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L’Anglo sur tous les ronts !  Y ves Ch auvin et Alain Jame s l’af rment : l’ Angl o-ar abe a de l’aveni r. Et la création du Stud-book international de la race va sans doute contribuer à conrmer sa place parmi l’élite des chevaux de sport. Ce soir, place au spectacle avec la représenta tion exceptionnelle du Cadre Noir de Saumur et des attelages du Haras national de Pompadour. C’est beau et c’est gratuit !  Nous sommes ici sur les terres de l’ Anglo- arabe, une race aujourd’hui devenue of ciellement internatio nale. La Grande Semaine joue-t-elle un rôle dans la mise en avant de cette race et de ses aptitudes ? « A partir du moment où se déroulent ici plusieurs événements en un – avec la  valorisation des jeunes chevaux sur les épreuves SHF, l’organisation des Journées Internationa les de l’ Anglo-ar abe – Pompadour a évidemment une grande importance pour cette race. Pour une association nationale de race, bénéfcier d’une telle maniestation est très valorisant. Cela incite beaucoup de personnes intéressées à venir voir les meilleurs sujets Anglo-arabes en action. » La SHF incarne la société-mère de toutes les races. Quel rôle peut-elle jouer pour celles-ci ? « La SHF doit aider ses ‘flles’. Non seulement ça, mais elle doit tout aire pour mettre en  valeur le patrimoine rançais, et l’ Anglo- arabe constitue une part importante de celui-ci car c’est une race ancienne, avec une notoriété internationale très importante, qui a un nom, une marque réputés. Le rôle de la SHF, c’est de valoriser ces races rançaises qui correspondent au travail des éleveurs. » Selon vous, quel rôle l’Anglo-arabe peut-il  jouer dans le concert des races rança ises ? « Qui dit Anglo-arabe, dit Arabe et dit Pur- Sang Anglais. C’est un cheval connu pour son apport de sang. Il y a eu énormément de chevaux Anglo-arabes ayant ait souche sur tout le territoire rançais, donnant naissance à l’Anglo-normand, qui est devenu ensuite le Selle Français. C’est un patrimoine génétique important qui est souvent très améliorateur au niveau des souches basses, que l’on retrouve aujourd’hui chez les chevaux de haut niveau. L’Anglo-arabe était reconnu pour son agilité, son respect, le sang qu’il apportait. Et aujourd’hui, lorsque l’on observe le déroulement des épreuves, nous nous apercevons que le sang est primordial. L’Anlo- arabe manquait un peu de orce. Souvent, lorsqu’il a été croisé avec des chevaux en ayant beaucoup, il a donné naissance à des chevaux magnifques alliant à la ois le sang de l’Anglo- arabe, et la orce des autres races. Le s très bons Anglos que l’on voit sur le circuit sont des chevaux moitié Anglos, moitié Selle Français ou étranger. Regardez Upsilon, en tête dans les 5 ans, il est le produit d’un Holsteiner et d’une jument Anglo…et il est tombé dans la potion magique ! Il a pris le bon de chaque côté, la souplesse, la orce, et le sang, ce que nous recherchons principalement. L’Anglo- arabe est une race importante à avoir dans un papier, et importante à conserver. » La SHF vient de lancer le site www.sh- market.r. De quel constat vous est-venue cette idée ? « La SHF onctionne comme une société de services, au service de ses adhérents, cavaliers, propriétaires, éleveurs. Ils sont pour le reste majoritairement éleveurs, et 60- 70% des chevaux du circuit appartiennent toujours à leurs naisseurs. Nous sommes là aussi au service des cavaliers valorisateurs proessionnels pour les aider à mieux commercialiser. Car je rappelle le but premier, c’est de vendre les chevaux. Le marché est actuellement orienté sur un cheval prêt à utiliser, éduqué de 4 à 6 ans. Il rentre alors dans un cycle de consommation en tant que produit fni. Or c’est le rôle de la SHF de disposer d’un site de vente. » En quoi apporte-t-il une innovation ? « C’est un site interacti sur lequel nous espérons avoir 2000 chevaux réérencés à terme. Ils seront automatiquement catégorisés, permettant à l’utilisateur de les choisir par taille, robe, race, discipline. Son originalité est d’avoir automatiquement toutes les vidéos d’un cheval donné accessibles en ligne. Par ailleurs, nous allons le promouvoir à l’étranger de açon à ce que les acheteurs aient le réexe d’aller sur ce site et d’acheter rançais. Ensuite, la base de données permettra de réaliser des extractions ciblées à l’occasion des ventes organisées en France, et de générer des catalogues sans eort. C’ est aussi v alable pour le s associations régionales qui souhaiteraient aire des listes personnalisées. Et tous ces chevaux auront concouru sur le circuit SHF . » Interview Yves Chauvin, Président de la SHF « L’ Anglo-arabe doit être cons ervé » 21 septembre 2013 CE SOIR 19h00 Carrière d’Honneur Spectacle Cadre Noir de Saumur

