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166 Notes de lecture culier, d’oh est Blimine tout fonctionnement qui puisse ressembler g une logique introjective )), et & la caution d’un << discours scientifique mbdical, qui se permet toute transformation des corps M (p. 254). J’avancerai quelques critiques pour conclure. Concernant la forme, les tis (trop ?) nombreuses citations du livre de Landa donnent systCmatiquement lieu ?I des notes bibliographiques oti chaque titre d’ouvrage est inutilement et pesamment prksentk in extenso au lieu d’&re rappelt g l’aide des mentions (( opus cite’ )) et (( ibidem 1). Concemant le fond surtout, la notion pourtant essentielle de (( travail de fant6me dans l’inconscient )) ne fait l’objet que de btives mentions, de surcroit allusives. Cela a pour effet que le lecteur peu familiari& avec la conceptualisation (( abrahamo-torokienne Y, est un peu perdu au sujet des liens entre le fanGme et les autres altas du processus d’introjection. De sorte que l’on souhaiterait que la pr&ente investigation soit compl&Ce par une Ctude de 1’Cmergence du concept de fantbme dans l’ceuvre de N. Abraham - juste avant sa mort, en 1975 - ainsi que du d&eloppement m&apsychologique solide auquel Claude Nachin (Lesfunt&nes de I’hnze, L’Harmattan, 1993) - lui-meme suivi de quelques autres _ a pro&dC pour en faire fructifier la pertinence thkorico-clinique. P. Hachet Ohayon A. L’Impossible Rencontre. F’sycbologie et psychanalyse en France, 1919- 1969. Paris : La DBcouverte & Syros, ~011. (( Textes &l’appui )) ; 1999.245 p. On attendait beaucoup de cette entreprise inbdite, l’analyse des rapports entre deux disciplines - qui Cmergent quasi simultantment en tant que corpus tbtorique et pratique clinique dans la pen&e occidentale - en France. Que se passe-t-i1 pour qu’une sorte de mouvement de recul intime embarrasse le jugement final ? Pourtant, l’auteur ne m&age pas ses efforts : la documen- tation est de premiere main, les rkfkrences nombreuses, les redCcouvertes passionnantes, les ana- lyses fines et perspicaces, les questions soulevtes pertinentes et les prises de position d&o&es. Est-ce que la p6riode Ctudiee est trop grosse des menaces qui se sont actualisCes dans le champ de la psychologie, en termes de dCficit de formation, confusion des rdles, illusions entretenues g propos de l’autonomie technique ? Est-ce un retour de refoult des soubassements politiques de ces rapports, aussi bien du c6tt? des psychanalystes que des psychologues? A. Ohayon elle- m&me ne semble pas &re indemne de l’effet produit par son travail puisqu’elle ouvre sa conclu- sion sur une citation de Michelet B propos de la tiche de l’historien : (< Le travail des vivants pour calmer les morts )), et d’ajouter : a Mais on peut aussi penser qu’il sert d apaiser les vivants )). Ce n’est pas le cas ici, et peut-btre faut-il attendre qu’elle publie la suite de l’histoire de ces rapports pour saisir ce qui est en cause ? Du point de vue Editorial, l’absence de bibliogra- phie est surprenante. C. Navelet la compassion et I’oubli : survol de I’histoire la folie au Qdbec depuis les origines jusqu’g nos jours. Tome I : La chofigraphie globale. Beauport, QuCbec : NMH ; 1998.456 p. Hubert Wallot est un psychiatre qubbbccois qui a une MaRrise en philosophie de l’Universit6 de Montrkal, des diplames en psychologie sociale 1 la Sorbonne et dks Ctudes doctorales aup& de

L'Impossible rencontre. Psychologie et psychanalyse en France, 1919–1969 : Paris : La Découverte & Syros, coll. «Textes á l'appuiå ; 1999. 245 p

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166 Notes de lecture

culier, d’oh est Blimine tout fonctionnement qui puisse ressembler g une logique introjective )), et & la caution d’un << discours scientifique mbdical, qui se permet toute transformation des corps M (p. 254).

J’avancerai quelques critiques pour conclure. Concernant la forme, les tis (trop ?) nombreuses citations du livre de Landa donnent systCmatiquement lieu ?I des notes bibliographiques oti chaque titre d’ouvrage est inutilement et pesamment prksentk in extenso au lieu d’&re rappelt g l’aide des mentions (( opus cite’ )) et (( ibidem 1). Concemant le fond surtout, la notion pourtant essentielle de (( travail de fant6me dans l’inconscient )) ne fait l’objet que de btives mentions, de surcroit allusives. Cela a pour effet que le lecteur peu familiari& avec la conceptualisation (( abrahamo-torokienne Y, est un peu perdu au sujet des liens entre le fanGme et les autres altas du processus d’introjection. De sorte que l’on souhaiterait que la pr&ente investigation soit compl&Ce par une Ctude de 1’Cmergence du concept de fantbme dans l’ceuvre de N. Abraham - juste avant sa mort, en 1975 - ainsi que du d&eloppement m&apsychologique solide auquel Claude Nachin (Lesfunt&nes de I’hnze, L’Harmattan, 1993) - lui-meme suivi de quelques autres _ a pro&dC pour en faire fructifier la pertinence thkorico-clinique.

P. Hachet

Ohayon A. L’Impossible Rencontre. F’sycbologie et psychanalyse en France, 1919- 1969. Paris : La DBcouverte & Syros, ~011. (( Textes & l’appui )) ; 1999.245 p.

On attendait beaucoup de cette entreprise inbdite, l’analyse des rapports entre deux disciplines - qui Cmergent quasi simultantment en tant que corpus tbtorique et pratique clinique dans la pen&e occidentale - en France. Que se passe-t-i1 pour qu’une sorte de mouvement de recul intime embarrasse le jugement final ? Pourtant, l’auteur ne m&age pas ses efforts : la documen- tation est de premiere main, les rkfkrences nombreuses, les redCcouvertes passionnantes, les ana- lyses fines et perspicaces, les questions soulevtes pertinentes et les prises de position d&o&es. Est-ce que la p6riode Ctudiee est trop grosse des menaces qui se sont actualisCes dans le champ de la psychologie, en termes de dCficit de formation, confusion des rdles, illusions entretenues g propos de l’autonomie technique ? Est-ce un retour de refoult des soubassements politiques de ces rapports, aussi bien du c6tt? des psychanalystes que des psychologues? A. Ohayon elle- m&me ne semble pas &re indemne de l’effet produit par son travail puisqu’elle ouvre sa conclu- sion sur une citation de Michelet B propos de la tiche de l’historien : (< Le travail des vivants pour calmer les morts )), et d’ajouter : a Mais on peut aussi penser qu’il sert d apaiser les vivants )). Ce n’est pas le cas ici, et peut-btre faut-il attendre qu’elle publie la suite de l’histoire de ces rapports pour saisir ce qui est en cause ? Du point de vue Editorial, l’absence de bibliogra- phie est surprenante.

C. Navelet

la compassion et I’oubli : survol de I’histoire la folie au Qdbec depuis les origines jusqu’g

nos jours. Tome I : La chofigraphie globale. Beauport, QuCbec : NMH ; 1998.456 p.

Hubert Wallot est un psychiatre qubbbccois qui a une MaRrise en philosophie de l’Universit6 de Montrkal, des diplames en psychologie sociale 1 la Sorbonne et dks Ctudes doctorales aup& de