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2013 Le Nouveau Genevois JANVIER 2013 ORGANE OFFICIEL DU PLR GENEVOIS Design by Enigma P11-12 Sécurité: Projet «GE veille» CONSEIL D’ETAT P4-10 Notre dossier P13-14 Coup de projecteur sur 4 députés P15 Interview: Abir Oreibi présidente de Lift Events JAB 1205 Genève

Le Nouveau Genevois, janvier 2013

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Organe officiel du PLR genevois

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Page 1: Le Nouveau Genevois, janvier 2013

2013

Le Nouveau Genevois

JANVIER 2013

OrGaNe OfficieL du PLr GeNevOis

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P11-12Sécurité:Projet «GE veille»

CONSEIL D’ETATP4-10 Notre dossier

P13-14Coup de projecteursur 4 députés

P15Interview:Abir Oreibiprésidente de Lift Events

JAB 1205 Genève

Page 2: Le Nouveau Genevois, janvier 2013

crise du logement

à la révision ratée de la loi surl’aménagement du territoire

nonwww.urgence-logements.ch

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Page 3: Le Nouveau Genevois, janvier 2013

L e N o u v e A u G e N e v o i s | J A N v i e R 2 0 1 3 | 3

Rédaction : Le Nouveau Genevois est l’organe officiel du PLR. Les Libéraux-Radicaux Genève. Les articles ne reflètent toutefois pas nécessairement l’opinion du parti. 13, boulevard Emile-Jaques-Dalcroze 1205 Genève [email protected] Tél : 022 310 37 11

Abonnement : Abonnement (1 an) : Fr. 60.– Abonnement de soutien : Fr. 200.– Paraît 10 fois par an CCP : 01-47300-5

Editeur responsable : PLR Genève

Directrice de la publication : Sophie Creffield, secrétaire générale

Rédacteur en chef : Geoffroy de Clavière : [email protected]

Marketing & publicité : Publi Annonces SA Chemin de la Charpente 3 1219 Le Lignon [email protected]

Mise en page et production : Atar Roto Presse SA Genève

Concept couverture : Enigma

Depuis le 1er janvier 2013, Mme Sophie Creffield a rejoint l’équipe du secrétariat du PLR avec la fonction de secrétaire générale. Geoffroy de Clavière ayant été appelé à assumer la fonction de responsable de projets. C’est donc un poste déjà rodé et reconnu qu’occupe Mme Creffield. Le PLR, avec plus de 3500 membres et de très nombreux élus suite à la fusion réussie, a dû mettre en place une organisation efficiente pour répondre aux très nombreuses sollicitations et défis. Je vous invite à faire connaissance avec la nouvelle secrétaire générale du parti.

Pouvez-vous vous présenter?

Avec plaisir! Je suis née à Genève, il y a quelques années déjà, et j’ai passé toute ma jeunesse dans la commune d’Anières, avant de déménager en ville de Genève. J’habite maintenant la commune de Bardonnex depuis huit ans. Récemment mariée, je suis la maman de deux jeunes – mais presque grands – garçons. Très tôt, j’ai été sensibilisée à la vie politique genevoise en ayant dans ma famille des exemples d’engagements forts pour le Canton: d’un côté de ma famille, un chef de la police et un chef de la sûreté tous deux radicaux, et de l’autre côté, des entrepreneurs à sensibilité libérale. Mes études à l’université de Genève m’ont amenée à obtenir un master en économie et un trois-quarts de licence en lettres. C’est à cette époque que mon goût pour la chose politique s’est concrétisé en rejoignant les jeunes libéraux. Cet engagement a débouché sur ma participation au conseil municipal de la ville de Genève entre 1999 et 2003, puis comme députée au Grand-Conseil en 2005. En parallèle, ma carrière professionnelle à débuté auprès des HUG en 2002, grande maison que je quitte après dix années passionnantes, et dans laquelle j’ai assumé la fonction d’administratrice de département médical.

Quels rôles les femmes doivent-elles assumer dans la vie politique aujourd’hui?

Comme tous les citoyens, les femmes doivent avoir la possibilité de participer à la vie politique au niveau de la commune, du canton et du pays, que ce soit sur le plan législatif ou exécutif. Il est souhaitable d’avoir la meilleure représentativité possible de la population et d’équilibrer les forces et les dynamiques en présence. Il est cependant limitant d’entrer dans un débat différenciateur, ce sont les qualités de la personne qui doivent primer et non son genre. Je pense donc que le cadre et les règles doivent donner les opportunités à tous, chacun décidant ensuite, selon sa volonté, du degré d’implication qu’il souhaite donner à son engagement politique.

Depuis quelques semaines déjà, vous participez aux différen-tes réunions du parti. Quelles sont vos premières impressions?

L’on sent un dynamisme, un enthousiasme, même lors des réunions matinales, et une volonté de faire face aux défis que la conjoncture impose à Genève qui inspire le respect.

Que vous inspire le PLR après ces quelques mois post-fusion?

Je découvre un parti dans lequel je me reconnais toujours autant, même plus: les valeurs de liberté, responsabilité,

solidarité et égalité des droits et des devoirs ont pris une nouvelle dimension. Finalement, les pièces d’un même puzzle ont été mises ensemble pour créer une entité plus complète. Ce qui à été décrit comme un mariage est en fait un nouveau-né, car il ne faut pas se tromper: le PLR n’est pas simplement le collage de deux partis, mais bien une nouvelle entité, à cette différence près avec le nouveau-né qu’il a une grande expérience, une longue histoire et donc beaucoup de maturité.

Comment envisagez-vous cette année 2013?

Cette année 2013 va être une année de défis. Sur un plan personnel, il faudra que je démontre que les qualités pour lesquelles j’ai été retenue pour la fonction de secrétaire générale se reflètent dans le quotidien. Au niveau du parti, il faudra qu’il concrétise les acquis de la fusion et qu’il continue sa progression en poursuivant avec sa stratégie gagnante en vue des élections cantonales de l’automne.

2013 sera surtout le rendez-vous des élections cantonales. Quelles sont les principaux sujets?

Les sujets qui fâchent? L’équilibre budgétaire est un sujet majeur qui se répercute ensuite sur toutes les politiques, qui permettra d’être crédible et de réaliser les objectifs des autres sujets majeurs que sont l’aménagement du territoire, la sécurité et l’éducation. Tous ces axes sont étroitement liés à une nécessaire prospérité économique de Genève, mise à mal aujourd’hui. Ces enjeux sont d’autant plus sensibles que notre crédibilité sur ces sujets est un moyen d’éviter que les discours démagogiques d’autres partis ne gagnent du terrain.

Que faire pour donner envie aux électeurs de voter pour les candidats PLR?

Pour que les électeurs aient envie de voter pour notre parti, il faut qu’ils partagent nos idées et notre vision sur la façon de les concrétiser. Cela nécessitera un grand investissement en communication, tant envers nos membres, qu’à l’extérieur. On ne peut pas s’attendre à convaincre les gens de voter pour nous, s’ils ne comprennent

pas ce que nous voulons faire et surtout pourquoi nous voulons le faire. Naturellement, il faut que nos projets répondent aux attentes des électeurs; pour cela nous devons continuer à être à l’écoute de leurs préoccupations et savoir proposer de réelles solutions.

Comment comptez-vous développer les liens avec les associations communales PLR et leurs élus?Comme je l’ai dit précédemment, la communication est une pièce maîtresse pour notre succès, et l’information nécessaire à nos projets politiques se trouve à la base, soit principalement dans les associations communales, auprès de leurs membres et leurs élus. Je vais donc m’atteler à ce que les mécanismes de transmissions d’informations soient le plus efficient possible, non seulement entre les communes et le canton, mais également en transversal, entre les associations communales. Le secrétariat doit être une véritable courroie de transmission et non un simple repoussoir d’information. Il doit intervenir comme un support professionnel aux membres et militants.

EditoPAr ALAIN-DOmINIquE mAurIS

PRESIDENT DU PLR GENEvE

SommairEP. 4-5 Interview Isabel Rochat & François Longchamp

P. 6-7 2013 Conseil d’État Appel à candidature

Pierre Maudet

P. 8-10 Dossier Les travaux d’Hercule du futur Conseil d’Etat

Le chantier risqué de la nouvelle constitution

L’exemple vaudois

Les enjeux de la présidence

Conseil d’Etat: les dilemmes de la gauche

P. 11-12 Sécurité: projet GE vEILLELa commission sécurité du PLR active dans le projet «GE veille»

Philippe Chillier

Pierre Ronget

L’agenda

P. 13-14 Coup de projecteur sur les députésChristiane Favre

David Amsler

Nathalie Schneuwly

Jean Romain

P. 15 Interview Abir Oreibi

Suite en page 6........................

