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Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, se veut à la fois rassurant et convaincant concernant les amendements introduits au Code pénal, notamment dans ses articles relatifs aux violences faites aux femmes, en guise de réponse aux députés d'obédience islamiste qui ont soulevé tout un tollé autour de la question. N° 1255 - Lundi 23 mars 2015 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com Amendement du Code pénal Page 3 U n symposium de l'Association internationale des conseils éco- nomiques et sociaux et institu- tions similaires (Aicesis) se tien- dra en décembre prochain à Alger, a indi- qué, à Abidjan (Côte d'ivoire), le président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed Seghir Babès. Ce symposium sera dédié à l'examen des modalités et conditions de transforma- tion de l'Aicesis en organisation internatio- nale «apte à jouer pleinement son rôle d'es- pace institutionnel accueillant en son sein les organisations de la société civile mon- diale parmi les plus représentatives», a expliqué M. Babès lors d'une conférence- débat tenue en marge des travaux de la Conférence internationale sur l'émergence de l'Afrique tenue du 18 au 20 mars à Abidjan. Par ailleurs, le président du Cnes a évoqué, lors de cette rencontre, les ordres de préoccupation qui, selon lui, interpellent la communauté des conseils économiques et sociaux africains. Concernant les formats et les modalités d'agir de l'Union des conseils écono- miques et sociaux et institutions similaires d'Afrique (Ucesa), le président du Cnes a plaidé pour une dynamique d'action réno- vée de nature à inscrire l'Ucesa «comme pôle référentiel à l'endroit de l'ensemble des parties prenantes nationales qui en forme la sève». S'agissant des liens de par- tenariat noués entre l'Ucesa et le Comité économique et social européen (Cese), sous la présidence algérienne en 2006, le président du Cnes a plaidé en faveur d'un redéploiement de cette coopération inter- institutionnelle, tenant compte en particu- lier des éléments crisogènes qui se sont installés, aussi bien dans la zone sahélo- saharienne, que dans l'espace euro-médi- terranéen et européen proprement dit. Page 5 Tayeb Louh réplique aux islamistes Visite du président malien en Algérie L'accord de paix et la situation sécuritaire au menu À l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, est en visite de deux jours en Algérie (hier et aujourd’hui). Un narcotrafiquant éliminé par l'armée Initiative sur le consensus national Page 3 Votre quotidien national Les DEBATS Exposition «Tandem» à la galerie Aïcha Haddad Le FFS ne désespère pas La ministre de l'Education nationale a annoncé hier sur les ondes de la Radio nationale que les examens de fin d'année se dérouleront à la date fixée, estimant que les épreuves ne se feront que sur les cours dispensés. Page 2 Béchar Page 15 Page 4 Examens du Bac Benghebrit tente de rassurer Page 4 Un symposium prévu en décembre à Alger Association internationale des conseils économiques Peintures d'un couple

Les DEBATSUn narcotrafiquant éliminé par l'armée debats.pdf · ments qui seront apportés sur le Code de la famille et le Code pénal sont de nature à assurer une plus grande

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Le ministre de la Justice,garde des Sceaux, TayebLouh, se veut à la foisrassurant et convaincantconcernant lesamendements introduits auCode pénal, notammentdans ses articles relatifsaux violences faites auxfemmes, en guise deréponse aux députésd'obédience islamiste quiont soulevé tout un tolléautour de la question.

N ° 1 2 5 5 - L u n d i 2 3 m a r s 2 0 1 5 - P r i x : 1 0 D A - h t t p : / / w w w. l e s d e b a t s . c o m

Amendement du Code pénal

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Un symposium de l'Associationinternationale des conseils éco-nomiques et sociaux et institu-tions similaires (Aicesis) se tien-

dra en décembre prochain à Alger, a indi-qué, à Abidjan (Côte d'ivoire), le présidentdu Conseil national économique et social(Cnes), Mohamed Seghir Babès.

Ce symposium sera dédié à l'examendes modalités et conditions de transforma-tion de l'Aicesis en organisation internatio-nale «apte à jouer pleinement son rôle d'es-

pace institutionnel accueillant en son seinles organisations de la société civile mon-diale parmi les plus représentatives», aexpliqué M. Babès lors d'une conférence-débat tenue en marge des travaux de laConférence internationale sur l'émergencede l'Afrique tenue du 18 au 20 mars àAbidjan. Par ailleurs, le président du Cnesa évoqué, lors de cette rencontre, lesordres de préoccupation qui, selon lui,interpellent la communauté des conseilséconomiques et sociaux africains.

Concernant les formats et les modalitésd'agir de l'Union des conseils écono-miques et sociaux et institutions similairesd'Afrique (Ucesa), le président du Cnes a

plaidé pour une dynamique d'action réno-vée de nature à inscrire l'Ucesa «commepôle référentiel à l'endroit de l'ensembledes parties prenantes nationales qui enforme la sève». S'agissant des liens de par-tenariat noués entre l'Ucesa et le Comitééconomique et social européen (Cese),sous la présidence algérienne en 2006, leprésident du Cnes a plaidé en faveur d'unredéploiement de cette coopération inter-institutionnelle, tenant compte en particu-lier des éléments crisogènes qui se sontinstallés, aussi bien dans la zone sahélo-saharienne, que dans l'espace euro-médi-terranéen et européen proprement dit.

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Tayeb Louh répliqueaux islamistes

Visite du président malien en Algérie

L'accord de paixet la situation

sécuritaire au menuÀ l'invitation du présidentde la République,Abdelaziz Bouteflika, leprésident malien, IbrahimBoubacar Keïta, est envisite de deux jours enAlgérie (hier etaujourd’hui).

Un narcotrafiquantéliminé par l'armée

Initiative sur le consensus national

Page 3Votre quotidien nationalLes DEBATS

Exposition «Tandem»à la galerie Aïcha Haddad Le FFS ne

désespère pas

La ministre de l'Education nationale a annoncé hier sur les ondes de la Radio nationaleque les examens de fin d'année se dérouleront à la date fixée, estimant que les épreuves

ne se feront que sur les cours dispensés.

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Béchar

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Examens du Bac

Benghebrit tente de rassurer Page 4

Un symposium prévuen décembre à Alger

Association internationale des conseils économiques

Peinturesd'un couple

Par M. Ait Chabane

S'exprimant hier devant laCommission des affairesjuridiques et administra-tives et des droits de l'hom-

me au Conseil de la Nation, le ministre aprécisé que la révision dudit Code nesouffre d'aucune équivoque, en ce sensqu'elle s'appuie sur les préceptes de lareligion islamique, contrairement à cequ'ont avancé nombre de parlementaires,notamment ceux de l'Alliance de l'Algérieverte (AAV) qui s'y sont farouchementopposés lors des débats organisés àl'Assemblée populaire nationale (APN). Ace titre, Tayeb Louh a indiqué que lesamendements «sont inspirés de l'espritmême de la charia et visent essentielle-ment la protection de la femme, en parti-culier, dans les situations où elle est sujet-te à des violences du fait de son statutsocial, familial ou professionnel». Selonun communiqué du Conseil de la nation,la rencontre a permis d'exposer les«contenus des amendements et complé-

ments introduits au texte en question etqui ont fait l'objet d'un débat par lesmembres de la commission avec le repré-sentant du gouvernement». Ces assu-rances renouvelées par le ministre de laJustice, garde des Sceaux surviennent,alors que des parlementaires islamistesmanoeuvrent encore dans les coulissesdans l'espoir de faire capoter ce projetd'amendement du Code pénal. En effet,des députés de la chambre basse duParlement, des islamistes, bien entendu,ont sollicité des sénateurs conserva-teurs, afin de s'opposer à l'adoption dece projet au Sénat. Ils comptent ainsirejeter les amendements insufflésconcernant les violences faites auxfemmes à travers un rejet massif de lapart des sénateurs, chose qui est loin dese produire, au vu de la composante duConseil de la nation. Les députés isla-mistes, bien qu'épaulés par d'autres par-lementaires conservateurs appartenantà d'autres obédiences, ne sont pas par-venus à faire barrage à ce projet lors deson examen à l'APN. Pour rappel, le pré-

sident de la République, AbdelazizBouteflika, avait rappelé à l'ordre les par-tisans de la relégation de la femme dansla société, lors de son message adresséà l'occasion de la Journée mondiale de lafemme, le 8 mars dernier. Il avait alorsannoncé l'amendement du Code de lafamille de manière à assurer à la femmealgérienne une meilleure place dans lasociété, celle qui lui sied. Les amende-ments qui seront apportés sur le Codede la famille et le Code pénal sont denature à assurer une plus grande indé-pendance de la femme, en lui facilitant,notamment l'accès aux postes de res-ponsabilité et en intégrant la sphère poli-tique. Néanmoins, et loin d'apaiser lahargne des islamistes, ces nouvellesmesures ont davantage exacerbé la ten-sion. La réponse du ministre de laJustice, Tayeb Louh, se veut une énièmegarantie quant au bien-fondé de cesamendements, mais aussi et surtout laferme volonté du gouvernement d'allerde l'avant et ne pas céder au chantagedes islamistes. M.A.C.

Amendement du Code pénal

EVENEMENT 3N° 1255 - Lundi 23 mars 2015 Les DEBATS

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, se veut à la fois rassurant etconvaincant concernant les amendements introduits au Code pénal, notamment dansses articles relatifs aux violences faites aux femmes, en guise de réponse aux députésd'obédience islamiste qui ont soulevé tout un tollé autour de la question.

Tayeb Louh réplique aux islamistes

Par Nacera Bechar

L e Front des forces socialiste ne reculepas sur l'initiative de reconstructiond'un consensus national et compte

reprendre ses consultations avec les forma-tions politiques, personnalités et société civileen dépit de l'échec de la réunion initialementprévue le 23 février dernier.

«L'initiative du consensus se poursuivra etles débats et consultations avec les forma-tions politiques, personnalités et la sociétécivile en général continueront également»,afin d'aboutir à une «entente à même dedéterminer les priorités, consacrer l'Etat dedroit et le principe de séparation des pouvoirs,en plus de consacrer la justice sociale, laliberté d'expression et les autres libertés», asouligné le premier secrétaire du Front desforces socialistes , Mohamed Nebbou, depuisTamanrasset.

Dans ce cadre, Nebbou, a estimé, samedidernier à Tamanrasset, qu'il est de «la res-ponsabilité des politiciens de donner un nou-veau souffle au consensus national pour pré-venir les phénomènes de violence».

Les responsables du FFS ont tenu unerencontre avec les militants et sympathisantsdu parti et de représentants du mouvementassociatif au niveau de la wilaya deTamanrasset. Il a été question d'expliquerl'initiative du consensus national, adoptée etenclenchée au lendemain du 5ème congrès duparti, ajoutant que «la reconstruction duconsensus national nécessite la conjugaisondes efforts de tous les acteurs politiques, pou-voir, opposition et société civile».

Pour sa part, Ali Laskri, membre de l'ins-tance présidentielle du FFS, a mis l'accent sur«la nécessité d'une volonté politique afin deparvenir à un consensus national dans sesvolets économique, social et politique», avant

d'appeler le pouvoir à «réunir toutes lesconditions nécessaires à la concrétisation decette initiative».

Le président, Abdelaziz Bouteflika n'estpas contre le dialogue avec l'opposition, maisavec des conditions. A ce propos, il assureque «la construction de ce front intérieur nousconcerne tous» a déclaré le chef de l'Etatdans un message lu en son nom à Ghardaïaà l'occasion de la Fête de la Victoire. «Lemoyen d'y parvenir est le dialogue et lacohésion des rangs. Etant partisans du dia-logue et acquis à ses vertus, l'acceptant tantavec ceux qui divergent avec nous sur laconception politique de la conduite desaffaires du pays, qu'avec ceux qui préconi-sent des idées plus judicieuses que lesnôtres, nous ne voyons aucun mal à aller àce dialogue à la condition que l'on y viennesans aucune intention préconçue deremettre en cause ce qui a été consacré

conformément à la Constitution et par lavolonté populaire clairement exprimée», a-t-il conclu.

Dans la dépêche de l'APS, il n'est paspréciser si le FFS a réagit ou non au messa-ge du président de la République.

Il est à rappeler que le FFS allait tenir ini-tialement sa première phase de conférencede consensus national les 23 et 24 février,mais le parti a été abandonné à mi-cheminpar des partis du pouvoir à l'instar du Frontde Libération nationale qui a émet desconditions jugées «insupportables» par plu-sieurs observateurs politiques. D'autres par-tis du pouvoir ont rejeté la proposition duFFS, dont le Rassemblement national démo-cratique et le Mouvement populaire algériende Amara Benyounes. Du côté de l'opposi-tion, le rejet était clair depuis le début par,notamment la Coordination nationale pour leslibertés et la transition démocratique. N.B.

Initiative sur le consensus national

Le FFS ne désespère pas

Béchar

Un narcotrafiquantéliminé par l'armée

Un narcotrafiquant a été éliminé samedi àBéni Ounif (Béchar) par un détachement del'Armée nationale populaire (ANP) qui ont arrê-té également sept contrebandiers à InGuezzam et Bordj Badji Mokhtar, a iojndiqué,hier, le ministère de la Défense nationale dansun communiqué. L'élimination de ce narcotra-fiquant faisait suite à l'opération menée, ven-dredi dernier à Beni Ounif, par un détachementrelevant du secteur opérationnel de Béchar(3ème Région militaire) ayant permis l'arrestationde deux narcotrafiquants et la saisie de 550 kgde kif traité. Le même jour, et au niveau de la6ème Région militaire, deux détachements rele-vant des secteurs opérationnels de InGuezzam et de Bordj Badji Mokhtar, ont arrêté,dans deux opérations distinctes, sept contre-bandiers, deux Algériens et cinq de différentesnationalités africaines, et ont saisi un véhiculetout-terrain, un détecteur de métaux, cinq mar-teaux-piqueurs, sept groupes électrogènes, 2460 litres de carburant et un téléphone por-table, a-t-on ajouté.

R. N.

Gaz de schiste

L'Algérie observe toutesles normesinternationales

L'Etat algérien a observé toutes les normesinternationales de protection de l'environne-ment dans les projets d'exploration du gaz deschiste, a indiqué samedi le professeur LaâbarSofiane, chercheur en géologie environnemen-tale. Intervenant lors d'une conférence écono-mique et sociale organisée par le partiTadjamoue Amal Al Djazaïr (TAJ), le profes-seur Laâbar a souligné que l'Etat algérien «aobservé toutes les normes internationales deprotection de l'environnement dans les projetsd'exploration du gaz de schiste», assurant quel'exploration et l'exploitation de cette énergie«ne seront pas préjudiciables aux réservesd'eaux souterraines». Les compétences algé-riennes, qui ont pris connaissance de l'expé-rience américaine en matière de préservationde la sécurité environnementale, maîtrisent lestechnique les plus modernes dans ce domai-ne, a-t-il ajouté, soulignant que l'Algérie«observe toutes les normes de protection del'environnement en matière d'extraction dupétrole et d'autres ressources naturelles».L'intervenant a fustigé les médias qui tendentà exagérer les choses et à induire l'opinionpublique en erreur s'agissant de l'explorationdu gaz de schiste et se gardent de demanderl'avis des experts et des spécialistes sur laquestion. Le chercheur a, par ailleurs, estiméque «l'accès de l'Algérie aux marchés interna-tionaux du gaz de schiste dérangerait nombrede pays européens, d'autant qu'elle figureparmi les pays qui compte les plus impor-tantes réserves de cette ressource énergé-tique».

R. N.

4 N° 1255 - Lundi 23 mars 2015Les DEBATS

ACTUEL

Par Louiza Ait Ramdane

La première responsabledu secteur de l'Educationa indiqué que l'examen duBac aura lieu à la date

fixée. Toutefois, elle a rassuréquant aux conditions de préparationde cette épreuve ainsi que sur lesmoyens mis pour le rattrapage dû àla grève observée dans le secteur.

«Les examens du Bac vont sedérouler aux dates fixées», a décla-ré Benghebrit, qui explique, que«l'évaluation se fera sur la base dece qui a été fait réellement».Commentant les suspensions decours provoquées par la grève, «quifont désormais partie du paysagede l'école», la ministre considèrequ'il faut informer la société et lacommunauté pédagogique afin quechacun prenne ses responsabili-

tés».La grève est finie après un mois

de débrayage. CommentBenghebrit procédera pour le rattra-page des cours perdus ? «En cequi concerne les rattrapages, nousavons des propositions, les syndi-cats impliqués dans cette grèveégalement. Nous allons revenir àla normalité, ce qui signifie de don-ner à l'enseignant toute latitude deréguler ses enseignements», aaffirmé la ministre de l'Educationnationale qui intervenait sur lesondes de la Chaîne III.

«Pour cette première semaine,il a été demandé aux enseignantsen arrêt de cours de reprendreleurs élèves. Si toute la classe estprésente, l'enseignant fera dans lerattrapage. Si le nombre d'élèvesprésent n'est pas important, il estproposé aux enseignants de rem-

placer les compositions prévuespar les programmes qui n'ont puêtre dispensés en raison de cemouvement social», a explicitéBenghebrit. Elle a reconnu que lefait d'enseigner durant la premièresemaine de vacances est devenueune tradition ces dernièresannées. «L'ouverture des établis-sements scolaires durant cettepériode de vacances, n'est pas unfait nouveau. Ce qui est nouveau,par contre, c'est la nécessité àdevoir reprendre ce qui n'a pas étéenseigné faute de cette grève desenseignants», a estimé la ministre.Notant que «le rattrapage relèvede la responsabilité des équipespédagogique», Benghebrit sou-ligne que «cette année, il y a uneperformance, dans le sens oùdurant le premier trimestre, il yavait très peu de perturbations».

Evoquant les moyens mobili-sés pour le rattrapage, la premièreresponsable du secteur a cité lerappel des enseignants retraités.«Les retraités qui ont accumulédes années d'expérience impor-tantes, sont à nouveau sollicitéspour aider le système à avancer.Ils vont nous aider à transmettreleur expérience», a indiqué laministre pour qui «le secteur del'Education est dans l'obligationd'assurer cette formation conti-nue».

Mme Nouria Benghebrit a, parailleurs, annoncé le report de lafiche de synthèse. «Je reconnaisque la sensibilisation et l'informa-tion, quant à son instauration, ontété faiblement faites. A traversdes sorties dans bon nombre dewilayas, j'ai eu à débattre avec lesélèves qui n'avaient pas comprisquelle place allait occuper cettefiche de synthèse. Nous avonsconclu à la nécessité de sonreport. Cette année, nous sommesen train d'évaluer le cycle secon-daire. Cela tombait bien, puisquenous allons organiser, en juilletprochain, des rencontres portantsur l'évaluation de ce cycle», aaffirmé la ministre de l'Education.

Mme Nouria Benghebrit a clai-rement signifié que ce report estl'une des conséquences de larécente grève des enseignants.Elle n'a pas exclu du coup, lereport des examens du deuxièmetrimestre pour les classes termi-nales. «Il n'aurait pas été possiblede proposer la suppression desexamens du deuxième trimestre sila fiche de synthèse avait étémaintenue. Nous proposons auxenseignants, plutôt que de prendrele temps de faire ces composi-tions, de les remplacer pour remé-dier les cours n'ayant pas été dis-pensés», a-t-elle affirmé dans cecadre.

Concernant les premières etseconde années du secondaire,elle a assuré que les cours sedérouleront normalement et qu'il ensera de même pour ce qui concer-ne le Bac blanc, ajoutant que lapossibilité a été donnée aux établis-sements et aux enseignants d'orga-niser ce dernier en fonction duniveau de préparation constaté.

L.A.R.

L e ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme etde la Ville, Abdelmadjid Tebboune, s'estdit, samedi dernier, satisfait du rythme

d'avancement du projet de la Grande-Mosquéed'Alger, estimant que l'accélération des travauxpermetterait de rattraper le retard accusé et deréceptionner le projet en septembre 2016.

