20
Actu cantonale P15 Votations du 23 septembre P12 Non au blocage des rues de Genève P17 Le Nouveau Genevois SEPTEMBRE 2012 ORGANE OFFICIEL DU PLR GENEVOIS JAB 1920 Martigny Design by Enigma Quelles valeurs pour le PLR? UNIVERSITé D’éTé:

Le Nouveau Genevois, septembre 2012

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Organe officiel du PLR genevois

Citation preview

Page 1: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

Actu cantonale

P15Votations du 23 septembre

P12Non au blocage des rues de Genève

P17

Le Nouveau Genevois

Septembre 2012OrGANe OfficieL du PLr GeNeVOis

JAB 1920 M

artignyD

esig

n by

Eni

gma

Quelles valeurs pour le PLR?

U N I V E R S I T é D ’ é T é :

Page 2: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

ENSEMBLE ÉCHANGEONS NOS PASSIONS

Genève Û Nyon Û Lausanne Û Montreux Û SION Û SIERRE

www.comptoir-immo.ch

ENSEMBLE ÉCHANGEONS NOS PASSIONS

Genève Û Nyon Û Lausanne Û Montreux Û SION Û SIERRE

www.comptoir-immo.ch

Page 3: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2 | 3

Rédaction : Le Nouveau Genevois est l’organe officiel du PLR. Les Libéraux-Radicaux Genève. Les articles ne reflètent toutefois pas nécessairement l’opinion du parti. 13, boulevard Emile-Jaques-Dalcroze 1205 Genève [email protected] Tél: 022 310 37 11

Abonnement : Abonnement (1 an) : Fr. 60.– Abonnement de soutien : Fr. 200.– Paraît 10 fois par an CCP: 01-47300-5

Editeur responsable : PLR Genève

Rédacteurs en chef : Geoffroy de Clavière : [email protected] Rolin Wavre : [email protected]

Marketing & publicité : Publi Annonces SA Chemin de la Charpente 3 1219 Le Lignon [email protected]

Conception et réalisation : Alternative

Crédit photos: ©Jean-Paul Levet

EditoPar GréGory von niederhausern

président des jeunes Libéraux-radicaux

saMedi 29 sePTeMBre 2012 - visiTe du ChaTeau de voLTaire à Ferney-Voltaire (après-midi à partir de 14h00) e-mail: [email protected] téléphone: 079/542.43.11. jusqu’au 18 septembre 2012. attention, la visite est toutefois limitée à un petit groupe (environ 15 à 20 personnes). pour le cercle cantonal du Faubourg béatrice FucHs, présidente

«PoUR mETTRE EN VaLEUR

LE gLobE TERRESTRE,

IL faUT D’aboRD mETTRE

L’hommE EN VaLEUR»

Anatole France

l’agEndaLe Cercle Cantonal du Faubourg vous invite à participer le:

Mercredi 12 septembre 2012 dès 19h00 au Restaurant des Vieux-grenadiers à la conférence: la nouvelle constitution genevoise fera-t-elle de geneve un canton suisse du xxième siècle? par Monsieur Murat Julian ALDER, vice-président du PLR, Constituant

les mardis du Cercle libéral: Mardi 25 septembre: Pierre Weiss, député, s’exprimera sur la fusion des caisses de pension. Conférence débat et déjeuner

>> www.plr-ge.ch/agenda

Pour tout renseignement et pour vous inscrire, une seule adresse:

uNi d’été du 18 Août 2012:retrouvez toutes les photos, le film, les interview et toutes les infos sur: >> www.plr-ge.ch

Les valeurs au centre

beaucoup d’entre vous ont été surpris du programme présenté par les jeunes libéraux-radicaux, l’automne dernier, lors des élections fédérales. il est vrai qu’une plateforme prônant la dépénalisation des stupéfiants, l’extension du mariage aux couples homosexuels et l’instauration d’un service citoyen (idée sur laquelle nous reviendrons bientôt) est chose inhabituelle dans le paysage politique suisse.

pourtant, nous avons dépassé le pour cent des voix – fait rare pour une jeunesse politique – et offert, grâce à notre apparentement, plus de 11’000 suffrages au pLr.

pourquoi tant de citoyens ont-ils choisi notre liste? simplement parce que notre programme était cohérent. aucune de nos propositions n’était là par hasard: nous avons pensé aux valeurs qui motivent notre engagement, et nous les avons matérialisées dans des propositions concrètes. je crois que l’élément formateur de notre succès fut la sincérité de notre démarche.

et nous voilà aujourd’hui. notre parti, le pLr, vient d’organiser son université d’été. au cours d’une journée passionnante, nous avons réfléchi au sens que nous donnons aux mots liberté, responsabilité et solidarité. nous avons mis de la substance dans ces mots souvent creux. cette étape est un pas décisif vers nos prochains succès électoraux.

car je suis convaincu que le pLr va renouer avec la victoire, et prouver que l’élection de pierre Maudet n’était pas l’arbre qui cache le désert. Mais pour cela, nous devons remplir une condition nécessaire: nous devons faire confiance à nos idées, et déduire de nos valeurs un programme.

nous devons revenir à ce que nous savons faire de mieux: construire Genève et répondre aux problèmes auxquels les citoyens sont confrontés. Mais nous ne devons pas le faire n’importe comment. trop souvent, nous choisissons les questions à traiter et les solutions à apporter, non pas parce que nous croyons que ce sont de vrais problèmes ou de bonnes solutions, mais parce que d’autres – une bonne partie de la population, par exemple – semblent penser cela.

tenter d’attraper des idées dans le vent ne mène nulle part, et ce n’est pas ce que notre électorat attend. nous sommes le seul parti libéral (au sens philosophique du terme) de ce pays. Les valeurs qui guident notre action nous offrent des solutions efficaces à toutes les difficultés que rencontre Genève.

Grâce à l’université d’été, nous allons maintenant pouvoir construire ensemble ce programme cohérent, avec créativité (puisque c’est la quatrième valeur plébiscitée par les participants) et authenticité.

croyez-moi, c’est un réel plaisir de faire campagne lorsque l’on pense sincèrement que les propositions défendues sont justes. et ça, l’électeur aussi le remarque.

SoMMaiREP. 4 Interview université d’été: alain-dominique Mauris, la cohérence d’un président.

P. 5 Université d’été - Les valeurs La belle energie

P. 6 Université d’été - Les valeurs atelier Liberté

P. 7 Université d’été - Les valeurs atelier solidarité

P. 8 Université d’été - Les valeurs atelier responsabilité

P. 9 Université d’été - Les valeurs atelier «nouvelle valeur»

P. 10 Université d’été - Les valeurs une journée chaude et haute en valeurs

P. 11 Université d’été - Les valeurs «Quel titre pompeux pour une mondanité de plus!» c’est ce que je me suis dit quand je me suis inscrit…

P. 12 Votations du 23 septembre regards croisés sur l’initiative «sécurité de la propriété à la retraite»

P. 15 Actu cantonale Les enfants d’abord - Fusion cia-ceH: un montage nécessaire et encore fragile pour réunir 9 milliards

P. 16 Actu Fédérale «Vive la romandie» - épuration financière!

P. 17 Actu municipale non au blocage des rues de Genève!

P. 18 Université d’été université d’été du pLr

AsseMBLée des déLéGués 20 septeMBre

saLLe Frank-MarTin- elections Cour des comptes du 4 novembre - positions pLr votations du 25 novembre informations complémentaires sur >> www.plr-ge.ch

Page 4: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

4 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2

intERViEW

Université d’été:Alain-Dominique Mauris, la cohérence d’un Président

ProPos reCueiLLis Par JaCques ZaneTTa

Jacques Zanetta: Monsieur le président, qu’avez-vous pensé de cette deuxième édition d’université d’été?Alain-Dominique Mauris: Je pense que c’est un bon succès, tout comme la première université de l’année dernière. Néanmoins, cette deuxième université d’été marque la confirmation d’une réelle volonté de la part de nos membres de dialo-guer, de partager, d’un authentique moment d’échange.

JZ: Qu’est-ce qui a retenu le plus votre attention en cette journée?Alain-Dominique Mauris: L’enthou-siasme des jeunes. Le fait qu’on puisse s’apercevoir qu’on est un parti qui s’engage, l’implication des membres de la base, leur envie de discuter, d’être «PLR», leur envie de s’affirmer.

JZ: pourrait-on dire que cette fougue des jeunes a «boosté» les aînés?Alain-Dominique Mauris: Oui, et ce qui est révélant de ces fameuses valeurs, c’est que la solidarité est arrivée en tête. C’était une belle image d’être ensemble. Et la créati-vité n’a pas été oubliée!

