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Le magazine de l’Industrie Martiniquaise N° 6 - Décembre 2010 L’investissement dans l’industrie La défiscalisation outre-mer n’est pas une niche fiscale ! Le Plan de Relance Economique de la Région Martinique Les échanges de marchandises entre les Antilles et la Guyane La Fontaine Didier, 157 ans... toute une histoire Dossier :

Le magazine de - industriemartinique.com · Rédaction : Richard Crestor, Stéphanie Pécome, Véronique Malidor Maquette et réalisation : Yannick de Rozan / AMPI ... auxquels s’ajoute

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Le magazine del’Industrie

Martiniquaise

N° 6 - Décembre 2010

L’investissement dans l’industrieLa défiscalisation outre-mer n’est pas une niche fiscale !

Le Plan de Relance Economiquede la Région Martinique

Les échanges de marchandisesentre les Antilles et la Guyane

La Fontaine Didier,157 ans... toute une histoire

Dossier :

Canne Bleue 10ème AnniversairePlus belle que jamais.

Clément. Le rhum dans toutes ses splendeurs.L ’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . C O N S O M M E Z A V E C M O D É R A T I O N .

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Pil, le Magazine de l’Industrie Martiniquaise n° 6

Pil, le Magazine de l’Industrie Martiniquaise est une publication gratuite de l’Association Martiniquaise pour la Promotion de l’IndustrieTél : 0596 50 74 00 - Fax : 0596 50 74 37 - Email : [email protected] internet : www.industriemartinique.com

Directeur de publication : Pierre Marie-JosephCoordinatrice : Stéphanie PécomeRédaction : Richard Crestor, Stéphanie Pécome, Véronique MalidorMaquette et réalisation : Yannick de Rozan / AMPIPhotos : Henri Salomon - Gérard GermainImpression : Caraib EdiprintRégie publicitaire : Kiwidom - Ronan Trillon - GSM 0696 450538Numéro ISSN : 1961-7941 / Tirage : 15 000 exemplairesPhoto de couverture : Henri Salomon - Antilles Gaz

L’année 2010 qui se termine n’est pas encore une année de « sortie de crise ». Nos entreprises industrielles sont, pour la plupart encore cette année, en dessous de leur niveau d’activité de 2008. C’est le cas en particulier de celles qui fabriquent des matériaux de construction et éléments d’agencement pour le bâtiment dont l’activité est particulièrement affectée par la crise qui perdure dans ce secteur. L’industrie locale attend donc beaucoup de la relance effective de l’activité en 2011.En cela, nous saluons l’initiative prise par le Président du Conseil Régional de mettre en place un plan de relance devant permettre le démarrage à court terme d’un certain nombre de chantiers publics.Il faut également que la volonté exprimée au plus haut sommet de l’Etat, celle de privilégier le développement endogène dans les DOM, se traduise effectivement dans les faits.Seul le développement endogène, et la production de valeur ajoutée qu’il génère localement, pourra en effet créer de l’emploi et répondre de manière significative à l’inquiétant chômage des jeunes dont le désœuvrement pour certains, on le voit bien tous les jours, fait craindre le pire.Ceci suppose, nous l’avons souvent dit, de favoriser davantage la production locale dans la commande publique : « Nous le valons bien ! ». Comme d’habitude ce nouveau numéro de notre magazine PIL témoigne, par de nombreux exemples d’entreprises, des efforts engagés par nos industriels pour rester au meilleur niveau.Il faut aussi que l’environnement réglementaire et législatif ne soit pas sans cesse modifié. Je veux évoquer ici les conséquences en termes économiques de l’application de la Lodeom dont on a vécu en 2010 tous les effets négatifs (baisse des exonérations de charges sociales, suppression partielle de la TVA NPR, réforme de la défiscalisation dans le logement) alors que certaines mesures plus favorables tardent à entrer en application (zones franches, aide au fret par exemple). De même, les rabotages successifs, d’année en année, par la Loi de Finances, de la défiscalisation outremer constituent de sérieux handicaps à l’investissement industriel, par le sentiment d’incertitude en l’avenir qu’ils génèrent auprès des investisseurs.Nous aurons bien sûr à continuer en 2011 à intervenir sur tous ces sujets, auxquels s’ajoute le sujet de l’octroi de mer, pour lequel le rapport à mi-parcours de la Commission européenne au Conseil de l’Union devrait être rendu en cette fin d’année. Le contenu de ce rapport devrait constituer un premier aperçu de la vision actuelle de Bruxelles vis-à-vis du régime de l’octroi de mer, dont nous devrons tenir compte, pour préparer « l’après 2014 ».

Bonne lecture et joyeuses fêtes à tous !

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Le PrésidentPierreMARIE-JOSEPH Sommaire

N° 6

P3PIL, le magazine de l’industrie martiniquaise - Décembre 2010

Edito

P4 Nouveaux adhérentsLa Ferme de Augrain : des oeufs locaux de qualité

P6-8 Actualité du secteurEliane Germont : martiniquaise, patronne d’EDFJean Crusol : le Plan de Relance Economique a démarré

P10-23 Dossier : L’investissement industrielINSEE : 2002-2007, un investissement local en progressionDes procédures simplifiées et un soutien renforcéLa TVA non perçue récupérableL’Ademe soutient le développement durableLa CGSS et la maîtrise du risque professionnelLa défiscalisation outre-mer n’est pas une niche fiscaleDéfiscalisation à l’Impôt sur le Revenu : le principe, les étapesQuel avenir pour l’aide fiscale à l’investissement outre-mer ?Chipso : nous n’existerions pas sans la défiscalisationStab : un exemple de défiscalisation à l’Impôt sur le RevenuSocomi : investir pour rester compétitif

P24-28 Quoi de neufPolyforms : des composites couleur paysSocara : créer et produire localement, consommer autrementProchimie Industrie : innover pour existerFibandCo : la fibre de bananier ou l’art de la déco écolo

P30-33 Info AMPIL’agenda du PrésidentLes actions de l’Association

P34-36 QHSEDistillerie Saint-James : 100 % autonome en énergieAntilles Gaz : sécurité d’abord !CCG : un métier, producteur d’énergie

P38-41 DossierLes échanges de marchandises entre les Antilleset la Guyane

P42-43 Histoire de l’industrie martiniquaiseLa Fontaine Didier : 157 ans, toute une histoire...

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PIL, le magazine de l’industrie martiniquaise - Décembre 2010

Quels produits propose votre société ? Toute notre activité est centrée sur la production d’œufs frais. La Martinique importait des œufs de Métropole. Seulement, la première qualité d’un œuf étant sa fraîcheur, il nous a semblé logique de produire localement. Pour produire des œufs, il faut au préalable élever les poules pondeuses. Nous recevons donc chaque année deux lots de 15 000 poussins d’un jour que nous élevons pendant 18 semaines avant qu’elles ne commencent à pondre.

Où peut-on trouver vos produits ?Nous avons commencé avec la Grande Distribution car nos volumes ne permettaient pas de nous attaquer à tout le marché. Notre production est montée en puissance et depuis mai 2010, nous approvisionnons aussi un nombre important de supérettes de communes. Notre ambition est de livrer dans les années qui viennent l’ensemble de la distribution.

Vous annonciez lors du lancement de votre entreprise que votre ambition était d’offrir aux consommateurs des produits frais de haute qualité. Vous parvenez toujours à tenir la promesse ? Comme je vous l’ai dit la première qualité de l’œuf est sa fraîcheur. Nos œufs sont en général livrés dans les deux jours qui suivent leur ponte, et dans tous les cas, nous les enlevons des rayons avant qu’ils n’aient 21 jours, conformément à la législation sur les œufs frais. Beaucoup d’œufs importés ne respectent pas cette législation et sont vendus jusqu’au dernier jour de date de consommation recommandée,

soit 28 jours. Nos poules sont nourries avec une alimentation 100 % naturelle, et nos critères internes de contrôle de la qualité sont très stricts.

Certains riverains se seraient plaints de nuisances olfactives. Avez-vous pris des mesures pour limiter les odeurs ?Nous avons eu à l’ouverture de l’entreprise des nuisances olfactives pour les voisins. Avec l’aide des services vétérinaires, nous avons identifié l’origine de ces odeurs et apporté les modifications techniques nécessaires. Nous avons obtenu des résultats très positifs et nos voisins le reconnaissent. Nous restons très vigilants et la gestion des critères environnementaux est une des priorités de l’entreprise.

Quel volume annuel de production souhaitez-vous atteindre ?Nous produisons actuellement 8.000.000 d’œufs par an et prévoyons d’augmenter notre production.

De quels moyens disposez-vous pour assurer cette production ?Nous avons un bâtiment d’élevage pour 15 000 poussins d’un jour à 18 semaines qui alimente 2 bâtiments de ponte de 15 000 poules chacun. Nous avons aussi un centre de

conditionnement qui nous permet d’effectuer les contrôles qualité, le calibrage et l’emballage des œufs.

1,5 million d’euros investis pour créer la Ferme de Augrain. Comment se porte aujourd’hui l’entreprise ?L’entreprise est en phase de démarrage avec moins d’une année d’exploitation. Les premières années d’une entreprise de production avec des investissements aussi importants sont toujours difficiles, mais notre exploitation est conforme à nos prévisions.

Comment votre société appréhende-t-elle l’avenir ?Je suis très confiant dans l’avenir de l’entreprise, mais inquiet sur l’évolution de certaines aides à l’investissement notamment en matière de fiscalité. Nous avons dans notre métier un surcoût d’investissement de près de 80 % par rapport à la Métropole, et les aides sont indispensables si l’on veut que le secteur productif, qui génère beaucoup d’emplois, se développe.

Fiche d’identité

FERME DE AUGRAINCréée en juillet 2009Production d’œufs fraisGérant : Bertrand TOUINSiège social : c/o MBE 283 – Mangot Vulcin- 97232 Lamentin Nombre de salariés : 9

M. Bertrand Touin

La Ferme de Augrain :des œufs locaux de qualité

1,4 hectares de terrain dédié à l’élevage de poules et à la production d’œufs. La Ferme de Augrain célébrait en juillet dernier son premier anniversaire. Bertrand Touin, le Gérant, nous dresse un bilan de l’activité.

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« Dans les années 2000, le taux de croissance de la consommation s’établissait à 6 %, rappelle la nouvelle Directrice. Depuis 3 ans, il est ramené à 2 % mais on ne s’arrête pas là pour autant ! ». Après le lancement des produits Lamp’Eko, Soley’Eko et Ekono°Clim, EDF inaugurait en septembre sa toute nouvelle Priz’Eko. « Ce produit permet de réduire encore la consommation des appareils en veille donc la facture d’électricité des foyers martiniquais. EDF va continuer à développer de telles offres. L’objectif est de stabiliser la croissance de la consommation d’électricité à 1 % par an d’ici 2015 ».En octobre, un stand EDF installé sur le Salon de l’Habitat militait en faveur de constructions plus responsables. « Il ne faut pas seulement voir les appareils, explique Eliane Germont. Il y a aussi la technologie. Par exemple, une maison bien isolée, bien orientée ou bien ventilée permet d’économiser l’électricité ».

Energies renouvelables et consolidation du réseau« Le développement des énergies renouvelables fait aussi partie de mes priorités, confie-t-elle. Mais je ne maîtrise pas tout en la matière. L’autorité compétente sur le schéma directeur en matière d’énergies renouvelables, c’est la Région ». De son coté, EDF peut fournir un appui technique (R&D) pour aider au développement des énergies renouvelables. Autre priorité, la consolidation des réseaux électriques. « On a eu Dean en 2007, mais on ne baisse pas les bras ! Nous devons terminer notre programme de mise en souterrain. Il nous faut surtout

travailler avec les Collectivités locales et le Syndicat Mixte d’Electricité de la Martinique pour consolider le réseau basse tension ».Enfin, la modernisation des moyens de production est une priorité tout aussi importante pour l’entreprise. « La nouvelle centrale est en construction, poursuit Madame la Directrice. Elle remplacera la Centrale de Bellefontaine, c’est à peu près la même puissance. Par contre d’ici 2015, il faudra un moyen de production supplémentaire et quelques projets sont déjà à l’étude pour répondre à ce besoin ».

Le dialogue social, un véritable challenge« J’ai occupé le poste de Directeur-Adjoint d’EDF Martinique au cours des 2 dernières années, mais ce n’était pas écrit dès le départ qu’on me confierait le fauteuil de Directeur. Cela s’est décidé quelques mois avant ma nomination ». Initialement destinée à des fonctions de Directrice dans l’Hexagone, cette native du François s’est vu proposer la direction du Centre de Martinique, notamment en raison de sa connaissance du territoire. « Je suis fière mais c’est un challenge important : il n’y a pas eu d’Antillais à la tête de l’entreprise depuis 1975. C’est à l’époque M. Titina qui dirigeait la SPEDEM, Société d’Economie Mixte, qui est devenue ensuite EDF. Il a fait la transition entre les deux. Depuis, je suis la première Martiniquaise à occuper ce poste – et la première femme ! ».Hasard du calendrier, un préavis de grève déposé par le SEM-CGT prenait effet le 14 septembre : 24h avant l’arrivée d’Eliane Germont à la

tête d’EDF Martinique. « Je ne pense pas que ça ait été prémédité, précise-t-elle en souriant. Disons que des opportunités se sont présentées pour les organisations syndicales et qu’elles en ont profité pour faire valoir quelques revendications ». Le 24 septembre, un protocole d’accord mettait fin au conflit. Le texte prévoit notamment 11 embauches supplémentaires en 2010 contre 4 en 2009, ou encore l’augmentation du nombre de contrats en alternance. « Quand on en arrive à la grève, c’est un échec du dialogue social, estime la Directrice. Je veux que le dialogue vive tout au long de l’année, qu’à tout moment les dysfonctionnements constatés par les agents nous soient remontés et que des réponses leur soient apportées. Mais il faut aussi qu’ils acceptent d’entendre nos réponses, on ne peut pas dire oui à tout ». Le message sera-t-il entendu ? Réponse dans quelques mois.

Fiche d’identité

EDF MARTINIQUECréée en 1975SA au capital de 924 433 331 €Production, transport (haute tension), distribution (moyenne et basse tension), vente d’électricité et conseils sur la maîtrise de l’énergieDirectrice : Eliane GERMONTSiège social : Pointe des Carrières BP 573 - 97242 Fort-de-FranceCedex 01Site internet :http://martinique.edf.comContact :[email protected] de salariés : 625

Mme Eliane Germont

Eliane Germont :Martiniquaise, patronne d’EDF

Elle dirige EDF Martinique depuis le 15 septembre. À 52 ans, cette mère de famille originaire du François succède à André Kiener, appelé à d’autres fonctions après 4 ans passés à la tête de l’entreprise. Eliane Germont affiche clairement ses priorités : instaurer un dialogue social serein, consolider le réseau et poursuivre la politique de maîtrise de l’énergie engagée par ses prédécesseurs.

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« Le ralentissement économique est général, constate Jean Crusol. Il est vrai en Europe, aux Etats-Unis et aussi dans les DOM donc en Martinique ».Le Président de la Commission Développement Economique de la Région poursuit son analyse. « Nous subissons une double crise. Nous connaissions déjà une saturation de l’investissement puisque la plupart des secteurs qui avaient été dynamisés sur ces 10 ou 15 dernières années arrivaient à un certain plafond – aussi bien les industries de substitution d’importation que le secteur hôtelier ». Conclusion, une rénovation s’impose selon lui dans tous ces domaines. « Il faut ouvrir une production pour de nouvelles clientèles ».

Un plan basé sur la commande publique« Il s’agit, grâce à ce Plan de Relance basé essentiellement sur la commande publique, de dynamiser un certain nombre de secteurs ». Plus de 80 millions d’euros engagés dans le financement de projets : des fonds de l’Europe, de l’Etat, des Collectivités – communes et syndicats de communes.« D’ici deux ans et demi, on devrait pouvoir développer un chiffre global d’activité de 350 millions d’euros à partir de ces 80 millions que nous avons mis sur la table ».Les premières conventions ont été signées le 9 septembre dernier avec la municipalité de Saint-Pierre.Autre dispositif mis en place dans le cadre de ce Plan de Relance, une plateforme technique réunissant plusieurs organismes. « Toutes ces institutions sont les interlocuteurs des entreprises soit en matière de création d’entreprises, soit en matière d’aide aux entreprises en difficulté : l’Adem et Martinique Initiative qui dépendent de la Région, la CCIM, la CGSS,

l’Agence Française de Développement ». Cette plateforme itinérante promet de visiter en tout douze communes. « Tout cela est en train de créer de l’espoir » souligne Jean Crusol.

Du nouveau sur l’appui aux entreprises Le Président de la Commission Développement Economique évoque par ailleurs la réflexion menée par les élus régionaux quant à une probable réforme du système d’appui aux entreprises. « D’abord, nous pensons qu’il y a trop de petites mesures émiettées et concernant des montants qui ne sont pas suffisamment importants pour impacter le développement des entreprises ».Plusieurs volets composent donc le système élaboré par la Collectivité.« Premier volet : nous envisageons de réduire le nombre de mesures et de mettre en place des mesures plus flexibles, plus adaptables aux situations des entreprises».La Région promet en clair de faciliter l’accès au crédit aux entreprises « d’une certaine importance », plutôt que de leur donner une petite subvention.

Renforcement de la SAGIPAR« Deuxième volet : nous donnerons plus d’importance à l’impulsion du développement économique». Et Jean Crusol de citer l’exemple de la SAGIPAR. « C’est une société à capital-risque qui fonctionne depuis plusieurs années, mais avec des moyens limités, et qui est peu connue du monde de l’entreprise. Nous comptons renforcer les moyens de cette société, faire en sorte qu’elle intervienne de manière plus forte

puisqu’elle peut prendre des participations au sein des entreprises et en même temps leur apporter des fonds propres. Dans le même temps, nous renforcerons les capacités en expertise de la SAGIPAR de manière à ce qu’elle puisse instiller dans les entreprises plus de connaissances en matière financière, technique. Il faudra aussi encourager la création de fonds d’investissements de proximité à l’instar de ce qui se fait dans certaines régions ».Enfin, neuf zones d’activité économique devraient être lancées dans les mois qui viennent à Fort-de-France et dans d’autres communes.Autre priorité de la Région, le développement touristique : diversification de l’offre, préservation des sites hôteliers existants, modernisation du parc hôtelier visant à relever son niveau de gamme. Plus d’un million d’euros devrait aussi être consacré à la promotion de la destination sur les médias nationaux.Selon Jean Crusol, des contacts ont été renoués avec des agences de voyage hexagonales. « Aux dernières nouvelles, un frémissement d’intérêt se fait jour, il faut en profiter pour booster la destination ».

M. Jean Crusol

Conseil Régional de la Martinique

Le Plan de Relance économique a démarré

Les premières conventions ont été signées le 9 septembre à Saint-Pierre. Au total, plus de 80 millions d’euros sont prévus pour financer le Plan de Relance économique initié par la Région. Plusieurs centaines de projets devraient ainsi être soutenus par le biais de fonds européens, français et communaux entre autres.

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Comment analyser la progression de l’investissement en Martinique dans l’ensemble des secteurs d’activité, sur la période 2002-2007 ?Sur la période 2002-2007, l’évolution annuelle moyenne de l’investissement en Martinique a été de 16,8 %.Avec 22 % de croissance annuelle moyenne sur la période, le premier contributeur à cette évolution est le secteur des hôtels, bars et restaurants grâce à deux années, 2005 et 2006, exceptionnelles. Arrivent ensuite l’industrie avec 20,4 % de croissance annuelle moyenne, puis le secteur des services (+ 20,3 %) qui perdure comme le contributeur en volume le plus important des investissements réalisés (60 % de l’investissement total).

Pour l’agriculture et dans une moindre mesure, le commerce, on observe un comportement plus commun dans l’analyse de l’évolution de l’investissement : à une année de hausse et donc d’effort, succède une période de repli et de prise des bénéfices. Sur la période récente, 2005-2007, l’investissement a augmenté en moyenne de 18 %.Déjà secteur le plus important en termes de volume, les services progressent de 26,4 % sur la période.Arrive ensuite le secteur de la construction avec 13,8 % et l’agriculture avec 13,2 % de croissance annuelle moyenne.

