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www.cfecgc.org Confédération française de l’encadrement CGC N° 1294 5 OCTOBRE 2012 ISSN 0753-0625 Bimensuel LA LETTRE confédérale 1 [email protected] Ce jeudi 4 octobre, la négociation sur la sécurisation de l’emploi débute. Les trois prochains mois seront intenses pour trou- ver un accord «gagnant-gagnant». Notre pays en a besoin pour sortir du cercle vicieux récession-chômage-pessimisme- désespoir dans lequel nous sommes depuis trop longtemps. D’autre négociations en cours nourri- ront un potentiel accord pour que cha- cun y trouve son compte. Celles sur les instances représentatives du personnel, l’égalité professionnelle, la qualité de vie au travail, le contrat de génération... sont aussi importantes pour trouver de nou- veaux équilibres, relancer notre écono- mie, l’emploi et les conditions d’emploi. Il s’agit de redonner confiance et espoir en l’avenir. La CFE-CGC milite plus que jamais auprès du gouvernement pour qu’il crée un choc de compétitivité en transférant des charges qui pèsent aujourd’hui sur le travail vers d’autres assiettes : cotisation sur la consomma- tion voire CSG et/ou fiscalité écologique. Nous voulons aussi qu’il arrête son ma- traquage qui frappe en particulier les classes moyennes. Mais nous plaidons tout aussi ardemment pour créer un choc de confiance et arrêter de privilégier la finance au détriment de l’économie réelle ou la machine au détriment de l’Homme. À l’heure où Laurence Parisot se plaint d’un «racisme anti-entreprise», nous pouvons affirmer que, si tel est le cas, cela ne vient pas de la CFE-CGC qui se bat tous les jours pour défendre l’entre- prise. Car nous savons que c’est elle qui crée l’emploi, verse des salaires. Plus suffisamment puisqu’il y a cinq millions de chômeurs permanents ou partiels ! Il est plus que temps de se mettre d’accord pour relancer une croissance durable et permettre une création massive d’em- plois dans l’économie marchande. Nous négocions entre partenaires so- ciaux, c’est-à-dire entre représentants des employeurs et des salariés. Pas entre adversaires sociaux ! Nous devons sortir des postures traditionnelles et des jeux stériles pour oser nous faire confiance... Aussi, nous rappelons à la patronne du MEDEF qu’il existe un «racisme anti syn- dical» de la part de certains patrons. Je le mesure tous les jours en étant alerté par les licenciements qui frappent nos délé- gués, élus ou représentants CFE-CGC. Depuis un mois, j’en suis à ma troisième intervention auprès du ministère du Tra- vail pour empêcher le licenciement de nos collègues. Créer un choc de confiance pour redres- ser la situation ne sera possible que si tous les patrons comprennent que les représentants du personnel ne sont pas des gêneurs, des empêcheurs de tourner en rond mais des connaisseurs expéri- mentés du monde du travail, de leur en- treprise, des aspirations et propositions de leurs collègues. Lorsqu’ils portent leurs voix, ils font œuvre utile en étant très souvent des médiateurs qui évitent, bien souvent, le pire pour les salariés comme pour l’entreprise en général. Prendre le temps de les écouter, de dialoguer avec eux est un investissement dont le retour souvent rapide se traduit par l’améliora- tion de la performance de l’entreprise. Des salariés reconnus, respectés, sont plus motivés et productifs que des sala- riés méprisés et utilisés comme variable d’ajustement pour satisfaire les action- naires. Il est essentiel d’avoir cela pré- sent à l’esprit en permanence et de sortir de la lutte des classes : elle trouve trop souvent son origine dans le comporte- ment de certains patrons ! Bernard Van Craeynest Racisme anti-syndical

LETTRE CONFEDERALE OCTOBRE

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La Lettre confederale CFE-CGC du 5 Octobre 2012

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Page 1: LETTRE CONFEDERALE OCTOBRE

www.cfecgc.orgConfédération française de l ’encadrement CGC

N° 12945 octobre 2012

ISSN 0753-0625Bimensuel

La Lettre confédérale

1

[email protected]

Ce jeudi 4 octobre, la négociation sur la sécurisation de l’emploi débute. Les trois prochains mois seront intenses pour trou-ver un accord «gagnant-gagnant». Notre pays en a besoin pour sortir du cercle vicieux récession-chômage-pessimisme-désespoir dans lequel nous sommes depuis trop longtemps.

