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Cité de la musiqueRoch-Olivier Maistre,Président du Conseil d’administrationLaurent Bayle,Directeur général
Conservatoire de ParisRémy Pflimlin,Président du Conseil d’administrationBruno Mantovani,Directeur
Mercredi 26 février 2014Vendredi 28 février 2014Mardi 4 mars 2014Wolfgang Amadeus Mozart Mitridate, Re di Ponto
Dans le cadre du cycle Mozart enfant du 26 février au 8 mars
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse
suivante : www.citedelamusique.fr
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Deuxième rescapé d’une fratrie de sept, Mozart s’était cramponné à la vie à la suite de sa sœur aînée de cinq ans, Nannerl. Tous deux grandissaient dans un foyer aimant, animé par la joie de vivre de la mère et la musique de Leopold, le père. Lorsqu’elle eut 8 ans, le père commença à enseigner le clavecin à sa fille. Nannerl s’amusait tant à jouer que son frère ne cessait de rêver du moment où il apprendrait à son tour. Peu après, Leopold notait : « Ce menuet a été appris par mon fils un jour avant sa cinquième année ». À partir de 1763, ils sillonnèrent l’Europe trois ans durant, apportant leur radieuse lumière aux têtes couronnées avides d’émerveillement. Entretemps, le petit garçon avait commencé à composer. Enfin, il partageait la musique de chambre avec son père et sa sœur dans différentes combinaisons de clavier et violon. À Salzbourg, il faisait la fierté de ses compatriotes qui le sollicitèrent à leur tour. C’est ainsi qu’on lui commanda la cantate dramatique Apollo et Hyacinthus. Quelle bonne manière d’expérimenter les voix, la scène et ses conventions… de quoi s’aguerrir pour affronter la patrie de l’opéra !
14 ans et demi et on lui transmet le livret de Mitridate pour les représentations milanaises de Noël 1770 ! Un succès extraordinaire qui vaut au Maestrino la commande de Lucio Silla pour 1772. Les découvertes et rencontres italiennes ont aiguisé son sens critique. Il a entendu divas et castrats, compris ce qu’ils attendent, ce qui fera mouche ou ce qui est passé de mode. Aussi travaille-t-il les récitatifs « à s’en faire mal aux mains » en ajustant les airs aux qualités de chaque chanteur « pour bien mesurer l’habit au corps ».
C’est au retour du deuxième séjour italien, le 16 décembre 1771, que la vie bascule. Le bienveillant archevêque Schrattenbach meurt le jour même et avec lui la liberté de courir le monde. La Salzbach devient une frontière contrôlée par le nouvel élu et peu tolérant Colloredo. Divertimenti et messes constituent la tâche essentielle tandis qu’Amadeus renonce aux genres qui lui tiennent à cœur. Le bouquet des cinq concerti pour violon composé dans la seule année 1775 est représentatif des goûts du prélat : les mouvements rapides dans l’exubérance italienne, les lents de type aria di amore ou ariette française, les finales en rondeau à la française aux refrains pastoraux. Mais l’adolescent tord plus d’une fois le cou aux principes : sous sa plume, le style galant recrée une sensation qui prend source dans l’enfance, celle du jeu ignorant des limites.
Mais l’expression tragique éclate. Début 1777, la pianiste française Jeunehomme lui donne l’occasion d’exprimer la douleur profonde dans le mouvement lent du Neuvième Concerto. La perspective d’un séjour parisien alors avivée, il compose son Concerto pour hautbois, instrument implicitement lié à la culture française. En outre, il choisit pour rondo la mélodie de sa Sonate à quatre mains de Londres qui ne peut que lui rappeler les souvenirs de l’enfance pérégrine et qu’il associe par la suite à l’idée de liberté. En septembre, la coupe est pleine. L’archevêque ayant refusé les congés, Leopold consent à laisser partir son fils avec sa mère. L’étape de Mannheim est capitale : il tombe amoureux de la cantatrice Aloysia Weber, découvre l’orchestre le plus avant-gardiste et fraternise avec les vents, dont Wendling, flûte solo, qui lui fait obtenir la commande d’un flûtiste amateur. Un peu moins motivante que si elle avait été pour lui, elle comprend le Premier Concerto en sol. Rien ne saurait alors altérer sa légèreté. Mais à Paris, le coup fatal est porté. La mort de sa mère, dont Leopold lui attribue la responsabilité, le propulse dans la sphère adulte, un boulet à tirer pour l’éternité.
Florence Badol-Bertrand
Cycle Mozart enfant
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DU MERCREDI 26 FÉVRIER AU SAMEDI 8 MARS
MERCREDI 26 FÉVRIER - 19H30VENDREDI 28 FÉVRIER - 19H30MARDI 4 MARS - 19H30
Wolfgang Amadeus MozartMitridate, Re di Ponto
Orchestre du Conservatoire de ParisÉlèves du Département des disciplines vocales et de la direcion des études chorégraphiques du Conservatoire de ParisDavid Reiland, directionVincent Vittoz, mise en scèneAntoine Arbeit, chorégraphieDominique Burté, costumesBruno Bescheron, lumières
Ces trois concerts ont lieu dans la Salle d’art lyrique du Conservatoire de Paris.
JEUDI 27 FÉVRIER - 20H
Wolfgang Amadeus MozartSymphonie n° 1Concerto pour piano n° 9 « Jeunehomme »Concerto pour piano n° 1Joseph HaydnSymphonie n° 49 « La Passione »
La Chambre PhilharmoniqueEmmanuel Krivine, directionAndreas Staier, piano
SAMEDI 1er MARS - 14H30CONCERT ÉDUCATIF
Mitridate de Wolfgang Amadeus Mozart
Orchestre du Conservatoire de ParisÉlèves du Département des disciplines vocales du Conservatoire de ParisDavid Reiland, directionVincent Vittoz, mise en scène
SAMEDI 1er MARS - 16H30
Wolfgang Amadeus MozartConcerto pour violon n° 1 K. 207Concerto pour hautbois K. 314Concerto pour violon n° 2 K. 211Concerto pour violon n° 3 K. 216
Les DissonancesDavid Grimal, violonAlexandre Gattet, hautbois
SAMEDI 1er MARS - 20H
Wolfgang Amadeus MozartConcerto pour violon n° 4 K. 218Concerto pour clarinette K. 622Concerto pour violon n° 5 K. 219
Les DissonancesDavid Grimal, violonVicent Alberola, clarinette
SAMEDI 8 MARS - 15HFORUM
Le génie mozartien
15h Table ronde
Animée par Florence Badol-Bertrand, musicologue, avec la participation de Jean-François Boukobza et Thomas Vernet, musicologues, Béatrice Didier, critique
17h30 Concert
Œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart, Johann Baptist Wanhall et Carl Philipp Emanuel Bach
Hélène Schmitt, violonAlexei Lubimov, clavecin Reinhard von Nagel, piano Gräbner 1791 (collection du Musée de la musique)
SAMEDI 8 MARS - 20H
Wolfgang Amadeus MozartApollon et Hyacinthe
Les Folies françoises Patrick Cohën-Akenine, directionNatalie van Parys, mise en scèneBarbara del Piano, scénographie et costumesMaarten Engeltjes, ApollonMatteo El Khodr, HyacintheMaïlys de Villoutreys, MéliaSébastien Droy, ŒbaleThéophile Alexandre, Zéphyr
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MERCREDI 26 FÉVRIER 2014 – 19H30VENDREDI 28 FÉVRIER 2014 – 19H30MARDI 4 MARS 2014 – 19H30Salle d’art lyrique du Conservatoire de Paris
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)Mitridate, Re di Ponto
Opéra en trois actes sur un livret de Vittorio Amedeo Cigna-Santi
Acte I
Acte II
entracte
Acte III
Élèves du département des disciplines vocales et de la direction des études chorégraphiquesOrchestre du Conservatoire de ParisDavid Reiland, directionVincent Vittoz, mise en scène
Coproduction Cité de la musique, Conservatoire de Paris.
