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Le Magazine de l‘ANAC MAGANAC No. 13 – Juillet/Août 2013 Œuvrer pour que l’Afrique se positionne au plan mondial 23ÈME SESSION PLÉNIÈRE DE LA CAFAC : TOGO - EXERCICE DE CRISE «SOTOU 2013» : Quand les «terroristes» débarquent à l’aéroport

Maganac 13

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No. 13 (Juillet-août 2013) du magazine de l'ANAC Gabon

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Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

13

– Ju

illet

/Aoû

t 20

13

Œuvrer pour que l’Afrique se positionne au plan mondial

23ÈME SESSION PLÉNIÈRE DE LA CAFAC :

TOGO - EXERCICE DE CRISE «SOTOU 2013» :

Quand les «terroristes» débarquent à l’aéroport

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Un bilan au-delà

Chères lectrices,chers lecteurs,

Vous tenez entre vos mains – ou vous lisez présentement sur votre écran - le 13ème numéro de notre magazine MAGANAC. Avec cette édition, en ce milieu de l’année 13, il fête également ses deux ans et demi d’existence. Raison pour nous de nous essayer à un bilan, certes partiel, mais nous y reviendrons plus longuement en fin d’année.

MAGANAC enregistre une évolution constante: le premier numéro, sorti au premier trimestre 2011, comptait 16 pages, nombre insuffisant comme nous l’avons constaté immédiate-ment. Le No. 2 disposait déjà de 20 pages, et depuis le No. 3, il est constitué de 24 pages.

Mais nous ne nous sommes pas arrêtés là : trimestrielle au départ, nous sommes passés graduellement à une parution bimestrielle courant 2011. Pour juste motif : l’intérêt du lecto-rat ne cesse de croître, et nous sommes fiers de dire que MAGA-NAC a acquis une renommée considérable dans les milieux de l’aviation civile africaine et internationale.

Tiré à 2500 exemplaires, le magazine est très prisé également par les visiteurs de l’ANAC. A chaque fois, au lendemain de son arrivée au siège, au moins 400 exemplaires sont déjà reti-rés ! Distribué en plus régulièrement aux autorités de notre pays, aux ministères, aux grandes entreprises, aux missions diplomatiques accréditées dans notre pays, à nombre d’autres organisations, ainsi qu’à l’occasion d’importantes réunions

de l’aviation civile et aux abonnés internationaux (ASECNA, CAFAC, OACI etc.), il est très souvent en rupture de stock avant l’arrivée du prochain numéro.

Le lectorat ne se limite pas à la version imprimée : pour donner à tout intéressé l’occasion de le lire, nous publions éga-lement MAGANAC en version E-Magazine, où chaque numéro est consulté en moyenne entre 800 et 1200 fois. Et si vous avez manqué un numéro, vous pouvez également le télécharger à partir de notre site www.anacgabon.org. Cet E-Magazine est d’une grande utilité pour nous, car il permet d’identifier les sujets qui ont été les plus lus, nous permettant ainsi de nous adapter encore mieux aux attentes de notre lectorat (voir p. 16).

De ce fait, quoique dans de nombreuses croyances, le nombre 13 est synonyme du négatif, de malheur ou de superstition scientifiquement appelée la «triskaïdékaphobie» dont l’ori-gine se trouve dans des événements religieux ou historiques, notre bilan à l’occasion du 13ème numéro de MAGANAC est positif et prometteur.

Je reste donc convaincu que vous allez - comme d’habitude -, lire ce numéro «treize» attentivement.

Editorial

M. Dominique OYINAMONODirecteur Général de l’ANAC

de la triskaïdékaphobie

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Dans ce numéro

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Mentions légales Dans ce numéro :

A la une : Accra 2013 : Acquis, défi s et perspectives de la CAFAC ..................... 5 - 10

Gabon : 6e Assemblée générale de l’UGAACO à Libreville ............................. 12 / 13

Afrique : Négociations aéronautiques Gabon-Côte d’Ivoire .................................... 11

Togo : Quand les «terroristes» débarquent à Lomé ........................... 14 / 15

International :Un terminal pour google ........................................................................ 16

Bilan du salon du Bourget ..................................................................... 22

Questions/Réponses :Viagra contre décalage horaire ? ............................................................ 17

Actualités en bref : .............................................................. 18 / 19

Insolite : .................................................................................... 20 / 21

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A la une

Assurant la vice-présidence pour la région Afrique centrale de la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC), le Gabon a pris part à la 23ème session plénière de l’institu-tion qui s’est tenue à Accra au Ghana du 2 au 5 avril 2013. Cette réunion qui a lieu tous les trois ans a vu la partici-pation de 36 pays africains, d’une dizaine de pays non afri-cains et d’un grand nombre d’organisations partenaires et d’observateurs. Nous avons fait une sélection des points les plus importants fi gurant sur l’agenda très chargé de cette importante réunion.

La réunion a débuté le 2 avril 2013 avec une séance à huis clos réservée aux Etats membres, présidée par le Président de la CAFAC, M. Mahamat Saleh Dou-ga, Directeur général de l’Auto-rité aéronautique du Tchad. Des allocutions de circonstance ont été prononcées, entre autres par le Directeur général de l’Auto-rité aéronautique du Ghana qui déclare que les objectifs de sécu-rité, de sûreté et de protection de l’environnement sont poursuivis et que les compagnies aériennes ont un énorme défi à relever, à sa-voir, celui de la rentabilité. Il pré-conise des compagnies aériennes sûres, sécurisées, rentables et qui

tiennent compte des contraintes de l’environnement.

M. Douga met en exergue les principales activités et réalisa-tions de l’organisation au cours du dernier triennat conformé-ment à son mandat et au Plan d’actions adopté depuis la 21ème Session plénière tenue à N’dja-mena (Tchad) en 2010. Il réitère que la sûreté et la sécurité de-meurent d’énormes défi s qui continueront à retenir l’atten-tion de la Commission.

Intervenant à son tour, le Secré-taire général de l’AFRAA, le Dr Elijah Chingosho, déclare que le Ghana est au nombre des pays qui ont ouvert leur ciel aux com-pagnies africaines et ce, confor-mément à la Décision de Yamous-soukro. Il a salué la récente ré-duction du prix du carburant intervenue au Ghana dont les compagnies aériennes ont béné-fi cié. Il souligne les domaines où le soutien gouvernemental est indispensable, à savoir :

• l’Assurance d’une concurrence équitable

• La libéralisation interne • La suppression des taxes et

redevances excessives • La suppression des pre -

stataires de services de monopole

• L’amélioration de la sécurité • Le développement durable de

l’industrie aéronautique.

Last but not least, il promet le soutien de son organisation à toute compagnie africaine dési-reuse d’obtenir la certifi cation IOSA.

Le Président du Conseil de l’OA-CI, M. Roberto Kobeh Gonzalez, déclare que l’un des objectifs visés par la Conférence des Mi-nistres africains sur la Sécurité aérienne tenue à Abuja en juillet 2012 était l’élimination des pro-blèmes graves de sécurité dans les pays africains. Il souligne que l’OACI est disposée à aider tous les Etats à relever leur niveau de mise en œuvre des normes et pra-tiques recommandées et que les Directeurs régionaux de l’OACI de Dakar et de Nairobi ont col-laboré avec nombre d’Etats pour actualiser leurs Plans d’actions correctrices afi n d’obtenir des résultats palpables et durables. Il indique que le programme de coopération technique de l’OACI est également là pour soutenir les initiatives des Etats. Il fait re-marquer que l’Afrique est réelle-ment en train de changer et qu’il a toujours cru en l’Afrique et ce, chaque jour davantage en raison des mutations qui s’y opèrent. Il est convaincu qu’au cours des années à venir, l’Afrique jouera un rôle prépondérant afi n que les États africains occupent la place qui leur revient à l’échelle mondiale.

Mettre en œuvre la PACA

Le représentant de la Commissaire aux Infrastructures et à l’Ener-gie de la Commission de l’Union Africaine (CUA), M. David Kajange, déclare que la concurrence effré-née observée sur les marchés du transport aérien, l’émergence de nouvelles technologies alliées à la crise fi nancière actuelle ainsi que les mesures unilatérales prises par certains États et régions consti-tuent d’autres défi s dans le sec-teur aéronautique. Il fait remar-quer qu’avec sa faible part du mar-ché mondial, il y a le risque que l’industrie aéronautique africaine soit réduite à de niveaux encore plus bas. De ce fait, l’Afrique se doit de mettre en œuvre ses prin-cipales stratégies telles qu’énon-cées dans la Politique de l’Avia-tion civile africaine (PACA, 2011) et la Décision de Yamoussoukro de 1999 afi n que l’industrie aé-ronautique africaine puisse se positionner au plan mondial. Il réitère que la Commission de l’UA souhaite voir un marché aéronau-tique solide et unique, et en fi n de compte, un ciel africain unique et effi cace obtenu grâce à la mise en œuvre de ses stratégies. Quant à la prochaine Assemblée de l’OACI, il déclare que l’Afrique ne peut pas se permettre de perdre un siège au Conseil de l’OACI et qu’en exami-nant attentivement la situation, le continent mérite d’avoir davan-tage de sièges au Conseil.

Pour conclure, par une annonce très importante, il informe la réu-

Le Mémorial du président Kwame Nkrumah à AccraPhoto : Edward Kamau

Accra 2013 :

Acquis, défi s et perspectives de la CAFAC

Content d’annoncer la candidature du Dr ALIU :

David Kajange (UA)

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A la une

nion que la 19ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouverne-ment tenue en juillet 2012 a déci-dé que le Dr Bernard Olumuyiwa ALIU, Représentant permanent de la République Fédérale du Nigeria au Conseil de l’OACI, un expert aéronautique chevron-né, sera le candidat unique de l’Afrique au poste de Président du Conseil de l’OACI. Ce qui prouve que l’Union Africaine est tout à fait convaincue que le continent africain mérite ce poste et que le Dr Aliu est l’homme de la situation.

