4
24 Année. N û 9. Prix du Numéro : DIX Centimes Dimanche 20 Janvier 1895. I ON S'ABONNE LA. ROCHK-SUR-YON, au BUREAU MI JOURMAL. FONTENAY, chez M. EPRON, libraire. LUÇON, chez M. GANDRIAU, libraire. AUX SABLES, chez M. MAYEUX, libraire. SAINTE-HERMINE, chez M. GHITTON, libraire. P A R I S . AGENCE HAVAS, et au SALON LITTÉRAIRE, Passage de l'Opéra, n annonces ET RÉCLAMES ON TRAITE A FORFAIT RÉPUBLIQUE ORDRE LIBERTE le LIBÉRAL DE LA VENDÉE paraît le Mardi, le Jeudi et le Samedi soir, avec la date du lendemaiu La Roche-sur-Yon, Fontenay-le-Comte, les Sables-d'OIonne ANNONCES LÉGALES ET JUDICIAIRES PRIX DE L'ABONNEMENT Département de la Vendée et départements limitrophes : Un an 20 francs Six mois 10 irancc Trois mois ® francs Le reste de la France : Un an 22 franc» Six mois. 12 francs Trois mois 7 francs Adresser tout ce qui concerne les abonnements, la vente au numéro, mandats, réclamations, à M. LAMBERT, 7, rue Haxo. Adresser tout ce qui concerne la Rédaction 7, rue Haxo, à M. Marcel ROY, Rédacteur en chef. Adresser tout ce qui concerne les insertions, annonces légales et judiciaires, a, Place de la Préfecture, à M. Alfred GALIPAUB, imprimeur du Libéral. Les Abonnements partent du 1 er et du 15 de chaque mois. Ils sont payables d'avance. Tout trimestre commencé est dû en entier. m m ÀU DE LA RÉPUBLIQUE Quelque singulières, quelque pénibles même qu'aient été les circonstances dans lesquelles s'est produite, par suite de la ca- pricieuse — on pourrait dire de la coupable retraite de M. Casi- mir-Périer — la vacance de la présidence de la République, on ne saurait voir dans les brusques événements qui viennent de s'ac- complir une cause d'ébranlement pour la République. Certes, il ne faudrait pas s'ha- bituer à jouer avec de pareilles crises, et les vieux parlementaires ont eu un sentiment très juste de la situation lorsqu'en présence de l'acte de M. Gasimir-Périer ils ont exprimé cette opinion qu'il n'était vraiment pas digne des hautes fonctions auxquelles il avait été récemment appelé et que sa défection était une sorte de trahison des devoirs qu'il avait, par son acceptation même, contractés envers la France. De quelque façon que M. Casi- mir-Périer comprît ces devoirs, il ne devait pas les abandonner ainsi, ni surtout se retirer en s'appliquant à dénaturer et à amoindrir dans son dernier écrit peut-on dire message après le sens qu'ont imprimé à ce mot les pages admirables écrites par M. Thiers et par M. Grévy? l'ins- titution même dont il avait ac- cepté la charge et qui jusqu'à lui avait été autrement pratiquée et respectée par ses prédécesseurs. Mais, comme on l'a dit souvent, et comme cela ressort une fois de plus jusqu'à l'évidence des événements qui viennent de se succéder sous nos yeux, l'exis- tence de la République ne dépend pas des erreurs ou des fautes d'un homme, et, fort heureuse- ment, quelles que fussent ses prétentions à cet égard, M. Gasi- mir-Périer ne l'incarnait pas en lui. Si soudaine qu'ait été cette nouvelle épreuve la transmission des pouvoirs s'est paisiblement accomplie et, par son fonctionne- ment même, la Gonslitution ré- publicaine aUra démontré sa vi- talité et sa force. Nous ne souhaitons pas cepen- dant qu'avant longtemps une telle épreuve se renouvelle, et c'est au nom de la République que, pour éviter qu'il en soit ainsi, nous adressons au bon sens et à la sagesse des républicains le plus pressant appel. M. Félix Faure a été légale- ment élu. Il est digne de tous nos respects. En le nommant, beaucoup de républicains ont désiré favoriser une politique d'apaisement et de conciliation. En ne portant pas leurs suffra- ges, dans un sens ou dans l'autre sur un représentant trop connu ou trop autorisé d'une nuance tranchée de l'opinion républi- caine, ils ont entendu rendre à la Présidence de la République son véritable caractère. La présidence de la République ne doit pas être une simple pré- sidence du Gonseil. Elle demande d'autres qualités. Dans un docu- ment célèbre, M. Jules Grévy indiqua autrefois,avec beaucoup de justesse et de tact, de quelle manière le président de la Répu- blique doit exercer ses hautes fonctions : « En ce qui concerne, disait-il, les mesures gouverne- mentales , renfermé dans son irresponsabilité, le président doit s'abstenir de tout acte personnel. Il ne peut qu'offrir ses conseils au ministère et il ne manque pas à ce devoir. Quant aux lois et aux résolutions parlementaires, il n'y intervient que par ses ministres qui ont eux-mêmes à compter avec la majorité des deux Ghambres. » Tel est le rôle du président de la République ; ainsi pratiqué, il mérite tout le respect, tout l'appui, tout le concours des républicains nous parlons de ceux qui tiennent à faire vivre et durer la République. Aussi enregistrons-nous comme un présage de bon augure les paroles que M. Félix Faure a prononcées en répondant au pré- sident de l'Assemblée nationale, lorsque celui-ci, en lui annonçant son élection à la présidence de la République, lui a exprimé le voeu « que sa présidence fût marquée par le rapprochement de tous les hommes de paix et de bon sens, et par le triomphe des idées de tolérance et de liberté. » Après avoir exprimé sa recon- naissance pour le vote de l'As- semblée, le nouveau président de la République a ajouté : «Je cesse dès à présent d'ap- partenir à un parti pour devenir l'arbitre entre tous les partis ; c'est dans cet esprit que je fais appel, sans distinction d'opinions républicaines, au concours de tous les représentants de la nation. Nous nous rencontrerons tou- jours dans un effort commun qu'inspireront l'amour de la Patrie, le dévoûment à la Répu- blique, le souci de la justice et la préoccupation du sort de tous nos concitoyens, surtout des petits et des humbles. > G'est là un ton nouveau, ou plutôt renouvelé. De telles paroles sont sages et prudentes. Le pays ne leur mé- nagera pas son approbation, avec la ferme espérance qu'elles seront une réalité. Avant tout, nous autres répu- blicains, pensons à la France et à la République ! i nui n i Nous apprenions jeudi soir à 9 heu- res — quelques heures seulement après notre tirage, mais trop tard néanmoins pour en informer nos lecteurs — que M. Félix Faure, député de la Seine- Inférieure et ministre de la marine dans le précédent cabinet, était élu président de la République. M. Félix Faure est fils de ses oeuvres dans toute l'acception du mot. Il y a quarante ans environ, dit VEcho de Paris, il y avait dans la rue Gaumartin à Paris, une petite boutique de tapissier. Cet industriel avait un fils à qui il put donner une instruction suffisante et dont il fit plus tard un ouvrier tanneur. C'est cet ancien ouvrier tanneur qui depuis jeudi soir est président de la République française, Gambetta rappelait, comme un titre de gloire, qu'il était fils d'un épicier de Gahorg. Burdeau, lui aussi, se glorifiait de son humble extraction ; il était issu, on se le rappelle, d'un canut de Lyon. Enfin M. Charles Dupuy est le fils d'un huissier de préfecture et ne s'en cache pas, loin de là. M. Félix Faure, président de la République, est un Parisien. Il a aujourd'hui cinquante-quatre ans et a derrière lui près d'un demi-siècle de labeur acharné. Dès qu'il eut acquis la maîtrise dans son métier de tanneur, d'ouvrier il devint commerçant et acquit rapide- ment une situation importante. Par la suite, il fut armateur dans le port du Havre et présida la chambre de com- merce de cette ville. G'est là que s'est édifiée sa fortune politique, basée sur l'estime que ses concitoyens professent pour lui. Au moment de la guerre franco- allemande, M. Félix Faure fut nommé chef de bataillon de la garde mobile de la Seine-Inférieure, et pendant le second siège de Paris, il amena des secours du Havre à Paris contre les incendies de la Commune. Ses services lui valurent alors la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Adjoint au maire du Havre en 1874, il eut l'honneur d'être révoqué par M. de Broglie, ministre du 16 mai. Républicain modéré, il se présenta une première fois aux élections légis- latives en 1876, mais ne fut pas élu, et c'est seulement en 1881, après une période consacrée à des oeuvres de secours mutuels et d'enseignement qu'il débuta dans la vie politique en se faisant élire député contre M. Le- vaillant, candidat conservateur. Depuis cette époque, il a continuel- lement été député du Havre. Dès le mois de novembre suivant il fut appelé par Gambetta, qui appré- ciait ses connaissances spéciales, pour occuper les fonctions de sous-secré- taire d'Etat au ministère du commerce et des colonies, fonctions qu'il occupa jusqu'au 26 janvier suivant. Le 24 septembre 1883, dans le dernier cabi- net Ferry, il occupa à nouveau le poste de sous-secrétaire d'Etat aux colonies où il fut remplacé le 6 avril 1885 ; il occupa une troisième fois ces fonctions du 5 janvier au 16 février 1888 ; il donna sa démission en raison d'un vote de la Chambre qui rejetait à égalité de voix un crédit de 20 mil- lions représentant la subvention an- nuelle servie par la Métropole au Tonkin. T™- ^ Au Parlement, M. bélix Faure, qui s'était adonné principalement à l'étude des questions coloniales et maritimes, avait acquis sur ces sujets une in- fluence justifiée, et il fit partie de nombreuses commissions parlemen- taires ou extraparlementaires et no- tamment au ministère de la marine, il présida depuis 1891, les deux com- missions instituées, l'une pour étudier les moyens d'assurer la sécurité de la navigation, l'autre pour réformer l'en- seignement des candidats aux brevets de commandants de la marine mar- chande. Il était vice-président de la Chambre des députés au moment où le porte- feuille de la marine lui fut confié, dans le cabinet Dupuy. Comme ministre de la marine, M. Félix Faure a donné des preuves d'une entente complète des services si compliqués de son dé- partement ; dès le début de ses fonc- tions il a déposé sur le bureau de la Chambre plusieurs propositions de lois intéressant la marine marchande et l'inscription maritime ; il s'est efforcé dans son administration de faire pré- valoir l'autorité ministérielle sur les bureaux : il a réorganisé l'état-major général de la manne et a créé, dans ces bureaux de la rue Royale où, avant M. Burdeau et lui, l'influence exclu- sivement militaire fut trop longtemps prépondérante, un cabinet administra- tif à côté du cabinet militaire. Il y a quelques jours à peine ses amis firent des démarches auprès de lui pour qu'il posât sa candidature à la présidence de la Chambre, mais subordonnant ses intérêts personnels à ceux du cabinet dont il faisait partie, il refusa loyalement et correctement. Avant-hier, ses collègues de la Chambre et ses amis du Sénat lui ont prouvé leur satisfaction de cette atti- tude nette et sans équivoque en l'élevant à la magistrature suprême de notre pays. M. Félix Faure est né exactement le 30 janvier 1841; au physique, il est de constitution robuste, de taille élevée, d'épaules larges. Le regard droit, les cheveux grisonnants et portés courts, la moustache épaisse, tout cela lui donne une allure un peu militaire que ne dément pas la netteté avec laquelle il remplissait, naguère encore, ses fonctions de vice- président de la Chambre. Le nouveau président de la Ré- publique est un orateur de premier ordre. Sa parole claire et limpide lui a valu plus d'un succès de tribune. Alors que certaines situations sem- blaient perdues, il intervenait dans les débats et peu à peu ses collègues les plus hostiles s'intéressaient à ses explications et c'est au milieu des applaudissements qu'il reprenait sa place soit dans les rangs des députés soit au banc du gouvernement. Ecrivain, il a publié un intéressant ouvrage : Le Havre en 1878. On sait qu'il est libre-échangiste déterminé — ce qui, au point de vue de l'étranger, dit un de nos confrères, n'est pas un mal. Gomme homme privé, M. Félix Faure est un modeste et un homme d'intérieur. Son plus grand bonheur est de passer les rares instants que lui laissent libres ses fonctions publiques, au milieu de sa femme et de ses deux filles dont l'une a épousé M. René Berge, conseiller général de la Seine- Inférieure. Homme du monde accompli c'est avec la plus grande sorrection qu'il a toujours rempli les devoirs sociaux que lui commandaient ses hautes fonctions. D'une affabilité et d'une douceur de caractère incom- parables il est doué d'une énergie et d'une force de caractère peu com- munes. N'est-ce pas, d'ailleurs, dit VEvéne- ment, à ces qualités qu'il doit, lui, simple enfant sorti des entrailles du peuple, d'avoir atteint la première magistrature de son pays et de recevoir, les plus grands honneurs qu'un pays peut rendre à un homme ? Versailles, 17 Janvier. Presque tous les députés et sénateurs arrivent par le traia de 9 heures afin d'assister à des réunions préparatoires. L'impression générale est moins dou- loureuse qu'au 27 juin, après l'assassi- nat de Garnot. On n'en est pas moins attristé par cette crise présidentielle, compliquée cette fois, par une crise mi- nistérielle dont on ne peut entrevoir la solution. La lutte paraît devoir être partieu- lièremeat vive à cause du caractère très marqué des deux candidatures en pré- sence, celles de MM. Brisson et Wal- deck-Rousseau qui, revenant sur sa dé- cision, a décidé de se porter. A dix heures, la droite n'avait pas encore pris de décision. Les plus grands eflorts sont faits de toutes parts pour que le premier tour de scrutin soit définitif. Les groupes des députés socialistes et des droites ont tenu chacun une réu- nion, les droitiers à l'hôtel des Réser- voirs pour recevoir communication des décisions prisés par leurs délégués, MM. Lanjuinais, de Ramel, Delafosse, Denis, Gochin et les cinq délégués de la droite sénatoriale de leur décision qui a été ratifiée par la rêunioa. Elle a été tenus secrète ; mais On assurait que la droite voterait au moins au second tour, pour le candidat le plus modéré du parti républicain. Les députés socialistes déclaraient qu'ils voteraient pour les candidats qui s'écarteraient le plus des idées de réac- tion. On remarque la présence d e M.. G a r - naud qui arrêté lundi à Roanne, a été relâché mercredi, de MM. Jaurès et Rouanet. On ignorait encore si MM. Mirman et Gérault-Richard seraient autorisés à voter. L'animation est considérable dans la galerie des Tombeaux. On annonçait, vers une heure, que M. Félix Paure poserait sa candidature ; mais, prévenu, il a tait aussitôt afficher qu'il priait ses amis de voter pour M. Waldeck-Rousseau. M. Dupuy déclare qu'il ne pose pas sa candidature. On se montre dans les couloirs un placard imprimé à Melun représentant le général Mercier et recommandant de voter pour le général patriote qui avait livré le traître Dreyfus au conseil de guerre. Les amis du général Mercier déclaraient que le p ! acard avait été im- primé à l'insu du général. Dans les couloirs, les socialistes se montrent très irrités du refus opposé par le commandant des chasseurs de Vinconnes à la demande de congé faite par M. Mirman. On donne le texte d.une lettre adressée par M Mirman au président de l'Assem- blée nationale. Dans cette lettre M. Mirman proteste contre l'impossibilité matérielle de pren- dre part aux travaux de l'Assemblée, k la suite du refus opposé par l'autorité militaire à sa demande régulièrement transmise. Il prie le président do faire connaître à l'Assemblée la situation inconstitution- nelle qui lui est faite. LA SÉANCE Versailles, 17 janvier. 1 h, 55 soir. La «aile des séances du Gongrès est bondée. A 1 h . 10. M Cbailemel-Lacoiir, président, ouvre la séance. Il rappelle la démission de M. Gasimir- Périer et lit les articles de la constitution de la République applicables en la Cir- | constance.