Fin du spectacle vers 21h50.
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Enguerrand de Hys, ténor (Mitridate)Jeanne Crousaud, soprano (Aspasia)Anne-Sophie Honoré, soprano (Sifare)Eva Zaicik, mezzo-soprano (Farnace)Laura Holm, soprano (Ismene)David Tricou, ténor (Marzio)Elisabeth Moussous, soprano (Arbate)
Orchestre du Conservatoire de ParisDavid Reiland, direction musicaleStéphanie-Marie Degand, Alexandre Piquion, assistants musicauxOlivier Reboul, préparation des chanteursCélia Oneto Bensaid, Marie Clotilde Matrot, Masumi Fukaya, Lucie Chouvel, chefs de chant
Vincent Vittoz, mise en scèneAntoine Arbeit, chorégraphieDominique Burté, costumesBruno Bescheron, lumièresManon de Matauco, Oskar Eon, Marie Leblanc, Mathilde Meritet, Pierre Piton, Anthony Roques, Luc Verbitzky, élèves de la direction des études chorégraphiques Marie-Pierre Morel-Lab, costumière/habilleuseSonia Bosc, costumière/habilleuseJorge Munoz Cancino, création coiffure/maquillage
Équipe production/techniqueArianna Chaminé, Raphaële Hurel, chargées de productionJean-Pierre Le Gallic, responsable techniqueMagid Mahdi, régisseur généralPatrick Buisson, régisseur plateauStéphane Darmon, régisseur de scèneMathilde Lemoine, chef machinisteNicolas Depardé, machinisteBruno Bescheron, régie lumièreYann Divet, chef électroBernard Surrans, régisseur général (orchestre)Elina Pilorget, chargée des affectationsNathalie Berthier, Fanny Lévy, régisseuses d’orchestre
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Mithridate ou Mitridate, un opéra sur le pouvoir certes mais surtout du pouvoir sur les autres. Les liens étroits, brûlants, unissant tous les protagonistes de cet opera seria et les enfermant indépendamment dans leur liberté de mouvements et de pensées en est le tissu dramatique. La dépendance douloureuse, la puissante aliénation des personnages entre eux en est la respiration tragique.
Farnace, ce fils mal-aimé ne peut que choisir la trahison et la révolte face à l’autorité d’un père peu aimant, désireux de s’en affranchir résolument, violemment quitte à faire alliance avec l’ennemi.
Sifare son demi-frère, porteur d’une culpabilité indéracinable que la trahison de sa mère vis-à-vis de son pays lui a inoculé dans le sang, se perd dans son aliénation à son père-roi.
Aspasie, l’hypothétique épouse du monarque tyrannique est liée aux désirs de trois hommes jusqu’à en étouffer.
Ismène se trouve être trahie et prisonnière d’elle-même par sa passion amoureuse pour un Farnace soudain indifférent.
Mitridate, l’image du père intraitable (si sensible au jeune Mozart) attaché atrocement à son devoir politique, tout entièrement livré à sa peur quasi névrotique d’une possible trahison omniprésente fomentée par son entourage, par ses enfants, sa femme et qui va se révéler, tragiquement pour lui, entièrement fondée. C’est ce violent tissage des passions que je souhaite mettre en lumière.
La présence d’une troupe de danseurs commentant, jugeant, devançant les tourments des protagonistes offrira une énergie nouvelle à la musique du jeune Mozart. Celui-ci écrivit cet opéra à quatorze ans, c’est une œuvre de l’adolescence, où le compositeur n’a pas encore prouvé tout son génie musical, où la caractérisation psychologique des protagonistes est encore malhabile, la personnalisation des caractères encore floue. Le travail avec les chanteurs sur le rapport musical au texte est une priorité sur cet ouvrage. Les choix musicaux de Mozart ne sont pas toujours au niveau de l’intensité de la passion des protagonistes, il faut puiser à l’intérieur de chaque interprète une évidence, un engagement intense dans ce discours musical proposé par le jeune compositeur et y trouver toujours une raison éclatante. Le prolongement corporel des danseurs offre une approche différente à ce rapport à la musique tout en apportant une fureur palpable à l’urgence de ces passions.
Les personnages, habillés de lourds costumes reflétant le pouvoir qu’ils représentent aux yeux des autres et qu’ils doivent supporter pour eux-mêmes, sont « jetés » sur un ring tragique sans le secours d’accessoires et de décoration superflus. Ils n’ont ainsi que leur seul combat comme outil afin de défendre leurs dévorantes passions et leurs peurs les plus intimes.
Vincent Vittoz
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Synopsis
Acte I. À Nymphée, capitale du royaume du PontL’annonce de la mort du roi Mitridate ouvre sa succession au trône du Pont. Dans le contexte de la guerre contre Rome, ses deux fils Farnace et Sifare prétendent au pouvoir suprême. Les deux hommes partagent également un amour pour Aspasia, princesse grecque qui était promise au prétendu défunt. Celle-ci repousse vertement les avances de Farnace mais semble beaucoup moins catégorique concernant celles de Sifare. Les complots militaires et amoureux se font de plus en plus intenses lorsqu’un événement inattendu vient contrecarrer les plans des deux frères : le gouverneur Arbate annonce le retour de Mitridate ! À cette nouvelle, Farnace tente de convaincre son frère de se rapprocher comme lui des ennemis romains afin de renverser leur père du trône, ce que Sifare refuse. Aspasia est anéantie par la nouvelle qui lui ôte tout espoir de s’unir à Sifare. Mais Mitridate ne revient pas seul : il amène avec lui Ismene, fille du roi des Parthes, avec la ferme intention de la marier à son fils aîné Farnace pour sceller l’alliance. Informé par Arbate des intentions de Farnace, Mitridate exprime la colère qu’il nourrit contre ce fils déloyal. Acte II. Dans les appartementsIsmene reproche à Farnace son manque d’intérêt à son égard. Mitridate lui promet une amélioration prochaine de la situation. Le roi informe Aspasia de leur mariage prochain. Alerté par l’attitude peu enthousiaste de la future reine, Mitridate soupçonne une relation entre la princesse et Farnace. Il convoque Sifare afin de le rendre témoin de cette trahison. Profitant d’un instant de solitude, Aspasia et Sifare se déclarent leur amour mutuel. Aspasia se retrouve déchirée entre son devoir de reine et cet amour irrépressible pour le jeune homme. Mitridate convoque ses deux fils et leur fait part de son intention d’aller combattre les ennemis romains, ce que Farnace réprouve. Agacé par tant d’insolence et désormais convaincu de la trahison de son fils aîné, il décide de le mettre aux fers. Plein de haine, Farnace dévoile l’amour secret entre son frère et Aspasia. Mitridate décide de tendre un piège machiavélique aux amants : il fait part à la princesse de son souhait de l’unir à Sifare, car se sentant trop âgé pour elle. Aspasia tombe dans le piège et avoue au roi son amour pour son fils cadet. C’en est trop pour Mitridate qui condamne les amants à mort. Les excuses de la jeune femme n’y changeront rien.
