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Revue des Maladies Respiratoires (2012) 29, 529—536 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com SÉRIE « SUIVI POST-PROFESSIONNEL APRÈS EXPOSITION À L’AMIANTE » Coordonnée par J.-C. Dalphin Le suivi post-professionnel des sujets exposés à l’amiante : IRM et TEP-scan Follow-up of subjects occupationally exposed to asbestos: MRI and PET scans M.-F. Carette Service de radiologie, hôpital Tenon, AP—HP, 4, rue de la Chine, 75970 Paris cedex 20, France Rec ¸u le 6 septembre 2011 ; accepté le 6 septembre 2011 Disponible sur Internet le 5 avril 2012 MOTS CLÉS TEP-scan ; IRM ; Plèvre ; Plaques pleurales ; Épaississement pleural ; Mésothéliome ; Asbestose Résumé La réalisation d’une IRM ou d’une TEP-scan chez les patients exposés à l’amiante, à titre de dépistage post-professionnel, est une pratique inexistante ; ces examens correspondent en règle à un complément d’étude d’une masse parenchymateuse, d’un épanchement ou d’un épaississement pleural. La TEP et IRM ont une excellente capacité à classer comme maligne, une lésion parenchymateuse (cancer versus atélectasie ronde de Hanke) ou pleurale (mésothéliome versus plaque). L’IRM distingue parfaitement un épanchement d’un épaississement pleural et visualise parfaitement un envahissement de la graisse sous-pleurale par cancer bronchique ou un mésothéliome. L’IRM, compte tenu de son caractère non irradiant pour des explorations potentiellement répétées, pourrait être envisagée comme moyen de suivi après un premier dépistage par scanner. Une étude comparative, scanner multidétecteur/IRM, incluant une IRM de diffusion, serait cependant intéressante. La TEP ne paraît pas pouvoir être proposée comme examen de surveillance ou de dépistage compte tenu de son caractère irradiant et des difficultés d’accès. Les plaques pleurales ne fixent pas le FDG. Il n’y a pas d’étude spécifique sur la fibrose asbestosique et il existe une certaine discordance sur les études des autres types de fibrose pulmonaire. © 2012 SPLF. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Nous remercions la Haute Autorité de santé de nous avoir autorisés à reproduire ce texte. Il est également consultable sur le site www.has-sante.fr, rubrique Toutes nos publications. Adresse e-mail : [email protected]. 0761-8425/$ see front matter © 2012 SPLF. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.rmr.2011.09.052

Le suivi post-professionnel des sujets exposés à l’amiante : IRM et TEP-scan

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Page 1: Le suivi post-professionnel des sujets exposés à l’amiante : IRM et TEP-scan

Revue des Maladies Respiratoires (2012) 29, 529—536

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

SÉRIE « SUIVI POST-PROFESSIONNEL APRÈS EXPOSITION À L’AMIANTE »Coordonnée par J.-C. Dalphin

Le suivi post-professionnel des sujets exposés àl’amiante : IRM et TEP-scan�

Follow-up of subjects occupationally exposed to asbestos: MRI and PET scans

M.-F. Carette

Service de radiologie, hôpital Tenon, AP—HP, 4, rue de la Chine, 75970 Paris cedex 20, France

Recu le 6 septembre 2011 ; accepté le 6 septembre 2011Disponible sur Internet le 5 avril 2012

MOTS CLÉSTEP-scan ;IRM ;Plèvre ;Plaques pleurales ;Épaississementpleural ;Mésothéliome ;Asbestose

Résumé La réalisation d’une IRM ou d’une TEP-scan chez les patients exposés à l’amiante, àtitre de dépistage post-professionnel, est une pratique inexistante ; ces examens correspondenten règle à un complément d’étude d’une masse parenchymateuse, d’un épanchement ou d’unépaississement pleural. La TEP et IRM ont une excellente capacité à classer comme maligne, unelésion parenchymateuse (cancer versus atélectasie ronde de Hanke) ou pleurale (mésothéliomeversus plaque). L’IRM distingue parfaitement un épanchement d’un épaississement pleural etvisualise parfaitement un envahissement de la graisse sous-pleurale par cancer bronchique ouun mésothéliome. L’IRM, compte tenu de son caractère non irradiant pour des explorationspotentiellement répétées, pourrait être envisagée comme moyen de suivi après un premierdépistage par scanner. Une étude comparative, scanner multidétecteur/IRM, incluant une IRMde diffusion, serait cependant intéressante. La TEP ne paraît pas pouvoir être proposée commeexamen de surveillance ou de dépistage compte tenu de son caractère irradiant et des difficultésd’accès. Les plaques pleurales ne fixent pas le FDG. Il n’y a pas d’étude spécifique sur la fibrose

asbestosique et il existe une certaine discordance sur les études des autres types de fibrosepulmonaire.

vier Masson SAS. Tous droits réservés.

