10
Mai-Juin 2013 LE MOT DU REPRESENTANT dollars canadiens. Le mandat de la FAO pour éliminer la pauvreté se traduit par des activités de mise à disposition de matériel agricole et de partenariat au profit du monde rural. Un don de tracteurs et de matériels de labour de la FAO a fait le bonheur des productrices et producteurs de la vallée de l’Anambé qui pourront ainsi consolider les bons rendements déjà obtenus dans la production de riz dans la vallée. Au niveau régional, la coopération espagnole est engagée à appuyer l’augmentation de la production de riz en Afrique de l’Ouest. L’aviculture ne sera pas en reste et elle est désormais à la portée des femmes maraichères de Louga et Matam qui ont bénéficié d’une formation grâce à la FAO. Bon hivernage et Bonnes vacances EDITORIAL AU SOMMAIRE Evènement : La FAO et le HCDH soutiennent le droit à l’alimentation en Afrique de l’Ouest. Pages 2 - 3 Programmes et Projets : Un suivi continu et rapproché des ménages agropasteurs pour les aider à sortir de la vulnérabilité. Page 4 Perspectives : La FAO aux côtés de l’Etat pour la reconstitution du capital semencier au Sénégal. Page 5 REOWA : La FAO et le PAM pour une stratégie commune en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Page 6 Terrain : La FAO offre des tracteurs aux producteurs de la vallée de l’Anambé . Page 7 Genre : Quand les femmes maraichères s’adonnent à l’aviculture. Page 8 Partenariat : L’Espagne aide l’Afrique de l’Ouest à booster la production de riz. Page 9 Agenda : Les rencontres de la FAO. Page 10 Lettre D’information 06 La news letter numéro 6 de la FAO au Sénégal parait avec le démarrage de la saison hivernale, ce qui implique un suivi plus rapproché de la FAO avec ses partenaires du monde rural. Près d’une dizaine d’ateliers d’envergure nationale, régionale ou internationale se sont tenus à Dakar sous l’égide de la FAO au cours des mois de mai et surtout en juin 2013. La participation de la FAO à un haut niveau a été marquée par la présence du Représentant Régional Adjoint de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest qui a répondu à la convocation du Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation sur la consultation nationale du droit à l’alimentation en Afrique de l’Ouest organisée conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Haut Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) à Dakar. Plus de 40 participants de 8 pays d’Afrique de l’Ouest plus des représentants de la FAO de Rome et d’Accra et du HCDH de Genève étaient présents à la rencontre. Au niveau national, la FAO s’est inscrite dans une série d’activités pour aider au démarrage de l’hivernage et soutenir les ménages agropastoraux à mieux affronter les situations de crise. Aussi, 10.000 chefs de ménages vulnérables ont bénéficié de la distribution d’intrants agricoles et d’élevage selon les besoins identifiés pour sortir de la dépendance et mieux préparer la campagne agricole de 2013. Des ateliers de sensibilisation et d’information ont ainsi été organisés par la FAO dans 3 régions (Ziguinchor, Kolda et Matam) pour le volet agricole et à Ndioum (Saint Louis) pour l’élevage. Pour répondre aux sollicitations exprimées par l’Etat relatives à la construction d’un secteur agricole prospère et durable, la FAO a finalisé un projet pour participer à la reconstitution du capital semencier au Sénégal. Le projet a été techniquement approuvé par la FAO et l’Etat du Sénégal et il est actuellement à l’étude au niveau de la coopération canadienne pour un budget de 20 millions de

Mai-Juin 2013 LE MOT DU REPRESENTANT · 2019-06-20 · Mai-Juin 2013 LE MOT DU REPRESENTANT dollars canadiens. Le mandat de la FAO pour éliminer la pauvreté se traduit par des activités

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Mai-Juin 2013

LE MOT DU REPRESENTANT

dollars canadiens.

Le mandat de la FAO pour éliminer la pauvreté se traduit par des activités de mise à disposition de matériel agricole et de partenariat au profit du monde rural. Un don de tracteurs et de matériels de labour de la FAO a fait le bonheur des productrices et producteurs de la vallée de l’Anambé qui pourront ainsi consolider les bons rendements déjà obtenus dans la production de riz dans la vallée.