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4 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | J A N v i e R 2 0 1 3

PAr GEOffrOy DE CLAvIèrE

RéDACteuR eN Chef

Les trois ConseiLLers d’etat PLr sortants se rePrésentent. iLs oCCuPent ChaCun

des diCastères stratégiques et Constituant de grandes attentes de La Part

des Citoyens : L’emPLoi et La soLidarité, Le Logement, La séCurité. aLors que Les

Candidatures se muLtiPLient au sein des différents Partis, nous vous

ProPosons Ci-aPrès trois interviews de nos magistrats, sous forme de Premier

biLan et de vision Pour L’avenir. iL est à noter que ChaCun est en fonCtion dans

son déPartement dePuis moins de huit mois et que beauCouP a été déjà entrePris.

doSSiEr: 2013 CoNSEiL d’État - iNtErViEW

L’économie suisse et genevoise a plutôt bien résisté jusqu’ici à la crise mondiale et aux difficultés de la zone euro. Comment faire pour maintenir cette relative bonne santé?Notre place économique est forte car nous pouvons compter sur une économie très diversifiée, des PME performantes, des finances pu-bliques globalement sous contrôle et une main-d’œuvre qualifiée. Le tout dans un climat de paix du tra-vail basé sur le partenariat social. C’est notre principale force, qui offre aux entreprises la flexibilité dont elles ont besoin, et aux em-ployés les conditions de protection nécessaires. Malheureusement, la gauche veut en permanence ins-taurer une sur-réglementation, quitte à étouffer nos entreprises. Par exemple avec l’initiative « in151» des syndicats pour créer une «milice» de contrôle des entreprises. Il faut cesser de mettre l’économie en péril avec un carcan de mesures coerci-tives qui nuisent à la compétitivité.

en quoi cette initiative est-elle dangereuse?Tout d’abord, cette initiative est une attaque directe à notre sys-tème de partenariat social. Elle met à mal la confiance instaurée entre représentants des employeurs et des employés. Elle est aussi inutile car le système actuel fonctionne bien. Les contrôles sont nombreux et efficaces. Ils démontrent d’ail-leurs que le nombre de situations problématiques est resté stable ces dernières années. J’observe en outre que le salaire brut médian a continuellement augmenté à Ge-nève depuis l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes. Nous restons toutefois attentifs aux risques de dumping salarial et de distorsion de concurrence.

Mais alors, comment l’etat doit-il combattre la sous-enchère salariale?La majeure partie du dispositif de surveillance repose sur les commis-sions paritaires qui ne fonctionnent pas toutes de manière optimale. C’est pourquoi je souhaite renfor-

cer la coopération entre les organes existants par le biais de contrat de prestations. Il s’agit aussi de pro-téger nos PME. Un renforcement de la lutte contre les faux indé-pendants provenant de l’étran-ger a ainsi été décidé au niveau fédéral.

Pour la prochaine législature, quels seront les enjeux en matière d’emploi?Nous avons mené à terme récem-ment de grandes révisions légis-latives ainsi que la réorganisa-tion de l’Office cantonal de l’emploi (OCE). L’objectif est de réinsérer rapidement et durablement les demandeurs d’emploi, tout en apportant un soutien particulier aux chômeurs les plus âgés. Je veux maintenant m’attaquer au chômage structurel. Sa résultante conduit à une pénu-rie de main-d’œuvre dans certains secteurs et un nombre important de chômeurs pour lesquels le re-tour à l’emploi, malgré les efforts de réinsertion soutenus par l’OCE, est un échec. Je veux promouvoir la reconversion des demandeurs d’emplois peu qualifiés en leur per-mettant de suivre des programmes de validation d’acquis.

votre département est aussi en charge de la politique sociale. Quelle sera votre priorité?Nous avons la chance d’avoir un système social généreux mais on le doit au bon résultat de notre économie. Une priorité absolue: pérenniser le financement de notre politique sociale. Un credo: la réin-sertion doit primer sur la rente. C’est pourquoi nous avons mis en place un système de réinsertion professionnelle pour les bénéfi-ciaires de l’aide sociale qui peuvent travailler. A ceux-ci nous devons donner toutes les chances de se réinsérer dans le monde du travail. Ce système doit faire ses preuves et je vais fixer des indicateurs de ré-

sultat. Nous devons sortir le maxi-mum de personnes de l’aide sociale ou éviter qu’elles y aient recours. A cet égard, les prestations com-plémentaires familiales pour les «working poors» prennent tout leur sens. Il va falloir s’assurer que per-sonne ne reste au bord de la route. Je veux aussi relever le défi du vieillissement. Je me refuse à bais-ser les bras. Il s’agit d’encourager le maintien à domicile mais aussi de soutenir les personnes âgées en EMS en leur permettant de préser-ver leur patrimoine grâce à une as-surance dépendance qui permettra de financer partiellement leur prise en charge.

Quels sont les principaux défis économiques pour le Canton pour la prochaine législature?Pour rester compétitif, nous devons garantir aux entreprises un cadre légal stable et une fiscalité attrac-tive. C’est pourquoi le conseil d’Etat a proposé de réformer l’imposition des entreprises et d’établir un taux unique à 13%. Ces dernières ont aussi besoin d’une main-d’œuvre qualifiée. A cet égard, la libre cir-culation des personnes contribue fortement à la bonne santé de l’éco-nomie genevoise. Nous devons préserver les acquis des accords bilatéraux.

Je veux également souligner l’im-portance d’une place financière compétitive pour la bonne santé de notre économie. Nous devons être unis en Suisse derrière notre place financière.

«Il faut maintenir une économie forte

pour préserver un filet social de qualité».

Isabel rochat

souteNiR Le DyNAMisMe éCoNoMiQue De NotRe CANtoNGenève, de par sa position géographique, sa concentration d’organisations internationales et ses activités économiques, revêt indiscutablement un caractère international. incontournable au sein d’un Arc lémanique en plein essor, Genève offre à ses compatriotes, hôtes ou visiteurs, un accueil et une qualité de vie exceptionnels, ainsi qu’un dynamisme économique envié. Cette position est renforcée par deux importants fleurons pour notre canton: l’Aéroport international de Genève et Palexpo. Acteurs qu’il nous faut défendre, au même titre que tous ceux qui contribuent à notre dynamisme et à notre ouverture: les petites et moyennes entreprises, les grands groupes ainsi que les multinationales, les organisations internationales et organisations non gouvernementales établies dans notre canton.

Porte d’entrée d’un canton qui se veut ouvert sur le monde pour l’un, vitrine de toute une région pour l’autre, ces deux ambassadeurs essentiels de notre économie nous positionnent comme un partenaire ambitieux. ils incarnent l’image d’une Genève dynamique, attractive, et connectée avec le reste du monde. ils représentent aussi un pôle vital pour notre économie de proximité, que ce soit en termes d’emplois ou d’apport direct pour certaines industries comme le tourisme et l’hôtellerie. Promouvoir la place de Genève dans le monde, c’est donc défendre tous ces acteurs qui contribuent à son rayonnement tels que l’Aéroport international de Genève et Palexpo.

A celles et ceux qui pensent que nous payons un prix trop élevé pour cette ouverture, il est bon de rappeler que c’est bel et bien le dynamisme économique que cette ouverture engendre qui nous permettra, à long terme, de maintenir une qualité de vie pour les habitants de notre canton.

Ir

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L e N o u v e A u G e N e v o i s | J A N v i e R 2 0 1 3 | 5

doSSiEr: 2013 CoNSEiL d’État - iNtErViEW

vous avez présidé le Conseil d’etat en début de législature. Des souvenirs?Trois dossiers majeurs ont occupé la présidence cette année-là (2010): l’affaire Kadhafi, le procès de la Banque cantonale, et la rédaction du premier programme de législature de l’histoire de notre canton. S’agis-sant de l’affaire Kadhafi, l’année 2010 était particulièrement difficile. Nous savions, au Conseil d’Etat, que notre police avait travaillé de ma-nière exemplaire – à l’exception de la fuite de la photo judiciaire. Dans des conditions dangereuses – Hani-bal Kadhafi avait déjà, dans d’autres villes, blessé des policiers, mis en danger la vie d’autrui, et son entou-rage, armé, annonçait son intention d’opposer la plus ferme résistance à son arrestation.

Cette arrestation, un exemple de maîtrise et de respect, aurait mérité des louanges. Genève aurait dû être unie derrière sa police et son état de droit. Mais certains ont préféré défendre nos ennemis.

Quelle leçon retenir de cette crise?Qu’un gouvernement, jamais, ne doit renier les principes de l’état de droit. En quelques mois, Genève

était devenue le mouton noir de la Suisse: Berne, pour trouver une issue à la crise, tentait de faire por-ter le chapeau à notre canton et à notre police. Et nous à l’inverse, pour ne pas nuire aux intérêts de la Confédération, devions faire le dos rond, laisser passer l’orage. La vie de deux otages était en jeu.

Et dans la tourmente, faire confiance aux institutions, qui ont fini par nous donner raison. La conférence des gouvernements cantonaux, aba-sourdie de la manière dont Berne négociait avec la Libye au mépris des intérêts genevois. Puis la com-mission de contrôle de gestion du Conseil des Etats.

Mais dans toute cette crise, j’ai sen-ti, d’une part, le soutien presque unanime de la population gene-voise. Et d’autre part, la parfaite unanimité du Conseil d’Etat.

vous avez évoqué également le procès de la Banque cantonale?Je présidais la délégation du Conseil d’Etat chargée de ce dossier. Une procédure lourde de 1700 classeurs. Et pour Genève, un dossier qui avait coûté plus de 2 milliards de francs de dettes, pesant sur sa capacité d’investir pendant toute la décennie. L’accord obtenu en 2011 (ndlr: 110 millions de francs versés par le révi-seur) peut paraître faible. Pourtant, jamais une telle somme n’avait été versée en Suisse ou en Europe par un réviseur dans une telle affaire.

