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31 Déc embre 2008 Contributions J’ai lu avec intérêt, comme souvent, comme toujours, Médialoire. Une fois n’est pas coutume, tressons-nous quelques lauriers. Le Médialoire numéro 30 du mois d’octobre 2008 est vif, dense et informatif. Avec la diversité de thèmes, de styles et de signatures, qui sied à une lettre d’adhérents. Ce numéro est le reflet de nombreuses contributions donc de sensibilités. On y voit d’emblée ce qui fait l’actualité du moment. On sent battre à travers les colonnes les pulsations de notre environnement médiatique. Ses attentes et ses impatiences. Ses contradictions aussi. En ce sens, le comité de rédaction a un rôle irremplaçable car, à chaque numéro, il définit la ligne éditoriale, sollicite l’éventail le plus large possible de plumes. Au final, Médialoire est un baromètre de notre environnement, une palette de sensibilités, un patchwork de contributions, des regards croisés... Il nous ressemble… La singularité dans la complémentarité. Ballan-Miré, le bouton d’acné de Tour(s) Plus CAFÉ MÉDIAS « Le bon périmètre d’une agglomé- ration, c’est le territoire vécu », définit d’emblée Pierre-Olivier Archer, consultant auprès des collectivités locales, le 4 décem- bre, lors du Café Médias du Club de la Presse sur le thème de l’ex- tension de l’agglomération de Tours (14 communes). « Et les ha- bitants de Ballan-Miré travaillent et se déplacent à Tours, Joué-lès- Tours, Chambray, voire Blois, Or- léans et Paris », s’empresse de préciser Laurent Baumel, nou- veau maire PS de cette commune périphérique de Tours, membre de l’intercommunalité de la Confluence (Ballan-Miré, Savon- nières, Berthenay, Villandry, Druye), au sud-est de Tours. Ce- lui-ci avait fait campagne en mars dernier en prônant le rattache- ment à l’agglomération : « Quand je vois le niveau d’équipement de communes plus modestes, comme Mettray ou Luynes, je me dis que le dossier a assez tardé. La Confluence n’a financé aucun in- vestissement structurant. » « Mais les entreprises refusent une taxe professionnelle plus élevée », rétor- que François Nobili, président de la CGPME 37. Le taux du principal impôt payé par les sociétés affi- che 1% d’écart entre la Confluence et Tour(s) Plus. « Pour Schrub, c’est 10 000 supplémen- taires par an », s’offusque Olivier de la Ferté, patron de cet équipe- mentier automobile et leader d’un nouveau mouvement « Sauvons la Confluence ». « Si ça continue, je pars en Bulgarie », me- nace-t-il. Pierre-Olivier Archer rappelle que la commission Balla- dur sur la réforme des collectivi- tés locales envisage une fusion des intercommunalités, et qu’une étude de son cabinet, Acter Conseil, auprès des directeurs généraux de services, montre que l’extension est souhaitée pour plus de cohérence et d’efficacité. Le Tourangeau-Montpelliérain Alain Irlandes, directeur des expo- sitions de Tours, glisse judicieuse- ment que l’intercommunalité héraultaise compte « 23 » commu- nes. Pour lui, l’agglomération de Tours vit sa crise de croissance. Et en pleine crise d’adolescence, Tours a deux boutons d’acné : Ballan-Miré et Parçay-Meslay, au nord-est. Légitimité démocratique ? Pourquoi l’opposition n’est-elle pas représentée au conseil communau- taire ?, demandent en substance les journalistes Juliette Talpin et Jean-Christophe Savattier. Lau- rent Baumel botte en touche, lui qui n’est pas encore dans l’agglo- mération. Mais il concède que le mode de scrutin ne favorise pas la lisibilité de la politique commu- nautaire. Pierre-Olivier Archer explique qu'une fusion élections municipales-élections commu- nautaires est envisagée. Enfin, question plus personnelle de Patrick Le Bars, ancien journaliste de La Nouvelle République et assis- tant parlementaire du dépu- té UMP Michel Lezeau, ancien maire de Ballan-Miré : « quel est votre projet personnel en Indre-et- Loire ? ». Laurent Baumel trouve une nouvelle touche. Le sujet est renvoyé à plus tard. Une quarantaine de personnes ont assisté au Café Médias organisé par le Club le 4 décembre à Tours. François Nobili, de la CGPME, Pierre-Olivier Ar- cher, consultant pour les collectivités locales et Laurent Baumel, maire (PS) de Ballan-Miré ont dé- battu du périmètre « pertinent » de l’aggloméra- tion de Tours. De gauche à droite : Laurent Baumel, Stéphane Frachet, François Nobili, Pierre-Olivier Archer. Le Café Médias consacré à l’extension de l’agglomération tourangelle a attiré un public d’initiés. © Hélène Gosset Stéphane Frachet Théophile Mbaka

