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Lettre d'infos Janvier Amavie

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Lettre d'infos N° 11/01 amavie, janvier 2011

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Page 1: Lettre d'infos Janvier Amavie
Page 2: Lettre d'infos Janvier Amavie

lettre d’infosjanvier 2011 02

Sommaire

lettre d’infosjanvier 2011 03

Edito

Info des praticiensQu’est-ce que la santé par soi-même ? 2ème partie 1Le jour où je me suis aimé

Edito

p 6 En provenance de nos partenairesNotre partenaire, c’est le monde de la diversitéAnalyse d’un texte de propagande : «Grande victoire pour l’industrie pharmaceutique»

p 9 Le courrier des particuliers3 lettres à un député européen : Lettre à Amavie - Lettre à Mr. Cohn-Bendit - Lettre à un Député européen

p 11 L’évènementCollusionLes Européens s’inquiètent du contenu de leur assietteAvec les Fast Food et I’importation du modèle américain en EuropeLe gaspillage alimentaire 1

p 14 Nouvelles du mondeLe serment exceptionnel du nouveau président colombienProphétie des 4 peuples - 2ème partieLes Etats-Unis présenetnt leurs excuses pour des expériences médicales menées au GuatémalaDé Désinformation médicale

p 21 Esprit de rechercheAntibiotiques 1La France, spécialiste des scandales sanitairesLa moitié des médicaments ne sert à rienAlerte Santé Environnement

p 28 Clin d’oeil à l’écrit et à l’image Livre Sylvie SimonPage 1La guerre menée par l’industrie pharmaceutique contre nos santésLes Rois MagesLe magazine Nexus n’est plus censuré

p 33 Le billet d’humourCroyez-vous à une vie après la naissance ?

p 34 Infos à tout ventAssociation «Coeur de Famille»900 accidents médicaux en moyenne par jour

Cette lettre d'infos a été envoyée à tous nos contacts !Pour vous inscrire à notre prochaine lettre mensuelle,

rendez-vous sur la page d’adhésion du site.Les adhérents d'Amavie peuvent proposer un article dans la lettre d'infos.

Merci d'avance de proposer cette lettre d'infos à tous vos contacts.

p 3p 4

Chères et chers affilié(e)s des médecines naturelles,

Nicolas Lemoine Président de l’association amavie

Une recette du bonheur, prendre sa vie en main.

Le lancement de l’action «  Economie de la santé  » nous a obligé à faire l’impasse sur les Lettres d’infos de novembre et décembre. Nous vous prions de nous en excuser.

Tel que défini dans ses statuts, le principal objectif de l’association amavie est la reconnaissance des médecines naturelles et leur participation au débat sur la santé en France. Or, les praticiens, méde-cins et non-médecins, des médecines naturelles souffrent encore et toujours de l’impasse quant à leur reconnaissance. Et pourtant les résultats sont là. Des milliers, voire des millions de particuliers pourraient témoigner de leur maintien en bonne santé ou de la rémission d’une maladie bénigne, chronique ou invalidante en mélangeant hygiène de vie, alimentation biologique équilibrée et le suivi de leur santé par des praticiens des médecines naturelles.

La société a relégué la santé au rang des utopies. Les raisons sont multiples mais qu’importe, lais-sons les êtres nuisibles ou de peu de conscience s’entre-dévorer.

Comment inciter les personnes à se soigner avec les médecines naturelles ? Comment prouver l’in-térêt de ces médecines naturelles ? Par des chiffres ! Quel que soit le domaine d’activité, la société toute entière repose sur des informations chiffrées, résultats et statistiques. Puisque les utilisateurs des médecines naturelles sont en meilleure santé et dépensent moins, parfois beaucoup moins que ceux qui ont choisi l’orientation des médecines conventionnelles, alors prouvons-le ! 

Et puisqu’il n’existe aucun chiffre dans ce domaine en France, l’association amavie a créée l’enquête « Economie de la santé ». C’est simple mais il ne s’agit pas d’appuyer sur un bouton comme des benêts. Cela demande un minimum d’investissement – 20 minutes en tout et là, il s’agit de s’inter-roger : « Ai-je vraiment envie de pouvoir continuer à soigner ou à me soigner avec les médecines naturelles ? Si la réponse est un oui sans ambigüité, alors participez à cette action qui nous per-mettra de convaincre les mutuelles, les compagnies d’assurances et des politiques qui sont dans la méconnaissance du sujet « santé ou maladie ».

La coutume serait de souhaiter une bonne année à ses adhérents en tant que président d’une asso-ciation et ce n’est pas à mon goût le terme adéquat pour cette année 2011.Après toutes les pages sombres de l’histoire de l’humanité, en 2011 nous allons amorcer un grand virage. L’humanité va faire un bond afin d’élever sa Conscience. L’homme-animal se transformera enfin en homme avec l’éviction de la planète de tous ceux qui ne se sont pas préparés à ce passage.

Soyez à l’écoute de votre cœur et de votre intuition personnelle. Bienvenue dans la grande Histoire d’une nouvelle Conscience pour l’humanité.

Et pour participer à notre action «Economie de la Santé»

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Info des praticiens

Q u ’ e s t - c e Q u e l a « s a n t é p a r s o i - m ê m e » ?p o u r Q u o i e t c o m m e n t l a p r a t i Q u e r ? 2 è m e p a r t i e

«Notre Santé est chose bien trop importante pour la confier aux seuls médecins.» François-Marie Arouet, dit Voltaire«Supposons que votre médecin ait déjà diagnos-tiqué que vous avez une SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique) ou une aplasie métastable de Sclérose latéral Amyotrophique. Pouvez-vous, pour vous guérir, refaire le diagnostic vous-même? Et le réussir? Pourquoi pas? Vous avez déjà réussi dans différentes entreprises. Vous avez appris à parler, à marcher, à lire, à aller avec les gens. Cela demande quelques années pour être maîtrisé. Apprendre à bien se porter est un nou-veau savoir. Cela prendra aussi quelques années. Lorsque vous l’aurez maîtrisé, vous le transmet-trez aussi à vos enfants. Et ainsi un nouveau don est fait à l’humanité, comme le don de savoir jouer de la musique ou bien l’art de cuisiner.» Dans le Prologue de ce même livre elle écrit aussi: «Depuis des temps immémoriaux le malade a été pris en otage pour son argent ou ses avan-tages. Les médecins (..) s’entourent de mystère lorsqu’ils utilisent les médicaments (…) pour ai-der le malade à recouvrer la santé. Aujourd’hui, l’industrie médicale (les médecins, leurs fournis-seurs et assureurs) prend une part significative du salaire des travailleurs. Ne serait-ce beau s’ils pouvaient se remettre au jardinage ou à d’autres inépuisables entreprises d’importance vitale? Ne serait-ce pas merveilleux si le malade pouvait faire de même?» Et dans la Conclusion de ce même ouvrage elle ajoute: «La bonne nouvelle est que notre corps peut recouvrir sa souveraineté en éliminant ces vau-riens [les parasites et les toxines]. Nous devons l’assister en éliminant les polluants. Heureu-sement, nous n’avons pas à faire tout le travail, nous avons seulement besoin d’assister. «En réduisant les maladies chroniques à deux problèmes cela devient maniable et plus facile à gérer. La santé revient et vous récompense.» (…) «Les tragédies de la chirurgie, les greffes d’or-ganes, les irradiations [radiothérapie], les chimiothérapies, les doses de médicaments, même la mort, peuvent être évités. Changer la maladie en bien-être devrait être l’excitante aventure de votre vie.»

Alors, que faut-il donc faire pour soi-même prendre sa propre santé corporelle en mains? En fonction de sa thérapie elle le résume ensuite très simplement et très clairement: - «Tuer vos envahisseurs d’une simple manière: vous devez simplement acheter ou construire l’appareil [un Zapper] qui peut le faire et prendre les plantes appropriées [Clous de Girofle, Absinthe-Armoise-Artémise/Quassia/Aspidium Felix].» - «Nettoyer vos prothèses dentaires est sous votre contrôle, de même qu’une dépense finan-cière qui n’est pas au-delà de votre portée, espé-rons-le. - «Échanger vos produits d’hygiène corporels [pollués] contre des produits non pollués [par exemple, les produits Sanctum, qui sont testés au Syncromètre et ensuite validés comme ap-propriés à une utilisation humaine sans risques selon les critères de la Doctoresse Hulda Clark] est une tâche non insurmontable. - «Nettoyer votre environnement doit être la pierre d’achoppement. Si vous ne pouvez pas dépolluer votre air, votre eau, vos tapis et vos meubles, partez ! Quittez ce lieu pour une demeure plus saine! Débarrassez-vous de tout. Tout comme la chatte qui déplace ses petits à un endroit plus sûr, juste partir. (…) - Asseyez-vous dehors, à l’ombre, toute la jour-née. - Utilisez une nouvelle sagesse et des yeux clair-voyants pour choisir une demeure la moins polluée possible. - Pas de réfrigérateur dans la pièce. - Pas de climatiseur de fenêtre. - Pas d’isolation en amiante. - Pas de combustibles fossiles [pétrole, fuel-oil, charbon]. - Pas de garage collé à la maison. - Pas de tapis ou de meubles rembourrés [capi-tonnés]. - Pas de matelas en mousse. - Pas de peinture fraîche. - Pas de pesticides. Devenez simples. La santé est primitive. Vous êtes nés primitifs, en bonne santé. Même si vous ne l’êtes pas, vous pouvez réparer beau-coup de dommages «congénitaux».»

l e j o u r o ù j e m e s u i s a i m é - ch a r l i e ch a p l i n

Info des praticiens

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Estime de soi. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souf-france émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Authenti-cité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’ar-rive contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Maturité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une per-sonne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Respect. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Amour Propre. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans , j’ai abandonné les mégaprojets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plait et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui, j’ai découvert l’Humilité. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccu-per de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle Plénitude. Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir, mais si je la mets au service de mon cœur, elle devient un allié très précieux. Charlie Chaplin

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En provenance de nos partenaires

notre partenaire, c’est le monde de la diversité

lettre d’infosjanvier 2011 07

En provenance de nos partenaires

analyse du texte de propagande «grande v icto ire pur l ’ industr ie pharmaceut iQue :

les plantes méd ic inales b ientôt interd ites dans l ’ ue»Texte de Thierry Thévenin : Mérinchal, le 18 octobre 2010

Bonjour,En réponse aux multiples mails d’inquiétude que j’ai reçu ces jours-ci de la part d’adhérents du syndicat Simples et de bien d’autres personnes, voici mon analyse personnelle ainsi que quelques réflexions à propos du texte suivant :«Grande victoire pour l’industrie pharmaceutique : les plantes médicinales bientôt interdites dans l’UE », texte signé Heidi Stevenson qui « tourne » largement sur le web en ce moment et que j’ai reproduit plus bas, à la suite de mon analyse.NB : j’ai ajouté çà et là, dans le texte original (en italique) des commentaires personnels (en gras pour plus de lisibilité)

ANALYSE :Ce texte, construit comme un texte de propagande, est erroné; il accumule raccourcis et effets d’annonce chocs. Il discrédite ainsi son auteur et ses objectifs.Ceci étant dit, c’est dommage, car il a le mérite de mettre en lumière un phénomène bien réel et inquiétant : l’inflation galopante des outils et des procédures réglementaires qui, sous le louable prétexte de protéger le public, le déresponsabilisent et l’assujettissent progressivement aux rares groupes de pression ou d’intérêt - groupes de lobbying - (industriels, distributeurs, médias,…) qui sont suffisamment organisés et puissants pour avoir les moyens de décrypter, analyser, orienter ces mesures ou même plus simplement d’exister légalement en passant à travers le crible de ces dispositions juridiques d’une incroyable complexité.Si vous en doutez ou si voulez simplement mesurer cette complexité, allez explorer l’adresse suivante: http://ec.europa.eu/health/human-use/herbal-medicines/index_en.htm (in english, sorry…) et notamment « la brève description de la procédure » qui nous intéresse à la page : http://ec.europa.eu/health/files/eudralex/vol-2/a/vol2a_chap1_2005-11_en.pdf où on apprend bien sûr que la motivation des concepteurs poursuit bien entendu le double objectif suivant: « the protection of public health and the free movement of medicinal products. »

NB: Par ailleurs, est complètement oubliée au passage dans ces processus de validation, la question pourtant cruciale de la disponibilité et de la durabilité des ressources médicinales, lesquelles sont encore pour une écrasante majorité issues de la récolte sauvage.Et si la même somme de « génie », énergie, temps passé, hommes et moyens gigantesques mis en œuvre pour établir ces outils pour la « protection de la santé et liberté de mouvement des préparations médicinales » étaient plutôt affectés à un véritable programme d’éducation, de formation des consommateurs et des prestataires (producteurs, transformateurs, prescripteurs, vendeurs) ?Il aura fallu près de deux ans de travail de plusieurs dizaines d’experts représentants des 27 pays – du 23/11/2005 au 07/09/07 – pour que la commission HMPC1 ( The Committee on Herbal Medicinal Products) reconnaisse aux graines de fenouil commun (Foeniculum vulgare L. ssp. ) ses indications de drogue antispasmodique expectorante ou digestive, indications connues depuis des siècles dans les cultures populaires euro-méditerranéennes et chinoises. Le cas de la feuille de vigne rouge (Vitis vinifera L. ssp.) aura pris 3 ans: entamé le 31 octobre 2007, il a aboutit seulement le 15 juillet de cette année… etc.

