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1456 DIE KOPFFÜSSER I CEFALOPODI LES CEPHALOPODES De Koppootigen Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - LA PIEUVRE. 2. - L’ARGONAUTE. 3. - LA SEICHE. 4. - LE CALMAR. 5. - LE NAUTILE. 6. - AMMONITES ET BELEMNITES. Rückseite - Retro - Verso 1) LA PIEUVRE Les céphalopodes sont des mollusques ayant les pattes (tentacules) attachées à la tête, autour de la bouche. Tous sont carnassiers, chasseurs adroits et agiles. Ce sont les invertebrés les plus intelligents.Voici 1a pieuvre, appelée aussi le poulpe. Son énorme tête est enteuree de huit tentacules de même longueur, garnis de ventouses De chaque côté de la tête, l’animal possède un oei1 très perfectionné, d’un modèle semblable au notre. Les poulpes n’ont aucun soutien, ni extérieur, ni intérieur, pour la masse de leur corps et cependant il est certain que leurs anêtres lointains avaient une coquille dans laquelle ils vivaient, mais qu’ils ont abandonnée pour mener une vie errante de chasseur. Grâce à cette flaccidité du corps, le poulpe parvient à se glisser dans des fentes très étroites où il est complètement à l’abri de ses ennemis, requins et autres grands poissons. Lui-même se nourrit de crustacés et on reconnait son repaire aux debris de carapaces accumulés devant l’entrée. La pieuvre peut ramper sur les rochers dressés, au moyen de ses bras à suçoirs, peut nager lentement en battant l’eau, mais peut aussi nager rapidement à reculons par expulsion brusque de l’eau de la cavité ou se trouvent les branchies. Tous les céphalopodes se déplacent ainsi. Dans la mer du Nord, les poulpes ont une taille de 50 cm. En Méditerranée ils sont plus grands, avec des bras atteignanit parfois 1 m 50. 2. L’ARGONAUTE On connait plusieurs espèces d’argonautes habitant les mers tropicales; une espèce cependant vit en Méditerranée. Le mâle ressemble beaucoup au poulpe, mais la femelle mérite particulièrement l'attention. En effet, pour ponder ses oeufs, et y garder ses jeunes elle possède une sorte de nacelle en matiere parcheminée. Ce n’est pas, dans le vrai sens du mot, une coquille, car celle-ci, sécrétée par le manteau du mollusq ue, est toujours 1

1456 LIEBIG 4/1456... · Web viewLes documents de la localité font, en effet, allusion aux proprietaires d’un moulin à eau en l'an 1248. Le moulin de Houthem aurait appartenu

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1456DIE KOPFFÜSSERI CEFALOPODILES CEPHALOPODESDe Koppootigen

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - LA PIEUVRE. 2. - L’ARGONAUTE. 3. - LA SEICHE. 4. - LE CALMAR. 5. - LE NAUTILE. 6. - AMMONITES ET BELEMNITES. Rückseite - Retro - Verso 1) LA PIEUVRELes céphalopodes sont des mollusques ayant les pattes (tentacules) attachées à la tête, autour de la bouche. Tous sont carnassiers, chasseurs adroits et agiles. Ce sont les invertebrés les plus intelligents.Voici 1a pieuvre, appelée aussi le poulpe. Son énorme tête est enteuree de huit tentacules de même longueur, garnis de ventouses De chaque côté de la tête, l’animal possède un oei1 très perfectionné, d’un modèle semblable au notre. Les poulpes n’ont aucun soutien, ni extérieur, ni intérieur, pour la masse de leur corps et cependant il est certain que leurs anêtres lointains avaient une coquille dans laquelle ils vivaient, mais qu’ils ont abandonnée pour mener une vie errante de chasseur. Grâce à cette flaccidité du corps, le poulpe parvient à se glisser dans des fentes très étroites où il est complètement à l’abri de ses ennemis, requins et autres grands poissons. Lui-même se nourrit de crustacés et on reconnait son repaire aux debris de carapaces accumulés devant l’entrée. La pieuvre peut ramper sur les rochers dressés, au moyen de ses bras à suçoirs, peut nager lentement en battant l’eau, mais peut aussi nager rapidement à reculons par expulsion brusque de l’eau de la cavité ou se trouvent les branchies. Tous les céphalopodes se déplacent ainsi. Dans la mer du Nord, les poulpes ont une taille de 50 cm. En Méditerranée ils sont plus grands, avec des bras atteignanit parfois 1 m 50. 2. L’ARGONAUTEOn connait plusieurs espèces d’argonautes habitant les mers tropicales; une espèce cependant vit en Méditerranée. Le mâle ressemble beaucoup au poulpe, mais la femelle mérite particulièrement l'attention. En effet, pour ponder ses oeufs, et y garder ses jeunes elle possède une sorte de nacelle en matiere parcheminée. Ce n’est pas, dans le vrai sens du mot, une coquille, car celle-ci, sécrétée par le manteau du mollusq ue, est toujours dure et calcareuse (le manteau est, par exemple, le blanc de la moule et de l’huitre). La femelle de l’argonaute fabrique sa nacelle au moyen de la sécrétion provenant des extremités de deux tentaculesé en forme de palettes ovales et capables ainsi de porter et de soutenir dans l’eau 1e berceau destiné à la progéniture. L’expansion de chacun dee deux tentacules prepare une moitié de nacelle; les deux moitiés réunies forment une sorte de barquette. Sur la quille de cette frêle embarcation on remarque deux rangées de protubérances brunâtres, correspondent aux ventouses des tentacules. Quand ces suçoirs cessent leur action, la nacelle vogue librement avec son précieux contenu. oeufs ou jeunes; mais! à la moindre alerte, la femelle revient aussitôt et s’y blottit de façon à protéger sa jeune famille. Le mâle n’a pas de nacelle et est beaucoup plus petit; il vit même parfois en parasite dans la barquette de ses enfants. 3. LA SEICHE.Le pieuvre et l’argonaute ont huit tentacules: ce sont des oetopodes. La seiche en a dix: c’est un décapode. Les tentacuules supplementaires sont plus longs et enroulés dans une sorte de gaine; ils n’ont de ventouses qu’à leur extrémite. Comme la pieuvre, la seiche peut nager rapidement à reculons, par expulsion d’eau. Au moment où elle atteint sa proie; elle projette

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brusquement ses tentacules longs qui retiennent la victime par leurs ventouses et l’amènent à la bouche avec l’aide des huit autres bras. Pour ses déplacements habituels, non brusqués, la seiche dispose de deux nageoires latérales fonctionnant comme celles d’une sole ou d’une plie. Les céphalopodes comptent de nombreux ennemis, gros poissons rapides avec lesquels ils peuvent difficilement lutter de vitesse. C’est pourquoi ils sont munis d’une poche à encre dont le contenu lancé dans l’eau au moment opportun, provoque la formation d’un nouage opaque à la faveur duque le mollusque se dérobe. L’encre de la seiche est d’une couleur spéciale, appelée brun sepia. La seiche a, dans le corps, un reste de coquille calcaire, masse lamellaire ovale, appelée «os de seiche». On en trouve sur les plages après chaque tempête, et on les donne aux oiseaux de volière pour s’aiguiser le bec. La seiche est commune en Méditerranée; ses oeufs se rencontrent en grappes violacées sur les alguesmarines: ce sont les raisins de mer. 4. - LE CALMAR.Le calmar est capable de nager tres rapidement, grâce à son corps fusiforme, muni à l’arrière de deux nageoires triangulaires. Il possède égelement un residue de coquille, double plume cornée, qui soutient le corps flasque. La proie, saisie par les tentacules et amenée vers la bouche, est dechiquetée par deux organes cornés, formant un veritable bec de perroquet capable de briser des carapaces et de déchirer de gross poissons. Ce bec existe du reste chez tous les céphalopodes. Ceux-ci possèdent encore pour la plupart un moyen élegant de se rendre peu visibles: ils changent de couleur d’apres le milieu dans lequel ils se meuvent. Le dispositif employé est curieux. La peau contient des chromatophores en nombre considerable. Ce sont des cellules en forme d’étoile, contenant un liquide coloré. Il y a des chromatophores rouges, bruns, verts, jaunes et même noirs. L’animal peut à volonté dilater ou contracter ces organes minuscules. S’il se trouve dans un forêt d’alguesvertes, il ferme tous ses chromatophores sauf les vertes. S’il veut s’attardersurun fond sableux, il ouvre uniquement les jaunes et ainsi de suite. On connait des calmars géants pesant environ une tonne et qui s’attaquent même à de jeunes baleines, car on a rencontré de ces dernières portent sur la peau les cicatrices des ventouses de l’assaillant. 5. - LE NAUTILE. Le seul céphalopode possédant encore une véritable coquille externe; est le nautile habitant l’océan Indien et le Pacifique. Tout jeune, l’animal la construit et ajoute un compartiment plus spacieux à mesure qu’il grandit. Il augmente ainsi le volume de son domicile une trentaine de fois, de sorte que la coquille adulte présente, en coupe, la forme spiralée, cloisonnée dans le sens perpendiculaire à la torsion, que montre le dessin en cartouche. L’animal y demeure attaché par un siphon traversant le centre de toutes les cloisons. ll peut se retirer complétement dans sa demeure et la fermer au moyen d’un couvercle-porte. Le nautile se tient généralement prés du fond et par fois se retourne complètement pour ramper au moyen de ses tentacules et chercher sa nourriture qui consiste essentiellent de crustacés de petite taille. Les coquilles de nauti1e du Pacifique sont envoyées en grand nombre en Chine, où ils sont transformés en ornements de nacre. Dans les profondeurs des océans, ou l’obscurité règne en maîtresse, vivent des céphalopodes de quelques centimétres, ayant des organes luminescents disposés régulièrememt sur le corps, autour des yeux et le long des tentacules. Cette lumière attire probablement la proie et permet aux mollusques et de la voire et de la saisir.6. - AMMONITES ET BELEMNITES.Nous avons déjà fait allusion à l’ancienneté des céphalopodes. A la fin de la période primaire et pendant la sécondaire, c’est à dire il y a plusieurs millions d’années, la température était beaucoup plus élevée, la végétation plus luxusriante et les animaux plus grands. Les oiseaux apparaissaient à peine et les mammifères n’existaient pas encore. Par contre les mers étaient peuplées d’un grand nombres de mollusques, parmi lesquels une centaine d’especes de nautiles, different fort peu des actuels. Mais il y avait surtout des

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ammonites, céphalopodes dont l’organisation se rapprchait de celle du nautile et dont on a trouvé plus de 5.000 espèces différentes. La grandeur de leur coquille varie de quelques millimetres à plus d’un mètre des diamètres et la surface en est augmentée de rainures, d’épines, de côtes, de bosses, etc., cequi permet de reconnaître les especes. A côté des nombreuses ammonites vivaient aussi des belemnites, seiches et calmars de ces temps reculés. On a retrouvé dans les pierres calcaires à grain très fin (pierres lithographiques) les empreintes complètes de ces cephalopods et, dans certains cas, la poche à encre, si bien conservée qu’on a pu exécuter des dessins avec la sepia fossile! Étant donné le petit nombre d’espèces de céfalopodes existant encore actuellement, on peut dire que c’est un groupe

animal en regression et probablement en voie d’extinction.

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1457DIE VORBEREITUNG DER KÄSEL’INDUSTRIA DEL FORMAGGIO L’INDUSTRIE DU FROMAGE

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. Arrivo del latte (controllo peso e qualità).2. - Coagulazione del latte e lavorazione della cagliata.3. - Massa in forma e pressione.4. - Salatura e stufatura.5. -Maturazione in casera.6. - Siero latteo e allevamento dei suini.Rückseite - Retro - Verso 1. Arrivo del latte (controllo peso e qualità)ll formaggio, già in uso nell’alimentazione degli antiehi, costituisce ai nostri giorni un alimento di primaria importanza per le sue proprietà, altamente nutritive e perché sano e facilmente digeribile. L’Italia, in testa alla produzione mondiale, tien viva anche una fiorentissima esportazione. In base alla legge italiana, il nome di formaggio o cacio é «riservato al prodotto che si ricava dal latte intero ovvero totalmente o parzialmente scremato, oppure dalla crema, in seguito a coagulazione acida o presamica, anche facendo uso di`fermenti e di sali da cucina». Le operazioni e i procedimenti per la trasformazione del latte in formaggio diversificano a seconda delle regioni e dei tipi; la classificazione avviene per quantità di grasso (grassi, semigrassi, magri), oppure per consistenza (molli - duri), oppure per maturazione (freschi - stagionati). Altra classificazione si riferisce alla temperatura, al grado di acidità del coagulo, alla durata della maturazione. Nella presente vignetta vediamo come si svolgono nel chiaro cortile d’un moderno caseificio, l’arrivo e la pesatura del latte trasportato negli appositi bidoni o secchi. Ultimato il controllo del peso e della qualità, il latte viene versato nelle bacinelle o vasche o mastelli della «camera di riposo» dove rimane fino al mattino seguente perché ne affiori la crema o panna che, ove il latte non serve, per la preparazione di formaggi grassi, viene destinato alla produzione del burro pregiato.2. - Coagulazione del latte e lavorazione della cagliata.Come abbiamo precedentemente visto, la coagulazione del latte é il procedimento base per la fabbricazione del formaggio. Tale coagulazione si ottiene, prevalentemente, mediante l’uso del presame o caglio consistente in latte rappreso, per lo più nello stomaco degli agnellini, o anche, in una sostanza acida, tratta da alcune piante delle rubiacee. Il latte, tenuto in continua agitazione dentro a caldaie di rame viene riscaldato a, conveniente temperatura, che generalmente oscilla dai 20° ai 42° secondo il tipo del formznggio in fabbricazione; vi si aggiunge quindi il presame o caglio (già secco, macinato o mescolato con sale), mantenendo le caldaie al dovuto calore sino a che il latte si rapprenda in massa gelatinosa, chiamata «coagulo » o volgarmente «cagliata». Per arrivare a formaggio maturo il coagulo deve però essere sottoposto a una serie di procedimenti che costituiscono le diverse fasi della classificazione, salatura e maturazione o stagionatura. Dalla, coagulazione si passa alla frantumazione che consiste, come dice la parola, nel frantumare o frazionare il coagulo per l’espulsione del contenuto di siero latteo (cioé degli elementi disciolti nell’acqua del latte). Sempre nel processo di classificazione si procede alla cottura, che se non sempre occorre è però indispensabile quando si tratta di formaggi cosiddetti a «pasta dura», per i quali il grado di cottura, varia dei 30° sino ai 58° nel «grana reggiano».3. - Massa in forma e pressione.Terminate il procedimento di caseificazione (cioé di coagulazione, frantumazione, cottura) si provvede ad immettere la, pasta caseosa, negli appositi stampi, o forme, denominati

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«fascere». Quindi viene collocata sullo «spersole» (tavolo inclinato e scanalato) alle scopo di facorire lo sperdimento del siero letteo, sperdimento che in certi casi può essere accentuato mediante pressione. La pressatura viene adottata», in genere, solamente per i tipi di formaggio cotti o semicotti e, a seconda delle necessità di fabbricazione, ha, una più o memo lunga durata (da 15 minuti a 24 ore). Tale pressatura, la cui intensità, sempre per esigenze di fabbricazione, varia dal mezzoe chilogrammo di pressione a più di 20 perogni chilo di formaggio,e può essere praticata mediante «presse a leva semplice o multipla, oppure per mezzo di torchi anch’essi a, leva semplice o doppia: quest’ultima pressione vien denominata «discontinua» e la prima «continua». Nella vignetta è raffigurata l’operazione della pressatura relativa al noto tipo di formaggio «grana» o «reggiano», vanto della produzione casearia italiana, che da secoli viene prepearato esclusivamente in Italia con sempre crescentte succeseo di esportazione.4. - Salatura e stufatura.Dopo la «pressione» e trascorsi un paio di giorni (per qualehle tipo anche poco dopo) il formaggio viene sottoposto ai vari eprocedimenti di «salatura» dei quali il più in uso è quello detto «in salamoia» e che consiste nel lasciare immerse le forme (da pochi minuti a quindici giorni a seconda del tipo di formaggio) in una soluzione più o meno concentrata di sale da cucina (concentrazione dal 15 al 22 % in rapporto alle esigenze di fabbricazione). La proporzione del sale assorbita, dai formaggi varia dal 2 al 5 % in ragione del prodotto che occorre ottenere. La salatura conferisce le varie particolari sapidità, completa l’eliminazione del siero latteo e regola il processo di maturazione e conservazione, pure mescolandosi alla materia caseosa (salatura in pasta). Sovente il formaggio deve ancora subire il trattamento della «stufatura» (talvolta e cioé per i formaggi a rapida maturazionel, tale trattamento deve invece precedere quello della salatura) costituito da una incubazione fermentativa delle forme, alla temperatura dai 18° ai 30°, che può durare da una settimana ad un mese. Tale procedimento è previsto per facilitare la «maturazione» della quale parliamo più avanti.5. -Maturazione in casera.Ultimo nell’ordine progressivo della fabbricazione, ma importantissimo per il processoe elaborativo, è il fenomeno della «maturazione». La maturazione o stagionatura del formaggio avviene in «casera», la quale, come si vede nella vignetta, é costituita da un vastissimo locale a scaffalature dove le grosse e pesanti forme (che talvolta raggiungono il peso di 80 kg.) vengono poste ad acquistare il dovuto grado di fermentazione, la dovuta consistenza e quindi l’odore e il sapere richiesti dalla perfetta stagionatura. Una casera bene attrezzata esige buona ventilazione (si osservi nella vignetta come l’aria può circolare liberamente peril locale e attorne ad ogni forma) e costante temperatura che non superi mai i 20° per i tipi di formaggio a pasta dura e che può scendere fino ai 5° per i formaggi impregnati di umidità e soggetti quindi all’evaporazione. La costante temperatura viene ottenuta con speciali impianti per la condizionatura dell’aria ed altri apparecchi regolano il grado igroscopico (cioé il grado di umidità dell’aria ambientale) che deve mantenersi fra 80 e 95 e talvolta salire oltre per la migliore conservazione del prodotto. Dopo periodi più o meno lunghi di maturazione le forme vengono spalmate con miscele speciali per essere isolate dall'aria; quelle di «grana» o «parmigiano» o «reggiano» sono generalmente unte con olio di lino misto a nerofumo.6. - Siero latteo e allevamento dei suini.Il siero é uno dei due cascami liquidi che residuano dalla fabbricazione del formaggio. L’altro é il latticello ed entrambi sono ancora ricchi di principi nutritivi che vengono convenientemente utilizzati. Il siero con una sufficiente percentuale di grasso (almeno il 0,4 %), convenientemente trattato può ancora rendere il csiddetto «bu;rro»~ di siero» adoperato in commercio per usi particolari e dal siero latteo di pecora, passato alla cottura, sugli 85 - 90 gradi,,viene tratta la ricotta, molto apprezzata dal consumo. Il liquido che ancora rimane dalle predette elaborazioni contiene quasi interamente il lattosio è cioé lo zucchero contenuto

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nel latte) e viene adoperato, con opportune integrazioni solide (cascami di farina; 0 cruschello) per l’alimentazione dei suini,in ragione di circa dieci litri giornalieri per ogni animale. Tale sistema alimentare, adottato da lungo tempo con notevolissimi risultati ,mira soprattutto a rendere abbondante e più gustosa la carne dei maiali, ottnendo, cob spesa relativamente moderata, il massimo rendimento nell’allevamento industriale dei suini.

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1458INSEKTEN ORTHOPTERENINSETTI ORTOTTERIINSECTES ORTHOPTÉSRechtvleugelige Insecten

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. LA FORFICULE OU PERCE-OREILLE.2. LA BLATTE3. LA SAUTERELLE VERTE.4. LA MANTE RELIGIEUSE.5. LE CRIQUET.6. LA COURTILIERE OU TAUPE-GRILLQN.Rückseite - Retro - Verso 1. LA FORFICULE OU PERCE-OREILLE.C’est parmi les orthoptères que se rencontrent les plus anciens insectes du globe; ainsi, dans les terrains houilliers de l’Allier (France), on a retrouvé des blattes de 70 centimètres d’envergure! Les orthoptères actuels sont encore des grands insectes à quatre ailes. La paire postérieure, membraneuse, sert seule au vol et, au repos, elle se replie comme un sventai sous la paire antérieure, les cytres. Les pièces buccales sont disposées pour broyer la nourriture, comme c’est le cas encore chez les coléeptères, par opposition aux moustiques, insectes piqueurs, aux mouches, insectes suceurs, et aux abeilles, insectes lécheurs. Les orthoptères sont tres voraces et, dans les pays chauds occasionnent beaucoup de dégats aux cultures. On en connait environ un millier espèces. Le perce-oreille ne mérite pas son nom. Malgré la pince menaçante qu’il porte à l’arrière du corps, il est inoffensif. Cette pseudo-arme ne lui sert qu’à plisser ses ailes après usage. Celle du mâle est plus grande que celle de la femelle et les dents en sont fortement courbées vers l’intérieur. La forficule est nocturne. Elle se dissimule, le jour, dans les grandes fleures, les légumes et les detritus. La femelle prend grand soin de ses jeunes; c’est une vraie mère poule. Quand un perce-oreille est en danger, il fait le mort et se laisse tomber. Ces insectes sont nuisibles; ils se norurrissent de substances végétales, principalement de fruits.2. LA BLATTEIl y a des insectes à métamorphoses complètes et d’autres à métamorphoses incomplètes. Les premiers passent par les stades successifs: oeuf, larve, nymphe et insecte parfait Les ortheptères appartiennent au second groupe. De l’oeuf sort une bestiole sens ailes, mais qui ressemble déjà à l’adulte. Elle atteindra sa taille définitive par mues successives. Notre image représente le blatte ou cancrelat, qui se dénomme vulgairement cafard. Comme la forficule, la blatte a les six pattes de même longueur. C’est un animal très agile, fuyant la lumière, mais s’attaquant la nuit à tout ce qui est aliment végétal ou amimal. Son corps long de 25 millimètres environ, mais aplati, lui permet de s’insinuer dans les moindres fentes. Les chambres à provisions, les boulangeries et lees épiceries sont le séjour préferé de ces insectes. A bord des navires, les blattes peuvent devenir un véritable fléau; par milliers, elles s’attaquent chaque nuit aux provisions. C’est d’ailleuers sur des navires qu’est arrivée d’Amerique l’espòce repréeentée: elle a supplanté complètement une espèce plus petite, de couleur fauve, devenue rare. La blatte femelle pond ses oeufs dans une sorte de petite boîte cylindrique, appelée cothèque qu’elle transporte avec elle. La mère aide les jeunes à sortir de l’oeuf.3. LA SAUTERELLE VERTE.Les images précédentes ont montré des orthoptères marchants; voici un type d’ortthoptère sauteur: la sauterelle verte. En automne, on entend dans les prairies ses stridulations aigues, mais on a peine à découvrir l’insecte, à cause de sa couleur qui se cobfond avec le vert de

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l’herbe: il se cache de ses ennemis et de la proie qu’il guette. La sauterelle verte est très utile; elle devore quantité de mouches, de chenilles et de papillons. Sa taille peut atteindre 40 millimètres. Les quatre ailes sont bien développées et les antérieures portent, chez le mâle, l’instrument de musique. L’élytre gauche présente à sa face inférieure une nervure transversale qui constitue l’archet, munie d’encoches comme celles d’une lime. L’élytre droit possède à la face supérieure un tympan à bord rugueux, qu’on appelle canterelle. Quand l’archet frotte sur la chanterelle, le son se produit, renforçé par le tympan qui agit comme caisse de résonance. Les pattes postérieures de la seuterelle sont très déveleppées et servent au saut. Elles portent aussi les organes de l’ouie. L’insect entend donc avec les pattes. L’abdomen de la femelle se termine par un organe creux, l’oviscapte, en forme de sabre, qui est enfoncé dans le sol pour la ponte. La sauterelle verte ne vit qu’une saison: elle meurt à la fin de l’automne.4. LA MANTE RELIGIEUSE.Cet orthmpiére (6 centimétres), trés commun dans le midi de l’Europe, offre un aspect bizarre, par suite de sa forme allongée, de sa tête mobile et surtout de son attitude de priére. Son nom provient d’ailleurs du mot grec mantis qui signifie prophéte, et l’insecte, au repos, le long thorax relevé, les pattes antérieures repliées et jointes, a, vraiment l’air d’ être en extase. Mais la n’est pas la réalité: la mante est un véritable bandit de grand chemin. Ses pattes antérieures sont ravisseuses. Cuisse et jambe forment une pince dentée qui saisit et reticent la proie. La mante semble être le seul insecte capable de diriger son regard: elle fascine ses victimes comme le fait un serpent. D’une voracité sans pareille, la mante n’hésite pas à attaquer du gros gibier tel qmmcriquets, abeilles, et grosses araignées.Pour le menu gibier, elle se met patiemment à l’affût et s’élance au bon moment comme un chat. Quand elle est affamée, elle dévore en deux heures de temps un criquet de sa propre taille, n’en laissant que les ailes. En captivité, les mantes s’entre-dévorent. Pour pondre ses oeufs, la mante sécrète un nid de matière soyeuse qu’elle attache à n’importe quel support. Les jambes sortent par des ouvertures ménagées d’avance.5. LE CRIQUET.Il ne faut pas confondre criquets et sauterelles. Les premiers ont également des longues pattes postérierieures, au moyen desquelles ils se lancent en l’air pour prendre le vol, mais ils ont les antennes courtes et leur abdomen ne se termine jamais par un oviscapte. Leur appareil auditif se trouve sur le premier segment de l’abdomen. Les mâles stridulent. mais le chant est produit par le frottenment des cuisses postérieures contre les élitres. Beaucoup d’espèces sont migratrices et volent en bandes énormes. Quand un tel nuage s’abat, il dévore tout, même les toits de chaume. En 1902, en France, dans les Charantes, il y eut une pluie de criquets telle que, dans les tranchées de chemin de fer, les monceaux arrétaient le trafic. Le criquet pélerin jouit également d’une triste cé1ébrité. On a évalué à 20 tonnes le poids d’un nuage de ces bestioles qui traversa la mer Rouge, C’est ce criquet que les Arabes mangent sous le nom de «crevette de l’air» et don’t Saint Jean-Baptiste se mourrit dans le désert. Le criquet marocain commence ses migrations dés sa sortie de l’oeuf, d’abord en rampant, puis en sautant et finalement en volant.6. LA COURTILIERE OU TAUPE-GRILLQNEt voici un orthoptére ravageur, de 5 centimétres de long, qui travaille dans l’ombre, dans le sol. Comme la taupe, il est admirablement outillé pour mener sa vie sousterraine. Les pattes antérieures de la taupe sontdes véritables pelles à dents, que l’animal utilise pour creuser ses galeries; les pattes de devant de la cortiliére sont conçues suivant le même plan, comme le montre l’image. A la fois herbivore et carnivore, la courtiliére (courtil = jardin) ronge et mange les jeues racines qu’elle rencontre, causant ainsi d’énormes dégats dans les jardins, mais les quelques vers qu’elle dévore ne constituent pas une compensation suffisante à ses depredations. La femelle pond de 200 à 300 oeufs, à l’extremité élargie d’une de ses galeries. Les jeunes tous blancs, sont nourris de menus débris par la mere. Ils subissent trois

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mues successives avant d’attaindre leur taille définitive et creusent leur terrier avant l’hiver, prés d’un tas de fumier ou de matiéres en fermentation qui leur assurera la chaleur. On attrape les courtilières en plaçant en terre des vases à parois verticales, partiellement remplis d’eau, de façon que le bord supérieur soit à ras du sol. Attirés par la fraîcheur de l’eau, les insectes viennent s’y noyer pendant la nuit. Les orthoptères comreennent aussi les phasmes, insectes imitant à la perfection les feuilles st les branchettes.

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1459DER KALEVALAIL KALEVALALE KALEVALADe Kalevala

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. Le pouvoirde Wainamoïnen.2. Ilmarinen forge le Sampo..3. Lemminkaïnen pleuré par sa mère.4. Aïno accorde sa main à Ilmarinen. 5. Le premier Kantele.6. L’«aube nouvelle».Rückseite - Retro - Verso 1. LE KALEVALA.Le pouvoirde Wainamoïnen.Le Kalevala ou "Terre de Kaleva", ce qui signifie Finlande, est l’épopée nationale des Finnois. Il se composed'une foule de chants pepulaires reunis vers 1830 par Elie Loernrot, médecin. finnois, qui les recueillit au cours de ses tournées dans le nord-est. Ces chants étaient considerés comme des mystères que seuls avaient le pouvoir de chanter les «Runoiat», ou chantres. Ceci explique la difficulté qu'éprouva le docteur Loenrot à construire, de ces fragments souvent dispersés, son oeuvre célàbre. On trouve dans cet ensemble - forcement décousu - plusieurs héros en lutte contre les forces de la nature et parfois se combattant entre eux. A ceci se mèlent des représentations symboliques ayant trait à la creation de l’univers ainsi qu'à l’éternelle rivalité de la lumière et des ténebres. Notre vignette retrace l'épisode suivant: Au «Pays des mille lacs» vit Wainamoïnen, vieux chantre de la sagesse et de la beauté. Jeukahaïnen, jeunelapon jaloux de cette renommée, vient le défier; mais le vieillard, par ses incarnations magiques, réduit à l'impuissance le présomptueux, dont le glaive est transformé en éclair, l’arc en arc-en-ciel aux sept couleurs, la ceinture en constellation et le traineau en souche. Epouvanté, Jeukahaïnen demande grâce et promet à son vainqueur la main de sa soeur Aïno, sur quoi Waïnamoïnen rompt le charme.2. Ilmarinen forge le Sampo.La rivalité entre les divers héros pour la main de Aïno, la belle jeune fille du pays de Pohjola, constitue en quelque sorte la trame, bien ténue, de toute l’épopée. Wainamoïnen, fort de la promesse de Joukaihaïnen, se présente devant Aïno, qui met au mariage la condition qu’il forgera le Sampo, élément mystérieux, qu’on retrouve notemment dans l’Edda islandaise (voir notre série l'Edda, émise en 1934). Le Sampo est resté une énigme sujette à de multiples interprétations. On l'a comparé à quantité de conceptions païennes du monde comme on retrouve notemment chez les Saxons. C’est tantôt une colonne destinée à soutenir à la fois la terre et le firmement; s'est plus souvent un moulin dont le magnifique couvercle possède trois bouches. Par l’une, le Sempo moud de la farine, par l'autre, du sel, et par la dernière, de l’or. Trois coffres prodigieux sont ainsi remplis dont le contenu servira, le premier à nourrir le peuple, le second à la vente et le troisième à être thesaurisé. Le tout symbolise ainsi l’abondance, la prospérité et la richesse. Le vieux ehantre ne peut évidemment assurer la fabricatipn du moulin msgique pour laquelle il s’adresse au deuxième héros de l’épopée, le forgéron Ilmarinen, son frère. Ce dernier est un artisan d'une habileté exceptionnelle qui se met aussitôt au travail et réalise la merveille demandée.3. Lemminkaïnen pleuré par sa mère.Un troisiéme héros vient disputér la main de la belle Aïno, le séduisant Lemminkaïnen. Lui aussi devra entreprendre une série d’exploits. Il lui faudra d’abord tuer un cerf fantastique,

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ensuite capturer un étalon fougueux, ce qu'il réalise sans peine. La dernière condition est qu'il abattra le cygne sacré. Au cours de cette entreprise, il rencontre un viellard qu’il avait offensé jadis. Celui-ci le tue et le précipite dans le fleuve où son cadavre est déchiqueté par le courant et les rochers. Mais la mére du jeune homme est avertie mystérieusement de la mort de son fils et gagne le de Pohjola sur les ailes d'une alouette. Là, aprés avoir parcouru monts et plaines à la recherche du corps, elle fouille le lit du fleuve à l’aide d'un immense rateau. Piéce à piéce, elle raméne ainsi les vêtements, une gerbe de blé et, aussi le cadavre mutilé. Sa peine est affreuse. Elle supplie le ciel qui, prenant sa douleur en pitié, lui envoie un baume,grâce auquel elle rendra à Lemminkaïnen la vie et la beauté. Cet épisode, de loin le plus profondément humain du récit, a inspiré nombrd’artistes.4. Aïno accorde sa main à Ilmarinen.Waïnamoïnen, qui a fait forger la Sampo par Ilmarimen, vogue à nouveau vers la terre de Pojola, espérant d’obtenir à la fin la main de Aïno. Hélas, la belle jeune fille refuse d'épouser le vieillard. Comme celui-ci regagne son bateau, Ilmarinen survient, épris à son tour. Mais, ainsi qu’elle l’a fait pour tous les autres prétendants, Aïno soumet ce dernier à une série d'épreuves: Ilmarinen devra forger un faucon flamboyant avec l'aide duquel il capturera ensuite un brochet monstrueux qui hante les eaux du lac. Grâce a son habileté, son courage et sa force, le forgeron mêne à bon fin les deux difficiles épreuves et épouse la jeune beauté. Ce passage symbolise la victoire de l’homme sur les éléments ainsi que sur le régne animal. Dans ces luttes, qui font songer aux travaux d'Hercule, les héros du Kalevala disposent heureusement de formules magiques ou runes. La vertu de celles-ci permet aux combattants de conjurer les morsures du froid, la malignité des esprits sylvestres et aussi d’arrêter le flux vermeil du sang des blessures. D’une fort belle inspiration poétique sont ces pages qui décrivent les aspects les plus primitifs de la conquête humaine. 5. Le premier Kantele.On retrouve plus loin les trois héros reunis dans une barque qui s'échoue, non sur un rocher, mais sur un brochet monstrueux. Waimamoïnen, heureusement, p1ongeson glaive à travers le corps de la bête fabuluse. Tous trios emportent le poisson dont ils dévorent la chair sur une île où ils ont atterri. Seul le squeelette reste; d’où nait le premier «Kantele». Celui-ci est une sorte de cithare à cinq cordes dont Wainamoïnen tire des sons d'une telle beauté que ses compagnons .en demeurent muets d’étonnement. Wainamoïnen représente le type idéale du poéte populaire exerçant une influence magique, grâce à la beauté de ses chants. Ilmarinen, le forgeron puissant et habile, caractérise, lui, le travail créateur d'abondance et de bien être. Quant à Lemminkaïnen, ,il est plutôt le prototype du jeune homme séduisant et vain, qui n'apporte que querelles stériles sur son passage. Les trois figures dnminent le récit que relie l‘histoire de leur amour pour Aïno. D'aucuns ont voulu voir en ces personnages la représentation finnoise des figures divines qu'on rencontre dans d’autres épopées nordiques.6. L’«aube nouvelle».Ici, l’atmosphère paienne de l'épopée se transforme sous l’influence du christianisme. Un enfant est né à la jeune Marjatta dont l’histoire rappelle celle de laVierge Marie et de la naissance de l’Enfant Jésus. Wainamoïnen, à qui le nouveau-né esi présenté pour le baptème, comprend que son régne est fini. Il lui cède donc la place, gagne son bateau et s’en va pour toujours au pays mystérieux des glaces et des ténebres éternelles. Mais il a laissé le kantele à son peuple. C’est là une représentation symbolique de l’esprit chrétien chassant de Finlande le vieux paganisme-Les chants avec aceompagnement de kantele remontent chez les finnois aux temps les plus reculés. Habituellement, deux chantres placés face à face, les genoux joints, chantaient alternativement, s’interrogeant et se répondant au cours du duo. La réunion des nombreux poèmes qui forment le Kalevala et dont beaucoup de verses évoquent un lointain passé, revet souvent une forme de naiveté primitive, mais n'en constitue pas moins un monument remarquablede la poésie finnoise.

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1460DIE WASSERMÜHLEIL MULINO AD ACQUALE MOULIN A EAU. De Watermolen

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. Moulin «de Moulhan».2. «Daelmolen». 3. Moulin à Wonck. 4. Moulin-forge. 5. Moulin de Houthem.6. Moulin de Réthy. Rückseite - Retro - Verso 1. Moulin «de Moulhan».L'homme a cherché, depuis les siècles les plus reculés, à utiliser à son profit non seulement les animaux et les plantes, mais aussi les forces de la nature. L’énergie resultant du courant d'une rivieère devait donc necessairement attirer son attention: de là l'origine du moulin à eau. Le moulin à eau semble antérieur au moulin à vent. Des textes de Strabon nous apprennent qu'il en existait un déjà à Cabrires, tout pres du palais de Mithridate, au debut du 1er siòcle avant J. C. Et Lucrèce et Vitruve mentionnent eux aussi la construction d'un moulin à eau. ll est en tout cas incontestable que le moulin à eau figura très tôt dans notre paysage et que nos aieux l'utilisaient déjà au moyen âge. ll y en eut notamment sur l'Escaut, que le flux et le reflux faisaient fonctionner dans les deux sens. Notre vignette. montre le moulin dit de «Molhan», situé sur la Lesse, aux environs de Maissin (Province de Luxembourg).2. «Daelmolen».Le fonctionnement de tout moulin à eau est basé sur la transformation de l'energie de l'eau courante en un mouvement rotatif par l'entremise d'une roue. Cette roue, devenue ainsi motrice, servira ensuite à actionner les divers mécanismes. Il y a deux types fondamentaux de moulins a eau. Le premier se rencontre aux endroits ou existe, sur un cours d'eau, une dénivellation importante. Dérivée en amont dans une gouttière, la masse liquide choit dans les augets dont est munie la roue et la pesanteur suffit à produire l'action rotative. Le second type place la roue dans le courant lui-même, qui agit alors directement sur les pales. Le moulin procède dans ce cas d'une technique semblable à celle du navire à aubes, inventé par Fulton. Seule la mise en oeuvre du principe est inversée : pour le bateau à vapeur, c'est la roue qui, actionnée au moyen du moteur, prend appui sur l'eau et sert à la propulsion; pour le moulin, la roue est mise en mouvement par le courant et devient motrice elle-même. Notre vignette représente le «Daelmolen», à Lauw-Rutten, sur le Geer (Province de Limbourg). ll date du XVIIe sièecle et est encore utilisé par les paysans des environs pourmoudre le grain destiné à la fabrication de leurpain. 3. Moulin à Wonck. Sans que ceci soit une règle absolue, on rencontre généralement les moulins à eau dans les régions montagneuses, comme on trouve plutet les moulins à vent en pays plat. Ceci s'explique par le fait que les rivières a courant rapide sont plus nombreuses en pays accidenté qu'en plaine ou, par contre, l'action du vent est plus puissante puisqu'aucun obstacle ne vient la briser. Mais aussi important que la rotation elle-même, est de régler la vitesse de celle-ci. Pour le moulin à vent, c'est de la position des ailes et de la surtace variable de l’entoilage qu'elle depend. Pour le moulin à eau, le problème revient à regler la vitesse du courant. A cet effet, le moulin est gééralement placé sur un bief et non sur la rivière même. Une petite vanne regle le débit d'eau. Le bief rejoint ensuite en aval le cours d'eau qui se trouve ainsi partagé

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en cours supérieur et cours inférieur. Le moulin que reproduit notre vignette est celui deWonck, sur le Geer (Province de Limbourg).4. Moulin-forge. Le moulin à eau, en dépit de son apparence modeste, assurait généralement une honnête aisance à ses exploitants. Ce serait une erreur de croire que le moulin à eau ait toujours et exclusivement été affecté à la mouture du blé, encore que ce soit là son usage le plus repandu. Certains furent utilisés pour monder l’orge, d'autres pour presser les graines de colza dans le but d'en extraire l'huile employée jadis pour l'eclairage, d'autres enfin servirent a préparer la pâte à papier, a laminer le cuivre ou a forger le fer. Le moulin représenté sur notre vignette est de ceux-ci. C'est un des derniers moulins-forges, dits à «maka » de la province de Liège. La roue que l'on aperçoit à l'avant-plan met en branle, au moyen d'un excentrique, deux lourds marteaux qui, battant alternativement chacun une enclume, permettent de forger sans effort lespièces les plus lourdes. Quant à la roue ol'arriere-plan, elle sert, par un mécanisme semblable, à actionner le soufflet de la forge. On ne rencontreplus que rarement ces forges primitives, détrônées de plus en plus par la grande industrie.5. Moulin de Houthem.Le moulin représenté sur notre vignette est celui de Houthem, pres de Casterlé. C'est vraisemblablement l'un des plus anciens de la Campine anversoise. Les documents de la localité font, en effet, allusion aux proprietaires d’un moulin à eau en l'an 1248. Le moulin de Houthem aurait appartenu jadis aux Templiers. On sait que les deux tiers du domaine qui l'entourait devinrent ensuite propriété de l'abbaye de Tongerloo. L'habitation fut ravagée per un incendie au cours des troubles du XVIe siècle et l'abbé de Tongerloo fit don à l'affermataire du moulin, en 1593, det 150 florins rhénans pour l'aider à la reconstruction. Les bâtiments n'ont plus guère subi de changements depuis cette date, probablement parce que les murs, tant extérieurs qu’intérieurs, furent à tel point renforcés qu'on serait enclin à croire qu'il s'agit là d'une ancienne forteresse. La revolution française supprima les droits de propriété de l’abbaye de Tongerloo sur le moulin de Houthem, après quoi il devint bien privé.6. Moulin de Réthy.Le moulin à eau - comme on peut en juger par nos six vignettes - contribue à donner au paysage un caractère pittoresque que n'offre certes pas la minoterie moderne. Toutetois, la technique actuelle peut de moins en moins se soumettre aux caprices d'une rivière, celle-ci étant forcément à la merci des exces de pluie et, plus encore, de la sécheresse. C'est pour parer à ces inconvénients que les grandes installations hydrauliques (voir notre série «La Houille Blanche») ont construit des barrages et creé des lacs artificiels permettant d’assurer aux turbines un débit régulier, quelles que soient les vicissitudes climatériques. Il va de soi pourtant que le modeste rendement cl'un moulin à eau ne justifierait pas les dépenses resultant de constructions aussi considérables. ll s'ensuit que l'inolustrialisation croissante condamne inévitablement à mort le moulin a eau, tout comme son frère d'intortune, le moulin à vent. C'est pourquoi on ne peut que se féliciter de ce que les organismes de protection des monuments et sites chherchent à sauver de la destruction ces humbles témoins d'une époque révolue. Le moulin représenté sur notre vignette est situé sur la Nethe Blanche, le long de la vieille route de Réthy à Gheel (Province d'Anvers). ll y existait déja avant le XVIle siècle.

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1461SANKT JOHANNIS BOSCOSAN GIOVANNI BOSCOSAINT JEAN BOSCO

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. Oratori festivi.2. Scuole serali, Ospizi e Orfanotrofi. 3. Le prime scuole professionali.4. Collegi, Conviti, Pensionati.5. Scuole agrarie e Colonie agricole. 6. Le Missioni Salesiane.Rückseite - Retro - Verso 1. Oratori festiviSan Giovanni Bosco, nato nel 1815 in frazione «Becchi» del Comune di Castelnuovo d’Asti, ora Castelnuovo Don Bosco, morì a Torino nel 1888 dopo cinquant’ anni di vita sacerdotale offerta in letizia di apostolato per l’educazione e la salvezza della gioventù, specialmente delle classi umili, e perla glorificazione della Chiesa, anche nelle più lontane regioni del mondo. Beatificato nel 1923 fu da S. S. Pio XI, proclamato santo nel giorno di Pasqua del 1934. «Apostolo della carità cristiana» fu avviato alla sua missione terrena da un sogno profetico che fece ancora fanciullo. Ordinato sacerdote nel 1841, dal ’4l al ’44 si dedicò, nel convitto di S. Francesco d’Assisi in Torino, all’assistenza spirituale e materiale dei giovanetti poveri ivi ospitati: fu il primo passo verso l’apostolato cui Don Bosco, per inclinazione naturale e per le particolarissime attitudini era chiamato da, una volontà superiore. Don Bosco avivinceva i giovanetti con la grande sua bontà e nelle ore libere dallo studio, li rallegrava e li distraeva in mille modi, mentre, amorevolmente vigilante, interveniva a tempo col richiamo amichevole che tocca il cuore e non cessava di studiare i suoi piccoli per comprenderne l’indole, secondarne i bisogni, favorirne le inclinazioni. La nostra prima vignetta ne riproduce la dolcissima e umanissima effige del Santo, ci mostra Don Bosco in un Oratorio Festivo, la prima Opera cui Egli si dedicò(184l), che non cessò mai di seguire e che ogni istituzione salesiana attualménte comprende.2. Scuole serali, Ospizi e Orfanotrofi.All’Oratorio Festivo succedette ben presto (1847) l’ospizio per giovanetti, operai e studenti che Don Boscosalvava dal pericolo dell’abbandono e che, pur evitando ogni pressione, avviava verso la luce della Verità Cristiana. Vennero successivamente, coi medesimi principi intendimenti e scopi, le Scuole sera1i e gli Orfanotrofi. Le istituzioni si moltiplicarono con grandiosa rapidità; nel 1934 erano 392 gli Oratori maschili salesiani e 488 quuelli femminili dell’Istituto delle Figlie di Maria Ausiliatrice, mentre Ospizi e Orfanotrofi ascendevano rispettivamente a 129 e 98. Era germogliato nel 1846, l’Oratorio di Valdocco e aumentando continuamente il numero dei giovanetti che accorrevano a Lui avidi di conoscenza e fervidi di Fede, Don Bosco pensò di educare particolarmente i migliori di essi per trarne un primo nucleo di collaboratori e di continuatori della sua opera. Nell’adunanza del 16 gennaio 1854, presenti Don Bosco e i suoi primi fedeli proseliti, venne stabilito «di cominciare con l’aiuto del Signore, un periodo di esercizio pratico della carità verso il prossimo» e tutti quelli che abbracciarono tale apostolato assunsero il nome di «salesiani».Nel 1855 Don Bosco formulò le prime regole della nascente Società, che, approvata dalla S. Sede nel 1864, lo fu definitivamente nel 1874, Già nel 1852 avevano però emesso i voti pubblici i primi 22 allievi di Don Bosco, che nel 1863 apriva un secondo Ortorio a Mirabello Monferrato al quale molti altri seguirono tanto in Italia, che in Francia, Spagna, Belgio e Inghilterra. La grande e santa Opera prendeva ormai sviluppo mondiale

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3. Le prime scuole professionali.Accanto agli Oratori, dove, alla festa, i giovani si ritrovano gioiosamente per arricchire anima e sentimenti con l’educazione religiosa e spirituale e per irrobustire il fisico con la ricreazione e i sani esercizi del corpo, sorgomo le Scuole, gli Ospizi, gli Orfanotrofi e infine Don Bosco che alla base della sana concezione di educatore cristiano aveva saldamemte posto uno dei suoi pochi principi teoretici: «Prevenire e non reprimere» aprì, nell’ottobre del 1853, il primo Laboratorio per gli ospiti giovanetti; fu dapprima il Laboratorio dei calzolai cui seguirono ben presto quelli per i sarti, per i legatori di libri, per i falegnami. E, come sempre, la Fede suscitatrice di Don Bosco assicurò all’iniziativa il più felice sviluppo. Nel 1862 i giovani artigiani erano più di 800 e venne dato inizio alla tipografia, alla fonderia dei caratteri e al Laboratorio dei fabbri ferrai. «Lavoro e preghiera» fu il motto che i Salesiani ebbero in eredità dal Fondatore, e fede ed azione animrono ed animano l’attività dei figli di S. G. Bosco nella loro ampiezzaa di apostolato che non conosce ostacoli e confini. Nel 1934 gli Istituti con Scuole professionali salesiane erano 111 con circa 14.000 allievi artigiani ripartiti in 600 sezioni professionali delle diverse arti; dell’industria, grafiche e dell’abbigliamento. Ed ogni anno sono migliaia di ottimi lavoratori chellevati nell’amore di Dio e della Patria, escono dagli Istituti salesiani. per mettere la loro capaci tà a profitto personale, della famiglia, e della società.4. Collegi, Conviti, Pensionati.Le preoccupazioni per i giovani artigiani non distolsero Don Bosco dall’occuparsi degli studenti ed Egli prodigandosi come sempre, iniziò la serie dei Collegi, Convitti e Pensionati fondando, nel 1863, il primo Collegio a Mirabello Monferrato e disponendo contemporaneamente la formazione di un corpo di insegnanti salesiani laureati sicché la Scuola salesiana potesse in breve estendersi a tutti i generi e gradi. Nel 1934 i Collegi-Convitti, Pemsionati ed Esternati maschili erano 472 per studenti di scuole primarie e secondarie. Parallelamente, i Collegi-Convitti, i Giardini d’infanzia, i Doposcuola e le Scuole di tutti i generi appartenenti alle Figlie di Maria Ausiliatrice alla stessa epoca superavano già il migliaio. Sulla presente vignetta, vediamo Don Bosco attorniato in biblioteca dai suoi piccoli studenti dei quali seguiva personalmente le letture e per i quali scrisse molto egli stesso. Grande fu anche l’attività editoriale di Don Bosco che dal primo periodico «Letture Cattoliche» (uscito per la prima volta nel 1853 ed ancora oggi fiorentissimo) ai classici latini opportunamemte selezionati, alla «Bibliteca per la gioventù», al Bollettino Salesiano, mise sempre in maggir vakore le officine tipografiche dell’Opera Salesiana che secondo la sua volontà, ne continuò l’attività e lo sviluppo moltiplicando le pubblicazioni religiose, didattiche, letterarie e scientifiche, sia isolate che periodiche. Il «Bollettino Salesiano», organo mensile per i Cooperatori e le Cooperatrici, viene attualmente pubblicato in 17 lingue.5. Scuole agrarie e Colonie agricole. Ma Don Bosco non dava tregua alla sua instancabile operosità e dalle Scuole professionali a quelle classiche passò infine alle Scuole Agrarie e alle Colonie Agricole per la completa formazione di agricaltori modernamente aggiornati. Nel 1934 le 40 Scuole Agricole istruivano circa 3000 alunni ed ancora oggi la Scuola di Cumiana (Torino) é la meglio attrezzata per l’insegnamento teorico, pratico e scientifico della moderna agricoltura. Sempre nel campo educativo, Don Bosco si preaccupò della formazione del personale salesianoe sorse così l’istituto dei «Figli idi Maria» che provvede alla preparazione degli adulti. Nel 1934 gli istituti maschili erano 70 e 6o quelli femminili dipendenti dalle Figlie di Maria Ausiliatrice. Per la formazione dei Missionari e sistevano, allo stesso anno, 10 istituti dei quali alcuni per aspiranti al sacerdozio e alle Missioni, ed altri ancora per aspiranti a Capi d’arte nelle scuole professionali missionarie e per la formazione di Catechisti. Anche le Figlie di M. A. posseggono tre Istituti di formazione missionaria. Numerose e importanti sono le opere salesiane anche.nel calmpo organizzativo e tra le principali ricordiamo l’Istituto

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delle Fig1ie di M. A. (1872), la pia Associazione dei Cooperatori e delle Cooperatrici Salesiane (l876), l’Associazione di ex allievi salesiani edi ex alligve delle Figlie di M. A e, infine, l’Istituz ione dei Coadiutori, che, senza ordini sacri evesti ecclesiastiche, vivono coi sacerdoti particolarmente dedicandosi alle varie scuole professionali salesiane.6. Le Missioni Salesiane.L’idea delle Missioni era nel cuore di Don Bosco sin dai primi tempi del suo sacerdozio, sicché organizzate ormai solidamente le sue diverse Opere, poté finalmente volgersi a dar sostanza alla sua fede missionaria, che uno dei tanti ricorrenti sogni profetici, quasi segno della volontà divina, venne a riaccendergli in petto. Un primo gruppo di 10 Missionari salesiani fu rapidamente organizzato e i prescelti salparono da Genova il 14 novembre del 1875 diretti in Argentina per la Patagonia, e la Terra del Fuoco. Le spedizioni si rinnovarono sempre più umerose, dapprima verso l’America del Sud e in seguito verso la Cina, l’Africa, il Giappone, il Siam. Secondo le statistiche dal 1934 i salesiani contano ormai 17 Missioni propriamente più 32 Missioni secondarie, che coprono, complessivamente una superficie di 4 milioni di chilometri quadrati (quasi 10 volte l’Italia!) con una popolazione di circa 24 milioni di cui circa 700.000 cattoli¢i e più di 22 milioni di pagani. I Missionari delle 17 principali Missioni sono appena 724 (uno per più di 32.000 persone!) e quelli delle Missioni sussidiarie 332. In totale 1056 che irradiano luce di cività cristiana e di umana solidarietà nelle regioni tra le più selvagge e inospitali del globo. Comprese le 718 case e lem 3500 religiose dell’Istituto delle Figlie di M. A., l’Opera Salesiana, cont nel mondo (A. D. 1934) 1442 Case e circa. 20.000 Figli di S. G. Bosco. Gigantesco organismo che inquadra un disciplinatissimo esercito di proseliti e che amministra un patrimonio di inestimabile valore, soprattutto spirituale.