Et quelle analyse dresser si l’on s’en tient au secteur industriel ?Dans les secteurs de l’industrie, après

l’activité de raffinage du pétrole qui s’est affirmée au cours de la période 2002-2007 comme le premier contributeur à la croissance annuelle moyenne et représente la moitié de l’investissement total, ce sont les industries agroalimentaires qui se révèlent les plus dynamiques ; même si l’industrie de transformation cannière ne représente qu’un tiers des investissements réalisés dans les secteurs agroalimentaires, entre 2002 et 2007, c’est là que la croissance annuelle moyenne est la plus forte avec 37,5 % et même + 88,2 % d’évolution sur la période 2005-2007.Dans l’industrie manufacturière et sur la période considérée, c’est le secteur des biens intermédiaires qui contribue le plus à l’investissement et à sa croissance.

INVESTISSEMENTS MARTINIQUE

SECTEUR 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Agriculture 17 958 18 653 15 362 18 984 17 839 23 635

Industrie 57 786 57 714 84 635 117 018 148 494 134 099

BTP 23 374 21 734 25 776 32 865 34 995 42 368

Tourisme - Hôtels, bars, restaurants 30 118 26 102 16 487 41 156 62 448 36 900

Commerce 71 339 76 977 84 627 105 437 76 158 104 350

Services 305 662 407 814 434 505 471 820 600 153 754 192

Total 506 237 608 993 661 392 787 280 940 086 1 095 545

INDUSTRIE 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Sucre, rhum et autres alcools 8 660 7 611 12 666 8 613 27 780 11 639

Viandes et lait 3 158 2 064 7 028 4 628 5 903 3 863

Autres IAA 12 352 11 351 14 776 14 319 16 169 18 396

Industries agroalimentaires 24 170 21 026 34 470 27 560 49 851 33 897

Industrie des biens de consommation 10 486 8 500 5 204 7 080 2 645 5 501

Industrie des biens d’équipement 4 609 5 915 5 621 7 622 6 852 6 574

Industrie des biens intermédiaires 15 652 15 827 16 756 21 674 21 901 20 161

Energie 2 869 6 446 22 583 53 083 67 244 67 966

Total Industrie 57 786 57 714 84 635 117 018 148 494 134 099

ANALYSE DES MONTANTS D’INVESTISSEMENT (en milliers d’€) (2002 - 2007)

Source : Insee

2002-2007 :un investissement local en progression

+ 16,8 % : c’est le taux de croissance annuelle moyenne de l’investissement relevé en Martinique par l’Insee sur la période 2002-2007, tous secteurs économiques confondus. L’industrie figure au second rang des secteurs les plus dynamiques en la matière. Patrick Hernandez, Chef de service régional de l’Insee Guadeloupe, nous livre son analyse.

P11PIL, le magazine de l’industrie martiniquaise - Décembre 2010

L’investissement industrielEVOLUTION DES MONTANTS D’INVESTISSEMENT (2002 - 2007)

INVESTISSEMENTS MARTINIQUE

SECTEUREvolution2003/2002

Evolution2004/2003

Evolution2005/2004

Evolution2006/2005

Evolution2007/2006

Moyenne2002-2007

Moyenne2005-2007

Agriculture 3,9% -17,6% 23,6% -6,0% 32,5% 7,3% 16,68%

Industrie -0,1% 46,6% 38,3% 26,9% -9,7% 20,4% 18,49%

BTP -7,0% 18,6% 27,5% 6,5% 21,1% 13,3% 18,35%

Tourisme - Hôtels, bars, restaurants -13,3% -36,8% 149,6% 51,7% -40,9% 22,1% 53,48%

Commerce 7,9% 9,9% 24,6% -27,8% 37,0% 10,3% 11,28%

Services 33,4% 6,5% 8,6% 27,2% 25,7% 20,3% 20,48%

Total 20,3% 8,6% 19,0% 19,4% 16,5% 16,8% 18,33%

INDUSTRIEEvolution2003/2002

Evolution2004/2003

Evolution2005/2004

Evolution2006/2005

Evolution2007/2006

Moyenne2002-2007

Moyenne2005-2007

Sucre, rhum et autres alcools -12,1% 66,4% -32,0% 222,5% -58,1% 37,35% 82,22%

Viandes et lait -34,6% 240,5% -34,1% 27,5% -34,6% 32,94% -3,51%

Autres IAA -8,1% 30,2% -3,1% 12,9% 13,8% 9,13% 13,35%

Industries agroalimentaires -13,0% 63,9% -20,0% 80,9% -32,0% 15,95% 24,44%

Industrie des biens de consommation -18,9% -38,8% 36,0% -62,6% 108,0% 4,74% 22,68%

Industrie des biens d’équipement 28,3% -5,0% 35,6% -10,1% -4,1% 8,96% -7,08%

Industrie des biens intermédiaires 1,1% 5,9% 29,3% 1,1% -7,9% 5,89% -3,45%

Energie 124,7% 250,3% 135,1% 26,7% 1,1% 107,57% 13,87%

Total Industrie -0,1% 46,6% 38,3% 26,9% -9,7% 20,40% 8,60%

Evolution annuelle de l'investissement en Martinique entre 2002 et 2007

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2003 2004 2005 2006 2007

Agriculture

Industrie

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Tourisme - Hôtels, bars, restaurants

Commerce

Services

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Industries agroalimentairesIndustrie des biens de consommationIndustrie des biens d'équipementIndustrie des biens intermédiairesEnergie

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Quel est le bilan du Programme Opérationnel 2007–2013 au moment où nous parlons ?C’est un bilan de rattrapage. La situation au début de l’année 2010 était peu satisfaisante. Nous avons pris des dispositions pour dynamiser l’émergence de nouveaux projets et pour simplifier les procédures d’instruction des dossiers transmis par les porteurs de projets.Depuis le mois de juin, de nouvelles procédures administratives sont en place, plus simples, et nous recherchons d’autres simplifications possibles tout en veillant au respect des règles de bonne gestion.

Comment se traduit cette simplification ?Pour programmer un projet, nous avions une suite de comités techniques, puis un circuit de signatures des notifications entre le Préfet et les deux Présidents des Collectivités, et enfin l’envoi des conventions au bénéficiaire. Aujourd’hui, nous avons quasiment tout réuni en une seule étape. Nous avons un Comité technique qui prépare.Ensuite, le Comité de Pilotage Stratégique, présidé par le Préfet et les deux Présidents des Collectivités, décide de la programmation et signe les notifications au cours de la même séance.Les conventions sont préparées entre temps par les services instructeurs et quelques jours après, nous envoyons les notifications et les conventions. Nous programmons en un mois là où cela prenait 5 à 6 mois.

Qu’en est-il du nouvel organigramme du «Département Europe» de la Préfecture ?Nous avions un « Département Europe »

qui traitait les programmes européens ; un autre bureau traitait les crédits d’intervention de l’Etat ; un troisième de la coopération régionale. Dorénavant, nous avons une Direction Europe Aménagement (DEA) avec trois bureaux qui traitent les dossiers dans l’ordre chronologique de leur vie : un premier bureau gère la programmation, le deuxième s’occupe de la gestion financière, le troisième est responsable des contrôles. Ces trois bureaux traitent l’ensemble des fonds d’intervention gérés par la Préfecture.

Vous avez aussi créé un Pôle de Chargés de mission ?En effet, à coté de la DEA, nous avons créé un Pôle de Chargés de mission. Ils sont responsables de l’animation des moyens gérés par la DEA. Ils soutiennent les porteurs de projets dans la préparation de leurs dossiers, en étroite collaboration avec la DEA et les Services instructeurs de l’Etat.Une fois les projets programmés, ces chargés de mission veillent à leur réalisation dans les meilleurs délais.Nous avons constaté qu’un certain nombre de projets programmés ne génèrent pas de

dépenses pendant des périodes parfois très longues. Le Préfet et les deux Présidents des Collectivités ont récemment décidé de se pencher régulièrement sur ces opérations dites dormantes : dès octobre, ils vont examiner au cas par cas leur situation, et si nécessaire leur déprogrammation.

Où en est-on de l’application chez nous de l’article 24 de la Lodeom sur l’aide au fret ?L’aide au fret a connu un démarrage difficile.

C’est la première fois que les fonds structurels financent des dépenses de fonctionnement. Il fallait expérimenter avec prudence. Maintenant, la réalisation de cette mesure s’accélère. De plus, nous avons proposé à la Commission européenne, dans le cadre d’une révision importante du PO Feder, de porter le taux de co-financement communautaire de 50 à 75 % : les entreprises n’auront plus à leur charge que 25 % du coût de transport de port à port entre la Martinique et la Métropole et vice versa.

Pourquoi une telle décision ?Il n’a pas encore été décidé de mettre des crédits d’Etat sur cette mesure. Et puis, il y avait jusqu’à présent une interprétation inutilement restrictive du droit communautaire, selon laquelle on ne pouvait porter le taux de co-financement Feder à plus de 50 %. Nous avons fait valoir une interprétation plus ouverte du droit à la Commission européenne qui l’a accepté. Nous avons donc décidé de porter l’aide de l’Union européenne à 75 %. Nous soutenons de la sorte davantage la compétitivité des entreprises martiniquaises.

M. Bernard Lange

Des procédures simplifiées et un soutien renforcé des entreprises

Simplifier les procédures d’instruction des dossiers et renforcer le soutien aux entreprises : deux solutions mises en place par les services de l’Etat pour rattraper le retard accumulé chez nous en matière d’utilisation des fonds européens. Entretien avec Bernard Lange, Délégué à l’Aménagement du Territoire.

P13PIL, le magazine de l’industrie martiniquaise - Décembre 2010

L’investissement industriel

Rappel du dispositif existant avant la LodeomAfin d’éviter des niveaux de prix trop élevés en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion dus aux contraintes de l’ultrapériphéricité de ces départements, une décision ministérielle de 1953 avait mis en place le mécanisme dit de la taxe sur la valeur ajoutée non perçue récupérable (TVA NPR). Celui-ci consistait à autoriser les assujettis à la TVA, à récupérer, sous la forme d’un droit à déduction supplémentaire, la TVA qui aurait été acquittée lors de l’importation ou de l’achat de biens si ces opérations n’avaient pas été exonérées de la TVA dans ces départements en vertu du 5° du 1 de l’article 295 du CGI.La TVA NPR s’appliquait aux biens importés en exonération de la TVA au titre des dispositions des articles 50 undecies et 50 duodecies de l’annexe IV au CGI ainsi qu’aux ventes et livraisons à soi-même de produits analogues de fabrication locale. Les articles 50 undecies et 50 duodecies de l’annexe IV au CGI précisent les listes des produits exonérés qui ont été fixées par arrêtés conjoints du ministre de l’économie et des finances et du ministre chargé des départements d’outre-mer.

Les changements apportés par la LodeomLa loi n° 2009-594 du 27 mai 2009 pour le développement économique des outre-mer (Lodeom) a donné une base légale à ce mécanisme. Elle en a repris les principales caractéristiques mais en a limité l’application aux seules dépenses en biens d’investissement neufs. Elle a également mis en place une procédure de régularisation de la TVA NPR.La loi précitée introduit une exonération supplémentaire de TVA au c) du 5° du 1 de l’article 295 du CGI. Les livraisons en l’état de biens importés en exonération de la taxe conformément au a) du même article sont également exonérées de TVA.Cette exonération est destinée à permettre à l’acquéreur final qui remplit les conditions de bénéficier du dispositif de la TVA NPR quel que soit le circuit d’acquisition utilisé, et plus

particulièrement, lorsqu’un exploitant local acquiert un bien d’investissement neuf auprès d’un importateur établi dans les DOM.

Le régime de la « déduction supplémentaire »Les assujettis qui exercent une activité imposable dans les départements de la Guadeloupe, de laMartinique ou de la Réunion et qui y ont un établissement stable, bénéficient d’un régime particulier de déduction de la TVA. Ils sont autorisés à majorer leur droit à déduction de la TVA du montant de la taxe calculée fictivement sur la valeur des biens d’investissement neufs, acquis ou importés en exonération de la TVA conformément aux dispositions des a) à c) du 5° du 1 de l’article 295 du CGI.Pour le calcul du montant de la taxe destinée à faire l’objet d’une déduction supplémentaire, le taux à retenir est celui en vigueur au moment de l’exercice du droit à déduction ou à récupération de la taxe.

Les biens éligibles à la TVA NPR1) Les biens neufs d’investissementLe mécanisme de la TVA NPR s’applique désormais aux livraisons et importations des seuls biens neufs d’investissement exonérées de TVA en application du 5° du 1 de l’article 295 du CGI.La notion de biens d’investissement neufs renvoie à la définition classique des immobilisations. Ce sontdes biens acquis ou créés par l’entreprise, non pour être revendus, mais pour être utilisés durablement par l’entreprise. Ces biens doivent être comptabilisés dans les comptes d’immobilisation de l’entreprise. Pour pouvoir être immobilisé, un bien doit être porteur d’avantages économiques futurs, détenu par l’entreprise soit pour être utilisé dans la production ou

fourniture de biens ou services, soit pour être loué à des tiers, soit à des fins de gestion interne et dont l’entreprise entend qu’il soit utilisé au-delà de l’exercice en cours. Par conséquent, les matières premières ou les marchandises qui ne peuvent être immobilisées ne peuvent bénéficier du mécanisme de la TVA NPR.Les biens d’investissement ainsi immobilisés doivent être inscrits en compte de classe 2 « comptes d’immobilisation ».La condition tenant à la nature du bien s’apprécie chez l’assujetti qui immobilise le bien acquis ou importé ouvrant droit à la TVA NPR.

2) Les biens concernésLe mécanisme de la TVA NPR ne s’applique qu’aux seuls biens d’investissement neufs acquis ou importés en exonération de la TVA. Il s’agit donc de biens qui doivent figurer sur les listes des articles 50 undecies et 50 duodecies de l’annexe IV au CGI pour ouvrir droit à la TVA NPR.

Source : Bulletin Officiel des Impôts n° 56 du 19 mai 2010 Instruction 3 G-1-10 «Taxe sur la valeur ajoutée non perçue récupérable applicable dans les DOM».Document téléchargeable à l’adresse :http://www11.minefi.gouv.fr/boi/boi2010/cadliste.htm

Hémicycle Assemblée Nationale (www.flickr.com)

Biométal

La TVA non perçue récupérable(TVA NPR)

Une instruction de la Direction Générale des Finances Publiques a été publiée au Bulletin Officiel des Impôts du 19 mai 2010. Cette instruction précise les nouvelles modalités d’application de ce régime auquel la Lodeom a donné une base juridique, mais en limitant sa portée aux seules dépenses d’investissement.

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Dans quelle mesure l’Ademe soutient-elle l’investissement industriel ?L’Ademe a des compétences en matière de maîtrise de l’énergie, de gestion des déchets, mais aussi de qualité de l’air, d’accompagnement à la certification environnementale. Nous soutenons les investissements qui améliorent la signature environnementale de l’entreprise.L’Ademe apporte expertise technique, information et sensibilisation des entreprises et des industriels - c’est la cible que nous visons principalement. Notre Agence gère différentes catégories de financements sur son budget propre : des fonds du Contrat de projet, des fonds supplémentaires qui lui ont été octroyés dans le cadre du Grenelle de l’Environnement. Et puis, l’Ademe intervient dans la gestion du Feder en Martinique, en tant que gestionnaire de la mesure “Maîtrise des énergies” et instructeur des mesures “Gestion des déchets” et “Exportation des déchets dangereux” (Fonds RUP).

En quoi consiste l’aide à la décision ?L’entreprise a un programme d’investissement qui prend en compte la dimension environnementale, ou elle souhaite en élaborer un. La première étape du soutien de l’Ademe portera sur l’aide à la décision. L’Ademe soutient des pré-diagnostics, des diagnostics et des études de faisabilité. Si l’entreprise est déjà prête, elle sera tout de suite intéressée par l’étude de faisabilité qui permettra de préciser l’intérêt de l’investissement. Le système d’aide à la décision vise principalement à conseiller le chef d’entreprise et à l’accompagner dans son investissement en déterminant notamment les aides dont il peut bénéficier. Le soutien en termes d’études d’aides à la décision peut atteindre jusqu’à 100 000 € d’assiette. Le montant

de l’aide s’élève à 50 % pour les grandes entreprises, 60 % pour les moyennes et 70 % pour les petites. Ces taux sont définis par la Communauté Européenne. L’objectif est que l’aide à la décision soit suivie d’un investissement en intégrant les paramètres pris en compte par le chef d’entreprise : sa trésorerie, le contexte économique et ce qu’il anticipe comme résultat de l’investissement.

Qu’en est-il de l’aide à l’investissement ?Une fois la décision prise, l’entreprise peut saisir l’Ademe en lui adressant une lettre et un dossier. À ce niveau là, on est aussi contraints par les régimes d’aides et par le dispositif européen. L’Ademe prend en compte tout ce qui est surcoût occasionné par l’investissement de performance énergétique ou environnementale. Elle va considérer la différence entre les recettes et les dépenses occasionnées par l’investissement durant les cinq premières années et déduire le résultat du surcoût d’investissement : c’est ce qui va constituer l’assiette de son aide. Les taux d’aide appliqués à l’assiette sont fonction de la rentabilité de l’investissement et de la taille de l’entreprise. Une petite entreprise aura un taux bonifié et une grande entreprise, un taux plus faible.

En quoi consiste votre intervention sur l’aide au fret ?Les aides mentionnées jusqu’ici sont apportées par l’Ademe sur fonds propres et par le Feder. L’aide au fret est une aide exclusivement Feder. Elle concerne les déchets dangereux

(industriels spéciaux) : les huiles usées résultant de l’utilisation des machines par exemple. La Martinique ne dispose pas de filières et d’équipements pour traiter ces déchets. L’Europe a considéré que les entreprises domiennes étaient pénalisées parce qu’elles devaient payer le transport pour faire traiter ces déchets en Europe. Elle a donc mis en place dans le cadre du fonds RUP un système d’aide qui permet de compenser les coûts d’exportation de ces déchets, c’est l’Ademe qui gère ce dispositif.

Comment est calculé le montant de cette aide ?L’assiette de l’aide sera fonction du coût du transport du déchet du port de Fort-de-France jusqu’à un port métropolitain. Le soutien sera égal à 50 % du coût de transport. Deux catégories de bénéficiaires: soit l’entreprise productrice directement, soit le prestataire chargé par l’entreprise du regroupement des déchets, de leur conditionnement et de leur expédition vers l’unité de traitement en Métropole.

Pour en savoir plus :

Tél : 05 96 63 51 42Site internet : www.martinique.ademe.fr

M. Jean-Michel Bordage

Batimat Recyclage - Financement Ademe & Conseil Régional

L’Ademe soutientle développement durable

Maîtrise des énergies, gestion des déchets, management environnemental : voici quelques uns des domaines de compétences de l’Ademe. Alors, si vous souhaitez engager votre entreprise dans une démarche de développement durable, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie vous assistera. Les précisions de Jean-Michel Bordage, Directeur Régional.

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La Caisse Générale de Sécurité Sociale soutient l’activité des entreprises et met à leur disposition des aides financières pour améliorer les conditions de travail du personnel.Le financement de ces aides provient d’une partie des cotisations patronales Accident du Travail / Maladie Professionnelle (AT /MP) que versent les entreprises à la Sécurité Sociale.Elles prennent la forme de contrats de prévention, d’aides financières simplifiées ou de ristournes sur le taux de cotisation.

L’aide financière liée au contrat de préventionElle varie entre 15 % et 70 % du montant total de l’investissement à réaliser avec une moyenne de 35 %. Des avances financières sont attribuées à l’entreprise pour réaliser le programme global arrêté dans le contrat de prévention.Celles-ci deviennent subventions si l’entreprise réalise dans les délais impartis, le programme établi dans le contrat de prévention et qu’elle présente les pièces comptables justificatives.