Lettre 6 de la Grande Semaine de Pompadour 2013

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L’Anglo sur tous les ronts ! Yves Chauvin et Alain James l’af rment : l’Anglo-arabe a de l’avenir. Et lacréation du Stud-book international de la race va sans doute contribuerà conrmer sa place parmi l’élite des chevaux de sport. Ce soir, place auspectacle avec la représentation exceptionnelle du Cadre Noir de Saumuret des attelages du Haras national de Pompadour. C’est beau et c’estgratuit !

 Nous sommes ici sur les terres de l’Anglo-

arabe, une race aujourd’hui devenueof ciellement internationale. La GrandeSemaine joue-t-elle un rôle dans la mise enavant de cette race et de ses aptitudes ? 

« A partir du moment où se déroulentici plusieurs événements en un – avec la valorisation des jeunes chevaux sur lesépreuves SHF, l’organisation des JournéesInternationales de l’Anglo-arabe – Pompadoura évidemment une grande importance pourcette race. Pour une association nationalede race, bénéfcier d’une telle maniestationest très valorisant. Cela incite beaucoupde personnes intéressées à venir voir lesmeilleurs sujets Anglo-arabes en action. »

La SHF incarne la société-mère de toutes lesraces. Quel rôle peut-elle jouer pour celles-ci ? 

« La SHF doit aider ses ‘flles’. Non seulementça, mais elle doit tout aire pour mettre en valeur le patrimoine rançais, et l’Anglo-arabe constitue une part importante decelui-ci car c’est une race ancienne, avec une

notoriété internationale très importante, quia un nom, une marque réputés. Le rôle de laSHF, c’est de valoriser ces races rançaises quicorrespondent au travail des éleveurs. »

Selon vous, quel rôle l’Anglo-arabe peut-il  jouer dans le concert des races rançaises ? 

« Qui dit Anglo-arabe, dit Arabe et dit Pur-Sang Anglais. C’est un cheval connu pourson apport de sang. Il y a eu énormément dechevaux Anglo-arabes ayant ait souche surtout le territoire rançais, donnant naissanceà l’Anglo-normand, qui est devenu ensuite le

Selle Français. C’est un patrimoine génétiqueimportant qui est souvent très améliorateurau niveau des souches basses, que l’onretrouve aujourd’hui chez les chevaux dehaut niveau. L’Anglo-arabe était reconnupour son agilité, son respect, le sang qu’ilapportait. Et aujourd’hui, lorsque l’on observele déroulement des épreuves, nous nousapercevons que le sang est primordial. L’Anlo-arabe manquait un peu de orce. Souvent,lorsqu’il a été croisé avec des chevaux en ayantbeaucoup, il a donné naissance à des chevauxmagnifques alliant à la ois le sang de l’Anglo-arabe, et la orce des autres races. Les très bonsAnglos que l’on voit sur le circuit sont deschevaux moitié Anglos, moitié Selle Françaisou étranger. Regardez Upsilon, en tête dansles 5 ans, il est le produit d’un Holsteiner etd’une jument Anglo…et il est tombé dans lapotion magique ! Il a pris le bon de chaquecôté, la souplesse, la orce, et le sang, ce quenous recherchons principalement. L’Anglo-arabe est une race importante à avoir dans unpapier, et importante à conserver. »

La SHF vient de lancer le site www.sh-market.r. De quel constat vous est-venuecette idée ? 

