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Le ien N°58-Octobre 2015 L Journal des Retraités-e-s O O n ne peut pas dire que ces temps-ci nous ayons le temps de nous ennuyer, tant l’actualité est riche d’évènements hélas tragiques, mais lourds de signification sur l’état du monde. Les exemples sont légion, tant au niveau : èclimatique : alors que la COP 21 se prépare à Paris, les incendies, tornades, typhons se déchainent à un rythme effréné, sur fond de pessimisme des scientifiques sur la réalité des réductions de gaz à effet de serre ; èinternational : les pays en crise n’ont jamais été aussi nombreux, sans que l’ombre d’une solution acceptable et pacifique se profile à l’horizon ; outre le conflit « his- torique » israélo-palestinien, le Moyen-Orient est devenu en quelques années, grâce en partie à l’incurie des occidentaux et au double jeu russe, un bourbier inex- tricable : les états libyen, syrien, irakiens, sans parler du Yémen, n’existent plus que sur les cartes avec partout des fanatiques tarés qui prospère sur les ruines, avec le désir affiché et de plus en plus concrétisé d’apporter le chaos chez nous. ècorollaire de ce qui précède, le flux des migrants fuyant ces guerres civiles et religieuses est devenu in- contrôlable, et laisse l’union européenne désemparée et divisée comme jamais, ouvrant ainsi la porte aux débor- dements racistes et xénophobes ont nous sommes mal- heureusement devenus coutumiers sur fond de misère humaine insupportable; èpolitique : là aussi, en France comme dans bien d’au- tres pays la crise de confiance envers celles et ceux cen- sés nous diriger et nous éclairer n’a jamais été aussi forte : le PS est pulvérisé, la gauche explosée, les écolos atomisés, la droite ridiculisée et en pleine dérive vers l’extrême-droite, qui profite du jeu de quilles alors que les citoyens se réfugient de plus en plus dans l’absten- tion ; èsocial : l’ultra-libéralisme ne se remet jamais en question. Les « recettes » proposées pour sortir de la crise et du chômage ne marchent pas depuis 40 an, on continue donc dans la même voie en amplifiant les conséquences, sous l’œil bienveillant et complice d’un résident à la ramasse et de ministres incompétents, alors que la classe ouvrière peine à bâtir un contre-feu ; èsociétal : conséquence direct de cette effarant état es lieux, les in- tellectuels eux-mêmes partent à la dérive : le nécessaire débat d’idées est remplacé par des prises de po- sition à l’emporte-pièce, en fonc- tion du vent, et celui qui s’affirme d’un autre avis est désigné au choix come faisant le lit du fas- cisme ou de l‘intégrisme, quand ce n’est pas les deux à la fois, le tout bien calé dans se certitudes au fond d’un salon bourgeois. Etes-vous plutôt Todd ou Onfray ? Choisi ton camp, camarade, les caméras et les micros sont à l’affut ! èBref ! un monde est en train de s‘écrouler sous nos yeux ébahis sans qu’un embryon de reconstruction sem- ble s’ébaucher. Sommes-nous au début de la fin (cli- matiquement c‘est possible !)ou à l’aube d’une nouveau cycle où tout est à construire sur des bases nouvelles. Les historiens, s‘il en reste, jugeront plus tard. Par quelles affres faudra-t-il passer avant que les prémices d’une nouvelle ère prospère et sobre ne surgissent ? A défaut d’une boule de cristal pour répondre à ces an- goissantes mais passionnantes questions, c’est à nous, individuellement et collectivement, de prendre pleine- ment conscience de l’ampleur des enjeux et de bâtir une ligne de conduite droite et juste. Puissent nos modeste écrits y contribuer à notre niveau ! Les évènements se précipitent ! Les évènements se précipitent !

Le ien L - sudrailpse.org · Le ien N°58-Octobre 2015 L Journal des Retraités-e-s On ne peut pas dire que ces temps-ci nous ayons le temps de nous ennuyer, tant l’actualité est

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Le ien N°58-Octobre 2015

LJournal des Retraités-e-s

OO n ne peut pas dire que ces temps-ci nous ayonsle temps de nous ennuyer, tant l’actualité estriche d’évènements hélas tragiques, mais lourds

de signification sur l’état du monde. Les exemples sontlégion, tant au niveau :

èclimatique : alors que la COP 21 se prépare à Paris,les incendies, tornades, typhons se déchainent à unrythme effréné, sur fond de pessimisme des scientifiquessur la réalité des réductions de gaz à effet de serre ;

èinternational : les pays en crisen’ont jamais été aussi nombreux,sans que l’ombre d’une solutionacceptable et pacifique se profileà l’horizon ; outre le conflit « his-torique » israélo-palestinien, leMoyen-Orient est devenu enquelques années, grâce en partie àl’incurie des occidentaux et audouble jeu russe, un bourbier inex-tricable : les états libyen, syrien,irakiens, sans parler du Yémen,n’existent plus que sur les cartesavec partout des fanatiques tarésqui prospère sur les ruines, avec ledésir affiché et de plus en plusconcrétisé d’apporter le chaos chez nous.

ècorollaire de ce qui précède, le flux des migrantsfuyant ces guerres civiles et religieuses est devenu in-contrôlable, et laisse l’union européenne désemparée etdivisée comme jamais, ouvrant ainsi la porte aux débor-dements racistes et xénophobes ont nous sommes mal-heureusement devenus coutumiers sur fond de misèrehumaine insupportable;

èpolitique : là aussi, en France comme dans bien d’au-tres pays la crise de confiance envers celles et ceux cen-sés nous diriger et nous éclairer n’a jamais été aussiforte : le PS est pulvérisé, la gauche explosée, les écolosatomisés, la droite ridiculisée et en pleine dérive versl’extrême-droite, qui profite du jeu de quilles alors que

les citoyens se réfugient de plus en plus dans l’absten-tion ;

èsocial : l’ultra-libéralisme ne se remet jamais enquestion. Les « recettes » proposées pour sortir de lacrise et du chômage ne marchent pas depuis 40 an, oncontinue donc dans la même voie en amplifiant lesconséquences, sous l’œil bienveillant et complice d’unrésident à la ramasse et de ministres incompétents, alorsque la classe ouvrière peine à bâtir un contre-feu ;

èsociétal : conséquence direct decette effarant état es lieux, les in-tellectuels eux-mêmes partent à ladérive : le nécessaire débat d’idéesest remplacé par des prises de po-sition à l’emporte-pièce, en fonc-tion du vent, et celui qui s’affirmed’un autre avis est désigné auchoix come faisant le lit du fas-cisme ou de l‘intégrisme, quand cen’est pas les deux à la fois, le toutbien calé dans se certitudes au fondd’un salon bourgeois. Etes-vousplutôt Todd ou Onfray ? Choisi toncamp, camarade, les caméras et lesmicros sont à l’affut !

èBref ! un monde est en train de s‘écrouler sous nosyeux ébahis sans qu’un embryon de reconstruction sem-ble s’ébaucher. Sommes-nous au début de la fin (cli-matiquement c‘est possible !)ou à l’aube d’une nouveaucycle où tout est à construire sur des bases nouvelles.Les historiens, s‘il en reste, jugeront plus tard. Parquelles affres faudra-t-il passer avant que les prémicesd’une nouvelle ère prospère et sobre ne surgissent ? Adéfaut d’une boule de cristal pour répondre à ces an-goissantes mais passionnantes questions, c’est à nous,individuellement et collectivement, de prendre pleine-ment conscience de l’ampleur des enjeux et de bâtir uneligne de conduite droite et juste. Puissent nos modesteécrits y contribuer à notre niveau !

