LES

FOU

RMIS

LES FOURMIS

T E X T E S S A B I N E B O C C A D O R

LES FOURMIS

T E X T E S S A B I N E B O C C A D O R

LES FOURMIS

LA REINE

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LES FOURMISLes fourmis sont des insectes qui ont pour

cousins les bourdons, les guêpes et les abeilles. Apparues il y a

un peu plus de 100 millions d’années, elles ont survécu à toutes les extinctions

d’espèces, notamment celle des dinosaures il y a 65 millions d’années. Il y aurait environ

10 millions de milliards de fourmis sur la planète, réparties en 12 000 espèces

vivant surtout dans les régions tropicales. Seules 400 espèces peupleraient

l’Europe. Dans une colonie, les fourmis se divisent en trois castes :

la reine, les ouvrières et les mâles.

Les ouvrièresLes ouvrières constituent la caste la plus nombreuse de la colonie. Plus petites que les mâles et la reine, elles sont généralement stériles, car leur abdomen ne contient pas, comme celui de la reine, la spermathèque qui sert de réceptacle aux spermatozoïdes. Les ouvrières ne pondent donc pas d’œufs. Il arrive toutefois, chez quelques rares espèces de fourmis sans reine, que les ouvrières donnent naissance aux petits. Leur durée de vie varie de 2 mois à 2 ans.

Le corpsLe corps des fourmis est constitué de trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen. Il est recouvert d’une sorte de carapace composée d’une substance résistante et imperméable, qui renferme les pigments responsables de la couleur de l’insecte. Les fourmis mesurent de 1 ou 2 mm à 3 cm pour l’espèce la plus grande et pèsent de 1 à 10 mg. Elles peuvent être noires, brunes, rousses, rouges, vertes, jaunes ou argentées. L’abdomen, qui abrite une partie des systèmes digestif et respiratoire, est relié au thorax par ce qu’on appelle le pétiole.

Une ouvrière

Le corps de la reine est en moyenne deux fois plus long

que celui d’une ouvrière.

Ocelles Tête

Thorax

Des mâles

Antennes

UNE TRÈS BONNE VUELes deux gros yeux sont constitués de plusieurs centaines d’yeux simples de forme hexagonale. Ils ne sont pas mobiles, mais fixes. Ils repèrent facilement tout ce qui est en mouvement et plus difficilement ce qui ne bouge pas. Quelques espèces de fourmis quasiment dénuées d’organes visuels sont presque aveugles.

UNE TÊTE BIEN FAITELa tête renferme le cerveau et contient une grande partie des organes sensoriels. De chaque côté se trouvent deux gros yeux et, sur le front, les ocelles, trois petits yeux sensibles à la lumière présents chez les reines et les mâles. Les deux antennes, coudées sur la tête comme des branches de lunettes, permettent aux fourmis de percevoir les odeurs, de savoir ce qu’elles touchent et de reconnaître les goûts. La bouche s'achève par deux mandibules.

Le thorax Le thorax porte trois paires de pattes qui s’achèvent par deux petites griffes que les fourmis utilisent pour s’agripper. Le thorax de la future reine et des mâles porte quatre ailes qui ne serviront qu’une seule fois, lors du vol nuptial. Les ouvrières, elles, n'en ont pas. Leur thorax paraît donc plus étroit.

Les mâlesLeur unique rôle est de s’accoupler avec une future reine afin que celle-ci puisse pondre des œufs. Comme leurs mandibules sont peu développées, ils sont incapables de se nourrir seuls et encombrent les ouvrières. Ils meurent soit après l’accouplement, soit dans les semaines qui suivent leur naissance.

La reineC’est la seule femelle sexuée qui pond les œufs et c'est son seul rôle. Elle est reconnaissable à sa grande taille. Avant que les mâles ne la fécondent, son thorax, très développé, était muni d'ailes. L’abdomen a lui aussi un gabarit impressionnant, car il contient les ovaires (organes reproducteurs) et la spermathèque. Une reine vit en moyenne de 10 à 15 ans.

Pétiole

Œil à facettes

Mandibules

Œil

Antennes

Abdomen

Les mandibules sont comme des pinces

multifonctions qui permettent de saisir

et de couper la nourriture, d’attaquer les ennemis

et de se défendre. Les antennes sont mobiles et permettent aux fourmis

de communiquer entre elles.

UNE OUVRIÈRE

L'accouplement

Le vol nuptial

L’ESSAIMAGEL’essaimage est la période pendant

laquelle les femelles ailées et les mâles se retrouvent en essaim, c’est-à-dire

en groupe aggloméré, pour s’accoupler. Un beau jour de printemps ou d’été, les fourmis ailées sont poussées vers

les sorties de la fourmilière par les ouvrières. C’est dans les airs que les accouplements

ont lieu, mais parfois aussi au sol. Après quoi les femelles fécondées deviennent des reines. Leur but est de pondre des œufs et de fonder

une nouvelle colonie. Les mâles meurent le plus

souvent juste après.

