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8 e Année numéro 10 O ADMINISTRATION, RÉDACTION ANNONCES 15, rue Lafay'ette, 15 A LA ROCHE-SUH-YON Abonnements: Un an .... 3 f 50 Six mois.. 2 » Déparlem ,s iioii limitrophes, 6 m. 2 f S0,1 an 4' Changem' d'adresse pendant l'abooncm' : 50 c. DE LA VENDÉE JOURNAL NON POLITIQUE PARAISSANT TOUS LES DIMANCHES Dimanche 5 iSiars 1899 Yarietés ÎLittéraires ïniomation» Feuilletons - ANNONCES LÊGALKS, JUDICIAIRES éc - Articles Agricoles COMMERCIALES Les Abonnements PAYABLES D'AVANCE, partent du 1 ER ou du 15 Tout Abonné qui, à l'expiration de son abonnement, ne refuse pas le journal est considéré comme réabonné pour une même période. ANNONCES : La petite ligne : 15 centimes La grande ligne : 2 5 centimes Réclame 3 e page : 2 5 c.laligne RÉDCCT10S DE 60 POUR CEST pour les annonces passant toute l'année Toute affiche, commerciale ou autre faite dans t'imprimerie Rooal IVONNET, imprimeur du Messager de la Vendée donne droit à une insertion par extrait et gr duue dans Le dit Journal. LES MOIS MARS C'est en ce mois que dans presque toute la France recommencent les grands travaux de la culture. C'est le moment de répandre dans les champs les engrais et les fumures ; et l'on donne a\ant la semaille le dernier tour de charrue. On herse les semis d'avant l'hiver et on bine les colzas et la navette. Ou défriche aussi les parties de bois que l'on desire mettre en culture. Dans ce mois se font les semailles du printemps : dans la première quinzaine, celle des fèves, des féverolles, de l'œil- lette et du lin ; dans tous le mois, celles du blé, du seigle, des carottes et des panais, de l'avoine, des vesces, des pois, des lentilles, de la chicorée, de la garance, de la gaude, du pastel, de la spergule, des trèfles et du sainfoin ; on plante, k la fin, les pommes de terre, les topinam- bours et on sème en pépinière, pour les repiquer en mai, du tabac, des choux, rutabagas et des betteraves. On s'occupe aussi beaucoup des agneaux, des veaux et des porcelets : ils sont alors en pleine graisse et bons pour la vente. C'est aussi l'époque de la cas- tration. La culture forestière enlève ce qui reste des vieilles coupes, plante, abat les taillis, creuse des canaux pour 1 écoule- ment des eaux ; elle termine la taille des arbres à pépins et continue celle des arbres à noyaux : elle fait les marcot- tages et les greffes ; elle s'occupe aussi activement de détruire les kermès et les pucerons, avant que les chaleurs ne les aient fait éclore. Il faut surtout se méfier des gelées tardives, et c'est pourquoi nous voyons dans les pépinières les jeunes troncs entourés de paillis. C'est aussi le moment on plante et taille les rosiers qui seront quelques mois plus lard le régal de nos yeux de leurs cent couleurs variées. Le mois de mars est celui de l'effer- vescence, de la vie qui rompt la torpeur hivernale : deux des crises les plus terribles du siècle ont eu lieu en mars : en 1848 et en 1871. La première ne fut qu'une manifesta- tion destinée à affirmer une volonté ; ce fut la scission des classes ouvrières et de la bourgeoisie qui, le 16 et 17, prélu- dèrent à l'épouvantablH guerre civile de ]uin. La garde nationale, dont tous les citoyens devaient faire partie, se réunit lout entière pour exprimer son mécon- tentement, sous la direction de M. de Girardin. Le but réel des meneurs était d'épurer le gouvernement provisoire, d'en expulser Ledru Rollin, Louis Blanc, etc., au risque de provoquer une guerre intestine. Les manifestants, dans un état de grande exaltation, vinrent à l'Hôtel de Ville. Ledru-Rollin faillit être écharpé. Le commandant de la Garde, le général de Courtais ayant voulu haranguer et apaiser ces furieux, fut insulté et mal- traité : heureusement, des jeunes gens et des_ ouvriers, prévenus du danger que courait le gouvernement provisoire, réus- sirent à le dissiper aux cris de « Vive la République. » Cette insurrection avortée eut sa contre-manifestation , le lendemain. 150,000 hommes, des corporations ou- vrières et des clubs, se réunirent aux Ch imps-Elysées : cette armée défila en ordre devant l'Hôtel de Ville, sans cla- meurs, sans turbulence enfantine, sous des bannières qui portaient comme ins- criptions : Vtve la iubliqu", Vtoe le Gouvernement pronisoi'-e, Honneur au Travail. Quand ce peuple immense rem- plit la place, les quais, les rues voisines avec ses bannières ondoyantes, les membres du gouvernement furent frappés d'élonneinent. Jamais la force qui est dans les masses parisiennes n'était appa- rue avec tan! d'éclat. Garnier-Pagès dit à ses collègues : Je ne sais si U peuple oeut nous jfter par les f'iaèlri'.s, mais c'est un, spectacle sublime. Un ouvrier lut la pétition du peuple, qui se résumaiten trois demandes: éloignement des troupes ; ajournement au 5 mai des élections de la garde natio- nale ; ajournementau31 maides élections pour l'assemblée nationale. Blanqui appuya par un discours. Malgré l'oppo- sition de Barbès, Sobried et Louis Blanc, ces demandes furent accordées par une sorte de transaction, et les passions réac- tionnaires se trouvèrent arrêtées, intimi- dées pour quelque temps. Est-il nécessaire de rappeler à nos lecteurs la douloureuse tragédie de la Commune : on ne subit pas, sans en ressentir de profondes impressions, toutes les souffrances physiques et morales que les Parisiens éprouvèrent pondant de longs mois en ce siège funèbre. Ces douleurs furent encore accrues, exaspé- rées par la Convention du 28 janvier et la reddition de Paris. On n'a pas oublié l'explosion de colère qui accueillit la nouvelle de la capitulation : on savait bien que môme le pain allait manquer, mais la population réclamait un combat suprême qui lui fut toujours refusé, et devant ce qu'il appelait la lâcheté des chefs, le peuple qui avait été admirable de constance et d'énergie, s'abandonna alors à une irritation qui était comme la réaction obligée de ses déceptions et de ses misères. Passsons sur les faits lamentables de la guerre civile qui sont p"ésents à toutes les mémoires, et écoulons le jugement de Rossel : « (Papiers posthumes). Cette plèbe ouvrière aspire à posséder le monde et elle ne sait rien du monde. Lorsqu'un malfaiteur veut forcer une maison, il en fait d'abord le tour, il étudie les portes, la serrure : il sait sont les meubles et comment les forcer. « La Commune a été le malfaiteur pauvre et novice qui est réduit à tuer pour voler et qui se trouve ensuite embarrassé de crimes inutiles, ne sachant sont les caches et les secrets. Paris a été entre les mains de ces sauvages, comme un coffre-fort à secret. La maison était forcée ; le peuple faisait la courte échelle sous les fenêtres, et la Commune se grattant le front devant le coffre-fort plantureux qui contenait la richesse sociale, était forcée de se contenter du billon. Seulement, elle a mis, en partant, le feu à la maison, par acquit de con- science. » Une sorte de fatalité tragique semble d'ailleurs avoir pesé sur ce mois ; ce n'est pas seulement au peuple que son souvenir rappelle des massacres et des assassinats. C'est en mars que l'empe- reur Jules César fut assassiné pour n'avoir pas pris garde aux nombreux avis qui lui étaient donnés au sujet de la conjuration. Le devin Spurina, entre autres, le suppliait de prendre garde aux ides de Mars. Ce jour arrivé, il sortit pour aller au Sénat et, rencontrant le devin, il lui dit en riant : « Eh bien 1 les Ides de Mars sont venues » Et le devin lui répondit tout bas: v Elles sont venues. César, mais elles ne sont pas passées. » On sait comment périt le célèbre empe- reur romain. Dans la salle des séances du sénat, les conjurés environnèrent César sous prétexte de lui demander une grâce. Comme il la refusait, le sénateur Métellus Cimber lui rabattit sa toge de dessus les épaules, ce qui était le signal. En un clin d'œil il fut environné d'un cercle de glaives et percé de coups. Il se défendit avec courage, jusqu'au moment il vit son fils adoptif Brutus s'appro- cher de lui pour le frapper. « Et toi aussi, mon fils, s'écria-t-il ! » Et il s'enveloppa de sa toge pour tomber avec plus de décence. 11 demeura percé de vingt-trois ' coups de poignard au pied de la statue de Pompée qui fut éclaboussée de son sang. Dans ce môme mois périt aussi l'em- pereur Tibère et furent assassinés les empereurs Pertinax et Alexandre Sévère, et, plus près de nous : Pierre le Cruel, roi de Casiille et Gustave III, roi de Suède. C'est également en mars qu'eu- rent lieu les deux massacres religieux des Vêpres siciliennes etdeVassy. Le mois de Mars placé sous l'invoca- tion du dieu de la guerre, n'a point menti à ce patronage sanglant. La rouge pla- nète de guerre et d'incendies semble présider à son retour. Mais un grand bien provient quelquefois d'un inconvé- nient moindre. Les giboulées de Mars ne précèdent-elles pas le retour du prin- temps ; il y a lieu d'espérer qu'après tant de massacres et de guerres, l'humanité s'oriente vers un avenir plus paisible. Il serait contre l'ordre éternel de l'univers que tant de sang versé ne contribua pas au bonheur de notre race. Gustave GUITTON La MORT du PRESIDENT (M. Félix Faure) A Madame Félix FAURE HOMMAGE DOULOUREUX ET RESPECTUEUX France ! pourquoi ton sol se couvre-t-il de voiles ? Pourquoi sur les frontons de tous tes monuments, Pourquoi sur tes balcons, sur tous tes ornements, Pourquoi sur tes vaisseaux, sur leurs mâts et leurs toiles, Sur les fronts attristés de tous tes magistrats, Sur les sabres baissés de tes vaillants soldats. Tous ces crêpes de deuil, affligeantes étoiles ? Pourquoi sur les parvis, les tours et les autels De tes temples divers, de toutes les églises. Du pied de leurs piliers jusqu'à leurs voûtes grises, Ces étendards penchés, et ces chants solennels, Ces catafalques noirs, ces sombres draperies, Ces cierges allumés, ces longues théories De prêtres psalmodiant leurs douloureux appels ? Pourquoi dans tous les cœurs comme obscurcis d une ombre Ce triste abattement, cette grande douleur, Qui frappent tout à coup nos âmes de stupeur. Pourquoi sous nos regards le ciel parait-il sombre, Pourquoi nos yeux à tous s'emplissent-ils de pleurs Qui s'échappent, pressés, devant nos trois couleurs. Et tombent jusqu'au sol, imprévus et sans nombre ? Pourquoi dans ce palais tout semblait bonheur, tout se préparait pour la prochaine fête, le velours et l'or, du seuil jusques au faite, Recouvraient les lambris comme un espoir trompeur, Pourquoi ces vêtements noirs, pourquoi cette femme Eplorée et tremblant, ne sentant plus son âme, A qui rien ne faisait pressentir le malheur ? Ah ! C'est qu'une heure sombre a sonné pour toi, France ! C'est que l'horrible Mort, qu'on ne soupçonnait pas. Dans l'ombre a fait son œuvre, en sournoise, tout bas, Frappant au cœur Celui qui de ton ospérance Avait réalisé les rêves caressés ; C'est que d'un coup brutal nous nous sentons blessés Et que tous, tes enfants, nous souffrons ta souffrance ! C'est que le deuil amer envahit ta maison, C'est que la mort, entrant, furtive, à l'Elysée,' Lorsque ton âme même apparaît divisée. T'a surprise et frappée au cœur, sur ce perron le Tsar est venu saluer. République, En un geste amical d'accolade publique, L'Homme qui dans sa main tenait ton pavillon. Quel était donc cet Homme? Un humble, mais un bravei dans un atelier en un faubourg banal. Un enfant de ton peuple au cœur bon et loyal, Dont 1s travail a fait un homme fort et grave. Qui, grandi chaque jour par-un plus haut labeur, Gravit par échelons jusqu'au suprême honneur. Et qui du seul devoir fut le docile esclave. Et voici qu'en un jour de fatigue, soudain, La foudre éclate, un cri de ta poitrine émue Annonce à l'Univers que son heure est venue. Que ce soir pour ses yeux sera sans lendemain, Que Dieu l'a rappelé pour l'arracher, sans doute. Aux chagrins que semaient quelques fous sur sa route, Ou pour nous montrer que tout, ici bas, est vain. Oui, pleure, France î et vous, pleurez aussi. Madame ! Car cette mort a fait deux veuves à la fois ; A ce concert de deuil unissez vos deux voix. Vous que son cœur aimait d'une commune flamme ; Car après ses travaux, chaque jour, près de vous Le Président, heureux, redevenait l'époux, Au foyer familial réconfortant son âme. Pleurez, Madame, et vous, ses enfants bien aimés, Pleurez ! mais que la force en vous reprenne place ! L'homme n'est qu'un éclair qui s'allume et qui passe, Mais son éclat demeure, et les rayons, semés Par lui sur son chemin, d'une grande lumière Illuminent l'espace, et tout n'est pas poussière En ceux qui sont passés par leur flamme animés. Or, votre Epoux, Madame, à l'ombre de la pierre Et des cyprès dressés sur son muet cercueil. N'est pas uniquement que tristesse et que deuil ; Et si son corps repose en une nuit dernière. Son âme lui survit, et son nom glorieux Demeurera vivant, souvenir radieux Rappelant à nos cœurs sa brillante carrière. Nous le pleurons, songeant à ce que l'avenir Nous réservait en lui de chères espérances, A ce que sous son front raidi dans les souffrances, A ce que dans son cœur ferme comme un menhir. Pouvaient faire germer l'amour de la patrie, De notre France aimée et noblement servie. Et ces grands sentiments qui nous le font bénir. Car nous n'oublierons pas qu'en un grand jour de gloire Sa main, à Péterhof, scella publiquement Le pacte jusque-là tenu secrètement. Qu'à la face du monde il nous permit de boire A la coupe d'orgueil, et nous remit au rang » Que veut notre drapeau rougi de notre sang, Et nous permit ainsi d'espérer et de croire. Aussi ce/fier drapeau s'incline-t-il, voilé, Triste, sur le velours de ce grand sarcophage Qui retrace à nos cœurs une brillante page Ecrite par la main de cet homme, écroulé Sous l'effort imprévu de la mort implacable, Et Dieu, se rappelant ce jour inoubliable. Devra lui faire place en son ciel étoilé. 23 février 1899 EUGENE DE LA ROCHE. CHRORIODE LOCALE. DEPARTEMENTALE ET REGIONALE Les Présidents de la République M. Félix Faure était le septième Président de la République française. Ses prédécesseurs furent : MM. Thiers, chef du pouvoir exécu- tif, élu par l'Assemblée naiionale le 17 février 1871, qui resta en fonction jusqu'au 24 mai 1873; le maréchal de Mac-Mahon, du 26 mai 1873 au 30 jan- vier 1879 ; Jules Grévy, du 80 janvier 1879 au 2 décembre lh85; Carnot, du 3 décembre 1885 au 26 juin 1894 ; Casimir Perrier, du 27 juin 1894 au 15 janvier 1895. M. Félix Faure fut élu le 17 janvier 1895. Les Présidents sont restés en fonction respeclivement : M. Grévy, 8 ans, 10 mois. M. Carnot, 6 ans, 7 mois. M. Mac-Mahon 5 ans, 10 mois. M. Félix Faure, 4 ans, 1 mois. M. Thiers, 2 ans, 3 mois. M Casimir-Perrier, 6 mois. Si l'on classe les Présidents par ordre de suffrage obtenus, on constate qu'ils ont été élus respectivement : M. Thiers, par l'unanimité des voix. M. Carnot, par 616 voix. M. Grévy, par 5(53 voix. M. Casimir-Perrier, par 451 voix. M. Félix Faure, par 430 voix. M. Mac-Mahon, par 390 voix. Ajoutons que, de tous les Présidents de la République, un seul survit encore : M. Casimir-Perrier. Prélecture de la Vendée Concours pour 11 places d'agrégés des Facultés de Droit Par arrêté de M. le Ministre de l'Instruction Publique et des Beaux- Arts, en date du 7 février 1899, pris en exécution du statut du 16 novembre 1874 et de l'arrêté du 23 juillet 1896 portant réorganisation de l'agrégation des Facultés de Droit, il sera ouvert à Paris, aux dates ci-après désignées, des concours pour onze places d'agrégés des Facultés de Droit, savoir: le 2 octobre, section de Droit privé et de Droit criminel : 3 places, section des Sciences économiques : 4 places. seclion de Droit public: 2 places; section d'histoire du Droit: 2 places. Les candidats devront se faire ins- crire au Secrétariat des diverses Académies ils résident, deux mois acant i'ouoerture de* concours. FEUILLETON DU ftïS3SA.GER MADELINE PAR LOUIS BAILLEUL SUITE Ah ! bonjour, dit le baron en s'adressant « de Raucourt. Vous avez été à Rocheplate Q aussi bonne heure que cela ? Comment va-t-on là-bas ? Vous a /ez vu Philippe ? pourquoi 11 est-il pas venu avec vous? Nous 1 attendions. Je ne suis pas allé à Rocheplate, mon- sieur répliqua Arthur de Raucourt. Une promenade que vous avez voulu 1 ai . re pour gagner de l'appétit, sans doute. Le déjeuner nous attend ; retournons, Georges. Souvraz remarqua qu'autant les manières du baron étaient conciliantes, celles du jeune nomme étaient moroses. Us arrivèrent bientôt au château les daines les attendaient. Béatrice avait la figure très animée ; mais a peine furent-ils assis à table qu'elle devint extrêmement pâle. Elle fit semblant de man- ger, mais ce fut pour la forme. Quand le repas lut terminé et que chacun se fut dispersé, elle s approcha de son père, el. inuruiura, en tremblant: Pas encore venu ? Ne t'inquiète pas, ne t'inquiète pas, mon enfant Y Je vais aller le chercher à Rocheplate. Pour rien an inonde je n'y consentirais, mon père ; s'il ne vient pas, nous ne pouvons nous humilier à ce point ! s'écria Béatrice, en se redressant avec fierté. Elle alla sur la pelouse, s'assit sur une chaise et resta les yeux fixés sur la route par laquelle elle espérait encore le voir venir. Georges, durant ce temps, trouva moyen d'échanger quelques mots avec Jeanne. 11 lui rendit compte de la conversation qu'il avait eue avec son père et appuya sur ce point, que M. de Limereuil tout en tenant à ce que sa fille épousât M de Raucourt. n'irait pas, ainsi qu'il l'avait dit, jusqu'à sacrifier son bonheur. Avons-nous besoin de dire que cettte assu- rance suffit pour leur inspirer à tous deux du courage et de l'espoir ? X LE JOUR DES NOCES La journée avançait, et Béatrice était tou- jours à la même place et dans la même altitude nous l'avons laissée, faisant semblant de lire, mais en réalité ne perdant pas de vue le sentier de la montagne. Lorsqu'elle entendait au loin le pas d'un cheval, elle tressaillait, et, partagée entre la crainte et l'espérance, elle se sentaitdéfaillir. A un moment, le baron s'approcha d'elle. Je vais aller jusqu'à Rocheplate, lui djt-il et je vais savoir ce qui le retient. Je n'en ai pas fini avec lui. Mon père, s'écria Béatrice en lui sai- sissant la main et en le regardant avec cet air de fierté qui lui était particulier, mon père, vous n'irez pas 1 Non, mon père, si vous avez quelque affection pour moi et quelque respect pour la mémoire de ma mère, vous ne condamnerez pas votre fille à une pareille mortification. Non, mon père, s'il ne vient pas, n'allez jamais après lui. _ Tu es folle ! répliqua le vieillard en retirant main, tu es une véritable folle. Tu as commis la sottise de te quereller avec loi et de le renvoyer, et voilà que tu ajoutes à tes torts en y persistant. Mortification, vraiment ! Qui est-ce qui sera le plus mortifié tout à l'heure s'il n'arrive pas Y Que diable allons-nous dire aux gens que nous avons invités à assister à ton mariage? Réponds. Avant qu'elle eût répliqué, une grande voiture de famille entra dans l'avenue du château. Béatrice se renversa sur son siège, prête à s'évanouir, tant son émotion était grande. C'est qu'aussi cette voiture ressemblait tant à celle de Mme de Rocheplate I Ce n'était pas elle cependant. Elle conte- nait des invités qui, venant de loin, étaient partis de bonne heure, pour arriver de façon à avoir plusieurs heures de repos avant la cérémonie. Le baron descendit pour recevoir ses hôtes. Béatrice se relira dans la maison avant qu'on eût pu l'apercevoir. Après que le baron eut installé ses amis et qu'il eut donné des ordres pour que rien ne leur manquât, il ne put résister à son anxiété. Sans rien dire il monta à cheval et se rendit au galop à Rocheplate. Arrivé dans la cour, il sauta à terre, jeta la bride au premier domestique qui se présenta, grimpa l'escalier quatre à quatre et tomba comme une bombe dans le salon de Mme de Hoche- plate. Celle ci se leva avec calme pour le recevoir ; mais tant de tranquillité ne fit qu'exaspérer le baron. Eh bien 1 madame, s'écria-t-il en jetant son chapeau sur une chaise et en marchant avec agitation, voilà de belles choses 1 Baron, vous êtes ému. Oui, madame, je suis ému. répliqua M. de Limereuil, très ému. Madame, est Philippe. Baron, prenez un siège et remettez-vous. Me remettre I me remettre, quand j'ai la perspective devoir arriver aujourdhui, chez moi, trois cents personnes venant pour assister à un mariage, et qu'il me faudra leur -dire que, de mariage, il n'y en aura pas 1 Monsieur de Limereuil, vous ne pouvez regretter plus que moi ce désagrément. Je ne le regrette pas du tout, madame! au contraire, je m'en félicite, je m'en réjouis, et ma fille aussi, madame 1 Mais vous m'en rendrez raison, madame ! s'écria le baron en essuyant la sueur qui roulait sur son front. Comment ! je vous rendrai raison de ce que vous êtes content? demanda Mme de Rocheplate en souriant. J'ai... Oui... Vous m'en rendrez raison, madame. Comptez-vous donc me provoquer en duel ou m'obliger à vous faire des excuses ! Enfin, vous m'en rendrez raison! s'écria le vieillard. J'écrirai au colonel de son régi- ment. J'écrirai s'il le faut au maréchal commandant en chef ! Oui, j'irai trouver le Ministre, je me jetterai à ses genoux ! Je dirai comment ce drôle s'est conduit, et je le ferai renvoyer du service ! Mais c'est abominable, ce %erait pire que d'être tué, assassiné, mortellement blessé, dit Mme de Rocheplate, qui ne pouvait s'em- pêcher de rire de sa violence. Ne vous moquez pas ainsi de mes paroles ! s'écria le baron, en frappant du pied. Et puis il s'emporta en termes peu choisis contre Philippe et Mme de Rocheplate. Mais celle-ci, malgré son agitation, sut rester calme et garder le silence. Monsieur de Limereuil oublie qu'il est un homme et qu'il parle à une femme, dit alors une voix peu élevée mais pleine de fermeté. Le baron se tourna du côté de Madeline Bernard qui. belle et sévère, la lête droite, les joues enflaininées et les yeux brillants d'indignation, se tenait sur le seuil de la porte. Elle s'avança et dit : Chère madame, permettez-moi, veuillez me permettre de vous conduireà votre appar- tement et de vous remplacer ici. J'écouterai ce que M. le baron a à dire. Non Madeline ; non. ma chère enfant ; j'ai à parler raison à monsieur, aussitôt qu il aura recouvré son bon sens. Qui est cette fille, demanda le baron, qui no reconnut pas ou affecta de ne pas reconnaître Madeline. Qui est cette fille, madame ? répéta-t-il. Mlle Bernard, ma fille d'adoption, répondit Mme de Rocheplate, sans quitter la {Voir la suile à la 4' page.)