Mme. Dzifa Attivor, Ministre des Transports de la République du Ghana, fait observer que le fait que les normes de sûreté et de sécurité ne soient jamais res-pectées constitue l’un des plus graves problèmes de sécurité en Afrique. Avec le développement du trafi c aérien, il est d’une né-cessité impérieuse d’identifi er et de remédier à ces carences. Elle souligne que le taux de catas-trophes aériennes en Afrique est cinq fois plus élevé que la moyenne mondiale alors que le continent ne représente qu’une infi me part du trafi c aérien. Les

causes principales ne seraient pas simplement la pénurie de res-sources humaines et fi nancières, mais aussi une absence de volon-té politique. C’est pour ce motif que le Gouvernement ghanéen a décidé d’accorder à l’industrie aéronautique ghanéenne tout le soutien dont elle a besoin pour assurer la sécurité dans son es-pace aérien.

Synthèse des conclusions

Le comité de vérifi cation des pou-voirs à la session à huis clos a constaté la présence de 23 Etats munis des pouvoirs pour signer et de 5 Etats avec une autorisa-tion de participation. Le nouveau bureau élu de la CAFAC est composé des Etats suivants: Président: Ghana, Vice-présidents Tchad (Ré-gion centre), Togo (Région Ouest), Mauritanie (Région Nord). Quant à la Région Afrique australe, le nom du pays sera communiqué ultérieurement, dans l’intervalle, le Zimbabwe continuera à occu-per ce poste. Il en est de même pour la Région Afrique orientale où, dans l’intervalle, l’Éthiopie demeurera en poste .

Les Etats devant représenter l’Afrique au Conseil de l’OACI se-ront l’Egypte, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Cameroun, la Libye, la Tanzanie et le Burkina Faso. Un comité spécial a été mis en place pour assurer une médiation sur la candidature pour la région est. Après deux réunions infruc-tueuses avec les Etats concernés, il a été décidé que l’Ethiopie et le Kenya devront arriver à un consensus avant le 30 avril 2013 et transmettre le nom de l’Etat au Président de la CAFAC (ndlr: aucune notifi cation au moment de la mise sous presse). En cas de désac-cord entre ces deux Etats, l’Ou-ganda siègera au Conseil pour un autre mandat jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée afi n de pré-server le siège de l’Afrique aux élections à venir.

La Session plénière prend note des objectifs de sécurité fi xés par la Conférence ministérielle sur la sû-reté aérienne en Afrique tenue en juin 2012, à Abuja, Nigéria; prie instamment les États africains, l’OACI, la CAFAC, l’AFRAA, l’IATA, les Communautés économiques régionales (CER) et les autres par-ties prenantes de poursuivre avec

détermination la mise en œuvre des objectifs de sécurité proposés dans les délais impartis et exhorte les États africains à fournir des informations ou un retour d’expé-rience sur l’état de mise en œuvre des objectifs de sécurité afi n de permettre à la CAFAC de suivre leur état d’avancement.

Perfectionner les ressources humaines

Le rapport sur la coopération technique en matière de dévelop-pement des ressources humaines fait une synthèse des progrès ac-complis dans la mise en œuvre du Programme de travail de la CAFAC pour le triennat concernant l’Ob-jectif stratégique D - Perfection-nement des ressources humaines. Dans ce cadre, un nouveau Mé-morandum d’accord entre la CA-FAC et Singapour qui offre aux Etats africains un programme de bourses amélioré dans son Insti-tut de formation aéronautique est signé.

La Plénière exhorte le Secrétariat à rechercher d’autres opportuni-tés de formation d’experts afri-cains afi n d’améliorer la sûreté

1. Pays africains :Afrique du Sud, Algérie, Angola, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Kenya, Libéria, Libye, Madagascar, Mali, Mozambique, Namibie, Niger, Nigéria, Ouganda, République Centrafricaine, République du Congo, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Zimbabwe.

2. Autres pays :Canada, Chine, France, Indonésie, République de Corée, Répu-

blique dominicaine, Malaisie, Arabie Saoudite, Singapour, Venezuela.

3. Organisations internationales / régionales :Commission de l’Union Africaine (CUA), Commission arabe de l’aviation civile (ACAC), AFRAA, BAGASOO, CANSO, COME-SA-EAC-SADC-, EAC CASSOA, ECTAR, COSCAP-UEMOA, Minis-tère des Transports des États-Unis (US-DOT), CEAC, CEDEAO, Egypt Air, UE, FAA, IATA, OACI, CLAC, UEMOA, St@ur Service Inc, TSA, Autorité aéronautique du Ghana (GCAA), CRASAL-France, Ghana Airports.

Les participants

2/3 de la délégation gabonaise: Dominique Oyinamono (DG) et Edmond Hocke Nguema (Resp.

Qualité), ANAC

Le Président du Conseil de l’OACI, M. Roberto Kobeh Gonzalez, et

Mme. Dzifa Attivor, Ministre des Transports du Ghana

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A la une

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aéronautique sur le continent. Par ailleurs, le représentant des Emirats Arabes Unis, M. Saif Mo-hamed Al Suwaidi fait part à la Plénière des bons résultats obte-nus dans la mise en œuvre du Mé-morandum d’entente conclu avec la CAFAC comprenant les pro-grammes de formation sur le tas et l’octroi de bourses aux centres de formation bénéfi ques aux deux parties. Il informe que trois Afri-caines de différents pays ont pris part à un programme d’internat spécifi que et ont marqué de leur empreinte leur passage au centre de formation. Il insiste sur le fait que c’est par de tels projets de coopération et d’interaction que se construira un programme aéro-nautique solide au plan mondial.

Le Directeur général de l’Auto-rité aéronautique d’Indonésie, M. Herry Bakti a tenu à informer la

Plénière que 5 ressortissants afri-cains ont bénéfi cié du programme de formation au Centre de per-fectionnement des ressources hu-maines et invite les Etats africains à proposer des candidats en vue de l’accroissement du nombre de bourses dans le cadre du Mémo-randum d’entente signé entre l’Indonésie et la CAFAC au cours d’une brève cérémonie.

Mme. Mo Keane, représentante principale de la Federal Aviation Administration des Etats-Unis (FAA) en Afrique, indique entre autres que son organisation a toujours apporté une assistance fi nancière au continent africain dans la formation des cadres aé-ronautiques, collaboration qui a porté ses fruits. Elle conclut en plaidant pour un soutien indéfec-tible à l’industrie aéronautique africaine.

L’Egypte décide d’offrir aux pays africains deux sièges permanents pour la formation de leurs cadres dans son Institut de formation aéronautique.

C’est dans ce pays que se tiendra la 24ème Session Plénière de la CAFAC en 2016, car ce sera le tour de la région Afrique du nord d’être portée à la Présidence de la CAFAC, selon le système de rota-tion en vigueur pour les sessions plénières.

Tous ces efforts communs sont d’autant plus de mise compte tenu du fait que la croissance du transport aérien en Afrique pour-rait atteindre 5,2 % en 2013, selon le Secrétaire général de l’AFRAA, Elijah Chingosho.

«Les énormes perspectives de croissance du continent africain

stimulent le développement des transports aériens et la crois-sance moyenne, qui se situait à 4,5 % en 2011, a atteint 5,1 % en 2012 et pourrait être de 5,2 % en 2013», a notamment indiqué M. Elijah Chingosho, au cours d’un échange avec la presse à Brazza-ville, rapporte l’agence pana. Se-lon lui, durant les huit dernières années, le trafi c aérien en Afrique a augmenté chaque année de 8,75 % en moyenne.

Selon M. Chingosho, l’Europe reste la principale destination des vols intercontinentaux et concentre 56 % du trafi c, mais les échanges avec la région Asie-Paci-fi que sont amenés à se développer.

ia

• Session à huis clos réservée aux États-membres

• Activités du Bureau de la CAFAC

• Déclarations/Présentations par des États ou organisa-

tions partenaires

• Rapports intermédiaires sur les progrès réalisés en

matière de sécurité, de sûreté, la Décision de Yamous-

soukro (DY), la coopération internationale et l’envi-

ronnement; la Ratifi cation de la nouvelle Constitution

de la CAFAC et d’autres instruments internationaux

de droit aérien ; Perfectionnement de ressources hu-

maines la Sécurité aérienne,

• Rapport intermédiaire sur la mise en œuvre du Plan

d’Action d’Abuja sur la Sécurité aérienne

• Approbation des Groupes de Travail de la CAFAC

• Date et le lieu de la prochaine Session Plénière

• Date et le lieu des prochaines réunions du Comité du

Transport Aérien et du Comité Technique de la CAFAC

• Divers

Composition du Bureau de la Commission lors de la Plénière :

Président : M. Mahamat Saleh DougaVice-présidents : Région Afrique centrale : M. Dominique Oyinamono Région Afrique australe : Col. Wesenyeleh Hunegnaw Tadege Région Afrique orientale : M. David Chawota Région Afrique occidentale : M. Sinaly Silue Absent : Région Afrique du Nord : M. Aboubekrine Seddigh Ould Mohamed Coordinateur du Groupe AFI au Conseil de l’OACI: M. Zoa Etundi EnglebertSecrétaire de la réunion : Mme Iyabo O. Sosina, SG de la CAFAC, assistée par les experts suivants : M. F. Onyeyiri, M. Samuel Gaiya, M. Mesfi n Fikru, M. Cire Demba Ba, M. Massourang Sourang, Mme M. Ntebele, et Mme Raki So Mbacke.

L’ordre du jour : Bureau de la Commission

La délégation égyptienne se félicite de l’organisation

de la prochaine réunion

Coopération internationale et amitié germano-botswanéenne: Mosa Ntebele (CAFAC Dakar) / Ingrid Aouane (ANAC Gabon)

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A la une

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Mr Etoundi, on vous a aperçu pendant toute la réunion sur le podium. Merci de nous expliquer qui vous êtes, et quel était votre rôle à l’occasion?