D’autre négociations en cours nourri-ront un potentiel accord pour que cha-cun y trouve son compte. Celles sur les instances représentatives du personnel, l’égalité professionnelle, la qualité de vie au travail, le contrat de génération... sont aussi importantes pour trouver de nou-veaux équilibres, relancer notre écono-mie, l’emploi et les conditions d’emploi.

Il s’agit de redonner confiance et espoir en l’avenir. La CFE-CGC milite plus que jamais auprès du gouvernement pour qu’il crée un choc de compétitivité en transférant des charges qui pèsent aujourd’hui sur le travail vers d’autres assiettes : cotisation sur la consomma-tion voire CSG et/ou fiscalité écologique. Nous voulons aussi qu’il arrête son ma-traquage qui frappe en particulier les classes moyennes. Mais nous plaidons tout aussi ardemment pour créer un choc de confiance et arrêter de privilégier la finance au détriment de l’économie réelle ou la machine au détriment de l’Homme.

À l’heure où Laurence Parisot se plaint d’un «racisme anti-entreprise», nous pouvons affirmer que, si tel est le cas, cela ne vient pas de la CFE-CGC qui se bat tous les jours pour défendre l’entre-prise. Car nous savons que c’est elle qui crée l’emploi, verse des salaires. Plus suffisamment puisqu’il y a cinq millions de chômeurs permanents ou partiels ! Il est plus que temps de se mettre d’accord pour relancer une croissance durable et permettre une création massive d’em-plois dans l’économie marchande.

Nous négocions entre partenaires so-ciaux, c’est-à-dire entre représentants des employeurs et des salariés. Pas entre adversaires sociaux ! Nous devons sortir des postures traditionnelles et des jeux stériles pour oser nous faire confiance... Aussi, nous rappelons à la patronne du MEDEF qu’il existe un «racisme anti syn-dical» de la part de certains patrons. Je le mesure tous les jours en étant alerté par les licenciements qui frappent nos délé-gués, élus ou représentants CFE-CGC. Depuis un mois, j’en suis à ma troisième intervention auprès du ministère du Tra-vail pour empêcher le licenciement de nos collègues.

Créer un choc de confiance pour redres-ser la situation ne sera possible que si tous les patrons comprennent que les représentants du personnel ne sont pas des gêneurs, des empêcheurs de tourner en rond mais des connaisseurs expéri-mentés du monde du travail, de leur en-treprise, des aspirations et propositions de leurs collègues. Lorsqu’ils portent leurs voix, ils font œuvre utile en étant très souvent des médiateurs qui évitent, bien souvent, le pire pour les salariés comme pour l’entreprise en général. Prendre le temps de les écouter, de dialoguer avec eux est un investissement dont le retour souvent rapide se traduit par l’améliora-tion de la performance de l’entreprise. Des salariés reconnus, respectés, sont plus motivés et productifs que des sala-riés méprisés et utilisés comme variable d’ajustement pour satisfaire les action-naires. Il est essentiel d’avoir cela pré-sent à l’esprit en permanence et de sortir de la lutte des classes : elle trouve trop souvent son origine dans le comporte-ment de certains patrons !

bernard Van craeynest

Racisme anti-syndical

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↘ contrat de génération

UN PEU D’INvENTIvITé !La négociation du contrat de généra-tion a démarré «à faible régime», le 21 septembre dernier. La CFE-CGC entend bien faire de ce contrat «un véritable accélérateur de dynamisme pour l’entre-prise, bien différencié de l’apprentissage ou de l’alternance». Mais elle regrette le manque d’initiative du patronat, alors que la négociation pourrait s’enrichir de «dis-positions nouvelles» notamment en di-rection des entreprises de moins de trois cents salariés et éviter ainsi que celles-ci ne jouent «la montre». Embauches en CDI, indicateurs, valorisation du tutorat, transmissions de compétences... autant de sujets portés par la CFE-CGC qui ap-pelle à «la volonté de tous les acteurs». (Cqué de presse, 24.09.2012)

