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13"" ANNÉE — N* 731 LE NUMERO 5O CENTIMES Dimanche G Dôcerr,... ^e 1885 LES ÉCHOS DE NNES ET OU CANNET Politique, Littérature, Beaux-Arts, Agriculture, Commerce, Industrie, Liste des Étrangers, Annonces Commerciales et Judiciaires MONITEUR DES ÉTRANGERS AEONNEMENT3 f> mois 3 mois Cannes et dépt. voisins . . . ]0 > <L> Autres départements 12 » 0 » Etanger, frais de poste en sus. PRIX DES ANNONCES la ligne Avis divers et réclames F)O c. Annonces légales 25 > ordinaires 20 » PARAIT TOUS LES DIMANCHES M. Ferdinand Jacob, Avccat, Directeur-Gérant Les Abonnements partant du 1" et du !G do chaque mois REDACTION ix GERANCE CANNES 82, — Rue d'Antibos, — 82 <A franchir) BUREAUX D'ABONNEMENTS CANNES.— Imprimerie, rue d'Aptibes, 13. Robauày, libraire, r. d'Antibea NICE. AgoDce Dalgoutte. x s Les ECHOS DK CANNES, .MONITEUR SPÉCIAL DU LA COLONIK ETRANIIKRE, sont envoyés gracieusement, à ti- tre d'essai, à MM. les étrangers. Ceux qui ne désireront pas le con- server sont priés de le retourner. L'abonnement pour la saison, est de dix francs. Chaque abonné recevra en prime, à son choix, soit CANNES EN POCHE OUIDE HISTORIQUE DE CANNES ET DES ENVIRONS, COllte- nantla liste alphabétique de toutes les villas ; soit LES MYSTÈRES DU CIKUR. Voir à la Wpage Vannonce dé- taillée de ces deux ouvrages. Concours des ECHOS Avec primes pour les Etrenncs du jour de l'an A l'exemple du Journal de la Jeu- nesse et du Figaro, nous ouvrons, dès aujourd'hui dans uotre journal les Echos de Cannes, un concours public auquel tout le monde peut prendre part. Ce concours se composera de problè- mes et questions de toute nature à résoudre, comportant tous une solution certaine et décisive. Nous devons ces problèmes et ques- tions à une groupe de personnes de ' notre localité indigènes et étran- gers — qui ont bien voulu nous les com- muniquer et nous autoriser à les publier, mais qui désirent garder l'incognito. Ces problèmes et questions seront publiés dans le u" des Echos de .diman- che prochain 13 décembre. Le concours sera clos le dimanche 3 janvier 18SG. Le résultat du concours sera publié dans le n° des Echos du 10 janvier. Les soluiions des problèmes et ques- tions posés devront être adressées à la direction des Echos de Cannes, 82, rue d'Autibes, au plus tard le dimanche 3 janvier. Les timbres de la poste sur les lettres d'envoi justifieront les dates de ces envois. Des prix seront accordés aux con- currents qui auront obtenu les premiè- res places. Les dix premiers prix auront droit, chacun à un abonnement d'uu an au journal Les Echos. Les dix seconds prix à chacun un abonnement de six mois. Les dix premiers accessits chacun à un abonnement de 3 mois. Les dis seconds accessits à une men- tion honorable. I 1 est loisible de concourir individuel- lement ou collectivement ; mais au cas de concours collectif il ne sera accordé qu'un seul prix pour les personnes qui se seront unies pour concourir. Les concurrents devront faire con- naître, exactement leurs noms et adres- se, et, s'ils désirent garder l'anonyme, indiquer immédiatement, au-dessous do leurs noms et de leur adresse, les initia- les ouïe pseudonyme qu'ils désirent adopter pour être publiés. Les lettres et envois non affranchis seront refusés. L'IMPASSE Sous ce titre le journal LeGAU- LOIS publiait jeudi dernier l'article suivant dû à la plume de M. Cor- nèlg : Avant-hier, un général de divi- sion a comparu devant la commis sion du Tonkin. Tranquillement, il à déclaré quo son supérieur, M. de Couroy, était un incapable, et son inférieur, le colonel Herbinger, un alcoolisé. La chose nous a dabord parue si énorme quo le Gardois a refusé d'y croire, et, par conséquent, de la répéter. Pendant quo ce général parlait, les députés radicaux de la commis- sion,eux mêmes,sentaient la fausse- de sa position, et l'un d'eux est sorti, en disant : — Non, c'est trop fort, .le n'y puis tenir ! Et le général continuait. Et comme on lui faisait remar- quer que lui-même