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N o 81/ juin 2011 ECLAIRAGE Les dangers du pointeur laser ASSERMENTATION Les images de la cérémonie «Madame Gitans», médiatrice ACTUALITÉ

«Madame ACTUALITÉ Gitans», médiatrice

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No 81/ juin 2011

ECLAIRAGE Les dangers du pointeur laser ASSERMENTATION Les images de la cérémonie

«Madame Gitans»,

médiatrice

ACTUALITÉ

SOMMAIRE 3

SommaireNo 81/ juin 2011

ECLAIRAGE Les dangers du pointeur laser ASSERMENTATION Les images de la cérémonie

«Madame Gitans»,

médiatrice

ACTUALITÉ

No 81/ juin 2011

Point de vue 5

ActualitéLes gens du voyage sont de retour 6

EclairageAttaque au laser: dangers et bases légales applicables 10

PartenairesLe centre de consultation LAVI de Lausanne 12

Présentation«Zoom» sur la section administrative des Ressources Humaines 14

PortraitGrégoire Loth a le vent en poupe 18

Prévention de la criminalité Vol par arrachage de serrures 20

Formation Formation des chiens de police. Les Cluds 23

Sur le vifChampionnat suisse de saut d’obstacles 24

Académie81 aspirants et aspirantes ont touché leur précieux sésame! 26

Personnel 28

Paraît 4 fois par anTirage 4000 exemplairesTirage contrôlé par la REMP (3153 exemplaires)

EditeurPolice cantonale vaudoiseDivision presse et communicationCentre Blécherette - 1014 Lausanne

RédactionJean-Christophe Sauterel, rédacteur en chefOlivia Cutruzzolà, responsable d’éditionPhilippe Bastide, Marlyse Biderbost, Bertrand Dubois, Pierre-Olivier Gaudard,Philippe Jaton, Olivier Rochat

PhotographiesPhilippe Bastide, Bertrand Dubois, Nicolas Gruber, Philippe Jaton, Nicolas Spring,Jessica Trost, Identité judiciaire

Mise en pageNext communication SA

RelectureAnne-Danièle Reuss

ImpressionPCL Presses Centrales SA

AbonnementRevue distribuée gratuitement à tous lesmembres de la Police cantonale, aux policesvaudoises, aux polices de Suisse, aux autoritésciviles et judiciaires cantonales et fédérales,aux partenaires privés et à nos annonceurs.

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[email protected] - 021 644 81 90www.police.vd.ch

Imprimé sur un papier 100% recyclé labellisé L’ange Bleu et Le Cygne Nordique

© Police cantonale vaudoise

Toute reproduction autorisée avec l’accord de l’éditeur

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POINT DE VUE 5

Les médias – du moins les médiasromands – ont récemment com-menté les résultats de l’Etude sur lasécurité 2011, conduite pour la trei-zième fois par l’Ecole Polytechniquefédérale de Zurich1, en focalisantavant tout leur attention et celle dupublic sur l’euroscepticisme gran-dissant des Suisses et sur l’inclina-tion de ce pays à se replier sur lui-même. Le sondage est néanmoinsextrêmement intéressant en ce qu’ilanalyse également d’autres courantset tendances en relation avec le sentiment général de sécurité et deconfiance des Suisses dans les insti-tutions. C’est sur ce volet de l’étudeque je souhaite m’arrêter, cesaspects n’ayant à mon sens pas eul’écho qu’ils auraient mérité.

L’étude mesure en effet le degré deconfiance que les Suisses attribuent à 8 insti-tutions, à savoir le Conseil fédéral, le Parle-ment fédéral, les tribunaux, la police, l’armée,les médias, l’économie suisse et les partis poli-tiques. Mesuré sur une échelle de 1 à 10, lemeilleur score est obtenu par la police (7,1 enmoyenne nationale, 6,97 à l’échelon de laSuisse francophone), devant les tribunaux(6,6), le dernier rang étant occupé par lesmédias (4,89). Le classement ne diffère d’ail-leurs pas des années précédentes, la policeayant monopolisé la première place depuis1995, avec peu de variation dans la notation.Disons-le tout net, il s’agit d’un constatréjouissant qui, personnellement, ne me sur-prend toutefois pas. La grande majorité descitoyens nous soutient et comprend nos mis-sions, sans aller jusqu’à nous acclamer lors de

nos interventions, nous sommes assez lucidespour ne pas en attendre autant. Commentl’expliquer et comment maintenir l’estimationet les comparaisons à un niveau aussi flatteur? Plusieurs facteurs peuvent être ici évoqués.L’absence de corruption dans nos rangs et lagarantie d’avoir affaire à des agents intègres, laréférence permanente à des standards éthiqueset le respect de règles déontologiques, la proxi-mité avec le citoyen, la compétence, acquiseet maintenue via une formation profession-

nelle de base et continue de hauts niveaux,l’assurance pour le citoyen, lorsqu’il est renduattentif à ses devoirs, de pouvoir aussi fairevaloir ses droits, la certitude, pour les genshonnêtes qui constituent la très grande majo-rité de la société, de pouvoir compter sur l’ins-titution pour être protégés de ceux qui ne res-pectent pas notre ordre juridique. Cela dit, seuls des agents motivés et non écra-sés par la masse de travail et l’ampleur de latâche peuvent répondre à ces attentes. Il n’y apas de place pour les pleureuses dans notremaison mais nos autorités doivent savoirentendre les signaux d’alarme venus de nosrangs qui font état de l’évolution inquiétantede la criminalité et de la dangerosité accrue

des interventions. Il est intéressant de consta-ter que, pour déterminer le niveau sécuritaired’une collectivité, les analystes se réfèrent sou-vent à la notion subjective du sentiment d’in-sécurité perçu par le CITOYEN. En revanche,on s’intéresse moins à cette même perceptionsubjective telle qu’elle est vécue par le POLI-CIER. Au-delà de l’évolution statistique quine la contredit pas, les pouvoirs politiques doi-vent aussi prendre en compte cette donnelorsqu’ils examinent les demandes de moyens

techniques et humains venus de nos services.Autrement formulé, si la police a obtenu unindice de confiance de 7,1 devant les citoyens,elle revendique un 10 de la part de ses autori-tés de tutelle, concrétisé par des actes.