Médialoire n° 31

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Ballan-Miré, le bouton d'acné de Tour(s)plus La Tribune de Tours lue par les acteurs locaux Lucie Brasseur, créatrice de Twideco L'IUT de Tours a fait sa rentrée France 3 en colère Etc.

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Décembre 2008

Contributions

J’ai lu avec intérêt, comme souvent, comme toujours, Médialoire. Une fois n’est pas coutume, tressons-nous quelques lauriers. Le Médialoire numéro 30 du mois d’octobre 2008 est vif, dense et informatif. Avec la diversité de thèmes, de styles et de signatures, qui sied à une lettre d’adhérents. Ce numéro est le reflet de nombreuses contributions donc de sensibilités. On y voit d’emblée ce qui fait l’actualité du moment. On sent battre à travers les colonnes les pulsations de notre environnement médiatique. Ses attentes et ses impatiences. Ses contradictions aussi. En ce sens, le comité de rédaction a un rôle irremplaçable car, à chaque numéro, il définit la ligne éditoriale, sollicite l’éventail le plus large possible de plumes. Au final, Médialoire est un baromètre de notre environnement, une palette de sensibilités, un patchwork de contributions, des regards croisés... Il nous ressemble… La singularité dans la complémentarité.

Ballan-Miré, le bouton d’acné de Tour(s) Plus

CAFÉ MÉDIAS

« Le bon périmètre d’une agglomé-ration, c’est le territoire vécu », définit d’emblée Pierre-Olivier Archer, consultant auprès des collectivités locales, le 4 décem-bre, lors du Café Médias du Club de la Presse sur le thème de l’ex-tension de l’agglomération de Tours (14 communes). « Et les ha-bitants de Ballan-Miré travaillent et se déplacent à Tours, Joué-lès-Tours, Chambray, voire Blois, Or-léans et Paris », s’empresse de préciser Laurent Baumel, nou-veau maire PS de cette commune périphérique de Tours, membre de l’intercommunalité de la Confluence (Ballan-Miré, Savon-nières, Berthenay, Villandry, Druye), au sud-est de Tours. Ce-lui-ci avait fait campagne en mars dernier en prônant le rattache-ment à l’agglomération : « Quand je vois le niveau d’équipement de communes plus modestes, comme

Mettray ou Luynes, je me dis que le dossier a assez tardé. La Confluence n’a financé aucun in-vestissement structurant. » « Mais les entreprises refusent une taxe professionnelle plus élevée », rétor-que François Nobili, président de la CGPME 37. Le taux du principal impôt payé par les sociétés affi-che 1% d’écart entre la Confluence et Tour(s) Plus. « Pour Schrub, c’est 10 000 € supplémen-taires par an », s’offusque Olivier de la Ferté, patron de cet équipe-mentier automobile et leader d’un nouveau mouvement « Sauvons la Confluence ». « Si ça continue, je pars en Bulgarie », me-nace-t-il. Pierre-Olivier Archer rappelle que la commission Balla-dur sur la réforme des collectivi-tés locales envisage une fusion des intercommunalités, et qu’une étude de son cabinet, Acter Conseil, auprès des directeurs

généraux de services, montre que l’extension est souhaitée pour plus de cohérence et d’efficacité. Le Tourangeau-Montpelliérain Alain Irlandes, directeur des expo-sitions de Tours, glisse judicieuse-ment que l’intercommunalité héraultaise compte « 23 » commu-nes. Pour lui, l’agglomération de Tours vit sa crise de croissance. Et en pleine crise d’adolescence, Tours a deux boutons d’acné : Ballan-Miré et Parçay-Meslay, au nord-est.