avait, jadis, de- mandé soixante mille hommes pour conquérir ce Tonkin qu'il déclarait facile à garder avec cinq mille hommes, il répondait : — C'était une boutade ! Et il racontait la panique de Lang-Son, ajoutant : Si une balle intelligente avait tué le colonel Herbinger, la Franco n'aurait pas subi un désastre. Les journalistes guettaient les pa- roles de ce chef, prêts à les transmet- tre au public et par conséquent à l'armée, qui apprendra de la bou- che d'un généra! à mettre dans ses fusils des balles intelligentes à l'adresse des lieutenant-colonels al- coolisés. Personne ne s'est levé dans cotte commission pour crier : — Général ! assez. Si ce quo vous dites est vrai, il n'y a, au Ton- kin, que des traîtres et des incapa- bles. Traître et incapable le colonel Herbinger, qui aurait être fusillé sur place.Traîtres ot incapables, les membres de la commission d'enquête qui l'ont déclaré innocent. Traître et incapable, votre successeur. Si ce quo vous dites n'est pas vrai quelle responsabilité assumez-vous? Dans tous les cas,quo vos paroles étranges soient véridiques ou faus- ses, vous auriez couper votre langue avec vos dents, et l'avaler avant de les prononcer. Oh ! misérable expédition du Tonkin ! Elle nous coûte plus que des millions, plus que des milliers d'hommes ; elle nous vaud l'humi- liation do voir notre armée so dé- chirer elle-même et se traîner sur la claie d'ignominie devant ses pires ennemis. Quelles vont être les suites de cette étrange et terrible déposition t Herbinger arrive la semaine pro- chaine. Il faudra qu'il se défende. Do Couroy ne peut manquer de vouloir revenir à son tour, pour se défondre, lui aussi. Ah ! le Tonkin est une terre maudite. Il no dévore pas seule- ment des régiments. Il dévore aussi la carrière de nos officiers et les derniers vestiges de nos traditions gouvernementales. Et plus loin, M. Cornely ajoute : Tout se tient. Tout s'enchaîne par des liens qui échappent à notre imparfaite clairvoyance. Qui pour- rait découvrir les mille fils imper- ceptibles qui relient les uns aux autres les événements humains l Qui pourrait allirmer que Ferry ne nous a pas lancés dans ia politique coloniale pour nous faire oublier les méfaits do sa politique anti- religieuse ? Et n'y-a-t-il pas une ironie puissante de la Providence dans ee l'ait que cet homme, tombé au jour anniversaire do sas décrets criminels, laisse à ses successeurs, comme lo.principal, le plus respes- fablo des motifs de contiunor ses fautes, la défense des catholiques tonkinois, lui, le persécuteur des catholiques français ! Nous n'avons rien à ajouter aux considérations formulées par M. Cornély à l'occasion des tristes faits révélés par le général Brière de l'Isle devant la commission des ;i:i. Le colonel Ilerbinger arrivera certainement à Paris dans lo cou- de cette semaine, il voudra être entendu à son tour par la commis- sion et l'on se demande avec inquié- tude ce qui so produira. Ce qu'il 3 T a de plus inquiétant encore c'est la situation déplorable que crée au général do Courey, commandant en chef de nos forces militaires au Tonkin, la publicité donnée à toutes ces révélations fai- tes devant la commission. L'hono- rable général a si bien compris la gravité de ces révélations et envi- sagé les conséquences qui en dé- couleraient, qu'il a jugé indispen- sable d'en arrêter la propagation au Tonkin. Mais, hélas ! qui doute- rait quo nos pires ennemis no vont pas s'empresser de propager parmi notre armée, parmi les indigènes, parmi nosauxiliaires, tous les inci- dents de cette discussion que la com- mission a ou la faiblesse do laisser divulguer, et Dieu veuille que, d'ici peu de jours, nous n'apprenions pas des nouvelles de la plus haute gravité. Et quand nous songeons quo tout cela so passe au moment l'Espa- gne est peut-être à la veille d'une révolution intérieure dont on ne saurait prévoir les conséquences ; au moment où la lutte entre les Bul- gares et les Serbes va peut-être mettre toute l'Europe en feu, car déjà les Turcs, les Grées, [les