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Evaluation carrière Pour le SE-Unsa, c’est NON ! Signez la pétition P. 3 Notre dossier sur la carte scolaire Retrouvez toutes les infos et nos revendications P. 4-5 N° 115 JANVIER 2012 de Paris En 2012, à l’UNSA on se bouge ! Les bonnes résolutions Je me syndique Je signe la pétition contre l’évaluation carrière Je participe au débat sur l'agora du SE-Unsa Je contribue au blog «Ecole de demain» lancé par le SE-Unsa de l’année 2012 ! Je fais remonter les infos du terrain à ma section du SE-Unsa Je consulte le blog du SE-Unsa Paris : http://se75.wordpress.com Je revendique mes droits avec les militants parisiens du SE-Unsa Je m’indigne, je m’engage !

L'enseignant de Paris Décembre-Janvier 2012

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Journal de la section SE-Unsa de Paris

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Page 1: L'enseignant de Paris Décembre-Janvier 2012

Evaluation carrièrePour le SE-Unsa, c’est NON ! Signez la pétition P. 3

Notre dossier sur la carte scolaireRetrouvez toutes les infos et nos revendications P. 4-5

N° 115 JaNvier 2012

de Paris

En 2012, à l’UNSA on se bouge !

Les bonnes résolutions Je me syndique ✔

Je signe la pétition contre l’évaluation carrière ✔

Je participe au débat sur l'agora du SE-Unsa ✔ Je contribue au blog «Ecole de demain» ✔ lancé par le SE-Unsa

de l’année 2012 ! Je fais remonter les infos du terrain à ma section du SE-Unsa ✔

Je consulte le blog du SE-Unsa Paris : ✔ http://se75.wordpress.com Je revendique mes droits avec les militants parisiens du SE-Unsa ✔

Je m’indigne, je m’engage ! ✔

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L’ enseignant de Paris n° 115 • Décembre-Janvier 2012

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EDITOEn 2012, à l’Unsa on s’bouge !

1-2-3 Nous verrons l’I.A.4-5-6 Et tous ses services7-8-9 Réclamer du neuf10-11-12 Et à quand le flouz’ ?Cette petite comptine, loin d’être exhaustive sur nos revendications, pourrait vite devenir une ritournelle agaçante. C’est pour ça que, cette année encore, toute l’équipe du SE-Unsa Paris se bougera pour représenter vos intérêts et ceux de notre métier.

Bonne année !

L’édito

Pauline Le ClercqSecrétaire générale du SE-UNsa Paris

L’enseignant de Paris Journal de la section de Paris du SE-Unsa

69, rue du Faubourg Saint Martin 75010 ParisTél.: 01 44 52 82 00 - mel : [email protected]

http://se75.wordpress.com/Directrice de la publication : Pauline Le ClercqMise en page : Nathalie DumesgeN° CPPAP : 0911 S 07642 - N° ISSN : 0982-5339Tactic ImpressionsZI Paris Nord II 33 Rue des Chardonnerets BP 6207195972 Roissy CDG Cedex

n Comité Technique (CT)

Mardi 17 janvier 2012 à 9h00Budget des grandes masses 2d + prévision effectifs 2d + modification offre formation + Postes spécifiques nationaux.

n Commission Départementale de l’Education Nationale(CDEN)

Mardi 31 janvier 2012 à 9h00

+ Comité TechniqueMardi 7 ou jeudi 9 février à 9h00 Attention, la date du CT sera fixé définitivement lors de sa préparation.

Carte scolaire 1er degré

n CDENJeudi 16 février 2012 à 9h00

Fin carte scolaire 1er degré + projet de sectorisation des collèges

Les temps forts de janvier

Avant-premièrepour les adhérents

du SE-Unsa en partenariat avec APC

«Detachment» Réalisé par Tony Kayne

Chronique désabusée d’un professeur remplaçant en

banlieue new- yorkaise.

