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L’ambassadrice de France au Cameroun réagit aux attentas de vendredi dernier à Paris. Pp. 2-3 Christine Robichon Lundi 16 novembre 2015 Directeur de la publication Haman Mana http://quotidienlejourcm.com Tél.: 22 04 01 85 Prix 400 F Cfa N° 2061 faire savoir, faire voir, faire parler, faire comprendre Volley-ball Injs et Fap remportent la Coupe du Cameroun Musique Le Festi-bikutsi s’ouvre ce jour Médias sociaux Les artistes camerounais les plus en vue sur You Tube P. 11 “Il ne faut pas céder au terrorisme” P. 5 P. 4

le jour édition 16 novembre 2015

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L’ambassadrice de France au Cameroun réagit auxattentas de vendredi dernier à Paris. Pp. 2-3

Christine Robichon

Lundi 16 novembre 2015

Directeur de la publicationHaman Mana

http://quotidienlejourcm.comT é l . : 2 2 0 4 0 1 8 5

Prix 400 F CfaN° 2061

f a i r e s a v o i r , f a i r e v o i r , f a i r e p a r l e r , f a i r e c o m p r e n d r e

Volley-ball

Injs et Fap remportent la Coupe du Cameroun

Musique

Le Festi-bikutsis’ouvre ce jour

Médias sociaux

Les artistes camerounaisles plus en vue sur You Tube

P. 11

“Il ne faut pas céderau terrorisme”

P. 5 P. 4

page 2 - le jour n°2061 du lundi 16 novembre 2015 h t t p : / / q u o t i d i e n l e j o u r c m . c o m

La pointe du jour

Mora est comme Paris dans le colLutte contre le terrorisme. Hier, les membres de Boko Haram projetaient une attaque d’envergure surla ville camerounaise pour faire écho aux attentats de vendredi dernier en France.

Des réactions camerounaises mitigéesMédias sociaux. Tout au long du weekend, les internautes ont largement commenté lesattentats de Paris par des propos allant de l’empathie à l’indifférence.

Comme lors de l’attaquesanglante de l’hebdoma-daire satirique Charlie

Hebdo en janvier dernier, quiavait donné lieu à la naissance duslogan « Je suis Charlie », lesévénements terroristes de ven-dredi dernier à Paris ont suscitéune vague mondiale d’émotionsur Internet. Le Cameroun nes’est pas tenu en marge desmessages de soutiens à la nationfrançaise. Plusieurs camerounaisont changé leurs photos de profilFacebook pour des clichés dudrapeau tricolore bleu-blanc-rouge, celle avec les mentions «Pray for Paris » ou encore toutsimplement par celle de la TourEiffel. De nombreux statuts expri-maient également la compassionaprès la mort de plus d’une cen-taine de parisiens : « Face à labarbarie, nous sommes avec nosamis de France », « Horreur, plusque jamais non au terrorisme », «Je suis camerounais, mais ça nem’empêche pas d’être ce soirParis. Repos éternel aux victimes». Mais l’unanimisme observédès l’annonce des attaques pari-siennes est venu se heurter à larésurgence d’un certain senti-ment anti-français tentant de mi-nimiser et même d’indexer leshommages adressés au pays deFrançois Hollande. «Quand nousavons nos attaques à Fotokol ouMaroua, les médias français nedisent rien. Donc de grâce épar-gnez nous ce spectacle », « Jesuis Maroua, je suis Kerawa jen’ai donc pas le temps d’êtreFrançais. Honte aux africains quise revendiquent Charlie ».Acha-cun de ces statuts partagés surdes groupes camerounais trèsactifs sur la toile comme « LeCa-meroun c’est le Cameroun », on

est témoin du début de grandsdébats entre internautes tournantparfois au pugilat verbal. « LaFrance nous parle. Si nous lescamerounais sommes obligés decopier les slogans étrangers pourparler de nos morts ce n’est passérieux. Nous sommes des hu-mains d’abord », « Un bon came-rounais doit avant tout être unhumanitaire. A lire certains com-mentaires publiés par certainscompatriotes, j’ai envie de direqu’ils déshonorent nos traditionsafricaines où le deuil est collectif.», « Ces morts ne sont pas lesnôtres, pleurons d’abord les ca-merounais du Nord » pouvait-on,entre autre lire sur les médias so-ciaux.Sur son compte Facebook, le

journaliste Sismondi Barlev Bid-jocka n’est pas tendre et pensecarrément « Je m’en fous des at-taques terroristes en France.C’est leur problème. Ils n’avaientpas l’air très concerné quand

Boko Haram attaquait le Came-roun…et puis ils l’on bien cher-cher ». Des propos qualifiées parcertains internautes de nauséa-bonds qui sauront contrebalan-cés par ceux du post de sonconfrère Boris Bertolt affichant laphoto d’un africain mort dans lesattaques : « Avant que certainsne continuent à masquer leur ra-cisme par des arguments de po-litique internationalemal élaborésvoici la photo d’un afro descen-dant qui est décédé dans les at-tentats de Paris. Une penséepour lui comme tous ces mortsavant de faire étalage de votre in-telligence. »Si pour l’heure l’Ambassade

du Cameroun en France n’a pasencore communiqué d’informa-tions sur d’éventuelles victimescamerounaises, les réseaux so-ciaux ont relayé une informationselon laquelle un camerounaisdénommé Essimbi Jean auraitperdu la vie. Sa photo a rapide-

ment fait le tour de la toile. Seule-ment, après vérification l’hommesur la photo se nomme plutôtConstant Wette et est un came-rounais résident au Canada. Surson profil Facebook il déclare : «Juste pour signaler que je suisbien désolé de cette info qui cir-cule avec la mauvaise photo.Bien vouloir m’aider à rectifier oudémentir partout où elle sera re-publiée. »Entre compassion et indiffé-

rence, le Président Paul Biya a luichoisi la première option en dé-clarant dans un messageadressé à son homologue Fran-çois Hollande : « En ces heuresdifficiles, je tiens à exprimer monentière solidarité et celle du peu-ple camerounais tout entier àvotre excellence, au gouverne-ment et au peuple français toutentier. »

William Oyono

« Il ne faut pas céder au terrorisme »Christine Robichon. L’ambassadrice deFrance au Cameroun dresse le bilan desattentats terroristes à Paris et propose dessolutions pour vaincre ce phénomène.

Comment avez-vous vécu lesattentats terroristes défenduspar l’Etat islamiste en France ?Comme tous els Français et

aussi comme tous nos amis ca-merounais, ces attentats nousmettent tous en état de choc.Nousmesurons tous le danger duterrorisme. Paris vient de payertrès cher comme le Cameroun aégalement été touché, les popu-lations civiles sont prises pour ci-bles par des terroristes quicherchent à dominer nos socié-tés, nos pays par la terreur. Et j’aiété très sensible aux marques desympathie qui m’ont été adres-sées, le chef de l’Etat, le présidentBiya a dès hier soir exprimé sonémotion aux autorités françaiseset cematin, j’ai reçu de nombreuxmessages et face à cettemenaceterroriste, les Français, les Ca-merounais, les autres peuplesvisés doivent rester solidaires.C’est dramatique ! Ces événe-ments ne peuvent que renforcerla solidarité entre tous les peuplesvictimes de cette terreur.

Quel est le bilan en l’état ac-tuel?Le bilan évolue malheureuse-

ment, lorsque je quittais l’ambas-sade il y a environ unedemi-heure, il était de 129 mortsmais les autorités françaises indi-quaient également qu’il y avait 99personnes blessées très griève-ment. Je souhaite que le plusgrand nombre survive et puissereprendre une vie normale mais ily a malheureusement une proba-bilité que le bilan s’alourdisse.

Le terrorisme gagne de plus en

plus de l’ampleur. Commentvenir à bout du terrorismemondial à votre avis ?Il ne faut pas céder au terro-

risme. Il faut rester fort face à ceterrorisme, il faut rester uni ; celavaut à l’intérieur de chaque pays,dans les sociétés touchées maisça vaut également entre les pays,entre les nations. L’intensité de lacoopération entre le Cameroun etla France est un exemple de cetteréaction qui est la seule qui puissepermettre de libérer notre mondede cette menace.

Doit-on voir à travers ces atten-tats une guerre contre la Dé-mocratie ?C’est une guerre contre la dé-

mocratie, oui ! C’est une guerrecontre les valeurs que nous por-tons, c’est une guerre contre leslibertés, c’est une terreur seméepour porter atteinte à des valeurset ces valeurs, nous les défen-dons ensemble. Et c’est ensem-ble que nous réussirons.

Propos recueillis parJean-Philippe Nguemeta

Le dimanche 15 novembre2015 est un autre jour queles populations de Mora ne

sont pas prêtes d’oublier. Hier,elles se préparaient à se rendreau plus grand marché du dépar-tement du Mayo Sava. C’est àMora seulement qu’elles peu-vent trouver des marchandisesessentielles en quantités vou-lues depuis que Boko Haram aobligé les autorités à fermerceux frontaliers d’Amchidé et deKerawa notamment. Mais hier,le marché a été interdit de setenir. Les autorités ont ordonnéque le marché soit fermé. Leshabitants de la ville et de sesenvirons devaient rester chezeux. A leur place dans les ruesun déploiement militaire jamaisatteint était positionné pour lecombat. La cause de ce dé-ploiement : des informations depremière main, parvenues deYaoundé annonçaient une at-taque massive de Boko Haramsur la ville et donc le marché.Selon notre source, l’attaque

projetée par la secte hier étaitsans commune mesure avec cequi a été vu jusqu’ici au Came-roun. En clair, Boko Haram, neprévoyait pas de s’emparer deMora et de s’y installer, mais,

clairement de décimer les popu-lations venues au marché s’ap-provisionner. Les terroristesvoulaient perpétrer un carnage,profiter de la « publicité » desattentats de Paris pour montrerque la secte n’a pas perdu sacapacité de nuisance ainsi quele démontrent les multiples dé-faites que lui infligent l’armée ni-gériane. Depuis des mois, les «fiefs » de Boko Haram sont in-

cessamment démantelés. L’ar-mée nigériane multiplie les suc-cès qu’elle exhibe sur un siteinternet ouvert à l’intention del’opération « Lafiya Dolé »qu’elle a débutée en juin der-nier. La secte harcelée, battueet disloquée s’est réorganiséeet a adopté les préceptes del’Etat islamique (Ei). Pendant delongs mois les djihadistes deMaiduguri ont convoités l’allé-

geance à l’Ei. Sans u’on nesache s’ils l’ont obtenue, ils onten tout cas commencé à appli-quer les théories de Abu BakrNaji, un ancien de Al Qaeda ui,en 2004 a publié un livre : Lemanagement de la sauvagerie :l’étape la plus critique que fran-chira l’Oumma.