Depuis fin juin, vous avez repris le département de l’urbanisme. Connaissiez-vous ce domaine?Un candidat au Conseil d’Etat doit s’intéresser à toutes les

politiques. C’est mon cas. Et j’ai toujours aimé construire. Même dans mon ancien département (solidarité et emploi): je pense par exemple au bâtiment des établissements publics pour l’intégration à la Pallante-rie, ou à son complexe à Thônex. Mais aussi à l’agran-dissement du terminal T1 de l’aéroport, et au lancement de l’Aile Est, nouveau terminal pour les gros-porteurs. Sans oublier la fusion des trois fon-dations de Palexpo en une société anonyme, qui investit désormais chaque année des dizaines de mil-lions de francs pour agrandir et moderniser cette structure formi-dable. Ou encore les Ports Francs, qui ont inauguré en 2011 un nou-veau centre administratif. Tous ces projets n’ont pas coûté un cen-time à l’Etat, car financés par les établissements eux-mêmes.

vous avez dit, devant un parterre de professionnels, ne «rien connaître à l’urbanisme»…J’ai dit en effet, surtout, que j’étais le premier conseiller d’Etat depuis trente ans chargé de ce dossier qui n’était issu d’aucun lobby – ni celui des locataires, ni celui des milieux immobiliers et ne leur devais pas son élection. J’entends utiliser ce privilège, comme celui d’amener un regard neuf.

on se plaint souvent des résistances communales en matière d’aménagement?J’ai rencontré presque toutes les communes pour la préparation du plan directeur cantonal, qui sera déposé fin février. La plupart du temps, j’ai rencontré des personnes soucieuses du bien commun et défendant des positions parfaite-ment raisonnables. Je suis confiant. 100’000 Genevois ont aujourd’hui entre 0 et 20 ans. C’est pour eux que nous devons construire des loge-ments ces prochaines années. Seule une minorité est assez égoïste pour estimer que nos enfants comptent pour beurre.

votre ancien département (solidarité et emploi) vous manque-t-il?J’ai consacré environ vingt années de ma vie professionnelle aux politiques sociales. Avec ce dépar-tement, avec les équipes qui le composent, nous avons réformé la loi sur l’aide sociale, celle sur le chômage, celle sur les EMS, les dis-positions sur l’aide aux familles. Nous avons aussi lancé la lutte contre le travail au noir, renforcé les conventions collectives, com-battu avec succès l’initiative sur les salaires minimaux. Toutes ces poli-tiques sont orientées vers l’idée que l’insertion, la dignité, c’est d’abord le travail. Je garde donc un beau souvenir de toutes ces années, et beaucoup de reconnaissance pour mes anciens collaborateurs. Mais je suis enthousiaste, aujourd’hui, à l’idée de contribuer à améliorer le quotidien des Genevois en com-battant la pénurie de logements, en créant des espaces publics de qua-lité, en préservant la nature. Et l’ur-banisme contribue aussi à rétablir ou préserver des grands équilibres sociaux.

françois LongChamP a rePris en juin Le déPartement de L’urbanisme, dont

iL avait assuré L’intérim aPrès La démission de mark muLLer. iL revient sur

une LégisLature mouvementée, et revendique n’être L’homme d’auCun Lobby.

«100’000 Genevois ont moins de 20 ans.

C’est pour eux qu’il faut construire»

françois Longchamp

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Chers membres du PLR,

En autonome 2013, notre parti sera appelé à présenter aux électeurs ge-nevois ses candidats pour les élec-tions au Grand Conseil et au Conseil d’Etat. Ces élections se dérouleront en même temps.

Nos enjeux pour la campagne sont importants: obtenir la confiance d’un maximum d’électeurs qui sau-ront reconnaître que nos candidats sont les plus aptes à défendre et pro-mouvoir nos valeurs, à relever les défis à venir et à prendre en main la destinée de Genève. Des candidats dont la loyauté à l’égard de nos ins-titutions et l’humilité vis-à-vis du PLR en font des serviteurs attentifs, des citoyens, respectueux de nos lois. Des candidats qui s’engageront pleinement dans la campagne, pour assurer la meilleure visibilité pos-sible du PLR et obtenir tous les sou-tiens nécessaires à la victoire.

Pour le Grand Conseil, c’est la com-mission présidée par Florian Barro qui a la responsabilité de recevoir les candidatures. Je vous invite à vous référer au Nouveau Gene-vois de décembre afin de prendre connaissance des informations pra-tiques nécessaires.

Concernant le Conseil d’Etat, la nouvelle Constitution genevoise fixe de nouvelles règles: une liste peut contenir un maximum de sept candidats, regrouper un ou plu-sieurs partis et chaque candidat doit obtenir une majorité de plus de 50% des suffrages exprimés pour être élu au premier tour. A défaut, un second tour est organisé à la majorité simple pour repourvoir les sièges restants. Le mandat est porté à cinq ans.

Le PLR a trois sièges à l’exécutif du Canton. Nos trois conseillers d’Etat, isabel rochat, François Longchamp et Pierre maudet, ont annoncé officiellement, à la fin novembre, être candidats à la can-didature pour un nouveau man-dat. Le parti félicite ces magistrats de leur décision et les remercie de leur engagement.

Aujourd’hui, j’invite les membres du PLR désireux de se porter can-didats à la candidature au Conseil d’Etat à m’envoyer leur dossier. Ce dossier se composera d’une lettre de motivation et de différents do-cuments (info sur: www.plr-ge.ch - rubrique Elections cantonales 2013)

La lettre de motivations doit dé-montrer l’envie de se mettre à dis-position du Parti pour la campagne, et de l’Etat pour l’exercice du man-dat qui suivra. Les motivations et les raisons de la candidature doivent être décrites. Les enjeux de la fonction, la vision pour Genève, la priorisation des actions doivent être élaborés. Enfin, en regard des responsabilités attendues, une liste exhaustive des expériences et compétences acquises dans les do-maines professionnels et politiques doit être établie. Tous les dossiers devront me parvenir au plus tard le 25 janvier à mon attention avec la mention «personnelle» à l’adresse du parti. Une commission élec-torale composée de Hugues Hilt-pold, conseiller national membre du CODIR et Claude Haegi, ancien président du Conseil d’Etat et an-

cien maire de la Ville de Genève, m’assisteront dans l’analyse des dossiers. Les candidats seront audi-tionnés par cette commission.

Les mêmes règles que celles de la commission des candidats à la can-didature au Grand Conseil seront suivies.

Une assemblée des délégués sera convoquée en mars 2013 pour pro-céder au choix final des candidats à présenter au Grand Conseil et au Conseil d’Etat, arrêter la composi-tion des listes et ratifier les alliances électorales éventuelles.

D’ici là, la présidence va poursuivre la procédure de consultation avec les partis partenaires pour déter-miner la meilleure stratégie élec-torale. Le cas échéant et selon les nécessités, une assemblée des délé-gués pourra être convoquée au pré-alable afin de valider le choix final.

Je vous remercie toutes et tous pour votre appui dans nos démarches et me réjouis de vous retrouver bien-tôt pour déterminer ensemble ce qui est le meilleur pour notre Parti et pour servir notre Canton.

2013 CoNSEiL d’État: aPPEL à CaNdidatUrE

PAr ALAIN-DOmINIquE mAurIS

PRésiDeNt

Comment comptez-vous développer les liens avec le PLR suisse?

Après avoir fait un état des lieux, l’ambition est d’avoir des couloirs d’échanges réciproques avec les autres cantons et au niveau fédéral, afin de faire remonter nos projets, idées et préoccupations et de nous inscrire dans une cohérence nationale qui renforcera nos positions. Cette démarche permettra aussi des échanges d’idées et façons de faire par rapport au fonctionnement des différents PLR.

Qu’avez-vous envie de dire aux membres du PLR?

Nous avons maintenant un grand parti, dynamique, qui ouvre nos horizons et nos ambitions. Sachons nous donner les moyens de réaliser ensemble un projet de société. Mobilisons-nous pour partager nos valeurs avec toujours plus d’adhérents et militants à qui il faut donner envie de continuer à s’investir au quotidien. Rassemblons-nous autour de nos idées et partageons-les! Dans cet objectif, le secrétariat général s’attellera à être au service des membres, des militants et des élus.

Au nom de tous, je vous souhaite nos meilleurs vœux de succès et surtout d’avoir beaucoup de satisfaction tant avec l’équipe du secrétariat qu’avec tout le parti.

Edito........................Suite de la page 3 élections 2013

grand ConseiLAppel à candidatures

En vue des élections 2013, au Grand Conseil et au Conseil d’Etat, le PLR. Les Libéraux-Radicaux Genève ouvre un appel à candidatures pour le Grand Conseil.

Chaque membre du PLR qui possède les compétences pour œuvrer en tant que député, est concerné.

Les candidats sont priés de faire parvenir leur dossier de candidature, à l’attention du président du comité de liste, m. Florian Barro, à l’adresse du PLR (13 bd. Jacques-Dalcroze – 1205 Genève) ou par mail à l’adresse sui-vante: [email protected]

Traité de manière confidentielle, le dossier de candidature doit être composé des documents suivants:1. Une lettre de motivation2. Un curriculum vitae3. Un extrait de casier judiciaire4. Une attestation de l’office des poursuites, y compris les actes de défaut de biens5. Une attestation démontrant de la régularité de leur situation fiscale6. Liste des liens d’intérêts

En outre, les candidats devront informer le président du comité de liste, M. Florian Barro, de toute dette non hypothécaire supérieure à CHF 20’000.- et de toute procédure civile, pénale ou administrative passée ou pré-sente en dehors de celles relatives au droit de la famille.Le délai pour les candidatures spontanées est fixé au 22 janvier 2013. Les éléments du dossier peuvent être transmis ultérieurement.

Florian Barro,Président du comité de listePLR. Les Libéraux-Radicaux Genève13 bd. Jaques-Dalcroze1205 Genève

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez vous adresser au secrétariat du parti: 022 310 37 11 ou [email protected]

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L e N o u v e A u G e N e v o i s | J A N v i e R 2 0 1 3 | 7

2013 CoNSEiL d’État: aPPEL à CaNdidatUrE

vous avez entamé votre mandat sur les chapeaux de roues. Certains vous reprochent même d’en faire trop – notamment dans les médias. etes-vous un activiste?Tout dépend ce que l’on entend par «activiste». Si ce terme dépeint une volonté d’avancer, d’agir pour faire bouger les choses et améliorer ainsi la sécurité à Genève, alors oui. Mais cette action s’inscrit dans un respect total des institutions et de l’Etat.

