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Leucémie myéloïde aiguë LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

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Leucémie myéloïde aiguë

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

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Introduction 2

Le sang et la moelle osseuse à l’état normal 3

La leucémie 5

La leucémie myéloïde aiguë 6

Incidence, causes et facteurs de risque 7

Signes et symptômes 8

Diagnostic 8

Sous-types de leucémie myéloïde aiguë 9

Traitement 11

Traitement de la leucémie promyélocytaire aiguë 18

Traitement de la leucémie monocytaire aiguë 19

Effets secondaires du traitement et moyens pour y faire face 19

Leucémie réfractaire et rechute de la maladie 21

Effets à long terme et tardifs du traitement 21

Soins de suivi 22

Résultats 23

Recherche et essais cliniques 24

Effets sociaux et affectifs 29

Glossaire 32

Ressources 48

Sujets traités

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Les progrès accomplis dans le traitement de la leucémie myéloïde aiguë (LMA) ont

entraîné une amélioration des taux de rémission et de guérison.

Environ 957 nouveaux cas de LMA ont été diagnostiqués au Canada en 2004 (source :

Société canadienne du cancer, www.cancer.ca). Même si la LMA peut se déclarer à tout

âge, la maladie est plus susceptible de se développer chez les adultes de 65 ans et plus

que chez les personnes plus jeunes. En 2006, près de 37 pour cent de l’ensemble des

cas de leucémie aiguë chez les jeunes adultes âgés de 20 à 44 ans étaient des LMA

(source : Société canadienne du cancer, www.cancer.ca, « Le cancer chez les jeunes

adultes »).

La présente brochure fournit de l’information au sujet de la LMA et est destinée aux

patients et à leur famille. Une brève description du sang et de la moelle à l’état normal

est offerte à titre de contexte et est suivie d’une description détaillée de la LMA et de son

traitement.

La brochure comprend un glossaire qui vise à aider les lecteurs à comprendre les

termes médicaux employés. Certains des termes médicaux employés dans la brochure

peuvent être des synonymes d’autres mots ou phrases employés par les professionnels

de la santé. Par exemple, la leucémie myéloïde aiguë peut être désignée par

l’abréviation LMA ou par des noms différents, tels que leucémie myélocytaire aiguë,

leucémie myéloblastique aiguë ou leucémie aiguë granuleuse. Les « neutrophiles », un

type de globule blanc, sont un autre exemple. Ils peuvent aussi être désignés par des

noms comme « polynucléaires neutrophiles » ou « granulocytes neutrophiles ». Veuillez

consulter votre médecin pour savoir comment les termes employés dans la brochure

s’appliquent à votre situation. Nous espérons que les renseignements fournis vous

aideront. En outre, les commentaires concernant la brochure sont les bienvenus.

Cette publication a pour but de fournir des renseignements précis et qui font autorité concernant le sujet traité. Elle est distribuée à titre de service public par la Société de leucémie et lymphome du Canada, étant entendu que la Société de leucémie et lymphome du Canada ne fournit aucun service médical ni aucun autre service professionnel.

Introduction

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Une brève description du sang et de la moelle l’état normal est fournie pour aider les lecteurs à comprendre les renseignements suivants sur la LMA.Le sang est constitué de plasma, où l’on retrouve des cellules en suspension. Le plasma est principalement composé d’eau, où sont dissoutes plusieurs substances chimiques. Ces substances comprennent :

• Des protéines telles que l’albumine; des anticorps, y compris ceux générés par l’organisme après un vaccin (les anticorps contre le poliovirus, par exemple); et des facteurs de coagulation;

• Des hormones (par exemple les hormones thyroïdiennes);

• Des minéraux tels que le fer, le calcium, le magnésium, le sodium et le potassium;

• Des vitamines telles que l’acide folique et la vitamine B12.

Les cellules en suspension dans le plasma comprennent : les globules rouges, les plaquettes et les globules blancs (les neutrophiles, les éosinophiles, les basophiles, les monocytes et les lymphocytes).

• Les globules rouges constituent environ 40 à 45 pour cent du sang. Ils sont remplis d’hémoglobine, la protéine qui transporte l’oxygène des poumons aux cellules du reste de l’organisme.

• Les plaquettes sont de petits fragments cellulaires dont la taille correspond au dixième de celle des globules rouges. Elles aident à arrêter l’hémorragie là où il y a blessure. Par exemple, lorsqu’une personne se coupe, les vaisseaux qui transportent le sang se déchirent. Les plaquettes s’attachent à la paroi déchirée du vaisseau, s’agglomèrent et colmatent le site de l’hémorragie. Ensuite, un caillot ferme se constitue, puis la paroi vasculaire guérit et retourne à son état normal.

• Les neutrophiles (aussi appelés « polynucléaires neutrophiles » ou « granulocytes neutrophiles ») et les monocytes sont des types de globules blancs. On les appelle « phagocytes » (cellules mangeuses) parce qu’ils peuvent ingérer des bactéries ou des champignons et les tuer. Contrairement aux globules rouges et aux plaquettes, les globules blancs passent du sang aux tissus, où ils peuvent ingérer les organismes envahisseurs et aider à lutter contre l’infection. Les éosinophiles et les basophiles sont deux autres types de globules blancs, ceux-ci réagissant aux allergènes.

• On retrouve la plupart des lymphocytes, un autre type de globule blanc, dans les ganglions lymphatiques, la rate et les vaisseaux lymphatiques, mais quelques-uns passent dans le sang. Il existe trois principaux types de lymphocytes : les lymphocytes T, les lymphocytes T et les cellules tueuses naturelles. Les lymphocytes sont un élément important du système immunitaire.

Le sang et la moelle à l’état normal

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La moelle osseuse est une matière spongieuse où sont produites les cellules sanguines. Elle se trouve au centre des os. Tous les os des nouveaux nés contiennent de la moelle osseuse active. Chez les jeunes adultes, la moelle des os des mains, des pieds, des bras et des jambes cesse toute activité. Chez l’adulte, la colonne vertébrale, les os iliaques et des épaules, les côtes, le sternum et le crâne contiennent de la moelle productrice de cellules sanguines. Le sang circule dans la moelle et y recueille les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes pour les intégrer à la circulation sanguine.

Le processus de formation des cellules sanguines se nomme « hématopoïèse ». Un petit groupe de cellules appelées cellules souches hématopoïétiques se forment dans toutes les cellules sanguines de la moelle par le biais du processus de différenciation (voir la figure 1).

Les cellules sanguines entièrement développées et fonctionnelles passent de la moelle au sang. Chez les individus en santé, les cellules souches sont présentes en nombre suffisant pour permettre la production continuelle de cellules sanguines. Certaines cellules souches migrent vers le sang et intègrent la circulation sanguine. Ces cellules sont si peu nombreuses qu’elles ne peuvent être dénombrées ou identifiées à l’aide des méthodes courantes de numération globulaire. Toutefois, leur présence dans le sang est importante, car elles peuvent être recueillies grâce à une méthode spécialement conçue, pour ensuite être greffées à un receveur si suffisamment de cellules souches peuvent être prélevées d’un donneur compatible. Le processus de circulation des cellules souches de la moelle au

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Formation des cellules sanguines et des lymphocytes

Figure 1 – Ce diagramme simplifié illustre le processus par lequel les cellules souches deviennent des cellules sanguines (hématopoïèse) et des cellules lymphatiques fonctionnelles.

Cellules sOuChes

se différencient puis se transforment en six types

de cellules sanguines

se différencient puis se transforment en trois types

de lymphocytes

Globules rouge Neutrophiles Éosinophiles

Cellules hématopoïétiques multipotentes

Cellules lymphocytiques multipotentes

lymphocytes Tlymphocytes BCellules tueuses naturelles

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sang (et vice-versa) existe aussi chez le foetus. Après la naissance, le sang placentaire et ombilical peut être prélevé, conservé et utilisé comme source de cellules souches pour d’éventuelles greffes. Pour obtenir plus de renseignements au sujet des greffes de cellules souches, veuillez consulter la brochure La greffe de cellules souches de sang et de moelle et le feuillet d’information La greffe de cellules souches de sang de cordon ombilical, offerts gratuitement par la Société de leucémie et lymphome du Canada.

La leucémie est un cancer de la moelle et du sang. Ce sont des médecins européens qui, au 19e siècle, ont observé pour la première fois des taux anormalement élevés de globules blancs chez certains patients, d’où le terme Weisses Blut (sang blanc), utilisé à cette époque pour désigner la maladie. Plus tard, ce terme a été supplanté par « leucémie », dont les racines grecques leukos signifie « blanc » et haima, « sang ».

Les principales formes de leucémie sont divisées en quatre catégories. Les termes « myéloïde » et « lymphocytique » indiquent le type de cellule atteint. Il existe, pour les leucémies myéloïde et lymphocytique, une forme chronique et une forme aiguë. Par conséquent, les quatre principales formes de leucémie sont : la leucémie myéloïde aiguë (ou chronique) et la leucémie lymphocytique aiguë (ou chronique). Le terme « leucémie lymphocytique aiguë » a comme synonyme « leucémie lymphoblastique aiguë », lequel est plus fréquemment utilisé pour identifier les cas se déclarant chez l’enfant.

La leucémie aiguë est une maladie à évolution rapide qui atteint surtout les cellules immatures (pas entièrement développées ou différenciées). Ces cellules ne peuvent accomplir leurs fonctions normales. La leucémie chronique évolue lentement et permet la croissance d’un plus grand nombre de cellules plus développées. En règle générale, ces cellules plus matures peuvent accomplir certaines de leurs fonctions normales.

La capacité d’observer certaines caractéristiques additionnelles des cellules a permis une classification plus poussée des principales catégories de leucémie. La classification par catégorie et par sous-type permet aux médecins de décider du traitement qui convient le mieux à un certain type de cellule et d’évaluer la rapidité d’évolution de la maladie.

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La leucémie

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La LMA se déclare à la suite de modifications (mutations) de l’ADN (le matériel génétique) d’une cellule en croissance de la moelle. Après avoir subi la modification leucémique, la cellule de la moelle se multiplie en plusieurs exemplaires. Ces cellules croissent et survivent mieux que les cellules normales et même viennent à dépasser en nombre les cellules saines. Cette croissance incontrôlée entraîne une accumulation de cellules appelées « blastes leucémiques » qui 1) ne peuvent fonctionner comme des cellules sanguines normales et 2) inhibent la production de cellules normales de la moelle, entraînant ainsi un déficit de globules rouges (anémie), de plaquettes (thrombopénie) et de globules blancs normaux, particulièrement de neutrophiles (neutropénie) dans le sang.Les cellules leucémiques ressemblent un peu à des globules blancs immatures. Toutefois, leur processus de croissance est incomplet. Lorsqu’un diagnostic de leucémie est établi, les cellules sanguines normales et saines sont présentes en nombre insuffisant (voir la figure 2).

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La leucémie myéloïde aiguë

Blastes de LMA

Figure 2. le panneau A montre des cellules normales de la moelle osseuse observées au microscope. les zones plus foncées sont les noyaux des cellules. Remarquez les différences dans la forme des noyaux. Certains ont une forme circulaire et d’autres celles d’un fer à cheval. les configurations nucléaires distinctes reflètent les différents stades de développement des cellules ainsi que les différents types de cellules. le panneau B montre des blastes de leucémie myéloïde aiguë observés au microscope. l’apparence uniforme de ces cellules, qui sont « arrêtées » à un de leurs premiers stades de développement, contraste avec les cellules normales illustrées au panneau B.

A B

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Les personnes plus âgées ont davantage de risque de développer une LMA que les adultes plus jeunes ou les enfants. Cependant, 37 pour cent des cas de leucémies qui surviennent chez les jeunes adultes sont des LMA. Les risques de développer une LMA augmentent par dix de 30 à 34 ans (soit environ 1 cas sur 100 000) et de 65 à 69 ans (soit environ 11 cas sur 100 000; voir la figure 3).

Dans la plupart des cas, les causes de la LMA ne sont pas connues. Plusieurs facteurs ont été associés à une hausse des risques de contracter la maladie. Ces risques comprennent :

• De très fortes doses de radiation, telles que soigneusement étudiées chez les survivants des explosions atomiques japonaises de la Seconde Guerre mondiale;

• Une exposition prolongée à des niveaux de benzène plus élevés que le seuil permis, typiquement en milieu industriel; la réglementation rigoureuse concernant l’utilisation du benzène en milieu de travail a entraîné une diminution de l’importance de cette substance à titre de facteur de risque de la LMA;

• La chimiothérapie utilisée pour traiter des cancers comme le cancer du sein, le cancer de l’ovaire ou les lymphomes; les agents alcoylants et les inhibiteurs de la topoisomérase II, deux classes de médicaments utilisés dans le cadre de la chimiothérapie, sont les plus souvent associés à un risque accru de contracter une LMA;

• La radiothérapie, selon la dose et de la durée du traitement;

• La fumée du tabac.

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Incidence, causes et facteurs de risque

Leucémie myéloïde aiguë :Taux d’incidence selon l’âge (2000-2004)

Figure 3 - l’axe horizontal correspond à l’âge exprimé par tranches de cinq ans. l’axe vertical indique la fréquence d’apparition de nouveaux cas de lMA par 100 000 personnes dans un groupe d’âge donné (source : surveillance, epidemiology, and end Results [seeR] Program, National Cancer Institute, 2007).

0

5

10

15

20

25

Incidence

> 8580-84

75-7970-74

65-6960-64

55-5950-54

45-4940-44

35-3930-34

25-2920-24

15-1910-145-91-4<1

Inci

denc

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ur

100

000)

Âge (en années)

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La LMA n’est pas contagieuse. Des maladies génétiques peu communes comme l’anémie de Fanconi et le syndrome de Shwachman-Diamond sont associées à un risque accru d’être atteint d’une LMA. Dans de très rares cas, un nombre anormalement élevé de cas de LMA peut être diagnostiqué à l’intérieur d’une même famille. On pense que les enfants issus de ces familles héritent d’un gène qui les rend plus susceptibles de développer une LMA.

La plupart des patients atteints d’une LMA ressentent une perte de bien-être. Ils se fatiguent plus facilement et peuvent se sentir à bout de souffle même en pratiquant des activités physiques normalesIls peuvent avoir le teint pâle à cause de l’anémie. Une très forte baisse du nombre de plaquettes pourrait provoquer plusieurs signes de saignement, y compris des bleus ou des ecchymoses apparaissant sans raison ou en conséquence d’une blessure mineure, l’apparition de taches de la grosseur d’une tête d’épingle sous la peau « pétéchies » ou des saignements prolongés à la suite de coupures mineures. Une légère fièvre, une hypertrophie gingivale, des infections bénignes fréquentes comme des pustules ou des lésions périanales, un ralentissement du temps de guérison des coupures ou une sensation de malaise aux os ou aux articulations sont des symptômes pouvant être observés. Dans de rares cas, un chlorome, aussi connu sous le nom de « sarcome granulocytaire », qui consiste en une masse de cellules leucémiques s’étant développée à l’extérieur de la moelle, peut être observé chez les patients atteints d’une LMA.