Le tournant kamikaze

Dès qu’ils ont perçus la dé-termination des armées à lescombattre et à les bousculerjusque dans leurs retranche-ments, les acolytes d’AbubakarShekahu ont mis en œuvre lesattentats suicides multiples etsimultanés. C’est clair, BokoHaram était le premier grouped’Afrique noire à se servir de cemoyen, abject de combat. S’il ainnové dans l’horreur sur lecontinent le groupe n’a pas in-venté cette ignominie. A encroire Mathieu Guidère, un ex-pert français des groupes terro-ristes, c’est en Irak que lesattentats d’un tel niveau d’orga-nisation et de préparation ontété vus pour la première fois.Des combattants islamistes pro-testaient alors contre la guerreque les forces américaines etleurs alliés y menaient. Desgroupes sunnites combattaientles chiites. Ces derniers étaientle groupe dominant et avaient lafaveur des américains qui evoulaient plus de Saddam Hus-sein le sunnite. Al Qaeda s’enest mêlé pour aider les chiites etHassan al Zaarkaoui a créé legroupe Etat islamique. L’Ei agrandi dans cette rivalité et a

connu une expansion fulgu-rante.Faisant grand usage des

technologies modernes, l’Eis’est attiré la sympathie denombreux ressortissants occi-dentaux et européens. Le mou-vement, né en Irak a débordéles frontières de ce pays et aannée des territoires en Syrie,convoitant de recréer le Shamun empire des premièresheures de l’Islam. En attendantd’y parvenir, les combattants del’Ei ont multipliés les actes debarbarie avec rands renforts depublicités. Les jeunesses euro-péennes et occidentales en gé-néral ont déferlées dans lesrangs des djihadistes. Une co-alition internationale est néepour les combattre d’abord enIrak, puis en Syrie. La France etd’autres Etats ont menés desraids aériens pour détruire l’Ei.Les terroristes ont promis de sevenger. Ils disent l’avoir fait le 13novembre à Paris. Ils ont ditdans l’un de leurs trois mes-sages de revendication de cesattentats en s’adressant auxFrançais « vous allez avoir peurde vous rendre au marché ».

Aziz Salatouà Maroua

le jour n°2061 du lundi 16 novembre 2015 - page 3h t t p : / / q u o t i d i e n l e j o u r c m . c o m

La chronique du jour

Directeur dela publication :Haman ManaAssisté deMireille Souop

Président du conseiléditorial:Xavier-Luc Deutchoua

Edité par Le jour [email protected]. 14097 Yaoundé /Tel (237) 22 04 01 85

Faire savoir - Faire voir - Faire parler - Faire comprendre

Conseillers à la rédaction :Claude Bernard KingueP. P. Manyinga(Rep. rég. Littoral & S.O)

Rédacteur en chef :Jules Romuald Nkonlak(74 55 06 11)Rédacteurs en chef adjointsClaude Tadjon (96 48 42 66)Denis Nkwebo (Douala)(77 68 10 34)

Secrétaire de RédactionThéodore TchopaChroniqueurs :Patrice Etoundi MballaPauline Poinsier-Manyinga

Chefs de Service- La Pointe du Jour :Claude Tadjon

- Actualité:Jules Romuald Nkonlak- Adjoint: YounoussaBen Moussa- Double page :Assongmo Necdem(99 55 77 88)-Adjoint: Irène Fernande Ekouta- Sports:`Ateba Biwolé (77 55 22 42)Chef de desk Douala :Denis Nkwebo (77681034)Chef de desk Nord etExtrême -Nord:Aziz Salatou (76 14 32 05)Chef de desk Adamaoua:Adolarc LamissiaChef de desk Ouest et Nord-Ouest : Franklin KamtcheGrands Reporters:Jean Bruno TagneHiondi Nkam IV

Rédaction :Jean Bruno Tagne - Eitel E.Mbassi - Irène FernandeEkouta - Hiondi Nkam IV - Fran-klin Kamtche - Achille Chountsa- Moïse Moundi - Jean PhilippeNguemeta - Jerôme Essian -Ho-noré Feukouo - Chantal Kenfack- Flore Edimo - Bravo Tchundju -P. Arnaud Ntchapda - Elsa Kané- Prince Nguimbous - InèsNtsama -Younoussa BenMoussa - Josiane Kouagheu -Mathias Mouendé NgamoChef de l’édition :Cyrille Etoundi(74 93 16 51)Edition :Diamoun MoussaAdministration Web :Alain Georges Lietbouo

Responsable commercialeet marketing :Désirée Muyengue NkombaResponsable de la program-mation et de la planification:Marie-Louise NanyangResp. com. Lit et Sud-Ouest:André BofiaAdministration et Finances:Léonard DamouResponsable de la diffusion:Carl Kome (99 56 86 22)Chef Production :Pierre GassissouLogistique :Sylvestre WatondemIdées, Recherche etDéveloppement :Ferdinand Nana PayongConseil juridique :Cabinet Voukeng Michel

La

cari

c

Peut-être le problème a-t-ilcommencé à avoir undébut de solution. En tout

cas, jusqu’à la fin du mois d’oc-tobre dernier, on entendait en-core dire que, dansl’enseignement primaire,comme dans l’enseignementsecondaire, nos petits écoliers,lycéens et collégiens n’avaienttoujours pas leurs livres sco-laires. Ce n’est pas que leursparents avaient omis de les leuracheter ; mais, tout simplement,parce que lesdits manuels sco-laires n’étaient toujours pas dis-ponibles : plus précisément, ilsn’étaient pas encore arrivés auCameroun… Alors que le pre-mier trimestre de l’année sco-laire 2O15/2O16 se trouve auxdeux tiers de son cours, cemanque de livres cesse d’êtreun sale coup banal, pour êtreconsidéré comme une véritablecatastrophe nationale. Car, pourles écoliers et les lycéens d’au-jourd’hui, le livre scolaire estd’une si grande indispensabilitéque, quand il vient à manquer,surtout au premier trimestre,c’est un peu comme si toutel’année scolaire était déclarée« blanche ».En effet, le système scolaire

d’aujourd’hui ne peut plus s’of-frir la fantaisie de fonctionnersans ses nombreux manuelsexigés. Nous sommes loin des

temps déjà lointains,quand le livre scolaireétait une denrée bienrare, presque un véri-table luxe. Ceux despetits Camerounais quiavaient passé leurC.E. P. E. (Certificat defin d’Etudes Primaireset Elémentaires)n’avaient de livres que« Mamadou et Bi-neta », (différents niveaux),pour la Lecture, le Vocabulaireet l’apprentissage de l’Ortho-graphe, et, pour les Mathéma-tiques, l’incontournable « Livrede Calcul » du chanoine Grill,des Cours Préparatoiresjusqu’aux cours Moyens I et II.Pour l’Histoire, la Géographieou les Sciences (questions d’hy-giène, principalement), le maîtrenous racontait tout cela de mé-m o i r e ,comme onr a c o n t etant d’au-tres histoires intéressantes auxpetits enfants. Les problèmes etopérations à effectuer, le soir, àdomicile, il n’y en avait presquepas. Pour deux raisons :d’abord, faute de moyens, tousles enfants ne pouvaient pas seprocurer les seuls livres indi-qués ci-dessus ; ensuite, les pa-rents, généralement illettrés, nepouvaient, d’aucune manière,

aider leur progéni-ture en difficulté àmener à bien leurstudieuse entre-prise. Dans cette si-tuation là, c’est lemaître qui rempla-çait carrément lelivre ; il restait colléà ses chers élèveset veillait à leur ex-pliquer, avec pa-

tience et dévouement, lamoindre notion que leur jeuneintelligence ne parvenait pastout de suite à assimiler. Ah, labelle époque des « écoliers la-borieux » et des maîtres hé-roïques !...Aujourd’hui, c’est les livres

scolaires partout, depuis la Ma-ternelle, jusqu’au Cours MoyensI et II. Les cartables des petitsécoliers en sont pleins à cra-

quer. Cen’est pas fa-cultatif pourles enfants

de les posséder ; il faut lesacheter tous. Si un seul de ceslivres manque, les parents sontassurés de recevoir une viru-lente correspondance du direc-teur d’école, qui menace, sansfaçon, d’exclure de l’école leurenfant, dès le lendemain, si lemanuel scolaire manquant n’estpas acheté. Et, à la fin, ces li-vres sont si nombreux que le

maître oublie d’en ouvrir cer-tains, une seule fois au coursd’une année entière. Il faut direque cette abondance de livresscolaires a rendu le maîtred’école moins appliqué, plus pa-resseux. Quatre fois sur cinq, ilpréfère renvoyer son petit éco-lier à ses livres où, tout seul, ildoit se débrouiller pour décou-vrir les « mystères et miracles »de la lecture et de l’orthographe.Alors, devant l’intransigeanceque manifestent les promoteursd’écoles, devant le repos duguerrier que des enseignantspeuvent s’offrir grâce aux livresscolaires, devant les bénéficesque des éditeurs et libraires ti-rent du commerce y afférent,comment comprendre qu’àl’amont, ces livres ne puissentpas être disponibles, de longuessemaines après la rentrée sco-laire ? A qui la faute ? A qui pro-fite le crime ?... Nous neconnaîtrons peut-être jamais lesvéritables auteurs de cette trèsregrettable situation ; mais,nous en connaissons, d’ores etdéjà, les malheureuses vic-times : ce sont nos petits éco-liers, d’autant plus à plaindrequ’ils sont totalement inno-cents ; ils ne sont capables, nid’esquiver ce ciel lourd qui leurtombe sur la tête, ni de fairequoi que ce soit pour changer lecours des choses.

Patrice Etoundi Mballa

Livres scolaireslimateurLe témoignage d’un camerounais à ParisJerry Mba. Etudiant résidant en Francedepuis 2011, il livre son sentiment suite auxattaques qui ont touché sa ville d’adoption.

«Au début, j’ai été dans ledéni parce que ça sembletellement surréaliste quand çase produit. Puis, quand onprend conscience de l’horreurqu’on vient de vivre, il re-monte comme un sentimentétrange, un mélange de haineenvers les terroristes, de peurparce qu’on ne se sent plusen sécurité. J’étais à Paris aumoment des attaques moiaussi et je peux vous dire quej’ai flippé en sortant de là,parce que je me suis dit queça aurait pu être moi là de-hors. Quand je vois des ca-mions militaires passerdevant moi, quand je vois lesambulances foncer à toute al-lure dans la ville je me suis ditputain nous y voilà, l’apoca-lypse est arrivée .Bachar ElAssad le président syrien a ditquelque chose qui m’a pro-fondément bouleversé .Il di-sait que la France a vécuaujourd’hui ce que son paysvit depuis 5 ans. Et je lisaissur des pages Facebook decertains philosophes qui di-saient que ces évènementsne sont pas rares que le faitnouveau est qu’ils se produi-sent juste sous notre fenêtre.Quand j’entends ces mots, unsentiment d’unité dans l’ad-versité me traverse. Je merends compte que je n’avaispas ressenti ce genre dechose auparavant : l’envie dese tenir debout comme unseul homme pour riposter àl’envahisseur .Je ne me suisjamais senti aussi proche desfrançais qu’hier et c’est ce quime rend triste en définitive.Pourquoi il a fallu attendredes actes terroristes meur-triers pour que je me sente

concerné par ce drame qued’autres dans le mondeconnaissent ?Sommes-noushumains fondamentalementégoïstes, égocentriques etcomplétement imbus de nous-même ?J’ai envie de croireque nous pouvons être douésde compassion et que nouspouvons nous sentir fier d’ap-partenir à une communautépeu importe notre race .Etc’est ce que je souhaite pourles générations qui nous sui-vent .Il faut qu’elles soient ca-pables de vivre un patriotismeaussi fort que celui des EtatsUnis d’Amérique , non pasjusqu’au chauvinisme mais aumoins d’avoir la pensée col-lective et le bien commun.Je note quand même une

chose c’est que si nous n’arri-vons pas à désigner le grandméchant à combattre, nousarriverons difficilement à met-tre les gens d’accord.Ca atoujours été le même discoursdepuis des siècles mainte-nant, le tous ensemble contrel’envahisseur contre l’oppres-seur. Mais pourquoi nesommes-nous pas capablesd’être unis en toutes circons-tances, tous unis pour sauverla planète ? Je constate sim-plement que nous ne sommesjamais plus unis que dansl’adversité, face à un grandméchant et je trouve ça dom-mage. La guerre entre leshommes est-elle réellement laseule cause capable de rallierles hommes sous un mêmebut ? Si oui, alors pour moi lemonde ne s’est jamais bienporté. »

Propos recueillispar W.O.

