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Mars 2010 Rapport Final Enquête socio- acoustique sur le bruit causé par la circulation des motoneiges

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Mars 2010

Rapport Final

Enquête socio-acoustique sur le bruit causé par la circulation des motoneiges

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Préparé pour l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)

Par

Tony Leroux, Ph.D.

Martine Gendron, M.Sc,

École d’orthophonie et d’audiologie Université de Montréal et Pierre André, Ph.D.

Département de géographie Université de Montréal

Dépôt légal – Juin 2010 Bibliothèque et Archives nationales du Québec

ISBN 978-2-550-59278-5 (PDF)

© Gouvernement du Québec – 2010

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Chercheurs principaux : Tony Leroux, Ph.D., École d’orthophonie et d’audiologie, Université de Montréal

Pierre André, Ph.D., Département de géographie, Université de Montréal

Co-chercheurs: Raymond Panneton, Ph.D., Département de génie mécanique, Université de Sherbrooke

Julie Carrier, Ph.D., Département de psychologie, Université de Montréal

Katherine Frohlich, Ph.D., Département de médecine sociale et préventive, Université de Montréal

Coordonnatrice de recherche : Martine Gendron, M.Sc., Laboratoire d’études sur l’audition, Université de Montréal

Comité de support supra-régional : Élyse Brais, Direction de santé publique et d’évaluation, Lanaudière

Stéphane Dupont, Direction de santé publique, Laurentides

Louis-Marie Poissant, Direction de santé publique, Outaouais

Auxiliaires de recherche : Christine Bergeron-Verville, étudiante, B.Sc. géographie, Université de Montréal

Stéphanie Coulombe, étudiante, B.Sc. géographie, Université de Montréal

Tamylia Elkadi, étudiante, B.Sc. géographie, Université de Montréal

Mélanie Gagnon, étudiante, B.Sc. spécialisé en audiologie, Université de Montréal

Élyse Genois, étudiante, B. Sciences de la santé (physiothérapie), Université de Montréal

Benoit Leblanc-Savoie, étudiant, B.Sc. géographie, Université de Montréal

Minh Van Ngo, étudiant, B.Sc. spécialisé en audiologie, Université de Montréal

Mathilde Péloquin-Guay, étudiante,B.Sc. géographie, Université de Montréal

Justine Ratelle, étudiante, B.Sc. spécialisé en audiologie, Université de Montréal

Maryse Robidoux-Léonard, étudiante, B. Sc. spécialisé en audiologie, Université de Montréal

Mathieu Therriault, Laboratoire d’études sur l’audition, Université de Montréal

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Personne responsable à l’INSPQ : Dr Maurice Poulin, chef de l’unité scientifique Santé au travail, Direction risques biologiques, environnementaux et occupationnels

Coordonnateur du groupe de travail interministériel : M. Vital Gauvin, ingénieur, Direction des politiques de la qualité de l'atmosphère, Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Gouvernement du Québec

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Sommaire Ce rapport présente les résultats de l’enquête socio-acoustique sur le bruit causé par la circulation des motoneiges. La cueillette de données a eu lieu du 8 janvier au 7 mars 2009, dans 14 municipalités situées dans trois régions du Québec : Lanaudière, Laurentides, Outaouais. En tout 216 riverains de sentiers de motoneiges ont reçu la visite d’un membre de l’équipe de recherche pour recueillir des échantillons de bruit à l’intérieur et à l’extérieur de leur résidence. Les répondants ont aussi complété un questionnaire administré par téléphone. Ce questionnaire visait à recueillir l’appréciation de la qualité de leur environnement. Parmi les éléments soulevés figurent le dérangement causé par la circulation des motoneiges, l’interférence à la communication et la perturbation du sommeil éventuellement associés à cette source sonore. Des mesures de bruit de 24 heures ont aussi été recueillies en bordure des sentiers visités. La densité de circulation des motoneiges a également été mesurée et mise en relation avec les niveaux de bruit observés. Les répondants fortement dérangés par le bruit des motoneiges comptent pour près de 8 % de l’échantillon, une proportion semblable à celle obtenue par une étude finlandaise (Päivänen et al., 2006). Les répondants exposés sont davantage dérangés que les répondants non-exposés. Par ailleurs, la variabilité inter-sujets est importante même lorsque ceux-ci partagent des caractéristiques communes comme celle d’habiter très près d’un sentier. Cette grande dispersion n’a pas permis d’établir de courbe dose-réponse fiable. Les facteurs modulant le dérangement sont, en ordre d’importance, la sensibilité au bruit environnemental, la perception que les répondants ont du comportement des motoneigistes, le niveau de bruit maximal mesuré à l’extérieur de la résidence (LAmax) et la perception des répondants que la proximité d’un sentier de motoneige déprécie la valeur de leur résidence. Les répondants ont été 5,1 % à se déclarer fortement dérangés par le bruit des motoneiges lors de la pratique d’activités extérieures, une proportion presque deux fois plus élevée que celle de 2,7 % obtenue par Päivänen et al. en 2006. En ce qui concerne l’interférence à la communication, la proportion des répondants fortement dérangés varie entre 2 et 3 %. Ces proportions sont largement inférieures à celle du dérangement global associé au bruit des motoneiges. Pour ce qui est du sommeil, la proportion des répondants fortement dérangés par le bruit des motoneiges est de près de 3 %. Une évaluation de la qualité subjective du sommeil à l’aide d’un questionnaire standardisé n’a pas mis en évidence de différences significatives entre les répondants exposés ou non au bruit des motoneiges. La très faible densité de circulation des motoneiges observée en soirée et durant la nuit, possiblement associée à la réglementation mise en vigueur en 2004, pourrait expliquer ces résultats. Pour deux des sentiers, des installations temporaires d’atténuation du bruit ont été mises en place. Leur valeur d’atténuation varie entre 12 et 17 dB(A) à moins de 30 m des murs. Les murs ont généralement été bien acceptés : ils sont jugés efficaces par la moitié des répondants mais posent des défis au niveau de leur intégration visuelle dans le paysage. Afin de réduire le dérangement dû aux motoneiges et les autres conséquences sur la santé, la circulation de motoneiges devrait être interdite la nuit, les heures d’interdiction devant être définies par consensus social à l’échelle régionale voire nationale. En l’absence d’une courbe dose-réponse fiable, des scénarios d’intervention ont été examinés avec pour objectif de maintenir le niveau maximal d’exposition en deçà d’une valeur-guide de 45 dB(A) (LAmax à l’intérieur des résidences).

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Le niveau maximal de bruit produit par les motoneiges peut être limité par le biais d’une distance séparatrice entre les sentiers et les résidences et l’imposition de limites de vitesse différentes de celles prévues actuellement par la Loi sur les véhicules hors route. Toutefois, en raison des caractéristiques géographiques très diverses des sentiers de motoneiges, des conditions environnementales qui influencent grandement les niveaux de bruit et des facteurs psycho-sociaux modulant le dérangement, nous ne disposons pas des appuis scientifiques pour établir, sans équivoque, la prééminence d’un seul scénario pour solutionner tous les problèmes associés au dérangement. Les différentes estimations suggèrent toutefois qu’une distance séparatrice de 30 m associée à une limite de vitesse de 30 km/h constituent des conditions minimales pour tout sentier s’approchant de résidences. Ces conditions sont possiblement insuffisantes pour couvrir l’ensemble des situations existantes sur le territoire québécois. Une distance séparatrice de 60 m assortie d’une limite de vitesse de 60 km/h permettrait de prévenir une proportion plus grande du dérangement exprimé par les riverains. Des conditions semblables, soit une distance séparatrice de 50 m assortie d’une limite de vitesse de 40 km/h, ont également été suggérées par des chercheurs finlandais (Liikonen et al., 2008) pour des sentiers s’approchant des milieux habités. On peut également recourir, à partir d’une démarche d’analyse systématique, aux murs antibruit temporaires et éviter de laisser circuler les motoneiges sur des surfaces dénudées pour abaisser, chaque fois qu’il est possible de le faire, le bruit se propageant vers les riverains. Au-delà de ces mesures, il apparaît important de sensibiliser les regroupements de motoneigistes à la nécessité d’adopter et de faire respecter un code de bonnes pratiques. Cette enquête socio-acoustique, comme toute étude, comporte des limites. La portée de l’étude pourrait être affectée par la sélection des sentiers, la faible densité de circulation des motoneiges sur les sentiers retenus, la composition de l’échantillon de répondants ainsi que la faible relation entre l’exposition au bruit et le dérangement.

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Table des matières

Sommaire ........................................................................................................................................................4 Table des matières ..........................................................................................................................................6 Liste des tableaux ...........................................................................................................................................7

Liste des figures ..............................................................................................................................................8 Liste des annexes ..........................................................................................................................................10 Introduction ..................................................................................................................................................11 1. Revue documentaire ............................................................................................................13 1.1. Démarche méthodologique ..................................................................................................................13 1.2. Description du parc de motoneiges du Québec ....................................................................................14 1.3. Caractéristiques acoustiques du bruit des motoneiges .........................................................................16 1.4. Les effets du bruit des motoneiges sur la santé humaine .....................................................................21 1.5. Normes et directives en matière de bruit émis par les motoneiges.......................................................28

2. Méthodologie ........................................................................................................................33 2.1. Démarche d’implication des acteurs ....................................................................................................33 2.2. Sélection des sites d’échantillonnage et bilan des visites.....................................................................36 2.3. Composition de l’échantillon des résidences et nombre de répondants ...............................................38 2.4. Caractérisation de la source sonore et de la dispersion du bruit...........................................................41 2.5. Analyse des perceptions et du dérangement.........................................................................................44 2.6. Analyses statistiques ............................................................................................................................45

3. Résultats................................................................................................................................50 3.1. Circulation des motoneiges sur les sentiers..........................................................................................50 3.2. Mesures de bruit aux abords des sentiers .............................................................................................51 3.3. Mesures de bruit aux résidences des répondants..................................................................................58 3.4. Profil sociodémographique des répondants..........................................................................................65 3.5. Enquêtes de perception ........................................................................................................................68

4. Discussion..............................................................................................................................89 4.1. Caractéristiques sonores associés à la circulation de motoneiges ........................................................89 4.2. Impact du bruit sur les activités de la vie quotidienne de riverains......................................................94 4.3. Estimation des niveaux de bruit et valeurs-guides applicables aux fins d’intervention .......................97 4.4. Efficacité et acceptabilité des écrans antibruit ...................................................................................105 4.5. Effet de l’adoption de modifications législatives apportées par le Gouvernement du Québec ..........105 4.6. Limites à la portée de l’étude .............................................................................................................106

5. Conclusion...........................................................................................................................108 Références ...................................................................................................................................................109

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Liste des tableaux

Tableau 1- 1 Nombre de motoneiges immatriculées au Québec et dans les régions de Lanaudière, des Laurentides et de l’Outaouais (2000-2008) ...................................................................................14

Tableau 1- 2 Projection d’infiltration sonore du bruit de motoneige dans les résidences selon le facteur d’éloignement et critère d’accessibilité au discours fondé sur l’émergence de la parole conversationnelle au-dessus du bruit à l’intérieur des résidences (OOAQ, 2005) ........................27

Tableau 1- 3 Obligations réglementaires relatives à la motoneige au Canada ...................................................30 Tableau 1- 4 Valeurs correctives à apporter aux valeurs admises d’émergence selon l’article R. 1334-33 en

dBA selon la durée de l’émission sonore particulière ...................................................................32 Tableau 2- 1 Localisation et caractéristiques des sites retenus par région ........................................................37 Tableau 2- 2 Étapes de recrutement et nombre de personnes jointes ................................................................40 Tableau 3- 1 Nombre et répartition des passages de motoneiges pour 13 sentiers ...........................................50 Tableau 3- 2 Analyse de régression faite sur les variables de niveaux recueillis à l’extérieur des résidences

(p<0,0001)...................................................................................................................................62 Tableau 3- 3 Analyse de régression faite sur les variables de niveaux recueillis à l’intérieur des résidences (p<

0,0001) .......................................................................................................................................64 Tableau 3- 4 Composition prévue et réelle de l’échantillon des répondants.....................................................65 Tableau 3- 5 Profil sociodémographique des répondants n’ayant pas complété l’ensemble de la démarche ...68 Tableau 3- 6 Proportion des répondants dérangés et fortement dérangés selon le statut d’exposition et

d’utilisation .................................................................................................................................70 Tableau 3- 7 Résultats des tests statistiques effectués sur le niveau de dérangement en fonction des variables

sociodémographiques ..................................................................................................................71 Tableau 3- 8 Corrélation entre le dérangement associé au bruit des motoneiges et celui associé à d’autres

variables ......................................................................................................................................75 Tableau 3- 9 Corrélations entre les variables des attitudes envers la motoneige et le dérangement exprimé par

les répondants..............................................................................................................................79 Tableau 3- 10 Corrélations entre les variables de densité de circulation de motoneiges sur les sentiers, les

variables d’exposition au bruit à la résidence et le dérangement ................................................80 Tableau 3- 11Analyses de régression logistique du dérangement à partir des variables sociodémographiques et

individuelles, des variables liées à la circulation des motoneiges y compris le bruit et des variables liées aux attitudes vis-à-vis la motoneige ....................................................................82

Tableau 3- 12 Synthèse des commentaires exprimés .........................................................................................83 Tableau 3- 13 Sommaire des données de performance du mur de neige à Davidson ........................................84 Tableau 3- 14 Sommaire des données de performance du mur de balles de foin à Maniwaki...........................85 Tableau 4- 1 Analyse des niveaux moyens de bruit maximal à l’intérieur des résidences en fonction de la

distance au sentier en comparaison avec le critère d’accessibilité au discours fondé sur l’émergence de la parole conversationnelle ................................................................................95

Tableau 4- 2 Distribution des répondants exposés au bruit (< 160 m) en fonction de la distance et du niveau maximal de bruit mesuré à l’extérieur de la résidence ................................................................98

Tableau 4- 3 Distribution des répondants en fonction du dérangement et de la distance sentier-résidence .....98 Tableau 4- 4 Estimations des niveaux maximum de bruit à l’intérieur des résidences pour différentes vitesses

de circulation et distances séparatrices......................................................................................101 Tableau 4- 5 Tableau 17 tiré de Liikonen et al. (2008) ...................................................................................102 Tableau 4- 6 Comparaison des distances séparatrices estimés par Liikonen et al. (2008) et celles de notre

étude pour limiter le niveau de bruit à l’extérieur des résidences en deçà de 60 dB(A) (LAmax)...................................................................................................................................................102

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Liste des figures Figure 1- 1 Âge des motoneiges immatriculées au 31 décembre 2008 pour l’ensemble du Québec et dans les

régions de Lanaudière, des Laurentides et de l’Outaouais.............................................................15 Figure 1- 2 Niveau d’intensité sonore maximal moyen émis (LAmax) par des motoneiges à moteur deux temps

et quatre temps circulant à vitesse comparable (54 km/h) en fonction de la distance. ..................17 Figure 1- 3 Niveau d’intensité sonore maximal moyen (LAmax) émis par une motoneige du côté gauche et du

côté droit à une distance de 15,2 m en fonction de la vitesse. .......................................................18 Figure 1- 4 Niveau d’intensité sonore maximal moyen émis (LAmax) par une motoneige située à 15,2 m, en

fonction de son année de fabrication. ............................................................................................19 Figure 1- 5 Niveau d’intensité sonore maximal moyen émis (LAmax) par une motoneige à moteur deux temps

ou quatre temps, située à 15,2 m, en fonction de la vitesse. ..........................................................20 Figure 3- 1 Niveaux moyens de bruit toutes sources confondues pour les 14 sentiers et diverses périodes de la

journée en fonction de la distance..................................................................................................51 Figure 3- 2 Niveaux moyens de bruit toutes sources confondues pour les 14 sentiers selon les indicateurs

horaires en fonction de la distance.................................................................................................52 Figure 3- 3 Niveaux moyens de bruit a) LAeq-e et b) LAmax-e pour des passages de motoneiges à vitesse contrôlée

et pour l’ensemble des passages sur les sentiers en fonction de la distance. .................................53 Figure 3- 4 Comparaison des niveaux moyens de bruit pour l’ensemble des passages avec la valeur prédite en

champ libre en fonction de la distance...........................................................................................53 Figure 3- 5 Spectre fréquentiel en fonction de la distance pour l’ensemble des passages de motoneiges sur les

14 sentiers. .....................................................................................................................................54 Figure 3- 6 Distribution des passages de motoneiges en fonction du niveau LAeq-e à 15 m pour les sentiers

échantillonnés. ...............................................................................................................................55 Figure 3- 7 Distribution des passages de motoneiges en fonction du niveau LAeq-e à 15 m pour le sentier de

Davidson. .......................................................................................................................................56 Figure 3- 8 Valeurs moyennes d’émergence pour l’ensemble des passages sur les sentiers en fonction de la

distance. .........................................................................................................................................57 Figure 3- 9 Niveaux moyens de bruit extérieur et intérieur (valeurs pondérées A) pour les passages de

motoneiges observés aux résidences..............................................................................................58 Figure 3- 10 Niveaux moyens de bruit extérieur et intérieur (données appariées) pour les passages de

motoneiges observés aux résidences..............................................................................................59 Figure 3- 11 Valeurs moyennes d’atténuation du bruit extérieur procurée par la structure des résidences

échantillonnées. .............................................................................................................................60 Figure 3- 12 Relation entre a) les niveaux de bruit mesurés à l’extérieur des résidences LAeq et, b) LAmax et la

distance séparant la résidence du sentier de motoneiges ...............................................................60 Figure 3- 13 Profil sociodémographique des répondants : a) âge, b) état de santé, c) scolarité et, ....................66 Figure 3- 14 Profil sociodémographique des répondants : a) durée de résidence et, .........................................66 Figure 3- 15 Profil sociodémographique des répondants : a) Pratique de la motoneige ou lien avec l’industrie,

b) pratique d’activités de loisirs motorisées et c) non-motorisées ainsi que..................................67 Figure 3- 16 Répartition des répondants en fonction du statut d’exposition au bruit des motoneiges et du statut

d’utilisation. ...................................................................................................................................68 Figure 3- 17 Niveaux de dérangement des répondants (n=216) par le bruit des motoneiges en fonction de leurs

statuts d’exposition et d’utilisation. ...............................................................................................70 Figure 3- 18 Niveaux de dérangement des répondants par le bruit des motoneiges ..........................................71 Figure 3- 19 Niveaux de dérangement des répondants par le bruit des motoneiges ..........................................72 Figure 3- 20 Niveaux de dérangement des répondants par le bruit des motoneiges ..........................................73 Figure 3- 21 Niveaux de dérangement des répondants selon des aspects liés....................................................74 Figure 3- 22 Degré d’adhésion des répondants aux modifications apportées ....................................................76 Figure 3- 23 Niveaux de dérangement des répondants pour des sources de bruit environnemental autres que la

motoneige. .....................................................................................................................................77

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Figure 3- 24 Niveaux de satisfaction des répondants relativement à différentes dimensions de la qualité de leur milieu de vie. .................................................................................................................................78

Figure 3- 25 Installation des murs antibruit : a) Changement perçu dans le niveau de bruit des motoneiges par les répondants; b) identification d’effets positifs ou négatifs. ......................................................86

Figure 3- 26 Murs antibruit : Appréciation des changements perçus.................................................................86 Figure 3- 27 Murs antibruit : Appréciation de l’apparence visuelle...................................................................87 Figure 3- 28 Murs antibruit : a) Taux de satisfaction;........................................................................................87 Figure 3- 29 Murs antibruit : Intention de vote si cette solution était proposée aux répondants........................88

Figure 4- 1 Niveaux moyens de bruit maximal mesurés pour des passages de motoneiges en fonction de la

distance au sentier comparativement aux niveaux mentionnés dans la littérature.........................90 Figure 4- 2 Niveaux moyens de bruit maximal mesurés pour des passages de motoneiges en fonction de la

vitesse comparativement aux niveaux mentionnés dans la littérature. ..........................................91 Figure 4- 3 Répartition des valeurs d’atténuation observées pour 62 résidences situées aux abords des sentiers

de motoneiges dans les régions de Lanaudière, de Laurentides et de l’Outaouais. .......................92 Figure 4- 4 Valeurs d’atténuation observées pour 62 résidences en relation avec les niveaux extérieurs

générés par le passage de motoneiges............................................................................................93 Figure 4- 5 Distribution du niveau de dérangement en fonction du niveau maximal de bruit produit par le

passage des motoneiges à différentes distance séparatrice sentier-résidence ................................97

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Liste des annexes

Annexe A Mots clés utilisés Annexe B Bases de données consultées Annexe C Grille de lecture Annexe D Liste des organismes consultés et contactés Annexe E Règlements des provinces canadiennes sur le bruit émis par les motoneiges Annexe F Règlements des provinces canadiennes sur les distances minimales de circulation des motoneiges Annexe G Règlements des provinces canadiennes sur la vitesse maximale des motoneiges Annexe H Règlements municipaux sur la circulation des motoneiges de différentes villes du Québec Annexe I Composition des trois comités régionaux Annexe J Demande de modifications du comité d’éthique de la recherche (CER) du CRIR Annexe K Modifications apportées aux documents Annexe L Certificat d’éthique Annexe M Demande de modifications aux documents Annexe N Acceptation des modifications par le CER du CRIR Annexe O Approbation du questionnaire sur les murs antibruit par le CER du CRIR Annexe P Description des sites de mesure Annexe Q Cartes des sites de mesure Annexe R Lettre envoyée aux maires des municipalités Annexe S Lettre envoyée aux résidants Annexe T Questions servant à déterminer les catégories de répondants Annexe U Données météorologiques Annexe V Formulaires de consentement (français et anglais) Annexe W Fiche descriptive résidence – point de mesure Annexe X Questionnaire principal Annexe Y Questionnaire d’appréciation des murs anti bruit

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Introduction En 2004, un jugement portant sur un litige impliquant la circulation des motoneiges sur le sentier du parc linéaire du P’tit train du nord a mis en lumière certains effets du bruit sur la santé des riverains (Cour supérieure du Québec 700-06-000001-000, 2004). Dans leurs témoignages, les résidants ont associé au bruit des motoneiges des problèmes de sommeil, du dérangement et des difficultés de communication. Il n’existe actuellement aucune étude complète portant sur les effets sur la santé1 de l’exposition au bruit généré par le passage des motoneiges sur les sentiers. Par conséquent, ces effets ne peuvent qu’être extrapolés à partir des données disponibles pour d’autres sources de bruit. Une étude permettant de mieux comprendre le dérangement associé au bruit des motoneiges s’avère donc nécessaire. À la suite du jugement de la Cour supérieure et en réponse à ce manque de connaissance scientifique, le Gouvernement du Québec a proposé la réalisation d’une étude socio-acoustique sur l’impact du bruit des véhicules hors route, dont les motoneiges, sur les résidants qui vivent à proximité des sentiers, ainsi que sur les mesures d’atténuation sonore. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) s’est vu confier par le ministre de la Santé et des Services sociaux le mandat de voir à la réalisation de cette étude. À la suite d’un appel d’offres, l’INSPQ retenait, en mai 2008, notre proposition. La présente étude socio-acoustique vise à déterminer, pour la première fois au Québec, les effets sur la santé de l’exposition au bruit généré par le passage des motoneiges sur les populations vivant à proximité des sentiers et à fournir une estimation des proportions de la population qui se trouve affectée. Dans le cadre de cette étude, les effets sur la santé sont définis par le dérangement, l’interférence à la communication et la diminution de la qualité du sommeil, dont l’appréciation est modulée par plusieurs facteurs dont ne sauraient rendre compte les seuls indicateurs acoustiques. De façon plus spécifique, les objectifs visés sont de :

1. Produire un bilan critique de la documentation publiée sur les effets du bruit des motoneiges

sur la santé des populations; 2. Caractériser la source sonore linéaire que constitue un sentier où circulent des motoneiges

dans des conditions réelles d’utilisation; 3. Documenter, pour les riverains de tronçons de sentiers, les dimensions de la vie quotidienne

affectées par l’exposition au bruit des motoneiges; 4. Identifier les conditions acoustiques associées aux effets néfastes rapportés par les riverains;

5. Documenter l’effet des modifications réglementaires apportées le 21 décembre 2004 au

Règlement sur les véhicules hors route (Règlement sur les véhicules hors route c. V-1.2, r.1.1, décret 1222-2004) sur les dimensions de la qualité de vie;

1 Dans le cadre de cette étude, nous retiendrons la définition que donne l’OMS de la santé, à savoir un état de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité (OMS, 1946).

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6. Conformément à l’appel de proposition Identification et réalisation de moyens à caractère temporaire pour l’atténuation du bruit causé par la circulation des motoneiges en vue d’estimer leur performance (MDDEP, INSPQ, mars 2008), mesurer l’efficacité et l’acceptabilité des moyens temporaires d’atténuation de l’exposition des riverains au bruit des motoneiges;

7. Estimer les niveaux de bruit acceptables pour limiter les effets néfastes sur la santé des

riverains des sentiers de motoneiges et suggérer des valeurs-guides applicables. Grâce à une évaluation globale de la qualité de l’environnement et de la qualité de vie aux abords des sentiers, les relations entre les niveaux de bruit et les problèmes rapportés par les riverains peuvent être définies. Cette connaissance est essentielle pour concilier les impacts socio-sanitaires d’une activité revêtant un caractère économique important pour plusieurs régions du Québec (Ministère du Tourisme du Québec, 2005). L’établissement d’une relation entre l’exposition au bruit des motoneiges et ses effets socio-sanitaires requiert une mesure concomitante de ces deux éléments. En plus des mesures de bruit enregistrées sur le terrain, des entrevues avec des citoyens exposés et non exposés au bruit, qu’ils soient ou non utilisateurs de motoneiges, s’imposent. L’enquête socio-acoustique permet, en utilisant une approche globale, de prendre en compte toute la complexité des contextes environnemental et social. Ce rapport présente les résultats de cette enquête socio-acoustique, réalisée entre le 8 janvier et le 7 mars 2009 auprès de 216 citoyens de 14 municipalités situées dans trois régions du Québec. Le premier chapitre est une revue documentaire qui répertorie l’ensemble des données accessibles d’évaluation de l’impact sur la santé humaine de la circulation des motoneiges. La méthodologie de recherche est décrite au chapitre 2. Au troisième chapitre, nous présentons successivement les résultats des mesures de bruit réalisées en bordure des sentiers et chez les répondants, ceux du dérangement que ces derniers ont rapporté ainsi que ceux relatifs à l’essai de moyens d’atténuation sonore. Au quatrième chapitre, nous discutons des conditions acoustiques associées aux effets néfastes rapportés par les résidants, des estimations des niveaux de bruit susceptibles de protéger la majorité des riverains, de la législation applicable au Québec, de l’efficacité et de l’acceptabilité d’écrans antibruit et des limites de l’étude.

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1. Revue documentaire Cette recherche documentaire répertorie l’ensemble de l’information accessible sur l’évaluation de l’impact sur la santé humaine de la circulation des motoneiges à travers le monde, en particulier pour les pays nordiques. Nous y présentons la démarche méthodologique, décrivons le parc des motoneiges circulant sur les sentiers du Québec, exposons les données acoustiques du bruit généré par ces véhicules, présentons les effets de cette source de bruit sur la santé des personnes vivant aux abords des sentiers et dressons une synthèse des lois et règlements, touchant sa pratique au Québec, au Canada et dans d’autres pays. 1.1. Démarche méthodologique

La recherche documentaire s’est échelonnée sur une période d’environ six semaines au cours de l’été et de l’automne 2008, période pendant laquelle des recherches ont été effectuées en bibliothèque, dans plusieurs bases de données ainsi que sur internet. Des chercheurs et des organismes s’intéressant au bruit environnemental et à ses effets sur la santé ont aussi été contactés. Une liste préliminaire de mots clés, inspirée de Leroux, Gagné & André (2006a et b), a été enrichie par des mots déterminés au cours de discussions entre les chercheurs principaux et les auxiliaires de recherche. Les mots clés, en français et en anglais, présentés à l’annexe A, ont été divisés en trois thèmes : source du problème, interaction entre le problème et la société et gestion du problème. Sept bases de données disponibles à l’Université de Montréal ont été consultées : CURRENT CONTENTS, ERIC, FRANCIS, GEOBASE, MEDLINE, PsycINFO et PUBMED. Une description détaillée de ces banques est présentée à l’annexe B. Les mots ou les combinaisons de mots ayant permis d’obtenir les meilleurs résultats sont : snowmobile/ snowmobile x noise/ snowmobile x parks/ snowmobile x conflict/ snowmobiling/ snowmobiling x noise/ snowmobiling x trail et recreational vehicle2. En utilisant les mots déjà identifiés, des recherches ont aussi été effectuées à l’aide de Google, un moteur de recherche sur Internet. Plusieurs rapports y ont été répertoriés. En ce qui concerne les effets du bruit des motoneiges sur la santé humaine, 52 documents ont été retenus3. Pour chacun de ces documents, un résumé a été produit à l’aide d’une grille de lecture (annexe C) qui a permis de regrouper les documents par thème. Les différents thèmes et le nombre de documents retenus s’y rapportant (entre parenthèses) sont : les caractéristiques physiques du bruit (14), la communication (5), le dérangement (13), les moyens pour réduire le bruit (8), la santé auditive des motoneigistes (8) et le sommeil (4). Les textes de lois et les règlements concernant la circulation des motoneiges ont été résumés dans des tableaux synthèses présentés en annexe (annexes E à H). Des chercheurs ayant participé au congrès ICBEN 2008 Noise as a Public Health Problem ont été consultés. Plus spécifiquement, dix-huit d’entre eux ont été sélectionnés sur la base de leur sujet 2 Les mots-clés en français ont aussi été utilisés mais ont identifié un nombre très limité de références. 3 Plus de 54 documents ont été rejetés pour différentes raisons : certains portaient essentiellement sur les effets du bruit des avions, des trains et des véhicules routiers, ou encore du bruit environnemental en général. D’autres traitaient spécifiquement des motoneiges, mais en termes d’émissions de gaz polluants ou d’accidents graves et mortels. Quelques articles étudiaient les effets du bruit des motoneiges sur les animaux.

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d’études, lequel se rapprochait plus spécialement du bruit causé par la circulation des motoneiges. Ils ont été contactés par courrier électronique. Les six chercheurs qui se sont manifestés ont validé l’intérêt entourant cette question, mais également le peu de ressources connues ou existantes concernant les effets du bruit des motoneiges. Divers organismes ont aussi été contactés par courriel afin d’obtenir des documents ou de l’information. La liste de ces organismes est présentée à l’annexe D. Plusieurs municipalités, la plupart sises dans les régions de Lanaudière, des Laurentides et de l’Outaouais, ont été jointes afin d’obtenir une copie du règlement municipal concernant les motoneiges (ou VHR), le cas échéant. Enfin, le manufacturier Bombardier Produits Récréatifs Inc. a aussi été consulté afin d’obtenir de l’information complémentaire à celle contenue dans leur mémoire présenté lors de la commission parlementaire sur les véhicules hors route, tenue à Québec, le 9 mars 2006 (Bombardier Produits Récréatifs Inc. (BRP), 2005). 1.2. Description du parc de motoneiges du Québec Au Québec, environ 13 % des personnes âgées de plus de 15 ans pratique la motoneige, soit plus de 800 000 personnes. La province compte 33 500 km de sentiers balisés, entretenus et signalisés. En fait, la longueur totale serait supérieure à celle des routes asphaltées sous la juridiction du ministère des Transports du Québec (FCMQ, 2008). Le nombre de motoneiges immatriculées annuellement au Québec a augmenté de 13 370 entre les années 2000-01 et 2007-08, ce qui représente une augmentation moyenne annuelle de 1,5 % (tableau 1-1).

Tableau 1- 1 Nombre de motoneiges immatriculées au Québec et dans les régions de Lanaudière, des Laurentides et de l’Outaouais (2000-2008)

Année Total Québec Lanaudière Laurentides Outaouais

2007-2008 161 868 10 036 9 878 5 791 2006-2007 154 862 9 769 9 599 5 787 2005-2006 161 404 10 059 10 094 6 246 2004-2005 161 220 9 450 10 042 6 333 2003-2004 157 370 9 073 9 597 6 280 2002-2003 145 843 7 926 8 692 5 632 2001-2002 149 915 8 332 8 910 5 889 2000-2001 148 498 8 427 8 663 5 757

Source : Société de l’assurance automobile du Québec, mai 2008 À l’image de la tendance observée pour l’ensemble du territoire québécois, le nombre de motoneiges immatriculées dans les régions de Lanaudière, des Laurentides et de l’Outaouais entre 2000 et 2008 a augmenté respectivement de 16,1, 12,3 et 0,6 %. Toutefois, l’examen de la période de 2004 à 2008 révèle plutôt une diminution de 1,6 et 8,6 % du nombre de motoneiges immatriculées respectivement dans les Laurentides et dans l’Outaouais.

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L’âge des motoneiges qui circulent sur les sentiers influence le niveau de bruit, les véhicules plus âgés produisant généralement un niveau de bruit plus élevé (Päivänen et al., 2006). Le parc des véhicules en circulation au Québec au 31 décembre 2008 se divise sommairement en quatre groupes4 d’égale proportion : celui des motoneiges de moins de 3 ans, d’entre 4 et 8 ans, de 9 à 13 ans et, de 14 ans et plus (figure 1-1). Le portrait régional diffère peu de la réalité de l’ensemble du Québec. Toutefois, dans Lanaudière, la proportion de motoneiges récentes est plus importante que la moyenne québécoise (29 vs 24 %) alors qu’elle en est inférieure en Outaouais (18 vs 24 %).

Source : Société de l’assurance automobile du Québec, 2008. Figure 1- 1 Âge des motoneiges immatriculées au 31 décembre 2008 pour l’ensemble du Québec et

dans les régions de Lanaudière, des Laurentides et de l’Outaouais.

4 Cette catégorisation est arbitraire et ne sert qu’à synthétiser les données concernant l’âge des véhicules.

19-23 ans5%

14-18 ans17%

9-13 ans25%

4-8 ans25%

< 3 ans24%

24 ans et plus4%

19-23 ans4%

14-18 ans13%

9-13 ans26%

4-8 ans24%

< 3 ans29%

24 ans et plus4%

19-23 ans4%

14-18 ans14%

9-13 ans26%

4-8 ans26%

< 3 ans27%

24 ans et plus3%

19-23 ans7%

14-18 ans18%

9-13 ans26%

4-8 ans26%

< 3 ans18%

24 ans et plus5%

Total Québec

Lanaudière

Outaouais

Laurentides

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1.3. Caractéristiques acoustiques du bruit des motoneiges Les données sur les niveaux de bruit causés par la circulation des motoneiges relevées dans les articles ont été classifiées selon le type, la marque, le modèle ainsi que l’année de fabrication du véhicule, le type de moteur, le milieu dans lequel les mesures de niveaux de bruit ont été effectuées, le type de sol, la vitesse du véhicule, la distance séparant le véhicule et l’instrument de mesure. Les données sont exprimées en différents indices acoustiques tels que LAmax et LAeq. La compilation de l’ensemble des données a permis d’établir des moyennes des niveaux de bruit rapportés par différents auteurs, au fil du temps. Un nombre suffisamment grand d’études ont utilisé l’indicateur acoustique LAmax pour caractériser le bruit du passage d’une motoneige, ce qui permet de comparer les études entre elles. 1.3.1. Sources de bruit et propagation Le bruit produit par le passage d’une motoneige serait principalement dû à trois sources : le moteur, le système d’échappement et la traction sur la piste. Les données tirées des études réalisées par Menge & Ross (2002), National Park Service (2006), Liikonen et al. (2008), Jackson Hole Scientific Investigation Inc. (2002) ont été compilées (figure 1-2) pour obtenir la moyenne des niveaux de bruit maximum (LAmax) en fonction de la distance, pour des moteurs 2 temps et 4 temps, circulant à vitesse moyenne comparable (54 km/h). L’écart-type sur chaque point de la courbe tient compte de la variabilité observée des conditions de test (climat, neige, etc.) et des vitesses de circulation utilisées dans les différentes études. À vitesse moyenne comparable, les moteurs 2 temps produisent un niveau maximum de bruit systématiquement supérieur de 4,3 dB(A) par rapport au moteur 4 temps5.

5 On ne possède pas de données sur la répartition des motoneiges à moteur quatre temps et deux temps immatriculées au Québec.

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-10

0

10

20

30

40

50

60

70

80

15,2 30 61 100 122 192 200 305 610 1219 1920 3048 4877 7620Distance (mètres)

Niv

eau

d'in

tens

ité m

axim

al m

oyen

(LA

max

)

2 temps4 temps

Sources : Menge & Ross (2002), National Park Service (2006), Liikonen et al. (2008), Jackson Hole Scientific

Investigations Inc. (2002).

Figure 1- 2 Niveau d’intensité sonore maximal moyen émis (LAmax) par des motoneiges à moteur deux temps et quatre temps circulant à vitesse comparable (54 km/h) en fonction de la distance6.

Le système d’échappement serait la source la plus bruyante. Le bruit émis serait donc légèrement plus important du côté droit de la motoneige, tel que démontré à la figure 1-3. Cette figure permet de comparer le niveau d’intensité sonore maximal moyen émis par une motoneige lorsque les mesures sont prises du côté gauche et du côté droit, à une distance de 15,2 m, en fonction de la vitesse du véhicule. Cette différence a peu d’incidence pour les pistes permettant la circulation dans les deux directions, mais pourrait expliquer les niveaux de bruit rapportés pour des pistes à sens unique situées à proximité de résidences. Peu d’information est disponible sur le bruit relié à la traction des motoneiges. Liikonen et al. (2008) rappellent que les conditions météorologiques influencent le niveau de bruit relié au frottement des skis sur la piste. Ce niveau serait plus important sur les surfaces dures, comme la glace, comparativement aux surfaces plus moelleuse comme la neige poudreuse.

6 Il est possible d’observer des niveaux négatifs en décibels puisque cette échelle de mesure repose sur une valeur de pression sonore de référence établie à 2 x 10-5 Pascal. Une pression sonore mesurée à 2 x 10-6 Pascal correspond à une valeur de -10 dB.

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50

60

70

80

90

32 56 72 Accélération

Vitesse (km/h)

Niv

eau

d'in

tens

ité m

axim

al m

oyen

(LA

max

)

Moyenne de LAmax Gauche Moyenne de LAmax Droite

Sources : Jackson Hole Scientific Investigations Inc. (2002), Liikonen et al., (2008).

Figure 1- 3 Niveau d’intensité sonore maximal moyen (LAmax) émis par une motoneige du côté

gauche et du côté droit à une distance de 15,2 m en fonction de la vitesse.

En forêt sur des sentiers enneigés, les données de bruit compilées par Liikonen et al. (2008) permettent de constater que lorsque la distance entre la motoneige et l’instrument de mesure augmente de 15 à 30 m, le niveau de bruit maximal (LAmax) chute en moyenne de 7 à 9 dB(A) tandis qu’il décroît encore de 12 à 16 dB(A) lorsque la distance passe de 30 à 100 m et de 6 à 10 dB(A) supplémentaires lorsqu’on s’éloigne de 100 jusqu’à 200 m de la source. La propagation du bruit des motoneiges dans l’environnement est influencée par les conditions météorologiques (ex: direction et vitesse du vent), la topographie, l’emplacement des sentiers sur ce terrain, les caractéristiques du sol (glace vs neige poudreuse), la disposition, la densité et les espèces d’arbres ainsi que la quantité de neige sur leurs branches (Liikonen et al., 2008). Si l’environnement influence la propagation du son, ses caractéristiques acoustiques jouent aussi un rôle dans cette dispersion. Les sons de hautes fréquences générés par les motoneiges sont significativement atténués sur de longues distances grâce à l’absorption atmosphérique et à l’atténuation fournie par un sol enneigé. Ainsi, les véhicules émettant un bruit plus riche en basses fréquences sont donc entendus sur de plus longues distances (Menge & Ross, 2002).

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1.3.2. Émissions sonores Tant dans les années 1960-70 avec la panoplie d’études s’intéressant à la surdité attribuable à une exposition au bruit, qu’à partir de l’an 2000 avec l’importante hausse des plaintes dues au bruit environnemental à travers le monde, plusieurs chercheurs se sont intéressés au bruit des motoneiges ou des véhicules récréatifs en général. Au fil des années, la moyenne des niveaux maximum de bruit LAmax mesuré des motoneiges varie (figure 1-4). Les émissions sonores diminuent graduellement, avec une baisse importante d’intensité entre les années 1970 et 2000, laquelle coïncide avec les développements technologiques et l’adoption de normes plus sévères concernant les émissions sonores. Le trait horizontal foncé correspond à la limite actuelle du LAmax à 82 dB(A) du Règlement sur la motoneige (Gouvernement du Québec, 2004).

60

65

70

75

80

85

90

95

100

1967 1968 1969 1971 1972 2000 2001 2002 2003 2005

Année de fabrication

Niv

eau

d'in

tens

ité m

axim

al m

oyen

(LA

max

)

Sources : Chaney et al. (1973), Menge & Ross (2002), Liikonen et al. (2008), Jackson Hole Scientific Investigations Inc.

(2002).

Figure 1- 4 Niveau d’intensité sonore maximal moyen émis (LAmax) par une motoneige située à 15,2 m, en fonction de son année de fabrication.

En plus du type de moteur, la vitesse à laquelle circulent les motoneiges a un impact sur les niveaux de bruit mesurés (figure 1-5). En règle générale, plus une motoneige circule rapidement, plus le bruit émis est élevé. L’intensité maximale (LAmax) du bruit produit par une motoneige munie d’un moteur à 2 temps diffère de celle munie d’un moteur à 4 temps. À plus basse vitesse, les motoneiges avec un moteur à 4 temps sont moins bruyantes que celles munies d’un moteur à 2 temps, mais autour de 60 km/h, la différence de niveaux entre les deux modèles tend à s’estomper.

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20

45

50

55

60

65

70

75

80

0 30 40 50 60 70 80

Vitesse (km/h)

Niv

eau

d'in

tens

ité m

axim

al m

oyen

(LA

max

)

2 temps4 temps

Sources : Menge & Ross (2002), Liikonen et al. (2008), Jackson Hole Scientific Investigations Inc. (2002).

Figure 1- 5 Niveau d’intensité sonore maximal moyen émis (LAmax) par une motoneige à moteur

deux temps ou quatre temps, située à 15,2 m, en fonction de la vitesse.

1.3.3. Composition du spectre fréquentiel des émissions sonores Aux États-Unis, d’importants débats sur la préservation des espaces naturels ont eu lieu, plus précisément au sujet du parc national de Yellowstone. Les experts de la firme Harris, Miller, Miller & Hanson Inc. (HMMH, 2001) ont utilisé le concept « d’audibilité » pour déterminer le degré d’intrusion du bruit des motoneiges et des autoneiges7 dans le parc. Ils ont démontré que certaines tonalités d’une source sonore peuvent être perçues à travers le bruit ambiant, même lorsque le niveau sonore global (exprimé en dB(A)) de cette même source lui est inférieur. Des mesures effectuées à 15,2 m des pistes ont permis de constater que les points maximaux de pression sonore sont principalement concentrés entre 100 et 200 Hz ainsi qu’aux environs de 1 à 2 kHz, ce dernier pic sonore étant attribuable au moteur lui-même. Ces résultats semblent indiquer que, malgré le fait que la plupart des motoneiges testées étaient munies de silencieux installés par les manufacturiers, la plus grande proportion de l’énergie sonore proviendrait tout de même du tuyau d’échappement (Chaney et al., 1973). Des mesures réalisées à 91 m ont permis de déterminer que les points maximaux d’intensité se situent à 200 Hz (Menge & Ross, 2002). De même, les experts de HMMH (2001) ont rapporté la

7 Autoneige : véhicule circulant sur la neige pouvant transporter plusieurs personnes.

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dominance d’une tonalité pure autour de 200 Hz. Ces auteurs concluent que c’est cette fréquence du bruit émis par les motoneiges, qui est entendue, même au loin. Cela confirme que les hautes fréquences contenues dans le spectre du bruit des motoneiges sont davantage atténuées que les basses. 1.4. Les effets du bruit des motoneiges sur la santé humaine Comme on l’a mentionné, peu d’études portent directement sur les effets du bruit des motoneiges sur la santé humaine. Certains aspects, comme les effets sur l’audition des personnes exposées au bruit, ont été étudiés mais peu de données ont été recueillies en regard des autres systèmes biopsychosociaux. Toutefois, les effets du bruit émis par d’autres véhicules comme les trains et les avions suggèrent que le bruit des motoneiges pourrait engendrer du dérangement et d’autres problèmes de santé. 1.4.1. Les effets du bruit des motoneiges sur l’audition Les données de la littérature suggèrent que les riverains ne devraient pas être à risque d’acquisition d’une surdité attribuable à l’exposition au bruit des motoneiges étant donné la distance habituelle qui les sépare de la source sonore et son intensité. Par contre, les conducteurs pourraient, eux, courir un risque d’endommager leur audition. Ces recherches portant sur l’audition ont été menées en grande partie durant les années 1970. À cette époque, les motoneiges étaient beaucoup plus bruyantes que les modèles actuels comme le démontrent les données colligées à la figure 1-2. Si des études ont déjà suggéré que les conducteurs de motoneiges sont à risque de développer une perte auditive (Bess & Poynor, 1972, 1974; Chaney et al., 1973; Harrison, 1974; OOAQ, 2005), de nouvelles études devraient reconsidérer ce risque à la lumière des doses réelles de bruit auxquelles les conducteurs de motoneiges d’aujourd’hui sont exposés. Ce faisant, il serait prudent de prendre en compte que cette exposition au bruit associée à la pratique de la motoneige est associée à une exposition concomitante à des vibrations et à des gaz d’échappement (notamment le monoxyde de carbone). Une telle exposition combinée peut favoriser l’apparition d’une perte auditive permanente plus importante que celle prédite pour le bruit seul (Leroux et al., 2008).