Samedi 28 janvier à 11hCinéma Max Linder

24, bd Poissonière 75009M° Grds Boulevards (L 8, 9)

Plus d’infos sur le blog du SE-Unsa Paris : http://se75.wordpress.com

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Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

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S’opposer , proposer

n Contractuels : Avec des si....

Tout a commencé avec un courrier aux « non reçus  » du concours PE session 2011 leur proposant d’effectuer des vacations dans le primaire. La nouvelle est apprise par les syndicats à la veille des vacances d’automne, les élections professionnelles battant leur plein. Le SE-UNSA réagit immédiatement par voie de presse (cf. La précarité entre en Seine du 12/10/2011) et lance une pétition à faire tourner dans les écoles. Nous nous sommes ensuite associés à l’Intersyndicale sur ce sujet en proposant une motion à faire signer par les équipes.Loin de vouloir accabler ces futurs collègues qui ne souhaitent qu’une chose : être en classe, nous dénonçons le statut précaire qui leur est proposé, réclamons un nombre suffisant de postes au concours et à défaut le recours à la Liste Complémentaire. Enfin, nous demandons l’arrêt de la Masterisation telle qu’elle a lieu. La suppression annoncée de 1077 postes de remplaçants dans le projet de loi de finances pour 2012 ne peut que conduire à la multiplication de ces situations.Lors de l’audience obtenue par l’Intersyndicale avec l’Inspecteur d’Académie le 28/11/2011, suite à l’échec de notre entrevue au Ministère trois jours plus tôt, l’emploi du conditionnel était de mise. 23 collègues seraient actuellement en poste en tant que surnombres. L’IA n’envisage donc pas de recours aux contractuels pour le moment. Il s’est dit avoir fait ce courrier pour se constituer un vivier au cas où ! D’autre part, l’IA s’est satisfait de l’annonce, officieuse à cette date, des 121 postes offerts au concours session 2011 (dont les résultats seront connus en juillet 2012, après les oraux).Si le présent du conditionnel passe à l’indicatif d’ici le mois de juin, nous continuerons de nous y opposer,

tous ensemble, afin de protéger nos futurs collègues et leur garantir une meilleure entrée dans le métier.

Pauline Le Clercq

Secrétaire académique

l’ouverture de discussions réelles permettant :- de prendre en compte les nécessaires regards croisés sur les différents éléments professionnels du métier;- de mettre en place une évaluation de la «valeur professionnelle» qui soit juste, pertinente, transparente et la plus objective possible ;- de proposer, dans le cadre d’une amélioration des carrières, la réelle revalorisation attendue par tous ;- de rouvrir le chantier de l’indispensable levier qu’est la formation, tant initiale que continue, des enseignants et personnels d’éducation.

Signez et faites signer la pétition sur :

http://retraitduprojetevaluation.net/

n RASED : des économies budgétaires en question(s) !

Quel sera le coût des dégats causés, si l’aide apportée aux enfants, par les personnels des RASED n’était pas préservée?Qui pense à cette réalité: «Cela coûte moins cher d’aider un enfant à se construire, que de l’aider à se réparer »? (formule de Jean Epstein, sociologue).Les écoliers ne sont-ils pas notre avenir?Qui pense à calculer qu’aider un élève, c’est aider une classe à l’intégrer (souvent permettre qu’elle ne soit pas perturbée), c’est aider un maître, une équipe, une famille?(...)Qui prend en compte «l’essentiel non quantifiable» : le croisement des regards, par exemple, lorsque les progrès d’un enfant demande que la psychologue, le maître spécialisé, l’assistante sociale oeuvrent de concert? (...)Vers quelle sorte d’école allons-nous quand on supprime les moyens d’aiderceux qui en ont besoin ?

... Pour pousuivre la réflexion...

Le film «UN PARMI LES AUTRES» sera projeté :

Mercredi 25 janvier à 13h30salle 52, 29 rue Boursault, Paris 17.