«Les travaux de réalisation de la Grande-Mosquée d'Alger avancent à un rythme soute-nu, ce qui permet de rattraper l'équivalent deprès d'un mois et demi à deux mois de retard»,a souligné M. Tebboune lors d'une visite d'ins-pection du projet de la Grande-Mosquée, situéeà Mohammadia (Alger-Ouest), accompagnédu wali d'Alger, Abdelkader Zoukh.

«Nous avons constaté, lors de cette visite,une accélération des travaux, notamment auniveau de l'esplanade, de la salle de prière etdu parking, outre l'installation des équipementsparasismiques», a déclaré le ministre.

Il a, en outre, insisté sur l'importance demaintenir le rythme actuel et d'accélérer lacadence pour la réception du projet dans lesdélais impartis.

Lancé en 2012, le projet de la Grande-

Mosquée d'Alger avait accusé un retard estiméà près d'une année et demie, en raison de plu-sieurs problèmes liés aux transactions. Un pro-blème de coordination s'était posé égalemententre le bureau d'études allemand Engel UndZimmermann, chargé de la conception du pro-jet et l'entreprise chinoise, China StateConstruction Engineering Corporation LTD(Cscec). Le renforcement de la main-d'oeuvre,notamment technique, passée de près de 1000 début janvier à 1 600 ouvriers à l'heureactuelle, a grandement participé à l'accéléra-tion du rythme des travaux, a précisé leministre, appelant à augmenter ce chiffre àprès de 2 100 ouvriers dans les mois à venir.

Lors de la visite, le ministre a salué la quali-té des travaux et la coordination entre les par-ties en charge de la réalisation du projet, dontle bureau d'études, le maître de l'oeuvre, ainsique le centre de contrôle technique desconstructions (CTC), le Centre nationald'études et de recherches intégrées du bâti-ment (Cnerib) et le centre national d'ingénierieparasismique (CGS), ce qui permettra, selonlui, à la partie algérienne d'acquérir de l'expé-

rience dans ce genre de projets. Par ailleurs,M. Tebboune a rappelé la décision portantinterdiction de l'utilisation des matériaux deconstruction importés dans la réalisation de laGrande-Mosquée si le produit local de mêmequalité est disponible.

Un stand sera réservé aux entreprises algé-riennes désirant doter le projet de la Grande-Mosquée d'Alger des matériaux de construc-tion nécessaires lors du Salon internationalBatimatec 2015.

S'étendant sur plus de 20 ha, la Grande-Mosquée d'Alger compte une salle de prièred'une superficie de 20 000 m², une esplanadeet un minaret d'une hauteur de 270 m, outreune bibliothèque, un centre culturel, une mai-son du Coran, des jardins, un parking, des bâti-ments administratifs de la Protection civile et dela sécurité ainsi que des espaces réservés à larestauration.

Ce projet se veut un pôle attractif à caractè-re religieux, culturel et scientifique, conjuguantauthenticité et modernité à travers son stylearchitectural exceptionnel.

R. N.

Examens du Bac

La ministre de l'Education nationale a annoncé hier sur les ondes de la Radio nationale que lesexamens de fin d'année se dérouleront à la date fixée, estimant que les épreuves ne se feront quesur les cours dispensés.

Benghebrit tente de rassurer A travers une chartede l'éthique

La ministre del’Education tient àla moralisation dusecteur «La moralisation» du sec-teur de l'éducation passepar l'élaboration d'une char-te de l'éthique pour «assurerla stabilité du secteur et lefutur des élèves», a indiqué,samedi dernier à Oran, laministre, Nouria Benghebrit.«La moralisation du secteurde l'Education passe parl'élaboration d'une charte del'éthique et de stabilité», a-t-elle déclaré lors du Forumdes citoyens organisé par legroupe de presse OuestTribune. Pour la ministre del'Education nationale, lessyndicats ne sont pas, pourl'instant, des partenairessociaux. «On ne peut êtrepartenaire que si l'on signeun document. Ce documentpeut être pour moi la chartede l'éthique et de stabilité»,a-t-elle dit. «Nous ne pou-vons pas ouvrir le débat surplusieurs dossiers dontcelui du statut particulierdes enseignants en l'absen-ce de stabilité et de sérénitédans le secteur», a estiméMme Benghebrit. Selon la ministre, la ques-tion centrale est liée auxmodalités de règlement desproblèmes. Dans ce sens,elle a réaffirmé sa volontépersonnelle et celle de sondépartement ministériel àoeuvrer dans ce sens. «Depuis septembre, nousavons commencé à identi-fier les postes de promotion.Nous avons gelé le recrute-ment externe pour permettrele passage aux postes deprofesseur principal (10 ansd'ancienneté) et professeurformateur (20 ans d'ancienne-té) aux catégories qui ouvrentdroit», a-t-elle expliqué. Pourle concours de recrutement, ila été prévu l'ouverture de7 000 postes pédagogiques.Ce concours est maintenu etsera bientôt lancé, a assuré laministre, ajoutant que cechiffre a été revu à la haussesuite aux rencontres régio-nales au cours desquellesdes besoins plus importantsen enseignants ont étéexprimés.

R. N.

Première semaine devacances

Les élèves priés dereprendre lescours Le ministère de l'Educationnationale a appelé samedidernier les élèves touchéspar la grève de certainsenseignants à reprendre lescours la première semainede vacances pour rattraperle retard. Le ministère del'Education nationale a pré-cisé dans un communiquéque «les élèves qui ont ététouchés par la grève de cer-tains enseignants sont priésde reprendre les cours lapremière semaine devacances (de dimanche 22au jeudi 26 mars 2015) pourrattraper le retard».

Reda A.

Grande-MMosquée d'Alger

Tebboune satisfait du rythme d'avancement du projet

5N° 1255 - Lundi 23 mars 2015 Les DEBATS

ACTUEL

«Il faut absolument qu'on arrive àorganiser le marché de véhi-cules d'occasion. Nous allonsmettre en place un groupe de

travail pour préparer un projet de décretorganisant ce marché», a déclaré le ministrelors d'un point de presse en marge d'une visi-te qu'il a effectuée au Salon international del'automobile.

Le marché de véhicules usagés enAlgérie manque jusque-là d'un cadre juri-dique spécifique, échappant ainsi à tout

contrôle. Selon le ministre, le marché de véhicules

(neufs) est, quant à lui, en train de se stabili-ser et les concessionnaires deviennent deplus en plus professionnels.

«Les choses commencent à entrer dansl'ordre, car la majorité des concessionnairesrespectent les engagements prévus par laloi», a-t-il souligné, relevant cependant l'exis-tence de certains problèmes, notamment ence qui concerne la protection du consomma-teur, et plus particulièrement pour ce qui est

des délais de livraison. Dans ce sens, M. Benyounes a fait savoir

que son département ministériel va, enconcertation avec le ministère de l'Industrie,celui des Finances ainsi qu'avec l'Associationdes concessionnaires, «tenter de régler cesproblèmes, notamment pour les marques quiconnaissent une grande tension».

Par ailleurs, le gouvernement va rationali-ser l'importation des véhicules à partir de2016, date d'entrée en vigueur des licencesd'importation et d'exportation, a annoncé le

ministre. «Le ministère du Commerce et ceux de

l'Industrie et des Finances, en concertationavec l'Association des concessionnaires etles associations de consommateurs, vontprocéder à rationaliser davantage nos impor-tations de véhicules», a déclaré M.Benyounes lors d'un point de presse enmarge d'une visite qu'il a effectuée au Saloninternational de l'automobile.

En 2014, les importations des véhiculesont atteint plus de 5,2 milliards de dollarspour plus de 400 000 véhicules, soit unebaisse de 100 000 véhicules et une réductiond'un milliard de dollars par rapport à 2013,selon les chiffres fournis par le ministre.

«C'est un marché qui coûte beaucoup ànotre pays en matière de transfert dedevises», a-t-il relevé.

A ce propos, il a fait savoir qu'une com-mission mixte composée des trois ministères,du Commerce, des Finances et de l'Industrieet des Mines sera installée pour examiner«minutieusement» le dossier d'importationdes véhicules.

«Lorsque nous importons des véhiculespour plus de 5 milliards de dollars et qu'ungrand nombre d'entre eux ne se vend pas,cela représente un grand problème pour lebudget de l'Etat», a-t-il avisé.

Pour le ministre, «le marché algérien, quiest devenu une aire de stockage, ne devraitplus être ouvert, à ce point, sans aucuncontrôle».

Dans ce sens, il a avancé qu'après la pré-sentation, prochainement, du projet de loi surle commerce extérieur, prévue pour la ses-sion de printemps du Parlement, «l'importa-tion des véhicules sera soumise aux licencesd'importation à partir de 2016».

Organisée par la Société algérienne desfoires et expositions (Safex) et l'Associationdes concessionnaires automobiles algériens(AC2A), la 18ème édition du Salon internationalde l'automobile se tient du 18 ou 28 mars auPalais des expositions.

Cette édition se déroule avec la participa-tion de 54 exposants dont 30 concession-naires et 24 sociétés de services.

Reda A.

Marché des véhicules d'occasion

Le ministère du Commerce envisage d'élaborer un projet de décret organisant le marché de véhicules d'occasion, aindiqué le ministre du Commerce, Amara Benyounes.

Une loi pour en finir avec l'anarchie

U n symposium de l'Association inter-nationale des conseils économiqueset sociaux et institutions similaires

(Aicesis) se tiendra en décembre prochain àAlger, a indiqué, à Abidjan (Côte d'ivoire), leprésident du Conseil national économique etsocial (Cnes), Mohamed Seghir Babès.

Ce symposium sera dédié à l'examendes modalités et conditions de transforma-tion de l'Aicesis en organisation internatio-nale «apte à jouer pleinement son rôled'espace institutionnel accueillant en sonsein les organisations de la société civilemondiale parmi les plus représentatives»,a expliqué M. Babès lors d'une conféren-ce-débat tenue en marge des travaux dela Conférence internationale sur l'émer-gence de l'Afrique tenue du 18 au 20 marsà Abidjan.

Par ailleurs, le président du Cnes aévoqué, lors de cette rencontre, les ordresde préoccupation qui, selon lui, interpel-lent la communauté des conseils écono-miques et sociaux africains.

Concernant les formats et les modali-tés d'agir de l'Union des conseils écono-miques et sociaux et institutions similairesd'Afrique (Ucesa), le président du Cnes aplaidé pour une dynamique d'action réno-vée de nature à inscrire l'Ucesa «commepôle référentiel à l'endroit de l'ensembledes parties prenantes nationales qui enforme la sève».

S'agissant des liens de partenariatnoués entre l'Ucesa et le Comité écono-mique et social européen (Cese), sous laprésidence algérienne en 2006, le prési-

dent du Cnes a plaidé en faveur d'un redé-ploiement de cette coopération interinsti-tutionnelle, tenant compte en particulierdes éléments crisogènes qui se sont ins-tallés, aussi bien dans la zone sahélo-saharienne, que dans l'espace euro-médi-terranéen et européen proprement dit.

A ce propos, il a fortement souhaitéque soient interpellées, pour être respon-sabilisées, les sociétés civiles organiséesde cet espace afro-européen.

Dans le cadre de ses activités à cetteconférence internationale sur l'émergen-ce de l'Afrique, M. Babès a aussi présidéla session plénière consacrée à «l'émer-gence et les changements dans lesmodes de production et de consomma-tion».

En formulant ses orientations en lamatière, il a tout d'abord mis l'accent surles plates-formes issues des travaux dili-gentés par les différents sommets deschefs d'Etat et de gouvernement afri-cains.

Il s'agit, notamment de la mise enoeuvre des deux mécanismes pharereprésentés par le Nouveau partenariatpour le développement de l'Afrique(Nepad) et le Mécanisme africain d'évalua-tion par les pairs (Maep) lesquels consti-tuent, a-t-il rappelé, autant de cadres réfé-rentiels pour y inscrire les stratégiesd'émergence offertes à l'appropriation parles pays africains.

M. Babès a également insisté sur lanécessité de recentrer la vision de l'émer-gence telle que souhaitée par la conférence

d'Abidjan, de sorte que puisse s'installer unmaillage optimal des efforts déployés auxdifférents paliers de la réflexion sur cettequestion clé. En outre, il a insisté sur lamise en exergue des vertus portées parl'économie fondée sur la connaissance et lasociété du savoir lesquelles ont pour soclel'innovation et les technologies de pointe.

M. Babès a aussi relevé l'exigence quidoit être assumée par les pays africainsd'avoir à transmuter les Objectifs du millé-naire pour le développement (OMD) enObjectifs du développement durable (ODD)qui sont au coeur de l'Agenda post-2015,sachant que la majorité des pays africains,a-t-il observé, sont loin d'avoir atteint lesOMD.

En marge de cette conférence, organi-sée conjointement par la Côte d'Ivoire et leProgramme des Nations unies pour le déve-loppement (Pnud) en partenariat avec laBanque mondiale et la Banque africaine dedéveloppement,

M. Babès a eu des entretiens avec l'ad-ministrateur du Pnud et Secrétaire généraladjoint des Nations unies, Mme HelenClark. Se félicitant de la qualité du cadrecoopératif qui a lié jusqu'à présent les deuxparties, l'Administrateur du Pnud et le prési-dent du Cnes se sont dit «convaincus» de lanécessité de se donner comme objectif «laconstruction de nouvelles platees-formesaptes à accueillir des stratégies dédiées audéveloppement humain pleinement inclusifet ce, à l'orée de la prochaine adoption parla communauté internationale de l'Agendapost-2015». Reda A.

Association internationale des conseils économiques

Un symposium prévu en décembre à Alger Construction de logements

Tebbounes'entretient avecl'ambassadeurchinois

La coopération sino-algérien-ne dans le domaine de l'habitatétait au centre des entretiens qu'aeus le ministre de l'Habitat, del'Urbanisme et de la Ville,Abdelmadjid Tebboune, avecl'ambassadeur de Chine à Alger,Yang Guangyu, a indiqué samedidernier un communiqué du minis-tère. Les entretiens entre lesdeux parties ont porté, notam-ment sur l'accélération des diffé-rents projets en cours de réalisa-tion et l'échange d'expériences.Ils ont souligné, à cette occasion,la nécessité pour les entrepriseschinoises, de «mobiliser tousleurs moyens matériels et techno-logiques nécessaires», précise lecommuniqué. M. Tebboune s'estfélicité du niveau de la coopéra-tion bilatérale et de lsa profondeurdes relations unissant l'Algérie etla Chine. Pour sa part, l'ambassa-deur de Chine a affirmé la disponi-bilité de son pays à encouragerles entreprises chinoises à inves-tir dans le domaine de l'habitat enAlgérie, a ajouté la même source.

R. N.

5N° 1255 - Lundi 23 mars 2015 Les DEBATS

ACTUEL

«Il faut absolument qu'on arrive àorganiser le marché de véhi-cules d'occasion. Nous allonsmettre en place un groupe de

travail pour préparer un projet de décretorganisant ce marché», a déclaré le ministrelors d'un point de presse en marge d'une visi-te qu'il a effectuée au Salon international del'automobile.

Le marché de véhicules usagés enAlgérie manque jusque-là d'un cadre juri-dique spécifique, échappant ainsi à tout

contrôle. Selon le ministre, le marché de véhicules

(neufs) est, quant à lui, en train de se stabili-ser et les concessionnaires deviennent deplus en plus professionnels.

«Les choses commencent à entrer dansl'ordre, car la majorité des concessionnairesrespectent les engagements prévus par laloi», a-t-il souligné, relevant cependant l'exis-tence de certains problèmes, notamment ence qui concerne la protection du consomma-teur, et plus particulièrement pour ce qui est

des délais de livraison. Dans ce sens, M. Benyounes a fait savoir

que son département ministériel va, enconcertation avec le ministère de l'Industrie,celui des Finances ainsi qu'avec l'Associationdes concessionnaires, «tenter de régler cesproblèmes, notamment pour les marques quiconnaissent une grande tension».

Par ailleurs, le gouvernement va rationali-ser l'importation des véhicules à partir de2016, date d'entrée en vigueur des licencesd'importation et d'exportation, a annoncé le

ministre. «Le ministère du Commerce et ceux de

l'Industrie et des Finances, en concertationavec l'Association des concessionnaires etles associations de consommateurs, vontprocéder à rationaliser davantage nos impor-tations de véhicules», a déclaré M.Benyounes lors d'un point de presse enmarge d'une visite qu'il a effectuée au Saloninternational de l'automobile.

En 2014, les importations des véhiculesont atteint plus de 5,2 milliards de dollarspour plus de 400 000 véhicules, soit unebaisse de 100 000 véhicules et une réductiond'un milliard de dollars par rapport à 2013,selon les chiffres fournis par le ministre.

«C'est un marché qui coûte beaucoup ànotre pays en matière de transfert dedevises», a-t-il relevé.

A ce propos, il a fait savoir qu'une com-mission mixte composée des trois ministères,du Commerce, des Finances et de l'Industrieet des Mines sera installée pour examiner«minutieusement» le dossier d'importationdes véhicules.

«Lorsque nous importons des véhiculespour plus de 5 milliards de dollars et qu'ungrand nombre d'entre eux ne se vend pas,cela représente un grand problème pour lebudget de l'Etat», a-t-il avisé.

Pour le ministre, «le marché algérien, quiest devenu une aire de stockage, ne devraitplus être ouvert, à ce point, sans aucuncontrôle».

Dans ce sens, il a avancé qu'après la pré-sentation, prochainement, du projet de loi surle commerce extérieur, prévue pour la ses-sion de printemps du Parlement, «l'importa-tion des véhicules sera soumise aux licencesd'importation à partir de 2016».

Organisée par la Société algérienne desfoires et expositions (Safex) et l'Associationdes concessionnaires automobiles algériens(AC2A), la 18ème édition du Salon internationalde l'automobile se tient du 18 ou 28 mars auPalais des expositions.

Cette édition se déroule avec la participa-tion de 54 exposants dont 30 concession-naires et 24 sociétés de services.

Reda A.

Marché des véhicules d'occasion

Le ministère du Commerce envisage d'élaborer un projet de décret organisant le marché de véhicules d'occasion, aindiqué le ministre du Commerce, Amara Benyounes.

Une loi pour en finir avec l'anarchie

U n symposium de l'Association inter-nationale des conseils économiqueset sociaux et institutions similaires

(Aicesis) se tiendra en décembre prochain àAlger, a indiqué, à Abidjan (Côte d'ivoire), leprésident du Conseil national économique etsocial (Cnes), Mohamed Seghir Babès.

Ce symposium sera dédié à l'examendes modalités et conditions de transforma-tion de l'Aicesis en organisation internatio-nale «apte à jouer pleinement son rôled'espace institutionnel accueillant en sonsein les organisations de la société civilemondiale parmi les plus représentatives»,a expliqué M. Babès lors d'une conféren-ce-débat tenue en marge des travaux dela Conférence internationale sur l'émer-gence de l'Afrique tenue du 18 au 20 marsà Abidjan.

Par ailleurs, le président du Cnes aévoqué, lors de cette rencontre, les ordresde préoccupation qui, selon lui, interpel-lent la communauté des conseils écono-miques et sociaux africains.

Concernant les formats et les modali-tés d'agir de l'Union des conseils écono-miques et sociaux et institutions similairesd'Afrique (Ucesa), le président du Cnes aplaidé pour une dynamique d'action réno-vée de nature à inscrire l'Ucesa «commepôle référentiel à l'endroit de l'ensembledes parties prenantes nationales qui enforme la sève».

S'agissant des liens de partenariatnoués entre l'Ucesa et le Comité écono-mique et social européen (Cese), sous laprésidence algérienne en 2006, le prési-

dent du Cnes a plaidé en faveur d'un redé-ploiement de cette coopération interinsti-tutionnelle, tenant compte en particulierdes éléments crisogènes qui se sont ins-tallés, aussi bien dans la zone sahélo-saharienne, que dans l'espace euro-médi-terranéen et européen proprement dit.

A ce propos, il a fortement souhaitéque soient interpellées, pour être respon-sabilisées, les sociétés civiles organiséesde cet espace afro-européen.

Dans le cadre de ses activités à cetteconférence internationale sur l'émergen-ce de l'Afrique, M. Babès a aussi présidéla session plénière consacrée à «l'émer-gence et les changements dans lesmodes de production et de consomma-tion».

