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MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 1
MEDEF Actu-Eco - n°225
Semaine du 16 au 20 novembre 2015
SOMMAIRE
FRANCE
1. Croissance du PIB au 3ème trimestre 2015 : +0,3%, après une stagnation au trimestre précédent
2. Emploi salarié marchand non agricole au 3ème trimestre 2015 : +0,1% et stagnation hors intérim
3. Commerce extérieur au 3ème trimestre 2015 : creusement du déficit en septembre, stabilisation au 3ème trimestre
4. Budgets d’investissement dans l’industrie en 2016 : déception, avec une hausse annoncée de +1% en 2015 et +3% en 2016
5. Production manufacturière en septembre 2015 : stagnation, +0,1% au 3ème trimestre
6. Prix à la consommation en octobre 2015 : quasi-stagnation sur un mois comme sur un an, baisse de -0,3% sur 3 mois
7. Financement des ETI et des grandes entreprises en novembre 2015 : amélioration très progressive de la trésorerie globale
8. Les dépenses de logiciels et bases de données en 2014 : 16% des investissements des entreprises et des administrations avec 54 milliards d’euros
INTERNATIONAL
9. Climat des affaires aux Etats-Unis en octobre 2015 : nouveau ralentissement de l’activité manufacturière, nette accélération dans le secteur non manufacturier
10. Tendances récentes des marchés : baisse des prix des produits de base et de l’euro BRÈVE
Selon une première estimation de la Banque de France, la croissance du PIB devrait être de +0,4% au 4ème trimestre 2015.
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 2
1. Croissance du PIB au 3ème trimestre 2015 : +0,3%, après une stagnation au trimestre précédent
* Les comptes provisoires du 3ème trimestre
2015 publiés par l’INSEE indiquent une reprise de la croissance du PIB (+0,3%, +1,4% en rythme annualisé), après une stagnation au trimestre
précédent. Par rapport au 3ème trimestre 2014, la hausse a été de +1,2%. Au total, l’acquis de croissance pour l’année 2015 est de +1,1%.
Source : INSEE
- En termes de production de branches, les comptes font apparaître :
o un nouveau recul dans la construction (-
0,8%, après -0,9% au 2ème trimestre 2015), pour le huitième trimestre consécutif (acquis de -2,9% pour 2015) ;
o un rebond dans les branches manufacturières (+0,3%, après -0,6%), notamment celle de la cokéfaction-raffinage, contrecoup de la chute du 2ème trimestre en raison de l’arrêt temporaire de raffineries (-0,1%, après -9,1%). Acquis de +1,2% en 2015 ;
o une légère accélération dans les services
principalement marchands (+0,6%, après +0,3%), avec un acquis de +1,9% pour l’ensemble de l’année 2015.
- En termes de composantes, les comptes font apparaître :
o un redressement de la consommation des ménages (+0,3%, après une stagnation au trimestre précédent), avec un acquis de croissance de +1,4% pour 2015. Rebond des dépenses d’énergie (gaz et électricité notamment), stabilité des achats d’automobiles, progression modérée des dépenses en services ;
o une quasi-stabilité des investissements (+0,1%, après -0,1%), acquis de -0,4% pour 2015 : accélération des investissements des entreprises, nouveau recul des investissements des ménages et des administrations publiques, pour le neuvième trimestre consécutif dans les deux cas ;
o un repli des exportations (-0,6%, après
+1,9%), notamment en matériels de transport (-5,5%), et une forte accélération des importations (+1,7%, après +0,5%), notamment en hydrocarbures.
+1,4 +1,2
-8
-6
-4
-2
0
+2
+4
+6Croissance du PIB (volume, %, annualisé)
sur un trimestre sur un an
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 3
Evolution en volume (%) 2015 T1 2015 T2 2015 T3 2014 Acquis 2015
PIB +0,7 0,0 +0,3 +0,2 +1,1
Consommation des ménages +0,8 0,0 +0,3 +0,6 +1,4
Investissement total +0,2 -0,1 +0,1 -1,2 -0,4
.entreprises non financières +0,8 +0,5 +0,7 +2,0 +1,8
.ménages (logement) -0,8 -1,1 -0,5 -5,3 -3,0
.administrations publiques -0,3 -0,8 -1,0 -6,9 -3,9
Exportations (biens et services) +1,5 +1,9 -0,6 +2,4 +5,3
Importations (biens et services) +1,9 +0,5 +1,7 +3,9 +5,5
Source : INSEE
* Au total, la croissance du PIB a bénéficié d’une contribution positive de la demande intérieure hors stocks (+0,3 point), mais plus encore de la variation des stocks (+0,7 point). En revanche, la contribution du commerce extérieur a été négative (-0,7 point).