Au niveau régional, la coopération espagnole est engagée à appuyer l’augmentation de la production de riz en Afrique de l’Ouest.

L’aviculture ne sera pas en reste et elle est désormais à la portée des femmes maraichères de Louga et Matam qui ont bénéficié d’une formation grâce à la FAO.

Bon hivernage et Bonnes vacances

ED

ITO

RIA

L

AU SOMMAIRE

Evènement : La FAO et le HCDH soutiennent le droit à

l’alimentation en Afrique de l’Ouest. Pages 2 - 3

Programmes et Projets : Un suivi continu et rapproché

des ménages agropasteurs pour les aider à sortir de la

vulnérabilité. Page 4

Perspectives : La FAO aux côtés de l’Etat pour la

reconstitution du capital semencier au Sénégal. Page 5

REOWA : La FAO et le PAM pour une stratégie

commune en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Page 6 Terrain : La FAO offre des tracteurs aux producteurs de

la vallée de l’Anambé . Page 7

Genre : Quand les femmes maraichères s’adonnent à

l’aviculture. Page 8

Partenariat : L’Espagne aide l’Afrique de l’Ouest à

booster la production de riz. Page 9

Agenda : Les rencontres de la FAO. Page 10

Lettre

D’information 06

La news letter numéro 6 de la FAO au Sénégal parait avec le démarrage de la saison hivernale, ce qui implique un suivi plus rapproché de la FAO avec ses

partenaires du monde rural. Près d’une dizaine d’ateliers d’envergure nationale, régionale ou internationale se sont tenus à Dakar sous l’égide de la FAO au cours des mois de mai et surtout en juin 2013. La participation de la FAO à un haut niveau a été marquée par la présence du Représentant Régional Adjoint de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest qui a répondu à la convocation du Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation sur la consultation nationale du droit à l’alimentation en

Afrique de l’Ouest organisée conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Haut Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) à Dakar. Plus de 40 participants de 8 pays d’Afrique de l’Ouest plus des représentants de la FAO de Rome et d’Accra et du HCDH de Genève étaient présents à la rencontre.

Au niveau national, la FAO s’est inscrite dans une série d’activités pour aider au démarrage de l’hivernage et soutenir les ménages agropastoraux à mieux affronter les

situations de crise. Aussi, 10.000 chefs de ménages vulnérables ont bénéficié de la distribution d’intrants agricoles et d’élevage selon les besoins identifiés pour sortir de la dépendance et mieux préparer la campagne agricole de 2013. Des ateliers de sensibilisation et d’information ont ainsi été organisés par la FAO dans 3 régions (Ziguinchor, Kolda et Matam) pour le volet agricole et à Ndioum (Saint Louis) pour l’élevage.

Pour répondre aux sollicitations exprimées par l’Etat relatives à la construction d’un secteur agricole prospère et durable, la FAO a finalisé un projet pour participer à la reconstitution du capital semencier au Sénégal. Le projet a été techniquement approuvé par la FAO et l’Etat du

Sénégal et il est actuellement à l’étude au niveau de la coopération canadienne pour un budget de 20 millions de dollars canadien.

Evènement

La FAO et le HCDH soutiennent le droit à l’alimentation en Afrique de l’Ouest

La consultation, convoquée par le Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, M. Olivier De Schutter, et organisée conjointement avec le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) et l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a réuni des représentants issus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo.

Le droit à l’alimentation est un droit fondamental

Le droit à une alimentation adéquate est un droit de l’homme reconnu par le droit international, qui protège le droit de toute personne de se nourrir dignement, en produisant sa nourriture ou en l’achetant.

Pour le Représentant Régional Adjoint de la FAO pour l’Afrique, M. Lamourdia Thiombiano, « garantir à chaque être humain une alimentation adéquate ne constitue pas seulement un impératif moral, c’est aussi un investissement pour le développement économique et social, un facteur de paix et de stabilité car comme dit un proverbe « un homme qui a faim est un homme en colère ». Il s’agit donc d’un droit humain fondamental ». Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels précise que le droit à une nourriture suffisante est réalisé lorsque chaque homme, chaque femme et chaque enfant, seul ou en communauté avec d’autres, a physiquement et économiquement accès à tout moment à une nourriture suffisante ou aux moyens de se la procurer ».