JZ: pour vous, Monsieur le président, quelles sont vos valeurs?Alain-Dominique Mauris: J’attache beaucoup d’importance au res-pect, à l’écoute, à l’engagement et à la liberté. C’est pour cela que je trouve très intéressant le rapport entre la liberté et la responsabi-lité; vous savez, plus on prône une société égale, plus on prend des mesures liberticides. Alors que jus-tement, l’avantage en mettant la responsabilité en avant, on aide les citoyens à une prise de conscience. La liberté ne va pas sans la respon-sabilité. La loyauté est également une valeur, tout comme le débat et l’engagement.

Le PLR existe désormais. Il faut qu’on se rassemble, qu’on aille avec volonté de l’avant, ensemble. Il est essentiel de mettre en place «une philosophie PLR», et cette univer-sité d’été est l’un des éléments de cette mise en place. Après notre fusion, nous avons besoin d’avoir

une vision: Que représente le PLR à Genève?

Cette université d’été va susciter des projets, qui nous seront utiles au niveau des alliances car, si nous voulons une droite forte, il faut que ces valeurs soient notre ciment.

aPRèS UNE aScENSIoN fULgURaNTE SUR La ScèNE PoLITIQUE EN 2012, LE PLR ET

SES mEmbRES PRENNENT LE TEmPS DE PaRLER DES VaLEURS QUI LES UNISSENT, ET

DE La coNSoLIDaTIoN DE LEUR PaRTI, aU TRaVERS DE La DEUxIèmE UNIVERSITé

D’éTé. REToUR SUR cETTE joURNéE DU 18 aoûT 2012, aVEc LE PRéSIDENT PLR, aLaIN-

DomINIQUE maURIS. ImPRESSIoNS.

UNIVERSITÉ D’ÉTÉ

Le PLR remercie ses membres pour leurs participations actives à l’université d’étéLe 18 août, plus de 170 membres et sympathisants du PLR ont participé à l’université d’été du Parti. Ils étaient conviés à réfléchir et débattre sur les valeurs qui les unissent : liberté, responsabilité et solidarité. Une quatrième valeur devait voir le jour : créativité. C’est désormais à l’ensemble des membres, qu’il incombe de poursuivre la réflexion et les échanges sur les valeurs du PLR.

Alain-Dominique Mauris, président du PLR

La créativité par l’ouverture et le progrès

alain-dominique Mauris

Page 5: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2 | 5

intERViEW UniVERSité d’été - lES ValEURS

La belle energie

Retour donc au matin, avec l’ouver-ture de cette université d’été par le président Alain-Dominique Mauris qui, d’entrée de jeu, annonça les cou-leurs avec le thème des valeurs; va-leurs du PLR où comment les définir, les défendre et les soutenir. Le pro-pos est sobre mais efficace: «Avoir des idées, des convictions, des conceptions, cela ne suffit plus au-jourd’hui pour réussir en politique», dira Alain-Dominique Mauris.

En effet, poursuivra-t-il, «les re-pères de la société se définissent d’abord autour des valeurs qu’elle porte. Si les nombreuses dérives actuelles démontrent une crise référentielle dans le rattachement aux valeurs sociales, le PLR a le devoir de proposer les siennes pour donner tout son sens à la vision et l’ancrage qu’il propose à la popula-tion», fin de citation.

L’enjeu était donc de poser les bonnes questions pour savoir com-ment traduire concrètement, dans la politique menée par nos élus, notre attachement à nos valeurs. Les questions et les réponses pro-posées serviront à la rédaction d’un projet PLR pour Genève, et donnera de l’envergure au programme élec-toral 2013.

Le phosphore était de mise et dix minutes après le discours d’intro-duction, les quatre groupes étaient au travail; groupes placés sous la di-rection de jeunes du PLR, de jeunes élus et d’un soutien «senior». Et là, admiration! Trois valeurs retenues: Liberté, Responsabilité et Solida-rité, ainsi qu’un groupe Nouvelle Valeur…

Le groupe Liberté, conduit par Nadège Salzmann, posera deux questions: «Tout d’abord, est-ce que la Suisse a mis en place, pour reprendre les propos de Rawls, un «système pleinement adéquat de libertés de bases légales pour tous, compatible avec un même système de liberté pour tous»? John Stuart Mill se battait pour la liberté d’expression, une liberté qui à son époque n’était guère recon-nue. Reste-t-il d’autres libertés à conquérir? Je pense, par exemple,

au débat qui a lieu aujourd’hui sur l’euthanasie. La liberté de mourir devrait-elle être aujourd’hui recon-nue au même titre que d’autres libertés qui jalonnent nos vies?

La deuxième question est la sui-vante: quels sont les moyens que chacun a, en Suisse, de réaliser les libertés qui lui sont officiellement accordées? Je suis normalement libre de me promener tranquille-ment dans un espace public, quelle que soit l’heure. Pourtant, nous savons bien que dans certains quar-tiers, cette liberté relève, pour une certaine catégorie de personnes en particulier, davantage de la théorie que de la pratique».

Le groupe Responsabilité, emmené par Gregory von Niederhausern,

dressa une sorte de bilan. Extraits: «Nous vivons une crise de respon-sabilité, et c’est pourquoi notre par-ti est si important: depuis 160 ans, les libéraux-radicaux s’activent dans tous les parlements de ce pays pour éviter que l’Etat ne gros-sisse au détriment des citoyens. Ils s’engagent pour que les individus, et non un grand machin, comme di-rait de Gaulle, soit responsables de leurs actes. Parce qu’un grand ma-chin responsable de tout n’est en réalité responsable de rien, et que

les conséquences en sont catastro-phiques. Voici la différence entre le PLR et tous les autres partis, voilà pourquoi nous sommes néces-saires: nous faisons confiance à l’être humain et non au législateur. Nous savons que c’est en respon-sabilisant les individus , et non en les assistant, que nous relèvrons les grands défis qui nous attendent».

Le groupe Solidarité, qu’animait Mathias Lanzoni, donna la piste in-tergénérationnelle, ainsi que celles de l’aménagement du territoire et de l’éducation où «l’égalité des chances doit être un des socles de notre action, et (où) l’éducation y concoure largement». Le jeune PLR concluera son intervention par: «Un pour tous et tous pour un,

conscients, comme le déclare le préambule de notre Constitution, conscients que la force de la com-munauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres».

Le groupe Nouvelle valeur, animé par Julien Marquis, soulèvera de nombreuses questions  quant aux valeurs de liberté, responsabilité et solidarité: «Ces trois valeurs sont-elles suffisantes? Sont-elles des dogmes excluant toute idée nou-velle? Ou à l’inverse, pourrait-on, ou même, devrait-on les compléter, pour consolider les fondations de notre jeune parti et aussi réfléchir, par exemple, à une nouvelle devise pour le PLR genevois? Le quatrième groupe est celui de la valeur à dé-couvrir ou à redécouvrir!»

Il y avait donc, à la base de ces groupes, un solide travail de prépa-ration où se mêlait à la fois antici-pation et créativité, résultante de la bonne santé du PLR.

Un léger regret: alors que de nom-breux écrivains ont été cités, d’Eluard à Stuart Mill en passant par Silone, jamais le nom et le prénom de Rousseau Jean-Jacques n’ont été pro-noncés, trois cents ans après sa nais-sance! Imaginons qu’il fût présent à notre université d’été, Jean-Jacques n’aurait eu aucun mal à en saisir les enjeux. En lisant, ou relisant, «Du Contrat Social» ou «De l’inégalité parmi les hommes», les valeurs sont élevées au carré! En dehors de la ver-tu, que nous appelons aujourd’hui morale ou éthique, ce grand écrivain helvético-français, enterré au Pan-théon, inventait la franchise.

Une valeur qui nous a accompagné tout au long de cette journée riche et dense.

Bravo!

Par JaCques ZenaTTa

oN NE PoURRa PaS DIRE QUE La chaLEUR DE cE 18 aoûT aIT fIgé LES DébaTS DE cETTE DEUxIèmE UNIVERSITé D’éTé!

LES jEUNES PLR oNT DoPé cETTE joURNéE gRâcE à LEUR ENgagEmENT, LEUR INTELLIgENcE ET LEUR éNERgIE. aU

DéPaRT, IL y a UNE oRgaNISaTIoN à La foIS SaNS faILLE ET boN ENfaNT oRchESTRéE PaR gEoffRoy DE cLaVIèRE

ET RoLIN WaVRE: PETIT DéjEUNER coNVIVIaL, SaLLES DE TRaVaIL aéRéES PoUR accUEILLIR LES 170 PaRTIcIPaNTS,

mEmbRES ET SymPaThISaNTS DU PLR. LE DéjEUNER, SIgNé NIcoLaS bURgy, ET L’aPéRo DE cLoTûRE: 20 SUR 20, mêmE

ScoRE PoUR L’ambIaNcE RIchE EN échaNgES ET EN INTELLIgENcE.