En formulant ses orientations en lamatière, il a tout d'abord mis l'accent surles plates-formes issues des travaux dili-gentés par les différents sommets deschefs d'Etat et de gouvernement afri-cains.

Il s'agit, notamment de la mise enoeuvre des deux mécanismes pharereprésentés par le Nouveau partenariatpour le développement de l'Afrique(Nepad) et le Mécanisme africain d'évalua-tion par les pairs (Maep) lesquels consti-tuent, a-t-il rappelé, autant de cadres réfé-rentiels pour y inscrire les stratégiesd'émergence offertes à l'appropriation parles pays africains.

M. Babès a également insisté sur lanécessité de recentrer la vision de l'émer-gence telle que souhaitée par la conférence

d'Abidjan, de sorte que puisse s'installer unmaillage optimal des efforts déployés auxdifférents paliers de la réflexion sur cettequestion clé. En outre, il a insisté sur lamise en exergue des vertus portées parl'économie fondée sur la connaissance et lasociété du savoir lesquelles ont pour soclel'innovation et les technologies de pointe.

M. Babès a aussi relevé l'exigence quidoit être assumée par les pays africainsd'avoir à transmuter les Objectifs du millé-naire pour le développement (OMD) enObjectifs du développement durable (ODD)qui sont au coeur de l'Agenda post-2015,sachant que la majorité des pays africains,a-t-il observé, sont loin d'avoir atteint lesOMD.

En marge de cette conférence, organi-sée conjointement par la Côte d'Ivoire et leProgramme des Nations unies pour le déve-loppement (Pnud) en partenariat avec laBanque mondiale et la Banque africaine dedéveloppement,

M. Babès a eu des entretiens avec l'ad-ministrateur du Pnud et Secrétaire généraladjoint des Nations unies, Mme HelenClark. Se félicitant de la qualité du cadrecoopératif qui a lié jusqu'à présent les deuxparties, l'Administrateur du Pnud et le prési-dent du Cnes se sont dit «convaincus» de lanécessité de se donner comme objectif «laconstruction de nouvelles platees-formesaptes à accueillir des stratégies dédiées audéveloppement humain pleinement inclusifet ce, à l'orée de la prochaine adoption parla communauté internationale de l'Agendapost-2015». Reda A.

Association internationale des conseils économiques

Un symposium prévu en décembre à Alger Construction de loge-ments

Tebbounes'entretient avecl'ambassadeurchinois

La coopération sino-algérien-ne dans le domaine de l'habitatétait au centre des entretiens qu'aeus le ministre de l'Habitat, del'Urbanisme et de la Ville,Abdelmadjid Tebboune, avecl'ambassadeur de Chine à Alger,Yang Guangyu, a indiqué samedidernier un communiqué du minis-tère. Les entretiens entre lesdeux parties ont porté, notam-ment sur l'accélération des diffé-rents projets en cours de réalisa-tion et l'échange d'expériences.Ils ont souligné, à cette occasion,la nécessité pour les entrepriseschinoises, de «mobiliser tousleurs moyens matériels et techno-logiques nécessaires», précise lecommuniqué. M. Tebboune s'estfélicité du niveau de la coopéra-tion bilatérale et de lsa profon-deur des relations unissantl'Algérie et la Chine. Pour sa part,l'ambassadeur de Chine a affirméla disponibilité de son pays àencourager les entreprises chi-noises à investir dans le domainede l'habitat en Algérie, a ajouté lamême source. R. N.

6 N° 1255 - Lundi 23 mars 2015Les DEBATS

ECONOMIE

Organisé par l'Association des pro-moteurs immobiliers de Béjaïa(Apib), l'événement a tenu à neréunir que les opérateurs jugés les

plus actifs, notamment «ceux inscrits autableau national et qui, de plus, disposent deplans de charge conséquents», selon le direc-teur de la Sarl Axxam, Nacer Boutrid, qui, touten se défendant de pratiquer l'ostracismeenvers quelques uns de ses pairs, reste fon-cièrement acquis à l'idée de n'ouvrir l'associa-tion qu'aux «vrais professionnels».

«C'est l'occasion de distinguer le bon grainde l'ivraie», a-t-il soutenu, expliquant que surun lot de 300 demandes d'agrément pourl'exercice de la fonction, seuls 90 sont en acti-vité dont à peine une trentaine sont en perma-nence sur le terrain». «La place ne doit resterqu'aux professionnels», a-t-il ajouté.

L'objectif du Salon, outre la mise encontact direct entre les professionnels et lesacquéreurs potentiels de logements, est de

faire le point et d'échanger entre les membresde la corporation et d'aborder les contraintesauxquelles chacun bute, selon les organisa-teurs.

Car, au-delà de l'accès au foncier, beau-coup mettent en avant l'évolution rapide de lalégislation ou son manque de clarté, notam-ment pour ce qui est des textes d'applicationde la loi sur la promotion immobilière. «Le casvaut pour l'établissement des actes de viabili-té par la Chambre des notaires, renvoyés pourcause d'absence de contrat de vente sur piedet d'établissement même de ces contrats, sou-mis à une lecture qui prête à équivoque, selonqu'on veuille appliquer un article ou un autre,estime-t-on.

«Les articles 3 et 6 ne sont pas harmo-nieux, l'un stipulant que le promoteur à la res-ponsabilité d'établir les règlements de copro-priété, et le second, soutenant un partage dela responsabilité avec les acquéreurs», a rele-vé M. Boutrid.

Intervenant à l'occasion d'une conférencedébat, organisée avant l'ouverture publique duSalon, le directeur des garanties au ministèrede l'habitat, Kamel Hezzi, a tenu à rassurersur le souci des pouvoirs publics de «levertoutes les équivoques, notamment en multi-pliant le rythme des publications des textesd'application».

«C'est un décret exécutif qui sort quasi-ment à chaque trimestre. C'est une véritablemachine qui est mise en branle pour soutenirle processus d'amélioration», a-t-il indiqué,annonçant, qu'à ce titre, il est prévu de mettreen forme légale les dispositions d'un accordintervenu entre le ministère et les promoteurs.

Etalée sur une semaine et organisée sousun immense chapiteau, non loin du siège de lawilaya, la manifestation semble bien partiepour attirer un maximum de visiteurs et offreles arguments pour plaire et rendre le loge-ment à la portée du grand nombre.

R. E.

Avec la participation d'une cinquantaine d'exposants

Une cinquantaine d'exposants, dont 30 promoteurs immobiliers, ont pris part samedidernier à Béjaïa à l'ouverture de la 3eme édition du Salon de la promotion immobilière,organisé cette année sous le crédo de «la professionnalisation du métier».

Ouverture du Salon de lapromotion immobilière de Béjaïa

L e ministre de l'Agricultureet du Développement rural,Abdelouahab Nouri, a affir-

mé samedi dernier à Biskra quel'augmentation des superficiesirriguées dans le pays aura un«impact positif sur la sécurité ali-mentaire».

Il est prépondérant pour relan-cer l'agriculture et permettre ausecteur de réduire sa dépendan-ce par rapport aux fluctuationsdes marchés internationaux, deporter à plus de 2 millions d'hec-tares la surface agricole irriguée,a souligné le ministre au coursd'une conférence de presse ani-mée en marge de l'ouverture duSalon international de la datte, àTolga (36 km à l'ouest de Biskra).

Actuellement, cette surface

est seulement de 1,1 milliond’hectares et l'objectif est de «ladoubler par le programme dedéveloppement de la petite etmoyenne hydraulique menée parle ministère, tandis que le dépar-tement des ressources en eau secharge des opérations ciblant degrandes surfaces», a ajouté M.Nouri, estimant que les «résultatspositifs» de ce programme ambi-tieux pour lequel l'Etat a mobiliséd'importantes ressources, «com-mencent à être palpables».

Il a également indiqué quel'Algérie a toujours été pionnièreen matière de reboisement et delutte contre la désertification,avant de réitérer l'engagement deson département à développerl'oléiculture dans le pays.

Le Salon de la datte, ouvert àBiskra, «stimule l'économie agri-cole et l'oriente vers les marchésextérieurs», a encore indiqué leministre, relevant que les nom-breuses et diverses variétés dedattes exposées, bien après lapériode de récolte, traduisent lesuccès de la manifestation.

Plus de 160 exposants dedattes, de dérivés, d'équipementset de matériels agricoles, ainsique de produits phytosanitairesparticipent au salon dont l'ouver-ture a également été marquée parla signature des règlements inté-rieurs du Consortium des expor-tateurs de dattes algériennes.Selon le président de ce groupe-ment de 12 exportateurs, SalahZendjri, l'objectif de cette instance

est de promouvoir l'exportationdes dattes algériennes, très pri-sées sur les marchés internatio-naux.

Le ministre de l'Agriculture etdu Développement rural avaitprésidé, dans la matinée, lescérémonies officielles organiséesen célébration de la Journéeinternationale des forêts, en pré-sence du ministre des Financeset de plusieurs délégations diplo-matiques venus assister au Salonde la datte. Il devait égalementprésider, au Centre de recherchescientifique et technique sur lesrégions arides de Biskra, une ren-contre avec les opérateurs et lesprofessionnels de la filière phoe-nicicole. R. N.

Sécurité alimentaire

Objectif : augmenter les superficies irriguées

ÉÉqquuiippeemmeennttss ppoouurr llee ccoommmmeerrccee

Le premier Saloninternational en avril à Alger

La Chambre algérienne de commer-ce et d'industrie (Caci) organisera le 22avril prochain la première édition duSalon international des équipementspour le commerce Tijara Equip Expo,apprend-on hier auprès de la Caci.Organisé en partenariat avec le Worldtrade center Algeria et la Chambre decommerce et d'industrie algéro-suisseainsi qu'avec la Société des foires etexpositions (Safex), ce salon qui s'éta-lera sur quatre jours, vise à promou-voir et à développer la distribution et lecommerce en Algérie, ajoute la Caci. Ils'agit de permettre aux visiteurs, com-merçants dans leur majorité, de ren-contrer des exposants nationaux etétrangers d'équipements de matérielsd'accessoires et d'outillage. Les sec-teurs d'activité concernés par cettemanifestation prévue au Palais desexpositions (Pins maritimes), sontnotamment les entreprises activantdans les équipements de commercealimentaires, de sécurité (vidéosur-veillance, contrôle d'accès..), desmatériels de manutention, de signalé-tique, d'animation commerciale et dedistribution automatique. Sont égale-ment invitées à participer, les entre-prises spécialisées dans la gestion destocks, l'identification automatique, latraçabilité, les logiciels de gestion etl'inventaire automatique. Ce salons'adresse aussi aux banques, agencesde communications, aux assurances etaux établissements de sondage etd'études, précisent encore les organi-sateurs.

R. E.

Ooredoo invite des femmesalgériennes à assister à un matchdu PSG

A l'initiative du groupe Ooredoo,Sponsor officiel du Paris Saint-Germain (PSG), une délégation defemmes algériennes a été conviée pourassister à un match du prestigieuxClub français face au FC Lorient àParis, le 20 mars 2015 au mythiqueStade du Parc des Princes. Des figuresféminines connues , des femmes res-ponsables d'entités partenaires ainsique des représentantes de médiasnationaux, ont été invitées à ce dépla-cement à l'instar de : Mme ZahiaBenarous, ex-ministre et anciennejournaliste et présentatrice vedette à latélévision algérienne ; Mme AïchaBarki, présidente de l'Association algé-rienne d'alphabétisation Iqraa ; MmeHassiba Boulmerka, ambassadrice dela marque Ooredoo et championne duMonde et olympique; Mme SamiaBenmaghsoula, directrice générale auniveau du ministère de la Jeunesse ;Mme Soumia Fergani, première femmearbitre internationale de football enAlgérie et Mme Aïda Kabouya, membredu Forum des chefs d'entreprises(FCE) et productrice audiovisuelle.Ooredoo inscrit cette démarche, trèsappréciée par ses partenaires fémi-nines, dans le cadre des actions et acti-vités dédiées aux femmes et dans lacontinuité du 10ème anniversaire de lacélébration de la Journée internationa-le de la femme par Ooredoo.

Ooredoo a toujours mis à l'honneurla femme algérienne et s'est engagé àses côtés, notamment à travers la célé-bration, chaque année, de la Journéeinternationale de la femme du 8 mars,au cours de laquelle des hommagessont rendus à d'illustres femmes ayantcontribué à la promotion de la femmeet au rayonnement de l'Algérie.

Communiqué

SOCIÉTÉ7N° 1255 - Lundi 23 mars 2015 Les DEBATS

La ministre a ajoutéqu'une évaluation opé-rée par son départe-ment a établi que 5%

seulement des 13,5 millions detonnes de déchets générésannuellement en Algérie étaientrecyclés. C'est pourquoi, a-t-ellesouligné en marge de l'opérationde lancement du chantier de réa-lisation de la Maison de l'environ-nement de Khenchela, d'autresefforts sont déployés en vue dutraitement et du recyclage, dans

les années à venir, de 40 à 50%des déchets. Mme Boudjemâa aégalement affirmé, dans cecontexte, que son secteur s'em-ploie à consacrer le tri sélectifdans les centres d'enfouissementtechnique en mettant à contribu-tion, en amont, les investisseurséconomiques et les jeunes por-teurs de projets accompagnéspar les dispositifs de soutien àl'emploi. La ministre a insisté surle fait qu'il faut garder à l'espritque les déchets peuvent repré-

senter une matière première pourde nombreuses activités indus-trielles et constituent, de ce fait,une richesse et une source derevenus à exploiter. Mme

Boudjemâa a par ailleurs annon-cé que des sessions de formationdes journalistes aux questions del'environnement allaient être lan-cées le 29 mars prochain, avantde faire état de la création d'ungrand prix qui sera décerné le 5juin prochain à neuf catégories(meilleur article, meilleure photo,

plus beau balcon, entre autres), àl'occasion de la Journée mondia-le de l'environnement. Laministre a inauguré, au cours desa visite de travail à Khenchela,un centre d'enfouissement tech-nique (CET) à Chechar et inspec-té le chantier d'aménagementd'un parc citadin au chef-lieu dela wilaya. Elle a également parti-cipé à une action de reboisementeffectuée dans le voisinage duCET.

F. G.

Environnement

24% des déchets ménagers à recycler d'ici la fin de l'année

Le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a pour objectif lerecyclage de 24% des déchets ménagers d'ic la fin de l'année en cours, a indiqué, same-di à Khenchela, la première responsable du secteur, Mme Dalila Boudjemâa.

FFeessttiivvaall llooccaall ""LLiirree eenn ffêêttee""

Forte affluenced'enfants à Tizi Ouzou

La 6ème édition du festival cul-turel local "Lire en fête", organi-sée du 21 mars au 2 avril prochainà la maison de la culture de Tizi-Ouzou, a été marquée par uneforte affluence d'enfants, a-t-onconstaté samedi à l'ouverture decette manifestation.

Cette nouvelle édition quicoïncide avec les vacances sco-laires a permis à de nombreuxparents d'accompagner leursenfants à cette manifestation cul-turelle, pour assister au spectacled'ouverture animé par destroupes théâtrales, des clowns etdes magiciens, pour visiter l'ex-position de livres et s'inscrire auxdifférents atelier lancés dans lecadre du festival.

La Maison de la cultureMouloud Mammeri, site principalde cet événement, s'est transfor-mé en un lieu enchanteur en separant de ses plus beaux atoutspour charmer les chérubins, enoptant pour des couleurs vives,des figurines de dessins animésgrandeur nature, des fanions mul-ticolores, et des livres pour tousles âges et tous les goûts. Lemoment phare du festival a été ledéfilé d'enfants étrennant leurstenues aux couleurs chatoyanteset à l'effigie de leurs héros de des-sins animés, la joyeuse proces-sion, animée par la fanfare de lawilaya de Boumerdes, a pris ledépart du théâtre régional KatebYacine, pour rejoindre la Maisonde la culture via le centre-ville.

L'objectif de cette manifesta-tion est "d'offrir à l'enfant, pen-dant les vacances scolaires, unenvironnement rempli de livres etde culture, pour meubler sontemps tout en s'amusant avec lesjeux éducatifs, le ciné-club, lesconcours et les différents spec-tacles programmés durant ce fes-tival," a indiqué à l'APS le direc-teur de la culture, Ould Ali El Hadi,rencontré en marge de la cérémo-nie d'ouverture.

L'accessibilité du livre à l'en-fant est l'autre objectif de cet évé-nement, a ajouté M. Ould Ali, sou-lignant que le festival "Lire enfête" se déplacera, via le biblio-bus, à une dizaine de localités dela wilaya, ainsi qu'aux hôpitaux etétablissements pénitentiaires dela wilaya pour animer des spec-tacles et offrir des livres.

Pas moins de 24 maisonsd'édition dont "Voir par le Savoir",spécialisée dans le livre en braille,14 associations culturelles, 10clowns, sept (7) magiciens etdeux (2) associations du conte,représentant plus d'une dizainede wilayas, participent à ce festi-val. R. G.

Coup d'envoi de la fête de la ville aux Mille coupoles

Participation de près de 80 artisans P rès de 80 artisans repré-

sentant une trentaine dewilayas participent à la 2e

édition du salon régional «Le prin-temps des lacs» qui attire, au parcanimalier de Brabtia, près d'El-Kala (El-Tarf), un nombre considé-rable de visiteurs, a-t-on constaté,samedi. Entièrement voué à l'arti-sanat d'art, le salon attire d'autantplus de monde qu'il coïncide avecles vacances scolaires de prin-temps, offrant l'occasion auxenfants de découvrir à loisir larichesse faunistique du parc et àleur parents d'admirer les travauxexposés. Parmi ceux-ci, figurentde magnifiques produits en ferforgé (éléments de meubles,

rampes d'escalier et autres objetsde décoration), œuvres du jeuneartisan Mohamed-LamineSegmane (24 ans), venu de lacommune de Chihani, près deDrean.

La formation de base deMohamed-Lamine, acquise sur letas, alliée à une imaginationdébordante et à beaucoup decréativité, ont donné naissance àdes œuvres alliant tradition etmodernité qui ne laissent pas desusciter l'admiration du public.

Pour ce jeune artisan quiexpose pour la première fois lefruit de son labeur, et dont lestand ne désemplit pas, le salondu «Printemps des lacs» repré-

sente un «test grandeur nature»pour ses produits autant que pourson savoir-faire. Mohamed-Lamine, qui est de surcroît unathlète de haut niveau en taek-wondo (ce qui lui permet, dit-ilavec humour, «d'économiser lecoût du recrutement d'un sur-veillant pour (son) stand»),explique que pour l'instant il exer-ce son métier chez lui, dans lademeure familiale. Ce qui nel'empêche de nourrir l'espoir dedisposer de on propre atelier«pour se perfectionner davantageet s'offrir un débouché durable».

Organisée par la Chambre del'artisanat et des métiers (CAM),l'exposition présente, sous des

chapiteaux blancs dressés àquelques mètres des enclosd'animaux sauvages, toute unepanoplie de produits faits-maintels que des ustensiles en terrecuite, des bijoux en corail, desaquariums stylisés, des plantsornementaux et autres vêtementstraditionnels dont les robeskabyles auxquelles le soleil,radieux en ce début de semaine,donne davantage d'éclat. Prévuejusqu'à demain, la manifestationsera ponctuée par un concoursdu meilleur produit artisanal, desateliers du petit artisan et unecampagne de reboisement «Unarbre par artisan».

T. F.

L a 42e édition de la fête de laville aux Mille coupoles (21-26 mars) s'est ouverte,

samedi dernier à El-Oued, avec unimposant défilé de troupes folklo-riques le long de l'artère principalede la ville, en présence d'un publicnombreux. La cérémonie de coupd'envoi de cette fête, à laquelle ontpris part également la fanfare de laprotection civile et des troupesreprésentant la Tunisie, a donnélieu aussi à l'inauguration d'une

exposition d'arts plastiques et dephotos mettant en relief le patri-moine matériel et immatériel de lawilaya d'El-Oued, avec son cachetarchitectural typique, caractérisépar des coupoles surplombant lesbâtisses, ses immenses étenduessablonneuses et une documenta-tion sur les militants et les chouha-da de la région durant la guerre deLibération nationale. L'occasion aégalement donné lieu à l'ouvertured'un stand où ont été exposés des

objets d'artisanat, dont desmodèles d'habits traditionnels, desoutils parmi lesquels d'anciensustensiles, des produits de vanne-rie, d'anciens outillages utilisésdans les activités agricoles et d'irri-gation, ainsi que des produits fémi-nins traditionnels propres à larégion.