1.4.2. Le dérangement par le bruit Le dérangement8 serait la mesure la plus souvent utilisée pour évaluer les effets du bruit environnemental sur la santé (Harris et al. 2000). L’OMS (1980) le définit comme étant « une sensation de désagrément, de déplaisir provoquée par un facteur de l’environnement (le bruit) dont l’individu (ou le groupe) connaît ou anticipe le pouvoir d’affecter sa santé ». Elle précise d’ailleurs que tous les niveaux de bruit, qui sont supérieurs à un LAeq de 50 dB(A) le jour et de 40 dB(A) la nuit, mesurés aux limites du terrain d’une résidence, sont susceptibles de déranger les résidants et d’entraîner des conséquences sur la santé. 8 Il existe depuis 2003 une norme internationale (ISO/TS-15666) qui prescrit une méthodologie pour l’évaluation du dérangement lié à l’exposition au bruit environnemental. Avant l’avènement de cette norme, les chercheurs étaient libres de définir leur propre méthodologie, ce qui rend ardue la comparaison des données.

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Le dérangement relié au bruit ne peut toutefois pas être prédit sur le plan individuel ou même pour de petits groupes à partir des niveaux de bruit, pris isolément (Miedema & Oudshoorn, 2001; Rozec & Ritter, 2003). La mesure en dB(A) est en effet un faible « prédicteur » du dérangement lié à une source de bruit spécifique (Kariel, 1990; Miedema, 2007). Différents facteurs peuvent moduler le dérangement. L’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE) (2004) propose de les regrouper en trois catégories : les facteurs individuels, contextuels et culturels ou sociaux. Les facteurs individuels incluent les facteurs sociodémographiques (sexe, âge, formation, statut d'occupation du logement, lien vis-à-vis de la source de bruit, usage de la source, attentes par rapport à son milieu de vie…) et les facteurs d'attitude (sensibilité au bruit, peur de la source, capacité à surmonter, à faire face au bruit, confiance dans l’action des pouvoirs publics,…). Les facteurs contextuels portent davantage sur ce qui « entoure » le bruit. Est-il choisi ou subi, régulier ou imprévisible, est-il associé à un voisinage difficile,… ? Enfin, les facteurs culturels et sociaux portent en grande partie sur la tolérance culturelle vis-à-vis des comportements et des activités bruyantes (Moch & Maramotti, 1995; Guski, 1999; Miedema & Vos, 1999). En général, le dérangement dû au bruit pourrait induire un abaissement des niveaux de performance, un accroissement de comportements sociaux négatifs et une exacerbation des composantes de santé mentale (Job, 1993; Fields et al., 1997 et 1998). Les experts rapportent ainsi que le fait d’être dérangé par le bruit amènerait les gens à éprouver des émotions négatives lorsqu’il y a exposition, soit à exprimer de la colère, de la déception, du mécontentement, du repli, de l’abandon, de la dépression, de l’anxiété, de la distraction, de l’agitation ou de l’épuisement. Des effets sociaux et comportementaux pourraient aussi être observés chez les personnes vivant un dérangement dû au bruit (WHO, 2000), tels que des changements dans les habitudes quotidiennes (ex : fermeture des fenêtres, hausse du volume du téléviseur), de l’agressivité ou du désengagement envers autrui (AFSSE, 2004). Dans son document intitulé Impacts sanitaires du bruit, l’AFSSE (2004) mentionne que le dérangement de long terme de jour et, dans une moindre proportion, les effets sur le sommeil la nuit ou la communication en soirée représentent les effets les plus significatifs du bruit des transports terrestres sur la santé et la qualité de vie pour des expositions à des niveaux non critiques (Lambert, 2003). 1.4.2.1. Le dérangement induit par le bruit des motoneiges Alors que certains motoneigistes rapportent que le bruit fait partie intégrante du plaisir de pratiquer cette activité (Reich, 1999), d’autres avouent être épuisés par le bruit à la fin de leur randonnée et se disent conscients des effets négatifs des émissions sonores auxquelles ils s’exposent. Ainsi, plusieurs motoneigistes souhaitent une réduction du bruit des motoneiges via des progrès technologiques apportés aux véhicules (Davenport & Borrie, 2005). Les véhicules hors route (VHR) sont l’une des sources de bruit dérangeantes le plus souvent rapportée par la population (Harris et al., 2000; Michaud et al., 2005). Ce bruit contribuerait à une détérioration de la qualité de vie des gens qui y sont exposés. Au Québec, des résidants de la municipalité de Saint-Jean-Baptiste se disent irrités et exaspérés par le bruit des VHR, déclarant que celui-ci dépasse leur seuil de tolérance (Comité pour la qualité de vie et l’environnement de Saint-Jean-Baptiste, 2005). Des résidants québécois vivant en bordure d’un sentier de motoneige sis sur une ancienne emprise ferroviaire (le sentier du P’tit train du Nord) ont rapporté être dérangés par le

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bruit des motoneiges perçu à l’intérieur de leur maison (Laroche, 2003; Langlois, 2004). Dans les deux cas cités ci-dessus, le dérangement rapporté n’a pas été mesuré. Dans une étude finlandaise visant à documenter la pratique de la motoneige, Päivänen et al. (2006) ont cherché à comprendre ce qui module le dérangement induit par le bruit des motoneiges chez 58 riverains de sentiers. Les répondants, majoritairement âgés entre 45 et 59 ans, vivaient à une distance variant entre 50 et 300 m des sentiers de motoneige (40 % à une distance de 200 m et moins). Un tiers de ces personnes rapportent n’avoir jamais conduit une motoneige et 22 % que leur « ménage » en compte au moins une. Les chercheurs ont cru bon de distinguer le dérangement exprimé quand le répondant se trouve dans sa cour (ce qui inclut aussi sa résidence) ou encore dans le voisinage. Pour comprendre ce qui module le dérangement relié au bruit, les chercheurs finlandais ont demandé aux répondants de songer à leur expérience d’entendre le bruit des motoneiges et ils leur ont suggéré des situations impliquant ces véhicules. Les répondants devaient ensuite se prononcer sur l’influence de la situation proposée sur leur dérangement associé au bruit des motoneiges. Par exemple, la question suivante leur était posée « Quand vous pensez à votre propre expérience d’entendre du bruit des motoneiges, le fait de constater que la motoneige est sur la même route que vous, contribue-t-il à diminuer, augmenter, ou est sans effet sur votre dérangement? ». Päivänen et al. (2006) montrent que les suggestions suivantes font augmenter le dérangement relié au bruit des motoneiges chez une majorité de répondants :

• La motoneige circule sur la même route que j’utilise; • Le bruit de la motoneige varie beaucoup; • J’entends le bruit de la motoneige quand je fais une randonnée particulièrement agréable ou

que je me retrouve dans un beau site naturel; • Je suis dans un sentier de ski; • J’entends le bruit de la motoneige par intervalles; • J’entends le bruit des motoneiges alors que l’environnement est par ailleurs calme; • Je suis dans ma cour; • Je suis sur une surface glacée ou dans un espace ouvert.

Les propositions qui, d’une façon générale, n’influencent pas le dérangement rapporté en raison du bruit des motoneiges ou encore contribuent à le diminuer sont celles qui mentionnent que le bruit des motoneiges n’est pas le seul entendu ou encore que la personne se trouve dans la forêt ou dans un endroit résidentiel. Enfin, une seule proposition contribue majoritairement à diminuer le dérangement : cette suggestion confère une utilisation professionnelle à la motoneige plutôt qu’une utilisation récréative. Ces résultats sont corroborés par d’autres études. Pour des amateurs de nature recherchant la tranquillité, comme les skieurs et les randonneurs, il peut être dérangeant d’entendre le bruit produit par une motoneige, lequel a alors un impact négatif sur leur expérience (Jackson & Wong, 1982). Pour ces amateurs de plein air, le fait de rencontrer une motoneige réduit la qualité affective de l’événement récréatif (Vitterso et al., 2004).

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1.4.2.2. Dérangement induit par des aspects de la circulation des motoneiges autres que le bruit

Päivänen et al. (2006) ont aussi donné l’occasion aux riverains de s’exprimer sur ce qui influence leur dérangement en regard des motoneiges. Globalement, ces personnes rapportent être davantage dérangées les jours de fins de semaine (≈ 8 % des répondants se disent fortement dérangés), pendant le jour, comparativement à d’autres moments dans la semaine (nuit = 0 %; soirée ≈ 8 %; jour ≈ 2 %). Un tiers des 58 répondants estiment que la circulation pendant cette période varie entre 30 et 100 motoneiges et que les motoneigistes circulent parfois en dehors des sentiers désignés situés près de leur résidence, un comportement observé par 15 % des répondants. Le dérangement rapporté serait légèrement plus important quand la personne se trouve dans sa cour (ce qui inclut aussi sa résidence) que lorsque la personne se trouve dans son voisinage. Une minorité de répondants (12 %) croient que la valeur de leur propriété est négativement affectée par la présence des motoneiges à proximité de leur résidence. Quand ils sont interrogés sur les aspects des motoneiges qui les dérangent, les répondants rapportent plus souvent les odeurs persistantes d’essence laissées par le passage des motoneiges, la vitesse exagérée, la conduite hors sentier, le comportement des motoneigistes ainsi que le dérangement le soir et la nuit. Dans une proportion moindre, ils rapportent le bruit et la circulation constante des motoneiges près de leur résidence. Enfin, quelques répondants ont mentionné le reflet des phares des motoneiges dans les fenêtres du salon et l’interférence causée par le passage des motoneiges sur la réception des ondes télé. Interrogés s’ils considèrent que la motoneige représente une réelle menace à leur sécurité, le tiers des 58 répondants ont rapporté y avoir pensé au moins de façon occasionnelle. Afin de comprendre ce qui module le sentiment d’insécurité, Päivänen et al. (2006) ont eu recours à la même stratégie de suggestion de situations. Les résultats montrent que les situations suivantes font augmenter le sentiment de menace à la sécurité :

• Je sais ou je pense que des motoneiges peuvent utiliser cette route; • La motoneige circule sur la même route que celle que j’utilise; • Je suis en compagnie de jeunes enfants; • Je suis dans un sentier de ski.

Inversement, les situations suivantes ont pour effet de diminuer le sentiment de menace à la sécurité :

• Je sais ou je pense que la motoneige est utilisée à des fins professionnelles; • Je sais ou je pense que la motoneige se trouve dans un sentier désigné; • La motoneige circule lentement.

Enfin, les auteurs soulignent que la menace à la sécurité est perçue comme plus importante si on se trouve en forêt comparativement à un espace ouvert ou une étendue glacée. Les mêmes situations de proximité avec la motoneige et, cette fois, de responsabilité face à de jeunes enfants ont pour effet d’exacerber le sentiment d’insécurité. Le fait de se séparer physiquement des motoneiges (sentier désigné) ou de savoir que la vitesse ou les fins d’usage sont sous contrôle contribue à augmenter le sentiment de sécurité.

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1.4.2.3. Effets du dérangement induit par les motoneiges sur les habitudes de vie Dans le but de comprendre les effets concrets du dérangement des habitudes de vie des riverains, Päivänen et al. (2006) ont demandé aux répondants s’ils avaient réduit ou changé leurs habitudes de pratique d’activités de plein air. Environ le quart des répondants affirment l’avoir fait. Peu d’entre eux ont toutefois rapporté des changements dans le temps passé dans leur cour. Par ordre d’importance, les répondants rapportent avoir changé leur itinéraire en ski de façon à s’éloigner des sentiers de motoneige ou encore chercher d’autres surfaces glacées pour pratiquer le ski ou la pêche sur glace que celles déjà fréquentées par les motoneigistes. Certains mentionnent que cette tentative de trouver d’autres itinéraires est parfois infructueuse. Dans une proportion moindre, des répondants rapportent qu’en raison de la circulation intense des motoneiges ils n’ont plus envie de pratiquer leurs activités de plein air. Certains répondants mentionnent ne plus laisser les enfants aller skier seuls dans les sentiers de ski de randonnée parce qu’ils estiment que ces sentiers sont dangereux en raison de la présence possible de motoneiges. Certains disent entrer à l’intérieur à cause des odeurs d’essence ou ne plus étendre le linge à l’extérieur. 1.4.3. Les effets du bruit sur le sommeil En plus du dérangement, la perturbation du sommeil serait une des plaintes les plus souvent rapportées en regard du bruit (AFSSE, 2004). Ce dernier est associé à des difficultés à s’endormir, à un sommeil plus léger, à des éveils fréquents, à une mauvaise qualité subjective du sommeil (WHO, 2000). Ces perturbations peuvent engendrer des conséquences, notamment une réponse de stress, qui agissent sur l’ensemble des fonctions corporelles. La probabilité d’être réveillé augmente avec l’importance des nuisances sonores durant la nuit (WHO, 2000). Lorsque le bruit n’est pas continu, les niveaux maximum ne devraient pas dépasser de plus de 15 dB le niveau de bruit ambiant afin de protéger le sommeil (WHO, 2000). Ainsi, pour assurer un sommeil réparateur, le nombre d’événements sonores entraînant une élévation de 15 dB de plus que le niveau ambiant ne devraient pas se produire plus de 10 à 15 fois. L’OMS propose des valeurs guides à l’intérieur des chambres à coucher de 30 dB(A) LAeq pour un bruit continu et de 45 dB(A) LAmax pour des événements sonores isolés (WHO, 2000). Ainsi, pendant la nuit, les niveaux sonores extérieurs ne devraient pas excéder 60 dB(A) LAeq à une distance de 1 m de la façade d’une chambre à coucher afin que les gens puissent dormir avec les fenêtres ouvertes. L’OMS reconnaît que le bruit de basses fréquences peut déranger le repos et le sommeil, et ce, même lorsque les niveaux de pression acoustique sont relativement faibles. Ainsi, elle recommande, à l’intérieur, une valeur guide inférieure à 30 dB(A) LAeq lorsque le bruit comporte une grande proportion de basses fréquences. Cette réduction de la valeur guide s’applique au cas d’une source de bruit continue comportant des basses fréquences comme peuvent le faire les systèmes de ventilation et de climatisation. Elle pourrait toutefois être utile aussi pour les sources de bruit intermittentes riches en basses fréquences. Ces limites devraient aussi être réduites lorsque les personnes exposées au bruit font partie de groupes plus sensibles tels que les personnes âgées, les jeunes enfants et les gens affectés de troubles physiques ou mentaux ou lorsque le bruit ambiant est faible.

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1.4.4. Les effets du bruit des motoneiges sur le sommeil Aucune étude n’a été répertoriée à propos des effets du bruit des motoneiges sur le sommeil. Si on applique les valeurs guides de l’OMS en prenant en compte les normes du Règlement sur la motoneige (Gouvernement du Québec, 2004), on constate toutefois que le niveau sonore LAmax du passage des motoneiges, tout en étant conforme, peut atteindre jusqu’à 82 dB(A) à 15 m. Ce niveau excède de 10 dB celui proposé par Allard (2004) qui vise à limiter le niveau maximal à l’intérieur d’une résidence à 45 dB(A)9. Selon ces données, en fonction de la distance résidence-sentier et de l’atténuation fournie par les fenêtres fermées (27 dB(A) selon Allard, 2004) et par la nature des matériaux et la qualité de la construction, le niveau sonore mesuré dans les chambres à coucher pourrait excéder la valeur guide de 45 dB(A), du moins dans les résidences les plus proches des sentiers. Outre la distance des sentiers, la vitesse des véhicules influence aussi le niveau sonore atteint par les passages de motoneige comme nous l’avons montré aux figures 1-3 et 1-5. 1.4.5. Les effets du bruit sur la communication

Sur un plan strictement acoustique, pour assurer l’efficacité d’une communication parlée, il importe que les interlocuteurs puissent entendre correctement le message. Si le niveau de bruit ambiant est trop élevé, la parole risque de ne pas être bien entendue. Pour des auditeurs avec une acuité auditive normale, on considère que le rapport signal-sur-bruit, c’est-à-dire la différence entre le niveau sonore de la parole et le niveau sonore du bruit interférant, doit être d’au moins +15 dB(A), pour assurer une audibilité suffisante de la parole à 1 m chez près de 100 % des personnes (WHO, 2000). Puisqu’une conversation à niveau de voix normale avoisine les 55 dB(A), un bruit présentant un niveau sonore égal ou supérieur à 40 dB(A) risque donc de gêner la compréhension de la parole. Il est aussi important de prendre en considération des segments de population considérés vulnérables sur le plan de la communication. Ces gens requièrent un rapport signal-sur-bruit plus élevé que la population générale. L’OMS qualifie de particulièrement vulnérables les personnes souffrant d’un déficit auditif, les personnes âgées, les enfants en cours d’apprentissage du langage et de la lecture ainsi que les individus moins habiles à utiliser le langage parlé (WHO, 2000). Pour ces personnes, un rapport signal-sur-bruit dépassant de 5 à 7 dB l’exigence minimale de + 15 dB, soit un rapport d’au moins 20 à 22 dB est requis pour assurer une communication efficace (Bradley & Sato, 2005 cité dans OOAQ, 2005). 1.4.6. Les effets du bruit des motoneiges sur la communication Selon la norme du Snowmobile Safety and Certification Committee, le bruit perçu à 15,2 m d’une motoneige circulant à 25 km/h ne doit pas excéder 73 dB(A) alors qu’en accélération maximale, ce niveau ne doit pas dépasser 78 dB(A) (OOAQ, 2005; INSPQ, 2006). Pour l’Ordre des orthophonistes et des audiologistes du Québec (OOAQ), lorsqu’un VHR circule relativement près des interlocuteurs qui se trouvent à l’extérieur et selon un modèle simple d’atténuation avec la distance10, les exigences de rapport signal-sur-bruit, pour assurer une transmission adéquate de la parole, ne sont pas respectées. À une vitesse constante de 25 km/h, un rapport de + 15 dB(A) sera obtenu à 972 m avec 9 Niveau maximal extérieur de 72 dB(A) moins une atténuation des parois de la résidence fenêtres fermées de 27 dB(A) = 45 dB(A) LAmax à l’intérieur. 10 Le modèle utilisé prévoit une atténuation de 6 dB à chaque doublement de la distance à partir du niveau de bruit observé à 15,2 m.

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une voix d’intensité normale et à 121,6 m si la voix est de forte intensité. À l’accélération maximale, ce ne sera qu’à 2 km avec un niveau de conversation normale et à 243,2 m pour une voix forte que sera respecté ce rapport. S’ils se trouvent en deçà de ces distances critiques, les interlocuteurs devront interrompre leurs conversations pour la durée du passage des VHR afin d’éviter la perte d’une partie du message verbal (OOAQ, 2005). La nature du bruit des motoneiges est particulièrement efficace à masquer la parole en raison d’une pression sonore importante entre 500 et 2000 Hz (Bess & Poynor, 1972), une bande spectrale chevauchant celle de la parole. À partir de la pression sonore maximale de 82 dB(A) tolérée pour une motoneige en accélération, à 15,2 m, selon le Règlement sur la motoneige (Gouvernement du Québec, 2004), de l’éloignement des résidences et des données d’atténuation généralement admises pour les constructions types retrouvées le long du sentier concerné, soit 22 dB pour un mur avec au moins une fenêtre à double vitrage et chambre scellée de 13 mm d’épaisseur (OITC Outdoor-Indoor Transmission Class), l’OOAQ (2005) a calculé les distances requises pour respecter le rapport signal-sur-bruit favorisant la communication à l’intérieur des résidences. Le tableau 1-2 (tiré du mémoire de l’OOAQ, 2005) montre que l’interférence avec le discours conversationnel sera plus ou moins acceptable à 121 m des sentiers et ce, pour une population dont la santé générale et l’acuité auditive sont considérées normales. Pour des groupes jugés vulnérables, cette distance s’élève à 243 m. Ces distances sont le fruit d’une simulation théorique ne tenant pas compte du contexte dans lequel s’insère le sentier, comme par exemple l’environnement bâti.

Tableau 1- 2 Projection d’infiltration sonore du bruit de motoneige dans les résidences selon le facteur d’éloignement et critère d’accessibilité au discours fondé sur l’émergence de la parole

conversationnelle au-dessus du bruit à l’intérieur des résidences (OOAQ, 2005)

Indicateur

Motoneige accélération

max. à 15,2 m

Projection de niveau à 30,4 m

Projection de niveau à 60,8 m

Projection de niveau à 121,6 m

Projection de niveau à 243,2 m

Niveau de bruit en dBA 82 76 70 64 58 Étanchéité de la fenestration des murs extérieurs (OITC)

22 22 22 22 22

Intrusion du bruit en dBA 60 54 48 42 36 Rapport S/B au niveau conversationnel de 55 dBA

-5 +1 +7 +13 +19

Conformité au critère d’accessibilité au discours dans les résidences

Inacceptable Inacceptable Inacceptable Plus ou moins

acceptable pour pop. générale

Plus ou moins

acceptable pour groupes vulnérables

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1.5. Normes et directives en matière de bruit émis par les motoneiges Que ce soit sur le plan de l’interdiction de modifier les véhicules, celui de l’obligation de respecter des distances, des horaires, des limites de vitesse et des terrains dédiés, l’ensemble des lois et règlements appliqués au secteur des véhicules hors route représentent la plupart du temps des moyens concrets qui contribuent à réduire le bruit relié à la circulation de ces véhicules. Le tableau 1-3, présenté à la fin de cette section, résume les lois canadiennes qui abordent ces aspects. 1.5.1. Règlements concernant les émissions de bruit Au Canada, peu de textes légaux précisent des normes d’émissions sonores. Au Québec, le Règlement sur la motoneige (Gouvernement du Québec, 2004, articles 26 et 27) stipule, en matière d’émissions sonores, « qu’un pot d’échappement, muni de chicanes ou d’amortisseurs de bruits équivalents, doit équiper chacun des tuyaux d’échappement d’une motoneige et que la puissance sonore émise par une motoneige construite après le 1er janvier 1972 ne doit pas être supérieure à 82 dB ». De plus, il précise la méthode qui doit être utilisée pour la mesure de la puissance sonore11. La Loi modifiant la Loi sur les véhicules hors route (Gouvernement du Québec, 2006, article 6.1) stipule qu’il est interdit de « vendre, louer ou mettre à la disposition de quiconque ou offrir de vendre, de louer ou de mettre à la disposition de quiconque un système d’échappement d’un véhicule hors route qui a pour effet d’augmenter les émissions de bruit ou le rejet d’hydrocarbures dans l’environnement en comparaison à ceux émis ou rejetés par un système d’échappement installé par le fabricant ». En Ontario, au Manitoba, en Alberta, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à Terre-Neuve-et-Labrador, des règlements indiquent la nécessité que le véhicule soit muni d’un silencieux en bon état de marche et interdisent la modification ou la conduite d’un véhicule modifié. Bien que des règlements sur la motoneige existent en Saskatchewan, en Colombie-Britannique, à l’Île-du-Prince-Édouard, au Nunavut et au Yukon, on ne retrouve aucun article portant spécifiquement sur les modifications apportées au véhicule qui seraient susceptibles d’augmenter les émissions de bruit. L’annexe E résume ces règlements. 1.5.2. Règlements concernant les horaires de circulation et les distances minimales Les interventions légales sur des distances ou des horaires à respecter semblent privilégiées pour contrôler le dérangement. Au Québec, la Loi sur les véhicules hors route (Gouvernement du Québec, 2004) stipule l’interdiction aux motoneiges de circuler à une distance inférieure à 30 m (ou à toute limite fixée par règlement municipal) « d’une habitation, d’une installation exploitée par un établissement de santé ou d’une aire réservée à la pratique d’activités culturelles, éducatives, récréatives ou sportives » à moins d’autorisations spéciales12. La circulation des motoneiges est aussi interdite dans les sentiers aménagés sur des emprises ferroviaires, entre 22h et 6h, à moins qu’un règlement municipal ne l’autorise. Au Manitoba, il est interdit de conduire à moins de 30 m d’une habitation entre minuit et sept heures du matin, sauf si l’habitation est située sur un bien-fonds

11 La puissance sonore doit être mesurée selon la méthode indiquée dans la pratique recommandée J192 de la SAE Exterior Sound Level for Snowmobiles. 12 Autorisations spéciales : 1) autorisation expresse du propriétaire ou du locataire de l’habitation ou de l’aire réservée; 2) sur un chemin public dans les conditions prévues par la loi; 3) sur un chemin ou sur une route privée ouverte à la circulation publique des véhicules routiers; 4) dans une emprise ferroviaire; 5) par règlement du gouvernement.

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appartenant au conducteur, sur lequel il a le contrôle ou est invité. Il est également interdit de circuler à moins de 30 m d’un terrain de jeu ou de tout terrain réservé à des fins récréatives, sauf si ce terrain est enclos ou que le véhicule est nécessaire à son entretien. Au Nouveau-Brunswick, aucun sentier géré de motoneiges ne peut être aménagé à moins de 25 m d’une résidence privée, à moins d’avoir obtenu au préalable un consentement écrit. Dans les Territoires du Nord-Ouest, dans la localité de Fort Resolution, la circulation en motoneige est interdite entre 22h et 6h. En Ontario, en Saskatchewan, en Alberta, en Colombie-Britannique, en Nouvelle Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et-Labrador, au Yukon et au Nunavut, une loi régit la circulation des motoneiges mais aucun article ne porte spécifiquement sur les distances et l’horaire de circulation. L’annexe F résume ces règlements. 1.5.3. Règlements concernant les limites de vitesse Les vitesses autorisées varient de 25 à 90 km/h selon les contextes. Au Québec, la vitesse maximale des motoneiges est de 70 km/h. Sur un sentier exploité par un club d’utilisateurs, une signalisation peut permettre une vitesse de 90 km/h à certains endroits. À moins de 30 m de résidences, dans les cas où il peut être exceptionnellement permis de circuler en motoneige, la limite est de 30 km/h, qu’il y ait panneau de signalisation ou non. En Ontario, la vitesse maximale est de 50 km/h sur une voie publique ouverte à la circulation des véhicules automobiles si la vitesse maximale imposée par le Code de la route est supérieure à 50 km/h et sur une piste. La vitesse maximale est de 20 km/h sur une voie publique si la vitesse maximale imposée est de 50 km/h ou moins et dans un parc public ou sur un terrain d’exposition. En Saskatchewan, la vitesse maximale est de 80 km/h ou indiquée par des panneaux de signalisation. Au Nunavut, il est interdit de conduire un véhicule à plus de 50 km/h. À défaut d’un signal de régulation de la circulation à l’usage des conducteurs de véhicules tout-terrain, la vitesse maximale est de 30 km/h sur une route. Au Yukon, en l’absence de signalisation, la vitesse maximale est de 50 km/h sur une route en dehors des municipalités et sur une route territoriale. Dans les Territoires du Nord-Ouest, dans la localité de Fort Resolution, il est interdit de conduire une motoneige à une vitesse supérieure à 25 km/h, ou de façon à troubler la paix publique, ou à constituer un désagrément, ou un danger pour quiconque. À l’Île-du-Prince-Édouard, la vitesse maximale permise est de 8 km/h en zone résidentielle et à proximité de personnes. En Alberta, en Colombie-Britannique, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à Terre-Neuve-et-Labrador, une loi régit la circulation des motoneiges mais aucun article n’indique clairement la vitesse maximale permise. L’annexe G résume ces règlements.

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Tableau 1- 3 Obligations réglementaires relatives à la motoneige au Canada

Notes : Toutes ces obligations sont accompagnées de règles et d’exceptions. Pour en savoir plus, consulter les annexes E, F et G. n.s. signifie non spécifié au règlement ou à la loi. (a) Exclusivement à Fort Resolution. En Colombie-Britannique, le règlement traite de nombreux points liés à la sécurité, mais jamais du bruit. 1.5.4. Règlements spécifiques de certaines villes du Québec Tel que précisé dans l’article 48 de la Loi sur les véhicules hors route du Québec (Gouvernement du Québec, 2004), toute municipalité locale peut, par règlement, modifier les termes de distance, de vitesse et d’horaire aux endroits qu’elle détermine sur les terrains de la municipalité affectés à l’utilité publique ou sur les terres du domaine de l’État. Ainsi, quelques municipalités de différentes régions administratives du Québec ont adopté des règlements modifiant ou précisant en partie la précédente loi. La plupart de ces règlements portent sur le droit de circuler sur les chemins publics avec ou sans période de restriction, sur les limites de vitesse qui varient entre 20 et 70 km/h et sur une distance minimale à respecter dans les zones résidentielles. Pour les règlements recensés, la distance minimale prescrite varie entre 30 et 350 m. L’annexe H résume ces règlements. 1.5.5. Règlements ailleurs dans le monde La Finlande Le Ministère de l’environnement de la Finlande (1999) a instauré Les droits de tout un chacun en Finlande dont une section porte exclusivement sur la circulation en motoneige. La vitesse maximale permise est de 60 km/h sur les pistes et sur le terrain, de 80 km/h sur les plans d’eau gelés et de 40 km/h avec un traîneau transportant une personne. Les conducteurs de motoneiges doivent en tout temps s’assurer qu’ils ne causent aucun dommage ou gêne pour l’économie de subsistance, pour la nature, pour les résidants locaux ou leur propriété et, d’une manière générale, pour l’environnement.

Province ou territoire

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terd

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mod

ifica

tion

Québec <82 22-06 30-90 30 oui Alberta n.s. n.s. n.s. oui Colombie-Britannique n.s. n.s. n.s. n.s. Île-du-Prince-Édouard n.s. 8 n.s. n.s. Manitoba 24-07 30 oui Nouveau-Brunswick n.s. 25 oui Nouvelle-Écosse n.s. n.s. n.s. oui Nunavut n.s. 30-50 n.s. n.s. Ontario n.s. 20-50 n.s. oui Saskatchewan n.s. 80 n.s. n.s. Terre-Neuve-et-Labrador n.s. n.s. n.s. oui Territoire du Nord-Ouest (a) 22-06 25 Yukon n.s. 50 n.s. n.s.

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Le ministère des Transports de la Finlande impose qu’une motoneige soit munie d’un silencieux fonctionnel et que le bruit émis n’excède pas 78 dB(A) (Liikonen et al., 2008). La planification de l’utilisation des terres, des diverses formes de trafic ainsi que des constructions est régie par le Conseil d’État qui a déterminé des valeurs directives en termes de niveaux de bruit émis afin de prévenir la nuisance. Ainsi, dans les zones résidentielles et les aires récréatives situées dans ces régions ou à proximité, les niveaux moyens LAeq les plus élevés tolérés sont de 55 dB(A) le jour et de 50 dB(A) la nuit. La Suède Comme en Finlande, les sports motorisés doivent respecter des valeurs directives d’émissions sonores différentes pour la journée et la nuit. Le bruit causé par la circulation des motoneiges est considéré similaire à celui des sports motorisés. Dans les zones résidentielles, le niveau sonore maximum toléré est de 60 dB(A) durant le jour et de 55 dB(A) durant la soirée. Au cours de la nuit, par contre, aucun bruit ne doit être émis par un sport motorisé (Liikonen et al., 2008). Les États-Unis Le Code of Federal Regulations (2008) interdit qu’une motoneige en accélération émette, à 15,2 m, un niveau maximal de bruit supérieur à 78 dB(A).

La France En ce qui a trait aux sports motorisés, la France a adopté un cadre légal spécifique afin de réduire le dérangement causé par le bruit des véhicules. D’abord, il existe une réglementation relative aux bruits de voisinage. Ainsi, les nuisances sonores occasionnées par les véhicules circulant sur les terrains de sport motorisé sont régies par le code de la santé publique, pour lequel le constat d’infraction est basé sur le dépassement de l’émergence autorisée, définie comme la différence entre le bruit en cause et le bruit de fond (rapport signal-sur-bruit). Les valeurs admises sont de 5 dB(A) le jour et de 3 dB(A) la nuit, auxquelles s’ajoutent des valeurs correctives selon la durée d’apparition du bruit particulier, telles que présentées au tableau 1-4. Les niveaux de bruit enregistrés sur les terrains résidentiels avoisinants les sites de sports motorisés doivent donc se conformer à la réglementation sur les bruits de voisinage.

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Tableau 1- 4 Valeurs correctives à apporter aux valeurs admises d’émergence selon l’article R. 1334-33 en dBA selon la durée de l’émission sonore particulière

Source : CIDB, 2005.

D’autres restrictions s’ajoutent à la circulation hors de la voie publique dont certaines s’appliquent spécialement aux motoneiges. Ainsi, l’utilisation des motoneiges à des fins de loisir est interdite sauf sur les terrains réservés aux sports motorisés qui ont obtenu l’autorisation appropriée. Une étude d’impact, incluant notamment un volet bruit, laquelle se concentre, entre autres, sur les préoccupations environnementales des riverains de l’installation, doit être obligatoirement réalisée pour les activités sportives motorisées dont la superficie du site d’installation est supérieure à 40 000 m².

Durée cumulée d’apparition du bruit particulier : t Terme

correctif en dBA

t ≤ 1 minute (la durée de mesure du niveau de bruit ambiant est

étendue à 10 secondes lorsque t < 10 secondes) +6

1 minute < t ≤ 5 minutes +5 5 minutes < t ≤ 20 minutes +4 20 minutes < t ≤ 2 heures +3

2 heures < t ≤ 4 heures +2 4 heures < t ≤ 8 heures +1

t > 8 heures 0

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2. Méthodologie Nous présentons dans ce chapitre la démarche méthodologique appliquée dans le cadre de cette recherche. Pour débuter, nous exposerons la démarche d’implication des acteurs (gouvernement, experts de la santé publique et instances régionales) et de contrôle éthique de la recherche. Ensuite, nous présenterons successivement la démarche suivie pour caractériser la source sonore et la dispersion du bruit, évaluer l’exposition des résidants qui habitent à proximité de sentiers et analyser les perceptions et le dérangement ressenti. 2.1. Démarche d’implication des acteurs Afin de réaliser la recherche avec la participation des acteurs impliqués dans le dossier des motoneiges, nous avons constitué quatre comités : un comité de support suprarégional et trois comités régionaux. De son côté, le Gouvernement du Québec a mis sur pied un comité interministériel sous la coordination du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, composé de représentants des ministères des Transports, des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, du Tourisme ainsi que de la Santé et des Services sociaux. L’INSPQ a aussi mis en place un comité scientifique. Enfin, la recherche a été soumise, avant sa réalisation sur le terrain, à un comité d’éthique. Dans cette section, nous exposons le rôle de ces comités ainsi que les actions de collaboration qui ont été menées. 2.1.1. Le comité interministériel Le comité interministériel a été imposé avec l’octroi du contrat de recherche. Son mandat était de s’assurer du bon déroulement de la recherche, d’intervenir au moment des décisions clés et d’obtenir l’information privilégiée pour la rendre accessible prioritairement aux cabinets ministériels concernés. Le comité a aussi facilité l’accès à certaines informations détenues par les ministères membres ou par les organismes qui en relèvent (par exemple : municipalités régionales de comté). L’équipe de recherche a rencontré le comité interministériel à deux reprises :

le 3 octobre 2008, à Québec le 10 décembre 2008 par visioconférence.

Par ailleurs, le comité a fourni ses commentaires sur le rapport d’étape, incluant la revue documentaire et le questionnaire ainsi que sur le rapport préliminaire. Tous les commentaires ont été discutés au sein de l’équipe de recherche et intégrés au besoin dans cette version finale. 2.1.2. Le comité scientifique de l’Institut national de santé publique du Québec Le comité scientifique a été mis en place lors de l’appel d’offres lancé en 2006 par l’INSPQ dans le but de réaliser l’enquête socio-acoustique. Son mandat était de s’assurer de la qualité scientifique des livrables produits par l’équipe de recherche en fournissant des commentaires et des avis. Le comité a fourni ses commentaires sur le devis soumis en réponse à l’appel d’offres, le 8 février 2007 ainsi que sur le rapport préliminaire, le 8 juin et le 9 septembre 2009.

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2.1.3. Comité de support suprarégional Le comité de support suprarégional (ci-après, comité de support) avait pour rôle de valider les choix méthodologiques de l’équipe de recherche en ce qui a trait à la constitution et à la stratégie d’échantillonnage et à la confection des questionnaires. Il a agi également comme premier lecteur critique des documents que nous avons produits. Il était constitué d’un représentant de la Direction de santé publique de chacune des trois régions visées par l’enquête : Élyse Brais pour celle de Lanaudière, Stéphane Dupont pour les Laurentides et Louis-Marie Poissant pour l’Outaouais. L’équipe de recherche a rencontré le comité de support à deux reprises : le 17 septembre 2008 au moment d’approuver les outils méthodologiques et le 11 mai 2009, au moment de la rédaction du rapport préliminaire.

2.1.4. Comités régionaux Les comités régionaux, un dans chacune des régions d’études, se voulaient un espace neutre de dialogue entre l’équipe de recherche, les gens régionalement impliqués et les citoyens. Ils avaient pour mandat de représenter la diversité des intérêts en cause dans leur région, d’assister les chercheurs dans la sélection des sentiers les plus appropriés pour la recherche et de réagir à la présentation de résultats. Ils devaient également jouer un rôle dans la diffusion des résultats dans la communauté. Ces comités ont été constitués de quatre acteurs clés, témoins de leur région et porteurs de différents points de vue. Il s’agit d’un citoyen, d’un motoneigiste, d’un acteur économique et d’un intervenant en santé publique. Ces membres ont été recrutés à partir des Tables de concertation régionales sur les véhicules hors route, prévues par la loi. La composition des trois comités régionaux est décrite en annexe I. L’équipe de recherche a rencontré les comités régionaux à deux reprises, soit :

au début du projet, les 25 juin (Lanaudière et Laurentides) et 3 juillet (Outaouais) avant la réalisation des mesures, les 4, 5 et 6 novembre

Lors de la première rencontre, l’équipe de recherche a expliqué aux membres, la nature de l’enquête en cours et les méthodes de recherche utilisées. La discussion visait à comprendre comment cohabitent dans leur région les motoneigistes, l’ensemble des citoyens et les touristes adeptes de cette activité. La discussion a aussi permis d’aborder les défis que présente la pratique de la motoneige chez eux. Finalement, les membres du comité ont été invités à identifier les sentiers ou les segments de sentiers où la cohabitation est problématique. Pendant les discussions, le verbatim de la rencontre était projeté sur un écran et les participants pouvaient au besoin clarifier leurs propos. Celui-ci a été ensuite rendu disponible aux membres du comité concerné.

Ces rencontres nous ont permis de comprendre la dynamique sociale qui entoure cette industrie. Cette activité de loisir repose en grande partie sur le travail de bénévoles dont le recrutement est de plus en plus difficile. L’aménagement des sentiers, leur entretien, le damage de pistes, la patrouille ainsi que le renouvellement annuel des droits de passage auprès des propriétaires terriens sont assurés par une poignée de personnes, dont une grande partie est non rémunérée pour leur travail.

L’annonce de cette enquête a soulevé de l’inquiétude dans chacune des régions visitées. Le fait d’offrir une tribune aux citoyens n’allait-il pas engendrer une occasion de se plaindre, voire de

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donner des armes aux opposants? Une explication de la démarche scientifique et de la méthodologie solide et éprouvée a, la plupart du temps, permis d’atténuer cette inquiétude. Puisque les niveaux de bruit mesurés à la résidence de chacun des répondants à l’enquête seront recueillis et mis en relation avec le dérangement rapporté, il sera possible scientifiquement d’établir une relation entre les deux variables.

Lors de la deuxième rencontre, les sites de mesure retenus ont été précisés et décrits. Le questionnaire principal de l’enquête a aussi été présenté et discuté. Cette étape a permis de vérifier la perception de l’ensemble des questions, de modifier le libellé de certaines d’entre elles et d’en moduler le contenu au besoin. Les étapes de communication permettant de joindre les répondants ont aussi été présentées. Cette rencontre visait à faciliter notre accueil local. Une dernière rencontre avec les comités régionaux est prévue à la suite du dépôt du rapport final13. 2.1.5. Le comité d’éthique Cette étude repose en grande partie sur la participation de sujets humains et exige l’obtention d’un certificat d’éthique. À cette fin, les documents requis ont été déposés le 14 août 2008 au Comité d’éthique de la recherche du Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation (CÉR-CRIR) : le protocole de recherche, le formulaire de consentement pour les participants à l’étude, le questionnaire d’enquête, les questionnaires standardisés portant sur le sommeil et les documents d’information visant à recruter des participants. Le 15 septembre 2008, le projet de recherche a été présenté par Martine Gendron devant les membres du CÉR-CRIR. À la suite de cette présentation, le président du CÉR-CRIR a transmis une lettre datée du 7 octobre demandant des modifications au formulaire de consentement (annexe J). Les modifications requises ont été apportées et une lettre a été transmise au comité le 8 octobre 2008 (annexe K). Le certificat d’éthique CRIR 368-0608 a été émis par le CÉR-CRIR le 14 octobre 2008 (annexe L). Au terme des rencontres avec les comités et de la pré-validation du questionnaire principal, des modifications ont été apportées aux différents documents en plus de leur traduction. Une demande de modifications a donc été présentée au CER-CRIR, le 17 décembre 2008 (annexe M), incluant:

1. le questionnaire principal en français et en anglais, 2. les agendas du sommeil 9 (matin) en français, 3. le questionnaire standardisé sur le sommeil (PSQI), en anglais, 4. les formulaires de consentement en français et en anglais, 5. le texte de présentation d’Altus Géocom au moment de la sollicitation (remplace le

préambule du questionnaire original), 6. les questions filtres en français et en anglais, permettant de classer les répondants et, 7. la lettre envoyée aux résidants les avisant de la tenue de l’enquête dans leur municipalité et

de l’avènement d’un appel téléphonique, fait par Altus Géocom, pour solliciter leur participation.

13 Bien que nous ayons prévu rencontrer les comités régionaux au moment du dépôt du rapport préliminaire afin de recueillir leurs commentaires, cette rencontre a été annulée à la demande de l’INSPQ.

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Le 14 janvier 2009, une lettre du CER-CRIR confirmait l’acceptation des modifications proposées (annexe N). Un seul autre document a, par la suite, été présenté au CER-CRIR pour approbation. Il s’agit du questionnaire français et anglais sur la perception des murs antibruit. Il a été approuvé par le comité d’éthique, le 24 février 2009 (voir annexe O). 2.2. Sélection des sites d’échantillonnage et bilan des visites Conformément au mandat, les sites visés pour la réalisation de l’enquête devaient être des sentiers de motoneige régionaux ou Trans-Québec. Les portions retenues devaient traverser des zones habitées. Un minimum d’environ 60 logements devait se trouver à l’intérieur d’une section de 150 m de part et d’autre du sentier. En supposant un taux de refus de participation de 2 personnes sur 3, ce nombre minimal d’adresses devait nous permettre de recruter au moins une vingtaine de répondants. La distance de 150 m a été établie à partir des indications fournies par le jugement Langlois (Cour supérieure du Québec 700-06-000001-000, 2004) et par l’étude de Liikonen et al. (2008). Ce jugement identifie une distance de 100 m pour définir le groupe des résidants exposés au bruit des motoneiges circulant sur le sentier. Liikonen et al. (2008) utilisent une distance inférieure à 100 m pour distinguer les effets probables de l’exposition au bruit des motoneiges en milieu récréotouristique sensible. Nous avons choisi d’augmenter de 50 % la distance proposée par ces deux sources et ainsi porter la distance définie comme zone d’exposition au bruit des motoneiges à 150 ± 10 m14. Pour déterminer les portions de sentiers qui respectent ce critère, des plans de chacun de sites potentiels ont été élaborés à l’aide du logiciel ArcGIS 9.0 (ESRI). Les différentes couches utilisées proviennent des municipalités, des municipalités régionales de comté (MRC), des régions administratives, du gouvernement du Québec pour les routes et chemins de fer, de Géoprojection pour la couche des sentiers de motoneige et du site Géogratis du ministère des Ressources naturelles du Canada pour les bâtiments, les zones d’agglomération, les cours d’eau et les courbes topographiques à une échelle de 1:50000. Une zone tampon de 150 m de part et d’autre des sentiers a été créée à l’aide de la fonction « buffer » du logiciel. Les portions de sentiers bordées de plus de 30 bâtiments ou situées au sein d’une agglomération sur une distance de 2 km ont été identifiées. Les dix portions de sentiers bordées par le plus grand nombre de résidences ont été retenues. La démarche a été faite tant pour les sites régionaux et Trans-Québec que pour les locaux15. Une fois obtenues les listes des sites correspondant aux critères, nous avons éliminé les portions de sentiers qui empruntaient des rues principales ou situées trop près d’une route achalandée. Au moment de faire l’enquête sur le dérangement, il importait de pouvoir isoler le bruit des motoneiges de celui des autres véhicules routiers. Les sites choisis ont ensuite été communiqués aux responsables des comités régionaux qui ont informé les clubs de motoneige concernés. Ces derniers nous ont, au besoin, souligné que certains sentiers n’existaient plus ou encore que leur tracé avait changé. Dans un cas, nous avons retenu un

14 Nous avons également introduit une marge de 10 m à la largeur du corridor pour prendre en considération l’erreur de localisation attribuable à l’utilisation du GPS pour localiser les résidences des répondants. L’analyse des résultats a été faite en utilisant la distance de 150 m à laquelle a été ajoutée la marge d’erreur de 10 m pour un total de 160 m. 15 Il est arrivé à quelques reprises que des sentiers proposés par les comités régionaux fassent aussi partie de ceux issus de la démarche que nous venons de décrire. Ce fut le cas par exemple d’un sentier à Saint-Alphonse de Rodriguez dans la région de Lanaudière. Toutefois, ce sentier n’a pas été ouvert durant la saison 2008-2009. Le site n’a donc pas été retenu.

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site, non identifié à l’issu du processus cartographique, proposé par un responsable de club; il s’agit du site de Fort-Coulonge dans l’Outaouais. Des visites sur le terrain, effectuées entre le 18 août et le 24 septembre 2008, ont ensuite permis de valider le choix de sites. Elles ont été coordonnées avec l’aide des personnes responsables des comités régionaux. Ces dernières ont informé les clubs concernés afin qu’une personne responsable accompagne les chercheurs. À l’occasion, des responsables municipaux ou des représentants régionaux de la Fédération des clubs de motoneige du Québec ont participé aux visites. Les représentantes des comités de Lanaudière et des Laurentides nous ont aussi accompagnés pendant les deux jours requis pour compléter le repérage dans chacune des régions. Ce repérage a permis de vérifier que les bâtiments situés en bordure des sentiers étaient bien des résidences permanentes et que la portion retenue n’était pas contaminée par du bruit routier ou d’autres sources de bruit environnemental comme ceux de nature industrielle ou ferroviaire. Il a de plus permis de géoréférencer, à l’aide d’un GPS, les points limites des divers segments retenus des différents sentiers et de délimiter, sur place, la zone de 150 m de part et d’autre du sentier. Les adresses des résidences situées dans cette zone étaient notées16. Au terme de cet exercice, dix-huit sites de mesure ont été retenus dans quinze municipalités réparties dans les trois régions concernées. Un même sentier peut présenter plus d’un site de mesure en raison de caractéristiques différentes. Parmi les dix-huit sites de mesure, nous comptons neuf sentiers Trans-Québec, six sentiers régionaux et trois locaux. La liste des municipalités où au moins un site de mesure a été retenu ainsi que ses caractéristiques sont présentées au tableau 2-1. Les sites linéaires (n=4) sont des segments de sentiers aménagés sur une ancienne emprise ferroviaire. Les sites résidentiels (n=5) sont ceux qui empruntent des rues en bordure de résidences. Les sites en zone boisée (n=2) sont des sentiers qui traversent un boisé les séparant des résidences. Les sites en espace ouvert (n=6) correspondent à des segments traversant ou longeant une surface libre de tout obstacle, un lac ou un champ. Un site en pente accentuée (n=1) est un sentier demandant une accélération ou une poussée du moteur.