UNIVERSITÉ D’ÉTÉ18 AOÛT 2012

Page 6: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

6 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2

De libertate

Sur mes cahiers d’écolier

Sur mon pupitre et les arbres

Sur le sable de neige

J’écris ton nom

Sur les pages lues

Sur toutes les pages blanches

Pierre sang papier ou cendre

J’écris ton nom

Je vous prive des 18 strophes qui suivent et vous lis directement la

dernière.

[…]

Et par le pouvoir d’un mot

Je recommence ma vie

Je suis né pour te connaître

Pour te nommer

Liberté.

Vous avez déjà sûrement entendu ce poème, écrit par Paul Eluard en 1942. Une époque où la liberté sem-blait dangereusement menacée par des projets politiques de grande ampleur, projets qui niaient radi-calement la liberté au profit d’un bien qui lui aurait été supérieur, un bien qui mettait la communauté et la nation au centre, oubliant que les communautés sont avant tout com-posées d’individus.

Car la liberté est avant tout une affaire personnelle. Ce n’est pas la nation, le pays qui est libre, c’est tout d’abord moi qui le suis, mes parents, mes amis, les gens que je croise dans la rue. Alors que d’autres valeurs dont nous enten-drons parler, comme la solidarité ou la responsabilité, mettent en jeu la communauté et la relation de soi aux autres au centre de la réflexion, la liberté place au cœur de son pro-pos la notion d’individu.

Alors, la liberté comme symptôme d’une société individualiste, me di-rez-vous? Je ne le pense pas. En af-firmant ma propre liberté, j’affirme également celle des autres. Dans une perspective philosophique-ment et politiquement cohérente, il n’est en effet pas possible de vouloir être libre et de refuser aux autres de l’être. En me battant pour ma liber-té, je revendique automatiquement celle des autres. C’est d’ailleurs ce que montrait John Rawls, célèbre philosophe américain du XXe siècle, lorsqu’il fondait son premier principe sur l’égale liberté à accor-der à tout un chacun.

Affirmer la liberté ne constitue qu’une position de départ, tant pour un politicien que pour un phi-losophe. On peut bien sûr admirer l’ouvrage «De la liberté» de John Stuart Mill, philosophe du XIXe siècle, mais les propos tenus pa-raissent aujourd’hui d’une grande banalité: a-t-on vraiment besoin d’une bonne dizaine de pages pour prouver que la liberté d’expres-sion, par exemple, est favorable à

l’épanouissement d’une société? Pour un monde qui a combattu le fascisme et qui a vu s’effondrer le communisme, parler de la valeur de la liberté sous un régime démo-cratique revient à enfoncer des portes ouvertes.

Et pourtant…Affirmer la liberté comme fondatrice, comme le fait la Déclaration des Droits de l’Homme dans son article premier, engage en vérité une réflexion plus approfon-die que l’on pourrait croire au pre-mier abord. Il s’agit tout d’abord, pour un philosophe, d’expliquer pourquoi nous tenons tant à la liber-té. Je me permets ici de reprendre les propos d’Amartya Sen, philo-sophe et économiste indien né en 1933: «La liberté est précieuse pour au moins deux raisons distinctes. D’abord, plus de liberté nous donne plus de possibilités d’œuvrer à nos objets – à ce que nous valorisons. Cela nous permet, par exemple, de décider de vivre comme nous l’entendons et de travailler aux fins que nous souhaitons promou-

voir. Tel est ce premier aspect de la liberté: la possibilité d’accomplir ce que nous valorisons, quelle que soit la façon dont cela se produit. Deuxièmement, il est possible que nous attachions de l’importance au processus de choix lui-même. Nous voulons, par exemple, être certains de ne pas être mis dans telle ou telle situation en raison de contraintes imposées par d’autres».

Cette distinction faite par Sen me permet d’arriver à mon deuxième point: après avoir montré pourquoi la liberté est importante, ce qui est plus l’affaire du philosophe que du politicien, j’en conviens, il est extrêmement important de mettre en place un dispositif optimal des-tiné à préserver la liberté de tout un chacun et même à augmenter la liberté de certains: ce côté pratique ne doit pas être négligé, surtout en politique. C’est là que l’approche de Sen nous est à nouveau utile. Au lieu d’en rester à ce terme de liberté dont on a trop usé, Sen privilégie la notion de «capabilité», c’est-à-dire à ce qu’une personne peut réellement faire au vu de ses moyens. Ainsi, explique Sen, dans l’approche par les capabilités, «on ne s’intéresse pas seulement à ce qu’une personne finit par réaliser, mais aussi à ce qu’elle est vraiment en mesure de faire, qu’elle le choisisse ou non».

A partir de ces quelques points théoriques, deux questions se posent aujourd’hui, selon moi:

1. Tout d’abord, est-ce que la Suisse a mis en place, pour re-prendre les propos de Rawls, un «système pleinement adéquat de libertés de base égales pour tous, compatible avec un même système de liberté pour tous»? John Stuart Mill se battait pour la liberté d’expression, une liberté qui à son époque n’était guère reconnue. Reste-t-il d’autres libertés à conquérir? Je pense à par exemple au débat qui a lieu aujourd’hui sur l’euthanasie. La liberté de mourir devrait-elle être aujourd’hui reconnue au même titre que d’autres libertés qui jalonnent nos vies?

2. La deuxième question est la sui-vante: quels sont aujourd’hui les moyens que chacun a, en Suisse, de réaliser les libertés qui lui sont officiellement accordées? Je suis normalement libre de me promener tranquillement dans un espace public, quelle que soit l’heure. Pourtant, nous savons bien que dans certains quartiers, cette liberté relève, pour une certaine catégorie de personnes en particulier, davantage de la théorie que de la pratique.

A partir de ces deux questions peut, il me semble, s’initier une réflexion en profondeur  sur le concept de liberté que nous souhaitons dé-fendre au PLR et sur les mesures à mettre en place pour atteindre le but que nous nous serons fixés. Car, comme le disait Ignazio Silone, homme politique et écrivain italien, mort à Genève en 1978, « on ne va pas mendier sa liberté aux autres. La liberté, il faut la prendre».

Atelier LibertéPar nadèGe hirsCh-saLZMann

UniVERSité d’été - lES ValEURS

alors, la liberté comme symptôme

d’une société individualiste, me

direz-vous?

MiNi BionadèGe saLZMann

enseignante au cycle de pinchat (français et latin),

nadège salzmann est engagée en politique depuis ses 18 ans. elle fut conseillère municipale

et fait partie du comité des Genevoises pLr et des jeunes

Libéraux-radicaux.

Page 7: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

Chers amis,

«Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité, et à donner l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air»…c’est du moins ce qu’affirmait George Orwell en 1946. Devrait-on, pour y remédier, instaurer le Revenu minimum universel? Proposé par nos sympathiques camarades de gauche, ce dernier garantirait 2,500 francs à chacun… et la ruine pour tous.

Victor Hugo, que l’on ne saurait pourtant taxer de néo-libéral, l’avait déjà compris: «Seule la responsabi-lité entraîne la solidarité», déclarait l’auteur des Misérables. Ce sont là

deux facettes de la même pièce. Or, ce sont ces pièces qui vont nous man-quer si nous n’anticipons pas ce grand bouleversement que représente l’inversion de la pyramide des âges. Nos assurances sociales – dont l’AVS – seront mises à contribution, et elles ne pourront prêter leur concours que dans la mesure de leurs moyens. Agir aujourd’hui, c’est défendre l’indigent de demain.

Ainsi, avons-nous retenu la solidarité intergénérationnelle comme premier axe. Nous évoquerons aussi dans ce cadre le Service citoyen, qui vien-drait compléter le service militaire. C’est un projet porté par les Jeunes libéraux-radicaux et qui prendra la forme, nous l’espérons, d’une initia-tive populaire. Il s’agit, en quelques mots, d’élargir l’obligation de servir. L’élargir aux femmes et, pourquoi pas, aux étrangers résidents, mais élargir également les tâches pouvant être accomplies afin de servir notre Communauté.

Le second thème portera sur l’aména-gement du territoire. Une remarque d’abord: la Weltwoche a publié il y a quelques mois déjà un éditorial affirmant que les Romands étaient les Grecs de la Suisse. C’est oublier un peu vite l’inscription du Grauholz, bataille éponyme qui précéda la chute de l’an-cienne Confédération: «Soyez unis». Car la solidarité n’est pas l’altruisme, elle s’inscrit entre frères égaux.

