12
Bulletin Volume 19, n°1 mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1 er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le Conseil supérieur de la langue française, en vertu de la loi 104 (L.Q. 2002, c.28). Cette loi, qui modifie la Charte de la langue française, a engendré une réorganisation des organismes de la langue ainsi que des modi- fications à la politique linguistique du Québec. La loi 104 fait suite au rapport déposé par la Commission des États généraux sur la situation et l’avenir de la langue française au Québec, en 2001. Le Bulletin présente l’extrait de la Charte qui a été modifié par cette loi et qui concerne le Conseil : « Le Conseil a pour mission de conseiller le minis- tre responsable de l’application de la Charte de la langue française sur toute question relative à la langue française au Québec. À ce titre, le Conseil : donne son avis au ministre sur toute question que celui-ci lui soumet ; saisit le ministre de toute question qui, selon lui, appelle l’attention du gouvernement. Pour l’accomplissement de sa mission, le Conseil peut : – recevoir et entendre les observations de personnes ou de groupes ; – effectuer ou faire effectuer les études et recherches qu’il juge nécessaires. En outre, il peut informer le public sur toute question relative à la langue française au Québec. Pour l’accomplissement de sa mission, le Conseil peut recevoir et entendre les observations de per- sonnes ou de groupes et effectuer ou faire effectuer les études et recherches qu’il juge nécessaires. » 1 De plus, « […] le Conseil supérieur de la langue française est substitué au Conseil de la langue française ; il en acquiert les droits et en assume les obligations. » 2 Le Conseil supérieur de la langue française est composé de huit membres, nommés par le gou- vernement. Ces membres sont : •M me Nadia Brédimas-Assimopoulos, présidente ; •M me Isabelle Beaulieu, politologue ; • M. Mario Beaulieu, éducateur au Centre jeunesse de Laval ; •M me Enith Ceballos, professeure d’espagnol à l’Université Laval ; •M me Jane Jenson, professeure titulaire à l’Université de Montréal ; •M me Louise Laurin, porte-parole, Coalition pour déconfessionnaliser le système scolaire ; •M me Lorraine Pagé, directrice des communi- cations à la Centrale des syndicats du Québec ; • M. Roger Plamondon, directeur régional – Québec, Home Dépôt du Canada inc. Le Conseil de la langue française devient le Conseil supérieur de la langue française Sommaire du Bulletin Le Conseil supérieur de la langue française Axes d’orientation du Conseil L’Ordre des francophones d’Amérique Notes biographiques des récipiendaires 2003 Prix du 3-Juillet-1608 La recherche Les nouvelles en bref Le prix Jules-Fourníer et le prix Raymond-Charette Comment s’abonner au Bulletin 1 2 3 4 6 8 10 11 12 1 Charte de la langue française, chap. IV, art. 187, 188. 2 Loi modifiant la Charte de la langue française (L.Q. 2002, c. 28, art. 38). Yvan Lajoie, adjoint à la présidente et secrétaire des assemblées du Conseil, Mario Beaulieu, Nadia Brédimas- Assimopoulos, présidente du Conseil, Louise Laurin, Lorraine Pagé, Isabelle Beaulieu, Enith Ceballos, Roger Plamondon, Jane Jenson, Pierre Georgeault, directeur de la recherche et de l’administration.

Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

BulletinVolume 19, n°1 mai 2003

Conseil supérieur de la langue française

Le 1er octobre dernier, le Conseil de la languefrançaise est devenu le Conseil supérieur de lalangue française, en vertu de la loi 104 (L.Q. 2002,c.28). Cette loi, qui modifie la Charte de la languefrançaise, a engendré une réorganisation desorganismes de la langue ainsi que des modi-fications à la politique linguistique du Québec.La loi 104 fait suite au rapport déposé par laCommission des États généraux sur la situation etl’avenir de la langue française au Québec, en 2001.

Le Bulletin présente l’extrait de la Charte qui a étémodifié par cette loi et qui concerne le Conseil :« Le Conseil a pour mission de conseiller le minis-tre responsable de l’application de la Charte de lalangue française sur toute question relative à lalangue française au Québec. À ce titre, le Conseil :– donne son avis au ministre sur toute question

que celui-ci lui soumet ;– saisit le ministre de toute question qui, selon

lui, appelle l’attention du gouvernement.

Pour l’accomplissement de sa mission, le Conseilpeut :– recevoir et entendre les observations de

personnes ou de groupes ;– effectuer ou faire effectuer les études et

recherches qu’il juge nécessaires.

En outre, il peut informer le public sur toutequestion relative à la langue française au Québec.

Pour l’accomplissement de sa mission, le Conseilpeut recevoir et entendre les observations de per-sonnes ou de groupes et effectuer ou faire effectuerles études et recherches qu’il juge nécessaires. »1

De plus, « […] le Conseil supérieur de la languefrançaise est substitué au Conseil de la languefrançaise ; il en acquiert les droits et en assume lesobligations. »2

Le Conseil supérieur de la langue française estcomposé de huit membres, nommés par le gou-vernement.