↘ emploi des jeunes

RAPPoRT DU CESEFace à la situation critique du chômage des jeunes, le CESE préconise diverses améliorations, notamment en termes d’orientation et d’information. La CFE-CGC demande de rendre «obligatoire» la rencontre régulière avec les conseillers d’orientation et une plus grande implica-tion des branches professionnelles dans les contenus des diplômes. Elle propose la création d’un dispositif de «pré-recru-tement» pour les étudiants : l’entreprise s’engagerait à prendre en charge la for-mation du jeune contre la promesse de travailler dans l’entreprise un minimum de temps. Elle considère que l’emploi des jeunes doit être appréhendé de fa-çon globale, en tenant compte de leur formation initiale, leurs conditions de vie d’étudiants, l’orientation, l’échec scolaire, l’insertion et l’accompagnement à l’em-ploi». Quant à la protection sociale des étudiants, elle doit relever de la solida-rité nationale, et l’ouverture du RSA aux jeunes actifs, être accompagnée d’obli-gations pour les bénéficiaires.

http://bit.ly/xo7ksj

IndustrieLES DévIANCES DE LA SoIF DE L’oR PSA, Arcelor, Mittal, Sanofi,

Doux… Après avoir tendu la sébile et empoché les subsides de l’état, tout en faisant des bénéfices confortables, de grands groupes décident de fermer des unités de production. Au mépris de leurs salariés, de leurs sous-traitants, de leurs familles, de l’emploi, de la vraie création de richesse et de la croissance. Facile d’évoquer la compétitivité en ignorant les erreurs de positionnement sur les marchés et de stratégie industrielle… Mais il est encore temps de définir un véritable modèle de croissance durable. Comment ? Primo, par une stratégie de croissance focalisée sur les filières et marchés à forte valeur ajoutée. Deuzio, en portant l’accent sur la compétitivité hors coûts : vision stratégique, SAv, qua-lité, formation, instabilité législative, in-frastructures… Tertio : pas de croissance demain sans innovation, sans R&D et sans investissements productifs ! Quar-to, en assurant les financements néces-saires en faveur des systèmes productifs territoriaux des PME-PMI et ETI. Quinto, en prenant garde aux dommages envi-ronnementaux irréversibles d’un modèle de croissance irréfléchi. Sexto, par une anticipation des redéploiements vers les filières d’avenir en formant les jeunes -mais pas uniquement- aux emplois de demain. Septimo en consolidant notre modèle social, facteur de compétitivité. octavo, avec un état stratège et un pou-voir politique qui, sans rodomontades, re-prenne la main et, avec ses partenaires, mette au pli la finance internationale ! De 2000 à 2010, nous avons perdu plus de 600 000 emplois industriels et la produc-tion industrielle ne représente plus désor-mais en France que 9,3 % du PIB contre 20,8 % en Allemagne. Sans négliger, loin s’en faut, les services, réindustrialiser est un impératif pour la France. C’est pri-mordial tant pour relancer croissance et emploi que pour stabiliser le corps social et, accessoirement, pour pouvoir hono-rer nos dettes ! La France a des atouts et des ressources pour réagir et repartir du bon pied. Les licenciements boursiers, la crapulerie d’un capitalisme aveugle, cela ne peut plus durer. Il suffit de ces dérives d’une certaine finance cupide et sans contrôle, de dirigeants sous allé-geance du diktat actionnarial. Il suffit de certains de ces «grands patrons» sans vision industrielle, sans connaissances techniques mais guidés, non par l’écono-mique et le social mais uniquement par la chrématistique...

Jean-Luc [email protected]

aFPaREFoNDATIoN NéCESSAIRELa CFE-CGC peut et doit sou-tenir la demande du nouveau

président de l’Association pour la forma-tion professionnelle des adultes (AFPA), en difficulté financière. Yves Barou est venu au secours de ce bras armé de la politique de l’emploi riche d’un savoir-faire dans le domaine de la formation professionnelle et de l’expertise de ses 9 000 salariés. L’AFPA mérite mieux qu’un simple ramassage des fonds de tiroir, mois après mois. Il faut, une fois pour toutes, un engagement financier de 200 millions d’euros de l’état qui, en recapitalisant les fonds propres de cette association, permettrait de mettre fin à la dégradation de la trésorerie, à l’érosion du parc immobilier, à la perte de compé-titivité des réponses aux appels d’offres. Pilotée correctement au niveau national, relayée régionalement au plus près des besoins de formation des territoires, l’AF-PA pourrait ainsi à l’horizon 2015 redeve-nir un des tous premiers organismes de formation grâce à ses 210 centres et à ses 4 500 formateurs reconnus. La CFE-CGC réitère ses préconisations : repen-ser le mandat de service public, l’adapter au marché de la concurrence, rétablir une véritable gouvernance, retrouver un pilotage national, faire évoluer son offre de formation… À l’état de jouer son rôle d’arbitre et sauver l’AFPA !