Les évènements se précipitent !Les évènements se précipitent !

2 Le lien du retraité

Le Bureau de la Liaison Nationale desRetraités a décidé de réunir un oudeux responsables Retraités de chaquesyndicat régional pour faire le pointsur l’action revendicative, la vie dessections de Retraités dans les syndi-

cats, les problèmes posés par la mensualisation des pen-sions, la préparation et la participation au congrès fédéralet surtout un point sur le listing des adhérents Retraités.Ce dernier sujet revêtant une importance capitale si nousvoulons poursuivre notre développement et éviter laperte d’adhérents dans la nature. Or il apparait qu’un cer-tain nombre de syndicats ont du mal à nous transmettreles coordonnées de leurs syndiqués retraités. Rappelonsque le seul but du fichier national est de permettre d’en-voyer à TOUS les Retraités l’information qui leur est duede par la cotisation qu’ils payent. La convocation a étéenvoyée à tous les syndicats et aux principaux militantsRetraités de chaque région. Nous nous réunirons le 26/11à partir de 9h30 dans les locaux de la Fédération. Nousvous demandons de tout faire pour que toutes les régionssoient représentées. Pour mieux vous accueillir, mercide nous confirmer votre présence et de venir à cette réu-nion avec les listings à jour de vos adhérents Retraités.Nous comptons sur vous ! Un repas sera assuré à cetteoccasion.

C’est la date retenue pour notre repas de fin d’année.Comme d’habitude il aura lieu dans la grande salle auRDC de l’immeuble de la Fédération à Saint Denis. Maisvous en serez personnellement avisés par courrier. Maisdés à présent réservez-nous cette date sur votre agenda.

Comme les années précédentes un album-photo souve-nir de la session décentralisée de Camaret sera édité.Nous ferons tout pour qu’il soit disponible pour le repasde fin d’année. Mais il y a une condition obligatoire unchèque de 25 € à la LN Retraités 17 bd de la Libération93200 St Denis. Un courrier sera adresséà tous celles et ceux qui ont participé àcette session.

1er semaine d’avril 2016

Printemps 2016, après le congrés fédéral

Manifestation nationale à ParisAMPLIFIONS LA MOBILISATION

jjeudi 26 novembreeudi 26 novembre

La vie de la liaisonLa vie de la liaison

jj eudi 10 décembreeudi 10 décembre

Congrés FédéralCongrés Fédéral

AG retraitésAG retraités

jeudi 29 octobrejeudi 29 octobre

Si vous avez des bonnes adresses, des expériences collectives, des coupsde coeur, utiles à tous, faites les nousconnaître.

eConsomation raisonnée et durableLe site RECUPE est un site de dons, de récupération, debrocante gratuite où chacun peut proposer et donner surinternet, plutôt que jeter ce dont il veut se débarrasser. http://www.recupe.net

eeSébastien et Magalie ont acheté une ferme en ruinedans le Perche à 130 km de Paris il y a 10 ans et ontconstruit et créé des chambres d’hôtes inaugurées enjuillet où ils pratiquent un accueil qui vaparticulièrement bien avec les idées que nousdéfendons : solidarité, écologie, produits du terroir,avec une volonté affirmée de faire vivre le « pays » àtravers AMAP, réunions citoyennes, films militants, etc. Rénovation écolo, jardin d’herboriste, label «accueilvélo» (location de vélos), label «accueil handicapés»,apiculture, astronomie, pour les randonneurs du parcdu Perche, à pied, en vélo, à cheval... !!! Et si vous lesouhaitez, des débats avec les propriétaires qui se ferontun plaisir de venir vous chercher à la gare de La Loupesituée à 3 km.

http://www.jardinsolstice.com/

eeQue faire quand votre Pass Carmillon ne passe pasau Contrôle Automatique Banlieue ?

Retraités d’Iles de France ou d’une autre région, si vousdevez prendre un RER SNCF de la région parisienne,assurez-vous tout d’abord que votre pass est activé.Pour se faire rien de plus simple, il, suffit de l’intro-duire dans une borne Transilien qui délivre les titres detransport. L’opération ne dure pas longtemps est vouspermet de franchir les portillons automatiques des garesde la banlieue parisienne aux exceptions : Gare deLyon, Chatelet les halles, Nanterre-Préfecture, Val deFontenay ou même gare du Nord, interconnectées avecle réseau RATP. Il vous faudra utiliser dans ces gares lespassages handicapés où les portillons avec le logo Pass

Carmillon.

Enfin, ça c’est quand tout fonctionne normale-ment…. Nous avons des remontées sur le nonfonctionnement du Pass Carmillon dans lesportillons automatiques banlieue.

Il y aurait eu d’après l’Agence Familled’Amiens un bug informatique qui rendraitinactif certains Pass Carmillon. Lorsqu’on de-mande un remplacement du dit Pass, la réponseest négative car ce bug devrait être réparé. Lehic c’est que cela fait bientôt plus d’un an quecela dure.La solution : demander des contre-marques aux guichets banlieue existants en-core…

Daniel BouleGérard EtellinPhilippe FlouryGilles LelouppSheila luttefinaleEric MarchiandoAnne MillantGérard MillantPatrice PerretMichel ValadierAlain Vialette

RédactionRédaction

Le lien du retraité 3

CC rée depuis plus de 15 ans lasection des retraités du syn-dicat de Lille compte au-

jourd’hui 61 adhérents et nousavons débuté l’année 2015 par unbilan positif de l’activité de notresection et de son développement.Une progression que nous devons àl’existence d’une activité régulièremais aussi au rôle important des sec-tions d’actifs dans la transmissiondes informations à leurs adhérents

futurs retraités. Nous nous réunissons de manièremensuelle et nous essayons de ren-dre les rencontres les plus convi-viales possibles. Nous participonsaux diverses manifestations de re-traités, d’actifs et interpro, à la vie

de notre syndicat par une présencerégulière et active aux conseils, àdifférents groupes de travail et parune aide logistique lorsque nous sommes sollicités. Nous sommes

également investis au sein de la liai-son nationale retraités où trois ca-marades de la section ont été élus aubureau et sur un plan interprofes-sionnel, par une implication dansl’Union Solidaires Transports duNord-Pas-de-Calais et dans l’ani-mation de stages de formation. Lors de nos réunions mensuellesnous abordons l’actualité revendi-cative et politique et en parallèlenous nous efforçons de travailler surdes sujets de fond. En 2013, nousavons travaillé à la réalisation d’une

b r o c h u r esur le mou-vement ou-vrier enFrance quinous permetde disposerd’un sup-port utilepour les dif-f é r e n t sstages deformation etcette annéenous tra-vaillons sur

un texte de débat sur la place et lerôle des retraités dans notre syndi-calisme que nous espérons porter auniveau national.

C’était un soleil, un torrent de gen-tillesse, avec un cœur gros commeça. Son sourire illuminait son visageresplendissant.

Stéphanie Vertain, est partie pour lepays des souvenirs à 40 ans à peine.Elle a perdu son dernier combatcontre la maladie, si jeune, tropjeune et avec tant de souffrances !

Et des combats, elle en a mené toutau long de sa carrière de cheminoteà l’EEV de Lille. Militante à SUD-Rail, élue DP, CHSCT, elle partici-pait à l’animation de sa section et dela Liaison Nationale TransportCommercial.

Elle est décédée le 1er juillet denieret plusieurs d’entre nous ont tenu àl’accompagner lors de ses obsèquesle 4 juillet à Lys-les Lannoy.

