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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 23 novembre – Volume LXXVII N o 12 ARTS ET CULTURE ACTUALITÉS GSAÉD 1848 Cabaret francophile Photo Mathieu Langlois Photo Mathieu Langlois Troubles inhabituels Le programme de hockey masculin est le plus vieux programme sportif à l’Université d’Ottawa. La saison 2009-2010 marque d’ailleurs ses 120 ans. En effet, la première saison des Gee-Gees a eu lieu en 1889-1890. Il y a forcément eu de nombreux changements en 120 années : beaucoup de bons joueurs et d’excellents instructeurs ont arboré le Gris et Grenat et ont utilisé l’équipe comme tremplin pour joindre les niveaux supérieurs de compétition. P.14-15 120 ans de hockey à l’Université d’Ottawa

La Rotonde - Édition du 23 novembre 2009

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

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Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 23 novembre – Volume LXXVII No 12

ARTS ET CULTURE

ACTUALITÉS

GSAÉD

1848Cabaret francophile

Photo Mathieu Langlois

Photo Mathieu Langlois

Troubles inhabituels

Le programme de hockey masculin est le plus vieux programme sportif à l’Université d’Ottawa. La saison 2009-2010 marque d’ailleurs ses 120 ans. En e� et, la première saison des Gee-Gees a eu lieu en 1889-1890. Il y a forcément eu de nombreux changements en 120 années : beaucoup de bons joueurs et d’excellents instructeurs ont arboré le Gris et Grenat et ont utilisé l’équipe comme tremplin pour joindre les niveaux supérieurs de compétition.

P.14-15

120 ans de hockey à l’Université d’Ottawa

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ActualitésAriane MarcotteIsabelle [email protected]

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Philippe Teisceira-Lessard

Alors que deux membres sur cinq de l’exécutif de l’Association des étu-diants diplômés (GSAÉD) ont tout récemment remis leur démission, les membres du Bureau de l’organi-sation veulent la tête de Tansy Etro-Becko, l’actuelle commissaire à la vie étudiante.

Selon Jordan Birembaum, prési-dent d’assemblée pour l’Association, les membres présents au Bureau (l’instance politique qui contrôle et surveille l’exécutif) ont voté à l’una-nimité, mardi le 17 novembre, une double motion sommant Etro-Becko de se retirer de son poste et la mena-çant d’une motion de destitution si elle ne s’exécutait pas. Quelques heu-res après cette réunion, elle aurait contacté Birembaum afi n de lui si-gnifi er offi ciellement sa démission.

Or, Etro-Becko a rappelé Birem-baum dès le lendemain, alléguant avoir été soumise à ce que le prési-dent d’assemblée a qualifi é de « pres-sions injustes ». Celui-ci aurait alors accepté de passer l’éponge sur la communication de la veille et consi-dère présentement la commissaire à la vie étudiante comme étant toujours en poste. Etro-Becko aura toutefois à confronter une motion pour lui reti-rer son siège mardi soir prochain, à l’occasion du conseil de la GSAÉD.

« J’ai appelé dans un bureau gouvernemental [afi n de connaî-tre ses droits] et j’ai raconté ce qui se passait. Je leur ai dit que je ne croyais pas avoir quoi que ce soit à me reprocher au niveau du travail. Alors ils m’ont dit que je ne devrais pas démissionner », a raconté Etro-Becko après coup.

Jointe par La Rotonde, Désirée Lamoureux, directrice des élections et membre du Bureau de la GSAÉD, explique que cette action est « liée à plusieurs faits et gestes qui ont fait en sorte qu’après un an et demi [le man-dat d’Etro-Becko], le Bureau est passé à l’action. On parle de problèmes bud-gétaires, de problèmes au café Nos-talgica ». Un détournement d’argent? Des vols? « Non, pas de vol, non, pas de fraude », a répondu Lamoureux. Elle avance aussi qu’au moins une des deux autres démissions serait liée à un « environnement de travail toxi-que » créé par Etro-Becko.

Pour sa part, la commissaire à la vie étudiante défend ardemment son bilan, rejetant la faute des confl its internes sur des personnalités in-compatibles. « Oui, c’est diffi cile de travailler avec moi. Oui, je peux être de mauvaise humeur. Oui, il reste

encore plein de travail. Quand je suis entrée à la GSAÉD, le café Nostalgica avait 50 000 $ de dettes au gouver-nement, on était incapable de payer la paie de vacances des employés. J’ai fait ce que j’ai pu et je pense que mon travail parle pour moi », plai-de-t-elle. Tout au long de l’entrevue, elle souligne que c’est à sa personne qu’on en veut, et pas à son bilan.

Le Bureau de la GSAÉD dit prépa-rer actuellement un « dossier », pour reprendre le terme employé par la di-rectrice des élections, qui expliquera

aux étudiants des cycles supérieurs pourquoi leurs représentants veulent voir la commissaire à la vie étudiante quitter ses fonctions. Il contiendra des informations budgétaires, des articles de la constitution et un texte explicatif. Ce document sera envoyé électroniquement sous peu.

Les deux autres membres exécu-tifs qui quittent leur poste respectif sont Breanna Roycroft, commissaire à l’interne, et Myriam Hebabi, res-ponsable des affaires universitaires.

En outre, la situation de confu-sion rapportée plus tôt jeudi a été causée par une erreur de Désirée Lamoureux, qui avait inscrit le pos-te de Gaétan-Philippe Beaulière sur la liste des postes vacants, laissant ainsi croire qu’il s’ajoutait à la liste des démissionnaires. Ce n’est toute-fois pas le cas.

Les démissions et les tentatives de destitution viennent briser l’habituel calme de la politique étudiante à la GSAÉD.

Tempête politique aux cycles supérieursGSAÉD

Désirée Lamoureux, en arrière plan et Tansy Etro-Becko lors des dernières élections générales de la GSAÉD.Photo Mathieu Langlois

« Oui, c’est di� cile de travailler avec moi. Oui,

je peux être de mauvaise humeur. Oui, il reste encore

plein de travail. Quand je suis entrée à la GSAÉD, le café Nostalgica avait 50 000 $ de dettes au

gouvernement, on était incapable de payer la paie

de vacances des employés. J’ai fait ce que j’ai pu et je

pense que mon travail parle pour moi. »

- Tansy Etro-Becko

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Ariane Marcotte

Selon Claude Giroux, directeur du Service de protection de l’Université, il en coûte en moyenne 150 000 $ par année rien que pour l’entretien des équipements de sé-curité. « Nous recevons aussi à l’occasion des fonds provenant du Comité consulta-tif sur la sécurité personnelle, qui, lui, re-çoit 50 000 $ par année du gouvernement provincial afi n d’améliorer la sécurité de notre campus », ajoute-t-il.

Que retrouve-t-on sur le campus?

Une multitude de systèmes de sécu-rité sont installés sur le campus. Il aura sans doute été remarqué que les fameux téléphones d’urgence munis d’une lu-mière bleue sont bien présents un peu partout sur le campus. On n’en retrouve pas moins de 75 et lorsqu’ils sont ac-

tionnés, une caméra fi lmant les lieux est automatiquement activée en plus d’aler-ter la centrale de sécurité.

Également, plus d’une trentaine de salles de bain pour femmes situées dans certaines zones qualifi ées de plus isolées sur le campus sont équipées de boutons panique et l’on en compte plus de 150 autres pour les laboratoires de sciences.

« La plupart des équipements de sé-curité tels que les téléphones d’urgence, les caméras et les systèmes de carte d’ac-cès sont installés et payés à même des projets de construction et de rénovation sur le campus », précise le directeur du Service de protection.

Un autre service méconnu et pourtant offert gratuitement (et exclusivement) aux étudiantes sont les cours d’autodé-fense du Service de protection. Le pro-gramme “Rape Aggression Defense,” ou RAD, aurait formé, depuis sa création,

plus de 200 étudiantes. Il est dispensé à raison de quatre fois par année.

Sujet tabou

Alors que l’Université d’Ottawa pu-blie sur son site Internet les données qualitatives sur l’équipement de sécu-rité qu’elle possède, il semble impos-sible de connaître les coûts réels re-liés à cette protection. Les personnes contactées par La Rotonde à ce sujet ont été peu bavardes.

Il s’est avéré tout aussi impossible d’obtenir des réponses quant aux sta-tistiques liées à la criminalité sur le campus, données qui pourtant explique-raient la présence de cet imposant sys-tème de protection. L’Université McGill, quant à elle, publie ces informations en format numérique dans la section du service de protection de son site web.

Des milliers de dollars sont injectés annuellement dans le système de protection de l’Université d’Ottawa et pourtant, peu d’étudiants connaissent les équipements en place pour assurer leur sécurité sur le campus. Saviez-vous que pas moins de 900 caméras de vidéosurveillance filment vos déplacements?

Rien n’échappe aux caméras de sécurité du campus

SURVEILLANCE VIDÉO

Que pensez-vous du fait qu’il y a 900 caméras de surveillance sur le campus?

David Kwuzera – Sciences de la santé, troisième année

Je trouve que c’est suffi sant. Je ne me suis jamais senti en dan-ger, ni trop observé.

Slimani Zakaria – Biologie, première année

Pour la sécurité, je ne vois pas d’inconvénient, sauf si c’est mis dans des endroits comme les toilettes. Il ne faut pas que ça brime la vie privée.

Kafi a Barkat – Biomédical, première année

Neuf cents caméras, c’est beaucoup. Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’avoir des caméras sur tout le campus. Il serait mieux de cibler les endroits plus problématiques, comme der-rière le pavillon Tabaret.

Steeve Mbanda – Gestion, première année

C’est une bonne chose, car il y a des endroits assez mal éclairés qui peuvent être épeurants, particulièrement près du pavillon Colonel By et en arrière de Tabaret.

Camille Goulet – Communication, première année

C’est rassurant, mais 900 caméras, c’est beaucoup. Personnel-lement, je ne me suis jamais sentie en danger sur le campus et c’est peut-être de l’argent qui aurait été mieux investi ailleurs.

Paul-Rémi Poulin – Arts, première année

Je ne savais pas qu’il y en avait autant. En tant que gars, c’est peut-être moins un problème pour moi, mais je sais que cer-taines fi lles ne se sentent pas toujours en sécurité le soir.

Larissa Faustin – Biochimie, troisième année

Je crois que le nombre de caméras est correct. Ça fait trois ans que je suis à l’Université et je n’ai jamais rien eu à reprocher à la sécurité.

SURVEILLANCE » VOX-POP

Afi n de connaître l’opinion des étudiants sur la présence de nombreuses caméras de sécurité sur le campus, Isabelle La-rose est allée recueillir les commentaires de certains. Photos: Mathieu Langlois

Il en coûte en moyenne 150 000 $ par année pour entretenir les équipements de sécurité du campus.Photo Archives La Rotonde

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L’Université d’Ottawa a été, à cette occasion, le théâtre de conférences internationales sur les droits de l’enfance pendant trois jours. Plu-sieurs invités de marque s’étaient réunis sur le campus, experts, professeurs et dignitaires dans la grande majorité.

À l’occasion de la première cé-rémonie d’accueil et première conférence du panel, jeudi matin au pavillon Tabaret, le recteur de l’Université, Allan Rock, ouvrait la session en parlant d’expérien-ces personnelles vécues alors qu’il était ambassadeur du Canada à l’ONU et durant sa pratique d’avo-cat. Rock a dû quitter le panel pré-vu pour la matinée pour d’autres obligations et n’a donc pas assisté aux conférences données.

L’échec

Le premier conférencier in-vité au micro fut l’ombudsman du Nouveau-Brunswick et avocat des droits de l’enfant, Bernard Richard. Richard s’est d’abord adressé en français aux 80 audi-teurs présents dans la salle.

Selon ce dernier, «l’échec collectif de construire un monde digne est

désolant et les défi s liés à la fameuse convention de l’ONU restent de taille ». L’ombudsman et son équipe auraient sondé près de 39 pays afri-cains pour en venir à la conclusion qu’il serait essentiel de construire des bureaux « d’aide à la défense des enfants » avec divers organis-mes de développement durable, comme l’UNICEF.