L'exposition a aussi englobédes produits agricoles, notammentmaraîchers et phœnicicoles, culti-vés dans la région. Le programme

de cette manifestation annuellelocale prévoit, en outre, une expo-sition au niveau du jardin bota-nique d'El-Oued sur les produitsdes trois opérateurs de téléphoniemobile activant en Algérie, ainsiqu'une représentation d'une fêtenuptiale locale, des concours d'artculinaire, des courses équestres etdes compétitions sportives decyclisme, de cross, de natation etde culturisme. Des communica-tions sur la préservation du patri-

moine, dont le folklore, des soiréesartistiques et des récitals poé-tiques, figurent au programme decette manifestation et seront ani-mées par des troupes locales etétrangères.

Un match de football opposantles vétérans de l'Olympique d'El-Oued à ceux de l'équipe d'El-Djerrid (gouvernorat de Tozeur -Tunisie), est projeté aussi lors decette manifestation.

G. H.

Imposant défilé de troupes folkloriques à El-OOued

Salon régional «Le printemps des lacs»

8 N° 1255 - Lundi 23 mars 2015Les DEBATS

RÉGIONS

Des observateurs avertis affirmentpourtant que cette wilaya, certesdavantage connue pour son 2e

rang national en matière de pro-duction de pommes de terre, a largement lesmoyens d'améliorer le taux de collecte de laitpour peu que les potentialités dont elle dispo-se soient exploitées de manière optimale.

Faiblesse collecte laitière Pour le directeur des services agricoles

(DSA) de la wilaya, la faiblesse des résultatsobtenus contraste avec certains indicateursqui auraient dû permettre à cet ancien bassinlaitier d'asseoir sa position dans le domaineet de figurer dans le peloton de tête en matiè-re de collecte.

Selon Boudjemaâ Zerrouk, le nombred'éleveurs bovins, qui était de 120 il y aquelques années, est passé à près de 160 àl'heure actuelle, faisant, par la même occa-sion, état d'une augmentation du nombre decollecteurs agréés lequel a presque doublé

(de 16 à 28). Cette tendance à la hausse concerne

également le nombre de vaches laitières dontle nombre dépasse actuellement les 20.000,a ajouté le DSA, faisant part de l'acquisition,à long terme, de jeunes vaches en vue derajeunir le cheptel existant dans l'optique del'augmentation de la production.

Plus de maquignons que de producteurs

Se référant à une étude réalisée par sesservices, M. Zerrouk a indiqué que la présen-ce dans le créneau de la production de lait depersonnes qui ne sont pas du métier a exa-cerbé les difficultés dans lesquels se débat lafilière de manière générale et le volet collectede manière particulière.

«Nous avons une production en dents descie qui se caractérise par son irrégularitépar ce que les personnes qui s'adonnent àcette activité ne font pas un élevage consa-cré à la production de lait mais sont plusconsidérés comme des maquignons pourlesquels seul l'aspect commercial a droit decité», soutient-t-il.

«Si l'éleveur est le producteur de lait, l'usi-ne est l'endroit assurant la transformation dece produit, le collecteur, censé être dumétier, ne peut, logiquement, qu'être l'inter-médiaire entre ces deux parties», analyse-t-il.

Dans la foulée, le DSA de Aïn Defla a citéd'autres facteurs susceptibles d'expliquer lafaiblesse de la quantité de lait collectée tels

la non disponibilité de cuves chez certainséleveurs, l'absence d'une «culture de lalivraison» chez d'autres, ajouté à l'accès dif-ficile dans certaines régions où l'élevagebovin est pratiqué.

Développer des fermes pilotes Pour M. Zerrouk, le développement des

fermes pilotes dans le cadre d'un partenariatprivé/public initié par les pouvoirs publics(fixé respectivement à 66 et 34%) est àmême de booster le créneau relatif à la col-lecte de lait et de lui permettre de jouer sonrôle dans la bataille visant la sécurité alimen-taire du pays.

Selon lui, si l'activité des six fermespilotes que compte la wilaya de Aïn Defla(totalisant près de 6.000 hectares) est orien-tée de manière optimale vers la productionde vaches laitières, la quantité collectéeactuellement pourra facilement être triplée àcourt terme, passant à 20 millions de litresd'ici quelques années.

«Les gens du métier notamment les plusâgés d'entre eux savent que si, par le passé,un hectare valait une vache, cette mêmesuperficie correspond, de nos jours, à 4vaches», affirme-t-il.

De son côté, le président de l'associationlocale des éleveurs laitiers a mis en exerguela nécessité d'augmenter la marge bénéfi-ciaire des éleveurs, relevant que ceux-ci sontconfrontés au problème de l'alimentation dubétail suite à l'envolée des prix des four-rages. Boukira Abassi Mokhfi a, dans cecadre, mis en avant la nécessité de fixer un

prix de vente du litre de lait de vache à 57dinars, indiquant que l'Etat contribue actuel-lement à hauteur de 12 dinars par litre dont leprix est de 46 dinars.

Selon lui, la satisfaction de cette revendi-cation est à même de galvaniser les produc-teurs et de les inciter à se surpasser pourdoubler, voire tripler la production actuelle à«très court terme».

M.Boukira a, également, évoqué unenoria d'éleveurs «qui sont dépourvus dedocuments attestant qu'ils s'adonnent à l'éle-vage de vaches laitières», relevant que cetétat de fait influe grandement sur leur activi-té et ne leur permet pas de bénéficier descrédits bancaires dans le cadre des diversdispositifs mis en place par la tutelle.

«Booster la collecte de lait demeurecertes une des priorités du secteur, mais saconcrétisation ne peut se faire sans l'adhé-sion de tous les acteurs notamment les éle-veurs qu'il y a lieu de sécuriser et mettre enconfiance», a-t-il recommandé.

Bilal L.

Malgré les mesures incitatives

Faible taux de collecte de lait à Aïn Defla

A u moins 295 actions deproximité proposées àOran ont été identifiées

pour améliorer le cadre de viedu citoyen, a indiqué, samedi àOran, le directeur de l'adminis-tration locale de la wilaya enmarge d'une rencontre sur ledéveloppement des collectivi-tés locales.

Ces actions, a expliquéAbdelkhalek Souida, adoptéespar la commission de wilaya«seront transmises à la tutelleen vue de leur financementdans le cadre du fond de soli-darité et garantie des collectivi-tés locales».

Les actions, identifiées parles autorités locales et lesreprésentants du mouvementassociatif, portent sur l'alimen-tation des populations en eaupotable, le raccordement auréseau de gaz de ville et à celuide l'assainissement, l'amélio-ration du service public etautres projets de proximité quiprennent en charge les préoc-cupations du citoyen.

Selon le wali d'Oran, lefinancement de ces actions nedépasse pas le quatre mil-liards de dinars.

Le fonds de solidarité et degarantie des collectivités

locales, décidé par le ministèrede l'Intérieur et desCollectivités locales, intervientpour combler le déficit et lesdéséquilibres enregistrés parcertaines communes dépour-vues de moyens. Il vise àassurer un équilibre entre lescollectivités locales permettantla prise en charge des condi-tions de vie du citoyen et àaméliorer le service public, aajouté le chef de l'exécutif dela wilaya d'Oran.

Cette rencontre à laquelleont pris part des présidentsdes APC, les chefs de daïra,les représentants d'associa-

tions, des comités de quar-tiers, a été initiée dans l'op-tique de la nouvelle approchequi accorde une grande placeà la participation du citoyendans la gestion de ses affaireslocales. Par ailleurs, le walid'Oran a donné des instruc-tions aux présidents des APCpour accélérer le lancementdes programmes inscrits dansle cadre des PCD 2015, fixant,dans ce contexte, la datebutoir du 31 mars en courspour désigner les entreprisesréalisatrices et lancer les tra-vaux.

Reda A.

Cadre de vie à Oran

De nombreuses actions de proximité identifiées

OOuuaarrggllaa eett EEll-OOuueedd

4.600 arbustes mis en terre

Quelque 4.600 arbustes ont étémis en terre, samedi, par les élé-ments des Douanes dans les wilayasde Ouargla et El-Oued, a-t-on apprisauprès de la direction régionale del'administration douanière àOuargla. Placée sous le signe«Douanes vertes», cette initiative,organisée dans le cadre de la célé-bration de la Journée mondiale desforêts, a donné lieu à la plantation de4.000 arbustes de différentesespèces au niveau des structures dela direction des douanes d'El-Oued.

Dans la wilaya de Ouargla, cesont 300 arbustes qui ont été plantésau niveau de la direction régionaledes douanes à Ouargla et 300 autresà l'inspection des douanes de HassiMessaoud, a-t-on précisé. Initiée parla direction générale des Douanesalgériennes, cette campagne natio-nale vise à encourager le développe-ment durable et la préservation del'environnement, a-t-on souligné.

R. R.

Avec seulement 10% delait cru récupéré sur uneproduction annuelle de 70millions de litres, soit 7millions, la collecte de ceproduit vital peine assu-rément à décoller dans lawilaya de Aïn Defla endépit des mesures incita-tives prises par les pou-voirs publics pour boosterce segment.

CONFLITS9N° 1255 - Lundi 23 mars 2015 Les DEBATS

Les houthis, qui cherchentà étendre leur influencevers le Sud après avoirrenforcé leur emprise sur

la capitale Sanaa et le nord, sontsoutenus par l'Iran chiite.

Le président Abd RabboMansour Hadi est, pour sa partappuyé par les monarchies sun-nites du Golfe, dont l'ArabieSaoudite.

Les événements se sontprécipités avec des combats jeudià Aden entre partisans et adver-saires de M. Hadi au sein desforces de sécurité (13 morts) etune série d'attentats-suicide anti-houthis vendredi dernier à Sanaa(142 morts). Les Etats-Unis ontévacué leur personnel encoredans le pays, dont des militaires.

Les protagonistes du conflit

yéménite ont battu le rappel deleurs troupes après le blocage dudialogue national parrainé parl'émissaire de l'ONU, JamalBenomar, qui a quitté Sanaasamedi pour Riyad.

Le Haut comité révolutionnai-re, instance suprême desHouthis, a appelé samedi à «lamobilisation générale» et décidéde «superviser les forces arméeset de sécurité».

M. Hadi a appelé l'armée à«refuser toute directive émanantde Sanaa», et promis de tout fairepour que «le drapeau de laRépublique du Yémen flotte surles montagnes de Maran (bastiondes houthis à Saada, Ndlr), etnon pas le drapeau iranien».

Mais les houthis, forts du sou-tien de militaires restés fidèles à

l'ex-président Ali Abdallah Saleh(au pouvoir de 1978 à 2012),semblent décidés à avancer versAden, prenant hier l'aéroport deTaëz.

Taëz commande la route versAden où est retranché M. Hadidepuis sa fuite en février deSanaa où il était assigné à rési-dence par les houthis.

La conquête de Taëz per-mettrait aux houthis d'avanceraussi vers le détroit stratégiquede Bab al-Mendeb, à l'embou-chure du Golfe d'Aden et de lamer Rouge, une importantevoie maritime pour le commer-ce international.

Quelque 300 houthis entenue militaire et des soldats sesont déployés dans l'enceintede l'aéroport. Des renforts

étaient en route en provenancede Sanaa, à 250 km au nord, aprécisé à l'AFP une sourceaéroportuaire.

«Ces soldats sont partisansde l'ancien président Saleh»qui, trois ans après son départdu pouvoir sous la pression dela rue, reste influent au sein dedifférents corps d'armée, aexpliqué à l'AFP une sourcemilitaire.

Des miliciens houthis ontpatrouillé dans certains quar-tiers de Taëz et établi despostes de contrôle à Naqil al-Ibel et al-Rahida, deux localitéssituées respectivement à 30 kmet 80 km au sud, ont indiqué àl'AFP des sources tribales.

Face à la progression deshouthis, les forces loyales auprésident Hadi, soutenues pardes tribus et des membres des«comités populaires» (supplé-tifs de l'armée), s'employaienthier à renforcer les défensesautour d'Aden, selon dessources de sécurité et militaire.Ces forces établissaient,notamment une ceinture desécurité à la périphérie de lacapitale du Sud, où des soldats,«soutenus par une quarantainede chars de combat, ont étédéployés», a déclaré à l'AFPune source militaire. Le Conseilde sécurité de l'ONU devait seréunir d'urgence hier à NewYork pour évoquer la dégrada-tion de la situation au Yémen,au bord d'une guerre civile àcaractère confessionnel.

Les attentats de Sanaa ontété revendiqués par le groupeEtat islamique, peu visible jus-qu'ici au Yémen et qui vient ainsidéfier Al Qaîda avec une suren-chère anti-chiite.

AFP

Yémen

Les adversaires du président Hadiprogressent vers Aden

Les miliciens chiites houthis ont pris hier l'aéroport de Taëz, ville qui commande la voievers Aden, dans le sud du Yémen, où est retranché le président, alors que le Conseil desécurité doit se réunir à New York pour traiter de la situation de ce pays du sud de laPéninsule arabique.

L es grandes puissances etTéhéran reprendront mer-credi prochain leurs négo-

ciations sur le programme nucléai-re iranien, ont décidé vendredi lesEtats-Unis et l'Iran après unesemaine de tractations marathonqui n'ont pas permis de scellerd'accord avant l'échéance du 31mars.

Le secrétaire d'Etat, JohnKerry, qui a passé cinq jours dansun palace de Lausanne avec sonhomologue iranien, MohammadJavad Zarif, sera samedi prochainà Londres pour consulter seshomologues français, allemand etbritannique.

Le nucléaire iranien a fait enoutre l'objet d'une conversationtéléphonique entre les présidentsBarack Obama et FrançoisHollande, Paris étant considérécomme le plus intransigeant dugroupe 5+1 (Etats-Unis, Russie,Chine, France, Royaume-Uni etAllemagne) dans les négociationsavec la République islamique.

Les dirigeants américain et

français ont souligné leur détermi-nation à parvenir à un accord quiréponde «pleinement» et demanière «vérifiable» aux inquié-tudes de la communauté interna-tionale. Ils ont appelé l'Iran à agir«pour résoudre plusieurs pro-blèmes qui demeurent», a insistéla Maison Blanche. Plus tôt àBruxelles, M. Hollande avait rap-pelé «la position française (qui) estsimple à énoncer: oui, l'Iran peutaccéder au nucléaire civil mais nepeut pas accéder à l'arme nucléai-re». Il s'est entretenu avec la chan-celière allemande, Angela Merkel,le Premier ministre britannique,David Cameron, et la chef de ladiplomatie européenne, FedericaMogherini. Les grandes puis-sances et Téhéran font tout pourtrouver d'ici la fin mars un accorddit «politique» qui garantirait quel'Iran n'ait jamais la bombe ato-mique, en échange d'une levéedes sanctions.

Mais les pourparlers quotidiensde plusieurs heures du coupleKerry-Zarif à Lausanne, rejoints

par les autres pays du 5+1, n'ontrien donné. «On est assez loind'un accord. On n'y est pas dutout», avait asséné, dès jeudi, unnégociateur européen.

Les patrons des diplomatiesiranienne et américaine sont alorsconvenus de reprendre les discus-sions à partir du 25 mars.Probablement de nouveau àLausanne. Aux yeux du vice-ministre iranien des Affaires étran-gères, Abbas Araghchi, il est«maintenant nécessaire d'avoirplus de consultations et de coordi-nation». Le département d'Etat aestimé tout aussi «important denous consulter à un haut niveauavec nos partenaires», au coursd'une réunion samedi dernier enfin d'après-midi à Londres, entreM. Kerry, le Britannique, PhilipHammond, l'Allemand, FrankWalter Steinmeier et le Français,Laurent Fabius.

John Kerry a également eu autéléphone le Chinois Wang Yi et leRusse Sergueï Lavrov.

La délégation iranienne est

rentrée vendredi à Téhéran pourla fête du Norouz, le Nouvel Aniranien. Jeudi soir, le présidentObama, dans un message vidéosous-titré en farsi à l'occasion duNorouz, avait appelé l'Iran à saisirl' «occasion historique de réglerce problème de manière paci-fique», grâce à un accord sur sonprogramme nucléaire qui empoi-sonne la communauté internatio-nale depuis plus de 12 ans.

M. Zarif lui a répondu qu'il était«grand temps pour les Etats-Uniset leurs alliés de choisir : pressionou accord». Le groupe des 5+1 etl'Iran qui négocient dans ce formatdepuis 18 mois avaient conclu ennovembre 2013 un règlement pro-visoire prolongé par deux fois.

En cas de règlement politiquefin mars, les parties sont conve-nues de finaliser au 30 juin-1erjuillet tous les détails techniquesd'un texte complet. L'accord-cadre politique fixerait les grandschapitres pour garantir le caractè-re pacifique des activitésnucléaires iraniennes. Il établirait

le principe du contrôle des infra-structures de l'Iran, la durée del'accord et le calendrier d'unelevée progressive dessanctions.Sur ce dernier point,Téhéran et les 5+1s'affrontent.L'Iran voudrait unelevée en une seule fois et immé-diatement des sanctions de l'ONUconcernant la proliférationnucléaire; ainsi que la suspensiondes mesures punitives prises parles Etats-Unis et l'UE qui étouffentTéhéran économiquement et l'iso-lent diplomatiquement.

Il y a aussi divergence sur ladurée de l'accord - 10 ou 15 ans,avec une période supplémentairede surveillance - et sur la périodedite de «breakout time» - un an -qui laisserait assez de temps augroupe des 5+1 pour réagir sil'Iran violait ses engagements.Autre point de discorde: la capaci-té d'enrichissement de l'uraniumqui serait laissée à l'Iran et donc lenombre des centrifugeuses. Lechiffre de 6 000 a été évoqué.

AFP

Nucléaire iranien

Les négociations internationales reprendront le 25 mars

Syrie

L'oppositionboycotte lespourparlers de Moscou

La Coalition nationalesyrienne (CNS, oppositionen exil) a annoncé samediqu'elle rejetait une invitationde la Russie pour participerà des pourparlers avecDamas, le 6 avril à Moscou.

La Coalition de l'opposi-tion «a discuté de la lettre(d'invitation) transmise à laCoalition par le ministèrerusse des Affaires étran-gères et a décidé de ne pasparticiper à «Moscou 2»,selon un communiquépublié à l'issue d'uneréunion à Istanbul.

Une source de laCoalition a affirmé à l'AFPque l'invitation de la Russieétait «un grand développe-ment, car il s'agit d'unereconnaissance de laCoalition en tant qu'institu-tion».

Fin janvier, des pourpar-lers entre une trentained'opposants et une déléga-tion de Damas, n'avaientpas permis d'avancéeconcrète.

La réunion avait justeabouti à un accord de princi-pe sur un texte appelé les«principes de Moscou»:«respect de la souverainetéde la Syrie, de son unité etde son intégrité territoriale»,«lutte contre le terrorismeinternational», «règlementde la crise syrienne pardes moyens politiques etpacifiques conformémentaux principes du commu-niqué de Genève du 30juin 2012», rejet de touteingérence étrangère etlevée des sanctions.

Il s'agissait des pre-mières discussionsdepuis l'échec des pour-parlers de Genève II début2014 dans le but de trou-ver une issue au conflit,qui a fait, en quatre ans,plus de 215 000 mortsen Syrie.