Je m’appelle Englebert Zoa Etundi, titulaire d’un Master Degree en Télécommunications aéronautiques. J’ai 26 années d’expérience dans le domaine de l’Aviation civile, et j’ai occupé des postes de Directeur et d’Inspecteur des services à l’Autorité aéronautique du Cameroun à sa création. Ancien auditeur de l’OACI pour le programme des audits de la sécurité, je suis actuellement Représentant Permanent du Cameroun à l’OACI, Repré-sentant de la sous-région Afrique centrale au sein du Conseil de l’OACI, et depuis peu je suis coordonnateur du groupe Afrique et Ocean Indien (AFI) à l’OACI. Enfi n, je fais par-tie du bureau de la CAFAC, qui est l’organe directeur de cette institution.

Entre autres, on a discuté des progrès par rapport a la sécurité et l’environnement. D’après vous, y a-t-il effectivement des pro-grès sur ces deux plans?

En ce qui concerne l’environnement, il fau-drait tout d’abord signaler que notre conti-nent non seulement est le moins pollueur en ce qui concerne l’émission des gaz à effets de serre car ayant une activité aéronautique moins intense que celle des autres continents et moins d’industries, mais en plus contient une réserve forestière en Afrique Centrale qui en fait le second poumon de la planète après l’Amazonie. De ce fait, nous contribuons déjà grandement à la lutte contre le réchauffe-ment climatique. Ceci dit, nous faisons partie de la même planète, et l’Afrique partage aus-si les préoccupations des autres en général et de l’OACI en particulier quant aux questions environnementales. La CAFAC a donc décidé que les Etats Africains doivent soumettre leurs plans d’action sur les émissions de CO2 avant la 38e Session de l’Assemblée Générale de l’OACI, conformément aux directives de l’Organisation en la matière.

Quant à la sécurité aérienne, à la suite de la mise au point du répertoire des inspecteurs en sécurité aérienne disponibles et la signa-ture du mémorandum d’accord relatif à ce projet, la CAFAC a lancé en Aout 2011 le pro-jet AFI-CIS avec le concours technique de l’OA-CI. Celui-ci a pour objectif de mettre en place un pool d’experts africains qualifi és dans les questions aéronautiques, appelés à fournir une assistance aux Etats Africains dans leurs actions en vue de se conformer aux normes en matière de sécurité. La CAFAC assure en outre la coordination avec les organisations régionales de supervision de la sécurité, et ex-

horte vivement les États identifi és comme ayant de graves problèmes de sécurité à col-laborer effectivement avec ces instances ainsi que le programme AFI-CIS.

Parlez-nous de l’ambiance, comment les négociations se sont-elles passées?

L’ambiance est toujours très bonne, très cordiale lors des réunions de la CAFAC. Les thèmes étaient bien préparés et faisaient l’objet des préoccupations de tout le monde. Dommage que l’Ethiopie et le Kenya ne se soient pas entendus quant au candidat de l’Afrique orientale, ce qui a peut-être pu tendre l’atmosphère a un moment donné, mais nous avons pu y trouver une solution je ne dirais pas provisoire, mais intermédiaire. Il faudrait enfi n reconnaitre que le pays hôte, le Ghana s’est surpassé quant à l’accueil des délégations, et je garderai un très bon souve-nir de ces assises, et de mon séjour à Accra.

Il y a eu beaucoup d’intervenants d’Asie. Quelle était la raison de leur présence puisqu’ils ne font pas partie de la CAFAC?

Non seulement des intervenants d’Asie, mais aussi d’Europe, d’Amérique Latine, d’Amé-rique du Nord, du Moyen-Orient, et de dif-férentes organisations de l’aviation civile internationale. Nous sommes en effet dans un contexte de mondialisation, où nul ne saurait vivre replié sur lui-même. Les diffé-rentes régions tirent exemple les unes des autres, de même que nous bénéfi cions souvent de l’appui des autres dans la conception et la mise en oeuvre de nos différents pro-grammes. Enfi n, plusieurs actions doivent être menées en synergie, car nous faisons par-tie du même monde. A titre d’exemple de coo-pération, notons le Programme «Safe Skies for Africa» du Gouvernement Américain, ou encore l’«Assistance à la Sûreté de l’Aviation Civile en Afrique» (ASACA) du Gouvernement Français, ainsi que les deux mémoran-dums d’accord entre la CAFAC d’une part et respectivement Singapour et l’Indonésie d’autre part, signés lors de ces assises pour un programme de bourses offert aux états Africains dans leurs instituts de formation aéronautique.

Que pensez-vous du candidat africain à la présidence du Conseil de l’OACI? Est-il the right man in the right place at the right moment?

Ma position est bien entendu celle de la CAFAC et des pays Africains. Oui, nous pen-sons qu’il serait temps qu’un Africain soit élu à la Présidence du Conseil de l’OACI. Au-delà de la personne du Dr Aliu, qui est un expert

de haut niveau dans le domaine de l’aviation civile, qui participe activement aux activités du Conseil, et qui est un membre très estimé de la communauté de l’OACI. Il faudrait no-ter que son pays fait partie du Groupe II du Conseil, à savoir le groupe des pays qui, bien que ne pouvant pas rivaliser avec ceux qui ont une avance et un know-how indéniable sur le plan technologique (ceux qui ont une industrie aéronautique par exemple), ont une grande activité en termes de transport aérien. Oui, je pense que le Dr Aliu est un bon candidat, qui a ses chances d’être élu à la Présidence du Conseil.

Votre bilan de la réunion?Nous avons pris des décisions très impor-tantes sur divers aspects tels que la sécurité, la sûreté, l’environnement, le bureau de la CAFAC, les candidats africains pour la pro-chaine élection au conseil de l’OACI, signé un mémorandum d’accord avec Singapour et l’Indonésie, et bien d’autres choses. A mon avis, le bilan est plus que positif !

Englebert Zoa Etundi

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Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

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MAGANACAg N

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Nouvel aéroport Moanda-Bangombé :Quand émergence rime avec normes internationales

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Nouvel aéroport Moanda-Bangombé :Quand émergence rime avec normes internationales

Englebert Zoa Etoundi :

« Nous sommes dans un contexte de mondialisation «

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A Accra, MAGANAC a rencontré le Dr Aliu, candidat unique de l’Afrique au poste de Président du Conseil de l’OACI.

Dr Aliu, quel est votre sentiment après cette plénière ?

Je me sens très bien. D’autant plus que cette plénière a été une réussite, un véritable suc-cès, car les organisateurs ghanéens ont fait du bon boulot ! Tout s’est très bien passé, et j’en suis content.

Et en ce qui concerne votre candidature, que pouvez vous nous dire ? Donnez-nous une idée sur vous.

Je m’appelle Olumuyiwa Bernard Aliu, et je suis le représentant permanent de la République Fédérale du Nigeria au Conseil de l’OACI. J’y suis même le doyen. J’ai une formation d’ingénieur aéronautique et je me suis impliqué dans la politique de l’aviation

depuis un bon moment, y compris lors de la prise de la décision de Yamoussoukro. La politique africaine dans l’aviation civile, les questions relatives aux inspections, la sécu-rité, voilà ce dont je me suis essentiellement occupé dans le contexte africain.

Qu’en est-il de la candidature ? Expliquez-moi qui en a eu l’idée, et quelle était la procédure ?

Tout d’abord, c’est une décision du gouverne-ment nigérian, et ensuite on demande le soutien de la c o m m i s s i o n de l’aviation civile africaine et de l’Union africaine. Ain-si, les Chefs de gouvernement de l’Union africaine au cours d’une assemblée en juillet dernier ont décidé d ’ in troni ser ma candida-ture, et main-tenant nous sommes au

stade de la précampagne pour le poste. Je suis très reconnaissant pour le soutien de ma candidature par les états africains.

Oui, mais vous avez reçu de nombreuses marques de soutien d’autres états, pas seulement en Afrique. Même en Europe !

Oui, l’Europe, même l’Amérique latine, les pays arabes et toutes les organi-

sations de la CAFAC ont exprimé leur soutien.

Cela prouve que vous faites du bon travail …

Cela prouve que nous faisons tous du bon boulot, car la CAFAC, l’Union Africaine etc. font un sacré gros travail pour promouvoir ma candidature, et le Nigéria leur en est très reconnaissant.

Quel est votre principal objectif, le but à atteindre si vous êtes élu?

C’est un objectif quasi continental en for-mant l’organisation de manière à se posi-tionner avec ses idées leader dans le domaine de l’aviation civile, en mettant en place des solutions globales pour le bénéfice de la poli-tique des états membres. Nous devons conti-nuer à améliorer l’efficacité et l’efficience de l’organisation, afin qu’elle soit davantage responsable vis-à-vis des besoins des états et des pays en voie de développement.

Dr O.B. ALIU :

L’espoir de l’Afrique !

Le siège de l’OACI à MontréalPhoto : Henrickson

Dr Aliu : son élection donnerait plus de poids à l’Afrique au sein de l’OACI

Photo : ia

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MAGANAC a eu l’occasion d’interviewer le nouveau président de la CAFAC, le com-mandant Kwame Mamphey qui occupe également le poste de DG de l’autorité d’aviation civile ghanéenne (GCAA).

M. le président, merci de vous présenter à nos lecteurs.

Je suis le Cdt. de l’Air Victor Kwame Mamphey. Je suis pilote de formation, plus précisément pilote de l’air. J’ai passé 3 ans dans l’armée de l’air ghanéenne où j’ai eu à piloter essentiellement des VIP. Ensuite, j’ai été instructeur sur plusieurs types d’avions. Quand j’ai quitté l’armée de l’air, je suis de-venu chef pilote à un transporteur national local. Par la suite, j’ai été nommé Directeur général de l’aviation civile où j’exerce depuis près de 4 ans.

Et maintenant vous êtes le nouveau Pré-sident de la CAFAC …

Eh bien, c’est ce qui en résulte de cette plé-nière de la CAFAC. J’en suis ravi, et en ma qualité de DG, j’espère représenter mon pays au mieux.