Toujours discrète lorsqu’elle venaiten réunion à la Fédération, sonpapa, Alain, longtemps animateurde la Liaison Nationale Retraitésavait plaisir à nous la présenter et àl’informer de nos travaux.

C’est encore son papa qui, plein decourage lors des obsèques, a su trou-ver de bien jolis mots pour nous par-ler de Stéphanie et nous direcombien elle était éprise de justicenotamment vis-à-vis des plus faibleset des plus démunies.

A ses deux enfants, à son mari ettoute sa famille, la Liaison Natio-nale des Retraités SUD-Rail adresseses plus sincères condoléances etexprime ses sentiments les plus af-fectueux en ces tristes circons-tances.

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Alors que la loi sur la réforme fer-roviaire entrait en vigueur le 1erjanvier 2015, le Comité d’Etablis-sement Régional SNCF de la ré-gion Nord-Pas-de-Calais a confiéau cabinet Emergence la missiond’ interroger, dans le cadre d’uneétude, dans quelles mesures lesconditions de travail actuelles etles processus en cours permettent(ou non) de garantir la santé dessalariés et la sécurité ferroviaire.Parallèlement, le CER et Emer-gences,ont décidé dans le cadred’une co-production de réaliser und o c u m e n t a i r equi est un véritable cri d’alarme endirection de l’entreprise et aussides usagers de la SNCF.Voici le lien pour accéder via in-ternet à ce petit film réalisé pardes copains de Nord - Pas de Ca-lais. La film dure une petite heureet le titre suffit à lui même poursavoir de quoi il parle.http://www.reporterre.net/Video-Le-film-accablant-sur-le-declin-organise-de-la-SNCF

Une section dynamiqueUne section dynamique

4 Le lien du retraité

Reconnaissance du péjudice Reconnaissance du péjudice d’anxiété amiante, le combat continud’anxiété amiante, le combat continu

CC e suivi médical, lourd et régulier, n’a pas voca-tion à les soigner d’une possible pathologie,mais à vérifier qu’une des maladies reconnues

comme liées à l’exposition à l’amiante ne s’est pas en-core déclarée. Depuis des années, ils vivent donc aveccette angoisse d’apprendre qu’ils développent une de cesmaladies incurables et très souvent mortelles.

La SNCF et toutes les autres entreprises similairesayant exposé des sala-riés à ce poison sontresponsables de cet étatpermanent d’anxiété. Àaucun moment la SNCFne les a pleinement in-formés du danger au-quel ils ont été exposéset de ses conséquencespotentielles. En consé-quence, ils demandent,toutes et tous, une in-demnisation à la hau-teur du préjudice subit.

Une justice partialequi tarde à reconnaî-tre l’évidence

Le 12 mars 2015, leConseil desPrud’hommes devaitstatuer sur la situationdes 154 cheminots de laSNCF qui, sur tous leterritoire national, dans de nombreux métiers (matériel,traction, équipement…), en activité ou retraités, ont étéexposés des années durant à un empoisonnement continu

et connu de la SNCF.Ce jugement est peu surprenant compte-tenu d’une

décision de la Cour de Cassation de limiter aux seulesentreprises appartenant au dispositif de l’ACAATA (Al-location de Cessation Anticipée d’Activité des Travail-leurs de l’Amiante) le bénéfice du préjudice d’anxiété.Les conseillers employeurs n’avaient sans doute pasenvie de contester une décision de la Cour de Cassa-tion.

Continuer la lutte contrel’amiante

Toutefois celle-ci finira detoute façon par être remise encause : comment nier le pré-judice d’anxiété pour de nom-breux poisons professionnelsdans l’industrie chimique ounucléaire ? SUD-Rail irajusqu’au bout des procéduresen lien avec les associations ettous les syndicats desbranches concernées par lesempoisonnements profession-nels.

Le 1er juin 2015, le Conseildes Prud’hommes a rendu sadécision et donc renvoyé l’af-faire en départage (c’est-à-dire que lorsque les deuxjuges du collège salarié et lesdeux juges du collège em-ployeur qui composent le

Conseil Prud’homal sont en désaccord sur les suites àdonner, c’est à un juge professionnel dit « départiteur »de statuer) sans fixer encore de date.

Les 4 juges n’ayant pus se mettre d’accord, se sont mis en

départage.Un 5eme juge va être nommé

qui convoquera les salariés en audience pour une nouvelle

plaidoirie.

162 cheminots, de la SNCF ainsi que d’entreprises sous-traitantes, sur tout le territoire national, travaillantou ayant travaillé dans les ateliers de la SNCF, sur la voie ou à la conduite des trains, ont déposé en juin 2013leur dossier auprès du Conseil des Prud’hommes de Paris. Tous ces cheminots sont suivis médicalement pouravoir travaillé, des années 1970 à 2000, de l’amiante ou dans un milieu amianté.

Des cheminots du syndicat Sud-Rail devant le conseil des prud’hommes de Paris, le 12 mars 2015

Le lien du retraité 5

Amiante : les mécaniciens contaminésAmiante : les mécaniciens contaminés

AA insi, des mécaniciens en activité sont atteints deplaques pleurales et afin d’effectuer une dé-marche de reconnaissance de maladie profes-

sionnelle, ceux-ci ont formulé dans leur établissementune demande d’attestation d’exposition à l’inhalation depoussières d’amiante. Seule réponse : « un examen ap-profondi de leur carrière n’a rien révélé » !Tout d’abord, revenons sur l’élément de langage « ex-position environnementale » utilisé par l’entreprise.L’exposition environnementale est définie comme uneexposition à la pollution de l’air extérieur (environne-ment extérieur) et à celle de l’air intérieur (environne-ment ambiant) par des fibres d’amiante, à l’exclusiondes expositions professionnelles liées à un travail aucontact de matériaux contenant de l’amiante.Ce qui veut dire selon cette savante définition que pourles patrons de la SNCF – et ce quel que soit aujourd’huil’EPIC –, aucun mécanicien ne sera jamais exposé pro-fessionnellement à de l’amiante, hormis pour le défret-tage (lorsque les enroulements d’un moteur sortent deleurs logements ce qui occasionne un nuage de poussièred’amiante dans le compartiment moteur), opération quitouche le moteur, pour lequel ils font une exception.Et la direction utilise ce terme juridique pour créer uneconfusion avec une exposition qui relèverait ainsi uni-quement du Code de la Santé Publique, avec lequel iln’y a pas de suivi médical, pas d’attestation, pas de res-pect des différentes circulaires de la Direction Généraledu Travail… Cependant, il ressort que le poste de méca

nicien comporte des phases de travail l’exposant àl’inhalation de poussières d’amiante.Tout d’abord, la fiche de poste prévoit de « participer àla maintenance des engins moteurs. » Outre l’hypothèsede rares défrettages, les mécaniciens effectuent des in-terventions sur des matériaux contenant de l’amiante.Ensuite, la fiche de poste prévoit d’effectuer la « pré-paration de l’engin » (la préparation courante), tâcheeffectuée dans des armoires (manœuvre de robinets,contrôle de manomètres…). Or, dans au moins un casdémontré, trois cheminées de soufflage d’arc libérantdes poussières d’amiante sont justement dans l’une deces armoires, placées à la hauteur du visage. Et juste-ment, un document du matériel précise que « les che-minées de soufflage des contacteurs et des disjoncteursont été constituées de pièces contenant de l’amiante-ci-ment. » Le document ajoute qu’« en service, la fonc-tion des cheminées entraîne la libération de poussière »

Des modalités de contamination identifiéesCe document identifie en outre les phases de travail ex-posantes suivantes :n des « dépannages », en d’autres termes une actionidentique à la maintenance de premier niveau dans l’ar-moire contenant les cheminées de soufflage ;n des « visites », en d’autres termes la préparation cou-rante.Dès lors, il n’est pas étonnant que toute la communica-tion de l’entreprise sur le sujet, indique que le risque

est maîtrise dès lors que l’exposé estun mécanicien. Voilà pourquoi ceux-ci ont les plus grandes peines à fairereconnaître leur exposition. Voicidonc une opération de désinforma-tion, qui les met gravement en dan-ger. Reste à savoir à quel niveau sesitue la compromission de la direc-tion dans ce scandale et si les ser-vices de santé sont complices.En attendant, SUD-Rail a réclaméque tous les mécaniciens reçoiventune attestation d’exposition et qu’unefiche d’exposition soit initiée lors deleur prochaine visite médicale du tra-vail.