Pour le rapporteur spécial, Il s’agit de passer de la charité au droit : « Il est essentiel de créer des cadres législatifs basés sur le droit à l’alimentation, reconnu en droit international, pour que les intérêts des plus pauvres, souvent des petits paysans, pêcheurs et éleveurs, soient au cœur des stratégies nationales de sécurité alimentaire ».

Plus de 40 parlementaires, acteurs gouvernementaux, et représentants de la société civile et des institutions nationales pour les droits de l’homme se sont réunis les 13 et 14 juin à Dakar, au Sénégal, afin d’identifier les meilleures pratiques visant à mettre concrètement en œuvre le droit à une alimentation adéquate dans la région.

2

Photo de famille de la Consultation nationale sur le droit à l’alimentation, Hôtel ONOMO, Dakar

Une approche participative, non discriminatoire et responsable

La FAO soutient depuis 2004 des pays membres intéressés à développer et consolider leurs capacités à mettre en œuvre le droit à l’alimentation au niveau national. En effet, c’est à travers des politiques, des programmes et des actions concrètes, guidés par les droits de l’homme et mis en œuvre de manière participative, non discriminatoire et responsable, que ce droit est réalisé. « Le droit à l’alimentation est un droit fondamental, car lorsqu’une personne souffre de la faim, ce sont tous ces autres droits de l’homme qui se voient également brimés », souligne Mme Barbara Ekwall, Fonctionnaire principale responsable du droit à l’alimentation à la FAO, Rome.

La consultation de Dakar a permis aux participants d’identifier les meilleures pratiques régionales et les mesures à prendre pour accélérer les efforts pour éradiquer la faim. A l’issue de la consultation, un registre d’engagements a été adopté par les participants

Claire Améyo Quenum,

coordonatrice ONG Floraison - Togo

Tidjani Idrissa Abdoulkadri, Député

- Assemblée Nationale du Niger

Impliquer davantage les femmes dans les

politiques agricoles

« Les femmes sont au cœur de la chaîne alimentaire, de la production jusqu’à la consommation. Cela concerne également la fourniture de l’énergie domestique, le conditionnement, le transport et la vente sur les marchés des denrées alimentaire. Il est indispensable de leur faciliter la tâche. Leur voix doit être davantage écoutée dans l’élaboration des politiques agricoles. »

Le Parlement joue un rôle clé

« En regard de sa spécificité, le Niger a consacré le droit à l’alimentation dans sa constitution. Au-delà du principe, il s’agit de rendre ce droit opérationnel. En tant que parlementaires, nous avons un rôle essentiel à jouer, tout d’abord par l’adoption d’une loi cadre, mais également en étant très attentifs à sa mise en œuvre. Un des instruments essentiels, c’est le budget de l’Etat, à travers la loi de finances. Il est également de notre responsabilité de faire le suivi de la mise en œuvre sur le terrain et d’exiger la reddition des comptes. »

Par Chargés de Communication HCDH et FAOSN

Présidium rencontre sur le Droit à l’alimentation (FAO,

MAER, HCDH)

3

Ateliers de formation en communication pour le développement, Anambé et Niayes, Sénégal, du 19 au 23 juillet 2013

[email protected]

L’appui de la FAO a été renouvelé aux populations touchées par les catastrophes naturelles dues aux changements climatiques, dans des régions au nord et au sud du Sénégal. Dans le cadre du projet OSRO/SEN/301/CHA intitulé « Restauration d’urgence des capacités productives des ménages agropasteurs affectés par les inondations et la baisse des productions agricoles et fourragères de la campagne 2012-2013 au Sénégal », 10.000 chefs de ménage agropasteurs vulnérables seront assistés avant le démarrage de l’hivernage 2013 pour restaurer leurs capacités productives et protéger leurs moyens d’existence afin de les aider à maximiser les récoltes et à faire face à l’insécurité alimentaire observée dans certaines zones. Ce projet de la FAO est financé par le Fonds Central d’Interventions d’Urgence (CERF) pour un montant de près de 395 millions de F CFA et il intervient dans les régions de Kolda, Louga, Matam, Saint Louis, Sédhiou, Tambacounda et Ziguinchor.