Légitimité démocratique ?

Pourquoi l’opposition n’est-elle pas représentée au conseil communau-taire ?, demandent en substance les journalistes Juliette Talpin et Jean-Christophe Savattier. Lau-rent Baumel botte en touche, lui qui n’est pas encore dans l’agglo-mération. Mais il concède que le mode de scrutin ne favorise pas la lisibilité de la politique commu-nautaire. Pierre-Olivier Archer explique qu'une fusion élections municipales-élections commu-nautaires est envisagée. Enfin, question plus personnelle de Patrick Le Bars, ancien journaliste de La Nouvelle République et assis-tant parlementaire du dépu-té UMP Michel Lezeau, ancien maire de Ballan-Miré : « quel est votre projet personnel en Indre-et-Loire ? ». Laurent Baumel trouve une nouvelle touche. Le sujet est renvoyé à plus tard.

Une quarantaine de personnes ont assisté au Café Médias organisé par le Club le 4 décembre à Tours. François Nobili, de la CGPME, Pierre-Olivier Ar-cher, consultant pour les collectivités locales et Laurent Baumel, maire (PS) de Ballan-Miré ont dé-battu du périmètre « pertinent » de l’aggloméra-tion de Tours. De gauche à droite : Laurent Baumel, Stéphane Frachet,

François Nobili, Pierre-Olivier Archer.

Le Café Médias consacré à l’extension de l’agglomération tourangelle a attiré un public d’initiés.

© Hélène Gosset Stéphane Frachet Théophile Mbaka

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LE DOSSIER DU MOIS

La Tribune de Tours lue par les acteurs locaux

Logique et rentabilité économiques, oui, mais soyons vigilants. S’installer sur Tours peut supposer en amont qu’il y a un vide, en ma-tière d’informations, que les nou-veaux venus n’ont pas encore ex-ploité. D’où le regard dubitatif que je pose sur la « ligne éditoriale » de la Tribune - dont certaines pages ont d’entêtants parfums de publi rédactionnel. Je ne classerai donc pas La Tribune de Tours dans la partie de la presse gratuite associa-tive dont la ligne éditoriale est nette, mais de celle qui utilise « l’outil journal » à des fins stricte-ment commerciales. Quant aux annonceurs, qui se sentent à juste titre harcelés, il serait bon qu’un jour un vrai débat ait lieu avec eux : ils sont trop rares à s’intéresser de près au contenu du support dans lequel ils investissent, le tirage et la distribution sont souvent leurs seuls critères, et je trouve cette attitude nuisible à la presse gra-tuite qui entend proposer du fond à ses lecteurs. Logique et rentabilité économiques, oui, mais soyons vigilants.

Marie Lansade Rédactrice en chef de Parallèle(s)

Le marché publicitaire arrive à saturation A la différence d’Orléans, où La Tribune a vu le jour, Tours connaît une situation très concurrentielle sur le marché publicitaire. En radio, les trois grands opérateurs privés (IP-RTL, Virgin-Lagardère, Groupe NRJ), plus des indépendants (Vibration, Alouette), sont présents. En presse écrite, outre son quoti-dien d’information, le Groupe NRCO maîtrise aussi deux titres de petites annonces, détenus à parité avec Comareg, ce qui lui assure une situation confortable. Des indépendants existent tels que Tours Madame, Le P’tit Zap-peur, et aussi des associatifs : ça fait beaucoup pour une ville moyenne. La preuve, Top Annon-ces, un gratuit vient de disparaî-tre. La Tribune pourrait prendre sa place. A Orléans, le contexte est différent. Pour une taille équiva-lente, les opérateurs sont moins nombreux. Ils peuvent donc vendre plus chers leurs espaces publicitai-res et mieux en vivre.