Jacques AntenenCommandant de la Police cantonale

1 Sicherheit 2011, Aussen-, Sicherheits- undVerteidigungspolitische Meinungsbildung imTrend, Center for Security Studies und Militär-akademie, Tresch et Wenger, ETH Zurich 2011

Point devue

Une étude réjouissantei

«Mesuré sur une échelle de 1 à 10,

le meilleur scoreest obtenu par la police»

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ACTUALITÉ 76 ACTUALITÉ

Avec la belle saison les placesd’accueil vaudoises de Rennaz etde Payerne voient affluer lescaravanes des gens du voyage.Des Roms principalement versqui les gendarmes sont, le plussouvent, les premiers à se rendre.Avec eux Pierrette-Roulet-Grin,médiatrice déléguée de l’Etat deVaud, négocie, parfois âprement,les durées et les conditions deséjours.

«Les revoilà!!!» Dans la population, maisaussi dans les rangs des forces de l’ordre, unsoupir ponctue le plus souvent cette consta-tation. Il est vrai que les ethnies nomades nefont pas toujours ce qu’il faudrait pour êtrebien perçues par leurs congénères séden-taires. Il n’est pas moins vrai que les conven-tions internationales, notamment les accordsde Schengen, font de la libre circulation despersonnes un acquis incontournable. Ils exi-gent aussi des autorités qu’elles mettent àdisposition des aires de transit ou d’accueil.Ce dossier est délicat. Pour le gérer il fallaitune personne douée d’expérience, de bonsens et sachant faire preuve, à la fois, de tactet de fermeté. Pierrette Roulet-Grin, préfètedu district Jura-Nord vaudois jusqu’à finfévrier 2011 – après avoir été rédactrice-en-cheffe adjointe du Journal du Nord vaudois– réunit toutes ces qualités. Elle a accepté duConseil d’Etat la fonction de médiatrice-déléguée auprès des gens du voyage et pré-side le groupe de travail «Gitans Vaud»depuis plus de 10 ans.

La spécialiste se méfie du cliché qui fait desgens du voyage d’éternelles victimes en fou-lard, trimbalant un baluchon et une guitareacoustique à la Django Reinhardt. Elle n’en-tretient pas moins une sincère empathie à l’endroit des hôtes qu’elle rencontre le plussouvent entre mars et septembre. L’anciennepréfète s’est attachée à découvrir les tenants etaboutissants de leur culture et de la diversité

des principales ethnies qui composent cegroupe de citoyens du monde. «En tant quemédiatrice je dois savoir qui ils sont et com-ment ils évoluent; je remarque que, à l’instarde notre société, la leur se déstructure. Inter-net n’y est pas pour rien et ils y ont accès». Etde noter que les jeunes nomades sont toujoursplus nombreux à se marier en dehors de leurclan et à se sédentariser.

L’Yverdonnoise rappelle que le concept deson groupe de travail est fondé sur les termesouverture et fermeté. Ces expressions mar-quent chacune de ses interventions auprèsdes gens du voyage. Ainsi en avril dernier surla place de Rennaz, alors qu’elle s’entretientavec un jeune Rom, elle rappelle que c’est àbien plaire que la commune a accordé uneautorisation pour l’accueil des convois decaravanes, et que celle-ci peut être remise enquestion chaque année. Appuyée par le lieu-tenant Jean-Jacques Ovaert, et alors que s’at-troupent les enfants du campement, elle reditque la durée de séjour est limitée à unesemaine et qu’il faut que le groupe use desautres lieux d’accueil en Suisse romande.«On veut bien, mais ailleurs nous avons étéchassés à coup de pierres», rétorque le jeuneet élégant Rom. «Ils n’ont pas le droit. Dansce cas, appelez la police du canton en ques-tion, ou téléphonez-nous», lui conseille lelieutenant de gendarmerie. A proximité descaravanes confortables et de quelques voi-tures haut de gamme (Porsche, Ferrari), ladiscussion se poursuit à propos des lests misà disposition des visiteurs pour stabiliser lesauvents sur le terrain désormais asphalté decette aire d’accueil. On en restera là pourcette rencontre improvisée. Les chefs du clanont été avisés, mais retenus loin d’ici, ilsn’ont pas pu prendre part à l’entretien.

Sujets récurrents de discussion

La discussion sur la durée et le lieu de séjourrevient systématiquement. «Il faut à chaquefois une à deux heures de palabres pour venirà bout de ces questions», remarque PierretteRoulet-Grin. Comme moyen de pression

Les gens du voyage sont de retour:iPierrette Roulet-Grin, médiatrice,idialogue entre ouverture et fermetéi

Le lieutenant Jean-Jacques Ovaert (à g.),

un jeune membre de la caravane et

Pierrette Roulet-Grin dialoguent.

Carte d’identité

Pierrette Roulet-Grin, née en 1947- Formation de gestionnaire en entreprise.- Journaliste RP.- Rédactrice en cheffe adjointe au Journal du Nord vaudois.- Préfète du district Jura-Nord vaudois de 1997 à février 2011.- Depuis le 1er mars 2011, médiatrice-déléguée aux gens du voyage.

Présidente du groupe de travail «Gitans-Vaud» depuis 2000.

A ces titres elle est au service des polices vaudoises, mais aussi des responsables communauxà chaque fois qu’ils sont confrontés à l’arrivée de gens du voyage, ou entendent se prému-nir contre des stationnements sauvages. Ses coordonnées téléphoniques: 079 213 26 68

Actualité

ACTUALITÉ 9

pour obtenir satisfaction, les autorités rappel-lent que pour avoir l’autorisation de com-merce itinérant requise pour vendre les tapisqui sont leur principale source de revenu, lesgens du voyage doivent avoir un casier judi-ciaire vierge.

Lorsque cela est possible, l’ex-préfète abordeaussi la question de l’hygiène sur les sites depassage. Les WC mobiles mis à dispositionne sont pas utilisés. Ou alors ils sont souillésau point qu’il devient préférable pour lesvisiteurs de se soulager en plein-air. «A cepropos rien ne change, notamment avec lesRoms de France qui sont les plus nombreuxà user des deux places du canton», dit lamédiatrice. C’est afin de financer le net-toyage des places qu’une taxe de 10 francspar jour et par caravane est perçue. Elle tenteaussi, à chaque fois que c’est possible, defaire entendre aux intéressés que ce compor-tement contribue à détériorer leur imagedans la population sédentaire.

Pas seulement les gens du voyage

Jouer ainsi habilement de tact et de fermetédans chaque entretien, c’est la gageure quetient la spécialiste. Et il n’en faut pas seule-ment avec les gens du voyage. En effet, elles’est aussi donné pour objectif de faireentendre aux responsables des aggloméra-tions du canton qu’ils doivent mettre desaires de transit à disposition. Avec lesaccords de Schengen et la mise sur piedd’une Fondation, la Confédération s’y estengagée. Pourquoi les agglomérations plutôtque la campagne? Parce que c’est ici que vitla clientèle potentielle des marchands detapis et qu’il est normal de les laisser com-mercer. Avec Rennaz, l’agglomération Mon-treux-Vevey fait sa part. Il reste à Lausanne-Morges, Nyon-La Côte et Yverdon-les-Bainsà faire aussi cet effort. Pierrette Roulet-Grinattend de même de voir se concrétiser lesprojets qui tardent dans les cantons voisinsde Fribourg, Genève, Valais ou Neuchâtel.