© 2012 SPLF. Publié par Else

� Nous remercions la Haute Autorité de santé de nous avoir autorisés à reproduire ce texte. Il est également consultable sur le sitewww.has-sante.fr, rubrique Toutes nos publications.

Adresse e-mail : [email protected].

0761-8425/$ — see front matter © 2012 SPLF. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.doi:10.1016/j.rmr.2011.09.052

Page 2: Le suivi post-professionnel des sujets exposés à l’amiante : IRM et TEP-scan

530 M.-F. Carette

KEYWORDSPET scan;MRI;Pleural plaques;Pleural thickening;Mesothelioma;Asbestosis

Summary MRI and PET scans are not normally used for screening and follow-up of patientsfollowing occupational exposure to asbestos. These examinations usually complement the inves-tigation of a parenchymal mass, an effusion or pleural thickening. PET and MRI have an excellentability to define a parenchymal lesion as malignant (cancer versus rounded atelectasis) or apleural lesion (mesothelioma versus plaque). MRI distinguishes perfectly the involvement ofsub-pleural fat by bronchial carcinoma or mesothelioma. MRI, taking account of its lack of irra-diation, could be regarded as suitable for potentially repeated examinations following initialscreeing by CT scan. A comparative study of multidetector scanner versus MRI, including diffu-sion MRI could be, nevertheless, interesting. PET cannot be proposed for the follow up or forscreening on account of the irradiation induced and the difficulty of access. Pleural plaques donot take up FDG. There is no specific study of asbestos related fibrosis and there is discordancebetween studies of other types of pulmonary fibrosis.© 2012 SPLF. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

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ntroduction générale sur le thème

es pathologies liées à l’exposition à l’amiante sontultiples, essentiellement pleurales : plaques pleuralesariétales, fibrose pleurale viscérale étendue, épanche-ents pleuraux bénins, et mésothéliome ; mais aussiarenchymateuses : atélectasies rondes de Hanke, fibroseasbestose proprement dite) et cancer bronchique. Il seraitlus rarement décrit des mésothéliomes péritonéaux, desancers gastriques, rénaux, oropharyngés ou laryngés, voireême des leucémies [1]. Le mésothéliome, bien que rare

100 cas/million par an chez les sujets exposés versus cas/million par an dans la population générale) [2], n’eneste pas moins la complication la plus redoutée. Après laadiographie du thorax, peu sensible, c’est actuellemente scanner qui semble le mieux à même d’assurer le suiviost-professionnel des sujets exposés à l’amiante puisqu’ilst capable, avec une grande sensibilité, d’explorer lalèvre et le parenchyme pulmonaire [3—6]. Il s’agit, cepen-ant, d’un examen irradiant. Actuellement, un suivi parRM ou TEP-scan est une pratique inexistante. Ces examenseuvent intervenir en seconde ligne, comme complément

un scanner ayant montré une image faisant craindre uneomplication, en particulier un mésothéliome [7] ou un can-er bronchique [8]. En dépistage, l’IRM aurait pour avantagee ne pas être irradiante, mais il faudrait démontrer qu’elleeut remplacer le scanner, ce dont on pourrait douter derime abord, lorsque l’on connaît les artéfacts de suscepti-ilités magnétiques pour l’étude du parenchyme pulmonairet l’hypothèse de faible signal d’une plaque pleurale, ete d’autant plus qu’elle est calcifiée. La tomographie parmission de positons (TEP) est, comme le scanner, un exa-en irradiant et, pour uniquement rechercher des plaquesleurales qui auraient toutes les chances de ne pas fixere traceur, son usage paraîtrait disproportionné et coûteux ;uant à l’accessibilité, elle semble être un problème à laois pour l’IRM et pour la TEP [9].

On pourrait, cependant, imaginer qu’une fois le patienteconnu porteur de plaques pleurales par le scanner, et

ndemnisé, en l’absence de fibrose pulmonaire sur ce scan-er initial, le seul intérêt du suivi soit d’éliminer l’apparition’une complication, un mésothéliome ou un cancer bron-hique. Il faudrait, dans ce cas, démontrer que l’IRM ou

a TEP soit de meilleurs outils que le scanner, à la foisour les deux recherches, pleurale et parenchymateuse. Àotre connaissance personne n’a, à ce jour, étudié le dépis-age du cancer bronchique par IRM ou TEP-scan, même si’utilisation de ce dernier a pu être évoqué [10,11] ou s’ilsont utilisés de seconde intention devant la découverte d’unodule dans cette population [12,13]. Même si le mésothé-iome est une tumeur rare, dont la fréquence augmente, sonrès mauvais pronostic, avec une survie de quatre à 12 moisprès le diagnostic en l’absence de traitement, et l’avancées thérapeutiques devant des formes débutantes qui per-ettraient des survies plus prolongées [14], nous interpelle

ur la fréquence actuelle des explorations lors du suivi desatients exposés à l’amiante, espacée en raison du carac-ère irradiant des explorations proposées. L’IRM permettraiteut-être un suivi plus rapproché non irradiant ; le problèmeajeur deviendrait alors l’accès aux machines compte tenue l’importance de la population exposée.

