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5 000 , FOIS NOURRIR LES Mai 2015 Lumière sur l enfer 26 Quand souffrir 20 fait grandir Un lieu de culte pour tous 24 Revue internationale des adventistes du septième jour

May 2015 french

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May 2015 french

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  • 5 000,FOIS

    NOURRIR LES

    Mai 2015

    Lumiresur lenfer

    26Quand souffrir20fait grandir

    Un lieu deculte pour tous24

    R e v u e i n t e r n a t i o n a l e d e s a d v e n t i s t e s d u s e p t i m e j o u r

  • Mensuel publi par la Confrence gnrale des adventistes du septime jour et imprim par Pacific Press Publishing Association, lusage de lglise adventiste du septime jour.

    www.adventistworld.orgDisponible en ligne en 10 langues

    3 R A P P O R T M O N D I A L 3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Histoires GLOW

    11 S A N T La vitamine D

    E N C O U V E R T U R E

    16 Nourrir les 5 000, 500 000 foisJames H. ParkApporter lvangile au monde entier exige une pense cratrice.

    8 P E R S P E C T I V E M O N D I A L E Blesser ou gurir Ted N. C. Wilson Les paroles exercent une puissance, soit

    bonne, soit mauvaise.

    12 M D I T A T I O N Top 10 des meilleures raisons pour lesquelles je veux aller au ciel

    Bill Krick Allez directement la raison n 1 sans crainte

    de tricher !

    14 C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S Jsus est tout Harold Aloma Il nexiste quune seule raison dtre chrtien :

    J--S-U-S.

    20 V I E A D V E N T I S T E Quand souffrir fait grandir Maria Lombart Il faut un Dieu spcial pour nous amener

    surmonter la souffrance.

    22 L A D C O U V E R T E D E L E S P R I T D E P R O P H T I E La messagre du Seigneur

    Une influence de premier plan Reuel U. Almocera Le rle de premier plan dEllen White dans les

    premires annes de camp-meeting.

    24 S E R V I C E Un lieu de culte pour tous Don W. McFarlane Dieu peut utiliser nos prfrences culturelles

    pour son royaume.

    26 L A B I B L E R P O N D Lumire sur lenfer

    27 T U D E B I B L I Q U E Tmoigner avec

    la puissance du Saint-Esprit

    28 D E S I D E S P A R T A G E R

    D P A R T E M E N T S

    Mai 2015

    C O U V E R T U R E : V I E W S T O C K / T H I N K S T O C K

    Session de la Confrence gnrale de 2015

    Avis est donn par la prsente que la soixan-time session de la Confrence gnrale des adventistes du septime jour se tiendra du 2 au 11 juillet 2015, lAlamodome de San Antonio, au Texas. La premire runion commencera le 2 juillet 2015, 8 heures. Les dlgus dment mandats sont instamment pris de respecter lhoraire indiqu.

    Ted N. C. Wilson, prsident de la Confrence gnrale

    G. T. Ng, secrtaire de la Confrence gnrale

    2 Adventist World | Mai 2015

  • R A P P O R T M O N D I A L

    Suite en page 4

    D P A R T E M E N T S Actuellement, les congrgations adventistes poussent comme des

    champignons dans le monde. Il sagit du rythme de croissance le plus rapide de toute lhistoire de lglise adventiste. En effet, un nouveau temple ouvre ses portes aux croyants toutes les 3,58 heures, en moyenne.

    Lanne dernire, on a assist ltablissement record de 2 446 nou-velles glises. Il sagit de lanne la plus prolifique en termes deffectif. Elle a ainsi contribu laugmentation de leffectif mondial, portant celui-ci un total de prs de 18,5 millions de membres.

    Gary Krause, directeur de Mission adventiste, dont les missionnaires jouent un rle cl dans ltablissement de nouvelles glises, a lou Dieu pour cette croissance. Il a appel lglise adventiste aller de lavant avec audace dans sa mission qui consiste proclamer le retour imminent de Jsus. Gary Krause : Ces statistiques suggrent que lglise adventiste maintient le cap dans sa mission et quelle doit conserver cette focalisation.

    Ainsi, 2 446 nouvelles glises ont ouvert leurs portes lanne dernire. Cest 381 glises de plus quen 2013. Selon David Trim, directeur du Bureau des archives, des statistiques, et de la recherche de lglise adventiste, ce chiffre

    Un temps pour agir

    Leffectif de lglise atteint prs de 18,5 millions de membresI

    AD

    Lglise assiste la multiplication de

    la plus rapide de son histoire

    Les quatre auteurs des vangiles rapportent lhistoire de Jsus nourrissant la multitude prs du lac. Il sagit de lunique histoire avant sa crucifixion obtenir un traitement aussi approfondi.

    Dans cette histoire, Matthieu, Marc, Luc, et Jean entendirent davantage que les soupirs satis-faits de ceux dont lestomac tait rassasi. Elle leur ouvrit de nouvelles perspectives sur liden-tit et la mission de Jsus, lesquelles nauraient pu tre communiques daucune autre manire.

    Et sil existe quelque raison pour laquelle nous passons gnralement ct de la relle signification de cette histoire, cest que nous nous voyons souvent parmi la vaste foule atten-dant dtre nourrie, plutt quau nombre de cette petite bande de disciples qui Jsus dit : Donnez-leur vous-mmes manger1.

    Nous cherchons, tant dans notre imagi-nation que dans notre vie quotidienne, des moyens de rduire notre responsabilit. Nous nous voyons l, assis sur lherbe, recevant joyeusement la bndiction du miracle, plutt que dans la peau de ceux qui font le travail dur et ingrat consistant mettre du pain et du poisson dans les mains des affams.

    Dans son amour pour nous, le Seigneur ne sattarde pas discuter de nos objections. Il nous regarde avec bont, et dans le reproche le plus doux qui soit, nous demande : Combien avez-vous de pains ? Allez voir2.

    Jsus sait que nous ne ferons pas mme le premier pas sur la route du discipulat aussi longtemps que nous critiquerons ses direc-tives, que nous soulverons des objections et des difficults, que nous protesterons contre linsuffisance de nos ressources ou limmensit du travail. Il se borne simplement demander : Combien avez-vous de pains ? Allez voir.

    Il ny a pas de meilleur remde pour le doute, la pusillanimit et la peur des disciples que de mettre ceux-ci au travail. Et Jsus le sait. Lorsque le diable brandit devant nous les fantmes terrifiants de limpossibilit, Jsus nous appelle obir son ordre simplement, radicalement.

    Tandis que vous lisez larticle de couverture Nourrir les 5 000, 500 000 fois , priez pour rinventer votre rle en apportant de la nour-

    riture spirituelle et physique aux millions de personnes qui en

    ont besoin.1 Marc 6.37.2 Verset 38.

    Ouverture dune glise adventiste en novembre 2014 au Guatemala. Lanne dernire, 144 nouvelles glises ont t construites dans ce pays.

    Session de la Confrence gnrale de 2015

    Avis est donn par la prsente que la soixan-time session de la Confrence gnrale des adventistes du septime jour se tiendra du 2 au 11 juillet 2015, lAlamodome de San Antonio, au Texas. La premire runion commencera le 2 juillet 2015, 8 heures. Les dlgus dment mandats sont instamment pris de respecter lhoraire indiqu.

    Ted N. C. Wilson, prsident de la Confrence gnrale

    G. T. Ng, secrtaire de la Confrence gnrale

    ses congrgations

    Mai 2015 | Adventist World 3

  • Baptme dun dtenu dans le nouveau baptistre de la prison de Lom.

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    R A P P O R T M O N D I A L

    pulvrise le record de 2 416 glises obtenu en 2002. Lglise adventiste a termin lanne 2014 la dixime anne conscutive o plus de 2 000 glises ont t organises avec un total de 78 810 glises, compar 57 850 une dcennie plus tt.

    Selon David Trim, la multiplication dglises tait, de toute vidence, une partie importante mais souvent nglige de lexplication de la croissance de leffectif total de lglise.

    Une nouvelle compilation de chiffres par le bureau de Mission adventiste indique un nouveau record : 1 167 796 personnes se sont jointes lglise adventiste lanne dernire, par rapport aux 1 091 222 personnes en 2013 et aux 1 139 000 en 2011. Andrew McChesney, Adventist World

    Hope Channel en franais Lglise adventiste lancera sa premire

    chane de tlvision en langue franaise 24/7 grce au plan ambitieux de la Divi-sion interamricaine, lequel consiste lancer trois nouvelles chanes par satellite.

    Les trois nouvelles chanes Hope

    13 000 $. Prs de la moiti de cette somme a t octroye par la Confrence gnrale, le corps administratif de lglise adventiste.

    Kwasi Slom Sessou, secrtaire gnral de lUnion des missions de lest du Sahel, a dit que ces baptmes rsultent dune campagne dvanglisation tenue par Bruno Amah, un dtenu adventiste. Andrew McChesney, Adventist World

    Dix-sept familles au Moyen-Orient

    Dix-sept familles sud-amricaines sont arrives au Moyen-Orient dans un effort sans prcdent pour faire connatre Jsus dans une rgion o les adventistes luttent pour gagner du territoire.

    Avant de sparpiller travers le Moyen-Orient et lAfrique du Nord pour entreprendre leur terme de cinq ans, ces familles ont suivi une formation de trois semaines au Liban. Au cours de cette for-mation, on les a prpars un choc cultu-rel : cette vaste rgion dsertique comporte aussi des montagnes recouvertes de neige.

    Ces missionnaires sont sponsoriss par la Division sud-amricaine. Chanmin Chung, MENA

    Channel franais, Hope Channel Amricas, et Hope Channel Caribbean devraient tre lances plus tard cette anne dans les trois langues majeures parles au sein de la Division interamri-caine : le franais, lespagnol, et langlais.

    Cependant, Hope Channel franais va atteindre beaucoup plus que les gens dexpression franaise de la division grce la collaboration entre la Division intereuropenne, lglise adventiste au Canada, et lUnion des fdrations des Antilles et des Guyanes franaises. Libna Stevens, IAD

    Au Togo, baptme de 30 dtenus

    Trente dtenus ont t baptiss dans la chapelle dune prison au Togo. Cette chapelle a t construite par lglise adventiste aprs que les responsables de ladministration pnitentiaire aient demand de laide pour remplacer lancienne chapelle qui sest croule en raison des intempries.

    La chapelle, situe dans la prison prin-cipale de Lom, capitale du Togo, a cot

    Un missionnaire sud-amricain fait un bonhomme de neige lors dun voyage de formation dans le nord du Liban.

    C H A N M I N C H U N G / M E N A

    4 Adventist World | Mai 2015

  • R A P P O R T M O N D I A L

    gauche : Des centaines de personnes se font baptiser au lac Nicaragua. Ci-dessous : On aperoit ici Ted N. C. Wilson (deuxime partir de la gauche), en train de regarder la crmonie de baptme ; Julia Mena (quatrime partir de la gauche), mairesse de Granada ; et Mark Finley (sixime partir de la gauche).

    Des milliers de personnes, dont beaucoup streignaient et pleuraient de joie, ont afflu autour dun grand lac pour une crmonie de baptme de masse. Cet vnement a conclu la premire campagne dvanglisation denvergure qui sest tenue au Nicaragua.

    la mi-mars, des dizaines de pas-teurs en chemise et cravate ont baptis 1 884 personnes dans les eaux du lac Nicaragua. Deux cents autres personnes qui nont pu se rendre au lac ont t baptises dans des glises locales, portant le nombre de baptmes lchelle du pays 12 000 depuis octobre dernier.