Trois groupes à ne pas confondre

Dans beaucoup d’esprits les expressions Tziganes ou Gitans désignent sans nuancetous les gens du voyage. Dans le cas d’espèce il est important de distinguertrois communautés. Ce sont:

1. Les Yénisches. Ils viennent du nord del’Europe et, en Suisse, sont quasi sédenta-risés, et scolarisent leurs enfants. Ils ne sedéplacent qu’en été dans tout le pays où ilsoccupent souvent les mêmes terrains mis àdisposition par des agriculteurs sans quecela ne pose de problèmes. Vivent de van-nerie, coutellerie et vente d’images pieuses

2. Les Manouches ou Sintis ont des originesplutôt orientales. Ils se déplacent principa-lement sur deux sites privés dans le cantonde Vaud (Orges et Denens). Ils viventd’évangélisation et de petit commerce.

3. Les Roms de France (à ne pas confondreavec les Roms venus à six ou huit dans desautomobiles depuis la Bulgarie, la Rou-manie ou la Hongrie pour mendier) sontdomiciliés en France où ils bénéficient dela sécurité sociale. Ils voyagent de mars àseptembre. Ils viennent en Suisse d’abordà Zurich pour acheter les tapis qu’ils reven-dent en Suisse romande où ils peuvent sefaire comprendre puisque, à côté de leuridiome, ils parlent français. Ce sont prin-cipalement eux qui ont tendance à ne pasrespecter les règles en matière de lieux decampement.

B.Ds

8 ACTUALITÉ

«Il est vrai que l’on doit éviter de créer unappel d’air qui ferait augmenter encore l’attractivité de la Suisse romande pour lesRoms», souligne-t-elle, «mais le vrai pro-blème c’est que ces questions ne sont quetrès faiblement porteuses politiquement». �

B.Ds

Deux places de transit et près de 10’000 nuitées par an

Le canton de Vaud met à disposition deuxaires de transit. Ce sont Rennaz, avec unecapacité d’accueil d’une quarantaine decaravanes, et Payerne (Bois du Boulex)pour une vingtaine de convois-caravanes.

Annuellement le canton a enregistré:- 9026 nuitées/caravanes en 2010- 5345 nuitées/caravanes en 2009- 8712 nuitées/caravanes en 2008

Et les grosses cylindrées?

Un camp de voyageurs Roms, c’est souvent plus d’une vingtaine de caravanes et autant de véhi-cules tracteurs, généralement de grosses cylindrées, telles Mercedes, BMW, Audi. «Mais com-ment font-ils pour se payer de pareilles bagnoles?» s’interroge chacun. A cela, la médiatrice can-tonale avance plusieurs pistes: «Le régime des allocations familiales pratiqué par la France –pays d’origine et de domicile de ces voyageurs – est très rémunérateur pour les familles quicomptent quatre enfants ou plus, ce qui est le cas de la plupart des familles de gitans qui voya-gent chez nous. Ces mensualités permettent de régler directement le leasing de la voiture, lesdépenses quotidiennes étant financées par l’activité commerçante du chef de famille. Autrepiste, celle des «rabais de quantité»: souvent plusieurs familles alliées se groupent pour appro-cher leur garagiste et négocier des rabais de flotte, comme savent les obtenir ces marchandsde tapis… qu’ils sont! Enfin, nouveau depuis quelques années, l’importateur zurichois aveclequel travaillent les Roms en écoulant des tapis leur met à disposition ces grosses cylindrées,dont certaines portent d’ailleurs des plaques zurichoises».

B.Ds

Actualité

ECLAIRAGE 11

Classification des lasers et dangers

La norme internationale traitant des lasers(CEI 60825-1) propose une classification per-mettant d’identifier sans peine le niveau derisque potentiel des différents types de lasers.Plus le chiffre de la classe est élevé, plus lerisque est important (cf. tableau simplifié).

Que peut faire le policier qui trouve un appareil laser?

– Si l’appareil a été utilisé, ou éventuellementutilisé pour commettre une infraction,celui-ci peut être saisi en vertu de l’article306, al. 2 Code de procédure pénale (CPP),voir de l’article 263, al 3 du même code.

Les appareils peuvent également être séques-trés dans les cas de figure suivants:– Absence d’étiquetage concernant la classe

de dangerosité et non-respect de la normeinternationale sur les lasers (CEI 60825-1).

– Non-conformité à l’ordonnance sur lematériel électrique à basse tension (OMBT).En vertu de celle-ci tout matériel à bassetension utilisé correctement ne doit pasmettre en danger les personnes ou leschoses.

– Utilisation en dehors d’installations fixesdes lasers des classes 1M, 2M, 3R, 3B et 4(Ordonnance son et laser, OSLa).

Il est aussi bon de savoir que cette probléma-tique fait actuellement l’objet de discussionsentre le Commandement de la Police canto-nale et le Ministère public du canton afind’obtenir davantage de garanties juridiques.

Pour toute information complémentaire, veuil-lez prendre contact avec l’auteur de cet article:Nicola Albertini, tél. 021 644 44 44. �

N. Albertini

10 ECLAIRAGE

Pointeurs lasersUne interpellation dans le canton de Vaud

Vendredi 21 octobre 2010 vers 9h30, à Vevey, deux hélicoptères de l’armée suisse enmission lors du Sommet de la Francophonie étaient visés par l’utilisateur d’un poin-teur laser. Les équipages des appareils ont pu localiser l’endroit d’où provenaient lesfaisceaux dangereux. Ces indications ont permis aux gendarmes et policiers au sold’interpeller l’auteur à son domicile de Vevey. Suisse, âgé d’une trentaine d’années,dans son appartement les policiers ont saisi un appareil laser relativement puissant,utilisé en astronomie.

Le juge d’instruction a ouvert une enquête pour entrave à la circulation publique parvoie aérienne et lésions corporelles. Les deux membres des équipages des hélicoptèresont subi des troubles temporaires de la vue, sans séquelles aujourd’hui.

