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Volume 50, numéro 29 7 mai 2015 Une nouvelle chaire de leadership en enseignement sur les charpentes métalliques visera à former la nouvelle génération d’experts en entretien et en réfection des structures en acier et en aluminium. p2 Une expertise de pointe Labo d’innovations urbaines p3 Du cabinet au laboratoire p8-9

Le Fil 7 mai 2015

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 7 mai 2015

Volume 50, numéro 297 mai 2015

Une nouvelle chaire de leadership en enseignement sur les charpentes métalliques visera à former la nouvelle génération d’experts en entretien et en réfection des structures en acier et en aluminium. p2

Une expertise de pointe

Labo d’innovations urbaines p3 Du cabinet au laboratoire p8-9

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2le fi l | le 7 mai 2015

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefi l.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs– 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fi [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure,directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon LaroseCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc,Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental,Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

actualités UL

La Chaire de leadership en enseignement André-Picard vient de voir le jour à la Faculté des sciences et de génie. Le lancement a eu lieu le jeudi 30 avril en présence, entre autres, du vice-recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier. « La création de cette chaire, dit-il, permettra d’offrir des formations mieux adap-tées au marché du travail dans un domaine stratégique où les besoins en main-d’œuvre sont importants au Québec. »

La Chaire est appelée à for-mer la nouvelle génération d’experts en entretien et en réfection des structures en acier et en aluminium. Elle bénéficiera de l’appui de 10 professeurs et d’un techni-cien en structures. On ensei-gnera aux étudiants des notions telles que la concep-tion des structures métalli-ques, le calcul des charpentes d’aluminium et le soudage par friction. Ils toucheront, entre autres, au cycle de vie des charpentes, à la stabilité des ponts et à la corrosion galva-nique. Les étudiants auront accès à des laboratoires mo dernes, notamment le Laboratoire sur le développe-ment durable des infrastruc-tures publiques. L’ensei-gnement intégrera cours magistraux et formation prat ique sur le terrain, simulations et montages

complexes en laboratoire. Pour maximiser le transfert de connaissances dans la société, la Chaire s’associera de près à différents réseaux profession-nels et socioéconomiques.

« La Chaire favorisera l’en-seignement des principes fondamentaux de la concep-tion de structures et d’ou-vrages d’art utilisant l’acier dans un contexte de multi-matériaux et de développe-ment durable », explique le doyen de la Faculté, André Darveau.

Selon la professeure Rosa Galvez, directrice du Dépar-tement de génie civil et de génie des eaux et titulaire par intérim de la Chaire, la

construction moderne ne peut reposer sur un seul matériau. « Les ingénieurs se sont spécialisés jusqu’à main-tenant dans l’un ou l’autre domaine de la construction, souligne-t-elle. Désormais, les employeurs veulent des scientifi ques plus polyvalents qui comprennent les capaci-tés des matériaux. »

Les entreprises partenaires qui soutiennent financière-ment la Chaire sont toutes actives dans le domaine de

l’acier. Parmi elles, il y a Beauce Atlas, Canam-ponts et CIMA+. Le ministère des Transports du Québec et l’Ins-titut canadien de la construc-tion en acier (ICCA-Québec) sont aussi du nombre. Men-tionnons également l’appui fi nancier d’une quarantaine de diplômés et amis de la Faculté.

Po u r s a p a r t , H e l l e n Christodoulou, directrice ré -gionale pour l’ICCA-Québec, indique que l’Institut et l’in-dustrie de l’acier voient dans

leur participation fi nancière à la Chaire une manifestation de leur intérêt à soutenir des initiatives intégrant l’en-seignement de l’acier à la recherche dans le domaine en lien avec l’industrie.

Le Département est re -connu depuis longtemps comme un chef de fi le dans l’enseignement de la concep-tion des charpentes métalli-ques. En 1981, des profes-seurs publiaient le premier livre en français sur le sujet.

D’autres ouvrages ont suivi. Majeures, ces contributions ont permis d’établir le vo -cabulaire francophone dans ce domaine, et ce, tant pour l’enseignement que pour la pratique. La Chaire porte le nom d’un professeur du Département, un spécialiste en structures décédé en 2008. Pédagogue renommé, vulgarisateur hors pair, André Picard a été à la source de nombreux ou -vrages de référence.

La Faculté des sciences et de génie se dote d’une chaire de leadership en enseignement sur les charpentes métalliquespar Yvon Larose

Des charpentes durables

«La création de cette chaire permettra d’offrir des formations mieux adaptées au marché du travail dans un domaine stratégique où les besoins en main-d’œuvre sont importants au Québec

Le pont de Québec et sa charpente métallique centenaire illustrent bien la pertinence de la nouvelle chaire. photo Pierre-Alexandre Garneau

La Chaire porte le nom d’un professeur du Département de génie civil et de génie des eaux, spécialiste en structures, décédé en 2008. Pédagogue renommé, vulgarisateur hors pair, André Picard a été à la source de nombreux ouvrages de référence. photo ulaval.ca

Étaient présents, lors du lancement de la Chaire, Mario Fafard, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux, Hellen Christodoulou, directrice régionale Québec de l’Institut canadien de la construction en acier et représentante des partenaires, Diane Duquet, conjointe du regretté professeur André Picard, entourée de membres de sa famille, André Darveau, doyen de la Faculté des sciences et de génie, et Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales. photo Louise Leblanc

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3le fil | le 7 mai 2015 actualités UL

L’UMR-SU, qui devrait être opéra-tionnelle en juin, veut être une référence dans le domaine des sciences urbaines par ses activités de recherche, d’innovation et de transfert de connaissances. Situé dans les locaux de Thales Canada, avec des antennes à l’Université et à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), ce laboratoire réunira des chercheurs qui s’inté-ressent aux technologies intelli-gentes. Issus de divers domaines, ils fourniront une expertise en matière d’efficacité et fluidité urbaines, de santé, de sécurité et de gouvernance. Ils se pencheront notamment sur la mobilité durable ainsi que sur la gestion des eaux potables et usées, de l’électricité, des espaces et des infrastructures urbaines. Des applications très concrètes portant sur les parcours de déneigement, la redistribution du trafic lors d’événements spé-ciaux ou encore « la gestion des foules et tout ce qui concerne la sécurité publique », tel qu’évoqué par le maire de Québec, Régis Labeaume, pourraient également être développées. L’objectif ultime : améliorer les services et la qualité de vie de la population. « Ce sera une unité d ’envergure avec des possibilités de recherche

Claude-Guy Quimper (Dépar-tement d’informatique et de génie log ic ie l ) , Benoi t Montreui l (Département d’opérations et sys-tèmes de décision) ainsi que des chercheurs de l’INRS et de Thales. Très bientôt, d’autres chercheurs et des partenaires grossiront les rangs de l’équipe. Il est prévu qu’une

extrêmement élevées », prévoit Sébastien Tremblay, professeur à l’École de psychologie.

Ce projet regroupe également Christian Gagné (Département de génie électrique et de génie informatique), Sylvie Daniel, Mir Abolfazl Mostafavi (Départe-ment des sciences géomatiques),

dizaine d’entreprises, pour com-mencer, se greffent aux différents travaux du consortium.

Il faut dire que le laboratoire ne part pas de zéro. Classée parmi les villes les plus intelligentes au monde, Québec a réalisé, au fil des ans, plusieurs projets technolo-giques visant à améliorer les services aux citoyens. Société française spé-cialisée dans l’aérospatial, la défense et les technologies de l’information, Thales n’est pas étrangère à ce cli-mat d’innovation. Établie depuis 2009 dans le Parc technologique du Québec métro politain, l’entreprise y a ouvert, trois ans plus tard, un centre de recherche et de technolo-gie. Unique en Amérique du Nord, ce centre regroupe des scientifiques de haut niveau qui pourront colla-borer aux travaux de l’UMR-SU. « Jusque-là, le groupe Thales dispo-sait de quatre centres de R&D dans le monde, qu’il opère en coopéra-tion avec des universités en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et à Singapour. Le cinquième – et nous pouvons en être fiers – est ici, à Québec. C’est quelque chose qui est fantastique pour la ville et qui offre beaucoup de possibilités de parte-nariat entre Thales et l’Université Laval », se réjouit le professeur Tremblay, impatient d’entamer de nouveaux projets.

L’UMR-SU a été créée avec l’ap-pui du ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, qui injecte dans le projet 500 000 $

par l’intermédiaire du Programme de soutien à la recherche – Volet 2. La Ville de Québec a investi le même montant dans le cadre de la Stratégie de développement éco-nomique. De son côté, Thales s’est engagé à investir 7,5 millions $ sur cinq ans dans différents projets de recherche. Ces sommes, ajoutées à celles des organismes subvention-naires, permettront de former une cinquantaine d’étudiants des cycles supérieurs et de créer plusieurs emplois spécialisés.

Plusieurs dignitaires de l’Univer-sité, de l’INRS, de Thales, de la Ville et du gouvernement provincial étaient présents lors de l’annonce de la création de l’UMR-SU, le 24 avril. « Je remercie le gou ver-nement du Québec de soutenir un partenariat entre les milieux univer-sitaires, municipaux et privés, qui a été initié par l’Université Laval au printemps 2014 et qui permettra de mettre en place un écosystème d’in-novation scientifique de calibre international dans le domaine émergent des sciences urbaines. L’UMR-SU mettra notamment en lumière l’importance de la forma-tion et de la recherche dans tout grand projet de développement social et éco nomique », a souligné le recteur Denis Brière.

Pour visionner la vidéo réalisée par Thales sur le lancement de l’UMR-SU : youtu.be/BTRQp5S-hKY

L’Unité mixte de recherche en sciences urbaines (UMR-SU), un projet de longue haleine initié par l’Université, verra le jour dans le Parc technologique du Québec métropolitainpar Matthieu Dessureault

Un laboratoire multidisciplinaire au service de la ville

Situé dans les locaux de Thales Canada, avec des antennes à l’Université et à l’INRS, ce laboratoire réunira des chercheurs qui s’intéressent aux technologies intelligentes

Des applications très concrètes portant sur les parcours de déneigement, la redistribution du trafic lors d’événements spéciaux, la gestion des foules et la sécurité publique pourraient notamment être développées.

Siegfried Usal, Régis Labeaume, Natalie Quirion, Sam Hamad, Denis Brière et Daniel Coderre, respectivement vice-président – stratégie et communications de Thales Canada, maire de Québec, directrice générale du Parc technologique du Québec métropolitain, ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, recteur de l’Université Laval et recteur de l’INRS, ont participé au dévoilement de l’UMR-SU à l’hôtel de ville de Québec. photo Thales Canada

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4le fi l | le 7 mai 2015recherche

Des chercheurs à surveillerHuit chercheurs prometteurs s’intéressant à divers enjeux tels les maladies pulmonaires, le vieillissement et les conditions de logement des Inuits, se sont vu honorer, le 29 avril, dans le cadre de la 10e Rencontre annuelle IRSC-ULavalpar Matthieu Dessureault

Plus concrètement, cette Rencontre annuelle IRSC-ULaval a permis de mettre en valeur les travaux de recherche suivants, fi nancés par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) :

Janice Bailey, professeure au Département des sciences animales et vice-doyenne à la recherche de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation Les produits chimiques étant omniprésents au quotidien, nombre de personnes s’in-quiètent de leurs effets sur la santé. Il a été prouvé que la santé de la mère et celle de l’enfant peuvent être affec-tées par certains contami-nants environnementaux. Mais qu’en est-il du père ? Si de plus en plus d’études démontrent que l’environne-ment maternel influence la destinée de l’ovule, la contri-bution du père à la santé de ses futurs enfants est beau-coup moins connue. Voilà pourquoi l’équipe de Janice Bailey étudie l’effet de l’ex-position à certains contami-nants sur l’expression et l’atténuation des gènes des spermatozoïdes. L’objectif : déterminer le fondement moléculaire de la façon dont les contaminants environne-mentaux perturbent la santé des générations à venir.