Je vous rappelle que mon slogan de campagne, que j’ai martelé durant les trois mois et demi que celle-ci a duré, était l’«action responsable». La population m’a donc élu pour que j’agisse, que je fasse bouger les fronts et dépasse le statu quo qui, dans bien des domaines, paralyse Genève. Ce leitmotiv de l’action res-ponsable m’accompagne désormais au quotidien.

Même si ma prédécesseur Isabel Rochat m’a laissé un département dans un meilleur état qu’elle ne l’a trouvé, le travail pour consoli-der les deux maillons de la chaîne sécuritaire dont j’ai la charge, à savoir la police et les prisons, est considérable. Je ne peux donc me permettre de «traîner en chemin» et doit ainsi imprimer un rythme soutenu.

Mes décisions n’en sont pas moins réfléchies et s’inscrivent dans une vision globale, celle «d’une certaine idée de Genève». Dans la Genève que je souhaite confier à mes en-fants, le droit de tout un chacun à évoluer dans un environnement sûr est essentiel.

La planification pénitentiaire que vous proposez augmentera massivement le nombre de places de détention. et, partant, le nombre de fonctionnaires chargés de cette tâche. Les coûts sont-ils maîtrisés à long terme?Le coût des travaux induits par cette nouvelle planification s’élève à 421 millions de francs. Le domaine de la détention étant régi par plu-sieurs concordats, le canton devrait percevoir environ 114 millions de francs de subventions fédérales. Le coût d’investissement net s’élèvera donc à 307 millions de francs. C’est bien sûr une somme considérable.

Mais au final, les coûts de fonction-nement de l’ensemble du dispositif pénitentiaire genevois diminue-ront de 20% grâce à une meilleure allocation des ressources et à une gestion plus rationnelle. A terme, l’exploitation d’une place de prison coûtera 385 francs par jour contre 485 à l’heure actuelle, le tout avec une capacité doublée!

En acceptant cette planification, le Conseil d’Etat a voulu donner un si-gnal fort en faveur d’un domaine – celui des prisons – qui a longtemps été le parent pauvre de la chaîne sécuritaire. Or si l’on veut que l’ensemble de cette chaîne soit cré-

dible, tous ses maillons doivent être renforcés. Une justice forte et une police efficace se verront vite fragilisées dans leur travail et leur autorité si les criminels et les délinquants savent que, faute de places, ils n’auront que peu de chance de passer par la case «prison».

vous avez adopté, dès votre élection, une stratégie de colla-boration avec le Ministère public – en particulier olivier Jornot. Cette collaboration est-elle compatible avec la sépa-ration des pouvoirs?Par souci de cohérence et d’efficacité de nos actions respec-tives, le procureur et moi, au nom du Conseil d’Etat, avons décidé d’accorder nos violons et de fixer des priorités en matière de lutte contre la criminalité.

Cette collaboration, qui est une pre-mière à Genève, ne remet toutefois pas en cause la séparation des pou-voirs, la justice continuant d’accom-plir son travail en toute indépen-dance.

Avec Olivier Jornot, nous estimons qu’il est de notre devoir, chacun dans nos sphères de compétences respectives, de regarder dans la même direction, celle du renforce-ment de la sécurité à Genève.

Adopter le même ton et partager une même vision permettent de donner une image forte de l’Etat et de l’Auto-rité qu’il représente, trop souvent re-mise en cause ces dernières années.

La police ne parvient toujours pas à recruter. elle cumule les

heures supplémentaires. et bientôt, l’armée renoncera sans doute à la protection des ambassades et des missions étrangères. Comment allez-vous faire face?A terme, seul un recrutement au niveau romand permettra de palier cette difficulté chronique rencon-trée par les polices, principalement dans les régions urbaines, à recru-ter en nombre suffisant.

Le manque d’effectifs policiers pourrait également être en partie résolu en donnant la possibilité aux jeunes suisses d’effectuer leur service obligatoire non seulement dans l’armée, mais également dans les autres métiers de la sécurité, dont la police. C’est ce que nous avons proposé avec Hugues Hilt-pold, conseiller national, par le biais d’un contre-projet à l’initia-tive du GSsA réclamant la suppres-sion de l’obligation de servir, dépo-sé au Parlement fédéral.

Pour l’heure, je m’emploie avec la cheffe de la police à réaffecter les effectifs disponibles sur les mis-sions de base de la police, en sup-primant toute une palette d’activi-tés annexes qui lui étaient confiées jusqu’alors, comme par exemple la… récolte et le transport des ob-jets trouvés.

La problématique des heures sup-plémentaires, vieux serpent de mer de la police genevoise, fait égale-ment partie de mes priorités pour les mois à venir.

Quant à la présence extrêmement appréciée de l’armée pour assu-rer la surveillance des consulats, missions et autres bâtiments inter-nationaux, j’ai bon espoir que la Confédération revienne sur sa déci-sion. J’y travaille activement.

Pierre maudet

aPrès une briLLante éLeCtion Lors de La PartieLLe du 17 juin 2013,

Pierre maudet a démontré en 8 mois sa CaPaCité à maîtriser Les dossiers

et Prendre des déCisions.

«Seul un recrutement au niveau romand permettra

de palier cette difficulté chronique à recruter en

nombre suffisant»

Page 8: Le Nouveau Genevois, janvier 2013

8 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | J A N v i e R 2 0 1 3

Carouge qui crée un service de l’ur-banisme. Les communes d’Onex, de la Ville de Genève ou d’autres encore qui créent des «offices pour l’emploi» ou des «fonds chômage» doublonnant avec les ORP du can-ton. Le canton qui envisage d’avoir de nouvelles compétences en ma-tière culturelle, sans que la Ville ne réduise ses prérogatives.

En gestion publique, on appelle cela un «enchevêtrement de tâches». En

français, des doublons. En la ma-tière, notre canton est sans doute un virtuose. Un peu à la manière de nos prestigieux horlogers: plus y il a de complications, plus c’est cher.

La législature 2013-2018 s’avérera dé-cisive pour changer, ou aggraver la si-tuation. C’est en effet le délai que fixe la nouvelle constitution pour adop-ter les lois d’application de ce texte. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du pain sur la planche. Du

point de vue de la répartition com-munes-canton, les constituants ont simplement énuméré les «tâches de l’Etat», laissant au Grand Conseil le rôle de répartir ces tâches entre com-munes et canton.

L’article 133 postule bien sûr que cette répartition est «régie par les principes de proximité, de subsidia-rité, de transparence et d’efficacité». Mais l’alinéa suivant sème le doute: «la loi définit les tâches conjointes et les tâches complémentaires».

C’est là que tout se jouera. Dans la capacité de la majorité à inventer un système qui génère l’efficacité, et non la paralysie et les conflits de compétences. Déjà aujourd’hui, la complexité du système fait que Genève est le canton suisse qui prélève le plus d’impôts (35.9%, canton et communes réunis, contre moins de 24% pour Zurich et 26,7% en moyenne suisse1). Et qu’il est aussi le plus endetté.

fiscalité communaleLe Conseil d’Etat a ouvert ce chan-tier en commençant par la fiscalité

communale. Le but: en finir avec cette étonnante (et unique en Suisse) répartition de l’impôt entre la com-mune de domicile et celle où s’exerce l’activité lucrative. Une situation qui dissuade les communes à accueillir du logement. Et qui les dissuade aussi à accorder des baisses d’im-pôts, car ses habitants-électeurs (qui paient la part prépondérante dans la commune où ils travaillent) n’en sen-tiront guère l’impact...

Or la réforme de la fiscalité commu-nale est indissociable du chantier de répartition des tâches. C’est en réus-sissant ce double pari que le canton de Vaud, au début des années 2000, est parvenu à sortir de la spirale de l’endettement (lire ci-contre).

D’autres articles suscitent des interrogations. Le Grand Conseil devra ainsi légiférer sur les méca-nismes incitatifs en vue de fusion de communes, les instruments de collaboration intercommunale,

PAr GEOffrOy DE CLAvIèrE

RéDACteuR eN Chef

quitte ou doubLe. seLon La majorité qui sortira des urnes Cet automne, tant

au grand ConseiL qu’au ConseiL d’etat, genève Peut esPérer réformer de

manière ambitieuse sa fisCaLité, suPPrimer Les doubLons entre Communes et

etat, renforCer La séCurité et La quaLité de L’enseignement. ou à L’inverse,

si La gauChe L’emPorte, aggraver Les Causes de L’endettement du Canton et

affaibLir notre éConomie, Car Cette LégisLature déCidera de La manière dont

genève mettra en oeuvre sa nouveLLe Constitution.

doSSiEr: 2013 CoNSEiL d’État

Le chantier risqué de la nouvelle constitution

1 Communiqué de presse du 4 décembre 2012 de l’administration fédérale des fi-nances sur la charge fiscale des cantons.

Les travaux d’Hercule du futur Conseil d’Etat

LA RéfoRMe De tous Les DANGeRs

Les régimes fiscaux proposés aux sociétés situées en suisse mais dont l’activité se déroule pour l’essentiel, voire exclusivement à l’étranger, font l’objet d’intenses pressions de la part de l’ue qui n’accepte pas que toutes les entreprises situées sur notre territoire ne soient pas mangées à la même sauce. Aujourd’hui, le taux d’imposition appliqué aux sociétés précitées est d’environ 11% alors que les entreprises locales sont imposées au taux de 24%. il s’agit donc de trouver une solution compatible avec le code de

conduite de l’ue, qui préserve les recettes fiscales de la Confédération, des cantons et des communes. Les enjeux sont colossaux.