Tableau 2- 1 Localisation et caractéristiques des sites retenus par région

Caractéristiques Lanaudière Laurentides Outaouais Linéaire Mont-Laurier

Labelle Davidson Fort-Coulonge

Résidentiel Rawdon Labelle Brébeuf

Chénéville Bouchette

Zone boisée Saint-Donat

Blainville

Espace ouvert Saint-Donat Saint-Jean-de-Matha Saint-Gabriel-de-Brandon

Blainville Sainte-Anne-du-Lac

Lac-Simon

Pente accentuée Maniwaki

16 Il est arrivé que le nombre réel de résidences soit plus élevé que celui prédit par les cartes. Certaines données utilisées pour la fabrication des cartes dataient de plus d’un an.

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Ces 18 sites, situés sur 15 sentiers, sont gérés par 11 clubs de motoneige différents. Une description plus détaillée de chacun des sites de mesure est présentée en annexe P. Les noms des clubs de motoneige et des responsables rencontrés sont aussi mentionnés. Les cartes géographiques des sites de mesure sont présentées en annexe Q. Le 19 décembre 2008, une lettre a été envoyée aux maires des municipalités sélectionnées pour les aviser de la tenue de l’enquête, de la nature des mesures et des dates de visite projetées (annexe R). Il nous a été impossible de faire l’enquête à Blainville, en raison de la fermeture d’un passage à niveau sur le sentier régional 333, à la hauteur de la rue Sarah-Garth17. Au moment du repérage des lieux à la fin de l’été 2008, aucune mention n’avait été faite au sujet de cette fermeture possible ou encore d’un conflit d’usage de ce passage à niveau. Le club de motoneige Les Fusées blanches et la coordonnatrice du Comité régional des Laurentides étaient alors confiants qu’une entente interviendrait entre les parties impliquées avant le début de l’hiver. Ce n’est qu’au moment d’installer les équipements de mesure que la situation a été connue. Les 40 rendez-vous prévus ont donc été annulés au lendemain de leur confirmation. Ainsi, les jours de fin de semaine entre le 8 janvier et le 7 mars 2009 ainsi que trois jours dans la première semaine de mars, 14 municipalités sur les 15 retenues ont été visitées. Plus de 4000 km ont été parcourus dans les trois régions du Québec pour compléter la cueillette des données.

2.3. Composition de l’échantillon des résidences et nombre de répondants La stratégie d’échantillonnage visait à maximiser la variance des réactions associées à l’exposition au bruit des motoneiges et non pas à donner une image représentative du territoire. La composition de l’échantillon s’est faite en quatre étapes à savoir l’inventaire des résidences à l’intérieur des 160 m de part et d’autre des segments de sentiers retenus, la recherche des coordonnées téléphoniques de ces résidences ainsi que la prise de contact et le rendez-vous. L’inventaire des résidences commence avec les adresses notées au moment du repérage, à la fin de l’été 2008. Afin de s’assurer que toutes les résidences visées étaient incluses dans l’inventaire et aussi pour accélérer le processus, nous avons formulé une demande au représentant du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire siégeant au comité interministériel visant à intercéder auprès des MRC afin d’accéder à leurs données informatisées. Certaines MRC nous ont fait parvenir des fichiers (en format PDF) contenant l’information désirée. Cette assistance nous a donc permis de compléter l’inventaire. Nous avons cherché les numéros de téléphone correspondant à chacune des résidences faisant partie de l’inventaire par l’intermédiaire du site internet Canada41118. Des fichiers ont été montés à partir des adresses pour lesquelles un numéro de téléphone correspondant était trouvé, devenant les tableaux de recrutement pour chacun de sites retenus. Nous avons ensuite procédé à la sollicitation des résidants dans chacun des sites en leur envoyant une lettre expliquant le projet et la démarche et en leur téléphonant pour prendre rendez-vous. Ainsi, quinze jours avant la visite prévue à un site donné, une lettre était envoyée aux résidants inscrits dans le tableau de recrutement pour ce site. Celle-ci donnait un aperçu général de l’enquête socio- 17 Cette fermeture empêche la connexion entre ce sentier régional et le sentier TQ 3 menant à Terrebonne. La portion résidentielle est ainsi évitée par les motoneigistes qui ne se dirigent pas à Blainville et qui préfèrent demeurer sur la TQ 3 ou la TQ 33 sans emprunter le sentier 333. 18 L’adresse du site Canada411 est la suivante, http://www.fr.canada411.ca/search/address.html.

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acoustique sur le bruit des motoneiges, expliquait que leur résidence faisait partie d’un des sentiers retenus, spécifiait la date de notre visite et annonçait que, la semaine suivant la réception de la lettre, leur participation à cette enquête allait être sollicitée par l’entremise d’un appel téléphonique (annexe S : lettre aux résidants). Ces appels de recrutement étaient faits par Altus Géocom, par des téléphonistes formés et expérimentés. Les personnes jointes recevaient de l’information sur la nature de leur collaboration, notamment que celle-ci impliquait une visite à leur domicile pour effectuer des mesures de bruit. Celles qui acceptaient de participer étaient immédiatement classées en fonction de leur sexe, leur âge et leur statut d’utilisateur ou non de motoneige19 (annexe T). Un seul participant adulte a été retenu par résidence, en fonction du plan de recrutement défini pour la région ou par volontariat au sein de l’ensemble des résidants adultes partageant la même résidence. Un rendez-vous pour la visite de l’équipe de recherche était alors fixé en fonction de la programmation fournie. Deux jours avant la visite, des auxiliaires de recherche téléphonaient à nouveau aux participants potentiels pour confirmer le rendez-vous ou proposer un autre moment de rencontre durant la même fin de semaine20. Les visites ont toutes été réalisées entre le vendredi après-midi et le dimanche en fin de journée, à l’exception de celles faites durant la semaine de relâche scolaire du 2 au 6 mars 2009. Le tableau 2-2 dresse un bilan de la composition de l’échantillon de résidences. Nous avons été en mesure de trouver les numéros de téléphone pour 73 % des résidences identifiées. Une lettre a été envoyée à 1269 résidants pour annoncer notre venue. À la suite de ces envois, 9 % des enveloppes nous ont été retournées en raison d’un changement d’occupant ou d’adresse incomplète21. La sollicitation par téléphone a permis de recruter des participants dans une proportion de trois appels sur dix (364 rendez-vous donnés). Pour les 791 autres personnes, elles n’ont pas été jointes après dix tentatives ou ont refusé de participer à l’enquête. Au moment de la confirmation, 6 % de ces rendez-vous ont été annulés par les résidants. Enfin, au moment de la visite, malgré la confirmation du rendez-vous, des résidants étaient absents ou encore ont décidé de ne plus participer. En tout, 68 % des rendez-vous se sont soldés par la signature du formulaire de consentement et la réalisation de mesures de bruit dans 232 résidences. Finalement, 93 % des résidants visités ont complété le questionnaire principal administré par téléphone pour un total de 216 répondants22.

19 Aux fins de l’enquête, un répondant était classé « utilisateur » si, au cours des cinq dernières années, il avait fait de la motoneige régulièrement ou à l’occasion ou s’il avait eu un lien économique ou une implication bénévole avec l’industrie de la motoneige et ses dérivés touristiques. 20 Il est arrivé que, pour des raisons météorologiques ou logistiques, il faille revoir la planification des visites des municipalités et déplacer des rendez-vous. 21 Les numéros d’appartement ne sont pas disponibles sur Canada411. 22 Pour une présentation détaillée du nombre de répondants voir le tableau 3-4.

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Tableau 2- 2 Étapes de recrutement et nombre de personnes jointes

Pour ce qui est du questionnaire portant sur les sentiers avec murs antibruit, tous les résidants des municipalités de Davidson et de Maniwaki qui avaient reçu la visite d’un auxiliaire de recherche, l’ont complété.

Municipalités Adresses civiques

No. de tel. trouvés

(envoi postal)

Retour enveloppes

Rendez-vous donnés

suite à acceptation

RV annulés (confirmation)

Refus sur place

ou absence

Visites réalisées

Question. principal complété

LANAUDIÈRE 423 305 15 102 11 17 74 67 Rawdon 65 50 0 10 1 1 8 8

Saint-Donat (2) 136 87 13 25 3 5 17 15

Saint-Gabriel-de Brandon (2)

170 136 2 53 4 11 38 34

Saint-Jean-de-Matha

52 32 0 14 3 0 11 10

LAURENTIDES 517 419 26 132 2 46 84 79 Brébeuf 73 54 6 11 0 5 6 5

Labelle 188 148 6 42 1 4 37 34 Mont-Laurier 176 155 14 54 0 24 30 29 Sainte-Anne-du-Lac

80 62 0 25 1 13 11 11

OUTAOUAIS 794 545 73 130 10 46 74 70 Bouchette 131 97 0 28 6 10 12 12

Chénéville 89 67 14 2 5 7 7 Lac-Simon 154 69 25 9 1 2 6 5 Fort-Coulonge 100 91 5 17 1 2 14 13

Davidson (mur) 88 61 7 20 0 2 18 18 Maniwaki (mur) 232 160 36 42 0 25 17 15

TOTAL 1734 1269 114 364 23 109 232 216

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2.4. Caractérisation de la source sonore et de la dispersion du bruit Afin de caractériser le bruit émis par les motoneiges, sa propagation et l’exposition des résidants, des mesures de bruit ont été prises en bordure des sentiers ainsi qu’à l’extérieur et à l’intérieur de leurs résidences. La démarche a aussi été appliquée pour les sites où des murs antibruit ont été installés. 2.4.1. En bordure des sentiers Afin de caractériser la propagation du bruit des motoneiges, des mesures de pression sonore ont été réalisées en bordure de 14 des 17 sites de mesure visités. Il a été impossible de compléter les mesures en raison de la pluie, à Chénéville ainsi que pour un des deux sites à Labelle. Des problèmes techniques (fils coupés par le passage hors piste d’une motoneige) expliquent l’absence de mesures au deuxième site de Saint-Gabriel-de-Brandon. Une série de quatre stations de mesure a été installée perpendiculairement au sentier, soit à 15, 30, 100 et 150 m. Ces distances ont été établies en partie grâce aux indications fournies par Liikonen et al. (2008). Ces stations ont été installées sur des terrains privés avec autorisation préalable des propriétaires ou sur des terres publiques. Conformément à la norme ISO-1996-2 (2007), l’environnement géographique a été décrit pour chacune des stations et géo-référencé en utilisant un GPS. Les données météorologiques suivantes ont été recueillies sur place à l’aide d’une station météo portative Oregon Scientific WMR200A dotée d’une connexion sans fil pour le transfert des données: pression atmosphérique, humidité relative, température, vitesse et direction des vents. Toujours en conformité avec cette norme, les capteurs de la station météo ont été installés sur une perche d’une hauteur de 3 m. Les conditions météorologiques observées lors de la cueillette des niveaux de bruit sont présentées à l’annexe U. Par ailleurs, nous avons également décrit l’environnement des sentiers notamment la présence d’obstacles ou d’écrans de réflexion, d’arrêts obligatoires, de virages de même que la nature de la surface de roulement (neige ou revêtement artificiel). Les échantillons sonores ont été recueillis à l'aide d’un système d’acquisition 8 canaux TENOR® (SoftdB). Quatre microphones extérieurs OM416 (BSWA Technology Co.), montés sur un trépied à une hauteur de 1,2 m de la surface de la neige, ont été reliés par fil à un boîtier d’acquisition multivoies, lui-même relié à un ordinateur portable muni d’un disque dur externe d’une capacité de 1 To. Ce système permet d’enregistrer la totalité du signal audio en format .WAV (taux d’échantillonnage de 18,6 kHz) de façon à permettre l’analyse du signal a posteriori23. L’enregistrement s’est fait en continu, par bloc d’une durée de 1 h, sur une période de 24 h sur chaque sentier expertisé l’un après l’autre. La prise des données a été synchronisée sur les quatre stations de mesure. Les échantillons sonores ont été analysés en utilisant la technique des Leq courts à 100 ms pour obtenir les indicateurs LAeq-1h, LAmax-1h, LAmin-1h et les indices statistiques L10-1h, L50-1h et L90-1h. Les niveaux horaires ont ensuite été recomposés pour calculer les indicateurs quotidiens LAeq-

24h, Ljour (7h à 19h), Lsoir (19h à 23h) et Lnuit (23h à 7h). Pour les deux derniers indicateurs, aucune pénalité de période n’a été appliquée au niveau mesuré. Une valeur d’atténuation en fonction de la

23 L’ordinateur, gérant la prise des données, a été installé à l’intérieur d’un bâtiment chauffé ou d’une automobile. L’alimentation électrique des équipements a été assurée à partir d’une connexion au réseau de distribution locale. Quand ils ont été placés dans un véhicule, les équipements étaient installés dans un boîtier de plastique résistant, munie d’une ampoule électrique de 50 W permettant de maintenir la température à environ 5°C.

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distance a été calculée en soustrayant les valeurs des indicateurs acoustiques à 30 m (voie 2), 100 m (voie 3) et 150 m (voie 4), de la valeur obtenue à 15 m (voie 1). Pour chacun des sites expertisés, les passages de motoneiges ont été isolés, à partir de l’enregistrement sonore fait à la station la plus proche du sentier (15 m), pour les analyser de façon à obtenir les indicateurs LAe

24, LAmax-e, LAmin-e et les indices statistiques L10e, L50e et L90e. Le niveau du LAmin-e est équivalent au niveau du bruit de fond mesuré sur le site immédiatement avant l’apparition de la source. La valeur de l’émergence a été calculée en soustrayant la valeur LAmin-e à la valeur du LAmax-e pour créer une nouvelle variable Ldiff-e (AFNOR, 2000). Tous les indicateurs ont été calculés pour chaque passage de motoneiges simultanément pour chacune des voies de mesure. Le spectre acoustique moyenné sur la durée du passage de la motoneige a été obtenu en bandes de tiers d’octave de 0,1 à 20 kHz. Une valeur globale a été calculée pour l’ensemble des tiers d’octave. Les bandes de tiers d’octave ont été regroupées en huit bandes d’octave de 0,125 à 8 kHz couvrant les fréquences de 0,1 à 10 kHz. Trois bandes de fréquences ont ensuite été créées pour représenter les basses (125, 250 et 500 Hz), les moyennes (1 et 2 kHz) et les hautes (4 et 8 kHz) fréquences. Des valeurs d’atténuation en fonction de la distance ont été obtenues en soustrayant les valeurs de bandes de tiers d’octave, bandes d’octave et bandes de fréquences recueillies à 30 m, 100 m et 150 m, des valeurs recueillies à 15 m. Parallèlement aux mesures de pression sonore, un appareil radar compteur JAMAR a été installé à moins de 3 m du sentier. Théoriquement, cet appareil devait permettre de compter le nombre de motoneiges circulant dans l’une ou l’autre des directions sur le sentier et de recueillir la vitesse individuelle de chaque passage. Toutefois, le radar a montré une très faible fiabilité de détection des motoneiges malgré plusieurs réajustements d’installation. L’appareil a continuellement raté une grande proportion des passages répertoriés à partir des enregistrements sonores ou de l’observation sur le terrain. 2.4.2. En bordure des résidences Avant de procéder aux mesures de bruit chez les répondants, les auxiliaires de recherche leur ont expliqué la nature de l’enquête et ont obtenu la signature du formulaire de consentement qui détaille la nature et l’ampleur de la contribution demandée ainsi que les risques encourus, précise qu’aucune indemnité compensatoire n’est offerte pour cette collaboration et fournit le nom d’une personne ressource à joindre en cas de questionnement, commentaires ou plaintes. Une copie du formulaire de consentement est présentée en annexe V. Une fois obtenu le consentement éclairé du participant, la prise de mesure de bruit pouvait débuter. Ces mesures visaient l’enregistrement de passages de motoneiges, captés simultanément par deux microphones, pendant 15 minutes. À l’intérieur de la résidence, un microphone était placé dans la pièce de la maison la plus exposée au sentier de motoneige. Cette pièce devait toutefois être un espace de vie régulier comme un salon, une cuisine, une chambre à coucher ou une salle de jeu25. Le microphone extérieur était placé devant la façade la plus exposée. Le fil est passé par une fenêtre ou une porte dont l’ouverture a été calfeutrée avec du ruban gommé pour la durée de l’enregistrement. 24 Le « e » ajouté à l’indicateur indique que le niveau de bruit correspond à un « événement » soit le passage d’une motoneige. 25 Un garage ou une pièce servant de remise n’était pas retenu.

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Les enregistrements ont été faits à l’aide d’un enregistreur numérique portatif de marque Marantz PDM 660 et des microphones APEX 185 à condensateur, reliés à l’enregistreur à l’aide de fils BNC de 5 m et de 100 m, installés sur un trépied à 1,2 m du plancher ou de la surface de la neige. À l’intérieur, le trépied a été placé à 1 m de toutes surfaces réfléchissantes, et à l’extérieur, à 3 m de telles surfaces. Les enregistrements, faits en format .WAV à une vitesse d’échantillonnage de 44,14 kHz, ont été sauvegardés sur une carte mémoire de marque Lexar. Au moment de procéder à l’enregistrement, les participants devaient éteindre toutes les sources de bruit comme la télévision, la radio, le lave-vaisselle, la sécheuse et limiter leurs activités (conversation) tel que précisé dans le formulaire de consentement. Ces échantillons sonores ont été analysés à l’aide d’un système TENOR® (SoftdB) en utilisant la technique des Leq courts à 100 ms. Pour chaque enregistrement, les passages de motoneiges ont été isolés et traités séparément. Pour chaque passage, LAeq-e, LAmax-e, LAmin-e et les indices statistiques L10-e, L50-e et L90-e ont été obtenus. Une valeur d’émergence a été calculée en soustrayant LAmin-e de LAmax-e créant ainsi une nouvelle variable, Ldiff-e (AFNOR, 2000). Les valeurs d’atténuation des résidences ont été obtenues en soustrayant, pour tous les indicateurs, les valeurs intérieures des extérieures correspondantes (par exemple, LAeq(ext)-LAeq(int)). Le spectre acoustique moyenné sur la durée du passage de la motoneige a été obtenu en bandes de tiers d’octave de 0,2 à 20 kHz. Une valeur globale a été calculée pour l’ensemble des tiers d’octave. Les bandes de tiers d’octave ont été regroupées en huit bandes d’octave de 0,125 à 8 kHz couvrant les fréquences de 0,1 à 10 kHz. Trois bandes de fréquences ont ensuite été créées pour représenter les basses (125, 250 et 500 Hz), les moyennes (1 et 2 kHz) et les hautes (4 et 8 kHz) fréquences. Des valeurs d’atténuation des parois de la résidence ont été obtenues en soustrayant les valeurs de bandes de tiers d’octave, bandes d’octave et bandes de fréquences recueillies à l’intérieur, des valeurs recueillies à l’extérieur de la résidence. Les indicateurs acoustiques décrits ci-haut ont été moyennés un à un lorsque plusieurs passages de motoneiges étaient repérés pour une même résidence de façon à obtenir un seul ensemble de données par résidence. L’environnement de chacune des résidences visitées était décrit sommairement (annexe W). L’information recueillie incluait une description de la topographie du terrain entre la résidence et le sentier (obstacles, végétation, niveau), l’identification de la pièce de la résidence où les mesures ont été faites et une description sommaire du bâtiment (nombre d’ouvertures à la façade exposée, étage de la mesure, etc.). Les événements sonores qui sont survenus pendant la période de mesure de 15 minutes ont été notés pour faciliter l’analyse acoustique. 2.4.3. En bordure des sentiers avec mur antibruit Deux rencontres ont été tenues le 3 et le 7 octobre 2008 entre les chercheurs principaux du projet et les responsables de SoftdB, la firme retenue à la suite de l’appel de propositions « Identification et réalisation de moyens à caractère temporaire pour l’atténuation du bruit causé par la circulation des motoneiges en vue d’estimer leur performance » (MDDEP, INSPQ, mars 2008). Ensemble, nous avons identifié des sites où des moyens temporaires d’atténuation pourraient être implantés. Nous avons mis l’équipe de SoftdB en contact avec les coordonnateurs des Tables régionales de concertation des Laurentides et de l’Outaouais pour faciliter l’approche auprès des clubs de motoneiges et des municipalités concernés. Bien que la construction et l’évaluation de l’efficacité

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acoustique des murs antibruit aient été coordonnées par SoftdB, nous avons pris en charge les mesures acoustiques et évalué la perception de ces ouvrages. Pour ce faire, nous avons utilisé la même démarche méthodologique que celle décrite aux sections précédentes. La série des quatre stations de mesures a été installée de façon à se trouver derrière les murs antibruit, une fois ceux-ci construits. Deux autres stations de mesure ont été installées perpendiculairement, à 15 et 30 m du sentier, à l’extérieur de l’influence des murs antibruit. Ces dernières stations servant de référence. Les données ont été recueillies avant et après l’installation des murs antibruit. À ces deux moments, des passages aller-retour de motoneiges ont été effectués à des vitesses contrôlées de 30, 40, 60 et 80 km/h. Pour chacun des passages, le point de départ de la motoneige se situe à environ 15 m avant le mur antibruit et la fin, à 15 m au-delà de la position des stations de référence. Trois passages aller-retour ont été effectués pour chacune des vitesses mentionnées et trois autres en accélération maximale. Pour cette condition, le conducteur a accéléré en passant de stationnaire à une vitesse maximale de plus de 110 km/h. L’accélérateur a été relâché au moment où la motoneige franchissait la limite physique du mur26. Chaque passage de motoneiges a été repéré à partir de l’enregistrement sonore fait à la station la plus proche du sentier (15 m) et isolé pour en faire une analyse distincte de façon à obtenir les indicateurs LA-e, LAmax-e, LAmin-e, les indices statistiques L10-e, L50-e et L90-e et le spectre acoustique moyenné sur la durée du passage de la motoneige. L’analyse a été répétée pour chacune des quatre stations de mesure et pour les deux stations de référence. Les différences observées entre les mesures prises avant et après l’installation permettent d’estimer la performance acoustique de l’écran. 2.5. Analyse des perceptions et du dérangement L’étude des perceptions et du dérangement a été menée à l’aide de questionnaires administrés auprès d’un échantillon de résidants qui habitent à différentes distances des sentiers.

2.5.1. Questionnaires et entrevues téléphoniques Deux questionnaires différents ont été utilisés dans le cadre de cette recherche : le questionnaire principal et le questionnaire dédié à l’évaluation des murs antibruit. Questionnaire principal Le questionnaire d’enquête de la perception de la pratique de la motoneige et du dérangement ressenti, ci-dessous appelé le questionnaire principal, a été élaboré conformément à la norme internationale ISO/TS 15666 (2003), à partir de la littérature scientifique similaire (Päivänen et al., 2006) et de travaux précédents menés par l’équipe de recherche (Leroux et al., 2006a; Leroux et al., 2006b, Leroux & Gagné, 2007). Il comporte six sections visant à :

26 À Davidson, les stations de référence se situaient le long du sentier à plus de 500 m du mur antibruit. À Maniwaki, il n’était pas possible d’installer les stations de référence hors de portée du mur antibruit. Les stations étaient donc à 15 et 30 m derrière le mur, une fois construit.

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1) décrire les habitudes du répondant à la résidence; 2) connaître l’appréciation du répondant au sujet de son milieu de vie; 3) connaître l’opinion du répondant sur son environnement sonore en général; 4) connaître l’opinion du répondant sur le bruit des motoneiges et autres aspects de la

circulation de ces véhicules; 5) connaître l’opinion du répondant quant à la planification et la gestion des sentiers de

motoneige et; 6) décrire le profil socio-économique du répondant.

Le contenu et la formulation précise des questions ont été soumis pour discussion aux membres des comités interministériel, de support et régionaux. De plus, les questionnaires ont été pré-testés en situation réelle auprès de six répondants utilisateurs et non-utilisateurs de motoneiges de façon à s’assurer que les questions soient claires, compréhensibles et sans équivoque. Les 18 questions relatives au sommeil provenant du questionnaire normalisé PSQI (Pittsburgh Sleep Quality Index, Buysse et al., 1989) ont été intégrées au questionnaire principal (voir en annexe X)27. Ce questionnaire a été administré, par téléphone, par la firme Altus Géocom à un moment convenu préalablement avec les participants. L’entrevue devait idéalement être complétée, au plus tard, 72 h après la visite à la résidence. Questionnaire écrans antibruit Un questionnaire supplémentaire a été élaboré pour mesurer le niveau de satisfaction général des répondants au sujet de deux murs antibruit aménagés en bordure de sentiers de motoneige. Son élaboration s’est inspirée de travaux précédents, réalisés par des membres de l’équipe de recherche, sur l’évaluation d’un écran antibruit visant à réduire le niveau du bruit routier (André et al., 1997). Les questions portent sur les effets positifs et négatifs reliés aux murs antibruit, sur leur aspect esthétique ainsi que sur la satisfaction des répondants quant à leur présence dans leur environnement. Ce questionnaire est présenté à l’annexe Y. Il a également été administré par téléphone par Altus Géocom, environ un mois après la visite de l’équipe de recherche dans les municipalités concernées, de façon à ce que les répondants aient eu le temps de ressentir les éventuels effets des murs antibruit. 2.6. Analyses statistiques Cette section décrit les méthodes d’analyse statistiques qui ont été utilisées aux différentes étapes de dépouillement des données. La justification du choix des méthodes d’analyse employées et les prémisses limitant la puissance statistique ou l’utilisation y sont présentées. 2.6.1. Mesures de bruit Les mesures de bruit aux abords des sentiers ont fait l’objet d’une analyse descriptive permettant d’établir la moyenne et la variation des niveaux pour les différents sentiers échantillonnés en fonction des périodes de la journée et de la distance au sentier. La distribution des niveaux sonores des passages de motoneiges sur chacun des sentiers a été décrite.

27 Il s’agit d’un questionnaire standardisé mesurant la qualité du sommeil au cours du dernier mois précédant l’entrevue téléphonique.

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Les mesures de bruit recueillies à l’extérieur et à l’intérieur des résidences des riverains ont été décrites en établissant la moyenne et la variation des niveaux. En raison de l’intermittence des passages de motoneiges sur les sentiers et la courte durée d’échantillonnage aux résidences, aucun passage de motoneiges n’a pu être enregistré dans près de la moitie des cas. Pour réaliser l’étude de la relation entre l’exposition au bruit des motoneiges à la résidence et le dérangement mesuré par questionnaire, une procédure d’imputation des valeurs de bruit a été utilisée. Les variables influençant le niveau sonore (distance, nature du terrain, présence d’obstacles, caractéristiques du sentier de motoneiges, caractéristiques de la résidence) ont été utilisées pour bâtir un modèle permettant de prédire les niveaux sonores pour les résidences où aucun passage de motoneige n’a pu être observé. L’approche de la régression linéaire multiple a été choisie pour établir un modèle distinct pour chaque indicateur de bruit. Tout en produisant les données manquantes pour l’établissement de la relation dose-réponse, la régression linéaire multiple permet de mesurer le pouvoir explicatif du modèle, donc d’en mesurer l’incertitude et de mieux comprendre l’influence relative des différentes variables intégrées au modèle prédictif. Les prémisses stochastiques (homoscedasticité des erreurs, absence d’autocorrélation des erreurs, respect d’une distribution normale multidimensionnelle) et structurelles (absence de colinéarité entre les variables explicatives, nombre d’observations supérieur au nombre de variables explicatives plus un) de la régression linéaire multiple ont été respectées. Finalement, la relation entre les niveaux de bruit mesurés aux résidences et la distance séparatrice du sentier a été étudiée en testant la proportion de la variance expliquée avec des modèles linéaire, quadratique et exponentiel. 2.6.2. Enquête de perception Aux fins d’analyse, les réponses au questionnaire principal ont été regroupées en six blocs thématiques :

1) dérangement associé au bruit de la motoneige, 2) données sociodémographiques, 3) appréciation de l’environnement de résidence, 4) dérangement associé aux autres sources de bruit environnemental à l’exception de la

motoneige, 5) dérangement lié aux autres aspects de la motoneige à l’exception du bruit, 6) attitudes face à la pratique de la motoneige.

Dans un premier temps, les différentes variables du profil sociodémographique des répondants, de dérangement associé à la motoneige (bruit et autres aspects), de dérangement associé à d’autres sources de bruit environnemental et d’appréciation de l’environnement de résidence ont fait l’objet d’une analyse descriptive établissant les proportions de répondants partageant des caractéristiques communes (par exemple : statut d’exposition au bruit, âge, sexe, etc.). L’analyse descriptive des données issues du bloc thématique 3 a montré que les réponses aux questions de ce bloc sont fortement corrélées entre elles c’est-à-dire que tous les éléments convergeaient vers la même réponse. Pour vérifier le degré de cohérence, l’indice alpha de

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Cronbach, l’équivalent mathématique de l’estimé dit « split-half »28 moyen de tous les estimés « split-half » possibles a été utilisé et a montré une valeur α élevée de 0,75. Pour faciliter les analyses statistiques subséquentes, les données ont été regroupées pour former un score global dans une seule variable appelée « Perception de la qualité de l’environnement ». De la même manière, les réponses aux questions formant le bloc thématique 4, également fortement corrélées entre elles (α de Cronbach = 0,78), ont donc été regroupées sous une seule variable identifiée « Dérangement au bruit environnemental29 ». Dans un second temps, les différences observées dans les proportions ont été soumises à une analyse non-paramétrique de khi² de Pearson lorsque les variables dépendantes et indépendantes étaient catégorielles. Les conditions minimales suggérées par Cochran (aucune cellule vide et au moins 80 % des cellules ont un n≥ 5) ont été respectées (Weiss, 1999). Les réponses aux questions portant sur le dérangement associé au bruit de la motoneige ont également été utilisées comme variable dépendante continue dans une série d’analyses comparatives (test t de Student pour deux groupes ou analyse de variance (ANOVA) pour plus de deux groupes) en utilisant les données sociodémographiques, l’appréciation de l’environnement de résidence, le dérangement associé aux autres sources de bruit environnemental et le dérangement associé aux aspects de la motoneige autres que le bruit comme variables indépendantes. Les conditions de normalité de distribution et d’égalité de variance ont été respectées selon les limites proposées par la littérature (Stevens, 1992). La dernière question posée aux répondants offrait aux participants la possibilité de commenter n’importe quel sujet d’intérêt lié à la motoneige. Les énoncés recueillis ont été classés en unités thématiques et quantifiées pour leur occurrence. 2.6.3. Questionnaire normalisé sur la qualité du sommeil Les réponses aux 18 questions du PSQI ont aussi été regroupées en sept sous-échelles tel que recommandé par Buysse et al. (1989) : 1) qualité subjective du sommeil, 2) latence du sommeil, 3) durée du sommeil, 4) efficacité habituelle, 5) dérangements, 6) médications et 7) dysfonction diurne. Un score est également calculé à partir de l’ensemble des scores aux sous-échelles. Une analyse de variance multivariée (MANOVA) a été effectuée pour comparer les scores obtenus aux sept sous-échelles et au score global du PSQI (variables dépendantes continues) pour les répondants en fonction de leur statut d’exposition au bruit et d’utilisateur (variables indépendantes). Contrairement à l’ANOVA qui exige une série de tests sur des variables individuelles, la MANOVA permet de tester simultanément plusieurs variables dépendantes corrélées entre elles. Les sous-échelles du PSQI correspondent bien à la définition de variables dépendantes corrélées entre elles. Pour examiner la force du lien éventuel entre les sept sous-échelles, le score global du PSQI et le dérangement, des analyses de corrélation linéaire de Pearson ont également été effectuées.

28 Cette méthode consiste à séparer aléatoirement les éléments en deux groupes contenant le même nombre d’éléments. Par la suite, on calcule le score partiel de chaque groupe d’éléments pour chaque individu pour enfin calculer la corrélation entre les deux scores partiels (Yergeau, 2008). 29 Toutes sources de bruit environnemental à l’exclusion de la motoneige

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2.6.4. Questionnaire écrans antibruit Les réponses ont été regroupées en trois blocs thématiques : 1) efficacité perçue, 2) appréciation et 3) satisfaction générale. La question 14 offre la possibilité aux participants d’émettre des commentaires sur les murs antibruit. Les réponses recueillies à cette question prennent la forme d’énoncés qui ont été découpés en mots-clés de façon à pouvoir classer les commentaires en unités thématiques, lesquelles ont par la suite été quantifiées pour leur occurrence. Les données recueillies à l’aide de ce questionnaire auprès de 35 répondants dans deux régions ont été soumises à un test non-paramétrique de khi² permettant de trouver des différences significatives entre les proportions de répondants pour différentes variables catégorielles (efficacité perçue, appréciation et satisfaction générale). 2.6.5. Étude des relations entre le dérangement associé au bruit de motoneiges et le

dérangement associé à des aspects autres que le bruit, à d’autres sources de bruit environnemental, aux paramètres physiques du bruit des motoneiges et aux variables socio-démographiques

La régression linéaire multiple et le coefficient de corrélation multiple qui en est issu, permettent de mesurer l’influence relative de différentes variables explicatives. Dans le cadre de cette étude, nous souhaitons examiner la force de la relation entre différents facteurs (exposition au bruit des motoneiges, attitude face au bruit environnemental, attitude envers la motoneige et caractéristiques sociodémographiques) et le dérangement associé au bruit des motoneiges. Le dérangement est représenté par une question globale et par une série de questions plus spécifiques concernant des moments de la journée ou de périodes de la semaine ou encore des activités quotidiennes. Pour chacun des répondants, la réponse à ces questions est plus ou moins corrélée. Le coefficient de corrélation multiple est un indicateur unique permettant de vérifier si le modèle prédictif (les différents facteurs pouvant influencer le dérangement) est statistiquement significatif pour expliquer le dérangement. La relation entre la distance séparatrice et le dérangement a été mesurée à l’aide de la statistique rho de Spearman. Cette statistique est semblable au coefficient de Pearson mais transforme les données en rang avant de tester la relation linéaire entre les variables sous examen. Théoriquement, l’effet de la distance sur le dérangement peut produire un ordonnancement, les répondants vivant plus près du sentier étant susceptibles d’être plus dérangés que ceux habitant à plus grande distance. Pour certaines variables prédictives, des différences ont été observées entre des sous-groupes de répondants soit pour toutes les variables de dérangement ou pour des sous-ensembles de ces variables. Pour la plupart de ces variables prédictives à deux catégories, le test t de Student pour échantillons indépendants présentant une distribution de variance égale a été utilisé pour mesurer le degré de signification statistique de la différence. Dans un cas, la distribution de la variance ne rencontrait pas cette exigence du test de Student. Un test différent, le test statistique de Welch, qui prend en considération l’inégalité de la distribution des variances, a été utilisé en substitution au test de Student. Les variables significatives identifiées par les analyses comparatives décrites précédemment ont été utilisées dans une série de régressions logistiques permettant d’identifier les composantes sous-tendant la réponse de dérangement exprimée par les répondants. Deux régressions logistiques ont été réalisées à partir d’un ensemble de variables dites sociodémographiques indépendantes de la

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problématique de la motoneige (âge, sexe, revenu, scolarité, etc.) auquel ont été ajoutés dans un premier temps, un bloc de variables liées à la circulation des motoneiges (niveaux de bruit, odeurs, phare, perception du comportement des motoneigistes) et dans un deuxième temps, un bloc de variables liées aux attitudes des répondants face à la pratique de la motoneige (opinion concernant différentes réglementations, impact perçu de la motoneige sur l’environnement, etc.). Les catégories de dérangement « fortement dérangé » et « dérangé » de même que « faiblement dérangé » et « nullement dérangé » ont été agrégées afin de procéder aux régressions logistiques.

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3. Résultats

Nous présentons dans ce chapitre les résultats 1) de caractérisation de la source sonore et la dispersion du bruit à proximité des sentiers et aux résidences, avec et sans la présence des murs antibruit, 2) descriptifs des caractéristiques sociodémographiques des répondants, 3) d’analyses des perceptions et du dérangement ressenti et 4) d’efficacité et d’acceptabilité des murs antibruit. 3.1. Circulation des motoneiges sur les sentiers Le nombre de passages de motoneiges a été compilé durant 24 heures consécutives pour chacun des 14 sentiers, sauf pour ceux de Rawdon (3 h)30 et Brébeuf (7 h). Le tableau 3-1 présente la distribution de ces passages pour l’ensemble des sentiers en fonction des périodes de la journée. Au total, 545 passages ont été enregistrés, dont près de 90 % durant le jour et 5 % durant la nuit. La moyenne quotidienne est de 42 passages/sentier/jour, la médiane s’élevant à 31 passages. Durant la période du soir, aucun passage n’a été observé pour 5 des 13 sentiers, alors qu’un seul a été noté pour 4 autres. Durant la nuit, aucun passage n’a été observé pour 5 des 13 sentiers, alors qu’un seul passage a été noté pour 2 autres. La densité horaire moyenne est de 1,8 motoneiges/h par période de 24 heures. Durant le jour, la densité horaire moyenne est de 3,2 motoneiges/h et avoisine 0,5 motoneiges/h durant la soirée et la nuit.

Tableau 3- 1 Nombre et répartition des passages de motoneiges pour 13 sentiers

13 sentiers 24h Jour 7-19h

Soir 19-23h

Nuit 23-7h

Étendue 7-134 5-123 0-10 0-8 Moyenne 42 38 2 3 Médiane 38 31 1 1

Densité horaire moyenne

(passages/h) 1,8 3,2 0,5 0,4

Total des passages 545 489 26 30 % par période de 24h 100 89,7 4,8 5,5

30 Rawdon a été exclu du calcul des statistiques descriptives en raison de la courte durée d’échantillonnage et du faible achalandage observé durant cette période (n=1).

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3.2. Mesures de bruit aux abords des sentiers La figure 3-1 présente les niveaux moyens de bruit provenant de toutes les sources de l’environnement exprimés par les indicateurs LAeq-jour, LAeq-soir, LAeq-nuit et le LAeq-24h en fonction de l’éloignement du sentier (15, 30, 100 et 150 m). Les niveaux moyens (± un écart-type) mesurés pour le LAeq-jour passent de 50,4 ± 3,4 dB(A) à 15 m à 42,1 ± 3,3 dB(A) à 150 m, pour une différence de 8,3 dB(A) entre ces deux niveaux. La même tendance, quoique plus faible, est observée pour les niveaux moyens en soirée (LAeq-soir) passant de 43,5 ± 5,6 dB(A) à 15 m à 38,0 ± 5,9 dB(A) à 150 m, une différence de 5,5 dB(A). Les niveaux de bruit mesurés durant ces deux périodes de la journée, mais plus fortement les niveaux de jour, contribuent aux niveaux moyens mesurés pour le LAeq-24h lesquels passent de 48,7 ± 3,6 dB(A) à 15 m à 41,6 ± 4,7 dB(A) à 150 m, une différence de 7,1 dB(A). Enfin, les niveaux moyens de nuit, LAeq-nuit, montrent peu de variation en fonction de la distance, passant de 41,6 ± 5,4 dB(A) à 15 m à 39,1 ± 5,8 dB(A) à 150 m, une différence de 2,5 dB(A), ce qui est inférieur à la variation observée d’un sentier à l’autre (≈ 5-6 dB(A)).

30

35

40

45

50

55

15 m 30 m 100 m 150 m 15 m 30 m 100 m 150 m 15 m 30 m 100 m 150 m 15 m 30 m 100 m 150 m

LAeq-jour (7h00-19h00) LAeq-soir (19h00-23h00) LAeq-nuit (23h00-07h00) LAeq-24h

Figure 3- 1 Niveaux moyens de bruit toutes sources confondues pour les 14 sentiers et diverses périodes de la journée en fonction de la distance.

La figure 3-2 présente les niveaux moyens de bruit, toutes sources confondues, exprimés par les indicateurs horaires LAeq-1h, LAmax-1h et LAmin-1h en fonction de l’éloignement du sentier. La variation des LAeq-1h montre la présence de deux pointes de niveau à 51-52 dB(A) à 15 m : l’une à 10h00 et l’autre à 14h00. Des pointes de niveau plus faibles sont également observées à 7h00 (48 dB(A)) et 21h00 (42 dB(A)). Entre 23h00 et 6h00, le niveau LAeq-1h se maintient sous les 40 dB(A) même à faible distance du sentier. Les LAmax-1h varient de façon sensiblement similaire, avec en plus une pointe de bruit à 2h00 (66 dB(A) max à 15 m). Les niveaux LAmin-1h sont stables autour de 31 dB(A) pour l’ensemble d’une journée.

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Figure 3- 2 Niveaux moyens de bruit toutes sources confondues pour les 14 sentiers selon les indicateurs horaires en fonction de la distance.

Afin de limiter l’analyse au seul bruit des motoneiges, leurs passages ont été isolés par écoute des enregistrements sonores. Cette extraction a permis d’isoler 545 passages desquels 539 n’étaient pas contaminés par une autre source de bruit environnemental (bruit routier, survol d’hélicoptère) aux distances de 15 et 30 m. Ce nombre de passages s’élève à 479 à 100 m et à 402 à 150 m. Nous avons ensuite repris le calcul des niveaux sonores pour les différents indicateurs et les avons mis en perspective avec le bruit des engins selon leur vitesse de croisière. Pour des raisons techniques, le système de détection s’étant avéré inefficace pour ce genre de véhicules, il nous a été impossible de mesurer la vitesse des motoneiges lors de leur passage. Nous pouvons cependant l’estimer à partir des mesures de niveaux prises sur les sentiers où nous avons effectué des essais à vitesses contrôlées31 (figure 3-3) (voir section 2.4.3). La relation entre les niveaux sonores moyens LAeq-e, tout comme pour les niveaux LAmax-e, et la vitesse des motoneiges est évidente. En nous basant sur ces mesures, la vitesse de circulation moyenne sur les 14 sentiers peut être estimée à environ 40 km/h. En effet, les moyennes des niveaux LAeq-e (figure 3-3a) et LAmax-e (figure 3-3b) mesurés pour l’ensemble des passages sur les sentiers à 15 et 30 m (barres hachurées) correspondent aux moyennes des mêmes niveaux sonores que ceux à

31 Il s’agit des mesures prises sur les sentiers pour l’évaluation des murs antibruit.

0

10

20

30

40

50

60

1h 3h 5h 7h 9h 11h

13h

15h

17h

19h

21h

23h

15 m30 m100 m150 m

LAeq-

0102030405060708090

1h 3h 5h 7h 9h 11h

13h

15h

17h

19h

21h

23h

15 m30 m100 m150 m

LAmax-

0

10

20

30

40

1h 3h 5h 7h 9h 11h

13h

15h

17h

19h

21h

23h

15 m30 m100 m150 m

LAmin-

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une vitesse de 40 km/h. À plus grande distance du sentier à 100 et 150 m, l’influence de la vitesse sur les niveaux de bruit s’amenuise. Par ailleurs, la variation représentée par l’écart-type des mesures recueillies aux abords des sentiers recouvre la totalité des niveaux sonores mesurés pour les passages de motoneiges indépendamment de leur vitesse.

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

30 40 60 80

Accélé

ration m

axim

ale

Passa

ges s

entier 30 40 60 80

Accélé

ration m

axim

ale

Passa

ges s

entier 30 40 60 80

Accélé

ration m

axim

ale

Passa

ges s

entier 30 40 60 80

Accélé

ration m

axim

ale

Passa

ges s

entier

Vitesse (km/h)

Niv

eau

pres

sion

son

ore

LAm

ax

15 m 30 m 100 m 150 m

a) b) Figure 3- 3 Niveaux moyens de bruit a) LAeq-e et b) LAmax-e pour des passages de motoneiges à vitesse

contrôlée et pour l’ensemble des passages sur les sentiers en fonction de la distance. L’atténuation moyenne des niveaux de bruit pour les indicateurs LAeq et LAmax en fonction de la distance d’éloignement du sentier a été calculée sur l’ensemble des passages de motoneiges des 14 sentiers. La figure 3-4 présente également la valeur d’atténuation prédite uniquement en fonction de l’effet de la distance, c’est-à-dire sans obstacles (champ libre) et ne tenant pas compte du facteur d’atténuation attribuable au couvert nival. À moins de 100 m du sentier, les valeurs moyennes observées (LAeq) sont pratiquement identiques aux valeurs prédites par un modèle de propagation sonore en champ libre n’intégrant que l’effet de la distance32. À 150 m, les données montrent une atténuation supérieure de 5 dB(A) à celle prédite par le modèle simple de propagation, une différence possiblement attribuable à la présence de la neige.

05

101520253035

à 30 m à 100 m à 150 m

Distance du sentier

Atté

nuat

ion

dB(A

) (re

niv

eau

à 15

m)

LAeq

LAmax

Valeur prédite(champ libre)

Figure 3- 4 Comparaison des niveaux moyens de bruit pour l’ensemble des passages avec la valeur prédite en champ libre en fonction de la distance.

32 En champ libre, le niveau de pression sonore décroît de 6 dB pour chaque doublement de la distance.

0

10

20

30

40

50

60

70

30 40 60 80

Accélé

ration m

axim

ale

Passa

ges s

entier 30 40 60 80

Accélé

ration m

axim

ale

Passa

ges s

entier 30 40 60 80

Accélé

ration m

axim

ale

Passa

ges s

entier 30 40 60 80

Accélé

ration m

axim

ale

Passa

ges s

entier

Vitesse (km/h)

Niv

eau

pres

sion

son

ore

LAeq

-e

15 m 30 m 100 m 150 m

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La figure 3-5 présente les résultats de l’analyse spectrale faite sur l’ensemble des passages de motoneiges en fonction de la distance d’éloignement au sentier expertisé. À 15 m, l’énergie sonore est plus intense entre 200 et 2500 Hz et varie entre 45 et 50 dB(A). La distance et l’absorption atmosphérique permettent d’atténuer davantage les hautes fréquences que les fréquences plus graves. À 150 m, l’énergie acoustique est concentrée autour de 33 dB(A) entre 500 et 1600 Hz.