Richard a précisé dans sa pré-sentation que le Canada n’était pas le meilleur exemple dans le domai-ne du droit de l’enfance. «On ne s’inquiète pas suffisamment et on n’informe pas adéquatement les jeunes de la politique de vie privée sur le web. Je trouve cela effarant de voir mes petits-enfants navi-guer sur des sites tels Facebook et MSN Messenger, pour ne nommer que ceux-là. et de voir qu’ils ne sa-vent même pas qu’en fréquentant ces sites, ils donnent à ces sites web un certain accès à leurs infor-mations personnelles et à leur vie privée! » ajoute-t-il.

Le rapport de l’ombudsman du Nouveau-Brunswick était distribué gratuitement sous format bilingue pour les auditeurs intéressés.

Un autre invité incontournable de la matinée était le sénateur et ex-général Roméo Dallaire, triste-ment rendu célèbre dans les mé-

dias après le génocide rwandais de 1994. S’adressant aux auditeurs uniquement en anglais, il s’est dit très préoccupé par la situation des enfants soldats à travers le monde. Selon le dernier rapport de l’ONU à ce sujet, il y aurait 300 000 en-fants soldats en activité en ce mo-ment même. Le sénateur Dallaire a par ailleurs dénoncé la statistique accablante révélant que 40 % des enfants soldats s’avèrent être des jeunes filles, malgré la croyance populaire voulant que les jeunes garçons uniquement soient affec-tés par le phénomène. « Il faut trouver un moyen de faire com-prendre aux adultes, aux hommes d’autorité morale et aux popula-tions dans les pays concernés qu’il ne faut en aucun cas considérer les enfants comme des armes de guer-re massives. Quarante pourcent des jeunes militarisés sont des petites filles; déjà que ces enfants sont abusés et surexploités, leur situation à elles est encore pire… » a-t-il exprimé dans son discours inaugural.

Cinq autres panels ont eu lieu au pavillon Tabaret jeudi. Au total, l’Université d’Ottawa aura accueilli environ 50 panélistes à l’intérieur de ses murs en l’espace de trois jours d’activités.

Mercredi le 18 novembre dernier marquait le commencement de trois jours d’ac t iv ités sous le thème du 20e anniversaire de la Convention relat ive aux droits de l’enfant de l’ONU.

Trois jours de célébration pour un 20e anniversaireDROIT DE L’ENFANCE

Roméo Dallaire, sénateur et conférencier invité.Photo Mathieu Langlois

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Ça vous intéresse?Ça devrait!

Allez à la page p.16 pour obtenir plus de

renseignements!

embauche!

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Ariane Marcotte

Guy Lafl amme, professeur de mar-keting à l’École, embarque pour une quatrième fois ses étudiants du cours de comportement du consommateur dans une aventure qu’il a intitulée « Le Niger, c’est notre affaire ». C’est jeudi dernier le 19 novembre que s’est tenue la conférence de presse au pavillon Desmarais pour faire l’an-nonce du plan de promotion du pro-jet par les étudiants de Lafl amme.

Depuis le tout premier lancement de cette initiative en 2005, plus de 40 000 $ de dons en argent ont été amassés, plus 500 000 $ d’équipe-ments médicaux, quelques milliers de dollars en équipements techni-ques de radiodiffusion ont été remis à l’école de journalisme du Niger et plus encore, nous dit-on.

« Quand l’école de gestion Telfer a déménagé au pavillon Desmarais, en 2007, nous avions dû faire du ménage

et choisir les documents que nous al-lions garder ou non. On était donc prêt à disposer de plusieurs centaines de documents et ouvrages pédagogiques de gestion. Heureusement, grâce à ce projet, Telfer a pu envoyer environ 10 000 kilogrammes de livres à l’Univer-sité du Niger par conteneurs! » expli-que François Julien, Vice-doyen de l’École de gestion.

« Guy Lafl amme affi rme qu’il est le professeur le plus fi er en ville… Eh bien moi, je suis le vice-doyen le plus heureux du pays! Longue vie à “Le Niger, c’est notre affaire”! J’appuie l’initiative cette année, je l’appuierai encore 10 et même 15 ans d’ici. C’est incroyable de voir que nos futurs gestionnaires ont l’occasion de mon-ter un tel projet. C’est sensibiliser les futurs entrepreneurs aux enjeux de notre planète », a-il déclaré à l’ouver-ture de la conférence de presse.

Les étudiants présents lors de la conférence semblaient enthousias-

tes à l’idée d’assurer la continuité du projet. « C’est vraiment moti-vant tout ça : en plus de faire une bonne action, ça nous donne enfi n une expérience de travail concrète. On n’a assurément pas assez de concret dans nos cours à l’Univer-sité; qu’importe le programme, tout le monde s’en plaint. Enfi n, ça va nous donner un peu plus confi ance en nos capacités à produire quelque chose de vrai avant d’entrer sur le marché du travail en avril prochain! » se réjouit Jennifer Boudreau, fi -nissante en communication et ad-ministration des affaires.

L’éducation des jeunes fi lles ciblée par le projet

Cette année, le projet s’attaque à la problématique du manque d’édu-cation chez les jeunes fi lles du Ni-ger, le pourcentage de celles qui ont accès à l’éducation se trouvant sous

Blitz promotionnel pour le projet « Le Niger, c’est notre a� aire »ENTREPRENEURSHIP ÉTUDIANT

Ariane Marcotte

Deux ateliers, un panel de discus-sion et un concert avait été orga-nisés par la FÉUO au cours de la journée. Dans un premier temps, vers 10h, se tenait le panel de dis-cussion intitulé « Le bilinguisme : une nouvelle approche », suivi d’un atelier animé par Sylvie Lamou-reux, assistante professeure à l’Ins-titut des langues offi cielles et du bilinguisme, qui souhaitait démys-tifi er la politique linguistique. En fi n de journée avait lieu l’atelier des clubs étudiants « Comment offrir un service bilingue? » animé par Eve Ferreira-Aganier, coordonna-trice du Centre de bilinguisme, et un concert à la salle l’Avant-garde mettant en vedette le groupe mon-tréalais Jtadi.

Théâtre discriminatoire

Le concept du panel de discus-sion sur la nouvelle approche du bilinguisme était pour le moins ori-ginal. Les participants assistaient crédules à un faux débat organisé à leur insu, dans lequel un faux bras droit d’Allan Rock prônant la fran-cisation du campus enleva son ves-ton en proliférant des menaces ver-bales et physiques à l’égard de son opposant, un faux militant de la do-minance anglophone. Au moment où les deux hommes s’apprêtent à

en venir aux coups devant les re-gards impuissants des spectateurs, qui, je le rappelle, se croient alors participants, l’analyste du débat ar-rête le tout en hurlant, pour ensuite expliquer qu’il s’agissait d’une mise en scène montée par une troupe d’amateurs afi n d’illustrer l’exis-tence de la discrimination linguis-tique dans notre environnement.

À voir la réaction soulagée de la vingtaine de participants, le coup monté a bel et bien eu l’effet es-compté. Lorsque les acteurs ont quitté la salle, l’un des organisa-teurs, Philippe Landry, invita les personnes présentes à donner leurs commentaires sur la situation qui venait de se produire sous leurs yeux. Pendant près d’une heure, les participants ont pu partager leurs points de vue sur la qualité du bi-linguisme sur le campus et y sont allés de leurs suggestions.

« La journée s’est bien déroulée et je suis super fi ère de l’équipe de Centre de bilinguisme », commen-tait Julie Séguin, vice-présidente aux communications de la FÉUO, qui était présente lors du panel de discussion, au moment de faire le bilan de la journée.

« C’était vraiment intéressant d’entendre des étudiants de diffé-rentes régions, différentes cultures et différentes langues maternelles, qui partageaient souvent les mêmes défi s et les mêmes contraintes, sur

le campus, à Ottawa et ailleurs. On décrit souvent l’Université d’Ottawa comme un environnement propice au développement de sa langue se-conde. Pourtant, selon plusieurs, c’est l’inverse. Et certains trouvent très diffi ciles de se mettre dans un contexte où personne, ou presque, ne parle sa première langue, ce qui force à pratiquer sa langue secon-de », explique Julie Séguin.

On estime qu’une cinquantaine d’étudiants francophones et an-glophones de langue maternelle ont participé aux activités de la journée contre la discrimination linguistique.

« L’atelier pour les clubs a aussi bien été, c’est un suivi de la for-mation générale des clubs, en sep-tembre, une ressource essentielle, pour donner de bons trucs et de bons outils de traduction. En gé-néral, les clubs du campus veulent bien servir toute la population étu-diante, rendre leurs événements bilingues et accessibles, mais sou-vent, ils sont contraints par leur budget, par le temps disponible, le nombre de bénévoles, etc., et le bi-linguisme se retrouve alors à la fin de leur liste de priorités », ajoute Séguin.

« Ce fut une belle journée. Il y a toujours place à l’amélioration, bien sûr, et toutes les nouvelles idées et suggestions sont les bienvenues! » conclut-elle.

Coup d’œil sur notre réalité linguistiqueJOURNÉE DE SENSIBILISATION À LA DISCRIMINATION LINGUISTIQUE

la barre des 20 %. Dans le cadre de leur cours, les étudiants ont mis en ligne un blogue afi n d’établir la correspondance entre les étudiants universitaires du Niger et ceux d’Ot-tawa. Les membres du public sont aussi invités à alimenter le blogue de leurs impressions et commentaires. Les dons pourront dorénavant êtres recueillis en ligne sur le site web des fonds annuels de l’Université d’Ot-tawa. Une première pour le projet

«Le Niger, c’est notre affaire ».Plusieurs activités de fi nance-

ment auront lieu entre le 23 et le 29 novembre dans les zones pié-tonnes et achalandées de la région de Gatineau-Ottawa. Des images géantes seront également projetées sur certains murs du centre-ville afi n d’attirer le regard des passants. La rumeur court que même le père Noël prendra part à la campagne de fi nancement au marché By…

Eve Ferreira-Aganier, coordonnatrice du Centre de bilinguisme.Photo Mathieu Langlois

Les étudiants du cours de comportement du consommateur du professeur Guy Lafl amme.

Photo Ariane Marcotte

Mardi le 17 novembre dernier, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) tenait gratuitement, au Centre universitaire, une journée consacrée à la sensibilisation et au dialogue sur la discrimination linguistique, le bilinguisme et les politiques linguistiques.

Pour une quatrième année consécutive, l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa a souligné l’implication d’un professeur et de ses étudiants dans un projet de mobilisation humanitaire.embauche!

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Isabelle Larose

Le décès du professeur de chimie Keith Fagnou a pris tout le monde par surprise le 11 novembre dernier. L’Université d’Ottawa n’est pas res-tée de marbre devant le départ inat-tendu de cet homme que plusieurs ont qualifi é de chercheur exception-nel apprécié de tous.

Âgé de seulement 38 ans et père de trois enfants, Keith Fagnou est

décédé subitement trois jours après avoir été admis aux soins intensifs de l’hôpital d’Ottawa, en raison des symptômes de la grippe A H1N1. Malgré son jeune âge, Keith Fa-gnou avait déjà fait ses preuves à l’échelle internationale et était déjà reconnu comme l’un des meilleurs jeunes chimistes canadiens spé-cialistes de la chimie organique synthétique. Le département de Chimie et la faculté des Sciences ont décrit le professeur Fagnou

comme « un chercheur, un éduca-teur, et un mentor exceptionnel ».

Soutien et remplacement

Exposée à une situation d’excep-tion, l’Université a dû réagir rapide-ment afi n d’assurer un soutien aux étudiants et aux professeurs qui cô-toyaient le professeur Fagnou. « Les décès sont des événements extrême-ment rares. Il est évident qu’il y a des répercussions au sein d’une faculté lorsqu’un tel événement survient. Tous les cours avancés du départe-ment de Chimie ont été annulés lors de la nouvelle du décès afi n de per-mettre aux étudiants, aux collègues du professeur Fagnou et aux autres membres de la Faculté de vivre leur deuil », explique Julie Tanguay, di-rectrice associée du Bureau des com-munications de l’Université. Une équipe de counselling a été dépêchée à la faculté des Sciences pour venir en aide aux personnes ébranlées par cet événement soudain.