Le Conseil d’etat a présenté récemment une étude réalisée par l’institut CReA. Pour ceux qui en douteraient encore, les chiffres démontrent l’importance capitale pour l’économie de notre canton des 945 sociétés au bénéfice d’un statut et des 136 sociétés qui leur sont directement liées. elles y contribuent en effet à hauteur de 50’000 emplois, 1 milliard de francs d’impôts, pour une valeur ajoutée totale de 9,6 milliards de francs.

face à une telle situation, plusieurs solutions sont envisageables. D’un côté, celle qui consiste à vouloir soumettre

toutes les entreprises au taux de 24%, voire légèrement au-dessous. elle relève du plus pur dogmatisme. Certains considèrent que les sociétés concernées ne partiront pas. Cela relève au mieux d’une naïveté confondante. en effet, comment imaginer dans un contexte de concurrence fiscale internationale

et intercantonale très forte que les entreprises concernées ne vont pas très sérieusement envisager de s’envoler vers des cieux plus cléments si leurs impôts devaient doubler?

D’un autre côté, une solution pragmatique qui préserve l’emploi, notre attractivité et la stabilité juridique de notre système

fiscal. C’est la voie qu’a choisie le Conseil d’etat en proposant d’imposer au taux de 13% toutes les entreprises. Certes, l’impact sur les recettes fiscales n’est pas négligeable. Mais il est tout à fait acceptable si on le compare à celui, catastrophique, qu’aurait le départ des sociétés en question.

PAr OLIvIEr SANDOz

DiReCteuR GéNéRAL ADJoiNt

feR GeNÈve

Page 9: Le Nouveau Genevois, janvier 2013

L e N o u v e A u G e N e v o i s | J A N v i e R 2 0 1 3 | 9

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doSSiEr: 2013 CoNSEiL d’État

le rattachement, la structure et le mode de désignation de la nouvelle Cour constitutionnelle. Il faudra définir ce qu’impliquent la mise en place de «cadres de concerta-tion» (article 11), la reconnaissance accordée à la langue des signes (article 16), le droit à une infor-mation «suffisante et pluraliste» (article 28) et la tâche «d’encoura-

gement de la pluralité des médias» (article 220), la promotion d’une représentation «équilibrée» des femmes et des hommes au sein des autorités (article 50), la distinction entre «tâches conjointes» et «tâches complémentaires» du canton et des communes (article 133), le principe de précaution (article 157), l’écolo-gie industrielle (article 161), etc.

PAr juLIEN mArquIS

AssistANt PARLeMeNtAiRe

Les travaux d’Hercule du futur Conseil d’Etat

L’exemple vaudois

On a beaucoup critiqué les consti-tuants genevois, leur reprochant d’avoir été peu ambitieux. Et de citer à l’inverse en exemple les constituants vaudois. La réalité est pourtant plus complexe.

En effet, les constituants vaudois n’avaient guère avancé non plus sur le délicat chantier de la réparti-tion des tâches communes-canton. C’est le Conseil d’Etat, emmené no-tamment par le libéral Claude Ruey, qui a mené ce chantier durant les cinq années qui ont suivi l’adoption de la nouvelle constitution.

«EtaCom», ce gigantesque chantier institutionnel, a été couronné de

succès. Outre l’habileté de l’argen-tier radical Pascal Broulis, EtaCom est sans doute pour beaucoup dans l’évolution positive qu’ont connues les finances cantonales vaudoises au cours des dernières années. Alors que la dette cantonale ap-prochait des 9 milliards de francs en 2002, elle n’était plus que de 1,4 milliard de francs fin 2011.

Il faut dire que la répartition des tâches vaudoises était particu-lièrement embrouillée. Ainsi par exemple l’Etat engageait-il les enseignants de l’école obligatoire, mais recrutés sur préavis de la com-mission scolaire communale. Et le salaire des profs était réparti à 50% au canton, 50% à la commune. De même pour les transports scolaires: l’Etat payait un tiers de l’offre, la commune les deux tiers.

Les compétences étaient croisées elles aussi pour financer la construc-tion d’hôpitaux ou d’EMS, pour le contrôle des denrées alimentaires, la construction et l’entretien de routes cantonales et communales, etc.

Le chantier EtaCom a d’abord éta-bli la liste des tâches et leur coût. Après cette mise à plat, on s’est de-mandé quel était l’échelon le plus adapté pour l’assumer: commune ou canton. Puis, par un double mé-canisme de compensation finan-cière, on a veillé à ce que le canton dispose de plus de ressources (car il accomplissait plus de tâches), et les communes réduisent leur fis-calité (car elles abandonnaient des tâches). Et simultanément, que l’écart entre communes «riches» (essentiellement au bord du lac) et «pauvres» (plus rurales) soit dimi-

nué par la péré-quation.

Le système n’est bien sûr pas par-fait, et l’union des communes vaudoises demande aujourd’hui une adaptation du dis-positif. Certaines tâches sont en effet assurées par le canton, mais avec une participation financière des communes importantes (la fac-ture sociale, les soins à domicile, la réforme policière, l’entretien des routes cantonales en traversée de localités, la restauration de bâti-ments classés et des monuments, etc.). Les communes vaudoises demandent aujourd’hui un nouvel effort de clarification. Afin que le principe «qui paie décide» soit réel-lement appliqué.

PAr juLIEN mArquIS

AssistANt PARLeMeNtAiRe

Les enjeux de la présidence

Qui sera le premier président de la République? La nouvelle constitu-tion – c’est l’une des innovations – prévoit la désignation d’un pré-sident pour tout le quinquennat. A tout président, tout honneur: il dirigera un «département présiden-tiel».

La question est donc très sérieuse! Voyez plutôt: non seulement le pré-sident du Conseil d’Etat sera dési-

gné pour une législature dans son ensemble, qui plus est de cinq ans, mais surtout, il prendra la tête d’un département présidentiel intégrant notamment, de par la constitution, les relations extérieures, la Genève internationale et la «cohérence de l’action gouvernementale» (art. 106 al. 3 Cst.). Un système a priori pro-metteur, en ce qu’il devrait contri-buer à renforcer l’action du gouver-nement, sa lisibilité de même que sa stabilité et faciliter les relations avec nos partenaires suisses et étrangers ainsi qu’avec la Genève

internationale. Toutes ces organi-sations se trouveront en effet face à un interlocuteur unique, durant une période suffisamment longue pour nouer des liens étroits.

Or, de telles prérogatives im-pliquent forcément une lourde charge de travail et de grandes responsabilités. Le Conseil d’Etat désignera en son sein le président. François Longchamp, le plus expé-rimenté des magistrats PLR, pour-rait jouer ce rôle-clé: une chance formidable pour Genève! et pour

notre parti! Imaginez maintenant qu’un Conseil d’Etat à majorité de gauche désigne Anne Emery-Torra-cinta, Antonio Hodgers ou encore… Sandrine Salerno. Nos adversaires en rêvent. Les organisations inter-nationales sûrement un peu moins. Et nous?

La présidence de Genève jusqu’en 2018 dépendra de la majorité sortie des urnes. Voilà un enjeu de taille, une raison de plus de militer acti-vement pour que l’Entente gagne en 2013.

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1 0 | L e N o u v e A u G e N e v o i s | J A N v i e R 2 0 1 3

L’élection au Conseil d’Etat sera captivante à plus d’un titre. Arrê-tons-nous un instant sur le contexte pré-électoral à gauche. Après la perte de la majorité en 2009, la reconquête d’un quatrième siège constitue forcément son objectif en 2013. Problème : deux de ses trois ministres quittent le gouver-nement. La préservation du second siège des Verts d’une part, l’entrée de deux nouveaux socialistes d’autre part, est-ce bien réaliste? Petit tour d’horizon.

D’abord, le PS. Rappel: ses exi-gences de quotas le contraignent à présenter (au moins) un homme et une femme, quels que soient la situation politique et les candidats potentiels. Seul conseiller d’Etat socialiste depuis 2009, Charles Beer s’en va après dix ans passés au gouvernement. Thierry Apothéloz, conseiller administratif de Vernier, s’est déjà lancé pour lui succéder. Manuel Tornare, deux fois évin-cé (2009 et printemps 2012) par l’assemblée de son parti, vient de renoncer. Sa popularité était cer-tainement intacte. En revanche, à l’interne, les politesses du prin-temps dernier (entre autres), suite à la désignation puis à la défaite de sa rivale, ont fortement réduit

ses chances de figurer sur une liste rose. Alors même qu’il aurait probablement été très bien élu… Du côté féminin, Anne Emery-Tor-racinta y retourne, après un petit échec devant l’assemblée en 2009 et un énorme face à Pierre Mau-det au printemps 2012. Au Grand Conseil et dans son parti, elle ne soulève pas d’opposition particu-lière. Le scrutin de juin 2012, en re-vanche, en dit long sur sa capacité à convaincre la base. Face à elle, Sandrine Salerno. Evidemment. Populaire en Ville auprès de l’élec-torat pour sa politique militante au prix d’horreurs juridiques et d’une conception très contestable du rôle de magistrat, elle n’a pas que des amis. Au PS, les clans n’ont pas enterré la hache de guerre, bien au contraire. Au printemps 2012, Sandrine Salerno s’est bien gardée de soutenir activement – et c’est peu dire – Anne Emery-Torracinta. C’est bien simple: vu les contraintes imposées par le parti, l’élection de sa camarade lui aurait ôté tout es-poir, pour des années, d’accéder au Conseil d’Etat, sous réserve… d’un rapide changement de sexe. Outre les constats de la Cour des comptes accablants à l’égard de sa gestion du personnel en particulier, on se rappellera aussi du scandale révélé non par l’ennemi capitaliste, mais par «GaucheHebdo» en 2011: celui du chargé de communication, payé

par la commune, mais en réalité «chargé» de faire la publicité poli-tique de la magistrate sur internet, notamment pour les élections de 2011.

