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S i en l’an 1008 quelqu’un avait dit à Murasaki Shikibu, alors tout entière occupée à superviser et corriger les copies qui étaient faites de son roman, Le Dit du Genji, que celui-ci serait un jour lu et admiré dans le monde entier, elle l’eût certainement pris pour un fou. Et pourtant, en cette année 2008 on célèbre au Japon, mais éga- lement dans de nombreux autres pays (dont la France), le millénaire de ce texte considéré unanimement comme le chef-d’œuvre de la prose romanesque japonaise. Murasaki Shikibu (970 ?-1010 ?) reçut de son père une solide éduca- tion littéraire, tant japonaise que chinoise. Lorsqu’elle entreprit la rédaction de son Genji, sans doute vers l’an mille, le roman jouissait déjà au Japon d’une tradition bien établie (les œuvres les plus anciennes datent de la fin du IX e ou du début du X e siècle). Grâce à son talent lit- téraire — et à son érudition — Murasaki Shikibu entra vers 1005 au service de l’impératrice Shôshi (à qui elle dispensa des leçons de poésie chi- noise). C’est donc à la Cour qu’elle poursuivit la rédaction de cette œuvre qui allait définitivement repousser les limites du genre et faire entrer le roman — et plus largement la prose en langue vernaculaire — dans la catégorie des Belles Lettres, réservée jusqu’alors aux œuvres écrites en chinois. Le Dit du Genji est un immense roman, au sens propre comme au sens figuré (le texte intégral compte plus de deux mille pages dans l’origi- nal japonais) qui se déroule sur soixante-dix ans et trois générations. Les trois premiers quarts de l’ouvrage constituent en quelque sorte une biographie du héros, surnommé le « Radieux », de sa naissance à la veille de sa mort. Né de la liaison de l’empereur Kiritsubo avec une concubine de rang inférieur, il perd sa mère alors qu’il n’a pas trois ans. Choyé par son père, il éblouit bientôt la Cour par ses multiples talents de danseur, calligraphe, musicien et poète, mais aussi par son exception- nelle beauté et sa distinction. Le Genji s’éprend d’une concubine de son père, Fujitsubo, avec qui il aura un fils (qui passe aux yeux de la Cour pour le fils de l’empereur). Conscient que cette liaison est vouée à l’échec, le Genji se lance dans une suite d’a- ventures galantes. Il trouve la femme idéale en la personne de Murasaki no ue, une fillette qu’il éduque selon son gré avant d’en faire son épouse. Lorsque cette dernière meurt des sui- tes d’une maladie provoquée par la douleur de voir le Genji prendre, pour des raisons politiques, une nou- velle épouse (la société de ce temps était polygamique), il se retire du monde ; il a alors une cinquantaine d’années et sa mort n’est pas décrite, sans doute intentionnellement. Le dernier quart de l’ouvrage prend pour héros Kaoru (le Commandant Suave, fils adultérin d’une épouse du Genji), personnage sensible et tourmenté. Les qualités stylistiques exception- nelles du Genji, écrit dans une lan- gue sans doute assez proche de celle qu’employaient les dames de la Cour (émaillée de quelque huit cents poè- mes), mais aussi sa subtile construc- tion (avec des épisodes qui se font écho de part et d’autre du roman) ont, très tôt, fait reconnaître ce texte comme une œuvre marquée au sceau du génie. De même que Murasaki Shikibu met en scène ses personna- ges avec leurs forces et leurs faibles- ses (ce qui nous les rend plus proches et plus humains), elle ne se contente pas de brosser un somptueux tableau de la société de Cour de l’époque de Heian : elle en montre également la part d’ombre et la violence. Dès sa rédaction, le Genji suscita l’admira- tion de ses lecteurs. Ce texte fut éga- lement — et demeure — une source d’inspiration inépuisable pour les écrivains, poètes, peintres et autres artistes. Sans doute pour de nombreux millénaires encore. M. Vieillard-Baron a récemment contribué au numéro hors-série (2008) de la revue Cipango consacré au Dit du Genji. n° 27 - Printemps, mai 2008 La lettre de la bibliothèque 1 Les mille ans d’un chef-d’œuvre : Murasaki Shikibu et Le Dit du Genji Michel Vieillard-Baron, Professeur des universités, INALCO

Lettre de la bibliothèque N°27

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Si en l’an 1008 quelqu’unavait dit à MurasakiShikibu, alors tout entièreoccupée à superviser etcorriger les copies qui

étaient faites de son roman, Le Ditdu Genji, que celui-ci serait un jourlu et admiré dans le monde entier,elle l’eût certainement pris pour unfou. Et pourtant, en cette année2008 on célèbre au Japon, mais éga-lement dans de nombreux autrespays (dont la France), le millénairede ce texte considéré unanimementcomme le chef-d’œuvre de la proseromanesque japonaise.