les abonnements, la vente au numéro, mandats, réclamations, à i …archives.ville-larochesuryon.fr/appli/archives_municipal... · 2014. 5. 7. · AGENCE HAVAS, et au SALON LITTÉRAIRE,

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: les abonnements, la vente au numéro, mandats, réclamations, à i …archives.ville-larochesuryon.fr/appli/archives_municipal... · 2014. 5. 7. · AGENCE HAVAS, et au SALON LITTÉRAIRE,

24 Année. — Nû 9. Prix du Numéro : DIX Centimes Dimanche 2 0 Janvier 1895.

I

O N S ' A B O N N E LA. R O C H K - S U R - Y O N , a u BUREAU MI JOURMAL.

FONTENAY, chez M. EPRON, libraire. LUÇON, chez M. GANDRIAU, libraire. AUX SABLES, chez M. MAYEUX, libraire. S A I N T E - H E R M I N E , chez M. GHITTON, l i b r a i r e .

P A R I S . AGENCE HAVAS, e t a u SALON LITTÉRAIRE,

Passage de l'Opéra, n

a n n o n c e s E T R É C L A M E S O N T R A I T E A F O R F A I T

R É P U B L I Q U E — O R D R E — L I B E R T E

l e LIBÉRAL DE LA VENDÉE paraît le Mardi, le Jeudi et le Samedi soir, avec la date du lendemaiu

La Roche-sur-Yon, Fontenay- le-Comte , les Sables-d 'OIonne

A N N O N C E S L É G A L E S ET J U D I C I A I R E S

P R I X D E L ' A B O N N E M E N T Département de la Vendée et départements

limitrophes :

Un a n 20 francs Six mois 10 irancc Trois mois • ® francs

Le reste de la France :

U n a n 2 2 franc» Six mois. 12 francs Trois mois 7 francs

Adresser tout ce qui concerne les abonnements, la vente au numéro, mandats, réclamations, à M . L A M B E R T , 7, rue Haxo.

Adresser tout ce qui concerne la Rédaction 7, rue Haxo, à M. M a r c e l ROY, Rédacteur en chef.

Adresser tout ce qui concerne les insertions, annonces légales et judiciaires, a, Place de la Préfecture, à M. Al f red GALIPAUB, imprimeur du Libéral.

Les Abonnements partent du 1er et du 15 de chaque mois. Ils sont payables d'avance. Tout trimestre commencé est dû en entier.

m m

ÀU D E

LA R É P U B L I Q U E

Quelque singulières, quelque pénibles même qu'aient été les circonstances dans lesquelles s'est produite, par suite de la ca-pricieuse — on pourrait dire de la coupable retraite de M. Casi-mir-Périer — la vacance de la présidence de la République, on ne saurait voir dans les brusques événements qui viennent de s'ac-complir une cause d'ébranlement pour la République.

Certes, il ne faudrait pas s'ha-bituer à jouer avec de pareilles crises, et les vieux parlementaires ont eu un sentiment très juste de la situation lorsqu'en présence de l'acte de M. Gasimir-Périer ils ont exprimé cette opinion qu'il n'était vraiment pas digne des hautes fonctions auxquelles il avait été récemment appelé et que sa défection était une sorte de trahison des devoirs qu'il avait, par son acceptation même, contractés envers la France.

De quelque façon que M. Casi-mir-Périer comprît ces devoirs, il ne devait pas les abandonner ainsi, ni surtout se retirer en s'appliquant à dénaturer et à amoindrir dans son dernier écrit — peut-on dire message après le sens qu'ont imprimé à ce mot les pages admirables écrites par M. Thiers et par M. Grévy? — l'ins-titution même dont il avait ac-cepté la charge et qui jusqu'à lui avait été autrement pratiquée et respectée par ses prédécesseurs.

Mais, comme on l'a dit souvent, et comme cela ressort une fois de plus jusqu'à l'évidence des événements qui viennent de se succéder sous nos yeux, l'exis-tence de la République ne dépend pas des erreurs ou des fautes d'un homme, et, fort heureuse-ment, quelles que fussent ses prétentions à cet égard, M. Gasi-mir-Périer ne l'incarnait pas en lui.

Si soudaine qu'ait été cette nouvelle épreuve la transmission des pouvoirs s'est paisiblement accomplie et, par son fonctionne-ment même, la Gonslitution ré-publicaine aUra démontré sa vi-talité et sa force.

Nous ne souhaitons pas cepen-dant qu'avant longtemps une telle épreuve se renouvelle, et c'est au nom de la République que, pour éviter qu'il en soit ainsi, nous adressons au bon sens et à la sagesse des républicains le plus pressant appel.

M. Félix Faure a été légale-ment élu. Il est digne de tous nos respects. En le nommant, beaucoup de républicains ont désiré favoriser une politique d'apaisement et de conciliation. En ne portant pas leurs suffra-

ges, dans un sens ou dans l'autre sur un représentant trop connu ou trop autorisé d'une nuance tranchée de l'opinion républi-caine, ils ont entendu rendre à la Présidence de la République son véritable caractère.

La présidence de la République ne doit pas être une simple pré-sidence du Gonseil. Elle demande d'autres qualités. Dans un docu-ment célèbre, M. Jules Grévy indiqua autrefois,avec beaucoup de justesse et de tact, de quelle manière le président de la Répu-blique doit exercer ses hautes fonctions : « En ce qui concerne, disait-il, les mesures gouverne-mentales , renfermé dans son irresponsabilité, le président doit s'abstenir de tout acte personnel. Il ne peut qu'offrir ses conseils au ministère et il ne manque pas à ce devoir. Quant aux lois et aux résolutions parlementaires, il n'y intervient que par ses ministres qui ont eux-mêmes à compter avec la majorité des deux Ghambres. »

Tel est le rôle du président de la République ; ainsi pratiqué, il mérite tout le respect, tout l'appui, tout le concours des républicains — nous parlons de ceux qui tiennent à faire vivre et durer la République.

Aussi enregistrons-nous comme un présage de bon augure les paroles que M. Félix Faure a prononcées en répondant au pré-sident de l'Assemblée nationale, lorsque celui-ci, en lui annonçant son élection à la présidence de la République, lui a exprimé le vœu « que sa présidence fût marquée par le rapprochement de tous les hommes de paix et de bon sens, et par le triomphe des idées de tolérance et de liberté. »

Après avoir exprimé sa recon-naissance pour le vote de l'As-semblée, le nouveau président de la République a ajouté :

« J e cesse dès à présent d'ap-partenir à un parti pour devenir l'arbitre entre tous les partis ; c'est dans cet esprit que je fais appel, sans distinction d'opinions républicaines, au concours de tous les représentants de la nation.

€ Nous nous rencontrerons tou-jours dans un effort commun qu'inspireront l'amour de la Patrie, le dévoûment à la Répu-blique, le souci de la justice et la préoccupation du sort de tous nos concitoyens, surtout des petits et des humbles. >

G'est là un ton nouveau, ou plutôt renouvelé.

De telles paroles sont sages et prudentes. Le pays ne leur mé-nagera pas son approbation, avec la ferme espérance qu'elles seront une réalité.

Avant tout, nous autres répu-blicains, pensons à la France et à la République !

i nui n i Nous apprenions jeudi soir à 9 heu-

res — quelques heures seulement après notre tirage, mais trop tard néanmoins pour en informer nos lecteurs — que M. Félix Faure, député de la Seine-Inférieure et ministre de la marine dans le précédent cabinet, était élu président de la République.

M. Félix Faure est fils de ses œuvres dans toute l'acception du mot.

Il y a quarante ans environ, dit VEcho de Paris, il y avait dans la rue Gaumartin à Paris, une petite boutique de tapissier.

Cet industriel avait un fils à qui il put donner une instruction suffisante et dont il fit plus tard un ouvrier tanneur.

C'est cet ancien ouvrier tanneur qui depuis jeudi soir est président de la République française,

Gambetta rappelait, comme un titre de gloire, qu'il était fils d'un épicier de Gahorg.

Burdeau, lui aussi, se glorifiait de son humble extraction ; il était issu, on se le rappelle, d'un canut de Lyon.

Enfin M. Charles Dupuy est le fils d'un huissier de préfecture et ne s'en cache pas, loin de là.

M. Félix Faure, président de la République, est un Parisien. Il a aujourd'hui cinquante-quatre ans et a derrière lui près d'un demi-siècle de labeur acharné.

Dès qu'il eut acquis la maîtrise dans son métier de tanneur, d'ouvrier il devint commerçant et acquit rapide-ment une situation importante. Par la suite, il fut armateur dans le port du Havre et présida la chambre de com-merce de cette ville.

G'est là que s'est édifiée sa fortune politique, basée sur l'estime que ses concitoyens professent pour lui.

Au moment de la guerre franco-allemande, M. Félix Faure fut nommé chef de bataillon de la garde mobile de la Seine-Inférieure, et pendant le second siège de Paris, il amena des secours du Havre à Paris contre les incendies de la Commune. Ses services lui valurent alors la croix de chevalier de la Légion d'honneur.

Adjoint au maire du Havre en 1874, il eut l'honneur d'être révoqué par M. de Broglie, ministre du 16 mai.

Républicain modéré, il se présenta une première fois aux élections légis-latives en 1876, mais ne fut pas élu, et c'est seulement en 1881, après une période consacrée à des œuvres de secours mutuels et d'enseignement qu'il débuta dans la vie politique en se faisant élire député contre M. Le-vaillant, candidat conservateur.

Depuis cette époque, il a continuel-lement été député du Havre.

Dès le mois de novembre suivant il fut appelé par Gambetta, qui appré-ciait ses connaissances spéciales, pour occuper les fonctions de sous-secré-taire d'Etat au ministère du commerce et des colonies, fonctions qu'il occupa jusqu'au 26 janvier suivant. Le 24 septembre 1883, dans le dernier cabi-net Ferry, il occupa à nouveau le poste de sous-secrétaire d'Etat aux colonies où il fut remplacé le 6 avril 1885 ; il occupa une troisième fois ces fonctions du 5 janvier au 16 février 1888 ; il donna sa démission en raison d'un vote de la Chambre qui rejetait à égalité de voix un crédit de 20 mil-lions représentant la subvention an-nuelle servie par la Métropole au

Tonkin. „ T™- ^ Au Parlement , M. bél ix Fau re , qui

s ' é t a i t a d o n n é p r i n c i p a l e m e n t à l ' é t u d e d e s q u e s t i o n s c o l o n i a l e s e t m a r i t i m e s , avait acquis sur ces sujets une in-

fluence justifiée, et il fit partie de nombreuses commissions parlemen-taires ou extraparlementaires et no-tamment au ministère de la marine, il présida depuis 1891, les deux com-missions instituées, l'une pour étudier les moyens d'assurer la sécurité de la navigation, l'autre pour réformer l'en-seignement des candidats aux brevets de commandants de la marine mar-chande.