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MARS C'est en ce mois que dans presque

toute la France recommencent les grands travaux de la culture. C'est le moment de répandre dans les champs les engrais et les fumures ; et l 'on donne a\ant la semaille le dernier tour de charrue. On herse les semis d'avant l 'hiver et on bine les colzas et la navette. Ou défriche aussi les parties de bois que l 'on desire mettre en culture.

Dans ce mois se font les semailles du printemps : dans la première quinzaine, celle des fèves, des féverolles, de l 'œil­lette et du lin ; dans tous le mois, celles du blé, du seigle, des carottes et des panais, de l 'avoine, des vesces, des pois, des lentilles, de la chicorée, de la garance, de la gaude, du pastel, de la spergule, des trèfles et du sainfoin ; on plante, k la fin, les pommes de terre, les topinam­bours et on sème en pépinière, pour les repiquer en mai, du tabac, des choux, rutabagas et des betteraves.

On s'occupe aussi beaucoup des agneaux, des veaux et des porcelets : ils sont alors en pleine graisse et bons pour la vente. C'est aussi l 'époque de la cas­tration.

La culture forestière enlève ce qui reste des vieilles coupes, plante, abat les taillis, creuse des canaux pour 1 écoule­ment des eaux ; elle termine la taille des arbres à pépins et continue celle des arbres à noyaux : elle fait les marcot­tages et les greffes ; elle s 'occupe aussi activement de détruire les kermès et les pucerons, avant que les chaleurs ne les aient fait éclore. Il faut surtout se méfier des gelées tardives, et c 'est pourquoi nous voyons dans les pépinières les jeunes troncs entourés de paillis.

C'est aussi le moment où on plante et taille les rosiers qui seront quelques mois plus lard le régal de nos yeux de leurs cent couleurs variées.

Le mois de mars est celui de l 'effer­vescence, de la vie qui rompt la torpeur hivernale : deux des crises les plus terribles du siècle ont eu lieu en mars : en 1848 et en 1871.

La première ne fut qu'une manifesta­tion destinée à affirmer une volonté ; ce fut la scission des classes ouvrières et de la bourgeoisie qui, le 16 et 17, prélu­dèrent à l 'épouvantablH guerre civile de ]uin. La garde nationale, dont tous les citoyens devaient faire partie, se réunit lout entière pour exprimer son mécon­tentement, sous la direction de M. de Girardin. Le but réel des meneurs était d'épurer le gouvernement provisoire, d'en expulser Ledru Rollin, Louis Blanc, etc., au risque de provoquer une guerre intestine. Les manifestants, dans un état de grande exaltation, vinrent à l 'Hôtel de Ville. Ledru-Rollin faillit être écharpé. Le commandant de la Garde, le général de Courtais ayant voulu haranguer et apaiser ces furieux, fut insulté et mal­traité : heureusement, des jeunes gens et des_ ouvriers, prévenus du danger que courait le gouvernement provisoire, réus­sirent à le dissiper aux cris de « Vive la République. »

Cette insurrection avortée eut sa contre-manifestation , le lendemain. 150,000 hommes, des corporations ou­vrières et des clubs, se réunirent aux Ch imps-Elysées : cette armée défila en ordre devant l 'Hôtel de Ville, sans cla­meurs, sans turbulence enfantine, sous des bannières qui portaient comme ins­criptions : Vtve la Ré iubliqu", Vtoe le Gouvernement pronisoi'-e, Honneur au Travail. Quand ce peuple immense rem­plit la place, les quais, les rues voisines avec ses bannières ondoyantes, les membres du gouvernement furent frappés d'élonneinent. Jamais la force qui est dans les masses parisiennes n'était appa­rue avec tan! d'éclat.

Garnier-Pagès dit à ses collègues : Je ne sais si U peuple oeut nous jfter par les f'iaèlri'.s, mais c'est un, spectacle sublime. Un ouvrier lut la pétition du peuple, qui se résumaiten trois demandes: éloignement des troupes ; ajournement au 5 mai des élections de la garde natio­nale ; ajournementau31 maides élections pour l 'assemblée nationale. Blanqui appuya par un discours. Malgré l 'oppo­sition de Barbès, Sobried et Louis Blanc, ces demandes furent accordées par une sorte de transaction, et les passions réac­tionnaires se trouvèrent arrêtées, intimi­dées pour quelque temps.