Ces membres sont :

• Mme Nadia Brédimas-Assimopoulos, présidente ;• Mme Isabelle Beaulieu, politologue ;• M. Mario Beaulieu, éducateur au Centre

jeunesse de Laval ;• Mme Enith Ceballos, professeure d’espagnol à

l’Université Laval ;• Mme Jane Jenson, professeure titulaire à

l’Université de Montréal ;• Mme Louise Laurin, porte-parole, Coalition pour

déconfessionnaliser le système scolaire ;• Mme Lorraine Pagé, directrice des communi-

cations à la Centrale des syndicats du Québec ;• M. Roger Plamondon, directeur régional –

Québec, Home Dépôt du Canada inc. ■

Le Conseil de la langue françaisedevient le Conseil supérieurde la langue française

Sommairedu Bulletin

Le Conseil supérieur de la langue française

Axes d’orientation du Conseil

L’Ordre des francophonesd’Amérique

Notes biographiques des récipiendaires 2003

Prix du 3-Juillet-1608

La recherche

Les nouvelles en bref

Le prix Jules-Fourníer etle prix Raymond-Charette

Comment s’abonner au Bulletin

1

2

3

4

6

8

10

11

12

1 Charte de la langue française, chap. IV, art. 187, 188.2 Loi modifiant la Charte de la langue française (L.Q. 2002, c. 28, art. 38).

Yvan Lajoie, adjoint à la présidente et secrétaire des assemblées du Conseil, Mario Beaulieu, Nadia Brédimas-Assimopoulos, présidente du Conseil, Louise Laurin, Lorraine Pagé, Isabelle Beaulieu, Enith Ceballos, RogerPlamondon, Jane Jenson, Pierre Georgeault, directeur de la recherche et de l’administration.

Page 2: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

2

À la suite de l’entrée en vigueur de la loi 104, leConseil a dû procéder à une révision de sesorientations stratégiques.

Ces orientations prennent également en considé-ration les préoccupations de la ministre respon-sable de la Charte de la langue française del’époque, Mme Diane Lemieux :« […] La question de la redynamisation duprocessus de francisation des milieux de travail

dans une économie ouverte et dominée par lesnouvelles technologies », […] les « stratégies àdévelopper pour sensibiliser les jeunes Québécoiset Québécoises à l’importance de maîtriser unfrançais de qualité pour être compétitif sur lemarché du travail. » […] « L’intégration à lasociété québécoise majoritairement de languefrançaise des immigrants adultes que le Québecaccueille chaque année. » […]

À la suite des récentes élections provinciales,Mme Line Beauchamp a été nommée ministre de laCulture et des Communications par le premierministre, M. Jean Charest, le 29 avril dernier.

Lors de la cérémonie d’assermentation des minis-tres qui a eu lieu au Salon rouge de l’Assembléenationale, le premier ministre s’est adressé à laministre en ces termes : « Notre culture est notremanière d’être. Elle imprègne notre façon degrandir et de prospérer. Vous aiderez les artistes ànous alimenter de cette énergie vitale. Vousveillerez à l’épanouissement de notre langue com-mune, qui est l’instrument de notre liberté. »

Axes d’orientation du Conseil

Mme Line Beauchampnouvelle ministre de la Culture et des Communications

Mme Line Beauchamp, ministre dela Culture et des Communications

Curriculum vitæ partielMme Line Beauchamp,ministre de la Culture etdes Communications

Députée du Parti libéral du Québecdans la circonscription de Bourassa-Sauvé (Montréal-Nord).

Née à Salaberry-de-Valleyfield,le 24 février 1963.

Formation :

• Baccalauréat spécialisé enpsychologie, Université de Montréal(1985).

Fonctions politiques, parlemen-taires et ministérielles :

• Élue députée de la circonscriptionde Sauvé aux élections généralesdu 30 novembre 1998.

• Porte-parole de l’oppositionofficielle en matière de cultureet de communications, depuis le 19 janvier 1999.

• Membre de la Commission dela culture, depuis le 4 mars 1999.

• Membre de la Délégation del’Assemblée nationale pour lesrelations avec l’Europe (DANRE).

• Membre de la Délégation del’Assemblée nationale pour lesrelations avec la Communautéfrançaise de Belgique/Belgique(DANRCFBB).

• Membre de la Délégationde l’Assemblée nationalepour les relations avecla Catalogne/Espagne(DANRCE).

• Présidente du caucus des députés libéraux de l’Est de l’Île de Montréal.

• Élue députée de la nouvellecirconscription de Bourassa-Sauvé aux élections généralesdu 14 avril 20031.

1 Curriculum vitæ intégral au http ://www.assnat.qc.ca/fra/Membres/notices/b/beal2.shtml

Page 3: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

3

L’Ordre des francophones d’Amériqueet le Prix du 3-Juillet-1608 remis à septpersonnalités et à une association

La présidente de l’Ordre des francophonesd’Amérique et présidente du Conseil supérieurde la langue française, Mme Nadia Brédimas-Assimopoulos, a présidé la 25e cérémonie deremise des insignes de l’Ordre des francophonesd’Amérique et du Prix du 3-Juillet-1608, le 19 marsdernier, au Salon rouge de l’Assemblée nationaleà Québec.

Sept personnalités ont été décorées de l’Ordre desfrancophones d’Amérique, sous les yeux de près de200 invités qui remplissaient le parterre du Salonrouge de l’Assemblée nationale du Québec. Lesrécipiendaires sont, pour le Québec, MM. AntoineAyoub, professeur titulaire à l’Université Laval etAntoine Del Busso, directeur général des Presses del’Université de Montréal et directeur général desÉditions Fides ; pour l’Acadie, M. Euclide Chiasson,président de la Société nationale de l’Acadie ; pourl’Ontario, Mme Linda Savard, présidente-directricegénérale de la Chambre de commerce de cetteprovince ; pour l’Ouest canadien, Mme FranceLevasseur-Ouimet, professeure titulaire à la FacultéSaint-Jean (University of Alberta) et, pour lesAmériques, Mme Myrna Delson-Karan, professeurede français et de littérature québécoise à FordhamUniversity, dans l’État de New York. Quant àM. Pierre Messmer, chancelier de l’Institut de Franceet ancien premier ministre de la France, il recevra lesinsignes de l’Ordre des francophones d’Amérique aucours d’une cérémonie qui aura lieu à Paris.