Pour diagnostiquer une LMA, on examine les cellules sanguines et de la moelle. Il est important de poser un diagnostic précis afin d’aider le médecin à déterminer le traitement qui conviendra le mieux. Discutez avec votre médecin des tests de diagnostic réalisés et des résultats de ces tests, y compris des analyses cytogénétiques et génétiques. Votre oncologue travaillera de pair avec un hématopathologiste, un médecin qui étudie les maladies des cellules sanguines en examinant des frottis sanguins, des échantillons prélevés lors de ponctions et de biopsies de moelle osseuse ainsi que d’autres tissus, et qui utilise son expertise pour identifier des maladies comme la LMA et ses sous-types.

En plus de permettre de constater que les nombres de globules rouges et de plaquettes sont plus bas que la normale, les frottis de sang périphérique, une analyse au microscope de cellules sanguines teintes, révèlent généralement la présence de blastes leucémiques. Une ponction et une biopsie de la moelle osseuse, une analyse qui met également en évidence la présence de blastes leucémiques et qui permet de confirmer le diagnostic. Les cellules sanguines et de la moelle sont aussi employées lors des tests suivants :

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Signes et symptômes

Diagnostic

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• Des analyses du nombre et de la taille des chromosomes (analyse cytogénétique),

• Des tests génétiques tels que la réaction en chaîne de la polymérase (RCP),

• L’immunophénotypage, un procédé servant à identifier les cellules en fonction du type de marqueurs (antigènes) présents à leur surface.

La classification de la LMA en sous-types fournit d’importants renseignements quant à l’évolution anticipée de la maladie. L’analyse cytogénétique, un examen au microscope d’un échantillon de cellules sanguines ou de la moelle permettant de vérifier s’il y a présence d’altérations chromosomiques, fournit des renseignements qui aident à prédire les résultats des traitements d’induction et de consolidation. L’immunophénotype des cellules ainsi que l’âge et la santé générale du patient sont également importants pour prédire les résultats du traitement.

La présence de différents types de cellules et de certaines configurations cellulaires dans le sang ou la moelle d’un patient aide les médecins à identifier le sous-type de LMA dont il est atteint. La plupart des personnes qui reçoivent un diagnostic de LMA présentent toujours l’une des huit configurations cellulaires énumérées au tableau 1. Le traitement est similaire pour la plupart des sous-types, à l’exception du traitement de la leucémie promyélocytaire aiguë (LPA).Le traitement de la LPA (sous-variété M3; voir le tableau 1) est présenté à la page 18.

page 9

Sous - types de leucémie myéloïde aiguë

Tableau 1 – Sous-types de leucémie myéloïde aiguë

Désignation Sous-type de cellule

M0 Myéloblastique, indifférenciée

M1 Myéloblastique, sans différenciation

M2 Myéloblastique, avec différenciation

M3 Promyélocytaire

M4 Myélomonocytaire

M5 Monocytaire

M6 Érythroleucémie

M7 Mégacaryocytaire

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Myéloblastes. Un myéloblaste est un type de globule blanc non différencié.

• Si les cellules leucémiques prédominantes dans la moelle au moment où le diagnostic est posé sont des myéloblastes, on parlera d’une leucémie du type « myéloblastique » (sous-types M0 et M1; voir le tableau 1).

• S’il y a présence de multiples myéloblastes, mais que certaines cellules évoluent puis deviennent des cellules sanguines entièrement différenciées, on ajoute la désignation « avec différenciation » (sous-type M2; voir le tableau 1).

• Si certaines cellules développent les caractéristiques des monocytes (type « monocytaire »), des globules rouges (type « érythrocytaire ») ou des plaquettes (type « mégacaryocytaire »), on emploie les désignations des sous-types M5, M6 et M7 (voir le tableau 1).

Altérations chromosomiques. Certaines altérations chromosomiques peuvent fournir des renseignements importants pour la prise en charge du patient. Par exemple, trois types d’altérations (lesquels représentent de 20 à 25 pour cent de l‘ensemble des cas de LMA) indiquent un pronostic relativement favorable, et ce, particulièrement chez les patients plus jeunes. Ces types d’altérations sont les suivants :

• LMA associée à une translocation entre les chromosomes 8 et 21 (t8;21), (sous-type M2; voir le tableau 1);

• LMA associée à une inversion ou une translocation du chromosome 16 (t16; 16), (sous-type M4; voir le tableau 1);

• LMA associée à une translocation entre les chromosomes 15 et 17 (t15;17) (sous-type M3; voir le tableau 1). Une LMA caractérisée par cette translocation nécessite un traitement différent des autres catégories de LMA (veuillez consulter la partie « Traitement de la leucémie promyélocytaire aiguë » à la page 18).

Une LMA se déclarant chez les patients plus jeunes et plus âgés dont les cellules leucémiques présentent certaines caractéristiques particulières, dont la mutation génique FLT3, peut être plus difficile à traiter.

Vous trouverez plus d’information au sujet de la leucémie monocytaire aiguë aux pages 16 et 19.

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Presque tous les patients atteints d’une LMA ont besoin que leur traitement débute aussitôt que possible après le diagnostic.

Le but premier du traitement est la rémission, où

• On ne détecte plus la présence de blastes leucémiques dans le sang et la moelle, et où

• La production de cellules sanguines normales est rétablie et les taux de cellules sanguines reviennent à leur niveau normal.

Certains facteurs peuvent aider à évaluer les options du patient en matière de traitement ainsi que ses chances de guérison.Ces facteurs comprennent

• l’âge du patient et son état global de santé,

• le sous-type de LMA (voir le tableau 1, à la page 9),

• le rôle du système nerveux central,

• la présence d’une infection systémique au moment du diagnostic,

• des antécédents de syndrome myélodysplasique ou d’une autre forme de cancer,

• des antécédents de LMA (rechute d’une LMA).

La plupart des patients nécessitent une chimiothérapie intensive pour jouir d’une rémission complète. Au départ, au moins deux médicaments sont couplés pour traiter le patient (voir La chimiothérapie, à la page 12). Partout dans le monde, des variations des approches typiquement utilisées pour traiter les patients font l’objet d’études approfondies. Par conséquent, un patient peut se voir prescrire un nombre différent de médicaments, se voir administrer les médicaments dans un ordre différent ou des médicaments différents de ceux décrits dans le présent document, et ce, tout en recevant un traitement approprié et efficace. En revanche, il est essentiel de recevoir des soins médicaux dans un centre où les médecins sont expérimentés dans le traitement de la leucémie aiguë.

Afin de préparer le patient à la chimiothérapie, un cathéter à demeure est inséré chirurgicalement dans une veine de sa poitrine. Le cathéter à demeure, parfois appelé cathéter central, est inséré sous la peau de la poitrine afin de demeurer solidement en place. L’embout externe du cathéter peut être utilisé pour administrer des médicaments, des solutions ou des produits sanguins, ou pour prélever des échantillons sanguins. L’appareil permet un accès facile à la veine lorsque vient le temps d’administrer une perfusion de médicaments ou de cellules sanguines ou de prélever des échantillons sanguins pour la numération globulaire et les analyses chimiques. Pour d’autres renseignements sur l’administration de médicaments, veuillez consulter la brochure intitulée Comprendre la pharmacothérapie et composer avec les effets secondaires, offerte gratuitement par la Société.

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Traitement

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Certains patients atteints d’une LMA pourraient présenter une accumulation d’acide urique dans le sang en raison d’une forte hausse du nombre de globules blancs. La chimiothérapie peut aussi entraîner une augmentation de la quantité d’acide urique, une substance chimique dans la cellule. L’acide urique passe dans le sang et est excrété dans l’urine. Si plusieurs cellules sont détruites simultanément par la thérapie, la quantité d’acide urique peut devenir si élevée que des calculs rénaux peuvent se former, ce qui pourrait interférer sérieusement avec le processus urinaire. Des médicaments comme l’allopurinol ou le rasburicase peuvent être prescrits pour minimiser l’accumulation d’acide urique dans le sang.

La chimiothérapie. La phase initiale de la chimiothérapie s’appelle « traitement d’induction ». Les patients atteints d’une LMA doivent être hospitalisés pour recevoir ce traitement. Cette hospitalisation dure souvent quatre à six semaines, parfois même plus longtemps.

Dans la plupart des cas, une anthracycline (la daunorubicine, la doxorubicine ou l’idarubicine, par exemple) est combinée à la cytarabine (aussi appelée « cytosine arabinoside », ou « ara-C »; voir le tableau 2). L’anthracycline et la cytarabine agissent chacune à leur manière pour empêcher la réplication de l’ADN dans les cellules leucémiques, freinant ainsi la croissance de ces cellules et entraînant leur mort. L’anthracycline est généralement administrée durant les trois premiers jours du traitement. On commence l’administration de la cytarabine au même moment, mais ce médicament est administré durant sept à dix jours. Les deux médicaments sont dissous dans des solutions et administrés au patient par le biais d’un cathéter à demeure.

Lorsque la chimiothérapie a des effets sur la maladie, les cellules sanguines normales de la moelle sont éradiquées en même temps que les cellules leucémiques, entraînant ainsi un grave déficit des éléments suivants dans le sang du patient :

Lorsque la chimiothérapie a des effets sur la maladie, les cellules sanguines normales de la moelle sont éradiquées en même temps que les cellules leucémiques, entraînant ainsi un grave déficit des éléments suivants dans le sang du patient :

• Globules rouges (anémie),

• Phagocytes (neutropénie et monocytopénie)

• Plaquettes (thrombocytopénie).

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Tableau 2. Certains des médicaments utilisés pour traiter la leucémie myéloïde aiguë et/ou médicaments faisant l’objet d’essais cliniques

Antibiotiques antitumorauxCes médicaments agissent directement sur l’ADN dans le noyau cellulaire; ils interfèrent ainsi avec la survie de la cellule. • daunorubicine (Cerubidine®)• doxorubicine (Adriamycin®)• idarubicine (Idamycin®)• mitoxantrone (Novantrone®)

AntimétabolitesCes produits chimiques sont généralement semblables aux composants naturels de l’ADN, de l’ARN ou de certaines vitamines. Cependant, le médicament est une substance qui a subi des modifications par rapport au composant naturel. en substituant à l’ADN ou à l’ARN des composants qui entrent dans la composition de la cellule leucémique, celle-ci ne peut plus fabriquer normalement l’ADN et l’ARN. l’antimétabolite prévient donc la croissance (ou réplication) de la cellule.• cytarabine (cytosine arabinoside, ara-C; Cytosar-u®)• cladribine (2-CdA; leustatin®)• fludarabine (Fludara®)• hydroxyurea (hydrea®)• 6-mercaptopurine (Purinethol®)• méthotrexate• 6-thioguanine (thioguanine; Tabloid®) (non disponible au Canada)• clofarabine (Clolar®) (non disponible au Canada)

Inhibiteurs de l’enzyme de réparation de l’ADNCes médicaments agissent sur certaines protéines (enzymes) qui jouent un rôle dans la réparation des dommages à l’ADN. Ceux-ci entravent le fonctionnement normal des enzymes et rendent l’ADN plus susceptible d’être endommagé.• étoposide (VP-16, VePesid®, etopophos®)• téniposide (VM-26; Vumon®)• topotécan (hycamtin®)

Inhibiteur de la réplication de l’ADNCe médicament réagit avec l’ADN de façon à l’altérer chimiquement, prévenant ainsi la réplication cellulaire.• carboplatine (Paraplatin®)

Agents de maturation cellulaire• acide tout-trans rétinoïque (ATRA, trétinoïne, Vesanoid®)• trioxyde de diarsenic (Trisenox®) (non disponible au Canada)

Anticorps monoclonaux• gemtuzumab ozogamicine (Mylotarg®) (non disponible au Canada)

Agents d’hypométhylation • azacitidine (Vidaza®) (à l’étude dans le cadre d’essais cliniques au Canada)• décitabine (Dacogen®) (à l’étude dans le cadre d’essais cliniques au Canada)

La plupart des agents antileucémiques agissent sur le matériel génétique (l’ADN).

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Une transfusion de globules rouges et, souvent, de plaquettes peut s’avérer nécessaire. Pendant ce temps, le déficit de phagocytes (les cellules mangeuses de microbes) permet aux bactéries et aux champignons présents en temps normal sur la peau ou à l’intérieur du nez, de la bouche ou du gros intestin ou dans l’environnement de causer des infections. Par conséquent, des antibiotiques sont fréquemment nécessaires pour traiter l’infection. Des facteurs de croissance sont parfois administrés pour augmenter le nombre de globules blancs. Le G-CSF (facteur de croissance hématopoïétique G-CSF, ou filgrastim; le Neupogen®) et le GM-CSF (facteur de stimulation des colonies macrophages-granulocytes ou sargramostim; la Leukine®) sont des médicaments qui peuvent être employés dans certaines circonstances pour augmenter le nombre de globules blancs d’un patient. Plusieurs semaines après la fin du traitement, la production de cellules sanguines se rétablira chez la plupart des patients. Les transfusions de cellules et les antibiotiques ne seront alors plus nécessaires.Durant cette période, les nombres de cellules sanguines reviennent graduellement à leur niveau normal, le sentiment de bien-être renaît et les cellules leucémiques ne sont plus identifiables dans le sang ou la moelle. On parle alors de rémission. Chez les patients en rémission, on ne détecte plus la présence de cellules leucémiques résiduelles. Toutefois, même si elles n’interfèrent plus avec le développement normal des cellules sanguines, elles ont le potentiel de croître à nouveau et d’entraîner une rechute de la leucémie.

La radiothérapie. À l’occasion, la radiothérapie peut être employée pour traiter une accumulation forte et localisée de cellules leucémiques (un « chlorome »). Les chloromes sont peu communs chez les patients atteints d’une LMA.

Le traitement de consolidation. Le traitement de consolidation est nécessaire pour éradiquer les cellules leucémiques restantes et prévenir les rechutes.Le traitement de consolidation de la LMA consiste en une chimiothérapie intensive supplémentaire administrée pendant une rémission, et ce, avec ou sans perfusion de cellules souches autologues (autogreffe) ou de greffe de cellules souches allogéniques (allogreffe).On ne s’entend pas sur la meilleure approche.Voici certains des principaux facteurs influant sur le choix de l’approche utilisée :

• l’âge du patient;

• la capacité du patient de tolérer un traitement intensif;

• les résultats des analyses cytogénétiques;

• la disponibilité d’un donneur de cellules souches.

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Le traitement de consolidation nécessite l’hospitalisation du patient. La durée du séjour à l’hôpital variera selon le traitement et en fonction d’autres facteurs. Si la chimiothérapie doit être employée, un traitement intensif entraînera les meilleurs résultats. La chimiothérapie intensive peut comprendre de fortes doses de cytarabine ou d’autres médicaments.

La chimiothérapie intensive administrée seule peut ne pas convenir à certains patients. Une allogreffe ou une autogreffe pourrait cependant être indiquée dans leur cas. Ces options de traitement sont présentées dans les paragraphes qui suivent. Les résultats des analyses cytogénétiques, la disponibilité d’un donneur HLA-compatible (apparenté ou non) et l’âge du patient sont quelques-uns des facteurs qui aident le médecin à déterminer la nature du traitement de consolidation administré à un patient.