Est-il nécessaire de rappeler à nos lecteurs la douloureuse tragédie de la Commune : on ne subit pas, sans en ressentir de profondes impressions, toutes les souffrances physiques et morales que les Parisiens éprouvèrent pondant de longs mois en ce siège funèbre. Ces douleurs furent encore accrues, exaspé­rées par la Convention du 28 janvier et la reddition de Paris. On n'a pas oublié l 'explosion de colère qui accueillit la nouvelle de la capitulation : on savait bien que môme le pain allait manquer, mais la population réclamait un combat suprême qui lui fut toujours refusé, et devant ce qu'il appelait la lâcheté des chefs, le peuple qui avait été admirable de constance et d'énergie, s 'abandonna alors à une irritation qui était comme la réaction obligée de ses déceptions et de ses misères.

Passsons sur les faits lamentables de la guerre civile qui sont p"ésents à toutes les mémoires, et écoulons le jugement de Rossel : « (Papiers posthumes). Cette plèbe ouvrière aspire à posséder le monde et elle ne sait rien du monde. Lorsqu'un malfaiteur veut forcer une maison, il en fait d'abord le tour, il étudie les portes, la serrure : il sait où sont les meubles et comment les forcer.

« La Commune a été le malfaiteur pauvre et novice qui est réduit à tuer pour voler et qui se trouve ensuite embarrassé de crimes inutiles, ne sachant où sont les caches et les secrets. Paris a été entre les mains de ces sauvages, comme un coffre-fort à secret. La maison était forcée ; le peuple faisait la courte échelle sous les fenêtres, et la Commune se grattant le front devant le coffre-fort plantureux qui contenait la richesse sociale, était forcée de se contenter du billon. Seulement, elle a mis, en partant, le feu à la maison, par acquit de con­science. »

Une sorte de fatalité tragique semble d'ailleurs avoir pesé sur ce mois ; ce

n'est pas seulement au peuple que son souvenir rappelle des massacres et des assassinats. C'est en mars que l 'empe­reur Jules César fut assassiné pour n'avoir pas pris garde aux nombreux avis qui lui étaient donnés au sujet de la conjuration. Le devin Spurina, entre autres, le suppliait de prendre garde aux ides de Mars. Ce jour arrivé, il sortit pour aller au Sénat et, rencontrant le devin, il lui dit en riant : « Eh bien 1 les Ides de Mars sont venues » Et le devin lui répondit tout bas: v Elles sont venues. César, mais elles ne sont pas passées. »

On sait comment périt le célèbre empe­reur romain. Dans la salle des séances du sénat, les conjurés environnèrent César sous prétexte de lui demander une grâce. Comme il la refusait, le sénateur Métellus Cimber lui rabattit sa toge de dessus les épaules, ce qui était le signal. En un clin d'œil il fut environné d'un cercle de glaives et percé de coups. Il se défendit avec courage, jusqu'au moment où il vit son fils adoptif Brutus s 'appro­cher de lui pour le frapper. « Et toi aussi, mon fils, s 'écria-t-il ! » Et il s 'enveloppa de sa toge pour tomber avec plus de décence. 11 demeura percé de vingt-trois

' coups de poignard au pied de la statue de Pompée qui fut éclaboussée de son sang.

Dans ce môme mois périt aussi l 'em­pereur Tibère et furent assassinés les empereurs Pertinax et Alexandre Sévère, et, plus près de nous : Pierre le Cruel, roi de Casiille et Gustave III, roi de Suède. C'est également en mars qu'eu­rent lieu les deux massacres religieux des Vêpres siciliennes etdeVassy.

Le mois de Mars placé sous l ' invoca­tion du dieu de la guerre, n'a point menti à ce patronage sanglant. La rouge pla­nète de guerre et d'incendies semble présider à son retour. Mais un grand bien provient quelquefois d'un inconvé­nient moindre. Les giboulées de Mars ne précèdent-elles pas le retour du prin­temps ; il y a lieu d'espérer qu'après tant de massacres et de guerres, l 'humanité s 'oriente vers un avenir plus paisible. Il serait contre l 'ordre éternel de l 'univers que tant de sang versé ne contribua pas au bonheur de notre race.

Gustave GUITTON

La MORT du PRESIDENT (M. Félix Faure)

A Madame Félix FAURE

HOMMAGE DOULOUREUX ET RESPECTUEUX

France ! pourquoi ton sol se couvre-t-il de voiles ?

Pourquoi sur les frontons de tous tes monuments,

Pourquoi sur tes balcons, sur tous tes ornements, Pourquoi sur tes vaisseaux, sur leurs mâts et leurs toiles,

Sur les fronts attristés de tous tes magistrats,

Sur les sabres baissés de tes vaillants soldats.

Tous ces crêpes de deuil, affligeantes étoiles ?

Pourquoi sur les parvis, les tours et les autels

De tes temples divers, de toutes les églises.

Du pied de leurs piliers jusqu'à leurs voûtes grises,

Ces étendards penchés, et ces chants solennels,

Ces catafalques noirs, ces sombres draperies,

Ces cierges allumés, ces longues théories

De prêtres psalmodiant leurs douloureux appels ?

Pourquoi dans tous les cœurs comme obscurcis d une ombre

Ce triste abattement, cette grande douleur,

Qui frappent tout à coup nos âmes de stupeur.

Pourquoi sous nos regards le ciel parait-il sombre,

Pourquoi nos yeux à tous s'emplissent-ils de pleurs

Qui s'échappent, pressés, devant nos trois couleurs.

Et tombent jusqu'au sol, imprévus et sans nombre ?

Pourquoi dans ce palais où tout semblait bonheur,

Où tout se préparait pour la prochaine fête,

Où le velours et l'or, du seuil jusques au faite,

Recouvraient les lambris comme un espoir trompeur,

Pourquoi ces vêtements noirs, pourquoi cette femme

Eplorée et tremblant, ne sentant plus son âme,

A qui rien ne faisait pressentir le malheur ?

Ah ! C'est qu'une heure sombre a sonné pour toi, France !

C'est que l'horrible Mort, qu'on ne soupçonnait pas.

Dans l'ombre a fait son œuvre, en sournoise, tout bas,

Frappant au cœur Celui qui de ton ospérance

Avait réalisé les rêves caressés ;

C'est que d'un coup brutal nous nous sentons blessés

Et que tous, tes enfants, nous souffrons ta souffrance !

C'est que le deuil amer envahit ta maison, C'est que la mort, entrant, furtive, à l'Elysée,'

Lorsque ton âme même apparaît divisée. T'a surprise et frappée au cœur, sur ce perron

Où le Tsar est venu saluer. République,

En un geste amical d'accolade publique,

L'Homme qui dans sa main tenait ton pavillon.

Quel était donc cet Homme? Un humble, mais un bravei

Né dans un atelier en un faubourg banal.

Un enfant de ton peuple au cœur bon et loyal,

Dont 1s travail a fait un homme fort et grave.

Qui, grandi chaque jour par-un plus haut labeur,

Gravit par échelons jusqu'au suprême honneur.

Et qui du seul devoir fut le docile esclave.

Et voici qu'en un jour de fatigue, soudain,

La foudre éclate, un cri de ta poitrine émue

Annonce à l'Univers que son heure est venue.

Que ce soir pour ses yeux sera sans lendemain,

Que Dieu l'a rappelé pour l'arracher, sans doute.

Aux chagrins que semaient quelques fous sur sa route,

Ou pour nous montrer que tout, ici bas, est vain.

Oui, pleure, France î et vous, pleurez aussi. Madame !

Car cette mort a fait deux veuves à la fois ;

A ce concert de deuil unissez vos deux voix.

Vous que son cœur aimait d'une commune flamme ;

Car après ses travaux, chaque jour, près de vous Le Président, heureux, redevenait l'époux, Au foyer familial réconfortant son âme.

Pleurez, Madame, et vous, ses enfants bien aimés,

Pleurez ! mais que la force en vous reprenne place !

L'homme n'est qu'un éclair qui s'allume et qui passe,

Mais son éclat demeure, et les rayons, semés

Par lui sur son chemin, d'une grande lumière

Illuminent l'espace, et tout n'est pas poussière

En ceux qui sont passés par leur flamme animés.

Or, votre Epoux, Madame, à l'ombre de la pierre

Et des cyprès dressés sur son muet cercueil.

N'est pas uniquement que tristesse et que deuil ;

Et si son corps repose en une nuit dernière.

Son âme lui survit, et son nom glorieux

Demeurera vivant, souvenir radieux

Rappelant à nos cœurs sa brillante carrière.

Nous le pleurons, songeant à ce que l'avenir Nous réservait en lui de chères espérances,

A ce que sous son front raidi dans les souffrances,

A ce que dans son cœur ferme comme un menhir.

Pouvaient faire germer l'amour de la patrie, De notre France aimée et noblement servie.

Et ces grands sentiments qui nous le font bénir.

Car nous n'oublierons pas qu'en un grand jour de gloire

Sa main, à Péterhof, scella publiquement

Le pacte jusque-là tenu secrètement.

Qu'à la face du monde il nous permit de boire

A la coupe d'orgueil, et nous remit au rang »

Que veut notre drapeau rougi de notre sang,

Et nous permit ainsi d'espérer et de croire.

Aussi ce/fier drapeau s'incline-t-il, voilé,

Triste, sur le velours de ce grand sarcophage

Qui retrace à nos cœurs une brillante page

Ecrite par la main de cet homme, écroulé

Sous l'effort imprévu de la mort implacable,

Et Dieu, se rappelant ce jour inoubliable.

Devra lui faire place en son ciel étoilé.

23 février 1899 EUGENE DE LA ROCHE.

C H R O R I O D E LOCALE. DEPARTEMENTALE ET REGIONALE

Les Présidents de la République M. Félix Faure était le septième

Président de la République française. Ses prédécesseurs furent :

MM. Thiers, chef du pouvoir exécu­tif, élu par l 'Assemblée naiionale le 17 février 1871, qui resta en fonction jusqu'au 24 mai 1873; le maréchal de Mac-Mahon, du 26 mai 1873 au 30 jan­vier 1879 ; Jules Grévy, du 80 janvier 1879 au 2 décembre lh85; Carnot, du 3 décembre 1885 au 26 juin 1894 ; Casimir Perrier, du 27 juin 1894 au 15 janvier 1895.

M. Félix Faure fut élu le 17 janvier 1895.

Les Présidents sont restés en fonction respeclivement :

M. Grévy, 8 ans, 10 mois. M. Carnot, 6 ans, 7 mois. M. Mac-Mahon 5 ans, 10 mois. M. Félix Faure, 4 ans, 1 mois. M. Thiers, 2 ans, 3 mois. M Casimir-Perrier, 6 mois.

Si l 'on classe les Présidents par ordre de suffrage obtenus, on constate qu'ils ont été élus respectivement :

M. Thiers, par l 'unanimité des voix. M. Carnot, par 616 voix. M. Grévy, par 5(53 voix. M. Casimir-Perrier, par 451 voix. M. Félix Faure, par 430 voix. M. Mac-Mahon, par 390 voix.

Ajoutons que, de tous les Présidents de la République, un seul survit encore : M. Casimir-Perrier.

Prélecture de la Vendée

Concours pour 11 places d'agrégés des Facultés de Droit

Par arrêté de M. le Ministre de l 'Instruction Publique et des Beaux-Arts, en date du 7 février 1899, pris en exécution du statut du 16 novembre 1874 et de l 'arrêté du 23 juillet 1896 portant réorganisation de l 'agrégation des Facultés de Droit, il sera ouvert à Paris, aux dates ci-après désignées, des concours pour onze places d'agrégés des Facultés de Droit, savoir:

1° le 2 octobre, section de Droit privé et de Droit criminel : 3 places, section des Sciences économiques : 4 places.

2° seclion de Droit public: 2 places; section d'histoire du Droit: 2 places.

Les candidats devront se faire ins­crire au Secrétariat des diverses Académies où ils résident, deux mois acant i'ouoerture de* concours.

FEUILLETON DU ftïS3SA.GER

MADELINE PAR

L O U I S B A I L L E U L

— S U I T E —

Ah ! bonjour, dit le baron en s'adressant « de Raucourt. Vous avez été à Rocheplate Q aussi bonne heure que cela ? Comment va-t-on là-bas ? Vous a/ez vu Philippe ? pourquoi 1 1 est-il pas venu avec vous? Nous 1 attendions.

Je ne suis pas allé à Rocheplate, mon­sieur répliqua Arthur de Raucourt.

— Une promenade que vous avez voulu 1

a i . r e pour gagner de l 'appétit, sans doute. Le déjeuner nous attend ; retournons, Georges.

Souvraz remarqua qu'autant les manières du baron étaient conciliantes, celles du jeune nomme étaient moroses.

Us arrivèrent bientôt au château où les daines les attendaient.

Béatrice avait la figure très animée ; mais a peine furent-ils assis à table qu'elle devint extrêmement pâle. Elle fit semblant de man­ger, mais ce fut pour la forme. Quand le repas lut terminé et que chacun se fut dispersé, elle s approcha de son père, el. inuruiura, en tremblant:

— Pas encore venu ? — Ne t ' inquiète pas, ne t ' inquiète pas,

mon enfant Y Je vais aller le chercher à Rocheplate.

— Pour rien an inonde je n'y consentirais, mon père ; s ' il ne vient pas, nous ne pouvons nous humilier à ce point ! s 'écria Béatrice, en se redressant avec fierté.

Elle alla sur la pelouse, s 'assit sur une chaise et resta les yeux fixés sur la route par laquelle elle espérait encore le voir venir.

Georges, durant ce temps, trouva moyen d'échanger quelques mots avec Jeanne. 11 lui rendit compte de la conversation qu'il avait eue avec son père et appuya sur ce point, que M. de Limereuil tout en tenant à ce que sa fille épousât M de Raucourt. n'irait pas, ainsi qu'il l 'avait dit, jusqu'à sacrifier son bonheur.

Avons-nous besoin de dire que cettte assu­rance suffit pour leur inspirer à tous deux du courage et de l 'espoir ?

X

LE JOUR DES NOCES

La journée avançait, et Béatrice était tou­jours à la même place et dans la même altitude où nous l 'avons laissée, faisant semblant de lire, mais en réalité ne perdant pas de vue le sentier de la montagne. Lorsqu'elle entendait au loin le pas d'un cheval, elle tressaillait, et, partagée entre la crainte et l 'espérance, elle se sentaitdéfaillir.

A un moment, le baron s'approcha d'elle. — Je vais aller jusqu'à Rocheplate, lui

djt-il et je vais savoir ce qui le retient. Je n'en ai pas fini avec lui.