Les aides financières simplifiées (AFS)Pour inciter les petites entreprises à s’engager dans la prévention des AT / MP, la Direction des Risques Professionnels de la Caisse Générale de Sécurité Sociale Martinique a mis en place un dispositif

d’aides financières simplifiées (« AFS ») qui vient compléter le système de contrats de prévention existant. L’AFS EvRP concerne par exemple la mise en place de formations-actions sur l’évaluation des risques professionnels avec l’accompagnement sur le terrain d’un intervenant référencé par la Direction des Risques Professionnels (DRP).Ces « AFS » peuvent également concerner un équipement faisant partie d’une liste pré-établie par la DRP, une activité ciblée (BTP, Agriculture…) ou un risque prioritaire (risques chimiques, troubles musculo-squelettiques…).

Les ristournes sur les taux de cotisationC’est une minoration du taux net de cotisation AT / MP (« bonus »), accordée à l’employeur pour une durée d’un an afin de tenir compte des mesures de prévention prises dans son établissement.Rappelons enfin, qu’en 2010, toutes les entreprises de plus d’un salarié peuvent bénéficier de conseils personnalisés et d’expertises des Ingénieurs et contrôleurs

de sécurité de la Direction des Risques Professionnels. Ces conseils et expertises peuvent prendre la forme de visites d’entreprise, identification et évaluation des risques auxquels sont exposés les salariés, analyse des situations de travail, mesures de nuisances physiques : bruit, éclairage, vibrations, ambiance thermique, etc. ….

Pour connaître les avantages et les conditions de chacun des dispositifs, nous vous invitons à vous rapprocher de la :

CGSS MartiniqueDirection des Risques ProfessionnelsPlace d’Armes97210 Le Lamentin Cedex 02Tél : 05 96 66 51 31Fax : 05 96 51 81 54Email :prevention972@cgss-martiniqueSite internet :http://www.cgss-martinique.fr/(rubrique «Top 5 – Risques Professionnels»)

La CGSSet la maîtrise du risque professionnel

La Direction des Risques Professionnels de la Caisse Générale de Sécurité Sociale propose différentes aides financières pour assurer une meilleure maîtrise des accidents du travail et maladies professionnelles dans les entreprises.

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La prévention en milieu professionnel

DIREN Martinique, Préfecture, DDE, EMZA, Académie de Martinique, ADIL Martinique, APRM, Association des Maires de la Martinique, BRGM, Conseil Général, Conseil Régional, Agence Régionale de la Santé, CROAM, FAA, Observatoire Volcanologique et Sismologique de Martinique-IPGP, SDIS.

du 17 au 23 novembre 2008

RÉPLIK PRO

www.replik972.fr

Salariés, agents de la fonction publique, chefs d’entreprises, responsables de la sécurité…tous les professionnels doivent savoir comment réagir face à un séisme.

Depuis 2008, la DIREN Martinique a mis en place des sessions d’information gratuites sur le risque sismique à destination des professionnels. L’animatrice scientifique intervient in situ.

• Projection du film « C’est pas sorcier » spécial tremblements de terre en Martinique, présenté par Fred et Jamy

• Généralités sur les séismes et les consignes de sécurité• Echanges avec les participants • Distribution de brochures sur les consignes de sécurité et

d’objets publicitaires*

*selon stock disponible

Programme Réplik Pro :

Contactez Astride Ostologue

0696 98 52 00

Un tremblement de terre peut frapper aussi sur le lieu de travail.

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Quelles sont les nouveautés apportées par la Lodeom ?Le volet défiscalisation de la Lodeom, pour ce qui concerne l’investissement industriel, est sans changement significatif.On peut signaler l’abaissement du seuil de dispense d’agrément des investissements productifs de 300 K€ à 250 K€ ainsi qu’une modification de la base défiscalisable, puisque l’article 16 de la Lodeom exclut désormais les frais de toute nature (commissions d’acquisition, frais de montage des dossiers…).Sont toutefois compris dans la base éligible des frais de transport, d’installation et de mise en service amortissables.Dans le secteur de l’industrie, les apports de la Lodeom sont ceux de la zone franche d’activité, qui consiste en un abattement sur le bénéfice imposable pour les exercices clos à compter du 31 décembre 2008 (dans la limite de 150 K€ ou 300 K€ (taux bonifié)), un abattement sur la base d’imposition à la taxe foncière sur les propriétés bâties des immeubles rattachés à l’exploitation et un abattement sur la base d’imposition à la contribution économique territoriale qui a remplacé la taxe professionnelle.

En quoi consiste la défiscalisation à l’Impôt sur les Sociétés (IS) ?L’entreprise soumise à l’Impôt sur les Sociétés peut défiscaliser en interne. L’opération relève de l’article 217 undecies du Code Général des Impôts : l’entreprise réalise elle-même son investissement et elle déduit de son résultat imposable le montant investi. Précisons que tant à l’IS qu’à l’IR (Impôt sur le Revenu), l’entreprise déduit du résultat fiscal l’investissement productif neuf, déduction faite des subventions et aides fiscales.

Et la défiscalisation à l’Impôt sur le Revenu (IR) ?Ce mécanisme est plus intéressant en termes de résultat et de trésorerie pour l’entreprise. A titre d’exemple, pour un investissement de 300 K€, l’écart cumulé de trésorerie entre schéma externe et interne peut atteindre 90 K€ pour une durée d’utilisation du bien de 7 ans, et l’écart de fonds propres cumulé 70 K€.La défiscalisation à l’IR relève de l’article 199 undecies du Code Général des Impôts, et traite de l’acquisition par un particulier

d’un bien qu’il va donner en location à un industriel installé dans les DOM. L’investissement doit être un investissement productif neuf, un investissement corporel et depuis peu, les logiciels nécessaires à l’utilisation des investissements éligibles. Dans ce mécanisme dit locatif, l’investisseur doit rétrocéder 50 à 60 % de l’économie d’impôt qu’il va réaliser. 50 % pour les programmes de moins de 300 000 € et60 % pour les investissements qui dépassent ce seuil.Avec le projet de Loi de Finances pour 2011, la réduction d’impôt devrait passer de 50 % à 45 % et la rétrocession de l’économie d’impôt à l’industriel de 55 à 66 %. Le bien est donné en location sur une durée de 5 ans ou moins si la durée de vie du bien est inférieure à 5 ans. En règle générale dans l’industrie, la durée normale d’utilisation étant égale ou supérieure à 7 ans, la durée du contrat de location est de 5 ans, avec l’engagement pris par l’exploitant de poursuivre l’exploitation du bien au moins 7 ans.

La défiscalisation dans les DOM est-elle une niche fiscale ?De mon point de vue, ce n’est pas une niche fiscale. C’est un mode de financement qui prend en compte les difficultés de l’industrie et des secteurs éligibles. Il n’y a pas d’outils industriels adaptés à nos territoires et marchés étroits. Ici, nous avons non seulement le surcoût lié à l’éloignement, mais aussi le surcoût lié à l’étroitesse du marché. Donc si on n’a pas un dispositif d’aide, on ne peut pas y parvenir !Cela revient à dire que la défiscalisation est un outil de développement de l’économie des Antilles, ce n’est pas une niche fiscale. C’est un outil indispensable, et dans l’industrie particulièrement compte tenu des niveaux élevés d’investissement productif.

M. Philippe Jock

Somes (Chanflor)

« La défiscalisation outre-mern’est pas une niche fiscale ! »

Eloignement, étroitesse du marché : Philippe Jock, expert-comptable, est formel. Ces deux paramètres font de la défiscalisation outre-mer non pas une niche fiscale, mais bien un outil indispensable au développement de l’économie antillaise. Entretien.

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Défiscalisation

PIL, le magazine de l’industrie martiniquaise - Décembre 2010

Pouvez-vous nous détailler un montage type de dossier pour une défiscalisation à l’IR ?La loi Girardin industrielle permet aux contribuables domiciliés dans l’Hexagone de bénéficier d’une réduction d’impôt en contrepartie d’une participation au financement de biens d’équipement (tractopelles, grues, flottes de bus, flottes de camions, usines, fast-ferrys, avions…) pour le compte d’entreprises éligibles à ce dispositif et exerçant leur activité dans les Départements et Collectivités d’Outremer.Dans ce cadre, et plus particulièrement l’article 199 undecies B du Code Général des Impôts, les investisseurs deviennent associés d’un véhicule fiscal, Société par Actions Simplifiées (SAS) ou Société en Nom Collectif (SNC). Ce véhicule fiscal fait l’acquisition de biens qui sont donnés en location pendant 5 ans à des entreprises

locales exerçant leur activité dans les secteurs éligibles à l’aide fiscale outre-mer. Au terme de l’opération, l’exploitant pourra racheter ce bien pour 1 € symbolique. Il parvient ainsi à financer son bien et bénéficie d’un accompagnement optimal pour le montage du dossier, l’obtention des prêts nécessaires et la mise en relation avec les partenaires appropriés.

Comment se structure le financement de ces investissements ?L’acquisition du bien se fait par 3 types d’apports : 1/ Un apport des locatairesLes entreprises locataires versent au véhicule fiscal (SAS ou SNC) un dépôt de garantie non rémunéré et remboursable en fin de contrat. Ce dépôt doit être d’un montant minimum de 1 €.

2/ Un apport des associés des véhicules fiscaux Les associés souscrivent à une augmentation de capital. Ces souscriptions affectées au capital des véhicules fiscaux constituent la « subvention Girardin », comprise entre 25 et 36 % du montant de l’investissement selon les régions d’investissement.3/ Un prêt consenti par les banquesLe véhicule fiscal emprunte aux établissements bancaires un capital représentant le solde du prix d’acquisition des équipements. Les emprunts ont, dans la plupart des cas, une durée équivalente à la durée de location des équipements financés (5 ans). Leur remboursement est assuré directement par les locataires au moyen d’une délégation de loyers acceptée par les banques.

En voici un schéma complet :

Exempled’investissementréaliséenMartinique

soumisàl’agrémentdesServicesFiscaux

Contrat

de locationPaiement

des loyers

Paiement

des échéances

bancaires

Prêt

70%

Paiement

100%

Factures

des

immobilisations

Délégations

des loyers

Apports

1€

Apports

(subventions Girardin)

30%

InvestisseursIR

SAS/SNC

Banques

OrganismesfinanciersFournisseurs

Exploitant

(Locataire)

Défiscalisation à l’Impôt sur le Revenu : le principe, les étapes

Favoriser l’investissement en outremer : c’est l’un des objectifs poursuivis par la loi Girardin industrielle. À travers la défiscalisation à l’Impôt sur le Revenu, le texte encourage l’acquisition de biens d’équipements par le biais de montages financiers que décortique pour nous Eloi Arminjon, Gérant d’Antilles Conseils Investissements.

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PIL, le magazine de l’industrie martiniquaise - Décembre 2010

À ce jour, les propositions du Gouvernement figurent au PLF 2011 – Projet de Loi de Finances pour 2011. Les principaux points qui concernent les investissements outre-mer sont les articles 13 et 58 du PLF 2011.

• L’article 13 prévoit que le secteur de la production d’électricité ayant pour origine l’énergie radiative du soleil ne sera plus éligible à l’aide fiscale à l’investissement. Cela signifie la disparition de l’investissement privé dans ce secteur d’activité.Cette disposition intervient alors qu’il s’agit d’un secteur classé comme prioritaire dans la Lodeom et le Grenelle de l’Environnement, priorité rappelée par le Président de la République lors du Conseil Interministériel de l’Outre-Mer du 6 novembre 2009.Le calendrier proposé pour l’application de cette mesure est «étonnant» puisqu’il est prévu un arrêt de l’éligibilité de ce secteur d’activité au 29 septembre 2010, date intervenant avant le vote de la Loi.

• L’article 58 instaure une réduction de10 % de l’avantage fiscal consenti lors d’un investissement réalisé dans les Dom-Com. De fait, tous les investissements réalisés directement par les entreprises exploitantes sont concernés. L’avantage fiscal pour investissement subira une diminution de 10 %.Pour les personnes physiques qui investissent dans le portage des investissements destinés aux entreprises exploitantes, le taux de réduction d’IR pour investissement en Guyane et à Mayotte passe de 60 % à 54 %, et de 50 % à 45 % pour

l’ensemble des autres Départements et Collectivités d’Outremer.Afin que l’entreprise exploitante ne soit pas impactée par le rabotage fiscal, le législateur prévoit d’imposer une rétrocession majorée dite « homothétique » de l’avantage fiscal.Perdant de leur attractivité fiscale, les projets risquent de ne plus trouver preneur auprès des investisseurs fiscaux qui portent ce genre d’investissement au travers de SNC.Les investissements impactés directement par cette mesure sont ceux allant de 10 000 € à1 000 000 €, qui bénéficiaient jusque là d’une « subvention Girardin » quasi automatique de 25 à 36 % de l’investissement selon les régions de réalisation. Le tissu économique de nos regions, composé essentiellement de TPE–PME, est donc directement impacté.

Ces nouvelles dispositions arrivent au plus mauvais moment car :

• Notre économie traverse la plus grave crise connue avec un PIB en diminution de 6,5 %, une diminution de

23,6 % du volume des investissements, une consommation des ménages en repli de 2,9 %, un chômage en forte augmentation.

• La Lodeom est loin d’être opérationnelle, comme l’a constaté le rapport de la Commission des Finances conduit par Claude Bartolone et Gael Yanno. Les modifications qu’elle apporte à la loi Girardin ont conduit à l’arrêt des investissements privés dans le secteur du logement. La Lodeom a d’ores et déjà réduit le volume de subventions destinées à l’Outremer de 500 M€ selon les constatations des CCI Antilles-Guyane, et l’impact du PLF serait de l’ordre de 330 M€, faisant lourdement peser le poids de la réforme sur les Dom-Com.

• Ces nouvelles dispositions marquent la 7e modification de la loi Girardin votée en 2003. Cette loi-programme, initialement prévue sur 15 ans, destinée à donner de la lisibilité aux chefs d’entreprises afin de permettre de rattraper le retard économique lié à l’exiguïté et à l’éloignement de nos marchés n’a plus rien d’un texte gravé dans le marbre.

Dans un tel contexte, la stabilité du dispositif dans son état actuel est essentielle pour préserver le peu d’investissements privés dont bénéficient nos régions.En l’absence de certitude quant à l’évolution du dispositif d’aide fiscale à l’investissement, il est sans doute opportun d’anticiper ses projets d’investissements afin de s’assurer de bénéficier des dispositions fiscales en vigueur à ce jour.

M. Eloi Arminjon

Quel avenir pour l’aide fiscale à l’investissement outre-mer ?

Effets d’annonce ou réelles menaces ? En Martinique, comme dans l’ensemble des DOM-COM, les interrogations se multiplient depuis les premières menaces de rabotage des aides fiscales à l’investissement outremer brandies en septembre dernier par la Ministre de l’Economie, Christine Lagarde. Mais quels dangers guettent véritablement nos entreprises ? Eléments de réponse avec Eloi Arminjon, Gérant d’Antilles Conseils Investissements.

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Comment se porte l’entreprise Chipso ?Nous avons démarré avec deux employés et nous avons maintenant une structure de fabrication très moderne. De plus, nous avons réussi en 15 ans à couvrir pratiquement tous les secteurs marchands de la Martinique et de la Guadeloupe, ce qui est quand même un gage de réussite.Seulement, l’année 2009 a été très marquée par les événements du mois de février, en Martinique comme en Guadeloupe. Nous avons été perturbés sur un mois et demi, mais le reste de l’année nous avons travaillé à peu près normalement. Maintenant l’année 2010 s’avère plus difficile parce qu’on sent un coup de frein dans la consommation. Et comme nous ne vendons pas des produits de première nécessité, c’est dur.

En quoi a consisté l’investissement réalisé en 2006 par Chipso ?Nous avons fait deux investissements d’un montant global de 1 200 000 €. D’abord un investissement immobilier : nous étions au Lamentin dans un ancien hangar destiné à l’agriculture que nous avons transformé en un bâtiment industriel.Ce bâtiment que nous louions avait été un peu bricolé – il faut le reconnaître – pour limiter les coûts lors du démarrage de la société. Donc en 2006, nous avons

fait l’acquisition d’un terrain et construit un bâtiment neuf d’une surface de 650 m² tout à fait adapté à notre industrie. Les normes de sécurité avaient évolué depuis la création de Chipso en 1994. Donc, nous avons pu nous mettre aux normes européennes les plus récentes sur le plan sanitaire, de la sécurité, etc… Précisons surtout que le bâtiment comme le terrain seront à terme nos propriétés, c’est pour nous un gage de sécurité pour l’avenir.

Et l’autre volet de l’investissement ?Dans le même temps, nous avons complètement changé notre matériel, vieux de 10 ans, et investi dans un matériel beaucoup plus performant.Par la même occasion, nous avons acquis un système de fabrication autonome de gaz neutre, ce qui nous permet d’améliorer la fraîcheur des produits. En clair, nous avons amélioré la qualité de nos produits, leur conservation, ainsi que notre productivité. Nous pouvons donc mieux gérer nos cycles de fabrication.

À quel dispositif avez-vous fait appel pour cet investissement ?Nous avons fait appel à la défiscalisation, nous sommes passés par ACI (Antilles Conseils Investissements). Une SNC a été créée, qui nous a permis de trouver les financements. C’est surtout ça l’intérêt : avoir une possibilité de financement et ensuite des charges de remboursement moins importantes du fait de la prise en charge d’une partie du coût du matériel et du bâtiment par la fiscalité. Notre apport direct a été de 400 000 € environ, avec dessus une partie emprunt. Le matériel que nous avons acquis est très performant et va nous servir facilement pour les 10, 20 ans à venir.C’est déjà la défiscalisation qui nous avait permis de réaliser notre tout premier investissement lors du démarrage de l’entreprise.Donc, je peux dire sans hésiter que nous n’existerions pas aujourd’hui et nous n’aurions pas eu 13 employés en Martinique et en Guadeloupe sans la défiscalisation !

Vous avez aussi bénéficié d’une aide

de la Sécurité sociale sur votre dernier investissement ?Oui, la CGSS nous a soutenu pour tout ce qui concerne l’amélioration de l’éclairage et les systèmes d’aspiration des poussières de céréales puisque certaines personnes y sont allergiques. Ils nous ont aussi aidé pour l’achat de carrelage antidérapant, ce qui permet à nos employés de travailler sans prendre de risque. Ce soutien est selon moi indispensable parce qu’il permet à l’entreprise de respecter des normes souvent très contraignantes.

Fiche d’identité

CHIPSOCréée le 1er août 1994SARL au capital de 300 000 €CA : 1 000 000 €Fabrication de produits apéritifs à base de céréalesAssociés co-gérants : Philippe et Loïza LACHESNEZ-HEUDESiège : ZA La SEMAIR - Quartier Fond Nicolas 97231 RobertNombre de salariés : 9 en Martinique,4 en Guadeloupe

Chipso : « Nous n’existerions passans la défiscalisation ! »

Voici 16 ans que Chipso fabrique des produits apéritifs à base de maïs et autres céréales. Cette entreprise familiale, implantée en Martinique et en Guadeloupe, couvre quasiment l’ensemble du réseau de distribution de nos deux îles. En 2006, Chipso investissait 1,2 million d’euros en défiscalisation afin de moderniser son entreprise. Entretien avec Philippe Lachesnez-Heude, co-gérant.

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Comment se porte l’entreprise Stab ?Stab a 10 ans, donc c’est une entreprise qui a quand même les reins assez solides. Et malgré la crise qui sévit depuis 2009, on arrive à subvenir pour plusieurs raisons. D’abord grâce à une politique de gestion d’entreprise très stricte : pendant les premières années, notre progression a été constante et nous avons pu constituer des réserves importantes. En 2009, notre chiffre d’affaires était de 5 millions d’€ alors que l’année précédente, il était aux alentours de 7 millions d’€. La différence est importante alors aujourd’hui, on est très vigilant sur les achats, sur les charges et on laisse passer cette crise particulièrement dévastatrice.