L’Université a également dû agir rapidement afi n d’assurer la pour-suite du cheminement scolaire des étudiants du professeur Fagnou. « Lors d’un décès ou d’un départ su-bit, la Faculté se tourne vers le pro-fesseur le plus qualifi é pour donner le cours afi n d’assurer le maintien de la qualité du cours et d’éviter que les étudiants ne prennent du retard. L’esprit d’entraide joue un grand rôle », mentionne Julie Tanguay. Louis Barriault, un partenaire de re-cherche de Keith Fagnou, a déjà été désigné comme la personne la plus

qualifi ée pour assurer l’enseigne-ment auprès des groupes du défunt jusqu’à la fi n de la session.

Commémorations

Plus de 900 personnes, incluant Allan Rock, recteur de l’Université, le doyen de la faculté des Sciences, tous les professeurs de chimie, des étudiants, des anciens diplômés, de même que de nombreux collègues et amis, ont assisté au service com-mémoratif du professeur le 16 no-vembre dernier. Une navette entre l’Université et la maison funéraire avait aussi été mise à la disposition des étudiants et employés qui sou-haitaient assister au service.

Rapidement, la bourse Keith-Fagnou en sciences a été créée à la demande d’un ami proche du profes-seur Fagnou. Déjà, un formulaire de contribution fi nancière est disponible en ligne pour la fi nancer. Cette dis-tinction sera destinée aux étudiants de la faculté des Sciences, mais les cri-tères spécifi ques d’attribution seront déterminés par la famille du défunt. « Le fonds permettra d’honorer et de perpétuer la mémoire du professeur Fagnou tout en soulignant ses nom-breuses contributions à l’Université et à la communauté universitaire. La réponse de ses collègues et anciens étudiants témoigne de l’affection que les gens avaient pour lui », soutient Julie Tanguay. Celle-ci mentionne également que « plusieurs options sont actuellement à l’étude » pour honorer la mémoire du professeur Fagnou.

DÉCÈS D’UN PROFESSEUR

La communauté universitaire ébranlée

« Les décès sont des événements extrêmement rares. Il est évident qu’il y a des répercussions au sein d’une faculté lorsqu’un tel événement survient. »- Julie Tanguay

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Point d’ordre Ariane Marcotte, Chef de pupitre ActualitésPhilippe Teisceira-Lessard

Revue de presse universitaire

Groupe anti-avortement suspendu à l’Université McGill

La Students Society of McGill University (SSMU), association étudiante du premier cycle de l’université montréalaise, a pris la décision la semaine dernière de suspendre complètement le grou-pe pro-vie Choose Life de sa liste de clubs. En effet, le conseil d’ad-ministration de la société a adopté à 16 voix contre sept une motion bannissant l’organisation pour avoir disséminé de l’information erronée sur la santé des femmes ainsi que pour avoir fait la distri-bution d’images choquantes liées à l’avortement. Par exemple, se-lon certains dépliants distribués, il existerait un lien de causalité entre l’interruption volontaire de grossesse et les cancers du sein et du cerveau.

Nathalie Folh, présidente de ce regroupement, s’est excusée pour avoir autorisé certains invités à distribuer leur propre matériel douteux. Elle n’a par ailleurs pas voulu démordre de ses positions anti-avortement, utilisant les po-sitions politiques de la SSMU afin de décrire les fœtus comme des victimes d’oppression. « L’objec-tif de notre club est de promou-voir le bien-être de tout le monde, incluant ceux qui subissent de la

discrimination basée sur l’âge », a-t-elle expliqué, décrivant les fœtus.

Coca-Cola hors du campus?

Un groupe de militants de l’Uni-versité de Regina tente de repous-ser Coca-Cola hors des limites de leur campus. C’est après un collo-que international sur l’alimenta-tion et les pratiques de souveraine-té alimentaire que Mariel Harvey et Mayah Stratton décidèrent de passer à l’action. L’objectif? Se débarrasser de la multinationale, que les deux femmes accusent de violation des droits humains et d’abus environnementaux. Cette lutte s’ajoute aux nombreuses autres visant à expulser la géante des boissons gazeuses des campus à travers le monde.

Pour ce faire, elles et leur grou-pe Food Fight ont démarré une pétition pour recueillir l’appui de tous les étudiants qui souhaitent que se tienne un référendum sur la question. Deux organismes les appuient dans leur démarche : Campaign to Stop Killer Coke et Corporate Accountability Inter-national. Déjà 700 signatures ont été amassées par le groupe pour la pétition.

Les étudiants torontois économiseront sur le transport

Un peu comme leurs collègues ottaviens, les étudiants universi-taires de Toronto pourront désor-mais profiter d’un abonnement pour le transport en commun à prix réduit, peu importe leur âge. Cependant, les Torontois partent de loin, puisque jusqu’à la se-maine dernière, seuls les élèves du secondaire avaient droit à un rabais.

Ariane Marcotte

Pour ma part, étonnée en voyant les chiffres, mais pas si surprise avec du recul… C’est que nous n’en avons pas encore fi ni avec le 11 septembre, date fatidique qui a conduit les chefs d’États occidentaux à revoir les princi-pes de sécurité publique et les droits de la personne. Ce n’est pas d’hier qu’on en parle : c’est bien connu qu’aux États-Unis, le règne de George Bush fi ls a créé un climat particulier après septembre 2001. Climat que les ana-lystes et les historiens appellent maintenant « la culture de la peur », l’histoire même de la première décennie du 21e siècle, quoi…

« Au nom de la sécurité, les États ont adopté des lois contre le terrorisme qui ont pour effet d’exacerber la peur et de nous faire oublier qu’ils ont des comptes à rendre à l’égard de leurs promesses », déclarait Stephen Toope, vice-chancelier de l’Université de la Colombie-Britannique, lors d’une conférence sur les droits de la personne en 2008. Tout à fait d’accord avec vous, cher monsieur Toope.

Le terrorisme a-t-il vraiment augmenté? Les occiden-taux sont-ils vraiment dans la nécessité d’équiper leurs forteresses de caméras vidéo avec vision nocturne et ti-reur d’élite intégrés pour bien dormir la nuit? Les entre-prises offrant des services de protection profi tent bien évidemment de la manne. C’est à se demander si cer-tains lobbies du domaine de la sécurité ne seraient pas

de connivence avec les médias et les gouvernements…« La tranquillité d’esprit dépend d’une foule de cho-

ses très importantes. Dormir paisiblement dans un do-micile protégé électroniquement, pénétrer sans crainte dans une maison bien éclairée, savoir que les enfants sont bien rentrés de l’école et se trouvent en sécurité, tout cela n’a pas de prix. […] Votre domicile sera su-pervisé jour et nuit par notre centre de télésurveillance ultramoderne afi n que les autorités compétentes soient rapidement dépêchées sur place en cas d’alarme, d’in-cendie ou de toute autre urgence. […] Votre système peut automatiquement transmettre un message à votre courriel ou à votre téléphone portable lorsque vos en-fants rentrent de l’école par exemple. » Voilà ce que pro-meut l’une des compagnies de protection vidéo les plus connues au Canada, Protectron, sur son site Internet. Si ça, ce n’est pas de la paranoïa, qu’est-ce que c’est? Je vous le demande!

Alors que je ne verrouillais jamais la porte de la mai-son à l’époque de l’école primaire, voilà que mes cou-sines du même âge ont appris à le faire même en plein jour quand toute la famille y est… un exemple parmi tant d’autres pour démontrer où nous a menés la somme de toutes nos peurs.

En bout de ligne, il semble que la réalité décrite par George Orwell dans son livre 1984 soit de plus en plus l’affaire du 21e siècle et que l’Université n’est pas épargnée.

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Page 8: La Rotonde - Édition du 23 novembre 2009

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Julie-Anne [email protected] Arts et Culture

Julie-Anne Lapointe

Construire, déconstruire, regarder s’effondrer les fondations d’une maison, d’une relation ou d’une vie

que l’on croyait pourtant solides : telle est la thématique de construct. La chorégraphie de Tanja Liedtke, présentée au Centre national des

Arts du 19 au 21 novembre derniers, dressait un tableau à la fois humo-ristique et troublant du désir de construire et d’évoluer. Les enchaî-nements de danse contemporaine racontent l’évolution des débuts d’une relation amoureuse jusqu’aux diffi cultés et disputes s’emparant d’une famille.

La scène est d’abord un espace

vide où traînent quelques outils, comme si on s’apprêtait à effectuer des réparations. Escabeau, planches de bois et table à tréteaux forment le décor initial de la chorégraphie. L’espace n’a pas encore de vécu; une infi nité de possibilités s’offrent à lui.

Ce sont les trois danseurs qui contribuent à la création d’un décor

CNA

construct : un hommage à Tanja Liedtkenouveau en ajoutant et supprimant des éléments sur scène. Tout en dan-sant, ils manient planches de bois et même perceuse électrique pour « bâ-tir » ensemble une maison avec les matériaux les plus simples. Le résul-tat est surprenant. Des accessoires anodins forment peu à peu un décor fascinant sur toute l’étendue de la scène. Une maison occupe le centre de celle-ci. La porte et la fenêtre sont faites à partir de quatre planches de bois délimitant leurs contours. Une série de petites lumières de Noël blanches rattachées au plafond de la salle de spectacle forme un « V » à l’envers pour le toit.

La maison devient le point d’an-crage de l’histoire. Même la musi-que, instrumentale du début à la fi n, rappelle les sons qu’on peut retrou-ver dans n’importe quelle demeure : les bruits de tuyaux, les craquements des planchers, le grognement d’une fournaise ou le son de gouttes d’eau s’échappant du robinet mal fermé.

À l’aide de simples planches de bois, les danseurs réincarnent des actions typiques d’une routine quo-tidienne. Ils montent les escaliers, prennent une douche, vont à la toi-lette, écoutent la télévision et s’ac-cotent au bord de la fenêtre pour regarder dehors. Le spectateur ne cesse de se demander quel sera le prochain objet ou la prochaine scè-ne réincarné par les danseurs avec les planches de bois.

Les interprètes, en plus de dan-ser, ont un rôle théâtral à jouer.

Leurs sourires exagérés et leurs airs moqueurs, lesquels provoquent à maintes reprises des vagues de rire dans la foule, sont tranquillement remplacés par des regards confus et frustrés. Car après avoir construit une maison et un monde commun, les personnages doivent affronter les effets de la destruction.

construct, contrairement à de nombreux spectacles de danse contemporaine, est une chorégra-phie accessible à tous, même à ceux qui n’ont pas l’habitude d’assister à ce genre de spectacle. La simplicité des scénarios permet au spectateur de suivre le cours de l’histoire. On ne le propulse pas dans un monde confus et saturé de métaphores ou de messages subliminaux.

La chorégraphe Tanja Liedtke a manifestement déployé bien des efforts afi n de créer une chorégra-phie hors de l’ordinaire. Celle-ci lui a d’ailleurs valu le prestigieux prix Helpmann 2008 de la meilleure création chorégraphique. Un an après la première de construct, Tanja Liedtke est décédée dans un accident de la route. C’est donc en lui rendant hommage que les inter-prètes Kristina Chan, Paul White et Charmene Yap entament une deuxième tournée du spectacle. Ils construisent, déconstruisent et re-construisent la chorégraphie pour elle, mais aussi pour un public prêt à rire aux éclats en assistant à ce spec-tacle qui parodie un brin de chacune de nos vies.