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1462GESCHICHTE ÄGYPTENSSTORIA DELL’EGITTOHISTOIRE DE L’EGYPTEGeschiedenis van Egypte

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - Chéops se fait construire une pyramide.2. - Amenemhat III au confluence des deux Nils. 3. - Invasion des Hyksos.4. - Constructions somptueuses de Ramsés II.5. - Hérodote visite l’Egypte.6. - Mort de Cléopatre.Rückseite - Retro - Verso 1. - Chéops se fait construire une pyramide.C’est à bon droit que Hérodote écrivait au Ve siécle avant Jésus Christ: «L’Egypte est un don du Nil». En effet, comme la pluie y est extrèmement rare, ce sont les inondations du Nil qui fournissent au sol l’humidité indispensable pour les coultures, en même temps qu’elles lui apportent des alluvions qui rendent le pays trés fertile. L’Egypte est surtouit. un pays agricole, riche aussi en pierres calcapres, mais pauvre en bois et en métaux. Dans cet étroit couloir, renserré entre deux déserts, se développa très tôt une civilisation fortent empruntée d’individualisme. Les vestiges préhistoriques, découverts dans les tombes en bordure du désert ont fourni les plus beau spécimens de silex taillés connus. Des usagas funéraires ont fait comparer les peuples du Nil aux Lybiens, aux Berbéres et aux populations résidant autour de la Méditerranée. L’Egypte connut d’abord des gouvernements locaux à cause de la difficulté des communications et de l’isolement de chaque région. Ce fut le roi Ménés (IIe

dynastie) qui réussit le premier à les réunir sous son sceptre. Dés la IVe dynastie (4000 ans avant Jésus Cheist), commence réllement l’Ancien Empire». Chéops, Chéfren et Mycérinus en furent les principaux rois. Ils se sont distingués par leur activité constructive. Chéops notamment se rendit célébre par la construction de la plus grande des pyramydes (138 m.), que l’on peut encore admirer à Gizeh et qui porte son nom.2. - Amenemhat III au confluence des deux Nils.Dés la VIIe dynastie, les pharaons perdirent de plus en plus leur autorité. Palais, temples et tombeaux furent détruits avec tous les trésors d’art qu’ils renfermaient, sous l’effet d’une recrudescence du régionalisme. La royauté se rétablit pourtant avec la XIe dynastie et se développa particuliérement avec la XIIe, sous laquclle débuta le «Moyen Empire», caractérisé par la sousmission des Sémites et des Nubiens. Grâce aux conquêtes de Senusret III, la frontière sud fut déplacée dans la direction de la seconde cataracte et l’Egypte vécut dans la paix et la prospérité pendant deux siécles. Mais les services rendus par Amenemhat III, fils de Senusret III, furent autrement importants que les faits d’armes de son père. Il entoura de digues le lac Moris de maniére à en faire un réservoir captant les eaux snperflues du Nil et les relâachant au besoin. On lui doit l’extension de la canalisation du fleuve et la distribution des eaux en Haute-Egypte, ce qui créa une nouvelle zone fertile. Le fameux labyrinthe, entouré de petites pyramides dont, suivant Hérodote, Amenemhat III serait l’inspirateur, semble être en réalité la ville fnnéraire de la XIIe dynastie. De cette dynastie, aucun pharaon n’a tant développé les sources de richesse de l’ancienne Egypte qu'Amenemhat III. 3. - Invasion des Hyksos.Les souverains de la XIIe dynastie avaient sourtout centralisé leur gouvernement en mettant le pouvoir, enlevé à la noblesse entre les mains des dignitaires de la couronne. Ainsi pouvait se peursuivre paisiblement le règne des pharaons Malheureusement les successeurs d'Amenemhat III semblent avoir manqué des qualitées de leurs prédécesseurs, et des

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dissensions facilitérent 1'invasion des pasteurs ou Hyksos qui, sous le régne de Timaos (XIVe dynastie) occupèrent toute la Basse-Egypte. L’origine de ces bandes non policées venues d'Orient n’est pas connue jusqu'ici. Nous dirons cependant que c'est à elles que se rattache le passage de la Genèse traitant de l'histoire de Joseph en Egypte et de l'installation des tribus hébraiques dans ce pays D’aucuns en ont même conclu à une identité ethnique entre les Hyksos en les Hébreux. Le règne des Hyksos qui se prolongea, jusqu'en 1580 avant Jésus-Christ fut un désastre complet au point de vue de la vie politique, économique et artistique de l’empire égyptien. Malgré les revoltes régulières provoquées par les princes Thebains, ce ne fur qu’après 150 ans de luttes qu’enfin Amasis I parvint a expulser les pasteurs et à inaugurer le «Nouvel Empire».4. - Constructions somptueuses de Ramsés II.Sous le «Nouvel Empire» (XVIIIe à XXe dynastie), les pharaons témoignérent d’une grande activité pour rétablir leur puissance et enrichir le pays ruiné. Plusieurs expeditions militaires furent menées à bonne fin et les prisonniers de guerre mis au travail à la construction de palais et de temples nouveaux, car les Hyksos n’avaient laissé que ruines après eux. C`est au cours de cette illustre période de l’histoire égyptienne que vécut Tut-Ank-Ammon dont il fut beaucoup parlé en 1922, lors de la découverte dc son tombeau par Lord Carnarvon et Howard Carter. Mais le constructeur le plus illustre de cette époque fut sans conteste Ramses II (1380 avant Jesus-Christ, auquel nous devons le spéos d’Ibsamboul (aujourd'hui Abou-Simbel) en Nubie. Le spéos d’Ibsamboul est un temple souterrain creusé en plein roc. De chaque côte de l’entrée, sont placées par couples quatre statues colossales, de 20 mètres de haut, représentant le pharaon assis. La disposition intérieure comporte successivement une terrasse, des sallcs, des cours, des vestibules et un sanctuaire. Cet ouvrage réligieux nous permet de nous imaginer la hardiesse et la ténacité des architectes du «Nouvel Empire».5. - Hérodote visite l’Egypte.Vers l’an 1100 avant Jésus-Christ, le «Nouvel Elupire» disparut à son tour. L’Egypte fut successivoment dominée par les Lybiens, les Ethiopiens et les Babyloniens, puis devint une satrapie (province perse). La capitale fut déplacée de Thèbes à Saïs, d’où le nom de période Saïte de l’histoire d’Egypte. Ce fut là une période nettement décadente, mais intéressante pourtant à cause d’un retour conscient au passé qui se caractérisa notamment par l’efflorescence d’un art archaïque, remontant à la IVe et à la Ve

dynastie. C’est au cours de cette période que Hérodote visita l’Egypte (Ve siècle avant Jésus-Christ). L’historien y recueillit de la bouche des prêtres une foule de renseignements dans lesquels Chéops et Chéphren jouaient le plus grand rôle. Seul un récit populaire lui fournit quelques détails sur Ramses III. Ceci prouve combien l’Egyptien de cette époque se caractérisait par un retour manifeste vers les traditions anciennes; et voilà pourquoi il est fait mention parfois d’une «renaissance saïte». L’histoire d’Egypte écrite par Hérodote fit autorité jusqu’au moment où Champollion parvint à déchiffrer les hiéroglyphes, ce qui ouvrit la voie à une étude plus scientifique de l’histoire de l’Egypte pharaonique.6. - Mort de Cléopatre.Alexandre le Grand fonda Alexandrie en 332 avant Jésus-Christ, après so victoire sur Darius. La situation excepzionnellent favorable de la ville valut à celle-ci de devenir rapidement un centre de civilisation et de commerce. A la mort de Alexandre, ce fut Ptolomée, un de ses généraux, qui monta sur le trône et donna son nom a une dynastie nouvelle, les Ptolomées, lesquels choisirent Alexandrie pour capitale. L'Egypte connut sous leur régne une période de grande prospérité dont témoigne encore la splendeur des temples. Cléopatre, fille du dernier des Ptololomées, naquit eu 69 avant Jésus-Christ. Sa beauté et son esprit sont demeurés célébres; ils lui valurent d’aillsurs plus de succés que la sagesse de son gouvernement. Ecartée du trône par son frère, elle fut rétablie dans ses droits par' César, que sa rivalité avec Pompée venait de conduire en ces lointaines parages. Plus tard, Cléopatre connut Antoine, le rival d’Octave, et le retint longtemps auprès d'elle. Elle ne l’abandonna

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qu'après la défaite d’Actium. Un instant, la reine espéra obtenir du vainqueur un sort honorable, mais lorsqu’elle comprit que tout était perdu, plutôt que de paraître au triomphe d'Octave, elle se para de ses habits royaux, se fit apporter un aspic (nom donné à un petit serpent trés venimeux, probablement le naja haje) caché dans un panier de figues et mit ainsi fin à sa vie.

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1463HISTORISCHE EREIGNISSE DES ‘48AVVENIMENTI STORICI DEL ‘48ÉVÉNENT HYSTORIQUES DU ‘48

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - DANIELE MANIN2. - Gabrio Casati e le Cinque Giornate di Milano (18 - 22 marzo 1848).3. - RE CARLO ALBERTO4. - DUCA VITTORIO EMANUELE5 - PIER FORTUNATO CALVI6 - GIUSEPPE GARIBALDIRückseite - Retro - Verso 1. - DANIELE MANIN(Patriota italiano - Venezia 1804 - Parigi 1857)A Venezia le notizie della rivoluzione di Vienna giunte il giorno prima che a Milano, cioé fra il 16 e il I7 marzo, provocarono subito un immenso entusiasmo. La folla accorse in Piazza S. Marco sotto il Palazzo del Governo per chiedere la liberazione dei prigionieri politici: in particolare modo di Daniele Manin e Niccolò Tommaseo. Di fronte alle esitazioni del Governo a concedere la grazia, il popolo andò alle prigioni, liberò gli arrestati apprestandosi ad assalire l’arsenale, quando giunse la notizia che l'Imperatore concedeva lan Costituzione, la quiete sembrò essere tornata, Ma ecco arrivare la prime notizie dell'lnsurrezione di Milano! La folla corse allora, capeggiata da Daniele Manin, all’arsenale e s'impadronì delle armi inducendo il Governatore ed il Comandante Militare a sgombrare la Città onde evitare spargimento di sangue. Così il 22 marzo 1848sulla Piazza S. Marco - fra il tripudio popolare - veniva dichiarata decaduta la dominazione austriaca ed issato il tricolore, imbolo del nuovo Governo Provvisorio.2. - Gabrio Casati e le Cinque Giornate di Milano (18 - 22 marzo 1848).La sera del 17 marzo giunsero a Milano le prime notizie dell'insurrezione di Vienna. Si decise quindi che il giorno seguente - 18 marzo –alle ore 15 il Podestà Gabrio Casati in un’imponente manifestazione di popolo si sarebbe recato al Palazzo dal Governo per chiedere riforme. Egli ottenne infatti diverse concessioni a favore della cittadinanza. Mentre la folla soddisfatta si ritirava in buon ordine ecco arrivare le truppe del Radetzky che respingevano il popolo a fucilate. La rivoluzinnc divampò allora improvvisa e per cinque giorni, tra cittadini e soldati (il Radetzky disponeva a Milano di 20.000 uomini perfettamente equipaggiati ed armati di fucili e cannonia) si combatté aspramente per le vie, dalle case, nelle piazzc, dietro le barricate mettendo in fuga i saoldati croati. La scena rappresenta una fase della lotta sux Corso di Porta orientale, oggi Corso Venezia, presso S. Babila il giorno 19 marzo 1848.3. - RE CARLO ALBERTO(Torino 2 - 10 - 1798 - Oporto 28 - 7 - 1849).Giunta a Torino la notizia della fuga degli austriaci da Milòano il Re, vinte ormai le ultime incertezze, nella notte del 23 marzo 1848 decise di aderire al movimento rivoluzionario italiano e la mattina seguente passò con l’Armata Piemontese il Ticino a Turbigo, lanciando alle sue truppe il seguente proclnma: «Soldati! Passammo il Ticino e finalmente i nostri piedi premono la sacra terra Lombarda! Ben é ragione ch’io lodi la somma alacrità con la quale, non curando le fatiche di una marcia forzata percorreste nello spazio di 72 ore 110 miglia. Molti di voi accorsi dagli estremi confini dello stato poteste appena, mg'giungere le vostre bandiere in Pavia, ma or non é tempo di pensare al riposo; di questo godremo9 dopo la vittoria. Grande e sublime é la missiouc a cui la Divina Provvidenza ha voluto nei suoi alti decreti chiamarci; noi dobbiamo liberare questa nostra comune Patria,

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questa sacra terra italiana, dalla presenza dello straniero che da secoli la conculca e la opprime: ogni età avvenire invidierà alla nostra i nobilissimi allori cho Iddio ci promette: tra pochi giorni, anzi tra poche ore, noi ci troveremo a fronte del nemico; per vincere mmm che ripensiate le glorie vostre di otto secoli e gli immortali fatti del popolo milanese; basterà vi ricordiate che siete soldati italiani. VIVA L'ITAL1A!Dal nostro Quartier Generale di Lodi, li 31 Marzo 1848.CARLO ALBERTO»4. - DUCA VITTORIO EMANUELE(Torino 1820 - Roma 1878)Primogenito del Re Carlo Alberto e della Principessa Maria Teresa. A Pastrengo ricevette il battesimo del fuoco ed a Santa Lucia si meritò una medaglia al valor militare; ma dove maggiormente si distinse fu a Goito dove i nostri tentavano di tagliare le comunicazioni fra il Garda e Mantova per togliere al Radetzky ogni speranza di ricevere aiuti dal Ticino. Alle forze imperiali, il Generale Bava Comandante l`Esercito piemontese, frapponeva soltanto diecimila uomini, 41 pezzi e 4 reggimenti di cavalleria di riserva dietro l’altipiano di Segrada. Dopo i primi successi a Goito, la Brigata Cuneo, al centro dello schieramento piemontese, stava per essere sopraffatto nell’impari lotta, quando il giovane Duca, resosi prontamente conto della gravità della $1m»1»i1m¢, si slanciò nel tumulto della battaglia ed al grido di «A ME LE GUARDIE» seppe rianimare e trascinare col suo esempio i soldati che, con un nuovo contrattacco, arrestarono e sbaragliarono la destra ed il centro imperiale assicurandosi la vittoria.5 - PIER FORTUNATO CALVI(Briana di Noale 1817 - Mantova 1855)Nel 1848 mentre si trovava a Graz in qualità di Ufficiale dell’Esercito Austriaco, gli giunse la notizia dell’insurrezione di Venezia. Recatovisi immediatamente ricevette da Manin l’incarico di provvedere alla difesa del Cadore. Organizzati cinque piccoli «Corpi Franchi» si oppose all’avanzata nemica con mirabile eroismo, tenendo testa per lunghi mesi, con aspra guerriglia all’Esercito Austriaco e combattendolo con i soli mezzi di cui disponevauo i montannri. Sopraffatti dal numero, circondati e stremati di forze dovettero cedere a Pieve di Cadore il 5 giugno 1848. Ritiratosi a Venezia il Calvi partecipò attivnmente alla difesa della Città quale Colonnello dei Cacclatori delle Alpi».6 - GIUSEPPE GARIBALDI(Nizza 4 - 7 - 1807 - Caprera 2 – 6 - 1882)Tra gli ultimi eroici sforzi della campagna del 48 va ricordato il tentativo di Garibaldi che non volle rassegnarsi all’armistizio di Salasco (9 - 8 - 48). Arrivato in Italia dall’America ai primi di luglio, rum dei due Mondi, pieno di entusiasmo si era gettato nel vortice della guerra con l'irruenza propria del suo carattere, ma aveva potuto fare ben poco. Sconosciuto ed ignorato anche dallo Stato Maggiore Piemontese, Egli era riuscito a malapena a mettere assieme un pugno di volontari, coi quali aveva iniziato le prime operazioni nella zona tra Milano e Bergamo: la firma dell’armistizio aveva stroncato ogni speranza di successo. Nel tentativo di riaccendere la guerra da solo, si ritirò sulle montagne attorno al lago Maggiore, iniziando una guerriglia insidiosa che gli permetteva di battere gli Austriaci a Luino, in uno scontro brillante. Incalzato dal nemico che sulle sue piste aveva sguinzagliato l’intero Corpo d'Armata del Generale d’Aspre, Garibaldi per sfuggire alla morsa che si chiudeva semprs più, ripigegò sui colli del Varesotto, ma raggiunto a Morazzone, e circondato quasi da ogni parte, fu costretto a riparare in Svizzera (26 - 8 - 48).

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1464BALDWIN EISENARMBALDOVINO BRACCIO DI FERROBAUDOIN BRAS DE FERBudewijn met den ijzernen Arm

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur I. - LES FORESTIERS.2. - BAUDOUIN CONQUIERT SON SURNOM.3. - RENCONTRE DE BAUDOUIN ET DE LA PRINCESSE JUDITH. 4. - FUITE DE JUDITH ET DE BAUDOUIN.5. - BAUDOUIN AUX PIEDS DU PAPE NICOLAS I.6. - DERNIERS JOURS DE BAUDOUIN.Rückseite - Retro - Verso I. - LES FORESTIERSOn ne sait que peu de chose des Forestiers, ancêtres du premier comte de Flandre. Rien n’est en effet plus embrouillé que la relation des faits qui suivirent la mort de Charlemagne; c’est un fatras d’indications où la légende chevauche constamment la vérité historique. Il en ressort néanmoins que le grand empereur aurait chargé un de ses hauts-commissaires ou missi dominici, du nom de Lidéric, sire d’Harlebecke, de défricher la partie du littoral atlantique correspondant à la Flandre actuelle. Peut-être Charlemagne prévoiait-il que ce serait là la source d'un grand emporium (comptoir commercial), ce qui se vérifia par la suite avec l’exceptionnelle prospérité de Bruges. Un certain nombre de prisonniers saxons furent confiés à Lideric pour mener à bien ses travaux. C’est sans doute , susdoute, à cette entreprise de défrichement de la grande forêt flamande, dite forêt du Buck, qu'ildut son nom de Forestier. Tous ses successeurs sont désignés sous ce titre, mais les documents dignes de foi manquent à leur sujet. L’un des derniers enfin, Ingelram, est cité comme envoyé royal dans deux capitulaires de Charles le Chauve, respectivement en 844 et 853. Cet Ingelram fut le père ou le grand-père de Baudouin qui, plus tard, allait ajouter à son nom l’épithète significative de Bras de Fer.2. - BAUDOUIN CONQUIERT SON SURNOMCertains manuscrits, notamment les écrits du moine Albéric, rapportent que Baudouin était d’une force peu commune et d’une intelligence supérieure, reconnue par la plupart de ses contemporains. Il se donna pour tâche non seulement de surveiller le déboisement des domaines qui etaient confiés à sa garde, mais il déploya encore une tranquille bravoure dans les luttes qu’il mena contre les «pirates danois» dont les incursions semaient la terreur parmi les populations de la Gaule septentrionale. La crainte qu’inspiraient les envahisseurs était telle que les priéres disaient: «De la fureur des Normands, delivrez-nous, Seigneur». Mais l’immagination des hommes du moyen âge a une fois de plus entremélé de merveilleux la simple realité. La légende rapporte qu’un jour, alors que Baudoin traversait.seul le fleuve Escaut dans une petite barque, le diable surgit des eaux et voulut l'entrainer avec ma. Le paladin était heureusement inaccessible à la peur. D’un geste prompt, il dégaina son terrible glaive et, aprés un âpre combat, força l’esprit du mal à lacher prise et à s’en retourner vers le royaume des ténebres. Là serait l’origine du surnom de Baudouin de Fer transformé par la suite en celui de Baudouin Bras de Fer.3. - RENCONTRE DE BAUDOUIN ET DE LA PRINCESSE JUDITH.Certains textes prétendcnt que Baudouin aurait participé à la fameuse bataille de Fontanet,où les petits-fils de Charlemagne combattirent entre eux et où Charles le Chauve et Louis le Germanique vainquirent leur frére Lothaire. Ceci semble, à nouveau, du domaine de la pure légende, car la bataille de Fontanet (ou Foutenoy-en-Puisaye) eut lieu en juin 841, date peut-être antérieure à celle de la naissance du paladin. Il est néanmoins certain que

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Baudouin entreprit de fréquents déplacements entre le Nord qu’il défendit l’épée à la main et le Sud où il allait régulièrement rendre compte à Charles le Chauve de l'accomplissement de la tâche dont il avait été chargé. Au cours des multiples voyages qu'il fit à Senlis, il se lia d’amitié avec le fils du monarque, futur successeur au thrône, Louis lc Begue, alors âge de seize ans. c’est là qu’il aperçut un jour la fille de Charles, la belle Judith, pour laquelle il conçut un grand amour. Hélas, le vieux roi des Anglais, Ethelred, psssant par les Gaules au retour d’un pélerinage à Rome, demanda et obtint la main de la jeune princesse, ruinant ainsi les espérances les plus chères de Baudouin.4. - FUITE DE JUDITH ET DE BAUDOUIN.Le mariage de Judith et du roi de Wessex n’avait évidemment d’autre raison que des motifs d’alliance entre monarques. La princesse qui fut mariée au palais de Verberie par Hincmar, archévêque de Reims, était encore une enfant. Elle suivit son royal époux cn Angleterre, mais devint veuve, probablement deux ans plus tard. Aprés diverses vicissitudes, peut-être un remariage, Judith recouvra sa liberté, vendit ses biens et rcvient en Gauile où sin père lui assigna la ville de Sénlis pour résidence. Elle y retrouva Baudouin. Malheureusement celui-ei, simple lieutenant du puissant monarque, nc pouvait espérer se faire agréer pour époux de l’arrière-petiete fille de Charlemagne. C’est ce qui décida Baudouin et Judith, grâce à l’aide dc Louis le Béguc, à fuir et à se réfugier sur les terres de Lotharingie. Charles le Chauve conçut une grande fureur de cette mésalliance. Toutefois, occupé par les Normands qui ravageaient les bords de la Seine et de la Marne, il ne poursuivit pas les fugitifs et se contenta de convoquer un concile d’évéques à Soissons où, sous l’inculpation de rapt, l’excommunication fut lancée contre Baudouin.5. - BAUDOUIN AUX PIEDS DU PAPE NICOLAS I.Les jeunes gens n’avaient espoir qu’en la clémence du Saint-Père, celui-ci intervint en leur faveur auprés de Charles le Chauves, estimant qu'i1 fallait pardonner à leur jeunesse, d’autant plus que, réduit au désespoir, un homme aussi déterminé que Baudouin Bras de Fer pourrait parfaitement conclure alliance avec les Normands. Charles le Chauve finit par s’émouvoir, à moins qu'il ne fût plus sensible aux ménaces d’alliance avec les pirates nordiques. Toutefois _ 'ruucefms le monarque n’assista pas à la eérémoine solennelle du mariage qui eut lieu à Auxerre. manage qui eur lieu a Auxerre.La dot de Judith apportait à Baudouin autorité sur la région comprise entre vl’Escaut, la Somme et la mer avec charge da la defendre contre les «Danois et autres barbares». Baudouin prêta sermcnt de fidélité et reçut vraisemblablement le titre de comte des Flamands (863). C’est ainsi du moins que s’intitulèrent ses premiers descendants,Baudouin et Judith se fixèrent à Bruges, capitale du petit canton,«aux confins da la Ménapie», connu depuis le VIe siécle sous le nom de Flandre.6. - DERNIERS JOURS DE BAUDOUIN.Au cours de ses luttes contre les Normands, Bndouin avait pu apprecier la valeur d’une enceinte fortifiée. C’est ce qui le décida à faire entourer Bruges de hautes murailles. A l'intérieur, une basiliqur fut construite, destinée à recevoir le corps de saint Donat. precieuse relique remise par Ebon, vingttoisième successur du bienheureux. C’est pourqnoi l’église de Saint-Donat, à Bruges, fut considérée comme le premier monument de la nation flamande. On attribue encore à Baudouin la construction de la prison, dénommée Steen, que restaura plus tard Louis de Male. Baudouin régna de 863 à 879. Sa souveraineté aussi fut fertile en luttes contre les Normands qui avaient réapparu sous la conduite du fils de leur roi Bignet et d’un autre chef fameux, du nom de Hasting. Dernier Forestier et premier comte de Flandre, il eut pour fils Baudouin II et inaugura une longue lignée. Baudouin mourut en 879, à l’Abbaye de Saint-Bertin où il passa les derniers jours de sa vie sous la robe monacale. Son corps fut inhumé dans l'église du monstère et son coeur confié à l’abbaye de Saint-Pierre, à Gand.

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1465DER GESANG VON HIAWATHAILCANTO DI HIAWATHALE CHANT DE HIAWATHAHet Lied van Hiawatha

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. LE CALUMET DE LA PAIX.2. LA JEUNESSE DE HIAWATA3. LA LUTTE POUR LE BLÉ. 4. LE MARIAGE DE HIAWATHA.5. L’ECRITURE.6. LES ADIEUX DE HIAWATHA.Rückseite - Retro - Verso 1. LE CALUMET DE LA PAIX.L’auteur du Chant de Hiawatha, H. W. Longfellow (1807 - 1832), naquit à Portland, aux Etats-Unis d’Amérique. Professeur de langues, il effectua il traduisit quelques-uns des plus beaux poémes de la littérature européenne. Il écrivit ensuite deux oeuvres originales, Le Chant de Hiawatha (dont Guido Gezelle a donné une charmante traduction néerlandaise) et une epopée populaire intitulée Evangéline. D’autres poèmes, moins considérables, ont contribué à cousacrer sa réputation d’écrivain, soit parce qu’ils dépeignaient, d'une manière simple et touchante, des aspects de la vie humaine, soit parce qu’ils éiaient empreints de cette profonde joie de vivre qui domine les pires difficultés. C’est au passage du poète en Flandre que nous devons son remarquable Beffrois de Bruges. La présente série de chromos retrace quelques épisondes du Chant de Hiawutha, poòme issu du sejour de Longfellow parmi les Peaux-Rouges. Gitche-Manito, dieux indien, le Maître de la vie, a reuni autour de lui les chefs des tribus; il les conjure de renoncer leurs querelles fratricides et, en signe de reconciliation, il leur apprend à fumer le calumet de la paix.2. LA JEUNESSE DE HIAWATALe Chant de Hiawatha fut écrit en 1855, à la fin de la carrière de l’auteur. C’est une sorte d’epopée, tirées le légendes et de traditions indiennes, dans laquellc l’esprit du peuple Peau.Rouge est exprimé le plus fidèlement possible par un auteur américain. Toutefois, alors qu’une épopée magnifie habituellement des prouesses guerrières, il est intéressant de remarquer que le Chant de Hiawatha s'ouvre sur la cérémonie significative du calumet de la paix, rejetant, dés les premiers vers, la brutalité des armes. Hiawatha a passé son enfance parmi les animaux de la forêt dont il comprcnd le langage et a penetré les secrets. Tous viennent auprès de lui au seul appel de leur nom. Toutefois sa force, son courage et son adresse exceptionnelle apparaissent déjà lorsque, ayant reçu son premier arc, il parvient à inscrire le cerf rougc en tête de son tableau de chasse.3. LA LUTTE POUR LE BLÉ.Lmsaiqn se déroule dans le Nord des États-Unis d’Amérique. Fils de Mudjekeewis qui règne sur le vent d’ouest, Hiawatha a reéu de son père le conseil d’éclairer les tribus indiennes, de purger la terre de ce qui est impur et de combattre toutes forces ostile aux hommes: sorciers, monstres, serpents, etc. Le héros a jeuné quatre jours Durant pour obtenir du ciel que la vie des tribus ne depende plus de la chasse, de la pêche ou de la recolte des plantes sauvages, Manito envoie auprés de Hiawatha, Maniamin, l’Ami des Hommes, dieu du blé indien (mais). «Ta prière a été entendue, car elle diffère de celle de la plupart des hommes qui nc sollicitent que pour eux», dit Mondamin. «Lève-toi et combattons. Lorsque tu m’auras me, tué tu creuseras ma tombe et tu me recouvriras de terre légère, de telle sorte que la pluie puisse atteindre mes os et le soleil me réchauffer; tu me protégeras des corbeaux, des mauvaises herbes, de la vermine, et je renaitrai chaque printemps». Ainsi fait Hiawatha et les premiers

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épis naitront suivant la prediction de l’Ami des Hommes. Ce passage symbolise donc l’âpre lutte du peuple Peau-Rouge pour arracher au sol une nourriture régulière. 4. LE MARIAGE DE HIAWATHA.Le personnage de Hiawatha domine nettement le récit et ses quzlités forcent en tout la sympathie. Mais chacune de ses actions est consacrée au bonheur de son peuple. C’est alors que lorsqu’il se marie, il epouse une fille appartenant à la tribu des Dakotas, consacrant ainsi la paix entre ces derniers et les Ojihways, sa propre tribu. La femme de Hiawatha, la charmante Minnehaha, nom qui signifie «l’eau qui rit», est fille d’un faiseur de fléches. Quoiqu’elle suit en qeelque sorte la personnification des qualités et de la tendresse feminines, elle ne joue pas, dans le récit, un rôle de premier plan. Par la suite, la fièvre et la famine enlèvent à Hiawatha sa douce compagne, mais lc héros poursuit néanmoins sa lutte contre les forces du mal. En ceci, il est toutefois aidé par ses amis les animaux, notammnnt l’écureuil et le pic-vert qui jooent souvent, dans lc récit, un rôle, qui ne le céde en rien à celui des hommes. Plantes et bêtes sont décrites dans le poème avec une sensibilité et une exactitude qui temoignent de l’amour que leur vouait l’auteur.5. L’ECRITURE.Le personnage de Hiawatha serait inspiré d'une figure du XVIe siècle, peut-être légendaire, appartenant à une tribu nord-américaine. Longfellow en a fait le type du chef eclairé qui conduit vers la civilisation son peuple encore primitif. Ainsi, Hiawatha désire conserver le souvenir des grands événements et maintenir les traditions. C’est pourquoi il enprunte au bouleau un peu de son écorce blanche et entreprend d’y tracer des charactères à l’aide de couleurs et de pinceaux. La vie et la mort sont symbolisées par un cercle au-dessus duquel un arc représente le firmament; un point à gauche signifie le lever du soleil,un a droite,le coucher, ainsi qu’un point en haut, le midi; des lignes brisées descendant de l’arc, expriment le temps couvert et la pluie; des traces de pas vers un wigwam veulent dire une invitation; des mains ensanglantées traduisent la destruction. Telle est l’écriture que crée Hiawatha. L'on comprendra la reconnaissance et le respect que le héros inspire aux chefs de tribu et combien ils le tiennent, aprés tant d’inventions géniales, pour être en tout superieur.6. LES ADIEUX DE HIAWATHA.Mudiekewis, le père de Hiawatha, lui a dit: «Lorsque tu te sentiras près d’arriver au terme de la vie, tu viendras me rejoindre et je partagerai avec toi mon royaume.» Or, des missionnaires blancs sont arrivés parmi les Peaux-Rouges et préchent l'enseignent du Christ. D’autre part, le héros a délivré la terre des êtres malfaisants et a successivement perdu ses mis les plus chers et sa douce compagne. Il comprend alors que sa tâche est accomplie et que d’autres, désormais, sèmeront la bonne parole. Il reçoit les visages pâles, qui portent qui portent la robe noire et une croix rouge sur la poitrine, les recommande à son peuple et les conduit dans son propre wigwam. Mais une fois ses hôtes endormis, il dit adieu aux chefs de tribu, monte dans son canot de bouleau dans la splendeur du couchant, s’en va vers son royam-1¢ du Nord-Ouest. Ainsi se tcrminc le magnifique poéme qui, par sa fin, peut être comparé à l'epopée finlandaise, le Kalewala, où l’on voit également le héros de la légende païenne s’en aller vers l’Au-delà, an moment où va se lever l'aurore du Christianisme.

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1466DER TAG EINES REICHEN RÖMERSLA GIORNATA DI UN RICCO ROMANOLA JOURNÉE D’UN RICHE ROMAINDe dag van een rijk Romerin

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1 - LA SALUTATIO. 2. - LES AFFAIRES SERIEUSES. 3. - LES EXERCICES PHYSIQUES.4. - LE BAIN.5. - LE DINER.6. - LA COMMISSATIO..Rückseite - Retro - Verso 1 - LA SALUTATIO.Pour les Remains, c’était faire grasse matibée que de se lever en même temps que le soleil; rester au lit jusqu'à midi était trés mal vu. Les travailleurs el les gens serieux étaient debout avant le jour; le grand jurisconsulte Sulpicius donnait des consultations avant le chant du coq. La salutatio commence au lever du soleil. Ce sont d’abord les enfants qui viennent suluer leurs parents: scène intime Puis les gens importants, riches et influents, sont salués cérémonieusement par leurs clients à qui ils doivent en retour aide et protection. Les clients en costume habillé (toga) partent, malgré le vent, le froid, la pluie, la boue, pour saluer leurs différents patrons. Quelque fois ils doivent faire la file, mais orordinairement le patron est levé de bonne heure. Il se tient dans la chambre principale, l’atrium, assis dans son grand fauteuil. Les clients sont introduits l’un aprés l'autre et défilent en lançant un «Ave» respectueux. Derrière le patron, un esclave spécial lui souffle eventuellement le nom de ses nombreux clients; si le patron est bien disposé, il leur donne une poignée de main, un baiser, un cadeau, un petit panier (sportula) qui, rempli de provisions, les dédommagera de leur temps perdu. Vers la 2e heure (± 8 h.) est servi le premier déjeuner, le jentaculum se composant de pain, de miel, d’olives et de fromage. 2. - LES AFFAIRES SERIEUSES.Certains Romins travaillent toute la journée, d’autres ne faisant rien de toutes les heures du jour. A Rome toutefois la matinées est généralement consacrée aux affaires serieuses; c’est le dies solidus dont parle Horace; l'après-midi était plutôt reservé aux délassements physiques. Vers la 3e heure (± 9 h.) commencent les affaires. Les personnages influents se rendent au forum, accompagnés de la foule de leurs clients, foule d’autant plus nombreuse que le maître est riche et puissant. C’est alors que se font les visites: l'un présentfe ses condoléances, un autre porte ses félixitations, l’homme cupide va visiter et eajoler les viellards dont il gagne la succession- C’est aussi pendant la matinée que se célèbrent les fiançailles et les noces. Les juges instruisent les procés, font comparaître les parties et les temoins, et rendent leurs sentences Les citoyens se rendent aux comices pour écouter les politiciens et voter selon leur conscience ou leurs passions. A la campagne, les gens riches sont libres d’affaires et s’entretiennent surtout avec leurs amis. Vers midi, le Romain prend son déjeuner, le prandium, un peu moins consistant que ne le sera le diner à la fin de l'apres-midi. 3. - LES EXERCICES PHYSIQUES.Après son déjeuner, le riche Romain fait la sieste (meridiatio), sa «méridiane», usage qui se reontre chez tous les climats chauds et a pour but de faciliter la digestion. Vers la 8e heure (14 h.) commencent les exercises physiques, soit au Champ de Mars soit dans les parcs privés. La balle (pila) est surtout en honneur sous ses différentes formes: La follis est un ballon gonflé d’air, de grande dimension et fort leger. Ce jeu est l’amusement et des ieunes gens et des viellards; c'est un exercice sans mouvements par trop violents. Le

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bras doit être garni d‘un gantelet dont on frappait le bllon servi par une autre personne. L’harpastum était de dimension moindre. Les joueurs, divisés eu deux camps égaux, se servaient d'une seule balle qu’il fallait se passer entre équipiers pour la faire sortir des limites. La paganica, balle garnie de duvet et couverte de cuir, était à l’origine employée par les paysans (pagani), puis fut utilisée par les citadins. Le trigon était joué par trois joueurs qui avaient chacun deux petites balles durement rembourrées et couvertes de cuir. Ils occupaient les 3 sommets d'un triangle et chacun avait donc deux adversaires, l'un à droite, et l'autre à gauche Le jeu consistait à lancer et à recevoir les deux balles, une dans chaque main Un bon joueur était surtout habile de la main gauche.4. LE BAIN.Aprés s'être livré aux exercices physiques, le Romain se rendait aux bains publics, qui existaient depuis la seconde guerre punique (fin du troisième siècle avant Jésus Christ. Bien entendu, les villas et les hôtels des personnages riches et importants comportaient des installations qui rivalisaient en luxe et en confort avec les thermes publics. Ces derniers établissements étaient souvant des edifices somptueux, avec des salons magnifiques, des restaurants bien achalandés, de nombreuses boutiques, de vasts salles de ieu. Le bain complet se prenait en quatre phases:1) le bain tiède, pour se nettoyer;2) le bain chaud, pour transpirer;3) le bain froid, pour amener la réaction;4) le massage: des esclaves spécialisés essuyaient le baigneur, puis le raclaient au moyen d'une étrille, enfin l’oignaient d'huiles parfumçes.5. - LE DINER.La séance prolongée aux bains était suivie du repas principal (cena), qui commençait vers le 10e heure (± 16 h.) et se prolongeait souvant bien avant dans la soirée. A la fin de la république et sous l’empire, le luxe de le table s'est beaucoup développé. La salle à manger, magnifique, comporte une table de bois entourée de trois lits, chacun pour trois convives. Seuls les élégants utilisaient une nappe (fin du 1er siècle), mais l’usage de le serviette était général, ne fut ce que pour emporter les présents reçus.Le menu presente trois parties:1) Les entrées, qui ont pour but d’exiter l’appetit: salades, olives, champignons, huitres, poissons salés et oeufs durs.2) Les services proprements dits. Le poisson est très prisé: barbeau, murène, turbot. Les plats de viande sont surtout constituées de porc sous toutes les formes (et combien!), mais aussi de canards, sarcelles, lièvres et mouton, le tout relevé de sel, de vinaigre, d'herbes fortes, de cannelle, de persil et consommé avec du pain à discrétion.3) Les entremets et les desserts: pâtisseries, fruits confits, créme fouettée, glaces,….., mais sans café.Comme boisson, de l‘eau pure ou mélangée de vin,Les vomitifs permettaient de prolonger le festin; les médecins les conseillaient comme un palliatif nécessaire.6. LA COMMISSATIO.Aprés le diner qui s'est prolongé, les gens ordinaires vont se coucher de bonne heure, le lendemain matin, ils doivent se lever très tôt. Les gens riches continuent leurs agapes par la commissatio, second festin au cours duquel se buvaient abondamment des vins de choix, méelés d’eau chaude, froide et glacée. A l’himitation de la la mode grecque, la commissatio était présidée par un «magister bibendi» (maître du boire), qui était désigné par les dés (Horace en parle dans une de ses odes les plus fameuses); il fixait la quantité à ingurgiter et la proportion des mélanges. Entretemps, les convives plaisentes plus ou moins bruyamment, en

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se racontant les derniers potins et des anecdotes piquantes. Les jouers de flute serinent les airs à la mode, les chanteurs débitent leur repertoire, les mimes, les bouffons, les danseurs, les acrobates aident ces oisifs à passer agréablement leur soirée, et parfois leur nuit, dans des spectacles dispendieux toujours, souvent immoraux, que payaient les souffrances de tous les peuples vaincus par Rome.

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1467KLEINE SÄUGETIEREPICCOLI MAMMIFERIPETITS MAMMIFÉRES

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - La Donnola (Putorius vulgaris).2. - La Nottola (Vesperugo noctula).3, - Il Toporagno (Sorex vulgaris).4. - Il Moscardino (Mioxus Àvellanarius).5. - La Nitela (Eliomys quercinus).6. - Il Topolino delle risaie (Mus Minutus).Rückseite - Retro - Verso 1. - La Donnola (Putorius vulgaris).La Donnola (Putorius vulgaris) appartiene alla famiglia dei Mustelidi ed è certo il più piccolo carnivoro. Di venti centimetri di lunghezza, con brevissima coda, agile ed esilissima, la Donnola corre con movenze serpentine e, di indole battagliera, aggredisce animaletti (topi ed uccelli) che la superano per grandezza. Abita tanto la campagna quanto la. boscaglia rintanandosi in pietraie, tane abbandonate o nelle cavità degli alberi. Chiusa in gabbia riesce assai divertente con l'irrequieto andirivieni in tutto simile a quello delle belve di grossa mole. Si solleva pure sulle zampe posteriori. E' utile alla campagna perchè distrugge grandi quantità di topi e di talpe mentre, d'altro canto, riesce anche nociva giacché si ciba di galline, conigli ed altri animali domestici. Gli animali della presente serie sono tutti del tipo dei Vertebrati, cioè a scheletro interno, della classe dei Mammiferi, vale a dire muniti di ghiandole mammarie per allattare la prole. La loro caratteristica consiste soprattutto nelle piccole dimensioni.2. - La Nottola (Vesperugo noctula)La Nottola (Vesperugo noctula) è un chirottero, della famiglia, cioè dei pipistrelli. E' il più piccolo della specie ed è anche chiamato Nottolino. Dalla testa alla coda misura solamente 6 cm. Preferisce dimorare presso le case dell'uomo rifugiandosi sotto le grondaie, le tegole ed anche i comignoli dei quali ama il tepore che ne esce assieme al fumo. Di abitudini serotine lo vediamo, al tramonto, cacciare ogni sorta di insetti che cattura volando. Passa gli inverni in letargo. E' possibile allevarlo in prigionia tenendolo chiuso in una grande voliera a fitta rete metallica e cibandolo, oltre che di insetti, con pane e latte. Curiosissimo è il suo volo silenzioso e soffio che sfiora le pareti della gabbia ed altrettanto curioso è lo stridulo suono della sua voce.3, - Il Toporagno (Sorex vulgaris).Il Toporagno (Sorex vulgaris) appartiene all'ordine degli insettivori; ha quindi dentatura completa e assai simile a quella dei pipistrelli. Fa vita piuttosto terragnola in tane da lui scavate aiutandosi più che altro col musetto terminante in una piccola, breve proboscide. Si ciba d ogni sorta di insetti ed anche di lombrichi. I maschi sono forniti di glandule che emanano uno speciale odore di muschio: di indole piuttosto rissosa, sono frequentemente in lotta fra di loro e si combattono sino all'ultimo sangue; quando uno dei contendenti soccombe il vincitore lo divora e con lui le femmine e i piccoli. Il Toporagno non sopporta la schiavitù; rifìuta il cibo e arriva presto a morir di fame.4. - Il Moscardino (Mioxus Àvellanarius)Il Moscardino, così chiamato perchè emana un grato odore di muschio è un piccolo roditore che, come lo scoiattolo, appartiene alla famiglia degli sciuridi. Viene anche chiamato Nocciolino o Ghiretto, e scientificamente Mioxus Avellanarius giacché si ciba quasi esclusivamente di nocciuole entro i cui folti boschi vive in quasi tutta Europa. Cosa,

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veramente curiosa è che afferrato per la coda la abbandona nelle mani a guisa delle lucertole sguainandone però le ultime vertebre che rimangono nude attaccate al mozzicone rimastogli. Vive anche in cattività divenendo domestico ed è divertentissimo per le movenze agilissime. Di abitudini vespertine o addirittura notturne passa gli inverni in letargo emettendo con la respirazione un sibilo lungo ed acuto. La vignetta lo riproduce ad un quarto della grandezza naturale.5. - La Nitela (Eliomys quercinus).La Nitela o topo quercino, chiamato dai naturalisti Eliomis quercinus è un rosicante graziosissimo che vive, come il nome significa, quasi esclusivamente sulle querce. Al contrario dei roditori è per lo più insettivoro, ma non disdegna cibarsi anche di frutta e ghiande. Fa la sua tana nelle screpolature della corteccia ed è piuttosto difficile incontrarlo; non tanto per la sua infrequenza quanto per la sua indole sospettosa e guardinga. Misura circa 14 cm. di lunghezza e ben nove spettano alla coda che termina con un bel ciuffetto di peli striati in bianco e nero.6. - Il Topolino delle risaie (Mus Minutus)Il Topolino delle risaie o Mus Minutus è forse il più piccolo mammifero giacché misura appena dieci centimetri dei quali più di metà appartengono alla coda che è prensile. Essa è assai curiosa per la volubilità che la rende atta ad avvolgersi in ogni senso, offrendo all'animale un efficacissimo organo di presa che non si riscontra al mondo se non in uno speciale ordine di scimmie platirrine dell'America, i cebi. Mediante questa coda si arrampica sugli steli del riso, canne e graminacee, fra i quali costruisce un graziosissimo nido che talvolta somiglia a quello degli uccelli, ma più spesso è sferico con un foro da un lato o alla base. Si ciba di riso o dì ogni altra granaglia. Vive anche in domestichezza ed è assai divertente coi suoi vivaci irrequieti movimenti.

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1468MICHAEL DE CERVANTESMICHELE DE CERVANTESMIGUEL DE CERVANTESMiguel de Cervantes

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - LA LEÇON DE POESIE.2. - LA BATAILLE DE LEPANTE.3. - DEVANT LE DEY D'ALGER..4. - REVES THEATRAUX.5. - LE COMMIS DE LA MANCHE6, - UNE DERNIERE DEDICACERückseite - Retro - Verso 1. - LA LEÇON DE POESIEMiguel de Cervantes Saavedra, l'immortel auteur de Don Quichotte de la Manche, naquit en 1547 à Alcala de Henares (Nouvelle-Castille). Son père était chirurgien-apothicaire et eut une vie assez besogneuse pour le forcer à résider successivement à Alcala, Valladolid, Madrid, Séville et finalement à Madrid. A Valladolid, Cervantes admira le fameux auteur-dramaturge Lope de Ruedo dont il parle avec enthousiasme dans la préface de ses propres oeuvres théâtrales. A Madrid, Miguel fut l'élève du poète Juan Lopez de Hoyos; celui-ci èdita en 1569 un recueil de poésies en l'honneur de feu la reine Isabelle de Valois, la femme de Philippe II, et le recueil contient six oeuvres du jeune Cervantes : un sonnet, quatre redondillas et une elegie. Auprès de Lopez de Hoyos, Miguel, «son élève le plus cher et le plus aimé», s'exerçait non seulement à manier le vers et la strophe, mais encore à les réciter devant une large baie qui servait de cadre à l'horizon de Madrid. En 1570, le jeune poète séjourne à Rome et, comme nous l'apprendra la dédicace de sa pastorale Galatée, il y est camérier du cardinal espagnol Acquaviva.2. - LA BATAILLE DE LEPANTEEn 1570, Cervantes entre dans l'armée regulière et, en septembre 1571, il est embarqué à Messine à bord de la Marquesa, un des navires de l'armada avec laquelle don Juan d'Autriche allait combattre les Turcs. A la célèbre bataille navale de Lépante, la Marquesa se trouva au centre de la mélée; Cervantes, grelottant de fièvre, ne voulut pas rester passif; au fort de l'action, il monta sur le pont, combattit à la tête de douze de ses hommes et reçut des blessures glorieuses, dont deux à la poitrine et une troisième qui lui mutila la main gauche «pour la plus grande gioire de la droite». Cervantes fut hospitalisé à Messine et, après son rétablissement, il participa à la bataille navale de Navarìn (1572) et à la prise de Tunis (1573). En suite ce fut la vie de garnison à Palerme et à Naples. En 1575, il voulut retourner en Espagne pour essayer d'obtenir une promotion; don Juan et le vice-roi de Sicile lui donnèrent des lettres de recommandation pour Philippe II. Cervantes s'embarqua sur le voilier Sol pour le continent et, comme c'était l'usage, le voilier se joignit à deux autres navires pour avoir plus de chances de traverser sans encombre la Mediterranée infestée à cette epoque par les corsaires de Barbarie.3. - DEVANT LE DEY D'ALGER.En septembre 1575, les trois navires allaient aborder à Marseille quand ils furent attaqués par le fameux corsaire Arnaut Marni; Cervantes, son frère Rodrigo et les autres passagers furent capturés et conduits à Alger pour devenir esclaves. A cause de ses lettres de recommandation, Cervantes fut considéré comme un personnage de haut rang et spécialement surveillé en vue d'obtenir une forte rançon. Plusieurs tentatives d'évasion lui valurent une condamnation à mort, mais sa fière attitude devant le dey Hassan Pacha le sauva de l'exécutìon. Pour une lettre au gouverneur espagnol d'Oran, il fut condamné à 2000 coups de bâton auxquels il éehappa à cause de la fierté de son regard et de la noblesse de ses paroles. Une nouvelle conspiration est ourdie et dénoncée; Hassan épargne toutefois «l'EspagnoI mutilé». Des négociations compliquées pour le rachat des captifs finissent par aboutir Cervantes est relàehé moyennant une rançon de 500 ducats d'or; en 1580 il s'embarque pour l'Espagne et se rend immédiatement à Madrid pour fair valoir ses droits..4. - REVES THEATRAUXDe 1582 à 1587, Cervantes se tourna vers la littérature et écrìvit de nombreuses pièces pour le théàtre; il mentionne luì-même six pièces et ajoute qu'il en a composé de nombreuses

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autres «dont il ne se souvient pas, mais qu'il considère comme bonnes parmi les meilleures». Deux ont seulement survécu : El Trato de Argel et la Numancia. Ces pièces prouvent que le grand écrivain espagnol n'avait pas le génie dramatique. En 1584, il vend pour 1336 réaux, a un éditeur d'Alcala, la première partie de Galatée. Cette pastorale, écrite sous l'influence de l'Italien Sannazar et du Portugais Montemayor, obtient peu de succès, malgré l'influence considerable qu'elle exercera en France au commencement du XVIIe siècle. (L'Astrée d'Honoré d'Urfé). Les insuccès littéraires et théàtraux de Cervantes ont pour lui de terribles conséquences pécuniaires, aggravées encore par la mort de son père. En 1592, il est heureux de pouvoir signer un contrat avec un directeur de théâtre, Rodrigo Osorio. Il devra écrire six pièces qui seront payées 50 ducats chacune, «si Osorio les juge lui-même comme les meilleures productions de l'Espagne en ce genre». Ce contrat n'eut, hélas ! aucune suite : Cervantes fut emprisonné pour dettes.5. - LE COMMIS DE LA MANCHEIl devenait de plus en plus évident pour Cervantes que la littérature ne lui permettait pas de vivre: il chercha à entrer dans l'administration. A ce moment, le roi d'Espagne préparait contre l'Angleterre l'expédition de l'Invincible Armada et, pour se procurer des ressources, il avait créé un impôt en nature sur le blé. Cervantes obtint une place de contrôleur et parcourut jour et nuit la région de la Manche entre Tolède, Cuenca, Albacète et Ciudad Real. Ce plateau calcaire déboisé a un climat sec et rude et les habitants de ce pays déshérité sont les plus pauvres de l’Espagne. C'est parmi les Manchegos que Cervantes va prendre le type de son immortel Don Quichotte. La critique moderne apprécie surtout dans cette oeuvre le côté symbolique, didactique et polémique. Mais, pour Cervantes et ses contemporains, elle devait n'être qu'une parodie des romans de chevalerie ; c'est le génie de l'auteur qui en a fait un panorama de cette société espagnole du XVI e siècle faite de nobles orgueilleux, de chevaliers illuminés, de poètes fantaisistes, de fermiers terre à terre, de barbiers spirituels, de muletiers intéressés, de forçats misérables, de hautes dames, de coeurs passionnés, de jeunes filles simples et de sympathiques servantes. Quant à nous, nous apprécions le pathétique discret, la large humanité et le sens profond de la vie qui se manifestent tout au long de ce chef-d'couvre de la littérature universelle.6, - UNE DERNIERE DEDICACEEn 1610, Cervantes fut fort désappointé de ne pouvoir accompagner en Italie son protecteur le comte de Lemos, le nouveau vice-roi de Naples. Il reste en Espagne et, en 1613, il publie les Novelas exemplares, suite de 12 contes admirables qui, à eux seuls, placent l’auteur de Don Quichotte parmi les meilleurs prosateurs espagnols. En 1615, une contrefaçon de Don Quichotte oblige Cervantes de travailler à un second volume de son chef-d'oeuvre et d'en faire un pendant supérieur à la première partie. La même année, dans la préface des Ocho comedias y ocho entremeses (8 comédies et 8 interludes), Cervantes confesse son amour pour l'art dramatique, mais avoue spirituellement que son théàtre n'a jamais rencontré de succès auprès des directeurs de troupes. Les derniers mois de sa vie furent consacrés à une nouvelle oeuvre: Los Trabajos de Persiles y Sigismunda; la dédicace de ces aventures au comte de Lemos est un adieu aussi élégant qu'émouvant à son protecteur. Epuisé par sa vie agitée et besogneuse, Cervantes mourut à Madrid le 23 avril 1616 et fut enterré au couvent des Trinitaires. Si la place exacte de son tombeau nous est inconnue, l'auteur de Don Quichotte se survit dans le monde entier: « Les enfants parcourent son texte, les adolescents le lisent, les adultes le comprennent et les vieillards lui adressent des louanges pleines d'admiration».

