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No 1231 - 10 Janvier 2015 5 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste DOMPTEUSE DES VENTS CONTRAIRES MME FRANCK PAUL

Mme Franck Paul, dompteuse des vents contraires

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Page 1: Mme Franck Paul, dompteuse des vents contraires

YES!!!

No 1231 - 10 Janvier 20155 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste

Eric Virgal et Kwak

retrouvailles en Haïti

domptEuSE dES vEntS contrairES

mmE Franck paul

Page 2: Mme Franck Paul, dompteuse des vents contraires

2 10 janvier 2015No 1231

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFFrantz Duval

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONChancy VictorinDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTION

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJean Jules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646

Une publication de Ticket Magazine S.A.

Lancée officiellement en septembre 2014, la première édition du concours de chants évangéliques baptisé ¨Haïti Voice¨ sera bouclée le 25 janvier 2015 au Café Trio à compter de 4 h pm. Un album collectif et de la pro-motion dans le secteur évangélique sont les privilèges auxquels auront droit les dix champions des seize qui restent en lice.

Haïti VoicEqui sEroNt LEs éLus?

¨Haïti Voice¨ est une initiative de Gra-ce Production, une plateforme qui a pris son envol le 29 juillet en organisant le premier concert de Cassandra Monplaisir en Haïti. Le concours, selon Myrveline Apollon Badio, sa présidente, est monté dans le but de glaner des perles rares du milieu évangélique et de les montrer au grand public de ce secteur.

En septembre 2014, grâce à du réseautage compulsif, 200 candidats ont été retenus. Du début du mois d’octobre au 18 décembre, le nombre s’est trouvé réduit à 16 sur la base de neuf auditions.

Si l’inscription a été gratuite, il a été toutefois exigé des candidats qu’ils justi-fient leur appartenance à une église en présentant leur carte de membre ou une lettre de leur pasteur. En ce qui concerne l’âge, aucune restriction n’a été faite en ce sens. Cependant madame Badio sou-ligne que le gros des candidats se situe entre 18 et 27 ans.

Les 16 qui restent en lice auront tout à jouer le 25 janvier au Café Trio. À cette occasion ils auront à faire montre tant de leurs talents de chanteurs que de celui de paroliers. Car contrairement aux auditons précédentes où l’on donnait libre cours à l’interprétation, ils devront cette fois prouver leur savoir-faire en

matière de composition. Au passage, la présidente de Grace dit remarquer que Palmyre Séraphin, Delly Benson et Roo-sevelt Jean-Noël sont les plus plébiscités par les candidats.

Pour revenir à la soirée, il faut préci-ser qu’en achetant un billet d’entrée, on est en droit de soutenir son candidat. Il faut alors demander aux points de vente (Café Trio, Eglise sur le Rocher de Tabarre) une carte au nom de son candidat. Le nombre de cartes vendues équivaut à 30 % des notes de chacun. Les 70 % restant sont calculés en fonction du talent du concurrent. Myrveline précise que c’est là la singularité de ce concours. ¨On cherche du talent pur à mettre en valeur, dit-elle, alors autant le renchérir.¨

La soirée sera aussi marquée par la prestation d’artistes confirmés. Après le concours, en plus de quelques primes comme des ordinateurs, les dix finalistes bénéficieront de la promotion, du coa-ching de Grace en attendant leur album collectif qui sera lancé en 2016 mais amorcé avant la fin de l’année en cours par un test-pressing.

Chancy [email protected]

Les préparatifs vont bon train pour la neuvième édition du Festival Internatio-nal de Jazz de Port-au-Prince du 17 au 24 janvier 2015 dans la capitale haïtienne.

Cependant, l’équipe de La Fondation Jazz a apporté certaines précisions suite à l’article paru dans le numéro 1230 du 9 janvier 2015 de Ticket où nous avons parlé d’un CD à découvrir mis en circulation, comme elle le fait presque chaque année, compilant les musiques des groupes et artistes tant internatio-naux que locaux qui participeront au festival tels que « Nou p ap sa bliye » de Boukman Eksperyans ; « Secret Agent » de Gérald Kébreau ; « My soul » de James Bergeau ; « Tann » de Miu ; « Kite m kriye » de Rutshelle Guillaume ; « Vodou Kalypso » de Turgot Théodat, le « Medley » de Tabou Combo sur lequel on retrouve aussi les voix de l’actuel président de la République, Michel Joseph Martelly et de Wyclef Jean, « Mèsi Bon die » de Jowee Omicil (Haïti/États-Unis) et enfin « Ebird of beauty » de Chardavoine (Haïti/États-Unis ) et des artistes étrangers Igor Gehenot avec la chanson « Crush », représentant de la Belgique ; Bella Cat, dans « Swampy water » ; Ranee Lee « Echos of the heart (Canada) ; Sebastian Jordan « Africa copia » (Chili) ; Manel Camp Quartet « Tangram » (Espagne) ; Maya Azucena « Fearless » (Etats-Unis) ; Yellow Jackets « Homecoming » (Etats-Unis) ; Yellow Jackets « Savanna » (Etats-Unis), Laurent De Wilde Power Trio « Fe Fe Naa Efe » (France) ; Holly Holden « Hello Platonia (Grande-Bretagne) ; Troker « Tequila Death (Mexique) ; Co-Streiff « Yelwa club » (Suisse) ; et Etienne Charles « Créole » (Trinidad & Tobago).