Nous vous proposons ensuite un débat sur l’aide aux enfants en difficulté à l’école. Ce documentaire, d’une grande qualité cinématographique s’intéresse plus particulièrement à l’option G du CAPASH, autrement dit au métier de rééducateur.Les témoignages des maîtres et des parents d’élèves sont particulièrement courageux et permettent de mieux comprendre les progrès des enfants filmés.Dans un moment de grande inquiétude pour l’avenir de l’aide spécialisée, vous êtes invités à vous exprimer, à partager vos expériences de travail, dans ou avec le RASED.Merci de signaler de votre participation à

Laurence GUGLIEMI

Responsable ASH

Projet1:sticker_evaluationenseignant 8/12/11 21:44 Page 1

n Evaluation carrière : c’est NON !

La mise en œuvre du dispositif fonction publique d’évaluation, sur lequel se fonde le ministère de l’éducation nationale pour justifier sa réforme, est désormais repoussée au 1er janvier 2013 suite à un décret du 29 décembre.Le ministre de l’Éducation nationale peut et doit rouvrir les discussions. Il doit retirer ce projet et prendre le temps d’ouvrir de nouvelles discussions comme la Fonction publique lui en donne désormais l’occasion.La fédération UNSA Éducation, qui n’est pas favorable au statu quo, demande donc le retrait des projets actuels et

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Nous informer pour mieux agir :

c’est le but de nos enquêtes !

Afin d’agir au plus près du terrain et de relayer les difficultés rencontrées auprès du Rectorat et dans les instances paritaires, nous vous invitons à remplir nos enquêtes sur la carte scolaire du 1er degré et les DHG du 2nd degré.

ENQUETE CARTE SCOLAIRE 1er DEGRE :

Rendez vous sur notre blog à :http://se75.wordpress.com/2012/01/04/enquete-carte-scolaire-1er-degre/

ENQUETE DHG 2nd DEGRE :

Rendez vous sur notre blog à :http://se75.wordpress.com/2012/01/03/dhg-2011-lenquete-du-se-unsa-paris/

Vous pouvez aussi :

- passer à la section 69, rue du faubourg Saint Martin

75010 PARIS

- nous téléphoner 01.44.52.82.00

N’hésitez pas à demander notre publication spéciale DHG !

L’ enseignant de Paris n° 115 • Décembre-Janvier 2012

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Notre dossier

Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter : 1er degré : [email protected]

2nd degré : [email protected] Jeunes enseignants : [email protected]

Retraites : [email protected]

n Carte scolaire 2012 : communication et dissimulations

Comme nous le pressentions (et il ne fallait pas, malheureusement, être grand clerc pour l’envisager) le nombre de suppressions de postes à Paris a atteint un niveau jamais égalé jusqu’alors  : 98, c’est-à-dire 21 de plus que l’an dernier !!!

De suppressions en suppressions, c’est la qualité de l’enseignement qui est directement touchée, de même qu’une constante dégradation de nos conditions de travail.Après avoir saigné la brigade de remplacement, mutilé le RASED, comment respecter la parole présidentielle du maintien d’un nombre équivalent de classes en 2012 par rapport à la rentrée 2011?Ce type d’engagement ne vaut que pour ceux qui veulent bien y croire, pourrait-on penser; cet engagement-ci ou cet engagement-là, qu’importe après tant d’annonces tous azimuts !Or, l’Education n’est pas un domaine quelconque qui peut se satisfaire de communications, d’à-peu-près et de dissimulations. Après 5 années de réformes brutales qui n’ont eu pour cohérence que la sape du système public d’enseignement, en cacher les conséquences désastreuses relève d’une atteinte grave à l’équité républicaine et à la cohésion sociale.