-10

0

10

20

30

40

50

60

70

20 50 125

200

250

500

1000

2000

4000

8000

Glo

bal

Fréquence (Hz)

Niv

eau

sono

re d

B(A

)

15 m30 m100 m150 m

Figure 3- 5 Spectre fréquentiel en fonction de la distance pour l’ensemble des passages de motoneiges sur les 14 sentiers.

Les histogrammes de distribution des passages de motoneiges en fonction du niveau sonore exprimé par l’indicateur LAeq-e à 15 m pour chacun des sentiers sont présentés à la figure 3-6. Le niveau sonore moyen pour l’ensemble des passages de tous les sites se situe à 61,9 dB(A). La distribution des niveaux sonores varie peu entre les sites, sauf pour celui de Maniwaki où un écran antibruit de balles de foin avait été installé. À ce site, le niveau sonore moyen à 15 m est à 54,6 dB(A). La différence de 7,3 dB(A) entre ce site et la moyenne générale est attribuable à la présence de l’écran (voir section 3.5.7 de ce document qui décrit l’atténuation apportée par les murs antibruit).

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Figure 3- 6 Distribution des passages de motoneiges en fonction du niveau LAeq-e à 15 m pour les sentiers échantillonnés.

Moyenne Tous les sites

61,9 dB(A)

Moyenne Maniwaki (écran)

54,6 dB(A)

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La figure 3-7 montre un agrandissement de l’histogramme de distribution des passages pour le site de Davidson. En plus du mur antibruit, un panneau numérique indiquant aux motoneiges leur vitesse de circulation avait été installé. Lorsque la vitesse de la motoneige était supérieure à celle permise de 30 km/h, les chiffres du panneau indicateur clignotaient. Au lieu de stimuler le respect de la vitesse autorisée, la présence de ce panneau a plutôt incité des conducteurs à tester la vitesse maximale qu’ils pouvaient atteindre. La distribution des niveaux est bimodale : un premier mode correspondant au niveau sonore de la circulation « normale » sur le sentier bénéficiant de l’atténuation du mur antibruit avec une valeur semblable à celle observée à Maniwaki (courbe de distribution sur la figure 3-6) et un second présentant une valeur beaucoup plus élevée avec une moyenne avoisinant 70 dB(A). Les sentiers échantillonnés à Labelle et Lac-Simon se démarquent également de la tendance générale affichant un niveau sonore moyen plus élevé que la moyenne des sentiers. Dans ces deux cas, les motoneiges circulaient sur une chaussée en asphalte, ce qui est nettement plus bruyant qu’une circulation sur surface enneigée. De plus, la topographie au sentier de Lac-Simon était favorable à la propagation sonore, celui-ci se situant sur un lac entouré de montagnes33.

Figure 3- 7 Distribution des passages de motoneiges en fonction du niveau LAeq-e à 15 m pour le sentier de Davidson.

33 Ce site a été visité à la toute fin de l’étude et nous avons nettement ressenti, auditivement, la différence de niveau.

Moyenne Tous les sites

61,9 dB(A)Distribution des

niveaux Maniwaki

(écran)

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La figure 3-8 montre les valeurs d’émergence moyenne en fonction de la distance pour l’ensemble des passages de motoneiges observés sur les sentiers, sans égard à la période spécifique de la journée. L’émergence correspond à la différence entre le niveau LAmax et le niveau LAmin de chaque passage. À titre indicatif, la ligne horizontale foncée indique la valeur critique d’émergence liée à un effet perturbateur du sommeil lorsque l’événement sonore se produit durant la nuit (WHO, 2000). Les valeurs moyennes mesurées à 100 et 150 m des sentiers sont inférieures à la valeur critique.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

15 30 100 150

Distance du sentier (m)

Émer

genc

e m

oyen

ne d

B(A

) (±

éca

rt-ty

pe)

Figure 3- 8 Valeurs moyennes d’émergence pour l’ensemble des passages sur les sentiers en fonction de la distance.

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3.3. Mesures de bruit aux résidences des répondants 3.3.1. Niveaux de bruit extérieur/intérieur pour les résidences où au moins un passage de

motoneige a pu être enregistré Les passages de motoneiges ont été repérés sur les échantillons sonores de 15 minutes recueillis à l’extérieur et à l’intérieur des 163 résidences des personnes vivant à 160 m et moins des sentiers. La durée d’échantillonnage et la densité du trafic sur les sentiers n’ont pas toujours permis de recueillir pour chaque résidence un échantillon sonore contenant minimalement un passage de motoneige. Parfois, une autre source de bruit (bruit routier surtout) venait contaminer l’échantillon l’excluant ainsi des analyses. Ainsi, pour 86 des 163 résidences (52,8 %), au moins un passage de motoneige non-contaminé a pu être recueilli à l’extérieur. L’échantillon sonore intérieur simultané peut aussi être contaminé par une source de bruit se trouvant dans la résidence, principalement les systèmes de chauffage, de ventilation ou de réfrigération. Ainsi, pour 20 des 86 résidences où au moins un passage de motoneige a pu être observé, les échantillons intérieurs sont contaminés par une source autre faisant en sorte que le niveau de bruit mesuré est plus élevé à l’intérieur qu’à l’extérieur. La figure 3-9 montre les niveaux moyens pour les indicateurs LAeq, LAmin et LAmax mesurés à l’extérieur et à l’intérieur des résidences, associés au passage d’au moins une motoneige. La moyenne des indicateurs « extérieur » est basée sur 86 résidences (168 passages de motoneiges) et celle des indicateurs « intérieur » sur 66 (142 passages). La distance moyenne (± 1 écart-type) entre résidences et sentiers est de 63,4 ± 43,6 m. La figure 3-10 montre les mêmes indicateurs lorsque l’analyse est limitée aux seules résidences pour lesquelles un ensemble correspondant de données est disponible. À noter que le nombre de résidences varie pour chacun des indicateurs (par exemple, n=64 pour LAeq et n=62 pour LAmin). Les résultats sont essentiellement les mêmes.

Figure 3- 9 Niveaux moyens de bruit extérieur et intérieur (valeurs pondérées A) pour les passages

de motoneiges observés aux résidences.

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Figure 3- 10 Niveaux moyens de bruit extérieur et intérieur (données appariées) pour les passages de motoneiges observés aux résidences.

En comparant les mesures extérieures et intérieures, les valeurs moyennes d’atténuation mesurée s’élèvent à environ 17 dB(A) pour le LAeq et le LAmax (n=66 résidences, 142 passages de motoneiges) (figure 3-11). Les niveaux moyens de bruit LAeq et LAmax associés au passage de motoneiges à l’extérieur des résidences sont respectivement de 56,2 ± 8,9 dB(A) et de 65,4 ± 10,2 dB(A), ce qui correspond aux niveaux moyens mesurés à une distance de 30 m des sentiers (voir 2e panneau, figure 3-3 a et b). Au même moment, les niveaux enregistrés à l’intérieur des résidences s’élèvent respectivement à 38,6 ± 5,8 dB(A) et à 48,9 ± 7,4 dB(A). Le niveau moyen minimal LAmin extérieur s’élève à 40,7 ± 5,3 dB(A) alors qu’il est de 31,6 ± 5,3 dB(A) à l’intérieur des résidences. Cet indicateur ne devrait pas être utilisé pour estimer l’atténuation procurée par les structures. Pour être fiable, cette estimation requiert une émission sonore à l’extérieur de l’ordre de 90 à 100 dBA (Bradley, J., CNRC, juillet 2009, com. pers.).

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Figure 3- 11 Valeurs moyennes d’atténuation du bruit extérieur procurée par la structure des résidences échantillonnées.

La figure 3-12 montre la variation des niveaux de bruit extérieur associés au passage de motoneiges LAeq et LAmax en fonction de la distance séparant la résidence du sentier. Il existe une relation significative entre les niveaux et les distances (LAeq : r²=0,28; p<0,0001; LAmax : r²=0,29; p<0,0001)34. Cependant, la variabilité des niveaux sonores extérieurs est grande, même proche du sentier. La distance à elle seule permet d’expliquer près du quart de la variance des niveaux sonores. D’autres facteurs influencent ces niveaux comme la présence de végétation ou d’obstacles physiques, la dénivellation du terrain et la vitesse.

a) b)

Figure 3- 12 Relation entre a) les niveaux de bruit mesurés à l’extérieur des résidences LAeq et, b) LAmax et la distance séparant la résidence du sentier de motoneiges

34 D’autres modèles (quadratique, exponentiel) ont été testés avec des résultats moins satisfaisants.

16,517,6

0

5

10

15

20

LAeq LAmaxA

tténu

atio

n dB

(A)

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3.3.2. Imputation de valeurs de bruit extérieur pour les résidences où un passage de motoneige n’a pu être enregistré

Lors de l’échantillonnage de 77 des 163 résidences (47,2 %), aucune motoneige n’a emprunté les sentiers. Afin de mettre en relation l’exposition avec le dérangement et les perceptions, les données acoustiques manquantes ont été remplacées par des valeurs estimées par un modèle de régression qui prend en compte la distance et la nature du terrain entre la résidence et le sentier, la présence et la nature des obstacles de même que les caractéristiques du sentier sur une distance de 100 m de part et d’autre de la résidence (circulation fluide, présence d’arrêt obligatoire, virage, nature de la surface). À cet effet, les niveaux sonores tirés de l’analyse spectrale (global, basses fréquences, moyennes fréquences et hautes fréquences) et les niveaux obtenus via la technique des Leq courts (LAeq, LAmin, LAmax, Ldiff, L10, L50 et L90) ont été utilisés comme variables dépendantes. Les variables indépendantes (distance, obstacle physique, végétation, différence de niveau entre résidence et sentier, fluidité de circulation sur le sentier, arrêt obligatoire sur le sentier, virage sur le sentier et nature de la surface du sentier) ont été introduites dans le modèle en utilisant la méthode ascendante lorsque la valeur de la statistique F avait une probabilité ≤ 0,1. Le tableau 3-2 collige les résultats de l’analyse de régression, les coefficients de corrélation (r) et le pourcentage de la variance expliquée par le modèle (r2). Par exemple, à la première rangée du tableau, les niveaux de bruit du spectre global sont prédits par quatre variables : la distance, la surface du sentier, la présence d’obstacles physiques et une différence de dénivellation en faveur de la résidence par rapport au sentier. La corrélation (r) entre la variable prédite (spectre global) et les variables prédictives est de 0,58 indiquant un lien modéré entre elles. Ensemble, ces quatre variables permettent d’expliquer 34 % de la variance observée (r²=0,34). La valeur de la statistique F(4,85)=10,4 à p<0,0001 indique qu’il y a moins d’une chance sur 10 000 que la relation mesurée entre la variable prédite et les variables prédictives soit le fruit du hasard. On conclut donc à une relation réelle selon toute probabilité. L’ensemble des analyses statistiques subséquentes ont été réalisées à partir, à la fois, des données recueillies sur le terrain et des valeurs estimées par le modèle. L’incertitude associée à la prédiction des niveaux sonores est liée au pourcentage de la variance expliquée par le modèle35.

35 Par exemple, l’incertitude de prédiction de l’indicateur L90 (r²=0,18) est plus grande que celle de la prédiction de l’indicateur « basses fréquences » (r²=0,40).

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Tableau 3- 2 Analyse de régression faite sur les variables de niveaux recueillis à l’extérieur des résidences (p<0,0001)

Indicateur (variable prédite)

Bruit extérieur

Variables prédictives (en ordre importance)

r r2 Test de F (p<0,0001)

Global (spectre complet)

1) distance 2) nature surface sentier 3) obstacle physique 4) résidence sentier

0,58 0,34 F(4,85)=10,4

Basses fréquences

1) distance 2) nature surface sentier 3) obstacle physique 4) végétation faible densité

0,63 0,40 F(4,85)=13,6

Moyennes fréquences

1) distance 2) obstacle physique 3) résidence située sentier

0,59 0,35 F(3,85)=14,5

Hautes fréquences

1) distance 2) résidence située sentier 3) obstacle physique

0,56 0,31 F(3,85)=12,3

LAeq

1) distance 2) résidence située sentier 3) obstacle physique 4) végétation faible densité

0,60 0,36 F(4,85)=11,3

LAmin

1) nature surface sentier 2) distance 3) résidence située sentier

0,49 0,24 F(3,85)=8,7

LAmax

1) distance 2) résidence située sentier 3) obstacle physique 4) végétation faible densité

0,61 0,38 F(4,85)=12,3

Ldiff

1) distance 2) résidence située sentier 3) obstacle physique

0,51 0,26 F(3,85)=9,7

L10

1) distance 2) résidence située sentier 3) obstacle physique 4) végétation faible densité

0,60 0,36 F(4,85)=11,4

L50

1) distance 2) résidence située sentier 3) obstacle physique

0,48 0,23 F(3,85)=8,0

L90

1) nature surface sentier 2) distance 0,43 0,18 F(2,85)=9,1

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3.3.3. Imputation de valeurs de bruit intérieur pour les résidences où un passage de motoneige n’a pu être enregistré

Les données intérieures valides proviennent de 66 des 163 résidences échantillonnées (40,5 %). Les données acoustiques des autres résidences n’ont donc pas pu être utilisées. Tout comme pour l’estimation de valeurs extérieures manquantes, une analyse de régression a été faite pour les estimer à partir de l’information recueillie sur la distance, le nombre de passages de motoneiges durant la période d’échantillonnage et les caractéristiques de la résidence, à savoir le nombre d’ouvertures dans la pièce à la façade la plus exposée au sentier et le nombre total d’ouvertures dans la pièce vers l’extérieur, l’utilisation de la pièce où l’échantillonnage a eu lieu et l’étage où celle-ci était située. Les niveaux sonores intérieurs (global, basses fréquences, moyennes fréquences, hautes fréquences, LAeq, LAmin, LAmax, Ldiff, L10, L50 et L90) ont été utilisés comme variables dépendantes. Les niveaux sonores extérieurs après imputation (global ext, basses fréquences ext, moyennes fréquences ext, hautes fréquences ext, LAeq ext, LAmin ext, LAmax ext, Ldiff ext, L10 ext, L50 ext et L90 ext), le nombre de passages de motoneiges et les variables décrivant la résidence et la pièce à l’intérieur de laquelle les mesures de bruit intérieur ont été utilisées comme variables indépendantes. Les variables ont été introduites dans le modèle en utilisant la méthode ascendante lorsque la valeur de la statistique F avait une probabilité ≤ 0,1. Le tableau 3-3 collige les résultats de l’analyse de régression, les coefficients de corrélation (r) et le pourcentage de la variance expliquée par le modèle (r2). L’ensemble des analyses statistiques subséquentes ont été réalisées à partir, à la fois, des données recueillies sur le terrain et des valeurs estimées par le modèle. L’incertitude associée à la prédiction des niveaux sonores est liée au pourcentage de la variance expliquée par le modèle.

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Tableau 3- 3 Analyse de régression faite sur les variables de niveaux recueillis à l’intérieur des résidences (p< 0,0001)

Indicateur

Bruit intérieur Variables prédictives (en ordre importance) r r2 Test de F

(p<0,0001)

Global (spectre complet)

1) Global ext 2) chambre à coucher 3) Hautes fréquences ext

0,71 0,50 F(3,59)=18,5

Basses fréquences

1) Basses fréquences ext 2) distance 3) chambre à coucher

0,70 0,48 F(3,59)=17,5

Moyennes fréquences

1) Global ext 2) chambre à coucher 0,65 0,40 F(2,59)=21,0

Hautes fréquences 1) Global ext 0,57 0,33 F(1,59)=28,1

LAeq 1) Global ext 2) Hautes fréquences ext 3) chambre à coucher

0,71 0,50 F(3,59)=18,8

LAmin 1) chambre à coucher 0,38 0,14 F(1,59)=9,5

LAmax 1) Global ext 2) Hautes fréquences ext 3) LAeq ext

0,66 0,44 F(3,59)=14,5

Ldiff 1) L10 ext 2) 1e étage 0,48 0,23 F(2,59)=8,6

L10 1) Global ext 0,68 0,46 F(1,59)=50,2

L50

1) L50 ext 2) chambre à coucher 3) Hautes fréquences ext 4) Moyennes fréquences ext

0,65 0,42 F(4,49)=9,9

L90 1) chambre à coucher 2) LAmin ext 3) Distance

0,51 0,26 F(3,59)=6,4

3.3.4. Imputation de valeurs de bruit à la résidence du répondant prenant en considération

l’ensemble des passages de motoneiges sur le sentier Les niveaux sonores mesurés à l’extérieur et à l’intérieur des résidences exposées sont tributaires de passages de motoneiges sur le sentier. Le nombre de passages enregistrés au cours de la période d’échantillonnage de 15 minutes constitue un sous-ensemble de la circulation totale sur le sentier au cours d’une journée. Pour mieux représenter l’exposition quotidienne à la résidence, les niveaux de bruit mesurés à l’extérieur et à l’intérieur des résidences ont été pondérés en utilisant les données de circulation sur le sentier. Ces dernières ont été intégrées aux niveaux de bruit en utilisant la quantité totale de passages sur 24 h (TOT), ceux enregistrés entre 7h00 et 19h00 (JOUR), entre 19h00 et 23h00 (SOIR) et entre 23h00 et 7h00 (NUIT). La pondération a été faite en utilisant l’addition logarithmique des niveaux de bruit fournie par l’équation 1 suivante :

Niveau global = 10 log (10niveau d’un passage/10 * n) Équation (1) où n = nombre de passages de motoneiges sur le sentier

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La pondération ne prend pas en compte la répartition de l’énergie sonore dans le temps mais l’attribue d’un seul coup comme si les motoneiges étaient toutes passées, en même temps, sur le sentier durant la période d’intérêt (TOT, JOUR, SOIR ou NUIT). La valeur absolue des niveaux sonores ainsi obtenus ne correspond pas à l’exposition réelle au cours de la période d’observation. Cette approche fait en sorte que le niveau obtenu sera très largement supérieur au niveau réel puisque l’énergie sonore ne sera pas répartie dans le temps mais concentré en un seul moment. La même approche a été utilisée par Liikonen et al. (2008). Elle est toutefois fidèle à la répartition de l’énergie d’un sentier à l’autre, les résidences situées aux abords d’un sentier très achalandé étant soumises à une plus grande exposition sonore que celles situées près d’un sentier moins fréquenté. 3.4. Profil sociodémographique des répondants La stratégie initiale prévoyait de recruter un nombre équivalent de non-utilisateurs et d’utilisateurs de motoneiges. Considérant que la proportion des utilisateurs s’élève à seulement 13 % de la population âgée de plus de 15 ans (FQCM, 2008), il est apparu irréaliste de recruter autant d’utilisateurs que de non-utilisateurs. Autrement, tous les efforts possibles ont été consentis pour assurer une représentation équivalente de femmes et d’hommes et une répartition des répondants au niveau de leur catégorie d’âge36. Le tableau 3-4 présente la composition prévue et réelle de l’échantillon de répondants.

Tableau 3- 4 Composition prévue et réelle de l’échantillon des répondants

3.4.1. Ayant complété l’enquête Les 216 répondants de l’enquête proviennent, dans une proportion équivalente, des trois régions ciblées. L’échantillon est composé de plus d’hommes que de femmes, avec respectivement une proportion de 53 et de 47 %. Un peu plus de la moitié des répondants sont âgés entre 45 à 64 ans. Les plus âgés (65 ans et plus) comptent pour un peu plus du tiers de l’ensemble alors que ce sont les plus jeunes (18-44 ans) qui constituent le groupe le moins nombreux (figure 3-13a). L’état de santé est jugé bon à excellent par la majorité (figure 3-13b). Pour ce qui est du niveau de scolarité, près de

36 Les limites de la méthode sont traitées à la section 4.6

Exposé Habite à une distance inférieure à 160 m des sentiers Utilisateur de VHR

(Oui:Non) Prévue : 180 Réelle : 35

180 134

Genre (H:F)

90 19

90 16

90 65

90 69

Âge (18-44; 45-64; >65 ans)

30 4

30 12

30 3

30 2

30 9

30 5

30 6

30 31

30 28

30 11

30 32

30 26

Non-exposé Habite à une distance supérieure à 160 m des sentiers Utilisateur de VHR

(Oui:Non) 45 14

45 33

Genre (H:F)

22 8

23 6

23 22

22 11

Âge (18-44; 45-64; >65 ans)

7 3

8 2

7 3

8 2

7 3

8 1

8 2

7 12

8 8

7 2

8 7

7 2

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35% rapportent avoir complété des études postsecondaires et 11% ont complété leur dernière année d’études au primaire (figure 3-13c). Au moment de l’enquête, un peu moins de la moitié des répondants (47,5%) occupaient un emploi. Le revenu annuel familial brut de la majorité des répondants se situe entre 15 000 et 35 000$ et 15 % gagnent moins de 15 000$ (figure 3-13d). Ces répondants sont propriétaires de leur résidence dans une proportion de près de 84 %.

a) b)

c) d)

Figure 3- 13 Profil sociodémographique des répondants : a) âge, b) état de santé, c) scolarité et,

d) revenu annuel brut. Près de 7 personnes sur 10 vivent à la même adresse depuis plus de 5 ans et plus du tiers rapporte y vivre depuis plus de 20 ans (figure 3-14a). Environ 80 % des répondants partagent leur résidence avec au moins une autre personne (figure 3-14b).

a) b)

Figure 3- 14 Profil sociodémographique des répondants : a) durée de résidence et, b) nombre de personnes par adresse.

Très bon, excellentBonPassable, mauvais

53,2%32,9%

13,9%

Primaire SecondaireCEGEP ou collégialUniversitaire

53,7%22,2%

13%

Occupation d'un emploi

11,1%

Moins de 15,000$Entre 15,000 et 34,999$Entre 35,000 et 49,999$Plus de 50,000$

14,8%

37,5%

18,1%

18,1%

9%9%

19%

27%36% 1 à 5 ans

6 à 10 ans

11 à 15 ans

16 à 20 ans

Plus de 20 ans

1 personne

2 personnes

3 personnes

4 personnes ou +

20,8%

50%

13%

16,2%

18-44 ans45-64 ans65 ans et +

50%

35% 15%

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En ce qui concerne le lien avec la motoneige, 22,7 % des répondants ont, au cours des cinq dernières années, conduit régulièrement ou à l’occasion une motoneige, tiré un revenu de cette industrie ou fait du bénévolat pour des organisations de motoneige (figure 3-15a). Par ailleurs, près de deux répondants sur trois ne pratiquent aucune activité de plein-air motorisée autre que la motoneige, un peu moins du quart en pratiquent une autre et 13% en pratiquent deux (figure 3-15b). Parmi les répondants non-utilisateurs de motoneige, deux personnes sur trois ne pratiquent aucune activité de plein air motorisée (figure 3-15d). Par ailleurs, la grande majorité des répondants, soit 175 personnes sur 216, sont adeptes d’au moins une activité de plein air non motorisée et 18,5% d’entre eux n’en pratiquent aucune (figure 3-15c).

a) b)

c) d)

Figure 3- 15 Profil sociodémographique des répondants : a) Pratique de la motoneige ou lien avec

l’industrie, b) pratique d’activités de loisirs motorisées et c) non-motorisées ainsi que d) distribution de ces activités en fonction de la pratique de la motoneige.

3.4.2. N’ayant pas complété l’ensemble des étapes de l’enquête En tout, 148 personnes n’ont pas complété l’ensemble de la démarche après avoir accepté de participer et avoir pris rendez-vous. Parmi les raisons citées notons, le constat que des équipements allaient être installés dans la maison, le temps requis pour la prise de mesure et la mention que le bruit des motoneiges ne dérange pas. Pour la majorité de ces personnes, nous ne connaissons pas les raisons motivant le retrait de leur participation puisqu’elles étaient absentes au moment prévu pour la visite. On connaît toutefois la répartition de ces personnes en fonction de leur sexe, leur âge, leur statut d’utilisation de la motoneige et d’exposition au bruit des motoneiges. Le tableau 3-5 montre les différences observées entre le groupe de personnes ayant abandonné et celui des personnes qui ont complété l’ensemble des étapes. Les personnes ayant abandonné sont significativement moins nombreuses dans la catégorie des 65 ans (khi²= 9,32; p= 0,009).

UtilisateurNon utilisateur

77,3%

22,7%Aucune activité1 activité2 activités64,4%

22,2%

13,4%

Aucune activité1 activité 2 activités3 activités et plus

18,5%

26,9%

25,9%

28,2%

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Tableau 3- 5 Profil sociodémographique des répondants n’ayant pas complété l’ensemble de la démarche

Répondants Abandons

Sexe H : 53 % F : 47 %

H : 55 % F : 45 %

Âge 18-44 ans : 15 % 45-64 ans : 50 %

65 et + : 35 %

18-44 ans : 17 % 45-64 ans : 63 % 65 ans et + : 20 %

Statut utilisation Utilisateur : 22,7 % Non-utilisateur : 77,3 %

Utilisateur : 21 % Non-utilisateur : 79 %

Statut exposition Exposé : 75,6 % Non-exposé : 24,5 %

Exposé : 70 % Non-exposé : 30 %

3.5. Enquêtes de perception Cette section présente les résultats obtenus auprès des 216 répondants interrogés durant l’enquête de perception menée parallèlement aux mesures de bruit effectuées aux abords des sentiers de motoneiges et à la résidence même des répondants. Les trois quarts d’entre eux vivent dans des résidences situées à 160 m ou moins d’un sentier de motoneige. La figure 3-16 montre la répartition des répondants en fonction de leur statut d’exposition au bruit des motoneiges et de leur statut d’utilisateur (utilisateur, non-utilisateur)37. Un quart des répondants composent le groupe non-exposé. À l’intérieur des groupes exposé et non-exposé, près d’un quart des répondants déclarent utiliser la motoneige. Les différences de répartition dans les groupes ne sont pas statistiquement significatives (khi²=0,56; p=0,29).

21,526,4

73,678,5

0102030405060708090

100

Exposé (≤ 160 m) n=163 Non-exposé (> 160 m) n=53

% d

e ré

pond

ants

UtilisateurNon-utilisateur

Figure 3- 16 Répartition des répondants en fonction du statut d’exposition au bruit des motoneiges

et du statut d’utilisation. 37 Aux fins de l’enquête, un répondant était classé « utilisateur » si, au cours des cinq dernières années, il avait fait de la motoneige régulièrement ou à l’occasion ou encore s’il avait eu un lien économique ou une implication bénévole avec l’industrie de la motoneige et ses dérivés touristiques.

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Deux enquêtes ont été menées, une première s’intéressant au dérangement associé au bruit des motoneiges et une seconde visant à déterminer l’appréciation d’un sous-groupe de résidants habitant près de murs antibruit. 3.5.1. Enquête de perception sur le dérangement associé au bruit des motoneiges Au total, 13 questions ont été posées sur le dérangement associé au bruit de la motoneige dont une permet d’évaluer le dérangement global et les autres de mesurer plus spécifiquement le dérangement selon les périodes de la journée et de la semaine et dans la pratique de leurs activités quotidiennes. Dérangement global L’énoncé de la question portant sur le dérangement global, prescrit par la norme internationale ISO/TS-15666 (2003), est le suivant : « Si vous pensez aux douze derniers mois, quand vous êtes ici, chez vous, quelle note comprise entre zéro et dix exprime le mieux la façon dont le bruit des motoneiges vous dérange ? ». L’échelle de réponse de zéro à dix est ensuite convertie en niveau de dérangement. Une réponse se situant entre 0 et 2 indique que le répondant se dit nullement dérangé ou de façon négligeable, un score entre 3 et 4 indique qu’il est faiblement dérangé (LA%)38, entre 5 et 7 qu’il est dérangé (A%) et entre 8 et 10 qu’il est fortement dérangé (HA%). Ces catégories correspondent à celles utilisées internationalement (Passchier-Vermeer, 2002). Les intervalles ont été établis en utilisant la conversion suggérée par Miedema & Oudshoorn (2001) pour passer d’une échelle de 0-100 à une échelle de 0-10. La figure 3-17 présente la répartition du dérangement global associé au bruit des motoneiges pour les répondants exposés et non-exposés en fonction de l’utilisation des motoneiges. Les répondants dérangés (10,2 %) ou fortement dérangés (7,9 %) comptent au total pour 18,1 % de l’échantillon, soit 39 des 216 répondants. La répartition du dérangement en fonction du statut d’exposition présente une différence significative (F=8,3; p=0,04) indiquant que les répondants exposés sont davantage dérangés par le bruit des motoneiges que les répondants non-exposés.

38 Les acronymes LA%, A% et HA% correspondent aux proportions de répondants a Little Annoyed, Annoyed et Highly Annoyed. Un niveau de dérangement mesuré sur une échelle de 0 à 100, supérieur à 72 %, correspond à la catégorie HA%, alors qu’un score supérieur à 50 % mais inférieur à 72 %, correspond à la catégorie A%. Finalement, un score supérieur à 28 % mais inférieur à 50 %, correspond à la catégorie LA%.

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70

0

20

40

60

80

100

Utilisateur Non-utilisateur Utilisateur Non-utilisateur

Exposé (≤ 160m) Non-exposé (> 160m)

Prop

ortio

n de

répo

ndan

ts (%

)

Dérangement nul ou négligeable (0-2)Faiblement dérangé (3-4)Dérangé (5-7)Fortement dérangé (8-10)

Figure 3- 17 Niveaux de dérangement des répondants (n=216) par le bruit des motoneiges en fonction de leurs statuts d’exposition et d’utilisation.

En considérant à la fois les statuts d’exposition et d’utilisation, le dérangement ne diffère pas significativement d’un groupe à l’autre (répondants exposés: khi²=2,87, p=0,41; répondants non-exposés: khi²=1,76, p=0,62). Le tableau 3-6 affiche les proportions de répondants se déclarant dérangés ou fortement dérangés pour chacun des sous-groupes. Par ailleurs, la répartition du dérangement ne diffère pas significativement d’une région à l’autre (figure 3-18).

Tableau 3-6 Proportion des répondants dérangés et fortement dérangés selon le statut d’exposition et d’utilisation

Statut d’exposition Statut d’utilisation Proportion (%) Dérangés

Proportion (%) Fortement dérangés

Utilisateur (n= 35) 11,5 5,8 Exposé (n=163) Non-utilisateur (n=128) 10,1 10,9

Utilisateur (n=14) 7,1 0,0 Non-exposé (n=53) Non-utilisateur (n=39) 10,2 2,6

Total (n=216) 10,2 7,9

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71

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Dérangement nulou négligeable (0-2)

Faiblementdérangé (3-4)

Dérangé (5-7) Fortement dérangé(8-10)

Prop

ortio

n de

répo

ndan

ts (%

)

LanaudièreLaurentidesOutaouais

Figure 3- 18 Niveaux de dérangement des répondants par le bruit des motoneiges en fonction de la région de résidence.

Nous avons vérifié s’il existait des différences significatives de dérangement selon les variables sociodémographiques (tableau 3-7). Les variables sexe, emploi, âge, revenu, scolarité, ancienneté de résidence, nombre de personnes partageant la résidence et nombre d’heures de présence quotidienne à la résidence ne présentent pas de différences statistiquement significatives dans le dérangement exprimé par les répondants.

Tableau 3- 7 Résultats des tests statistiques effectués sur le niveau de dérangement en fonction des

variables sociodémographiques

Test t de Student Variables Statistiques

Sexe t=1,74 p=0,08 Emploi T=-0,47 p=0,64

Analyse de variance (ANOVA) Variables Statistiques

Âge F(2,211) <1 p=0,78 Revenu F(3,187)=1,73 p=0,16

Scolarité F(3,187)=1,87 p=0,14 Ancienneté de résidence F(4,211) <1 p=0,58

Nombre de personnes/résidence F(3,211)=1,50 p=0,22 Présence à la résidence F(2,209) <1 p=0,76

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Dérangement par période La figure 3-19 présente les proportions des répondants se déclarant dérangés par le bruit des motoneiges en fonction de la période de la journée et de la semaine. La proportion de ceux se déclarant dérangés ou fortement dérangés semble plus élevée durant la fin de semaine que la semaine. Toutefois, les différences observées ne sont pas statistiquement significatives (dérangés : khi²=0,18, p=0,91; fortement dérangés : khi²=0,59, p=0,75). Les proportions les plus élevées sont observées le soir (7,0 %) et la nuit (7,4 %) durant la fin de semaine. La proportion de répondants se déclarant fortement dérangés est plus faible le jour pendant la fin de semaine (3,3 %). Ces proportions sont comparables à celle des répondants se déclarant fortement dérangés à la question globale (7,9 %). Le dérangement global semble principalement influencé par le dérangement ressenti le soir et la nuit durant les fins de semaine.

87,0 84,791,1

85,077,776,4

5,27,47,97,95,1

4,22,3

7,92,3

5,15,5

8,47,4

2,42,3 2,3 3,37,0

0

20

40

60

80

100

Jour Soir Nuit Jour Soir Nuit

Semaine Fin de semaineDérangement nul ou négligeable (0-2)

Faiblement dérangé (3-4)

Dérangé (5-7)

Fortement dérangé (8-10)

Figure 3- 19 Niveaux de dérangement des répondants par le bruit des motoneiges

en fonction de la période de la journée, en semaine et en fin de semaine. Dérangement de la communication Le bruit des motoneiges amène entre 2,3 et 2,8 % des répondants à se déclarer fortement dérangés durant leurs activités de communication (écoute de la radio, télévision, musique [2,8 %], conversation [2,3 %]) (figure 3-20). Cette proportion est près de trois fois moins importante que celle mesurée par la question portant sur le dérangement global associé au bruit des motoneiges (7,9 %).

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Dérangement d’autres aspects de la vie quotidienne Parmi les autres aspects de la vie quotidienne (sommeil, activités extérieures, concentration et humeur), la pratique des activités extérieures amène 5,1 % des répondants à se déclarer fortement dérangés alors que cette proportion varie entre 2,8 et 3,2 % pour les autres aspects (figure 3-20). Toutefois, les différences de proportion observées ne sont pas statistiquement significatives (khi²=2,92, p=0,71). Dérangement du sommeil Une analyse de variance multivariée (MANOVA) a été effectuée pour comparer les scores obtenus aux sept sous-échelles et au score global pour les questions portant sur le sommeil (PSQI) (variables dépendantes) pour les répondants en fonction de leurs statuts d’exposition au bruit et d’utilisateur (variables indépendantes). Aucune différence significative n’a été identifiée que ce soit pour l’interaction (F(7,188)=1,51; p=0,17) ou les effets principaux (exposition : F(7,188)<1 / utilisation : F(7,188)=1,62; p=0,13). Des analyses de corrélation ont également été effectuées entre les sept sous-échelles et le score global du PSQI et le dérangement. Aucune des corrélations ne s’est avérée statistiquement significative (p variant entre 0,09 et 0,72). En constatant l’absence d’effet significatif, aucune autre analyse n’a été effectuée sur le sommeil. Ainsi, les données recueillies par le biais des agendas du sommeil n’ont pas été analysées. Il faut aussi rappeler la faible densité de circulation des motoneiges en soirée et durant la nuit (densité horaire moyenne de 0,5 passage/h).

91,7 89,4 91,686,1 88,9 90,3

2,3 2,8 5,1 3,21,43,24,62,33,22,8 5,14,64,23,35,1

2,8 2,8 2,80

20

40

60

80

100

Écoutemusique,

radio, télé,…

Conversations Sommeil Activitésextérieures

Concentration(lire, bricoler)

Humeur

% d

es ré

pond

ants

Dérangement nul ou négligeable (0-2)Faiblement dérangé (3-4)Dérangé (5-7)Fortement dérangé (8-10)

Figure 3- 20 Niveaux de dérangement des répondants par le bruit des motoneiges

pour plusieurs activités de la vie quotidienne, la concentration et l’humeur.

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Dérangement associé aux autres aspects liés à la circulation des motoneiges Au total, cinq questions portaient sur le dérangement associé à des aspects de la circulation des motoneiges, autres que le bruit (figure 3-21). Les odeurs et la perception du comportement des motoneigistes entraînent une proportion de fort dérangement égale ou même supérieure à celle associée au bruit des motoneiges (odeurs : 10,3 %; comportement : 7 %). Plusieurs répondants affirment aussi se sentir moins en sécurité aux abords des sentiers (8,8 %).

79,4

88,8

70,7 68,5

10,2 9,7

93,5

3,24,2 2,8

13,0

4,21,46,1

12,1

1,910,3

4,2 7,0 8,8

0,0

20,0

40,0

60,0

80,0

100,0

odeurs phares les voir passer comportementsdes

motoneigistes

affecte monsentiment de

sécurité Dérangement nul ou négligeable (0-2)

Faiblement dérangé (3-4)

Dérangé (5-7)

Fortement dérangé (8-10)

Figure 3- 21 Niveaux de dérangement des répondants selon des aspects liés

à la circulation des motoneiges, autres que le bruit. Les corrélations entre les réponses de dérangement reliés à des aspects et le dérangement associé au bruit des motoneiges sont modérées (R variant de 0,40 à 0,51)39 quoique significatives (p<0,0001) (tableau 3-8). L’examen des corrélations bivariées (r) montre que le dérangement est positivement corrélé à celui du bruit. Il est donc difficile, voire impossible, d’isoler le dérangement exprimé à propos du bruit des motoneiges des autres aspects que sont les odeurs, les phares et le fait de voir passer les véhicules. Les variables appréciation du comportement des motoneigistes et sentiment de sécurité aux abords des sentiers sont également corrélées au dérangement associé au bruit des motoneiges.

39 Les coefficients rapportés ici, R, sont issus des analyses de corrélation multiples où toutes les variables de dérangement (global, par période, activités quotidiennes) sont analysées simultanément. Dans ce type d’analyse multiple, le signe du coefficient de corrélation ne peut pas être interprété, c’est la valeur absolue du R qui est rapportée ici.

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Tableau 3- 8 Corrélation entre le dérangement associé au bruit des motoneiges et celui associé à d’autres variables

Variables Coefficient de corrélation multiple de Pearson (R)

(p<0,0001) Odeurs 0,51

Éblouissement phares 0,40 Voir passer motoneiges 0,47

Comportement motoneigistes 0,48 Sentiment sécurité 0,48

Opinions des répondants quant aux modifications apportées au Règlement sur les véhicules hors-route en 2004 Quatre questions ont été posées aux répondants sur les modifications apportées en 2004 au Règlement sur les véhicules hors-route (Gouvernement du Québec, 2004) : distance séparatrice minimale, interdiction de circulation la nuit, renforcement de la surveillance et l’accroissement de la sévérité des amendes, en cas d’infraction. Les questions ne visaient pas à mesurer le degré de connaissance des modifications mais plutôt le niveau d’adhésion des répondants. Plus de 85 % d’entre eux sont d’accord pour qu’une distance séparatrice minimale soit exigée (figure 3-22a). L’interdiction de circulation la nuit ne fait pas consensus; une faible majorité de répondants à 51 % appuie toutefois cette mesure (figure 3-22 a). La répartition des répondants favorables ou défavorables à cette interdiction varie peu pour les répondants exposés. Cependant, les utilisateurs non-exposés sont majoritairement défavorables à cette mesure (figure 3-22 c). Environ 70 % des répondants se disent d’accord avec une plus grande surveillance des sentiers et une sévérité accrue des amendes, en cas d’infraction (figure 3-22b).

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a) b)

c)

Figure 3- 22 Degré d’adhésion des répondants aux modifications apportées au Règlement sur les véhicules hors-route (2004).

Dérangement associé à d’autres sources de bruit environnemental La figure 3-23 montre les proportions des répondants se déclarant faiblement dérangés, dérangés ou fortement dérangés par d’autres sources de bruit environnemental. Le bruit de la circulation routière entraîne un fort dérangement (8,3 % de répondants) équivalent à celui associé au bruit des motoneiges (7,9 %). Le bruit provenant des équipements de loisirs motorisés (quads, motocyclettes, motocross, bateaux à moteur, motomarines, sauf motoneiges) est associé à la plus grande proportion de répondants se déclarant fortement dérangés (17,7 %); une valeur presque deux fois plus grande que celle mesurée pour le bruit des motoneiges. Il s’agit-là d’une préoccupation majeure pour les répondants.

86,6

47,750,9

11,12,3 1,4

0

20

40

60

80

100

Exiger une distanceséparatrice minimale

Interdiction circulation la nuit

Pro

port

ion

de r

épon

dant

s (%

)

OuiNonNe sait pas

68,172,7

4,28,3 7,9

1,9

21,8 15,3

0

20

40

60

80

Modifier surveillance dessentiers

Modifier sévérité des amendes

Prop

ortio

n de

répo

ndan

ts (%

)

Oui augmenterOui diminuerNonNe sait pas

51,4

21,4

78,6

43,348,6

55,2

48,5 48,5

0

20

40

60

80

100

Oui Non Oui Non

Exposé (≤ 160 m) n=169 Non-exposé (> 160 m) n=47

Interdiction de circuler la nuit

Prop

ortio

n de

répo

ndan

ts (%

)

Utilisateur (n=49)Non-utilisateur (n=167)

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77

62,5

94,0 93,0

55,3

76,9 80,171,3

2,8

71,3

12,12,3

13,421,2

10,612,516,2

4,2

14,9

3,32,313,0 6,59,711,1

1,01,01,41,0 5,117,7

4,28,30

20406080

100

Circulationroutière

Machinerieslourdes,

véhicules devoirie

Transportferroviaire ou

aérien

Fermes,usines

commerce

Équipementsde loisirsmotorisés

(saufmotoneige)

Équipementsd'entretien

domestique,de

chauffage…

Voisinage Scorecomposite

Dérangement nul ou négligeable (0-2)Faiblement dérangé (3-4)Dérangé (5-7)Fortement dérangé (8-10)

Figure 3- 23 Niveaux de dérangement des répondants pour des sources de bruit environnemental autres que la motoneige.

Il existe une corrélation modérée (R=0,40) et significative (p<0,0001) entre le dérangement associé à l’ensemble des sources de bruit environnemental et celui spécifiquement associé aux motoneiges. Par ailleurs, ces réponses aux différents bruits environnementaux sont étroitement inter-reliées (alpha de Cronbach=0,78). Ainsi, le fait pour un répondant de se déclarer fortement dérangé par une source de bruit environnemental, quelle qu’elle soit, est corrélé avec le fait d’être aussi fortement dérangé par toute autre source de bruit environnemental, incluant les motoneiges. Il s’agit ici d’un facteur de sensibilité au bruit en général exprimé par les répondants. Nous avons également examiné la tolérance au bruit (noise sensitivity) des répondants. En utilisant la définition de Miedema & Vos (2003), on constate que 9,3 % des répondants (20/215) se déclarent très intolérants au bruit. Cette proportion est semblable à celle de 10 % observée dans un vaste échantillon international (Miedema, 2007).

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78

3.5.2. Relation entre le dérangement et l’attitude des répondants à propos de la motoneige, de la qualité de leur milieu de vie et de l’environnement

Au total, dix questions ont été posées à propos de l’attitude des répondants au sujet de la pratique et de la gestion de la circulation des motoneiges dans leur localité. Une autre série de 16 questions a porté sur l’appréciation de la qualité du milieu de vie et de l’environnement en général. La figure 3-24 illustre les niveaux de satisfaction des répondants à propos de différentes dimensions de la qualité de leur milieu de vie. Dans l’ensemble, les répondants se déclarent, à plus de 90 %, satisfaits ou très satisfaits par la qualité de leur milieu de vie. La dimension pour laquelle le niveau de satisfaction est le plus faible est celle des rues et des routes.

0102030405060708090

100

Eau potable Lacs,rivières

Air Rues,routes

Servicesmunicipaux

Servicespolice

Voisinageimmédiat

Climatsocial

Milieucalme

Qualité devie

Scorecomposite

Satisfait, Très satisfait Moyennement satisfaitInsatisfait, Très insatifait

Figure 3- 24 Niveaux de satisfaction des répondants relativement à différentes dimensions de la

qualité de leur milieu de vie. Les corrélations entre d’une part, les réponses en regard de la qualité perçue du milieu de vie, leur rôle de citoyens et l’apport économique de la motoneige pour leur localité et, d’autre part, le dérangement associé au bruit des motoneiges, sont relativement modestes (R variant de 0,22 à 0,33) quoique significatives (p<0,002) (tableau 3-9). Par ailleurs, les réponses à ces questions sur la qualité du milieu de vie sont étroitement liées entre elles (alpha de Cronbach=0,75). Ainsi, le fait pour un répondant de se déclarer très satisfait au sujet d’une des dimensions de la qualité de son milieu de vie, quelle qu’elle soit, est corrélé au fait qu’il sera aussi très satisfait de toute autre dimension de la qualité de son milieu de vie. Par ailleurs, plus un répondant est satisfait de la qualité de son milieu de vie, plus il se dira dérangé par le bruit des motoneiges (R=0,29, corrélations bivariées toutes positives). Les répondants qui souhaitent être consultés au sujet du tracé des sentiers de motoneige dans leur localité sont ceux qui sont les plus dérangés par le bruit des motoneiges (corrélations bivariées toutes négatives). Paradoxalement, ceux qui croient que leurs élus doivent miser sur l’industrie de la motoneige pour assurer le développement économique de leur localité sont ceux qui sont aussi les plus dérangés par le bruit de ces véhicules (corrélations bivariées toutes positives).

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79

Tableau 3- 9 Corrélations entre les variables des attitudes envers la motoneige et le dérangement exprimé par les répondants.