Marie-Françoise [email protected]

Protection sociale

PAN SUR LES CLASSES MoYENNES !Bien sûr, le poids de la dette de la

France est bien trop lourd et il nous faut l'alléger. Bien sûr, les efforts de redres-sement sont incontournables afin de ne pas subir les contraintes délirantes de la troïka qui assassine déjà nos amis grecs, espagnols ou irlandais. Néanmoins les prélèvements et taxes tombent en pluie lourde sur les salariés et retraités, ma-traquant particulièrement les classes moyennes...et ce n'est pas fini ! Un concert de mesures qui est supposé ne toucher que 10 % de la population, mais nous sommes forts nombreux à nous re-connaître dans ces 10 % ! Nombreux, et avec des impacts progressifs, avec des ponctions ciblées sur des populations qui paient déjà l'impôt, et qui assistent impuissantes à la baisse de leur pouvoir d'achat en attendant désespérément des mesures pour contenir les dépenses et les rendre plus efficientes. L'effort est

nécessaire, mais pour être compris il doit être partagé de façon équilibrée. Nous en sommes bien loin, et il ne suffit pas de dire à tout bout de champ "solidarité" ou "justice" ou "équité"....encore fait-il agir dans ce sens, et ce n'est pas mainte-nant !

Danièle [email protected]

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le MaG 360...

N°1294 > 5 OCTOBRE 2012

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↘ relanceS’ATTAQUER AUx FoNDAMENTAUx«Ce ne sont pas quelques emplois dits d’avenir qui vont masquer la tendance profonde» de la hausse du chômage ! estime Bernard van Craeynest, à la vue des premières décisions gouvernemen-tales contre la hausse du chômage. Le président de la CFE-CGC met en garde : «Si on ne change pas les fondamentaux, nous continuerons à avoir d’autres mau-vaises surprises». S’attaquer à l’écono-mie concurrentielle, aux marchés de l’ex-portation, au coût du travail en France, au partage des richesses, aux relations entre donneurs d’ordres et sous-trai-tants... «si on ne bouge pas maintenant, on sera malheureusement obligés de le faire dans quelques mois à l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays du Sud européen !». Il en appelle à la respon-sabilité des partenaires sociaux : c’est aussi au gouvernement, au patronat, aux organisations syndicales de bouger et à «sortir des dogmes». Quant au traité eu-ropéen qui engage la France à limiter son déficit budgétaire à 3 % du PIB dès 2013 : «Nous y sommes favorables si on fait la démonstration de sa pertinence et de son utilité», juge Bernard van Craeynest. Sa crainte : l’Europe économique, fiscale, budgétaire, de la Défense, l’Europe so-ciale... on l’attend toujours, donc avec ce traité, il ne s’agirait pas de «nous ajouter des contraintes supplémentaires, sans qu’il y ait des lendemains qui chantent». Un exemple de responsabilité sociale ? La négociation qui s’ouvre sur la flexibi-lité de l’emploi : la CFE-CGC demande que tout accord soit accompagné d’une «clause de retour à meilleure fortune», qu’il soit conclu pour une durée détermi-née et évalué au moins une fois par an. Quant aux mesures parcellaires en ma-tière fiscale, elles ne remplaceront pas «l’impératif de réforme fiscale complète», seule capable de «trouver un «juste équi-libre», «sans pénaliser la croissance» (BFM, 26.09.2012).