Que disent les chiffres que le ministre tait ou, pire, travestit pour vanter le bilan présidentiel :- notre système éducatif est de plus en plus inégalitaire, se situant parmi les très mauvais élèves des pays développés- les élèves de l’Education prioritaire en sont les premières victimes- les évaluations nationales (CE1 et CM2) ne sont pas fiables et dissimulent une baisse inquiétante des compétences de base des élèves (en français et en mathématiques).

Soyez des nôtres !Le SE-Unsa ne vit que grâce à ses adhérents, rejoignez-nous !Adhérez en ligne sur www.se-unsa.org

Qui ose, ainsi, mettre en doute la communication ministérielle et l’efficacité présidentielle ?Les partis d’opposition, les organisations syndicales ? Non !Il s’agit tout simplement du Haut Conseil de l’Education (HCE), organisme chargé d’étudier les évolutions du système éducatif dont le dernier rapport traite des indicateurs relatifs aux acquis des élèves.Ses membres n’hésitent pas à conclure qu’«il est essentiel que dans notre démocratie les données concernant les résultats de notre système éducatif soient objectives et transparentes donc incontestables. »Au SE-Unsa, nous n’avons cessé de dénoncer ces tours de passe-passe. Pour l’heure, il est plus que nécessaire que l’ensemble de la communauté éducative (parents, enseignants, élus) se mobilise avec pour seul objectif la défense de l’enseignement public lors du prochain CDEN « carte scolaire ».

Hervé LALLE

Responsable 1er degré

... Dernière minute ! ...

Le SE-Unsa Paris a déposé une alerte sociale avant un éventuel préavis de grève sur les sujets suivants :- la non-tenue des promesses gouvernementales sur la carte scolaire 2012- la remise en cause des missions des personnels du RASED- les seuils d’ouverture et fermeture de classes- la réduction des moyens de remplacement avec le recours à des contractuels- la mise en œuvre de la décision du conseil d’état du 28/11/11 sur la formation initiale.

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Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

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La carte scolaire

n Ce que dit notre projet EXTRAITSsyndical sur le budget

* De nouvelles mesures en faveur des plus démunis sont à prendre. Pour le SE-UNSA, les bourses au mérite, les internats d’excellence, la possibilité offerte aux « meilleurs » de changer de lycée, ne constituent pas des réponses efficaces et acceptables aux inégalités sociales et culturelles de réussite scolaire. En focalisant sur la responsabilité individuelle des élèves et celle de leur famille, elles nient le rôle déterminant des facteurs sociaux dans l’échec scolaire et exonèrent l’État de ses responsabilités en matière de lutte contre les inégalités sociales. Ce sont les critères d’attribution des bourses à caractère social et leur montant qui doivent être améliorés.

* Pour un financement effectif et transparent de la formation continue !Le financement de la formation continue, dans tous ses aspects, est une obligation légale. Le SE-UNSA exige (...) la transparence dans l’utilisation des moyens attribués à la formation continue et la communication de l’attribution de ces dépenses. Cela implique, de droit, le remplacement de tous les personnels en stage 1er et 2nd degrés. Cela implique aussi une vraie planification de la formation continue ainsi que la prise en charge des frais réels engagés par les stagiaires.

* Halte à la baisse de notre pouvoir d’achat !Le traitement indiciaire doit demeurer l’élément central de la rémunération. Le SE-UNSA n’accepte pas la remise en cause de la fonction publique de carrière basée sur le traitement indiciaire pour une fonction publique d’emploi qui priorise les situations individuelles par la différenciation indemnitaire.C’est pourquoi, le SE-UNSA, en lien avec l’UNSA, s’opposera à toute tentative de morcellement de la rémunération principale qui viserait à placer au second plan le traitement indiciaire.