Chimiothérapie intensive et autogreffe. On pourra, dans le cas des patients qui ne disposent pas de donneur de cellules souches HLA-compatible, intensifier le traitement en leur administrant de très fortes doses de chimiothérapie et en faisant une perfusion au moyen de leur propre moelle ou de leurs propres cellules souches. Dans le cadre d’une autogreffe, on prélève les propres cellules souches du sang ou de la moelle du patient lorsque ce dernier entre en rémission. Les cellules sont ensuite congelées pour être utilisées ultérieurement. Elles sont finalement décongelées puis perfusées au patient après la chimiothérapie intensive. Une telle intervention rétablira la production de cellules sanguines, laquelle aura été profondément perturbée par de si fortes doses de chimiothérapie.Des techniques spécialement conçues sont nécessaires pour empêcher les processus de congélation et de décongélation d’endommager les cellules de la moelle. Pour d’autres renseignements sur les perfusions de cellules souches autologues, consultez la brochure La greffe de cellules souches de sang et de moelle, offerte gratuitement par la Société. Greffe de cellules souches allogéniques. En général, une allogreffe peut convenir aux patients âgés de 1 an à 55 ans, qui sont en rémission et qui disposent d’un donneur de cellules souches HLA-compatible. L’allogreffe est une procédure à risque élevé et la décision de se soumettre à une telle greffe dépend des caractéristiques de la leucémie du patient, de l’âge de ce dernier et de la compréhension du patient (ou de sa famille) des avantages et des risques potentiels de l’intervention. Par exemple, une allogreffe pratiquée dans les premiers temps du traitement serait indiquée dans le cas d’un patient plus jeune dont les analyses cytogénétiques révèleraient un risque plus élevé de rechute. Pour obtenir des renseignements détaillés sur les greffes de cellules souches allogéniques, consultez les brochures intitulées La greffe de cellules souches de sang et de moelle et La greffe de cellules souches de sang de cordon ombilical, offertes gratuitement par la Société.

Consultez la partie Greffe non myéloablative de cellules souches allogéniques à la page 26 pour d’autres renseignements au sujet des greffes préparées par conditionnement à

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intensité réduite ou « minigreffes ».

Traitement de la LMA chez l’enfant. Environ 15 pour cent des cas de leucémie infantile aiguë sont des leucémies myéloïdes aiguës. La plupart des cas de leucémie aiguë chez l’enfant sont des leucémies lymphocytiques (lymphoblastiques) aiguës.

Le régime posologique inducteur de la rémission administré aux enfants est similaire à celui prescrit aux adultes atteints d’une LMA, soit de la cytarabine combinée à un antibiotique anthracycline (la doxorubicine ou la daunomycine, par exemple) et, dans plusieurs cas, à un troisième médicament (par exemple la mitoxantrone). Ce régime est suivi d’un programme complexe comprenant plusieurs médicaments, engendrant un taux de rémission d’environ 80 pour cent et un taux de rémissions sans rechute de cinq ans de près de 50 pour cent. On considère qu’un peu plus de la moitié de ces enfants en période de rémission sans rechute sont guéris. Les enfants en bas âge et ceux plus âgés sont généralement traités au moyen du même régime posologique.

Un traitement du système nerveux central (SNC) peut être administré durant la phase d’induction de la thérapie, car des cellules de LMA pourraient s’accumuler dans l’enveloppe de la moelle épinière et du cerveau appelée « méninges ». Si un tel traitement n’est pas administré, les méninges peuvent héberger des cellules leucémiques et une rechute peut survenir à cet endroit (leucémie avec atteinte des méninges). Le traitement consiste à injecter des médicaments (le méthotrexate, par exemple) dans la moelle épinière (thérapie intrathécale) ou à irradier l’enveloppe du SNC au moyen de rayons X. Parfois, les deux formes de traitement sont utilisées. Ces régions de l’organisme où la chimiothérapie administrée par voie orale ou intraveineuse a moins d’effet sont parfois appelées « sanctuaires ».

On observe, chez les très jeunes enfants de moins de deux ans atteints d’une LMA, des taux de rémission et de guérison plus faibles. De plus, la leucémie monocytaire aiguë, un sous-type de LMA, et la forme de leucémie accompagnée d’un nombre très élevé de blastes appelée « leucémie hyperleucocytaire », sont des variétés de LMA beaucoup plus difficiles à traiter et qui sont accompagnées de taux de rémission et de guérison plus bas que les taux moyens indiqués précédemment.

Certaines anomalies géniques (les mutations du gène FLT3, par exemple) ainsi que diverses anomalies chromosomiques (comme les anomalies des chromosomes 5 ou 7) sont des signes qui annoncent un piètre pronostic. Une allogreffe peut être pratiquée sur un enfant dont le pronostic s’annonce négatif, qui fait une rechute de la maladie après une polychimiothérapie intensive ou qui subit l’échec primaire du traitement d’induction. Des essais cliniques effectués par de multiples centres sont nécessaires afin de déterminer quels traitements sont les mieux indiqués pour les patients à risque élevé. Le pronostic d’un enfant atteint d’une LMA chez qui on constate des aberrations chromosomiques peut différer du pronostic d’un adulte présentant les mêmes anomalies. Bon nombre des

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anomalies chromosomiques constatées lors des cas de LMA infantile font l’objet d’études. D’autres facteurs influent aussi sur le pronostic des enfants. Pour obtenir des renseignements sur la planification de l’entrée ou du retour de l’enfant à l’école après le diagnostic et le traitement, consultez la brochure intitulée Apprendre et vivre avec le cancer : Plaider pour les droits à l’éducation de votre enfant, offerte gratuitement par la Société.

Le traitement de la LMA chez les adultes plus âgés. L’incidence de la leucémie myéloïde aiguë augmente avec l’âge. Au moins la moitié des patients qui reçoivent un diagnostic de LMA sont âgés de 65 ans et plus. Davantage de traitements curatifs s’offrent aujourd’hui aux patients plus âgés, y compris aux personnes pouvant souffrir d’autres problèmes de santé importants.

L’âge du patient ne permet de prédire la tolérance à la chimiothérapie que dans une mesure très limitée. Des mesures normalisées de la force, du temps de réaction, de l’équilibre et d’autres indicateurs, élaborées par des experts en gériatrie, servent à l’heure actuelle à déterminer l’âge physiologique du patient; l’âge physiologique est un meilleur indice de la tolérance du patient à la thérapie que l’âge chronologique de ce dernier. De telles mesures permettent à certains patients plus âgés de recevoir de plus fortes doses de thérapie, lorsque de telles doses sont appropriées et que le patient le désire. En revanche, les patients d’âge avancé sont plus difficiles à traiter et peuvent moins bien répondre à la thérapie, et ce, pour plusieurs raisons.

• Cela s’explique principalement par le fait que les cellules leucémiques des patients plus âgés atteints d’une LMA sont plus résistantes à la chimiothérapie. Les analyses cytogénétiques des cellules de ces patients révèlent beaucoup plus d’anomalies chromosomiques. Les gènes ayant subi des mutations peuvent aussi être plus courants chez ces patients. Par exemple, le gène FLT3 a plus de chances d’avoir subi une mutation chez les patients plus âgés atteints d’une LMA que chez les plus jeunes. Les cellules leucémiques des patients plus âgés surexpriment plus fréquemment des gènes résistants aux médicaments en comparaison des patients plus jeunes. Par conséquent, la réponse à la thérapie est souvent insuffisante pour induire une rémission ou pour entraîner une rémission prolongée.

• Les patients plus âgés peuvent souffrir d’autres problèmes médicaux, y compris des maladies cardiaques, pulmonaires, rénales, ou le diabète sucré. Le médecin traitant est souvent obligé de choisir des médicaments à toxicité réduite ou de réduire la dose administrée et de diminuer la fréquence d’administration pour éviter de compromettre davantage la santé globale du patient.

• Même lorsqu’ils ne souffrent pas d’autre problème médical, les patients d’un âge avancé ont tendance à moins bien tolérer les doses optimales de chimiothérapie que les patients plus jeunes. Les médicaments administrés, la dose prescrite et la fréquence du traitement sont souvent établis sur une base individuelle (cas par cas) afin de tenir compte des caractéristiques de la leucémie, de la santé du patient et de sa tolérance anticipée à la thérapie.

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Consultez la partie Recherche et essais cliniques à la page 24 pour connaître les traitements faisant l’objet d’études pouvant présenter un intérêt pour les patients plus âgés. Les patients devraient discuter de ces options de traitement avec leur médecin.

Le traitement de la leucémie promyélocytaire aiguë (LPA), un sous-type de LMA (sous-type M3; voir le tableau à la page 9) diffère du traitement des autres sous-types de LMA décrits à la partie précédente. Dans le cas de la LPA, les cellules qui s’agglomèrent dans la moelle peuvent être des promyélocytes, lesquelles représentent l’étape de la formation des cellules sanguines suivant le développement des myéloblastes. Ces cellules présentent également une anomalie chromosomique qui met en cause le chromosome 15, généralement en conjonction avec le chromosome 17.

Un dérivé de la vitamine A appelé acide rétinoïque est administré avec la chimiothérapie. L’acide rétinoïque est aussi connu sous le nom de trétinoïne (Vesanoid®). Cette substance peut amener les promyélocytes leucémiques à se différencier pour se transformer en cellules matures (neutrophiles) et engendrer une diminution marquée de la concentration de blastes dans la moelle, induisant ainsi fréquemment une rémission.

Le traitement au moyen de l’acide rétinoïque doit être suivi de la chimiothérapie ou couplé à celle-ci afin d’induire une rémission prolongée. Le trétinoïne minimise souvent les effets secondaires de la chimiothérapie, car elle peut augmenter les nombres de cellules sanguines et diminuer le nombre de cellules leucémiques dès le début de la chimiothérapie.

Le trioxyde de diarsenic (Trisenox®) a été approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) afin de traiter les patients qui ont fait une rechute d’une LPA ou dont la maladie résiste à la chimiothérapie et au trétinoïne; ce médicament n’est cependant pas approuvé pour utilisation au Canada.

Les taux de rémission des patients atteints d’une LPA traités au moyen de l’acide rétinoïque et d’une anthracycline (l’idarubicine, par exemple) se situent entre 70 et 80 pour cent. Les patients atteints de ce sous-type de LMA sont parmi ceux qui guérissent le plus souvent. Néanmoins, des problèmes hémorragiques lors des étapes initiales du traitement, la résistance au traitement et la rechute surviennent chez un certain nombre de patients, comme c’est le cas également chez certains patients atteints d’autres types de LMA. Par conséquent, le suivi à long terme des patients en rémission est nécessaire pour identifier les patients réellement guéris et ceux ayant besoin d’un prolongement de la thérapie.

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Traitement de la leucémie promyélocytaire aiguë

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Un petit nombre de patients atteints d’une LPA souffrent de la maladie résiduelle imperceptible à l’issue du traitement de consolidation. Un traitement au moyen du trioxyde de diarsenic (non disponible au Canada) accompagné (ou non) du gemtuzumab ozogamicine (Mylotarg®, non approuvé pour utilisation au Canada), le tout suivi d’une allogreffe (si le patient dispose d’un donneur HLA-compatible), peut convenir à ces patients. Une autogreffe peut être indiquée pour les patients ne disposant pas d’un donneur ou qui ne peuvent recevoir d’allogreffe pour d’autres raisons.Vous trouverez, à la page 28, des informations au sujet des traitements de la LPA qui font l’objet d’études.

Dans certains types de leucémie, y compris la leucémie monocytaire (sous-type M5; voir le tableau 1 à la page 9), les blastes leucémiques peuvent envahir le revêtement de la moelle épinière ou du cerveau, ce qui ne survient généralement pas lorsqu’il s’agit d’un autre type de LMA. Lorsque la maladie s’attaque à cette partie du corps, les médicaments utilisés dans le cadre de la chimiothérapie sont injectés dans le liquide rachidien. Une ponction lombaire est une intervention médicale couramment pratiquée, effectuée sous anesthésie locale ou en ayant recours à de puissants sédatifs. Lors d’une ponction lombaire, une aiguille est insérée dans le canal de l’épendyme et le liquide rachidien est extrait puis examiné en vue de déceler la présence de cellules leucémiques. Le liquide extrait est ensuite remplacé par du liquide contenant les médicaments appropriés, généralement de la cytarabine ou du méthotrexate.

Même s’ils sont graves, la plupart des effets secondaires du traitement de la LMA sont temporaires et disparaissent lorsque le corps s’adapte à la thérapie ou lorsque celle-ci arrive à terme. Les effets secondaires graves sont traités en milieu hospitalier. Certains effets secondaires peuvent être permanents. Consultez la partie Effets à long terme et tardifs du traitement à la page 21. Les médecins et les patients devraient discuter des effets secondaires potentiels afin qu’une planification, une évaluation et un suivi adéquats puissent être effectués.

La LMA entraîne une diminution de la production de cellules sanguines normales et les effets combinés de la chimiothérapie viennent s’additionner pour réduire davantage le nombre de cellules sanguines. L’intensité de la chimiothérapie nécessaire à l’éradication d’un nombre suffisant de cellules leucémiques afin d’induire une rémission entraîne

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Effets secondaires du traitement et moyens pour y faire face

Traitement de la leucémie monocytaire aiguë

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une réduction encore plus importante des taux de globules rouges, de phagocytes et de plaquettes. Une anémie sévère, des risques d’hémorragie associés à une faible numération plaquettaire et un haut risque d’infection s’ensuivent. Des transfusions de globules rouges et de plaquettes sont généralement des méthodes de remplacement efficaces, et ce, jusqu’à ce que les effets bénéfiques du traitement soient ressentis des semaines plus tard et que les nombres de cellules sanguines reviennent à la normale. À l’heure actuelle, il n’existe aucune méthode réalisable de transfusion de phagocytes, sauf à l’occasion chez les nourrissons et les enfants très jeunes. Par conséquent, lorsque le nombre de globules blancs est faible et que les risques d’infection sont accrus, on prescrit la prophylaxie au moyen d’antibiotiques.

Une diminution importante ou prolongée du nombre de globules blancs peut survenir, et ce, particulièrement après une pharmacothérapie intensive. Une telle diminution entraîne une hausse du risque d’infection chez le patient. Le personnel médical et les visiteurs doivent prendre certaines précautions (se laver les mains fréquemment et vigoureusement, par exemple) pour éviter d’exposer les patients aux bactéries, aux virus et à d’autres agents infectieux. Dans certaines circonstances, on peut demander à ces personnes de porter un masque, une blouse d’hôpital ou des gants. Les aidants naturels des patients munis d’un cathéter à demeure doivent nettoyer méticuleusement l’orifice afin de réduire les risques que des bactéries infectent l’organisme du patient par le biais de cet appareil.

Une hausse de la température ou l’apparition de frissons peuvent être les seuls signes d’infection chez les patients présentant une très faible concentration de globules blancs. Une toux persistante, des sites prédisposés à l’infection (la zone entourant l’anus ou les sinus faciaux, par exemple) sensibles au toucher, une gorge irritée, une douleur au moment d’uriner ou des selles molles fréquentes sont d’autres signes d’infection pouvant se manifester chez ces patients.