Marie-Renée Blanchet, professeure au Département de médecineL’asthme a fait l’objet d’im-portantes percées scienti-fi ques dans les dernières an -nées. Des études ont mené à une bonne compréhension du développement de cette maladie pulmonaire ainsi qu’à la production de médi-caments anti-infl ammatoires. Or, il manque encore plu-sieurs données sur les pro-cessus d’homéostasie et de régulation de l’infl ammation dans les poumons. Les re -cherches de Marie-Renée Blanchet portent sur les phé-nomènes permettant la saine gestion du processus infl am-matoire du poumon. Elle s’intéresse plus particulière-ment au CD103 (ou alpha-E intégrine), une molécule qui possèderait des fonctions

régulatrices importantes permettant la colocalisa-tion et l’interaction de plu-sieurs cellules régulatrices infl ammatoires.

Bruno Gaillet, professeur au Département de génie chimiqueLa dystrophie musculaire de Duchenne touche un garçon sur 3 500. Cette maladie est causée par une anomalie du gène codant pour la dystro-phine, une protéine indis-pensable à la contraction des cellules musculaires. Une thérapie cellulaire consiste à utiliser des myoblastes de donneurs sains, à les multi-plier in vitro et à les greffer aux patients. Par contre, le patient doit être immuno-supprimé et la capacité proli-férative des myoblastes est limitée, rendant difficile et coûteuse la culture de masse de ces cellules. Avec son équipe, le professeur Gaillet s’intéresse à une nouvelle classe de cellules souches, générées à partir de cellules différenciées. Ses recherches fourniront des outils et des méthodes qui seront d’une très grande utilité dans le domaine des thérapies cellulaires.

Danielle Laurin, professeure à la Faculté de pharmacie et chercheuse au Centre d’excellence sur le vieillissement de QuébecAu Canada, la tendance est au vieillissement de la popu-lation. D’ici 20 ans, une per-sonne sur quatre sera âgée de 65 ans et plus. L’au g-mentation du nombre de cas de démence représente un défi majeur pour la santé publique. Avec l’avancement en âge, des stresseurs chroni-ques, comme un emploi exi-geant, peuvent contribuer au déclin cognitif. L’épidé-miologiste Danielle Laurin cherche à savoir comment les contraintes psychoso-ciales au travail ont un effet sur le cerveau. Contrairement à plusieurs études chez l’aîné qui débute tardivement, la sienne a l’avantage de four-nir des données longitudi-nales à propos de plusieurs expositions chez l’adulte à partir d’un âge moyen plus précoce.

Martin Lévesque, professeur au Département de psychiatrie et de neurosciencesDémystifier les neurones dopaminergiques du cerveau, voilà, en gros, l’objectif d’un ambitieux projet de recherche dirigé par Martin Lévesque, de la Faculté de médecine. Ces travaux visent à comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires régulant leur développement et leur santé. Pour l’instant, on sait très peu comment les neurones dopa-minergiques établissent leurs connexions dans le cerveau et quels sont les effets d’une per-turbation génétique sur leur développement et leur santé. Les résultats de ce projet de recherche permettront de mieux comprendre et éven-tuellement de modifier les bases cellulaires et molécu-laires du développement du système nerveux. Les cher-cheurs pourront ainsi saisir les désordres du développement neuronal impliqués dans la pathogenèse de plusieurs maladies neurodégénératives et neuropsychiatriques.

Marie-Christine Ouellet, professeure à l’École de psychologie, chercheuse régulière au Centre inter-disciplinaire de recherche en réadaptation et intégra-tion sociale et chercheuse associée au Centre de recherche du CHU de Québec-Université LavalAu Québec, plusieurs mil-liers de personnes sont vic-times, chaque année, d’un traumatisme craniocérébral (TCC). Au moins la moitié d’entre elles souffrent d’une dépression majeure ou d’un trouble anxieux quelques mois ou années après l’acci-dent. L’objectif principal du programme de recherche de Marie-Christine Ouellet est d’obtenir une meilleure com-préhension de la dépression à la suite d’un TCC. L’étude, qui est menée auprès de patients hospitalisés au Centre hospitalier univer-sitaire de Québec et au Centre universitaire de santé McGill, a de multiples vi -sées : décrire la nature et l’évolution de la dépression dans les premières années suivant l’accident, détermi-ner les facteurs de risque psychosociaux liés à la dépression, comprendre les troubles comorbides à la dépression, décrire les traite-ments utilisés et, enfin, vé -rifier l’accès approprié à des services pour gérer ce trouble de santé mentale.

Mylène Riva, professeure au Département de médecine sociale et préventive et chercheuse à l’axe Santé des populations et pratiques optimales en santé du Centre de recherche du CHU de Québec-Université LavalUne grande part ie des Inuits du Nunavik et du Nunavut vivent dans des habitations surpeuplées. Les problèmes liés à ces mau-vaises con ditions de loge-ment sont multiples : trans-mission de maladies in -fectieuses, troubles respi-ratoires, stress, etc. Des recherches ont montré que déménager dans une nou-velle maison peut améliorer la santé directement ou indi-rectement grâce à des pro-cessus psychosociaux. À ce jour, aucune étude n’a éva-lué les effets de l’accès à une nouvelle maison sur la santé et le bien-être des Inuits. Mylène Riva s’intéresse à hu i t communautés du Nunavik et à six com mu-nautés du Nunavut, où de nouveaux logements so -ciaux seront construits d’ici la fin de l’année 2015. Les résultats de son programme de recherche permettront, notamment, de suggérer des points d’intervention et de faciliter le déploiement de res sources dans l’Arctique canadien.

Bernard Roy, professeur à la Faculté des sciences infi rmières et membre du projet Équipes de soins primaires intégrés (ESPI)C’est bien connu, les sys-tèmes de santé des pays riches doivent relever d’im-portants défis pour amé-liorer leur fonctionnement et leur performance. Au Canada, l’idée d’améliorer le réseau de soins de première ligne fait consensus. Ce ser-vice, qui permet d’aider un plus grand nombre de pa -tients, nécessite une restruc-turation afin de ré pondre aux défi s simultanés de l’ac-cessibilité et de l’effi c ience. Infirmer et anthropologue, Bernard Roy participe à un projet de recherche qui vise à soutenir et à évaluer des sites pilotes. Il s’intéresse particu-lièrement à la Coopé rative de solidarité SABSA, qui offre les services d’une infi r-mière praticienne dans les quartiers Saint-Roch et Saint-Sauveur.

Pour plus d’information sur la 10e Rencontre annuelle IRSC-ULaval : www2.ulaval.ca/notre- universite/prix-et-distinc-tions/irsc-ulaval/10e- rencontre-annuelle-irsc-ulaval-edition-2015.html

Janice Bailey

Martin Lévesque

Marie-Renée Blanchet

Marie-Christine Ouellet

Bruno Gaillet

Mylène Riva

Danielle Laurin

Bernard Roy

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5le fil | le 7 mai 2015 recherche

Les régimes amaigrissants qui font des merveilles pour les autres sont sans effet sur vous et vous ne comprenez pas pourquoi ? Votre volonté et vos efforts ne seraient pas forcément en cause, suggè-rent des travaux menés par des chercheurs de l’Univer-sité Laval. En effet, la résis-tance à la perte de poids aurait des assises biologi-ques, avancent-ils dans leur étude publiée dans la revue Clinical Obesity.

Angelo Tremblay, Catherine Lepage, Shir in Panahi , Christian Couture, du Dépar-tement de kiné siologie, et Vicky Drapeau, du Dé par-tement d’éducation physique, ont soumis 75 femmes obèses au même régime amaigrissant pendant 12 à 16 se maines. Cette diète visait une restric-tion calo rique de l’ordre de 500 à 700 ca lories par jour. « Au départ, les participantes des deux groupes avaient le même indice de masse corpo-relle (33), la même consom-mation calo rique quotidienne et le même métabolisme

au repos, souligne Angelo Tremblay. Sur la base de ces informations, nous aurions été incapables de prédire quelles femmes allaient perdre du poids. »

Au terme du régime, les chercheurs ont divisé les par-ticipantes en trois groupes selon la perte de poids enre-gistrée. Les femmes du tiers supérieur avaient perdu, en moyenne, 6,2 kg, alors que celles du tiers inférieur avaient conservé grosso modo le même poids. En comparant les deux groupes, les chercheurs ont découvert que les femmes du tiers supé-rieur avaient réduit de 603 calories par jour leur consommation alimentaire, alors que cette baisse attei-gnait seulement 245 calories pour les femmes du tiers inférieur. « Cet écart ex -plique en bonne partie la dif-férence dans la perte de poids observée entre les deux groupes », constate le professeur Tremblay.

Cette différence déplace la question à un autre niveau : comment expliquer que cer-taines participantes attei-gnent la cible de restriction calorique, alors que d’autres n’y arrivent pas ? En compa-rant les deux groupes, les chercheurs ont constaté que, même si elles n’ont pas perdu de poids, les femmes du tiers inférieur ont maintenu une susceptibilité à la faim (la prédisposition à ressentir la faim en réponse à des stimuli externes) plus élevée que les femmes du tiers supérieur. Leur perception de la faim est également demeurée plus élevée. « Elles semblent moins aptes à composer avec les différents signaux de la faim, ce qui l imite leur

capacité de réduire leur consommation calorique », résume Angelo Tremblay.

Autre différence, chez les femmes du tiers supérieur, la durée et la qualité du som-meil s’améliorent en cours de régime. « On ne sait pas ce qui est la cause et ce qui est l’effet, mais nos travaux an -térieurs ont montré qu’un sommeil de qualité favorise une meilleure régulation du poids », signale le chercheur. Enfin, le métabolisme au repos des femmes du tiers supérieur s’est maintenu, même après la perte de plu-sieurs kilos, alors qu’en théo-rie, il aurait dû diminuer. « Ceci signifie qu’en plus de consommer moins de ca -lories, ces femmes brûlent plus de calories que prévu », poursuit-il.

Les différences observées entre les deux groupes sug-gèrent que des mécanismes biologiques, probablement de nature hormonale, inter-viennent pour favoriser ou pour prévenir la perte de poids. « Il faut cesser de dire que c’est uniquement par manque de volonté ou d’ef-forts que certaines per-sonnes ne parviennent pas à perdre du poids. La bio-logie est également en cause », estime le professeur Tremblay.

Bien que ces propos soient de nature à déculpabiliser les personnes qui ne parvien-nent pas à perdre du poids, ils ne règlent pas leur pro-blème pour autant. « Même si vous ne perdez pas de poids, il faut continuer de bien vous alimenter et de bouger, recommande le chercheur. Ces bonnes habi-tudes de vie apportent tout de même des améliorations sur le plan de la santé méta-bolique et du bien-être psy-chologique. En plus, elles préviennent un gain de poids supplémentaire. »

En milieu sportif, les garçons seraient plus à risque d’être harcelés sexuellement que les fillespar Renée Larochelle

Mauvais contact

Au Québec, un adolescent sur 20 âgé de 14 à 17 ans qui dit avoir été abusé sexuellement au cours de sa vie l’aurait été par un entraîneur sportif. C’est l’une des conclusions d’une recherche menée par Sylvie Parent, professeure au Département d’éducation physique, auprès de 6 450 jeunes garçons et filles âgés entre 14 et 17 ans fréquentant des écoles secondaires du Québec. « Sur les 10,2 % d’adolescents victimes d’abus sexuels, sans égard à la provenance des abus, 5,3 % l’ont été par leur entraîneur, explique Sylvie Parent.

Cette étude s’inscrit dans une enquête plus large, menée par Martine Hébert, professeure au Département de sexolo-gie de l’UQAM, portant sur la question plus globale du parcours amoureux des jeunes. Le questionnaire incluait des questions reliées à la pratique d’un sport organisé, que ce soit à l’école ou à l’exté-rieur du milieu scolaire.