Rus- ses et les Autrichiens se mettent en mouvement, n'est-on pas en droit de so demander quelle épouvantable responsabilité a encouru la com- mission des 33 en laissant montrer à nu nos plaies les plus hideuses. Et si, tout à l'heure, Turcs, Grecs, Russes et Autrichiens en viennent aux mains dans les Balkans croit-on que l'Angleterre et l'Alle- magne resteront les bras croisés ? Oh ! alors ce sera une conflagration générale dans toute l'Europe et que fera, que deviendra cotte pauvre France ? N'en disons pas davantage. Et bien quo le coeur nous saigne, ayons encore confiance dans l'Avenir. F. JACOB LISTE DES ÉTRANGERS Descendus dans les villas. SIXIÈME LISTE Armand, Dr. et Mme, fi\, v. Armand, b. Cannet. lïlonay, Baron et Baronne G., (de), suisse, v. Les Pléiades, au Cannet. Bourrit, Mme 0., suisse, 11, rus de Fréjus. Braeml, Mme, fi\, villa Tropicale (Cali- fornie). Braemt, Mlle Aimée, fi\, villa Tropicale (Californie). Braemt, Mlle Jeanne, fr., villa Tropicale (Californie). Chandler, Mr. and Mrs. Richard and family, angl., v. Olidia, chemin Val- lauris. Coles, Miss, angl., LadieslIome(Canuet) Cuppage, Miss, angl., Ladies Home (Cannet). Damien, M. et Mme, fr., 50, r. de fréjus. Daveau, M. et Mme, fr., 19, quaï Saint- Pierre. Delaporte, M. fr., v. Allieis, chemin de Vallauris. Flamstead, Mrs. angl., v. Brighton, Pelit-.hias. Flamstead, Miss, angl., v. Brighton, Petit-Juas. l'iamstead, Miss. E. S. D. angl., villa Brightou, Petit-.luas. (irahamo, Mr. Johu A. angl., v. Jean Potit-Juas. Grant-Morris, Mr. & Mrs, augl., Allerton (Californie). Grant-Morris, tho Miss. augl. Allerton (Californie). Hamot, Mme et (ils, fr., v. Laugier, b. d'Alsace. Hausburg, Mr. & Mrs. family, anglais, v. Bella-Vista (Croix-des-Gardes). Lagrenée. M. Mme et famille, fr., v. des Pervenches, b. N.-D. des Pins. Lange, M. et Mme, fr., v. Krnestine, Cercle Nautique. Latham, Miss, angl., 59, rue d'Antibes. Leusse, Cto et Ctosse (de) fr., v. Leusso (Californie). Mamolin, M. et Mme.fr., v. La Liane, r. Antibes. Maraude, M. et famille, fr., v. Couët (Ferrage). Moysey, Miss, angl,, Ladies Homo (Cannet;. Nolan, Miss angl.,Ladies Homo (Canncl) llhlson, Mlle, ail., villa Raphaël (Cali- fornie;. Olivier, M. et Mme Frcd. et fils, fr , viila Laugier, b. d'Alsace. Palluat do Besset, M. fr., v. du Lys, chemin Peyrière. Raphaël, Mrs et family, augl., v. R i . phaël (Californie). Simpkinson de Weslow, M. et Mue, anglais, v. La Cava. Smith, Miss. Constance, angl., villa Clairmont, q. Si-Nicolas. Therouanne, Mme, fr., La Madclaiuc (Peyrière). Valton, Mme, fr., v. Valton, r. Fréjus. Walker, Mr. andMrs. Frederich J. angl. v. Mezzomonto ("Californie). Warburg, Mr. angl., v, Raphaël (Cali- fornie). Warbui'g, Mr. U. angl., villa Raphaël (Californie). Wares, Mr. B. angl., villa Raphaël, (Californie). \Vobb, Mr. and Mrs. Barlowand family, angl., v. Rosalie, b. d'Alsace. Wyllie, Mrs D. angl., Allerton (Calif.) Wyllie, Miss, ang!., id. Chronique Locale ET RÉGIONALE Courses. — La commission adminis- trative du Grand Cercle Philarmonique de Cannes vient de voter la somme de deux cents francs pour les courses qui doivent avoir lieu en janvier, dans cette ville. Les programmes de ces courses doi- vent être publiés dans huit ou dix jours. Courses. — La Société de Stcaple- Chease de France, vient d'accorder un prix de 2,000 fr. à la société des Courses de Cannes. La Société des Régates de Cannes vieutdo recevoir, pour prix desespio- chaines courses de décembre, [quatre magnifiques médailles du Reggio- Yacht-Club Italiano : deux en argent et deux eu bronze. Les Petites Soeurs de l'Ouvroir, qui avaient fondé à côté de Notre-Dame des Pins une école de jeunes filles, vont créer à la Croisette une école mater- nelle. C'est pour la population de ce quartier une véritable bonne fortune que cet ou- vroir, qui tout eu permettant de lui en- voyer les enfants en bas âge, lui facili- tera à elle le travail et le gain honnête de la vie. M. le comte de Paris viendra cet hi- ver, dans uotre ville, plus tôt que les