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1469EINIGE ANWENDUNGEN DER PHYSUKQUALCHE APPLICAZIONE DELLA FISICAQUELQUES APPLICATIONS DE LA PHYSIQUEEenige Toepassingen der Physica

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - LE MICROPHONE. 2. - LE PENDULE ET LA PENDULE. 3. - LA LAMPE A RAYONS ULTRA-VIOLETS. 4. - LE SIPHON D'EAU GAZEUSE. 5. - LA BOUTEILLE ISOLANTE. 6. - LE TUBE A NEON.Rückseite - Retro - Verso 1. - LE MICROPHONE. L'oreìlle perçoit les bruits et les sons lancés à travers l'espace par les vibrations de l'air. Mais l'intensité de ces vibrations diminue rapidement avec la distance. En 1875 Bell trouva le moyen de transformer les vibrations sonores en vibrations électriques et inversement. Les modulatìons du son naturel provoquent dans le circuit des courants induits d'intensité variable à l'émission et ceux-ci, à leur tour, rendent à la reception le son du départ. Le téléphon était découvert pour des conversations à quelques centaines de mètres. En 1877 Hughes découvrit le principe du microphone. Si dans un circuit on place, en laissant un peu de jeu, une tigelle en charbon de cornue entre deux supports de même matière, comme l'indique la figure du cartouche l'oreille au téléphone perçoit très nettemeni les moindres grattements d'un insecte enfermé dans une boite d'allumettes. Cette découverte a permis la téléphonie à longue distance. Mais de plus et surtout, cet appareil, considérablement perfectionné et accouplé à des ampliticateurs et à des haut-parleurs, est actuellement devenu indispensable dans les réunions en grandes salles ou en plein air. Des microphones spécialement conçus permettent les émissions impeccables de la radio. Songeons aussi au rôle humanitaire de ce merveilleux appareil: moyen de contact entre les navires en mer, les avions en l'air et la terre ferme.2. - LE PENDULE ET LA PENDULE. Supposons une bille suspendue à un fil et imprimons-lui un faible mouvement oscillatoire. La durée des oscillations obéit à des lois bien connues. Ainsi celles ne dépassant pas l'amplitude de 5° se font en des temps égau dépendant toutefois de la longueur du fil. Si un pendule de 25 cm. fait 1 oscilltion par seconde, un pendule 4 fois plus long en fera une en 2 secondes. Le pendule sert à la mesure du temps. On distingue dans la pendule le moteur et le régulateur. Le moteur est constitué par un poids M suspendu à une corde enroulée sur un cylindre qui se déviderait de plus en plus vite sans le pendule modérateur S. Le mouvement de va-et-vient de celui-ci se transmet à une ancre dont les deux crochets A et A' arrêtent alternativement la chute du poids e s'engrenant entre les trente dents de la roue d'échappement. Après chaque mouvement de va-et-vient du pendule, soit 2 secondes, une dent a changé de place. De cette façon la roue dentée fait un tour complet en une minute. Le pendule oscille aussi longtemps qu'agit le moteur dont il reçoit une impulsion à chaque échappement. Dans la montre, le pendule ou balancier est remplacé par un ressort spiral qui peut osciller dans toutes les positions.3. - LA LAMPE A RAYONS ULTRA-VIOLETS. Un faisceau de lumière solaire, dirigée sur un prisme en cristal, montre que la lumière blanche est composée de sept couleurs, visibles dans l'arc-en-ciel: le rouge, l'orange, le jaune, le vert, le bleu, l'indigo et le violet. Mais cela n'est pas tout. Si l'on promène un thermomètre très sensible dans les diverses parties du spectre solaire (ainsi est appelée cette gamme de couleurs), en commençant par le violet, on

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remarque que la température monte graduellement vers le rouge et même au-delà, dans l'obscurité où elle est maximum. En dehors de la partie visible existent donc des rayons chauds, les rayons infra-rouges. D'autre part, une photographie du spectre montre que la plaque est de plus en plus noire, du rouge au-delà du violet. Passé cette dernièrc zone, il y a donc également des rayons invisibles, rayons chimiquement actifs, les ultra-violets. Ce sont eux qui nous donnent les coups de soleil en été qui permettent de photographier, qui tuent les microbes et qui, savamment dosés, sont employés en médecine. Une source de rayons ultra-violets est constituée par une lampe en quartz contenant du mercure qui est rendu volatil et incandescent par le courant électrique. Le verre ordinaire est imperméable aux rayons U. V. C'est pourquoi certaines habitations sont munies de vitres spéciales laissant pénétrer ces radiations hygiéniques.4. - LE SIPHON D'EAU GAZEUSE. Les gaz sont solubles dans l'eau, tout comme les solides et les liquids. Le gaz carbonique (anhydride carbonique), dissous dans l'eau, forme l’eau gazeuse. Un litre d'eau peut ainsi dissoudre un litre d'anhydride carbonique quand celui-ci est à la pression de l'air, c. à d. à 1 atmosphère. Mais la solubilité croit quand on exerce une pression sur le gaz qu'on désìre dissoudre. Dans le siphon d'eau gazeuse, récipient en verre épais souvent protégé par un treillis de fil métallique, l'eau contient environ six fois son volume de gaz. La dissolution est donc faite là sous une pression de six atmosphères. Quar le bouchon est fermé, une pression très supérieure à celle de l'air extérieur règne sur l'eau emprisonnée dans le flacon. En appuyant sur le levier, on ouvre le bouchon et la pression chasse le liquide avec force dans le tube central à travers le goulot. Dès qu'on laisse revenir le levier, le courant d'eau s'arrête car le bouchon se remet en place. L'eau ainsi transvasée continue pendant quelque temps à pétiller, abandonnant les bulles de gaz qui s'y trouvent dissoutes sous une pression supérieure à celle de l'air. Quand le flacon est presque vide, l'expulsion devient plus difficile. Cependant une simple agitation qui libère une nouvelle quantité de gaz, permet une fois de plus à l'eau de s'échapper.5. - LA BOUTEILLE ISOLANTE. La solution du problème de la liquéfaction des gaz en a fait surgir un autre: celui de la conservation du liquide obtenu. Un corps froid prend de la chaleur aux corps environnants et les gaz liquéfiés absorbent rapidement beaucoup de chaleur. Or le vide s'oppose au passage de celle-ci. Si donc on introduit un gaz liquéfié dans un récipient à double paroi d'entre lesquelles on a éliminé l'air, on crée un milieu isolant, De plus, en argentant les deux parois A et A' sur leur face interne, de façon à en faire des miroirs, l'evaporation se fera beaucoup plus lentement. C'est ce qui fut réalisé par l'Anglais Dewar en 1892. Dans un vase de Dewar, simplement bouché par un tampon d'ouate, un litre d'air liquide à -190° n'est complètement évaporé qu'après plusieurs jours. Le phénomène inverse se présente pour les liquides chauds. Dans un vase de Dewar ils conservent leur température, pour les mêmes raisons. Ici c'est le passage de la chaleur vers l'extérieur qui est empèché. Le vase de Dewa étant très fragile, on l'a glissé dans une gaine protectrice et il est devenu ains la bouteille isolante.6. - LE TUBE A NEON.Les gaz sont mauvais conducteurs de l'électricité. Mais si l'on emploie une différence de potentiel (voltage) élevée et qu'on rapproche l'une de l'autre les extrémités d'un circuit interrompu, le courant traverserà l'air et une étincelle se produira. C'est l'éclair en petit. L'étincelle sera d'autant plus grande que la différence de potentiel est considérable. La facilité de la décharge dépend de la pression du gaz. On sait que la pression normale de l'air est de 1 atmosphère. Quand elle diminue, la décharge peut se faire avec un voltage moindre. A une pression très fortement réduite la décharge offre l'aspect, non d'une étincelle, mais d'une lueur ininterrompue entre les deux extrémités du tube contenant le gaz raréfié. La

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lumière prend une teinte differente d'après la nature du gaz. Le nèon est un des gaz rares de l'air. Un mètre cube de celui-ci en contient à peine 18 cm3. Un tube à nèon, façonné de manière à en faire des lettres ou des dessins, constitue l'enseigne lumineuse moderne. La lueur est d'un rouge vif. Les vapeurs de mercure donnent une lumière bleu-verdâtre. Comme le courant usuel est d'un voltage insuffisant, il est, en vue de cette application, élevé au moyen d'un transformateur.

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1470ALTE TOREVECCHIE PORTEVIELLES PORTESOude Poorten

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. La Porte de Hai, à Bruxelles.2. La Porte de Bruxelles, à Malines.3. La Porte de Visé ou Porte des Marais, à Tongres.4. La Porte Sainte-Croix, à Bruges.5. La Porte d'Ostende, à Bruges.6. La Porte Maréchale, à Bruges.Rückseite - Retro - Verso 1. La Porte de Hai, à Bruxelles.La silhouette massive de la Porte de Hai domine depuis des siècles les boulevards de ceinture de Bruxelles. Si l'ancien pont-levis qui se trouvait situé du côté de Saint-Gilles était rétabli, l'édifice constituerait un des plus beaux types de porte fortifiée du XIVe siècle. La Porte appartenait à la deuxième enceinte de Bruxelles édifìée entre 1357 et 1383. Ou admet généralement que la première pierre en fut posée en 1381. Elle a servi jadis de prison et c'est à cette affectation particulière qu'elle dut d'êre épargnée de 1782 à 1784, alors que toutes les autres portes de Bruxelles furent démolies. Telle que nous la connaissons aujourd'hui, elle ne ressemble plus guère à la porte primitive, qui fut totalement transformée vers 1868 par l'architecte Beyaert. La partie la plus intéressante reste celle dirigée du côté de Saint-Gilles, où l'on admire encore deux puissants contreforts, réunis par un arc. On aperçoit en outre deux trous carrés et obliques par ou passaieut les chaînes du pont-levis, au-dessus de l'ogive inférieure où se trouvait la porte d'entrée. L'accès vers la ville a été bouché et on y a ajouté une partie centrale semi-circulaire. Le dessus de l'édifice fut couronné d'une galerie, de màâchicoulis et d'une immense toiture. Le large fossé qu'enjambait un pont de pierre a trois arches sur lequel venait s'appuyer le pont-levis, a été comblé. La Porte, qui sert actuellemeut de musée d'armes et d'armures, est entourée d'un square où l'on aperçoit des boulets de canon et des pièces d'artillerie de diverses époques.2. La Porte de Bruxelles, à Malines.Comme la Porte de Hai à Bruxelles, la Porte de Bruxelles à Malines est la seule qui a été conservée de l’ancienne enceinte fortifiée. Elle avait été construite dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Du côté de la ville, elle présente une façade percée à l'étage de quatre fenêtres qui laissent entrer le jour dans une grande salle dont la voûte est supportée par deux colonnes cylindriques. Les chapiteaux de ces colounes portent des tailloirs à angles coupés (tailloir = tablette carrée sur laquelle repose l'architrave) et sont ornés de quatre crochets, dont les extrémités enroulées supportent les angles des tailloirs. Au commencement du XVIIe siècle. la Porte de Bruxelles fut mutilée et réduite. Primitivement, elle était plus haute que toutes les autres portes de la ville. C'est pour cette raison qu'on lui avait donne le notn de Porte Supérieure, «Overste Poorte». En 1698, lorsque la construction de la nouvelle route vers Bruxelles par Vilvorde fut décidée, le vieux nom de «Overste Poorte» fit place à celui de Porte de Bruxelles. On la connait de nos jours flanquée de deux tours massives circulaires et couronnée par deux clochers très pointus. Détail curieux, on aperçoit encore la vieille herse suspendue dans sa coulisse.3. La Porte de Visé ou Porte des Marais, à Tongres.La ville de Tongres est la plus ancienne de Belgique. Elle existait déjà sous l'empire romain. Le grand naturaliste Pline en parle dans la description qu'il donne de la Fontaine dite de Pline, source minerale ferrugineuse située à 1 1/2 km., côté Ouest de

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la ville. Tongres connut tous les désastres imaginables, même des tremblements de terre! Elle fut prise et reprise plusieurs fois, notamment en 1677, année où le feu anéantit la plupart des monuments anciens. La Porte de.Visé y échappa par hasard. La Porte de Visé avait été construite au XIV e siècle pour protéger la ville contre les envahisseurs. Restauréee au siècle passé, elle produit eneore une impression de force et de grandeur. Des vestiges de l'ancienne enceinte subsistent à droite de la porte. On relève, sous la grande fenêtre du milieu, des traces d'une construction plus grossière, à grand arc et à petites lucarnes, faisant suite au mur. La porte se présente aujourd'hui sous l'aspect d'un donjon carré avec plate-forme, et constitue un des spécimens belges les plus intéressants de l'arehitecture du haut moyen âge .4. La Porte Sainte-Croix, à Bruges.Bruges est la seule parmi les villes belges qui ait conservé sa ceinture fortifiée et ses portes. Celles-ci sont au nombre de huit, dont notre série représente les trois principales. La Porte Sainte-Croix, que montre notre vignette, fut bâtie en 1297 et connait bien des événements au cours des siècles qui allaient suìvre. En 1366 déjà, elle fut démolie et reconstruite par les architectes Mathien Sagen et Jean Slabbaerd. En 1482, elle fut à nouveau partiellement démolie, de sorte qn'il ne subsistc de nos jours que la moitié de la coustruction primitive. L'impressiou de massiveté qui se degagé de la bâtisse provient du fait que les flèchcs et les couronnements des tours ont été enlevés. Le pont-levis aussi a disparu, sacrifìé aux nccessités du trafic moderne. Il en a d'ailleurs été fait de même pour les autres portes. La Porte Sainte-Croix constitue néanmoins, en dépit des nombreuses mutilations qu'elle a subies, un des plus beaux spécimens de l'architecture militaire du XIVe siede. Et les vieux moulins à vent, juchés sur les fortifications voisines, imprègnent la vision que l'on peut admirer sur notre vignette d'un charme particulier, évoquant, non sans quelque mélancolie, une grande epoque révolue.5. La Porte d'Ostende, à Bruges.La Porte d'Ostende, plus counue sous le nom de Porte des Baudets (Ezelspoort), serait plus ancienne que la Porte Sainte-Croix, puisque son existence est mentionnée déjà en 1293. C'est en 1369 qu'elle semble avoir été reconstruite pour la première fois par l'architecte Slabbaerd. Tout porte à croire que la construction ne fut pas du goût des autorités communales, puisqu'en 1432 elle fut complètement remaniée. Enfin, en 1594, le bastion crénelé de la vénérable porte disparut également. Ce qui la différencie surtout des autres portes de la ville, c'est sa toiture moderne qui, en dépit des quatre grosses tours rondes dont elle est flanquée, contribue à lui donner un aspect beaucoup moins massif que la Porte Sainte-Croix. Il existe à Bruges un pont dénommé des Baudets, qu'il convient de ne pas confondre avec le pont qui faisait suite à la Porte des Baudets. Il se trouve devant l'emplacement de l'ancienne Porte Saint-Jacques, laquelle faisait partie de la première enceinte deBruges. La Porte d'Ostende ou des Baudets date par contre de l'époque de la deuxième enceinte, laquelle fut achevée vers l'an 1303. L'architecture et la physionomie primitive des portes de Bruges forment un vigoureux contraste avec le style des bâtiments de la ville, travaillés parfois comme de véritables joyaux et auxquels Bruges doit son cachet unique.6. La Porte Maréchale, à Bruges.La Porte Maréchale s'appelle, à proprement parler, Porte du Maréchal ou des Maréchaux. Son histoire est des plus mouvementées. Elle fut construite sur l'emplacement d'une porte plus ancienne, dite Porte du Sablon ou Zandpoorte (Porta Arena). Jusqu'au début du XIVe siècle, on la designa sous le nom de Porte Sainte-Marie-Madeleine. Deux années après la bataille des Eperons d'Or, en 1304, ses demi-lunes (ouvrages de fortification en forme de demi-lune) furent détruites. Une nouvelle fois rebâtie en 1368 par Jean Slabbaerd, l'architecte qui avait restauré les autres portes monumentales brugeoises, la Porte Maréchale fut à nouveau transformée en 1432 et en 1574. En dehors de la Porte Maréchale, de la Porte Saiute-

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Croix et de la Porte d'Ostende, toutes trois représentées sur nos vignettes, il convient de citer celle de Gand ou de Scoenamis ou Beaupré; celle de Sainte-Marie ou Notre-Dame, plus tard Sainte-Catherine; celle de la Bouvcrie ou Boverie; celle de Saint-Léonard ou Dudzeele et enfin celle de Damme ou Coolkerke, avee la poterne du Spey. Le territoire de la vieillc cité demeura ainsi enfermé dans son cercle bastionile jusqu'en 1782, année du démantèlement, qui respecta heureusement les portes historiques.

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1471DAS LEBEN ALBERT DÜRERSLA VITA DI ALBERTO DÜRERLA VIE D’ALBERT DÜRERHet Leven van Albrecht Dürer

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. JEUNES ANNÉES.2. VENISE.3. RETOUR. A NUREMBERG.4. ANVERS.5. BRUXELLES.6. DERNIÈRES ANNÉS.Rückseite - Retro - Verso 1. JEUNES ANNÉES.Albert Durer nous a laissé quantité d'écrits le concernant, notamment des lettres et surtout la rélation rigoureuse de son voyage aux Pays-Bas. Ceci rend aisée la tâchc d'écrire sa biographie. Le grand artiste naquit à Nuremberg le 20 mai 1471. Cette ville connaissait alors un remarquable essor commercial et entretenait des relations suivies avec les républiques italiennes au point que maint marchand nurembergeois possédait une succursale à Venise et que des messagers partaient chaque semaine d'une ville vers l'autre. Le père de Dürer exerçait le métier d’orfèvre, et l'artiste, qui nous fournit des détails touchants relatifs à sa famille, raconte qu'il fut lui-même destiné à embrasser cet état dès qu'il eut appris à lire et à écrire. Son talent de dessinateur se révéla avec précocìté; ceci nous est confirmé par un charmant portrait qu'il fit de lui-même à l'âge de treize ans. Le document qui existe toujours porte cette indication: «J'ai dessiné ceci d'après moi, dans un miroir, en 1484, quand j'étais encore un enfant». La révélation de ce talent n'empècha pas le père du futur artiste de garder son fils à l'établi jusqu'en 1486, année où, convaincu, il autorisa enfin le jeune homme à entrer en qualité d'apprenti dans l’atelier du peintre et graveur nurembergeois Wohlgemuth (1434 - 1516).2. VENISEL’Italie exerça sur les artistes des siècles passés un attrait presque irrcsistible, dû non seulement à la beauté de son ciel, mais plus encore à son incommensurable richesse en trésors antiques. La plupart des artistes desXVe etXVIe siècles poussèrent le souci de la culture générale jusqu'aux dernières limites des possibilités de l'époque. Ils lisaient pour la plupart les anciens dans les textes originaux, généralement latins, quelquefois grecs. Tous étudiaient les sciences alors connues, c'est-à-dire l'astronomie, l'histoire, la théologie, la géographie, l'anatomie et la géometrie. Au sujet de cette dernière science, Dürer écrit lui-même dans son livre Méthode pour apprettare à mesurer avcc la règle et le compas: «... la geometrìe est le vrai fondement de toute peinture et personne ne peut devenir bon peintre sans posseder cette science à fond». Désireux de parfaire sa formation, Dürer se rendit donc à Venise. Notre image le représente reçu par des amis. Au fond on aperçoit le pont du Rialto, tel qu'il était à cette époque. C'est à Venise que Dürer peignit notamment la célèbre Viergc couronnée par les anges. Il ébauchait ce tableau lorsque Giovanni Bellini, peintre célèbre de l'école vénitienne, lui aurait demandé en grâce de lui faire don d'un des pinceaux qui lui servaient à tracer les cheveux de ses personnages. Or, à la grande stupéfaction du vénitien, Dürer peiguit devant lui la longue chevelure bouclée de la Vierge aux anges au moyen d'un pinceau nullement plus fin que ceux qui s'employaient couramment.3. RETOUR. A NUREMBERGLa vie entière du grand artiste fut dominée nar le souci de pourvoir aux besoins de sa famille.

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Dès la mort de son père, en 1502, sa mère et même ses frères lui tombèrent à charge et son mariage ne semble pas lui avoir, à ce sujet, rendu la vie plus facile. Nous avons d'ailleurs la preuve des modestes conditions dans lesquelles vivait la famille de l'artiste par cette lettre, datée de Venise et adressée à son ami Pirckheimer : « Dites a ma mère qu'elle veille bien à la vente des oeufs de Pàques». Il s'agissait d'oeufs de poule que la mère Dürer faisait cuire, que son frère Hans agrémentait de figurines peintes et qui étaient vendus dans la ville. Or, Dürer ne pouvait que se louer de son séjour à Venise. Il y vivait bien et y était comblé d'honneurs au point qu'il se plaignait de ce qu'on ne lui laissât pas sufifisamment de temps pour se consacrer à son art! C'est sur les instances de Pirckheimer qu'il finit par se deciderà rentrer dans sa ville natale, non sans avoirécrit avant sondépart: « Hélas! j'ai mangé mon pain blanc avant mon pain noir. Que je regretterai le soleil de Venise! Ici je suis un grand seigneur, chez moi je ne serai plus qu'un pauvre diable!». Notre image représente Pirckheimer qui, allé au-devant de son ami, lui désigne le prodigieux spectacle de Nuremberg hérissé de ses 200 clochers, comme pour lui dire. «Cela seul n'en valait-il pas la peine?».4. ANVERSC'est en 1520 que Dürer entreprit son voyage aux Pays-Bas dont il nous a laissé. comme nous l'avons dit déjà, un journal minutieux. Il nous apprend ainsi qu'il prit peusion à l'auberge anversoise de Joost Planckfeld. Plus loin il raconte: «Le dimanche de la Saint Oswald, les peintres m'invitent dans leur cercle et, lorsqu'on m'amène à ma place, l'assemblée entière fait la haie comme si j'étais un grand seigneur». Dürer frequenta à Anvers les célèbrités de son temps. Il cite notamment Joachim Patenier, peintre dinantais dont il semble avoir beaucoup estimé le talent et le mérite et au mariage duquel il assista. Il se lia aussi avec Quentin Metsys que l'on aperçoit sur notre image à l'extrème-droite du groupe. Le coin du port qui doit correspondre à peu près au quai d'embarquement actuel près du Steen, est inspiré d'un dessin qu'en fit Dürer lui-même en 1520. Ce croquis existe de nos jours encore à l'Albertina de Vienne. Dürer se rendit d'Anvers à Bruxelles et de là à Gand, Bruges et Aix-la-Chapelle. De son passage à Gand, il nous signale, à propos de l'Adoration de l’Agneau, de van Dyck: «Je vois le tableau de Jean, il est superbe et admirablement conçu. J'admire surtout les figures d'Eve, de Marie et de Dieu le Père».5. BRUXELLESDürer arriva au mois de septembre à Bruxelles. Son journal nous apprend notamment sa visite à la Chambre d'Or du Conseil et son admiratiou pour les quatre tableaux du peintre Roger de la Pasture ainsi que pour une vieille peinture de Maitre Hugo van der Goes, à l'hôtel de Nassau. C'est à Bruxelles que Dürer rencontra Bernard van Orley, alors peintre de Marguerite d'Autriche: «Maitre Bernard m'a invite à sa table et m'a fait servir un diner si recherché qu'à mon avis il ne doit pas en avoir été quitte pour 10 florins». Notre image représente la Grand'Place de Bruxelles au XVI» siede. On y reconnait Dürer ainsi que van Orley dont la physionomie a été tracée d'après un portrait qu'en fit Düreren 1521. Le grand humaniste Erasme, reconnaissable à son bonnet carré de docteur, accompagne les artistes. A gauche, on apeçoit la Maison du Pigeon, laquelleexiste toujours quoique transformée et était le local de la corporation des peintres. Elle était flanquée d'une part de la maison des Tailleurs et d'autre part de la maison de l'Amman qui s'élevait au coin de l'actuelle rue des Harengs et où siégeaient les autorités civiles des Halles. En regagnant Nuremberg, au mois de novembre 1520, Dürer reçut communication de l'acte de Charles-Quint le nommant peintre de la Cour et lui accordant une pension viagère de 100 florins.6. DERNIÈRES ANNÉS.Comme beaucoup de célébrités de ces XVe et XVle siècles si riches en grands hommes, Dürer fut un esprit complet et se consacra à de nombreuses formes d'activité. Si de son métier d'orfèvre il n'est pas demeuré de souvenir tangible, il nous reste, par contre, des preuves qu’il s'occupa d'architecture. Il dessina notamment un projet de maison pour le «médecin de dame Marguerite» et le British Museum possedè de lui le plan à la plume d'une très belle fontaine.

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Comme Michel-Ange et Léonard de Vinci, Dürer fut aussi ingénieur et dirigea les travaux de forti fication de la ville de Nuremberg. On lui attribue en outre diverses sculptures qui sont conservées dans la collection des Grünesgewölbe. Peut-être avec l'aide de son ami Pirckheimer, qui fut un remarquable lettré, Dürer écrivit divers ouvrages dont, outre celui de geometrie, nous connaissons un Traité sur les fortifications et Les quatre livres des proportions humaines. Raphael l'estima fort et aurait dit de lui: «En voilà un qui nous dépasseraìt tous s'il avait pu contempler comme nous les chefs-d'ccuvre de l'art». Bernard Palissy cite également en termes élogìeux, dans son livre L'art de terre, les gravures d'Albert Dürer. Rentré malade de son voyage aux Pays-Bas, Dürer consacra sa dernière energie à quelques oeuvres, parmi lesquelles les deux panneaux représentant quatre des Apôtres sont à tirer hors de pair. C'est à cette exécution monumentale qu'on voit Dürer occupé sur notre image. Debout, face au panneau, on reconnait Pirckheimer et, à côté de lui, un patricien nurembergeois da nom de Holzchürer. Albert Diirer s'éteignit un an plus tard, en 1528.

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1472DIE MALERISCHEN ABRUZZENABRUZZO PITTORESCOLES ABRUZZES PITTURESQUES

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - Gran Sasso e costume di Peltorano.2. - Scanno - costumi.3. - Sulmona.4. - Lanciano - Porta Medioevale.5. – Turrivalignani.6. - Bocche della Pescara.Rückseite - Retro - Verso 1. - Gran Sasso e costume di Peltorano.L'Abruzzo è fra le più pittoresche regioni d'Italia sia per i suoi caratteri fisici che per quelli della sua forte e gentile popolazione, fiera continuatrice della vita e dei costumi dei padri. In questa serie di vignette è riprodotto qualche aspetto della bella regione prodiga di artisti fra i quali Gabriele D'Annunzio e Francesco Paolo Michetti che in poesia e in pittura rielaborarono artisticamente i motivi tradizionali della loro nobile terra. Gli aspetti panoramici dell'Abruzzo, come pure il clima, la vegetazione, la fauna, differenziano nettamente man mano che dalla riviera adriatica, ubertosa nella caratteristica flora mediterranea, si sale lentamente, superata la breve fascia costiera, alle colline e ai monti dell'interno, dove foreste folte s'alternano ad ameni pascoli e dove, tra importanti centri cittadini e villaggi rurali, crescono rigogliose le coltivazioni, specie nelle maggiori conche circoscritte da massicci alpestri di superba imponenza fra i quali quello del Gran Sasso, qui dietro riprodotto, che dalla massima vetta appenninica del M. Corno (m. 2914) signoreggia, unitamente alla Maiella, (Monte Amaro m. 2795), l'intero acrocoro abruzzese. L'Abruzzo propriamente detto è suddiviso nelle quattro province dell'Aquila, di Chieti, Teramo e Pescara mentre la provincia di Campobasso costituisce il Molise che concorre a formare la regione denominata, appunto, Abruzzi e Molise.2. - Scanno - costumi.Dalle ridenti praterie alle vette maestose, alle colline inargentate di ulivi e digradanti al mare, agli altipiani boscosi e alle fertili conche circoscritte da superbi massicci alpestri, in un mutevole scenario dominato quasi sempre dal Gran Sasso e dalla Maiella, l'Abruzzo offre ovunque suggestive e attraenti visioni. Vivo interesse suscita anche la patriarcale esistenza della laboriosa, leale e ospitale popolazione che, dedita soprattutto alla pastorizia e all'agricoltura, tramanda da lunghi anni i costumi e i modi di vita cui sono rimasti fedeli specialmente i pastori che ai primi freddi del settembre lasciano le montagne e lo «stazzo» (rozzo abituro di pietre, costruito sugli alti pascoli presso i recinti dove il gregge passa l'estate all'aperto) e per i lunghi «tratturi» (vie erbose dove i lanuti possono pascolare) conducono il gregge a svernare sui pascoli del piano. I rudi e seri agricoltori del monte come quelli esuberanti ed espansivi del piano, sono ugualmente sobri ed infaticabilmente operosi. L'abbigliamento maschile, se si eccettuano i pastori, ha oramai perduto le caratteristiche regionali talvolta però conservate dai ricchi e singolari costumi femminili che risalgono alla remota antichità. Abbiamo visto sulla precedente vignetta la donna di Pettorano e ammiriamo qui dietro gli eleganti costumi di Scanno, pittoresco paese a 1030 m. s. m., presso alti molti boscosi, che con le sue linde viuzze e le vetuste case forma un assieme estremamente suggestivo.3. - Sulmona.Situata in provincia dell'Aquila, a 405 m. s. m., sull'antica Via Valeria che costituiva e costituisce la principale strada di comunicazione tra Roma e l'Abruzzo, Sulmona, che coi

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piccoli villaggi della campagna adiacente contava nel 1931 poco più di 21.000 abitanti, sorge nel bel mezzo di una fertile conca, incastonata nella panoramica cerchia di monti che la circondano. La sua origine è remotissima e Ovidio, il grande poeta latino che vi nacque il 21 marzo del 43 a. C. (anno 711 di Roma) ne fece risalire la fondazione a Solimo, fuggiasco da Troia con Enea. Di Ovidio stesso è ricordato l'emistichio «Sulmo mihi patria est» le cui quattro iniziali S.M.P.E. figurano nello stemma municipale della città che, ricca di interessanti monumenti, è importante centro agricolo e conta varie industrie alimentari. Da Sulmona si può salire alla vetta del M. Amaro, di m. 2795 e la più alta del Gruppo della Maiella, abbracciando con lo sguardo l'immenso scenario dall'Adriatico al Gran Sasso, dal Lazio alla catena dell'Appennino e, più giù, al Tavoliere delle Puglie ed al Vesuvio. Sui monti della prossima Marsica si trova lo splendido Parco Nazionale d'Abruzzo provvidamente istituito per la preservazione della flora e della fauna regionali e tra boschi di querce, di faggi, di pini, in una vegetazione ricca di piante erbacee rare, vivono ancora Torso, il camoscio e il capriolo opportunamente tutelati da leggi protettive. La prossima Roccaraso gode meritata fama nel mondo degli sciatori.4. - Lanciano - Porta Medioevale.Lanciano, in provincia di Chieti, sorge su tre colli (due dei quali sono uniti dal cosiddetto «Ponte di Diocleziano», opera Romana del III sec.) ad un'altezza fra i 250 - 285 m. s. m. e a circa 8 chilometri dall'Adriatico. Il vasto comune supera i 22.000 abitanti dei quali più di 12.000 sono sparsi nelle campagne limitrofe che, intensamente coltivate a vigneti, uliveti, frutteti e cereali, comprendono anche estesi pascoli. La pittoresca cittadina è dominata dall'imponente Gruppo della Maiella che offre numerosi e stupendi punti di vista panoramici. Lanciano, soprattutto importante come centro agricolo, mantiene tuttavia in vita alcune delle sue vecchie industrie (lavori in ferro, maioliche, telerie) mentre fiorentissinia è quella più recente dell'arte tipografica. Specialmente nella sua parte antica, composta di quattro quartieri, con poche vie principali cui si immettono numerose viuzze a forte pendenza, Lanciano conserva numerosi ruderi dell'epoca romana, insigne testimonianza della nobiltà delle sue origini e della passata opulenza, mentre è in continuo sviluppo il nuovo quartiere orientale dai bei viali e dagli ampi rettilinei. Sulla vignetta a tergo si vede riprodotta la scenografica «Porta Medio-evale» che, con lo sfondo di una linda, tipica viuzza, inquadra un caratteristico gruppo nel vivace abbigliamento regionale.5. - TurrivalignaniTurrivalignani, grazioso paesello in provincia di Pescara, raggruppa le sue casette su di uno sperone del monte, a 310 m. di altezza, sotto l'arco della Majella e con la superba visione delle varie vette del Gruppo del Gran Sasso. La sua origine risale alla più remota antichità e fra i diversi importantissimi avanzi romani fu rinvenuto anche un sarcofago di gran pregio archeologico. La nostra vignetta è un altro quadretto locale e i caldi toni del pittoresco corteo che si snoda sulla strada a serpentina; il bianco, il turchino, il rosso, il verde delle casacche, dei lini, dei giustacuori, delle amplissime gonne, si fondono in armonico complesso coi vividi, squillanti colori della natura. Come abbiamo avuto sin qui modo di vedere, i principali centro abitati dell'Abruzzo sorgono in montagna oppure in collina: L'Aquila, città capitale; Sulmona, Popoli, Avezzano, Tagliacozzo, Casteldisangro, ecc., fra i 700 e gli 800 m. s. m. mentre una quarantina di centri minori sono collocati oltre i 1.000 m. e taluni superano i 1.300 (Rocca Calascio m. 1.464) ed altri ancora si raggruppano su aspri cocuzzoli difficilmente accessibili. Anche nell'Abruzzo Adriatico gli abitati sono generalmente posti su pendii, dossi o colline, in posizioni asciutte e soleggiate, come, p. e.: Teramo, Atri, Chieti, Lanciano, Civitella, ecc. fra i 200 e i 600 m. mentre i maggiori centri marittimi sono per lo più situati presso le foci dei fiumi, come Pescara, Francavilla, Ortona, Giulianova, ecc.6. - Bocche della Pescara.Chiudiamo la breve rassegna delle pittoresche bellezze dell'Abruzzo con uno aguardo alle foci della Pescara, il più lungo (145 km.) e il più importante fiume abruzzese formato dalla

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congiunzione con l’Aterno (che perciò si chiama Aterno-Pescara). Alle bocche della Pescara stazionano le «paranze», grosse barche da pesca caratteristiche per le vele gialle e rosse che aggiungono una vivace nota di colore al già luminoso paesaggio. Le flottiglie di paranze dalle vele multicolori esercitano la pesca spingendosi fin quasi alle coste dalmate e albanesi. Alla pesca, però, non si dedicano che un migliaio di pescatori e la scarsa produzione viene assorbita dal consumo locale. Pescara, che diede i natali a Gabriele D'Annunzio, sorge alle foci del fiume ed è formata dalla fusione di Castellamare Adriatico con Pescara. La valle della Pescara, con le falde petrolifere di Tocco, i giacimenti bituminosi di Manoppello e i vari impianti idroelettrici sul Tirino e sulla Pescara dove, a Piano d'Orta, sono attivissimi due grandi stabilimenti elettrochimici, è attualmente il più ragguardevole distretto industriale abruzzese. Pescara stessa conta due importanti stabilimenti metallurgici e siderurgici nonché una centrale idroelettrica. Il rapido conclusivo accenno alle risorse materiali della bella regione dimostra come la sua fiera e generosa popolazione, pur senza rinunciare alle tradizioni, voglia vivere coi tempi e contribuire alla rinnovata potenza della Patria grande, l'Italia.

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1473DAS HEILIGES JAHR UND SEINE URSPRUNGE I.L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI Ia

L’ANNÉES SAINTE ET SES ORIGINES Ière

Het heilig Jahr een zijn Oorsprong 1.Vorderseite - Fronte - Côté antérieur Serie 1. - Tavola 1L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI.LA PURIFICAZIONE PRESSO GLI EGIZIANI.Serie 1 - Tavola 2L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI.IL GIUBILEO EBRAICO.Serie 1 - Tavola 3L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIRIPOSO DELLA TERRA.Serie 1 - Tavola 4.L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI.LA LIBERAZIONE DEGLI SCHIAVI.Serie 1 - Tavola 5L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI.I GIUOCHI OLIMPICI.Serie 1 - Tavola 6L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI LA PREMIAZIONE DELLE GARE OLIMPIONICHE.1 - LA PURIFICATION CHEZ LES EGYPTIENS.2 - LE JUBILÉ HÉBRAIQUE.3 - LE REPOS DE LA TERRE.4 - LA LIBERATION DES ESCLAVES.5 - LES JEUX OLYMPIQUES.6 - LA REMISE DES PRIX AUX VAINQUEURS OLYMPIQUESRückseite - Retro - Verso Serie 1. - Tavola 1L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI.LA PURIFICAZIONE PRESSO GLI EGIZIANIÈ sempre rimasto vivo nei popoli antichi il concetto di una vita futura buona o cattiva secondo che in vita venne fatto bene o male. Più marcato era questo concetto presso gli antichi Egiziani, popolo eminentemente religioso. Credevano che i morti avessero i loro dei come Ha, il dio del deserto, dove sorgevano le necropoli; Anubi, il dio sciacallo; Abido, altro dio sciacallo; Wepweswet, il dio lupo guerriero. Il dio dei morti più onorato fu Osiride. Con la vita ultraterrena doveva godere non solo lo spirito (akh), l'anima (ba) e l'ombra (scewet), ma anche il corpo che per ciò doveva essere imbalsamato per durare eternamente. Si doveva passare nell'altra vita purificati, perciò gli Egiziani ogni giorno facevano un bagno rituale di penitenza nelle acque del Nilo, ritenute lacrime di Iside per la morte immatura di Osiride. A purificare completamente il defunto, gli Egiziani compivano lunghi riti funerarii. Nella tomba del morto deponevano i papiri del rito funerario perchè egli si purificasse da sè stesso se la pietà dei congiunti non avesse operato una soddisfazione completa.«Negli Anni Santi la Chiesa offre ai fedeli, con maggiore abbondanza, i mezzi di purificazione per i vivi e per i defunti».Serie 1 - Tavola 2L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI.

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IL GIUBILEO EBRAICO.Presso gli antichi Ebrei ogni 50 anni, il primo mese di Tishri (luna di settembre) iniziava l'anno giubilare stabilito dal Signore. All'apparire della luna nuova si accendevano sui monti i fuochi che significavano l'inizio del nuovo mese. Il Giubileo incominciava con funzioni di penitenza che cessavano la sera del giorno 7 del mese. Allora si suonavano le trombe e si iniziava il giubilo del popolo. Venne chiamato Giubileo l'anno santo degli Ebrei forse perchè le trombe con cui si dava inizio alla gioia assomigliavano a corni di montone, detto in ebraico «jóbel». Il Giubileo ricordava agli Ebrei la promulgazione della Legge sul monte Sinai. Anche allora il popolo dovette attendere ad una purificazione di tre giorni dopo la quale il suono di trombe preannunciò la presenza di Dio.Serie 1 - Tavola 3L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIRIPOSO DELLA TERRANell'anno del Giubileo presso gli antichi Ebrei la terra non doveva essere lavorata, ma lasciata in riposo. I frutti che essa spontaneamente produceva, appartenevano a Dio e Dio aveva ordinato che fossero per tutti, non esclusi gli stranieri e gli animali; aveva proibito che fossero ammassati a danno dei poveri. Durante il riposo della terra, gli Ebrei si davano agli altri lavori specialmente a quello della costruzione delle case e alla preparazione degli strumenti agricoli. II riposo della terra durante il Giubileo richiamava alla memoria degli Ebrei il riposo eterno e la celeste beatitudine promessa da Dio.Serie 1 - Tavola 4.L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI.LA LIBERAZIONE DEGLI SCHIAVI.Anche presso gli antichi Ebrei vigeva la schiavitù, ma non in una forma così crudele come presso gli altri popoli. La sorte degli schiavi presso gli Ebrei non differiva molto da quella degli uomini liberi. Distinguevano bene, nel trattamento, gli schiavi pagani da quelli ehe erano loro connazionali. Per i primi, la legge di Mose stabiliva un trattamento assai umano; il padrone non aveva diritto di vita e di morte su di loro, anzi, se egli avesse cavato un occhio o un dente ad uno schiavo, questi diventava libero. Se poi lo schiavo pagano accettava di essere circonciso, veniva incorporato nel popolo Ebreo e poteva partecipare al banchetto pasquale ed alle feste. Per gli schiavi la Legge stabiliva ehe si tenessero come servi salariati e dopo sei anni dovevano essere liberati, od anche prima se fosse capitato nel frattempo l'anno giubilare. II Giubileo portava la liberazione degli schiavi Ebrei, non di quelli pagani.«L’Anno Santo è destinato a liberare i cristiani dalla schiavitù del peccato».Serie 1 - Tavola 5L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI.I GIUOCHI OLIMPICI.Tra i celebri santuari degli dei nella antica Grecia, eccelse per dignità quello di Olimpia, situato nella valle dell'Alfeo. Tutta la regione era considerata sacra e durante le feste olimpiche, per un mese intero, era ritenuta zona chiusa per gli eserciti in armi. Per le stesse feste, dei messaggeri sacri passavano per la Grecia e per le colonie greche, sparse dovunque, ad annunciare la a tregua santa». Per essa ogni guerra doveva essere sospesa. Le feste olimpioniche ricorrevano ogni quattro anni nel periodo centrale d'estate, tra la fine di luglio ed il princìpio di agosto. In origine constavano di un sol giorno nel quale si faceva il saerificio a Zeus (Giove) e la gara della corsa a piedi. A queste si aggiunsero altre gare e la festa si estese a cinque giorni. Ai giuochi olimpici potevano partecipare ed assistere solo gli uomini. Soltanto per via di eccezione interveniva la sacerdotessa di Demetra con un gruppo di giovanette.«Gli anni giubilari dei cristiani si possono considerare come vere olimpiadi dello spirito».Serie 1 - Tavola 6

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L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI LA PREMIAZIONE DELLE GARE OLIMPIONICHE.Le feste olimpiche nell'antica Grecia si celebrarono per più di un millennio fino al 393 d. C., quando furono proibite dall'imperatore Teodosio. Il tempio d'Olimpia venne distrutto 30 anni più tardi per ordine di Teodosio II che aveva dato l'ordine di distruggere i templi pagani. La chiusura delle feste olimpiche che si faceva nel quinto giorno era particolarmente solenne. Nell'adunata generale gli Ellanodici (i supremi moderatori dei greci nelle gare) proclamavano col nome del padre e della sua città, a mezzo di araldi, il nome dei vincitori. Il primo degli Ellanodici (che erano in numero di dieci) poneva sul capo del vincitore la corona d'ulivo, che un fanciullo nobile aveva reciso con una falcetta d'oro dall'albero selvatico indicato dall'oracolo. I vincitori, ricevuta così la più alta dignità per un greco, si recavano al tempio per offrire a Zeus un sacrificio di ringraziamento. Passavano poi in trionfo per la città tra il tripudio di tutti.«Negli anni santi - olimpiadi dello spirito - la Chiesa premia i suoi campioni con le beatificazioni e le canonizzazioni dei martiri e dei confessori della fede».1 - LA PURIFICATION CHEZ LES EGYPTIENSLes peuples antiques croyaient en une vie future dont les félicités ou les tourments étaient la conséquence directe d'une vie terrestre exemplaire ou déréglée. Cette conception était particulièrement poussée chez les Egyptiens, peuple éminemment réligieux. Selon eux, les morts avaient aussi leurs dieux: Ha, dieu du désert où se dressaient les nécropoles; Anubis et Abido, dieux chacals; Wepweswet, dieu-loup guerrier. Parmi les dieux des morts, Osiris était le plus honoré. Outre l'esprit (akb), l'àme (ba) et l'ombre (scewet), le corps était appelé à participer à la vie de l'au-delà; c'est pourquoi il devait être embaumé pour durer éternellement. Afin d'arriver purifiés au terme de la vie, les Egyptiens prenaient chaque jour un bain de pénitence dans le Nil dont les eaux étaient supposées charrier les larmes versées par Isis sur la mort prématurée d'Osiris. Pour purifier entièrement leurs morts, les Egyptiens accomplissaient de longs rites funèbres. Les papyrus s'y rapportant étaient déposés dans les tombés; ils permettaient au défunt de se purifier lui-même.«Pendant l’Année Sainte, l’Eglìse offre à ses fìdèles des possibilités de purification plus abondantes tant pour les vivants que pour les morts».2 - LE JUBILÉ HÉBRAIQUEChez les anciens Hébreux, selon la loi de Moise, on célébrait tou3 les 50 ans - le premier mois de Tishri (lune de septembre) – l’année jubilaire établie par Jahwé. A l'apparition de la nouvelle lune, des feux allumés sur les montagnes annonçaient le nouveau mois. Les rites débutaient par des pénitences qui prenaient fin le soir du 7me jour. Ils marquaient l'Année Sainte hébraique. Le signal de la jubilation était alors donné au son de trompettes. L'année Sainte hébraïque fut appelée Jubilé, peut-être parce que les trompettes au moyen desquelles on donnait le signal de la liesse ressemblaìent aux cornes des moutons, qui en hébreux s'appellent «jobel». Le Jubilé rappelait aux Hébreux la promulgation de la loi sur le mont Sinai. Chaque année le peuple devait se soumettre à une cérémonie de purification qui durait trois jours; au terme de celle-ci les trompettes annonçaient la présence de Dieu.3 - LE REPOS DE LA TERRE.Pendant l'année du Jubìlé chez les Hébreux, la terre ne devait pas étre labourée, mais laissée en friche. Les fruits qu'elle produisait spontanément appartenaient à Dieu et Dieu ayant ordonné qu'ils appartinssent à tous, même aux étrangers et aux animaux, la volonté divine défendait de les engranger au détriment des pauvres. Durant l’année de repos, les Hébreux, délaissant les travaux agricoles, se consacraient à d'autres activités, notamment à la construction des maisons et à la fabricatìon d'instruments aratoires. Le repos de la terre, pendant le Jubilé, rappelait le repos éternel et la celeste béatitude promise par Dieu.

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4 - LA LIBERATION DES ESCLAVESLes anciens Hébreux pratiquaient l'esclavage, sous une forme moins cruelle que les autres peuples. Le sort des esclaves ne différait pas beaucoup de celle des hommes libres. Une distinction très nette existait cependant dans la manière de traiter les esclaves païens et juifs. Pour les premiers, la loi de Moise prescrivait un traitement assez humain, le maître n'ayant pas le droit de vie ou de mort; au contraire, s'il enlevait un oeil ou une dent à un esclave, celui-ci devenait libre. Si l'esclave païen acceptait d'ètre circoncis, il était incorporé au peuple juif et il pouvait participer au banqnet pascal et aux fêtes. La loi imposait en outre de traiter les esclaves comme des servitenrs salariés. Après ans ans ils devaient être affranchis, ou même avant si une Année Sainte se présentait entretemps. Le privilège de l'affranchissement était cependant réservé aux seuls esclaves d'origine hébraïque.«L’Année Sainte est destinée à libérer les Chrétiens de l’esclavage du péché».5 - LES JEUX OLYMPIQUESParmi les sanctuaires célèbres de la Grèce antique, celui d'Olympie - dans la vallée de l'Alphée - dépasse tous les autres pax sa majesté. A l'occasion des fètes olympiques, la région entière était considérée comme sacrée pendant un mois et était interdite aux troupes en armes. Des messagers sacrés traversaient la Grèce et ses colonies pour y proclamer la a trève sainte». Les fêtes olympiques avaient lieu tous les quatre ans vers la fin de juillet et le début d'août. A l'origine elles ne comportaient qu'un seul jour consacré au sacrifice à Zeus et à une course pedestre. Par la suite d'autres compétitions vinrent s'ajouter et les fêtes s'étendirent sur une durée de cinq jours. Seuls les hommes étaient admis à participer ou à assister aux jeux olympiques. Une exception était cependant prévue en faveur de la prêtresse de Demeter qui y assistait avec un groupe de jeunes filles.«L’Année Sainte jubilaire des Chrétiens peut être considérée comme une véritable olympiade spirituelle».6 - LA REMISE DES PRIX AUX VAINQUEURS OLYMPIQUESLes fêtes olympiques de la Grèce antique se célébrèrent pendant plus de mille ans - jusqu'en 393 après J. C. - lorsqu'elles furent défendues par l'Empereur Théodose. Le temple d'Olympie fut détruit 30 ans plus tard, sur l'ordre de Theodose II qui avait ordonné d'abattre les temples païens. La clôture des fêtes olympiques avait lieu le 5 me

jour et revêtait un caractère de solennité particulière. Au cours de la réunion générale les Hellénodiques (juges suprèmes des competitions) proclamaient par la voix des hérauts le nom des vainqueurs en y associant celui de leur père et de leur ville natale. Le premier des Hellénodiques - qui étaient au nombre de 10 - posaìt la couronne d'olivier sur la tête du vainqueur. Un jeune homme de la noblesse avait coupé, d'un arbre sauvage désigné par l'oracle, et au moyen d'une faucille en or, les rameaux qui composaient cette couronne. Ayant ainsi reçu la plus haute distinction accordée à un Grec, les vainqueurs se rendaient au temple de Zeus auquel ils offraient un sacrifice d'action de grâces. Ensuite, ils traversaient triomphalement la ville au milieu des acclamations de la foule.«Pendant les Années Saintes, l’Eglise récompense ses champions par la béatification et la canonisation des martyrs et des confesseurs de la Foi».

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1474DAS HEILIGES JAHR UND SEINE URSPRUNGE II.L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI IIa

L’ANNÉES SAINTE ET SES ORIGINES IIème

Het heilig Jahr een zijn Oorsprong 2.Vorderseite - Fronte - Côté antérieur Serie 2 - Tavola 1L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINII ROMANI IN GIUDEA.Serie 2 - Tavola 2L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL CRISTIANESIMO A ROMA.Serie 2 - Tavola 3L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIDAL MARTIRIO ALLA LIBERTÀ DI RELIGIONE.Serie 2 - Tavola 4.L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL PRIMO GIUBILEO.Serie 2 - Tavola 5L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL SACCO DI ROMA.Serie 2 - Tavola 6L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL GIUBILEO DEL 1575.7 - LES ROMAINS EN JUDÉE.8 - LE CHRISTIANISME À ROME.9 - DU MARTYRE À LA L1BERTÉ DE RELIGION .10 - LE PREMIER "JUBILÉ".11 - LE SAC DE ROME.12 - LE JUBILÉ DE 1575.Rückseite - Retro - Verso Serie 2 - Tavola 1L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINII ROMANI IN GIUDEAEra nata la Chiesa dal costato di Gesù immolato su la Croce. Ma la sua vita era molto precaria, a renderla sicura e stabile venne il giorno di Pentecoste lo Spirito Santo. Uscita dal Cenacolo, dove si era rinchiusa ad aspettare lo Spirito Santo, trovò l’uno contro l'altro armato il Romano ed il Giudeo. La Palestina era diventata terra di occupazione dei Romani e quelli che la governavano la depredavano e la insanguinavano. Tristamente famosi furono «Erodi». Vittima dell'odio dei Romani e dei Giudei fu la Chiesa nascente. Gli apostoli furono imprigionati, battuti, poi dispersi, Giacomo il maggiore invece fu ucciso. Vittima dell'insurrezione popolare fu anche S. Paolo che venne salvato a stento dalle mani dei Giudei per l'intervento dei soldati Romani. Deferito a Cesarea per essere giudicato dal Procuratore Porcio Foto, ebbe la ventura di trattare la sua causa alla presenza del re Agrippa II e della regina Berenice, sua sorella, con la quale scandalosamente conviveva. Quando S. Paolo fece la sua difesa tutti rimasero commossi. Agrippa lo fermò dicendo: «Per poco non mi persuadi a farmi cristiano».Serie 2 - Tavola 2L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL CRISTIANESIMO A ROMA

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La persecuzione in Giudea aveva favorito la diffusione della Chiesa in tutto il mondo, ma dovunque metteva le radici doveva fecondarle col sangue dei suoi fedeli. A Roma il Cristianesimo era arrivato ben presto, portato dai soldati ed ufficiali convertiti. Quando S. Pietro giungeva a Roma e vi stabiliva la sua sede vi trovava l'ambiente già preparato. Roma tuttavia, che aveva accolto tutti i culti orientali, senza distinzione, perseguitò nei primi quattro secoli i cristiani. Lo Stato richiedeva il sangue dei cristiani perchè ritenuti cittadini indegni; gli avari li accusavano per impossessarsi dei loro beni; il popolo chiedeva la loro condanna per il proprio divertimento. Erano due le condanne che si davano a quelli che non rinnegavano la fede: o erano condannati «ad bestias», cioè alla lotta con gli animali feroci nel circo, o erano condannati «ad metallai», cioè a lavorare nelle miniere; soltanto raramente alcuni vennero condannati al semplice esilio. La prima persecuzione venne fatta da Nerone; in essa fu crocifìsso S. Pietro e decapitato S. Paolo.Serie 2 - Tavola 3L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIDAL MARTIRIO ALLA LIBERTÀ DI RELIGIONELa religione cristiana combattuta per circa 300 anni non perse tuttavia terreno, anzi ne guadagnò di più. Aveva unito gli uomini nel vincolo fraterno dell'amore di Cristo. Nella Chiesa non c'era distinzione di patrizio e plebeo, di libero e schiavo. Mancava il riconoscimento esterno e questo non poteva avvenire se non con l'abbattimento della religione di Stato che era pagana. Ultime rocche forti dei paganesimo furono Diocleziano, Massimiano, Galeno e Massenzio. Nuova epoca per la religione cristiana era segnata dalla vittoria di Costantino su Massenzio sul ponte Milvio a Roma. Costantino, ancora pagano, avendo visto che le sue truppe erano di molto inferiori a quelle di Massenzio, invocò il Dio dei Cristiani che manifestò la sua protezione facendo apparire nel cielo una croce con le parole: «Con questo segno vincerai». La notte seguente gli apparve Gesù Cristo che gli mostrò il segno che doveva far mettere sugli scudi dei soldati. Data la battaglia, pochi giorni dopo (28 – X - 312), riportò una strepitosa vittoria su Massenzio che perì con la maggior parte delle truppe nelle acque del Tevere. Dopo una vittoria tanto grande, Costantino pubblicò a Milano nel 313 l'editto di libero esercizio della religione cristiana.Serie 2 - Tavola 4.L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL PRIMO GIUBILEOIl primo Giubileo fu celebrato da Papa Bonifacio VIII nel 1300. Si era sparsa la voce, nel 1299, che tanta sarebbe stata la solennità dell'anno seguente che qualunque romeo avesse visitato la tomba di S. Pietro avrebbe ottenuta piena e totale indulgenza dei suoi peccati. Ma il Papa, fatte esaminare le antiche memorie, nulla trovò in proposito. Solo un vecchio savoiardo di 107 anni affermava che nel 1200 era stata elargita una grande indulgenza; la stessa cosa sostenevano due altri vegliardi francesi. La sera del 1° gennaio 1300 una grande folla si accalcò alla Basilica di S. Pietro; nei giorni seguenti andò sempre più aumentando sicché il Papa nel febbraio pubblicò e promulgò il Giubileo stabilendo che venisse celebrato ogni 100 anni. Il Giubileo che tanto onore aveva recato al Papa non faceva certo prevedere a distanza di soli tre anni lo sfregio di Anagni. L'8 settembre, mentre Bonifacio VIII attendeva alla pubblicazione della bolla di scomunica di Filippo il Bello, dei congiurati Ghibellini e Colonna capeggiati dal Nogaret e da Sciarra Colonna lo assalirono nel suo castello di Anagni. Bonifacio li accolse vestito pontificalmente nel suo trono; pare che Sciarra arrivasse sino a dargli uno schiaffo.Serie 2 - Tavola 5L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL SACCO DI ROMANonostante i torbidi del suo pontificato, il Papa Clemente VII indisse il Giubileo per il 1525,