Par ailleurs, 0,4 % des répondants ont dit avoir subi du harcèlement sexuel de la part de leur entraîneur dans les 12 mois précédant l’étude. Le risque de subir ce genre d’abus est deux fois plus élevé chez les garçons que chez les filles. L’ensemble des participants a aussi été interrogé sur les expériences de contacts sexuels consentants. Ainsi, 1,2 % des jeunes rapporte avoir eu des contacts sexuels de ce genre avec un entraîneur au cours de la dernière année. Ce genre de contacts est plus fréquent chez les garçons que chez les filles. En effet, 67 % des jeunes qui considéraient la relation comme

consentante étaient de sexe masculin. Or, rappelle Sylvie Parent, « dans ce genre de relation, où il y a un adulte en situation d’autorité et un mineur, donc une personne de moins de 18 ans, le consentement ne peut être invoqué et l’acte est condamnable en vertu du Code criminel canadien. »

À la lumière de cette disparité entre les garçons et les filles quant au consente-ment perçu dans le cas de contacts sexuels avec un entraîneur, Sylvie Parent émet certaines hypothèses. « On peut se demander si le milieu sportif représente un contexte de vulnérabilité plus impor-tant pour les garçons, s’interroge-t-elle. Se pourrait-il que les garçons perçoivent davantage les contacts sexuels avec un entraîneur comme étant légitimes et non abusifs ? C’est une question qui mérite d’être explorée. »

Le questionnaire incluait des questions reliées à la pratique d’un sport organisé, que ce soit à l’école ou à l’extérieur du milieu scolaire

Le poids de la biologieLa résistance à la perte de poids aurait des assises biologiques par Jean Hamann

L’étude a été menée auprès de 6 450 jeunes garçons et filles âgés entre 14 et 17 ans fréquentant des écoles secondaires du Québec.

Les personnes qui peinent à perdre du poids semblent moins aptes à composer avec les différents signaux de la faim, ce qui limite leur capacité de réduire leur consommation calorique.

Des mécanismes biologiques, probablement de nature hormonale, interviendraient pour favoriser ou empêcher la perte de poids

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6le fil | le 7 mai 2015

Sur la popularité des téléséries

Les téléséries ont la cote. De House of Cards, à Weeds en passant par Homeland, 19-2 et Unité 9, tous semblent y trouver leur compte. Selon Jocelyn Maclure, ces fictions sont un peu des laboratoires qui sondent les valeurs morales de notre époque. « Les télé-séries nous captivent, car elles sont des dramatisa-tions de nos propres tribu-lations morales et existen-tielles... La tentation du mal et la volonté du bien se côtoient chez la plupart d’entre nous, de façon très différente. On aime penser que nous avons une nature morale — un caractère — stable et invariable, mais nous sommes très sensibles aux circonstances... Les personnages des téléséries exemplifient souvent cette ambivalence. »

Sur le taux de syndicalisation au Québec

En 2013, le Québec comp-tait 1 268 800 travailleurs syndiqués, soit 36,3 % de la main-d’œuvre salariée. En 1997, cette proportion était plus élevée de seulement 0,6 %. Selon Paul-André Lapointe, cette stabilité au fil du temps s’expliquerait par la place prépondérante des syndicats dans la fonc-tion publique et le dévelop-pement important qu’a connu le secteur de la cons-truction. « Tous les salariés dans ce domaine sont cou-verts par une convention collective, dit-il. Et, avec l’investissement massif fait dans les infrastructures au cours des dernières années, le nombre des salariés en construction a augmenté considérablement. »

Sur les causes de la myopieLa myopie, essentiellement d’ordre génétique ? Le temps passé dehors aurait aussi son influence. « Des chercheurs en Chine ont séparé des élèves du pri-maire en deux groupes : 2000 qui passaient la ré -création à l’intérieur et 2 000 autres qu’on faisait sortir dehors pour la récré, explique Vincent Raymond. Au bout de trois ans, ils se sont rendu compte que le taux de myopie de ceux qui passaient la récréation à l’extérieur était de 10 % à 20 % plus bas. »

ils ont dit...

Jocelyn Maclure, Faculté de philosophie

L’actualité, 15 mai

Paul-André Lapointe, Département des relations industrielles

Le Devoir, 25 avril

Vincent Raymond, professeur au Département de médecine moléculaire

Le Soleil, 3 mai

vie étudianteCélébrons les initiatives parascolaires !

Les lauréates et les lauréats du Gala de la vie étudiante, le 16 avril, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. photo David Cannon

Les étudiants Kim-Ly Bui (baccalau-réat en physiothérapie), Hubert Harvey (microprogramme de maîtrise en chan-gements climatiques) et André-Marie Taptue (doctorat en économique) étaient pleins d’espoir, le 16 avril, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack, lors du 25e Gala de la vie étu-diante. Ils sont tous ressortis avec la joie au cœur. La première a remporté le trophée de la personnalité de l’année, le deuxième a reçu le trophée de l’inter-prétation masculine dans la catégorie « Théâtre », et le troisième s’est vu remettre le trophée décerné à la catégo-rie « Projet culture du monde ».

Le Gala était organisé par l’équipe du Bureau de la vie étudiante sur le thème « Exclamation sur l’implication ! ». L’événement avait pour but de récom-penser les initiatives et la créativité d’étudiants qui se sont illustrés dans des activités parascolaires durant l’an-née écoulée. Vingt trophées ont été décernés. Le Gala a également servi de finale locale du concours Forces Avenir. Quinze projets étudiants ont ainsi été sélectionnés pour représenter l’Université à ce concours visant à reconnaître l’engagement étudiant. Quinze autres trophées ont donc été remis à cette occasion.

L’engagement est une réalité familière pour Kim-Ly Bui, et ce, depuis tou-jours, pourrait-on dire. « Aider les autres m’a toujours tenu à cœur, affirme-t-elle. Je me suis impliquée dans mon milieu, que ce soit à l’école secondaire, au cégep ou à l’université. Je considère que chaque geste compte. J’ai fait des rencontres extraordinaires. Je sors toujours gagnante, peu importe la cause. » Cette ouverture aux autres, elle l’attribue en partie à son éducation familiale. Elle a grandi dans un milieu

qui valorisait la prise de responsabilités et l’entraide. « On voyait la possibilité d’aider, on le faisait », explique-t-elle.

Son trophée, elle le voit comme la reconnaissance d’un engagement continu durant ses années universitai-res. Elle est notamment la coordonna-trice du Réseau de soutien La Béquille. Ce réseau d’entraide est composé d’une vingtaine d’étudiants en ergothérapie, en physiothérapie, en kinésiologie et en sciences biomédicales. Cette année, Kim-Ly Bui a prêté son concours à l’or-ganisation de la Semaine de la sociabi-lité ainsi qu’à la présentation du Gala des Os d’Or. La seconde activité consiste à monter un spectacle mettant de l’avant les talents artistiques à la Faculté de médecine.

Hubert Harvey, diplômé en ensei-gnement des sciences au secondaire, a reçu un trophée pour son interprétation du personnage de Katurian, dans Le Pillowman, une oeuvre du drama-turge Martin McDonagh. Le comédien a fait ses débuts avec Les Treize, en 2006, à l’âge de 21 ans. Il s’agissait, cette année, de sa neuvième pièce avec la troupe. Dans un État totalitaire, à une époque plus ou moins définie, un jeune

écrivain est interrogé par deux policiers après des meurtres sordides ayant une ressemblance troublante avec ceux décrits dans les nouvelles de l’écrivain. « Ce rôle est le plus beau que j’ai eu à défendre à ce jour dans ma vie de comé-dien, soutient Hubert Harvey. C’est aussi le plus complexe. Ce personnage est très riche et intense en émotions. Il a eu une enfance plutôt difficile et il voit la vie de manière négative. J’ai eu un gros travail de construction à faire. »

Le 21 mars 2014, la Halte-Bouffe du pavillon Alphonse-Desjardins a accueilli la première soirée intercultu-relle du Département d’économique. Au bas mot, une soixantaine de per-sonnes se sont déplacées pour l’occa-sion. « La soirée fut un succès, affirme André-Marie Taptue, le responsable du comité organisateur. Mon rôle a con-sisté à mobiliser les gens, une trentaine, et à mettre en œuvre le projet. » Les activités ont mis en valeur les carac-téristiques culturelles de différentes nations, dont le Sénégal, le Mali, la Tunisie et la Colombie. Le programme comprenait, notamment, un défilé de mode en costume traditionnel national, une danse représentant chaque nation et un repas de mets nationaux. « Le Département comprend beaucoup d’étudiants étrangers, souligne-t-il. Ce trophée, nous le voyons comme une reconnaissance de la contribution des différentes cultures à la vie du campus. »

Le Gala de la vie étudiante a réuni plus de 300 personnes et a permis la remise de 35 trophéespar Yvon Larose

Organisé par l’équipe du Bureau de la vie étudiante, le Gala a pour but de récompenser les initiatives et la créativité d’étudiants s’étant illustrés dans des activités parascolaires durant la dernière année

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Q3 environnement

La ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique, Lucie Charlebois, vient de déposer un projet de loi visant à modifier la législation québécoise sur le tabac, qui n’avait pas été amendée depuis 10 ans. Or, la lutte contre le taba-gisme montre des signes d’essouffle-ment au Québec depuis 2006, alors que 10 000 Québécois décèdent chaque année de maladies liées au tabagisme. L’avis d’Yv Bonnier Viger, directeur du Département de médecine sociale et préventive, sur cette législation à venir.

Q Quel sera le changement à la légis-lation qui pourrait avoir le plus d’effet sur la réduction du tabagisme ?R Le gouvernement envoie un message clair qu’on ne devrait pas fumer en pré-sence d’enfants dans un véhicule. Cela devrait faire réfléchir les gens sur le caractère nocif de la fumée de cigarette pour la santé, d’autant plus qu’on sait maintenant que la fumée secondaire contient encore plus de goudron que celle inhalée par le fumeur, qui, lui, dis-pose d’un filtre. Bien sûr, toutes les per-sonnes qui fumeront dans leur voiture ne seront pas arrêtées, de même que toutes les personnes qui fumeront à la terrasse d’un bar ne le seront pas non plus, mais l’ensemble de ces mesures contribuent à « dénormaliser » le fait de fumer. Fumer n’est plus culturellement acceptable. De plus, c’est bien que le projet de loi assimile la cigarette électro-nique au tabac et que celle-ci soit bannie des lieux publics, comme l’autobus ou le restaurant. C’est une façon de prévenir la banalisation du geste de fumer. En outre, il faut savoir qu’on ignore le degré de nocivité de la fumée des cigarettes électroniques puisque ces produits ne sont pas soumis à des normes précises. L’industrie du tabac a beaucoup investi dans ce type de produits, car cela lui per-mettait de rendre normal le fait de fumer. Les gens qui veulent utiliser la cigarette électronique pour arrêter de fumer peuvent le faire, mais ils doivent respecter les mêmes conditions que les fumeurs de cigarette traditionnelle.

sur le projet de loi 44 qui renforce la lutte contre le tabagisme

Q Le projet de loi prévoit également l’in-terdiction de vendre du tabac aromatisé, un produit très prisé par les jeunes Québécois. Pourquoi s’attaquer à ce type de tabac ?R On a l’impression que ce produit a été développé par l’industrie pour susciter l’achat de premières cigarettes chez les jeunes. Le Québec va d’ailleurs plus loin que l’Ontario en bannissant aussi le tabac aromatisé au menthol, un produit très apprécié pour le goût qu’il laisse dans la bouche. Il semble qu’on ajoute cette mesure aux autres afin que l’accumula-tion de toutes les interdictions produise un effet plus important en faveur de la promotion de la santé. On doit mainte-nant espérer que le gouvernement fédéral adoptera, lui aussi, des lois dans le même sens. Il pourrait, par exemple, exiger qu’on ne voit plus la marque du fabriquant sur l’emballage des paquets de cigarettes. Pour l’instant, on ne peut qu’applaudir le projet de loi, mais il faudra voir s’il sera modifié à la suite des représentations qui auront lieu dans les prochains mois. La presse a d’ailleurs déjà rapporté des débats qui ont eu lieu au sein même du caucus du Parti libéral. Plusieurs ont crié à l’ingérence dans la vie privée à propos de l’interdiction de fumer en voiture avec des enfants. J’ai l’impression qu’on va sou-vent entendre ce type d’argument dans les consultations à venir.