Par ailleurs, le Prix du 3-Juillet-1608 a été décernéà l’Association pour le soutien et l’usage de lalangue française (ASULF), dont le président etfondateur est M. Robert Auclair.

Le Conseil de la langue française, devenu leConseil supérieur de la langue française le1er octobre 2002, a institué l’Ordre des fran-cophones d’Amérique, le 3 juillet 1978, en mêmetemps que le Prix du 3-Juillet-1608. L’Ordre est

une haute distinction, décernée annuellement,qui a pour objet de reconnaître les mérites depersonnes qui se consacrent au maintien et àl’épanouissement de la langue de l’Amériquefrançaise.

Quant au Prix du 3-Juillet-1608, il commémore lafondation de Québec par Samuel de Champlain etrappelle l’importance historique de la Ville deQuébec pour les francophones d’Amérique. Par ceprix, le Conseil supérieur de la langue françaiseveut rendre hommage à la persévérance, à lavitalité et au dynamisme d’un organisme œuvranten Amérique du Nord pour les services excep-tionnels rendus à une collectivité de languefrançaise et à l’ensemble de la Francophonie nord-américaine. ■

Myrna Delson-Karan (Amériques) ; France Levasseur-Ouimet (Ouest canadien) ; Linda Savard (Ontario) ;Euclide Chiasson (Acadie) ; Antoine Ayoub (Québec) ; Raymond Brouillet, premier vice-présidentde l’Assemblée nationale ; Agnès Maltais, ministre déléguée à l’Emploi ; Jacques Joli-Cœur, mairesuppléant de la Ville de Québec ; Nadia Brédimas-Assimopoulos, présidente du Conseil supérieur de la langue française ; Antoine Del Busso (Québec) ; Robert Auclair, président de l’Association pour le soutien et l’usage de la langue française, lauréate du Prix du 3-Juillet-1608 – Pierre Messmer (autres continents) n’apparaît pas sur la photo.

Page 4: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

4

M. Ayoub est professeur titulaire à l’UniversitéLaval. Depuis au-delà de 30 ans, les contribu-tions de M. Ayoub au rayonnement de la languefrançaise ont été exceptionnelles. D’une grandecompétence professionnelle dans un secteur del’activité économique où l’anglais domine large-ment, il s’est démarqué par sa lutte constantepour la défense du français. Il a fondé notamment

un Centre de recherche universitaire et a orga-nisé un Séminaire d’économie pétrolière ainsi quedes colloques internationaux dont l’un des objec-tifs est le renforcement de la contribution duQuébec à la Francophonie. M. Ayoub a été prési-dent du conseil d’administration de la Sociétéquébécoise d’initiative pétrolière (SOQUIP). ■

Notes biographiques des récipiendaires de l’Ordre de 2003

Monsieur Antoine AyoubQuébec

M. Chiasson est président de la Société nationalede l’Acadie. Sa carrière a été marquée par unengagement profond dans le développementéconomique, social, culturel et politique dupeuple acadien. Il contribue activement, par sonaction, au rapprochement entre les peuples

francophones d’Amérique. M. Chiasson a été trèsactif au sein du conseil d’administration deplusieurs associations et institutions, notammentau Réseau acadien de solidarité internationaleet au Conseil canadien pour la coopérationinternationale. ■

Monsieur Euclide ChiassonAcadie

M. Del Busso est directeur général des Pressesde l’Université de Montréal et directeur généraldes Éditions Fides. À travers ses activités d’éditeuret d’administrateur d’organismes, M. Del Bussoa contribué à assurer le développement et l’épa-nouissement d’une édition de langue française

de qualité au Québec. Le nombre important devolumes qu’il a édités dans les domaines del’histoire et du patrimoine du Québec, de salangue et de sa littérature, témoigne éloquem-ment de sa passion pour la langue française. ■

Monsieur Antoine Del BussoQuébec

Page 5: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

5

Mme Levasseur-Ouimet est professeure titulaire àla Faculté Saint-Jean (University of Alberta). Lacommunauté francophone de l’Alberta reconnaîten elle non seulement un pilier de la défense deses droits, mais aussi de la mise en œuvre destratégies visant à donner un plus grand dyna-misme à la langue française, à la culture et à

l’identité des francophones en Alberta. En tantque présidente de l’Association canadienne-française de l’Alberta, elle a contribué d’une façonextrêmement habile à la résolution délicate del’épineuse question de la gestion scolaire enAlberta. ■

Madame France Levasseur-OuimetOuest canadien

Mme Savard est présidente-directrice généralede la Chambre économique de l’Ontario. Franco-phone passionnée et influente, elle a contribuéde multiples façons, par son esprit d’initiativeet son action dynamique dans le monde desaffaires ontarien, au maintien et à l’épanouis-sement de la langue française en Ontario.Mme Savard a ainsi établi des liens avec les

différentes forces économiques de la province,en particulier avec les collèges communautairesde langue française, le mouvement coopératifet les organismes de jeunes, pour sensibiliserles francophones à la nécessité de s’affirmerdavantage en français dans le domaine desaffaires. ■

Madame Linda SavardOntario

Mme Delson-Karan est professeure de français etde littérature québécoise à Fordham University,New York. Par son dévouement et son amour dela langue, elle est une représentante distinguéedes créateurs et des créatrices du Québec,particulièrement dans la promotion de l’étude dela littérature et de la civilisation québécoise.