Vos principaux objectifs au cours de votre mandat ?

Les principaux objectifs dans l’aviation civile se rapportent à la sécurité et à la sûreté, puis l’environnement, et aujourd’hui on parle aussi de la «sustainability», c’est-à-dire le développent durable. L’une des questions essentielles est la ré-organisation de la CAFAC ; d’après mon expérience, elle n’a pas pu démontrer son leadership, tel que je m’y attendais. Elle est peut-être plus puissante qu’elle ne le paraît. Mais nous ne le montrons pas ! Pas puissant

au point de faire tomber des têtes ; mais dans le monde de l’aviation, nous devons faire des projections. Nous pouvons faire davantage. Nous avons des questions relationnelles dont nous devons parler, afin de maitriser les si-

tuations relatives aux problèmes de la sûreté. Nous devons traiter de cela !Il n’est pas bon de passer son temps à se plaindre mais plutôt de faire quelque chose face à nos manquements, et pour cela nous devons avoir ça comme objectif. Nous avons des manquements dont nous sommes conscients, et nous devrions être capables d’y travailler, d’aller au-delà et de coopérer.

Donc, à votre avis, vous devriez être plus solidaires ?

Oui. Car au vu où l’industrie évolue, le trafic aérien en Afrique s’accroît. Tout comme au Ghana, soudain certaines choses se passent et nous voilà saisis car l’infrastructure ne suit

pas. Nous devons en faire davantage pour rattraper l’infrastructure.Nous devons coordonner ces activités entre nous. Certains dépassent les autres. Nous devons tirer les autres vers le haut pour former un groupe de valeur. Par exemple le Ghana apporte une grande assistance à ses voisins qui n’en ont pas. Mais quand il s’agit de sûreté et de sécurité en aviation, c’est tout le monde qui doit se sentir concerné. Nous devons agir ensemble, et le Ghana utilise son centre de formation pour aider d’autres.

Que représente la candidature africaine à l’OACI pour vous ?

C’est une candidature bien particulière pour nous. C’est une opportunité pour l’Afrique de se montrer, de s’ériger. De dire oui, nous voilà, nous avons eu à faire face à des domaines comme le management, la gestion de l’industrie ; nous avons des hommes de valeur, capables. Voici notre candidat, il a toutes les exigences ! Maintenant, l’Afrique doit se projeter au devant de la scène.

Cdt. Kwame Mamphey :

« Nous avons des hommes de valeur ! «

Le Cdt. Kwame MampheyPhoto : ia

Page 10: Maganac 13

La session plénière de la CAFAC en images

Les représentants du Cameroun

M. Douga signant un mémorandum avec la Corée En effet, l’environnement est international …

Les délégations du Burundi et du Burkina Faso

Très concentrée: Ms. Sosina Iyabo, SG de la CAFAC La passation s’annonce …

10

A la une

Page 11: Maganac 13

Afrique

11

A la demande de la partie ga-bonaise, des délégations aéro-nautiques de la République Gabonaise et de la République de Côte d’Ivoire se sont ren-contrées à Libreville les 10 et 11 juin 2013 à l’ANAC, en vue de procéder à la révision de l’accord aérien signé à Abidjan le 30 juillet 1977. La délégation gabonaise était conduite par Madame Solange BEMENGUE, Conseil-ler aéronautique du Ministre des Transports, la délégation ivoirienne pour sa part, était conduite par Monsieur Sinaly SILUE, Directeur Général de l’Autorité Nationale de l’Avia-tion Civile de Côte d’Ivoire (ANAC).

A l’issue des échanges, les deux délégations ont adopté et para-phé le projet d’accord et signé un mémorandum d’entente. L’accord entre en vigueur pro-visoirement à la date de signa-ture et définitivement à la date à laquelle les parties contrac-tantes se seront notifiées mu-tuellement par voie diploma-tique, l’accomplissement des formalités constitutionnelles qui leur sont propres.

M. Sinaly SILUE, DG de l’ANAC Côte d’Ivoire, a bien voulu nous donner plus de détails.

Monsieur le directeur général, pourquoi fallait-il un nouvel

accord, est-ce que celui de 1977 n’était plus valable, ainsi que le mémo d’entente de 2003 ?

Ce n’est pas qu’il n’était plus valable mais il n’était pas mis à jour. L’accord limitait le nombre de fréquences autorisées. Et l’oc-casion était belle pour en même temps revoir tout l’accord et mo-derniser les dispositions prévues.

En tant qu’observateur, j’ai constaté que cela allait très vite. Comment l’expliquez-vous?

Il y a d’abord l’avantage de la langue. Les deux états parlent la même langue. Nous sommes des émanations de la tradition francophone et avons donc les mêmes bases au niveau de ce type d’accords et de négociations. Et surtout je pense que nous avions la même vision par rap-port à l’ouverture. Par ailleurs, le contraire aurait pu entraîner des complications. Les deux parties ayant le même souci d’ouverture pour permettre à nos deux ins-truments d’avoir l’exploitation la plus optimale possible. Pas étonnant donc que nous soyons partis assez vite !

Justement à ce propos, hier vous disiez dans l’une de vos ar-gumentations que « Notre sou-hait, c’est l’ouverture totale ». Donnez-moi un peu plus de pré-cisions…

Nous sommes convaincus que sans ouverture, nos compagnies aériennes ne peuvent pas vivre parce que nos marchés sont trop

étroits. Il faut les mutualiser, ce qui ne peut se faire que dans l’ouverture. Si chaque état campe sur ses droits nationaux pour les réserver à sa compagnie natio-nale, on ne s’en sortira pas. Une compagnie nationale d’aviation civile coûte très cher. De grands moyens sont mis en jeu et cela donne un marché très vaste, et ce n’est que par la mutualisa-tion des marchés, une gestion en bonne intelligence des pro-grammes des différentes compa-gnies que l’on peut s’en sortir. Donc fermer les marchés n’est pas la solution.

Quel est le résultat définitif des négociations ? Qu’est ce que cela signifie dans la pratique ?

Aujourd’hui dans la pratique, nous avons une multidésigna-tion qui permet à chaque état de désigner autant de compa-gnies qu’il veut. Dans l’accord, la partie gabonaise a désigné trois compagnies aériennes, et la contrepartie ivoirienne pour

l’instant n’en a désigné qu’une seule. Ensuite nous n’avons pas de limitation de fréquences. Les compagnies travaillent en bonne intelligence. Il y a une disposi-tion qui affirme que les capacités doivent être en harmonie avec le marché. Les compagnies ont donc la liberté de mettre en place les capacités qu’il faut pour gérer le trafic qui est là. Et tout cela est une souplesse qui n’existait pas dans les accords d’antan où on ficelait tout et où on gérait les capacités aussi bien que les fréquences.

Les dernières statistiques ré-vèlent qu’en 2012, les vols au départ et à l’arrivée de l’aéro-port d’Abidjan ont progressé de presque 50% par rapport à 2011. Comment expliquez-vous cet excellent score?

2011 était une année de crise pos-télectorale, effectivement nous avons eu une chute importante du trafic aérien. Et avec la reprise économique actuelle et le retour de la paix, le trafic revient. Et en plus nous avons une nouvelle compagnie, Air Côte d’Ivoire qui part sur de nouvelles bases et offre aujourd’hui à la clientèle de la régularité et ponctualité. Elle ne traîne pas pour le moment un passif, et forcément cela attire de la clientèle. Elle fait des vols avec le minimum d’escales, ce sont des vols que les passagers aiment bien. Par exemple Abidjan-Libre-ville, avec escales intermédiaires telles que Lomé ou Cotonou. Cela fait 2 heures, et c’est vraiment commode. Il en est de même dans l’autre sens. ll y a les vols directs sur Dakar, sur Bamako … Abi-djan c’est vraiment le hub. Il y a très peu d’escales, ce qui attire la clientèle. Aujourd’hui, Air Côte d’Ivoire est en train de se créer un marché et nous espérons qu’il sera captif. ia

Négociations aéronautiques Gabon-Côte d’Ivoire :

«Nous avons la même vision»

Photo de famille des participants

Les deux chefs de délégation à la signature

Page 12: Maganac 13

Gabon

12

Du 16 au 18 mai, se sont tenus à Libreville, les travaux de la 6e Assemblée générale de l’Union des Gestionnaires d’Aéroports de l’Afrique du Centre et de l’Ouest (UGAACO). Créée en 2007, l’UGAACO est un regroupement des gestionnaires des plate-formes aéroportuaires des états

membres, qui se réunit régu-lièrement, autour de thèmes majeurs, afi n de débattre et d’échanger sur les préoccupa-tions liées à la gestion aéropor-tuaire.

Cette année, la problématique a porté sur l’adaptation des installations aéroportuaires, sur les recettes non-aéronau-tiques, l’aéroport face à la volatilité des compagnies, l’assistance en escale et le

développement des lignes aé-riennes.

Réunissant plusieurs experts des pays membres et d’autres partenaires de l’aviation, l’UGAACO organise depuis sa création, ce genre de ren-contres majeures. Perçu

comme un outil d’intégration du secteur aérien, l’organisa-tion permet de débattre des problèmes relatifs aux activités communes et à l’environne-ment du transport aérien.

Après Dakar en 2007, Lomé en 2008, Ouagadougou en 2009, Bamako en 2010 et Ndjamena en 2011, le tour est revenu à l’Aéroport de Libreville (ADL) d’abriter la 6e assemblée gé-nérale de l’Union des Gestion-

naires d’Aéroports de l’Afrique du Centre et de l’Ouest. Il a été question lors de ces assises, de discuter sur les thèmes en rela-tion directe avec les diffi cultés auxquelles les gestionnaires d’aéroports sont confrontés.

