La Rotonde - Édition du 16 novembre

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  • 8/15/2019 La Rotonde - Édition du 16 novembre

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    - L e j o u r n a l i n d é p e n d a n t d e l ’ U n i v e r s i t é d ’ O t t a w a -

    Illustration par Cristal, participante du lab

    DOSSIER SANTÉ MENTALE

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    Un mème internet populaire propose une ex-périence de pensée : imaginez qu’on traitees maladies physiques de la même manière

    qu’on traite des problèmes de santé men-ale (PSM). « Passer tes journées au lit ne’aide clairement pas », raisonne un hommeà son ami dans le coma. « Je ne crois pasque ça soit sain d’avoir à prendre des mé-dicaments juste pour te sentir normal »,ance une femme soucieuse à un diabé-ique. « C’est comme si tu n’essaies justepas », « tu dois juste changer ton état d’es-prit », prêchent deux collègues à des gensqui saignent de tous bords, tous côtés.

    Cette méditation souligne une évidence :a santé mentale n’est simplement pas

    prise au sérieux.

    a marque indélébile d’un discours

    La stigmatisation des personnesayant été diagnostiquées avec desPSM est souvent décrite par la litté-ature spécialisée.

    Elle est, dit-on, en grande partie uneconséquence de l’invisibilité des PSM.Contrairement à une plaie ouverte, l’an-xiété n’est pas visible à l’œil nu. Mais nevoit-on pas les séquelles de l’anorexieau même titre que celles du SIDA? Lepersonnage insomniaque en état detress post-traumatique de Christian

    Bale dans The Machinist   n’est-il pasaussi visiblement sourant que le qua-driplégique de Javier Bardem dansMar adentro  ou Joseph Gordon-Levitt dans 50/50? Ne serait-il pas plu-ôt qu’on choisit – inconsciemment,

    peut-être – de ne pas le voir?

    D’autre part, tout un discours vientenforcer ce phénomène. Dans le vo-

    cabulaire de tous les jours, on utilisees termes liés au domaine de la santé

    mentale de manière péjorative. Retar-dé, fou, mental, psycho, junkie... la listeest longue. Jamais ne dirait-on « can-céreux » dans le même sens. Les mé-

    dias ne font pas exception à la règle nonplus. Au lieu de réévaluer le contrôle des

    « As-tu essayé de ne pas être malade? »COMITÉ ÉDITORIAL

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    é d i t o r i a ls e c t i o n

    armes à feu, la dissémination sociale duracisme et l’omniprésence de la culturedu viol, ils pointent du doigt les troublespsychologiques pour expliquer les tue-ries des dernières années. Ceci, même siplusieurs recherches démontrent qu’iln’y a pas de corrélation entre la plupartdes PSM et la violence.

    Le fils de nos œuvres

    La narrative social perdure ainsi à dis-tinguer les PSM des « vraies » mala-dies. À la base de cette dichotomie estune illusion de contrôle. Les PSM lesplus fréquents – soit les troubles de per-sonnalité (dépression, anxiété, person-nalité limite, dépendance et certainesconditions schizoïdes) – se manifestentdans le comportement. Le comporte-

    ment, dit-on, est sous notre contrôle.« Il faut s’en remettre. » « On est rendu

    trop vieux pour ça. »

    Toutefois, le comportement n’est pasle produit d’un libre arbitre divin,

    mais d’un large éventail de facteurscontextuels. Ces facteurs incluent lesdispositions biologiques, les normesculturelles, les conditions socio-éco-nomiques et bien d’autres choses en-core. Le « self-made-man » est tou-

     jours un mythe : en santé mentalecomme en économie. Tenter d’expli-quer le bien-être psychologique en sepenchant sur des cas particuliers, c’estmanquer le bateau.

    Il en résulte une situation précaire.Les personnes ayant été diagnosti-quées avec des PSM se voient iso-lées et aliénées. Seulement un quart

    d’eux se sentent traités avec sympa-thie et compassion.

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

    Didier [email protected]

    Indéfini et en plein changement

    Pourtant, la dénition de la santémentale est en plein changement.Loin derrière nous sont les jours oùl’on parlait simplement de l’absencede maladie mentale ou de troubles

    psychologiques. L’approche privilé-giée depuis quelques années, la « psy-chologie positive », se tourne plutôt

     vers le développement personnel : lacapacité de se prendre en main, defaire face aux dés et de jouir de la vie.

    La santé mentale parle d’une diversitéd’expériences. En plus de la multitudede problèmes qui peuvent aecter lesgens, les mêmes conditions aectentdiérents groupes ethnoculturels – etmême diérents individus des mêmesgroupes – de manières divergentes.Certains s’isolent, d’autres sortent tousles soirs. Certains mangent trop, d’autre

    pas du tout. Certains surmonterontleurs dicultés et seront vites à blâmerles hormones d’adolescents. D’autrestrouveront un régime de légumes cruset de yoga qui fonctionne pour eux.

    Mais bien des gens, en dépit des meil-leurs eorts fournis et même avec toutle chou frisé au monde, devront négo-cier ce fardeau tout au long de leur vie.

    Il faut donc percevoir la santé mentalecomme l’entrecroisement de plusieurscontinuums. En plus de la présence oul’absence de maladie diagnostiquée, lapsychologie positive explore un conti-nuum de bien-être subjectif et de fonc-tionnement positif. Une personne estdite  feurissante  lorsqu’elle accepte etgère sa condition, s’intègre et s’actualisesocialement, et démontre de l’autono-mie et du développement personnel quicontribue à sa satisfaction.

    Cette approche tente ainsi de divorcer lesentiment d’identité du diagnostic. Onexiste sur le même plan, non en tant quepoint xe, mais en tant qu’êtres qui setransforment.

    Certes, la vie est plus dicile pour cer-tains que pour d’autres. Oui, tout lemonde est diérent. Non, ça n’ira pas

    toujours bien. Mais, tout compte fait, onest plus qu’une maladie.

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    A C T U A L I T É Ss e c t i o n

    Frédérique [email protected]

    CLÉMENCE LABASSE

    Troubles de santé mentale à l’U d’O

    Un fléau chez les étudiants que l’on ne sait arrêter

    « J’ai tellement de retard dans mescours, je déprime! ». Voilà un messagesur lequel il est courant de tomber en

    parcourant les réseaux sociaux. Derrièrece statut anodin, un entre mille, pourraitpourtant se cacher une réalité encorerop souvent dissimulée. Dépressions,roubles de la personnalité, troublesd’apprentissage... voilà des mots quiont peur, et que peu prononcent encoreavec sérieux sur le campus. Ils sontpourtant lourds de sens dans une univer-sité où le nombre de personnes atteintespar des troubles de santé mentale necesse d’augmenter. La Rotonde a vouluaire le point sur la réalité de la maladie

    mentale sur le campus de l’U d’O et suraccessibilité des services pour ceux quien souffrent. S’il y a eu des progrès danses dernières années, beaucoup de che-min reste encore à faire.

    Des chiffres toujours plus grands

    En 2012, un article de Radio-Canada in-itulé « Le problème de dépression chezes étudiants préoccupe à l’Université

    d’Ottawa » révélait que les étudiants dupremier cycle dépensaient en tout prèsde 119 000 $ en antidépresseurs paran. Et depuis, les chires de personnes

    atteintes de maladies mentales, dépres-ion ou autres, ne font que grimper.*

    Murray Sang, directeur du Service d’ap-pui au succès scolaire (SASS), com-mente : « L’année dernière, nous avonseçu plus de 6 500 visites, de 1 766 étu-

    diants, à nos diérents centres et ser-vices, » explique-t-il. « Au service d’ac-ès, il y a 25 ans, les personnes ayant

    besoin d’accommodements pour deshandicaps non-visibles ne représen-aient qu’une faible portion de ceux quiréquentaient nos services, maintenant,ls sont 70 %. »

    « De 2012 à 2013, le nombre d’étudiantsau second cycle sous antidépresseurs a

    augmenté de 25 %, passant de 43 000,à 57 000 », a expliqué Lindsey Thom-son, v.-p. aux relations externes de laGSAÉD. La FÉUO ne nous a pas trans-mis des statistiques quant aux étudiantsde premier cycle.

    Des ressources encore insuffisantes

    « Il n’y a pas assez de services d’aide ensanté mentale pour les étudiants surle campus et ceux qui existent présen-tement ne sont en aucun cas assez ac-cessibles pour les étudiants », critiqueThomson. « Il y a des services psycholo-giques, mais la plupart d’entre eux sontseulement à court terme. »

    Si sept conseillers permanents et septemployés contractuels travaillent auService de counselling et de coachingdu SASS, quatre de ceux-ci sont exclusi-

     vement assignés en résidence (Hyman-Soloway, Friel et Rideau). Seules 10personnes travaillent donc au 3e  étagedu 100, Marie Curie.

    « Nous devons faire du tri. Si le cas estextrêmement urgent, si l’étudiant est encrise, il peut avoir rendez-vous avec l’un

    de nos conseillers en moins de 24 h. Sice n’est pas le cas, alors cela prend plu-

    tôt une semaine », explique Sang.

    Mais ces conseillers ne prodiguent gé-néralement qu’une aide à court terme.Le nombre de séance est en eet limi-té, et comme il est inscrit sur le site duSASS, le counselling ne sert à aider quedes « dicultés personnelles à courtterme, telles que le mal du pays, la sé-paration, la maladie ou le deuil, le stressdes études ou des nances ».

    Des progrès, malgré le désintérêt

    de la haute administrationDans les dernières années, toutefois,l’Université d’Ottawa a fait des pro-grès considérables en termes de serviced’aide et d’accessibilité pour les indivi-dus atteints de maladie mentale.

    « Nous avons été l’une des premièresuniversités à mettre en place la semainede relâche d’automne, en 2010 », ex-plique le directeur du SASS. « Nousavons maintenant des stagiaires, enmaitrise d’éducation et counseling quitravaillent pour nous, et cinq étudiantsqui font du peer counseling. Nous avonsaussi mis en place une activité très po-pulaire : la zoothérapie. Enn, il y a eu

     beaucoup de travail de promotion et dedé-stigmatisation. »

    « Il existe aussi une équipe de psycholo-gues mobiles de l’Université Queens, quipeut faire des diagnostics pour des étu-diants jamais diagnostiqués, sur recom-

    mandation d’un conseiller d’éducationdu SASS. Les séances coutent 200 $,mais généralement, nous payons cesfrais », ajoute-t-il.

    Pour la GSAÉD cependant, ce n’est tou- jours pas assez. C’est pourquoi ils ontcommencé leur propre programme :« Le Programme de soutien étudiant(PSE), couvert par l’assurance de laGSAÉD, qui mettra en place une équipede plus de 70 psychologues et conseil-lers psychologiques pour nos étudiants,même les plus isolés. »

    Et la place de l’Université, dans

    tout ça?