Q La ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique espère que le taux de fumeurs passera de 22 % à 16 % d’ici cinq ans au Québec. Est-ce que cela vous paraît réaliste ?R Collectivement, il faut augmenter notre niveau d’éducation en ce qui a trait à la santé. La promotion de la santé est insuffi-sante au Québec pour permettre une res-ponsabilisation des personnes. On est l’une des provinces qui investit le moins dans la prévention. De plus, il y a encore eu récem-ment des compressions dans les directions de santé publique. La promotion et la pré-vention seront donc directement touchées. C’est comme si on désinvestissait, à long terme, dans le domaine de la santé. Imaginez si on arrêtait d’envoyer les enfants à l’école en expliquant que cela coûte trop cher… Les répercussions ne sont pas immédiatement visibles, mais, à long terme, on s’appauvrit. Par exemple, les centres d’abandon du tabagisme, que l’on retrouve dans les CLSC, sont peu connus et mal utilisés. On y retrouve pourtant des personnes spécialisées dans l’aide psycho-logique aux fumeurs. Pour soutenir les gens qui souhaitent cesser de fumer, ces profes-sionnels peuvent suggérer une démarche personnalisée, qui se traduira par l’usage de timbres de nicotine, de gommes, de la ciga-rette électronique, etc. Malheureusement, les compressions actuelles dans le domaine de la santé ne favorisent pas ce genre de soutien aux fumeurs. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Yv Bonnier Viger

En raison de la nature de leurs activités, les labora-toires de recherche et d’en-seignement consomment, à des degrés variables, de l’énergie et de l’eau, en plus de produire des déchets et des matières résiduelles. Toutes ces actions ont des effets plus ou moins impor-tants sur l’environnement. Il est toutefois possible d’amé-liorer le bilan environne-mental d’un laboratoire, tout en maintenant la qua-lité de sa recherche et en respectant les pratiques de sécurité. C’est dans ce contexte qu’ont été créés les laboratoires responsables à l’Université. Lancés officiel-lement lors de la Journée mondiale de la Terre, le 22 avril, ils s’inscrivent réso-lument dans la politique de développement durable de l’Université. Rappelons qu’avec cette politique, l’Université encourage les chercheurs à adopter des comportements et à faire des achats qui ont un effet positif sur l’environnement.

« En juin dernier, nous avons formé une table de concertation regroupant une douzaine de personnes, dont des professionnels de recherche, des techniciens

et des spécialistes en santé et sécurité au travail », explique l’instigatrice du projet de laboratoires res-ponsables, Marie-Michèle Couture, conseillère en approvisionne ment au Service des fi nances. « Le groupe a travaillé à détermi-ner les enjeux de dé ve-loppement durable jugés prioritaires, souligne-t-elle. Les questions de l’approvi-sionnement durable et des équipements de recyclage sont ressorties du lot et ont été qualifiées de cruciales. »

De façon pratique, des fiches techniques ont été présentées aux personnes œuvrant dans les labora-toires afin de les aider à faire des choix responsables quant à l’achat, à la consom-mation et à la manière de

disposer des produits uti-lisés. Le personnel des labo-ratoires scientifiques du pa villon Charles-Eugène-Marchand a été le premier à profiter de ces recomman-dations qui s’inscrivent dans une perspec t ive d’amélio ration continue. Suivront au cours des pro-chaines se maines les autres laboratoires ciblés par le projet , s itués dans les pav i l lons A lexandre -Vachon, Paul-Comtois, Gene-H.-Kruger, Adrien-Pouliot , de Médecine dentaire, Abitibi-Price, Envirotron, des Services et Ferdinand-Vandry.

Spécifiquement, ces fi -ches portent sur la réduc-tion à la source, la gestion des biens excédentaires ainsi que l’acquisition de fournitures et d’équi-pements de laboratoire écoresponsables.

On peut les consulter au www2.ulaval.ca/develop-pement-durable/limplica-tion/laboratoires-respon-sables.html

Les laboratoires responsables ont vu officiellement le jour à l’Université lors de la Journée mondiale de la Terrepar Renée Larochelle

Ils sont « développement durable »

De façon pratique, des fiches techniques ont été présentées aux personnes œuvrant dans les laboratoires afin de les aider à faire des choix responsables quant à l’achat, à la consommation et à la manière de disposer des produits uti lisés. photo Marc Robitaille

L’Université encourage les chercheurs à adopter des comportements et à faire des achats qui ont un effet positif sur l’environnement

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À l’occasion de son 75e anniver-saire, la Faculté des études supé-rieures et postdoctorales présente un regard sur sa riche histoire avec l’exposition La Faculté des études supérieures et postdoctorales : des têtes chercheuses en formation. On y suit l’évolution de la recherche à l’Université, de 1850 à aujourd’hui, grâce à des dizaines de documents, d’artefacts et d’objets. Ils témoi-gnent à la fois d’une autre époque et d’autres manières de travailler, comme, par exemple, cette machine à écrire des années 1950, qui côtoie une dactylo de la décennie 1970, elle-même voisine d’un ordinateur Macintosh Plus datant de 1990. En un coup d’œil, on mesure les changements opérés au fil des années et c’est là la grande qualité de cette exposition, qui se déroule jusqu’au 29 mai, au 1er étage de la Bibliothèque.

Chargée de communication à la Faculté des études supérieures et postdoctorales, Émilie-Jade Poliquin a réalisé de A à Z ce projet. « Le défi a été d’assurer une repré-sentativité dans le temps et dans tous les domaines de recherche. Qu’il s’agisse d’une photo, d’un objet ou d’un mémoire de maîtrise, il fallait que cela soit évocateur d’une époque. » Pour monter l’ex-position, Émilie-Jade Poliquin a ratissé la réserve des Collections de l’Université, de même que les collec-tions de la Bibliothèque. Beaucoup de documents proviennent aussi de la division de la gestion des docu-ments administratifs et des archives de l’Université.

Parmi les pièces maîtresses de l’ex-position figure un trio de thèses ori-ginales. On peut y admirer la pre-mière thèse de doctorat en méde-cine de l’Université. Soutenue en

1859 par François-Alexandre-Hubert La Rue, elle a pour titre Du Suicide et porte sur la responsabilité morale des suicidés d’un point de vue médical, statistique et philoso-phique. La seconde thèse a été effectuée en 1885 par l’étudiant en droit Adalbert Fontaine et s’intitule Le domicile. Enfin, on retrouve un essai de droit canonique entière-ment écrit en latin datant de 1939, où apparaissent les corrections effectuées à la main par son auteur, R. P. Florentino Gutierrez.

Le 3 mai 1940, le Conseil de l’Uni-versité entérine la création d’une École des gradués regroupant les étudiants et les professeurs de l’en-semble des facultés. À cette époque, les procès-verbaux des séances du Conseil universitaire étaient retranscrits à la main. Autre temps, autres mœurs et autres outils de recherche… En témoigne ce plani-mètre polaire permettant de mesu-rer l’aire de courbes fermées qui a été utilisé par des chercheurs du Département de physique jusqu’en 1960. Également exposée, une immense règle de calcul capable de calculer des racines carrées ou cubi-ques et d’effectuer des calculs loga-rithmiques et trigonométriques. Cet

instrument a été utilisé jusqu’à l’ap-parition des calculatrices électro-niques dans les années 1970.

L’exposition réserve également une place prépondérante à la recherche actuelle par la mise en valeur d’ar-tefacts et de documents qui rendent compte des travaux poursuivis présentement aux études supé-rieures, que ce soit à bord du brise-glace NGCC Amundsen, à la forêt Montmorency, aux Laboratoires d ’ a r ch é o l o g i e o u e n c o r e à

l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique, le plus récent centre de recherche reconnu par l’Université. Des affiches faisant la promotion de différents programmes au fil des décennies nous rappellent que la Faculté des études supérieures et postdoctorales ne s’est pas cons truite en un jour et qu’elle s’est ajustée constamment aux besoins de la société québécoise. C’est d’ailleurs dans cet esprit que la Faculté des sciences de l’administra-tion a instauré, en 1967, la maîtrise en administration des affaires (MBA) et un programme de doctorat, à une époque où les Québécois commen-çaient à s’affirmer dans le monde des affaires.

Selon Émilie-Jade Poliquin, la visite des lieux permet d’avoir un regard global sur l’univers de la recherche sur le campus. Elle en - courage donc la communauté uni-versitaire à venir y faire un tour, pour le petit voyage dans le passé que procure l’expérience. « Cela intéressera les plus jeunes et rappel-lera sûrement des souvenirs aux plus vieux », conclut-elle.

Pour plus d’information sur cette exposition : bit.ly/1F5YFio

Une exposition propose une plongée dans l’histoire de la recherche et des études supérieures et postdoctorales à l’Universitépar Renée Larochelle

Têtes chercheuses en ébullition

Cette exposition se tient à l’occasion du 75e anniversaire de la Faculté des études supérieures et postdoctorales

1. Laboratoire de chimie, Université Laval, entre 1900 et 1910. Division de la gestion des documents administratifs et des archives

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62. Entrée de la salle d’exposition. photo Guy Couture 3. Divers documents d’archives montrant l’évolution des études supérieures. Division de la gestion des documents administratifs et des archives, photo Guy Couture 4. L’exposition réserve également une place prépondérante à la recherche actuelle. Ici, le Laboratoire audionumérique de recherche et de création (LARC), qui offre aux chercheurs de même qu’aux étudiants un environnement unique pour la recherche-création en musique. photo Dragos Chiriac 5. Planimètre polaire, Allemagne, années 1940. Centre d’optique, photonique et laser 6. Étudiants du Laboratoire d’archéologie classique et de céramologie au chantier de fouilles du palais d’Amathonte, Chypre. photo Thierry Petit 7. Tranche de pin blanc et ses repères de dendrochronologie. Spécimen de martre d’Amérique. Collections de l’Université Laval, photo Guy Couture

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Lumières sur le Soleil Nombril de notre système planétaire, le Soleil joue depuis toujours un rôle central dans la vie des Terriens. Pourtant, dans sa quête d’in-dépendance face à la nature, l’humain a peu à peu oublié l’importance de cet astre et les façons d’en tirer le meilleur parti. Or, une re -découverte est en cours ! Contact a de mandé à des chercheurs de l’Université de présenter notre boule de feu, maintenant au mitan de sa vie, et de parler des usages potentiels de son énergie, par exemple pour alimenter nos multiples appareils mobiles, ou de sa lumière, notamment par les architectes qui lui redé-couvrent des vertus. Les experts interviewés détaillent aussi les dangers que peuvent repré-senter les rayons solaires pour la peau et pour les yeux ainsi que les manières de compenser sa rareté l’hiver venu.

contact.ulaval.ca/dossiers/lumieres-sur-le-soleil

De l’espoir pour les personnes qui ont une lésion cérébrale ?Les nouvelles approches en réadaptation peuvent-elles améliorer le contrôle du mouve-ment chez les personnes qui ont une lésion cérébrale ? Voilà la question à laquelle répon-dra le professeur Cyril Schneider lors de la deuxième conférence grand public offerte par le programme de physiothérapie pour souligner son 50e anniversaire de création. Au cours des dernières années, les travaux du professeur Schneider ont montré que la neurostimulation magnétique produit des améliorations notables de la locomotion chez des personnes atteintes de paralysie cérébrale. Lors de sa conférence, il présentera le cas de quelques patients qui ont profité de ce traitement.

La conférence aura lieu le 20 mai, à 19 h, au local 2245 du pavillon Ferdinand-Vandry. L’inscription est obligatoire. Pour s’inscrire: bit.ly/1RdeqHE

Tour du silence 2015Le Tour du silence, une randonnée en vélo sou-lignant l’importance du partage de la route et la vulnérabilité des cyclistes, partira du campus le mercredi 20 mai à 18 h 30. Les participants sont invités à se rendre dès 18 h au point de rallie-ment, le stationnement situé du côté nord de la rue de l’Université, en face du pavillon Alphonse-Desjardins. Comme dans 24 autres villes au Québec et plus de 300 villes dans le monde, les participants rouleront en silence à la mémoire des cyclistes qui ont perdu la vie dans la dernière année et pour rappeler que les cyclistes ont le droit de circuler en sécurité sur le réseau routier. Le peloton empruntera, à petite vitesse, un parcours de 20 km dans les rues de Québec. Le port du casque protecteur est obligatoire.