A Caïn et Abel, je préfère Castor et Pollux: en compétition, toujours; en mésentente, jamais.

A propos d’aménagement du terri-toire, nous nous intéresserons plus particulièrement au prélèvement des plus-values foncières. La possibi-lité de densifier les zones déjà bâties retiendra également notre attention. Dans un canton meurtri par la pénu-rie de logements, nous nous atten-dons à ce que ces initiatives fassent débat, et c’est bien là notre intention.

Il est un troisième point que j’aurais aimé inclure dans cette réflexion: l’éducation. En effet, en tant que membre d’un parti humaniste de centre droit, j’accepte que des écarts de niveau de vie se forment, mais à condition que chacun s’élance sur la même ligne de départ. L’égalité des chances doit être l’un des socles de notre action, et l’éducation y concoure largement.

Je souhaiterais enfin souligner com-bien la solidarité peut se trouver au fondement de notre conception de la société. Une simple illustration qui

fut d’ailleurs soumise au Tribunal fédéral: il s’agit d’une femme malade dont le traitement coûte 600,000 francs par année à son assurance maladie. Faut-il affirmer, alors même que sa vie en dépend et comme l’a d’ailleurs avancé notre Cour suprême, que ces moyens consti-tuent un montant disproportionné au regard des autres tâches pouvant être menées grâce à ce pactole? Mais n’est-ce pas l’essence même des droits fondamentaux que de consi-dérer l’Homme comme une fin en soi, dans toute sa dignité, dans toute son humanité, le préservant ainsi de la rigueur utilitariste?

Un pour tous et tous pour un, conscients, comme le déclare le préambule de notre Constitution, conscients que la force de la com-munauté se mesure au bien-être du faible de ses membres.

L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2 | 7

Atelier Solidarité Par MaThias LanZoni

UniVERSité d’été - lES ValEURS UniVERSité d’été - lES ValEURS

j’accepte que des écarts de niveau de vie

se forment mais à condition que chacun s’élance sur la même

ligne de départ.

MiNi BioMaThias LanZoni

né à Genève en 1989, il mène actuellement des études de

droit à l’université de Fribourg. il désire apporter son

concours à la construction de la suisse de demain en

soutenant davantage la formation et l’innovation,

ce qui stimulera l’économie et contribuera à une plus

grande égalité des chances. il fut candidat au conseil

national en 2011.

Page 8: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

8 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2

Chers amis libéraux-radicaux,

Merci, tout d’abord, de vous être déplacé si nombreux un samedi matin pour parler des valeurs de notre parti.

Laissez-moi vous expliquer pour-quoi j’ai choisi, comme valeur, la responsabilité.

Le monde traverse actuellement une grave crise de responsabilité; je vais rapidement développer deux exemples pour vous expliquer ce que j’entends par cela.

Vous avez tous remarqué que l’en-dettement des Etats occidentaux a tant augmenté ces 40 dernières années qu’il atteint aujourd’hui des sommets alarmants. Dans certains pays, comme en Grèce, la situation est telle que la mauvaise gestion de l’austérité et le refus d’admettre l’ampleur des difficultés structu-relles détruisent tout espoir d’ave-nir serein pour des millions d’indi-vidus. Ce n’est pas seulement un

problème pour notre génération, mais c’est aussi un problème pour nos enfants. Imaginer un jeune père de famille grec actuellement: que peut-il espérer pour sa fille alors que chaque mois il y a un peu moins de travail et un peu plus de dettes à rembourser?

L’habitude que nous avons pris de tout attendre de l’Etat compromet sérieusement l’avenir de ceux qui nous succéderont.

Car ne soyons pas dupe: cette dette qui explose ne vient pas, comme certains aimeraient nous faire croire, de quelques turpitudes du monde financier. Le mouvement souterrain, lent mais régulier qui met en péril notre avenir, c’est bien l’extension à outrance de l’Etat social, et du développement d’un assistanat déresponsabilisant.

Je vais prendre un autre exemple, dans la même veine: la surpêche.

Oui, je veux bien parler de la pêche excessive, par rapport au stock de poisson disponible. Mais quel lien avec notre parti, et quel rapport avec la responsabilité?

C’est bien simple, la logique et le résultat de l’endettement et de la surpêche sont les mêmes.

De la même manière que les politi-ciens qui dépensent l’argent public ne sont pas responsables des dettes futures, les chalutiers qui pêchent un maximum de poisson mainte-nant ne sont pas responsables, indi-viduellement, de la disparition des espèces. Ce n’est pas un système libéral tel que nous le souhaitons, car ce n’est pas un système respon-sable. Et croyez moi, il existe des solutions libérales efficaces à ces deux problèmes.

Le résultat de cette irresponsabilité, c’est que 80% des espèces de pois-

sons marins se trouvent aujourd’hui dans une situation délicate. Et c’est aussi vrai pour quantité d’autres res-sources nécessaires à l’activité hu-maine, comme certaines essences d’arbres, notamment.

Nous, libéraux-radicaux, avons toujours défendu des finances publiques saines car nous compre-nons qu’il est immoral d’entraver la liberté d’action des générations futures. Croyez-vous qu’un monde privé d’une part non négligeable de ses richesses leur offre cette liberté? Gérer nos ressources naturelles de façon responsable, ce n’est pas une idée de gauche, c’est une idée libérale, basée sur ce seul constat: il est urgent d’arrêter d’acheter des choses maintenant et d’envoyer la facture à nos enfants!

Nous vivons donc une crise de res-ponsabilité, et c’est pourquoi notre parti est si important: depuis 160

ans, des libéraux-radicaux s’ac-tivent dans tous les parlements de ce pays pour éviter que l’Etat ne grossisse au détriment des citoyens. Ils s’engagent pour que les individus, et non un grand ma-chin, comme dirait de Gaulle, soit responsable de leurs actes. Parce qu’un grand machin responsable de tout n’est en réalité responsable de rien, et que les conséquences en sont catastrophiques.

Par GréGory von niederhausern,

président des jeunes Libéraux-radicaux

Atelier ResponsabilitéUniVERSité d’été - lES ValEURS

depuis 160 ans, des libéraux-radicaux

s’activent dans tous les parlements de

ce pays pour éviter que l’etat ne grossisse au

détriment des citoyens.

MiNi BioGreGory von

niederhausernprésident des jeunes Libéraux-

radicaux, il est actuellement en dernière année de droit à l’université de Genève. très

actif sur le plan politique, il fut candidat au conseil national en 2011 et est membre du

comité de l’association pLr de la ville de Genève.

Page 9: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2 | 9

Cher amis PLR,

Liberté, responsabilité, solida-rité… C’est bien le plus beau des programmes qui vous attend au-jourd’hui avec Nadège, Gregory et Mathias! Echanger sur des bases

aussi solides, des notions si fortes, chargées d’histoire, de philosophie, pour les confronter aux problèmes concrets auxquels le PLR doit s’at-taquer au quotidien... j’ai d’ailleurs presque envie de rejoindre moi aus-si l’un des trois premiers groupes!

Pourquoi, donc, un quatrième groupe?

C’est que ces fameuses notions sou-lèvent de nombreuses questions... 

Je n’en retiendrai que deux à ce stade.

On peut certes admettre, tout d’abord, que liberté, responsabilité et solidarité font aujourd’hui partie de nos valeurs, encore faut-il savoir ce qu’est une valeur. Et les choses se compliquent déjà...! Existe-t-

il une hiérarchie des concepts, sorte de pyramide, de «qualité» à «valeur», en passant par «vertu», «principe», «objectif» ou même «politique publique»? Quels sont, autrement dit, les critères qui per-mettent de distinguer une valeur de ces autres notions?

Mais surtout, en second lieu, nos trois valeurs sont-elles suffisantes? Sont-elles des dogmes excluant toute idée nouvelle? Ou, à l’inverse, pourrait-on, ou même devrait-on les compléter, pour  consolider les fon-dations de notre jeune parti et aussi réfléchir, par exemple, à une nou-velle devise pour le PLR genevois?

Vous l’aurez compris, le quatrième groupe est celui de la valeur à dé-couvrir ou à redécouvrir!

Avec Céline Roy et Rolin Wavre, on aimerait vous proposer de réfléchir à la notion de valeur, d’abord par «bande de deux», puis vous inviter à formuler des propositions, pour les discuter ensuite tous ensemble au sein du groupe.

Cet après-midi, notre défi, et c’est là où notre travail rejoindra un peu celui des autres groupes, sera de confronter vos propositions aux dif-férents domaines d’action du parti, et donc aux questions concrètes. Ce «test» devrait permettre, plus ou moins facilement, de faire un cer-tain tri, en tout cas d’identifier des critères de sélection.