En 1996, le Conseil international d’études fran-cophones lui a décerné le certificat d’honneurMaurice-Cagnon en reconnaissance d’une contri-bution exceptionnelle à la promotion de la causedu Québec et des études francophones dans lemonde. ■

Madame Myrna Delson-KaranAmériques

M. Messmer a participé de manière exemplaireà l’œuvre d’émancipation du Québec contempo-rain. Comme membre du gouvernement français,il a soutenu la mise en place de la politique de laFrance à cet égard. En tant que premier ministre,il a veillé à ce que cette politique s’inscrive dans

la permanence de façon à en faire bénéficierl’ensemble de l’Amérique d’expression française.Élu à l’Académie française en 1999, il a éténommé chancelier de l’Institut de France etsecrétaire perpétuel de l’Académie des sciencesmorales et politiques. ■

Monsieur Pierre Messmerautres continents

Page 6: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

6

Extraits de discoursdes récipiendaires de l’Ordre

M. Antoine Ayoub

« Alep est ma ville natale – Paris est ma ville deréférence – Québec est ma ville d’adoption. […]

D’Alep, une des plus vieilles villes toujourshabitées au monde […], j’ai appris […] le respectde la parole donnée. […]

De Paris, j’ai acquis pour toujours l’amour de laliberté et de la nécessité de la défendre quandelle est menacée. J’ai aussi appris, dans cettefabuleuse ville et dans son université, la méthodede la pensée critique et la pratique d’ordonnermes idées d’une manière claire, précise et sipossible élégante. […]

À Québec, j’ai acquis la conviction que culture etcivilisation ne sont pas nécessairement dessynonymes et qu’une culture dépourvue desvaleurs d’une société civilisée peut mener à labarbarie. […]

La langue française fut pour moi le fil conducteuret le moyen de communication qui m’a permis defaire le lien entre Alep, Paris et Québec. »

M. Del Busso

« J’ai la chance de faire un métier qui m’amènetout naturellement à travailler pour la cause de lalangue française depuis de nombreuses années.Cet honneur arrive donc comme une récompensepresque exorbitante dans la mesure où mes méritesse confondent avec mes goûts et mes intérêts. »

Mme Linda Savard

« Ma première réaction a été « Mais pourquoimoi?» Qu’ai-je fait de si extraordinaire [pourmériter l’Ordre des francophones d’Amérique] ?[…] Pour moi, ce que j’ai fait au cours des16 dernières années était tout simple. Faire valoirquelque chose en quoi je croyais et qui selon moiest non seulement primordial mais logique. Noussommes des « parlant français » et même sil’anglais pour plusieurs d’entre nous est la languedu travail, nous avons, nous Franco-Ontariens, undouble avantage si nous pouvons vendre nosproduits et nos services dans les deux langues. Ànous de le prouver à nos compatriotes, à nosclients mais avant tout à tous ceux qui l’oublientou qui l’ignorent.

J’ai permis aux entrepreneurs francophones deprendre leur place comme le chante si bien RobertPaquette.

J’ai agi en tant que facilitateur pour que commedans toutes les autres sphères d’activité (l’édu-cation, la petite enfance ou les arts), les entre-preneurs francophones puissent prendre leurplace et se sentent fiers de pouvoir faire desaffaires en français et en anglais partout dansle monde. […] »

Mme France Levasseur-Ouimet

« […] On est façonné par son milieu. Surtoutnous, les francophones de l’Ouest et de l’Albertaen particulier. […] Parce que nous ne sommes pasnombreux, parce que nous vivons éparpillés surun territoire immense et parce que nous sommesentourés d’une autre culture, nous nous créonsune vie française à grands coups de volonté etnous la nourrissons de notre fidélité.

Pour nous, c’est chaque matin que nous décidonsd’aimer une langue et une culture et de la vivre.Pour nous, c’est chaque matin que nous posonsun geste d’appartenance à quelque chose qui estplus grand que nous. […]

Notre francophonie est consciente, délibérée,choisie, parfois abandonnée et souvent retrouvéelorsque l’on choisit un conjoint ou une école pournos enfants. Notre francophonie n’est jamaistenue pour acquise. On la regrette, on la débat, onla remet en question mais surtout, surtout, onl’invente de toutes pièces. Quand nos enfants ontbesoin de chanter en français, nous nous transfor-mons en auteurs compositeurs […]. Quand nosécoles veulent enseigner l’histoire des Franco-Albertains […], nous devenons historiens […].Quand il faut retrouver le droit à l’éducationfrançaise, droit que nous avons perdu en 1892,nous ne nous décourageons pas. Nous noustransformons en politiciens, en chercheurs. […] »

Mme Myrna Delson-Karan

« Je suis originaire de New York, où j’ai commencéà apprendre le français dans une école publique àl’âge de 14 ans. Dès ma toute première classe defrançais, j’ai été séduite par la langue française,par sa beauté et sa musique. J’ai donc décidéque j’allais maîtriser cette langue et devenirprofesseure de français. Je ne l’ai jamais regrettécar j’ai hérité, grâce à ma formation, de cetterichesse de la langue française et de la culturefrancophone que je voulais partager avecd’autres. Pendant plus de 30 ans d’enseignementet durant la période où j’ai été Attachée auxaffaires éducatives pour le gouvernement duQuébec, j’ai eu la chance de présenter le monde fran-cophone à un très grand nombre d’Américains.J’ai découvert que la Francophonie a un impactconsidérable sur beaucoup d’Américains… et passeulement sur ceux qui sont de souche française.