Variables Coefficient de corrélation multiple de Pearson (R)

Qualité du milieu de vie 0,29 p<0,0001 Consultation des citoyens sur

le tracé des sentiers 0,33 p<0,0001

Élus doivent miser sur motoneiges pour

développement économique 0,22 p=0,002

Test t de Student pour échantillons indépendants ou statistique de Welch

Impact négatif sur la valeur de la résidence t=-5,04 p<0,0001X

Impact négatif de la motoneige sur l’environnement Welch=1,79 p=0,007*

Accroître la surveillance des sentiers t=-3,18 p=0,002*

Augmenter la sévérité des amendes t=-2,77 p=0,007*

Prévoir une distance minimale entre résidence et sentier par

règlement t=2,91 p=0,006*

Interdire la circulation sur les sentiers durant la nuit t=-5,05 p<0,0001X

X En considérant l’ensemble des variables de dérangement associées au bruit des motoneiges * En considérant uniquement la variable du dérangement associée au bruit des motoneiges

Tests t de Student pour échantillons indépendants ou statistique de Welch pour des variables montrant une différence significative du dérangement

De plus, les répondants qui croient que la présence d’un sentier de motoneige à proximité de leur résidence en déprécie la valeur et que la motoneige a un impact négatif sur l’environnement se déclarent significativement plus dérangés par le bruit des motoneiges. Ceux qui sont d’accord avec un accroissement du contrôle et de la réglementation comme une surveillance accrue des sentiers, une augmentation de la sévérité des amendes pour infraction, l’imposition d’une distance minimale entre les résidences et les sentiers ainsi qu’une interdiction de circulation des motoneiges durant la nuit, se déclarent également significativement plus dérangés par le bruit des motoneiges. Le dérangement exprimé à propos du bruit des motoneiges est donc influencé par l’opinion des répondants quant aux impacts négatifs appréhendés de la présence d’un sentier de motoneiges dans leur localité et par leur position concernant la gestion de la circulation des motoneiges sur les sentiers.

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80

3.5.3. Relation entre le dérangement, la densité de circulation et le niveau d’exposition au bruit aux résidences

La relation entre la densité de la circulation des motoneiges sur les sentiers selon la période du jour et le dérangement dû au bruit a été étudiée à l’aide d’une série d’analyses de corrélation multiple. La corrélation entre les différents indicateurs d’exposition au bruit à la résidence (extérieurs, intérieurs et pondérés en fonction de la densité de circulation sur le sentier) a également été examinée. Le tableau 3-10 présente les corrélations significatives obtenues entre les variables de densité de circulation de motoneiges sur les sentiers, les variables d’exposition au bruit à la résidence et le dérangement dû au bruit exprimé par les répondants. Il existe une corrélation de faible à modérée (R variant de 0,21 à 0,32) quoique significative (p variant entre 0,006 et <0,0001) entre les variables de densité de circulation et le dérangement. Plus la densité de circulation est grande, plus le dérangement est important (corrélations bivariées toutes positives). Il existe aussi une corrélation relativement faible à modérée (R variant de 0,18 à 0,33) mais significative (p variant entre 0,03 à <0,0001) entre les variables de niveaux de bruit et le dérangement. Plus le niveau de bruit est élevé, plus le dérangement est important (corrélations bivariées toutes positives).

Tableau 3-10 Corrélations entre les variables de densité de circulation de motoneiges sur les sentiers, les variables d’exposition au bruit à la résidence et le dérangement

Variables densité de circulation Coefficient de corrélation multiple de Pearson (R)

Trafic – 24h 0,24 p=0,002 Trafic – Jour 0,21 p=0,006 Trafic – Soir 0,31 p<0,0001 Trafic – Nuit 0,23 p=0,003

Variables de niveau de bruit Coefficient de corrélation multiple de Pearson (R)

Lmax intérieur 0,23 p=0,004 Ldiff intérieur 0,18 p=0,03 L10 intérieur 0,18 p=0,03

Niveau spectral global extérieur 0,33 p<0,0001 Spectre basses fréquences extérieur 0,31 p<0,0001

Spectre moyennes fréquences extérieur 0,31 p<0,0001 Spectre hautes fréquences extérieur 0,32 p<0,0001

LAeq extérieur 0,31 p<0,0001 LAmin extérieur 0,24 p=0,003 LAmax extérieur 0,31 p<0,0001 Ldiff extérieur 0,25 p=0,001 L10 extérieur 0,30 p<0,0001 L50 extérieur 0,30 p<0,0001 L90 extérieur 0,25 p<0,0001

Niveau global ext. trafic TOT 0,22 p=0,009 Niveau global ext. trafic JOUR 0,22 p=0,006

LAmax extérieur trafic TOT 0,19 p=0,02 LAmax extérieur trafic JOUR 0,20 p=0,01

* Les variables n’atteignant pas le seuil minimal de signification (p=0,05) ne sont pas présentées dans le tableau.

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81

3.5.4. Relation entre le dérangement vs le niveau sonore maximal et la distance séparatrice Bien que nos données montrent qu’il existe une corrélation significative, d’une part, entre le niveau maximum de bruit mesuré à l’extérieur et le dérangement dû au bruit (R de Pearson=0,31; p<0,0001, tableau 3-10) et, d’autre part, entre la distance séparatrice et le dérangement dû au bruit (r de Spearman=0,26; p<0,0001), aucune de ces deux variables ne permet d’expliquer plus de 5 % de la variance du dérangement associé au bruit des motoneiges. Il serait imprudent d’utiliser isolément l’une ou l’autre de ces variables comme valeur indicatrice pour limiter le dérangement. 3.5.5. Synthèse des facteurs expliquant le dérangement associé à la circulation des motoneiges

sur les sentiers Des analyses de régression logistiques ont été faites de façon à mieux cerner la contribution respective des différentes variables influençant le dérangement (variables sociodémographiques et individuelles, variables liées à la circulation des motoneiges y compris le bruit, variables liées aux attitudes des répondants face à la motoneige). Le tableau 3-11 affiche les résultats de deux analyses de régression faisant intervenir en premier lieu le bloc des variables sociodémographiques auquel a été ajouté, dans la première régression, un bloc de variables liées à la circulation des motoneiges et, dans la deuxième régression, un bloc de variables liées à l’attitude des répondants. Dans le cas de la première régression, une seule variable individuelle, la sensibilité au bruit environnemental, permet, à elle seule, de classer adéquatement entre 42,3 et 48,0 % des répondants dérangés ou fortement dérangés. La perception que les répondants ont du comportement des motoneigistes permet d’améliorer le classement en le portant à 65,4 %, une augmentation de plus de 20 %. Le niveau de bruit maximal LAmax améliore encore le classement, mais de façon marginale, à 69,2 %. Dans le cas de la seconde régression, une amélioration du classement à 68 % est obtenue en ajoutant la variable de l’effet appréhendé de la présence du sentier dépréciant la valeur de la résidence.

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82

Tableau 3- 11 Analyses de régression logistique du dérangement à partir des variables sociodémographiques et individuelles, des variables liées à la circulation des motoneiges y compris

le bruit et des variables liées aux attitudes vis-à-vis la motoneige

Variables

individuelles retenues par l’analyse

Performance de classement des

répondants dérangés ou fortement

dérangés

Amélioration du classement

permise par l’ajout de la variable

Bloc 1 Variables

sociodémographiques et individuelles

Sensibilité au bruit environnemental40 42,3 % -

Perception du comportement des

motoneigistes 65,4 % +23,1%

Phares des motoneiges 65,4 % + 0,0 %

1e Analyse de régression logistique r²=0,68

(Nagelkerke)

Bloc 2 Variables liées à la

circulation des motoneiges LAmax extérieur 69,2 % + 3,8 %

Bloc 1

Variables sociodémographiques

et individuelles

Sensibilité au bruit environnemental41 48,0 % - 2e Analyse de

régression logistique r²=0,58

(Nagelkerke)

Bloc 2 Variables liées aux attitudes vis-à-vis la

motoneige

Présence d’un sentier de motoneige à proximité de la

résidence en déprécie la valeur

68,0 % +20,0 %

40 Les modèles différent légèrement puisque ce type d’analyse requiert un ensemble complet de données ne tolérant aucune donnée manquante. L’ensemble de données est donc légèrement différent d’un modèle à l’autre puisque certains répondants n’ont pas donné de réponse à certaines questions d’attitudes alors que d’autres répondants n’ont pas donné de réponse à certaines questions liées à la circulation des motoneiges. 41 ibid

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83

3.5.6. Commentaires des répondants Au terme de l’entrevue, les répondants étaient invités à faire un commentaire final s’il le jugeait à propos. Le quart des répondants en ont émis. Une analyse de contenu a permis le regroupement des 65 énoncés en cinq thèmes; le dominant étant la surveillance et l’aménagement des sentiers (22/65), suivi d’un contrôle règlementaire accru de la fabrication ou de la pratique de la motoneige (13/65) (tableau 3-12). On remarquera qu’aucun commentaire n’a été formulé à l’effet d’en interdire totalement la pratique; la majorité des propos vise plutôt l’adoption de mesures favorisant une cohabitation plus respectueuse. Par ailleurs, la pratique du quad est ciblée comme problématique. Ces commentaires recoupent essentiellement les résultats aux différentes questions abordées par l’enquête de perception.

Tableau 3- 12 Synthèse des commentaires exprimés

Thème Sous-thème n Surveillance et aménagement des sentiers Non respect de la réglementation 6

Accroissement de la surveillance 5 Risque pour la sécurité des piétons 5

Mur antibruit (dangereux, inesthétique, le rendre permanent) 3

Meilleure signalisation près des résidences 2

Assouplissement de l’application réglementaire et de la surveillance 1

Contrôle réglementaire Augmentation des exigences aux manufacturiers en matière d’émissions (bruit et autres polluants) 4

Interdiction de circulation dans les rues 3 Augmentation des distances séparatrices 3 Limitation plus sévère de la vitesse 1 Interdiction de circulation la nuit 1 Adaptation réglementaire aux différents contextes 1

Milieu d’insertion Plus de tolérance envers la pratique 3 Impact positif pour l’économie locale 3 Cause des dommages à la végétation 1

Autres – Quad Cause de plus des problèmes de pollution 8 Non respect de la réglementation 3 Accroissement de la surveillance 1 Reprise de l’enquête avec les quads 1 Hausse de l’âge du permis de conduire 1

Autres – Enquête Appréciation de l’enquête positive 6 Souhait d’accès aux résultats 1 Souhait d’application des résultats par le gouvernement 2

Total de mentions 65 n= Fréquence de mentions par les 55 participants sur 216 qui ont énoncé un commentaire final.

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84

3.5.7. Évaluation des écrans antibruit Cette section présente les résultats de l’efficacité perçue des écrans antibruit ainsi que de l’appréciation et de la satisfaction générale des 35 répondants habitant Davidson et Maniwaki. Ces écrans ont été installés dans leur municipalité avec la collaboration de la firme SoftdB. Les lecteurs sont invités à prendre connaissance du rapport « Projet pilote pour la mise en place des moyens d’atténuation du bruit causé par des motoneiges No. Projet : 999101788 » produit par SoftdB (Pearson et al., 2009) pour obtenir tous les détails de conception et d’installation. Les tableaux 3-13 et 3-14, extraits du rapport de Pearson et al. (2009), présentent le sommaire des données de performance acoustique du mur de neige installé à Davidson et de l’écran de balles de foin installé à Maniwaki.

Tableau 3- 13 Sommaire des données de performance du mur de neige à Davidson

Source : Pearson et al. (2009)

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85

Tableau 3- 14 Sommaire des données de performance du mur de balles de foin à Maniwaki

Source : Pearson et al. (2009)

L’atténuation des niveaux de bruit obtenue par le mur de neige de Davidson s’élève à environ 12 dB(A) à moins de 30 m, alors que celle du mur de foin de Maniwaki est supérieure, avec des valeurs variant entre 15 et 17 dB(A) pour la même distance. Ces niveaux d’atténuation sont suffisants pour être perçus par un auditeur normal. En effet, une réduction de bruit de 3 dB est à peine perceptible alors qu’une différence de 10 dB est perçue comme une diminution de la moitié de l’intensité sonore. En considérant la performance acoustique mesurée pour ces écrans, il est plausible de penser que les riverains ont pu percevoir un changement dans leur environnement sonore. La figure 3-25a présente la perception qu’ont les répondants du niveau de bruit des motoneiges après l’installation des murs antibruit et la figure 3-25b, la proportion d’entre eux ayant noté des effets positifs ou négatifs associés à cette structure. Près de la moitié des personnes interrogées (n=35, répartis également entre Davidson (n=18) et Maniwaki (n=17)) rapportent une diminution des niveaux de bruit, alors que l’autre moitié n’a pas noté de changement. Environ 50 % des répondants ont noté des effets positifs après l’installation des murs. Quant aux effets négatifs, la grande majorité des répondants de Maniwaki n’en ont pas constatés alors que près de 40 % de ceux de Davidson en ont rapportés. Ces derniers craignaient que la fonte du mur de neige, le printemps venu, n’entraîne une inondation du secteur déjà affecté par ces événements saisonniers. De plus, le secteur ne dispose pas d’égout pluvial permettant de drainer ces terrains. D’autres répondants ont également mentionné des craintes quant à la sécurité des enfants qui pourraient utiliser le mur de neige comme glissade ce qui lui confère une certaine dangerosité.

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86

a) b)

Figure 3- 25 Installation des murs antibruit : a) Changement perçu dans le niveau de bruit des motoneiges par les répondants; b) identification d’effets positifs ou négatifs.

La figure 3-26 présente l’appréciation des changements perçus par les répondants pour la pollution, la présence d’odeurs, la valeur de leur résidence, l’apparence visuelle de l’environnement et le sentiment de sécurité en bordure du sentier à la suite de l’installation des murs. En général, plus de 60 % des répondants notent peu de changement à l’une ou l’autre de ces dimensions à l’exception de l’apparence visuelle de l’environnement qui s’est détériorée après l’installation des murs pour près de 40 % des répondants. Les murs eux-mêmes ont été jugés de laids à affreux par plus de 60 % des répondants (figure 3-27).

0

20

40

60

80

100

Dav

idso

n

Man

iwak

i

Dav

idso

n

Man

iwak

i

Dav

idso

n

Man

iwak

i

Dav

idso

n

Man

iwak

i

Dav

idso

n

Man

iwak

i

Pollution Odeurs Valeur de larésidence

Apparencevisuelle de

l'environnement

Sentiment desécurité enbordure du

sentier

Prop

ortio

n de

répo

ndan

ts (%

)

Nettement amélioréAmélioréDemeuré le mêmeDétérioré

Figure 3- 26 Murs antibruit : Appréciation des changements perçus.

41,750,0

38,5

7,7

50,058,3 61,5

92,3

0

20

40

60

80

100

Davidson Maniwaki Davidson Maniwaki

Effets positifs Effets négatifs

Prop

ortio

n de

répo

ndan

ts (%

)

OuiNon

0,0

41,2

58,852,9

5,9

41,2

0

20

40

60

80

100

Nettementamélioré

Amélioré Demeuré lemême

Prop

ortio

n de

répo

ndan

ts (%

)

Changement dans le niveaude bruit DavidsonChangement dans le niveaude bruit Maniwaki

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87

0

20

40

60

80

100

Superbe Trèsbeau

Beau Laid Très laid Affreux

Prop

ortio

n de

répo

ndan

ts (%

)

Apparence visuelle du murDavidsonApparence visuelle du murManiwaki

Figure 3- 27 Murs antibruit : Appréciation de l’apparence visuelle. La figure 3-28 présente la distribution des niveaux de satisfaction des répondants par rapport au mur antibruit ainsi que la proportion des répondants préoccupés par sa présence. Près de la moitié d’entre eux se sont déclarés très ou plutôt satisfaits et un peu plus de 12 % plutôt ou très insatisfaits. La très grande majorité des répondants (> 94 %) ne sont pas préoccupés par sa présence.

a) b)

Figure 3- 28 Murs antibruit : a) Taux de satisfaction; b) Niveau général de préoccupation des répondants

La figure 3-29 présente les intentions de vote des répondants en faveur ou en défaveur de l’installation d’un mur antibruit, si cette solution leur était proposée. Plus de 70 % des répondants voteraient en faveur de l’installation d’un tel mur.

0

20

40

60

80

100

Trèssatisfait

Plutôtsatisfait

Indifférent Plutôtinsatisfait

Trèsinsatisfait

Prop

ortio

n de

rép

onda

nts

(%)

Satisfaction généraleDavidsonSatisfaction généraleManiwaki

0

20

40

60

80

100

Oui Non

Prop

ortio

n de

répo

ndan

ts (%

)

Préoccupés par le murDavidsonPréoccupés par le murManiwaki

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88

66,7

22,2

11,111,8

76,5

11,8

0

20

40

60

80

100

Pour Contre Ne sait pas / Refus

Pro

port

ion

de ré

pond

ants

(%)

Vote DavidsonVote Maniwaki

Figure 3- 29 Murs antibruit : Intention de vote si cette solution était proposée aux répondants. En résumé, les murs antibruit ont été généralement bien accueillis par les riverains bien qu’une majorité d’entre eux les jugent laids. Les murs sont jugés efficaces par la moitié des répondants mais posent des défis au niveau de leur intégration visuelle. Plusieurs se sont inquiétés d’éventuelles inondations lors de la fonte printanière du mur de neige. Des préoccupations ont aussi été soulevées quant aux risques pour la sécurité des enfants que peut représenter une structure de neige prise pour une aire de jeu. Lors de notre visite sur le terrain, nous avons aussi ressenti une certaine inquiétude quant aux risques de collision entre motoneige et piéton lors de la traversée d’un sentier à une trouée dans le mur antibruit. À très courte distance derrière le mur, l’efficacité acoustique était telle que la proximité d’une motoneige peut être mal évaluée, ce qui pourrait causer des sérieux accidents.

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4. Discussion Ce chapitre met en contexte les résultats de l’étude avec les données de la littérature. Nous discuterons successivement des caractéristiques sonores associés à la circulation de motoneiges, de l’impact du bruit sur les activités de la vie quotidienne des riverains et des conditions acoustiques associées à ces effets néfastes, de l’efficacité et l’acceptabilité des écrans antibruit, des niveaux de bruit permettant de limiter les effets néfastes sur la santé des riverains des sentiers de motoneiges et enfin des modifications réglementaires apportées par le Gouvernement du Québec. Finalement, les limites à la portée de cette étude sont présentées.

4.1. Caractéristiques sonores associés à la circulation de motoneiges Nous avons recueilli des données pour un ensemble d’indicateurs pour qualifier l’exposition au bruit en fonction de la distance d’éloignement des sentiers en supposant que ces niveaux seraient principalement influencés par le passage des motoneiges :

- indicateurs horaires LAeq-1h, LAmax-1h, et LAmin-1h - indices statistiques horaires L10-1h, L50-1h et L90-1h - indicateurs quotidiens LAeq-24h, Ljour, Lsoir et Lnuit

Le niveau de bruit ambiant des 14 sites expertisés se situe en moyenne à 31 dB(A) tel qu’illustré par l’indicateur LAmin-1h (figure 3-2). Ce niveau est très stable au cours de la journée et à n’importe quelle distance des sentiers. Il n’existe pas de critère reconnu au plan international pour définir le niveau sonore souhaitable dans un environnement rural. Toutefois, plusieurs provinces des Pays-Bas utilisent un niveau de 40 dB(A) LAeq-24h-annuel pour définir un espace calme en milieu rural (Dassen, 2002). L’examen des niveaux LAeq-1h (figure 3-2) permet de constater qu’à 15, 30 et 100 m des sentiers, le niveau sonore moyen excède 40 dB(A) entre 5h00 et 20h00 alors que la limite est respectée autrement entre 20h00 et 6h00. En s’éloignant du sentier, à 150 m, le niveau sonore moyen est supérieur à 40 dB(A) d’une manière légèrement plus restreinte entre 8h00 et 16h00. On ne peut attribuer la hausse des niveaux sonores diurnes exclusivement aux passages des motoneiges, spécialement à plus grande distance des sentiers, puisque dans la plupart des environnements expertisés, d’autres sources de bruit environnemental plus ou moins fréquentes ont été notées (routier, aérien, industriel). Les niveaux de bruit observés en soirée, à partir de 20h00 et durant la nuit, respectent la définition donnée d’un environnement rural calme (Dassen, 2002; Symonds, 2003). En appliquant la valeur supérieure du critère d’espace calme en milieu urbain proposé par Symonds (2003) à 47 dB(A) (LAeq-24h)42, on constate que le niveau sonore LAeq-24h, à 15 m des sentiers s’établit à 47,1 dB(A) (figure 3-2). La pratique de la motoneige se fait donc dans un environnement généralement calme et la nature intermittente de cette source sonore doit être caractérisée à l’aide d’indicateurs acoustiques reflétant à la fois le milieu calme et les spécificités de la source de perturbation. Ainsi, pour chacun des sites, nous avons isolé les passages de motoneiges de façon à obtenir les indicateurs LAe et LAmax-e, les indices statistiques L10e, L50e et L90e et la valeur de l’émergence (LAmax-e - LAmin-e), en fonction de la distance d’éloignement du sentier. La

42 La valeur proposée par Symonds est de 50 dB(A) en utilisant l’indicateur Lden. La conversion du Lden en LAeq-24h entraîne une diminution de 3 dB de ce dernier.

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méthodologie employée ne permettait pas de distinguer la nature des motoneiges circulant sur les sentiers (deux vs quatre temps) pour en faire une analyse séparée. Les niveaux observés représentent donc l’amalgame de l’ensemble des modèles de motoneiges ayant circulé sur les sentiers (moteurs, âge du véhicule, état d’entretien, etc.). La figure 4-1 compare les niveaux maximum (LAmax) observés dans notre étude, pour tous types de motoneiges, avec ceux compilés de la littérature (Menge & Ross, 2002; Liikonen et al., 2008; Jackson Hole Scientific Investigations Inc., 2002). À 15 m, les niveaux maximum convergent autour d’une valeur de 70 dB(A). À 30 et 100 m, les niveaux observés par notre étude sont inférieurs d’environ 7 dB(A) comparativement aux données tirées de la littérature. Cette différence peut s’expliquer par une plus grande variation des contextes de mesure dans notre étude que celles retrouvées dans la littérature. Alors que dans la littérature les expériences se sont souvent limitées à des mesures en espace ouvert (champ, surface gelée) ou en milieu forestier inhabité, la nôtre couvre une gamme beaucoup plus variée de conditions d’insertion des sentiers dans l’environnement, en incluant des milieux résidentiels. Nos données indiquent donc une atténuation plus importante des niveaux sonores avec la distance que celle rapportée dans la littérature. Dans ces milieux, la présence des habitations peut entraver la propagation sonore. Toutefois, à 150 m, les niveaux sonores observés dans notre étude sont similaires à ceux retrouvés dans la littérature. À cette grande distance, l’influence du passage des motoneiges sur les niveaux sonores est faible.

30

40

50

60

70

80

90

15 30 100 150

Distance (m)

LAm

ax d

B(A

)

Cette étude2 temps4 temps

Sources : Menge & Ross, 2002; Liikonen et al., 2008; Jackson Hole Scientific Investigations Inc., 2002.

Figure 4- 1 Niveaux moyens de bruit maximal mesurés pour des passages de motoneiges en fonction

de la distance au sentier comparativement aux niveaux mentionnés dans la littérature.

La vitesse est un autre facteur qui a pu influencer les niveaux de bruit mesurés aux abords des sentiers. La figure 4-2 compare les niveaux maximum (LAmax) obtenus lors des essais à vitesse contrôlée aux abords de deux sentiers linéaires (Maniwaki et Davidson) avec les données de la littérature (Menge & Ross, 2002; Liikonen et al., 2008; Jackson Hole Scientific Investigations Inc., 2002). Il y a une convergence remarquable de l’ensemble de ces données.

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91

30

40

50

60

70

80

90

30 40 60 80Vitesse (km/h)

LAm

ax d

B(A

) à 1

5 m Cette étude

2 temps4 temps

Sources : Menge & Ross, 2002; Liikonen et al., 2008; Jackson Hole Scientific Investigations Inc., 2002.

Figure 4- 2 Niveaux moyens de bruit maximal mesurés pour des passages de motoneiges en fonction

de la vitesse comparativement aux niveaux mentionnés dans la littérature.

Nous avons également examiné le spectre acoustique moyenné sur l’ensemble des passages de motoneiges en fonction de la distance (cf. Figure 3-5). Les données de Menge & Ross (2002) et de Harris Miller, Miller et Hanson Inc. (HMMH, 2001) montrent qu’à 91 m des sentiers, la pression sonore est principalement concentrée entre 100 et 200 Hz. Nos données ne concordent pas avec ces observations. Le spectre que nous avons mesuré est beaucoup plus étalé, à partir de 500 Hz jusqu’à 1600 Hz et ne prend pas la forme d’une bande de fréquence prédominante assimilable à une tonalité pure. En raison de sa largeur et de sa position spectrale commune avec celle de la parole humaine, le bruit généré par les motoneiges que nous avons mesuré pourrait avoir un effet masquant plus grand que ce que laissaient supposer les données de la littérature. Toutefois, il faut nécessairement tenir compte de l’atténuation procurée par le bâti pour établir le niveau d’interférence à la communication qui pourrait en découler. Nous avons examiné l’exposition au bruit simultanément à l’extérieur et à l’intérieur des résidences à partir des passages de motoneiges sur les sentiers (cf. Figure 3-9). À 3 m de distance à l’extérieur des résidences le niveau moyen maximum (LAmax) se situe à 65,4 dB(A) alors qu’au même moment, le niveau intérieur moyen s’établit à 48,9 dB(A), une différence de près de 17 dB(A). Les données de la littérature rapportent une valeur d’atténuation moyenne variant entre 26,4 et 26,8 dB(A) obtenue lorsque les fenêtres sont fermées pour des maisons nord-américaines typiques, situées dans un climat froid (Bradley, 1998). La figure 4-3 présente la répartition des valeurs d’atténuation mesurées pour 62 résidences. La médiane correspond à la valeur moyenne de 17 dB(A), les minimum et maximum sont respectivement de 1,3 et de 34,9 dB(A). La figure 4-4 montre les valeurs d’atténuation en fonction des niveaux sonores maximum (LAmax-e) observés avec le passage des motoneiges à

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l’extérieur des résidences. Le point encadré correspond à la valeur moyenne d’atténuation et du niveau maximum moyen de bruit généré par le passage des motoneiges. Les valeurs les plus faibles d’atténuation sont obtenues avec des passages de motoneiges générant de faibles niveaux de bruit. Dans ces conditions, le niveau de bruit intérieur combiné au faible niveau de bruit extérieur tend à réduire la valeur mesurée de l’atténuation (bien que la valeur réelle ne change pas). Concrètement, dans cette situation, l’intrusion du bruit extérieur est très faible compte tenu d’un niveau ambiant relativement élevé à l’intérieur. Dans le même ordre d’idée, nous avons observé pour une vingtaine de résidences des niveaux de bruit intérieurs plus élevés que les niveaux extérieurs, des conditions empêchant de percevoir le passage d’une motoneige à partir de l’intérieur de la résidence. Cette différence entre les données observées et celle de la littérature s’explique par des facteurs reliés à l’âge et la qualité très variable des bâtiments, à la quantité et à la nature des ouvertures dans les murs et également à la distance séparatrice entre le sentier et la résidence. Dans une perspective de protection des riverains de l’intrusion du bruit des motoneiges, l’utilisation de la valeur moyenne d’atténuation obtenue avec notre étude doit donc être faite avec prudence en considérant les limites de sa représentativité.

02468

101214161820

< 5 5 - 9,99 10 - 14,99 15 - 19,99 20 - 24,99 25 - 29,99 30 - 34,99

Classes de valeur d'atténuation (re LAmax)

Nom

bre

de ré

side

nces

Figure 4- 3 Répartition des valeurs d’atténuation observées pour 62 résidences situées aux abords des sentiers de motoneiges dans les régions de Lanaudière, de Laurentides et de l’Outaouais.

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93

0

5

10

15

20

25

30

35

40

40 50 60 70 80 90 100

Niveau extérieur LAmax-e (dB(A))

Vale

ur d

'atté

nuat

ion

(dB

)

Figure 4- 4 Valeurs d’atténuation observées pour 62 résidences en relation avec les niveaux extérieurs générés par le passage de motoneiges.

En raison de la faible densité de circulation sur les sentiers expertisés et de la courte durée d’enregistrement à chacune des résidences (15 min.), aucun passage de motoneige n’a été enregistré pour près de la moitié de notre échantillon de répondants exposés. Afin d’établir un niveau d’exposition, nous avons utilisé les données de bruit obtenues aux résidences voisines en pondérant ces niveaux avec des caractéristiques du sentier et de la résidence. Dans les enquêtes socio-acoustiques cette pratique est fréquente. On utilise en général un modèle de propagation (Cadna-A est un exemple de modèle couramment utilisé) calibré avec des données de terrain. La majorité des données d’exposition sont ensuite imputées, par modélisation, aux répondants qui participent à l’enquête. Cette approche permet de réaliser des enquêtes socio-acoustiques auprès de très grands groupes (plusieurs milliers de répondants), lesquelles seraient difficilement réalisables autrement. La comparaison de nos données acoustiques avec celles de la littérature montre qu’il s’agit d’un ensemble cohérent, probablement très représentatif de la situation spécifique de l’exposition au bruit des motoneiges dans l’environnement. Nous avons également pris en compte, dans nos modèles statistiques, des caractéristiques topographiques et du bâti en recueillant directement ces données sur le terrain (contrairement aux modélisations de type Cadna-A qui attribuent des caractéristiques moyennes aux bâtiments). Avec ces précautions, nous croyons que les niveaux imputés approchent, avec un degré de certitude assez grand, les niveaux qui auraient été obtenus à la suite de passages de motoneiges.

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4.2. Impact du bruit sur les activités de la vie quotidienne de riverains Les niveaux de bruit mesurés en bordure des sentiers ne sont pas suffisamment élevés pour occasionner des problèmes de surdité chez les riverains. Pour qu’une telle conséquence puisse survenir, il faudrait que le niveau quotidien d’exposition atteigne 70 dB(A) (WHO, 2000). Dans le cadre de cette étude empirique, les niveaux ont atteint au maximum 52,2 dB(A) durant une période d’une heure (LAeq-1h, figure 3-2) à 15 m du sentier. À de tels niveaux, trois effets ont été considérés. Il s’agit du dérangement, de l’interférence à la communication et du sommeil. Le dérangement associé au bruit des motoneiges est relativement peu important, tant en amplitude, avec une moyenne inférieure à 3 sur une échelle de 1043 qu’en fréquence dans l’échantillon de répondants, alors que près de 8 % (17/216) se disent fortement dérangés, 18 % si nous lui ajoutons ceux se disant dérangés (39/216). Ces proportions sont nettement inférieures à ce que nous avons mesuré auprès des répondants pour le bruit produit par d’autres équipements de loisirs motorisés (18 % des répondants fortement dérangés, 33 % si nous ajoutons ceux qui se déclarent dérangés) alors que la proportion est semblable à celle obtenue pour le bruit routier (8 % fortement dérangés, 21 % quand on ajoute les répondants se disant dérangés). Il faut également souligner la grande variabilité observée dans le dérangement d’un répondant à l’autre, même quand ceux-ci partagent des caractéristiques communes comme par exemple celle de vivre à proximité d’un sentier. Le pourcentage de répondants se disant fortement dérangés dans notre étude (8 %) est très semblable au dérangement rapporté par Päivänen et al. (2006) pour le jour en fin de semaine et la soirée (≈ 8 %, n= 58 répondants). Par ailleurs, 5,1 % des répondants se sont déclarés fortement dérangés par le bruit des motoneiges lors de la pratique d’activités extérieures. C’est une proportion presque deux fois plus élevée que celle rapportée par Päivänen et al. (2006). Le dérangement est difficile à prédire si on se limite aux niveaux de bruit. La mesure en dB(A), tout comme les autres indicateurs utilisés, s’avère un faible « prédicteur » du dérangement lié à une source de bruit spécifique comme le soulignent Kariel (1990) et Miedema & Oudshoorn (2001). Nos résultats indiquent clairement que les niveaux mesurés à l’extérieur ou à l’intérieur des résidences permettent d’expliquer, au mieux, environ 11 % de la variance du dérangement, les LAeq, LAmax et le niveau spectral global mesurés à l’extérieur étant les indicateurs les plus performants à cet égard. Trois grandes catégories de facteurs, comme le propose l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE, 2004), contribuent au dérangement: les facteurs individuels, contextuels et socioculturels (cf. Section 1.4.2.) Les résultats montrent que ce sont les facteurs socioculturels et individuels qui expliquent le mieux le dérangement associé au bruit des motoneiges. En effet, la sensibilité au bruit environnemental, toutes sources confondues à l’exception des motoneiges, permet de classer correctement un peu plus de 40 % des répondants dérangés par le bruit. L’ajout de la perception que les répondants ont du comportement des motoneigistes ou de leur crainte de dépréciation de leur résidence améliore le classement d’un peu plus de 20 %. Ces trois variables, des facteurs individuels, se construisent autour de facteurs socioculturels comme la montée des préoccupations environnementales au sein de la population. Ces résultats corroborent ceux de Päivänen et al. (2006)44 qui ciblent également les facteurs autres que le bruit pour expliquer le 43 Correspondant à une moyenne inférieure à la catégorie LA% rapportée dans les études internationales sur le dérangement. 44 Päivänen et al. (2006) ont, dans une étude plus large sur la pratique de la motoneige en Finlande, étudié le dérangement ressenti par 58 résidants, vivant à proximité de sentiers de motoneiges. Quoique légèrement différente, leur méthodologie est similaire à la nôtre.

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dérangement ressenti par les résidants : odeurs d’essence, comportement des motoneigistes, menace à leur sécurité et tendance à croire que la valeur de la résidence est affectée négativement par la présence d’un sentier de motoneige. Ces facteurs recoupent précisément ceux identifiés dans notre étude comme sous-jacents au dérangement associé au bruit des motoneiges. L’interférence à la communication s’est avérée moins fréquemment rapportée par les répondants que ne l’a été le dérangement dû au bruit. En moyenne, près de 3 % des répondants se sont déclarés très dérangés par le bruit lors d’activités de communication (écouter la musique, converser), une proportion qui s’approche de 7 % si on ajoute ceux qui se disent dérangés. Cette faible proportion peut s’expliquer par des niveaux mesurés d’exposition au bruit des motoneiges plus faibles que ce que rapporte généralement la littérature, dû à l’atténuation sonore en contexte environnemental. En utilisant un modèle théorique d’atténuation en fonction de la distance, l’OOAQ (2005) estime qu’une distance séparatrice minimale de 121 m serait nécessaire pour ne pas observer d’effet d’interférence à la communication pour la population générale. Notre étude démontre l’importance du contexte environnemental pour atténuer les niveaux de bruit ou interférer sur la propagation des ondes sonores. Ainsi, alors que l’atténuation théorique devrait être de 6 dB(A) avec le doublement de la distance, nous avons observé, à l’extérieur de résidences, une atténuation mesurée de 7 dB(A) entre 15 et 30 m, ce qui peut s’expliquer par la présence d’un couvert nival. Selon nos analyses mises en contexte, on ne devrait pas observer d’effet d’interférence à la communication pour la population générale à plus de 60 m des sentiers (tableau 4-1) et, pour les groupes vulnérables, à plus de 100 m. Nous avons utilisé ici les niveaux maximum de bruit enregistrés lors d’essais en sentier, en mode d’accélération. Tableau 4 -1 Analyse des niveaux moyens de bruit maximal à l’intérieur des résidences en fonction de la distance au sentier en comparaison avec le critère d’accessibilité au discours fondé sur l’émergence de la parole conversationnelle

Indicateur

Motoneige accélération maximale

Mesuré à 15 m

Niveau mesuré à

30 m

Niveau projeté à 60 m*

Niveau mesuré à

100 m

Niveau mesuré à

150 m

Niveau moyen dB(A) LAmax

77 70 55-64 49 42

Atténuation moyenne mesurée dB(A) 17 17 17 17 17

Intrusion du bruit en dB(A) 60 53 38-47 32 25

Rapport S/B au niveau conversationnel

de 55 dBA -5 +2 +8 à +17 +23 +30

Conformité au critère45 d’accessibilité

au discours dans les résidences

Inacceptable Inacceptable

Pourrait être acceptable population générale

Acceptable même pour populations vulnérables

Acceptable même pour populations vulnérables

* Contrairement à tous les autres niveaux de bruit dans ce tableau, le niveau réel à 60 m n’a pas été mesuré et est incertain. On constate une atténuation réelle des niveaux de bruit plus importante que celle prédite par un modèle simple de propagation basé uniquement sur la distance, ce qui s’explique probablement par le couvert nival.

45 Valeur du rapport signal-sur-bruit de +15 dB proposée par l’OMS (WHO, 2000) pour les personnes ayant une audition normale. Un rapport signal-sur-bruit de +22 dB a été proposé par Bradley & Sato (2005) pour les personnes présentant une surdité.

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Cette différence entre les mesures théoriques et observées peut s’expliquer de deux façons. Premièrement, les mesures aux résidences nous ont permis d’observer une réduction de l’ordre de 17 dB(A) entre les mesures synchrones de bruit intérieur et extérieur. Deuxièmement, elles sont le résultat de diverses contingences locales dont plusieurs concourent à réduire l’exposition au bruit des motoneiges comme la présence d’un couvert nival et d’obstacles divers à la propagation des ondes. Notre étude n’a pas permis d’observer de dégradation significative de la qualité subjective du sommeil telle que mesurée avec un instrument standardisé. Pour le dérangement rapporté pour le sommeil, près de 3 % des répondants se sont déclarés très dérangés par le bruit, une proportion qui atteint 6 % si on ajoute ceux qui se disent dérangés. Ces résultats semblent liés à la faible densité de circulation des motoneiges durant la soirée et la nuit, le nombre de passages observés n’ayant jamais dépassé 10 véhicules sur l’une ou l’autre des périodes et sur l’ensemble des sentiers échantillonnés. Les données de Päivänen et al. (2006) ne montrent aucun dérangement pour la période de nuit (0 %, n=58 répondants). Les niveaux sonores LAeq-1h mesurés en bordure des sentiers (15 m) (cf. Figure 3-2) se sont maintenus sous la valeur-guide de 45 dB(A) proposée par l’OMS (WHO, 2000) pour l’ensemble de la période entre 19h00 et 7h00, ce qui correspond à 28 dB(A) à l’intérieur des résidences en prenant en compte l’atténuation mesurée du bâti de 17 dB(A). Un tel niveau d’exposition réduit les risques d’incidence sur le sommeil (Griefahn, 1986; WHO, 2000). Compte tenu que les contingences locales ont des répercussions significatives sur l’exposition au bruit et, par conséquent sur le dérangement, l’interférence à la communication et sur le sommeil, la localisation des sentiers devrait tenir compte, en plus des distances séparatrices, du contexte d’insertion, notamment de l’alignement des bâtiments. Cette pratique est fortement recommandée pour la localisation des infrastructures routières (OCDE, 1995). Selon notre étude, les trois principaux facteurs contrôlables qui contribuent au dérangement associé au bruit sont la distance séparatrice entre la résidence et le sentier, le comportement des motoneigistes ainsi que la nature de la surface de circulation des motoneiges. L’effet de la distance n’a pas besoin d’être discuté plus avant et nous y reviendrons aux sections prochaines. Le comportement des motoneigistes a été jugé dérangeant par plus de 20 % des répondants (cf. Figure 3-18). Quoique rares, nous avons été en mesure d’observer un comportement délinquant au site de Davidson, alors que quelques motoneigistes ont vérifié la vitesse de leur véhicule sur le panneau indicateur de vitesse qui devait plutôt les inciter à la limiter à 30 km/h (cf. Figure 3-7). De plus, les niveaux sonores enregistrés près des sentiers suggèrent que les limites de vitesse ne sont pas systématiquement respectées. L’effet de la surface de roulement n’est pas un facteur fréquemment évoqué dans la littérature scientifique à propos des motoneiges qui sont prévues pour rouler sur une surface enneigée. Pourtant, il s’agit d’un facteur majeur dans la genèse du bruit associé aux motoneiges (Affenzeller & Rust, 2005), tout comme la surface de roulement qui est reconnue pour les infrastructures routières (OCDE, 1995). En effet, pour les sites de Labelle et Lac-Simon, les motoneigistes circulaient directement sur la chaussée asphaltée, sans couvert nival. Le niveau élevé et la nature extrêmement irritante du bruit émis46 influencent nettement le dérangement. Il serait donc souhaitable d’intervenir afin d’assurer le respect des limites de vitesses et de réduire au maximum la circulation des motoneiges sur des surfaces asphaltées. À titre d’exemple d’une mesure

46 Nous comparons ce bruit à celui que font des ongles sur un tableau noir.

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d’intervention appropriée pour les surfaces de roulement, la municipalité de Saint-Donat, en collaboration avec le club local de motoneiges aménage des remblais de neige en bordure des rues pour permettre la circulation des motoneiges sur une surface enneigée plutôt que d’obliger les motoneigistes à circuler directement sur la chaussée. 4.3. Estimation des niveaux de bruit et valeurs-guides applicables aux fins d’intervention Aux fins de gestion, il convient de réfléchir sur des critères permettant de limiter le dérangement et par conséquent, d’éventuels conflits entre les motoneigistes et les riverains des sentiers. Les administrations procèdent généralement par interdiction de circulation durant certaines heures, l’imposition de limites de vitesse et la détermination d’une distance séparatrice, le tout dans le but de réduire l’exposition des riverains au bruit des sentiers. La relation dose-réponse Pour soutenir les décideurs sur une base empirique, nous avons cherché à établir une relation dose-réponse entre l’exposition au bruit et le niveau de dérangement. La figure 4-5 présente la distribution des mesures de dérangement en fonction du niveau maximal de bruit produit par le passage des motoneiges et de la distance entre le sentier et la résidence. La fonction quadratique qui explique le maximum de variance de l’échantillon n’en explique que 8,6 %. On observe un dérangement nul ou négligeable (0-2) sur une étendue très grande d’exposition (de 40 à près de 90 dB(A)). De même, on trouve des personnes fortement dérangées (8-10) pour une gamme étendue d’exposition et de distance. Ainsi, nous ne pouvons nous baser sur cette courbe à des fins d’intervention.

Figure 4- 5 Distribution du niveau de dérangement en fonction du niveau maximal de bruit produit par le passage des motoneiges à différentes distance séparatrice sentier-résidence

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Toutefois, il existe une relation significative (khi²=77,8, p<0,001) entre le niveau maximal d’exposition au bruit et la distance entre le sentier et les résidences (Tableau 4-2). Ainsi, 89,1 % (49/55) des répondants exposés à plus de 60 dB(A) se situent à moins de 30 m des sentiers. Au-delà de 120 m, 81,8% (18/22) d’entre eux sont exposés à moins de 60 dB(A). Compte-tenu de cette relation, qu’en est-il de celle entre la distance et le dérangement ? Tableau 4 -2 Distribution des répondants exposés au bruit (< 160 m) en fonction de la distance et du

niveau maximal de bruit mesuré à l’extérieur de la résidence

LAmax extérieur (dB(A)) Distance (m)

≤ 55 55,1-60 60,1-65 > 65 Total

≤ 30 3 3 13 36 55 31-60 5 12 6 11 34 61-90 10 7 9 1 27

91-120 10 4 8 3 25 > 120 14 4 4 0 22 Total 42 30 40 51 163

La relation entre la distance et le dérangement n’est pas significative (khi²=11,9, p=0,064) (Tableau 4-3). Alors que 75,5 % des répondants (n=163/216) se disent nullement dérangés quelle que soit la distance entre le sentier et la résidence, 52,9 % (n=9/17) se déclarent fortement dérangés à moins de 60 m d’un sentier et sensiblement la même proportion de répondants, 47,1 % (n=8/17), à plus de 60 m. Ces résultats confirment la non-fiabilité d’une relation entre l’exposition ou la distance et le dérangement. La seule relation fiable demeure celle entre le niveau LAmax et la distance. Pour l’utiliser, il faut donc s’appuyer sur une valeur-guide théorique reconnue par la communauté scientifique.

Tableau 4-3 Distribution des répondants en fonction du dérangement et de la distance

sentier-résidence Dérangement

Distance (m) Nul ou négligeable

Faiblement dérangé Dérangé Fortement

dérangé Total

(proportion)

≤ 30 36 6 8 5 55 (25,5%) 31-60 20 3 7 4 34 (15,7%) 61-90 22 0 1 4 27 (12,5%)

91-120 21 1 0 3 25 (11,6%) > 120 64 4 6 1 75 (34,7%) Total 163 14 22 17 216

La recherche d’une valeur-guide Dans le cas des motoneiges, la littérature suggère d’utiliser l’indicateur LAmax (Menge & Ross, 2002; Liikonen et al., 2008). Nos résultats ont confirmé que cet indicateur prédit le mieux le dérangement malgré la faiblesse des relations observées. Le LAmax prend en compte la nature intermittente de la

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source de bruit dans un milieu à ambiance sonore habituellement faible (WHO, 2000). Or, pour cet indicateur, il existe seulement une valeur-guide reconnue internationalement; il s’agit de celle retenue par l’OMS47, pour la protection du sommeil, soit un LAmax de 60 dB(A) à 1 m à l’extérieur de la résidence (WHO, 2000). Tel que proposée par cet organisme, l’application d’une atténuation théorique de 15 dB(A) pour une façade avec une fenêtre ouverte, amène le niveau du LAmax à 45 dB(A) à l’intérieur d’une chambre à coucher (WHO, 2000). Compte-tenu du fait que les données de cette étude n’ont pas permis d’établir un niveau sonore limitant le dérangement, nous proposons de retenir ce niveau LAmax de 45 dB(A) comme valeur-guide. En général, les niveaux d’exposition recherchés pour éviter d’affecter le sommeil sont plus faibles que ceux visant d’autres types d’activités en milieu résidentiel (ex. : communication, lecture, concentration). Ainsi, en retenant ce niveau d’exposition, nous pensons réduire le dérangement lié au bruit des motoneiges dans son ensemble. Les scénarios d’intervention Les scénarios d’intervention visent la réduction du niveau maximal d’exposition en deçà de la valeur-guide de LAmax de 45 dB(A). Sans intervenir sur le parc de motoneiges, cette réduction est possible par l’interdiction de la circulation de motoneiges à des heures jugées critiques, le contrôle de la limite de la vitesse dans les zones résidentielles ou de villégiature, ou l’établissement d’une distance séparatrice entre le sentier et les résidences. Il est aussi possible de restreindre la circulation sur des surfaces asphaltées ou en gravier ou d’aménager des écrans antibruit. L’interdiction de circulation à certaines heures élimine le bruit durant les périodes où le dérangement est reconnu comme élevé. Il a été régulièrement fait mention que la circulation de motoneiges la nuit est source de nuisance (Langlois, 2004). Cependant, dans le cadre de cette étude, la circulation en soirée et durant la nuit est apparue très limitée. Entre 19h et 23h, le nombre de passages selon le sentier a varié au total de 0 à 10 et entre 23h et 7h de 0 à 8, avec une médiane de 1 pour les deux périodes. Une telle interdiction ne fait toutefois pas consensus chez les répondants48. Les opinions divergent quant aux heures d’application de ces interdictions, certaines personnes souhaitant des périodes plus longues (de 22h à 8h pour 13,5 % des répondants favorables à cette mesure), d’autres plus courtes (de 23h à 7h pour 10,3 % des répondants favorables à cette mesure). En considérant séparément l’heure de début et de fin d’interdiction, 30 % des répondants souhaitent que l’interdiction débute à 23h, alors qu’ils sont 39 % à penser que cette interdiction devrait être levée à partir de 8h. Le bruit augmente en fonction de la vitesse; nous avons pu l’observer lors d’essais sur les sentiers. De plus, les niveaux d’exposition sont significativement inversement proportionnels aux distances séparatrices. Ainsi, l’exposition est fonction à la fois de la vitesse des véhicules et de la distance entre un sentier et une résidence. Une distance séparatrice minimale n’est pas toujours possible à respecter, comme c’est le cas pour les sentiers en bordure des routes dans les villages. Nous avons pu

47 L’OMS établit une valeur maximale d’exposition, mesurée aux limites du terrain d’une résidence, de 50 dB(A) LAeq-12h le jour, pour réduire la gêne à l’extérieur (WHO, 2000). Elle établit également une limite de 45 dB(A) LAeq-8h la nuit, mesurée à 1 m de la façade la plus exposée à la source de bruit, afin de limiter le niveau à l’intérieur de la chambre à coucher à 30 dB(A) LAeq-8h en considérant l’atténuation procurée par une façade avec fenêtre ouverte. Ces critères communs pour tous les pays ne tiennent pas compte du fait que la motoneige est utilisée l’hiver alors que la majorité du temps est passé à l’intérieur des résidences, les fenêtres fermées. 48 Au total, 110 des 216 répondants ont exprimé l’opinion d’interdire la circulation des motoneiges la nuit.