Malgré toutes les évidences des conséquences de l’exposition à l’amiante, la SNCF n’a jamais accepté de reconnaître, comme au matériel ou à l’équipement, que les mécaniciens sont exposés professionnellement à l’amiante.

Juillet 2001, la z 6444 sort des ateliers de St Pierre des Corps après rénovation complète et .....désamiantage partiel !

35.000 personnes sont mortes, en France, d'une maladie de l'amiante, entre 1965 et 1995, mais entre 50.000 et100.000 décès sont encore attendus d'ici 2025. Selon l'Organisation internationale du travail, 100.00 personnesmeurent chaque année, dans le monde, du fait de l'amiante.le docteur Ellen Imbernon responsable du département santé et travail de l’Institut de veille sanitaire (inVS) aestimé qu'au regard du nombre de malades qui allaient apparaître au cours des années à venir, le terme «épidémie » pouvait être employé.

6 Le lien du retraité

Et pendant ce temps làEt pendant ce temps là Entre Lyon et Turin... !Entre Lyon et Turin... !PP armi les grands projets inu-

tiles, il y a la ligne ferroviairenouvelle entre Lyon et Turin

avec son tunnel de 57 kms ou en-core son viaduc d’une hauteur deplus de 15 mètres sacrifiant desterres agricoles et viticoles (au total1500 ha !). Ce projet de liaison fer-roviaire fret et passagers entre Lyonet Turin au coût pharaonique de 30milliards d’€ est financé par laFrance (20%), l’Italie (40%) et l’Eu-rope (40%) ! Un rapport de la Courdes Comptes s’est déclaré contre ceprojet vu l’investissement qui se fe-rait au détriment du Réseau TERdont il existeencore desvoies uniquesentre St Andréle Gaz etC h a m b é r yainsi qu’Aix-les-Bains -Annecy - StGervais dont la rénovation permet-trait une meilleure régularité et ungain de temps de parcours (le coût aété évalué à 1 milliard d’€). Lesvoies existantes entre la France etl’Italie ont été modernisées en 2011et mises au Gabarit GB + permettantde transporter tous les gabarits decamions. Le transfert du trafic despoids lourds rapidement sur cesvoies avec aménagement de plate-formes à Ambérieu (voire Lyon) etValence est possible alors que leprojet, s’il voit le jour, ne permet-trait le transfert que dans... 25 ans aumieux !Le projet est très coûteux. Il détruitl’environnement et nécessite lepercement de plusieurs tunnels avecdes risques d’amiante, de radon, detarissement des sources d’eaucomme à Villarodin - Le Bourget etdes stockages de millions de m3 dedéblais.

Les seuils de pollution sont régu-lièrement atteints au Mt CENIS etau Mt BLANC entraînant de nom-breux problèmes médicaux graves !Un dépôt de plainte a été déposé au-près du Procureur de la Répu-blique de Chambéry par laCoordination pour mise en danger

de la vie d’autrui. Côté italien, le combat des NO TAV (Pas de TGV)dure depuis longtemps. Il est massi-vement suivi par les habitant-es concerné-es et a des répercussionsnationales, à l'image de Notre Damedes Landes en France. L’opposition au grand projet de ligne nouvelle Lyon - Turin se développe côté fran-çais. Une « chaine humaine » a eulieu le 7 mars 2015 en Maurienne(300 participants). Un rassemble-ment international a suivi le 14 juin2015 à Chapareillan (Isère), lieu depassage du tracé en présence de plusde 400 personnes. Enfin, une

marche à l’initia-tive des NO TAVFrançais et Ita-liens est partie le28 juin de Lyon etChimilin pour serendre à Venaus,haut lieu de la ré-sistance italienne

le 12 juillet.

Un coût faramineuxLes coûts de ce projet de liaison fer-roviaire n’ont cessé d’augmentersans qu’ils n’aient été définitive-ment arrêtés encore à ce jour.Pour l’ensemble du projet, ils ontdérapé de 12 milliards d’euros en2002 à plus de 20 milliards d’eurosen 2009, puis à 24 milliards d’euros,voire 26,1 milliards d’euros selonles dernières données communi-quées en 2012 par la Direction gé-nérale du Trésor. Les coûts ont doncplus que doublé en 10 ans. La sec-tion transfrontalière (le tunnel de 57kms) a été récemment réévaluéede 8,5 milliards à 12 milliards d’eu-ros par Hubert Du Mesnil, présidentde Lyon Turin Ferroviaire (LTF,aujourd’hui Tunnel Euralpin LyonTurin, TELT). Or, L’itinéraire frethistorique Dijon- Ambérieu-Culoz-Chambéry-Modane- tunnel duMont-Cenis-Italie a fait l’objetd’importants travaux entre 2003 etla fin 2010. De 500 à 600 millionsd’euros ont été investis pour aug-menter sa capacité entre 15 et 17millions de tonnes de marchandisespar an. Celle du tunnel du Mont-Cenis, de 20 millions de tonnes, est,

selon plusieurs experts ferroviairesune croissance du fret ferroviairependant de longues années.

Tout comme pour NDDL, les pro-moteurs du projet LGV sont à lafois juges et parties.

Dans l’affaire de l’aéroport deNDDL, l’ancien préfet de la régionPays-de-la-Loire, Bernard Hagel-steen a organisé la concertationpréalable à la déclaration d’utilitépublique avant de se faire embau-cher par le groupe Vinci, où ilconseille désormais le président deVinci autoroutes. Il est aussiconseiller auprès d’Hubert du Mes-nil, président du conseil d’Adminis-tration de la société Lyon-TurinFerroviaire SAS (devenue TELT).Son épouse (Marie DominiqueMonfraix) fut la présidente de lasection des travaux publics auConseil d’Etat.Pour ce qui concernela liaison transalpine, François Lé-pine, ancien préfet de la Drôme estactuellement le vice président de lasociété Transalpine. Il fût égalementpréfet de Bourgogne, à ce titre, ilconnaît bien Arnaud Montebourg,l'ex ministre du redressement pro-ductif. Tout cela fleure bon, commedans l'affaire NDDL, les petits arrangements entre amis.Par ailleurs, une plainte pour priseillégale d’intérêt a été déposée finjuin. S'appuyant sur des faits révé-lés par le journal Politis, ellevise l'impartialité de la commis-sion d'enquête ayant piloté, dejanvier à mars 2012, l’enquêtepublique et qui a rendu un avis fa-vorable au projet de liaison ferro-viaire entre Lyon et Turin. Cesfaits concernent le président duConservatoire du patrimoine na-turel de la Savoie (CPNS) qui étaitaussi l'un des 13 commissaires-enquêteurs. Les extraits publiéspar Politis établissent que le CPNS« a perçu des sommes de la part deLyon Turin Ferroviaire, filiale deRéseau Ferré de France (RFF),maître d’ouvrage du projet soumisà enquête publique des accès fran-çais au tunnel de base Lyon- Turin» et que « des contacts préexis-taient entre le CPNS et son prési-dent es qualité et le maîtred’ouvrage du projet RFF ».

