2
Breuer tient à un Freud médusé (un des meilleurs moments du livre). Les phrases s’enchaînent alors avec une complexité voulue, des ruptures savamment orchestrées, des incidentes déconcertantes, des métaphores surprenantes, soutenues par un vocabulaire riche, luxuriant, inattendu, qui nécessite par- fois le recours au dictionnaire. Le lecteur ne résiste plus. Il est happé, conquis, entraîné là même où il ne pensait pas aller mais sans jamais s’en plaindre tant son plaisir est grand de s’abandonner à la séduction d’un guide exceptionnel. M. Laxenaire © 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. PII: S 0 0 0 3 - 4 4 8 7 ( 0 3 ) 0 0 0 0 6 - 4 L’écriture de soi G. Besançon, Paris, L’Harmattan, 2002, 196 p. Dans ce nouvel ouvrage, Guy Besançon, psychiatre éclec- tique et lecteur infatigable, nous emmène sur les traces du journal intime. Depuis vingt ans, il a tout lu sur le sujet et entreprend aujourd’hui de nous confier le résultat de ses réflexions. Tout au long de pages pénétrantes, écrites dans un français parfait, il interprète, sonde, commente et illustre par des exemples les mécanismes conscients ou inconscients de ses diaristes préférés (soit dit en passant, le terme anglais diariste, passé dans notre langue faute de synonyme adéquat, sonne curieusement à nos oreilles dans la mesure où, pro- noncé à la française, il évoque une analité à contre-sens, « le diariste » étant plutôt un obsessionnel enclin à la rétention). Cela dit, la question clé que se pose l’auteur est celle-ci : à quoi sert le journal intime ? La réponse est double : quand il s’inclut dans une oeuvre déjà constituée, le journal intime est généralement le fruit de l’égocentrisme de l’auteur. Son but est d’assurer la postérité de la sincérité de ce qu’il écrit, ici et ailleurs. En revanche, quand le journal est sans but littéraire avéré, il aurait essentiellement une fonction psychothérapi- que. Telle est du moins la thèse que Guy Besançon soutient et argumente avec autant de talent que de conviction. La tâche n’était pas facile car le journal intime a la fâ- cheuse tendance à mêler de façon inextricable esthétique et vérité, deux concepts plutôt antagonistes. L’auteur évite l’écueil en commençant par déterminer le degré de sincérité du diariste selon le genre qu’il décide d’adopter : le véritable journal intime se décline au présent, dans l’émotion de l’ins- tant et la passion du moment, alors que l’autobiographie, genre voisin avec lequel il ne faut pas le confondre, est une reconstruction du passé sur la base de souvenirs plus ou moins flous. La vérité y est à l’évidence de nature très différente. De même, le journal intime, genre littéraire des- tiné à la publication (André Gide, Julien Green), doit être différencié du journal exutoire, écrit dans la solitude et le secret, pour soi seul, sans espoir de dévoilement. Lorsque malgré tout ce dévoilement survient, après la mort du dia- riste, par exemple par la grâce d’une veuve éplorée ou « d’ayant droit » en manque d’argent, la vérité y apparaît assurément plus palpable, l’angoisse plus authentique, le combat avec la mort