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observer que certains sentiers sont situés à moins de 5 m des résidences (dans quelques cas, à 1 m). Dans de telles situations, l’intervention ne peut porter que sur la vitesse, à moins de délocaliser le sentier. Le tableau 4-4 présente des estimations des niveaux sonores maximum prévisibles à l’intérieur des résidences selon quatre ensemble de scénarios mettant en relation la vitesse de circulation des motoneiges et la distance séparatrice. Trois types de données entrent dans la composition du tableau : les niveaux sonores maximum extérieurs mesurés sur le terrain, l’atténuation des niveaux sonores en fonction de la distance d’éloignement au sentier et l’atténuation procurée par la structure des résidences. Les données de niveaux sonores utilisées pour confectionner le tableau ont été obtenues lors des essais sur le terrain à vitesse contrôlée (30, 40, 60 et 80 km/h). Deux ensembles de valeurs sont utilisées : la moyenne représentant 50 % de la variation observée sur le terrain et la moyenne + deux écarts-types représentant 97,5 % de la variation. L’étendue de la variation observée dans notre étude est du même ordre de grandeur que celles rapportées dans la littérature (Jackson Hole Scientific Investigations Inc., 2001 et 2002; Liikonen et al., 2008) (cf. Figure 1-3). Les données d’atténuation en fonction de la distance (15, 30, 60, 100 et 150 m) sont les données mesurées au cours de cette étude. Les valeurs d’atténuation en fonction de la distance sont cependant supérieures à ce que la littérature propose (Menge & Ross, 2002; National Park Service, 2006; Liikonen et al., 2008; Jackson Hole Scientific Investigations Inc., 2002) (cf. Figure 1-2). Nous avons une décroissance entre 6 et 8 dB de 15 à 30 m, et entre 14 et 20 dB de 30 à 100 m, alors que la littérature montrait une chute entre 7 et 9 pour le passage de 15 à 30 m, et de 12 à 16 dB pour celui de 30 à 100 m (Liikonen et al., 2008). Ces différences pourraient être attribuées aux contingences des contextes environnementaux dans lesquels s’inscrivent les sentiers. Les données d’atténuation de la structure des résidences viennent de deux sources : l’atténuation moyenne observée dans cette étude pour 62 résidences (cf. Figure 4-4) et la valeur moyenne mesurée par Bradley (1998) pour des maisons nord-américaines typiques situées dans un climat froid (fenêtres fermées). Le trait foncé dans le tableau 4-4 identifie les conditions de vitesse et de distance qui permettent, selon les différents scénarios, de respecter la valeur-guide de 45 dB(A) LAmax à l’intérieur d’une résidence.

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Tableau 4-4 Estimations des niveaux maximum de bruit à l’intérieur des résidences pour différentes vitesses de circulation et distances séparatrices

Extérieur des résidences Intérieur des résidences Vitesse (km/h) 15 m 30 m 60 m* 100 m 150 m 15 m 30 m 60 m* 100 m 150 m

Scénario 1 Niveau maximal moyen Atténuation mesurée du bâti (17 dBA) 30 69 62 54 47 44 52 45 37 30 27 40 72 64 56 43 44 55 47 39 26 27 60 73 66 58 45 44 56 49 41 28 27 80 76 68 60 48 43 59 51 43 31 26

Scénario 2 Niveau maximal moyen + 2 écarts-types Atténuation mesurée du bâti (17 dBA) 30 81 75 67 61 61 64 58 50 44 44 40 84 78 70 58 61 67 61 53 41 44 60 85 79 71 60 61 68 62 54 43 44 80 88 81 73 62 59 71 64 56 45 42

Scénario 3 Niveau maximal moyen Atténuation estimée du bâti (27 dBA)***30 69 62 54 47 44 42 35 27 20 17 40 72 64 56 43 44 45 37 29 16 17 60 73 66 58 45 44 46 39 31 18 17 80 76 68 60 48 43 49 41 33 21 16

Scénario 4 Niveau maximal moyen + 2 écarts-types Atténuation estimée du bâti (27 dBA)***30 81 75 67 61 61 54 48 40 34 34 40 84 78 70 58 61 57 51 43 31 34 60 85 79 71 60 61 58 52 44 33 34 80 88 81 73 62 59 61 54 46 35 32

* Estimé à partir de l’atténuation moyenne observée avec doublement de la distance entre 15 et 30 m, soit 8 dB. ** Niveaux sonores pour l’ensemble des passages de motoneiges observés dans cette étude, sans égard à la vitesse *** Valeur moyenne tirée de Bradley (1998) Le tableau 4-5 est tiré de l’étude de Liikonen et al. (2008). Il présente la distance séparatrice nécessaire pour respecter des niveaux maximum de bruit extérieur (LAFmax) variant entre 35 et 70 dB(A) pour différentes vitesses de circulation (40, 60, 80 km/h et accélération maximale) et deux conditions d’enneigement (neige molle ou durcie). La troisième ligne du tableau montre les distances séparatrices nécessaires pour limiter le niveau maximal à 60 dB(A), soit l’équivalent extérieur de la valeur-guide de 45 dB(A) pour l’intérieur d’une résidence.

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Tableau 4- 5 Tableau 17 tiré de Liikonen et al. (2008)

Le tableau 4-6 montre les différences observées entre les distances séparatrices estimées par Liikonen et al. (2008) et celles mesurées dans notre étude. Les niveaux mesurés dans notre étude sont supérieurs (6 dB en moyenne) à ceux estimés par Liikonen et al. (2008) pour les distances inférieures à 60 m alors qu’au-delà de cette distance, nos niveaux de bruit mesurés sont inférieurs (7 dB en moyenne). Malgré ces différences, on peut conclure à une certaine cohérence de ces données d’une étude à l’autre. Tableau 4- 6 Comparaison des distances séparatrices estimés par Liikonen et al. (2008) et celles de notre étude pour limiter le niveau de bruit à l’extérieur des résidences en deçà de 60 dB(A) (LAmax)

Vitesse (km/h) Distance séparatrice selon

Liikonen et al. (2008) pour limiter à 60 dB(A)

Niveau observé à même distance sans égard à la

qualité de la neige Différence

40 20 m neige durcie 30 m neige molle

68 dB(A)* 64 dB(A)

+ 8 + 4

60 30 m neige durcie 60 m neige molle

66 dB(A) 58 dB(A)

+ 6 - 2

80 50 m neige durcie 100 m neige molle

64 dB(A)* 48 dB(A)

+4 - 12

* En appliquant un modèle de propagation simple en champ libre aux données mesurées sur le terrain. Le tableau 4-7 présente un sommaire des conditions de distance et de vitesse permettant de respecter la valeur-guide retenue et met en relief les limites des options qui s’offrent au législateur. On constate que l’application d’une distance séparatrice de 15 m doit être assortie d’une limite de vitesse de 30 km/h pour en arriver à un niveau maximal de bruit ne dépassant pas 45 dB(A), à l’intérieur des résidences, pour la moyenne de l’ensemble des passages de motoneiges. Puisqu’il s’agit d’une moyenne, même en respectant la limite de vitesse, environ 50 % des passages de motoneiges

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généreront un niveau maximal de bruit supérieur à la valeur-guide. À une distance de 15m, si la vitesse atteinte est celle permise par la Loi sur les véhicules hors route, la moyenne du niveau maximal variera entre 46 et 71 dB(A), excédant ainsi la valeur-guide. Ces estimations sont valides en utilisant une valeur d’atténuation structurelle de 27 dB (Bradley, 1998). En appliquant la valeur moyenne d’atténuation observée dans cette étude (17 dB), la distance séparatrice de 15 m ne permet pas de respecter la valeur-guide, même à vitesse réduite.

Tableau 4 - 7 Propositions de distances séparatrices et de limites de vitesse aptes à réduire l’exposition au bruit dans les résidences en deçà de 45 dB(A) (LAmax)

Limite de vitesse devant être appliquée pour respecter la valeur-guide

Compatibilité des limites de vitesse prescrites* pour respecter la valeur-guide

15 m

< 30 km/h

Valeur-guide respectée pour 50 % des passages de motoneiges sur la base d’une

atténuation structurelle de 27 dB

Incompatible

30 m

< 30 km/h

Valeur-guide respectée pour 50 % des passages de motoneiges sur la base d’une

atténuation structurelle de 17 dB

Compatible Valeur-guide respectée pour 50 % des

passages de motoneiges sur la base d’une atténuation structurelle de 27 dB

60 m

60 km/h

Valeur-guide respectée pour 97,5 % des passages de motoneiges sur la base d’une

atténuation structurelle de 27 dB

Compatible Valeur-guide respectée pour 50 % des

passages de motoneiges quelle que soit la valeur de l’atténuation structurelle

100 m

Limites prescrites*

Valeur-guide respectée pour 97,5 % des passages de motoneiges quelle que soit la

valeur de l’atténuation structurelle

Compatible Valeur-guide respectée pour 97,5 % des

passages de motoneiges quelle que soit la valeur de l’atténuation structurelle

* Article 27, L.R.Q., chapitre V-1.2 Loi sur les véhicules hors route Une distance séparatrice de 30 m permettrait de respecter la valeur-guide de 45 dB(A) pour 50 % des passages de motoneiges aux vitesses prescrites par la Loi sur les véhicules hors route, si l’atténuation réelle procurée par la structure d’une résidence est celle proposée par Bradley (1998). En utilisant nos données d’atténuation, il faut assortir la distance séparatrice de 30 m d’une limite de vitesse de 30 km/h pour que 50 % des passages respectent la valeur-guide. L’examen de la distribution des données de dérangement (cf. Tableau 4-3) montre qu’un peu moins de 30 % (5/17) des répondants se déclarant fortement dérangés habitaient à une distance inférieure ou égale à 30 m d’un sentier. Ainsi, l’adoption d’une distance séparatrice de 30 m pourrait réduire d’autant le nombre des personnes se déclarant fortement dérangés.

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Une distance séparatrice de 60 m assortie d’une limite de vitesse de 60 km/h pourraient permettre de respecter la valeur-guide de 45 dB(A) pour 97,5 % des passages de motoneiges, si l’atténuation réelle procurée par la structure d’une résidence est celle proposée par Bradley (1998). À cette distance, les données de dérangement (cf. Tableau 4-3) montrent que 53 % (9/17) des répondants se déclarant fortement dérangés habitaient à une distance inférieure ou égale à 60 m d’un sentier. Ainsi l’adoption d’une distance séparatrice de 60 m assortie d’une limite de vitesse de 60 km/h pourrait réduire d’autant le nombre des personnes se déclarant fortement dérangés. Ces estimations sont valides en utilisant une valeur d’atténuation structurelle de 27 dB (Bradley, 1998). En appliquant la valeur moyenne d’atténuation observée dans cette étude (17 dB), une proportion plus faible des motoneiges circulant aux vitesses permises par la Loi sur les véhicules hors route, respectera la valeur-guide. Finalement, une distance séparatrice de 100 m permettrait de respecter la valeur-guide de 45 dB(A) pour 97,5 % des passages de motoneiges quelle que soit la vitesse de déplacement des véhicules. Les données de dérangement montrent que près de 77 % (13/17) des répondants se déclarant fortement dérangés habitaient à une distance inférieure ou égale à 100 m d’un sentier. Ainsi, l’adoption d’une distance séparatrice de 100 m pourrait réduire d’autant le nombre des personnes se déclarant fortement dérangés. Cependant, l’adoption de cette distance séparatrice ne permettra pas d’éliminer complètement le fort dérangement puisqu’une proportion de 23 % (4/17) des répondants appartenant à cette catégorie habitait à une distance supérieure à 100 m d’un sentier. En utilisant la même valeur-guide, Liikonen et al. (2008) proposent une distance séparatrice de 50 m assortie d’une limite de vitesse de 40 km/h pour les zones habitées se situant à proximité des sentiers. Ces conditions permettent également de limiter le niveau de bruit continu entre 7h et 22h (LAeq 7-22) à moins de 55 dB(A) pour une densité de circulation quotidienne inférieure à 1000 motoneiges. Il importe de rappeler ici que la distance séparatrice et le niveau maximum de bruit sont des facteurs qui expliquent, séparément, moins de 5 % du dérangement. D’autres facteurs tels que la sensibilité au bruit environnemental, la perception du comportement des motoneigistes (ce que soulignent également Liikonen et al., 2008) et la perception que la proximité d’un sentier de motoneiges contribue à déprécier la valeur de la résidence sont des facteurs qui expliquent dans une proportion nettement plus grande le dérangement exprimé par les répondants à l’enquête. L’imposition d’une distance séparatrice dans le but de réduire l’exposition au bruit ne peut suffire à elle seule à limiter le dérangement. Il faut donc accompagner cette intervention de mesures susceptibles d’agir sur les autres facteurs, notamment la perception négative du comportement des motoneigistes, pour espérer diminuer le dérangement associé à la pratique de la motoneige et non seulement au bruit généré par ces véhicules. Finalement, nous avons observé que l’interdiction de circuler la nuit, une mesure n’impliquant pas le recours à une quelconque distance séparatrice, élimine une source de nuisance. Il faut songer à généraliser l’application de cette mesure. Bien que les limites que nous proposons visent à protéger le sommeil, et par extension, l’ensemble des autres activités des riverains, les différentes exigences minimales ne seraient pas suffisantes pour éviter toute interférence momentanée à la communication. Pour arriver à protéger complètement l’intégrité de la communication, il faudrait ou accroître les distances séparatrices, ou réduire davantage les vitesses permises. À cet égard, ces mesures devraient constituer des exigences minimales pour toute municipalité.

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4.4. Efficacité et acceptabilité des écrans antibruit La présence d’écrans protégeant du bruit des motoneiges les résidences sises à proximité des sentiers s’est avérée efficace par rapport à la réduction des niveaux. L’atténuation mesurée a été de l’ordre de 12 à 17 dB(A) selon la nature des matériaux. Ces résultats sont conformes aux attentes. Malgré quelques problèmes d’insertion paysagère et visuelle, ces écrans ont été dans l’ensemble bien accueillis par les résidants qui voteraient éventuellement en faveur de leur réinstallation à plus de 70 %. Cependant, la grande variabilité du dérangement mesuré dans le cadre de l’étude pour les sentiers sans écran nous amène à recommander l’usage de ces structures avec discernement et à réserver cette approche à des situations où un fort dérangement est rapporté par plusieurs riverains. Ces écrans temporaires présentent aussi un enjeu de sécurité. Les résidants nous ont rapporté craindre que les écrans de neige servent de terrain de jeu pour les enfants, d’autres se préoccupaient des conséquences potentielles d’inondation au moment de la fonte. Nous avons aussi observé que l’efficacité d’atténuation pourrait être source d’accidents aux croisements des routes ou voies piétonnes. Nous croyons que la population résidante et le club de motoneigistes concerné devraient être conjointement impliqués dans la décision d’entreprendre de tels travaux et dans la conception des écrans. Un service de plaintes efficace devrait également être mis sur pied à la municipalité. Il conviendrait également de voir à l’installation et au respect d’une signalisation préventive à l’intention de différents utilisateurs de sentiers et des voies qui les traversent. 4.5. Effet de l’adoption de modifications législatives apportées par le Gouvernement du

Québec La Loi sur les véhicules hors-route de 2004 impose des contraintes à la pratique de la motoneige. Elle stipule notamment qu’il est interdit de circuler à moins de 30 m, ou à toutes limites fixées par règlement municipal, d’une habitation, d’une installation exploitée par un établissement de santé ou d’une aire réservée à la pratique d’activités particulières à moins d’avoir obtenu une autorisation particulière. Une exigence similaire de 30 m a été adoptée au Manitoba et une de 25 m au Nouveau-Brunswick. La loi québécoise stipule également que, à moins de 30 m d’une résidence, dans les cas où il peut être exceptionnellement permis de circuler, la limite est de 30 km/h, qu’il y ait ou non un panneau de signalisation. En Ontario, la limite est fixée à 20 km/h lorsqu’une motoneige circule sur une voie publique où la vitesse autorisée par le Code de la route est de 50 km/h. Dans les Territoires-du-Nord-Ouest, à Fort Resolution, la limite pour les motoneiges est fixée de 25 km/h ou de façon à ne pas troubler la paix publique ou constituer un désagrément ou un danger pour quiconque. La loi stipule enfin qu’il est interdit de circuler sur des sentiers aménagés sur des emprises ferroviaires entre 22h et 6h, à moins qu’un règlement municipal ne l’autorise. Il en est de même à Fort Resolution (T-N-O). Les dispositions législatives adoptées par le Gouvernement du Québec vont dans le sens des demandes citoyennes. Plus les gens sont dérangés, plus ils suggèrent l’établissement par voie législative d’une distance séparatrice minimale et une interdiction de circuler la nuit (cf. Tableau 3-9). Ils demandent également le renforcement du contrôle de la pratique de la motoneige par une surveillance accrue et des amendes plus élevées (cf. Tableau 3-12).

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4.6. Limites à la portée de l’étude Toute recherche est empreinte de certaines limites. Nous croyons que cette enquête socio-acoustique pourrait être affectée par la sélection des sentiers, la faible densité de circulation des motoneiges sur les sentiers retenus, la composition de l’échantillon de répondants ainsi que la faible relation entre l’exposition au bruit et le dérangement. La sélection des sentiers.- Pour mener cette étude sociosanitaire, il nous a fallu identifier des segments de sentiers ayant à proximité un nombre élevé de résidences. Ceci nous a conduits à choisir des segments de sentiers où la vitesse est limitée à 30 km/h. Les résidences étudiées ne devaient donc pas être exposées à des vitesses maximales génératrices de plus de bruit. Or, en tenant compte de la variabilité des mesures obtenues, cette étude est représentative de sentiers ayant un LAeq-e à 15 m de l’ordre de 50 à 70 dB(A), ce qui correspond à toute la gamme des variations de bruit à vitesse contrôlée jusqu’à 80 km/h avec une motoneige49. Rappelons que nous avons aussi cherché à diversifier les situations environnementales dans lesquelles se trouvent les sentiers. L’âge des sentiers.- Les sentiers de motoneige ne sont pas permanents. Leur définition est à refaire annuellement par des bénévoles qui intercèdent auprès des propriétaires terriens. La littérature scientifique fait abondamment état du fait que les gens qui vivent en présence d’une infrastructure depuis longtemps se sont habitués à sa présence. Ils seraient donc peu dérangés sur le plan subjectif50. À l’opposé, les sentiers récents ne démontreraient pas la même acceptabilité, tous les résidants n’ayant pas choisi d’être exposés au bruit des motoneiges. Notre sélection de sentiers comportait une majorité de sentiers dont l’existence remonte à au moins 20 ans. Il est clair que, dans ces lieux, la motoneige fait partie de la culture; on est habitué à sa présence. Ainsi, cette étude pourrait bien être le reflet d’une acceptation culturelle de la motoneige. Le dérangement que pourrait occasionner l’établissement d’un nouveau sentier dans un espace résidentiel pourrait grandement différer de cette situation, imposant aux résidants une nouvelle source d’exposition, un nouveau risque de dérangement. Nos analyses ont aussi clairement indiqué que le fait pour les répondants de ne pas être consultés sur le tracé des sentiers contribuait à augmenter le dérangement associé au bruit. La faible densité de circulation.- Malgré que nous ayons choisi majoritairement des sentiers nationaux et que les enregistrements sonores s’étalaient sur 24 h les fins de semaine de janvier à mars, nous n’avons pas observé de nombreux passages de motoneiges par jour. Il nous est impossible de statuer à l’effet que ces sentiers sont effectivement le reflet de l’achalandage moyen des sentiers de motoneige dans les régions de Lanaudière, Laurentides et de l’Outaouais, car il n’existe à notre connaissance aucune donnée de fréquentation des sentiers. Des pistes à plus fort achalandage contribueraient à une plus forte exposition au bruit et possiblement à un dérangement exprimé supérieur. La composition de l’échantillon.- La stratégie d’échantillonnage proposée n’a pu être appliquée dans son intégralité pour deux raisons. Premièrement, nous nous sommes rapidement rendu compte de l’impossibilité d’avoir des nombres égaux d’utilisateurs et de non-utilisateurs de motoneige à l’intérieur de chacun des segments de sentier. Malgré les petits nombres recherchés, le nombre 49 Durant les essais à vitesse contrôlée, deux motoneiges ont été utilisées : une dotée d’un moteur deux-temps et la seconde d’un moteur quatre-temps. 50 La littérature montre que, bien que le dérangement subjectif soit faible pour des résidants de longue date, les effets du bruit sur le système cardio-vasculaire par exemple demeurent, même après plusieurs années d’exposition. Aussi, les études tendent à démontrer qu’on ne s’habitue pas au bruit, même si les plaintes à son égard peuvent diminuer.

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d’utilisateurs dans les municipalités visitées sont assurément plus faibles que ceux qui ne pratiquent ou ne vivent pas de la motoneige. Comme notre échantillon est composé majoritairement de non-utilisateurs, nous devrions nous attendre à un plus haut niveau de dérangement. Malgré cette possible surestimation, le nombre de personnes se disant dérangées et très dérangées par le bruit des motoneiges est relativement faible lorsqu’on le compare à celui observé pour d’autres véhicules motorisés (VTT, quads). Deuxièmement, nous ne sommes pas parvenus à avoir un nombre égal de participants pour chacune des catégories d’âge visées, en dépit du petit nombre recherché (dix). Près de 50 % de nos répondants se situent dans la classe 45-64 ans et 33 % ont plus de 64 ans. Nous donnons ainsi plus de poids en faveur de la classe d’âge moyenne. La faible relation entre l’exposition au bruit et le dérangement.- Nous nous attendions a priori à ce qu’il y ait une relation définissable entre l’exposition au bruit des motoneiges et le dérangement exprimé par les résidants. Ce ne fut pas le cas. Même pour les résidences situées très près des sentiers, il existe un écart important de niveau de dérangement rapporté entre les répondants. Pour plus de la moitié des personnes interviewées, la durée de résidence était supérieure à 15 ans. On peut émettre l’hypothèse que les personnes dérangées par le bruit des motoneiges quittent en plus grand nombre la proximité des sentiers laissant sur place les personnes qui ne sont pas dérangées. Il y a donc de très nombreux facteurs confondants dans le cas du bruit des motoneiges qui viennent altérer la prédictibilité du dérangement en comparaison des bruits routiers, ferroviaires et aériens. Qui plus est, la pratique de la motoneige survient l’hiver alors que les portes et fenêtres sont fermées, que les bâtis permettent d’atténuer près de 17 dB(A), et que la vie se passe davantage à l’intérieur qu’à l’extérieur. Par ailleurs, la nécessité de chauffer les résidences en hiver génère également un niveau de bruit interne qui contribue à masquer l’intrusion du bruit extérieur. Chaque cas de sentier nous est apparu presque unique par son contexte d’insertion, ce qui limite la généralisation éventuelle de telles courbes dose-réponse.

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5. Conclusion Les résultats de cette enquête socio-acoustique offrent plusieurs pistes d’intervention aux autorités nationale et locale pour limiter le dérangement associé au bruit des motoneiges. Il est possible de planifier les tracés en respectant une distance séparatrice minimale de 30 m entre les sentiers et les résidences et de limiter la vitesse à 30 km/h à cette distance, de façon à atténuer le bruit généré par les véhicules et à augmenter la sécurité des riverains. Les autorités doivent également débattre de l’étendue de la protection offerte par ces conditions minimales, les estimations indiquant qu’une distance séparatrice de 60 m et une limite de vitesse de 60 km/h réduiraient une part plus grande du dérangement exprimé par les riverains. Par ailleurs, l’interdiction de circuler la nuit devrait être généralisée à l’ensemble des sentiers. Les heures de restriction devraient faire l’objet d’un consensus régional sinon national. À cet égard, une préférence pour une interdiction débutant à 23 heures pour se terminer à 8 heures semble se dessiner. Plusieurs répondants ont également souhaité que la réglementation entourant la pratique de la motoneige soit plus rigoureusement appliquée, que ce soit pour les silencieux illégalement modifiés ou pour les excès de vitesse. Les clubs de motoneiges ont également la possibilité de se doter, pour leurs membres, d’un code de « bonnes pratiques civiques » et d’en faire connaître l’existence à tous les citoyens. Une telle initiative pourrait modifier la perception négative, souvent très tranchée, qu’ont les riverains du comportement de leurs membres. Des installations temporaires d’atténuation du bruit peuvent être mises en place facilement et à un coût relativement faible. Il faut toutefois être prudent dans le choix des sites où ces installations seront construites. Il faut les réserver aux zones touchées par un niveau de dérangement bien documenté, sans quoi l’acceptabilité de telles interventions pourrait être remise en question. Finalement, nos résultats montrent qu’un tiers des répondants se sont déclarés dérangés ou fortement dérangés par le bruit d’autres véhicules motorisés utilisés pour les loisirs (quads, motocross, bateaux à moteur, motomarines, motocyclette). Cette proportion représente plus du double de celle mesurée pour le bruit des motoneiges. Il s’agit ici d’une préoccupation majeure pour les citoyens interrogés, à laquelle les autorités compétentes devraient s’attaquer si elles veulent éviter des conflits entre résidants et utilisateurs.

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Annexes

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Liste des annexes

Annexe A Mots clés utilisés........................................................................................ 118 Annexe B Bases de données consultées...................................................................... 119 Annexe C Grille de lecture.......................................................................................... 123 Annexe D Liste des organismes consultés et contactés .............................................. 124 Annexe E Règlements des provinces canadiennes sur le bruit émis par les motoneiges .

................................................................................................................. 125 Annexe F Règlements des provinces canadiennes sur les distances minimales de

circulation des motoneiges......................................................................... 126 Annexe G Règlements des provinces canadiennes sur la vitesse maximale des

motoneiges ................................................................................................. 127 Annexe H Règlements municipaux sur la circulation des motoneiges de différentes

villes du Québec......................................................................................... 128 Annexe I Composition des trois comités régionaux .................................................. 130 Annexe J Demande de modifications du comité d’éthique de la recherche (CER) du

CRIR .......................................................................................................... 131 Annexe K Modifications apportées aux documents.................................................... 134 Annexe L Certificat d’éthique .................................................................................... 135 Annexe M Demande de modifications aux documents ............................................... 137 Annexe N Acceptation des modifications par le CER du CRIR................................. 138 Annexe O Approbation du questionnaire sur les murs antibruit par le CER du CRIR140 Annexe P Description des sites de mesure ................................................................. 141 Annexe Q Cartes des sites de mesure.......................................................................... 147 Annexe R Lettre envoyée aux maires des municipalités ............................................ 157 Annexe S Lettre envoyée au résidants........................................................................ 159 Annexe T Questions servant à déterminer les catégories de répondants .................... 160 Annexe U Données météorologiques.......................................................................... 161 Annexe V Formulaire de consentement (français et anglais) ..................................... 170 Annexe W Fiche descriptive résidence – point de mesure .......................................... 181 Annexe X Questionnaire principal .............................................................................. 183 Annexe Y Questionnaire d’appréciation des murs anti bruit ...................................... 202

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Annexe A Mots clés utilisés

Groupe A Source du problème

Groupe B Interaction entre le

problème et la société

Groupe C Gestion du problème

Motoneige Gêne Lois Bruit Annoyance(s) Règlements Circulation Effects Approches Noise(s) Nuisance(s) Mesures Snowmobiles Impact(s) Politiques Skidoo Health effects Perception Traffic Conflict Indicators Noise pollution Sleep Laws Parks Communication Comparisons ATV : All terrain vehicle Ordinance Off Road Vehicle (ORV) Rules Quads Regulation Snow vehicle Guidelines VTT Measures VHR Attenuation Snowmobiling Agreement Off Highway Vehicle (OHV) Design Recreational vehicle Snow coaches Trail

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Annexe B Bases de données consultées

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l'éducation des Etats-Unis), ERIC couvre la littérature académique et professionnelle en éducation et s'avère utile dans plusieurs domaines connexes dont les sujets ont un lien avec l'éducation (par exemple, la psychoéducation, la psychologie, la sociologie).

Sujet(s) Sciences de l’éducation/ Sciences sociales/ Sciences de la santé.

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FRANCIS

Types de données Références bibliographiques. Fournisseur/Éditeur Cambrigde Scientific Abstracts (CSA) Période Couverte 1998-. Langue(s) Française et anglaise. Couv. géographique Internationale. Mise à jour Mensuelle. Résumé Index international dans le domaine des lettres, des sciences

humaines et sociales. Base de données bibliographiques, multidisciplinaire et multilingue en Sciences humaines: archéologie, histoire de l'art, histoire des sciences, linguistique, littérature, philosophie, préhistoire, religions; Sciences sociales: administration, droit et informatique, éducation, ethnologie, géographie, santé, sociologie et Sciences économiques: économie, gestion.

Sujet(s) Aménagement/ Sciences humaines, lettres/ Sciences de l’éducation/ Géographie/ Sciences sociales/ Droit.

Bibliothèque Toutes les bibliothèques.

GEOBASE

Types de données Références bibliographiques. Fournisseur/Éditeur OCLC/ FirstSearch Période Couverte 1980-. Langue(s) Anglaise. Couv. géographique Internationale. Mise à jour Mensuelle. Résumé Publications de partout dans le monde en géographie,

géologie et écologie. Références sur des revues, des livres, des monographies, des actes de congrès et des rapports dans plusieurs domaines tel la cartographie, la climatologie, l'énergie, les sciences environnementales, la géochimie, la géomorphologie, la géophysique, l'hydrologie, la météorologie, la paléontologie, la pétrologie, la photogrammétrie, la sédimentologie, la volcanologie.

Sujet(s) Sciences biologiques/ Physique/ Géographie Bibliothèque Réseau local.

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MEDLINE

Types de données Références bibliographiques. Fournisseur/Éditeur Ovid Technologies. Période Couverte 1996-. Langue(s) Anglaise. Couv. géographique Internationale. Mise à jour Mensuelle. Résumé Sciences médicales et biomédicales. Produite par la National

Library of Medicine, MEDLINE est une base de données internationale dans les domaines biomédical et des sciences de la santé. Les titres indexés dans l'Index Medicus, l'International Nursing Index et l'Index to Dental Literature constituent l'ensemble des périodiques qui y sont dépouillés.

Sujet(s) Sciences biologiques/ Psychologie/ Médecine vétérinaire/ Sciences de la santé.

Bibliothèque Toutes les bibliothèques (Hermès).

PsycINFO

Types de données Références bibliographiques. Fournisseur/Éditeur Ovid Technologies. Période Couverte 1985-. Langue(s) Anglaise. Couv. géographique Internationale. Mise à jour Mensuelle. Résumé Indexe la littérature professionnelle et académique en

psychologie et la littérature pertinente en éducation, pharmacologie, physiologie, psychiatrie, sciences infirmières, sociologie, etc. Comprend des références et des résumés de plus de 1300 revues ainsi que de livres et de chapitres de livres. Base de données bibliographiques chargeable via un thésaurus.

Sujet(s) Psychopédagogie et andragogie/ Sciences sociales/ Sciences de la santé.

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PUBMED

Types de données Références bibliographiques. Fournisseur/Éditeur Ovid Technologies. Période Couverte Langue(s) Anglaise. Couv. géographique Internationale. Mise à jour Hebdomadaire. Résumé Sciences médicales et biomédicales. PubMed est un service de

la National Library of Medicine donnant accès à plus de 11 millions de références bibliographiques provenant de Medline. Le site PubMed comprend des hyperliens à divers sites contenant des articles en texte intégral et menant vers d'autres ressources.

Sujet(s) Sciences biologiques/ Droit/ Médecine vétérinaire/ Sciences de la santé.

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Annexe C Grille de lecture GRILLE DE LECTURE RÉFÉRENCE Année : Pays : Rubrique principale : Choix entre : Caractéristiques du bruit Communication Gêne Moyens pour réduire le bruit des motoneiges Santé auditive des motoneigistes Sommeil Méthodologie : Résultats :

Autre :

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Annexe D Liste des organismes consultés et contactés

Organismes consultés

Département des Transports des Etats-Unis

Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire de la France

Ministère de l’environnement de la Finlande

Ministère des Transports du Québec

Ministère des Transports et des Communications de l’Irlande

Ministère des Transports et des infrastructures de la Colombie-Britannique

Société de l’Assurance Automobile du Québec (SAAQ)

Organismes contactés

Ministère des Transports et des Communications de la Norvège

Noise Pollution Clearing House

SNC-Lavalin

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Annexe E Règlements des provinces canadiennes sur le bruit émis par les motoneiges

Province ou territoire

Québec - Toute modification du véhicule susceptible d’augmenter les émissions de bruit est interdite

- Il est interdit de vendre, louer ou mettre à la disposition de quiconque, ou offrir de vendre, de louer ou de mettre à la disposition de quiconque un système d’échappement d’un VHR qui a pour effet d’augmenter les émissions de bruit comparativement à celles émises par un système d’échappement installé par le fabricant. (Québec, 1996)

Ontario - Une motoneige doit être munie d’un silencieux en bon état de marche et fonctionnant de façon continue. Il est interdit de conduire une motoneige dotée d’un silencieux muni d’un clapet d’échappement libre, droit, de fantaisie, en mauvais état, d’une dérivation, ou qui comporte un dispositif semblable (Ontario, 1990)

Manitoba - Un VHR doit être équipé d’un silencieux en bon état, fonctionnant de façon continue lorsque le moteur tourne, afin d’éviter toute émission sonore excessive ou anormale. Il est interdit d’équiper un véhicule à caractère non routier d’un silencieux muni d’un clapet d’échappement libre, droit, de fantaisie, en mauvais état, d’une dérivation, ou qui comporte un dispositif semblable ayant pour effet d’anéantir ou de réduire l’efficacité du silencieux. Il est également interdit de conduire ou de permettre la conduite d’un tel véhicule.(Manitoba, 1987)

Saskatchewan, C-B, I-P-E, Nunavut, Yukon

- Une loi régissant la circulation des motoneiges existe, mais aucun article ne porte sur l’aspect étudié dans le tableau. (Saskatchewan, 1978), (British Columbia, 1997), (Prince Edward Island, 1988), (Nunavut, 1988), (Territoires du Yukon, 2002)

Alberta - Un VHR doit être équipé d’un silencieux en bon état, ne produisant pas d’émissions sonores excessives.

- Il est interdit de conduire un VHR muni d’un système d’échappement modifié ou muni d’un dispositif ayant pour effet d’augmenter les émissions sonores. (Alberta, 2002)

Nouveau-Brunswick

– Il est interdit de conduire un VHR si le véhicule n’est pas pourvu d’un système d’échappement en état de marche continuelle et en bon état de fonctionner, si le véhicule est pourvu d’un coupe silencieux ou d’une dérivation, ou d’un dispositif similaire, ou si le véhicule cause un bruit excessif ou inhabituel. (Nouveau-Brunswick, 1986)

Nouvelle-Écosse - Il est interdit de conduire un VHR dont le silencieux a été retiré ou qui a subi des modifications résultant en des émissions sonores plus importantes qu’originalement prévu par les manufacturiers. (Nouvelle-Écosse, 1989)

Terre-Neuve-et-Labrador

– Le véhicule doit être muni d’un silencieux en bon état de marche qui prévient le bruit excessif ou inhabituel. Il est interdit de conduire un véhicule doté d’un silencieux muni d’un clapet d’échappement libre, droit, de fantaisie, en mauvais état, d’une dérivation, ou qui comporte un dispositif semblable qui réduit son efficacité.(Newfounland-et-Labrador, 1990, 1996)

Territoires du Nord-Ouest

- À la localité de Fort Resolution, il est interdit de conduire une motoneige à moins qu’elle ne soit munie d’un silencieux qui empêche le bruit excessif lorsque le moteur est en marche. (Territoires du Nord-Ouest, 1990)

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Annexe F Règlements des provinces canadiennes sur les distances minimales de circulation des motoneiges

Province ou territoires

Québec - Il est interdit de circuler à une distance inférieure à 30 m (ou limite fixée par règlement municipal) d’une habitation, d’une installation exploitée par un établissement de santé ou d’une aire réservée à la pratique d’activités culturelles, éducatives, récréatives ou sportives sauf : 1) autorisation expresse du propriétaire ou du locataire de l’habitation ou de l’aire réservée; 2) sur un chemin public dans les conditions prévues par la présente loi; 3) sur un chemin ou sur une route privée ouverte à la circulation publique des véhicules routiers; 4) dans une emprise ferroviaire; 5) par règlement du gouvernement. (Québec, 1996)

Ontario, Saskatchewan, Alberta, C-B, N-É, I-P-E, T-N et Labrador, Nunavut, Yukon

- Une loi régissant la circulation des motoneiges existe, mais aucun article ne porte sur l’aspect étudié dans le tableau. (Ontario, 1990), (Saskatchewan, 1978), (Alberta, 2002), (British Columbia, 1997), (Nouvelle-Écosse, 1989), (Prince Edward Island, 1988), (Newfoundland and Labrador, 1990; Newfoundland and Labrador, 1996), (Nunavut, 1988), (Territoires du Yukon, 2002)

Manitoba - Il est interdit de conduire à moins de 30 m d’une habitation entre minuit et sept heures du matin, sauf si l’habitation est située sur un bien-fonds appartenant au conducteur, sur un bien-fonds dont celui-ci a le contrôle ou sur lequel il est invité.

- Il est interdit de circuler à moins de 30 m d’un terrain de jeu ou de tout terrain réservé à des fins récréatives, sauf si enclos ou que le véhicule est nécessaire à son entretien. (Manitoba, 1987)

Nouveau-Brunswick

- Aucun sentier géré de motoneiges ne peut être aménagé à moins de 25 m d’une résidence privée, à moins d’avoir obtenu au préalable le consentement écrit de la personne ayant le droit de refuser de donner son consentement relativement à la terre sur laquelle est située la résidence privée.(Nouveau-Brunswick, 1986)

Territoires du Nord-Ouest

- À la localité de Fort Resolution, il est interdit de conduire une motoneige entre le coucher du soleil et le lever du soleil à moins qu’elle ne soit munie d’un ou de plusieurs phares et d’un ou de plusieurs feux arrière en état de fonctionnement.

- À la localité de Fort Resolution, la circulation en motoneige est interdite entre 22h et 6h.(Territoires du Nord-Ouest, 1990)

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Annexe G Règlements des provinces canadiennes sur la vitesse maximale des motoneiges

Province ou territoires

Québec - La vitesse maximale d’une motoneige est de 70 km/h. Sur un sentier exploité par un club d’utilisateurs, une signalisation conforme aux normes réglementaires peut indiquer et permettre 90 km/h à certains endroits.

- À moins de 30 m de résidences, dans les cas où il peut être exceptionnellement permis de circuler en motoneige, la limite est de 30 km/h, qu’il y ait panneau de signalisation ou non.(Québec, 1996)

Ontario - La vitesse maximale est de 20 km/h sur une voie publique si la vitesse maximale imposée par le Code de la route est de 50 km/h ou moins et dans un parc public ou sur un terrain d’exposition.

- La vitesse maximale est de 50 km/h sur une voie publique ouverte à la circulation des véhicules automobiles si la vitesse maximale imposée est supérieure à 50 km/h et sur une piste. (Ontario, 1990)

Manitoba - Il est interdit de conduire à une vitesse qui dépasse ce qui est considéré comme raisonnable et prudent.(Manitoba, 1987)

Saskatchewan - La vitesse maximale est de 80 km/h ou panneaux de signalisation ou vitesse jugée sécuritaire. (Saskatchewan, 1978)

I-P-E - Il est interdit de conduire à une vitesse excessive pouvant compromettre la sécurité des personnes ou des propriétés.

- Près des zones résidentielles ou des personnes, vitesse maximale permise de 8 km/h. Yukon - À défaut d’un signal de régulation de la circulation, la vitesse maximale est de 50

km/h sur une route à l’extérieur d’une municipalité ou sur une route territoriale. (Territoires du Yukon, 2002)

Alberta, C-B, N-B, N-E, T-N et Labrador

- Une loi régissant la circulation des motoneiges existe, mais aucun article ne porte sur l’aspect étudié dans le tableau. (Alberta, 2002), (British Columbia, 1997), (Nouveau-Brunswick, 1986), (Nouvelle-Écosse, 1989), (Newfoundland and Labrador, 1990; Newfoundland and Labrador, 1996)

Nunavut - À défaut d’un signal de régulation de la circulation à l’usage des conducteurs de véhicules tout-terrain, la vitesse maximale est de 30 km/h sur une route.

- Il est interdit de conduire un véhicule à plus de 50 km/h. Le règlement municipal ne peut donc fixer une vitesse maximale supérieure à 50 km/h. (Nunavut, 1988)

Territoires du Nord-Ouest

- Un règlement municipal ne peut fixer une vitesse maximale supérieure à 50 km/h. - À la localité de Fort Resolution, il est interdit de conduire une motoneige à une vitesse

supérieure à 25 km/h, ou de façon à troubler la paix publique, ou à constituer un désagrément, ou un danger pour quiconque. (Territoires du Nord-Ouest, 1990)

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Annexe H Règlements municipaux sur la circulation des motoneiges de différentes villes du Québec

Ville du Québec (règlement) Vitesse maximale

Circulation sur chemins publics Distance min. avec zones résidentielles

Abitibi-Témiscamingue

Ville d’Amos NON 100 m Ville de Lasarre 20 km/h OUI, Période de restriction Municipalité de Saint-Alexandre-de-Kamouraska (Municipalité de Saint-Alexandre-de-Kamouraska, 2003)

Période de restriction entre 22h00 et 8h00

150 m (pour essais de moteur)

Chaudières-Appalaches Municipalité de Saint-Henri (Municipalité de Saint-Henri, 2003)

30 km/h OUI, période de restriction

Lanaudière Ville de Joliette (1998) OUI, si sentier balisé et homologué par

organisme accrédité

Municipalité de Notre-Dame-des-Prairies (Municipalité de Notre-Dame-des-Prairies, 1988)

20 km/h sur rivière gelée

NON

Ville de Repentigny 350 m Ville de Terrebonne (Ville de Terrebonne, 2005)

NON, sauf entente, période de restriction

100 m

Laurentides Ville de Bois-des-Filion (Ville de Bois-des-Filion, 2003)

OUI, période de restriction 30 m

Mont-Laurier Tolérance sur une section d’un boul. (permettre l’accès aux commerces)

Ville de Mont-Tremblant (Ville de Mont-Tremblant, 2002)

OUI, période de restriction 300 m

Municipalité de Piedmont OUI, période de restriction entre 22h00 et 8h00. Aucune piste aménagée, puisque interdit sur terrains privés.

Municipalité de Saint -Adolphe-d'Howard (Municipalité de Saint -Adolphe-d'Howard, 2004)

OUI, période de restriction. Circulation interdite entre 22h00 et 6h00.

30 m

Ville de Saint-Eustache (Ville de Saint-Eustache, 1999)

75 m

Ville de Sainte-Marthe-sur-le-lac NON 152,39 m

Ville de Sainte-Thérèse NON, sauf lorsque véhicule de travail 30 m

Laval Ville de Laval (Ville de Laval, 2003) OUI, si sentier balisé et homologué par

organisme accrédité, période de restriction.

Mauricie

Ville de La Tuque (Ville de La Tuque, 2003)

30 ou 50 km/h

OUI

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Ville de Saint-Tite (Ville de Saint-Tite, 2000)

70 km/h OUI, période de restriction.

Montérégie

Municipalité de Saint-Alphonse-de-Granby

20 km/h NON 50 m

Outaouais

Municipalité de Duhamel 30 km/h dans zones

résidentielles

NON

Légende : Période de restriction indique que la circulation est permise durant une certaine période de l’année seulement par exemple du 15 novembre au 31 mars.