* A titre de comparaison, cette croissance du
PIB en France au 3ème trimestre 2015 est identique à celle de l’Allemagne et à celle de la
moyenne de la zone euro, cette dernière recouvrant encore des disparités : contraction du PIB en Finlande et en Grèce, stagnation au Portugal, hausse de +0,8 en Espagne.
Sur un an, la croissance française est très
inférieure à la moyenne européenne, notamment à celle enregistrée en Allemagne, et plus encore au Royaume-Uni.
Evolution en volume (%) 2015T3/2015T2 2015T3/2014T3
Union européenne, dont : +0,4 +1,9
Zone euro, dont : +0,3 +1,6
Belgique +0,2 +1,3
Allemagne +0,3 +1,7
Grèce -0,5 -0,4
Espagne +0,8 +3,4
France +0,3 +1,2
Italie +0,2 +0,9
Pays-Bas +0,1 +1,9
Autriche +0,1 +0,8
Portugal 0,0 +1,4
Finlande -0,6 -0,7
Royaume-Uni +0,5 +2,3
Source : Eurostat
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 4
2. Emploi salarié marchand non agricole au 3ème trimestre 2015 : +0,1% et stagnation hors intérim
* Selon une première estimation de l’INSEE,
les effectifs salariés du secteur marchand non agricole ont poursuivi leur redressement au 3ème trimestre 2015 : +14 900 postes, soit +0,1%, après une croissance de +0,2 % au T2 (la plus forte hausse depuis 2011).
Cette progression est uniquement imputable aux contrats en intérim, sans lesquels les effectifs salariés se seraient contractés de -2 700 au 3ème trimestre.
Constat similaire sur un an, avec une
progression de +49 200 postes recensés, pour un total de 15 856 000 salariés dans le secteur marchand, mais 2 300 suppressions d’emplois hors intérim.
Source : INSEE
* Par secteur, la nouvelle baisse sur un
trimestre dans l’industrie (-12 800 postes) et la construction (-10 000) n’a pas été compensée par la progression dans le tertiaire marchand hors intérim (+20 000).
* Sur plus longue période, les entreprises ont perdu -576 900 emplois salariés par rapport au point haut du 1er trimestre 2008 (-469 600 hors intérim).
Effectifs salariés dans le secteur marchand non agricole au 3ème trimestre 2015
Nombre Evolution en milliers
milliers sur 1 trimestre sur 1 an depuis 2008 T1
Ensemble, dont : 15856,0 +14,9 +49,2 -576,9
Intérim 566,7 +17,6 +51,5 -107,3
Ensemble hors intérim, dont : 15289,3 -2,7 -2,3 -469,6
Industrie 3109,5 -12,8 -39,4 -476,5
Construction 1316,5 -10,0 -46,5 -181,8
Tertiaire hors intérim 10863,4 +20,2 +83,6 +188,8
Source : INSEE
15 856
15 800
15 900
16 000
16 100
16 200
16 300
16 400
20
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T3
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T1
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T1
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15
T3
Effectifs salariés du secteur marchand non agricole
(milliers en fin de trimestre, CVS) +14,9
-200
-150
-100
-50
0
+50
20
08
T3
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09
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09
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T1
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T3
Evolution trimestrielle de l'emploi salarié (secteur marchand non agricole, milliers)
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 5
3. Commerce extérieur au 3ème trimestre 2015 : creusement du déficit en septembre, stabilisation au 3ème trimestre
* Le déficit FAB-FAB des échanges de
marchandises s’est creusé de 406 millions d’euros en septembre, atteignant -3,4 milliards d’euros. Cette dégradation s’explique par la nouvelle contraction des exportations (-0,6%, après -2,7%) et la progression des importations (+0,5%, après -3,3%), résultant principalement « de la réduction de l’excédent de l’industrie aéronautique et spatiale ».