Notre but est de déterminer, par l’étude de la littéra-ure récente, la place de l’IRM et/ou de la TEP-scan dans latratégie du suivi post-professionnel des patients ayant étéxposés à l’amiante.

tratégie de recherche bibliographique

es recherches ont été réalisées dans MedLine avec lesntrées suivantes :asbestos AND magnetic resonance imaging, cetterecherche sans limite, en langue francaise et anglaise,donnant 20 références ;asbestos AND (positron-emission tomography[MeSH] ORtomography, emission-computed [MESH] OR PET OR posi-tron emission tomography), cette recherche sans limite,en langue francaise et anglaise, donnant 18 références ;screening for lung cancer [All Fields] AND (magnetic reso-nance imaging [MeSH Terms] OR (magnetic [All Fields]AND resonance [All Fields] AND imaging [All Fields])

OR magnetic resonance imaging [All Fields] OR mri[All Fields]) AND (English[lang] OR French[lang]), cetterecherche sans limite, en langue francaise et anglaise,donnant 0 référence ;
Page 3: Le suivi post-professionnel des sujets exposés à l’amiante : IRM et TEP-scan

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Le suivi post-professionnel des sujets exposés à l’amiante :

• screening for lung cancer AND PET OR (positron-emissiontomography[MeSH] OR tomography, emission-computed[MESH] OR PET OR positron emission tomography) sanslimite, en langue francaise et anglaise, donnant cinq réfé-rences ;

• diffusion MRI AND asbestos, cette recherche sans limite,sans précision de langue, donnant 1 référence ;

• pleural thickening AND PET, cette recherche sans limite,sans précision de langue, donnant 19 références ;

• (extra[All Fields] AND (pleura[MeSH Terms] OR pleura [AllFields] OR pleural [All Fields]) AND fat [All Fields]) ANDPET[All Fields], cette recherche sans limite, sans préci-sion de langue, donnant 0 référence ;

• lung fibrosis AND PET, cette recherche sans limite, sansprécision de langue, donnant 61 références.

L’IRM (modalités de réalisation,performances, limites etbénéfices/risques) au décours d’uneexposition à l’amiante

Imagerie par résonnance magnétique

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est une tech-nique basée sur le signal recueilli après excitation desprotons. Cette technique permet à la fois d’obtenir desimages avec une excellente résolution en contraste, maisaussi des études fonctionnelles des tissus et des vaisseaux.Les types de machines et les séquences sont très nombreuxet évoluent rapidement, rendant les études difficilementcomparables dans le temps. Les différentes recherchesbibliographiques ont permis de retenir 24 références recou-pant l’IRM et l’asbestose. Nous n’avons trouvé qu’uneréférence pour une étude en IRM de diffusion [15], elleconcernait un mésothéliome péritonéal.

IRM et dépistage

Seules deux publications nous paraissent répondre à cetterubrique.

La première, de Bekkelund et al. [16] (ndp : C), datant de1998, est réalisée pour l’IRM avec des techniques anciennes.Cette publication montrait, chez 17 patients, que l’IRM,réalisée avec asservissement cardiaque (acquisition en dias-tole), pondérée en T2 (TR : 2181 ; TE : 30/100) et en T1(TR : 100 ; TE : 21), sans puis après injection de gadoli-nium, était plus performante que la radiographie standard,en se basant sur l’International Labour Organization (ILO)score. Avec cette technique IRM, les plaques apparaissaienten hypersignal en T1 et en T2 et ne se rehaussaient pasaprès injection de gadolinium. L’IRM montrait mieux quela radiographie standard, la fibrose (13 vers 5), les adéno-pathies, les atélectasies rondes (un cas) et l’ILO appréciéà 7,7 ± 3,8 passe à 9,8 ± 2 (p = 0,01) avec l’IRM où le scoren’est jamais inférieur à celui de la radiographie standardet était plus élevé chez neuf des 17 patients. Le score

IRM était aussi inversement corrélé au VEMS (exprimé enpourcentage du VEMS théorique). Enfin, l’IRM n’a pas misen évidence, d’épaississements septaux, d’atélectasie enbande ou d’aspect en rayon de miel. Cependant, cette étude

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t TEP-scan 531

des limites puisqu’elle ne comporte pas de gold standardu’aurait pu être le scanner.