Quatre ateliers d’information et de partage ont été organisés à Ziguinchor, Kolda et Matam pour le volet agriculture et à Ndioum (Saint Louis) pour l’élevage afin de bien organiser la distribution de l’aide à apporter aux plus vulnérables mais aussi pour sensibiliser les agents du terrain sur une bonne vulgarisation des messages auprès des ménages pour les aider à mieux surmonter les crises. Le Ministre de l’Elevage du Sénégal, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, qui a présidé les travaux de l’atelier de Ndioum, a remercié la FAO « pour son appui constant et fidèle aux populations frappées par les aléas climatiques » tout en invitant les ménages pastoraux « à mieux s’organiser pour faire face aux crises de plus en plus récurrentes ».

Le renforcement des capacités des agents et la collaboration avec les radios communautaires aideront à une meilleure communication et une bonne mise en œuvre et suivi du projet qui va se dérouler sur 6 mois, jusqu’au mois de novembre 2013, avec l’espoir de bonnes récoltes et une amélioration de la sécurité alimentaire du cheptel.

Projet OSRO/SEN/301/CHA : un suivi continu et rapproché des ménages agropastoraux pour les aider à sortir de la vulnérabilité

Des risques d’insécurité alimentaire et nutritionnelle localisés pèsent encore sur les ménages agropasteurs vulnérables malgré le bon déroulement de la campagne agricole 2012-2013. La baisse des productions dans certaines communautés rurales, les inondations localisées, la péripneumonie contagieuse bovine observée dans certains départements et les effets résiduels des mauvaises récoltes de 2011-2012 ont été autant de problèmes relevés au niveau du terrain par les partenaires institutionnels et privés de la FAO, que sont les agents des services décentralisés des ministères de l’agriculture et de l’élevage ainsi que certaines ONG. Cette situation a conduit la FAO à venir au secours des populations touchées, dans l’objectif d’une augmentation et d’une pérennisation de bonnes récoltes et d’une protection des moyens d’existence des éleveurs.

Les 10.000 chefs de ménages (5.000 agricoles et 5.000 pastoraux), surtout les femmes, ciblés par le projet, ont reçu des intrants agricoles et d’élevage adaptés à leur zone agro-écologique et à leur préférence alimentaire (semences de mil, de sorgho, de maïs, de niébé ou de riz et des engrais) ainsi que de l’aliment de bétail et des produits antiparasitaires.

Par Harouna Soumaré, Expert agronome et Malick Faye, Expert élevage, FAOSN

Programmes et Projets

444

3

4

3 3

4

La FAO aux côtés de l’Etat pour la reconstitution du capital semencier au Sénégal

Le projet de Renforcement de la productivité agricole au Sénégal (REPAS), composante reconstitution du capital semencier au Sénégal, d’un montant de 20.000.000 dollars canadien, est le plus important projet de ces quarante dernières années qui devra intervenir dans le secteur semencier depuis les années 90, au Sénégal. Son volet investissement va permettre de régénérer à près de 90% les infrastructures et équipements réalisés il y a 40 ans. Ces infrastructures comprennent des bâtiments, des serres de production équipées de tables de culture, des chaines de triage pour céréales, des tarares à moteur pour le nettoyage des semences d’arachide, la réhabilitation de laboratoires régionaux et la création de quatre laboratoires dans les régions de Matam, Kédougou, Sédhiou et Kaffrine. Les volets institutionnels et renforcement de capacités techniques et organisationnelles occupent aussi une place de choix. Le projet du REPAS a déjà été approuvé au niveau de la FAO et de l’Etat du Sénégal et le financement est à l’étude au niveau du Canada