* Au-delà de ces variations mensuelles, le déficit commercial s’est établi à -9,7 milliards d’euros au 3ème trimestre 2015, comme au 2ème
trimestre. Les exportations ont reculé de -1,8% au cours du trimestre écoulé, tandis que les importations se sont contractées de -1,7%, reflétant principalement « l’allègement de la facture énergétique ».
*En glissement sur 12 mois, le déficit a
continué de se réduire, de -61,9 à -43,3 milliards d’euros entre septembre 2014 et septembre 2015 (hausse des exportations de +4,2%, tassement des importations de -0,1%).
Source : Douanes
* En données FAB-CAF (pour une analyse sectorielle et géographique), le déficit exprimé en glissement sur 12 mois, est passé de -79,2 milliards d’euros en septembre 2014 à -60,9 milliards d’euros en septembre 2015. Cette réduction de 18,3 milliards d’euros recouvre : - Par zone géographique :
o une réduction du déficit avec nos partenaires européens, de 7,3 milliards d’euros à -27,6 milliards d’euros concernant l’Union européenne (+1,7% pour les exportations, -1% pour les importations), plus faible déficit depuis avril 2010.
o si notre déficit commercial vis-à-vis du reste de la zone euro s’est parallèlement amélioré de 4,6 milliards d’euros, son ampleur (-36 milliards d’euros en cumulé sur un an, supérieur de 30% à celui avec l’Asie) témoigne des faiblesses structurelles de la compétitivité française, par définition hors tout effet de change.
o une réduction de 2,3 milliards d’euros à -7,2
milliards d’euros du déficit concernant l’Europe hors UE, s’expliquant surtout par de moindres importations (-6,9% pour les importations, -1,6% pour les exportations) ;
-43,3
-80
-70
-60
-50
-40
-30
-20
-10
0
9.2
00
7
1.2
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8
5.2
00
8
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8
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9
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5
9.2
01
5
Solde FAB-FAB des échanges de marchandises (milliards d'euros, cumul sur douze mois)
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 6
o un déficit avec l’Amérique devenu excédent à +2,3 milliards d’euros (+15,1% pour les exportations, +3,8% pour les importations) ;
o un net accroissement de l’excédent avec l’Afrique à +5,3 milliards d’euros (+4,5% pour les exportations, -8,5% pour les importations) et avec le Proche et Moyen-Orient à +5,2
milliards d’euros (+14,2% pour les exportations, -18,9 % pour les importations)
o un creusement du déficit avec l’Asie de 2,7 milliards d’euros à -27,6 milliards d’euros (+7,4% pour les exportations, +8,4% pour les importations), retombé à son niveau de mai 2012 ;
- Par secteur :
o une réduction du déficit industriel à -27,8 milliards d’euros (+5,5% pour les exportations, +4,6% pour les importations) ;
o une réduction particulièrement marquée du déficit énergétique à -42,9 milliards d’euros (-
13,8% pour les exportations, -23,4% pour les importations), plus faible déficit enregistré depuis mai 2010 ;
o une légère progression de l’excédent agroalimentaire (+2,9% pour les exportations, +3,1% pour les importations).
Solde des échanges de marchandises (cumul sur douze mois, milliards d’euros)
Septembre 2014
Septembre 2015
par zone géographique
Union européenne, dont: -34,9 -27,6
Zone Euro -40,7 -36,0
Europe hors UE -9,5 -7,2
Afrique +1,8 +5,3
Amérique -2,3 +2,3
Proche et Moyen-Orient +1,0 +5,2
Asie -24,9 -27,6
par secteur
Industrie manufacturière* -29,7 -27,8
Agroalimentaire +9,3 +9,6
Energie -58,6 -42,9
Ensemble CAF/FAB (hors matériel militaire) -79,2 -60,9
Source : Douanes / (*) hors IAA et produits pétroliers raffinés et coke
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 7
4. Budgets d’investissement dans l’industrie en 2016 : déception, avec une hausse annoncée de +1% en 2015 et +3% en 2016
L’INSEE vient de publier sa dernière enquête sur les budgets d’investissement dans l’industrie (25% de l’investissement productif en France). Elle confirme que le redémarrage attendu n’est toujours pas au rendez-vous. Les industriels interrogés en octobre 2015 annoncent en effet :
une très faible hausse de leurs projets d’investissement pour l’année 2015 (+1%), contre +2% dans l’enquête de juillet. Cette révision à la baisse entre les deux enquêtes est particulièrement importante dans les industries agro-alimentaires (+1% au lieu de +9%) et à un moindre degré dans la construction automobile (-2% au lieu de +2%),
et la fabrication de biens d’équipement (-4% au lieu de -1%). Globalement, les industriels ayant baissé leur prévision sont plus nombreux que ceux l’ayant relevée, pour la première fois depuis deux ans.