Le vol nuptialDeux semaines après leur naissance, les mâles et les femelles ailés se préparent à convoler. Quand la journée idéale se présente, pas trop fraîche et avec un vent faible, les ouvrières s’activent dans la fourmilière. Le moment venu, les mâles s'envolent, suivis peu après par les femelles. Ils ne vont jamais très loin. Certaines espèces volent à une dizaine de centimètres au-dessus du sol et d’autres à une centaine de mètres. Les mâles s’agrippent à l’abdomen des femelles pour s’accoupler. Il arrive que des femelles soient fécondées plusieurs fois ce jour- là. Les mâles vident alors leur réserve de spermatozoïdes dans la spermathèque (la poche située dans l’abdomen des femelles). Chez certaines espèces, l’accouplement a lieu directement à l’intérieur de la fourmilière.

Après l’accouplement, les femelles sont des proies faciles pour les oiseaux. Au sol, elles sont aussi exposées aux araignées

et aux lézards qui sont prêts à n’en faire qu’une bouchée.

La femelle mord le mâle.

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La mort des mâlesAprès l’accouplement, les mâles, épuisés, meurent généralement au bout de quelques heures. Chez certaines espèces, ils sont même achevés par les femelles, qui leur sectionnent l’abdomen une fois qu’elles ont été fécondées.

LA SURVIE DES FUTURES REINESQuand elles ont été fécondées, pour la première et dernière fois de leur vie, les femelles redescendent au sol. Elles arrachent leurs ailes avec leurs pattes et leurs mandibules (1). Chez certaines espèces, la future reine doit fonder seule sa colonie. Elle se met alors à creuser la terre pour y faire son nid (2). Une fois en sécurité, elle commence à pondre des œufs et devient reine (3). Comme elle est seule, elle doit s’occuper de ses petits et les nourrir. Tout cela lui demande beaucoup d’énergie. Aussi, moins de 1 % des reines sont en mesure de réussir la fondation de leur colonie quand elles sont solitaires.

FONDER UNE COLONIE À PLUSIEURSSi les femelles fécondées rejoignent une colonie déjà existante, elles peuvent pondre sans se préoccuper des larves car les ouvrières s’en chargent. Parfois, plusieurs femelles pondent leurs œufs ensemble. Mais quand les premières ouvrières naissent, les reines s’entre-tuent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une seule.

1

2

3

TA B L E D E S M AT I È R E S

LES FOURMIS 2

L’ESSAIMAGE 4

LES PETITS 6

LA FOURMILIÈRE 8

UNE VIE EN SOCIÉTÉ 10

L’ALIMENTATION 14

LA COMMUNICATION 16

DES FOURMIS ÉTONNANTES 18

DES FOURMIS ENVAHISSANTES 20

LES FOURMIS ET LES HOMMES 22

© 2021, FLEURUS ÉDITIONS57, rue Gaston Tessier, CS 50061, 75166 Paris Cedex 19

www.fleuruseditions.comDirection : Guillaume Arnaud

Direction éditoriale : Emmanuelle Braine BonnaireConception de la collection : Émilie Beaumont et Jack Delaroche

Édition : Amandine Doubre, assistée de Rébecca SavioConception graphique : Éric Laurin sous la direction de création de Élisabeth Hébert

Direction artistique : Bleuenn Auffret, assistée de Julien Di GiorgioMise en page : Graph’M

Direction de fabrication : Thierry DubusFabrication : Sabine Marioni

Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la Loi n° 2011-525 du 17 mai 2011.

Dépôt légal : janvier 20212e édition – N° d’édition : J21010

ISBN : 978-2-2151-7645-9 • MDS : 660531N1Achevé d’imprimer en septembre 2020 en Italie

