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Photo: Loan Nguyen N o 23 4 juiN 2012 www.migrosmagazine.ch société i 12 La ville polonaise de Gdansk à l’heure de l’Euro 2012. infos migros i 34 Hommage au fondateur de Migros. coup de chance i 99 Gagnez des vacances au Tessin pour toute la famille. L’au revoir aux Zèbres jean-Marc Richard animera sa dernière émission «Les Zèbres» à fin juin. Retour sur une aventure radiophonique qui a duré douze ans. | 60 Veuillez annoncer le changement d’adresse à la poste s.v.p. ou au registre des coopérateurs, tél. 058 574 83 37 Edition Neuchâtel-Fribourg, JAA 2074 Marin

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jean-MarcRichardanimerasadernière émission«LesZèbres»àfinjuin. Retoursuruneaventureradiophonique quiadurédouzeans. |60 coupdechancei99 infosmigrosi34 N o 23 4juiN2012 sociétéi12 www.migrosmagazine.ch Photo: Loan Nguyen Veuillezannoncerlechangementd’adresseàlapostes.v.p.ouauregistredescoopérateurs,tél.0585748337 Edition Neuchâtel-Fribourg, JAA 2074 Marin

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  • Photo:LoanNguyen

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    23 4 juiN 2012

    www.migrosmagazine.ch

    socit i 12

    La ville polonaise

    deGdansk

    lheure

    de lEuro 2012.

    infosmigros i 34

    Hommage

    au fondateur

    deMigros.

    coupdechance i 99

    Gagnezdes

    vacances

    auTessin pour

    toute la famille.

    Lau revoir

    auxZbres

    jean-Marc Richard animera sa dernire

    mission Les Zbres fin juin.

    Retour sur une aventure radiophonique

    qui a dur douze ans. | 60

    Veuillez annoncer le changement dadresse la poste s.v.p. ou au registre des cooprateurs, tl. 058 574 83 37

    EditionNeuchtel-Fribourg,JAA2074Marin

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    S: TOUT POUR LES GRILLADES.S: TOUT POUR LES GRILLADES.

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    Rabais pour tous les types dessence et de diesel (sauf le gaz). Offre non cumulable avec dautres actions/rductions.

    Le rabais et les points bonus Cumulus ne sappliquent pas en cas de paiement avec une Company Card.

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    SOMMAIRE

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    23, 4 JUIN 2012

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    MIGROSMAGAZINE

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    DITORIAL

    Steve Gaspoz, rdacteur en chef

    La peur du lendemain

    En les temps conomiquement troubls que nous vivons, ils sont de

    plus en plus nombreux se prparer au pire.Le pire? Lclatement pur

    et simple de nos Etats suivi dune difficile et potentiellement longue priode

    danarchie.Un scnariomille fois exploit par les auteurs de science fiction,

    mais que daucuns prennent trs au srieux.Au point, pour certains dentre

    eux, de construire des cachettes devant leur permettre de survivre aprs lef-

    fondrement de notre socit. Victuailles pour plusieursmois, armes de d-

    fense, indpendance nergtique, scurit, voil quelques points auxquels se

    doit de penser tout survivaliste des tempsmodernes (lire notre rcit en page 18).

    Unobscur passe-temps qui prterait sourire si langoisse de ces

    apprentis RobinsonCruso ne semblait si lgitime.Certes, lemonde ne

    sest pas encore croul,mais les nouvelles dont on sabreuve quotidiennement

    nont rien de trs rjouissant.Guerres de-ci de-l,morosit conomique, cli-

    mat capricieux, dmographie galopante, tensions gopolitiques grandissantes,

    difficults dapprovisionnement nergtique, les raisons de sinquiter de

    lavenir nemanquent pas.Aumme titre que les Gaulois qui craignaient que le

    ciel ne leur tombe sur la tte, lHomme a toujours fait preuve dune imagination

    sans borne lorsquil sest agi de prvoir lavenir et son lot demalheurs. Le suc-

    cs tout au long de lhistoire des almanachs, horoscopes, prdictions diverses

    et autres liseuses de bonne aventure ne tmoigne de rien dautre.

    Dailleurs, la volont de savoir de quoi demain sera fait semble quasi

    inhrente notre condition humaine.Reste que la fin dumonde finira bien

    par se produire.Mais dici l, comme tant de gnrations lont fait avant nous, il

    nous faut vivre dans lincertitude des jours qui passent. Alors que certains pr-

    parent leur planque au fond dun bois, dautres svertuent modeler lemonde,

    dautres travaillent assurer leur quotidien et dautres encore semploient

    couler des jours heureux.Mais au-del des apparences, tous sattellent la

    mme tche: rendre linconnu plus rassurant.

    [email protected]@mediasmigros.ch

    Photos:FranoisSchaer/JulienBenhamou

    M-Infoline:

    tl.: 0848 84 0848* ou +41 44 444 72 85 (depuis ltranger).

    www.migros.ch/service-clientle; www.migros.ch

    Cumulus: tl. 0848 85 0848* ou +41 44 444 88 44 (depuis ltranger).

    [email protected]; www.migros.ch/cumulus

    Adresse de la rdaction: Limmatstrasse 152, case postale 1766, 8031 Zurich,

    tl. 058 577 12 12, fax 058 577 12 09

    [email protected]; www.migrosmagazine.ch

    * tarif local

    30 | ENTRETIEN

    Henri Grivois, fondateur

    des urgences psychiatriques

    Paris en 1967, retrace lhistoire

    de la folie au XX

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    18 | SOCIT

    Survivre leffondrement

    conomique, louvrage du Genevois

    Piero San Giorgio sarrache comme des

    petits pains. Son credo? Le survivalisme.

    Rencontre avec un homme qui se

    prpare au pire.

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    MIGROSMAGAZINE

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    23, 4 JUIN 2012

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    SOMMAIRE

    INFOSMIGROS

    8 | Gnration M: Migros et leWWF

    lancent un grand concours dides.

    34 | Hommage: le fondateur de Migros

    Gottlieb Duttweiler sest teint

    il y a cinquante ans.

    ENBREF

    7 | Les dernires informations

    dumonde Migros.

    SOCIT

    12 | Dossier: Gdansk, ville de

    LechWalesa, lheure de lEurofoot.

    Reportage en Pologne.

    18 | Portrait: dans son bunker, Piero San

    Giorgio, se prpare au pire.

    22 | Srie Jeux olympiques: Sabrina

    Jaquet, championne de badminton.

    24 | Environnement: un plan dattaque

    pour la biodiversit aux Grangettes.

    30 | Entretien: Henri Grivois, pionnier

    franais en matire de psychiatrie.

    ENMAGASIN

    42 | Grillades: des ides de boissons

    sans alcool pour les apritifs de lt.

    46 | Poisson: le barbecue de lamer.

    48 | Caf Royal: des capsules

    compatibles avec toutes

    lesmachines Nespresso classiques.

    CUISINEDESAISON

    60 | Jean-Marc Richard: lhomme de radio

    au grand cur se livre dans sa cuisine.

    VOTRERGION

    67 | Les informations

    de votre cooprative rgionale.

    AUQUOTIDIEN

    73 | Escapade: des sorties gourmandes

    en train ou en bateau.

    79 | Education: comment

    expliquer la mort aux enfants.

    83 | Psychologie: les bienfaits

    des erreurs.

    87 | Finances: les conseils

    de la Banque Migros.

    90 | Voiture: la Mitsubishi ASX teste

    par notre choniqueuse automobile.

    LEMONDEDE

    102 | Maxime Dlez et Mathieu Exhenry:

    la success story de Maxi-Rires,

    le festival dhumour de Champry (VS).

    22 | SOCIT

    La joueuse de badminton neuchteloise Sabrina

    Jaquet sest offert un ticket pour les Jeux olympiques

    de Londres et nen revient toujours pas.

    12 | SOCIT

    Gdansk, ville charge dhistoire,

    se prpare accueillir lEuro 2012.

    RUBRIQUES

    10| Cette semaine

    29 | La chronique de la semaine

    93 | Jeux: sudokus, mots flchs

    ... et des bons dachat Migros gagner!

    99 | Offre aux lecteurs

    100 | Cumulus: les offres dumoment.

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    12 | SOCIT

    Gdansk, ville charge dhistoire,

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    Voyage exclusive du 30 aot au 2 septembre 2012

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    - Le grand concert en plein air de Semino Rossi accompagn de son

    orchestre et de ses amis

    - Lesmondes feriques du cristal Swarovski et Innsbruck

    - Promenade bord du lgendaire Zillertalbahn et

    fromagerie dcouverte deMayrhofen

    - Soire conviviale typique du val de Ziller avecmusique

    live et plats traditionnels

    Votre programme de voyage:

    1er jour, jeudi 30 aot 2012

    Trajet en car spcial confortable en direction du beau Tyrol o lhtel

    nous accueille avec un bon dner.