B.Ds

Étiquetage Puissance (mW) Exemples Dangerseuropéen d’applications

Classe 1 < 0.4 mW Scanners de caisse, Lasers sans danger, à condition de les utiliser lecteurs DVD dans les conditions prévues

Classe 2 < 1 mW Pointeur laser pour présentations Inoffensif pour des temps d’exposition courts

Classe 3R < 5 mW Risque réduit

Classe 3B < 500 mW Laser de spectacle, de projection, Rayonnement direct dangereux pour l’œil, industriels et de recherche rayonnement diffusé non dangereux en laboratoire

Classe 4 > 500 mW Rayonnement dangereux pour les yeux et la peau, rayonnement diffusé aussi dangereux pour l’œil, risques d’incendie

Attaques au laser:idangers et basesilégales applicablesi

Les attaques au laser contredes personnes ou des choses ne cessent d’augmenter cesdernières années. Il n’est pasrare que soient visés desjoueurs de football ou dehockey, lors de matchs, ou despilotes aux commandes d’aéro-nefs. Les avions en phase d’atterrissage ou de décollageet les hélicoptères de sauvetagequi volent régulièrement denuit et à basse altitude sontparticulièrement exposés à cetype d’actes irresponsables.L’an dernier l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) arecensé plus de 80 cas depilotes d’aéronefs visés par des détenteurs de pointeurslasers (40 cas en 2009).

Eclairage

Les personnes qui s’amusent avec cettepratique peuvent être inculpées d’entrave à lacirculation publique (art 237 CP), de lésionscorporelles, voire d’autres infractions en fonc-tion des dégâts provoqués par le faisceau laser.

Internet facilite l’achat bon marché de«pointeurs» lasers d’une puissance autrefoisréservée aux laboratoires de recherche et àl’industrie. Seuls les pointeurs lasers d’unepuissance de 1 milliwatt (mW) peuvent être

commercialisés sans autre. Mais, les appa-reils mis en vente sur Internet ont des puis-sances qui varient de 5 à 2000 mW (classede dangerosité 3 - 4).

PARTENAIRES 1312 PARTENAIRES

Pour s’assurer que les victimes comprennentbien les tenants et les aboutissants de la procé-dure en cours, ils peuvent également lesaccompagner physiquement auprès des diffé-rentes instances judiciaires (avec la possibilitéde recourir aux services de traducteurs pour lespersonnes de langue maternelle étrangère).

Plus pragmatiquement, le centre LAVI est éga-lement à même d’offrir des aides financièresaux victimes d’infraction. Ainsi, les frais directsoccasionnés par une infraction (hébergementd’urgence, changement de serrure, remplace-ment de lunettes cassées, etc.) peuvent être prisen charge par l’organisme. La LAVI peut éga-lement prendre à son compte des frais médi-caux à plus long terme, comme des thérapiesde longue durée par exemple. Enfin, dans lecas où l’auteur d’une agression n’aurait pas étéidentifié (insolvable ou en fuite), la loi stipuleque, sur demande auprès du Service juridiqueet législatif, une victime peut se voir octroyerune indemnisation ou une réparation morale.Et Christophe Dubrit d’ajouter: «Chaqueannée, le centre LAVI dépense environ500’000 francs pour couvrir des frais liés à desinfractions et à peu près la même somme pourhéberger des victimes de violences conjugales».

Le centre LAVI du canton de Vaud

Installé depuis 2008 au numéro 2 bis de la ruedu Grand Pont à Lausanne, le centre deconsultation dirigé par Christophe Dubritregroupe huit assistants sociaux et trois secré-taires qui accueillent chaque année quelque1’300 personnes. Selon ses propres statis-tiques, la lésion corporelle reste le principaldélit pour lequel les victimes viennent consul-ter. Il s’agit surtout d’agressions ou decontraintes commises par un proche ou deviolences conjugales, précise ChristopheDubrit: «Avec près de 70% de victimes fémi-nines, la cuisine reste malheureusement plusdangereuse que la rue pour une femme».

Chaque année, plus de 2’800 dossiers passententre les mains des assistants sociaux lausan-nois. Selon Christophe Dubrit, ce chiffre estmême bien en deçà de la réalité: «En compa-raison avec les infractions relevées par la police,je pense que chaque année, 3’000 ou 4’000 vic-times pourraient potentiellement avoir recoursà nos services. D’où la nécessité de développerl’information sur nos prestations auprès dupublic ou des acteurs de la sécurité». Ces der-niers, policiers en tête, sont effectivement lespremiers à côtoyer les victimes d’infraction. Si,il y a une dizaine d’années, dans le feu de l’ac-tion, ils ne pensaient pas toujours à les orientervers les centres de soutien, les choses semblentavoir évolué depuis. Intégrés à différentes com-missions ou groupes de travail liés au réseausécuritaire, les responsables et assistants sociauxdes centres LAVI réfléchissent au moyen d’in-tervenir dans la formation des nouveaux poli-

ciers et dans leur formation continue. «Actuel-lement, je peux dire que la collaboration avecles forces de l’ordre fonctionne parfaitement»,précise le chef du service. Les policiers, toutcomme leurs partenaires sécuritaires, rensei-gnent la victime d’une infraction sur l’existenceet les prestations des centres LAVI et lui remet-tent une petite brochure explicative. A moinsque la victime ne s’y oppose, ses coordonnéessont ensuite transmises au centre LAVI qui luifait rapidement parvenir une missive lui pro-posant de rencontrer un assistant social. «Nousfonctionnons sur le mode de la consultation»,ajoute Christophe Dubrit, «la balle reste dansles mains de la victime et il lui appartient dechoisir d’obtenir un rendez-vous avec un de noscollaborateurs ou non».

«Naviguer entre l’indicible et l’inaudible»

C’est par cette jolie formule que Pierre Jaquier,assistant social au centre de consultation LAVIdepuis 1995, décrit son métier. «Pour chaque

situation, nous devons mettre la victime suffi-samment à l’aise pour qu’elle parvienne à met-tre des mots sur ce qui lui est arrivé. Le fait depouvoir verbaliser une agression est un premierpas vers la reconstruction». En quinze ans decarrière, Pierre Jaquier a été confronté à descentaines d’affaires qui feraient parfois passerles plus sombres romans de Zola pour de la lit-térature enfantine. Si les récits des victimessont parfois difficiles à entendre, l’homme n’estpourtant pas du genre à baisser les bras: «Je n’aipas de sentiment d’impuissance car la LAVIfournit des prestations (soutien psychologique,évaluation juridique, protection, accompagne-ment…) nécessaires pour aider une personne àdépasser un événement traumatisant».