    Puisse cette crmonie de baptme bnir nos eaux ! sest exclame Julia Mena, mairesse de Granada, une ville voisine.

    Ted N. C. Wilson, prsident de lglise adventiste mondiale, qui se tenait ct de la mairesse, a dit que cette scne tait lectrisante. Ce fut un privilge dtre tmoin dune scne aussi impressionnante.

    Avant le baptme, une crmonie de mariage sest tenue au lac, car de nombreux Nicaraguayens ayant pris la dcision de se faire baptiser vivaient en concubinage et avaient des enfants. Des

    des runions le soir Managua, capitale du Nicaragua, pendant quatre jours. La foule slevait plus de 3 000 personnes.

    Selon les chiffres obtenus en dcembre 2014, lglise adventiste compte 203 698 membres au Nicaragua et au Costa Rica. De grandes crmonies de baptmes ont galement eu lieu ailleurs dans la rgion. Au Salvador, 1 500 personnes ont t bap-tises la mi-mars, et au Panama, 2 530 entre janvier et la mi-mars.

    Au Nicaragua, Mark Finley a dit que les administrateurs et les membres dglise locaux se consacraient la mission de lglise, et que leur enthousiasme dtei-gnait sur ceux qui assistaient aux runions.

    Mark Finley : Vendredi soir, le transport public ntait pas disponible. De nombreuses personnes se sont alors rendues pied la runion. Lun de nos anciens a pay de sa poche la location de six taxis pour conduire des intresss la runion. Pour assister au baptme le len-demain, dautres ont voyag par bus toute la nuit. Mais ce qui comptait pour tant de croyants adventistes, ctait le salut des membres de leur famille, de leurs amis, voisins, et collgues de travail. En outre, ils taient prts faire des sacrifices personnels pour accomplir ce rve.

    avocats ont donc donn de leur temps pour marier civilement des dizaines de couples sur la plage. Au Nicaragua, un pasteur na pas lautorisation lgale de clbrer des mariages.

    Parmi les baptiss, il y avait une femme pour laquelle son fils un pasteur adventiste avait pri pendant 15 ans pour quelle accepte Jsus, ont rapport des dirigeants de lglise. Cette femme dans la cinquantaine a pris sa dcision au lac. Elle sest alors mise chercher perdument son fils dans la foule, car elle dsirait sceller sa dcision par le baptme ce jour mme. En apprenant la nouvelle, son fils sest mis pleurer de joie. La mre et le fils strei-gnaient et ne voulaient plus se laisser ! Avec motion, le fils a baptis sa mre.

    Cette crmonie de baptme a couronn les efforts dvanglisation qui ont eu lieu pendant une anne. Ils ont commenc par ltablissement denviron 5 000 petits groupes au Nica-ragua et au Costa Rica, un pays voisin. Les participants ont dabord tudi les rudiments dun style de vie sain. Puis, ils ont entrepris des tudes bibliques. Enfin, ils ont t invits assister aux runions dvanglisation locales. Lvangliste Mark Finley a ferm la boucle en tenant

    baptme de masse

    Plus de 2 000 personnes se font baptiser aprs une premire campagne dvanglisation denvergure

    Andrew McChesney, rdacteur aux informations, Adventist World

    Larmes et treintes lors dun

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    T E D N . C . W I L S O N

    au Nicaragua

    Mai 2015 | Adventist World 5

  • R A P P O R T M O N D I A L

    Andrew Mc Chesney, rdacteur aux informations, Adventist World

    prpare son pouse

    Leur mariage, qui sest droul lglise du campus, na pas cot grand-chose. Ils en ont mme fabriqu les dcorations ! Cest le pasteur Jerry Pettis qui la clbr. Plus tard, ce pasteur est devenu membre de la Chambre des reprsentants en tant que lgislateur rpublicain californien.

    Mariage et cageots dorangesDeux jours aprs leur mariage,

    Francis et Mary se sont dirigs vers le Dakota du Nord o Francis a commenc son ministre.

    Je nai jamais eu le sentiment quils avaient rflchi longtemps pour savoir sils taient faits lun pour lautre. Par contre,

    Ci-dessus : Francis et Mary Sue Wernick se sont maris le 24 mai 1942, quelques heures aprs avoir reu leur diplme de lInstitut denseignement suprieur Union. droite : Les Wernick, sur une photo non date tire dun rpertoire dglise.

    Au seuil de la mort, un dirigeant de lglise

    son dpart

    P H O T O S : C O U R T O I S I E D E L A F A M I L L E W E R N I C K

    6 Adventist World | Mai 2015

    Francis Wernick, un ancien vice-prsident de la Confrence gnrale, a pass une grande partie de sa vie proclamer le message du retour imminent de Jsus aux habitants du monde entier.

    Comme il est gravement malade, il prpare actuellement Mary Sue, sa femme, son dpart, en lencourageant garder les yeux fixs sur la bienheureuse esprance. Le couple a 72 ans de mariage.

    Francis Wernick, 95 ans, souffre dune maladie pulmonaire due, vraisemblable-ment, son ge avanc. Il a frl la mort plusieurs fois, a dit Brenda Flemmer, 64 ans, ane des enfants du couple, et assistante administrative de lInstitut de recherche biblique de la Confrence gnrale.

    Francis lui-mme se dit prt partir, selon ses enfants. Cependant, il tient sassurer que la femme dont il est tomb amoureux pendant leurs tudes suprieures elle a eu 95 ans le 3 fvrier 2015, et est de 10 jours plus jeune que lui est prte lui dire au revoir.

    Mon pre est prt rencontrer Jsus. Il veut sendormir et se reposer , a dit son fils Robert Wernick, 57 ans.

    Il dit Maman que Jsus revient bientt et quils ne seront pas spars trs longtemps. Il lencourage rester fidle, et lui rappelle que le meilleur est venir. Maman croit ceci, bien entendu, mais aprs 72 ans de mariage, cest dur de dire au revoir, mme pour une courte priode de temps , a-t-il soulign.

    Francis Wernick, un adventiste depuis toujours, est n Lake City, en Iowa. Il a rencontr Mary Sue lInstitut densei-gnement suprieur Union Lincoln, au Nebraska, alors quelle travaillait la bibliothque de ltablissement. Quelques mois plus tard, ces deux tudiants de dernire anne se sont fiancs. Francis et Mary Sue se sont maris dans la soire du 24 mai 1942 quelques heures aprs avoir assist la crmonie de remise de diplmes, laquelle stait tenue le matin.

  • R A P P O R T M O N D I A L

    ans, directeur adjoint du Ellen G. White Estate, o Francis Wernick a servi en tant quadministrateur. Elle le regardait avec admiration et amour. Leur conscration mutuelle tait palpable, linstar de leur engagement envers le Seigneur.

    Un bon exemple de leur complicit, cest lorsquils ont accueilli William Fagal et sa femme Sylvia, maris depuis 43 ans, dans la rgion de Washington D.C., en septembre 2003. Ils se tenaient l, sur le seuil, avec une bote de lgumes de leur jardin et une invitation djeuner pour le sabbat suivant.

    Quand jtais avec eux, jai remar-qu quelle lobservait attentivement, coutant ce quil disait avec intrt, peut-tre mme avec une petite pointe de respect ml dadmiration, et certai-nement avec fiert et encouragement , a dit Sylvia Fagal, 71 ans, dont les relations avec les Wernick remontent au temps o son pre, Frank L. Marsh, enseignait la biologie au jeune Francis lInstitut denseignement suprieur Union.

    Cest l un solide tableau lan-cienne : lhomme est le chef de la famille, et la femme, son aide un rle, par ailleurs, trs important, a ajout Sylvia Fagal. Ils formaient une telle quipe que mme des annes plus tard, Mary Sue a exprim combien elle se sentait seule quand il voyageait et quelle restait la maison avec les enfants.

    Bien que cela lui brise le cur de voir son mari doucement steindre, Mary Sue craint moins la solitude ces jours-ci, et jouit, heureusement, dune bonne sant. Francis et Mary Sue sont toujours ensemble. Ils se tiennent souvent par la main. Les deux tant durs doreille, ils communiquent davantage par le toucher. Quand Francis parle, il prononce des paroles desprance sur le thme de la rsurrection.

    Ma mre a toujours voulu quil meure avant elle, a prcis Brenda Flemmer. Elle croyait, en effet, quil ne survivrait pas sans elle.

    sache que parfois, Maman aurait bien aim que Papa soit la maison plutt que dans le champ en train de soutenir luvre , a-t-il dit.

    Mary Sue na jamais travaill lext-rieur du foyer. Cette dcision lui a permis dlever plein temps ses trois enfants : Brenda, Robert, et Carolyn Jimenez.

    Mes parents ont toujours cru que le mariage est une institution divine, a dit Robert. Ils avaient lassurance que Dieu en garantirait la stabilit et le bonheur. Ils ont fait leur part, et il a fait le reste.

    Il faut dire que 72 ans de mariage, a ne se voit pas tous les jours surtout dans les pays riches o les mariages ne tiennent en moyenne que 13,6 ans, selon des donnes publies dans la revue The Economist lanne dernire.

    Le secret de 72 ans de mariageUn style de vie adventiste sain pour-

    rait certainement tre considr comme un facteur contribuant la longvit des Wernick et par extension, celle de leur mariage. Mais selon leur fils, le secret de leur mariage russi comprend bien davantage : labngation et un engage-ment envers leurs vux de mariage et les responsabilits que Dieu leur a confies.

    Je ne pense pas que mes parents aient jamais senti que la vie tournait autour deux, ou quils se soient attards lide quelle leur devait quelque chose, a expliqu Robert. Ils nont jamais vcu de faon goste, et ont toujours travaill leur bien-tre mutuel. Ils ntaient pas toujours daccord, mais ma mre tait anime dun esprit doux et paisible un beau complment lnergie et au dynamisme de mon pre qui initiait les choses et les menait terme.

    Des amis de la famille ont parl en termes logieux de lengagement des Wernick envers Dieu et lun envers lautre.

    Ils taient toujours ensemble. Quand la dmarche de Mary Sue devint mal assure, Francis lui offrit la force de son bras , a dit William A. Fagal, 68

    prpare son pouse

    ils priaient le Seigneur de leur donner la bonne personne. Ils avaient lassurance quil les dirigerait , a dit Robert Wernick, la retraite depuis 2012 aprs 32 ans de service dans lindustrie de lnergie. Il a commenc prendre soin de ses parents chez lui Ooltewah, au Tennessee, prs de lUniversit adventiste Southern.

    Aprs la crmonie de mariage, les Wernick ont mis tous leurs biens dans leur voiture. Ils se sont tablis dans ltat du Dakota du Nord. Pendant la presque totalit de leur sjour de quatre ans dans cet tat, ils ont lou une chambre dans une maison. Ils navaient pour tout ameublement que des cageots doranges. Ce nest quau bout dun certain temps quils ont pu se procurer des chaises, une table, un lit, et beaucoup plus tard, acqurir leur propre maison.

    Robert Wernick : Je crois que leur processus de pense diffrait beaucoup du ntre. Pour eux, la vie, ctait un ensemble de responsabilits mutuelles et envers Dieu. Ils voulaient sincrement tre la hauteur de leurs responsabilits. Ce que le monde avait offrir ne sem-blait jamais trs important pour eux.

