LevinasLetempsetlautre (1)

Embed Size (px)

Citation preview

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    1/80

    EMM NUEL LVIN SLE TEMPS T l AUTRE

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    2/80

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    3/80

    PReFACE

    Ecrint une prefKe pour l rMdition dl ~ s qu onavait pubJI&s Il 11Alnleln5. c'est plftque prifacer lelivre d un aulfto. S.uf qu on cm voit phu vite et qu onen .nt plus dou.lou.reusementla Wu.ffislnces.Le lute qu on va lire reproduit le tb ftOKA'MIIIclesquatreconHnmcesf.aitessou.sletitredeleTempseti'Aulfto en 1946/47, pendant la Jftft lm= annH deson fDnctiDnMment,. au. Collap Philopbiqlte fondpar Jean Wahl en plein Quartier Latin. l i parut en 1948daN le recunl collectif intihllf Le Ooix. le Monde.I'ExisteneP, ptmer d Cahiers du. ColJip PhiJo.IIOphique, o. nous litions heu.reu. de voi liner avec)HNU Hindi, Alphonle dl W.Jhens et Jean Wahllui-mhne. Le style (ou le non-atyR) pari dl t lkril,e l rtls,. pour buucoup dans ~ l w s tou.muAlSb r u p t e ~ ou. maladroites. Il a austi dans ces 11 511isdea lhes dont les conleJites n ont pu 611 forrnu.lfa, niles o u v e r t u ~ n ll lplorift jusqu'au bout. ni la diumination s)'81ima We. Une note p ~ i m i M i A l a i p a l a i td 1948. touss dflauts que le vieiiiI5emmt du telle 1 pnlbablementiKCIIJ&.5 nous avON cependantacceptl l'ide de son 6dilion en volume et avons renoncl Il le rajewr, c est que

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    4/80

    nous tenons encor. Olu protet principal dont il es t umilieu de mouvements divers de l;a pense - la naiiMnce et la fonnulation pn=mim et que son expositionw rallennit au fur et il mesu.re que 1 01 1 avance danss paps trop hilives. Le temps est-il la limitationmime de l'tre fini ou la relation de l'itre fini .Il Dieu?Relation qui n'usurerait pas pour autanllll'i tn uneinfinitude apposie .Il la finitude, pu une aulo-luffisance oppasi e au besoin. mais qui, par-del.ll Soltisfadion et insatisiKtion. sipirlerait k surplus de lasoda6ti. Cette faon d'lntll nopr le temps nous .m ble en l trr,. aujourd'hui encore, le problhne vivant.Le Temps et l'Aube ptftll nlle lemps non pas com-me horizon ontolosique de l'lfrr bl'lf111f, mais comme mode de l'lU t rarr ('011\me relation de lapen* l'Autre et il ravers diverses figura de lasocialilfen face du visap de 1'11drrhomme: frotisme,palemiti. rapon&abiliti pour Je l'lochaln - commerelation au Tout Autre, 111 Tranlcend1nt. lll1nftnl. Re-lltion ou rell kJn qui n'est p11 1tnlclufte comme wvoir c'est-il-dire comme intentioftlllitf. Celle-a edlel a ~ t a t i o n e t r . . . . . t n e l a u f r r . l i l l p r f t e n e t . t . l a Letempt.parcontR.sipifierlil,l'dMd6a-chronie. une relation qui ne C Ompromet pas l'llftilf de l 'auft, tout en usurant SI non-1ndifNren .t.la

    Comme mod11ilf de l '1ft &ni, le temps devraits i p W i e r . e n e f f e t . l a d i s p e r s i o n d e l l f r r b l l f n l e n ~menla ct.ui s'excluent et qui, de plus. inltanls insllbltsouinfidtles.t.eux-11111mes.s'expullent,chaa .n.dnslepassif. hors de leur pt OpJW prence. foumiuant ce-pendant l'ici& fulgurante de celle pr&en, dont ils

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    5/80

    s u g l ~ r a i e a t a i n s i e t l e n o n - s r n s e t l e s e . u . . J a m u r t e tla vie. Mais. ds lnrs.l'itemil-dont, sanuucun emprunt.t 1 u ~ v:uc,l'intellec:t pr4 letldrail posMderli priori l'idie, idftd'un ~ l l i f r e o le multiple estun el qui COJif6rerail au prfsenl 501'1 sens plein -n'at-elle pas toujours suspecte de ne dissimuler que lafulguration - la demi-vbite de l'insl.lnt. retenuedans une hN&inalion capable de jouer i l'intemporelet de s'illusionner sur un rassemblement de l'inassemblable? Cette t e m i ~ et ce Diev. intellectueL ne seraient-ils pas, en fin de compte, des compasis de cesdemi-instants abstraits et inconstants de la dispersion11tmp0rtlll , t e r n i ~ ab nite et DiN mod?La thse principale entrevue dns le Temps etl'Autre consiste, par contre. l penser le temps non pascomme une Hgradation de l''temill, maa comme_.talion 11 qui, de soi inassimilable. absolument a u ~ .ne se laisserait pas assimiler par l'expftitnce ou li qui, de soi i n f i n i , n e ~ ~ e l a i s w r i t p a s ~ ~ ; 5 itov.tefois cet Infini ou cet Autre, devait encore tolerqu'onled ipdu doistdans le dfmonshatif ,comme un limple objet ou on lui acaoche 1111111cle df-fini ou ind,finl pour qu'il pm1ne corps. Relation avecl'ln-visible ou i n v i s i b i l i ~ rtsulte,non pas de l'lneapa.citf de la connaissance hwnaine, mais de l'inaptituclede la connai511nce comme t l l de 5011 i n - i q ~ o Y Iion . l i l'Infini de l'absolument autre. de l ~ r d i ~qu'aurait i i un Mnement tel que la co' ftcidence.lrnpsibilill de concider. in-adliquation. qui ne 5 111pas dei notionssimpJenwnl Mptiva, mail qui ont un

    a m s d a n s l e ~ d e l a n o n - c o n c i c l e n c e t i D n n idans la dia-chronie du temps. Le tempssipilie ce v-jmlrs de la non-col rlddmce, mais aussi ce tovjovrs de la

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    6/80

    r r i l l de ~ i r a t i o n et de l'anente ; fil plus 14nuqu une l ipe idUie et que la diathronie ne COIIpe pu ;elle le prfterve dans le paradoxe d une mation. diff

    r e n t e d e l o u l e l l e s a u t r e s ~ l a t i o n s d e n o t r e l o g i q u e e tde notre psycholozie, lesquelles, en JUise d'ultimecommWIIIutf. confitent, au moins, la synchronie lieurs

    l e m \ S . I c i , ~ l a t i o n s a n s t e r m e s . a t t e n t e u n s a t t e n d u ,aspiration irwsouvissabJe. Distan qui est ai.IMi pro-ximihf - laquelle n'est pu une cou:idence ou uneWlion manqlle. INiil liJRifie - nous l avons dil -tout le surplus ou loutle im d'unesocialil ori&inelle.Que la dia-chronie soit pl qu un syN:hronisme. quela proximih soit p l u ~ pr r nut que Je fail d bedonnf.que l allfgean.lll in.lablesoil KWi/ltuwqu'uneconsden de soi. n'est-ce pu Lllla diffkulh ct la hauk urde la reiiJion? Toull s les descriptions de cene dislance-proximit, . ne sauraient d'aWeWII i l f t qu'aPfNOXimatives ou millaphorlques. puilque la dla-

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    7/80

    sur le l i en - i n c o m ~ r a b l e 1 celui qui lie les lerftlfS detoute relation-qui tr.IYersel'intervalle de celle transcendance.

    Nous n'avons pas voulu modifier l'itinl r.aire q ~d.lns livre, .avait suivi l'expreuion decesidfts.ll nousa semble porter lfmoan.ap d'un certain climatd'ouvertuR qu'offrait la Mont.ape S.inle-Genevitveau lendemain de la UWr.ation. Le Colltp philolophique de Jean Wahl en ftlille ldd ell'Wl des loytn.norilllnimitable du dire haulain el inspi1fde VladimirJ.anklfvildl ptafant l i11011 du message betponienfonnulanl J Ineffable. faisant 51U. comble lU o J ~Ph.ilasophique; Jean Wahl511lu.ant la multiplici l mmedes li nd.anldafls laphilosophieviv.anle,IOUiipnlla - n t ~ priviWgiftde l philolopte et des formes divenes de l'art. D _il suivre les lranlitions de l'une.aux aubel. P.artouleson.altitudeilternbLI itlnviler1 l'op6rimenlllion ml ll wlll audacieuse et desprpections rilqu6a La pWnomfnolozie ~ i e n n eet.sdce 1S.rtreet1 Merleau-Ponty.laphilosophiedel'nislwn et l l l l fM s ~ fnonc de l'ontoJosiefondamentale de Heideger. promettaient alors despmsibiliNs philophiques nouvelles. Les mols dtsignant ce dont les hommes s'fiaient toujours 80UCilssans - l'ima&ner d1111 un discouzs spkulatif. pn.aient r ns de c.aNpmeL On pouv.aiiiiiiS amb.apseiiOUYelltsanspm.aution - e t en m ~ ~ n t q u e l q u e s l i bertisaveclesrtsJesac.ach mique.mals.aussiSINsubirla tyrannie des mots d'ordre courants se donner- etproposer 1 d ' a u - des idles 1 R U ~ e P oo .approfondiroo ou .11 expiOI f:I Jo comme les d ipe souventGabriel Mar dans son Journal M&ph)'lique.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    8/80

    C'est dans l'esprit de ces annes d'ou.vertu q11'ilconvierlt de lire dans U tlrlps t I Autwlrs divers lh,._.11 traversii SCiuelschemine-avec:dl tours -notrrthleptinci(Mie:quiestditclelawbjedivitf:maitrise du MQi. sur l il y 11 anonyme de l b . auail6t re-tournement du Soi sur Moi. mcombmnent du Moi parle Soi-mkne et. ainsi. 1Mtl riaUii matl rialis et o l i ~de de l'iiNNinence. inimis.ible pojds de l'trr dans Jetravail, la peine et la souffrance : cpd t dit. ensuite.dumoncle:tnnscendancedelnourritura.etclescon

    n ~ ~ i s s l l n c e s e x p f r i e n c e a u s e i n d e l a j o u i 5 1 . a n c e . . ~ e treto\118 li soi. o l i ~ lbns la I 1 1 ~ J e du savoir absorbani klut llulrr. solitude de la ra ftlentiellemerltu.- : ce qui est dit. alors. de la mort non pu pw niant.

    m i s m ~ iMshrnlbleel, dlnlsens.l venhiiiUbde l'l vwmmt sw- le point de faire irruption dans JeMime de l'immanence. d'inlltnomple la monotonie etle titi-tac deJ instanls eueuWs- l ventualitf du IIIMIaulw. de l'avenir,12mporalili du Mlps o. la dia-dtntnie dl crit prKisl ment la relation avec ce qui demeureablolurnent dehOJS : ce qui est dit,. enfin. du rapportautrui. au Nminin."l'enfant, de la Mcandilidu Moi,modalitl conmee de la diachronie. artkulalions ou di.. iont nivilabls de la tliln cendmce du mps: niotase c a le Milne s'absorbe dans l Aut ni savoir o iI'Aut appartimt au Wme - relation 51ns lation.dl sir inas ilouvissableou proximitl de l'Infini. Thsesqui n'ont pas 6tf toulis repMis plus tard IOU&Iew- for-me p m n i ~ r e qui ont pu depuillozs se rfftler comme~ d e p n l b l ~ p l u s c o m p l e u s e t p l l l l n c i -ens. cmnme oipant une e.p.-.ion rnoins impmviseetsurtoutunepensediffl nmte.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    9/80

    N o u ~ voudrions IIOuliKner deux points qui noussemblent impod;ants dans les d e m i ~ r K pages de ces1nciennn conf4mKeS. Ils conmmt ht faon dont 11p M n o r n E n o l q ~ i ~ d ~ l a l l ~ r i t e ~ 1 de I l transcendaRCIIest tente.