La seconde étude est plus récente (2004), mais n’est pasncore de l’époque du scanner volumique et utilise pour lecanner des coupes séquentielles en haute résolution pour learenchyme et une spirale injectée de 5 mm pour le médias-in. Cette étude de Weber et al. [17] (ndp : B > C), visantssentiellement l’étude de la plèvre chez 21 patients, uti-ise une IRM 1.5 T, avec acquisition de séquences T2w-TSEturbo-spin-echo pondéré T2) asservies à la respiration et1w-TSE en apnée sans injection, puis en T1w-TSE avec

njection de contraste et suppression de la graisse (FS) ;es séquences étant acquises en haute résolution (< 1 mm).our visualiser les plaques pleurales, il était utilisé un T2*ourt (TE : 0,5 ms), une séquence pulsée et une techniquee reconstruction radiale de l’espace k, cela avant et aprèsnjection de gadolinium. Les résultats étaient étudiés paruatre observateurs avec calcul du kappa pour étude dea concordance interobservateur. Le résultat montre uneoncordance interobservateur semblable entre TDM et IRMour la détection des plaques pleurales et une concor-ance interobservateur supérieure pour le scanner pour laétection des plaques calcifiées (p = 0,03) et pour l’IRM,oncernant l’épanchement pleural, l’épaississement pleu-al, et l’étude de la graisse extrapleurale (p < 0,05). Leappa était aussi supérieur pour l’IRM pour la détection deésothéliome, mais sans signification (p : 0,48). La limitee l’étude est son ancienneté par rapport à la qualité descanners volumiques que nous pouvons obtenir actuellementvec étude multi-plans dynamique. Les résultats ne sontonnés qu’en type de kappa, sensibilité ou spécificité ; àucun moment nous n’avons, à notre disposition, la quan-ification des éléments observés ; par exemple on ignoreombien de mésothéliome ont été mis en évidence chez ces1 patients.

RM et plaques pleurales

es plaques pleurales sont des zones de fibrose circonscritesormées de fibres hyalines et collagènes, localisées entre lalèvre pariétale et le fascia endothoracique, et touchant leseux hémithorax. Au scanner, elles ont une limite bien nettet sont séparées de la côte ou des tissus sous-jacents par uniseré graisseux. En 1999, elles étaient décrites chez 18 des0 patients explorés par Boraschi et al. [18] par IRM 0.5 ou.5 T comme des lésions en hyposignal sur les séquences pon-érées T1, avec ou sans injection de produit de contraste,ur les séquences en densité de protons et sur les séquencesondérées T2. Une seule des plaques visualisées apparais-ait en hypersignal en densité de proton et en T2 avec aspectétérogène en T1 après injection de gadolinium, comme les1 mésothéliomes visualisés chez ces 30 patients explorés.e taux élevé de mésothéliome est expliqué par la sélectiones patients, ayant tous de base, un passé d’exposition à’amiante et une image radiologique standard ou un scannerontrant une lésion pleurale.Sur l’étude de Weber et al. [17] (ndp : B > C), toutes

es plaques pleurales vues en scanner étaient retrouvées

ur l’IRM. Elles apparaissaient en signal hypo-intense en2 et iso-intense au muscle en T1. L’estimation des plaquesalcifiées était possible en reconstruction radiale qui, parilleurs, majore les artéfacts à l’interface plèvre poumon.
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our l’auteur, ce type de reconstruction majorerait le signale la zone hyaline et le vide de signal de la calcificationerait, par contraste, mieux visible. Les plaques non cal-ifiées ont un signal plus élevé que les plaques calcifiées.n T2, il existe pour certaines plaques une limite hyper-ntense entre la plaque en hyposignal et le parenchymeulmonaire. Cet aspect est mal expliqué ; il peut s’agir’une zone inflammatoire ou de zones vasculaires au contact’une zone hyaline. Le kappa, pour la concordance inter-bservateur entre TDM et IRM, était semblable avec 0,720,44—0,82) pour l’IRM et 0,73 (0,54—0,80) pour le scan-er ; la sensibilité médiane était de 97,5 (97—00 %) pour’IRM et de 100 % (50—100 %) pour le scanner. En revanche, laoncordance interobservateur était supérieure pour le scan-er 0,86 (0,76—0,98) que pour l’IRM : 0,72 (0,66—0,92), poura détection des plaques calcifiées (p = 0,03) ; avec une sen-itivité médiane de 94 % (84—100 %) pour le scanner et de8 % (85—92 %) pour l’IRM. Globalement trois lecteurs préfé-aient l’étude en T1 sans injection pour leur recherche, seule quatrième lecteur préférait le T1 avec injection.