Audrey Labrie

Saviez-vous qu’Oscar Wild, le grand écrivain, a déjà visité notre belle capitale nationale? En effet, dans les années 1880, Wild aurait sé-journé à Ottawa lors de sa tournée de conférences nord-américaine. Il aurait même rencontré la directrice de l’École d’art d’Ottawa, Frances Richards, et posé pour elle, ce qui aurait inspiré l’écriture de son ro-man Le portrait de Dorian Gray. Bien après ce périple, Wild se fera accuser de « grossière indécence » par le marquis de Queensburry, fi -gure paternelle de son amant, qui se promet de mettre fi n à la relation entre son fi ls et l’écrivain. Procès, prison et mystère entourent égale-ment l’histoire…

L’École d’art d’Ottawa présentait Diana Thorneycroft, une artiste de Winnipeg, et «The Canadiana Mar-

tyrdom Serie», du 15 octobre au 22 novembre derniers. La photographe de renommée internationale ex-posait ici les différentes icônes du Canada sur des fonds de calendriers aux paysages du « meilleur pays du monde » et agrémentait ses monta-ges d’animaux en plastique de nos belles forêts canadiennes.

Commémorant l’histoire de l’Éco-le, Diana Thorneycroft a créé une mise en scène romancée de l’épisode d’Oscar Wild. Sur un fond avec vue sur le Parlement, une poupée Bar-bie représentant Frances Richards peint un Oscar « Ken » Wild. Non loin d’eux, une petite fi gurine de loutre tient un fusil pointé sur Wild et derrière un buisson, trois person-nages déguisés en ours tireurs d’élite décident de prendre une pause avec quelques bouteilles de Canadian. On distingue alors John A. MacDonald montrant son poing, non pas contre

le fait qu’on tente d’assassiner Oscar Wild, mais bien contre les trois ours qui ont volé la précieuse boisson du camion du premier ministre.

Coup de cœur pour «St. Céline»

Thorneycroft ne pouvait passer outre notre chanteuse internatio-nale. La tête de notre bien-aimée

Céline Dion est sur un corps de poupée Barbie, seulement vêtue d’une petite culotte blanche et d’un chapeau de cow-boy rouge. Elle est également attachée sur une roue

qui fi nira par rouler sur un tapis de fakir. Tout cela en chantant pour une foule de cow-boys en délire qui, comme on peut l’imaginer, doit ju-ger du sort de la vedette.

Un Oiler martyrisé et autres hockeyeurs martyrisants

Les hockeyeurs sont bien présents dans la série «The Canadiana Matyr-dom», à l’image de leur importance dans la culture canadienne. L’artiste les a exposés de différentes façons. On en trouve par exemple un atta-ché à un arbre près d’une patinoire où des enfants attendent sagement leur tour pour jouer. Dans des cir-constances plus sadiques, on peut voir un Oiler, cette fois enchaîné à un arbre et convoité par des lions, des tigres et d’autres quadrupèdes carnivores. The Stoning of St. Pe-ter the Fat Fan expose plusieurs

hockeyeurs pratiquant leur lancer frappé avec des roches sur le père de la série télévisée d’animation Fa-mily Guy ou Les Griffi n, en français. Nu comme un ver, Peter se protège seulement avec un oreiller, l’air ravi de se faire lapider par ses idoles.

Les amateurs de burlesque ont été servis! Après deux tours de l’exposition, j’en redemandais en-core. Le site Internet de l’artiste nous permet d’ailleurs d’admirer quelques œuvres de la série «The Canadiana Martyrdom» et d’avoir plus d’information sur celle-ci. Il est également possible de décou-vrir les autres expositions dont dé-coule la dernière, où l’on peut voir notamment The Martyrdom of St. Nicholas. Attention, cette image peut être choquante… ou amusan-te, pour ceux que répugne la venue trop précipitée du père Noël dans les centres commerciaux.

EXPOSITION

Le Canada sous une autre image

Tout se construit et se déconstruit dans cette surprenante pièce de danse. Photo Performing lines

Après deux tours de l ’exposit ion, j ’en

redemandais encore.

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Arts et Culture

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Julie-Anne Lapointe

En s’approchant du Petit Chicago, à Hull, mardi dernier, on ne pouvait s’empêcher de marcher au rythme de la musique électronique de la soirée des Faux Mardis, organi-sée par le groupe Boyscout Killers, émanant de l’établissement. Les curieux qui décidaient d’entrer dans le bar pouvaient constater que la musique ne provenait pas d’un système de son habituel, mais bien d’un DJ qui, sur place, créait sa propre musique électronique pour le bonheur du public.

Cette fois, la musique n’était pas celle du groupe originaire de la région. Les membres de Boyscout Killers tenaient plutôt à donner la chance aux artistes émergents d’être sous les projecteurs le temps d’une soirée. Ce genre de soirée permet aux nouveaux artistes d’ac-quérir de l’expérience devant un public en plus de partager leur pas-sion pour ce genre de musique.

Selon Philippe Lepage, un mem-bre du groupe, la musique électro-nique aurait avantage à occuper une plus grande place sur la scène artistique. « Ici, dans la région, il n’y a pas beaucoup de monde qui fait ça. On en trouve plus à Mon-tréal. Je crois que ça serait quelque

chose à exporter », explique-t-il.En effet, le public présent au

Petit Chicago illustrait une foule peu habituée à ce genre de soirée. Avant 23 h, on pouvait compter un peu moins d’une trentaine de personnes dans la salle. La plupart des gens étaient assis aux tables, éloignés du DJ, et discutaient tran-quillement avec des amis. D’autres étaient assis devant le DJ en ques-tion et observaient sa démarche, comme lors d’une soirée musi-cale habituelle. La piste de danse, étrangement, était vide. L’ambian-ce était pourtant celle d’un club où s’entasse habituellement un public de danseurs déchaînés au son de la musique techno.

Ce n’était toutefois pas la pre-mière fois que Boyscout Killers organisait une soirée comme celle-ci. Les quatre membres du groupe tentent d’organiser au moins une fois par mois un événement de la sorte, et ce depuis environ trois ans. « Au début, on jouait plus sou-vent à nos soirées, explique Lepage. Mais on essaie de laisser la chance à plein de monde de la commu-nauté de jouer, parce qu’il n’y a pas beaucoup de monde qui fait de la musique électronique. »

Lors de leurs soirées avec des artistes émergents, des DJ et des

compositeurs de musique élec-tronique sont invités à participer à l’événement. Les invitations se font habituellement par le bouche à oreille et un réseau de contacts que les membres du groupe Boyscout Killers entretiennent depuis leurs débuts. « C’est une scène vraiment petite, mais qui se démarque vrai-ment », affi rme Philippe Lepage. Les artistes s’adonnent alors à une séance d’improvisation où ils jouent de la musique créée à par-tir d’un programme informatique. C’est d’ailleurs cette dernière tech-nique qu’utilise Boyscout Killers.

Comme la première personne du public à s’être levée pour bouger sur la piste de danse, un peu plus tard au cours de la soirée de mardi, le public de la région de la capitale na-tionale s’habitue et apprécie de plus en plus la musique électronique. Les soirées pour artistes émergents permettent d’ailleurs de recruter de nouveaux adeptes de cet art du troi-sième millénaire. Après tout, cette musique n’est pas totalement dif-férente des autres styles musicaux. Comme l’indique Philippe, « c’est un gros partage collectif. Tu peux partager ta passion avec d’autres gens, parce que fi nalement, on en apprend chaque jour avec la musi-que, peu importe le style. »

Électrisés par la musiqueDÉCOUVERTES

Nedggy Mauricin

C’est au bar étudiant 1848 que se déroulait le cabaret francophile qui mettait en vedette Louis-Philippe Robillard.

Le cabaret francophile en collabo-ration avec l’Association des profes-sionnels de la chanson et de la musi-que présentait jeudi dernier, au 1848, un spectacle de musique francophone qui mettait en vedette Louis-Philippe Robillard. Ce spectacle était divisé en deux parties : en avant-première, Jean-François Lessard, un chanteur de Montréal, et en seconde partie, Louis-Philippe Robillard.

Jean-François Lessard était sur scène guitare en main avec, à ses cô-tés, la contrebassiste Blanche Baillar-geon. Il a interprété quelques chan-sons de son répertoire, composées de textes et rendues de façon harmo-nieuse. La description provenant du site Internet de ce dernier est juste : « Sur scène, il raconte, grimace, ges-ticule, chantant avec une fougue, une folie et une sensibilité surprenantes. » En effet, l’énergie dégagée durant le spectacle semblait avoir charmé les mélomanes présents au 1848. Pour agrémenter sa prestation, Lessard ponctuait ses chansons de grimaces et de blagues. Par exemple, lors de son spectacle, il interagissait avec le public, faisant même allusion à la par-tie de hockey que quelques étudiants écoutaient au bar, ce qui l’amena à interpréter une chanson en lien avec le hockey intitulée « Toronto ».

Louis-Philippe Robillard

Le chanteur de musique franco-phone est monté sur scène accom-pagné de ses trois musiciens et a commencé son spectacle en jouant une pièce musicale intitulée « Le café des oiseaux ». Cette chanson nous faisait « promener de ville en ville », comme il l’avait souligné en présentant sa chanson.

Ce jeune chanteur a entonné quelques chansons qui parlaient de sujets plus éclectiques les uns que les autres : le mois d’avril, ou des personnages qu’il a rencontrés lorsqu’il se baladait dans la capitale, comme le cow-boy qu’il a croisé sur la colline parlementaire. Afi n de donner des repères aux spectateurs, Robillard s’est assuré tout au long du spectacle de présenter ses pièces et d’en expliquer le contenu.

Musique francophone

Les textes des chansons de Ro-billard sont originaux et bien écrits. En outre, sa manière d’interpréter ses pièces nous fait ressentir qu’il est un passionné de la musique. De plus, ce dernier a fait preuve d’une grande polyvalence en utili-sant plusieurs instruments, ce qui ajoutait une agréable touche d’ori-ginalité. Par exemple, son interpré-tation au banjo d’une de ses pièces a su ajouter un petit quelque chose fort amusant, ce qui a semblé bien plaire à l’auditoire.

CAMPUS

In abstractoJulie-Anne Lapointe, Chef de pupitre Arts et culture

En tant qu’étudiant universitaire, on a l’honneur de pouvoir affi rmer haut et fort qu’on a survécu à toutes ces années passées à l’école primaire et secondaire. Une fois à l’université, un autre genre de vie nous attend. Fi-nie, l’époque où l’on devait marcher à l’arrêt d’autobus au rythme des craies de cire cognant contre les parois de notre étui à crayon. Finies, les rédactions de contes et d’histoires abracadabrantes pendant nos cours de français. Finis, les déguisements pour agrémenter une présentation orale sur les dinosaures et l’époque préhis-torique. À l’université, c’est sérieux.

Jamais on n’oserait sortir ses pinceaux et sa goua-che pour illustrer une composition moléculaire dans un rapport de chimie. On ne voudrait pas, non plus, piocher dans la vieille malle à déguisements pour ajouter une touche de profondeur à la réincarnation d’un discours de Samuel de Champlain. Non. À l’uni-versité, on fait ce qui est demandé. On rédige ses 15 pages de compte rendu critique et on présente tout bonnement les causes de la Seconde Guerre mondia-le. Pour y ajouter une touche d’exotisme, on mettra un peu de couleur sur les diapositives du Powerpoint. Les rares étudiants qui iront au-delà de ce qui est de-mandé, on les dévisagera. «Non mais, pour qui ils se prennent?»

Alors, je me demande : qu’est-ce qui explique cette rupture avec le monde imaginaire, le monde créatif de notre enfance? Pourquoi avoir enfoui nos Crayola dans une boîte avec nos vieux jouets? Après tout, être créa-tif, ça nous concerne tous. Pas besoin d’avoir le statut d’enfant ou d’artiste pour ajouter un brin de fantaisie à notre quotidien. La créativité, c’est une nécessité dans notre vie d’adulte. Sans elle, l’architecte ne créerait pas de nouveaux concepts d’immeubles, le spécialiste dédié à la recherche d’un remède n’aboutirait jamais à rien et le préposé à la création de cartes Hallmark mettrait la compagnie dans de beaux draps.

On est étudiants et on s’apprête à affronter la vie. La vraie. La créativité qu’on nous a forcé à développer au cours de notre jeunesse, c’est le moment de s’en servir et non de la repousser comme on le fait avec nos souvenirs désagréables.