Quels investissements avez-vous réalisés récemment ?Nous avons débuté notre entreprise avec une machine puis deux, puis trois. Aujourd’hui, certaines de ces machines sont obsolètes. Nous sommes entrés dans une phase de remplacement et de modernisation de l’outil principal de production. Nous avons investi dans une unité de soudage et remplacé l’ancienne, pour faire le formage de panneaux soudés. C’est un outil important, il vaut 1,4 million d’€ avec ses accessoires.

De quels dispositifs avez-vous bénéficié pour cet investissement ?Nous avons acheté cet outil neuf par le biais de la défiscalisation. Nous avons aussi bénéficié d’une aide de la Sécurité Sociale. On a pu bénéficier de la défiscalisation parce qu’on rentrait dans le cadre de l’industrie. La Sécurité Sociale nous a aidé sur l’investissement d’accessoires permettant de réduire la pénibilité au travail.

Quels accessoires ?Nous devons redresser des fils en acier à partir de bobines pour la fabrication de panneaux soudés. Avec cette soudeuse, il y a donc une redresseuse. Cette machine capable de redresser 120 m de fil par minute est équipée d’une cage antibruit qui, une fois fermée, atténue les nuisances sonores, d’où une diminution des risques de traumatismes auditifs. Il y a aussi un système d’aspiration intégré qui absorbe les poussières d’acier, très nocives si elles sont respirées en permanence par les ouvriers. Par ailleurs, la machine à panneaux soudés a été équipée d’une table de travail vibrante, qui permet de réduire les manipulations manuelles, et d’un retourneur automatique de panneaux. Sur l’ancienne machine, il fallait le faire à la main, ce qui impliquait la présence de deux personnes pour retourner les panneaux – un travail pénible – et d’un opérateur. Aujourd’hui, le travail sur ce poste ne nécessite que des machinistes-opérateurs.

Vous avez donc opté pour la défiscalisation à l’Impôt sur le Revenu ?Oui, la défiscalisation sur les machines est faite par une SNC indépendante de notre société. Cette SNC met en location

le bien pendant 5 ans, puis il revient directement à l’entreprise. Cette SNC verse à fonds perdus 30 % du financement. En fait, pour l’investissement d’un million d’€, je ne ferai qu’un prêt de 700 K€. Les 300 K€ restants sont injectés par les investisseurs. En contrepartie des 300 K€ investis, ils pourront défiscaliser sur 50 % de l’investissement. En clair, ils bénéficient de 500 K€ de réduction de leur impôt sur le revenu soit un gain net de 200 K€ ! C’est un marché gagnant / gagnant.

Quelles difficultés pour accéder au dispositif ?Les devis constituent la première difficulté. Il faut attendre d’avoir l’accord sur ces devis, puis commander avec souvent des délais très longs. Il faut surtout que le prix à l’arrivée soit le même que celui du départ. Les dossiers administratif et fiscal sont complexes et longs à constituer. Il faut attendre l’accord des commissions avant de déclencher la commande. Mais le fournisseur a besoin d’une avance de trésorerie pour démarrer la fabrication de l’outil de production qui est en général de 30 %. Il faut également attendre l’accord du partenaire bancaire. Ce dernier ne débloquera les fonds qu’une fois l’attribution des aides confirmée : confirmation du Trésor Public pour la défiscalisation, et du paiement des 30 % par les investisseurs.

Fiche d’identité

STABCréée en 2000SAS au capital de 1 280 580 €CA : 5 000 000 € en 2009Fabrication d’armatures métalliquesPrésident : Michel MONROUXDirecteur : Eric NONDIERSiège : Bois Rouge 97224 DucosNombre de salariés : 15

M. Eric Nondier

Stab : un exemplede défiscalisation

à l’impôt sur le revenuDepuis 10 ans, l’entreprise Stab fabrique des armatures en acier pour le béton. Sa clientèle : particuliers et entreprises. Son domaine d’activité : marchés publics et privés. La société basée à Ducos vient d’investir 1,4 million d’euros pour rénover son outil de production. Eric Nondier, le Directeur de Stab, témoigne.

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Défiscalisation

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Comment se porte l’entreprise Socomi ?Comme tous nos confrères du bâtiment, l’entreprise Socomi a subi de plein fouet les crises successives de 2008, puis 2009. L’activité a enregistré une importante chute en 2009 et depuis nous n’avons eu aucun signe de reprise économique.

Quels investissements avez-vous réalisés récemment ?Nous avons investi successivement en 2007, puis en 2008 pour un montant de 740 000 euros. Nous avons fait l’acquisition de machines plus performantes sans aucune utilisation des aides européennes. Depuis 2008, nous n’avons effectué aucun nouvel investissement.

Dans quel but avez-vous réalisé ces investissements ?L’investissement devenait indispensable pour l’entreprise. En effet, en 2006, nous avons eu le sentiment que le marché avait fait un bon et qu’il était nécessaire pour nous de renouveler notre parc de machines pour rester compétitifs. Nous avons donc eu recours à la défiscalisation par l’IS. Nous avons opté pour ce dispositif en raison de sa simplicité de mise en œuvre. Hormis ces dispositifs de défiscalisation à l’IS, nous avons également bénéficié de l’aide au frêt en 2008 et du crédit d’impôt recherche. Ces dispositifs ont été très positifs pour notre entreprise malgré les difficultés administratives rencontrées lors de la constitution de nos dossiers.

Fiche d’identité

SOCOMIDate de création : 1967Forme juridique : SARL Capital : 6 060 000 €CA: 12 000 000 €Fabrication de menuiseries alu, PVC, meubles de cuisines et salles de bains, volets roulants et toutes sortes de protectionsDirecteur : Steeve PARFAITSiège social : ZI Place d’Armes - 97232 LamentinNombre de salariés : 64

Socomi : investirpour rester compétitif

L’entreprise Socomi fête ses 43 ans en 2010 et tient à rester dans le peloton de tête de la fabrication de menuiserie alu et PVC. Steeve Parfait, Directeur de l’entreprise, nous explique en quelques mots quelle a été sa démarche pour maintenir sa compétitivité.

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« J’ai un parcours un peu atypique » reconnaît le gérant de Polyforms. « J’ai quitté la Martinique avec en poche un CAP de Carrossier automobile. Je suis parti pour être Carrossier constructeur ». Il obtient dans l’Hexagone un BTS “Bureau d’études” et travaille dans un bureau d’études automobile. « Ensuite, le dirigeant a voulu créer un atelier de prototypage, il m’en a parlé et j’ai accepté de relever le challenge. C’est de là que je me suis formé aux composites ». En décembre 1994, Germain Descas saisit l’opportunité de revenir au pays. Un an plus tard, en décembre 1995, il crée Polyforms.

Process et produits 100 % PIL« Nous mélangeons la fibre de verre et la résine » explique le chef d’entreprise. Plusieurs catégories de produits sont ainsi proposées par Polyforms. « Nous avons d’abord les produits fabriqués en série. Par exemple, nous fabriquons environ 300 coffrets pour compteurs d’eau par mois. Nous produisons aussi des conteneurs de collecte. Ensuite, nous avons les produits en plus petites séries : des mini-stations d’épuration, des cuves pour récupération d’eau de grande capacité, des pièces sur mesure (regards d’assainissement, pièces signalétiques, etc...) ».

Et Germain Descas d’évoquer les efforts consentis en permanence par son équipe en termes de recherche, de développement et d’innovation. « Nous construisons tout de A à Z : nos machines, nos moules et nos méthodes de production. Les machines que nous utilisons existent en Métropole, mais elles coûtent extrêmement cher et leurs capacités de production dépassent largement les besoins du marché antillo-guyanais ». Résultat, l’entreprise doit sans cesse adapter ses outils de production à l’exiguïté de ce marché.

Une clientèle régionale« Nos clients sont les fermiers, les sociétés qui distribuent l’eau en Martinique : Sme, Odyssi… Nous fournissons essentiellement nos produits à toutes les entreprises qui travaillent dans le domaine de l’eau ». En 15 années d’existence, Polyforms aura en outre réalisé l’ensemble des abribus de la Cacem. La société basée sur l’ancienne route du Vert-Pré dispose d’une clientèle martiniquaise, guadeloupéenne et guyanaise. Mais son patron

n’entend pas s’arrêter en si bon chemin : «L’avenir pour Polyforms, annonce-t-il, c’est la création de produits propres et étudiés pour être facilement exportables. Dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, de la canalisation, il y a un marché à l’export qui peut être très intéressant notamment dans notre environnement régional». Germain Descas souligne bien les formidables perspectives qui s’offrent encore au marché du composite car ce matériau, à la fois léger et très

résistant, évolue en permanence. « Il y a différentes techniques de production, différents produits ; donc il faut se former, se mettre au parfum pour utiliser les produits nouveaux qui arrivent. Mais ici, les personnes qui créent des entreprises dans le domaine manquent de formation. Résultat, le secteur des composites a tendance à décroître un peu».Et pour les rares acteurs qui parviennent à se maintenir, la lutte se corse. « Sur certains produits, nous devons respecter des normes européennes, mais notre marché n’est pas le marché européen ! Donc, nous dépensons énormément d’argent pour respecter les normes et nous n’avons pas le retour sur investissement ».

Fiche d’identité

POLYFORMSCréée en décembre 1995SARL au capital de 26 600 €CA : 1 000 000 €Fabrication de produits compositesGérant : Germain DESCASSiège social : Usine de Soudon 97232 LamentinNombre de salariés : 10

M. Germain Descas

Polyforms : des composites couleurs pays

Coffrets pour compteurs d’eau, mini-stations d’épuration, abribus… Voici maintenant 15 ans que l’entreprise Polyforms, basée au Lamentin, s’illustre dans la fabrication de produits composites. Son fondateur, Germain Descas, lève pour nous le voile sur une activité en constante évolution.

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Quoi de neuf chez les industriels

D’une part, l’activité Négoce avec l’importation des marques Corona, Porter 39, Adelscott, Panach’, Ballantine’s, Lanson, Chanoine, Perrier Jouet, Moussillon, Maaza ainsi que des vins, des eaux…Et d’autre part, l’activité Production qui commercialise des produits sous les marques Biguine, Dubois, Calypso, Kapoeira.

Créer et produire localement« La notion d’innovation est au cœur de la stratégie de l’entreprise » explique Daniel Coco. Le Directeur de Production de la Socara poursuit avec entrain : «Nous étions déjà les premiers à lancer les punchs et liqueurs à base de pulpe de fruits ; après cela, beaucoup de nos concurrents nous ont suivi. Nous travaillons actuellement sur un important projet qui verra le jour l’an prochain».En attendant, Miguel Pavy préserve le mystère. Le Directeur Commercial s’attarde plutôt sur la dernière innovation en date. La Kapoiera : une base de cocktail principalement utilisée pour la fabrication de la Caipirinha et du Mojito.

Consommer autrement« La Kapoeira peut aussi être utilisée pour des planteurs ou différents cocktails, complète Daniel Coco. L’avantage de ce produit, c’est qu’il est neutre donc il ne va pas masquer les arômes des différents fruits que vous allez intégrer dans votre cocktail. Par contre, si vous utilisez un rhum, son

parfum va masquer les arômes que vous apporterez dans le cocktail ». Et Miguel Pavy de reprendre l’énumération des innovations signées Socara. « Avant la Kapoeira, nous avions déjà travaillé sur une gamme de sirops dits parfumés. L’idée était de consommer son punch autrement. Nous avons élaboré une déclinaison de sirops 50 cl aromatisés batterie, gingembre, gousse de vanille – et puis une vraie innovation : un sirop de canne bio. Chaque salarié de l’entreprise est concerné et amené à faire des propositions qui sont écoutées et discutées. Notre PDG est également très actif, toujours en veille marketing et à la recherche de nouveaux développements. L’innovation est une de ses priorités, la dynamique son cheval de bataille ».« Nous disposons d’une gamme complète de produits aussi variée que des punchs coco, café, cacahuète, planteur, passion, piña colada, sirops aromatisés à la menthe, à la grenadine, à l’orgeat, sirops parfumés vanille, gingembre... » précise M. Coco.

La qualité, une priorité« Depuis 2004, confie le Directeur de Production, nous travaillons beaucoup plus sur la qualité des produits que sur la productivité. Nous avons justement lancé dans cette optique un important programme d’investissement : une 1ère phase de 600 000 € en 2004, puis 400 000 € entre 2005 et 2009, et nous prévoyons une autre tranche de 400 000 € pour 2011 ».Parmi les priorités, un renforcement de l’identité “Fabriqué en Martinique”. « Le consommateur a confiance dans la qualité des produits fabriqués ici, estime Miguel Pavy. Nous pensons qu’il est prêt à payer un peu plus dès lors qu’on lui donne l’assurance d’un meilleur produit fabriqué en Martinique ».Et le Directeur Commercial de Socara de conclure, solennel : « Nous travaillons sérieusement avec des équipes compétentes et motivées, tout cela

dans un état d’esprit très collégial. Ceci nous vaut de récolter chaque année de nombreux prix nationaux et internationaux sur la qualité de nos produits ». Miguel Pavy évoque ainsi le succès aux Etats-Unis des sirops Dubois. « Nous exportons là-bas nos sirops de canne Dubois. Ils ont été choisis parmi un grand nombre de produits et figurent à la table de restaurants prestigieux aux Etats-Unis. Nous avons dû simplement les adapter à la législation en vigueur ».« Même si nous concentrons nos efforts sur une politique d’innovation soutenue, la dimension humaine reste la composante déterminante de succès et chaque salarié participe à la construction de ce dernier. Notre devise : travailler sérieusement sans se prendre au sérieux. Notre objectif : être à l’écoute de nos clients et leur apporter satisfaction et qualité ».

Fiche d’identité

SOCARA NEGOCE & PRODUCTIONCréée en 1948SARL au capital de 800 000 €CA : 9 000 000 €Importation de produits liquides et fabrication locale de produits liquidesGérant : Nicolas CHABROLSiège : 2 avenue des ArawaksBP 560 - 97242 Fort-de-France CdxNombre de salariés : 32

M. Miguel Pavy

M. Daniel Coco

Socara :créer et produire localement,

consommer autrement650 000 bouteilles sortent chaque année de chez Socara Production. Punchs, sirops : l’entreprise industrielle, basée à Fort-de-France, développe depuis plusieurs années une véritable culture de l’innovation.

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«Nos marques dans la Grande Distribution sont Tropic Force et Doudou essentiellement». Alex Dormoy égrène la liste des produits pour la plupart conçus et mis au point par ses équipes. « Nous fabriquons de la lessive liquide sous la marque Doudou, poursuit le PDG de Prochimie. Ainsi que cinq parfums d’adoucissants pour le linge ». La gamme des produits Tropic Force s’étend des liquides vaisselles aux détergents pour le sol avec des parfums tropicaux. Prochimie décline aussi une gamme de produits d’entretien pour l’automobile avec les liquides de refroidissement et lave-glace commercialisés sous la marque Tropic Auto…« On fabrique également le papier toilette Doudou, le papier toilette Lotus et le rouleau ménager Okay, sous licence Georgia Pacific ». Puis, il évoque le tout premier virage imposé à l’entreprise par ses franchiseurs.

Décennie 90 : un tournant dans l’histoire de Prochimie« Au milieu des années 90, on a perdu la franchise Colgate pour la fabrication d’eau de javel La Croix et c’était chez nous un produit phare ». Dès lors, l’entreprise industrielle, créée 20 ans plus tôt par Marcel Plissonneau, s’est vue obligée, pour survivre, de développer ses propres marques.« Notre développement était basé en

grande partie sur des marques nationales et, avec le retrait de certaines franchises de notre activité, nous avons dû revoir notre stratégie et la recentrer sur le développement de marques régionales. C’est ainsi qu’est née Tropic Force… ».Aujourd’hui, Prochimie assume pleinement ce choix. Alex Dormoy confie : « Nous sommes en concurrence avec des multinationales qui ont d’autres dimensions que la nôtre ! Procter & Gamble, Unilever, Henkel…» Des géants qui dominent à l’échelle mondiale le marché de détergence. « Sur la partie papier, notre savoir-faire est industriel également puisqu’on est doté d’un outil extrêmement performant » : une unité de production basée à Rivière-Roche, née au milieu des années 90 de la scission des activités liquide et papier.

Une production 100 % locale… et innovante«Aujourd’hui, nous maîtrisons toutes les étapes dans notre process de fabrication». Au laboratoire, docteurs et ingénieurs en chimie mettent au point, développent et adaptent les produits au climat tropical et aux goûts locaux, dans le respect de la réglementation en perpétuelle évolution… « Nous avons mis au point une nouvelle lessive liquide, parfumée à l’aloe vera que nous sommes en train de lancer sur le marché ». En liquide vaisselle, la gamme de produits déjà très étendue – citron, vanille, cannelle-orange, letchi et même antibactérien – s’enrichit désormais du tout nouveau liquide vaisselle écologique. « Là, on veut lancer une gamme de produits écologiques, nous avons choisi de développer un produit constitué à 99,99 % de matières actives d’origine végétale et biodégradables. C’est un produit qui a été mis au point de A à Z par notre équipe “Recherche et Développement” ».

Evoquant la veille marketing menée en permanence par ses équipes, Alex Dormoy estime « qu’une entreprise qui n’apporte pas régulièrement de nouveaux produits finit par lasser le public. Alors, on s’efforce de dynamiser les ventes, on apporte de l’animation dans les magasins ».Le PDG de Prochimie souligne toutefois au passage l’importance capitale que revêt à ses yeux le développement durable. « Nous sommes une ICPE, Installation Classée Pour l’Environnement : nous avons donc toute une réglementation à suivre et nous nous appliquons à la respecter afin de préserver l’environnement ainsi que la sécurité sur le site ».Une ambition à la fois noble et contraignante, mais pleinement assumée par cette industrie implantée aussi bien en Martinique qu’en Guadeloupe (à travers Chlorex Industrie) et en Guyane (avec Soprodig).

Fiche d’identité

PROCHIMIE INDUSTRIECréée en 1972Fondateur : Marcel PLISSONNEAUSAS au capital de 1 200 000 €Fabrication et distribution de produits d’hygiène et d’entretienPDG : Alex DORMOYSiège social : Palmiste - 97232 LamentinNombre de salariés : 110

M. Alex Dormoy

Prochimie Industrie :innover pour exister

Quartier Palmiste au Lamentin, 6 000 m² d’usine, de dépôt et de bureaux. À Rivière-Roche, 3 000 m² d’usine et de dépôt. Depuis sa création en 1972, l’entreprise Prochimie aura connu bien des mutations. Avec 15 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2009, elle négocie avec panache chaque tournant de son histoire.

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« Le bananier est une herbe, explique Vladimir Hayot. Ce n’est pas un arbre, voilà pourquoi on parle de pseudo-tronc ». Et le jeune PDG de FibandCo de compléter d’une voix passionnée : « Il ne s’agit pas de déforestation. C’est comme si vous coupiez l’herbe de votre jardin, on prend une herbe qu’on transforme ».Le procédé de transformation ? « Purement mécanique. Il existe beaucoup de procédés chimiques de transformation de la fibre de bananier où on va décomposer le pseudo-tronc en fibres et en faire une pâte, puis du papier. Nous, on est vraiment sur une transformation mécanique. On n’a pas besoin de produits chimiques ».

Un produit innovantÀ quelques mètres du fondateur de FibandCo, la représentante marketing et commerciale de l’entreprise, Kirsty Morgan, détaille avec application l’éventail des productions : « Nous fabriquons un revêtement décoratif. En fait, c’est une feuille qui peut être de différentes épaisseurs. Nous proposons 4 teintes principales et des nuances de teintes ».De temps à autre, Vladimir Hayot enfonce le clou. « Avec notre processus de transformation, nous pouvons faire des motifs à la demande. Nos feuilles peuvent

aller jusqu’à 3,50 m de long sur 1,30 m de large. Concernant les motifs : le produit peut être natté ou tressé, on peut mélanger les coloris, avoir une trame plus ou moins uniforme ».Le responsable de la structure met surtout en avant l’aspect quasi-unique de son produit. « Je me suis demandé ce qu’on pouvait faire en Martinique à partir de nos propres matières premières et le pseudo-tronc de bananier est apparu comme une ressource intéressante. Ensuite, on a cherché la technologie et on a décidé de la mettre au point nous-mêmes pour aboutir à un produit de forte valeur ajoutée ».