RM et épaississement pleural

’épaississement pleural diffus (EPD) est une fibrose de lalèvre viscérale consécutive aux épanchements pleurauxénins. Miles et al. [19] rapportent que le scanner est supé-ieur à la radiographie standard pour visualiser les EPD etrésume que l’IRM et la TEP-scan pourrait être utiles pouristinguer un EPD d’un mésothéliome (article de journal ;dp : 0). L’étude de Weber et al. [17] (ndp : B > C) montre quea concordance interobservateur est meilleure pour posere diagnostic d’EPD avec l’IRM qu’avec le scanner : 0,710,46—1,00) versus 0,23 (0,13—0,70) (p = 0,03). La mesuree cet épaississement est aussi différente en IRM et en scan-er, plus épais en IRM. Cet épaississement a un hyposignalur les séquences pondérées T1 et T2. On peut rapprochere l’épaississement pleural, l’épaississement péricardique ;hez quatre patients exposés, ayant une atteinte pleuralen radiographie standard, un examen TDM en haute réso-ution et une IRM en séquences spin écho étaient réalisés ;eule l’IRM montrait l’existence d’un épaississement péri-ardique chez deux patients [20] (ndp : <C) ; l’IRM montrait,n outre, des éléments hémodynamiques en faveur du mau-ais remplissage du ventricule droit (VD). À l’inverse, chezes mêmes patients, le scanner montrait une fibrose chezrois patients et des calcifications péricardiques chez unatient sans épaississement péricardique, non vues en IRM.

RM et épanchement pleural

’IRM est supérieure au scanner pour la détection des épan-hements pleuraux et pourrait différencier les différentsypes d’épanchement [21]. Le rattachement de cet épan-hement pleural à une origine asbestosique est fonction desésions associées et décelables : épaississement pleural dif-us, atélectasie ronde sous-jacente, plaques pleurales, ou à’inverse image tumorale maligne. L’étude de Weber et al.17] (ndp : B > C) montre un kappa plus élevé pour la détec-

ion d’un épanchement pleural par IRM : 0,87 (0,74—1,00)ue par scanner : 0,62 (0,45—1,00) ; la distinction entrepanchement pleural et EPD étant également plus facilen séquences pondérées T2 où l’épanchement apparaît en

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M.-F. Carette

ypersignal et l’EPD en hyposignal. C’est cette dernièreéquence qui était préférée par tous les lecteurs pour laecherche d’épanchement.

RM et graisse extrapleurale

ertes, il ne s’agit pas là d’un signe de retentissemente l’exposition à l’amiante, mais la visualisation de cetteraisse extrapleurale peut être importante pour préci-er l’existence d’un envahissement de la paroi. Or, l’IRMemble, selon l’étude de Weber et al. [17] (ndp : B > C),tre visible avec un meilleur consensus interobservateurn IRM (0,70 : 0,70-1,00) qu’en scanner (0,56 : 0,32—1,00)p = 0,04).

RM et masse pleurale

alaschi et al. [22] (ndp : C), en 1996, montraient surne étude de 34 patients qu’un hypersignal en densité deroton et en séquences pondérées T2 était observé poures 18 tumeurs pleurales malignes et pour 2/16 tumeursénignes, donnant une sensibilité de 100 %, une spécificitée 87 % et une valeur prédictive négative de 100 % pour ceigne. Plus récemment, Bruns et Mastronarde [9] (étude deas et revue ; ndp : C) rapportent que l’IRM semble avoir uneeilleure précision/exactitude que le scanner pour déter-iner le caractère malin ou bénin d’une masse pleurale.

RM et mésothéliome

’étude de Boraschi et al. [18], concernant 30 patientsxposés à l’amiante ayant une imagerie standard ou scano-raphique anormale pour la plèvre, avec in fine 18 patientsyant des plaques pleurales et 11 patients ayant un méso-héliome, montre pour l’IRM, une sensibilité de 100 %, unepécificité de 95 % et une exactitude diagnostique de 97 %our le classement des images comme maligne. Les méso-héliomes ayant, comme une seule des plaques pleurales,n hypersignal en densité de proton et en séquence pon-érée T2, avec aspect hétérogène en T1 après injection deadolinium.

Dans le cadre du bilan d’extension du mésothéliomerouvé histologiquement chez 34 patients opérés, dix étanton réséquables, Patz et al. [23] (ndp B/C) montrent quees résultats, du scanner séquentiel sans injection pour unombre non déterminé de patients et de l’IRM 1.5 T, sontimilaires quant à la prévision de l’opérabilité vis-à-vis dea paroi, du diaphragme ou du médiastin. Cette similitudest retrouvée dans l’étude de concordance de Weber et al.17] (ndp : B > C) avec un kappa à 0,63 (0,53—1,00) pour’IRM et 0,58 (0,58—1,00) pour le scanner. En revanche,ne tendance à la différence était retrouvée (p = 0,06) pour’infiltration des structures du médiastin : 0,82 (0,64—1,00)our l’IRM versus 0,64 (0,05—1,00) pour le scanner. Deême pour l’envahissement de la paroi (p = 0,23) avec 0,89