    2e jour, vendredi 31 aot 2012

    Rjouissez-vous, aprs le petit-djeuner, dune magnifique excursion

    dune journedans le val deZiller! Nous avons rservpour vous un tour

    bord du lgendaire Zillertalbahn. Ce train vapeur nostalgique nous

    conduit de Fgen Mayrhofen travers un paysage merveilleux entour

    de montagnes. Aprs un peu de temps libre votre disposition dans la

    charmante ville de Mayrhofen, vous terminez la journe avec une visite

    de la clbre fromagerie dcouverte de Mayrhofen o nous sommes

    initis lart de la fromagerie. Pour nous restaurer, nous savourons une

    assiette de fromages typiques du val de Ziller avec du beurre dalpage

    frais et du pain au feu de bois! Une soire Zillertal conviviale avec de la

    musique live et des plats traditionnels nous attend le soir.

    3e jour, samedi 1er septembre 2012

    Aprs le petit-djeuner, nous partons aujourdhui pour une visite du

    monde du cristal Swarovski Wattens o vous plongez dans le monde

    ferique du cristal! Au cours dune visite guide, vous apprenez beaucoup

    de dtails intressants sur lart du scintillement. Vers midi, nous continu-

    ons notre trajet en direction dInnsbruck, la capitale des Alpes. Vous y

    avez le temps de faire une longue promenade dans la jolie vieille ville ou

    dacheter des cadeauxpour vos proches en Suisse!Vers le soir, nous vivons

    le grand moment de ce voyage: le 1er concert en plein air de Semino

    Rossi, accompagn de ses amis et de son orchestre, aux mondes du

    cristal Wattens! Laissez-vous enchanter par les chansons romantiques

    deSeminoRossi qui parlent des sentiments du cur.Dcouvrez le charme

    et le grand charisme du chanteur argentin lors de son premier concert

    en plein air! Lambiance enchanteresse des mondes du cristal Swarovski

    constitue le cadre parfait pour un tel vnement!

    4e jour, dimanche 2 septembre 2012

    Aprs le petit-djeuner, nous repartons pour la Suisse pleins de souvenirs

    inoubliables.

    Trajet en car spcial confortable vers la

    rgion dInnsbruck et retour

    3 nuites dans la catgorie choisie

    3 x petit-djeuner copieux

    1 x bon dner lhtel

    1 x soire Zillertaler avec spcialits du

    val de Ziller et musique live

    Tour bord du lgendaire Zillertalbahn

    de Fgen Mayrhofen

    Visite guide, y c. dgustation la

    fromagerie dcouverte de Mayrhofen

    Entre et visite guide dumonde du

    cristal Swarovski

    Visite Innsbruck

    Entre et places rserves au concert en

    plein air de Semino Rossi au monde du

    cristal Swarovski Wattens (cat. 4)

    Un CD surprise par rservation

    Assistance comptente dun guide suisse

    pendant tout le voyage

    Prix par personne en chambre double

    en auberge Fr. 545.-

    en htel 3 toiles Fr. 595.-

    en htel 4 toiles Fr. 645.-

    Non compris/en option:

    supplment chambre indiv. seulement Fr. 80.-

    Sur demande au concert cat. 2: Fr. 40.-

    ou cat. 3: Fr. 20.-

    Vous choisissez votre lieu de dpart:

    Genve, Lausanne, Yverdon, Neuchtel, Bienne,

    Martigny, Montreux, Fribourg

    Tl. 044 735 30 06 www.volksmusik-reisen.ch

    Places limites! Rservez illico & profitez!

    yage

    - Le grand concert en plein

    orchestre et de ses amis

    - Lesmondes feriques

    - Promenade bo

    fromagerie dc

    - Soire conv

    live et pla

    Votre pr

    1er jour, jeudi

    Trajet en car spcial

    nous accueille avec

    2e jour, vendredi 31

    Rjouissez-vous, apr

    dune journedans

    LESMOMENTS FORTS DEVOTREVOYAGE

    Semino

    Rossi

    A

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    !

    Holiday Partner, 8952 Schlieren

    Votre spcialiste des voyages organiss populaires!

    Innsbruck - la capitale des Alpes

    Dgustation la fromagerie

    Le train lgendaire du Zillertal

  • |7

    EN BREF

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    MIGROSMAGAZINE

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    23, 4 JUIN 2012

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    M

    igros est la marque la

    plusdignedeconfiance.

    Cest ce que rvle

    la rcente tude reprsenta-

    tive Momentum 2012 ralise

    par lagence de publicit Euro

    RSCG Suisse auprs denviron

    1300 personnes. Le distribu-

    teur est suivi par deux grandes

    firmes internationales: Google

    et Coca-Cola.

    Ltude Momentum 2012

    vient confirmer les rsultats

    dautres enqutes dopinion,

    explique Frank Bodin, publi-

    citaire et CEOde lagence.Mi-

    gros occupe toujours le haut

    du classement.Cela sexplique

    avant tout par sa longue tradi-

    tion et son histoire.

    A noter quune deuxime

    marque de la Fdration des

    coopratives Migros figure

    parmi le groupe de tte. La

    clbre ligne premier prix

    M-Budget occupe ainsi une

    trs belle 9

    e

    place.

    AURAYONFRAIS

    DeSuisse

    Les fraises de notre

    pays sont arrives

    sur les tals il y a peu.

    Mres souhait,

    elles font le bonheur

    des gourmands qui

    trouveront un grand

    choix de recettes sur

    le site internet

    www.saison.ch.

    Hit-parade

    des

    marques

    Selon ltude

    Momentum 2012,

    les dixmarques

    les plus dignes

    de confiance

    en Suisse sont:

    1. Migros

    2. Google

    3. Coca-Cola

    4. Rivella

    5. Toblerone

    6. Ricola

    7. Ovomaltine

    8. Coop

    9. M-Budget

    10.Nespresso

    NOMINATION

    Une femme la tte

    deMigrosNeuchtel-

    Fribourg

    Marcelle Junod

    succdera Fabrice

    Zumbrunnen en

    tant que Directrice

    de la cooprative

    Migros Neuchtel-

    Fribourg. Ainsi, pour

    la premire fois, une

    femme dirigera

    lentreprise. Au sein

    de Migros Neuchtel-Fribourg, Marcelle Junod

    a occup le poste de cheffe du dpartement

    des Ressources humaines & Culturel et cheffe

    du dpartement Vente. Depuis 2005,

    elle assume la responsabilit du dpartement

    Expansion & Culturel, tout en tant

    supplante du directeur actuel. Marcelle Junod

    entrera en fonction le 1

    er

    septembre 2012, sous

    rserve de lapprobation de lAdministration

    de la Fdration des coopratives Migros.

    Fabrice Zumbrunnen a, lui, t nomm

    membre de la Direction gnrale de Migros.

    Photos:FabriceCoffrini/AFP,Pierre-W.Henry,Istockphoto

    LesSuisses font

    confiance Migros

    Une nouvelle tude vient le prouver: aucune autremarque

    ne jouit dune aussi forte cote de popularit queMigros.

    BAROMTREDESPRIX

    En raison dune hausse des cots des matires premires,

    Migros doit dbourser davantage pour acheter des marchandises

    auprs de plusieurs fournisseurs. Sont concerns des articles

    Rio Mare, Thai Kitchen et Kellogs. A linverse, certains produits

    dentretien sont dsormais meilleur march.

    Article Ancien prix * Nouveau prix * Diffrence en%

    Thon au naturel Rio Mare, 112 g 3.50 3.60 2,9

    Maquereaux lhuile dolive Rio Mare, 125 g 2.70 2.95 9,3

    Sweet Chili Sauce Thai Kitchen, 435 g 3.95 4.20 6,3

    Pte de curry vert Thai Kitchen, 225 g 3.95 4.30 8,9

    Lait de noix de coco Thai Kitchen, 500ml 3.90 4. 2,6

    Special K Choco Noir Kellogs, 375 g 5.80 5.90 1,7

    Smacks Kellogs, 600 g 5.20 5.50 5,8

    Corn Flakes Kellogs, 600 g 4. 4.60 15

    Manella Ultra Sensitive, 750ml 3.10 2.95 4,8

    Dtergent pour la cuisine Migros, 750ml 4.70 4.50 4,3

    Fresh Liquid Lime HygoWC, 55ml 3.05 2.95 3,3

    Fresh Liquid Arctic HygoWC, 55ml 3.05 2.95 3,3

    Antimoustique lectrique Optimum, 30ml 8.90 8.20 7,9

    * En francs.