En vente au siège duquotidien Le Jour

Tél : 699 536 162

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Actualité

Les plus vus sur YouTubeMusique. Alors que « Coller la petite » de Franko vient de franchir le cap des trois millions, trèspeu d’artistes de notre pays peuvent revendiquer une telle performance.

Créé en 2005, YouTube estun site américain où lesinternautes peuvent re-

garder et partager des vidéos etdes diaporamas d’images ani-mées. Il est la propriété dugéant de l’Internet Google et re-vendique plus d’un milliardd’abonnés, un chiffre qui grossitencore si l’on y ajoute les visi-teurs irréguliers ou de passage.C’est donc la plateforme par ex-cellence, loin devant le françaisDailymotion et ses « seulement» 110 millions d’aficionados, oùles personnalités du monde duspectacle doivent être si ellesveulent pouvoir mettre en vitrineleurs œuvres. C’est le sud-co-réen Psy avec son hit interna-tional « Gangam Style » qui estla vidéo la plus vue au mondeavec près de 2,4 milliards de vi-sites enregistrées. Des chiffresqui donnent le tournis et attes-tent de la formidable force defrappe de YouTube dans unebulle numérique aux barrièresculturelles de moins en moinsrestrictives.Le groupe ivoirien Magic Sys-

tem fait figure de pionnier sur lecontinent noir avec son clip «Magic in the Air » qui affiche fiè-rement les 80 millions de clics,un record en Afrique. Au Came-roun, aucun artiste ne peut setarguer de faire autant chavirerles foules sur les espaces You-Tube, malgré l’énorme buzzrencontré par la chanson « Col-ler la petite » de Franko qui a at-teint depuis la semaine dernièreenviron 3.350.860 visionnages,un seuil plus qu’honorable pournotre contexte national. Mis enligne depuis le 13 septembre2015, le tube a grandement bé-néficié du bouche à oreille faitautour de son interdiction dansle département de la Mifi et desvidéos amateurs diffusées sur latoile comme celle de DidierDrogba reprenant la chorégra-phie de « Coller la petite » dansles vestiaires de son club defootball au Canada. Au vu deson succès qui ne cesse pas des’estomper, la chanson polé-mique verra donc encore dansles prochains jours ses chiffresgonfler. Mais c’est Richard Bonaqui décroche la palme d’or ducamerounais le plus vu sur You-

Tube grâce à son duo avec lechef d’orchestre américainBobby Mcferrin qui bénéficied’un cumul de 5.722.446 vues.Le bassiste originaire de la lo-calité de Minta dépasse aussile million de vues avec son titreEyala (1.107.358). Le doyenManu Dibango et son classique« Soul Makossa » se porte éga-lement bien avec 2.952.334d’écoutes.Dans la galaxie Cameroun

sur YouTube, c’est le groupe X-Maleya qui totalise le plus de vi-déos millionnaires. Pas moinsde trois de leurs succès ont em-brasé Internet : « Mon Ex », «Bouge » et « Son me ». LadyPonce, Mani Bella, CocoArgen-tée, le groupe Zangalewa, lesFeaturist et Charlotte Dipandacomplètent la short list des ar-tistes locaux les plus populairessur YouTube. Bien que décriéepar certaines franges de la so-ciété pour leurs textes qualifiésde racoleurs et déviants, c’estbien la nouvelle vague de la mu-sique du « 237 », l’indicatif télé-phonique du Cameroun àl’international, qui permet aupays de Bebe Manga de rayon-ner au niveau mondial. Même sielle n’atteint pas le million devues, la défunte diva et sonemblématique « Amio » a étésuivi par 830.652 personnes.Quelques vieux routiers de lachanson camerounaise affi-chent aussi des scores appré-

ciables à l’instar de Sam FanThoma et son titre « Noa »(812.873 vues), les 772.367 oc-currences de feue CharlotteMbango dans « Dikam lam lamoto », Longuè Longuè et son« Demander à Dieu » flirtantavec les 772.367 clics ou le «You must calculer » de son an-cien producteur Prince Eyangoqui n’a pas à rougir de ses703.130 vues.

Quelles retombées ?

Au-delà de la forte expositionmédiatique que peut offrir lesuccès d’une vidéo sur You-Tube, il est possible pour les ar-tistes de se faire de l’argent.Mais seulement, il faudrait qu’ilssoient accompagnés d’uneéquipe de professionnels capa-bles de prendre attache avecles services de YouTube. Il fau-drait créer une chaine officiellesur le site américain qui seramonétisée. En fonction du nom-bre de vues de la vidéo, les pro-priétaires des chaines peuventpercevoir des frais publicitairesdes marques voulant associerleurs images au succès de leursœuvres et des revenus distri-bués par le site hébergeur. Gé-néralement, une vue donnedroit à un euro (650 FCFA) et lepassage au million de vues per-met d’espérer de la part de You-Tube une somme de 1.000euros (650.000 FCFA). Selon

ces calculs, Francko et ses troismillions de visionnages pour-raient bénéficier de la part dusite américain d’un joli chèqued’environ deux millions de nosfrancs.Si l’auteur de « Coller la pe-

tite » est bien propriétaire d’unechaine officielle YouTube, cen’est pas le cas de nombreuxartistes camerounais dont lesœuvres sont mises en ligne pard’autres personnes. C’est la si-tuation dans laquelle se trouveMarthe Zambo et son standard« Avec toi » qui, sans véritableencadrement, draine 566.006clics. Par le biais d’une meil-leure administration et la créa-tion par exemple d’une grandechaine de la musique camerou-naise administrée par la sociéténationale de droits d’auteurs,YouTube peut devenir unesource alternative de revenuspour des artistes- musiciens etcompositeurs souvent unique-ment dépendant des redistribu-tions du Ministère desArts et dela Culture. Mais pour pouvoir ré-éditer les chiffres d’un Francko,les chanteurs de l’Afrique en mi-niature doivent miser sur des vi-déogrammes de qualité et dessonorités inventives afin d’espé-rer faire face à l’hégémonie desrythmes venus des payscomme le Ghana, le Nigéria etla Cote d’Ivoire.

W. O.

C’est dans la grande cour dudéfunt maire André Sohaing

à Kassap Bayangam, que s’estdéroulé la cérémonie officielled’installation de son successeur.C’est aussi dans les locaux de cedernier, que se trouvent les ser-vices de la mairie. Un grand défipour le nouveau maire, qui doittrouver des locaux digne, pourabriter les services de lamairie deBayangam. Lors de la cérémonieofficielle d’installation de NouetsaLéopold Yacenthe comme mairede la commune de Bayangam, lepréfet du Koung-Khi AntoinetteZongo, a ce dernier, desmissionsà remplir pour sortir cette com-mune de l’Etat de paupérisationdans laquelle elle se trouve. Dansune commune habituée pendantles 19 précédentes années gé-rées par André Sohaing, à fonc-tionner en grande partie grâceaux ressources propres de sonprincipal dirigeant, le maire élulors du conseil municipal extraor-dinaire du 2 octobre 2015 doitavec ses services, déployer desstratégies pour collecter l’impôt.Avec ces ressources financières,il doit délimiter le périmètre urbainde Bayangam, appuyer les

jeunes dans leur quête de l’em-ploi, aménager des points d’eaupotable, tout mettre en œuvrepour vaincre la misère ambiante,en vue du bien-être de la popula-tion locale.Bardé de diplômes cet inspec-

teur des impôts qui a rédigé desouvrages sur la bonne gestion,doit comme l’a émis avec humourle préfet, appliquer ce qu’il instruitdans ses ouvrages, en retenantque l’administration des diversservices du ministère des fi-nances où il a roulé sa bosse àdifférentes fonctions, n’est pas si-milaire à la mairie. Né le 24 juillet1970, le nouveau maire selon lepréfet, a le profil de l’emploi et nedoit pas rougir de la comparaisonavec son illustre prédécesseur.Avant son installation officielle, ilavait quelques jours plus tôt, prêtéserment au tribunal de premièreet de grande instance du Koung-khi, comme officier d’Etat civil,avec pour mission reçu de la pré-sidente du tribunal, celle de ne si-gner que des actes qui serontauthentiques et infalsifiables. Aunouveaumaire d’imprégner à pré-sent ses marques.

Honoré Feukouo

Le nouveau maire installéBayangam. Le successeur d’André Sohaingdoit trouver les moyens pour faire fonctionnerla commune

Les syndicalistes signataires dupréavis de grève, du 7 octobredernier ont décidé de le suspen-dre. Vendredi dernier au coursd’une réunion tenue au ministèredu Commerce, les représentantsdes syndicats dans le secteur desTransports ont invité leurs cama-rades chauffeurs de taxi à vaquernormalement à leurs occupationsce 15 novembre sur toute l’éten-due du territoire national.Au coursde la semaine écoulée, quatreréunions de concertations se sonttenues pour examiner les deuxrevendications formulées par lestransporteurs : la baisse des prixdes hydrocarbures et la luttecontre le transport clandestin. Siles prix du carburant n’ont pasbaissé, les syndicalistes saluent lacréation d’un Comité national delutte contre le transport clandestinpar le premier ministre chef dugouvernement. Ce Comité aurapourmission de conduire en four-rière tous les véhicules ne dispo-sant pas les papiers pour faire letransport comme les chauffeursde taxi.Le dernier préavis de grève a

encore suscité le débat sur le lea-dership qui règne au sein dessyndicats du secteur des trans-

ports au Cameroun. PatriceSamen, président national dusyndicat national des chauffeurstransporteurs urbains et interur-bains du Cameroun (Synactuir-cam) ne se reconnaît pas dans lasignature de ce préavis. Celui-cidénonce le fait que pour certainsde ses camarades syndicalistes,signer un préavis de grève est de-venu un moyen de faire le chan-tage au gouvernement « C’est enfévrier 2008 qu’il y a eu la der-nière grève au Cameroun. Maisjusqu’à ce jour, plus de de 20préavis de grève ont déjà été si-gnés mais aucun n’a été res-pecté.» Mais Patrice Samenreconnaît que le transport clan-destin cause un manque à ga-gner aux chauffeurs de taxi.Augustin Ngangoa, l’autre pré-

sident du Synactuircam penseque les problèmes soulevés dansce préavis de grève méritent uneattention particulière des pouvoirspublics. Pour lui, le préavis degrève n’est pas un moyen dechantage,mais un espace de dia-logue entre les syndicalistes et lespouvoirs publics dans le but d’ap-porter les solutions aux pro-blèmes des transporteurs.