Murasaki Shikibu (970 ?-1010 ?)reçut de son père une solide éduca-tion littéraire, tant japonaise quechinoise. Lorsqu’elle entreprit larédaction de son Genji, sans doutevers l’an mille, le roman jouissaitdéjà au Japon d’une tradition bienétablie (les œuvres les plus anciennesdatent de la fin du IXe ou du débutdu Xe siècle). Grâce à son talent lit-téraire — et à son érudition —Murasaki Shikibu entra vers 1005 auservice de l’impératrice Shôshi (à quielle dispensa des leçons de poésie chi-noise). C’est donc à la Cour qu’ellepoursuivit la rédaction de cetteœuvre qui allait définitivementrepousser les limites du genre et faireentrer le roman — et plus largementla prose en langue vernaculaire —dans la catégorie des Belles Lettres,

réservée jusqu’alors aux œuvres écritesen chinois.

Le Dit du Genji est un immenseroman, au sens propre comme ausens figuré (le texte intégral compteplus de deux mille pages dans l’origi-nal japonais) qui se déroule sursoixante-dix ans et trois générations.Les trois premiers quarts de l’ouvrageconstituent en quelque sorte unebiographie du héros, surnommé le« Radieux », de sa naissance à laveille de sa mort. Né de la liaison del’empereur Kiritsubo avec uneconcubine de rang inférieur, il perdsa mère alors qu’il n’a pas trois ans.Choyé par son père, il éblouit bientôtla Cour par ses multiples talents dedanseur, calligraphe, musicien etpoète, mais aussi par son exception-nelle beauté et sa distinction. LeGenji s’éprend d’une concubine deson père, Fujitsubo, avec qui il auraun fils (qui passe aux yeux de la Courpour le fils de l’empereur). Conscientque cette liaison est vouée à l’échec,le Genji se lance dans une suite d’a-ventures galantes. Il trouve la femmeidéale en la personne de Murasakino ue, une fillette qu’il éduque selonson gré avant d’en faire son épouse.Lorsque cette dernière meurt des sui-tes d’une maladie provoquée par ladouleur de voir le Genji prendre,pour des raisons politiques, une nou-velle épouse (la société de ce tempsétait polygamique), il se retire du

monde ; il a alors une cinquantained’années et sa mort n’est pas décrite,sans doute intentionnellement. Ledernier quart de l’ouvrage prend pourhéros Kaoru (le Commandant Suave,fils adultérin d’une épouse du Genji),personnage sensible et tourmenté.

Les qualités stylistiques exception-nelles du Genji, écrit dans une lan-gue sans doute assez proche de cellequ’employaient les dames de la Cour(émaillée de quelque huit cents poè-mes), mais aussi sa subtile construc-tion (avec des épisodes qui se fontécho de part et d’autre du roman)ont, très tôt, fait reconnaître ce textecomme une œuvre marquée au sceaudu génie. De même que MurasakiShikibu met en scène ses personna-ges avec leurs forces et leurs faibles-ses (ce qui nous les rend plus procheset plus humains), elle ne se contentepas de brosser un somptueux tableaude la société de Cour de l’époque deHeian : elle en montre également lapart d’ombre et la violence. Dès sarédaction, le Genji suscita l’admira-tion de ses lecteurs. Ce texte fut éga-lement — et demeure — une sourced’inspiration inépuisable pour lesécrivains, poètes, peintres et autresartistes. Sans doute pour de nombreuxmillénaires encore. ■

M. Vieillard-Baron a récemment contribuéau numéro hors-série (2008) de la revueCipango consacré au Dit du Genji.

n° 27 - Printemps, mai 2008

La lettre de la bibliothèque

1

Les mille ans d’un chef-d’œuvre : Murasaki Shikibu et Le Dit du Genji

Michel Vieillard-Baron, Professeur des universités, INALCO

Art

Satsuma : de l’exotisme au japonismeParis : Réunion des musées nationaux, 2007. 176p.