    Aprs leur sjour au Dakota du Nord, Francis Wernick a dirig des glises en Pennsylvanie et en Ohio. En 1958, il a accept un appel la prsidence de la Fdration des glises adventistes de lest de la Pennsylvanie.

    Plus tard, il est devenu prsident des fdrations de lOhio et de lOregon. Alors quil tait prsident de lUnion des fdrations des Lacs (Lake Union), on lui a demand de soutenir lglise mondiale en tant que vice-prsident de la Confrence gnrale, de 1975 jusqu sa retraite, en 1985.

    La vie dun serviteur de lglise com-porte parfois des dfis, mais le couple a dvelopp une relation profonde qui a rsist aux crises et lpreuve du temps, a ajout Robert Wernick.

    Je nai jamais t tmoin dune crise majeure dans leur mariage, bien que je

    son dpart

    Mai 2015 | Adventist World 7

  • P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

    Btons et pierres peuvent briser mes os, mais certainement pas les mots dit une comptine anglaise que plus dun enfant laisse chapper, en pleurant, ses tourmenteurs. Mais comme nous le savons tous, ce petit dicton nest pas tout fait juste. Les mots peuvent blesser, et blessent et souvent, pendant longtemps.

    Pour en tre convaincu, vous navez qu songer votre enfance. Combien de fois vous tes-vous senti bless par des mots ? Et combien de fois vous tes-vous dfendu en vous en prenant verbalement aux autres sans en avoir vraiment lintention ?

    Tandis que nous gagnons en ge et en maturit, nous dcouvrons que cest le Seigneur qui doit assurer notre dfense, pas nous. Ne vous vengez pas, lisons-nous dans Romains 12.19, mais laissez agir la colre, car il est crit : moi la vengeance, cest moi qui rtribuerai, dit le Seigneur.

    Importance et puissance des mots

    Les mots jouent un rle important dans la communication. Avez-vous dj

    tait, passe pour sage ; celui qui ferme ses lvres est un homme intelligent (Pr 17.27,28).

    Le livre des Proverbes fait souvent le lien entre la sagesse et la compassion. Il nous encourage ne pas suivre nos incli-nations naturelles : Linsens tale tous ses sentiments, mais le sage se retient de montrer les siens. (Pr 29.11) Celui qui est lent la colre a une grande intelligence, mais celui qui est prompt semporter proclame sa stupidit. (Pr 14.29) Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain manger ; sil a soif, donne-lui de leau boire. Car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tte, et lternel te le rendra. (Pr 25.21,22)

    Les Proverbes et le Sermon sur la montagne

    Dans les Batitudes, Jsus nous montre que si nous recevons la sagesse den haut, nous recevrons galement les bndictions qui laccompagnent. Il nous encourage entretenir une relation harmonieuse avec nos semblables : Heureux ceux qui sont doux, car ils

    essay de passer toute une journe sans dire un mot ? Avouons que cest diffi-cile ! Les mots peuvent gurir, mais aussi blesser sils ne sont pas contrls par le Saint-Esprit.

    Le livre des Proverbes est lun de mes livres bibliques prfrs en raison de son aspect pratique et de sa vracit. Par exemple, Proverbes 12 est rempli de perles telles que : Tel, qui bavarde la lgre, blesse comme une pe ; mais la langue des sages apporte la gurison (v. 18) ; Les lvres fausses sont en horreur lternel, mais ceux qui agissent avec fidlit ont sa faveur (v. 22) ; Lhomme prudent cache sa connaissance, mais le cur des insenss proclame la folie (v. 23).

    Ces mots sont non seulement remplis de sagesse, mais aussi de pro-messes : Une rponse douce calme la fureur, mais une parole blessante excite la colre (Pr 15.1) ; Celui qui couvre une faute cherche lamour, et celui qui la rappelle dans ses discours divise les amis (Pr 17.9, LSG) ; Celui qui retient ses paroles connat la science, et celui qui a lesprit calme est un homme intelligent. Linsens mme, quand il se

    Blesserougurir

    Ted N. C. Wilson

    La puissance des mots

    8 Adventist World | Mai 2015

  • hriteront la terre ! [] Heureux les misricordieux, car ils obtiendront misricorde ! [] Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appels fils de Dieu ! (Mt 5.5,7,9) Comme nous le voyons, sagesse et compassion vont de pair.

    On raconte lhistoire dun homme hospitalis dans un hpital de Brooklyn, New York. Sentant sa fin venir, il demanda quon prvienne son fils qui travaillait en Caroline du Nord soit plus de 800 kilomtres de l. Le jeune homme se rendit son chevet et y veilla toute la nuit. Il lui tint la main, lui parla, et lencouragea. Et le vieillard steignit en paix, inconscient quune erreur avait t commise. En effet, ds que le jeune homme tait entr dans la chambre ce soir-l, il stait aperu que ce mourant ntait pas son pre. Nanmoins, au lieu de sen retourner ou de dire quelque chose de blessant, il eut compassion du vieillard et lencouragea pendant les heures quil lui restait vivre.

    En tant que chrtiens, nous sommes appels ressembler Jsus. Tout ce que nous disons et faisons doit tre tempr par le Seigneur. La religion de Jsus adoucit tout ce qui dans le caractre est rude et grossier ; elle affine tout ce qui dans les manires est rustre et dplac. Elle rend le langage aimant et le maintien attrayant. Apprenons du Christ comment on peut allier un sens lev de la puret et de lintgrit un caractre enjou. Un chrtien aimable et courtois est largument le plus puissant qui puisse tre fourni en faveur du christianisme1.

    Le filtre de la grceDans notre monde moderne, les

    mdias sociaux sont omniprsents et presque instantans. Rien de plus facile que de riposter immdiatement sur Twitter, Facebook, ou sur un site Web, un blogue, ou par courriel ce que nous jugeons drangeant. Nous ne sommes pas en prsence de la personne : tout ce que nous voyons, ce sont des lettres sur un cran. Mais le Seigneur nous demande de passer tout chaque pense, chaque mot par le filtre de sa grce.

    La puissance des mots

    Le Seigneur nous demande de passer tout chaque

    pense, chaque mot par le filtre de sa grce.

    Mai 2015 | Adventist World 9

    saccepter les uns les autres en tant que frres et surs en Christ, quelles que soient les diffrences dopinion ventuelles sur certains sujets. Lors de ce Concile annuel et des runions venir, nous demandons que nos paroles et nos activits soient empreintes dune attitude humble et dun respect mutuel, la ressemblance du Christ2.

    Nous louons le Seigneur de ce que nous avons t tmoins de laction du Saint-Esprit sur les curs de ceux qui ont pris la parole lors de ce Concile annuel. Nous rendons gloire Dieu pour sa prsence, et ce, mme lorsque nous avions des opinions fort diffrentes.

    Les officiers de la Confrence gn-rale et des divisions feront un appel sem-blable lors de la session de la Confrence gnrale. Ils demanderont au Seigneur dtre anims de lesprit du Christ. Peu importe le rsultat, une telle manire dagir peut constituer le plus grand tmoignage au monde de la puissance du Saint-Esprit dans notre vie, et de lesprit chrtien avec lequel nous abordons les opinions divergentes.

    Une courtoisie saveur politique ?

    Bien entendu, la grce et le tact chrtiens ne doivent pas se limiter aux forums publics. En ralit, cest la maison quils commencent. Sur quel ton nous adressons-nous notre femme/mari et nos enfants ? Sommes-nous durs, exigeants, ou doux et prompts pardonner ? Et au travail, laissons-nous les pressions nous dicter des rponses

    Le fait de vivre une poque incroyablement numrique rend les conversations de personne personne encore plus importantes. Il est vital de demander Dieu de guider nos propos. Il marrive de devoir me surveiller quand il me faut rpondre quelque chose. Il me semble peut-tre que ma rponse est calme, alors que pour mes interlocuteurs, je force la note Noublions pas que mme linflexion de la voix, ou linto-nation, ou la faon dont on dit quelque chose, peut blesser nos semblables ou les faire passer en mode de combativit (voir Ellen G. White, Conseils lglise, p. 140).

    Paix cleste et tact chrtien lapproche de la session de la

    Confrence gnrale, il importe de consi-drer le conseil judicieux qui nous est donn et de prier pour les quelque 2 700 dlgus qui auront voix au chapitre et droit de vote. Ces voix doivent tre utili-ses pour donner gloire Dieu mme dans les discussions o les opinions diffrent. Nous demandons instamment tous les membres dglise de prier Dieu de nous accorder sa paix dans nos paroles et nos attitudes, ainsi quun tact et un respect chrtiens mutuels, mme en prsence dun dsaccord.

    Lors de la prparation du Concile annuel de 2014, lequel sest droul en octobre dernier, nos dirigeants on lanc un appel fervent parler comme Christ le ferait : Nous, officiers de la Conf-rence gnrale et des divisions, appelons tous les participants du Concile annuel

  • brusques et totalement dconnectes de lautre ? Au tlphone, manifestons-nous un tact chrtien ou une courtoisie toute politique ? Rpondons-nous nos courriels et toute autre forme de communication avec le tact du Christ ?

    Une fois que les mots ont franchi nos lvres ou ont t taps au clavier et envoys, cest trop tard. Il est presque impossible de les retirer. Par consquent, la sagesse commande de prier et dy pen-ser trois fois avant dcrire ou de dire des choses qui risquent de blesser.

    Ainsi, ds que vous vous sentez prt ouvrir la bouche, soumettez votre esprit et votre langue au Seigneur. Permettez-lui de filtrer ce que vous allez dire, afin de donner des rponses exactes et per-tinentes. Le Christ na jamais sacrifi une seule vrit ; mais il a toujours dit la vrit avec amour, se montrant prudent et plein dun tact infiniment dlicat dans ses rapports avec le peuple, nusant jamais de rudesse, de paroles inutilement svres, et ne faisant jamais, sans nces-sit, de la peine une me sensible3.

    Tandis que nous voyons les v-nements actuels former le scnario prophtique final, combien il importe de reprsenter notre Seigneur en public et en priv avec douceur et humilit ! Ce nest quen entretenant une commu-nion constante avec le Seigneur, quen demandant son Esprit de nous rveiller et de nous rformer, que nous pourrons y arriver. Alors que nous faisons face aux derniers vnements de lhistoire de la terre, puisse-t-il tre crit dans les registres clestes que nous avons pris la parole avec une conviction enrobe de grce et de tact chrtiens, par la puissance du Saint-Esprit habitant en nous !

    1 Ellen G. White, Le ministre vanglique, p. 116.2 Tir de lappel vot par les officiers de la Confrence gnrale et des divisions, en octobre 2014.3 Ellen G. White, Jsus-Christ, p. 343.

    GLOW : Que votre lumire luise !

    ALLEMAGNE. Un jeune membre dglise monte bord dun train qui part de lAllemagne destination de la Rpublique tchque. Au cours du trajet, il aperoit une dame son ancien professeur de tchque et a une agrable conversation avec elle. Il lui remet un exem-plaire de La tragdie des sicles en tchque, ainsi que deux tracts GLOW intituls En bonne sant ? un en allemand, et lautre en tchque. Elle le remercie spcialement pour ces tracts GLOW et lui dit que puisquils sont imprims dans ces deux langues, elle prvoit les utiliser dans son prochain cours de tchque.

