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Mesurer la performance d’une entreprise Chapitre 5

Mesurer la performance dune entreprise Chapitre 5

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Page 1: Mesurer la performance dune entreprise Chapitre 5

Mesurer la performance d’une entrepriseChapitre 5

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La performance financièreQuand on cherche à mesurer la

performance d'une entreprise, on a tendance à chercher à mesurer sa performance financière.

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Les outils de mesure de la performance

Le contrôle de gestion, la comptabilité analytique, le calcul de coûts, la matrice BCG, l'analyse concurrentielle, les méthodes ABC/ABM, ISEOR, EVASYO et les tableaux de bord (Balanced Scorecard, navigateur Skandia).

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Performance et RSEFini d'analyse seulement

économique et financier, Mesure globale d’une entreprise :

◦mesurer les performances financières en incluant les performances sociales et environnementales.

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Avant la RSESeule préoccupation :

performance des financière. ◦réaliser la rentabilité souhaitée par

les actionnaires (indicateurs : chiffre d’affaires, part de marché).

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Influence de nouveaux intervenantsAssociations ONGSyndicatsClientsFournisseurs

POUSSER LA LOGIQUE FINANCIERE A UNE LOGIQUE PLUS GLOBALE.

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Divergences de finalitésPossibles absence de consensus,

conflits…Pluralité d’objectifs (parfois

contradictoires, ambigus, non explicites).

EX : Maire d’une petite commune. ◦Souhait 1 : améliorer le logement social,

ouvrir de nouvelles crèches, nouvelles infrastructures pour les personnes âgées

◦Souhait 2 : réduire les impôts, équilibrer le budget

◦Souhait 3 : être réélu

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La logique financièreEFFICIENCE FINANCIERE =

réaliser du profit avec le moins de ressources possibles.

Critiquée depuis la fin des années 90.

Logique souvent de court terme. Ne prends pas les multiples

indicateurs non financiers.

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Les origines de la RSE50’s : USAEmergence récente en Europe Différences fondamentales entre

conception US (éthique et religieuse) et EU (politique, attachée au Développement Durable).

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Vision américaine de la RSE

Basée sur la bible. Corriger les nuisances de manière

philanthropique de l’entreprise plutôt que de les anticiper.

Responsabilité individuelle et non collective de mise.

L’éthique gère les relations entre les individus, combat la mauvaise conduite et l’immoralité

Pas d’intervention de l’Etat, « jugée comme limitant la liberté individuelle ou entraînant des effets pervers ».

La conception de la RSE est donc basée sur des préceptes éthiques et religieux (actions philanthropiques étrangères à leurs activités économiques).

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Exemple vision USAu sein d’une entreprise,

l’éthique constitue un moyen juridique de dégager la responsabilité de l’entreprise en cas d’agissements illégaux d’un salarié. Le non-respect des règles, dictées par un code éthique américain, est considéré comme une faute grave susceptible d’entraîner la résiliation du contrat de travail.

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Vision Européenne de la RSEDimensions économique, juridique et

éthique, pas philanthropique (only USA)Définition de la Commission Européenne : «La RSE est un concept qui désigne l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes ».

La RSE permet de concilier les ambitions économiques, sociales et environnementales.

Depuis 2001, la RSE (et le développement durable) est le principal objectif de la politique Européenne.

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Différence entre RSE et Développement Durable

Proche mais concept flouDD : macroéconomique (ex : les lois

européennes)RSE : microéconomique (en interne)

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Dimensions RSE / DD

Prospérité économique

Respect et amélioration

de la cohésion sociale

Respect de l’environneme

nt

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ECONOMIQUE

SOCIALENVIRONNEMENT

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Les différents outils de mesure

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Mesures environnementales

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Comptabilité environnementale :

• Evaluer les coûts engagés par une entreprise pour protéger l’environnement.

Estimer les coûts de dégradation de l’environnement par l’entreprise.

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NormesISO 140001 : principalement

management environnemental.Norme EMAS : sous forme

d’audit.

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Mesures sociales

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Normes et Comptabilité SocialeSA 8000 AA 1000 Bilan Social

Outil de mesure principal : benchmarking.