Un atelier de restitution et d’appropriation du document du projet REPAS a été organisé en fin avril 2013 par la FAO pour s’entendre sur les activités à mener, les résultats à atteindre, les indicateurs et préciser les responsabilités de toutes les parties prenantes du projet. Cette approche participative dans le processus de formulation du document de projet (ProDoc) du REPAS vise à l’appropriation du ProDoc par tous les acteurs. Le REPAS, de par la création de petites industries semencières, va doter le Sénégal de la dimension technique nécessaire et indispensable pour restaurer le capital semencier et permettre d’entreprendre des activités intensives de semences de toutes les catégories, des activités de contrôle et certification, de la reconstitution des moyens d’existence des petits producteurs et des activités de marketing et communication sur la semence. A terme, les effets du Projet de reconstitution du capital semencier qui intervient dans le cadre du REPAS se traduiront par un accroissement du rendement et de la production de 15 à 50% . Ces effets sont évalués à plus de 38 milliards de valeur ajoutée supplémentaire par an pour les ménages agricoles sénégalais. Le REPAS va contribuer très fortement à l’accélération de l’atteinte des OMD en matière de réduction de la pauvreté et de réduction de l’insécurité alimentaire au Sénégal.

Par Ndèye Mama Touré Dieng, Coordonnatrice de projet,

FAOSN

Perspectives

5

Réduction et gestion des risques de catastrophes

LA FAO et le PAM pour une stratégie commune en Afrique de l’Ouest et au Sahel La sécheresse, les inondations, les conflits civils, les maladies animales transfrontières ou

encore la hausse des prix des denrées alimentaires sont de plus en plus fréquents en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Les populations les plus vulnérables voient ainsi leur sécurité alimentaire et nutritionnelle mise en danger de manière récurrente. Face à cette situation préoccupante, le Bureau Sous Régional des Urgences et de la Réhabilitation en Afrique de l’Ouest et au Sahel de la FAO (REOWA) et le Bureau régional du PAM basés à Dakar ont décidé d’unir leurs efforts pour mieux aider les communautés et les gouvernements à renforcer leurs capacités de préparation, de mitigation et de réponse aux crises. Pour ce faire, une Feuille de route conjointe en matière de Réduction et Gestion des risques de catastrophes (RRC/GRC) a été lancée en 2012, avec une phase pilote mise en œuvre au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal et au Tchad.

Grâce à la Feuille de route :

- les capacités en RRC des personnels de la FAO et du PAM, des partenaires d’exécution et des institutions nationales et décentralisées sont améliorées;

- des activités inter-agences en RRC pourront être mises en œuvre pour améliorer de manière durable la résilience des communautés et la préparation aux chocs futurs;

- la mobilisation de ressources conjointes en RRC est facilitée;

- l’impact des actions conjointes en RRC/GRC sera plus significatif par rapport à une programmation par agence.

A travers ce partenariat, la FAO et le PAM visent à maximiser l’impact de l’assistance que ces deux organisations apportent aux populations vulnérables, mais aussi à renforcer la résilience des communautés et des ménages sur le court, le moyen et le long terme.

En terme d’activités, des ateliers de formation en RRC/GRC ont été organisés au Burkina Faso (février 2012), au Tchad (février 2013) et au Sénégal (mai 2013).

Réunissant des personnels de la FAO, du PAM, des représentants des Gouvernements et des ONG partenaires, ces formations ont permis de renforcer les connaissances et les capacités des participants en matière de RRC/GRC.

Elles ont aussi été l’occasion d’approfondir le dialogue sur les collaborations possibles au niveau des pays. Au Burkina Faso par exemple, la FAO et le PAM se sont engagés à renforcer le développement d’approches complémentaires dans la coordination, les études et les évaluations de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. La planification des interventions visera également à favoriser des interventions conjointes ciblant les mêmes zones géographiques et les bénéficiaires dans les zones à risque d’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

REOWA

5

Par Sonia Nguyen, Chargée de Communication REOWA

6

Les producteurs de la vallée de l’Anambé se sont réjouis de l’appui de la FAO qui les aidera à « faire mieux et produire plus » selon le président de la Fédération des producteurs du bassin, M. Landing Diémé, qui a salué « cette grande première de la FAO dans la zone ». La responsable des femmes productrices, Mme Khadiatou Bâ, a renchéri en promettant que « les producteurs vont travailler pour acheter d’autres machines grâce à cet appui ». Pour exprimer leur satisfaction, les populations en fête ont offert un cadeau typique du terroir à leurs invités donateurs.