La Fondation Haïti Jazz précise

Milena Sandler, de La Fondation Haïti Jazz, a précisé qu’à la Fondation Haïti Jazz, ils ont gravé une compilation à l’attention des animateurs radio, uni-quement à titre promotionnel, afin qu’ils puissent diffuser les titres en amont du festival.

La Fondation Haïti Jazz défend les droits d’auteur. Cette information donne l’impression que nous avons produit un CD, or nous n’avons ni les droits, ni l’auto-risation des artistes pour commercialiser un tel produit », a déclaré Milena.

Gilles [email protected]

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310 janvier 2015No 1231

EN LiBrairiE :

Pour contacter l’auteur : [email protected] Sur twitter : dismoicommentrecevoir

Les tomes I à V des « Dis-moi comment recevoir », le roman « Les infidèles » et…

Article 103

FEstiVités Et cuLturEs

Le nouvel an est magique et brillant à travers le monde. Depuis dix jours, nous vivons sous l’ère 2015. Qu’elle soit étincelée d’amour et de grand pardon ! Que la productivité comme arme, la générosité comme inclinaison et la paix pour le mieux être d’une nation soient nos pétales d’attachement afin que notre chère terre bénéficie d’une chance pour aller de l’avant ! « Dis-moi comment recevoir » vous souhaite une bonne et heureuse année !

Au changement de l’année nouvelle, ordinairement on consomme beaucoup de cha dont il déporta la population juive (captivité de Babylone, 586-538), mpa-gne à travers le monde. Cette boisson festive est associée non seulement au luxe, mais aussi à la séduction, au raffine-ment et à la réussite.

Lors de l’ouverture des bouteilles, on recommande d’éviter « le grand pop ». Ce bruitage au décapsulage est impoli.

Il existe 17 dimensions de bouteilles

et ces dernières se nomment selon la contenance. En voilà quelques unes.

Taille standardLa taille standard internationale est la

bouteille de 750 ml. La dernière ci-des-sus.

Les différentes bouteilles et leur contenance

le Magnum = 1.5 litre ou 2 bouteilles le Jéroboam = 3 litres ou 4 bouteilles le Réhoboam = 4.5 litres ou 6 bou-

teilles le Mathusalem = 6 litres ou 8 bou-

teilles

le Salmanazar = 9 litres ou 12 bou-teilles

le Balthazar = 12 litres ou 16 bou-teilles

le Nabuchodonosor = 15 litres ou 20 bouteilles.

CHAMPAGNE ET CULTURED’où vient le nom des bouteilles ? La provenance des noms que l’on

donne à ces majestueuses bouteilles est souvent d’origine biblique. Voici ce qu’il en est:

JéroboamC’est le premier souverain du royau-

me d’Israël (930-910 av. J.-C.). Après la mort de Salomon, il se fit proclamer roi

Réhoboam Fils de Salomon et Roi de Juda (v.

930-v. 915). Il provoqua le séparation des dix tribus du Nord qui formèrent le royaume d’Israël et conserva sous sa domination les deux tribus de Juda et de Benjamin.

Mathusalem C’est un patriarche juif qui aurait vécu

selon les saintes écritures au environs de 720 ans.

Salmanazar C’est le nom de cinq rois d’Assyrie

dont le plus important est Salmanazar III.

Balthazar C’est un régent de Babylone, tué par

Cyrus v. 539 av. J.-C.

Nabuchodonosor Roi de Babylone (de 605 à 562 av.

J.-C.)et c’est sous son règne, que l’Empire néo-babylonien connut son apogée. Il s’empara à plusieurs reprises de Jéru-

salem et déporta la population juive (captivité de Babylone).

Recommandations La consommation excessive de

boissons alcoolisées est nocive à la santé. Nous le savons certes, mais le réitérer n’est pas superflu.

ConseilsLe champagne en général va avec

tout mets qui n’est pas trop relevé.

LE SAVIEZ-VOUS ?Saviez-vous que « Sabler le champa-

gne » signifie le déguster, tandis que « sabrer le champagne » est une coutume russe qui consiste à ouvrir la bouteille en tranchant le col avec un sabre.