Il y a cent quarante ans, le fief de Satsuma, l’actuellepréfecture de Kagoshima, participait sous ses couleurs etindépendamment du gouvernement central d’Edo, àl’Exposition universelle de Paris de 1867, montrant ses plusbelles productions, au premier rang desquelles sescéramiques. Leurs décors somptueux tout en finesse

fascinèrent alors l’Europe, assurantleur célébrité en Occident. Publié à l’occasion de l’expositionorganisée du 20 novembre au 18février 2008 par le Musée national decéramique, à Sèvres, cet ouvragepropose une rétrospective uniquedes plus belles pièces du XVIIe siècleau début du XXe siècle et de leurinfluence sur la production française.

Les récentes fouilles archéologiques conduites dans lapréfecture de Kagoshima apportent un éclairage nouveau surcette céramique encore mal connue.

Murielle HLADIKTraces et fragments dans l’esthétique japonaiseWavre (Belgique) : Mardaga, 2008. 223p.

L’auteur, architecte et docteur enphilosophie, nous invite ici àobserver les rapports entrel’architecture et le temps enOccident et en Orient. Partant de lafigure de la ruine en Occident, cetouvrage nous amène vers desreprésentations proprementjaponaises, où l’éphémère et le

transitoire prennent une valeur esthétique particulière. Là oùles Occidentaux s’attachent aux traces que laisse le temps(les ruines), les Japonais semblent chérir une fragilisationvolontaire de l’œuvre. Parcourant les bâtiments et les jardins,la promenade intellectuelle fait dialoguer les cultures et lesconceptions esthétiques, suspendant ainsi le temps, au moinsdurant la lecture de ce brillant essai.

Littérature

Claude PÉRONNYLes animaux du Man.yô-shûParis : Collège de France, IHEJ, 2007. 243p.

Le Man.yô-shû est le plus ancienrecueil conservé de poésie japonaise. Ilcomprend quelque quatre mille cinqcents poèmes composés entre lesmilieux des VIe et VIIIe siècles, dont bonnombre ont trait à la nature. Aprèsavoir étudié dans un précédent ouvragele thème de la botanique (Les plantesdu Man.yô-shû, éd. Maisonneuve &Larose, 1993), Claude Péronny

s’intéresse dans celui-ci à la faune. On notera que lesanimaux sont rarement le sujet principal d’un poème et quel’usage de leur nom est presque toujours métaphorique et enrapport avec l’une de leurs caractéristiques.Cette étude répertorie toutes les espèces citées dans leMan.yô-shû. Chacune fait l’objet d’une description zoologique,suivie de la traduction d’un ou de plusieurs poèmes où ellefigure. Plusieurs index en fin d’ouvrage permettent unevéritable exploitation de ce thème qui inspira 720 poèmes.

ÔOKA ShôheiJournal d’un prisonnier de guerre Trad. de François Compoint

Paris : Belin, 2007. 505p.

Même si son œuvre s’étend à de nombreux genres, ÔokaShôhei (1909-1988), auteur majeur du XXe siècle couronné deprix prestigieux, reste certainement l’écrivain dont le nom estle plus intimement associé à la deuxième guerre mondiale.Mobilisé en 1944 à 35 ans, Ôoka n’aura de cesse de seconfronter à ses souvenirs et de sonder la psyché humainemise à l’épreuve dans des situations extrêmes. Le roman Lesfeux porte à son paroxysme la confusion mentale quecombattit Ôoka. Le Journal d’un prisonnier de guerre dépeint,quant à lui, avec une lucidité implacable, la débâcle japonaisesur le front philippin et la vie des prisonniers dans un campaméricain. Ôoka s’astreint à retrouver ses pensées aumoment des événements, qui en suscitent d’autres en écho.Ce témoignage méditatif d’une valeur inestimable fait partiedes plus grandes œuvres de cet auteur.

UMEZAKI HaruoLe cerf-volant fouTrad. de Jacques Lalloz

Monaco : Éd. du Rocher, Série japonaise, 2008. 216p.