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Mesures globalesGuide SD 21000

(développement durable)Norme ISO 26000 (RSE) Balanced Scorecard (BSC)Triple BottomLine reporting GRI

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La BSC (Balance Scorecard)Outil d’évaluation de la stratégie et mesure de la

performance d'une entreprise. Très souvent utilisé par les cabinets de conseil. Combinaison de mesures financières et

opérationnelles classées selon quatre dimensions : 1) Les résultats financiers2) La satisfaction des clients3) Les processus internes 4) L’apprentissage organisationnel.

La BSC a mis en avant l’importance des indicateurs non-financiers.

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Reproches faits à la BSC Hiérarchise les quatre dimensions

et les subordonne au financier.

Pour la BSC les 3 axes (satisfaction clients, processus internes et organisation) ne sont là que pour atteindre les objectifs financiers et satisfaire les actionnaires.

Les compétences humaines permettent d’améliorer la productivité et la qualité des services, qui à leur tour contribuent à la satisfaction des clients et servent en définitive les objectifs financiers de l’entreprise.

Le BSC ne peut donc pas être considéré comme un outil d’évaluation de la performance globale.

Certains ont cherché à améliorer la BSC, en ajoutant un 5e axe (sociétal). On parle de Total Balanced Scorecard (TBSC), qui repose sur 7 axes liés :

◦ les actionnaires

◦ les clients

◦ les usagers

◦ l'entreprise

◦ les partenaires

◦ le personnel

◦ La collectivité

Critique principale : encore trop orientée vers les résultats financiers et la performance sociétale est clairement subordonnée à la performance financière.

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Triple Bottom Line reporting (TBL)

Prend en compte les 3 dimensions. Origine : Shell (après avoir été accusé d'un manque de transparence

sur ses activités au Nigeria). Le TBL est aujourd'hui assimilé au développement durable. Approche anglo-saxonne qui défend l’idée selon laquelle la

performance globale d’une entreprise doit être mesurée en fonction de sa triple contribution ◦ Prospérité économique◦ Qualité de l'environnement ◦ Capital social

Elle prend compte des besoins de toutes les parties prenantes de l'entreprise : actionnaires, clients, employés, partenaires commerciaux, gouvernements, communautés locales et le public.

Critique : la TBL reste une vision de la performance globale segmentée en trois parties (économique, social, environnemental) et établies de manière séparée.

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GRI(Global Reporting Initiative)Standard reporting le plus

avancé en matière de développement durable.

Réunit des ONG, des cabinets de conseil et d'audit, des académies, des associations de consommateurs et des entreprises.

Basé sur la triple dimension.

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Indicateurs économiquesMesures l’impact d’une

entreprise sur la situation économique de ses parties prenantes (clients, fournisseurs, employés, banques, secteur public) et sur les systèmes économiques au niveau local, national et mondial.

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Les indicateurs environnementauxEvaluent les impacts sur les systèmes

naturels vivants ou non (écosystèmes, les sols, l’air, l’eau).

Les préoccupations peuvent différé d'une entreprise ou d'un secteur à l'autre.

Ex : Une industrie se préoccupera d'avantage par exemple de ses émissions de CO2 et une banque sa consommation de papier ou de cartouches d'encre ou encore le choix d'hôtels responsables.

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Les indicateurs sociauxMesurent les impacts d’une organisation

sur la société.

La GRI donne les informations concernant le personnel, les clients, la population locale, la chaîne d'approvisionnement, les partenaires commerciaux, le respect du droit du travail dans l'entreprise et chez les fournisseurs, les droits de l'homme, etc.

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Critiques de la GRILes 3 dimensions ne doivent pas être prises

séparément. Ex de mesure pour la contribution du social et de

l’environnement à la dimension économique : ◦ Socio-efficacité (CA / employé)◦ Eco-efficacité (qté d’émission par unité de vente)◦ Indicateurs systémiques (Indicateur de

Développement Humain)

Limites : mesures des informations (émission de CO2, % d’handicapés dans l’effectif, nombre d’heures de formation…) difficiles à calculer car différence d’activité, de législation, de culture, accentué encore davantage à l’international.

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Constat Aucun de ces outils de mesure ne permet de mesurer

précisément la performance globale.

La performance globale est-elle finalement une utopie ?

En tout cas, le maintien de ce mythe est apparemment mobilisateur et pousse les différents acteurs de l'entreprise à chercher à l'atteindre.

Malheureusement certains lobbys influents n’œuvrent pas en faveur de la performance globale.

Il convient alors d’inventer une nouvelle mesure permettant d’obtenir un accord commun entre les dirigeants des entreprises et leurs parties prenantes.