Combien de temps faudrait-t il, combien d’argent cela coûterait-t il au contribuable européen pour valider et autoriser la diffusion légale des milliers de remèdes végétaux traditionnels potentiels (le Pr Paul Fournier3 avait recensé 1500 espèces médicinales rien que pour la France métropolitaine, plus de 20 000 espèces auraient été « couramment » utilisées à travers le monde; sans même parler des remèdes composés; environ 17000 formules pour la seule médecine traditionnelle chinoise) ?La réponse est simple : c’est impossible et cela ne se fera jamais.

Seront jetés dans le no-man’s land de l’illégalité – ou bien peut être dans un futur musée européen des arts médicinaux premiers - des multitudes de remèdes créoles, berrichons, tibétains, nigériens ou cévenols et de remèdes de la tradition orale méprisée qui ne justifieront pas des « éléments bibliographiques appropriés »; … à moins qu’ils ne « passent leur licence » dans l’éprouvette de quelque ethnopharmacologue patenté de l’industrie pharmaceutique pour renaître sous la forme d’un médicament dûment breveté et reconnu par l’EMA (European Medicines Agency).La politique - inévitable - qui est poursuivie à travers la Directive 2004/24/CE est de fait partiale et réductrice. Elle favorise l’hégémonie des 3 cultures dominantes au niveau mondial : occidentale (« officielle »), chinoise (MTC) et indienne (ayurvédique); et encore, cette hégémonie étant elle même traitée « au rabais ».

Le rempart de la réglementation est-il vraiment l’outil le plus pertinent aujourd’hui pour protéger un citoyen européen globalement ignorant et passif en matière de protection et de gestion de sa propre santé et globalement en voie « d’érosion » généralisée au niveau de son savoir médicinal traditionnel?

Ou bien ce rempart serait-il celui - stratégique - d’une citadelle administrative pour la conquête de laquelle se battent sans merci, les quelques groupes de lobbying précités afin de s’en disputer l’une de ses concessions les plus profitables : le marché de la « santé naturelle »?Ce texte de Mme Heidi Stevenson, relayé par Alliance for Natural Health International (ANH) sur une multitude de sites Internet, ne serait-il pas un épisode maladroit de cette lutte ?Quoi qu’il en soit, je ne souscrirai pas à l’appel de Mme Stevenson car je crois que l’avenir de la « protection de la santé et liberté de mouvement des préparations médicinales » des citoyens de l’Europe passera, non pas par une lutte médiatique ou juridique pour des droits ou des espaces commerciaux, mais plutôt par la revendication – y compris s’il le faut par une certaine résistance citoyenne – d’espaces légaux d’éducation et de formation pour la préservation et la transmission des savoirs médicinaux traditionnels.

L’ensemble de ces savoirs est immense et précieux, il est le fruit d’innombrables siècles d’adaptation, d’innovation, d’expérimentation des peuples, ne laissons pas accaparer, appauvrir ou enfermer ce

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lettre d’infosjanvier 2011

Le Courrier des particuliers

LE DROIT DE CHOISIR LES REMÈDES QUI NOUS CONVIENNENT L E T T R E S À U N D É P U T É

Viviane S. A M A V I E Chemin de l’Aube 26150 DIE

Noyon, le 14 octobre 2010 Objet : plante ou « médicament »

Messieurs,

Je vous prie de trouver, ci-joint, copie des deux courriers adressés à un membre du parlement européen, suite à la lecture de vos pages 28 et 29 de votre lettre info n° 11 d’octobre 2010, au sujet des plantes qui deviendraient des « médicaments ».

Dans la liste de l’Ile de France, j’ai cherché, en vain, un parlementaire concerné par la santé. N’en ayant pas trouvé, j’ai choisi au hasard !

Avec mes encouragements pour vos actions, je vous prie d’agréer, Messieurs, l’expression de mes bien sincères salutations.

patrimoine commun dans des cadres prétendus sécuritaires, juridiques ou scientifiques, lesquels ne sont bien souvent en réalité que des outils servant des monopoles ou des intérêts particuliers. Et faisons également attention de pas nous laisser berner par des discours de propagande marketing qui viseraient à nous faire défendre au nom d’un prétendu principe de libre échange, un mode de consommation néo-libéral aveugle et outrancier de ce même patrimoine.Les plantes médicinales ne sont pas un vulgaire produit commercial, leur délivrance au consommateur ne doit pas être une activité marchande soumise aux seules règles de la spéculation et du profit.

Il serait important et urgent au regard du regain d’intérêt croissant qu’elles suscitent en Europe de créer un statut professionnel légal communautaire accompagné d’outils d’éducation populaire et de formation professionnelle adaptés pour une continuité sûre et durable de l’expression de cet élément essentiel de la culture humaine.

Encore et toujours, je revendique une réhabilitation rapide du métier d’herboriste dans notre pays, qui prenne en compte les évolutions multiculturelles et les exigences environnementales qui caractérisent notre époque et notre continent, ainsi qu’une intégration de la transmission des savoirs populaires relatifs aux plantes médicinales dans l’éducation en général et dans l’éducation à la santé en particulier.

TEXTE :

Heidi Stevenson, samedi 25 septembre 2010« Grande victoire pour l’industrie pharmaceutique : Les plantes médicinales bientôt interdites dans L’UE »Non, c’est faux ! C’est la vente d’une plante en tant que médicinale (c’est à dire délivrée avec des indications thérapeutiques) qui sera interdite tant qu’on aura pas obtenu une AMM (autorisation de commercialisation) auprès de The Committee on Herbal Medicinal Products (HMPC). Il s’agit d’ailleurs de l’aboutissement effectif de la Directive N° 2004/24/CE du 31 mars 20044 relative aux savoirs traditionnels (plantes médicinales traditionnelles), directive citée plus bas par Mme Stevenson.

« C’est quasiment fait. Nous allons voir disparaître les préparations à base de plante, ainsi que la possibilité pour les herboristes de les prescrire. »C’est faux , c’est de la pure désinformation. Il me semble que cela est juste destiné à susciter de l’émotion chez le lecteur.

« L’industrie pharmaceutique, qui depuis quelques décennies tente d’éliminer toute concurrence, a presque atteint son but.Le 1 avril 2011 - dans moins de huit mois - pratiquement toutes les plantes médicinales seront illégales dans l’Union Européenne. »Non et non !!! C’est un raccourci. Cette directive est censée permettre une procédure d’autorisation de mise sur le marché « simplifiée » pour l’enregistrement des médicaments traditionnels à base de plantes sans exiger les renseignements et les documents classiques des tests et essais cliniques sur la sécurité et l’efficacité , à condition qu’il existe suffisamment de preuves d’une utilisation médicinale du produit – éléments bibliographiques ou rapports d’experts détaillés - pendant une période d’au moins 30 ans, dont au moins 15 ans dans la Communauté Européenne. Toutefois, cette procédure même « simplifiée » par rapport à celle qui est prévue pour les médicaments classiques, reste trop lourde et coûteuse pour des petites structures artisanales, surtout si elles ont une grande gamme de remèdes à faire valider. Ce sont donc pas les plantes médicinales, mais les petits acteurs de la filière qui seront poussés vers l’illégalité le 1 avril 2011. Pour lire la suite de ce document de 9 pages

Viviane S. Noyon, le 14 octobre 2010 60400 NOYON Monsieur Daniel COHN-BENDIT Parlement européen rue Wiertz ASP 08 G 205 B - 1047 BRUXELLES

Objet : le droit de choisir les remèdes qui nous conviennent (ANH et THMPD)

Monsieur,

Je me permets de vous contacter car j’ai cherché, en vain, dans la liste Ile de France, un parlementaire concerné par … la santé.

Economie, finances, politique et relations extérieures sont leurs compétences. Certains mentionnent, même : « à l’exception des questions relatives à la santé ». Ce qui se comprend fort bien, en France, tant les laboratoires, aussi puissants que l’Ordre des médecins, diffusent la pensée unique à suivre, les yeux fermés, pour éviter d’être considéré comme faisant partie d’une secte !

Mais à quoi serviront toutes ces compétences, quand nous serons presque tous touchés par l’épidémie de cancer, en pleine expansion, mais encore considéré, à tort, comme une maladie de vieux, puis celle d’Alzheimer et Parkinson qui frappent, de même, à tout âge ?

Certes les chercheurs, toujours en quête de dons, s’échinent pour découvrir de nouveaux traitements, alors que pesticides, produits chimiques, médicaments, vaccins, OGM , etc… déversent dans les hôpitaux et maisons de retraites, de plus en plus, de « patients »

Pour l’instant cela va encore, à peu près, car les « impatients » ont encore le droit de veiller à leurs défenses immunitaires, en évitant les drogues prescrites sur ordonnance, par l’usage d’homéopathie, de médecines parallèles dont les plantes. Mais, cela risque de cesser rapidement et c’est l’objet de la lettre-type, ci-jointe, que j’ai recopiée afin

En provenance de nos partenaires

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L’évènement

La présidente du conseil d’administration de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA, EFSA en anglais) est aussi membre du conseil d’administration d’une association regroupant les plus grandes entreprises de l’agro-industrie. Telle est la révélation faite par José Bové , député européen (Europe Ecologie), lors d’une conférence de presse, à Bruxelles, mercredi 29 septembre.

Les documents présentés font apparaître que Mme Diana Banati, la présidente du conseil d’administration de l’AESA, a dissimulé qu’elle appartenait aussi au conseil d’aministration d’ILSI Europe (International  Life Science  Institute), instance dans laquelle elle côtoie des représentants de dix grandes entreprises comme  Kraft Foods, Nestlé ou Danone.

L’Agence joue le rôle d’expertise scientifique pour les décisions de la Commission européenne en matière de produits alimentaires, notamment les OGM (organismes génétiquement modifiés). L’Autorité n’a jamais émis un avis négatif sur plus de 100 OGM examinés.

DEMANDE DE DÉMISSION

De son côté, l’ILSI est une organisation internationale regroupant plus de 400 entreprises, dont Monsanto, Syngenta, Dupont, Nestlé et Kraft Foods. Dans les années 1980 et 1990, elle a ainsi relayé les efforts des fabricants de tabac pour affaiblir les initiatives de

Co l l u s i o n : La p r é s i d e n t e d e l ’ Au t o r i t é e u r o p é e n n e d e s a l im e n t s a p p a r t i e n t à u n l o b b y i n d u s t r i e l

Le Courrier des particuliers

que vous puissiez transmettre, si un député européen ose se préoccuper de la santé. Ceci, malgré la dictature de l’Ordre des Médecins qui, sous le régime de Vichy, a obtenu la suppression de la Chaire des Herboristes et qui, depuis, dicte tout ce qui est rentable pour les laboratoires.

Navrée de vous déranger pour un sujet, hors vos attributions, j’avoue que du haut de mes soixante-dix ans, avec plantes et homéopathie, je suis en pleine forme et le « médecin-traitant » ne connaît de moi que le document qu’il a accepté de signer !

Avec mes remerciements anticipés pour le suivi de ma requête, commune à bon nombre de français, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes bien sincères salutations.