« Les échanges fructueux que cette assemblée aura, consti-tueront un riche partage d’expériences dont chaque ges-tionnaire pourra tirer profi t. Le contexte économique du transport est favorable. Ainsi

sur un an, le nombre de pas-sagers-kilomètre transportés a crû de 8,2% sur l’Afrique ; et le remplissage des avions s’est lui aussi amélioré passant de 60 à 65% ; ce qui est le signe d’une meilleure compétitivité », a souligné M. François OMOUA-LA OTOGO, PCA d’ADL dans son propos d’ouverture.

Le ministre gabonais délégué aux transports, M. Emmanuel Jean Didier BIYE s’est appe-santi sur le rôle et l’importance des gestionnaires d’aéroports dans les échanges mondiaux et la création des valeurs ajou-tées dans les pays membres. « Le transport aérien, et partant les aéroports dont vous avez la charge, constituent un levier majeur de l’émergence de nos états. Ils participent active-ment aux échanges mondiaux.

6e Assemblée générale de l’UGAACO :

Coopération sud-sud à Libreville

François OMOUALA OTOGO : «Nous avons notre façon d’agir, notre savoir-faire».

M. Emmanuel Jean Didier BIYE, ministre délégué aux transports : «Accompagner de manière effi ciente l’essor

des économies des états de l’UGAACO».

p g

L’assemblée a débouché sur huit recommandations:

• L’inscription dans les meilleurs délais des aéroports de l’UGAACO aux programmes APEX de l’ACI (Airport Council Internatio-nal) Afrique qui est un mécanisme d’évaluation par les pairs.

• La question des diffi cultés multiples engendrées par le traitement des bagages hors gabarit en bagages non accompagnés doit faire l’objet d’un point à débattre lors de la prochaine réunion.

• Un comité de réfl exion composé d’ADL, de la SALT et d’un autre aéroport membre, sur les différentes stratégies de déve-loppement des recettes extra aéronautiques sera mis en place.

• Le président de l’UGAACO et le secrétaire exécutif sont priés de se rapprocher de l’ASECNA et des AAMAC (Autorités Afri-caines et Malgaches de l’Aviation Civile) en vue de prospec-ter sur la faisabilité du recouvrement des redevances par l’ASECNA pour le compte des aéroports membres de l’UGAA-CO, sur les plateformes aéroportuaires où l’ASECNA intervient.

• Les autorités de l’aviation civile des états membres sont chargées d’associer les gestionnaires d’aéroport au processus d’agrément et d’attribution d’autorisation aux sociétés d’assistance en escale. Les gestionnaires d’aéroport sont priés de procéder à une exploitation judicieuse des dispositions réglementaires existantes, afi n d’éla-borer un cahier de charges pour l’exercice de l’activité en escale.

• Les aéroports membres doivent élaborer et mettre en œuvre un plan marketing.

• Le secrétaire exécutif est chargé de réfl échir sur les modalités d’or-ganisation de l’assemblée générale de l’union et de rende compte à la réunion extraordinaire prévue le 20 octobre 2013 à Lomé au Togo

• Le secrétaire exécutif doit examiner toute demande d’adhésion et rendre compte à l’assemblée générale.

Page 13: Maganac 13

Gabon

13

Je voudrais saluer l’initiative de votre association de regrou-per les gestionnaires de nos aéroports au sein d’une même tribune afi n de donner plus de dynamisme à ces derniers et accompagner de manière effi -ciente l’essor de nos économies et un développement durable de nos états ».

En ce qui concerne les recettes non aéronautiques, facteur d’équilibre économique des aéroports, il a été dit que le développement des activités extra-aéronautiques permet de soutenir les activités aéronau-tiques en réduisant le risque de volatilité et en évitant le surchargement des redevances aéronautiques.

Pour ADL, ce sont les activi-tés immobilières qui ont été mises en valeur à travers la mise à disposition des terrains du domaine aéroportuaire. Il y a aussi les activités com-merciales et les prestations telles que la sous-concession pour la vente des produits hors taxes ; pour la fourniture des prestations à bord des avions (catering); pour la restauration publique ; l’autorisation pour exploitation de boutiques; l’autorisation d’exercices des activités (change, transfert de fonds, courrier rapide, vente de produits téléphoniques, loca-tion de voitures …) ; mise en place de parkings payants. Ces activités génèrent des fonds qui représentent près de 40% des revenus d’ADL.

Sur la situation des aéroports face à la volatilité des compa-gnies aériennes, l’on a relevé que de nombreuses compa-

gnies aériennes internatio-nales ou locales ont disparu du paysage de l’aéroport Léon Mba ou des autres pays membres. La quasi-totalité de celles-ci a laissé des dettes (certaines vont jusqu’à des centaines de mil-lions de francs CFA), diffi ciles à recouvrer par ADL.

Quant au développement des lignes aériennes, la situation actuelle d’ADL est marquée par l’absence de quelques grandes compagnies internationales qui desservent la sous- région (Brussels Airlines, British Airways, IBERIA, TAP, Emirates, etc.); les faillites de grandes compagnies continentales (Air Afrique, Air Gabon, Cameroun Airlines, Nigeria Airways, Lina Congo, Gabon Airlines, Air Nigeria …). Cette situation a entraîné une forte chute du trafi c. A titre d’exemple, le trafi c de l’aéroport de Libreville est passé de 855 000 pax en 2003 à 571 302 pax en 2007, soit une chute de près d’un tiers en quatre ans. Cependant, ADL a connu une amélioration de son trafi c , c’est le cas en 2012 avec près de 830 376 passagers contre 773 440 en 2011, soit 93,14% de croissance de trafi c passagers. Néanmoins, il est conseillé de changer la vision de l’aéroport pour attirer un plus grand nombre de compa-gnies aériennes. M. OMOUALA OTOGO nous explique à ce sujet: «Après l’octroi des droits de trafi c à une compagnie par les autorités étatiques, nous lui offrons un plan marketing. Nous accordons par exemple des réductions sur les rede-vances aéronautiques qui vont à près de 60%. Pour attirer une nouvelle compagnie, nous bais-

sons drastiquement ces rede-vances pendant les premières années de leur exploitation. C’est aussi le cas lorsqu’elle ouvre une nouvelle ligne. Nous avons notre façon d’agir, notre savoir-faire. Nous sommes pro-fessionnels, et c’est pourquoi de nouvelles compagnies aé-riennes se tournent vers nous».

Les questions institutionnelles ont porté sur le bilan d’exer-cice 2010-2011 du président de l’UGAACO, sur la situation de la trésorerie, les problèmes de secrétariat de l’union, l’enre-gistrement de celle-ci et enfi n sur les résolutions et les recom-mandations.

rsm, photos : ia

Une véritable coopération sud-sud Vue de l’assistance

Pour l’info quotidienne:

www.anacgabon.org

votre source d’information bimestrielle!

MAGANAC

Page 14: Maganac 13

14

Afrique

Pour gérer une situation de crise, il faut bien évidemment se préparer et anticiper le risque. De ce fait, l’entraîne-ment est crucial. Notre Direc-teur de la Sûreté et de la Facili-tation, M. Francis NKOLO, a pris part à une telle expérience : il a assisté à l’exercice de gestion de crise en sûreté de l’aviation civile baptisé «SOTOU 2013» le 6 juin 2013. Des experts venus de l’OACI, de la CAFAC, de l’UEMOA, de la Coopération française, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Mali y ont également participé.

Cet exercice de gestion de crise était organisé par la Direction Générale de l’ANAC Togo.Les organismes tels que l’Au-torité de l’Aéroport interna-tional Gnassingbé Eyadema (AIGE), l’Autorité de Sûreté de cet aéroport (ASAIGE), la So-ciété Aéroportuaire de Lomé Tokoin (SALT), Aéro-transport, la Compagnie ASKY, l’ASECNA, les Forces de défense et de sécurité, la Douane et la pro-tection civile ont pris une part active par leur collaboration.

Il s’agissait de mettre en œuvre un scénario basé sur un

acte d’intervention illicite à l’aéroport de Lomé. L’objectif était d’expliquer la nécessité d’un plan de gestion de crise pour faire face aux urgences majeures de la sûreté surve-nant dans un aéroport, de dé-crire les éléments essentiels d’un plan de gestion de crise, tester les installations et les équipements nécessaires pour appuyer une riposte planifi ée, citer les éléments de vérifi -cation du système qui sont requis pour assurer la validité continue des plans de gestion de crise.

Course contre la montre

Le scénario débute par l’entrée en action d’un groupe de terroristes ar-més et portant des ca-goules qui vont for-cer le passage d’un poste de contrôle d’accès de l’aéroport. Il s’ensuit un échange de coups de feu avec le person-nel de g a r d e et la prise

en otage d’un bus de la compagnie Aéro-transport transférant des passagers et le per-sonnel navigant com-mercial vers un aéronef d’ASKY en service.

Aussitôt, la cellule de crise de l’aéroport com-posée des différents acteurs impliqués dans la coordina-tion se met en place. Une équipe de négociateurs est désignée pour prendre contact avec les ravisseurs et débuter les négociations. Après avoir libéré une femme enceinte et un otage malade et voyant que les négociations n’avancent

plus, les terroristes exé-cutent un passager afi n de donner une preuve de dé-

termination à leur reven-

dication.

Les stra-t è g e s s ’ a c -t ivent a u poste d e

commandement pour trou-ver des informations leur permettant de découvrir les failles de leurs adversaires. Ils conçoivent un plan : une action éclair avec diversion, lors de la remise de la rançon. Une course contre la montre s’enclenche alors. Mais c’est sans compter sur le courage de l’équipe adverse.

En allant livrer la rançon de-mandée, les commandos de l’unité spéciale d’intervention, cachés derrière le véhicule ser-vant à livrer la rançon, font subitement irruption dans le bus, réussissent à surprendre les ravisseurs et parviennent à les neutraliser avant qu’ils n’aient eu le temps de s’atta-quer à d’autres otages. L’opéra-tion s’effectue comme prévue, et en quelques minutes tous les otages peuvent quitter le bus sains et saufs.