Prince Nguimbous

Le gouvernement maintient les prix à la pompeHydrocarbures. Le mot d’ordre de grèveannoncé ce 15 novembre par les transporteursa été suspendu vendredi dernier.

Samedi 14 novembre 2015vers 7h30 des hommes

armés ont interrompus la circula-tion sur la route nationale n°1 auvillage Doublé. Les coupeurs deroute de circonstance étaient descombattants deBoko haram. Leurembuscade leur a permis de ravirquatre camions chargés de mar-chandises. Alors çe les banditss'enfuyaient avec leur butin en di-reçtion du Nigéria, deu des ca-mions se sont embourbés àMastafri. c’est par ce village ducanton de Limani

çe les membres de Bokoharam passent régulièrementpour déjouer la vigilance des mili-

taires. Les villageois organisés enmilice ont vu les bandits en diffi-çulté dans leur bourbier. Ils ontalerté le Bir, le 42 ème Bim aaussi été prévenu.Mais, pour évi-ter de tomber dans un traquenarddont Boko haram a le secret lesmilitaires ont écourtée leur pour-suite. De rage, les Boko haramont incendié deu camions dontl'un transportait des spiritueux.une patrouille venue constater lesfaits le lendemain est effective-ment tombée dans le piège re-douté. deu membres du comitéde vigilance deTçhakarmari y ontperdu la vie.

Des camions volés

Les chanteurs camerounais millionnaires sur YouTube

1 Richard Bona en duo avec Bobby Mcferrin Cumul à 5.772.4462 Francko « Coller la petite » 3.350.8603 Manu Dibango « Soul Makossa » 2.952.3344 Mani Bella « Pala Pala » 2.846.3805 X-Maleya en duo avec J.Martins « Mon ex » 1.587.4976 Lady Ponce « Ca la » 1.497.0087 Coco Argentée « Fallait pas » 1.468.5738 Coco Argentée « Made in Cameroon » 1.273.3669 Zangalewa « Zamina » 1.238.64810 Les Featurist « Baba » 1.208.57811 Charlotte Dipanda « Elle ne l’a pas vue » 1.145.34312 Lady Ponce « Trahison » 1.143.97013 X-Maleya « Bouge » 1.087.08014 X-Maleya « Son Me » 1.021.66715 Charlotte Dipanda « Coucou » 1.007.40416 Richard Bona « Eyala » 1.107.358

Rang Artistes et titres Nombre de vues

Chiffres arrêtés au dimanche 15 novembre 2015

le jour n°2061 du lundi 16 novembre 2015 - page 5h t t p : / / q u o t i d i e n l e j o u r c m . c o m

Actualité

Le 17e Festi-Bikutsi s’ouvre ce jourMusique. Le festival international des musiques bantoues se tient du 16 au 21 novembre 2015au club eneo de Yaoundé.

Tout est prêt pour que lafête de la musique afri-caine soit belle. Le Fes-

tival des Musiques bantoues,« Festi Bikusti » 2015 dé-marre ce jour et ce, jusqu’au21 novembre 2015 àYaoundé. Hier au clubEneo-Essos, les organisa-teurs passaient au peigne finles détails techniques afind’éviter quelques faussesnotes. En plus du podiuminstallé et revêtu de rougeprêt à recevoir les artistes,on observait à l’intérieurcomme à l’extérieur des lam-padaires. Preuve que le co-mité d’organisation a miséesur la sécurité. Le podiumMichel Ongla, le responsabledes installations et des céré-monies s’est dit satisfait à laveille de cet événement. «Nous sommes en train de fi-naliser mais je dois direqu’on est plus que jamaisprêt. Les artistes arrivent aufur et à mesure. Dès lundisoir, on aura sur le podium,les découvertes. Comme ori-ginalité, c’est l’ouverture àl’international comme vousle savez, un point d’honneurest accordé à la sécurité.Nous avons renforcé l’éclai-rage et ouvert un espace vip.Beaucoup d’invités se plai-gnaient à propos ». Lethème de cette 17ème édi-tion qui au départ étaitconsacré au rythme Bikutsi,musique des régions du cen-tre et du sud du Cameroun etqui a ouvert ses portes àd'autres rythmes est « Lesartistes chantent pour la paixet soutiennent la culture », aprécisé Michel Ongla.

Pour la promotion de lapaix

Un communiqué de RenéAyina, le Directeur du Festi-val indique que « Cetteannée le Festi- Bikutsi célè-bre ses 20 ans d'existence.Grâce au soutien du Pro-gramme ACPCultures+, misen œuvre par le Secrétariatdes Etats Acp et financé parl'Union européenne, un par-tenariat solide à été signéavec le festival Africa Fêtedu Sénégal. Ce partenariatfavorise l'échange et la cir-culation des artistes musi-ciens africains en Afrique etdans le monde ». Ainsi, desartistes célèbres tels que Is-maël Lo, Sally Nyolo et DjeliMoussa (une rencontre entrela Mvet du Cameroun et lacora de la Guinée Konakri,Vero, la reine camerounaisebasée en Autriche serontcertainement parmi nous. A

leurs côtés, les figures ac-tuelles du Bikutsi au Came-roun tels que Lady Ponce,Mani Bella et Majoie Ayi, etc.Tizeu, Misse Ngoh, SidonieKoutchouam Bada ferontégalement vibrer le public àl’ouverture rendez-vous cul-turel et musical africain.Pour le volet " découverte ",plus de 25 jeunes artistessont enregistrés pour im-mortaliser cette 17 ème édi-tion. En prélude à ce 17èmeFesti Bikutsi, Sally Nyolo etDjeli Moussa Diawara don-nent une soirée de gala(Diner Spectacle), le mer-credi 18 novembre 2015 à20h00 au Mont Febe selon lecommuniqué de René Ayinadu 20 octobre 2015. Ce seraune rencontre de culture afri-caine et de genre, le Mvet etla Kora pour la promotion de

la paix en Afrique en Géné-ral et au Cameroun en parti-culier. Au total, cette 17èmeédition renforce plus que ja-mais l'idée de l'ouvertureaux autres rythmes africains.Cette année le Festi- Bikutsicélèbre ses 20 ans d’exis-tence et sa 17ème édition àYaoundé. Le travail acharnémené par l’équipe du FestiBikutsi depuis la dernièreédition montre que la fête dela musique africaine seraassez relevée et riche en so-norités cette année. Aumenu, 27 artistes In et en-viron 26 découvertes pro-grammés. Un total de 53artistes programmés et 100professionnels de la mu-sique invités.

J-P N

Al’occasion de la cérémo-nie de clôture du 36e

stage d’application des offi-cier de la gendarmerie natio-nale, huit officiers ont reçuleur parchemin au terme dehuit mois de stage. Issus desrangs, et à la suite de leurpromotion au grade supé-rieur, la formation visait àfaire d’eux des comman-dants de peloton, d’esca-dron.L’officier de Gendarmerie,

doit avoir la parfaite connais-sance de son métier de gen-darme, en sachant à touteoccasion, porter un intérêt àce que les font les subordon-nés. C’est également fairepreuve de courage physiqueet intellectuel. A l’occasion,le Secrétaire d’Etat à la Gen-darmerie, Jean BaptisteBokam a rappelé les fonde-ments de la vocation d’offi-ciers qui devraient guiderleur nouvelle carrière. « De-venus officiers de Gendar-merie, votre nouvellecarrière sera celle du sensdu devoir, du sens de l’autreet plus particulièrement devos subordonnés, du sensde l’engagement, de l’auto-rité et de l’engagement, mais

surtout avoir le goût de l’ef-fort et le dépassement desoi. Dès à présent vousdevez être conscient de ceque vos responsabilités fu-tures exigent mieux que parle passé, faire preuve de dis-cipline tout autant que d’es-prit d’initiative ».Désormais ils répondront

de leurs actes non pluscomme sous-officiers, maiscomme officiers. Tout aulong d la formation, la mis-sion était de développerl’éthique chez les récipien-daires, question de donneraux officiers stagiaires la no-tion du savoir-faire et du sa-voir être. Sur un effectif dehuit, tous ont été reçu aveccomme major l’officier Nor-bert Wina avec une moyennede 14,04. Les stagiaires ontprofités de l’occasion, pourformuler des doléances envue d’améliore les prochainsstages. Ils appellent à lamise sur pied d’une sallemultimédia question de s’ar-rimer aux Ntic, mais égale-ment une connexion Wifipour les travaux de re-cherche.

Moïse Moundi

Fin de stage pour huit officiersGendarmerie nationale. La formation qui aduré huit mois, avait pour but de leur conférerdes compétences nécessaires pour servirdans leurs nouveaux grades.

Elèves cherchent toilettesDouala. Les 1000 apprenants inscrits à l’écolepublique de Diboum II sont parfois obligés dedéféquer en plein air.

Dans sa petite jupe bleumarine et sa chemisebleu ciel, la petite

Yvana, 11 ans, et inscrite enclasse de Cours moyendeuxième année (Cm2), ex-plique, les mains jointes,comment elle fait pour « semettre à l’aise chaque jour »: « le matin, je vais d’abordaux toilettes à la maisonavant de venir à l’école.Mais, quand j’ai envie defaire pipi en classe, je sors». Elle s’arrête. Où fait-ellealors pipi ? Dans les toilettesde l’école ? Elle secoue né-gativement la tête. Où ? Lafillette a du mal à indiquerl’endroit. « Dans les herbes», pouffe sa camarade, lesmains sur la bouche. Al’école publique de DiboumII, les toilettes sont « enmauvais état ». « Celles quifonctionnent n’ont pas d’eau.Il n’y a même pas de puits àl’école. Imaginez le calvairedes enfants », soupire uninstituteur.Dans cette école située

dans l’arrondissement deDouala 3ème, capitale éco-nomique du Cameroun, prèsde 1000 élèves y sont ins-crits. Ils sont repartis en cinqgroupes (A1, A2, B1, B2 etgroupe anglophone + deuxmaternelles A et B) pour huittoilettes, dont à peine quatrefonctionnent. D’après uneétude menée par le gouver-nement camerounais en

2011 en collaboration avecla Banque mondiale, un tiersde la population totale duCameroun avait accès à unassainissement amélioré etplus de la moitié, à une ins-tallation traditionnelle rudi-mentaire. « Au départ, il yavait 16 toilettes, racontel’un des directeurs qui a sou-haité gardé l’anonymat.Mais, au fil des années, touts’est détérioré et sans eau,les enfants ne peuvent passe soulager ». Pis, « sanseau », les élèves ne peuventpas nettoyer les toilettesexistantes.« Il y a toujours les selles

au sol, peste une élève ins-crite en classe de Cours élé-mentaire deuxième année.Je ne peux me soulager là-bas ». Comme plusieurs deses camarades, les touffesd’herbes, à proximité decette école dont le portail aété vandalisé, deviennentalors les toilettes des élèves.« L’école publique de Di-boum II a vraiment besoind’être rénovée, implore notredirecteur, assis derrière sonbureau encombré de pape-rasse. Nos bâtiments sontvieux. Certains pans desmurs ont craqué. D’autrespeuvent s’écrouler d’un mo-ment à l’autre sur des élèves».