Sébastien Allory Responsable commercial

NRJ-Chérie FM Tours

On ne joue pas dans la même cour On ne fait pas le même travail et donc la concurrence ne me gêne pas. D'un point de vue éditorial, un quotidien de PQR est plus généra-liste et vise à couvrir l'ensemble de l'actualité de sa zone de diffusion. La différence importante tient dans le modèle économique : pour un quotidien payant comme le nôtre, les revenus proviennent pour 60% des ventes et pour 40% de la publi-cité. Le coût de la NR par exem-plaire se situe entre 1€ et 1,05€, alors que nous le vendons 0,90€. Seuls des journaux de taille plus importante parviennent à conser-ver un prix de vente très bas, comme Ouest-France et Le Pari-sien. Nous essaierons de maintenir cet équilibre le plus loin possible, malgré cette période de crise. Si le créneau existait, nous l’aurions pris et la réflexion avait d’ailleurs été engagée en interne. Mais nous avons renoncé.

Olivier Saint-Cricq PDG du groupe NRCO

Acheter pour bénéficier d’une information indépendante Je ne lis pas la presse gratuite car elle est entièrement financée par la publicité. Je préfère acheter mon journal pour bénéficier d’une infor-mation indépendante.

François, 26 ans C’est la nature des informations qui ne m’intéresse pas Même hebdomadaire, je trouve qu’il s’agit toujours des mêmes informations ressassées. Je préfère la périodicité mensuelle qui permet d’avoir une bonne fois pour toutes une information synthétisée. Sinon, je le trouve plutôt moche. (…) Je me fous des bébés congelés, de la viticulture, ou de la décoration de Noël des châteaux. Ce qui m’inté-resse, c’est de savoir ce qu’il y a comme concerts, spectacles, films, etc. Ce journal n’y est pour rien, c’est la nature des informations qui ne m’intéresse pas. Cela dit, le su-doku, ça c’est une bonne chose.

Alexis, 35 ans Me tenir au courant Comme je travaille à côté du café, je prends souvent les gratuits his-toire de me tenir au courant. Je regarde plus les loisirs et les sorties. Pour l’information, je préfère me reporter à La Nouvelle Républi-que.

Tatiana, 34 ans

Après son récent lancement, le comité de rédaction de Médialoire a souhaité recueillir l’avis des profes-sionnels et du public sur « La Tribune de Tours », nouveau gratuit et petit frère de « La Tribune d’Or-léans ». Si la concurrence voit d’un mauvais œil cet « aspirateur à pubs », le lecteur, lui, en est encore à découvrir ce nouveau rendez-vous hebdomadaire.

Selon les pros

Selon les lecteurs

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Notre prochaine assemblée générale du Club se déroulera au Muséum d’Histoire Natu-relle d’Orléans, vendredi 30 janvier 2009 à partir de 18h. Vous pourrez découvrir dans un premier temps l’exposition temporaire avant de vous plonger dans les méandres des rapport financier, rapport d’activité, rapport moral et budget prévisionnel. Une fois n’est pas coutume, vous serez récompensés de vos efforts de concentration par un cocktail suivi d’un repas gastronomi-que (prix adhérent : 25 €). Invitation à suivre dans vos boîtes.

AG 2009

FORMATION

À chacun son style

Oyez, oyez ! Ne tardez pas à saisir les dernières places pour la for-mation "Enrichir son style", les 12 et 13 février 2009 au centre AFPA de Tours (salle mise à disposition gracieusement, on dit merci Christine !). Une petite analogie par-ci, une métaphore rigolote par-là, sans oublier la bonne vieille recette de la comparaison... Et vos phrases se pareront de teintes chatoyantes et résonne-ront des sonorités les plus subti-les. Pour cela il faudra bourse délier : 500 €/personne pour les deux jours. Mais attention, les z'indépendants qui ne bénéfi-cient pas d'un financement par la formation continue, sont aussi les bienvenus. Un traitement spécial leur sera réservé (contacter Ju-liette Talpin : juliette.tal- [email protected]). Pour les autres, s'adresser directement à la star du verbe et de la plume : l'inimitable Pascal Perrat, 05 56 62 21 13 ou [email protected].