Il était vice-président de la Chambre des députés au moment où le porte-feuille de la marine lui fut confié, dans le cabinet Dupuy. Comme ministre de la marine, M. Félix Faure a donné des preuves d'une entente complète des services si compliqués de son dé-partement ; dès le début de ses fonc-tions il a déposé sur le bureau de la Chambre plusieurs propositions de lois intéressant la marine marchande et l'inscription maritime ; il s'est efforcé dans son administration de faire pré-valoir l'autorité ministérielle sur les bureaux : il a réorganisé l'état-major général de la manne et a créé, dans ces bureaux de la rue Royale où, avant M. Burdeau et lui, l'influence exclu-sivement militaire fut trop longtemps prépondérante, un cabinet administra-tif à côté du cabinet militaire.

Il y a quelques jours à peine ses amis firent des démarches auprès de lui pour qu'il posât sa candidature à la présidence de la Chambre, mais subordonnant ses intérêts personnels à ceux du cabinet dont il faisait partie, il refusa loyalement et correctement.

Avant-hier, ses collègues de la Chambre et ses amis du Sénat lui ont prouvé leur satisfaction de cette atti-tude nette et sans équivoque en l'élevant à la magistrature suprême de notre pays.

M. Félix Faure est né exactement le 30 janvier 1841; au physique, il est de constitution robuste, de taille élevée, d'épaules larges. Le regard droit, les cheveux grisonnants et portés courts, la moustache épaisse, — tout cela lui donne une allure un peu militaire que ne dément pas la netteté avec laquelle il remplissait, naguère encore, ses fonctions de vice-président de la Chambre.

Le nouveau président de la Ré-publique est un orateur de premier ordre. Sa parole claire et limpide lui a valu plus d'un succès de tribune. Alors que certaines situations sem-blaient perdues, il intervenait dans les débats et peu à peu ses collègues les plus hostiles s'intéressaient à ses explications et c'est au milieu des applaudissements qu'il reprenait sa place soit dans les rangs des députés soit au banc du gouvernement. Ecrivain, il a publié un intéressant ouvrage : Le Havre en 1878.

On sait qu'il est libre-échangiste déterminé — ce qui, au point de vue de l'étranger, dit un de nos confrères, n'est pas un mal.

Gomme homme privé, M. Félix Faure est un modeste et un homme d'intérieur. Son plus grand bonheur est de passer les rares instants que lui laissent libres ses fonctions publiques, au milieu de sa femme et de ses deux filles dont l'une a épousé M. René Berge, conseiller général de la Seine-Inférieure. Homme du monde accompli c'est avec la plus grande sorrection qu'il a toujours rempli les devoirs sociaux que lui commandaient ses hautes fonctions. D'une affabilité et d'une douceur de caractère incom-parables il est doué d'une énergie et d'une force de caractère peu com-munes.

N'est-ce pas, d'ailleurs, dit VEvéne-ment, à ces qualités qu'il doit, lui, simple enfant sorti des entrailles du peuple, d'avoir atteint la première

magistrature de son pays et de recevoir, les plus grands honneurs qu'un pays peut rendre à un homme ?

Versailles, 17 Janvier. P r e s q u e tous les dépu té s e t s é n a t e u r s

a r r i v e n t p a r le t r a i a de 9 h e u r e s afin d 'ass i s te r à des r é u n i o n s p r é p a r a t o i r e s .

L ' impress ion g é n é r a l e est mo ins d o u -lou reuse qu ' au 27 ju in , a p r è s l ' assass i -n a t de Garnot . On n 'en est pas moins a t t r i s t é p a r ce t t e c r i se p ré s iden t i e l l e , compl iquée ce t te fois, p a r u n e c r i s e mi-n i s té r ie l l e don t on ne p e u t e n t r e v o i r la so lu t ion .

La lu t t e p a r a î t devo i r ê t r e p a r t i e u -l i è r e m e a t vive à cause du c a r a c t è r e t r è s m a r q u é des d e u x c a n d i d a t u r e s en p r é -sence , cel les de MM. Brisson et W a l -deck-Rousseau qui , r e v e n a n t s u r sa dé-cis ion, a déc idé de se p o r t e r .

A dix h e u r e s , la d r o i t e n ' ava i t p a s e n c o r e p r i s de décis ion .

Les plus g r a n d s ef lor t s sont faits de tou tes pa r t s p o u r que le p r e m i e r t o u r de sc ru t in soit défini t i f .

Les g r o u p e s des dépu té s social is tes et des d ro i t e s ont t enu chacun u n e r é u -n ion , les d ro i t i e r s à l 'hôte l des R é s e r -voirs p o u r r ecevo i r c o m m u n i c a t i o n des décis ions p r i sés pa r l eu r s dé l égués , MM. Lan ju ina i s , de Rame l , Delafosse, Denis, Gochin et les cinq dé légués de la d ro i t e s é n a t o r i a l e de l eu r décis ion qui a é té ra t i f i ée p a r la r ê u n i o a .

Elle a é t é t e n u s s ec r è t e ; ma i s On assu ra i t que la d r o i t e vo te ra i t au mo ins au second t o u r , p o u r le cand ida t le p lus m o d é r é du p a r t i r épub l i ca in .

Les dépu tés social is tes d é c l a r a i e n t qu ' i ls v o t e r a i e n t p o u r les cand ida t s qui s ' é c a r t e r a i e n t le p lus des idées de r é a c -t ion .

On r e m a r q u e la p r é s e n c e de M.. G a r -naud qui a r r ê t é lundi à R o a n n e , a é t é r e l â c h é m e r c r e d i , de MM. J a u r è s e t R o u a n e t .

On i gno ra i t e n c o r e si MM. M i r m a n et G é r a u l t - R i c h a r d s e r a i e n t a u t o r i s é s à v o t e r .

L ' an ima t ion est c o n s i d é r a b l e d a n s la ga l e r i e des T o m b e a u x .

On a n n o n ç a i t , ve r s u n e h e u r e , q u e M. Fé l ix P a u r e pose ra i t sa c a n d i d a t u r e ; mais , p r é v e n u , il a tai t auss i tô t a f f i cher qu'i l p r ia i t s e s ami s de vo t e r p o u r M. W a l d e c k - R o u s s e a u .

M. Dupuy d é c l a r e qu' i l ne pose pas sa c a n d i d a t u r e .

On se m o n t r e dans les cou lo i r s u n p l a c a r d i m p r i m é à Melun r e p r é s e n t a n t le g é n é r a l Merc ie r et r e c o m m a n d a n t de vo t e r p o u r le g é n é r a l p a t r i o t e qui avai t l ivré le t r a î t r e Dreyfus au consei l de g u e r r e . Les amis du g é n é r a l M e r c i e r d é c l a r a i e n t q u e le p ! a c a r d avai t é t é i m -p r i m é à l ' insu du g é n é r a l .

Dans les cou lo i r s , les social is tes se m o n t r e n t t r è s i r r i t é s du r e f u s opposé p a r le c o m m a n d a n t des c h a s s e u r s de Vinconnes à la d e m a n d e de congé fa i te p a r M. M i r m a n .

On d o n n e le t ex t e d .une l e t t r e a d r e s s é e p a r M Mi rman au p rés iden t de l 'Assem-blée na t i ona l e .

Dans ce t t e l e t t r e M. M i r m a n p ro t e s t e c o n t r e l ' imposs ibi l i té m a t é r i e l l e de p r e n -d r e p a r t a u x t r a v a u x de l 'Assemblée , k la su i te du r e f u s opposé p a r l ' a u t o r i t é mi l i t a i re à sa d e m a n d e r é g u l i è r e m e n t t r a n s m i s e .

Il p r i e le p r é s iden t do f a i r e c o n n a î t r e à l 'Assemblée la s i tua t ion i n c o n s t i t u t i o n -nel le qui lui est fa i te .

LA SÉANCE Versailles, 17 janvier.

1 h, 55 soir. La «aile des s éances du Gongrès es t

b o n d é e . A 1 h . 10. M C b a i l e m e l - L a c o i i r ,

p r é s iden t , o u v r e la s é a n c e . Il r appe l l e la démiss ion de M. G a s i m i r -

P é r i e r e t lit les a r t i c l es de la cons t i t u t ion de la Répub l ique appl icables en la Cir-

| c o n s t a n c e .

Page 2: les abonnements, la vente au numéro, mandats, réclamations, à i …archives.ville-larochesuryon.fr/appli/archives_municipal... · 2014. 5. 7. · AGENCE HAVAS, et au SALON LITTÉRAIRE,

il I I

LE LIBERAL DE LA VENDEE Dimanche 20 Janvier I8Ç5

I

Il déclare l'Assemblé© nationale coas-tituéa pour l'élection du président .

m. B a n d r y d ' A s s o n : Je demande la parole I

M. Miche l in demande la parole . Après que le silence s'est fait M. Mi-

c h e l i n dit qu'il demande la parole pour la convocation d 'une Consti tuante en vue de la révision de la Constitution (Applaudissements du côté des socia-listes).

Le bruit couvre la voix de M . Miche-l in.

Pendan t ce temps M. B a n d r y d ' -^s-s o n monte à la t r ibune , ma lgré l 'op-position d 'un , t r iple cordon d 'huissiers et remet un papier au président . (Applau-dissements).

On t ire au sort les scruta teurs . Le vote à la t r ibune commence par la

le t t re L. Le défilé commence par M. Labarthe. A l 'appel de M. Mirman. de vives p ro -

testations se font en tendre à l ' ex t rême-gauche.

Lorsque M. Toussaint monte à la tri-bune, il crie : « Citoyens, citoyennes, 30 suis l 'adversaire de la présidence, je vole blanc, vive la République ! vive la sociale 1

A l 'appel de son nom, M. Avez s 'écrie dans l 'hémicycle : « Abstention I disso-lution 1 à bas la présidence ! »

Il se re t i re sans voter . A l 'apparit ion du sénateur Bérenger

des r i res se font entendra ; quand M. P ie r re Blanc va voter, des applaudisse-ments prolongés éclatent .

L'appel nominal donne lieu à quelques aut res menus incidents.

M. Dejeante crie : « Abstention I » M. Faberot : J e m'abstiens étant cont re

ta p rés idence ; je demande la respon-sabilité des ministres.

Au nom de M . ftéranlt-Klchard, les socialistes le réclamont,

M . d ' H u g n e » : A bas les voleurs ? (Rires).

A 3 heures 1/2, on procède au cont re -appel.

A l 'appel de M. M i r m a n , M. T o n s -s a i n t crie : « Allez le che rcher ! »

M. Bastdry d ' â s s o n crie : Vive le roi ! (r ires) .

La séance est suspendue à 3 h, 40 pour le dépouillement.

Voici le résul tat du l61, t ou r de scrutin

Ie r T O U R DE S C R U T I N

793 6

787 885

844 216 185 21

Yotmts Bulletins Nanos. . Suffrages exprimés. Majorité absolue. .

MM. Bris s on Félix Fmre . . . . Waldeck-Roussem. Divers . . . . . . .

Il y a lieu à un second tour de scrutin.

M. Waldeck-Rousseau se désiste en faveur de M. Faure.

Aucun incident notable s'est produit pendant le second tour de scrutin, qui a été clos à 6 h. 35.

A 7 h. 10, le président a proclamé les résultats :

2 e T O U R DE S C R U T I N Votants 801 Bulletins blancs . . 1 Suffrages exprimés. 800 Majorité absolue. . 401

MM. Félix Faure . . . . 480 Brisson 861 Divers 9

M. FÉLIX FAURE es t proclamé président de la République.

A la lecture de la proclamation, des cris pa r t en t des bancs des socialistes.

Le cen t re et les rall iés, ont applaudi M. Félix F a u r e au moment de sa proc la -tion. MM. Dupuy, président du Conseil et Challemel-Lacour se rendi ren t auprès de M. Fél ix Faure pour lui r emet t re les pouvoirs suivant les formes usuelles.

Allocution de 11. Félix Fanre Après la cérémonie de la transmission

des pouvoirs, un grand nombre de séna-teurs et de députés sont allés féliciter M. Félix Faure .

Le président de la République s'est adressé à eux en ces te rmes :

« Je suis ému, au-delà de toute expres-sion, du grand honneur que l 'Assemblée nat ionale vient de me faire.

« La haute mission dont vous m'avez investi , je ne l'ai pas r eche rchée ; j 'en accepte néanmoins la cha rge avec une profonde reconnaissance et avec le sen-t iment des devoirs qu'elle m'impose. Vous me connaissez, vous ne doutez pas

. que je n 'apporte à l 'accomplissement de ma lourde fâche toute mon énergie et tout mon dévouement .

« Je cesse dès à présent d ' appar ten i r à un par t i pour devenir l ' a rbi t re ent re tous. C'est dans cet espri t que je fais appel , sans distinction d'opinions r é p a -blicaines, au concours de tous les r e p r é -sentants de la nation.

« Nous nous r encon t re rons tou jours dans un effort commun qu ' inspi reront l 'amour de la patr ie , le dévouement à la République, le souci de la justice et la préocupat ion du sort de tous nos conci-toyens, sur tout des petits et des h u m -bles. »

lie Iteioiir à Paris Le nouveau président de la République

est part i de Versailles à 8 heures par t ra in spécial. Il est a r r ivé à Paris vers neuf heures . Une foule nombreuse sta-t ionnait au tour de la g a r s Saint,-Lazare.

Le président est monté dans un landau et s'est rendu à l 'Elysée ; il a été sur tout le parcours , acclamé par la foule.

Il s'est rendu ensuite au minis tère de la Marine.

Paris, le 17 Janvier 10 h. i f l soir.

M. Dupuy a por té au nouveau prési-dent la démission du ministère.

Le p remier soin de M. Félix Fau re sera de fo rmer un cabinet ; il rédigera ensuite son message aux Chambres.