Des facteurs de croissance des cellules sanguines peuvent être employés pour stimuler la production de phagocytes et peuvent limiter la durée de la baisse du nombre de globules blancs. Le facteur de croissance hématopoïétique G-CSF (G-CSF) ainsi que le facteur de stimulation des colonies macrophages-granulocytes (GM-CSF) sont les facteurs de croissance les plus souvent employés. Ces agents ne sont administrés à des enfants que dans des circonstances particulières. L’identification des patients pédiatriques atteints d’une LMA étant les plus susceptibles de tirer avantage d’un traitement au moyen de facteurs de croissance pour prévenir l’infection fait l’objet d’études.

La chimiothérapie atteint les tissus qui, en temps normal, présentent un taux élevé de renouvellement cellulaire (aussi appelé « division cellulaire » ou « mitose »). Ce type de traitement peut, par conséquent, avoir un effet sur les muqueuses buccales et intestinales, sur la peau et sur les follicules pileux. En raison de cet effet, les aphtes buccaux, la diarrhée et la perte de cheveux sont courants après la chimiothérapie. La perte de cheveux associée à la chimiothérapie est temporaire et les cheveux recommencent à pousser une

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fois le traitement terminé. Des éruptions cutanées peuvent aussi apparaître. Le traitement de ces effets secondaires peut aider les patients à se sentir mieux et prévenir l’apparition de problèmes sérieux. Des nausées et des vomissements peuvent aussi être des effets secondaires de la chimiothérapie. Ces effets secondaires sont occasionnés par un effet à la fois sur les intestins et sur les parties du cerveau qui, lorsqu’elles sont sollicitées, entraînent des vomissements. Heureusement, des médicaments peuvent être administrés dans la plupart des cas afin de prévenir ces effets. La diarrhée peut être contrôlée au moyen d’un traitement. La fatigue reliée au traitement contre le cancer touche bon nombre d’individus. Il s’agit d’un problème important pouvant avoir un impact important sur la qualité de vie du patient. Pour obtenir d’autres renseignements, veuillez consulter le feuillet d’information intitulé La fatigue et la brochure intitulée Comprendre la pharmacothérapie et composer avec les effets secondaires, offerts gratuitement par la Société.

Chez certains patients, des cellules leucémiques résiduelles demeurent dans la moelle même après un traitement intensif (ce qu’on appelle « leucémie réfractaire ». On observe, chez d’autres patients, un retour des cellules leucémiques dans la moelle et une baisse des cellules sanguines normales après que le traitement ait induit une rémission. Cet événement s’appelle une « rechute ».

Dans le cas d’une leucémie réfractaire, certaines approches, par exemple des médicaments qui n’auraient pas été employés lors du premier traitement ou une greffe de cellules souches, peuvent être utilisées pour induire une rémission. Chez les patients qui font une rechute, la durée de la période de rémission, l’âge du patient et les résultats des analyses cytogénétiques des cellules leucémiques influent sur l’approche thérapeutique préconisée. Des médicaments similaires à ceux administrés initialement, des médicaments différents ou une greffe de cellules souches peuvent être employés pour traiter la leucémie. Le gemtuzumab ozogamicine (Mylotarg®, non approuvé pour utilisation au Canada), un anticorps monoclonal combiné à un puissant agent destructeur de cellules qui cible les blastes leucémiques myéloïdes, a été approuvé pour le traitement des patients plus âgés qui font une rechute de la LMA (voir le tableau 2, à la page 13). Cet agent est également à l’étude dans le cadre d’essais cliniques, couplé à d’autres médicaments, afin de traiter les rechutes de LMA. Vous trouverez d’autres renseignements au sujet des essais cliniques pour la leucémie réfractaire et les rechutes de la maladie à la page 28.

Plusieurs médicaments et combinaisons de médicaments pouvant être utilisés pour traiter une LMA font l’objet d’études dans le cadre d’essais cliniques. Parmi ces médicaments, on retrouve la clofarabine (Clolar®, non disponible au Canada), utilisée seule ou combinée à d’autres médicaments, l’azacitidine (Vidaza®, actuellement à l’étude dans le cadre d’essais

La leucémie réfractaire et rechute de la maladie

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cliniques au Canada), plusieurs inhibiteurs du gène FLT3, des inhibiteurs de la farnésyl-transférase comme le tipifarnib, et l’agent alcoylant VNP40101M (Cloretazine®).

Le traitement des individus atteints de la LMA peut entraîner des complications qui persisteront longtemps après la fin du traitement (effets à long terme) ou qui se développeront beaucoup plus tard dans la vie du patient (effets tardifs). Les personnes traitées pour une LMA ne développeront pas toutes des effets à long terme ou tardifs. Divers facteurs peuvent influer sur le risque de développer des effets à long terme ou tardifs, y compris le type et la durée du traitement, l’âge du patient au moment de recevoir le traitement ainsi son sexe et sa santé globale.

Dans le cadre du traitement d’induction, la plupart des patients sont traités au moyen d’une anthracycline telle que la daunorubicine. On a associé les anthracyclines à un risque accru de dommages au muscle cardiaque ou d’insuffisance cardiaque chronique. Les maladies du coeur peuvent apparaître plusieurs années après le traitement.

Une greffe de cellules souches peut être pratiquée pour traiter les patients atteints d’une LMA. Les greffes de cellules souches ont été liées à une variété d’effets à long terme ou tardifs, y compris l’infertilité, le dysfonctionnement de la glande thyroïde, la fatigue chronique et le risque de développer un deuxième cancer (par exemple un lymphome, un mélanome de la peau ou un cancer de la langue et des glandes salivaires, du cerveau, du SNC, des os, des tissus mous ou de la glande thyroïde). Le nombre de patients qui développent un deuxième cancer est toutefois peu élevé.

Il existe diverses options pour gérer les effets à long terme et tardifs. Il importe que les patients soient conscients que le traitement peut entraîner des effets à long terme ou tardifs, et que certains de ces effets peuvent apparaître plusieurs années après la fin du traitement.

Pour obtenir d’autres renseignements sur les effets à long terme et tardifs, consultez les feuillets d’information Les effets à long terme et tardifs du traitement de la leucémie ou du lymphome chez l’enfant et Le lymphome et les effets à long terme et tardifs du traitement chez l’adulte.

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Effets à long terme et tardifs du traitement

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Les patients qui sont en rémission continuent d’être examinés sur une base régulière par leur médecin. Après l’induction de la rémission et au terme du traitement de consolidation, des évaluations méticuleuses et périodiques de l’état de santé du patient, du nombre de ses cellules sanguines et, au besoin, de l’état de sa moelle, s’imposent. Au fil du temps, l’intervalle entre ces évaluations peut être prolongé, mais on devrait tout de même continuer de procéder à celles-ci pendant une période indéterminée.

Les enfants et les jeunes adultes qui ont été traités pour la LMA peuvent être plus à risque de souffrir de dommages cardiaques et de développer d’autres cancers ainsi que des problèmes d’ordre neurologique ou cognitif. Les patients devraient consulter un médecin de premier recours pour recevoir des examens de santé générale au moins une fois par année. Ils devraient aussi être examinés par un oncologue sur une base régulière.

Des techniques moléculaires sensibles permettent d’identifier de petites masses cellulaires (la maladie résiduelle imperceptible) qui ne peuvent être détectées au moyen d’examens normalisés du sang et de la moelle du patient. Cette approche peut être employée si les cellules leucémiques présentent une anomalie moléculaire détectable. Cette caractéristique peut permettre un suivi plus sensible des patients en rémission et peut aider à déterminer si un traitement additionnel s’impose. Soulignons que le fait de constater qu’entre 1 et 5 pour cent des globules blancs de la moelle du patient sont des blastes ne constitue pas un signe de maladie résiduelle imperceptible. Plusieurs personnes qui ne sont pas atteintes de la leucémie peuvent présenter une telle concentration de blastes.

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Tableau 3. Leucémie myéloïde aiguë :Taux de survie à cinq ans (de 1996 à 2003)

Taux

de

surv

ie à

cin

q an

s de

la L

MA

Âge (en années)

source : surveillance, epidemiology, and end Results [seeR] Program,1996-2003; National Cancer Institute, 2007.

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Soins de suivi

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Les patients atteints d’une LMA souffrent d’une maladie difficile à guérir. Toutefois, il y a quelques décennies, presque aucun adulte atteint d’une LMA ne guérissait. Aujourd’hui, les progrès dans le traitement de la LMA ont entraîné une amélioration des taux de rémission et de guérison.

L’âge est le facteur le plus important pour déterminer le taux de guérison. Le taux de guérison des enfants atteints de la maladie se situe un peu en dessous de 50 pour cent. Les patients plus jeunes présentant certaines configurations cytogénétiques particulières et atteints de certains sous-types de LMA (la LPA, par exemple) ont de meilleures chances de guérison. Les greffes de cellules souches allogéniques peuvent aussi guérir certains patients.

La survie relative consiste à comparer le taux de survie des personnes ayant reçu un diagnostic de LMA à la survie des personnes qui ne souffrent pas de la maladie. Les taux de survie relative pour la LMA diffèrent selon l’âge du patient au moment du diagnostic ainsi que selon son sexe, sa race et le sous-type de LMA. Le taux moyen de survie relative à cinq ans des patients ayant reçu un diagnostic de LMA avant 65 ans est de 34,9 pour cent, de 54,1 chez les enfants âgés de moins de 15 ans, et de 4,1 pour cent en ce qui concerne les patients ayant reçu leur diagnostic après 65 ans. Le tableau 3 illustre des taux de survie relative à cinq ans additionnels en fonction de l’âge. Il est à noter que ces chiffres ne tiennent pas compte de facteurs individuels importants tels les détails des analyses cytogénétiques effectuées auprès des patients.

Le pourcentage de patients atteints d’une LMA qui entre en rémission, demeure en rémission pendant de nombreuses années ou qui guérit a crû au cours des 30 dernières années. La recherche effectuée dans plusieurs domaines a contribué à ce progrès. Chez les enfants âgés de 0 à 14 ans, les chances de guérison sont aujourd’hui un peu en dessous de 50 pour cent; chaque décennie de vie, un patient voit ce pourcentage diminuer. Cependant, la LMA demeure l’un des cancers du sang et de la moelle les plus difficiles à traiter. La mise au point de programmes de traitement pouvant guérir l’ensemble des patients, jeunes ou âgés, demeure le principal défi.

Programmes de recherche de la Société.La Société de leucémie et lymphome investit des fonds dans autant dans les programmes de recherche fondamentale que dans la recherche appliquée afin d’améliorer le taux de guérison des patients atteints de la LMA.

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Recherche et essais cliniques

Résultats

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La recherche en cours appuyée par la Société comprend des études visant à :

• identifier de nouvelles cibles médicamenteuses;

• trouver des méthodes pour venir à bout de la résistance aux médicaments;

• analyser des manières d’attaquer les cellules souches leucémiques soupçonnées de

provoquer la maladie et de l’entretenir;

• mettre au point de nouvelles immunothérapies, telles que des vaccins;

• améliorer les méthodes actuelles de greffe de cellules souches.

Les stratégies suivantes, au même titre que d’autres approches nouvelles, permettent d’espérer une augmentation des taux de rémission et de guérison des patients atteints de la LMA.

Essais cliniques. De nouvelles approches thérapeutiques font l’objet d’études dans le cadre d’essais cliniques. Ces essais, effectués conformément à des lignes directrices rigoureuses, aident les médecins à déterminer les effets bénéfiques des nouveaux traitements ainsi que leurs effets indésirables potentiels. De nouveaux médicaments, de nouvelles combinaisons de médicaments, de nouveaux types d’immunothérapie ainsi que de nouvelles méthodes de greffe de cellules souches sont analysés pour pouvoir offrir des traitements nouveaux et meilleurs aux patients. Les essais cliniques sont menés dans plusieurs hôpitaux canadiens ainsi que dans des institutions hospitalières du monde entier.

Le Centre d’information et de ressources, que vous pouvez contacter en composant le 800-955-4572, offre des conseils visant à aider les patients à travailler avec leur médecin en vue de déterminer si un essai clinique pourrait constituer une option de traitement appropriée. Les spécialistes de l’information effectueront des recherches d’essais cliniques individualisées pour les patients, les membres de la famille et les professionnels de la santé.Ce service est aussi offert sur le site Web de la Société, à l’adresse www.LLS.org/canada. Les U.S. National Institutes of Health maintient à jour l’information à propos des essais cliniques au Canada sur le site www.clinicaltrials.gov.

Domaines de recherche. Afin de trouver de nouveaux traitements, les chercheurs étudient :

• les causes de la LMA;

• les changements cellulaires rendant la LMA résistante au traitement;

• les critères d’identification des divers sous-types de LMA, par exemple les anomalies

chromosomiques;

• les approches qui permettront aux patients de se voir prescrire les thérapies

les moins toxiques sans compromettre les objectifs du traitement;

• de meilleures façons gérer les effets secondaires de la thérapie.

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Oncogènes et mutations. La compréhension des moyens par lesquels certaines modifications de l’ADN amènent une cellule saine à devenir une cellule de LMA permettrait de mettre au point de nouvelles thérapies. Celles-ci auraient pour effet de bloquer les instructions dictées par les gènes responsables du cancer (les « oncogènes »). Une nouvelle thérapie pourrait cibler les oncogènes.Un nouveau médicament pourrait, par exemple, inhiber la production d’une protéine qui transporte les directives à l’origine du cancer, ou encore empêcher que ces directives soient exécutées. Pour qu’une LMA se développe, il est fort probable que plusieurs mutations géniques interagissant les unes avec les autres soient nécessaires, ce qui signifie que n’importe laquelle de ces mutations géniques pourrait aussi constituer une cible thérapeutique. Les inhibiteurs du gène FLT3 sont un exemple de nouvelle classe de médicaments faisant l’objet d’études et qui cible les mutations du gène FLT3, ayant lieu dans les cellules des LMA d’environ 30 pour cent des patients. Plusieurs médicaments inhibiteurs du gène FLT3 sont actuellement à l’étude pour le traitement de la LMA.

Vaincre la résistance aux médicaments. Parmi les patients atteints d’une LMA, un sous-ensemble présente des cellules leucémiques qui résistent à la chimiothérapie. Par conséquent, les options actuelles en matière de traitement peuvent ne pas guérir la maladie du patient ou induire une rémission. La recherche permet de mettre au jour les mécanismes s’opérant dans les cellules leucémiques afin de se protéger des effets de la chimiothérapie et des façons d’empêcher la résistance aux médicaments sont à l’étude.

Immunothérapie et cytokines. Des analyses à grande échelle sont effectuées afin de synthétiser de nouveaux médicaments ou de découvrir si elles existent dans des sources naturelles (botaniques). Les chercheurs étudient aussi de nouvelles façons de combiner les médicaments utilisés à l’heure actuelle, afin de vérifier si ces combinaisons peuvent s’avérer utiles pour traiter la LMA. Pour consulter des exemples d’agents faisant l’objet d’études, consultez le tableau 4 à la page 27.