J.T.

Site web : www.eveilleur-didees.fr

Bienvenue dans l'ère du web pi-giste ! Internet et les blogs ont occupé une bonne partie des discussions de l'Apéro pigiste du 10 novembre. Pionnière en la matière, Marie Remande a créé il y a déjà plusieurs mois un blog (ht tp: / /mar ieremande.over -blog.com) dans lequel elle pro-pose au surfeur des pensées dou-ces et amères, des découvertes et de sublimes photos. Elle le voit aussi comme une fenêtre sur son travail pour de potentielles colla-borations. Quant au blog de notre consœur Catherine Levesque (www.xnoir.fr), financé par Acker-man et particulièrement esthéti-que, il mêle subtilement le journal intime et l'information avec les références à la marque. Parmi la dizaine de pigistes présents, tous souhaiteraient avoir une « visibilité » sur Internet dans un espace commun pour se présen-ter, reproduire des articles pu-bliés, indiquer leurs projets... La mise en place du nouveau site Internet du Club devrait leur en donner l'opportunité.

Juliette Talpin

Apéro web

PIGISTES 3 QUESTIONS À

Lucie Brasseur, créatrice de Twideco

Comment en es-tu arrivée à créer Twideco ? J’ai appris le métier de journaliste « sur le tas ». J’ai été pigiste à Paris pour différents supports, notam-ment Jazz Hot Magazine pendant cinq ans, correspondante pour la presse professionnelle à Rio. Puis j’ai monté ma première société à Paris dans un domaine complète-ment différent de celui des arts qui était le soutien scolaire : la création d’entreprise a été une vraie décou-verte et du coup j’ai eu envie de faire parler les entrepreneurs et de le faire en région ; car j’ai grandi dans le sud-ouest, et me suis vite rendue compte qu’il y avait, certes, une concentration de médias en région, mais plutôt axés infos géné-rales, et que seule la presse natio-nale traitait d’informations écono-miques, alors que la valeur des entreprises se crée en région... Quels sont les objectifs de Twideco ? Après trois mois d’existence, nous avons déjà reçu sur le plateau (à Saint-Jean-de-Braye) 300 chefs d’entreprise… L’objectif est triple : l’entrepreneur communique sur son activité, il participe à créer du lien entre les entreprises, et enfin, en rencontrant des acteurs plus ou moins proches de son secteur, très clairement, derrière, il fait du busi-ness : c’est une télé de réseaux pro-fessionnels. Ce n’est certes pas la première télé Web économique, mais les autres ont un format très

différent : je suis la seule à proposer une émission en direct et interac-tive permettant aux internautes qui se connectent à 17h30 de poser des questions en direct aux invités sur le plateau. Nous faisons cinq émis-sions par semaine du lundi au ven-dredi, qui se déroulent comme suit : le chiffre du jour, en lien avec le plateau, trois offres d’emploi, une revue de presse, et derrière le pla-teau une rubrique culturelle et les résultats sportifs de la région. Nous sommes aujourd’hui regardés dans 50 pays avec une moyenne de 2000 visites/jour. L’émission est visible en différé dès le lendemain pendant un mois, et dispatchée ensuite sur les autres plates-formes du type Dailymotion, Youtube, sur les blogs… Tes projets à court et moyen terme ? Notre équipe est aujourd’hui consti-tuée de trois journalistes et une assistante, et les invités viennent principalement du Loiret. Mais nous commençons à dupliquer ce modèle sur l’ensemble du territoire national à partir de début 2009 dans toutes les régions de France, avec une première agence prévue pour le premier trimestre 2009 à Lyon et en Rhône-Alpes.

Propos recueillis par Marie Lansade

Site web : www.twideco.tv

Autodidacte au parcours atypique déjà bien rem-pli, cette jeune femme de 25 ans est la créatrice et directrice de Twideco.