— Mon père, s 'écria Béatrice en lui sai­sissant la main et en le regardant avec cet air de fierté qui lui était particulier, — mon père, vous n'irez pas 1 Non, mon père, si vous avez quelque affection pour moi et quelque respect pour la mémoire de ma mère, vous ne condamnerez pas votre fille à une pareille mortification. Non, mon père, s ' i l ne vient pas, n'allez jamais après lui.

_ Tu es folle ! répliqua le vieillard en retirant s» main, tu es une véritable folle. Tu as commis la sottise de te quereller avec loi et de le renvoyer, et voilà que tu ajoutes à tes torts en y persistant. Mortification, vraiment ! Qui est-ce qui sera le plus mortifié tout à l 'heure s 'il n'arrive pas Y Que diable allons-nous dire aux gens que nous avons invités à assister à ton mariage? Réponds.

Avant qu'elle eût répliqué, une grande voiture de famille entra dans l 'avenue du château.

Béatrice se renversa sur son siège, prête à s 'évanouir, tant son émotion était grande.

C'est qu'aussi cette voiture ressemblait tant à celle de Mme de Rocheplate I

Ce n'était pas elle cependant. Elle conte­nait des invités qui, venant de loin, étaient partis de bonne heure, pour arriver de façon à avoir plusieurs heures de repos avant la cérémonie.

Le baron descendit pour recevoir ses hôtes. Béatrice se relira dans la maison avant

qu'on eût pu l 'apercevoir. Après que le baron eut installé ses amis

et qu'il eut donné des ordres pour que rien ne leur manquât, il ne put résister à son anxiété. Sans rien dire il monta à cheval et se rendit au galop à Rocheplate. Arrivé dans

la cour, il sauta à terre, jeta la bride au premier domestique qui se présenta, grimpa l 'escalier quatre à quatre et tomba comme une bombe dans le salon de Mme de Hoche-plate. Celle ci se leva avec calme pour le recevoir ; mais tant de tranquillité ne fit qu'exaspérer le baron.

— Eh bien 1 madame, s 'écria-t-il en jetant son chapeau sur une chaise et en marchant avec agitation, voilà de belles choses 1

— Baron, vous êtes ému. — Oui, madame, je suis ému. répliqua M.

de Limereuil, très ému. Madame, où est Philippe.

— Baron, prenez un siège et remettez-vous. — Me remettre I me remettre, quand j 'ai

la perspective devoir arriver aujourdhui, chez moi, trois cents personnes venant pour assister à un mariage, et qu'il me faudra leur

-dire que, de mariage, il n'y en aura pas 1 — Monsieur de Limereuil, vous ne pouvez

regretter plus que moi ce désagrément.

— Je ne le regrette pas du tout, madame! au contraire, je m'en félicite, je m'en réjouis, et ma fille aussi, madame 1 Mais vous m'en rendrez raison, madame ! s'écria le baron en essuyant la sueur qui roulait sur son front.

— Comment ! je vous rendrai raison de ce que vous êtes content? demanda Mme de Rocheplate en souriant.

— J'ai. . . Oui.. . Vous m'en rendrez raison, madame.

— Comptez-vous donc me provoquer en duel ou m'obliger à vous faire des excuses !

— Enfin, vous m'en rendrez raison! s 'écria le vieillard. J 'écrirai au colonel de son régi­ment. J 'écrirai s ' i l le faut au maréchal

commandant en chef ! Oui, j ' irai trouver le Ministre, je me jetterai à ses genoux ! Je dirai comment ce drôle s 'est conduit, et je le ferai renvoyer du service !

— Mais c'est abominable, ce %erait pire que d'être tué, assassiné, mortellement blessé, dit Mme de Rocheplate, qui ne pouvait s 'em­pêcher de rire de sa violence.

— Ne vous moquez pas ainsi de mes paroles ! s'écria le baron, en frappant du pied. Et puis il s 'emporta en termes peu choisis contre Philippe et Mme de Rocheplate. Mais celle-ci, malgré son agitation, sut rester calme et garder le silence.

— Monsieur de Limereuil oublie qu'il est un homme et qu'il parle à une femme, dit alors une voix peu élevée mais pleine de fermeté.

Le baron se tourna du côté de Madeline Bernard qui. belle et sévère, la lête droite, les joues enflaininées et les yeux brillants d'indignation, se tenait sur le seuil de la porte. Elle s 'avança et dit :

— Chère madame, permettez-moi, veuillez me permettre de vous conduireà votre appar­tement et de vous remplacer ici. J 'écouterai ce que M. le baron a à dire.

— Non Madeline ; non. ma chère enfant ; j 'ai à parler raison à monsieur, aussitôt qu il aura recouvré son bon sens.

— Qui est cette fille, demanda le baron, qui no reconnut pas ou affecta de ne pas reconnaître Madeline. Qui est cette fille, madame ? répéta-t-il .

— Mlle Bernard, ma fille d'adoption, répondit Mme de Rocheplate, sans quitter la

{Voir la suile à la 4' page.)

Page 2: DE LA VENDÉE - archives.ville-larochesuryon.frarchives.ville-larochesuryon.fr/.../1899/J64_1899_1899_03_05.pdf · — Six mois.. 2 » Déparlem,siioii limitrophes, 6 m. 2fS0,1 an

LE MESSAGER DE LA VENDEE

liAecUou An président An Sénat LE 3 MARS 1899

La séance est ouverte à quatre heures, sous la présidence de M. Demôle.

Le scrutin pour la nomination du président du Sénat est aussitôt ouvert.

Hast clos à 5 heures. Voici les résultats du 1e r tour de scru­

tin : Votants: 261.— MM. Falliôres, 85

•voix ; Constans, 84; Franck-Chauveau, 56 ; Peytral, 25.

11 y a lieu de procéder à un second tour de scrutin.

Au second tour, M. Fallières est élu président du Sénat par 151 voix contre 85 à M. Constans.

Conseil uu\\m V\v.\V Le Conseil municipal de la Roche se

réunira mardi 7 mars, à 3 heures et demie. L'ordre du jour de la séance ne comporte qu'une question que voici :

Proposition de modification à la déli­bération du 10 juin 1898 (Boissons hygiéniques).

Liycée de Va Uoche-snv-Yon TABLEAU D HONNEUR

DU MOIS DE FÉVRIER 1899 Mathématiques élémentaires et premières

sciences. — Breteau, Joly, Laforest, Laidet, Marchand (Emile).

Philosophie et premières lettres. — Bory, Dandurand, Gaubert, Gauvreau.

Rhétorique. — Bizet, Gand (Charles), Gaubert (René), Guillot, Leboeuf, Sédillot (Emmanuel).

Seconde. — Morin, Ribereau. Troisième. — Boisdé, Uuton. Quatrième. — Brouard, Durand. Cinquième. — Frimaudeau , Gorgeot,

Hémery, Moral (Emile). Sixième. — Athalin, Bonnaud (Valentin),

Champavère. Couriol, Gaud (Roger), Mouton, Péaud (André), Salle.

Septième. — Coignard (André). Galipaud, Goubard, Guillet (Armand), Mulot.-

Huitième. — Bt-rtin, Chauveau, Coignard (Maurice), Coindreau (Roger), Filhon (Paul), Frétaud, Magaud, Ollivier, Pajarola, Péaud (Edmond), Porchet.

Neuvième. — Caillaud (Louis), Jeanty (Raymond), Moisan, Pagès.

Classe préparatoire, — Binet. Boudaud, Briau. Caillon, Carrère, Faucheux, Gabo-riau, Mitard, Têté.

Classe enfantine. — Binet, Boutelier, Burgaud (Marcel). Caillaud (Octave), Carrère (M.), Clapeau, Coindreau (M ), Ueplagne, Duclos, Febvre, Fulconi.«, Ivonnet, Jourdan (J.), Létang (Robert), Monthulet, Moulinard (Georges), Piron, Quintard, Sallé, Pierre, Monnereau, Breuille-Cormeille, Alban.

Seconde moderne. — Légal, Maingourd, Oliveau, Pointeau, Kognié.

Troisième moderne normale. — Minaud. Quatrième moderne normale. — Oliveau,

Voisin. Cinquième moderne normale. — Chaigneau,

Colcanap, Pageaud. Cinquième moderne technique. — Gouon,

Fleury. Sixième moderne normale. — Casseron,

Cortial, Mathé, Mougard, Oliveau, Bouillon, Véquaud.

Sixième moderne technique. — Aubert.

Grandes Promenades Universitaires Jeudi dernier a eu lieu la première

excursion de la Société des Jeux les Papillons. Trois équipes partaient du Lycée à deux heures, sous la direction de l 'Administration, de MM. les-pro­fesseurs Schuffenecker et Têté, et de M. le répétiteur Lyon; deux allaient à bicyclette, l 'une, à marche rapide, par le Petit-Bourg, la Chaize, la Limousi-niére, St-Florent ; l 'autre, d'une allure plus lente, par Aubigny, Nesmy, Chaillé ; la troisième, à pied, par le Petit-Bourg ; elles devaient se rejoindre aux Moulins de Badiole. A quatre heures et demie, avait lieu le rendez-vous général, et, sur l 'herbe, était servi, par les soins intelligents de M. l 'Econome, un copieux goûter, auquel présidait M. l 'Inspecteur d'Académie, et auquel du reste, nos jeunes Lycéens firent grand honneur : car l 'appétit élait chez tous excellent, et l 'entrain, parfait ; la voiture que l 'Admi­nistration avait louée à la suite des excursionnistes, pour recevoir, au besoin, les traînards, n'eut à transporter que les provisions de bouche. Les élèves se remettaient en route à cinq heures et demie, et à six heures trois quarts, tous, cyclistes et piétons, remontaient en rangs la rue de Bordeaux, un peu fati­gués, mais enchantés et vivifiés par cette première promenade, que le temps avait si bien favorisée, et que doivent suivre bientôt d'autres excursions de même nature.

distinctions honorifiques M. Fulconis, l 'éminent professeur de

dessin du Lycée, statuaire à la Roche-sur-Yon, est nommé officier de l ' instruc­tion publique.

MM. Alfred Gouin, maire de Montaigu, et Baudrouet, Amédée, greffier de la justice de paix aux Sables-d'Olonne sont nommés officiers d'académie.

domination M. Trabbel, lieutenant au 99e régiment

d'infanterie, passe au 93e régiment d'in­fanterie. — Reste détaché à l 'Ecole supérieure de guerre.

Société de Tir Mixte du 83" territorial d'Infanterie de la

Roche-sur-Yon '

Les séances de lir ont été fixées, pour 1899, aux Dimanches 12 mars, 16 avril, 14 mai et 28 mai.

Elles auront lieu au champ de tir du 93e régiment d'Infanterie et commen­ceront à midi.

A chaque séance, les tirs servant au classement des tireurs pour le concours, seront exécutés de midi à 2 h. 30. Les lirs facultatifs commenceront ensuite.

Le Concours est fixé au dimanche 28 mai.

Les membres de la Société qui n'ont pas encore payé leur cotisation de 1899, sont priés de s 'acquitter, lors des séan­ces, sur le champ de tir, ou de réserver bon accueil aux quittances qui leur seront présentées à domicile.

N.-B. — Les personnes qui désirent faire partie de la Société peuvent se faire inscrire soit au champ de tir, le jour des séances, soit chez M. H. DUCHAINE, président de la Société, 16, rue de Bordeaux, à la Roche-sur-Yon. — Les militaires doivent être porteurs de leur livret.

IA'S garnisons militaires Le Ministre de la guerre fait étudier

en ce moment un classement des garni­sons en trois catégories : les bonnes, les moyennes et les mauvaises. Entre les premières et les troisièmes, il serait désormais établi un roulement régulier par périodes d'un certain nombre d'an­nées.

Voitures à couloirs La Compagnie d'Orléans vient de

décider que les voitures à couloirs qui n'existaient jusqu'à présent que pour le train rapide partant le matin de Paris pour Bordeaux, seraient également com­prises dans dix autres trains express partant de Paris et se dirigeant sur Nantes, Quimper, Limoges, Toulouse et Tours, qui sont déjà pourvus de la lumière électrique.

Ces voitures, tout à l 'avantage du public, permettent aux voyageurs de circuler d'un compartiment à l 'autre et donnent accès à un cabinet de toilette avec water closet.

Grand Concours Central DE POULICHES DE 3 ANS

JVees et élevées dans les Circonscriptions de Saintes et la Iloche-sur-Yon

Le Mardi 16 Mai 1899, à la Roche-sur-Yon

8,000 fr. de prix offerts

2,000 fr. par le Gouvernement de la Répu­blique ;

l ,00i) fr. par le Conseil général de la Vendée ; 1,000 fr. par le Syndicat des Agriculteurs

de la Vendée ; 500 fr: par la Société des Agriculteurs de

France ; 500 fr. par la Ville de la Roche-sur-Yon ;

3,000 fr. par la Société Hippique de l 'Ouest. Le programme, qui paraîtra le 1e r avril,

est soumis à l 'approbation ministérielle.

'Vl\é;vtre de la l\ocUe-sur-"V on SOIRÉE E X T R A O R D I N A I R E

C'est ce soir, samedi 4 mars, ainsi que nous l 'avions annoncédans noire numéro du 19 février, que doit avoir lieu l 'at­trayante soirée donnée par les jeunes artistes du Conservatoire de Nantes, tous 1e r s ou 2t s prix dans leur spécialité.

Les amaieurs de théâtre et de musique devront donc se presser pour profiter de Taubaine qui leur est offerte par cette réunion exceptionnelle d'artistes de tous les genres.

TOURNÉE BARET

Nous avons déjà annoncé à cette place le prochain passage de la Tour rue Baret, l 'une des meilleures parmi celles qui nous visitent périodiquement.

Nous pouvons donner aujourd'hui des renseignemenls très précis sur celle future représentation.

La partie dramatique se composera de deux pièces en un acte, choisies parmi ce répertoire exquis que M. BARET est aujourd'hui le seul à interpréter :

1° La Sœur de Jocrisse, tirée du répertoire 1830 et qui, jouée dans les costumes du temps, sera un régal pour les amateurs.

2° Le gendarme est sans pitié, une nou­velle drôlerie de ce maître du rire, qu'est Georges Courteline, et ou M. BARET sera un gendarme assurément irrésis­tible.

Dans la partie musicale : Mme Renée RICHARD , la célèbre cantatrice de l 'Opéra, qui apportera le concours de son immense talent à cet le magnifique soirée. Nous applaudirons celle que Roger, l ' i l­lustre ténor appelait son élève préférée, celle qui fit les beaux soirs de l 'OpériT dans tout le grand répertoire et qui n'y a pas été remplacée. Les maîtres de la musique moderne lui ont dédié leurs oeuvres, et sa carrière esl une dt-s plus brillantes parmi celles des plus grands arlistes de noire temps.