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impartendo ordini rigorosi per la sicurezza dei pellegrini. Il nome di Clemente VII è legato ad uno dei fatti più gravi della storia: il sacco di Roma. La situazione politica e religiosa era estremamente difficile. In Germania menava rovina il protestantesimo; dall'oriente s'avanzava minaccioso il Turco; Carlo V di Spagna si batteva contro la Francia, mentre il re di Inghilterra accampava pretese assurde. Dopo la sconfìtta data ai Francesi presso Pavia da Carlo V, squadre dì Tedeschi e di Spagnoli depredarono la Lombardia, il Veneto e la Romagna. Un'orda di Lanzichenecchi, faziosi e Luterani, al comando di Giorgio Frundsberg, si rovesciò sull'Italia. Dopo avere bivaccato a Bologna, al grido «danaro e bottino» i Lanzichenecchi penetrarono in Roma e fecero saccbeggi e distruzioni che i Vandali, gli Ostrogoti e i Saraceni non avevano osato fare. Bestemmiavano tra gozzoviglie e scherni al Papa, vestiti con paramenti sacri e cardinalizi. Le vittime furono innumerevoli. Solo tremila persone riuscirono a trovare salvezza col Papa in Castel S. Angelo. Molti perirono nel tentativo di passare a nuoto o su barche il Tevere. Il bottino venne calcolato a 10.000.000 di fiorini d'oro.Serie 2 - Tavola 6L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL GIUBILEO DEL 1575Il Giubileo del 1575, celebrato dal Papa Gregorio XIII, ebbe una grandissima importanza perchè fu la manifestazione esterna di quell'opera di riforma che, iniziata e decretata dal Concilio di Trento, fu perfezionata dai Pontefici che seguirono, in collaborazione di una falange di Santi. Tra i pellegrini del Giubileo fu S. Carlo, testimone insuperabile della riforma cattolica che attuò mirabilmente nella sua diocesi di Milano. Arrivò a Roma in tempo per presenziare all'apertura della Porta Santa. Fu accolto con entusiasmo dal popolo e con venerazione dal Papa e dalla corte Pontificia. La sua vivissima pietà brillò nelle visite che egli fece alle grandi Basiliche, alle chiese stazionali e alla Scala Santa che saliva a piedi nudi. Il suo zelo si manifestò anche nello zelare l'afflusso dei pellegrini dalla sua diocesi di Milano che superò in numero tutte le altre.7 - LES ROMAINS EN JUDÉE.L'Eglise, née de l'immolation de Jesus sur la Croix, menait à l'origine une vie précaire. La venue du St. Esprit, le jonr de Pentecôte, la rendit sûre et stable; quittant le Cénacle où elle s'était retirée pour l'attendre, l'Eglise trouva les Romains et les Juifs en armes et prêts à s'affronter. La Palestine, devenne terre d'occupation des Romains, était pillée et ensanglantée par ceux qui la gouvernaient. Les Hérodes, entre autres, s'illustrèrent tristement durant cette période. L'Eglise naissante fut victime de cette haine entre Romains et Juifs. Les Apôtres furent emprisonnés, battus, puis dispersés et Jacques, le majeur, mis à mort. St. Paul aussi faillit être victime de l’insurrection populaire. L'intervention des soldats romains le sauva à grand'peine. Envoyé à Cesarée pour y être jugé par le procureur Porcius Festus, St. Paul fut admis à plaider sa cause en présence du Roi Agrippa II et de la Reine Bérénice, sa soeur. Agrippa arrêta son plaidoyer en prononcant ees paroles: « Pour peu tu me persuaderais de devenir chrétien».8 - LE CHRISTIANISME À ROMELa persécution en Judée avait favorisé, au prix du sang des fìdèles, la diffusion de l'Eglise dans le monde entier. Le Christianisme, apporté à Rome par les officiers et les soldats convertis, se répandit rapidement. Quand St. Pierre arriva dans cette ville, pour y établir son siège, il y trouva une ambiance favorable à sa croyance. Alors que Rome avait de tous temps accueilli les cultes orientaux sans distinction, elle persécuta le Christianisme pendant près de quatre siècles. L'Etat réclamait le sang des Cbrétiens. D'aucuns lançaient des accusations à leur adresse dans l'espoir d'entrer en possession des biens de leurs victimes, tandis que la populace exigeait des condamnations pour satisfaire son désir de spectacles sanguinaires. Deux formes de condamnation étaient appliquées à ceux qui refusaient de renier leur foi. On les condamnait soit «aux bêtes», c. à d. à la lutte contre les fauves dans le

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cirque, soit «aux métaux» (travail dans les mines). De rares privilégiés furent condamnés au simple exil. Néron fut le premier à ordonner la persécution des Chrétiens; il fit crucifier St. Pierre et décapiter St. Paul.9 - DU MARTYRE À LA L1BERTÉ DE RELIGION .La réligion chrétienne combattit pendant plus de 300 ans pour la défense de sa foi. Comme elle ne faisait aucune distinction entre patriciens et plébéens, hornmes libres et esclaves, elle gagna du terrain. La reconnaissance extérieure de ses droits ne pouvait lui être accordée qu'avec la chute du paganisme, alors réligion d'Etat, prôònée par Dioclétien, Maximlien, Galère et Maxence. Une ère nouvelle debuta pour la réligion chrétienne après la victoire de Constantin sur Maxence (sur le pont Milvius à Rome). Constantin, encore païen à ce moment, se rendit compte que ces troupes étaient de loin inférieures aux legions de Maxence. Il invoqua le Dieu des Chrétiens, et ce dernier manifesta sa protection en faisant apparaître dans le ciel une croix avec les mots «Par ce signe tu vaincras!». La nuit suivante le Christ apparut à Constantin et montra à nouveau le sigile qu'il fallait reproduire sur les boucliers des soldats. La bataille fut livrée peu de jours après (le 28 – X - 312). Constantin remporta uneé victoire, tandis que Maxence perit dans les eaux du Tibre avec la majeure partie de ses troupes. Après cette victoire, Constantin publia à Milan, en 313, l'édit qui permettait le libre exercice du eulte chrétien.10 - LE PREMIER "JUBILÉ".Le premier a «Jubilé» fut céléèbré en 1300 par le Pape Boniface VIII. Selon des bruits répandus en 1299, la solennité de l'année suivante serait telle que tout pèlerin ayant visité la tombe de St. Pierre, obtiendrait pleine indulgence pour ses pêchés. L'examen des archives, ordonné par le Pape, ne put faire confirmer la nouvelle. Seul un Savoyard, âgé de 107 ans et soutenu par deux autres vieillards français, affirmait qu'une indulgence plénière avait été accordée en 1200. Quoi qu'il en soit, le soir du 1er janvier 1300, une foule immense se rendit à la Basilique St-Pierre. Les jours suivants, l'affluence ne fit qu'augmenter et le Pape promulgua - en février - un édit instituant la célébration dn Jubilé tous les 100 ans; cette année serait favorisée de nombreux bienfaits spirituels, qn'on pourrait obtenir à Rome. L'éclat du Jubilé ne faisait certes pas prévoir la flétrissure d'Anagni qui devait se produire trois ans plus tard. Le 8 septembre Boniface VIII s'apprêtait à publier la bulle d'excommunication de Philippe le Bel. A ce moment, des conjurés gibelins, ayant à leur tête Nogaret et Sciarra Colonna, assaillirent le Pape dans son château d'Anagni. Boniface VIII, rev136tu de ses habits pontificaux, les accueillit assis sur son trône. Sciarra aurait même giflé le Pape. Clément VI decida en 1350 de fêter le Jubilé tous les 50 ans comme bous la Loi de Moïse; Urbain VI voulut qu'on le fêtat tous les 33 ans (âge de Notre Seigneur); Nicolas V (1450) à nouveau tous les 50 ans; et Paul II (1475) tous les 25 ans. Jusqu'en 1500 les faveurs du Jubilé étaient strictement réservées à Rome; plus tard on les étendit pour une durée restreinte en dehors des frontières.11 - LE SAC DE ROMEMalgré- les troubles qui marquèrent son pontificat, le Pape Clément VII prescrivit le Jubilé pour 1525, en donnant des ordres rigoureux pour assurer la sécurité des pèlerins. Le nom de Clément VII est lié à un des faits les plus tragiques de l'histoire: le sac de Rome. Sous son pontificat la situation politique et réligieuse était extrèmement tendue. En Allemagne le Protestantisme causait de nombreux ravages; de l'Orient s'avançait la menace turque; Charles-Quint d'Espagne guerroyait contre la France, tandis que le Roi d'Angleterre affichait des prétentions inattendues. Après la défaite infligée aux Français par Charles-Quint (près de Pavie) des bandes de soudards pillèrent la Lombardie, la Vénétie et la Romagne. Une horde de lansquenets composée de factieux et de Luthériens, commandée par Georges Frundsberg, se rua sur l'Italie. Après avoir bivouaqué à Bologne, ils pénétrèrent à Rome aux cris de «argent et butin», et se livrèrent au pillage, dépassant en violence les pires excès commis par les Vandales, les Ostrogoths et les Sarrasins. Au milieu des excès, les

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dévastateurs, affublés d'ornements religieux, insultaient le Pape. Les victimes furent innombrables. Seules quelque 3.000 personnes réussirent à trouver refuge au Château St. Ange, en compagnie du Pape. De nombreux fugitifs périrent dans leur tentative de traverser le Tibre en barque ou à la nage. Le butin des pillards fut estimé à 10.000.000 de florins or.12 - LE JUBILÉ DE 1575Le Jubilé de 1575, célébré par le Pape Grégoire XIII, revêtit une importance particulière. Il constituait en effet la première manifestation extérieure de l'oeuvre de réforme commencée et décrétée par le Concile de Trente, et développée par les Papes successifs avec la collaboration d'une phalange de Saints. St. Charles, témoin et acteur irrécusable de la réforme catholique qu'il organisa dans son diocèse de Milan, figurait au nombre des pèlerins du Jubilé. Il arriva à Rome à temps pour assister à l'ouverture de la Porte Sainte. Sa venue fut accueillie avec enthousiasme par le peuple et avec vénération parle Pape et la cour Pontificale. Sa profonde piété se manifesta lors de sa visite aux grandes basiliques, aux églises stationales et à l'Escalier Saint qu'il gravit nu-pieds. Son zèle apostoliche se manifesta aussi par l'affluence des pèlerins venus de son diocèse (Milan) dont le nombre surpassa ceux de tous les autres. A présent on fait la distinction entre les Années Jubilaires ordinaires (Jubilea majora) et extraordinaires (Jubilea minora ou bien Indulgences ad instar Jubilei); ces dernières sont proclamées depuis 1560 dans des circonstances tout à fait spéciales comme par exemple: le début d'un nouveau pontificat, l'anniversaire de la Mort du Seigneur, etc...Serie 2 - Tavola 1L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINII ROMANI IN GIUDEAEra nata la Chiesa dal costato di Gesù immolato su la Croce. Ma la sua vita era molto precaria, a renderla sicura e stabile venne il giorno di Pentecoste lo Spirito Santo. Uscita dal Cenacolo, dove si era rinchiusa ad aspettare lo Spirito Santo, trovò l’uno contro l'altro armato il Romano ed il Giudeo. La Palestina era diventata terra di occupazione dei Romani e quelli che la governavano la depredavano e la insanguinavano. Tristamente famosi furono «Erodi». Vittima dell'odio dei Romani e dei Giudei fu la Chiesa nascente. Gli apostoli furono imprigionati, battuti, poi dispersi, Giacomo il maggiore invece fu ucciso. Vittima dell'insurrezione popolare fu anche S. Paolo che venne salvato a stento dalle mani dei Giudei per l'intervento dei soldati Romani. Deferito a Cesarea per essere giudicato dal Procuratore Porcio Foto, ebbe la ventura di trattare la sua causa alla presenza del re Agrippa II e della regina Berenice, sua sorella, con la quale scandalosamente conviveva. Quando S. Paolo fece la sua difesa tutti rimasero commossi. Agrippa lo fermò dicendo: «Per poco non mi persuadi a farmi cristiano».Serie 2 - Tavola 2L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL CRISTIANESIMO A ROMALa persecuzione in Giudea aveva favorito la diffusione della Chiesa in tutto il mondo, ma dovunque metteva le radici doveva fecondarle col sangue dei suoi fedeli. A Roma il Cristianesimo era arrivato ben presto, portato dai soldati ed ufficiali convertiti. Quando S. Pietro giungeva a Roma e vi stabiliva la sua sede vi trovava l'ambiente già preparato. Roma tuttavia, che aveva accolto tutti i culti orientali, senza distinzione, perseguitò nei primi quattro secoli i cristiani. Lo Stato richiedeva il sangue dei cristiani perchè ritenuti cittadini indegni; gli avari li accusavano per impossessarsi dei loro beni; il popolo chiedeva la loro condanna per il proprio divertimento. Erano due le condanne che si davano a quelli che non rinnegavano la fede: o erano condannati «ad bestias», cioè alla lotta con gli animali feroci nel circo, o erano condannati «ad metallai», cioè a lavorare nelle miniere; soltanto raramente alcuni vennero condannati al semplice esilio. La prima persecuzione venne fatta da Nerone; in essa fu crocifìsso S. Pietro e decapitato S. Paolo.

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Serie 2 - Tavola 3L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIDAL MARTIRIO ALLA LIBERTÀ DI RELIGIONELa religione cristiana combattuta per circa 300 anni non perse tuttavia terreno, anzi ne guadagnò di più. Aveva unito gli uomini nel vincolo fraterno dell'amore di Cristo. Nella Chiesa non c'era distinzione di patrizio e plebeo, di libero e schiavo. Mancava il riconoscimento esterno e questo non poteva avvenire se non con l'abbattimento della religione di Stato che era pagana. Ultime rocche forti dei paganesimo furono Diocleziano, Massimiano, Galeno e Massenzio. Nuova epoca per la religione cristiana era segnata dalla vittoria di Costantino su Massenzio sul ponte Milvio a Roma. Costantino, ancora pagano, avendo visto che le sue truppe erano di molto inferiori a quelle di Massenzio, invocò il Dio dei Cristiani che manifestò la sua protezione facendo apparire nel cielo una croce con le parole: «Con questo segno vincerai». La notte seguente gli apparve Gesù Cristo che gli mostrò il segno che doveva far mettere sugli scudi dei soldati. Data la battaglia, pochi giorni dopo (28 – X - 312), riportò una strepitosa vittoria su Massenzio che perì con la maggior parte delle truppe nelle acque del Tevere. Dopo una vittoria tanto grande, Costantino pubblicò a Milano nel 313 l'editto di libero esercizio della religione cristiana.Serie 2 - Tavola 4.L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL PRIMO GIUBILEOIl primo Giubileo fu celebrato da Papa Bonifacio VIII nel 1300. Si era sparsa la voce, nel 1299, che tanta sarebbe stata la solennità dell'anno seguente che qualunque romeo avesse visitato la tomba di S. Pietro avrebbe ottenuta piena e totale indulgenza dei suoi peccati. Ma il Papa, fatte esaminare le antiche memorie, nulla trovò in proposito. Solo un vecchio savoiardo di 107 anni affermava che nel 1200 era stata elargita una grande indulgenza; la stessa cosa sostenevano due altri vegliardi francesi. La sera del 1° gennaio 1300 una grande folla si accalcò alla Basilica di S. Pietro; nei giorni seguenti andò sempre più aumentando sicché il Papa nel febbraio pubblicò e promulgò il Giubileo stabilendo che venisse celebrato ogni 100 anni. Il Giubileo che tanto onore aveva recato al Papa non faceva certo prevedere a distanza di soli tre anni lo sfregio di Anagni. L'8 settembre, mentre Bonifacio VIII attendeva alla pubblicazione della bolla di scomunica di Filippo il Bello, dei congiurati Ghibellini e Colonna capeggiati dal Nogaret e da Sciarra Colonna lo assalirono nel suo castello di Anagni. Bonifacio li accolse vestito pontificalmente nel suo trono; pare che Sciarra arrivasse sino a dargli uno schiaffo.Serie 2 - Tavola 5L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL SACCO DI ROMANonostante i torbidi del suo pontificato, il Papa Clemente VII indisse il Giubileo per il 1525, impartendo ordini rigorosi per la sicurezza dei pellegrini. Il nome di Clemente VII è legato ad uno dei fatti più gravi della storia: il sacco di Roma. La situazione politica e religiosa era estremamente difficile. In Germania menava rovina il protestantesimo; dall'oriente s'avanzava minaccioso il Turco; Carlo V di Spagna si batteva contro la Francia, mentre il re di Inghilterra accampava pretese assurde. Dopo la sconfìtta data ai Francesi presso Pavia da Carlo V, squadre dì Tedeschi e di Spagnoli depredarono la Lombardia, il Veneto e la Romagna. Un'orda di Lanzichenecchi, faziosi e Luterani, al comando di Giorgio Frundsberg, si rovesciò sull'Italia. Dopo avere bivaccato a Bologna, al grido «danaro e bottino» i Lanzichenecchi penetrarono in Roma e fecero saccbeggi e distruzioni che i Vandali, gli Ostrogoti e i Saraceni non avevano osato fare. Bestemmiavano tra gozzoviglie e scherni al Papa, vestiti con paramenti sacri e cardinalizi. Le vittime furono innumerevoli. Solo tremila persone riuscirono a trovare salvezza col Papa in Castel S. Angelo. Molti perirono nel tentativo di passare a nuoto o su barche il Tevere. Il bottino venne calcolato a

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10.000.000 di fiorini d'oro.Serie 2 - Tavola 6L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIIL GIUBILEO DEL 1575Il Giubileo del 1575, celebrato dal Papa Gregorio XIII, ebbe una grandissima importanza perchè fu la manifestazione esterna di quell'opera di riforma che, iniziata e decretata dal Concilio di Trento, fu perfezionata dai Pontefici che seguirono, in collaborazione di una falange di Santi. Tra i pellegrini del Giubileo fu S. Carlo, testimone insuperabile della riforma cattolica che attuò mirabilmente nella sua diocesi di Milano. Arrivò a Roma in tempo per presenziare all'apertura della Porta Santa. Fu accolto con entusiasmo dal popolo e con venerazione dal Papa e dalla corte Pontificia. La sua vivissima pietà brillò nelle visite che egli fece alle grandi Basiliche, alle chiese stazionali e alla Scala Santa che saliva a piedi nudi. Il suo zelo si manifestò anche nello zelare l'afflusso dei pellegrini dalla sua diocesi di Milano che superò in numero tutte le altre.

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1475DAS HEILIGES JAHR UND SEINE URSPRUNGE III.L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINI IIIa

L’ANNÉES SAINTE ET SES ORIGINES IIIème

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur Tavola 1 - Serie 3a

L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIPIO XIITavola 2. - Serie 3. - L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIINDIZIONE DELL'ANNO SANTO.Tavola 3. - Serie 3. - L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIFUNZIONI PAPALI.Tavola 4 - Serie 3a

L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIL'APERTURA DELLA PORTA SANTA.Tavola 5 - Serie 3L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINILA BENEDIZIONE DALLA LOGGIA VATICANA.Tavola 6 - Serie 3L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIAPOTEOSI DEL CRISTIANESIMORückseite - Retro - Verso

1876 (7 Marzo)

1894 1899 (2 Aprile) 1899 (3 Aprile)1902 1914

1917 (20 Aprile)1917 (23 Aprile)1917 (13 Maggio)1920 (20 Maggio)1929 (16 Dicembre)1930 (7 Febbraio)1935 (1 Aprile)1929 (2 Marzo)19301939 (12 Marzo)

PIO XIINasce a Roma da Filippo Pacelli e Virginia Graziosi. Indossa l'abito talare. Ordinato sacerdote.Celebra la la S. Messa nella Cappella Borghesiana in S. Maria M. Laureato in giurisprudenza, entra nella Segreteria di Stato. Segretario della Congregazione per gli affari esteri straordinari. Nunzio in Baviera. Eletto Arcivescovo di Sardi.Consacrato da Benedetto XV nella Cappella Sistina.Trasferito Nunzio in Germania passa da Monaco a Berlino»Creato Cardinale.Nominato Segretario di Stato.Nominato Camerlengo di S. Chiesa.Dopo brevissimo conclave è eletto Papa ed assume il nome di Pio XII.Solenne incoronazione

Tavola 2. Serie 3. - L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIINDIZIONE DELL'ANNO SANTOL'Anno Santo è indetto il giorno dell'Ascensione con la lettura della Bulla Pontificia nelle quattro Basiliche destinate per l'acquisto del Giubileo. Esse sono: S. Pietro in Vaticano, S. Giovanni in Luterano, S. Maria Maggiore, S. Paolo fuori le mura. La Bolla Pontificia indica gli scopi del Giubileo e le opere imposte per l'acquisto dell'indulgenza. Pio XII dal Giubileo del 1950 si aspetta un grande ritorno delle genti a Gesù Cristo, la pace universale, in particolar modo in Terra Santa, la distensione degli animi e il sollievo di tutti gli indigenti.Illustrazione:

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Giovedì 26 maggio 1949, festa dell'Ascensione, il Sommo Pontefice Pio XII si è recato nella Sala del Trono per concedere il Suo assenso alla promulgazione dell'Anno Santo 1950 e del generale Giubileo, e consegna a S. E. Mons. Cariaci, Arcivescovo titolare di Seleucia d'Isauria e Decano dei Protonotari Apostolici, la Bolla di proclamazione. Essa si intitola: «Jubilaeum maximum».Tavola 3. Serie 3. - L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIFUNZIONI PAPALIDurante l'Anno Santo a Roma è tutto un fervore di vita religiosa. Anche le funzioni solenni sono più frequenti, più grandiose. Per l'Anno Santo 1950 si è assicurato che il Papa scenderà una volta al mese a celebrare in S. Pietro per accontentare il pio desiderio dei fedeli. Sempre suggestive le cerimonie liturgiche alle quali partecipa il Papa; assumono una grandiosità impensabile nelle grandi occasioni, quando il Papa celebra nello splendore del rito papale, circondato da tutta la sua corte. Quando, dopo la sfilata interminabile di Confraternite, di clero, di dignitari componenti la Cappella Papale, arriva il Papa preceduto dai Cardinali nelle loro sfolgoranti cappe di porpora, portato in alto sulla sedia gestatoria, ricoperto del manto papale, con in capo la tiara, sotto il baldacchino ondeggiante, con ai lati i flabelli di sapore orientale, l'entusiasmo non è più contenibile e la folla non cessa di acclamare... Si sente che non passa un semplice uomo, passa il Vicario di Cristo.Tavola 4 - Serie 3a

L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIL'APERTURA DELLA PORTA SANTAL'inaugurazione dell'Anno Santo avviene con l'apertura della Porta Santa della Basilica di S. Pietro fatta personalmente dal Papa, mentre tre Cardinali aprono, in suo nome, la Porta Santa delle altre tre Basiliche Patriarcali. Il Papa scende, accompagnato dai Cardinali e da tutta la corte, nell'atrio della Basilica Vaticana; tutti recano in mano un cero acceso. II Papa inizia la demolizione del muro della Porta Santa, percuotendolo per tre volte col martello d'oro e pronunciando le formule di rito. Terminata la demolizione del muro, il Papa entra per primo recando nella sinistra un cero acceso e nella destra la Croce, seguito dai Cardinali e dal reato del corteo. L'apertura della Porta Santa probabilmente si ebbe già nei primi giubilei del secolo XIV; certamente deve essere stata aperta da Nicolò V nel 1450.Tavola 5 - Serie 3L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINILA BENEDIZIONE DALLA LOGGIA VATICANAL'ambizione dei pellegrini è di partire da Roma con la Benedizione del Papa. Nelle principali solennità, il Papa partecipa alle funzioni nella Basilica Vaticana, presentandosi poi a benedire la folla dalla Loggia centrale che dà sulla Piazza S. Pietro. La Benedizione è estesa a tutta la città ed a tutto il mondo: urbi et orbi. La Piazza è gremita di pellegrini che, nell'attesa del Papa, tripudiano in canti, in invocazioni. Quando il Papa appare è uno scrosciare di battimani e di osanna. In quell'istante tutti sentono nel loro cuore che il Papa non è un uomo che trionfa sopra degli altri, ma è «il dolce Cristo in terra», come lo chiamava S. Caterina. Nel più perfetto silenzio scende la sua Benedizione paterna e riempie i cuori di inesprimibile gioia, essa è forza nel combattimento per la fede. La dolce visione del Papa si imprime nel cuore di tutti e viene portata dai pellegrini nelle loro terre al loro ritorno.Tavola 6 - Serie 3L'ANNO SANTO E LE SUE ORIGINIAPOTEOSI DEL CRISTIANESIMOAveva detto Gesù: Quando sarò innalzato ralla Croce tutto trarrò a me. Dovunque si pianti

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una Croce, là si inizia un movimento di anime che si elevano in un'unica religione che presenta come madre la S. Chiesa Cattolica, che ha come capo visibile, infallibile il Papa. Egli è il Vicario di Gesù Cristo, capo invisibile della Chiesa. Nella Chiesa non vi sono distinzioni di razze, di classi sociali. Gli uomini hanno tutti la stessa dignità: tutti sono figli di Dio, membri dello stesso Corpo Mistico, fratelli di Gesù Cristo. Questa mirabile unione di cuori meglio si manifesta negli anni santi, quando tutte le genti corrono a Roma per l'acquisto del giubileo. Il giubileo chiuderà le falle che la grande guerra mondiale ha operato nell'intera umanità.

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1476LANDKÄFER DES WEST-EUROPACOLEOTTERI TERRESTRI DELL’EUROPA OCCIDENTALECOLEOPTÉRES TERRESTRES DE L’EUROPE OCCIDENTALELandkevers van West-Europa

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1 - CICINDÈLA, CÀRABO DORATO E CALOSOMA.2 - NECRÒFORO, STAFILÌNO E HISTER.3 - MELOLÓNTA FOLLÓNE E LUCANO.4 - SCARABEO STERCORARIO E SCARABEO RINOCERONTE.5 - DORIFORA E CRIÒCERO DELL'ASPARAGO.6 - CERÀMBICE EROE E BÒSTRICO DELL'OLMO.1. - LA CICINDÈLE, LE CARABE DORÉ ET LE CALOSOME.2. - LE NÉCROPHORE, LE STAPHLIN ET L’ESCARBOT.3. - LE MÉLOLONTHE FOULON ET LE BUCANE.4. - LE BOUSIER ET L’ORYCTE NASICORNE.5. - LE DORYPHORE ET LE CRIOCERE DE L’ASPERGE.6. - LE LONGICORNE DU CHÈNE ET LE SCOLYTE DE L'ORME.Rückseite - Retro - Verso 1 - CICINDÈLA, CÀRABO DORATO E CALOSOMA.I coleotteri sono insetti a quattro ali: le anteriori, denominate elitre, hanno il solo scopo di ricoprire e proteggere le posteriori che servono al volo (koleos = fodero, e pteron = ala). Tra loro il più noto è il maggiolino. La nostra immagine rappresenta tre coleotteri utili le cui robuste mandibole a forma di falcetto si incrociano come lame di cesoia (infatti, mentre nei vertebrati il movimento delle mascelle è verticale, esso è orizzontale negli insetti). La cicindela della figura (cicindèla campestris), è lunga circa 15 mm. Agili corridori, di forme eleganti, con sei zampe a riflessi metallici, ventre rosso e schiena verde opaco, questi insetti, quando corrono sulla sabbia delle dune o delle brughiere, sembrano vere gemme, specie se il sole fa risplendere la loro corazza. Il carabo dorato (càrabus auràtus), che si può scorgere quando attraversa rapido le viottole, sta quasi sempre appiattato sotto ai sassi ed esce in caccia soltanto al crepuscolo. E' più grande delle cicindèle (mm. 25), con schiena verde a riflessi d'oro e bronzo. Non si trova in Italia, ma appartiene a una famiglia di oltre 9000 specie. Ancor più grande è il calosoma (sycophanta ), e con elitre più angolate. Lo si trova soprattutto sulle querce. Questi tre coleotteri danno una caccia accanita agli insetti nocivi, bruchi, chiocciole, lumache e vermi di terra.2 - NECRÒFORO, STAFILÌNO E HISTER.Ecco un altro gruppo di insetti utili, i necrofori, coleotteri affossatori che sgomberano la superficie del suolo da una miriade dì piccoli cadaveri. Questi insetti debbono avere un fiuto di sensibilità davvero straordinaria; giungono sempre fra i primi a prender possesso dei cadaveri di topi, sorci, talpe, uccelli, ecc. Si mettono in parecchi per procedere al seppellimento, che in qualche ora appena conducono a termine. Quando poi il cadavere seppellito raggiunge un certo grado di decomposizione, i necrofori vi depongono le uova. Alcuni giorni dopo appaiono le larve, cieche e di color bianco ma con mandibole forti e nere. Figliolanza e genitori banchettano tutti insieme, ma a un eerto punto gli adulti si sterminano a vicenda: le iniziali usanze patriarcali han fatto luogo al cannibalismo, feroce quanto inutile, poiché la vettovaglie abbondano. Ogni larva si scava una nicchia nel suolo. Prima dell'inverno l'insetto adulto è già formato e dopo i freddi la nuova generazione riprenderà il mestiere atavico. Il necroforo della nostra immagine, neeròphorus vespillo (da 15 a 22 mm.), è quello con elitre fulve a strisce nere dentellate, ed antenne a mazza col rigonfio rosso. L'insetto grigio è invece uno stafilino (staphylinus olens) e quello nero un hister, carnivori

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entrambi.3 - MELOLÓNTA FOLLÓNE E LUCANO.Tutti conoscono il comune maggiolino, ma il follone (polyphylla fullo) è un maggiolino «di lusso». Molto più grande (da 35 a 40 mm.), con elitre picchiettate di bianco, è un bell'insetto dalle antenne che terminano in un mazzetto di foglietti, grandi e in numero di sette nel maschio, piccoli e in numero di sei nella femmina. Vive sui pini, soprattutto nelle dune. Proprio come la larva del comune maggiolino quella del follone, lunga sei centimetri, è assai nociva perchè attacca anch'essa le radici delle piante. Il lucànide (lucanus), detto «cervo volante», bruno-scuro e nero, è un insetto in cui il dimorfismo sessuale (differenza di aspetto tra maschio e femmina) è assai pronunciato. Osservate l'aria feroce del maschio, con le sue mandibole enormi ma inoffensive, portate da un testa molto grossa. I lucanidi non sono carnivori' assai pacifici, si nutrono di liquidi zuccherini che stillano dagli alberi, e all'uopo son muniti di una linguetta a guisa di pennello. Il lucanus vive soprattutto nel legno delle quercie; al crepuscolo vola pesantemente da un albero all'altro. La larva vive quattro anni nei vecchi tronchi infraciditi, prima di trasformarsi in ninfa. E' essa, forse, che figurò un tempo, ripiena di delicata crema, sulla tavola di Lucullo. I coleotteri sono l'ordine di insetti più numeroso: oltre 200.000 specie se ne conoscono, di cui circa 12.000 si annoverano nel nostro paese.4 - SCARABEO STERCORARIO E SCARABEO RINOCERONTE.Nella natura, gli stercorari (geòtrupes stercoròsus) corrispondono a una sorta di «squadra della nettezza urbana», specializzata nella rimozione dello sterco. La loro corazza è nero-azzurra sulla schiena e il ventre ha magnifici riflessi viola-metallico. Scavano nel suolo buche profonde una trentina di centimetri, usando testa e zampe come trivella e pale. In tali gallerie ammassano lo sterco, di cui si nutrono: sono infatti copròfaghi (copros = sterco, concime + fagein = mangiare). Mai riusciranno a dar fondo alle loro provviste e nondimeno continuano a scavare: lo fanno per istinto. Si è calcolato che in un giorno lo stercorario sotterra circa un decimetro cubo, cioè una quantità di materia pari a centinaia di volte il suo volume. Nell'estremità inferiore delle gallerie lo stercorario depone un uovo. La larva che ne uscirà non avrà da temere l'inòpia! II secondo coleottero è lo scarabeo rinoceronte (oryctes nasicomis), lungo 35 mm. In questa specie il dimorfismo è meno accentuato che nel lucanide. Il maschio porta sul capo una sorta di corno. Questi insetti vivono nella scorza delle querce. Sono crepuscolari.5 - DORIFORA E CRIÒCERO DELL'ASPARAGO.La dorifora appartiene alla famiglia dei crisomèlidi. E' tra i più nocivi e ha già fatto parlar molto di sè. L'insetto e la sua larva distruggono il fogliame dei germogli di patata e costituiscono un'autentica calamità se non si reagisce energicamente. La dorifora aggredisce parimenti tabacco e pomodori. Avvengono due riproduzioni all'anno. La dorifora fu scoperta nelle Montagne Rocciose, or è più di un secolo, su una pianta selvatica parente della patata. Ha raggiunto l'Europa compiendo, in senso inverso, il cammino della civilizzazione. Le era occorso un mezzo secolo per arrivare alla costa orientale del continente americano; le truppe americane l'introdussero nel sud-ovest della Francia durante la prima guerra mondiale. Contro di essa si conduce ovunque una lotta accanita. L'altro insetto è il criocero dell'asparago (criòceris asparagi), nocivo anch'esso ma in grado molto meno accentuato del precedente. L'insetto adulto e la sua larva vivono sulle zampe di asparago e rodono le punte degli steli uscenti da terra. La numerosissima famiglia dei crisomelidi comprende più di 15.000 specie divoratrici di piante. Non bisogna confonderla con le coccinelle, che sono utili perchè distruggono migliaia di afìdii (minuscoli insetti che attaccano le foglie delle piante).6 - CERÀMBICE EROE E BÒSTRICO DELL'OLMO.

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Ed ecco, per finire, ancora due coleotteri nocivi. Il bell'insetto dalle lunghe antenne, ceràmbice eroe (mm. 25), vive sulle querce. La sua larva scava per parecchi anni gallerie nel legno, provocando in tal modo un guasto enorme. Accade che una larva esca da un'asse o da una trave anni dopo la messa in opera. Si conoscono oltre 10.000 specie di ceràmbici, quasi tutti xilòfaghi, cioè mangiatori di legno. Il bostrico dell'olmo (scalytus) è lungo soltanto 7 mm. Attacca di preferenza il legno giovane di alberi più o meno malati, nella parte vicina alla corteccia e che contiene i canali ove circola la linfa. La femmina depone le uova in un cavo ch'essa stessa si crea fra la corteccia e il legno. Ciascuna larva continua la intaccatura, scava la galleria propria, sempre evitando le altrui: le larve di una generazione fanno insomma il lavoro schematizzato nella nostra immagine. I piccoli vermi bianchi si trasformano in ninfe che a loro volta divengono insetti perfetti. Questi allora forano la corteccia con le mandibole e ritornano all'aria aperta. Dagli esempi citati si può rendersi conto che nelle nostre regioni vi sono alcuni coleotteri utili e molti altri nocivi (così la «calandra del grano», minuscolo insetto le cui larve divorano l'interno dei chicchi di grano). Molti amatori compongono collezioni di coleotteri.1. - LA CICINDÈLE, LE CARABE DORÉ ET LE CALOSOMELes coléoptères sont des insectes à quatre ailes dont les antérieures, appelées élytres, n'ont d'autre usage que de recouvrir et de protéger les postérieures servant au vol (koleos = fourreau, et pteron = aile). Le type le plus connu de ces insectes est le hanneton. Notre image représente trois coléoptères utiles dont les mandibules robustes, en forme de faucille, se croisent comme des lames de ciseaux. En effet, alors que chez les vertébrés le mouvement des mâchoires est vertical, il est horizontal chez les insectes. Les cicindèles (15 mm.) sont des coureurs agiles, aux formes élégantes, aux six pattes à reflets. métalliques, au ventre d'un rouge cuivré et au dos vert mat. Quand elles courent sur le sable des dunes ou des bruyères, ce sont de véritables bijoux, surtout lorsque le soleil contribue à rehausser l'éclat de leur armure. Le carabe doré, qu'on aperçoit courant de toutes ses pattes sur les chemins secs ou tapi sous les pierres, ne part à la chasse qu'au crépuscule. Il est plus grand que les cicindèles (25 mm.). Son dos est d'un vert doré et bronzé. Il fait partie d'un groupe de plus de 9.000 espèces. Plus grand encore est le calosome aux élytres plus angulaires. On le trouve surtout sur les chênes. Ces trois coléoptères font une chasse effrénée aux insectes nuisibles, chenillcs, escargots, limaces et vers de terre.2. - LE NÉCROPHORE, LE STAPHLIN ET L’ESCARBOT.Voici un autre groupe d'insectes utiles, les coléoptères fossoyeurs qui débarrassent la surface du sol d'une multitude de petits cadavres. Les nécrophores ont une taille de 15 à 22 mm., des élytres rousses avec bandes dentelées noires et des antennes en massue au renflement rouge. Ces insectes doivent posseder un odorat d'une sensibilité extraordinaire, car ils arrivent toujours panni les premiers pour prendre possession des cadavres de rats, de souris, de taupes, d'oiseaux, etc. Ils se mettent à plusieurs pour procéder à l'enterrement qui est achevé en quelques heures à peine. Et comme on le remarque sur notre image, d'autres espèces ayant des moeurs analogues contribuent au travail. Le fossoyeur gris est un staphylin, le noir, un escarbot. Quand le cadavre enterré a atteint le degré de décomposition souhaité, les nécrophores y déposent leurs oeufs. Après quelques jours apparaissent des larves aveugles et de couleur blanche, mais avec de fortes mandibules noires. Enfants et parents se partagent le festin, mais finalement ces derniers s'entre-dévorent : les moeurs familiales du début ont fait place à un cannibalisme féroce quoique inutile, puisque les victuailles abondent. Chaque larve se creuse une loge dans le sol. L’insecte adulte est formé avant l'hiver. Après les froids, la nouvelle generation reprend le travail des aïeux.3. - LE MÉLOLONTHE FOULON ET LE BUCANE.Tout le monde connait le hanneton vulgaire. Mais le mélolonthe foulon est un hanneton «de luxe». Beaucoup plus grand (35 à 40 mm.), les élytres mouchetés de blanc, c'est un bel insecte aux antennes terminées par un éventail de feuillets, sept grands chez le mâle, six petits chez la

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femelle. Il vit sur les pins, surtout dans les dunes. Tout comme la larve du hanneton vulgaire, celle du foulon, longue de six centimètres, est très nuisible, car elle aussi s'attaque aux racines des plantes. Le lucane, aussi appelé cerf-volant, brun foncé et noir, est un insecte chez lequel le dimorphisme sexuel (différence d'aspect entre le mâle et la femelle) est très prononcé. Voyez l'air féroce du mâle avec ses mandibules énormes mais inoffensives supportées par une très grosse tête. Les lucanes ne sout pas carnivores. Très pacifiques, ils se nourrissent de liquides sucrés suintant des arbres. A cet effet, ils disposent d'une languette en forme de pinceau. Le lucane vit surtout dans les bois de chênes; au crépuscule il vole lourdement d'un arbre à l'autre. La larve vit pendant quatre ans dans les vieux troncs pourris avant de se transformer en nymphe. C'est peut-être elle qui figura jadis, remplie d'une crème délicate, sur les tables de Lucullus. Les coléoptères sont le groupe d'insectes le plus nombreux: 80.000 formes sont connues, dont 3.500 dans notre pays.4. - LE BOUSIER ET L’ORYCTE NASICORNE.Dans la nature, les bousiers (20 mm.) forment une véritable équipe de propreté publique, spécialisée dans l'enlèvement du crottin. Leur armure est d'un noir parfait sur le dos, mais le ventre a de magnifìques reflets métalliques violets. Ils creusent dans le sol des trous verticaux d'une trentaine de centimètres de profondeur au moyen de leurs pattes et de leur tête employées comme pelles et truelles. Dans ces galeries, ils amassent le crottin dont ils se nourrissent: ils sont coprophages (copros = crottin, fumier, + phagein = manger). Mais jamais ils ne parviendront à manger toutes leurs provisions, ce qui ne les empèche pas de continuer à creuser et à amasser: ils le font par instinct. On a calculé qu'en une journée un bousier enfouit environ un décimètre cube, soit une quantité de matière égalant des centaines de fois son volume. Dans l'extrémité inférieure des galeries, le bousier pond un oeuf. La larve qui en sortirà ne souffrira pas de disette! Le second coléoptère est le rhinocéros ou orycte nasicorne (35 mm.). Chez cette espèce le dimorphisme est moins accentué que chez le lucane. Le mâle porte sur la tête une espèce de corne. Ces insectes vivent dans le tan. Ils sont crépusculaires.5. - LE DORYPHORE ET LE CRIOCERE DE L’ASPERGELe doryphore appartient au groupe des chrysomélides. Il est des plus nuisibles et a déjà beaucoup fait parler de lui. L’insecte et sa larve détruisent le feuillage des plants de pommes de terre et constituent une véritable plaie si on ne réagit pas énergiquement. Le doryphore s'attaque également au tabac et aux tomates. Il y a deux générations par an. Le doryphore fut découvert dans les Montagnes Rocheuses, il y a plus d'un siècle, sur une plante sauvage apparentée à la pomme de terre. Il est parvenu en Europe à la faveur de la civilisation et en sens inverse de celle-ci. Il lui avait fallu un demi-siècle pour atteindre la côte est du continent américain. Les troupes américaines l'introduisirent dans le sud-ouest de la France pendant la guerre mondiale. Partout on mène contre lui une lutte acharnée. L'autre insecte est le criocèe de l'asperge, également nuisible, mais à un degré beaucoup moins accentué que le précédent. L'insecte adulte et sa larve vivent sur les pieds d'asperge et rongent les pointes des tiges sortant du sol. La très nombreuse famille des chrysomélides contient plus de 15.000 espèces mangeuses de plantes. II ne faut pas les confondre avec les coccinelles ou bêtes à bon Dieu, qui sont très utiles, car elles détruisent des milliers de pucerons.6. - LE LONGICORNE DU CHÈNE ET LE SCOLYTE DE L'ORMEEt voici pour terminer encore deux coléoptères nuisibles. Le bel insecte aux longues antennes, le longicorne du chêne (25 mm.), vit sur l'arbre de ce nom. Sa larve creuse pendant plusieurs années des galeries dans le bois, occasionnant amsu des dégâts énormes. Il arrive qu'une larve sorte d'une planche ou d'une poutre des années après sa mise en place. On connait plus de 10.000 espèces de longicornes, presque tous xylophages, c'est-à-dire mangeurs de bois. Le scolyte de l'orme n'a que 7 mm. de long. Il s'attaque de préférence au bois jeune des arbres plus ou moins malades, au bois avoisinant l'écorce, et qui contient les canaux par lesquels circule la sève. La femelle depose ses oeufs dans une chambre qu'elle a creusée entre l'écorce

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et le bois. Chaque larve continue le travail entamé, creuse sa galerie, tout en évitant de toucher à celle de sa soeur. Les larves d'une même ponte exécutent donc le travail figuré sur notre image. Les petits vers blancs se transforment en nymphes qui deviennent à leur tour insectes parfaits. Ceux-ci percent alors l'écorce avec leurs mandibules et reviennent à l'air. Par les exemples cités, on peut se rendre compte que dans nos régions il y a quelques coléoptères utiles et beaucoup d'autres nuisibles, surtout les très petits, tels les charancons, dont les larves mangent l'intérieur des grains de blé. Beaucoup d'amateurs montent des collections de coléoptères.

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1477WIE SICH DIE PFLANZEN GEGEN DEM KALT VERTEIDIGENCOME LE PIANTE SU DIFENDONO DAL FREDDOCOMMENT LES PLANTES DE PROTÉGENT CONTRE LE FROID

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - Stella Alpina.2. – Topinambur.3. Bucaneve.4. - Amento del Salice.5 - Zafferano primaverile.6. - Rosa di Natale.Rückseite - Retro - Verso 1. - Stella AlpinaIl clima è uno dei fattori che maggiormente agisce sulla vita dei vegetali non solo favorendone o contrastandone lo sviluppo, ma escludendone talvolta la medesima esistenza. Le piante, come ogni altro organismo vivente, posseggono caratteri morfologici e fisiologici che sono il risultato della costante lotta contro l'ambiente e del processo di adattamento. col mondo organico e inorganico nel quale crescono e vivono. Nei rapporti con l'ambiente e col mondo inorganico uno dei più caratteristici fenomeni offerti dalle piante è quello della difesa contro il freddo che forma l'argomento preso a trattare nella presente serie. La stella alpina, comunemente nota in ogni paese col nome di «edelweiss», è una pianta della famiglia delle Composte; erbacea, perenne, cespugliosa. In Europa vive particolarmente nella zona alpina delle Alpi e dei Pirenei dove difficilmente si trova sotto i 1530 metri e dove predilige i terreni calcarei e dolomitici esposti al sole. Una fìtta lanugine di soffici peli bianchi ne ricopre le parti più delicate (organi vegetativi e fiorali) che così impellicciate sopportano l'azione del freddo. La stella alpina è un fiore ambitissimo dagli appassionati della montagna e purtroppo non sono infrequenti le sciagure cui gli alpinisti si espongono per toglierlo sui picchi e sui dirupi dove si rifugia quasi per difendersi dall'uomo in questo caso ben più temibile, della natura. Ma è appunto il rischio che conferisce maggior pregio al nobile fiore della montagna come sono sempre le difficili imprese quelle che maggiormente attraggono gli spiriti arditi.2. - TopinamburIl topinambur, o patata del Canadà, o patata dolce, o tartufo di canna, o batata, è una pianta convulvolacea della famiglia delle Composte il cui fiore, simile a quello del girasole, è molto decorativo e viene coltivato anche per ornamento: originario del Canadà, è stato introdotto in Europa nel sec. XVII ed è pregiato soprattutto per il tubero farinaceo e zuccherino, commestìbile e molto nutriente, che somiglia a quello della patata benché più lungo, nodoso e articolato. A differenza della patata non contiene amido, ma è ricco di inulina, usata in medicina come stimolante. Il fiore, cui fanno corona larghe foglie ovate e acuminate, si erge in pianura sino a due metri dal suolo mentre in montagna si appiattisce al suolo per cercare nel terreno protezione dal freddo.3. BucaneveIl bucaneve, uno tra i più caratteristici fiori invernali delle nostre regioni, è notissimo ai frequentatori della montagna che in grosse comitive, gereralmente verso il marzo, si recano in gita domenicale a farne raccolta di grandi mazzi sciamando festevolmente al ritorno per le vie cittadine dove recano il sorriso della natura. Detto anche «campanula delle nevi», per la graziosa foggia a campanella del suo pendalo fiore, è una pianta bulbosa della famiglia delle amarUlidacee comune in Italia, nell'Europa meridionale e in parte della centrale; nel Mediterraneo comprende 15 specie diverse. Il piccolo fiore si volge alto verso il sole quando risplende nel cielo e quando invece manca reclina il capo verso il calore del suolo. Atteggiamento poetico

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che tuttavia è originato da una necessità vitale giacché anche per le piante il calore è la vita!4. - Amento del SaliceSono comunemente noti i salici, alberi tipici dei luoghi umidi e palustri che sorgono generalmente lungo i fossi, i canali, i fiumi e in riva ai laghi conferendo al paesaggio una impronta caratteristica. Non altrettanto noto, invece, è che madre natura, sempre provvida, ha provveduto anche a queste piante preoccupandosi di riparare dal freddo gli organi suoi più delicati. Ed ecco che i ricettacoli del polline (elemento prezioso per la fecondazione delle piante) in primavera si avviluppano in una soffice pelliccia, proprio coi fiocchi, ponendosi nella condizione ideale ver affrontare tranquillamente al calduccio la tanto estrosa stagione. I batuffoletti che infìocchettano i rami dei salici, rendendo ancor più caratteristico il paesaggio, altro non sono che una infiorescenza a spiga, con organi involucranti, chiamata amento e, più specificatamente, l'amento del salice, dal latino «amentum», vale a dire correggia o legaccio. Con l'avanzare della primavera la pelliccia perde i fiocchi che leggieri vagano per l'aria, volando anche lontano, sino a posarsi al suolo dove in certi punti formano candidi mucchietti di ovatta. 5 - Zafferano primaverile.La grande notorietà dello zafferano è dovuta specialmente all'uso che ne vien fatto in cucina per aromatizzare e per condire alcune vivande (celebrità gastronomica: risotto alla milanese!). La droga, costituita dagli stimmi gialli dei fiori, oltre che in gastronomia è però usata anche per preparazioni farmaceutiche, in profumeria e nella tintorìa, Appartiene alla famiglia delle iridacee ed è di origine orientale. La sua coltivazione, un tempo molto estesa, è ora limitata ad alcune zone dell'Italia, della Francia, della Spagna e dell'Africa settentrionale. In Italia è particolarmente pregiato lo zafferano d'Abruzzo dove vien coltivato con cura a 600-700 m. s. m. su altipiani che le circostanti montagne proteggono dai venti. Una varietà è costituita dallo zafferano primaverile che, come si vede sulla vignetta a tergo, cresce a ridosso del fogliame e tra l'erba secca dove si spinge per ripararsi dal freddo.6. - Rosa di NataleQuesto fiore, che come è detto dal suo poetico nome sboccia nel cuore dell'inverno, è proprio delle legioni alpine e subalpine. La rosa di Natale è una pianta ranunculacea, della tribù Ellebore, il cui acre e velenoso rizoma, che contiene due glucosidi, serviva un tempo per preparazioni farmaceutiche diuretiche ed emetiche. Nella medicina popolare, dove godeva fama di guarire la demenza, rimane ancora come starnutatorio. I fiori bianchi o rosati costituiscono, nel rigore dell'inverno, sovente tra il candore delle nevi, una nota particolarmente suggestiva. Si difendono dal freddo volgendosi, essi pure verso il calore del suolo.

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1478 GRANDI NAVIGATORI E VIAGGIATORI ITALIANI

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur

Rückseite - Retro - Verso 1. - Giovanni da Pian del Carpine in missione ai TartariUn tale argomento - le scoperte dei navigatori e viaggiatori italiani - che abbraccia la storia del genere umano, non può essere che sommariamente trattato nel breve spazio di una serie. I rapidi accenni possono tuttavia indurre il lettore ad approfondire quanto, anche in questo campo, il genio e l'ardire italiano abbiano contribuito alla civiltà del mondo. Incominciamo dal frate minorita Giovanni da Pian del Carpine, che Papa Innocenzo IV, vent'anni dopo la morte di S. Francesco d'Assisi, inviava quale suo legato al Gran Khan dei Tartari perchè, convertendolo alla Fede di Cristo, lo inducesse a por fine alle stragi che le sue orde andavano perpretando nei paesi dell'Europa orientale. Partito da Lione nel 1245, attraverso Germania, Boemia, Polonia, Ucraina e Russia, giungeva il 22 luglio del 1246 alla corte del Gran Khan, nelle vicinanze di Caracorum. La missione pare non ottenesse grande esito nonostante gli sforzi di fra Giovanni che intraprese infine il ritorno giungendo in Francia dopo due anni e mezzo di assenza e dopo un viaggio irto di pericoli e di stenti. Frate Giovanni, nato verso il 1190 in località ài Pian del Carpine, ora chiamata Magione (presso il Trasimeno, in quel di Perugia) moriva nell'agosto del 1252 concludendo una operosa vita di sacrifìcio per la diffusione della Fede. La sua notorietà è soprattutto legata al viaggio nel paese dei Tartari da lui descritto nel libro «Historia Mongalorum», prima documentazione di un europeo sulla geografìa dell'Asia Centrale e sulla vita dei Mongoli.2. - Niccolò de' Conti nell'Asia meridionaleAlla corte del Gran Khan si presentava, proprio nell'anno 1252 in cui moriva Giovanni da Pian del Carpine, una seconda ambasceria di frati minoriti della quale faceva parte Bartolomeo da Cremona mentre nel 1253 fra Nicolò da Pistoia e fra Giovanni da Montecorvino (primo arcivescovo della Cina) viaggiavano in missione fra gli infedeli dell'Oriente e nel sec. XIV percorrevano la'Cina il beato Gederico da Pordenone e fra Giovanni da Marignolli. Ma come enumerare l'infinita schiera di eroici evangelizzatori, fra cui numerosi martiri, che giù giù per i secoli visitarono tutte le contrade del mondo conosciuto e sconosciuto? Limitiamoci, ai giorni nostri, a ricordare l'Opera di Propaganda Fide e le Missioni Salesiane (vedi serie «San Giovanni Bosco») che ancora provvedono alla formazione degli eterni «pellegrinanti per Cristo». Chiusa la brevissima rassegna dei Viaggiatori della Fede, troviamo, nel sec. XIV, Niccolò, Matteo e Marco Polo (vedi serie emiss. 1941 - XIX) mentre nel secolo XV Pietro Querini esplora per primo le regioni artiche e Niccolò de' Conti si impone fra tutti per i suoi viaggi nell'Asia merid. e insulare. Nato a Chioggia nel 1395 è a Damasco nel 1414; per il deserto Siriaco giunge a Bagdad e dal Tigri all'Eufrate naviga sino al Golfo Persico. Visitate Ceylon, Madras, Sumatra e Giava ritorna in India donde, risalito il Gange, passa in Cina e in Indocina. Il suo favoloso viaggio dura 25 anni giacché solo nel 1439 fa ritorno in patria dove morì nel 1469.3. - Alvise da Ca' da Mosto comanda le galere armate.Da oriente a occidente l'audacia degli uomini è ovunque lanciata alla acoperta di territori che stati e principi bramano per la loro ricchezza. E gli italiani, arditi e avventurosi per temperamento e per razza, sono sempre al comando delle audaci imprese, ambiti e prescelti non solamente per coraggio ed energia, ma per la loro riconosciuta perizia nautica e cosmografica. Navigatore di grande rilievo è il veneziano Alvise da Ca' da Mosto, nato nel

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1432 e morto il 18 luglio del 1488, che col genovese Antoniotto Usodimare scoprì, nel 1456, le isole del Capo Verde e, sulle coste africane, il fiume Casamance, il Capo Roxo, il Rio Grande e le isole Bissagos. Scoperte effettuate al servizio dell'Infante Enrico del Portogallo che Niccoloso da Recco e l'altro genovese Antonio da Noli, col fratello Bartolomeo e il nipote Raffaello, perfezionarono e completarono negli anni successivi. Tornato in patria nel 1463, Alvise da Ca' da Mosto ricoprì importanti cariche militari e nel 1474 difese il porto di Cattaro mentre pochi anni dopo gli fu affidata la difesa del commercio marittimo con la sponda africana del Mediterraneo. La nostra vignetta riproduce appunto le galere armate che ai suoi ordini difendono, nel 1481, il commercio con Alessandria.4. - Sebastiano Caboto esplora il Rio della Plata.Continuano le grandi scoperte e continuano gli italiani a donare terre e continenti allo straniero che vi fonderà la propria potenza per i secoli. Sul finire del sec. XIV il genovese Colombo approda oltre Atlantico (vedi serie a «La scoperta dell'America», emiss. 1942 - XX) sulle terre che dal fiorentino Amerigo Vespucci prenderanno il nome di America e nel giugno del 1497, col padre Giovanni, il giovanissimo Sebastiano Caboto, nato a Venezia tra il 1475 e il 77, scopre Terranova ed altre contrade settentrionali del continente americano mentre l'anno seguente, sempre col padre Giovanni e sempre al servizio di Enrico VII re d'Inghilterra, scopre la costa del Labrador e nel 1516-17, ancora per il re d'Inghilterra, lo stretto e la baia di Hudson. Nel 1526 lo troviamo al comando di 4 caravelle spagnole che per la prima volta toccano il Brasile, presso l'attuale Pernambuco e nel 1527, per conto della Spagna, esplora il Rio della Plata sino alla confluenza col Carcaranà nonché le regioni del Paranà e del Paraguay. Nel 1530 ritorna in Spagna e nel 1548 è nuovamente in Inghilterra quale governatore a vita di una grande Compagnia di esplorazioni e scoperte. Scoprì la declinazione magnetica facilitando ai marinai l'uso delle carte cosmografiche e lasciò una relazione dei suoi viaggi. Invidia e gelosia amareggiarono ovunque, in terra straniera, i nostri grandi esploratori e navigatori che, angariati e denigrati, soffrirono le più amare delusioni. Tale fu anche il destino di Caboto del quale, morto a Londra intorno al 1557, si ignora il luogo della sepoltura.5. - Giovanni da Verazzano risale l'estuario dell'HudsonAl servizio di Francesco I re di Francia, il fiorentino Giovanni da Verazzano esplorò due volte le coste dell'America Settentrionale ed è con tali viaggi che la Francia entra ufficialmente in lizza per le grandi scoperte americane del secolo XV. Sarà ancora un italiano che, mancando allora una patria forte e compatta, contribuirà a fondare la potenza dello straniero come saranno italiani i lavoratori che secoli dopo, mancando ancora una patria temuta e rispettata, con le loro fatiche e coi loro sacrifici contribuiranno a civilizzare ed arricchire tante contrade e stati stranieri! La prima spedizione partì da Madera nel gennaio del 1524 approdando oltre Atlantico il 7 marzo del 1524 e dalla Carolina meridionale navigò sino all'attuale Capo Hatteras raggiungendo l'estuario dell'Hudson (vedi figurina precedente - Sebastiano Caboto) che risalì sino alla baia di S. Margherita dove circa un secolo dopo, nel 1626, verrà fondata Nuova Amsterdam che nel 1664 assumerà il nome definitivo di Nuova York. Ripresa la navigazione Verazzano bordeggò la costa del Massachussets (attuale capitale Boston) non fermandosi che dopo Terranova, oltre al 54° di lat. N. Tornato in Europa organizzò la seconda spedizione e al comando di 5 navi prese il largo sul principio del 1528. Verazzano, che pare rimanesse ucciso dagli indigeni, non fece ritorno da questo secondo viaggio.6. - Antonio Pigafetta sbarca alle FilippineNobile vicentino, nato tra il 1480 e il 1490, Antonio Pigafetta è l'italiano ardito, geniale e avvenuroso, tipico in tutti i tempi, che abbraccia senza esitare le imprese più arrischiate e le conduce felicemente a termine non arretrando per nessun pericolo. Un tale temperamento doveva naturalmente essere attratto dai grandi viaggi di

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scoperta dei secoli XV e XVI e nel 1519 lo troviamo in procinto di partire per le Molucche con la spedizione comandata dal portoghese Magellano, nel primo viaggio di circumnavigazione del globo al quale col Pigafetta, parteciparono ben ventitre Italiani fra cui il pilota Leon Pancaldo di Savona. Pigafetta, fedelissimo di Magellano, rimase ferito al suo fianco quando questi cadde ucciso dagli indigeni nell'isola di Matau (Oceano Pacifico). Incominciò allora il tremendo viaggio di ritorno che tra patimenti inauditi condusse a Siviglia, 3 anni dopo, 18 superstiti e fra essi Pigafetta che nel suo libro «Primo viaggio intorno al globo terracqueo» lasciò il Diario particolareggiato dell'impresa. Morì a Vicenza, pare nel 1534. Ma gli Italiani, eterni pionieri di ogni più ardita e generosa impresa, si avventurarono senza soste a scoprire ed esplorare terre e regioni sconosciute; da Paolo Centurione a Ludovico de Varthema a Filippo Sassetti a Francesco Negri del sec. XVI, giù giù sino ai più recenti Orazio Antinori, Romolo Gessi, Vittorio Bottego e al Duca degli Abruzzi e Umberto Cagni, è una fioritura di valore, genio, tenacia e ardimento a testimonianza di come la nostra Razza sia degna dei più alti destini!