Lors de la séance de débriefi ng, le directeur général de l’ANAC Togo, M. Latta Dokissime Gna-

ma, et l’ensemble des partici-pants ont fait part de leur sa-tisfaction sur le déroulement de l’exercice « SOTOU 2013 ». « L’intérêt d’un tel exercice rési-dait dans le fait qu’aucune par-tie des intervenants n’était au courant de son déroulement, de ses détails ou encore de son dénouement. Il s’agissait d’agir sur le vif, avec célérité et selon les développements d’une situation imprévisible devant un groupe de preneurs d’otages armés, organisés et décidés », a par ailleurs souli-gné M. Latta.

Pour l’ANAC Gabon, « l’objec-tif de ma participation était d’acquérir la méthodologie

Togo / Exercice SOTOU 2013 :

Quand les «terroristes» débarquent à l’aéroport

M. Latta Dokissime Gnama, DG de l’ANAC Togo : «Agir sur le vif, avec

célérité»

Page 15: Maganac 13

15

Afrique

et les outils indispensables pour préparer son personnel, les représentants de la Haute Autorité de la Sûreté et de Faci-litation de l’aéroport interna-tional Léon Mba de Libreville, à gérer une crise de sûreté de l’aviation », explique Francis NKOLO. « L’exercice de simu-lation permet de confronter les participants aux probléma-

tiques de la mise en œuvre du volet gestion de crise du centre directeur des opérations d’ur-gence (CDOU) face à une crise à l’aéroport. Puisque l’ANAC Gabon, dans le cadre de sa mis-sion de supervision de la sûre-té de l’aviation, est chargée de veiller à la sécurité et à la régu-larité du transport aérien ; elle doit donc être capable de

gérer ce genre d’événements de crise».

« La mission a permis de tirer des enseignements qui feront l’objet d’un plan d’actions correctrices, d’identifier les pièces et les équipements fonc-tionnels dont devrait disposer un CDOU dans un aéroport et d’apprécier le niveau d’impli-

cation du service chargé de la communication dans le dérou-lement de l’exercice », a conclu M. NKOLO.

Pour l’ensemble des partici-pants, l’exercice SOTOU 2013 a été une expérience formidable et un franc succès.

rsm, photos: Olivier Miawodede

Une simulation bien reáliste !

Page 16: Maganac 13

International

16

Pour que ses cadres dirigeants puissent gagner du temps, le géant du web rêve depuis long-temps d’avoir son propre aéro-port dans la Silicon Valley. En attendant, on se «contentera» d’un terminal.

Disposant déjà d’une dizaine d’avions, les cadres dirigeants de Google seront encore plus

gâtés d’ici quelque temps: ils pourront décoller de leur propre terminal d’aéroport et ne mettront plus que 15 mi-nutes pour se rendre de l’aéro-port au siège à Mountain View. Un investisse-ment évalué à 82 millions de dollars que l’entreprise en-visage de faire à San José, plus grande ville de la fameuse Silicon Valley (Vallée du silicium), pôle des industries de pointe situé dans la partie sud de la baie de San Francisco en Californie.

Ce nouveau terminal réservé uniquement aux vols de la so-ciété et qui s’étendra sur 11,7 hectares sera construit juste à côté de l’aéroport interna-tional de San José, Mineta Air-port, sur un parking. Il pourra accueillir des avions de type Boeing 737 (moyen courrier) et Boeing 767 (long courrier).

Le contrat prévoit un bail de 50 ans avec les sociétés Signa-

ture Flight Support et Blue City Holdings, qui fourniront les services et les équipements. Le projet vient d’être présen-té à la municipalité de San José qui a donné son feu vert. Ce qui n’est pas étonnant, puisqu’elle en profite sur tous les plans : la nouvelle struc-ture devra employer plus de 380 personnes, ce qui, dans un

pays où le taux de chômage tourne autour de 8%, n’est pas négligeable. En plus, l’aéro-port recevra annuellement un montant de trois millions de dollars de taxe d’exploitation

de la part de Google. Par ail-leurs, d’autres professionnels de la Silicon Valley pourront

également utiliser ce termi-nal, s’ils le souhaitent - et s’ils ont de quoi payer.

Après avoir fait sensation ré-cemment avec son projet de voiture autonome, ou «sans chauffeur», appelée la Google Car, le géant du web souhaite-t-il se lancer dans l’aviation ? Une question qui mérite consi-dération, car on se demande tout de même si une flotte de 10 avions nécessite la construc-tion d’un terminal.

ia

Luxe entrepreneurial :

Un terminal pour Google

L’aéroport de San JoséPhoto : MgW89

12 Numéros de MAGANACAnalyse des éditions les plus lues en ligne - ci-après, le score:

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

11

– M

ars/

Avri

l 201

3

L’aérien, fi lière anticriseOrientation estudiantine :

DES PIONNIÈRES INTRÉPIDES AUX BATTANTES DE NOS JOURS

FEMMES DANS L’AVIATION :

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

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– N

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Déce

mbr

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Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

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– Ja

nvie

r/Fé

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13

LA CEMAC AVANCE AVIATION CIVILE SOUS-RÉGIONALE :

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

03/

2011

– J

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let/

Aoû

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pte

mbr

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GABON:

UN CRASH … … ET SON IMPACT

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

08

– Se

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bre/

Octo

bre

2012

ICVM de l’OACI:

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

L’INTEGRATION SOUS-REGIONALE FAIT LA FORCE !

CEEAC / AVIATION CIVILE:

No.

07

– Ju

illet

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t 20

12

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

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– M

ai/J

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2013

IOSA :

Cap sur l’Afrique

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

01/

2011

· Ja

nvi

er/F

évri

er/M

ars

Nouvel aéroport Moanda-Bangombé :

Quand émergence rime avec normes internationales

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

02/

2011

– A

vril

/Mai

/Ju

in

EASA:

„Le Gabon en route vers la pole position“

No. 10360 lecteurs

No. 07297 lecteurs

No. 02339 lecteurs

No. 09407 lecteurs

No. 08417 lecteurs

No. 01403 lecteurs

No. 11623 lecteurs

No. 03579 lecteurs

No. 12550 lecteurs

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

05

- Ja

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r/Fé

vrie

r/M

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2012

UN DÉFI RÉUSSI

CAN 2012/aviation civile:

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

04/

2011

– O

ctob

re/N

ovem

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Déc

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Modernisation de l’aéroport de Port Gentil :

SITÔT DIT, SITÔT FAIT !

UN BIENFAIT DU CIEL POUR

L’aéronautique:

L’AFRIQUE

Le Magazine de l‘ANACMAGANAC

No.

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- Av

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Mai

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n 20

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No. 051796 lecteurs

No. 041113 lecteurs

No. 061077 lecteurs

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17

Questions/Réponses

Vous êtes assis dans l’avion. Votre voisin sort sa pharmacie de voyage, demande un verre d’eau et avale une petite pi-lule bleue dont tout le monde connaît l’effet ? Attention, ne le jugez pas trop vite : il se pour-rait qu’il veuille tout simple-ment alléger les effets du déca-lage horaire, communément appelé jetlag (terme d’origine anglaise de jet : avion, et lag : décalage).

C’est un lecteur qui nous a interrogé : on lui aurait dit que le Viagra aiderait à mieux supporter le jetlag. Il faut admettre que cette question nous paraissait d’abord un peu bizarre, mais les recherches que nous avait faites nous ont bien détrompé !

En effet, des chercheurs ar-gentins ont découvert qu’une faible dose de Sildénafil, com-posant actif du Viagra, peut ai-

der à mieux faire face aux dé-calages horaires. Au cours de tests en laboratoire, les scien-tifiques ont constaté que des souris qu’on avait soumises à un décalage horaire artificiel, se sont remises deux fois plus vite que d’autres souris après qu’on leur avait administré du Viagra. Et apparemment, ce n’est pas seulement le cas chez les rongeurs !

Le Dr Diego Golombek, res-ponsable de l’étude à l’Uni-versité de Quilmes en Argen-tine explique: «Des personnes qui - pour diverses raisons - prennent du Viagra, nous ont contacté après la publica-tion de notre étude pour nous confirmer qu’en effet, ce médi-cament a des effets positifs sur le cycle du sommeil. En même temps, ils auraient également constaté cet effet bénéfique en cas de vols long-courrier». Il souligne par ailleurs que ceci

s’applique également à la gent féminine.

Par contre, il n’est pas du tout conseillé de recourir aux médi-caments !

Si vous aussi, vous vous sentez souvent épuisé après un long vol, en particulier après avoir traversé plusieurs fuseaux ho-raires, vous souffrez de nau-sées et/ou d’insomnies, il s’agit là des symptômes classiques du décalage horaire. Comme souvent, il vaudrait mieux pré-venir que guérir.

- Tout d’abord, il est conseil-lé d’anticiper sur le nouveau rythme quelques jours avant le départ afin de se coucher au rythme local dès l’arrivée.- Dormez bien avant le départ. Si vous partez le matin, cou-chez vous tôt la veille, si vous partez le soir, faites une sieste.- Mangez avant le départ et bu-vez beaucoup d’eau, mais pas d’alcool qui a un effet néfaste sur les cycles du sommeil.- Dans l’avion, évitez les repas copieux. Une étude anglaise

récente suggère qu’il est même préférable de jeûner entièrement dans l’avion et de ne s’alimenter qu’à l’arrivée.- Déjà dans l’avion, mettez votre montre à l’heure de la destination- Si vous séjournez à votre point de destination pendant une période assez longue, es-sayez d’entraîner votre corps à rester éveillé et actif et à accepter les rythmes de repas du nouveau fuseau horaire.- En cas de séjour court (voyage d’affaires etc.), il vaudrait mieux conserver le rythme de vie de chez vous, car quelles que soient les capacités indi-viduelles d’adaptation aux rythmes imposés, la synchro-nisation interne nécessite plu-sieurs jours.

Par ailleurs, il y a une règle approximative: il faut environ une demie journée par heure de décalage, soit par exemple 2,5 jours pour un vol de Li-breville vers New York pour s’adapter au nouveau fuseau horaire.