Puis, M. SCHIUENHRLM, un des pre­miers virluoses du violoncelle, et dont la réputation est considérable dans le mond« musical, en France, en Allema­gne, en Angleterre, etc., et qui, profes­seur au Conservatoire, supplée l 'éminent professeur Delsart.

Enfin, MlleRachelDE RuYfera entendre un répertoire choisi de chansons 1830, qu'elle dit avec un charme unique et une voix délicieuse, si nous en croyons les nombreux articles qui nous sont communiqués et qui la mettent au rang des Judic et des Théo.

Voila donc une soirée unique en pers­pective et comme M. BARET , seul sait nous en organiser.

Ville de ^iiort La Société des Fêtes de Charité

Niortaises, dont les fêtes ont eu jusqu'ici tant d^éclat et sont si justement renom­mées, organise ponr les 21, 22 et 23 mai (jours de la Pente-côte) une KER-MESSE-GRANDE FÊTE FORAINE sur la place et dans les jardins de la Brèche, et une BATAILLE DE FLEURS. La hèle foraine comprendra des attraclions nombreuses, amusantes, intéressantes par leur nouveauté et leur variété. On préparé dès mainlenant plusieurs clous qui assureront le succès de cette partie des fêtes niorlaises de 1899. La Bataille de Fleurs promet d'être plus brillante encore que les années précédentes.

Ci van d liai Masqué A l 'occasion de la Mi Carême, un

Grand Bal Masqué, travesti ou non travesti, doit avoir lieu jeudi prochain, sous les Halles, à la Roche-sur-Yon.

Buffet très confortable. — Consomma-lions de 1e r choix.

Bureau à 8 heures.— Le Bal commen­cera à 9 heures.

- Courrier en IVetard Le courrier de Paris n'a été distribué ce

matin à la lioche-sur-Yon qu'à la deuxième distribution. La cause en est au retard qu'a dû subir le train de Tours aux Sables par suite d'un accident survenu à Thouars. au moiuent du départ de l 'express tilant sur Niort et Bordeaux. A l 'aiguille même, ce convoi a donné en écharpe contre la ma­chine du train 363, en formation ; la 3" voi­ture, (grande seconde à couloir,) a été for­tement endommagée, tandis que la locomo­tive du 363 sortait des rails.

L'express stoppa et le personnel de la gare se transporta immédiatement sur le lieu de l 'accident qui n'a eu, hàtons-nous de le dire, aucune suite grave. Par un hasard provi­dentiel, les voyageurs du compartiment de seconde écharpé n'ont pas eu la moindre égratiguure bien que les cloisons et les vitres du couloir aient été mises en pièces. Après un transbordement rapide des voi­tures, désormais à écarter du convoi, l 'express réduit à 2 wagons put continuer sa route.

Quant au train se dirigeant sur les Sables, il ne put quitter Thouars qu'avec une machine de réserve, la sienne s 'étant enlisée, et que lorsque l 'une des voies fut débarras­sée des voitures en panne de l 'express.

Telle fut la cause du retard du courrier de Paris : une double prise en écharpe, se réduisant heureusement à des dégâts maté­riels.

«fis»»

Société des Courses de la Roche-sur-Yon

DERBY DES TROTTEURS

A COURIR EN 1899, A LA ROCHE-SUR-YON

Forfaits déclarés le 1" mars 1899 : MM. P. Simonneau, pour Sigurd ; A. Gau­

tier, p. Sans-Culotte et Serpolette ; A. Cros-nier, p. Soliman; H. deChantreau, p. Sirène; Ve Dulief, p. Suzon et Sanlinelle ; P. Berjon-neau, p. Soubrette ; L. Crochet, p. Saint-Gervais ; E'. Deslandes, p. Sadinette ; L. Gouin, p. Sacrédié ; F. Gauvreau, p. Sultan, Serpolet et Souveraine ; Martineau, p. So­lange et Sigurd ; Gaston Gillaizeau, p. Saxi­frage ; G. Cacaud, p. Saint-Gervais ; A. Arnaud, p. Sans-Culotte; C. Pépin, p. Sul­tane; L. Blay, p. Sonate et Sarabande; C. Pignon, p Souci ; A. Letourneau, p. Sélika; L. de La Brosse, p Siroco; J. Desassis, p. SensitiveetSympathie; J. Fradin. p. Syrène; Champeil, p. Savoyard ; Marcillac, p. Santa-Fé ; L. Girard, p. Seize-mai et Solidor ; H. Duchaine, p. Sornette ; J. Traîneau, p. Sur­prise : G. Dutief, p. Sidonie ; Manseau et Marchais, p. Savoyard ; Garreau et Lécuyer, p. Siméon et Soubrette ; P. Hochet, p. Sacri--pant ; H. de Moussât;, p. Sucre d'Orge ; Gaboriaud, p. Saiut-Mur ; Ballanger, p. Sauve-Toi et Saint-Genis ; P. Simonneau, p. Sans-Souci, Salvator, Sidonie et Sauterelle; Perthuy, p. Sauterne ; Bachelier, p. Surna­turel. — 49 forfaits.

Engagement annulé. — Salvator, à M. A. Guillon.

Restent engagés : Sarcelle, à M. A. Crosnier ; Samaritaine,

a M. de Chantreau ; Séduisante, a M. E. Batard ; Sultan, à M. A. OUiveau ; Salien, à M. E. Deslandes ; Simon, à M. L. Gouin ; Sablaise, Supposition, Sot-L'y-Laisse, Sor-bonne et Salpêtre, à M. F. Gauvreau ; Ser­polet, à M. Ch. de Grandcourt ; Saïda, à M. A. Arnaud ; Scabieuse, Sir-Jack, Stévens, et Styx, à M. L. Ulay ; Solange, à M. A. Letourneau ; Sendwich, à M. J- Desassis ; Sirène, à M. C. Guihard; Sophie, à M. Rous­seau ^Sigurd, à M. J. Mibilais ; Résident, à M. Champeil ; SarcuHe, à M. Uuqueyron ; Souverain ex Mènélitz, à M. L. (iérard ; Sans-Peur, à M. Picon ; Sabine, à M. Delage-Deluget ; Saint-Helèue, à M. G. Dutief ; Socrate et Socturne, à M. Bégaud-Bazile ; Saint-Jean-de-Monts, Simonne, Stéphanois, Segonzac et Saint-Gervais, à MM. Garreau et Lécuyer ; Salammbô, à M. Riou ; Sans-Souci, à M. A. Tandil ; Hirondelle, à M. A. Olivier ; Salvator, à M A. Bouillé ; Sauvagin et Serpolette, à M. Gaboriaud ; Spirite, à M. A. Dugast.

42 poulains et pouliches restent engagés.

DÉCISION DU 22 MARS 1899 Attendu que le sieur Alfred Guillon,

éleveur à Magné (Deux-Sèvres) a engagé, le 15 décembre 1896. dans le derby des trotteurs de 1899 à la Roche sur-Yon, le poulain Salvator, par Jourdan et Montllle et a représenté le montant du plus gros forfait par un billet à ordre ;

Attendu que le dit sieur Guillon a quitté furtivement la région laissant ses alfaires en déconliture, qu'il est sans aucune res­ponsabilité et s a n s domicile connu ;

Attendu que le sus dit poulain, actuelle­ment castré, a été vendu saus ses engage-meuts à M. Garreau, éleveur à St-Etiunne-de-Montluc, ainsi qu'il résulte d'une lettre de ce dernier en date du 14 février 1899.

Les Commissaires de la Société des Courses de la Koche-sur-Yon faisant appli­cation des prescriptions de l 'article 21 bis du Code des Courses, décident que l 'enga­gement du poulain Salcalor, ci-dessus désigné est annulé.

Tribunal correctionnel de la Roche-s-Yon

Audience du 27 février 1899

Insulte". — Le 16 décembre dernier, les frères M... , se trouvaient chez leurs parents qui habitent le village de la Comète, près la Roche-sur-Yon.

Plusieurs soldats, qui faisaient le ser­vice en campagne, commandés par le sergent L.., vinrent à passer près d'eux, et l 'un des deux frères, en voyant le sergent bousculer un de ses hommes sans que celui-ci ne souffle mot, ne put s 'empêcher de protester pour lui et insulta le sergent.

Le soir venu, le sergentetses hommes passaient de nouveau devant la maison des deux frères avec leur compagnie. Le jeune frère répondit cetle fois grossière­ment au lieutenant Muzeau qui lui faisait une observalion sur l ' incident du lanlôl.

Le tribunal, après un moment de déli-béralion, condamne le plus jeune des frères à 8 jours de prison, el l 'aînéà 100 fr. d'amendf. Le p è r e est rendu civilement responsable. Le tribunal, considérant leurs bons anlécédenls, leur fait applica­tion de la loiBérenger.

Chasse sans p e r m i s . — Simoneau, Boisseleau (G condamnations), et Tessier (5 condamnations), qu ' ont chassé au furet et sans permis, sont condamnés à chacun 100 francs d'amende et à la con­fiscation de leurs engins.

Vol et ivresse. — Le nommé Char-bonneau, journalier à Saint-Fulgent (2 condamnations), est accusé d'avoir dérobé plusieurs bouteilles de vin bouché à M. Alexandre Lerein, aubergiste au

même endroit. Charbonneau a été surpris par un témoin le 23 janvier dernier, vers 4 heures du matin, au moment où il sortait de la cour de l 'aubergiste, cachant quelque chose sous sa blouse.

Coût : Un mois de prison pour avoir bu le vin du voisin, et 5 francs d'amende pour ivresse.

Vols. — Au mois d'août 1897, aux Essarts, un vol d'oies el d'outils de menuiserie avait été commis sans qu'au­cune plainte ait été portée. Un nouveau vol de fil ayant élé fait en 1899, par les mêmes prévenus, et dans la même commune, la plainte du premier volé est venue se joindre à celle du second.

Les nommés Masson, Louis; Masson, Alice, et Masson, Georges, reconnus coupables et faisant défaut, sont con­damnés ; les deux premiers, qui ont à peine20 ans, à 15 jours de prison chacun ; et le troisième, qui n'a que 14 ans, est considéré comme ayant agi sans discer­nement et remis à sa famille.

A t t fn ta t à In pudeur . — Celte affaire, jugée à huis-clos, vaut à Robin, Fran­çois, des Lues, un mois de prison.

Cliemins de ter de l'Etat FÊTES DE LA IVli-GARÊiVIE

Train de plaisir pour Nantes A PRIX TRÈS RÉDUITS

Un train de plaisir partant des Sables le jeudi 9 mars, passera à la Roche-sur-Yon à 8 h. 2 du matin pour arriver à Nantes à 10 h. 41.

Retour le môme soir à 10 h. 56. — Prix aller et retour 2m 8 classe, 4 fr. ; 3e classe, 3 fr. 25.

f.tat-Givilde la ville delà Roche-sur-Yon Du 23 février au 3 mars 1899

N A I S S A N C E S

Roux, Hélène-Anastasie-Elodie, rue Paul Baudry, 23. — Roux. André-Stanislas-Eugène, rue de Bordeaux, 16. — Arrivé, Roger-Henri-Amédée, cours Bayard, 3. — 2 reconnaissances. — 2 enfants naturels.

P ROME S S E S DE M A RI AGI S

Banchereau, François-Henri, garde à la légion de la garde républicaine à Paris, et Charrier , Marie - Eniilienne - Augustine -Alexandrine, à la Roche-sur-Yon.

DÉCÈS

Baquet, Emile-René, 38 ans, brigadier-palefrenier des haras, époux de Octavie Soupizet. au dépôt d'étalons. — Pitard. Jean-Alphonse, 77 ans, agent-voyer en retraite, époux de Joséphine-Marthe Moreau, boule­vard du Nord. 39. — Gréaud, François-Auguste. 52 ans. aubergiste, époux de Marie-Louise-Angèle Fèvre, rue Malesherbes, 3. — Lacrouls Georges-Raymond-Henri, 4 ans, rue Malesherbes, 3. — Un entant présenté sans vie.

lanregistrement et l>omaines

Affermag'e par adjudication

Le Mardi 28 Mars courant, à 2 heures de l 'après-midi, à la Mairie de la Roche-sur-Yon, de :

1° Une Parcelle de Jardin, de 5 ares 70 cent iares , s ise vi l le de la Roche-sur-Yon, ruelle Nord de la Manutention ;

2° Le Champ de tir de l Ajo"c, sur le plateau des Ajoncs, commune du Bourg-sous-la-Roche, de 5 hectares 43 ares.

Tous les frais sont à la charge des adjudicataires.

CHRONIQUE HIPPiQUI DEPOT DE BEMONTE DE FONTENAY

Voici l ' i t inéraire que suivra le Comité d'achat pendant le mois de mars 1899 :

Nalliers. le 8 mars, à 8 h. 1/2. Luçon, le 10, à 8 heures. La Roche sur-Yon, le 11, à midi 3/4. Montaigu, le 13, à 10 h. La Châtaigneraie, le 14, à 10 h. Saint-Malxent. le 15 à 11 h. Poitiers, le 1(3, à midi 1/4. Chàtellerault. le 17, à 9 h. Maillezais, le 20, à 8 h. 1/2. Bressuire. le 21. à 8 h. Niort, le 22, à 10 h. 1/4. Mauzé le 23, à 9 h. 3/4

Et au Dépôt les 9 et 18. à 9 h. du matin.

COURSES DE MONTAIGU-VENDEE On nous prie de bien vouloir annoncer que

la réunion des Courses de Montaigu aura lieu cette année le Dimanche 6 août.

NOUVELLES

Dans la liste des juments inscrites pour le fameux Harley. du Dépôt de Saint-Lô, nous trouvons, pour notre circonscription, les noms suivants ;

Oliva, par Cambronrie et Usquebac, à M. Martineau, de Champagné.

EplnyleUc, p'Lavateret Ella, à M. Lécuyer; .Levantine, Lavateret Mandarine au même; iVurmUe, The heirof Lin ne et Succès, — (Jwiranlaine, p. Kilomètre et Philoctète, à

M. de Moussac.

Pour le grand trotteur Narquois (l '28"), du même dépôt, nous ne trouvons que 3 sujets de notre crirconscription inscrits sur la liste de ses cartes de saillies :

Obole, p. Harley et Revanche, à M. Lécuyer; l'aysane. — — — Quinconce, Harley et Eturville, —

Dépôt d'étalons de la Roche-sur-Yon

Suite de la répartition des Etalons de notre Dépôt avec le nom des chefs de station :

LOIRE-INFÉRIEURE

Slntion de Nantes. — Phlégéthon, p -S., 6 et 60 fr. — Jason Ht. d.-s., 10 fr. — Mou-jick, Nicobar et Prudent, d.-s., 6fr. — M. Citeau, brigadier.