Josiane Kouagheu

150 millions F. pour les hôpitaux et écolesInfrastructures. Les établissements scolaires et des formations sanitaires du département duMoungo ont reçu des dons dans le cadre du programme FairTrade.

Au centre de santé intégréde Njombé 1, dans le dé-partement du Moungo,

près de 500 patients affluentchaque mois à la recherche desoins. Une forte demande quicontrastait jusqu’alors avec ledéficit d’infrastructures. «Onavait un problème d’espace. Cequi fait que parfois, on étaitobligé d’allonger des matelasdans la cour pour que les pa-tients s’y installent», regretteRebecca Basua, un brin de sou-rire aux lèvres. Le chef du cen-tre de santé intégré de Njombé1 ne cache pas son soulage-ment après la réception d’undon de 3 nouvelles salles d’hos-pitalisation offertes par le Co-mité Central FairTrade Php,samedi 7 novembre 2015. Laformation hospitalière a en outrebénéficié de la construction d’unréfectoire. La situation n’étaitpas plus reluisante au centre desanté catholique de Njombé,200 mètres plus loin. Ici, 20 litsd’hospitalisation, une table d’ac-couchement et un châteaud’eau ont été offerts pour sub-venir à la carence en équipe-ments.

A l’Ecole Publique deNjombé, où le nombre d’élèvesa atteint les 1500 cette annéepour 32 enseignants, les bâti-ments sont délabrés. Le per-sonnel se plaint aussi del’insuffisance en salles declasse. « Face à l’insécurité,nos écoles sans barrière expo-sent nos élèves à toute formede danger», déplore l’Inspec-teur à l’Education de Base del’arrondissement de Njombé-

Penja, Adalbert Baleng. Les co-mités mixtes locaux FairTradePhp y ont remédié en réhabili-tant six salles de classe àl’Ecole Publique de Njombé eten construisant une clôture pourun montant évalué à plus de 20millions FCfa. « D’autres projetsen santé et éducation ont étéréalisés à Loum. Nous irons en-suite du côté de Tiko. La finalitéde notre association est de viserle bien-être de notre commu-

nauté. En une année, on a in-vesti plus de 150 millions dansdes projets », a précisé Emma-nuel Kuntz Epongo, Présidentdu Comité Central FairTrade.Le Comité FairTrade Php re-

groupe des employés de la so-ciété Plantations du haut Penjadans le cadre du programmeFairTrade (commerce équita-ble). Né à la base de la volontéde la Direction Générale decette entreprise de certifier cer-taines de ses Plantations, celabel acquis après confirmationde la certification, implique quepour un carton de bananevendu, une prime d’un dollar estreversée dans le compte ban-caire géré par l’association destravailleurs regroupés en comi-tés locaux, pour la réalisationdes projets de développementdurable en faveur des commu-nautés voisines des plantations.Plusieurs projets ont déjà étéréalisés dans ce cadre. NouhouBello, le Sous-préfet de l’arron-dissement de Njombé-Penja arecommandé aux bénéficiairesd’en faire bon usage.Mathias Mouendé Ngamo

Njombe!. Des lits d'hospitalisation offerts au centre desante! catholique..

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le jour n°2061 du lundi 16 novembre 2015 - page 7h t t p : / / q u o t i d i e n l e j o u r c m . c o m

Double page/opinion

Le patriarche du Mfoundi,conseiller municipalRDPC de Yaoundé II a

récemment accordé une inter-view à Jean Bruno TAGNE dujournal Le Jour n° 2058 du 11novembre 2015 qui ferra datedans l’histoire politique du Ca-meroun.Cette interview exception-

nelle intervient peu après que,dans la scabreuse « affaire Al-bert DZONGANG », le Minis-tre Secrétaire Général Adjointde la présidence, PeterAGBOR TABI, ait révélé, le 14juillet 2015, à travers une noteadressée à « la très haute at-tention de Son ExcellenceMonsieur le Président de laRépublique et président natio-nal du RDPC », la collusion,jusqu’ici vigoureusement niéepar le pouvoir, entre le RDPCet les autorités administra-tives. Lors du double scrutindu 30 septembre 2013 aucours de laquelle le MRC avaitété spolié de ses victoiresdans la capitale et dans cer-taines autres circonscriptions(Yokadouma, Monatélé, Deuk,Baham, Douala, etc.). Les diri-geants du MRC avaient, defaçon documentée, dénoncécette collusion qui de fait enle-vait à ce double scrutin toutcaractère démocratique. Mal-heureusement, leurs dénon-ciations, pourtantdocumentées, n’avaientmême pas retenu la simple at-tention des personnalités del’Organisation de la Franco-phonie (OIF), de l’Union Afri-caine (UA), de la

Communauté Economiquedes Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC) etc., venus faire dusafari électoral dans le paysau détriment d’une observa-tion indépendante et crédible.Puis, elles avaient été ba-layées du revers de la mainpar les grands magistrats dela Chambre administrative etde la Cour Suprême agissantcomme Conseil Constitution-nel. Ensuite, elles devaientêtre définitivement enterréesavec le satisfecit général duprésident BIYA à ELECAMpour le bon déroulement desélections.Du haut de son grand âge

et surtout armé de sa trèslongue expérience pratiquecomme laborantin des « vic-toires » soviétiques alignéespar son parti dans le straté-gique département duMfoundi, depuis l’amorce del’illusion démocratique dudébut des années 1990, lepatriarche Emile OnambéléZibi a volé, « à l’insu de sonplein gré », au secours duMRC en confessant qu’au« Rdpc, les gens se compor-tent comme dans un parti-Etat ».Analysant le déroulement

du processus de renouvelle-ment des organes de basesau sein du RDPC, le grandhomme se désole que pour desimples élections internes,l’on sorte de « l’argent dansles bureaux parce qu’on veutse maintenir » à son poste ;dénonce les charters les élec-teurs fictifs avant de conclure,

« Il ne faut pas qu’on triche àl’intérieur du parti si on veutsortir des sentiers battus ».Cette conclusion renseigneles Camerounais sur le logicielélectoral en matière d’élec-tions externes au RDPC. Eneffet, affirmer « qu’il ne fautpas qu’on triche à l’intérieurdu parti » c’est confesser quela tricherie électorale est licitedès lors que le RDPC est op-posé à ses adversaires poli-tiques. Comme s’il plaidait ànouveau les requêtes enfraude du MRC devant leConseil Constitutionnel, lesexperts et les « observa-teurs » internationaux « im-partiaux et indépendants »qui, faute de ne pouvoir se dé-ployer à Fotokol, à Fotuni, àMefak, quadrillaient la capitalelors du double scrutin du 30septembre 2013, et devant leprésident de la RépubliqueBIYA, garant des institutionset du respect des lois, le pa-triarche charge férocementses camarades et son parti, etlève le voile sur la partialitédes institutions et de l’admi-nistration de notre pays. Re-prenant les accusationsdocumentées du MRC, il af-firme « Ils ont distribué beau-coup d’argent lors de ladernière consultation électo-rale, cet argent a été nul.Quand on est député et qu’onéchoue à une élection dans sacirconscription, je pense quel’humilité demande de démis-sionner. Même les présidentsqui sont en place ont touséchoué lors des dernièresconsultations électorales dansleurs circonscriptions. LeRdpc n’a pas pu avoir 40%.Pour gagner ça s’est passéailleurs.». On peut enfin réali-ser qu’au terme de cette mas-carade électorale, le MRCn’était, contrairement à la dés-information orchestrée par lepouvoir, simplement un mau-vais perdant. Les fraudessauvages que révèle le pa-triarche Onambélé Zibi dansla circonscription de YaoundéII, ont été observées danstous les autres arrondisse-ments de Yaoundé. Dans lereste du pays, et notammentdans les coins reculés quin’ont pas connu le bonheur derecevoir de mission d’obser-vation des « experts interna-tionaux », elles ont étésimplement assommantes. Enparti républicain, le MRC avaitocculté le fait que le présidentBIYA est aussi président duRDPC, le parti au cœur des

fraudes, et lui avait transmis,contre décharge, un rapportcomplet et des DVD compre-nant une myriade d’irrégula-rité. Le parti s’était aussichargé de transmettre ce rap-port accablant à ELECAM etaux organisations internatio-nales qui avaient « observé »la simulacre d’élection.La sortie d’Emile Onambélé

Zibi sur les pratiques hon-teuses de fraudes du RDPC etla collusion entre son parti etl’Etat, déjà confirmée parPeter AGBOR TABI dans« l’affaire DZONGANG », etdont le MRC a beaucoup souf-fert depuis son lancementsous une forêt de matraqueset d’armes à aujourd’hui, sou-ligne la pertinence de sa pro-position de loi déposée endécembre 2014 devant l’As-semblée Nationale. Un anaprès, cette proposition n’amême pas encore été sou-mise à l’examen de la com-mission des lois.Les prochaines échéances

électorales que s’apprête à af-fronter notre pays sont plusque délicates. Nombreux sontles Camerounais de tout bordqui sont fatigués des fraudesélectorales qui les privent, de-puis trente trois ans, de lapossibilité d’influencer parleurs votes les décisions poli-tiques et ne sont plus dispo-sés à subir un système enlequel ils ne se reconnaissentpas. Au lendemain de la mas-carade électorale du 30 sep-tembre 2013, le Directoire duMRC avait rendu publique uncommuniqué dans lequel il af-firmait que ses militants n’ac-cepteront plus jamais que desfraudes barbares et sauvagesdu RDPC restent impunies.Ceci avait valu au présidentnational, le Pr. MauriceKAMTO, une convocation demonsieur le Délégué Généralde la Sûreté Nationale pourtentative d’intimidation. De-puis le début de cette année2015, comme annoncé par leprésident KAMTO lors de sonadresse au Camerounais endécembre dernier, le MRC or-ganise une campagne natio-nale et internationale qui invitele Gouvernement à engagerune réforme consensuelle ducode électorale et d’ELECAMdont les membres sont soit duRDPC soit des obligés du sys-tème en place. Sans cette ré-forme, qui est d’ailleursdemandée par tous les pansde la société camerounaise,les prochains scrutins qui,comme les précédents serontmalheureusement viciés parles fraudes rédhibitoires duRDPC, risquent de se trans-former en détonateur d’unecrise post électorale auxconséquences imprévisiblespour notre pays.Cette situation peut encore