une progression de +3% pour l’année 2016, avec un fort accroissement dans les industries de l’équipement (+9%) et les secteurs des industries agroalimentaires (+7%). En revanche, une baisse est annoncée dans la fabrication de biens d’équipement (-3%, après +5% en 2015), et les matériels de transport (-3%), dont l’automobile (-3% également).
Source : INSEE
* Même si ces prévisions se confirment, les
budgets d’investissement resteraient inférieurs de -6,3% en 2015 et de -3,5% en 2016 à leur niveau de 2007, avant le début de la crise.
* La destination des investissements serait très similaire en 2015 et 2016, avec des motivations typiques d’une situation de convalescence plus longue qu’espéré : la part consacrée au renouvellement des équipements (29%) serait un peu supérieure à la moyenne des 15 dernières années (27%), et celle consacrée à l’extension des capacités (14%) serait inférieure à sa moyenne de longue période (16%).
Noter aussi la montée des investissements pour les économies d’énergie (9% en 2016, contre 6% pour la moyenne 1991-2015) et la stabilité relative des investissements « contraints », c’est-à-dire répondant à des obligations législatives ou réglementaires (sécurité, condition de travail, environnement) qui représenteraient 21% du total en 2016 (20% pour la moyenne 1991-2015).
+9
+2
-9 -8
+1
-4
+6 +6
+1
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+1
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-5
+3 +1
+3
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(p
)
20
16
(p
)
évolution des dépenses d'investissement dans l'industrie manufacturière
(% , euros courants)
92,7 93,7
96,5
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80
85
90
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105
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015(p)
2016(p)
évolution des dépenses d'investissement dans l'industrie manufacturière
(100=2007, euros courants)
Répartition des motivations économiques des investissements dans l’industrie manufacturière
en % moyenne
1991-2015 2015
(constat) 2016
(prévision)
-renouvellement 27 29 29
-modernisation, rationalisation, dont: 24 23 23
.automatisation 11 8 8
.nouvelles techniques 7 7 6
.économies d'énergie 6 8 9
-extension de la capacité productive 16 15 14
-introduction de nouveaux produits 14 13 13
-autres (sécurité, condition de travail, environnement)
20 20 21
Source : INSEE
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 9
5. Production manufacturière en septembre 2015 : stagnation, +0,1% au 3ème trimestre
* La production dans l’industrie manufacturière a stagné en septembre, après avoir progressé de +2,2% en août. L’ensemble de l’industrie a parallèlement enregistré une très faible hausse de sa production (+0,1 %).
Cette atonie de la production industrielle
masque des évolutions contraires marquées :
o la production a augmenté dans la fabrication d’équipements, de +1,8%, après +0,8% et de façon plus marquée dans la cokéfaction et le raffinage (+22,4%, après -0,5% en août), « en
raison d’un retour à la pleine production de certaines raffineries ».
Elle s’est au contraire repliée dans :
o les industries agricoles et alimentaires (-0,2%) ;
o les matériels de transport (-1,5 %), dont -8,1% dans l’automobile ;
o et la fabrication des « autres produits industriels », avec une baisse particulièrement marquée dans le textile-habillement-cuir-chaussures (-4,2%).