    L a l t r i ~ hullliline, est pense non p11 .t. partir del'alNrilf putement folmelle et logique pu l1111uelle i ledistinpmtle5 uns des autm les termes de tau.te mulliplicillt (o dlaaan est autnl cUj comme porteur d'1ttributsdifftents ou, dUIS une multiplicill de tennes 4pux.chaaan Ml l '1uft de l'1utre de pu son individuation).LI nollon d',;tllil ril tr1nsndante- lle 'lui OUYftl le

    mp5 - est d'1bonl necheldlfe .t. partir d'une llltri11-nlmJI, partir de la f4minillt.l.a f4minitf et lf1wlrait voir clins quel sens il peul diR de lam.asculirlf ou de la Yirilie. c'est-.t.-di de a diffndes l f t i S m pnl ra l - nous est 1pp1rue comme unei ~ lrlnchant sur les diffrens. non aeuJnnmtcomme une 'lualiti. diffente de oula 11 5 1ubn, 1111i&comrnelaqualill mknedeladifNren.ld6e'IUdevrlltt e n c b t ~ passible la notion du couple commr clistinc::le detouR dUIIIill pumnent numErique. la notion de IOCial.N d e u . , q u i e s t ~ t n 6 : e s i . I I R . I a c e p t i o n -nelle lpiphanie du v i sqe nuditf .abltraiteet cha&i le d9g a n t del l l ~ t e n c e s snuelles. il; C ,Ui est eslll nlil llell'&otisnu et o 1'1lll rilf-,commr qu.alilf l liencoR, et non pa COIM'Ie' di&tinclion simplemmt op-que e s t port& parle lu ne tuerllp.as-C ,uedlllesilm mime du viMge. Sipfkatil rayonnement fthi.qued.ansl'ftotismeetlalibidoparlesquelll'hull'llnilllmiN dana la 50riftl l dewt et Clll'elle 510Utient1Utorisant, p e u t ~ . 1 rnettR au moins m 'luestion le simplisme du pan-hotisnw contemporain.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    10/80

    Nousvoudrionssoulprennn unrstnactu.ede latrilliK'I I'Idancre qui d1ns Le Temps et l'Autre a 4aperue 1 ~ r t i r dr la p ~ t e m i l t ; le poaiblr offert aufils, pla 1111 dtfA dr ce qui est uswnable JNI' le pire,reste encore sim dans un certain ..dans le 1en11 de la p a m ~ l l Sifnne- ou non-indllf.m ~ une pcibiUI tqu'un ufta u u : par Ir filsune pouibilill au dell du passible Non-indlffirmce

    c p n e c N c o u l e p u d e s r i g l e s . a a l e s q u i ~ t l api lml t t mais C(.II fonck p ~ w t ces ripes.Non-tndiiNnln par a q ~ ~ t l l e au Moi 5 pc:lllible l auclfl1 du poalble. Ce C .U., 1 pilrtir de la nation -non-bioJasique-delaficondltfdu Moi met en C(.ueitian l'id& mime du ,.,.,ir telle qu'elle est inc.am&dans la sub;edtvlllt t r ~ M C e n d a n t a l e . ntft et sourced'acteJinll:nticlnnels.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    11/80

    1.

    L'OBJET ET LE PLAN

    LebulckceconNwnsconsiseeklmaatrerquelelftftops n.'fSI: pu le lait d un sujet isoW et lll ul, m11il C(V II estIl aelatian mime du sujet avec autru.i.Cette thSe n a rien de aodolopque.ll ne s apt pasde dire comment le 11tmp11 est dKoup6 et u n t n ~ ~ p .pke aux notions que nous emprunloM i l Meiillt.comment a. soci ti nous pennet de nous fain unerqnenlation du temps. JI ne s agit pu ch non id6edu temps, m ~ ~ s du llmpslul-mlme.

    PoW .,..l enir cette the i l fwdr._ d un c6li.appdondir Ill notion de IOI.itude et m v M p ~ ; . del auft. la chances 1111e le temps ~ .t. a. Mlitucle.

    l analpes 1111e nous allons e n n - d ~ ne se-ront pu Anthropolostques. maill ontologiqum. Nousnoyons. en effel. l I P:istence de prablnes et deslnlctufts ontoJosiques. Non pu au sens que l rU.-

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    12/80

    listes - d4crivanl punrnenl el simplemenll'tn donn f - prf,tent .lol'ontolq;ie. Il s'agil d'affinner que l ' iln'est pas une notion vide, qu'ila S I dialectique ~ pel que des nolionuomme LI solitude ou la colleclivihapparaissent li un certain moment dr t dialectique,queLllsoliludeellacollectivitlne.,..lpasdesnotiCJRSde psycholqrie seulement. COIRI'he Je besoin que l'onpeut aYOir d'autrui ou commr, lmpllqiR dans ce besoJn. une pNsdence ou un plftlefttimenl ou une anticipation de l'utre. Nous voulons prWnlft la solitudecomme une cah gorle de l 'fln, montrer sa plac-e dansune dialectique de l'lire ou. plutat. - a r le motdialectique a l l \ aens pha dlftmil'lt -111 place de laKIIitude dans l'-anomie p r a i e de l'ftre.

    Noue; rfpudions donc, au df,part, la conceptionheidesP enne qui envisap la soliludeu sein d'unerelation prlable avec l'aulft. Anlhrapolosiquernenlincontestable, la conception naus lftftble ontolq;iquement obscu.e. La .elat .on avec u.lrul est rtespar Heideger comme stnacture ontolosiqu.e du llsdn : pratiquement. elle ne jDu.e aacun r6le ni dans ledrame de l'ftre, ni dans l'analytique ellistentiale.Toutes les anal.fll'l de Srin un Zril se pouiSUivent soUpour l m p e r s o n n a l l ~ de la vie quotidienne. 101 1 pourle Dlsrin esauli. D'au.lft part. solitude emprun-te--t--elle son car.cltre traziqueau nhnl ou .lola privalion d'aulrul que la mort souliple? n y a lA au moinsune ambipi.li. Noue; y t r o u v o ~ une invitation li dl-, .sser la dMinition de la solitude par la socialitlel dela soclalih pu la solitude. Enfin l'au.lft. chez Heides-Pf. apparat dans l lllu.aUon eaentlelle du Mimn-llrukrsrin - ftre riciproquemenl l'un avec l'au.tn ..La priposition m l (avec) dkril Ici la relation. C'est.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    13/80

    ainsi. une a S R ~ C i a t i a n de cte cte, aulov.r de quelque chose. autour d'un terme commun. et, pl115 prkiliment pour Heideger, autour de la Ylritf. Ce n'estpas la ~ l a t i a n du f ee-+-face. Chacun y apporte tout,sauf le faitprivli de son existence. N ~ U S e s p i n i N

    m a n t ~ ~ pou.r R C I I ~ part. que n'est pas la prfpolllion mil 11ui doit k r i ~ la ~ l a t i o n originelle avecl'autre.Notre rNiniM de piVCfder naus amlera ~ des

    c U v e l o p p e m e ~ ~ . t s qui senml peu1-41re aaez ardus. Ilsn'aUJOn pas l ~ brillant des diwlappt-mei .IS anlhroJIOlocluee. Mab. en revanche. pourron&-IIOIISdire de la solitude autre chose que 10ft u ~ l

    h e u r e t s a n a p p o l i t i a n ~ l a c a l l e c t i v i l f . . l l t t r c o l l e c t i v i t fdont an dit d'habitude le bonheur dar son oppositionAlasolitudr.En remontant alnll il la racil'll ' antoJos:iC uede laso-litude. nous espfroN enRvoir en quai cette solitudepeu.lftrecWpa.ssle.OisonstoutdeiUileftC uedf.pawment ne sera pu. Dne sera pu. une ccmnalaance.cr par la connaisln l'ob;et. qu'an le veuiDe ou non.est abJorW lM" le su,iet et la dualitf disparah. D ne serapas une extase. car, daN l'extase. le JUjet s'absaltledansl'ob;rtetsemrouvedulsonWiitf. Tauscerapportrl b o u t i s s e n t ~ la dilpMitian de l'autre.

    C'est alors que nous noua heurtenlftl au pftlblhnedelasouffr-anc:eetdelamort. NonpuC ueiOientlilde r beaux l l M S el qui permelten.l desdfvelappemel .ls brillants et il la made; mals p a ~ 11ur dans lephlfnorn&w de la mort. la solitwle se trouve au bwdd'un myeltn . Mysttre qu'il ne convient pu d'enteRdre nfgalivement comme qui est inconnu. et dontnous aurons il ftablir la siplificatian positive. Crtte

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    14/80

    notion nous pennettro1 d o ~ p e r v o i r doiiiS le SUJet unro pport qui ne te u i r o 1 pas au retour pur et limpleku solitude. Devant loi mort qui sera m y s l n ~ el nan

    pas nlclsu.lrement nhnt. ne produit pu l'absorp-tion d un lenne par l a u t n ~ . ous m o n t n ~ r o r u enfincomment la d i ~ qui s annon dans la mart de-vientrelationavecl auiRetletemps.

    Ce que f t cUveloppemenll peuvent contenir dedillle

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    15/80

    LA SOtnUOE DE l EXISTER

    En quoi COIIIisle l'aa.IW de la solitude ?Il est banal dedire que nous n'existons jlmlis au singulier. NousIDIIIInes enlouril d'ti el de che5 avec lesquelsnaw; enbtienOU des ndationa. Par la vue, par le toucher, par l sympathie, par le travail en commun, nDWIsommes avee les autres. Toutes ces re1atiOJIS santtransitiws : je toucM un objet. je vois l'Autre. Mais jene s a ~ pu rAuln . Je suis tout seuL C'est donc 1 6areenmai.lefallquefexisllt.manuislrrqlliconstituei"IIWment absolument intransitif, quelque ch011e SIMlntentiDnllilf, 11111 npporl On peut tout lchangerentre tires sauf l'exister. Dans ce sens ln c'est s'Isoler par l'eisler. Je 8 1is man ade en W\t 'lue je suis.C'est par l"uisler que jesuis 111\S parles ~ elnan pu par un conll nu quelcanque serail en mailncornrrnaniclble. S'il est incammllnicable. c'est qu'ilesteru ICindans m a n . l t r e q u i e s t c e t p ~ i l y a de pJupriv en moi. De sarte 'lue leNt liiEJiuement de maconnaisllnce, de mes rnD)'eft5 de m bprima demeureSIN eHet sur ma n=lalion avec l'exister, n=lallon intfrieun=parucellence.mentaliW primit in- DU du maifts l'ini Hplftltian 'lu'en a donMe Uvy-lruhl - a paN branlerl aaise de nDiconcepb pat qu'elle avaitl"alr d'appar-

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    16/80

    1er l'iclfe d'une ecistmce tnlnsitive. On av1it l'impR5-sion qw par Il participation le sujet ne voit pas seulenwnt l'lube, mais qu'il esl l'lube. Notion plus impor-tlnle pour La mrntalllf primitive que celledu pNiosiqueou du y s t i q ~ e Cependlnt elle ne nous d i l i ~ piS dela solitude. Une conscience moderne, du moins. ne saurait abdiquer li si peu de frais son aecm et 1150lltude. Etdans Il o 'ecpfrienc'e de Il p11rtidpation peut1tre Ktuelle . elle annade 1vec Il IUiilion ect;ltique. Ellene minlient pas suffillmment ta d u ~ des lennefNoutenuriVCiftSIUmc:mismesinousquittonstarnona-d .'etister se mwe toul r1pport. li loulle multiplicilf. n ne ftllnle personne d'aulft q ~ a e l'eclstant. La10liNde n'1pparait dllftt pu comme un isolement defaU d'un Robinson,. ni comme l'incommunicabiUtfd'un contenu de c:onsclence, mais comme l'unihindissoluble enlie l'ecistlnt et son o e u v ~ d'exister.Aborder l 'Piller clans l'existant, c:'estl'enfenner dansl lUif et Ll.iuer lcbapper PanNnicle li tout parricideque aes dt:lcendanlsMl'aient tent de c:ommettn contre lui. La solitude est dans le fait meme qu'il y a desuisWIIs. Convoir une situation,. ob la 50lihtde estd4pasMe.. c:'tst4plvuver le principe mime du lien entre l'existant et son exister. C'w.t aller vers un lftne-ment onto-loziqw o l'oistant contracte l e ~ ~ : i s l e n c e .J'appelle hypo5llt.st 1'6vinement par lequel l'exist;lnlcontmcte 50ft exister. La perception et la scien par-lenl toujours des oistant5 cUi munis de l ur exislenceprivft.CelienentrecequieteetiiOIIellisleresl-ilindilsoluble? Peukm mncmler .lil hyptale?

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    17/80

    L EXIST ER SANS EXISTANT

    Revenons encGI'I l Heicleger. Vous n'ignorez pas udistinction - donl j'ai df)ll f ~ l i i i i S I I p enbe SM et5atnds. l t et ftant,. ~ M i s que pour des r1isonsd'euphon je prf&re traduil'l plr msm et crisN tl,SII\S priib r l ces termes un uns lpklflquemenlexistenPiisle. Heideger diltinpae les sujets et -jeiiJ-lesbBII uiaanl, lesuistants-deleuraeuvftmime d'fln, Les uns Ill lrlcluisenl par des substantifsou des participes 5Ubslantivi5, l 'u. p1r un verbe.Cette distinction polie d le dfbu.l de SriR uml Zrilpermet: de dissiper cert.lines fquivoqu.es de la philoIOphle u. cows de aan histoil'l o l'on partait de l'l lds

    t e r p a u . r a r r i v e r l l n i l t . l n l ~ l e x i l t e r p l e i n e -mml,lDieu..Celle distinction heidegerienne est pour moi lache la plu prvfonde de smr .... bi l. Mai5 chelHeideger, il 1 distinction. i l n'y 1 pas MpaRiioa.L'exisb rlill:lou.jours dans l 'nistanld, pour l'exis

    tanl1u'est l'homme, le lennt heidegerim de Jemei-niJ:keit- exprime prcislhnent le fo it que l 'ulster esttoujours poulcY ,.., quelc u.'u.n. Je ne crois pas ueHeideger puisw admen un exlller sans aistant quilui sembiHail absun:le. Toutefoa il a une notion - la

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    18/80

    C worfmhril - ooep-.;sinn d un certain Heideger>o,selon Jnkelevikh -CJU on tro1duit d habitude par cl-rfliction ou ~ r dlllaislemml. On insiste 1insi sur uneconslcJuence de Il Gnlfrnlttil. Il f1ul traduire Gt-I I I O i f o n h t U p . u l e . , f l i l ~ i ~ N ... I'existence.Comme si l e ~ ~ i s t l . n t n'app.uaissliiiJUe d1ns une ~ ~ i s -ten IJUi le pridde. comme si l e ~ ~ i s t e n c : e ftail iruUpenUnte de l'existant et IJI e l'existl.nt IJUi t y trouvejeti ne pouvilit j1rnais devenir r n a l ~ de l nislence.C'I SI pour cela pridSII mmiiJu'il y 1 dlaislement etab.andon. Ainsi se f1it jour l idle d'UR exister IJUI selait UIS nous, sam sujet. d'UR niller sans eaislal'lt.M. Wlhl dirait SIM doute IJI e l'exister Slll\5 existantn'est qu un mot. Le lenne mot : rta sfn.antqu ilest ,.;oralil. M.lisjt'&Ws ensomm ed amnd- .M Wlhl. n f1udr1il 51 ulement .1u prlable dltenniner la place du mot dans 1'4conomiepnir.llede l'lire.Je dirais IUIS. volontien que l nisiW n'exillle pu.