être évitée car on sait paravance que comme à son ha-bitude le RDPC trichera, quele MRC et les Camerounais nelaisseront plus faire, et que lepouvoir qui instrumentalisel’Etat lancera la troupe arméesur les Camerounais mobili-sés pacifiquement pour faire

valoir leurs droits politiques etqu’au final il y aura de nom-breux morts inutiles. Le prési-dent BIYA et sonGouvernement doivent écou-ter les Camerounais dèsmaintenant pour ne pas porterla responsabilité historique dudrame qui risque de s’abattresur notre pays déjà fragilisééconomiquement et au plansécuritaire, s’il engage le paysdans un nouveau processusélectoral sans préalablementavoir réglé, de façon républi-caine et consensuelle, laquestion de la transparencedes scrutins, celle de l’indé-pendance effective d’ELE-CAM, de l’égalité de chancesdes candidats à toutes lesétapes de la compétition ouencore celle, très importantepour la préservation de la paixdans la délicate période post-électorale, de l’objectivité etde l’indépendance des magis-trats lors du contentieux élec-toral.Nous aurions pu faire cette

réflexion avec des amis et endehors de l’espace public.Mais, en nous inspirant de lasagesse du patriarche ethomme de terrain OnambéléZibi qui affirme, « Ecrire auchef de l’Etat par le canal duparti n’est pas une bonneidée. Je préfère m’exprimerpubliquement. Comme ça, sion me tue, tout le monde com-prendra que c’est parce quej’aurai parlé. En envoyant unelettre, elle n’arrivera peut-êtrepas chez le chef de l’Etat et on

enverra des gens mebutter et vous ne saurez ja-mais pourquoi on m’a tué. Onn’aime pas ceux qui disent lavérité », nous avons, par ins-tinct de survie, nous aussichoisi une réflexion publique.Cette précaution bien sage dupatriarche « laborantin enchef » des « victoires » duRDPC dans la capitale depuisles années 1990 fait froid audos. Elle suggère que le paysest aux mains de la pègre.Alors, si on me bute, vous lec-teurs vous saurez que c’estpour avoir dit la vérité à savoirque le RDPC ne gagne pasmais triche et que si le prési-dent BIYA engage les pro-chaines élections sans aupréalable réformer de façonconsensuelle tout le systèmeélectoral existant, totalementconçu pour garantir à son partides « victoires » sans compé-tition, il sera responsable de-vant l’histoire desconséquences des troublespost- électoraux qui pèsentsur le pays, eu égard au faitque les Camerounais sontdésormais fatigués d’un ré-gime qui ne s’impose à euxque par les fraudes et qui enplus ne produit des résultatssatisfaisant ni en économie, nien culture, ni au plan socialencore moins au plan sécuri-taire et ce depuis trente troisans, soit l’âge auquel le Christest mort après avoir tout ac-compli.

Les confessions du Patriarche Onambélé ZibiAlain Fogue Tedom. Sur le système de fraude électoral et l’impérative réforme consensuelle du code électoral et d’Elecam avant les prochainsscrutins.

Analysant le déroulementdu processus de

renouvellement des organesde bases au sein du RDPC,le grand homme se désoleque pour de simples

élections internes, l’on sortede « l’argent dans les

bureaux parce qu’on veut semaintenir » à son poste ;dénonce les charters lesélecteurs fictifs avant deconclure, « Il ne faut pasqu’on triche à l’intérieur duparti si on veut sortir des

sentiers battus ».Cette conclusion renseigneles Camerounais sur le

logiciel électoral en matièred’élections externes au

RDPC.

“Cette situation peut encoreêtre évitée car on sait paravance que comme à sonhabitude le RDPC trichera,

que le MRC et lesCamerounais ne laisserontplus faire, et que le pouvoirqui instrumentalise l’Etatlancera la troupe armée surles Camerounais mobiliséspacifiquement pour fairevaloir leurs droits politiqueset qu’au final il y aura denombreux morts inutiles. Leprésident BIYA et sonGouvernement doiventécouter les Camerounaisdès maintenant pour ne pasporter la responsabilité

historique ...

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h t t p : / / q u o t i d i e n l e j o u r c m . c o m le jour n°2061 du lundi 16 novembre 2015 - page 9

Belinga libère les LionsRussie 2018. Le nouveau sélectionneur prône un jeu plus offensif qui a dérouté le MenaVendredi dernier.

«Le foot c’est la guerre destemps modernes »,Alexandre Belinga le nou-

veau patron du banc de touchedes Lions, cherchait un motd’ordre pour galvaniser sestroupes. Il est allé puiser dans leregistre guerriers pour mobiliserses Lions avant le match contrele Niger. Et le coup a bien fonc-tionné. Vendredi dernier, on avu des Lions conquérants faceau Mena dans ce match allercomptant pour le deuxième tourdes qualifications pour la Coupedu Monde de 2018. Les Lionsavaient faim et ils l’ont montrépar leur engagement dans lesduels, leur promptitude dans larécupération du ballon et leurdétermination dans les phasesoffensives. Fort de ses acquis

psychologiques et physique,Alexandre Belinga a pu dérou-ler sa vision, essentiellementbasée sur la possession du bal-lon, qui tranche avec les der-nières copies rendues par ungroupe devenu timoré sous ladirection de Finke.Pour implémenter son projet,

le technicien a construit uneéquipe résolument tournée versl’attaque, capable de garder leballon et de jouer dans les inter-valles. Belinga a osé uneéquipe avec 5 joueurs à voca-tion offensive (Aboubakar,Choupo, Njié, Siani, Salli), unfait plutôt rare chez les Lionsdepuis 2002. Siani a confirmésa bonne sortie en amical faceau Nigéria. Fin technicien, le ca-pitaine d’Ostende s’est montré

habile dans la relance et promptdans le replacement défensif. Ila le profil d’un milieu relayeur àla Mbida « Arantes » et peut ap-porter ce supplément de finesseà un milieu de terrain longtempsoccupé par des « ferrailleurs ».Buteur sur un service de

Choupo Moting à la 40e, SalliEdgar a bien relayé BenjaminMoukandjo (blessé ?) sur lecôté droit où il a su apporter dumouvement et de la percussion.Aboubakar a encore démontrésa grande classe sur sa mer-veille de coup franc à la 38e. Eninscrivant un 3e but en 3 matchsofficiels avec les Lions, l’atta-quant du FC Porto prouve qu’ila résolument pris le pouvoir surle front de l’attaque, même s’ilse doit d’être plus efficace de-

vant les buts. Choupo Moting etNjié ont bien épaulé le nouveauleader de l’attaque en multi-pliant des appels pour offrir dessolutions offensives. Rempla-çant en club, Njié a néanmoinsmontré une certaine fébrilitédans le dernier geste.

Confirmer

Pour le reste, Stéphane Mbiaa fait le job au milieu de terrain,en dépit d’un pépin physique quia écourté son séjour sur la pe-louse du stade Seyni Kountché.La défense a bien tenu la ba-raque face aux assauts de l’at-taquant nigérien MoussaMaazou. Chedjou a gagné desduels et Nkoulou a fait parler sajustesse. De même, le retour deKameni dans les buts a apportéplus de sérénité au groupe. Leportier de Malaga s’est montréaffuté sur deux incursions deMaazou.Reste à confirmer ces

bonnes dispositions dans l’étatd’esprit et dans la productionjeu. D’abord demain à Yaoundéface au Niger, dans un matchretour qui n’est pas une simpleformalité. Ensuite, au mois demars face à l’Afrique du Sud, unadversaire d’un autre calibreque les Lions affrontent pourleur troisième match de poulequalificatif pour la CAN 2017.On saura alors si Belinga en afait suffisamment fait pourconvaincre la fédération et leministère des Sports de lui offrirun contrat en bonne et dueforme pour lui permettre d’as-seoir son projet sur la durée.

Hiondi Nkam IV

Mbankomo, le 14 novembre 2015. les Lions Indomptables a" l'entrai!nement apre "sleur retour de Niamey.

Abouna et Djetei chez les Lions

Pour palier aux défectionssurvenues au sein desLions Indomptables,

Alexandre Belinga, le sélection-neur national par intérim, aconvoqué deux joueurs pour

porter l’effectif à 22. Les deuxjoueurs sont tous des défen-seurs. Il s’agit de PatrickAbouna Ndzana, le joueur d’AsLéopard de Dolesie, et de Mo-hamed Djetei, d’Union de

Douala. C’est depuis samedidernier qu’ils ont rejoint legroupe au Centre d’excellenceOkoa Maria de la Caf, à Mban-komo. Patrick Abouna Ndzanaévolue au poste de latéral droit.

Cet ancien joueur des Astres deDouala n’est pas à sa premièreconvocation chez les Lions In-domptables. Le footballeur de25 ans a connu sa première sé-lection à la l’équipe nationale enFévrier 2010 lors d’un matchamical qui avait opposé lesLions indomptables à la Squa-dra Azura, à lors champion duMonde. Paul Le Guen, L’anciensélectionneur des Lions in-domptables, avait fait entrer cejoueur au cours de ce matchdisputé à Monaco. Sa presta-tion avait d’ailleurs été satisfai-sante.Mohamed Djetei lui, évolue

au poste de défenseur central.Ce pilier du vice-champion duCameroun a démontré au seindes Lions A’ qu’il était une va-leur sûre du football local. A 18ans, il a contribué à la qualifica-tion de cette équipe des A’ pourla Chan 2016, qui aura lieu auRwanda.

A.C

Mohamed Djetei (a " gauche) et Abouna Ndzana ( a" droite).

Le Cameroun pense à RenardSorcier blanc. Libre depuis son départ deLille, le technicien français est une optionpour l’encadrement technique des Lions.

Mercredi dernier, Lille, leclub français de Ligue 1, a

annoncé qu’il mettait fin à sacollaboration avec l’entraineurHervé Renard de manière« amiable ». Renard était arrivéà l’intersaison au LOSC, où il nesera resté que quatre mois. Aumoment de son limogeage, Lilleest coincé dans une peu hono-rable 16e place.Malgré cet échec, le Fran-

çais conserve une bonne cotesur le continent africain, où il aremporté la CAN 2012 avec laZambie, puis l’édition 2015 avecla Côte d’Ivoire. A 47 ans, Re-nard serait d’ailleurs dans le vi-seur de plusieurs sélections, àcommencer par le Cameroun,qui est parti sur le postulat d’uncourt intérim pour Belinga etNdjonkep sur le banc des Lions.Mais la vérité des stades et labelle première de l’ancien coachdes Astres de Douala au Nigerpourraient forcer les dirigeantssportifs du pays à offrir un bailconséquent à Alexandre Be-linga.Resterait alors pour Renard

la piste algérienne : ChristianGourcuff, actuellement en postesur le banc des Fennecs, sem-ble disposé à démissionner.L’ancien coach de Lorient nesupporterait plus les critiquesqui suivent systématiquementles prestations de sa sélection,à quoi il faut ajouter une am-biance plus que pesante autourdu groupe. Le Ghana, où Re-nard a débuté comme adjoint deClaude Le Roy en 2007, pour-rait aussi se positionner.