Dans le Tôkyô des années 1950, unedizaine d’années après la guerre dontle Japon est sorti vaincu, deux amisse retrouvent et se remémorent lepassé. Guidé par le narrateur, Eisukeévoque son enfance et la figure deson frère jumeau Jôsuke, décédé en1942 dans de mystérieusescirconstances alors qu’il se trouvaitposté en Mongolie intérieure, peuavant d’être rapatrié au Japon. Les

Regards sur le fonds

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deux protagonistes tentent d’expliquer, au fil desconversations et des rencontres, l’incidence des atrocités dela guerre sur la brusque disparition de Jôsuke.Ce roman sensible, brillamment traduit par Jacques Lalloz,aborde avec beaucoup de pudeur le thème du souvenir desproches, victimes d’une guerre qui marqua toute unegénération de Japonais.

Manga

Nicolas FINET (dir.)DicoManga : le dictionnaire encyclopédique de la bande dessinée japonaiseParis : Fleurus, 2008. 624p.

Nouvel ambassadeur d’une culturepop planétaire, part considérable du marché de l’édition francophone, le manga, phénomène de société, a désormais son dictionnaire. Le DicoManga est entièrementconsacré à la bande dessinéejaponaise traduite et publiée enlangue française sous la formed’ouvrages , hors secteur presse.Ce livre de référence comprend des

entrées consacrées aux auteurs, aux œuvres ainsi que desentrées « sociétales » traitant, par exemple, del’environnement du manga ou de la culture pop japonaisecontemporaine. Une vingtaine d’encadrés disséminés dansl’ouvrage mettent également en lumière certainesparticularités thématiques, techniques, historiques etéditoriales de l’univers du manga. Richement illustré, d’unegrande clarté graphique et agréable à lire, ce livre rend un belhommage à la richesse et à la variété du manga.

Société

AOKI HideoJapan’s underclass : day laborers and the homelessTrad. de Teresa Castelvetere

Melbourne : Trans Pacific Press, 2006. 341p.

Voici un sujet de société rarementabordé lorsque l’on parle du Japon.Nous sommes ici, loin de l’image rosedes cerisiers en fleurs et du sublime desarts traditionnels. Cet ouvrage dresse lepanorama peu glorieux des laissés pourcompte de la société japonaise. Aucentre, le problème des classes socialesdéfavorisées né de l’éclatement de labulle financière des années 1990, d’un

système capitaliste offrant peu de protections sociales et d’untaux de chômage en nette augmentation. L’auteur, professeurde sociologie à l’Université de Tsukuba, examine cette sociétéde l’ombre, celle des travailleurs journaliers de Kamagasekiou des SDF qui habitent les parcs publics, analysesdocumentées et statistiques à l’appui.

Jessica Milner DAVISUnderstanding humor in JapanDetroit : Wayne state university press, 2005. 249p.

Y-a-t-il un humour japonais ?Chaque nation possède-t-elle sonpropre sens de l’humour ? Cetteétude tente de répondre à cesquestions en présentant la place del’humour dans la société nippone eten analysant l’usage, très varié,qu’en font les Japonais dans leur vieet culture. Des spécialistesjaponais, américains et australiensexaminent les différentesexpressions de l’humour dans ses

spécificités régionales et artistiques. L’ouvrage explorel’humour de la ville d’Osaka et des régions du sud del’archipel, ainsi que l’humour propre aux médias. Il passeégalement en revue les arts du spectacle — tels que lerakugo (récit comique), le manzai (duo burlesque) ou lekyôgen (farce satirique) — et le domaine poétique, riche dekyôka et de senryû (poèmes comiques).

Sciences et technologies

Jean-François SABOURETL’empire de l’intelligence : politiques scientifiques et technologiques du Japon depuis 1945Paris : CNRS Éditions, 2007. 220p.

Aujourd’hui seconde économiemondiale et leader dans plusieurssecteurs technologiques, le Japonfait, depuis plusieurs décennies, dela technologie le moteur de sapuissance économique. Dans le rôlemagistral du chef d’orchestre : leMITI ! Le ministère du commerceextérieur et de l’industrie (devenu en2001 le METI, ministère del’économie, du commerce et del’industrie), œuvre notamment au

rapprochement de l’industrie et de la recherche, du négoce etde la communication, tout en assurant une veille sur lesmarchés étrangers et en favorisant le développement detechnopoles : une planification libérale qui définit lessecteurs à développer (robotique, nanotechnologies,énergie…) et coordonne l’effort national. Une brève histoire du miracle économique japonais par dixspécialistes du pays.