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    gnrationm

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    23, 4 juiN 2012

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    MigrosMagazine

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    L

    e concours Ides vertes initi par

    Migros et le WWF nest pas un

    concours de projets comme il en

    existe beaucoup dautres. Ainsi, cette

    comptition destine aux jeunes entre-

    prises va plus loin en intgrant une di-

    mension cologique. La start-up qui

    remportera cette joute touchera un prix

    de 30000 francs.

    Lesmembresdu jury recherchent des

    initiatives visant par exemple prolon-

    ger la dure de vie de certains produits

    ou rduire les volumes de production.

    Les jeunes entrepreneurspeuventdpo-

    ser leurs projets en ligne et se voir ainsi

    directement confronts aux premiers

    jugements critiques. Ceux qui se ma-

    nifestent sur internet sont invits en-

    tamer un dbat constructif, prcise

    Holger Hoffmann-Riem, chef de projet

    Innovation auWWFSuisse.

    La communaut des internautes d-

    cidera quels sont les projets dignes de

    franchir une tape supplmentaire. Un

    jury dexperts est, lui, habilit dlivrer

    des wild cards, soit des autorisations

    Coupdepouce aux ides vertes

    migros et leWWF lancent un concours lintention des jeunes entreprises.

    But du jeu: produire de nouveaux biens de consommation tout en prservant

    demanire adquate les ressources naturelles.

    Rapports de bon voisinage

    Avec Gnration M,Migros sengage

    tenir des promesses ayant pour

    thme le dveloppement durable et

    invite rgulirement ses clients

    procder de mme. Cette semaine,

    je fais un petit cadeau mon voisin:

    tel est lengagement qui est propos

    actuellement. De bons rapports avec

    ses voisins facilitent la vie en commun,

    comme lexplique ursula Rtimann,

    assistante sociale, sur la vido

    disponible sur www.generation-m.ch.

    A cette adresse, elle donne cinq

    conseils faciles mettre en pratique

    pour renforcer les liens autour de soi.

    Plusieurs internautes relatent aussi

    des expriences positives quils ont pu

    vivre avec leurs voisins, allant du petit

    caf offert de manire spontane au

    sarclage en commun du jardin. Et vous,

    quallez-vous entreprendre?

    spciales permettant certains projets

    de rester dans la course. Aprs un nou-

    veauvote en ligne, le jurychoisira lepro-

    jet gagnantparmi les six finalistes.Outre

    la rcompensematrielle,unsoutien se-

    ra accord au vainqueur. Les laurats

    pourront profiter dun coaching indivi-

    duel, poursuit Holger Hoffmann-Riem.

    Migros et leWWFsemettront leurdis-

    position sils ont besoin dementors.

    rcompenser les ides

    personnelles

    Directeurde lentrepriseUrbanFarmers,

    Zurich, Roman Gaus sait combien un

    soutien financier etmoral est important

    pourun jeuneentrepreneur.Sur les toits

    platsdes immeubles, sa socit souhaite

    cultiver des lgumes et mettre en place

    des piscicultures. Le tout en milieu fer-

    m.Ace titre,RomanGauset sonquipe

    ont remport le Fellowship duWWF en

    2011.Ceprix tait essentiel, explique le

    laurat. Il admontrquenotre concept

    ntait pas farfelu.De fait, les agricul-

    teurs urbains planifient actuellement

    unegrande installationde 250m

    2

    Ble.

    Remporter le concours Ides vertes

    napporte aucune garantie de russite.

    La start-up doit affiner son projet et

    chercher des investisseurs. Pour cette

    raison, le montant du prix est rparti

    sur une anne, prcise Holger Hoff-

    mann-Riem.

    Lesentrepreneurs intressspeuvent

    dposer leur dossier jusquau 24 juin.

    Texte: Andreas Drrenberger

    Informations: www.idees-vertes.ch

    Avec son projet

    dagriculture

    enmilieu urbain,

    RomanGaus

    a bnfici du

    soutien duWWF.

    Photos:PaulLangrock/Zenit/laif,Fotolia

  • La

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  • cette semaine

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    23, 4 juiN 2012

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    migrosmagazine

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    saviez-vousque?

    C

    es sales bestioles peuvent bien

    nous piquer tout lt; elles

    risquent de se trouver fort d-

    pourvues quand lautomne arrivera. Ou

    le prochain. Ou le suivant. Parce quune

    quipede chercheurs de lUniversit des

    sciencesappliquesdeZurichestentrain

    dinventer un pige tiques: sduire ces

    suceursdesangavecdesphromonesou

    des substances humaines, pour les atti-

    rer dans un traquenard.

    Et l, paf! Les vampires des forts se

    font infecter par des champignons par-

    ticuliers. Les mmes dj utiliss pour

    faire la fte aux hannetons. Les tiques

    ne survivront que quelques jours. Bien

    fait. Bon, ces scientifiques ne sont pour

    sur le vif

    Le risque

    de tomber

    dans la pauvret

    sest dplac

    Lesservicessociauxdeplusieurscantonsont

    rcemment tir la sonnettedalarme.Deplus

    en plus de retraits dilapident leur 2

    e

    pilier

    pour profiter du moment prsent avant de

    demanderuneaidetatique.Quecachecette

    tendance?

    Il ne sagit srementpasdune tendance,

    mais bel et bien dun piphnomne. Il

    faut arrter de toutmettre sur le dos des

    seniors. Le fait de prendre son 2

    e

    pilier

    pourconstruireunemaisonestbienplus

    inquitant lorsquon sait quel point le

    secteur apporte son lotde surprises avec

    des taux fluctuants et une bulle immo-

    bilire qui pourrait faire son apparition.

    Cet aspect-l peut conduire une pau-

    prisation,bienplusquunedilapidation

    des rentes pour partir en croisire et

    prendre du bon temps!

    Les retraits ne seraient donc pas si insou-

    ciants que a?

    Bien sr que non. On observe en aucun

    cas unemonte dgosmede la part des

    ans.Les auteurs du rcentRapport des

    gnrations en Suisse publi dans le

    cadre du Programme national de re-

    cherche 52 ont dailleurs parfaitement

    montr que la solidarit intergnra-

    tionnelle est toujours aussi forte.

    Alors, au final, le retraitmoyen est-il dans le

    besoin,commeon limaginesouvent,ounon?

    Dune manire gnrale, la situation

    matrielle, cest--dire les ressources

    financires, des retraits est nettement

    meilleure aujourdhui quil y a trente

    ans, par exemple. Toutefois, il nexiste

    pas un retrait type, et les clivages au

    sein de ce groupe de la population sont

    toujours plus importants. Ainsi, pour

    25%des seniors environ, la situation est

    difficile alors que beaucoupdautres re-

    oivent des rentes tout fait confor-

    tables. Je pense par exemple des pas-

    teurs ou des instituteurs.Aujourdhui,

    du fait de lamonteenpuissancedesas-

    surances sociales cesquarantedernires

    annes, le risquede tomberdans la pau-

    vret sest dplac. Il ne concerne plus

    forcment les retraits mais bel et bien

    les jeunes familles avec enfants.

    Entretien: PierreWuthrich

    Les tiques vont tiquerun jour

    Photo:MarcoVasini/AP

    Jean-Pierre

    Fragnire est

    docteur en

    sciences

    sociales

    de lUniversit

    de Lausanne et

    spcialiste des

    rapports entre

    les gnrations.

    linstant quau stade des essais en labo-

    ratoire. Ils viennent juste daller cueillir

    un panier de mille tiques dans les forts

    du canton de Zoug. Ils en ont mme re-

    u une cargaison de Novartis qui en

    produit pour ses expriences. Ils iront

    poser leurs piges dans une deuxime

    illustration:KonradBeck

    Les tiques

    peuvent

    transmettre

    desmaladies

    lhomme.

  • |11

    CETTE SEMAINE

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    MIGROSMAGAZINE

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    23, 4 JUIN 2012

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    MES BONS PLANS

    Pierre Lderrey,

    journaliste

    tape, dans les endroits vraiment infes-

    ts de tiques et aussi haute proportion

    humaine, que ce soit des promeneurs ou

    des travailleurs des bois. Bref, l o cest

    leplusutile.Car leurbutnestpasdra-

    diquer les tiques,maisdenrduire lapo-

    pulation.