Source : INSEE
* Au troisième trimestre 2015, l’activité manufacturière a quasiment stagné (+0,1 %) et très légèrement progressé sur un an (+0,6 %). Dans le détail, ces évolutions recouvrent :
- une hausse modérée (+0,6%) dans la cokéfaction et le raffinage (-1,0% sur un an) ;
- une stagnation (-0,1%) dans la fabrication d’autres produits industriels (+0,5% sur un an), les mauvaises performances enregistrées dans la pharmacie (-0,8%) et la métallurgie
étant compensées par l’accélération de la production chimique (+2,4%) ;
- un rebond de +1,9 % dans la fabrication de matériels de transport (+0,9% sur un an), dont +2,5% dans l’automobile ;
- un retrait de -0,9% dans la fabrication d’équipement (+0,1% sur un an) ;
- une progression de +0,6% dans les industries agricoles et alimentaires (+1,3% en g.a), dont la production a retrouvé son plus haut niveau depuis mai 2013.
* La production manufacturière demeure
inférieure de -16% à son point haut du début 2008. La perte d’activité depuis cette date va de -10% dans les matériels de transport à -27% dans
le secteurs des biens d’équipement. En revanche, la production des industries agro-alimentaires a retrouvé son niveau d’avant crise.
75
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Indice de production dans l'industrie manufacturière (base 100 au T1 2008, moyenne mobile sur trois mois)
84
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 10
Source : INSEE
94
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96
97
98
99
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101
102
103
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Indice de production dans les industries agricoles et alimentaires
(base 100 au T1 2008, moyenne mobile sur 3 mois)
100,2
65
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09
Indice de production dans la fabrication de matériels de transport
(base 100 au T1 2008, moyenne mobile sur 3 mois)
90,2
65
70
75
80
85
90
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100
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20
15
05
20
15
09
Indice de production dans la fabrication d'équipements
(base 100 au T1 2008, moyenne mobile sur 3 mois)
73
75
80
85
90
95
100
20
08
09
20
09
01
20
09
05
20
09
09
20
10
01
20
10
05
20
10
09
20
11
01
20
11
05
20
11
09
20
12
01
20
12
05
20
12
09
20
13
01
20
13
05
20
13
09
20
14
01
20
14
05
20
14
09
20
15
01
20
15
05
20
15
09
Indice de production pour les "autres produits industriels" *
(base 100 au T1 2008, moyenne mobile sur 3 mois)
* Textile-habillement, chimie, pharmacie, métallurgie, papier-carton ...
83,3
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 11
6. Prix à la consommation en octobre 2015 : quasi-stagnation sur un mois comme sur un an, baisse de -0,3% sur 3 mois
* L’indice des prix à la consommation a progressé de +0,1 % en octobre 2015, après -0,1% en septembre.
Cette hausse recouvre des évolutions
contrastées selon les grandes catégories de biens et services : - repli de -0,4% des prix des produits
énergétiques ;
- hausse de +0,1% des prix des produits manufacturés ainsi que des services ;
- progression de +0,2% des prix des produits
alimentaires. Hors tarifs publics (électricité, gaz, tabac, etc.)
et produits à prix volatils (produits pétroliers, produits laitiers, viande, etc.), l’inflation sous-jacente reste en ligne avec l’évolution globale des prix, en hausse de +0,1 % en octobre 2015.
Source : INSEE
* Entre juillet et octobre 2015, les prix ont baissé de -0,1% (+0,1% l’an), après +0,1% entre avril et juillet 2015.
Cette baisse recouvre:
- un fort repli des prix des produits énergétiques (-3,9%, dont -7,8% pour les seuls produits pétroliers) ;
- une hausse de +0,2% des prix des produits manufacturés (dont +1,7% pour l’habillement et les chaussures, et -1,3% pour les produits de santé) ;
- une hausse de +0,1% des prix dans les services, dont -2% dans les transports et les télécommunications, +0,4% dans les services de santé, -0,1% pour les loyers ;
- un accroissement de +1,1% des prix des
produits alimentaires, dont +6,1% pour les seuls produits frais.
* Sur un an, les prix à la consommation ont
quasi-stagné en octobre comme en septembre. Cette stagnation s’explique notamment par le fort recul des prix des produits énergétiques (-6,2%).