Des promesses de succès« Nous avons été contactés par quelques architectes locaux qui sont intéressés par de nouvelles matières pour la décoration d’intérieur » confie la Représentante marketing. « Ils nous ont sollicités pour des projets en cours, à mon avis pour des réalisations dès 2011. Ils recherchent des matières nouvelles disponibles sur place sans avoir de longues

attentes comme c’est souvent le cas quand ça arrive des Etats-Unis, de l’Europe… ».Toutefois, FibandCo entend surtout exporter sa production. Alors sa participation au Salon « Maison & Objet » en septembre dernier à Paris aura conforté la jeune équipe dans son enthousiasme. « On a eu l’honneur d’être exposé par l’Innovathèque en collaboration avec le VIA (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement) qui travaille sur tout ce qui est innovation en ameublement et en termes de matières, poursuit Kirsty Morgan. Ils ont simplement reçu nos échantillons pour être référencés dans leur Innovathèque et ils nous ont demandé s’ils pouvaient nous exposer ». Les retours ? « Très positifs ! Obtenir un produit fabriqué naturellement du début à la fin, ça séduit énormément sur le marché européen ». Pour Vladimir Hayot, qui mûrit le projet depuis 4 ans, l’accueil réservé à FibandCo constitue une récompense. « C’est excitant parce qu’on démarre quelque chose que personne n’a jamais vu ! On est confiant parce qu’on est à 80 % sur le marché de l’exportation, conclut le PDG. On vise principalement l’Europe via un circuit logistique existant : France - Italie - Belgique - Allemagne ».

Fiche d’identité

FIBANDCOCréée le 1er février 2009Forme juridique : SASTransformation de pseudo-troncs de bananiers en revêtement décoratifPDG : Vladimir HAYOTSiège social : Habitation Rivière La Manche 97224 DucosNombre de salariés : 4 (perspectives de 12 nouvelles embauches fin 2011)

Mme Kirsty Morgan

FibandCo : la fibre de bananierou l’art de la déco écolo

L’entreprise est en gestation depuis 2006. Son nom : FibandCo. Sa spécialité : la transformation de pseudo-troncs de bananiers en revêtement décoratif… 100 % naturel ! Aujourd’hui, cette société basée à Ducos aborde sa phase de lancement commercial. Son credo : le respect de l’environnement.

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Réunion EURODOM - 4/10/10

La réunion Eurodom a été l’occasion d’initier une réflexion sur l’octroi de mer commune aux MPI des 4 DOM. Bien que les industriels soient favorables à la reconduction du dispositif au-delà de 2014, ils se sont accordés sur la nécessité de réaliser une analyse du régime existant et de réfléchir aux évolutions possibles. Il a donc été décidé la mise en place d’un groupe de travail sur l’octroi de mer, piloté par Eurodom.

Rencontre avec Mme Marie-Luce Penchard - 4/10/10

Au mois d’octobre 2010, les MPI des 4 DOM se sont retrouvées à l’occasion d’une rencontre organisée par la FEDOM avec la Ministre de l’Outremer, Marie-Luce Penchard. La Ministre a confirmé son engagement à soutenir les mesures gouvernementales en faveur de l’économie des DOM lors des discussions du projet de Loi de Finances et du budget de l’Outremer au Parlement. Elle a néanmoins indiqué que les DOM devaient eux-aussi participer solidairement à l’effort national visant à diminuer les déficits publics, notamment en ce qui concerne la défiscalisation.Les industriels ont tenu à rappeler que les réformes envisagées par le projet de Loi de Finances, notamment la suppression de la défiscalisation pour le photovoltaïque et le nouveau «rabotage» de l’aide fiscale dans le domaine des investissements productifs, allaient totalement à l’encontre

du développement économique dans les DOM souhaité par le Gouvernement et devaient être, en conséquence, amendées en profondeur.A cette occasion,

la Ministre de l’Outremer a invité les organisations professionnelles a abandonner les vieilles antiennes trop souvent répétées concernant l’économie des DOM et à mieux construire leurs argumentaires à partir de données économiques solides et fiables.

Rencontre entre le Président du Conseil Régional de Martinique et l’AMPI - 14/09/10

Le mardi 14 septembre, le Président de l’AMPI, et le Secrétaire Général étaient reçus par le Président de la Région Martinique, M. Serge Letchimy.Cette rencontre était l’occasion de présenter l’industrie martiniquaise et de rappeler les préoccupations des entreprises du secteur. De nombreux sujets ont été abordés, en particulier le plan de relance, la défiscalisation outremer, l’octroi de mer ou encore l’utilisation des fonds du P.O.A cette occasion, le Président Letchimy a réaffirmé sa volonté de soutenir les entreprises locales et d’engager un partenariat fort avec le monde industriel.

Pierre Marie-Joseph à l’Assemblée Générale des MPI de la Guyane - 24/09/10

Au mois de septembre 2010, l’Association des MPI de Guyane organisait son Assemblée Générale précédée d’une semaine de l’industrie dédiée aux activités de carrières, transformation du bois et de l’énergie en Guyane.En marge de cette manifestation, les 3 MPI Antilles-Guyane se sont réunis pour évoquer les dossiers communs de l’industrie dans les DFA et notamment le dossier de l’octroi de mer.L’accent a été mis sur l’urgente nécessité pour les producteurs guyanais d’obtenir de Bruxelles une réponse positive à leur demande d’élargissement de la liste de produits guyanais pouvant être exonérés d’octroi de mer afin que celle-ci soit comparable à la liste des Antilles. Cette harmonisation des listes est bien sûr un préalable indispensable à l’instauration d’un échange commercial équitable entre les Antilles et la Guyane.

Rencontre avec Hedder Lancry - 28/07/10

M. Hedder Lancry, PDG des hypermarchés Lancry en Martinique, a convié l’AMPI à une rencontre à l’occasion de l’arrivée de la nouvelle enseigne Leclerc dans les deux hypermarchés du Groupe.Il a rappelé à cette occasion son attachement à la production locale et a assuré le Président de l’AMPI de sa volonté de poursuivre d’excellentes relations avec les industriels fournisseurs de ses magasins en termes de référencement et de présence dans leurs linéaires.

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A l’agenda du PrésidentAssemblée Générale de l’ADIR (Association pour le Développe-ment Industriel de la Réunion) - 29/10/10

« L’industrie veut vivre, l’industrie doit vivre, l’industrie vivra ».C’est en ces termes que le Président de l’ADIR, Maurice Cerisola, a conclu son discours prononcé dans le cadre de la 35e Assemblée Générale de l’ADIR devant une assemblée de socio-professionnels et de responsables politiques. Les Présidents des MPI de Martinique et de Guadeloupe, invités à s’exprimer, ont abondé dans le même sens que le Président de l’ADIR, s’inquiétant de la politique actuelle du Gouvernement envers les acteurs industriels et martelant que l’industrie est un élément constitutif majeur de l’équilibre du territoire. Le Président de l’AMPI a appuyé cette intervention en alertant sur les risques de nouvelle crise sociale pouvant résulter d’une situation économique extrêmement difficile accompagnée d’un chômage des jeunes excessif et inacceptable. Il a rappelé que le développement endogène est aujourd’hui la seule solution pour créer de l’emploi et de la vraie valeur ajoutée dans des secteurs comme l’agriculture, l’industrie et les services.

La Réunion et la mer - 28/10/10

En octobre dernier, le Président de l’AMPI s’est rendu à la Réunion pour participer à l’Assemblée Générale de l’ADIR.Il a profité de ce déplacement pour participer à une rencontre sur le thème « La Réunion et La Mer » organisé par l’ADIR et Qualitropic.

Ce rendez-vous a réuni un nombre important d’acteurs maritimes. L’objectif affiché était de créer un cluster – association – maritime réunionnais afin de peser sur les décisions politiques et de créer des synergies entre acteurs de la mer.L’invité de marque, M. Francis Valla, Président du cluster maritime français comptant 230 adhérents, a précisé dans l’une de ses interventions que la Réunion pourrait être le premier cluster

ultramarin. Les Antilles devrait suivre en 2011. M. Valla a d’ailleurs suggéré au Président de l’AMPI d’être un relais efficace dans la constitution du cluster Martinique.

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Opération « Moi, j’achète PIL ! »

Lundi 19 juillet 2010, l’AMPI a organisé le lancement de son opération «Moi, j’achète PIL». Jocelyne Béroard, grande Dame de la musique antillaise, Paille, chanteur de dancehall engagé, et Paulo, animateur de choc à RFO Radio, ont témoigné chacun leur engagement pour le Produit de l’Industrie Locale. Durant 2 semaines, le PIL a tissé sa toile sur l’ensemble du territoire avec des actions en radio, télé, cinéma, internet, affiche 4x3, mais aussi en grande distribution alimentaire et de matériaux de construction. C’est avec succès que l’AMPI a clôturé cette grande opération en parrainant l’événement des vacances, le Tour des Yoles Rondes de Martinique.

Pour une production plus forte, plus fière, plus proche,« PIL, 1e marque de Martinique »

Le PIL a son Facebook

En 2010, le PIL a décidé de s’ancrer sur la toile. Depuis le 21 juin, le Produit de l’Industrie Locale (PIL) a trouvé sa place dans le plus important réseau social du monde « Facebook ».Plus de 500 personnes aiment le PIL et nous le font savoir.Vous aussi, venez nous rejoindre sur le Facebook « J’achète PIL » ! Laissez y vos messages d’engagement et de soutien à la production locale et invitez vos nombreux contacts à participer.

Salon de l’Habitat

L’AMPI a marqué sa présence au Salon de l’Habitat 2010.Trois espaces ont été proposés aux visiteurs :• un espace dédié aux jeunes avec l’organisation d’une conférence Ecole-Entreprise sur le thème « Développement durable, Qualité et Sécurité dans le secteur de la construction » et en fin de parcours, signature de convention entre le Lycée Petit Manoir, l’AMPI, la SAPEB et ENTP.• un espace réservé à l’animation d’un jeu de connaissance des industries du secteur réalisé par l’illustrateur François Gabourg.• un espace consacré à une exposition photos d’industries du secteur Habitat-Construction, mise en scène par le photographe Henri Salomon.

Nous remercions vivement les visiteurs de notre stand et nous leur donnons rendez-vous en 2011.

Formation Grande Distribution

En prévision de l’arrivée de l’enseigne Leclerc dans le département, l’AMPI a organisé au mois d’août 2010 une formation de 2 jours intitulée « Comment bien préparer vos négociations 2011 ? » à destination des adhérents agro-alimentaires.Une vingtaine d’entreprises ont participé à cette formation dispensée par le spécialiste de la Grande Distribution, M. Marc Brochard, PDG du Cabinet Districonsult.

Les Jeudi du PIL sur RCI

En septembre 2010, le PIL a fait sa rentrée avec RCI pour une nouvelle saison d’émissions dédiées à l’entreprise industrielle « Les jeudis du PIL sur RCI ». Immersion en industries, témoignages de salariés, échanges de point de vue, permettent aux auditeurs d’entrer au cœur de l’industrie martiniquaise et de découvrir son fonctionnement.Venez nous rejoindre tous les jeudis en direct des studios de RCI ou en entreprise pour partager avec nous ces expériences industrielles.

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Les actions de l’Association

Lancement de l’appel d’offres « Boostez vos innovations »

En janvier 2011, l’ITEC Technopole Martinique lancera un appel à projets pour booster l’innovation industrielle intitulé « Accélerez vos innovations industrielles ». L’AMPI s’est associée à cette démarche afin d’encourager l’innovation chez ses adhérents industriels.Cet appel à projets a pour priorité de détecter les idées et projets d’innovation de croissance, de faciliter et accélérer les démarches d’innovations industrielles, de renforcer la coopération entre les entreprises et les acteurs de Recherche et Développement.Les entreprises retenues pourront bénéficier d’un pré-diagnostic projet innovant, d’une prise en charge des frais de veille, d’un package « Expertises technologiques et marketing », et d’un soutien à la mobilisation de financement de l’innovation.Pour plus d’information, contactez M. Gilles Gestel :Tel : 0596 757 168Email : [email protected]

Conférence sur l’agroalimentaire avec la Maison de l’Emploi de l’Espace Sud

La Maison de l’Emploi de l’Espace Sud s’est penchée le jeudi 18 novembre sur le secteur agro-alimentaire. Durant une matinée, différents intervenants, industriels, spécialistes de l’emploi et de la formation ont tenté de présenter le secteur et ses opportunités en termes d’emploi et de formation à un public composé de demandeurs d’emploi.La Maison de l’Emploi de l’Espace Sud envisage sur le long terme de réaliser une étude prospective sur le secteur afin d’anticiper les futurs besoins de la filière.

Création d’une grappe agroalimentaire en Martinique

Le 4 octobre 2010, l’AMPI, représentée par son Secrétaire Général, Richard Crestor, participait au lancement de la grappe agro-alimentaire portée par le PARM (Pôle Agro-alimentaire Régional de la Martinique).Plus de quatorze industriels sur un total de vingt entreprises ont accepté d’intégrer cette démarche et d’apporter leur contribution à l’essor du secteur agro-alimentaire sous la présidence de Thierry Lauzea, Directeur de la Chocolaterie « Les Frères Lauzea ».La grappe remplira trois missions : - l’innovation et la création de valeur ajoutée,- l’amélioration de performance,- le développement commercial et international.Souhaitons donc longue vie à cette nouvelle entité.

L’industrie s’affiche à l’aéroport Aimé Césaire

L’AMPI, en partenariat avec la CCIM, diffusera un nouveau programme à l’aéroport Aimé Césaire.Trois heures de films d’entreprises industrielles et d’images touristiques seront proposées aux touristes débarquant à l’aéroport.Ce nouvel outil de communication sera une véritable vitrine sur la production locale et sur les aspects touristiques de notre île. Nous remercions vivement l’entreprise Patrick Sardi Production pour la mise à disposition des images sur la Martinique.

Prix du Manager Inter-Entreprises

Félicitations aux 3 industriels de Martinique, Guadeloupe, Guyane, lauréats du « Prix du Manager Inter-entreprises 2010 » dans leur département respectif :• Guadeloupe : M. René Dumont, DG de Caraibe Industrie • Martinique : M. Hervé Toussay, Gérant de La Tivolienne• Guyane : M. Bernard Boullanger, PDG de Délices de GuyaneDouble victoire pour l’industriel Bernard Boullanger, vainqueur du Prix inter-îles.

Bravo à l’industrie locale !Le Produit de l’Industrie Locale, Première Marque des Outre-mers !

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Qu’est-ce que la vinasse ?On a les cannes à sucre : on les récolte, on les coupe, on les passe au moulin où elles sont broyées. Le jus de canne, c’est le vésou. Le résidu fibreux de la canne à sucre, qui sort des moulins, c’est la bagasse. La bagasse est à la canne ce que la paille est au blé. On va mettre le jus en fermentation, donc il va s’alcooliser. Ensuite, on va le distiller et là on va sortir du rhum – qui ne représente que 5 % du volume. Le reste, c’est de la vinasse. Imaginez une brique de jus d’orange que vous ne mettez pas au réfrigérateur pendant une semaine... La vinasse se putréfie également si elle n’est pas correctement traitée.

Comment cette substance est-elle utilisée traditionnellement ?C’est vers la fin des années 90 que les traitements des différentes nuisances ont fait leur apparition dans les distilleries. Avant, la vinasse et les eaux de process partaient à la rivière. Cela bouleversait l’écosystème. Même si certaines espèces aquatiques profitaient de cet apport

« nutritionnel », il faut appeler un chat un chat : la charge organique contenue dans ce restant de jus qu’est la vinasse était néfaste à l’environnement, donc il fallait la réduire. Et aujourd’hui, l’amélioration de traitement est gigantesque par rapport à ce qui se faisait avant ! De plus, nous valorisons de mieux en mieux les sous-produits et les produits traités (production d’électricité, compost, irrigation…). Nous nous inscrivons complètement dans une logique de développement durable.

Quelles sont les méthodes utilisées pour épurer la vinasse ?Il existe deux procédés. Il y a tout d’abord le procédé aéré que l’on appelle aérobie, utilisé par presque tous nos confrères : Neisson, la Mauny, Clément et Saint-Etienne au Simon. Mais ce système coûte très cher en électricité. Alors Depaz d’abord, puis nous à Saint-James, avons rajouté un investissement supplémentaire, la méthanisation, qui est le traitement anaérobie, en absence d’air. Ce procédé nécessite 5 fois moins de puissance que l’aération, réduit la charge organique de 80 % en 24 heures, et il nous fournit du méthane qui est un gaz naturel.

Et comment en arrive-t-on à produire de l’électricité ?D’abord, il faut faire du gaz : c’est ce qui

se passe dans le méthaniseur. Une fois que la vinasse a été traitée par ce système, on obtient entre autres de l’eau, du dioxyde de carbone et du méthane. Nous avons un groupe électrogène biogaz d’une puissance maximum de 537 kW. Pour faire court, au lieu d’y mettre de l’essence, on y met du gaz, et ça donne de l’électricité.

Que faites-vous de cette électricité ?On l’utilise en autoconsommation pour faire fonctionner le méthaniseur, le système aérobie et l’usine. L’électricité produite avec la bagasse est totalement utilisée à l’usine et elle est même un peu insuffisante donc jusqu’ici c’est un groupe électrogène diesel qui nous apportait le complément d’énergie nécessaire. Maintenant qu’on produit de l’électricité avec la vinasse, on n’a plus besoin de faire tourner ce groupe : on est 100 % autonome pendant la campagne pour les besoins industriels. En 2007, nous avons démarré le méthaniseur. En 2008, au vu de la production de gaz, nous avons pu juger de la faisabilité de l’investissement pour sa valorisation en électricité. Nous avons dû assumer seuls cet investissement d’un million d’euros sans défiscalisation, ni subventions.

Fiche d’identité

DISTILLERIE SAINT-JAMESCréée en 1765 à Saint-Pierre SAS au capital de 5 300 000 €Production de rhum agricoleDirecteur général : Jean-Claude BENOITSiège social : Quartier Union 97230 Sainte-MarieNombre de salariés : 53

M. Daniel Rapaille

Saint-James : 100 % autonomeen énergie

Produire de l’électricité à partir de la bagasse : le procédé est connu et utilisé depuis plusieurs décennies. Désormais en Martinique, on produit aussi l’énergie électrique à partir de la vinasse ! Ce savoir-faire, la distillerie Saint-James à Sainte-Marie est pour l’heure la seule à le maîtriser. Rencontre avec Daniel Rapaille, Directeur technique.

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Toutes les bouteilles de gaz vendues en Martinique proviennent de votre site. Comment s’organise la distribution ?Le GPL, plus précisément le butane, est acheminé par pipeline depuis la SARA jusqu’à notre zone de stockage. Nous procédons ensuite à son conditionnement. La commercialisation est assurée par trois sociétés distributrices : Rubis Antilles-Guyane (bouteilles bleues de marque Vitogaz), Total Caraïbes (bouteilles rouges de marque Totalgaz), S.A.P. Chevron (bouteilles Texgaz de couleur blanche). Ces sociétés ont recours aux services de transporteurs, pour la plupart indépendants, chargés d’approvisionner tous les points de vente : stations-services, libres-services, débits de la régie… Nous procédons également à des chargements de camions-citernes qui alimentent les collectivités, les hôtels, les restaurants et autres cantines scolaires. Seuls Rubis Antilles-Guyane et Total Caraïbes assurent la distribution du butane en vrac sur l’île.

Vous assurez aussi un contrôle périodique sur les bouteilles. À quelle fréquence et pourquoi ?Conformément à la réglementation des équipements sous pression transportables, nous effectuons une requalification décennale. La bouteille est alors vidée de son contenu, puis soumise à un test hydraulique à une pression définie par le fabricant. Nous nous assurons qu’elle ne soit pas percée et qu’elle n’ait subi aucune déformation. Si la moindre anomalie est détectée, la bouteille est mise au rebut. Dans le cas contraire, elle retourne sur le circuit.