    Enattendant, il vautmieuxsortir cou-

    vert, les chaussettes remontes sur les

    pantalons longs, les manches des pulls

    tires jusquauxpoignetset embaumde

    spray rpulsif. Sans oublier de spouil-

    ler en famille au retour dune balade en

    fort et de passer ses habits la ma-

    chine pour sassurer quaucun vam-

    pire ne reste accroch dans un pli de la

    nuque,desgenouxouducuir cheveludes

    enfants, lieu trs pris malgr les cas-

    quettes.Parce quen plus de nous siroter

    quelques gouttes de rouge, ces suceurs

    de sang peuvent nous refiler deuxmala-

    diesdifficilementcurables.Laborrliose

    (ou maladie de Lyme) et lencphalite

    tiques.Lapremireestunebactriepr-

    sente dans 15 20% des tiques, partout

    en Suisse. Elle se soigne aux antibioti-

    ques.Sur les rives suddu lacdeNeuch-

    tel, dans la plaine de lOrbe et en Valais,

    1%desbestioles transportent la seconde,

    unvirus,contre lequel il existeunvaccin.

    Il est recommandds lgede6anspour

    les habitants de ces zones risques.

    Passez un bel t!

    Texte: Isabelle Kottelat

    DANS LOBJECTIF

    Plusieursmilliers de

    personnes ont d tre

    vacues suite limportant

    sismequi a touch la rgion

    deParme,Modne et Bologne

    mardi dernier. Sur ce clich,

    des pensionnaires dun

    tablissement de retraite

    attendent dtre relogs.

    Dans

    lespace...

    Ridley Scott retourne sonder lespace et ses

    secrets. Cette superproduction se veut la

    fois un prquelle de son clbrissime Alien,

    et lexploration de nouvelles questions mta-

    physiques (do venons-nous, etc.) Le matre

    na rien perdu de son efficacit, ni de sa

    capacit nous scotcher dans notre fauteuil

    (certaines scnes sont danthologie). Ct

    visuel, donc, on en a pour son argent et cela

    suffit valoir le dplacement malgr un

    scnario qui, lui, na rien demonstrueux.

    Prometheus, de Ridley Scott, en salle.

    Dumtal dont

    on fait...

    Boude par le jury cannois, cette ppite na au-

    cune raison de ltre par le public. Film coup de

    poing (dans tous les sens du terme), histoire

    juste et forte dune rencontre et dune double

    rdemption, et deux acteurs formidables. Un

    vritable uppercut et un bonheur de cinma.

    De Rouille et dos, de Jacques Audiart, en salle.

    Toute

    lamusique...

    Vous les avez rats au festival Blues Rules?

    Sance de rattrapage, alors, avec ce live tout

    frais qui runit pour une set list explosive le

    plus franais des guitaristes de blues amri-

    cain et le meilleur reprsentant du genre dans

    lHexagone (avec Paul Personne, bien sr). En

    bonus, la prsence sur scne de lharmoniciste

    NicoWayne Toussaint, mais aussi six titres

    studio de derrire les fagots. Merci DixieFrog.

    Neal Black et Fred Chapellier, Live and More...,

    distr. Disques Office

    Lenfer cest les

    autres...

    Ben et Gus, deux tueurs gages qui attendent

    dans un sous-sol leur prochaine mission. Sauf

    que les heures passent, que des vnements

    tranges se produisent et que la tension

    monte. Lune des pices des plus clbres du

    dramaturge Harold Pinter.

    Lausanne, Pulloff Thtres, Le Monte-plats, du

    5 au 24 juin. Infos: www.pulloff.ch

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    SOCIT

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    EURO 2012

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    23, 4 JUIN 2012

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    MIGROSMAGAZINE

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    Le football

    vu deGdansk

    Avec un certain pessimisme,mais non sans fiert, la ville de LechWalesa

    et de Gnter Grass accueille quatrematchs de lEuro 2012.

    Une page indite et inoffensive de sa longue et tragique histoire.

  • Socit

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    MigrosMagazine

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    23, 4 juiN 2012

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    euro2012

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    e groupe des catholiques! Cest

    ainsi qu Gdansk, en Pologne, au

    bord de la Baltique, on surnomme

    dj le groupe C de lEurofoot qui com-

    prend lItalie, lEspagne, lIrlande et la

    Croatie. Et dont la plupart des matchs,

    dontunexcitant Italie-Espagne,se joue-

    ront bel et bien ici. Oui, dans cette ville

    o a dbut la Seconde Guerre mon-

    diale mourir pour Danzig (n.d.l.r.: le

    nom allemand et historique de Gdansk),

    bof, disaient alors les pacifistes et les

    futurs ptainistes. Et o, cinquante ans

    plus tard, sous la houlette dun teigneux

    syndicaliste moustaches, fut pouss le

    premier domino qui allait entraner la

    chute de tout lempire sovitique. Alors

    quatre matchs de foot trois en poules

    et un quart de finale voil qui peut

    sembler bien incongru, dans des lieux

    aussi chargs dhistoire et de combats

    autrement importants.

    Cest dailleurs un peu la surprise

    gnralequeGdansk futdsigneavec

    Varsovie,PoznanetWroclawpourtre

    une des quatre villes accueillant la par-

    tie polonaise de cet Euro 2012 organis

    conjointement avec lUkraine. Craco-

    vie tait sre dtre dsigne, ils ne sont

    pas vraiment bien prpars, explique

    MichalBrandt,dubureaude lamairie en

    charge de lEuro.

    Ag.: le stade de 46 000 places construit pour lEuro 2012.

    En haut: la grue du port de Gdansk date duMoyenAge.

    Au bar en plein air Kapsel, autrement dit la

    capsule (de bire, mais cela va sans dire),

    Adrian le patron scrute lhorizon. Et ne voit

    pas encore venir grand-chose. je suis

    du pour linstant. LEuro, ici, on ne le sent

    pas trop. Comme la plupart des habitants

    de Gdansk, Adrian se fait du souci pour le

    stade flambant neuf: a va finir comme

    Varsovie. Comprenez: comme le stade

    sovitique abandonn en 1983 et presque

    aussitt transform enmarch aux puces

    et zone de tous les trafics.

    Aux tables, le pessimisme concerne plutt

    le sort de lquipe nationale. Andrzej,

    Henryk et Roman expliquent quelle

    dispose certes dun trio magique, Piszczek,

    Lewandowski et Blaszczykowski qui vo-

    luent tous trois avec le champion dAlle-

    magne, Dortmund,mais que les autres,

    bon, ce sont des ombres. La faute un

    football polonais qui dans ses clubs aligne

    surtout des trangers qui empchent

    nos jeunes de progresser.

    Au point que lquipe nationale son tour

    doit aller chercher des trangers aux loin-

    taines origines polonaises et ne parlant

    mme pas la langue, comme les Franais

    Obraniak et Perquis. Alors au Kapsel, on

    revoit les objectifs la baisse. On se

    contenterait dans un groupe pourtant

    pas insurmontable comptant la Grce, la

    Rpublique tchque et la Russie dune

    victoire contre les Russes: On peut le faire,

    cest pour lhonneur. Quelques capsules

    plus tard, cest dj leuphorie: Les Russes,

    on va leur mettre 4-0. Nos braves nont

    plus peur que dune chose: que le ciel leur

    tombe sur la tte. Si le temps est aussi

    pourri que pendant lEuro 2008, a va pas

    tre rigolo, note Andrzej, qui a la mmoire

    longue et le caractre taquin.

    Derrire son bar, Adrian scrute toujours, lair

    pensif. Sans doute en train de se dire que le

    dferlement annonc de 40 000 irlandais

    dans la ville, cela ouvre quandmme des

    perspectives, question capsules.

    4-0 contre

    les Russes

    Andrzej, Henryk et Roman,

    trois clients du bar Kapsel

    Le stade

    est unique,

    impossible

    confondre

    avec

    un autre

    Michal Brandt,

    bureau de la

    mairie en charge

    de lEuro

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    euro 2012

    Aujourdhui la Gdansk Arena est fin

    prte.Cette enceinte de46000places a

    cot 165millions deuros et a t rige

    en vingt-six mois. On aurait pu faire

    plus vite, certifie Michal Brandt, si on

    navait pas rencontrdesproblmesavec

    le sol trop humide, quil a fallu combler

    avec du sable et du gravier. Un stade

    voulu unique, impossible confondre

    avec un autre.

    Dimportantesmesures

    de scurit

    Ce qui le diffrencie au moins, cest sa

    couleur, en hommage au produit local

    le plus fameux: lambre. Un stade aus-

    si o il sera bien difficile de rester ano-

    nyme, sous lil de 600 camras de

    surveillance. Chaque spectateur au

    moment de gagner sa place aura dj t

    photographi 23 fois. La police polo-

    naise sera paule par des agents venus

    des quatre pays concerns mais qui

    seront eux en civil, et prsents dans les

    stades pour surveiller leurs fans.

    Quand on lui demande quoi ser-

    vira cet crin une fois les feux de lEu-

    ro teints, Michal Brandt soupire: voil

    unequestion laquelle il sefforcede r-

    pondre tant bien que mal plusieurs fois

    par jour depuis plusieurs mois. Il com-

    mence par dire son soulagement que le

    club local, le modeste Lechia Gdansk se

    soit sauv de justesse de la relgation.

