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D u j o u r n a l f a x O d ' h 6 p a t o - g a s t r o - e n t 6 r o l o g i e
LES COXlBS : CHIMIOPRI=VENTION OU CHIMIOTHi~RAPIE DU CANCER COLIQUE ?
I1 y a deux isoformes de la cyclo-oxyg6nase (COX), enzyme intervenant dans la synthbse des prostaglan- dines. C O X 1 est const i tut ionnel , intervient dans la protect ion de la muqueuse gastroduod6nale. COX 2, est induct ib le en r6ponse ~ l ' i n f l ammat ion ou aux p r o m o t e u r s de tumeurs ( cy tok ines ou facteurs de croissance). C OX 2 est sur-exprim6e dans 50 % des ad6nomes et 90 % des cancers colorectaux. Le m6ca- n isme de l ' e f fe t o n c o g 6 n i q u e de COX2 n 'es t pas encore clair, mais son 616vation freine la mort cellu- laire p rog ramm6e (apoptose) . C o m m e les AINS et l 'Aspirine, les inhibiteurs s61ectifs de COX 2 - C616- coxib (Celebrex) ou Rof6coxib (Vioxx) - ont un effet inhibiteur sur la carcinog6nbse colique, confirm6 par des 6 tudes exp6r imen ta l e s et cl iniques [1]. Ces 6tudes, de cour te dur6e, c iblent sur tout les pr6cur- seurs du cancer : les COXIB r6duisent ou diminuent le nombre de polypes colorectaux, chez les patients por teurs de polypose. Dans l '6 tude cas-t6moins de Rahm e [2] il s'agit de personnes s61ectionn6es dans le Registre des Assurances Maladie du Qu6bec sur un double crit6re : - explorat ion colique datant d 'un an au moins - prise de m6d icamen t s ant i - inf lamma- toires divers pendant 3 mois au moins avant l'inclu- sion. La cible n 'es t pas la po lypose . Trois groupes sont form6s : 2 568 sujets sans 16sions colorec ta les (t6moins) : 730 sujets ayant des polypes ad6nomateux (cas) et 179 sujets ayant eu un cancer (cas). Le risque relatif de pr6senter une 16sion n6oplasique colorec- tale est abaiss6 h 0,64 avec le Rof6coxib e t a 0,73 avec le C616coxib. Les p e r s o n n e s ut i l isant des AINS avaient aussi un risque abaiss6. Peu t -on escompter que ces r6sultats jus t i f ient la ch imiopr6ven t ion du cancer colorectal par les COXIBS ou les AINS chez les personnes n 'ayant pas de facteur de risque parti- culier pour le cancer colorec ta l ? Cela est peu pro- bable car tous les protocoles de chimiopr6vention se heur ten t ~ un obstacle majeur : l 'agent prescrit doit 6tre d6pourvu de tou te toxici t6 pou r 6viter que le b6n6fice ne soit inf6rieur aux inconv6nients.
Paradoxalement , ces agents ont de meilleures pers- pectives dans la chimioth6rapie du cancer avanc6. La
cible des cytotoxiques est l ' induction de l 'apoptose ; la r6sistance au t ra i t ement est lide ?a une sensibilit6 rdduite ~ l 'apoptose. En contraste a v e c l a chimioth6- rapie convent ionnel le , de nouveaux agents ciblent les r6cepteurs membranai res et les voies de transduction du signal dans la cellule ayant un ph6notype malin ; leur toxici t6 p o u r les cellules n o rm a le s est plus r6dui te . Le r ap p o r t survie ce l lu l a i r e / apop tose est contr616 par t rois famil les de r6cep teu r s m e m b r a - naires [3] ; les deux 1 TM sont associ6es ?a la surexpres- sion des COX2 : i - cytokines 2 - E G F (facteur 6pi- dermique de croissance) 3 - T N F (facteur tumoral de n6crose). Les nouveaux t ra i tements ant i - r6cepteurs antagonistes de I 'EGF, utilis6s dans le cancer du sein avanc6, ont maintenant une place dans le cancer colo- rectal, co m m e soulign6 r d c e m m e n t dans le Journal FaxO par Lledo et Artru. I I en est ainsi de l 'Hercept in (anticorps monoc lona l anti E G F ) ou de l ' Iressa qui b loque le r6cepteur tyrosine-kinase de I 'EGF. Mais pour contr61er l 'apoptose, AINS et COXIBS utilisent les m6mes voies de t ransduct ion que les agents de la chimioth6rapie. Ainsi, l 'aspirine et le sulindac agis- sent comme le C T P l l sur la voie cytokine, l ' indom6- thacine , le sul indac agissent c o m m e de n o m b r e u x cy tox iques sur la voie TNF. Les C O X I B S agissent co m m e le topot6can sur la voie E G F . L 'associat ion an t i - i n f l ammato i r e s - cy to tox iques est logique. Plu- sieurs t ravaux mont ren t que les CO X IBS agissent sur la voie E G F en synergie avec les agents de chimio- th6rap ie p o u r mieux b l o q u e r l ' ap o p to se [3]. Les COXIBS ont plus d 'avenir en chimioth6rapie qu 'en chimiopr6vention.
Ren6 L A M B E R T Septembre 2003-61
RI~FI~RENCES
1. GUPTA R.A. et al. - - Best. Pract. Res. Clin. GastroenteroL, 2002, 945-956.
2. R A H M E E. et al. - - Gastroenterology, 2003, 125,404-412.
3. RICCHI P. et al. - - Brit. J. Cancer, 2003, 88, 803-807.
I~VALUATION DU RISQUE DE CONTAMINATION VIRALE EN ENDOSCOPIE
Au printemps, Gas t ro in tes t ina l Endoscopy a analys6 les compl ica t ions infec t ieuses de l 'endoscopie (gastroscopie, coloscopie, ERCP)
partir d 'une recherche de la l i t t6rature pour
la p6riode 1966-2002. Aprhs une i re part ie d6di6e aux complications endoghnes, une 2 e part ie a 6t6 publi6e en Mai [1] p o u r les con t amina t ions exoghnes . Le r isque d ' in fec t ion exoghne aprhs endoscop ic est
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