R. I.

10 N° 1255 - Lundi 23 mars 2015Les DEBATS

FRICA INES

« Karim Wade aété choisi par257 déléguéssur 268. Il a

été désigné candidat du Partidémocratique sénégalais (PDS)pour la présidentielle, dont la daten'est pas encore connue», adéclaré, à l'AFP, Tafsir Thioye,membre de la commission duPDS chargée de recueillir les can-didatures. Des propos confirméspar Lamine Bâ, un responsable dela section jeunes. Si Karim Wade,en détention préventive depuisavril 2013 dans une prison deDakar, était absent du congrès,son père, l'ex-présidentAbdoulaye Wade, 88 ans, assis-tait à la réunion. Secrétaire géné-

ral du PDS, il a dirigé le Sénégalde 2000 à 2012. «Ce choix s'estfait selon un processus dont jetiens à souligner la transparencepuisqu'il s'est déroulé de manièrepublique en présence des mili-tants, des délégués et même de lapresse», a déclaré AbdoulayeWade, après la désignation deson fils.

Karim Wade, ancien conseilleret ministre de son père, est jugédepuis le 31 juillet 2014 par unecour spéciale pour «enrichisse-ment illicite et corruption». Sonjugement est attendu lundi. Leparquet a requis contre lui septans de prison ferme, ainsi qu'uneprivation des droits civiques.

Des observateurs estiment

que la désignation de Karim Wadepermet à son camp d’asseoir sescritiques contre un procès seloneux «politique», qui serait destinéà écarter Karim Wade, obstaclesur la route du président MackySall vers un second mandat.

Macky Sall, élu en 2012 face àAbdoulaye Wade qui briguait untroisième mandat, assure ne pascraindre une éventuelle candida-ture de Karim Wade. «S'il y a uncandidat plus fort que moi que lesSénégalais vont désigner, on enprendra acte», a-t-il déclaré mardi.Karim Wade est accusé d'avoirillégalement acquis 178 millionsd'euros grâce à des montagesfinanciers complexes du temps oùil était conseiller puis ministre de

son père, ce qu'il nie. Le choix deKarim Wade intervient dans uneatmosphère fébrile depuisquelques jours au Sénégal, dansl'attente du verdict de la Cour derépression de l'enrichissement illi-cite (CREI) qui le juge.

Selon les médias locaux, lasécurité a été renforcée à plu-sieurs endroits de la capitale, enbanlieue notamment.

La principale coalition de l'op-position, dont fait partie le PDS, aappelé vendredi ses partisans àse retrouver en masse lundi aupalais de justice de Dakar poursoutenir Karim Wade. Le PDS aégalement annoncé la présence àla cour d'Abdoulaye Wade qui «vacommenter sur place la décisionqui sera rendue». AbdoulayeWade a plusieurs fois déclaré qu'ilne permettrait pas une condamna-tion de son fils, qualifiant la CREIde «machin» et évoquant desmanœuvres pour empêcher KarimWade de se présenter face àMacky Sall.

Plusieurs membres et respon-sables du PDS ont été arrêtés cesderniers jours à Dakar dont l'ex-ministre de la Justice El HadjiAmadou Sall, un des avocats deKarim Wade, sous diverses accu-sations. «Si le pays bascule dansla violence, ce ne sera pas la fautede l'opposition mais celle de ceuxqui mettent en prison des gens», adéclaré à des journalistes le dépu-té de l'opposition, Mamadou DiopDecroix.

Devant ce climat de tension,«l'Etat va assurer la sécurité descitoyens et des biens», a réponduà la presse le ministre de laJustice, Sidiki Kaba. «La libreexpression sera respectée maisdans le cadre de la loi. La décisionqui sera rendue sera celle de laCour, une décision indépendan-te», a-t-il ajouté dans une inter-view au quotidien pro-gouverne-mental Le Soleil. AFP

Sénégal

Karim Wade, désigné candidat à la présidentielle par l'opposition

Karim Wade, fils de l'ex-président Abdoulaye Wade, a été choisi, samedi, par l'ex-parti aupouvoir comme son candidat pour la prochaine présidentielle au Sénégal, gagnant ainsiune stature politique à deux jours du verdict de son procès pour «enrichissement illicite».

AAffrriiqquuee dduu SSuudd

La statue d'un colonbritannique déchaîneles passions

En Afrique du Sud, les étu-diants de l'université du Cap ontmanifesté contre la statue érigéeen l'honneur de Cecil JohnRhodes, qui trône devant leur uni-versité depuis 1934. Vendredi der-nier, ils ont défilé au cri de«Rhodes doit tomber» et certainsont même occupé les bureaux del'université du Cap jusqu'à samedipour que la statue soit rapidementdéboulonnée. Ce mouvement quiréunit Blancs, Noirs et Indiens pro-voque un nouveau débat sur l'héri-tage sud-africain.

Le Britannique Cecil Rhodesétait un puissant magnat desmines à la fin du XIXe siècle. Celafait deux semaines que sa statuedéchaîne les passions au Cap. Lesétudiants lui ont fait subir les piresoutrages, en la couvrant d'excré-ments puis en l'emballant dansdes sacs-poubelle noirs pour lafaire disparaître.

Les opposants à la statue rejet-tent un symbole du colonialisme etde l'oppression blanche. Mais sesdéfenseurs estiment que CecilJohn Rhodes fait lui aussi partiede l'histoire sud-africaine, aumême titre que Nelson Mandela. Laquestion de l'héritage est sensibleet très politique en Afrique du Sud.Il y a deux mois par exemple, lamunicipalité Alliance démocra-tique (DA) du Cap a fait polémiqueen décidant de baptiser un boule-vard du nom de Frederik de Klerk,le dernier président blanc du pays.Au contraire, à Pretoria, la munici-palité ANC (Congrès national afri-cain) renomme systématiquementles rues avec des noms africains.

Mais si les étudiants s'en pren-nent à la statue de Cecil JohnRhodes, c'est aussi pour dénoncer«le racisme institutionnel» quironge l'université selon eux,notamment le manque de diversitéparmi les enseignants qui sontmajoritairement blancs. Leurdemande de déboulonner la statuedoit être étudiée le 15 avril pro-chain.

En attendant, le débat s'étend.Les étudiants de l'université CecilJohn Rhodes de Grahamstown ontfait savoir qu'ils aimeraient que lenom de leur établissement soitmodifié.

RFI

Le Nigeria élira son président la semaine prochaineL e Nigeria, pays le plus peu-

plé d'Afrique, élira samediprochain un nouveau prési-

dent après un report controversé duscrutin de six semaines, qui a per-mis de marquer des points face auxislamistes de Boko Haram.

Quatorze candidats se présen-tent, dont la première femme à bri-guer la fonction suprême. Maisdeux seulement ont de réelleschances: le sortant GoodluckJonathan et l'ex-généralMuhammadu Buhari, qui fut à latête d'une junte militaire dans lesannées 1980. Le scrutin s'annonceserré: M. Jonathan, très critiqué cesderniers mois pour son incapacité àjuguler les violences de BokoHaram, affrontant un opposantpopulaire, notamment dans le Nordmusulman où sévissent les insur-gés.

Le chef de la commission électo-rale, Attahiru Jega, répète à l'envique «tout ce qui est humainementpossible» a été fait pour garantir

une élection crédible. Le report dela présidentielle, initialement prévuele 14 février, a secoué la premièreéconomie et plus grosse productri-ce de pétrole d'Afrique, déjà plom-bée par la chute du prix de l'or noir.Vendredi, l'agence Standard andPoor's a encore dégradé la note duNigeria, le plaçant dans la catégoriedes emprunts spéculatifs pour troisraisons: pétrole, instabilité politiqueet Boko Haram.

La sécurisation du scrutin estune inquiétude majeure, alorsmême que l'insécurité avait étéinvoquée pour le report du vote.

Depuis, les militaires nigérians,soutenus par les armées de paysvoisins, Tchad en tête, ont fait étatde nombreux succès sur le terrain,au point que le gouvernement clai-ronne la fin prochaine de BokoHaram, après six années de conflitqui ont fait au moins 13.000 morts.

De nombreux observateurs bat-tent en brèche cet optimisme, esti-mant que les insurgés, désormais

alliés au groupe djihadiste Etat isla-mique (EI), vont revenir à des stra-tégies de guérilla. Et pour NnamdiObasi, expert du centre de réflexionInternational Crisis Group (ICG),Boko Haram est toujours capablede perturber les élections.

«Ses combattants ne sont peut-être pas capables de prendre denouveaux territoires mais ils peu-vent certainement envoyer de nou-veaux kamikazes dans des lieuxpublics, dont des bureaux devote», explique-t-il. «Dans de nom-breuses zones de l'Etat de Borno»,berceau historique de BokoHaram, «la situation sécuritaire esttoujours précaire et les déplacésne pourront participer au vote»,tandis qu' «ailleurs dans la région,les élections auront lieu, mais dansune atmosphère d'inquiétude etd'insécurité». Des violences àcaractère politique, fréquentes lorsdes élections nigérianes, sont éga-lement redoutées. La présidentiel-le de 2011 avait par exemple coûté

la vie à un millier de Nigérians.Une soixantaine de morts ont déjàété signalés en décembre et jan-vier.

Les Nations unies ont prévenuqu'elles pointeraient «les respon-sabilités de quiconque choisira decontester les résultats électorauxpar la violence». Quelque 68,8 mil-lions de Nigérians, sur les 173 mil-lions d'habitants, sont enregistréssur les listes électorales pour laprésidentielle, ainsi que les législa-tives et les sénatoriales organiséessimultanément. D'autres électionssuivront le 11 avril, qui désignerontles gouverneurs des Etats de laFédération nigériane et les parle-ments locaux. Les préparatifs de lacommission électorale se sontdéroulés sous haute pression.

Le Parti démocratique populai-re (PDP), au pouvoir, a ainsi criti-qué le trop faible nombre de cartesd'électeurs distribuées et lerecours à une nouvelle techniquebiométrique pour le vote. De son

côté, le Congrès progressiste(APC) de Muhammadu Buhariaccuse le gouvernement demanoeuvrer pour revenir au tradi-tionnel vote papier, qui selon luifacilitait le bourrage des urnes.

Le patron de la commissionélectorale avait indiqué lundi que67,8 millions de cartes d'électeurs,représentant 98,5% des électeurslistés, avaient été produites (contre66,5% début février), mais queseulement 81% des électeurs lesavaient reçues.

Un nouveau report de la prési-dentielle est en tout cas exclu : lacérémonie de passation de pouvoira déjà été fixée au 29 mai.

L'opposition a prévenu que lesrésultats seraient peu crédibles siles millions de déplacés du Nord nepeuvent pas voter. M. Jega a assu-ré lundi que des dispositions ont étéprises pour que le scrutin puisse setenir dans ou autour des camps dedéplacés de la région.

AFP

En pleine guerre contre Boko Haram

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1255 - Lundi 23 mars 2015

CASSE-TÊTE PÉTROLIER ETNUCLÉAIRE AU MOYEN-ORIENT

Par Pepe Escobar

On entend déjà la salve d’applau-dissements en provenance deTel-Aviv et de Riyad. Avec lareprise des négociations àLausanne, ressort le fait qu’unaccord éventuel sur le nucléaireentre l’Iran et le P5+1 (USA,Royaume-Uni, France, Russie,

Chine et Allemagne) pourrait entraîner unehausse des exportations de pétrole iranien, cequi se traduirait par une chute des prix encoreplus prononcée. En début de semaine, le prixdu brut Brent se transigeait à 54,26 $ le baril.

En supposant que les USA et les paysmembres de l’Union européenne (UE) qui fontpartie du P5+1 veulent réellement suspendreles sanctions imposées par l’ONU d’ici l’été (laRussie et la Chine, qui font partie des BRICS,sont déjà d’accord), l’Iran va non seulementexporter plus d’énergie (cela devrait prendrequelques mois), mais les membres de l’OPEPvont faire de même en augmentant leur excé-dent.

L’UE veut absolument se procurer toutel’énergie iranienne qu’elle peut et investirdans l’infrastructure énergétique de l’Iran.Quant à Pékin, un membre discret maisessentiel du P5+1, il surveille attentivementles derniers développements.

Peu importe la suite des choses; la Chineen sortira gagnante, car Pékin continue d’ac-cumuler ses réserves pétrolières straté-giques en profitant des bas prix. Quand bienmême les prix du pétrole vont demeurer souspression en raison d’un dollar fort, qui rend lepétrole bien plus coûteux si l’on paie avecune autre devise, ce n’est sûrement pas laChine qui en souffrira, elle qui dispose deréserves éléphantesques de billets verts.

La guerre des prix du pétrole livréeessentiellement par l’Arabie saoudite a frap-pé fort en Iran. Le pays est peut-être affaibli,mais il n’est pas terrassé. Téhéran n’avaitd’autre choix que d’essayer de maintenir sapart de marché en proposant les mêmesrabais que les Saoudiens, notamment enAsie.

L’Occident fait subir à l’Iran une profusionde sanctions ignobles depuis des années, cequi restreint sa capacité à exporter du pétro-le et à accroître sa production. Il est extrême-ment difficile pour le gouvernement iraniende réduire l’écart avec les prévisions budgé-taires qui se fondaient sur les prix du pétroleélevés d’antan

La règle du jeu actuelle parmi les princi-paux producteurs de pétrole consiste à gar-der leur part de marché coûte que coûte.L’Iran ne peut y échapper, car il doit en touttemps maintenir un équilibre entre le risqued’excédent et son désir d’augmenter sa pro-duction. Il est clair que certains pays produc-teurs maintiennent l’approvisionnement enpétrole à venir en dehors du marché. Celafera en sorte que l’Iran aura de grandes diffi-cultés à augmenter sa production et sesexportations, tout en essayant de reprendreses parts de marché d’avant l’imposition dessanctions.

Une résidence au Moyen-Orient,ça vous plairait ?

Pendant qu’une sorte de guerre du pétro-le non déclarée fait rage sans qu’on n’envoie la fin, sur le front nucléaire, des boule-versements à couper le souffle sont à pré-voir.

Même si elles s’opposent parfois, lespuissantes factions de l’Empire du Chaos à

Washington entretiennent le rêve de transfé-rer les capacités militaires des USA duMoyen-Orient à l’Europe, question de monterd’un cran la pression sur la Russie, sous pré-texte d’agression en Ukraine.

Pour y parvenir, il faudrait que le contrô-le du Moyen-Orient soit en quelque sortepartagé entre la Turquie, l’Iran et, dans unebien moindre mesure, la maison des Saoud.Pour la politique étrangère notoirement chan-celante de l’administration Évitons lesconneries Obama, ce virage serait l’élémentjustificatif derrière la volonté d’amener leP5+1 et l’Iran à conclure un accord sur lenucléaire cet été. L’Iran a déjà cultivé sapropre zone d’influence (et en recueille lesfruits). C’est du côté de la Turquie et del’Arabie saoudite que les choses se compli-quent.

Tout en étant pleinement conscient ducrêpage de chignons auquel se livrentTéhéran et Riyad, Ankara cherche à mainte-nir de bonnes relations avec les deux belligé-rants.

Dans le dossier syrien, Ankara et Riyadsont pratiquement sur la même longueurd’onde (Assad dégage !). Je dis pratique-ment, parce que pendant quatre ans, laTurquie et le Qatar ont conclu une alliancepour soutenir les Frères musulmans, ce quiallait directement à l’encontre des plans de lamaison des Saoud, qui misait sur les sala-fistes.

Qu’à cela ne tienne, lorsque le présidentde la Turquie, appelé aussi le sultanErdogan, a rendu visite au nouveau roi saou-dien Salman au début de mars, ils se sontmis d’accord pour turbo-propulser leur sou-tien (armé et autre) à l’opposition syrienne.Le problème, c’est qu’il n’y a pas d’oppositionsyrienne crédible. Pratiquement tous ceuxqui savent combattre ont émigré vers le fauxcalifat de l’EIIS/EIIL/Da’ech.

Il s’agit, pour résumer, d’une autre machi-nation visant à opposer sunnites et chiites,d’une tactique classique de diviser pour

régner dont la maison des Saoud a fait sapriorité absolue.

L’Empire du Chaos devrait, en théorie,être ravi. Mais il ne l’est pas. C’est que l’ob-jectif annoncé officiellement par l’administra-tion Obama est de [donner la priorité à] augroupe État islamique, pas à Assad.

Mais cela pourrait changer en un clind’œil. Le nouveau chef du Pentagone,Ashton Carter, vient d’admettre que nousavons l’obligation de soutenir les forces quenous avons formées en Syrie, après leur for-mation. Mais cela va également inclure lapossibilité que même s’ils ont été formés etéquipés pour combattre l’EIIS, ils pourraientavoir à lutter contre les forces du régimed’Assad. Damas en a marre, ce qui n’a riend’étonnant, et va attendre que les USA agis-sent avant d’entamer des négociations avecWashington. Une journée, Kerry dit que despourparlers avec Damas sont nécessairespour mettre fin à la guerre civile en Syrie. Lelendemain, on l’entend répéter Assad dégage!

Les copains d’Oussama jouent lacarte de la paranoïa

Quant à l’idée d’une zone d’exclusionaérienne au-dessus du nord de la Syrie,qu’Erdogan pousse à l’excès et qui fait saliverles néocons à Washington, elle ne décollerapas. C’est une raison de plus pour Ankara dese tenir loin de la nouvelle fronde anti-Iranmenée par les Saoudiens.

Pour compliquer les choses un peu plus, lepouvoir au sein de la maison des Saouddemeure flou. La CIA et le BND (les servicessecrets allemands) conviennent que la mai-son des Saoud devra finalement quitter lascène, des rumeurs persistantes à ce sujetcourent à Washington.

La maison des Saoud n’a pas encore com-pris que la Syrie n’est pas la principale mena-ce qui pèse sur elle. Elle s’affole à propos deses frontières avec l’Irak, le Yémen et leBahreïn. Elle a aussi cherché la bagarre avec

la Russie en lançant sa guerre des prix. LesSaoudiens disent n’extraire que 9,5 millionsde barils par jour sur une capacité totale de12,5 millions par jour. Moscou affirme qu’ilspompent le pétrole à plein régime.

Si la guerre des prix du pétrole réjouit lesMaîtres de l’Univers qui diabolisent la Russie,ils sont en même temps profondément outrésparce qu’elle met en lambeaux la révolutiondu gaz de schiste aux USA. Quelle solutionreste-t-il aux masses de travailleurs améri-cains sans emploi? Trouver un emploi enArabie saoudite. Une raison de plus pour lesMaîtres de l’Univers de larguer la maison desSaoud quand ils le jugeront utile.

Sans surprise, la paranoïa de la maisondes Saoud demeure la norme. L’ancien capodi tutti i capi des services secrets saoudiens(et ancien grand copain d’Oussama BenLaden), le prince Turki, est passé en vitessesupérieure, en accusant l’Iran d’être untrouble-fête sur diverses scènes dans lemonde arabe, qu’il s’agisse du Yémen, de laSyrie, de l’Irak, de la Palestine ou du Bahreïn;et d’étendre son occupation de l’Irak, eninsistant pour dire que l’ennemi est à la foisAssad et l’EIIS/EIIL/Da’ech; et en rejetantsans équivoque tout accord sur le nucléaireavec l’Iran.Ce qui inquiète davantage, c’estque le roi Salman a fait venir le Premierministre du Pakistan Nawaz Sharif à Riyad,s’empressant de l’accueillir à l’aéroport, afinde confirmer la conclusion d’un accord secretstratégique clé sur le nucléaire avant quel’Iran et le P5+1 ne s’entendent. Bref, la mai-son des Saoud ne fait plus confiance au para-pluie nucléaire des USA. Elle est en train depréparer son propre jeu de puissance nucléai-re avec l’aide du Pakistan, qui est déjà unepuissance nucléaire. La connexion existedéjà, mais demeure enveloppée de mystère.

Il n’est pas nécessaire de décrire le déda-le de conséquences inquiétantes à venir quecela entraîne. Des wahhabites fous nucléari-sés, ça vous plairait ?

P. E.

On dirait bien que le secrétaired'État des USA, John Kerry, apris goût à la politique de lacorde raide, quand il dit qu'ilest malaisé de déterminer siles USA et l'Iran vont conclureun accord-cadre sur le dossiernucléaire d'ici la fin du mois.