    Et son espoir que la moyenne de spec-

    Attabl la terrasse de lhtel o logera

    lquipe dEspagne, janusz, un grossiste qui

    approvisionne les navires en nourriture et

    boissons, lannonce dentre: il fuira lEuro.

    La ville nest pas adapte pour ce genre

    dvnement. LAllianz Arena Munich, par

    exemple, est situe aumilieu de nulle part,

    dans un lieu dgag, avec autoroute et

    lignes ferroviaires. Aucun problme daccs

    ou dvacuation. Tandis quici ici le stade

    nest qu 5 kilomtres du centre et offre la

    promesse de faramineux embouteillages.

    je ne tiens pas rester des heures dans

    les bouchons. janusz, se rfugiera dans sa

    maison de Cachoubie, larrire-pays parse-

    m de lacs et surnomm la Suisse polo-

    naise. Puis il tempre son jugement. Vous

    savez ce quon dit ici? Deux Polonais, trois

    opinions. il reconnat que lEuro sera peut-

    tre une bonne chose pour Gdansk au

    point de vue conomique. Mme sil dit

    redouter le fameuxmatch Pologne-Russie.

    Les supporters russes ont mauvaise

    rputation, ils sont dangereux, parat-il.

    Gdansk est une ville magique. Profes-

    seur dhistoire et ses heures perdues

    guide touristique, Gabriela Kosicka sait

    parler de sa ville avec une flamme inga-

    lable. Regardez ces fentres: on dirait des

    notes demusique, sexclame-t-elle

    lentre de la Mariacka, la rue la plus

    clbre et la plus typique de Gdansk.

    Gabriela a pour habitude de rcompenser

    ses interlocuteurs dun caramel local, dli-

    cieux, condition quils rpondent aux

    questions quelle leur pose sans crier gare:

    Gdansk est fire de compter parmi ses

    natifs deux prix Nobel. Vous savez les-

    quels? L, cest du facile: Gnter Grass et

    LechWalesa. Mais a se gte trs vite

    quand elle vous somme de nommer les

    quatre polonais ayant reu le prix Nobel de

    littrature. Au lieu de caramels, Gabriela

    distribue alors des petits bouts de papier,

    avec traduits en anglais des vers de

    Wislawa Szymborska, prix Nobel 1996,

    aprs Sienkiewicz en 1905,Wladyslaw

    Reymont en 1924 et CzeslawMilosz en

    1980. On sent quil ne sera pas vident

    daborder le sujet football avec la dame aux

    caramels. il faudra attendra dans un vieux

    bistrot de la rue Dluga une dgustation de

    Goldwasser, une vodka locale base

    dherbes et o nagent de petits clats dor.

    Confuse, Gabriela explique en tre reste

    aux glorieuses popes de 1974 et 1982,

    quand la Pologne tait parvenue en

    demi-finale dune Coupe dumonde.

    Ceux-l, je sais encore leur nom, ce sont

    les seuls footballeurs que je connais, Lato,

    Gadocha, Szarmach, Boniek... A propos,

    le gardien, vous vous rappelez comment

    il sappelait? Pour un dernier caramel,

    cest Tomaszewski, quil fallait rpondre.

    DeuxPolonais, trois opinions

    Janusz, grossiste en denres alimentaires, fuira la ville pendant lEuro 2012

    La dameaux caramels

    Gabriela Kosicka, guide touristique, partage sa passion pour Gdansk

    AGdansk, leMonument aux ouvriers

    des chantiers navals a t rig

    lammoire desmanifestants tus lors

    des grves de 1980.

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    Publicit

    Fin mai dans les rues de Gdansk,

    leffervescence, il fallait la

    chercher devant la fameuse grille

    dentre des chantiers navals.

    L o les grves de 1980 avaient

    dbut. une grille recouverte

    comme lpoque de fleurs et de

    portraits de jean-Paul ii et nou-

    veau cerne par une foule gesti-

    culante. il faut dire que le cinaste

    Andrzej Wajda y commenait le

    tournage dun film consacr la

    vie de LechWalesa . Cest l aussi

    quon croise Danuta Kobzdej,

    prsidente du Centre de fonda-

    tion Solidarnosc, qui dispose dun

    muse retraant lpope du

    fameux syndicat.il faut que les

    jeunes Polonais connaissent leur

    histoire sils entendent se crer un

    avenir, explique-t-elle. Solidar-

    nosc, cest lexemple dun pouvoir

    parti den bas, avec dix millions

    dadhrents en quelques mois qui

    ont fait basculer le destin dun

    pays. Avec un divin coup de

    pouce: Llection de jean-Paul ii

    a t prpondrante. Tout ce quil

    disait tait trs important pour

    nous. Grce lui, nous nous

    sommes rendus compte que nous

    tions nombreux. Les intellec-

    tuels, les ouvriers, les tudiants

    ont remarqu quils avaient le

    mme but et cest a qui a donn

    llan final. Danuta Kobzdej parle

    aussi dlan propos de lEuro:

    Des gens vont venir de partout,

    et mme si cest dabord pour le

    foot, ils verront Gdansk, rencon-

    treront les gens qui vivent ici. a

    nous a, en plus, dj valu quelques

    nouvelles routes et des infra-

    structures qui ne se seraient sre-

    ment pas faites sans cela. Et puis

    cela montrera que nous avons

    t capables dentreprendre et de

    russir quelque chose.

    Il faut que les jeunes

    Polonais connaissent

    leur histoire

    Danuta Kobzdej, prsidente du Centre

    de fondation Solidarnosc

    tateurs du Lechia 7000 double ra-

    pidement grce au nouveau stade. Dont

    il vante ensuite lacoustique, pour pro-

    noncer bientt lesmotsmagiques et at-

    tendus devents et de concerts.

    En attendant, la Gdansk Arena a dj

    trouv une nouvelle affectation: excur-

    siondecoursedcole.Uncardverse ce

    matin-l unehordedepetits supporters

    enthousiastes.Leur institutrice explique

    quils viennent deMalbork, une ville au

    suddeGdansk, fondepar les chevaliers

    teutoniques au XIII

    e

    sicle, au temps o

    ils pourchassaient les derniers paens

    dEurope: les Prussiens adorateurs du

    soleil.

    Notons que le quart de finale du

    22 juin la Gdansk Arena opposera le

    vainqueur du groupe B au second du

    groupeA, ce qui, avec unpeude chance,

    pourrait donner un retentissant Alle-

    magne-Pologne.

    Texte: Laurent Nicolet

    Photos: Bartosz Siedlik

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    e titre est vocateur: Survivre

    leffondrement conomique. Et le

    succs la hauteur de la promesse:

    plus de 20000 exemplaires dj cou-

    ls. Comme je suis chez un tout pe-

    tit diteur, nous sommes constam-

    ment en rupture de stock, sourit Piero

    San Giorgio. Teint bronz et verbe ha-

    bile: dans une autre vie, ce Genevois

    travaillait comme responsable marke-

    ting informatique pour le compte de

    grandes entreprises. Pas de nom. In-

    tarissable sur sa vision du monde et sa

    dmarche, il tient dsormais une cer-

    taine discrtion. Piero San Giorgio est

    donc un pseudonyme, comme tir dun

    thriller sotrique. Car notre homme a

    changdevie.Exit le salaire confortable,

    les grosses ventes et les voyages.

    Dsormais, ce colosse dbonnaire de

    tout juste 40 ans se prpare au pire. A

    quoi au juste?Les scnariosdecrisene

    manquent pas, je ne vais pas vous lap-

    prendre. Alors je veux tre prt. Et jac-

    quiers autonomie et indpendance pour

    quand le jour viendra. Pour me mettre

    labri, moi et ma famille, puisque jai

    trois enfants enbas ge.Et jessaie den-

    courager un maximum de personnes

    faire demme.

    Piero San Giorgio est devenu un sur-

    vivaliste (ou plutt un nosurvivaliste,

    lire encadr). Il ne se rclame pas de la

    faction surarme et antigouvernemen-

    tale, trs envogueoutre-Atlantique.Je

    neme sens pas spcialement parano. Et

    jenepensepasdu toutpouvoir survivre

    Survie,

    mode

    demploi

    Le guide pratique duGenevois Piero SanGiorgio

    sest dj vendu, grce au bouche

    oreille, 20 000 exemplaires.

    Rencontre avec un nosurvivaliste

    qui se prpare au pire.

    Dans la rgion

    de Genve,

    Piero San

    Giorgio,

    sest

    construit

    une base de

    survie. Elle

    est dote

    darmes,

    de vivres

    et demoyens

    de communi-

    cation.