↘ arcelorMittalIMPUISSANCE PoLITIQUEAprès les promesses puis les aveux d’im-puissance du gouvernement pour main-tenir l’activité du site métallurgique de Florange en Moselle, la CFE-CGC d’Ar-celorMittal est amère : le gouvernement «s’est aperçu qu’il n’avait pas tous les le-viers en mains pour pouvoir faire modifier les décisions prises par un groupe tel que Mittal ! Aujourd’hui, on n’a aucun scénario pour l’avenir de Florange» (Radio Clas-sique, 28.09.2012). Le projet du ministère du Redressement, de vite boucler une loi sur le rachat des sites viables n’a guère de chance de concerner le site mosellan puisque «ArcelorMittal ne ferme pas un site mais une partie» précise la CFE-CGC (AFP, 28.09.2012). Au final, l’annonce de fermeture définitive des hauts-fourneaux, vendredi 28 septembre, ne surprend pas les militants CFE-CGC de l’usine sacri-fiée «sur l’autel de la crise industrielle qui frappe l’Europe». Avec «calme et objectivité», ils dénoncent une décision «qui détruit nos emplois, nos motivations, nos convictions, nos choix de vie !». Ce n’est pas d’une solution politique dont ont besoin les salariés, estime la CFE-CGC : «les politiques, qu’ils soient de droite ou de gauche, doivent s’occuper de régler la crise des dettes souveraines, faire en sorte que l’Europe retrouve un niveau de croissance suffisant !». La CFE-CGC locale ne croit guère à la solution de re-prise avancée par le ministre compte tenu des sommes à investir dans la remise à niveau des installations et «personne ne rachètera Florange s’il n’y a pas toute l’usine». La seule solution viable : «re-donner une vision industrielle de ce que sera le site à l’horizon 2016-2018».

↘ UniversitéRAPPoRT DU CESELe Conseil économique, social et envi-ronnemental (CESE), s’est penché sur la «démocratisation de l’enseignement supérieur». La CFE-CGC partage sa préconisation d’un «plan national pour renforcer l’attractivité des universités». Elle ajoute, pour faire «le choix de l’ex-cellence», la nécessité d’une «évaluation continue» et de «cours magistraux et de travaux dirigés dispensés par les mêmes professeurs». La CFE-CGC soutient éga-lement le principe du «parrainage» des étudiants de première année par ceux de fin de cursus. Pour créer un lien entre uni-versités et entreprises, la Confédération aux stages professionnels, à la condi-tion que ceux-ci soient encadrés et pris en compte dans le droit à la retraite. Elle demande «l’effectivité du principe d’un droit à la formation initiale différée pour les personnes sorties sans qualification du système de formation initiale». Elle in-siste pour que soit traité le problème des étudiants écartés de l’accès aux bourses en raison des revenus des parents...

http://bit.ly/PWhZlb

Rendez-vous sur le nouveau web CFE-CGC !ww.cfecgc.org

↘ SanofiFINANCES NoCIvESLe groupe Sanofi, 33 milliards de chiffre d’affaires, 9 milliards de bénéfices, an-nonce près de mille suppressions d’em-plois d’ici à 2015. La CFE-CGC dénonce des motifs exclusivement financiers : le PDG promet aux actionnaires «de porter la redistribution des résultats de 35 à 50 %», soit «l’équivalent du budget de recherche global-monde actuel !» (AFP, 25.09.2012). Il «coupe les racines» de l’entreprise... (France Info, 25.09.2012). La CFE-CGC a été partie prenante de la grande manifes-tation parisienne du 3 octobre....

La proposi-tion CFE-CGC de cotisation sociale sur la consom-mation reste plus que jamais d’actualité...

Tous les argumentaires de la CFE-CGC apportés aux assises de l’enseignement supérieur et de la recherche sont à la disposition des militants CFE-CGC sur l’intranet confédéral :

http://intra.cfecgc.org

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Rédacteur en chef : Michel Ciesiolka

Assistantes : M. Texereau ; C. Escorza Impression : STIPA (Montreuil)

Commission paritaire : 1015 s 07570.

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Abonnement : 123 e

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N° 1294 > 5 octobre 2012

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tPeUNE éLECTIoN QUI NoUS BoTTE !Bernard vincent, secrétaire national, l’a annoncé le 25 sep-tembre : la CFE-CGC a été la première organisation à déposer sa candidature pour les élections TPE, à la Direction générale du travail (DGT) : «tous nos mandataires sont désignés». Cette élection est emblématique pour la Confédération puisqu’elle concourt exclusivement dans le collège cadre, celui des res-sortissants à l’AGIRC ou à des régimes équivalents.

Globalement, 4,5 millions d’électeurs sont concernés par l’échéance du 28 novembre au 12 décembre. Parmi eux, 10 % environ sont cadres, ce qui fait un «cœur de cible» pour la CFE-CGC de 450 000 électeurs. Pour les sensibiliser, la CFE-CGC mobilise toutes ses structures territoriales et professionnelles à un «train d’enfer», explique Bernard vincent. Il s’agit «d’aller au-devant de chaque électeur», quitte à embaucher des CDD pour faire du télémarketing auprès des entreprises. Quand la CFE-CGC installe un stand dans un salon régional, «elle n’y va pas en touriste !».