[…] On sait le rôle que joue la langue françaisedans l’épanouissement culturel et politique duQuébec. […] À mon avis, la révélation de cetteténacité et de cette fidélité à la langue françaisepourrait inspirer les étudiants américains, tout enles sensibilisant à la richesse de la langue et de laculture du Québec. J’entends continuer à travaillerpour le rayonnement de la Francophonie et pourle développement d’un sentiment d’appartenanceà l’espace francophone en Amérique du Nord. »

Page 7: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

7

Extrait de discoursM. Robert Auclair, président de l’ASULF

« L’Association pour le soutien et l’usage de lalangue française (ASULF) vous remercie, par mavoix, de lui décerner le Prix du 3-Juillet-1608. […]

Ce prix est une reconnaissance de la valeur dutravail fait depuis 18 ans pour la promotion d’unelangue publique de qualité et il est un encou-ragement à continuer dans le même sens et àfaire mieux encore. […] Qu’a fait, pendant 17 ans,cette association unique en son genre, pour laqualité de la langue […] publique […] ? Elle s’estadressée, des milliers de fois, à l’État, auxmunicipalités, aux entreprises, aux syndicats, auxpersonnes morales de toutes sortes, au législateurlui-même. Elle a toujours eu le souci de faire sescommentaires ou ses suggestions de façoncourtoise. Voici, en rafale, quelques exemplesd’interventions choisis parmi des milliers.

• Vous ne complétez plus de rapport d’impôt àOttawa. Vous remplissez une déclaration desrevenus. […]

• Les gens de Québec qui passent devant LeCapitole de Québec doivent savoir que le « e »muet, à la fin du mot « Capitole », a été ajoutéen 1992, après les démarches de l’Associationcommencées en 1987. […]

• En 1998, l’Association suggère des modifica-tions au Code des professions. Grâce à sonintervention, les 45 corporations profession-nelles deviennent des ordres professionnels. Ànoter que ce changement touche 280000 per-sonnes […]. » ■

M. Robert Auclair, président de l’ASULF

Association pour le soutien etl’usage de la langue française(ASULF)Depuis sa fondation en 1986, cette association acontribué de façon concrète au développement etau rayonnement d’une langue de qualité au seinde la collectivité québécoise et, plus particu-lièrement, dans les milieux de travail. Tout au longdes années que l’ASULF a consacrées à la défensede la langue française au Québec, elle n’a cessé

de promouvoir la qualité linguistique de la languepublique, c’est-à-dire celle du législateur, del’administration, des médias, des entreprises, desassociations et de la publicité. Pour ce faire,l’ASULF a multiplié les interventions afin debannir les anglicismes de même que les déno-minations fautives. Elle vise en outre à s’assurerde la mise en pratique des recommandations etdes avis publiés à la Gazette officielle dugouvernement du Québec. ■

Extraits de discours (suite)

M. Chiasson

« Mon attachement à la langue française estviscéral… À Bathurst, la ville où je suis né et oùj’ai grandi, la pression du monde anglophone étaitbien présente à l’époque mais ma mère, qui a88 ans aujourd’hui, a toujours revendiqué haut etfort ses droits linguistiques et croyez-moi, quandje dis haut et fort, ce n’est pas une figure destyle ! ! Pour elle, le respect d’autrui passait par lerespect de sa langue et de sa culture. Être fier deparler français, se tenir debout, sont des valeursque ma mère nous a inculqué et que nous avonstenté à notre tour de transmettre à nos enfants.

[…] C’est grâce à un effort collectif, à la persé-vérance, à la passion et à l’entêtement, je diraismême, d’hommes et de femmes visionnaires qui

ont aspiré à un monde meilleur, quel que soit leursecteur d’activité, quel que soit leur conditionsociale, que nous pouvons encore après toutes cesannées, parler, écrire, chanter, travailler, jouer etvivre en français en Acadie.

[…] Pour qu’un peuple trouve son identité, affir-mait un proverbe grec, il faut qu’il fasse attentionà sa langue et à sa liberté. Il nous faudra doncdans les années à venir, faire attention à notrelangue, lui donner le statut qui lui revient, la pro-téger. Il nous faudra aimer [la langue] français[e]de toute notre force, de tout notre cœur et detoute notre âme si nous voulons qu’elle continuede nous être donnée aussi généreusement. » ■

Le Prix du 3-Juillet-1608Description de l’association lauréate de 2003

Page 8: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

8

La langue du travail au Québec selon le recensement de 2001Paul Béland

Re

ch

erc

he

s

En 2001, Statistique Canada a ap-porté une modification majeure aurecensement : celui-ci inclut pour lapremière fois une question surl’usage des langues au travail, unecomposante de l’usage public deslangues. Cet ajout est particulière-ment important pour le Conseilpuisque la langue du travail consti-tue un des principaux domainesd’intervention de la Charte de lalangue française. En outre, il s’agitd’un changement très significatifpuisque auparavant, les questionsqui concernaient les caractéristiqueslinguistiques de la population neportaient que sur le domaine privé,et plus précisément sur la languematernelle et sur les langues par-lées à la maison.