Pour information : fqsc.net/cyclisme-pour-tous/tour-du-silence-2015

Le 10e festival 24 heures de science aura lieu dans toutes les régions du Québec les 8 et 9 mai. Parmi les quelque 300 activités figurant au programme concocté par Science pour tous et ses par-tenaires, plusieurs mettent à contribution des professeurs et des étudiants de l’Univer-sité Laval.

Les deux premières activi-tés offertes au public se dérouleront le vendredi 8 mai. D’abord, de 10 h à 16 h, l’équipe de l’Unité mixte internationale Takuvik UL-CNRS présentera une exposition intitulée À la frontière de l’Arctique cana-dien. Vous pourrez vous familiariser avec les travaux de ces chercheurs qui étu-dient les changements clima-tiques dans l’Arctique, no -tamment à l’aide de drones sous-marins. L’activité se déroulera au local 2054 du pavillon Alexandre-Vachon. À 17 h, Jacques Simard, pro-fesseur à la Faculté de méde-cine et spécialiste en oncogé-nétique, participera à un bar des sciences dont le sujet sera les soins de santé per-sonnalisés. L’événement se déroulera au Cercle, 228 rue Saint-Joseph Est.

Le samedi 9 mai, de 9 h à 16 h, la section étudiante de la Wildlife Society de l’Univer-sité Laval vous attendra au pavillon Alphonse-Desjardins, devant la librairie Zone, pour vous faire découvrir la faune et la flore du Québec. Au menu : présentation sur les arbres du Québec, exposition de crânes et d’oi seaux empaillés et observation d’organismes microscopiques.

Plus tard, à 13 h, au Musée de la civilisation, Jean-René Roy, professeur associé au Département de physique, de génie physique et d’op-tique, présentera une con-férence intitulée « Quand Einstein éclata l’espace-temps et le GPS ». L’astro-nome expliquera comment la pensée du grand physi-cien a contribué à notre compréhension de l’Univers et au fondement de notre société technologique.

À 13 h 30, toujours au Musée de la civilisation, l’équipe de l’École des pro-téines, une école virtuelle rattachée au groupe de recherche PROTEO et au Département de chimie, pré-sentera « Les protéines, ton shake pour le cerveau ! » Cette animation scienti-fique, assaisonnée d’une touche d’humour, vous fera découvrir les différents vi -sages des protéines.

En fin, de 13 h à 16 h, le Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ) et le Centre de neurophotonique présen-tent « Lumière sur le fonc-tionnement du cerveau ». Vous apprendrez comment

les neurobiologistes utilisent maintenant les lasers et la photonique pour étudier les 100 milliards de neurones du cerveau sans les endomma-ger. L’activité se déroulera à l’IUSMQ, 2601 chemin de la Canardière.

Par ailleurs, trois activités qui figurent dans le volet scolaire de l’événement seront présentées le 8 mai. Le Re g roupement des étudiants en photonique et op tique organise un tour-noi d’échecs laser pour trois classes de 6e année de l’École de l’Apprenti-Sage. L’IUSMQ accueillera des élèves du Collège Stanislas dans ses laboratoires de neurophotonique. Enfin, des étudiants en archéologie et en sciences géographiques visiteront l’École secon-daire de Saint-Charles-de-Bellechasse pour faire vivre aux élèves une expérience de fouilles archéologiques.

Mentionnons enfin que la professeure Florence Piron propose une compétition sur le Web dans le but d’invento-rier les projets de science citoyenne francophone. Il s’agit de projets en ornitho-logie, en astronomie, en bio-logie, en maths ou dans d’autres domaines qui sont réalisés grâce au concours de citoyens passionnés.

Pour tous les détails sur la programmation, visitez science24heures.com.

Pas moins de 300 activités scientifiques auront lieu un peu partout au Québec

24 heures de scienceLes 8 et 9 mai, des professeurs et des étudiants de l’Université participeront au 10e festival 24 heures de sciencepar Jean Hamann

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en bref

Bach en vedetteSous la direction de Richard Paré, l’Atelier de musique baroque de la Faculté de musique présente un programme de concertos pour violon de Jean-Sébastien Bach. Le grand orgue de concert sera également mis en valeur par Gordon Brown qui interprètera la grande Toccata et fugue en fa majeur du même com-positeur. Formé en 2002, l’Atelier de musique baroque est composé d’élèves, d’instrumen-tistes et de chanteurs de la Faculté de musique unis par la même passion : interpréter le vaste répertoire des 17e et 18e siècles. photo Francis Bouchard

Vendredi 8 mai, à 20 h, au Palais Montcalm. On peut se procurer des billets au secrétariat de la Faculté de musique et à la billetterie du Palais Montcalm au 418 641-6040.

Relève artistiquePlus d’une trentaine de finissants et finis-santes au baccalauréat en arts visuels et médiatiques exposent le résultat de trois années de recherche intensives lors de l’ex-position # ARV2015. Il y a souvent de tout dans cet événement annuel qui sent bon la jeunesse et l’audace : de la peinture figurative et abstraite, des sculptures, des estampes, des créations vidéo, des installations, etc.

Du 15 au 30 mai, du mercredi au dimanche, de 12 h à 17 h, chez Dufour Spectacles et Images, 715, rue Saint-Vallier Est. Entrée libre.

Œuvres francophones et ironieDe quelle manière les écrivains et les artistes de la Francophonie hors France utilisent-ils l’ironie pour dire l’histoire, l’aspect social, pour se dire eux-mêmes et, ultimement, pour réfléchir au rôle de l’artiste ? C’est l’appel que lance la revue Chameaux pour sa prochaine parution. Les textes prendront la forme d’analyses ou d’essais. La revue est aussi ouverte à la publication de textes de création littéraire si ceux-ci explorent une tonalité ironique. Longueur des textes : entre 4 000 et 6 000 mots. Date de tombée : 20 juin. Créée en 2008, la revue souhaite favoriser la diffusion de textes d’étudiants et de jeunes chercheurs.

Pour information : revuechameaux.org

Laval en spectacle 2015Pour une onzième année, Laval en spectacle réunit sur scène des chanteurs, des musiciens et des comédiens bien déterminés à vous éblouir par leurs talents. Dans le spectacle de cette an -née, intitulé « En barque avec nous », les chan-sons et les histoires de pêche seront à l’honneur.

Vendredi 29 mai, à 19 h 30, au Théâtre de la cité universitaire. Pour réserver vos places dès maintenant : bit.ly/1KMbjSH

24 heures de science

La Ville de Québec a lancé les appels d’offres en avril, les plans et devis doivent être réalisés en juin et le début des travaux est prévu pour la fin d’août. De quoi s’agit-il ? Du réaménagement majeur du vaste stationnement de surface situé en face du Musée de la civilisation à Québec, en bordure du fleuve Saint-Laurent.

C’est dans ce contexte par-ticulier que 14 étudiantes et étudiants au baccalauréat en architecture exposent leurs projets de session sur la mez-zanine du Musée. L’expo-sition, qui est en cours depuis mardi, se tient jusqu’au

dimanche 10 mai inclu-s ivement sur le thème « Parking-sculpture ou sculpture-parking ? »

« À la demande du directeur du Musée, mes étudiants ins-crits à l’atelier Intégration et formalisation de concepts ont travaillé cet hiver sur un projet de stationnement multi-étagé conçu comme une œuvre d’art utilitaire, quelque chose de tout à fait nouveau à Québec », ex plique l’architecte et professeur Jacques Plante.

Selon lui, les étudiants avaient à relever un défi, celui de faire un véritable projet d’architecture, et non un

simple projet de stationne-ment étagé hors terre comme il s’en fait tant. Les lecteurs connaissent assurément ces lieux banals aux plafonds bas, aux éclairages fluores-cents blafards et aux bruits de ventilation envahissants. Le professeur Plante ajoute que se consacrer à un stationne-ment multi-étagé n’a rien de déshonorant. « Ces dernières années, dit-il, de grosses pointures telles que Renzo P iano , Zaha Hadid ou Herzog & de Meuron ont tra-vaillé sur de telles architectu-res. Résultat : ils ont trans-formé ces l ieux urbains inhospi ta l iers en l ieux

hybrides multifonctionnels qui comportent non seule-ment des espaces de station-nement, mais aussi des es -paces ouverts au public. »

Le professeur a demandé à ses étudiants de lui faire des propositions architecturales fonctionnelles novatrices pour l’accès des voitures, en plus d’offrir un nouvel es pace public intérieur- extérieur inattendu, inno-vant, flexible et polyvalent. « Les 14 projets sont absolu-ment étonnants, affirme Jacques Plante. Onze d’entre eux ont été faits par des étu-diantes. Tous ont fait des trouvailles sensationnelles. Aucun d’eux ne pensait au départ qu’un tel projet pour-rait être aussi stimulant. Ils se sont inspirés des glaces, des vents, de la trame urbaine et de l’histoire patrimoniale de ce quartier historique. Même de la présence autochtone. »

Audrey Morency qualifie son projet de « théâtre de l’eau ». Dans ce projet, les volumes s’entrechoquent. Les pointes rappellent la débâcle des glaces au prin-temps. À l’intérieur, le mar-cheur sent la proximité de

l’automobile sans souffrir sa présence. « L’étudiante a pro-bablement le mieux matéria-lisé cette idée d’une sculpture habitable, soutient-il. Cet édifice de béton et de verre permet une réflexion assez surprenante sur la lumière. Il est aussi emblématique que peut l’être l’Opéra de Sydney, en Australie. »

La proposition de Simon Parent consiste en un sta-tionnement à demi-niveau sous le niveau du sol réparti sur l’ensemble du site. Il est surhaussé d’un demi-étage hors sol. L’élément architec-tural vertical occupe peu de superficie au sol. C’est là qu’on retrouve une bou tique-billetterie, un restaurant s’ouvrant sur le fleuve, des espaces d’exposition et un belvédère. Cet élément signalétique vertical se veut

un clin d’œil aux clochers qui composent le paysage urbain de la ville. « Cet élé-ment emblématique et signa-létique est spectaculaire, affirme Jacques Plante. On le voit de loin sur le fleuve. »

Dans son projet, Yousra Alimat a voulu incarner la rencontre symbolique du monde traditionnel autoch-tone avec le monde moderne. Selon elle, l’édifice, par sa forme audacieuse inspirée du mouvement fluide du fleuve, cherche à traduire l’admira-tion qu’avaient les Amérin-diens pour celui-ci. De là découle un parcours en forme de huit à l’intérieur du bâti-ment. D’un étage à l’autre, le marcheur est en contact avec l’air et la lumière, ainsi que l’eau et la terre au loin. « Ce parcours en huit crée une forme qu’on n’attendait pas et une expérience inusitée », indique le professeur.

Le Musée de la civilisation est situé au 85, rue Dalhousie à Québec. Il est ouvert de 10 h à 17 h. Pour plus d’information : www.mcq.org/fr/ informations/mcq

Comme des œuvres d’art utilitairesDes étudiants en architecture renouvellent le concept de stationnement multi-étagé hors terrepar Yvon Larose

Dans le projet d’Audrey Morency, les pointes rappellent la débâcle des glaces au printemps. image Audrey Morency

À l’intérieur de l’élément architectural vertical du projet de Simon Parent, un escalier principal mène aux espaces d’exposition supérieurs. image Simon Parent

La forme audacieuse de l’édifice imaginé par Yousra Alimat est inspirée du mouvement fluide du fleuve. image Yousra Alimat

Les étudiants ont imaginé quelque chose de tout à fait nouveau à Québec : des œuvres architecturales utilitaires

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en bref

Un don à la fois ! Avec 1 742 500 $ amassés à ce jour, la cam-pagne Communauté universitaire 2015 par-court les derniers mètres vers son objectif de 2 050 000 $. Dépêchez-vous, il est encore temps de contribuer ! Une façon originale et agréable de le faire est de prendre part au 4 à 7 « Fromages, bières et scotchs », qui se tiendra ce soir même au café Fou ÆLIÉS du pavillon Alphonse-Desjardins. Vous pourrez y dégus-ter une excellente sélection de fromages, de bières et de scotchs. Des billets au coût de 10 $ seront en vente à la porte du café. Les profi ts de cette activité seront versés directe-ment à la campagne Communauté universi-taire 2015, qui, rappelons-le, permet de com-bler des besoins récurrents importants des étudiants. Au plaisir de vous y voir en grand nombre !