Le challenge est d’autant plus difficile que les analystes tablent sur une participation électorale peu élevée, doublée d’un handi-cap pour la CFE-CGC : «dans une TPE, il n’y a en général que

tout sur l’élection tPe : http://bit.ly/tmXrZ4Facebook cFe-cGc : http://on.fb.me/rdgan9

... et sur Youtube : http://bit.ly/ro1egL

deux ou trois électeurs cadres». Bernard vincent se veut cepen-dant optimiste : «nous visons un score de 35 % au niveau natio-nal !», notamment parce que la CFE-CGC «se bat bec et ongles pour l’AGIRC ». Sa détermination est confortée par les résultats d’une enquête réalisée en juin dernier qui place la CFE-CGC en phase totale avec les attentes des cadres des TPE (http://bit.ly/o7LJo7), en particulier pour réagir contre leurs charges de travail trop pesantes et accompagner leurs revendications salariales.

Ces élections sont aussi un enjeu de représentativité précise Bernard vincent : dans un premier temps, «le législateur avait oublié» les TPE, mais les résultats de cette élection s’addi-tionneront bien avec ceux de l’ensemble des élections pro-fessionnelles, jauge de la représentati-vité syndicale. Et «la CFE-CGC est bien placée dans son cré-neau catégoriel !»

↘ Visiteurs médicaux

STIGMATISATIoNLe projet de loi de financement de la Sé-curité sociale porte atteinte à la profes-sion des visiteurs médicaux : 1 500 sup-pressions d’emplois selon la CFE-CGC, consécutives, notamment, à l’installation de la visite médicale collective à l’hôpital, au détriment de l’entretien individuel avec les prescripteurs qui garantit «une plus grande sécurité des patients» en termes de spécificités des prescription et d’admi-nistration, de bon usage du médicament, d’effets secondaires et signalement à la pharmacovigilance... La CFE-CGC Phar-macie a demandé audience à la ministre de la Santé pour l’alerter sur «les consé-quences d’une telle mesure».

http://cfecgcchimie.free.fr

↘ Services à la personne

CoNvENTIoN CoLLECTIvELa CFE-CGC est signataire de la pre-mière convention collective nationale des entreprises de services à la personne, conclue le 20 septembre 2012 après cinq ans de négociations. Cinq mille entre-prises et 100 000 salariés sont concer-nés... après l’entrée en vigueur des textes dans les six mois.

http://bit.ly/o72eQG

↘ Portage salarial

BLoCAGEL’accord national sur le portage salarial du 24 juin 2012, dont la CFE-CGC est si-gnataire, n’est toujours pas opérationnel, suite à un blocage de l’IGAS. L’intersyn-dicale interpelle le ministre de la Santé pour l’alerter des conséquences «discu-tables» sur le terrain et lui demander une mise en œuvre rapide.

http://bit.ly/VyuiI0

↘ J’aime ma boîteLA CFE-CGC AUSSI !La CFE-CGC est le seul syndicat parte-naire de l’opération «J’aime ma boîte» organisée par le mouvement Entreprises de taille humaine indépendante et de croissance (ETHIC). Pour Carole Cou-vert, secrétaire générale CFE-CGC, il s’agit d’une «occasion unique de faire savoir qu’il existe un syndicat de proposi-tions qui met à égalité l’intérêt de l’entre-prise et l’intérêt des salariés». Elle appelle toutes les structures CFE-CGC à organi-ser des événements «J’aime ma boîte», une opportunité pour «faire connaître, la CFE-CGC, un syndicat responsable et durable, au service du collectif et de l’en-cadrement». Une opération qui s’inscrit pleinement dans la campagne en faveur des élections dans les TPE...www.facebook.com/confederationcFecGc

www.jaimemaboite.com

↘ PresstalisÀ REvoIRLa CFE-CGC de Presstalis (ex NMPP), avec l’intersyndicale, s’oppose au plan de restructuration du groupe de distri-bution de presse : il préparer en fait «les transferts des outils de pilotage et les compétences vers les prestataires et ce dans tous les domaines». Les syndicats interpellent les pouvoirs publics et de-mande une table ronde sur «la refonte du système de la distribution de la presse».