plus poignant (Kafka, Mathieu Galey). Dernier avatar du journal intime, la correspondance (Flaubert). Destinée à un ami et non au grand public (en principe), la correspondance, écrite dans l’urgence et la spon- tanéité, jette une lumière inattendue et authentique sur les mécanismes de la création, les angoisses ou les interroga- tions de l’auteur. Elle peut alors constituer une sorte d’équi- valent de psychanalyse avec le correspondant dans le rôle « d’analyste malgré lui » (lettres de Freud à Fliess). Au contraire de Michel Foucault qui relevait des diaristes dès l’Antiquité, Guy Besançon n’en situe l’apparition qu’au XVIII e siècle. C’est Samuel Pepys (1633–1703) qui a ouvert la voie avec son diary, tenu de 1660 à 1669 et rédigé selon un code secret. À partir de ce diariste originaire, défilent les grands des XIX et XX e siècles : Stendhal, qui, dans son journal intime, dévoile son roman familial et qui, dans la vie d’Henri Brulard, projette ses fantasmes inassouvis ; Amiel, paradigme du diariste toutes catégories, triste professeur, Suisse et célibataire, qui a écrit 16 000 pages sur sa vie au lieu de la vivre ; Edmond et Jules de Goncourt, Franz Kafka, Paul Léautaud, Jules Renard, Fernando Pessoa, Lucio Cardoso, Gombrowitz viennent ensuite. Leurs oeuvres et leurs person- nes font l’objet de descriptions aussi précises que concises. Un régal de clinique concrète. L’analyse approfondie de leurs confidences intimes dé- bouche sur une recension des symptômes de « la maladie diariste » : narcissisme, hypocondrie, recherche d’identité, mentir vrai (« la sincérité insincère du journal » disait Gom- browitz), goût de l’introspection, exhibitionnisme. Impossi- ble de les énumérer tous. La névrose du diariste est une névrose créative qui, au-delà du talent et de la personnalité de chaque auteur, se traduit par des constantes immuables : angoisse, dépression, peur de la mort, inquiétude devant le temps qui passe, crainte de la maladie fatale, mystère de la sexualité, aveu de mini perversions (les grandes sont tues). Qui ne s’est un jour interrogé sur ces thèmes éternels ? Tout le monde sans doute mais seuls les diaristes se sont astreints à les écrire, les décrire, les fouiller, les ressasser jusqu’à l’ob- session et la folie. Pourquoi ? Sans doute veulent-ils attendrir le monde entier sur leur sort ou se donner en exemple. « Insensé qui croit que je ne suis pas toi », disait Victor Hugo. Ces épanchements, aux frontières de la littérature et de la confession, posent un problème dont Guy Besançon nous propose la solution : disséquer quotidiennement son moi, pense-t-il, c’est chercher à le guérir par « autopsychothéra- pie ». Dans le dernier chapitre de son travail, il se livre ainsi à une fine psychanalyse des buts conscients et inconscients du diariste. La démonstration est brillante et fait appel à des concepts freudiens dépoussiérés de leurs scories exégétiques. Deux notions fondamentales seraient à la base de tout le processus : le narcissisme et la construction en analyse. Là, pas d’objec- 79 Analyses de livres / Annales Médico Psychologiques 161 (2003) 78–81