Des recherches sont menées afin de mettre au point des approches pouvant renforcer les défenses naturelles de l’organisme.

• L’utilisation du gemtuzumab ozogamicine (Mylotarg®), un anticorps qui cible certaines cellules particulières de la LMA et qui transporte une toxine puissante, a été approuvée par la FDA (la Food and Drug Administration, un organisme américain) pour traiter les patients qui font leur première rechute de la maladie, qui sont âgés de 60 ans et plus et pour qui la chimiothérapie cytotoxique n’est pas indiquée. Ce même médicament fait l’objet d’essais cliniques au Canada . Le Mylotarg® cible tout particulièrement les cellules leucémiques sur lesquelles est présent le récepteur CD33. L’innocuité et l’efficacité du Mylotarg® font l’objet d’études auprès d’autres groupes de patients, y compris des enfants.

• Des anticorps qui ciblent les cellules leucémiques et qui transportent des éléments radioactifs tels que des isotopes d’iode ou d’yttrium (la radioimmunothérapie), ont été mis au point et sont à l’étude.

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• Une autre approche consiste à utiliser des vaccins composés de cellules immunitaires sensibilisées à l’attaque des cellules leucémiques.

• Les cytokines sont des substances chimiques naturelles pouvant être produites commercialement grâce aux techniques de biotechnologie. Certaines cytokines sont employées pour aider à reconstituer une réserve de cellules sanguines normales durant le traitement. D’autres cytokines font l’objet d’études visant à déterminer si elles peuvent efficacement renforcer le système immunitaire afin de permettre à ce dernier de mieux attaquer les cellules leucémiques.

Greffe non myéloablative de cellules souches allogéniques. Ce type de greffe de cellules souches peut convenir aux patients atteints de la LMA plus âgés. La thérapie de conditionnement employée dans le cadre d’une greffe non myéloablative (aussi appelée « minigreffe » ou « greffe préparée par conditionnement à intensité réduite ») est d’une intensité beaucoup plus faible que lors d’une greffe de cellules souches typique. Elle n’inactive pas complètement le système immunitaire du patient ou ne traite pas la LMA de manière aussi intensive. Une greffe non myéloablative repose sur deux considérations :1) une thérapie immunosuppressive hautement améliorée empêche l’organisme du patient de rejeter les cellules souches du donneur, et ce, même si le système immunitaire du patient n’a pas été totalement affaibli par la thérapie de conditionnement de plus faible intensité; et 2) l’attaque anticipée des cellules immunitaires du donneur éradique avec succès les cellules leucémiques du patient. Cette attaque porte le nom d’« effet du greffon contre la leucémie » ou « effet GvL ». Au fil du temps, si l’intervention est réussie, les cellules souches du donneur entraîneront le remplacement du système immunitaire du patient. Les cellules immunitaires du donneur, maintenant greffées avec succès au patient, reconnaissent les antigènes tissulaires mineurs présents sur les cellules leucémiques du patient et continuent de bloquer leur croissance.

La greffe non myéloablative est une intervention relativement récente et ses risques ainsi que ses avantages n’ont pas encore été clairement établis. Certains patients en ont bénéficié. Par conséquent, il pourrait s’agir d’une option appropriée pour certains patients plus âgés soigneusement sélectionnés et disposant d’un donneur compatible apparenté. Comme c’est le cas avec les allogreffes pratiquées sur des individus d’âge moyen, le risque de réaction de greffe contre hôte (GvH) est une considération importante ainsi qu’un effet secondaire potentiellement invalidant d’une greffe non myéloablative de cellules souches. Les patients qui souhaitent analyser l’option de la greffe non myéloablative de cellules souches devraient en discuter avec leur médecin. Si une telle intervention est indiquée, le médecin peut aider le patient à trouver un centre de greffe qui étudie cette procédure dans le cadre d’un essai clinique.

Greffe de cellules souches de sang ombilical. Le sang ombilical, tout comme la moelle osseuse et le sang périphérique, est une excellente source de cellules souches pouvant être utilisées dans le cadre greffes. Une greffe de cellules souches de sang ombilical

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peut être envisageable dans le cas de patients pouvant bénéficier d’une allogreffe, mais qui ne disposent pas d’un donneur HLA-compatible (apparenté on non). Les études de recherche portant sur les résultats d’une greffe de cellules souches de sang ombilical, y compris les greffes où sont utilisées deux unités de sang ombilical ou plus, présentent des résultats prometteurs.À ce sujet, consultez le feuillet d’information La greffe de cellules souches de sang de cordon ombilical, offert gratuitement par la Société.

Le tableau 4 présente certains des médicaments à l’étude pour le traitement de la LMA au Canada.

Voici quelques exemples d’agents faisant l’objet d’études dans le cadre d’essais cliniques effectués au Canada auprès d’adultes atteints de la LMA :

• Le gemtuzumab ozogamicine (Mylotarg®), un anticorps qui cible la molécule CD33, combiné à d’autres médicaments (la danaurubicine et la cytarabine, par exemple), fait l’objet d’études lesquelles visent à déterminer s’il s’agit d’un traitement meilleur que le protocole actuel utilisé auprès des adultes ayant reçu un diagnostic de LMA depuis peu (celui-ci n’est pas disponible au Canada actuellement);

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Tableau 4. Certains des médicaments à l’étude pour le traitement de la LMA au Canada

• Inhibiteurs de la farnésyl-transférase (tipifarnib [Zarnestra®], lonafarnib [sarasar®])

• Inhibiteurs du gène FLT3 (CeP-701, lestaurtinib pour les enfants; sorafenib [Nexavar®] pour les personnes âgées de 60 ans et plus)

• Inhibiteurs du protéasome (bortezomib [Velcade®])

• Modulateurs de résistance pléiotrope (cyclosporine A, PsC-833 [valspodar])

• Molécules anti-sens (G3139, oblimersen sodique, [Genasense®], GTI-2040)

• Agents d’hypométhylation (azacitidine [Vidaza®], décitabine [Dacogen®])

• Inhibiteurs d’histone déacétylase (depsipeptide)

• Dichlorydrate d’histamine (Céplène®) et Il-2*

• Agents alcoylants (VNP40101M [Cloretazine®])

• Anticorps monoclonaux (gemtuzumab ozogamicin [Mylotarg®])

• Agents immunosuppresseurs inhibiteurs de la protéine mTOR (sirolimus, rapamycine [Rapamune®], tacrolimus [Prograf®])

*Ces médicaments ne sont pas utilisés pour le traitement de première intention des patients atteints de la lMA. On les étudie pour l’entretien de la rémission après le traitement d’induction.

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• Les inhibiteurs de la FLT3 tels que le CEP-701, le sorafenib et autres inhibiteurs semblables, combinés à la thérapie primaire typique, sont à l’étude chez les patients plus âgés ayant reçu depuis peu un diagnostic de LMA dans le but de déterminer si les inhibiteurs de la FLT3 engendrent de meilleurs résultats que la chimiothérapie administrée seule. Les inhibiteurs de la FLT3 sont aussi à l’étude sur les patients atteints d’une LMA réfractaire ou ayant fait une rechute de la maladie;

• Les inhibiteurs de la farnésyl-transférase, tels que le tipifarnib (Zarnestra®), font l’objet d’études chez les patients plus âgés en deuxième rémission ou lors de rémissions subséquentes. Ces études visent à déterminer si ces médicaments peuvent efficacement garder les patients en rémission et à mesurer leurs effets secondaires potentiels. Le tipifarnib est aussi à l’étude chez les adultes plus âgés en combinaison avec du bortezomib (Velcade®);

• La clofarabine (Clolar®) utilisée seule est à l’étude chez les patients plus âgés ayant reçu depuis peu un diagnostic de LMA pour qui la chimiothérapie d’induction typique a peu de chances de convenir. Le médicament est aussi à l’étude associé à des doses moyennes de cytarabine chez les adultes plus âgés atteints d’une LMA réfractaire ou ayant fait une rechute de la maladie.

Voici quelques exemples de thérapies faisant l’objet d’études dans le cadre d’essais cliniques effectués au Canada auprès d’adultes atteints de la LPA :

• La combinaison de l’acide rétinoïque et du trioxyde de diarsenic est à l’étude chez les patients atteints de la LPA dont le pronostic est positif. Cette approche ne comprend pas de chimiothérapie;

• Une combinaison d’acide rétinoïque et de trioxyde de diarsenic, utilisée avec du gemtuzumab ozogamicin (Mylotarg®), est à l’étude chez les patients atteints de la LPA dont le pronostic est moins positif, en comparaison de l’acide rétinoïque et d’une anthracycline.

Essais cliniques effectués au Canada auprès d’enfants atteints de la LMA : La LMA est l’un des cancers infantiles les plus difficiles à traiter. Différentes combinaisons et doses de chimiothérapie ont été employées au cours des dernières décennies, ce qui a permis d’entraîner une amélioration du taux de guérison de la LMA infantile. Toutefois, des recherches additionnelles s’imposent afin d’améliorer davantage les taux de guérison et de diminuer les effets secondaires, à long terme et tardifs de la chimiothérapie.

Les chercheurs ont identifié certaines cellules cibles qui semblent être la clé du traitement au moyen de la prochaine génération d’agents chimiothérapeutiques. Ces nouveaux agents ciblés font l’objet d’études en conjonction avec la chimiothérapie afin d’examiner l’impact qu’ils ont sur les taux de guérison et leur effet sur les complications toxiques associées à la chimiothérapie traditionnelle.

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Le gemtuzumab ozogamicin (Mylotarg®) est à l’étude chez les enfants ayant reçu depuis peu un diagnostic de LMA.

Les chercheurs étudient aussi des façons de regrouper les patients en fonction du risque qu’ils ont de faire une rechute de la LMA. Un traitement plus intensif ainsi qu’une greffe de cellules souches peuvent convenir aux patients qui courent de plus grands risques de faire une rechute, tandis qu’ un traitement moins intensif peut convenir aux patients qui courent moins de risques.

Les chercheurs étudient les facteurs de risque des complications causées par la chimiothérapie ainsi que les traitements de ces complications, particulièrement les infections, afin d’améliorer l’innocuité du traitement de la LMA chez les enfants.

Un diagnostic de LMA provoque souvent une forte réaction émotionnelle chez les patients, les membres de la famille et les amis. Le déni, la dépression, le désespoir et la peur sont quelques-unes des réactions ou des émotions qui peuvent être déclenchées ou suscitées. Aucune réaction n’est universelle ou inattendue. La plupart des personnes atteintes d’une LMA peuvent, avec le temps, parvenir à faire face à ce qui peut, de prime abord, paraître trop dur à accepter. Cet ajustement prend généralement du temps. Toutefois, au fil du temps et à force de recevoir de l’information, plusieurs personnes réorientent leurs pensées sur la période suivant la thérapie et sur l’espoir de guérison.

A priori, les patients peuvent surtout vouloir se renseigner au sujet de leur maladie et de son traitement. En savoir davantage à ce sujet aide plusieurs personnes à faire face à une telle situation. On conseille aux patients et aux aidants naturels de discuter de la maladie et de son traitement, de poser des questions et de communiquer leurs peurs ou leurs préoccupations aux médecins, infirmières, travailleurs sociaux et aux autres membres de l’équipe d’oncologie. Ces personnes sont à la disposition des patients pour passer du temps avec eux, répondre à leurs questions, leur fournir du soutien affectif et les orienter vers d’autres ressources utiles.

Pendant et après le traitement, les patients peuvent vouloir que des amis, des membres de leur famille ou des aidants naturels les aident à obtenir et à assimiler l’information du médecin et d’autres membres de l’équipe d’oncologie. La présence d’une autre personne peut aider le patient à ressentir moins de stress. Cette personne peut également aider le patient à poser des questions et à enregistrer ainsi qu’à conserver l’information obtenue. Bien qu’il ne soit pas toujours possible d’obtenir ce genre de soutien, les patients ont la possibilité de demander de l’aide d’autres manières. Des groupes de soutien locaux ou en ligne peuvent, par exemple, fournir au patient un

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Effets sociaux et affectifs

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service de groupe d’échange. Souvent, les patients atteints du cancer deviennent amis entre eux, et ces amitiés sont une source de soutien. Au fil du temps, certains patients établissent des relations de soutien avec des membres de leur équipe de soins de santé. Le traitement de la LMA entraînera des changements dans la vie quotidienne du patient, du moins pour un certain temps. Les hospitalisations, les effets secondaires de la maladie et du traitement et les préoccupations au sujet de la guérison, des questions financières, du travail ou de la vie familiale peuvent amener une personne à se questionner sur sa confiance en elle ou son identité. Ces questions peuvent influer sur les relations de la personne, y compris sur les relations intimes. Le fait de reconnaître que ces sentiments sont normaux et de savoir que plusieurs effets secondaires sont temporaires peut être rassurant. Communiquer ses peurs et ses préoccupations de manière honnête et ouverte peut être très utile.

Finances. Vérifiez auprès du ministère de la Santé de votre province et de la Société canadienne du cancer et le directeur des services aux patients du chapitre de la SLLC de votre région pour obtenir plus d’information sur les programmes d’aide financière qui sont à votre disposition.

Dépression.Il est important de demander conseil à un médecin si l’humeur d’un patient ne s’améliore pas au fil du temps (si un patient se sent déprimé chaque jour pendant deux semaines, par exemple). La dépression est une maladie qui devrait être soignée même lorsqu’une personne reçoit un traitement pour la LMA. Le traitement de la dépression a démontré des avantages pour les personnes atteintes du cancer. Plusieurs sources d’aide sont offertes aux patients et aux aidants naturels. Certains aspects du traitement, par exemple le choix du ou des traitement(s), le temps et l’argent pour les soins médicaux et la communication avec les membres de la famille et les amis peuvent causer du stress. Communiquez avec la Société ou demandez à l’équipe de soins de santé pour des conseils et être redirigé vers d’autres sources d’aide, par exemple des groupes de soutien, des services de consultation ou des programmes communautaires. Santé Canada offre de nombreuses publications au sujet de la dépression pouvant être utiles et des liens à d’autres ressources. Pour plus d’information, visitez le site www.hc-sc.gc.ca et tapez « Vie saine » dans la barre de menu à gauche de l’écran et cliquez sur « Santé mentale »; vous pouvez aussi consulter « Maladies et affections » et cliquer sur « Maladies mentales et comportementales ».