L’entreprise Antilles Gaz fait partie des 3 sites martiniquais classés Seveso 2 « seuil haut ». Que signifie cette classification ?L’activité d’emplissage confère à Antilles Gaz la dénomination « d’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement » (ICPE). Par ailleurs, la capacité totale de stockage du site, à savoir un réservoir enterré de 1 000 m3 (soit 500 tonnes environ) en fait un site classé Seveso 2 « seuil haut ». Cela implique de nombreuses exigences réglementaires.

Quelles sont ces exigences ?Dans le cadre de la Politique de Prévention des Accidents Majeurs, notre société s’engage par la mise en place d’un Système de Gestion de la Sécurité (SGS). Cet engagement se traduit par la mise en place de mesures techniques et organisationnelles destinées à prévenir les accidents majeurs et à limiter les conséquences afin d’assurer un niveau élevé de protection pour l’homme et l’environnement. Prenons pour exemple un visiteur quel qui soit : accompagné tout au long de sa visite, il est d’abord invité à laisser à l’accueil téléphone portable, télécommande de véhicule, appareil photo, etc... En effet, tout feu nu, c’est-à-dire tout appareil électrique ou électronique pouvant générer une étincelle est prohibé à l’intérieur du site. Ensuite, il est conduit jusqu’à notre salle d’accueil où nous projetons à son intention un film lui indiquant les consignes de sécurité applicables sur le site ainsi que la conduite à tenir en cas d’alerte.

Qu’en est-il des entreprises qui interviennent sur le site ?L’accueil demeure le même sur notre site, quel que soit l’intervenant. En collaboration avec le contractant, nous élaborons au préalable un Plan de Prévention qui consiste en une analyse exhaustive des risques encourus au cours de l’intervention programmée. De plus, avant chaque intervention, nous délivrons une autorisation de travail résultant d’une analyse rigoureuse sur les lieux de l’intervention. En fonction des risques identifiés, des permis spécifiques peuvent être délivrés le cas échéant (permis de feu, permis de fouille, permis de consignation/déconsignation, etc…).

Le personnel d’Antilles Gaz est lui aussi formé à la gestion des risques ?La sécurité est assurée par l’ensemble du personnel présent sur le site. Chaque membre du personnel a, en conséquence, en cas de sinistre, une fonction particulière à assurer. Des consignes générales et particulières de sécurité ont été rédigées et sont affichées aux postes de travail. Un Plan d’Opération Interne (POI) propre à l’établissement précise les différentes fonctions et actions du personnel ainsi que les opérations à mettre en œuvre dès l’apparition d’un accident majeur et en attendant l’arrivée des secours. Ce plan d’urgence est testé au moins une fois par an avec les secours externes. Tous les mois, des exercices sont également réalisés, incluant l’ensemble du personnel d’Antilles Gaz, et ce de façon programmée ou inopinée. Antilles Gaz dispose également d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI) commun avec la SARA. Ce plan définit l’organisation des secours publics et les mesures d’informations, d’alerte et de protection des populations pour faire face à un risque grave sur l’un des deux sites, susceptible de conduire à un accident majeur portant atteinte à l’environnement extérieur du site. Bien entendu, pour mener à bien ces mesures, nous bénéficions également de l’appui et du soutien technique de notre maison mère (le groupe Total), qui a pour mot d’ordre « La sécurité d’abord ! ».

Fiche d’identité

ANTILLES GAZCréée en 1971SA (filiale du groupe Total)Capital : 450 000 €Emplissage et contrôle périodique des bouteilles de gazChef de Centre : Dominique HEJOAKASiège social : ZI Californie97232 LamentinNombre de salariés : 18

M. Dominique Héjoaka

Antilles Gaz : sécurité d’abord !

13 000 tonnes de GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) quittent chaque année le site d’Antilles Gaz. Cette filiale du Groupe Total basée au Lamentin fait partie des trois entreprises martiniquaises classées Seveso 2 «seuil haut». Quelles contraintes implique cette directive ? Eléments de réponse avec Dominique Héjoaka, Chef d’établissement à Antilles Gaz.

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Comme l’indique le mot “Cogénération”, vous produisez simultanément de l’électricité et de la vapeur ?Quand la Compagnie de Cogénération du Galion a été créée, elle projetait la construction d’une centrale utilisant la bagasse de la sucrerie. En 2004, l’appel d’offres de la Commission de Régulation de l’Energie a été lancé. À l’époque, EDF n’était pas intéressée par l’électricité de base qu’aurait pu lui apporter la centrale développée par la CCG. Donc pour créer déjà une activité sur le site, nous avons répondu à l’appel d’offres. Aujourd’hui, la Compagnie de Cogénération du Galion ne porte pas très bien son nom puisqu’elle possède et exploite une turbine à combustion qui fait uniquement de l’électricité.

Vous fournissez bien 20 % de l’électricité à la Martinique ?Nous avons la capacité de fournir en pointe 40 MW, ce qui fait environ 20 % de la puissance que consomme la Martinique en période de pointe. Mais comme c’est une centrale qui tourne sur gasoil – un combustible assez cher –, elle n’est utilisée qu’aux heures de pointe. Alors sur l’année, on produit largement moins de 20 %. Nous alimentons le réseau haute tension d’EDF, et EDF assure la distribution. Ils pilotent

à distance la production, démarrent et arrêtent quand ils veulent, et choisissent la puissance dont ils ont besoin. Nous sommes les seuls producteurs sur le Nord Atlantique, donc on peut dire qu’on dessert en priorité cette zone.

Vous avez remporté en 2004 un appel d’offres qui vous engage à fournir de l’électricité à EDF pendant 25 ans. La CCG a donc de beaux jours devant elle ?CCG a effectivement l’avantage d’avoir d’abord un excellent client qui est EDF, et d’autre part un contrat de longue durée. Après, notre mission est que cette turbine soit disponible et produise la quantité d’électricité dont EDF a besoin, sinon nous sommes pénalisés financièrement. Ce n’est jamais gagné, mais nous y travaillons quotidiennement.

Quelle relation entre la Sucrerie du Galion et la CCG ?Le Groupe Séchilienne Sidec, dont fait partie la CCG, a démarré le concept de centrales bagasse/charbon à la Réunion en 1992 en construisant une centrale à coté de la sucrerie de Bois Rouge, utilisant la bagasse de la sucrerie pendant la période sucrière et du charbon le reste de l’année. Depuis, 4 autres unités de ce type ont été créées à la Réunion, Maurice et la Guadeloupe. Donc on a développé un savoir-faire sur l’exploitation de ce type de centrales. Lorsque la COFEPP est entrée au capital de la Saem, ils cherchaient des moyens d’améliorer les résultats économiques de la sucrerie. Ils nous ont demandé de développer avec eux un projet sur le site du Galion. On a donc créé cette société commune, la CCG, détenue à 80 % par Séchilienne Sidec et à 20 % par la COFEPP.

En 2007, l’implantation de votre centrale sur le site du Galion a déclenché

une levée de boucliers de la part des associations écologistes. Quatre ans après, quels sont les effets de votre activité sur l’environnement ?Je n’ai pas bien compris cette levée de boucliers puisqu’il y a notamment eu une enquête publique d’un mois avant que nous soit accordée l’autorisation de construire notre installation. Personne ne s’est déplacé et c’est le jour où nous avons voulu démarrer l’installation qu’on s’est vu reprocher de faire les choses clandestinement. Quoiqu’il en soit, nous brûlons un combustible propre : le gasoil, le même que brûlent la plupart des véhicules martiniquais. En plus, CCG dispose d’équipements de traitement des oxydes d’azote très performants : nos fumées sont propres et largement en dessous des normes d’émission qui sont très strictes.

Comment la CCG appréhende-t-elle l’avenir ?Au bout de 3 ans, notre turbine entre en période de maturité et nous poursuivons soigneusement son entretien de façon à ce qu’elle continue à produire dans de bonnes conditions. Après, nous avons notre projet de centrale hybride sur ce site, permettant de fournir à la Martinique l’électricité dont elle aura besoin en 2014, de soulager la sucrerie de sa production de vapeur, et pour lequel nous travaillons avec des acteurs locaux en vue d’augmenter la part biomasse.

M. Christian Blanchard

CCG : un métier,producteur d’énergie

En 2009, la Compagnie de Cogénération du Galion produisait à base de gasoil 2,9 % de l’électricité consommée en Martinique. Installée depuis 2007 à quelques pas de la sucrerie du Galion, elle prévoit d’exploiter d’ici 2013 une centrale hybride bagasse/charbon sur le site. Entretien avec Christian Blanchard, le Président de la CCG.

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La balance des échanges antillo-guyanaisde 2001 à 2009Une proportion importante des exportations de la Martinique vers la Guadeloupe et la Guyane est constituée par les exportations des produits pétroliers raffinés par la Sara. Celles-ci représentent, en effet en 2008, 87,1 % des exportations en valeur de la Martinique vers la Guadeloupe et 46 % des exportations vers la Guyane.Par ailleurs en termes de tonnage, les exportations de matériaux de carrières (sables et agrégats) de la Martinique vers la Guadeloupe représentent également un pourcentage important des quantités totales exportées, soit 7,5 % du total des exportations en 2008, mais 66,8 % du total, hors produits pétroliers.Hors hydrocarbures et matériaux de carrières, les échanges de marchandises en valeur entre Martinique et Guadeloupe (graphique 1), ainsi qu’entre Guadeloupe et Guyane (graphique 3), sont, somme toute, assez équilibrés, la balance se faisant alternativement selon les années, en faveur d’une région ou de l’autre. A l’inverse, les exportations en valeur, hors hydrocarbures, de la Martinique vers la Guyane restent, au cours des années, sensiblement supérieures aux exportations de la Guyane vers la Martinique (graphique 2).Les échanges de marchandises en tonnages entre Martinique et Guadeloupe, hors hydrocarbures et matériaux de carrières, sont également, d’année en année, plus importants dans le sens Martinique/Guadeloupe que dans le sens Guadeloupe/Martinique (graphique 4). On constate toutefois une très sensible diminution de ces tonnages de 2001 à 2008 puisqu’ils passent de 43 085 tonnes en 2001 à 17 180 tonnes en 2008, soit une baisse de – 60 %.

Les marchandises échangéesMartinique - Guadeloupe :Le montant total des exportations de la Martinique vers la Guadeloupe s’élève en 2008 à 209,7 millions d’€ tous produits confondus et à 32,2 millions d’€, hors produits pétroliers. Dans l’autre sens, les exportations de la Guadeloupe vers la Martinique s’élèvent à 43,8 millions d’€ en 2008.Les marchandises échangées entre Martinique et Guadeloupe sont de nature assez variée et l’on constate que ces échanges vont au-delà des seules productions endogènes respectives de chaque département. Ceci signifie qu’il existe un certain nombre de produits importés en Martinique qui sont réexportés (on devrait plutôt dire « réexpédiés ») vers la Guadeloupe et vice-versa. Un des exemples les plus significatifs de ces réexpéditions est celui des téléphones portables et autres appareils électriques qui représentent en 2008 le principal poste d’exportation de Guadeloupe vers Martinique,

Graphique n° 3 : Guadeloupe ↔ Guyane (en valeurs)

Graphique n° 2 : Martinique ↔ Guyane (en valeurs hors hydrocarbures)

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Graphique n° 1 : Martinique ↔ Guadeloupe (en valeurs hors hydrocarbures)

Graphique n° 4 : Martinique ↔ Guadeloupe (en tonnages)

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Quantités en Kg

Martinique versGuadeloupe

Guadeloupe versMartinique

Les échanges de marchandises entre les Antilles et la Guyane

Les échanges de marchandises, en valeurs, hors hydrocarbures, sont assez équilibrés d’année en année entre Martinique et Guadeloupe et entre Guadeloupe et Guyane. A l’inverse, la balance des échanges entre Martinique et Guyane reste en faveur de la Martinique.

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Echanges Antilles-Guyane

N°CHAP

CHAPITREN°

rangVALEUR2008

QTE2008 (Kg)

%du Total

%Cumulé

Hors pétrole

%du Total

Hors pétrole

%Cumulé

27Combustibles minéraux,huiles minérales et produits de leur distillation

182 643 703 € 244 203 266 87,1% 87,1%

84Chaudières,machines,appareils et engins mécaniques

1 3 878 714 € 299 393 1,8% 88,9% 14,3% 14,3%

22 Boissons,liquides alcooliques,vinaigres 2 3 500 092 € 3 358 416 1,7% 90,6% 12,9% 27,2%

30 Produits pharmaceutiques 3 2 711 685 € 22 542 1,3% 91,9% 10,0% 37,2%

85Machines,appareils et matériels électriques …

4 2 274 593 € 243 937 1,1% 93,0% 8,4% 45,6%

87 Véhicules automobiles,tracteurs,cycles 5 1 334 965 € 145 331 0,6% 93,6% 4,9% 50,5%

10 Céréales 6 1 283 468 € 994 940 0,6% 94,2% 4,7% 55,2%

48Papiers et cartons,ouvrage en pâte de cellulose,en papier ou en carton

7 1 174 930 € 88 852 0,6% 94,8% 4,3% 59,6%

31 Engrais 8 1 054 044 € 1 666 438 0,5% 95,3% 3,9% 63,4%

03 Poissons,crustacés,mollusques 9 897 462 € 178 365 0,4% 95,7% 3,3% 66,8%

94Meubles,mobilier médico-chirurgical, articles de literie

10 833 993 € 178 392 0,4% 96,1% 3,1% 69,8%

19Préparations à base de céréales,de farines,d’amidons

11 643 638 € 210 876 0,3% 96,4% 2,4% 72,2%

21 Préparations alimentaires diverses 12 639 838 € 130 304 0,3% 96,7% 2,4% 74,6%

33Huiles essentielles et résinoides, produits de la parfumerie,cosmétiques

13 553 329 € 37 988 0,3% 97,0% 2,0% 76,6%

17 Sucres et sucreries 14 522 452 € 87 266 0,2% 97,2% 1,9% 78,5%

83 Ouvrages divers en métaux communs 15 461 114 € 45 668 0,2% 97,4% 1,7% 80,2%

39Matières plastiques et ouvrages en ces matières

16 420 788 € 107 622 0,2% 97,6% 1,6% 81,8%

25Sel,soufre,terres et pierres,plâtres,chaux et ciments

17 375 246 € 20 515 825 0,2% 97,8% 1,4% 83,2%

49Produits de l’édition,de la presse ou des autres industries graphiques

18 353 925 € 32 548 0,2% 98,0% 1,3% 84,5%

73 Ouvrages en fonte,fer et acier 19 335 381 € 67 073 0,2% 98,2% 1,2% 85,7%

32Extraits tannants et tinctoriaux,peintures, vernis,mastics,encres

20 268 504 € 130 801 0,1% 98,3% 1,0% 86,7%

Tableau n° 1 : MARTINIQUE → GUADELOUPEN°

CHAP.CHAPITRE

N° rang

VALEUR2008

QTE2008

%du Total

Cumul%

85Machines,appareils et matériels électriques…

1 5 985 428 € 188 951 13,7% 13,7%

90Instruments et appareils d’optique,de mesure…

2 4 298 125 € 31 488 9,8% 23,5%

38 Produits divers des industries chimiques 3 3 287 775 € 398 827 7,5% 31,0%

84Chaudières,machines,appareils et engins mécaniques

4 3 278 558 € 233 765 7,5% 38,5%

83 Ouvrages divers en métaux communs 5 3 197 570 € 314 170 7,3% 45,8%

22 Boissons,liquides alcooliques,vinaigres 6 1 976 379 € 1 019 409 4,5% 50,3%

87 Véhicules automobiles,tracteurs,cycles 7 1 865 073 € 654 355 4,3% 54,5%

33Huiles essentielles et résinoides, produits de la parfumerie,cosmétiques

8 1 633 711 € 131 775 3,7% 58,3%

34 Savons,agents de surface organiques… 9 1 371 689 € 227 325 3,1% 61,4%

40 Caoutchouc et ouvrages en caoutchouc 10 1 336 664 € 106 077 3,1% 64,4%

39Matières plastiques et ouvrages en ces matières

11 1 217 943 € 128 568 2,8% 67,2%

73 Ouvrages en fonte,fer et acier 12 1 133 763 € 377 815 2,6% 69,8%

21 Préparations alimentaires diverses 13 1 042 927 € 238 346 2,4% 72,2%

64 Chaussures,guêtres et articles analogues 14 1 034 139 € 59 999 2,4% 74,6%

48Papiers et cartons,ouvrage en pâte de cellulose,en papier ou en carton

15 883 149 € 265 223 2,0% 76,6%

24 Tabacs et succédanés de tabac fabriqués 16 849 688 € 15 385 1,9% 78,5%

49Produits de l’édition,de la presse ou des autres industries graphiques

17 846 505 € 115 148 1,9% 80,4%

17 Sucres et sucreries 18 809 177 € 146 565 1,8% 82,3%

94Meubles,mobilier médico-chirurgical, articles de literie

19 736 377 € 203 008 1,7% 84,0%

61Vêtements et accessoires du vêtement en bonneterie

20 548 817 € 26 976 1,3% 85,2%

Tableau n° 2 : GUADELOUPE → MARTINIQUE

Graphique n° 5 : Martinique ↔ Guyane (en tonnages) Graphique n° 6 : Guadeloupe ↔ Guyane (en tonnages)

L e s m a r c h a n d i s e s q u i t o t a l i s e n t p l u s d e 8 0 % d e s é c h a n g e s

-

5 000 000

10 000 000

15 000 000

20 000 000

25 000 000

30 000 000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Martinique vers Guyane

Guyane vers martinique

-

2 000 000

4 000 000

6 000 000

8 000 000

10 000 000

12 000 000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Guadeloupe vers Guyane

Guyane vers Guadeloupe

Les échanges antillo-guyanais en 2008 (en tonnes)

Matériaux de carrières

Hors hydrocarbures & matériaux de carrières

Hydrocarbures

20 515 T

17 180 T

244 203 T

3 1

27 T4 5

00 T

3 9

82 T

6 440 T

42 0

05 T

21 6

96 T

P40

Dos

sier

PIL, le magazine de l’industrie martiniquaise - Décembre 2010

soit 5,985 millions d’€ représentant 13,7 % de ces exportations, dont 3,981 millions d’€ de téléphones portables. C’est aussi le cas des véhicules automobiles qui représentent 1,865 millions d’€ des exportations de Guadeloupe vers la Martinique, contre 1,335 millions d’€ dans l’autre sens.Globalement, on constate en 2008 qu’il y a une plus grande diversité de produits exportés de la Guadeloupe vers la Martinique (74 chapitres douaniers) que de la Martinique vers la Guadeloupe (62 chapitres douaniers).On observe cependant que, dans les deux sens, 20 principaux chapitres totalisent à eux seuls 85 % des exportations en valeurs des deux îles, hors produits pétroliers (voir tableaux 1 et 2).Concernant les produits fabriqués localement dans l’une ou l’autre des deux régions, il est difficile de distinguer avec précision dans une même famille de produits échangés, ceux qui correspondent effectivement à une production locale et ceux qui ont été importés dans une des régions et simplement réexpédiés dans l’autre.On constate cependant que les 15 familles de produits suivantes, apparaissant parmi les 20 chapitres douaniers les plus échangés, font l’objet d’une production locale en Martinique ou en Guadeloupe.

Les échanges de produits de fabrication locale(par ordre de valeurs exportées décroissant)

Martinique - GuyaneDe 2001 à 2009, la balance des échanges de marchandises entre la Martinique et la Guyane, tant en valeur qu’en tonnage, a penché en faveur de la Martinique, même hors produits pétroliers (graphiques 2 et 5). Par exemple en 2008, les exportations de la Martinique vers la Guyane s’élèvent en valeur à 38,4 millions d’€ (42 005 tonnes), produits pétroliers compris et à 20,8 millions d’€ (21 696 tonnes), hors produits pétroliers.Dans l’autre sens, les exportations de la Guyane vers la Martinique s’élèvent en valeur à 8,3 millions d’€ et en quantité, à 3 982 tonnes.La nature des marchandises échangées entre Martinique et Guyane et vice-versa est moins diversifiée qu’entre Martinique

et Guadeloupe. Ainsi, le nombre total de chapitres douaniers correspondant aux échanges sont de 47 dans le sens Martinique-Guyane, contre 16 dans le sens Guyane-Martinique.Par ailleurs, hors hydrocarbures, 10 chapitres totalisent à eux seuls 90 % des exportations de Martinique vers la Guyane (tableau 3), parmi lesquels les chapitres suivants peuvent être considérés comme étant essentiellement des productions martiniquaises : boissons et alcools, aciers et ouvrages en aciers, peintures, crèmes glacées, détergents, ouvrages en papier, engrais, meubles.Dans l’autre sens, trois chapitres totalisent à eux seuls 91,5 % des exportations de Guyane vers la Martinique (tableau 4) et constituent des productions guyanaises : poissons et crustacés, bois, ouvrages en matières plastiques.