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Jetlag ou décalage horaire :

Le viagra est-il vraiment un remède ?

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Le Parlement gambien a ré-cemment ratifié deux accords bilatéraux sur l’aviation dont l’un avec le Kenya et l’autre

avec l’Arabie saoudite. D’après des sources parlementaires, les motions sur les accords ont été soumises aux parlementaires par le ministre gambien des Travaux et des Constructions, Francis Liti Mboge, qui a sou-ligné l’importance de ces ac-cords.

Il a déclaré que les objectifs des accords sont en phase avec le Programme pour la croissance accélérée et l’emploi de la Gambie (Gambia’s Programme for Accelerated Growth and

Employment, PAGE) et la Vi-sion 2020.

«En plus de l’ouverture du

marché du transport aérien, il est envisagé que l’accord avec l’Arabie saoudite va faciliter le transport aérien dans la sous-région et aussi booster le secteur de l’industrie aéronau-tique», a déclaré M. Mboge.

A propos de l’accord bilatéral sur le transport aérien avec le Kenya, M. Mboge a souligné que cette décision va accorder des droits à ‘’chaque partie contractante pour exploiter les services internationaux sur des liaisons précises». pana

Selon une information pu-bliée par différents média tunisiens, la compagnie de transport aérien Tunisair souhaite réduire ses effectifs de 1700 personnes durant la période 2013-2014. Actuelle-ment, la compagnie compte 8500 agents qui, selon M. Rabah Jrad, DG de cette en-treprise, «représentent une charge financière énorme par rapport à d’autres com-pagnies aériennes».

Après avoir été validé par le Conseil d’ad-ministration et les autorités de tutelle de l’entreprise, ce plan de restructuration

vise un allègement des charges finan-cières de l‘entreprise. La compagnie a besoin de mobiliser, dans l’immédiat, 40 millions de dinars (12.289.100.000 CFA) à travers des crédits auprès de la trésore-

rie de l’état, pour exécuter son programme d’assainissement, décidé par une commission technique et dont le coût est estimé à 300 millions de dinars (92.168.100.000 CFA).

Bonne nouvelle par contre: dans le plan de restructuration, la compagnie prévoit l’ouverture cette année de nouvelles liai-sons aériennes avec l’Afrique ce qui lui permettrait de réaliser une croissance de 12%.

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Tunisie :

Tunisair veut licencier 1700 agents

Gambie :

Accords avec le Kenya et l’Arabie Saoudite

Le gouvernement nigérien a décidé de créer une nouvelle compagnie aérienne nationale «Niger Airways». L’une des mis-sions assignées à cette nou-velle compagnie de transport aérien est le désenclavement de la capitale, ainsi que la des-serte régulière des villes de l’intérieur du pays.

C’est en 1966 que fut créée la première compagnie aérienne nationale Air Niger, en par-tenariat avec la compagnie française UTA, desservant tous les chefs des départements, ainsi que certaines capitales

de la sous-région. Cependant, les difficultés de gestion et d’exploitation déficitaire de la compagnie Air Niger ont pro-voqué l’arrêt de ses activités en avril 1985.

Le capital social de la nouvelle compagnie est réparti entre l’Etat du Niger et privés nigé-riens, pour 51%, et le parte-naire stratégique Turkish Air-lines, pour 49%.

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Niger :

Création de «Niger Airways»

Actualités

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L’aéroport de Banjul, capitale de la Gambie

Partenaire stratégique: Turkish Airlines

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Le Maroc et l’Egypte ont para-phé un accord visant à orga-

niser les activités du transport aérien entre les deux pays, indique un communiqué du ministère marocain de l’Equipement et des Transports, rap-porte l’agence xin-hua.

En vertu de cet accord, qui annule et remplace celui signé le 13 juin 1999, les autorités de l’aviation civile marocaine et égyptienne ont convenu d’or-ganiser progressivement les activités du transport aérien, notamment pour les droits de trafi c de 3ème et 4ème liber-tés, à partir de l’automne 2013-2014, en vue de répondre aux

besoins du marché et des mou-vements touristiques, selon la

même source.

Les deux parties ont aus-si appelé à une collabo-ration étroite entre les services techniques des deux pays dans les do-

maines de la sécurité aérienne, à l’échange d’expériences et d’expertise en matière de formation et d’entretien des avions et à une coordination des posi-t i o n s lors des cong rè s et salons interna-tionaux.

Maroc / Egypte :

Accord pour l’organisation des activités du transport aérien

Actualités

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Aerolia, fi liale du groupe EADS, annonce le lancement de SAMBA (Shock Absorber for Birdshield Application), un projet de déve-loppement de boucliers de pro-tection des cockpits des avions commerciaux et d’affaires pour limiter l’impact des collisions avec les oiseaux.Les chocs à l’oiseau dans le do-maine de l’aéronautique, com-munément appelés « le péril aviaire », peuvent causer de sé-rieux dommages aux avions et tout particulièrement lorsqu’ils sont en phase de décollage ou d’approche des aéroports. 20% des impacts d’oiseaux étant loca-lisés sur les pointes avant des fu-selages, soit les cockpits. Chaque année, 35.000 collisions avec des oiseaux se produisent dans le monde dont 800 en France.

Dans un peu plus de 15% des cas, ces inci-dents sont sérieux et coûtent des m i l l i o n s de dollars en mainte-nance.

La résistance des structures des cockpits est donc devenue une priorité forte pour les avionneurs et les constructeurs d’aérostructures. Selon les in-génieurs d’Aerolia, ce nouveau concept de bouclier conduira à un niveau supérieur de perfor-mances afi n d’alléger la struc-ture de 10 à 20% (bouclier et sous structure) pour le bouclier et ses sous-ensembles, et d’aug-menter le niveau de sécurité global du cockpit. Deux pistes seront explorées au travers des matériaux composites et métal-liques.

Les recherches portent sur « un concept de structure de bouclier industriel à base d’une nou-velle technologie différentiante et offrant des performances globales bien meilleures… La réalisation de cet objectif pas-sera par l’établissement de nou-veaux modèles de boucliers et le développement de méthodes d’essais innovantes« , explique Pierre Magnin, ingénieur en chef des recherches chez Aero-lia. aj

Les délégués présents au 69ème sommet de l’Association internationale du transport aérien (IATA) qui s’est tenu du 2 au 4 juin 2013 au Cap et qui a rassemblé plus de 700 hauts dirigeants de l’industrie mondiale du transport aérien, ont appelé les gouverne-ments africains à tirer pleinement parti de l’aviation comme catalyseur pour la crois-sance et le développement.Le directeur général de l’IATA, Tony Tyler, a déclaré que le potentiel de l’industrie aéro-nautique reste énorme avec un milliard de personnes réparties sur 20% de la masse terrestre de la planète.

«Le 50ème anniversaire de l’Union afri-caine nous rappelle sa vision d’une Afrique

intégrée, prospère et en paix, tirée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale. L’Aviation est bien placée pour contribuer à cela et aux autres objectifs à long terme si importants pour le développement de l’Afrique», a-t-il poursuivi. En revanche, a-t-il noté, la sécurité est le plus grand défi auquel fait face l’aviation africaine «avec un taux global d’accidents largement supé-rieur à la moyenne mondiale».

«Cette Assemblée générale est l’occasion d’envoyer un signal clair aux gouverne-ments de la région que la sécurité de classe mondiale est possible en Afrique et que nous soutenons leur engagement

à l’atteindre d’ici à 2015», a déclaré Tyler. Le sommet avait été ouvert par par un discours du vice-président de l’Afrique du Sud, Kgalema Motlanthe, qui a exhorté les pays africains à jouer leur rôle dans l’amé-lioration de la politique de l’aviation.

Plus de 700 hauts dirigeants de l’indus-trie mondiale du transport aérien étaient présents au sommet qui s’est tenu du 2 au 4 juin au Centre international des congrès du Cap. pana

Afrique du Sud / IATA:

Les Etats africains invités à améliorer les politiques de l’aviation

«SAMBA» :

Un bouclier de protection contre les oiseaux

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On a peine à croire cet inci-dent dérisoire, mais tout est possible aux Etats-unis : un passager a été arrêté par la po-lice parce qu’il n’avait pas tiré la chasse d’eau des toilettes à bord d’un avion de Virgin America pendant un vol entre Phi-ladelphie (Penn-sylvanie) et San Francisco (Cali-fornie).

Déjà, rien n’al-lait bien entre le passager en ques-tion, Salvatore Bevivino, 52 ans, et le personnel navigant commercial. L’homme vou-lait une boisson mais refusait d’utiliser le système de com-mande sur écran tactile dont sont équipés certains appareils de la flotte de Virgin America. Il s’est levé pour aller deman-der directement son verre auprès d’une hôtesse. Après plusieurs refus de la part du personnel navigant qui lui explique qu’il faut passer com-mande via l’écran tactile, le ton monte… Finalement, Sal-vatore Bevivino obtient tout de même sa boisson. Mais, à

son arrivée, il est arrêté par la police qui a été appelée par le commandant de bord. Les motifs de son arrestation : il a été grossier avec l’équipage et il a oublié de tirer la chasse d’eau des toilettes à bord.