L'Election de M. Félix Faure ET LA PRESSE

De Y Echo de Paris : La subite for tune de M. Féiix Faut e fie

se justifie pas assez par l 'affirmation de vues politiques et générales , et nul ne peut à l 'heure présente , sur tout si on examine les éléments divers qui ont contr ibué a son succès, savoir à quels hommes il s 'adressera pour const i tuer un ministère.

La plus déplorable des politiques est celle pra t iquée par des hommes qui, n'osaot p rendre un part i décisif, porpé tuent l 'équivoque et prolongent ainsi les agi ta t ions dangereuses.

Nous at tendons le nouveau président de la République à l 'œuvre.

Du Soleil : L'élection de M. Brisson aura i t fait un

ef ïetdéplorable à l 'é t ranger ,Nous croyons que celle de M. Félix Faure sera bien ac cueillie.

De la Paix : En choisissant M. Félix Faure , le Con-

grès a voulu surtout aff irmer sa haine des sectaires et des démagogues, su méfiance contre les radicaux qui n 'ont pas cra int , un moment , de met t re leur main dans la main des révolut ionnaires pour marche r avec nos pires ennemis à l 'assaut de la République.

Aussi , malgré les compromissions mêmes, malgré des alliances ou à cause des alliances louches, des petits complots de la dernière heure , les rad icaux et les socialistes ont été vaincus.

De M. Edmond Magnier , dans Y Evénement :

M. Félix Faure ne se laissera ni int i -mider , ni a la rmer , ni dégoûter . Il fera son œuvre sans se préoccuper des cla meurs intéressées ou perfides qu'elle pour ra soulever. M. Félix F a u r e est une conscience droite et in tègre . Il a toujours été passionné pour la République. I! y a vingt ans qu'il la sert , qu'il lui sacrifie son indépendance, son repos, sa vie. Nous avons la confiance qu'il ne t rah i ra pas.

De VEstafette : A par t i r d 'aujourd 'hui , M. Félix F a u r e

est pour sept ans le chef de tous les Français . Personne no doit l 'oublier, et si quelques-uns tenta ient de le faire, le gouvernement responsable, que le prési-dent de la République choisira bientôt, avec l 'assent iment des Chambres, devra le rappe le r aussitôt au respect de la Constitution et des lois,

La paix du pays est à ce pr ix .

De M. Yves Guyot dans le Siècle : M. Félix Fau re , qui est un homme

aimable et cha rman t , d'un commerce loyal, s'est plus occupé de questions économiques et budgétaires que de poli-tique. Il a toujours été un des adversaires de M. Méline, et nous ne pouvons que nous ré joui r de voir que la major i té pro-tectionniste du par lement a por té ses voix sur lui. C'est un symptôme.

Du Radical :

C'est un homme aimable, de relations agréables ; d'un carac tè re conciliant, républicain de vieille date, quoique de nuance indécise, et r ien dans son passé politique ne paraisoait le désigner pour ies hautes fonctions dont il se t rouve revêtu ua peu à l ' improviste.

Du Petit Parisien : Il ne f a u t voir dans Félix Faure , que

1 élu du Congrès, le chef du pouvoir exécutif, ayant qualité pour r ep ré sen te r la F rance ; nous formons des vœux pour que sa personne ne soit l 'objet d 'aucune a tUque et qu'il demeure toujours au-dessus des luttes des part is .

De M. Fernand Xau dans le Journal :

Ce qui me f r appe sur tout , dans l'élec-tion de M. Félix Faure, c'est un pas d

plus en avant fait dans la d é m o c r a t e . « Eh quoi ! direz-vous, M. Fé.ix F'11-1

n'est ul un socialiste, ni un radica . » C'est vrai ; mais M. Félix Faure, quoique modéré et bourgeois n 'appartient pas a la classe des « professionnels. » 1' ne sort même pas d 'une carr ière . Il n est ni avocat, ni médecin, ni médecin, ni poli ticien.

Du XIX" Siècle : Ce qui pourra i t adveajf de plu ; fâcheux

à la nouvelle présidenc.t, c e s ' quoique fausse manœuvre du déliai : la plus lègère e r r e u r d'aignillago p:<.3t amener les plus graves conséquences.

Les droites vont s ' appropr ie r les honneurs de la journée ; il ne sufflî pas que cela soit faux ; il faut par dos actes non équivoques, prouver au pays que c'est là pure vantardise, , . Gare à la légende!

De VEclair : Le nom de M. Félix Faure a une signi-

fication et une portée à laquelle personne ne se méprendra . Il dit très hau t : re iour à la correction républicaine. Pour le moment, l : pays n'en demande pas da-vantage.

Du Gil-Blas :

Au cours de sa ca r r i è re par lementa i re , M. Félix Faure s'était montré beaucoup plus préoccupé de questions commer-ciales, mari t imes ou coloniales que de politique pure.

On le considérait comme un homme d'affaires expér imenté et sagaca, sincère républicain à coup sûr , mais fort peu disposé à sort ir du domaine spécial où il s'était enfermé. On ne prévoyait cer tai-nement. pas que les évènéments lui réser-vaient, dans des circonstances par t icu-l ièrement délicates, la p remière magis-t r a tu re du pays.

W F O R i ï l  T l O M S La O i s e i n i n i s t é r i e i l e

M. Félix Faure a fait appeler MM. Challemel-Lacour et Brisson, avec lesquels il s'est entretenu.

La décision prise par M. Félix Faure de se concerter sans retard avec les présidents du Parlement, sur le moyen de résoudre la crise, produit dans le monde parlementaire cette impression que le nouveau Cabi-net sera sans doute constitué lundi ou mardi.

On pense que M. Félix Faure fera appel à M. Léon Bourgeois pour la constitution du nouveau Cabinet.

X Paris , 18 Janvier .

M. Félix Fanre , président de la Répu-blique, a chargé M Dupuy de remet t re 20,000 fr, à l 'Assistance publique pour les pauvres de Paris ; 500 fr aux bureaux de bienfaisance de chacun des 5 ports mili-ta i res ; 200 fr . aux bureaux de bienfai-sance des communes de Ghiérigny, Ruel et Indret , sièges des Etablissements de la mar ine ; 200 f r . aux bureaux de bienfai-sance de Saint-Romain et de Montvilller, et 1,500 fr . au bureau de bienfa isance du Havre.

X G r a v e N o u v e l l e

Le bruit court en Bourse qu 'une révo-lution a éclaté en Grèce et que le roi est en fuite.

X Mlort d e DU, R a o u l Toc l i é

On annonce, à la dernière heure , le suicide de M. Toché, le vaudevilliste bien connu.

B O U F F O N ÎN E U I E Le duc d'Orléans ne pouvait manquer

de profiter de l 'occasion pour faire un manifeste .

Il a envoyé, à M, Buffet, une let tre recommandant à la Droite de voter pour le caadidat des modérés .

De p lus , le joyeux p ré t endan t était venu à Douvres tout prêt à passer le détroit pour faire le bonheur du peuple f rançais .

Nous ne voulons pas nous occuper de ce ridicule document plus qu'il ne con-v ien t ; citons seulement la phrase sui-vante :

« La Providence, en faisant de moi le r ep résen tan tde la Monarchie, m'a imposé un lourd héri tage, mais, le jou r où mon pays me réclamera , je t rouverai dans sa confiance et dans mon dévouement la force de remplir ma fâche tout ent ière et de la poursuivre jusqu'au bout . . . »

E h ! bien, bon petit d u c , voilà une at tente qui menace d 'ê t re longue !

LES PRÉCÉDENTS COffiRÈS Le Congrès qui s'est tenu jeudi à Ver-

sailles, est le septième qui se soit tenu depuis 1879

La première réunion du Congrès eut lieu le 30 janvier 1879, après la démission du maréchal de Mac-Mahon.

M. Grévy fut élu président par 563 suf-frages.

Le second Congrès eut lieu le 18 juin j 1879. Il s'agissait d'apporter une modifica-

tion à la Constitution et de transférer a Paris le siège du gouvernement. Une com -mission de quinze membres chargée du projet du gouvernement fut nommée mal-gré l'opposition de la Droite. Le projet fut

adopté par 536 voix. ^ . c , J La troisième réunion du Congres tut de

beaucoup la plus importante et la plus mou-vementée, Cette réunion avait pour objet la révision de la Constitution.

L'assemblée tint neuf séances et siégea du 4 au 13 août 1884. Le projet de révision fut présenté sous forme de loi par M. Jules Ferry, président du conseil.

Le 5 août, une commission de trente membres tut nommée.

Ces membres appartenaient à foutes les fractions du parti républicain. L'Extrême-gaache fat exceptée.

Dans la séance du 11 août, le débat porta sur l inéligibilité à la présidence de la République des membres des familles ayant régné sur la France.

La revision de la Constitution fut votée. Le quatrième Congrès eut lieu le 28 dé-

cembre 1885 pour l'élection du président? de la République, le mandat de M. Grévy étant arrivé à son terme.

M Grévy obtint 457 suffrages. La démission de M. Grévy donna lieu à

un cinquième Congrès, le 3 décembre 1887. M, Carnot fut élu par 616 voix. Les voix s'étaient réparties de la façon

suivante : Premier tour ; Sadi Carnot, 303 voix ;

Jules Ferry, 212 ; général Saussier, 188 ; de Freycinet, 76 ; général Appert, 72 ; Brisson, 26 ; Floquet, 5 ; Anatole de la Forge, 2 ; Félix Pyat, 2 ; Pasteur, 2.

Deuxième tour : Sadi Carnot, 616 voix ; général Saussier, 100 ; Jules Ferry, 11 ; de Freycinet, 5 ; général Appert, 5 ; Félix Pyat, 1.

Le sixième Congrès eut lieu le 27 juin, M. Casimir-Périer fut élu, au premier

tour, par 451 voix, contre 195 à M. Brisson et 97 à M. Dupuy.

C H R O N I Q U E LOCALE DÉPARTEMENTALE ET

SEnlletin m é t é o r o l o g i q u e Au baromèt re : 754 m/m Che rbourg ;

762 Clermont. Hausse : 6 Valentia, 9 Biarritz, 10 Brest. Probable: Vent d 'entre Sud et Est,

plaie, même tempéra ture .

La V e n d é e a n C o n g r è s d e V e r s a i l l e s

Séanje du 11 Janvier Scarnt in à la t r ibune, par appel nomi-

nsl, pour l'élection du Président de la République :

Ont pris par t au vote, Î 9 3 , dont MM, Georges Batiot, de Baudry d'Asson, A. Biré, Guillemet, Halgan.

N'ont pas pris par t au vote, 47, dont MM A. Batiot, de Béjarry et Bourgeois

Se sont excusés, «9, dont M. Deshayes.

X tteuxièine t o u r d e s c r u t i n à la

t r ibune, pa r appel nominal , pour l'élec-tion du Président de la République :

Ont pris par t au v o t e , SOI, dont MM. Georges Batiot, de Baudry d'Asson, A. Biré, Bourgeois, Guillemet, Halgan

N'ont pas pris part au vote. 39, dont MM. Aristide Batiot et de Béjarry

Se sont excusés, 29, dont M Deshayes.

B i c y c l e t t e v o l é e H a été soustrait, le lundi 14 Janvier, au

préjudice de M R de la Roche-sur-yon, une bicyclette Clément, caoutchouc pneu-matique. pédales acier, portant le n0 28890

T & O U V E

M. Imbert , route des Sables, a déposé le 17 janvier , au Bureau de police, une petiie Histoire sainte, t rouvée route des Sables.

La H e t r a i t e d e C n s i m i r - P é r i e r

Recueilli ces jours-ci par un de nos confrères dans les couloirs de la Chambre des députés :

S'il a fui vers la rive bleue, C'est qu'il a, le doux bien-aimé, La nature du hoehe-queue: Il s'ennuyait d'être enfermé!

Gi.ovis HUGUES,

C o n s e i l s m u n i c i p a u x . — |r* S e s s i o n d e ] â 9 5

Les Conseils municipaux du département se réuniront pour leur première session ordinaire de 1895, le dimanche 10 février prochain.

La durée de cette session sera de quinze jours. Elle sera close le dimanche 24 février inclusivement.

Les Conseils municipaux pourront s'oc-cuper, pendant la dite session, de toutes les 1

matières qui rentrent dans leurs attributions La convocation du Conseil doit être faite

par écrit et à domicile, trois jours francs avant celui de la réunion ; en outre, cette convocation doit être affichée à la porte de la mairie et transcrite au registre des déli-bérations du Conseil.