Chez les Verts, la situation est peut-être un peu moins envenimée. En revanche, le parti joue gros. David Hiler, impressionnant depuis huit ans, tire sa révérence. Quant à Mi-

chèle Künzler, élue en 2009, elle devrait logiquement prétendre à un nouveau mandat. Son bilan est controversé: sur la mobilité, mais aussi plus récemment à propos des régies publiques. Pour remplacer David Hiler, les Verts comptent sur Antonio Hodgers, à Berne depuis 2007. Après son discours du pre-mier août 2012 au Grütli, il se sent probablement capable de tout, donc aussi d’entrer directement au gouvernement genevois. Cela étant, pour ce parti, si les deux can-didats semblent assez clairement désignés, la difficulté consistera à protéger les deux sièges malgré l’appétit du PS, une magistrate sor-tante qui n’est pas en position de force et un possible recul au Grand Conseil étant donné le très haut score obtenu en 2009. En somme, les Verts vont-ils jouer réellement le jeu de l’union sacrée à gauche, au risque de voir Michèle Künzler remplacée par un ou une socialiste? Rien n’est moins sûr.

doSSiEr: 2013 CoNSEiL d’État

Conseil d’Etat: les dilemmes de la gauche

PAr juLIEN mArquIS

AssistANt PARLeMeNtAiRe RetouR suR 2009, ou QuAND L’uNioN A fAit Le suCCÈs De L’eNteNteen politique, on peine souvent à se souvenir des enseignements du passé. Rappelons-nous de ceux de 2009! Minoritaire au Conseil d’etat depuis 2005, l’entente avait la ferme intention de reprendre la main. A gauche, véronique Pürro était désignée par son parti pour succéder à Laurent Moutinot. Les déçus: Manuel tornare et Anne emery-torracinta. Au Ps, l’enthousiasme n’était pas au beau fixe, les divisions à peine voilées.

L’entente faisait pourtant face à deux autres listes majeures: celles de l’uDC et du MCG.

A priori, c’est donc la gauche qui partait au combat unie, avec une seule liste, tandis qu’à droite, l’uDC refusait de soutenir les candidats de l’entente, et le MCG, à la fois à l’extrême gauche et à l’extrême droite, tentait de surfer sur son score au Grand Conseil. La situation était donc délicate.

Le 15 novembre 2009, l’union des partis et candidats de l’entente a pourtant permis de reconquérir la majorité! Ainsi, même sans l’uDC, qui désormais suit le MCG et de plus en plus souvent la gauche au parlement (l’un implique l’autre; voir récemment le vote sur l’initiative des syndicats), l’entente a prouvé dans un passé récent qu’elle pouvait gagner. A condition de rassembler et de se serrer les coudes.

jm

Page 11: Le Nouveau Genevois, janvier 2013

L e N o u v e A u G e N e v o i s | J A N v i e R 2 0 1 3 | 1 1

SÉCUritÉ: ProjEt GE VEiLLE

La commission sécurité du PLR active dans le projet «GE veille»

PAr rOLAND-DANIEL SChNEEbELI

CoMMissioN séCuRité PLR

souhaité Par PLusieurs Communes, que Le ConseiLLer d’etat a renContré dans

Le Courant de L’automne, et mis en œuvre Par La PoLiCe, Le ConCePt ge veiLLe

vise ainsi à mutuaLiser Les efforts qui Permettront de Contribuer à restaurer

un CLimat de séCurité dans Le Canton. Ci-aPrès La Position de La

Commission séCurité du PLr (Par roLand-danieL sChneebeLi, membre de La

Commission), ainsi que CeLLe de deux ConseiLLers administratifs de Communes

direCtement ConCernées Par Les enjeux Liés à La séCurité: PhiLiPPe ChiLLier

(bernex) et Pierre ronget (vernier) http://www.plr-ge.ch/categorie/securite/

La sécurité et le bien-être de tous sont l’affaire de chacun. Voilà une belle phrase qu’il serait aisé de pla-cer sur le fronton des maisons. Dans la réalité, les choses semblent pour-tant un peu plus compliquées avec la société en perpétuelle mutation qui est la nôtre et dans laquelle nous notons la place de plus en plus importante prise par le malaise né de l’impression que rien ne va plus et que la sécurité des citoyens n’est plus assurée.

Or, ce serait là commettre une faute que d’imaginer que rien ne se fait dans notre belle république et que nos autorités se croisent les bras. Au contraire, l’action voulue par le Conseiller d’Etat en charge du Département de la sécurité, Pierre Maudet, est là pour démontrer que l’Etat se soucie de la sécurité et du bien-être de la population, quand bien même ce dernier ne peut pas, -et ne doit pas -, tout faire seul.

C’est pourquoi la mise en place du concept « GE-Veille », présenté mi-décembre par le chef du Dé-partement de la sécurité, est une nécessité et les discussions qui ont trouvé place, à ce sujet, au sein de la commission sécurité du PLR, à l’invitation du Président du PLRG, Alain-Dominique Mauris, ont été stimulantes à plus d’un titre.

Concept basé sur des préceptes qui existent depuis longtemps, notam-ment au Canada et dans le canton de Vaud, « GE-Veille » veut participer à l’une des priorités de Pierre Maudet, -la lutte contre les cambriolages -, et désire placer les citoyens et les citoyennes devant leurs responsa-bilités, rapprocher la police de ces derniers, renforcer les liens entre les polices cantonales et municipales, consolider les réseaux d’informa-tion utiles à la recherche des mal-frats ; en bref, appliquer, dans un cadre de protection mutuelle, le

principe de solidarité, conséquence logique d’une bonne compréhen-sion entre les hommes.

La commission soutient cette ap-proche qui consiste à s’appuyer sur l’engagement de chacun, afin de ga-rantir un «meilleur-être» pour tous, car si la police annonce, notam-ment, un renforcement des moyens de la brigade des cambriolages, cela n’affranchit pas les citoyens que nous sommes de participer à l’effort qui vise à protéger et à faire pro-gresser notre mode de vie en pre-nant toutes les mesures nécessaires pour ce faire. Il est ainsi réjouissant de voir que les magistrats PLR des communes s’intéressent à ce projet et ont déjà pris contact, -ou sont en passe de le faire -, avec la police genevoise, pour « en être » dès que possible, à l’instar d’une dizaine de communes, dont Vernier, Bernex ou Cohéran (Corsier, Hermance, Anières).

Il faut pourtant se garder de tomber dans le piège d’un désir excessif de sécurité, lequel est, pour Jean de la Fontaine, l’adversaire d’une vraie liberté. La sécurité ne doit donc pas devenir un but obsessionnel, pour lequel il devrait être question de sacrifier une quelconque liberté, et ne doit servir que comme outil dans la préservation et le bon développe-ment des valeurs chères au PLR que sont la responsabilité, la solidarité, la liberté et l’égalité des droits et des devoirs.

Que d’autres partis politiques em-boîtent le pas à l’action du PLR et de ses magistrats et demandent à leur tour que la dynamique de pro-tection mutuelle des citoyens se développe dans d’autres communes que celles qui se sont annoncées est une bonne chose. Cela démontre, si besoin était, l’utilité de la vision et de l’action du PLR dans la gestion de notre communauté.

L’aGENdaapéritif du nouvel an de l’association radicale d’arve & LacMardi 22 janvier de 11 à 13 hAu Carnotzet, 1 ch. du Château de Bellerive.

Soirée musicale au PLr du Grand-Saconnexvendredi 25 janvier à 18 hSalle des Délices, 20 route de Colovrex au Grand Saconnex

Page 12: Le Nouveau Genevois, janvier 2013

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SÉCUritÉ: ProjEt GE VEiLLE

séCuRitéCes dernières années, l’accroissement de l’insécurité a été une des préoccupations majeures des Genevoises et des Genevois, fondée sur une augmentation des violences, mais aussi des cambriolages.

L’ouverture des frontières, couplée à la situation géographique particulière de Genève, a rendu la criminalité davantage volatile, tout comme l’avènement de la société de communication l’a rendue plus diffuse.

Pour faire face à cette situation, Genève se doit d’adapter et d’effectuer une profonde mise à jour de ses instruments de sécurité.

une première réponse a été donnée à fin août par le procureur général olivier Jornot et le conseiller d’etat Pierre Maudet, qui ont signé une convention historique, définissant pour la première fois une vision commune en matière de lutte contre la criminalité.

Depuis son entrée en fonction il y a un peu plus de six mois, Pierre Maudet s’est employé à renforcer les deux maillons de la chaîne sécuritaire dont il a la charge, à savoir la police et les prisons.

Malgré les efforts soutenus qui ont notamment permis l’ouverture de 100 nouvelles places de détention à

Champ-Dollon, le secteur pénitentiaire est depuis de nombreuses années le parent pauvre du dispositif de sécurité cantonal.

Avec la nouvelle planification pénitentiaire adoptée par le Conseil d’etat, Genève se dotera d’ici 2017 puis 2022 d’une capacité carcérale en phase avec la réalité sécuritaire de Genève comprise dans son ensemble, à savoir au-delà des strictes frontières cantonales.