LES ÉCHOS DNNEE Sarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/echos/1885/Jx5...CIKUR. Voir à la Wpage Vannonce dé-taillée de ces deux ouvrages. Concours des ECHOS Avec primes pour

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Page 1: LES ÉCHOS DNNEE Sarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/echos/1885/Jx5...CIKUR. Voir à la Wpage Vannonce dé-taillée de ces deux ouvrages. Concours des ECHOS Avec primes pour

13"" ANNÉE — N* 731 LE NUMERO 5O CENTIMES Dimanche G Dôcerr,... ̂ e 1885

LES ÉCHOS DE NNESET OU CANNET

Politique, Littérature, Beaux-Arts, Agriculture, Commerce, Industrie, Liste des Étrangers, Annonces Commerciales et JudiciairesMONITEUR DES ÉTRANGERS

AEONNEMENT3

f> mois 3 moisCannes et dépt. voisins . . . ]0 > <L>Autres départements 12 » 0 »

Etanger, frais de poste en sus.

P R I X DES ANNONCES

la ligneAvis divers et réclames F)O c.Annonces légales 25 >

— ordinaires 20 »

PARAIT TOUS LES DIMANCHESM. Ferdinand Jacob, Avccat, Directeur-Gérant

Les Abonnements partant du 1" et du !G do chaque mois

REDACTION ix GERANCE

CANNES

82, — Rue d'Antibos, — 82

<A franchir)

BUREAUX D'ABONNEMENTS

CANNES.— Imprimerie, rue d'Aptibes, 13.— Robauày, libraire, r. d'Antibea

NICE. — AgoDce Dalgoutte.

x sLes ECHOS DK CANNES, .MONITEUR

SPÉCIAL DU LA COLONIK E T R A N I I K R E ,

sont envoyés gracieusement, à ti-tre d'essai, à MM. les étrangers.Ceux qui ne désireront pas le con-server sont priés de le retourner.

L'abonnement pour la saison,est de dix francs. Chaque abonnérecevra en prime, à son choix, soitCANNES EN POCHE OUIDE HISTORIQUE

DE CANNES ET DES ENVIRONS, COllte-

nantla liste alphabétique de toutesles villas ; soit LES MYSTÈRES DUCIKUR.

Voir à la Wpage Vannonce dé-taillée de ces deux ouvrages.

Concours des ECHOSAvec primes pour les Etrenncs

du jour de l'an

A l'exemple du Journal de la Jeu-nesse et du Figaro, nous ouvrons, dèsaujourd'hui dans uotre journal lesEchos de Cannes, un concours publicauquel tout le monde peut prendre part.