On nous dit souvent qu’on a tous un côté enfant en soi. Je vais plus loin et affi rme qu’on est tous un peu ar-tistes : on peut créer, imaginer, plonger dans l’inconnu et ne pas avoir peur du ridicule. Les étudiants dans la classe se croient meilleurs avec leur présentation qui ressemble à toutes les autres… pis? Sortez vos costumes et faites la paix avec vos anciens talents de clown de la classe, il est temps de foncer!

On est tous un peu artistesLouis-Philippe Robillard lors du cabaret francophile.

Photo Mathieu Langlois

La musique francophone à l’honneur

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Julie-Anne Lapointe

Le fi lm Coco avant Chanel ne ra-conte pas l’histoire du fameux par-fum Chanel N.5 ni du succès rem-porté par la marque de haute cou-ture, mais bien celle de la femme qui a contribué à faire naître un nouveau style et une nouvelle vision de la mode. À l’affi che au cinéma ByTowne du 13 au 26 novembre, le fi lm réalisé par Anne Fontaine pré-sente un récit biographique de Ga-brielle, dite « Coco », Chanel avant qu’elle ne connaisse le succès.

Le tout débute par une scène où Gabrielle, personnage incarné par Audrey Tautou, et sa sœur Adrienne sont emmenées à l’orphelinat, aban-données par leur père. Plusieurs années plus tard, elles travaillent dans un cabaret et raccommodent les robes des vedettes du spectacle. Gabrielle, que tous surnomment « Coco », n’a pas la langue dans sa poche. Elle répond du tac au tac aux offi ciers fréquentant l’endroit, sans se soucier des conventions sociales qui dictent pourtant aux demoisel-les de demeurer élégantes et char-mantes avec les messieurs. C’est au cours d’une de ces soirées qu’elle rencontre Étienne Balsan, un hom-me charmé par son caractère.

N’ayant pas de travail ni le sou-tien de sa sœur, qui part vivre avec l’homme qu’elle aime, Coco décide d’aller passer quelques jours chez Étienne. Son séjour avec lui fi nit toutefois par se prolonger. Chez Étienne, elle doit se faire invisible : celui-ci préfère la cacher pendant qu’il passe du temps avec de jeunes dames élégantes.

Coco, elle, lève le nez sur ces fem-mes vêtues de crinolines, de cha-peaux encombrants et d’un corset emprisonnant. « Pourquoi tu veux porter quelque chose qui t’empê-che de respirer? » demande-t-elle à Émilienne, une des amies et ancien-nes amantes d’Étienne. Pour elle, un style réussi est un style simple, c’est-à-dire une tenue vestimentaire avec laquelle une femme peut bouger à son aise. Elle crée des chapeaux et conçoit des vêtements pour femmes à partir de ceux d’Étienne.

Son amour pour la création de nouveaux styles est toutefois par-tagé avec l’arrivée de Boy Capel, un ami anglais d’Étienne. Boy est instantanément séduit par Coco. « Vous avez raison de choisir la sim-plicité, mademoiselle », lui dit-il. Coco devra choisir entre l’amour et le travail, guidée par sa personnalité et ses habitudes marginales.

Ni une comédie, ni une œuvre sombrant dans le mélodrame, Coco avant Chanel raconte une histoire simple : celle d’une femme assez courageuse pour remettre en ques-tion les mœurs ancrées dans une société de gens ordinaires et confor-mistes. Les personnages sont vrais, d’autant plus que l’œuvre est basée sur le récit réel de la vie de Coco Cha-nel. On est loin du monde fantasti-que et surréel. La force de la réalisa-tion d’Anne Fontaine est de recréer l’univers qui devait exister au temps

de Coco et de réussir à transporter le public à cette époque.

Coco avant Chanel n’aurait pas le même charme sans la présence d’Audrey Tautou. Reconnue pour son rôle principal dans Le fabuleux destin d’Amélie Poulin, l’actrice sé-duit une fois de plus son public en in-carnant avec force le personnage de Coco. À mesure que l’héroïne décou-vre sa passion créatrice et son amour pour Boy, le regard de l’actrice de-vient plus lumineux, ses gestes plus fl uides et son allure, moins frêle.

Le fi lm illustre avec habileté la rupture entre la mode féminine d’autrefois et celle d’aujourd’hui. Heureusement, la réalisatrice ne s’est pas limitée aux anecdotes di-rectement liées au contexte de la mode, de la haute couture et de la carrière réussie de Coco Chanel. Bref, Coco avant Chanel est un fi lm pour tous, et pas seulement destiné aux adeptes de la mode.

CINÉMA

Coco avant Chanel : subtil et élégant

Ariane Marcotte

Inspiré d’une composition du chan-teur Leonard Cohen, le sixième al-bum, intitulé Sainthood, n’a rien de religieux. Deux semaines avant sa sortie, le premier extrait, « Hell », a été diffusé sur Internet via iTu-nes et est devenu, à l’occasion de ce lancement, le premier extrait radio du duo, qui célèbre ses dix ans de carrière.

Les critiques du monde entier déclarent que Tegan and Sara ont réussi un véritable tour de force avec Sainthood, comme les attentes étaient très élevées à la suite de la solide performance qu’elles nous avaient offerte avec le dernier al-bum. De plus, pour la première fois en dix ans, on avait annoncé que les jumelles allaient tenter l’expérience de composer ensemble. Car malgré ce qu’on pourrait croire, en dehors des tournées, tant dans leur quoti-dien que dans leur vie profession-nelle, elles sont très éloignées l’une de l’autre, l’une vivant à Vancouver et l’autre, à Montréal. Elles ont tou-jours composé chacune de son côté et rassemblé les chansons en un seul album.

Pour l’expérience, les jumelles se seraient enfermées dans une mai-son de la Nouvelle-Orléans pendant une semaine à tenter de coexister et de composer ensemble. Plus d’une vingtaine de compositions auraient éclos de l’expérience, mais seule-ment une d’entre elles se retrouve sur l’album : « Paperback Head », qui, selon moi, s’avère être la moins bonne des 15 pistes.

Folk-rock en voie d’extinction

En tant que fan de la première heure, je dois avouer qu’à la pre-

mière écoute, j’ai été littéralement déstabilisée de me retrouver de-vant un album très électronique, Tegan and Sara ayant bâti leur réputation sur le folk acoustique pendant des années. Heureuse-ment, deux pistes complètement acoustiques cachées à la fin de l’album viennent réconforter les vieux de la vieille. Le danger, avec l’électro, est de tomber dans l’ar-tificiel; heureusement, les jumel-les ne sont pas tombées dans le piège. En effet, toutes les percus-sions qu’on retrouve sur l’album sont réalisées par un vrai musi-cien et non une machine. Jason McGerr et Chris Walla du groupe Death Cab for Cuties ont colla-boré à toutes les pistes de l’album respectivement comme batteur et producteur. Il s’agit pour eux d’une deuxième collaboration avec Tegan and Sara, la première étant pour l’album The Con.

Sainthood gardera défi nitivement les anciens fans de Tegan and Sara et en attirera probablement de nou-veaux avec ce tournant musical. Afi n de pleinement apprécier l’album, je vous déconseille de l’écouter pour la première fois en faisant du ménage ou des devoirs, les paroles étant d’abord le point fort de chacune des pistes. Après avoir compris le sens d’une chanson, il est plus aisé de comprendre la rythmique qui l’en-toure.

Personnellement, j’hésite à décla-rer que Sainthood soit le meilleur al-bum qu’elles aient produit, puisqu’il est très différent de ce à quoi elles nous avaient habitué. Par contre, c’est certainement un incontourna-ble pour bien conclure 2009.

Un gros 9/10 pour Sainthood d’une fan comblée après l’attente.

CRITIQUE CD

Tegan and Sara, SainthoodAprès deux longues années d’attente depuis la parution du CD/DVD The Con en juillet 2007, le nouveau-né des jumelles canadiennes Tegan and Sara est arrivé chez les disquaires � n octobre.

Calendrier culturel du 23 au 29 novembre

ARTS VISUELS

MUSIQUE

SUR LE CAMPUS

Exposition «Chaude Automne»Quand? Jusqu’au 24 décembreOù? Galerie d’art Fontaine, 654, avenue de Buckingham, Gatineau (secteur Buckingham)

Miller Brittain. Quand les étoiles jetèrent leurs lancesQuand? Jusqu’au 3 janvier 2010Où? Musée des beaux-arts du Canada, 380, rue Sussex, Ottawa

DV8 Physical Theatre présente : To Be Straight with YouQuand? Les 26 et 27 novembre à 19 h 30Où? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

DANSE

TorngatQuand? Le 27 novembre à 20 hOù? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

Midi-découvertes avec Bastien VaultierQuand? Le 24 novembre à midiOù? Agora du Centre universitaire

Cinéclub francophone présente : La Reine MargotQuand? Le 24 novembre à 19 hOù? Auditorium des anciens, Centre universitaire

DIVERS

Atelier philosophique « Connais-toi toi-même » (Socrate)Quand? Le 23 novembre de 19 h à 21 hOù? 109, rue Wright, Gatineau (secteur Hull)

Troisième soirée de Slam OutaouaisQuand? Le 28 novembre à 19 h 30Où? Maison des auteurs, 164, rue Laurier, Gatineau (secteur Hull)

Rhythm Cafe (collecte de fonds annuelle de la Baobab Tree Drum Dance Community)Quand? Le 29 novembre de 14 h à 17 hOù? Baobab Tree House Studio, 415C, avenue Piccadilly, Ottawa

Véronique Strasbourg

L’illusion comiqueQuand? Jusqu’au 28 novembreOù? La Nouvelle Scène, 333, avenue King-Edward, Ottawa

DANSE

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Le coin du gloutonEric Ricou

Photo Eric Ricou

C’est une étrange curiosité qui m’a attiré vers Scone Witch (388, rue Albert). Un établisse-ment, plus café que restaurant, qui se dédie aux scones, que c’est intriguant! Mon intérêt croissait proportionnellement aux bonnes cri-tiques qui se multipliaient. Je ne résiste pas longtemps à ce genre de chose.

Les scones, petits pains plutôt denses qui ont la caractéristique d’être levés avec de la levure chimique (bicarbonate de sodium), ne fi gurent que très peu dans mes expériences culinaires. Typiquement anglo-saxons, ils ne sont pas communs dans mon monde de jeune Québécois et, après en avoir discuté, plusieurs de mes pairs ne savaient pas exactement de quoi il s’agissait.

Scone Witch est un bon endroit pour le dé-couvrir. Très fréquenté par les hommes et femmes d’affaires du centre-ville, on y trouve néanmoins une clientèle variée, surtout si on évite les heures de pointe (la fi n de semaine étant la période idéale). L’espace du café est fait en longueur, le décor sobre reste néanmoins charmant, avec quelques produits alimentaires

artisanaux offerts à la vente. On commande au fond, avant de se trouver une table à l’avant, de préférence près d’une fenêtre. Logé dans une petite maison tranquille, c’est une oasis au milieu des grands bâtiments commerciaux qui l’entourent et le surplombent.

On y sert déjeuners, brunchs et dîners, le menu étalant un choix de scones sucrés et sa-lés, de sandwichs faits à partir de ces mêmes scones, de confi tures, de soupes, de salades et de quelques desserts. Servant habituel-lement d’accompagnement à des boissons chaudes, les scones prennent ici le dessus.

Ceux que j’avais connus auparavant ne m’avaient pas réjoui. Trop souvent denses, lourds et secs, ils devenaient impossibles à manger sans les tremper dans quelque cho-se ou les tartiner de confiture. C’est tout à fait l’inverse chez Scone Witch. Croquant au travers de la mince croûte du scone (1,90 $), on retrouve de délicates strates de pâte légè-re subtilement aromatisée. C’est une expé-rience tout à fait différente des pains levés à la levure biologique qui s’apparente à la dé-

lectation. Au gruau, à la crème de vanille, au gingembre et raisins de Corinthe, au ched-dar, au citron et aux graines de pavot, on y observe partout les mêmes caractéristiques. On arrive à se croire en présence de l’ar-chétype du scone idéal. Cependant, prenez garde et évitez les confitures, trop sucrées : elles dénaturent un peu le scone.