Après s’être querellé avec le personnel navigant com-mercial, Salva-tore Bevivino a utilisé les toi-lettes en lais-sant la porte

grande ouverte et sans avoir tiré la chasse d’eau. « Il en est sorti avec un grand sourire sur son visage, et a commencé à jurer…« , relate le rapport de police, cité par le quoti-dien Philadelphia Inquirer. Aujourd’hui, le passager, tou-jours mécontent, porte plainte contre Virgin America et ré-clame 500000 dollars au titre de dommages et intérêts pour préjudice moral, atteinte à sa réputation, discrimination ra-ciale, diffamation, emprison-nement abusif, humiliation et détresse émotionnelle…

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Deux pilotes de la compagnie aérienne Air India ont été sus-pendus pour avoir laissé aux commandes de leur avion deux hôtesses de l’air, elles aussi suspendues. Et pendant ce temps-là, ils piquaient un petit roupillon …

Les pilotes auraient déserté le cockpit de l’A321, parti de Bangkok pour New Delhi, pen-dant 40 minutes, le temps pour eux de faire une sieste en classe Affaires. A leur place, deux hôtesses de l’air se seraient installées surveillant que le pi-

lotage automatique fonction-nait normalement. Différentes versions co-existent, certaines sources affirmant que le pilo-tage automatique aurait été

désactivé un ins-tant par accident, les uns penchant pour une m a l a -d r e s s e d ’ u n e h ô t e s s e , d ’ a u t r e s pour celle

du co-pilote, selon Times of India. L’Autorité de l’aviation civile indienne affirme en-quêter sur cet incident.

pays suite à l’arrestation de Hunter Shongwe, un détec-tive privé. Ce dernier selon l’accusation a fait voler un hélicoptère en jouet équipé d’une caméra vidéo pour re-cueillir des informations de surveillance à la façon d’un drone. Arrêté, le détective a été accusé d’utiliser un aéro-nef non immatriculé et aussi d’avoir omis de se présenter devant les autorités tradition-nelles pour être interrogé.

Au Swaziland, un royaume de l’Afrique australe enclavé par l’Afrique du Sud et bordé par le Mozambique, le débat sur la sorcellerie est pris au sérieux et beaucoup de gens croient en la puissance de la magie noire.

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Air India :

Des hôtesses remplacent le pilote dormant

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Insolite

Arrestation aux Etats Unis :

Il a oublié de tirer la chasse d’eau à bord

Les autorités aéroportuaires du Swaziland ont interdit aux sorciers qui circulent sur des balais dans l’espace aérien du royaume à ne plus voler au des-sus de 150 mètres au risque de se voir arrêter et infliger une lourde amende de R500. 000 soit une somme d’envi-ron 55.000 dol-lars US.

Selon des explications, à l’image des avions qui as-surent le trafic aérien au Swa-ziland, le balai des sorciers est aussi consi-déré comme un appareil de transport lourd dans les airs.

En se confiant au journal « The Star », Sabelo Dlamini, le direc-teur des affaires commerciales de l’aviation civile, a d’abord expliqué qu’«un sorcier volant sur un balai ne devrait pas voler au-dessus de la limite de 150 mètres » avant d’aver-

tir que « toute personne sur-prise battant ses manches à balai au-dessus de la hauteur requise sera arrêtée ».

En plus de l’interdiction faite aux sorciers, il a été aussi

décidé l’interdiction pour les enfants de faire monter très haut dans l’espace aérien du Swaziland leurs jouets qui sont des hélicoptères et des cerfs-volants. Ces explications ont été reçues après que la presse ait demandé à Sabelo Dlamini de s’expliquer sur les nouvelles lois de l’aviation du

Swaziland :

L’aviation civile interdit aux sorciers de voler plus haut

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Il s’appelle Ryan Irwin, son pré-nom le destine-t-il à devenir pilote de ligne chez Ryanair ? Mais il n’a que 19 ans ! A sa sortie de l’Académie d’aviation d’Oxford, une école de pilotage

reconnue par la profession, ce jeune Anglais est embauché par Ryanair.

Il va être le plus jeune pilote de la compagnie low cost ir-landaise. Originaire de Wirral dans le Merseyside, à côté de Liverpool, Ryan Irwin va suivre un entraînement au sein de la compagnie low cost et prendra ensuite les commandes d’un avion de ligne en septembre prochain. « Cela semble un peu cliché mais devenir pilote

est ce que j’ai toujours voulu faire, aussi loin que je me sou-vienne« , déclare Ryan Irwin au quotidien anglais Daily Mail. « Ce sera très excitant de voler dans un avion com-

mercial pour la première fois et d’avoir un cockpit comme bureau tous les jours. Ce sera aussi intéressant de voir ce que pensent les gens à propos de mon âge. »

C’est Ryanair qui l’a contac-té à sa sortie de l’Académie d’aviation d’Oxford, raconte-t-il. Il avoue avoir reçu aussi une offre d’emploi de la com-pagnie low cost Jet2, mais il a opté pour Ryanair.

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Aux commandes chez Ryanair :

Un pilote de 19 ans !

Dawn Brabos, une Américaine de 38 ans qui voyageait à bord d’un vol American Airlines s’est dit « humiliée » par une hôtesse de l’air qui lui demandait très fort de ne pas l’utiliser.

Pourtant, Dawn Brabos lui ré-torque qu’elle l’a déjà utilisé lors de deux vols précédents entre Chicago et San Diego

(aller-retour) une semaine plus tôt. L’hôtesse de l’air l’aurait alors traitée de menteuse. « C’était humiliant, s’est-elle confiée au New York Daily News. Elle n’arrêtait pas de me dire que je devais me tromper,

que ça devait être une autre compagnie. Elle était froide et parlait fort. Au moins un tiers de l’avion a été au courant de quoi il s’agissait. Je pouvais voir les gens parler entre eux. »

Finalement, un responsable d’American Airlines s’est ex-cusé après coup auprès d’elle, indiquant en outre qu’il «

n’existe aucune politique interdisant l’utilisation d’un tire-lait en vol », et que le « per-sonnel de cabine était entraîné pour gérer ce genre de situa-tion avec professionnalisme et discrétion » (sic.). aj

American Airlines :

Une maman humiliée à cause de son tire-lait

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Insolite

Un avion privé a été spéciale-ment affrété au Luxembourg pour renvoyer chez lui un jeune Maro-cain sans papiers. Pourquoi ? Lors des précédentes tenta-tives d’expulsion, il avait réussi à s’échap-per, rapporte le jour-nal L’Essentiel.

«Le jeune homme a appris un samedi qu’il serait renvoyé chez lui dimanche et qu’on l’escorterait en avion privé pour éviter qu’il ne s’échappe», raconte Natha-

lie Oberweis de l’Association de soutien aux travailleurs

immigrés (ASTI). Effective-ment, le jeune Marocain a par le passé déjoué plusieurs ten-tatives d’expulsion et a réussi

à s’échapper alors qu’il était sensé monter à bord d’un avion de ligne à destination de Casa-blanca.

«Imaginez-voir les fonds dé-ployés rien que pour une seule personne», s’indigne Nathalie Oberweis. «Cela parait quand même un peu fort que le gou-vernement consacre quelques dizaines de milliers d’euros au retour forcé d’un sans-papiers. Surtout en temps de crise.»

Un cas rare, mais pas unique«Effectivement, il arrive de temps en temps que nous soyons obligés à déployer des moyens complémentaires pour permettre aux personnes en si-tuation irrégulière de rejoindre leur pays natal», explique Nicolas Schmit, ministre de l’Immigration (LSAP) contacté

par L’essentiel Online. «Par-fois nous n’avons pas d’autre moyen que d’affréter un avion privé. C’est notamment le cas lorsque les personnes refusent de monter dans un avion de ligne ou échappent aux poli-ciers qui les escortent», tente-il de justifier, tout en assurant qu’un tel mode opératoire est relativement rare.

Du côté de l’ASTI, on regrette surtout la manière de procé-der, car une semaine plus tard, la personne en question aurait été autorisée à quitter le centre de rétention. Car le séjour y est limité à six mois. Si pendant ce temps, toutes les tentatives de retour dans le pays natal ont échoué, les personnes sont remises en liberté et autorisées à circuler librement au Grand-Duché. aj

Luxembourg :

Un sans-papiers marocain expulsé en jet privé

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International

Salon pluvieux, salon fructueux : lors d’une conférence de presse le 23 juin 2013, le commissaire général du Salon du Bourget, Emeric d’Arcimoles a déclaré que la 50eme édition a été « très satisfaisante »,les commandes des compagnies aériennes compensant la baisse de la fréquentation.

Il est bien sûr revenu sur les 115 milliards d’euros de commandes d’avions enregistrées par les constructeurs, Airbus et Boeing se partageant sans surprise la plus grosse part du gâteau même si ATR et Embraer ont aussi affi ché des chiffres records – seul Bombardier ayant déçu. Côté nouveautés, deux programmes ont été offi ciellement lancés, le 787-10 Dreamliner et la famille E2 des monocouloirs brésiliens, tandis que l’A350 a survolé le salon quelques jours après son vol inaugural.

La météo exécrable a probablement été la principale responsable de la baisse de fréquentation du public, avec environ 185 000 visi-teurs sur les trois derniers jours soit une baisse de 10% par rapport à l’édition 2011. Et ceux qui sont venus ont dû affronter des pro-blèmes de téléphonie mobile sur les réseaux d’Orange et SFR, pro-

voquant le courroux du directeur du salon Gilles Fournier pour qui le « plantage » des deux opérateurs était « grave et lamentable ».Les professionnels étaient de leur côté 5% moins nombreux, prin-cipalement dans le secteur militaire.

Rappelons qu’il n’y a pas eu de clair vainqueur cette année, Airbus fi nissant le salon avec 68,7 milliards de commandes et intentions d’achat contre 60,2 pour Boeing, ce dernier affi chant plus de com-mandes fermes. Le directeur de la stratégie d’EADS Marwan La-houd a d’ailleurs déclaré dans les colonnes du JDD qu’il s’agit « d’un match de longue haleine et pas une guerre, comme disent certains. Nous sommes arri-vés à la hauteur de Boeing au début des années 2000. Je pense que, sur le long terme, nous resterons à 50-50 ».

L’année prochaine, les profes-sionnels et amateurs du sec-teur aéronautique se retrouve-ront au Salon de Farnborough, avant un retour au Bourget en 2015.

aj, photos: Aero3A

Salon du Bourget :

Un grand cru malgré tout

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Agence Nationale de l’Aviation Civile

AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILEBP 2212

Libreville, Gabon

Tel.: + 241 01 44 54 00Fax: + 241 01 44 54 01

Site: www.anacgabon.orgEmail: [email protected]