Station de Machecnul. — Laruns, p.-s. angl. 6 et 60 fr. — Prince-Royal, d.-s., trotteur, 15 fr. — Merveilleux, Orphéon et Qulrinal, d.-s.. 6 fr. — M. Jeanty. brigadier.

Slulion du LOroux-U'iltereau. — Landre-oies. Lumineux et Ondoyant, d.-s., 6 fr. — M. Guvau, 2e classe.

St.Hou d'Anc-nis. — Sauveterre, p,-s. angl. 6 et 60 fr. — Merci. Paroli et Quin­quina, d.-s , 6 fr. — M. Mossard, 2e classe.

Slntion de Varades. — Callisthèoe, Eboli, Naucrate, Obéron, d.-s., 6 fr. — M. Coindeau, 1" classe.

Station de. Joué-sur-Erdre. — Dagobert, Hémistiche, Ibicus, Nacville, d.-s., 6 fr. —

Oldembourg, d.-s. trotteur, 15 fr. — M. Mer-ceron, l r B classe.

Station de Saint-Etienne-de-Montluc. — Clair-de-Lune, p.-s. angl. 6 et 60 fr. — Pompignac, d.-s. trotteur, 20 fr. — Jon­gleur Xtt, Négus. Héros, Qulntidi et Rideley, d.-s.. 6. — M. Salaûn, brigadier.

Station de Montoir. — Ibique, Indret, Léoben, Panama et Pick-Poket. d.-s., 6 fr. — M. Launay, 2" classe.

Station de Savenuy. — Spartacus II, p.-s. angl., 6 et 60 fr. — Kaboul, d.-s. trotteur, 15 fr. — Grassouillet, d.-s., 6 fr. — Oscar, d.-s. trotteur, 6 fr. — Organisateur, Qui-Vive et Ricard, d.-s., 6 fr. — M. Violleau, l r e classe.

Station de Guérande. — OEuf et Patin, d.-s., 6 fr. — M. Craipaud, 2e classe.

Station de Pontchâteau. — Haut-Sauterne, Madura, Odilon et Pbébus, d.-s., 6 fr.— M. Getïlot, 2' ' classe.

Station de Gacineué-Penfao. — Fleuriste, p.-s. angl., 6 et 60 fr. — Ectaireur, Electri­cien, Lamech, Niort, d.-s., 6 fr. — M. ïou-zeau, palefrenier-maréchal.

Station de Vue. — Goldoni et Raspail, d.-s., 6 fr. — M. Guérin, 2e classe.

Station de Saint ière-cn-ReU. —Gisors, p.-s. angl., 6 el 60 fr. — Nicodèmeet Roméo, d.-s., 6 fr. — M. Nicoleau, 2' classe.

Station du l 'ellerin. — Madras, Octidi, Robm-des-Bois, d.-s., 6 fr. — M. Laidet, 2° classe.

S talion de Châteauhriant. — Géricault, Kampong, Mystère, Quamobrem, d.-S., 6 fr. M. Lassous, 2e classe.

Station de Rtain. — Nalliers, d.-s., trot­teur. 6 fr. — Océan, Non-Sens, Nantes, Quintin, d.-s., 6 fr. — M. Duprat, l r t classe.

Station de Nort. — Danaûs, Héliogabale, Orphelin, Pirate, Quito, d.-s., 6 fr. — Rembrandt, d.-s., 10 fr. — M. Chasseloup, 2° classe.

Station de Nozay. — Quiberon, d.-s. trotteur, 20 fr. — Essex, Irun, Pellico, d.-s., 6 fr. — M. Getïlot, 1" classe.

Station de Uervat. •— Le Bieutort, p.-s. angl., 6 et 60 fr. — Lexovien d.-s., 6 fr. — M. Heuldan, 2" classe.

DEUX-SÈVRES

Station de Niort. — Lavoir, p.-s. angl., G et 60 fr. — Felzlns, d.-s., 6 fr. — Quibus, d.-s. trotteur. 15 fr. — M. Auger, 26 classe.

Station de la ChapePe-Thircuil. — Aven­turier, p.-s angl.. 6 et 60 fr. -- Givrand, Ouest. Patapan et Revrocq, d.-s., 6 fr. — M. Guittonneau, 1" classe.

Station de Mauzé-sur-le-Mignon. — Cléo-dore, p.-s. angl., 6 et 60 fr. — Lecerf et Quitte, d.-s., 6 fr. — M. Gagnaire, 2* classe.

Station de Bressuire. — Arlequin Ht, p.-s. 6et60fr. — Justicier, Léna, Martin-Sec et Prince, d.-s., 6 fr. — M. Bonnand, 1" classs.

Station de Thouars. — lama et Olympe, d.-s., 6 fr. — M. Guillon, 2" classe.

Statiori de iVlaziéres-en-Gâ'ine. — Haut-HuppéetRoitelet, d.-s., 6 fr.-M. Mignonneau, 2 ' classe.

Station de La Perrière. — Indiscutable, Lancelot et Quêteur, d.-s., — 6 fr. — M. Pierre, 2 I , classe.

Station de Mincoutant. — Falvy, Gou­verneur, Lampyre et Québec, d.-s., 6 fr. — M. Buton, 2'" classe.

Station d'Airvanlt. — Architecte et Bacon, d.-s., 6 fr. — M. Lumet, 2e classe.

Station de Chef-Roulonne. — Lagny et Oval, d.-s., 6 fr. — M. Casteuble, l r B classe.

Station de Sl-Maixent. — Rostrenen, p.-s. angl., 6 et 60 fr. — Hernani, d.-s. trotteur, 10 fr. — Wavire, d.-s., 6 fr. — M. Villé, 1'° classe.

Nous engagions nos If.ct^ur* à lir" l'aois d'x Grands ftlagasins du Printemps de Paris, que nous publions aux annonces.

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AVIS

L A R O C H E - S U R - Y O N

N" 1, avenue Gambetta (près la gare)

CONSULTATIONS tous les jours au Cabinet Dentaire de

il., ClimURGIEN-DENTISTE DE PARIS

3 0 a n n é e s d e p r a t i q u e

Successeur de M. LÉliilAN ELIX1R et POUDRE Dentifrica des Princes

Foires du département de la Vendée

Lundi 6 mars. — Aizenay, Breuil-Barret, la Caillcre, Maillezais, Titfauges.

Mardi 7. — Bournezeau. Mercredi 8. — Avrillé, la Chapelle-aux-

Lys. Fouissais, l 'Ole. Jeudi 9. — Damvix, Palluau, Saint-Cyr-

en-Talmondais, Vouvant. Vendredi 10. — Monsireigne. Samedi 11. - Luçon.

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P . D U G L E U X 1, rue de la Poissonnerie, la Roche-s-Yon

Spéciali ié de Portraits d'Enfants

AGRANDISSEMENTS i» BS s X 91 » » s': n B-; S

Crédit Foncier de France Succursale de la Vendée

PRÊTS AUX PARTICULIERS MM. les propriétairds fonciers sont iufoimés que

cette Soclélé vient d'abaisser à 4 0/0 le taux de l'intérêt de ses prêts amortissables ou non.

Par S' ite, l'annuité d'un prêt amortissable, 'c'est-à-dire la t,omme à payer chaque année, intérêl et amortissement compris) pour le remboursement d'un emprunt, s'élèvera désormais à:

12 fr . - 3 0/0 pour un prêt d 'une dorée de 10 Ans. 7 f r . 31 0/0 20 Ans. S f r . 7S 0/0 30 Ans. 4 f r 6 i u / 0 . . . . . . . . . . 5 0 A u s . 4 f r . 41 U/0 60 Ans. 4 f r . -1 0/0 . . . . . . . 7o Ans.

Le prêt amortissable est avantageux en ce sens qu'il assure l'extinction progressive d'une dette eu forçant l'emprunteur à économiser, à prélever chaque année une faible partie de ses revenu», de ses gains, et en lui permettant d'attendre sans pieoccupati.ins l'époque llx^e comme limite de la dnree de son en^age-nent, p.usqu'à cette oaie il se trouve entière i.ent libéré par le versement de la dernière annuité jamais supérieure à la pre­mière quelques fois inférieure

On peut, en (ffet, la diminuer en faisant au cours de l'opération des ri inbo .rsements anticipés partiels de même qu'on a toujours le droit de rembourser à tout moment et en une seule fois ce qui teste dû sur le Capital.

Poui tous renseignements complémentaires et pour la négoci ition des |iréts, s'adresser te plus longtemps possible à l'avance, à M. LIvM.UIRE, directeur de la succursale, à la Roclie-sur-Yon, avenue Gambetta n0 i6, en face la gare.

o

Page 3: DE LA VENDÉE - archives.ville-larochesuryon.frarchives.ville-larochesuryon.fr/.../1899/J64_1899_1899_03_05.pdf · — Six mois.. 2 » Déparlem,siioii limitrophes, 6 m. 2fS0,1 an

LE MESSAGER DE LA VENDÉE 99

BULLETiH Fl^â î lGIEB Samedi 4 Mars 1899.

Encore de l 'hésitation, au moins sur nos tgd tes• 30/0 103.10; Amortissable 101.30; 3 1/2

103.72. Société Générale 580. Banque des valeurs

induslrielles 264.50. Suez 3590. Chemins français meilleurs ;

2 1/2 de l 'Est 425, de l 'Orléans 4:10. Chemins étrangers calmes.

Le prix d'émission des obligations que met en souscription la Société les Voitures l 'Abeille étant fixé à 250 fr. , pour des titres remboursables à 300 fr. , tait ressortir une marge de 50 fr, entre le coût d'achat et le momeut où la valeur arrivera au pair. Ce n'est pas considération sans importance, pas plus que celle de l 'échelonnement des paiements. Nous rappelons qu'on peut sou­scrire par correspondance, en s'ailressant soit au siège social, 230, rue Marcadet, soit à la Banque des Français, 8, rue Saint-Augustin.

Italien, 95.60; Extérieure 55.75. Mines d'or fermes, Sud-Afrika en progrès

à 120.

Annonces Judiciaires Etude de M' II. Surville, avoué-licencié

à la Roche-sur-Yon.

P U R G E d'Hypothèques légales

L'an mil huit cent quatre-vingt-dix-neuf et le premier mars. A la requête de M. Louis Grollier, maître d'hôtel, demeurant à la Roche-sur-Yon, boulevard Louis-Blanc.

Lequel fait élection de domicile en sa demeure et en outre en l'étude de M6 HENRY SURVILLE, avoué près le Tribunal civil de première instance de la Roche-sur-Yon, demeurant dite ville, place du Théâtre qu'il constitue et qui occupera pour lui sur la suite des présentes, j 'ai JUIKSTESSIIÎR , huissier près le Tribunal civil de la Roche sur-Yon, rési­dant dite ville, soussigné, à Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal civil de première instance de la Roche-sur-Yon, en son Parquet, au Palais de Justice de la dite ville où étant et parlant à ce magistrat qui a visé le présent original.

Signifié et donné copie d un acte dressé au gretîe du Tribunal civil de première instance de la Roche-sur-Yon en date du 21 février 1899, enregistré, constatant le dépôt au dit greffe de la copie collation-née et enregistrée d'un acte reçu par M" DOUSSAINT, notaire à la Roche sur-Yon, en date du 19 février 1899 enregistré et transcrit au bureau des hypothèques de la Roche-sur-Yon le 20 février, même mois, vol. 951, n05S, duquel il résulte que M. Louis Grollier, requérant, a été déclaré adjudica­taire d'une maison située à la Roche sur-Yon, quartier de la gare, à l 'angle de la rue Archereau et d'une rue nouvelle allant dans la direction de l 'Ecole normale, comprenant au rez-de-chaussée un magasin servant dépicerie et une chambre avec corridor au milieu ayant entrée sur la rue Archereau, deux autres chambres ayant leur entrée sur la rue nouvelle, trois celliers, hangar, lieux d'aisances et servitudes, pompe et cour ; le tout se tenant et joignant du nord et de l 'ouest à M. Don, du sud à la rue Archereau et de t 'est à la dite rue nouvelle, et ce moyennant outre les charges le prix prin­cipal de huit mile cent francs; les dits Immeubles dépendant de la faillite du sieur Léopold Siret, épicier et marchand de vins à la Roche-sur-Yon. Le dit dépôt fait pour arriver à la purge des hypothèques légales grevant les Immeubles acquis par le requé­rant.

A ce qu'il n'en ignore. Et attendu que tous ceux du chef desquels

il pourrait être pris des inscriptions pour cause d'hypothèque légale ne sont pas connus du requérant, j 'ai déclaré a M. le Procureur de la République que la présente notification sera publiée dans les formes prescrites par l article 696 du code de procé­dure civile, conformément à I avis du Conseil d'Etat du 1e r juin 1807, afin que si, dans le délai de deux mois il ne survient aucune inscription pour cause d hypothèque légale, les immeubles vendus soient affranchis de toutes charges à cet égard. Faisant observer que les auciens propriétaires des dits immeubles sont, indépendamment des ven­deurs : M. Victor Uudit, propriétaire et Madame Alexandrine Chevillon. son épouse, demeurant ensemble à la Roche-sur-Yon, rue des Sables, pour avoir acquis le terrain sur lequel ils ont fail édilier la maison, objet des présentes, de Madame Ursule-Marie-Noémie Pouponneau, propriétaire, veuve en premières noces non remariée de M. Marie-Daniel Brodu, demeurant à la Roche-sur-Yon qui, elle-même avait recueilli le dit terrain dans les successions de : 1° Louis-René-Ferdinand Pouponneau, son père; 2° dame Ursule-Henriette-Françoise Moreau, veuve Pouponneau, sa mère ; 3U demoiselle Marie-Angélina Pouponneau, sa sœut; 4" et Ursule dite Juliette Pouponneau, son autre sœur, épouse de M. Gaston Mercier, dont elle était Seule héritière.

Sous toutes réserves dont acte. Et je lui ai, étant et parlant comme dit est, laissé copie des présentes avec celle de l 'acte y relaté. Le coût est de sept francs quatre-vingt quinze centimes. T. C. une feuille de 1 fr. 20.