Guadeloupe-GuyaneLa balance des échanges de marchandises en valeur entre la Guadeloupe et la Guyane a penché certaines années en faveur de la Guyane. En 2008, par exemple, la Guyane a exporté en valeur 7,742 millions d’€ vers la Guadeloupe, contre 5,682 millions d’€ exportés de la Guadeloupe vers la Guyane. Concernant la nature des marchandises, 41 chapitres douaniers constituent les exportations de la Guadeloupe vers la Guyane, contre 24 chapitres dans l’autre sens.Les exportations principales de la Guyane vers la Guadeloupe (tableau 6) sont celles déjà indiquées vers la Martinique (poissons et crustacés, bois, ouvrages en matières plastiques) auxquelles s’ajoutent les exportations d’or guyanais. Celles-ci se placent au 2e rang des exportations guyanaises en valeur vers la Guadeloupe en 2008, soit 1,206 millions d’€, représentant 15,6 % de ces exportations.Dans le sens Guadeloupe-Guyane (tableau 5), 10 chapitres douaniers représentent 82,6 % des exportations parmi lesquels les productions suivantes peuvent être considérées comme étant essentiellement des productions guadeloupéennes : jus de fruits et confitures, farine, peintures, aliments de bétail, boissons et alcools, sucre et sucreries, ouvrages en papier et cartons.

Les natures de frets transportésOn constate que les frets échangés entre les Antilles et la Guyane sont de 4 types selon la catégorie de navire et le mode de chargement de la marchandise :- le vrac liquide : il s’agit des produits pétroliers- le vrac solide :

• Alimentaire (céréales)• Non alimentaire : produits de carrières (sables et agrégats)

- le fret conteneurisable ou palettisable, à chargement vertical (par grues ou portiques) ou par roulage appelé « ro-ro » (roll on, roll off).- le fret « conventionnel » : il s’agit des marchandises de nature ou de forme particulière, non conteneurisables et nécessitant un mode de chargement spécifique en général vertical et non roulant.

Le diagramme (page 41) permet de visualiser les tonnages échangés entre Martinique, Guadeloupe et Guyane en 2008, en distinguant le vrac liquide (produit pétroliers) et le vrac solide (principalement les matériaux de carrières) et en donnant ainsi une première approximation des tonnages de marchandises conteneurisables ou conventionnelles actuellement transportées par voie maritime entre les trois régions.

Richard Crestor ■

Martinique - GuadeloupeProduits fabriqués en Martinique

Guadeloupe - MartiniqueProduits fabriqués en Guadeloupe

1 Produits pétroliers Verres & lentilles pour lunetterie

2 Eaux, boissons, alcools Ouvrages métalliques

3 Ouvrages en papier Eaux, boissons, alcools

4 Engrais Produits capillaires & cosmétiques

5 Meubles Détergents

6 Produits de la boulangerie Ouvrages en matière plastique

7 Préparations alimentaires Ouvrages en fer, fonte & acier

8 Produits capillaires & cosmétiques Préparations alimentaires

9 Sucreries Ouvrages en papier & cartons

10 Ouvrages métalliques Produits de l’édition

11 Ouvrages en matière plastique Sucre & sucreries

12 Sables & agrégats Meubles

13 Produits de l’édition Vêtements & accessoires du vêtement

14 Ouvrages en fer, fonte & acier Jus de fruits, confitures, conserves

15 Peintures Bois, ouvrages en bois

P41PIL, le magazine de l’industrie martiniquaise - Décembre 2010

Echanges Antilles-Guyane

N°CHAP

CHAPITREN°

RangVALEUR2008

QTE2008

%du Total

%Cumulé

20Préparations de légumes,de fruits ou d’autres parties de plantes

1 1 399 892 € 1 613 005 24,64% 24,64%

85 Machines,appareils et matériels électrique … 2 1 064 470 € 39 063 18,73% 43,37%

87 Véhicules automobiles,tracteurs,cycles 3 514 550 € 134 468 9,06% 52,43%

84Chaudières,machines,appareils et engins mécaniques

4 371 955 € 62 581 6,55% 58,97%

11 Produits de le minoterie 5 362 344 € 681 411 6,38% 65,35%

32Extraits tannants et tinctoriaux,peintures, vernis, mastics, encres

6 310 683 € 187 505 5,47% 70,82%

23Résidus et déchets des industries alimentaires,aliments pour animaux

7 209 616 € 486 000 3,69% 74,50%

22 Boissons,liquides alcooliques,vinaigres 8 182 027 € 611 403 3,20% 77,71%

17 Sucres et sucreries 9 169 846 € 146 642 2,99% 80,70%

48Papiers et cartons,ouvrage en pâte de cellulose,en papier ou en carton

10 105 367 € 51 521 1,85% 82,55%

49Produits de l’édition,de la presse ou des autres industries graphiques

11 101 733 € 31 101 1,79% 84,34%

08Fruits comestibles,écorces d’agrumes ou de melons

12 101 281 € 50 939 1,78% 86,12%

62Vêtements et accessoires du vêtement autres qu’en bonneterie

13 81 005 € 4 789 1,43% 87,55%

73 Ouvrages en fonte,fer et acier 14 74 322 € 22 946 1,31% 88,86%

10 Céréales 15 71 319 € 215 000 1,26% 90,11%

64 Chaussures, guêtres et articles analogues 16 65 112 € 3 667 1,15% 91,26%

76 Aluminium et ouvrages en aluminium 17 64 093 € 8 363 1,13% 92,39%

33Huiles essentielles et résinoides, produits de la parfumerie, cosmétiques

18 56 915 € 2 631 1,00% 93,39%

29 Produits chimiques organiques 19 53 828 € 32 161 0,95% 94,34%

30 Produits pharmaceutiques 20 53 664 € 274 0,94% 95,28%

Tableau n° 3 : MARTINIQUE → GUYANE

Tableau n° 5 : GUADELOUPE → GUYANE Tableau n° 6 : GUYANE → GUADELOUPE

Tableau n° 4 : GUYANE → MARTINIQUEN°

CHAPCHAPITRE

N° rang

VALEUR2008

QTE2008

%du Total

%Cumulé

03 Poissons,crustacés,mollusques 1 4 751 491 € 1 014 093 57,08% 57,08%

44Bois,charbon de bois et ouvrages en bois

2 1 487 576 € 2 312 512 17,87% 74,95%

39Matières plastiques et ouvrages en ces matières

3 1 374 960 € 574 173 16,52% 91,47%

85Machines,appareils et matériels électriques …

4 588 846 € 1 559 7,07% 98,54%

87Véhicules automobiles,tracteurs,cycles

5 57 052 € 4 120 0,69% 99,22%

30 Produits pharmaceutiques 6 20 352 € 958 0,24% 99,47%

94Meubles,mobilier médico-chirurgical,articles de literie

7 11 962 € 1 811 0,14% 99,61%

73 Ouvrages en fonte,fer et acier 8 11 190 € 42 776 0,13% 99,75%

68 Ouvrages en pierres,platre,ciment… 9 9 279 € 20 000 0,11% 99,86%

71Pierres fines ou de culture,métaux précieux

10 2 813 € 124 0,03% 99,89%

49Produits de l’édition,de la presse ou des autres industries graphiques

11 2 463 € 3 500 0,03% 99,92%

82Outils et outillages,articles de coutellerie

12 1 726 € 45 0,02% 99,94%

83 Ouvrages divers en métaux communs 13 1 527 € 240 0,02% 99,96%

40Caoutchouc et ouvrages en caoutchouc

14 1 260 € 5 776 0,02% 99,98%

36 Poudres et explosifs 15 1 000 € 30 0,01% 99,99%

76 Aluminium et ouvrages en aluminium 16 1 000 € 450 0,01% 100,0%

N°CHAP

CHAPITREN°

rangVALEUR2008

QTE2008

%du Total

%Cumulé

03 Poissons,crustacés,mollusques 1 3 224 093 € 694 579 41,64% 41,64%

71 Pierres fines ou de culture,métaux précieux 2 1 206 145 € 64 15,58% 57,22%

44 Bois,charbon de bois et ouvrages en bois 3 1 080 478 € 1 814 792 13,96% 71,18%

85 Machines,appareils et matériels électriques … 4 877 436 € 10 979 11,33% 82,51%

39 Matières plastiques et ouvrages en ces matières 5 835 112 € 335 345 10,79% 93,30%

84Chaudières,machines,appareils et engins mécaniques 6 176 522 € 129 453 2,28% 95,58%

87 Véhicules automobiles,tracteurs,cycles 7 71 122 € 20 486 0,92% 96,50%

90 Instruments et appareils d’optique,de mesure… 8 59 801 € 290 0,77% 97,27%

10 Céréales 9 35 170 € 63 000 0,45% 97,72%

73 Ouvrages en fonte,fer et acier 10 34 712 € 854 0,45% 98,17%

34 Savons,agents de surface organiques … 11 31 198 € 6 937 0,40% 98,58%

94Meubles, mobilier médico-chirurgical, articles de literie 12 31 179 € 5 700 0,40% 98,98%

17 Sucres et sucreries 13 20 603 € 4 060 0,27% 99,25%

68 Ouvrages en pierres, plâtre, ciment… 14 13 148 € 3 594 0,17% 99,41%

30 Produits pharmaceutiques 15 12 800 € 142 0,17% 99,58%

72 Fonte,fer et acier 16 7 685 € 4 960 0,10% 99,68%

19Préparations à base de céréales,de farines,d’amidons 17 6 054 € 2 000 0,08% 99,76%

64 Chaussures,guêtres et articles analogues 18 5 804 € 150 0,07% 99,83%

18 Cacao et ses préparations 19 5 143 € 836 0,07% 99,90%

37 Produits photographiques ou cinématographiques 20 2 835 € 78 0,04% 99,94%

L e s m a r c h a n d i s e s q u i t o t a l i s e n t p l u s d e 9 0 % d e s é c h a n g e s

N°CHAP

CHAPITREN°

rangVAL

2008 QTE

2008 %

du Total%

Cumulé

Horspétrole

%du total

Horspétrole

%cumulé

27Combustibles minéraux,huiles minérales et produits de leur distillation

17 676 215 € 20 309 418 45,99% 45,99%

22Boissons,liquides alcooliques,vinaigres

1 7 755 660 € 12 186 063 20,18% 66,17% 37,36% 37,36%

72 Fonte,fer et acier 2 4 337 686 € 3 835 627 11,29% 77,46% 20,90% 58,26%

32Extraits tannants et tinctoriaux,peintures, vernis,mastics,encres

3 2 458 547 € 719 579 6,40% 83,85% 11,84% 70,11%

21Préparations alimentaires diverses

4 875 813 € 306 564 2,28% 86,13% 4,22% 74,32%

85Machines,appareils et matériels électriques …

5 744 310 € 39 333 1,94% 88,07% 3,59% 77,91%

73 Ouvrages en fonte,fer et acier 6 683 635 € 689 268 1,78% 89,85% 3,29% 81,20%

34Savons,agents de surface organiques …

7 664 051 € 1 274 168 1,73% 91,58% 3,20% 84,40%

48Papiers et cartons,ouvrage en pâte de cellulose,en papier ou en carton

8 484 414 € 297 424 1,26% 92,84% 2,33% 86,74%

31 Engrais 9 410 702 € 892 435 1,07% 93,91% 1,98% 88,72%

94Meubles,mobilier médico-chirurgical,articles de literie

10 335 565 € 68 508 0,87% 94,78% 1,62% 90,33%

84Chaudières,machines,appareils et engins mécaniques

11 236 759 € 137 282 0,62% 95,39% 1,14% 91,47%

19Préparations à base de céréales,de farines,d’amidons

12 230 045 € 56 291 0,60% 95,99% 1,11% 92,58%

39Matières plastiques et ouvrages en ces matières

13 219 641 € 43 712 0,57% 96,56% 1,06% 93,64%

68Ouvrages en pierres,platre,ciment…

14 207 764 € 573 620 0,54% 97,11% 1,00% 94,64%

04Lait et produits de la laiterie,œufs,miel

15 206 857 € 116 500 0,54% 97,64% 1,00% 95,64%

17 Sucres et sucreries 16 203 300 € 179 752 0,53% 98,17% 0,98% 96,62%

20Préparations de légumes,de fruits ou d’autres parties de plantes

17 137 945 € 79 353 0,36% 98,53% 0,66% 97,28%

87Véhicules automobiles,tracteurs,cycles

18 103 918 € 37 310 0,27% 98,80% 0,50% 97,78%

90Instruments et appareils d’optique,de mesure…

19 93 911 € 4 046 0,24% 99,05% 0,45% 98,23%

76Aluminium et ouvrages en aluminium

20 59 116 € 5 766 0,15% 99,20% 0,28% 98,52%

P42

His

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PIL, le magazine de l’industrie martiniquaise - Décembre 2010

Didier : eau thermaleL’histoire débute en 1835 lorsque l’armée de terre découvre, sur les hauteurs de Didier, une source naturelle d’eau gazeuse baptisée Source Roty.En 1853, Alphonse Didier en devient propriétaire et l’exploite comme source thermale. Des curistes de toute la Caraïbe viennent alors profiter de ses bienfaits. D’immenses bassins, dont des vestiges sont toujours visibles, sont remplis d’eau de Didier, naturellement à 32.7°C et dont la composition minérale aidait, entre autres, à lutter contre l’anémie, les rhumatismes et les hépatites.En 1917, Casimir Gaultier achète la station thermale et décide de distribuer l’eau minérale en pharmacie, dans des bouteilles en verre, bouchées par une feuille de corossol. Elle est préconisée pour les maladies du foie et des reins.José De Jaham, Directeur commercial, nous explique : « L’embouteillage de l’eau minérale implique une autorisation du Ministère de la Santé et la présence de minéraux reconnus pour leurs bienfaits». Ainsi, le 30 mars 1935, Félix Eboué,

Gouverneur de la Martinique, autorise par arrêté l’exploitation de l’eau naturelle gazeuse dénommée « Eau de Didier, eau minérale naturelle gazeuse ».Lorsqu’en 1943, la Sécurité Sociale rembourse les cures effectuées outre-atlantique, l’activité thermale décline et en 1945, l’usine d’exploitation de l’eau minérale gazeuse de Didier est implantée.

Une époque révolueOutre l’embouteillage de l’eau gazeuse de Didier, l’usine fabrique sous licence du Coca-Cola, du Vittel Délice et du Bel-Orange. Yves Mirédin, opérateur de ligne d’embouteillage, affiche un sourire nostalgique. A 54 ans, ce Samaritain d’origine n’oublie pas ses débuts au sein de l’entreprise. « On m’a embauché en 1976 ». Son premier poste : la siroperie. « C’est l’endroit où on composait les sirops : Coca-Cola, Orangina, les sodas… Il y en avait tellement – en plus de la Vittel, du Ricqlès ». Et le récit se poursuit. « Après,

je suis descendu à la mise en bouteille où je travaille jusqu’ici ». Une pointe de regret dans la voix, Yves Mirédin complète : « C’était la bonne ambiance parce qu’on était environ 12 dans la salle où je travaille. Mes collègues étaient pour moi comme des mamans ». Et l’opérateur de livrer une récente anecdote : « J’ai vu passer environ 9 directeurs depuis mon entrée à Didier. L’un d’entre eux, M. De Lavigne, est repassé ici dernièrement. Il a été étonné de me voir là. Il m’a demandé des nouvelles d’autres collègues, puis il m’a félicité et souhaité bon courage ».

La Fontaine Didier... 157 ans,toute une histoire...

L’eau de Didier, seule eau minérale naturelle gazeuse de la Caraïbe, est largement consommée aux Antilles sous ses diverses formes : gazeuse ou non, nature ou armatisée ; pour sa richesse en magnésium et autres minéraux, puis aussi et surtout… pour le

plaisir. Mais, combien d’entre nous connaissent la véritable histoire de la SEEMD Fontaine Didier ?

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Histoire de l’industrie

Recentrer la productionEn 1963, le cyclone Edith a causé d’énormes dégâts. Beaucoup d’investissements et d’huile de coude ont été nécessaires pour remettre l’usine en état. En 1980, la Fontaine Didier abandonne

la licence Coca-Cola sans doute, comme nous l’explique Patrice Garcin, « Coca-Cola imposait d’importants investissements pour mettre l’usine aux nouvelles normes et j’imagine qu’ils n’ont pas eu les moyens de le faire ».Toutefois, le Directeur de la SEEMD reconnaît : « Quand on a repris l’entreprise, on n’avait qu’un

produit à vendre et ça a été pour nous une force. Ça nous a permis de nous centrer vraiment sur notre cœur de métier et de redonner à Didier sa place sur le marché ».Une conviction que partage Yves Mirédin. « Ça m’a fait de la peine de voir partir tout ça. Après, je me suis dit que ce n’était pas une mauvaise chose parce que ça empêchait les ventes de Didier de décoller. Mais depuis que la nouvelle direction a repris la Fontaine, ça marche très bien ».

Naissance de la Société d’Embouteillage d’Eau Minérale de Didier (SEEMD)Le Directeur, Patrice Garcin, se rappelle de l’époque où la Fontaine Didier devenait la SEEMD.

« C’était en 1986. L’entreprise était tombée très bas. On a commencé par entretenir les bâtiments, ils étaient vraiment en mauvais état. Puis, il a fallu former le personnel à l’hygiène : Jean-Luc Garcin, le PDG, a imposé des travaux de jardinage et de peinture des façades pour les sensibiliser ». Par ailleurs, de nombreux investissements sont réalisés pour l’amélioration des conditions de travail des salariés.En 1994, l’entreprise abandonne le conditionnement en bouteilles en verre consignées au profit du verre perdu et du développement des bouteilles plastiques. « L’effectif d’aujourd’hui est sensiblement le même qu’il y a 30 ans, explique Patrice Garcin. La production s’est modernisée, mais de nouveaux services ont été créés ou développés ».

La qualité, priorité des prioritésEn 1997, un service Qualité est créé au sein de l’entreprise. « Je suis arrivée à la SEEMD en 2002 et beaucoup de choses avaient déjà été mises en place, se souvient Karine Boullanger, la Responsable Qualité. Il y avait un laboratoire d’auto-contrôle qui existe encore et réalise toutes les analyses qui valident la conformité des produits

en sortie ». Elle mentionne en outre les formations suivies par l’ensemble du personnel : « Ils sont beaucoup plus qualifiés ».

José De Jaham enfonce le clou : « Il n’y a pas seulement la qualité du produit, il y a tout l’aspect Hygiène et Sécurité qui entre aussi dans ce cadre. La qualité occupe tous les services, la production comme la livraison ».Avec 6,6 millions de chiffre d’affaires en 2009, la SEEMD aborde l’avenir avec optimisme. « L’année 2009 n’a pas vraiment été une bonne année, conclut Patrice Garcin. Mais globalement, on se développe. Nous avons des projets de nouveaux produits et nous avons une bonne équipe ; donc, je peux dire qu’on rame tous dans le bon sens ».