L'écriture de soi: G. Besançon, Paris, L'Harmattan, 2002, 196 p

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: L'écriture de soi: G. Besançon, Paris, L'Harmattan, 2002, 196 p

Breuer tient à un Freud médusé (un des meilleurs momentsdu livre). Les phrases s’enchaînent alors avec une complexitévoulue, des ruptures savamment orchestrées, des incidentesdéconcertantes, des métaphores surprenantes, soutenues parun vocabulaire riche, luxuriant, inattendu, qui nécessite par-fois le recours au dictionnaire. Le lecteur ne résiste plus. Il esthappé, conquis, entraîné là même où il ne pensait pas allermais sans jamais s’en plaindre tant son plaisir est grand des’abandonner à la séduction d’un guide exceptionnel.

M. Laxenaire

© 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droitsréservés.PII: S 0 0 0 3 - 4 4 8 7 ( 0 3 ) 0 0 0 0 6 - 4

L’écriture de soiG. Besançon, Paris, L’Harmattan, 2002, 196 p.

Dans ce nouvel ouvrage, Guy Besançon, psychiatre éclec-tique et lecteur infatigable, nous emmène sur les traces dujournal intime. Depuis vingt ans, il a tout lu sur le sujet etentreprend aujourd’hui de nous confier le résultat de sesréflexions. Tout au long de pages pénétrantes, écrites dans unfrançais parfait, il interprète, sonde, commente et illustre pardes exemples les mécanismes conscients ou inconscients deses diaristes préférés (soit dit en passant, le terme anglaisdiariste, passé dans notre langue faute de synonyme adéquat,sonne curieusement à nos oreilles dans la mesure où, pro-noncé à la française, il évoque une analité à contre-sens, « lediariste » étant plutôt un obsessionnel enclin à la rétention).Cela dit, la question clé que se pose l’auteur est celle-ci : àquoi sert le journal intime ? La réponse est double : quand ils’inclut dans une œuvre déjà constituée, le journal intime estgénéralement le fruit de l’égocentrisme de l’auteur. Son butest d’assurer la postérité de la sincérité de ce qu’il écrit, ici etailleurs. En revanche, quand le journal est sans but littéraireavéré, il aurait essentiellement une fonction psychothérapi-que. Telle est du moins la thèse que Guy Besançon soutient etargumente avec autant de talent que de conviction.

La tâche n’était pas facile car le journal intime a la fâ-cheuse tendance à mêler de façon inextricable esthétique etvérité, deux concepts plutôt antagonistes. L’auteur évitel’écueil en commençant par déterminer le degré de sincéritédu diariste selon le genre qu’il décide d’adopter : le véritablejournal intime se décline au présent, dans l’émotion de l’ins-tant et la passion du moment, alors que l’autobiographie,genre voisin avec lequel il ne faut pas le confondre, est unereconstruction du passé sur la base de souvenirs plus oumoins flous. La vérité y est à l’évidence de nature trèsdifférente. De même, le journal intime, genre littéraire des-tiné à la publication (André Gide, Julien Green), doit êtredifférencié du journal exutoire, écrit dans la solitude et lesecret, pour soi seul, sans espoir de dévoilement. Lorsque

malgré tout ce dévoilement survient, après la mort du dia-riste, par exemple par la grâce d’une veuve éplorée ou «d’ayant droit » en manque d’argent, la vérité y apparaîtassurément plus palpable, l’angoisse plus authentique, lecombat avec la mort plus poignant (Kafka, Mathieu Galey).Dernier avatar du journal intime, la correspondance(Flaubert). Destinée à un ami et non au grand public (enprincipe), la correspondance, écrite dans l’urgence et la spon-tanéité, jette une lumière inattendue et authentique sur lesmécanismes de la création, les angoisses ou les interroga-tions de l’auteur. Elle peut alors constituer une sorte d’équi-valent de psychanalyse avec le correspondant dans le rôle« d’analyste malgré lui » (lettres de Freud à Fliess).

Au contraire de Michel Foucault qui relevait des diaristesdès l’Antiquité, Guy Besançon n’en situe l’apparition qu’auXVIII e siècle. C’est Samuel Pepys (1633–1703) qui a ouvertla voie avec sondiary, tenu de 1660 à 1669 et rédigé selon uncode secret. À partir de ce diariste originaire, défilent lesgrands des XIX et XXe siècles : Stendhal, qui, dans sonjournal intime, dévoile son roman familial et qui, dans la vied’Henri Brulard, projette ses fantasmes inassouvis ; Amiel,paradigme du diariste toutes catégories, triste professeur,Suisse et célibataire, qui a écrit 16 000 pages sur sa vie au lieude la vivre ; Edmond et Jules de Goncourt, Franz Kafka, PaulLéautaud, Jules Renard, Fernando Pessoa, Lucio Cardoso,Gombrowitz viennent ensuite. Leurs œuvres et leurs person-nes font l’objet de descriptions aussi précises que concises.Un régal de clinique concrète.