Acte III. Jardins suspendusIsmene encourage Mitridate à accorder le pardon à Aspasia, tout comme elle a pardonné à Farnace. Il accepte mais Aspasia refusant toujours de l’épouser et déclarant préférer la mort, Mitridate redouble de fureur. Arbate l’informe d’une attaque romaine, le roi s’en va au combat tout en maudissant la princesse. Cette dernière échappe de peu au poison, tentative de vengeance du roi. Sifare l’informe de sa décision de combattre aux côtés de son père afin de gagner son pardon. Quant à Farnace, pris de remord dans sa cellule et bientôt libéré par Marzio le tribun de Rome, il s’empresse de brûler la flotte ennemie en signe de réconciliation. À l’annonce de cette nouvelle, Mitridate, mortellement blessé, pardonne à ses deux fils et unit Sifare à Aspasia, avant de rendre l’âme.
Barbara Playoust
Élève de la classe des métiers de la culture musicale
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Mitridate ou les débuts à l’opéra d’un génie de quatorze ans
Le 13 décembre 1769, âgé de quatorze ans, Wolfgang Amadeus Mozart entreprend avec son père Leopold le premier de ses trois voyages en Italie. L’étape est décisive, que ce soit du point de vue de la formation comme de celui de la réputation, et la famille salzbourgeoise espère que Wolfgang sera joué dans les grands théâtres transalpins. C’est le Teatro Regio Ducale de Milan qui accueille les premiers pas de la carrière italienne de Mozart avec un opera seria donné pour l’ouverture du Carnaval : Mitridate.
De Racine à Mozart
Écrit par l’abbé Vittorio Amedeo Cigna-Santi à partir de la pièce homonyme de Jean Racine, le livret confié au jeune compositeur n’est pas inédit. Il a déjà été mis en musique par l’abbé Quirino Gasparini de Turin (1767), démontrant ses qualités formelles : trois actes de longueur décroissante, une intrigue construite de manière logique, et une alternance régulière entre airs et récitatifs. Un livret remarquable, qui s’inspire de la tragédie française, dont l’économie de moyens, la conduite dépouillée de l’action, la prédilection pour le discours et la sobriété de la langue ont servi de référence à l’opéra italien jusqu’au début du XIXe siècle. Racine en particulier a offert à l’opera seria certains de ses plus grands modèles dramatiques. Mitridate en est un exemple : malgré le succès indépendant du personnage historique, c’est directement de la tragédie racinienne que Apostolo Zeno, Leopoldo Villati (pour Karl Heinrich Graun) et enfin Vittorio Amedeo Cigna-Santi tireront leurs livrets.
La pièce de Racine offre en effet aux compositeurs une intrigue claire, des jeux d’oppositions forts et des passions vives. En plus de ces qualités intrinsèques, il faut noter que Vienne et les grandes villes italiennes connaissent au XVIIIe siècle un intérêt non démenti pour l’Orient, à la fois puissance menaçante sur le plan politique et contrée fascinante sur le plan culturel. Or Mithridate VI Eupator est roi du Pont, royaume antique situé au nord de l’actuelle Turquie. Plus encore, cette personnalité remarquable (dont la légende affirme qu’il réussit à s’immuniser contre le poison) alla jusqu’à concurrencer les Romains par ses ambitions impériales.
Chargé d’écrire un livret d’opéra, Cigna-Santi opère quelques modifications nécessaires dans le texte de Racine. En plus du passage obligé de cinq à trois actes, il prend des libertés sur deux points. Il supprime tout d’abord les personnages des confidents, tout en faisant apparaître de nouvelles figures. Ainsi Ismene et Marzio ont été inventés sans doute pour des questions d’équilibre. Ismene, fille du roi des Parthes, aime Farnace sans être aimée en retour. Elle est le miroir en négatif du caractère de Mitridate : à la violence et au doute, elle oppose la clémence et la conviction. Quant à Marzio, tribun et ambassadeur romain, il renforce la résistance de Farnace face à son père, soulignant ainsi la loyauté de Sifare.
Deuxième et principale modification de Cigna-Santi : le revirement subit de Farnace dans l’acte III. D’autres détails de l’intrigue sont réorganisés par le librettiste, la plupart du temps pour des nécessités de concentration lyrique. La modification du dénouement, en revanche, estompe
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la dureté de la pièce de Racine, conclue sur la promesse de vengeance de Sifare. Elle introduit le code du lieto fine, évacuation du tragique caractéristique des Lumières et de l’opera seria qui persistera jusqu’au XIXe siècle.
Malgré ces adaptations caractéristiques des codes d’une époque, le livret de Cigna-Santi respecte le texte de la pièce de Racine, allant parfois jusqu’à la traduction littérale empruntée à Giuseppe Parini.
Coline OddonÉlève de la classe des métiers de la culture musicale
La musique de Mitridate
Pour composer son opéra, Mozart s’appuie sur les dernières évolutions de l’opéra napolitain dans le genre seria. Désormais, l’orchestre est plus fourni, le livret et la musique forment un ensemble plus cohérent, la succession rigide récitatif-aria est maintenue mais s’enrichit du récitatif accompagné qui permet de maintenir un lien plus logique avec l’action.
Dans le cadre de sa première grande commande, Mozart est contraint de se soumettre aux exigences des chanteurs en écrivant des arie un peu schématiques par leur forme, mais spectaculaires par l’abondance des vocalises. Cependant, il parvient parfois à dépasser cette obligation de mise en valeur des capacités vocales des chanteurs en commençant à élaborer, au sein même de l’écriture vocale et orchestrale, des différenciations stylistiques entre les personnages. Il tente de s’affranchir du modèle des arie qui imposent de traiter un type d’affect par aria pour traduire musicalement l’épaisseur psychologique des personnages. Certaines arie, notamment ceux du couple principal, se distinguent du reste de l’œuvre par une plus grande attention à l’expression des sentiments.
Bien que l’écriture des arie soit en accord avec les spécialités vocales des chanteurs, les arie d’Aspasia se distinguent par leur traitement dramaturgique. Dès son air d’entrée, « Al destin che la minaccia », assez long selon le souhait d’Antonia Bernasconi, créatrice du rôle, la virtuosité vocale est mise au service de l’expression de son agitation qui s’explique par son destin incertain. Sa deuxième aria, « Nel sen mi palpita », contraste avec la première. L’évolution des états d’âme d’Aspasia, souffrante, est suggérée par la tonalité de sol mineur. De nombreux chromatismes évoquent une forme de déchirement tandis qu’une ligne mélodique entrecoupée de silences souligne la douleur de l’héroïne.