    AFRIQUE DU SUD. Un homme et sa femme qui habitent en Afrique du Sud sont en train de faire leurs courses. un moment donn, le mari tend un jeune homme un tract GLOW intitul Dialogue avec Dieu . Le jeune homme jette un coup dil sur le tract et dit tristement : Je viens dapprendre ce matin la mort de mon fils.

    Aprs lui avoir exprim ses sympathies, le mari lui tend un autre tract le dernier quil a sur lui intitul Y a t-il un espoir au-del de la mort ? Les deux tracts sont crits en afrikaans, la langue que le jeune homme parle chez lui. Plus tard, la femme qualifie cette rencontre de rendez-vous divin .

    Ces histoires nous viennent de Nelson Ernst, directeur de GLOW de lUnion des fdrations du Pacifique, et de Kamil Metz, coordinateur de GLOW International. Pour en dcouvrir davantage sur GLOW, visitez le site suivant : www.sdaglow.org. Pour regarder des tmoignages GLOW sur vido, cliquez sur le lien suivant : http://vimeo.com/user13970741.

    GLOW (Giving Light to Our World Donner la lumire au monde) est une initiative dvanglisation qui a vu le jour en Californie, aux tats-Unis, mais qui stend actuellement dautres divisions de lglise mondiale. Son concept ? Des membres dglise apportent des tracts adventistes intituls GLOW partout o ils vont et les distribuent gratuitement chaque fois que loccasion se prsente. Les tracts sont actuellement imprims en 45 langues.

    Voici deux courtes histoires qui se sont droules en Allemagne et en Afrique du Sud. GLOW touche vraiment des vies !

    P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

    Histoires

    Ted N. C. Wilson est le prsident de lglise adventiste du septime jour.

    10 Adventist World | Mai 2015

  • Peter N. Landless et Allan R. Handysides

    La vitamine D, surnomme la vitamine du soleil , joue un rle cl dans le mtabolisme du calcium, ainsi que dans la formation et la solidit des os. Cest, en fait, une hormone produite dans le corps par lexposition de la peau aux rayons ultraviolets du soleil (do son surnom).

    Auparavant, on croyait que la vitamine D tait principalement un nutriment contribuant la prvention du rachitisme une maladie infantile. Le rachitisme est une maladie qui se manifeste par le ramollissement et la faiblesse des os, en raison dun trouble du mtabolisme du calcium imputable une carence en vitamine D. Chez les adultes, une telle carence entrane lostomalacie, cest--dire la dcalcification des os et une diminution de leur densit (ou solidit). Or, lostomalacie prcde lostoporose.

    La vitamine D augmente labsorption du calcium dans lintestin grle. Elle amne aussi les cellules osseuses relcher du calcium dans le sang afin de maintenir des taux de calcium sanguin normaux et de stimuler la croissance. Los est un tissu vivant en renouvellement constant un processus appel remodelage osseux . Ce processus est particulirement impor-tant dans la gurison et la rparation des fractures. Des tudes ont montr que la plupart des cellules du corps humain sont dotes de rcepteurs de la vitamine D, l o cette vitamine se lie et amorce certains processus dans les cellules.

    La vitamine D est dote dun mtabolisme trs complexe et forme de nombreux composs. La substance produite dans la peau (aussi disponible dans certains aliments et dans des supplments) est convertie dans le foie en 25-hydroxyvitamine D, ou calcidiol.

    Le calcidiol est ensuite converti dans les reins en 1,25-dihydroxyvitamine D3 la forme active de la vitamine D. Celle-ci tant liposoluble, elle a besoin de gras pour tre absorbe. Elle peut semmaga-siner en prvision des priodes o lon nest pas expos au soleil (climat, saison, vtements, cran solaire).

    La vitamine D sobtient principa-lement par lexposition au soleil et le mtabolisme dans la peau. Seuls quelques aliments poisson gras, huile de foie de morue, jaune duf, et certains champi-gnons (shiitake) en contiennent. Nos sources alimentaires principales de vita-mine D sont des aliments enrichis tels que le lait, certains laits de soya, le yaourt base de lait animal ou de soya, le fromage, le jus dorange, la margarine, les crales du petit-djeuner, et le lait maternis.

    Si, aprs avoir reu des doses sup-plmentaires de vitamine D, vos tests sanguins rvlent un faible taux de cette vitamine, il faut alors y aller de doses de maintien typiques se situant entre 800 et 2 000 UI (units internationales) chaque jour. Ceci doit se faire sous supervision mdicale. En effet, chaque individu peut ragir diffremment ces doses. En outre, des examens de suivi simposent pour sassurer dun dosage adquat.

    Lexposition au soleil varie dans le monde, et mme dans les collectivits. Il y a aussi le risque de cancer de la peau li une exposition excessive au soleil.

    Les facteurs suivants peuvent contri-buer un faible taux de vitamine D :

    une exposition au soleil rduite dans certaines rgions, surtout en hiver

    une peau plus fonce (rduit la pntration des UV)

    une baisse de la capacit de la peau

    Jessaie de lire autant de publications que possible sur la sant. Il existe une vaste documentation sur la vitamine D. un certain moment, cette vitamine semblait tre la solution miracle pour toutes les affections. En est-il vraiment ainsi ? Je minterroge suite certains rapports contradictoires qui ont paru dans de rcents articles.

    D produire de la vitamine D en raison du vieillissement

    les crans solaires (bien quimpor-tants pour prvenir le cancer de la peau, ils peuvent rduire la production de vitamine D jusqu 99 pour cent)

    une faible consommation dali-ments enrichis en vitamine D

    lobsit (la vitamine D peut rester pige dans le tissu adipeux)

    des troubles intestinaux ou une chirurgie

    certains mdicaments une insuffisance hpatique ou rnaleOutre la sant des os, nombre

    dtudes observationnelles ont rapport que dautres maladies et leurs cons-quences sont imputables de faibles taux de vitamine D. Ces maladies incluent lasthme, larthrite, certains cancers, la dmence, la dpression, les maladies coronariennes, lhypertension artrielle, la maladie de Parkinson, et les infections. Actuellement, plusieurs essais cliniques contrls de grande envergure sont en cours. LInstitut de mdecine prvoit que nous aurons davantage de rponses concluantes en 2017. Entre-temps, nous vous suggrons de discuter de votre situation personnelle et de vos besoins avec votre conseiller en sant.

    Puisse Dieu vous amener faire des choix clairs en matire de sant !

    S A N T

    vitamineLa

    Le Dr Peter N. Landless, cardiologue spcialis en cardiologie nuclaire, est directeur du Ministre de la sant de la Confrence gnrale.

    Le Dr Allan R. Handysides, gyncologue certifi, est lancien directeur du Ministre de la sant de la Confrence gnrale.

    Mai 2015 | Adventist World 11

  • M D I T A T I O N

    Top 10 : les faons les plus sres de dtruire la terre , lit-on en gros titre ; Top 10 : les choses les plus bizarres dans la nature ; Top 10 : les trucs les plus efficaces pour pargner en vue de la retraite . De nos jours, les nombreuses listes de dix articles les plus tendance ont de plus en plus la cote aux nouvelles et dans lindustrie du divertissement.

    Pourquoi voulez-vous aller au ciel ? En ce qui me concerne, voici le Top 10 de mes meilleures raisons.

    10. Les animaux. Lors dune visite rcente en Afrique, ma famille et moi avons eu le privilge dobserver des lions, des rhinocros, des hippopotames, un lopard, et un gupard dans la brousse. Au ciel, ces splendides cratures vivront en toute libert, mais seront dpourvues de leur instinct prdateur : Le loup et lagneau auront un mme pturage, le lion, comme le buf, mangera de la paille []. Il ne se fera ni tort ni dom-mage sur toute ma montagne sainte. (Es 65.25)

    9. Le jardinage. Ma femme et moi faisons de notre mieux dans notre potager, mais jusquici, nos pouces ont t plus bruns que verts ! Jattends avec impatience de pouvoir jardiner au ciel, et de me rgaler des produits de la rcolte (v. 21).

    8. Lapprentissage. Les tudes suprieures et leurs qutes constantes du savoir stimulent mon esprit. Au ciel, je jouirai dun apprentissage illimit. Et je pourrai poser les questions les plus pointues et difficiles qui me passeront par la tte !

    7. Une vision claire de lensemble du tableau. Le ciel offrira toute la comprhension et la clart qui nous chappent si cruellement ici-bas. Ces expriences prouvantes, difficiles et complexes que nous avons accept de vivre par la foi sans bnficier de lensemble du tableau, Dieu les rsoudra pour nous de faon satisfaisante. Et tandis que nous pigeons enfin que nous discernons la sagesse et lamour de Dieu dverss sur nous aux moments les plus prouvants de notre vie notre visage exprimera un tonnement sans bornes.

    6. Lvanglisation. De lvanglisation au ciel ? En quelque sorte, oui ! Paul nous dit dans phsiens 3.10 (LSG) que la sagesse infiniment varie de Dieu peut tre connue par les dominations et les autorits dans les lieux clestes . De toute vidence, les tres humains pourront partager quelque chose avec les tres clestes quelque chose dont ces derniers nont jamais fait lexprience. Quest-ce quon ressent quand on est pardonn ? demanderont-ils. Quest-ce quon prouve face une faiblesse hrditaire puissante, et lorsquon la surmonte ? Je suis impatient de partager, avec une profonde ferveur, ce que mon rdempteur a fait pour moi, et ce quon ressent lorsquon est dlivr du pch et de cette plante.

    5. La communion fraternelle. Au ciel, nous jouirons de la compagnie la plus douce qui soit, particulirement avec les amis qui ont partag avec nous de nombreuses expriences. Nous saurons par exprience mutuelle ce que cest que de subir

    Bill Krick

    aller au cielTop 10lesquelles je veux

    des meilleuresraisons pour

    12 Adventist World | Mai 2015

  • les perscutions du temps de la fin, de nous retrouver plongs dans les pires tentations de lennemi, et de triompher par le sang de lAgneau (Ap 14.3 ; 12.11).

    4. La destruction de la souffrance, de linjustice, et de la mort. Finies les tumeurs malignes, les affaiblissements physiques, les genoux corchs. Finis les abus de pouvoir, loppression, lexploitation. Finis le divorce, la maltraitance, le trafic humain. Finies les guerres de conqute. (Et finies les nouvelles qui nous donnent le compte rendu de tout a). La mort et le sjour des morts furent jets dans ltang de feu , vit Jean (Ap 20.14). La mort et le sjour des morts (et toute la souffrance qui sy associe), en tant que ralits que nous obser-vons ou subissons, seront dtruits par dcret du Tout-Puissant, et ainsi, cesseront tout jamais leurs funestes oprations.

    3. La rencontre de ceux que jai influencs choisir le camp de Dieu. Ds que nous apercevrons ces gens, nous serons saisis deuphorie. Les rachets rencontre-ront et reconnatront ceux quils ont amens la croix. Quels entretiens bnis ils auront avec eux ! Jtais pcheur, dira lun, sans Dieu et sans esprance dans le monde ; mais vous tes venus vers moi et vous mavez montr que le Sauveur tait mon seul espoir. Jai cru en lui. Je me suis repenti de mes p-chs et [] je le vois maintenant face face. Je suis sauv pour lternit et je pourrai contempler jamais celui que jaime1.