Le recensement évalue la languedu travail par la question suivante :« Dans cet emploi, quelle languecette personne utilisait-elle le plussouvent ? » Cette question estaccompagnée d’une sous-question :« Cette personne utilisait-elle régu-lièrement d’autres langues danscet emploi ? » Pour les besoins decet article, nous ne retiendrons quela question principale.

Au Québec, 82 %1 des travailleursemploient le plus souvent le fran-çais au travail. Ce pourcentage estplus faible dans la région métropo-litaine de Montréal, 72% de la main-d’œuvre y oeuvrant principalementen français (voir tableau I page ci-contre). Il y a un lien entre l’usagedes langues dans le domaine privé,à la maison, et celui dans ledomaine public, au travail : 88 %des francophones de la régionmétropolitaine ont recours aufrançais au travail alors que cepourcentage est de 20 % parmi lesanglophones et de 45 % parmiceux qui parlent une langue tierceà la maison. Le recensement montredonc qu’une partie des anglopho-nes utilisent principalement le fran-çais et que les allophones gagnentleur vie plus souvent en françaisqu’en anglais : 45 % exercent leur

métier surtout en français alors que40 % se servent de l’anglais et 15 %de ces deux langues2. Toutefois, ilne faut pas voir ici une relationsimple entre l’usage privé et l’usagepublic, une relation à sens unique.En effet, si les individus préfèrentfaire usage en public de la languequ’ils parlent à la maison, en retour,s’ils veulent adopter une nouvellelangue à la maison, ils auront ten-dance à choisir celle qu’ils jugentefficace en public.

Le genre de travail influence l’usagedes langues. Selon le recensementde 2001, 65% des cadres recourentprincipalement au français autravail alors que ce pourcentage estde 70 % parmi les autres membresdu personnel administratif (voirtableau II ci-contre). Les profes-sionnels et les techniciens dessciences naturelles et appliquéessont avec les cadres ceux qui fontle moins appel au français : 65 %travaillent le plus souvent danscette langue. À l’inverse, les per-sonnes qui effectuent surtout untravail manuel (personnel descorps de métiers, opérateurs demachines, ouvriers…) sont cellesqui exécutent leurs tâches le plusfréquemment en français (78 %).

Globalement, le recensement confir-me les observations provenant desdivers sondages sur la langue dutravail : l’usage du français estmoins fréquent dans la régionmétropolitaine de Montréal ; lefrançais prédomine nettementchez les francophones tandis qu’ilest la langue de travail d’un certainnombre d’anglophones (20 %) ; lefrançais est plus fréquent quel’anglais chez les allophones, maismoins fréquent que dans l’ensem-ble de la population ; finalement, lefrançais est moins présent dans lahaute administration et dans le do-maine scientifique. La publicationintitulée Indicateurs de la langue dutravail au Québec4 présente unrésumé de ces sondages.

Tableau I1

Pourcentage de travailleurs selon la langue utilisée le plus souvent au travail par langue parlée à la maison,région métropolitaine de Montréal, 2001

Langue utilisée le plus souvent au travail*

Langue parlée Françaisà la maison** Français et anglais Anglais

Français 88 6 6Anglais 20 12 67Autre 45 15 40

Total 72 8 20

* Les langues tierces sont exclues. Elles ont été mentionnées par 1 %des travailleurs.

** Les réponses « français et anglais » (1 %) ont été réparties égalemententre ces deux langues.

Tableau II3

Pourcentage de travailleurs selon la langue utilisée le plus souvent au travail par profession,région métropolitaine de Montréal, 2001

Langue utiliséele plus souvent au travail

FrançaisProfession Français et anglais Anglais

Cadres 65 9 26Autre personnel

administratif 70 9 22Professionnels et techniciens

des sciences naturelles et appliquées 65 7 28

Vente et service 72 10 18Professionnels et techniciens

de l’adm. publique, de la santé, de l’enseignement 75 5 19

Métiers, ouvriers 78 7 15

Total 72 8 20

Page 9: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

9

Le recensement de 2001, par saquestion sur la langue du travail,permet pour la première fois d’éva-luer si les sondages ont produit desestimations raisonnables de pour-centages clés comme le pourcen-tage de personnes qui exercentleur profession principalement enfrançais. Un sondage ne sera jamaisune réplique exacte d’un recense-ment mais comparons tout de mêmele recensement et l’enquête réali-sée par le Conseil en 1997. Celle-cicomportait la question suivante :« Dans le cadre de votre travail,lorsque vous parlez, lisez ou écrivez,quelle est la langue que vousutilisez normalement ou habituelle-ment ? » et le recensement conte-nait celle-ci : « Dans cet emploi,quelle langue cette personneutilisait-elle le plus souvent ? »Ces questions n’étant pas identi-ques, nous n’obtiendrons pas unecomparaison rigoureuse, mais nouspourrons tout au moins estimer sil’image de la situation projetée parle sondage du Conseil s’apparenteà celle obtenue par le recensement.En outre, le sondage de 1997 a pro-duit une estimation de la réparti-tion de la population selon la langueparlée en public qui pourrait sedéfinir globalement comme lalangue parlée le plus souvent àl’extérieur de la maison avec despersonnes autres que les parentset les amis. Cette langue publiqueétant passablement influencée parles communications en milieu detravail, les pourcentages de la popu-lation selon la langue publique

devraient se rapprocher des pour-centages selon la langue du travail.Soulignons que ce rapprochementne permet pas de conclure que lalangue du travail peut se substi-tuer à la langue publique puisqueenviron 35 % de la populationadulte n’occupent pas d’emploi etque les communications de travailcomportent plus de contraintes qued’autres genres de communi-cations publiques.