Viviane S. Noyon, le 14 octobre 2010 60400 NOYON Lettre type A l’intention d’un député européen concerné par la santé des français !

Objet : Directives sur les plantes médicinales traditionnelles (ANH et THMPD)

Madame, Monsieur,

Je soutiens vivement les systèmes de santé traditionnels anciens, y compris ceux qui se sont construits au fil des millénaires dans des pays non-européens.

Jusqu’à maintenant, aucune plante chinoise ou indienne (ayurvédique) n’a fait l’objet d’une autorisation au titre des dispositions prévue par la directive. Je suis préoccupée par le fait que les plantes issues de ces traditions, et que j’utilise comme compléments alimentaires depuis près de quarante ans, seront interdites au terme de la période transitoire prévue par la directive, à savoir le 21 mars 2011.

Il convient d’amender urgemment cette directive afin d’étendre son champ d’application à des cultures non-européennes.

Je vous prie instamment d’exercer les pressions nécessaires sur votre gouvernement ainsi que sur la Direction générale de la santé et des consommations (DG SANCO) afin de mettre en œuvre de tels amendements.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, mes meilleures salutations.

P.S. : Je soutiens fortement l’action de l’ANH pour stopper la mise en application de la THMPD. J’espère qu’une position sera prise pour nous permettre d’avoir le droit de choisir les remèdes qui nous conviennent.

Il est impensable que les plantes soient considérées comme des médicaments rien que pour supprimer les remèdes naturels en imposant, chimie, pesticides, vaccins, O.G.M. et autres permettant aux laboratoires de s’enrichir en rendant malade l’humanité que les médecins tenteront, avec rentabilité, d’empêcher de mourir trop vite.

A noter : pour qu’une plante puisse porter le nom de médicament, elle doit subir des analyses longues et coûteuses que les producteurs ne pourront supporter financièrement. Donc, sans producteurs, plus de plantes et rien que des drogues autorisées par le tout puissant Ordre des médecins, assurant la rentabilité des laboratoires.

l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le tabac. A la suite à plusieurs enquêtes, l’OMS a d’ailleurs exclu l’ILSI, en janvier 2006, de la liste des organisations pouvant participer à ses activités.

Mr. Bové demande la vvdémission de Mme Banati. «L’AESA n’a pas d’autonomie, elle est inféodée aux lobbies,  juge le député,  qui est également vice-président de la commission agriculture du Parlement européen. Son mode de fonctionnement doit être revu de fond en comble.»

Mme  Banati a fait modifier, le 28 septembre, les mentions de sa déclaration d’intérêt, telle qu’on peut la consulter sur  le site Internet de l’AESA : elle y fait soudainement apparaître son appartenance au bureau des directeurs de l’ILSI.

UN GRAND CLASSIQUE

La collusion entre les intérêts privés et les instances de contrôle sont un très grand classique. En matière de santé, l’histoire dite du sang contaminé par le virus du SIDA avait démontré que le même personnage avait 3 casquettes: a) celle de direction de la recherche sur les produits sanguins, b) celle de conseiller du Minsitre, c) celle d’industriel: il avait des intérêts dans la cmmercialisation de produits sanguins.

Cette politique de la triple casquette se perpétue. Il suffit de prendre des noms de Professeur en vue pour s’en rendre compte.

Dr Jacques Lacaze

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lettre d’infosjanvier 2011

L’évènement

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L’évènement

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le gaspillage alimentaire, scandale envoronnemental et social

a v e c l e s F a s t F o o d . . .Avec les Fast Food et l’importation du modèle américain en Europe, l’expression «bouffer de la merde» n’est plus une métaphore mais la triste réalité, car les intoxications alimentaires graves dues à la présence de matière fécale dans la viande des hamburgers a déjà tué des enfants comme William Reymond le décrit au début de son livre «Toxic».

Mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg et au lieu de vouloir procéder à des change-ments pour que ce genre de problèmes ne se reproduisent pas, les industriels des Fast Food et d’agro alimentaire font tout pour cacher ces problèmes, leur responsabilité et achètent les politiques en finançant leur campagne pour qu’ils gardent le silence et assurent leur immu-nité comme par cette loi qui aux USA interdit de critiquer les fast food, soit de ne pas faire leur pub !

Et pire, ils accusent les consommateurs de consommer trop de leurs produits avec l’appui des prétendues autorités, sans remettre en question leur marketing qui s’en prend aux plus faibles (comme les jeunes enfants), et sans

remettre en question tous les produits non naturels injectés en supplément qui ont des effets nocifs plus que connus pour certains sans même en informer clairement les consomma-teurs.

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En un an, chaque Français jette en moyenne 7 kg de produits encore emballés, non entamés ! Un gaspillage et un scandale environnemental et social que dénoncent France Nature Environnement (FNE) et le réseau national des épiceries solidaires (A.N.D.E.S.) à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre, organisée par l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

• 10 conseils & propositions pour moins gaspiller

Yaourts, viande, plats préparés… En un an, chaque Français jette en moyenne 7 kg de produits encore emballés, non entamés ! Un chiffre qui ne tient pas compte, à titre d’exemple, du pain rassis, des fruits et légumes avariés, des restes cuisinés. Le gaspillage alimentaire représenterait ainsi au minimum une vingtaine de kilos de déchets par an et par personne. Nos voisins britanniques estiment ainsi, selon une récente étude, qu’il s’agit en fait d’1/4 de la nourriture achetée qui termine dans la poubelle des ménages. Et c’est sans compter les productions agricoles jetées directement sans passer par les étals ou les pertes liées à la distribution. Du champ à nos assiettes, l’ensemble des pertes est estimé au total à 55% de la production agricole mondiale.

Un scandale environnemental, social et sanitaire

Pertes de productivités, pertes pendant le stockage, gaspillage… Ce sont donc plus de la moitié des terres agricoles qui sont exploitées inutilement à cause du gaspillage alimentaire. Jeter de la nourriture c’est aussi surcharger les incinérateurs et les décharges. Selon Pénélope Vincent Sweet, pilote du réseau déchets de FNE, «une moyenne de 20 kg de nourriture gaspillée par habitant représente 1 200 000 tonnes de déchets par an qu’on aurait pu éviter en France.»

Selon Agathe Cousin du réseau des épiceries solidaires (A.N.D.E.S.), «il ne faut pas oublier qu’en France, près de 8 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté et sont réduites à une consommation de survie. 3 millions d’entre elles dépendent, exclusivement ou en partie de l’aide alimentaire pour se nourrir et nourrir leurs proches.» Or le potentiel de valorisation des surplus de productions agricoles (retraits agricoles) est énorme : selon une étude menée par l’A.N.D.E.S. en 2008, seuls 8% des fruits et légumes retirés des marchés sont distribués à des associations caritatives. Valoriser des invendus c’est aussi créer de l’emploi et proposer une alimentation de qualité.

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les européens s’ inQuiètent du contenu de leur assiette

Récemment publié, le rapport Eurobaromètre (1) de l’Union européenne fait un état des lieux de la perception qu’ont les citoyens européens de la qualité des produits alimentaires qu’ils consom-ment et de leurs possibles dangers. D’après les résultats obtenus, 80 % des Français, contre 72 % des Européens, sont inquiets des résidus de pesticides présents dans les fruits, les légumes et les céréales. Parallèlement, 80 % des Français s’inquiètent des polluants potentiellement présents dans le poisson ou la viande, la part d’Européens partageant cette crainte étant de 69 %. Enfin, concernant la gestion de ces risques alimentaires, 48 % des Européens estiment que les autorités publiques de l’Union européenne ne prennent pas assez de mesure pour protéger les consomma-teurs de ces dangers. Or, au regard d’une récente étude dénonçant l’omniprésence de l’huile de palme dans l’alimentation moderne, il est clair que beaucoup d’efforts restent encore à faire pour contrôler le contenu de nos repas. Cécile Cassier1- Depuis 1973, la Commission européenne effectue un suivi régulier de l'opinion publique dans les Etats membres. via cet outil.

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le serment exceptionnel du nouveau président colombien

Le nouveau président de la Colombie,  Juan Manuel Santos, pratique la MT. A la fin des années 90, alors Ministre du commerce, il s’était rendu auprès de Maharishi Mahesh Yogi  aux Pays-Bas pour recevoir son enseignement. Nul doute qu’ils ont discuté en détail l’importance de placer la vie individuelle et nationale en harmonie avec la Loi naturelle, ainsi que les secrets d’un bon gouvernement. Avant la cérémonie officielle d’investiture le 7 août dernier devant le Congrès, les leaders de la Colombie et nombre de dignitaires étrangers, M. Santos a décidé de faire quelque chose qu’aucun président ne fait dans notre monde moderne. Avec sa femme et ses enfants, il s’est rendu dans les montagnes sacrées auprès des chefs spirituels des nations indigènes de la Colombie, les « Frères aînés, » pour recevoir leur bénédiction et renforcer son lien avec la Loi naturelle dans le cadre d’une cérémonie d’investiture spirituelle, un rite de « passage du bâton. »

Plus tard dans la même journée, le président Santos a commencé ainsi son discours d’investiture :

« Notre pays est un mélange merveilleux de cultures, de races, de talents, de ressources naturelles qui nous rend uniques dans le monde.

En reconnaissance de cette diversité ethnique et culturelle, ce matin je suis allé avec ma famille au grand temple cérémonial de Seiyu dans la Sierra Nevada de Santa Marta.

Nous y avons rencontré les chefs et les représentants des peuples Kogi, Arhuaco, Wiwa et Kankuamo, héritiers de l’ancienne culture Tayrona.

 Ils nous ont précédé dans la possession de ces terres, et veillent encore depuis leurs réserves sur l’équilibre qui doit gouverner notre nation et notre relation avec l’univers.

Dans un acte symbolique aux significations transcendantales profondes, les « Mamas » m’ont confié un bâton et un collier avec quatre pierres.

L’une d’entre elles représente la Terre dont nous devons prendre soin.

Une autre représente l’Eau qui est la source de la vie.

Une autre représente la Nature avec laquelle nous devons être en harmonie.

 La quatrième représente le Gouvernement, qui doit s’aligner avec l’ordre de la nature

et la volonté du créateur.

La terre, l’eau, la nature et le bon gouvernement,

ces précieux symboles seront partie intégrante du gouvernement

que nous inaugurons aujourd’hui.

 Le message de nos « Frères aînés, » les gardiens de l’équilibre universel, je le transmets aujourd’hui, rempli d’émotion, à plus de 45 millions de compatriotes venant de l’héritage indigène, de l’héritage espagnol, de la riche contribution africaine, et de tant d’autres régions qui ont fait ce que nous sommes.

 C’est le message de la vie, de l’harmonie et de l’unité dans la diversité. C’est le message de la Colombie sage et pacifique que nous voulons laisser à nos enfants.

Fidèle à ce message, je réitère solennellement aujourd’hui, sur cette place historique de Bolivar, que je présiderai un gouvernement d’unité nationale qui recherchera la prospérité sociale pour tous. »

Les aspirations d’un leader, aussi élevées soient-elles, sont toujours limitées par la qualité de la conscience collective de sa nation et du monde.

Nous souhaitons que le nouveau président de la Colombie puisse, autant que possible, gouverner à la hauteur de son engagement auprès des « Frères aînés » de son pays. «

Ceci est la deuxième partie un compte-rendu résumé d’un discours

donné par  Lee Brown  au Concile Indigène Continental en  1986  à Tanana Valley Fairgrounds, Fairbanks, Alaska.

Lire la première partie

Nous avons donc traversé ce cycle et chacune des 4 races est allée dans sa propre direction, et elle a appris ses propres choses.

On nous a donné une poignée de main sacrée comme signe de reconnaissance pour montrer que, lorsque nous nous retrouverions comme frères et sœurs, nous nous souvenions encore de ces enseignements. Il était indiqué sur les tablettes de pierre que les Hopis possèdent que les premiers frères et sœurs qui reviendraient vers eux voyageraient comme des tortues à travers le pays. Ils seraient humains, mais viendraient comme des tortues.

Et quand le temps est venu, les Hopis se rassemblés dans un village spécial pour accueillir les tortues. Ils se sont levé au petit matin et ont attendu le lever du soleil. Ils ont regardé dans

le désert et ils ont vu arriver les conquistadors espagnols, qui étaient couverts d’armures, comme des tortues. C’était donc eux. Ils allèrent vers l’homme espagnol et lui tendirent la main en espérant la poignée de main sacrée, mais à la place, l’homme espagnol y a déposé des objets de pacotille.