L’aria « Pallide ombre », placée au sommet du troisième acte, contient déjà en germes de nombreux éléments stylistiques repris par Mozart dans ses opéras suivants. Il s’agit d’une cavatine, creusée (de l’italien cavare) dans le récitatif : un recitativo secco est suivi de la cavatine proprement dite puis d’un recitativo accompagnato. En utilisant un recitativo accompagnato pour clore l’air, Mozart traduit l’intensification des sentiments du personnage qui rentre en lui-même en s’appuyant sur l’accompagnement de l’orchestre chargé de souligner ses changements d’états
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d’âme. Dans les arie de Sifare, on ne retrouve pas ce raffinement musical qui sert l’expression des sentiments avec justesse et brio.
Le seul duo de tout l’opéra est confié à Aspasia et Sifare. Précédé d’un recitativo secco, puis accompagnato, il débute par une longue phrase dans laquelle les deux personnages affirment leur volonté de mourir l’un avec l’autre. Aspasia et Sifare s’expriment à tour de rôle avant de chanter ensemble, en faisant montre de leur virtuosité.
L’évocation de ces quelques numéros permet de mettre en valeur la recherche de nouveaux moyens musicaux mis au service de l’expression des sentiments. Il ne s’agit plus seulement d’écrire une aria type comme l’aria di furore, mais bien de s’attacher à traduire note après note les sentiments changeants des personnages. Interpréter Mitridate aujourd’hui, c’est rendre hommage à Mozart pour cette œuvre de jeunesse redécouverte lors du Festival de Salzbourg en 1971 et qui contient les prémices de ses futurs talents. Elle est injustement peu interprétée de nos jours et souvent lue à l’aune des opéras suivants dans lesquels apparaît tout le génie de Mozart.
Blandine RouffignacÉlève de la classe des métiers de la culture musicale
La composition de Mitridate racontée par Leopold Mozart
La correspondance de Leopold Mozart – qui veille sur son fils tout au long de ce périple en Italie – est un document fondamental pour comprendre la genèse de Mitridate. Outre Milan, où ils séjournent à plusieurs reprises, entre les premières prises de contact, la composition des récitatifs, la rencontre avec les chanteurs et, ultimement, la composition des arie et les répétitions, Leopold et Wolfgang traversent toute l’Italie, où le jeune musicien acquiert une réputation durable et dissipe les doutes que sa jeunesse et sa germanité soulèvent.
Leopold Mozart fait face à cette méfiance vis-à-vis de l’authenticité des talents de composition de son fils et en fait constamment état dans ses lettres. Le jeune prodige est quant à lui plongé dans son travail : outre l’opéra, il compose de nombreuses pièces de moindre ampleur et se produit dans diverses cours et académies, si bien qu’il prend tout juste le temps d’ajouter quelques mots à certaines lettres de son père à sa mère et sa sœur restées à Salzbourg.
La composition de l’opéra commence, comme de coutume, par la réception du livret et la composition des récitatifs. Entre le 27 juillet 1770 où il reçoit le livret et le 26 décembre où doit avoir lieu la première, le temps s’accélère pour le jeune compositeur. Leopold se félicite de leur familiarité avec certains chanteurs : « Nous connaissons de toute façon la Bernasconi. M. Sartorini a chanté pour nous à Rome, Cicognani est ici : il est un de nos bons amis. Ettore est également ici en ce moment. » Après les récitatifs, le compositeur doit composer les arie sur mesure pour eux, dont l’exigence et le caractère orgueilleux est notoire. Les répétitions sont l’occasion pour les chanteurs d’exprimer leur opinion sur l’œuvre et surtout sur les arie, la facilité à se les approprier, et leur capacité à mettre leur voix en valeur.
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À partir du 8 décembre, les répétitions s’enchaînent à un rythme de plus en plus rapide.
Le 8 décembre :
« Aujourd’hui, après l’Angélus, a eu lieu la deuxième répétition des récitatifs. La première a si bien marché qu’il n’a fallu prendre la plume qu’une unique fois pour modifier une seule lettre et changer un della en dalla. Cela fait honneur au copiste et provoqua l’étonnement de tous, car d’habitude, à ce que l’on dit, il faut changer partout un nombre étonnant de mots et de notes. Je souhaite que cela marche de la même manière lors des répétitions avec l’orchestre, qui auront peut-être déjà commencé lorsque tu liras cette lettre. Autant que je puisse dire, et sans partialité paternelle, je trouve que l’opéra est bon et écrit avec beaucoup d’esprit. Les chanteurs sont bons. Tout dépend maintenant de l’orchestre et, en fin de compte, du caprice du public. Donc, il nous faut beaucoup de chance comme à la loterie. »
Une semaine après (15 décembre) :
« La première répétition avec instruments a eu lieu le 12, mais avec 16 personnes seulement, pour voir si tout était bien écrit. [...] Avant que la première répétition ait eu lieu, avec le petit orchestre, il n’a pas manqué de gens pour annoncer à l’avance de manière satirique que la musique manquait de maturité et prophétiser qu’elle serait misérable. Ils affirmaient qu’il était impossible qu’un si jeune garçon – et un Allemand de surcroît – puisse écrire un opéra italien et que, même s’ils le reconnaissaient comme un grand virtuose, il ne pouvait en aucun cas comprendre et venir à bout du chiaro ed oscuro nécessaire au théâtre. Toutes ces personnes sont muettes depuis le soir où a eu lieu la première répétition et ne prononcent plus une parole. Les chanteuses et chanteurs sont très satisfaits et tout à fait heureux, en particulier la prima donna et le primo uomo sont ravis de leur duetto, et le primo uomo a dit qu’il était prêt à se faire châtrer une fois encore si ce duetto ne passait pas. Basta ! Tout dépend maintenant du caprice de tout le public. »
Le 29 décembre, Leopold Mozart raconte le succès de l’opéra à son épouse restée à Salzbourg.
« Dieu soit loué, la première représentation de l’opéra a eu lieu le 26, sous les applaudissements généraux, et deux événements ont eu lieu, qui ne se sont jamais produits à Milan : à l’encontre de tous les usages d’une première sera, un air de la prima donna a été bissé alors qu’on ne crie jamais fuora à la première représentation, et deuxièmement, presque tous les airs, excepté certains des derniers rôles, ont été applaudis à la fin de chacun et suivis de cris de Viva il Maestro, viva il Maestrino… Combien avons-nous souhaité que toi [la mère de Wolfgang] et Nannerl [sa sœur] puissiez avoir le plaisir de voir l’opéra ! De mémoire d’homme, jamais on n’a constaté une telle curiosité envers le premier opéra de la saison à Milan… »
Jean-Baptiste Fournier
Textes extraits de W. A. Mozart, Correspondance. I. 1756-1776, Paris, Flammarion, 1962.Lettres des 8, 15 et 29 décembre 1770.
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David Reiland
Le chef d’orchestre d’origine belge
David Reiland est directeur musical
et artistique de l’Orchestre de
Chambre du Luxembourg depuis
septembre 2012 et principal chef
invité de l’ensemble contemporain
United Instruments of Lucilin depuis
décembre 2009. Finaliste des MPhil
International Auditions organisées
par les Mahler Philharmoniker
(janvier 2014) à Vienne, il dirigera
très prochainement l’Orchestre
Symphonique National de Lettonie
ainsi que l’Orchestre National de
Belgique. Lors de la saison
précédente, David Reiland a fait
ses débuts à la tête de l’Orchestre
du Théâtre du Bolchoï de Moscou
(Carmen), de l’Orchestre
Philharmonique du Luxembourg
ainsi que de l’Orchestre National de
Lorraine. En juin 2012, il dirige
la création mondiale de The Raven,
monodrame pour mezzo-soprano
et ensemble de Toshio Hosokawa.