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Le Dit du Genji, texte fondateur de l’imaginaire japonais,relate la vie du Genji le « Radieux », dans la cour impériale de Heian,

l’actuelle Kyôto. Au fil de ses amours, il explore l’univers féminin afin d’en apprécierles qualités tant morales qu’esthétiques. D’un raffinement extrême, le Genji façonneralui-même la femme idéale en élevant une toute jeune fille avec laquelle il formera uncouple lié par un amour profond. Sa vie tumultueuse à la cour lui fera connaître la souf-france de l’exil, la solitude et la reconquête du pouvoir.

L’ancrage réaliste du roman de Murasaki-shikibu découle de la finesse de l’analysepsychologique de près de 300 personnages et destins croisés avec lesquels l’auteur tissela trame du récit. C’est parmi ceux qu’elle côtoyait à la cour impériale de Heian queMurasaki-shikibu a trouvé les modèles qu’elle dépeint dans son roman.

Les scènes de la vie du Genji ont donné naissance dès le XIIe siècle aux Genji-e, lit-téralement les « images du Genji », qui constituent un courant pictural à part entière.Réalisées sur des rouleaux, albums, paravents, éventails, et kakemono, dans des stylesvariés, les Genji-e permettent au roman d’être lu dans son expression figurée.

Les éditions Diane de Selliers présentent aujourd’hui une édition exceptionnelle dece roman fondateur, dans la remarquable traduction de René Sieffert, illustrée par 520peintures du XIIe au XVIIe siècle et 450 détails en couleurs. Une grande partie de cesœuvres est inédite en Occident et provient de musées, monastères et collections privéessitués au Japon, aux États-Unis et en Europe. Cinq cents commentaires iconographiques,rédigés par Estelle Leggeri-Bauer, spécialiste de la peinture narrative japonaise, accompa-gnent chacune des peintures et apportent une nouvelle lecture de l’œuvre, insistant sur lapertinence des rapports entre le texte et l’image, les symboles et les mentalités.

Un livret de 64 pages, spécialement conçu pour accompagner le lecteur dans cevoyage culturel et poétique, réunit un résumé des cinquante-quatre livres du roman, desarbres généalogiques, une biographie des personnages principaux, une chronologie, lesplans de la ville de Heian et des principaux palais et résidences ainsi que de multiplesinformations précieuses.

Le Dit du Genji est considéré comme le premier roman psychologique au monde.Il exprime magnifiquement les émotions inaltérables, exalte notre vertu humaine etatteint l’universel.

Cette édition unique de ce chef-d’œuvre de la littérature mondiale, véritable aven-ture dans la culture japonaise médiévale, est consultable à la bibliothèque sur demande.

Tiré à 3 500 exemplaires seulement et pratiquement épuisé à ce jour, cet ouvrage seraréédité en septembre 2008 dans « La petite collection ».

A. S.

Directeur de la publicationMasateru Nakagawa

RédactionChisato Sugita

Florence PaschalPascale Takahashi

Racha AbaziedConception graphique

et maquetteLa Graphisterie

ImpressionImprimerie d’Arcueil

Dépôt légal : 2e trimestre 2008

ISSN 1291-2441

BibliothèqueMaison de la culture

du Japon à Paris101 bis, quai Branly

75740 Paris cedex 15Tél. 01 44 37 95 50Fax 01 44 37 95 58www.mcjp.asso.fr

OuvertureDu mardi au samedi

de 13h à 18hNocturne le jeudi jusqu’à 20h

(Espace audiovisuel jusqu’à 19h)

FermetureLes dimanches,

lundis et jours fériés Et tout le mois d’août

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Zoom sur... Le Dit du Genji

de Murasaki-shikibuIllustré par la peinture traditionnelle japonaise du XIIe au XVIIe siècle

Traduction de René Sieffert

Introduction, iconographie et commentairesdes œuvres d'Estelle Leggeri-Bauer

Préface de Sano Midori

3 volumes sous coffret, 1 256 pages, 520 illustrations et 450 détails

Livret d'accompagnement de 64 pages