0,1
-0,3
-4,0
-3,0
-2,0
-1,0
0,0
+1,0
+2,0
+3,0
+4,0Evolution de l'indice des prix à la consommation
(%, données CVS)
sur un an
sur trois mois annualisée
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 12
Evolution des prix à la consommation (%, cvs, octobre 2015) sur un mois sur trois mois sur trois mois, annualisée sur un an
Total, dont : +0,1 -0,1 -0,3 +0,1
Sous-jacent +0,1 0,0 0,0 0,7
Energie, dont : -0,4 -3,9 -14,6 -6,2
Produits pétroliers -0,2 -7,8 -27,9 -13,7
Alimentation, dont : +0,2 +1,1 +4,5 +1,0
Produits frais +0,1 +6,1 +26,6 +7,0
Produits manufacturés, dont : +0,1 +0,2 +0,9 -0,7
Habillement et chaussures +0,1 +1,7 +6,8 -0,6
Produits de santé -0,7 -1,3 -5,0 -4,2
Services, dont : +0,1 +0,1 +0,4 +1,3
Loyers +0,0 -0,1 -0,4 +0,7
Services de santé +0,0 +0,4 +1,7 +0,5
Transports et télécommunications -0,0 -2,0 -7,6 +1,1
Source : INSEE
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 13
7. Financement des ETI et des grandes entreprises en novembre 2015 : amélioration très progressive de la trésorerie globale
Selon la dernière enquête réalisée par l’AFTE et Coe-Rexecode en novembre 2015, les trésoriers des ETI de 500 salariés ou plus et des grandes entreprises font état :
- d’une situation de trésorerie d’exploitation
qui demeure orientée à la hausse, mais dans une moindre ampleur qu’en septembre et octobre. « Les évolutions de prix des matières premières et du taux de change influenceraient négativement la trésorerie des entreprises en novembre » ;
- d’une poursuite de la tendance baissière des délais de paiement des clients depuis le début de l’année, ramenant le solde d’opinions de novembre en dessous de sa moyenne de longue période (2005-2014) ;
- de marges pratiquées sur les crédits
bancaires qui demeurent légèrement orientées à la baisse ;
- d’une recherche de financement toujours
aisée, et ceci depuis un an et demi.
Source : AFTE / Coe-Rexecode
-30
-25
-20
-15
-10
-5
0
+5
+10
+15
+20
no
v.-0
8
mai
-09
no
v.-0
9
mai
-10
no
v.-1
0
mai
-11
no
v.-1
1
mai
-12
no
v.-1
2
mai
-13
no
v.-1
3
mai
-14
no
v.-1
4
mai
-15
no
v.-1
5
Situation de la trésorerie d'exploitation (solde d'opinions, %)
moyenne 2005-2014
0
+5
+10
+15
+20
+25
+30
+35
+40
+45
no
v.-0
8
mai
-09
no
v.-0
9
mai
-10
no
v.-1
0
mai
-11
no
v.-1
1
mai
-12
no
v.-1
2
mai
-13
no
v.-1
3
mai
-14
no
v.-1
4
mai
-15
no
v.-1
5
Délais de paiement clients (solde d'opinions, %)
moyenne 2005-2014
-20
-10
0
+10
+20
+30
+40
+50
+60
+70
no
v.-0
8
mai
-09
no
v.-0
9
mai
-10
no
v.-1
0
mai
-11
no
v.-1
1
mai
-12
no
v.-1
2
mai
-13
no
v.-1
3
mai
-14
no
v.-1
4
mai
-15
no
v.-1
5
Evolution des marges de crédits bancaires (solde d'opinions, %)
moyenne 2005-2014
-60
-50
-40
-30
-20
-10
0
+10
+20
no
v.-0
8
mai
-09
no
v.-0
9
mai
-10
no
v.-1
0
mai
-11
no
v.-1
1
mai
-12
no
v.-1
2
mai
-13
no
v.-1
3
mai
-14
no
v.-1
4
mai
-15
no
v.-1
5
Recherche de financement (solde d'opinions, %)
moyenne 2005-2014
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015 14
8. Les dépenses de logiciels et bases de données en 2014 : 16% des investissements des entreprises et des administrations avec 54 milliards d’euros * Une étude de l’INSEE 1 montre la montée en puissance des investissements en logiciels et services liés à Internet comme moteur de croissance.