* Préserver et développer l’action sociale pour les personnels.La signature par l’UNSA des relevés de conclusions sur le volet social, a permis d’engranger des avancées pour les personnels. Cependant, pour les garantir et les renforcer, il reste beaucoup à obtenir.Le SE-Unsa revendique que :- le financement de l’action sociale soit lié de manière pérenne à un pourcentage effectif de la masse salariale.- l’action sociale bénéficie à tous les agents, y compris ceux qui, formellement, ne sont pas directement rémunérés sur le budget de l’état comme les AED et les enseignants affectés sur postes gagés par exemple.

n Ce que dit notre projet syndical sur les effectifs

* Une limitation des effectifs selon les situations.Le SE-UNSA revendique la limitation des effectifs à 24 élèves par classe de la maternelle au lycée. Dans l’immédiat, il revendique une limitation à 30 élèves au lycée. Le SE-UNSA revendique :- une diminution spécifique des effectifs quand la sécurité l’exige;- une limitation à 20 élèves par classe dans les établissements situés dans les territoires dont les populations ont des difficultés ;- une limitation particulière dans les classes qui accueillent des élèves en grande difficulté et élèves en situation de handicap (avec notamment une limitation à 12 élèves dans les Egpa et 10 élèves dans les CLIS et les ULIS) ;- une limitation particulière dans les classes charnières de notre système éducatif : grande section de maternelle,  CP, 6ème, 2nde et dans les classes à cours multiples ;- dans les sections de tout-petits : 15 élèves au maximum.

Retrouvez notre projet syndical complet sur www.se-unsa.org

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Ça l’interpelle !

Le travail, c’est la santé! Comme tous les ans, à la même période, le virus de la grippe fait sa réapparition et avec lui, les campagnes de prévention et de vaccination au sein des entreprises. Toutes les entreprises ? Non! Droite dans ses bottes, l’Education Nationale résiste et ne propose à ses personnels aucune vaccination. Assez paradoxal pour des enseignants en présence d’enfants ! Il suffit de se souvenir du lamentable épisode de la grippe H1N1 pour s’en convaincre. Et s’il n’y avait que cela ! Le suivi médical des enseignants est indigne voire totalement inexistant.

Depuis de très nombreuses années, bien qu’atteint d’un grand nombre de maladies hautement contagieuses, aggravées par une schizophrénie à tendance paranoïaque hypocondriaque, je n’ai bénéficié que d’un seul contrôle médical... il y a plus de quinze ans. J’ai donc eu largement le temps, et le plaisir, de contaminer de nombreuses générations d’élèves. A l’inverse, les miasmes expectorés par ces adorables têtes blondes pleins de microbes ont eu raison de mes défenses immunitaires. Ceci sans jamais voir le bout du nez d’un médecin de l’académie ! Quand on sait que l’on compte une moyenne d’un médecin du travail pour 17 000 enseignants, il ne faut pas s’étonner d’une telle situation.

Situation d’autant plus scandaleuse et inadmissible qu’un nouveau nom orne désormais le florilège lexical des enseignants : le burn out ! Ce syndrome d’épuisement professionnel, ce stress permanent, touche de plus en plus de collègues. Une récente enquête de la MGEN indique que ce phénomène concerne 17% des professeurs contre 11% dans les autres professions. 30% d’entre eux songeraient même à

quitter le métier. 54 « suicides dans les murs » ont été recensés officiellement en 2009. Mais à part cela, tout va bien !

Notre ministre des Bisounours, le gentil Luc Chatel, a beau refuser cette triste réalité, on ne peut que souligner le manque criant de suivi psychologique des enseignants. Il est impossible de nier que les conditions de travail dégradées, la gestion des ressources humaines absurde, la pression croissante de la hiérarchie, parfois complètement incohérente, le mépris affiché de nombreux inspecteurs pour qui les enseignants sont des incapables à mettre au pas, favorisent ce mal-être qui prend de plus en plus d’ampleur. Les dénégations du ministère n’arrivent même plus à cacher les faits divers terribles des derniers mois mettant en cause des enseignants ayant craqué. Faut-il rappeler à notre ministère que l’Etat se doit de protéger ses fonctionnaires ?