« La SHF onctionne comme une sociétéde services, au service de ses adhérents,cavaliers, propriétaires, éleveurs. Ils sontpour le reste majoritairement éleveurs, et 60-70% des chevaux du circuit appartiennenttoujours à leurs naisseurs. Nous sommes làaussi au service des cavaliers valorisateursproessionnels pour les aider à mieuxcommercialiser. Car je rappelle le but premier,

c’est de vendre les chevaux. Le marché estactuellement orienté sur un cheval prêt àutiliser, éduqué de 4 à 6 ans. Il rentre alorsdans un cycle de consommation en tant queproduit fni. Or c’est le rôle de la SHF dedisposer d’un site de vente. »

En quoi apporte-t-il une innovation ? 

« C’est un site interacti sur lequel nousespérons avoir 2000 chevaux réérencésà terme. Ils seront automatiquementcatégorisés, permettant à l’utilisateur deles choisir par taille, robe, race, discipline.Son originalité est d’avoir automatiquementtoutes les vidéos d’un cheval donnéaccessibles en ligne. Par ailleurs, nous allonsle promouvoir à l’étranger de açon à ce queles acheteurs aient le réexe d’aller sur cesite et d’acheter rançais. Ensuite, la base dedonnées permettra de réaliser des extractionsciblées à l’occasion des ventes organisées enFrance, et de générer des catalogues sanseort. C’est aussi valable pour les associationsrégionales qui souhaiteraient aire des listes

personnalisées. Et tous ces chevaux aurontconcouru sur le circuit SHF. »

Interview 

Yves Chauvin, Président de la SHF « L’Anglo-arabe doit être conservé »

21 septembre 2013

CE SOIR 19h00Carrière d’Honneur

SpectacleCadre Noir de Saumur

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Elle vit à 20 anssa toute premièreGrande Semaine dePompadour. Associéeà Ulysse d’Espoir (SF),elle pointe à la 9e

 place du classement  provisoire de la fnaleCL2, un rang qui lasatisait pleinement.

Cette parisienne monte dans les Yvelines, auxécuries Alexis Lemaire situées au Haras dela Clairière, de François Roemer. La boucleest bouclée…puisqu’elle a acheté Ulysse lorsdes ventes du Mondial du Lion l’an dernier.« C’est notre première année de concoursensemble » explique-t-elle. « J’ai commencé

l’équitation à poney lorsque j’avais 5 ans auHaras de la Clairière que j’ai quitté à 17 anspour aller monter avec Alexis dans une autreécurie. Et fnalement, nous sommes revenus

à Gazeran ! ». Coachée par Alexis Lemairetoute la saison, elle ne dispute aucune épreuvesans son aide. « Je voulais quitter la Clairièreparce qu’il n’y avait plus d’encadrementtechnique en concours complet pendant un

moment. Je connais bien Luc Château et ilm’a indiqué Alexis Lemaire, installé pas trèsloin, et ça m’a bien plu ». Même si Fanny estcavalière amateur, elle sait l’importance deormer son nouveau partenaire sur le circuitSHF. « Venir ici constituait un objecti dansla saison, surtout pour un 5 ans. Les épreuvessont sympas, et c’est bien d’avoir un objecti fnal. En cycle libre, on se qualife assezacilement…et en plus, j’ai une bonne place audressage. » 9e au provisoire (le cross et le sautd’obstacles se déroule aujourd’hui), Ulyssed’Espoir (SF) montre de bonnes dispositions

sur ce test. « Mon cheval présente très biensur le plat, il est très présent, et très fxe, cequi plaît aux juges. Après, il est encore unpeu timide sur le cross donc nous verrons

bien.» Après sa reconnaissance du parcours,la rancilienne a noté quelques changements.« C’est un peu plus technique d’en saison, iln’y a pas que des troncs (rires), mais c’est biendans l’ensemble. Ça era sans doute un peu de

tri. Mon problème sur le cross, c’est qu’Ulysseest un peu uyant à gauche de temps entemps. Or, tout le tour du cross tourne àmain gauche et il y a pas mal d’ouvertures àgauche donc je vais devoir me concentrer,bien contrôler et avancer parce qu’ici, on peutperdre du temps tellement acilement sur lecross… ». Fanny profte de ses derniers joursde vacances avant sa rentrée. Car en plusd’être cavalière amateur, elle vient d’obtenirun BTS d’opticien-lunettier et d’être acceptéesur concours dans une école d’orthoptie (ellea appris la nouvelle hier !). « J’arrive à gérer

mon planning, la semaine en cours, le week-end à cheval. » Mais ce qui la stresse le plus, cene sont pas ses études, mais plutôt sa fnale!