    Mardi 3 novembre, lors de la ren-contre de  La Rotonde  avec le recteur

     Allan Rock, celui-ci avait mentionnéque le rôle de l’Université n’est pas né-cessairement celui d’un hôpital, et quece rôle devrait être repensé. Cet avis,le directeur du SASS le partage égale-ment : « Nous ne pouvons pas orir dela psychothérapie à long terme. Nousavons l’obligation de protéger les étu-diants, mais il nous est impossible defaire face à la diversité de la demandeplus profonde. »

     Ainsi, il semblerait que malgré ses ef-forts, l’U d’O ait encore du mal à faireface à la diversité des vécus et des dou-leurs qui touchent sa communauté. Àce jour, l’institution se contente encored’apposer un énorme pansement géné-ral et temporaire à des milliers de plaiestoutes uniques et diérentes.

    * Nous avons tenté à de nombreusesreprises de parler à la FÉUO toute lasemaine dernière pour obtenir les sta-tistiques plus récentes et les projets dusyndicat pour faire face aux problèmesde la maladie mentale, sans réponses.

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

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    #NousCroyonsMélodie

    Quand la police confond aggression sexuelle et malentendu

    Son expérience, ni unique ou particulière,a fait réagir de vive voix plusieurs interve-nants. Le cas d’agression sexuelle de Mé-odie Morin, s’il n’est pas inaccoutumé, aout de même provoqué une réaction deprofonde indignation. Ancienne étudiante deUniversité d’Ottawa (U d’O), Mélodie Morin

    a décidé de briser le silence en témoignantdes répercussions de cet incident. Retourur la culture de la violence sexuelle, tou-ours une réalité sur le campus de l’U d’O.

    ’insuffisance du « non »

    Le 4 novembre, une lettre ouverte, qui dé-butait par un avertissement aux personnesensibles aux textes comportant de la vio-ence sexuelle [« TW : Rape »] est partagéur le groupe Facebook uOttawaTalkBack

    – Ocial Discussion Group. L’histoire deMélodie Morin, victime d’une agressionexuelle près du campus, a été partagée par

    près de 1 300 internautes.

    L’agression aurait été perpétrée par un autretudiant le 25 septembre. Suite à l’incident,

    Morin s’est rendue à l’Hôpital d’Ottawa, où ellepris part à un examen médical pour prouver

    qu’elle avait en eet été victime d’un viol.

    Dès lors, comme le témoigne Margaux Hun-

    er-Moatt, amie de Morin et auteure dea lettre, le docteur aurait constaté la pré-ence d’ecchymoses sur le cou, les bras et lesambes de son amie, ainsi que des blessuresux organes internes.

    eulement, ce n’est qu’après sa visite à l’hô-pital que le véritable combat s’est entamé.Après s’être pliée à de nombreux entretiens

    vec la policière qui s’occupait de son cas,elle-ci a informé Morin que son dossiererait fermé puisque l’accusé aurait armé

    que l’acte était consensuel. Selon le témoi-nage de Hunter-Moatt, les deux partis- Morin et l’accusé -- avaient convenu quea jeune femme avait bel et bien dit non.

    Hunter-Moatt arme que les résultats duape kit   n’auraient pas été consultés de fa-

    on adéquate.

    Une pétition, comptant près de 2 000 signa-ures, a été mise en ligne pour que le dossieroit rouvert. Comme de fait, il a été assignéun autre ocier. Le Service de police d’Ot-

    awa (SPO) n’a pas voulu faire de commen-aire au sujet de l’aaire.

    Quand la violence laisse des cica-rices sur l’âme

    sabelle Côté, membre du collectif FemAn-Vi et professeure à l’École de service social,’insurge devant le cas de Morin. « Ma ré-ction de femme a été le découragement.

    Mélodie avait beaucoup de preuves, ellevait tout de son bord. […] Si elle n’a pas été

    crue, quel message ça envoie aux autres? »Elle ajoute : « Quand la police réagit commeça, en disant que ‘it’s a misunderstanding’,le message envoyé aux hommes est que la violence est légitimée. »

    Il est à noter que la médiatisation du cas deMorin est tombée juste après le dévoilementd’une étude par la professeure en crimino-logie, Holly Johnson, au sujet de la réponsedu SPO dans les cas de violence faite aux

    femmes, mettant en lumière une insatisfac-tion marquée de la part des femmes victimesd’agression sexuelle.

    Johnson s’est avouée troublée par le cas Mo-rin : « Je ne comprends pas ce cas et encoremoins la décision de la police d’abandonnerles accusations. […] La police ne fait pas res-pecter la loi. » L’auteure du rapport a éga-lement armé que la directrice de l’unitéd’agression sexuelle du SPO lui avait dit dene pas inclure à ses recommandations l’ex-plication de chaque retrait d’accusation, enlui assurant que c’était déjà fait. « Qui a priscette décision? Est-ce que la directrice del’unité? Il y a quelque chose qui ne va pas »,a déclaré Johnson.

    En lien avec le rapport, Margaux Hun-ter-Moatt soulève que le point qui l’in-

    FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE ET YASMINE MEHDI

    quiète le plus est l’idée que « les femmes quiont dû faire aaire avec le Service de policeavaient tendance à dire que si une deuxièmeagression sexuelle leur arrivait, elles ne vou-draient pas avoir à revivre l’expérience decollaboration avec la police ». Elle souligneque Morin, en plus d’être absolument trau-matisée par ce qui lui est arrivé et d’avoirlâché ses cours, soure de dépression et destress post-traumatique, qui lui causent desterreurs nocturnes.

    Josée Laramée, du Centre d’aide et de luttecontre les agressions à caractère sexuel(CALACS), a rappelé les problèmes de san-té mentale que peuvent rencontrer les sur- vivantes ne recevant pas une réponse adé-quate de la police, en soulignant qu’une telleréponse pouvait exacerber des sentimentsde culpabilité et de hontes chez ces femmes: « [La victime] peut s’isoler, quitter sesétudes. […] Les femmes peuvent en arriverà détester leur corps, à avoir des maux phy-siques, des problèmes de communication, àêtre incapables d’entrer en relation. »

    Lapierre abonde en ce sens en déclarant que :« Elles [les victimes] peuvent vivre dié-rentes conséquences, mais si elles ont le

    courage de nommer ce qui leur est arrivé etqu’elles ne sont pas crues, les conséquences

    sont dénitivement ampliées. »

    Le silence institutionnel

    Malheureusement, ce n’est pas la premièrefois que l’U d’O est associée à des cas de violence sexuelle. Après la suspension del’équipe masculine de hockey, suite à desaccusations d’agressions sexuelles et decommentaires dégradants à l’égard d’An-ne-Marie Roy, ancienne présidente de laFédération étudiante, l’Université a dû sedoter d’un Groupe de travail pour évaluer etprévenir la violence sexuelle.

    « Depuis le début, nous étions conscientesque l’Université était au courant du cas deMélodie », explique Hunter-Moatt. Cepen-dant, Morin n’aurait pas reçu de réponse del’Université avant vendredi dernier. Ce se-rait grâce à Nicole Maylor, vice-présidenteaux aaires d’équité de la FÉUO, qu’elle au-rait obtenu de l’aide.

     À ce jour, l’Université ne s’est pas pronon-cée sur le sujet. Entre temps, le Centre desressources pour les femmes devrait publierun communiqué, encourageant les gens à

    partager l’histoire de Mélodie Morin avec lemot-clic #NousCroyonsMélodie.

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

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    Plan du campus

    FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

    01

    Clinique psychiatrique1, rue Nicholas

    La clinique psychiatrique privée est si-tuée à proximité du campus, tout prèsdu Centre Rideau. Les étudiants, qui ysont référés par un médecin de famille,ont à leur disposition huit conseillerset conseillères en santé mentale et septpsychiatres, dont deux travaillent àtitre de spécialistes au sein du Grouped’entraide des troubles de l’humeurd’Ottawa (CIOC).

    06

    Le Service d’appui au succèsscolaire (SASS) 55, avenue Laurier Est - pièce 3172(Pavillon Desmarais)

    Le SASS est à la disposition de tous ceux

    qui désirent avoir accès à des mesuresd’adaptation scolaire en raison de situa-tions diciles (mobilité réduite, troublesde santé mentale, etc.). Les conseillers etconseillères qui y travaillent sont en me-sure de vous faire bénécier de plus detemps pour compléter vos évaluationsou peuvent ordonner le déplacementd’un examen, s’il advenait que vous nesoyez pas en mesure de vous y rendre.

    03

    Centre d’aide à la rédaction destravaux universitaires (CARTU)110, rue Université

    Se trouvant coincé entre la Faculté dessciences sociales et le complexe rési-dentiel 90, Université, le CARTU oreaux étudiant.e.s des formations ande les rendre plus aptes à soumettredes travaux scolaires de qualité. Lesemployés du CARTU peuvent corrigerleurs travaux ou orir des conseils etdes pistes d’amélioration.

    02

    Séances de zoothérapie90, Université – salle 140

    Ceux et celles qui veulent relaxer ens’amusant avec des chiens seront ravisde savoir que le SASS ore des séancesde zoothérapie chaque vendredi. Cemoment de détente est oert par Sas-sy, Tundra et Rusty Bear, trois chiensdressés pour répondre aux besoinsémotionnels des étudiants.

    05

    Les complexes sportifs Minto et du pavillon Montpetit801, avenue King Edward et 125, Université

    Ces deux complexes sportifs renferment toute une gamme de cours de conditionnement physique etd’activités récréatives qui visent à améliorer le bien-être étudiant. Ces services sont offerts à tous etsont, pour la plupart, gratuits.

    04

    La clinique sans rendez-vous100, Marie Curie

    Cette clinique ore tous les services

    médicaux adaptés aux besoins de la vie étudiante : vaccin antigrippal, cer-ticats médicaux, accès simplié auxinrmiers et médecins de famille etplusieurs autres.

    08

    Le Service de counselling et de

    coaching100, Marie Curie – pièce MCE 

    Ce centre, emmitoué dans le même bâtiment que la clinique sans rendez-  vous, fournit des services decounselling et de coaching gratuitset condentiels aux étudiants quiauraient besoin de se coner, qui sesentent marginalisés ou qui traversentdes moments diciles.

    09

    Le Centre de ressources

    autochtones1, rue Stewart – pièce 130

    En plus de procurer des services quicomblent diérents besoins des étu-diants autochtones et de respecterla culture et les valeurs propres auxétudiants, le Centre fait égalementaaire avec des agences gouverne-mentales et des organismes de lacommunauté autochtone.

    07

    Les services de la Fédération

    étudiante (FÉUO)7-85, Université

    La FÉUO a présentement à son actif 12centres répartis dans le Centre univer-sitaire, comme le Centre de ressourcesdes femmes, le Service de raccompa-gnement, la Banque alimentaire (quiest la deuxième plus importante à Ot-tawa) et le Centre de la erté, pour n’ennommer que quelques-uns.