Le lien du retraité 7

Coup d’état au Burkina Faso

SS uite aux évènements tragiquesde ces dernières semaines,Sud-Rail a exprimé son sou-

tien à nos amis de Koaré initiateursdu projet de construction de 2classes en dur pour leur école.(Echange de mails septembre 2015)

«Le putsch militaire du mercredi 16Septembre piloté en interne ou del'extérieur du pays à quelques se-maines des élections présidentielleset législatives est une atteinte à ladémocratie et au Conseil Nationalde Transition mis en place pour pré-parer ces élections et donner aupeuple burkinabe la possibilitéd'élire enfin un nouveau présidentet des députés. Nous sommes avecvous dans cette période où se jouel'avenir de votre pays. Le peuple abeaucoup enduré et c'est encore luiqui par la mobilisation fera reculerles initiateurs de ce coup d'état».

Les retraités SUD-Rail de tout cœuravec vous.

Bonjour à tous,

«Tout était bien parti lorsque cesmilitaires assoiffés de pouvoir ont décidé à la place du peuple. Quefaire face à des militaires qui tirentà balles réelles sur les populations?Que faire face à des gens qui ontrégné 27 ans et qui ont des armes enmains? Que faire face à des gens qui

ont le soutien del'armée de notrepays comme sieux mêmeétaient en de-hors de cettearmée natio-nale? Que faireface à des gensqui ont été bienformés par lesarmées de l'ex-térieur et quimaitrisent tousles rouages?Que faire face àces gens qui ont

toujours collaboré avec ceux qui au-jourd'hui même demandent le res-pect de la démocratie?Le peuple est indigné, désarmé, dés-abusé!!!!!! le peuple pleure de sadémocratie étranglée!!!!! mais ilcompte sur l'opinion et les institu-tions internationales ainsi qu'à la so-lidarité intérieure ».

Merci pour votre soutien!!!!Elise

EE ncore un effort et laconstruction de la se-conde classe au Bur-

kina Faso pourra se faireavant la fin de l’année !

Depuis la livraison de la 1ère classeen février 2014, nous avons engagéle financement de la seconde classeet à ce jour, nous sommes parvenusà récolter 6500€ en totalisant lesdons individuels des adhérents re-traités et de quelques actifs, lavente d’artisanat et les versementsde quelques syndicats en 2014 et2015. Certains syndicats se sontmontrés réactifs à notre sollicita-tion et se sont une nouvelle foisengagés dans cette opération.D’autres, qui ont déjà versé pour la1ère construction n’ont pas encoredonné suite à notre relance du moisde Mai.

Notre objectif est de construirecette classe avant la fin de l’annéepour permettre à des élèves et auxenseignants de travailler dans desconditions acceptables. La création

des SUD s’est effectuée sur desbases que nous espérons toujoursd’actualité : Solidarité, Unité estDémocratie. Solidaire en Francepour permettre à chaque individud’avoir un travail, un logement, desdroits, des papiers, mais aussi dansdes pays pauvres pour permettre àdes enfants d’avoir accès à l’école,à un repas et à un toit….

Nous rappelons ici nos règles defonctionnement : Chaque euro verséici sert exclusivement là-bas au fi-nancement de la construction desclasses (matériaux, main d’œuvre ettransport).

Les voyageurs se rendant au Bur-kina dans le cadre d’une inaugura-tion ou d’un voyage de découvertede l’école organisée par la LiaisonRetraités ont en charge la totalité duséjour (billet d’avion, assurance,

vaccins, logement, nourriture etfrais sur place..).

Les adhérents actifs et retraitésqui souhaitent financer cette ac-

tion solidaire peuvent faire un ver-sement à l’ordre de UFR SUD-Railavec au dos du chèque SolidaritéBurkina et l’adresser à la LiaisonNationale Retraités, 17 boulevardde la libération, 93200 Saint Denis.

Rappelons que nous sommes envi-ron 1000 adhérents retraités etqu’un versement de 10€ par per-sonne nous financerait sans pro-blème une classe. Alors, même si laconjoncture est difficile, nous vousdemandons d’effectuer cette dé-marche rapidement pour faire avan-cer notre projet !

Pour une seconde classe avant la finde l’année, je suis solidaire avec ceprojet et je fais un versement !

Par Le lien du retraité, tu seras in-formé(e) de l’évolution du projet.

Solidarité Burkina

8 Le lien du retraité

DD e la chute dumur de Berlinaux dispari-

tions de migrants enMéditerranée il y aun lien que nous allons étudier dans deux articles suc-cessifs du journal. Il s’agit de la liberté de se déplacerpour chaque être humain qui vit sur notre planète. Autantcette possibilité est totale pour nous habitants du mondeoccidental, autant pour la plupart de ceux qui vivent enAsie, ou en Afrique, elle est bloquée.Dans le premier, nous allons parler de ces « murs ».Selon le site « les murs.org », il y aurait 21000 Km demurs dans le monde.

Dès le début du 20ème siècle, après la guerre de 14/18 desmillions de réfugiés ont été obligé de quitter leur payssuite aux changements de frontière. La guerre de 39/45a produit le même phénomène. Puis les guerres colo-niales et enfin les crises économiques et la famine, lesguerres entre Etats ou ethniques ont entrainé des popu-lations conséquentes à s’expatrier pour chercher la sé-curité, du travail ou simplement de quoi se nourrir.L’attitude des pays susceptibles de les accueillir tels laFrance, a changé suivant les époques. Les migrants ontété bien reçus dans les années 1920/1930 puis entre 1945et 1970 lorsque le besoin de main d’œuvre était impor-tant. Le développement du chômage dans le monde oc-cidental a tout changé. Les immigrés de « bienvenus »à une époque sont devenus indésirables par les Etats et ila fallu limiter leur arrivée. En construisant des murs parexemple. Bien sûr en novembre 1989, lorsque le mur deBerlin est tombé, bien des gens de notre génération ontcru y voir une avancée de la liberté pour tous les peuplesde la terre. Avec ce mur, c’était une restriction à la cir-culation des personnes qui tombait. Un esprit de libertéallait souffler sur notre continent et devait s’étendre àtoute la planète. A l’échelle du monde, d’autres espoirs vont tomber. Laliberté est devenue une notion qui se restreint dans plu-sieurs pays avec la construction de nouveaux murs des-tinés à limiter, voire empêcher la circulation des peuples. Depuis l’été 2002, Israël a construit un mur de 4 à 8 Mde haut en Cisjordanie sous le nom de « clôture de sécu-rité ». L’objectif déclaré serait de protéger la populationisraélienne en empêchant toute « intrusion de terroristespalestiniens » sur le territoire israélien. (Tout palestinienétant donc considéré comme un terroriste). L’Assemblée

générale des Na-tions unies aadopté, le 21 octo-bre 2003, une réso-lution condamnant