Préoccupations des enfants. Les enfants atteints d’une LMA peuvent avoir à faire face à de longues périodes de traitement ainsi qu’à des séjours à l’hôpital. Toutefois, plusieurs peuvent espérer entrer ou retourner à l’école, fréquenter l’université, intégrer le marché du travail, se marier et avoir des enfants. Néanmoins, chaque famille ayant à composer avec un diagnostic de LMA infantile se retrouve en terrain inconnu. Les enfants, les parents ainsi que les frères et soeurs de l’enfant malade ont besoin de

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soutien. Rappelez-vous que des sources d’aide existent. N’hésitez pas à demander de l’aide pour votre enfant, vous-même ou pour les autres membres de la famille, et ce, même si vous consultez déjà un psychologue, un travailleur social ou un spécialiste du milieu de l’enfant. Un soutien additionnel profitera à bon nombre de familles.Un enfant atteint de la LMA est typiquement admis à l’hôpital aussitôt que le diagnostic est posé. Il s’agit, pour certains, d’un premier séjour prolongé à l’extérieur de la maison. Le fait de fournir à votre enfant de l’information adaptée à son âge au sujet de la maladie et du traitement l’aidera à acquérir une confiance en vous et en l’équipe de traitement et à se sentir à l’aise de parler de ses peurs et de ses préoccupations. Pour obtenir des conseils pratiques qui vous aideront à soutenir votre enfant et les autres membres de votre famille, à composer avec vos propres préoccupations, à divulguer la nouvelle à la famille étendue ainsi qu’aux amis et à effectuer la transition vers un retour à une vie normale après le traitement, consultez la brochure Faire face à la leucémie et au lymphome infantile, offerte gratuitement par la Société.

Nous pouvons vous aider. La Société de leucémie et lymphome du Canada offre aussi, par le biais de son bureau principal ou de ses chapitres locaux, des programmes d’aide et de soutien financier visant à aider à alléger le fardeau économique et affectif qui accompagne un diagnostic de cancer. Visitez le site Internet de la Société à l’adresse www.LLS.org/canada, ou appelez le Centre d’information et de ressources de la Société au 800-955-4572 pour trouver votre chapitre régional, commander des publications gratuites ou parler directement à un spécialiste de l’information

Pour plus de renseignements, consultez les brochures suivantes, offertes gratuitement par la Société.

Leucémie myéloïde aiguë : Un guide à l’intention des patients et des aidants naturels; 2007, 2009 (sous presse).

Faire face à la leucémie ou au lymphome infantile; 2007, 2009.

Une nouvelle journée : Idées pour faire face à la leucémie, au lymphome ou au myélome; 2006, 2009 (sous presse).

Apprendre et vivre avec le cancer : Plaider pour les droits à l’éducation de votre enfant; 2006, 2009 (sous presse).

Services et soutien : Un répertoire des programmes de services aux patients; 2007, 2009 (sous presse).

À l’intention des enfants :

Les images de mon parcours — Activités pour enfants atteints du cancer; 2007, 2009.

Le livre à colorier de la greffe de cellules souches; 2007, 2009.

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ADNMatériel génétique se trouvant à l’intérieur de la cellule. L’ADN se compose d’une chaîne de glucide et de phosphate en forme d’échelle hélicoïdale dont les brins, semblables à des « barreaux », sont composés de purines et de pyrimidines. L’ADN contient l’ensemble des gènes qui se transmettent de génération en génération. Elle peut devenir très anormale dans les cellules cancéreuses. L’ADN est l’abréviation d’acide désoxyribonucléique.

Analyse cytogénétiqueProcessus d’analyse du nombre et de la taille des chromosomes des cellules. En plus de détecter les modifications des chromosomes, il est possible, dans certains cas, d’identifier quels gènes sont atteints. Ces constatations sont très utiles pour diagnostiquer certains types particuliers de leucémie et de lymphome, déterminer les méthodes de traitement sélectionnées et effectuer le suivi de la réponse du patient au traitement. La personne qui apprête et examine les chromosomes et qui, par la suite, interprète les résultats, est un « cytogénéticien ».

AnatomopathologisteMédecin qui identifie des maladies en examinant des tissus au microscope. Un hématopathologiste est un type d’anatomopathologiste qui étudie les maladies des cellules sanguines en examinant des frottis de sang périphérique, des échantillons prélevés lors de ponctions et de biopsies de la moelle osseuse ainsi que les ganglions lymphatiques et d’autres tissus, et qui utilise ses connaissances afin d’identifier des maladies telles que la leucémie myéloïde aiguë. En plus d’utiliser un microscope, l’hématopathologiste se sert de valeurs de laboratoire et effectue des cytométries de flux et des tests diagnostics moléculaires afin de poser le diagnostic le plus précis possible. L’hématopathologiste travaille étroitement avec l’hématologue ou l’oncologue (ou les deux) que consulte le patient et décide du meilleur traitement possible en fonction du diagnostic.

AnémieDiminution du nombre de globules rouges et, par conséquent, des niveaux d’hémoglobine dans le sang. L’anémie entraîne une baisse de la capacité du sang de transporter l’oxygène. Une personne atteinte d’une grave anémie peut avoir le teint pâle, se sentir faible, fatiguée et avoir le souffle court durant un effort physique.they react to multiple targets (antigens).

AnticorpsProtéines sécrétées par les plasmocytes (dérivées des lymphocytes B) qui reconnaissent des substances étrangères particulières appelées antigènes et s’y fixent. Les anticorps enveloppent ces particules étrangères (des bactéries, des virus ou des toxines nocives), les inactivent ou les identifient pour qu’elles soient éradiquées. Les anticorps peuvent aussi être reproduits en laboratoire de deux manières. Le fait d’injecter la matière d’une certaine espèce dans l’organisme d’une seconde espèce amènera cette dernière à identifier la matière comme étrangère et à fabriquer des anticorps. Ces anticorps sont

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Glossaire

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généralement des anticorps polyclonaux, c’est-à-dire qui réagissent à de multiples cibles (antigènes). Une technique de laboratoire est employée pour produire un anticorps connu sous le nom d’anticorps monoclonal. Les anticorps monoclonaux réagissent à une cible (antigène) unique et présentent bon nombre d’utilités importantes. Ils peuvent être employés pour identifier et catégoriser les leucémies et les lymphomes humains ou être modifiés pour être utiles dans le cadre de l’immunothérapie liée à la présence d’anticorps.

Antigène Substance étrangère, généralement une protéine, qui stimule une réponse immunitaire si elle est ingérée, inhalée ou entre en contact avec la peau ou les muqueuses. Les antigènes peuvent être, par exemple, des bactéries, des virus ou des allergènes. Les antigènes stimulent la production d’anticorps par les plasmocytes.

Antioncogène Voir Gène suppresseur de tumeur.

AphérèseOpération consistant à prélever certains composants du sang d’un donneur et à lui restituer les composants inutilisés. Ce processus, aussi appelé hémaphérèse, repose sur la circulation continue du sang du donneur vers un appareil, puis vers le donneur à nouveau. Cette opération permet de prélever les éléments désirés de grandes quantités de sang. Les plaquettes, les globules rouges, les globules blancs et les plasmocytes peuvent être prélevés individuellement. Cette méthode permet, par exemple, de recueillir une quantité suffisante de plaquettes d’un donneur unique (au lieu de six à huit donneurs différents) en vue d’une transfusion. Le receveur des plaquettes est, par conséquent, exposé à un nombre inférieur de donneurs ou peut se voir greffer des plaquettes HLA-compatibles provenant d’un seul donneur apparenté. Cette technique est aussi employée pour prélever des cellules souches du sang périphérique, lesquelles seront ensuite congelées puis conservées pour être utilisées ultérieurement lors d’une greffe, au lieu de cellules souches de la moelle.

BasophileType de globule blanc qui joue un rôle dans certaines réactions allergiques.

BlastePremière cellule de la moelle identifiée au moyen du microscope optique. Environ 1 pour cent des cellules immatures normales de la moelle sont des blastes. Il s’agit surtout de myéloblastes, des cellules qui se différencieront pour devenir des neutrophiles. Dans les ganglions lymphatiques normaux, les blastes sont des lymphoblastes, c’est-à-dire des cellules qui jouent un rôle dans le développement des lymphocytes. Les cas de leucémie aiguë sont caractérisés par une accumulation de grandes quantités de blastes (lesquels peuvent, dans certains cas, constituer jusqu’à 80 pour cent de l’ensemble des cellules de la moelle) dont l’apparence est similaire à celle de blastes normaux. Les cas de leucémie myéloïde aiguë sont caractérisés par une accumulation de myéloblastes, tandis que les cas de leucémie lymphocytique aiguë sont caractérisés par une accumulation de lymphoblastes. Les myéloblastes normaux engendrent les granulocytes (les neutrophiles, les éosinophiles et les basophiles). Lors d’une leucémie myéloïde aiguë, les

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myéloblastes anormaux modifient ou interfèrent avec la production de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes dans la moelle. Parfois, on peut distinguer les myéloblastes des lymphoblastes en examinant au microscope les cellules de la moelle préalablement colorées. Toutefois, il faut souvent recourir à l’immunophénotypage ou utiliser une coloration spéciale des cellules de la moelle pour établir avec certitude une distinction.

Biopsie de la moelle osseuseTest ayant pour but d’examiner les cellules médullaires afin d’y déceler des anomalies cellulaires. Cet examen diffère d’une ponction de moelle osseuse puisqu’une petite quantité d’os contenant de la moelle est prélevée, en général de l’os iliaque. Après avoir administré un médicament qui insensibilise la partie du corps où sera effectué le prélèvement, une aiguille conçue spécialement pour les biopsies est employée pour prélever un morceau d’os contenant de la moelle. La moelle est ensuite examinée au microscope afin de déterminer si des cellules anormales s’y trouvent. La ponction de moelle osseuse et la biopsie peuvent être effectuées au bureau du médecin ou à l’hôpital. Les deux tests sont presque toujours effectués conjointement. Ils sont également réalisés après le traitement afin de déterminer la proportion de cellules du cancer du sang qui ont été éradiquées par la thérapie.

CaryotypeArrangement systématique, à l’aide d’images, des 46 chromosomes humains d’une cellule jumelés en 22 paires (une paire étant formée d’un élément d’origine paternelle et d’un élément d’origine maternelle), lesquelles sont classées en fonction de leur longueur (du plus long au plus court) et d’autres caractéristiques. Ces 22 paires portent le nom d’« autosomes ». Les chromosomes sexuels sont montrés à titre de paire distincte (soit XX ou YY). Voir Hybridation in situ en fluorescence.Often, immunophenotyping or use of special staining of marrow cells is required to be sure of the distinction.

Cathéter à demeurePlusieurs types de cathéters (par exemple les cathéters de marque Groshong®, Hickman®, et Broviac®) peuvent être utilisés dans le cas de patients recevant une chimiothérapie intensive ou un soutien nutritionnel. Un cathéter à demeure, parfois appelé cathéter central ou orifice, est un tube spécial inséré dans une grosse veine de la poitrine. Le cathéter est inséré sous la peau de la poitrine afin de demeurer solidement en place. L’embout externe de l’appareil peut être employé pour administrer des médicaments, des solutions ou des produits sanguins, ou encore pour prélever des échantillons de sang.Si on en prend un soin méticuleux, les cathéters peuvent, au besoin, demeurer en place pour de longues périodes (plusieurs mois). Ils peuvent être capuchonnés et laissés sous la peau du patient lorsque celui-ci quitte l’hôpital. Le cathéter peut ainsi être utilisé pour la chimiothérapie ambulatoire ou pour administrer des produits sanguins. La chambre implantable est un autre type de cathéter à long terme donnant accès à une veine centrale. Il est inséré chirurgicalement sous la peau de la paroi supérieure de la cage thoracique. Lorsque la région guérit, aucun pansement et aucun soin à domicile ne sont nécessaires. Lorsqu’un patient a besoin de médicaments, un médecin, un médecin

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auxiliaire ou une infirmière insère une aiguille dans la peau vers l’orifice. Le patient peut choisir qu’on lui applique une crème insensibilisante locale au site d’injection avant d’utiliser la chambre. On peut prélever du sang et administrer des produits sanguins grâce à cet appareil.

CCIP (Cathéter central inséré par voie périphérique)Tube long et flexible utilisé pour administrer des médicaments, des antibiotiques, des solutions et un soutien nutritionnel pour une période prolongée. On peut aussi l’utiliser pour prélever des échantillons sanguins. Avant l’insertion du CCIP, on administre au patient un anesthésique local afin d’insensibiliser la partie du bras située entre le coude et l’épaule. Le CCIP est inséré sous la peau dans une veine du bras et enfilé jusqu’à la veine cave supérieure, juste au-dessus du cœur. La veine cave supérieure est l’un des éléments du système veineux central. Le CCIP peut demeurer en place pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois, éliminant ainsi le besoin d’administration par voie intraveineuse (IV) typique.

Cellule soucheCellule primitive de la moelle, nécessaire à la production des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes.On retrouve surtout les cellules souches dans la moelle, mais certaines migrent vers le sang et intègrent la circulation. Au moyen de techniques spéciales, les cellules souches du sang peuvent être recueillies, congelées, conservées, puis décongelées pour être utilisées lors d’une thérapie à base de cellules souches. Voir Hématopoïèse.

Cellules souches de sang ombilical Cellules souches présentes dans le sang placentaire et ombilical. Ces cellules souches peuvent regarnir la moelle d’un receveur compatible et produire des cellules sanguines. Le sang ombilical congelé constitue une source de cellules souches pouvant être greffées à des receveurs HLA-compatibles. Le sang servant à la plupart des greffes de cellules souches de sang ombilical provient de donneurs non apparentés compatibles (ou presque compatibles).

ChimiothérapieUtilisation de substances chimiques (médicaments) pour détruire des cellules malignes. Bon nombre de substances chimiques ont été mises au point à cet effet, et la plupart agissent dans le but d’endommager l’ADN des cellules. Lorsque l’ADN est endommagé, les cellules ne peuvent plus croître ou survivre. Le succès d’une chimiothérapie repose sur le fait que les cellules malignes sont, en quelque sorte, plus sensibles aux substances chimiques que les cellules normales. Étant donné que les cellules de la moelle, du tractus gastro-intestinal, de la peau et des follicules pileux sont plus sensibles à ces substances chimiques, les effets secondaires typiques de la chimiothérapie atteignent ces parties du corps (lésions buccales et perte de cheveux, par exemple).

ChloromeTumeur solide formée de granulocytes immatures, y compris de blastes. Les chloromes ont tendance à se manifester surtout dans le cerveau ou la moelle épinière, les os, la peau ou les tissus mous de la tête et du cou, bien qu’ils puissent se manifester

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n’importe où dans l’organisme. Ils sont généralement traités par la radiothérapie ou la chimiothérapie. Les chloromes sont une complication peu commune d’une LMA. Le terme « sarcome granulocytaire » sert aussi à désigner un chlorome.

ChromosomeUne des 46 structures présentes dans l’ensemble des cellules humaines, surtout porteuses de gènes, lesquels sont des brins spécifiques d’ADN. Le terme « génome » désigne l’ensemble de l’ADN d’un organisme. On estime que le génome humain contient environ 30 000 gènes. Les gènes des chromosomes X et Y déterminent notre sexe : deux chromosomes X chez les femelles et un chromosome X et un chromosome Y chez les mâles.Le nombre ou la taille des chromosomes peuvent être altérés dans les cellules de lymphome ou leucémiques en conséquence du clivage d’un chromosome et de son remaniement (translocation).

ClonalQui se rapporte à une population cellulaire dérivée d’une unique cellule mère modifiée. À peu près tous les cancers sont dérivés d’une cellule unique dont l’ADN a été endommagé (ayant subi une mutation); ils sont, par conséquent, monoclonaux. La leucémie, le lymphome et le myélome sont des exemples de cancers clonaux (c’est-à-dire dérivés d’une cellule anormale unique).