    Tandis que je frquentais lcole secondaire, un camarade de classe ma dit quil tait sur le point de se faire baptiser. Peu aprs, mon prof de chimie ma dit : Te rends-tu compte quil a choisi de consacrer sa vie Dieu cause de ton influence ? Jai t stupfait. Je navais pas du tout limpression davoir fait quoi que ce soit. Mais jai t heureux de penser que je pouvais avoir un impact spirituel sur les autres. Au ciel, alors que nous suivrons les fils de la grande toile de linfluence, nous verrons quel point nous avons eu un impact sur les autres en vue du royaume. Nous rencontrerons ces gens qui nous diront : Tu ne te souviens pas de ce que tu as dit ce jour-l, mais voici ce qui est arriv a a t un point tournant dans ma vie et a ma amen jusquici !

    2. Plus de serpents. Au ciel, il ny aura plus de serpents dans les arbres en train de vanter les vertus du fruit dfendu. Puisque Satan est lauteur du mal et linstigateur de tous les

    pchs qui ont caus la mort du Fils de Dieu 2, son absence fera toute la diffrence. Si vous saviez combien je rve du jour o je serai dbarrass de lui ! Il marrive souvent de soupirer aprs une vie tranquille, dpourvue de tout harclement. Et alors, je mcrie : Va-t-en, laisse-moi tranquille, Satan ! Mais il se garde bien de le faire. Il se spcialise dans tout ce qui ennuie, drange, sduit, menace. Mais au ciel, ce sera fini pour lui. La bataille que nous livrons chaque jour ne sera plus. La grande controverse sera finie. Satan et ses suppts seront exclus du ciel tout jamais.

    Ici-bas, il nous arrive de jouir de moments paisibles. Parfois, Dieu ne permet pas Satan de nous toucher. Mais habituellement, il ne lempche pas de nous tenter et de nous harceler. Au ciel, nous pourrons finalement baisser la garde, car nous ne craindrons plus aucune ruse, aucun pige, aucune embche de la part de lennemi. Nos jours scouleront dans une paix authentique et ininterrompue.

    1. Voir Dieu face face ! La Bible atteint son point culminant dans Apocalypse 22.4 : ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts . Lhistoire entire de la rdemption atteindra enfin son apoge lorsque nous rencontrerons notre Dieu et le verrons face face. Cest le moment pour lequel nous avons t crs, notre esprance suprme. Bien que per-sonne nait jamais vu Dieu (Jn 1.18), et quil habite une lumire inaccessible, que nul homme na vu, ni ne peut voir (1 Tm 6.16), il nous donnera cependant le privilge de vivre avec lui et dtre un avec lui (Ap 21.3).

    Les ministres de la prire cesseront. Plus de chanes de prire, de jours de jene et de prire, de week-ends de prire. Comme lcrit le pote : Au revoir, au revoir moment si doux de la prire ! Dsormais, nous parlerons face face avec Christ notre sauveur.

    Aujourdhui nous voyons au moyen dun miroir, dune manire confuse (1 Co 13.12). Ici, Paul navait pas en tte les miroirs tincelants soigneusement lavs avec du nettoyant pour vitre, mais plutt ceux en mtal poli de la Palestine du premier sicle apr. J.-C. Les images incompltes et parfois dformes quils renvoyaient ceux qui sy regardaient constituent une illustration parfaite des limites de notre connaissance et de notre vue. Mais alors, poursuit-il, nous verrons face face . Pour moi, voir Jsus face face occupe la premire place du Top 10 des meilleures raisons pour lesquelles je veux aller au ciel.

    Et vous ? Pourquoi voulez-vous aller au ciel ?

    1 Ellen G. White, Instructions pour un service chrtien effectif, p. 332.2 Idem., Patriarches et prophtes, p. 330.

    De toute vidence, les tres humains pourront partager quelque chose avec les tres clestes.

    Bill Krick est directeur du Ministre des reprsentants vangliques de la Fdration du centre de la Californie, aux tats-Unis.

    des meilleuresraisons pour

    Mai 2015 | Adventist World 13

  • C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

    Au commencement tait la Parole, et la Parole tait avec Dieu, et la Parole tait Dieu. (Jn 1.1) Ce texte est lun des plus connus et aims des critures. Il dcrit avec une clart mystrieuse lessence mme de notre foi. En fait, le premier chapitre de Jean est, dans sa totalit, un trait christologique profond qui captive encore et toujours les lecteurs.

    Dans ce chapitre, Jean dcrit la Parole dans son essence divine et ternelle. La Parole a une fonction cratrice, exprime simplement par le fait profond que rien de ce qui a t fait na t fait sans elle (v. 3).

    Jean va plus loin dans sa description de la Parole. Ceci nous incite contempler une majest dune magnitude incomprhensible, et nous permet de voir non seulement la transcendance de la Parole, mais aussi son immanence. ternelle, illimite, incomparable ce monde, la Parole ren-verse la barrire de la sparation et dresse sa tente parmi nous1. Elle vient nous et sinvestit dans notre vie au point dhabiter parmi nous. Dieu ne prend pas plaisir une utopie sans risque. Il ne se revt pas dun costume strile pour viter la contamination. De sa propre volont, il renonce ce dont il pourrait se rclamer lgitimement, afin de pouvoir vivre parmi ceux qui sont en rbellion contre lui et se rvler eux. En rsum, la Parole sest faite chair et a habit parmi nous ; lternel a revtu le temporel, le Crateur sest dpouill lui-mme pour revtir lhumanit.

    Un accueil des plus froidsLa tragdie dans tout ceci, cest que la mission de la Parole

    a t reue avec indiffrence par certains, et carrment rejete par dautres. Elle est venue chez les siens, et les siens ne lont pas reue (v. 11). Heureusement, nous savons que plusieurs ont vu Dieu en elle, car Jean sest cri : nous avons contem-pl sa gloire (v. 14).

    Ceux qui ont vu la Parole nous ont transmis, par la prdi-cation et travers le temps, le message qui rvle la compo-sante centrale de notre foi, la raison principale pour laquelle nous sommes appels chrtiens . Notre nom tmoigne de ce quest notre foi, et, mieux encore, de la personne que nous suivons. Jsus est le personnage central de ladventisme. Paul affirme sans quivoque : Et si Christ nest pas ressuscit, alors notre prdication est vaine, et votre foi aussi est vaine. (1 Co 15.14)

    Christ vient dans le monde avec un objectif, une mission que laptre Paul appelle le ministre de la rconciliation . Ce qui est stupfiant, cest que Dieu initie lui-mme la rconcilia-tion avec lhumanit, alors que cest lhumanit qui a coup les ponts avec lui2. Jsus est le moyen central par lequel la rcon-ciliation se produit ; sans lui, la vie reste au niveau des bonnes intentions et des chimres. Sans Jsus, nous navons rien.

    Un souverain sacrificateur pleinement accessibleJsus nest pas seulement Dieu, Crateur, et Rconciliateur.

    Il porte la rdemption de lhumanit plus loin encore. Loin dtre inatteignable comme une clbrit assise sur un pidestal lev, il sest donn pour objectif de rendre notre foi agissante.

    Lptre aux Hbreux dvoile la vrit puissante que voici : Christ a vcu une vie parfaite non pour se glorifier, mais plutt pour nous aider vivre la ntre3. Christ est le Crateur, le Rdempteur, le Rconciliateur, et le Sauveur qui nous accorde la puissance dont nous avons besoin. Rien dtonnant alors ce que lauteur mme qui le dcrit comme tant celui qui rend

    N U M R O 4

    Harold Aloma

    Jsus toutest

    14 Adventist World | Mai 2015

  • Du dbut la fin, notre foi gravite constamment autour de Jsus.

    notre marche spirituelle possible le dcrit aussi en tant que consommateur de la foi (He 12.2, LSG)4.

    La notion de consommateur est un concept de croissance plus dynamique, plutt que le fait de franchir une certaine ligne darrive. Ce concept souligne un processus de maturation dans lequel Christ, lAuteur de notre foi, est celui qui lamne aussi maturit. Du dbut la fin, notre foi gravite constamment autour de Jsus.

    Enfin, dans notre message, la centralit du Christ ne se base pas uniquement sur les critures. coutez la brillante explica-tion dEllen White sur la faon dont nous devrions transmettre le message de vrit au monde : Le sacrifice expiatoire du Christ est le grand fait autour duquel gravitent tous les autres. Pour tre comprise et apprcie, chaque vrit de la Parole de Dieu, depuis la Gense jusqu lApocalypse, doit tre tudie la lumire qui rayonne du calvaire. Je place devant vos yeux ce monument sublime de la misricorde et de la rgnration, du salut et de la rdemption : le Fils de Dieu lev sur une croix. Ce doit tre le fondement de toute prdication5.

    Quelle affirmation extraordinaire sur la centralit de Jsus dans notre message et notre vie ! Depuis la Gense jusqu

    lApocalypse, le Sauveur est vraiment tout. Et tandis que nous faisons de cette affirmation thologique une ralit vivante, palpable, une ralit qui transcende nos thories crites et les transforme en expriences vivantes, nous ferons bien de nous souvenir que Jsus, indubitablement, est tout.

    1 Le terme eskenosen peut se traduire littralement comme tant laction de dresser une tente, une description claire dune vie parmi le genre humain et dun cheminement ses cts.2 Cest--dire que Dieu tait en Christ, rconciliant le monde avec lui-mme, sans tenir compte aux hommes de leurs fautes, et il a mis en nous la parole de la rconciliation (2 Co 5.19).3 Car, ayant t tent lui-mme dans ce quil a souffert, il peut secourir ceux qui sont tents. (He 2.18)4 Teleiotes : celui qui peut amener quelque chose sa pleine ralisation. Celui qui complte, qui amne la perfection. Ainsi, Jsus initie notre foi et, incidemment, lamne aussi maturit, sa ralisation. Bas sur J. P. Louw et E. A. Nidas Greek-English lexicon, teleiotes, 68.24, logiciel Accordance Bible Software.5 Ellen G. White, vangliser, p. 176.

    Harold Aloma est le pasteur de lglise adventiste du campus de lInstitut denseignement suprieur Union, au Nebraska, aux tats-Unis. Sa femme,

    Rosie, est photographe pigiste.

    Dieu, le Fils ternel, sest incarn en Jsus-Christ. Par lui, tout a t cr ; par lui,

    le caractre de Dieu est rvl, le salut de lhumanit est accompli, et le monde est

    jug. ternellement et vritablement Dieu, il est aussi devenu vritablement homme,

    Jsus le Christ. Il a t conu du Saint-Esprit, est n de la vierge Marie. Il a vcu et

    a t soumis la tentation en tant quhomme, mais a donn lexemple parfait de la justice et de lamour de Dieu. Par

    ses miracles, il a montr quil avait toute la puissance divine et il fut confirm quil tait le Messie promis de Dieu.

    Il a souffert et est mort de son plein gr sur la croix pour nos pchs et notre place, il est ressuscit des morts et

    est mont exercer un ministre en notre faveur dans le sanctuaire cleste. Il reviendra en gloire pour apporter la

    dlivrance finale son peuple et la restauration de toutes choses. (Jn 1.1-3,14 ; Col 1.15-19 ; Jn 10.30 ; 14.9 ; Rm 6.23 ;

    2 Co 5.17-19 ; Jn 5.22 ; Lc 1.35 ; Ph 2.5-11 ; He 2.9-18 ; 1 Co 15.3,4 ; He 8.1,2 ; Jn 14.1-3)

    FilsLe

    Mai 2015 | Adventist World 15

  • Pasteurs consacrs

    glisesEffectif de lglise

    Estimation de la population (2012)

    Ratio de la population par membre

    Dans la fentre 10/40 1 810 10 268 2 837 444 4 692 677 000 1 654

    lextrieur de la fentre 10/40 11 658 64 031 15 044 047 2 364 398 000 157

    James H. Park

    LAISSEZ-LES VENIR : Un programme de tutorat

    ducatif au Myanmar aide les tudiants se surpasser.