    Dix ressources

    pour votre

    Centres de mentorat dans chaque facultéEnn, n’oublions pas les centres de mentorat propres à chaque faculté. Pour plus de détails, veuillez

    vous renseigner auprès de votre faculté.

    10

    v  o i r  l a  c a r t  e  d u  c a m p  u s   

    a u  v  e r s  o  d u  j o u r n a l  ! 

    mieux-être ! 

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    w w w . l a r o t o n d e . c a

    l ne faut pas se le cacher : les troublesde santé mentale font partie du quoti-dien de plusieurs, si bien qu’un Cana-dien sur cinq serait affecté par un oudes troubles au courant de sa vie, selon’Association canadienne de la santémentale (ACSM). Cependant, plusieursétudiants de l’Université d’Ottawa (U

    d’O) vivent encore dans le brouillardde la stigmatisation. La Rotonde s’estpenchée sur la réalité des étudiants quivivent avec ce fardeau invisible.

    Malgré les eorts de l’administrationde l’Université, il reste toujours dupain sur la planche pour éliminer lespréjugés faits à l’égard des personnesourant de troubles de santé mentale.

    Nathalie Freynet, étudiante au docto-at en psychologie clinique, tente coute

    que coute d’eacer les préjugés.

    « Malgré les progrès qui ont été faits

    ur le campus, il y a encore place à amé-ioration », explique l’étudiante. Selon

    elle, ce serait le manque de discussionsur la santé mentale qui causerait desréticences à l’U d’O.

    Cette dernière, avec de l’aide de ses col-lègues au doctorat, a décidé de mettreen place l’initiative 1/5, en référenceaux chires de l’ACSM. Ce projet apour but de non seulement démysti-er la culture péjorative entourant lasanté mentale, mais également de fa-ciliter l’accès aux ressources pour lesétudiants qui sont atteints de troubles

    de maladie mentale.

    Cette culture de la stigmatisationde la santé mentale sur le campus,comme l’explique Mme Freynet, peutcauser un sentiment de détresse oud’impuissance chez les personnes at-teintes de troubles.

    Une étudiante de première année,qui a préféré rester sous le sceau del’anonymat, témoigne d’ailleurs queles services disponibles sur le campusne servent pas à accommoder les de-mandes des étudiants.

    D’après l’une de ses expériences per-sonnelles avec le Service d’appui au

    GEORGE-ALEXANDRE SAVOIEsuccès scolaire (SASS), elle cone avoiraccumulé du stress additionnel à essayerd’avoir de l’aide pour obtenir du tempssupplémentaire pour ses examens. « Les

     bons services ne devraient pas être silents et ne devraient pas causer plus destress et d’anxiété », déclare-t-elle.

    Le plus gros dé quant à la stigmatisa-tion faite à l’égard des personnes souf-frant de problèmes de santé mentale, etce, du point de vue des deux étudiantes,reste donc la viabilité de la connotation

    négative attachée aux troubles.

    L’autostigmatisation, comme l’ex-plique Nathalie Freynet, fait en sorteque « [l’]on internalise la stigmati-sation et cela augmente l’impressiond’être anormale ».

    Pour l’instant, les services de l’Univer-sité tentent de faire leur possible poursubvenir aux besoins de personnesatteintes de troubles psychologiques.Cependant, alors que la santé mentaled’une personne sur cinq pourrait êtreaectée, est-ce que l’U d’O possède lesressources humaines nécessaires pour

    combler les besoins de sa population?

    Les morts vivants déambulent surtous les écrans. Nous sommes habi-tués au gore et au sang. Mais alors,pourquoi est-il devenu si dicile deparler de la mort ?

    D’abord, parce que la mort est deve-nue tabou, livide secret. La mort-ta- bou aurait remplacé le sexe-taboud’antan. « The Pornography of Death »de Gorer nous apprend en eet quel’on pourrait dorénavant expliquerla pénétration et la sodomie à nosenfants, mais que nous serions tropgênés de leur parler du processus na-

    turel de la mort. Nous leur chucho-terions que grand-papa ne ferait quedormir, parce que la mort, il ne fautpas en parler. Pour ne pas choquer.

    Ensuite, parce que la mort est deve-nue interdite. Nous reléguons au- jourd’hui la mort aux frontières desportes blafardes des hôpitaux; ne vivant ainsi plus la perte d’un êtreen communauté, mais seul chez soi,devant un programme télé; nous ne veillons plus les morts, ne partageonspas notre sourance suite à un deuil;en fait, nous ne voulons plus voir lamort. Nous ne voulons pas non plusen parler. Nous avons donc érigé unnouvel interdit, comme le disait Ariès.Ce qui, soit dit en passant, est para-

    doxal dans une société qui diuse à delarges auditoires des scènes de mort,de violence, de Walking Dead, et quiprétend prôner la « transparence »…Si nous étions si « transparents »,pourquoi ne parlerions-nous pas ou- vertement de la mort?

    Non, nous préférons à la place estam-piller nos visages d’un sourire, mêmeendeuillés à pleurer ; nous préférons voir les cadavres maquillés, parfu-més ou simplement ne pas les voir.Nous préférons également placar-der nos villes d’aches ne montrant(en grande partie) que de jeunes et« beaux » humains, semblant immor-tels. Nous vivons dans une société quiDÉNIE la mort, qui l’interdit. Et nousfaisons mine d’être heureux. Mais est-ce bien le cas?

    Pourquoi ne pas parler de la mort ?Parce que c’est « négatif »? Maissoyons honnêtes, nous sommes faitsde chair, et en ce sens, nous vivons unecondition éphémère. Ne pas penser àla mort, c’est penser que l’on peut êtreheureux sans regarder une vérité es-sentielle, celle de la nitude.

    Pensons-y maintenant : rééchir à lamort nous permettra peut-être de ré-agir de meilleure façon à la sourancequ’engendre la mort. Car dénier lamort, c’est ouvrir la porte à une meur-trissure inguérissable du cœur, ou ceque les « experts en psychologie » ai-

    ment à appeler la « dépression ».

    C H R O N I q U E

    L’interdit dela mort

    GABRIELLE PILLIAT

    Culture de la stigmatisation

    Entre barrière idéologique etouverture sociétale

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

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    La Parenthèse française

    CLÉMENCE LABASSE

    Vendredi 13 fut une journée sombre, partout dans le monde, et au sein de pays francophones particulièrement.

    PARIS  – Horreur dans la villelumière : Une vague de six atten-

    tats fait 129 morts et endeuille le

    monde – Paris, il est 21 h 20 au Stadede France. L’Allemagne et la France

    disputent un match amical quand unepremière explosion se fait entendre.Deux corps, celui d’une victime et d’unkamikaze sont retrouvés. Cinq minutesplus tard, d’autres détonations se fontentendre dans le 11e arrondissement,un quartier jeune et cosmopolite, bon-dé le vendredi soir. S’en suit une vagued’attaques, par près d’une dizaine d’as-saillants, dans des bars et au Bataclan,salle de spectacle où jouait le grouperock américain Eagles of Death Metal.En tout, les attaques font 129 mots et352 blessés. Vendredi soir, le président

    français, François Hollande, déclarel’état d’urgence et annonce la fermetureprovisoire des frontières. Il décide de nepas se rendre au G20 en Turquie. Sa-medi soir, le premier ministre Manuel Valls annonce que « [La France est] enguerre ». Dimanche un des terroristesdu Bataclan est identié, Ismaël OmarMostefaï, français de 29 ans. Trois in-terpellations ont eu lieu en Belgique.

    LIBAN  – Un double attentat kami-kaze à Beyrouth fait 44 morts –

    Dans la tornade médiatique qui a suivi

    les attaques de Paris, les attentats deBeyrouth, 24 h auparavant, ont été relé-guées au deuxième plan de l’actualité in-ternationale. Jeudi pourtant, un doubleattentat suicide au sud de la capitalelibanaise, dans un ef du Hezbollah, afait 44 morts et 239 blessés. Un père defamille, Adel Termis, a tenté d’enlacerl’un des kamikazes qui tentait de rentrerdans une mosquée. L’attaque, revendi-quée par le Daesh, est la plus meurtrièrecommise par le groupe terroriste au Li- ban, et la plus sanglante depuis la n dela guerre civile. Dimanche, les autorités

    libanaises ont arrêté 9 hommes, en lienavec ces attentats.

    franco-actu d’à

    travers le monde- spécial attentats -

    {   {

    Melissa Click quitte sa position au sein de l’École de journalisme

    The Missourian, Université du Missouri

    Melissa Click, professeure de communication à l’Université du Missouri, a été victime de plusieurs menaces depuis qu’une vidéo desa confrontation avec des journalistes étudiants a fait surface sur le web. En eet, lors d’une manifestation du groupe Concerned Stu-dents 1950, elle a tenté d’empêcher les journalistes de s’approcher des activistes. Elle a dès lors publié une lettre, s’excusant auprèsdes journalistes, et s’est retirée de son rôle de professeure conseillère à l’École de journalisme, à la suite d’une rencontre avec le doyen.

    L’affaire Stickergate : une enquête est ouverte

     Montréal Campus, Université du Québec à Montréal

     Alors que des autocollants avaient été apposés sur les portes de bureau de professeurs qui auraient été coupables de harcèlement sexuelcontre des étudiantes, une enquête sur le sujet fait jaser. Une étudiante serait accusée par un professeur qui aurait été visé par l’aaire Stic-kergate. Trois étudiantes auraient été interrogées, plus ou moins sur leur interaction avec le professeur, mais plutôt sur leur aliation à descollectifs féministes. L’Association des étudiantes en études féministes dénonce ce geste de la part de l’UQUAM.

    Des appartements qui pourraient alléger la dette étudiante

    The Cord, Université Wilfrid Laurier

    Un ancien étudiant en commerce, Arman Aryapour, travaille présentement sur un projet qui orirait aux étudiants un rabais sur leur loyerqui servira à payer une partie de leurs frais de scolarité. Avec son projet Scholarship Appartments, il veut orir des bourses à des étudiants

    qui signeraient un contrat de quatre ans et qui sont admissibles au Régime d’aide nancière aux étudiants de l’Ontario. Pour 550 $ par mois,les étudiants recevront une bourse qui couvrirait environ 47,1 % de leurs frais.

    Revue de presse

    FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

    Formation en premiers soins de la santé mentale

    Un enjeu mal comprisLe problème de santé mentale n’est

    as un signe de faiblesse et peut arri-er à n’importe qui. » Voilà ce que nousdit Lorie Laroche, travailleuse socialel’Université d’Ottawa (U d’O). Selon

    lle, le problème de santé mentale’est pas une fatalité ni une déviancet il faut le décloisonner comme tabou.