Cycle de traitement Terme désignant une période où le traitement de chimiothérapie (ou de radiothérapie, ou les deux) est intensif et regroupé. Le traitement peut s’étaler sur plusieurs jours ou semaines, et cette période représente un cycle. Le plan de traitement peut prévoir au moins deux ou trois cycles de traitement.

Cytokines Substances chimiques dérivées de cellules (cyto est la racine grecque signifiant « cellule »), libérées par différents types de cellules et agissant sur d’autres cellules pour stimuler ou bloquer leur fonctionnement. Les substances chimiques dérivées de lymphocytes se nomment « lymphokines ». Les substances chimiques dérivées des lymphocytes et qui agissent sur d’autres globules blancs se nomment « interleukines », puisqu’elles interagissent entre deux types de leucocytes. Certaines cytokines peuvent être produites dans un but commercial et servir dans le cadre de traitements. Les facteurs de croissance hématopoïétique G-CSF (le G-CSF) et les facteurs de stimulation des colonies macrophages-granulocytes (le GM-CSF) sont deux cytokines produites commercialement. Elles stimulent la production de neutrophiles et réduisent la durée de la période où le nombre de neutrophiles sanguins est faible après la chimiothérapie. Les cytokines qui stimulent la croissance de cellules sont parfois appelées « facteurs de croissance ».

DifférenciationProcessus par lequel les cellules souches engendrent des cellules fonctionnelles d’une lignée de cellules sanguines unique. La différenciation des cellules souches engendre les globules rouges, les plaquettes, les neutrophiles, les monocytes, les éosinophiles, les basophiles et les lymphocytes.

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ÉosinophileType de globule blanc qui joue un rôle dans les réactions allergiques et aide à combattre certaines infections parasitaires.

Érythrocytes Voir Globules rouges.

Facteur de croissance Voir Cytokines.

FISH Voir Hybridation in situ en fluorescence.In addition to detecting chromosome

FLT3Forme abrégée du gène FMS-like tyrosine kinase 3. Le gène FLT3 est exprimé à la surface des cellules souches hématopoïétiques et joue un rôle dans le développement des cellules. Les mutations du gène FLT3 peuvent être détectées chez environ un tiers des patients atteints de la LMA. Le rôle de ces mutations dans le développement de la LMA a été identifié et pourrait devenir la base de nouvelles thérapies ciblées.

Ganglions lymphatiquesPetites glandes, de la taille de haricots, contenant de grandes quantités de lymphocytes et reliées les unes aux autres par des petits vaisseaux (le « système lymphatique »). Ces ganglions sont répartis partout dans le corps. Chez les patients atteints d’un lymphome et de certaines formes de leucémie lymphocytique, les lymphocytes malins croissent et font grossir les ganglions lymphatiques, qui peuvent devenir hypertrophiés. Cette hypertrophie des ganglions lymphatiques peut être détectée à l’oeil nu, sentie ou mesurée au moyen d’une tomodensitométrie ou d’une IRM (imagerie par résonance magnétique, selon le degré d’hypertrophie et son emplacement.

G-CSF (Facteur de croissance hématopoïétique G-CSF) Voir Cytokines.

Gène suppresseur de tumeurGène dont la fonction consiste à empêcher la croissance cellulaire. Si ce gène subit une mutation qui le désactive et lui fait perdre ses fonctions, les tissus où est survenue cette mutation sont plus vulnérables au cancer. Les gènes suppresseurs de tumeur sont aussi connus sous le nom d’« antioncogènes ».

GM-CSF (Facteur de stimulation des colonies macrophages-granulocytes) Voir Cytokines.

Globules blancs Aussi connus sous le nom de « leucocytes ». Le sang est formé de cinq principaux types de globules blancs : les neutrophiles, les éosinophiles, les basophiles, les monocytes et les lymphocytes.

Globules rougesCellules sanguines (érythrocytes) qui transportent l’hémoglobine, recueillent l’oxygène et en assurent le transport aux tissus de l’organisme. Chez les personnes en santé, les globules rouges constituent environ 40 à 45 pour cent du sang.

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GranulocyteType de globule blanc caractérisé par un cytoplasme riche en granulations. Les neutrophiles, les éosinophiles et les basophiles sont des types de granulocytes.

Greffe de cellules souches Voir Greffe de cellules souches allogéniques (allogreffe); Perfusion de cellules souches autologues (autogreffe).

Greffe de cellules souches allogéniques (allogreffe)Traitement qui consiste à utiliser les cellules souches provenant d’un donneur pour restaurer la moelle et les cellules sanguines d’un patient. On administre tout d’abord une « thérapie de conditionnement » (de fortes doses de chimiothérapie administrées seules ou combinées à une irradiation globale) pour traiter la leucémie et neutraliser les fonctions immunitaires du patient afin que l’organisme ne puisse rejeter les cellules souches du donneur. Un type de greffe appelé greffe « non myéloblative » (ou « minigreffe ») fait l’objet d’études. Dans le cadre d’une telle greffe, la thérapie de conditionnement est administrée en doses plus faibles, d’où son innocuité accrue, particulièrement pour les patients plus âgés. Pour obtenir plus d’information à ce sujet, consultez la brochure La greffe de cellules souches de sang et de moelle, offerte gratuitement par la Société.

Greffe de moelle osseuse Voir Greffe de cellules souches allogéniques; perfusion de cellules souches autologues.

Hémaphérèse Voir Aphérèse.

Hématologue Médecin spécialiste qui traite des maladies des cellules sanguines. Cette personne est soit un interniste qui traite des patients adultes, soit un pédiatre qui voit au traitement des enfants.

Hématopathologiste Voir Pathologiste.

Hématopoïèse Processus de formation des cellules sanguines dans la moelle. Les cellules souches sont les cellules les moins développées de la moelle et sont à l’origine du processus de formation des cellules sanguines. Elles se développent tout d’abord pour devenir des cellules sanguines jeunes ou immatures, par exemple des globules rouges ou des globules blancs de différents types. Ce processus se nomme « différenciation ». Les cellules sanguines jeunes ou immatures continuent de se développer pour devenir des cellules sanguines entièrement fonctionnelles. Ce processus porte le nom de « maturation ». Les cellules passent ensuite de la moelle au sang et circulent dans tout l’organisme (voir la figure 1, à la page 4). L’hématopoïèse est un processus continu qui, en temps normal, est actif tout au long de la vie. Cette activité s’explique par le fait que la vie de la plupart des cellules sanguines est de courte durée et qu’elles doivent être continuellement remplacées. Les globules rouges meurent au bout de quatre mois, les plaquettes au bout de dix jours et la plupart des neutrophiles sont morts après deux ou trois jours. Environ 500 milliards de cellules sanguines sont produites chaque jour. Le fait que l’organisme exige un remplacement si rapide explique les importantes baisses des nombres de cellules sanguines lorsque la moelle est endommagée par la croissance des cellules leucémiques, de lymphome ou de myélome.

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HLAForme abrégée de human leukocyte-associated antigens (complexe majeur d’histocompatibilité humain). Ces protéines sont présentes à la surface des cellules de la plupart des organes humains et confèrent à chaque individu un type de tissu unique. Les facteurs HLA sont transmis par la mère et le père, et c’est entre frères et sœurs qu’il est le plus probable d’observer un système HLA-compatible. En moyenne, on s’attend à ce qu’une personne sur quatre partage le même complexe HLA qu’un de ses frères ou une de ses soeurs. Le test d’identification des antigènes du système HLA porte le nom de « groupage tissulaire ». Il existe six principaux groupes d’antigènes HLA : A, B, C, D, Dr, et Dq. Ces protéines présentes à la surface des cellules jouent le rôle d’antigènes lorsqu’elles sont greffées à un autre individu (le receveur). Si les antigènes des cellules du donneur sont identiques (par exemple chez les jumeaux monozygotes) ou très proches (comme c’est le cas entre frères soeurs HLA-compatibles), les cellules souches greffées ont plus de chances de survivre (de se greffer) chez le receveur. En outre, les cellules somatiques du receveur ont moins de chances d’être attaquées par les cellules immunitaires du donneur (la « réaction du greffon contre hôte »).

Hybridation in situ en fluorescence (FISH) Méthode consistant à employer sur les tissus des sondes à ADN marquées au moyen de molécules fluorescentes qui émettent de la lumière de longueurs d’onde (et de couleurs) différente. Les sondes se joignent aux chromosomes auxquels elles correspondent dans les cellules, et les chromosomes ainsi identifiés émettent une lumière fluorescente. La méthode FISH est un moyen d’étudier les chromosomes présents dans les tissus.

ImmunophénotypageMéthode où l’on analyse la réaction des anticorps en présence d’antigènes cellulaires afin de déterminer un type particulier de cellules dans un échantillon de cellules sanguines, de cellules de la moelle ou de cellules de ganglion lymphatique. Les anticorps réagissent en présence de certains antigènes particuliers sur la cellule. Une étiquette est attachée à un anticorps pour qu’il puisse être détecté. L’étiquette peut être identifiée à l’aide du détecteur de laboratoire employé dans le cadre du test. Comme les cellules transportant leur groupement d’antigènes sont étiquetées au moyen d’anticorps particuliers, elles peuvent être identifiées. Par exemple, les cellules de la leucémie myéloïde peuvent être distinguées des cellules d’une leucémie lymphocytique, et les lymphocytes normaux peuvent être distingués des lymphocytes leucémiques. Cette méthode aide aussi à classifier en sous-groupes les types de cellules, des renseignements qui pourraient ainsi aider à décider du meilleur traitement à administrer pour le type de leucémie ou de lymphome identifié. L’antigène présent sur une cellule porte le nom de « classe de différenciation », ou « CD », et possède un numéro qui lui est associé. Par exemple, l’antigène CD10, aussi connu sous le nom d’« antigène CALLA » (ou common acute lymphoblastic leukemia antigen), peut être présent sur les lymphoblastes leucémiques, et l’antigène CD33, la cible du Mylotarg®, peut être présent sur les myéloblastes leucémiques.

IntrathécalEspace compris entre l‘enveloppe ou le revêtement du système nerveux central (SNC) et le cerveau ou la moelle épinière et qui porte le nom de « méninges ». Parfois, lorsque des cellules leucémiques sont observées dans les méninges, des médicaments doivent être administrés directement dans le canal de l’épendyme. Il s’agit de la « thérapie intrathécale ».

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IRM (imagerie par résonance magnétique)Technique qui fournit des images détaillées des structures de l’organisme. Une IRM diffère d’une tomodensitométrie puisque le patient n’est pas exposé aux rayons X. Les signaux produits par les tissus en réponse à un champ magnétique produit par l’instrument sont convertis par ordinateur en images des structures de l’organisme. Par conséquent, la taille ou le changement de taille d’organes tels que les ganglions lymphatiques, le foie et la rate, ou de masses tumorales, peuvent être mesurés. Cette technique fournit des images détaillées des structures de l’organisme.

Leucocytes Voir Globules blancs.

LeucopénieBaisse sous la normale de la concentration de leucocytes circulants (globules blancs).

LymphocyteType de globule blanc essentiel au fonctionnement du système immunitaire de l’organisme. Il existe trois principaux types de lymphocytes : les lymphocytes B, qui produisent les anticorps qui aident à lutter contre des agents infectieux tels que des bactéries, des virus et des champignons; les lymphocytes T, qui accomplissent plusieurs fonctions, dont celle d’aider les lymphocytes B à produire les anticorps; et les cellules tueuses naturelles, qui peuvent attaquer des cellules infectées par des virus ou des cellules tumorales.

Lymphokines Voir Cytokines.

Macrophage Voir Monocyte.

Maladie réfractaireUn malade qui n’entre pas en rémission ou dont l’état ne s’améliore pas de façon considérable après avoir reçu le traitement initial typique souffre d’une maladie réfractaire.

Marquage des bandes des chromosomesMarquage des chromosomes au moyen de colorations qui font ressortir les bandes transversales ou certaines régions du chromosome. Les bandes révèlent un plus grand nombre de caractéristiques particulières des chromosomes et permettent de les différencier l’un de l’autre. Cette technique permet d’identifier les chromosomes avec une plus grande précision.Voir Hybridation in situ en fluorescence.

Moelle Voir Moelle osseuse.

Moelle osseuse Matière spongieuse présente dans la cavité centrale des os, où sont produites les cellules sanguines. À la puberté, la moelle de la colonne, des côtes, du sternum, des hanches, des épaules et du crâne produit des cellules sanguines de manière plus active que la moelle des autres os. Chez l’adulte, les os des mains, des pieds, des jambes et des bras ne contiennent plus de moelle productrice de cellules sanguines. À ces endroits, la moelle est remplacée par des cellules adipeuses. Lorsque les cellules de la moelle sont matures et devenues des cellules sanguines, elles sont sécrétées dans le sang qui circule dans la moelle et transportées dans tout l’organisme.

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Monoclonal Voir Clonal.

Monocyte Type de globule blanc constituant environ 5 à 10 pour cent des cellules du sang humain à l’état normal. Les monocytes et les neutrophiles sont les deux principaux types de cellules mangeuses et tueuses de microbes dans le sang. Lorsque les monocytes quittent le sang pour passer dans les tissus, ils deviennent des macrophages. Les macrophages sont des monocytes en action et peuvent lutter contre l’infection dans les tissus, ingérer des cellules mortes et aider les lymphocytes à accomplir leurs fonctions immunitaires.

Mutation Altération s’opérant dans un gène à la suite de la modification d’un bout du segment d’ADN associé à un gène particulier. Une « mutation de cellules germinales » a lieu dans l’œuf ou le sperme et peut être transmise des parents aux enfants. Une « mutation d’une cellule somatique » survient à l’intérieur d’une cellule tissulaire particulière et peut entraîner la croissance des cellules de ce type de tissu en une tumeur.La plupart des cancers se déclarent à la suite d’une mutation somatique. Dans le cas des leucémies, des lymphomes et des myélomes, une cellule primitive de la moelle osseuse ou d’un ganglion lymphatique subit une (ou plusieurs) mutation somatique, entraînant la formation d’une tumeur. Les cas de leucémie, de lymphome ou de myélome sont causés par une mutation somatique d’une cellule primitive de la moelle (hématopoïétique) ou du système lymphatique. Si la mutation a été provoquée par une anomalie majeure des chromosomes (une translocation, par exemple), elle peut être détectée grâce à une analyse cytogénétique. Parfois, la modification s’étant opérée dans le gène est plus subtile et davantage de tests sensibles s’imposent afin d’identifier l’oncogène.

Myéloblastes Voir Blastes.

Mutation somatique Voir Mutation.

NeutropénieBaisse sous la normale du taux de neutrophiles, un type de globule blanc.

NeutrophilePrincipale cellule phagocytaire (mangeuse de microbes) du sang. Cette cellule sanguine est la cellule principale luttant contre l’infection. Il arrive souvent qu’elle soit présente en taux insuffisant chez les patients atteints d’une leucémie aiguë ou après la chimiothérapie. Un taux de neutrophiles très bas rend le patient plus vulnérable à l’infection. Un neutrophile peut être appelé « polynucléaire neutrophile » ou « granulocyte neutrophile » parce que son noyau est formé de plusieurs lobes.