Un exemple très simple, dont on discutait avec Céline et Rolin: la sécurité, c’est assurément quelque chose d’important; ne pourrait-elle pas, alors, devenir la nouvelle va-leur du PLR? En fait, ce n’est qu’en la confrontant aux thématiques telles que l’emploi, le logement, l’envi-ronnement, et aux projets concrets, que nous pourrons voir si elle peut être élevée au rang de valeur, ou si, à l’inverse, il faut la nommer autre-ment. C’est là tout l’intérêt de cette journée de réflexion et de partage, puisque chacun aura forcément son idée propre, sa définition, sa pos-ture, sa vision.

Définir et choisir une valeur ou plu-sieurs valeurs, voilà, chers amis, le programme du groupe no 4, dans lequel nous nous réjouissons de vous retrouver!

Merci de votre attention, et excel-lente journée à tous!

Par JuLien Marquis

assistant parLeMentaire

Atelier «Nouvelle valeur»La créativité par l’ouverture et le progrès

UniVERSité d’été - lES ValEURS UniVERSité d’été - lES ValEURS

GÉRANCEPROMOTIONCOURTAGE

www.moservernet.ch

nos trois valeurs sont-elles suffisantes?

sont-elles des dogmes excluant toute

idée nouvelle?

MiNi Bio

LA NouveLLe vALeur Choisie est « LA CreAtivite ».

JuLien Marquisassistant parlementaire du

groupe radical au Grand conseil, julien Marquis est doctorant à la faculté de

droit de Genève où il prépare notamment une thèse de

doctorat. il a 26 ans, et outre la politique et le droit, il adore le

sport et la musique.

La nouvelle valeur choisie est la creatiVite. c’est désormais à l’ensemble des membres du pLr, qu’il incombe de poursuivre la

réflexion et les échanges sur les valeurs du pLr

Page 10: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

1 0 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2

Samedi matin, 9 heures. Un petit regroupement de personne prend forme devant l’entrée de Château des Bois à Satigny. Entre présenta-tions, poignées de mains et bises chacun(e) se succède pour l’ins-cription aux ateliers de la journée. Membres et sympathisant(e)s ont répondu présents au rendez-vous PLR de l’été: l’Université d’été.

C’est autour d’un bon café que les arrivants échangent sur le dérou-lement de la journée et le cadre convivial dans lequel elle va se réa-liser. Liberté, Responsabilité et So-lidarité, trois sujets qui foisonnent au sein des conversations, chacun y allant de sa propre analyse quant aux valeurs fondamentales for-mant le PLR. Le «brainstorming» a commencé.

Les participants sont invités à re-joindre l’étage pour que le discours d’ouverture puisse commencer.

Entre philosophie de vie et pragma-tisme politique, le Président délivre une réflexion primordiale quant à l’importance d’une cohésion au sein d’un groupe, d’un «bloc fort», pour aspirer à de nouvelles réus-sites prochainement. La diversité du PLR, due à son histoire, et le caractère singulier de chacun(e) sont sans aucun doute des atouts au sein du parti, mais nécessitent néanmoins un fil conducteur fon-dé par ses membres, au travers de valeurs, afin de modeler une réalité aux couleurs PLR.

Après quatre présentations de ces valeurs par nos Jeunes et leur rôle essentiel au sein de la société, c’est avec engouement que les participant(e)s, muni(e)s de leur ca-lepin et de leur crayon, se dirigent vers les salles d’atelier.

Il est 10 heures 30, la journée vient de commencer.

Focus sur une des valeurs pLr: la solidarité

Regards et sourires complices, tel est l’avantage des petits groupes qui privilégient une interaction plus étroite. Conseiller d’état, Consi-tuant, étudiant ou fonctionnaire, les titres de fonction sont laissés à l’entrée. Ici, chaque personne est à la même enseigne pour privilégier un réel échange d’idées avec toute la diversité qui caractérise notre société. Lien intergénérationnel, service citoyen et aménagement du territoire, jeunes et moins jeunes participent activement sur des questions de qualité de vie, de co-hésion sociale et de réciprocité. Les avis divergent, le débat est riche. La question de solidarité n’est pas toujours réellement palpable, mais dans le fond peu importe. Quand on voit les participants intervenir avec conviction pour des projets qui leur tiennent à cœur, on se rend compte que l’objectif de cette journée est bien plus profond. L’échange, la tolérance et le dialogue, concepts parfois oubliés dans une société

trop individualiste, renversent la tendance pour créer une réelle co-hésion durant cet atelier.

Après une journée riche en anec-dotes, qu’on ne manquera pas de souligner lors du débriefing, les participants se retrouvent autour d’un dernier verre avant de re-prendre chacun leur route. Il est 16 heures 30, la journée s’achève.

Le monde n’a pas été changé en quelques heures, mais le senti-ment de satisfaction suite à des rencontres intéressantes et l’impli-cation de chaque personne quant à la dynamique de ces ateliers, seront marquées comme les clés de voûte de cette journée.

Parce que nous avons tous un idéal et des convictions,

Parce que nous avons tous des pro-jets,

Rendez-vous l’année prochaine, par amour de Genève.

Université d’été:Une journée chaude et haute en valeurs

Par aManda MüLLer

c’EST DaNS UN caDRE coNVIVIaL ET chaLEUREUx QUE

LE PLR a RéITéRé SoN RENDEz-VoUS ESTIVaL afIN

D’échaNgER SUR LES VaLEURS caRacTéRISaNT LE PaRTI.

La joURNéE fUT UN fRaNc SUccèS.

UniVERSité d’été - lES ValEURS

MiNi BioaManda MüLLer

après avoir passé son bachelor en communication politique

au canada, amanda Müller est de retour à Genève. agée de

25 ans, stagiaire au pLr durant les vacances d’été, elle est passionnée de politique.

Page 11: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

Lorsque nous discutons entre élus,  nous sommes victimes de notre implication, de notre connaissance de dossiers parfois complexes. Nous avons des débats de spécialistes qui perdent sou-vent de vue la réalité quotidienne. Insidieusement, la politique nous transforme en apparatchiks.

Tout le monde a une opinion bien arrêtée sur presque tout! Bien sûr cela nous garantit des débats chauds et passionnés, mais à la longue ca peut être fatiguant…

L’université d’été a réuni   envi-ron 150 personnes dont de nom-breux   membres du PLR sans fonction élective particulière, d’au-thentiques sympathisants.   L’ani-mation de l’université a été confiée à nos jeunes qui on su amener des idées nouvelles, une vision rafraî-chissante et qui ont insufflé leur enthousiasme dans les débats. Il y avait également des élus bien sûr, mais pour une fois, ils n’occupaient pas le devant de la scène.

Et ça, c’était nouveau! J’ai trouvé une dynamique, une passion, une ouverture   chez les participants, qui m’ont rappelé pourquoi je me suis engagé.

Notre objectif était de réfléchir à nos valeurs fondamentales, c’est-à-dire à ce qui nous définit et qui guide notre comportement. Nous avons voulu redéterminer et pré-ciser   notre identité, pour que le PLR devienne plus qu’une simple fusion mais bien une addition, un nouveau parti.

Ca a été un bouillonnement d’idées, un échange à bâtons rompus. Il ne s’agissait pas de remettre en ques-tion des valeurs comme la liberté, la responsabilité ou la solidarité, sur lesquelles nous avons débat-tu, mais bien de comprendre ce qu’elles représentent concrètement pour chacun de nous et la meilleure façon de les transposer concrète-ment dans notre action politique.

J’ai eu, grâce à Gregory von Nie-derhaüsern et Murat Julian Alder qui me l’ont demandé, le plaisir et l’honneur de co-animer avec eux l’atelier chargé de réfléchir à la valeur «Responsabilité». J’ai été im-pressionné par l’incroyable convi-vialité et la bonne humeur dans laquelle nous avons pu effectuer un travail pourtant des plus sérieux.

Un petit mot sur l’atelier «nouvelle valeur» chargé de réfléchir s’il y avait d’autres valeurs   qui méri-taient qu’on les ajoute à la liste citée plus haut. Après de long débats leur conclusion a été:

La créativité

Un joli défi à relever pour nous autres élus…il va falloir qu’on as-sume!      

L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2 | 1 1

Université d’été:Une journée chaude et haute en valeurs

«Quel titre pompeux pour une mondanité de plus!»C’est ce que je me suis dit quand je me suis inscrit…

Par danieL ZauGG,

député

UniVERSité d’été - lES ValEURS UniVERSité d’été - lES ValEURS

et ça, c’était nouveau! j’ai trouvé une

dynamique, une passion, une ouverture  chez les participants, qui m’ont

rappelé pourquoi je me suis engagé.

sur le site du PLr (www.plr-ge.ch) découvrez le film sur l’université d’été, les interviews des intervenants et la galerie photos complète.