Réunir les prestataires du mariage de la région Centre sur un seul et même site, c’est l’idée qu’a eue Cécile Vogin, créatrice en 2006 de l’agence de wedding planning Final Touch, à Orléans. Cette jeune mariée de 26 ans répond ainsi à un besoin exprimé par sa clientèle qui souffrait de ne pas avoir accès sur le net aux presta-taires de la région. Désormais, les futurs mariés peuvent se connec-ter sur son site mariage-cœurdefrance.fr et y découvrir les adresses des prestataires du Cen-tre mais également des infos pra-tiques, des conseils, des astuces pour la préparation d’un mariage. Un véritable magazine Internet réactualisé avec les dernières tendances dévoilées dans la re-vue de presse et les demandes des internautes. Enfin, mariage-cœurdefrance.fr se veut commu-nautaire : les futurs jeunes mariés peuvent échanger notamment grâce aux blogs et aux forums.

Anne-Cécile Cadio

WEB

Le net dit oui

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L'IUT de Tours a fait sa rentrée...

ÉCOLES

Vingt-cinq étudiants ont intégré la première année du départe-ment de journalisme de l'IUT de Tours début octobre. L'établisse-ment avait reçu 850 dossiers, "un chiffre stable", indique Olivier San-martin, enseignant de géopoliti-que et responsable de l’option journalisme. « La seule modifica-tion des tests d'entrée portait sur l'anglais. Auparavant, nous met-tions les candidats en situation de débats. Mais ce n'était pas évident de les jauger. Nous sommes reve-nu s à l a t r a d i t i o nne l l e épreuve écrite », dit-il. Ces 25 "bizuts" rejoignent leurs 25 aînés de deuxième année, la trentaine d'étudiants de licences, et les 16 é l èves d ' année spéc ia l e « Magazine ». Soit un total de quelque 100 élèves. Parmi ses priorités pour cette année univer-sitaire, l'IUT souhaite développer la formation au multimédia. Son journal Innova sera ainsi mis en ligne en janvier et des étudiants journalistes animeront ensuite des blogs. Objet d'étude princi-pal : le cinquantenaire du Sanitas, un quartier populaire près de la gare de Tours. Dans des études menées avec l'association des anciens élèves Autour(s) du jour-

nalisme, la PQR reste le principal employeur des iutiens touran-geaux. « Mais cela fluctue beau-coup d'une année sur l'autre, de 15 à 60% avec une moyenne autour de 40%. Radio France, la presse profes-sionnelle et la presse d'entreprise sont aussi de bons débouchés pour nos étudiants », commente Olivier Sanmartin.

Apprentissage plébiscité Mario Corrado, qui vient de partir en retraite (voir ci-contre), avait lancé la formation en apprentis-sage en 2005. Elle prend de l'am-pleur : trois stagiaires en 2006-2007, puis quatre l'an passé et sept cette année. Ils fréquentent l'IUT un tiers de leur temps, tout en étant rémunérés par leurs em-ployeurs (Ouest-France, Radio France, La voix du Nord, le Dau-phiné Libéré...). « La plupart du temps, il s'agit d'étudiants accueillis en stage dans les journaux, qui ont ensuite plu aux équipes sans avoir fait d'école de journalisme. Ils vien-nent compléter leur formation chez nous. Ce cursus est plébiscité par les étudiants et les rédactions », assure Olivier Sanmartin.

S.F.

Prof emblématique de l’IUT de Tours, pionnier du Club de la Presse Val de Loire en 1989, Mario Corrado s’est éclipsé comme il le fait tout le temps, très discrète-ment, en faisant valoir ses droits à la retraite. Cet enseignant de fran-çais, fan de Pierre Fresnault-Déruelle, le sémiologue qui a offi-cié à l’Université de Tours a formé vingt-cinq promotions d’appren-tis journalistes à l’analyse de l’i-mage et aux subtilités du français. « J’ai eu le bonheur d’aller travailler sans m’en rendre compte », ré-sume-t-il après un quart de siècle sur le site du Pont-Volant à Tours nord. Mario Corrado avait dirigé un temps l’option journalisme de l’IUT avant d’être remplacé en 2000 par Didier Chéramy. « Je laisse la place aux jeunes », conclut-il.