La valeur ajoutée des services d’information
et de communication (édition et activités audiovisuelles, télécommunications, activités informatiques et services d’information) s’élevait
en 2014 à 92,9 milliards d’euros, soit 4,4% du PIB, contre 3,5% en 1980 (croissance de 5,4% l’an en valeur). Les activités informatiques et services d’information représentaient 48% de ce total, avec 45,2 milliards d’euros. Elles ont dépassé la valeur ajoutée des activités de télécommunication dès la fin des années 80.
Source : INSEE
* En 35 ans, les entreprises et les
administrations ont plus que doublé la part de leurs investissements consacrés aux services d’information et de communication, de 6,8% à 15,6%. Leurs dépenses en logiciels et bases de données (+7,5% l’an depuis 1980) ont atteint 54
milliards d’euros, contre 10 milliards en matériels informatiques et de communication (2,8% des investissements). Elles représentent autant que les investissements en machines (hors informatique) et matériels de transport.
1
«Trente-cinq ans de services d’information et de communication», Insee Première N° 1575, novembre 2015.
23,8
23,9
45,2
0
10
20
30
40
50
19
80
19
82
19
84
19
86
19
88
19
90
19
92
19
94
19
96
19
98
20
00
20
02
20
04
20
06
20
08
20
10
20
12
20
14
valeur ajoutée en milliards d'euros
activités informatiques, services d'information
édition, audiovisuel, diffusion
télécommunications
6,8
15,6
6
8
10
12
14
16
19
80
19
83
19
86
19
89
19
92
19
95
19
98
20
01
20
04
20
07
20
10
20
13
part des logiciels et bases de données dans les investissements des entreprises et des administrations (%)
10,1
40,0
4,0 05
1015202530354045 valeur ajoutée (milliards d'euros)
logiciels spécifiques
logiciels standards
traitementsde données, portails Internet
15
Au sein des investissements en logiciels, la
part des logiciels spécifiques (correspondant aux besoins particuliers d’une entreprise) prédomine avec 40 milliards d’euros, contre 10 milliards pour les logiciels standards. Cet essor des logiciels est lié à la diffusion des matériels (ordinateurs, serveurs, tablettes, téléphones…), et accompagne la multiplication des réseaux et des communications via par exemple la compression des données qui facilite les transmissions.
* Avec 24 milliards d’euros en 2014, les
télécommunications réalisent 25% de la valeur ajoutée des activités d’information et de communication (plus de 30% jusqu’à la fin des années 2000). Leur croissance a été très forte entre 1980 et 1999 (+7,3% l’an) grâce au Minitel qui a généré d’importantes recettes commerciales. A partir de 2000, l’évolution est plus cahotique (diffusion rapide d’Internet et de la téléphonie mobile, ouverture du marché des télécommunications à la concurrence qui nourrit une guerre des prix entre opérateurs).
Depuis 2010, la valeur ajoutée des télécommunications baisse, ce qui pèse sur la capacité d’investissement des opérateurs et freine le déploiement de la fibre optique sur le territoire français. Le nombre d’abonnements à très haut débit est passé de 300 000 à 3 millions entre 2009 et 2014, mais seulement 1/3 de ces abonnés sont raccordés à la fibre optique. Le Plan « France très haut débit » lancé au printemps 2013 vise à couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit d’ici 2022.
* Dans l’Union européenne, les activités
d’information et de communication représentaient 4,3% du PIB en 2014. C’est au Royaume-Uni que leur part est la plus élevée (5,4% du PIB), suivi par l’Allemagne et la France (4,4%), l’Espagne (3,6%) et l’Italie (3,4%). Avec 433 milliards d’euros en 2014, la valeur ajoutée du secteur dans ces cinq pays compte pour 75% de celle de l’ensemble de l’Union. Elle a doublé depuis 1995.
Source : INSEE
La prédominance de ces cinq pays tient à
plusieurs facteurs : fort potentiel de création de contenus culturels, entreprises leaders dans la maîtrise de la « tuyauterie » de la société d’information (des opérateurs téléphoniques figurant parmi les quinze premiers mondiaux des services de télécommunication), des acteurs de dimension mondiale dans l’édition de logiciels et les services numériques (ex SSII).