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    portrait

    tout. Je prfreune approche quilibre

    un truc compltement hardcore.

    Pour lui, tout commence en 2005.

    La prise de conscience de ce qui nous

    attendsest faiteprogressivement.Tout

    comme le sentiment dun univers pro-

    fessionnel au stress strile. Jai beau-

    coup voyag et la fragilit dumonde est

    devenue une vidence. Comme je suis

    aussi un passionn dhistoire et que je

    pense quil est absurde de vouloir se

    sauver tout seul, jai commenc crire

    un livre pour convaincre un maximum

    de gens. Lcriture prendra du temps,

    et louvrage sort en octobre 2011.

    pas un adepte de la thorie

    du complot

    Les premiers lecteurs se retrouvent na-

    turellement dans la zone grise des sur-

    vivalistes et autres adeptes de la thorie

    du complot. Personnellement, je ne

    pense pas que tout soit complot,mme

    sil est vident que le mensonge poli-

    tique est pratiqu grande chelle.

    Notre monde est complexe, penser que

    lonnouscacheenpermanence lavrit

    donne une cl simple, qui rassure.Mais

    qui dresponsabilise, aussi, alors que

    madmarche consiste prcisment se

    prendre enmains.

    Se prparer au pire, donc. Son livre

    dresse quelques scnarios, hlas pas

    compltement aberrants: la fin du p-

    trole, par exemple, dont chacun sait

    quelle arrivera tt ou tard.Je fais par-

    tie de ceux qui pensent que ce sera plu-

    tt rapidement.Dici une dcennie au

    plus. Pour Piero San Giorgio, ce sera

    pnurie nergtique et donc crise poli-

    tiqueet rcessionmajeuresdbouchant

    sur des fluxmigratoiresmassifs, tat de

    guerre civile gnralis et rserves ali-

    mentaires rapidement exsangues.

    Un refuge

    pour vivre autonome

    Do sa BAD. Pour Base autonome du-

    rable. Selon lauteur, chacun peut en

    crer une. Mais videmment, lire les

    sept lments indispensables toute

    BAD qui se respecte, cest plus compli-

    qu enpleine ville que,commepour lui,

    dans une fermette dans une valle

    quelque part en dehors deGenve.

    La finalit tant la survie en cas de

    troubles, on comprend aisment quil

    ne donne pas davantage de dtails.

    Mais encore une fois il ne sagit nul-

    lement dun bunker surarm. Bien sr,

    il y a mes armes dordonnance plus un

    oudeuxjoujoux,puisque laBADdoit

    pouvoir tre dfendue. Mais la dfense

    nest quun lment parmi dautres.

    Piero San Giorgio est frquemment

    invit pour voquer sa Base autonome

    durable. Lanne dernire, plutt par

    des radios dextrme droite franaises

    ou des groupuscules crypto-paniqus.

    Dsormais, dans des cadres beaucoup

    plus respectables, comme cest le cas

    aujourdhui lUniversit de Lausanne,

    la demande dun minent professeur

    dcologie industrielle. Chaque point

    Le survivalisme,

    cest quoi?

    Le survivalisme? Peut-tre sans le

    savoir, tout le monde en a entendu

    parler. Parce que ce courant n il y a

    plus dun demi-sicle aux Etats-

    Unis fait dsormais figure de

    sous-culture, avec sa littrature, ses

    blogs ou ses sites internet. Le cinma

    sen est largement inspir, des r-

    cents Take Shelter et 2012 en

    passant par Soleil vert (en 1973!).

    Si le mouvement date du dbut du

    XX

    e

    sicle, le mot survivaliste

    napparat quau dbut des

    annes 1970, avec une crise ptro-

    lire qui multiplie les ouvrages de

    survie. Depuis lors, le bogue de lan

    2000, les attentats du 11 Septembre

    2001, la crise financire ou le (d-

    sormais officiellement incomplet)

    calendrier maya lui ont redonn

    vigueur, crant plusieurs courants

    allant dextrmistes militariss des

    nosurvivalistes, se prsentant

    comme des citoyens prvoyants

    dsireux de se distancier des rseaux

    les plus sectaires.

    Sils se prparent toujours de

    vastes bouleversements

    mondiaux (conflits, catastrophes

    naturelles ou conomiques, etc.),

    ils veulent aussi tre prts affronter

    des vnements plus locaux (rup-

    ture dapprovisionnement, troubles

    sociaux, catastrophe naturelle,

    incident nuclaire, etc.)

    en apprenant lautosuffisance

    alimentaire, la capacit de se d-

    fendre ou de se dbrouiller en situa-

    tion hostile. Le pape de cemouve-

    ment est Gerald Celente, fondateur

    du Trends Research institute (www.

    trendsresearch.com/gerald.php).

    Les vivres stocks

    permettent une

    dizaine de personnes

    de se nourrir pendant

    sixmois. Dans la

    base, on trouve

    galement de quoi

    se soigner.

    La fragilit dumonde

    est devenue une vidence

    Piero San Giorgio

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    MigrosMagazine

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    Publicit

    amne le suivant. Sans surprise, le pre-

    mier,cestunaccs leau.Moi jai trou-

    v un endroit prs dune source, ce qui

    est idal. La nourriture, ensuite. Des

    rserves, bien sr. Piero San Giorgio a

    entass pour sixmois de vivres capables

    de nourrir une dizaine de personnes.

    Certainsmedemandent cequi sepasse

    si quelquun les trouve et les vole de-

    main. Je rpondsque je suis assur etque

    jirai en racheter. Il faut rester logique,et

    ne pas sombrer dans le dlire. Comme

    cet interlocuteurqui voulait savoir cequi

    se passerait en cas de missile. Eh bien

    je meurs, tout simplement. Logique,

    non?

    Autres principes dune bonne BAD:

    de quoi prserver sa sant, une source

    dnergie, des moyens de dfense, mais

    aussi de quoi prserver du lien social.

    Ce qui est loin dtre vident aumilieu

    du chaos. a se prpare. Dans la valle

    o jai ma ferme, cinq autres personnes

    squipent.Et je suisconvaincuquil yen

    a dj quelquesmilliers en Suisse.

    Avecungrandsourire,notre survivaliste

    rappelle que la Confdration, comme

    dautres pays, recommande toujours de

    stocker trois semaines de nourriture et

    deau.Noshabitudes de pays riches ne

    connaissent plus la survie.Mais il suffit

    de voir comment vit un paysan malien

    pour constater que pour lui, cest son

    quotidien. Lui, il est dj prt.

    Mme sil vit, certes modestement,

    des conseils quil prodigue des au-

    diences varies comme de nombreux

    privs, Piero San Giorgio refuse de par-

    ler de business.Je reste hlas persuad

    de limminence de la catastrophe. Mais

    je souhaiteraisme tromper et avoir tort.

    En attendant, japprends cultiver des

    lgumes, je perfectionne ma connais-

    sance de notre environnement et mes

    techniques de survie. Personnellement,

    lheure actuelle, je trouve cela moins

    fantaisiste que de rester sur son canap

    regarder la tl.

    Texte: Pierre Lderrey

    Photos: Franois Schaer

    Par souci dautosuffisance alimentaire,

    Piero San Giorgio cultive ses propres

    lgumes.

    En cas

    demissile?

    Eh bien je

    meurs,

    tout sim-

    plement

    Piero San Giorgio

  • Rglement contre facture (10 jours)

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    JEUX OLYMPIQUES DE LONDRES

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    Nom: Sabrina Jaquet

    Discipline: Pourmoi, le badmin-

    ton, cest un sport dynamique,

    physique et, aussi, ma passion.

    Le titre de film qui rsume

    votre vie: Forrest Gump

    car jai toujours d courir derrire

    les autres joueuses et finalement,

    jai atteint leur niveau.

    Et je narrte jamais de courir.

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    Dcouvrez Sabrina Jaquet

    en vido.

    A

    lge o dautres commencent

    scher les cours, Sabrina Jaquet

    sest inscrite dans le club de bad-

    minton de La Chaux-de-Fonds. Nos

    parents nous avaient impos mes trois

    surs et moidattendrenos 12anspour

    intgrer un club sportif, car il fallait tre

    capables de prendre le bus seules, ra-

    conte la jeune femme.

    Les choses senchanent rapidement:

    tournois rgionaux, puis nationaux et

    internationaux. Elle intgre lquipe

    suisse 17 ans, soit bien aprs lge

    moyen. Jai toujours eu le sentiment

    de courir aprs les autres, car jai com-

    menc plus tard, confie la Neuchte-

    loise. Jusqu ce jourde finavril o lemi-

    racle se produit lors des Championnats

    dEurope en Sude. Tout a parfaite-

    ment fonctionn. Jai rempli les critres

    de Swiss Olympic pour aller aux Jeux, il

    y a eu un dclic dans ma tte. Dans le

    mme temps, la numro 1 suisse perd au

    premier tour. Lhonneur de reprsenter

    le pays Londres choit donc Sabrina

    Jaquet.