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1479DIE MASKE DURCH DIE WELTLA MASCHERA ATTRAVERSO IL MONDOLA MASQUE A TRAVERS LE MONDEHet Masker doorheen de Wereld

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque chez les Grecs.2. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque chez les Romains.3. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque en Chine.4. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque chez les Aztèques.5. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque dans la comédie italienne.6. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque chez les peuples primitifs.Rückseite - Retro - Verso 1. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque chez les Grecs.Si la définition unique de «faux visage» convient au masque, que de diversité, en revanche, dans les types et les usages! En Grèce classique, le masque était employé au théàtre pour donner plus de relief aux personnages. Les masques y figuraienl les types traditionnels tragiques ou comiques. A l'encontre du théatre actuel, où le jeu de scène et la mimique tiennent tant de place, le masque donnait au jeu des acteurs un caractère stéréotypé, triste, gai, noble ou vulgaire, concentrant ainsi exclusivemeni l'attention du spectateur sur le texte declamé. Tragique ou comique, il contribuait aussi à réaliser les conditions exigées par une optique et une acoustique particulières. Les théâtres antiques étaient en effet très vastes et toujours à ciel ouvert. Or, le ciel de Grèce est le plus lumineux du monde. II eût donc été impossible au spectateur de suivre les jeux de visage s'attachant à traduire les passions successives qu'enirainait l'action, alors que le masque, visible de loin, faisait en ouire effet de porte-voix. Noire vignette montre une scène tragique.2. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque chez les Romains.Les masques connurent la vogue à Rome, dès l'adaptation par les Romains des premières oeuvres dramatiques grecques (milieu du IIIe siècle avant J. C). Mais le théâtre grec - surtout le théatre tragique - ne devait guère y trouver de ferrain favorable à son développement. Aussi le théâtre déclamé avait-il, dès l'epoque classique (siècles de Cicéron et d'Auguste) pratiquemeni cédé le pas à la pantomime, et les rares productions d'art dramatique ne furent plus destinées qu'à la récitation devant des amateurs de lectures publiques. Signalons pourtant qu'il existait chez les Romains une production dramatique particulière depuis avant l'introduction du théâtre grec : l'atellane. Cette appellation provient peut-être du nom de la ville de Campanie: Atella. Quoi qu'il en soit, l'atellane presentait également des types traditionnels au caractère fortement accusé par le masque, tels sur notre vignette: le pedant, le glouton et le mime. L'esprit italique transparait dans ces farces grossières, simples canevas sur lesquels les acteurs avaient licence de broder à leur fantaisie.3. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque en Chine.Les couches populaires d'Extréme-Orient sont passionnées de théâtre, et celui-ci y présente,

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comme bien on pense, un caractère très différent du nôtre. Ainsi le théâtre chìnois est demeuré symboliste. Il utilise toujours le masque qui y revêt une importance comparable à celle des masques antiques. Les acteurs chinois se peignent en réalité le masque directement sur le visage au moyen d'un maquillage savant. Ce maquillage, appelé «Ching», est étroitement approprié au rôle des acteurs et les couleurs utilisées ont une signification conventionnelle: le blanc est l'indice de la perfidie, le noir de la brutalité, le rouge de la force et du courage, etc. Le masque est complété par une barbe fournie et des coiffures ornées de pompons, d'aigrettes et de verroteries. Notre vignette montre une scène classique de théâtre chinois. Les Japonais, habiles décorateurs, ont témoigné eux aussi d'une étonnante vigueur d'expression et d'un esprit d'observation aiguisé dans la confection de leurs masques de théâtre. (Voir à ce sujet notre serie: «Le théàtre japonais».4. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque chez les Aztèques.Le masque était également connu des Indiens d'Amérique, Aztèques et Mayas notamment. C’est ainsi que parmi les présents offerts en 1519 par le roi aztèque Montézuma au conquérant espagnol Ferdinand Cortez, figuraient divers masques qui sont aujourd'hui conservés au British Museum. Ce ne sont pas des masques de théâtre, mais des masques rituels. Ils reproduisent les traits de certains dieux de cette réligion jadis en honneur sur les territoires du Mexique et connue pour sa cruauté (sacrifices humains, etc.). Ces masques sont faifs de bois et recouverts d'une mosaïque de plaquettes de métaux précieux. Ils représentent les dieux Tezcatlipoca et Quelzalcoatl. Des masques d'autres peuples d'Amérique, comme les Mayas d'une civilisation millénaire, ont été également retrouvés. Eux aussi témoignent d'un haut degré de développement artistique.5. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque dans la comédie italienne.Le masque européen moderne est vraisemblablement originaire d'Italie où il était connu déjà au XIVe siecle et servait à deux usages: le déguisemeni (surtout des dames de qualité qui finirent par ne plus sortir que masquées) et la préservation du teint. Sa grande vogue remonte au XVI° siècle, époque à laquelle le port du masque fut interdit aux simples bourgeoises pour lesquelles n'était toléré que le port du touret de nez ou demi-masque. Le masque connut également la faveur du public dans le théâtre italien; la plupart des acteurs de la comédie italienne en élaient pourvus. Le masque représenté au recto nous montre un visage d'Arlequin, type du bouffon aux reparties cinglantes. Il date du XVIIe siècle et est fait de cuir repoussé. Quant aux personnages, ce sont respeclivement Polichinelle, le bourgeois railleur, Isabelle, l'amoureuse, et Pantalon, le médecin avare toujours en bulle aux malices d'Arlequin. Ainsi la patrie de l'antique atellane a vu fleurir une seconde fois en un genre plus fin, même dans ses manifestations les plus grossières, le masque des anciens types restés traditionnels.6. LE MASQUE A TRAVERS LE MONDE. Le masque chez les peuples primitifs.Chez les primitifs, tout est rite en matière d'art, rite et surtout magie. Ainsi, ces peuples portent le masque aux fêtes qui sont toutes plus ou moins réligieuses; ils s'en couvrent en outre le visage pour les danses, de caractère toujours rituel. Les masques soni portés par les principaux personnages de la tribu: chef, sorciers, guerriers, ainsi que par des spécialistes chargés de représenter les divinités et les forces de la nature. L'aspect général du masque primitif inspire la terreur, qui constitue en quelque sorte le levier unique de la pensée réligieuse primitive. Ces masques sont surtout faits de bois sculpté, aux îles Fidji, d'ivoire agrémenté de poils de singe blanc, au Congo, de cordelettes tressées ou de plumes, chez les Canaques de la Nouvelle-Calédonie, et de bois ou de métaux précieux, chez les nègres de la Côte d'ivoire (Grand-Bassam). Quels qu'ils soient, nous témoignent d'une puissance réelle d'expression caricaturale ou tragique et présentent un indiscutable caractère artistique. Sur

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notre vignette, danse rituelle en Nouvelle-Calédonie.

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1480KLEINE STRASSENBERUFE DER VERGANGENHEITPICCOLI MESTIERI DI STRADA DI UNA VOLTAPETITS METIERS DE RUE DE JADIS.Kleine Straatsambachten van Vorheen

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. PETITS METIERS DE RUE DE JADIS. 2. PETITS METIERS DE RUE DE JADIS. 3. PETITS METIERS DE RUE DE JADIS. 4. PETITS METIERS DE RUE DE JADIS. 5. PETITS METIERS DE RUE DE JADIS. 6. PETITS METIERS DE RUE DE JADIS. Rückseite - Retro - Verso 1. PETITS METIERS DE RUE DE JADIS. Bien des métiers, aussi inattendus que pittoresques, ont été relégués à l'état de souvenir ou sont en passe de l’être sous le continuel assaut du progrès. Ce sont quelques-uns d'entre ceux-ci qu'évoque la présente sèrie.LE MONTREUR DE LANTERNE MAGIQUE. - Ce que nous désignons aujour-d'hui sous le nom de lanterne a projections, s'appelait aufrefois lanterne magique. C'est bien en effet une impression de surnaturel que dut produire sur nos grands-pères la mise en oeuvre de cet étrange inslrument: une source lumineuse dans une boîte close projetait, en l'agrandissant au moyen de deux lentilles, une image transparente peinte sur verre. L'écran était constitué par un simple drap blanc tendu. C'est le P. Athanase Kircher qui fut l'inventeur de ce dispositif ingénieux, première étape vers le cinema. Le montreur de lanterne magique frequentait de préférence les foires, mais se rendait aussi à domicile. Inlassablement, il racontait et commentait les histoires dont il projetait les épisodes saillants. 2. L'ECRIVAIN PUBLIC. - Aux siècles passés, savoir lire et écrire équivalait à être savant. L'analphabétisme se rencontrait dans toutes les classes de la société et le peuple n'était généralement pas instruit. C’est ce qui justifiait la profession d'écrivain public, qui se mainimi de l'antiquité au début du XIXe s. Moyennant une modique rétribution, l'écrivain public se chargeait de toute espèce d'écrits. Etabli à même la rue, il avait pour mobilier une chaise et une table, en outre un encrier d'étain ou de faience, un sablier, du papier et une collection de plumes d'oies qu'il taillait au couteau et fendait par le milieu. Dans l'antiquité, les missives étaient gravées au stylet dans des tablettes d'argile ou des plaques enduites de cire.LE PETIT MARCHAND DE CAGES. - Souvent un père infirme confectionnait la marchandise au moyen de brins d'osier et de branchettes. Les enfants colpor-taient alors les cages étroites desìinées à loger un malheureux pinson, aveuglé pour qu'il chante davantage. Celie pratique barbare est heureusemeni interdite aujourd'hui.3. LE MARCHAND DE COCO. - Ce sympathique personnage parcourait les rues, son réservoir à tourelles sur le dos, deux robinets étincelants lui passant sous les coudes. Un robinet débitait l'eau pour rincer les gobelets destinés à servir le coco aux amateurs, l'autre laissait couler la boisson proprement dite, liquide jaunâtre à base de bois de réglisse. Une béquille soutenait l'enorme poids du récipient. Par temps chaud, le marchand était forcé de se tenir à l'ombre, le modeste breuvage exigeant d'être «tiré bien frais».L'HOMME-ORCHESTRE, héros des réjouissances populaires, était appelé encore «orchestrion», parce qu'il portait sur lui tout ce qu'un orchestre offre de plus bruyant: la grosse-caisse qu'il baitait au moyen d'une mailloche fixée au coude, le triangle et les cimbales, actionnés du pied, la tour chinoise à grelots dont il déchainait le carillon en branlant la tête et enfin l'accordéon qui lui occupait les deux mains.

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LE PETIT RAMONEUR, fumiste en herbe, passait dans les vastes cheminées pour en rader la suie. Il fredonnait, pendant son travail, une ritournelle destinée à renseigner son maître, le ramoneur-juré, sur la position occupée dans la cheminée.4. L'ARRACHEUR DE DENTS. - Ce célèbre personnage, dont le nom est devenu synonyme de menteur, se rendait de village en marche, racolant la clientèle grâce à sa verve persuasive. Son installation était rudimentale: des tenailles ou casse-dents, un linge blanc et un astringent dilué dans de l'eau pour les rincements de bouche.LE MARCHAND DE MORT-AUX-RATS, compère de l'arracheur de dents en compagnie duquel il effectuait souvent ses tournées, était un vendeur de drogues destinées a détruire les rongeurs nuisibles. De nos jours, on donne le nom de mort-aux-rats à un composé à base d'arsenic, et bien des ports possèdent encore un préposé officiel à la dératisation.LE MARCHAND DE LUNETTES n'avait, lui non plus, besoin d'un aitirail compliqué: une paire de lunettes passe-partout dans laquelle il essayait les verres jusqu'à ce que le chaland, myope ou presbyte marquât son accord. Ces trois pittoresques figures. que l'on reconnaissait de loin à leur accoutrement caractéristique, s'annonçaient à grand renfort de «cris» ou de coups de sonnette. Le Code Napoléon est venu à point refréner l'exercice fantaisiste de ces «professions libérales».5. LE CHEVRIER. - L'abrogation des droits de vaine pâture sur les terrains non cultivés explique la disparition des bergers nomades. Le chevrier, que l'on rencontre pourtant encore dans quelques régions, était un gaillard vigoureux, toujours en route et ne craignant ni froid ni chaud. Il vivait des produits de son troupeau, lait, chair et fourrures, ce qui lui apportait souvent l'aisance.LE CHAUDRONNIER-RETAMEUR, autre coureur de routes, était le bienvenu des ménagères dont il rapiéçait et rétamait, moyennant quelques sous, chaudrons et marmites de cuivre. La vogue des casseroles émaillées et de l'aluminium l'a définitivement condamné.LE MARCHAND DE SOUFFLETS. - Encore une victime du confort. Le mode de chauffage actuel ne justifie plus l'emploi de soufflets. Ceux-ci servaient à ranimer le feu dans l'aire au-dessus duquel chantait la marmite ancestrale pendue à la crémaillère.LE MARCHAND DE MOUTARDE promenait sa marchandise dans des tonnelets, cerclés de larges bandes de cuivre. Les spécialités étaient logées dans de petits pois de grès décorés d'une étiquette vantant les qualités du produit.6. LES PORTEUSES. - La loi du moindre effort a de tout temps, sinon regi, du moins préoccupé le genre humain. C’est elle qui, par exemple, a fait s'évertuer nos ancêtres à chercher les moyens de transport de marchandises, exigeant un minimum d'energie musculaire. Une hotte bridée dans le dos d'une porteuse penchée vers l'avant ou un panier, porté sur la tête par une personne gardant la position verticale, facilite le transport d'une charge. Nos botresses, nos hiercheuses, de même que les vignerons à la vendange, savent bien que la fatigue sera moindre lorsque le centre de gravité de l'ensemble se place à l'intérieur de la base de sustentation formée par les deux pieds.LE PORTEUR D'EAU. - En pays montagneux, l'approvisionnement en eau est malaisé; les porteurs d'eau utilisent suivant la contrée la palanche à crans ou à bretelle (voir vignette) ou, plus souvent, le joug taillé en plein bois et portant une échancrure destinée à la nuque du porteur, tandis qu'une partie creuse s'adapte aux épaules. Aux deux extrémités sont appendus les récipients.

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1481REMBRANDT VAN RIJNREMBRANDT VAN RIJNREMBRANDT VAN RIJNRembrandt van RijnRembrandt van Rijn

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. REMBRANDT La maison natale de Rembrandt à Leydz.2. REMBRANDTRembrandt et Saskia3. REMBRANDT«La Ronde de Nuit» (1642).4. REMBRANDT La vente dans l’auberge «Keizerskroon».5. REMBRANDT Lcs Syndics des Drapiers.6. REMBRANDT Rembrandt graveur.Rückseite - Retro - Verso 1. REMBRANDT La maison natale de Rembrandt à Leydz.Rembrandt van Rijn vit le jour, le 15 juillet 1606, au n° 3 de la Weddesteeg dans la vieille ville universitaire de Leyde. Son père était un meunier cossu. Située non loin des tours rondes de la Porte Blanche, sa maison natale se dressait en face des remparts que bordait le Rhin, près de l'abreuvoir (wed) auquel la rue devait son nom. Sur une butte, à méme le rempart, était juché le moulin familial (voir image). C'est dans ce paysage bien hollandais que se déroule la jeunesse de Rembrandt. Après avoir fait l'école latine, Rembrandt s'inscrit à l'Université. Mais sa vocation artistique est irrésistible; il quitte bientôt ses doctes professeurs pour se mettre pendant trois ans à l'école du peintre Swanenburgh. Il part ensuite se perfectionner à Amsterdam dans l'atelier de Pieter Lastman. Au bout de six mois, il revient à Leyde. Il préfère se former lui-même. Dès lors, on le surprend partout, dessinant ou peignant, toujours à la recherche d'effets de lumière nouveaux ou de visages expressifs. Combien de fois ne peint-il pas sa mère, son père, une soeur? Mais surtout, il se peint. Pendant cette première période, dite de Leyde (1626-1631), il produit quelques oeuvres importantes qui attirent l'attention des connaisseurs. En 1631, il termine son fameux Simcon au Temple, où s'affirme déjà sa maîtrise du «clair-obscur», ce jeu subtil et vivant des lumières et des ombres.2. REMBRANDT.Rembrandt et Saskia.Sollicité à de nombreuses reprises par les mécènes d'Amsterdam, il se décide enfin, en 1631, à partir pour la riche cìté marchande. Il ne la quittera plus. En quelques mois, il y devient le portraitiste le plus en vue. Qui ne connait La Leçon d'anatomie du professeur Tulp? Un heureux événement vient s'ajouter à la faveur du public pour assurer la situation matérielle de Rembrandt. En 1634, celui-ci épouse Saskia van Uylenburgh, une belle Frisonne de grande famille. Pendant quelques années, elle va inspirer son art et illuminer sa vie. Elle lui donne quatre enfants, mais seul le dernier reste en vie. Il recevra le prénom de Titus, en l'honneur de Titia, une sreur de Saskia qui venait quelquefois surprendre le jeune ménage avec son mari (voir image). Rembrandt, à cette epoque un joyeux compagnon, aime à peindre sa femme, après l'avoir parée de bijoux, de fourrures, d'étoffes précieuses. La fortune de

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Saskia a enlevé à Rembrandt tout souci d'argent. Il est indépendant, il est la gloire d'Amsterdam, les élèves affìuent dans son atelier. Un peu enivré par ses succès, Rembrandt acquiert tout ce qu'il voit de beau, oeuvres d'art et objets rares, vieilles estampes et panoplies exotiques. En 1636, il achète une maison patricienne digne de son génie et aussi de son épouse pour laquelle, selon lui, rien n'est trop beau. Et la maison luxueuse de la Breestraat se transforme rapidement en un véritable musée.3. REMBRANDT «La Ronde de Nuit» (1642)Au fil des années, l'art de Rembrandt a grandi en puissance; ses coloris sont devenus plus chauds. En 1642, au sommet de la prospérité, il est invite à peindre les membres de la compagnie des arbalêtriers du capitaine Banning Cock. C'était une tradition analogue à celle de nos photos de groupes. L'artiste veillait surtout à ce que chacun apparût clairement; tant pis, si l'ensemble était froid ou un peu ridicule. Rembrandt, lui, veut traiter le sujet à sa manière; il lui donne de l'animation et même un peu de fantaisie. Mais surtout, il est attiré par le jeu des couleurs, des lumières et des ombres sur les visages et les uniformes. Le chromo nous fait pénétrer dans le grand atelier de la Breestraat, au moment où le peintre travaille à la toile commandée. Au fond, des élèves s'essayent à un tableau. Notez la contrariété du capitaine et du lieutenant. Ils admirent peut-être la façon dont Rembrandt a traité leurs uniformes, mais quels reprochhes ne vont-ils pas recevoir de leurs compagnons dont on ne voit que peu ou rien. Et de fait, que d'amères protestations, lorsque la compagnie accueillc l'oeuvre: c'est un honorable portrait collectif que l'on a demandé, et non un chef-d'oeuvre immortel. De honte, les arbalêtriers suspendront la toile dans un coin bien obscur. On en oubliera bien vite le sujet: de là, son nom erroné, aujourd'hui populaire: «La Ronde de Nuit». Hélas, la sante de Saskia s'altère rapidement. La voyez-vous, pâlie, cousant près du berceau de Titus? Elle meurt en cette même année 1642, laissant un deuil immense dans le coeur du peintre, la veille encore si joyeux.4. REMBRANDT La vente dans l’auberge «Keizerskroon»1642 a marqué un revirement dans le bonheur de Rembrandt. Saskia est morte. Le peintre fuit les gens et vit de souvenirs. Bientôt il sent que le public le délaisse. Il n'est plus le peintre à la mode, et, depuis le scandale de la «Ronde de Nuit», on se méfie de son indépendance. Pourtant, les années qui suivirent la mort de Saskia furent très fécondes. Rembrandt produit encore des portraits et des scènes d'inspiration biblique, où il s'attache avant tout à traduire les valeurs intellectuelles et les sentiments qu'expriment les visages; il se renouvelle aussi dans des paysages pleins de poesie. Les difficultés augmentent; les commandes se font de plus en plus rares; on fuit le peintre. D'ailleurs, Amsterdam est ruinée par les longues années de guerre. En 1653, Rembrandt doit emprunter de grosses sommes. Bientôt après, il est mis en faillite. A deux reprises, ses meubles et ses collections sont vendues aux enchèrcs dans l'auberge du «Keizerskroon». Rembrandt y louait une chambrette. L'image nous le montre au moment où il abandonne la grand'salle, ne pouvant plus supporter la dispersion à vil prix de ces objets d'art qu'il avait collectionnés avec tant d'amour et de bon goût. Ses meilleures toiles, celles dont il ne voulait pas se défaire. étaient liquidées pour presque rien! Au pied de l'escalier, Titus, atterré, ne se sent pas la force de monter avec son malheureux père. Ultime déchéance, en 1660. on vend la belle maison de la Breestraat, dernier vestige de la prosperité et du bonheur révolus.5. REMBRANDT Lcs Syndics des Drapiers.La ruine totale d'une fortune que Rembrandt a peut-être gérée un peu à la légère (c'est à tort que la postérité l'a accusé d'avarice), ne détruit pas la force créatrice du peintre, elle la purifie. La dernière période de Rembrandt (à partir de 1661) se caractérise par plus de calme, plus de simplicité dans la grandeur. Au début de cette ultime manière se situe un

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tableau célèbre qui montre que le public n'a pas tout à fait oublié le grand portraitiste des années 1631 à 1642: le groupe des Syndics des Drapiers. Que de chemin le génie de Rembrandt a parcouru: tout ici respire le repos, la clarté, la pondération. Les syndics, contrôleurs de la gilde des drapiers, viennent trouver Rembrandt dans la chambre du Rozengracht qui lui sert d'atelier et d'habitat. Ils ont peu de peine à convaincre le robuste quinquagénaire d'accepter le travail et lui expliquent déjà l'ordonnance du tableau (voir image). Hélas, si le peintre a trouvé un certain apaisement dans la pauvreté, la mort bientôt va de nouveau le frapper dans ses affections. En 1663, disparaìt Hendrickje Stoffels, la fidèle compagne des jours difficiles, qui sut adoucir les rigueurs du sort. En 1668, le mariage de Titus, vraisemblablement évoqué dans un dernier chef-d'oeuvre, La Fiancée juive, met quelque lumière dans la vie du peintre. Mais le jeune homme meurt peu après. Enfin, misérable et presque solitaire, Rembrandt s'éteignit à Amsterdam, le 8 octobre 1669, à l'àge de 63 ans.6. REMBRANDT Rembrandt graveurLe génie de Rembrandt est multiple. Il a traite avec une égale maitrise les sujets réligieux et profanes les plus variés. Il a également excellé dans des techniques très difterentes: la peinture, le dessin et la gravure. Ses nombreux dessins, hâtifs ou achevés, toujours étonnamment expressifs, sont fort recherchés par les amateurs. Les critiques sont tous d'accord pour considérer que ses estampes représentent le sommet de l'art du graveur. Rembrandt y a fait preuve d'une technique admirable, d'une compréhension parfaite de tous les moyens d'expression que la gravure mettait à sa disposition. Il est intéressant de noter que Rembrandt émettait ses estampes à des stades différents du travail, c'est-à-dìre, qu'il modifiait ses planches de cuìvre au cours de l'impression. L'image nous montre Rembrandt dans son atelier de gravure. Il termine une planche de cuivre, qui donnera une estampe devenue célèbre: un de ses nombreux portraits au miroir. Depuis sa jeunesse, Rembrandt aime à se représenter. Il se peint ou se dessine sans indulgence, avec finesse et un grain de malice. Cette longue suite de témoignages nous le montre dans l'inquiétude de sa jeunesse, la gioire de son triomphe, sous le choc de ses deuils, dans une vieillesse douloureuse et pourtant souriante. A droite du chromo, notez la presse, d'où ont glissé quelques essais qui ne satisfont pas le graveur. A gauche, dans le fond, Hendrickje Stoffels et Titus se tiennent dans la cuisine.

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SELTSAME REPTILIENRETTILI CURIOSIREPTILES CURIEUXEigenaardige KruipdierenMerkwaardige Reptielen

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. – La tortue éléphantine.2. - L'orvet.3. – Le gecko.4. – Le dragon volant.5. – Le moloch.6. - Le gavial.Rückseite - Retro - Verso 1. - LA TORTUE ELEPHANTINE.Tous les reptiles sont des animaux à temperature variable et loin en dessous de celle des oiseaux et des mammifères. Il en résulte que la combustion interne est chez eux moins active, ce qui entraîne des mouvements réelativement lents. Les tortues sont des reptiles caractérisés par un bouclier osseux qui leur couvre le dos et le ventre. Cette carapace est composée de plusieurs plaques formées à la fois par le squelette et la peau. Elle est elle-même couverte d'une couche d'écaille disposée en plaques régulières, mais ne correspondant pas aux plaques osseuses qu'elles recouvrent. Cette écaille est recherchée pour la confection d'objets de luxe. Les tortues peuvent se retirer complètement dans leur domicile portatif. Elles sont herbivores et inoffensives. Elles sont en outre dépourvues de dents et possèdent un bec analogue à celui des oiseaux. Notre image représente une tortue géante, la tortue éléphantine, animal qui devient rare par suite de la chasse effrénée que lui fait l'homme. On la rencontre aux îles Galapagos, dans l'océan Pacifique, au large de la côte de l'Amérique du Sud, exactement sur l'équateur. Sa carapace peut atteindre 1 m. de long et son poids 200 Kg., dont la moitié est constituée de chair comestible. Ces animaux sont d'une longévité remarquable: sans crainte d'exagérer on peut avancer le chiffre de 250 ans!2. - L'ORVET.L'orvet est un reptile d'environ 30 cm. qui habite nos contrées et ressemble à un serpent. Cet animal appartient à l'ordre des lézards, c'est un lézard sans pattes. Il a le corps couvert d'écailles polygonales, l'ensemble formant comme un carrelage. On le rencontre dans les bruyères humides et les endroits où il est certain de trouver les vers et les larves dont il se nourrit. L'orvet est donc un animal utile et c'est à tort qu'on le détruit. De son petit museau sort une langue bifide noire, ce qui complète sa ressemblance avec le serpent. Dans certaines contrées, existent des légendes invraisemblables concernant cette gentille bête: il cracherait du venin provoquant neuf blessures, restant ouvertes pendant neuf ans! Ou bien encore: qui mange sans le savoir un morceau d'orvet comprendra le langage des oiseaux!L'orvet est encore dénommé serpent de verre, à cause de sa fragilité. Quand on le saisit par la queue, celle-ci se brise. Cet abandon volontaire d'une partie du corps est un sacrifice qui a pour but de sauvegarder la vie de l'animal, lequel peut ainsi s'échapper. Ce phénomène qui porte le nom d'autotomie, se manifeste également chez d'autres lézards, chez le crabe, qui abandonne ses pattes, chez certaines araignées, et encore chez l'étoile de mer qui sacrifie en ce cas un rayon. La partie manquante repousse au bout d'un certain temps.3. - LE GECKO.Le gecko, tout en étant un véritable lézard, n'en a pas la sveltesse. Sa queue, très épaisse,

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semble être une réserve graisseuse à laquelle il puise en temps de disette. On cite des cas d'autotomie où, chez le gecko, la queue sacrifiée a été remplacée par trois appendices. La longueur de l'animai est d'environ 10 cm. Ses yeux sont adaptés à la vie nocturne et possèdent, comme ceux des serpents, un couvercle transparent, resultat de la transformation d'une troisième paupière. De plus, la pupille, comme chez le chat, est une fente droite qui s'élargit dans l'obscurité. Les cinq doigts de chaque patte sont aplatis et portent sur la semelle des pelotes adhésives fonctionnant comme des ventouses. Ceci permet au gecko, qui dans les contrées méditerranéennes se tient souvent dans les maisons, de courir sur des obstacles verticaux ou même de se promener au plafond pour chasser les insectes. Il existe bien 200 espèces de geckos dans les pays à climat chaud. Comme les orvets, les geckos souffrent d'une réputation faussée. On les accuse de lancer leur salive qui occasionnerait des éruptions de la peau. En Egypte existe une espèce qu'on a qualifiée de «pére de la lèpre». Leur nom curieux n'est que l'imitation du cri que lancent plusieurs espèces.4. -LE DRAGON VOLANT.Il ne s'agit ici nullement d'un reptile capable de se maintenir en l'air comme un oiseau ou une chauve-souris. Tout au plus peut-on dire qu'il fait des essais de vol plané grâce à un grand repli de la peau soutenu par six ou sept paires de côtes qui, à cet effet, poussent à travers la paroi du corps. Au repos, les ailes restent repliées contre le flanc, plissées comme un éventaìl. Le dragon volant a une longueur de 20 cm. et habite les îles de la Sonde. Il est multicolore, arboricole et insectivore. A l'epoque secondaire existaient de vrais reptiles volants, pouvant s'élever dans les airs et s'y maintenir, notamment les ptérodactyles; ceux-ci avaient des ailes membraneuses soutenues par un seul doigt des pattes antérieures, devenu très long. Les ailes membraneuses de la chauve-souris actuelle soni soutenues par quatre doigts. Chez le dragon volant, la peau est soutenue par des côtes et l'animal dispose librement de ses pattes de devant. Enfin, les meilleurs voiliers, les oiseaux, n'ont plus de membrane, plus de soutien, mais uniquement des plumes qui ne sont que des écailles transformées.5. - LE MOLOCH.La disposition des dents chez les vertébrés mérite une attention speciale. Chez les mammifères les dents sont différenciées en incisives, canines et molaires, et chacune est implantée dans une alvéole des mâchoires. Les poissons ont des dents non seulement aux mâchoires, mais sur toute la surface buccale jusque dans la gorge. Les batraciens en ont sur les mâchoires et le palais. Il en est de même pour les reptiles. Ces animaux ne broient pas leurs aliments; ils n'en ont pas le moyen, car leurs dents sont toutes de même forme: pointues, dirigées vers l'arrière et uniquement destinées à retenir la proie et à la faire avancer vers l'cesophage. Chez les batraciens et les reptiles, à mesure que les dents s'usent et tombent, elles sont remplacées. Le moloch, représenté au recto, est un petit animal de 15 cm., inoffensif malgré son aspect terrible. Il vit dans les régions sablonneuses de l'Australie. C'est peut-être à sa laideur et à l'horreur qu'il inspire qu'il doit son nom immérité, évocateur de sacrifices affreux. Son corps large et aplati semble être enfermé dans une armure garnie d'épines. Deux de celles-ci, plus grandes, imitent sur la tête une paire de cornes. La nourriture exclusive du moloch est la fourmi que sa langue, protractile et visqueuse, lui permet de saisir aisément. Un observateur digne de foi a vu des molochs, lachés près d'une fourmilière, en engloutir chacun entre 1000 et 1500.6. - LE GAVIAL.Les crocodiliens sont les reptiles supérieurs, les seuls à posseder des dents implantées dans des alvéoles, comme les mammifères, et à avoir le coeur à quatre cavités, alors que celui des autres animaux de ce groupe n'en compte que trois. Sur le dos, sur la queue aplatie et très puissante, aìnsi que sur les flancs, les crocodiliens ont des plaques cornées ou osseuses. Ils présentent l'aspect de grands lézards fortement cuirassés mais leur museau est plus allongé. Tous vivent dans les cours d'eau des pays chauds et sont carnivores. Le gavial vit dans le Gange et le Brahmapoutre. Il est long de 5 m. et a le museau allongé en forme de bec, garni

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d'une centaine de dents. Il se nourrit de poissons. Très malhabile et lent sur terre comme tous les crocodiliens, le gavial est un nageur emèrite; il se tient sous la surface de l'eau en ne laissant que les yeux et les narines à l'air. D'un simple coup de queue et en s'aidant de ses pattes palmées il acquiert une vitesse étonnante. Les Hindous considèrent le gavial comme sacré. Ils en élèvent des quantités dans des bassins spéciaux où des brahmanes les nourrissent et les apprivoisent. Tous les animaux dont nous avons parlé sont ovipares. Les gavials pondent leurs oeufs dans le sable et la chaleur solaire contribue à en faciliter l'éclosion. L'Europe est le seul continent où il n'y a pas de crocodiles.

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1483DIE ERSTE ENTDECKUNG AMERIKASLA PRIMA SCOPERTA DELL’AMERICALA PREMIÉRE DÉCOUVERTE DE L’AMÉRIQUEDe eerste Ontdekking van Amerika

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. LA PREMIÉRE DÉCOUVERTE DE L’AMÉRIQUE.LE GROENLAND.2. LA PREMIÉRE DÉCOUVERTE DE L’AMÉRIQUE.LES COLONS A LA COUR DE NORVÈGE 3. LA PREMIÉRE DÉCOUVERTE DE L’AMÉRIQUE.LE CONTINENT AMÉRICAIN. 4. LA PREMIÉRE DÉCOUVERTE DE L’AMÉRIQUE.LES INDIENS.5. LA PREMIÉRE DÉCOUVERTE DE L’AMÉRIQUE.LES ESQUIMAUX.6. LA PREMIÉRE DÉCOUVERTE DE L’AMÉRIQUE.VESTIGES DE LA COLONIE Rückseite - Retro - Verso 1. LE GROENLAND.Les «sagas» scandinaves constituent la source principale de nos connaissances relatives aux voyages d'exploration entrepris par les Vikings au moyen âge, Partis de Norvège sur leurs embarcations, «drakkar» (bateau-dragon) ou «snekkar» (bateau-serpent) suivant la figure sculptée à l'avant, ils atteignirent à la voile et à la rame l'Islande en 860. Eric le Rouge, banni de Norvège et d'Islande, ayant appris que des terres avaient été aperçues encore plus à l'ouest, résolut vers 982 de les chercher et de s'y établir. Arrivés en vue de cette terre promise, Eric et ses compagnons jetèrent à la mer leurs piliers sacrés, à la tête de Thor ou d'Odin, et chacun s'établit à l’endroit du rivage où ces bois furent rejetés. Ainsi Eric fonda Brattalid sur le Ericsfjord; Bard Herjulvsson s'installa à Herjulvanes près du cap Farewell actuel. Eric appela le nouveau pays Groenland à cause des herbages qu'il y aperçut et dans l'espoir que ce nom attirerait des colons. Deux colonies furent fondées sur la côte ouest. La plus méridionale compta par la suite deux cents fermes dont chacune possédait du bétail. S'imagine-t-on le courage et l'endurance qu' il a fallu à ces rudes hommes dn Nord pour arriver à ce resultat: amener d'Europe, sur des bateaux primitifs, les matériaux et le cheptel indispensables à un premier établissement?2. LES COLONS A LA COUR DE NORVÈGE Comme la plupart des colons groenlandais, Eric le Rouge était inféodé au culte païen. Or le christianisme était en grand progrès dans les pays scaudinaves. Vers la fin du X e siècle, Leif, un des fìls d'Eric, retourna en Norvège à la cour du roi chrétien Olav Tryggvason. Dans le but de faire adopter la nouvelle doctrine dans la colonie, le roi combla Leif de faveurs, obtint son baptème et celui de ses corapagnons et le fit membre de sa gaide du corps. Leif retourna au Grocnland. Il y amena avec lui des prêtres, ce qui exerça une influence énorme sur l'avenir de la colonie, où dorénavant les villages eurent leur église. Le pape y créa un évêché en 1112. Le diocèse comprenait alors une douzaine d'églises. Le premier évêque développa fortement les relations commerciales entre la colonie et la Norvège, surtout le trafic del'ivoire de morse qui, à cette epoque, était important dans toute l’Europe. La meilleure expression de l'état florissant de la colonie aux XIIe et XIIIe siècles est la cattedrale de Gardar, siège épiscopal, datant de 1200 et construite en style roman. Au début du XIVe siècle, les colons s'étaient

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enrichis au-delà de toute prévision. Outrc la culture, la chasse et la pêche, ils élevaient des moutons, dont ils exportaient la laine, en même temps que les peaux de phoqne et de becuf musqué.3. LE CONTINENT AMÉRICAIN. D'après la saga du Groenland, Bjarne Herjulvsson, fils du colon déjà cité, quitta l'Islande en 986 pour rejoindre son père. Dévié de son cours par le brouillard, il manqua la pointe méridionale de la colonie et vit une nouvelle terre, vraisemblablement le Labrador. Bjarne ne débarqua pas et, continuant vers le nord-est, aperçut encore une nouvelle terre, probablement la terre de Baffin. De là il revint vers le sud-ouest pour atteindre enfin le Groenland. Il avait découvert le Labrador avant Cabot, l'Amérique, cinq siècles avant Colomb! La même saga raconte que Leif Ericsson acheta le bateau de Bjarne, réunit un équipage de 35 hommes et refit le voyage en sens inverse. Le «Markland» (Labrador), riche en forêts, devint dès lors la source du bois pour les Groenlandais, qui en étaient dépourvus chez eux. Leif navigua plus loin vers le sud et atteignit une contrée où poussait la vigne. Il nomma ce pays «Winland». Les données du récit permettent de conclure qu'il s'agit de la côte atlantique, vers la latitude de la ville actuelle de Boston, limite nord de la vigne et limite sud du saumon dont Leif parle également. Dans une autre saga, il est encore question au Winland de blé sauvage, vraisemblablement du mais, dont la limite nord correspond également à la même latitude. On conçoit que le climat de cette région doive avoir exercé une forte attirance sur Leif et ses compagnons qui hivernèrent au Winland pour regagner le Groenland au printemps suivant.4. LES INDIENSAprès une tentative infructueuse que fit le frère de Leif pour atteindre le Winland, un Islandais, Torfinn Karlsefni, entreprit le voyage en 1003. L'expédition était partie avec l'intention de coloniser le pays. Elle naviguait sur trois bateaux et comptait 160 hommes et femmes et du bétail. Les émigrés souffrirent d'abord d'un hivernage malheureux et arrivèrent fìnalement à l'embouchure d'une rivière sortant d'un lac (le Saint-Laurent?). Le pays nouveau, où poussaient la vigne et le blé sauvage, fut appelé par eux «Hop». Les compagnons de Torfìnn Karlsefni ne tardèrent pas à se livrer au troc avec les Indiens qu'ils aperçurent sillonnant la rivière dans des canots de peau. Ce sont les premiers Èuropéens qui entrèrent en contact avec les Indiens d'Amérique. Au bout de quelques semaines les indigènes revinrent, malheureusement avec des intentions agressives, et un combat s'ensuivit au cours duquel plusieurs colons furent tués. Torfinn Karlsefni estimant alors que jamais colonie ne pourrait vivre en paix à proximité des Indiens, résolut de gagner le Groenland. Il semble bien qu'à la suite de cette visite au Winland, un évèque groenlandais s'y soit rendu à son tour, en 1121, dans le but de convertir les indigènes; il n'en serait jamais revenu. Au XVIe siècle, les missionnaires français au Canada constatèrent avec stupéfaction que certaius Indiens professaient une sorte de culte de la croix. C'était probablement là une survivance du passage des Groenlandais.5. LES ESQUIMAUX.Lors de leur arrivée au Groenland, les Scandinaves y trouvèrent les restes d'habitations, de bateaux etd'ustensiles en pierre: les Esquimaux avaient déjà habité le pays et s'étaient retirés vers le nord. Pendant environ quatre siècles ils ne se montrèrent plus. Comme les Groenlandais avaient accepté, en 1261, la souveraineté du roi de Norvège, et même le paiement d'impots, le monarque se fit un devoir d'entretenir un service régulier entre la métropole et la colonie, pour ravitailler celle-ci en blé et en orge; au retour, les bateaux chargeaient les marchandises «d'exportation» déjà citées au n° 2. Mais lorsque, en 1355, le bateau ravitailleur arriva devant la colonie septentrionale, tous les habitants avaient été massacrés par les Esquimaux. Dans la partie sud, les colons firent la paix avec les «Skraelings», comme ìls les appelaient, et entamèrent même un commerce de troc avec eux: échauge de moutons vivants contre des peaux. Il semble qu'actuellement encore le

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vocabulaire des tribus esquimaudes des régions sud contienne des mots nordiques datant du XIVe siècle. En 1418, le diocèse de Gardar fit encore parvenir à Rome un lot de dents de morse. Mais une seconde incursion des Esquimaux détruisit la colonie méridionale. Les dernières nouvelles parvenues des colons datent de 1448. En 1492, l'année même de la découverte de l'Amérique Centrale, le pape Alexandre VI nomma un évèque de Gardar pour le cas où des fìdèles auraient survécu!6. VESTIGES DE LA COLONIE Il est très probable qu'un refroidissement subit du climat ait chassé les Esquimaux vers le Sud et que ce même froid, cette glaciation brusque, ait exterminé ce qui subsistait de la colonie. Les preuves matérielles de la colonisation ont été mises à jour par le Dr Nordlund, qui, en 1921, exécuta des fouilles dans le cimetière d'Herjulvsnes. Il y trouva des vêtements qui montrent que les colons suivirent les modes européennes jusqu'à la fin du XVe siècle! Les Groenlandais employaient encore l'écriture runique, comme en fait foi une croix de bois bien conservée. Mais le fait le plus intéressant est que les mensurations faites sur les squelettes montrent que les colons étaient devenus rachitiques et avaient une taille bien au-dessous de la moyenne: le plus grand homme et la plus grande femme ne mesuraient respectivement que 1m62 et 1m45. Les dernières tombes ne dépassaient pas 40 ceutimètres de profondeur, ce qui prouve combien le sol était gelé. Le processus de la catastrophe avait été le suivant: glaciation, entrainant la dìsparition du fourrage, le manque de bétail, provoquant lui-même la pénurie de nourriture substantielle. La colonie s'était littéralement éteinte. En 1923 il fut procède à la mise à nu des ruines de l'égliseépiscopale de Cardar, où l'on retrouva la tombe d'un évéque. Elle contenait l'admirable crosse en ivoire de morse sculpté que montre notre image. Les ruines les mìeux conservées sont celles de l'église de l'île de la Baleine.

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1484DAS LEBEN VAN SOKRATESLA VITA DI SOCRATELA VIE DE SOCRATEHet Leven van Socrates

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - LA BEAUTÉ DE SOCRATE.2. - CHEROPHON AU TEMPLE DE DELPHES.3. - LA DEFAITE DE POTIDÉE.4. - SOCRATE ET XANTHIPPE.5. - L'ENSEIGNEMENT DE SOCRATE.6. - LE RETOUR DU VAISSEAU SACRE.Rückseite - Retro - Verso 1. - LA BEAUTÉ DE SOCRATE.La Grèce venait de sortir victorieuse de sa lutte contre les Perses. Athènes était une puissante cité où 21.000 citoyens vivaient du travail de 400.000 esclaves. Un vaste empire colonial, un commerce florissant, les tributs levés sur ses alliés lui permettaient de briller dans les arts et les lettres. C'est la période de Phidias, d'Eschyle, de Sophocle, de Périclès! En 469 avant J. C. naquit Socrate, fils du sculpteur Sophronisque et de la sage-femme Phénarète. Ses parents étaient pauvres et cependant Socrate apprit «la gymnastique et la musique», les deux discipìines qui, chez les Grecs, constituaieni l'éducation à peu près complète des facultés humaines: mesure et rythme pour le corps et l'esprit. A 20 ans, Socrate se trouvait muni de toutes les connaissances indispensables à un citoyen d'Àthènes. Socrate était loin d'être beau: sa physionomie était vulgaire, sa parole triviale, sa tournure bizarre et lui-même se comparait à Silène à cause de ses yeux saillants, de ses narines relevées, de son nez camus, de sa barbe hirsute. Et cependant cet homme se fit remarquer par la rectitude de sa vie, l'héroisme de sa mort et la beauté de ses doctrines morales. Pendant ce nombreux siècles, les discussions des philosophes subirent l'influence socratique (Recto).2. - CHEROPHON AU TEMPLE DE DELPHES.Avant Socrate, ce qui occupait les esprits supérieurs, c'était le problème cosmologique, c'est-à-dire la solution de l'énigme de l'univers: origine du monde, nature des choses, rapports entre les êtres. Socrate étudia les doctrines de Thalès, d'Héraclite, de Pythagore, de Parmenide, de Zénon et d'Anaxagore et la diversité de leurs opinions irrita la curiosité inquiète du jeune homme qui ne pouvait s'arrêter qu'à des principes indiscutables et féconds. Vers 440, apparaissent les sophistes, de soi-disant professeurs de sagesse qui se virent bientôt entourés d'une jeunesse avide d'apprendre l'éloquence pour arriver aux honneurs et aux richesses. Les sophistes étaient des sceptiques qui érigeaient le doute en principe absolu; Gorgias, le plus célèbre d'entre eux, professait que la vérité n'exìstait pas et que l'homme vertueux était celui qui réussissait. Les leçons de ces sophistes se payaient fort cher et chez eux la marchandise était accommodée au goût de leurs clients. Socrate fut le premier à découvrir dans les sophistes les ennemis du Bien et de la Vérité; il sentit la nécessité d'une réforme profonde de la philosophie et la basa sur la connaissance de soi-même. «Connais-toi toi-même» disait l'inscription placée au fronton du temple de Delphes. A 40 ans, il fut renforcé dans l'orientation de sa pensée: son ami Chérophon demanda à l'oracle d'Apollon s'il y avait au monde un homme plus sage que Socrate. La pythie répondit que non et Socrate y vit une confirmation de ses idées.3. - LA DEFAITE DE POTIDÉE.Socrate se distingua par sa bravoure et sa présence d'esprit dans tous les combats auxquels il

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prit part pendant la guerre contre Sparte. A la bataille de Potidée (432). les Athéniens vaincus durent se retirer en désordre en laissant leurs morts et leurs blessés sur le terrain. Socrate vit tout à coup son jeune ami Alcibiade s'affaisser couvert de sang. Fidèle aux devoirs de l'amitié, le philosophe le chargea sur ses épaules et, malgré la nécessité de se hâter, ne voulut pas abandonner le champ de bataille sans emporter son compagnon d'armes. En temps de paix, Socrate donna, dans l'accomplissement de ses devoirs civiques, des preuves éclatantes de son courage et de sa probité. Désigné par le sort pour présider l'assemblée du peuple, il refusa de laisser condamner en bloc les 10 généraux qui commandaient aux îles Arginuses, parce que la loi voulait qu'ils fussent jugés séparément et après avoir présenté leur défense. Sous les Trente tyrans, Socrate revendiqua le droit d'enseigner en toute indépendance; lorsqu'ils le désignèrent pour arrêter un citoyen innocent, au lieu de leur obéir, il rentra tranquillement chez lui et ne dut son salut qu'au retour de Thrasybule qui mit fin à la tyrannie des Trente (403).4. - SOCRATE ET XANTHIPPE.La conduite de Socrate choqua bien des fois ses compatriotes si raffinés. Il aimait les boutades, les plaisanteries et ses sorties semblaient, au gré de ses contemporains, mal s'accorder avec la dignité d'un philosophe. Lui, si épais de corps, si maladroit, ne prétendait-il pas imiter les mouvements harmonieux des danseurs syracusains! C’est ainsi qu'il voulait démontrer l'inanité de certaìnes admirations; c'est ainsi qu'il semblait ridicule et qu'il était incompris de son époque. Socrate avait pour femme Xanthippe, la plus terrible des mégères: il en subissait patiemment les violences, et ses démêlés conjugaux étaient la fable de la ville. Ses amis le lui reprochaient: «N'avait-il pas honte d'être dominé par sa femme? Un philosophe devait-il laisser troubler sa vie par les querelles d'une ménagère acariâtre? Pourquoi supporter la femme la plus insociable qui soit, qui ait été, qui doive jamais être?». Et Socrate de répondre finement: «Je voulais apprendre à vivre en société avec les hommes: j'ai épousé Xanthippe, sûr que, si je la supportais, je m'accommoderais facilement de tous les caractères». Mais un tel langage n'était pas du goût des Athéniens frivoles qui se désintéressaient des vertus profondes, la vraie beauté des âmes.5. - L'ENSEIGNEMENT DE SOCRATE.Socrate n'a écrìt aucun livre; ses théories ne nous sont qu'imparfaitement connues par les oeuvres de deux de ses disciples, Xénophon et Platon. Son enseignement était oral; il se promenait avec ses disciples, arrétait l'un ou l'autre passant et alors commençait un dialogue magistral où le philosophe détruisait les affirmations de son interlocuteur pour mieux édifier par après ses propres théories: telle était la «maieutique socratique». Quels sont les principaux points de son enseignement? Avant tout l'homme doit appliquer la règle apollinienne: «Connais-toi toi-même». Le bonheur est une certaine proportion entre les désirs qu'on a et la sìtuation dans laquelle on se trouve. Etre heureux, c'est régler habilement ses besoins. D'autre part, nul n'agit mal volontairement, c'est par ignorance que l'on pêche: le bonheur est donc fonction de la science. Au premier plan de la vie doivent se dresser quatre vertus: la justice, connaissance réfléchie de nos rapports avec nos semblables; le courage, science de ce qui est à craindre ou non; la tempérance, claire distinction des plaisirs désirables et des plaisirs funestes; la piété, détermination ratìonnelle de nos obligations envers les dieux. Voilà les principaux points de la doctrine que Socrate établissait par sa fameuse méthode interrogative à laquelle l'on a donné le nom d'ironie socratique (grec eiróneia = interrogation de quelqu'un qui feint l'ignorance).6. - LE RETOUR DU VAISSEAU SACRE.Durant toute sa vie, Socrate n'avait cessé d'indisposer ses concitoyens et par sa conduite et par son enseignement. A l'âge de 70 ans, il fut accusé par trois Athéniens très influents qui lui reprochaient de bouleverser l'Etat par ses idées nouvelles. C'est surtout le parti conservateur qui désiraìt sa mort. Socrate comparut et ne voulut pas se défendre par les moyens ordinaires. Ayant présente lui-même son apologie pour obéir à la loi, il fut déclaré coupable

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sur la question de fait à une très faible majorité. Invité à proposer la peine qu'il méritait, il declora hautainement que sa conduite méritait la plus belle des récompenses: d'ètre nourri aux frais de l'Etat dans le prytanée. Cette tranquille fierté indisposa le tribunal. Le coupable fut condamné à mort. Le lendemain le vaisseau sacre partait d'Athènes pour mener à Délos le cortège réligieux qui devait aller y célébrer la fête de la naissance d'Apollon; or la loi défendait de souiller la ville par une exécution capitale jusqu'au retour du pèlerinage. Socrate dut attendre 30 jours en prison. Il refusa à Criton d'acheter les gardiens pour pouvoir fuir: il voulait jusqu'au bout rester fidèle à la loi. Le jour fatal venu, il discuta avec Phédon de l'immortalité de l'âme et but tranquillement la ciguë. Ainsi périt «le meilleur, le plus sage et le plus juste de tous les hommes».