Rencontre - Cycle Libre Fanny Rybicki, du Lion à Pompadour 

Quelle logique gouverne le partenariat avec 

l’IFCE sur un événement comme la GrandeSemaine de Pompadour ? 

« Ça coule de source. Le rôle de l’IFCE estd’accompagner les associations nationales deraces – par exemple l’ANAA pour les Journéesde l’Anglo-arabe – et de mettre à dispositiondes installations pour valoriser les chevaux.Avoir un terrain tel que l’hippodrome prêtà onctionner, cela demande un entretien.Pour cela, l’IFCE rend un service énorme à la valorisation donc à la SHF automatiquement.C’est un partenariat naturel. Il aut également

reconnaître qu’il existe une volonté politiquede l’IFCE et de son directeur de se rapprocherde plus en plus des utilisateurs et donc derendre des services à la flière en général. Sansl’IFCE, comment erait-on pour disposer detels terrains et organiser nos fnales ? Il estdonc très important de maintenir cet appuitechnique, qui représente une mission dedemain pour l’IFCE. »

 Justement, quel peut être le rôle de l’IFCE àl’avenir ? 

« Il peut apporter un appui important à laflière sport, aussi bien dans la ormation

des hommes – comme il le ait par le biais

de Saumur, dont on a vu les résultats auxChampionnats d’Europe de concours complet juniors et jeunes cavaliers où la plupart descavaliers sont élèves du Pôle France – quedes chevaux. Car qui dit sport, dit chevaux,et ces perormances valorisent directementl’élevage rançais. L’IFCE a une très grandeplace à occuper dans le utur de la flière,diérente de celle qu’il occupait jusqu’àprésent. Techniquement, la SHF ne peutpas être sur tous les ronts. Nous apportonsnotre savoir-aire sur l’organisation, maissans inrastructures, c’est di cile. Entrel’entretien de la magnifque piste de cross, lanouvelle carrière en sable, c’est tout de mêmeextraordinaire. Je ne peux que me éliciter dece partenariat ! »

 La Grande Semaine accueille à nouveau leChampionnat de France des chevaux de 7 ans. Ce partenariat avec la FFE est-il appelé à se confrmer dans le utur ? 

« Nous sommes actuellement en discussionavec la FFE et notamment Sophie Dubourg

afn de discuter des épreuves pour les 7 ans.Celles-ci, je pense, doivent intégrer le circuit

des épreuves d’élevage car les 7 ans sont

encore des jeunes chevaux. Les proessionnelsle demandent en endurance, en sautd’obstacles. Un 7 ans doit répéter ses gammesinlassablement. Quelles sont les possibilités àl’heure actuelle ? Il court sur le circuit FutureElite, lancé par la SHF, dans le cadre deCSI3* mais où l’engagement coûte cher ; oubien il dispute des épreuves 1,30m-1,35m auchrono, où il ne se classe jamais puisqu’il estopposé à des chevaux plus âgés et compétitis.En travaillant en collaboration avec la FFE, ilserait bien que nous ajoutions à nos épreuveshabituelles pour les 4/5/6 ans des épreuvespour 7 ans afn de mettre au point un circuitspécifque qui leurs permettent e répéterleurs gammes. Nous sommes le seul paysd’Europe à ne pas le aire. Tous les pays dunord de l’Europe proposent déjà ces épreuves.Le schéma de ormation va donc se décaler,les 4 ans devenant une année uniquementde ormation, et les 7 ans étant intégrés aucircuit SHF. A terme, il est probable que nousallions jusqu’à 8 ans comme c’est déjà le cas enAllemagne. »

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Jeune retraitéde l’IFCE, AlainJames n’a pasralenti sonrythme depuis janvier dernier.Membre de lac o m m i s s i o nCCE de la SHF,

il est également juge lors de ces fnales et surtout jugeinternational, une onction qu’il occuperalors des prochains JEM 2014 et qui le mèneaux quatre coins du globe.

Vous aîtes partie de la commission CCE dela SHF depuis une décennie. Comment avez-vous rejoint ce groupe de travail ? 

« J’étais le monsieur concours complet desHaras nationaux, et il allait un représentantdes Haras au sein des diérentes commissionsde la SHF. J’ai donc été proposé par les Haraset j’y suis toujours. »

Quel regard portez-vous sur le circuit SHF avec toute votre expérience de l’international? 