D’ici la clôture de la campagne prévue le 19 mai, vous pouvez aussi faire un don en ligne à ful.ulaval.ca ou au 418 656-3292.

Gala des OCTAS : l’Université Laval quatre fois fi nalisteQuatre innovations réalisées dans le secteur des technologies de l’information et des com-munications (TIC) sur le campus sont fi nalistes au prestigieux Gala des OCTAS 2015 . L’Université est d’abord fi naliste, aux côtés de la Commission de la construction du Québec, de Rio Tinto Alcan et de TELUS, dans la caté-gorie « Capital humain – grande entreprise » avec son projet « Appui à la recherche – l’inno-vation au service de l’éducation ». La qualité de l’application Cardio Virtuel, réalisée par une équipe de la Faculté de médecine, a également été soulignée puisqu’elle est en no mination dans la catégorie « Solutions mobiles » aux côtés de Familiprix et de la Société de trans-port de Montréal. Une collaboration entre le Dépar tement d’informatique et de génie logi-ciel et les Industries Machinex pour un projet de système interactif pour le design de centres de tri de matières résiduelles est également fi naliste aux côtés de Transport Bourret dans la catégorie « Solutions d’affaires – développe-ment à l’interne ou sur mesure – PME ». Enfi n, l’étudiant au doctorat en informatique Thierry Moisan est, pour sa part, fi naliste dans la caté-gorie « Relève étudiante – niveaux collégial et universitaire », pour son projet « Algorithmes de calcul parallèle pour la planifi cation manufacturière ».

Le concours des OCTAS vise à valoriser les organisations qui savent démontrer un leader-ship en utilisant de façon innovante les TIC. Les gagnants seront annoncés le 28 mai pro-chain au Palais des congrès de Montréal.

Pour plus d’info : actionti.com/R%E9seau/evenements/id/602/eventShowSection/5

Investissements à l’Université Laval

La cérémonie en hommage aux récipiendaires des bourses d’excellence Hydro-Québec s’est tenue le 9 avril au pavillon La Laurentienne. Cette année, plus de 100 étudiants des trois cycles ont reçu une bourse entrepreneuriale, de mobi-lité internationale, d’admission, de recrutement ou encore une bourse de l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société. Les montants de ces bourses s’échelonnent entre 1 250 $ et 15 000 $. En tout, c’est plus de 300 000 $ qui ont été remis à l’ensemble des lauréats. La cérémonie a été organisée par le Vice-rectorat aux études et aux activités internationales. Elle était sous la présidence d’honneur de Raymond Champoux, directeur Installations de transport – Nord-Est pour Hydro-Québec, et de François Pothier, vice-recteur adjoint à la qualité de la formation et appui à la réussite.

Afin de maintenir en bon état un parc immobilier de l’envergure du campus, un entretien constant est nécessaire et des tra-vaux de rénovation sont, parfois, impéra-tifs. Le Service des immeubles souhaite vous donner certains renseignements rela-tifs à l’entretien du parc immobilier et vous tenir informé des divers chantiers qui se dérouleront durant la saison estivale et au cours de la prochaine année.

LE CAMPUS EN STATISTIQUESLe campus, dont le Service des immeubles assure l’entretien, c’est :

LES PAVILLONSNombre de pavillons : 62Superfi cie totale : 792 958 m2

LES ESPACES EXTÉRIEURSSuperfi cie totale : 1 800 000 m2

LES RÉSEAUXEau refroidie (réfrigération) : 5,8 kmAir comprimé : 6,3 kmVapeur (chauffage) : 6,8 kmÉgouts sanitaires et pluviaux : 25 kmEau potable : 7 kmAlimentation au gaz naturel : 1,1 kmDistribution électrique (câbles) : 50 km

LES TUNNELSDe service : 7 kmDe circulation seulement : 4 km

CIRCULATIONRoutière : 7,5 kmCyclable : 7,7 kmPiétonnière (trottoirs et sentiers) : 18 km

LES GRANDS CHANTIERS PRÉVUS À L’ÉTÉ 2015 ET AU COURS DE LA PROCHAINE ANNÉEEnviron une centaine de projets, toutes envergures et catégories confondues, seront réalisés durant l’année 2015-2016, auxquels un budget de l’ordre de 30 M$ sera consacré. Parmi ceux-ci, plusieurs projets majeurs ou ayant des répercussions directes ou indirectes sur votre quotidien seront entrepris. En voici donc les grandes lignes :

PROJETS MAJEURS• Rénovation du 7e étage du pavillon Louis-Jacques-Casault (CSL);• Mise aux normes et rénovation des blocs sanitaires du pavillon

Charles-De Koninck (DKN);• Rénovation du laboratoire sur la qualité des aliments au pavillon

Paul-Comtois (CMT);• Rénovation des installations sanitaires du pavillon Alphonse-Marie-

Parent (PRN);• Réaménagement de l’édifi ce de La Fabrique pour accueillir la 2e cohorte

du programme de baccalauréat en design de produits (BDP); • Relocalisations temporaires au pavillon Alexandre-Vachon (VCH) en

vue de la rénovation, de la mise aux normes et du réaménagement de l’aile 600;

• Mise à niveau du système d’automatisation de la chaufferie du pavillon Gérard-Bisaillon (GBI).

Près d’une dizaine de projets, dans 7 pavillons pour un montant de 17 M$.

PROJETS DE RÉFECTION D’ENVELOPPE ET DE TOITURE DE PAVILLON• Réfection des enveloppes et des toitures de divers pavillons. Total d’une vingtaine de projets dans 13 pavillons pour un montant de 11,5 M$.

PROJETS D’AMÉNAGEMENT EXTÉRIEUR, DE RÉFECTION DES INFRASTRUCTURES ET DE STATIONNEMENTS• Réfection des réseaux d’égouts et aménagement de l’avenue des

Sciences-humaines – tronçon rue de la Terrasse – Pavillon Jean-Charles-Bonenfant;

• Réfection des égouts et ajout de bassins de rétention – secteurs des pavillons Adrien-Pouliot (PLT), Alexandre-Vachon (VCH) et de Médecine dentaire (MDE);

• Rénovation du parc-auto du pavillon Alphonse-Marie-Parent (PRN);• Réfection du stationnement près du pavillon de Médecine dentaire

(MDE);• Agrandissement du stationnement 303 à l’ouest du jardin communautaire;• Réaménagement de la piste cyclable au nord du pavillon Louis-Jacques-

Casault – Tronçon Liénard/Séminaire.Total d’une quinzaine de projets pour un montant de 5,3 M$.

Il ne faut pas oublier les équipes d’entretien qui travaillent sans relâche pour assurer la conservation d’un campus sécuritaire et accueillant. Le Service des immeubles compte d’ailleurs sur la collaboration de la population universi-taire pour déclarer tout bris ou défectuosité au centre d’appels du Service des immeubles en composant le 418 656-2131 poste 7000.Pour de plus amples renseignements relativement aux projets immobiliers, à l’entretien des pavillons et aux services offerts par le Service des immeubles, veuillez consulter le site internet du Service des immeubles sous l’onglet « Demandes clients ».

Les bourses d’excellence Hydro-Québec

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photo Marc Robitaille

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13le fi l | le 7 mai 2015 bravo !

Élisabeth Beaunoyer et Rita-Joëlle HarrakaPrix Claude-MassonLe 14 avril, le gouvernement du Québec a décerné les prix Hommage bénévolat-Québec. Deux étudiantes de l’Université ont obtenu le prix Claude-Masson, destiné aux jeunes béné voles de 35 ans et moins. Élisabeth Beaunoyer est la lauréate pour la région de la Capitale-Nationale. Cette étudiante en psychologie s’est engagée dans plusieurs activités bénévoles au Centre d’aide et d’action bénévole de Charlesbourg. De son côté, Rita-Joëlle Harraka est la lauréate de la région des Laurentides. Cette étudiante en pharmacie a coprésidé l’initiative étudiante Pharmaide, visant à récolter des fonds pour la mission en Haïti de Pharmaciens sans frontières – Canada.

Cheikh MbackéLauréat 2015 de l’UIESPEn reconnaissance de ses contributions exception-nelles à l’avancement des sciences de la population, le professeur Cheikh Mbacké, du Département de sociolo-gie, a reçu, le 29 avril, le prix du Lauréat 2015 de l’Union internationale pour l’étude scientifi que de la population (UIESP). Ce spécialiste des questions démographiques dans les pays en développe-ment a joué un rôle majeur dans l’émergence d’une communauté de chercheurs africains dans le domaine des sciences de la popula-tion. Il est également l’un des plus réputés porte-parole africains sur les po -litiques de santé. La remise du prix se déroulera à San Diego, en Californie, lors de la réunion annuelle de la Population Association of America (PAA).

Luc BureauChevalier des Palmes académiquesLe 26 mars, à la résidence du consul général de France à Québec, ce professeur à la retraite du Département de géographie a été décoré de l’insigne de chevalier de l’Ordre des Palmes acadé-miques. Cet honneur dé -cerné par la France récom-pense un professeur pour son enga gement auprès de ses étudiants ou une per-sonne qui a travaillé active-ment à promouvoir la cul-ture française dans le monde. Luc Bureau a enseigné la géographie culturelle à l’Université Laval pendant 30 ans. Il a publié une dou-zaine d’ou vrages, dont le dernier, Mots du corps et de la terre. Dictionnaire irrévé-rencieux, vient tout juste de paraître.

Charles Philibert-ThiboutotLauréat Le Soleil/Radio-CanadaChaque semaine, Radio-Canada et Le Soleil rendent hommage à une personna-lité de la région qui s’est dis-tinguée dans son domaine. Le 19 avril, c’est le coureur de demi-fond Charles Philibert-Thiboutot qui a été désigné lauréat de la semaine. Cet étudiant- athlète a gagné, au cours des dernières années, de nombreuses médailles sur les circuits universitaires d’athlétisme et de cross-country. Cette année, il a terminé deuxième au 1 500 m du championnat canadien. Il cherche présen-tement à se qualifi er pour les Jeux panaméricains et pour les Championnats du monde d’athlétisme.

Serge CourvilleChevalier des Palmes académiquesCe professeur émérite du Département de géogra-phie vient d’être désigné Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques. Aussi appelée « décoration vio-lette », cette distinction émise par la France honore ceux qui ont contribué de manière remarquable au monde de l’enseignement ou à la promotion de la culture française. Serge Courville a reçu son insigne des mains du consul général de France à Québec, le 26 mars. Cofondateur du Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ), il est également l’auteur de fort nombreuses publications sur la géogra-phie et l’histoire du terri-toire québécois. Il a notam-ment collaboré à l’Atlas historique du Québec.

Christine PietteChevalier des Palmes académiquesL’Ordre des Palmes acadé-miques honore, entre autres, des personnes qui ont contribué activement à l’expansion de la culture française dans le monde. Christine Piette, professeure émérite du Département des sciences historiques, a reçu, le 13 avril, l’insigne de Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques des mains du consul général de France à Montréal. Au cours de sa carrière, cette historienne a surtout ana-lysé l’histoire sociale de la ville de Paris. Son ouvrage majeur, Vivre la ville : les classes populaires à Paris dans la première moitié du 19e siècle, a d’ailleurs contribué au renouvelle-ment des perspectives sur l’histoire de la capitale française.

Jean-Marie De KoninckMembre du CA de la SAAQLe 1er avril, le Conseil des ministres a nommé Jean-Marie De Koninck au conseil d’administration de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). Ce professeur au Département de mathéma-tiques et de statistique est reconnu pour son implica-tion dans le domaine de la sécurité routière depuis plu-sieurs années déjà. En effet, en plus d’avoir fondé le ser-vice de raccompagnement Opération Nez Rouge en 1984, il a présidé, de 2005 à 2015, la Table québécoise de la sécurité routière, dont le mandat consiste à formuler des recommandations au ministre des Transports dans le but d’améliorer le bilan des accidents routiers sur le territoire du Québec.