    Tel est un des objectifs de la Formationn premiers soins de la santé mentale.

    elon le dernier rapport de la Commis-ion de la santé mentale du Canada,lus de 500 000 Canadiennes et Ca-

    nadiens sont incapables de travailler,n raison des problèmes de santé men-ale. En 2013, 6,6 % des étudiant.e.su niveau collégial ou universitairent avoué s’être délibérément inigé

    des coupures, des brulures, des ecchy-moses ou d’autres blessures au coursdes 12 mois précédents.

    C’est devant ce bilan régressifqu’émerge la Formation en premiersoins de santé mentale. Comme l’ex-

    lique Lorie Laroche, la formation en

    premiers soins de la santé mentale a undouble objectif : « bien répondre aux

     besoins en santé mentale et prévenirles crises ».

    Elle continue en disant que cette for-mation vise aussi symboliquement « àdiminuer la stigmatisation et les pré-

     jugés qui accompagnent les problèmesde santé mentale », dans le but de créerun besoin d’acceptation chez les per-sonnes concernées.

    La formation en premiers soins vientde constatations comme « la recon-naissance accrue de l’enjeu de santémentale et de son impact sur la fa-mille ». Elle vient aussi répondre àune demande en aidant à « prévenirles crises et à alléger le fardeau desinstitutions hospitalières ».

    Pour mieux rapprocher et sensibiliserles étudiant.e.s sur l’enjeu de la san-té mentale, notre interlocutrice sou-ligne la nécessité d’une participationcollective dans le combat pour fairereculer les problèmes liés à la santémentale. « Si l’on veut déstigmatiserla santé mentale, il faut conjointe-ment des efforts individuels, collec-

    tifs et institutionnels. »

    BONI GUY-ROLAND KADIOIl faut dire que cette formation toucheplusieurs strates de la société, notam-ment les jeunes, les Premières Nationset les ainés.

    Par contre, la formation pour devenirformateur ou instructeur requiert trois

     jours supplémentaires et un certainprérequis du candidat. Cette formationore aux participants la possibilitéd’exercer des premiers soins auprès demembres en détresse de leur environ-nement proche.

     Alors que les étudiant.e .s qui sont desconseillers en résidence sont obligésde suivre une formation similaire, lesemployé.e.s et professeur.e.s de l’Ud’O n’ont aucune obligation de suivreladite formation, même s’il est forte-ment encouragé de le faire.

    Cependant, l’initiative vidéo MoreFeet on the Ground, qui est similaireà celle offerte par la Commission surla santé mentale au Canada, devraitdébarquer à l’U d’O dans les pro-chaines semaines, selon le directeurdu Service d’appui au succès scolaire,Murray Sang.

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      L’actu de la semaine en bref

    Nouveau chancelier : Calin Rovinescu prêt à décolle r pour l’Université d’Ottawa (l’u d’o)Lundi 9 novembre, l’U d’O a annoncé dans un communiqué officiel le nom de son nouveau chancelier, Calin Rovinescu, président et chef d’Air Canada. Alors que l’anciennechancelière, Michaëlle Jean, avait abandonné le poste honorifique au début de l’année, en raison de sa nomination au secrétariat de l’Organisation mondiale de la Francopho-nie (OIF), Rovinescu s’attèlera à sa tâche de chancelier sans quitter ses autres fonctions.

    La nouvelle présidente de la FÉUO élue par 0,27 % des étudiants

    Lundi 9 et mardi 10 novembre, 186 étudiants de premier cycle se sont rendus aux urnes pour voter pour ou contre l’unique candidate au poste de présidente de la Fédérationétudiante de l’U d’O, Anne-Émilie Hébert. Avec 100 OUI et 86 NON, la jeune femme est officiellement entrée en poste dimanche après que sa position ait été ratifiée par leConseil d’administration de la FÉUO.

    Vague d’alertes à la bombe dans les cégeps de Gatineau

    Depuis quelques semaines, les cégeps partout au Québec et particulièrement en Outaouais tremblent. Près de 80 établissements auraient reçu des lettres signées par« Spectre Rouge », un collectif contre la grève étudiante, provoquant de nombreuses évacuations à travers la province. Quatre étudiants du Cégep Héritage à Gatineau ont été

    appréhendés, même si leurs liens avec le collectif restent incertains.

    L’U d’O commémo re ses vétérans

    L’Université d’Ottawa a organisé à une cérémonie à Tabaret en commémoration aux vétérans de guerre et anciens étudiants de l’Université d’Ottawa qui ont servi dans lesforces armées canadiennes. Allan Rock, recteur de l’U d’O, a rappelé à l’instar des invités spéciaux, William Gunter et Raphaël Leduc, le « devoir de mémoire » et « le sens dusacrifice pour faire de notre pays (Canada) et du monde, une place sécuritaire ».

    Trois fusillades à Ottawa cette semaine

    Lundi dernier, dans Sandy Hill, un adolescent de 16 ans s’est fait tirer dans le dos en pleine journée. Admis à l’hôpital, il est encore dans un état critique. À 17 h 30, le même jour, un homme a été blessé par balle près des routes Merivale et Baseline. Selon la police, il n’y a aucun lien entre les deux incidents. Mercredi matin, un autre homme blessépar balle au torse a été retrouvé près du pont Alexandra.

    « Tueurs de bébés, fumeurs de pot, femmes immodestes, le jugement s’en vient », prêche un T orontois sur le campus

    Le mardi 10 novembre, Erik Fountas, prêcheur chrétien extrémiste, s’est tenu toute la journée devant Tabaret pour rapporter la parole divine aux étudiants de l’U d’O. Sursa pancarte étaient recensées toutes les catégories de personnes qui bruleront bientôt en enfer. L’homme a quitté le campus vers 18 h après que la sécurité soit arrivée sur leslieux, non pas pour le chasser, mais pour disperser la foule qui s’était rassemblée autour de lui.

    La FÉUO envoie des lettres de solidarité aux étudiants de Mizzou

    Le 10 novembre, la vice-présidente aux affaires universitaires, Vanessa Dorimain, a publié sur Facebook une lettre dans laquelle la FÉUO affirme son soutien indéfectibleenvers ConcernedStudent1950, le collectif étudiant qui proteste contre le racisme institutionnel et vécu sur le campus de l’Université du Missouri. Aucun autre geste concretou manifestation ne fera cependant suite à cette lettre à l’U d’O.

    Des professeurs de l’U d’O demandent au Canada une constitution bilingue pour 2017

    C’est dans les pages du journal Le Droit que Linda Cardinal, Nathalie DesRosiers, John Mark Keyes et François Larocque ont fait valoir pourquoi, en 2017, il serait bon de finirun travail encore jamais abouti : l’adoption officielle des textes constitutionnels canadiens en français. En effet, parce que pour les adopter il faut l’unanimité des provinces,les traductions n’ont jamais été adoptées officiellement.

    L’U d’O forcée de s’excuser après n’avoir adressé ses condoléances qu’aux FrançaisSamedi matin, l’U d’O a, sur sa page officielle Facebook, offert ses condoléances aux familles des victimes des attaques de Paris. Après quatre heures et une vague de com-mentaires réprobateurs sur l’eurocentrisme du statut, l’Université a publié un message pour s’excuser. « Nos pensées vont aussi à nos étudiants et aux familles des victimes del’attaque au Liban », est-il écrit.

    La 3e Assemblée générale de la FÉUO, un échec prévisible

    Samedi matin, à l’auditorium Marion, se tenait la 3e édition de l’Assemblée générale de la FÉUO et le nombre de participants était encore à la baisse. Tout au long de laréunion, La Rotonde n’aura pas pu recenser plus qu’une cinquantaine de personnes. Aucune motion n’était inscrite à l’ordre du jour. Les membres de l’exécutif ont fait uneprésentation de leurs services avant d’accepter 20 minutes de questions.

    Onze motions à débattre lors de l’Assemblée générale annuelle de la FCÉÉ

    La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants tiendra du 22 au 25 novembre prochain sa 34e AG. Studentunion.ca a obtenu l’ordre du jour de cette AG, sur lequel onpeut lire que des motions, telles que de tenir un sommet national contre le racisme et la colonisation ouvert seulement aux étudiants de couleur ou de lancer une campagne

    en faveur du salaire minimum de 15 $, seront débattues.

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    Art s et cu ltur es e c t i o n

    Lissa Léger [email protected]

    Lancement du projet Ressourc’Art au LAB

    Créations et discussions comme arme contre l’isolement

    Discussions et réexions avec la yogi

    et chorégraphe Mylène Roy, autour dubien-être chez l’artiste.

    nitié par Mylène Roy, le Danga est lapremière méthode d’enseignement duyoga nourrie par la danse à se voir accré-diter par le Yoga Alliance américain. Étu-diant le Yoga depuis 25 ans, Roy qualieette approche singulière de « manièrextravertie de pratiquer l’introspection. Une méthode sans doute teintée du

    parcours professionnel polyvalent de saréatrice. En eet, Roy a oeuvré en tant

    que chorégraphe au théâtre, journaliste/

    hroniqueuse et auteure/ performeure,notamment avec le théâtre du Trillium.

    Lissa LégerLorsque l’on choisit une pratique artis-tique comme profession, on doit faireface à de nombreuses incertitudes quant

    à son métier. Le désir puissant de créeropposé à la nécessité d’attendre quele téléphone sonne, l’attente de la ré-ponse d’une demande de subvention etle stresse nancier sont tous des facteursqui inuencent le quotidien des artistes. Alors, comment les artistes peuvent-ils créer dans un sentiment de liberté àl’intérieur d’une réalité professionnelleremplie de contraintes?

    Selon Roy, une des voies possibles se-rait de permettre à l’artiste d’« être enconnexion avec son corps pour qu’il nesoit pas toujours connecté qu’à sa tête», être à l’écoute de son corps parcequ’il est l’outil principal de l’artiste,

    particulièrement pour les artistes de lascène. Il ne faut pas séparer les deux,

    puisque le but ultime est le dialogueet l’équilibre entre les polarités. Par leDanga, Roy cherche à trouver la liber-

    té à travers les contraintes; ingrédient bénéque pour les artistes qui veulentatteindre un niveau de bien-être dansleur milieu professionnel.

    La citation populaire « un esprit sain dansun corps sain » rappelle ce désir d’équi-libre entre les polarités. La perspective ac-tuelle de Roy pour que ce concept prenne vie est « un mélange équilibré entre lâ-cher prise et discipline ».

    Par ailleurs, s’il y a un élément qui pèsesur l’identité et le quotidien d’un artiste,c’est assurément la critique. L’opinion desautres, qu’elle soit positive ou négative,peut forger l’identité artistique mais aus-

    si l’identité personnelle d’une personne.Selon Roy, il est important que l’artiste

    e 11 novembre dernier, le LAB lançait son pro-et Ressourc’Art, dont l’objectif est de produireix toiles collectives géantes sur le thème de laanté mentale. Autour de la table, des jeunes de6 à 30 ans qui discutent, échangent et créent,ccompagnés dans leur processus collectif parne artiste professionnelle, les intervenant.e.s

    du LAB ainsi que des représentant.e.s des dif-érents services en santé mentale en Outaouais.