    C e s t l e ~ e i s t l . n t IJ.U eisle. Et le fait de courir, pourc o m p m ~ d r e ce IJ.U eldste, l ce C(ui n'existe ~ s . neCOI'dtiM point une rvo.lution en h i l o s o p h i e . ~ phlloaophie iclliste 1ilten tomme une rnanltre de fon-der l fbe sur CJ.ueliJ.ueche qui n est p.15 de l'ttn:.Comment allons-tlous 1pproeher de t uis R"Slins eishlnt ? bnazinons le retour nhnt de toutes choses finis et pn5DJIMS- AUcm.--nous renconln r lepur nlnt ? nMile prts cette destru tion inu.cinairede toutes choses, non p11 queliJ.ue chose, m ~ i s le f1itqu il y 1. L'absence de Ioules ches moume commeune prisen : comme le lieu o toula sombtt commeune r N i t i d a t m o s p ~ c o m m e u n e pUnitudedu vide ou comme le munnure du silence. Il y a,apris ceter

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    19/80

    destruction des choses et des fms.le -chilmp de lorwsoode e i s l l ~ ; impersonnel. Quelque choee qui n'est rU SU;rt. ni substantif. Le fait de l nism qui s'impe. quandil n'y a plus rien. Et c'estanonymr; il tiy a personne nirien qui prenne cette existence sur lui. C'est impenonnel comme ..upleut>o, ou il lait chaud. Exister u i ~toumequellequesoitla Mp.tion par laquelle an 1 4carW.n a comme l irftmiaibWIIf de l exister pw.

    En ' - luant l'nonymat de cet: ailler, je M penNpas du toutlo ce o n d ~ dont on f11de dansles manuels de philmophie et o la perplion cWcoupeles choln. Ce fond incNtaminl est cl un 1f t - un

    ~ n t un quelque che. D renttedijil dana lacatfprie du ubst

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    20/80

    point df d l ~ r t ou son point d'arrive. Lf prisentsoudf u paul, n t out mtifr h itJp f t ce p.1S5i; ilM renouvelle rien.Cm taujours le mme prisent ou lemiiM paW ui dure. Un souvmir- senit cUjl flibr.ltion li l ~ r d d e ~ ki, If temps ne put denulle ~ r t . rien l ' I f s loigne ni l ' I f l'alompe. Sruls lesbruils extrieurs qui peuvent marquer l'insomnie, intro-duisent des c:omrMncemenls dans ne situation sanscommmcemmls ni lin, d.ans celte iiiUIUH't.llih .t. laquelle on l ' I f peut llk:happer, Ioule .mblable l'il y.t. l'nisten impersonnelle dont nous venons ptrle.t

    Pr une vigilance. sans recours pcaible u somrMiL nous allons p ~ R m e n t caradiriMr l'il y et lafaon qu'a l'ftister de s'affirmer clans son prapren&ntiaement. Vigilance. sans refup d'irKONden,sans p a u i b l l l ~ de se retirer dans le sommeU commedans un domaine prlri. Cetoiltern'est pu un m-soi,lequel est d ~ la paik ; il nt pricilfment absence detout soi, un Mu-soi. On peut auai carach rller l'Ris-ter pn a notion d'temiN, puisque l'n.iltersans nittant, est sans point de dfpart. Un su;et tenvl est uneCOfllrlllficlio in lllljlo cr un sujet n t eUp. unconunertmenl. Usujet lenu l non .ulement ne peutrien commen''", hors de lui. il est en lOi impsible.car comme sujet il devrait f t coaunmcement etexdLW l'temiN. L t e n ~ n'elit pas api We, parqu'elle n'a pu f t sujet qui la prenne S\11 lui.

    Cereloumnnentdu nhntenellilter, aa e u t e ~re le II'Duver chn. Heideger. Le rtiant heidegeriena fnconl 1.1ne espke d'aclivih et d'fR: le Mant nntit.ll ne e s t \ ~ paslr.anquille. Dans celte production dunfant. ils'.lffi:rme.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    21/80

    Mais s'il fallait rappRIC'her la notion de I U J I d'ungraruiiMme de la philosophie dusique, je penseraisil Hl raclile. Non pas au mylhe du neuve o on ne peutpas R baiptl l' e u ~ fois. miiI 1 sa version du Cratyle.d'un neuve o on ne " baipe mime pu une seulefois; o ne peut l i constituer la i ~ i l i mime de l'uni-li. fonne de tout existant; fleuve o disparat le cler-nicrfll ment de fiili par rapport auquel. le devenir seL'uiller Slins exislant que j'appelle i l y 1 est l'en-diOil o se pftlduira l'hypos&ase.M-is je veux auparavant insislerpluslonpment

    sur les consquens de cette conplion. Elle COJISiel ~ r u n e n o t i o n d ' b u n s r l l a n t , q l l i n e l a i l l ep u d'ouvertures,.Cjui ne pennet pud'l chapper. EtlleimpOUibiUif de ntant enltve au suicide CjUi est lad e r n ~ matrise qu'on pU55e avoir sur l"ftre, sa fonc.tion de maltrise. On n'ut plus maitre de rien,c e s H - d ~ on est dans l'absurde. Le suicide appllralssait cornrne le dernier cov.n centre l'absurde.Sukide au I I N larp du tenne COJIIPftllalll au. i la lut-te cH&e5pl re mais lucide d'un Macbeth qui combatmfme Cluand il a reconnu l'irwtiUif du combat. Cetternaftrbe -t t r pcaillilili deiRIIlver un . . . raw.l l nce par la possibilit du suicide est un fait constantde latrapd.ie; cri de Juliette au lnlisirne acte de -miel rf Jlllirtle : Je prde le pDIIYOf de rnourir-- estencDft un triomphe sur la fatalili. On peul dire CIUI latrapdie. en pnl ral. n'est pu simplement la victoiredu destin sur la libe:rt. car par la mort usum6e au mo-ment de la pfttendue v i c t o ~ du destin. l'individukhappe au destin. Mais c at pour C\l la Cll.ll Hamletftlau dea de la trapdie ou la tragidie de la trapdie. U

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    22/80

    comptnd quele pasftreestpeuHftimpouibleet il ne peut plus maitriser l absurde, mime pilr . suicide. U notion de l tre irtfmillibleel NRI issue. constitue l absurdili f n ~ de l b . L ftre KI le mal, nonpu JNIEU que fini. mais JNIKe que sana limites.L'anplsse, d aprs Heidqpr. estl'apfrience du nf.ant N'at-elle pa. au conlrllre, - si par mort on entend niant l e filit qu il ISI impassible de mourir ?

    Il peut aussi sembler par.adoul ftcaradriser l ily 1 Jlllr la viplan-, coaune si l on douait le pur tvfM..ment d'nisler d'une CGNdence Mais il faut se de-mander slla viplan dffinit laCGNCien si la CCJnSCienn'estpMbienplut6tlapolliltililfdes'anacher.lllavipian ; si le_. propre de la consrien ne consislepu li f f t une viplance adou6e li une psibililf deIDIIIml ;Mielaitdumoin'estpulepou.valrftiOitirf t la lltualiml de la vi iJance impedDMillle. En fait laconsden participe cUjll i la vipance. Mail qui la

    C l l l a d l f r i s e s p c i i l l a n u l t . c ' e t d e c o n s e r v e r ~ l ap o ~ ~ i l l i l f de se retirer dentke>o. pour dormir. Uc:arac::ien liSt le fO voirdedonnir. Cette fuite clans lepJel est mmme le puadoJ;e mime de la cvnsdm.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    23/80

    L"HYPOSTASE

    Cestdin=queiiiCOIIICienestunerupturede Ill viiilllnce anonyme de l'il y q,u'elle est dlijl hypostase.q , u ' e l l e ~ e n & l e lune sllultion o(l u n e x i l t l n t s e m ~ ~ t enrapportavecsonelIIer. Nous ne poununslvidemmentpasexpliquerf'I""'P'C'lalepmcluit:Un'aistepasdephysiq,ue en mitaph)'lique. Nous pouVOI II simplementmontrer queUe est Ill siplification de l h)11051a5e.

    L'apparition d'un ..q,uelque chose qui est- constitue une i i r i ~ lnYftSion au sein de l'tre anonyme.n porte l'exister comme attribut il est matiR de te1lstercomme le sujet: est ~ ~ l t r e e l'attribut L"nlslerest.liluietc'tstpNcil&nentJMrcetlemaltris lW rais-ter, maitrise dcmtiiOU aUons YOir toul li l'heure les limiles-JMrttemaltrisejaloWII etMNJMI'tiiFsurl'nister - rue l'eiSiilnt est seul. lu ~ e ~ n e n tl'apparition d'un alstant est Ill constitution mflned'une maitrislr, d'une liberef: dans un exister qui. plui--Infime. resterait fondl,rement anonyme. l'our q,u ilpuisse aYoir un exlsfant dans cel aillllltr anonyme, i l(aul qu' il devienne poaible un cUpart de sot et unretour soi. c'est-+-dire l oeuYre m de l'identill.Par son idenlifkalion,l'nistant s'est cWj l refermi surlui-IJifme;Detlmonadeetsolitude.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    24/80

    L'vtne IIC ftt de l'hypostase, c-'est 1 ~ pn sent. Leprisent part ~ s o i mieux eftC(Ih , il t5lled part ~ s o iDall5 la trame infinie, sans commencement ni fin. d ~

    l n i s ~ r . il est d chiruh'. Le pnfstnt dkhih ~ ret\DUe; il c o m m ~ n c e ; il est le o m m e n m ~ n t mime. Il a unpasse, mals sous lorme de souvenir. Il a une histaih',maisiln estpasl histoiJe.Poser l'hypostase comme prftent n est pas encoreintraduih le lemps dans l'ill'l'. En nous dONiolnl 1 ~pr&en.t. nous ne nous donnons pas une ftmdue dutemps prise dans une srie linhih de la duNe. ni un

    p o i n t d e a l l ~ s r t ~ . l l nes aJil pu d un pftsentdkoY-pl dms un temps d ores et conr;litu. d un 1111ment du lll mps. mais de lafontfimr du ptenl. de ladt1chinue C U'il ape dans l'in&ni impenmnel de l ait-la . U est comme un KhirrY o n t o l a s U ~ u ~ . D un cOtfC"esl unlvfnemrnt a s ~ I I . C O f t quelque choie. il n existe pas; mail c-'est un venement de l'exister par lequelquelque chase vient ll partir de sol. D un catf, C"estencoh un pur venernenl CJ.Ui doit s'exprimer pa:r unverbe ; et cependant il y a conune une mue dans celexisr. d jl CJ.IH Ique chose, d . existant Il est ~ ~ e n -liel de uisir le pnsent ll la limite de l oisler et de l aW.tant o, fonction de u . i 5 1 ~ r . il vih d . en existant.C'est ptidMmenl parce' que le ~ t est une laon d'accomplir le O partir de soi qu'il estlolljaurst vanescence. Si le prfsenl durait. il u n ~ i t . .u sonexistence de queiCJ.uechose qui pNdde.llawait Wnlf.fici6d'un hkiblp Or il est quelque chOie qui vient desoi. On ne JII UI venir de soi auth menl qu en ne recevant rien du puR. L'll vanescen seril clone: la lonneestentieiJe du commencement

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    25/80

    Mais cette lvantseence, comment peut-elle aboutir li quelqur c:hose ? Situation diaiKtique qui dlcritplut6t qu'ellr n e ~ ~ : c : l u t un phll nomtne qui s'imposemaintenant:le-je.