TESSIER. Vu et reçu copie au Parquet à la Roche-

sur-Yon, le 1e r mars 1899.

Le Procureur de la République, L. MERLE.

Enregistré à la Roche-sur-Yon, le trois mars 1899, folio 94, case 13. Reçu 2 fr. 50 centimes, décimes compris.

MICHE DELABAUME. Pour insertion :

H. SURVILLE.

Etudes de M" Edgard IMielip^au, avoué-licencé a la Hoche - sur - Yon , et de M" Aude, notaire au même lieu.

V I '. \ T E SUR LiCITATiON

de Maisons et Jardins Situés à la Roche-sur-Yon

BOULEVARD DE L'OUEST A i'angle de la route d'Aubigny

Le MbpcH as Mars 1 Sî>î>, à une neure de l'après-midi, il sera procédé, en 1 étude el par le ministère de M" Aude, notaire à la Roche-sur-Yon, commis à cet enet, à la Vente publique et aux enchères des Immeubles ci-après désignés :

Ville de la ISoche-sur-Ton

Premier lot

La \laison portant le n0 76, consistant en une chambre sur le boulevard, avec cave par-dessous, cuisine derrière et Jardin à la suite, occupée par M. Constant Laidet. Le tout d'une superficie de 158 mètres; le jardin aura 16 mètres 70 centimètres de large le long du côté du Sud; 18 mètres 70 centi­mètres le long du 2° lot, et .^0 mètres 75 cen­timètres de large au bout Ouest.

Mise à prix ; Deux mille cinq cents francs, ci 2,500 fr.

De"xièmp lot La Maison portant le n" 74. composée

comme la précéuente et occupée par Pierre Desnoue. Le tout d'une superficie de 146 mètres; le jardin aura 18 mètres 70 centi­mètres de longueur du côté Sud. joignant le premier lot; 20 mètres 30 centimètres du côté Nord, joignant le 3" lot, 4 mètres 65 cen­timètres de largeur du bout Ouest.

Mise à prix : Deux mille cinq cents francs, ci 2,500 fr.

Troisième lot

La Maison portant le n0 72, composée comme les deux autres, habitée autrefois par les défunts sieur et dame Jutard. Le tout d une superficie de 133 mètres ; le jardin aura 20 mètres 30 centimètres de longueur du côté Sud, joignant le 2° lot; 21 mètres 60 centimètres du côté Nord, joignant le 4" lot, et 4 mètres 20 centimètres de large au bout Ouest.

Mise à prix : Deux mille cinq cents francs, ci . 2,500 fr.

Quatrième lot

La Maison à l 'angle du boulevard sur lequel elle porte le nu 76 et de la route, con­sistant en une chambre principale servant de charcuterie, chambre à coucher sur la route avec cave par-dessous et cuisine der­rière ;

Une autre Maison sur la route d'Aubi­gny, composée de deux pièces dont une sur cave ;

Et Terrain en bordure le long de la route d'Aubigny et du ruisseau séparatif des propriétaires voisins en dessous des 3 pre­miers lots; ce lot, d'une superficie totale de 480 mètres, joint vers Est le boulevard, vers Nord la route d'Aubigny, vers Sud le jardin du 3e lot sur une longueur de 21 mètres 60 centimètres, et comprend tout le terrain en dessous des 3 premiers lots jusqu'au ruisseau.

Mise à prix : Quatre mille cinq cents francs, ci 4.500 fr.

Total des mises à prix . . . i2,000 fr.

FACULTÉ DE REUNION DE LOTS

Celte vente est poursuivie à la requête de ; 1° Henriette Gigaud, épouse autorisée du

sieur Auguste Martineau et ce dernier tant en privé nom qu'en autorisation, cultiva­teurs, demeurant ensemble à la Davissière, commune de la Roctie-sur-Yon ; 2° Jean Gigaud, cultivateur, demeurant à la Linau-dière, commune de Saint-Florent; 3° Angé­lique Gigaud, épouse autorisée du sieur Auguste Forestier et ce dernier lanten privé nom qu'en autorisation, cultivateurs, demeu­rant ensemble à la Linaudière, commune de Saint-Florent ; 4" Pauline Gigaud, épouse autorisée d'Auguste Ydier, journalier, el ce dernier tant en privé nom qu'en autorisation, demeurant ensemble aux Carrières de la Poissonnière, commune du Bourg-sous-la-Boche-sur-Yon ; 5° Louise Gigaud, épouse autorisée de Xavier Lhermite, charcutier, et ce dernier tant en privé nom qu'en autorisa­tion, demeurant ensemble à la Roche-sur-Yon ; 6° Louis Gigaud, domestique, demeu­rant au Fougeré, commune du Bourg-sous-la-Roche ; 7° Florentine Gigaud, épouse auto­risée d'Auguste Coutaud, et ce dernier tant en privé nom qu'en autorisation, cultiva­teurs. demeurant ensemble à la Maisonneuve, commune de St-André-d'Ornay ; S'Augusline Gigaud, épouse d'Eugène Martin, jour nalier, el ce dernier tant en privé nom qu'en auto­risation, demeurant ensemble au.bourg de la Chaize - le-Vicomte. Légataires universels poursuivant la liquidation de la succession du feu sieur Jean Julard, en son vivant pro­priétaire, domicilié à la Roche-sur-Yon, et procédant sous la constitution de M' Edgard P11EL1PEAU avoué-licencié près le Tribunal civil de la Roche-sur-Yon, demeurant dite ville, avenue Gambelta, n0 4.

Contradictoirement avec : 1° la dame Marie Raimbert, sans profes­

sion, veuve du sieur Pierre Julard, demeu­rant à Nesmy. procédant sous la constitu­tion de M" René UOCUKT. avoué près le Tribunal civil de la Roche-sur-Yon, demeu­rant dite ville, rue Molière, 10.

2» Ella dame Henriette Cessais, veuve du sieur François Gigaud, sans profession, demeurant â la Roche-sur-Yon. prise en qualité de tutrice naturelle et légale d'Eugénie Gigaud, sa fille mineure, procé­dant sous la constitution de M- PHELIPEAU, avoué près le Tribunal civil de la Roche-sur-Yon.

En vertu d'un jugement contradictoi­rement rendu entre parties par le Tribunal civil de la Roche-sur-Yon le 17 janvier 1899, enregistré.

Elle aura lieu en présence du sieur Jacques Gigaud, cultivateur, demeurant à la Réveiilère, commune du Bourg-sous-la-Roche-sur-Yon, pris en sa qualité de subrogé-tuteur de la mineure Eugénie Gigaud, ou lui dûment appelé.

Pour plus amples renseignements, s 'adres­ser :

1° à M0 PHELIPEAU, avoué poursuivant ;

2° à Me GOGUET, avoué co-licitant ;

3' ' à M0 AUDÉ, notaire à la Roche-sur-Yon, rédacteur et dépositaire du cahier des charges.

Fait et rédigé à la Roche-sur-Yon, le 2 mars 1899.

L'Avoué poursuivant,

E. PHELIPEAU.

Enregistré à la Roche-sur-Yon, le 3 mars 1899, f" 118, c° 5. Reçu un franc quatre-vingt-huit centimes, décimes compris

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Clisson Cugand-la-Bernardiére .. Boussav Torfou-Tiûauges Evrunes-Mortagno.... . Sl-Christophe-du-Bois .. Cholet

Dli

Cholet *-St-Chrislophe-du-Bois.. Evrunes-Alortagne. ... Torfou-Tiiîauges Boussay .. . Gugand-la-Bernardlère.. Clisson

mat. mat. soir. soir, i soir. (départ) 7 26 11 14 4 15 5 18 9 28 (départ)

7 33 H 22 — 5 25 j 9 36 7 43 Il 31 5 3 t i y 4 8 1 5) \4 42 h 36 5 ia 1 V» 58 H 40 11 57 4 49 , 6 » 10 L) 8 17 12 3 - 0 6 10 20

(arrivée) 8 31 12 14 5 3 6 171 10 34

CHOLET A CLISSON

maî. mat mal. soir.[ soir. , (départ) 5 43 9 14 11 38 5 35; 8 U , (départ)

5 54 9 26 — 5 47 8 39 6 4 9 37 H 58 59 8 53 6 46 9 51 12 H 6 11 9 12 6 25 10 1 — 6 20 9 21 6 33 10 9 , — 6 28 9 37

(arrivée) 6 40 10 16 12 29 6 35 9 46

Challans (départ). Les Quatre-Moulins Sain t-Ger vais Beauvoir Le Grand-Pont La Barre-de-Monls Fromeniiue (arrivée).

DE CHALLANS A FROME.VTINE mat.

10 <0 110 53 Ml » 111 2-2

Il 3-2 l i l 4 . ) lu iO

soir. soir. 5 » 8 55 5 22 9 18 5 35 9 33 o 48 9 47 5 5») 9 57 6 7 10 1 0

6 12 10 15

DE FROMENTIKE A CHALLA.VS

Froraentine (départ). La Barre-de-Monts Le Grand-PouL Beauvoir Saint-Gorvais Les Quatre-Moulins Challans (arrivée).

mat. 7 5 7 11 7 22 1 30 1 43 7 56 8 i7

soir 12 40 U 16 12 29 12 39 12 ••.3

1 7 4 30

8oir. 6 i5 6 31 6 42 6 50 7 3 7 16 7 37

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Fonlenay-le-Comte dép. Boilrneau-Mervent Vouvanl-Cezais .. Antignv-St-Maurice.... <halte). La Châtaigneraie Breuil- Barrel dép.

mat. soir. soir. soir. 5 - 9 1 28 6 6 8 2 6 12 1 45 6 18 —

6 20 1 5i 6 2) —

6 2> 2 2 6 33 —

6 36 2 13 6 41 8 28 6 47 2 26 6 52 8 ^8 mat. soir. soir. soir.

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4 48 9 » 4 27 mat. mat. soir.

soir. 7 13 7 23 7 30 7 30 7 48 7 08 soir.

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mat. Rocbe-sur-Yon (départ) 6 4 Clouxeaux .. . Arrêt Je Sainte-Flaive (h.) Moihe-Achard. 6 32 Olonne Sables-dOlonne. .... (arrivée)

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mat. mat. soir soir sM'. 8 59 10 43 12 «0 3 30 C 50 9 12 10 57 12 521 3 45 7 2 9 20 11 4 — 3 53 7 9 9 0 11 15 1 6! 4 . 7 19 9 45 Il 29 1 20. 4 20 7 33 9 54 11 38 1 2 M 4 30 7 42 —

Sîtbles-d'Olonne (départ) Olonne MotheAchard Arrêt de Sainte-Flaive (h ).... Clouzeaux Roche-sur-Yon ..... (arrivée)

mat.. 5 38! 5 48 6 3,

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mat. 5 26 5 4-5 5U 0 2 6 10 6 3.i 7 3-

mat. mat i

6 36 8 bl\ 7 1 9 12 7 30 9 26; 8 3 9 43' S 27 Vi 5 - 4 8 40 10 21 9 8 10 5 9 29 10 13 9 43 10 2)

— 10 351 10 .6

— 4 2 4 9 j

mat. 10 22 40 31 10 43

— 40 50

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9 30 —

9 43 —

10 1 3 48 10 19 4 2 11 22 4 52 Il 21 4 5 4

3 25 3 66 3 48 4 3 4 14 4 21 4 25 4 33 4 49 5 1 5 10 G -.3

soir. soir.

7 18 7 33 7 45 8 2 8 -«3 8 22 8 2S 8 36 8 51 9 1 9 12

10 55

soir 2 8 2 17 •2 29 2 30

soir. 5 18 5 37 5 45 5 58 6 13 6 3u 7 31 7 34

soir. 4 3 't 4 49 ^ 7

soir. 8 35 8 4i 8 56 9 3

soir. soir. 7 v8 7 56 jQ 50 8 9, -8 23 i — 8 '.9 il 17 9 18 11 34

11 9 12 23 11 8 12 22

mat. mat mal. sou.

Nantes E (d) Nantes 0 (d) Clisson Montaigu... L Herberg.. St-Denis h. Belleville... La Roche (a)

9 4 10 3 9 » 10 2 9 41 10 56 9 53 11 2 i

— 11 39 — 11 52 — 12 4

8 39 10 34 12 22

6 23 6 18 7 14 7 42 7 57 8 9

NaUes E(d) B.-de-Céné. La Garnache Challans.... Souilans.... Cpmmeq. (a) Commeq (d) St-Maixent. CoSx Aizenay.... Gcnélouze.. La Hoche (a)

St-Gilles (d) | St-Uilaire., '• N-D-de-Riez Commeq. a )

mat. 6 45 8 il 8 20 8 30 8 3.» 8 46 8 49 8 56 9 9 9 27 9 38 9 49

mat. 7 5:. 8 10 8 2 . i 8 35

soir. 12 8

1 23 i ; 2 1 40 1 49 1 56 1 59 2 6 2 19 2 35 2 46 2 67

soir. 1 25 1 33 J 43 1 5>

12 41 12 39 1 31 1 54 2 8 2 2u 2 28 2 44

3 5 3 29 3 40 4 1 4 30 5 5 46 6 1-6 34

soir. 3 25 3 -3 3 43 3 •->

soir., soir. |

i 17| 9 l i l 4 15 9 10| 5 7 1 9 5 4 | 5 42 10 15 6 1 40 *9 6 l-il -6 2v| 10 49 6 4 0 j 1 I 5

soir. [ soir. 5 57I ^ 44 7 31,10 39 7 il 10 47

10 » 10 8 19 S 32 8 3^ 8 54 9 13 9 25 9 38; t

soir, j 7 45! 7 531 8 3 S 1 2 '

Sabl-d'O.(d) Olonne Mothe-Ach.. S-Flaive (h) Clouzeaux.. La Roche (a)

La Roche (d) Chaize-l-V.. Fou géré (h). Bournezeau. Chantonnay. Sigournais(h Chavagnes.. Pouzauges.. St-Mesmin. Ce riz:! y Bressuire (a)

Bres«uire(d) Tfaonars (a). Tbouars(d). Saumur.... Chartres.... Paris •; M. .

îs PARIS, pr SAUMUR el CHAR-OURS, POITIERS et ANGERS

De PARIS nr CHARTRES et SAUMUR TOURS, ANGERS et POITIERS aux S

mal. mat inal.| soir. «oir. soir. soir soir. soir.