...sans Mario

© Berti Hanna

VISITES

Groupe IMT

C’est Emmanuelle Audoux qui assurait la visite de l’Unité Technique et de Développement du Groupe IMT...

...un équipement d’initiation pratique aux techniques cosmétiques et pharmaceutiques qui aura suscité l’intérêt...

...mais dont la visite demande un minimum d’équipement. Ici Alain Dayan, directeur de laboratoire et maire-adjoint au tourisme, et Patrick Bourdy, président du Groupe IMT.

Temps fort de la visite de La Nouvelle République : le passage par les studios de TV Tours...

...où les adhérents s’étaient regroupés le temps d’une pause photo devant le décor de Tout sur un plateau...

...avant d’être happés par le tourbillon vociférant des rotatives déchaînées à l’heure de l’impression

des premières éditions de la NR.

© Hélène Gosset

NR REGARD

Obamania Il est noir par son père. Blanc par sa mère. Métis en somme. Consensuel et fédérateur en dia-ble. Il symbolise le triomphe de la race… La race humaine. Pour preuve, 80 % des Français au-raient voté pour lui. Mais Barrack Obama est américain. Quel dom-mage ! Les États-Unis ont porté

un Noir à la Maison Blanche et sont désormais sous le regard de l’Histoire. On a beaucoup com-menté le renouvellement des élites, la diversité en toute légali-té, ce vote primordial qui change la donne. Définitivement. On a aussi fustigé le plafond de verre qui insidieusement encore en-trave l’égalité des chances, chez nous, en France, la patrie des Droits de l’Homme. La frilosité des partis politiques contraste avec l’audace de la société civile. Le Club de la Presse Val de Loire - c’est 6 départements et 240 adhé-rents – a élu à sa tête un Noir afri-cain. Naturellement. Simplement. Sans lecture raciale de la société. « Yes we can ». Et cette élection date d’un an déjà. Au regard des pulsations du monde, une ques-tion s’impose. Le Club de la Presse Val de Loire est-il en avance sur son temps ou tout simplement en phase avec son temps ? « Yes we can ». Oui, nous pouvons. Avec une longueur d’avance.

Théophile Mbaka

L’ŒIL

Jean-Paul Vomorin est dessina-teur de presse, spécialisé dans la caricature. Nombreux sont les adhérents qui, à l’occasion du déjeuner orléanais ou lors d’un débat organisé par le Club, se sont vus croqués à la sauce pi-quante de cet homme à l’humour décalé. Jean-Paul Vomorin était cette année encore l’un des invi-tés de la neuvième édition du Festival Dessins Presse, Humour et Caricatures qui s’est déroulé les 15 et 16 novembre derniers à Orléans.

H.G.

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Jeune danse Traverses, 10e Semaines Chorégraphiques d'Orléans Jusqu’au 20 décembre. Des premières créations de jeunes chorégraphes. www.josefnadj.com

Funky Soirée Permis de jouer « Funky beat » le 17 décembre à 21h au mythique Bateau Ivre de Tours, avec Rytmétix et Be Soul. Coup de cœur d'Hélène ;-) Non à Zak Efron ! Une Soirée avec Offenbach au Grand Théâtre de Tours les 27,28, 30 & 31 décembre. Même si ma fille préfère une soirée avec Zak Efron, je lui présenterai ce Monsieur Offenbach, na!

Le parc du Chemin d’Ablis, situé en Beauce, sur 8 communes du département de l’Eure-et-Loir, comprend 26 éoliennes qui lon-gent l’autoroute A10 sur 17 km. Les turbines de 2 MW chacune ont été fournies par le fabricant allemand REpower. Plus grand parc éolien de France à ce jour, sa production est équivalente à la consommation électrique an-nuelle de 70 000 habitants. Du fait de la puissance installée, un rac-cordement direct au réseau élec-trique à très haute tension (225 000 volts) a été réalisé pour la première fois en France. Son implantation le long de l’axe au-toroutier fait du projet « Chemin d’Ablis » une référence. Les déve-loppeurs d’EDF Energies Nouvel-les ont choisi de s’appuyer sur la ligne de force de l’infrastructure routière existante et de rendre ainsi le parc éolien solidaire de l’axe autoroutier. Cette idée a depuis été intégrée dans le Sché-