0,77—1,00) pour l’IRM versus 0,64 (0,64—1,00) pour lecanner. La meilleure séquence pour faire le diagnostic deésothéliome semblait être la séquence pondérée T1 avec

njection et suppression de la graisse. Cette séquence estgalement rapportée comme la meilleure séquence pour’étude de l’envahissement par contiguïté [24] et elle estugée supérieure au scanner avec injection sur l’étude de

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Le suivi post-professionnel des sujets exposés à l’amiante :

34 patients ayant 18 mésothéliomes ; mais il ne s’agit pas descanner volumique. Globalement, le mésothéliome apparaîten signal hypo- ou iso-intense au muscle en séquence pon-dérée T1, en hypersignal en séquence pondérée T2 et prendle contraste de facon hétérogène. Il atteint le plus souventl’entièreté de la surface pleurale, atteignant en particu-lier la plèvre médiastine. Un aspect nodulaire, irrégulier,une infiltration des scissures, de la paroi et du diaphragmeest suggestive dans le contexte, mais ne permet pas deporter le diagnostic histologique, cet aspect ne conduisantqu’au diagnostic de malignité. L’envahissement des struc-tures osseuses serait plus fréquent avec les autres tumeurspleurales malignes qu’avec le mésothéliome [24]. Comptetenu des nouvelles possibilités thérapeutiques (anti-VEGF),l’IRM de perfusion pourrait avoir un intérêt pronostique [25].

IRM et asbestose

On sait que la radiographie standard (classification ILO) estmal corrélée avec le grade histopathologique de la fibroseet que cette radiographie peut être normale dans 18 % descas, alors que le scanner, incluant des coupes en décubi-tus ventral, est plus sensible que la radiographie standard.Les lésions observées sont très voisines de la fibrose idio-pathique, mais l’association à un épaississement pleuraldiffus est un bon signe en faveur de l’asbestose chez unpatient exposé [1]. En cas d’atélectasie ronde, nous avons puobserver, chez un patient ayant un cancer prouvé par biop-sie transthoracique et une atélectasie ronde de contiguïté,qu’en angio-IRM, l’atélectasie ronde prenait le contrastelors de la perfusion pulmonaire et le cancer lors de la per-fusion systémique (un cas personnel non publié).

IRM et cancer induit par l’exposition àl’amiante

L’aspect d’un cancer induit par une exposition à l’amianten’est pas différent des cancers non induits par une maladieprofessionnelle [26]. Il faut simplement le distinguer sur ceterrain, d’une plaque pleurale scissurale et d’une atélecta-sie ronde.

AVIS ET RECOMMANDATIONS

• L’IRM apparaissant de performance identique auscanner non volumique pour détecter les plaquespleurales à condition d’utiliser les séquencesadaptées ; étant décrite comme supérieure auscanner non volumique pour les autres pathologiespleurales ; et compte tenu de son caractère nonirradiant pour des explorations potentiellementrépétées, pourrait être envisagée comme moyen dedépistage ou plutôt de suivi d’un premier dépistagepar scanner. Il conviendrait, cependant, de prévoirune étude multicentrique comparative entre lescanner multidétecteur, d’une part, et IRM, d’autre

part, incluant une IRM de diffusion.

Clr

t TEP-scan 533

a TEP-scan (modalités de réalisation,erformances, limites eténéfices/risques) au décours d’unexposition à l’amiante

omographie par émission de positons

a TEP utilise le plus souvent comme marqueur le fluoro-éoxy-glucose (FDG). C’est une imagerie se basant sur learactère hyper métabolique ou non de la voie du glucosees cellules constituant l’image observée. Un hypermétabo-isme, source d’un piégeage du traceur au sein de la cellule,esponsable d’une fixation élevée, est en règle en rapportvec le caractère malin, mais aussi parfois inflammatoire de’image. L’intensité de fixation est appréciée par le stan-ard uptake value (SUV). L’acquisition qui dure plusieursinutes, ne peut être réalisée en apnée, ce qui explique

ne faible résolution spatiale pour le thorax. L’examen n’aas de valeur chez un patient ayant une hyperglycémie ; ilst irradiant ; enfin, l’acquisition demande une « correction’atténuation » qui est au mieux réalisée actuellement gràce

une acquisition TDM concomitante, majorant l’irradiation.Les recherches bibliographiques ont permis de retrouver

9 références croisant la TEP et l’exposition à l’amiante. Laajorité de ces publications porte sur le mésothéliome.Dans le cadre de l’exposition à l’amiante, son utilité va

roissante, mais le plus souvent en seconde intention, pouraire le bilan d’extension de la maladie observée.