    Un grand travail

    sur la concentration

    Une rcompense mrite pour la 68

    e

    joueuse mondiale, qui a enfin le senti-

    ment dappartenir llite, et surmonte

    son complexe. Elle a tout mis sur les

    matchs en simple depuis trois ans, avec

    son nouvel entraneur, en sinstallant

    Berne. Jai beaucoup travaill avec un

    psychologue du sport, pour rsoudre

    mes problmes de concentration, il ma

    donndescls.Mais il restequandmme

    unedizainede fillesqui sont absolument

    imbattables!

    La jeune femme de 25 ans risque fort

    dtre prive de crmonie douverture,

    car les preuves de badminton com-

    mencent aupremier jourde la quinzaine

    olympique.Il fautque je sois en forme,

    doncsuivantmonhorairedematch, jene

    pourrai pas y participer.

    Son premier objectif sera de gagner

    le plus de matchs possibles dans son

    groupe afin de se qualifier pour les hui-

    times de finale. En attendant, elle en-

    chane les comptitions pour peaufiner

    sa technique. Jai normment voyag

    cette anne. Alors quand jai juste une

    journe de libre en Suisse, cest dj

    super. Jen profite pour retourner La

    Chaux-de-Fonds ou juste pour passer

    du temps avec mon copain. Ma vie so-

    ciale estunpeubousculeencemoment,

    mais celame convient pour linstant.

    Trs rapide

    sur le terrain

    Sa force se trouve dans sa vitesse de d-

    placement sur le terrain,signeduneex-

    cellente condition physique. Son point

    faible serait plutt les dplacements sur

    le terrain.Mais cela reste difficile ima-

    giner lorsquon lavoit, lentranement,

    aligner smashs et amortis. Gare celui

    qui joue en face!

    Pourtant,des cueils, elle enaconnu,

    avec cette blessure au dos qui la immo-

    bilisedurantunmois, landernier,alors

    que dbutaient les qualifications. Jai

    vraiment eu peur, car le moment tait

    trs mal choisi! Et en fvrier, cette

    dfaite sur le fil lors des championnats

    dEurope par quipes: On avait dj

    cr lexploit ennous qualifiant pour les

    quarts de finale en liminant laGrande-

    Bretagne. Lchange tait trs serr, je

    jouais dans le dernier set du cinquime

    match (dcisif).Aprs avoir eu une balle

    de match, on a perdu 22-20. Jen ai rv

    les jours suivant, a a t dur digrer.

    Aprs les Jeux, Sabrina Jaquet re-

    prendra ses tudes en Sciences du sport

    Macolin, quelle avait mises de c-

    t ces deux dernires annes. La suite?

    Elle ny pense pas pour linstant.Main-

    tenant quelle a atteint le sommet, elle

    compte bien profiter des belles saisons

    qui soffrent elle. Texte:Mlanie Haab

    Photo: Nicolas Righetti / Rezo

    Unequalification

    dehaute vole

    A la surprise gnrale et la sienne Sabrina Jaquet sest offert un ticket pour Londres.

    Son talent a mis du temps clore mais dsormais, la plante badminton devra se mfier delle.

  • |MIGROS MAGAZINE

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    JEUX OLYMPIQUES DE LONDRES

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    JEUX OLYMPIQUES DE LONDRES

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    Mes

    premiers

    JO

    Sabrina

    Jaquet:

    Jai toujours

    eu le

    sentiment

    de courir

    aprs les

    autres, jai

    commenc

    plus tard.

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    n fait la rserve naturelle ne lest

    plus vraiment. Pour accrotre la

    biodiversit, nous allons recrer

    des zones humides. Le visage dOli-

    vier Epars, gestionnaire du site, respire

    la conviction tranquille.Depuis le temps

    qut commehiver sa longue silhouette

    sillonnevlo lesquelque 1100hectares

    des Grangettes, entre Villeneuve et No-

    ville (VD), il connat lendroit par cur.

    Sonhistoire, aussi, depuis lendigage du

    Rhne il y a un sicle et demi, jusqu

    lacquisition de ce paysage marcageux

    dimportance nationale par ProNatura.

    Depuis lors, le site est protg, et la

    fondation qui en a la charge tente quo-

    tidiennement de prserver le caractre

    sauvagedu lieu tout en le laissantouvert

    Olivier Epars veille t commehiver sur les 1100 hectares

    du site des Grangettes.

    Avec lendiguement,

    la dynamique naturelle

    sest peu peu perdue

    Olivier Epars, gestionnaire

    des Grangettes

    AuxGrangettes, les tangs d

    Pour recrer la biodiversit et les zones humides disparues depuis

    la domestication du Rhne, une douzaine de plans deau seront crs.

    Visite avec Olivier Epars, gardien-conservateur des lieux.

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    ENVIRONNEMENT

    tous. Promeneurs et cyclistes se bala-

    dent dailleurs en nombre en ce mercredi

    enfin clment le long du Grand-Canal.

    Cest ici que la Fondation des Grangettes

    veut recrer ce que la main de lhomme a

    fait disparatre. Car ce qui tait autre-

    Des oppositions au projet

    fois une vaste zone humide ne lest plus.

    Avec lendiguement de 1836, la dyna-

    mique naturelle sest peu peu perdue.

    Les marais ont t asschs. Et lexploi-

    tation des gravires lembouchure du

    Rhne rode les rives, autrefois charges

    dalluvions.

    Consquence directe: ces terres au-

    trefois rgulirement inondes et donc

    renouveles ne le sont plus. Les anciens

    plans deau naturels se sont asschs,

    appauvrissant le foisonnement naturel.

    Le delta fluvial ne cre plus dtangs

    comme autrefois.

    Afin de maintenir les zones encore

    humides, le gestionnaire de la rserve et

    dautres fauchent lhiver autour des ma-

    Lensemble de ces projets devrait

    coter 400 000 francs, financs

    intgralement par le canton et la

    Confdration. Leur ralisation inter-

    viendra entre 2013 et 2014. Enfin pour

    autant que des oppositions soient

    leves. Comment, daucuns sop-

    posent la rhabilitation de la nature

    dans une rserve naturelle? Son

    gestionnaire hausse les paules. Il y

    a dabord ceux qui, par philosophie,

    estiment quil ne faut pas revenir

    en arrire et dfaire ce qui a t

    opr par les anciens: lassche-

    ment des marais. Et puis il y a les

    personnes qui craignent que ces

    nouvelles zones humides amnent

    une prolifration de moustiques.

    Une rcente tude effectue devrait

    les rassurer: seules trois des onze

    espces dinsectes prsentes aux

    Grangettes sattaquent lhomme.

    Or ces trois espces se dveloppent

    avant tout dans les eaux de pluie,

    flaques ou ornires. Dans les mares

    projetes, le grand nombre de prda-

    teurs potentiels ne sera pas

    favorable leur dveloppement,

    relve Olivier Epars. Il ajoute que le

    suivi des derniers amnagements des

    Grangettes montre que le nombre

    de ces minisuceurs de sang ny a pas

    explos.

    rais pour empcher

    la fort de stendre.

    Mais cela ne suffit

    pas. Il faut intervenir

    plus lourdement, afin

    daider la nature re-

    trouver sa richesse.

    En crant donc dabord

    dix petites mares dans le

    secteur de la Praille, entre

    le Grand-Canal et le Vieux-

    Rhne. Ces plans deau consti-

    tuent en effet une sorte de jardin

    dEden pour nombre despces

    rares et menaces. A commen-

    cer par des batraciens, dont la rai-

    nette verte, ainsi que de nombreux

    La lagune des

    Saviez, un lieu

    prserv pour

    les oiseaux

    et autres

    animaux.

    Les iris jaunes sont

    aussi appels les

    iris des marais.

    s davant

    rais pour empcher

    la fort de stendre.

    Mais cela ne suffit

    pas. Il faut intervenir

    plus lourdement, afin

    daider la nature re-

    trouver sa richesse.

    En crant donc dabord

    dix petites mares dans le

    secteur de la Praille, entre

    le Grand-Canal et le Vieux-

    Rhne. Ces plans deau consti-

    tuent en effet une sorte de jardin

    dEden pour nombre despces

    rares et menaces. A commen-

    cer par des batraciens, dont la rai-

    nette verte, ainsi que de nombreux

    Les iris jaunes sont

    aussi appels les

    iris des marais.