Lauréat du concours de direction
d’orchestre « Melgaard Young
Conductor » en 2012, David Reiland
a débuté ses fonctions à Londres en
tant que chef assistant de l’Orchestra
of the Age of Enlightenment et
collabore depuis régulièrement avec
Sir Simon Rattle, Sir Mark Elder,
Vladimir Jurowski et Sir Roger
Norrington. Lauréat de la Fondation
Belge de la Vocation et de
la Fondation Horlait-Dapsens, il a
également été invité à participer au
prestigieux Atelier de Direction
d’orchestre INTERAKTION, placé sous
le patronage des Berliner
Philarmoniker, du
Konzerthausorchester de Berlin
et du Rundfunk-Sinfoniorchester de
Berlin. Depuis 2006, il est apparu à
la tête de nombreuses phalanges,
notamment le Mozarteum
Orchester, le Bruckner Linz
Orchester, l’Österreichische
Ensemble für Neue Musik,
le Stuttgart Kammerorchester,
l’Orchestre de Chambre de
Bruxelles, la Deutsche
Kammerakademie Neuss am Rhein,
l’Orchestre Philharmonique de
Lituanie, l’Opéra de Saint-Étienne
Loire… Diplômé en direction
d’orchestre et en composition du
Mozarteum de Salzbourg, du
Conservatoire Royal de Musique de
Bruxelles ainsi que de l’École
Normale Alfred Cortot de Paris,
David Reiland a poursuivi
ses études auprès de Dennis Russell
Davies, Jorma Panula et Peter Gülke.
Dans le cadre de master-classes, il a
eu l’occasion de se perfectionner aux
côtés de Mariss Jansons (Orchestre
du Concertgebouw d’Amsterdam),
David Zinmann (Orchestre de
la Tonhalle de Zurich) et Pierre
Boulez (Orchestre du Festival
de Lucerne).
Vincent Vittoz
Après l’obtention d’un BTS de
régie-administration à l’E.N.S.A.T.T,
quatre années d’assistanat à la mise
en scène aux Chorégies d’Orange et
au Festival de Carpentras, Vincent
Vittoz interprète Shakespeare,
Pirandello, Molière, Giraudoux, pour
se consacrer ensuite au théâtre
musical. Il joue, entre autres, le rôle
principal de Seymour dans La Petite
Boutique des horreurs au Théâtre
Déjazet et de la Porte Saint-Martin
(nomination aux Molière et aux
Victoires de la musique 1987), Rêves
d’écluses, Opéras-Louffes et Nina à
La Péniche-Opéra ainsi que Red Silk
Avenue, un spectacle musical qu’il
écrit, met en scène et interprète.
Citons également au Théâtre Déjazet
Ba-ta-clan d’Offenbach et Christophe
Colomb (Molière 1992 du meilleur
spectacle musical), Les Empires de
la lune par la compagnie Fracasse.
Il interprète Jean Valjean dans
Les Misérables (Molière 1993 du
meilleur spectacle musical), Henry
Etches dans Titanic à l’Opéra
d’Avignon, Don José dans Carmen de
Bizet au Festival de Gavarnie et pour
le Grenier de Bourgogne ainsi que
plusieurs récitals de chansons
françaises et de comédies musicales
en tournée en France et en
Allemagne. Au cinéma, on a pu
le voir dans La Maison assassinée de
Georges Lautner. Il a mis en scène
The Old Maid and the Thief de
Menotti à La Péniche-Opéra,
Ba-ta-clan et Croquefer d’Offenbach
à l’Opéra de Lausanne, La Chauve-
Souris de Johann Strauss et La Fille de
Madame Angot au Théâtre de
Castres, La Bonne d’enfants
d’Offenbach, Les Tréteaux de Maître
Pierre de Manuel de Falla, L’Écureuil
malicieux de Nino Rota, Mort à Venise
de Benjamin Britten et Don Carlo de
Verdi à l’Opéra de Metz, un spectacle
consacré à Jacques Prévert,
Aux enfants qui s’aiment, à
14
La Péniche-Opéra et au Festival
d’Avignon (qu’il adapte et
interprète), au Festival de Saint-Céré,
aux opéras de Massy et de Dijon
La Cambiale di matrimonio de
Rossini dont il signe également
l’adaptation, Xerxès de Haendel
et Madame De de Jean-Michel
Damase à l’Opéra de Genève,
un spectacle Chabrier-Offenbach à
l’Atelier Lyrique du Rhin, Don
Procopio de Bizet à l’Opéra de
Rennes, au Festival d’Édimbourg et à
Londres, Crimes of Passion de
P. Philippe et Astor Piazzolla, Fantasio
d’Offenbach aux opéras de Rennes,
Nantes, Angers et Tours, Le Songe
d’une Nuit d’été de Britten,
Les Aventures du Roi Pausole d’Arthur
Honegger et Le Médium et le Pauvre
Matelot à l’Opéra de Fribourg, L’Étoile
de Chabrier à Tours, Toulon
et Rennes, Liebeslieder de Brahms au
Festival de Chartres, Pelléas et
Mélisande de Debussy à l’Auditorium
du musée d’Orsay et aux opéras de
Rouen et de Damas, Tom Jones de
Philidor à l’Opéra de Lausanne, Die
Entführung aus dem Serail de Mozart
à l’Opéra de Marseille, Véronique aux
opéras de Limoges, Avignon et Metz,
La Petite Renarde rusée de Janáček au
Conservatoire de Paris, à Rouen,
Liège et Reims, La Serva Padrona de
Pergolèse dont il réalise
une adaptation pour Les Paladins et
La Clef des Champs. Durant la saison
2010/2011, Vincent Vittoz signe
les mises en scène de Lundi,
monsieur, vous serez riche, comédie
musicale de Rémo Forlani et Antoine
Duhamel à l’Opéra de Metz,
La Cambiale di matrimonio de Rossini
au Théâtre de Bastia, La Voix
humaine avec Stéphanie d’Oustrac à
Besançon et au Théâtre de l’Athénée,
Die Entführung aus dem Serail à
l’Opéra de Rennes, La Vénitienne de
Michel de La Barre pour le Centre de
Musique Baroque de Versailles et
Cavalleria rusticana de Mascagni à
l’Opéra de Saint-Étienne, Don
Giovanni de Mozart au Théâtre de
Bastia, Viva la mamma de Donizetti
aux opéras de Fribourg et de
Lausanne, La Voix humaine au
Théâtre de l’Athénée, Les Enfants du
Levant, comédie musicale d’Isabelle
Aboulker au CREA, La Mort de Mimi
d’après La Bohème de Puccini.
Ses projets en 2014 comprennent De
quoi j’ai l’air avec Julie Fuchs à
l’Opéra d’Avignon, la reprise de Viva
la mamma de Donizetti à l’Opéra de
Metz ainsi que Les Parapluies de
Cherbourg au Théâtre du Châtelet
avec Natalie Dessay. Durant trois
années, Vincent Vittoz a été
conseiller artistique à La Péniche-
Opéra. Après avoir été professeur de
scène au Jeune Chœur de Paris
(Laurence Equilbey) et de comédie
musicale au Conservatoire du IXe à
Paris, il est actuellement professeur
des arts de la scène lyrique au
Conservatoire de Paris.