ma Départemental Eolien édité par la préfecture d’Eure-et-Loir. Le projet, lauréat en 2005 de l’appel d’offres du Ministère de l’Indus-trie, avait déjà été distingué pour sa qualité et ses performances. « Nous sommes particulièrement fiers de signer cette réalisation exemplaire qui illustre bien que l’éolien peut allier à la fois une puis-sance électrique significative et une insertion paysagère concertée et réussie. Il s’agit de notre deuxième centrale d’envergure mise en ser-vice cette année en France, après le parc éolien de 50 MW de Villesèque en juillet 2008 », a déclaré Yvon André, Directeur Général Délégué d’EDF Energies Nouvelles. Ce nouveau parc éolien renforce les positions d’EDF Energies Nouvel-les sur le territoire national. A ce jour, EDF EN a développé et cons-truit en France 258,3 MW, dont 163,7 MW détenus en propre.

Communiqué EDF

EDF annonce la mise en service du parc éolien « Chemin d’Ablis ». Ce nouveau parc renforce les positions d’EDF Energies Nouvelles en France.

Des éoliennes au bord de l’A10

PARTENAIRES

L'organisation de la Journée des pigistes de l'Ouest prend tour-nure. Elle aura lieu le 15 mai 2009 à Tours en prolongement des deux précédentes éditions de Nantes et Rennes qui avaient ac-cueilli chacune une centaine de journalistes rémunérés à la pige. Le programme commence à se dessiner entre informations sur les droits des pigistes et ateliers thématiques. La suite dans les prochains Médialoire.

Juliette Talpin

Journée 2009

PIGISTES

Destination tourisme en région Centre - Loire Valley : le titre est un peu long mais suffisamment explicite. C’est aussi un clin d’œil à nos amis britanniques. Le journal d’infos du comité régional de tourisme de la région Centre vient de sortir son premier numéro. Il est riche et abon-damment illustré. 12 pages qui rendent compte de l’activité touristique de la Loire Valley classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dossiers, portraits, initiatives, bilans, filières, gastronomie, viviculture : autant de rubriques qui mettent en perspective les enjeux financiers et économi-ques d’une région qui pèse lourd dans l’économie nationale. Bienvenue à ce nouveau venu. Prochain numéro : décembre.

Economie touristique COM’

TV

France 3 en colère Le préavis de grève est déposé pour le mercredi 17 décembre. Pour un mouvement qui sera franc et massif. L’immense majori-té des locales (Tours, Brest, Le Mans, Le Havre, Perpignan, Mar-seille, Corrèze…) ont toutes ré-pondu présent. «Je n’ai jamais vu une telle union depuis que je tra-vaille à France3. Les gens en ont ras-le-bol. L’annonce de la suppres-sion de la publicité et toutes les réorganisations que cela suppose s’est faite beaucoup trop vite. Sans concertations », déplore William Colin, journaliste au Mans. Pour le personnel des rédactions dépar-tementales, la suppression de la deuxième diffusion du journal local – actuellement à 19h57 – est l’annonce de trop. « Il sera rempla-cé à partir du 5 janvier par de la publicité. Car au-delà de 20h00, la chaîne ne pourra plus en program-mer. On nous dit qu’il faut faire rentrer de l’argent. Mais cette perte ne devait-elle pas être compensée au centime près ? », interroge Ma-rie-Aymée Ide, l’une de ses cons-œurs du Mans. En creux, c’est la survie même des bureaux dépar-tementaux qui est en jeu. Rési-gnée, Marie-Aymée Ide l’est aussi à l’idée que la grève ne soit « pas suivie par les antennes régionales. Les journalistes des BRI ne nous ont donné aucun signe de vie. » Une preuve de plus pour cet autre journaliste que « dans cette boîte, le jacobinisme existe jusqu’en ré-gion. »