B O U R S E D £ P A R I S iw Samedi 19 Janvier

DSRMKR COURS A.D FÎOMPTAHT Rente 3 p. 0/0 perpétuel . . 102 00 O'o Rente 3 p. 0/0 amortissaV-ie . 100 50 6,0 Rente 4 p. 0/0 nouveau. . . .» »» O'o Rente 3 i/2 p. 0/0. . . . . 108150 0

â S o u n m e u t Pau l -Bandry

1" LISTE DE SOUSCRIPTION POUR 1. ERECTION

D'DNE STATUE SUR L'UNE DES PLACES D LA VILLE D3 LA RGCHE -SUR - Y O N , A I E

MKMOIRE DE PAUL-BAUDET. '

REPORT DE LA DERNIÈRE LISTE 14,707 05

MM. Tapon, vétérinaire, Nalliers . . 9 Ardouin, Pierre, maire de Sainte-

Radégonde-des-Noyers . . . ^ Tlievin, François, conseiller mu-

nicipal do Ste-Radégonde-d-N.. \ Loye, François, cens, m., Ste Rad. 4 Brard, Alexis, — — j Drenaud Camille, — — ^ Giraud, Pascal, — — ^ Couzinet, Pascal, — ~ ^ Tiffreau Ferdin., — — ^ Ghessebœuf, Aug., — — ^ Dreneau, François, — — ^ Giraud, Jean, propriétaire, ~ j Guillaume, Th., instituteur,— ^ Girardeau, — — 0 50 Tarin, Henri, _ _ 0 5() Perrocheau, entrepreneur de voi-

tures, La Roehe-sur-Yon. . . j Rondenet, notaire, Ghantonnay . 3 Deplagne, cons. mun. Roehe-s-Y. 5 Allaire, — — 5 Commune de Nieul-le-Dolent . . io Dezamy, maire, Ghamp-St-Père. 5 Gautreau-Benoist, — 3 Viaud, dr-médeein, — 3 Moussion. — 1 Grimaud, teinturier, — 1 Fercatier, Baptiste, — 1 Gendronneau, — l Gaillaud, — l Gaillaud, E. — i Signature illisible, - - 1 Piehard de la Blanehère, — 1 Gendronneau, M,, — 3 B. Gluard, — 1 Gandin, — 3 Bironnesu, Baptiste, — 1 Rivet, — 1 Clergé de Champ-St-Père,—• 1 Fétiveau, — 1 Griffard, . — 1 Bertrand, F. — 1 Bertrand, Léon, — i Linyer, — 1 E. de St-Eslève, — 1 Martineau, recev. bural. — 1 Signature illisible, — " 1 Orizet, Auguste, — 1 Commune des Lues, — 20 Baraud, curé de la Caillère, com-

patriote et ami de la famille

Paul Baudry 3 • Un anonyme de la Roehe-s-Yon. 20 Renaud, ancien magistrat, Saint-

Gilles-sur-Vie 5 Commune de Nesmy. . . . . 20 Mollé, père et fils, St-André-d'Or. 5

TOTAL 14,8 7 55

NOTA. — Les souscriptions peuvent ê t re adressées :

1° A M. le Maire de la ville de la Roche-sur-Yon, président du Comité ;

2° A M. Brun-Prélong, t résor ier payeur généra l , t résor ier du Comité.

H A R A S

SURVEILLANCE DES ÉTALONS. — LISTE DES ANIMAUX RECONNUS APTES AU SERVICE DE LA MONTE EN 1 8 9 5 .

Voici la liste des étalons qui, "après exa-men de la commission instituée à cet effet, ont été reconnus exempts de cornage et de fluxion périodique et pourront, en consé-quence, être affectés au service de la monte en 1895.

Arrondissement de ta Roche-sur-Yon

Larcher, Constant, à la Bretonnière. — Coco, trait, lm58, noir zain, né en 1879.

Larcher, Constant, à la Bretonnière. — Jupiter, trait, lm58 noir, né en 1887.

Arrondissement de Fontenay-le-Comte

Coulais, Octave, au Langon. — Pacha, trait, lm65, noir, né en 1882.

Coulais, Octave, au Langon. — Bourdm, trait, lm71, gris pommelé, né en 1887.

Coulais, Octave, au Langon. — Maixent, trait, lm68, gris ardoisé très-foncé, né en 1891.

Coulais, Octave, au Langon. — Henri V, 1/2 sang, lm46, alezan, né en 1889.

Bouhier, François, à Benet. —- La Joie, trait, lm66, bai châtain, né en 1880.

Bouhier, François, à Benet. — Gretet, trait, lm57, noir, né en 1892.

Mallard, Auguste, de Saint-Médard-des-Prés.— Betot. trait , lr"67, noir, né en 1889

Mallard, Auguste, de St-Médard-des-Prés — Mouton, trait, lm45, alezan, né en 1886

Société anonyme du Langon, au Langon — Hercule, trait , lra69, noir, né en 1889.

Société anonyme du Langon, au Langon — Généreux, trait , lm55, bai marron, né en 1881.

Chabot, Jean, à Longèves. — Aramis, trait, lm64, noir, né en 1885.

Chabot, Jean, à Longèves. — Mastoc,, trait, lm65, noir, né en 1885.

Chabot, Jean, à Longèves. — Maspain, 1/2 sang, 1*40, bai clair, né en 1884.

Rousse, docteur-médecin à Fontenay-le-Comte. — Picard, trait , lni69, noir, né en 1891.

Rousse, docteur-médecin à Fontenay-le-Comte.— Pascal, trait , lm36, gris pommelé, né en 1888. 1

Fillon, au Gué-de-Velluire. — Brillant, trait, lm70, gris foncé pommelé, né en 1891.

Turpaud, à Saint-Martin-de-Fraigneau.— Le Marquis, trait, lm42, blanc, né en 1878.

Bouchaud, Pierre, à Benet. — Le Gris, trait , lm66, gris foncé, né en 1892.

Bouchaud, Pierre, à Benet. — Margot, trait, lm72, noir, né en 1891.

Poupain, Auguste, â la Flocellière. — Bobo, trait, lm63, noir, né en 1887.

Kempynck, à Saint-Michel-en-l'Herm. — Social, trait , lra62, gris foncé, né en 1891

Arrondissement des Sables-d'Otonne

Lavergne, Pierre, à Curzon.— Poitevin, trait, lm63, noir, né en 1881.

Lavergne, Pierre, à Curzon. — Rennois, trait, lm63, bai marron zain, né en 1889.

Boutevillain , François , à Curzon. — Supérieur, trait , lm61, gris ardoisé pom-mele, né en 1881.

Boutevillain , François , à Curzon. —' Arthur, trait , 1">63, noir, né en 1878.

Boutevillain, François , à Curzon. —

Page 3: les abonnements, la vente au numéro, mandats, réclamations, à i …archives.ville-larochesuryon.fr/appli/archives_municipal... · 2014. 5. 7. · AGENCE HAVAS, et au SALON LITTÉRAIRE,

iO

imanche 20 Janvier 1895 U1BERAL DE L ENDEE

55

nt

ta

xr

ES QE

a-st, ie lé-te

Brillant, trait , lm62, bai châtain, né en 1888, par Quiral et Jument de trait .

Bastard, Benjamin, à Jard. — Nernrod, 1/2 sang, lm69, alezan clair, né en 1891.

p é p i n i è r e d é p a r t e m e n t a l e d e

v i g n e s a m é r i c a i n e s

DISTRIBUTION GRATUITE DE BOUTURES

Le Préfet de la Vendée informe Messieurs les propriétaires des arrondissements de Fontenay-le-Comte et de La Roche sur-Yon, des cantons des Moutiers-les-Mauxfaits et de Talmont, ainsi que des communes de Girouari et de Nieul-le-Dolent, que la distribution gratuite de boutures de vignes américaines aura lieu à partir du 25 février prochain.

Les demandes des intéressés seront reçues dans les mairies de leurs communes avant le 11 février-, elles devront men-tionner la surface à planter et la nature du teirain.

Ces demandes seront récapitulées par les soins de MM. les Maires qui adresseront à la Préfecture de la Vendée, l r e division, avant le 16 février, un état indiquant la surface totale à planter et sa répartition entre les natures principales de terrains.

Les cépages porte-greffes à distribuer sont : Riparia, Rupestris, Solords.

MM. les Maires feront prendre à la pépinière départementale située à Fontenay-le-Comte, route de Niort, du 25 février au 10 mars, les lots qui auront été attri-bués à leurs communes respectives ; ils procéderont ensuite à la répartition de ces lots entre les intéressés.

MM. les Maires des communes intéressées sont invités à donner au présent avis, la plus grande publicité.

La Roche-sur-Yon, le 5 janvier 1895. Le Préfet,

L. LIÉGEY.

P r e s t a t i o n e n N a t n r e

Emploi en 1895, sur les Chemins de Grande communication

Les travaux de prestation de l'exercice 1895, devront commencer le 1er février et être terminés le Ie1, août sur les chemins de grande communication.

L e p r i x G l l f t i r d

Le sujet du concours pour !e prix Giffard en 1896, proposé récemment par la Sociélé des ingénieurscivils deFrance, est le suivant:

« Transmission de la puissance motrice, àl 'aide de l'électricité, soit aux machines d'une ligne de chemin de fer ou d'une ligne de tramways, soit aux appareils divers d'un port, d'un navire, d'un dock, d'un chantier de travaux publics, etc..»

Les mémoires déposés devront commen-cer par une revue sommaire de l'étal du su-jet choisi, pour piésenter la description d'un travail exécuté ou d'un projet susceptible d'exécution.

Le montant du prix, pour 1896, sera de 6 , 0 0 0 francs.

«t . o n c e r t e t B a l d e l a S o c i é t é d e s B é p i i b l i c a l a i s

d e s C h a r e n i e s e t S ' o l t o u

Le 1" février aura lieu dans les salons de Lemardelay, rue Richelieu, un grand concert suivi de bal, offert par la société des répu-blicains des Charentes et du Poitou. Madame Amel, de la Comédie-Française, et plusieurs artis'es de l'Opéra-Comique, ont promis leur concours. Les invitations sont délivrées sur demandes, par M Guillemet, président de la Société au Palais Bourbon.

I%os c o n f r è r e s

Nous apprenons avec plaisir que nos excel-lents confrères, MM. Baguenier-Désormeaux, redacteur en chef de l'Ouest artistique et littéraire, et Alexis Fruit, rédacteur en chef de l'Indépendant de la Charente-Inférieure, viennent d'être nommés Officiers d'Académie.

' U n t J v r e à l i r e

Uiie des questions qui, de nos jours , passionnent le plus vivement l 'opinion publique en France , est assurément l 'extension de notre domaine colonial.

Mais l 'exploitation rat ionnelle des im-menses ter r i to i res que nos armes ont conquis dans les vingt dernières années est soumise à des règles dont l 'ensemble forme une science véri table, qu 'aucun ouvrage prat ique n'avait encore mise à la portée de tous.

Cette lacune vient d 'être heureusement comblée par la publication du Traité de Colonisation el de Législation coloniale d e m. G l r a n d , c h a r g é d e c o n r s à l a F a c u l t é d e D r o i t d e P o i t i e r s ( L a r o s e et Forcel , édi teurs , 22, rue Soufflot, Paris, 1895).

Après avoir r e t racé les principes géné-raux d 'une bonne colonisation, l ' auteur examine de quelle façon on doit en fa i re l 'application part icul ière à chacune des contrées do na tures si différentes, actuel-lement soumises à not re influence.

Dans son livre substantiel , il a su con-denser en peu de pages, non seulement l 'exposé complet des différents systèmes de législation en vigueur dans les pays successivement annexés et protégés, mais sur tout une his toire ra isonnée des vicis-s i tudesqu 'a subies le drapeau français , dans les différentes part ies du monde où l 'ont por té nos hardis pionniers.

De chaque fait accompli il a tiré un enseignement phi losophique, mont ran t dans la suite des temps les conséquences de chaque faî ' is commise, indiquant, d 'après l 'expér ience acquise, les écueils à évi ter si l'on no veut pas voir se renou-veler les calasirophes de la fl : du

vm6 siècle et, anéan t i r en quelques jours , les fruits de longues années de labeur,

j a s u t r o u v e r , dfcns plusieurs cas, des j soiutidijs o! iginales aux question? ardiii-s

discutées, r é c e m n e n t encore, au fein du Par i ; nu-nt,, et signalé qur lques point»

jus qu'ici la Usés dans i'ombrf-, sur lesquels 0' Vra fe p o r l e r l 'atten'ioD des Pouvoirs publics

Deux chapi t res spéciaux contiennent , à l 'adresse du commerçant, on du cult i-vateur désireux rie fnn iei- n i ! Ivis-semont dans nos possessions lointaines, les renseignements nécessaires p j u r les éclair ;!* sur la mei l leure rnaoière d 'u ' i -i iser leurs ressources.

Le tout exposé a v e ; une méîhodo r igoureuse, dans un style clair , précis, d 'une lecture facile et agréable , qui ne constitue pas le moindre méri te de l 'écri-vain, étant donnée la difficulté de r ésumer complètement, en peu de mot?, un sujet aussi vaste.

Fruit de longues et, patientes t tudes , cet ouvrage est appelé à r endra les plus grands service? k l 'œuvre de la coloni-sation. En ce moment où la France est à la veille de faire une nouvelle conquête, il est à souhai ter que beaucoup le lisent et ie comprenaout .

Le tableau réconfor tan t des résul tats obtenus par nos ancêtres donnera i t con-fiance à ceux qu 'a r rê te encore une de rn iè re cra in te et ta mise en pra t ique des conseils du distingué professeur prouverai t combiea est faux cet adage, si compîaisammen' répandu par n ss r ivaux , que « les Français ne savent pas colo-niser. »

Dn reste, le programma de cette soirée est de 0 ,1 premier ordre :

A cô é de Baret, nous aurons la plaisir d'en-tendr - Paul Viardot, !.; célèbre violonistR. l' incomparable v i e m o s ^ Mlle Margerie la e a n t f î f i c a bien connue, Mates Croïcc-Me'yer Guerlet, les amusants comiques Bmirgeotte] Monvai, etc. f S i à

Mais l'une des grandes arrac t ions de la soirée sera la Petite Laurence Parfait, de la Gomé.iie-Françai*^ dont les imitations d'Y-vette Guilbert ont f<>U courir tour Paris, En compagnie de Baret, elle vient de donner une série (i:i représenta ' ioc i i a a s les principales viMesdii Nord ; !à snecùs a été colossal.