    Le projet « est parti d’une idée des partici-ants du LAB qui disaient : «On a le goût dearler de santé mentale, on a le goût de faireart, on a le goût de parler sans tabou» »,xplique Simon Fournel-Laberge, éducateurpécialisé et ancien coordonnateur du LAB.

    eindre l’indescriptible pour seaire comprendre

    Parfois, on n’a pas les mots ou le bagageour exprimer quelque chose, mais l’Art

    devient un moyen », explique Andréa Mar-

    el Crites, artiste professionnelle guidantes jeunes dans leur processus. « Parler

    de santé mentale en faisant des créationsollectives, ça vient mettre de l’avant quea santé mentale, ça se vit seul, mais que

    Élise Vaillancourt beaucoup de gens vivent [les mêmes di-cultés]. [Se rassembler] permet aux jeunesde s’écouter et de se comprendre », cone-t-elle. Les toiles deviennent également unefaçon de passer un message, explique Si-mon Fournel-Laberge : « La santé mentaleça existe et c’est important d’en parler en-semble, sans tabou ».

    Vers la création d’un bottin

    d’offres de serviceL’idée est de complémenter et d’alimenterce processus artistique en allant chercherdes intervenants des milieux d’interven-tion en santé mentale. Comme l’expliqueMichelle Laroche, coordonnatrice actuellede cet espace, les restructurations récentesdans les milieux communautaires et dansles services de santé font en sorte qu’il de- vient plus ardu de référer un individu dansle besoin. « On veut se réapproprier lesservices en santé mentale », déclare-t-elle. Ainsi, en plus de la production des toiles,le projet permettra de produire une trousseélectronique de l’ore de services en santémentale dans la région de l’Outaouais.

    Inclusion, création, intégration

    Point de service du Centre d’interventionet de prévention en toxicomanie de l’Ou-

    taouais (CIPTO), Le LAB se veut un espacecollectif de création artistique destiné aux jeunes de 16 à 30 ans. La mission : une dé-mocratisation des arts. « Dans les jeunes

    qui viennent ici, on a un très grand pour-centage de jeunes qui sont marginalisés,qui vivent de l’isolement social », expliqueLaroche. « En venant ici, ils vont rencon-trer d’autres jeunes qui leur ressemblent et

    qui ont les mêmes passions qu’eux. »

    Le projet Ressourc’Art est organisé sousforme de « drop in ». Libre à vous de vous

     joindre à la table, chaque mercredi à partir de17 h, au 48 rue Frontenac dans le Vieux-Hull.

    Entretien avec Mylène Roy

    Atteindre le bien-être dans sa pratique artistique« se détache des critiques pour pouvoirexister en dehors de son art » parce queles critiques peuvent « te dévoyer de ton

    centre, […] autant t’amener à t’auto-dis-qualier, qu’à tomber en amour avec uneimage de toi et ensuite cesser de dévelop-per d’autres aspects de toi-même. »

    Et continuer à se sentir évoluer, autant enson corps, sa tête qu’en plusieurs aspectsde soi, fait sans doute partie du bien-être.D’un artiste, ...et de quiconque.

    Si le Danga est une pratique qui vousintéresse, rendez-vous sur www.yoga-danga.com ou sur la page Facebook de YogaDanga pour en savoir davantage. Vous pourrez aussi suivre des cours de yoga avec Mylène Roy dans votre salonpar le biais de monyogavirtuel.com.

    PHOTO : AYOUB BEN SASSI

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    l a r o t o n d ea r t s e t c u lt u r e l e L u n d i 1 6 n o v e m b r e 2 0 1 510

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    quelques femmes, le sexisme structurelgénéralisé partout en Inde et en Chine quia des répercussions mortelles. En Inde,avoir une lle est synonyme de dépensespour les moins exorbitantes. Lorsqu’ilsapprennent son sexe, il leur semble doncparfois préférable d’avorter le fœtus oumême de tuer l’enfant une fois né. La fa-çon dont les familles fonctionnent, leursrites, la dote et le veuvage font en sorte quela femme est très dévalorisée.

    La situation est quelque peu diérente enChine, même si les facteurs culturels sontencadrés par la politique d’enfant unique(maintenant modiée, mais toujours avec lemême principe). Une police de planicationfamiliale se charge d’obliger l’avortement degrossesses illégales et le ratio déséquilibréd’hommes par femmes (5 pour 1) entraîneplusieurs problèmes, tel que le trac sexuel.

    Certaines critiques s’en sont prises au lmen le dénonçant comme pro-vie, étant don-né qu’il s’attaque à un enjeu de l’avorte-ment. Cependant, le documentaire critiquel’avortement seulement dans le contexte oùil est forcé ou lorsqu’il est choisi en fonctiondu sexe de l’enfant. Le message directeur dulm est l’émancipation des femmes, sansposition réelle sur la légitimité de l’avor-tement. À ce sujet, l’organisateur de l’évè-nement et agent de communication pour

    Cinécauserie au Troquet

    It’s A Girl« Il est plus protable d’élever des oies

    que des lles. » Voici un proverbe chinoisque tenait le documentaire It’s A Girl an

    d’illustrer la dévalorisation culturelle desemmes en Chine. Un documentaire quie situe entre les larmes et l’indignation,

    es deux pieds dans une réalité très sou-vent ignorée.

    Dans le cadre des Journées québécoises dea solidarité internationale se tenait, le mer-redi 11 novembre au Bar le Troquet une ci-

    nécauserie, combinant le visionnement dudocumentaire It’s A Girl et une séance dediscussion avec la cofondatrice de Sopar,Angèle Gingras, également spécialiste de laondition féminine en Inde.

    Le lm présente, à travers le récit de

    Sopar, Martin Martel, ajoute que « vu quel’avortement, dès le départ, est un sujet su-per sensible, si l’on est capable de sortir dudocumentaire dix phrases pouvant paraîtrepro-vie et que tout le reste est pro-choix, ledocumentaire me semble assez pro-choix ».

    L’évènement, rassemblant près de 70 per-

    GABRIELLE PRONOVOST

    duit dans le monde entier, comme leconrment Erik Evans et Étienne Côté(respectivement à la mandoline et auxpercussions). Après avoir passé l’été àparcourir les scènes européennes, bou-clant 29 dates en 45 jours et protantd’un public polonais en folie, c’est, selonEvans, dans leur Canada natal que Ca-nailles va nir sa tournée annuelle, avectrois dernières dates au Québec.

    Leur prochain album, prévu pour 2017,sera toujours empreint d’inuences co-lorées de musiques du monde, et sur-

    tout, réalisé en français, un point souli-

    musique

    Canailles s’arrête au Petit ChicagoAmateurs de bière et d’ambiance àa bonne franquette étaient au ren-dez-vous, ce vendredi 13 novembreau Petit Chicago, pour assister au trèsattendu concert des Canailles, orga-nisé par L’Impératif français. Cette n

    de tournée, qui clôt en beauté un tourd’Europe, a su rassembler une cen-aine de personnes autour de musiques

    entraînantes et enjouées.

    orti en 2010, le premier EP des Mon-réalais leur permet d’enchaîner les tour-

    nées après une apparition aux Francou-ertes et aux FrancoFolies de Montréaln 2011. Leurs inuences hétéroclites,mpruntées à la vieille musique amé-icaine, au blues et au cajun, créent un

    mélange que certains ont qualié de bluecrass » ou de « cajun-poutine »,omme en témoigne leur maison de

    disque, Grosse Boîte. Ce style particuliersu conquérir un public enthousiaste,

    dont Marc-André, présent vendredi soiru Petit Chicago. Lorsqu’il a découverte groupe sur YouTube, il y a trois ans,eur vidéoclip n’avait été visualisé qu’une

    quarantaine de fois.

    Aujourd’hui, leurs clips en comptent

    plus de 60 000 et le groupe se pro-

    gné par tous les intervenants interrogés vendredi. Pour Daphné Brissette (voix etmélodéon), la langue française est trèsimportante. « On parle en français, on vit en français, on chante en français »,cone-t-elle.

    La francophonie était bien au ren-dez-vous en ce funèbre vendredi du 13novembre 2015. Quelques heures aupa-ravant, nous apprenions le déclenche-ment d’une série d’attentats et d’uneprise d’otage en plein Paris, évènementsaux relents nauséabonds du 7 janvier

    dernier. Une minute de silence en hom-

    MARINE DUMAS

    mage aux victimes et un discours res-pectueux du directeur de L’Impératiffrançais, Jean-Paul Perreault, ont ren-forcé l’unité francophone autour d’unmessage d’espoir. Un tel rassemblementde « belles canailles » fait, selon lui, vi- brer et rayonner la francophonie dansle monde en rendant ce modèle culturelplus fort et en soulignant sa solidaritéavec la France en ces heures diciles.

    Canailles est, selon lui, la relève de lascène francophone pleine de talent :« une nouvelle énergie musicale, de l’es-

    poir pour l’avenir ».

    sonnes, avait pour but de créer des pontsentre les organismes communautaires etles organismes de développement interna-tional. Selon Angèle Gingras, l’importancedu visionnement et de la problématique est« de sensibiliser les gens et d’agir pour les

    droits des hommes ». Voilà une belle penséepour célébrer la solidarité internationale.

    PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

    PHOTO : GABRIELLE PILLIAT

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    Semaine d’apartheid israélien

    Entrevue avec l'ambassadeisraelienne

    Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Nullam euismod bibendumelit, eget eleifend mauris fais tristique sollicitudin nunc at commodo.

    Calendrier Cultureldu 16 novembre au 22 novembre  

    L u n di M a r d i M e r c r e d i J e u d i V en d r e d i S a m e d i D i m a n c h e

    Images

    Symphoniques.

    CNA,

    20 h

    Soirée d’humour

    avec Fréd Dubé et

    Alexandre Bisaillon.

    Café Nostalgica,

    20 h

    Destruction Unit

    et Latisha’s Skull

    Drawing.

    Dominion Tavern,

    21 h

    Five Kings: L’histoire de notre chuteCNA,

     jeudi et vendredi: 18 h 30samedi et dimanche: 18 h 30

    Alex Bilodeau et

    ses invités.

    Le Petit Chicago,

    21 h

    Lancement du

    festival

    undercurrents.

    Cour des arts,17 h

    Surfer Blood et

    Kings Quest,

    House of TARG,

    21 h

    Spectacle des -

    nissants de l’ENH.

    Auditorium des

    anciens (UCU),20 h

    The Resolutiona-ries, Emily Roc-karts et Claude

    Munson.

    Avant Garde Bar,

    20 h

    Vanessa Carlton

    et Joshua Hyslop.

    Mavericks,

    19 h

    Hey Rosetta! et

     Yukon Blonde.

    CNA,

    20 h

    Soirée quiz

    Citoyens du

    monde.

    1848,

    20 h

    Uban Legend

    Poetry Slam avec

    CauseMo.