Antoine Arbeit
Antoine Arbeit intègre
le Conservatoire à Rayonnement
Régional de Dijon en 1999. Il y
obtient son certificat d’études
chorégraphiques en 2010 avant de
partir pour Lille où il validera
une première année de licence
musique et danse en parallèle avec
un cursus au CRR de Lille. L’année
dernière, il présente au
Conservatoire de Paris (CNSMDP)
plusieurs travaux dont un trio, Élude,
une pièce pour six danseuses, Dies
Irae, et une création pour
dix danseurs, Mémoire sombre.
Cette dernière pièce retient
l’attention du metteur en scène
Vincent Vittoz qui lui propose
une collaboration pour l’opéra
Mitridate. Le travail qui s’ensuit
oriente les deux associés vers
un spectacle pluridisciplinaire où
musique et danse se font écho.
Le jeune chorégraphe guide alors
sept danseurs et les amène à
écouter, s’interroger et prendre part
à l’action écrite par Mozart.
Dominique Burté
C’est à l’Opéra de Nancy, à l’occasion
d’une journée portes ouvertes, que
Dominique Burté découvre
les coulisses d’un théâtre. Il y fait
ses débuts et ses classes, de
figuration en stages de couture, de
création d’accessoires en assistanat,
s’enrichissant au fil du temps et du
talent des divers décorateurs qu’il
rencontre. Il collabore avec Rosalie
Varda pendant dix ans, œuvrant
avec elle tant pour l’opéra, le théâtre,
le cinéma ou la publicité.
Parallèlement, il choisit de partir
perfectionner sa technique dans
l’un des meilleurs ateliers parisiens
dirigé par Gérard Audier, où il est
amené à rencontrer deux de
ses maîtres, Patrice Cauchetier
15
et Jacques Schmidt. Il devient
l’assistant de ce dernier au Théâtre
National de Chaillot, à Nice, Avignon
et Genève. Conscient du chemin
parcouru par celui qu’il a vu débuter,
Antoine Bourseiller lui confie
sa première création de costumes
pour Les Fiançailles au couvent,
qu’il met en scène. Suivent
Rigoletto, Roméo et Juliette (mise en
scène d’Yves Lefebvre), Alcina (mise
en scène de Carlos Barcena),
Les Contes d’Hoffman (mise en scène
de Philippe Arlaud, avec lequel
il collabore également pour Otello au
Festival de Macerata). Au théâtre,
il travaille avec la compagnie messine
Roland Furieux depuis 1995. Ils ont
ensemble, entre autres, créé
Un caprice de Musset remarqué au
Festival d’Avignon en 1998, ainsi que
Les Caprices de Marianne, Quartett de
Heiner Müller et Oncle Vania. C’est à
l’occasion de la création de Oh
les beaux jours de Beckett qu’il s’ouvre
à la scénographie, expérience qu’il
renouvelle pour Quartett. Il travaille
régulièrement avec la compagnie
Les Acteurs de bonne foi, spécialisée
dans le travail du masque, pour
des créations comme Ubu roi ou
L’Histoire du soldat. Depuis 2002, il a
pris la direction de l’atelier couture de
l’Opéra de Metz. Il continue
néanmoins de conjuguer avec
bonheur création et fabrication
(couturier, modiste, créateur de
bijoux, masques, accessoires
et marionnettes). Il y a signé
les costumes des Huguenots, Pelléas
et Mélisande, Mort à Venise, Véronique
et Lundi, monsieur, vous serez riche. Il a
également réalisé les costumes du
Médium/Le Pauvre Matelot à l’Opéra
de Fribourg, Cavalleria rusticana à
l’Opéra de Saint-Étienne, Les Contes
d’Hoffmann, Monsieur de Chimpanzé/
Monsieur Choufleuri, La Route fleurie,
Thaïs, Mi Amor de Charles Chaynes,
Hamlet et dernièrement, avec
Paul-Émile Fourny, My Fair Lady
et Roméo et Juliette. Fidèle à Vincent
Vittoz depuis des années, il a eu
le bonheur de créer avec lui, la saison
dernière, Viva la mamma à l’Opéra de
Fribourg et Don Giovanni à l’Opéra
de Bastia.
Stéphanie-Marie Degand
Élève à Caen de Jean-Walter Audoli
mais aussi d’Emmanuelle Haïm,
Stéphanie-Marie Degand est admise à
l’unanimité en 1990 au Conservatoire
de Paris dans la classe de Jacques
Ghestem où elle effectue un parcours
original et remarqué (quatre premiers
prix et un cycle de perfectionnement
en violon). Elle y pose les fondements
de sa démarche actuelle en étudiant
tant les répertoires romantique
et contemporain que baroque
et classique, se perfectionnant auprès
de William Christie, Patrick Bismuth,
Christophe Rousset et Christophe
Coin. Depuis, Stéphanie-Marie
Degand mène une carrière brillante
et atypique. Soliste, récitaliste,
chambriste mais aussi violon solo très
engagé, elle s’attache à rechercher les
sonorités et les styles propres à
chaque œuvre du vaste répertoire
violonistique. Cette démarche
artistique est régulièrement saluée :
Grand Prix de l’Adami en 1995,
Deuxième Prix du Concours Ferras-
Barbizet en 1997, finaliste au
Concours de l’ARD de Munich en
1998, Révélation Classique au Midem
en 1998, Lauréate de la Fondation
Natexis en 1999 et Prix de la Sacem en
2002. En 2005, elle est nommée
« Révélation Soliste Instrumental » aux
Victoires de la Musique Classique.
Stéphanie-Marie Degand se produit
dans les salles et festivals européens
les plus importants, notamment aux
côtés de Violaine Cochard, Christophe
Rousset, Kristian Bezuidenhout,
François-Frédéric Guy, Vahan
Mardirossian, Vanessa Wagner, Marc
Coppey, Emmanuelle Bertrand et
Antoine Tamestit, et avec des
orchestres tels que La Chambre
Philharmonique, The King’s Consort,
Les Siècles ou Le Parlement de
Musique. Son disque-récital De Biber à
Tanguy (Intrada, 2002) a été
chaleureusement accueilli par
la critique. Elle a également gravé
deux concertos du Chevalier de
Saint-Georges (Assai) et le Concerto
pour violon et orgue de Haydn avec
Olivier Vernet (Ligia). En 2006 sont
parus les Duos pour violon et alto de
Mozart avec Pierre Franck (Ligia) ainsi
que les Airs allemands pour soprano
et violon de Haendel avec Carolyn
Sampson et The King’s Consort
(Hypérion) ; en 2008, les Sonates et
Romances de Schumann avec Olivier
Peyrebrune (Ligia) et en 2009 un
récital consacré à Théodore Dubois
avec Laurent Martin (Ligia). Un récital
Mozart-Duphly (avec Violaine
Cochard, clavecin) est paru en 2013,
alors que le Concerto pour violon de
16
Tchaïkovski (sous la direction de
Vahan Mardirossian) vient
d’apparaître chez les disquaires.