    500 000Servir les quatre plus grands groupes de la population qui nont pas encore t atteintsNOURRIR LES

    P H O T O S : J A M E S H . P A R K

    Imaginez le dfi davoir prparer des repas pour le plus grand centre des congrs au monde Au sein de ce vaste btiment, des milliers de groupes diffrents se runissent. Votre mission consiste les nourrir. Mais voil, un problme colossal surgit. Bien que vous fassiez de votre mieux pour nourrir cette multitude affame, rares sont ceux qui manifestent de lintrt pour vos meilleures recettes !

    Alors un jour, le sige mondial contacte votre minuscule entreprise de restauration1. Il injectera des fonds spciaux2 dans un projet spcial consis-tant slectionner et former 60 chefs pendant une priode de cinq ans3. Au cours de cette priode, ils apprendront concocter des plats dlicieux pour cha-cun des quatre groupes principaux qui vont se runir au centre des congrs4.

    La cration dune cuisine localeVous lavez compris : cet article ne

    traite absolument pas dune relle entre-prise de restauration ou de la formation de chefs. Il dcrit plutt une initiative

    divinement guide pour atteindre quatre groupes principaux les bouddhistes, les Chinois, les musulmans, et les citadins de lAsie. Il raconte aussi lhistoire dun petit institut ducatif lInstitut inter-national adventiste des tudes avances (AIIAS), aux Philippines un institut qui voit grand et qui a eu le privilge de recevoir des fonds spciaux tirs dune dme extraordinaire que la Confrence gnrale a reue en 2007.

    Par un miracle de la grce, le premier cours commence lundi le 20 septembre 2010, avec exactement 60 pasteurs. Les meilleurs chefs et les meilleurs profes-seurs du monde entier sy retrouvent pour enseigner aux tudiants comment prparer des aliments savoureux pour chacun des groupes. Environ un tiers des tudiants se focalise sur la prparation de gteries dlicieuses pour les boudd-histes. Le second tiers se spcialise en cuisine chinoise. Enfin, le dernier tiers se rend sur le terrain en ville pour mieux comprendre les prfrences ali-mentaires des musulmans.

    Les trois premires annes du projet se droulent sur le campus central. Lors de lun des rassemblements annuels, les chefs qui soccupent des bouddhistes se retrouvent Bangkok, en Thalande, ceux qui soccupent des Chinois, Hong Kong, et les planificateurs de menu arabe Jakarta, en Indonsie. Ils passent six semaines essayer de saisir les gots des citadins, puis affinent ensemble leurs comptences culinaires. partir du centre des congrs, les chefs-pasteurs se divisent en petits groupes afin de crer des recettes simples et faciles pour les millions de sous-chefs membres qui font de leur mieux pour nourrir les plus de 2,5 mil-liards (5 000, 500 000 fois)5 de personnes affames qui nont pas encore t atteintes.

    Au cours des 100 dernires annes, de nombreux missionnaires issus de diff-rentes confessions ont essay dintresser les populations bouddhistes thaes la nourriture spirituelle chrtienne. Des millions de Chinois en Chine nont ja-mais rencontr un seul chrtien de toute leur vie. Par ailleurs, de hautes barrires

    E N C O U V E R T U R E

    16 Adventist World | Mai 2015

  • Pasteurs consacrs

    glisesEffectif de lglise

    Estimation de la population (2012)

    Ratio de la population par membre

    Dans la fentre 10/40 1 810 10 268 2 837 444 4 692 677 000 1 654

    lextrieur de la fentre 10/40 11 658 64 031 15 044 047 2 364 398 000 157

    ESPOIR MOBILE : Cette camionnette est utilise dans le cadre du Ministre de la sant pour atteindre les Chinois habitant Kuala Lumpur, en Malaisie.

    500 000FOISthologiques et sociologiques ont t riges entre le christianisme et lIslam au point o mme un service dsintress est devenu extrmement difficile.

    En tte de liste de ces dfis, les limites dune pr-sence adventiste infime dans cette vaste rgion rend notre tentative de prparer un repas dans la fentre 10/40 comparable au fait de dresser

    une petite table dans un stationnement pendant le quatrime trimestre du Super Bowl, ou pendant la seconde moiti de la finale de la Coupe du monde de foot. Il ny a qu voir les chiffres dun tableau som-maire prsent dans Le rapport statistique annuel de 2012 de la Confrence gnrale, lequel montre combien notre prsence se fait rare dans cette rgion vaste et extrme-ment diverse6.

    Pour produire des brochures et des imprims attrayants et hauts en couleur (adapts la population locale), il fallait, enfin jusqu il y a quelques annes, aller

    chez un diteur dot dune presse et procder un tirage de milliers dexem-plaires. Mais depuis lavnement de lordinateur portable et des imprimantes jet dencre prix abordable en Asie, les pasteurs locaux peuvent produire des imprims au cot extrmement bas de 500 exemplaires pour 1 $US !

    Cette rvolution de limprimerie a men une dcentralisation spectacu-laire de la production dimprims. Les chefs-pasteurs locaux, dont beaucoup dentre eux sont titulaires de matrises, devraient tre encourags se lancer dans la prparation de plats spirituels pour leurs propres collectivits. Cette cration dimprims contextuels lchelle locale se conforme exactement la mthode denseignement de Jsus lors de son mi-nistre terrestre. Ellen White commente : Prince des matres dans lart denseigner, Jsus frappait lesprit des foules par les images familires dont il se servait7.

    Le Big 4 : quatre gros projets tudiants

    Tous les tudiants inscrits au pro-gramme Big 4 un processus cratif consistant se focaliser sur les dfis des

    quatre grandes communauts au sein de la fentre 10/40 ont d dvelopper un projet, individuellement ou collecti-vement, de cration de matriel contex-tualis pour leur situation de service particulire. En 2013, des profs dAIIAS se sont rendus dans le champ mission-naire de ces tudiants pour dterminer les dfis quils devaient relever et les gui-der dans la slection et le dveloppement dun projet appropri.

    Chaque tudiant ou groupe devait rdiger un document expliquant les principes utiliss pour dvelopper le matriel. Les profs ont valu chaque projet (y compris le document et le matriel dvelopp) et sign une feuille dapprobation. Aprs avoir complt leurs projets, les tudiants du Big 4 ont organis une expo le 6 mars 2014, sur le campus dAIIAS. Cette expo, qui a remport un franc succs, a suscit da-vantage de discussions sur les approches dun service cratif, et pouss dautres tudiants rflchir de faon crative la mission contextualise.

    Le 11 octobre 2014, certains des meilleurs projets ont t prsents aux dirigeants de lglise mondiale lors du Concile annuel, dans le cadre de la focali-sation sur lvanglisation. Voici une vue densemble de quelques-uns de ces pro-jets actuellement en cours pour atteindre les habitants de la fentre 10/40.

    Mai 2015 | Adventist World 17

  • E N C O U V E R T U R E

    P H O T O : A I I A S

    Atteindre les bouddhistesMONGOLIE : Guides dtudes bibliques

    arc-en-ciel. Ces guides dtudes dintro-duction la Bible ont t dvelopps par un pasteur dUlaanbaatar, en Mongolie. Cette premire srie dtudes bibliques pour le tout nouveau champ mergent de la Mongolie se base sur les couleurs de larc-en-ciel. Larc-en-ciel a une signifi-cation culturelle profonde en Mongolie. Dans cette srie, chacune des diffrentes couleurs illustre une vrit biblique.

    THALANDE : Matriel de formation de petits groupes. Ce matriel de forma-tion de petits groupes a t dvelopp par trois pasteurs de la Thalande. Sentant la ncessit de dvelopper des petits groupes dans les centres urbains thalandais, ces pasteurs ont cr un matriel dyna-mique, contextualis, pour former des pasteurs et des membres dmarrer et entretenir des petits groupes.

    Atteindre la ChineSHANGHAI : Lanne des tudes

    bibliques du Cheval. Il sagit dun livre reli dtudes bibliques, lesquelles ont t dveloppes et imprimes par la femme dun directeur dune cole de musique adventiste Shanghai, en Chine. Ces tudes se basent sur lanne du Cheval. Magnifiquement illustres, elles sont imprimes localement.

    INDONSIE : Rseau familial chinois. Le pasteur dune glise adventiste chinoise Makassar City, en Indonsie, a mis sur pied un moyen dexploiter les rseaux familiaux tendus au sein des collectivits chinoises. Il encourage ses membres chinois faire la liste de tous les membres de leur famille immdiate et tendue, prier et travailler pour leur conversion.

    MALAISIE : Chine, pays des merveilles. Cette ressource intressante a t dveloppe par un tudiant de la Malaisie. Elle prsente une cole biblique de vacances en chinois et en anglais en se basant sur les sites clbres de la Chine continentale au moyen dun programme vibrant, de chants, de bricolages, et dun manuel du moniteur.

    PHILIPPINES : Les huit grandes bndictions. Ces huit brochures hautes en couleur ont t dveloppes par deux professeurs universitaires et un membre

    du personnel pour la branche philippine de Frontier Mission. Elles prennent les bndictions traditionnelles chinoises telles que la sant, la famille, la prosp-rit, et leur donne une base spirituelle et biblique plus authentique.

    Atteindre les musulmansINDONSIE : Guides dtudes

    bibliques. Quatre pasteurs de lIndonsie ont dvelopp une srie hautement contextualise dtudes bibliques base sur un hros populaire dun peuple minori-taire du centre de Java. Cette srie est ga-lement disponible sur MP3. On y trouve en plus du matriel et des chants locaux pour ceux qui sont incapables de lire.

    INDONSIE : Thtre de marion-nettes javanais. Un pasteur a dvelopp

    ANCIEN ET NOUVEAU : Un pasteur en Indonsie a adopt une

    approche trs crative pour semer la graine de la foi : il utilise des

    marionnettes traditionnelles java-naises pour raconter des histoires

    traditionnelles auxquelles il donne une nouvelle interprtation.

    un merveilleux moyen dvanglisation. Il a dcid de se servir de marionnettes traditionnelles locales, lesquelles sont toujours extrmement populaires dans les marchs ciel ouvert. Il a pris des histoires traditionnelles familires et les a transformes de manire ce que les gens puissent commencer comprendre les rudiments de la foi.

    MALAISIE : tudes bibliques bases sur des plats clbres. Un ouvrier de la Mission du Sarawak a cr un outil dtude haut en couleur et cratif prsentant des plats renomms de la cuisine rgionale. Tout dabord, il donne lorigine du plat choisi et en montre une image. Puis, il en donne la recette. Enfin, il tire des leons spirituelles de ce plat. Cest l une avenue originale pour capter lattention de la population locale.