EP-FDG et dépistage

l n’y a pas d’article répondant réellement à cette rubrique.elloni et al. en 2004 [27] (ndp : B/C) ont exploré0 patients exposés à l’amiante (2000—2003) par caméracintigraphique à deux têtes fonctionnant en coïcidenceCDET: Coincidence Detection Emission Tomography), 60 mnprès injection de 18-FDG. La sélection des patients étaitasée sur l’existence d’une imagerie thoracique, standardu par scanner, anormale, comportant des plaques pleu-ales, un épaississement pleural diffus et/ou des signes’asbestose. Les résultats CDET étaient comparés à ceuxu scanner, et aux explorations complémentaires en case résultats positifs : thoracocenthèse, biopsie pleurale,idéothoracoscopie, bronchoscopie. Six patients avaient unésothéliome (trois étaient symptomatiques), qui dans tous

es cas fixaient le FDG ; dans deux de ces cas, le résultat de’examen CDET était supérieur à ceux du scanner. Un can-er avec épanchement pleural était aussi détecté. Il y avaitinq faux positifs : 3 épanchements pleuraux, une atélecta-ie ronde et un nodule bénin. Aucun des patients n’ayantue des plaques pleurales ne fixait le FDG. La sensibilitée l’examen était de 89 % et la spécificité de 71 % pour laalignité. L’auteur concluait à un intérêt de cet examen

on invasif pour suivre des patients sélectionnés exposés à’amiante.

EP-FDG et plaques pleurales

omme on vient de le voir, les plaques pleurales ne fixaiente FDG chez aucun des 15 patients ayant des plaques pleu-ales chez les 30 patients exposés à l’amiante et explorés

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ar gamma caméra en coïncidence (CDET) par Melloni et al.27] (ndp : B/C). Lonneux et al. [28] présentent trois case fixation de plaque pleurale lors d’une scintigraphieu 111-pentetréotide ce qui indiquerait un certain degré’expression des récepteurs de la somatostatine.

EP-FDG et épaississement et/oupanchement pleural

a TEP-FDG n’a pas pour but de détecter les épanche-ents pleuraux ; en revanche, devant un épanchementleural, plusieurs publications rapportent des cas où la TEP

mis en évidence le mésothéliome sous-jacent [29,30].hez 83 patients, dont 63 avec un épanchement pleural et0 avec un épaississement pleural, Orki et al. [31] (ndp :/B) ont montré que la TEP-FDG avait une sensibilité de00 % pour la malignité, une spécificité de 94,8 % et unexactitude de 97,5 % ; les deux faux-positifs étant en rap-ort avec une tuberculose. La TEP est donc capable deistinguer un épaississement pleural diffus d’un mésothé-iome [19]. Il faut noter la possibilité de TEP-FDG positiven cas d’antécédent de pleurodèse au talc [32,33] ou en cas’infection [34]. En 2004, indépendamment de toute notione contact avec l’amiante, la TEP-FDG explorant de faconrospective 98 patients ayant un épanchement pleural oun épaississement pleural retrouve une sensibilité pour laalignité de 96,8 %, une spécificité de 88,5 %, une valeurrédictive négative (VPN) de 93,9 %, une valeur prédictiveositive (VPP) de 93,8 % [35]. Carretta et al. [36] font remar-uer la possibilité de faux-négatif en cas de mésothéliomee type épithélial.

EP-FDG et graisse extrapleurale

ucune publication trouvée sur ce sujet.

EP-FDG et masse pleurale

runs et Mastronarde [9] rapportent que la TEP-scan semblevoir, comme l’IRM, une meilleure précision/exactitude quee scanner pour déterminer le caractère malin ou bénin’une masse pleurale (étude de cas et revue : ndp <C). En004, Haberkorn [37], quant à lui, évoque une supériorité dea TEP-FDG également par rapport à l’IRM, mais admet qu’ilst nécessaire de faire des études pour évaluer les capa-ités de la TEP à différencier les pathologies malignes desathologies inflammatoires.

EP-FDG et mésothéliome

ur le plan diagnostique, Bénard et al. [38] (ndp <C),émontrent en 1998, sur une série de 28 patients consécu-ifs, qu’avec un seuil de positivité à partir de 2,0 de SUV, cetxamen a une sensibilité de 91 % et une spécificité de 100 %.hez 15 patients consécutifs atteints de mésothéliome his-ologiquement prouvés [39] (ndp : B), la comparaison entren scanner sans et avec injection en coupes de 2 mm inté-essant l’ensemble du corps, et la TEP-FDG avec fusion

’image au CT, ne montre pas de différence pour l’étude dea tumeur elle-même (T), mais est en faveur de la TEP poura recherche d’adénopathies médiastinales et de métastases

distance, l’examen conduisant à une modification de

Acd

M.-F. Carette

tratégie thérapeutique chez un tiers des patients (33,3 %).es données sont confirmées par une étude plus récente, de009 [40], sur neuf patients. Omura et al. [41] décrivent desones très hopyfixiantes au sein de la paroi sièges des zonese mésothéliome ; en particulier sur les acquisitions coro-ales. Pour eux, ces zones « noires » avec augmentation, de’asbeste, du gastrine-releasing peptide, de l’ostéopontine,t avec réduction de la fixation du glucose, sont caractéris-iques du mésothéliome. Ainsi, La TEP-FDG semble avoir unntérêt majeur dans la prise en charge des mésothéliomes42].