Deux ou trois fois par jour, autour d’une tassede thé ou de café, il accueille des victimes d’in-fraction dans son bureau de la Rue du Grand-Pont. «Le premier rendez-vous sert essentielle-ment à évaluer la situation d’une victime sur lesplans juridique et psychologique. Après avoirinformé la victime de ses droits, nous devonsnous assurer qu’elle appréhende correctementles tenants et les aboutissants d’une enquête oud’une procédure pénale. Par expérience, noussavons qu’une personne en état de choc ne peutpas retenir toutes ces informations. Nousdevons également nous méfier d’apparences quisont parfois trompeuses: une personne anor-malement calme après une infraction peutcacher un état d’anesthésie émotionnelle quenous devons également être capable de dépis-ter». Dans la plupart des cas, cette séance suffità orienter la victime vers le professionnel le plusà même de répondre à ses besoins, qu’ils soientd’ordre judiciaire ou psychologique. Mais l’as-sistant social doit parfois instaurer une relationde confiance sur plusieurs séances avec la vic-time avant que celle-ci ne commence à se livrer:«Il n’y a pas de prescription de la consultationchez nous: une personne peut venir nous trou-ver soixante ans après les faits».

Comme son supérieur, Pierre Jaquier se féli-cite du partenariat mis en place avec les forcesde l’ordre. Lors de leur intervention, souventles premiers sur place après une infraction, lespoliciers jouent un rôle primordial en per-mettant le retour à l’ordre, signifiant ainsi lafin de la «barbarie», de la loi du plus fort: «Cepremier contact est essentiel pour les victimesdans la mesure où il est lui-même source deréparation. Une bonne prise en charge par unpolicier facilite le processus de récupération dela victime».

Centre de consultation LAVIpour victimes d’infractionsGrand-Pont 2 bis - 5ème étage1003 Lausannetél. 021 320 32 00 (sur rendez-vous)www.profa.org �

PartenairesLe centre de consultationiLAVI de Lausannei

Entrée en vigueur le 1er janvier1993, la loi sur l’aide aux vic-times d’infractions (LAVI) s’ins-crit dans un processus général,initié dans les années 90, visantà donner à la victime une placeet une protection spécifiquesdans le cadre d’une procédurepénale. Si cette loi fédéraledélègue aux cantons les modali-tés de son application, elle lesoblige à se doter d’un centre deconsultation LAVI et à fournirles prestations ad hoc. Chaqueannée, le Centre vaudoisaccueille ainsi dans ses bureauxquelque 1300 victimes d’infra-ctions reconnues LAVI.

Réalisé par Philippe Bastide

Christophe Dubrit, chef de service duCentre de consultation LAVI de Lausannedepuis 2007, nous explique les subtilités decette loi et le fonctionnement de son service.Pour qu’elle puisse bénéficier d’une prise encharge par un centre LAVI, il faut qu’une vic-time d’infraction pénale ait préalablementsubi une atteinte directe à son intégrité cor-porelle, sexuelle ou psychique. Les personnesayant subi une agression, un viol ou les victimes d’infractions liées à la circulation

routière peuvent bénéficier de la LAVI. Enrevanche, celles qui trouveraient leur portedéfoncée et leur appartement mis à sac enrentrant chez elles ne pourraient pas préten-dre aux prestations prévues par cette loi, fauted’atteinte directe à leur intégrité corporelle.Pour la même raison, les voies de fait (sauf sielles sont commises dans des situations deviolences conjugales) et les menaces (à l’ex-ception de celles de mort) ne relèvent pas nonplus de ses compétences.

Gratuites et confidentielles, les prestations ducentre s’étendent également aux victimes indi-rectes d’une infraction. En cas d’homicide, lesassistants sociaux peuvent ainsi être amenés àprendre en charge les proches du défunt.

Des aides psychologique, juridique mais aussi financière

«Les prestations du centre LAVI prennentprincipalement la forme de conseils d’ordrepsychologique et juridique mais nous sommeségalement habilités à verser des prestationsfinancières aux victimes», précise ChristopheDubrit. Sur la plan psychologique, ses colla-

borateurs et collaboratrices doivent être àmême d’informer leurs visiteurs sur lesséquelles psychiques que l’événement subipourrait déclencher, notamment les réactionspost-traumatiques. Certains traumatismesnécessitent que les assistants sociaux orien-tent la victime vers le spécialiste qui sera leplus à même de l’épauler dans sa reconstruc-tion (psychologue, victimologue ou psycho-thérapeute).

Déjà fragilisées mentalement, les victimes sontensuite confrontées aux méandres d’une pro-cédure pénale qui leur est souvent totalementinconnue. Parce que cela peut aussi s’avérertraumatisant, les assistants sociaux distillent lespremiers conseils d’ordre juridique et aident lesvictimes dans leurs démarches administratives(rédiger une plainte, demander un avocat d’of-fice, etc.). Ils les rendent également attentivesaux différents délais qui régissent la procédurepénale: «Selon le type d’infraction, la victimene dispose parfois que de trois mois pour dépo-ser une plainte pénale. Certains délais prévusdans le nouveau code de procédure pénale ontmême été fixés à dix jours; c’est très court»,précise le responsable du centre lausannois.

Christophe Dubruit.

Pierre Jaquier.

Collaboratrices de l’ombre, elles gèrentquotidiennement les nombreux dossiersadministratifs du personnel de la Police can-tonale vaudoise, soit plus de 1’000 per-sonnes réparties entre la Gendarmerie, laPolice de sûreté et les Services Généraux.Comprenez que les quatre collaboratricesdes Ressources Humaines suivent adminis-trativement les policiers et le personnel civil,de leur engagement jusqu’à leur départ. Celaimplique beaucoup de rigueur et de préci-sion d’autant que la division RH est unepasserelle entre l’ensemble des collaborateursde la Police cantonale et le Service du per-sonnel de l’Etat de Vaud (SPEV), en chargedes 27’000 employées et employés du sec-

teur public cantonal. «L’Etat de Vaud est un très gros employeur et une immensemachine! Les services de l’Etat, dont laPolice cantonale est numériquement l’un desplus importants, doivent appliquer desrègles qui ne leur sont pas toujours forcé-ment adaptées» précise Corinne Leya, res-ponsable de la section administrative desRH. Le rythme de travail de son secteur estnotamment dicté par les délais impératifsimposés par le Service du personnel de l’Etat«sous peine de ne pas toucher le salaire à lafin du mois…» sourit la responsable. «Il estvrai que nous devons aussi faire preuve d’ou-verture par rapport aux exigences du SPEV».Une façon de dire qu’il n’est jamais facile de

faire tourner une machine administrativeaussi imposante que l’Etat de Vaud. En tout,Corinne Leya et son équipe gèrent près d’unmillier de dossiers par année (voir encadré àla page suivante). «Notre travail est varié etdiversifié car chaque cas est unique. Nousentretenons de nombreux contacts avec lepersonnel de la Police cantonale que nousconseillons également sur toutes les ques-tions en relation avec nos missions. Même si notre travail demeure peu connu, nousavons l e s ent iment d ’ ê t re u t i l e s e t d’aider concrètement les collaboratrices etcollaborateurs qui sont de plus en plusconfrontés à des démarches administrativescomplexes».