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1485ANTHON VAN DYCKANTONIO VAN DYCKANTOINE VAN DYCKAntoon Van DyckAnthonie Van Dyck

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. ANTOINE VAN DYCK. L'enfance d'Antoine Van Dyck.2. ANTOINE VAN DYCKVan Dyck dans l'atelier de Rubens (1620).3. ANTOINE VAN DYCK Van Dyck et Jan Brueghel à Palerme (1624).4. ANTOINE VAN DYCK.Marie de Médicis chez Van Dyck (1631).5. ANTOINE VAN DYCKCharles Ier reçoit Van Dyck.6. ANTOINE VAN DYCK. Van Dyck peignant sa femme à Blackfriars (1639).Rückseite - Retro - Verso 1. ANTOINE VAN DYCK. L'enfance d'Antoine Van Dyck.Antoine Van Dyck naquit le 22 mars 1599, à Anvers, au «Berendans», une maison de commerce cossue de la Grand'place. Son père, Frans Van Dyck, était un riche marchand de tissus, dont les affaires prospéraient rapidement: aussi Antoine ne connaîtra-t-il jamais les difficultés pécuniaires ou la misère qui caractérisent la vie de tant de grands artistes. Sa mère appartenait, semble-t-il, à une famille de brodeurs anversois; elle possédait, dans l'art de l'aiguille, un goût sûr et une habileté merveilleuse. Elle chérissait particulièrement son septième enfant, car Antoine était un petit garçon càlin et réveur. Il abandonnait les jouets ou l'épinette à ses frères et soeurs et venait s'asseoir aux pieds de sa maman dont les doigts de fée produisaient tant de scènes vivantes et colorées. Dès son plus jeune âge, Antoine s'essaya à retracer les personnages brodés ou bien à reproduire les traits fins ou les mains habiles de la brodeuse. Son petit compagnon de jeux, Jan Brueghel, était bon connaisseur. N'était-il pas le fils de Brueghel de Velours et le petit-fils du grand Pierre Brueghel l'Ancien? Hélas, ces belles heures durèrent peu. Van Dyck n'avait pas huit ans lorsqu'il perdit brutalement sa mère, peu après la naissance d'un douzième enfant.2. ANTOINE VAN DYCK.Van Dyck dans l'atelier de Rubens (1620).La vocation du jeune Van Dyck pour la peinture était irrésistible. A onze ans, son pére l'inscrivit a la gilde de Saint-Luc comme apprenti d'Henri van Balen. Les progrès de l'enfant furent extrèmement rapides. A seize ans, il avait son propre atelier; à dix-huit ans déjà, il obtint la maîtrise dans la gilde. C'est à cette epoque qu'il alla se perfectionner dans l'atelier du grand Rubens dont il fut plus un collaborateur qu'un élève. Un jour, en pénétrant dans l'atelier du maître génial, Van Dyck, qui venait d'avoir vingt et un ans, trouva Rubens peignant la comtesse Arundel entourée de son nain, de son bouffon et de son chien favori. Rubens se hâta de présenter son jeune ami dont il avait vite décelé la valeur (voir image). Femme d'un célèbre mécène anglais, la comtesse, qui se rendait en Italie, insista pour que le jeune Van Dyck allat à Londres et promit de l'introduire à la cour de Jacques Ier. Non sans hésiter, Van Dyck accepta et partit pour l'Angleterre. Bien seconde par le comte Arundel, il devint bientôt peintre du roi, gratifié d'une pension annuelle de cent livres. Mais il sentait

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que sa formation était incomplète et qu'il ferait mieux de suivre le conseil de Rubens: se parfaire en Italie. En mars 1621, il retourna à Anvers; il croyait quitter l'Angleterre pour huit mois et il n'y revint qu'onze ans plus tard.3. ANTOINE VAN DYCK.Van Dyck et Jan Brueghel à Palerme (1624)Van Dyck partit le 3 octobre 1621 pour l'Italie, la terre de l'art et de la lumière. Six semaines plus tard, il était à Gènes, qu'il quitta bientôt pour se rendre par mer à Rome. Il fut enthousiasmé et admira avec passioni les oeuvres des grands maîtres, surtout du Titien. 11 partit brusquement pour la patrie de ce dernier, Venise, où il rencontra la comtesse Arundel. Même enchantement dans la cité des doges! Que de richesses artistiques recèlent les palais et les églises! De nouvelles étapes enivrantes, a Mantoue, Milan, Turin, Bologne, Florence le ramenèrent à Rome, qu'il quitta pour Gènes en octobre ou novembre 1623. Il demeura dans le port ligure quatre longues années, non plus pour regarder les toiles magnifiques de ses grands prcdécesseurs italiens, mais pour produire lui-même des chefs-d'oeuvre, que ce soient des toiles réligieuses ou ces portraits si pénétrants de la grande aristocratie marchande. Ce long séjour à Gènes fut interrompu par un voyage mouvementé en Sicile. Van Dyck y travaillait activement lorsqu'il fut surpris à Palerme par la grande peste de 1624. Interdiction de circuler fut imposée à tout le monde, à Van Dyck comme à son ami Jan Brueghel, qu'il venait de retrouvcr. Voyez-les regardant avec intérêt les cérémonies réligieuses colorées qui imploraient journellement la clémence divine. Van Dyck réussit à fuir clandestinement et à rejoindre Gènes.4. ANTOINE VAN DYCK.Marie de Médicis chez Van Dyck (1631).Vers la fin de 1627, après six longues années d'absence, Van Dyck revint à Anvers. Les circonstances le favorisaient: Rubens voyageait beaucoup à ce moment-là et Van Dyck sentit qu'il allait être pendant quclque temps le peintre le plus demandé des Pays-Bas. C'est de cette époque anversoise (1627 - 1632) que datent ses meilleures compositions réligieuses; elles se distinguent toutes par leur émotion discrète et la profondeur de la pensée. L'archiduchesse Isabelle, dont les portraits par Van Dyck sont célèbres, voulait s'assurer les services du peintre en lui offrant une pension annuelle de 250 florins. Comme à Gènes, les grands de Bruxelles et d’Anvers briguaient l'honneur de lui commander un portrait. En 1631, la reine-mère Marie de Médicis se réfugia aux Pays-Bas espagnols avec son second fils Gaston d'Orléans. Tous deux s'étaient rebellés contre le roi Louis XIII et son ministre, le cardinal de Richelieu. lls visitèrent longuement Anvers. On les conduisit à l'imprimerie Plantin-Moretus, chez Rubens et enfin dans l'atelier de Van Dyck où ils s'extasièrent devant sa brillante collection de peintures italiennes, principalement d'oeuvres du Titien (voir image). A cette occasion Van Dyck peignit Marie de Médecis et son fìls.5. ANTOINE VAN DYCK.Charles Ier reòoit Van Dyck.Van Dyck se rendit au début de 1632 en Hollande où il peignit les membres de la famille d'Orange. C'est probablement au cours de ce voyage rapide qu'il rencontra le peintre Frans Hals. Mais Charles Ier invita personnellement Van Dyck à revenir à Londres. Le peintre rejoignit peu après ce monarque fastueux, ami des arts. Charles Ier, qui craignait que Van Dyck ne quittât à nouveau l'Angleterre, le choyait: il lui versa une indemnité de logement, lui fournit une belle demeure à Blackfriars et un appartement dans la résidence royale d'Eltham. Bientôt même il anoblit son peintre favori. Nombreux sont à cette époque les portraits du roi, de la reine Marie-Henriette et des enfants royaux. Ces commandes étaient bien payées et mettaient le peintre en rélation constante avec la famille royale (voir image, où l'artiste, qui accompagne la reine et les princes, s'avance pour saluer le roi Charles Ier, descendu de cheval). De cette époque datent de très nombreux portraits de l'aristocratie anglaise. En 1634, Van Dyck retourna dans sa patrie, pendant un an environ. II y montra la

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même activìté et connut le même succès comme portraitiste. Mais, dès 1635, Charles ler le rappela à Londres.6. ANTOINE VAN DYCK. Van Dyck peignant sa femme à Blackfriars (1639).A Londres, Van Dyck retrouva sa clientèle abondante de nobles désireux de se faire peindre par le plus habile, le plus élégant et le plus cher portraitiste du moment. Son train de vie étant fort brillant, l'artiste fut même amené à «industrialiser» quelque peu sa production. Mais bientôt le ciel politique de l'Angleterre se brouilla: la révolution grondait. Charles Ier eut des ennuis fìnanciers tels qu'il dut marchander le prix de ses derniers portraits. En 1638 même, Van Dyck, qui avait été chargé par le roi de peindre quatre grandes toiles murales, s'en vit refuser l'exécution, le prix en étant jugé trop élevé. En 1639, Van Dyck épousa Lady Mary Ruthven, une jeune noble de la suite de la reine. On connait bien le tableau où il la peignit tenant un violoncelle (voir image). En 1640, Van Dyck revint à Anvers, puis à Bruxelles; les propositions qui lui furent faites ne le satisfirent point. Il courut à Paris, mais il y éprouva la même déception : la décoration du Louvre lui était refusée. Malade et désespéré, il s'en retourna en Angleterre. En plein automne, il repartit en hâte à Paris, mais en vain. Il était épuisé quand il reprit la route de Londres. Il y mourut le 9 décembre 1641, le jour même du baptème de sa petite Justiniana. Jusqu'au dernier instant, le roi avait entouré de sa plus tendre affection ce peintre délicat, dont il avait découvert la nature sensible.

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1486PELZTIEREANIMALI DA PELLICCIAANIMAUX A FOURRUREPelsdieren

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. ANIMAUX A FOURRURE. La loutre.2. ANIMAUX A FOURRURE.La martre.3. ANIMAUX A FOURRURE. Le castor.4. ANIMAUX A FOURRURE. L'hermine.5. ANIMAUX A FOURRURE. Le renard.6. ANIMAUX A FOURRURE. Le mouton Kara-KulRückseite - Retro - Verso 1. ANIMAUX A FOURRURE La loutre.Depuis les premiers âges de l'humanité, la peau des animaux a été utilisée par l'homme comme protection contre le froid. Ce n'est que bien longtemps après que la fourrure devint un article de luxe. Note vignette représente la loutre, animal épandu sur tout le globe, sauf sur deux grandes îles: l'Australie et Madagascar. La loutre vit au bord de l'eau. Elle se creuse un repaire ayant une ouverture sous eau et une autre servant de bouche d'aérage. L'animal atteint une longueur de 1 m., queue comprise. Sa structure générale montre une adaptation parfaite à sa manière de vivre: ensemble du corps cylindrique avec un cou court et épais, pattes courtes, bien musclées, et terminées par des doigts palmés. Tout cela en fait un nageur parfait. C'est d'ailleurs un véritable destructeur de poisson qui s'attaque même au brochet, son concurrent en voracité. La loutre se nourrit encore d'oiseaux aquatiques, de petits mammifères et mème de grenouilles. Il existe aussi des loutres marines, plus grandes et dont la fourrure est plus prisée, mais leur nombre est restreint et l'espèce est sur le point de s'éteindre. Elles habitent le Pacifique Nord (Mer de Behring), le long des côtes asiatiques et américaines.2. ANIMAUX A FOURRURE La martre.En général, on applique le terme de fourrure aux peaux ayant une couche de poils fins et courts parmi lesquels pointent un grand nombre de poils raides, épais et plus longs. Pour certaines fourrures on conserve les deux sortes de poils et pour d'autres on enlève les plus longs. La fourrure de la martre garde les deux sortes de poils. Jusqu'à la découverte de l'Amérique, la source des fourrures était le nord et le centre de l'Europe et la majeure partie de ce commerce était exercée par la Ligue Hanséatique. Mais à partir du XVIe siècle, le nord du Nouveau Continent devint le domaine du «trappeur» indien (de l'anglais trap = piège) qui, après chaque hiver, troquait son butin de peaux contre de la pacotille ou de l'eau-de-vie chez les agents de la célèbre Hudson Bay Company. La martre est un carnassier, à queue longue et touffue, long d'une cinquantaine de cm. Il est indigène dans toute l'Europe, l'Asie et l'Amérique septentrionale. C'est un animal nuisible qui se nourrit de lièvres, d'écureuils et d'oiseaux. Il vit dans les bois et se construit un nid dans un arbre creux. Il grimpe avec grande agilité.

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3. ANIMAUX A FOURRURE. Le castor.Voici un rongeur, long de 90 cm., de forme trapue, reconnaissable a ses enormes incisives, à ses doigts palmés aux pattes postérieures et à sa queue en palette. Les castors vivent en colonies. Ils construisent sur les rivières des barrages de troncs, au moyen d'arbres dont ils rongent la base de manière à les faire tomber à l'endroit voulu pour établir une barrière maintenant l'eau au niveau désiré. Leurs terriers sont sous eau et mènent vers des cabanes en branchages assemblés, hermétiquement cimentés au moyen de boue. Leur queue fait office de truelle. Ils se nourrissent d'écorce de saule, de peuplier, de frêne, ainsi que de fruits et de feuilles. Leur fourrure est d'un beau brun et ne nécessite pas de teinture, on se contente d'en enlever les poils longs. On tue chaque année au Canada des milliers de castors, ce qui voue l'espèce à une extinction certaine. Ils sont déjà devenus fort rares en Europe. Le castor existait jadis en Belgique, ce dont témoignent certains noms d'agglomérations comme Beveren, Beverloo et Bièvre (bever =. castor). En Amérique du Sud existe une espèce voisine de cet animal, appelée nutria et dont le pelage remplace avantageusement celui du castor véritable.4. ANIMAUX A FOURRURE L'hermine.Les grands marchés de fourrures se tiennent à Londres, à Leipzig et à New-York. Les peaux brutes s'y vendent par centaines de mille et sont ensuite réparties pour être travaillées. Elles doivent au préalable subir un tannage qui rend le cuir souple. Une branche spéciale de l'industrie s'occupe de teindre les peaux, surtout celles de lapin qui sont actuellement transformées par dizaines de millions, de façon à imiter les fourrures plus coûteuses. Il a même été établi une liste des dénominations tolérées; celles-ci doivent mentionner l'imitation, l'origine et la teinture, par exemple «seal dyed rabbit», c. à d. du phoque obtenu en teignant du lapin. Les têtes et les queues soni fabriquées de toutes pièces. L'hermine est une espèce de belette très recherchée pour sa fourrure qui, en hiver, est d'une blancheur parfaite, sauf le boui de la queue qui est noir. Longue de 25 cm. (40 cm. avec la queue), l'hermine est l'ennemie de tous les petits animaux, même du lièvre. Elle pille, à terre, les nids des faisans et grimpe aux arbres pour dévorer les jeunes d'autres oiseaux. L'hermine est indigène dans toutes les contrées boréales. Les monarques détenaient jadis le privìlège de porter le manteau d'hermine.5. ANIMAUX A FOURRURE Le renard.Voici l'animal dont la ruse est devenue proverbiale. Depuis l'antiquité il parait dans les tables, où il personnifie l'astuce. Le renard est indigène dans tout l'hémisphère nord, y compris le Sahara (bordure septentrionale) et les régions polaires. Pour combattre les lapins qui y constiuaient un véritable fléau, il fut introduit en Australie d'où partent actuellement vers les marchés européens un nombre immense de peaux de ces deux animaux. Le renard est long de 80 à 90 cm. Il a le pelage fauve, roux, plus clair en dessous et qui varie de teinte suivant le milieu où il vit. Le museau est pointu, les yeux obliques et les pupilles ovales. La queue est longue et touffue. Il vit dans un terrier qu'il creuse lui-même, ou dans une crevasse naturelle. Le renard détruit un nombre considérable de petits mammifères et d'oiseaux. On connait un grand nombre de variétés de renards qui se différencient par la taille, la couleur et l'épaisseur de la fourrure. Le renard argenté a une robe noire parsemée de poils blancs. Dans diverses contrées, on en pratique l'élevage. Le renard blanc ou polaire est plus petit que le renard commun; sa fourrure est d'un gris bleuâtre en été, blanche et épaisse en hiver. Il arrive que sa robe reste bleuâtre en saison froide; il est alors un renard bleu, rare et très coûteux. Dans les îles de la mer de Behring existent des stations d'élevage de renards bleus.6. ANIMAUX A FOURRURE. Le mouton Kara-Kul.

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Des moutons sauvages existent encore dans l'Himalaya et au Kamtchatka. Les races de moutons domestiques ont été obtenues par sélection, soit pour la viande, soit pour la laine. Celle-ci provient surtout d'Amérique du Sud, d'Australie et d'Afrique Meridionale. Bien peu de peaux de mouton possèdent les propriétés requises pour être transformées en fourrure. Les moutons Kara-Kul et surtout les agneaux forment une race spécialement élevée pour cette industrie. Le nom est celui de deux lacs situés sur le plateau de Pamir. Dans cette contrée, ainsi que dans la région autour de Bokhara, les peaux sont les plus belles. Les races persanes sont de moindre qualité. Il est à remarquer que les moutons de ces divers pays ont lous une queue très épaisse, conienant une réserve de graisse. On fait encore l'élevage des moutons Kara-Kul au Cap, au Canada et dans certaines parties élevées de l'Europe. Les fourrures les plus riches proviennent d'agneaux tout jeunes. Leur peau est mince, leur laine finement bouclée et d'un noir brillant. Pour maintenir celle-ci dans cet état, on enveloppe le corps des agneaux dans une sorte de manteau qui protège le bouclage. Cette fourrure porte le nom d'astrakan parce que le marché se tient dans la ville russe de ce nom.

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1487ALEXANDER, KAISERTUMGRÜNDERALESSANDRO, FONDATORE D’IMPEROALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE.Alexander, Stichter van een Keizerrijk

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE. LE GENERALISSIME GREC (335 av. J. C.).2. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE.A L'ASSAUT DE L'ASIE (334 av. J. C.). 3. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE. L'ORACLE D'AMMON (332 av. J. C.).4. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE AU BOUT DU MONDE (326 av. J. C.). 5. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE.LES 10.000 FIANCEES (324 av. J. C.). 6. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE. UNE MORT PREMATUREE (323 av. J. C.). Rückseite - Retro - Verso 1. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE. LE GENERALISSIME GREC (335 av. J. C.).La Macédoine, petit Etat à l'extréme nord de la Grèce, était un royaume héréditaire, sans grande importance avant le règne de Philippe. Celui-ci, politique très habile et dénué de tout scrupule, fit reconnaître sa suprématie à toute la Grèce; grâce à une armée puissante, il réalisa la stratégie d'écrasement; le principal élément en était la phalange, masse très solide de soldats armés de longues lances (sarisses). Malgré l'éloquence patriotique de Démosthène, Philippe finit par l'emporter à Chéronée (338) et conclut avec la Grèce une alliance défensive et offensive; il projeta une expédìtion contre l'Asie, mais fut assassiné par un de ses gardes (335). Son fils Alexandre, âgé de 20 ans, lui succèda. Aristote avait inspiré à son royal élève la haine des Perses et un amour passionné pour la culture grecque; il l'avait enthousiasmé pour Héraclès et Achille.A peine monte sur le tròne, Alexandre eut vent des velléités de detection des cités grecques; il descend en Hellade et étouffe la révolte. En automne 336, il convoque à Corinthe les délégués de tous les Etats grecs: la convention «perpétuelle» condue avec Philippe est renouvelée et au théâtre de Corinthe, Alexandre est proclamé «stratège autocrate» (généralissime muni de pleins pouvoirs) pour la guerre de représailles contre la Perse. Philippe avait voulu agrandir la puissance macédonienne; Alexandre allait pouvoir

réaliser son rève romantique d'être un second Achille, en conduisant les Grecs contre les Asiatiques.2. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE.A L'ASSAUT DE L'ASIE (334 av. J. C.). Le corps expéditionnaire comprenait la phalange, les contingents alliés et une foule de savants et de techniciens. Alexandre avait terminé ses préparatifs au printemps de 334 et decida de débarquer en Asie à Abydos. Il y dévoila son romantisme. Au moment d'aborder, Alexandre fit avancer son navire, sauta le premier sur la plage et lanca son javelot en s'écriant: « Que les dieux me donnent l'Asie à conquérir par mon javelot». Puis il se dirigea vers llion (Troie); il voua son armure a Athéna et prit pour lui un bouclier consacré qui datait de l'epoque héroïque. Après cette excursion romantique, Alexandre rejoignit son armée, et commença sa campagne par la brillante victoire du Granique (334) où sa tactique du front oblique triompha des satrapes d'Asie Mineure et lui permit de délivrer les villes

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grecques tombées sous le joug perse. A Gordion, un coup d'épée trancha le fameux noeud gordien qui paraissait impossible à défaire et qui prédisait l'empire de l'Asie à celui qui réussirait à le dénouer: à partir de ce moment, l’âme d'Alexandre fut hantée de l'espérance de devenir le souverain de toute l'Asie. A la fin de l'été 333, la bataille d'Issus (Syrie) vit la fuite de Darius III Codoman; Alexandre s'empara du camp royal, d'un immense butin et de la famille royale; son esprit chevaleresque épargna et respecta la mère, la femme et les trois enfants du roi. Cette victoire lui permit la conquête de la Syrie, de la Phénicie et de l'Egypte.3. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE. L'ORACLE D'AMMON (332 av. J. C.).En 332, l'Egypte se soumit à Alexandre sans combat. Le satrape lui livra la citadelle de Memphis et le trésor; le peuple égyptien l'acclama comme un libérateur. Alexandre, en véritable Hellène, fit preuve de la plus grande tolérance envers les dieux nationaux; il fut reconnu par les prêtres de Ptah comme roi d'Egypte et fils de Râ, le dieu.Soleil. Mais le conquérant voulait frayer la voie à la civilisation hellénique; il transforma la bourgade de Rhacotis en une ville de culture grecque, Alexandre sera pendant plusieurs siècles une grande cité internationale où fleuriront le commerce, les arts et les sciences. Ici se place un des épisodes les plus remarquables de la vie d'Alexandre, sa mystérieuse randonnée dans l'oasis de Siouah vers l'oracle d'Ammon, qui passait pour infaillible dans le monde grec. Pendant les douze jours de marche dans le désert, une pluie provìdentielle empècha l'armée de mourir-de soif et deux corbeaux lui montrèrent le chemin à suivre. Alexandre, roi d'Egypte, fut seul admis dans le sanctuaire et le prophète qui l'avait salué du titre de «fils d'Ammon», lui révéla la réponse du dieu à ses questions. Le conquérant, profondément ému par la promesse de l'empire du monde, se refuserà dorénavant à tout arrangement avec Darius.4. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE AU BOUT DU MONDE (326 av. J. C.). En 331, pour resister à son adversaire si habile tacticien, Darius choisit la plaine d'Arbelles sur la rive gauche du Tigre. Il est battu et doit de nouveau fuir. Alexandre marche immédiatement sur Babylone, Suse et Persépolis et s'y empare d'opulents trésors. Comme généralissime de la ligue corinthienne, il incendie Persépolis pour signitier la fin de l'empire perse. Darius, dans sa fuite, est assassiné par son officier Bessus: Alexandre rejoint et punit le meurtrier. La conquête de l'Iran est terminée et le vainqueur épouse la princesse bactrienne Roxane: il a déjà conçu le projet de méler les Perses et les Macédoniens et cette idée influencera de plus en plus sa politique intérieure. Alexandre rève d'agrandir son empire en conquérant l'univers entier. Il franchit l'Indus et remporte une grande victoire sur le radjah Porus: pour la première fois l'hellénisme et l'hindouisme entraient en contact. Comme Héraklès et Dionysos, Alexandre veut atteindre le Gange; mais ses soldats sont effrayés devant les étendues désertiques; pour colmer leur désespoir et leur révolte, le généralissime décrète qu'ils sont arrivés aux confins du monde et fait dresser douze grands autels aux douze grands dieux macédoniens. Les forêts de l'Himalaya sont mises à contribution; 800 bâtiments sont construits pour transporter les hommes, les chevaux et le blé vers l'ouest par l'océan Indien, considéré alors comme la limite méridionale des terres habitées.5. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE.LES 10.000 FIANCEES (324 av. J. C.). La flotte, commandée par Néarque, descend l'Hyphase, l'Indus et arrive à Pettala. Alexandre divise son armée. Néarque longera les côtes et sera effrayé par les fortes marées; lui-même conduira ses troupes par la Gédrosie (Béloutchistan ) où elles auront à vaincre la faim et la soif. Après de courts séjours à Pasargade et à Persépolis, il arrive à Suse, rejoint entretemps par la flotte de Néarque qui avait traverse le golfe Persique et remonté le Tigre. A Suse, Alexandre manifeste par des actes sa politique asiatique et son attitude vis-à-vis de la Grèce. Ce seront d'une part les mariages en masse entre Macédoniens et Perses, d'autre part l'apothéose (ou déification), qu'il exigera des Hellènes et l'édit sur le retour des bannis qui

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aurait, selon lui, ramené le calme dans les cités grecques. Déjà par son mariage avec Roxane (texte 4), il avait manifesté son intention de mélanger les races: après avoir reconnu la nécessité d'admettre les Iraniens dans son armée, dans l'espoir de constituer un empire mondial, il voulut par la fusion des peuples créer une race nouvelle à laquelle il confierait la garde des Etats sémites, anatoliens, égyptiens et autres. L'acte symbolique se réalisa à Suse (été 324). Avec un faste inouì, il épousa Statira, fille de Darius, pensant légitimer ainsi devant les Orientaux sa royauté sur l'Asie. Son ami Héphestion fut uni à la soeur de Statira et 10.000 Macédoniens qui avaient pris des femmes asiatiques reçurent de magnifiques cadeaux de mariage.6. ALEXANDRE, FONDATEUR D'EMPIRE. UNE MORT PREMATUREE (323 av. J. C.). Les soldats macédoniens furent mécontents de l'importonce prise par les Perses dans l'armée et dans l'administration. D'autre part, Alexandre, conscient de la grandeur inouïe de ses exploits, exprima le désir d'être reconnu pour un dieu par ses fédérés hellènes. Malgré les ergotages des partis antimacédoniens, les cités grecques lui conférèrent l'apothéose et Alexandre leur donna l'ordre de recevoir les bannis et de les remettre en possession de leurs biens. Ayant réorganìsé son empire militairement et politiquement, il pouvait concevoir de nouveaux projets. Il decida d'envoyer Néarque reconnaître le périple de l'Arabie et reçut de nombreuses ambassades de l'Occident: Libyens, Ethiopiens, Carthaginois, Etrusques, Romains, Ibères, Celtes. Quels furent ses plans? La mort l'empècha de les communiquer et de les réaliser. En juin 323, malgré les prédictions des prêtres de Mardouk, il entra à BabylIone et fut atteint de malaria. L'imagination des romanciers parla d'orgies et d'empoisonnement. Alexandre contracta une fièvre maligne et le mal empirà si rapidement que les Macédoniens crurent que leur chef était déjà mort et que l'on voulait le leur cacher. Ils forcèrent les adjudants à les admettre, et, en un long cortège, les vieux compagnons de guerre du roi défilèrent sans mot dire devant son lit: à peine Alexandre put-il les saluer silencieusement du regard! Deux jours après mourut celui qui avait voulu créer un empire mondial.

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1488DIE CAVALLERIE IN DER ALTERTUM UND IM MITTELALTERLA CAVALLERIA NELL’ANTICHITA E NEL MEDIO EVOLA CAVALERIE DANS L’ANTIQUITÉ ET DANS LE MOYEN AGEDe Ruiterij in de Oudheid en de MiddeleeuwenDe Ruiterij in de Oudheid en de Middeleeuwen

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. Cavaliers perses et lydiens à Thymbrara (548 avant J. C.).2. La cavalerie macédonienne à Chéronée (338 avant J. C.).3. Cavaliers romains et gaulois à Cannes (216 avant J. C.).4. Les Huns aux Champs Catalauniques (451 après J. C.).5. Francs et Sarrasins à la bataille de Poitiers (732).6. La bataille de Crécy (23 août 1346).Rückseite - Retro - Verso 1. Cavaliers perses et lydiens à Thymbrara (548 avant J. C.)Rares sont les nations qui, comme les Scythes (sud de la Russie), ont une cavalerie dès la préhistoire, ou même antérieurement à l’an mille avant J. C. D'après l'historien grec Xénophon, ce fut Cyrus le Grand qui organisa la cavalerie perse en un corps indépendant. Il voulait qu'elle fût apte à poursuivre et à détruire l'ennemi dès que celui-ci amorçait une retraite. Au cours de ses conquêtes. Cyrus s'avança jusqu'en Lydie (Asie Mineure), le royaume du richissime Crésus. Il affronta l'armée lydienne à Thymbrara. L'aile droite de Crésus, formée de sa cavalerie renommée, dépassait l'aile gauche perse et se mettait en marche pour l'encercler. Cyrus n’osa pas lui opposer sa cavalerie. Mais il fit monter des cavaliere et des archers sur les chameaux affectés aux bagages. Cette formation improvisée, soutenue par quelques chars à faux, s'avança contre les Lydiens. Les chevaux, terrorisés par l'odeur des chameaux, s'affolèrent. et c'est dans le plus grand désordre que ces redoutables cavaliers refluèrent; ils furent obligés d'abandonner leurs montures pour combattre à pied. Pendant que son armée ampliflait sa pression contre les Lydiens qui se défendaient courageusement, Cyrus regroupa sa cavalerie et la lança contre l'armée ennemie qui tentait de se retirer du charnp de bataille. Les Lydiens subirent de grosses pertes et durent abandonner le combat pour organiser une dernière résistance dans une place forte. La puissance de Crésus s'effondrait.2. La cavalerie macédonienne à Chéronée (338 avant J. C.)Les guerriers de l'epopèe homérique combattaient à pied et seuls les chefs s'avançaient dans des chars de combat; il n'existait pas de cavalerie montée. Lorsque les Perses envahirent la Grèce au cinquième siècle, leur cavalerie, bien que génée par le terrain accidenté, causa beaucoup d'ennuis aux Grecs, qui n'avaient pas de cavaliere à leur opposer. Aussi constate-t-on à cette epoque la création dans la plupart des cités grecques de petites unités de cette arme. La Thessalie seule, grâce à ses élevages de chevaux, possédait une cavalerie importante. Aussi son alliance était-elle recherchée. Ce sont les Macédoniens qui, au quatrième siècle, donnèrent à la cavalerie le rôle prépondérant dans la bataille. La cavalerie lourde, massée à l'aile droite, était projetée comme un bélier à travers la ligne adverse, se reformait en faisant demi-tour et chargeait violemment par derrière les ennemis, déjà engagés par la phalange (ou infanterie lourde). Alexandre employa cette tactique pour la première fois à Chéronée contre les Thébains. L'image nous le montre chargeant lui-même à la tête de sa cavalerie, a travers le lit desséché d'un torrent. Malgré leur discipline, les hoplites (infanterie d'élite lourdement armée) furent troublés par ce choc imprévu qui les mit bientôt en déroute. Pendant plusieurs siècles, on utilisa cette tactique d'Alexandre. Une charge d'éléphants, véritables tanks vivants, rendra la rencontre initiale plus violente encore.3. Cavaliers romains et gaulois à Cannes (216 avant J. C.).

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C'est avec son infanterie que Rome a conquis son immense empire. Sa cavalerie était surtout formée de citoyens riches, qui devaient nourrir leur cheval et fournir leur équipement. Mais ce corps eut surtout une importance politique; son rôle guerrier était très limité. Au troisième siècle avant J. C. Hannibal, le grand général carthaginois. envahit l'Italie par les Alpes. Son armée comptait une excellente cavalerie de Carthaginoìs, de Gaulois, d'Espagnols et de Numides (Africains du Nord). Après avoir essayé défaites sur défaites. les Romains rencontrèrent une nouvelle fois les Carthaginois à Cannes (Italie du Sud). Tandis qu'au centre les infanteries adverses engageaient le combat, les 8.000 cavaliers gaulois et espagnols d'Hannibal attaquèrent les 2.400 chevaliers romains. Le combat fut serré, mais bref. Les Romains, dont beaucoup durent mettre pied à terre, furent abattus ou mis en fuite. Ce fut le début du plus grand désastre militaire de l'histoire romaine. Un peu plus tard. un jeune chef romain. Scipion, mettra cette dure leçon à profìt. Il alla porter la guerre en Afrique. accompagné d'une cavalerie mieux armée et mieux entrainée. Celle-ci eut une part decisive dans la victoire de Zama (202 avant J. C.). Rome fit de plus en plus appel aux étrangers: Gaulois, Germains, Espagnols et Numides. Vers la fin de l'Empire, lorsque l'armée romaine se désagrège peu à peu, c'est cette cavalerie mercenaire qui jouera le rôle le plus important.4. Les Huns aux Champs Catalauniques (451 après J. C.).Au quatrième siècle après J. C. les Huns pénétrèrent en Europe et refoulèrent devant eux des peuplades germaniques, qui, à leur tour, se ruèrent sur les riches provinces romaines. Les Huns étaient des cavaliers nomades. Se nourrissant de viande crue et d'herbes sauvages, ils passaient leur vie sur leurs chevaux, petits et laids. mais fort résistants. Les femmes et les enfants suivaient en chariot. Bientôt un chef des Huns, Attila, unifia sous son sceptre la Germanie et la Scythie et réussit à imposer un traité humiliant à l'empire romain. En 451, il envahit méme la Gaule. Ses hordes ravagèrent le pays, mais, aux Champs Catalauniques, elles furent surprises par le vaillant général romain Aétius. Celui-ci était à la tête d'une armée de cavaliers gaulois romanisés, renforcés par deux tribus germaniques, les Visigoths et les Alains. L'image nous représente le moment décisif de la bataille. Les Huns, au premier plan, se ruent selon leur habitude en masses désordonnées contre le centre de l'armée, tenu par les Alains, qui fléchissent sous le choc. Mais Aétius, à l'aile gauche (arrière-plan) opère un mouvement tournant avec sa cavalerie et s'empare de la colline qui domine le champ de bataille. Devant cette menace, Attila se retira, non sans subir des pertes importantes. Après avoir ravagé le nord de l'Italie, il s'installa en Pannonie (Hongrie). Peu de temps après sa mort, l'empire de ce peuple de cavaliers se désagrégea.5. Francs et Sarrasins à la bataille de Poitiers (732).A la fin de l'empire romain, disparait à peu près toute organisation militaire. Bientôt cependant va renaître une cavalerie. Comme à Athènes, elle est formée par l'aristocratie, qui doit s'équiper elle-même. Mais à côté d'elle, il n'y a plus d'infanterie; la cavalerie sera reine des champs de bataille jusqu'au quatorzième siècle. Une des batailles les plus importantes, qui aient été livrées au début du moyen âge, eut lieu près de Poitiers en 732. Les Sarrasins, après avoir franchi le détroit de Gibraltar en 711, occupèrent toute l'Espagne. Abd-el-Rhaman qui gouvernait cette région au nom du calife de Damas, franchit les Pyrénées. Son armée, surtout composée de cavaliere, s'empara en fort peu de temps du sud de la France qu'elle ravagea et pilla. Cliarles Martel et ses cavaliers armés de piques rencontrèrent bientôt, marchant vers le nord, l'armée des Sarrasins dont le cimeterre (sabre recourbé) était l'arme favorite. La bataille. qui n'a pu être localisée avec certitude, fut longue et confuse. Abd-el-Rhaman, en voulant rallier ses troupes plus anxieuses de piller que de combattre, fut tué dans une escarmouche locale. A cette nouvelle les Sarrasins se débandèrent. Ils furent bientôt rejetés en Espagne. La civilisation occidentale était sauvée. alors qu'elle avait été bien près de périr au berceau. Cette lutte contre les Musulmans fut poursuivie pendant plusieurs

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gónérations; elle donna naissance à une nouvelle cavalerie. celle de la chevalerie: les Croisades en furent la plus belle réalisation.6. La bataille de Crécy (23 août 1346).Les communes avaient organisé une infanterie spécialiste, destinée à resister à la chevalerie toute-puissante. Archers anglais, arbalétriers génois, piquiers flamands ou suisses firent parler d'eux et furent souvent incorpores dans les armées royales. Les ehevaliers durent alourdir leur cuirasse et se faire accompagner, eux aussi, d'une infanterie qu'ils affectaient de mépriser. Au 13e siècle, la chevalerie française avait été invincible. Elle en perdit toute prudence. En 1302, dans la plaine de Groeningen. devant les piquiers flamands et sur un terrain défavorable, les ehevaliers français connurent une première défaite, apres avoir bousculé leur propre infanterie de peur que celle-ci ne gagnât la bataille sans eux. Cette erreur se répéta entre autres en 1346 à Crécy où l’on utilisa pour la première fois des canons (ils firent d'ailleurs plus de bruit que de mal). L'infanterie y fut engagée, le soleil dans les yeux, et les cordes des arbalètes détendues par un orage. Elle fut dispersée par les archers anglais. Indignés, les chevaliers français chargèrent Leurs propres hoMmes. Les archers anglais en profitèrent pour arroser les deux parties de leurs flèches implacables. Enfin, la chevalerie anglaise se rua dans la mèlée confuse. Comprenant trop tard leur erreur, les ehevaliers français se rachetèrent en mourant Héroïquement. Parmi eux se distingua Jean de LuxembourG, roi de Bohème. Bien qu'il fut aveugle. il avait voulu mourir en combattant et avait attaché son cheval à ceux de ses compagnons. Tous moururent, après avoir glorieusement distribué maints coups d'épées.

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1489MUSCHELN UNSERER KUSTENCONCHIGLIE DEL NOSTRO LITORALECOQUILLES DE NOTRE LITTORALSchelpen van onze KustSchelpen

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1 - BUCCIN, MUREX, NATICE ET SCALAIRE.2 - TURRITELLE, NASSE, POURPRE ET OS DE SEPIA.3 - PATELLE, FISSURELLE, OSCABRION ET BUCARDE.4 - BUCARDE DE NORVEGE, PEIGNES ET TELLINE.5 - SCROBICULAIRE, DONACE, MACTRE ET MYE.6 - MANCHE DE COUTEAU, PHOLADE ET MODIOLE.Rückseite - Retro - Verso 1 - BUCCIN, MUREX, NATICE ET SCALAIRE.Les coquillages sont d'anciennes demeures de mollusques. La mer les rejette sur l'estran. Notre série en représente les pnncipaux.1) Le Buccin (Buccinum undatum), à coquille spiralée et spires bombées, est un carnìvore, atteignant à l'état adulte de 7 à 8 cm. Il est comestible après cuisson dans de l'eau salée et épicée. Les amas jaunes, ressemblant à de petites éponges qu'on rencontre sur le sable, sont des oeufs de Buccin. 2). Le Murex ou Perceur (Murex erinaceus), également carnivore, a une coquille assez épaisse, d'un gris foncé. Ce mollusque s'attaque aux huitres: il perce la coquille et suce le contenu. Pour cela, en Bretagne, au siècle passe, les Murex ont été détruits par millions.3). Le Natice porte-collier (Natica monilifera), un autre carnivore perceur, doit son nom à une rangée de taches sur les spires. Il perce surtout les coquilles à surface lisse au raoyen d'un instrument buccal en forme de râpe et à travers l'ouverture exactement circulaire il aspire sa proie.4). La Scalaire (Scalaria communis), que les enfants appellent Tourelle, fort jolie, d'un gris assez clair, peut atteindre 3 à 4 cm. de longueur. Remarquons que les coquillages spiralés comme ceux représentés sur cette vignette, s'orientent en tenant la pointe vers le haut: l'ouverture est à droite. Dans les temps reculés, certains coquillages étaient ouverts à gauche.2 - TURRITELLE, NASSE, POURPRE ET OS DE SEPIA.1) La Turritelle (Turritella communis), de même taille et forme générale que la Scalaire, est beaucoup plus fragile et moins decorative. Il lui manque les belles côtes saillantes. Les exemplaires indemnes sont rares, car l'espèce est très ancienne, et on en trouve surtout des fossiles.2) La Nasse (Nassa reticulata), de 2 à 3 cm. de longueur, à surface rugueuse et brunâtre, compte dix spires. La Nasse est très commune sur toute la côte. Il semble que l'animal a l'odorat développé. Sa nourriture consiste en débris de poisson en décompcsition. Il flaire sa pitance à plusieurs mètres de distance.3) La Pourpre (Purpura lapillus) a six ou sept tours de spire et est de même grandeur que le type précédent. Sa couleur est assez variable. Le pourpre antique était en majeure partie extrait de l'animal vivant dans cette coquille. Il possède une petite glande qui sécrète une matière d'un blanc jaunâtre. Celle-ci, exposée à l'air et au soleil, entre en décomposition pour devenir violet intense. Tous les coquillages précédents ont été habités par des Mollusques gastéropodes (gaster = estomac; pos, podos = pied). Mais voici une coquille bien étrange, qui se trouve à l'intérieur de l'animal, la seiche (sepia ofiicinalis), un mollusque céphalopode (kephalè = tête; pous, podos = pied), muni d'une poche à encre qu'il vide dans l'eau pour être

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en mesure de s'enfuir en cas de danger.3 - PATELLE, FISSURELLE, OSCABRION ET BUCARDE.1) Voici un mollusque qui ne s'est pas donné la peine d'enrouler sa coquille en spirale. Elle est en forme de cône, de chapeau chinois (le grand axe ayant jusque 4 cm.) et l'animal qui l'habite n'a pas subi de torsion. Ce n'est que depuis la construction du môle de Zeebrugge que les Patelles (Patella vulgata) sont assez abondantes chez nous, car leur véritable habitat est la côte rocheuse, sur laquelle elles s'appliquent comme des ventouses; il faut faire un effort sérieux avec un couteau pour les détacher.2) La Fissurelle (Fissurella reticolata), ainsi appelée à cause d'une fente au sommet de la coquille, a la même forme que la précédente, mais est un peu plus petite. L'animal rampe sur les coquilles et les pierres du fond.3) Voici un mollusque bien bizarre, l'Oscabrion (Chiton marginatus) dont la coquille est formée de huit pièces se recouvrant comme les ardoises sur un toit. En face du danger l'animal s'enroule en boule, à la façon des clo-portes. Les savants admettent que les mollusques descendent des vers: la segmentation de l'Oscabrion ne serait que ce qui reste d'un état ancestral.4) La Bucarde (Cardium edule) est la coquille la plus commune de nos côtes. Celle-ci et tous les types suivants sont des mollusques bivalves, se fermant au moyen de muscles agissant sur une charnière et un ligament élastique externe. L'animal mort, le ligament durcit et se déchire, d'où les valves dépareillées.4 - BUCARDE DE NORVEGE, PEIGNES ET TELLINE.1) La Bucarde de Norvège (Cardium norwegicum), une espèce voisine de la précédente, se caractérise cependant par des côtes plus nombreuses et une forme allongée. Elle est plus grande (5 cm.), mais se rencontre moins fréquemment; elle s'avère pourtant assez commune à Nieuport et plus au sud. 2) Les Peignes sont typiques par leurs oreillettes, une de chaque côté de la charnière. Notre image représente l'espèce la plus frequente chez nous, le Peigne varie (Pecten varius), à côtes nombreuses et oreillettes inégales, de forme allongée et dont le grand axe mesure 5 cm. Ce mollusque est comestible. Son congènere, la grande coquille St-Jacques, est très connue. Elle sert de récipient pour la cuisson au four de préparations culinaires au gratin.3) Un autre peigne est le Pied de Loutre, plus petit (Pecten pes-lutrae), plus arrondi et moins côtelé que le Varius. Il est aussi plus rare.4) La Telline (Tellina solidula) est, avec la Bucarde, parmi les coquillages les plus communs de notre littoral. Sa surface non côtelée porte des stries concentriques. Sa coloration est très variable, passant par toutes les gammes du jaune clair au rose tendre. La Telline a 2 cm. de longueur. Une espèce également commune, mais moins bombée, est beaucoup plus fragile. On rencontre un très grand nombre de coquillages de Tellines percés du petit trou circulaire foré par le Natice.5 - SCROBICULAIRE, DONACE, MACTRE ET MYE.1) La Scrobiculaire poivrée (Scrobicularia piperata) - 5 cm. - est aplatie, à stries concentriques; elle vit dans la vase aux endroits où la côte est argileuse, et surtout dans les estuaìres. Son nom provient du goût poivré de sa chair, car ces mollusques soni comestibles. Sur tous les coquillages, les stries concentriques marquent les étapes successives de la croissance: quand l'animai grandit, il doit augmemer le volume de sa coquille.2) La Donace (Donax venustus) - 3 cm. - dont l'intérieur a l'aspect de porcelaine bleu-violacée, est allongée, épaisse, et présente le bord finement dentelé. L'extérieur est très souvent recouvert d'un épiderme jaunâtre. On trouve fréquemment des exemplaires entiers (les deux valves encore réunies) à la limite de marée basse.3) Les Mactres soni très communes sur notre littoral. Celle de l'image est la grande (Mactra stultorum) - 6 à 7 cm. - à surface unie et luisante, souvent marquée de stries radiales brunes;

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la face interne est d'un blanc purpurin.4) La Mye des sables (Mya arenaria) - 8 cm. et plus - est commune dans les criques et les estuaires. La valve gauche porte près du sommet une dent aplatie. L'animal vivant dans sa coquille se tient jusqu'à 20 cm. de profondeur dans le sable ou la boue et reste immobile. Au moyen de deux longs siphons poìntés vers le haut, il cherche sa nourriture dans l'eau. S'il est déplacé accidentellement: forte tempéte, bateau échoué, il meurt, car à l'état adulte il n'a plus la force de s'enfouir une seconde fois.6 - MANCHE DE COUTEAU, PHOLADE ET MODIOLE.1) Le Manche de couteau (Solen ensis) - 18 cm. - est un coquillage de forme bien inusitée. Ce mollusque vit enfoui verticalement dans le sable, à la limite de marée basse. On trouve souvent de ces coquilles, même non dépareillées, entre Nieuport et la frontière française.2) La Pholade (Pholcs candida) - 5 à 6 cm. - est un mollusque perceur de roches, vivant dans les pierres et, sur notre côte, dans les blocs de tourbe. La coquille est mince, fragile, allongée, ayant une extrémité assez pointue. Les stries concentriques sont de véritables arêtes avec petits créneaux. Sur la charnière on remarque une excroissance en forme d'écusson et à chaque valve, intérieurement, une dent recourbée. 3) Les deux mollusques les mieux connus sont évidemment la moule et l'huitre. Aussi n'en est-il pas fait mention ici. Toutefois voici un coquillage qui ressemble beaucoup à celui de la moule, mais il est plus grand, pouvant atteindre plus de 10 cm. de longueur. La coquille de Modiole ressemble à une carène de bateau, terminée par une sorte de nez, le sommet, ne coincidant pas avec l'extrémité de la coquille, alors que chez la moule, le sommet et l'extrémité ne forment qu'un .

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1490EPOPEE DES VORCOLOMBIANISCHEN MEXICOEPOPEA DEL MESSICO PRE-COLOMBIANOL’EPOPÉE DU MEXIQUE PRÉ-COLOMBIENDe Heldensage van Pre-Colombisch Mexico

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. Le serpent à plumes.2. Les Toltèques.3. Le roi Netzahualcoyotl.4. Fondation de Mexico.5. Montézuma.6. Cuauhtémoc, héros national.Rückseite - Retro - Verso 1. Le serpent à plumes.Les peuples maya (voir série «ARCHITECTURE PRE-COLOMBIENNE») ont laissé, principalement dans la partie méridionale du Mexique. des oeuvres d'art architectural témoignant de leur haute civilisation. Aux Mayas succédèrent d'autres groupes. comme les premiers. de race bronzée, les Nahoa. venant du nord, parmi lesquels les Toltèques jouèrent un rôle prépondérant du VlIIème au XIème siècle. Héritiers de la civilisation des Mayas, les Toltèques pratiquèrent l 'agriculture, le tissage, la sculpture. l'architecture. la médecine. Ils possédaient en outre un calendrier compliqué et excellaient dans l'utilisation de plumes d'oiseaux comme matériel décoratif. Le personnage légendaire toltèque le plus fameux est Quetzalcoatl, vocable qui signifie «serpent emplumé», et designait probablement un héros divinisé ou un roi-dieu ayant exercé une profonde influence moralisatrice sur le peuple, grâce à sa sagesse et à sa prudence. Chez les Mayas et les Toltèques, ces deux qualités étaient représentées par un serpent orné de plumes brillantes. Le dieu Kukulcan des Mayas est le même que le Quetzalcoatl toltèque et aztèque. L'image représente Quetzalcoatl revètu de ses attributs, s'adressant au peuple et lui faisant une leçon de morale. En tête des préceptes figuraient le respect des parents et l'horreur du mensonge.2. Les Toltèques.Le mot «toltèque» en langue Nahoa signifie: homme habile dans les arts mécaniques. Les Toltèques furent des constructeurs remarquables: témoin les ruines de la Pyramide du Soleil que l'on peut admirer encore de nos jours à San Juan Teotihuacan, près de la ville de Mexico. On sait peu concernant l'organisation administrative des Toltèques. Conduits par sept chef s durant leur migration, du nord jusqu’à la ville de Tula, ils firent de celle-ci leur capitale et se donnèrent un roi qui. selon les chroniqueurs. pouvait régner pendant cinquante-deux ans. S'il mourait avant ce terme, un gouvernement républicain achevait le règne. La boisson nationale du Mexique, le pulque, produit de la fermentation de la sève de l'agave, fut obtenue pour la première fois pendant la période toltèque. Notre image permet de se faire une idée de la splendeur de la civilisation de ce peuple. Elle représente une procession de dignitaires allant déposer des offrandes sur les autels de la Pyramide du Soleil. Les villes du Mexique central étaient nombreuses. La population du pays des Toltèques a été évaluée à trois millions d'âmes. Au début du Xllème siècle, le dernier roi toltèquue, Topiltzin ou Meconitzin. attaqué et forcé au combat par d'autres peuples, entre autres les Chichimèques, vit sa capitale Tula detruite et les Toltèques durent fuir vers le sud.3. Le roi Netzahualcoyotl.Le pays abandonné par les Toltèques fut occupé par les Chichimèques, un autre peuple nahoa, rude et barbare, vivant du produit de la chasse, pratiqtiée au moyen de l'arc et de la

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flèche. De nomades, les Chichimèques devinrent sédentaires sous leur roi ou chef Xolotl. Mais un nouveau groupe de tribus surgit, les Colhuas qui, plus civilisés, doués de grandes qualités d'intelligence et de coeur. s'imposèrent aux Chichimèques. C'est alors que, vers la fin du XIIIème siècle, fut fondée la ville de Texcoco. Le plus grand roi chichimèque, Netzahualcoyotl (XVème siècle) fut un habile politicien. grand protecteur des sciences et des arts. Il organisa la justice. les finances et le droit civil, fonda une école de médecine, d'astronomie, de peinture et de musique. Il encouragea l'agriculture, l'industrie et l'architecture. Il favorisa les lettres par l'ouverture de concours. Lui-même, poète et philosophe, présida très souvent les joutes oratoires. ainsi que le montre notre image. La ville de Texcoco était vraiment l'Athènes du Mexique. Netzahualcoyotl mourut en 1470. Il semble bien que le Mexique fut successivement occupé par des nomades, venus du nord et ayant, après leur établissement, adopté dans les grandes lignes la civilisation de leurs prédécesseurs. Le fondement de leur vie économique devait alors forcément se transformer. et la chasse être remplacée par la culture, surtout celle du maïs, la seule cereale connue.4. Fondation de Mexico.Nombreuses sont les villes du globe dont la. fondation est devenue légendaire. Mexico possède également sa légende, basée toutefois sur des faits historiques. Une nouvelle vague de tribus nahoas, les Aztèques, envahit le pays. L'une d'elles avait pour chef Mexi. d'où le nom de Mexicains. Le dieu des Mexicains, Huitzilopochtli, avait promis à ses adorateurs une contrée où ils pourraient s'établir et d'où ils domineraient le monde. Cette contrée devait être une île sur laquelle ils aperçevraient un cactus nopal croissant entre les pierres et sur les branches duquel percherait un aigle dévorant un serpent. Comme les nomades cheminaient sur le plateau central, ils aperçurent un endroit répondant à la prediction. C'était une lagune. Des radeaux furent aussitôt construits au moyen de roseaux tressés: ils furent chargés de limon et plantés. De ces minuscules jardins flottants et de misérables huttes naquit en 1325 la ville de Tenochtitlan (Tenoch = nopal), qui devint plus tard Mexitli et finalement Mexico. Peu à peu des constructions en pierre surgirent et quand arrivèrent les «conquistadores», ils trouvèrent une belle et grande ville qui porte encore maintenant dans ses armoiries l'aigle, le cactus et le serpent. L'image représente un des premiers stades du comblement de la lagune par les immigrants.5. Montézuma.Quand les Espagnols débarquèrent au Mexique, ils constatèrent que les Aztèques pratiquaient une réligion rigoureusement organisée où le culte du soleil jouait un rôle important. Un rapport intime semble avoir existé chez les Aztèques entre ce culte et la guerre: le soleil exigeait comme nourriture le sang du coeur humain, d'où la nécessité de faire la guerre, non pour tuer, mais pour capturer des prisonniers qui étaient immolés quelquefois par milliers; les promotions dans l'armée dépendaient du nombre de guerriers capturés. Les Aztèques connaissaient trois métaux: l'or, l'argent et le cuivre. Ils fabriquaient de la poterie multicolore, tissaient, et utilisaient également les plumes d'oiseaux pour l'ornementation. Ils se servaient d'une écriture hiéroglyphique, d'une numération vigésimale (20) et d'un calendrier de 365 jours. Ce fut leur roi Montézuma qui reçut les Espagnols de Cortez en 1519. Or, au Mexique existait la croyance que Quetzalcoatl reviendrait un jour. En apercevant des êtres bardés de fer, metal inconnu, et montés sur des chevaux. animaux qui leur parurent fabuleux, les Aztèques crurent naivement au retour de Quetzalcoatl et les «Conquistadores» furent reçus à bras ouverts, malgré les atrocités nombreuses qu'ils avaient commises. Au recto est figurée la rencontre entre Cortez et le roi aztèque.6. Cuauhtémoc, héros national.Toutefois nombre de Mexicains n'approuvèrent pas la conduite empreinte de lâcheté du roi vis-à-vis des Espagnols. Des révoltes éclatèrent, mettant aux prises partisans et adversaircs du roi aztèque. Malheureusement les indigènes ne purent abandonner leur coutume de réserver les ennemis pour les sacrifices, au lieu de les tuer, ce qui constituait un gros avantage

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pour les blancs moins nombreux. Montézuma fut renié par son peuple en méme temps que rendu responsable par Cortez de l'opposition que rencontrait ce dernier. Mais la coalition mexicaine rendit aux Espagnols la conquête fort difficile. Le plus illustre successeur de Montézuma est Cuauhtémoc (Guatimozin) qui se mit à la tête des Mexicains et défendit vaillamment la capitale contre les envahisseurs pourtant mieux armés et équipés. Fait prisonnier, Cuauhtémoc dit à son vainqueur: «J'ai fait ce qui était en mon pouvoir pour défendre ma ville et mon peuple. Je suis à ta merci, prends ton poignard et tue-moi». Cortez le fit prendre. Ainsi s'acheva la conquête du Mexique, qui resta pendant quatre siècles sous la domination espagnole. La ville de Mexico érigea une statue à Cuauhtémoc. considéré comme héros national. L'image représente la digue de la lagune pendant le siège.