H.N.IV

Aubameyang sauve le Gabon

Pierre-Eymerick Auba-meyang a transformé le tir

au but décisif qui a permis auGabon d’accéder à la phase degroupes des éliminatoires de laCoupe du Monde « Russie2018 ». Les Panthères ont pualors souffler un immense« ouf » de soulagement.Tout avait pourtant bien com-

mencé hier pour les Panthèresde Jorge Costa. Dès la 4e mi-nute, Malick Evouna avait remisles deux équipes à égalité aprèsla victoire du Mozambique, troisjours plus tôt à Maputo. Maisalors que le Gabon semblaitavoir pris la mesure des Mam-bas, les attaquants se heur-taient à un Soarito décisifdevant sa cage. Mais son vis-à-vis, Didier Ovono, fut aussi très

à l’ouvrage et pareillement dé-terminant. Il y eut bien deux op-portunités de Frédéric Bulot etd’Evouna pendant les prolonga-tions mais ce sont les Mozambi-cains qui furent les plus prochesdu but sur une ultime tentativede Gilo qui fut repoussé par lepoteau.Et c’est Aubameyang, absent

lors de la première manchepour cause de blessure, qui fitla décision sur son tir au butvictorieux (4-3). Le Gabon, pre-mier qualifié pour le tour final,avait frôlé la correctionnelle etdevra se ressaisir s’il veut se re-trouver en Russie en 2018. Il aune année pour se préparer àune bataille qui s’annonce au-trement plus difficile.

Quelques résultatsMercredi 11 novembreMozambique – Gabon : 1-0Soudan – Zambie : 0-1Jeudi 12 novembreNamibie – Guinée : 0-1Togo – Ouganda : 0-1Burundi – RDC : 2-3Bénin – Burkina Faso : 2-1Maroc – Guinée-Equatoriale : 2-0

Vendredi 13 novembreMadagascar – Sénégal (2-2)Comores – Ghana (0-0)Kenya – Cap Vert (1-0)Libye – Rwanda (1-0)Angola – Afrique du Sud (1-3)Niger – Cameroun (0-3)Liberia – Côte d’Ivoire (0-1)Mauritanie – Tunisie (1-2)Swaziland – Nigeria (0-0)

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Message

Run for a Cure Africa Cameroun est une organisation à but non lucratif dont la mission est l’éradication ducancer du sein au Cameroun et d’apporter son soutien aux femmes victimes. Transformer le taux demortalité du cancer du sein en taux de survie est la vision de l’association. Celle-ci s’articule autour detrois objectifs majeurs :

- Eduquer : sensibiliser les femmes sur les risques du cancer du sein.- Dépister : fournir aux femmes africaines l’accès au dépistage gratuit du cancer du sein.- Aider au traitement : apporter aux femmes africaines notre soutien financier et moral en faveur dutraitement du cancer du sein.

Run For a Cure Africa Cameroun entend poursuivre la sensibilisation et la prévention auprès de la populationet de rappeler les messages clés, notamment :

- Les femmes à partir de 35 ans doivent s’informer de l’état de leurs seins en pratiquant unemammographie tous les 18 mois.- Les femmes doivent faire un auto-examen régulier des seins à la fin du cycle menstruel 10 jours aprèsles règles ; c’est une étape importante pour un dépistage précoce.- Les femmes ont 90 % de chances de guérir d’un cancer du sein dépisté tôt.

Run for a Cure Africa Cameroun saisit aussi cette occasion pour remercier tous les volontaires, les médecins,les Pouvoirs Publics et les donateurs. Avec leur précieux soutien, près de 1000 femmes ont été dépistéesen 2015. Run For a Cure a pu prendre en charge les mammographies et les échographies mammaires deplus de 350 femmes. Avec leur précieux soutien, l’association suit une dizaine de femmes qui subissentdes biopsies.

Après quatre années de travail local et de réalisations concrètes, l’association prend conscience que lechemin est long et la tâche lourde. Cependant, la confiance des femmes et l’engagement volontaire de lasociété civile inspire l’enthousiasme, l’énergie nécessaires pour poursuivre cette œuvre noble et inscrit la foien notre combat dans la durée.

Run for a Cure Africa Cameroun a trois armes pour sauver des vies :- L’information qui se traduit par la sensibilisation pour accroître la prise de conscience des femmes- La prévention en apportant notre soutien pour les dépistages gratuit.- Votre implication pour lever les fonds nécessaires en faveur de l’aide au traitement.

Run for a Cure Africa Cameroun y arrivera avec votre précieux soutien matériel et financier Vous servirez lacause de l’association en mettant en valeur votre engagement en faveur de la santé.

Communiqué

Run for a Cure Africa Cameroun remercie tous les volontaires,les médecins, les Pouvoirs Publics et les donateurs

RUN FOR A CURE AFRICA - CAMEROONwww.runforacureafrica.orgTél. : +237 77 30 73 84 / - +1 832 202 4952 / + 237 77 09 26 57 / + 237 99 88 08 50

le jour n°2061 du lundi 16 novembre 2015 - page 11h t t p : / / q u o t i d i e n l e j o u r c m . c o m

Sports

Injs dames champion du CamerounVolleyball. Les futurs professeurs se sont imposés 3 sets à 1 face à Cameroun Sport, lors de lafinale de la coupe qui s’est déroulée samedi au palais des sports de Yaoundé.

Après deux saisons de di-sette sur la scène natio-nale, les dames de

l’Institut national de la jeu-nesse et des sports reviennentau devant de la scène. Les fu-turs professeurs ont remportéla finale de la Coupe du Ca-

meroun 2015, en prenant ledessus sur Cameroun Sport.Un sacre qui permet à l’équipede sauver la saison.Malgré l’engagement et la

volonté affichés par CamerounSport, c’est finalement l’expé-rience de l’Injs qui a eu gain de

cause à la fin de la partie. Avecune bonne rentrée dès le pre-mier set, par les dames del’Injs, vont vite s’essouffler,bousculées par une formationde Cameroun Sport qui monteen puissance et après avoir re-fait son retard de trois points,

l’équipe du coach Guy Atan-gana ne lâche plus rien et rem-porte le premier set (25-21).Motivé par ce premier succès,Cameroun Sport garde lemême ton au début du secondset et mène (8-1). Mécontentdu positionnement de sonéquipe, le coach Nanè Eonèsollicite un temps mort pour re-positionner ses filles. Coa-ching gagnant : de retour surle parquet, Injs va profiter durelâchement de son adver-saire pour se rattraper et enle-ver le second set (25-20).Le troisième set est dès lors

déterminant pour les deuxéquipes. Après un chassé-croisé, l’Injs prend le contrôledes opérations, plus agressifet percutant en attaque. Ilconfirme sa domination enremportant le 3e set (25-18).Lors du 4e set, CamerounSport n’arrive plus à suivre lerythme et perd une fois de plus(20-25). Ce qui met un terme àla rencontre et permet aux fu-turs professeurs de remporterla coupe. « Grâce à cette vic-toire, l’Injs peut sauver sa sai-son ; c’est l’occasion pour moide féliciter cette équipe de Ca-meroun sport qui n’a pas dé-mérité et qui a démontréqu’elle est une grandeéquipe », affirme le coachNanè Eonè à la fin du match.

Moïse Moundi

Yaounde! 14 novembre 2015, les joueueses de L'injs se congratulent apre"s leur vic-toire.

Fap corrige Cameroun sportVolleyball. L’équipe des Forces armées et police a laminé son adversaire du jour 3 sets à zéro,en match de finale de la Coupe du Cameroun.

Les Forces Armées et po-lice n’ont pas eu besoinde forcer leur talent, pour

venir à bout de leur adver-saire. Ils ont administré unevéritable leçon de volleyball à

Cameroun Sport, totalementtransparent durant toute lapartie. Trois sets ont suffi pourconclure les débats et permet-tre à Fap de prendre sa re-vanche, après l’échec lors de

la finale du championnat faceau même adversaire.Dès le coup d’envoi du pre-

mier set, le six entrant, côtéFap, rassure en récupérant leservice de Cameroun sport,

grâce à un bloc qui permet demarquer le premier point de lapartie. Une action qui va libé-rer le groupe, qui passe immé-diatement à l’offensive. Lesattaques emmenées par le trioWabo- Sali-Pago déstabilisetotalement le jeu adverse.Grâce à une bonne lecture dejeu, une présence efficace aubloc, une meilleure réceptionet une bonne relance, Fapprend le dessus (25-22) à la findu set. La démonstration deforce va continuer au secondset, avec une formation deFap qui passe à la vitesse su-périeure. Côté CamerounSport, plus rien ne va ; l’équipemultiplie les ratés, incapabled’opposer la moindre résis-tance. Fap accentue sa domi-nation et prend une fois deplus l’avantage au terme duset (25-12).Comme lors des sets précé-

dents, Fap garde la même dy-namique, face à une équipe deCameroun sport totalementdésemparée, qui se contentedésormais de limiter les dé-gâts. Les multiples change-ments procédés par le coachLavoisier Yende sont impro-ductifs. Même les attaquesperpétrées par l’internationalZonzon, ne parviennent pas àarrêter la progression de Fap.Assommé, Cameroun sports’incline une fois de plus dansle 3e et dernier set (17-25).

Moïse Moundi

Yaounde! 14 Novembre 2015 palais des sports, une phase du match Cameropunsport-Fap.

Réactions

“C’est un défi qui a été relevé”Sem Dolemgobaï, attaquant de Fap

Après la défaite en finale duchampionnat, nous avons

décidé de relever la tête encoupe du Cameroun. Missionaccomplie, nous avons relevéle défi. Un défi parce que j’aipromis à mon président la vic-toire au terme de cette finale.Ce qui a fait la différence, c’estle travail au bloc, face à uneéquipe qui n’était pas fortedans la tête. En conclusion,

nous avons respecté lesconsignes.

“Nous ne comptons pas nous arrêter là”Serge Abouem, président de la Fécafvolley

Nous sommes satisfaitsavec un bilan assez bien,

malgré les problèmes rencon-trés au niveau de la ligue duLittoral. D’autant plus satisfaitsparce que nous avons réussi àmettre la formation sur debons rails. En une année,nous avons à mettre sur piedune quarantaine d’écoles deformation sur l’ensemble duterritoire, qui fonctionnentbien. Nous ne comptons pasnous arrêter là, parce quenotre objectif est de multiplierces centres de formations devolleyball, même dans les

coins les plus reculés du pays,afin que la flamme du volley-ball reste vivante.Propos recueillis par M.M

“Rien n’a marché”Charles Iroung, attaquant, Cameroun sport

C’est une grosse déception,parce que Cameroun sport

ne méritait pas ce score. Rienn’a marché aujourd’hui ; noussommes passés totalement àcôté sur tous les plans. Dèsl’entame du jeu, ils ont prisl’avance et nous n’avons paspu suivre la cadence. C’estvrai, nous sommes venus avecun complexe de supériorité,parce que durant toute la sai-son, nous avons pris le dessussur eux. Aujourd’hui, la réac-

tion a été violente, noussommes déçus.

“On revient de loin”Victoire l’Or Ngon, capitaine de l’Injs

C’est un sentiment de joie etde satisfaction qui nous

anime en ce moment. Injs re-vient de loin, parce quemenés, nous n’avons pasbaissé les bras, nous avonscru jusqu’au bout pour revenirau score et voler vers la vic-toire finale. En respectant lesconsignes du coach, l’équipeétant en pleine reconstruction,nous avons réussi à faire ladifférence à la fin. Mission ac-complie ; maintenant, il fauttravailler pour faire bonne

prestation sur la scène inter-nationale.