NELLO BRIGHENTI S.A.Maison fondée en 1861

ENTREPRISE SPéCIALISéE DE VIDANGE HYDRAULIQUE100 ans d’expérience URGENCES 24/24 H

Vidange hydraulique - Pompage de fosses - CanalisationsDéchets spéciaux et matières sèches - Camions haute-pression

Assainissements - Obstructions - Inondations - Travaux de maçonnerieInspection TV des canalisations

172, rte de l’Etraz - 1290 Versoix - Tél. bureau 022 779 02 02 - Fax 022 779 14 66

Page 12: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

1 2 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2

votAtioNs du 23 septeMBre Les positioNs du pLr:Acceptez-vous l’arrêté fédéral du 15 mars 2012 sur la promotion de la formation musicale des jeunes (contre projet à l’initiative populaire «jeunesse et musique» qui a été retirée)? oui

Acceptez-vous l’initiative populaire du 23 janvier 2009 «sécurité du logement à la retraite»? oui

Acceptez-vous l’initiative populaire du 18 mai 2010 «protection contre le tabagisme passif»? NoN

pour tout savoir sur les votations: >> www.plr-ge.ch

VotationS dU 23 SEptEMbRE

Regards croisés sur l’initiative «Sécurité du logement à la retraite»SoUmISE à VoTaTIoN LE 23 SEPTEmbRE, cETTE INITIaTIVE PRoPoSE UN aLLègEmENT fIScaL PoUR LES aîNéS

PRoPRIéTaIRES, SoUS foRmE DE SUPPRESSIoN, EN oPTIoN, DE L’ImPoSITIoN DE La VaLEUR LocaTIVE. UN TExTE SoUTENU

PaR LES DéLégUéS DU PLR gENèVE, maIS REfUSé PaR LE PaRTI SUISSE. LE NoUVEaU gENEVoIS oUVRE LE DébaT.

un logement avant 65 ans, svp!Supprimer un impôt? La bonne idée! Mais attention: action valable pour les plus de 65 ans unique-ment! Vous avez bien lu: l’initiative soumise à votation le 23 septembre propose tout simplement de graver dans le marbre constitutionnel un impôt absurde pour les 83% de la population restants, qui ne sont pas en âge d’être à l’AVS! Les aînés pro-priétaires se voient pour leur part proposer un «droit d’option» per-mettant d’échapper à l’imposition de la valeur locative.

Les jeunes et les familles sur le bas-côtéLa «HEV Schweiz», l’association alémanique des propriétaires, est à l’origine de cette initiative. Elle laisse songeur: réserver un méca-nisme nouveau en matière de pro-priété aux seules personnes en âge de percevoir une rente AVS paraît bien difficile à justifier. Combattre la précarité? La situation des per-sonnes âgées propriétaires ne pa-raît pas, objectivement, exiger un tel traitement privilégié. N’ayons pas peur des mots: l’initiative est discriminatoire, puisqu’elle prévoit une distinction insoutenable fon-dée sur l’âge.

Divisé au parlement, le PLR suisse a fait sien cet argument et a décidé le 23 juin de dire «non» à cette ini-tiative, rejoignant ainsi la position limpide du Conseil fédéral. Sur le plan national, l’UDC risque donc de se retrouver bien seule derrière ce texte. A Genève, si le PLR s’est pro-noncé en faveur de l’initiative, les jeunes libéraux-radicaux s’y sont opposé à l’unanimité.

Tandis que des efforts sont consen-tis au quotidien dans divers milieux pour tisser de nouveaux liens entre les générations, l’initiative crée un clivage dangereux, propre à décourager une grande partie de la population. Pas sûr que cela soit la

meilleure manière de défendre les personnes âgées.

L’initiative pérennise un impôt: à l’envers du bon sens!Le contre-projet visant à supprimer l’imposition de la valeur locative a échoué au stade du parlement, c’est un fait. Il faudra remettre l’ouvrage sur le métier, demain, dans 6 mois, dans 5 ans: le plus tôt sera le mieux. Problème: l’initiative a pour effet de pérenniser, dans la constitution, le principe de l’imposition de la va-leur locative... pour les moins de 65 ans. Il y a assurément mieux à faire pour faciliter les réformes à venir et encourager l’accès à la propriété.

La propriété trois fois perdante en 2012?Car c’est bien d’accès à la pro-priété qu’il faudrait débattre. Après le double (et lourd) échec de l’épargne-logement (55.8% en février et 68.9% en juin) et une troisième initiative qui fait fausse route, il faut se rendre à l’évidence: des allègements fiscaux supplé-mentaires, complexes et destinés à des catégories précises de la popu-lation ne convainquent manifeste-ment pas. Le projet dont il est ici question ne récompense d’ailleurs que les personnes déjà proprié-taires.

Or, parmi les objectifs du PLR, on retrouve en bonne place l’encou-ragement de l’accès à la propriété. Et c’est fondamental: le fait de pou-voir devenir propriétaire de son logement constitue un idéal social vers lequel il faut tendre. Explorons donc de nouvelles pistes sans plus attendre!

un pas dans la bonne directionParmi les nombreuses raisons qui font que tout libéral-radical digne de ce nom devrait voter «oui», sans la moindre hésitation, à l’initiative «Sécurité du logement à la retraite», j’en retiendrai deux.

La première tient à notre vision de la société: tout comme l’impôt devrait être une contribution pro-portionnelle et proportionnée de chacun au ménage public (et non, comme le pensent les socialistes, un moyen de confisquer tout ce qui dépasse un salaire standard), le sta-tut de propriétaire ne saurait impli-quer une affreuse culpabilité néces-sitant de payer le prix du péché, sous forme d’impôt sur la valeur locative, c’est-à-dire de taxation d’un revenu fictif. Si vous achetez une Rolls à crédit, vous déduirez de votre revenu les intérêts de votre emprunt; on ne vous imposera pas sur «ce que vous auriez gagné en utilisant cette voiture comme taxi». L’«équilibre» stupide entre déduc-tion des intérêts hypothécaires et taxation de la valeur locative, nous avons le moyen de le corriger – en partie et selon le choix des intéres-sés – pour ceux de nos compatriotes qui ont épargné toute leur vie et méritent de ne plus être sanction-nés pour cela!

La seconde a trait au message poli-tique que le corps électoral a l’occa-sion de transmettre aux autorités de ce pays. Au fil des consultations fédérales et cantonales ayant trait à la propriété, on pourrait penser que les Suisses, et les Genevois en par-ticulier, ont définitivement intégré l’idée qu’ils sont «un peuple de lo-cataires», que l’endettement massif n’est finalement pas grave puisque l’Etat est là pour «faire payer les riches» et qu’il est exclu de «faire de nouveaux cadeaux aux nantis». Les adversaires de l’initiative «Sécurité du logement à la retraite» ajoutent encore un ingrédient à cette vieille recette, en montant – non sans succès, hélas! – les jeunes contre les vieux. Eh bien! Montrons que les Genevois et les Suisses sont au contraire en faveur de la responsa-bilité et de la liberté des citoyens, et notamment celle de devenir et de rester propriétaires de leur loge-ment. Un «oui» net et clair à l’ini-tiative «Sécurité du logement à la retraite» signifiera aussi que la soli-darité entre générations n’est pas un vain mot, et que l’image actuelle d’une Suisse où les biens immobi-liers individuels appartiennent en quasi-totalité aux banques et aux organismes de crédit (qui n’ont pas, comme on sait, vocation de philan-thropie) ne nous convient pas.

JuLien MarquisPar Thierry oPPikoFer

POURCONTRE

Page 13: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

Regards croisés sur l’initiative «Sécurité du logement à la retraite»

50à l’essai ? rues

millions 5pour bloquerplus de

votation du 23 septembre

au c r édit dechf 5’136’000NoN

Comité référendaire «Non au blocage des rues de Genève» (GTE), resp. N. Hardyn, c/o GTE, 98, rue de Saint-Jean, CP 5278, 1211 Genève 11

www.gte.ch

Page 14: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

1 4 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2

MAISON V. GUIMET FILS S.A.ENTREPRISE DE VIDANGE HYDRAULIQUE

Fondée en 1873 Urgences 24 h. sur 24Canalisations – Travaux publics

Transports de matières dangereusesNettoyage de colonnes de chute

Contrôle des canalisations par T.V.Rue du Buis 12 – 1202 Genève – Téléphone 022 906 05 60 – Fax 022 906 05 66

Page 15: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2 | 1 5

Pour le Conseiller d’Etat, François Longchamp, il y a urgence! Rien n’est nouveau: le logement à Ge-nève demeure une préoccupation incontournable et la politique des petits pas doit s’accompagner de décisions fermes. C’est le cas avec le Plan Localisé de Quartier du che-min de Challendin, situé à Chêne-Bougeries. Objectifs: créer 227 loge-ments afin de loger les 1’500 enfants de 10 à 19 ans, domiciliés à Chêne-Bougeries.