    LIVE on Elgin,

    18 h

    Vins et Fromages,

    Laurier Social.

    House,

    19 h

    Série Danse 10 présente: Peggy BakerDance Projects

    ODD Box à la Cour des arts,

    19 h 30

    Ottawa Youth

    Poetry Slam avec

    Kay Kassirer.

    Pressed,

    16 h - Atelier 

    17 h - Slam

    cone l’humoriste Luc Provost (Mado) :« On est tous unique et dans notre côtéunique on peut amener des choses fantas-tiques à présenter aux gens, des choses à fairedécouvrir notre univers à nous, l’univers desdrag queens, et en même temps montrerque ce sont des êtres humains et des person-nages qui font ça. » Il déclare que sa prio-

    rité est de faire plaisir aux gens, que « c’estimportant que les gens s’amusent bien ».

    Soirée bénéfice pour la diversité

    Mado Lamotte enflamme la scène de De LaSalle

    C’est avec joie et énergie que la scène deÉcole secondaire publique De LaSalle a ac-ueilli Mado Lamotte, le jeudi 12 novembre der-ier. Mado et six invités-surprises ont présentén spectacle de style cabaret dans le cadre

    ’une soirée-bénéce pour soutenir des clubsui viennent en aide aux élèves de l’école, soit

    e Club petit déjeuner, le Club diversité et leCentre d’excellence artistique.

    La célèbre Mado Lamotte et ses invités, tousdes drag queens, ont enammé la scènede De LaSalle. Le drag est un art de scènemené par des hommes et des femmes quie vêtissent de tenues du sexe opposé, cela

    dans le but de divertir et de faire rire. Dès larésentation du spectacle par Yves Carrière,ondateur du Club petit déjeuner, en compa-nie d’une artiste qui avait déjà participé à

    Danse avec les stars, le ton de la soirée estnnoncé : le rire sera au rendez-vous!

    Le spectacle a démarré sur des chapeaux deoues avec ses explosions de couleurs et deaillettes, et les superbes costumes scintil-

    lants de ses artistes. Toute la salle rayonnait: c’était un monde de folie et de fantaisie quiavait de quoi plaire à tous. Le sens de l’hu-mour acéré et les improvisations excitantesde Mado ont provoqué des éclats de rire dèsles premiers instants et ont réchaué instan-tanément l’ambiance. Ce professionnalismeest très vite compris lorsque Mado expliqueque « sa carrière a débuté il y a 28 ans ».

    Les privilégiés, ayant assisté au spectacle,ont eu droit à des danses et des chants très variés parmi lesquels Tracy Trash a interpré-té Marylin Monroe et Michael Jackson, MissButtery a réincarné Dalida, Sasha, une vé-ritable boule d’énergie, s’est déchainée sur« Crazy in Love » de Beyoncé, et Barbaraqui, à chaque prestation, a fait lever le pu- blic. De plus, on a pu assister à deux numé-ros de danses collectives : le premier rendaithommage aux Spices Girls et le second étaitconstitué des parodies de chansons plusémotives, comme la chanson thème du lmTitanic telle qu’interprétée par Céline Dion.La sixième invitée, la célèbre chanteuse KimRichardson, a aolé et charmé son publicavec son talent brut.

    La diversité a joué un rôle important dansle succès de l’évènement. Comme nous le

    Une ambiance très festive a régné dans lasalle, marquée par des tonnerres d’applau-dissements et des éclats de rire. Le public aquitté la salle plus que satisfait : « Excellent!Fantastique! » ou « On a adoré! » ne sontque quelques-uns des mots que nous ontlancés un homme, une jeune femme et deuxétudiantes de De LaSalle à la n du spec-

    tacle. Même Mado, très joyeuse, conclut :« Moi, j’ai adoré le public! »

    NOURA CHERKAWI

    PHOTO : GABRIELLE PILLIAT

  • 8/15/2019 La Rotonde - Édition du 16 novembre

    12/20

    w w w . l a r o t o n d e . c aw w w . l a r o t o n d e . c a

    Pour motiver les étudiants et employés deUniversité d’Ottawa (l’U d’O) à s’activer

    pour améliorer leur santé mentale, plusieursgroupes de l’U d’O ont organisé, pour unedeuxième année, la Semaine du mieux-être.

    Les ressources humaines de l’U d’O, leSASS, les services de santé de l’U d’OSSUO), le Service des sports, le service

    de Protection, la FÉUO et la GSAÉD, ontoint leurs forces et ont lancé la semaine

    avec une présentation et un survol desvènements, qui se tiendront du lundi6 novembre jusqu’au vendredi 20 no-

    vembre. La semaine du mieux-être estune initiative de Lise Grith, directriceassociée de Santé et mieux-être, dont lebut est de rappeler à la communauté duampus de l’U d’O et à leur entourage (fa-

    mille, voisins et amis) du lien étroit entrea santé mentale et la santé physique.

    Plus d’un millier d’Ottaviens avaientpris part à la toute première Semaine de

    mieux-être en 2014. Une année plus tard,50 équipes de 10 employés se sont déjànscrites au dé de marche, et les organi-ateurs s’attendent à dépasser les records

    de participation de l’année précédente,grâce aux prix de participation en argent.« Les participants comptant 3 ou plusd’activités entre le 16 et le 20 novembreourent la chance de remporter 500 $ àa n de la semaine », explique Kristine

    Houde, coordonnatrice de projets de san-é et mieux-être.

    Au menu

    Deux nouvelles activités sont présentées

    ette année : le dé de marche et le déde transport actif, qui a pour but de mo-

    POLINA TARASENKO

    s p o r t s e t b i e n - ê t r es e c t i o n

    tiver les participants à se déplacer pardiérents moyens de transport propul-sés par l’homme. Pour motiver les parti-cipants et comptabiliser leurs résultats,le Département des ressources humaines vendra des podomètres TBT046 au prixde 10 $, cette semaine seulement. Le déde transport actif promeut l’exclusivi-té en mesurant les « pas », que ces passoient faits à pied, à la nage ou à vélo.

    Les activités favorites de l’année dernière,le yoga, l’atelier sur tout ce qu’il faut savoirsur la ménopause, le speed-dating, l’ate-lier de cuisine 101, la zoothérapie, les mi-ni-massages et l’atelier de bricolage serontencore une fois au menu.

    L’horaire complet avec la descrip-

    tion des activités se trouve sur le site

    sass.uottawa.ca/fr/mieuxetre.

    Accessibilité

    La majorité des activités, à l’exception duspectacle-bénéce organisé par Centraide

    et de la Soirée d’humour organisée par laGSAÉD, seront gratuites et se dérouleront

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

    aux heures du midi pour permettre auxemployés de l’U d’O de s’absenter le tempsde venir participer à une activité ou deux.Les évènements qui comportent des dé-placements, telle la marche historique gui-dée par Michel Prévost, archiviste en chefde l’U d’O ou celle des passages intérieursavec Jonathan Rausseo, gérant du dévelop-pement durable sur le campus, suivront unitinéraire accessible aux fauteuils roulants.

    Quant au bilinguisme, les évènements se-ront animés en anglais. Les francophonesauront cependant la possibilité de poserleurs questions en français aux bénévolesfrancophones présents aux évènements.

    Pour toute question sur la Semaine dumieux-être, écrivez à [email protected].

    Comment bouger et rester en santéaprès le 20 novembre?

    En faisant un tour des pavillonsJock-Turcot (UCU), Monpetit (MNT) etMinto (SCS), on retrouve une gamme de

    services qui encouragent à bien se nourrir,à bouger et à rester en santé.

     Voici ce qu’ils proposent :

     » Consulter l’horaire des Services desports, on y ore des cours et desactivités gratuites pour les étu-diants et le personnel. De plus, lesinstallations d’entrainement desGee-Gees, qui se trouvent au pa- villon MNT, sont disponibles gra-tuitement aux employés durant laSemaine de mieux-être.

     »

    S’informer des activités (avec fraiset inscriptions) que propose le bu-reau de sports intramuraux des Gee-Gees, qui se trouve au MNT102.

     » Passer au local de l’Association desétudiantes et étudiants en sciencede l’activité physique (AÉÉAP) ets’informer des tournois et activitésqu’ils organisent pour promouvoirla santé physique. Leur bureau setrouve au MNT252.

     »  Visiter le Service de santé de l’Ud’O, qui se trouve au UCU203 et quiore des activités gratuites, en plusde matériel, condoms et conseils

    pour rester en santé tout au long del’année scolaire.

    Semaine du mieux-être

    Des défis pourse maintenir

    en santé

  • 8/15/2019 La Rotonde - Édition du 16 novembre

    13/20

    13l a r o t o n d es p o r t s e t b i e n - ê t r e n u m é r o 1 0

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Cette semaine, l’Université d’Ottawa aexprimé publiquement son soutien à l’Ini-iative en santé mentale pour les étudiants

    athlètes (ISMÉA) lancée par la joueusedes Gee-Gees Krista Van Slingerland eta diplômée du programme de hockey fé-minin Samatha DeLenardo. La Rotonde a rencontré Krista Van Slingerland pouren savoir plus. Étudiante à la maîtrise enciences de l’activité physique, elle joue

    au poste d’arrière dans l’équipe fémininede basketball.

    a Rotonde : Votre initiative a vu leour au printemps 2013, pourquoist-ce que cela a pris deux ans à’Université pour la soutenir publi-

    quement ?

    Krista Van Slingerland :  Cela a pris duemps pour faire du travail de préparationt de réseautage. Nous avons eu une bonneouverture médiatique durant ce temps.

    L’Université a décidé qu’il était temps pourux de l’adopter et de la diuser.

    R : Est-ce que l’ISMÉA rencontre duuccès dans les autres programmes

    de sport interuniversitaire au Ca-nada?

    KVS :  Oui, nous avons des participants de

    lusieurs campus à travers le pays. D’Acadia etDalhousie jusque dans l’Ouest, il y a des étu-

    GHASSEN ATHMNIdiants-athlètes de dix universités diérentesqui travaillent avec nous. Nous avons organi-sés plusieurs activités à travers le pays avec laprésence d’athlètes, d’entraineurs et d’experts.

    LR : Après plus de deux ans de tra-

    vail sur cette initiative, quellessont les conclusions que vous enavez tirées? Avez-vous des recom-mandations à faire?

    KVS : D’abord que mon cas est très loin d’êtreisolé. Plusieurs étudiants-athlètes ont connudes dicultés semblables. Ensuite je diraisqu’il est important d’éduquer les athlètes etl’encadrement des équipes en vue de com- battre la stigmatisation des problèmes de san-té mentale dans ce milieu. Il s‘agit vraimentd’avoir une approche axée sur la prévention.

    LR : Le sport n’est-il pas un facteurde bonne santé mentale?

    KVS :  En tant qu’activité de loisir c’est ef-fectivement bénéque. Mais au niveau dela compétition, la pression et l’obligation derésultat changent la donne.