A l’image des actions menées par olivier Jornot et Pierre Maudet, le PLR doit être le garant d’une vision pragmatique de la sécurité, combattant les angélismes

de gauche tout comme les visions passéistes de la droite nationaliste et populiste.

se faisant, le PLR montrera qu’il est à l’écoute des attentes et des préoccupations de la population, en soutenant notamment le développement d’une police de proximité bien implantée dans les communes genevoises, telle que voulue par Pierre Maudet et les magistrats communaux PLR.

- Que pensez-vous du projet Ge veille présenté par Pierre Maudet?C’est un bon projet, simple, rapide à mettre en place et qui a fait ses preuves en Amérique du Nord ou dans le canton de Vaud.

Aujourd’hui, nos autorités se doivent d’apporter des solutions rapides à ce fléau que sont les cambriolages. Rap-peler les règles de base de comportement n’est pas inutile et est également une des missions de nos polices tant cantonales que municipales. Une étroite collaboration entre elles et des échanges d’informations, en lien direct avec la population sont à mes yeux des éléments – parmi tant d’autres – qui pourront faire reculer le nombre de cambriolages dans notre canton.

- est-ce qu’il s’inscrit dans une réflexion communale?Absolument! Les notions de police de proximité et d’îlotage sont essentielles pour les autorités d’une commune comme Bernex.

Grâce à un effectif de police municipale – hélas trop limité pour des questions budgétaires – très réactif et très professionnel, nous pouvons faire face très rapidement à des réquisitions diverses et variées. La prévention fait également partie de la réflexion communale. Le projet GE veille est typiquement un projet en phase directe avec nos préoccupations.

- est-ce que cette démarche est en accord avec les valeurs PLR de liberté et de responsabilité? Clairement! La sécurité est l’affaire de tous. C’est de la responsabilité de chacun d’apporter «sa petite pierre» pour bâtir l’édifice de la sécurité pour tous et ainsi de se sentir libre de vivre, de bâtir, de travailler, en toute sécurité.

Malheureusement, notre société est aujourd’hui trop individualiste. Il est temps de revenir à des notions de soli-darité entre voisins, entre jeunes et plus âgés, entre propriétaires et locataires. N’a-t-on pas oublié un peu trop vite notre devise traditionnelle nationale: «Un pour tous, tous pour un»?

Philippe Chillier,CONSEILLEr ADmINIStrAtIf DE bErNEx

Pierre Ronget,CONSEILLEr ADmINIStrAtIf DE vErNIEr

- Que pensez-vous du projet Ge veille présenté par Pierre Maudet?Le projet GE veille est l’un des moyens utiles dans la lutte contre les cambriolages. Il attribue un rôle aux citoyens concernés en renforçant le lien social. Il ne s’agit pas pour les habitants de patrouiller ou de se substituer aux forces de l’ordre, mais d’avoir un coup d’œil sur sa situation, celle des voisins et du quartier. C’est aussi le moyen de res-ponsabiliser les habitants dans la prévention des cambriolages dont ils peuvent être victimes.

- est-ce qu’il s’inscrit dans une réflexion communale?Comme conseiller administratif de Vernier, j’estime que la prévention et la répression vont de pair et que des ac-tions communes entre les instances cantonales et communales (police, agents de police municipale et correspon-dants de nuit) doivent montrer à la population qu’une police de proximité n’est pas un vain mot. GE veille participe pleinement à cette politique.

- est-ce que cette démarche est en accord avec les valeurs PLR de liberté et de responsabilité?La liberté ne peut se réaliser que dans un état où tous les habitants respectent les règles d’un état de droit. Cette démarche va aussi dans le sens d’une plus grande responsabilité:

responsabilité dans la protection de ses biens;

responsabilité dans le respect des prérogatives de chacun.

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1. Quel bilan tirez-vous de ces trois dernières années comme députée au Grand Conseil? Extrêmement positif en ce qui concerne le groupe «libéral-radical». La fusion fut un exercice périlleux, où il a fallu perdre des habitudes, se confronter à d’autres personnalités très soudées entre elles, désamorcer les tensions, éviter les pièges tendus par nos adversaires politiques trop contents de relever une faille. Mais à mon sens, ce fut un exercice parfai-tement réussi.

Sur le plan personnel, cette légis-lature fut enrichissante. Elle m’a permis de découvrir d’autres domaines, tels que les droits poli-

tiques ou celui de la police et de la justice.

Le seul bémol de ce bilan est l’évo-lution des mœurs dans ce théâtre qu’est devenu la plénière où les vo-ciférations, l’insulte et l’agressivité physique deviennent méthodes de racolage.

2. La tâche de députée corres-pondait-elle à l’image que vous en aviez?Je n’avais pas d’image précise. Mais lorsqu’on arrive de l’exécutif d’une petite commune « apolitique » où le travail, la concertation et la dis-crétion médiatique sont inscrits dans le marbre, on va de surprise

en surprise. Cela dit, la tâche m’a révélé d’entrée mes propres incom-pétences. Lorsque j’ai été élue en 2005, je n’avais jamais vu un projet de loi! La deuxième chose qui saute aux yeux, fort heureusement, c’est qu’on n’est pas censé maîtriser tous les sujets.

3. Quels sont les sujets sur lesquels vous intervenez? Ceux que je connais ou traite en commission. J’ai aussi un petit faible pour les propositions absurdes qui fleurissent de temps à autre.

4. Quelle est la charge de travail que vous assumez en tant que députée ?

Difficile à mesurer. En gros je dirais un tiers temps.

5. vous repré-senterez-vous en 2013? J’y réfléchi encore. Mais après huit ans passés au Conseil municipal et douze à la mairie de Perly-Certoux, ces sept ans de députation seront, je crois, suffisants.

Christiane Favre,DéPutéE

Quel bilan tirez-vous

de ces trois der-nières années

comme député

au Grand Conseil?J’ai été élu en 2005, puis réélu en 2009.

Cela fait donc sept ans que je siège au Grand Conseil. Après douze ans passés à l’exécutif de la commune de Collonge-Bellerive, le bilan que je tire de ma fonction de député est extrêmement positif.

Lors de me première législature j’ai siégé dans les commissions Tra-vaux, Contrôle de la Fondation de valorisation des actifs de la BCGE, et Enseignement supérieur. En tant que Président de la commission Tra-vaux, j’ai eu l’occasion de faire voter les crédits pour permettre le début des travaux de nombreux projets : le CEVA, la Traversée de Vésenaz, l’extension du Centre Médical Uni-versitaire, le nouveau bâtiment des lits des HUG, Curabilis, ainsi que l’extension des lignes de tram.

Pendant cette deuxième législa-ture, je suis membre des commis-

sions Aménagement, Energie et SIG, ainsi que celle du Logement que je préside actuellement. La commission Aménagement joue un rôle crucial pour le développe-ment de notre région et j’ai rédigé les rapports d’importants projets de déclassement comme les Cher-pines-Charottons, Sovalp, ou les Grands Esserts à Veyrier. Tout ré-cemment, nous avons rédigé, puis défendu une meilleure utilisation de la zone villa, ainsi que défini des densités minimales pour les nou-velles zones de développement. Le nouveau plan directeur cantonal sera notre plat de résistance pour le printemps!

La tâche de député correspon-dait-elle à l’image que vous en aviez? La tache de député correspond par-faitement à ce que j’en attendais. Les députés ont une immense force de proposition qui est souvent mal utilisée. Une idée, un projet, une discussion, un constat, autant d’occasions de mettre le débat sur la place publique pour faire avancer notre société et notre région. C’est passionnant !

Quels sont les sujets sur lesquels vous intervenez? En général, nous intervenons sur les sujets des commissions dans les-quels nous siégeons, c’est logique.

Au mois de décembre, j’ai proposé une motion pour informatiser les autorisations de construire qui a été acceptée à l’unanimité. L’Etat a jusqu’à la fin de la législature pour mettre cela en place. Cela fonc-tionne parfaitement dans d’autres cantons, pourquoi pas chez nous?

D’autre part, également lors de la session de décembre, j’ai proposé une résolution pour favoriser les investissements privés sur le Can-ton de Genève. Cette résolution part d’un constat simple: il existe de nombreux privés qui veulent investir à Genève, et très souvent pour leur besoin spécifique. L’Etat doit créer des conditions cadre fa-vorables pour permettre ces inves-tissements privés et surtout, ne pas investir lui-même dans des projets. Un exemple en cours est celui de la parcelle de la caserne des Vernets:

propriété de l’Etat, il est prévu de faire un concours investisseur – architecte et d’octroyer des droits de superficie pour construire du logement. On va dans la bonne di-rection!

Quelle est la charge de travail que vous assumez en tant que député? Trois commissions, les séances plénières, les caucus, les réunions diverses, des remplacements… Cela représente en moyenne vingt heures par semaines, un peu plus les semaines de Grand Conseil.

vous représenterez-vous en 2013? Le délai fixé par notre parti pour faire acte de candidature est le 22  janvier 2013. J’y répondrai à cette date!

David Amsler,DéPuté

Le Nouveau Genevois continue sa présentation des députés PLR (Libéraux & Radicaux) au Grand Conseil*

CoUP dE ProjECtEUr SUr LES dÉPUtÉS

*une erreur s’est glissée lors du n° précédent, l’article indiquait présenter 4 députés alors qu’il y en avait 5. La rédaction vous présente ses excuses pour cette erreur, ainsi que les fautes et coquilles qui ont émaillé les éditions 2012. La réorganisation du

secrétariat pour 2013 doit permettre d’éviter à l’avenir ces erreurs et vous proposer un Nouveau Genevois (si ce n’est, parfait), au moins édulcoré des fautes élémentaires. en vous remerciant de votre compréhension.