La division Ressources Humainesde la Police cantonale regroupeen son sein plusieurs secteurs,diversifiés et complémentaires.Parmi ceux-ci, au cœur du«domaine RH», la section administrative. A charge pourles quatre collaboratrices qui lacomposent, dont une apprentie,d’appliquer les règles et processusédictés par le service du personnel de l’Etat de Vaud.

Réalisé par Olivia Cutruzzolà

PRÉSENTATION 1514 PRÉSENTATION

Présenta tion«Zoom» sur la sectioniadministrative desiRessources Humainesi

PRÉSENTATION 17

L’équipe…

De gauche à droite: Megan Corbaz,apprentie; Corinne Leya, responsable;Sandra Gilliéron et Isabelle Stern,collaboratrices.

L’équipe est à votre entière dispo-sition pour toutes questions ouconseils administratifs au numéro021 644 82 19. �

Nourrir le défi

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Quelles sont ces missions?

Le recrutement et les dossiers d’engagementLa section administrative est fortementimpliquée dans l’engagement du personnelde la Police cantonale vaudoise. Cela engen-dre la gestion administrative et le suivi desdossiers de candidature du personnel civil,des correspondances y relatives et desconvocations. En outre, elle assure la finali-sation des engagements, également pour lespoliciers et aspirants.

Mariage, naissance, séparation et divorceA chaque modification de l’état civil d’un col-laborateur ou d’une collaboratrice, il s’agit derequérir les documents nécessaires à la mise àjour de son statut (acte de mariage, naissance,convention de séparation, jugement dedivorce, etc.) avant de transmettre les infor-mations au SPEV. De même, le service analyseles demandes d’allocations familiales, requiertauprès des collaborateurs concernés les docu-ments nécessaires et transmet au SPEV, quidétermine en finalité le droit à l’allocation.

Accidents professionnels et non professionnelsEtablissement des déclarations d’accident,suivi des dossiers et contacts réguliers avecl’assurance.

Gestion des absencesSaisie et suivi des absences des collabora-teurs et annonce des cas d’absence delongue durée au secteur concerné du SPEV.Contact et séances régulières avec le SPEV.

Gestion des congés spéciauxMise en œuvre administrat ive desdemandes de congés non payés de longuedurée; gestion des congés payés (maternité,allaitement, congé parental).

Placement des chômeurs en fin de droit(PET) Contacts avec le Service de l’emploi pourl’embauche de chômeurs au profit de laPolice cantonale et gestion des dossiers yrelatifs.

Contrôle des salairesChaque fin de mois, les salaires des colla-borateurs touchés par une modificationsont contrôlés. Les éventuelles erreurs sonttransmises au SPEV pour corrections.

Dossiers diversTraitement des factures des auxiliaires etinterprètes occasionnels, correspondance duchef des Ressources Humaines, gestion desallocations pour perte de gain (APG), attri-bution des places de parc, établissementd’attestations et de certificats de travail pourle personnel temporaire, formation de l’ap-prentie, saisie dans PowerRH, gestion deschangements d’adresses privées, de comptede salaire, de taux d’activité des employés.

Fin d’activitéGestion et suivi des retraites, démissions,transferts, décès, licenciements et mise àl’Assurance Invalidité (AI) définitive.

Chiffres clés en 2010…

• 160 engagements, dont 72 policiers,civils et aspirants, 12 apprentis et sta-giaires, 36 auxiliaires et 40 néo-promus.

• 48 départs (retraites, démissions, trans-fert, décès, etc.)

• 204 demandes d’allocations familiales

• 190 changements d’adresse et change-ments de compte de salaire

• 20 changements de taux d’activité

• 267 accidents professionnels (65) et nonprofessionnels (202)

• 29 demandes de congés spéciaux

• 53 allocations pour perte de gain (APG)50 dossiers divers (mariages, naissances,séparations, contrôles de salaires, sta-giaires, auxiliaires, etc.)

Soit plus de 1000 dossiers traités en 2010

18 PORTRAIT

Chaque année, entre avril etseptembre, Grégoire Loth par-tage l’essentiel de son tempsentre sa passion pour la voile etsa fonction d’inspecteur àl’identité judiciaire. Faire coïn-cider un métier exigeant et unepassion qu’il définit volontierscomme «chronophage» relèveparfois de la quadrature du cercle. Mais il en faut plus pourdécourager notre homme habitué à relever des défis.

Réalisé par Philippe Bastide

Histoire d’eau

Avec ses antécédents familiaux, GrégoireLoth avait peu de chance de devenir gendarmede haute montagne. Jugez plutôt. Son père,aujourd’hui retraité, a été pendant une ving-taine d’années, non seulement gendarme à labrigade du lac d’Yverdon-les-Bains, mais éga-lement locataire des locaux. Ce ne sont pour-tant pas les puissants moteurs des vedettes dela police qui fascinent le jeune mousse:«Enfant, mon père nous emmenait régulière-ment faire de la voile sur le lac. Depuis, je n’aijamais vraiment décroché». S’ensuit le par-cours classique de beaucoup d’amateurs devoile: optimiste de 9 à 14 ans, premièresrégates sur des monocoques puis, vers 16 ans,la découverte des multicoques.

Après son apprentissage de mécanicien/élec-tricien (formation très utile sur un bateau),Grégoire Loth fait le pari de vivre quelquetemps de sa passion. Six mois par année,parallèlement à son métier de mécanicien, ils’occupe avec un ami de convoyage de bateauà l’international. Son carnet de bord recèleainsi quelques jolies destinations, dont unetraversée de l’Atlantique d’une dizaine dejours, suivie d’une découverte des Antilles,du sud au nord. «Une très belle expérience»selon ses propres mots. Mais aux longs quartsseul à la barre d’un navire, il préfère les vivesmontées d’adrénaline liées à la compétitiond’un sport d’équipe.

«Numéro 1» sur un «M2»

Inspecteur à l’identité judiciaire à plein tempsdepuis une dizaine d’années, Grégoire Lothcontinue à vouer la moitié de l’année à sa pas-sion. De mai à septembre, hormis quelquessemaines de pause estivale (souvent égalementdévolue à la voile), il consacre ainsi la majeurepartie de son temps libre au championnat demulticoques «M2». «Grâce à la souplesse demes collègues, des heures supplémentaires etdes permanences, j’arrive à prendre les congésnécessaires pour participer aux régates, prépa-

rer le bateau et travailler un peu ma conditionphysique». Alternant parfois jusqu’à 5 régatesd’une heure par jour, la compétition de mono-coques requiert effectivement une disciplinede vie très stricte: trois ou quatre fois parsemaine, l’athlète soulève ainsi de la fonte dansla salle de sport de la police et travaille sonendurance en pratiquant la course à pied oule ski de randonnée.