Ce concours se composera de problè-mes et questions de toute nature àrésoudre, comportant tous une solutioncertaine et décisive.

Nous devons ces problèmes et ques-tions à une groupe de personnes de

' notre localité — indigènes et étran-gers — qui ont bien voulu nous les com-muniquer et nous autoriser à les publier,mais qui désirent garder l'incognito.

Ces problèmes et questions serontpubliés dans le u" des Echos de .diman-che prochain 13 décembre.

Le concours sera clos le dimanche 3janvier 18SG.

Le résultat du concours sera publiédans le n° des Echos du 10 janvier.

Les soluiions des problèmes et ques-tions posés devront être adressées à ladirection des Echos de Cannes, 82, rued'Autibes, au plus tard le dimanche 3janvier. Les timbres de la poste sur leslettres d'envoi justifieront les dates deces envois.

Des prix seront accordés aux con-currents qui auront obtenu les premiè-res places.

Les dix premiers prix auront droit,chacun à un abonnement d'uu an aujournal Les Echos.

Les dix seconds prix à chacun unabonnement de six mois.

Les dix premiers accessits chacun àun abonnement de 3 mois.

Les dis seconds accessits à une men-tion honorable.

I1 est loisible de concourir individuel-lement ou collectivement ; mais au casde concours collectif il ne sera accordéqu'un seul prix pour les personnes quise seront unies pour concourir.

Les concurrents devront faire con-naître, exactement leurs noms et adres-se, et, s'ils désirent garder l'anonyme,indiquer immédiatement, au-dessous doleurs noms et de leur adresse, les initia-les ouïe pseudonyme qu'ils désirentadopter pour être publiés.

Les lettres et envois non affranchisseront refusés.

L'IMPASSESous ce titre le journal Le GAU-

LOIS publiait jeudi dernier l'articlesuivant dû à la plume de M. Cor-nèlg :

Avant-hier, un général de divi-sion a comparu devant la commission du Tonkin.

Tranquillement, il à déclaré quoson supérieur, M. de Couroy, étaitun incapable, et son inférieur, lecolonel Herbinger, un alcoolisé.

La chose nous a dabord parue siénorme quo le Gardois a refusé d'ycroire, et, par conséquent, de larépéter.

Pendant quo ce général parlait,les députés radicaux de la commis-sion,eux mêmes,sentaient la fausse-té de sa position, et l'un d'eux estsorti, en disant :

— Non, c'est trop fort, .le n'ypuis tenir !

Et le général continuait.Et comme on lui faisait remar-

quer que lui-même avait, jadis, de-mandé soixante mille hommes pourconquérir ce Tonkin qu'il déclaraitfacile à garder avec cinq millehommes, il répondait :

— C'était une boutade !Et il racontait la panique de

Lang-Son, ajoutant :— Si une balle intelligente avait

tué le colonel Herbinger, la Francon'aurait pas subi un désastre.

Les journalistes guettaient les pa-roles de ce chef, prêts à les transmet-tre au public et par conséquent àl'armée, qui apprendra de la bou-che d'un généra! à mettre dansses fusils des balles intelligentes àl'adresse des lieutenant-colonels al-coolisés.

Personne ne s'est levé dans cottecommission pour crier :

— Général ! assez. Si ce quovous dites est vrai, il n'y a, au Ton-kin, que des traîtres et des incapa-bles. Traître et incapable le colonelHerbinger, qui aurait dû être fusillésur place.Traîtres ot incapables, lesmembres de la commission d'enquêtequi l'ont déclaré innocent. Traîtreet incapable, votre successeur. Si cequo vous dites n'est pas vrai quelleresponsabilité assumez-vous?

Dans tous les cas,quo vos parolesétranges soient véridiques ou faus-ses, vous auriez dû couper votrelangue avec vos dents, et l'avaleravant de les prononcer.