Suffisant? Sans doute pas! En effet, le Conseiller d’Etat le reconnait amèrement, c’est 600 logements dont la commune aurait besoin pour loger ces jeunes qui ne man-queront pas de se marier et d’avoir des enfants.

La commune de Chêne-Bougeries avait, lors de la votation commu-nale du 27 novembre, refusé le plan localisé de quartier. Point final, pour les opposants, à un épisode à rebondissement qui débuta en novembre 2004, avec l’établisse-ment du premier projet de création d’une zone de développement 3. Le Conseil municipal, tout au long d’un parcours du combattant, avait validé le projet de PLQ contre le préavis de sa commission de l’amé-nagement (29 juin 2007 et 13 avril 2011), et s’est finalement un réfé-rendum qui ralentira encore un peu plus le développement d’un projet

essentiel pour la commune, et, plus généralement, pour Genève, frei-née dans sa politique de construc-tion de logement.

Sept ans après l’établissement du projet de modification des limites de zone de la parcelle, c’est désor-mais l’ouverture, par François Longchamp, d’une procédure d’op-position au PLQ (du 20 juillet au 15 septembre 2012), par laquelle il an-nonce la volonté du Conseil d’Etat de passer outre les états d’âmes des défenseurs des oiseaux et de leur pré carré.

Le Grand Conseil se prononcera donc sur le sujet, et il est très pro-bable qu’il le valide largement, comme ce fut le cas par le passé (13 décembre 2007).

La proposition des opposants de construire 150 logements au lieu de 227, correspondant à une densité de 1 au lieu de 1,2, n’est pas retenue.

Ce sont les générations futures qui sont privilégiées, le respect des principes du plan directeur canto-nal de 2001, et le refus du mitage du territoire, en utilisant au mieux les zones de développement et en réduisant la pression en vue de dé-classer les zones agricoles.

Il reste à savoir si le projet avan-cera ou fera l’objet de recours sup-plémentaires. Le PLQ constitue une étape du processus dans la construction de logements, il défini un cadre.

Les enfants de Chêne-Bougeries verront-ils des appartements sor-tir de terre avant d’être à la retraite ou avant d’avoir, tout simplement, migré vers d’autres espaces plus ac-cueillant car pourvu en logement?

Les enfants d’abord

Par GeoFFroy de CLavière,

secrétaire GénéraL

c’EST DaNS La ToRPEUR ESTIVaLE, LoRS D’UNE

coNféRENcE DE PRESSE (19 jUILLET) QUE fRaNçoIS

LoNgchamP, QUI VIENT DE PRENDRE EN chaRgE LE

NoUVEaU DéPaRTEmENT DE L’URbaNISmE (DU),

aNNoNcE Sa VoLoNTé DE coNSTRUIRE à «chaLLENDIN».

LE coûT DE La fUSIoN DE La cIa ET DE La cEh EST

coNSIDéRabLE, aVEc SoN ToTaL fRôLaNT 9 mILLIaRDS

DE fRaNcS SUR 40 aNS QUI RéSULTE DE L’aDDITIoN DE

6,3 mILLIaRDS foURNIS PaR L’EmPLoyEUR éTaTIQUE,

DoNT 800 mILLIoNS EN 2012 Déjà, ET DE 2,6 mILLIaRDS

VENaNT DES EmPLoyéS DE L’ETaT.

aCtU CantonalE

Si l’effort demandé aux contri-buables est gigantesque et malgré quelques réductions de prestations imposés aux fonctionnaires non né-gligeables (augmentations de l’âge de la retraite à 64 ans seulement et du taux de cotisation à 27%, par exemple), les raisons, qui tiennent de l’intérêt général, d’assainir les caisses de pension publiques sont à la fois objectives et impératives.

Parmi ces raisons, l’allongement de la durée de vie, qui concerne plus particulièrement les fonction-naires genevois, et la crise des mar-chés financiers se sont conjugués. S’y est ajouté l’obligation fédérale d’atteindre, par paliers successifs, un seuil de couverture des enga-gements de 80% en 2052. D’où le projet de révision du Conseil d’Etat passant par une fusion des deux caisses, l’une, la CIA, étant aux soins intensifs avec un taux global de couverture qui est actuellement nettement inférieur à 50%.

Mais depuis l’accord coûteux passé entre l’Etat et le Cartel intersyndi-cal, la tempête de l’été 2011 a encore soufflé, qui a renchéri les calculs. Si fait que la commission des finances du Grand Conseil, cornaquée par

ses membres PLR, a été contrainte à quelques révisions.

A ce stade, fait d’annonces de manifs, les avantages que tire le personnel de ce projet de loi sont considérables, de l’introduction d’une clause de pénibilité béné-ficiant à plus de 8  000 collabora-teurs abaissant à 61 ans l’âge de leur retraite à une hausse des rentes (!) jusqu’à la 10ème classe de traite-ment (92 000 F par an de salaire au maximum de l’ancienneté).

C’est pourquoi les ukases, allant de la mise sur les épaules des contri-buables de l’essentiel des sacrifices au retrait pur et simple du projet de loi, font fi de l’intérêt des fonc-tionnaires, désinformés sans ver-gogne. Ils pourraient en revanche nourrir une révolte des contri-buables du secteur privé refusant la double peine qui les frappe en cette période troublée: financer leurs propres retraites et assainir celles des fonctionnaires, en moyenne plus élevées que les leurs, en ver-sant plus de 140 000 F (en 40 ans) sur le compte de chacun des 44 000 affiliés concernés.

Bref, si cette solidarité est inaccep-table, le risque n’est pas mince que l’idée d’une réduction drastique ne s’impose dans certains esprits. C’est dire s’il est impératif de main-tenir le cap difficile de la raison face au chaos résultant au pire d’une liquidation de ces caisses!

Par Pierre Weiss,

député

Fusion CIA-CEH: Un montage nécessaire et encore fragile pour réunir 9 milliards

Page 16: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

1 6 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2

Ainsi s’est exclamé notre Président Philipp MÜLLER lorsqu’il a appris les nombreuses démarches qui avaient été entreprises pour torpil-ler la nouvelle convention en ma-tière d’impôts sur les successions avec la France paraphée par Mme WIDMER-SCHLUMPF, ci-devant Présidente de la Confédération.

Cette nouvelle convention change-rait totalement la donne en matière de taxation des héritiers d’une succession, puisque celle-ci serait taxée au pays de domicile des héri-tiers et non au domicile du défunt, comme c’est actuellement le cas. Au même titre, à teneur de cette nouvelle convention, les héritiers suisses mais domiciliés en France devraient s’acquitter de droits de succession français sur l’héritage de leurs parents domiciliés en Suisse, y compris sur les biens immobiliers situés en Suisse! On peut imaginer l’effroi qu’ont dû ressentir les nom-breux citoyens suisses habitant en France voisine.

Paraphée dans la torpeur de l’été, cette convention n’a été portée à la connaissance des acteurs de la vie politique suisse qu’au hasard d’in-discrétions.

Depuis lors, le PLR est monté au créneau pour fustiger la façon dont Mme WIDMER-SCHLUMPF avait courbé l’échine et pour indiquer que mieux valait pas de convention du tout que cette convention-là.

Le Parti libéral-radical genevois s’est fait le chantre de cette prise de position, qu’il a communiquée spontanément à la Présidente de la Confédération le 16 août 2012.

On se plaira aussi à relever l’effi-cacité transfrontalière du PLR. C’est en partie grâce aux informa-tions fournies par Mme Claudine SCHMID, députée à l’Assemblée nationale française, membre du PLR et représentante des Français en Suisse, qu’a été donnée l’alerte. Depuis lors, les membres PLR de la Commission de l’économie et des redevances dont font notamment partie notre Président et son prédé-cesseur Fulvio PELLI, ont fait valoir leur poids politique d’une part pour que Mme WIDMER-SCHLUMPF veuille bien montrer le texte para-phé, d’autre part pour en assurer l’étouffement puis la mort clinique.

Il reste que cette affaire montre qu’il faut faire preuve d’une extrême vigilance face à un Conseil fédéral pour lequel on peut avoir une cer-taine compréhension compte tenu des diverses crises qu’il a dû tra-verser ces quatre dernières années, mais qui semble avoir pris la mau-vaise habitude de céder d’emblée, comme par réflexe.