Le tableau III compare le recensementde 2001 et le sondage de 1997. Lapremière colonne rappelle que72 % de la population de la régionmétropolitaine de Montréal viventprofessionnellement le plus souventen français selon le recensement.Les colonnes suivantes nous appren-nent que d’après le sondage duConseil, 72 % de cette même popu-lation travaillent normalement enfrançais et que 70% communiquentprincipalement en français enpublic. Il faut conclure que les esti-mations produites par le sondagede 1997 sont vraisemblables.

L’ajout d’une question sur la languedu travail dans le recensementreprésente donc une améliorationmajeure pour plusieurs raisons.D’abord, cet ajout concerne le travail,soit un domaine privilégié par laCharte de la langue française.Ensuite, le recensement conforte lesrenseignements antérieurs obtenuspar sondage. En outre, étant donnéle grand nombre de personnes recen-sées, il est maintenant possibled’obtenir de l’information sur la

langue du travail de groupes troppetits pour être correctement repré-sentés dans un sondage. Enfin,cet ajout montre qu’il est possibled’obtenir de l’information surl’usage des langues dans le domai-ne public. Il ne reste qu’à souhaiterque Statistique Canada ajoute auprochain recensement une ques-tion sur l’usage des langues enpublic en général et non seulementau travail. Une telle question, enciblant le domaine public et ens’adressant à l’ensemble de lapopulation plutôt qu’aux travail-leurs seulement, constituerait unélément important de l’évaluationde la situation linguistique et del’efficacité de la Charte puisquecette dernière vise expressémentla sphère publique.

1 D’après Recensement de 2001 – Statistique Canada, 97F0016XCB01003 au catalogue ; disponible dans le site Web de StatistiqueCanada. Seules les langues parlées le plus souvent ont été utilisées. Les réponses multiples qui incluent le français ou l’anglais etune langue tierce sont classées selon la mention du français et de l’anglais seulement.

2 Neuf pour cent (9 %) des allophones, exclus du calcul des pourcentages précédents, travaillent dans leur langue.

3 D’après Recensement de 2001 – Statistique Canada, 97F0016XCB01004 au catalogue ; disponible dans le site Web de Statistique Canada.

4 CONSEIL DE LA LANGUE FRANÇAISE (1995), Indicateurs de la langue du travail au Québec, édition 1994, Québec,Les Publications du Québec, section 6, p. 98-133.

5 D’après Recensement de 2001 – Statistique Canada, 97F0016XCB01003 au catalogue ; CONSEIL DE LA LANGUE FRANÇAISE (1997),Sondage sur les langues d’usage public, données inédites ; CONSEIL DE LA LANGUE FRANÇAISE, et al., (1999), Le français, langued’usage public au Québec en 1997, rapport synthèse, Québec, tableau 3, p. 9.

Tableau III5

Usage des langues au travail et en public,région métropolitaine de Montréal, recensement de 2001 et sondage de 1997

Langue utilisée Langue utiliséele plus souvent normalement Langue d’usage

au travail au travail public

Recensement Sondage SondageLangue 2001 1997 1997

Français 72 72 70Français

et anglais 8 7 14Anglais 20 22 15

Total

Page 10: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

10

Brè

ve

s

6 marsLe Conseil a reçu la visite de la délégation del’intergroupe «Nations sans État» du Parlementeuropéen. La rencontre, organisée par leministère des Relations internationales, avaitpour but de sensibiliser ces personnes à ladéfense du français au Québec et à lesinformer de la portée de la Charte de la languefrançaise.

12 marsLa présidente a prononcé une allocution enfrançais, à l’Université McGill, lors d’une tableronde sur l’aménagement linguistique, quiavait comme thème principal la langue del’enseignement et les impacts possibles sur lesdifférentes communautés linguistiques auQuébec. Cette rencontre était organisée par laSociety of Linguistics Undergraduates of McGillet la Political Science Student’s Association.

21 mars, journéede la francophonieLa présidente du Conseil a prononcé uneallocution sur La contribution de la Charte dela langue française à la vitalité du français auQuébec, au colloque Langue et culture, lors dela Semaine de l’université catholique deLouvain à l’UQAM.

24 avrilLa Maison de la francophonie, regroupementdes associations francophones du Québec, areçu la présidente du Conseil dans le cadre deses activités d’animation. La présidente y a pro-noncé une allocution sur la Charte de la languefrançaise : Bilan après 25 ans et Nouveauxenjeux.

À v

en

ir

RéimpressionLe français au Québec, 400 ans d’histoire et de vie

Le Conseil réimprime le livre Le français auQuébec, 400 ans d’histoire et de vie, un lancementaura lieu à l’occasion des célébrations com-mémoratives du 400e anniversaire de la venue

de Champlain au Québec, organisées parl’Année francophone internationale, le 26 maiprochain, à l’Université Laval.

Page 11: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

11

Lors du dernier congrès annuel de la Fédérationprofessionnelle des journalistes du Québec (FPJQ)qui s’est tenu le 31 novembre dernier au ChâteauFrontenac à Québec, le Conseil a procédé à laremise annuelle des prix Jules-Fournier et Raymond-Charette, qui visent à reconnaître la qualité dela langue diffusée dans les médias écrits et élec-troniques.