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1491ERASMUSERASMOERASMEErasmusErasmus

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. Au couvent de Steyn-lez-Gouda. 2. A Paris : étudiant et répétiteur.3. A Venise: chez Alde Manuce.4. L'ami de Thomas Morus.5. A Anderlecht-lez-Bruxelles.6. Chez l'imprimeur Froben à Bâle.Rückseite - Retro - Verso 1. Au couvent de Steyn-lez-Gouda.Erasme, le plus graind des humanistes de l'Europe occidentale, naquit en 1466 à Rotterdam alors que le comté de Hollande était réuni depuis trente ans au duché de Bourgogne. I.es dix ans du règne dramatique de Charles le Temerarie (†1477) impressionneront l'esprit du jeune enfant qui concevra une horreur profonde pour la guerre et tous les maux qui en découlent. Au collège, il reçut le nom de Roterodamus et plus tard il adopta le prénom de Desiderius, traduction de son nom de baptéme Erasmos; de là ses trois noms Desiderius Erasmus Roterodamus. A cinq ans il fréquente l'école à Gouda; à neuf ans, il devient à Deventer l'élève des Frères de la Vie Commune qui contribuèreni tant au développement de l'humanisme. Erasme y fit de sérieuses études latines et y fut initié au grec. Malheureusement ses parents moururent de la peste et ses trois tuteurs dilapidèrent sa fortune. Dans son découragement le jeune homme visita le couvent d'Emmaus à Steyn près de Gouda et y devint moine, poussé non par une ardente piété ou un idéal mystique, mais par les exhortations d'un camarade qui lui fit l’éloge de la vie monastique: loin de l'agitation du monde, il y trouverait une bibliothèque abondante et des loisirs pour étudier. Bientôt la vie claustrale pése sur cet esprit curieux et indépendant; une circonstance favorable se présente à lui. L'évèque de Cambrai, Henry de Bergen, décide de partir à Rome; il a besoin d'un secrétaire dont le latin lui fasse honneur. Erasme reçoit de son prieur l'autorisation d'accepter cette place et est ordonné prêtre avant son départ. 2. A Paris : étudiant et répétiteur.Henry de Bergen dut renoncer à son voyage en Italie et, pour dédommager son jeune secrétaire, il lui accorda une bourse de voyage afin de lui permettre de faire des études de théologie: pour Erasme, c'était la liberté et l'occasion de continuer à fréquenter ses chers auteurs classiques. Il se rendit à Paris et devint élève boursier du célèbre Collège Montaigu. Mais cette éeolc lui déplut sur-le-champ par ses règles ascétiques et son formalisme scolastique, par la mauvaise nourriture et le manque d'hygiène. Erasme se libère en retournant à Steyn; bientôt il revient à Paris et entreprend de gagner sa vie en donnant des leçons partìculières. De nombreux jeunes étrangers venaient à Paris pour y terminer leurs études et logeaient au quartier latin sous la direction d'un tuteur. Erasme eut comme élèves les deux Northoff de Lübeck et un jeune Anglais: lord Montjoy, qui jouera un rôle considérable dans sa vie. Avec ses élèves le répétiteur fuyait leurs chambres étroites et donnait ses leçons dans le cimetière. tout proche du Collège Montaigu, dont l'horizon était bomé par les églises St. Etienne et Ste. Geneviève. Entretemps, Erasme poursuivait ses études de théologie et composait un traité sur l'art épistolaire: sa maîtrise dans cet art contribuera en grande partie a ses succès d'écrivain. La vie besogneuse de répétiteur

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force Erasme à ehercher des protecteurs: il leur dédie ses «Adages», son «Manuel du Soldat chrétien» et ses traductions d'auteurs grecs, voyaige en Angleterre, en Hollande, en Artois et s'inscrit à l'université de Cambridge, tout en espérant réaliser son rève d'humaniste: le voyage en Italie, patrie des Arts et des Lettres.3. A Venise: chez Alde Manuce.En Angleterre. Erasme est engagé pour accompagner pendant un an deux jeunes gens, les fils Boevio, dans leur voyage en Italie. Avec eux, il séjourne à Paris, suit des cours à l'univevsité d'Orléans, est accueilli par les humanistes de Lyon et franchit les Alpes avec une émotion profonde. Le voilà enfin sur la terre où il pourra venèrer les monuments et les oeuvres d'art de l'antiquité. Erasme obtient le grade de docteur en théologie à Turin. Malgré les temps troublés, il visite avec ses élèves les grands centres intellectuels de la péninsule: Pavie. Bologne, Florence, Venise, Ferrare et enfin Rome, la Ville Eternelle. Toutes les portes s'y ouvrent devant lui: il est accueilli par les humanistes, les prélats et le pape lui-même; tous admirent son érudition et l'élégance de son latin. Lors de son séjour à Venise, il entre en contact avec le célèbre imprimeur Alde Manuce, dont les éditions sont aussi connues en Italie que le seront celles de Plantin aux Pays-Bas. Erasme tvavaille d'arrache-pied pendant onze mois à une nouvelle édition de ses «Adages»: collection de 3260 proverbes grecs et latins avec leur commentaire. La première édition qui n'en comprenait que 500, avait été dédiée à lord Montjoy; Erasme offrit également son édition de Venise à son noble protecteur anglais. Alde Manuce demanda aussi à Erasme de l'aider par son érudition dans la publication de nombreux auteurs grecs et latins.4. L'ami de Thomas Morus.La mission pédagogique d'Erasme est terminée. En 1509, Henri VIII, prince très instruit, monte sur le trône d'Angleterre et lord Montjoy, qui, trois ans auparavant, avait présente l'humaniste au jeune prince, invite Erasme à venir le rejoindre en lui faisant miroiter devant les yeux de multiples promesses, grasses prébendes et accueil chaleureux. Arrivé à Londres, Erasme est l'hôte de Thomas Morus dans sa maison de Bucklersbury dont les agréables jardins abriteront bien des discussions entre l'humaniste. le futur chancelier et ses trois enfants, John, Margaret et Elizabeth. Pendant son retour par Louvain et Anvers, Erasme avait conçu son «Eloge de la Folie». Il l'avait redigé rapidement à Londres et le dédia à son ami Thomas Morus. Le «Morìae Encomium» dénonce la folie des hommes. Ce petit écrit satirique a la forme d'un monologue et soutient la thèse paradoxale que la Folie seule donne le bonheur à l'humanité. En réalité. Erasme y peint un tableau vivant des défauts et des travers humains et, si le livre n'a jamaìs cessé d' être lu, relu et traduit en de nombreuses langues, ses attaques suscìtèrent à Erasme de nombreuses inimitiés. A Cambridge et à Londres, Erasme enseigne le grec et la théologie et donne un cours sur Saint Jerome. Mais le professorat l'ennuie et son humeur vagabonde va le ramener sur le continent, vu que sa situation financière est aussi precaire qu'autrefois.5. A Anderlecht-lez-Bruxelles.En 1514, Erasme s'est embarqué pour le continent. Il vìsite ses amis des Pays-Bas, puis se dirige vers l'ancienne ville imperiale de Bâle où il est accueilli par l'imprimeur Froben qui a conçu le projet de publier les oeuvres de saint Jerome. Froben donne aussi une édition du Nouveau Testament dont Erasme établit le texte latin d'après les versions grecques et qu'il dédie au pape Leon X; de tous les côtés lui viennent des marques d"admiration et à la Foire de Francfort on s'arrache les exemplaires du nouveau «Testamentum Graeco-Latinum». Erasme écrit «l'Institution du Prince chrétien» pour Charles d'Autriche, le futur Charles-Quint et est nominé membre du conseil du prince. Il revient aux Pays-Bas: à Anvers l'illustre peintre Quentin Metsys peint sur le même tableau le portrait d'Erasme et celui de son hôte anversois Pierre Gilles; ce tableau sera offert à leur ami commun Thomas

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Morus et constitue un des joyaux du palais Corsini à Rome. Le Louvre possedè une esquisse d'Erasme dessinée par le fameux Dürer en 1520. Faut-il citer les nombreux portraits qu'a faits du grand humaniste son ami, le célèbre peintre Holbein le jeune; les plus connus se trouvent l'un à Bâle, l'autre à Longford Castle en Angleterre. Souvent Erasme séjourne à Anderlecht près de Bruxelles: la maison où il a résidé a été transformée en musée à sa gloire. Le grand intellectuel aimait à se reposer de ses fatigues en se promenant dans les campagnes brabançonnes et une lettre fameuse rappelle le plaisir et l'apaisement dont il jouissait au cours de ces excursions solitaires.6. Chez l'imprimeur Froben à Bâle.Erasme, tout en se proclamant partisan de l'unité réligieuse, n'avait pas hésité à demander les réformes que le concile de Trente établira. dans l'Eglise. Luther esperà s'attirer une telle recrue, mais Erasme s'insurgea contre celui qu'il appellait un «fauteur de désordre». De là une campagne virulente contre l'humaniste. Erasme, affligé par le sort de Thomas Morus. attristé par les luttes réligieuses et les horreurs de la guerre, affaibli par ses travaux, miné par les douleurs de sa gravelle, revint après six ans à Bâle chez Jerome Froben, le fils de son ancien ami, où notre chromo le représente expliquant un texte à des admirateurs attentifs. Malgré un rhumatisme articulaire dont les souffrances étaient intolérables, l'humaniste ne cessait de travailler; il mourut en 1536, sans avoir pu mettte la dernière main à son édition d'Origène. Erasme est le dernier des grands écrivains qui aient entièrement confié leur pensée au latin. Son oeuvre est immense, ses éditions se montent au chiffre extraordinaire de près de 5000. Il s'y est toujours prononcé pour la concorde et la conciliation, contre la passion et la haine. De sa mission d’humaniste, il a toujours eu un sentiment élevé et n'a cessé de mettre sa plume au service de trois nobles causes: le développement des études, la paix entre les peuples et l'apaisement des esprits dans une Eglise forte et unie.

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1492ESSBARE PILZENFUNGHI COMMESTIBILICHAMPIGNONS COMMESTIBLES

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. FUNGHI COMMESTIBILI.PRUGNOLO BASTARDO E OVOLO BUONO 2 - FUNGHI COMMESTIBILI TRICOLOMA EQUESTRE E PORCINO3 - FUNGHI COMMESTIBILI DITOLA DORATA E PRATAIUOLO MAGGIORE 4 - FUNGHI COMMESTIBILISPUGNOLA GIALLA E GALLINACCIO5 - FUNGHI COMMESTIBILIAGARICO DELIZIOSO E COLOMBINA VERDE.6 - FUNGHI COMMESTIBILIFAMIGLIOLA E GELONE.Rückseite - Retro - Verso 1. FUNGHI COMMESTIBILI.OVOLO BUONO (Amanita caesarea) - È buona norma diffidare dei funghi che hanno la base del gambo avvolta in un sacchetto slabbrato (volva), perchè molti di essi sono velenosissimi. Ne esistono però anche degli eccellenti, primo fra tutti l'Ovolo buono, che è il fungo preferito dai buongustai. Non si può confonderlo con specie velenose quando si ricordi che ha le lamelle, il gambo e l'anello di un bel color giallo oro. L’ovolo malefico (Amanita muscaria), col quale viene talvolta paragonato, ha lamelle, gambo e anello bianchi e il cappello coperto di verruche. Talvolta l'ovolo buono vien mangiato crudo con olio, pepe e sale, ma ordinariamente se ne cuociono alla graticola i cappelli riempiti con un battuto fatto coi gambi sminuzzati, cipolla, prezzemolo, sale, pepe, olio e burro. L’ovolo buono cresce d'autunno sotto gli alberi frondosi.PRUGNOLO BASTARDO (Cliopillus prùnulus) - Quest'ottimo funghetto ha il cappello e il gambo bianchi, le lamelle rosee e decorrenti (cioè che scendono sul gambo) e un forte odore di farina. Si trova d'autunno nei boschi, specie al margine dei sentieri. Si frigge come il cervello, del quale ha anche un po' la consistenza, dopo averlo avvolto in uovo sbattuto e pane grattugiato.2 - FUNGHI COMMESTIBILI PORCINO (Boletus edùlis).È il fungo più conosciuto e più ricercato. Sotto il cappello porta dei minutissimi tubetti che sboccano all'esterno con pori prima bianchi e poi verdastri. Non bisogna confondere il porcino con altri boleti simili, che però hanno i pori rossi, uno dei quali, il Porcino malefico (Boletus Sàtanas), è velenoso. Il porcino cresce abbondante d'autunno sia sotto gli alberi frondosi che sotto le conifere. Si può cucinarlo in umido (cioè con un battuto di cipolla, prezzemolo, sale, pepe, olio e burro) o friggerlo con uova sbattute e pane grattugiato. Si conserva per l'inverno tagliato a fette, che si fanno essiccare al sole, si ripongono in sacchetti di garza e a suo tempo si fanno rinvenire per qualche ora in acqua tiepida prima di usarle.TRICOLOMA EQUESTRE (Tricholoma equestre) - È abbastanza frequente d'autunno sotto i boschi di pino. È tutto giallo con delle squamette più scure sul cappello. Da non confondere col Tricoloma sulfureo (Tricholoma sulfùreum) che è pure giallo, ma

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non ha squamette, puzza di gas illuminante e non è mangereccio. Il Tricoloma equestre è assai buono cucinato in umido.Osservazione: Si ottiene un ottimo piatto cucinando in umido funghi di diverse qualità. Naturalmente bisogna mettere a cuocere prima i funghi a carne soda e da ultimo quelli a carne tenera.3 - FUNGHI COMMESTIBILI PRATAIUOLO MAGGIORE (Psalliota arvensis) - Fsistono diverse specie di prataiuoli, alcune commestibili, altre no. Dei prataiuoli commestibili, i più apprezzati sono il Prataiuolo comune (Psalliota campestris) e il Prataiuolo maggiore (Psalliota arvensis). Il primo ha la carne rosea e l'anello semplice, il secondo la carne giallina e l'anello doppio. Entrambi sono ottimi cucinati in umido finché o sono giovani ed hanno le lamelle bianche o rosee. Più tardi le lamelle diventano nericce e il fungo non è più buono. Il Prataiuolo comune è uno dei pochi funghi che si riesce a coltivare e si può quindi averlo fresco anche d'inverno.DITOLA DORATA (Clavària àurea) - Curioso fungo a forma di corallo, comune nei boschi d'estate e d'autunno. Al pari di altre specie congeneri (flava, Botrytis, ecc.), quand'è giovanissima e tenera vien talvolta consumata cruda, benché riesca un po' indigesta agli stomachi delicati. Meglio è perciò farla cuocere. Quando sia invecchiata, invece, non deve essere mangiata nè cruda nè cotta, potendo provocare seri disturbi gastro enterici.Osservazione: Un fungo buono non diventa velenoso per esser stato a contatto con un rospo, una vipera o un chiodo arrugginito. Può nuocere solo se ingerito, quando non è più fresco, analogamente a quanto avviene con la carne guasta.4 - FUNGHI COMMESTIBILIGALLINACCIO (Cantharèllus cibàrius) - È difficile attraversare un bosco in autunno senza osservare questo funghetto giallo-ocra occhieggiare tra il muschio nei luoghi un po' umidi e ombrosi. Di aspetto imbutiforme, esso reca sul gambo, invece delle lamelle, delle pieghe spesse e ramificate. La carne è molto compatta ed è perciò consigliabile una prolungata bollitura in poca acqua prima di cucinarlo in umido. Il solo fungo che gli somigli un poco, il Gallinaccio arancione (Clitoeybe aurantìaca), è stato riconosciuto non velenoso.SPUGNOLA GIALLA (Morchella rotunda). In primavera, quando i funghi sono rari, le spugnole sono le benvenute alla nostra tavola. Bisogna lavarle molto bene all'acqua corrente per liberare gli alveoli del cappello dai granelli di sabbia che spesso contengono. Il colore, e anche la forma, varia un po' con la specie (rotunda, vulgaris, conica, elata, ecc.); ma tutte hanno un aspetto così caratteristico, che è impossibile confonderle con funghi velenosi. Crescono di preferenza nei campi, nei vigneti, lungo le strade, più raramente nelle radure dei boschi.Osservazione: I Gallinacci, come altri funghi a carne soda, si possono conservare sotto aceto, come si fa con ìe cipolline e i cetrioli. Il procedimento è lo stesso: farli bollire in aceto allungato con acqua e conservarli in un vaso con foglie di lauro, spezie ecc. nel liquido di cottura, sul quale si versa uno straterello di olio.5 - FUNGHI COMMESTIBILIAGARICO DELIZIOSO (Lactarius deliciòsus) - È molto diffuso il pregiudizio che, se la carne di un fungo cambia colore, il fungo è velenoso. Se ciò fosse vero, l'agarico delizioso sarebbe velenosissimo: infatti il làtice arancione che contiene, venendo per qualunque ragione a contatto con l'aria, diventa verde cupo e gli dà un aspetto poco attraente. Invece è perfettamente innocuo e assai pregiato, Il miglior modo di cucinarlo è quello di friggerne i cappelli nell'olio o nel burro dopo averli conditi con sale e un po' di pepe e avvolti nell'uovo sbattuto e pane grattugiato. Osservare che il gambo tagliato presenti il caratteristico cerchio color carota per non confonderli con specie simili non mangerecce.COLOMBINA VERDE (Rùssula Tirèscens) - Anche questo fungo, che cresce d'estate in

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boschi asciutti, è guardato con diffidenza da molti per il suo cappello coperto di arèole color verde chiaro. Non bisogna mai dimenticare che nessun carattere esterno permette di giudicare della bontà o della velenosità di un fungo. La colombina verde è ottima cucinata in umido ed ha il vantaggio di crescere già in giugno-luglio, quando gli altri funghi sono ancor rari.Osservazione: Abituatevi a designare i funghi col loro nome scientifico, che vale per tutto il mondo, mentre il nome volgare cambia da luogo a luogo.6 - FUNGHI COMMESTIBILIFAMIGLIOLA (clitocybe mèllca) - Il fungo può paragonarsi al frutto delle piante superiori. Come il frutto contiene i semi, così il fungo contiene le spore, che sono anch'esse dei semi piccolissimi, microscopici. La vera pianta del fungo è sotto terra, o sotto la corteccia degli alberi, ed costituita da tenerissimi filamenti che possono raggrupparsi in feltri o in cordoncini. La pianta del fungo si chiama Micelio. Il micelio della Famigliola consta appunto di cordoncini neri, che si insinuano sotto la corteccia delle piante, specialmente dei gelsi, e recano gravi danni. Il «frutto» è un fungo che appare in ciuffi di numerosi individui nel tardo autunno ed è abbastanza pregiato. Bisogna cuocere solo il cappello e la parte del gambo superiore all'anello; la parte inferiore è tigliosa e indigesta. Non si deve confondere la Famigliola con l'Agàrico amaro (Hvpholoma fasciculare) che cresce pure a ciuffi sugli alberi, ma ha il cappello non squamoso e le lamelle verdastre.GELONE (Pleurotns ostreatns) - È costituito da un cappello bruno violaceo sorretto da un gambo cortissimo e laterale. Si trova nel tardo autunno sui ceppi morti d'alberi frondosi. Si deve cogliere solo gli esemplari giovani e farli cuocere bene per evitare che il fungo, che è di buon gusto, riesca indigesto.

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1493GIFTIGE PILZENFUNGHI VELENOSICHAMPIGNONS VENIMEUX

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1 - FUNGHI VELENOSI TIGNOSA VERDOGNOLA. TIGNOSA PRIMAVERILE.2 - FUNGHI VELENOSIINOCIBE DI PATOUILLARD. LEPIOTA BRUNA.3 - FUNGHI VELENOSI OVOLO MALEFICO.TIGNOSA BIGIA.4 - FUNGHI VELENOSISPUGNOLA BASTARDA.PEZIZA STELLATA.5 - FUNGHI VELENOSI.BOLETO DIABOLICO.FUNGO DELL'OLIVO.6 - FUNGHI VELENOSIAGARICO LIVIDO.AGARICO TIGRATO.Rückseite - Retro - Verso 1 - FUNGHI VELENOSI TIGNOSA VERDOGNOLA (Amanita phalloides) D'autunno si trova facilmente sotto le querce, e talvolta sotto altri alberi frondosi, un bel fungo col cappello verdastro, le lamelle bianche e il gambo ornato d'anello e di volva (specie di sacchetto slabbrato che avvolge il piede bulboso). E la terribile Tignosa verdognola, il cobra del regno vegetale, colpevole dell'80% dei decessi per avvelenamento fungino. Bastano 50 - 60 grammi di fungo fresco per uccidere inesorabilmente l'incauto che se ne ciba. Non si conosce alcuna cura certa, e non è probabile che se ne scopra una perchè, quando (10 - 12 ore dopo il pasto) si manifestano i primi sintomi dell'avvelenamento, l'organismo è già devastato. In attesa del medico, che deve esser chiamato d'urgenza, si somministri all'avvelenato ogni dieci minuti un mezzo bicchiere d'acqua fredda e salata.TIGNOSA PRIMAVERILE (Amanita verna) E una varietà bianca, primaverile, della tignosa verdognola, egualmente velenosa, ma per fortuna molto più rara. Pare creata apposta per smentire tutti i pregiudizi popolari sui funghi velenosi: non contiene làtice, non cambia di colore, ha buono l'odore e il sapore, non annerisce l’argento, non imbrunisce il prezzemolo, non coagula il latte, ha un anello, è mangiata dalle lumache. In una parola, non ha uno solo dei caratteri che il volgo attribuisce

ai funghi velenosi. Invece è inesorabilmente mortale.2 - FUNGHI VELENOSIINOCIBE DI PATOUILLARD (Inocybe Patouillardi 1) – È un fungo di media grandezza, prima bianco e poi soffuso di rosa, che cresce fra la primavera e l'estate sotto gli alberi frondosi. Per fortuna i casi di avvelenamento non sono frequenti, il fungo essendo raro e relativamente piccolo. I sintomi (dolori intestinali, sudori abbondanti, rallentamento dei battiti cardiaci) si manifestano presto e così, in attesa del medico, si fa in tempo a correre ai ripari, somministrando un purgante e un emetico e applicando sul ventre delle compresse

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calde. La guarigione si fa attendere qualche giorno.LEPIOTA BRUNA (Lepiota helvèola) Non par possibile che a qualcuno venga in mente di mangiare un funghetto minuscolo come questo. Pure ciò è avvenuto più di una volta e ne sono derivati dei casi di avvelenamento molto seri, che ricordano, per il periodo d'incubazione, quelli dell'Amanita phalloides.Osservazione: Fra i funghi piccoli, rari sono quelli innocui e saporiti (Prugnolo bastardo, Gallinaccio, Gambe secche s qualche altro). Sono invece numerosi quelli velenosi appartenenti ai generi Lepiota, Clitocybe e specialmente Inocybe. È perciò buona regola non cogliere mai un fungo piccolo che non si conosca con assoluta sicurezza.(1) Pronuncia: Patuiàrdi.3 - FUNGHI VELENOSI OVOLO MALEFICO (Amanita muscària) Chi non conosce questo bellissimo fungo dal cappello rosso costellato di bianche verruche, vero ornamento dei boschi quando cresce abbondante? E il fungo per antonomasia, il fungo delle fiabe, di Biancaneve, di Hansel und Gretel. E, come tutte le cose belle, è anche un tantino misterioso. Contiene due sottili veleni per difendersi dalla cupidigia umana, come fa la rosa con le spine, e non far la fine del bonario porcino. Ma perchè questi veleni non sono dovunque egualmente attivi, tanto che, si dice, in Russia e anche a Vallombrosa il fungo si consuma impunemente? Mistero! Comunque, non si tratta quasi mai d'avvelenamento molto grave e i casi di morte sono rari. Secondo la quantità ingerita, i sintomi vanno da un eccitamento cerebrale simile a quello dato dall'alcool (che in certi luoghi è anche ricercato) a disturbi digestivi accompagnati da delirio. Solita cura: emetici, purganti e impacchi caldi in attesa del medico, che dev'essere sempre chiamato, perchè in qualche caso l'avvelenamento può essere, oltre che impressionante per i sintomi, anche pericoloso.TIGNOSA BIGIA (Amanita pantherimi) Questo fungo dal nome ferino non è sempre così imponente come nella figura: spesso è più piccolo e per il suo colore cupo passa facilmente inosservato. Alcuni lo dicono velenosissimo, altri lo danno addirittura per mangereccio previa ablazione della pellicola del cappello. Con tante decine di funghi innocui e saporiti che ci sono, non è proprio il caso di fare la prova.4 - FUNGHI VELENOSISPUGNOLA BASTARDA (Gyromitra esculenta) Il nome volgare mette in rilievo una certa rassomiglianza che esiste fra questo fungo e le Spugnole. La forma del cappello è però assai diversa, presentando quello delle spugnole una superficie alveolare, mentre il cappello della Spugnola bastarda ricorda un cervello o un intestino di pollo. La caratteristica del fungo è quella di recar dei disturbi piuttosto gravi se vien mangiato crudo o mal cotto, mentre è eccellente se viene prima scottato e poi cotto almeno mezz'ora. Avendo quest'avvertenza, lo si può consumare tranquillamente. Cresce sotto i pini in primavera.PEZIZA STELLATA (Sarcosphaeni eximia) È anche questo un fungo (ben singolare come forma) che cresce in primavera sotto i pini. Dove è abbondante, viene consumato talvolta crudo in insalata; ma se ciò è ammissibile per altre Pezize (p. e. la bellissima scodellina rossa, Peziza aurantia, che dicono ottima con zucchero e kirsch), è sconsigliabile con la Peziza stellata, che, mangiata cruda, può provocare delle serissime indigestioni.Osservazione: Si dice che i taglialegna della Foresta nera vivano talvolta a lungo mangiando solo pane e funghi crudi. Bisogna credere che quei rudi lavoratori abbiano degli stomachi ben robusti per resistere a una simile dieta. I funghi sono sempre un po' indigesti e pochi sono quelli che si possono mangiare crudi. Inoltre certe sostanze velenose sono eliminate dal calore della cottura, come è il caso della Spugnola bastarda su riferito.5 - FUNGHI VELENOSI.BOLETO DIABOLICO (Boletus Sàtana).

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Esistono in Italia cinque specie di funghi tarchiati e massicci come un porcino, ma coi pori rossi. Di queste almeno tre sono mangerecce e buone e una sola è velenosa, il Boletus Satanas. Dandogli questo nome diabolico, il micologo Lenz si è voluto vendicare di un atroce mal di ventre, accompagnato da vomito e diarrea, che il fungo gli aveva regalato. È questo a un dipresso tutto ciò che ci si può attendere da questo fungo, che non è mai mortale e che, qualcuno dichiara perfino di aver mangiato impunemente. Ma è un esperimento che non è consigliabile imitare.FUNGO DELL'OLIVO (Cliticybe olearia).Nei paesi caldi del sud non è raro trovare questo bel fungo emergente a ciuffi di diversi individui non solo dagli ulivi, ma anche da altri alberi frondosi. Può esser visto anche a notte buia grazie alla sua particolarità di aver le lamelle fosforescenti come l'addome di una lucciola. Moderatamente velenoso come il Boletus Sàtanas, provoca tuttavia dei disturbi gastro-intestinali abbastanza molesti che consigliano di ammirarne l'eleganza della forma e del colore, ma di bandirlo assolutamente dalla nostra tavola. 6 - FUNGHI VELENOSIAGARICO LIVIDO (Entoloma lividum). I francesi lo chiamano «Le perfide», il perfido, e mai nome è stato così bene applicato. La sua perfìdia consiste nell'avere una vistosa grandezza, che promette un buon piatto, un aspetto innocuo e piacevole, un gradevole odore di farina, insomma un insieme di qualità che invitano a raccoglierlo e consumarlo; cela però dentro di sè dei principi acri ed irritanti che puniscono gl'imprudenti raccoglitori con degli atroci dolori intestinali, vomito, diarrea e sete intensa. Questi sintomi durano anche diversi giorni, pur attenuandosi man mano che si riesce a liberare l'intestino dall'ospite indesiderato. Caratteristiche del fungo sono le lamelle prima gialle e poi color rosa salmone. Non è comune dappertutto, ma in molti luoghi si trova ogni anno d'autunno sotto gli alberi frondosi, specialmente querce e faggi.AGARICO TIGRATO (Tricholoma tigrinuin). Degno compagno dell'Agarico livido per il suo aspetto attraente e lusingatore, e anche per il genere del veleno che contiene. E però molto più raro e si trova solo sotto le conifere.Osservazione: Troppe persone credono ancora che esista una relazione fra l'aspetto e i caratteri di un fungo e la sua commestibilità. Bisogna convincersi che questo pericoloso pregiudizio è la causa principale degli avvelenamenti da funghi.

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1494BELGISCHE GENRALEN VOM XVI. BIS DEM XVIII. JAHRHUNDERTGENERALI BELGI DAL XVI° AL XVIII° SECOLOGÉNÉRAUX BELGES DU XVIe AUX XVIIIe SIECLEBelgische Veldheeren van XVIe tot de XVIIIe Eeuw

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe AU XVIIIe SIECLELE COMTE D'EGMONT A GRÀVELINES (1558).2. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe ALI XVIIle SIECLEBUCQUOY AU SIEGE D'OSTENDE (1601 - 4).3. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe AU XVIIIe SIECLE JEAN t'SERCLAES DE TILLY A OBEREISESHEIM (1622).4. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe AU XVIIle SIECLE.BOSSEAU PÉNETRE DANS ORAN (1732).5. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe AU XVIIIe SIECLE.VAN DER MERSCH A TURNHOUT (1789).6. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe AU XVIIIe SIECLE CLERFAYT A NEERWINDEN (1793).Rückseite - Retro - Verso 1. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe AU XVIIIe SIECLELE COMTE D'EGMONT A GRÀVELINES (1558)Charles le Temeràire ava it créé une armée permanente, les bandes d'ordonnance. Philippe le Beau, puis Charles-Quint les réorganisèrent et en firent une cavalerie d'elite renommée dans toute l'Europe. Coup sur coup, au début du règne de Philippe II, à Saint-Quentin, puis à Gravelines, elles remportèrent deux victoires retentissantes sous la conduìte d'un jeune chef habile et décidé: Lamoral, comte d'Egmont. Chef à dix-neuf ans d'une des plus puissantes familles des Pays-Bas, Egmont s'était déjà distingue au service de Charles-Quint en Algerie, sur le Rhin et en Champagne. N'avait-il pas été admis à 24 ans dans l'ordre de la Toison d'Or? Les années 1557 (Saint-Quentin) et 1558 (Gravelines) marquent le sommet de sa carrière militaire. A Gravelines, comme le montre l'image, il chargea à trois reprises à la t ête de ses chevau-légers contre le centre de l'armée française soutenu par les canons de la flotte. Il eut deux chevaux tués sous lui, mais réussit à capturer le maréchal de Thermes qui commandait l'armée de Henri II, roi de France. A partir de ce moment, Egmont va surtout se consacrer à la politique intérieure des Pays-Bas. Partisan de la modération, voulant être à la fois patriote et fidèle à son roi, il défendit jalousement les droits qu'avaient nos nationaux de participer à la gestion de nos provinces. Le cruel duc d'Albe devait le faire monter à l'échafaud dix ans après la victoire de Gravelines qui avait assuré à Philippe II la possession definitive des Pays-Bas.2. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe ALI XVIIle SIECLEBUCQUOY AU SIEGE D'OSTENDE (1601 - 4)Au début du XVIIe siècle, la Belgique produisit une plèiade de généraux de tout premier plan. D'ailleurs l'Espagne et l'Autriche recrutaient de nombreux bataillons d'élite dans nos provinces. Ces soldats étaient appelés Wallons lorsqu'ils étaient originaires de la plupart de nos provinces, mêmes flamandes, tandis que le nom de Bas-Allemands leur était donné lorsqu'ils provenaient de l'Est, surtout de la principauté de Liège. Charles de Longueval, comte de Bucquoy, participa sous les archiducs Albert et Isabelle au mémorable siège d'Ostende. Ses canons prirent le chenal en enfilade pour empêcher le ravitaillement par mer des assiégés (voir image). Placé sous les ordres du fameux Spinola, Bucquoy portait déjà le titre de général en

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chef de l'artillerie espagnole aux Pays-Bas. En 1619, en Autriche, comme général des troupes impériales, il perd bientôt un bras en sauvant Vienne que menaçait Bethlen Gabor, prince de Transylvanie. Il envahit la Bohème et gagne la bataille decisive de la Montagne Blanche, près de Prague (1620). Grièvement blessé au ventre, il parcourait le champ de bataille en voiture et donnait des ordres. A la demande expresse de l'empereur, il entreprit une campagne le long du Danube. Il prit Presbourg, mais tomba bientôt après, couvert de 17 blessures, à la tête de ses troupes levées dans nos provinces (1621).3. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe AU XVIIIe SIECLE JEAN t'SERCLAES DE TILLY A OBEREISESHEIM (1622).Né en 1559, probablement à Bruxelles, Tilly, plus encore que Bucquoy, va jouer un rôle ìmportant dans la guerre de Trente Ans. Pendant la première partie de ce conflit qui ensanglanta l'Allemagne, Tilly eut l'habileté, pour compenser l'infériorité numérique des armées de la Ligue catholique, de battre les coalisés protestants séparément. Pendant cette campagne il conquit le Palatinat. L'image le montre à la bataille d'Obereisesheim, en 1622; il commente les mouvements de son infanterie bavaroise qui avance et de sa cavalerie formée de mercenaires originaires de nos provinces. Celle-ci, groupée à l'aile droite du dispositif, charge contre les positions ennemies. Le margrave de Bade, retranché avec son artillerie derrière une barricade de chariots, tente en vain d'arrê ter le flot qui déferle. Tilly resista avec autant de succès à Christian IV de Danemark qu'il défit complètement a Lutter en 1622. Puis, joignant ses forces à celles de Wallenstein, il retablit l'autorité de l'empereur Ferdinand II en Allemagne du Nord. Bientôt un nouvel ennemi surgit. Gustave-Adolphe, roi de Suède, commande la meilleure armée de l'époque, tandis que Tilly se trouve à la tête de troupes lasses. A deux reprises, Tilly sera battu par les Suédois, malgré l'héroìsme obstiné de ses soldats. Blessé mortellement à Ingolstadt, il disparut quinze lours plus tard (1632). Il avait été un homme de guerre exemplaire, pour qui le devoir était la seule loi, méprisant le luxe et les honneurs.4. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe AU XVIIle SIECLE.BOSSEAU PÉNETRE DANS ORAN (1732)En 1700, lorsque Philippe V, petit-fils de Louis XIV, devint roi d'Espagne, notre pays passa quelques années sous l'influence française. Des troupes de nos provinces combattirent alors à côté des bataillons du Roi-Soleil. C'est ainsi que se distingua Jean Bosseau. Né à Nismes, près de Couvin, il fut d'abord un porcher communal. Le curé du village, interessé par son esprit éveillé, lui apprit à lire. Bosseau s'engagea comme simple cavalier. Cela ne l'empécha pas de faire une brillante carrière; par sa seule valeur, il gagna tous ses grades sur les champs de botaille. En 1706, à Ramillies, il sauva l'armée frança ise en retraite devant Marlborough, en intervenant énergiquement avec la cavalerie belge qu'il commandait. Puis il passe en Espagne pour continuer à servir le roi Philippe V, qui lui avait donne toute sa confiance. Il s'empare de Barcelone et de l' île Majorque, coliabore victorieusement à la conquète de la Sardaigne et de la Sicile. Il joue ensuite un rôle de tout premier plan dans les expéditions espagnoles en Afrique du Nord. Il commande la campagne de 1732 en Algerie, au cours de laquelle il s'empare d'Oran qui avait été puissamment fortifiée (voir image). Partout sa gloire est liée à celle de nos régiments. Devenu maréchal et anobli, il n'oublia jamais ses origines fort humbles Il interdit de molester les paysans et rappelait même son ancien état de porcher pour donner d'utiles leçons à de jeunes nobles trop présomptueux.5. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe AU XVIIIe SIECLE.VAN DER MERSCH A TURNHOUT (1789).Des le début de la résistance de nos provinces contre le régime de Joseph II, des centaines de volontaires rejoignirent les vieilles compagnies bourgeoises. Originaire de Menin, le colonel van der Mersch avait d'abord servi brillamment en France, puis s'était engagé dans les

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armées autrichiennes. Il avait été blessé de nombreuses fois et s'était retiré à Dadizele, lorsque Vonck lui offrit le commandement de l'armée des Patriotes. Il accepta. A l'approche des Autrichiens, van der Mersch, avec beaucoup de perspicacité, refusa d'engager une bataille en rase campagne et établit ses troupes plus enthousiastes qu'expérimentées dans la ville de Turnhout. Il se retrancha dans le cimetière et entoura la Grand'place de barricades. Schroeder, le général autrichien, méprisant cette petite armée, jeta ses troupes dans la ville où elles furent accueillies par un feu nourri fusant de toutes parts. Les soldats autrichiens, démoralisés par ces combats de rue auxquels ils n'étaient pas habitués, prirent la fuite. Cette victoire fut le signal d'un mouvement général des villes et des campagnes. Les Autrichiens furent chassés. Hélas, l'union des conservateurs et des progressistes ne dura guère. Bien pis, van der Mersch, calomnié et injurié par les partisans de Vander Noot, fut remplacé par le Prussien Schoenfeld, et même arrété et interné à Anvers. L'année suivante, les Autrichiens qui s'étaient ressaisis, réoccupaient une Belqiaue trop tôt désunie.6. GÉNÉRAUX BELGES DU XVIe AU XVIIIe SIECLE CLERFAYT A NEERWINDEN (1793).En 1713, nos provinces passèrent aux Habsbourgs d'Autriche. La Belgique donna loyalement à ses nouveaux souverains des soldats et des généraux de valeur. Nos régiments, comme les fantassins de Clerfayt, les héroïques dragons de Latour et tant d'autres, se couvrirent de gloire aux quatre coins de l'Europe. Ils se distinguèrent d'abord contre les Prussiens et les Turcs, puis ils défendirent la monarchie autrichienne. contre les ormées révolutionnaires françaises. Ces dernières campagnes mirent surtout en relief le comte de Clerfayt, un des hommes de guerre les plus illustres que la Belgique ait connus. Avant de combattre les Français il s'était brillamment formé contre les Turcs, en Hongrie et en Roumanie. L'image nous le montre au début de la bataille de Neerwinden, que l'archiduc Charles devait remporter sur Dumouriez. Clerfayt passe en revue les dragons de Latour, qui, sabre au clair, attendent l'ordre de charger En lançant à plusieurs reprises ses escadrons d'élite, Clerfayt paralysa l'action de l'infanterie française et decida du sort de la journée. Après une série importante de victoires sur le Rhin, Clerfayt fut consideré comme le sauveur de l'Autriche. Vienne l'accueillit avec enthousiasme et l'empereur vint en personne lui remettre chez lui les insignes de l'ordre de la Toison d'Or. Il fut disgracié peu après, victime de la jalousie des généraux autrichiens. Le peuple et l'armée le regrettèrent; tous adoraient ce soldat, génial, mais modeste, sevère mais généreux.

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DIE ERSTE WELTRUNDFAHRTIL PRIMO GIRO DEL MONDOLE PREMIER TOUR DU MONDEDe eerste Reis om de WereldDe eerste Reis om de Wereld

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - Magellano espone il suo progetto.2. - Lo Sfretto di Magellano.3. - Morte di Magellano.4. - Ricevimento dal Rajah di Borneo.5. - Alle Molucche.6. - Ritorno in Spagna.1. Magellan expose ses projets.2. Le Detroit de Magellan.3. Mort de Magellan.4. Reception chez le Rajah de Bonéo.5. Aux Moluques.6. Retour en Espagne.Rückseite - Retro - Verso 1. - Magellano espone il suo progetto.Quando Cristoforo Colombo accostò all'isola di San Salvador, nel 1492, credeva di aver raggiunto l'India dalla via d'Occidente. Una ventina d'anni dopo, Balboa, attraversato a piedi l'istmo di Panama, scoprì un mare immenso al quale diede nome di mare del Sud. Nel 1517 un Portoghese, Ferdinando Magellano, concepì il disegno di raggiungere l'India girando attorno alle nuove terre americane, e di ritrovare così le isole Molucche o isole delle Spezie. Non ottenendo alcun aiuto dal proprio sovrano, divenne cittadino spagnolo, si mise a disposizione di Carlo Quinto ed ebbe un colloquio col potente monarca a Valladolid. Benché l'imperatore ritenesse che le Molucche fossero comprese nella zona portoghese, Magellano riuscì a convincerlo che i Portoghesi avevano falsificato la posizione di tali isole e che esse erano site invece nella zona d'influenza concessa alla Spagna dal papa. Un contratto fu firmato il 22 maggio 1518. Magellano e il suo socio Faleiro furono investiti del comando in capo di una flottiglia di cinque caravelle, che furono armate a Siviglia. Ma Faleiro, destituito per disturbi mentali, non prese parte alla spedizione e fu sostituito da Juan de Cartagena. Il numero dei partenti era di 237, tra i quali un gentiluomo italiano, Antonio Pigafetta che tenne un diario fedele degli avvenimenti principali di quella straordinaria avventura. E' il solo documento degno di fede che si possieda circa il primo viaggio intorno al mondo.2. - Lo Sfretto di Magellano.Il 10 agosto 1519, Magellano spiega le vele e la sua armata discende fieramente il Guadalquivir. Dalle Canarie, prende risolutamente rotta S. O. e giunge il 13 dicembre all'America del Sud. Magellano dà il nome di «Porto di Santa Lucia» al luogo che diverrà più tardi Rio de Janeiro. Circa un mese dopo, la spedizione si trova all'imboccatura del Rio della Plata e sverna sulla costa di Patagonia, senza sospettare di essere a soli 300 Km. dal famoso stretto. Un ammutinamento si dichiara tra gli equipaggi. Magellano lo doma, punendo di morte due capitani e sbarcando Juan de Cartagena e un altro ribelle. A primavera, una caravella mandata in ricognizione, la «San Giacomo», di 95 tonnellate, fa naufragio, ma l'equipaggio si salva. Finalmente la flottiglia trova lo stretto e vi si inoltra. Restan viveri per tre mesi! La caravella «S. Antonio», di 150 tonnellate, si allontana furtivamente e rientra in Spagna. Credendola dispersa, Magellano pianta delle croci in parecchi luoghi ben visibili,

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lungo il passaggio di 600 Km. la cui traversata dura più di un mese. Il capo sul mare aperto, ove termina lo stretto «de Todos Santos», vien battezzato capo Desiderio. Solo più tardi lo stretto fu chiamato «di Magellano». Ahimé, gli intrepidi pionieri non sospettano le sofferenze che li attendono nell'oceano al quale Magellano dà il nome di Pacifico e ove penetrano il 28 ottobre 1520.3. - Morte di Magellano.Son dunque tre le caravelle che continuano il periplo. Ma Magellano non poteva prevedere l'assenza di qualsiasi terra ospitale per più di tre mesi. Pigafetta racconta che una volta esauriti i biscotti, gli equipaggi mangiano il cuoio del sartiame e perfino segatura di legno. Scoppia lo scorbuto. Quasi tutti ne sono colpiti. Infine, il 6 marzo 1521, la terra viene avvistata. Si tratta delle isole ora denominate Marianne. La spedizione vi si rifornisce e alcuni giorni dopo le caravelle gettan l'ancora alle Filippine. Ma gli ardimentosi non sono ancora alla fine dei loro guai. Il 4 aprile toccano l'isola di Zebù. Magellano converte gli indigeni al cristianesimo e promette al capo la protezione della Spagna e la dominazione regale su tutto l'Arcipelago. Seduta stante si presenta l'occasione di rendere tale protezione effettiva. Il principe di Zebù si lagna della condotta ribelle di un vassallo nell'isola di Mactan, lì vicino. Fiducioso nei propri uomini, nelle proprie armi e armature. Magellano promette un castigo esemplare. Mal gliene incoglie. La piccola brigata è completamente sconfitta. Magellano, che dirige le operazioni, e otto dei suoi uomini, vi trovano la morte (27 aprile). La fiducia del principe locale nella potenza spagnola ne rimane assai scossa. Si trama un complotto e, col pretesto di un festino, gli equipaggi sono attirati a terra e 24 marinai vengono trucidati (1° maggio).4. - Ricevimento dal Rajah di Borneo.Rimangono soltanto 108 sopravissuti. Tale penuria di uomini costringe gli esploratori a un atto di sacrificio assai penoso: trasbordano il carico della caravella «Concepciòn» di 115 tonnellate, sulle due navi restanti, e dan fuoco all'unità abbandonata. Si effettua il rifornimento sull'isola di Palauan e si mette la prua su Borneo, ove si giunge il 3 luglio 1521. Pigafetta riferisce che il monarca del Borneo è un Moro, il sultano Sripada, che porta il titolo di rajah. Gli Spagnoli fanno in modo di intavolare trattative con Sripada, che organizza in loro onore un fastoso ricevimento. Vengon condotti, al palazzo a dorso d'elefante e introdotti in una vasta sala piena di notabili, ove vengon fatti sedere su ricchi tappeti, pesando davanti a loro i vasi contenenti i doni destinati al monarca. In una sala contigua stanno il rajah e il suo giovane figlio, seduti in trono. Convenevoli e richieste non pervengono al monarca che per il tramite di quattro successivi dignitari. La nostra immagine dà un'idea dello splendore e della ricchezza della sala di ricevimento. Il rajah fa dare a ciascun membro della delegazione spagnola dei tessuti d'oro e di seta. Gli inviati esprìmono il loro voto di vivere in pace con Sripada e di poter fare i loro scambi di mercanzie, il che vien concesso dal rajah, che aggiunge di voler intrattenere rapporti amichevoli col re di Spagna. Dopo aver provveduto al carenaggio delle due navi, la spedizione continua il suo periplo e i nostri eroi arrivano alle Molucche, mèta del viaggio, il 6 novembre di quello stesso anno (1521).5. - Alle MoluccheDue caravelle soltanto son dunque giunte alla mèta, dopo ventisette mesi di perigliosa navigazione. In segno di giubilo, si spara con tutte le bombarde, il che impressiona fortemente gli abitanti dell'isola di Tidor, sede del sultanato. Il monarca, sultano Almanzor, proclama la sua fedeltà all'Imperatore Don Carlos, e assicura che per onorarlo combatterebbe fino alla morte. Le Molucche erano la fonte delle spezie più apprezzate a quell'epoca: garofano, cannella, zenzero, pepe e noce moscata. Immediatamente un intenso traffico di baratto si stabilisce, e vi partecipano tutti i membri dell'equipaggio. Il Sultano fa perfino impiantare un magazzeno, dal quale le spezie possano esser facilmente trasportate a bordo. Presto si avvera impossibile di caricare tutto; e per colmo di disgrazia ci si accorge che la caravella

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«Trinidad», di 140 tonnellate, fa acqua, Essa resta dunque alle Molucche con cinquantaquattro uomini, mentre la «Victoria», dì 110 tonnellate, prende il largo con cinquantanove uomini, di cui tredici Indiani, al comando di Sebastiano El Cano, uno degli ex-ribelli. E il viaggio di ritorno prosegue, per il Capo di Buona Speranza. Quanto alla «Trinidad», dopo carenaggio, lasciò l'isola nell'aprile 1522, con l'intento dì ritornare da dove era venuta, ma dopo aver errato nel Pacifico durante cinque mesi, il capitano Espinosa ritornò alle Molucche: aveva perduto trentasette uomini. Egli stesso e tre altri Spagnoli, rimasti infine soli sopravissuti, furono catturati dai Portoghesi e inviati in prigione a Lisbona.6. - Ritorno in SpagnaDopo aver doppiato il capo di Buona Speranza, occorrono ancora alla «Victoria» due lunghi mesi per raggiungere le isole del Capo Verde, ove accosta il 9 giugno 1522 con un equipaggio molto ridotto, in quanto parecchi uomini sono morti per lo scorbuto, che si è nuovamente dichiarato. L'8 settembre, la caravella con i sopravissuti, in numero di diciotto, getta infine l'ancora nel porto dì Siviglia. La nave e gli uomini sono in uno stato deplorevole: la nave da molto tempo fa acqua, e le pompe han dovuto esser manovrate giorno e notte. A piedi nudi, in camicia, torcia in mano, tutti vanno alla Cattedrale a render grazie per il loro miracoloso salvataggio. L'indomani Sebastiano El Cano si presenta davanti a Carlo Quinto, te. Valladolid. Malgrado la sua condotta di ammutinato, all'inizio del viaggio, vien insignito di titolo nobiliare, ed una pensione di 500 ducati annui gli è conferita. Il carico, pagato 1900 ducati, è rivenduto per 41.000! Le conseguenze di questa spedizione furono incalcolabili: essa fu l'origine di numerose imprese che aprirono all'umanità nuovi orizzonti. E, dal solo punto di vista scientifico, costituì finalmente la prova irrefutabile della sfericità della terra.1. Magellan expose ses projets.Quand Christophe Colomb aborda l'île de San Salvador en 1492, il croyait être parvenu aux Indes par l'ouest. Une vingtaine d'années plus tard, Balboa, traversant à pied l'isthme de Panama, découvrit une mer immense, à laquelle il donna le nom de mer du Sud. En 1517 un Portugais, Fernand Magellan, conçut le projet d'arriver aux Indes en contournant les nouvelles terres américaines, et de retrouver ainsi les îles Moluques ou îles des Epices. N'obtenant aucun appui de son propre roi, il devint citoyen espagnol, se mit à la disposition de Charles-Quint et eut une entrevue avec le puissant monarque à Valladolid. Bien que l'empereur crut que les Moluques étaient situées dans la zone portugaise, Magellan réussit à le convaincre que les Portugais avaient falsifié la position de ces îles et qu'elles se trouvaient dans la zone dextension accordée a l'Espagne par le pape. Un contrat fut signé le 22 mai 1518. Magellan et son associé Faleiro furent investis du haut commandement d'une flottille de cinq caravelles qui furent armées à Séville. Mais Faleiro, colloqué pour troubles mentaux, ne prit pas part à l'expédition et fut remplacé par Jean de Carthagène. Le nombre des partants était de 237, parmi lesquels un gentilhomme italien, Antoine Pigafetta, qui tint un journal fidèle des principaux événements de cette extraordinaire aventure. C'est le seul document digne de foi qu'on possède au sujet du premier voyage autour du monde.2. Le Detroit de MagellanLe 10 août 1519, Magellan appareille et son armada descend fièrement le Guadalquivir. De la hauteur des Canaries. il prend résolûment la direction SO. et arrive le 13 décembre en Amérique du Sud. Magellan donne le nom de «Port de Sainte Lucie» à l'endroit qui devint plus tard Rio de Janeiro. Environ un mois après, l'expédition se trouve à l'embouchure du Rio de la Plata et hiverne sur la côte de Patagonie, sans se douter qu'elle n'est qu'à 300 Km. du fameux détroit. Une mutinerie éclate parmi les équipages. Magellan la dompte, punissant de mort deux capitaines et déposant à terre Jean de Carthagène et un autre rebelle. Au printemps, une caravelle envoyée en reconnaissance, la St. Jacques, 95 T., fait naufrage. mais l'équipage est sauvé. Finalement la flottille trouve le détroit et s’y engagé. Il reste des

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vivres pour trois mois! La caravelle St Antoine, 150 T., s'éloigne furtivement et rentre en Espagne. La croyant égarée, Magellan plante des croix en plusieurs endroits bien visibles le long du passage de 600 Km. dont la traversée dure plus d'un mois. Le cap de la grande mer où aboutit le détroit «de tous les saints», est baptisé cap Désiré. Ce n'est que plus tard que le détroit fut dénommé «de Magellan». Hélas, les intrépides pionniers ne se doutent pas des souffrances qui les attendent dans l'océan auquel Magellan donne le nom de Pacifique et où ils pénètrent le 28 octobre 1520.3. Mort de MagellanTrois caravelles continuent donc le périple. Mais Magellan ne pouvait prévoir l'absence de toute terre hospitalière pendant plus de trois mois! Pigafetta raconte qu'une fois les biscuits épuisés, les équipages mangent le cuir des agrès et même de la sciure de bois! Le scorbut se déclare. Presque tous en sont atteints. Enfìn, le 6 mars 1521, la terre est signalée. Ce sont les îles actuellement appelées Mariannes. L'expédition s'y ravitaille et quelques jours plus tard les caravelles mouillent aux Philippines. Mais les braves ne sont pas au bout de leurs malheurs. Le 4 avril ils touchent l'île de Zebù. Magellan convertit les indigènes au christianisme et promet au chef la protection de l'Espagne et la domination royale sur tout l'Archipel. L'occasion se présente sur-le-champ de rendre cette protection efficace. Le prince de Zebù se plaint de la conduite rebelle d'un vassal dans l' île de Mactan, toute proehe. Confiant dans ses hommes, ses armes et ses armures, Magellan promet un châtiment exemplaire. Mal lui en prend. La petite troupe est cornplètement battue. Magellan, qui dirige les opérations, et huit de ses hommes y trouvent la mort (27 avril). La conflance du prince en la puissance espagnole est dès lors fortement ébranlée. Un complot se trame et, sous prétexte d'un festin, les équipages sont attirés à terre et 24 marins occis (1er mai).4. Reception chez le Rajah de Bonéo.Il ne reste que 108 survivants. Cette pénurie d'équipage force les explorateurs à un acte de sacrifìce bien pénible: ils transbordent le chargement de la caravelle La Conception (115 T.), sur les deux bateaux restants et mettent le feu à l'unité abandonnée. On procède au ravitaillement sur l' île de Palaouan et on met le cap sur Bornéo, où l'on arrive le 3 juillet 1521. Pigafetta rapporte que le monarque de Bornéo est un Maure, le sultan Sripada, qui porte le titre de rajah. Les Espagnols se mettent en devoir d'entamer des négociations avec Sripada, qui organise en leur honneur une fastueuse reception. Ils sont conduits au palais à dos d'éléphant et introduits dans une vaste salle pleine de nobles où on les fait asseoir sur de riches tapis et poser devant eux leurs vases contenant les présents destinés au monarque. Dans une salle contigue se trouvent le rajah et son jeune fils, assis sur le trône. Souhaits et requètes n'arrivent au monarque aue par l'entremise de quatre dignitaires successifs. Notre image donne une idée de la richesse et de la splendeur de la salle de reception. Le rajah fait donner à chaque membre de la délégation espagnole des tissus d'or et de soie. Les envoyés expriment le désir de vivre en paix avec Sripada et de pouvoir faire des échanges de marchandises, ce que le rajah accorde, ajoutant au'il veut entretenir des rapports amicaux avec le roi d'Espagne. Après avoir procède au carénage des deux bateaux, l'expédition continue son périple et nos héros arrivent aux Moluques, but du voyage, le 6 novembre de la même année (1521).5. Aux Moluques.Donc, après vingt-sept mois de navigation périlleuse, deux caravelles seulement sont arrivées au but. En signe d'allégresse, on décharge toutes les bombardes. ce qui impressionile forternent les habitants de l' île de Tidor, siège du sultanat. Le monarque, le Sultan Almanzor, proclame sa fidélité à l'Empereur Don Carlos, et assure que pour l'honorer, il combattrait jusqu'à la mort.Les Moluques étaient la source des épices les plus appréciées à

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cette epoque: girofle, cannelle, gingembre, poivre et muscade. Immédiatement un intense commerce de troc a lieu, auquel participent tous les membres de l'équipage. Le Sultan fait même installer un entrepôt, d'où les épices peuvent être facilement transportées sur les bateaux. Il s'avere vite impossible de charger le tout; et pour comble de malheur, on s'a perçoit que la caravelle la Trinité, 140 T., fait eau. Elle reste donc aux Moluques avec cinquante-quatre hommes, tandis que la Victoire, 110 T., prend la mer avec cinyuante-neuf hommes, dont treize Indiens, sous la conduite de Sébastien El Cano, un des anciens rebelles. Et le voyage de retour se poursuit par le cap de Bonne-Esperance.Quant à la Trinité, après carenage, elle quitta l' île en avril 1522, dans l'intention de rentrer par où elle était venue, mais après avoir erré dans le Pacifique pendant cinq mois, le capitaine Espinosa revint aux Moluques: il avait perdu trente-sept hommes. Lui-même et trois autres Espagnols, finalement les seuls survivants. capturés par les Portngais,furent envoyés en prison à Lisbonne.6. Retour en EspagneAprès avoir doublé le cap de Bonne-Espérance, il faut encore à la Victoire deux longs mois pour atteindre les Iles du Cap Vert, où elle aborde le 9 juin 1522 aver un équipage très réduit, car beaucoup d'hommes sont morts du scorbut, qui s'est à nouveau dèclaré. Le 8 septembre, la caravelle avec les survivants, au nombre de dix-huit, jette enfin l'ancre au port de Séville. Le bateau et les hommes sont dans un état déplorable: le batiment fait eau depuis longtemps et les pompes ont dû être manoeuvrées jour et nuit. Pieds nus, en chemise, torche à la main, tous vont à la Cathédrale rendre grâce pour leur miraculeux sauvetage. Le lendemain Sébastien El Cano se présente devant Charles-Quint a Valladolid. Malgré sa conduite de mutin au début du voyage, il est anobli et une pension de 500 ducats par an lui est décernée. La cargaison, payée 1900 ducats, est revendue pour 41.000! Les conséauences de cette expédition furent incalculables: elle devint le point de départ de nombreuses entrepripes, qui ouvrirent à l'humanité de nouveaux horizons. Et au seul point de vue scientifique, elle constituait enfin la preuve irréfutable de la sphéricité de la terre.