Pour contacter l’auteur :dismoicommentrecevoir@yahoo.

comwww.magalypelissier.weebly.comSur twitter : dismoicommentrecevoir

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4 10 janvier 2015No 1231

Dossiers Interdits

Par Gary Victor saisoN 6 épisode 12

RET CHITA

René Ouari toussota avant de se lever, d’aller vers une armoire. Il ouvrit un tiroir pour y prendre un dossier.

-Ret chita… Voici sous quel nom nous avons classé cette affaire.

-Vous allez certainement encore une fois m’étonner, dis-je au patron de la Société Anonyme de Désenvoutement.

Ouari revint s’asseoir et feuilleta rapi-dement le dossier.

-Vous ne savez pas de quoi sont capables ces demoiselles et ces femmes dès qu’il s’agit de retenir un homme ou de leur passer la bague au doigt. Vous pouvez les voir régulièrement à l’église, agenouillées à prier avec ferveur, elles pratiquement allègrement la sorcellerie.

-Et ça marche ? demandai-je à Ouari.-Il y a plein de charlatans sur le mar-

ché des envoutements amoureux. Mais il y a des praticiens efficaces. Terriblement efficaces. Priez Dieu pour que vous ne tombiez pas sur une femme qui va les consulter. Vous risquez de vous retrouver avec une femme apparemment la plus parfaite qui soit, mais qui au fond est une vraie vipère prête à vous donner un coup de pied au cul, à vous tromper allègre-ment dès qu’elle a obtenu ce qu’elle voulait.

Je ne pus m’empêcher de frémir.-Et il n’y a rien capable de vous proté-

ger contre cela ?

Ouari secoua la tête.-Non… C’est seulement après on

constate les dégâts. On peut s’en sor-tir bien sûr à condition de savoir à qui s’adresser.

-À la SAD particulièrement, lui dis-je.-Merci d’apprécier notre travail, fit

René Ouari un brin narquois.Il brandit devant moi le dossier qu’il

tenait.-Voici l’histoire de Belmond R. Haut

fonctionnaire d’un ministère. Il est âgé d’une quarantaine d’années. Il vient à la SAD un matin de mai. L’homme semble aux abois. Visiblement torturé par quel-que chose. Désespéré même. Dès qu’il entre dans ce bureau, il me crie presque :

« Monsieur Ouari… On m’a certifié qu’il y a que vous capable de m’aider.

-Asseyez-vous, lui dis-je et expliquez-moi votre problème. Parlez sans crainte. Ce qui se discute ici est confidentiel.

Il hésita à peine.-Monsieur Ouari, je ne vais pas aller

par quatre chemins. Depuis quelques semaines, je ne trouve que pour ma femme.

Je le regardai, étonné.-Vous ne trouvez que pour votre

femme ?-Oui… Auparavant, je revenais tard

chez moi chaque soir en prenant mille prétextes. Comme beaucoup d’épou-

ses, ma femme s’est laissé gagner, je dirais, par une subtile indifférence. Mari l pou li sa l bezwen ankò. Ce qui fait que toute envie pour elle avait pratiquement disparu chez moi. Je ne remplissais mon devoir conjugal qu’une fois au hasard et avec beaucoup de difficulté en m’aidant d’un de ces produits qu’on vend sur la place.

-Je vois, lui dis-je, en m’évertuant à ne pas sourire.

-Alors que pour mes petites amies au dehors en particulier Ginette ma pré-férée, c’était le démarrage au quart de tour.. Et puis brusquement…

-Brusquement...-Je ne trouve rien ni pour Ginette ni

pour les autres.. Mort monsieur Ouari… Mort… Même en m’aidant de ces pro-duits… Rien… Absolument rien…

-Et avec votre femme ?Mon client secoua la tête.-C’est là que cela devient bizarre mon-

sieur Ouari… Depuis ce même moment avec elle, c’est le contraire. Depuis que je la vois, je saute pratiquement sur elle. Sans aucune aide, c’est le délire.

-Mais alors, lui dis-je c’est une bonne chose…. Tout redevient normal avec votre femme. Foyer consolidé. Qui dit mieux ?

Mon client me regarda avec un œil glauque.

-C’est de la magie monsieur Ouari. Je le sais et vous le savez.

-Il s’est passé quelque chose en vous. Votre femme vous a reconquis.

Il frappa son poing sur mon bureau.-Non, monsieur Ouari. Quand je lui

fais l’amour, c’est comme si je n’étais pas là. Comment pourrais-je expliquer ? C’est comme une force qui me pousse, qui m’oblige. J’y prends plaisir certes, mais c’est comme si j’étais un observateur. Ce n’est pas normal, monsieur Ouari. Et puis il y a pire.

Il s’arrêta de parler. Cette fois, il parut gêné. Pourtant jusqu’à présent il avait été plus ou moins à l’aise pour s’exprimer.