Et la parole s’est propagée à travers l’Amérique du nord que les temps qui venaient allaient être durs, car certains de nos frères et sœurs avaient oublié le caractère sacré en toute chose, et les êtres humains allaient souffrir sur terre.

Alors les tribus ont commencé à envoyer des gens sur les tumulus pour trouver comment survivre. A cette époque il y avait 100.000 villes uniquement dans la vallée du Mississippi, appelée la civilisation des tumulus : des cités bâties sur de grands tumulus. Ces tumulus étaient encore là. Si vous allez dans l’Ohio ou dans la vallée du Mississippi, ce sont maintenant des attractions touristiques. Il y avait 100.00 cités indigènes, et toutes se demandaient comment survivre.

Ils  commencèrent à essayer d’apprendre

p r o p h é t i e d e s 4 p e u p l e s e t a u t r e s 2 è m e p a r t i e

Posté dans Actualités le 16/09/2010 par Solen AMK [email protected]

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comment vivre de la terre car ils savaient que des temps très durs allaient venir. Ils commencèrent à envoyer des gens pour qu’ils aient des visions et trouvent des moyens de survie.

Des gens vinrent sur la côte Est et ils traversèrent le pays vers l’Est, et il était écrit dans les prophéties que nous devions essayer de rappeler à tout ce qui venaient ici la nature sacrée de toute chose. Si nous parvenions à faire cela, alors il y aurait la paix sur terre. Mais si nous n’y parvenions pas, alors que les routes iraient d’Est en Ouest, et quand les autres races et autres couleurs de la terre auraient marché à travers le pays, si à ce moment nous ne nous étions pas tous rassemblés en une grande famille humaine, le Grand Esprit attraperait la terre et la secouerait.

Et si vous avez lu le traité de négociation entre Red Jacket des Six Nations, de la côte Est, le Chef Joseph et le Chef Seattle de la côte Ouest, vous savez qu’ils ont tous dit la même chose. Le Chef Joseph dit : « Je vous accorde le droit, j’espère que me l’accorder également, de vivre sur dans ce pays ». Nous étions destinés à vivre ensemble. Mais au lieu de ça, vous savez tous qu’il y a eu une séparation, il y eut la ségrégation. Ils séparèrent les races : ils séparèrent les Indiens, et ils séparèrent les Noirs.

Alors quand ils arrivèrent sur la côte Ouest de ce pays, les anciens qui connaissaient les prophéties dirent qu’ils commenceraient à construire un ruban noir. Et un insecte voyagerait sur ce ruban noir. Et quand vous commenceriez à voir bouger cet insecte, ce serait le signe pour le Premier Tremblement de Terre.

Le Premier Tremblement de Terre serait si violent que l’insecte serait jeté dans les airs, et il commencerait alors à bouger et voler dans les airs. Et à la fin de ce tremblement, l’insecte volerait autour du monde. Derrière lui il y aurait une traînée de saleté et finalement le ciel de la terre entière serait sali, et cela provoquerait beaucoup de maladies, qui deviendraient de plus en plus compliquées. Et l’insecte a commencé à voyager dans le pays, comme il est facile de le

voir maintenant.

En 1908 la Ford T a été produite en masse pour la première fois. Les anciens surent alors que le Premier Tremblement de Terre allait avoir lieu, ce fut la Première Guerre Mondiale. Pendant cette guerre on utilisa les avions à grande échelle pour la première fois. C’était l’insecte dans le ciel. Alors ils surent que quelque chose de très important allait se produire.

On essayerait de faire la paix sur terre sur la côte Ouest de ce pays, et les anciens se mirent à attendre. Ils entendirent qu il y allait avoir une Ligue des Nations à San Francisco, et les anciens se réunirent en Arizona vers 1920 pour écrire une lettre à Woodrow Wilson (le Président des USA). Ils demandèrent à ce que le peuple indien soit inclus dans la Ligue des Nations.

A  cette époque, la Court Suprême des USA avait décrété que les réserves étaient des nations séparées et semi-souveraines, pas une partie des USA mais sous leur protection quand même. Ce fut un problème car les gens ne voulaient pas que les réserves soient de plus en plus séparées. Ils ne voulaient pas qu’on les considère comme des nations à part entière. Alors ils ne répondirent pas et le peuple Indien fut laissé à l’écart de la Ligue des Nations, et le cercle état donc incomplet.

Dans le cercle de la Ligue des Nations il y avait la porte du Sud, le peuple jaune, une porte Ouest, le peuple noir, une porte Nord, le peuple blanc, mais il n’y avait personne pour la porte Est. Les anciens savaient qu’il n’y aurait pas de paix sur terre tant que le cercle de l’humanité n’était pas au complet, quand les 4 couleurs seraient assises ensemble dans ce cercle et partageraient pas leur savoir alors la paix viendrait.

Ils  savaient donc ce qui allait se passer. Les choses allaient s’accélérer. On construirait une toile autour de la terre, et les gens se parleraient à travers cette toile. Quand cette toile parlante, le téléphone, serait construite autour de la terre, un signe de vie apparaîtrait à l’Est, mais il se

renverserait et apporterait la mort. Il viendrait avec le soleil.

Et un jour le soleil lui-même ne se lèverait pas à l’est mais à l’ouest. Et les anciens dirent que lorsque nous verrions le soleil se lever à l’ouest et le signe de vie être renversé, alors novus saurions que la Grande Mort allait s’abattre sur terre, et le Grand Esprit saisirait le monde à nouveau, et le secouerait encore plus fort que la première fois.

Et le signe de vie fut renversé et inversé, ce que nous appelons le svastika, et le soleil de l’est était le soleil levant du Japon. Ces 2 symboles étaient gravés dans la pierre en Arizona. Quand les anciens virent ces 2 drapeaux, ils surent que la terre allait à nouveau trembler.

La plus mauvaise des utilisations de la Garde du Feu est appelé « gourde de cendres ». Ils dirent que la gourde de cendres tomberait des airs. Les gens seraient comme des brins d’herbe dans un feu de prairie, et rien ne pousserait plus pendant plusieurs saisons. Il n’y a pas longtemps j’ai vu à la TV qu’ils parlaient des bombes atomiques,

les gourdes de cendres. Ils disaient que c’était le secret le mieux gardé dans l’histoire des USA. Les anciens voulaient en parler en 1920.

Ils en auraient parlé et prévenu l’arrivée de ces choses s’ils avaient pu entrer dans la Ligue des Nations.

Les anciens essayèrent de contacter le Président Roosevelt pour lui demander de ne pas utiliser les gourdes de cendres car elles auraient de grands effets sur la terre, et causeraient à la longue encore plus de destruction, et un troisième Tremblement de Terre, une troisième guerre mondiale. J’y viendrai dans une minute.

Ils surent donc après le deuxième Tremblement après avoir vu les gourdes de cendre tomber du ciel, qu’il y aurait à nouveau une tentative de paix de l’autre côté du pays. Et puisque la tentative de la côte Ouest avait échoué, ils construirent une maison spéciale sur la côte Est de cette Ile Tortue, et toutes les nations et les peuples de la terre iraient dans cette maison, et elle serait appelée la Maison de Mica, et elle brillerait comme le mica brille dans le désert.

l e s e tat s - u n i s p r é s e n t e n t l e u r s e x c u s e s p o u r d e s e x p é r i e n c e s m é d i c a l e s m e n é e s a u g u at e m a l a

Il aura fallu attendre près de soixante-dix ans. Les Etats-Unis ont présenté, vendredi

1er octobre, des excuses publiques pour une expérience menée dans les années 1940 au Guatemala par des médecins fédéraux qui ont délibérévvment inoculé la syphilis et la blennorragie à des détenus, des femmes et des malades mentaux dans le but de tester l’efficacité de la pénicilline, dont on commençait à peine à se servir.

Les chercheurs qui ont mené cette étude avaient choisi comme cobayes des personnes vulnérables, y compris des malades mentaux, et ne les ont informées ni de l’objet de leur recherche ni de ce qui allait leur arriver. Dans un premier temps, les chercheurs ont inoculé la

syphilis ou la blennorragie à des prostituées, les laissant ensuite avoir des rapports sexuels avec des soldats ou des détenus. Dans une deuxième phase, «voyant que peu d’hommes étaient infectés, l’approche de la recherche a changé et a consisté à inoculer directement des soldats, des prisonniers et des malades mentaux», selon des documents décrivant l’étude. Des tests ont également été menés dans des asiles d’aliénés et des casernes.

«L’étude d’inoculation de cette maladie sexuellement transmissible menée de 1946 à 1948 au Guatemala était manifestement contraire à l’éthique», déclarent Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américaine, et Kathleen Sebelius, secrétaire à la santé. «Même si ces événements se sont produits il y a plus de soixante-quatre ans,

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nous sommes révoltées que des recherches aussi répréhensibles aient pu être menées au nom de la santé publique. Nous regrettons profondément ce qui s’est passé et nous présentons des excuses à tous ceux qui ont été affectés par des pratiques aussi odieuses», ajoutent-elles.

CRIME CONTRE L’HUMANITÉ

L’expérience a été menée par le Dr. John Cutler, des services fédéraux de santé publique (PHS), dans le cadre d’un programme financé par les PHS, l’Institut national de la santé, le Bureau panaméricain des questions sanitaires et le gouvernement guatémaltèque. Son existence

a été dévoilée cette année par Susan Reverby, qui enseigne au Wellesley College, dans le Massachusetts. Entre sept cents et quinze cents personnes, hommes et femmes, auraient été exposés à la maladie avant de recevoir de la pénicilline. «L’étude s’est poursuivie jusqu’en 1948 et les archives suggèrent qu’en dépit des intentions affichées, il est probable que tous n’ont pas été guéris», souligne-t-elle dans un communiqué. Ses conclusions seront publiées en janvier dans le Journal of Policy History.

Ces experimentations ont été qualifiées, vendredi, de «crime contre l’humanité» par le président guatémaltèque, Alvaro Colom. «Ce qui est arrivé à l’époque est un crime contre l’humanité et le gouvernement se réserve le droit de porter plainte», a déclaré devant la presse le chef de l’Etat du pays d’Amérique centrale, qui a été informé jeudi par la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton.

Cette affaire rappelle une autre expérience médicale tristement célèbre, l’affaire de Tuskegee, menée dans les années 1960 sur des Noirs américains que des médecins avaient exposés à la syphilis sans les soigner et à laquelle avait également participé le Dr Cutler, mort en 2003. A ce stade, on ignore si une procédure d’indemnisation des victimes guatémaltèques pourra être lancée. Il n’est pas certain que ces cobayes puissent être retrouvés, a expliqué Arturo Valenzuela, sous-secrétaire d’Etat adjoint aux affaires américaines.

Nouvelles du Monde

d é d é s i n F o r m a t i o n m é d i c a l eLe regroupement des médec ins l ibéraux de l ’ î l e de la réun ion lance une act ion contre la dés informat ion médica le. Cette in it i at ive émanant d ’une instance off i c i e l le est une grande première a lors que la presse man ifeste quot id i ennement son incapac ité à tr i e r la bonne informat ion où à s ’abstra ire des conf l its d ’ intérêts économiques.

Les URML (Unions Régionales de Médecins Libéraux) sont des structures professionnelles

dont la mission principale est définie par la Loi n° 93-8 du 4 janvier 1993 «Elles contribuent à l’amélioration de la gestion du système de

santé et à la promotion de la qualité des soins.» Peu connues du grand-public, les URML gèrent surtout les rapports entre les professionnels de santé libéraux et les caisses d’assurance maladie

ou leur tutelle ministérielle.

L’URML de la Réunion lance une initiative qui mérite d’être saluée et qui correspond parfaitement à sa mission d’information du public prévue dans le décret de 1993.

Sur différents thèmes qui sont l’objet d’une désinformation fréquente, les généralistes réunionnais vont apporter une information plus objective et surtout financer des encarts dans la presse papier traditionnelle :

Le dépistage du cancer de la prostate est logiquement un des premiers sujets traités. Rappelons qu’il n’est pas recommandé par la Haute Autorité de Santé. Cette non recommandation n’empêche pas une intense promotion par des urologues étroitement liés à l’industrie pharmaceutique [2]

Certes, il existe une contre-information sur de nombreux sites comme ceux cités dans la référence précédente (et à commencer par

Atoute.org), mais c’est la première fois à ma connaissance que des encarts de presse sont financés par des groupes de médecins ! Et ce, sans aucun sponsor (contrairement aux urologues...), avec leurs seules cotisations personnelles.