Bravo et merci à tous ceux, députés fédéraux et cantonaux, présidents et anciens présidents, membres du parti, qui auront pris une part active dans l’organisation de la résistance.

Pas un jour ne passe sans que le secret bancaire suisse subisse des attaques et des coups bas, assénés même (et surtout!) par des digni-taires d’Etat.

La dernière offensive, relayée dans «Le Temps» de ce week-end, a été donnée par le ministre de Rhéna-nie-du–Nord-Westphalie, M. Nor-bert Walter-Borjans.

Ce dernier ose clamer lors d’une émission d’une télévision aléma-nique qu’il trouve tout à fait appro-prié que son gouvernement achète et exploite des fichiers volés pour lutter contre les fraudes fiscales.

Dans l’article publié dans «Le Temps», le journaliste, W. Boder, mentionne que le ministre en ques-tion justifie le recours à des CD de

données bancaires volées, au nom de la sacro-sainte «efficacité».

Qu’un État poursuive ses frau-deurs, c’est normal!

Mais, qu’un élu et représentant d’un État de droit use d’une logique si imbécile, amorale et autodes-tructive, c’est non seulement affli-geant, mais inquiétant pour l’avenir de nos démocraties.

Comment un élu, censé exercer le pouvoir exécutif sous le contrôle du Parlement allemand (le Bundes-tag), peut-il prôner la délinquance et le crime? Sa fonction ne devrait-elle pas l’obliger à incarner le droit, la justice, l’ordre public et la pro-bité?

Comment la justice allemande peut-elle rester aveugle vis-à-vis de crimes flagrants, commis par ses élus?

“Flairer la bonne affaire pour se faire du pognon” sans se fatiguer et en faisant appel à des rabatteurs est dévastateur. Car, à moyen terme, s’associer à des brigands ne peut que conduire à la ruine!

Qui respectera encore les institu-tions et les lois si les représentants d’un État (soi-disant) de droit sont les premiers à transgresser les lois?

Sous prétexte d’épuration finan-cière vers quel monde va-t-on?

Et, pour conduire le monde, inspi-rons-nous de la pensée de Racine:

«Toujours la tyrannie a d’heureuses prémices:           

De Rome, pour un temps Caius fut les délices»!

«Vive la Romandie»

Épuration financière!

aCtU FEdERalE

Par ChrisTian LüsCher

conseiLLer nationaL

Par MiChèLe rouLeT

conseiLLerère MunicipaLe GenèVe

LE SPéCIALISTE DU RECYCLAGE

TéL. 022 792 11 78

Contribue

à la proteCtion

de l’environnement

GERBER FRèREs s.àR.l.Agencement de véhicules

utilitAireschemin merdisel 13 - 1242 sAtignytél. 022 753 15 96 - FAx 022 753 22 86

www.sortimo.ch

Page 17: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2 | 1 7

aCtU FEdERalE

L’enjeu est de faire comprendre aux autorités municipales qu’elles ne peuvent pas gaspiller l’argent des contribuables pour mettre en place des entraves à la circulation qui n’apporteront aucune amé-lioration ni pour le confort des habitants, ni pour la dynamisation de la Ville. Faute de vision muni-cipale en termes de mobilité et de stationnement, il est absolument nécessaire de glisser un «non» dans les urnes, car avec la fermeture de 50 rues, la Ville ne gagnera pas des zones piétonnes agréables et animées, mais un chaos accru et une augmentation des bouchons. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le projet ne vise pas à trans-former le centre-ville en une grande et belle zone piétonne. Les 50 rues qui seront fermées sont dispersées dans 11 quartiers de la ville. Si cette tactique de «saucissonnage» a pour but de mieux faire passer la pilule auprès de la population, elle ne per-met en aucun cas de visualiser ce que sera le projet, une fois réalisé dans son intégralité. En effet, les 150 autres rues qui seront fermées à terme n’ont pas été dévoilées. On demande aux Genevois de signer un chèque en blanc, avec à la clé un report de la circulation dans les rues adjacentes aux rues fermées. Les riverains subiront de plein fouet le bruit et la pollution dus au trafic des véhicules détournés ou à la recherche d’une place pour stationner. Si certains seront peut-être gagnants, beaucoup y perdront dans cette opération.

Le projet entraînera aussi la sup-pression d’environ 900 places de stationnement pour voitures et près de 540 pour les deux-roues.

Les places supprimées devraient en principe être compensées ail-leurs mais seulement en partie. Dans le crédit soumis au vote, seuls 250’000 francs sont prévus pour financer ces places à compenser, autant dire rien du tout. Les habi-tants des quartiers et les clients des commerces, des entreprises, des restaurants et des hôtels auront encore plus de difficultés à se ga-rer. A l’heure où les commerces de quartiers doivent lutter pour leur survie face aux grandes enseignes installées en périphérie, ce projet leur rendra la tâche encore plus difficile. Les accès seront aussi plus compliqués pour les prestataires, par exemple les plombiers, ou les livraisons à domicile, qui explosent avec l’avènement du e-commerce. Ce n’est pas un hasard si les associa-tions économiques sont opposées au projet.

Le cœur du problème est que le projet a été conçu sans prendre du tout en compte son impact sur la circulation et le stationnement en ville de Genève. La Municipalité demande en définitive aux Gene-vois de dépenser plus de 5 millions pour paralyser encore davantage la circulation, mettre en péril les com-merces de quartiers et supprimer des places de stationnement pour habitants. Gageons que les Gene-vois sauront faire entendre leur désapprobation dans les urnes le 23 septembre prochain.

gaspillemarreque la Ville

Votre argeNt

améNagemeNts

proVisoires?

pour des

votation du 23 septembre

au c r édit dechf 5’136’000NoN

Comité référendaire «Non au blocage des rues de Genève» (GTE), resp. N. Hardyn, c/o GTE, 98, rue de Saint-Jean, CP 5278, 1211 Genève 11

www.gte.ch

Non au blocage des rues de Genève!La camPagNE coNTRE LE cRéDIT mUNIcIPaL DE PLUS DE

5 mILLIoNS PoUR bLoQUER 50 RUES DE gENèVE à L’ESSaI

ExIgERa L’ENgagEmENT DE ToUTES LES foRcES

PoLITIQUES DE La VILLE QUI oNT acTIVEmENT coLLaboRé

à L’aboUTISSEmENT DU RéféRENDUm.

naThaLie hardyn

présidente GroupeMent

transports et econoMie

aCtU MUniCipalE

votAtioNs du 23 septeMBre: NoN Au BLoCAGe des rues de GeNève!:

La problématique, c’est que le projet a été conçu sans tenir compte de ses impacts sur la circulation et le stationnement en ville de Genève. ses retombées positives ou négatives tant pour les habitants que pour les commerçants qui sont la vie d’un quartier n’ont pas été analysées. La Municipalité demande aux Genevoises et Genevois leur bénédiction pour jeter plus de 5 Mio de francs par la fenêtre, 5 Mio pour un essai!

Faute d’une vraie vision globale de l’aménagement urbain car aucune étude n’existe en la matière, il est absolument nécessaire de glisser un «NoN» dans les urnes, car avec la fermeture de 50 rues, la ville ne gagnera pas une zone piétonne agréable et animée, à l’instar de ce qui s’est fait dans d’autres villes européennes, villes qui ont su d’ailleurs prendre des mesures compensatoires en amont. Les 50 rues sont dispersées dans 11 quartiers de la ville. Cette première étape, sur un total de 200 rues, ne permet pas de visualiser ce que sera le projet. en effet, les 150 autres rues qui seront fermées à terme n’ont pas été dévoilées.

Le report de la circulation se fera dans les rues adjacentes, le bruit et la pollution dus au trafic des véhicules détournés molesteront encore plus les habitants. Les commerces qui luttent pour leur survie, les prestataires de service (plombier, électricien etc), tous souffriront par cette mauvaise mesure.

Je vous encourage à voter NoN à plus de 5 Mio jetés par la fenêtre le 23 septembre prochain.

FaBienne GauTier

députée

Page 18: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

1 8 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2

UniVERSité d’été

Université d’été du PLR

Page 19: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2 | 1 9

Sécuritédu logementà la retraite

www.securite-logement.ch

Re

sp. :

CG

I -

C.

Au

me

un

ier

- 12

11 G

en

ève

3

Impôtséquitables

OUI23 s

epte

mbr

e

Page 20: Le Nouveau Genevois, septembre 2012

2 0 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | s e p t e M B r e 2 0 1 2

le déménagement en douceur

17-19 rue Baylon - 1227 Carouge - Tél . 022 308 88 00 - www.balestraf ic .ch

Annonce A4:Layout 1 1.2.2011 15:56 Page 1