-Vous allez croire que je suis fou, mon-sieur Ouari. Je ne devrais pas vous le dire.

Je le regardai droit dans les yeux. Il y avait quelque chose de plus. Quelque chose qui allait au-delà de la simple ma-nifestation d’un possible envoûtement. Je connaissais pas mal de pratiques, monsieur Victor, mises au point avec l’aide des esprits du bas astral pour pren-dre possession des sentiments de l’autre, pour le mettre à vos pieds.

-Dites-moi, monsieur Belmond, insistai-je. Nous avons l’habitude de tout entendre.

Notre client prit une profonde respi-ration.

-Quand je dois sortir en fin d’après-midi ou le soir comme c’est a mon habi-tude, il y a toujours une voix qui claque a mes oreilles.

-Elle vous dit quoi ?Il hésita. Je perçus le tremblement de

ses lèvres.-Ret chita. La voix me dit : Ret chita. Et

arrivée une certaine heure, elle me dit : Rantre lakay ou.

Cela me disait quelque chose. Mais je ne savais pas encore quoi.

-C’était une voix masculine ou fémi-nine.

-Je ne puis vous le dire, monsieur Ouari. Je ne sais pas. Il y a des voix qui peuvent être à la fois le deux. Je ne sais pas.

Un garde androgyne, pensai-je. C’était rare qu’on utilise un garde pour une sim-ple affaire d’envoutement amoureux.

-Il n’y a eu que cette voix ? Rien d’autre.

Il hésita encore une fois.-Si je suis venu vous voir, c’est parce

qu’effectivement il y a autre chose. Je ne suis pas un peureux, monsieur Ouari. Ma famille est bien souchée à Dame Marie. Quand la voix me dit Ret chita, m reponn li : Vin fè m chita si w kapab. Alors je sors.

-Vous allez voir l’une de vos petites amies, mais rien ne se passe.

-Rien ne se passe. C’est vrai.-Comment leur expliquez-vous cette

brusque défaillance qui perdure d’après ce que vous m’expliquez?

-Le stress. La fatigue. Mais je sors. Je veux montrer à cette chose que je ne lui obéis pas. Je veux surtout faire compren-dre à ma femme que je soupçonne d’être derrière tout cela que sa magie ne fonc-tionne pas entièrement. D’accord j’arrive à lui faire l’amour malgré moi, mais je ne vais pas me laisser enfermer dans une cage. Sauf que…

-Sauf que ?-L’autre jour quand la voix m’a dit : Ret

chita, je lui ai réponds la même chose. Vin fè m chita si w kapab.

-Alors ?-Une gifle, monsieur Ouari ! La voix

m’a giflé. Je suis parti à la renverse. Je me suis relevé. J’ai entendu ma femme qui m’a crié avec une voix quelque peu go-guenarde : Sa w genyen cheri ? Ou tonbe. Il n’y avait personne, mais on m’avait giflé. Je suis sorti quand même.

Il sortit précipitamment un carnet de chèques.

-Votre prix sera le mien, monsieur Ouari. Débarrassez-moi de cette chose…

Ret Chita ! Je me souvins brusque-ment. C’était peut-être à cause de la vue du chèque entre les mains de Belmond. Je pris mon téléphone pour appeler Bernard Sourbier.

Gary Victor

Page 5: Mme Franck Paul, dompteuse des vents contraires

510 janvier 2015No 1231

De haute taille, verres épaisses, l’air sévère, Mme Franck Paul est le portrait type de l’éducatrice. Elle parle avec douceur de son parcours de combattante, no-tamment depuis le séisme qui a emporté son école sis à l’angle de Bois-Patate et de la rue Renne et plusieurs centaines de vies qui s’y trouvaient ce jour-là.

¨On ne meurt pas avant son heure !¨¨On ne meurt pas avant son heure !¨ C’est l’accroche

de son récit du séisme. La dame se rappelle que les se-cousses meurtrières l’ont surprise au deuxième étage de sa résidence qui en comptait trois. ¨J’ai immédiatement su, raconte-t-elle, qu’il s’agissait d’un séisme et quel comportement adopter, parce que j’écoutais Claude Prépetit religieusement.¨ Mme Franck Paul s’est précipi-tée dans la cour, pour constater qu’en un rien de temps, les trois étages se sont transformés en club sandwich écrabouillé. L’un de ses fils qui se tenait au dernier étage a pu sortir habilement des décombres sans la moindre fracture. Mme Franck Paul, avant même de trouver ses sens, est accourue chez sa sœur aînée qui n’habitait pas trop loin pour vérifier que tout allait bien. C’est là qu’on a appris à la fervente directrice que son école a été com-plètement démolie.

Trop d’émotions pour une seule après-midi, on lui conseille de s’y rendre le lendemain.