Pour la FAO, l’équipement en matériel agricole est une occasion de consolider son appui permanent aux productrices et producteurs en vue d améliorer de façon durable la sécurité alimentaire dans cette région. Ce don de tracteurs et d’équipements de labour aux producteurs de l’Anambé entre dans le cadre du projet GCP/SEN/032/CAN « Renforcement de la sécurité alimentaire dans les Niayes et la Casamance » financé par le Canada sur une période de deux ans (2011-2013).

L’Associé de programme qui a représenté la FAO à la cérémonie officielle de remise de matériel, Dr Ousseynou Diop a félicité les producteurs de la vallée pour les « résultats satisfaisants qui on été obtenus depuis l’intervention du projet en 2011». La réduction de l’insécurité alimentaire des ménages dans cette zone s’est traduite par des « rendements de riz qui sont passés de 1,4 tonnes à 3,9 tonnes par hectare » avec 15% des ménages qui ont pu assurer une autosuffisance en riz sur plus de 11 mois grâce au projet. Dr Diop a également rappelé les trois composantes du projet, à savoir le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des groupements paysans, l’appui aux productions rizicoles et maraichères et enfin la valorisation de la production. Le respect de l’égalité est aussi une des priorités du projet avec un accès équitable aux biens pour les hommes et les femmes. Le Directeur Général de la Société pour le Développement Agricole et Industriel (SODAGRI) a assuré devant les autorités locales et les producteurs que « la SODAGRI veillera à l’utilisation rationnelle de ce matériel pour atteindre les objectifs d’emblavure pour l’année 2013 qui sont de 2.500 ha ».

La FAO offre des tracteurs aux producteurs de la vallée de l’Anambé

Les productrices et les producteurs de la vallée de l’Anambé dans la région de Kolda au sud est du Sénégal ont réservé une mobilisation populaire à la FAO lors de la cérémonie de remise de matériel agricole, le 10 juin 2013. Le don de trois tracteurs et des équipements de labour de la FAO, sous financement du Canada, d’une valeur de 67 millions de F CFA de la FAO, a été très apprécié par les producteurs, surtout en ce début de campagne où trouver un tracteurs reste une contrainte majeure.

Par Makhfousse Sarr, Coordonnateur projet Gestion Intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD), FAOSN

Terrain

7

8

Genre

Quand les femmes maraichères s’adonnent à l’aviculture

Dans le cadre du projet Nutrition, Enfant et Sécurité Alimentaire (NESA)- UNJP/SEN/063/SPA, deux sessions de formation en aviculture villageoise améliorée ont été conduites à Louga et à Matam les 8 - 11 avril et 22 - 26 avril 2013 au profit de 40 bénéficiaires femmes des périmètres maraichers installés dans les 6 départements des régions de Louga et de Matam.

La formation a été assurée par un consultant spécialiste en aviculture supporté par l’Unité Programme de la FAO au Sénégal.

L’objectif principal était de permettre aux femmes maraichères d’accéder à d’autres sources de revenus dans une filière de diversification qu’est l’aviculture en milieu rural.

La formation leur a permis de se familiariser avec les bonnes pratiques de production, de gestion et du suivi de l’exploitation, de la fabrication des aliments, de la prise en charge sanitaire, de la vaccination, de l’entretien des poulaillers et de l’abattage des sujets. Ainsi, elles ont acquis de nouvelles connaissances qui vont leur permettre de mener concomitamment les activités maraichères et avicoles avec un accent sur l’aviculture villageoise améliorée pendant la morte saison maraichère.

L’aviculture va procurer aux femmes rurales une activité pérenne toute l’année avec tous les avantages qui y sont liés à savoir:

- elles vont contribuer au renforcement des moyens d’existence et à la résilience de leur communauté pendant les périodes de soudure avec un apport en revenus conséquents ;

- elles vont enrichir leurs repas en protéine animale notamment avec la viande de volaille très digeste et bonne pour la santé.

Par Ousseynou Diop, Associé de Programme, FAOSN Séance de travaux

pratiques :

sur la fabrication de l’aliment de volaille

Vaccination par goutte oculaire et par injection contre la Newcastle et la variole

L’Espagne aide l’Afrique de l’Ouest à booster la production de riz

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé depuis 2010, sur un financement du Gouvernement du Royaume d’Espagne, le projet régional «Amélioration de la Production de Riz en Afrique de l’Ouest en réponse à la flambée des prix des denrées alimentaires» dénommé APRAO. Le but de ce projet est de contribuer aux efforts des pays de la sous-région pour développer la riziculture dans le cadre de leurs stratégies respectives de sécurité alimentaire. L’APRAO couvre cinq pays de la sous région ouest africaine : la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal.