    LR : Que serait la solution aux mé-faits de la compétition?

    KVS : La prévention plutôt que la réaction.Si un athlète exprime des dicultés dès ledébut de saison, la solution serait d’en dis-cuter avec l’entraineur et d’établir un planqui lui permettra d’évoluer le plus saine-ment possible. C’est très dicile de le fairesi la saison est déjà en cours. Le dialogue

    est parfois dicile, il est donc importantd’insister sur ce point.

    Santé mentale des athlètes

    « Avoir une approche

    axée sur la prévention »- Krista Van Slingerland

     À la suite de leur victoire contre les Ca-rabins de l’Université de Montréal, lesGee-Gees occupent désormais la pre-mière place au championnat du Réseaudu sport étudiant du Québec. Cette vic-toire a été obtenue en troisième périodegrâce à deux buts de Mélodie Bouchard.La gardienne Maude Lévesque-Ryan aencore brillé en réalisant 44 arrêts.

    « Nous n’avons pas joué un bon match »,a pourtant commenté l’entraineur

     Yannick Evola. « Par contre, les bonnes équipes trouvent toujours unmoyen de gagner. »

    Les joueuses locales ont ouvert lamarque par Melina Roy, qui a repris unrebond à la suite d’un tir décoché parCarol-Ann Upshall à la deuxième mi-

    nute. Montréal a rapidement réagi et lesCarabins ont égalisé le pointage à peinetrois minutes plus tard.

    Les Carabins ont dès lors dominé les dé- bats et ont pris l’avantage avec un but deLaurie Mercier à la 12e.

    Lévesque-Ryan déterminante endeuxième période

    Les visiteuses ont ensuite contrôlétoute la deuxième période, comme entémoignent les 27 tirs qu’elles ont ef-fectués durant ce tiers-temps, contre7 seulement pour Ottawa. Mais cette

    supériorité au niveau des statistiquesne s’est pas répercutée sur le pointage.

    GHASSEN ATHMNIMaude Lévesque-Ryan s’est en eet il-lustrée en arrêtant tous les tirs des Cara-

     bins. « Je pense qu’on a eu de la chanced’être à égalité après deux périodes », aavoué Evola. « Maude Lévesque-Ryana fait du très bon boulot pour nous endeuxième période. »

    Exécutant parfaitement un tir au poi-gnet, Roxanne Rioux a battu ÉlodieRousseau-Sirois pour égaliser.

    En début de troisième période, les Mon-tréalaises ont de nouveau accéléré, pre-nant tout de suite d’assaut les buts ot-taviens. Après seulement 33 secondes,elles ont repris l’avantage avec un tir re-dirigé par Laurence Beaulieu. Quelquesminutes plus tard, c’est Catherine Du-

     bois qui en a fait de même pour aug-menter l’écart à 4-2.

    Les Gee-Gees ont tenu le coup et n’ont

    pas abdiqué. Violane Houle y est alléde son propre tir au poignet, pour ré-duire l’écart avant que Mélodie Bou-chard ne décide du sort de la ren-contre. L’avant-recrue avait réussi peu

     jusqu’aux cinq dernières minutes de larencontre. Elle a d’abord signé l’égali-sation en redirigeant un tir de Upshall.Ensuite, et alors qu’il restait moins dedeux minutes, elle a intercepté la ron-delle dans la zone des Carabins et atrompé Rousseau-Sirois pour donner la

     victoire aux Gee-Gees de 5-4.

    Dimanche prochain, le Gris et Grenatessaiera de ramener une victoire contreles Stingers de Concordia.

    hockey

    Deux buts de Bouchard

    assurent la victoire

    PHOTO : GABRIELLE PILLIATPHOTO : GABRIELLE PILLIAT

  • 8/15/2019 La Rotonde - Édition du 16 novembre

    14/20

    l a r o t o n d es p o r t s e t b i e n - ê t r e l e L u n d i 1 6 n o v e m b r e 2 0 1 514

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Caleb Agada

    Basketball masculin - Avec 14 points et 12 re-bonds, le joueur de quatrième année réussi undouble-double qui a pesé dans la victoire contre

    les Gryphons.

    étoiles de la semaine

    Catherine Traer

    Basketball féminin - La meilleure pointeuse desGee-Gees a inscrit 24 points contre Guelph, parmi lesquels le panier assurant la victoire en

    n de rencontre.

    Mélodie Bouchard

    Hockey - La recrue offensive s’est illustréecontre les Carabins de l’Université de Montréalavec les buts de l’égalisation et de la victoire.

    Basketball féminin : Victoire inxtremis contre Guelph

    Fortes de leur invincibilité depuis le dé-but de la saison, les Gee-Gees ont pour-uivi leur série de succès en dominantes Gryphons de Guelph sur le score de

    72-69 samedi soir à Guelph.

    Après une première mi-temps ferméedurant laquelle les tactiques défensivesdes deux formations ont dominé les dé-bats, les Gryphons ont su creuser l’écartt ont compté jusqu’à 14 points d’avanceors du troisième quart temps face à unequipe d’Ottawa en grande diculté

    aux rebonds et grâce notamment à uneperformance remarquable de Kate Mac-Tavish (27 points) et à un collectif bienodé (4 joueuses à plus de 10 points).

    Mais c’était sans compter sur le réveildes Gee-Gees, qui ont su inverser la ten-dance en inigeant un 13-0 à leur adver-aire au début du dernier quart.

    La n du match a été palpitante et sondénouement fut au prot du Gris et Gre-nat lorsque Catherine Traer (24 points)a proté d’un tir manqué des Gryphonspour contre-attaquer et marquer un tirprimé, synonyme de victoire étriquéepour son équipe.

    L’équipe ache désormais un bilan de4-0 et continue de dominer le classe-ment SUO. Les Gee-Gees recevront lesThunderbirds d’Algoma, samedi à 18 hau pavillon Montpetit.

    Basketball masculin : Toujours en tête

    L’équipe masculine de basketball d’Ot-

    tawa a poursuivi son début de saisonétincelant en enregistrant une quatrième

     victoire face aux Gryphons de Guelphsur le score de 77-70 samedi soir.

    Les Gee-Gees ont globalement dominéla rencontre à la faveur d’une excellenteprésence aux rebonds (47) et une bonneadresse aux lancers francs (18 points).

    Néanmoins, les Gryphons n’ont pas étéen reste et ont aché une certaine résis-tance menée par le vétéran Jack Beatty,auteur d’un double-double (15 points,12 rebonds), et Jonathan Wallace (15points). Menant d’une petite marge àla mi-temps (39-36), les Gee-Gees ontpar la suite creusé l’écart et ont compté

     jusqu’à 18 points d’avance lors du qua-trième quart temps.

    Nathan McCarthy (15 points) et l’om-niprésent Caleb Agada (14 points, 12rebonds, 5 passes décisives et 5 inter-ceptions) ont mené la dance. Sortant

    du banc, Brody Maracle a été tout aussiprécieux (11 points et 8 rebonds).

    Grâce à cette victoire, le Gris et Grenatest en tête du classement de la saison ré-gulière SUO et peuvent envisager serei-nement leur retour à domicile pour lestrois prochains matchs. Ils aronterontles Thuderbirds d’Algooma samedi.

    Volleyball : Quatre défaites consé-cutives

     Après des débuts tonitruants, les vol-leyeuses ottaviennes ne cessent d’en-chainer les mauvais résultats. Le dé-

    placement à Toronto a été synonyme

    d’échec pour une équipe des Gee-Geesqui a essuyé deux défaites.

    Les Rams de l’Université Ryerson lesont d’abord dominées samedi en troismanches (25-17, 25-13, 25-17). Lors decette rencontre, les joueuses de Lionel

     Woods n’ont pas pu développer leursséquences de jeu comme elles l’auraient

     voulu en raison de plusieurs problèmesde communication.

    Dimanche, les ottaviennes n’ont passu remonter la pente contre les VarsityBlues de Toronto. Encore une fois, ellesse sont inclinées sans pouvoir rempor-ter de manche (12-25, 14-25, 16-25).

    Les torontoises Alina Dormann et AnnaFeore ont été proliques en attaques in-cisives et en services gagnants.

    Du côté des visiteuses, seule la re-crue Tatiana Kozbenko a surnagé avecquelques jeux bien négociés.

    « Maintenant, nous devons rectier letir rapidement : avoir des attentes plusgrandes en terme de réalisation et semontrer plus tenace », a reconnu Lio-nel Woods.

    Le Gris et Grenat accueillera les Bad-gers de Brock vendredi à 19 h au pavil-lon Montpetit.

    Cross-Country : Clôture de la saison

    L’exercice de cross-country 2015 s’estachevé dimanche à Guelph avec leschampionnats du Sport interuniversi-taire canadien (SIC).

    Uniques représentantes de l’équipe decross-country d’Ottawa au Champion-nat national de SIC, Katie Phillips et sacoéquipière Ruth Burrowes ont terminérespectivement à la 34e (22:01,4) et la45e place (22:18,3) lors de l’épreuve 6km femmes qui s’est tenue ce weekend.

    Sur une piste arpentant collines, forêts

    et champs, les deux coureurs ont termi-né à plus de 2 minutes derrière la vain-queur, Sarah Inglis de l’Université Tri-nity Western (19:49,9), qui a accéléré lacadence lors du dernier kilomètre pourdépasser Gabriela Staord de Toron-to (20:09,7), leader durant une grandepartie de la course.

     Après avoir obtenu la 15e place auChampionnat de SUO en un temps de31:36,6, Alex Berhe, seul représentantde l’équipe masculine de l’Universitéd’Ottawa au Championnat SIC de cross-country, a terminé l’épreuve du 10 kmhommes en 55e position (32:02,7) sur

    un total de 107 coureurs.

    La course fut globalement disputée etle peloton a été plus dense que lors del’épreuve féminine. La n fut serrée, le

     vainqueur Aaron Hendrikx terminantavec seulement six secondes d’avancesur ses poursuivants avec un temps de30:18,1.

    Plusieurs athlètes de l’Université d’Ot-tawa seront de retour sur la piste pourla compétition d’intérieur, en commen-çant par une rencontre intra-équipe le28 novembre au Dôme Louis Riel.

    En bref

    GHASSEN ATHMNI

  • 8/15/2019 La Rotonde - Édition du 16 novembre

    15/20

    P o r t r a i t ss e c t i o n

    Christine a un rêve. Elle voulait de-venir avocate, maintenant, paraju-

    riste. Pour pouvoir accomplir sonrêve, comme beaucoup d’autres, illui fallait un diplôme. C’est pourquoi,il y a 8 ans, Christine s’est enrôléeà l’Université d’Ottawa, à 550 km desa ville natale de Saint Catharines,en Ontario. Cependant, la jeunefemme est atteinte d’une conditionmentale permanente, de trouble destress post-traumatique (TPST) etde trouble de la personnalité limite,en plus d’avoir de l’anxiété et dustress. Elle a voulu partager son pé-riple avec nous.