Nombre absolu de neutrophiles (NAN) Nombre de neutrophiles (un type de globule blanc) présents dans l’organisme pour lutter contre l’infection. On le calcule en multipliant le nombre total de globules blancs par le pourcentage de neutrophiles.

OncogèneGène ayant subi une mutation et à l’origine d’un cancer. Bon nombre de sous-types de leucémie myéloïde aiguë, de leucémie lymphocytique aiguë et de lymphomes et presque

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tous les cas de leucémie myéloïde chronique sont associés à un gène ayant subi une mutation (oncogène). OncologueMédecin qui diagnostique des cancers et traite les patients qui en sont atteints. Les oncologues sont généralement des internistes qui traitent des adultes ou des pédiatres qui s’occupent du traitement des enfants. Les radio-oncologues se spécialisent dans l’utilisation de radiations pour traiter le cancer, tandis que les chirurgiens oncologues sont des médecins spécialisés dans l’utilisation de procédures chirurgicales pour diagnostiquer des cancers et traiter la maladie. Ces médecins collaborent en vue de fournir au patient le meilleur plan de traitement (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie ou immunothérapie).

PancytopénieBaisse sous la normale de la concentration des trois principaux types de cellules sanguines, soit les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes.

Perfusion de cellules souches autologues (autogreffe)Méthode, souvent appelée « greffe de cellules souches autologues », où l’on 1) prélève les cellules souches du sang ou de la moelle osseuse du patient, 2) congèle ces cellules pour les utiliser ultérieurement et 3) décongèle les cellules et les perfuse dans le sang du patient au moyen d’un cathéter à demeure, le tout après une chimiothérapie intensive ou une radiothérapie. Le sang ou la moelle peuvent être prélevés d’un patient atteint d’une maladie de la moelle (la leucémie myéloïde aiguë, par exemple) en rémission ou d’une personne dont la moelle et le sang ne présentent pas trop d’anomalies (comme c’est le cas avec un lymphome, par exemple). Techniquement, il ne s’agit pas d’une greffe, laquelle consiste à prélever les tissus d’un donneur et à les greffer à un receveur. L’autogreffe a pour but de restaurer la production de cellules sanguines d’un patient en utilisant les cellules souches préalablement conservées de ce dernier et en les lui administrant sous forme de perfusion, et ce, lorsque le traitement intensif a sérieusement endommagé sa moelle. Cette procédure peut être effectuée avec des cellules souches de la moelle ou du sang. Les cellules souches du sang peuvent être prélevées par le biais d’une hémaphérèse.Pour obtenir plus de renseignements à ce sujet, consultez la brochure La greffe de cellules souches de sang et de moelle, offerte gratuitement par la Société.

PétéchieHémorragie sous-cutanée caractérisée par des taches de la taille d’une tête d’épingle. Ce type d’hémorragie est dû à un taux très bas de plaquettes. Ces petits points apparaissent fréquemment sur les jambes, les pieds, le tronc et les bras. Ils passent du rouge au brun et disparaissent au bout d’un certain temps. Ils cessent de se développer lorsque le nombre de plaquettes augmente.

PhagocytesCellules qui ont la propriété de manger (ingérer) des micro-organismes (des bactéries et des champignons, par exemple) et de les détruire afin de protéger le corps contre l’infection. Les deux principaux types de phagocytes sont les neutrophiles et les monocytes. Ils passent du sang aux tissus où une infection s’est développée. Une baisse sévère du taux sanguin de ces cellules est la principale cause de vulnérabilité à l’infection chez les patients traités au moyen d’une radiothérapie ou d’une chimiothérapie intensive (ou des deux). La

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chimiothérapie bloque la production de cellules sanguines dans la moelle, entraînant ainsi des déficits de ces cellules phagocytaires.

PlaquettesPetits fragments cellulaires (d’un volume équivalant au dixième de celui des globules rouges) qui s’attachent au site d’une lésion d’un vaisseau sanguin, s’agglutinent et scellent la région endommagée du vaisseau sanguin afin de stopper l’hémorragie. Le terme « thrombocyte » est un synonyme de plaquette et son préfixe (thrombo) est souvent utilisé dans les termes décrivant des désordres plaquettaires tels que la thrombopénie ou la thrombocythémie.

Ponction de la moelle osseuseCells that readily eat (ingest) microorganisms such as bacteria and fungi and can kill them as a means of protecting the body against infection. The two principal phagocytes are neutrophils and monocytes. They leave the blood and enter tissues in which an infection has developed. A severe decrease in the blood level of these cells is the principal cause of susceptibility to infection in patients treated with intensive radiotherapy and/or chemotherapy. The latter treatments suppress blood cell production in the marrow, resulting in deficiencies of these phagocytic cells.

PICC (Peripherally Inserted Central Catheter or PIC line)Test ayant pour but d’examiner les cellules de la moelle pour y déceler des anomalies cellulaires. Un échantillon de moelle est généralement prélevé dans l’os iliaque du patient. On administre tout d’abord un médicament pour insensibiliser la peau du patient. On prélève ensuite l’échantillon au moyen d’une aiguille conçue spécialement qui est insérée dans l’os jusqu’à la moelle. L’échantillon est analysé au microscope en vue d’y détecter des cellules anormales, par exemple des blastes leucémiques. Les cellules obtenues par le biais d’une ponction peuvent aussi être employées pour l’analyse cytogénétique, la cytométrie de flux et pour d’autres tests.

RateOrgane situé dans la partie supérieure gauche de l’abdomen, un peu en dessous du diaphragme (à la gauche de celui-ci). Elle contient des amas de lymphocytes et filtre les cellules vieilles ou usées du sang. Cet organe est souvent atteint lors des cas de leucémie lymphocytique et de lymphome. L’augmentation de la taille de la rate se nomme splénomégalie. L’ablation de la rate au moyen de la chirurgie se nomme splénectomie. Cette intervention est pratiquée afin de traiter certaines maladies. La plupart des fonctions de la rate peuvent être effectuées par d’autres organes, dont les ganglions lymphatiques et le foie. Toutefois, une personne qui a subi une ablation de la rate est plus vulnérable à l’infection. On administrera à cette personne un traitement au moyen d’antibiotiques dès les premiers signes d’infection (une fièvre, par exemple).

Réaction du greffon contre hôte (GvH)Réaction immunitaire lors de laquelle les lymphocytes présents dans la moelle ou les cellules sanguines du donneur (le greffon) attaquent les tissus du receveur (l’hôte). Les cellules immunitaires qui jouent le rôle le plus important dans cette réaction sont les lymphocytes T, lesquels sont présents dans le sang ou la moelle du donneur, la source des cellules souches. Les cibles principales de la GvH sont la peau, le foie et le tractus gastro-intestinal. La réaction ne survient pas lors des greffes effectuées entre deux jumeaux monozygotes. La réaction peut être bénigne lors des greffes entre deux individus étroitement apparentés ou

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grave lorsque le donneur et le receveur sont moins apparentés. Ces réactions sont médiées en partie par des antigènes qui ne font pas partie du système majeur HLA et qui ne peuvent être appariés avant la greffe. Par exemple, dans le cas d’une greffe entre un donneur de cellules souches femelle et un receveur mâle, les facteurs produits par les gènes du chromosome Y peuvent être identifiés comme étrangers par les cellules souches du donneur femelle, qui ne partagent pas les gènes du chromosome Y. Cette réalité n’empêche pas que soient pratiquées des greffes entre un donneur femelle et un receveur mâle, mais accroît le risque de réaction immunitaire.

Réaction en chaîne par polymérase (RCP)Procédé employé pour amplifier des traces d’ADN ou d’ARN afin de pouvoir analyser ou déterminer un type particulier d’ADN ou d’ARN. L’utilité de cette technique a été démontrée pour détecter des cellules résiduelles leucémiques ou de lymphome qui sont présentes en concentrations trop faibles pour être vues au microscope. On peut, à l’aide d’une RCP, détecter la présence d’une seule cellule leucémique parmi un groupe pouvant contenir entre 500 000 et un million de cellules saines. Une RCP nécessite la présence d’une anomalie de l’ADN ou d’un marqueur particulier dans les cellules leucémiques ou du lymphome (un oncogène, par exemple) afin de pouvoir être employée pour identifier des cellules résiduelles anormales.

Récidive Voir Rechute.

RechuteRetour de la maladie après une rémission induite par un traitement.

RémissionDisparition des signes d’une maladie, typiquement en conséquence d’un traitement. Les termes « complète » et « partielle » sont employés pour modifier le terme « rémission ». Une rémission complète signifie la disparition totale des signes de la maladie. Une rémission partielle signifie une amélioration marquée de l’état du patient, mais qu’il y a toujours présence d’indices résiduels de la maladie. Pour profiter à long terme d’un traitement, une rémission complète est nécessaire, et ce, particulièrement dans les cas de leucémie aiguë ou de lymphome évolutif.

Résistance au traitementCapacité des cellules de vivre et de se diviser, et ce, même en présence de substances chimiques qui, en temps normal, tuent les cellules ou bloquent leur croissance. La leucémie réfractaire est une condition où un certain nombre de cellules malignes résistent aux effets dégradants d’un ou plusieurs médicaments. Les cellules peuvent développer une résistance de multiples façons. Voir Résistance pléiotrope.

Résistance pléiotropeCaractéristique des cellules qui les rend résistantes aux effets de plusieurs classes différentes de médicaments. Il existe plusieurs formes différentes de résistance aux médicaments. Chacune est déterminée par les gènes qui régissent la réaction cellulaire aux agents chimiques. Un des types de résistance pléiotrope rend les cellules capables de rejeter plusieurs médicaments. La membrane de la cellule contient une pompe qui rejette les

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substances chimiques, les empêchant ainsi de s’accumuler et d’atteindre des concentrations toxiques. La résistance aux médicaments peut être reliée à l’expression de gènes qui ordonnent la production en grande quantité d’une protéine qui empêche les médicaments d’agir sur les cellules malignes. Si le ou les gènes concernés ne sont pas ou peu exprimés, les cellules sont plus sensibles aux effets du médicament. Si les gènes sont exprimés en abondance, les cellules sont moins sensibles aux effets du médicament.

SanctuairesRégions du corps où les cellules leucémiques sont difficiles à détruire au moyen de la chimiothérapie. Dans les cas de leucémie myéloïde aiguë, l’enveloppe du cerveau et de la moelle épinière (les méninges) ainsi que les testicules sont quelques-uns des « sanctuaires » importants.

Sarcome granulocytaire Voir Chlorome.

Système lymphatiqueSystème comprenant les ganglions lymphatiques, le thymus (dans les premières décennies de la vie), les vaisseaux lymphatiques, les tissus lymphatiques de la moelle, le tractus gastro-intestinal, la peau et la rate. Il comprend également les lymphocytes T, B, les cellules tueuses naturelles présentes dans les structures de l’organisme énumérées précédemment. ThrombocytopénieDiminution sous la normale de la concentration de plaquettes sanguines.

TomodensitométrieTechnique visant à obtenir des images des tissus et des organes de l’organisme. Les rayons X transmis sont convertis en images détaillées au moyen d’un ordinateur qui les synthétise. Les images affichées représentent une vue en coupe de n’importe quelle partie du corps, des pieds à la tête. Une tomodensitométrie de la poitrine ou de l’abdomen permet de déceler la présence d’un ganglion lymphatique ou une hypertrophie du foie ou de la rate. Une tomodensitométrie peut être employée pour mesurer l’ampleur d’une telle hypertrophie et la taille d’autres structures pendant et après le traitement.

Transfusion de plaquettesTransfusion de plaquettes d’un donneur, souvent nécessaire pour aider les patients traités pour une leucémie aiguë. Les plaquettes provenant de plusieurs donneurs non-apparentés peuvent être combinées et administrées à titre de plaquettes provenant de donneurs aléatoires. Les plaquettes provenant de six donneurs ayant fait don d’une unité de sang sont nécessaires pour augmenter de manière importante le nombre de plaquettes du receveur. Une aphérèse permet d’obtenir, à partir d’un donneur unique, un nombre suffisant de plaquettes. L’aphérèse consiste à soustraire les plaquettes d’une grande quantité de sang en le faisant passer dans un appareil à hémaphérèse. Les globules rouges et le plasma sont restitués au donneur. Le fait d’administrer des plaquettes provenant d’un donneur unique procure un avantage. En effet, puisque le patient n’est pas exposé aux antigènes des plaquettes provenant de plusieurs donneurs différents, il est moins susceptible de développer des anticorps contre les plaquettes transfusées. Une transfusion de plaquettes HLA-compatibles provenant d’un donneur apparenté ayant un type de tissu identique ou très similaire peut être administrée au patient.transmis sont convertis

LEUCÉMIE LYMPHOME MYÉLOME

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en images détaillées au moyen d’un ordinateur qui les synthétise. Les images affichées représentent une vue en coupe de n’importe quelle partie du corps, des pieds à la tête. Une tomodensitométrie de la poitrine ou de l’abdomen permet de déceler la présence d’un ganglion lymphatique ou une hypertrophie du foie ou de la rate. Une tomodensitométrie peut être employée pour mesurer l’ampleur d’une telle hypertrophie et la taille d’autres structures pendant et après le traitement.

TranslocationAnomalie des chromosomes de la moelle ou des ganglions lymphatiques qui survient lorsqu’un segment de chromosome se clive et s’attache à un autre chromosome. Lors d’une translocation équilibrée, deux chromosomes différents s’échangent du matériel génétique sans qu’il y ait perte d’information génétique. Lorsqu’une translocation survient, le gène où il y a clivage est modifié. Il s’agit d’une forme de mutation somatique pouvant transformer un gène en oncogène (c.-à-d. un gène à l’origine du cancer).Voir Chromosome.

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Ball ED, Lelek GA. 100 Questions & Answers About Leukemia. Sudbury, MA: Jones and Bartlett Publishers; 2003.

Keene N, ed. Educating the Child with Cancer: A Guide for Parents and Teachers. Candlelighters; 2003. Available at: http://www.candlelighters.org/bookscandle.stm.

Keene N, Ruccione K, Hobbie W. Childhood Cancer Survivors: A Practical Guide to Your Future. 2nd ed. O’Reilly & Associates, Inc; 2006.

Lacklitz B. Adult Leukemia: A Comprehensive Guide for Patients and Families. Sebastopol, CA: O’Reilly & Associates (O’Reilly Media); 2001.

Sources techniques

Lichtman MA, Beutler E, Kipps TJ, Seligsohn U, Kaushansky K, Prchal J, eds. Williams Hematology. 7th ed. New York, NY: McGraw-Hill Book Company; 2006; Chapter 87, Acute Myelogenous Leukemia.

Meshinchi S, Arceci RJ. Prognostic factors and risk-based therapy in pediatric acute myeloid leukemia. The Oncologist. 2007;12:341-355.

Sanz MA. Treatment of acute promyelocytic leukemia. Hematology. American Society of Hematology Education Program. 2006;147-155.

Ressources

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Notes

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