N° 1255 - Lundi 23 mars 2015 Les DEBATS 13

Par Kumaran Ira

En visite à Tokyo vendredi dernier, lesministres français des Affaires étrangères etde la Défense ont signé des accords avecleurs homologues japonais après des entre-tiens « deux-plus-deux » sur les questions desécurité nationale et de diplomatie. Le Japonest le seul pays d’Asie avec lequel la France amis en place une telle échange diplomatico-militaire. L’accord permet à Paris et à Tokyod’intensifier leurs efforts pour développer unecoopération militaire et anti-terroriste pluslarge et l’échange de technologies militaires.Le ministre français des Affaires étrangères,Laurent Fabius a salué l’accord, en disant:«Cela fixera le cadre de notre collaboration ».Selon Fabius, la France et le Japon vont colla-borer pour développer la technologie desarmes, entre autres « les systèmes de drones,les hélicoptères ou l’espace ».

Le ministre de la Défense, Jean-Yves LeDrian, a dit que « la France et le Japon(avaient) beaucoup en commun ». Il a propo-sé une collaboration sur la technologie dedéminage, disant: « Nous sommes les deuxdes nations maritimes, et nous avons desentreprises de haute technologie dans cedomaine. Ensemble, nous pouvons trouverune solution gagnant-gagnant. » Le ministredes Affaires étrangères japonais, FumioKishida, a dit: « Nous avons fait un pas en

avant dans notre coopération bilatérale enmatière de sécurité et de défense. Le fait quenous nous soyons mis d’accord sur des plansspécifiques de coopération représente uneréalisation majeure ». La France et le Japonse sont également engagés à travailler à laconclusion d’un accord d’acquisition et demaintien mutuels (ACSA), permettant lacoopération logistique entre leurs forcesarmées. Le Japon a déjà signé des ACSAavec les États-Unis, l’Australie et la Grande-Bretagne. Cet accord militaire intervient aprèsque le Japon et la France ont convenu de col-laborer en Afrique, où l’impérialisme françaismonte des interventions militaires dans sesanciennes colonies, notamment au Mali et enRépublique centrafricaine (RCA). Au cours deleurs premiers pourparlers « deux-plus-deux »à Paris l’an dernier, Tokyo s’était engagé àsoutenir les interventions militaires françaisesen Afrique, qui visent à saper l’influence crois-sante de la Chine sur le continent. (voir: LaFrance et le Japon s’allient contre l’influencechinoise en Afrique )

En concluant une alliance militaire avec leJapon, la France attise les tensions déjàentraînées en Asie par le « pivot vers l’Asie »du gouvernement Obama. En même tempsque Washington essaie de consolider unealliance militaro-stratégique avec le Japon,l’Australie, l’Inde et d’autres puissances régio-nales, visant à isoler la Chine et à se préparer

à une guerre avec elle, le Japon et la Chinesont enfermés dans un face-à-face militairevirulent au sujet des îles Senkaku/Diaoyu enmer de Chine orientale.

Le Japon est également en train de mettrefin à sa politique pacifiste d’après-guerre etaux restrictions constitutionnelles sur l’utilisa-tion de la force militaire afin de permettre àTokyo d’exporter de l’armement, de tisser desliens militaires et de mener ses propresguerres. En juillet dernier, le gouvernementjaponais a approuvé l’abrogation de l’interdic-tion qui empêche l’armée japonaise de sebattre à l’étranger depuis 1945. Ceci a été lechangement de politique le plus spectaculaireattestant de la résurgence du militarisme japo-nais. Le renouveau du militarisme japonaiss’accompagne d’efforts accrus de la part deTokyo pour blanchir les crimes et atrocitéscommises par l’impérialisme japonais en Asiependant les années 1930 et 1940. Cela a atti-ré des protestations et de critiques de plus enplus fortes dans les pays occupés par leJapon, y compris la Chine et la Corée.

L’alignement de la France sur «le pivotvers l’Asie» d’Obama et du Japon indiqueaussi les différences significatives qui appa-raissent entre les puissances européennes,en particulier la France et l’Allemagne. Celle-ci a des liens commerciaux avec la Chine plusimportants que les autres pays européens.Les flux commerciaux annuels entre la Chine

et l’Allemagne dépassent le commerce avecla Chine de la France, la Grande-Bretagne etl’Italie réunies. Alors que les autorités fran-çaises ne commentent pas publiquement ladécision du Premier ministre japonais, ShinzoAbe, de blanchir les crimes de l’impérialismejaponais, les autorités allemandes abordent lachose sous un angle différent. Au moment oùBerlin met en place son propre programme deréarmement et de légitimation du militarisme,il avertit Tokyo qu’il est préférable de fairepénitence pour ses crimes de guerre passéset de se servir de cela comme couverture pourréaffirmer une politique étrangère militariste.En visite à Tokyo la semaine dernière, lachancelière allemande Angela Merkel aexhorté le Japon à modifier son attitude vis-à-vis de son passé pendant la guerre. Dans undiscours prononcé au siège du journal AsahiShimbun à Tokyo, Mme Merkel a déclaré quela réintégration de l’Allemagne dans la com-munauté internationale après 1945 avait étépossible parce que le pays avait fait face à sonpassé.

Suite à une réunion avec le Premierministre japonais, Shinzo Abe, Mme Merkel adéclaré que la liquidation de l’histoire de laguerre était «une condition préalable à laréconciliation». Ce qui a attiré une répliquemordante de Kishida, qui a rejeté le commen-taire de Merkel et l’a qualifié d’«inapproprié».

K. I.

La France et le Japon renforcent une coopérationmilitaire dirigée contre la Chine

L'EMPIRE DU MAL QUI SE NOURRISSAIT DES VELLÉITÉSOCCIDENTALES DE CRÉATION D'UN EMPIRE DU BIEN

Au-delà de la vociférationquotidienne, de quoi ledjihadisme est-il le nom ?

Dans le dialogue de Platon «Timée ou dela Nature», Socrate explique que l’univers,comme l’âme, sont fait du mélange des deuxéléments primordiaux et contraires que sont leMême et l’Autre. Le Même est l’élémentimmuable, le modèle, toujours semblable àlui-même, c’est l’Un, indépassable car conte-nant tout, éternel donc; c’est l’élément inva-riant. L’Autre, c’est l’élément instable, sanscesse différent, multiple, évoluant avec letemps, s’altérant, mourant et renaissant,conjoncturel; c’est l’élément changeant.

Depuis la fin de ses certitudes («Nousautres civilisations savons maintenant quenous sommes mortelles» Paul Valéry, 1919)définitivement enterrées par les deux guerresmondiales, l’Occident déboussolé s’est jeté àcorps perdu dans le culte de l’Autre, identifiantl’amour de soi-même, de sa propre culture, deses croyances, de ses racines, de sa terre,bref l’élément du Même comme le grand cou-pable de ses dérives, et l’excluant définitive-ment du champ mental autorisé. L’ouverture,en tant que telle, est devenue valeur. Notrehistoire récente offre ainsi ce trompe-l’œil d’unmonde s’occidentalisant à mesure d’unOccident se vidant de lui-même.

Accompagnant la mondialisation écono-mique, cette interdiction morale faite à l’hommede s’aimer lui-même pour ce qu’il est et d’aimerce à quoi il est semblable, qu’on appelle parfoisla «haine de soi», s’est progressivement éten-due à tout le globe, générant une frustration

encore plus forte au sein des sociétés tradition-nelles ayant une haute estime d’elles-mêmes.Déclaré incompatible avec nos sociétésouvertes, le sentiment humain naturel de fiertés’est trouvé comme rejeté du monde civilisé, eta trouvé progressivement refuge chez ceux quidepuis longtemps ruminaient leur humiliationd’avoir été relayé à arrière-ban de l’histoire parl’Occident : le Monde arabe. Celui-ci, las devoir le train de la modernité lui passer sous lenez, a trouvé dans cette contre-valeur deve-nue ennemie de l’Occident une sorte d’alliéeobjective. Mais en la nourrissant de son res-sentiment, il en a également été le catalyseur,transformant une frustration mondiale diffuseen une idéologie revancharde anti-occidenta-le et fasciste, dont l’Islam n’est que l’alibi.

Les guerres post-2001 menés parl’Occident américanisé ont achevé de rem-plir ce chaudron duquel, tel celui de Taramdans l’excellent et très symbolique dessinanimé de Disney (1985), devront surgir leslégions de l’apocalypse. Le radicalisme isla-mique et son État sont la marmite del’Occident, tout ce sur quoi nous avons misle couvercle et qui bout tranquillement enattendant son heure. Le djihadisme du XXIe

siècle n’est rien d’autre que le négatif denotre société occidentale d’essence chré-tienne aussi mondialisée qu’hémiplégique,qui a renié toute transcendance, toute foi enelle-même comme en ce qui la dépasse.

Nous sommes sur Terre, un tout conte-nant tout. Tous les hommes et tout de l’hom-me. On ne peut pas chasser le Noir desâmes et ne garder que le Blanc. Le Noir seréfugie toujours quelque part. On ne peutpas chasser l’idée de Fermeture et ne garderque celle d’Ouverture, chasser l’idéed’Identité et ne garder que celle d’Altérite,chasser le Mal et ne garder que le Bien,chasser le Même et ne garder que l’Autre.Après les catastrophes du XXe siècles, nousavons voulu construire l’empire du Bien (cf.livre éponyme de Philippe Murray) en chas-sant des esprits toute la négativité de l’hom-me; et nous avons logiquement créé del’autre coté du miroir l’empire du Mal, quis’est nourri de toute cette négativité refoulée.

Nous avons créé deux monstres, deuxcaricatures de l’homme, deux visages faux.Nous avons divisé l’homme contre lui même.La vérité c’est que l’homme est bon ET mau-vais, égoïste ET altruiste, doux ET violent,clanique ET universel, fraternel ET tyran-nique, enraciné ET migrateur, libertaire ETreligieux, ouvert ET fermé, comique ET tra-gique, belliqueux ET pacifiste, conservateurET novateur, Même ET Autre. L’humanitéest espérance ET désespérance, matière ETtranscendance, construction ET destruction,vie ET mort. C’est tout l’objet et l’intérêt de lavie que de sans cesse cheminer entre cescontradictions insolubles, la vérité de chacun

étant l’endroit où il place le curseur, le che-nal par lequel il mène sa barque entre cesbouées que sont ces fameux «couples decontraires» tels que les désignent la spiritua-lité indouiste dans La Bhagavad-Gîtâ. La viehumaine est la quête incessante du justemilieu, unique à chacun.

L’État Islamique existe parce quel’Occident existe. Que nous disent ceshommes sur nous-mêmes ? Chaque civilisa-tion crée ses barbares, ses terroristes. Lebarbare est celui qui ne croit pas au systè-me, c’est à dire qui ne croit pas le systèmenécessaire à sa vie, à la vie. Et qui par sasimple existence le prouve, et met donc enquestion le système. Le remise en questionreprésente toujours un danger pour l’ordreétabli et les intérêts en place, mais constituela seule voix de salut pour la société dansson ensemble.

Ce que crie cette éruption volcaniquequ’est l’Islam radical à la face hébétée denotre humanité consumériste et sans âme,n’est rien d’autre que la chose suivante: «ces-sons de réduire l’homme à ses besoins maté-riels et à sa fonction économique utilitaire,reconnaissons qu’il est tout autant, si ne n’estplus, un être de croyance et de transcendan-ce qui a surtout besoin de donner un sens asa vie».

Réconcilions-nous avec nous-mêmesAtlantico.fr

Au-delà de la vociférationquotidienne, de quoi ledjihadisme est-il le nom ?Après les catastrophes du XXe

siècles, l'Occident a vouluconstruire l'empire du Bien enchassant des esprits toute lanégativité de l'homme : il alogiquement créé de l'autrecôté du miroir l'empire duMal, qui s'est nourri de toutecette négativité refoulée.

Etat islamique

«Pain, travail, toit et dignité»,lisait-on sur une grandebanderole tenue par desmanifestants en tête d’une

des marches. Les manifestants - quelquesdizaines de milliers selon une estimationde l’AFP - dénonçaient les effets despolitiques d’austérité qui ont entraînédes coupes claires en matière d’éduca-tion, de santé publique ou encored’aides sociales, à hauteur de près de150 milliards d’euros entre 2012 et2014.

Ils ont conflué, en provenance dedifférents points de Madrid, vers laplace de Colon dans le centre à 17h00

GMT (18h), et la manifestation s’est dis-persée vers 20h00 GMT dans le calme,hormis quelques petits groupes qui ontvandalisé du mobilier urbain dans lecentre historique. 17 personnes ont étéinterpellées pour des désordres, conte-neurs brûlés ou jets de pétards, selon lapolice qui n’a fait état d’aucun blessé.

Les premières grandes «marchespour la dignité», venant de toutel’Espagne, ont eu lieu le 22 mars 2014à Madrid. Ces «neuf colonnes» rassem-blent des Espagnols venus de tout lepays, qui a renoué avec la croissance(+1,4% en 2014) après six ans de crise,mais reste meurtri, avec un taux de chô-mage de 23,7% et la moitié des jeunesde 16 à 25 ans sans emploi. Certainssont arrivés à pied, avoir marché plu-sieurs jours.D’autres en bus, commeAntonio Colmenar, venu de Séville,capitale de l’Andalousie (sud), la régionla plus peuplée d’Espagne et bastion duParti socialiste, où des élections régio-nales anticipées sont organiséesdimanche. «Je suis venu avec la colon-ne d’Andalousie. Cinq bus, avec 55 per-sonnes. C’est une journée pour reven-diquer nos droits», a expliqué ce mili-tant de 41 ans, membre d’une associa-tion de lutte contre les expulsions.

«Je vais voter Ciudadanos ouPodemos», a-t-il dit, évoquant les deuxpartis du centre droit et d’extrêmegauche qui menacent le bipartisme enplace en Espagne depuis plus de 30ans.Dans la foule des marcheursondoyaient des drapeaux républicains(rouge-jaune-mauve), de l’Andalousie(vert et blanc), de syndicats, de partisde gauche, ou encore du Chili, avecune image du révolutionnaire CheGuevara. Pilar Garcia Dorado, 54 ans,arborait elle un drapeau républicain etun autocollant de Podemos. «Dans lavie, je lutte et je travaille», a résumécette commerciale qui vit près deTolède, ajoutant: «J’espère que lechangement va commencer dans cepays» dirigé par le Parti populaire (droi-te) depuis fin 2011.«La lutte continue,coûte que coûte», scandaient les mani-festants, avant de dénoncer les «ban-quiers et propriétaires terriens».

En 2014, la marche s’était achevéepar des affrontements entre policiers etmanifestants faisant plusieurs dizainesde blessés légers dans les deux camps.

Samedi dernier les forces de l’ordregardaient en nombre les succursales degrandes banques situées place de Colon.

AFP

14 N° 1255 - Lundi 23 mars 2015Les DEBATS KIOSQUEDes dizaines de milliers demanifestants contre l'austérité

Contre la facturation de l’eau

Colère deshabitants à Dublin

Des dizaines de milliers de personnesont manifesté à Dublin samedi derniercontre la décision du gouvernement irlan-dais de facturer l’eau au robinet, jusque-làgratuite, une mesure jugée abusive aprèsdes années d’austérité.

«Nous avons un objectif, faire annulercette loi», a déclaré à l’AFP, Brendan Ogle,l’un des organisateurs du rassemblement,le dernier d’une série qui a réuni jusqu’àplusieurs dizaines de milliers de personnesdepuis septembre.

Samedi dernier, la police irlandaise s’estrefusée à donner un chiffre de participationmais selon les organisateurs les manifes-tants étaient au nombre de 80 000 tandisque la chaîne de télévision RTE parlait de30 000 à 40 000.

Les premières factures, pour le premiertrimestre de l’année, doivent arriver dansles boîtes aux lettres des Irlandais le moisprochain.

Pour le gouvernement, cela permettrad’introduire la «clarté et l’accessibilité»dans la tarification de l’eau.

Mais pour Deirdre, une manifestante ori-ginaire de Dublin, il s’agit surtout d’unemesure d’austérité de trop alors que le payscompte plus de 10% de chômeurs et que leretour de la croissance économique, quis’élevait à 4,8% en 2014, tarde à se fairesentir pour une grande partie de la popula-tion.

«Ce n’est pas juste au sujet de l’eau, quenous payons déjà avec nos impôts. Il s’agitaussi des coupes dans les retraites, de l’im-pôt foncier. J’ai encore la chance d’avoirmon emploi, mais il n’y a pas eu de haussede salaire depuis six ans tandis que lesnouvelles taxes, elles, se sont multipliées»,a-t-elle expliqué.

Parmi les manifestants, nombreuxétaient ceux qui brandissaient des dra-peaux aux couleurs du parti d’opposition etanti-austérité Sin Féin.

La députée du Parti socialiste, RuthCoppinger, a appelé la foule à ne pas payer.«D’ici 10 jours, chaque famille dans ce paysva recevoir sa facture (...) Le seul moyend’obtenir la suppression de cet impôt est dene pas payer en masse».

Dublin s’était engagé à introduire cettetaxe sur l’eau dans le cadre du plan d’aidefinancière du Fonds monétaire international(FMI) et de l’Union européenne (UE) adoptéen 2010 pour sauver son économie de lafaillite.

En novembre, le gouvernement avait faitmarche arrière sur certains points, rédui-sant notamment le montant de la factureréclamée aux foyers irlandais (qui seracomprise entre 60 et 160 euros) et renon-çant à les faire payer au mètre cubeconsommé. Mais il refuse d’abandonner saréforme qui doit mettre fin à une exceptionau sein de l’UE, qui remonte à 1997.

AFP

Des dizaines de milliersde personnes ontmanifesté samedi àMadrid lors de«émarches pour ladignité» pour dénoncerles effets de l'austérité, àla veille d'électionsrégionales en Andalousiequi font figure de testface à la vague demécontentement.

Espagne

Une des causes majeures de la mortalité

Des experts réclament le renforcement des mesures antitabac

Le tabac ou la santé. Voilà l’intitulé de la conférence mondiale conclue samedi 21 mars à Abou Dhabi, et à la fin de laquel-le les participants ont réclamé plus de mesures pour lutter contre la consommation de tabac, une des causes majeures dela mortalité dans le monde. Le tabagisme tue en effet une personne toutes les six secondes, soient près de six millions demorts à travers la planète chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au total, un milliard de personnespourrait mourir du tabac, au cours du XXIe siècle, selon l’OMS, dont la convention-cadre pour la lutte antitabac doit êtremieux appliquée, ont recommandé les participants à la 16e conférence sur le tabac dans leur déclaration finale. Cetteconvention qui donne des directives proposant, notamment l’interdiction de la publicité pour les fabricants de cigarettes ouencore l’interdiction de fumer dans les lieux publics, a été signée par 180 Etats et devrait l’être par tous les pays d’ici à 2018,ont réclamé les participants de la conférence. La consommation de tabac sous toutes ses formes est dangereuse et «pèseparticulièrement sur les pays à faibles et moyens revenus», ont-ils souligné, rappelant que le tabac constitue un facteur derisque majeur pour les maladies non transmissibles (cancer, maladies cardiovasculaires, diabète et maladies respiratoireschroniques). Près de la moitié des fumeurs actuels décéderont d’une maladie liée au tabac, selon les organisateurs de laconférence. Malgré une baisse du nombre de fumeurs dans plusieurs pays, beaucoup reste à faire pour répondre à l’objec-tif de réduction de 30% de la consommation de tabac d’ici à 2025, selon eux. Quant à la prévention, l’initiative de l’Etat deTasmanie en Australie a été vivement saluée. Le Parlement local examine actuellement un texte interdisant la vente de tabacà toutes les personnes nées au XXIe siècle, afin d’en faire une «génération sans tabac».