En 2014 sortira un enregistrement
des Sonates et Partitas pour violon seul
de Bach. Stéphanie-Marie Degand est
depuis 2007 assistante musicale du
Concert d’Astrée, qu’elle a cofondé
avec Emmanuelle Haïm en 2001. Elle
le dirige régulièrement dans
des programmes instrumentaux mais
on la retrouve aussi à la tête de
l’Orchestre Philharmonique de Liège,
du Jeune Orchestre Atlantique, du
Jeune Orchestre de Dijon
Bourgogne… Titulaire du certificat
d’aptitude, elle enseigne au
Conservatoire de Paris. Stéphanie-
Marie Degand se prépare
actuellement à la direction
d’orchestre, recevant dans ce
domaine les conseils d’Alain Altinoglu
et de David Reiland. Elle joue deux
magnifiques violons italiens (Catenari
1710 et Gennaro Gagliano 1756).
Alexandre Piquion
Après une fructueuse carrière de
violoncelliste, Alexandre Piquion se
voit confier par le Théâtre du Châtelet
les fonctions de second chef
d’orchestre et chef du chœur (14
productions). Il collabore alors avec
le Théâtre des Champs-Élysées,
le chœur de chambre Les Éléments,
le Théâtre de Caen, l’Opéra de
Lausanne… Les invitations
d’orchestre français et étrangers ont
contribué à l’affirmation
d’une identité musicale reconnue
pour le large éventail de savoirs
qu’elle embrasse (parmi
ces structures, l’Orchestre de
Bretagne, l’Opéra de Metz, l’Orchestre
de l’Opéra de Toulon, l’Orchestre des
Concerts Pasdeloup, l’Orchestre
Lyrique de Région d’Avignon
Provence, l’Orchestre National de
la Radio-Télévision Moldave, l’Atelier
des Musiciens du Louvre-Grenoble,
l’Ensemble de Basse-Normandie,
l’Orchestre National de Targu-Mures,
l’Orchestre National de Iasi,
La Péniche-Opéra…). Dans leur
prolongement s’inscrivent de futures
collaborations avec l’Orchestre
National des Pays de la Loire,
l’Orchestre Symphonique de Porto
Alegre (Brésil), le Théâtre du Châtelet,
le Chœur de Radio France, le Festival
Musique en Ré, le Théâtre des
Champs-Élysées. Alexandre Piquion
est très impliqué dans le répertoire
lyrique. Il a dirigé de nombreuses
productions parmi lesquelles Carmen,
Lakmé, La Chauve-Souris, Albert
Herring, Les Pêcheurs de perles, La Belle
Hélène, Le Téléphone, Le Pauvre
Matelot, Vent du Soir, Apothicaire et
Perruquier, Le Mariage aux lanternes,
Les Deux Pêcheurs, et les créations
et tournées de spectacles tels Wagner,
Friede und Leidenschaften, Une heure
avec Mozart ou Offenbach on stage. De
2007 à 2010, il est directeur de l’ECE
et de La Compagnie du Grand Seize
qu’il fonde avec Paul-Alexandre
Dubois et l’historien Jean-Claude Yon.
Il dirige les représentations lyriques
des Festivals de Gattières (trois
éditions) et Montargis (deux éditions)
ainsi que Les Soirées Lyriques de
Monte Carlo (2010 et 2011). Membre
jusqu’en 2006 de l’association de
compositeurs Opus Open, Alexandre
Piquion est l’auteur de transcriptions
pour orchestre de chambre
d’une dizaine d’ouvrages lyriques,
témoignant de son engagement dans
la diffusion de ce répertoire.
Il enseigne depuis septembre 2013 au
Conservatoire de Paris
(ensembles vocaux).
Olivier Reboul
Né à Paris le 26 mars 1963, Olivier
Reboul poursuit ses études au
Conservatoire de Paris (CNSMDP) où
il obtient les premiers prix de piano
et musique de chambre en 1979
et de direction de chant
et accompagnement en 1988. Grâce
au travail entrepris avec la pianiste
Colette Zérah à partir d’avril 1986,
ses activités se sont développées sous
plusieurs aspects. Dès 1987, il travaille
comme chef de chant pour
les grandes formations symphoniques
parisiennes, ainsi que pour le Festival
de Vaison-la-Romaine, l’Opéra de
Monte-Carlo, l’Opéra New Israeli,
le Théâtre du Châtelet, la Nikikaï
Opera Company (Tokyo), collaborant
avec les chefs et solistes Seiji Ozawa,
Pierre Boulez, Marilyn Horne,
Jeannine Altmeyer, Lorin Maazel, etc.
En 1992, il est choisi par Marius
Constant et Peter Brook comme chef
de chant et pianiste soliste pour
Impressions de Pelléas donné à Paris
ainsi qu’en tournée en Europe. À partir
de 1993, Olivier Reboul se consacre à
la direction d’orchestre et au piano.
De 1994 à 2005, il a été régulièrement
invité par l’Opéra Bastille et l’Opéra de
Monte-Carlo pour assister les chefs
17
Laurence Foster, Bruno Campanella,
Pinchas Steinberg et Antonio
Guadagno pour les ouvrages
suivants : Eugène Onéguine, Œdipus
Rex, Le Rossignol, Carmen, Otello,
Rigoletto, Roberto Devereux et
Le Voyage à Reims. En 2003/2004, il est
assistant de Christoph Eschenbach à
l’Orchestre de Paris pour le Freischütz
et Benvenuto Cellini. Depuis 2004,
il assiste Emmanuel Villaume pour de
nombreuses productions en Europe
(Opéra Real de Madrid, Fenice de
Venise, Opéra de Cagliari, etc.) ainsi
que chaque année au Festival de
Spoleto (États-Unis), où il a dirigé au
cours des quatre dernières saisons
plusieurs concerts symphoniques
ainsi que l’opéra Mahagonny (mise en
scène de Patrice Caurier et Moshe
Leiser). Professeur d’étude de rôle au
Conservatoire de Paris, il y assure les
répétitions pour Parsifal dirigé par
Pierre Boulez à la Cité de la musique
en 2003 et dirige Pelléas et Mélisande
(orchestration de François Bou)
et Albert Herring, repris à l’Opéra de
Rennes. En février 2008, il dirige Don
Giovanni au Conservatoire de Paris et à
l’Opéra de Besançon. À nouveau invité
au Festival de Spoleto en juin 2008, il y
assiste Emmanuel Villaume sur l’opéra
d’Anthony Davis Amistad et dirige un
concert composé d’une symphonie de
Haydn et de La Nuit transfigurée de
Schönberg. Il retourne à l’Opéra
Bastille pour Salomé de Richard Strauss
avec Alain Altinoglu. En tant que
pianiste, il a enregistré pour la radio et
la télévision en France et à l’étranger et
se produit régulièrement en France et
aux États-Unis.
Départements des disciplines
instrumentales et vocales du
Conservatoire national supérieur
de musique et de danse de Paris
La personnalité artistique des élèves
instrumentistes et chanteurs,
développée et approfondie dans un
programme de formation de haut vol,
se construit également au travers de
multiples activités d’ensembles, dans
la confrontation avec d’autres
esthétiques, d’autres mondes,
et grâce à l’importante offre de
master-classes qui leur est dédiée.