Remise de documents de la FAO au MAER

Au Sénégal, le projet APRAO intervient dans les domaines suivants : le renforcement des capacités (formation, équipements, infrastructures), la sécurisation de la production de semences certifiées et promotion de leur utilisation, l’amélioration de la production et de la productivité de paddy, la transformation et la commercialisation de riz local de qualité, et la communication (ex. manuels, fiches techniques, guides, catalogues, bulletins, brochures, plaquettes). Les activités sont menées depuis 2011 en riziculture irriguée dans la vallée du Fleuve Sénégal (région de Saint Louis), et en riziculture pluviale de plateau et de bas-fonds dans les régions de Fatick, Kaolack et Kolda. Des résultats significatifs ont été obtenus dans l’amélioration de l’environnement socio-économique de la production de riz, la promotion de l’utilisation de la semence de qualité par les producteurs, et le renforcement des capacités pour la production de semences et de riz de qualité. Un atelier national a été organisé en juin par la FAO pour faire le bilan des acquis et des effets du projet APRAO et réfléchir sur leur capitalisation et les perspectives en vue d’une initiative de plus grande échelle. Cette

rencontre a donné de la visibilité aux activités du projet APRAO au Sénégal, et informé les acteurs de la chaîne de valeurs du riz au Sénégal des résultats acquis par le projet et des potentialités de l’approche participative APRAO, basée entre autres, sur la capitalisation de l’existant, la mutualisation des ressources et le partenariat productif.

La FAO a procédé au cours de cet atelier à la remise officielle, au Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural (MAER), des documents techniques suivants, réalisés avec les structures nationales que sont la Division des Semences/Direction de l’agriculture (DISEM/DA), l’Institut Sénégalais de Recherches agricoles (ISRA) et la Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) : Catalogue de variétés de riz cultivées au Sénégal ; Manuel de contrôle et de certification des semences de riz ; Fiche technique de riziculture irriguée ; Fiches techniques de riziculture pluviale de plateau strict de nappe, de mangrove et de bas fond.

Vue du présidium de l’atelier APRAO

(FAO, MAER, Coopération espagnole,

APRAO)

Par Barka Dieng, Assistant Technique APRAO

Partenariat

9 9 9

Agenda

10

Consultation nationale Droit à

l’alimentation, Dakar, Sénégal, du 13 au 14 juin 2013. Contact : [email protected]

Consultation nationale sur la flambée et la volatilité des prix, Dakar, Sénégal, 18-19 juin 2013. Contact : [email protected]

Atelier bilan du projet APRAO, Dakar, Sénégal, 19 juin 2013. Contact : [email protected]

Ateliers de formation en communication

pour le développement, Anambé et Niayes, Sénégal, du 19 au 23 juillet 2013. Contact : [email protected]

Cinquième Session du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, Mascate, Oman, du 24 au 28 septembre 2013

Atelier sur la stratégie régionale en suivi

évaluation, Accra, Ghana, du 30 juillet au 1er août 2013

DEJA VU

Conférences, séminaires, ateliers et réunions de la FAO

Les événements passés et à venir auxquels la FAO a été impliquée sont présentés dans cette rubrique pour une meilleure circulation et aussi un partage de l’information.

Représentation de la FAO au Sénégal (FAOSN) 15 rue Calmette X Amadou Assane Ndoye Téléphone 33 889 16 66 Courriel : [email protected] http://coin.fao.org/cms/world/senegal/accueil.html

Vos opinions sur cette lettre d’information nous intéressent, pour plus d’informations ou pour vos contributions, vous pourrez contacter [email protected]

A VENIR

Ateliers d’information et de partage des orientations du projet OSRO/SEN/301/CHA, Ziguinchor, Kolda, Ndioum, Matam, du 26 juin au 6 juillet 2013. Contact : [email protected]; [email protected]