Chapeau bas chers confrères ! Vous honorez votre profession ; longue vie à la DéDésinformation.

Au passage, je note avec intérêt que la véritable information (le dépistage du cancer de la prostate n’a actuellement aucun intérêt démontré) est présente sur l’encyclopédie collaborative Wikipédia souvent critiquée, mais absente [3]de l’encyclopédie Larousse qui est en ligne depuis quelques jours.

Pour finir, si vous voulez comprendre la problématique de ce débat, et constater qu’il existe encore des pays ou une information médicale de qualité est disponible, regardez (entièrement surtout) cette émission récente de la télévision suisse romande sur le dépistage du cancer de la prostate.

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Esprit de rechercheNouvelles du Monde

Ajout du 26 juin 2008 : la suite ici.

Notes

[1] La définition exacte de la subjectivité est complexe et ses limites sont floues.

[2] Voir à ce sujet :  Journée 2007 de la prostate  Article sur Esculape  Dossier du Formindep

[3] L’accès à l’encyclopédie Larousse étant erratique et non liable, en voici une copie

EXAMENS

  Le toucher rectal est un examen très simple et fiable, qui permet de palper la prostate et d’évaluer sa forme, sa consistance, sa régularité et son volume. Il devrait être réalisé annuellement à titre de dépistage de l’adénome ou du cancer de la prostate chez l’homme de plus de 50 ans.  Les examens bactériologiques sont l’examen cytobactériologique des urines (E.C.B.U.) et l’examen

des sécrétions prostatiques, pratiqué en cas d’écoulement urétral ou après un massage prostatique.   Le dosage sanguin du PSA (antigène prostatique spécifique) renseigne sur le volume

prostatique et, en cas d’hypertrophie, sur la nature, cancéreuse ou non, du tissu prostatique  ; il permet parfois de déceler un cancer de la prostate qui ne s’est pas encore manifesté cliniquement. Ses valeurs varient normalement de 2 à 4 nanogrammes par millilitre de sang.   L’échographie prostatique, pratiquée par voie endorectale, permet

d’évaluer très précisément la structure et le volume de la prostate.   La biopsie prostatique permet de confirmer le diagnostic d’un cancer de la prostate. Cet

examen est réalisé par voie endorectale sous contrôle échographique, ce qui permet de prélever très précisément une zone prostatique suspecte à l’échographie.Il ne nécessite pas d’anesthésie.  L’urographie intraveineuse ne permet pas de visualiser la prostate ; en revanche, elle sert à évaluer

l’éventuel retentissement sur la miction et sur les reins d’un adénome de la prostate.

a n t i b i o t i Q u e s : c h r o n i Q u e d ’ u n d é s a s t r e a n n o n c é« Bombe à retardement », « situation précatastrophique »… La résistance aux antibiotiques suscite une inquiétude grandissante dans le milieu médical. En cause, la surconsommation, les médicaments génériques. Et surtout l’abandon de la recherche…

Ecrit par

Laurence BOLLACK Journaliste

La lutte est inégale, entre des bactéries qui ont 3,5 milliards d’années et quelque 200 antibiotiques, dont les plus anciens remontent à soixante-dix ans. Responsable de la plupart des infections

urinaires, la bactérie E. coli a vu son taux de résistance aux fluoroquinolones augmenter de 90 % entre 2004 et 2008.

Depuis cet été, le monde a un nouvel ennemi public : NDM-1. Derrière cette étrange appellation se cache le New Delhi métallo-bêta-lactamase, le gène d’une bactérie aux propriétés redoutables : il la rend résistante aux antibiotiques. Découvert en 2008 dans les hôpitaux britanniques, le microbe a notamment été retrouvé aux Etats-Unis, en Australie et… en France. Tous ces cas ont en commun de résister aux antibiotiques de la famille des bêta-lactamines (pénicillines et céphalosporines) ainsi qu’aux très puissants carbapénèmes, utilisés à l’hôpital. Les perspectives ont de quoi inquiéter. « Pour l’instant, on ne connaît pas encore la rapidité d’expansion du phénomène […], mais ce qui est certain c’est que ça va se diffuser », a prédit le mois dernier Patrice Nordmann, chef du service microbiologie-bactériologie-virologie à l’hôpital Bicêtre près de Paris, à l’occasion d’un colloque à Boston sur les maladies infectieuses. Pour ce spécialiste, la situation a même tout d’une « une bombe à retardement ».

D’ores et déjà, la résistance aux antibiotiques fait des victimes. « Quelque 25.000 décès par an en Europe sont associés aux bactéries multirésistantes, dont 4.200 en France. C’est plus que les morts liées au sida. Le risque est grand de revenir à la situation

du XIXe siècle, où une simple infection bactérienne pouvait être fatale », détaille Florence Séjourné, directrice générale de la biotech Da Volterra, qui cherche de nouveaux mécanismes d’action dans ce domaine. Reste à savoir comment des sociétés comme les nôtres, qui ont gagné quinze ans d’espérance de vie grâce aux antibiotiques, ont pu en arriver là.

Dès le départ, la lutte est inégale, entre des bactéries qui ont 3,5  milliards d’années, se comptant en million de milliards de millions, et quelque 200 antibiotiques, dont les plus anciens remontent à soixante-dix ans. En fait, la résistance n’est pas un phénomène récent  : en 1947, déjà, les bactéries responsables de la méningite tuberculeuse, une forme particulière de tuberculose, ont résisté à la streptomycine (*). Le risque avait même été perçu par Alexander Fleming, «  père  » des antibiotiques grâce à sa découverte de la pénicilline en 1928. En moyenne, on estime que les résistances apparaissent dans les douze mois suivant la sortie d’un nouvel antibiotique.

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Premier responsable pointé du doigt  : le mauvais usage de ces médicaments miracles, capables de soigner en quelques jours des maladies graves, tout en étant globalement très bien tolérés par l’organisme. Victimes de leur succès, ils ont vu leur consommation exploser. Au point de représenter un marché de 40 milliards de dollars au niveau mondial l’an dernier, selon le cabinet IMS Health. Or le niveau d’utilisation des antibiotiques et le taux de résistance des microbes sont directement corrélés. D’où l’appel des pouvoirs publics français à limiter leur utilisation. Depuis 2002, date du lancement du programme « Les antibiotiques c’est pas automatique » par l’Assurance-maladie, 40 millions de prescriptions ont été évitées. Mais la consommation est repartie à la hausse depuis 2007 et affichait une augmentation de 4 % l’an dernier. Face à cette nouvelle inflation, une seconde campagne a été lancée. Elle vise notamment à limiter l’utilisation contre les infections virales comme les bronchites, les rhinopharyngites et les syndromes grippaux. « A elles seules, les maladies virales représentent plus du quart des prescriptions d’antibiotiques. Pourtant, les antibiotiques n’agissent pas sur les virus ; ils sont donc inutiles dans le traitement de ces infections », relève l’Assurance-maladie.

D’autant que les anti-infectieux coûtent cher à la Sécurité sociale. Les montants remboursés ont dépassé le milliard d’euros l’an dernier. Les volumes ont augmenté (+  5,2 % de boîtes en plus en 2009), alors que les prix des produits ont reculé de 2,3 %, notamment à la faveur des génériques. Car les antibiotiques sont de « vieux » médicaments -la Pyo-stacine, un produit de Sanofi-Aventis qui figure au 31 e rang des produits remboursés, a par exemple trente-sept ans. Ils ne bénéficient plus de la protection de leur brevet et peuvent être copiés légalement.

Le générique, voilà le deuxième coupable de l’augmentation de la consommation, donc des résistances ! « Les génériques d’antibiotiques sont une aberration. Il est pour le moins curieux de vouloir contrôler la consommation d’un produit en abaissant son prix  », s’emporte Antoine Andremont, professeur de microbiologie à Paris-VII. Les laboratoires, déjà refroidis par le peu de résultats obtenus grâce aux nouvelles méthodes de recherche (« screening » à haut débit, recombinaisons, etc.), ont fini d’être découragés par le manque d’incitation financière. « Le vrai problème tient au fait que la recherche n’est pas payée de retour sur investissement. Développer un nouveau médicament coûte entre 800 millions et 1 milliard de dollars. Or le prix des antibiotiques par unité est très bas. La preuve  : ils représentent 4,3 % du chiffre d’affaires en volume de la pharmacie en France, mais seulement 3,2 % des ventes en valeur », déplore Christian Lajoux, le président du LEEM, le syndicat français des laboratoires.

En matière de prix, les autorités de santé sont sur la sellette : leur évaluation de l’amélioration du service médical rendu par un médicament permet de moins en moins aux laboratoires d’obtenir un prix satisfaisant. Johnson & Johnson en a fait les frais l’an dernier avec son antibiotique Doribax, un carbapénème réservé au traitement des infections nosocomiales (contractées à l’hôpital) dues à des bactéries multirésistantes. Tout en reconnaissant que ce nouveau médicament apportait un service médical rendu important, la Haute Autorité de santé a jugé que Doribax n’avait «  pas démontré d’amélioration du service médical rendu par rapport aux thérapeutiques utilisées dans la prise en charge actuelle des pneumonies nosocomiales ainsi que des infections intra-abdominales et urinaires compliquées ». Et de conclure à une absence de progrès thérapeutique. Difficile, dans ces conditions, d’obtenir un bon prix auprès du Comité économique des produits de santé.

Les laboratoires se défendent toutefois d’avoir complètement baissé les bras. «  Il y a trois ans, nous avons mené une réflexion sur un éventuel abandon de ce domaine mais je m’y suis opposé. Dans les antibactériens, aucun projet n’était arrivé en développement clinique en douze ans. Aujourd’hui, nous disposons de deux projets en phase I et d’un projet en phase II. Nous allons continuer à lutter, en

Esprit de recherche Esprit de recherche

particulier contre les infections hospitalières. Car si quelque chose peut mettre en danger l’humanité, ce sont bien les maladies infectieuses », explique Moncef Slaoui, patron de la recherche du géant britannique GlaxoSmithKline. C’est l’un des volets du problème : les quelques projets en cours de développement ne sont pas assez avancés pour espérer voir un nouvel antibiotique arriver rapidement sur le marché.

« Nous sommes dans une pénurie complète dont on voit mal comment sortir. Il ne s’est rien passé de notable depuis 15-20 ans et aucun nouveau produit n’apparaîtra au cours des cinq à dix prochaines années. Car l’intensité de la recherche reste insuffisante. Statistiquement, il faudrait beaucoup plus de projets en phase II et III pour produire des résultats », analyse Claude Allary, du cabinet Bionest. Selon les consultants de CBDM.T, seuls 14 projets sont en phase II d’essais cliniques au niveau mondial, et 4 en phase III, la dernière avant commercialisation. Autant dire que les portefeuilles de candidats-médicaments sont vides. « Pour les bactéries à Gram négatif (comme celles qui provoquent des infections urinaires, NDLR), il n’y a rien dans les pipe-lines. Et pour les Gram positifs comme les staphylocoques, il n’y a que quelques molécules. Dans certaines pathologies, on se remet à utiliser la Colimycine, un vieux médicament des années 1950, difficile à manier. Nous sommes dans une situation précatastrophique », avertit Antoine Andremont.