Quand agir n’est point possible¨Tout ce qui restait de mon école, ce n’était qu’un tas

de gravats sous lesquels étaient immobilisées des cen-taines de personnes¨, témoigne-t-elle. Face à cette pile de débris, elle n’a pas pu trouver d’aide efficace pour aider à sauver quelques vies.

Si Mme Franck Paul ne dénombre aucune victime parmi ses élèves, elle déplore encore la disparition de plus d’une centaine d’étudiants de l’École normale ¨Pour la vie¨ qui était logée en ses locaux ainsi que des participants à une formation baptisée FIA (Formation Initiale Accélérée). Plusieurs professeurs qui, sont selon elle, des monuments de l’école. La directrice cite An-thony Boucard, Christelle Voltaire, Nicole Régis, Lucner Gédéon, Wilfrid Brignol, le charismatique censeur de l’établissement.

Parmi les quelques miraculés, on compte Jacques François, qui a pu se dégager des décombres au bout de quatre heures d’efforts.

La passion comme outil pour dompter le mal-heur

En attendant la réouverture officielle des classes en mars 2010, Mme Franck Paul s’était trouvé un jeu de pa-tience. L’éducatrice a organisé avec quelques amis une sorte de camps pour des enfants de la zone ; elle leur apprenait à chanter, à dessiner, en un mot à s’amuser pleinement.

La directrice a dû reculer l’ouverture de son établis-sement quand elle a reçu une dizaine de hangars de la part de FAES. Sous ces structures provisoires, l’école a pu tenir deux ans avant de passer à la reconstruction.

Depuis le séisme, l’une des meilleures surprises qui ont été faites à Mme Franck, c’est un coup de fil des Assurances Léger S.A. On lui rappelle presqu’à sa sur-prise, qu’en tant que mandataire d’une assurance tous risques qu’elle a droit à 250 000 dollars de primes. Une annonce qui donne des ailes à son désir de reconstruc-tion. Pour amorcer les travaux, la battante a rassemblé la même somme grâce à des prêts contractés auprès d’une banque commerciale et des dons de ses fils. Elle a également fait l’acquisition d’un terrain juste à côté qui appartenait à l’ancien président Avril.

Une reconstruction lenteS’il ne tenait qu’à la directrice le collège du Cana-

pé-Vert serait bel et bien fini. Mis en chantier en mai 2013, le bâtiment n’a de bon à ce jour que la structure métallique. Mme Franck Paul en veut à la firme qui lui a promis de tout régler en quatre mois, avant l’ouverture des classes en 2013. La propriétaire nous révèle que le bâtiment ne disposait pas de plafond, ni de parquet, ni de toilettes, ni d’accessoires électriques… Les jours de pluie, il arrive qu’on constate en moyenne 20 cm d’eau au rez-de-chaussée ! Ces manquements l’ont donc contrainte à ne pas célébrer les 40 ans de l’école tout au

MME FraNcK PauL

doMPtEusE dEs VENts coNtrairEs

Si le collège du Canapé-Vert s’est relevé de sa destruction provoquée par le séisme, c’est grâce à la volonté et à la passion sans borne pour l’éducation de Mme Franck Paul. Si la reconstruction traîne, ce n’est pas de sa faute, mais celle de la firme qui s’en charge qui tarde à livrer la marchandise. Ticket vous relate le combat d’une femme engagée.

long de l’année 2014 ! La firme, en plus de tergiverser, lui exige une somme additionnelle faramineuse pour terminer le travail en dépit du fait qu’elle a versé les deux tiers du premier devis. Une marque de sans-gêne, selon Madame Franck Paul qui rêve grand pour son institution.

La foi, son seul bouclier pour l’avenirMme Franck Paul n’a pour l’heure que l’optimisme

pour croire qu’un jour son école sera dotée de toutes les infrastructures dont elle rêve. C’est-à-dire, une biblio-thèque ouverte aussi à d’autres écoles, un auditorium

de 500 places, une cafétéria... La directrice dit demander une seule chose à l’État : d’auditionner et de superviser les travaux de reconstruction des firmes dans les écoles privées qui avancent trop lentement, selon elle.

Chancy [email protected]

Page 6: Mme Franck Paul, dompteuse des vents contraires

Samedi 10 et dimanche 11 janvier 20156

de RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Ne pas nous laisser berner

Dernière ligne droite pour l’équipe nationale des U 20. C’est la phase cruciale

où nous aurons à affronter en terre jamaïcaine le Canada, le Salvador, Cuba, Honduras et le Mexique pour la dernière phase de qualification de la Coupe du monde de la catégorie en Nou-velle-Zélande cette année. La qualification devient incertaine pour nos valeureux jeunes mais leur coach, le Francais Jérôme Velfert, y croit fort et s’ engagera à fond dans cette aventure avec réalisme et confiance.