En revanche, les scones se montrent d’ex-cellents partenaires dans les sandwichs (5,95 $). Une version aux feta, pesto et toma-tes est exceptionnelle : les ingrédients sont riches, frais et luxueux, et se marient parfai-tement au scone, chaud et tendre. D’autres alternatives vont du traditionnel (jambon et fromage ou bacon, laitue et tomate) au plus intéressant (saumon poché, concombre et fromage à la crème, une réussite). Un potage de patates douces et de poires est passable, mais manque de complexité. Je vous conseille de laisser tomber les soupes et les salades et de plutôt accompagner votre sandwich d’un autre scone. Si vous le faites, j’aurai l’air moins goinfre à ma prochaine visite.

Witch ou comment se faire une passion pour les scones

Université d’Ottawa

www.viecommunautaire.uOttawa.ca | 613-562-5800 (4424)

Jeudi 3 décembre 21h | Bistro 1848En première partie, Butch Bouchard et Bastien Vaultier. L’invité de la soirée sera David Jalbert

Du folk rock festif qui vous fera danser!

Cabaret francophile

Bastien VaultierButch Bouchard

Jeudi 3 décembre 21hEn première partie, L’invité de la soirée sera

Du folk rock festif qui vous fera danser!

Cabaret francophileCabaret francophile

David Jalbert

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le 23 novembre 2009

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Maxime [email protected] Sports

Maxime Goulet

Ottawa a eu la chance de porter sa fi che à .500 lors de sa rencontre avec une équipe qui ne brille pas depuis le début de la saison : les Warriors de Waterloo. L’effort des Ottaviennes a suffi à do-miner leurs adversaires et conclure la rencontre avec une marque de 70 à 57 en leur faveur.

Hannah Sunley-Paisley a marqué 11 points dans la victoire et a amassé un total de 13 re-bonds. Au terme de la rencontre, la joueuse se classait au premier rang canadien avec 102 points en cinq rencontres et une moyenne de 20 points par partie. Émilie Morasse a toute-fois devancé sa coéquipière au chapitre des points, puisqu’elle en a marqué 12.

Physique, intense et cocasse

Le lendemain, les partisans ottaviens ont eu droit à un beau spectacle. Après avoir ter-miné les trois premiers quarts à égalité, c’est fi nalement la troupe d’Andy Sparks, instruc-teur des Gee-Gees, qui est sortie vainqueur du duel qui les opposait aux Golden Hawks. Après une partie très physique et serrée, les Ottaviennes l’ont emporté par la marque de 76 à 68.

Si la foule présente a assisté à du jeu dé-cousu à quelques occasions, elle a aussi été témoin d’une véritable guerre de position-nement. Les Ottaviennes ne se sont toutefois pas laissé marcher sur les pieds. Le troisième quart a été particulièrement intense quand Émilie Morasse a réussi à rabattre le ballon au sol. Petit bémol : elle a rabattu la joueuse ad-verse par la même occasion et l’arbitre a fait crié son siffl et avant de remettre le ballon à l’autre équipe. Quelques instants plus tard, la joueuse de troisième année a réalisé un belle montée avant de remettre le ballon à l’une de

ses collègues pour le panier. Dans le jeu sui-vant, elle a inscrit trois points grâce à un tir du centre-ville.

Petite anecdote amusante : à deux repri-ses, un arbitre a vu ses appels renversés soit par la foule, soit par l’autre arbitre. Ce genre de situation arrive rarement et la chose était d’autant plus cocasse que l’arbitre en ques-tion semblait avoir une grande expérience. Le Gris et Grenat n’a pas semblé déconcentré par ces légers impairs : « Le coach s’attend à ce qu’on joue à son meilleur et c’est ce qu’on s’efforce tous de faire. […] C’est vraiment un effort d’équipe », commentait la recrue Kizzy Clark, qui a connu un excellent match défen-sif. Effectivement, les joueuses ont été en me-sure de travailler en équipe dans les facettes défensives et offensives du jeu. Fidèle à son habitude, Hannah Sunley-Paisley a mené les siennes au chapitre des points avec un total de 25, en plus d’amasser 11 rebonds.

Bilan positif

Au terme de la fi n de semaine, il s’agit d’un bilan positif pour Andy Sparks. Des défaites contre deux équipes qui n’ont gagné qu’une seule fois en six tentatives auraient été du-res sur le moral de l’équipe. Au-delà du fait qu’elles affrontaient des formations en fond de classement de leur division, la troupe de Sparks a bien réagi à la pression, ce qui a d’ailleurs réjoui leur instructeur : « Elles ont bien réagi dans les moments clés. » Toutefois, celui-ci a aussi ajouté qu’elles ont « donné trop de tirs et trop de points ».

Même si l’objectif de l’équipe est de limi-ter l’adversaire à une cinquantaine de points et que cela n’a pas été accompli samedi, il est bon de voir que les recrues commencent à en-trer de plus en plus dans le système.

Au-dessus de .500BASKET-BALL FÉMININ

Maxime Goulet

Vendredi, le Double G se mesurait au Double W. Pour la première fois de la saison régu-lière, plusieurs joueurs plus discrets, dont des recrues, se sont illustrés dans la rencontre. Au terme de la partie, les Gee-Gees l’ont emporté par la marque de 74 à 66.

Dès la première demie, les hommes de Dave DeAveiro, entraîneur du Gris et Grenat, ont pris les devants. Au retour, ils ont été en mesure de rester dans le match en maintenant leur avance jusqu’au quatrième quart. Toute-fois, ce sont les actions de Kemeish Edwards qui ont permis à l’équipe de s’élancer avec succès dans le dernier droit de la partie. La re-crue a notamment enfi lé deux tirs de la ligne de lancers francs avant de redonner l’avance aux siens avec un tir de trois points.

Il faut aussi souligner la performance de Matt Riendeau, qui a inscrit 20 points, meilleur total des siens. Le joueur de 6’10” a aussi récupéré 15 rebonds en plus de garder une moyenne au-dessus de 60 % pour l’en-semble de ses lancers. Son collègue Matt Mi-chaud a d’ailleurs mentionné au Service des sports après le match que « [le lendemain], ce [serait] vraiment important de prendre tous les rebonds ».

Garder le dynamisme

Après la victoire de la veille, Ottawa affron-tait Laurier. C’est fi nalement le Double G qui a eu le dessus sur les Golden Hawks, l’empor-tant par la marque de 73 à 59. Laurier, qui est diffi cilement entrée dans le match, a manqué de souffl e en fi n de partie et a ainsi laissés ses hôtes se sauver avec la victoire.

L’un des joueurs s’étant illustré dans la rencontre est Donnie « le sniper » Gibson. Il est l’auteur de la séquence individuelle la plus spectaculaire du match : après avoir enfi lé un panier à la suite d’une montée rapide, il a en-fi lé un superbe tir de trois points à l’attaque suivante. Au total, il a inscrit 17 points, tandis que son collègue Warren Ward en a compté 16. Ce dernier commentait d’ailleurs après la partie : « On a travaillé sur beaucoup de choses et tous le monde doit comprendre son rôle. »

Si les Ottaviens avaient quelques diffi cultés d’exécution la semaine dernière, l’exécution était au rendez-vous cette semaine : « Il reste encore du travail, mais ça a été bien mieux que la semaine dernière », a commenté DeA-veiro après le week-end avant d’ajouter que « deux victoires, c’est une bonne fi n de semai-ne ». Même si, fi dèle à son habitude, le pilote d’Ottawa semblait en furie pendant les joutes, il affi chait un sourire radieux au terme de la deuxième partie.

Certes, les Gee-Gees ont fait leur travail en fi n de semaine, mais après un début de sai-son en dents de scie, ils devront profi ter des deux victoires pour prendre leur essor. En effet, leurs adversaires de la fi n de semaine dernière, Waterloo et Laurier, occupent res-pectivement le cinquième et le huitième rang de leur division.

Pendant ce temps, leurs grands rivaux, les Ravens de Carleton, trônent au premier rang du top dix canadien. Ils ont d’ailleurs démoli Waterloo par la marque de 94 à 67 et réser-vé un sort encore pire à Laurier la veille, les anéantissant par la marque de 97 à 54. Bref, si les Gee-Gees veulent aspirer aux grands hon-neurs, il leur reste du pain sur la planche.

Un premier doubléBASKET-BALL MASCULIN

Première série de deux victoires consécutives pour les hommes de Dave DeAveiro.Photo Jessica Rose

L’équipe féminine de basket-ball remporte ses deux matchs du week-end.Photo Jessica Rose

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Sports le 23 novembre 2009

14 • www.larotonde.ca [email protected] • www.larotonde.ca

1890

1896-1897

1921-1923Frank Finnigan, aujourd’hui connu pour avoir remporté deux coupes Stanley et avoir vu son numéro huit retiré par l’équipe des Sénateurs

d’Ottawa, intègre l’équipe des Gee-Gees.

1932-1933Une autre légende, Bill Cowley, s’aligne avec le Gris et Grenat. Cet athlète de grande renommée a remporté deux coupes Stanley au cours de sa carrière dans la Ligue

nationale en plus d’écrire son nom sur les trophées Art-Ross (meilleur compteur) et Hart-Memorial (joueur le plus utile).

1933-1934La formation de l’Université d’Ottawa remporte le championnat intercollégial de hockey en défaisant l’Université de Montréal par la marque de 3-2. Par la suite, l’équipe quitte cette ligue pour y revenir au début des années 1960.

Sinisa Sindik, Vincent Duquette et Maxime Goulet

La tradition établie au fi l des années en est une d’espoir et d’effort. Même

si l’équipe n’a pas toujours connu des saisons couronnées de succès, année après année, l’objectif ultime reste le même : remporter le championnat provincial. Plusieurs exemples ins-

pirants ont marqué le passé du Gris et Grenat et on ne peut qu’espérer que d’autres suivront.Cette année, l’équipe connaît un dé-but de saison laborieux. Toutefois, la

saison est encore jeune. Si certains pensent à invoquer les fantômes du Complexe sportif, il faudra revoir la stratégie puisque l’équipe a déména-gé à plusieurs reprises. En plus, bien

qu’elle soit très belle, la patinoire du Complexe sportif est toute jeune et n’a donc pas beaucoup d’histoire, contrairement au programme de hockey masculin de l’Université.

Sinisa Sindik et Vincent Duquette

Inspiration insuffi sante

Pour célébrer les 120 années d’exis-tence du programme de hockey des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa, plusieurs joueurs des années 1970 étaient présents pour commémo-rer cette décennie de hockey. Une centaine de personnes s’étaient dé-placées pour assister à ce match à saveur historique. Cependant, les Mustangs de Western sont venus gâcher la fête en l’emportant par la marque de 6 à 4.

Représentant l’une des meilleu-res formations au Canada, les Mustangs n’ont pas mis de temps à s’inscrire au pointage. Après seulement trois minutes de jeu, les visiteurs ont inscrit le premier but du match en avantage numé-rique. Le reste de la période a été tout à l’avantage des visiteurs. Incapables de sortir la rondelle

de leur zone, les Gee-Gees n’ont pu contenir l’attaque de Western et le gardien de but Riley Whit-lock a encore une fois dû se sur-passer. Finalement, les Mustangs ont marqué deux buts rapides en fin de période pour prendre une avance confortable de trois buts.

En début de deuxième période, les Mustangs ont pris une sérieuse option sur le match en marquant rapidement un quatrième but. Malgré les deux buts de Corey Thibodeau pour le Gris et Grenat, les Mustangs sont retournés au vestiaire avec une priorité de qua-tre buts. Ils menaient alors par la marque de 6 à 2.

La troisième période a permis aux spectateurs d’assister à une belle remontée de la part des Ot-taviens, ces derniers ayant réussi à marquer deux fois dans ce der-nier engagement. Paul Forster et Matthieu Methot ont tour à tour déjoué le gardien adverse pour

réduire l’écart à 6-4. C’était ce-pendant trop peu, trop tard pour l’équipe hôtesse de ce match, qui a dû s’incliner par la marque de 6 à 4 devant la quatrième meilleure équipe du Canada.