Témoins de la vitalité de
l’établissement, ces départements
participent ainsi largement de
son rayonnement extérieur, par
les quelque 300 manifestations
publiques dont les élèves sont
les premiers acteurs, organisés dans
des lieux riches de leur diversité, qu’il
s’agisse des salles publiques du
Conservatoire, de la Cité de
la musique, institution partenaire de
son projet pédagogique dès
sa création, de musées, de festivals ou
de scènes françaises et étrangères. À
la programmation symphonique
et lyrique, allant des créations des
ateliers de composition ou de jazz aux
académies d’orchestre avec les
grandes formations nationales en
passant par les spectacles avec
le circassiens, s’ajoute un florilège de
concerts de musique de chambre.
L’Orchestre du Conservatoire
La pratique de l’orchestre est inscrite
dans l’histoire de l’institution : dès
1803, les symphonies de Haydn, puis
de Mozart et de Beethoven étaient
jouées par les élèves sous la direction
de François-Antoine Habeneck ;
ce même chef fonde en 1828 avec
d’anciens étudiants la Société
des Concerts du Conservatoire, à
l’origine de l’Orchestre de Paris.
Cette pratique constitue aujourd’hui
l’un des axes forts de la politique de
programmation musicale proposée
par le Conservatoire dans ses trois
salles publiques, dans la salle
des concerts de la Cité de la musique,
institution partenaire de son projet
pédagogique dès sa création, ainsi
que dans divers lieux de production
français ou étrangers. L’Orchestre du
Conservatoire est constitué à partir
d’un ensemble de 350
instrumentistes, réunis en
des formations variables, renouvelées
par sessions, selon le programme
et la démarche pédagogique retenus.
Les sessions se déroulent sur
des périodes d’une à deux semaines,
en fonction de la difficulté
et de la durée du programme.
L’encadrement en est le plus souvent
assuré par des professeurs du
Conservatoire ou par des solistes de
l’Ensemble intercontemporain,
partenaire privilégié du
Conservatoire. La programmation de
l’Orchestre du Conservatoire est
conçue dans une perspective
pédagogique : diversité
des répertoires abordés, rencontres
avec des chefs et des solistes
prestigieux.
18
Violons I
Diana Mykhalevych (chef d’attaque)
Alan Bourre
Knack Weon Choi
Vashka Delnavazi
Ji Yu Chen
Camille Fonteneau
Kana Egashira
Masako Miyako
Violons II
Maria Nagao (chef d’attaque)
Hildegarde Fesneau
Khoa Nam N’Guyen
Hangryo Ryu
Anne Bella
Clémence Merou
Elsa Moatti
Altos
Antoine Berlioz (chef d’attaque)
Olivier Lemasle
Julie Le Gac
Clément Batrel
Jean Philippe Morel
Violoncelles
François Robin (chef d’attaque)
Thibault Reznicek
Emmanuel Acurero Urbina
Lucien Debon
Contrebasses
Renaud Bary (chef d’attaque)
Adrien Tyberghien
Flûtes
Krystyna Sarksyan
Kakeru Chiku
Hautbois
Thomas Hutchinson
Maria Hernandez
Basson
Masato Morris
Cors
Benoit Collet
Julien Lucas
Corentin Billet
Manaure Marin
Trompette
Guillaume Fattet
Guillaume Platero
Timbales
Adélaide Ferrière / Christophe Drelich
/ Rubens Lopes / Hans Loirs
Clavecin
Felipe Guerra (Acte I)
Justin Taylor (Acte II)
Camille Ravot (Acte III)
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> CONCERTS
SAMEDI 8 MARS 2014, 20H
Wolfgang Amadeus MozartApollon et Hyacinthe
Les Folies françoisesPatrick Cohën-Akenine, directionMaarten Engeltjes, ApollonMatteo El Khodr, HyacintheMaïlys de Villoutreys, MéliaSébastien Droy, ŒbalusThéophile Alexandre, ZéphyrNatalie van Parys, mise en scèneBarbara del Piano, scénographie et costumes
MARDI 1er AVRIL 2014, 20H
Johann Sebastian BachCantate « Schauet doch und sehet » BWV 46 Georg Philipp TelemannL’Ode au tonnerre
Opera FuocoChœur Arsys BourgogneDavid Stern, directionDaphné Touchais, sopranoAlbane Carrère, mezzo-sopranoFrançois Rougier, ténorJean-Gabriel Saint-Martin, barytonVirgile Ancely, bassePierre Cao, chef de chœurDaniel Buren, création vidéo
> CONCERT ÉDUCATIF
SAMEDI 1er MARS 2014, 14H30
Wolfgang Amadeus MozartMitridate
Orchestre du Conservatoire de ParisÉlèves du Département des disciplines vocales du Conservatoire de ParisDavid Reiland, directionVincent Vittoz, mise en scène
MERCREDI 2 AVRIL 2014, 20H
Henry Purcell/Matthew Locke/John WeldonThe Tempest
New London ConsortPhilip Pickett, directionJoanne Lunn, sopranoFaye Newton, sopranoPenelope Appleyard, sopranoTimothy Travers Brown, contre-ténorRobert Sellier, ténorJoseph Cornwell, ténorNicholas Hurndall Smith, ténorMichael George, baryton-basseSimon Grant, baryton-basse
MARDI 8 AVRIL 2014, 20H
Victorin JoncièresLe Dernier Jour de PompéiFélicien DavidHerculanum
Gabrielle Philiponet, sopranoCaroline Fèvre, mezzo-sopranoMarie Lenormand, mezzo-sopranoThomas Bettinger, ténorChristian Helmer, barytonFrédéric Caton, basseStéphane Jamin, piano
JEUDI 19 JUIN 2014, 19H30
Georg Friedrich HaendelOrlando
Baroque Orchestra B’RockRené Jacobs, directionBejun Mehta, OrlandoLenneke Ruiten, AngelicaKristina Hammarström, MedoroSunhae Im, DorindaKonstantin Wolff, Zoroastro
> SALLE PLEYEL
SAMEDI 22 MARS 2014, 20H
Richard WagnerTannhäuser (Ouverture)Wesendonck LiederSiegfried IdyllLe Crépuscule des dieux (Scène finale)
Orchestre du Conservatoire de ParisEmmanuel Krivine, directionBrigitte Pinter, soprano
> MÉDIATHÈQUE
En écho à ce concert, nous vous proposons…
> sur le site internet http://mediatheque.cite-musique.fr
… de regarder un extrait vidéo dans les « Concerts » :Nel grave tormento extrait de Mitridate de Wolfgang Amadeus Mozart par Sandrine Piau, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Bernard Labadie (direction), enregistré à la Cité de la musique en 2011
(Les concerts sont accessibles dans leur intégralité
à la Médiathèque de la Cité de la musique.)
… de regarder dans les « Dossiers pédagogiques » :Le classicisme viennois dans les « Repères musicologiques »
> À LA MÉDIATHÈQUE
… d’écouter avec la partition :Mitridate de Wolfgang Amadeus Mozart par le Mozarteum-Orchester Salzburg, Leopold Hager (direction)
… de lire :Vers l’âge d’homme : Mitridate, Apollon et Hyacinthe de Vincent Borel • L’Avant-scène Opéra : Mithridate, Mozart
Et aussi…
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Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice en chef adjointe : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Laure Valentin | Stagiaire : Isabelle Couillens