Sa philosophie: jouer plei-nement son jeu avec ses valeurs avec un groupe de joueurs bien motivés auquel viennent s’in-tégrer Alcéus et Lambèze qui ont bénéficié de l’ambiance ri-goureuse de la préparation en France, à Bordeaux et au Paris St-Germain.

«On va s’exposer par rapport à nous- mêmes et à nos valeurs», a expliqué le sélectionneur pour qui prendre des informations sur les équipes d ‘en face, c’est bon, mais s ‘adapter au jeu de l’ad-versaire, c’est subir. Selon lui, Il ne faut pas trop se focaliser sur ce dernier.

Décrocher une place pour les barrages comme le souhaite Jérôme Velfert, ce serait hono-rable , faute de pouvoir mieux faire dans un groupe dominé par le Mexique, finaliste de la Coupe du monde U17, et le Canada qui dispose de ses meilleurs atouts.

Enfin, en se rendant au pays des Reggae Boys, les responsables haïtiens devront se montrer on ne peut plus attentifs, voire vigilants concernant l’accueil et

l’hébergement pour ne pas se laisser berner comme c’ était le cas dans un passé récent. Suivez notre regard.

5 novembre : l’Association haïtienne de basket-ball corporatif (ASHBAC) pro-cède au lancement de la septième édition du championnat de basket-ball corporatif à l’hôtel Le Plaza;

8 novembre : Déroulement de la soirée de boxe intitulée «Orgueil natio-nal» sous l’égide du promoteur Jacques Deschamps fils. Le fils de Cité Soleil, Evens Pierre triomphe de son adversaire nicaraguayen Andy Perez par abandon au 11e round. Même cas de figure pour Azea Augustama qui a contraint à l’aban-don à l’appel du 3e round; Andy Perez,le Dominicain;

8 et 9 novembre : Le président de la Fédération haïtienne de cyclisme (FHC), Kénelt Léveillé qui participait au congrès devant procéder à la fondation de l’Union francophone de cyclisme (UFC), a été désigné à l’unanimité membre de ladite Union avec élection de poste comme re-présentant de la région caribéenne;

9 novembre : Déroulement de la deuxième manche de l’édition «King of the Hill» (série 2014);

13 novembre : A la suite de leur grande victoire du samedi 8 novembre lors de la soirée de boxe internatio-nale «Orgueil national» organisée par le promoteur international JDF, Evens

Pierre (KO technique, 10e round, face au Nicaragayen René Gonzalez) et Azéa Augustama (KO technique, 3e round, face au Dominicain Andy Perez) ont été classés respectivement 10e mondial chez les Légers et 15e mondial chez les Mi-

Lourds, dans les classements publiés par l’Association mondiale de la boxe (WBA) au cours d’une réunion tenue à Panama City, au siège social de la WBA;

14 et 16 novembre : Déroulement du challenge mondial de saut d’obstacles à l’Athlétic club centre équestre (ACCE). Génélus Dieulénes sur Jhonny Dancer remporte l’épreuve;

20 novembre : Lancement et tirage au sort de la dixième (10e) édition du « championnat de l’Unité » organisé par le Comité interscolaire de basket-ball amateur (CIBA), à l’hôtel Le Plaza. 19 écoles, réparties en 35 équipes, et en six (6) catégories, croiseront le fer au CFC pour l’obtention des titres qui seront mis en jeu en la circonstance;

20 novembre : Auréolée d’une troisième place dans la dernière coupe Caraïbe des Nations, l’équipe nationale a pris 25 places dans le dernier classement mondial de la FIFA. Présentement, Haïti occupe la 68e avec 484 points devant la Jamaïque. Les champions caribéens ont gagné 42 places et sont pointés désormais en 71e position;

28 novembre : Il n’y a pas eu de mi-racle pour Haïti dans les 22e Jeux de Vera Cruz (Mexique). Sur un total de 26 pays enregistrés dans le tableau des

Les grandes dates du sport haïtien en 2014 (suite et fin)

Sans crainte d’être démenti, l’année 2014 a été l’année de l’équipe de basket de Marché Ti Tony. Après avoir tout gagné (ASHBAC, SBL) entre autres, le président et maître à jouer de l’équipe s’est exprimé volontiers dans les colonnes de Ticket Sport. Il en a profité pour dresser le bilan de son équipe, aborder le dossier de la Fédération Haïtienne de Basket-ball et tirer à boulets rouges sur le Ministère des sports avant de dévoiler qu’il compte se présenter aux joutes sénatoriales du pays. Lisez l’interview exclusive de l’homme nageant entre le sport et la politique, Anthony Bennett.

Ticket Sport: 2014 a été une an-née faste et glorieuse pour l’équipe de basket de Marché Ti Tony. Vous en êtes d’accord?