LA réDACtION

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Nathalie Schneuwly,DéPutéE

Quel bilan tirez-vous de ces trois premières années comme députée au Grand Conseil? C’est une expérience vraiment enri-chissante. Pour l’instant, je préfère le travail en commissions qui est

plus approfondi que celui en plé-nière. J’ai aussi apprécié travailler dans un groupe de travail de l’en-tente sur la petite enfance, lorsqu’il s’agissait de préparer un contre-projet à l’initiative sur les crèches. C’est un travail méconnu du public, mais très intéressant. Prendre la pa-role en plénière n’est pas encore ma tasse de thé, mais j’y prends goût.

La tâche de députée correspon-dait-elle à l’image que vous en aviez? Je suis surprise de constater à quel point le principal moteur est la mé-diatisation. Beaucoup de députés déposent des motions qui gonflent notre ordre du jour inutilement, juste pour attirer l’attention. L’im-

portant n’est pas de faire aboutir un projet, mais de faire parler d’eux. De l’extérieur, on ressent la média-tisation, mais de l’intérieur, on la vit et ce n’est pas forcément positif. Pour un parti responsable comme le nôtre, c’est difficile, car le popu-lisme est plus facile à défendre que la rationalité.

Quels sont les sujets sur les-quels vous intervenez? Ceux des commissions où je siège, soit le logement, les droits poli-tiques (moins connus du grand pu-blic), la sécurité et parfois la santé.

Quelle est la charge de travail que vous assumez en tant que députée?

Quatre commissions par semaine, plus la préparation, les rapports, les séances du Grand Conseil, les cau-cus, les rencontres informelles avec les élus communaux, les associa-tions, les commissions du parti… Je dirais une vingtaine d’heures heb-domadaires en moyenne.

vous représenterez-vous en 2013? Après réflexion, car cela impacte beaucoup sur ma vie de famille, je me représente avec enthousiasme et le soutien de tous les miens. La première législature m’apparaît comme une période de rodage, je suis prête à démarrer à fond pour la deuxième.

1. Quel bilan tirer-vous de ces trois premières années comme député au Grand Conseil? L’influence individuelle d’un député est assez limitée, c’est la pluralité qui compte. C’est pourquoi il est nécessaire que la future députation PLR soit forte et unie. Dès lors, chaque indivi-dualité, chaque compétence, en se mettant au service des autres, tout en servant l’Etat grâce au PLR sert aussi son domaine de prédilection. Voilà ce qu’entre autre m’ont appris ces trois pre-mières années.

2. La tâche de député corres-pondait-elle à l’image que vous en aviez?Partiellement. C’est en caucus, durant les commissions ou dans les discussions annexes que les opinions s’affrontent et se font. Pas en plénière où les dés sont jetés, à quelques rares exceptions près.

3. Quels sont les sujets sur lesquels vous intervenez?Evidemment l’école, l’éducation et la formation. Mais aussi la sécurité et le fonctionnement de l’Etat (je

suis à la commission ad hoc sur le personnel de l’Etat et membre de la Commission d’enquête parlemen-taire sur la Cours de comptes). Je m’intéresse aussi aux transports.

4. Quelle est la charge de travail que vous assumez en tant que député?Cela dépend des semaines; des commissions; des rapports à écrire; des sujets à débattre. C’est assez variable à mon sens, et il est déli-cat de calculer en heures. Mais cela prend bien plus de temps que ce que j’avais imaginé.

5. vous représenterez-vous en 2013?Oui, je souhaiterais rentabiliser l’apprentissage du premier mandat.

Jean Romain,DéPuté

CoUP dE ProjECtEUr SUr LES dÉPUtÉS

Dès 18 h 30, le jeudi 31 janvier 2013.

inscription: www.plr-ge.ch/agenda

Le PLR vous convie à son traditionnel apéritif de Nouvel An, au restaurant du Kiosque des Bastions.

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AbIr OrEIbI est une vraie citoyenne du monde. De nationalité suisse, elle est originaire de Libye et a effectué ses études à l’université de Ge-nève (économie et sciences sociales), mais également à Hong Kong et à Shanghai pour apprendre le mandarin. Avant de présider Lift Events, elle a travaillé en Asie (Hong Kong, Shanghai et Bangkok), dans le domaine des télécoms et IT, puis, de 2000 à 2008, elle a développé et dirigé le siège européen de l’entreprise chinoise Alibaba.com. Elle est mariée et mère de trois enfants.

iNtErViEW

Geoffroy de Clavière: Peux-tu nous présenter Lift Conference

abir oreibi: Lift Conference est un événement dédié à l’innovation et aux technologies digitales. C’est un des événements phare en Europe; un rendez-vous international à Genève qui permet d’identifier les tendances de l’innovation digitale et leur impact sur le plan social et bu-siness. En six années de vie et dans sa 8e édition, Lift est devenu le ren-dez-vous incontournable de toutes personnes, entreprises et organi-sations souhaitant comprendre de quoi demain sera fait, se réinventer et se développer en intégrant toutes les formes d’innovation.

Lift souhaite offrir une expérience unique de part le format interactif qui mélange des présentations, des workshops, une exposition de pro-totypes et d’œuvres numériques ainsi que des moments de détente, telle que la soirée fondue au palla-dium avec plus de 400 participants.

GdeC: A qui s’adresse Lift Confe-rence?

abir oreibi: Comme Lift traite de l’innovation, la conférence s’adresse à tous les secteurs de la société et à tous les types d’entre-prises, sans restrictions. Et donc, ce qui constitue l’intérêt de Lift, c’est aussi son audience vaste et variée. On y trouve aussi bien des chefs d’entreprises, des institu-tions publiques et des designers, des free-lances, des étudiants, des artistes, des développeurs… etc. Si le thème majeur demeure l’innova-tion, les sujets et domaines abordés changent, d’une édition à l’autre. Cette année, les thèmes d’actualité abordés durant l’événement sont autour du management agile, la résilience et résistance en période de crise, les nouveaux métiers digi-taux, etc.

Il y a une partie conférence et une partie workshops qui permet aux participants d’aborder les théma-tiques des conférenciers dans un cadre plus intime et interactif, per-mettant ainsi une meilleure appré-ciation des sujets traités.

Pour les entrepreneurs nous avons développé un certain nombre d’ini-tiatives comme celle avec Procter and Gamble qui souhaite rencon-trer des startups de la région dans le cadre d’un atelier, ou la Venture Night qui met sur scène une dizaine de startups pour présenter leur projet.

Je dirais que toute personne curieuse et intéressée par l’évolution de la société et des technologies devrait se plaire à Lift. A noter que les discus-sions ne sont pas du tout techniques mais au contraire les sujets sont abor-dés de façon compréhensible à tous.

GdeC: Comment Lift Conference est né, et avec quel objectif?

abir oreibi: Lift a démarré à Genève en 2006 avec l’objectif d’identifier les tendances des technologies digitales, inspirer les personnes et leur permettre de rencontrer les pionniers qui sont derrière ces innovations. Très rapidement, la conférence s’est exportée en France et en Corée. Aujourd’hui, les objec-tifs restent les mêmes alors que le format a évolué avec l’accent mis aujourd’hui sur l’aspect interactif et la création de projets. A l’étran-ger, nous avons organisé pour Pré-sence Suisse un événement à Séoul qui mettait en avant l’innovation suisse dans divers domaines. L’ob-jectif étant toujours de stimuler l’entrepreneuriat et l’innovation.

GdeC: Quels sont les partenaires de Lift et comment se déroule l’événe-ment?

abir oreibi: Nous avons des parte-naires privés et institutionnels. Les

partenaires jouent un rôle impor-tant à Lift car ils participent au programme de la conférence. Par exemple, cette année la HEAD a un espace d’exposition où seront pré-sentées des œuvres de leurs étu-diants. Les partenaires ALPICT, le Service de la promotion économique (SPEG), la CTI et l’OSEC organisent avec nous la Venture Night, une soi-rée dédiée aux startups suisses qui vont pitcher leurs projets au public. La Ville de Genève est aussi un par-tenaire clé de Lift prenant différentes formes; Pierre Maudet a toujours soutenu Lift et c’est dans ce contexte qu’est né le projet «ville vivante», un projet qui a eu une visibilité interna-tionale. Nous souhaitons offrir une plateforme privilégiée à nos parte-naires pour présenter et développer des projets autour de l’innovation et l’entrepreneuriat.

Lift permet une créativité formi-dable en lien avec l’innovation. Son programme de haute qualité est éla-boré avec et pour les participants. Tout débute par un brainstorming sur les possibles thèmes d’actualité à

aborder à la prochaine édition. Cette session de réflexion est organisée par les membres de l’équipe Lift et l’édi-torial board lui-même composé de personnes avec des parcours et des expertises diverses. Les idées identi-fiées sont soumises à la communauté Lift sur Facebook qui pourra ainsi voter sur ses préférences. C’est vrai-ment très stimulant de fonctionner de cette manière, et innovant, bien sûr. Il faut préciser que la commu-nauté Lift est constituée d’experts et de passionnés de tous horizons.

Pour faciliter les rencontres, cette année nous organisons un speed dating modéré par le Think Thank «The Wire» à Zurich. C’est une idée parmi une multitude d’autres qui ont toutes pour objectif de favoriser les rencontres et les discussions.

Pour tout renseignement et inscription: Lift Conference, du 6 au 8 février 2013 au Centre de conférence international de varembé.

www.liftconference.com

www.facebook.com/liftconference

Abir Oreibi est la nouvelle présidentede Lift EvEnts

aPrès avoir dirigé, à genève, aLibaba.Com, Cette manager au ParCours sans

faiLLe, rePrend Les rênes d’un événement dont Le marketing est originaL

et Performant

PAr GEOffrOy DE CLAvIèrE

RéDACteuR eN Chef

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