    La philophts ont toujours NCOnnu au -je un earac:tirr amphibjque : il n'est pu une substance. c'rstpourtant un nislant ~ r e ~ t l l e n Le dilfinir par la spirituallh -n'eslrien din .5i spiritualih i&juivauUdespropriii Ws. Ce n'est rien dire iur 1011 mode d'eldslence.su.r rabsoJu qui dans le moi n'uclut pu un pouvoir demKIUVellemomt total Olle que ce pouvoir uneexistence abldur. c'at tnulsformer en &Ubslan pouvoirdu moins. Par contre, o ~ i s l . l l l a limite de l'eJtisteretdrl e ~ ~ : i s l a n t . c:ommr fonction d h y p t a ~ e . le moi se placld'embl& en clehon diS oppos.ltioftl du Vllriablr et dupermanent, comme en dehors des a ~ de l in etdu nant. Le p a T < ~ d O J c e s e r q u a n d on o m ~ f{lle le"ie .n pa initialrmrnt un existant. mais le moded'ulster lui-mime, qu'il n'eJdsle pu Il pmpmnent ~ r -ler. Certelle ps*ent et le ie- vimlt en eldstlnts et 011peul en mmpmer un lftnp8. avoir le rnps comaw ur1edstlnt. Et on peut dr ce temps hypas UW avoir uneap rien kantienne ou berponiennr. M-is c:'est alorsl'e:xpfrience d'un temps hypollasill , d'un temp& cpai est.Cen'ISipJuslelltmpSdaftssafonclionsc:hanaliqurenecistrretl'oislant.lelitmpsc.ornmrvftlemml:purde l'hypa&Die. En pount r pdilent comme la mattrilede l'eJCistant sur l'ellilter et en chen:hant le. _. del'exister illl'nisllnt, nous nous Buvons dans un plan derechnmes que l'on ne peut plus qualifier d'expll rience.Et si la phll nomblologie n'est qu'une ~ t h o e d'flq)rience radicale, nous nous lnluverons au dell de la phil -

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    26/80

    nnmnologie. L'hypa5tase du prsent n'esc d'illeursqu un moment de l hypostase ; le temps peut indiqueruneautrerelalionentrel'eaisll retl'exislant.C'tstlui qui nous apparallra pl115 tard comme l'lvfnemmtmime de notre relation IV aulnli el nous permeltr.td a b o u l i r a i n s i l u n e e a i l ~ p l u r a l i s e e d f p a s l a n t l h y -paatue moniste du p enl.

    P.-nt ..;e- - l hypostae t libeml. L'existanlest n a i b ~ d e l exislft.llexasurson existen le virilpouvoir du sujet. a CJ.Wi ICJ.u.e chose en tan pouvotr.

    Pmnitre libert. Ce n'est pu encore la libati d11libre r b i ~ mai la liberti du cotnmencernent. C'estil partir de CJ.IICICJ.ue choee nWntenant CJ.U il y a existen. Ubmf incluae dans tou.t sujet. d ns le f.ait mimequ A) a sujet. CJ.U'il a ftlnl. bertf de l'emprisemhnedel extantsurl exillft.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    27/80

    SOUTIJDE ET HYPOSTASE

    S i l a s o l i t u d e i l l l l l l f C i l n . c : l l f r i s f e i l u d i b u t d e ~ l l l t u d eCOII\Diel'unillfindis8olubllentn:l'existantetsonftilr,elle ne tient donc pu une pruppmilion quelconquedel'autre.EIIen'iiJIPUlll'lp lcammeunepriviltiond'uneNlillion Jrialablement donnfe avec wbW. Elle tienti l'oeuvre de l'hypoltue. U solitude ISI: l'unlllmhwde raillant, le fait qu'il y l quelque che ct ns l'ecisRri partirde quoi 1e faitl'exblen. L e s u ; e t a ~ u L puwqu'il est un.n ilut une solitude pour qu'il y .Utlibmiduccmuner11:ement mahrise de l'er.lltant sur l'uillter.c el-i-di. en IOIIIJne, pour IIJ.II il y ilit Pistant. La soli-tude n'est donc pu seulement un ~ r e t un abiln-don. ma.is iiUSISi une irilil et une fieiU et une souveri

    ~ T r a i t s que l'iiNII)'M existentialiste de la solitllde,men exclusivement en termes de rWssit effacer filisilnt oublier tous lei thtm S de la l i n . n ~ t u r eet de la psycholacieromantiqueet bynlniennede laso-lituder.m..aloaaticple.pm.ie.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    28/80

    SOLITUDE ET MAttRIAU I t

    Maistrnaibi5edusujetaurl'exislel;.cetiOUYel'ainel de l'existant. camporte un muumm.ntdialtique.L'exister est mallriM par l'existant, identique

    llui--mirne, e s l - . l i - c l i ~ seul. Mais l'iclentili n'est pas~ e u l e r n e n t un dll part de 50i ; elle est av.ui un reiDw'l Mi. Le pdMnt cansiste duu; un mou infvitableIl lui-mime. t.. ranan de la p o ~ ~ i t i o n d'aistant r8idedans le fait mi m u i l ~ peut p sedll tacher de soi.L'uistant s'ottupe soi. Cette w ~ i e de s'occv.perde soi - c'e5t la matirialih du sujet. L'idmtill n'estpas UM inaHmsive l a t i a n .vec Mi, mais un mc:hainement Il soi; c'est la Mctssil de s'accuperde o i . ~commencement est illawdi par lui-mime ; c'e ilt unprisent d'tre et nan de live. Si libert4est imlllfdianwntlimite par sa lft]HIIISibililf. C'est son grilnd .,.-radaxe : un lire i b ~ n'est dll j.ll plus libre par qu'il estNlpDNIIble de lW-mime.

    UHrtfll ' ll pnl du puR et de l'avenir, le prisentest un enchanement par rapport sai. Le n.rutiNmaNriel du prisent t intpasau fait qu. le pasHiuipise au qu'U s i n q u ~ M e de son avenir. Il lient au pr o-sent en tant que prisent. Le ~ t a dkhiri la tramede l'exister infini; il iKJIDN l'histoire; il vient il partir

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    29/80

    de maintenant. El malp cela ou li raus.r de cela. il5 ' e n g a ~ e n sni-mme et par 1 11 connat une lftponsi bilit6,1oume en malirialilf.

    Dans les descriplicms psychoiOJiqltN et anthmpoloaiques. la se traduit par le fait que le ;rest dt p rivfli soi. que la l i b e r u d u ~ n ' e s t p u i ~ C " O m m e l a grice, mais ~ pesanteur. q.ae le moi est irftmiuiblementsoi. Je ne fais pi 5 un dt illme d'une liluloloJie. Le mourdu moi sur lOi n'est prft'isfimmt pu une ine rfte.xion. ni le l&u.ltilt d'une rMelclon pumnent p i ~sophique. La reliltionavecsoiell.commedarwle mmandelllanchot,AIIfi,. . .. , larelllionavecundoub Jeenchainf l moL double visqueux, p Sint. stupide maisavec leqlle moi est pdcisfment pat qu'il est moi.liqui se manifeste dans Je fait qu'il faut s'occuper de

    80i. Toute e n l n p ~ est un reznue-trlinap. Je n'aillepu comme un esprit. comme un IIOUJire ou un vmt quisouft\e. je ne suis pu sans ~ l i N Mon ltre Mdouble d'un avoir : jesuis encombrf p11r mol mime. Etc'est cel.l,l'n.isla matirielle. Par c:Gn llquent.k ma-tmalilf n'exprime pas la chule continple ch l e ~ p r i ldans le tombeau ou la prison d'un corps. Elle iiCC Om-pasne - n6cesAimnenl J e u ~ du sujet.dans SB libert d'n.istant. CompRruln ainsi le rpe:l partir de Iii malftialilf -4vinemeftl concm: de l;a lation enbe MDi el So i r'est le ramener l u ~ment ontologique. lei relations o n t o l o s i q ~ ~ s ne tpas des liens cWsinrarNs. La relation enln Moi et Soin'est pu une inoffensive rlln.ion de l'esprit surlui-mime. C'est toute la rNNirialiN de l'hamme.

    Cela va donr ensemble : liberu du Moi et sa matiria liN. La prernin liberW qui tient au fait que dans

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    30/80

    l'exister anonyme surgit un existant, eomporte commeune ranon ; le dfinitif mme u ~ riv- a soi-mime.Ce dfin1tif de l'existant qu constitue le l r ~ g i q u e de lasolitude, c'est la materialitll . Lasolituden estpastragique par qu'elle est privation de l'autre, mais pa.rrequ'elle est enfermfe dans la captivitll de son identitll ,parce qu'elle est matift . Briser l'enchanement de lamatire, c'est briser le dll finitif de l'hypostase. C'est~ d a le temps.. La solitude est uneabsende R TnpSLe tempsdonruf, hyptasill lui-mbne, expll rimentll , letempsllparcourir.\traversJ.equellesujetchanieSOI Iidentit, est un temps incapable de dnouer le lien del'hypostase.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    31/80

    Il

    L1 r r u ~ t i t ~ est le malheur de l'hypostue. Solitude et111o1tfriali voat e n ~ ~ m ~ b l e solitude n'est pu uneinquietude supftieure qui se N v ~ l e l un fm quandtous . besoins 1 utisfaits. Elle n'est pu l'expfrlen priYilfai e de l'lire poar ll , . , , mais la comp-sne. si on peu.t dire. de l'exbten quotidienne banNI~ r l a m a t i t ~ . E i c b f t S i a D W S o l f e o l s s o u c i s m a N r i e l sdkoulent de l'hypostase elle-rnftneo, expriment l ~nnnent mime de notre l1berti d'ea:isr.nt.la vie quotidienne. loin de consri.tu11r une chute. loin d apparahlecouune une trahison ;\ l fpnl de 1\Gtft desHn mtta-physique, mlne de not solitude. fmme l'accomplissement mtme de :a solitude el la tenlilllive infinimentgrave de n pomlre .t. aon malheur profond. La vieq1101idieluw BI une pNoa:u.pation du salut.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    32/80

    LA VIE QUOTlDIENNE ET LE SALUT

    Ne pnt-Cin pa o u d ~ aiNi urw contradiction donttouR la philosophie contemporaine constitue tejl u ? L espoir d'une sociftlf mei.llewe et le d&elpair dela soUtucle, fon.Ustowr.Jer.dewcsurdesapfrienasqulse pnllendmt fvidenta. p p r ~ t dMs un antapnisme insurmontable. Entre l'exptrience de la IOI.iludeet l'urpl rien sociale il n'y paueulementoppition .avUs antinone. Olarune d'entre eUes prlnd .au ranad'une expfrience univenelle et antve i rendre compRde a u ~ . la faiR - - c o m m e une cWfp .adationd'une nptrien authentique.

    Au Min mfme du conslnKtivisme optimisR de laiiO iolosR et du soclalllme,le-.tlment de solitudemaintient et menace. li permet de dinoncl r comme divertisMmenl pucalien. COJnJne simple wbli de la solitwle les joies de la communkation, l a oeuvrescolltivesettoutquiNncllernondehabltable.l.fifait de s'y trouver i1151alll, de s'occuper d a cha. des'attacher el la et mfme l"aplr.atlon i ominer leschtlll l - n'est pas ulement dlpririE dan1 l'n.pfrien de la solitude, mais ellplicau par une philosophie de la solitude. Le soud des choses et des be-&Oins ser1it une chute, une fui d ant la finllih1dernire qu'impliquent ces besoins eux-mfmel, une

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    33/80

    inconslc uence. une ntm-YIIIrili , fat.lle, cmes. INiilp o r t a n t l a m . ~ r q u e de l'inMrieur et du r4prouvable.

    Mais l'inverse est.lement vrai. Au milieu des ansen- pascaliennes,. kierkepardiennes, nietzschenneset heidegprieMeS. nous nouscondu5orl5 comme d'aff1I WI bowpois. Ou nCNS sommes fous. Per.ionPe nepropera la folie comme U M 11oie de salut Le bouffon.le fou de la trapdie shalspearienne est celui ljui ~ m t etdit a11ec lucidit l'inconsistance du lriOIIde et l'abswdedessituations-iln'estpi151eper&GIIIIIIpprincipaldela npdie, il n'a rien l1UJ11\0nter. Uest. dans le mondedes rais. dm prinl et des hill-. l ~ par la-quelle monde est ~ p r des cowanls d'air defolie, I l n'est pu la ll mpl qui ftrintlts lunUha etarrache le draperta On a buu ljUIIUfia de cbullt, devie ljuotidienne,d'Mimlllit. decWpadatkln et de ~rialisme sordide. l'ensemble des pNoccupltions C Ui

    r e r n p ~ i s m t nas lonpes joum6es et ljui nous arrachentl ~ s o l i t u e pour nous jeter en ~ l l i o n s avec nt e m b L i b J e s . c e s ~ t i o n s n ' Q n t e n b a t U 5 r i t n d elrivM. On peul penser que le b mpt aulhmtique t ori-ginellement uneuta-. on s ac:h*ee unemonbe: rnaJpfla nudlhl de l'e'ldslence, il faut. dans la m e s ~ du passible. fine dken\menl a b i l ~ Et quand on fait un liwesur l'angoisse, on l fait pour quelqu'un, on paate .lilrl-w r s l o u t e s l t s c U m a r d l e l q u i ~ l a N d a c t i o n d e l apublication et l'on conduit. pafois. comme un mal"chanel d qoisw. Lecund.nnfl mortla esa Muelon; de son demier voy-ce. acnpte une demitrr cip-mte, et trouve avant la salw un mot i luquent.Ob;ections faciles qui rappellent celles que certainsrJistes adressent awr. idhlillbi S. Cj,IW\d ils leur repru-

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    34/80

    chen de manger tl d'aspirer dans un monde l l u s o i ~ .Ob;ections. cm l'occulftn, moins n6Wigubl5 ; tollesn'opposent pu une conduite .li une m f t a p h y s i q ~ . ~ e ,rnais une conduite l une mor.ile. ChicUM des x ~rien5 anblgonistes est une morale. Elles objectentl'une Ill' u ~ non pu l'erreur, mais l'inauthenticit4. la u t ~ chase11 de la navebf dans le dt rnenli 'lue lesmasses oppenl u ~ ~ o l l l i t e s q,uand elles se pNoccupentde pain plus 'lue d'al\l(lisse. De ll.l'acnl de grandewqui ll melll dans un humanisme partant du prabltmebnomiq, de ll le pouvoir mime qu patdenl lesmrendkations de classe ouvrieR de s 'fr ipr en humanbrne. Pour un comportement lUi urailft sirnpment une chute a f t 5 1 i n a u t h e n l i q ~ ~ e ou mime un diVfttis&ement. ou mme une ~ Wgitime de noiRanirnalit4 ce la MraillnuplieabJe.