    PHILIPPINES : Programme dvan-glisation des tudiants musulmans. Un pasteur philippin ainsi quun admi-nistrateur universitaire ont cr Ayat Allah ( Les versets dAllah ) une srie de confrences lendroit des tudiants

    18 Adventist World | Mai 2015

  • dune grande universit musulmane dans le sud des Philippines. travers 12 confrences, lesquelles incluent un imprim de qualit professionnelle com-prenant un test, les tudiants musulmans sont exposs une spiritualit authen-tique partir de versets du Coran.

    Regard sur lavenirLe financement original de linitiative

    Big 4 a fourni un budget pour le lancement de ces projets. AIIAS a travaill diligemment avec les tudiants et les diffrents dpartements de lglise adven-tiste au sein de la rgion pour sassurer que les tudiants et les projets soient sou-tenus adquatement. Grce une gestion prudente du financement original, il est rest 150 000 $US pour la continuit des projets et lajout de matriel la biblio-thque dAIIAS dans ce territoire.

    La campagne dvanglisation Espoir pour le Grand Manille avec Ted N. C. Wilson, prsident de la Confrence gnrale, a t fortement soutenue grce des modules de formation. Nombre de recherches pour comprendre les bouddhistes et les servir pendant leurs services funbres sont dj en cours. On consacrera trois ans au dveloppement dun programme spcifique lgard des bouddhistes, des Chinois, et de luvre auprs des musulmans au sein de la fentre 10/40. Pour optimiser lefficacit des

    fonds, un plan de partage des cots a t dvelopp entre le programme Big 4 , la Division Asie-Pacifique Sud, et le Centre pour les religions de lest de lAsie, lequel est domicili Bangkok, en Thalande.

    Le projet prvoit aussi des programmes annuels de formation pour les pasteurs au Myanmar, en Chine continentale, en Indonsie, et en Malaisie. En Indonsie, les pasteurs apprendront mieux comprendre les musulmans et prsenter lamour de Dieu dans ce contexte particulier.

    Il y a de nombreuses annes, la fin dune trs longue journe de service, Jsus demanda ses disciples fatigus de nourrir 5 000 hommes (sans compter les femmes et les enfants) dans un lieu retir. Faute de temps, ils ne trouvrent pour nourriture que le casse-crote dun garon cinq pains dorge et deux petits poissons. Mais tandis que ces hommes humbles plaaient ces simples aliments entre les mains puissantes de Jsus, tous assistrent une manifestation clatante de la puissance cratrice de la Gense. Cette maigre pitance fut miraculeuse-ment multiplie, si bien que tous man-grent et furent rassasis (Mt 14.20).

    Le soleil est sur le point de se lever sur le centre des congrs. Il y a des mil-liards de gens nourrir, et nos ressources sont nettement insuffisantes. Apportons avec la mme foi tout ce que nous avons, et plaons-le dans les mains perces de

    Jsus celui qui peut multiplier linfini le plus petit morceau de pain pour en faire des miches tout juste sorties du four, propres nourrir les 5 000, 500 000 fois.

    1 LInstitut international adventiste des tudes avances (AIIAS) est une institution de la Confrence gnrale situe prs de Manille, aux Philippines. Elle offre des diplmes en administration des affaires, en ducation, en sant, et en religion. 2 En 2009, AIIAS a fait une demande crite pour recevoir des fonds de la dme leur permettant dduquer 60 pasteurs et de dvelopper du matriel pour lAsie.3 Ce programme, lequel implique quAIIAS accorde une matrise en pastorat 60 pasteurs, a t appel le projet Big 4 parce quil a donn des instructions pratiques sur la faon datteindre les bouddhistes, les Chinois, les musulmans, et les citadins habitant dans la fentre 10/40.4 Pour un excellent article citant les dfis immenses de lglise adventiste dans la fentre 10/40, veuillez lire Statistics Reveal Massive Adventist Missions Challenge, Leaders Say , de Mark A. Kellner sur le lien suivant : http://archives.adventistreview.org/article/6675/archives/issue-2013-1527/27-cn-statistics-reveal-massive-adventist-missions-challenge-leaders-say. 5 Alors que lon compte actuellement prs de 5 milliards de personnes habitant dans la fentre 10/40, on considre quon nen a atteint que la moiti, ou 2,5 milliards (5 000, 500 000 fois) dentre eux. Pour une excellente vue densemble du nombre de personnes non atteintes, voir le Projet Josu sur le site suivant : http://joshuaproject.net. 6 http://documents.adventistarchives.org/Statistics/ASR/ASR2014.pdf. 7 Ellen G. White, Le ministre de la gurison, p. 41.

    AI

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    DIVERSIT ET CRATIVIT : Quatre exemples de lIndonsie, de la Malaisie, de la Mongolie, et des Philippines utilisant des approches contextualises pour raconter lhistoire de Jsus.

    James H. Park, titulaire dun doctorat, est professeur de discipulat et de mission dans le Dpartement de thologie

    applique dAIIAS. Il est galement directeur du projet Big 4 . Il a uvr Los Angeles pendant 25 ans avant daccepter un appel enseigner au Sminaire de thologie dAIIAS.

    Mai 2015 | Adventist World 19

  • Dieu ne prend pas plaisir la souffrance. Parfois cependant,il permet des preuves dans notre vie car il sait que certaines leons ne sapprennent que dans la fournaise de ladversit.

    Des leons douloureusesChaque fois que je souffre, je me rends compte que je suis

    plus prs de mon Pre. Je sais instinctivement que mme sil mest impossible daccourir vers lui et de me rfugier dans ses bras, je peux, en revanche, lui ouvrir mon cur travers mes larmes, mes soupirs inexprimables, et mme mes interroga-tions remplies de colre. Mon Pre cleste est un sr refuge (Ps 62.9). Je mefforce constamment de me rapprocher de lui. Si le chagrin, la souffrance, et la douleur me sont pnibles, je reconnais cependant quil utilise cette fournaise pour maider approfondir ma relation avec lui.

    Tout ne va pas toujours comme on veutDieu ne nous promet pas de raliser nos dsirs une fois

    lpreuve termine. Certaines leons sont difficiles apprendre, comme par exemple, ne pas obtenir le rsultat espr. En ce qui me concerne, jai tendance mattendre une rcompense aprs avoir surmont une preuve. Je peux tre patiente et faire face mes preuves pour autant que je sache quune fois

    lorage pass, jaurai ce que je veux.Malheureusement ou, bien y penser, heureusement !

    les choses ne marchent pas comme a. Dieu connat notre cur. Nos dsirs ne sharmonisent pas toujours avec son plan. Il nous faut alors apprendre vivre dans le dsert un certain temps, jusqu ce que nous soyons prts accepter le cadeau exceptionnel que Dieu a en rserve pour nous. Au lieu de prendre les devants et dessayer de grer notre destine en nous appuyant sur nos comptences prsumes, nous devons marcher par la foi et croire que Dieu connat et dsire ce quil y a de mieux pour nous.

    Une empathie dvelopperQuand je suis en butte la souffrance, je la repousse spon-

    tanment jusqu ce quelle se calme. Mais je dcouvre de plus en plus quil me faut laccepter, lui faire face au lieu de la fuir, et persvrer.

    Ceux dont le cur a t adouci par la souffrance comprennent mieux celle des autres une mre qui a perdu son enfant, une jeune femme qui a perdu son mari, une grand-mre qui est en deuil aprs 50 ans de mariage. On souffre aussi quand on perd son animal de compagnie, sa culture, son identit, son emploi, un rve, sa maison, son amour. Chacune de ces pertes entrane une souffrance qui lui est propre. Si nous pouvons prouver de

    Maria Lombart

    fait grandir

    Quand

    souffrirLeons tires des coups durs de la vie

    P H O T O : J I R I H O D E N

    V I E A D V E N T I S T E

    20 Adventist World | Mai 2015

  • lempathie envers une personne qui a subi une perte, en revanche, nous ne pouvons marcher vraiment avec elle,

    motionnellement parlant, que si nous avons fait, nous aussi, lexprience dune

    souffrance comparable la sienne.Dernirement, jai serr dans mes bras

    une maman qui avait perdu sa fille. Je lui ai exprim mes plus sincres condolances

    ainsi que des paroles de consolation. Je sais par exprience ce que cest que de passer par le

    deuil. La mort ma aussi ravi des connaissances et des tres chers. Cependant, ma souffrance nest

    rien par rapport celle de cette mre chaque fois quelle sima-gine devoir vivre sans sa fille, chaque fois quelle se demande si elle aurait pu prvenir sa mort, chaque fois quelle veut lui par-ler, pour ensuite se rendre compte quelle nest plus. Seule une mre ayant aussi perdu son enfant peut vraiment comprendre la souffrance dune telle femme.

    La souffrance : un don ?La souffrance nest pas un don en soi. Par contre, Dieu

    la change en don chaque fois que nous nous servons de la leon que nous en avons retire pour consoler une personne en proie au dsespoir. La souffrance transforme ma promptitude juger en sympathie et en sollicitude. Elle me prpare pour ce qui mest encore inconnu. Ici-bas, chacun est victime de la souffrance, chacun est en qute de comprhension et de rconfort.

    Au-del de la souffrance se trouvent la joie, la paix, la force, et la gurison. Quand je revois les passages de ma vie, je me rends compte que mes preuves mont rendue plus forte. Un tel dveloppement peut se produire de manire imperceptible ; cependant, chaque fois que mon cur a t recoll par le temps, la comprhension et la consolation, il sest peu peu renforc. Ces expriences nont vraiment pas t faciles. Dans de telles cir-constances, nous pouvons soit nous effondrer, soit nous accro-cher Dieu pour quil nous fortifie. Le choix nous appartient.

    Jsus, un divin porteur de la souffrance la croix, Jsus fit lexprience de la pire souffrance ima-

    ginable. Sa souffrance physique tait immense ; cependant, il nest pas le seul avoir subi ce type de torture. En ralit, la souffrance qui dchira son cur ntait pas due la croix, mais au fait dtre spar totalement de celui quil aimait par-dessus tout : son Pre cleste. Dieu le Pre dut le priver de sa prsence et lui retirer ses rayons de lumire, un un, pour satisfaire aux exigences de la loi tablie avant mme la cration du monde*. Mais Dieu soit lou, Jsus remporta la victoire sur le pch ! Aujourdhui, celui qui a fait lexprience dune souffrance infiniment plus grande que celle que nous-mmes subirons jamais sidentifie avec lhumanit souffrante au-del de tout entendement.

    Notre Pre cleste nous a crs non seulement pour la joie, la paix, lpanouissement, mais aussi pour une communion troite avec lui et les uns avec les autres. La douleur et la souf-france sont donc trangres notre nature premire. Elles nous drobent ces magnifiques expriences et les remplacent par le malheur. Mais dans sa grce tonnante, notre Pre cleste, lequel a prvu les douleurs que nous subissons, a offert son prcieux Fils pour que nous puissions voir un jour lradica-tion ternelle de la souffrance.

    Selon sa promesse, Dieu essuiera toute larme de nos yeux (Ap 21.4). Du coup, il remplacera nos souvenirs pnibles par son amour indicible, car alors, lexprience de la souffrance aura perdu sa raison dtre.

    * Ellen G. White, Jsus-Christ, p. 693.

    Certaines leons ne sapprennent que dans la fournaise de ladversit.

    Maria Lombart a grandi dans le champ missionnaire de lAfrique de lOuest, de lgypte, et du Liban. Elle travaille actuellement dans le champ missionnaire

    de lAmrique du Nord.