Oh ! misérable expédition duTonkin ! Elle nous coûte plus quedes millions, plus que des milliersd'hommes ; elle nous vaud l'humi-liation do voir notre armée so dé-chirer elle-même et se traîner sur

la claie d'ignominie devant sespires ennemis.

Quelles vont être les suites decette étrange et terrible déposition tHerbinger arrive la semaine pro-chaine. Il faudra qu'il se défende.Do Couroy ne peut manquer devouloir revenir à son tour, pour sedéfondre, lui aussi.

Ah ! le Tonkin est une terremaudite. Il no dévore pas seule-ment des régiments. Il dévore aussila carrière de nos officiers et lesderniers vestiges de nos traditionsgouvernementales.

Et plus loin, M. Cornely ajoute :Tout se tient. Tout s'enchaîne

par des liens qui échappent à notreimparfaite clairvoyance. Qui pour-rait découvrir les mille fils imper-ceptibles qui relient les uns auxautres les événements humains lQui pourrait allirmer que Ferry nenous a pas lancés dans ia politiquecoloniale pour nous faire oublierles méfaits do sa politique anti-religieuse ? Et n'y-a-t-il pas uneironie puissante de la Providencedans ee l'ait que cet homme, tombéau jour anniversaire do sas décretscriminels, laisse à ses successeurs,comme lo.principal, le plus respes-fablo des motifs de contiunor sesfautes, la défense des catholiquestonkinois, lui, le persécuteur descatholiques français !

Nous n'avons rien à ajouter auxconsidérations formulées par M.Cornély à l'occasion des tristesfaits révélés par le général Brièrede l'Isle devant la commission des;i:i. Le colonel Ilerbinger arriveracertainement à Paris dans lo cou-de cette semaine, il voudra êtreentendu à son tour par la commis-sion et l'on se demande avec inquié-tude ce qui so produira.

Ce qu'il 3T a de plus inquiétantencore c'est la situation déplorableque crée au général do Courey,commandant en chef de nos forcesmilitaires au Tonkin, la publicitédonnée à toutes ces révélations fai-tes devant la commission. L'hono-rable général a si bien compris lagravité de ces révélations et envi-sagé les conséquences qui en dé-couleraient, qu'il a jugé indispen-sable d'en arrêter la propagationau Tonkin. Mais, hélas ! qui doute-rait quo nos pires ennemis no vontpas s'empresser de propager parminotre armée, parmi les indigènes,parmi nosauxiliaires, tous les inci-dents de cette discussion que la com-mission a ou la faiblesse do laisserdivulguer, et Dieu veuille que, d'icipeu de jours, nous n'apprenions

pas des nouvelles de la plus hautegravité.

Et quand nous songeons quo toutcela so passe au moment où l'Espa-gne est peut-être à la veille d'unerévolution intérieure dont on nesaurait prévoir les conséquences ;au moment où la lutte entre les Bul-gares et les Serbes va peut-êtremettre toute l'Europe en feu, cardéjà les Turcs, les Grées, [les Rus-ses et les Autrichiens se mettent enmouvement, n'est-on pas en droitde so demander quelle épouvantableresponsabilité a encouru la com-mission des 33 en laissant montrerà nu nos plaies les plus hideuses.

Et si, tout à l'heure, Turcs,Grecs, Russes et Autrichiens enviennent aux mains dans les Balkanscroit-on que l'Angleterre et l'Alle-magne resteront les bras croisés ?Oh ! alors ce sera une conflagrationgénérale dans toute l'Europe et quefera, que deviendra cotte pauvreFrance ?

N'en disons pas davantage. Etbien quo le cœur nous saigne, ayonsencore confiance dans l'Avenir.

F. JACOB

LISTE DES ÉTRANGERSDescendus dans les villas.

SIXIÈME L I S T E

Armand, Dr. et Mme, fi\, v. Armand,b. Cannet.

lïlonay, Baron et Baronne G., (de),suisse, v. Les Pléiades, au Cannet.

Bourrit, Mme 0., suisse, 11, rus deFréjus.

Braeml, Mme, fi\, villa Tropicale (Cali-fornie).

Braemt, Mlle Aimée, fi\, villa Tropicale(Californie).