« Nous nous sommes regroupés entre la deuxième et la troisième période, car nous devions faire preuve de plus de caractère en troisième », a déclaré Dave Leger, entraîneur-chef des Gee-Gees, après la partie. « Nous avons peut-être trop respecté cette équipe et elle nous a fait payer les punitions que nous avons prises durant le match », a-t-il ajouté. Il faut sou-ligner la belle performance du joueur de centre Corey Thibodeau, qui a marqué deux buts en plus d’obtenir une passe, ainsi que celle du gardien albertain Riley Whit-lock, qui a effectué 35 arrêts dans une cause perdante.

Suite page 15

De mal en pisHOCKEY MASCULIN

Aperçu de la riche histoire du programme de hockey de l’U d’O

Formation de la première équipe de l’Université d’Ottawa. Leur première partie est disputée contre le Silver Seven d’Ottawa, alors le meilleur club de hockey en ville. Lord Stanley assiste

même à ce match historique.

Une des plus grandes légendes du programme de hockey des Gee-Gees, Frank McGee, en� le l’uniforme du Gris et Grenat. Ce joueur exceptionnel, qui a disputé sa première partie avec le Double G à l’âge de 15 ans, fait partie du temple de la renommée du

hockey depuis 1945. Il détient encore le record pour le plus grand nombre de buts dans un seul match en séries, soit 14.

Photo Mathieu LangloisUne autre semaine diffi cile pour les Gee-Gees.

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À la suite de nombreuses années infructueuses marquées par les durs coups portés par la Deuxième Guerre mondiale et la grande dépression, l’équipe fait son retour au sein de la ligue intercollégiale et remporte le championnat.

Après une période creuse, le hockey à l’Université d’Ottawa reprend du poil de la bête avec une des meilleures saisons de l’histoire de l’équipe. En e� et, le Double G termine au deuxième rang du classement de l’Association sportive universitaire du Québec pour ensuite remporter le championnat. Ensuite, le Gris et Grenat se dirige en � nale canadienne de l’est pour y battre l’équipe de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard et du même coup obtenir son laissez-passer pour la � nale canadienne, � nale qu’il perd malheureusement.

1992-1993

L’équipe aligne un grand total de dix joueurs de première année au sein de sa formation. Malgré tout, les Gee-Gees terminent la saison avec une � che plus que respectable de 17 victoires et cinq défaites. En plus des nombreux honneurs individuels (entraîneur de l’année, joueurs dans l’équipe étoile), Ottawa gagne deux tournois importants. Cependant, encore une fois, l’équipe n’est pas en mesure de mettre la main sur le championnat national.

2000-2001Les Gee-Gees déménagent au Complexe sportif, qui leur servira de nouveau domicile. L’établissement situé au coin des rues King-Edward et Mann accueille également tous les sports de glace de l’Université d’Ottawa.

2003-2004

Le Gris et Grenat connaît lors de cette saison la meilleure campagne de son histoire. E� ectivement, le Double G termine l’année avec une � che cumulative de 17 victoires, trois défaites, trois nulles et une défaite en prolongation. Après avoir battu leurs éternels rivaux de Trois-Rivières, l’équipe d’Ottawa gagne son billet pour le championnat national.

Suite de la page 14

Trop peu trop tôt

Pour leur deuxième match en deux soirs, les Gee-Gees (4-8-1) partaient à la guerre alors qu’ils recevaient la visite des Warriors de l’Université de Waterloo (9-4-1). Malgré une excellente première pé-riode des joueurs locaux, c’est fi na-lement Waterloo qui a remporté le match par la marque de 4 à 3.

En effet, la première période a été tout à l’avantage du Gris et Gre-nat, qui a probablement connu sa meilleure période de l’année. Avec une pression constante sur la défen-sive des joueurs adverses, Ottawa a réussi à se forger une avance de 2 à 0. D’abord, en avantage numérique, Pat Millette (son quatrième) a ouvert le pointage en déjouant le gardien adverse d’un angle restreint. Puis, en désavantage numérique, Matthieu Methot a forcé le défenseur des War-riors à se compromettre pour fi nale-ment lui soutirer la rondelle et faire une belle passe devant le but à Corey Thibaudeau, qui a fait mouche.

En deuxième période, les hommes de Dave Leger sont tombés dans le piège de l’indiscipline en écopant de six pénalités. Cela a fi ni par leur coû-ter cher, les Warriors ayant réduit l’écart à un seul but avec l’avantage d’un homme. Ensuite, ils ont pro-fi té d’une des rares erreurs de Riley Whitlock pour égaliser la marque. Ce dernier a cafouillé derrière son fi let, en infériorité numérique, avant de voir le joueur adverse remettre la

rondelle devant le but à son coéqui-pier Chris Ray, qui enfi lait ainsi son deuxième du match. Malgré tout, les Ottaviens sont retournés au vestiaire avec une priorité d’un but, Ryne Gove ayant profi té d’un revirement des visiteurs pour s’échapper et mar-quer son septième but de l’année.

Cependant, les Warriors sont sortis en force au troisième vingt en marquant à la deuxième minute de jeu. Quelques minutes plus tard, Kyle Schwende, avec son deuxième but de la période, venait donner l’avance à son équipe pour la pre-mière fois dans le match. Malgré un avantage numérique en fi n d’enga-gement, les Gee-Gees n’ont pas été en mesure d’envoyer le match en prolongation. Les joueurs de Wa-terloo ont ainsi remporté leur neu-vième match de la saison.

Whitlock brille dans le noir

« C’est très décevant de perdre ce match, surtout après une très bonne première période. Encore une fois, les nombreuses pénalités et les revirements nous auront coû-té le match », déplorait Dave Leger après la rencontre.

Notons quand même que Riley Whitlock a offert une autre solide prestation en repoussant 35 tirs. En outre, avec son match de deux points, Ryne Gove en totalise main-tenant 11. Seul Corey Thibaudeau en a plus, avec 12. Le prochain match des Gee-Gees aura lieu mardi soir à 19 h. Ils accueilleront pour l’occa-sion les Redmen de McGill.

1960-1961

1984-1985

HOCKEY MASCULIN

Riley Whitlock a encore une fois été bombardé de tirs lors des deux derniers matchs.Photo Mathieu Langlois

[email protected] www.larotonde.ca • 15

« Encore une fois, les nombreuses pénalités et les revirements nous auront coûté le match. »

- Dave Leger

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est à la recherche d’un Chef de pupitre ActualitésChef de pupitre :Le chef de pupitre est responsable du contenu de sa section, de superviser et de former ses bénévoles. Il doit trouver, à chaque semaine, les sujets d’articles pour sa section en plus de fournir lui-même une partie du contenu, le cas échéant. Il est aussi responsable du recrutement et de l’encadrement des bénévoles.

Exigences : - Être étudiant de l’Université d’Ottawa,-Connaissances en journalisme,-Connaissance des enjeux du campus, -Aptitude à travailler en équipe.

Toute demande accompagnée d’une lettre de présentation et d’un curriculum vitae doit être envoyée à l’adresse suivante : [email protected] ou en personne au 109, rue Osgoode.

Pour des renseignements supplémentaires, veuillez contacter Céline Basto, directrice générale, à [email protected].

Catherine Cimon

Amis, sorties et soirées arrosées constituent souvent une partie de la routine du jeune homme canadien moyen. Pas pour Adam Best. Le na-geur étoile de 17 ans sait en effet où placer ses priorités et semble tota-

lement dévoué au sport qui le pas-sionne, à un âge où d’autres préfére-raient de loin dormir le matin plutôt que de sauter dans une piscine.

Des débuts fl amboyants

Originaire d’Ottawa, Adam Best

J’aurais voulu être… Adam BestNATATION

Maxime Goulet, Chef de pupitre Sports Prolongation

Dis moi d’où tu viens, je te dirai où tu vas. Vous ne me croyez pas? Si tu viens de l’épicerie, tu t’en vas pro-bablement chez toi. Si tu sors de la douche, tu t’en vas probablement dans ta chambre. Etc. Plus sérieuse-ment, cette maxime s’applique sou-vent au sport de différentes façons. Dans un premier temps, comme je le dis souvent, le travail à l’entraî-nement est plus important que le talent. Toutefois, ce n’est pas de cela que je vous parlerai aujourd’hui. C’est dans un sens plus large que j’aborderai la question, d’une façon plus abstraite, à savoir, les « tradi-tions » d’équipe.

Pourquoi, à une certaine époque, les Canadiens de Montréal rem-portaient-ils une coupe Stanley sur deux? Les Yankees de New York ont remporté dernièrement leur 27e Série mondiale. Les Red Wings de Detroit sont dominants depuis plus d’une décennie, et ce même si l’équi-pe a bien changé depuis leur conquê-te de la Coupe en 1995. Une question se pose ici : est-ce un hasard?

Gagnant un jour, gagnant toujours?

Non. C’est l’équipe administrative qui est responsable : les coachs, les directeurs généraux, les chasseurs de tête et tous les acteurs de l’om-

bre. C’est une question de vision et d’application de cette vision. Certai-nes recettes sont gagnantes, alors que d’autres sont vouées à l’échec perpétuel. Mettez Scottie Bowman dans une équipe de perdants qui est en fond de classement, il réus-sira à la mener aux séries. Mettez Wayne Gretzky à la barre de n’im-porte quelle équipe (à part l’équipe Canada) et celle-ci aura une saison laborieuse.

Un autre aspect non négligeable est certainement l’historique d’une équipe. Certaines équipes savent qu’elles ont leur place parmi les meilleures et se sentent obligées de performer. Les Canadiens ne font plus partie de l’élite de la Ligue na-tionale depuis plusieurs années et pourtant, ça sent la coupe chaque année. Quand une équipe a connu du succès par le passé, pourquoi ne pourrait-elle pas en connaître dans le présent? Cela a l’air logique, même si ce ne l’est pas tant que ça.

Ottawa

La règle s’applique aussi au Gris et Grenat. En effet, certains pro-grammes performent malgré le roulement des athlètes. Le soccer féminin, même s’il n’a pas connu ses meilleures séries éliminatoires, a encore eu une excellente saison

(11-2-3), et ce pour une neuvième année de suite. La troupe de Denis Piché (football) a connu une saison surprenante malgré le départ de joueurs clés.

En revanche, d’autres équipes ont plus de diffi culté à renouer avec la victoire une fois leurs vedettes par-ties. En volley-ball féminin, depuis que Simons-Lamey a quitté le Gris et Grenat, les succès de l’équipe se font plus rares. Dans certaines dis-ciplines, des athlètes blâment les coachs pour les insuccès de l’équipe. Pour d’autres, ce sont les circons-tances : roulement d’athlètes, man-que de joueurs vedettes, diffi cultés d’exécution, etc.

Le cœur

Je crois que les traditions des équipes ou des programmes favo-risent l’activation du muscle le plus important dans toute compétition sportive : le cœur. Vince Lombardi l’avait compris. Pour choisir son équipe de football, la légende veut que Lombardi fît courir ses joueurs jusqu’à l’épuisement. S’il avait besoin de 20 joueurs, il sélectionnait les 20 derniers, ceux qui continuaient de courir même complètement vidés. Au-delà de la légende, l’homme avait la capacité de rendre ses athlètes meilleurs qu’ils l’étaient vraiment.

Gagner par habitude

en est seulement à ses débuts au sein de l’équipe de natation des Gee-Gees qu’il fait déjà sensation en se classant, dès sa première com-pétition à domicile, pour les cham-pionnats canadiens en atteignant les standards du Sport interuniver-sitaire canadien après une perfor-mance du tonnerre.

Il faut dire que cet étudiant en gestion n’en est pas non plus à ses premiers pas avec ses coéquipiers et que, selon lui, il n’a pas eu de dif-fi culté d’adaptation, contrairement à certaines autres recrues. En effet, le club ottavien dont il faisait partie auparavant, GO Kingfi sh, s’entraîne régulièrement avec le Double G et partage aussi le même entraîneur.