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Annexe I Composition des trois comités régionaux Lanaudière Personne responsable : Mme Chantal Duval, agente de concertation véhicules

hors route (VHR), Conférence régionale des élus(e) de Lanaudière

Représentant du secteur économique : M. André Despatie, Tourisme Lanaudière Représentant des citoyens : Mme Annette Coutu, Fédération de l’UPA de

Lanaudière Représentant des motoneigistes : M. Jean Michaud, Fédération des clubs de motoneige

du Québec Représentant de la santé publique: M. Claude Bégin, Agence de la santé et des services

sociaux de Lanaudière. Laurentides Personne responsable : Mme Julie Kennedy, coordonnatrice pour la Table de

concertation véhicules hors route (VHR), Conférence régionale des élus(e) des Laurentides

Représentant du secteur économique : Mme Christine Labrecque, Comité local de développement, CLD Antoine Labelle

Représentant des citoyens : M. Normand Lacroix, Coalition pour la protection de l’environnement du parc linéaire « Le Petit train du nord » (CPEPL) qui sera remplacé par M. Normand Lacroix

Représentant des motoneigistes : M. Jean-Claude Raymond, Fédération des clubs de motoneige du Québec

Représentant de la santé publique: M. Stéphane Dupont, Direction de la santé environnementale des Laurentides.

Outaouais Personne responsable : M. Richard Gaudreault, coordonnateur de la Table de

concertation des véhicules hors route (VHR) Outaouais

Représentants secteur économique : M. Dean Pantalone, Comité de développement économique (CDE) de la MRC du Pontiac, Bernhardt Beaudry, Agent de développement rural, Comité local de développement (CLD) Pontiac (absent lors de la deuxième rencontre)

Représentant des citoyens : M. Gabriel Miron, Val des Monts (absent lors de la deuxième rencontre)

Représentant des motoneigistes : M. Sylvain Marchand, Fédération des clubs de motoneige (absent lors des deux premières rencontres)

Représentant de la santé publique: M. Yves Vaillancourt, (absents lors des deux premières rencontres).

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Annexe J Demande de modifications du comité d’éthique de la

recherche (CER) du CRIR

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Annexe K Modifications apportées aux documents

Montréal, le 8 octobre 2008 Me Anik Nolet, coordonnatrice à l’éthique de la recherche des établissements Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation 2275, avenue Laurier Est Montréal (Québec) H2N 2N8 Objet : « Enquête socio acoustique sur le bruit causé par la circulation des motoneiges » Me Nolet, Vous trouverez ci-inclus le formulaire de consentement corrigé à partir des commentaires formulés par les membres du comité d’éthique. Nous vous remercions pour ces commentaires qui améliorent la qualité du document. Pour répondre à la question du comité qui s’interroge sur la mention de l’âge dans la partie du document où les participants apposent leur signature, il s’agit d’une erreur. Dans un autre projet, cette mention était utile pour sélectionner le questionnaire adéquat en fonction de l’âge de l’enfant. Dans le cas de l’étude qui nous intéresse, cette mention n’est pas du tout nécessaire. Nous l’avons donc enlevée. Merci d’avoir attiré notre attention sur cette erreur. Si vous avez d’autres questions concernant ce projet d’enquête, n’hésitez pas à nous joindre. Veuillez accepter, Me Nolet, nos meilleures salutations Tony Leroux, PhD Professeur agrégé Université de Montréal 514 284-2214 poste 3703 p.j. : Formulaire de consentement.

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Annexe L Certificat d’éthique

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Annexe M Demande de modifications aux documents adressée au CER du CRIR

Montréal, le 17 décembre 2008 Me Anik Nolet, coordonnatrice à l’éthique de la recherche des établissements Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation 2275, avenue Laurier Est Montréal (Québec) H2N 2N8 Objet : « Enquête sur le bruit causé par la circulation des motoneiges » Me Nolet, Vous trouverez ci-inclus le formulaire M, « Demande de modification de protocole de recherche » ainsi que les différents documents pour lesquels des modifications sont demandées. Les documents sont nombreux car ils ont été traduits en anglais afin de pouvoir recruter des résidants anglophones riverains des sentiers de motoneige retenus dans les trois régions visées. Les principales modifications touchent le questionnaire principal duquel le préambule et les questions filtres ont été détachés et qui sont maintenant présentés dans des documents séparés. Le détail de ces modifications est indiqué tout au long du questionnaire. Si vous avez des questions concernant cette demande de modification, n’hésitez pas à me joindre. Veuillez accepter, Me Nolet, mes meilleures salutations ainsi que mes meilleurs vœux en cette saison des Fêtes. Martine Gendron, coordonnatrice du LÉA Laboratoire d’études sur l’audition 514 284-2214 poste 3710

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Annexe N Acceptation des modifications par le CER du CRIR

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Annexe O Approbation du questionnaire sur les murs antibruit par le CER du CRIR

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Annexe P Description des sites de mesure LANAUDIÈRE SAINT-DONAT : Club de motoneige Saint-Donat M. Robert Lalumière Deux sites :

A : Sentier Trans-Québec 33 de Saint Donat (Zone tampon boisée), existe depuis les années ’80 (environ 28 ans). La portion principale du sentier passe à 100 m à l’arrière des maisons situées sur la rue Rivard (dans sa portion parallèle à la rue Principale) et la rue Saint-Michel. Un boisé sépare le sentier de l’arrière des maisons. Dans sa portion nord, ce sentier débouche du boisé sur la rue Hector Bilodeau et emprunte le Lac Archambault.

B : Sentier local qui relie le sentier Trans-Québec 33 au sentier régional 310 (Espace ouvert). Existe depuis 1977 (31 ans). La portion retenue emprunte des rues secondaires dans un secteur résidentiel (maisons et chalets) situé au bord de la rivière Ouareau. Le sentier traverse la rivière. Il débouche à l’est dans une coulée située entre deux maisons. Le côté est du chemin de la rivière Ouareau Nord constitue la limite Est du sentier. Les maisons situées de ce côté du chemin ne sont pas retenues en raison du bruit dominant de la route. Les maisons situées du côté ouest du chemin, sont retenues; elles sont plus près du rivage et moins exposées au bruit de la circulation routière. La rivière constitue la limite ouest de la zone des maisons retenues.

SAINT-GABRIEL-DE-BRANDON : Club motoneige régional Saint-Gabriel-de-

Brandon, M. Mario Gareau. Deux sites :

A : Sentier Trans-Québec 63 (Résidentiel), existe depuis la fin des années ’60 (1968-1970) (environ 40 ans).

À la sortie d’un boisé (limite sud), le sentier emprunte le 5ème petit rang et poursuit sa course vers le nord est. Il traverse plusieurs rues résidentielles. Limite nord-est fixée à l’angle des rues Léger/Desrosiers

B : Sentier Trans-Québec 63 (Résidentiel)

Le sentier traverse un développement domiciliaire. Il longe la 1ère ave Terrasse de Luxe (limite sud : angle Léger/1ère ave Terrasse de Luxe, limite nord : 6ème rang).

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SAINT-JEAN DE MATHA : Club Guillaume Tell Inc (Espace ouvert) M. Claude Geoffroy Sentier régional 341, existe depuis environ 10 ans.

La portion du sentier retenue longe une bonne partie du rang Saint-François. Son segment sud-ouest se situe à l’angle de la route Sainte-Louise et du rang Sacré-Cœur et son segment nord-est se trouve sur le rang St-François un peu au-delà de la branche sud du chemin du Lac Bibeau. À ce point, le sentier entre en forêt vers l’est ou encore continue sur le sentier régional vers le nord.

RAWDON : Club de motoneige caravane de Rawdon (Résidentiel) M. Gilbert Lane

Sentier local permettant de rejoindre le sentier régional 349, existe depuis environ 30 ans. La portion retenue du sentier n’est pas très loin de la route 341 mais à une distance suffisante pour limiter l’intrusion du bruit routier. Le sentier sort d’un petit boisé et emprunte le fossé de la rue Metcalfe un peu au sud de la rue Michel et poursuit sa route vers le sud. Le segment nord-est se situe sur la rue St-Michel, le segment sud se situe au coin des rues Metcalfe et Manchester, la limite ouest se trouve sur la rue Hanna et la limite est sur Miron.

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LAURENTIDES SAINTE-ANNE DU LAC: Club de motoneige Piteman,

M. Steve Aubin

Sentier Trans-Québec 13 (Espace ouvert), existe depuis 1990 (18 ans). Le sentier passe dans la cour arrière de commerces situés sur la rue Notre-Dame et longe la rivière Tapani. Sa limite est se trouve à l’angle des rues Sicotte et Du Lac. Le sentier longe ensuite la rue du Lac avant d’emprunter la surface glacée du lac en hiver.

MONT-LAURIER: Club de motoneige Les Sultans M. Carol Laroche Deux sites :

A : Sentier Trans-Québec 13 (Linéaire), existe depuis 33 ans.

Sud de la route 117. Le tracé du sentier est sur une ancienne emprise ferroviaire. Au sud de la route 117 (limite nord), le sentier longe le stationnement d’une épicerie à grande surface (IGA) et passe à la limite sud ouest de certaines rues qui lui sont perpendiculaires.

B : Sentier Trans-Québec 13 (Linéaire), existe depuis 33 ans. Nord de la route 117 Le tracé du sentier est sur une ancienne emprise ferroviaire. Il traverse la route 117 vers le nord entre les rues Hébert et Parent. Il faut s’éloigner suffisamment de la 117 en raison du bruit de la circulation routière. Sa limite sud a été déterminée en arrière de la Maison Clothilde (420 Hébert). Le sentier rejoint ensuite d’autres rues résidentielles le long de sa course vers le nord où il s’arrête à la hauteur de l’usine des Produits forestiers Bellerive Ka’N’Enda (rue Iberville : limite Nord). On retrouve dans ce quadrilatère quelques immeubles à logement (Habitations Thibault).

BRÉBEUF : Club de motoneige Diable et Rouge

M. Roland Leroy

Sentier local (Résidentiel). Existe depuis 1975. Permet de rejoindre le sentier Trans-Québec 43 et le sentier régional 323. La portion retenue du sentier est à la sortie d’un boisé derrière la patinoire municipale. Le sentier parcourt ce terrain (rue Des Loisirs) jusqu’à la rue principale, la traverse et longe la rue Rousseau. La limite nord se trouve sur la rue Du Domaine des Cèdres.

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BLAINVILLE : Club de motoneige les Fusées Blanches M. Mario Éthier

Sentier régional 333 (Zone tampon boisée). Existe depuis 1981. Permet d’accéder au sentier Trans-Québec 3 et au sentier Trans-Québec 33. Portion de sentier partagée : motoneiges et QUAD. Le sentier emprunte l’emprise d’une ligne de transport électrique. Il contourne aussi un bassin de déversement d’eau. Un boisé plus ou moins dense sépare le sentier de l’arrière des résidences.

LABELLE: Club de motoneige de Labelle Inc. M. Martin Sauriol Deux sites :

A : Sentier régional 323 permettant d’accéder au sentier Trans-Québec 63 (Résidentiel) existe depuis environ 40 ans (années ’70).

Le tracé emprunte les rues de la municipalité de Labelle, passe devant

l’Hôtel de ville, emprunte la rue de l’Église au bout de laquelle il quitte le secteur résidentiel et entre dans un boisé. Les maisons sur la rue de l’Église sont situées très près du sentier. Sentier partagé : motoneiges et QUAD.

B : Sentier régional 323 permettant d’accéder au sentier Trans-Québec 63

(Résidentiel). Sentier régional 325 (Linéaire), existe depuis 14 ans (1994).

Tout près de la gare, le sentier 323 sort d’un boisé. Cette portion du tracé correspond à un sentier résidentiel. Sa limite nord se trouve sur le chemin du Lac Caché. La limite sud de cette portion est à l’angle de la rue De la Gare et de la rue Allard. Au coin des rues, De la Gare et Alarie se trouve un stationnement pour remorque de motoneiges et VTT. En face de ce stationnement, se trouve la gare et le début du sentier 325. Labelle est maintenant considérée la porte d’entrée des Hautes Laurentides par le sentier du « P’tit train du Nord ». Le sentier 325 est un sentier linéaire dont la limite est se situe près de la gare. La limite ouest de cette portion retenue se trouve au 24 de la rue Bergeron.

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OUTAOUAIS MANIWAKI : Ass. régionale de la Haute-Gatineau, les Ours Blancs Inc. Mme Michelle Blais

Sentier Trans-Québec 13 qui existe depuis environ 2 ans. (Pente accentuée) Portion de sentier linéaire qui traverse la rue principale (105) et poursuit sa course dans des rues résidentielles. Les maisons les plus proches sont sur le même plan que l’ancienne voie ferrée alors que les maisons plus éloignées sont en hauteur par rapport au tracé du parc linéaire. Une forte pente sur la rue caractérise ce site.

BOUCHETTE : Ass. régionale de la Haute-Gatineau, les Ours Blancs Inc. Mme Michelle Blais

Sentier régional 322, relie le Trans-Québec 13 au sentier régional 308 qui existe depuis environ 5 ans. (Résidentiel) Le sentier traverse la rue principale (105) et poursuit sa course sur un terrain municipal où se trouve la patinoire extérieure couverte. Dans cette portion du sentier, les maisons sont relativement près du sentier. À partir de la rue Du Pont, le tracé passe derrière des terrains mais doit emprunter un pont sur la route pour se rendre jusqu’au chemin de la Rivière Gatineau Nord. Le sentier emprunte ensuite un champ et passe derrière des maisons avant d’entrer dans la forêt. Dans cette dernière portion, le sentier est en hauteur par rapport aux résidences.

CHÉNÉVILLE : Association des motoneigistes de la vallée de la nation Inc. M. Jacques Fecteau

Sentier régional 323 qui existe depuis 35 ans. Permet d’accéder au sentier Trans-Québec 43 à partir de Montebello. (Résidentiel) Dans la portion retenue, le sentier sort de la forêt et passe entre une station service et un petit casse croûte. Il traverse la route principale, passe entre deux maisons et s’éloigne des résidences. Il sort ensuite à côté d’un cimetière et traverse un secteur résidentiel avant de rejoindre le garage du club et d’entrer de nouveau en forêt. C’est dans cette dernière portion qu’on compte plusieurs résidences assez éloignées de la rue principale.

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LAC SIMON : Association des motoneigistes de la vallée de la nation Inc. M. Jacques Fecteau

Sentier régional 323 qui existe depuis 35 ans. Permet d’accéder au sentier Trans-Québec 43 à partir de Montebello. (Espace ouvert) Dans la portion retenue, dans son segment sud-est, le sentier sort de la forêt et passe à proximité du poste de pompier pour aboutir sur la route à côté de l’Auberge Évasion (centre de désintoxication). Une série de chalets (au nord est du sentier) fait partie de la zone visée. Le sentier emprunte ensuite, le chemin du tour du Lac, vers l’ouest. Le tracé du sentier se trouve sur le bord de la route tant que le lac n’est pas gelé. La plupart des chalets visés dans cette portion se situent à droite du sentier, vers le lac et sont plus bas que le sentier. Parfois la végétation est assez épaisse entre le sentier et les chalets, surtout ceux situés tout à côté du lac. Un peu avant la rue Riopel, le sentier bifurque dans la forêt de nouveau.

FORT COULONGE :Club de motoneiges Pingouins. M. Nil Guillemette

Sentier Trans-Québec 43 (Linéaire). Existe depuis 27-28 ans (1982-83). Le tracé du sentier est sur une ancienne emprise ferroviaire. Il longe le côté nord ouest de la « pointe à Normand ». Il traverse un secteur résidentiel appelé « La Station ». Quelques résidences sont situées en face du sentier, mais pour la plupart des résidences, le sentier se trouve au bout de la rue. Les maisons situées dans le cycloparc et sur la rue Baume ne seront pas retenues en raison du bruit en provenance de la route.

DAVIDSON : Club de motoneiges Pingouins. M. Nil Guillemette

Sentier Trans-Québec 43 (Linéaire). Existe depuis 27-28 ans (1982-1983) Le tracé du sentier est sur une ancienne emprise ferroviaire. Pour une bonne portion, le sentier est parallèle à la rue principale. Dans la partie nord de la municipalité, le tracé délimite les rues. Pour la partie sud, on retrouve des maisons de part et d’autre du sentier qui dans sa course vers l’ouest, cesse d’être parallèle à la rue principale et la traverse.

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Annexe Q Cartes des sites de mesure

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Annexe R Lettre envoyée aux maires des municipalités

Montréal, le 19 décembre 2008 M. Normand Champagne, maire 170, rue Sainte-Louise Saint-Jean-de-Matha J0K 2S0 Bonjour Monsieur Champagne, La présente est pour vous informer qu’une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal sera à Saint-Jean-de-Matha, entre le 13 et le 15 février 2009, pour réaliser des mesures de bruit en bordure de sentiers de motoneige. Ces mesures sont faites dans le cadre d’une enquête commandée par le gouvernement du Québec. Elle vise à mieux comprendre l’impact du bruit causé par la circulation des motoneiges sur les populations vivant en bordure des sentiers. La cueillette de données se déroulera entre les mois de janvier et mars 2009, dans trois régions du Québec : Lanaudière, Laurentides et Outaouais. Depuis le mois de juin 2008, les chercheurs sont en lien avec un comité régional formé à partir des Tables régionales de concertation sur les véhicules hors route. Ce comité a, entre autres, permis aux chercheurs de rencontrer les responsables du club de motoneige de votre municipalité. Les clubs sont donc informés qu’une portion de leurs sentiers a été retenue comme site de mesure. De mesures de bruit seront aussi réalisées dans les résidences riveraines des sentiers, chez les personnes qui ont accepté, à la suite d’un contact téléphonique, que l’équipe de recherche se rende chez eux. Notre visite chez les résidants est prévue entre 13h et 20h le vendredi, entre 9h et 20h le samedi et entre 9h et 17h le dimanche. Entre 20h et 9h le matin, des agents de recherche

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veilleront à ce que les instruments de mesure en bordure des sentiers soient en sécurité. En tout une dizaine de personnes, facilement repérables grâce à des cartes d’identité de l’Université de Montréal, seront affectées à différentes tâches. Un local situé dans votre municipalité (non encore déterminé) servira de point de ralliement aux membres de l’équipe. C’est avec enthousiasme que nous envisageons ce séjour dans votre municipalité. Vous pouvez compter sur notre collaboration pour assurer le bon déroulement de cette activité de recherche. Si vous désirez davantage d’information sur cette étude, n’hésitez pas à nous joindre. Veuillez accepter, Monsieur Champagne, nos meilleures salutations ainsi que nos meilleurs vœux en cette période des Fêtes. Tony Leroux, chercheur Faculté de médecine, École d’orthophonie et d’audiologie, Université de Montréal 514 343-2499 [email protected]

Martine Gendron, coordonnatrice du LÉA Laboratoire d’études sur l’audition 514 284-2214 poste 3710 martine.gendron@umontreal

c.c. Chantal Duval, CRÉ-Lanaudière, agente de concertation, Dossier des véhicules hors route.

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Annexe S Lettre envoyée au résidants

ENQUÊTE SUR LE BRUIT DES MOTONEIGES

Le 30 décembre 2008 Madame, Monsieur, Le gouvernement du Québec a mandaté des chercheurs de l’Université de Montréal pour réaliser une étude socio acoustique sur le bruit causé par la circulation des motoneiges, dans trois régions du Québec. Cette étude vise à connaître les impacts potentiels du bruit des motoneiges sur les populations qui vivent en bordure des sentiers. L’étude se déroulera entre les mois de janvier et de mars 2009, près de certains sentiers des régions de Lanaudière, des Laurentides et de l’Outaouais. Le sentier qui passe près de votre résidence a été retenu comme site de mesure. Le club de motoneige responsable de ce sentier est informé de cette sélection et collabore avec les chercheurs. La réalisation de l’étude implique des mesures de bruit chez des résidants comme vous, qui vivent en bordure de ces sentiers. De plus, nous vous demanderons de répondre à un questionnaire qui sera administré par téléphone, au moment qui vous conviendra. Nous prévoyons être à Sainte-Anne du Lac et à Mont-Laurier entre le 16 et le 18 janvier 2009. Dès le début du mois de janvier, la compagnie GéoCom communiquera avec vous, en notre nom, pour solliciter votre participation à cette enquête. Vous êtes libre d’y participer ou non. Nous espérons avoir le plaisir de vous rencontrer. Meilleures salutations!

Tony Leroux, chercheur Pierre André, chercheur Faculté de médecine Département de géographie École d’orthophonie et d’audiologie Université de Montréal Université de Montréal 514 343-8051 514 343-2499 [email protected] [email protected]

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Annexe T Questions servant à déterminer les catégories de répondants

CODE ID : _______________

Questions au recrutement 1. À quelle catégorie d’âge appartenez-vous?

a. 18 – 44 ans b. 45 - 65 ans c. 66 ans et plus

2. Êtes-vous un homme ou une femme?

a. Homme b. Femme

3. Au cours des 5 dernières années, avez-vous fait de la motoneige?

a. régulièrement b. à l’occasion c. une ou quelques fois d. jamais

4. Au cours des 5 dernières années, avez-vous occupé un emploi qui dépend en quelque sorte de

l’industrie de la motoneige (par exemple: un emploi dans les restaurants, les hôtels, motels ou pourvoiries, la fabrication, la vente, la location, l’entretien des motoneiges ou d’autres services touristiques) ?

Oui Non 5. Au cours des 5 dernières années, avez-vous retirez un revenu de l’utilisation de votre habitation

pour des activités de tourisme liées à l’industrie de la motoneige (par exemple : hébergement de motoneigistes, bed & breakfast, entreposage sécuritaire de motoneiges ou de pièces de motoneiges) ?

Oui Non 6. Au cours des 5 dernières années, avez-vous fait du bénévolat en lien avec l’industrie de la

motoneige (par exemple: entretien des sentiers de motoneiges, négociation de droits de passage, patrouilles des sentiers, organisation d’activités de financement pour un club de motoneiges, être membre du conseil d’administration d’un club de motoneiges) ?

Oui Non

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Annexe U Données météorologiques Sainte-Anne-du-Lac

Heure Température Humidité Pression Vitesse vent Direction °C % kPa m/s °dizaine

16-janv 15h35-16h35 -22,2 63 99,5 0 16h35-17h35 -31,4 71 99,5 0 17h35-18h35 -35,1 76 99,5 0 18h35-19h35 -35,3 74 99,5 0 19h35-20h35 -35,3 73 99,5 0 20h35-21h35 -35,5 74 99,5 0 21h35-22h35 -36,0 79 99,5 0 22h35-23h35 -35,4 70 99,5 0

17-janv 23h35-00h35 -35,7 70 99,5 0 00h35-01h35 -35,5 73 99,5 0 01h35-02h35 -36,5 71 99,5 0 02h35-03h35 -35,8 73 99,5 0 03h35-04h35 -33,7 72 99,5 0 04h35-05h35 -33,7 73 99,5 0 05h35-06h35 -34,0 73 99,5 0 06h35-07h35 -33,9 73 99,5 0 07h35-08h35 -34,1 75 99,5 0 08h35-09h35 -34,1 75 99,5 0 09h35-10h35 -25,4 73 99,5 0 10h35-11h35 -19,4 68 99,5 0 11h35-12h33 -19,4 69 99,5 0

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Mont-Laurier Heure Température Humidité Pression Vitesse vent Direction °C % kPa m/s °dizaine

17-janv 16h00-17h00 -19,4 84 99,7 0,6 7 17h00-18h00 -17,7 86 99,7 0,6 5 18h00-19h00 -15,3 84 99,7 0,6 1 19h00-20h00 -15,3 83 99,7 1,1 9 20h00-21h00 -17,3 81 99,7 1,1 7 21h00-22h00 -17,3 80 99,7 1,9 9 22h00-23h00 -17,8 80 99,6 1,9 10 23h00-23h59 -17,8 77 99,4 1,9 10

18-janv 00h00-01h00 -15,0 77 99,4 2,5 11 01h00-02h00 -15,0 75 99,3 1,7 10 02h00-03h00 -14,7 74 99,2 1,9 11 03h00-04h00 -14,8 75 99,2 1,7 10 04h00-05h00 -14,8 76 99,1 2,5 9 05h00-06h00 -14,9 79 99,0 1,7 9 06h00-07h00 -14,9 80 99,0 1,7 10 07h00-08h00 -15,0 78 99,0 1,9 10 08h00-09h00 -15,0 78 98,9 3,1 11 09h00-10h00 -15,0 75 98,9 2,5 10 10h00-11h00 -11,3 76 98,8 1,9 10 11h00-12h00 -11,3 74 98,7 1,9 8 12h00-13h00 -11,3 74 98,6 2,5 8

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Bouchette Heure Température Humidité Pression Vitesse vent Direction °C % kPa m/s °dizaine

24-janv 15h00-16h00 -20,3 47 99,6 1,9 27 16h00-17h00 -20,5 48 99,6 2,5 22 17h00-18h00 -21,9 55 99,6 1,7 21 18h00-19h00 -23,9 57 99,6 1,9 20 19h00-20h00 -23,2 58 99,5 3,6 20 20h00-21h00 -23,3 61 99,5 3,6 19 21h00-22h00 -23,2 63 99,4 3,1 19 22h00-23h00 -24,4 66 99,3 2,5 19 23h00-23h59 -22,0 66 99,9 0

25-janv 00h00-01h00 -21,2 80 99,2 4,7 20 01h00-02h00 -20,9 80 99,1 4,2 20 02h00-03h00 -21,0 81 99,1 3,1 20 03h00-04h00 -21,9 87 99,1 1,1 20 04h00-05h00 -21,5 83 99,2 1,1 33 05h00-06h00 -22,6 82 99,2 0,6 32 06h00-07h00 -22,2 83 99,3 1,1 35 07h00-08h00 -21,8 84 99,4 1,1 34 08h00-09h00 -21,0 81 99,5 1,1 1 09h00-10h00 -20,8 71 99,6 1,7 1 10h00-11h00 -20,1 61 99,7 1,7 34 11h00-12h00 -19,3 52 99,7 1,9 35 12h00-13h00 -18,6 48 99,6 1,9 1 13h00-14h00 -17,9 40 99,7 1,7 1 15h00-16h00 -18,2 40 99,7 1,9 4 16h00-17h00 -17,7 39 99,8 1,7 35

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Fort-Coulonge Heure Température Humidité Pression Vitesse vent Direction °C % kPa m/s °dizaine

31-janv 15h00-16h00 -12,4 35 100,1 0,0 16h00-17h00 -12,4 35 100,1 0,0 17h00-18h00 -16,0 35 100,0 0,0 18h00-19h00 -18,1 35 100,1 0,0 19h00-20h00 -18,4 35 99,9 0,0 20h00-21h00 -18,4 35 99,9 0,0 21h00-22h00 -18,4 35 99,8 0,0 22h00-23h00 -18,4 35 99,7 0,0 23h00-23h59 -18,4 35 99,6 3 34

01-févr 00h00-01h00 -18,4 35 99,5 0,0 01h00-02h00 -12,2 35 99,3 0,0 02h00-03h00 -11,6 35 99,3 0,0 03h00-04h00 -11,1 35 99,2 2,0 32 04h00-05h00 -11,1 35 99,1 2,0 32 05h00-06h00 -11,1 35 98,8 3,0 34 06h00-07h00 -11,1 35 99,0 0,0 07h00-08h00 -11,1 35 98,9 0,0 08h00-09h00 -10,2 35 98,9 0,0 09h00-10h00 -10,2 35 98,9 0,0 10h00-11h00 -10,2 35 98,9 0,0 11h00-12h00 -10,2 35 98,9 0,0 12h00-13h00 -4,2 80 98,9 0,0

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Saint-Gabriel-de-Brandon Heure Température Humidité Pression Vitesse vent Direction °C % kPa m/s °dizaine

06-févr 14h00-15h00 -3,3 31 100,6 6,0 19 15h00-16h00 -5,5 42 100,6 3,0 18 16h00-17h00 Bris d'équipement (changement de site)

07-févr 10h00-11h00 -11,0 79 99,6 0,0 11h00-12h00 -8,7 74 99,5 0,0 12h00-13h00 -6,6 69 99,3 3,0 23 13h00-14h00 -5,2 67 99,0 0,0 14h00-15h00 -5,6 70 98,9 0,0 15h00-16h00 -6,5 77 98,7 0,0 16h00-17h00 -5,7 88 98,6 0,0 17h00-18h00 -6,3 91 98,5 0,0 18h00-19h00 -6,2 93 98,3 0,0 19h00-20h00 -5,4 96 98,2 0,0 20h00-21h00 -3,9 98 98,1 0,0 21h00-22h00 0,9 98 98,1 0,0 22h00-23h00 -0,9 96 98,0 0,0 23h00-23h59 0,3 99 98,0 0,0

08-févr-09 00h00-01h00 3,8 95 97,9 0,0 01h00-02h00 5,4 85 97,8 0,0 02h00-03h00 5,2 87 97,9 0,0 03h00-04h00 4,5 88 98,1 0,0 04h00-05h00 3,8 89 98,1 0,0 05h00-06h00 3,3 93 98,3 0,0 06h00-07h00 3,1 78 98,4 0,0 07h00-08h00 2,2 71 98,6 0,0 08h00-09h00 1,5 66 98,7 0,0 09h00-10h00 0,1 69 98,9 0,0 10h00-11h00 -0,8 61 99,0 0,0 11h00-12h00 -0,3 55 99,1 0,0 12h00-13h00 -1,1 50 99,1 0,0

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166

Saint-Jean-de-Matha Heure Température Humidité Pression Vitesse vent Direction °C % kPa m/s °dizaine

13-févr 07h00-08h00 -13,0 64 101,1 2,5 32 08h00-09h00 -13,5 63 101,2 3,6 33 09h00-10h00 -13,3 61 101,3 2,5 35 10h00-11h00 -13,0 60 101,3 4,7 31 11h00-12h00 -12,0 58 101,3 3,6 30 12h00-13h00 -9,9 56 101,2 4,7 25 13h00-14h00 -9,4 59 101,2 6,7 24 14h00-15h00 -8,6 58 101,1 6,7 24 15h00-16h00 -8,0 57 101,1 8,9 24 16h00-17h00 -7,6 57 101,1 6,7 24 17h00-18h00 -8,4 63 101,1 4,7 24 18h00-19h00 -9,3 67 101,1 5,3 25 19h00-20h00 -9,3 67 101,1 4,2 24 20h00-21h00 -9,6 69 101,1 4,2 25 21h00-22h00 -9,6 69 101,0 3,6 24 22h00-23h00 -10,3 70 101,0 3,6 25 23h00-23h59 -9,8 64 101,0 4,2 26

14-févr 00h00-01h00 -10,9 68 101,0 3,1 24 01h00-02h00 -11,8 70 101,0 3,1 25 02h00-03h00 -11,8 69 101,0 3,6 25 03h00-04h00 -12,0 70 101,0 3,6 26 04h00-05h00 -12,8 73 101,0 4,2 25 05h00-06h00 -13,2 73 101,0 4,2 25 06h00-07h00 -13,1 71 101,0 3,6 24

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Rawdon Heure Température Humidité Pression Vitesse vent Direction °C % kPa m/s °dizaine

14-févr 10h00-11h00 -10,0 66 101,0 4,2 22 11h00-12h00 -8,9 65 100,9 4,7 22 12h00-13h00 -7,3 63 100,9 5,3 23 13h00-14h00 -5,4 64 100,8 4,2 22 14h00-15h00 -3,3 57 100,7 5,6 23

Labelle Heure Température Humidité Pression Vitesse vent Direction °C % kPa m/s °dizaine

28-févr 07h00-08h00 -22,3 72 100,0 1,1 33 08h00-09h00 -21,2 68 100,1 1,1 33 09h00-10h00 -19,4 59 100,1 1,7 30 10h00-11h00 -18,4 55 100,2 2,5 25 11h00-12h00 -16,5 52 100,2 1,9 26 12h00-13h00 -14,6 48 100,2 1,9 25 13h00-14h00 -12,6 47 100,1 1,9 26 14h00-15h00 -11,1 45 100,1 1,7 26 15h00-16h00 -9,8 47 100,0 1,9 25 16h00-17h00 -9,2 45 99,9 1,9 26 17h00-18h00 -9,2 55 99,8 0,6 1 18h00-19h00 -14,0 86 99,8 0,0 19h00-20h00 -16,3 89 99,9 0,6 8 20h00-21h00 -17,7 87 100,0 0,0 21h00-22h00 -18,4 87 100,0 0,6 4 22h00-23h00 -19,3 86 99,9 0,6 4 23h00-23h59 -19,9 86 99,8 0,6 2

01-mars 00h00-01h00 -19,8 86 99,8 1,1 5 01h00-02h00 -21,1 84 99,7 1,1 2 02h00-03h00 -22,8 81 99,7 0,0 03h00-04h00 -23,3 81 99,6 0,0 04h00-05h00 -24,5 80 99,7 0,0 05h00-06h00 -24,9 80 99,7 0,0

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Brébeuf Heure Température Humidité Pression Vitesse vent Direction °C % kPa m/s °dizaine

01-mars 07h00-08h00 -22,1 83 99,5 0,0 08h00-09h00 -16,9 80 99,5 1,7 26 09h00-10h00 -12,3 60 99,5 1,1 22 10h00-11h00 -9,6 49 99,4 1,7 27 11h00-12h00 -7,9 40 99,4 2,5 25 12h00-13h00 -6,8 36 99,3 2,5 26 13h00-14h00 -5,3 34 99,3 1,9 25

Lac-Simon Heure Température Humidité Pression Vitesse vent Direction °C % kPa m/s °dizaine

06-mars 16h00-17h00 0,5 83 99,4 1,9 5 17h00-18h00 0,6 83 99,4 0,0 18h00-19h00 0,3 84 99,3 1,1 10 19h00-20h00 0,8 83 99,5 0,0 20h00-21h00 2,8 82 99,5 3,1 25 21h00-22h00 4,7 83 99,5 4,2 25 22h00-23h00 4,6 77 99,7 3,6 25 23h00-23h59 4,8 72 99,8 3,1 27

07-mars 00h00-01h00 3,9 77 100,0 3,6 24 01h00-02h00 3,6 73 100,1 2,5 25 02h00-03h00 4,0 72 100,2 4,7 25 03h00-04h00 3,6 70 100,3 2,5 26 04h00-05h00 4,3 64 100,4 1,9 26 05h00-06h00 3,8 65 100,6 3,1 30 06h00-07h00 3,1 67 100,7 1,9 25 07h00-08h00 3,0 68 100,7 1,1 25 08h00-09h00 2,3 72 100,7 1,1 22 09h00-10h00 2,6 72 100,8 1,7 25 10h00-11h00 2,9 71 100,9 2,5 24 11h00-12h00 2,9 71 100,9 2,5 23 12h00-13h00 3,2 70 100,8 1,7 23 13h00-14h00 3,7 67 100,7 3,1 22

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St-Donat-de-Montcalm Heure Température Humidité Pression Vitesse vent Direction °C % kPa m/s °dizaine

03-mars 14h00-15h00 -8,9 30 99,4 2,5 28 15h00-16h00 -8,2 30 99,4 1,9 29 16h00-17h00 -8,2 28 99,4 2,5 32 17h00-18h00 -9,6 35 99,5 3,1 26 18h00-19h00 -11,9 46 99,5 0,6 31 19h00-20h00 -14,6 61 99,6 0,6 27 20h00-21h00 -14,3 64 99,6 1,1 30 21h00-22h00 -17,6 79 99,6 0,0 22h00-23h00 -19,1 83 99,6 0,6 8 23h00-23h59 -20,0 85 99,6 0,6 9

04-mars 00h00-01h00 -20,9 86 99,6 1,1 9 01h00-02h00 -20,8 86 99,6 1,1 7 02h00-03h00 -22,2 83 99,6 1,1 7 03h00-04h00 -23,8 81 99,6 0,0 04h00-05h00 -24,5 80 99,6 0,0 05h00-06h00 -23,4 82 99,6 0,6 3 06h00-07h00 -24,8 79 99,6 0,0 07h00-08h00 -25,2 79 99,6 0,0 08h00-09h00 -20,9 83 99,7 0,0 09h00-10h00 -15,7 69 99,7 0,6 28 10h00-11h00 -11,4 55 99,6 2,5 25 11h00-12h00 -8,2 50 99,6 2,5 25 12h00-13h00 -6,6 39 99,6 1,9 33 13h00-14h00 -5,9 34 99,5 2,5 29 14h00-15h00 -5,7 32 99,5 2,5 27 15h00-16h00 -5,2 32 99,5 2,5 29 16h00-17h00 -5,4 29 99,5 3,1 30 17h00-18h00 -5,9 32 99,5 1,9 31 18h00-19h00 -8,3 42 99,6 1,1 35 19h00-20h00 -12,5 67 99,6 0,6 2 20h00-21h00 -15,2 74 99,7 0,6 4 21h00-22h00 -17,1 82 99,7 0,0 22h00-23h00 -17,8 85 99,7 1,7 8 23h00-23h59 -19,4 86 99,8 0,6 6

05-mars 00h00-01h00 -20,2 85 99,8 0,0 01h00-02h00 -21,3 85 99,8 0,6 7 02h00-03h00 -22,0 84 99,8 0,0 03h00-04h00 -22,3 83 99,8 0,6 3 04h00-05h00 -23,7 81 99,9 0,0 05h00-06h00 -23,5 81 99,9 0,6 7 06h00-07h00 -24,2 80 100,0 0,0

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Annexe V Formulaire de consentement (français et anglais)

Titre du projet de recherche

Enquête sur le bruit causé par la circulation des motoneiges

Chercheurs Tony Leroux, Ph.D., Université de Montréal – CRIR- Institut Raymond-Dewar 3600, Berri, bureau A-420, Montréal H2L 4G9 Téléphone : 514 284-2214 poste 3703 Télécopieur : 514 284-9587 [email protected] Pierre André, Ph.D., Université de Montréal 520, Chemin de la Côte Sainte-Catherine, bureau 307-4 Montréal H2V 2B8 Téléphone : 514 343-8051 Télécopieur : 514 343-8008 [email protected]

But de la recherche Évaluer les impacts potentiels du bruit sur les populations résidant à proximité de sentiers de motoneiges dans trois régions du Québec (Lanaudière, Laurentides, Outaouais). Description de la recherche Cette étude comporte différentes mesures :

• Mesures des niveaux de bruit sur les sentiers et dans les résidences situées en bordure des sentiers

• Enquête de perception sur la qualité de vie des résidants vivant en bordure des sentiers de motoneiges

• Enquête de perception sur l’efficacité d’un mur destiné à réduire le bruit de la circulation des motoneiges

Nature de votre participation Pour ce qui est des mesures de bruit : Il s’agit pour vous de nous autoriser à installer deux microphones, l’un à l’intérieur et l’autre à l’extérieur de votre résidence afin de réaliser une mesure simultanée des niveaux de bruit reliés à la circulation des motoneiges. Ces microphones sont reliés à l’aide de fils à un enregistreur portable. L’installation requiert environ 10 minutes et la durée de la mesure est d’au plus 30 minutes. Pendant ces 30 minutes, nous vous demanderons d’interrompre les activités bruyantes dans la maison comme le fonctionnement de la radio ou de la télévision, la laveuse à linge, le lave-vaisselle et toutes autres sources de bruit domestiques pouvant empêcher une mesure valable de bruit. Le temps passé à la maison par notre équipe variera entre 25 à 40 minutes (entre 8h et 20h).

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Pour ce qui est de l’enquête de perception : Il s’agit pour vous de répondre à un questionnaire et de compléter, durant une semaine, un carnet que nous appelons un agenda du sommeil. Le questionnaire sera administré par téléphone par un assistant de recherche à un moment convenu avec vous. Le questionnaire comporte 7 parties et peut être complété en 30 minutes environ. La plupart des questions vous proposent des choix de réponse. Les 7 parties sont les suivantes :

La première sert à évaluer le temps passé à votre résidence et à connaître vos habitudes de loisir La deuxième porte sur la qualité de votre sommeil La troisième sert à connaître votre appréciation de votre milieu de vie La quatrième porte sur votre environnement sonore La cinquième s’attarde sur le bruit et d’autres aspects de la circulation des motoneiges La sixième vise à connaître votre opinion sur la planification et la gestion des sentiers de

motoneige La septième porte sur le profil du répondant

L’agenda du sommeil est un carnet qui vous est laissé. Nous vous demandons de le compléter à tous les jours, matin et soir, pendant une semaine. Cet agenda couvre le temps passé au lit, la durée du sommeil, l’heure de réveil et de coucher, le nombre d’éveils au cours de la nuit, la qualité subjective du sommeil, la vigilance et l’humeur au réveil. Cet outil permet aussi de mieux connaître d’autres facteurs de la journée qui influencent la qualité du sommeil : consommation de café, d’alcool, exercices physiques, stress, bruit, inconfort physique, réveil par les enfants. Répondre à ces questions exige environ 5 minutes par jour. Quand l’agenda sera complété, nous vous demandons de nous le faire parvenir par la poste dans l’enveloppe affranchie qui est fournie. En tout l’enquête téléphonique durera environ 30 minutes et par la suite, votre agenda du sommeil vous demandera environ 5 minutes de votre temps par jour durant une semaine. Pour ce qui est de l’enquête de perception concernant un mur anti-bruit: Dans une ou deux municipalités, un mur anti-bruit sera érigé le long du sentier de motoneiges. Les participants vivant en bordure de ces sentiers seront invités à répondre à un questionnaire supplémentaire, environ 1 mois après la visite de l’équipe de recherche. Le questionnaire, d’une durée d’au plus 5 minutes, sera administré par téléphone. Il vise à recueillir l’opinion des répondants concernés sur l’efficacité du mur à diminuer le bruit. Inconvénients possibles Le temps que vous consacrerez à répondre aux questionnaires et à compléter les agendas du sommeil pourrait constituer un inconvénient pour vous. Par ailleurs, la nature personnelle de certaines des questions qui vous seront posées pourrait vous rendre inconfortable. Dans tous les cas, vous avez le droit de refuser de répondre. Bienfaits possibles Votre participation à la recherche ne vous procurera aucun bienfait connu. Votre contribution va toutefois permettre aux chercheurs de mieux connaître l’impact du bruit causé par la circulation des motoneiges sur les personnes qui vivent en bordure des sentiers.

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Confidentialité et autorisation d’utiliser les résultats avec garantie d’anonymat et protection des renseignements personnels La confidentialité sera respectée. Aucune information révélant l’identité du sujet ne sera diffusée ou publiée sans consentement à moins d’en être astreint par la loi. La confidentialité des réponses aux différents questionnaires et aux agendas du sommeil est protégée et l’identité du répondant n’est pas révélée. Tous les renseignements recueillis à votre sujet au cours de l’étude seront codifiés afin d’assurer leur confidentialité. Seuls les membres de l’équipe de recherche y auront accès. Cependant, à des fins de contrôle du projet de recherche, votre dossier de recherche pourrait être consulté par une personne mandatée par le CÉR des établissements du CRIR, qui adhère à une politique de stricte confidentialité. Ces données seront conservées sous clé au local de la recherche de l’Institut Raymond-Dewar par le responsable de l’étude pour une période de 5 ans suivant la fin du projet, après quoi, elles seront détruites. En cas de présentation des résultats de cette recherche ou de publication, rien ne pourra permettre de vous identifier. Versement d’une indemnité compensatoire Vous ne recevrez aucune indemnité compensatoire en contrepartie de votre participation à ce projet. Participation Votre participation à cette étude, en tout ou en partie, est tout à fait libre et volontaire. Il est entendu que vous pourriez, à tout moment, mettre un terme à votre participation sans que cela n’entraîne aucune conséquence. Conflit d’intérêt Aucun des chercheurs et des professionnels de l’équipe n’a actuellement, ou n’a eu dans le passé, de liens contractuels, personnels ou professionnels avec les promoteurs commerciaux et l’industrie manufacturière produisant en tout ou en partie des motoneiges ou des équipements de motoneige. Questions concernant cette étude La nature de l’étude, la structure du questionnaire, les inconvénients et les bénéfices reliés à votre participation à cette étude ainsi que le caractère confidentiel des informations qui seront recueillies au cours de celle-ci vous ont été clairement expliqués. Vous avez eu l’occasion de poser toutes les questions concernant les différents aspects de l’étude et de recevoir des réponses à votre satisfaction auprès du chercheur mentionné ci-haut ou auprès de son assistant de recherche. Clause de responsabilité En acceptant de participer à cette étude, vous ne renoncez à aucun de vos droits et ne libérez ni les chercheurs, ni le commanditaire ni les institutions impliquées de leurs obligations légales et professionnelles. Personne ressource : Si vous avez des questions sur vos droits et recours concernant votre participation à ce projet de recherche, vous pouvez communiquer avec : Me Anik Nolet, coordonnatrice à l’éthique de la recherche des établissements du CRIR (514) 527-4527, poste 2649 par courriel : [email protected].

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Enquête sur le bruit causé par la circulation des motoneiges Certificat d’éthique # CER CRIR-368-0608 émis le 14 octobre 2008.

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Si vous devez passer par l’interurbain, mentionnez-le dès le début de la conversation téléphonique ou encore laissez votre numéro sur le répondeur afin que Me Nolet puisse vous rappeler.

Consentement (copie du participant)

Je déclare avoir lu et compris le présent projet, la nature et l’ampleur de ma participation, ainsi que les risques et les inconvénients auxquels je m’expose tels que présentés dans le présent formulaire. J’ai eu l’occasion de poser toutes les questions concernant les différents aspects de l’étude et de recevoir des réponses à ma satisfaction. Je soussigné(e), accepte volontairement de participer à cette étude. Je peux me retirer en tout temps sans préjudice d’aucune sorte. Je certifie qu’on m’a laissé le temps voulu pour prendre ma décision. Une copie signée de ce formulaire d’information et de consentement doit m’être remise. ______________________________ ______________________________ Signature Date

ENGAGEMENT DU CHERCHEUR

Je soussigné(e), certifie a) avoir expliqué au signataire intéressé les termes de la présente formule, b) avoir répondu aux questions qu’elle (il) m’a posées à cet égard et c) lui avoir clairement indiqué qu’elle (il) reste, à tout moment, libre de mettre un terme à sa participation au projet de recherche décrit ci-haut. Signature du responsable du projet ou de son représentant Fait à , le , 20 . Le responsable du projet peut être joint. Voici ses coordonnées : Tony Leroux, Ph.D., audiologiste École d’orthophonie et d’audiologie 514 284-2214, poste 3703 Faculté de médecine, Université de Montréal Institut Raymond-Dewar Pavillon Marguerite d’Youville 3600, rue Berri 2375, Côte Sainte-Catherine Montréal Montréal H2L 4G9 H3T 1A8 [email protected] 514 343-2499

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Consentement (copie du chercheur) No d’identification :____________________

Je déclare avoir lu et compris le présent projet, la nature et l’ampleur de ma participation, ainsi que les risques et les inconvénients auxquels je m’expose tels que présentés dans le présent formulaire. J’ai eu l’occasion de poser toutes les questions concernant les différents aspects de l’étude et de recevoir des réponses à ma satisfaction. Je soussigné(e), accepte volontairement de participer à cette étude. Je peux me retirer en tout temps sans préjudice d’aucune sorte. Je certifie qu’on m’a laissé le temps voulu pour prendre ma décision. Une copie signée de ce formulaire d’information et de consentement doit m’être remise. NOM : ______________________________________ ______________________________ ______________________________ Signature Date

ENGAGEMENT DU CHERCHEUR

Je soussigné(e), certifie a) avoir expliqué au signataire intéressé les termes de la présente formule, b) avoir répondu aux questions qu’elle (il) m’a posées à cet égard et c) lui avoir clairement indiqué qu’elle (il) reste, à tout moment, libre de mettre un terme à sa participation au projet de recherche décrit ci-haut.