“On a perdu en intensité”Guy Atangana, coach de Cameroun Sport

On aurait souhaité terminerla saison avec une vic-

toire, mais, hélas, tel n’est pasle cas. La marche était trèshaute et nous n’avons pas pula franchir. Nous avons dé-marré sur de bonnes bases,malheureusement, on a relâ-ché à un moment donné ; monéquipe a craqué sur le planmental à un moment donné etnous avons perdu en intensité.Mais ce que je retiens c’estque la saison a été bonne,parce que, être finaliste n’est

pas donné à tout le monde. Lasuite ? Nous allons nous repo-ser après une saison intenseau cours de laquelle, Came-roun sport, qui est une équipejeune, s’est fait un nom.

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Sports

Vers le retour de l’exécutif de 2009 ?Fécafoot. C’est la conséquence de la sentence de la Cca de jeudi dernier, annulant l’ensembledu processus électoral ayant fait de Tombi à Roko le président.

La Chambre, « déclare null’ensemble du processusélectoral organisé par la

Fécafoot au sein des ligues dé-partementales et régionales,ainsi que celui poursuivi au ni-veau fédéral », lit-on sur l’extraitdu plumitif de l’audience du 12novembre 2015 à la Chambrede conciliation et d’arbitrage(Cca) du Comité national olym-pique et sportif du Cameroun(Cnocs). La lecture de cet ex-trait du plumitif appelle à unequestion : qu’est-ce qui va sepasser maintenant ? « Ce quinous amène à considérer quel’article 29 du Code électoral vas’appliquer. Les organes enplace y restent, en attendantqu’un processus électoral soitrepris », nous a indiqué Me Me-mong Philippe, l’avocat de laFécafoot, jeudi dernier à la sor-tie de l’audience. En face Ab-douraman Hamadou, leprésident d’Etoile Filante de Ga-

roua, l’un des acteurs princi-paux de la contestation, a op-posé une autre thèse :« Conformément aux statuts etau Code électoral de la Féca-foot en vigueur, c’est l’exécutifélu le 24 mai 2009 pour la man-dature 2009-2013 et présidé parM. John Begheni Ndeh qui re-vient en fonction jusqu’à la fina-lisation d’un nouveau processusélectoral. Cette sentence est im-médiatement exécutoire. C’estle Code de procédures de laCca qui le dit. Il y a des méca-nismes pour gérer la Fédéra-tion. L’article 29 l’a prévu. LesStatuts et le Code électoral sontclairs. C’est consigné dans lesdivers textes de la Fécafoot, no-tamment, l’article 29 du Codeélectoral. Cela ne saurait sepasser comme Me Memongvous le dit. Je ne sais pas quelleconfusion il veut installer, maisquand votre élection est annu-lée, vous n’avez plus à être là.

Cela voudrait dire que M. Tombin’a jamais été président de laFécafoot ; il n’a jamais eu demandat et ne peut donc pas res-ter là. Me Memong est l’avocatde la Fécafoot. Mais, là, je croisqu’il est sorti de son rôle, parcequ’il devient l’avocat d’ungroupe d’individus au lieu d’êtrecelui de la Fédération. M. Tombin’a plus aucun mandat. Il n’aplus à agir au nom de la Féca-foot, à partir de ce moment.J’ose croire que M. John Ndeh,dès lundi (Ce jour, ndlr), va pou-voir prendre ses fonctions,parce que nous n’avons pas dutemps à perdre », a riposté leprésident d’Etoile Filante de Ga-roua.

Pierre Ismaël BidoungMkpatt

Dès lors que les Statutsadoptés le 05 mai 2015 ont étéannulés, la Fécafoot est régie

en ce moment par les Statutsadoptés le 16 mai 2012. Et l’ar-ticle 29 du Code électoral de2012 intitulé « continuité de ser-vice », dans l’hypothèse où unprocessus électoral n’arrive pasà son terme dispose : « L’as-semblée générale de la Féca-foot, le Comté exécutif de laFécafoot, les assemblées desligues régionales et départe-mentales, les conseils et bu-reaux des ligues régionales etdépartementales continuerontd’exercer leurs fonctions jusqu’àfinalisation de la procédureélectorale ». Plus loin, l’article32 alinéa 6 des Statuts de laFifa disposent : « En cas d’ab-sence ou d’empêchement duprésident, ses pouvoirs sontexercés d’office par le vice-pré-sident disponible et le plus long-temps en fonction ». Ce quirevient à dire pour le cas d’es-pèce, selon Abdouraman Ha-madou et les autres acteurs dufootball, que c’est l’exécutif de2009 qui devrait s’installer à laFécafoot ces jours-ci.Selon nos sources, les béné-

ficiaires de la décision du 12 no-vembre dernier attendent que lasentence motivée leur soit re-mise par la Cca. Ce qui devraitse faire dans les prochains jourset dès lors, Abdouraman Hama-dou, Bell Joseph Antoine, Em-manuel Loga, Brigitte Mebande,John Begheni Ndeh et les au-tres acteurs saisiront le ministredes Sports, Pierre Ismaël Bi-doung Mkpatt. Ensuite, ils signi-fieront aux locataires actuels dela Fécafoot l’obligation de libé-rer le siège de la Fécafoot. Unefois John Ndeh installé, il dispo-sera d’une certaine durée pourremettre en place de nouveauxtextes et organisera un nouveauprocessus électoral depuis labase.

Achille Chountsa

Yaounde!, le 12 novembre 2015. Sie"ge du Cnosc; Abdouraman, mebande! et Bell a " lasortie d'audience.

Aboueme, Ndombou et Abanda, championsPowerlifting. Les finales de la Coupe du Cameroun se sont disputées samedi à Douala.

Isaac Ndombou, AudreyAboueme et DieudonnéAbanda sont les champions

du Cameroun de powerliftingpour la saison 2015. Ils ont étésacrés champions au termedes épreuves de la Coupe duCameroun disputés le 14 no-vembre 2015 dans un lieu de-détente du quartier Beedi, àDouala. Issac Ndombou estchampion toutes catégories

chez les messieurs. AudreyAboueme a aussi tout remportéchez les dames. Tandis que letrophée du plus fort dans la dis-cipline « bras de fer » est re-venu à Dieudonné Abanda.Audrey Aboueme bat ses re-cords personnels au squat, enpassant de 175 à 180 kilo-grammes. Elle fait de même aubench press, où elle parvient àsoulever désormais 90 kilos. 10

de plus que les 80 de la der-nière édition du championnat.Au soulevé de terre, elle réussità passer de 185 à 195 kilo-grammes. La jeune femme rem-porte le titre de championne duCameroun pour la quatrièmefois consécutive. « M’imposerdans toutes les catégories estune performance exceptionnelleet je compte faire plus, par lagrâce de Dieu ».

Isaac Ndombou, lui, se dit« fier » de lui-même. Il confiequ’il a préparé la compétitiondans des conditions difficiles.« Je me suis d’abord entraînéen journée, avant de passer à lacompétition. Je l’ai fait parceque je n’étais pas fixé sur le pro-gramme de la compétition. J’aicommencé à m’entraîner defaçon intensive et, subitement,l’on m’annonce que la compéti-tion c’est tout de suite. J’arrivedonc à la compétition fatigué,pour le résultat que vousconnaissez ». L’athlète du clubClermont haltères a concouruen squat, au bench press et ensoulevé de terre. Les difficultésqu’il décrit sont à l’image de lasaison à la Fédération came-rounaise de powerlifting. Elleaura été rythmée par une dimi-nution du nombre de compéti-tions. « La saison était un peumorte. Il n’y avait pas assez decompétitions », se plaintAboueme. La faute au manquede moyens, apprend-t-on d’unesource autorisée présente à lafinale de la Coupe. Selon notreinterlocuteur, le président s’estbattu comme il pouvait pourfaire marcher les choses.Pierre Arnaud Ntchapda

Douala, le 15 novembre 2015. Les athle"tes Ndombou et Abanda, deux des troisathle"tes sacre !s champions du Cameroun.

La rumeur tue John NdehLa nouvelle a circulé hier etcomme une traînée de pou-dre, elle a envahi le public. Ellefaisait état du décès de JohnBegheni Ndeh, l’ancien 1ervice-président de la Fécafoot dela mandature 2009 – 2013 sousle président Iya Mohammed.Joint au téléphone, John Ndeha marqué sa surprise depuisBamenda où il se trouvait en-core hier : « C’est bien moi autéléphone. J’ai déjà reçu plu-sieurs coups de fil à ce sujet ».Avant d’éclater de rire et dedire : « Hahahahaha !!!!C’estune façon pour ceux qui ont dé-veloppé cette rumeur de mesouhaiter longue vie ».S’il est établi qu’à la suite de

l’annulation de tout le processusélectoral par une sentence de aChambre de conciliation et d’ar-bitrage (Cca) du Comité natio-nal olympique et sportif duCameroun (Cnosc) jeudi der-

nier, c’est l’exécutif de 2009 re-prendra les rênes à la Fécafoot.Iya Mohammed étant indisponi-ble, parce que privé de liberté,c’est John Begheni Ndeh quisera à la tête de la Fécafoot.

A.C.

BrèvesDani Ndi prolonge avec Gijon

Ecarté par Gijon depuis ledébut de la saison parce

qu’il refusait de prolonger soncontrat, Dani Ndi opère un re-tour en grâce. En effet, le pro-metteur milieu offensif a cédé etvient de prolonger son bail avecle club espagnol jusqu’en 2018.Il devrait retrouver sa placedans l’effectif du Sporting.Lors de la conférence de

presse organisée par son club,le lion indomptable est revenuce bras de fer qui a plombé sonélan. « Je présente mes ex-cuses à tout le monde. J’ai étémal conseillé et je suis tombédans le piège. A présent, je doiscontrôler moi-même mon ave-nir. », a-t-il confessé. Dani Ndiretrouve une équipe actuelle-

ment classée quatorzième deLiga et portera le numéro 33.Son prochain défi sera de ga-gner sa place de titulaire dansun groupe où Alen Halilovic adéjà fait son trou.« Le Sporting m’a accueilli

quand j’étais encore un enfantet maintenant je veux rendrecette confiance qui m’a été don-née. », a encore déclaré lejoueur, paré pour repartir sousde meilleurs auspices. Ndi estd’autant plus heureux qu’il auraune nouvelle chance d’accumu-ler du temps de jeu pour espé-rer une place de titulaire enchez les Lions Indomptables, oùSébastien Siani a marqué despoints.

H.N.IV

Lassana Diarra endeuilléL’international français Las-sana Diarra, qui était sur la pe-louse vendredi soir lors deFrance-Allemagne au Stade deFrance, a annoncé samedi surles réseaux sociaux que sa cou-sine «Asta Diakite figure parmiles victimes d’une des fusil-lades» ayant frappé Paris. Lejoueur de l'OM écrit également :«Dans ce climat de terreur, il estimportant pour nous tous, quisommes représentants de notrepays et de sa diversité, de pren-dre la parole et de rester unisface à une horreur qui n’a nicouleur, ni religion.»