    J’étais à la rédaction vendredi soir,lorsque la sonnerie du téléphone aretenti. Somme toute, rien d’inhabi-tuel. J’ai décroché le téléphone : « LaRotonde, bonjour? » À l’autre boutdu l, une voix hésitante a répondu :« Bonjour je m’appelle Christine.J’ai entendu dire que vous cherchezdes témoins pour votre édition sur lasanté mentale? » Nous nous sommesdonné rendez-vous le lendemain.

    Samedi, une jeune femme aux che- veux de feu, accompagnée de deuxamies, est arrivée aux bureaux de LaRotonde. En lui serrant la main, j’aicru voir, l’espace d’un instant, une

    lueur d’appréhension dans ses yeux, vite remplacée par la amme d’unedétermination sans faille.

    Elle s’assoit sur un de nos canapésrouges, sort une pochette remplie àcraquer de documents et, sans que je lui pose la moindre question, com-mence son témoignage.

    Un témoignage bouleversant.

    Huit années de combat.

    « Je m’appelle ChristineMoncrieff, je suis étu-diante à l’Université d’Ot-tawa depuis l’automne2007 et, si tout se passebien, en décembre 2015, jedevrais enfin obtenir monbaccalauréat en crimino-logie avec une mineure en

    études des femmes. »

    Pendant près de deux heures, nousavons discuté. En 8 ans, la jeune

    femme aura vu près d’une dizainede docteurs diérents, médecins defamille, psychiatres, psychologuesou urgentistes. Pristiq, Wellbutrin,Lithium, des dizaines de médica-ments diérents lui auront été pres-crits. Elle aura tenté deux fois demettre n à ses jours.

    Mais quand elle repense à ses huit an-nées, ce qui l’aura le plus marqué estla colère. La colère de devoir se battreencore et encore pour que son établis-sement la croie. La colère de devoirépuiser ses forces mentales à obtenirun justicatif médical ou une pres-cription. La colère d’être vue pour cequ’elle n’est pas.

    2008-2009 : L’impossible additiondiagnostic-accommodements

    « De 2008 à 2009, le SASS m’a four-ni des accommodements. Un seul à vrai dire, un espace tranquille et isolépour faire mes examens », commencel’étudiante. « Pour plus, il me fallait

    un diagnostic plus sérieux. J’ai aussiréussi après quelques mois d’attente,et la recommandation d’un médecin,

    à voir quelqu’un de la clinique psy-chiatrique de l’U d’O, au 1, Nicholas. »

    En 2008, c’est la crise économique. Lepère de la jeune lle, qui devait payerses études, perd son emploi et devientsans-abri. Christine commence alorsà travailler deux emplois, en plus d’al-ler à l’école à temps plein. Au bout dequelques mois, en 2009, épuisée, ellefait une dépression nerveuse et estincapable de se rendre aux examensnaux pour trois de ses cours.

    « Sur une des premières lettres qu’ila écrites à mon sujet, en 2009, lepsychiatre refuse de reconnaitreque j’ai une maladie permanente. Ilécrit ‘on-going’. À vrai dire, il avaitpeur qu’en utilisant le mot perma-nent, je m’enfonce dans ma maladieet n’essaye pas de m’en sortir. Maissans ce simple mot, il m’était impos-sible d’avoir accès à des accommo-dements plus appropriés », raconteChristine. « Ce docteur de l’Univer-sité ne semblait pas comprendre cedont j’avais besoin. »

    Incapable d’expliquer la situation àl’Université, et sans les justicatifsnécessaires, on écrit sur le bulletin del’étudiante que celle-ci a échoué sescourts.

    2010-2011 : Entre incrédulitéacadémique et ressourcesfinancières incertaines

    « Le 17 février 2010, j’ai reçu une lettrede la Faculté des sciences socialesm’informant qu’en vertu de mes pré-cédents échecs, je devais me retirer del’Université », explique l’étudiante,en me tendant une lettre. « Mais ces

    « Malgré tout ça, je suis l’une desfilles les plus chanceuses au monde »

    Christine, elle qui se battait pour que son Université la croie

    CLÉMENCE LABASSE

  • 8/15/2019 La Rotonde - Édition du 16 novembre

    16/20

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    échecs ne représentaient en rien monniveau de compréhension de la matièredes cours, simplement, les uctuationsde ma maladie. »

     Après un combat d’un mois, en mars2010, la Faculté accepte de la réintégrerà son programme.

    « Je venais de terminer un combat pourrester à l’Université. Je n’avais pas laforce ni la conance en moi pour allerparler à mes professeurs de ma condi-tion, ou leur demander que quelqu’unprenne des notes pour moi volontai-rement, comme ma conseillère auSASS me le proposait », élabore-t-elle.« Personne ne s’est porté volontaire. »

    « En 2011, mon psychiatre de l’U d’Odécide que je ne pouvais pas aller àl’Université. Il me diagnostique avecla cyclothymie et indique que ce quidéclenche du stress chez moi est pu-rement académique. Il me conseilled’appliquer au Programme ontariende soutien aux personnes handicapées(POSPH) pour du soutien nancier. »

    L’étudiante y reste pendant six moisavant d’arrêter le programme. Alorsque sa mère a travaillé toute sa viepour qu’elle ait des opportunités, ellese sent coupable de devoir demanderde l’assistance sociale. Le 31 mai, ellefait demande à RAFÉO, programme de bourse étudiante de l’Ontario.

    C’est le début d’une nouvelle lutte.Chaque année, an de renouveler sa bourse, Christine doit envoyer unelettre et des justicatifs sur sa condi-tion, qu’elle sait permanente, pour jus-tier tous ses échecs scolaires.

    2012 – 2013 : Quand du jour aulendemain, tout bascule.

    « L’été de 2012, un de mes meilleursamis m’a agressé sexuellement alorsque j’étais endormi », évoque la jeunefemme. « J’ai essayé de continuer mescours, mais je les ai rapidement lâchés. » 

    Le 29 novembre 2012, ChristineMoncrie essaye de se suicider. Pen-dant 3 jours, après une overdose, soncœur ne fonctionne plus correctement.

    « Je n’ai pas pu retourner au travail.Je n’ai pas pris de cours cet hiver. J’ai

    payé de ma poche, 100 $ par session,pour pouvoir avoir accès à un psycho-logue, je ne voulais plus revoir le psy-chiatre de l’U d’O », se rappelle la jeunefemme. « Il m’avait mis au Lithium etsous presque 5 autres pilules. Je vomis-sais chaque nuit. Lorsque j’ai demandéquelles autres ressources étaient dispo-nibles, il m’a parlé d’un groupe de sou-tien en janvier. J’étais incrédule. »

    Grâce à l’aide de son médecin de familleà la clinique, après un an et demi, Chris-tine ni par pouvoir voir un psychiatreau Royal Mental Health Centre. C’està ce jour son psychiatre et, elle avoue,une des personnes qui l’a le plus aidée.

    Entre temps, elle consulte un autre

    psychiatre de l’U d’O, spécialisé enmédicaments, qui réalise que la jeunelle est surmédicamentée. Il change saprescription et tout semble alors allerpour le mieux.

    2014-2015 : Le premier jour dureste de sa vie

    « En 2014, j’ai eu un épisode ma-niaque. Je me sentais comme le maitredu monde. Mais cela ne pouvait durertrès longtemps. Un jour, alors que jedevais remettre un projet, je me suisconvaincu que j’allais encore une foiséchouer et que le cycle recommençait »,explique-t-elle. Les médicaments ne

    fonctionnaient plus.

    Un groupe de soutien s’organise autourde la jeune lle, alors suicidaire. Soncompagnon Danik, sa mère et ses amiesse relayent pour la surveiller. Mais ellearrive tout de même à trouver des pi-lules. Pour la seconde fois, elle tente demettre n à ses jours.

     Avec l’aide de ses proches, pourtant,Christine a surmonté cette épreuve. Aujourd’hui alors que son diplôme esten vue, elle dit avoir nalement eu ac-cès aux accommodements dont elleavait besoin.

    Le SASS, qu’elle avait cessé de visiter,l’aide maintenant à parler à ses pro-fesseurs, qui comprennent et tententde l’accommoder du mieux qu’ilspeuvent. Une personne prend desnotes pour elle quand elle ne peut pasassister à un cours. « J’ai remis tousmes devoirs à temps, je suis conanteque je vais enn pouvoir graduer. »

    Christine, pas une victime, une

    survivante. Après son long témoignage, il me prendl’envie de lui poser une question quimettrait beaucoup de personnes dans sasituation mal à l’aise... Tant pis, j’y vais :

    « Dans 5 ans, où te vois-tu? »Elle me regarde, sourit et

    me dit simplement : « En vie. »

    « Malgré tout ce qui m’est arrivé, jesuis l’une des lles les plus chanceusesau monde », tient-elle à ajouter. « J’aiun système de soutien sans failles, unpartenaire aimant, et une mère qui atout fait pour moi. Je suis la première

    génération de ma famille à aller à l’Uni- versité. Tu ne sais pas à quel point mamère est ère. »

    Elle continue avec entrain : « Je gardetout de même de bons souvenirs demon temps ici. Comme beaucoup degens, je pense que les amis, la familleque je me suis faite ici contribue à mesmeilleurs souvenirs. »

    « J’ai pour passion l’activisme. En m’im-pliquant avec la FÉUO sur le campuspendant 6 ans, j’ai rencontré des per-sonnes extraordinaires. Lors de la ma-nifestation de 2009 contre la hausse desfrais de scolarité [ndlr, la plus grande quin’ait jamais eu lieu sur le campus], j’ai

    pu prendre le micro et parler » raconte-t-elle, le sourire aux lèvres. « Sinon j’aime beaucoup peindre, cela m’aide àm’exprimer autrement, à travers la cou-leur et la texture. »

    ***

    Christine n’est pas une victime. Chris-tine est une étudiante. Christine estféministe. Christine est une survivante.Elle rit, elle pleure, elle vit.

    Si elle était là, ce samedi avec moi,ce n’était pas pour que je m’apitoiesur son sort. Ce n’était pas non pluspour pousser un cri de révolte contrel’ensemble du système universitaire.

    C’était tout simplement pour partagerun message d’espoir.

    « Pour moi, tout cela n’a plus beaucoupd’importance; je serais bientôt diplô-mé. Je voulais seulement dire, à qui-conque pourrait vivre une expérienceun tant soit peu similaire, que tant quetu continues d’avancer, il est possiblede s’en sortir.  Fuck  ce qu’ils peuventtous dire, tu as réussi jusque-là! »

  • 8/15/2019 La Rotonde - Édition du 16 novembre

    17/20

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    l a b y r i nt he ss e c t i o n

    rande fête au Troquet ce soir-là!

    Gatineau bouillait d’ennui, d’un long marasme imputable à la banalité de son architecture et à la morne façade de ses bâtiments