« Ce n’est pas compliqué : le circuit SHF estenvié dans le monde entier. C’est un circuitremarquable, améliorable bien entendu, etil s’est d’ailleurs amélioré d’année en année.Tout le monde souhaiterait mettre en placeun circuit de ormation et de sélection

normalisé avec l’aide de onds publics. Enconcours complet, les anglais et les irlandais,entre autres, nous copient en adaptant à leursbesoins. C’est un circuit connu et reconnu. »

Qu’est-ce qui constitue l’atout de la France enmatière de ormation des jeunes chevaux ? 

« Je ne sais pas si nous sommes les meilleursmais nous disposons de cet outil normalisé.Ce circuit SHF représente à la ois un outilde sélection, de ormation et d’éducationdes jeunes chevaux. Dans la sélection, nous

défnissons les objectis à atteindre, queltype de cheval on souhaite obtenir pour lecomplet et à partir de là, nous mettons enplace un circuit normalisé, avec des moyens

matériels adaptés, autrement dit des déléguéstechniques, des juges ormés. Nous nousréunissons régulièrement pour défnir lesnormes pour atteindre ces objectis. Les juges sont ormatés et jugent de la mêmemanière, avec de aibles diérences. Lescircuits respectent des normes techniques.Et les cavaliers savent que quand ils vontà tel endroit, les obstacles seront à telle

hauteur, construits de telle açon, ce surquoi les délégués techniques SHF veillent.Tout ça avec des moyens en partie publics,et l’intervention des socio-proessionnels, cequi permet de fnancer le circuit. C’est ce quiait notre orce. »

Trouve-t-on le même type de circuit àl’étranger ? 

« Je ne sais même pas si les cavaliers rançaisen ont conscience. Mais lorsque je vaisà l’étranger, les cavaliers rêvent d’avoir lamême chose chez eux. Il existe des circuits jeunes chevaux dans d’autres pays mais autede moyens, ils sont plus ou moins calibrés.Les niveaux ne sont jamais les mêmes d’unconcours à l’autre. »

Certains pays vous ont-ils sollicité à ce sujet ? 

« Oui, l’Italie par exemple nous a demandétous nos règlements pour essayer de copiernotre mode de onctionnement. L’Espagne,en concours complet, a totalement copié

notre système, aussi bien au niveau des jugesque du type de parcours. Nous avons été unpeu pionniers dans le domaine. »

Vous avez été choisi pour juger lors des prochains Jeux Equestres Mondiaux 2014 en Normandie. Depuis, vous êtes très sollicité  par les organisateurs à travers le monde. Ça ait quoi d’être aussi demandé ? 

« C’est évidemment un moti de satisaction(rires) ! L’âge est un grand privilège mais celaa ses inconvénients. Je suis juge international

depuis très longtemps, un peu plus d’unetrentaine d’années, et j’ai eu l’occasion de voyager dans beaucoup d’endroits dans lemonde, de juger de gros événements comme

Badminton, Burghley, le circuit Coupe duMonde. Mais pour un juge, la reconnaissancedéfnitive est de juger les JO ou les JEM.Aux JO de Londres, j’étais sur la longue liste,alors être retenu pour les JEM, c’est un vraiplaisir et un vrai intérêt car nous y voyons deschevaux antastiques. La conséquence, c’estque tous les gros événements vous invitent. Je voyageais déjà pas mal et je vais le aire encore

plus. Je vais essayer de gérer les invitations aumieux. Début avril, je serai aux Etats-Unis, etquinze jours après en Australie… Etant à laretraite depuis le 1er janvier, tout ça est tombéau bon moment ! »

Ce n’est pas plus dif cile de juger en Francenotamment l’équipe de France ? 

« Oui, bien sûr, d’abord parce que noussommes en France. Le moindre écart peutêtre interprété. Nous subissons une certainepression, et c’est globalement di cile de jugersur de grandes compétitions. Nous devonsêtre impartiaux dans notre jugement, etlorsque les rançais passent, il ne aut pas nonplus sous ce prétexte être trop sévère poureux. Il y a une pression certaine, mes petitscamarades me l’ont déjà mise (rires), ce quiest normal. Rien ne me sera pardonné à ceniveau-là ! (rires) »

Vous qui êtes nati du sud-ouest, quiconnaissez très bien le monde de l’élevage,selon vous, l’Anglo-arabe a-t-il encore un

avenir ? 