Le salut viendra peut-être des biotechnologies. Car si les «  big pharmas  » ont massivement désinvesti ce champ de la recherche, les travaux se poursuivent dans de petites sociétés. Par exemple chez Novexel  : constituée en 2004 à partir des anti-infectieux d’Aventis, elle a été acquise l’an dernier par le britannique AstraZeneca. « Finalement, le pipeline de projets de recherche de Sanofi-Aventis est passé chez AstraZeneca », commente un bon observateur du secteur. Ou chez Cubist, un partenaire américain de Novartis. Ou encore chez Basilea, qui a subi en juin un sévère revers en phase III avec sa molécule ceftobiprole. Quant à Sanofi, conscient de son devoir « citoyen », il a réinvesti début 2009 dans une nouvelle unité basée à Toulouse, et explore de nouvelles voies grâce aux partenariats signés avec les biotechs KaloBios et Alopexx. «  Nous sommes à un stade très précoce. Notre anticorps développé avec Alopexx est entré en phase I au deuxième trimestre mais il ne pourra pas arriver sur le marché avant 2016-2017 », reconnaît Marc Cluzel, le patron de la recherche de Sanofi-Aventis. Dans le cas de la tuberculose, la sensibilisation au problème de la multirésistance a payé. « Il existe aujourd’hui plusieurs projets en développement, ce qui n’était pas le cas il y a dix ans. Avec le TMC 207 de Johnson & Johnson, on peut espérer une autorisation temporaire d’utilisation d’ici un à deux ans », indique Nicolas Veziris, du laboratoire de bactériologie de la Pitié-Salpêtrière. Il était temps  : les cas de tuberculose mutirésistante étaient évalués à 440.000 dans le monde en 2008. Ils ont entraîné la mort de 150.000 personnes, d’après le rapport de l’Organisation mondiale de la santé rendu public cette année. LAURENCE BOLLACK, Les Echos (*) Voir l’ouvrage d’Antoine Andremont et Michel Tibon-Cornillot : « Le Triomphe des bactéries. La fin des antibiotiques ? », Max Milo Editions, 2006.

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décision plus favorable. » Selon le Dr Frachon et l’équipe de Brest, depuis plusieurs années, des cas suspects auraient dû interpeller les autorités.

Le livre d›Irène Frachon a été parfaitement ignoré par la presse spécialisée, à l›exception de la Revue Prescrire. Quant au Quotidien du médecin, il s’est contenté de publier un communiqué des laboratoires Servier en se gardant bien de donner la parole à la partie adverse. C’est ce que l’on appelle une information impartiale, mais il est bien connu que ce journal n’est qu’une vitrine publicitaire à la botte des laboratoires. 

Personnellement, je ne suis pas du tout surprise par ce nouveau scandale car, dès 2000, la revue scientifique américaine Circulationpubliait un article énumérant les effets néfastes de la norfenflu-ramine (le métabolite du Mediator et de l›Isoméride) sur les valves cardiaques. À son tour, en 2007, le New England Journal of Medicine dénonçait ces risques, suivi par d›autres articles scientifiques. Le laboratoire ne pouvait donc pas ignorer la similitude de l›Isoméride et du Mediator tous deux dérivé des amphétamines, et dont l’un avait déjà été retiré de la vente en 1997 par l›Agence du médicament. À ce sujet, les laboratoires Servier ont été très récemment condamnés par le tribunal de grande instance de Nanterre à verser 210 000 euros de dommages et intérêts à une plaignante ayant de graves problèmes cardiaques après avoir pris de l’Isoméride comme coupe-faim et à ver-ser également plus de 150 000 euros à la Caisse primaire d›assurance maladie des Hauts-de-Seine pour les prestations versées à la plaignante. Évidemment, Servier a annoncé qu›il faisait appel du jugement.

Ce n’est pas la première fois que le laboratoire à affaire avec la Justice. Le 17 août 1978, les quo-tidiens Le Monde et Le Matin informaient leurs lecteurs que le Dr Olivier Roujansky avait porté plainte contre les laboratoires Euthérapie (filiale de Servier), pour publicité mensongère attribuant des vertus non démontrées à un produit qui contenait de la fenfluramine, déjà connue pour son effet délétère sur le système nerveux. Il avait constaté une détérioration temporaire des mécanismes mentaux en l’ayant expérimenté sur lui-même aux doses prescrites. Peu après, à Londres, des avo-cats portaient plainte contre le fabricant anglais du même produit vendu en Grande-Bretagne.Et en 1995, alors qu’il dirigeait le centre d’épidémiologie clinique et de recherche en santé publique de l’université McGill de Montréal, le laboratoire Servier avait chargé le Pr Lucien Abenhaïm, ancien Directeur de la santé en France, de démontrer l’innocuité des anorexigènes. Contrairement à l’espérance du laboratoire, le Pr Abenhaïm dénonça les dangers de ces produits vedettes. Il va de soi que Servier désavoua les travaux du chercheur et, lorsque le New England Journal of Medicine-publia les résultats en 1996, un éditorial du même numéro, non seulement relativisait les résultats de l’étude, mais faisait même l’apologie des anorexigènes. Toujours impunément.

Il est inadmissible que les laboratoires nient des faits avérés ou qu’ils attendent des désastres sani-taires pour les avouer, et surtout il est inadmissible que tout le monde ou presque trouve cette attitude normale.Mais le patron du laboratoire Servier a le bras long. D’après Capitalde juin 1998 : « Jacques Servier a des gens à lui partout. Dans l’administration des Affaires sociales, dans les syndicats médicaux, au sein du personnel politique. » Son influence est telle que le marché français représente 70 % de la consommation mondiale des médicaments veinotoniques dont Servier est le principal fabricant. Ce laboratoire sévit dans de nombreux domaines de la maladie et, comme d’autres, il organise des diners entre patrons des laboratoires, autorités sanitaires et politiques et participe aux prépa-rations au concours de l›internat en offrant aux meilleurs étudiants des cours sponsorisés, appelés les Conférences Hippocrate. Comme l’explique bien le Dr Frachon : « Il y a manifestement une proximité extrêmement forte entre l›Afssaps et les laboratoires Servier », ce qui explique-t-elle la lenteur de l›Agence à interdire le Mediator.

 À l’origine, l’Afssaps, qui a succédé à l’Agence du médicament, était un établissement public de l’État, chargé de la sécurité sanitaire des médicaments. Mais, déjà en 2005, une commission d’enquête

l a F r a n c e , « s p é c i a l i s t e d e s s c a n d a l e s s a n i ta i r e s »Article publié le 22 novembre 2010

Le Mediator, médicament des laboratoires Servier, préconisé contre le diabète puis utilisé par des personnes désireuses de perdre du poids, a été retiré des pharmacies le 30 novembre

2009, soupçonné de provoquer la valvulopathie cardiaque qui atteint les valves du cœur, et l’hy-pertension artérielle pulmonaire, deux maladies très graves. Un an plus tard, le 15 novembre, le scandale éclatait : ce produit serait responsable de 500 à 1000 décès en France. Comme chacun le sait si on annonce au moins 500 victimes, c’est qu’il en existe beaucoup plus.D’après l’Afssaps, le Mediator serait aussi responsable de 1 750 interventions en chirurgie cardiaque.

Quand le Mediator a été retiré du marché en novembre dernier, 300 000 personnes étaient sous traitement en France et chaque année, sept millions de boîtes étaient vendues dans notre pays, par-ticulièrement à des femmes qui voulaient perdre du poids, car ce produit était réputé pour ses effets « coupe-faim ». En outre, il était remboursé à 65 % par l’Assurance maladie, alors que dès 1999, la Commission de la transparence proposait le déremboursement du Médiator à cause de son peu d’efficacité thérapeutique. La France représente 88 % des ventes mondiales qui auraient rapporté un milliard d’euros au groupe Servier.

Personne n’a fait montre de bon sens à l’époque en refusant le remboursement car, si l’on veut maigrir, il suffit de moins manger. 

Alors qu’aux États-Unis,  après la parution d’un article dans le New England Journal of Medi-cine, le benfluorex, principe actif du Médiator, a été retiré du marché dès 1997 et que l’Espagne l’a retiré et en a interdit les préparations magistrales en 2005, en France, il a fallu attendre fin novembre 2009 pour que l›Afssaps (l’Agence française des produits de santé) suspende enfin son autorisation de mise sur le marché, après avoir autorisé des copies de ce médicament en 2008. Sourde et muette à ce sujet, 33 ans après sa commercialisation et dix ans après la première mise en garde de pharmacovigilance, l’agence a ignoré les retraits du produit à l’étranger. Elle a également occulté un article paru dans Prescrire, en 2006, qui s›inquiétait du maintien sur le marché du benfluorex, puis une enquête très sérieuse qui a duré plus de trois ans, menée par Irène Frachon, médecin pneumologue à l›hôpital de Brest et qui a fait éclater l›affaire, ainsi qu’elle a méprisé de nombreuses plaintes d’utilisateurs et de leurs avocats. Seuls le Portugal et Chypre ont été aussi laxistes que nous pour interdire ce médicament.

Non seulement nos pouvoirs ont été laxistes mais complices de crimes car lorsqu’en juin dernier, le Dr Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, a publié un livre mettant en évidence les risques du Mediator, elle a dû se plier aux ordres des laboratoires et supprimer lesous-titre de son livre : Combien de morts ? à la demande du tribunal de Brest. Elle a fait appel. « Après avoir été désavouée par le tribunal, j›ai été salie, attaquée par les laboratoires et les autorités sanitaires. Pour-tant, le 14 juin, quelques jours après la décision du tribunal, l›Agence européenne du médicament retirait définitivement le Mediator du marché  ! L›appel sera jugé le 30 novembre. J›espère une

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[des médicaments] a une vraie utilité et un autre quart est vraiment indispensable», ajoute-t-il.

L’affaire du Mediator a servi de déclic à l’opinion et aux politiques estime enfin le médecin. Selon lui, la revue Prescrire a commencé à «larguer» trois noms de médicaments mais «il va y en avoir de nouveaux tous les mois». Sources

Esprit de recherche

du Sénat avait dénoncé le désengagement de l’État dans Agence censée être totalement indépen-dante : « En 2003, les ressources de l’Afssaps provenaient pour 83 % de l’industrie pharmaceutique et pour seulement 6,4 % de l’État ».

Il est donc évident qu’étant donné ce soutien des laboratoires, l’Afssaps n’est plus en mesure de prendre de décisions qui pourraient la priver du soutien de l’industrie pharmaceutique, qui privilé-gie sa santé financière au détriment de celle des patients. Et la situation ne risque pas de s’améliorer car, selon le député socialiste Gérard Bapt, l’Afssaps n’aura plus aucune subvention de l’État en 2011, elle fonctionnera sur fonds privés, c’est-à-dire exclusivement grâce aux laboratoires, deve-nant ainsi juge et parti.

Quant à Jacques Servier, actuellement âgé de 86 ans, il a toujours su courtiser le pouvoir, qu’il soit de gauche ou droite, et le Président Sarkozy l’a personnellement décoré de la Grand’Croix de la Légion d’Honneur il y a deux ans. « Vous êtes un personnage hors du commun. Votre ascèse et votre sobriété forcent le respect de tous », a-t-il déclaré alors que Servier est la neuvième fortune de France. Et après avoir ajouté que « l’école de médecine française est une école d’excellence », notre Président a continué : « Vous êtes médecin Jacques et, à ce titre, vous avez une conception pro-fondément humaine de votre métier. Vous vous êtes battu toute votre vie pour soulager et pour guérir, pour proposer aux médecins et à leurs patients des médicaments efficaces. La nation vous est reconnaissante de ce que vous faites. […] J’espère que chacun aura compris que c’est un grand Français que je vais décorer au nom de la République française. »

Personnellement, je ne pense pas que cette opinion soit partagée par la France entière, loin de là.

Source image  : http://images.charentelibre.frSylvie Simon

l a m o i t i é d e s m é d i c a m e n t s n e s e r t à r i e n

Selon le Pr Even, les médicaments pointés par la revue Prescrire doivent être retirés du marché.

«Je n’ai jamais vu la revue Prescrire se tromper.» Alors que le journal spécialisé pointe du doigt trois nouveaux médicaments qu’il considère comme dangereux, le professeur Philippe Even, président de l’Institut Necker, a estimé mardi sur Europe 1 que de nombreux autres sont inefficaces.

«Ces médicaments sont un éclat de rire»

Après le Mediator, c’est au tour du buflomedil, du nimésulide et de la vinflunine d’être sous les projecteurs. Pour le Pr Even, il n’y a aucun doute, «les deux premiers doivent être retirés du marché». Pire, «ils n’auraient jamais dû être mis sur le marché». «Ces médicaments sont un éclat de rire», renchérit le médecin.

Selon le Pr Even, des alertes ont dû être émises «dès la deuxième ou troisième année sur le marché», alors que ces médicaments sont disponibles depuis une vingtaine d’années. Mais «il est plus facile de mettre un médicament sur le marché» que de le retirer, regrette-t-il.