On no peut sa f ï i r e une idée du talent exîraordinairement varié de ce petit prodige de 9 ans. D.^ns les soirées parisiennes, son succès est considérable. D m s plusieurs s 5'ons du Faubourg St-Germain, on lui a off n. j u s -qu'à 500 fr. pour dira quelques chansons de son désopilant répertoire.

Cette représentation extraordinaire est défl-ni t îvement fixée au vendredi 1" février pro~ •bain.

Prochainement nous donnerons le pro-gramme complet .

i lMSIqne «Im 93e r é g i m e n t d ' I n f a s i t e r S e de 3 h. 1/2 à 4 h, 1/2

Programme iu 20 Janvier 1895 Daniel Fricaud, pas rod- Bellevil le Entrainante, polka. Averino Louise, ouverture. Chnivez Vénézia, valse. Desormes Le Bohémien, galop. Sarkozy

Le. Chef de Musique : SARI,ON .

THEATRE, FÊTES ET CONCERTS

l a M e p r é s e n t a t i o n t «ie J e u d i s o i r

La t roupe Andrel a joué, jeudi soir, an théâ t re do La Rocbc, deux pièces bien connues : Le» Pemme» collante», de L'~on Gandillot, et l e s Peti tes voisines, de Raymond et Jules de G as line.

Huit ac tes! Ce sera, entendions-nous dire avant le lever du r ideau, un p'>u longl Eh bien pas du tout l On a ri d'un bout à l ' aut re des deux pièces, et lo-heures ont paru courtes.

Rien de plus gai, ds plus drôle, de plus cocasse que les situations qui se déroulent dans chaque scèr.e, que le mouvoma:.t le toha-bohu qai a m u s a i t ou jou ia agréablement à force de fa i re r i re , et qui ne laissent pas aux specta teurs le temps de s 'ennuyer pendant ces boufto.) neries.

Un public exigeant de grande vide, t rouverai t peut-être que la mise en scèno et les costumes sont un peu nég igés, mais nous na sommes pas exigeants et n 'y regardons pas de-si près, t rop heu-reux si nous avons à constater une bonne in terpré ta t ion , comme c'est ici le cas

M Andrel et ses ar t is tes ont droit à tous nos remercîm^nts et à nos félici-tations.

X i . e C o n c e r t d n 9Se

Le public yoanais va quelque peu être gâté ce mois-ci.

Aux représenta t ions annoncées pour le 24 janvier et le 1er février , dont nous par lons plus loin, va s 'a jouter le concert donné par le 93e a a profit de pauvres de not re ville.

On sait que ce concer t aura lieu le 9 février prochain , dans la salle du théât re . L'organisation en esd, confiée à M. le capitaine Vaillant, qui appor te dans ses fonctions une activité intel l i -gente et un zèle remarquable .

Quelques indiscrétions nous permet tent de dire que l'on assistera à un spectacle 00 ne peut plus varié, agréable et inté-ressant. Dans quelques jours , nous pous-serons l ' indiscrétion un peu plus loin encore , en parlant du programma. Oh 1 ce programme ! il sera, lu i -même, u s e véritable merveille due à l'un de nos t roupiers du 93% élève de l 'Ecole des B ' a u x - A i t s , s. v p.

Amis lecteurs, attendez-vous à une salle comble, mais laissez-moi vous dire qu'il y aura , malgré cela, peu d'élus en comparaison du nombre de ceux qui voudront assister à cette magnifique fête — car . hélas ! no t re théâ t re , en cette occurence, sera cer ta inement un peu exigu.

Avis donc à ceux qui veulent une place. . et une bonne I

X Nous rappelons qu'une représentation de

U n a i a r i u g e s o u » â ^ o u l s X . V d'Alexandre Dumas, et le i M a l l r e ( l e S F o r g e s , d'Ohnet, sera donnée par une Troupe Parisienne, sur notre théâtre, le jeudi 24 janvier 1895 avec le concours d'artistes dist ingués des principaux théâtres de la capitale.

X T o u r n é e B a r e t

Un spectacle absolument désopilant, abso -lument convenable où tout le monde peut assister, môme une jeun? âlle, voilà qui n'est pas c o m m u n par le temps qui court. AUSÎ-I le succès de la représentation Baret est-il c e r -tain.

E t a t - C i v i l d e l a a o c h e - s n r - V o s »

DU l î AU 18 JANVIER 1895

Naissances : Létang, Maurice-Charles-Gustave, Boulevard Louis Blanc. — Derval, Pierre-Arraand-Joseph, rue de Bordeaux, 57. — Dutour, Léon-Valentin-Emmanuel-René, rue de Bordeaux, 68 Bouchet, Renée-Alexan-drinc-Marie-Anna, Boulevard des Marchan-dises. — 2 enfants naturels (H).

Promesses de Mariages : Robin, Alcide-Emile-Jean, maçon, domicilié à Vouvant, et Poirand, Berthine-Louise-Joséphine, coutu-rière, domiciliée à la Roche-sur-Yon, — Daviaud, Joseph-Louis-Arsène, boulanger, domicilié à la Roche-sur-Yon, et Bourget, Florence-Marie-Françoise, s. p. domiciliée à Ancenis (Loire-Inférieure).' — Robert, Raphaël-Eugènç-Ernest, tourneur en poterie domicilié à la Roche-sur-Yon, et Bourget, Marie-Clémentine-Henriette, lingère, domi-ciliée à Venansault. — Duval, Auguste, cul-tivateur à St-Amand, (Deux-Sèvres), et Daguzé, Mélanie-Ernestine, servante, domi-ciliée au Temple, (Deux-Sèvres)

Mariages : Rocheteau, Jean-Louis, valet de chambre, à Petit-Mars (Loire-Inférieure), avec Belin, Marguerite-Eulalie-Marie, s. p. à la Roche-sur-Yon.

Décès : Herbrctcau, Ernest-Henri-Benja-min, 22 ans, typographe, rue Guiné, 32. — Guillet, François, 85 ans, jardinier, veuf de Marie Herbert, Place du Champ de Foire.— Derval, Pierre-Arraand-Joseph, 1 heure, rue de Bordeaux, 57 — Traineau, Marie-Rose, 75 ans, s. p veuve de Jean Brochard, aux Terres-Noires. — Gaudin, Paul-Louis-André, 10 ans, au Point du Jour. — Papin, Louis, 69 ans, revendeur à Aubigny (H) —

Gilauton, François, 46 ans, cordonnier, sans domicile fixe (H). — Véniens, Colombe-Célestine, 40 ans, s. p. domiciliée à la Bre-tonnière (A). — Chasteigner (de) Lucie-Mélanie, 85 ans. veuve de Léon-Auguste de Tinguy du Pouët, rue du Lycée, 4. — Deux enfants naturels (H). - - 1 enfant mort-né.

Pol ice Correct ionnel le Audience du f4 Janvier 1S9S

Mendicité et Vagabondage. — Le nom-mé Lucas Jean-Baptiste, âgé de 57 ans, journalier, sans domicile fixe, né à Cham-bret.aud, (Vendée), qui a été arrêté le 15 janvier, pour vagabondage et mendicité, par la gendarmerie des Essarts, a été con -damné à 24 heures de prison avec bénéfice de la loi Bérenger.

Pour s'être laissé pincer en état de men-dicité et vagabondage, le 14 janvier, sur le territoire de la commune de St-Fulgent, le nonuiié Légal Jean-François, ouvrier bou-langer, sans domicile fixe, est condamné à 15 jours de prison.

11 compte 15 condamnations antérieures.

X Bris de clôture et ivresse — Le nommé

Bineau Laurent, âgé de 66 ans, est un vieux cheval de retour qui s'est fait arrêter, par la police, le 15 janvier, dans la rue de Saumur où étant ivre, il avait brisé plu-sieurs vitres.

Pineau marche à l'aide de deux bâtons qui, malheureusement pour lui, ne lui servent pas exclusivement à rendre sa marche plus facile, mais encore à briser les vitres des personnes qui lui refusent l'au-mône.

Pour s'être livré à cet exercice, le Tribu-nal le condamne à prendre pension, « à l'œil » pendant 0 mois, à l'hôtel sanî numéro de la rue de la Préfecture.

llest condamné,enoutre, à5 fr. d'amende, pour ivresse.

X Chasse sans permis. — Le nommé Mon •

nois, 33 ans, charpentier à Ste-Florence, qui a été pris le 10 janvier chassant sans permis, sur le territoire de la dite com-mune est condamné à 25 francs d'amende et à la confiscation du fusil.

Même condamnation est infligée au jeune Puaud Louis-Alexandre, âgé de 16 ans, cul-tivateur, demeurant chez ses parents à Mouchamps, qui a chassé aussi sans per-mis. Le père Puaud, qui accompagne le jeune Nernrod à l'audience, est condamné comme civilement responsable de son fils mineur.

C a i s s e d ' é p a r g n e d e l à R o c b e - » a r - Y o n

Opérations du 13 Janvier 1895

Versements effectués . . . 25.569 »» Remboursements 15.106 76 Livrets nouveaux 34

REMÈDE A LA LAIDEUR Bussiez-vous le teint noir, jaune vert, indigo, Ne vous désolez pas, et pour si peu de chose, Vous aurez la fraîcheur du lis et de la rose. Si vous vous savonnez tous les jours au COURO.

J. Serpolet, a u Savonnier Victor Vaissier.

Arrondissement de la ROCHE-SUR-YOF

C t a a n t o n n a y

BLESSURES ACCIDENTELLES. — L e 14 j a n -i vier vers 8 h. 1/2 du matin, les nommés ! Blaud Auguste, 45 ans, carrier à Puybelliard

et Bourriau Auguste, 22 ans, journalier à Sigournais, ont été assez sérieusement blessés par un coup de mine. _ Les détails nous manquent. La mine, nous

dit-on, a fait explosion au moment où les pommés Blaud et Bourriau, la croyant éteinte ia débourraient. Cette mine avait été allumée précédemment sans aucun résultat.

M. le p r Paris, appelé à soigner les blessés a déclaré que Blaud avait les deux mains .et la figure couvertes de petites plaies occa-sionnées par des cailloux ou des incrusta-tions de grains de poudre, un doigt de la main droite fracturé et les deux yeux remplis de grains de poudre incrustés pour la plupart dans la cornée ; que Bourriau avait les deux bra.- brûlés superficiellement et couverts de petites plaies occasionnées par des petits cailloux ; le cubitus du bras droit est fractu-ré, la figure et l'œil gauche sont incrustés de grains de poudre; il a ajouté qu'il ne pouvait se prononcer quant à la vue.

a.e P o l r é - s n r - V l e

ARRESTATION. — La gendarmerie du Poiré-sur-Vie a procédé, le 15 janvier, à l'arrestation pour vagabondage, ivresse, insultes et menaces, du nommé Doux, Baptiste, 57 ans, meunier, né à St-Maixent-sur-Vie (Vendée), sans domicile fixe

Les menaces et les insultes étaient à l'adresse de M. Améraud, cabaretier et for-geron au Poiré, qui avait refusé de servir un verre d'eau-de-vie à Doux, ^e dernier étant déjà en état d'ivresse

S a l i g n y

ARRESTATION. — Pour mendicité, le sieur Châtain Georges, 19 ans, employé de com-merce né à Mondoubleau (Loire et-Cher), sans domicile fixe, a été arrêté, le 15 janvier au village de Recredy.

Le f a b l l e r L A FOURDE. — Dans la nuit du 13 au 14

janvier, la foudre est tombée sur l'église du Tablier ; les ardoises ont été projetées à 50 mètres environ, l'angle sud du beffroi a été entièrement enlevé, et la façade nord-ouest, trouée par !e fluide, les tuyaux d'égoût per-cés ; la toiture a été très endommagée par la chute des pierres de la flèche.

Les dégâts, évalués à 3000 francs sont couvertes par une assurance à 1 a Ci9 l a Mutuelle du Mans.

Maint-André-Treize- Voles VOL — Le 12 janvier, vers 1 heures de

l'après-midi, M. Gaboriau Ferdinand, 26 ans, sabotier à Saint-André-Treize-Voies, s'est aperçu que les roues de sa petite char-rette à bras, qui se trouvait dans le hangar de son voisin Valton, lui avaient été déro-bées.

Elles sont estimées 28 francs. Auteur inconnu.

Arroudiasement de FONTBNAY-IilOOMî®

S a i n t - F a l g e n t e t r ' a l n t e H e r m i n e

ARRESTATIONS. -— Cinq mendiants ou va-gabonds ont été arrêtés, le 14 janvier, dans les communes de Saint-Fulgent et Sainte-Hermine ; ce sont les nommés ; Jadé Fran-çois-Majie, Larcher Chailes, Brin, Jean-René, Cadiou Corentin et Légal Jean-Fran-çois.

a fondissement des SABLES-B'OLONFE

La C h a p e l l e - i P a i l s a a n

MORT ACCIDENTELLE. - - Un vieillard de 72 ans, Pottier Pierre, sabotier au village du Pic-Errant, a été trouvé mort en son do-micile, au pied d'une échelle qui sert à monter à son grenier, et de laquelle il a dû tomber soit en montant ou en descendant.

La femme Boursereau, dn même village, l'a trouvé inanimé, le 14 janvier à 7 h. 112, mais, au dire de M. le dr Roy, d'Aizenay, la chute remonte à la veille au soir vers 9 h. 1 \2.

La chute a déterminé une hémorrhagie cérébrale.

R E V U E F I K A N C l M l

Paris, 18 Janvier n>5

Les acheteurs qui avaient escompté la solu-tion favorable de la crise présidentiel le réal i -sent aujourd'hui.

Le 3 0/0 revient à 102,05 après 102,32 au début; le 3 1/2 est à 108,17.