L’analyse approfondie de leurs confidences intimes dé-bouche sur une recension des symptômes de « la maladiediariste » : narcissisme, hypocondrie, recherche d’identité,mentir vrai (« la sincérité insincère du journal » disait Gom-browitz), goût de l’introspection, exhibitionnisme. Impossi-ble de les énumérer tous. La névrose du diariste est unenévrose créative qui, au-delà du talent et de la personnalité dechaque auteur, se traduit par des constantes immuables :angoisse, dépression, peur de la mort, inquiétude devant letemps qui passe, crainte de la maladie fatale, mystère de lasexualité, aveu de mini perversions (les grandes sont tues).Qui ne s’est un jour interrogé sur ces thèmes éternels ? Tout lemonde sans doute mais seuls les diaristes se sont astreints àles écrire, les décrire, les fouiller, les ressasser jusqu’à l’ob-session et la folie. Pourquoi ? Sans doute veulent-ils attendrirle monde entier sur leur sort ou se donner en exemple.« Insensé qui croit que je ne suis pas toi », disait Victor Hugo.Ces épanchements, aux frontières de la littérature et de laconfession, posent un problème dont Guy Besançon nouspropose la solution : disséquer quotidiennement son moi,pense-t-il, c’est chercher à le guérir par « autopsychothéra-pie ». Dans le dernier chapitre de son travail, il se livre ainsi àune fine psychanalyse des buts conscients et inconscients dudiariste.

La démonstration est brillante et fait appel à des conceptsfreudiens dépoussiérés de leurs scories exégétiques. Deuxnotions fondamentales seraient à la base de tout le processus :le narcissisme et la construction en analyse. Là, pas d’objec-

79Analyses de livres / Annales Médico Psychologiques 161 (2003) 78–81

Page 2: L'écriture de soi: G. Besançon, Paris, L'Harmattan, 2002, 196 p

tions. En revanche, pour le transfert, « ce terrain où se jouetoute analyse », disait Freud, la démonstration est plus aléa-toire. Peut-il y avoir une psychothérapie sans psychothéra-peute ? La réponse n’est pas évidente. Certes le diaristes’adresse à quelqu’un mais ce quelqu’un lui est inconnu,incapable d’ intervenir et encore moins d’ interpréter. Lesconfidences sont faites à la cantonade et « autant en emportele vent ». En fait, le diariste ne cherche-t-il pas surtout àséduire, parfois à se disculper, plus rarement à choquer ou àprovoquer ? On peut alors se demander si le narcissisme peutêtre guéri par un excès de narcissisme. Peut-être, si l’on s’entient à la seule catharsis mais l’exemple d’Amiel qui, après16 000 pages « d’écritures sur soi », a étédans l’ incapacitédeprendre les décisions qui s’ imposaient, n’ incite pas l’opti-misme.

Cette réserve faite, le livre de Guy Besançon a l’ immensemérite de défricher une terra largement incognita et d’éclai-rer par des concepts psychanalytiques bien choisis desconfessions littéraires au premier abord énigmatiques. Seulun psychiatre averti de psychologie, amoureux de littératureet familier de psychanalyse, était capable de relever le défi dujournal intime. À l’évidence ce psychiatre ne pouvait être queGuy Besançon qui, par sa culture, la finesse de ses analyses etl’amour qu’ il porte à toutes les faces, même bizarres, de lalittérature, était seul capable d’entreprendre ce voyage àl’ intérieur des autres. Tous ceux qui s’ intéressent à l’homme,« ce sujet merveilleusement vain, ondoyant et divers » de-vraient faire le voyage avec lui. Ils ne le regretteront pas.

M. Laxenaire

© 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droitsréservés.PII: S 0 0 0 3 - 4 4 8 7 ( 0 3 ) 0 0 0 0 5 - 2

La crise du milieu de la vie. Une deuxième chanceF. Millet-Bartoli, Paris, Odile Jacob, 2002, 219 p.