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Liste adhérents AMPIRAISON SOCIALE RESPONSABLE ADRESSE C.P. VILLE TEL FAX

AMEUBLEMENTTextilesFABRICOM STORES M. ASSELIN BARTHELEMY IMM. SCIC - PTE DES CARRIERES 97200 FORT DE FRANCE 50 78 17 50 65 12MatelasABADIE SA M. DE WAUBERT J-BAPTISTE ZAC RIVIERE ROCHE 97200 FORT DE FRANCE 50 37 47 50 45 32Meubles et AgencementBOSS GROUPE (CUISINES TROPICALES) M. BOSSE LEO 43 RUE LEOPOLD BISSOL 97232 LAMENTIN 51 07 09 51 19 77EBENISTERIE 3D CARAIBES MME DELAROZIERE REGINE ZA SEMAIR - BAT A - LOCAL N° 4 97231 ROBERT 65 58 21 65 58 63GENERALE DE MENUISERIE M. MARIE-JOSEPH PIERRE ZA DE L’ESPERANCE 97215 RIVIERE SALEE 68 14 15 68 18 42INOVMAG CARAIBES M. PEREIRA FORTES PAULO ZI PETITE COCOTTE - CHAMPIGNY 97224 DUCOS 56 08 74 56 23 10M3P MARTINIQUE MME DELAROZIERE REGINE ZA SEMAIR - BAT A - LOT N° 5 97231 ROBERT 65 68 06 65 68 07AGRO-ALIMENTAIREBoissonsBRASSERIE LORRAINE M. KRUIJTZER MAARTEN QUARTIER UNION 97232 LAMENTIN 51 19 55 57 15 42SEEMD FONTAINE DIDIER M. GARCIN PATRICE 9 KM RTE DE DIDIER 97200 FORT DE FRANCE 64 07 88 64 01 69SNEMBG M. WINSBACK JEAN-MARC ZI LEZARDE - BP 253 97285 LAMENTIN CDX 51 14 35 51 40 99SOMES M. CLERC BERTRAND QUARTIER CHAMPFLORE 97260 MORNE ROUGE 52 52 52 52 30 55CafésSODIVIC M. EVIN PIERRE-PHILIPPE QUARTIER LOURDES 97224 DUCOS 56 13 82 56 07 80TIVOLIENNE (LA) M. TOUSSAY HERVE 20 RUE HENRI STEHLE - TIVOLI 97200 FORT DE FRANCE 64 05 93 64 91 04Industrie des viandes et poissonsABATTOIR BOKAIL M. FABRICE MARQUET CHEMIN GABOURIN N° 3- BP 69 97240 FRANCOIS 78 37 62 70 98 84ANTILLES PROCESSING M. SEVESTRE PASCAL ZI SEMAIR - BP 132 97231 ROBERT 65 55 83 65 55 82COMIA M. BILAS ALEX PLACE D’ARMES - BP 266 97232 LAMENTIN 66 61 62 51 40 21DELICES LOCALES M. EDMOND ALEX 20 LOT. DILLON - RUE EUCHARIS 97200 FORT DE FRANCE 71 56 43 63 44 74KINI M. MARQUET FABRICE PARC DE LA SEMAIR 97231 ROBERT 54 35 61 54 77 70MARTINIQUE AVICULTURE MME BONNETETE - M. DAUCHY HABITATION BONNAIRE 97240 FRANCOIS 54 35 61 54 77 70MAN’ NICOL (SARL) MME WALTER - M. GABRIEL SITE DE L’ABATTOIR - P. D’ARMES 97232 LAMENTIN 51 23 70 51 23 05SIMBI M. THEVENET JEAN-PAUL ZI PETITE COCOTTE 97224 DUCOS 56 03 03 56 02 04SOTRADEV M. ANEXIME JEAN-FELIX ZI PLACE D’ARMES 97232 LAMENTIN 51 70 09 51 20 28Industrie des céréalesBOULANGERIE PATISSERIE GALAP M. GALAP CLAUDE 189 RTE DE RAVINE VILAINE 97200 FORT DE FRANCE 79 61 81 79 58 49BRIOCHE BIG IN M. BALLY GUILLAUME ZI PLACE D’ARMES 97232 LAMENTIN 66 67 07 66 67 24CHIPSO MME LACHESNEZ-HEUDE L. ZA SEMAIR - LOT 3 97231 ROBERT 51 61 65 51 61 75COLIBRI CHIPS M. CLERC BERTRAND QUARTIER CHAMPFLORE 97260 MORNE ROUGE 52 56 60 52 56 65DELI-EXPRESS M. AUDINAY ELIE BASSE GONDEAU 97232 LAMENTIN 77 37 47 77 80 52ETS EMILE MUSSARD (ETS) M. MUSSARD EMILE ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 51 18 20 57 01 18FERME DE AUGRAIN (LA) M. TOUIN BERTRAND QUARTIER MONT VERT 97231 ROBERT 69 83 28 53 39 97GRANDS MOULINS DE LA CARAIBE M. PASCAL JEAN-MICHEL PTE DES CARRIERES - BP 627 97200 FORT DE FRANCE 73 00 68 71 35 08MARTINIQUE NUTRITION ANIMALE M. LABAYE MARC ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 51 07 38 51 48 99MOULIN (LE) M. EDOUARD SYLVAIN PARC DE LA SEMAIR 97231 ROBERT 38 15 75 38 15 85SMPA M. URSULET EMMANUEL ZI PLACE D’ARMES 97232 LAMENTIN 30 00 14 51 70 43SOCARIZ M. LEVALOIS OLIVIER PARC DE LA SEMAIR 97231 ROBERT 65 46 56 65 46 65Industrie des fruits et légumesDELICES ET TRADITION M. CHEMIR CHARLIE QUARTIER CHOPOTTE 97240 FRANCOIS 54 82 81 54 82 81DENEL M. VOURCH PHILIPPE USINE DENEL 97213 GROS MORNE 67 51 23 67 67 56SOCOPGEL M. DRANE DAVID ZI PLACE D’ARMES 97232 LAMENTIN 51 07 47 51 84 25Industrie du cacaoGIRARD (CHOCOLAT ELOT) M. LARCHER CHARLES ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 66 60 60 51 15 11Produits laitiersSAPY M. TOUIN FRANCIS FONDS NICOLAS 97231 ROBERT 65 20 60 65 39 27SNYL M. CAMPAGNE JEAN-GUY HAB. DIRECTOIRE - VERT PRE 97231 ROBERT 65 91 09 65 99 77SOPROGLACES M. DOMERGUE NICOLAS ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 51 23 24 51 51 00Punch et liqueursSOCARA PRODUCTION M. CHABROL NICOLAS AV. DES ARAWAKS - BP 560 97242 FORT DE FCE CDX 75 04 04 75 04 76RhumsBBS LA MAUNY M. DE LAVIGNE FRANCOIS GENIPA - BP 35 97224 DUCOS 56 82 82 56 82 83DISTILLERIE DILLON M. BARAT PASCAL 9 RTE CHATEAUBOEUF - BP 212 97257 FORT DE FCE CDX 75 20 20 75 30 33DISTILLERIE DU SIMON M. SIMON ROLAND USINE DU SIMON 97240 FRANCOIS 54 92 55 54 90 79DISTILLERIE LA FAVORITE M. DORMOY PAUL RTE DU LAMENTIN - BP 459 97205 FORT DE FCE CDX 50 47 32 50 49 84DISTILLERIE NEISSON MME VERNANT CLAUDINE LE COIN 97221 CARBET 78 03 70 78 03 95HERITIERS JM M. DUCHAMP HUBERT FOND PREVILLE 97218 MACOUBA 78 53 40 78 58 38HERITIERS H. CLEMENT SA M. LARCHER CHARLES DOMAINE DE L’ACAJOU - BP 22 97240 FRANCOIS 54 62 07 54 63 50HSE (RHUM ST ETIENNE) M. HAYOT JOSÉ HABITATION ST ETIENNE 97213 GROS MORNE 57 62 68 57 54 11RHUMS MARTINIQUAIS SAINT-JAMES M. BENOIT JEAN-CLAUDE USINE - BP 37 97230 SAINTE MARIE 69 30 02 69 29 60TROIS RIVIERES M. DE LAVIGNE FRANCOIS GENIPA - BP 35 97224 DUCOS 77 80 80 77 82 82SucrerieSAEM M. ANDRE PHILIPPE USINE DU GALION 97220 TRINITE 58 20 65 58 42 43TRAVAIL DES METAUXArmatures et tôlesARCELORMITTAL CONST. MQUE M. USUNIER PHILIPPE ZI POINTE DES GRIVES 97200 FORT DE FRANCE 60 60 00 63 31 19ARMATURES DES ANTILLES M. BERRUET PASCAL PARC D’ACTIVITES DU ROBERT 97231 ROBERT 65 39 79 65 39 60ARMATURES MARTINIQUAISES M. PORRY ALAIN ZI PETITE COCOTTE 97224 DUCOS 56 46 58 56 47 93ARMÉTAL M. BLONDEL JEAN-NOEL ZI LEZARDE VOIE 1 - BP 232 97284 LAMENTIN CDX 66 60 30 51 82 82BIOMETAL M. BELLEMARE MICHEL USINE DU ROBERT 97231 ROBERT 65 14 44 65 10 01FABRIPRESS M. MARGUERITTE OLIVIER BOIS ROUGE 97224 DUCOS 42 01 01 42 01 10PRONOVA M. HAYOT LADISLAS ZA SEMAIR 97231 ROBERT 71 74 06 71 92 66STAB M. NONDIER ERIC QUARTIER BOIS ROUGE 97224 DUCOS 42 01 01 42 01 10Constructions métalliquesENTREPRISE NOUVELLE ANTILLAISE M. GOMEZ GERARD BASSIN DE RADOUB - BP 463 97205 FORT DE FCE CDX 72 64 64 60 61 02GEFAM SN M. DES NOES BENOIT ZI CHAMPIGNY - BAT A1 97224 DUCOS 56 15 18 56 16 66IDEA M. PIEJOS LEON QUARTIER DESSAINT 97213 GROS-MORNE 67 82 50 67 98 24SAVE INDUSTRIE M. REBILLOUT ALAIN 1,2 KM RTE VERT PRE/CH. BOIS QUARRE 97232 LAMENTIN 57 28 47 39 29 03SOCACOM M. H-DESPOINTES RAYMOND BOIS ROUGE 97224 DUCOS 42 03 50 51 46 88GouttièresCARAIBES GOUTTIERES M. STRHOMENGER ERIC ZI PETITE COCOTTE 97224 DUCOS 56 48 13 56 49 09Menuiseries métalliquesALU CONCEPT M. WAN-AJOUHU GILLES C/O SERVIMAR - ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 42 05 42 42 95 02ALUGWA M. WAN-AJOUHU GILLES C/O SERVIMAR - ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 42 05 42 42 95 02ALUMASTER M. MASLIN THIERRY 3,5 KM RTE DE CHATEAUBOEUF N° 35 97200 FORT DE FRANCE 50 43 43 50 52 25ANTILLES MIROITERIE M. PLISSONNEAU DENIS ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 51 48 73 51 09 64

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Menuiseries métalliquesFACE M. RICHARD GERARD ZI LEZARDE - VOIE N° 1 - IMM. SOCOMAL 97232 LAMENTIN 66 66 00 51 46 75MAVM M. AUBÉRY ANTOINE 8 PARC DE LA CARAIBE 97231 ROBERT 65 55 50 65 55 53SAMIR M. DORMOY ALEX PALMISTE - BP 233 97284 LAMENTIN CDX 2 50 00 22 50 68 16SOCOMI M. PARFAIT STEEVE ZI PLACE D’ARMES 97232 LAMENTIN 51 56 55 51 62 08VER ALU M. MARIE-JOSEPH PIERRE ZI LAUGIER - BP 45 97215 RIVIERE SALEE 68 13 99 68 23 97Recyclage des métauxSN METAL DOM M. MONPLAISIR LIONEL ZIP POINTE DES GRIVES 97200 FORT DE FRANCE 60 44 04 60 58 08ENERGIEProduction et distribution d’électricitéCOMPAGNIE DE COGENERATION DU GALION M. BARRIE JEAN-PIERRE USINE DU GALION 97220 TRINITE 78 40 30 63 09 15EDF MARTINIQUE MME GERMONT ELIANE PTE DES CARRIERES - BP 573 97242 FORT DE FCE CDX 59 20 12 60 29 76MARTINIQUAISE DE VALORISATION (LA) M. FAGOUR JEAN-CLAUDE MORNE DILLON SUD 97200 FORT DE FRANCE 42 75 80 42 75 82Produits pétroliersANTILLES GAZ M. BOURGEOIS PHILIPPE CALIFORNIE 97232 LAMENTIN 50 33 30 50 20 11SARA M. MARION DAVID CALIFORNIE - BP 436 97292 LAMENTIN CDX 50 18 94 50 00 15CONSTRUCTIONProduits bétonBATIMAT BETON M. BRICHANT J-JACQUES CARRIERE MORNE DORE - BP 269 97285 LAMENTIN CDX 2 66 92 00 51 50 48BATIMAT RECYCLAGE M. ABRAMOVICI STEPHANE CARRIERE MORNE DORE - BP 269 97285 LAMENTIN CDX 2 66 92 00 51 50 48BETONORD M. GOUYER BRUNO CARRIERE DU PHARE - PTE NEGRES 97200 FORT DE FRANCE 61 60 11 61 64 31BETON PLUS M. MORIN LOUIS HABITATION MAREUIL 97215 RIVIERE SALEE 68 24 10 68 13 03CENTRALE DES BETONS (LA) M. DE CHASTAIGNE THIERRY LONG PRE / BP 255 97285 LAMENTIN CDX 2 50 17 38 50 54 45ENTP M. ETILE NICOLAS QUARTIER AUGRAIN 97231 ROBERT 58 39 27 65 36 09FRANCE BETON M. MORIN LOUIS ZAC DE RIVIERE ROCHE 97200 FORT DE FRANCE 42 71 90 50 26 37LAFARGE CIMENTS ANTILLES M. SALDANA STEPHANE PTE DES CARRIERES - BP 863 97208 FORT DE FCE CDX 72 84 84 60 01 01MACOBE INDUSTRIE M. CORDOBA SEBASTIEN ZI PETITE COCOTTE 97224 DUCOS 56 15 10 56 18 71SAPEB M. TURBET-DELOF PAUL CARRIERE MORNE DORE - BP 269 97285 LAMENTIN CDX 2 51 35 63 51 72 74SDPI M. SAINTE-ROSE PHILIBERT ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 51 22 33 51 23 33CarrièresBLANCHARD SA M. LESNARD FRANCOIS CARRIERE DE CROIX-RIVAIL 97224 DUCOS 51 20 10 51 09 07CARRIERES GOUYER SA M. GOUYER PIERRE-JEAN PERINELLE - BP 42 97250 SAINT PIERRE 55 75 57 55 85 58GRAVILLONORD M. BOUTIE CHRISTOPHE CARRIERE DU PETIT GALION 97231 ROBERT 61 56 15 61 86 18SABLIERES FOND CANONVILLE M. ABRAMOVICI STEPHANE RTE DU PRECHEUR 97250 SAINT PIERRE 52 92 59 52 96 62SABLIERES MODERNES M. MIRANDE JOSE QUARTIER DU FORT - BP 41 97250 SAINT PIERRE 78 32 32 78 30 31BriqueteriePOTERIE DES 3 ILETS M. MARIE JEAN-CLAUDE VILLAGE DE LA POTERIE 97229 TROIS ILETS 68 03 44 68 19 27Charpentes en boisLE VILLAIN MQUE (SAS GPE ) M. AIROLA MICHEL PARC DE LA SEMAIR 97231 ROBERT 65 01 69 65 63 99CHIMIEPeintures et vernisAZUREL M. DE GENTILE H-PIERRE CENTRE DELGRES - DILLON 97200 FORT DE FRANCE 59 05 50 70 42 14SEIGNEURIE MARTINIQUE (LA) M. RENNER DOMINIQUE ZAC RIVIERE ROCHE - BP 123 97252 FORT DE FCE CDX 50 56 20 50 28 39SIAPOC M. MENCÉ BRUNO ZONE DE CALIFORNIE - ACAJOU 97232 LAMENTIN 50 54 14 50 09 11CosmétiquesCARAIBES COSMETIQUES M. BELLEAU JOEL ZA LE TRIANON 97240 FRANCOIS 54 27 32 54 38 34BougiesCLARTE DIVINE M. SAINT-CYR JOSEPH ZA DEVILLE - BP 18 97228 SAINTE LUCE 62 55 02 62 44 01RecyclageE-COMPAGNIE M. EDERIQUE MARIO IMM. SEEN - ZI LEZARDE 97232 LAMENTIN 30 04 03 51 39 48MARTINIQUE RECYCLAGE MME BEYER AGNES IMM. SOFAM / ZI COCOTTE CANAL 97224 DUCOS 56 37 93 56 47 59Matières plastiquesCABEX INDUSTRIE M. LANES PATRICK ZA PELLETIER 97232 LAMENTIN 57 10 23 51 53 07MATIÈRES PLASTIQUES MARTINIQUAISES M. TORRES CHRISTIAN ZI CHAMPIGNY 97224 DUCOS 77 13 20 77 13 28POLYFORMS M. DESCAS GERMAIN USINE SOUDON - RTE DU VERT PRE 97232 LAMENTIN 42 39 44 42 39 70PROCAP M. LANES PATRICK ZA PELLETIER 97232 LAMENTIN 57 10 23 51 53 07SACHERIE CAPRON MME CAPRON JOSIANE ZA DILLON 97200 FORT DE FRANCE 75 10 43 75 24 01SACHERIE CLERY MME CLERY HELENE ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 50 09 77 50 40 07SAGIP MARTINIQUE MME CHERBONNEL FLORENCE ZI CALIFORNIE 97232 LAMENTIN 50 23 23 50 09 98SIMOP CARAIBES M. FEREY GUILLAUME HABITATION RIVIERE LA MANCHE 97224 DUCOS 56 31 56 56 31 46TUBULEX ANTILLES M. LANES PATRICK ZA PELLETIER 97232 LAMENTIN 57 10 23 51 53 07EngraisOUTRE-MER FERTILISANTS M. DE REYNAL PATRICE ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 39 30 40 73 48 83HOLDEX ENVIRONNEMENT M. BERNUS MIKE LIEUDIT LE SIMON - ALLEE PERRIOLAT 97240 FRANCOIS 70 20 23 70 20 23SCIC MARTINIQUE SAS M. DE LAGUARIGUE NICOLAS PTE DES CARRIERES - BP 1089 97209 FORT DE FCE CDX 60 51 11 60 93 52Gaz industrielSOMAL MME PROST LUCIE CALIFORNIE - BP 278 97285 LAMENTIN CDX 2 50 05 96 50 59 59DétergentsPROCHIMIE INDUSTRIE M. DORMOY ALEX PALMISTE - BP 233 97284 LAMENTIN CDX 2 50 32 82 50 22 48PAPIER BOISImprimerieARTI MME EXELIS MARILYN ZA DE TRIANON 97240 FRANCOIS 54 66 99 54 48 38BERGER BELLEPAGE IMPRIMERIE M. DES GROTTES F-XAVIER ZA DILLON - BP 297 97203 FORT DE FCE CDX 75 14 15 75 09 58CARAIBES ROTO DIFFUSION M. COMMEROT HUGUES IMM. F.D.C. - ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 42 78 46 42 78 51CARAIBSCANN MME HENNEVILLE MARIE IMM. F.D.C. - ZI JAMBETTE 97232 LAMENTIN 42 52 82 42 52 83COULEURS D’ILES M. MARRY NICOLAS ZI HAUTS DE CALIFORNIE 97232 LAMENTIN 42 09 79 39 28 59ÉTIK ANTILLES MME NOGIG SYLVIE ZI COCOTTE CANAL 97224 DUCOS 56 28 49 56 24 27FRANCE ANTILLES MARTINIQUE M. AUBURTIN MARC PLACE F. MITTERRAND - BP 577 97207 FORT DE FCE CDX 72 88 00 71 50 64IMPRIMERIE ABSALON M. ABSALON ALBERT 2,5 KM RTE SCHOELCHER 97233 SCHOELCHER 61 42 38 61 75 24IMPR. ANTILLAISE - CARAIB EDIPRINT M. DE REYNAL GAUTHIER BOIS QUARRE 97232 LAMENTIN 50 28 28 50 75 07SIMA M. 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