Les sociétés rie crédit perdent dn terrain. Le Gréiiit foncier se tient a 901,25 Le Comptoir National d'Escompte s'inscrit à

567,50. La société générale reste à 475 fr. toujours

trèt recherchée par b s capitaux ducompïant . Le Crédit Lyonnais finit à 8>2 50. Les actions du gaz ont subi depuis plusieurs

années une dépréciation énorme et, sans c o n -teste, c'est à l ' invention du système Aner qu'on doit leur relèvement . Cela explique pourquoi les actions de cette société trouvent de nombreux acheteurs de 1 180 à 1.190

La Compagnie d^s Eaux et services munici -paux vient d'installer l'usine de Guingarap. Elle a créé pour cette affaire des obligations hypothécaires qui valent 280 fr. coupon de 6,25 détaché le 11 janvier .

L'action de la Marguerite enregistre de nombreuses transactions à 42,50.

On demande l'action de la Compagnie des Indes Occidentales à 508,75.

Les Chemins Economiques sont à 430 fr.

Daijsles affections de l'intestin et de l'estomac et dans celles où i. faut tenir le ventre et l'estomac libres, arthritisme, hémorroïdes, goutte, tendance aux congestions, les Pilules Suisses ont donné les meilleurs résultats. Les malades qui les ont essayées en on fait leur remède favori.

H.-538 3-48

M. SATIN pharmacien à La Cail-lère (Vendée) , de-

m a n d e d e s A g e n t s a c t i f s p o u r v e n d r e en Vendée des produits vétérinaires i connus et demandés.

1564 4-4

CHEMINS DE FER DE L'ETAT

ADJUDICATION Des fourni tures de matér iaux néces-

saires à l 'entretien pour l 'année 1895, des chaussées, des cours et des voies d'accès aux gares, sfa ' ions et passages à niveau sur les lignes du 3e a r rondisse-mnnt (3e lot) le 16 févrlep 1S95, à 2 h e u r e s d u s o i r , a u b u r e a u d e 1 Ingénieur da la Voie et des Bâtiments à la Rocho-snr-Yon, boulevard da l'Ouest. 46.

flontnnt des travaux. S,a«5 fr. Cautionnement. . . 975 fr.

Renseignements au Bureau de l ' Ingé-nieur de la Voie et des Bâtiments, 46, boulevard de l'Ouest, à la Roche- sur-Yon.

AVIS ESSENTIEL. — Les rabais d e -vront être faits en f rancs sans f ract ion. — Les soumissions qui por te ront des rabais avec fraction de " f ranc seront rejetées.

1572 1-1

Etudes de W H. SURVILLE, avoué-licencié à la Roche-sur-Yon, et de M3 MORANL), nota i re à Ghantonnay, (Vendée).

VENTE JUDICIAIRE D'IMMEUBLES

Le S a m e d i 9 f é v r i e r 1895 , à midi, en l 'étude et par ie ministère de Me MORAND, notaire à Ghantonnay, il sera procédé a la vente des immeubles ci-a près ;

Commune de GHANTONNAY 1° Une RSaâsfflss d 'ha fe l t a t lo ia , sise à

Ghantonnay, et ses dépendances, cour et ja rd in .

2° Une T a n n e r i e , autrefois exploitée par M. Floire, à Ghantonnay.

3" Une au t re m a i s o n et dépendances , c o i r , également sise à Ghantonnay.

Et divers P r é s , P i è e e s d e t e r r e et V i g n e s

Gontenance totale, env i ron : 3 hec-t a r e s , 3 2 a r e s , 4 8 c e n t i a r e s , en différents lots, avec faculté de réunion de ces lots.

(Consulter Vaffiche détaillée). Ces immeubles dépendent de la faill i te

du sieur Eugène Floire, en son vivant t anneur à Ghantonnay.

Mise à prix totale. . » 1 , 0 0 0 f r . S 'adresser pour les renseignements au

d't Me SURVILLE, avoué, syndic de la faillite, et à M" MORAND, notaire à Ghantonnay, rédac teur et dépositaire du cahier des charges.

1554 2-2

Etudes de Ma H. SURVILLE, avoué-licencié à ia Roche-sur-Yon et de M" BALAND, notaire à Saint-Fulgent .

Vente M i c i a i r e fllmeiWes Le S a m e d i Si M a r s S S O S » , à midi,

on l 'élude et par le ministère de Me BA-LAND, notaire à Saint-Fulgent (Vendée) do :

Au bourg de CHAVAGlS-EJi-PAILIIRS (Vendée). 1° UNE MAISON, au centre du bourg ;

rez-de-chaussée, deux chambres au pre-mier , deux chambres au second, grenier au-dessus, caves.

2° UN PETIT BATIMENT servant d 'a te -lier. g ren ie r au-dessus.

3" UN PETIT JA11DIN contenant qua t re ares environ.

Ces immeubles, qui appar t iennent aux époux Rocher sont loués actuel lement à M. Bouhier, pharmacien .

Mise à prix 5 ,090 fr.

S'adresser pour les renseignements à MMes SURVILLE et GOGUET. avoués à la Roehe-sur-Yon, et audit M" BALAND, nota i re rédacteur et dépositaire du cahier des charges.

1573 1.-2.

Eviter les contrefaçons

CHOCOLAT M E N I E R

Exiger le véritable nom 1350 — H. 13-24

L É H M A N S F i l s CHIRURGIEN-DENTISTE

AYenue Gambella, 1, près la Gare à l a Roche-sur-Yoi) Visible tous les jours de 9 h. à 6 heures.

Traitement des Maladies de la bouche et des denta Pose de Dentiers perfectionnés garantis.

Extraction sans douleur, etc. 38. N. O,

SALLE D'ARMES

S Â U S S Â Y - O U G L E U X Ex-Professeur d'escrime

au Lycée Montaigne à Paris.

18, rue Haxo, à La Roche-sur-Yon

DOUGHES FROIDES ET GHAUDES POUR DAMES E T M E S S I E U R S

L e ç o n s P a r t i c u l i è r e s à D o m i c i l e .

Un local est mis à la disposition de MM. les Gyclistes.

1339 27 N. O.

Le Rédacteur-Gérant : Marcel ROY.

L a R o a b » - s - Y o u . i m p . ALFRED G l A L i P A U D

Page 4: les abonnements, la vente au numéro, mandats, réclamations, à i …archives.ville-larochesuryon.fr/appli/archives_municipal... · 2014. 5. 7. · AGENCE HAVAS, et au SALON LITTÉRAIRE,

i I I I

D i m a n c h e 2 0 J a n v i e r 1895. B 1 R A L LA

VEKIîSK

B u l l e t i n C o m m e r c i a l L O U E R

P o i r e s d e l a s e m a i n e

Lundi 21 janvier. — Ile-dEUe, Langon, Saint-Gervais, St-Michel-Mont-Mercure.

Mardi 22. — Ghaize-Giraud, Brouzils, Ghantonnay, Lues.

Mercredi 23. — Genétouzs, Ouïmes, Nieul-le-Dolent, Goëx.

Vendredi 25. — Glouzeaux, Monsireigne.

Samedi 26. — Perrière, Saint-Christophe - du -, Ligneron , Saint -Florent-des-Bois.

C É R É A L E S

L A R O C H E - S U R - Y O N

Lundi 14 Janvier 1895.

Froment r. 78 kil. 13 75 à »» '» Proment 78 kil. >"> »» à »» »» iSlé étran. 100 kil. 20 50 à »» »» Avoine 50 kil. 8 »» à »» »» Sarrazin 65 kil. 8 50 à »» »» Millet l'heet. 13 »» à »» »» Haricots 80 kil. 20 »» à »» »» Colza 65 kil. 15 »» à »» "» Garobes l'heet. 14 »» à »» »» Luzernes 52 kil. »» »» à »» »» Fein 500 kil. »» »» à »» Paille 100 kil. »» »» à »» »»

Tendance ferme.

LtJÇON. — 19 Janvier 1895

(par dépêche"!

14 00 00 00 13 50 13 tiO 9 20 9 50

8 25 12 50 12 25 >)» »»

8 75 10 20 21 17 25 15 14 65 »» 37 22 14 a»

L E S S A B L E S - D ' O L O N N E

12 Janvier 1895.

Froment nouveau Froment 1893 Blé noir Orge Fèves Sarrazin Avoine Haricots Mil Graine de colza

78 kil

75 kil. 60 kil. 75 kil. 65 kil. 50 kil. 30 kk 70 kil. 65 kil.

13 50 14 »» 0 00 9 os

14 »" 7 50 7 »»

20 »u 12 a» 15 v»

G H A L L A J S S . — 8 Janvier 1895

Froment Orge Méteil Avoine Sarrazin Mil Seigle Fèves H a r i c o t s

13 »» 9 »»

10 »» 8 50 8 50

13 »» 8 50 9 »»

22 »»

Froment rouge disp. 78 kil. — nouveau 78 kil. — blanc v. 75 kil. — nouveau 75 kil.

Orge nouvelle 60 kil. Baillarge 65 kil. Avoine nouyelle 50 kil. Sarrazin 65 kil. Mil blanc l'heet. Mil jaune '9-Maïs kil Seigle 75 lu; Fèves 75 kil. Haricots blancs 80 kil. Graine de lin "Okil.

colza 65 kil. Garobe ou Jarosse l'heet. Trèfles 52 k. 50 Luzerne 52 k. 50 Poin " (500 k. »» Paille id. Fsrine 24 50 à 2ô 50

La demande est un peu meilleure et les prix sont légèrement en hausse.

F o n t e n a y e t S a i n t e - H e r m i n e 11 Janvier 1895.

Froment r. 78 kil. l r e quai. nouveau

Froment bl. 78 kil. 1er quai. 2e q u a i .

Orge Méteil Baillarge Avoine Sarrazin Mil blanc Maïs

Î Î A R A N S . - 12 Janvier 1895

ie quintal roment, l r e quai, blanc »» »»

2e quai bl. »» »» 1er quai, rouge 17 25

2e qua!. r. 16 25 Froment, l r e quai, nouv bl. »»

2e quai. nouv. bl. l " quai. nouv. r. 2e quai nouv. r.

Orge Baillarge Avoine Haricot blancs

rouges Pommes de terre Fèves yarfbe , noire et bl. 80 kil. Gr&iae de lin 70 kil. Gr? •• A de Moutarde f.olza 65 kil. Graine de Chanvre «ra^ne de trèfle viol. 52 kil 1.5 »» Graine de luserae 52 kil, 75 »»

B E S T I A U X

»» » » » « » » » » »»

14 »» 14 »» 15 50 30 »» 28 »« s» »» 13 00 17 £0 27 »» 38 »» »» »» 27 »»

L A V Ï L L B T T K

Lundi 14 Janvier 1895 mnenés vendns invendu*

60 ji'il. 60 kil. 65 kil. 50 kil. 65 kil. l'heet. 80 - il. 75 kil.

Fèves 75 kil. Haricots blancs 80 kil. Graine de lin 70 kil. Golza 65 kil. Garobe, noire et bl. 80 kil. Graine de trèfle viol. 52 kil. Graine de luzerne 52 kil. Foin 500 kil. Paille 500 kil.

13 50 13 »» 13 00 12 50 9 20

»» »» 9 40 7 75 8 »» »« »»

s» »» 8 00 9 50

i)» no 17 i») 15 50 14 Bl) 65 »» 35 »» »!) ))l) »» »»

Bœsls... Vaofies.. Tanreaui Veaux... Mouton» Porcs....

1680 1634 341 331 190 185

1353 1195 9228 90 3 4091 4819

46 »» 10 »» 5 »»

158 »» 325 »»

82 »»

83 c . ; l e s b r e t o n s d e 7 4 à 8 0 c . l e s c h o t e l e t a i s e t p a r -t h e n a i s , d e 7 5 à 81 c . e t l e s v e n d é e n s d e 7 2 à 77 c. l e l l 2 k i l .

PORCS. — L a v e n t e a é t é m a u v a i s e p a r s u i t e d ' u n a r r i v a g e t r o p i m p o r t a n t e t l e s p r i x o n t fléchi d e 2 c e n t , p a r l i 2 k i l o g v i f .

On c o t e l e s p o r c s d u M a i n e -e t - L o i r e , d e la V e n d é e , d e la L o i r e - I n f é r i e u r e e t d e s D e u x - S è v r e s d e 5 4 à 57 c . , d e s G h a r e n t e s , d e 5 2 à 5 5 c . A la p i è c e , o n c o t e a u i\2 k i l . d e v i a n d e d e 76 à S i c . p o u r v e n d é e n s .

âgé de 40 ans, demande une

p l a c e d e v a l e t d e c h a m b r e dans une maison bourgeoise. — Bonnes références. — S'adresser au bureau du journal.

1567 1-1

Etude de Me Edgard BON, notaire à Nantes.

A D J U D I C A T I O N Mardi 19 février 1893, 1 h., Etude

DE LA

^ JFtO JS2 DE

LA MURAILLERE Sise commune de St-Ktienne-de-

Mer-Morte, canton de Machecoul, comprenant : Réserve et 2 métanes, contenance : 70 hectares

Mise à prix . . 1 0 5 , 0 0 0 fr . 1570 1-3

J . G U I L L E T GH1RU RGIBN -DEM T1ST K

Professeur de prothèse-dentaire à La Roche-sur-Yon,

S t u e <Cltanzy« n 0 "tf-S Visible tous les jours de 8

5 heures, excepté le samedi. 10892 174 N.O.