la construction du « mur ».A l’autre bout de la terre les USA construisent une bar-rière le long de leur frontière avec le Mexique, qui de-vrait faire 3200 km de long, dans le but de stopperl’immigration mexicaine et sud-américaine. Elle devraitcoûter de 15 à 20 milliards de dollars. D’autres murs ont été construits, tel celui protégeantl’enclave espagnole de Ceuta en territoire marocain.Ceux qui réussissent à y pénétrer sont considéréscomme étant en Europe alors que géographiquement ilssont en Afrique. Un vestige de la colonisation. Depuis cet été, le gouvernement hongrois a décidé laconstruction d’une barrière de barbelés entre Hongrieet Serbie (car celle-ci ne se trouve pas dans l’espaceSchengen) pour empêcher les migrants de rentrer parcette frontière.Outre les murs construits par les Etats pour empêcherles migrants de rejoindre nos pays occidentaux, lesmurs naturels que représentent les mers sont des rem-parts difficilement franchissables pour ces populations.La Méditerranée sert de mur aux Etats d’Europe pourempêcher ou limiter l’arrivée des migrants avec lesdrames qui arrivent chaque jour ou presque. Tranquillement installés dans notre confort d’occiden-taux malgré les attaques que nous subissons de la partdes gouvernements, nous avons du mal à imaginer etcomprendre toutes les souffrances de ces migrants quine veulent pas continuer de vivre dans la faim et la mi-sère dans leurs pays soumis à la guerre, à la sécheresse,aux mauvaises récoltes, et à bien d’autres malheurs.Eux aussi ont envie de construire un avenir. Pour celails rassemblent leur courage et quittent leur famille,leurs amis, leur village pour frapper aux portes de notrecontinent, espérant y trouver une vie digne de ce quepeut entrevoir un Etre humain en ce début du 21ème siè-cle. Permettre à des jeunes d’étudier, donc d’envisagerun réel avenir chez eux comme nous le faisons en aidantà la construction d’une école au Burkina-Faso, parti-cipe à ce but.

Quelles sont les origines de ces misères, de ces guerres,de ces malheurs ? C’est ce que nous tenterons d’expli-quer dans un article du prochain numéro du lien.

Liberté de circulation pour tous les peuples ! ! !Abattons tous les murs

Le lien du retraité 9

CC ’est avec ce slogan ô com-bien politique et mobilisa-teur que les militants

d’ALTERNATIBA ont fait une arri-vée triomphale place de la Répu-blique à Paris le 26 septembredernier. Avec leurs vélos multiplacesils ont sillonné la France et 5 payseuropéens, sur plus de 5600 Kms,pour mobiliser les populations surles enjeux du réchauffement clima-tique et de la conférence COP 21.

Rappelons que cette conférencemondiale se tiendra du 30 novembreau 11 décembre prochain, à Paris, ouplus exactement à l’aéroport duBourget. L’enjeu est crucial pour lasurvie d l’humanité, car il y a deplus en plus urgence à limiter impé-rativement le réchauffement clima-tique planétaire (dû rappelons-leessentiellement aux gaz à effet deserre liés à l’activité humaine) à 2° ,faute de quoi la machine va s’em-baller avec des conséquences catas-trophiques incalculables.Hélas la partie est loin d’être ga-gnée, et ce pour plusieurs raisons.La première est que les derniers cal-culs scientifiques, du GIEC notam-ment, sont dubitatifs quant à lapossibilité de ne pas franchir cettedead limit. En effet, ils tablent plussur 2,7°, quand ce n’est ps 3°, à par-tir desquels la situation peut devenirhors de contrôle. Et pour les militantécologiques et altermondialistes,cela n’a hélas rien d’étonnant, vuque de sommet en sommet nousavons eu droit à beaucoup de grandsdiscours, de serments la main sur lecœur….et quasiment non suivis d‘effets. On continue à déforester età exploiter les énergies fossiles, à enchercher d‘autres, à consommer àoutrance, comme si de rien n’était.Et les conséquences sont déjà visi-bles : pour ne parler que d’une ac-tualité dramatique récente, feux deforêt catastrophiques en Californie(sécheresse aggravée par un pom-page effréné des nappes phréatique),ou encore le déluge qui s‘est abattusur la Côte d’Azur le 3 octobre der-nier. Certes de tels phénomènes onttoujours eu lieu, mais les scienti-fiques s‘accordent à constater une

augmentation de leur fréquence etde leur intensité.

Ensuite, nous n’avons plusconfiance dans nos hommes etfemmes politiques. Pour ne parlerque de la France, il y a un doublediscours au sein de l’état, avec unprésident qui espère un bénéficeélectoral de cette grande messe pour2017 alors qu’il est d’obédienceproductiviste, tout comme la minis-tre de l’écologie qui se couche de-vant tous les lobbies, comme lors del‘abandon de l’écotaxe. Il en va demême des grands décideurs, qui sedécouvrent tous une fibre écolo-gique dans les discours, alors querien ne change dans les actes, quandcela n’empire pas. Les Anglo-Saxons, eux-mêmes grand pollueurset apôtres de la croissance infinie,appellent cela le « greenwashing »,autrement dit un coup de peintureverte sur leur propagande, ça faitbien et ça peut rapporter.

Il en est pour preuve le scandale deVolkswagen, qui vient de se faireprendre en trafiquant les mesures decontrôle anti-pollution de ses ba-gnoles. Bravo l’éthique, bravo laprobité allemande ! Mais personnene se fait d’illusion : pour un qui sefait prendre, combien passent à tra-vers des mailles du filet, et s’achè-tent une conduiteécolo-compatible » à peu de frais entruandant ? L’énergie propre, l‘in-dustrie verte, tout ça c’est du pi-peau, hormis les énergies douces(éoliennes, géothermie, etc), qui né-cessiteront quoi qu’il en soit unchangement profond de nos com-portements si nous voulons que nosdescendants survivent à la fin duXXIe siècle.La preuve est faite que l’écologien’est pas soluble dans le capita-lisme, n’en déplaise à nos grandsvendeurs de vent. C’est pourquoi laCOP 21 doit être l’occasion de faireentendre une autre voix avant qu’ilne soit trop tard. Contre ce que cer-tains qualifient déjà de mascaradevouée à l’échec, une grande coali-tion climat 21 regroupant des ONGet des OS va se mettre en action,avec notamment des conférences etmanifestations,une grande marcheprévue les 28 et 29 novembre, ainsiqu’une mobilisation de masse le 12

décembre, en clôture du grand raoutmédiatique. Les militants retraitésSUD-Rail y trouveront toute leurplace, auprès d’une jeunesse com-bative et motivée, car il y a urgence:c’est bien le système qui doit chan-ger, pas le climat !

Changeons le système,pas le climat !

A ceux qui ne pensent qu’à la« croissance » et à la progressiondu PIB, voici la pensée de BobKennedy sur ce sujet peu de tempsavant qu’il ne soit assassiné. Unebelle leçon d’économie.

«Notre PIB prend en compte, dansses calculs, la pollution de l’air, lapublicité pour le tabac et lescourses des ambulances qui ramas-sent les blessés sur nos routes ».Il comptabilise les systèmes de sé-curité que nous installons pour pro-téger nos habitations et le coût desprisons où nous enfermons ceuxqui réussissent à les forcer.Il intègre la destruction de nos fo-rêts de séquoias ainsi que leur rem-placement par un urbanismetentaculaire et chaotique. Il com-prend la production du napalm, desarmes nucléaires et des voituresblindées de la police destinées à ré-primer des émeutes dans nos villes.Il comptabilise la fabrication dufusil Whitman et du couteau Speck,ainsi que les programmes de télévi-sion qui glorifient la violence dansle but de vendre les jouets corres-pondants à nos enfants.En revanche, le PIB ne tient pascompte de la santé de nos enfants,de la qualité de leur instruction, nide la gaieté de leurs jeux.Il ne mesure pas la beauté de notrepoésie ou la solidité de nos ma-riages.Il ne songe pas à évaluer la qualitéde nos débats politiques ou l’inté-grité de nos représentants.Il ne prend pas en considérationnotre courage, notre sagesse ounotre culture.En un mot, le PIB mesure tout, saufce qui fait que la vie vaut la peined’être vécue .