EP-FDG et asbestose

a TEP-FDG a été utilisée pour étudier dix atélectasiesondes chez neuf patients [43] ; aucune ne montrait unypermétabolisme. Chez les deux patients de Melloni et al.27] ayant une atélectasie ronde, l’une fixait le FDG avec unentensité modérée (grade 1), le contrôle histologique mon-rait une fibrose pleurale. Si l’on considère le diagnostic debrose parenchymateuse par TEP-FDG/CT, une publicationécente [44] montre que chez 36 patients atteints de fibrosediopathique pulmonaire (FIP : 18) ou d’autres atteintesarenchymateuses diffuses (18), tous avaient une hyperfixa-ion du FDG au niveau du parenchyme pulmonaire, avec desUV à 2,9 ± 1,1 pour la FIP et 2,7 ± 0,9 pour les autres pneu-opathies diffuses ; cette fixation étant corrélée au scoree santé global, à la capacité vitale forcée et à la capacitée transfert. Les zones de fixation étaient essentiellementes zones de verre dépoli, de réticulations et de rayon deiel. Ces observations ne présageaient cependant pas forcé-ent des capacités de dépistage d’une fibrose asbestosique.ette fixation dans les pneumopathies interstitielles idiopa-hiques (PII) est également étudiée par Umeda et al. [45] quixplorent 55 patients atteints de PII dont 21 fibroses pulmo-aires idiopathiques (FPI), 18 pneumopathies interstitielleson spécifiques (PINS) et 11 pneumopathies organisées cryp-ogéniques (POC). Pour eux, la fixation précoce du FDGst significativement plus importante pour la POC (2,47 + -,74) que pour la FPI (0,99 ± 0,29, p = 0,0002) ou la PINS1,22 ± 0,44, p = 0,0025), permettant un diagnostic diffé-entiel avec un seuil de SUV de 1,5 avec une sensibilitée 90,9 %, une spécificité de 94,3 % et une exactitude de3,5 %. Le calcul de l’index de rétention du FDG (RI-SUV)ui repose sur deux acquisitions, la première à 60 mn et laeconde à 180 mn de l’injection du FDG, aurait une valeur’évolutivité et/ou pronostique, seules les FPI et les PINS quiétériorent leur fonction respiratoire dans l’année, ayantn RI-SUV élevé, à 13,0 ± 8,9 % versus —16,8 ± 5,9 % poure groupe stable (p < 0,0001). Si l’on prend le seuil de 0 %our le RI-SUV, un seuil supérieur permet de distinguer lesII évolutives avec une sensibilité, une spécificité et unexactitude de 95,5, 100 et 97,8 %, respectivement. Il reste,ependant, difficile de tirer de ces deux articles, une hypo-hèse quant au diagnostic de fibrose asbestosique.

EP-FDG et cancer induit par l’exposition à’amiante

ucun article n’a spécifiquement trait à l’aspect d’un can-er induit par une exposition à l’amiante. Plusieurs articlesémontrent que, dans des pneumopathies fibrosantes

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IRM e

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Le suivi post-professionnel des sujets exposés à l’amiante :

induisant un granulome (sarcoïdose, silicose), la TEP-FDGn’a pas de valeur discriminante pour distinguer un can-cer d’une masse de fibrose [46] ; mais il n’est pas possibled’extrapoler à la fibrose asbestosique.

AVIS ET RECOMMANDATIONS

• Même si le potentiel de la TEP-FDG apparaît énormeet doit certainement conduire à ce qu’elle soitutilisée en seconde intention pour déterminer s’ilexiste un mésothéliome, en cas d’épanchementpleural, en cas d’épaississement pleural, ou pourfaire le bilan d’extension d’un mésothéliome ou d’uncancer bronchique induit par l’exposition à l’amiantela TEP ne paraît pas pouvoir être proposée commeexamen de surveillance ou de dépistage compte tenude son caractère irradiant, de son coût et de sesfaibles possibilités d’accès.

Conclusion générale sur le thème

Compte tenu des capacités de l’IRM et de son caractère nonirradiant, on pourrait envisager qu’elle puisse permettrele suivi des sujets préalablement sélectionnés par scan-ner comme ayant de réel stigmate d’exposition à l’amianteavec plaques pleurales et épaississements pleuraux démon-trés bénins initialement. Ailleurs, l’IRM ne doit être utiliséequ’en seconde intention, comme la TEP-FDG.

Déclaration d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela-tion avec cet article.

Remerciements

Remerciements à C. Devaud et H. Dubesset.

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