A bord de son bateau actuel le «Team Geno-lier», Grégoire Loth occupe la place de«Numéro 1». A la demande du barreur, c’estlui qui s’occupe de l’envoi et de l’affalage (lamontée et la descente) des voiles avant dubateau. C’est précisément cet aspect du sportd’équipe qu’apprécie notre navigateur. L’en-tente avec les trois autres membres de l’équi-page est primordiale: «Lors d’une régate, jesuis focalisé à 100% sur mes tâches et je dois

pouvoir faire entièrement confiance à mescoéquipiers, sachant que la moindre petiteerreur de manœuvre ou qu’un manque desynchronisation pourrait, selon les condi-tions, avoir des conséquences importantes,comme faire chavirer le bateau». Et demanœuvres, une régate du championnatsuisse n’en manque pas: partis contre ladirection du vent, les «M2» doivent parcou-rir, par deux fois et le plus rapidement pos-sible, un chemin en zigzag entre trois bouées(louvoyage).

Utilisant des matériaux de pointe (titane,carbone), la fabrication et l’entretien de ces«formules 1 du lac» sont assez onéreux. Uneou deux fois par année, les bateaux doiventégalement être héliportés du lac Léman versle lac de Neuchâtel («Une opération pas for-cément beaucoup plus chère ou moins éco-

PortraitGrégoire Loth aile vent en poupei

logique qu’un transport par la route», précisenotre homme). Pour financer leur saison,Grégoire Loth et ses coéquipiers doivent faireappel à des mécènes privés: «Les coûts desponsoring dans la voile étant assez élevés, lesentreprises qui nous parrainent le font géné-ralement pour plusieurs années consécutives.Je ne gagne pas du tout d’argent avec la voilemais j’ai surtout la chance de ne pas avoir àtrop en dépenser.»

Un joli palmarès

D’une modestie exemplaire (pas du genre àfaire des vagues), notre homme n’aime pastrop s’attarder sur ses exploits sportifs. Ilcompte pourtant de nombreuses récom-penses à son palmarès, dont quelques joliesplaces sur le podium (3 fois vainqueur duchampionnat «M2», une seconde place duBol d’or et un record de distance parcourueen 1 heure).

A l’heure où nous mettons sous presse, Grégoire Loth a entamé sa nouvelle saison.Après trois régates sur le lac de Neuchâtel,l’équipage devrait rejoindre les eaux duLéman au début du mois de juin pourquelques manches du championnat (notam-

ment le traditionnel Bol d’or du 18 et 19juin). En attendant d’aller l’encourager devive voix sur les rives du Léman, toutel’équipe du Polcant info lui souhaite «bonvent» pour cette nouvelle saison. �

Longueur de coque: 28 pieds (8 m 53)

Longueur hors tout: 11 m 20

Largeur hors coques: 4 m 80

Largeur hors tout: 7 m 20

Masse à vide: 420 kg

Surface vélique: 145 m2

Tirant d’air: 15 m 10

Équipage: 4 personnes: un barreur, un tacticien grand voile, un équipier embraque, un numéro 1

Crédit: www.am2.org

PRÉVENTION DE LA CRIMINALITÉ 21

Dans le jargon des policiers ilssont désignés par le terme «cilin-dro». Ce type de cambriolagesd’appartements par arrachage ducylindre des serrures de portesest à nouveau en augmentation.Il existe pourtant des moyenssimples pour dissuader les spécialistes de ce genre de délits. La division prévention de la criminalité en a fait l’objet d’une nouvelle affiche (ci-contre).

Le plus souvent ils viennent en bandes, despays de l’Est, principalement de Georgie. Dugenre culottés, en plein jour, ils vont aller enzone urbaine dans les quartiers de petitsimmeubles plutôt que dans les zones de villasqui se «visitent» plus aisément par bris de fenê-tres. A partir du deuxième ou troisième étagedes bâtiments, sur les paliers, en un coup d’œilils ont choisi les portes les plus vulnérables.Celles dont les serrures ne sont pas protégéespar des rosaces. Un chewing-gum rapidementcollé sur les œilletons des portes palières afind’agir sans être vu des voisins. L’oreille subrep-ticement posée sur la porte cible, histoire des’assurer qu’il n’y a personne dans l’appartement

visé. De sous ses vêtements, le cambrioleur tireune clé à molette. Il y enserre le cylindre de laserrure dite de sécurité. Quelques tractions debas en haut ou de gauche à droite et, en un riende temps, le verrou cède. Il ne reste plus alors audélinquant qu’à pénétrer dans le logement poury rafler bijoux, monnaies et billets de banque,voire cartes de crédit si la victime a été asseznaïve pour y joindre son numéro de code.Malins, le temps de leur incursion, ils vontreplacer sommairement le cylindre dans la ser-rure, afin ne pas laisser soupçonner au passantéventuel qu’ils sont encore à l’ouvrage. Puis, enquittant les lieux, ils vont emporter l’élémentde serrure pour s’en débarrasser et, du même

Préventionde la criminalité

Vols par arrachage de serruresiComment s’en protéger simplementi

Prévention contre les cambriolages

Les cambrioleurs repèrent les serrures dont le cylindre dépasse de la porte comme sur l’image de gauche. Au moyen d'un outil, ils cassent très rapidement et sans difficulté le cylindre.

Votre policeUrgences 117

Protection des portes d’entrée

Conseil:

Posez une rosace de sécurité ou une garniture complète de sécurité comme illustré !

Ce dispositif doit être fixé de l'intérieur.

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FORMATION 2322 PRÉVENTION DE LA CRIMINALITÉ

coup, ne pas laisser leurs empreintes. L’an dernier 668 de ces vols ont été commis dans lecanton. C’est la méthode la plus utilisée pourles introductions de jour dans les habitations.

Gérant de sécurité dans l’Ouest du canton,l’adjudant Etienne Genton décrit la manièrede procéder des cambrioleurs et s’étonne…Car il existe un moyen simple et peu onéreuxde se protéger de ce type de délinquance. Pourquelques centaines de francs, un serrurier pro-fessionnel posera une rosace. Cette garnitureentourant le cylindre rendra inaccessible cedernier à toute clé à molette ou autre pincemultiprises. Encore faut-il s’assurer que la garniture extérieure du verrou soit dépourvuede vis. Dans le cas contraire le malfrat aura tôtfait de démonter la dite garniture, dégageantla rosace et la rendant ainsi inutile.