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    environnement

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    23, 4 juiN 2012

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    migrosmagazine

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    Publicit

    insectes dont plusieurs sortes de libel-

    lules.Elles servent aussi depointdepas-

    sagepourdes chassiers, comme le che-

    valier combattant.

    Unaccs au public

    sera amnag

    Comme toujours, Pro Natura, propri-

    taire du site, se montrera didactique en

    amnageant trois de ses mares pour un

    accsdirect aupublic enbordureduche-

    min de la Praille. A lest de ltang du

    mmenomseraamnageune le,haut-

    fondquipermettra ledveloppementde

    la roselire.Lle attirera les canards,en

    particulier des fuligulesmorillons,mais

    aussi par exempledescastors,explique

    encoreOlivier Epars.

    Mais lamnagement le plus cons-

    quent consiste raccorder au Lman le

    Bey, ruisseau qui prend sa source Ren-

    naz et scoulait autrefois jusquau lac.

    Son raccordement au Grand-Canal

    la fin du XIX

    e

    sicle a assch sa partie

    infrieure, aujourdhui envahie par la

    vgtation.

    Lancien chenal dembouchure sera r-

    habilit surune septantainedemtres et

    quinze mtres de large. Un important

    tangde2000m

    2

    seragreff au ruisseau.

    Ceplandeau ira jusquau lac, sur lemo-

    dle de la lagune qui existe du ct de

    Villeneuve etde lembouchurede lEau-

    Froide. Des poissons, carpes ou bro-

    chets, pourront venir dans cet tang, ce

    qui attirera davantage doiseaux, chas-

    siers, grbes hupps ou encore poules

    deau. Texte: Pierre Lderrey

    Photos:Mathieu Rod

    Ag.: la tour

    dobservation

    de la faune

    de la lagune

    des Saviez.

    A dr.: un grbe

    hupp

    couvant

    sur son nid.

  • MGB

    www.migros.chWW

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    23, 4 JUIN 2012

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    CHRONIQUE

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    Jacques-Etienne

    Bovard, professeur

    et crivain

    Surprise, lautre jour, en arrivant

    monbateau: un couple de grbes hup-

    ps avait fait son nid sur lembase du

    moteur. Aumilieu des branches savam-

    ment entrelaces luisait unuf unique,

    tout propre, et les parents cte cte,

    hrisss, battaient des ailes mon ap-

    proche, avec de longs cris rauques. Di-

    lemme: ilme fallait oudtruire ce nid en

    sortant le bateau, ou renoncer pcher

    la truite lacustre quelques semaines

    Jai pens trouver lemoyen terme en

    glissantunepagaie sous ldifice,afinde

    le dplacer dun bloc et de larrimer un

    bateau voisin, qui ne quitte jamais le

    port.Lescoupsdebecde la femellepleu-

    vaient sur le manche demon outil, tan-

    dis que le mle me sautait la figure. A

    mi-parcours,hlas, le radeausestdislo-

    qu, laissant le bel uf sombrer vers les

    profondeurs Jai eu beau me rpter

    que les grbes pullulent et font des raz-

    zias chez les perches, un remords men

    est restdurant toutemapartiedepche.

    Pas une touche, dailleurs: srement, et

    juste titre, jtais puni. Au port, les

    deux volatiles attendaient le retour de

    leur nid, dsempars. Sale journe!

    Etes-vous superstitieux? Pour moi,

    disons que jai cd, peu de jours aprs

    ce naufrage, une impulsion qui vous

    ferapeut-tre sourirede connivence:me

    voil, cette fois-ci, auborddun ruisseau

    fort encaiss entre deux ravins. Le soir

    tombe. Je viens de prendre enfin une

    belle truite etmapprte lamettredans

    ma musette. Un bruit de branches re-

    mues me fait sursauter: deux, je dis

    bien deux mtres de ma tte, celle dun

    superbe renard, en train de sortir de son

    terrier. On en reste aussi stupfaits lun

    que lautre. Quest-ce quil fout l ce

    con-l? puis-je lire dans ses yeux do-

    rs. Il hsite se renfourner dans sa ta-

    nire, puis prfre prendre le large, me

    passant telle une comte rousse quasi

    entre les bottes. Il simmobilise bientt,

    cependant,pourmobserver travers les

    fougres, inquiet: les petits sont lin-

    trieur, sans doute, et mon renard est

    une renardeNimporte, vous avez de-

    vin ce que je fais: ma belle truite, je la

    laisse bien en vue sur un caillou. Bien

    sr. Et quand je repasse, juste avant la

    nuit, je suisheureuxdevoir quelle adis-

    paru. Ou, pour mieux dire, quelle a t

    accepte.

    IMPULSION

    Unufet unpoisson

    Je viensdeprendre enfin

    unebelle truite et

    mapprte lamettre

    dansmamusette

    Publicit

  • Henri Grivois

    sest orient vers

    la psychiatrie

    aprs avoir subi

    une dpression.

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  • Vous crivez dans votre livre: Aprs deux

    sicles de psychiatrie, la psychose reste un

    mystre plant au cur de lespce hu-

    maine. Que voulez-vous dire par l?

    Quemalgr lhumanisation des soins et

    de lassistancequenousoffronsauxpsy-

    chotiques, nous ne comprenons pas

    mieux la folie quil y a deux cents ans, et

    mme que les Grecs ou les Egyptiens.

    Pourtant, le terme, lui, a volu: dimbcillit

    et de fureur, nous sommes passs alina-

    tion, folie, puis psychose. Nous avons enfin

    compris quil sagissait dunemaladie

    Oui, et cette tape tait essentielle. Elle

    reprsente un gigantesque pas en avant.

    Mais cette reconnaissancenapas t ai-

    se.Quand les philosophes et lesmde-

    cins ont affirm quil fallait traiter les

    fous comme des malades, et quainsi ils

    chappaient la peine de mort lors

    dventuelsprocs,a sest trsmalpas-

    s dans les prtoires. Les juges ntaient

    pas daccord. Encore aujourdhui, de

    manire gnrale, les gens restent trs

    hostiles face la folie.

    Notre regard sur les psychotiques na-t-il

    donc pas chang?

    Non, il ne faut pas se faire dillusions.

    Nous avons beau admettre quils sont

    malades, nous ne les respectons pas da-

    vantage. Si la psychiatrie a pris un s-

    rieux tournant encequi concerne lorga-

    nisation et lhumanisation des soins, le

    point de vue populaire na pas fonda-

    mentalement chang et il nest pas prs

    dvoluer. Le rejet de la folie est inscrit

    dans lesprit humain, on ne peut rien y

    faire. Mme les psychiatres sont consi-

    drs commeunpeu fous,avec leur ten-

    dance prendre la dfense des psycho-

    tiques.

    Voustesvous-mme issudune lignedali-

    nistes, votre grand-pre et votre oncle ayant

    tous deux exerc en tablissement psychia-

    trique.Cetteascendancevousa-t-elledonn

    une autre perception de la folie?

    Oui, ne serait-ce que le respect des pa-

    tients. Enfant, jentendais souvent la

    phrase: il ny a pas de fous, il y a desma-

    lades.Cela dit, pourmongrand-pre ou

    pourmononcle, lespsychotiquestaient

    des tres totalement incomprhensibles

    etquasiment incurables.En 1950, jai vi-

    sit lasile Rouffach, en Alsace, o tra-

    vaillait mon oncle: lorganisation tait

    presquemilitaire. On sassurait simple-

    ment de la survie des patients. Il existait

    lpoque trspeudemdicaments sp-

    cifiques la folie,onsecontentait de leur

    donner des calmants lorsquils taient

    agits. Le reste du temps, ils taient re-

    groupsdansdegrandes salles, en com-

    pagnie dinfirmiers qui veillaient leur

    bien-tre.

    Ny avait-il donc aucun espoir de gurison

    pour eux?

    Ilnyenavaitgure.Une foispour toutes,

    ils taient entrs dans la folie et on se

    contentait de les surveiller. La plupart

    dentre eux taient enferms vie.

    En ralit,on lescoupaitde la socit,onsen

    protgeait...

    Ctait sous-jacent cette attitude, on

    ne les laissait plus sortir, parce quils

    pouvaient tre dangereux, pour eux-

    mmes ou pour les

    autres.Lapsychia-

    trie a ensuite fait

    beaucoup de pro-

    grs au niveau des

    mdicamentsetde

    la prise en charge

    des patients. A la

    fin des annes

    1960, bon nombre

    dentreeuxpouvaienttre traitsenam-

    bulatoire: ilsntaienthospitalissquau

    moment de leurs pousses dlirantes.

    En1967,vousentrezenfonction lHtel-Dieu

    Paris, dans ce qui sappelait le pavillon des

    agits.Quel tait le rle de cette unit?