Braemt, Mlle Jeanne, fr., villa Tropicale(Californie).

Chandler, Mr. and Mrs. Richard andfamily, angl., v. Olidia, chemin Val-lauris.

Coles, Miss, angl., LadieslIome(Canuet)Cuppage, Miss, angl., Ladies Home

(Cannet).Damien, M. et Mme, fr., 50, r. de fréjus.Daveau, M. et Mme, fr., 19, quaï Saint-

Pierre.Delaporte, M. fr., v. Allieis, chemin de

Vallauris.Flamstead, Mrs. angl., v. Brighton,

Pelit-.hias.Flamstead, Miss, angl., v. Brighton,

Petit-Juas.l'iamstead, Miss. E. S. D. angl . , villa

Brightou, Petit-.luas.(irahamo, Mr. Johu A. angl., v. Jean

Potit-Juas.Grant-Morris, Mr. & Mrs, augl., Allerton

(Californie).Grant-Morris, tho Miss. augl. Allerton

(Californie).Hamot, Mme et (ils, fr., v. Laugier,

b. d'Alsace.Hausburg, Mr. & Mrs. family, anglais,

v. Bella-Vista (Croix-des-Gardes).

Lagrenée. M. Mme et famille, fr., v. desPervenches, b. N.-D. des Pins.

Lange, M. et Mme, fr., v. Krnestine,Cercle Nautique.

Latham, Miss, angl., 59, rue d'Antibes.Leusse, Cto et Ctosse (de) fr., v. Leusso

(Californie).Mamolin, M. et Mme.fr., v. La Liane,

r. Antibes.Maraude, M. et famille, fr., v. Couët

(Ferrage).Moysey, Miss, angl,, Ladies Homo

(Cannet;.Nolan, Miss angl.,Ladies Homo (Canncl)llhlson, Mlle, ail., villa Raphaël (Cali-

fornie;.Olivier, M. et Mme Frcd. et fils, fr , viila

Laugier, b. d'Alsace.Palluat do Besset, M. fr., v. du Lys,

chemin Peyrière.Raphaël, Mrs et family, augl., v. R i .

phaël (Californie).Simpkinson de Weslow, M. et Mue ,

anglais, v. La Cava.Smith, Miss. Constance, angl., villa

Clairmont, q. Si-Nicolas.Therouanne, Mme, fr., La Madclaiuc

(Peyrière).Valton, Mme, fr., v. Valton, r. Fréjus.Walker, Mr. andMrs. Frederich J. angl.

v. Mezzomonto ("Californie).Warburg, Mr. angl., v, Raphaël (Cali-

fornie).Warbui'g, Mr. U. angl., villa Raphaël

(Californie).Wares, Mr. B. angl., villa Raphaël,

(Californie).\Vobb, Mr. and Mrs. Barlowand family,

angl., v. Rosalie, b. d'Alsace.Wyllie, Mrs D. angl., Allerton (Calif.)Wyllie, Miss, ang!., id.

Chronique LocaleET RÉGIONALE

Courses. — La commission adminis-trative du Grand Cercle Philarmoniquede Cannes vient de voter la somme dedeux cents francs pour les courses quidoivent avoir lieu en janvier, dans cetteville.

Les programmes de ces courses doi-vent être publiés dans huit ou dixjours.

Courses. — La Société de Stcaple-Chease de France, vient d'accorder unprix de 2,000 fr. à la société des Coursesde Cannes.

La Société des Régates de Cannesvieutdo recevoir, pour prix desespio-chaines courses de décembre, [quatremagnifiques médailles du Reggio-Yacht-Club Italiano : deux en argent etdeux eu bronze.

Les Petites Sœurs de l'Ouvroir, quiavaient fondé à côté de Notre-Dame desPins une école de jeunes filles, vontcréer à la Croisette une école mater-nelle.

C'est pour la population de ce quartierune véritable bonne fortune que cet ou-vroir, qui tout eu permettant de lui en-voyer les enfants en bas âge, lui facili-tera à elle le travail et le gain honnêtede la vie.

M. le comte de Paris viendra cet hi-ver, dans uotre ville, plus tôt que les