La vie humaine ne se déroule pas de façon linéaire. Elleavance par bonds et par crises. On connaissait la crise d’ado-lescence, celle de la retraite, Françoise Millet-Bartoli vient,après son père Lucien Millet qui a publié d’ importants tra-vaux sur le sujet il y a quelques années, de rappeler celle dumilieu de la vie (CMV). Entre 40 et 50 ans, hommes etfemmes, « à cheval sur le toit de leur belle maison » (J.Cocteau), font retour sur ce qui s’est passé, redoutent ce quiva advenir. Le bel âge pour certains, la fleur de l’âge pourd’autres, l’âge mûr pour tous est un passage qui ne va passans angoisse ni remises en question parfois dramatiques.L’auteur nous emmène avec talent dans une argumentationtrès convaincante vers le quitte ou double d’une périodecruciale de la vie.

La routine s’est installée dans la profession, les loisirs etles sentiments. La mort, jusque-là lointaine et abstraite, de-

vient une certitude proche et personnelle. Le bilan est dou-loureux, le temps compté, les regrets constants. Des ques-tions lancinantes hantent l’esprit : Qui suis-je ? Qu’ai-je fait ?Quel avenir me reste t-il ? Le corps connaît ses premièrestrahisons, le cerveau ses petites claudications, le désir et lesexe leurs premières pannes. Inquiétudes légitimes pour quise croyait jusque-là immortel. Le couple traverse des zonesde turbulences. De lieu d’épanouissement et de bonheurtranquille, il se mue en prison, en esclavage, souvent ensource de tensions. Les enfants s’en vont (empty nest syn-drome) ou s’accrochent au-delàdu raisonnable (syndrome dela pension de famille gratuite). Les réponses au malaise sontmultiples : l’enfant de la quarantaine, le travail comme dro-gue, les reconversions soudaines, les fuites sans laisserd’adresse (une agence italienne propose des disparitions pro-grammées !), le divorce (solution la plus commune), la fuitedans la maladie.

C’est cette éventualité qui interroge le plus médecins etpsychiatres. On y trouve la dépression avec son cortège desymptômes et ses formes cliniques parfois déroutantes : latristesse dépressive, la morosité, la nostalgie (perdre le tempsqui reste à regretter celui qui est perdu), les addictions, lescomportements aberrants ou médico-légaux : kleptomaniechez les femmes, exhibitionnisme chez les hommes. La criseexistentielle du milieu de la vie serait aussi responsable demaladies somatiques sans qu’on puisse déterminer avec cer-titude ce qui revient à l’âge et ce qui est dû au psychisme :ulcères, dermatoses diverses, asthme, troubles cardiaques,migraines.

Heureusement, tout n’est pas négatif dans la résolutiond’une CMV. La maladie créatrice, comparable au workingthrough de la psychanalyse, peut être une issue. Michel Angesculptant la Pietà, Beethoven composant la Neuvième Sym-phonie ou Verdi Falstaff sont des exemples illustres et récon-fortants. La cinquantaine peut révéler des écrivains, des mu-siciens, des aquarellistes, qui jusque-là s’ ignoraient ourefoulaient leur talent. Plus rarement des idéalistes religieuxchoisissent la voie de Rancéet se retirent à la Trappe ou cellede Mathieu Ricard en se convertissant au bouddhisme.Autant de sublimations qui sont la deuxième chance de cettedeuxième adolescence par quoi on peut définir la CMV.

Le livre de Françoise Millet-Bartoli apporte un éclairageoriginal et bien documenté sur une phase de la vie troplongtemps négligée. Il est illustré d’exemples cliniques vi-vants, convaincants, rapportés dans une langue claire, agréa-ble, dénuée de jargon inutile. La CMV serait « un des secretsles mieux gardéde notre société ».Avec cet ouvrage qui, dansson fonds et dans sa forme, sonne juste, le secret est enfindévoilé.

M. Laxenaire

© 2003 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droitsréservés.PII: S 0 0 0 3 - 4 4 8 7 ( 0 3 ) 0 0 0 0 4 - 0

80 Analyses de livres / Annales Médico Psychologiques 161 (2003) 78–81