« Je ne vais pas être totalement objecti car je suis également consultant pour l’ANAAet la CIA qui rassemble 13 pays. Pour moi ladiscipline de prédilection de l’Anglo-arabe,c’est le concours complet. Il possède toutesles qualités requises, et l’expérience me donneraison, il su t de regarder les résultats desChampionnats SHF ici. A charge pour nousde aire connaître cette réussite incontestable.

../..

eune retraitée l’IFCE, Alain

James n’a pasralenti sonrythme epuis janvier ernier.Membre e lac o m m s s o nCCE e la SHF,

il est également juge lors e ces fnales et surtout jugeinternational, une onction qu’il occuperalors des prochains JEM 2014 et qui le mèneaux quatre coins u g o e.

Vous aîtes partie de la commission CCE dela SHF depuis une décennie. Comment avez-vous rejoint ce groupe de travail ? 

« J’étais le monsieur concours complet esHaras nationaux, et i a ait un représentant

es Haras au sein es iérentes commissionse la SHF. J’ai onc été proposé par les Haras

et j’y suis toujours. »

Que regar portez-vous sur e circuit SHF avec toute votre expérience de l’international? 

« Ce n’est pas compliqué : le circuit SHF estenvié ans le mon e entier. C’est un circuitremarquable, améliorable bien enten u, etil s’est ’ailleurs amélioré ’année en année.Tout e mon e sou aiterait mettre en p aceun circuit e ormation et e sélection

normalisé avec l’ai e e on s publics. Enconcours complet, les anglais et les irlan ais,entre autres, nous copient en a aptant à leurs

esoins. C’est un circuit connu et reconnu. »

Qu’est-ce qui constitue l’atout de la France enmatière de ormation des jeunes chevaux ? 

« Je ne sais pas si nous sommes les meilleursmais nous isposons e cet outil normalisé.Ce circuit SHF représente à a ois un outi

e sélection, e ormation et ’é ucationes jeunes chevaux. Dans la sélection, nous

éfnissons les objectis à attein re, queltype e cheval on souhaite obtenir pour lecomplet et à partir e là, nous mettons enp ace un circuit norma isé, avec es moyens

matériels adaptés, autrement dit des déléguéstechniques, es juges ormés. Nous nousréunissons régu ièrement pour é nir esnormes pour atteindre ces objectis. Les juges sont ormatés et jugent e la mêmemanière, avec e aibles iérences. Lescircuits respectent es normes techniques.Et es cava iers savent que quan i s vontà tel en roit, les obstacles seront à telle

hauteur, construits e telle açon, ce surquoi les élégués techniques SHF veillent.Tout ça avec es moyens en partie publics,et l’intervention des socio-proessionnels, cequi permet e nancer e circuit. C’est ce quiait notre orce. »

Trouve-t-on le même type de circuit àl’étranger ? 

« Je ne sais même pas si les cavaliers rançaisen ont conscience. Mais orsque je vaisà l’étranger, les cavaliers rêvent ’avoir lamême chose chez eux. Il existe es circuits jeunes chevaux ans ’autres pays mais autede moyens, ils sont plus ou moins calibrés.Les niveaux ne sont jamais es mêmes ’unconcours à l’autre. »

Certains pays vous ont-ils sollicité à ce sujet ? 

« Oui, l’Italie par exemple nous a eman étous nos r glements pour essayer e copiernotre mo e e onctionnement. L’Espagne,en concours complet, a totalement copié

notre système, aussi bien au niveau es jugesque u type e parcours. Nous avons été unpeu pionniers ans le omaine. »

Vous avez été choisi pour juger lors des prochains Jeux Equestres Mondiaux 2014 en Normandie. Depuis, vous êtes très sollicité  par les organisateurs à travers le monde. Ça ait quoi dêtre aussi demandé ? 