    Mai 2015 | Adventist World 21

  • Ds le dbut de son fondement dans les annes 1860, lglise adventiste reconnut Ellen White en tant que messagre du Seigneur en son sein. Quel fut donc limpact de la vie de cette messagre sur lglise en plein dveloppement ?

    Un recul passagerEn mai 1869, lors de la session de la

    Confrence gnrale (GC) qui se tint Battle Creek, au Michigan, lassemble dcida de se livrer une lecture plus minutieuse des Tmoignages pour lglise, et de se conformer ces tmoignages de faon plus stricte 1. Ainsi, grce son ministre public et la publication de ses articles, brochures, et livres par la maison ddition de lglise, Ellen White exera une influence de premier plan.

    En revanche, laccent que le leadership de la GC mettait sur limportance du ministre prophtique dEllen White provoqua un recul passager. Au dbut de 1871, lglise adventiste enregistra une baisse de 12,8 pour cent de son effectif, surtout en raison de lopposition persistante laspect prophtique de ce ministre.

    Cest alors que le Seigneur jugea propos dintervenir. Dans une vision le 30 avril 1871, il dcrivit Ellen la relation entre la Bible et ses tmoignages. Elle commenta cette vision impres-sionnante comme suit : Le Seigneur se propose de vous avertir, de vous rprimander, de vous conseiller par le biais des tmoignages, et de graver dans votre esprit limportance de la vrit de sa Parole. Les tmoignages ne sont

    pas crits pour apporter une nouvelle lumire, mais pour que les vrits inspires dj rvles soient inscrites plus distinctement dans le cur2. Le 10 dcembre 1871, Ellen reut une autre vision, Bordoville, au Vermont, cette fois. Cette vision dclencha un rveil spirituel et suscita une confiance accrue en son ministre prophtique.

    Grce ses publications, Ellen White vit son influence stendre de plus en plus. Quant James White, il fut contraint, lors de la session de la GC de 1871, de renoncer son poste de prsident de la GC pour des raisons de sant. Cest G. I. Butler qui lui succda. Voyant l loccasion dtendre leur mi-

    3e PARTIE : 18691881

    Les annes de camp-meeting

    LA MESSAGRE DU SEIGNEUR

    Regard sur la vie et le legs dEllen White

    de premier planUne influence

    Reuel U. Almocera

    HORNELLSVILLE, NEW YORK: Cette photo a t prise en 1880. On y aperoit Ellen (devant, au centre) et James White (deuxime range, barbe blanche la gauche dEllen), en compagnie de gens venus assister au camp-meeting.

    nistre, et pour Ellen, dcrire davantage, les White partirent pour louest.

    La main invisible et le rveilLors de son sjour en Californie et

    au Colorado en 1873, Ellen publia plus de 20 articles pour les revues Review and Herald, Health Reformer, et Youths Instructor. La plupart traitaient de la vie du Christ3. En aot, elle publia Testimony 23, dans lequel elle dcrivait la condition de lglise de Laodice. cette brochure se joignait un appel urgent de James White, o celui-ci numrait un ordre du jour que lglise devait considrer comme un programme dexpansion dynamique.

    En rponse sa publication, G. I.

    C E N T R E D E R E C H E R C H E A D V E N T I S T E

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    Un HRITAGE

    de LUMIRE

    22 Adventist World | Mai 2015

  • Butler convoqua une seconde session de la GC cette mme anne. Pousss par une main invisible 4, James et Ellen White quittrent le Colorado pour assister cette session qui se tint en novembre. Battle Creek, lors du service de culte du sabbat matin, Ellen prcha un sermon sur la tentation du Christ. De nombreux curs furent touchs. Lglise entra dans un rveil grce auquel dimportantes initiatives furent lances en vue de sa croissance et de son progrs.

    Vers cette mme poque, James de-vint gravement affect par des problmes physiques et motionnels. Il dcida quil devait exercer une plus grande influence sur luvre de la messagre du Seigneur. Devant ce comportement autoritaire, Ellen White neut dautre choix que de travailler indpendamment5. Ainsi, lt 1874, elle quitta James, lequel travaillait sur le premier numro de la revue Signs of the Times, en Californie, et se dirigea vers lest dans le cadre dune tourne de camp-meetings et dune leve de fonds pour luvre en plein essor sur la cte ouest des tats-Unis.

    James accda de nouveau la prsi-dence de la GC en 1874. Ceci donna Ellen loccasion dexercer une influence sur le progrs stratgique de lglise.

    En voici deux exemples. Le 3 janvier 1875, Dieu lui donna en vision une liste de stratgies majeures pour la mission mondiale de lglise (envoi de mission-naires dans des contres lointaines ; ta-blissement de maisons ddition dans de nombreux pays). Le 12 septembre 1875, elle reut une autre vision Rome, dans ltat de New York. Dans cette vision, le Seigneur lui prsenta le ministre du colportage vanglique, lequel donna naissance au ministre des reprsentants vangliques lun des programmes missionnaires mondiaux les plus effi-caces de lglise.

    Une glise en plein essorChez les White, lanxit conjugale

    refit surface en 1874. Bien dtermine terminer la rdaction dun livre sur la vie du Christ, Ellen White resta en Califor-nie au lieu daccompagner James dans lest du pays. Ctait en 1876, en hiver.

    Plus tard, toutefois, elle rejoignit son mari et assista aux 14 camp-meetings au calendrier, lesquels connurent un grand succs. Limpact de son ministre sy fit mme sentir davantage. Lvnement le plus mmorable se droula Groveland (prs de Haverhill), au Massachusetts, avec une assistance record estime 20 000 personnes.

    On rapporte que lors de ce camp-meeting, des trains spciaux partaient des villes de Lawrence, Newburyport, Haverhill, etc. 9 heures, lauditorium dbordait de gens intelligents. [] Les foules continuaient daffluer des villes environnantes, et des trains arrivaient chargs de leur cargaison vivante. [] Madame White monta sur lestrade. On aurait pu entendre une mouche voler. Elle parla de la temprance chrtienne. Sa manire originale et globale de traiter ce sujet suscita ladmiration la plus vive chez ses auditeurs6.

    Linfluence dEllen White grandit au fil des annes. De 1875 1878, elle publia plus de 250 articles dans les jour-naux de lglise. Elle contribua mme lorganisation de la Fdration de lOre-gon, et participa activement celle de la Fdration du Texas. Lors de son sjour au Texas, elle fit la connaissance de A. G. Daniells, 21 ans, lequel devint plus tard prsident de la GC. Jusquici, il sagit du prsident ayant servi le plus longtemps ce titre (1901-1922).

    Au cours de lautomne 1878, Ellen reut plusieurs visions, dont la vision solennelle du jugement (23 octobre), suivie dune autre le 23 novembre. En rponse ces visions, lglise adopta cette mme anne dimportantes rsolu-tions lors de la session de la GC.

    Des temps de dtresseMais la rprimande et le chti-

    ment contenus dans les visions de 1878 provoqurent de la dtresse. Des membres ragirent ngativement. Certains diri-geants influents firent dfection.

    En 1880, Ellen White se rendit en Californie avec S. N. Haskell et W. C. White pour grer cette crise. Plus tard, elle crivit : La condition embrouille de cette situation a de quoi affliger7.

    4e PARTIE : 1881-1891 Les annes 1880

    5e PARTIE : 1891-1900Les annes australiennes

    3e PARTIE : 18691881

    Les annes de camp-meeting

    Depuis la Californie, elle crivit un tmoignage muscl James lgard de son jugement instable et de son style de leadership autocratique8. Elle alla mme jusqu faire allusion que lheure de la retraite avait sonn pour lui.

    Ainsi, lors de la session de la GC de 1880, la prsidence de la GC revint G. I. Butler. En dcembre, les White stablirent plus dun kilomtre de Battle Creek, prs du lac Goguac, pour leur retraite . Mais lagitation Battle Creek ne sapaisa pas. Ellen crivit : Je nose donner des conseils, pas mme mes frres. Nous vivons des heures prilleuses. Jamais on na vu un tel tat de choses Battle Creek9.

    Juste aprs 17 heures, le sabbat 6 aot 1881, James steignit au Sanatorium de Battle Creek. Le 13 aot, lors de ses obsques qui se droulrent au Dime Tabernacle, Ellen, dont la vie conjugale avait dur prs de 35 ans, dclara : Dsormais, je serai seule Et cependant, je ne le serai pas, car mon sauveur sera avec moi10.

    Pour Ellen, cela ne faisait aucun doute : elle continuerait exercer une influence de premier plan sur lglise, tant dans les priodes de dtresse que de progrs.

    1 Ellen G. White, dans Review and Herald, 25 mai 1869.2 Ellen G. White, Testimonies for the Church, Mountain View, Calif., Pacific Press Pub. Assn., 1948, vol. 2, p. 605 ; on trouve le contenu de sa vision aux pages 604-606.3 Tous les articles dEllen White dans la revue Youths Instructor, et un grand nombre dans Review and Herald et Signs of the Times (1872-1874), portent sur la vie du Christ.4 James White mentionna cette main invisible qui les poussa assister la 12e session de la GC (voir Review and Herald, 30 dcembre 1873). G. I. Butler se rfra lui aussi cette main invisible en tant quinfluence derrire le rveil de 1873 (voir Review and Herald, 25 novembre 1873).5 Ellen G. White, Lettre 38, 1874. Voir aussi Arthur L. White, Ellen G. White: The Progressive Years, vol. 2, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1986, p. 432-434.6 Signs of the Times, 14 septembre 1876. Voir aussi Arthur L. White, Ellen G. White: The Lonely Years, vol. 3, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1984, p. 45.7 Ellen G. White, Manuscrit 7, 1880. Voir aussi A. L. White, vol. 3, p. 133.8 Ellen G. White, Lettre 49, 1880. Voir aussi A. L. White, vol. 3, p. 136, 137.9 Ellen G. White, Lettre 3b, 1881. Voir aussi A. L. White, vol. 3, p. 156.10 Ellen G. White, dans In Memoriam: A Sketch of the Last Sickness and Death of Elder James White, Battle Creek, Mich., Review and Herald Press, 1881, p. 41.

    Reuel U. Almocera est directeur de la succursale du Ellen G. White Estate, lInstitut international adven-

    tiste des tudes avances, aux Philippines.

    Mai 2015 | Adventist World 23

  • quilibrer la vie culturelle et ethnique des congrgations

    Don W. McFarlane

    pourtousUn lieu de

    culte Il y a 30 ans, le mot diversit ntait pas beaucoup utilis au sein de la communaut adventiste des les britanniques. Anglos et Caribens ne diffraient quen un seul point : leur culture. Mais chaque fois quon mettait cette question sur le tapis, on prtait souvent des motifs ngatifs varis au groupe qui refusait de rendre un culte Dieu avec lautre groupe.

    En ralit, une bonne partie de ce comportement imput aux prjugs et lintolrance provenait largement des pr-frences culturelles. Certains sous-estiment limportance de la culture, et martlent que lorsquon est enfant de Dieu, on doit rendre un culte Dieu ensemble. Dans le cas contraire, une conclusion simpose : les rcalcitrants ne sont pas vraiment enfants de Dieu. Mais la vrit est, sans doute, plus complexe.

    Un culte o lon sidentifieLe culte est beaucoup plus significatif lorsquil se droule

    dans le contexte culturel dune personne. Et la rticence que des membres dun groupe manife