Autre élément dissuasif pour les malandrins, laporte et son chambranle doivent être solides etsans jeu entre eux. Enfin, une barre, voire unedouble serrure amènera les cambrioleurs à jeterleur dévolu sur des loquets plus vulnérables.

Les autres échelons de la prévention

A l’image de la fusée, le travail de la policepeut avoir plusieurs étages. Le premier estcelui décrit ci-dessus. Il est essentiel et son effi-cacité dépend des mesures que décide d’appli-quer chacun pour son logement. Au secondéchelon, lorsque le mal est fait, l’on passe de laprévention à la recherche de traces. En effet, ilappartient alors aux spécialistes de l’identitéjudiciaire de la Police de sûreté d’intervenir.Lors de cambriolages par arrachage du cylin-dre ils vont s’attacher à trouver toutes sortesde traces, en particulier les empreintes digi-tales et l’ADN. Chacun de ces indices est alorsintroduit dans des banques de données afin derechercher les auteurs qui souvent sont desrécidivistes agissant en bandes.

Les policiers de l’identité judiciaire n’agissent passeuls. La collaboration est essentielle entre lesunités. Et ici – c’est le troisième étage de l’édifice– la brigade d’appui, d’analyse et de coordination(BAAC) est mise à contribution. Grâce aux liensque ces spécialistes, policiers et analystes scienti-fiques entretiennent avec leurs homonymes descantons romands, dans le cadre du Conceptintercantonal de coordination opérationnelle etpréventive (CICOP), il est possible d’anticiperla venue de bandes s’apprêtant à commettre desvols en séries. Ces policiers collaborent aussirégulièrement avec leurs pairs de France voisineainsi qu’avec ceux de Suisse alémanique. Le plusimportant ici est de communiquer à large échelleet de recouper les renseignements. Ce qui explique

que les spécialistes de la BAAC échangent en per-manence leurs informations afin d’anticiper lesactions des malfrats et de proposer des mesuresopérationnelles dissuasives ou, mieux encore, quipermettront d’interpeller les délinquants. �

B.Ds

Vols de jour dans les villas et les appartements dans le canton de Vaud

2007 2008 2009 2010

Villas. Par bris de vitres ou autres accès. 460 570 520 522

Appartements. Effractions par outils plats. 260 460 298 422

Appartements. Effractions «cilindro» 790 745 652 668

Cambriolages d’habitations tous genres confondus 3928 4148 3874

En haut à gauche: Gérant de sécurité Etienne Genton, adjudant, insiste:

«une rosace permet de se protéger efficacement contre le vol.»

En haut à droite: Un cylindre de serrure tel qu’il se présente après arrachage.

Ci-dessus: Une spécialiste de l’identité judiciaire en intervention.

FormationFormation des chiens de police. Les Cluds.i

Une quarantaine de maîtreschiens et leurs animaux préférésont participé, du 2 au 6 mai2011 aux Cluds, au 44e cours deformation continue des chiensde police.

Devenue rituelle, cette semaine de for-mation réunit, sous la houlette des spécia-listes de la brigade canine de la Gendarme-rie vaudoise, des policiers des cantons deGenève, Neuchâtel, Fribourg, Valais, Tessinet Jura, des polices municipales de Lausanne,

Polouest, Police Riviera, Yverdon, Orbe,Pully et Morges ainsi que du corps desGarde-frontières.Au fil de la semaine les spécialistes ontentraîné leurs animaux en s’efforçant de fairecoïncider leurs méthodes de travail et derecherches. Durant une matinée ils se sontaussi mis à disposition des responsables ducours, les adjudants Charles Neuenschwan-der, chef de la brigade canine, et le lieutenantMarc Bardet, remplaçant du chef des unitésspéciales, afin de faire connaître leur activitéspécifique aux représentants des médias,venus en nombre pour l’occasion. �

Avenchesi Championnat suisseide saut d’obstaclesi

SUR LE VIF 25

Trente-sept cavalières et cavaliersde tout le pays ont participé, les9 et 10 avril 2011 à Avenches,aux Championnats suisses depolice de saut d’obstacles.

Le canton de Vaud accueillait pour la pre-mière fois cette compétition. Le site de l’Ins-titut équestre national d’Avenches (IENA) seprêtait particulièrement bien à ces joutesmises sur pied par la Police cantonale etquelques émérites cavalières, dont la caporaleFlorence Maillard. Au terme des épreuves, en

24 SUR LE VIF

Surlevif

présence, notamment, de ses homologues deGenève et du Jura, le commandant de laPolice cantonale vaudoise, Jacques Antenen,s’est plu à relever la performance des organi-sateurs et des participants. Il a, notamment,remis ses distinctions à la championne deSuisse 2011, Karen Schultheiss, de la Policede la Ville de Neuchâtel. Pour sa part, surFiona XXX CH, Florence Maillard s’est adju-gée le titre de vice-championne de Suisse. Elledevance Andres Baltensperger, retraité de laPolice cantonale zurichoise. �

B.Ds

Page de gauche en haut:Entrée des concurrents policiers pour la remise des prix du Championnat.

Ci-dessus: Remise des prix en présence du Commandant Jacques Antenen.

Ci-contre: Parcours de saut, Caroline Struzka.

Ci-dessous à gauche: Tour d’honneur des vainqueurs du Championnat.

Ci-dessous: Parcours de saut, Léticia Bergonzoli.

26 ACADÉMIE

Le 7 avril dernier, dans le cadre somptueux de l’Académie de police de Savatan, 81 aspiranteset aspirants se sont vus remettre leur brevet fédéral de policier! Pour l’occasion étaient présentesles Conseillères d’Etat Jacqueline de Quattro et Esther Waeber-Kalbermatten. Accompagné desCommandants des Polices cantonales vaudoise et valaisanne, Jacques Antenen et ChristianVarone, et de la police municipale de Lausanne, Gérald Hagenlocher, le Lt-Col Alain Bergon-zoli, directeur de l’Académie de Police, a ainsi pu féliciter ces jeunes policiers pour leur assiduitédurant leur année de formation. Cette journée a été particulière pour l’adj. Richard Guillemin,qui vivait sa dernière cérémonie de remise des brevets en qualité de responsable pédagogique del’Académie. Cette journée riche en émotions a été agrémentée par les prestations appréciées dela fanfare de la Police cantonale vaudoise. �

Académie81 aspirants et aspirantesiont touché leur précieux sésame!i