Paul-Hubert PoirierMembre de l’Institut de FranceLe 17 avril 2015, le profes-seur Paul-Hubert Poirier, de la Faculté de théologie et des sciences religieuses, a été élu membre de l’Institut de France à titre d’associé étran-ger de l’Académie des inscrip-tions et belles-lettres. Fondée en 1663, sous le règne de Louis XIV, cette académie rassemble des spécialistes des sciences humaines répar-tis entre quatre groupes informels : les orientalistes, les antiquisants, les médié-vistes et les représentants des autres disciplines (sur-tout des linguistes et des historiens). Ce professeur, spécialiste de la littérature chrétienne ancienne et des langues de l’Orient chrétien (syriaque, copte et éthio-pien), a publié, entre autres, Écrits gnostiques. La biblio-thèque de Nag Hammadi.

Hans Jürgen GreifChevalier des Palmes académiquesLe 26 mars, à la résidence du consul général de France à Québec, ce professeur émé-rite du Département des lit-tératures a été décoré de l’in-signe de chevalier de l’Ordre des Palmes académiques. Cette distinction française honore des personnes qui ont rendu des services émi-nents à l’éducation en France ou qui ont contribué active-ment à l’expansion de la culture française dans le monde. Hans Jürgen Greif a enseigné les littératures alle-mande et française pendant 35 ans. Il est l’auteur d’une centaine d’articles savants et de nombreuses critiques litté-raires. Il a publié, en français ou en allemand, des essais, des recueils de nouvelles et des romans. Plusieurs de ses livres ont été traduits dans diverses langues.

Cynthia Savard et Pierre ThibaultMembres du CPCQLe Conseil du patrimoine culturel du Québec (CPCQ) est un organisme fondé en 2012 dont les membres sont nommés par le gouverne-ment en fonction de leur expertise, de leur formation et de leur expérience dans divers domaines reliés au patrimoine culturel. Ils conseillent la ministre de la Culture et des Commu-nications en matière de connaissance, de sauve-garde, de mise en valeur et de transmission du patri-moine culturel québécois. Y ont récemment été nom-més Cynthia Savard, spé-cialiste en archivistique au Bureau du secrétaire géné-ral de l’Université, et Pierre Thibault, professeur à l’École d’architecture.

Richard MarcouxComité de suivi de la situation linguistique de l’OQFLSpécialiste de la démogra-phie sociale, le professeur Richard Marcoux, du Département de sociologie, a été nommé, pour quatre ans, membre du Comité de suivi de la situation linguis-tique de l’Offi ce québécois de langue française (OQLF). Le rôle de ce comité est de défi nir les thèmes priori-taires de recherche du pro-chain bilan de l’OQLF et d’évaluer les travaux soumis concernant le suivi de l’évolution linguistique au Québec. Rappelons qu’en vertu de l’article 160 de la Charte de la langue fran-çaise, l’Offi ce surveille l’évo-lution de la situation linguis-tique et en fait rapport, au moins tous les cinq ans, au ministre responsable.

Josée SavardFellow de la Société canadienne de psychologieProfesseure au Département de psychologie et chercheuse au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, Josée Savard est élue Fellow de la Société cana-dienne de psychologie pour sa con tribution remarquable à l’avancement de sa dis-cipline. Ses projets de re -cherche portent principale-ment sur les aspects psycho-logiques du cancer et sur l’effi cacité des interventions cognitivo-comportementales pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cette maladie. De plus, elle s’intéresse à la relation entre les facteurs psycholo-giques et le fonctionnement endocrinien et immunitaire. Plus spécifi quement, elle étudie l’insomnie et la dé -pression associées aux can-cers du sein et de la prostate.

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14le fi l | le 7 mai 2015sur le campus

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Ménage du printemps Chaque année, à l’Université Laval, printemps rime avec grand ménage. Deux événements auront donc lieu prochainement pour per-mettre au campus de se refaire une beauté.

Le mercredi 13 mai, de 11 h 30 à 13 h 30, le Service des immeubles vous invite, pour une cinquième année consécutive, au nettoyage des boisés du campus. L’an passé, 72 personnes ont ramassé, lors de cette activité, 74 kg de déchets de toutes sortes.

Inscrivez-vous, seul ou en équipe, avant le 8 mai à info@developpementdurable. ulaval.ca. Pour plus d’info : bit.ly/1F6aOEc

Du 18 au 22 mai aura lieu l’Opération Grand Ménage 2015 dans les locaux de l’Université (laboratoires, salles communes, bureaux, etc.). Profi tez-en pour vous départir de tous vos biens excédentaires ou brisés. En plus de libé-rer de l’espace de travail, votre contribution permettra de remettre en circulation des biens et de favoriser le maintien d’un environne-ment de travail sécuritaire pour tous.

Pour connaître les biens visés par l’Opé ra-tion Grand Ménage, visitez bit.ly/1zMRnhC. Finalement, si vous souhaitez vous débarras-ser de certains objets, remplissez le document « Demande de collecte d’encombrant et de matériel informatique » avant le 15 mai à bit.ly/1dNxNaO. photo Marc Robitaille

Nouvelle convention collectiveLe renouvellement de la convention collective des auxiliaires administratifs, de recherche et d’enseignement (SA2RE) est maintenant chose faite. Le 16 avril, le vice-recteur aux ressources humaines, Michel Beauchamp, et le président du SA2RE, Pier-Luc Gauthier, ont signé une nouvelle convention d’une durée de cinq ans. Elle sera donc en vigueur jusqu’au 15 avril 2020. Toutes les clauses de cette nouvelle conven-tion collective sont effectives depuis la signa-ture, y compris les clauses salariales. Il n’y aura aucun effet rétroactif. Certains change-ments ont été apportés par rapport à la con-vention précédente. Par exemple, doréna-vant, les étudiants admissibles à un emploi d’auxiliaire doivent être inscrits à l’Université Laval uniquement.

Pour connaître tous les détails de la nouvelle convention collective, vous pouvez consulter le site des ressources humaines : rh.ulaval.ca/cms/site/rh/page94863.html.

Toujours fi er de reconnaître l’excellence des études univer-sitaires et les performances sportives, le programme d’excel-lence sportive de l’Université Laval a pu compter, cette année, sur l’appui de cinq donateurs, qui ont attribué plus de 38 000 $ en bourses à 19 étudiants-athlètes du Rouge et Or. Cette remise de bourses, qui a réuni le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, le directeur du Service des activités sportives (SAS), Christian Gagnon, le président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval, Yves Bourget, le directeur adjoint du SAS, Gilles Lépine, les représentants des donateurs et les lauréats, s’est déroulée le 23 avril au salon Desjardins-Université Laval.

La Fondation Famille Choquette a versé des bourses d’ex-cellence sportive et leadership à cinq étudiants du club de golf Rouge et Or, soit Alexandra Pelletier, Marianne Gagnon, Arthur Heinkélé, Frédéric Matthey et Jean-Michel Veillette. L’entreprise Molson Coors a, de son côté, décerné des bourses de recrutement à sept étudiants. Les lauréats sont Simon Beaulieu (athlétisme), Anne-Charlotte Beaulieu et Camille Provençal-Aubé (rugby), Anne-Julie Beaulieu (bad-minton) Alex Béraud et Vicente Ignacio Parraguirre Villalobos (volleyball) et Laurence Côté (natation). Elle a également remis des bourses d’excellence scolaire, sportive et leadership à Marguerite Dubé-Plante (cross-country et athlétisme) et à Alexandro Allison Abaunza (athlétisme). Le Fonds de bourses en leadership et implication sportive Michel-Tremblay a, quant à lui, attribué des bourses

complètes à Thibaud Dezutter (basketball) et à Marc-Olivier Kouo (soccer). Les restaurants Chez Victor ont octroyé des bourses d’excellence scolaire, sportive et leadership à Élaine Lemieux (natation) et à Justine Guay-Bilodeau (basketball). Finalement, la Clinique Équilibre-Santé de l’Université a accordé une aide fi nancière à Valérie Lemay (volleyball).

Cinq donateurs et 19 athlètes honorés

Dans l’ordre habituel : Frédéric Matthey (golf), Jean-Michel Veillette (golf), Christian Gagnon, directeur du SAS, Denis Brière, recteur, Marianne Gagnon (golf), Paul Choquette, directeur général de la Fondation Famille Choquette, Arthur Heinkélé (golf), Alexandra Pelletier (golf) et Yves Bourget, président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval. photo Mathieu Bélanger

Leçon d’écriture

Réaliser de A à Z le numéro d’un magazine, c’est l’aven-ture qu’a vécue récemment un groupe d’étudiants en rédaction professionnelle du Département de langues, lin-guistique et traduction. La cinquantaine d’étudiants ins-crits aux cours Textes de magazine et Étapes d’édition et de production ont, en effet, rédigé tous les textes parus dans l’édition du mois de mai de La Quête. Cette publica-tion mensuelle est vendue dans la rue par des personnes itinérantes ou à risque d’itiné-rance. L’exercice contribue à les aider à se réinsérer dans la société.

« Notre projet s’inscrit dans la démarche de développe-ment durable de l’Université puisqu’il est un bel exemple

d’engagement social et de responsabilité citoyenne », explique Armelle Datin, chargée d’enseignement ayant supervisé les étu-diants. « Fait intéressant, souligne-t-elle, le thème du dossier principal, la techno-logie, nous a été proposé par une ancienne étudiante du cours, Francine Chatigny, coordonnatrice de la revue depuis 2011. » Si le thème n’a pas suscité l’enthousiasme de prime abord, note Armelle Datin, tout le monde a fi na-lement embarqué dans ce projet, qui a démarré au début de février.

Sous le titre « La techno, ça change bien le monde, sauf que… », Jeanne-Astrid Lépine signe l’éditorial. Elle y sou-ligne que, faute de ressources

matérielles ou de compé-tences nécessaires, bien des gens n’ont pas accès à la technologie. « Les réseaux se tissent et les laissent or -phelins, écrit-elle. Pour eux, la technologie repré-sente un obstacle de plus à franchir jusqu’au monde commun. » De son côté, Renée Champagne a invento-rié 10 inventions qui ont mar-qué les 100 dernières années. Du système mécanique pou-vant reproduire une image en mouvement sur un écran pré-fi gurant la télévision (1920) à la tablette électronique, en passant par le nylon (1935), le transistor (1947), le four à micro-ondes (inventé en 1940, mais commercialisé dans les années 1960), le disque compact (1982) et d’autres encore, les inven-tions changent notre quoti-dien. Dans un article intitulé « De la cro-techno à l’accro-techno », Eva-Saïda Saheb-Ettaba nous apprend que les premières traces de la tech-nologie apparaissent dans la préhistoire avec l’homo habi-lis qui, en frappant deux pierres l’une contre l’autre de manière répétitive, a conçu les premiers outils tran-chants. Et si l’homo erectus a

produit la première étincelle et domestiqué le feu, l’homo sapiens, lui, a développé l’agriculture et l’élevage.

Mai étant le mois de la santé mentale, le lecteur trouvera des témoignages sur l’épuisement profes-sionnel, dont l’un, aux ac -cents humoristiques, est inti-tulé « Burn-out, les leçons d’une ex-brûlée » . Son auteure, Marilyse Nadeau, confi e que c’est en donnant le chien de la famille qu’elle a enfin pu trouver la paix au sein de sa tribu.

Certains étudiants ont créé des jeux, une infogra-phie BD sur les pro blèmes de sommeil engendrés par la techno logie et des codes-barres derrière lesquels se cachent des textes de créa-t ion . Enf in , une autre équipe a assuré la révision linguistique des textes.

Inscrite au certificat en rédaction professionnelle, Émilie Michaud, qui signe notamment un texte sur les bienfaits de l’exercice phy-sique, a beaucoup apprécié cette expérience d’écriture. « Nous étions vraiment dans la pratique », constate-t-elle. Même son de cloche chez Jeanne-Astrid Lépine, doc-torante en philosophie et éditorialiste d’un mois. « Cela m’a aussi permis d’ajouter des cordes à mon arc », souligne la jeune femme.