    La solitude et ses ft Oillts sont pour un socialisme constructif et optimiste, une position d'utruchedans un monde 11ui sollicite la so icl.arih et la lucidih .fpiphll nomtne- pMnornne de lwce ou de d k h e t -d'une pbiocle de transformation sociale; rbe inseRMd'un individu cNsaH, une luxation dans le corps collectif. Et c'est avec un droitll plll celui dant UJe la philosophie de la solitude. 11ue rhwnanwne IOCialilotepeul qualifier de menaonpet de Nvardage. et mmede mystiiKIian et d'lloquence t r v m p e ~ ~ ~ ~ e , de fuitedevant l'esRntiel et de dll liquesnce -l 'angoisse delamottetdelasolitucle.

    Antinomie 11ui oppoM le besoin de seuuver el dese a l i s f a i ~ - Jacob et Esa. Mai le vri npport enre salut el satisfaction n'estpucehd qu'aperull'idh

    lisrne classique et 11ue l'nistenlialisme moderne mainlient ~ tout. l.e&alut nerequiertpasla5illisfaclion

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    35/80

    du bfsoin, comme 1.11\e IDI' m' Sl.lpl ri""re qui del'l'lolndHait 1 s'auurer de la solidih de ses bases. Letrain-train de notft vie quotidimn. n ~ t rlft pasune simple squelle de notre a n i m . ~ l i t 6 C'llllStamnwntcNpasslepar l'activitde l'esprit. Maisl'illCI.uill tudedusalut ne sursit p.s non plus dans 1 1 douleur du besoinqui en sa-.ait lia cause occ:uionnelle. comme si lapauvweli ou la condition du pn>ll taire &ill'occ:asion

    d e n ~ R v o i r la. porte du Roy.awne Cllest.. Nous nepensons pas que l'oppleSSion dont la clasae ouvritreesta.ablft,Iui fl iN faire uniquement uneepliriencepure de l'oppression pour rlveiller en elle, par de laliWration conomique, la nostaiJ:ie d'111te liblralionIIN IIphysique. La lute. rfvaJutionnaire se tmuve dftourMr de u sipification vbitable et de son intention-*'le quand elle sert simplement de base Ilia vie sJHrituelle ou quand. par sa ; crises elle doitll veiller desvo:ations. lA lutte ll conomique est dll jll de pWn piedune luite pour le salut parce qu'elle est fond& dans la

    d ~ l e c c i q u e mme de l hypos t - par lillquelle seconstituelapredreliberti.Il y a dans la philosophie de Sarln je ne sais quelpmmtangllique. Tout le poids de l 'tencel tant re-jelisurlep;a55111 ,lalibertll duprfsentsesituedll jll.au-dessus dela matitre. En rKOIUI.I-11.1 dans Je ~tml mime et cWas sa llbertl de surgissement tout lepoids d e l a m a l i t r e , R C ~ U t voutonsi la lois lft0nl\ill1treIl la vie matmelle et son biomphe sur l'anonymat del'exister et le dll finitif h'il5ique auquel par Slllibertlm&neelleeelie.

    EnrattachantlaJOiitudellla nu.Wrialildu sujet lanutfrialili ll tanl son end.alnement soi-mime, nous

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    36/80

    pouvons compRnd e dans u e i ~ m le monde et notrenistence d ~ ~ ~ le monde constituent une cUm IIChefondllllftlle du sujet pour surmnnlu Je poids qu'iltsl i lui-ml me, pour surmonter SI m . ~ l f r i i l l i t ic est-.11-diJe pour lnouer le lien entre le soi et le moi.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    37/80

    LE SALUT PAR LE MONDE;fS NOURRITURES

    Dans l'existence quotidienzw. dans le monde. la~ m d l r i e l i e d u s u j e t s e R I I M , d a n s u n e c e r t a i n emesure,surmonNe ; entre le moi e t ~ soi apparat unintervalle. U sujet identique ne ftloume pas to lOii r n m H i i l ~ n tDepuis eideger nous sommes habitu& t. consiMn r le monde comme un ensemble d'oulils. Existerdans le monde esl apr, mais q i r Rlellesorte qu enfin de compte l'aclton a pow ob;et nof t eJdstmelle-mfme. Les outils renvoient les uns au. auns paurrenvoyer enfin to notre souci d'uiselrr. En appuyant surlebouton d wvNile debain.nousouvnms le ptoblirneontologique lou.l entier. Ce qui semble avoir dpptl Heldeger - s i l l vrai toutefois que quelque choseail pu chapper l eideger en r. m a t i t ~ & - c'estqu'avant d ibe un systtme d'outils. le mondees un enlltrllbleR nourritura La vie de l'homme dans le monde ne va pa au deUi des ob ets qui le _. ,Jislenll ln'est peul_,.lre pas juii P de dire que nous vivonS powmanger, maB il n'est pu plus juste de di que nousmangeons pour vivre. La dmaitre finalilf du mangerHl canlenlll' dans l'aliment. Quand on respln une lieur,c'est :.l odeur que sc limite la finalilf de ~ t t t e . Se pm-

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    38/80

    mener, c'est prendre l'air, ncm pour la sant, mais pourl'air. Ce sont les nourrilur.s qui aoracNrisent noiR exislendans le o r ~ d e . Exislerle-.talique-. trrhorsdrso i mais limitlie par l'ob;et.

    Relation vec l'objet qu'on peut carac:liri5er par laj o u i s a n ~ . Toute jouiu.ance est une manitre d'itre,mai5 aU55 i une &enMtion, c ' e : s t ~ r e lumilre et connai&sance. Absorption de I'Gbjei.IIUI5 distancell'fprdde l'objet. Au jouit appartient e&eentiellnnent un savoir. une huninilt. Par li le tujrt. devmtles nourritwe5 qui s'offrent. est daMI'espau, l distance de tou51er; objets qui lui 5001 nkeslolizet pour ex.i ler. l ~que dans l'identit pure et simple de h y p o s l l l ~ ~ t . l e sujet s'embourbe en lui-mime, dans le monde. l ia l a ~du retour l soi, il y a "rapport avec t o u l ~ qui est ntcessairepourilre. Lesujetsesiparedelui...,..rne. Lalumhest la mdition d'une telle possibilillf. Danseesens notre vie quolidieMe est d4il une manle de selibfn r de la maNrialili initiale par laquelle s'accomplitle sujet. D il elle conbent ~ o ~ oubli de 50i. La muniedes "nounitwes terreslraoo t la premilre morale. Lapmitre abnfplion. Pas la demike, mais Il faut pa-8tlparll."

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    39/80

    TRANSCENDANCEDE LA LUMiRE ET DE LA RAISON

    Mals l'oubli de soi, la luminasitt de la jc iuln nerompt p

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    40/80

    lirialib il laquelle d'aulrw dimensions de libbatiOnsont promises. la connaissance ne sunnonte pas la solitude. la raison ct la lumim par elle5-mrnes, consomment ~ solitude dl' l'l tant en l.lnl qu'l tant,accomplisstntsade51ined'treiltoutleseuletunique point de r e

    En englobant le toul dal'll son universalite. la rai5011 se n=tmuve el.le-mirne dans la solitude. Le 50'lipsisme n'est ni une aberTIion. ni un 50phi5me; c'estla stn cture mime de la raison. Non point en raison duC"arxltreo -.subj'tlf des Sft'ISollions qu'elle combine,INis en raison dl' l'universalili de la amnaislmce,c ' e s l - . l ~ l i r e d e l'illimilfde lalumiheet de l'imps bilihi pour aucune che d'lire en dehors. P.v lilla raisonne trouve jamais d'autre rison t. qui parlu. L'intenbonalitf de la cONCien pemwt de dislinper le moi nches. nWs ne f.lit pu di pllraltre le solipsisme puis-que son l lfment,.la lumitre, nous mul main du monde nb rieur. mais est incapable de nous cUcouvrir un

    p ~ i r L'atJiectiYihi du saYOir rationnel n'enltve rien AUur..:li-e solitain de la raisorl. Le reotou.mement pato5ible de o t ~ j e d i Y i b en subjtlviN est le lhtme mimede l'iclllisme qui est une phJiasophie de bi raison.l'oiJtectivib de lwnie,c'est lasub;ectivillfeQe...mhne,Tout ot;et pNI f t dit en termes de mnKien,c'est-.l-di i tR m l en lumire.

    La trAnSCendance dl' 1'-.pece ne saurait b a55Uore comme rielle que si elle est fondft sur une tr_..ndan sans retour au point de dEpart. La vie ne saurail devenir le chemin de la ridemption que 5 i Uns salutte avec la matire, elle rencontre un vl nemenl quiempld\e sa transcendance quotidienne de ll lombersur un point, toujours le mfrne. Pour aperuvoir tte

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    41/80

    lr.ansndan qui soutient cellede l l w m t ~ qui pttieau mande nlfril ur une nefriorief rieiW l raut reve

    n i r t l a s i t u a l i o n c o n ~ o i l l a l u m i t ~ e s t d o n n e d a n slajouSiancec'I SI-l-dire.lil'eisCencl maefrielle.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    42/80

    III.

    Nous nous IOII'Imet omapls du sujet seul ; seul du faitmime C ,U'il est existllnt. Lil solitude du sujet tient li sarelation avec l'exister. dont il est le mailre. Cettemallrise SW l'exister est le pouvoir de commencer, departir de lOi; partir de sol. non pu pour asir, non pupaur penlel . mais pour tire.

    N o . a a v o n s . . - t r f e n s u l . ~ q u e l a W n l l i o n l l ' i p l dde l'existeranonpne Uns l'existant devient un enchainement lsoi.l'enchainement mfme de l'identifiCIIIion.ConcnUement, la reilltion de l'identificatiOll rstl'mcornbn:ment du moi par le lOI, le .uci. que le moipnnd de sol.ou la malfti.llilf. Absnction filite de touteHtion avec un avenir ou avec un p111R le sujets imposelsoi. et ta.. dans la Ubertimme de1011 prf-sent. S.. solitude n'est iM5 inilnnent le fait qu'U estsans secaurs mais Cl"'il t jeli en p l t u ~ .t. lui-mime.qu'Il s embourbe en lui-rnltM. C'est la.la nq,tfrialitf. Auai Uns l'ins&lnt mime de la bansnclance dubesoin. plaant le sujl t en face dlllS nourritures, en fadu II\OIIde comme nounilure. lui olb-t-elle une libf..ratior1 o 1 4prd de lui-mime. monde offre ii.U sujetla participation t . l n i s ~ 5DU5 form de jouislance,luipermet par C

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    43/80

    IIQ'distancell l ganldecetabjet. Toulejouislanceeslaussi ~ e n ~ a d o n t e s t ~ i r e connaisl ln et lumitreNon point disparition deMi. m o ~ i s o u b l i e 5 i et orn-me une ~ r e a b n f p l k l n

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    44/80

    LE TRAVAIL

    Mais cette transcendan instant.ln& par l'espace nefait pas sortir de la solitude. t lumire C ,Ui permet derencontrer autre chose que soi, la fait rencontrer com-me si celte cheR sortait de mai. La lumltre, laclart. c'HII'inlelli.Jibilitf mfme elle fait toul venir demoi, elle rarine toute up4rienoe li un lfmenl de n -miniscence. La raison est seule. Et dansee n ~ , . la connaissance ne renc:onlte jamais dans le monde C ,ueiq11echose de vftit.blement aube. C est Lli la profonde vf.ritt de l'idtallsme. Par Lli s annonce une d i . u m - rad i c : i i l e e n t r e l ' e x l l f r i o r i h & p ~ t i a l e e t l ' e a h r i o r l t f d t s i n s -tanls, les uns par rapport aux autres.