Bref, on a des raisons de penser que la rivalité entre Hans Fracke et lui est moins récente qu’on pourrait le croire. Questionné à ce sujet, Best répond en souriant que l’an passé, il battait presque son capitaine et que, cette année, la lutte reste à fi nir. Il précise toutefois qu’il entretient une belle relation avec le vétéran de cinquième année et que les deux s’entraident pour améliorer leurs points faibles. Il ajoute aussi qu’il est toujours étonné de voir qu’il peut gagner des courses contre son homologue ottavien, puisque ce

dernier est « bâti comme un bœuf », contrairement à lui qui est plutôt mince; c’est d’ailleurs ce qui l’avait poussé, jeune, à choisir la natation comme sport de prédilection.

Un agenda bien rempli

Pour pouvoir conserver son al-lure, Adam doit se plier à un pro-gramme strict. En tant qu’étudiant à temps plein, il doit chaque semaine organiser habilement son emploi du temps pour pouvoir poursuivre ses études et son entraînement avec succès. Avec plus de 18 heures d’en-traînement en piscine et trois heures de conditionnement physique par semaine, Adam Best garde la tête sur les épaules et reste conscient de l’importance d’assister à ses cours.

En effet, s’il a trouvé plutôt fa-cile d’intégrer offi ciellement le Gris et Grenat en début d’année, il a bien vite constaté que l’université, ce n’est pas le collège, et que dor-mir en classe ou manquer un cours a des conséquences plus graves aujourd’hui : « Ça m’est arrivé une fois de manquer un cours et j’ai été totalement perdu! »

Ainsi, il est plutôt utopique de penser à occuper un emploi à temps partiel lorsqu’on pratique un sport

universitaire. Best nous confi e qu’il n’y a personne dans l’équipe de na-tation, à sa connaissance, qui ait un travail présentement.

Une promesse d’avenir

Les championnats canadiens auront lieu cette fi n de semaine à Etobicoke et Adam Best est du même avis que son entraîneur : il compte bien « détruire » la plupart de ses temps au style libre et au dos.

Toutefois, il ne se fait pas d’illu-sions sur ses chances de podium, étant conscient du niveau beaucoup plus élevé aux compétitions natio-nales qu’aux provinciales. En effet, il croit que les plus forts de l’équipe, comme lui et Fracke, réussiront au mieux à se classer parmi les 20 meilleurs nageurs dans leurs épreu-ves respectives. Néanmoins, Best trouve motivant de compétitionner avec les meilleurs, car cela le pousse à dépasser ses limites et à améliorer sa technique en observant celle des autres nageurs.

Enfi n, à propos d’un éventuel rêve olympique, Adam Best répond en riant que « c’est un peu ça, le but de tout athlète », et qu’il est convaincu que s’il croit vraiment en cette pos-sibilité, ça fera toute la différence.

À sa première année, le nageur se démarque déjà.Photo Jessica Rose

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le 23 novembre 2009 Sports

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CLASSEMENTS

HANNA SUNLEY-PAISLEY» BASKET-BALL FÉMININ

Hannah Sunley-Paisley a marqué 11 points dans la victoire de vendredi et amassé un total de 13 rebonds. Le lendemain, elle a compté 25 points et amassé 11 rebonds. Au terme de la rencontre de samedi, la joueuse a atteint le premier rang des compteuses tant au chapitre des points, avec 138, qu’à celui des points par match, avec 19,71 (Sports universitaires de l’Ontario). D’un point de vue moins statistique, la bas-ketteuse joue le rôle de leader au sein de son équipe, et ce semaine après semaine.

DONNIE GIBSON» BASKET-BALL MASCULIN

Donnie Gibson, surnommé le “Sniper,” a compté 17 points lors du match du samedi et a été le meilleur chez les siens. Plusieurs de ces points ont été comptés à des moments clés de la partie. Au terme de la fi n de semaine, le joueur se classe aussi au dixième rang des Sports universitaires de l’Ontario pour les tirs du centre-ville; il en a marqué 12 en plus de conserver une moyenne de 42,9 % à ce chapitre.

123

Les trois étoiles de La Rotonde

Hockey féminin - Conférence québécoise

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

Montréal 9 7 1 1 27 21 6 15

McGill 7 7 0 0 32 7 25 14

Carleton 7 3 4 0 14 16 -2 6

Concordia 7 1 4 2 15 25 -10 4

Ottawa 8 1 6 1 14 33 -19 3

Hockey masculin SUO Est – Division Est

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

UQTR 13 11 2 0 61 32 29 22

McGill 9 8 1 0 49 21 28 16

Carleton 13 6 5 2 44 42 5 14

Nipissing 14 6 7 1 46 51 -5 13

Ryerson 14 6 7 1 44 57 -13 13

Toronto 14 5 7 2 36 44 -8 12

Queen’s 12 5 6 1 43 60 -17 11

CMR 13 4 6 3 31 54 -23 11

Ottawa 13 4 8 1 36 45 -9 9

Concordia 13 2 11 0 34 61 -27 4

COREY THIBODEAU» HOCKEY MASCULIN

Le hockeyeur a réussi, malgré les performances laborieu-ses de son équipe pendant la fi n de semaine, à marquer à trois occasions. Il a compté deux buts en deuxième période contre Western, tandis qu’un autre, le lendemain, doublait l’avance des siens en première période alors que son équipe se mesurait aux Warriors de Waterloo.

Volley-ball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D SG SP PTS

Toronto 8 5 2 18 11 10

York 8 4 2 18 17 8

Queen’s 5 3 4 11 9 6

Ottawa 6 2 4 7 14 4

Ryerson 7 2 4 9 17 4

Lakehead 6 1 3 6 16 2

CMR 5 0 4 2 15 0

Ont participé à cette édition:

Simon Banville

Catherine Cimon

Eric Ricou

Sinisa Sindik

Vincent Duquette

De toute l’équipe de La Rotonde, merci!

Véronique Strasbourg

Audrey Labrie

Nedggy Mauricin

Basketball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D DP PP PC +/- PTS

Ryerson 8 6 2 .750 546 498 48 12

Toronto 7 4 2 .571 394 356 38 9

Carleton 7 4 3 .571 453 366 87 8

Laurentian 7 4 3 .571 474 487 -13 8

Ottawa 7 4 3 .571 460 471 -11 8

Queen's 7 3 4 .429 454 422 -32 6

York 7 1 6 .143 403 510 -107 2

CMR 7 0 7 .000 181 388 -207 0

Basketball masculin – SUO Est

Équipe PJ V D % V PP PC +/- PTS

Carleton 6 6 0 1.00 521 392 129 12

Ottawa 6 4 2 .667 461 406 55 8

Toronto 6 4 2 .667 423 405 18 8

Ryerson 6 3 3 .500 423 428 -5 6

Laurentian 6 2 4 .333 445 506 -61 4

Queen’s 6 2 4 .333 395 409 -16 4

York 6 1 5 .167 425 509 -86 2

CMR 6 0 6 .000 357 604 -247 0

NOUS VOULONS VOUS LIRE!!

La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses lecteurs et lectrices. La Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justi� er leur non-publication. Nous nous réservons la possibilité de réduire la

longueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un courriel à Mathieu Gohier.

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Page 18: La Rotonde - Édition du 23 novembre 2009

le 23 novembre 2009

18 • www.larotonde.ca

Divertissements

Remplissez les cases vides pour compléter le casse-tête. Chaque chiffre de 1 à 9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque section de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

Devinettes

SudokuNommez trois jours de le semaine consécutifs sans dire : lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, ou dimanche.

J’ai un chapeau, mais pas de visage, un pied, mais pas de souliers.

Je ne respire jamais mais j’ai beaucoup de souffl e.

Deux capitaines naviguent sur l’océan : l’un va vers le nord à une vitesse de 50 km/h, l’autre vers le sud à une vitesse de 60 km/h. Comment s’appellent les capitaines?

Qui suis-je ?

[email protected]

Hier, aujourd’hui, demain; un champignon; Par radio; La guerre; Le rouquin a les che-veux du père et le requin les dents de la mère.

OU : UCU Agora

On peut me prendre sans me toucher.

Quelle différence y a t'il entre un rouquin et un re-quin ?

Page 19: La Rotonde - Édition du 23 novembre 2009

www.larotonde.ca • 19

le 23 novembre 2009 • Vol. LXXVII No. 12

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

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La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fi ns diffamatoires de ses ar-ticles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

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le 23 novembre 2009

le 23 novembre 2009 • Vol. LXXVII No. 12le 23 novembre 2009 • Vol. LXXVII No. 12

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Éditorial

La présence de caméras de sécurité sur le campus n’étonne plus personne. Partout où nous nous dé-

plaçons, dans un endroit le moindre-ment public, nous sommes épiés et enregistrés par ces milliers de camé-ras dites « de sécurité ». Pourquoi? Il semblerait que ce soit pour notre bien. Évidemment que de graves incidents, comme ceux qui se sont produits à l’Université Carleton ou au Collège Dawson, nous poussent à nous questionner sur les mesures de sécurité déployées sur les divers campus. Mais ces incidents suffi -sent-ils vraiment à justifi er l’omni-présence de ces caméras et autres dispositifs de surveillance?

Assurer la sécurité des étudiants est certes un beau principe, mais nous sommes en droit de nous de-mander si ce n’est pas l’Université qui tient plutôt à se protéger des étudiants ou des gens qui circulent sur le campus. La frilosité des diver-ses personnes responsables ou ex-pertes dans le domaine en dit long sur l’inconfort, ou l’impossibilité d’obtenir une réponse rapide, que provoquait notre journaliste avec ses questions sur les coûts de ces caméras et sur la présence de celles-ci. La disposition de 900 (!) camé-ras sur le campus est diffi cilement explicable, surtout qu’on refuse de publier les statistiques sur la crimi-nalité sur le campus. Fréquentons-nous, sans le savoir, une Université dangereuse? Ou, au contraire, les chiffres démontreraient-ils qu’un tel nombre de caméras est exagéré? Encore là, impossible de clarifi er, puisque seules des données qua-litatives sont publiées. Même si l’Université d’Ottawa n’est pas la seule à être réticente à divulguer

les statistiques sur la criminalité sur son campus, elle devrait sui-vre l’exemple de l’Université Mc-Gill, qui rend accessibles pareilles données. Il serait beaucoup plus transparent de permettre un accès facile aux statistiques relatives à la sécurité du campus à l’instar de nombreuses villes partout au pays. Si l’on peut se servir de tels chiffres afi n de déterminer où élire domici-le, il devrait en aller de même pour le choix de son campus.

Cette situation est typique de no-tre obsession pour ce qu’on pense être « la sécurité ». Depuis les ter-ribles attentats du 11 septembre 2001, on pense que tout fi lmer, tout enregistrer – bref, tout voir – réduira la criminalité et les risques d’incidents violents. Au nom de la sécurité, on peut suivre à la trace le passage d’un badaud dans n’im-porte quel centre-ville du monde. À moins d’être férus de randonnée pédestre, nos faits et gestes sont constamment épiés. Nous sacri-fi ons, parfois sans même le savoir, nos vies privées au nom d’un idéal de prétendue sécurité. À qui cela sert-il? Combien de crimes ont été évités par le saupoudrage de camé-ras dans nos villes? Si l’on ne peut même pas savoir quels sont les ré-sultats de ces dispositifs sur notre campus, qu’est-ce qui justifi e donc ces milliers de dollars dépensés? Pouvoir suivre les étudiants à la trace serait-il donc si important? Encore une fois, cela revient à une question de transparence. Trop de questions restent sans réponses et pendant qu’on cherche à com-prendre pourquoi tant de caméras fi lment le campus jour et nuit, les étudiants sont plus que jamais sui-vis dans leurs déplacements.

On nous a à l’oeilOn nous a à l’oeil

La Rotondel’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. Rotondenational des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

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seule à être réticente à divulguer

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Le vaccin contre la grippe H1N1 est

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