Qu’est-ce que le PIB ?

Alternative à la prison

En France, on construit desprisons alors que dansd’autres pays tels que laSuède, on en ferme. EnFinlande, on a vidé la moi-tié des maisons d’arrêt. Ilserait temps que l’on semette réellement à l’alter-native à l’enfermementavec par exemple le brace-let électronique. Il est bienconnu que le taux de réci-dive est au plus baslorsque la peine est exer-cée en milieu ouvert.

10 Le lien du retraité

DISCRIMINATIONDISCRIMINATION

CC hangement d’époque ? Signedes temps ? Les juges corri-gent-ils plus souvent au-

jourd’hui les injustices subies parles militants syndicaux ?De plus en plus souvent des salariésayant eu recours au Conseil desPrud’hommes, par suite de discri-mination syndicale, ont eu gain decause, occasionnant une condamna-tion de leur employeur à leur verserdes dommages et intérêts, et à réa-juster leur position hiérarchique.Cela s’est récemment produit pour

une de nos militantes Anne Millant,adhérente au Syndicat des Centraux(après l’avoir été longtemps à ParisSud Est)La juge des départages du Conseil

des Prud’hommes de Paris a consi-déré que la SNCF n’avait pas res-pecté l’exécution du contrat detravail passé avec cette camarade, etlui a accordé des indemnités com-pensatoires, ainsi qu’un reposition-nement hiérarchique de deuxpositions supplémentaires (validéespour la pension de retraite).Cette camarade avait fait appel au

Conseil des Prud’hommes car elleconsidérait avoir été discriminée de-puis 2000 - date de sa réussite (1èrede sa promotion) à l’examen deTAD RH (QE)… Toujours position-née lors du recours en 2013 sur laqualification E, alors que tous lescollègues ayant passé l’examen enmême temps qu’elle étaient tous po-sitionnés sur les QF ou G. La juge adonc considéré que la discrimina-tion était manifeste, et n’avait ja-mais cessé.Bien sûr, les indemnités accordées,sont bien en deça du salaire effecti-vement perdu … mais c’est une vic-toire importante, parce qu’elle a lieuen première instance (départage) quiconfirme la discrimination dont sontvictimes à la SNCF, tous les syndi-calistes de lutte, et ce depuis des an-nées - malgré l’affichage del’entreprise sur « l’abondance » dudialogue social dans l’entreprise.« Par souci d’apaisement », l’entre-prise a décidé de ne pas faire appel :en guise d’apaisement,

La SNCF avait surtout consciencequ’elle perdrait en appel, et que celarisquait de lui couter beaucoup pluscher !C’est une bonne nouvelle pour tousnos militants. Qu’ils n’hésitent pasà s’en servir vis à vis de leur hiérar-chie !

Quand Macron parle,qui parle? Un élec-tron libre égaré dansun gouvernement so-cialiste? Un petit sol-dat chargé par sessupérieurs de testerl’opinion? Un minis-tre annonçant à motcouvert la réforme àvenir?

Le ministre de l’Economie qui en janvier avaitsouhaité voir de jeunes Français «rêver de de-venir milliardaires», le même qui cet été rava-lait la réduction du temps de travail au rang des«fausses idées», s’en est cette fois pris au statutde la fonction publique, la jugeant «inadéquate».Comme à l’accoutumée, François Hollande etManuel Valls se sont désolidarisés du propos.

Ce serait un bon moyen pour économiser l’argent de l’état.Véronique Vasseur citée dans télérama

LL es mêmes images tournent enboucle sur les chaînes du mondeentier : des cadres d’Air France

aux chemises déchirées, fuyant à lahâte une horde d’individus agressifs,prêts à les lyncher… Il convient d’ana-lyser un peu plus froidement cet épi-sode fâcheux des «relations sociales»d’une entreprise soi-disant réputéepour la qualité de son dialogue social.

Violence légitime

D’abord une violence n’en vaudraitpas une autre : si l’on en croit le Pre-mier ministre, arracher la chemised’un cadre dirigeant serait inaccepta-ble, alors que les licenciements mas-sifs le seraient. Cependant, il nefaudrait surtout pas confondre la vio-lence directe, physique, celle dont lesimages impressionnent par leur miseen scène, et la violence impersonnelle,dont on identifie mal le ou les auteurs,et surtout dont les effets mêmes ne sevoient pas, ce qui permet, finalement,de s’en laver les mains. Par exemple,les licenciements ne sont jamais étu-diés au regard des effets dévastateursqu’ils provoquent depuis des décen-nies sur des milliers de salariés et leursfamilles. Les suicides sont aussi l’effetde l’extraordinaire violence du mondedu travail. Mais cette violence est lé-gitime car elle serait nécessitée par lesconditions économiques subies par lesentreprises. Soit.

L’hypocrisie vient aussi de cette sortede fausse surprise devant la dureté desrapports sociaux en entreprise. On aconstruit depuis quelque temps une

idée irénique de cette dernière, la dé-crivant comme un espace qui serait dé-barrassé des luttes, dans lequel lessalariés pour l’essentiel auraient re-noncé à se battre, et où un manage-ment bienveillant et socialementresponsable serait à l’œuvre. C’est ceque proposent les tenants de la visiondite «post-politique» : l’exode inté-rieur des salariés, le détachement émo-tionnel du travail, …feraient del’entreprise un lieu politiquement neu-tre. Peut-être. Mais quand il s’agit deperdre son emploi, la donne est diffé-rente, le désespoir n’est jamais loin.

Lutte des classes

Plus globalement, l’agressivité des sa-lariés d’Air France fait remonter uneidée bien ancienne, et bien ringarde àl’heure de la mobilité sociale et géo-graphique, du brassage culturel : lalutte des classes. Le symbole de lachemise blanche arrachée au cadre di-rigeant en est un superbe stéréotype: ilcristallise l’accroissement de la dis-tance entre les gens du bas en blousonet ceux du haut en chemise blanche.Rien de neuf ici : mais l’illusion durapprochement des destins ouvriers etemployés avec ceux de la classe do-minante («tous dans le même ba-teau»), produite par une science del’entreprise avide de consensus etd’aplatissement des hiérarchies, am-plifie le choc des images d’hier. Ouil’entreprise renferme des luttes, desrancœurs, des injustices et des humi-liations qui peuvent expliquer la co-lère. David Courpasson Professeur desociologie à EM Lyon.

Comprendre la colère des salariés d’Air France

Le lien du retraité 11

L’actu en imagesL’actu en images

Chaque année, la caisse de retraite SNCF, la CPRP, éditeun document montrant l’évolution des retraites.En 2014, nous représentons encore un poids non négli-geable, 270 443 retraité-e-s cheminot-e-s (3 % en moins)dont 177 223 pensions directes (- 1,7 %) et 93 220 réver-sions (- 5,5 %). Les effectifs baissent car, si de nouveauxretraité-e-s arrivent, les retraités, anciens embauchés après-guerre « partent » en nombre plus important, en moyenneaprès 28 ans et 3 mois de retraite. Ne faites pas le calculpour voir si vous êtes dans la moyenne et allez « partir »bientôt  : l’âge moyen de décès est de 81,9 ans pour leshommes et 89,5 pour les femmes. Rassurez-vous, on peutfaire du rab, il y a 1 282 centenaires, dont 85 % de femmes.Chacune-e peut aussi se situer en fonction de son âge, en2014, l’âge moyen s’élève à 70 ans 7 mois pour les droitsdirects et 81 ans 5 mois pour les réversions.