    Dans le concret du besoin, l'espace C ,ui nous lloip de nous-mimes,. Hl toujours li CORC ,urir. Il faut lefranchir, il faul Jftftdll l'obiel. c est-1-dire il faut travallier de ses mains. Dans ce sens "C .Ili ne travaiUepas ne manp pas f :t une prapositlon analytique.l outilsella fabrication desoulils pour511ivent l idtalchimt riC ,ue de la s u p - i o n des dist.anus. Dans laperspective C ,Ui s'ouvno sur l'outil li partir de l'outilmoderne, - la machine, - on Hl frapp beiucoupplus par sa fonc:lion qui con5illte li supprimer le travailC ,UI par s . fonction d instrutnent q\11 Heidegeri l envisage exclusivement.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    45/80

    Or, d ns . lz avaiL - c est-l-elin= dans l effort,d ns sa peine et d ns sa douleur, - . sujet retmuvele poicls de l e1islen qu implique sa liberte r imd 1111islanl. La p tn et la o u ~ voilt. les pWnomt-nes uquels se rlduil en demier lieu la solitude del eaislant et que nous allons euminer maintenant.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    46/80

    LA SOUFFRANCE ET LA MORT

    Dans JI peine. dans I l douleur, dans I l muffnn. now; t r o v . Y O f ' l l , i l l ' f : t a t d e p ~ l e c i M i N t i f , l u i c u n s t i t u i I Jtr.pdiede J. solitude. Df:finitif que l'l dal: dr Il jouisSil l l n'arrive pu 1 sunnaniK Dnlx p:MniS il sauligftl r: c'I SI clins la doull ur du baai.n el du r a v . ~ i l , . l l nonpuW.I'aft10i51edun&m.lluenousalkln5pGIIIIUivre1'-lysedeladlhldl ;c'elsW'Iadoull urlppi We..lili

    ~ p h y s i q u e q u e n o u s l d l O N i n l i s l l r . c a r e n e l l ll 'enppml ftt dans l'ltllisenlce est loilft IIUCUM fi'luiCflll Alors 11ue daN Il douleur mor.Je Clft peut COI'III f-YI I' Wll attitude de diplt et de companction et par

    ~ - ~ d ~ l l l i W r ; 11-rfranphysllpll ..lilola11 5 ctep&. 1 51 l l f t l impossibilillf de se dBachl r del'instlnl de l'existen. Elle estl'ininlisslbilib mrne del 111ft. Le cunlaw de Ill iQWfran se confond avec

    l ' i m p O I I i b i l i b d e s e d f t a c h e r d e l a s w l f r ~ r ~ . E t n ' e s tpu dffinir la muffran pu la 10111 1Tance, m11il inliltersurl'implicationsuigrrwri51luiencon511.tuel'- Da dlnsla OIIffrlnce wwabll ncedelou.tnlfup. Bleestleflitd'bdiiKternentexposill'lt. Elle est faitede l'impassibilitf de fuir et de NCUier. Toute I ICI.Iit del11011ffranre e dans cetle impcaibilf de NCUI. Elle IStl e l a i t d ' t R l ~ i l l l v i e e t i l l ' b . D a n s - , l aSD&dfranl ltl'impcllilibilltdun611nl

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    47/80

    Mais il y a clans LI souffr.m. en mime temps ctuel'appel un nfant impclli5ible,la proximib de la mon.Il n'y a pas leUiemenl 1 ~ sentiment el le savoir quela souffrance peut aboutir li li n\01'1. l douleur enelle--mme comporte corrune un paroxysme. C Omme siquelque chose de plus dchirant enccft que la souf-france allait se piUCiuire, comme si malp tou. absence de dimension de repli qui constitue la souffrmce. ily avait enaxe un lelrain libte pour un ilvfnement.comme s'il falhit l ftC'Ofe s'inclllifter de queJciue chose,< C ~ ~ ~ ~ ~ M s . i n o u s f t l o n s l a v e i D e d u n ~ t a u d e a lde celui cp est jusqu'au boutdvoilfdans la soufFrance.La ~ e la douleur C(Ui consislie dans son atta-chement mhne la douleur, se piVlonp enccft, mailjuqu'li un incoMU qu'il est impossible de h:aclui entermes de lwnitre, c t-+di qui I SI n lfractaire tteinliJI\ib de soi 6 moi ~ a c t u e l l e toument tou.les nosl llpiriences. L'inconnu de la ort qui ne doMe pasd'ernbWe comme niant, mais qui est (Orn llatif d'unel llpftien de l'impauibiliN du nilant sipifie non pasque la mort est une n lsion dont penonne n'l llt venuet qui parconRquent demeu, en fait. incannue; l'inconnu dela mort ,iplifiei(UI la relation mime awrc la mortne peutsefairedans la lumi ;que le su;et1 51en lalion aV ce qui ne vient1* de lui. Nous pourrions diRqu'ilestenrelalionawrclemysttR.

    Cette faon pour la ort de s'annoncer dilns lasoldfrance, en dehors de touR lumike, est une 1 1 1 1 ~rience de la paBivib du sujet qui jusqu'akm a Mi actif,qui derneurait actif mme quand il c tait dAion:l.f parsa propre natu, mais rservait sa psibilib d usumer sonltat de filil. Je dis: une exp rien de la passiviii. Faon de p ; ~ ~ r l e r car expmence tisniflll loujoun

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    48/80

    dijti CON\IISian lumiil're et iniliaiW.; a r tl ,p1riencesipaifie aussi relour de l'objet ven -. sujet. La mortconune mystil're ranche sur l'nprienainsi camprile.[hJu ~ s a v o i r loute passivilf est, par l'inRrmHillirede bllumire, Ktivitf. L'objft que je rencontre e5t compris et,. somme Ioule, construit par moi. alors que lmort annonte un Mnement dont le sujet n'est pu lemaitre, un ll vinement par rapport auquel le sujet n'estpluasujet.

    N o t o n s t o u t d e s u i l e c e q u e c e ~ t e a u l p e d e la mortclans . . ~ f r a n c e prmle de particulier, pu a p p o r thl cii ltlues an.lyses hetdegeriennes de I r ~ , . . , , . .MOrf. L'IR pour la mort. dans l'nillence aulhentic(uede Heidegft. a t une luddilf 111ptfme et. par Il. unevirililf suprtrne. C'est I'U10ft1Piion de Ill demiil'reptaibilili6 de l'aislen par le a-i l l qui raulp _ment pouib ea toutes lei autft:l pouibiUiis", C \11 zmdpN corllll quent pouible le fait mime de Misir unepsilrili.lt. c'est-+dire l'activilf et la b'bert. La mortest. chez. Heideger W4nemmt de libmf, alors

    c l . l n s l a s o u f f r m c e . l e s u j e t n o w ~ a e m b l e a n t v e r l a l i mile du possible. llae l v u ~ eft(l\atnll , dll bonW et enquelque mamtte pulif. La mort est dans ce e n ~ la Ji.rnlli del'id&tisme.Je me demande mime comment le bail principalde not l l t ion - lamort 1 pu ichlpper aattention des phUosopbes. Ce n'estpu du n nt de a mortdont pNtisll ment nou1 ne 11vons rien que l'aulysedoit partir, mais d'une situation oia quelque ched'absolument inconnaisNble apparat ; absolumentinconrulissable, c'HH-dire ll tranpr Il tou. 1\111\ike.rendant Impossible toute I550mption de pouibililf,mais oia nous-mmes sommes NisiJ.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    49/80

    LA MORT ET L AVENIR

    C'eat pou luoi la mort n'est jlmais un praent. C'est untruisme. L'age antique destiM l dissiper la crainlede la mort; Si tues,ellen'estpas;sieDeest. tu n'espas.- m 6 c o n n . ~ n 5m15 doute lllnllle paradoxe de la mort,puiscfu'il eHace notre Nlalion avee la mal1 qui est unerelation unique avec l'avenir. Ma .. du moins cet adapinsiste-t-il sur cet ftemel avenir de la mort. Le faitqu'elled&me toutprant ne lientpasl not6Y.siondevant la mort et l un implrdonnable divertillemenll l h e u r t ~ suprfme, mr.is au fait que la mort est ;,_,..m.bleo, qu'elle m ~ ~ r q u e la fin de a Virilitf et de l'hf.ruRne du sujet. Le maintenant. estle fan CfU1 je suismaUre, maitre du possible, nw rt de saisir le possible.La mort n'est jamais mainleNnL Q u n d la mort est Jt.je ne suis plus 111 non point para que je suis Mant,mais pu que je ne suil pu l mme de saisir. Marnaitrise.ma v l r i l i ~ mon hfttmede epeutbvirilitf ni htldsme pu rappm lb mort. Il y a dans lasouffran au sein de laquelle nousavons saili ce voilinapcle la rnort-eti I\CeftiW" le plan du phfnominece retoumement de I'Ktivitf du su;rt piiSSiviN.Non point dans l'instant e s a u r f r a n o u . ~ l i I I R ,je le saisisencore o je suis encore sujet de la souffrance,

    mais dan5 le pleur el le sanglot. VI IS lesquels la souf

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    50/80

    lrnces'invertit;llola50urfrncetteintlisapureli,o il n'y plus rien entre nOIIf et elle, la suprmerrspons.abilitr de tte .as50mption extrime 1oumt ensuprfmeirttipCIN&bilit,enenfance.C'eslctlales.anglot et par Do prkismmt il nnon la mort. Mourir,c'est nir ' lat d'innponsabililll. c'eat ltrela se-CO\ISIIeenfantinedusanJiot.Vous me permettrez de revenir encore une foisa ShakeipNre, dont j'ai b ~ au coun. de ces conUrences. Mais i l me semble parfois que toute la philosophie n'nt qu'une rMdilalion de Shakespun . Lehl ro& cle la lra 'dle n'assume-t-il pu la mort Je mepemwttrai d'anal)'tltr trfe britvementla fin de Macbeth. Mackth apprend que la forftde Bimam m11KheSW" lechlteau de 011r111lnane. etc'esllesipe de la dlf.laite : la mort approche. Qualtd ce sip ae '&lise,Macbeth dit : .SOUffle, vent V"JeN, naufrap Mais101 11 de suite aprs: Sonne la cloche d'alarme, ek ..Nous mourrons au moins o ~ harnais sur le d.Avant la rnurt. il aura comb&t. LI second signe dela dlfaite ne s'est pas encore produit. Les sorciiresn'avaient-elles pas pNdit qu'un homme M d'Mtfemme ne pouvait rien conft Macbeth Mais voiciMacduff qui n'est pas ni d'une fenvne. LI mort estpour mllinlmlnlMa.diluoitla langue qui me parleaiftst crie Macbeth l Macduff qui lui appread aa puirsance sur lui, car elle a dkouraslla meilleure partiede l'homme que je suis .. Je ne combattrai pas avectoi.

    Voill cette pusiVilf, quand il n'y a plus d'espoir.Voi lto que j'ai p p e l ~ la fin de la virilit. Mals illlftllf.diatement l'espoir renai't, et voici les derniers mots de

    '

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    51/80

    Bien que le bois de Bimam soit venu Dllnsinane etque je raie en fa de moi. toi qui n pM IRde ba femme,j euayerai cepencl.nt ma demitre d111n.

    Il y 41 avant la mon toujours IIM demitre chance,que le hinls llrisit et non pu la mort. Le h o est celuiqui aperoit: toujours unedmtrtchan; c'est l'hommequi s'obstine trouver des chanca. La mort n'est doncjamais a .umH ; elle vient. Le suicide 151 un Cl:lllplcontradictoire. L'itemelle imminence dt la mortfllilpiirtiedesoni Sienef . Dlnsleprisentofa la mallriRdu su;et s'affirme, il ya espoir. L'espoir ne s'aptute pul ia mort par ...., espke de sallo-fNIIrf4 Pif une esptced incoftl6cruence ; il est dans Il marp mime qui. aurnommt de la nxt e t donn6e au sujet qui va muurir.Spim qml. cette impauibUilf d auumer la mortWmltt pNdsimenl est un long tflnoiplllp. Le Mantest impauihle. C'est lui qui aurait l a i s ~ ~ l'honune lapsibilic. i d a s ~ ~ w n e r la mort d'arracher la servitudede l ~ une suprtme maftrise. To bt or not 11be est une prise de conscience de cette impauibilill dta'anSntir.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    52/80

    L'tVtNEMENT ET L AUTRE

    Q u e p o u Y C i r i S - f t O I I I I i l e r d e t t e ~ d f l a m o r t ? E i l edev;ent la limite de la viriliN du sujet. de cette viriliNqui par l'hyptase a ltt rendue passible au sein del'abe anonyme. et qui s est manlfeallfe dans le phfno-IMne du p ~ t dana la Jumitre. Non point qu ilexiste des entreprises impossibles au sujet. que ses

    p o u v o i ~ scent en quelque manim finis ; la mortn'IMOftft pu une rhlilf contre laqueUe l lOU ne pouvons rien,. c o n ~ 18quelle noire puisun est insulfisante; des r6alillil dfpasaaftt l o r s s w p e m ~cLan. le monde de la lumike. Ce crui est importantll approche de la mort. c'est qu l un certain momentnous nepol plu po11110ir; c'est en cela justementque le sujet perd sa maitNe mime de su;et.

    Cette lin de matrise indique que nous avons auumll exislerde elle manitre qu'il peut nous arriver unllvrnml que nous n assumons plus. JN5 mime de lafaon donl. loujours submeql par le lft IIIde empirique. nous l'155umons par la vision. Un 4orinementnous antve sans que no ayons ablolument rienpriori, sans que nous puisii.OM avoir le moindre pro-;et. comme cela se dit aujourd'hui. La lftOit. c'esll'impossibililf d avoir un projet. Celle appnxhe de lamort indique que nous sommesen relation avec quekjuechose ~ t u est absolument autre, quelque che portant

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    53/80

    J'allfrilf, non pu comrrw une dllflmiftation ptOVisoint,~ nnus pouvons usimiler ~ la jouiiiS.Ince, maisqueiC ue chose dont l'nisten mme est faite d'altfri

    t. Ma solitude ainsi n'est pu r:onfirmfe ~ la mort,mais bris& par la mort.Par Ill disons-le toul de suite, l 'nistenu est pluraliste. Le pluriel n'est pas ici unemultiplicitfd'nis-tants, il apparat dans l'exister mime. O.ns l'nister

    mfme de l'nislant. jusqu'aJon jalouMment assumfpar le sujet Mul el manifeslf par la 11011ffran. s'insinue une pluralilf. Dans la mort. l'nister de l'nistal\ls'alii:ne. Cerllrs, l 'Autre qui s'annonce ne psfde p scet ~ i s l e r . comme le posstde le sujet; son emprise surmon e ~ l s l e r est myslfrieuse ; non p s inr:oruuae, maisi n c o n n . J i s s l b l e . r i f r a c : t a i ~ l t o u t e l u m i t f t . M . i s c e l aindique prfcisfment que a u t ~ n'est en aucune faonn auln moi-mhne participant avec moi l une Pis-tence commune. La ~ l a t i o n avec l a u t ~ n'est pas uneidyWque et h a r r n o n i e ~ ~ ~ e relation de communion. niune sympalhie par laquelle nous mettant l 11 place,nous le reconnaissolu ccmune semblable li no.s, maisnllfrieur A nous; l ll ~ l i l t i o n avec l a u t ~ t ll une reliltionavecunM)'Sttre.C'est5oneldfriorilf.ouplutlltson allfril, car l'exefriorlf est une proprift del'espace et ramne le sujet lili-mime par lalumtm,qiconstituetoutsonflre.