Le prix Jules-Fournier du Conseil supérieur de lalangue française est décerné, depuis 22 ans, à unmembre de la communauté journalistique de lapresse écrite québécoise, et le prix Raymond-Charette est décerné, depuis 3 ans, à un membrede la communauté journalistique de la télévisionou de la radio québécoise.

Monsieur Robert Lévesque, du magazine IciMontréal, a reçu le prix Jules-Fournier, pour la presseécrite, « pour la qualité de ses textes imagés etinstructifs, son vocabulaire précis et recherché, etson style vigoureux ».

Monsieur Lévesque est journaliste au magazine IciMontréal depuis 1999. Il a entrepris sa carrièrejournalistique à l’hebdomadaire Le Progrès-Échoen 1969, puis il a été responsable du bureaurégional de l’Est du Québec pour le quotidien LeSoleil, en 1970 et en 1971 ; ensuite, il a dirigé lespages culturelles de l’hebdomadaire Québec-Presse, de 1971 à 1975, et il a été chroniqueurjudiciaire au quotidien Le Jour, en 1976. Il s’estparticulièrement fait connaître, de 1981 à 1996,au journal Le Devoir, à titre de critique de théâtre,de chroniqueur littéraire et de directeur des pagesSpectacles et du cahier Livres. Monsieur Lévesqueest aussi chroniqueur théâtral et littéraire à laradio de Radio-Canada, chroniqueur au magazine24 Images et écrivain : il a écrit deux biographies,dont l’une porte sur Camilien Houde et l’autre surle curé Labelle, et deux essais sur le théâtre et lalittérature.

Monsieur Claude D’Astous, journaliste scientifiqueà l’émission Découverte, a reçu le prix Raymond-Charette pour la presse électronique « pour sontalent de vulgarisateur hors pair, la rigueur desexposés qui forment la trame de ses reportages, etla vivacité de son style ».

Monsieur D’Astous est biologiste et journaliste deformation. Il a commencé sa carrière journalis-tique en 1988, à l’Agence Science-Presse, où il aété pigiste pendant deux ans. Depuis 1990, il estjournaliste scientifique à Découverte, l’émissiontélévisée de Radio-Canada. Il y a produit environ200 reportages sur des sujets scientifiques variéscomme : la santé, la génétique, l’environnement,la physique, la chimie, la géologie, l’astronomie, labotanique et l’entomologie. Monsieur D’Astousest également collaborateur occasionnel, depuisun an, à la revue Quatre temps. ■

Le prix Jules-Fournier remis à Robert Lévesque et le prix Raymond-Charette remisà Claude D’Astous

Robert Lévesque ; Nadia Brédimas-Assimopoulos, présidente du Conseil ; Anne-Marie Dussault,présidente de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec ; Claude D’Astous.

Page 12: Le Conseil de la langue françaiseBulletin Volume 19, n 1mai 2003 Conseil supérieur de la langue française Le 1er octobre dernier, le Conseil de la langue française est devenu le

Pour s’abonner au

Monsieur Madame

Nom

Prénom

Rue

Ville

Province

Pays

Code postal

Cette adresse est celle de :mon domicile mon bureau

La présente est :un nouvel abonnementun changement d’adresseune annulation

Champs d’activité ou d’intérêt :

Je précise s’il y a lieu :

Exemples : Professeur de philosophieJournaliste chroniqueur en économie

Le Conseil a pour mission de conseiller le ministreresponsable de l’application de la Charte de la languefrançaise sur toute question relative à la langue fran-çaise au Québec.

Le Conseil supérieur de la langue française est composéde huit membres, nommés par le gouvernement.

Ces membres sont :

Mme Nadia Brédimas-Assimopoulos,présidente ;

Mme Isabelle Beaulieu,politologue ;

M. Mario Beaulieu,éducateur au Centre jeunesse de Laval ;

Mme Enith Ceballos,professeure d’espagnol à l’Université Laval ;

Mme Jane Jenson,professeure titulaire en sciences politiquesà l’Université de Montréal ;

Mme Louise Laurin,porte-parole, Coalition pour déconfessionnaliser le système scolaire ;

Mme Lorraine Pagé,directrice des communications à la Centrale des syndicats du Québec ;

M. Roger Plamondon,directeur régional – Québec, Home Dépôtdu Canada inc.

Le Bulletin du Conseil supérieur de la langue françaiseparaît habituellement 2 fois l’an. Les articles n’enga-gent que la responsabilité de leur auteur et les idéesémises ne sont pas nécessairement celles du Conseil.

Conception graphiquePerfection Design

Mise en page et édition électroniqueInterscript

ImpressionCaméléon.ca

Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec,1998 ISBN 2-550-33282-2

Reproduction autorisée avec mention de la source.

Personne-ressource pour le BulletinStéfanie Vallée,responsable des communications

Adresser toute correspondance à :

Conseil supérieur de la langue françaiseService des communications

800, place D’Youville, 13e étageQuébec (Québec) G1R 3P4

Téléphone : (418) 643.2740Télécopieur : (418) 644.7654

Courriel : [email protected]

BulletinL’abonnement au Bulletin du Conseil supérieur de la langue française est gratuit. Pour recevoir la version imprimée, faire un changementd’adresse ou annuler un abonnement, il suffit de retourner ce coupon, dûment rempli, par la poste. Vous pouvez également vous abonner àla version électronique du Bulletin, en remplissant le formulaire qui est à l’adresse électronique suivante : www.cslf.gouv.qc.ca/bulletin.htm

Port de retour garanti

Numéro d’enregistrement

de la Société canadienne

des postes 40005655