Oui, le travail, c’est la santé, mais ne rien faire, c’est la conserver surtout à l’Education Nationale ! René ETRILLARD

A l’UNSA, les PVP ont un syndicat !

Les professeurs de la Ville de Paris (PVP) interviennent dans toutes les classes élémentaires de la capitale pour apporter une prestation supplémentaire d’enseignement en éducation musicale, en arts plastiques et en éducation physique et sportive. Ils ont vu, comme beaucoup de personnels municipaux, leurs concours de recrutement gelés ces 2 dernières années. Sur le terrain, cela se traduit

aujourd’hui par des classes non pourvues et par des appels à heures supplémentaires qui ne pourront que s’amplifier compte tenu des inévitables départs en retraite et congés divers.Après des actions syndicales auprès des élus et de nombreuses pétitions lancées dans les écoles par les professeurs eux-mêmes, la Mairie de Paris a annoncé l’arrêt du gel des concours et une première vague de recrutements qui prendra effet à la rentrée 2013-2014. Le syndicat national autonome des professeurs de la Ville de Paris (SNADEM), s’il est satisfait de cette annonce, a de bonnes raisons de s’inquiéter de la pénurie de professeurs qui sera patente à la rentrée 2012 et entraînera une restructuration des postes qui ne pourra que dégrader les conditions de travail des PVP.Fondé en 1974, le SNADEM est l’organisation représentative des professeurs de la Ville. Il a obtenu 100 % des voix aux dernières élections professionnelles et a contribué à faire de l’UNSA la première organisation syndicale de la Direction des Affaires scolaires de la Mairie de Paris.Conscient de la fragilité du corps qu’il défend (corps spécifiquement municipal qui n’a aucun équivalent dans la fonction publique territoriale), le SNADEM a toujours œuvré pour maintenir une homologie maximale avec les professeurs de l’Éducation nationale, tant sur le plan indiciaire que sur le déroulement de carrière, le niveau de recrutement et le contrôle pédagogique par les inspecteurs. Dans cette optique et après un long combat, il a obtenu une actualisation du statut des professeurs de la Ville de Paris officialisant le recrutement au niveau master.

SNADEM-UNSABourse du Travail

3 rue du Château d’Eau 75010 Paris01 42 41 84 43

[email protected]

Propos recueillis par Véronique PLATT

Billet d’humeur ...

Interview ...

L’ e

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Formation

M1, M2 : touché, coulé !

Nous arrivons au terme du 1er trimestre de cette année scolaire qui a vu la mise en place de la fameuse réforme de la formation des enseignants, la très contes-table masterisation.

Dans toute démocratie digne de ce nom arriverait l’heure d’un bilan. Et bien, ici, non ! Pas dans notre vénérable ins-titution soucieuse pourtant d’évaluer élèves, enseignants… Dormez braves gens ! Le ministre de l’Education Natio-nale veille… Et verrouille. Tout va bien, tout baigne dans le monde merveilleux des Bisounours. Notre gentil ministre se veut rassurant : Aucun problème parti-culier à signaler, aucune augmentation signi�cative des congés maladie et même une baisse sensible des démis-sions.

Ce degré zéro de la pédagogie montre bien l’aveuglement du gouvernement.Que dire quand on voit de plus en plus de jeunes professeurs mal prépa-rés se payer des cours particuliers a�n

d’essayer de combler leurs nombreuses failles ?N’est-ce pas une nouvelle preuve de cette privatisation rampante de l’école de la République ?De plus en plus de jeunes collègues commencent à exprimer leur ras le bol. Des anciens aussi d’ailleurs. De nom-breux blogs �eurissent ça et là. Dans tous, l’on retrouve les mêmes reproches, les mêmes griefs, les mêmes craintes et les mêmes angoisses. Chaque heure de cours leur demandant jusqu’à 4 heures de travail, ils n’ont plus de vie privée, plus de vie familiale, plus de vie sociale, plus de vie amoureuse. Leur travail d’enseignant devient une vraie ascèse. Et malheur à celui qui ose se plaindre, qui ose demander aide et conseil à sa hiérarchie. Il lui sera répon-du qu’il su�t d’avoir un peu de jugeote. Ben, voyons ! Et pis quand on a la voca-tion ! Et les vacances ! Et la sécurité de l’emploi ! Personne ne leur dit qu’enseigner est avant tout un métier. Malheureusement, notre ministre ne raisonne plus qu’en termes de manage-ment, de restriction de postes, d’écono-mies budgétaires. Il ne prend en compte ni les enseignants ni les élèves. La perte