Le Monde

CULTURE15N° 1255 - Lundi 23 mars 2015 Les DEBATS

Par Nedjma Baya Merabet

Meziane Boussaïdcreuse dans le genretrès abstrait aucontrasts forts. La

majorité de ses peintures sontune technique mixte sur isorel,tandis que les deux plus impor-tantes en termes de dimensionssont une technique mixte surtoile. Il a son style bien à lui,même s'il reste plutôt incompré-hensible, et très répétitif. L'artisteaffectionne les effets métalliques.Il choisit une teinte pastel, et yinsère des tâches, des figuresquelconques en relief le plus sou-vent, avec un matériau qui imitele métal usé d'un véhicule oud'une grosse machine industriel-le. Des vis, boulons, mais surtoutdes rainures sont visibles, creu-sées dans le «métal», noirciescomme pour évoquer la graisseindustrielle. A côté, il utilise éga-

lement une peinture imitant lebronze, voire l'or sali pour incrus-ter des objets tout aussi incom-préhensibles que les premiers. Ily a cependant quelques toiles oùun début de figuratif se profile,comme avec les toiles«Mémoire» ou «Epouse», oùdes bustes féminins se laissentdécouvrir.

Le contraste entre l'élémentindustriel, gris, métallique s'op-pose au fond clair, et rappelleles modes récentes d'oppositiondes couleurs. Du clair, pâle, dumétal, des formes brutes, lestoiles les plus intéressantes sontcependant celles aux dimen-sions plutôt réduites, où malgrél'abstraction des formes, uneambiance se profile et une émo-tion se crée.

Pour le reste, l'imaginaireaurait du mal à trouver sa nour-riture. Hayet MekidècheBoussaïd quant à elle, expose

une toile intéressante. Intitulée«Mère et fille», celle-ci repré-sente deux têtes féminines aumenton pointu, rappelant lesmasques du carnaval deVenise. Les yeux presque fer-més et le sourire discret accen-tuent l'effet du masque tout enlui cédant une part de malice.Malgré l'utilisation quasi absur-de des signes berbères, letableau sait toutefois attirer l'œilvers l'essentiel constitué de cesdeux visages particuliers. «Lesprécurseurs» pose un tas designes empruntés au tifinagh àla mode chez de trop nombreuxpeintres algériens. On hésite àcroire qu'il s'agit d'ironie. Enhaut de la toile, on distingue àpeine des silhouettes noires encontinuité des signes précités.Le reste des ouvrages de lafemme artiste se résument àdes gribouillages auxquelss'ajoutent les sempiternels

signes berbères, les plussimples possibles, ceux que l'onvoit sur de nombreux objetsd'artisanat peu empreint de goûtet de recherche. Il y a égale-ment des assiettes ou des platsdécorés de cette façon. On netrouve là ni renouveau ni effortd'amélioration de ce style, nonseulement trop folklorique, maisen plus simpliste et peu esthé-tique. On a vu maints objetsd'artisanat dont la recherche dustyle et de l'approfondissementdes potentialités des signestamazight sont explorés aumaximum. Pour finir, Elle nouspropose une aquarelle sur papierreprésentant deux bergèresvêtues de ce que l'on pense àtort être une robe kabyle, desagneaux et un arbre. Le traitreste un tantinet naïf et le styleplutôt éloigné du reste desœuvres proposées par elle.

N.B.M.

L e Commissaire du Festival d'Oran dufilm arabe (Fofa), Brahim Seddiki, aannoncé, samedi dernier à Oran,

qu'une charte du Festival est en cours d'éla-boration pour assurer la pérennité de cettemanifestation.

«Une charte du Festival d'Oran du filmarabe est en cours d'élaboration. Elle permet-tra de mettre en place des traditions pourcette manifestation et assurera sa pérennité.Elle permettra également d'éviter l'improvisa-tion dans sa préparation et sa gestion toutau long de son déroulement», a-t-i indiqué,lors du forum du journal El Djomhouria.

«Cette charte sera élaborée par le minis-tère de la Culture. Elle ne sera pas prête lorsde cette édition, mais elle permettra demieux appréhender les prochaines éditionsdu Festival dans ses différentes facettes», aajouté Brahim Seddiki, soulignant que lecinéaste algérien, Mohamed LakhdarHamina, lauréat de la Palme d'Or du Festivalde Cannes en 1975, sera élu présidentd'honneur du Festival, qui débutera le 3 juinprochain.

Le même orateur a annoncé que laTurquie a été choisie, cette année, commeinvité d'honneur du Festival. «Ce sont lespays invités d'honneur qui confèrent au Fofason caractère international», a-t-il estimé,tout en soulignant que, cette année, leFestival a bénéficié de deux «acquis impor-tants», à savoir l'organisation de deux sémi-naires sur les différents métiers du cinéma,ainsi que sur le 7ème art en général.

Ces deux séminaires auront lieu les moisde février et septembre de chaque année. Ilsdureront chacun quatre jours et serontdédiés chaque fois à un thème différent.

Pour cette 8ème édition du Fofa, deuxautres événement seront, par ailleurs, orga-nisés. Il s'agit d'une rencontre sur «Le romanarabe et le cinéma» et d'une journéed'études sur «Le scénario et l'adaptation».Des ateliers d'écriture du scénario serontorganisés au profit de scénaristes déjà ins-tallés, mais qui ont besoin de mieux maîtri-ser les techniques d'écriture de ce genre. Ilsseront animés par des experts.

«Nous sommes déficitaires en matière de

scénario et il faut prendre en charge lescompétences dans ce domaine. La forma-tion est l'un des axes les plus importants duFofa, a-t-il souligné.

Concernant les salles de cinéma quiaccueilleront les projections des films duFestival, trois ont été retenues et sont encours de rénovation, dans le cadre d'un pland'urgence de réhabilitation. Il s'agit de lasalle de la cinémathèque, Maghreb et Es-Saâda.

«Ces trois salles seront prêtes le jour«J». Elles seront équipées de moyens tech-niques les plus modernes. La semaine pro-chaine, un expert est attendu à Oran pourprendre en charge ces salles sur le plantechnique», a indiqué Brahim Seddiki.

Le commissaire du Fofa a souligné que leFestival sera un «fleuve avec de nombreuxaffluents : tourisme, culture, art plastique, arti-sanat, commerce et autres». «Il faut bienvendre l'image d'Oran et le Festival en est unexcellent moyen», a-t-il dit, soutenant qu'il«faut exporter une image positive d'Oran etde l'Algérie, en général». R. C.

Exposition «Tandem» à la galerie Aïcha Haddad

Peintures d'un couple Boussaïd Mekidèche Hayet et Boussaïd Meziane exposent tous deux à la galerie d'art AïchaHaddad. A observer les noms des artistes ainsi que le titre de l'exposition, «Tandem»", onserait porté à croire qu'il s'agit d'un vrai couple marié qui montre ses toiles ensemble.

Festival d'Oran du film arabe

Une charte est en cours d'élaboration

CCoouupp dd''eennvvooii dduuFFeessttiivvaall dduu ffiillmm oorriieennttaallddee GGeennèèvvee

Neuf productionsalgériennes à l'affiche

Le coup d'envoi du 2ème

Festival international du filmoriental de Genève (Fifog, 20-29 mars) a été donné vendredidernier avec la projection dufilm Terre d'absence, ren-contre avec Adonis, duNéerlandais John AlbertJansen, un documentaireconsacré au célèbre poètesyrien, Ali Ahmed Saïd Esber,alias Adonis.

Plus de 100 films entrelongs métrages de fiction,courts métrages et documen-taires sont à l'affiche du Fifog-2015 qui fête cette année son10ème anniversaire.

Présidé, à titre honorifique,par Adonis, le festival estdédié à la Tunisie, pays frappérécemment par des attentasterroristes qui l'ont endeuillé.

Neuf films algériens sontau programme du Festival,placé sous le thème «Odecinématographique à l'amour»à travers lequel les organisa-teurs entendent «répondre à lahaine par l'amour, à la violen-ce par l'art, à la barbarie par lapoésie».

Parmi ces films, six sont encompétition officielle, un dansla catégorie longs métrages,deux dans les courtsmétrages et trois autres dansle genre documentaires. Dansla catégorie longs métrages,les festivaliers ont l'occasionde voir L'Oranais (2014, encompétition officielle) de LyèsSalem et Cinéma Chkoupi(2013) de Bahia Allouache,tandis que dans le courtmétrage, quatre films leur sontprojetés. Il s'agit de Le beau-frère (2014, en compétition) deHassan Belaïd, Regards(2014, en compétition) deNoureddine Kebaïli et Yidir(2012) et Koceila (2013) deTahar Houchi, directeur artis-tique du Fifpg. Quant au genredocumentaire, les cinéphilesverront trois films algériens,inscrits en compétition offi-cielle, à savoir 10949 femmes(2014) de Nassima Guessoum,Chroniques équivoques(2013) de Lamine AmarKhodja et El Oued El Oued(2014) de Abdenour Zahzah.Par ailleurs, le documentairedu Franco-Algérien RachidOujdi Perdus entre deux rives,les chibanis oubliés (France,2014) est également au pro-gramme du festival tandis quela chanteuse algérienne Djuradu groupe algérien installé enFrance, Djurdjura, et son com-patriote le chanteur-composi-teur Kamel Hamadi, sontmembres du jury long métra-ge. Des débats, des col-loques, des conférences por-tant sur plusieurs théma-tiques notamment sur«L'orient dans tous sesétats», «Voix et visions defemmes», «Regards croisés:Suisse-Orient», «Migrations etintégrations», «Les cinémaset cultures minorées»s sontégalement au programme decette manifestation culturelleannuelle.

R. C.

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1255 - Lundi 23 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" L'expérience est dans les doigts etdans la tête. Le coeur n'a pas d'expérien-ce. " Henry David Thoreau

PAROLES DE FEMMES

" Il n'est que l'expériencemenée à terme qui libère. "

Christiane SingerFEMMES

Actus-femmes

Bobbi Kristina a changé d'hôpitalPage animée par Tinhinan

L es parents transmettent à leurs enfantsun patrimoine génétique, mais aussi leseffets négatifs de leur mode de vie,

selon une étude scientifique australienne.La santé des parents même avant la

conception influencerait celle de leurs enfants,selon les résultats d'une étude scientifiqueaustralienne publiée dans la revue médicaleScience. En effet, alimentation, surpoids,stress, consommation d'alcool et de tabac ontun impact sur le bien-être des bébés mêmeavant la grossesse.

Les facteurs environnementaux sont aussiimportants que les facteurs génétiques pourl'avenir et le bien-être des enfants. Leur

influence est telle qu'elle est réelle et détermi-nante même avant la conception.

Pendant la fécondation, les gamètesdotent l'embryon de plusieurs gènes dont l'in-tégrité est modifiée par l'âge et les facteursenvironnementaux de deux parents. Mais, leschercheurs de l'Université d' Adelaïde ontconstaté que le mode de vie des parentsimpacte même avant la conception certainsgènes des fœtus et affecte la santé desenfants. «Les facteurs environnementauxmarquent les œufs et le sperme et jouent doncun rôle sur la santé des enfants avant la gros-sesse», explique le Pr Sarah Robertson,auteur principal de l'étude.

L'alimentation du père et la mèremodifie la santé des bébés

Ces recherches confortent les résultatsd'une précédente étude de l'Université SouthWales, de Sydney, en Australie, qui révélaitqu'il y aurait un lien entre le poids du futur pèreet celui de son futur enfant. Elle indiquait queles futurs papas en surpoids ont plus de risquede faire un bébé qui souffrira de diabète. Lamalnutrition prénatale peut altérer la biologiedes enfants de façon permanente de manièreà perdurer jusqu'à l'âge adulte, accroître lerisque de maladies et provoquer des accou-

chements prématurés. Or, l'alimentation estun facteur de risque modifiable. Une alimenta-tion saine avant et pendant la grossesse peutoptimiser les résultats de santé, pour lamaman comme pour son bébé.

«Il est donc important que les profession-nels de santé insistent sur ce point d'autantplus que le nombre de femmes obèses a ten-dance à augmenter. Les parents doiventadopter un nouveau mode de vie pour préser-ver la santé de leurs enfants. Les facteursenvironnementaux jouant un vrai risque pourla santé des futurs bébés» explique le PrSarah Robertson.

Il y a quelques semaines, elle avait subi une trachéotomie, pour faciliter son traite-ment. Bobbi Kristina Brown, alors logée à l'hôpital de l'université d'Emory, et plongéedans un coma artificiel depuis février, ne donnait encore aucun signe de mort céré-brale. Cette opération laissait donc déjà présager d'une hospitalisation plus longue.

C'est ainsi que jeudi, le corps de Bobbi Kristina a été transféré dans un centre de désin-toxication d'Atlanta plus adapté aux besoins de son traitement. Avant de quitter l'EmoryUniversity hospital voisin, le personnel a essayé une nouvelle fois de la sortir du coma,sans y parvenir, rapporte TMZ. Et d'ajouter: «Elle ne répondait pas», comme au cours desprécédentes tentatives de ces dernières semaines.

Un état de santé grave, mais stable, qui donne encore beaucoup d'espoir à ses proches- notamment son père Bobby Brown et sa tante Pat Houston. Ensemble, ces derniers ontaidé à déménager les effets personnels de Bobbi Krisitna à sa nouvelle adresse, préciseTMZ. Soudé et déterminé à donner les meilleurs soins à la jeune fille de 21 ans, engagéedans une bataille difficile, le clan toujours en deuil, sait pourtant «à quoi s'attendre», expli-quait récemment un témoin, dans le magasine People.

SANTÉ DE BÉBÉ

Un mode de vie sain avant la grossesse est essentiel

D es chercheurs se sont penchés sur l'environnement verbal des tout-petits. Ils ont découvertque les mères parlent plus que les pères à leur bébé. Et qu'elles parlent encore plus quandce bébé est une fille.On sait que parler à son bébé a une influence sur l'acquisition du langage. Des chercheurs amé-ricains se sont donc penchés sur les interactions verbales entre parents et enfant au cours des pre-miers mois du bébé afin de tester l'hypothèse selon laquelle les vocalisations mère-enfant sont plusfréquentes que les vocalisations père-enfant. Hypothèse rapidement confirmée lors du suivi d'ungroupe de 33 nourrissons (prématurés ou nés à terme) de la naissance à l'âge de 7 mois.Les conclusions de l'étude n'ont guère surpris les chercheures : les mères réagissent plus faci-lement et plus fréquemment aux vocalises de leur bébé en parlant, tandis que les pères sont moinsbavards.

Les mères choisies pour l'étude prononçaient plus de mots à l'heure que les pères en directionde leur enfant (1263 contre 462 à la naissance et 738 contre 257 aux 7 mois de l'enfant), ce quisignifie que les nourrissons sont plus exposés aux voix féminines que masculines dans les premiersmois de leurs vie.Ce qui est sans doute plus surprenant est que les mamans parlent encore plus lorsque le bébéest une fille que lorsque le bébé est un garçon. Une même tendance se dégage entre les pères etleur fils. Ce qui expliquerait pourquoi les filles parlent plus vite que les garçons.Les étapes du langage du nourrisson- A 12 mois : il utilise environ trois mots et est capable de comprendre quelques indicationssimples. Il «babille» lorsqu'il joue tout seul.- A 15 mois : il ne sait pas prononcer son prénom mais le reconnaît quand quelqu'un l'appelle.Il est capable d'utiliser six ou sept mots différents, à bon escient mais il a aussi son propre jargon.- A 18 mois : son vocabulaire est riche d'une douzaine de mots (parfois plus, surtout si vous lisezbeaucoup ensemble) et les conversations l'intéressent.- A 21 mois : son vocabulaire s'enrichit, il est capable de nommer les objets familiers sur desphotos et il forme ses premières phrases de deux mots qui ont un sens.- A 24 mois : il peut nommer, sans se tromper, les parties de son corps et il s'intéresse auxconversations, même si on ne s'adresse pas à lui directement. Avant ses 3 ans, il va acquérir envi-ron 900 mots et en utiliser environ la moitié dans des phrases.

MAMAN

On sait pourquoi les filles parlent plusvite que les garçons

L a faim aiderait à mieux gérer

les choix, à prendre des

décisions plus logiques,

selon une nouvelle étude scienti-

fique hollandaise. Et sans augmen-

ter la prise de risques.Pour prendre des décisions

importantes, il vaudrait mieux

avoir le ventre vide plutôt que

plein, selon les résultats d'une

étude publiée dans la revue scien-

tifique PlosOne. Dans la vie quoti-

dienne, les gens sont souvent

confrontés à des dilemmes d'auto-

contrôles qui les obligent à choisir

entre une récompense immédiate,

mais petite ou une récompense

plus satisfaisante, mais à plus à

long terme. Les émotions, le stress

et la faim perturbent souvent la

logique. Mais dans quelle mesure ?

Les chercheurs du département

de psychologie clinique et de la

santé de l'Université d'Utrecht ont

réalisé des études expérimentales

pour comprendre si la faim amélio-

re ou pas la prise de décision.

Les conclusions de deux expé-

riences ont révélé que les partici-

pants qui avaient le plus faim

avaient pris les meilleures déci-

sions. Les volontaires au ventre

vide étaientplus en

mesure d'appré-cier les situations etde prendre lesbonnes prises de risque. Pour la

première étude, 30 étudiants ont

jeuné à partir de 23 heures. Le len-

demain matin, la moitié d'entre eux

ont eu un petit-déjeuner l'autre pas.

Ils ont dû jouer aux cartes sur l'or-

dinateur. Les affamés se sont mon-

trés plus performants que les

autres.

La faim n'augmente pasla prise de risque

Pour comprendre si la faim aug-

mentait ou pas la prise de risques,

les chercheurs ont soumis 46

volontaires dont la moitié au ventre

plein à un jeu de prise de risques.

Les résultats de l'expérience ont

prouvé que le faim n'est pas un élé-

ment déclencheur de la prise de

risque.

ETUDE

La faim aiderait à prendreles bonnes décisions

LA FILLE DE WHITNEY HOUSTON TOUJOURS DANS UN ÉTAT GRAVE

Presque deux mois après qu'elle a été retrouvée inconsciente dans sa baignoi-re, Bobbi Kristina, la fille unique de feue Whitney Houston, est toujours plon-gée dans un coma artificiel. Jeudi, elle a été transférée dans un nouvel établis-sement d'Atlanta, selon le site TMZ. Ses médecins auraient tenté une nouvellefois de retirer l'assistant respiratoire qui la maintient en vie, sans succès.

SPORTS

Le MO Béjaïa s’est emparé seul de lapremière place du championnat deLigue 1 Mobilis de football, malgré lenul concédé face au CR Belouizdad (2-

2), profitant ainsi du faux-pas de l’ES Sétif, quia été battue par le MC Alger (1-0) dans unmatch émaillé d’incidents qui ont poussé l’ar-bitre à arrêter la partie pendant 11 minutes,lors de cette 23e journée disputée le week-enddernier. Le MOB a donc raté une occasion enor de prendre trois points d’avance sur l’ESSaprès avoir été tenu en échec à domicile par leCRB. Les hommes d’Amrani pensaient avoirfait le plus difficile en menant au score (2-0)grâce à Rahal (2e s.p) et Zerdab (40e), maisc’était sans compter sur l’abnégation desBelouizdadis, lesquels ont réussi à revenirdans la partie sur des buts de Khalili (43e) etDerrag (77e). Avec ce nul, le MOB compte unseul point d’avance sur son dauphin, l’ESS, quilui est revenu bredouille de son déplacement àAlger face au Mouloudia local dans le choc decette journée. Un but inscrit par le remplaçantAouedj, à l’entame de la seconde période, apermis aux Mouloudéeens d’engranger troisprécieux points dans l’optique du maintien.Les Vert et Rouge remontent à la 13e place encompagnie du MC El-Eulma, désormais rele-gable après sa défaite sur sa pelouse face auMC Oran sur un but de Berradja. En revanche,c’est la cinquième défaite de la saison pour leschampions d’Afrique sétifiens. Le derby de lacapitale entre le NA Hussein-Dey, qui luttepour sa survie, et l’USM Alger, toujours en

course pour le titre, n’a pas connu de vain-queur.