Par LEGO S.p.A par l’intermédiaire d’Ercom

Crédits photographiques

Fonds de pages : pixabay.com Page 2 : Fourmi noire ouvrière © Biosphoto / Stéphane Vitzthum – Mâles © Shutterstock. Pages 2-3 : Reine et ouvrière légionnaires © Biosphoto / Piotr Naskrecki / Minden Pictures. Page 3 : Tête de fourmi © Shutterstock – Œil de fourmi noire des jardins © Biosphoto / Paul Gunning / SPL - Sciences Photo Library. Page 4 : Vol nuptial © Shutterstock – Accouplement © Biosphoto / Stéphane Vitzthum. Page 5 : Mort d’un mâle © Biosphoto / Stéphane Vitzthum – Araignée mangeant une reine © Shutterstock. Page 6 : Fourmis et œufs © Biosphoto / David Tatin – Fourmi et cocon © Biosphoto / David Wrobel / Visuals Unlimited / SPL - Science Photo Library. Pages 6-7 : Évolution des œufs © Shutterstock. Page 7 : Reine, ouvrières, œufs, larves et nymphes dans la fourmilière © Naturagency / Jean-François Cart. Page 8 : Dôme d’aiguilles d’épicéa © Biosphoto / Stoelwinder. Page 9 : Monticules de terre © Shutterstock – Nid de boue © Biosphoto / Jean-Philippe Delobelle – Nid sur des tiges aquatiques © Naturagency / Jean-François Cart – Nid de fourmis charpentières © Shutterstock. Page 10 : Fourmis et œufs © Shutterstock. Pages 10-11 : Reine et sa cour © Shutterstock – Fourmi moissonneuse © Biosphoto / Mark Moffett / Minden Pictures. Page 11 : Fourmi récupérant du miellat © Biosphoto / Marc Iwaniec – Fourmi et blatte © Biosphoto / Emanuelle Biggi / FLPA - Frank Lane Picture Agency. Page 12 : Dôme d’aiguilles d’épicéa © Biosphoto / Chinch Gryniewicz / Ecoscene – Fourmis rousses recouvrant leur nid © Shutterstock – Fourmi soldat © Shutterstock. Page 13 : Fourmi et chenille © Biosphoto / Brian Bevan / Ardea – Aiguillon © Biosphoto / Nicolas Reusens / SPL - Science Photo Library – Jet d’acide © Biosphoto / Kim Taylor / Flora Press. Page 14 : Fourmi et insecte © Shutterstock – Fourmis moissonneuses © Biosphoto / Marius Swart. Pages 14-15 : Fourmis champignonnistes © Biosphoto / Adrian Hepworth / NHPA / Photoshot. Page 15 : Fourmis et pucerons © Biosphoto / Jacques Rosès – Échange de nourriture © Shutterstock – Nid de fourmis champignonnistes © Biosphoto / Mark Moffett / Minden Pictures. Page 16 : Colonne de fourmis © Shutterstock. Page 17 : Fourmi en position de défense © Shutterstock – Communication de fourmis © Biosphoto / Chris Martin Bahr – Communication sonore © Biosphoto / Stuart Wilson – Fourmi en position d’alarme © Shutterstock. Page 18 : Fourmi tisserande et larve © Biosphoto / Mark Moffette / Minden Pictures – Nid de fourmis tisserandes © Shutterstock – Fourmis tisserandes rapprochant des feuilles © Shutterstock. Page 19 : Fourmis pot-de-miel © Biosphoto / Eric Tourneret – Échange de nourriture © Biosphoto / Eric Tourneret – Fourmis esclavagistes © Biosphoto / Mark Moffett / Minden Pictures – Fourmis légionnaires © Biosphoto / Sinclair Stammers / SPL - Science Photo Library – Bivouac © Biosphoto / Patrick Landmann / SPL - Science Photo Library. Page 20 : Fourmi du désert © Shutterstock – Fourmis d’Argentine © Biosphoto / Mark Moffett / Minden Pictures. Pages 20-21 : Fourmi de feu © Biosphoto / Michael Durham / Minden Pictures. Page 21 : Fourmi noire des jardins © Biosphoto / Matt Cole / FLPA - Frank Lane Picture Agency. Page 22 : Fourmis et donuts © Shutterstock – Nid de fourmis rousses © Biosphoto / Thomas Marent / Minden Pictures – Fourmis charpentières © Shutterstock. Page 23 : Lézard © Biosphoto / Denis Bringard – Pic vert © Biosphoto / Frédéric Desmette – Bouteille d’insecticide © Shutterstock – Blaireau © Shutterstock – Araignée © Biosphoto / Adam Fletcher – Fourmilier © Shutterstock –

Insecticide par hélicoptère © Biosphoto / Jean-François Mutzig.

Les illustrations suivantes ont été réalisées par Marie-Christine Lemayeur et Bernard Alunni : Reine arrachant ses ailes (page 5) – Reine creusant la terre (page 5) – Reine en train de pondre

(page 5) – Galeries souterraines (pages 8-9) – Terre envahie de fourmis (page 21).

Couverture : Fourmis rouges © Shutterstock.Vignettes (de gauche à droite) : toutes les images proviennent de © Shutterstock.

Les images à découper sont des reprises d’images des pages intérieures.

7,95 € (France)

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