    Parconsfquent.seul un ftrearriYillacrispalionde il solitude par la IO\Iffran et la relation a lamort. se plil sur un terrain o la ~ l a t i o n avec l'autredevient possible. Relation avec l'atre qi ne sera jamais le fait de saisir une pouibiUef. Il faudrait la caractriler en des termes qui tranchent sur les relationsqui dkrivent lalumifre. Je pense ~ la relation floti

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    54/80

    que nous en foumille prototype. L Eros, fort comme LImort. nous fournira la bas de l an.lyse de ame .eLI-tionaver le mysl.e. A condition de ' e x p o s e ~ dans destennes tout li fa il dilli.ents de ceux du platonisme quiest un monde de LI hunitre.~ s il est o ~ ~ ~ ~ i l e de tirer de cette sllwltion de lamort. o le sujet n a plus aucune poulbUiti li saisir, unautnl carol(' iR de l'exiscence avec l'autre. Ce qui n'estenaucunefacnliiSi.c etl avenir;l exllfriorittclel -nirest latillelnent difUnmte de l'exb riorill spalilleparle fait pnkisl rnent que l'avenir l absolument surprenant. L'anticipation de l'avenir, la pro;et lion de -

    nir. i n comme l'tsMntiel du lmlps par taulesles lhfories de Jerpon Sartre, ne 10rtt 111 le prt-sent de l'aVftlir el non pu l'avenir aulhentique ;l'avenir. c'est ui n'est pu uisl. ce qui tombe surnous et e m p a ~ denow;. L avenir,l: etl aulft. La re-latkln aver l'aven-, c tst la relation mime avec l'autre.Parler cie temps dans un sujet seul. parler d une dwfepurement penonnelle, nous Mlnble impossible.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    55/80

    Nous venons di montrer dans la mort la pouibilllf del'iv4neml nt. Et nous avons p ~ celle pcuibililfdel 'binemmt W le sujet n'est plus IM11n de l'ftrinemenl, li la psibililf de l'objet dont le sujet est toujours lemlhn et avec: lequel, en 10mme,ll est toujowsseul. Nous IVORS e ~ r c t f r i l i cet ~ m e n t comme~ r e pNciM menl pata qu'il ne pouvah ftnlmtidpf, c'est-1-cllre Slisl ; qu'il ne pouvait enlrerdane unprisent ou qu'il enlnit comme ce q\li. n'y enln pas.Mais la mort all'lli.annonc&comme-autnl,cornnwalifftllionde o n e r . i l t e n . I S H U I e n c c ~ R mort? Si elle ouvre une issue la 50iitude, ne va-t-elle p ssimplemenlikriSercelle 501itude,kraser lasubjec"tivif mame ? Il en effet dans la mort un abbne entre1'4vlement elle sujet auquel i l aniverito. L'fvi nementqui ne peul tre Slisi, comment peul-il encore itorriver" moi? Quelle peut ft:re Il relation de l'utreitovecl'i titonl, Y rnislllnl ? Comment l'exisllnt peut-ilniltercomme mortel et pendantperslvi rerditonsa."pel:50flAIIilfa, conserver I conqutte sur l' oo l aanonyme, SI matrise du sujd. SI conquftl de lasubjectivilf ? L'i t.lnt peut-il entrer en relation avecl'itoutre sans aiMer tkritoser par l'autnliOn toi-mime?

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    56/80

    Cette question doit \l tre posft d'abord. paKe qurc'est Ir problme mime dr la conservation du moidaM la trai\SCI ndan. Si la sortil dr la solitude doit~ ~ u l ~ chl qur l'absorptitlll du moi daM le tl nnrvrrslequrlilSI pro;rtte,elsi,d'autreparl,lej;ujrtl'llpeul p.s auwnrr la mort comme il -.sume l'objrt.sous quelle 1011111 prut SI l i ~ cettl conciliation entrele moiet la mort ?Commmt: Ir mai peuH. tout dr mimeusumer la mort sanspmdantl'assumercomme unep a s ~ i b i l l l l Si en face de la mort on fil peut plus pou.voir. comment prut-cm I I I C O ~ R ltl r 10i devant l ' W.nemrnt qu'eUe annonce?

    LemiJN pnlblh'leestimpli lllfdaN ~ p l i on fidile du pWnDrn1e mnlll de la mort. Le p11bfti.Cluedeladoulew-111 COI15iscepuiii Uiemmtdansl'impsibilill cle fuir l'niltl r. d'y ilreKadf,maisl i d n s f e f f r u i d e o r t i r d e c e t t e r e l t i o n d e l u m ~ d o n tla mort iiNICiftCI la lnnKI ndan. Nous prfffnms cornme Hamlet cette l llisten conn l'nilllen incoft.nue. Conune si l'aventuft dans Jaqurllr l'eJ5tlnl1 151entr par l'hypostase liait son . u l - . , le i i U l mu..p conft t ~ u i l y a d'iniDWrable dans cette aventun . ny a dans la moJt la lmlaliorl du nbnt de Luake, et ledfsir de l'ftlrrnill de Pascal. Ce nr sont pu deux atlitudrs dislindes : nous vauJom lk lois mourir et ille.Le pKibtftne M consiste pu l arrachl r une iltemitil la mort,. m1ls l p n n ~ de l'aueillir, de consei'VI r au moi. au milieu d'une existence o ~ment lui nive, la libl rtf acquise par l'hypostase.Situation que l'on peul appeler la tentative de i n c ~1 mort oC , l la fois. l'ivinement arrive et o cependant le sujet sans l'accueillir, comme on aueilleunechc:lsr, un objrl, fait face li I'Mnrrnent.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    57/80

    Nnu > venons de dkrite une llituatton i a k c t M ~ u e .Nous allons mainlmanl mnntter unuituation conmottrdialediques accomplil s u laquelleil ft 1I5 est impo55ible de nous e ~ e p l i q u e r kJni;uementid t l laquelle nous avons constamment recoun. Onvoit en toul cas qu elle n est peaphfnom4inologiquejusqu au bout.Cette 5ituationoill fvftement arrive l un sujetqui ne l'usume pas. qui ne peut rien pouvoir l 10nlprd. mais o cependut il est en lace de lui d unecertaine faon c est la relation avec aulrul, le face--1-la avec autrui, la renconhed un vil lp qui. l iarois diHIMel cUrobe aulnli. L aube usun c estautrui.

    Je dirai dans ma demim conNten la sip.rac.at l m ~ dl ~ nconhe.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    58/80

    TEMPS ET A1.ITRUI

    J'esptre pouvoir montrer telle relation commeenlitrement diiNmlte de ce qu'on no115 propa e tant duoW elliltenlilllisce que du c6Ni marxis e.Aujawd'hW, jvoudnis du moins indiCI"U la du lempilui-mme.t. tetlesiblltxl d face 6 la avecaulrui.

    L'avenir cpae donne la mort. l'avenir de l'ivfnR.rnentn'e5tpaseMORielemps.Carcetavenirquin'all piPIIOMIP. cet avenir que l'homme ne peYI pas auumer, pour devenir un lllfnwnt du temp5 doittou.t demime entrer en relation avec le prft Pnt. Quel t leUen entre les deu11 inatanlt, qui ont entre ew.: tout l'intervaUe,toutl'abfmeqlliaipareleprft Pntetlarnort.cette marp Il la fois insignifiante mais a la fois infinMo il y a toujoursassezd place pour l'espoir? e n'estcertainnnent pu une relation cliP pure contisunl quitranslonnenit le temps en esptce. mai5 ce n'est pasnon plus l'flan du dynamisme et de la dUlie, puisquepour le priwnl ce pouvoir d'fm: au deb diP lui-mimed'empit ter sur l'avenir nous IIPmble pNc::Ufimentndu par le mple mime de la mort.

    La relation avec l'avenir, la prsence d l'avenirdana le ~ semble e n ~ r e s'accomplir dana le fa-l-fa avecautnai.l..a situation de ~ c e s r r i tl'ao:::mnplissemenl mime du temps; I'IPI Ipk tement du

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    59/80

    prfsenlsur l avenir n est pas le tait d un sujet seul. maisla r.tlalion lntel lubjedive. La candlllon du temps estdans le pport entR humains ou dans h i s l o i ~ .

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    60/80

    IV.

    O.ns la e m i ~ ~ tonlirence, j'll tais parti de la souffrance comme lv4nement o l'existant est nr l rt accomplir toute sa solitude. r 61-6-dire toutel'inteNit de son lien avec lui-mime, et lout le clffinitif de son identit. et.t. la fois o il se truu.- en relationvec l'll vinemenl 'lll'il n auWM pa. .t. l lpnl ~ ~ e ~ u e lilestpun= passivili,Ciuieslabsolumenlaut. l fpnl

    duq. - il ne ~ o ~ t plus pouvoir. Ce futur de la mort df.tennine pour nous l'avenir.l'avenirdns la mesure oil n s i pu prent. Il cllmmine qui dans l'avenirtranche sur toute anticipation. sur toute pro;ection.surtout flan. Partir d u n ~ ~ telle notion de l'avenir pourcompn ndre le lemps.c'est ne jamais plus renconlft:r letemps comme une ..imap mobile de l'ternit Immo-bile.Quand an enlbe au prisent toute anlicipalion.l'a

    venir perd toute conatunlil avec le prent. D n'esp s enfoui au sein d'une ternit prftxistan. oill now

    v ~ r i o n s l e pmtdre. U est absolument autre et nou-vu.u. Et c Ht ainsi q11'on peut comprmdre Il llitmfme du 1emp5. l'ablolue impossibililf de trouverdans le prftentl fquivalmt de l'avenir, le manque detov.teprisesurl'avenir.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    61/80

    Certft. la conception betponienne cie la libem parla dur- end au meme but. Mais l l ~ au pJ6.sent un pnuvoir sur l'avenir: la durieestaftt.iCirl.ll nesuffit pas pour critiquer tte philophir sans mort dela situer dans la o tle CO olrant de la philalophie modernequi fait de la crhtion l'attribut princ"ipal de la crtwe.ns' ,Pt de monlft r que la c:riatiol . ell-'lme supposeW l i O V . v e r t v . r e s o l r u n m y s ~ r e . L ' i d e n t i l d o S o l j e t p a re Je....mme est incapable de la donner. Pour sou.tenircette lhe nous avons insist sur l'exister anonyme etirftmissible qui constitue OI IUne .an univen plein. surl'h)'IIQMIIe qui aboutit l i mallrile d'WI isl nt surl'eslel;maisquiparlilmfmes'entermedansledifini.tif de J'iclentillf, C f ~ sa r a n s c e n d a n t ' ~ ~ l i a i ne cWfapas. JI ne s'a&it pas de conster le fait de l'anticipationauquel les delcriplions befponiennN de Ir. chlrie ftOUSonthabitla&; U ~ t d'en montrer lts conditiiiRS onDlogiques;ellessontlefaitpl"t6tq...el'oetlllftd'uns oljet en relati011 avec: le m y s l t r e . J e q ~ ~ e l est. si J'on pe o ldire. la dimension mime q"i s'OliYR" un sujet enfermfen lui-mfrne. C'est pricilfmentla raison p o ~ ~ r .quellel'oeuvn= du llm\pS esl: profonde. Elle n'est pu limpJe.mentie renouvellement par la ~ l i o n celle-ci resteamocMe au f'*ent, ne donne au cri.ateur qye la trislftle de Pypnalion. Plus que le rencNvellement de nos

    ~ l a t s d'ime, de nos qualith. Je lempl est eaentieiJe.ment olne nouvelle naissance.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    62/80

    POUVOIR ET RELATION AVEC AUTRUI

    je vais en ~ ~ n r e la di SCriplion. L'avenir de la mort.BOII4tranptnelaisseau5ujetaucuneinitiative.Ua un abime ent le prisftlt l t la mort. enhe le moi etI'a114rit4 du mystml. Ce n'est pas sur le fait que lamort am te l'uilllmce, qu'elle I St fin l t Mant. quenou1 avOI'II i ~ maissurlefait que emoiest 1ft fad'elle ab5olurnent sans initiative. V a i n c : ~ la mort n'estpas un pmblftnede vie4temelle. V a i n c ~ la mort, il ' te ~ l f t l i r av l'altirit dl I'Mnemenl une ~ l a t i o n

    q u i d a i t i l ~ e n c o r e p e r s o n n e l l eQyelle est donc tte ~ a t i o n pe..-melle, autnc:hoee qUI Il pouvoir du sujet sur le monde, l t pft.Mrvant pendanlla penonnallt? Comment du su;et.peut-on donna une .Ufinition qui n side en quelquemanihe dans sa pillssivit4 ?Y a-t-il danll'homme uneaube rnaitrbe 1ue ftl virilit4, que Cl pouDOir dl ,_.ir, de sailir le o a s ~ b l e ? Si nous la trouvons, c:'est enelle. en lte l a l i o n , que c:onsisten le lieu mfme du

    t e m p s . j a i d i l l a d e m . i r e f o i s q u e c : e t t e ~ l i o n . c : e s t l a~ l a l i o n a v a u t r u i