Depuis 2010, ces activités ont renoué avec la croissance en Allemagne (montée en puissance des services informatiques au détriment des télécommunications) et au Royaume-Uni (premier marché européen pour les logiciels et services informatiques, grâce aux nombreuses filiales d’entreprises américaines et aux services informatiques liés aux activités financières de la City). En revanche, ce secteur stagne en France depuis 5 ans et s’érode en Italie et en Espagne.
127,5
38,5
92,9
53,1
121,0
10
30
50
70
90
110
130
19
95
19
96
19
97
19
98
19
99
20
00
20
01
20
02
20
03
20
04
20
05
20
06
20
07
20
08
20
09
20
10
20
11
20
12
20
13
20
14
valeur ajoutée des activités d'information et de communication (milliards d'euros)
Royaume-Uni
France
Espagne
Allemagne
Italie
16
9. Climat des affaires aux Etats-Unis en octobre 2015 : nouveau ralentissement de l’activité manufacturière, nette accélération dans le secteur non manufacturier
* Selon la dernière enquête réalisée auprès des directeurs d’achat, le climat des affaires aux Etats-Unis s’est dégradé dans le secteur manufacturier pour le quatrième mois consécutif en octobre 2015. L’indicateur est à son plus bas niveau depuis mai 2013. Il est désormais très proche de 50 points, seuil en deçà duquel l’activité se contracte.
Dans le détail, cette nouvelle dégradation, qui
traduit un ralentissement de l’activité manufacturière aux Etats-Unis, recouvre :
- un net repli de la composante « emploi »
pour le quatrième mois consécutif, l’indicateur
passant ainsi sous sa moyenne des années 2000-2014, pour s’établir en dessous du seuil des 50 points ;
- et ce, malgré le rebond des indices relatifs
aux perspectives de production et aux carnets de commandes globaux, après 2 mois consécutifs de dégradation ;
- l’indice des carnets de commandes à
l’exportation s’est également amélioré, demeurant toutefois sous la ligne des 50 points depuis cinq mois, signe que les exportations continueraient de se contracter.
Source : Institute for Supply Management
* Dans le même temps, l’indice synthétique ISM concernant le secteur non manufacturier, a progressé, pour la première fois depuis 3 mois, se maintenant au-dessus de son niveau moyen 2000-2014
Dans le détail, cette remontée de l’indice, qui
traduit une accélération de l’activité non manufacturière américaine, recouvre :
- un net rebond de la composante « production » ;
- une forte progression de l’indice relatif aux
carnets de commandes globaux, tout comme à l’exportation ;
- un accroissement de la composante
« emploi ».
46
48
50
52
54
56
58
60
62
Indice synthétique ISM (solde d'opinion des chefs d'entreprise, %)
non manufacturier
manufacturier
Expansion de l'activité
Contraction de l'activité
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015
10. Tendances récentes des marchés : baisse des prix des produits de base et de l’euro
0,82
0,51
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4 Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans (%)
France
Allemagne 1,53
1,76
1,0
1,5
2,0
2,5Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans
(%)
Espagne
Italie
1,07
1,05
1,07
1,09
1,11
1,13
1,15
1,17 1 euro = ... dollar
95
100
105
110
115
120
125 Indice boursier CAC 40 (100 = 2008)
86
91
96
101
106
111
116 Indice boursier Eurostoxx 50 (100 = 2008)
151
155
159
163
167
171
175Indice boursier Standard and Poor's(100 = 2008)
MEDEF Actu-Eco semaine du 16 au 20 novembre 2015
Contact : [email protected] Rédaction achevée le 19 novembre 2015
8t
136
144
152
160
168
176
184
192
Cours des matières premières hors pétrole et métaux précieux (100 = 1988)
dollars
euros
43,76 41,0
35
40
45
50
55
60
65
70 Prix du baril de pétrole brut Mer du Nord (brent)
dollars
euros
150
160
170
180
190
200 Cours des matières premières alimentaires (1988 = 100)
dollars
euros
120
130
140
150
160
170
180
190Cours des matières premières industrielles
(1988=100)
dollars
euros
130
140
150
160
170
180
190
200
210
220Cours des matières premières métaux communs
(1988=100) dollars
euros
dollars 1079,2
1050
1100
1150
1200
1250 Cours de l'once d'or (en dollars)