La politique de la SNCF de suppression des effectifs di-minue le nombre de cotisants, qui ne sont plus que 152 678en 2014 (- 1,8 %), bien loin de ce que nous avons connu :400 000 cotisants en 1950, 300 000 en 1968, 200 000 en1991.Ses statistiques contredisent l’argument principal de re-mise en cause de notre système particulier, qui ne seraitpas viable à cause de l’augmentation du nombre de re-traité-e-s et de pensions à verser. Le rapport CPRP in-dique que la diminution des effectifs des retraité-e-s,entamée depuis 45 ans, est aussi forte que celle des actifs,si bien que le rapport actif cotisant / retraité touchantune pension est le même qu’il y a 15 ans.

La pension moyenne peut sembler suffisante à 2 039 €(bien que la réversion soit à 856 €), mais cette statistiqueest tirée vers le haut par quelques grosses pensions, plusde 3 % dépassent 3 830 €. Le sort de ceux qui se situentsous la moyenne est difficile : 2 retraité-e-s sur 5 ne sontpas imposables (2 réversions sur 3) ; 1 sur 4 a moins de1 515 € (moins de 675 pour les réversions) et 1 retraité-esur 10 se situe au minimum de pension de 1 216 € (plusd’1 réversion sur 3 au minimum de 656 €).

Chacun-e se rend compte de la baisse de son pouvoird’achat et même de son revenu net du fait du blocagedes pensions depuis avril 2013 et de l’augmentation de lafiscalité, par exemple à cause de la fiscalisation du 10 %de pension pour avoir élevé au moins trois enfants, cequi est le cas pour 30 % des retraité-e-s qui ont ainsi subiune hausse d’impôts. La pension moyenne continued’augmenter, car les nouveaux retraité-e-s qui arriventont de meilleures pensions que ceux qui partent.

Pour les départs en retraite en 2014, sous la pressiondes contre réformes, l’âge de départ recule : 56 ans 10

mois (52 ans 7 mois pour les adc), mais avec seulement 35 ans de cotisation à la SNCF (38,8 ans en ajoutant lescotisations dans d’autres régimes), ce qui a fait subirune décote de 5,5 trimestres à 40 % des retraités (10 %ont subi le maximum de décote). En moyenne, la pen-sion représente 62 % du dernier salaire, en brut : le che-minot fait le choix d’une pension plus faible pour ne pasrester trop longtemps au boulot, à prendre la place d’unjeune.

Les pensions représentent une part de plus en plus fai-ble de l’ancien salaire. Alors que la pension brute étaitde 69 % de l’ancien salaire en 2011, il n’est plus que de61,5 % aujourd’hui, du fait de l’allongement de la duréede cotisation pour une retraite pleine, de la décote pourchaque année manquante. La pension va baisser de plusen plus, au fur et à mesure de l’application de la loi de2008 rapprochant notre régime des autres régimes.

Voilà pleins de bonnes raisons, s’il en fallait encore,pour se mobiliser, d’abord entre cheminots le 29 octo-bre, ensuite avec toutes les personnes retraitées le 24novembre.

La caisse se porte mieux, pas les cheminots-e-s !

12 Le lien du retraité

Fédération SUD-Rail Tel : 01.42.43.35.75 [email protected]

Liaison retraité-e-s 17 Bd de la Libération 93200 Saint DenisTel 01 42 43 99 77Mail : [email protected] - Blog : www.retraitesudrail.org

Voici quelques livres que nous vous conseillons pour cet automne. Voici quelques livres que nous vous conseillons pour cet automne. Ces ouvrages sont disponibles en prêt à la bibliothèque que nous Ces ouvrages sont disponibles en prêt à la bibliothèque que nous gérons et enrichissons à la fédération. N’hésitez pas àles emprunter, ilsgérons et enrichissons à la fédération. N’hésitez pas àles emprunter, ilssont là pour ça.sont là pour ça.

La santé écartelée, entre santé publique et business (AndréGrimaldi - Edition Dialogues)Cet homme-là a voué sa vie à l’idée de soigner, de bien soigner. Et, précisément, c’est la manière donton soigne àprésent qui inquiète André Grimaldi. Professeur de médecine, exerçant dans le plus grandhôpital européen, il pose sur la situation actuelle un regard inquiet. À travers sa propre expérience,il met en avant les questions récurrentes autour du thème de la santé, mais : les déserts médicaux, lesdépassements d’honoraires des spécialistes, la formation des étudiants, la gestion des hôpitaux, leursmodes d’organisation et de financement, les conflits d’intérêts....La carte Bleue remplacera-t-elle un jour la carte Vitale ?

L’écologie pour les nuls (Franck Courchamp - Edition First)Contrairement àce que l’on croit, préserver votre environnement, non seulement ça ne coûte rien,mais ça peut même vous permettre de faire des économies. Le plus dur est de prendre le temps defaire attention àce qui nous entoure. L’écologie, ça paraîtpeut-être superflu, mais ça profiteàla pla-nète et ànotre porte-monnaie ! A lire d’urgence c’est du concret et c’est sûrement plus efficace quela COP 21 de Paris prévue en fin d’année.

Le droit de savoir (EdwyPlenel-Edition Don Quichotte) Jérome Cahuzacfut finalement obligé de reconnaître piteusement son mensonge, c'est peu que de direque Mediapart, et, derrière lui, EdwyPlenel tenaient là leur revanche. C'était àune cinglante dé-monstration de l'utilitéde ces nouveaux modes d'informations que nous venions d'assister. Au delàdesconsidérations partisanes, force est de constater que ce nouveau média est une nécessité démocra-tique tant la presse, dite classique, semble prompte à passer sous silence nombre d'affaire du mêmegenre, pour mieux flatter la main qui la nourrit.sière àParis.

Le climat est notre affaire (ATTAC) Les bouleversements climatiques, désormais ressentis partout et par chacun, ont un sens politiqueet éthique considérable : la perpétuation de la vie sur la Terre ne va plus de soi. Nos sociétés ont cru pouvoir s’affranchir des limites naturelles, et le capitalisme ne sait prospérerqu’en soumettant la nature et les humains aux exigences du profit et de la croissance.

Semeur d’espoir (PierreRabhi)Paysan, écrivain et penseur français d’origine algérienne, Pierre Rabhi défend un mode de société plusrespectueux de l’homme et de la nature. Il soutient le développement de l’agro-écologie à travers lemonde pour contribuer à l’autonomie, la sécurité et la salubrité alimentaires des populations. PierreRabhi évoque aussi, au fil de ces pages, ses plus belles rencontres, ses voyages, ses émerveillements,ses doutes, sa passion pour l’écriture, ses livres favoris, son regard sur la religion, sur l’Afrique. Unemanière de s’adresser aux autres, mais aussi à lui-même. Et d’approfondir sa réflexion tout en res-tant, selon son habitude, concret, humain, terrien. Mais plus que jamais philosophe et poète.

Cheminots en grève ou la construction d’une identité- 1848/2001 (Christian Chevandier)Les grèves des cheminots contre les agressions dont ils sont les victimes se situent dans la logiquedes mouvements de la corporation qui depuis les années 1960 donnent une place de premier planaux revendications qualitatives. Les conflits de 1986 et 1995, surtout orientés vers la défense des re-traites, évoquent celui de l’été 1953, ils correspondent surtout à la volonté de maintenir des élé-ments identitaires du monde cheminot. En s’appuyant sur l’histoire de la corporation, le monde destravailleurs du rail donne aux mouvements sociaux une fonction de sauvegarde de son identité.