tant qualitative que quantitative de la formation montre bien que pour ce der-nier, nul n’est besoin d’être formé pour enseigner. Pourtant, on constate dans le même temps une baisse du niveau des élèves et ceci particulièrement en mathéma-tiques. Et bien, là encore, le ministre préfère nier l’évidence, casser le thermo-mètre et s’entêter dans cette pseudo-ré-forme.Qu’il explique certaines démissions re-tentissantes de quelques directeurs de l’IUFM.Qu’il justi�e les articles de presse de plus en plus nombreux traitant de la souf-france des jeunes professeurs sans for-mation jetés en pâture à des élèves tout aussi désorientés qu’eux.Qu’il cesse, s’il est un honnête homme, cette mise à mort d’une institution, pi-lier de notre République, garante de cer-taines de nos valeurs.Ou préfère-t-il céder aux sirènes du libéralisme qui lui rappelle le bon temps passé chez l’Oréal ?«Parce que vous le valez bien »

René Etrillard

Bulletin d’adhésion

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Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

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ÉducationInvitez-vous

dans le débat !Le SE-Unsa,dans la suitedes «12 leviers

pour queça changedès 2012»,interpelle

les candidatsà l’élection

présidentielle.À l’aube

du scrutin,il lance une agorapour qu’ensemble,nous puissionsinfluer surles choixde demainen matièred’éducation.

2012Faut queça change !

Faut queça change !

www.s

e-unsa

.org

Àtravers sonmagazine L’Enseignant, son blog «Écolede demain», sa présence sur Facebook et Twitter,le SE-Unsa invite les acteurs de l’Éducation et plus

largement l’ensemble de la communauté éducative à dé-battre autour de 3 axes :• Quelle organisation de l’École pour offrir un parcoursde réussite pour chaque élève ?• Des moyens oui, mais pour quoi faire ?• Quels enseignants, personnels d’éducation et d’orien-tation pour construire l’école de demain ?Ainsi, nous offrirons à chacun la possibilité de témoigner,de poser des questions, d’apporter sa contribution enparticipant à nos dossiers interactifs à partir de janvier.

Collaborez, mutualisez, partagez, interpellez :le SE-Unsa vous offre cet espace d’expression !Retrouvez les thèmes et problématiques traitées, réagis-sez en direct sur :• notre sitewww.se-unsa.org• notre blog http://ecolededemain.wordpress.com/• Twitter@ecolededemain avec la balise #bouge2012• Facebook https://www.facebook.com/ecolededemainSuivez les débats et les échanges dans notre magazineL’Enseignant, en profitant de l’interview de grandstémoins, spécialistes de ces questions.

Vous n’êtes pas adhérent ?Vous ne recevez pas L’Enseignant ?Abonnez-vous gratuitement durant la période de débatautour des élections présidentielles.Pour cela, inscrivez-vous sur notre sitewww.se-unsa.org encliquant sur le bouton «Débat présidentiel : j’y participe».

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Cotisations

2011

-201

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À retourner au SE-Unsa Paris - 69, rue du faubourg Saint-Martin - 75010 Paris

� Nouvel adhérent �Actif �Retraité

Nom : ................................................................................................ Prénom : .............................................................................Nom de jeune fille : .............................................................................................. Né(e) le : .........................................................Adresse personnelle : ..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Adresse de l’établissement d’exercice : ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Téléphone : ...................................................................................... Portable : ...........................................................................Adresse mél : .................................................................................................................................................................................