« C’est évi emment un moti e satis action(rires) ! L’âge est un gran privilège mais celaa ses inconvénients. Je suis juge international

epuis très longtemps, un peu plus ’unetrentaine ’années, et j’ai eu l’occasion e voyager ans beaucoup ’en roits ans lemon e, e juger e gros événements comme

Badminton, Burghley, le circuit Coupe duMon e. Mais pour un juge, la reconnaissance

é nitive est e juger es JO ou es JEM.ux JO de Londres, j’étais sur la longue liste,

alors être retenu pour les JEM, c’est un vrailaisir et un vrai intérêt car nous y voyons es

chevaux antastiques. La conséquence, c’estque tous es gros événements vous invitent. Je voyageais éjà pas mal et je vais le aire encore

lus. Je vais essayer e gérer les invitations aumieux. Début avril, je serai aux Etats-Unis, etquinze jours après en Australie… Etant à laretraite depuis le 1er janvier, tout ça est tombéau on moment ! »

Ce n’est pas plus dif cile de juger en Francenotamment l’équipe de France ? 

« Oui, bien sûr, d’abord parce que noussommes en France. Le moin re écart peutêtre interprété. Nous su issons une certaine

ression, et c’est globalement di cile de jugersur e gran es compétitions. Nous evonsêtre impartiaux ans notre jugement, etlorsque les rançais passent, il ne aut pas non

us sous ce prétexte être trop sévère poureux. Il y a une pression certaine, mes petitscamara es me l’ont éjà mise (rires), ce quiest normal. Rien ne me sera par onné à ceniveau-là ! (rires) »

Vous qui êtes nati du sud-ouest, quiconnaissez très bien le monde de l’élevage,selon vous, l’Anglo-arabe a-t-il encore un

avenir ? 

« Je ne vais pas être totalement objecti car je suis éga ement consu tant pour ’ANAAet la CIA qui rassemble 13 pays. Pour moi la

iscipline e pré ilection e l’Anglo-arabe,c’est le concours complet. Il possè e touteses qualités requises, et l’expérience me onne

raison, il su t de regarder les résultats desC ampionnats SHF ici. A c arge pour nous

e aire connaître cette réussite incontestable.../..

Publication : SHF.Réalisation, rédaction et photos :

Pixizone

Interview   Alain James, le globe-trotteur du complet 

Page 4: Lettre 6 de la Grande Semaine de Pompadour 2013

7/29/2019 Lettre 6 de la Grande Semaine de Pompadour 2013

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Marc Rius, propriétairede chevaux conés à

Benoît Parent, eectuela reconnaissance encompagnie de son idoleJean-Luc Force.

Table rondeLa table ronde organisée par l’ANAA invitant les responsablesdu Trakhener a été l’occasion de revoir un étalon perormerinternational Anglo-arabe : Tunes o Glory (*AA*).

../.. Il y a notamment un important travail

de promotion à réaliser à l’étranger. Pourles autres pays, l’Anglo-arabe est un chevalrançais et dans le pire des cas c’est un issud’Arabe, ce qui est péjorati. Il y a donc ungros travail d’orientation de la race dans seschoix de sélection. Pour que l’Anglo-arabereste perormant, il aut améliorer ses allures,qu’il a perdu partiellement en quelquesannées. Elles sont aujourd’hui moins adaptéesaux exigences du haut niveau, que je connaisgrâce à mes déplacements à l’international.Pour le haut niveau, il aut produire des

chevaux avec de très belles allures, du sang,de l’équilibre. »

L’Anglo-arabe est donc une race

internationale? 

« Oui, et c’est le travail de la CIA présidéepar la France composée de 17 pays. Elle meten place des actions visant à harmoniser lescritères de sélection de la race, ce qui n’est passimple. Un stud-book international Anglo-arabe est d’ailleurs en cours d’élaboration.Désormais, le stud-book Anglo-arabe nesera plus ni rançais, ni anglais, ni italienmais international. C’est un pas en avantantastique ! D’abord parce que cela va ouvrirla base de sélection et grossir la populationpour éviter la consanguinité. En regroupanttous ces chevaux, nous passons de 600 à 3000naissances annuelles. Si les polonais et les

sardes gagnent ici, c’est justement parce qu’ils

n’ont pas cédé à la tentation du croisement.Ils ont sélectionné en vase clos en s’orientant vers la nouvelle demande en chevaux desport. Ils ont conservé ce qui ait l’Anglo, letype, les tissus, et en plus ils bougent bienet ils sautent. Et pour ces chevaux, il y a desacheteurs. Je pense que des échanges avec detype de souche peut être intéressant. »

Grande émotion

ce matin avecla victoired’Upsilon, doublechampionne deFrance SHF !