Signature du responsable du projet ou de son représentant

Fait à , le , 20 . Le responsable du projet peut être joint. Voici ses coordonnées : Tony Leroux, Ph.D., audiologiste École d’orthophonie et d’audiologie 514 284-2214, poste 3703 Faculté de médecine, Université de Montréal Institut Raymond-Dewar Pavillon Marguerite d’Youville 3600, rue Berri 2375, Côte Sainte-Catherine Montréal Montréal H2L 4G9 H3T 1A8 [email protected] 514 343-2499

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Socio-Acoustic Survey on Noise Due to Snowmobile Traffic Ethics certificate # CER CRIR-368-0608 issued October, 14th 2008.

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Consent Form

Title of research project

Survey on Noise Due to Snowmobile Traffic

Researchers Tony Leroux, Ph.D., Université de Montréal – CRIR- Institut Raymond-Dewar 3600 Berri, Suite A-420, Montréal H2L 4G9 Telephone: 514 284-2214 ext. 3703 Fax: 514 284-9587 [email protected] Pierre André, Ph.D., Université de Montréal 520 Côte Sainte-Catherine, Suite 307-4 Montréal H2V 2B8 Telephone: 514 343-8051 Fax: 514 343-8008 [email protected]

Purpose of research To assess the potential impacts of noise on the health of populations living near snowmobile trails in three regions of Québec (Lanaudière, Laurentides, Outaouais). Description of research This study involves a variety of types of measurements:

• Measurements of noise levels on trails and in homes located alongside trails • Survey of the perception on the quality of life of residents who live alongside snowmobile

trails. • Survey of the perception of anti-noise wall efficacy to reduce noise from snowmobile

traffic. Your participation To measure noise levels: We require your authorization to set up two microphones, one inside your home and one outside your home for simultaneous measurements of noise levels from snowmobile traffic. The microphones are connected by a wire to a recorder. Setup requires approximately 10 minutes and measurements are taken over a maximum period of 30 minutes. During these 30 minutes, we request that you halt all noise generating activities in your home, such as operation of a radio or television, washing machine, dishwasher

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and any other source of household noise that may interfere with accurate measurements of noise levels. Our team will spend approximately 25 to 40 minutes at your home (between 8:00 a.m. and 8:00 p.m.). For the perception survey: You will be asked to answer a questionnaire and fill out, over a period of one week, a notebook known as a “sleep diary”. The questionnaire will be completed over the telephone by a research assistant at a pre-arranged date and time. The questionnaire consists of 7 sections and requires approximately 30 minutes of your time to complete. Most of the questions are multiple choice. The 7 sections are as follows:

Section one asks questions related to your time spent at home and your regular recreational activities

The purpose of section 2 is about the quality of your sleep Section three is an assessment of your living environment Section four asks questions related to noise in your environment Section five focuses on noise and other aspects of snowmobiles traffic Section six asks for your opinion regarding planning and management of the snowmobile trails, Section seven provides a profile of the respondent

A sleep diary will be given to you during our visit. The purpose of the diary is to provide additional information about measurements of noise levels. We will be asking you to fill in information each day, in the morning and at night, for one week. The diary covers the amount of time spent in bed, the number of hours of sleep, the time you wake up and go to bed, the number of times you are awakened during the night, the subjective quality of sleep, alertness and mood when you awaken after sleeping. This tool also provides a better understanding of other factors throughout the day that affect sleep quality: consumption of coffee, alcohol, physical activity, stress, noise, physical discomfort, being awakened by children. Filling in this information takes approximately 5 minutes each day. After you have filled out information in the diary, we request that you mail the diary to us using the pre-stamped return envelope that has been provided. The telephone survey takes approximately 30 minutes to complete and your sleep diary will require 5 minutes of your time each day over a period of one week. For the perception of anti-noise wall: One or two localities will have an anti-noise wall built along some portion of their snowmobile trails. People who already answered the first questionnaires will be called back, about 1 month later, in order to answer a quick questionnaire (5 minutes) to assess their perception and opinion about the wall. Possible inconveniences You may find the time that you devote to answering the questionnaires and filling out the sleep diary an inconvenience. Some individuals may not be comfortable answering the personal nature of some questions that are asked. You have the right, however, to refuse to answer any question you decide. Possible advantages Your participation in the research project will offer you no known benefit. Your contribution, however, will enable researchers to better understand the effect snowmobile traffic noise has on the health of individuals who live alongside snowmobile trails.

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Confidentiality and authorization to use results and a guarantee of anonymity and protection of personal information Confidentiality will be respected. Information that reveals the identity of an individual will not be released or published without consent, unless required by law. The confidentiality of answers to questionnaires and information provided in sleep diaries is protected and the identity of the respondent shall not be revealed. Any personal information that is collected during the survey will be encoded to ensure the information remains confidential. Only members of the research team will have access to this information. For purposes of monitoring the research project, however, your research file may be consulted by an individual who is hired by the research ethics committee of CRIR institutions, who adheres to a strict policy of confidentiality. This information will be stored under lock and key in a research room of the Institut Raymond-Dewar by the study director for a period of 5 years after the project is complete, after which time, the information will be destroyed. In the event the results of research are presented or published, no information will identify you. Payment of compensation You will not receive compensation for participating in the project. Participation Your participation in any part of this survey is strictly voluntary. You are free to withdraw from the project at anytime without consequence. Conflict of interest None of the members of the team of researchers or professionals has current or past contractual, personal or professional relationships with business promoters or the manufacturing industry that produces any part of snowmobiles or snowmobile equipment. Questions concerning the study The description of the study, structure of the questionnaire, inconveniences and advantages related to your participation in the study, and the confidential nature of information that will be gathered during the study has been clearly explained to you. You have had the opportunity to ask questions related to the study and have received answers to your satisfaction from the aforementioned researcher and research assistant. Liability clause By agreeing to take part in this study, you waive none of your rights and do not release the researchers, sponsor or institutions involved from their legal and professional liabilities. Resource person: If you have questions concerning your rights and recourse that pertain to participation in the research project, you can contact: Anik Nolet, Attorney, research ethics coordinator for CRIR institutions

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(514) 527-4527, ext. 2649 Email: [email protected]. If you are making a long distance telephone call, please mention this at the beginning of the telephone conversation or leave us a message indicating your telephone number and Ms. Nolet will return your call.

Consent Form (Participant’s Copy)

I declare that I have read and understand the project, my involvement and the extent of my involvement, and accept the risks and inconveniences that my participation entails, as detailed in this form. I have had the opportunity to ask all the necessary questions regarding the components of the study and have received answers to my satisfaction. I, the undersigned, agree voluntarily to participate in the study. I am free to withdraw from the study at anytime without penalty. I certify that I have been allowed the time necessary to make my decision. I must receive a signed copy of this information and consent form. ______________________________ ______________________________ Signature Date

RESEARCHER’S COMMITMENT

I, the undersigned, certify that a) I have explained to the interested signatory the terms of this form, b) I have answered the questions he or she has asked regarding the research project and c) I have clearly indicated that he or she is free to end participation in the aforementioned research project at anytime. Signature of the project manager or representative Signed in the municipality of , this , 20 .

The contact information of the project manager is as follows:

Tony Leroux, Ph.D., audiologiste École d’orthophonie et d’audiologie 514 284-2214, poste 3703 Faculté de médecine, Université de Montréal Institut Raymond-Dewar Pavillon Marguerite d’Youville 3600, rue Berri 2375, Côte Sainte-Catherine Montréal Montréal H2L 4G9 H3T 1A8 [email protected] 514 343-2499

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Consent Form (Researcher’s Copy) Identification No: __________________

I declare that I have read and understand the project, my involvement and the extent of my involvement, and accept the risks and inconveniences that my participation entails, as detailed in this form. I have had the opportunity to ask all the necessary questions regarding the components of the study and have received answers to my satisfaction. I, the undersigned, agree voluntarily to participate in the study. I am free to withdraw from the study at anytime without penalty. I certify that I have been allowed the time necessary to make my decision. I must receive a signed copy of this information and consent form. Name : __________________________________ ______________________________ __________________________ Signature Date

RESEARCHER’S COMMITMENT

I, the undersigned, certify that a) I have explained to the interested signatory the terms of this form, b) I have answered the questions he or she has asked regarding the research project and c) I have clearly indicated that he or she is free to end participation in the aforementioned research project at anytime. Signature of the project manager or representative Signed in the municipality of , this , 20 . The contact information of the project manager is as follows: Tony Leroux, Ph.D., audiologiste École d’orthophonie et d’audiologie 514 284-2214, poste 3703 Faculté de médecine, Université de Montréal Institut Raymond-Dewar Pavillon Marguerite d’Youville 3600, rue Berri 2375, Côte Sainte-Catherine Montréal Montréal H2L 4G9 H3T 1A8 [email protected] 514 343-2499.

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Annexe W Fiche descriptive résidence – point de mesure Date : Initiales : Code d’identification : Identification des coordonnées GPS N

W Alt.

Microphone intérieur Usage de la pièce : chambre à coucher salon cuisine salle à manger bureau atelier salle de jeux Niveau de la pièce : rez-de-chaussée e étage (précisez) Nombre d’ouvertures vers l’extérieur sur la façade exposée (portes et fenêtres) : Nombre d’ouvertures total vers l’extérieur (portes et fenêtres) : Microphone extérieur Nature du terrain : Libre (aucun obstacle avant le sentier) Végétation faible densité (sentier visible) ou haies Végétation grande densité (sentier invisible) Pente montante vers sentier (sentier plus haut) Pente descendante vers sentier (sentier plus bas) Autres obstacles physiques entre le point et le sentier Autres, précisez : Détails d’échantillonnage Identification appareil (encercler) A B C D E Heure début d’échantillonnage : Numéro de piste Marantz :

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Description des évènements sonores

Début (Chiffres Marantz)

Source Fin (Chiffres Marantz)

Remarques

Code des sources sonores 0 Aucune source identifiable pendant 30 minutes 1 Avion (tous types) 2 Hélicoptère 3 Véhicule routier (tous types) 4 Motoneige 5 Motoneiges en safari 6 Surfaceuse 7 Quad 8 Quads en safari 9 Construction 10 Voix humaine 11 Autre source motorisée non-identifiable 12 Autre source non-motorisée non-identifiable

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Annexe X Questionnaire principal (français et anglais)

Section 1 - Temps passé à votre résidence et habitudes de loisirs Les questions de cette section visent à évaluer le temps passé à votre résidence et à connaître vos habitudes de loisir. 1. Depuis combien de temps habitez-vous à cette adresse ? a) 1 – 5 ans b) 6 – 10 ans c) 11 – 15 ans d) 16 – 20 ans e) plus de 20 ans

2. Est-ce que cette adresse est votre résidence principale durant l’hiver ? a) oui a) non 3. En vous incluant, combien de personnes habitent en permanence dans votre résidence ? a) 1 personne b) 2 personnes c) 3 personnes d) 4 personnes e) 5 personnes ou plus 4. Pendant l’hiver, en moyenne, combien d’heures par jour passez-vous à cette adresse, sur une

période de 24 heures, donc en incluant la nuit, à l’intérieur ou à l’extérieur ? a) Moins de 5 heures b) Entre 5 et 10 heures c) Entre 11 et 15 heures d) Entre 16 et 20 heures e) Plus de 20 heures 5. Êtes-vous locataire ou propriétaire de cette résidence ? (PROGRAMMER AVEC LA Q28) a) Propriétaire – co-propriétaire Q28 SERA POSÉE b) Locataire – sous-locataire (passez à la question 10) Q28 NON POSÉE c) Autre (J’habite chez mes parents, ma parenté, en chambre et pension (passez à la question 10)

Q28 NON POSÉE 6. Au cours des 5 dernières années, avez-vous accordé un droit de passage, verbal ou écrit, sur

votre propriété à un organisme de loisirs motorisés ou non motorisés? a) Oui b) Non, passez à la question 8

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7. Ce droit de passage a-t-il été accordé à : (plusieurs choix possibles) a) Un club de motoneige b) Un club de QUAD c) Un club de loisirs non motorisés d) Autre organisme, préciser :___________ 8. Au cours des 5 dernières années, avez-vous refusé un droit de passage, verbal ou écrit, sur

votre propriété à un club de motoneige ? a) Oui b) Non 9. Ce refus de droit de passage s’adressait-il à : (plusieurs choix possibles) a) Un club de motoneige b) Un club de QUAD c) Un club de loisirs non motorisés d) Autre organisme, préciser : _______________ 10. Pratiquez-vous des activités de plein-air motorisées autres que la motoneige? (lire les choix, option de réponses multiples) a) Non, passez à la question 11 b) Motocyclette ou motocross c) Motomarine ou bateau à moteur d) Quad ou véhicule tout-terrain e) Autres, préciser_______________ 11. Pratiquez-vous des activités de plein-air non-motorisées (lire les choix, option de réponses

multiples) ? a) Ski de fond ou raquette b) Ski alpin c) Randonnée, marche ou vélo d) Pêche ou Trappe ou Chasse à l’arc ou arbalète e) Chasse impliquant l’usage d’une arme à feu f) Sports d’équipe ou individuel (soccer, baseball, tennis, pétanque,…) g) Autres, préciser__________________

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Section 2 – Appréciation de votre milieu de vie Les questions de cette section visent à connaître votre appréciation de votre milieu de vie. 12. En général, êtes-vous satisfait de la qualité ____________________ L’ordre de présentation des items suivants sera aléatoire. DE LA QUALITÉ …

A. DE VOTRE EAU POTABLE Très satisfait

Satisfait Moyennement satisfait

Insatisfait Très insatisfait

NR*

B. DES LACS ET DES RIVIÈRES DE LA RÉGION Très satisfait

Satisfait Moyennement satisfait

Insatisfait Très insatisfait

NR

C. DE L’AIR DANS VOTRE RÉGION Très satisfait

Satisfait Moyennement satisfait

Insatisfait Très insatisfait

NR

D. DE VOS RELATIONS AVEC VOS VOISINS IMMÉDIATS

Très satisfait

Satisfait Moyennement satisfait

Insatisfait Très insatisfait

NR

E. DES RUES ET DES ROUTES MUNICIPALES Très satisfait

Satisfait Moyennement satisfait

Insatisfait Très insatisfait

NR

F. DES SERVICES ASSURANT LA SÉCURITÉ (POLICE MUNICIPALE OU SURÊTÉ PROVINCIALE)

Très satisfait

Satisfait Moyennement satisfait

Insatisfait Très insatisfait

NR

G. DES SERVICES MUNICIPAUX Très satisfait

Satisfait Moyennement satisfait

Insatisfait Très insatisfait

NR

H. DU CLIMAT QUI RÈGNE ENTRE LES CITOYENS DE VOTRE MUNICIPALITÉ

Très satisfait

Satisfait Moyennement satisfait

Insatisfait Très insatisfait

NR

I. DE VOTRE MILIEU DE VIE Très satisfait

Satisfait Moyennement satisfait

Insatisfait Très insatisfait

NR

* Ne pas proposer d’emblée aux répondants 13. Au cours des 5 dernières années, diriez-vous que la qualité de votre milieu de

vie:_________________ a) s’est beaucoup détériorée b) s’est détériorée c) est inchangée d) s’est améliorée e) s’est beaucoup améliorée 14. En général, êtes-vous confiant pour l’avenir économique de votre municipalité? a) Très confiant b) Confiant c) Ni confiant, ni inquiet d) Inquiet e) Très inquiet 15. Prévoyez-vous déménager au cours des 12 prochains mois? a) Oui b) Non (passez à la question 18)

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16. Songez-vous à déménager principalement pour des raisons familiales, personnelles ou reliées à votre travail?

a) Oui (passez à la question 18) b) Non 17. Quelles sont les raisons pour lesquelles vous prévoyez déménager ? L’interviewer classera les réponses ainsi : a) Mentionne des raisons reliées à la motoneige (le mot « motoneige » est mentionné) b) Toutes autres raisons sans égard à la motoneige c) Ne souhaite pas répondre Section 3 – Opinion concernant l’environnement sonore Les questions de cette section visent à connaître votre opinion sur différentes sources de bruit présentes dans votre environnement. Pour les questions suivantes, je vais vous demander de répondre par un chiffre sur une échelle d’opinion de 0 à 10. Vous devez noter sur cette échelle la façon dont le bruit, par exemple, de la circulation routière vous dérange lorsque vous êtes, ici, chez vous. Répondez « 0 » si le bruit ne vous dérange pas du tout et « 10 » si le bruit de la circulation routière vous dérange extrêmement. Si vous êtes entre ces deux situations, choisissez le chiffre intermédiaire entre zéro et dix. 18. Si vous pensez au douze derniers mois, quand vous êtes ici, chez vous, quelle note comprise

entre zéro et dix exprime le mieux la façon dont le bruit …………………. vous dérange ? L’ordre de présentation des items suivants sera aléatoire. Le bruit… PAS DU TOUT EXTRÊMEMENT

A. de la CIRCULATION ROUTIÈRE (automobiles, camions, motocyclettes)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR*

B. des MACHINERIES LOURDES, VÉHICULES DE VOIRIE (ordure, recyclage, neige, balai mécanique, entretien des routes)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

C. du TRANSPORT FERROVIAIRE OU AÉRIEN 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR D. des FERMES, DES USINES OU DES

COMMERCES 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

E. des MOTONEIGES 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR F. des ÉQUIPEMENTS DE LOISIR MOTORISÉ

AUTRES QUE MOTONEIGE (VHR, bateau à moteur, motomarine, motocross,…)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

G. des ÉQUIPEMENTS D’ENTRETIEN DOMESTIQUE, DE CHAUFFAGE OU DE CLIMATISATION (tondeuse à gazon, souffleuse à feuilles, taille-haie, scie ronde, scie mécanique, outils, thermopompe, filtre de piscine, bruit de construction…)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

H. du VOISINAGE (activités humaines : partys, musique, rassemblement, enfants qui jouent, animaux…)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

* Ne pas proposer d’emblée aux répondants

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19. En général, considérez-vous que votre milieu de vie est: a) Très calme b) Calme c) Bruyant d) Très bruyant 20. Quand vous jugez la qualité de votre milieu de vie, quelle importance accordez-vous à

l’environnement sonore? a) Très grande b) Grande c) Moyenne d) Faible e) Très faible 21. En général, votre niveau de tolérance au bruit est : a) Très élevé b) Élevé c) Moyen d) Faible e) Très faible Section 4 – Opinion concernant le bruit et autres aspects de la circulation des motoneiges Les questions de cette section visent à connaître votre opinion sur certains aspects reliés à la circulation des motoneiges. 22. Selon votre expérience, quand vous êtes chez vous, comment qualifiez-vous le niveau de

bruit de la circulation des motoneiges ? a) Très élevé b) Élevé c) Moyen d) Faible e) Très faible 23. Chez vous, avez-vous aménagé votre logis ou adopté des moyens pour réagir ou pour lutter

contre le bruit des motoneiges (ne pas lire les choix) ? a) Non b) Fermer les fenêtres ou les maintenir fermées c) Changer de pièce pour poursuivre l’activité d) Changer l’usage de la pièce e) Changement de fenêtres f) Améliorer l’isolation du bâtiment y inclus insonorisation g) Utilisation des bouchons anti-bruit h) Porter plainte aux autorités i) Ajouter une source de bruit dans la maison pour masquer le bruit des motoneiges à l’extérieur j) Souhaiter déménager k) Autres lesquels : _____________________________________________

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Pour les questions suivantes, je vais vous demander de répondre par un chiffre sur une échelle d’opinion de 0 à 10. Je vais vous mentionner un moment de la journée ou de la semaine, comme le jour le soir, la fin de semaine et vous devez noter sur cette échelle jusqu’à quel point le bruit des motoneiges vous dérange pendant ce moment, quand vous êtes, ici, chez vous. Répondez « 0 » si le bruit ne vous gêne pas du tout à ce moment et « 10 » si le bruit des motoneiges vous dérange extrêmement à ce moment. Si vous êtes entre ces deux situations, choisissez le chiffre intermédiaire entre zéro et dix. 24. Si vous pensez aux mois d’hiver, quand vous êtes ici, chez vous, quelle note comprise entre

zéro et dix exprime le mieux la façon dont le bruit des motoneiges vous dérange pendant les …………………. ?

PAS DU TOUT EXTRÊMEMEN

T Jours de semaine 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR* Jours de fins de semaine 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR Soirées de semaine 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR Soirées de fins de semaine 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR Nuits de semaine 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR Nuits de fins de semaine 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR * Ne pas proposer d’emblée aux répondants Pour les questions suivantes, je vais vous demander de répondre par un chiffre sur une échelle d’opinion de 0 à 10. Vous devez noter sur cette échelle la façon dont le bruit des motoneiges vous empêche, par exemple, de vous concentrer, lorsque vous êtes, ici, chez vous. Répondez « 0 » si le bruit ne vous dérange pas du tout et 10 si le bruit vous dérange extrêmement. Si vous êtes entre ces deux situations, choisissez le chiffre intermédiaire entre zéro et dix. 25. Si vous pensez aux mois d’hiver, quand vous êtes ici, chez vous, quelle note comprise entre

zéro et dix exprime le mieux la façon dont le bruit causé par la circulation des motoneiges dérange ………………….

L’ordre de présentation des items suivants sera aléatoire. Bruit des motoneiges dérange… PAS DU TOUT EXTRÊMEMENT

A. VOTRE CONCENTRATION (LIRE, BRICOLER) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR*

B. L’ÉCOUTE DE LA RADIO, DE MUSIQUE OU DE LA TÉLÉVISION

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR C. VOS CONVERSATIONS AVEC D’AUTRES

PERSONNES 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

D. VOTRE SOMMEIL 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR E. VOS ACTIVITÉS À L’EXTÉRIEUR DE VOTRE

RÉSIDENCE 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

F. VOTRE HUMEUR

* Ne pas proposer d’emblée aux répondants

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26. Si vous pensez aux mois d’hiver, quand vous êtes ici, chez vous, quelle note comprise entre zéro et dix exprime le mieux la façon dont …………………. vous dérange(nt)?

L’ordre de présentation des items suivants sera aléatoire. A. LES ODEURS RELIÉES AUX MOTONEIGES 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR*

B. LES PHARES DES MOTONEIGES 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

C. LE FAIT DE VOIR PASSER LES MOTONEIGES 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

D. LES COMPORTEMENTS DES MOTONEIGISTES 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

* Ne pas proposer d’emblée aux répondants 27. Est-il déjà arrivé que la circulation des motoneiges affecte votre sentiment de sécurité ? a) Jamais b) Rarement c) Parfois d) Souvent e) Très souvent 28. Diriez-vous que la présence d’un sentier de motoneige à proximité de chez vous…

Programmée selon réponse à la question 5) a) Augmente b) Diminue ou est c) Sans effet sur la valeur de votre résidence d) Je ne sais pas 29. Selon vous, la motoneige a-t-elle un impact sur l’environnement ? (ordre alternant d’un répondant à l’autre) a) Impact négatif b) Aucun impact c) Impact positif OU c) Impact positif b) Aucun impact a) Impact négatif

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Section 5– Opinion concernant la planification et la gestion des sentiers de motoneige Les questions de cette section visent à connaître votre opinion sur la planification et la gestion des sentiers de motoneige. 30. Les prochaines questions présentent une affirmation. Nous vous demandons d’indiquer votre

degré d’accord. L’ordre de présentation des items suivants sera aléatoire.

31. Selon vous, un règlement doit-il exiger le respect d’une distance minimale entre les sentiers

de motoneige et les résidences? a) Oui b) Non, passez à la question 33. 32. Si oui, quelle doit être la distance entre les sentiers de motoneige et les résidences? a) 10 m (30 pieds) b) 30 m (100 pieds) c) 50 m (150 pieds) d) 100 m (300 pieds) e) 200 m (600 pieds) 33. Selon vous, un règlement doit-il interdire la circulation des motoneiges pendant la nuit? a) Oui b) Non, passez à la question 36. 34. Si oui, à quelle heure la période d’interdiction devrait-elle commencer? a) à 20heures b) à 21heures c) à 22heures d) à 23heures e) à minuit 35. A quelle heure la période d’interdiction devrait-elle se terminer? a) à 6 heures b) à 7 heures c) à 8 heures d) à 9 heures 36. Selon vous, devrait-on modifier la surveillance des sentiers de motoneiges ? Présentation aléatoire des choix a) Non b) Oui, en augmentant la surveillance des sentiers c) Oui, en diminuant la surveillance des sentiers

A. LES CITOYENS DEVRAIENT ÊTRE CONSULTÉS SUR LE TRACÉ DES SENTIERS DE MOTONEIGE DANS LEUR LOCALITÉ.

Complètement en accord En accord Moyennement en

accord En

désaccord Complètement en désaccord

B. LES ÉLUS DOIVENT MISER SUR LA MOTONEIGE POUR LE DÉVELOPPEMENT LOCAL.

Complètement en accord En accord Moyennement en

accord En

désaccord Complètement en désaccord

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37. Selon vous, devrait-on modifier la sévérité des amendes en cas d’infraction, par exemple pour excès de vitesse ?

Présentation aléatoire des choix a) Non b) Oui, en imposant des amendes plus sévères c) Oui, en imposant des amendes moins sévères Section 6 – Profil du répondant Les questions de cette section portent sur votre profil socio-économique 38. Quel est votre niveau de scolarité (avec ou sans diplôme)? a) Primaire b) Secondaire c) CEGEP ou Collégial d) Universitaire e) Autre (préciser) ___________________________________________ 39. Occupez-vous un emploi ? a) oui b) non c) ne souhaite pas répondre 40. Pour l’année passée, quel a été votre revenu annuel avant impôts? a) Moins de 15 000$ b) Entre 15 000$ et 35 000$ c) Entre 35 000$ et 50 000$ d) Plus de 50 000$ e) Ne sait pas ou ne souhaite pas répondre 41. En général, diriez-vous que votre santé est : a) excellente b) très bonne c) bonne d) passable e) mauvaise 42. Le questionnaire est maintenant terminé. Avez-vous quelque chose à ajouter ?

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Section 1 – Time spent at home and leisure time habits The purpose of the questions in this section is to know better about the time spent at home and your leisure time habits. 1) Depuis combien de temps habitez-vous à cette adresse ? a) 1 – 5 ans b) 6 – 10 ans c) 11 – 15 ans d) 16 – 20 ans e) plus de 20 ans

2) Is this address your principal residence during the winter? a) yes b) no 3) Including yourself, how many people permanently live in your home? a) 1 individual b) 2 individuals c) 3 individuals d) 4 individuals e) 5 or more individuals 4) On average, in winter how many hours each day do you spend at this address over a 24-hour

period, including overnight hours, inside or outside? a) Fewer than 5 hours b) Between 5 and 10 hours c) Between 11 and 15 hours d) Between 16 and 20 hours e) Over 20 hours 5) Do you rent or own this residence? (answers programmed with Question 28) a) Owner – co-owner Question 28 will be asked b) Tenant – sub-tenant (go to question 10) Question 28 will not be asked c) Other (I live with my parents, relatives, I am renting a room and am a boarder (go to question

10) Question 28 will not be asked 6) Over the last 5 years, did you grant a right of way, should it be written or verbal, for a

motorized or non-motorized club to use your land for a trail? a) Yes b) No (go to question 8)

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7) Was this right granted to: (multiple choices possible) a) A snowmobile club b) A Quad or ATV club c) A non-motorized leisure activities club d) Other club, specify: _______________ 8) Over the last 5 years, did you turn down a right of way, should it be written or verbal, for

motorized or non-motorized club to use your land for a trail? a) Yes b) No (go to question 10) 9) Was this refusal towards a: (multiple choices possible) a) A snowmobile club b) A Quad or ATV club c) A non-motorized leisure activities club d) Other club, specify: _______________ 10) Do you participate in motorized outdoor activities (read the answers below, possible multiple

answers)? a) No, go to question 11 b) Motorcycle or Motocross c) Personal watercraft or Motorboat d) Quad or all-terrain vehicle e) Other, specify_______________ 11) Do you participate in non-motorized outdoor activities (read the list below, possible multiple

answers)? a) Cross country skiing or Snowshoeing b) Downhill skiing c) Hiking, Walking, cycling d) Fishing or Bow hunting or Trapping e) Hunting involving use of a firearm f) Team Sports or other outdoor sports (soccer, baseball, tennis, lawn bowling,…) Other, specify__________________

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Section 2 – Assessment of Your Environment The purpose of the questions in this section is to determine your assessment of your environment and surroundings. 12) In general, how would you describe the quality of the following:____________

Randomly list the order in which items are presented. THE QUALITY OF…

J. YOUR DRINKING WATER Very good Satisfactory Somewhat satisfactory

Poor Very poor NR*

K. THE LAKES AND RIVERS OF THE REGION Very good Satisfactory Somewhat satisfactory

Poor Very poor NR

L. AIR IN YOUR REGION Very good Satisfactory Somewhat satisfactory

Poor Very poor NR

M. RELATIONSHIPS WITH YOUR IMMEDIATE NEIGHBOURS

Very good Satisfactory Somewhat satisfactory

Poor Very poor NR

N. MUNICIPAL STREETS AND ROADS Very good Satisfactory Somewhat satisfactory

Poor Very poor NR

O. PUBLIC SECURITY SERVICES (MUNICIPAL OR PROVINCIAL POLICE)

Very good Satisfactory Somewhat satisfactory

Poor Very poor NR

P. MUNICIPAL SERVICES Very good Satisfactory Somewhat satisfactory

Poor Very poor NR

Q. THE MOOD AMONG CITIZENS IN YOUR MUNICIPALITY

Very good Satisfactory Somewhat satisfactory

Poor Very poor NR

R. OF YOUR ENVIRONMENT AND SURROUNDINGS

Very good Satisfactory Somewhat satisfactory

Poor Very poor NR

* Should not be proposed as an option 13) Over the last 5 years, would you say the quality of your environment and surroundings:

________________________ a) Deteriorated a lot b) Deteriorated c) Stayed the same d) Improved e) Improved a lot 14) In general, are you optimistic about the economic future of your municipality? a) Optimistic b) Somewhat optimistic c) Worried d) Extremely worried 15) Are you planning to move in the next 12 months? a) Yes b) No (go to question 18)

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16) Are you planning to move mainly because of personal, family or other reasons related to your work?

a) Yes (go to question 18) b) No 17) What are the reasons that led you to decide to move? Interviewer classifies answers according to this : a) Give reasons related to snowmobiling (the word “snowmobile” is being said) b) Any other reasons c) Does not want to answer Section 3 – Opinion Regarding Noise Environment The purpose of the questions in this section is to determine your opinion regarding the different sources of noise present in your environment. For the questions that follow, I will ask you to give an answer using a number on a scale from “0” to “10”. Use this scale to determine the degree to which noise, for example, road traffic disturbs you when you are here at home: answer “0” if the noise does not disturb you at all and “10” if noise from road traffic is extremely bothersome. If your opinion is somewhere between these two extremes, select a number between “0” and “10”. 18) If you think back over the last twelve months, when you are here, at home, what number

between “0” and “10” best describes the degree to which …………………..disturbs you ?

Randomly list the order in which items are presented. Noise of … NONE AT ALL EXTREME

A. ROAD TRAFFIC (cars, trucks, motorcycles,…) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR*

B. HEAVY MACHINERY, ROAD MAINTENANCEVEHICLES (Garbage and snow removal , …)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

C. RAIL and AIR TRANSPORTATION 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

D. FARMS, INDUSTRIAL PLANTS, COMMERCIAL ACTIVITIES

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

E. SNOWMOBILES 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

F. LEISURE TIME ACTIVITIES EQUIPMENTS (ATV, motorboats, personal watercraft, motocross,..

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

G. DOMESTIC MAINTENANCE EQUIPMENT, HEATING OR COOLING EQUIPMENT (Lawnmower, leaf blower, edgetrimmer, skillsaw, chainsaw, tools, heat pump, pool filter, construction noise,

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

H. NEIGHBOURHOOD (human activities, partys, music, people gathering, children outdoors, animal outdoors,…)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

*Should not be proposed as an option

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19) Overall, do you consider your environment to be: a) Very calm b) Calm c) Noisy d) Very noisy 20) How important is sound environment in your appreciation of the quality of your surroundings

? a) Extremely important b) Very important c) Somewhat important d) Not important e) Not important at all 21) Overall, your level of tolerance to noise is: a) Very high b) High c) Average d) Low e) Very low Section 4 – Opinion Regarding Noise and Other Sides Generated by Snowmobile Traffic The purpose of the questions in this section is to determine your opinion regarding noise and other sides related to snowmobile traffic. 22) Based on your experience, when your are at home, how would you describe the level of noise

that is generated by snowmobile traffic? a) Very High b) High c) Average d) Low e) Very low

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23) At home, did you change the set up or use some methods in response to or to offset the noise

generated by snowmobile traffic (do not read the options)? a) No b) Closed the windows or kept them closed c) Changed rooms to continue an activity d) Changed use of a room e) Changed windows f) Improved insulation of the building, including soundproofing g) Used ear plugs h) Complained to authorities i) Added a source of noise in the home to mask the sound of snowmobiles outside j) Tried to move k) Other, specify: _____________________________________________ For the questions that follow, I would like you to answer using a number on a scale from “0” to “10”. I am going to tell you a time of the day or of the week, like day time, evening or night or time of the week like week or week-end days and I am asking you to use the scale from o to 10 to determine the degree to which the noise from snowmobiles bothers you, at this specific time, when your are here, at home. Answer “0” if the noise does not disturb you at all at this moment and 10 if the noise is extremely bothersome at this moment. If your opinion is somewhere between these two extremes, select a number between “0” and “10”. 24) If you think back over the winter months, when you are here, at home, what number between

“0” and “10” best describes how the noise generated by snowmobile bothers you over the …………………. ?

NOT AT ALL EXTREME

Week days 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR* Week-end days 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR Week evenings 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR Week-end evenings 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR Week nights 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR Week end nignts 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR *Should not be proposed as an option

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For the questions that follow, I would like you to answer using a number on a scale from “0” to “10”. Use this scale to determine the degree to which snowmobile traffic noise prevents you, for example, from concentrating when you are here at home. Answer “0” if the noise does not disturb you at all and 10 if the noise is extremely bothersome. If your opinion is somewhere between these two extremes, select a number between “0” and “10”. 25) If you think back over the winter months, when you are here, at home, what number between

“0” and “10” best describes how the noise generated by snowmobile traffic interferes with ………………….

Randomly list the order in which items are presented.

Noise generated by snowmobiles bothers…

NOT AT ALL EXTREME

A YOUR ABILITY TO CONCENTRATE (READING, or FIXING THINGS )

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR*

B LISTENING TO THE RADIO OR MUSIC AND WATCHING TELEVISION

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

C CONVERSATIONS WITH OTHERS 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

D YOUR SLEEP 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

E YOUR ACTIVITIES OUTSIDE YOUR HOME 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

F YOUR MOOD 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

*Should not be proposed as an option 26. If you think back over the winter months, when you are here, at home, what number between

“0” and “10” best describes the degree of disturbance due to …………………. ?

Randomly list the order in which items are presented. PAS DU TOUT EXTRÊMEMENT

A. ODOURS RELATED TO SNOWMOBILES TRAFFIC 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR*

B. THE LIGHTS OF THE SNOWMOBILES 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR C. THE SEEING OF THE SNOWMOBILES PASSING

BY 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

D. THE SNOWMOBILE DRIVERS’ BEHAVIOR 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NR

*Should not be proposed as an option 27. Have you ever felt in danger because of the snowmobile traffic? a) Never b) Rarely c) Sometimes d) Often e) Very often

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28. Would you say the snowmobile trail along you home… (SHOULD BE PROGRAMMED ACCORDINGLY TO Q 5) a) Raises b) Turns down or has c) No effect on its value d) I don’t know 29. In your opinion, snowmobiling have an impact on the environment? (order of presentation alterning over the respondant) a) Negative impact b) No impact c) Positive impact OR c) Positive impact d) No impact e) Negative impact Section 5– Opinion Regarding Planning and Management of the Snowmobile Trails. The purpose of the questions in this section is to determine your opinion regarding the planning and the management of the snowmobile trails.. 30. The questions that follow are statements. We ask that you indicate how much you agree with

the statement.

Randomly list the order in which items are presented

31. In your opinion, should a by-law prescribed a minimal distance between snowmobile trails

and houses? a) Yes b) No, go to question 33.

A. THE PUBLIC SHOULD BE CONSULTED ABOUT DEVELOPMENT OF SNOWMOBILE TRAILS IN THEIR HOME TOWN?

Agree completely Agree Agree somewhat Disagree Disagree

completely

B. LOCAL AUTHORITiES SHOULD SUPPORT SNOWMOBILING TO GENERATE INCOME FOR THE LOCAL ECONOMY

Agree completely Agree Agree somewhat Disagree Disagree

completely

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32. If yes, what minimal distance should be prescribed, between snowmobile trails and houses? a) 10 m (30 feet) b) 30 m (100 feet) c) 50 m (150 feet) d) 100 m (300 feet) e) 200 m (600 feet) 33. In your opinion, should a by-law banned snowmobiling at night? a) Yes b) No, go to question 36. 34. If yes, at what time should the banned period start? a) At 8 in the evening b) At 9 in the evening c) At 10 in the evening d) At 11 in the evening e) At midnight 35. At what time should the banned period end? a) At 6 in the morning b) At 7 in the morning c) At 8 in the morning d) At 9 in the morning 36. In your opinion, should patrolling of snowmobiles trails be modified ? Randomly list the

order in which items are presented a) No b) Yes, patrolling should be increased c) Yes, patrolling should be decreased 37. In your opinion, should fines in case of law violation be modified, for example exceeding the

speed limit? Randomly list the order in which items are presented a) No b) Yes, fines should be more severe c) Yes, fines should be less severe

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Section 6 – Profile of Respondents The purpose of the questions in this section is to have a better understanding of you as an individual. 38. What is your highest level of education (with or without a diploma)? a) Elementary school b) High school c) General and vocational college d) University e) Other (specify) ___________________________________________ 39. Do you hold employment? a) Yes b) No c) Do not wish to answer 40. Over the last year, what was your annual income before taxes? a) Less than $15,000 b) Between $15,000 and $35,000 c) Between $35,000 and $50,000 d) Over $50,000 e) Do not know, do not wish to answer 41. In general, your health is: a) excellent b) very good c) good d) satisfactory e) poor 42. The questionnaire is now complete. Do you have anything to add?

____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

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Annexe Y Questionnaire d’appréciation des murs anti bruit (français et anglais)

Questionnaire appréciation mur antibruit

N=35 répondants ayant participé à l’enquête (Maniwaki n=17; Davidson n=18)

INTRODUCTION Au cours du mois de janvier, un mur anti-bruit temporaire a été érigé le long du sentier de motoneiges situé près de chez vous. Choisir selon le site de résidence des répondants : À Maniwaki, il s’agit d’un mur de balles de foin. À Davidson, il s’agit d’un remblai de neige. Le mur a été conçu par une firme spécialisée en acoustique et sa construction a été assurée par le ministère des Transports, la Ville de CHOISIR … Maniwaki ou Davidson …. et le club de motoneige. Nous vous téléphonons pour connaître votre opinion au sujet de ce mur. Cela implique de répondre à un court questionnaire d’au plus 5 minutes. Acceptez-vous d’y répondre maintenant?

1. Avez-vous remarqué la présence du mur antibruit CHOISIR …fait de balles de foin,…

fait de remblai de neige, en bordure du sentier de motoneiges près de chez vous? OUI NON (passez à la question 6)

2. Avez-vous constaté des effets positifs depuis la construction du mur ? OUI NON (passez à la question 4)

3. Si oui, quels sont les effets positifs que vous avez notés? Ne pas lire

ÉLÉMENTS : AMÉLIORATION Cochez Diminution du niveau de bruit Diminution de la pollution Diminution des odeurs Diminution de l’éblouissement dû aux phares des motoneiges

Diminution du fait de voir les motoneiges

Augmentation du sentiment de sécurité Autre (spécifiez)

4. Avez-vous constaté des effets négatifs depuis la construction du mur ?

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OUI NON (passez à la question 6)

5. Si oui, quels sont les effets négatifs que vous avez notés? Ne pas lire

ÉLÉMENTS : AMÉLIORATION Cochez Augmentation du niveau de bruit Augmentation de la pollution Augmentation des odeurs Augmentation de l’éblouissement dû aux phares des motoneiges

Diminution du sentiment de sécurité Autre (spécifiez)

6. Est-ce que la présence du mur vous préoccupe?

OUI NON (passez à la question 8) 7. Si OUI, Pourquoi ?

________________________________________________________________ ________________________________________________________________

8. Je vais vous lire une liste de sujets. Pour chacun, dites-moi si, depuis l’installation du mur

antibruit, ces sujets se sont nettement améliorés, améliorés, demeurés les mêmes, détériorés ou nettement détériorés.

9. Au point de vue de son apparence, comment trouvez-vous le mur antibruit? a) Superbe b) Très beau c) Beau d) Laid e) Très laid f) Affreux 10. Avez-vous été informé du projet de mur antibruit avant sa construction?

SUJETS 1 Nettement amélioré

2 Amélioré

3 Demeuré le même

4 Détérioré

5 Nettement détérioré

Niveau de bruit Pollution Odeurs Valeur de votre résidence Apparence visuelle de l’environnement Sentiment de sécurité en bordure du sentier

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OUI NON

11. Êtes-vous aujourd’hui...

a) Très satisfait b) Plutôt satisfait c) Indifférent d) Plutôt insatisfait e) Très insatisfait

...de la présence de ce mur ?

12. Qu’est-ce qui pourrait être fait pour améliorer votre satisfaction?

Ne pas lire

A. Changer la forme du mur

B. Allonger le mur

C. Réduire la longueur du mur

D. Utiliser un matériau différent pour construire le mur

E. Améliorer l’efficacité sonore du mur

F. Augmenter la hauteur du mur

G. Diminuer la hauteur du mur

H. Enlever le mur

I. Ne rien faire

J. Autres améliorations (précisez)

13. Si c’était à refaire et que vous aviez à voter, voteriez-vous pour ou contre la construction

du mur antibruit ? a) Pour b) Contre c) Ne sait pas, refuse de répondre (ne pas offrir ce choix d’emblée) 14. En guise de conclusion, avez-vous des commentaires à formuler en ce qui concerne

l’utilisation de murs antibruit temporaires en bordure des sentiers de motoneiges ? ________________________________________________________________ ________________________________________________________________

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Questionnaire appréciation mur antibruit (version anglaise) N=35 répondants ayant participé à l’enquête (Maniwaki n=17; Davidson n=18)

INTRODUCTION Last January, a temporary noise barrier was set up along the snowmobile path located near your home. CHOOSE according to the site of residence: In Maniwaki, the barrier is made of hay bales. In Davidson, the barrier is made of snow packed along the path. The barrier was designed by an engineering company specialized in acoustics and its construction was assured by the Ministère des Transports, the City to CHOOSE … Maniwaki or Davidson and the local snowmobile club. We are contacting you to know your opinion about this barrier. We ask you to answer a short questionnaire that will take no longer than 5 minutes. Do you agree to answer it now?

1. Have you noticed the presence of the noise barrier made from CHOOSE bales of hay,

snow, along the snowmobile path located near your home? YES NO (go to question 6)

2. Have you noticed any positive effects since the construction of the noise barrier? YES NO (go to question 4)

3. If yes, what are the positive effects you have noticed?

Do not read ELEMENTS : IMPROVEMENT SELECT

Reduction of noise level Decline of pollution Reduction of exhaust smell Reduction of glare due to snowmobile headlight

The wall hides the passage of snowmobiles

Increased feeling of safety Other (specify)

4. Have you noticed any negative effects since the construction of the noise barrier? YES NO (go to question 6)

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5. If yes, what are the negative effects you have noticed? Do not read

ELEMENTS : DETERIORATION Select Increased noise level Increased pollution Increased exhaust smell Increased glare due to snowmobile headlight

Decreased feeling of safety Other (specify)

6. Are you concerned about the presence of this noise barrier?

YES NO (go to question 8)

7. If YES, Why ?

________________________________________________________________ ________________________________________________________________

8. I am going to read a list of topics. For each of them, according to you, please tell me if,

they greatly improved, improved, stayed the same, deteriorated or greatly deteriorated since the installation of the noise barrier,

9. Talking about it’s look, how would you describe the noise barrier? a) Magnificent b) Very beautiful c) Beautiful d) Ugly e) Very ugly f) Awful 10. Have you been told about the project of a temporary noise barrier before its construction?

YES NO

TOPICS 1 Greatly

improved

2 Improved

3 Stayed

the same

4 Deteriorated

5 Greatly

deteriorated

Noise levels Pollution Exhaust smell Sale value of your home Visual appearence of the environment Feeling of safety in the vicinity of the noise barrier

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11. Today are you…

a) Very satisfied b) Satisfied c) Unconcerned d) Unsatisfied e) Very unsatisfied

...by the presence of the noise barrier ?

12. What could be made to improve your satisfaction?

Do not read A. Modify the shape of the barrier

B. Increase the length of the barrier

C. Reduce the length of the barrier

D. Use another building material

E. Increase the noise attenuation of the barrier

F. Increase the height of the barrier

G. Reduce the height of the barrier

H. Remove the barrier

I. Do nothing

J. Other improvements (specify)

13. Before the next snowmobile season, if you are asked to vote, would you be for or against

the construction of the noise barrier ? a) For b) Against c) Do not know, no answer (do not offer this choice) 14. We are at the end of the questionnaire. Do you have any comments about the use of

temporary noise barriers along snowmobile pathways? ________________________________________________________________ ________________________________________________________________