TITULAIRE :� Premier degré Spécialité (directeur, Zil, ASH, EMF…) : .................................� Professeur des écoles � Instituteur

� Second degré Discipline : ................................................................................� Certifié � PLP � Agrégé � Bi-admissible � AE � CE � PEGC � CE d’EPS � Cop� PEPS � CPE �DCIO � Autre (préciser) : .......................................

NON-TITULAIRE :� Enseignant, CE, CPE (précisez) : ........................ � Vacataire � Contractuel�Autres (AED…) (précisez les fonctions) : ........................

DÉBUT DE CARRIÈRE :� Étudiant (M1, M2)� Stagiaire : � PE � Certifié �Cop �CPE � PLP � PEPS �Agrégé � bi-admissible� Suppléant

�Classe normale �Hors classe �Classe exceptionnelle

� Temps complet � Temps partiel : .......... % �CLM, CLD, CPA...

Échelon : .......... Montant de la cotisation : ...................

Mode de paiement : �Chèque �Paiement fractionné : �Première demande�Renouvellement

J’adhère au Syndicat des Enseignants-Unsa, date et signature : .....................................................Les informations recueillies sont destinées au fichier syndical. Elles seront utilisées pour vous donner des informations syndicales susceptibles de vous intéresser.

Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, conformément à la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’Informatique, aux fichiers et aux libertés.

SITU

ATIO

NAD

MIN

ISTR

ATIV

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TISA

TION

Prof écoles, Certifié, CPE, PLP, EPS, Cop : stagiaire 100 €

Étudiant 40 € suppléant 80 €

Agrégé, bi-admissible : stagiaire 120 €

Pension inférieure à 1400 € 96 €

Pension entre 1400 et 1850 € 118 €

Pension supérieure à 1850 € 127 €

RetraitésSituations particulièresNon-titulaires Début de carrièreDisponibilité, congé parental 40 €

Temps partiel ou CPA :au prorata du temps partiel

Contractuel Vacataire 40 €

indice < 400 100 € Assistant d’éducation 70 €

indice 401 à 500 130 €

indice > 500 160 €

SITU

ATIO

NPE

RSON

NEL

LE

BULLETIN D’ADHÉSION

Lemontant de votre cotisation annuelle est proportionnel au salaire. Il est égal à 5,8 millièmes de votre traitement annuel brut.Modalités de versement • En une seule fois par chèque, adressé à votre section syndicale. • En plusieurs fois par prélèvements fractionnés sur votre compte bancaire ou postal. • Par carte bancaire sur www.se-unsa.org

CLASSE NORMALE 04 05 06 07 08 09 10 11Instituteur 127 € 129 € 132 € 139 € 146 € 155 € 170 €Prof écoles, Certifié, COP, CPE, PLP, PEPS 143 € 150 € 155 € 164 € 176 € 188 € 203 € 218 €PEGC, CE d’EPS, AE, CE 130 € 137 € 144 € 152 € 160 € 169 € 179 €Bi-admissible 146 € 155 € 166 € 174 € 188 € 203 € 218 € 228 €Agrégé 174 € 186 € 196 € 210 € 226 € 244 € 259 € 272 €

É C H E L O N STitulaires

HORS CLASSE 01 02 03 04 05 06 07Prof écoles, Certifié, CPE, PLP, PEPS, DCIO 164 € 185 € 199 € 213 € 230 € 245 € 259 €Agrégé 218 € 230 € 243 € 259 € 272 € 303 €PEGC, CE D’EPS 151 € 159 € 169 € 178 € 203 € 218 €

CLASSE EXCEPTIONNELLE 01 02 03 04 05PEGC, CE D’EPS 203 € 220 € 230 € 245 € 259 €

RÉDUCTION D’IMPÔTS 66% de votre cotisation

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