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1496DER KRIEG DER GALLIENLA GUERRA DELLE GALLIELA GUERRE DES GAULESDe Gallische Oorlog

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. ENTREVUE DE CÉSAR ET D'ARIOVISTE.2. BATAILLE DE LA SAMBRE.3. LE PONT SUR LE RHIN.4. DÉBARQUEMENT A DOUVRES.5. SURPRISE DU CAMP DE CICERON.6. LE SIEGE D'ALÉSIA.Rückseite - Retro - Verso 1. ENTREVUE DE CÉSAR ET D'ARIOVISTE.Pour sa sortie de charge, en l'an 58 avant J. C., Jules César (voir notre série précédente de ce titre) s'était fait attribuer le gouvernement de l'Illyrie, de la Gaule cisalpine (nord de l'Italie) et de la Narbonnaise (Languedoc et Provence). L'exercice de cette magistrature était toutefois peu de chose pour un homme de sa trempe et de son ambition et il chercha aussitôt un prétexte pour envahir les Gaules Celtique et Belgique. Pareille conquête vengerait la prise de Rome par Brennus, assurerait à César une armée toute à sa dévotion et lui fournirait les ressources nécessaires pour acheter les faveurs de la plèbe. L'heureux prétexte lui fut fourni par les Helvètes, qui pénétrèrent en Gaule orientale. César extermine une partie des envahisseurs et refoule le reste. Au nord-est, nouveau motif d'intervention: Arioviste, roi des Suèves, a traversé le Rhin. César se pose en défenseur de la liberté gauloise et tente d'entrer en contact avec le chef des Germains. L'entrevue a lieu sur le tertre de Plettig; par prudence, César est accompagné d'une légion de fantassins transformés en cavaliers. Les pourparlers ne pouvaient aboutir. Peu de temps après, César força les Germains à se battre dans la plaine de la Fecht. Peu d'ennemis survécurent à cette rencontre; Arioviste réussit à retraverser le Rhin, mais succomba bientôt à ses blessures.2. BATAILLE DE LA SAMBREPlus d'un Gaulois se méfiait des «interventions désintéressées» de César. Aussi, au début de l'année 57, celui-ci apprend-il qu'une conjuration se trame en Gaule Belgique. Pour y parer il se hate vers les confins de cette région; cette tactique de concentrer rapidement toutes ses forces en un seul point devait toujours lui assurer la victoire finale. Les Belges battent en retraite et décident que chaque tribù défendra son propre territoire. César s'avance immédiatement vers le coeur du pays et, sur les bords de la Sambre, il se heurte à la farouche peuplade des Nerviens qui, avec leurs alliés, s'étaient tapis dans une forêt. Attaquées à l'improviste, les légions semblent hésiter; César aurait dû être partout à la fois pour donner ses ordres et organiser la résistance des Romains qui courent le plus grand danger. Le général se multiplie, rallie ses officiers et ses soldats; les alliés des Nerviens cèdent du terrain et César reprend la situation en main. L'arrivée de réserves parachève ce retour offensif et la plupart des Nerviens meurent héroiquement. Frappé d'admiration pour cette vaillanìe peuplade, César prend les survivants sous sa protection. La défaite des Aduatiques réduira enfin les Belges, mais cette soumission ne sera qu'apparente; ils causeront encore bien des ennuis au grand général romain!3. LE PONT SUR LE RHIN.La 3e année (56) est occupée par une série d'opérations sur les côtes armoricaines de l'Atlantique; César la termine par une expédition contre les Morins et les Ménapiens, qui ne peuvent étre réduits; ils se cachent dans leurs épaisses forêts et leurs impénétrables marécages entre la Somme et l'Escaut. Au début de la 4e année (55), des tribus germaniques

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traversent le Rhin au nord de la Belgique; César marche contre elles, les détruit et décide, pour parer à la menace germanique, de faire une démonstration sur la rive droite du fleuve; c'est la première fois que les Romains franchiront cette barrière naturelle. Les légionnaires construisent un pont en dix jours. César en dirigea les travaux en ingénieur consommé et le passage des troupes s'effectua sans encombre. Quelques peuplades de Germanie se soumirent à l'envahisseur, les autres s'enfuirent. Après avoir ravagé le pays, les Romains revinrent sur leurs pas et coupèrent le pont derrière eux. Les huit livres de «Commentaires» qui racontent les huit campagnes de César en Gaule, fournissent au sujet des Gaulois et des Germains de nombreux renseignements géographiques et ethnographiques, puisés non seulement chez les géographes grecs, mais encore et surtout dans les conversations que Cesar a eues avec les chefs gaulois.4. DÉBARQUEMENT A DOUVRES.La même année (55), Cesar se décide de passer en Bretagne (la Grande-Bretagne actuelle). Il accusait les Bretons de soutenir la résistance des Gaulois. César réunit une flotte, y embarque deux légions et traverse le Pas-de-Calais. Les navires ne peuvent aborder et les légionnaires, chargés d'armes, n'osent se jeter à l'eau. Ils perdent déjà courage, lorsqu'un aquilifère (porte-aigle de la légion) se lance dans les flots et conjure les soldats de le suivre, s'ils ne veulent pas que leur aigle tombe aux mains des ennemis menaçants. Rassurés et honteux, les légionnaires sautent par-dessus bord, atteignent l'estran au pied des falaises et repoussent les ennemis. Après avoir reçu la soumission des Bretons de la côte, César regagne la Gaule. L'année suivante (54), César reviendra en Bretagne, s'enfoncera plus profondément dans le pays et traverserà même la Tamise en amont de Londres. Les «Commentaires» sur la guerre des Gaules sont une oeuvre apologétique (apologia = plaidoyer). César, dont la devise était: «Celui qui veut régner peut violer la justice», fut vivement attaqué à Rome par ses adversaires qui lui reprochaient ses cruautés et ses exactions. César y répond avec un art merveilleux; il présente les faits sous un jour favorable; la simplicité de son récit devra témoigner de la pureté de ses intentions.5. SURPRISE DU CAMP DE CICERON.César croyait avoir soumis la Gaule, mais de tous côtés surgissaient des incidents. A la fin de l'année 54, Ambiorix conduisit son peuple vers le camp de Sabinus; ce lieutenant de César hivernait près de Tongres. Une manoeuvre habile d'Ambiorix détruit presque entièrement l'armée de Sabinus. Sous l’impulsion du chef éburon, la révolte s'étend aux Aduatiques et aux Nerviens. Un autre lieutenant de César, Cicéron, le frère du grand orateur, hivernait près de Charleroi. Les Belges incendient partiellement son camp. Les assauts sont cependant repoussés et Cicéron peut avertir César. Celui-ci concentre ses forces, arrive en toute hâte et force les assaillants a la retraite. L'année suivante (53), Cesar soumettra les Nerviens, défera les Trévires, devasterà le pays des Eburons et Ambiorix disparaîtra sans laisser de trace. Napoléon mettait César au rang des plus grands capitaines: « Comme Alexandre et Annibal, il tenait ses forces réunies, se portait avec rapidité sur les points importants, s'en rapportait à la crainte et aux moyens politiques pour maintenir la fidélité de ses alliés et l'obéissance des peuples conquis, il se donnait toutes les chances possibles pour s'assurer le victoire en concentrant l'ensemble de ses troupes sur le champ de bataille.».6. LE SIEGE D'ALÉSIAEn 52, tout le centre et l'ouest de la Gaule se soulèvent contre le joug romain. Le mouvement est dirigé par l'Arverne Vercingétorix. Peu à peu la révolte se généralise. Vercingétorix veut isoler César et l'affamer. Après une défaite de sa cavalerie, le chef gaulois s'enferme dans la place forte d'Alésia (Alise en Bourgogne). Les Romains entourent cette hauteur de fortifications imposantes et empèchent ainsi tout contact entre les assiégés et le reste de la Gaule, où se forme hâtivement une armée de secours. Celle-ci est vaincue et les assiégés

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doivent capituler. Vercingétorix figurerà quelques années plus tard au triomphe de Cesar, puis sera égorgé sans merci. Ces épisodes soni relatés au 7e livre des «Commsntaires». Celui-ci constitue ainsi une epopée qui oppose l'héroisme gaulois au génie militaire de César. Les quelques révoltes locales de l'an 51 ont été racontées par le lieutenant Hirtius au 8e livre lequel fait d'autant mieux ressortir le mérite littéraire des sept premiers qui ont été rédigés-entièrement par César, à son retour à Rome après la «pacification» de la Gaule. Les «Commentaires» sur la guerre des Gaules faisaient l'admiration du grand Cicéron pour la pureté du style et la parfaite ordonnance du récit.

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1497NÄCHTLICHE SCHMETTERLINGELEPIDOTTERI NOTTURNILÉPIDOCTÉRES NOCTURNESNachtvlinders

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. - La sfinge del Ligustro.2. - L'atropo testa di morto.3. - Dicranura venula.4. - La piccola pavonia notturna.5. - Endromis versicolor e catocala sponsa.6. - Le zigene e il trochilio.1 - LE SPHINX DU TROENE.2 - LE SPHINX TETE DE MORT.3 -LE DICRANURE.4 - LE PETIT PAON DE NUIT.5 - L'ENDROMIE ET LE CATOCALE.6 - LES ZYGENES ET LE TROCHYLE APIFORME Rückseite - Retro - Verso 1. - La sfinge del Ligustro (Sphynx ligustri)Il bruco di questa farfalla, nel riposo, tiene le parti anteriori del corpo rialzate in modo da avere una lontana somiglianza con una sfinge, e vive sul ligustro, nutrendosi delle foglie di questo arbusto. Da ciò il nome di Sfinge del ligustro. Del resto lo si trova anche sul sambuco, sul lillà, sul frassino. Le macchie giallo-arancione, sui singoli segmenti, sono le stimine, e cioè le aperture attraverso le quali il bruco respira. Per trasformarsi in crisalide, si affonda nella terra, dalla quale poi uscirà farfalla. I Lepidotteri, o farfalle, costituiscono un ordine della grande classe degli Insetti, e si distinguono in diurni e notturni, a seconda che volino di giorno o di notte. La presente serie è dedicata ai Lepidotteri notturni; ma bisogna notare che ben pochi di questi insetti volano a notte alta: il freddo li intorpidirebbe. La Sfinge del ligustro vola all'imbrunire, con notevole velocità, e di preferenza nei pressi del caprifoglio, che l'attrae col soave profumo; ma accade che voli in pieno giorno. La farfalla passa di fiore in fiore e immerge la sua lunga proboscide nei calici per attingervi il nettare. Predilige anche i fiori del lillà. Ha un'apertura di ali di circa 10 cm.2. - L'atropo testa di morto (Acherontia atropos)Questa grossa farfalla ha sul dorso delle macchie che disegnano una testa di morto. E' in grado, inoltre, di emettere un suono acuto, una specie di grido, simile a un lamento. Ciò aveva contribuite a suscitare superstizioni, e un certo timore, nei suoi confronti. E' un insetto dal corpo massiccio e peloso, e la sua apertura di ali può raggiungere i 12 cm. La sua diffusione in Europa sembra risalire al XVIII secolo. E' goloso di miele e spesso tralascia il gelsomino, suo fiore preferito, per introdursi negli alveari. Non teme il pungiglione delle api, protetto com'è da una spessa peluria. Il suo bruco, che è uno dei più grandi che si trovino in Europa, è multicolore, e vive principalmente sulle piante di patata e su quelle del tabacco. Nel Sud lo si trova anche sugli ulivi. Il passaggio allo stato di crisalide avviene a una dozzina di metri sottoterra, in un buco dai bordi lisci, che il bruco scava per compiervi la sua trasformazione.3. - Dicranura venula.Gli insetti hanno molti nemici, ai quali devono sforzarsi di sfuggire. Dispongono a tal fine di mezzi diversi: taluni somigliano, fino a confondervìsi, alle scorze delle piante sulle quali si posano; i bruchi detti geomeiridi hanno spinto il mimetismo fino a

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rizzarsi perpendicolarmente su una festuca e mantenervisi immobili, sembrando cosi parte integrante del sostegno. Altri assumono l'aspetto di insetti che ispirano timore, p. es. di vespe; altri ancora, per lo stesso scopo, prendono forme mostruose; alcuni infine possiedono ghiandole che secernono un liquido nauseabondo o irritante. Ecco la Dicranura vinula, una farfalla di circa 7 cm. ad ali aperte, il cui bruco ha un aspetto atto a impaurire gli uccelli: possiede infatti un capo multicolore e, in fondo al corpo, due appendici filiformi, rosse, che contrastano fortemente con la sua colorazione generale, la quale è verde. Inoltre, quando si sente minacciato, secerne un liquido che ha forte potere irritante. Dispone così, contemporaneamente, dì due efficaci mezzi di difesa. Il bruco sta di preferenza sui salici e sui pioppi. La farfalla, dal corpo tozzo e peloso, è poco vistosa; reca sul dorso un disegno che simula approssimativamente una testa di foca o di otaria.4. - La piccola pavonia notturna (Saturnia pavonia).Le farfalle diurne, al riposo, tengono le ali rialzate verticalmente l'una contro l'altra, per essere meno visibili; nelle notturne, le ali vengon tenute orizzontali sul corpo. La colorazione è dovuta a un'infinità di minute squame, giacenti le une sulle altre: di tali squamette è composta la polvere che, se si sfiorano le ali di una farfalla, resta appiccicata alle dita. Con una forte lente si può facilmente distinguerne la forma, che è più o meno triangolare, con punta di inserzione e bordo esterno ondulato. La Pavonia piccola, il cui bruco è verde con una fascia di verruche rosse ciliate su fondo nero intorno a ciascun anello, mostra un dimorfismo sessuale pronunciato: il maschio è più piccolo della femmina (5 cm. invece di 7 cm.), e le sue antenne sono piumose. Il bruco della piccola pavonia notturna fila un bozzolo munito di un'apertura per l'uscita della farfalla. Questa appartiene allo stesso gruppo del Bombice del gelso, ossia del baco da seta: insetto tra i più utili che si coltiva in grande quantità nelle fattorie dei paesi meridionali come pure nell'Estremo Oriente.La pavonia notturna vive sui rovi, sui salici e sull'erica.5. - Endromis versicolor e catocala sponsa.L'Endromis versicolor è un lepidottero che presenta anch'esso un pronunciato dimorfismo sessuale. La nostra immagine riproduce in alto, a destra, la femmina (8 cm.). Si incontra spesso questa farfalla nei boschi di betulle dove il maschio, più piccolo (5 o 6 cm.) se la spassa nelle radure, al principio della primavera, anche in pieno sole. Il bruco si trasforma in crisalide in giugno: possono passare due inverni prima che questa sbocci in farfalla. Accade tuttavia che l'insetto si sbagli e che la farfalla faccia la sua comparsa in novembre, prima del secondo inverno! A destra in basso è rappresentata una Catocala, che è una farfalla dimorante soprattutto nei querceti. Ha un'apertura d'ali di circa 7 cm. Il bruco si nutre delle foglie di quercia. Il genere Catocala comprende parecchie specie, che variano assai poco l'una dall'altra, ma che vivono su alberi diversi: il salice, il pioppo, il castagno, il frassino, ecc. Quando la farfalla è al riposo sul tronco di un albero, non la si nota: la colorazione delle sue ali anteriori, che allora restano le sole visibili, si confonde in modo perfetto con quella del suo sostegno: è un esempio di omocromia, cioè di uguaglianza del colore.6. - Le zigene e il trochilio (Zygciena lonicerae e Trochilium).Le Zigene sono incantevoli piccole farfalle di circa 3,5 cm., con ali dai riflessi metallici, generalmente macchiettate di vivo carminio, molto frequenti nelle radure. Questo genere comprende un gran numero di specie che si assomigliano molto e producono una quantità di ibridi. Le piante che offrono nutrimento ai loro bruchi appartengono alle papilionacee, e se ne trovano i bozzoli addossati agli steli di tali piante. A destra, il Trochilio apiforme (5 cm.): somiglia più a un calabrone che a una farfalla, ed è un esempio dei casi in cui un animale senza difese prende a prestito la forma di un altro, ben protetto, al fine di sviare le insidie dei propri nemici. Esistono numerose altre specie di lepidotteri crepuscolari e notturni: ad

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esempio le Processionarie del pino e della quercia, che vanno in file anche di centinaia di bruchi pelosi a divorare le foglie degli alberi. Tutte le farfalle, ed anche quelle che sono argomento della presente serie, compiono una mansione importante nell'impollinazione dei fiori. Molti avranno avuto occasione di ammirare una collezione dì farfalle: la caccia richiede però conoscenza approfondita dei costumi degli insetti, e la preparazione esige una certa pratica e molta abilità, trattandosi di non deteriorare le ali ed altri organi fragili. Ma più interessante è l'osservazione delle metamorfosi, che può farsi raccogliendo le uova e fornendo ai bruchi che ne escono le foglie della pianta appropriata per la loro nutrizione.1 - LE SPHINX DU TROENE (Sphinx ligustri).Les lépidoptères ou papillons constituent un ordre de la grande classe des insectes. Ils ont des métamorphoses complètes. On peut les diviser en deux grands groupes: les papillons de jour ou diurnes, et les papillons nocturnes, formant le sujet de cette série. En vérité, bien peu parmi les nombreux tiypes de ce dernier groupe volent en pleine nuit: le froid les engourdirait. Voici le sphinx du troène, ainsi nominé parce que sa chenille vit, de juin à septembre, sur cet arbuste et se nourrit de ses feuilles; on la rencontre toutefois aussi sur le lilas, le sureau et le frêne. Les taches d'un jaune-orangé sur chaque segment sont les stigmates (en l'occurrence ouvertures par lesquelles la chenille respire). Pour devenir chrysalide, elle s'enfonce dans la terre d'où sort ensuite le papillon. Celui-ci vole à une allure très rapide à la tombée du jour et de preference dans le voisinage du chèvrefeuille, qui l'attire par son odeur suave. Sans se poser, le papillon passe de fleur en fleur et plonge sa longue trompe dans les tubes floraux pour y puiser le nectar. Chez tous les lépidoptères le sens de l'odorat est très développé et a son siège dans les antennes.Quoique crépusculaire, le sphinx du troène butine fréquemment les fleurs du lilas en plein midi. Son envergure est d'environ 10 cm.2 - LE SPHINX TETE DE MORT (Acherontia atropos).Les taches, figurant une tête de mort sur le thorax de ce gros papillon, expliquent son nom lugubre. Cela, ajouté au cri qu'il peut lancer, a inspiré la frayeur el déchamé la superstition. Car ce papillon émet un son aigu comme s'il proférait une plainte. Son corps est trapu et velu; l'insecte peut atteindre une envergure de 12 cm. Il semble s'être répandu en Europe au XVIIIme siècle. Il est frìand de miel et quitte souvent le jasmin, sa fleur préférée, pour s'introduire dans les ruches. Il ne craint pas l'aiguillon des abeilles, grâce à l'épais duvet dont il est recouvert. Sa cheniile, une des plus grandes d'Europe, est multicolore, et vit sur la plante de la pomme de terre et celle du tabac. Dans le Midi, on la trouve aussi sur les oliviers. Le nom de sphinx provient de l'attitude des chenilles, qui se tiennent souvent immobiles, la partie antérìeure du corps relevée. Le passage à la forme chrysalide se fait à une vingtaine de centimètres sous terre; la chenille creuse un trou aux bords lisses pour se transformer.3 -LE DICRANURE (Dicranura vinula).Les insectes ont beaucoup d'ennemis auxquels ils s’efforcent d'échapper. Ils disposent pour cela de divers moyens: certains ressemblent à s'y méprendre aux écorces des plantes sur lesquelles ils se posent; les chenilles dites «arpenteuses» ont poussé le mimétisme au point de se dresser perpendiculairement à une brindille, de s'y maintenir immobiles et de sembler ainsi former partie intégrante du support. D'autres prennent l'aspect d'insectes inspirant la crainte, p. ex. de guépes; d'autres encore empruntent des formes monstrueuses dans le méme but; enfin quelques-uns possèdent des glandes sécrétant un liquide nauséabond ou irritant. Voici le dicranure, un papillon d'environ 7 cm d'envergure, dont la chenille est bien conformée pour inspirer la peur aux oiseaux. Elle a une tête multicolore et, à l’arrière du corps, deux appendices filiformes rouges, contrastant fortement avec la couleur verte de la chenille. En outre, quand elle se croit menacée, elle sécrète un liquide fortement irritant. L'insecte dispose donc à la fois de deux moyens de défense

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efficaces. La chenille du dicranure se tient de préférence sur les saules et les peupliers. Le papillon, au corps trapu et velu, est peu voyant. Son thorax porte un dessin simulant plus ou moms une tête de phoque ou d'otarie.4 - LE PETIT PAON DE NUIT (Saturnia pavonia).Au repos, les papillons diurnes ont les ailes relevées verticalement l'une contre l'autre, de façon à être moins visibles; chez les nocturnes elles sont placées horizontalement sur le corps. La couleur est due à une infinité de petites écailles, implantées sur les ailes membraneuses. Ces écailles constituent la poussière qui colle aux doigts quand on effleure une aile de papillon. Avec une forte loupe on peut facilement distinguer leur forme, plus ou moins triangulaire, avec pointe d'insertion et bord supérieur ondulé. Le petit paon de nuit, dont la chenille verte porte une bande de verrues rouges ciliées sur fond noir autour de chaque anneau, montre un dimorphisme sexuel prononcé: le mâle est plus petit (5 cm.) que la femelle (7 cm. ) et ses antennes sont plumeuses. Chez les papillons diurnes, les antennes sont toujours filiformes, l'extrémité renflée en massue. La chenille du petit paon de nuit file un cocon muni d'une ouverture pour la sortie du papillon. Celui-ci apparìient au mème groupe que le bombyx du mûrier ou ver a soie (voir notre série l'Elevage du Ver à Soie), insecte des plus utiles et élevé en masses énormes dans les magnaneries des pays méridionaux, ainsi qu'en Extrème-Orient. Le paon de nuit vit sur les ronces, les saules et la bruyère.5 - L'ENDROMIE ET LE CATOCALE (Endromis versicolor et catocala sponsa).L'endromie également présente un dimorphisme sexuel marqué. Notre vignette montre à droite la femellc (8 cm.). On rencontre fréquemment ce papillon dans les forêts de bouleaux où le mâle, plus petit (5 à 6 cm.), prend ses ébats dans les clairières au début du printemps et en plein soleil! La chenille se transforme en chrysalide en juin; celle-ci passe souvent deux hivers avant d'éclore. Il arrive toutefois que l'insecte se trompe et que le papillon apparaisse en novembre, avant le second hiver! On est parvenu à obtenir expérimentalement des variétés de papillons. Les Suisses Standfuss et Denso ont produit des hybrides entre espèces et genres différents. A droite est représenté le catocale, vivant surtout dans les bois de chénes. Son envergure est d'environ 7 cm. La chenille se nourrit des feuilles de cet arbre. Le genre catocale comprend plusieurs espèces, variant très peu les unes des autres mais vivant sur des arbres différents: sur le saule, le peuplier, le châtaignier, le frêne, etc. Quand le papillon est au repos sur le tronc d'un arbre, on ne le remarque pas: le coloris de ses ailes antérieures (les seules alors visibles) se confond d'une façon parfaite avec celui de son support. C'est là encore un cas d'homochromie (même couleur).6 - LES ZYGENES ET LE TROCHYLE APIFORME (Zygaena lonicerae et Trochylus apiformis).Les zygènes sont de charmants petits papillons d'environ 3,5 cm., aux ailes à reflets métalliques, le plus souvent tachetées de carmin vif, et très communs dans les clairières. Ce genre comprend un grand nombre d'espèces qui se ressemblent beaucoup et produisent quantité d'hybrides. Les plantes nourrìcières de leurs chenilles sont des papilionacées et on trouve leurs cocons allongés accolés aux tiges de ces plantes. A droite le trochyle apiforme (5 cm.) ressemble plus à un frelon qu'à un papillon. C’est là un exemple d'animal sans défense qui emprunte la forme d'un autre, bien protégé, pour échapper à ses ennemis. Il existe de nombreuses autres espèces de papillons crépusculaires et nocturnes: les processionnaires du pin et du chéne, qui vont, par files de plusieurs centaines de chenilles velues, dévorer les feuilles des arbres, les cossus, dont les chenilles rongent le bois des saules, des peupliers et des ormes, etc. Tous les papillons, donc aussì ceux qui font l'objet de cette série, jouent un rôle important dans la pollination des fleurs. Chacun a pu admirer des collections de papillons; la chasse demande des connaissances sérieuses des moeurs des insectes, et la préparaticn exige une certaine pratique et beau-coup d'habileté: il s'agit de ne pas détériorer les ailes et autres organes frèles. Mais plus

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intéressante est l'observation des métamorphoses, qui peut se faire en récoltant des oeufs et en fournissant aux chenilles qui en sortent les feuilles de la plante nourricière.

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1498DIE LUSIADENLE LUSIADILES LUSIADESDe Lusiaden

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. LES LUSIADES.L'ASSEMBLEE DES DIEUX.2. LES LUSIADES.L'ESCALE DE MÉLINDE.3. LES LUS1ADES LA BATAILLE D'ALJUBARROTA.4. LES LUSIADES. LE GEANT ADAMASTOR.5. LES LUSIADES. LA TEMPETE.6. LES LUSIADES.DEVANT LE SAMORIM.Rückseite - Retro - Verso 1. LES LUSIADES.L'ASSEMBLEE DES DIEUX.En 1497, le navigateur portugais Vasco de Gama partit pour les Indes; il doubla le cap de Bonne-Espérance, cingla à travers l'océan Indien et, en 1498, la première flotte chrétienne a borda à l'embouchure du Gange. Le poète portugais Luis de Camoèns (1524 - 1580) decida de chanter cet exploit en un poème épique «Os Lusiadas» (les Lusitaniens - Les Portugais). Camoèns avait d'ailleurs beaucoup voyagé. Après avoir étudié à l'université de Coimbre, il sr rendit à Lisbonne, mais son admiration lyrique pour une jeune fille noble lui valut l'exil. Il devint soldat et perdit un oeil au Maroc. En 1553, il partit tenter fortune aux Indes, poussa jusqu'à Macao (Chine) et, après des années pénibles, revint au Portugal; en 1572, il y publia les Lusiades. Cette ceuvre n'est pas le froid récit de l'expédition de Gama, mais un poème épique à la gloire du Portugal; Camoèns y introduit habilement l'histoire du pays et, en homme de la Renaissance, y fait intervenir les dieux de l'antiquité et mèle ainsi le merveilleux païen au merveilleux chrétien. Ce caractère conventionnel apparait dès le début. Tandis que Gama, mis à la tête d'une flotte par Emmanuel le Fortuné, longe la côte africaine, Jupiter réunit les dieux dans l'Olympe et leur déclare qu'il favorisera l'expédition portugaise. Bacchus proteste: il craint perdre la gioire d'avoir conquis autrefois les Indes. Vénus, protectrice des Lusitaniens, et Mars, admirateur de leur courage, soutiennent la cause des héroïques explorateurs.2. LES LUSIADES.L'ESCALE DE MÉLINDE.La petite flotte doublé le cap de Bonne-Espérance et se dirige vers le nord. A Mozambique, Gama entre pour la première fois en conflit avec les Maures (les Musulmans), ces ennemis héréditaires des Portugais. A Mombasa, où il veut relâcher, se trame un guet-apens; heureusement les Néréides, nymphes de la mer, empéchent les nefs d'entrer dans le port, et Vasco reconnait l'intervention de Vénus, sa protectrice. A Mélinde, à l'embouchure du Zambèze, le sultan, quoique Musulman, lui accorde, par crainte ou par politique, les moyens de se ravitailler et de réparer ses navires. Vasco se rendit a Mélinde et témoigna au sultan toutes les marques de respect dues à un souverain. Le chef musulman, flatté de cette attitude, reçut l’amiral portugais avec la plus grande admiration et lui apprit que la réputation de la nation lusitanienne était arrivée jusqu'à ses oreilles. Le sultan pria alors Vasco de décrire la position et le climat de la Lusitanie et de lui raconter les origines et les premières guerres du royaume. Gama s'empresse de donner satisfaction à son complaisant auditeur: belle occasion pour Camoèns d'imiter Virgile (récit d'Enee à Didon) et de chanter les luttes qui ont forge la nation portugaise. C'est ce mélange du passé et du présent

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qui fait tout le charme et toute l'unité des Lusiades.3. LES LUS1ADES LA BATAILLE D'ALJUBARROTA.Vasco raconte au sultan de Mélinde comment le faible territoire concèdè au premier monarque lusitanien Afonso Henriquez s'est peu à peu agrandi par des luttes constantes contre les Castillans de l'est et les Maures du sud de la péninsule ibérique. De cette série de batailles, deux sont surtout célèbres, celle d'Ourique et celle d'Aljubarrota. A Ourique, le prince Afonso vainc cinq rois maures coalisés. En souvenir de cette quintuple victoire, les armes portugaises porteront cinq écussons d'azur. Après avoir raconté la mort romantique de la melheureuse Ines de Castro, Vasco en arrive à la victoire decisive que Jean I a remportée en 1385 sur le roi de Castille sous les murs d'Aljubarrota. L'avant-garde portugaise, commandée par le vaillant Nuno Alvarez, est vivement pressée par les Espagnols qui se croient déjà vainqueurs. Le roi Jean accourt et redresse la situation en combattant camme un lion. L'ennemi est taillé en pièces et le drapeau de Castille doit s'incliner devant le glorieux triomphateur monté sur son cheval blanc. Cette victoire fut non seulement l'affirmation de l'autonomie portugaise, mais encore la preuve de la supériorité de la tactique sur l'impétuosité féodale. Vasco raconte ensuite les campagnes portugaises contre le Maroc et les premiers voyages d'exploration de ses compatriotes. Par son enthousiasme, Vasco représente moins dans les Lusiades un type individuel que la personnification de la nation portugaise.4. LES LUSIADES. LE GEANT ADAMASTOR.Vasco de Gama continue son récit au sultan de Mélinde. Un vieillard, le Gange, apparait en songe au roi don Manoel et lui conseille une expédition aux Indes. Celle-ci est décidée et le départ a lieu au milieu de l'émotion générale. La flotte se dirige vers le sud, découvre la Croix du Sud et rencontre une trombe, que Camoens décrit avec une précision scientifique, grâce à ses souvenirs personnels. Après une escale à la baie de Sainte-Hélène, les intrépides marins doublent le cap des Tempêtes, que le navigateur portugais Bartolomeu Dias avait découvert en 1486 et dont le roi Jean I I avait déjà changé le nom en celui de Bonne-Espérance. Vasco prétend que, pendant la nuit. il a vu lui-même se dessiner sous les nuages le spectre d'un monstre, Adamastor, un des Géants, fils de la Terre, qui outrefois avaient osé s'attaquer aux dieux de l'Olympe. Au lieu de monter, comme ses frères, à l'assaut du mont sacre, Adamastor poursuivit Neptune sur mer et, après la défaite des géants, son audace subit un châtiment particulier: «sa chair se changea en terre durcie, ses os en rochers, son corps démesuré en ce cap lointain battu par les flots et les orages». La personnification de ce cap rappelle le Polyphème d'Homère et le Cyclope de Théocrite. Adamastor décrit à Vasco tout ce qui menace les navigateurs dans ces parages et Camoens peut ainsi dépeindre les angoisses qui étreignirent les Dias, les Gama, les Cabrai et lui-même devant les dangers de la mer.5. LES LUSIADES. LA TEMPETE.Après son récit au sultan de Mèlinde, Vasco de Gama quitte ces rives hospitalières pour reprendre sa course aventureuse et rechercher la fameuse route des épices. Une nuit que ses hommes se reposaìent en écoutant les contes fantastiques de la veillée, les matelots sont soudain alertés par un coup de sifflet du maître d'équipage. Le vent s'est subitement levé et l'ordre est donné de serrer les hautes voiles. La tempête mugit, la grand'-voile est mise en lambeaux. Le vaisseau penche et embarque d'énormes vagues. Les hommes, épouvantés, lancent la charge à la mer et font jouer les pompes sans arrêt. Le roulis jette brutalement les matelots sur les bordages, le gouvernail doit étre fixé par des palans. Les mâts se brisent et la vigie est entrainée dans le gouffre des vagues déchainées. Cette description, qui rivalise avec les fameuses tempêtes de l'Odyssée et de l'Eneide, est remarquable au point de vue de la précision technique; Camoéns qui plusieurs fois a été le jouet des flots, a vu ce qu'il dépeint, mais a le tort, en homme de la Renaissance, de faire intervenir la mythologie dans ce déchainement des forces de le nature... La flotte de Gama échappe à grand'-peine et arrive enfin à Calicut, port du golfe d'Oman, sur la c ôte de Malabar. Vasco expose au souverain les propositions du roi de Portugal; elles sont accueillies

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favorablement. Bientôt cependant Gama se voit en butte aux intrigues des Maures qui craignent de voir le commerce d'Orient passer aux mains des Chrétiens.6. LES LUSIADES.DEVANT LE SAMORIM.Le Catual (premier ministre de Calicut), acheté par les Musulmans, a perfidement accusé devant son maître, le Samorim, le navigateur portugais d'être un aventurier banni de sa patrie. Vasco est admis à se justifier et son fier discours vante la noble ligne de conduite des Portugais et de leurs souverains. Les Maures tâchent de prolonger les négociations jusqu'à l'arrivée de leur flotte de La Mecque, mais Vasco flaire le piège et brusque son départ. Au retour, les Portugais abordent à l'île des Amours; la nymphe Téthys leur apprend la glorieuse destinée réservée à leurs successeurs et leur dévoile la contexture de l'univers d'après le système de Ptolémée. Vasco de Gama revient au Portugal et Camoéns termine les Lusiades par de fiers conseils au Roi. Dès sa parution en 1572, l'épopée lusitanienne connut un succès que Montesquieu explique en lui attribuant le charme de l'Odyssée et la magnificence de l'Eneide. Ajoutons-y qu'un ardent souffle patriotique anime d'un bout à l'autre cette histoire poétique du Portugal. Camoens mourut le 10 juin 1580 à Lisbonne, lors de la fameuse épidemie de peste, et fut enterré dans la fosse commune. En 1880, lors du tricentenaire de sa mort, ses restes présumés furent transférés au Panthéon national de Belem, à côté de ceux du roi Sébastian et de Vasco de Gama. Le 10 juin, anniversaire de sa mort, est célébré comme un jour férié dans tout le Portugal.

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1499DAS LEBEN VAN MOLI ÉRELA VITA DI MOLIERELA VIE DE MOLIÉREHet Leven van MolièreHet Leven van Molière

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1. La leçon de philosophie (1641).2. A la prison du Grand-Châtelet (1645).3. A Pézenas chez le barbier (1655).4. Le compliment au Roi (1658).5. Les plaisirs de l'Ile enchantée (1664).6. Une fin tragique (1673).Rückseite - Retro - Verso 1. La leçon de philosophie (1641).Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, naquit en 1622 dans ce Paris qui donna le jour à tant d'ecrivains eélèbres par leur esprit d'observation et leur sens du comique: Villon, Boileau, Voltaire, Beaumarchais, Musset et Anatole France. Il était le fìls de Jean Poquelin, tapissier du roi et riche bourgeois, suspect d'avoir parfois augmenté ses revenus par des placements usuraires. A l’ âge de 10 ans, Molière perdit sa mère; aussi dans ses oeuvres ne présentera-t-il guère de femmes dunt la tendresse soit maternclle. Le jeune Poquelin, après avoir fréquenté l'ècole paroissiale, fait ses humanités au collège de Clermont, tenu par les Jésuites à Paris, et y rencontre des camarades qui le protègeront dans la suite. Sa philosophie se fera en dehors du collège. Le maître des eomptes Luillier chargea l’épicurien Gassendi de donner des leçons à son fils Chapelle et à quelques camarades. Nutre image représente une de ces leçons de philosophie et l'on peut reconnaître de gauche à droite: Cyrano de Bergerac, Chapelle, Bernier, Gassendi et Molière alors âgé de 19 ans. L'influence de Gassendi est immense sur le théâtre de Molière. N'est-ce pas chez lui que le grand comique français a étudié en profondeur les passions humaines et la science des caractères? N'est-ce pas chez lui aussi qu'il a appris à détestcr les faux savants et les charlatans, à diriger ses polémiques ccontre tous ceux qui voulaient vivre à l'encontre des lois de la nature et de la raison?2. A la prison du Grand-Châtelet (1645).Le grand-père de Molière avait souvent conduit son petit-fils à l'Hotel de Bourgogne et au Pont-Neuf où jouaient les bouffons italiens et le célèbre Tabarin. Chez les Jésuites, les élèves représentaient des tragédies, des comédies et même des ballets qui remplissaient les entr'actes de ces séanees. Sont-ce là les premiere facteurs de la vocation de Molière ? En tout cas, en 1643, âgé de 21 ans, il recueille sa part dans l'héritage de sa mère, renonce à la charge de tapissier du roi en faveur d'un de ses frères et avec neuf autres acteurs. il fonde une troupe qui prend le noni d'Illustre Théâtre. Après une tournée à Rouen, les comédiens s'installent à Paris; au bout de six mois Poquelin devient chef de la troupe et adopte le pseudonyme de Molière. Les comédiens représentent de nombreuses tragédies dans le genre de celles de Corneille et sont même entretenus par Gaston d'Orléans, l'oncle du jeune Louis XIV. Hélas! la troupe fait de mauvaises affaires au point de vue financier, les créances s'accumulent et, pour comble de malheur, son chef est arreté et enfermé pour dettes à la prison moyenâgeuse du Grand-Châtelet. Grâce à l'intervention de Léonard Aubry, un ami de la famille, le lieutenant ci vii lui permettra de quitter la geòle après apurement de ses comptes.3. A Pézenas chez le barbier (1655)La troupe de Molière, en pleine déconfiture, doit quitter Paris et commence une vie

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errante dans les provinces du Sud. Les sessions des Etats provinciaux s'ouvraient traditionnellement par des représentations théàtrales et Molière se met à la solde du duc d'Epernon, gouverneur de Guyenne, et du prince de Conti. Entretemps les comédiens donnent des représentations à Toulouse, Lyon. Montpellier, Narbonne, Pézenas, Bordeaux, Béziers, etc... Molière entre en contact avec les troupes italiennes et apprend à ses acteurs à improviser sur canevas (Commedia dell'Arte). Il nous reste deux de ces eanevas: le Médecin volant et la Jalousie du Barbouillé. A 30 ans. Molière compose une première comédie de caractère, imitèe de l'Italien, l'Etourdi, dont la forme est éblouissante. La légende nous montre que déjà. à cette époque, Molière était le «Contemplateur». Ne dit-elle pas rque chez le perruquier Gely, barbier à Pézenas, le grand comique, pour mieux observer les hommes. s'installait tous les samedis à l'écart dans un fauteuil, qui existe eneore de nos jours au musée de la petite ville?4. Le compliment au Roi (1658).En mai 1658, la troupe de Molière fut agréée comme «Comédiens de Monsieur». (Monsieur était le frère unique du roi), avec 300 livres de pension pour chaque acteur. Monsieur presenta aussitôt ses comédiens à Louis XIV et ceux-ci donnèrent leur première représentation devant toute la cour, dans la salle des Gardes du vieux Louvre. La première partie, le Nicomède de Corneille, plut par le jeu des actrices. La tragèdie achevée, Molière, chef de troupe, vint sur le théâtre; il remercia le Roi de sa bonté et le supplia humblement de pouvoir lui donner un de ces petits divertissements dont la troupe régalait les provinces. Ce compliment agréablement tourné agréa à la cour qui ne ménagea pas ses applaudissements à la farce du Docteur amoureux. Cette nouveauté surprit agréablement les spectateurs et Molière en fut récompensé; le roi lui accorda le droit de s'établir à Paris dans la salle du Petit-Bourbon où il pourrait représenter la comédie alternativement avec les comédiens italiens. Molière y donna des tragédies de Corneille, mais il ne conquit les sympathies du public que par ses farces: le Médecin volant, Gros-René écolier, et surtout les Précieuses ridicules, dont le succès permit de doubler le prix des places.5. Les plaisirs de l'Ile enchantée (1664).En 1661, Molière doit quitter le Petit-Bourbon et peut s'installer au Palais-Royal où Richelieu s'était autrefois fait construire une salle particulière : c'est là que Molière connut le succès et la gloire jusqu'à sa rnort. Il y donna ses comédies de caractère: Don Juan, le Misanthrope, l'Avare, et le Tartufe; ses comédies de moeurs: l'Ecole des Maris, l'Ecole des Femmes, le Bourgeois gentilhomme, et les Femmes savantes: ses comédies d'intrigue comme l’Amphitryon; ses farees comme Monsieur de Pourceaugnac, les Fourberics de Scapin, et le Malade imaginaire. Dès 1661, Molière collabora à la fête magnifique offerte par Fouquet à Louis XIV et l'on ne souligne pas suffisamment que sur trente pièce?. Molière composa quatorze comédies-ballets polir le divertissement de la cour, oeuvres délicieuses. trop peu lues, où se mélent la fantaisie, la galanterie, la tendesse, la magnifìcence et la raillerie. En 1664, le roi commanda à Bcnsérade et à Molière le programme d'une fête de trois jours qui eut lieu à Versailles et qui fut intitulée les «Plaisirs de l'Ile enchantée». Le second jour Molière donna la Princesse d'Elide, pièce charmante où s'entremélent la gaité. la tendresse et la bouffonnerie.6. Une fin tragique (1673)Molière était arrivé au comble de la gloire. La haute noblesse lui faisait f ête, la cour semblait ne pouvoir se passer de lui; Louis XIV, qui avait été le parrain de son fils, lui témoignait la protection la plus flatteuse, en le défendant contre ses ennemis: coquettes et précieuses, comédiens jaloux, auteurs envieux, petits marquis démasqués et grands seigneurs hypoerites. Sa fortune se montait à plus de 30.000 livres de rente et lui permettait de tenir table ouverte. Il n'était cependant pas heureu' : les tortnres morales causées par la coquetterie de sa fermme étaient encore augmentées par ses

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travaux, par ses soucis et par un mal incurable qui le minait lentement, mais sûrement. Qui ne connait la crise qui le terrassa lors de la quatrième représentation du «Malade imaginaire»? Comme au XVIIe siècle les comédiens étaient excommuniés, il fallut une permission spéciale de l'archevêque de Paris pour l'inhumer dans le cimetière de la paroisse. Le grand comique français fut enterré le 21 février 1673, à 9 heures du soir, sans aucune pompe et avec deus prêtres seulement. Molière avait tragiquement disparu de la scène du monde à l’âge de 51 ans.

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1500BERNHARD PALISSYBERNARDO PALISSYBERNHARD PALISSY Palissy Bernard

Vorderseite - Fronte - Côté antérieur 1 - LA VOCATION.2. - LES ÉPREUVES.3. - LES CÉRAMIQUES RUSTIQUES.4. - LE SAVANT.5- - L'ÉCRIVAIN.6. - I,A FAVEUR ROYALE. Rückseite - Retro - Verso 1 - LA VOCATIONBernard Palissy est né vers 1510, probablement en Saintonge. On lui connait, dans sa jeunesse, deux métiers: il exerça d'abord, à Agen, celui de peintre-verrier, et sa connaissance du dessin le conduisit à apprendre aussi l'arpentage et l'art de dresser des plans. Au cours du tour de France qu'il fit comme tout apprenti de son temps, et pendant ses voyages comme arpenteur, des Pyrénées en Fiandre et du Rhin en Bretagne, son esprit curieux que rien ne laissait indifférent accumula une abondante moisson d'observations se rapportant aux objets les plus divers. Gomme il l'a dit lui-même, il n'avait d'abord pour s'instruire «d'autre livre que le ciel et la terre, dans lequel il est permis à chacun de lire». Ce livre de la Nature, il l'étudie avec passion, recueillant un ensemble prodigieux de connaissances géologiques, chimiques, agricoles. Cependant, rentré au pays, il n'eût sans doute pas cessé de dessiner des vitraux, si un jour, vers 1540, la vue d'une belle «coupe en terre tournée et cmaillée» ne l'avait ému au point qu'il n'eut plus d'autre désir que d'en fabriquer une pareille. Ce qui l'avait frappé surtout dans cet objet d'art, c'était le fameux émail blanc, dont il allait, pendant plus de quinze ans de labeur acharné, chercher le secret, si jalousement gardé par les Italiens.2. - LES ÉPREUVES.Peu d'artistes, peu d'artisans ont rencontré, dans la poursuite de leur idéal, autant d'obstacles que Palissy et montré autant de volonté et de courage à les vaincre. Tout, dans le métier de céramiste, était nouveau pour lui: il n'avait jusqu'alors, de son propre aveu, «oncques vu cuire terre », et apprit les rudiments de son art des potiers de Brizambourg, la Chapelle-des-Pots et autres villages saintongeois. Quand il estima posseder la pratique nécessaire, il construisit un four de ses propres mains et se mit à l'oeuvre. On reste confondu devant le récit qu'il laissa de ses luttes et de ses déboires: voûtes de four qui s'écroulaient, émaux que leur composition differente faisait fondre inégalement, cailloux s'incrustant dans les poteries avant qu'il eut l'idée de les entourer de «cazettes ou lanternes», encore utilisées de nos jours; toutes ces épreuves font songer à celles de Cellini quand il fondit son Persée. Or, Palissy était pauvre, et les essais auxquels il se livrait dévoraient les ressources de son ménage, lui attirant des querelles, des tourments domestiques, voire les moqueries de ses voisins qui lui reprochaient d'avoir quitté son premier métier et d' être cause de sa propre mine. Ils le tinrent pour fou lorsque, certain jour que le combustiblc manquait à ses fourneaux, il y jeta ses meubles et jusqu'au parquet de sa maison. Mais le succès était proche, qui devait le dédommager de ses souffrances.3. - LES CÉRAMIQUES RUSTIQUESLes premières céramiques sorties de l'atelier de Palissy se ressentent de l'influence des

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poteries dites d'Oiron, ou de Saint-Porchaire. Ce n'est que vers 1562 qu'il créa les vases et les plats décorés de figures en relief, moulées sur des objets naturels: reptiles, crustacés, plantes, coquillages, fossiles, etc., qui l'ont surtout rendu célèbre. On ne croit pas que Palissy ait lui-même modelé ses céramiques: il se faisait assister de sculpteurs qui travaillaietit d'après des dessins du Primatice, de Jean Cousin, d'Etienne Delaure et autres. Les motifs rustiques qui couvraient presque entièrement les premières oeuvres, se font plus rares sur les suivantes et ne figurent plus dans les dernières, sauf sur les bordures entourant les sujets purement sculpturaux. Ce qui fait la valeur des vaisselles de Palissy, c'est, plus encore que l'harmonieuse disposition du décor, la perfection de l'email: toute pièce qui ne le satisfaisait pas pleinement était sacrifiée sans pitié. Que cette haute conscience, jointe à la nouveauté de ses productions, fut appréciée par les amateurs d'art et les collectionneurs du temps et par les premiers personnages du royaume, c'est ce que montre par exemple l'inventaire des meubles de la reine Catherine de Médicis, dressé en 1589, où figuraient 141 faïences de Palissy.4. - LE SAVANTEn 1575, Bernard Palissy eut l'idée, toute neuve à l'epoque, d'exposer en public, dans des conférences, le resultat des recherches scientifiques de sa vie. En les organisant, il poursuivait moins un but de vulgarisation qu'un moyen d'acquérir pour lui-même des connaissances nouvelles, espérant que ses auditeurs le reprissent s'il lui arrivait de se tromper. «Je m'avisai», dit-il, «de mettre des affiches dans Paris, afin d'assembler les plus doctes médecins et autres, auxquels je promettais montrer en trois leçons tout ce que j'avais connu des fontaines, pierres, métaux et autres natures. Nul n'y entrerait qu'il n'y baillât un écu à l'entrée, mais partant que les choses promises ne fussent véritables, je leur rendrais le quadruple». Et na ïvement il ajoute: «Grâce à Dieu, jamais homme ne me contredit d'un seul mot». Bernard Palissy forma en outre le premier cabinet d'histoire naturelle qui existât à Paris. Ce potier de génie peut être considéré comme le fondateur de la géologie et comme un des maîtres de la science expérimentale; dans son âpre désir de comprendre la nature et de dévoiler ses mystères, il se tient à égale distance de l'empirisme et des systèmes fantaisistes. La raison, comme principe, et l'expérience, comme contrôle, «voìlà comment il faut parler des choses». Cette méthode fera au XIX e siècle la gloire des Pasteur et des Claude Bernard.5- - L'ÉCRIVAINAu XVIe siècle, s'élabore le français moderne grâce aux poètes de la Plèiade, grâce aussi aux traducteurs, comme Jacques Amyot, aux érudits, comme Henri Estienne, aux savants comme le médecin Ambroise Paré, comme l'agronome Olivier de Serres, comme le physicien, chimiste et géologue Bernard Palissy, le plus original peut- être de tous. Cet écrivain scientifique a donne aux contemplateurs des idées pures une indispensable leçon: il lutte contre l'abstraction, il ramène aux réalités pittoresques; dans le grand jardin des lettres, il fait jaillir une source inépuisable de mots précis, colorés, savoureux; pour lui, le vrai secret de l'art est de designer les choses par leur nom. Quel délice de lire Palissy, quand il distingue les qualités diverses de cette terre qu'il façonne avec amour, quand il détermine les nuances les plus rapprochées, quand il rend sensibles les caractères spécifiques de la matière! Son vocabulaire précis évite l'excès des appellations techniques, cette parure d'emprunt chez les demi-savants. D'autre part, dans ses «Discours admirables de la Nature des Eaux et Fontaines», quelle logique ferme et patiente dans les discussions, quelle émotion débordante dans l'exaltation des choses de la nature, quelle volonté frémissante devant les déceptious, les contradictions et les hostilités!6. - I,A FAVEUR ROYALE. Élargissant le champ de son activité comme céramiste, Palissy appliqua ses faiences émaillées aux murs des «grottes rustiques», constructions décoratives qu'un roman italien, le Songe de Polyphile, avait mis à la mode et qui ornaient les jardins de certains

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grands domaines. Il en composa pour les châteaux de Reux en Normandie, de Chaulnes et de Nesles en Picardie, mais surtout pour le château d'Ecouen, demeure de son principal protecteur, le duc Anne de Montmorency, connétable du Royaume. Celui-ci invita pour inaugurer ses «grottes rustiques», la Reine mère, Catherine de Médicis, qui felicita vivemeut le grand magicien des couleurs. Palissy était à ce moment à l’apogée de sa gloire; toutes les célébrités de l'époque le recherchaient pour l'étendue de son savoir et la droiture de son àme. Mais il comptait aussì des adversaires : ceux-cì lui reprochaient son caractère entier, qui ne pliait pas d'une ligne lorsqu'il croyait avoir raison. I,e duc de Montmorency lui fit octroyer le titre offìciel d' «Inventeur des rustiques figulines du Roy et de la Reine Mère», croyant le mettre ainsi à l'abri des persécutions. Malgré l'intervention du faible Henri III, les ennemis de Palissy finirent pourtant par le faire enfermer à la Bastille, où le noble vieillard mourut peu après, à l'âge de quatre-vingts ans.

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