Des étudiants en rédaction professionnelle réalisent le numéro de mai du magazine de rue La Quête par Renée Larochelle

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Le nouvel entraîneur Guillaume Giroux (à droite) et Charles Fortier, président du conseil d’administration du programme de basketball Rouge et Or. photo Rouge et Or

Guillaume Giroux succède à Linda Marquis Entraîneur adjoint des Martlets de l’Université McGill et instructeur-chef des Nomades du Collège Montmorency, Guillaume Giroux a été choisi pour diriger le club de basketball féminin Rouge et Or. Il succède ainsi à Linda Marquis, qui a pris sa retraite ce printemps après 30 années à la barre du Rouge et Or. Le succès semble coller à la peau de Giroux, qui cumule 22 ans d’expérience en tant qu’entraîneur. Au niveau collégial, il a mené les Nomades à sept titres nationaux depuis son arrivée à la tête de l’équipe de division 1 en 1999. Avec l’équipe féminine de l’Université McGill, pour laquelle il est entraîneur adjoint depuis quatre ans, il a remporté la bannière provinciale chaque année. Les Martlets ont aussi gagné la médaille d’argent du championnat canadien en mars dernier. « J’ai des objectifs ambitieux. Je veux qu’on soit des aspirants au titre national à moyen terme, c’est la raison pour laquelle je suis ici », affirme Guillaume Giroux.

Vélo et golf : deux événements à ne pas manquer !La 27e Classique de golf Rouge et Or, pré sentée par l’Hôtel Universel Québec, et la 2e Ran don-née à vélo Rouge et Or se tiendront simultané-ment au Club de golf Le Grand Portneuf, le 16 juin. Grâce à la collaboration du club de triathlon Rouge et Or, des cyclistes de tous les âges et de tous les niveaux pourront de nou-veau rouler en peloton sur des parcours de 36 ou de 70 km conçus spécialement pour l’occa-sion. Quant au tournoi de golf, il s’agira du traditionnel 18 trous Continuous Mulligan à quatre joueurs. Comme toujours, les deux événements visent à appuyer la cause des étudiants-athlètes du programme d’excellence sportive de l’Université Laval.

Pour plus d’information, rendez-vous à la section « Impliquez-vous ! » du site du Rouge et Or (www.rougeetor.ulaval.ca).

S’entraîner à petit prix !L’inscription à la salle d’entraînement repré-sente une option fort intéressante pour bou-ger à peu de frais cet été, beau temps, mauvais temps. D’ailleurs, les étudiants inscrits à six crédits de cours à l’Université Laval cet été bénéficient d’un tarif exceptionnellement bas, soit 63 $ pour 4 mois. Les membres du PEPS ont également droit à ce tarif préférentiel. D’autres périodes d’abonnement sont égale-ment offertes.

Pour vous inscrire, présentez-vous au PEPS ou composez le 418 656-PEPS.

Campus dynamique

Du 4 au 8 mai aura lieu l’événement portes ouvertes des cours en arts martiaux. Vous pourrez alors vous présenter à n’importe quel cours d’arts martiaux et y assister tout à fait gratuitement. Profitez-en pour découvrir l’un des 8 styles proposés dans la programmation du PEPS. Les professeurs seront disponibles pour répondre à toutes vos questions. Pour connaître l’horaire des cours, consultez le peps.ulaval.ca. photo Hubert Gaudreau

Vous aimez le volleyball de plage et vous souhaiteriez profiter de magnifiques ter-rains ? Que vous soyez de calibre amateur ou profes-sionnel , n’attendez plus et de venez membre du Club de volleyball de plage dès main-tenant ! Avec votre carte de membre du Club, vous aurez le privilège de pouvoir réser-ver un terrain jusqu’à 3 jours à l’avance, soit par téléphone au 418 656-PEPS ou en vous présentant à la réception du PEPS. Pour les personnes qui ne désirent pas devenir membres du Club, il est égale-ment possible de réserver un terrain le jour même. Pour ce faire, il suffit de se présenter sur place pour vérifier les dis-ponibilités des terrains.

Vous appréciez davantage les tournois ? Eh bien, le PEPS organise, et ce, au profit du club de volleyball Rouge et Or, deux tournois cet été, soit les fins de se -maine du 4 et 5 juillet ainsi que du 8 et 9 août.

Les heures d’opération du Club sont du lundi au ven-dredi de 9 h à 20 h jusqu’à la fin de septembre. La carte de

membre du Club est vendue au coût de 38 $ pour les étu-diants de l’Université, de 48 $ pour les membres du PEPS et de 58 $ pour les autres.

ET POURQUOI PAS UNE FORMULE « 5 À 7 » ?Vous souhaitez être original et proposer un lieu de ren-contre amical et différent ? Que diriez-vous d’organiser votre prochain 5 à 7 sur l’un de nos six terrains ? Notre formule « clé en main » saura vous plaire. Elle inclut ani-mation, musique, boisson, nourriture, matériel et loca-tion de terrains.

Pour en savoir davantage et réserver votre place, contactez Justin Boudreault au 418 656-2131 poste 2883.

CAMPS SPORTS POUR LES JEUNESPour les parents qui souhai-tent faire bouger leurs jeunes cet été, rappelez-vous que le PEPS offre des camps esti-vaux consacrés à plusieurs sports différents, dont le vol-leyball de plage. Pendant

toute la semaine, les jeunes inscrits pourront bénéficier des conseils d’étudiants- athlètes du club de volleyball Rouge et Or pour parfaire leur technique et améliorer certaines facettes de leur jeu.

Quelques places sont encore disponibles pour les semaines du 29 juin, du 6 juillet et du 13 juillet.

Pour en savoir plus, consultez le peps.ulaval.ca.

Du volleyball de plage en ville !Le PEPS donnera le coup d’envoi officiel à l’été le 11 mai, en ouvrant ses six terrains de volleyball de plagepar Julie Turgeon

Le club de volleyball de plage propose aux adeptes de ce sport six beaux terrains de jeu. photo Hubert Gaudreau

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16le fil | le 7 mai 2015

Immigrants dans les TI

Depuis des années, les acteurs économiques de la région de Québec disent compter sur l’immigration pour combler les besoins de main-d’œuvre dans le secteur des technologies de l’information (TI). Plusieurs immigrants choisissent donc d’obtenir un diplôme québécois dans le domaine des TI. Comment se déroule leur intégration et quel est leur cheminement professionnel ? Dans le cadre des Rencontres du numérique de l’ITIS, Michel Racine, professeur au Département des rela-tions industrielles, et Marie-Laure Dioh, docto-rante en relations indus-trielles, présenteront une communication intitulée « L’immigraTIon à Québec, c’est aussi une transiTIon », qui vise à dresser un por-trait nuancé de l’intégration immigrante dans le secteur québécois des TI.

Jeudi 7 mai, à 19 h, à la salle Gérard-Martin de la Bibliothèque Gabrielle-Roy. Entrée libre.

Des déchets utiles

La prise de conscience collective de l’épuisement des ressources naturelles, la demande croissante en nutriments et en énergie pour la production alimen-taire ainsi que les normes plus strictes de décharge des fertilisants ont donné lieu à une recherche accrue visant à récupérer de l’énergie et des nutriments à partir des eaux et des déchets municipaux et agri-coles. Pour faire le point sur l’état des travaux dans le domaine, l’Institut EDS organise un atelier qui réu-nira Peter Vanrolleghem, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux, Erik Meers, pro-fesseur de chimie à l’Uni-versité de Gand, et Carl Desharnais, directeur de projet du Centre de biomé-thanisation de l’aggloméra-tion de Québec.

Jeudi 7 mai, à 14 h, au local 2505 du pavillon Adrien-Pouliot. Entrée libre. Pour information : mylene.bergeron@ ihqeds.ulaval.ca

Les universités du troisième âge

Des représentants d’uni-versités du troisième âge du Québec et d’organismes partenaires se réuniront sur le campus pour échanger sur leurs mandats respec-tifs, leurs modes de fonc-tionnement et les services de formation continue per-sonnelle offerts aux per-sonnes de 50 ans et plus. Ces échanges permettront aux participants de discuter du rôle des universités du troisième âge dans la société québécoise. Cette discussion est d’autant plus nécessaire que le Québec possède le second plus haut taux de vieillissement de la population au monde, après le Japon. De plus, le sujet de la position des uni-versités du troisième âge dans les systèmes politique et éducatif actuels sera également abordé.

Vendredi 8 mai, de 9 h 30 à 16 h, au local 3464 du pavillon Alphonse- Desjardins. Pour plus d’information : [email protected] ou 418 656-2131, poste 8716.

En vélo jusqu’à la Terre de Feu

Venez assister à la pro-chaine soirée cycliste de la Coop Roue-Libre, qui aura pour thème la traversée des Amériques. Stéphanie Vincent a quitté Vancouver sur deux roues avec l’objec-tif d’atteindre Ushuaïa, dans la province argentine de Terre de Feu. Fière d’avoir réussi le défi qu’elle s’était lancé, elle retracera, au cours d’une conférence, son périple, qui lui a permis de traverser 15 pays. Elle vous racontera quelques péripéties, dont une pour-suite en Colombie, le mal des hauteurs dans les Andes et une tente arra-chée par les vents de la Patagonie. Ce sera aussi l’occasion de discuter d’équipement, de camping sauvage et de vélo au fémi-nin. photo Stéphanie Vincent

Mardi 12 mai, à 19 h, au café Fou ÆLIÉS du pavil-lon Alphonse-Desjardins. Entrée libre. Un 5 à 7 précédera la conférence. Pour confirmer votre pré-sence : facebook.com/events/888460191196484/

Savez-vous planter des choux…

Vous rêvez de faire pousser des légumes dans votre cour, mais vous ne savez pas comment faire ? Vous avez déjà un potager et vous aimeriez apprendre quelques trucs pour obtenir des légumes plus gros ? Vous souhaitez intégrer de nouvelles variétés de légumes à votre récolte ? Venez écouter les conseils de celui qui se surnomme « le jardinier paresseux », le chroniqueur horticole Larry Hodgson. Il parta-gera avec vous quelques-unes de ses astuces pour concevoir un magnifique potager. Cette activité est organisée par le Jardin bo tanique Roger-Van den Hende.

Samedi 16 mai, à 10 h, au Jardin botanique Roger-Van den Hende. Une réservation est nécessaire par courriel ([email protected]) ou par téléphone (418 656-2046).

OGM : un problème politique

S’il y a une leçon à tirer de la controverse entourant les OGM, c’est que le débat s’est fait aux dépens de cette technologie. Malgré leurs promesses, les OGM ont été pourfendus parce qu’ils symbolisent une agri-culture intensive. Trois fac-teurs expliquent que la question soit vite devenue un « problème épineux » de politique publique : la négligence de la conception élargie du risque, la mécon-naissance de l’accessibilité au risque et le manque de transparence. Dans une conférence présentée par la Faculté de droit, en col-laboration avec le Regrou-pement droit, changements et gouvernance, Lyne Létourneau, professeure au Département de sciences animales, et Sylvie Loriaux, professeure au Dépar te ment de science politique, discu-teront d’une gestion appro-priée du risque dans de pareils cas.

Mercredi 20 mai, à 11 h 30, au local 2419 du pavillon Charles-De Koninck. Inscription : fd.ulaval.ca/formulaire-20-mai-2015

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Observez les pingouins du Saint-Laurent

Le Bureau de la vie étudiante vous invite à une croi-sière commentée dans l’archipel de l’Isle-aux-Grues, qui comprend 21 îles. Vous ferez d’abord une escale de trois heures à Grosse-Île, qui a été, de 1832 à 1937, la station de quarantaine du port de Québec et la prin-cipale porte d’entrée au Canada. Plus de 4 millions d’immigrants s’y sont arrêtés. Aujourd’hui lieu his-torique national du Canada, la Grosse-Île est un musée à ciel ouvert comprenant plus de 40 bâtiments pa tri moniaux. En après-midi, de retour sur le bateau, vous pourrez admirer une colonie de petits pin- gouins (Alca Torda) qui, chaque année, s’installe, pour la période de la couvaison, sur de petits îlots au large de Saint-Jean-Port-Joli. Bref, cette croisière vous permettra de découvrir l’histoire, la géographie et la faune du fleuve Saint-Laurent. photo Ron Knight

Samedi 16 mai, départ en autobus à 8 h 30, devant le pavillon Ernest-Lemieux. Retour à 18 h au même endroit. Achetez votre billet avant le jeudi 7 mai, à 16 h, au local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

16/05

au fil de la semaine