S'adresser au Bureau du

LA RÉUNION INDUSTRIELLE

âGcotrel INCENDIE S IÈGE SOCIAI. t

29, Rue de Richelieu, à Paris. La Société demande des Courtier*, Agents et Inspecteurs producteurs dans toute la France ; elle reçoit directementj*les

i proposiiions. — FORTES REMISES^

1120 4-52

VIANDE NETTE 1"* q. 2* q. 3' q Prix extr.

Bœufs.. 1 62 1 54 1 44 1 20 1 70 Vaches. 1 56 1 42 1 30 1 10 1 60 îsureau . 1 40 1 30 1 20 1 00 1 48 Veaux.. 2 20 200 1 80 1 60 240 Moutons 2 06 1 90 1 80 1 60 2 IQ Porcs... 1 66 1 5i 1 56 1 48 1 64

Vente meilleure sur les bœufs, vaches et taureaux, calme sur les moutons et mauvaise sur les veaux et porcs.

BŒUFS. — Les arrivages étaient restreints ; Aussi les aflaires ont-elles été plus faciles et les cours ont pro-gressé de 10 à 15 fr. par tête.

Les charentais de variété limousine valaient de 80 à

Etudes de Me' Léon TEXIER, no-taire à Rocheserviére iVendée) et DORION, notaire au Poiré-sur-Vie.

A V E N D R E PAR ADJUDICATION YOLONTAIBE

Et par lots, au gré des amateurs-en Pétude de Me TEXIER, notaire à Rocheserviére, le Mardi 5 fé-vrier 1895, à 1 heure.

COMMUNE DE ROCHESERVIÉRE

L a T e r r e M a m o i i t comprenant : maison, pare, ré-s rves, bois de haute futaie et 6 métairies contenant ensemble 2 0 6 hectares.

COlMDirc SES LDCS-SBR-BOULOGNE Les M é t a i r i e s d e C h a m p

Dolent , le P u y , l a B u r g e l i é r e , l a Gormière , l a B r e t o n n i è r e et l a Sur ie , contenant ensemble 1 7 5 hectares.

JOMMUNE DU BERNARD, CANTON DE TALMONT

U MÉTAIRIE DE MALCOTE Contenant 7 5 hectares

PAGILITÉS DE PAIEMENT

Pour tous renseignements, s'a-dresser aux dits notaires et à Me

Raoul MORISSET, notaire à Tal-mont (Vendée). 1521.-5-6.

Etude de Me Georges ROBIN notaire à la Ghaize-le-Vicomte'

A AFFERMER Pour le 23 avril 1891, en bloc

ou par lots, l a P r o p r i é t é de la

GRANGE-HARDIE Joignant la gare de la Ghaize

Avec M a i s o n de m a î t r e , pour-pr i s , b o i s - t a i l l i s e t 3 m é t a i r i e s .

1571 2-2

P l a c e d u C h a m p - d e - F o i r e , 11 LA ROCHE-SUR-YON

T H . L E B L A N C L o u e u r d e v o i t u r e s à volonté,

à l'heure et à la course, à de bonnes conditions. — V o i t u r e s p o u r b a l s e t M a r i a g e s . — C a f é e t R e s t a u r a n t .

121S. 48.-52.

" V i e z i . " b d e i p g t r s t i - b D r e :

MORAL ie 1j VEiEE ( t S » 5 )

TABLEAU-ANNUAIRE COMMERCIAL ET POPULAIRE (O m. 93 x 0 m. 70)

C O M T E M A M T : 1° Le Calendrier complet ; 2° Les Foires et Assemblées classées jour par jour ;

3° La Carte illustrée du Département (0 m. 31 x 0 m. 29) ; 4° Une Chanson vendéenne inédite, sur un air connu ; 5° Les Annonces des Maisons de commerce, Hôtels et Cafés recommandés du Département.

A l a R o c h e - s u r - Y o n : c h e z M . B I R A U D , l i b r a i r e

DÉPOTS PRINCIPAUX Fontenay, chez M. BAUD, libraire. Luçon, chez M. GANDRIAU, libraire. Les Sables, chez M. MAYEUX, libraire. C/iaWans,chez M»6 v'BURGAUD,libraire.

P R I X : 2 0 C e n t i m e s E 2 M I S 3E3 A . T C J 3 C . V 3E3 IST X D E l X J R S

N , B . — Un exemplaire timbré de l ' A l m a n a c h M u r a l sera apposé durant toute l'année dans chacun des Hôtels et Cafés lecommandés.

V é l o c i p è d e s e t M a c h i n e s à C o u d r e

Ames de Chasse

et de fantaisie

Mnnitions

ET ACCESSOIRES

9, 10 et 20, Rue des Sables,, a LA ROGHE-SUR-YON

J'ai l'honneur de faire savoir que j'ai installé rue des Sables, n0 20, un m a g a s i n d 'armurer ie . On y trouvera parfaitement assortis tous les articles concernant cette partie à des prix absolument avantageux et ne craignant aucune concurrence. Je m'engage à livrer dans les 24 heures tout objet demandé qui ne serait pas en magasin. On y trouvera également v é l o c i p è d e s de luxe et ordinaires des meilleures marques, à des prix exceptionnels, des a c b i n e s à c o u d r e de tous systèmes et à tous prix.

Toutes ces marchandises sont garanties sur facture. Une immense salle couverte me permet de donner dès à présent des leçons aux

personnes qui désirent monter à bicyclette sans crainte d'être la risée des passants. Un vaste magasin me donne la facilité de tenir à la disposition de toute personne

avant une bicyclette, une stalle où la machine sera absolument en sûreté. 50. N. -O. 1099.

VENTE fill COBIPTfiNT & PftR ABONNEMENT

B O N G É N I E S U C C U R S A L E DE N A N T E S

LA ROCHE-SUR-YON 9, Rue des Halles, 9 LA ROCHE-SUR-YON

Maison reconnue digne de son titre par les immenses services rendus â ses nombreux acheteurs en leur offrant des conditions exceptionnelles de paiement, tout en appliquant d'une manière absolue le principe de v e n d r e e n t i è r e m e n t ne con f i ance e t o n x p H * ,eB pl«« r é d u i t s . C 0 N D m 0 N S Q£ PAIEMENT

UPi D I X I È M E lors de l'achat, le reste payable en dix mois.

Confection pour Hommes, Dames et Enfants. - Vétemenls sur mesure. ~ Costumes pour Dames et Fillettes tout faits et sur mesure. — Chaussures. — Toiles. — Blanc de coton. — Meubfes en tous genres. - Tentures et Tapisserie. - Literie. ~ Horlogerie. - Orfèvrerie. -B i j 0 Modes - Lingerie, Chapellerie, Bonneterie, Vêtements de travail . Parapluies. Velours, • Mérinos Cachemire, Châles, Soieries, Nouveautés , Fantaisie, Couvertures, Miroiterie, Voitures I ,rttnfantV Poêlas et Guisinières. Lampes, Suspensions, Lustres etc., etc. I Mérinos , uaolitîmiic;, ouates?, \ . ' . -d'Enfants, Poêles et Guisinières, Lampes, Suspensions, Lustres, etc., etc.

En n » mot t o u t ce qui peut ê t r e ut i le à une Famille .

LA ROCHE-SUR-YON 9. Rue des Halles, 9 . LA R0CHE-SDR-Y0N " ' . . . . • - — . . - 39. N. O.

A louer présentement DNE

Maison de C o m m AVEC

Matériel d'Epicerie et Mercerie S i s e à l a G h a i z s - U - V i c o m t e

Pk ce du Champ-de-Foire.

S'adresser au Bureaoi du Journal 1244. 36.-N.-0.

1162.

avendmT de R u c h e s à cadres mobiles, bien garnies d'Abeilles de race Italienne Chypriote et Campinoise ainsi que tout un matériel d'Apiculture.

Un t r è s , b e a u Chien (Argus), excellenf^gardien, race St-Bernard et de Terre-Neuve, 0,75 au garot, âgé de 3 ans, robe noire, poitrail blanc, très doux avec ses maîtres, inabordable la nuit par les étran-g e r s - ^

S'adresser à M. BORE, rue La-foutaine n" 1, à La Roche-sur-Yon.

1549 4 N, O

C I D R E S J N l i s

Eaux-de-Yie de Cidre et de Poiré garanties naturelles

A . & a^. t . e jCJAS, F r è r e s A M e s s a c (Ille-et-Vilaine).

1534. 7.-10.

U N M É N A G E S A N S ENFANTS

Désire se placer dans une maison bourgeoise, le mari comme c o c h e r o u j a r d i n i e r et la femme comme c u i s i n i è r e o u f e m m e d e c h a m b r e .

S'adresser au bureau du journal. 3-3. 1557.

•m

SELLERIE, BOURRELLERIE

E M I L E M A I L L E T 16, rue des Sables, LA ROCHE-SUR-YON

Gibecières officie Cravaches, Sacoches

S G> C e n t i m e « n u m é r o . — E n v t a s r s l e « n a r S - O i i t

L ' I N D C A T E U R G É N É R A L

OES

C H E M UNS D E F S E D E L ' É T A T Services officiels publics tous les dimanches

BUREAUX : aux Sabies-d'Olonne, 6, rue Bisson et |à Tours — K. M sa y e u x , directeur, rue de la Préfecture g |

1,! . I . , .1 , , .... , • „ —L*. , I 1 , , V I1 rcu

M e n u i s e r i e e n B â t i m e n t s

FE R D I N A N D R A B R E A U Rue du Palais, 40, LA ROGHE-SUR-YON

T R A V A U X S O I G N É S E T G A R i t i V T l S

A U M A I S O N V™ G R Ê M O N T - A L L A I R E

R u e d e l a M a i r i e (côté dH G r a n d B a z a r )

A I_a A . Y O I S T

Maison de Confiance veidant le Meilleur Marché de la Région Mercerie, Bonneterie, Fournitures pour Modes,

Surahs, Moires, Tulles, Rubans, Nouveautés

GRAND ASSORTIMENT

D E F L E U R S & F A N T A I S I E S POUR COIFFURES

k

GmU pour Bâls et Soirées

FIN DE SAISON

Occasions exceptionnelles de Chapeaux d'hiver

B O T Â L V D I D S O B : LE CÉLÉBRÉ

RÉGÉNÉRATEUR DES CHEVEUX

Avez-vous des Cheveux gris? Avez-vous des Pellicules? Vos Cheveux s o n t - i l s faibles o u ]

tombent-ils? si om

Employez le ROYAL WINDSOR qui \ rend aux Cheveux gris la couleur et la | beauté naturelles de la jeunesse. I l

| arrête la chute "des Cheveux et fait disparaitre les Pellicules. Il est le | SEUL Régénérateur des Cheveux médaillé. Résultats Inespérés. —

[Vente toujours croissante. — Exiger !>ur les flacons les mots ROYAL] WINDSOR.—Se trouve cbet Coi lîoors-I'arfUmeurs, en flacons et d«mi-flscons>

Dépôt : 23, ixe do l'Échiquisr, PARIS Envoi f ranco sur demande du Prospectus

contenant détails et at testat ion» -«e trouve à LA ROCHE-SUR-YON. Maison D U B O I S , coiffeur

p rfumeur, 7. rue des Halles. j ioo — 48.52

SPÉCIALITÉ

D'ARMES DE LIÈGE et de Saint-Etienne

Armes Anglaises

CANNES-FUSILS

O - K O S E S T I D É J T . A . U L ,

Cartouches t o n t e s f a i t e s

DOUILLES de tous calibres

®Î1CIE5

DïSC

Wfj E.TOcmMietR'iiiil

Articles de Chasse BN TODS GENRES

GRAND ASSORTIMENT d e C a r n l e r s , C o l l i e r s d e C h i e n

C S o n r d e s

MOLLETIÈRES depuis 3 f r . 3 5

POCDRE DE BOIS PÏRÔXYLÉ '•XHGW-

P L O M B S ANGLAIS DURCI

PLOMB d'Augers, etc.

C . I W ΠI 3 L . 3 L . I - A . S S E 3 - A . X J A R Q U E B U S I E R

Fournisseur de l'Associatioii industrielle et commerciale an profit des fonctionnaires de l'Etat ET DES ARMÉES DE T E R R E ET DE MER

et 41, Rue des Halles, à Lia ROCHE-SUR. vmii , A l'honneur de porter à la connaissance de ses clients qu'il vient de recevoir un acqnrtiment *

saison nouvelle. Fusils Uns, 1/2 fins et ordinaires, depuis les prix les plus bal%sgu'aux plu°é?ivés d A ™ e s et d'Articles de Chasse pour la Depuis le 15 décembre jusqu'à fin janvier à l'occasion des étrennes il sera fait une r e m ^ . , , „

sur les prix habituels toute personne qui achètera une machine à coudre ; cette machine sera exnMil» VL • '! S 0 1 t à crédit ou au comptant» et leçons données gratis. Toutes mes machines sont garanties sur facture e t v e n d u ^ à r e s s a f a u 2 a i l c ^ a 1 0 m i c i l e d a n s tout le déparlement

Bicycle t tes de première m a ^ u e F r a n ç a i s e t A n g l a i s , , vendues avec s T I t o n ^ r " ' '

Succursale aux SABLES-D'ÛLONNE, 16, me Tr^l et 30 melnhlm. 1 ( ) 9 8

0 U »N TROUVERA LE MEME ASSORTIMENT ' " r â i U L i » 45-00.

Gertifiôïpar le Gérant soussigné, Certifié par l'Imprimeur soussigné, Vu par le Maire de la Roche-sur-Yon pour la légalisation des signatures ci-contre

La Roche-sur-Yon, le 1895.