Anthony Bennett: On a justement vécu une année 2014 extraordinaire, grandiose et cela, à tous les points de vue. On en a profité pour établir une sorte d’hégémonie dans le monde du basket corporatif haïtien en remportant tous les trophées mis en jeu par les promoteurs du basket. De l’ASHBAC, en passant par la SBL, sans compter le trophée glané le 27 décembre dernier lors de la visite du représentent de Adidas en Haïti, Philippe Jeudy, nous étions en mode rouleau com-presseur. A chaque fois, nous battions en finale l’équipe des Produits Bongu. Cette

Anthony Bennett nage entre deux eaux

dernière, n’a jamais en effet trouvé la bonne formule pour contrer nos assauts. Nous étions également à Léogâne pour jouer un tournoi de grande envergure. Alors que nous venons de surclasser tous nos adversaires en phase de poule et en ½ finale pour atteindre la grande finale, pour une raison ou pour une autre, cette finale dont il est question, n’a toujours pas pu être disputée.

TS: Alors, voulez-vous dévoiler pour nos lecteurs le secret de la réussite de votre équipe ?

AB: Le secret n’est autre que ma relation personnelle avec les joueurs et le staff technique. Ils ne sont pas traités seulement comme de simples joueurs ou

simples entraîneurs, mais, ils sont aussi traités comme des frères et des vrais amis. Avec eux, j’ai entretenu des contacts très serrés, et en plus, le franc-parler. Ce fai-sant, ils n’auront pas à s’attarder sur leurs éventuels problèmes d’ordre financier ou familial. Il faut surtout noter qu’au sein de Marché Ti Tony, nous faisons la promo-tion du basket haïtien. C’est pourquoi, nous engageons Marc, un coach quali-fié, formé au Texas (USA). Il a aussi une grande expérience pour encadrer notre staff technique. Il va sans dire que nous travaillions en toute quiétude d’esprit, dans la sérénité et dans la tranquillité. En face, des équipes comme Méga, Bongu, PNH ou encore SOGEBANK ont de très bons joueurs. Cependant, pour avoir les résultats escomptés, il faut avoir de très bonnes relations avec le personnel de l’équipe, joueurs, entraîneurs et autres.

TS: Qu’est ce que vous voulez dire au juste ?

AB: Rires. Les joueurs et le staff technique sont très bien traités. Ils ont beaucoup plus d’avantages en termes financiers que les autres. En plus de tout cela, au sein de Marché Ti Tony, nous sommes une famille, et c’est pourquoi, ils perçoivent leur salaire régulièrement.

TS: Dans ce cas, que gagne en ter-mes d’argent le joueur le moins rému-néré de l’équipe Marché Ti Tony ?

AB: Vous savez que le sport évolue. Autrement dit, le joueur (artisan du spectacle) doit avoir le minimum, un salaire adéquat pour qu’il puisse être en jambes. Pour vous répondre sincèrement, le joueur de l’équipe le moins rémunéré perçoit la même somme qu’un employé de Banque sans tenir compte des diffé-rents frais incluant les entraînements, les

matches, victoires et autres.

TS: Qu’en est-il de celui qui perçoit le plus d’argent ?

AB: rires… La même somme qu’un Directeur exécutif d’une banque, et sans se focaliser sur les frais divers incluant entre autres les entraînements, matches, bonus de fin d’année et des frais spéciaux pour le titre de champion.

TS: Dans ce contexte, quel est le budget mensuel de votre équipe ?

AB: Entre staff technique et joueurs, nous avons un effectif de vingt-un (21) personnes. Pour

Anthony Bennett P.D.G. de Marché Ti Tony (Photo : Yonel Louis)

Le fils de Cité Soleil, Evens Pierre champion de le catégorie des poids Légers (WBA) (Photo : Homere Cardichon)

Page 7: Mme Franck Paul, dompteuse des vents contraires

Samedi 10 et dimanche 11 janvier 2015 7

Les grandes dates du sport...

Anthony Bennett nage entre deux eauxque tout aille bien pour le groupe (payroll, les frais cités ci-dessus, frais de rafraîchissement pour les entraî-

nements et les matches), nous devons obligatoirement dépenser plus de dix mille (10.000) dollars US le mois.

TS: En somme, à quelles fins vous dépensez tout cet argent ?

AB: Participer aux activités qu’orga-nisent l’ASHBAC ou la SBL est une façon de raffermir les liens entre employés et employeurs tout en créant plus d’emplois dans un pays où le taux de chômage est très élevé. En tant que basketteur et fan du ballon orange, je pense que c’est l’une des meilleures façons de contribuer au développement et à la vulgarisation de ce sport en Haïti. Le MJSAC a pour mission d’encadrer les différentes fédérations sportives du pays. Que je sache, il n’a rien offert aux entités organisant ces tour-nois; voilà pourquoi des équipes comme ASBA, TOPAZ, GIANTS, ZEKLE n’existent aujourd’hui que de nom. Pourtant, ces équipes devraient être en principe des usines fournissant des joueurs capables de jouer en équipe nationale. Ainsi, moi, les responsables de Mega, Digicel, Bongu, SOGEBANK, et autres, nous avons montré que nous pouvons faire quelque chose sans l’aide de l’État ou d’un quelconque ministère, d’autant que nous avons un ministre de sport qui n’a rien fait sinon parler à la radio.