La moitié des médicaments «ne sert à rien»

Concernant la vinflunine, un anti-cancéreux, le Pr Even est plus réservé. Dans le traitement des cancers, il existe peu de médicaments, et «parfois il faut prendre des risques», estime-t-il.

Sur les quelque 5.000 médicaments disponibles en France, le Pr Even estime que près de la moitié d’entre eux «ne sert à rien et n’est pas totalement dépourvue de complications». «Un quart

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a l e r t e s a n t é e n v i r o n n e m e n tla CNMSE pub l ie la l iste noire des médicaments potent ie l lement dangereux

jeudi 6 janvier 2011.

«L’effet MEDIATOR» a jeté un pavé dans la mare de la prescription médicamenteuse dans notre pays. Les Français sont les champions de la consommation de médicaments, antibio-tiques et antidépresseurs en tête. Cette consommation est voulue et entretenue par le lob-bying des laboratoires pharmaceutiques qui sont souvent plus attentifs aux bénéfices de leurs actionnaires qu’à la santé des patients chez qui leurs produits sont prescrits.

Une prise de conscience commence à se faire jour dans la population quant à la dangerosité des prescriptions médicamenteuses abusives et multiples grâce à l’affaire du MEDIATOR. Celle-ci fait suite à d’autres scandales sanitaires plus ou moins anciens (DISTILBENE, THALIDOMIDE, HORMONE de croissance, ISOMERIDE, VIOXX...) qui font penser que nombre d’entre nous risquent de se retrouver finalement plus souvent malades du fait des médicaments si nous n’agis-sons pas au plus vite.

C’est aux côtés de lanceurs d’alerte sanitaire tels que les responsables de la Revue indépendante «PRESCRIRE» et du Dr Irène FRACHON de Brest que la CNMSE se situe aujourd’hui.

Lorsque les responsables de la Pharmacovigilance ne font pas leur travail sérieusement, lorsque la publicité nous incite à consommer des produits dangereux en nous vendant un rêve d’immortalité, ce sont aux associations sanitaires et aux professionnels de la santé de réagir.

C’est pourquoi nous publions sur notre site, à la disposition des citoyens désireux de s’informer, une «liste noire» des médicaments potentiellement dangereux ou dont le rapport bénéfices-risques est très douteux.

Télécharger ma liste noire des médicaments Télécharger la liste des médicaments retirés (ces documents exigent microsoft excel version 2007 minimum)

Informations synthétisées à partir des données des sites de la Revue Prescrire et des données de pharmacovigilance de l’Afssaps.

Drs D. Eraud, Présidente D. Le Houézc, Vice-président F. Glémet, Porte-Parole  Présidente : Dominique ERAUD , médecin phytothérapeute et nutrition, collectif écomédecines Paris  Président Honoraire : Dr Albert Fhima, médecin généraliste à Lyon  Vice-président : Dr Dominique Le Houézec, pédiatre à Caen, conseiller médical de l’association RE-

VAHB  Trésorier : Dr Alexandre Rafalovitch : Médecin Généraliste Lyon -69-  Porte-Parole : Dr Francis Glémet, Pharmacien Industriel, Montpellier -34–  Contact CNMSE : Francis GLEMET tel : 06 81 98 21 47 - Siège social : 9 rue du Garet - 69001

Lyon

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Clin d’oeil à l’écrit et à l’image

V O T R E S A N T E n ’ i n t é r e s s e Q U E V O U S Sylvie Simon, éditions Alphée

Comment ne plus être dépendant des industries de la santé

Ce livre fait le bilan de notre système de santé actuel, où le médecin ne connaît plus le malade car il devenu un simple vendeur de médicaments.

Il dénonce le lavage de cerveaux organisé par les instances de santé et les médias sous la pression des laboratoires, le dépistage s y s t é m a t i q u e qui ne rapporte, la plupart du temps, qu’à ceux qui «dépistent» et l’abus de médicaments qui

suppriment les symptômes et non les maladies.

Il aborde la notion de «terrain» et propose de réconcilier la médecine avec le vécu sensible des personnes, de refuser de céder à la peur qui contribue à la défaillance de notre système im-munitaire et de savoir qu’il existe des méthodes naturelles qui ont fait leurs preuves depuis des lustres, mais qui restent interdites car elles me-nacent la santé financière des laboratoires et la pérennité de leur dictature.

Tous ceux qui croient encore que c’est la méde-

cine qui guérit, et non le malade lui-même de-vraient lire ce livre et apprendre que leur santé est entre leurs mains et qu’ils en sont les meil-leurs garants.

Si vous êtes malade un jour, tout le monde s’intéressera à votre maladie, mais votre santé n’intéresse que vous.

Sylvie Simon cite dans son ouvrage cette phrase tirée de l’ouvrage d’Anthony de Mello «  Histoire d’humour et de sagesse » : La Peste était en route vers Damas et croisa à toute vitesse la caravane d’un chef du désert. -Où allez vous si vite s’enquit le chef ? - A Damas, j’ai l’intention d’y prendre mille vies. Au retour de Damas, la Peste croisa de nouveau la caravane. Le Chef dit : - C’est cinquante mille vies que vous avez prises, non mille -Non dit la Peste, j’en ai pris mille, c’est la peur qui a pris le reste Cette métaphore est l’illustration de l’impor-tance de notre propre responsabilité, dans la prise en charge de notre santé…

Un ouvrage incontournable pour nos adhérents et tout citoyen impliqué dans sa démarche de santé.

du nu j o l au ta m i F luLa g u e r r e m e n é e p a r l ’ i n d u s t r i e p h a rm a c e u t i q u e c o n t r e n o s s a n t é s

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Clin d’oeil à l’écrit et à l’image

par Dr Pascal Sacré

L’industrie pharmaceutique mène une guerre implacable, au budget colossal,

aux manœuvres impitoyables, aux techniques innombrables, contre nos santés. Une histoire des médicaments…

Dans son livre, « The drug story: A factological history of America’s $10,000,000,000 drug cartel, its methods, operations, hidden ownership, profits and terrific impact on the health of the American people », paru en 1949, Morris A. Bealle nous raconte une “drôle” d’histoire.  Celle du Nujol [chapitre 1, « What Nujol Started »]. 

Le groupe Rockefeller

William Avery Rockefeller est né en 1810 et mort en 1906, patriarche d’une dynastie aussi célèbre que discrète, et descendant d’immigrants allemands (Roggenfelder). Old Bill (son surnom), fermier à New-York jusqu’en 1850, se rendit ensuite à Cleveland, où il se fit passer frauduleusement pour un docteur en médecine : le docteur Levingston [1].  Dans son livre étonnant, M. A. Bealle relate qu’Old Bill était marchand de produits « pharmaceutiques », faisant penser à ces charlatans, faux docteurs itinérants en carriole, vendant des élixirs douteux, popularisés par la bande dessinée Lucky Luke (Docteur Doxey), et préfigurant nos visiteurs médicaux (représentants pharmaceutiques).

Beaucoup de remèdes à base de pétrole étaient vendus comme « médicaments » par une clique d’escrocs et de charlatans, Seneca Oil, Rock Oil et American Medicinal Oil. [2]  Old Bill vendait des flacons de pétrole brut aux fermiers naïfs, leur faisant croire que c’était un traitement contre le cancer. Il appelait son élixir en flacon : Nujol (New Oil : Nouvelle Huile).

Pendant que son fils John D. Rockefeller Ier fondait la Standard Oil Company, en 1870, grâce aux prêts d’une autre famille discrète et célèbre, les Rothschild, William achetait une fiole de pétrole brut de 30 grammes à la Standard Oil pour 21 cents et la revendait 2 dollars à tous ceux qu’il arrivait à convaincre qu’ils étaient malades

et seraient mieux avec son « remède ». Très peu cultivé, peu scrupuleux, sans connaissance ou formation médicales, avec quelques notions de comptabilité et une avidité féroce, il sut s’imposer. Le Nujol fut finalement baptisé « cure contre la constipation » et largement commercialisé, avec quelques améliorations provenant des chimistes de la Standard Oil. Cependant, des médecins découvrirent que le Nujol était nocif et provoquait des maladies graves, éliminant les vitamines liposolubles du corps.

La Standard Oil lutta contre la chute des ventes en ajoutant du carotène au pétrole brut pour parer à toute carence. Le sénateur Royal Samuel Copeland, médecin homéopathe et élu sénateur à New York en 1924, aurait été payé 75 000 dollars par an pour promouvoir le Nujol [3].  Beaucoup de médecins ont continué de décrier, en vain, les effets nocifs du Nujol de la Standard Oil.  Le médicament Nujol existe toujours sous forme d’huile de paraffine pure, classé comme laxatif doux, il est recommandé pour la constipation chronique rebelle aux thérapeutiques hygiéno-diététiques habituelles.

Dans le livre du docteur Dirk Van Duppen, «

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La Guerre des Médicaments », nous découvrons sans surprise que dans le top-500 des plus grandes entreprises américaines, l’industrie pharmaceutique est la plus rentable (Fortune 500) [4]. « Pour chaque dollar de chiffre d’affaires, il y a 17 cents de bénéfice net. C’est 5,5 fois plus que la moyenne du top 500 de Fortune. Le taux de profit sur le capital atteint 14,5 % soit six fois la moyenne de Fortune 500. Le bénéfice sur les actions atteint même 27,6 %, soit presque trois fois plus que la moyenne de Fortune 500.  En 2002, le bénéfice commun des dix plus grosses entreprises pharmaceutiques s’élevait à 35,9 milliards de dollars. Ce qui leur permettait de dépasser les 33,7 milliards de bénéfice réalisé par les 490 entreprises restantes ! » [5] Cette rentabilité ne faiblit pas d’année en année [6].  Ainsi, « les analystes financiers pensent que le secteur de l’industrie pharmaceutique et biotechnologique est voué à

une croissance annuelle du cours des actions de 25 % sur 2009 [7] ».

Quel en fut la part des vaccins dans ces périodes de peur grippale organisée ?

« Les vaccins, un créneau sous les feux de la rampe compte tenu de la grippe H1N1 […] Le marché mondial des vaccins antigrippaux représente 25% du marché des vaccins globaux lui-même évalué à 14 milliards de dollars en 2008 (ou 2% du marché pharmaceutique). » [8]

Par comparaison, « Avec un marché mondial des troubles métaboliques et endocriniens valorisé à plus de 68 milliards de dollars en 2009, le marché mondial des traitements du diabète représente plus de 28 milliards de dollars. » [9]

Autant d’argent en jeu laisse peu de place à l’éthique.

Clin d’oeil à l’écrit et à l’image

2 0 1 1 j o n g l é p a r

g i l da s ces s o nl e s r o i s m a g e s

Ils perdirent l’étoile un soir. Pourquoi perd-on

L’étoile ? Pour l’avoir parfois trop regardée.

Les deux Rois Blancs, étant des savants de Chal-dée,

Tracèrent sur le sol des cercles au bâton.

Ils firent des calculs, grattèrent leur menton.

Mais le pauvre Roi Noir, méprisé des deux autres,

Se dit : «Pensons aux soifs qui ne sont pas les nôtres,

Il faut donner quand même à boire aux ani-maux.»

Et tandis qu’il tenait son seau d’eau par son anse,

Dans l’humble rond du ciel où buvaient les cha-meaux,

Il vit l’étoile d’or qui dansait en silence.

 Edmond Rostand

Clin d’oeil à l’écrit et à l’image

LE MAGAZ INE NEXUS N ’ EST PLUS «CENSURÉ»La Commission paritaire des publications et agences de presse avait exclu le très alternatif bimestriel Nexus, en 2006, à cause de « nombreux articles contestant les acquis positifs de la science », notamment sur la vaccination. Un cas unique de pression financière pendant quatre ans, et un important préjudice financier !

C’est la sortie d’un long tunnel pour le magazine Nexus (Edition Française), spécialisé dans l’information scientifique alternative et distribué en kiosque. Ce dernier vient de retrouver son numéro de commission paritaire, après quatre ans de radiation. En effet, en 2006, la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) avait exercé son droit de refuser le renouvellement de l’inscription à son registre (Nexus y était inscrit depuis 1999, année de son lancement en France).