    Mloillasolutionneconsislepulripflll rlntermndu f t l b ~ J N . I I s q : i t de pric:IRI" qu'elle peut ltrette

    ~ l a t i o n avec: autrui. On m'a objec:t4 que dans ma ~ l a tionavec:autrui,c:en'estpiisseulernenlsonavenirC ue

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    63/80

    ;t w ~ C G n t r e que l'autre comme exist.anl a dqA un pusi pour moi .a que, par conslquenl, il n'a p a ~ le priviltge de l'avenir. Cela me permettra d'aborder A partieprincipale de mon dtveloppemenl d'aujourd'hui. Je nedffbds pu l'autre par l'avenir. maill"avenir par l'autre,p1.1ilque l'avenir mime de la mort a consisti dans sonaltfrilf totale. Mail ma r4iponse principale consisterali dire que la relation avec l'autn: prise au niveau denotre civilisation est une complication de notre NlationoripneUe complication nullement c v n l i ~ ~ J e R t e . fondll e eiJe..mfme dans la dialectique inhhieure de 1a Niltion avee autrui. e ne poumli pail dfveklpperaujour-d'hui. Je dirai simplement que cette dialectiqueapparat quand 011 pousse plus loin Ioula les implications de l'hypos Ue traiNs r is schfmaliquementjusqu'ici,. elen particulil r,quand. on montreilc61fde latranscendance vers le monde, la truscendance del'expnssion. qui fonde la contemporaniilf de Il civiliation et la mulullillfde touteNLition. Mais cette trarw-cendance de l o . ~ suppe eUe mme I'De Ide l'aiNritf li laquelle je me limiterai cetR f o ~ i

    Si la ftlation av l'autre comporte plus que delrelations avee le m y ~ N l r e c'est qu'on a abcmW l'autredans la vte courante o N 10lltude et son aiNriNlondm sont ddjll voilll es par la dften. L'un est pourJ'autre ce que l'autre est pour lui; il n'y 1 pas pour le5Ujet de place exceprionnelle. L'autre t connu par lasympathie, comme un autre moi-mime. comme l'alterego. Oins le roman de Blanchot mi cette silualion est pouuft jusqu'il l'abllurde. Entre les personnesqui cimllmt dans \a maison ftranp o sepuse l'action.o il n'y a aucune oeuvre il poursuivre, o. elles demeurent seulemmt.c"est-.11-dire elles existent, cette re-

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    64/80

    lariran s o c i a l ~ d ~ v i e n t la riprocil lot.llt. Les ilres ntsont pu n l f l c h a n ~ a b i K , mais rkiproqUC S, ou plut6tils sont inltrchangnbles par qu'ils 50111 rfciproqun.Et k lors la ~ l a lion avec l'autrt devient impossible.Mais dj.ll, au sein mime dr l ~ l a t i o n avec l'autrtqui caractrise noln vieiOciale,l'altfritf apparait commt

    ~ l a t i o n non rciproque. c e s t - t - d i ~ comme tranchantsur la contemporaru itf. Autnli en tant C(U'aulrui n'estpu seulement un alm eso; il est ce 'lue moi, ji nt suispas. U l'est non pu en raison de son canctm , CIU dt SIphysionomit, ou de SI psychologie, mais tn raison dt.,... allitf l l lf M. Uest. paroemplt, lt faible, ltpauvre.la veuve t l l'orphelin .. alors que moi ji suis 1t richt ou1t puisYn'l. On peut dire que l'espe inttrsubjectiln'est p s symllltriqut. L'e.tfriorillf de l'autrt n'est passimpltmtnt dut l'tspKt qui ~ p a ~ ce qui par le conpl t m e u ~ ldenliC(ue. ni untdilffrence qutlamquestlon le concept C Ui M manifesterait par l'e.tfrioritfsp;atialt.Lan lationdel'alllfritfn'estnispalialt.ni(OIIpNtllt. Durkheim a mbnnu la spkilkitf de l 'aunquand il dtmandt m quoi autrui plu16t qut mai-mimiest l'objtt d'unt action vt'l'tueu5t. n i ~ la charitfetlajuslke la dilflrence essentielle ne tient-elit pas lo lpftUrtnde la charitf pour l'alllft, aJon mfmt qu'aupoint dt vue de la justice aucune pRNrence n'est pluspossible?

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    65/80

    ~ r sont dans la vie civilisft le traces ~ r lflr n lalionav l'autrr qu'il faut m:Mtdwr dans w f o r r n ~ r originelllr. Existe-Hl u n ~ r silualion o l'alh rih f t l'autrrapparail dans sa pweh ? Exis-t-il UM situation ol'aube n'aurait puseulementl'allh:lh comme l'enversf t son lftnlllf, n'oWirait passeulernlrnt.ll la loi platonicienne de la participation ofa tout tenM conltent dumlmeetpar 1 11 mme contient f t l au-? N'y aurait-ilpas u n ~ r siNalion o l'alh rih ~ m ~ l t portie par un f tIl tille positif, canune e leJ\C'e? Qlle all'alh rih etuin'entrr pas u ~ e r n m t et sknp ennt dans l'oppositiondes dllltlt espkft du mnw p n R ? Je pense que litcontraift absolument contraire. danl la contraritn'est affectft en rial par la relation qui peul s'llltabllrnh lui l 5011 com lalif. la contrarillltlll qui permet au

    t r r n ~ r de ftrneurer absolumentutft , c'estle.frhllinin.Le s e ~ n'est pu une difflllrence sp6cifique q ~ ~ ~ r l conque. Use situe iro ctlll f t la division lostque en pnn Set en espkes e l l ~ r divi5ion n'arrive certes jamais i re-joindre un contenu empirique. Milis ce n'est pas dansce sens--l qu'elle n ~ r p e r n w t pas f t nendft compte dela difUmu:e de seHS. La d i f ~ e n d ~ r R ~ est unestructure formelle, mais qui dbupe la rklih dans unautre sens et condllionne la possibilit mfm f t La

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    66/80

    rhlitd comme multiple, contre l'uniW de l'i lre p r o c l ~ me p ~ ~ r Pannlnide.La diffrence de .xes n'est p s non plus unecontradiction. La contrdiction de ~ et du nhnt

    conduit l'un il l'autre, ne lai55e pas de pla li la dist.ance. Le nhnt se convertit en t ~ ce qui nous a amenkli la notion d' ooil y a. La nqa1ion de l'ft a fait surle pbon de l'eaister anonyme de J'treen Fnfral.La diffla1ce de sexes n'est pas non plus la dualiWde dewr. termes cornplfmenl.lirs, ear deux termes

    c o m p l f m e n l l i r e ~ supposent un tout priexistant. Or,d i ~ q u e l a d l l i l l i i i - I J I I I u u w - un lout..c'm :d'avanceposer l'mour comme fusion. Le patlu tklue de l'""mour consiste dans une dualib insurmonl.lble des ftftS.C'estunenlltionveccequ.isedl rabeAjamais.La N lation neneutr.1lise pu iJ IIDfoclo l'alb rlb , mais laCONervt. Le palhltique de la volupti est Uns le faild'tN deux. L'au en tanl q u a u ~ n'est pu Ici unobjet qui devient nlltN ou qu i devient nous ; il se miN au contraiN dans son mystfN . Ce myslftedu Umin i n d u Nmlnin. auln essentiellement- ne a nlffNpas non plus li C ~ , u e i q u e romantique notion de la fern.me myslbieuse, inconnue ou. ml connue. Si, bien entendu, pour soulan.ir la ~ h a de la position exceptionnelle du fll minin dans l'll ccmomie de l'flle, je me r'll ffrevolontiers aux gra.nds thmes de Goethe ou de Dante,l BN.trice et i I'Ewis Weibliches. 111 culte de la Frmmrdans la chevalerie et dans la .sodl ti moderne (qui nes'explique certainement pas uniquement par la nl -cessib de priler main-forte

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    67/80

    mini5me qui 5UppoMillloull'ajui5 de LI dvilis.ltion.Je veu dirr simplement que mystirr n t doit pu itncompris diins le sens t h ~ l ' 4 d"une certaine l i l l ~ . . t u n : ;que dans Iii m.alfriillilf La plus bru t e, la piU5 fhontftou Iii plus prosilique de l'iippllrilion du Nminin.lli sonmysh, ni u pudeur ne 50JI.t iiboli5. La proliiutionn'est pu une nfsiition du mysttrr, milis l 'une des re-lation& psibJeuvec lui.

    Ce qui m'importe dms cene notion du ffminin. cen'est pu .ulanenl l'inconn.li Nble, nWs lUI moded'itR qui Q N i s ~ il sedrober ill.illwnit. Le fmininest d.ans l'n:istence un lvfnement difHrrnt de celui deIii lrlnscendiince p ~ t l a l e ou de l"npresslon qui vontven la IUIIIihe. Cest urefuiledeY.antla lut l \h. La faond'exislltl"du Nminin est de se cacher, et ce filil de se a.cher est pNcislrnent La pudeur. Aussi tte llirilf d11fiminin ne COM5ee-t-elie pu en ure 'impie exllriori-Nd'oiJ;et. Elle n et pufiiile non plusd"uneoppositionde volonte. L'aube n'est pu un b que nous l'fnCOftInini, qui nous nwnK'II ou qui veuts'empuer de nowJ.Le fait d'ft ttiractai li\OIR pouvoir n'est pu unepuistance p l u srrnlt qiM'lii n6ft. C"tstl'allfril quifait toute u puissllnce. Son mystre constitue son allf-rilf. Rtmarqu.tloncb.mentalt: je ne pose pasutrui initialement comme libmi, CilrildlfrisliqW dans lac:Juelleest iNcrit d'avilru:e l 'khK de la corntnunic:ation. Car.vec une libertf il ne peul y avoJr d'iiUift n Lition quecelle de LI soumission et de l'aaervissernmt. O..ns lesdeux cas. l'aM des deux liberts est.nlantie. La relation tn e maitre et C Kiave prut ltre uilit: au niveau deLI lutte, mai5 alon elle devient l c i p r o q ~ a e . Hep mcmtrf prlcisfmmt comment le m.ailft devient' . : lave de l'escLiveet l'eKLive h r n a i ~ d u main.

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    68/80

    En pesant l'alliritt d'autrui comme y s t t ~ .Ufinilui-mime par la pudeur, je ne la pose pas comme libertfidentique li la mimneetaWI prises avec la mienne, je nepaR pu un u ~ n i s t a n t e n face de moi, jepe a l ~rili. Tout comme pour la moct.cen'estpas.li un ~ tque nou avons aHaiR, mai .lil 'fvWmmt de l'altri.W,ltol'alimation.Cen'IStpaslahbrrtequicai'Kifrilel'autreinilialement. dont ensuill cUduira l'alll&ili : c'estl'alb rili que l'aube o r t e c o r n m e ~ ~ ~ ~ ~ e n . Et c'est pourquoi nous avons h e ~ cette alb rili Uns la relationabsolument orip l de l eros. relation qu'il est imposSJ'bledetraduireenpouvoirsetqu'ilnefautpastraduinainsi,siOflneveutpufaUYerleMRSdelasituation.

    Nous dfcrivons donc une caNsoQe qui ne renbepu dans l'oppositi011 flle nant. ni dans la notiond'nilt.lnt. Elle est un ivmemenl dans l 'nilter dlfU..rente de l'hypostase par laquelle SUIJil un nistant.Alors que l'e.Qstant s'accomplit dans le oosubjectif etdans la -conxience,l'altirlb s'accnpUt dans le Umi-nin. Terme du mime rans, mals de sens oppolll lac o n s c i e n c e ~ Nminin ne s'accomplit pascommelfllrtldans une ITanscendan vers a \umire. mais dans lapudeur.Le mouvement est donc ici inverse. La transcendance du Nminin consiste a ~ e t i r e r ailleurs, mouve-ment oppf au mouvement de la conscience. Mala iln'est pu pour cela iiiCOIIKientou subconacient,etje nevois pas d'aube possibiliN que de J'appeler ~ r e

    Akm qu'en posant autrui cune liberV. en lepensant m termes de l u m ~ nous sommes obJigfsd IVGuer 1 6chec de l ll cornmunicilllion, nou1 n illvonsavoH que I'Khec du mouvement qui tend 1 saisir ouo pcader une libertf. C'est ~ u l m n t en monlrilllltce

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    69/80

    par quoi l'ems diffre de la poueum ee du pouvoir,que nous pGU\IOM admettre une cornmunicalion dansl 'nos.ll n'est ni une lu . ni uneluston.ni n ~sance. Il faut Rl

  • 8/12/2019 LevinasLetempsetlautre (1)

    70/80

    IR, toujours inaaessibl,loujours.ll venir. l..Jc.uessrest l'attente detavenirpur. sans contenu.Elle est faitede cel aa:roissemtrll d faim. de promesses loujouJsplus riches, ouvrant dts perspectives nouvelles surl'iNalsissabJe. Elle s'aUmmte de fainls irmDrnbrbles.Cette intenliONUi de la volupt, intenticmalib unkl...ede l'avenir lui-mme, et nan paa attente d un fait futur,a toujours 11 11 rnll connue par l'analyse phllophique