Un score vierge qui n’arrange aucune desdeux équipes dans leurs objectifs diamétrale-ment opposés. Les Usmistes conservent mal-gré tout leur troisième place, mais en compa-gnie du MC Oran, le grand bénéficiaire de lajournée, grâce à sa victoire en déplacementcontre le MCEE. L’ASM Oran, qui restait surune élimination amère en quarts de finale de la

Coupe d’Algérie, est tombée à domicile face àla JS Kabylie (2-3) dans un match riche enrebondissements. Menés (2-0), les Asemistesont égalisé grâce à un doublé de Bentiba àl’entame de la seconde période. Nullementaffectés par cette égalisation, les Canaris ontremporté sur le fil une précieuse victoire et sedonnent ainsi de l’air. Dans le bas du tableau,l’USM Bel-Abbès, vainqueur du CSConstantine (2-0), et le MC Alger, face à l’ES

Sétif (1-0), ont réalisé de bonnes opérationsmais restent toujours dans la zone rouge, toutcomme l’ASO Chlef qui est scotchée à la der-nière place en dépit de son succès contrel’USMH (2-0).

Imad M.

Résultats et classement :ASO-USM H 2-1USMBA- CSC 2-0MCEE-MCO 0-1JSS- RCA 2-1NAHD- USMA 0-0MCA- ESS 1-0ASMO- JSK 2-3MOB-CRB 2-2

Pts J 1. MO Béjaïa 39 23 2. ES Sétif 38 23 3. MC Oran 35 23 —. USM Alger 35 23 5. ASM Oran 33 23 —. CR Belouizdad 33 23 7. RC Arbaâ 32 23 —. USM Harrach 32 23 —. JS Kabylie 32 23 10. CS Constantine 30 23 —. JS Saoura 30 23 12. USM Bel-Abbès 28 23 13. MC Alger 27 23 —. MC El-Eulma 27 23 15. NA Hussein-Dey 26 23 16. ASO Chlef 25 23

Ligue 1 Mobilis (23e journée)

L’ESS trébuche, le MOB aux commandes

CCyycclliissmmee//TToouurr iinntteerrnnaattiioonnaall ddee AAnnnnaabbaa

Laâgab remporte la 1re étape

Le coureur algérien Azzedine Laâgabdu GS Pétroliers a remporté, samedi, lapremière étape du Tour internationalcycliste de Annaba, septième épreuve duGrand tour d’Algérie (GTAC-2015),endossant le maillot jaune de leader. Auterme d’une étape longue de 130 Kmentre Annaba (stade du 19-mai) etBerrahal, Laâgab a franchi la ligne d’arri-vée au sprint final en réalisant un tempsde 2h55:07, devant le Belge BlommeLorenzo (CT 2020) et l’AlgérienBechlaghem Abderrahmane de l’équipeCevital, crédités du même temps. Laâgaba réussi le coup double en remportantl’étape et endossant le maillot jaune deleader, alors que les maillots rouge dumeilleur sprinteur et blanc du meilleurespoir sont revenus à l’AlgérienBechlaghem Abderrahmane de l’équipeCevital. Quant au maillot à pois dumeilleur grimpeur, il est revenu àl’Algérien Hichem Chaâbane de l’équipeCevital. Alors que les attaques commen-çaient à venir au niveau du peloton dansles 30 premiers kilomètres de la course,un groupe de trois coureurs a réussi lapremière échappée juste à l’entrée de lalocalité d’El-Mizan, une montée dedeuxième catégorie longue de 9 kilo-mètres. Le trio de tête, composé desAlgériens Belmokhtar Abdelkader (GSP)et Hichem Chaâbane (Cevital) et duRwandais Usengimana Jean Bosco, aeffectué cette montée sans être rattrapépar le peloton, scindé en petits groupes.Dans la descente d’El-Marsa, les troishommes de tête se font reprendre par ungroupe de neuf coureurs, mais en arri-vant à Guembaz , le coureur algérienAzzedine Laâgab (GSP) accompagné deson coéquipier Bechlaghem (Cevital) etle Rwandais Uwizeyimana, ont pris seulsles devants de la course. Dans les cinqderniers kilomètres de la course, lesAlgériens Laâgab et Bechlaghem ontréussi une dernière accélération, pour-suivis par le Belge Blomme Lorenzo del’équipe belge CT 2020. Au sprint final,Laâgab a surpris ses compagnons deroute pour endosser le maillot jaune.

Le sélectionneur des Eléphants de Côted’Ivoire, Hervé Renard, a rendu publiqueune liste de 28 joueurs dont les 23 cham-pions d’Afrique 2015 pour honorer les pre-miers rendez-vous amicaux de la sélectionnationale après son sacre à la CAN enGuinée équatoriale.

Les Eléphants affronteront, dans un pre-mier temps, les Palancas Negrasd’Angola, le 26 mars au stade Houphouët-Boigny, à Abidjan. Ensuite, ils devront s’at-

taquer au Nzalang Nacional de Guinéeéquatoriale le 29 mars sur le même stade.Pour ces deux matches amicaux internatio-naux, Hervé Renard a fait appel aux 23héros de Bata auxquels il a ajouté cinqjoueurs pour suppléer les cas de blessureet les cadors qui ont annoncé leur retraiteinternationale.

Ainsi, deux gardiens de but du cham-pionnat local, Diomandé Namory (AsecMimosas) et Cissé Abdul Karim (Sporting

Club de Gagnoa), le défenseur Deli Simon(Slavia Prague), le milieu de terrain,Kouamé Koffi Christian (TP Mazembe) etl’attaquant Sio Giovanni (SC Bastia) serontdu regroupement qui commence le 23mars à Abidjan.

En dehors des matches officiels etautres galas de bienfaisance, c’est la pre-mière fois, depuis dix ans que lesEléphants vont disputer deux matchesamicaux à domicile.

Côte d’Ivoire

Renard convoque les 23 champions d’Afrique

18 N° 1255 - Lundi 23 mars 2015Les DEBATS

Le nouveau président de la Fédération algérienne de karaté(FAK), Fatah Benathmane, élu pour un mandat d’un an et demi same-di, est décidé à faire tout son possible pour la relance de la disciplineen Algérie et rattraper le temps perdu. Dans un entretien accordé àl’APS, M. Benathmane s’est dit «déterminé» à œuvrer à «remettre lekaraté algérien sur les rails» et lui «redorer son blason». «On doitprendre conscience de l’urgence des choses devant les exigencescroissantes de la discipline. Notre base attend beaucoup de nous etaspire à revoir le karaté refaire surface et prendre le droit chemin», adéclaré à l’APS, M. Benathmane, qui compte énormément sur le sou-tien de toute la famille du karaté algérien. Le nouveau président de laFAK a été élu par 38 voix des 73 exprimées, contre 31 voix pour sonconcurrent Mouloud Benbakhema, alors que le troisième candidatRachid Mahfouf s’est retiré de la course, lors de l’assemblée électivetenue au siège du Comité olympique algérien (COA). Le scrutin aenregistré quatre bulletins nuls. Pour M. Benathmane, son travail avecle nouveau bureau fédéral composé de 8 membres passe, toutd’abord, par la répartition des tâches de tout un chacun pour détermi-ner les responsabilités et s’attaquer aux vrais problèmes qui gênent ledéveloppement de la discipline. «Il faut tout d’abord rassembler lesefforts autour d’un but commun, imposer la discipline et la préserver

dans le respect de la réglementation en vigueur», a indiqué le prési-dent de la FAK, reconnaissant que les perturbations qu’a connues lekaraté algérien durant une bonne partie du mandat olympique actuelqui prendra fin en septembre 2016, après les Jeux olympiques de Rioau Brésil, ont porté un sérieux coup à l’image de ce sport. Une fois lastabilité revenue à la fédération, après des perturbations temporaires,les activités de cette instance pourront être relancées, selon le premierresponsable fédéral qui estime que «les différents championnats déjàinscrits au programme des activités de l’instance, ainsi que la prépa-ration des équipes nationales aux différents challenges doiventreprendre leur cours, le plus rapidement possible». Ancien sportif, leprésident de la fédération algérienne de karaté (FAK) est ingénieurd’Etat en Chimie industrielle et a été également entraîneur et présidentde club dans la région d’Alger. La nouvelle équipe fédérale de la FAKdoit se réunir, en début de semaine pour la répartition des tâches, etarrêter les prochaines échéances par ordre de priorité. La nouvellecomposante du bureau fédéral, élu aussi pour un mandat d’un an etdemi, comprend outre, le président Fatah Benathmane, huit membres: Mahfoud Ouali, Brahim Boukerche, Idriss Hamam, Cherif Tibehhar,Mourad Brioua, Mustapha Bouabouma, Mustapha Redjati et MokhtarSadaoui.

Karaté-ddo/Elu à la tête de la FAK

Benathmane : «Redorer le blason de la discipline»

Handball

Quatre sélections de jeunes en stage de préparation Quatre sélections nationales jeunes de handball effectuent des stages de préparation lors des vacances scolaires de printemps, a indiqué,

samedi, la Fédération algérienne de handball (FAHB). La sélection nationale des moins de 17 ans sera en regroupement au CREPS de AïnTurk du 27 mars au 2 avril prochain. Cette équipe avait pris part dernièrement à la Coupe méditerranéenne à Pescara en Italie. Dans la mêmeinfrastructure et durant la même période, y séjournera la sélection nationale U-18 sous la conduite du trio composé de Guenane, Hamouraouiet Djeroud. L’équipe algérienne prendra part au championnat d’Afrique prévu au Kenya en juillet prochain. De son côté, la sélection nationa-le des U-21 dirigée par Hasni Achour est en stage à l’école olympique de Sétif. Le sept algérien se prépare pour le Mondial-2015 prévu enRussie l’été prochain. Enfin, l’équipe nationale des U-19 dirigée par le duo Aït Abdeslam-Daoud Amar, a entamé, dimanche, un stage quise poursuivra jusqu’au 3 avril prochain avec en ligne de mire la préparation au Championnat du monde du Brésil en été prochain.

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 9 °C

Max 13 °C

OranEnsoleilléMin 8 °C

Max 15 °C

AnnabaEnsoleilléMin 6 °C

Max 13 °C

Après des menaces de Daech

Le commandementdes Marines appelleses personnels à la «vigilance»

Le commandement des Marinesaméricains a appelé hier ses per-sonnels à la «vigilance» après lapublication d'une liste de 100 mili-taires américains à abattre par ungroupe se réclamant de l'organi-sation autoproclamée Etat isla-mique (EI/Daech). «La vigilance et la protection de laforce restent une priorité pour lescommandants et leurs person-nels», a déclaré, dans un commu-niqué, le lieutenant-colonel JohnWaldwell, du corps des Marines. «Il est recommandé aux Marineset membres de leurs familles devérifier leurs profils en ligne afinde (...) limiter l'accès aux informa-tions personnelles», a-t-il ajouté. Cet avertissement fait suite à lapublication sur Internet d'un appelau meurtre de 100 militaires amé-ricains, comprenant leurs noms etadresses supposés ainsi que desphotos, selon le centre américainde surveillance des sites isla-mistes (SITE). Le groupe, qui est à l'origine decette publication et qui se présen-te comme la Division des hackersde l'Etat islamique, dit avoir piratéces informations sur des ser-veurs, bases de données et emailsdu gouvernement et affirme queces 100 militaires ciblés ont parti-cipé à la guerre contre Daech enSyrie, en Irak et au Yémen. Ces hackers ont brièvement prisle contrôle en janvier des comptesTwitter et YouTube du commande-ment militaire américain auMoyen-Orient (Centcom), selondes médias.

Reda A.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Challenge Arsselli Mobilis2014

Les Lauréatsreçoivent leurscadeaux

Mobilis a organisé une cérémonietrès conviviale, hier à l'hôtel Hilton, auprofit des lauréats de son ChallengeArsselli 2014, destiné aux points devente (grossistes et détaillants),dans sa 8ème édition. Le challenge s'est déroulé du 23-11-2014 au 22-12-2014 et a vu la partici-pation de plus de 100 000 PDV(détaillants et grossistes), à traverstout le territoire national, il s'est clôtu-ré par l'identification de 484 heureuxgagnants de plusieurs wilayas, àsavoir, Ouargla, Annaba, Sétif,Constantine, Béchar, Oran, ...etc, Les gagnants se sont vu remporterdes véhicules utilitaires et des télévi-seurs LED 40" + récepteur satellite etcarte beIN, smartphones et tablettes. La remise des cadeaux s'est faiteaprès validation des résultats par unhuissier de justice qui s'est assuré dela transparence et de la conformité del'opération, en présence du président-directeur général de Mobilis, M.Saâd Damma, qui a félicité lesgagnants qui se sont distingués danscette compétition, tout en annonçantde nouveaux challenges, en promet-tant pleins de belles surprises pourles PDV partenaires de Mobilis.

1 953 personnes ont été arrêtées en févrierdernier à Alger et déférées devant les instancesjudiciaires compétentes pour leur implicationprésumée dans 1 993 affaires, indique hier laSûreté de wilaya dans un communiqué. Dans lecadre des activités de lutte contre la criminalitéurbaine, les services de la police judiciaire dela Sûreté de wilaya d'Alger ont traité durant lemois de février 1 993 affaires ayant entraînél'arrestation de 1 953 personnes, qui ont étédéférées par devant la justice, souligne lemême communiqué.

724 personnes ont été arrêtées pour déten-tion et usage de stupéfiants ou substancespsychotropes, 231 pour port d'armes prohi-bées et 998 pour divers délits, précise-t-on demême source.

S'agissant de la nature des affaires traitées,652 concernent des atteintes aux personnes,

dont deux cas d'homicide, et 341les atteintes aux biens, 350 délitsrelatifs à la chose publique, 62délits à caractère économique etfinancier et 24 affaires liées à desdélits contre la famille et auxbonnes moeurs, selon la Sûretéde wilaya. Concernant le portd'armes prohibées, ces mêmesservices ont traité au mois defévrier dernier 207 affaires impli-quant 231 personnes, qui ont étéprésentées par devant les ins-tances judiciaires, dont 131 ontété placées sous mandat de

dépôt. En matière de lutte contre les stupé-fiants, en plus de l'arrestation de 724 présumésauteurs dans 564 affaires traitées durant lamême période, la Sûreté de wilaya annonce lasaisie de 12,5 kg de résine de cannabis, desquantités d'héroïne et de cocaïne, 5 128 com-primés psychotropes et 40 flacons de produitspsychotropes.

Par ailleurs, les forces de polices ont mené226 opérations de contrôle de professionsréglementées, ayant entraîné l'exécution de 32arrêtés de fermeture ordonnés par les autoritéscompétentes, souligne la même source.

Les services de la sécurité publique ont, deleur côté, enregistré 11 680 infractions auCode de la route en février à Alger et sanction-nées, notamment par le retrait immédiat de3 538 permis de conduire, indique-t-on.

Bilal L.

EN

Les Verts depuis hierà Doha

De Doha Amine Bensafi

La sélection algérienne est depuis hier àl'aéroport Hamad international de Dohapour un stage d'une dizaine de jours. Auprogramme, un stage de revue d'effectifslors duquel le sélectionneur français,Christian Gourcuff, a ouvert la porte auxlocaux, ainsi que deux matchs avec lessélections du Qatar (26 mars) et deOman (30 mars). Deux jour savant, lestaff des Verts et les dirigeants de laFAF étaient arrivés à Doha pour supervi-ser les conditions du séjour. Les Vertsdevaient, selon des indiscrétions, loger àl'hôtel Reetaj, situé sur la belle cornichede Doha et non loin du quartier d'affaireset ses tours commerciales, mais ce der-nier affichant complet pour longtemps,Brahimi et ses coéquipier devront logerdans un hôtel qui ne sera pas demoindre standing, celui de la Torche, àproximité de l'académie d'excellenced'Aspire et du pôle de médecine sportived'Aspetar, où quelques joueurs ne man-queront de s'y rendre pour des examensmédicaux dont ce centre a toujours sufaire profiter les sportifs de haut niveau.Les Verts seront également non loin deVillagio, l'un des plus grands et plusbeaux centres commerciaux de la régiondu Golfe. S'agissant du premier matchcontre la selection du Qatar, que dirigel'Algérien Djamel Belmadi, celle-ci tenterade faire bonne figure après son élimina-tion au premier tour de la Coupe d'Asiedes nations. Une éliminatioon surprisepour cette équipe montante qui venait deremporter la 22eme edition de la Coupe duGolfe en Arabie Saoudite. Le match entrele Qatar et l'Algérie devait se jouer austade du club d'Al Sadd, mais sera finale-ment domicilié au stade de Lekhwyia. Unterrain que Djamel Belmadi connaît bien,puisqu'il a entraîné ce club avec lequel il aremporté plusieurs titres locaux en Coupeet championnat.La communauté algérienne au Qatar reste,évidemment, en attente de recevoir lesVerts, ce qui fait craindre pas mal de pres-sions du public sur les joueurs, bien queles Algériens ne seraient pas plus de 3000 ressortissants dans ce pays. Ilsavaient auparavant, lors de la Coupe dumonde de handball, constitué l'un despublics les plus en vue, malgré le faiblerendement des Fennecs, sortis derniersde la competition. Ils le seront encore àl'occasion de la venus des Brahimi,Feghouli et autres, puisqu'à Doha, lafièvre de l'équipe nationale était percep-tible depuis plusieurs jours et tout lemonde est pressé de fairte cette selfie àexposer avec fierté sur son compteFacebook ou tout autre réseau social.Rappelons que 23 joueurs ont été convo-qués pour le rendez-vous de Doha. Septnouveaux éléments ont été retenus pourla circonstance. Des joueurs locaux etautres évoluant à l'étranger répondentparfaitement aux critères de Gourcuff, àl'image de Belaïli et Chafaï (USM Alger),Chenihi (MC El Eulma), Benlamri (JSKabylie), Ghezzal (Lyon, France) et Tafer(Saint-Gall, Suisse). «Ce sera donc uneoccasion pour découvrir le potentieldont disposent ces joueurs et juger sion doit compter sur eux à l'avenir ounon», a encore expliqué le patron tech-nique des Verts. Parallèlement à cesnouvelles arrivées, Gourcuff a fait appelà la majorité des joueurs ayant été de lacampagne équato-guinéenne. C'est qu'ilcompte se baser, dans son projet futur,sur l'ossature qu'il a dégagée depuisson arrivée en sélection, en août der-nier. D. A. B.

Criminalité à Alger

Près de 2 000 personnesarrêtées en février

L es manifestations politiques au Saharaoccidental occupé sont «systématique-ment» interdites ou réprimées dans «la

violence» par les forces de police marocainequi «agissent en toute impunité», selon un rap-port du Réseau euro-méditerranéen des droitsde l'homme (Remdh).

Le Remdh a rendu son rapport au termed'une mission effectué au Maroc et aux terri-toires occupés du Sahara occidental du 14 au21 septembre 2014, afin d'y évaluer la situationen matière de respect des droits de l'homme.«Au Sahara occidental (occupé), des restric-tions à la liberté de réunion et de manifestationcontinuent d'être imposées plus qu'ailleurs. Lesmanifestations politiques et de solidarité sontsystématiquement interdites ou réprimées dansla violence par les forces de police qui agissenten toute impunité», a relevé le Remdh, ajoutantque la torture «demeure également une pra-tique courante».

Dans ses conclusions, le Remdh a indiquéque l'Union européenne (UE) devrait intégrer lacomposante des droits de l'homme pour leSahara occidental dans son accord de politique

européenne de voisinage (PEV) avec le Marocet soutenir la mise en place de mécanismesinternationaux permanents pour contrôler etgarantir le respect des droits de l'homme dansle Sahara occidental.

Le Remdh fait également état du harcèle-ment de plusieurs organisations de défensedes droits de l'homme, en particulier de l'Amdhqui constitue «une violation de l'article 29 de lanouvelle Constitution».

«Les autorités marocaines tentent ainsid'entraver le travail des défenseurs des droitsde l'homme, d'autant plus depuis les déclara-tions du ministre de l'Intérieur, MohamedHassad, devant le Parlement marocain le 15juillet de l'année dernière. M. Hassad a, eneffet, accusé les organisations non gouverne-mentales de subir des influences étrangères etde compromettre la réputation et la sécurité dupays», a indiqué le Remdh.

Le Remdh a ajouté que les poursuites enga-gées contre ceux et celles qui dénoncent la tor-ture relevaient «d'une volonté d'intimidation demême nature».

R. N.

Sahara occidental

Les manifestations répriméesdans la violence par le Maroc

GHIR HAK [email protected]