5 7 45 10 45 1 50 5 0 Paris (M).. 10 » 8 25 _ 11 25 5 4H 7 5410 -4 2 • 5 59 Cnartres .. 14 38 10 3 1 35 3 g 6 a 8 1410 39 2 20 6 16 Saumur. .. 2 54 1 45 6 48 ^ Oi

8 23 10 4* 2 2'< 6 24 T^ouars (a;. 3 33 2 2: — 8 t ; 6 \' 8 30 10 55 - 36 6 31 Thouars(d). 3 47 2 47 — 9 7 a 29 8 43 44 8 2 54 6 43 — Bressuire (a) 4 22 3 23 9 55

mal mat mal. mal. soir. mal. mat mal. soir. soir. Bressuire (dj 4 27 4 47 7 57 10 2.i 6 50 7 18 9 i il 29 3 19 Cerisay . . — 5 2u 8 410 45 7 15 7 38 9 42 il 44 3 39 7 11 Sl-Mesmin. — 5 35 9 22 10 5b 7 28 7 45 — 11 51 3 46 pouzauges.. — 5 55 9 68 11 8 'i 43 7 52 10 10 11 59 3 53 7 21 Cbavagnes.. — 6 40 10 31 Il 20 8 )) 8 12 11 39 12 15 4 16 7 38 Sigournais h — 6 22 • — 11 28 8 9 8 24 — 12 26 1 28 7 49 Cbantonnay. 5 24 6 43 12 3511 40 8 2^ H 35 12 44 12 35 4 39 7 5* Bournezeau. — 7 il 1 31 42 » 8 50 8 54 l *7 12 54 5 » 8 U Fou géré 4h . — 7 26 — 12 7 —

9 U 2 » 1 2 5 4 4 8 25 Lhaize-le-V — 'il 3 9 2 10 «2 i ; 9 5 9 20 2 2* 1 11 5 24 8 34 La Roche (a) 5 59 8 1 2 35,12 29 9 22 9 45 3 7 4 31 5 50 8 54 —

mat. soir. soir. 9 .

mal. mal. mat.| soir. soir. 9 56 — 1 38 6 16

soir. 9 . La Rocbe(d) 6 4 ^ 59 10 4312 40 3 30

10 42 2 21 7 9 9 38 Clouzeaux.. — 9 42 10 57,12 52 3 45 2 .,8 8 i0 3.4 — S-Flaive (h) — 9 2« Il 4 3 53 3 16 lu 12 11 18 — Mothe-Ach. 6 3^ 9 30 11 15: 1 (i 4 4 6 53 3 31 — Olonne — 9 4 11 29 1 20 4 20

— _ 8 20 5 21 _ Sabl-d O.fa) 6 52 9 5i H 38; 1 29 4 30 maL •W.'r. v i r . Koir. •va'. mai. ojfL rrV2'.,| -.oir

De NANTES, la ROCHE s-YON a FONTENAY NIORT, la ROCHELLE et BORDEAUX

3 41

j Nantes; Ekl. La Roche;d

; Nesmy Counesolles Champ-S-P Bretonnicre. •l agnils(h.) Luçon S-Gemme; b Naliiers Langon-M . Velluire...

! Fontaines.. : F ont en ay (a ; Vix ! Ile-d'Elle..

Marans Rochellei a Bordeaux...

mat. mal. mat. soir. soir, soir 9 M

Il 19 — ; 6 23 9 4 12 41 4 17

4 42 9 14 10 40 3 4 7 14 4 57, 9 27 — 3 10 7 27 — | 9 37 - 3 26 7 37

5 17 9 48 — 3 35 7 47 5 3210 1 — 3 47 8 » 5 37 ' — — 8 5 5 55 10 17 11 18 4 2 8 10 6 3 — j — i 9 8 23 6 15 10 32 — 4 1^ 8 33 6 27 10 *4 — 4 28 8 42 6 41 10 - 5 11 41 4 38 8 54 7 2 M 4 6 9 1 . 5 ^1 9 10 7 33 42 8 û 5 34 9 20 7 4 u r — 4 5^ 9 40 7 18 4i 49 — 5 4 9 2^ 7 30 11 30 12 2 18 9 33 8 15 12 7 12 20 6 3 10 40 - I . - 4 3 . . 14 31 —

12 »

12 53 21 22

û Les mercredis et samedis et les jours i(e foire à Fontenay et à Fontaines, il paî t un train (i( Veliuire pour Fontenay a 2 h. 20 au soir.

Fontenay Saint-Martin... Nieul-Oulraes.. Benet, Niort .

mat. mat. soir. soir a 7 11 31 12 15 6 19 9 1S 11 42 12 31 6 3o 9 28 44 50 1* 47 « 3r 9 "3 12 <• 1 2 6 5

10 9 12 U 1 .95 2i

De BORDEAUX, la ROCHELLE, NIORT el FO^ThNAY à la RO .HE-sur-YON ci NANTES

mat. mat. mat soir Bordeaux. . . Rochel le (d) , Marans Ue-dElle . Vix Fontenay {d) Fontaines . Velluire . . . . Langon-M.. Nal i iers . . . . S-Gemme(h) Luçon Magnils(h.J Bretonnière Champ-S P. Courtesol les Nesmy La R che (a j Nantes(E)a.

ô Les ^ V» OOUJCUIO Cl IC» JUUl D Ut; foire à tontenay et à Fontaines, il part un train de Fontenay pour Velluire à 3 h. 53 du soir.

Niort..».,,.,.. Uenet Nieul-Oulmcs. Saint-Marim. . .

mat. mat. mai. soir 5 » 8 45 11 24 5 ft 5 22 9 9 Il 55 5 25 5 35 9 2ii • 2 40 5 22 5 45 9 41 1 2 5 45

53 9 50 4 *4 9

main de Madeline, qui rougissait sous son regard.

— Mlle Bernard, votre fille d'adoption. Une parenté qui promet pour tout le monde, sur ma parole l dit le baron. Dans tous les cas, ajouta-t-il , elle m'a rappelé au bon sens, et c'est ce dont je la remercie. Madame do Rocheplate, je suis très peiné de inètre abandonné à tant de violence. C'est une faiblesse de famille, vous savez. Je vous prie de me pardonner.

— Mon cher baron, veuillez vous asseoir près de moi. Je n'ai pas la voix forte, ^eut-être est-ce un effet du tourment que j 'ai enduré, mais j 'fii de la diflieulté à parler.

— Ma chère sœur, je crains que vos poumons ne s affaiblissent, f. observation que vous venez de faire m'était déjà venue à l 'esprit, et j 'avais communiqué mes appré­hensions à flermance et à Béatrice. Vous devriez, ma chère sœur, prendre soin de vous. Il faut que je sois un animal pour m'être ainsi mis en colère. Je vois que cela vous a fait du mal. Mile Bernard, vous avez parfaitement raison. Je m'étais oublié, et vous avez bien fuit de m'en faire aper­cevoir. Donnez-moi la main.

Tout en rougissant profondément, comme c'était son habitude quand on lui adressait un éloge ou un compliment, Madeline lui tendit la main en disant d'un air tout à la fois d'excuse et de supplication :

— Madame de Bocheplate n'est pas forte. Monsieur. 11 ne faut pas qu'elle soit ainsi agitée, au moment où son lils vient de partir.

— Je sais que sa santé n'est pas robuste. Ma chère sœur, il faut absolument que vous preniez soin de vous.

— Après cinquante ans, on n'amasse pas de forces en vieillissant, répliqua Mme de Rocheplate.

Elle fit signe au baron de prendre une chaise et de se placer près d'elle. Et puis se tournant vers Madeline, elle lui dit: Made­line, mon enfant, je désire que vous montiez dans ma chambre et que vous y preniez un livre pour vous distraire, tandis que je causerai avec M. de Limereuil.

Madeline fit la révérence et sortit . Mme de. Bocheplate s 'adressa alors à son

beau-frère et dit : — Vous connaissez la cause de cette

querelle ? — Sans doute, madame. Je les voudrais

au diable tous les deux 1 Je sais tout. C'était à propos de celle qui était là tout à l 'heure, répliqua le baron.

— Oui, c 'était à propos d'elle. Mais c'était absurde 1

— Je n'en sais trop rien, madame.

— Je vous disque c'était absurde, ridi­cule! Madeline! Mats elle ne s 'en doute pas, elle est à cent lieues de songer qu'elle a un rapport quelconque avec cet. incident. Ce que je voulais dire est ceci : Je connais assez la nature humaine en général, et celle de Philippe et d"! Béatrice en parti­culier, pour être sûre que cette querelle et cette séparation absurdes et extrêmement inconvenantes.. .

— Oui extrêmement inconvenantes, vous avez bien raison, s 'écria le baron avec énergie.

— .. . Ne sont que temporaires.

— Oui, madame, mais cela ne fait pas que

l 'embarras et l ' inconvenance soient moin­dres.

— Je le sais, mais écoutez-moi. — Qu'allons - nous faire, je vous le

demande, de tout ce monde qui arrive pour assister au mariage ?

— Je vais vous le dire si vous voulez m'écouter tranquillement.

— Oui, oui. Madame, je vous demande par­don, je suis tout attention.

— Béatrice, j 'en suis sûre, regrette déjà la violence à laquelle elle s 'est laisser aller.

— Oui, elle la regrette, c 'est facile à voir.

— Et Philippe, qui est lent à s 'emporter et plus lent encore à se repentir, dans quelques jours, regrettera ce qu'il a fait, et cela d'autant plus vivement qu'il lui sera impossible de venir le réparer. Les choses étant ainsi, voici ce que vous aurez à dire à vos invités lorsqu ils seront rassemblés dans le salon : vous leur exposerez que le capitaine de Limereuil a reçu hier soir l 'ordre péremptoire de rejoindre à l ' instant son régiment, et, que le mariage s 'est ainsi trouvé forcément retardé. Vous ajouterez que vous tenez essentiellement à ce que tout le monde s'amuse, et le dîner aura lieu selon que cela avait été arrangé. Tout se passera ainsi sans scandale.

Je serai là moi même pour représenter notre côté de la famille. Voilà, baron, le conseil que je tenais à vous donner, et si vous n'étiez pas arrivé, je comptais vous envoyer chercher. Je ne vous suggérerais pas ce plan si je n'étais sûre que le mariage n'est que différé. Il se fera, j 'en suis cer­taine. Béfléchissez à ce que je vous ai dit.

— Je n'ai pas besoin de réfléchir. Je vois d'un coup d'œil la sagesse de votre conseil. Madame, vous nous avez sauvés ! Vous verrez avec quelle exactitude j 'exécuterai vos ordres ! s'écria le baron, en se levant, en prenant son chapeau et en ne dissimu­lant pas sa joie.

Il tendit la main à Mme de Bocheplate, la supplia de venir de bonne heure, de crainte qu'il n'eût encore besoin de ses avis, et puis il monta à cheval et retourna vite au château. En arrivant, il trouva la pelouse déjà couverte de voitures, de chevaux, de domestiques; les appartetnents étaient remplis de monde. Il passa à travers la foule, saluant à droite et à gauche, et se rendit dans l 'appartement de sa fille.

Le baron n'était pas sans appréhension sur la possibilité de faire accepter par la fière Béatrice le plan que lui avait suggéré sa belle-sœur. Mais il comptait enlever son consentement par un coup de main. Il ouvrit vivement la porte et se jeta tout essouliflé sur la première chaise qu'il trouva à sa portée.

— Béatrice, s 'écria-t-il , il est parti ! il est parti, le monstre !

Le jeune fille s 'approcha de son père, le regarda en face pour lire sur son visage la confirmation de ce quelle ne voulait pas croire. Le vieillard s 'essuya le front avec son mouchoir et s 'écria de nouveau :

— Oui. if est parti ! Et, ouvrant ses bras, il murmura : — .Mais ne te tourmente pas, mon enfant, il te reste ton vieux père, que tu aimeras, et qui te vengera, s ' i l en est besoin. N'aie pas de chagrin.

— Avoir du chagrin, mon père! s 'écria Béatrice en redressant sa tête superbe oa

ne regrette pas la perte d'un traître. On prononce contre lui une sentence et on l exécute !

— Chère et noble enfant I Tu es bien la fille de ta mère! Mais, s écria soudainement le baron comme s'il eût été frappé d'un souvenir, qu'est-ce que nous allons faire? Qu allons-nous dire à tous ces gens qui sont en bas ? Dis, Béatrice? les femmes ont généralement l 'esprit prompt, as-tu une idée ?

Béatrice réfléchit quelques minutes, et puis elle sourit d'un air de dédain, et dit :

— Ne laites rien, mon père. Laissons aller les choses comme elles ont été arran­gées. Recevez nos invités, je me chargerai du reste A présent, mon père, veuillez m'excuser, je n'ai que le temps de m'ha-biller.

— T'habiller! Pourquoi, Béatrice ? Est-ce que tu es folle ? T habiller, pourquoi ? demanda le vieillard, qui désirait savoir si son idée avait quelque ressemblance avec le plan qu'il avait adopté de concert avec sa belle-sœur.

— Non, mon père je ne suis pas folle. Voyez si mon pouls n'est pas régulier, dit-elle en lui tendant le bras.

Puis elle sonna et dit à la femme de chambre qui se présenta :

— Marie, allez avertir mes cousines, Mlles de Baucourt, et Jeanne, que je les attends.

(/I suivre)

— — 9 » — 12 101 10 20 5 46 9 4 s 12 2 44 7 50 2 5 6 29 9 55 1 37 3 37 8 26 6 37 10 5 &

3 47 8 35 6 48 10 18 — 4 » 8 46 —

6 20 9 58 1 27 8 16 6 0 J0 9 1 39 â 8 2* 6 55 10 25 1 5ô 4 8 8 53 .

7 15 10 43 — 4 29 9 7 7 24 10 53 — 4 43 9 46 7 33 M 5 — 4 54 7 45 il 21 •2 26 5 10 9 3i 3 11 7 51 — 5 47 -7 57 <1 3< — 5 26 9 42 8 9 11 48 — 5 39 9 5* -8 18 11 58 — 5 49 8 28 12 11 — 6 » 10 10 -8 40 12 26 3 3 6 14 lo 2- 3 48

11 22 — 4 52 Il 9 12 23 S 21

Certifié par Cimprimeur soussigné

La Roche-sur-Yon, la

La Roche-sur-Yon, imprimerie RAOUL IVONNKT, 15, rue Lafayette,

Vu par le Maire de la Roche-surYon, pour la légalisation de la signature ci-contre,