Le motif invoqué n’a pas fini d’étonner : «  Cette publication, en contestant dans de nombreux articles les acquis positifs de la science, mettant en doute, par exemple, l’innocuité des vaccins et partant, le principe même de la vaccination ou celui des greffes d’organe, était susceptible, si elle est lu au premier degré, d’inquiéter les esprits les plus fragiles et ne présentait pas de ce fait, le caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée requis par les textes ». A savoir : instruction, éducation, information, récréation du public.

Ne doit-on pas, dès lors, parler d’un cas de « censure » financière pour ce magazine, jugé coupable d’avoir touché à la sacro-sainte vaccination?

Cette décision a bien failli couler la revue… (dans le plus grand silence médiatique). En effet, via l’inscription à la CPPAP, la collectivité publique contribue à la liberté d’expression en accordant un régime économique spécifique à la presse imprimée. Ce régime comprend essentiellement deux types de mesures : des tarifs postaux préférentiels et des allègements fiscaux (TVA au taux réduit de 2,1 % sur les recettes de vente au numéro et par abonnements). En 2006, Nexus a donc vu sa TVA passer à 19,6 %, alors même que le magazine passait la barre des 10 000 ventes (contre 1 000

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Clin d’oeil à l’écrit et à l’image

en 1999)…

40 000 exemplaires. «  La décision de la CPPAP nous a coûté très cher et a largement freiné le développement du magazine. Et m’a accessoirement privé de vacances pendant cinq ans… », souligne David Dennery, le directeur de la publication. Malgré le carton rouge de la CPPAP, Nexus a continué à jouer en kiosque, et même poursuivi sa croissance soutenue, grâce à un intérêt toujours plus vif des lecteurs, dont la majorité s’est détournée des « mass média  ». Il tire aujourd’hui à 40.000 exemplaires pour 23.000 ventes (France). Un cas unique de progression, constante et soutenue, sur un marché de la presse magazine en chute libre depuis plusieurs années (- 4,4% entre 2008 et 2009, selon l’OJD).

« Sauriez-vous nous préciser dans quel sens nous devrons évoluer pour satisfaire les exigences de la CPPAP ? S’agit-il de la forme du traitement des informations que nous traduisons pour l’édition française, ou bien la ligne directrice de la CPPAP exige-t-elle que nous n’abordions plus le sujet des vaccins en terme de remise en cause de leur innocuité  ?  », interrogeait à l’époque David Dennery, directeur de la publication, lors d’une première demande en recours gracieux auprès de la CPPAP.

Presse non-alignée. Des questions restées sans autre réponse que la réitération du motif du refus. On peut dès lors s’étonner du pouvoir absolu de la CPPAP. Cette commission a montré qu’elle pouvait s’arroger le droit de sanctionner le contenu rédactionnel des médias alternatifs dont la forme journalistique n’a par ailleurs pas été remise en cause. Ce fait pose un véritable problème de liberté d’expression pour la presse « non-alignée », déjà peu présente dans le paysage médiatique (hors internet). Par ailleurs, proposer des articles qui s’écartent des points de vue officiels ne fait-il pas intimement partie de la vocation de tout journaliste ?

Plus inquiétant, Nexus a été écarté pour avoir contesté « les acquis de la science ». Or l’histoire montre que toute évolution scientifique est très souvent une remise en question des certitudes antérieures. Ne doit-on pas, dès lors, parler d’un cas de « censure » dogmatique pour ce magazine, jugé coupable d’avoir touché à la sacro-sainte vaccination, un sujet sensible, surtout en France, pays de Pasteur.

Fiasco vaccinal. Les temps auraient-ils changé ? Le nouveau dossier d’inscription déposé par la revue a été validé, non sans surprise, cet été par la CPPAP. L’affaire de la grippe A, qui a donné l’occasion à de nombreux journaux de traiter d’une manière plus alternative le sujet de la vaccination, aurait-elle joué en la faveur de Nexus ?

« Je suis avant tout très étonné d’un tel retournement et de l’absence de motifs de ce retour en grâce (nous n’avons cessé de traiter les mêmes sujets depuis notre radiation). Mais il est plutôt rassurant de penser que les institutions restent capables d’une certaine souplesse face à l’opinion publique et à la levée de bouclier, notamment chez les professionnels de la santé, lors du dernier fiasco vaccinal de la grippe H1N1. S’il est certain qu’Internet a joué un rôle majeur pour cette réaction à contre-courant du dogme vaccinal, nos dossiers scientifiques uniques dans la presse écrite depuis 2000 ont certainement participé à l’ouverture d’un vrai débat sur le sujet. Finalement, nous sommes bien dans un monde humain et il n’est pas impossible de voir les positions soi-disant scientifiques évoluer à 180 ° très rapidement ».

David Dennery se félicite aussi de récupérer 17 % de marge de TVA, ce qui va libérer des moyens d’investir, « mais aussi nous encourager à poursuivre notre travail d’information véritable et honnête,

même si elle prend à contre-pied le politiquement et scientifiquement correct ».

Pryska Ducoeurjoly

Le numéro 70, septembre-ocobre 2010, est le premier depuis quatre ans à bénéficier du statut avantageux de l’inscription à la commission paritaire. Au sommaire  : une interview du journaliste Denis Robert (affaire Clearstream), un dossier sur la conscience et la physique quantique, deux enquêtes sur les chemtrails et les Crops Circle (info ou intox  ?). 128 pages, 6,90€.

Aller sur le site Nexus

Clin d’oeil à l’écrit et à l’image

Billet d’humour

c r o y e z - v o u s à u n e v i e a p r è s l a n a i s s a n c e ?

Dans le ventre d’une femme enceinte, deux bébés ont une conversation. L’un d’eux est

un croyant et l’autre est un athée.L’athée: Crois-tu à une vie après la naissance? Le croyant: Bien sûr. Tout le monde sait qu’il y a une vie après la naissance. Nous sommes ici pour grandir et être assez forts et préparés pour ce qui nous attend après. L’athée: Allons donc! Il ne peut pas y avoir de vie après la naissance! Peux-tu imaginer comment cette vie serait? Le croyant: je ne connais pas tous les détails, mais je crois qu’il y a plus de lumière, et peut-être que nous nous promènerons et nous nous nourrirons là-bas. L’athée: N’importe quoi ! Il est impossible de marcher et de nous nous nourrir! Ridicule! Nous avons le cordon ombilical qui nous nourrit. Je veux simplement te faire remarquer : la vie après la naissance ne peut pas exister parce que notre vie, le cordon, est déjà trop courte. Le croyant: je suis sûr que c’est possible. Ce sera juste un peu différent. Je peux l’imaginer. L’athée: Mais il n’y a personne qui n’est jamais revenu de là! La vie se termine simplement par la naissance. Et franchement, la vie est une grande souffrance dans l’obscurité.

Le croyant: Non, non! Je ne sais pas comment sera exactement la vie après la naissance, mais en tout cas, nous allons rencontrer notre mère et elle prendra soin de nous! L’athée: Mère? Tu penses que nous avons une mère? Alors, où est-elle donc? Le croyant: Elle est partout autour de nous, et nous sommes en elle! Nous bougeons à cause d’elle et grâce à elle, nous nous déplaçons et nous vivons! Sans elle, nous n’existerions pas. L’athée: Absurdité ! Je n’ai jamais vu une telle mère; donc, il n’y a personne.Le croyant: je ne peux pas être d’accord avec toi. En fait, parfois, quand tout se calme, on peut l’entendre chanter et sentir comment elle caresse notre monde. Je crois fermement que notre vraie vie commence seulement après la naissance. Et vous ???

Page 18: Lettre d'infos Janvier Amavie

Des infos à tout vent...

lettre d’infosjanvier 2011 34

9 0 0 a c c i d e n t s m é d i c a u x e n m o y e n n e p a r j o u r ,

d o n t 4 0 0 « é v i ta b l e s »

Des infos à tout vent...

lettre d’infosjanvier 2011 35

Constitution des droits de l’Homme de 1793 :Article 35: Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

a s s o c i a t i o n c o e u r d e F a m i l l eBonjour, Je vous propose de lire et de signer cette pétition :

Pour que les maisons de naissance extrahospitalières soient projet expérmental pour 2011 «L’avant projet de la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2011 prévoit l’expérimentation des maisons de naissance. Son examen à l’Assemblée Nationale débutera mardi 26 octobre 2010. Le réseau Européen des Maisons de Naissance définit les maisons de naissance comme des lieux autonomes gérés par des sages-femmes en dehors de toute enceinte d’un hôpital. L’article 40 du projet de loi prévoit « la proximité immédiate d’une maternité ». En France, seuls, deux projets se situent en extrahospitaliers : Lyon et Pau. Les maisons de naissance extrahospitalières existent depuis 40 ans dans les pays anglo-saxons et plus de 27 ans en Europe ! Aidez nous à rattraper le retard de la France dans le domaine de la naissance écologique.»

Sylvie Simon Contact

Infirmières à l’hôpital de Tenon, dans le 20e arrondissement de Paris, le 9 novembre 2010 (AFP Fred Dufour)

Neuf cents accidents médicaux surviennent chaque jour, en moyenne, dans les hôpitaux et cliniques français dont près de 400 considérés comme «évitables», et plus de 600 hospitalisations

sont causées quotidiennement par des accidents médicaux, appelés événements indésirables.

C’est ce qu’indique la deuxième enquête nationale sur les événements indésirables graves liés aux soins (Eneis), évitables ou non, dont «les résultats de 2009 sont proches de ceux de 2004», selon ses auteurs.

«Globalement, ça n’est pas brillant», convient Philippe Michel, directeur du Comité de coordination de l’évaluation clinique et de la qualité en Aquitaine (CCECQA) co-auteur de l’étude réalisée avec la Drees (évaluation et statistique). L’étude a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif d’établissements de soins aigus publics et privés, incluant 8.269 patients.

«Mais cela ne doit pas masquer les progrès qui ont été faits, par exemple en anesthésie-réanimation ou contre les infections nosocomiales, c’est-à-dire contractées à l’hôpital», tempère Philippe Michel.

Problèmes avec les médicaments

Chaque année, entre 275.000 et 395.000 «événements indésirables graves» (EIG) surviendraient dans les hôpitaux et les cliniques dont 95.000 à 180.000 «évitables», selon l’étude. «A cela s’ajoutent 330.000 à 490.000 admissions causées par un EIG dont 160.000 à 290.000 peuvent être considérés comme évitables» précise-t-il.

Les EIG évitables sont ceux «qui n’auraient pas eu lieu si les soins avaient été conformes à la prise en charge considérée comme satisfaisante au moment de leur survenue». «20% des EIG évitables survenus à l’hôpital ou en clinique sont associés à des médicaments». Et, «les médicaments sont en cause dans quasiment la moitié des cas d’EIG ayant entraîné une hospitalisation», ajoute Philippe Michel.

Il évoque le problème des traitements anticoagulants où on n’enregistre guère de progrès, avec des traitements compliqués qui peuvent être difficiles à gérer par des patients âgés. Autre tendance, «une augmentation des hospitalisations pour infections du site opératoire, qui peut être liée à l’identification au domicile d’une infection contractée dans un établissement de santé». «Mais cela peut être aussi la conséquence d’une mauvaise prise en charge des plaies opératoires en ambulatoire (hors de l’hôpital, ndlr)», dit-il.

Conditions de travail dégradées

Cependant, tous les évènements indésirables liés aux soins ne sont pas considérés comme évitables. Ils peuvent aussi résulter de risques auxquels est exposé le patient dans le cadre de soins optimaux, souligne l’étude. Ils touchent plus fréquemment des patients fragiles, âgés, souvent déjà dans un mauvais état de santé.

Le plus souvent, l’événement indésirable entraîne un prolongement d’hospitalisation, mais le pronostic vital ou une incapacité à la sortie de l’hôpital peuvent être en jeu, voire plus rarement un décès. Les actes «invasifs» (pose de cathéter, de sonde, endoscopies..) et chirurgicaux sont à l’origine du plus grand nombre d’EIG évitables identifiés à l’hôpital, suivis des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux implantables  : prothèses de hanche, implants oculaires, stimulateurs cardiaques...) et des infections nosocomiales.

Comme en 2004, l’étude pointe des «défaillances humaines des professionnels», moins souvent en lien avec des défauts de connaissance qu’avec des conditions de travail dégradées, «une supervision insuffisante des collaborateurs» ou encore une «mauvaise organisation» ou un «déficit de communication entre professionnels», note le Dr Michel. (Source AFP)