TS: N’êtes-vous pas intéressé à briguer un poste au niveau du comité exécutif de la Fédération Haïtienne de Basket-ball ?

AB: Pour être honnête avec vous, je ne suis pas intéressé à un poste au niveau de la Fédération Haïtienne de Basket-ball. Cependant, je reste très ouvert à l’idée de prodiguer des conseils, et s’il le faut, aider dans la mesure du possible.

TS: Certaines rumeurs ont fait croire que vous êtes candidat aux sénatoriales de l’Ouest. Que répondriez-vous ?

AB: Je n’ai rien à cacher, et c’est connu de tous. Ce n’est pas pour rien que j’ai été accompagné lors du Camp orga-nisé à la place Boyer (samedi 27 décembre 2014) lors de la visite du représentant de Adidas en Haïti. Je pense qu’il est temps à ce que le sport ait un vrai ambassadeur au parlement haïtien. Ces gens l’ont fait délibérément. La question de la “Légis-lation Sportive” doit être résolue une fois pour toutes, afin que le sport ait les moyens financiers pour subvenir à ses besoins. Pour matérialiser ce rêve, le sport doit avoir un vrai représentant au Sénat de la République. Ainsi, le football mérite d’être supporté à travers ses différentes sélections et, les clubs aussi, car c’est notre sport roi. Il faut qu’on cesse de multiplier les “Marathon” pour venir en aide à nos sportifs. Pour moi, c’est une honte. Vous savez, Haïti a besoin de beaucoup d’infrastructures sportives. A côté de vrai

stade, pourquoi pas un “Gymnasium mo-derne” dans chaque chef-lieu de départe-ment. Que je sache, le développement de notre chère Haïti doit passer par le sport. Des talents, nous en avons en grande quantité, et ce, dans toutes les disciplines sportives. C’est un objectif réalisable; il suffit que le gouvernement et le secteur privé se mettent ensemble. Haïti est un pays composé essentiellement de jeunes, ils ont leur place dans la société haïtienne, et ils doivent avoir un regard soutenu sur les affaires du pays. A ce sujet, j’en profite pour donner un carton rouge au MJSAC. Ce ministère inexistant, n’a rien fait pour vulgariser et voler au secours du sport dans le pays.

TS: Revenons donc au sport. Dans le championnat de l’ASHBAC, les équi-pes de Mega, Digicel et Bongu ont fait forte impression. Qu’en pensez-vous ?

AB: Les fans de Marché Ti Tony sont très gâtés, ils ne veulent que le trophée récompensant l’équipe championne. Je pense que ces équipes (Mega, Bongu, Di-gicel, SOGEBANK, et mêmes les nouvelles équipes) sont en grande forme. Elles peu-vent nous battre dans les matches comp-tant pour la saison régulière. Cependant, s’agissant de trophée, elles n’ont pas cette tradition. L’équipe de Marché Ti Tony ne négocie pas les titres, et nous sommes plus que déterminés à conserver cet acquis. En quatre (4) matches, nous n’avons perdu

qu’un seul devant l’équipe Diri Mega. Je crois que le championnat (ASHBAC) est très ouvert cette année, et je suis satisfait de la performance de mon équipe.

TS: Y a-t-il une équipe en particu-lier dont vous avez peur dans le cham-pionnat de l’ASHBAC ?

AB: Je n’ai peur de personne. Les équipes de Mega et de Bongu sont deux bonnes équipes, et en plus, elles se sont renforcées. La SOGEBANK a fait pareil. Appolo et CNE ont fait forte impression pour leur première saison. A vrai dire, Marché Ti Tony respecte ses adversaires, mais il n’a peur de quiconque. Au contrai-re, ce sont elles qui ont peur de nous.

Ticket Sport: S’il fallait placer un dernier mot, vous direz quoi aux lec-teurs ?

Anthony Bennett: D’abord, j’en pro-fite pour remercier la presse, et Ticket en particulier pour cette entrevue. Puis, mes remerciements vont à nos milliers de fans et au peuple haïtien. Ensuite, je dis aux joueurs et au staff technique de l’équipe que je suis fier d’eux, et la saison débute à peine; on ne doit pas déjà crier victoire. Enfin, Marché Ti Tony promet de rafler tout sur son passage à commencer par le championnat de l’ASHBAC, les joutes sénatoriales et autres.

Propos recueillis par Légupeterson Alexandre /[email protected]

médailles, Haïti est avant-dernière avec 3 bronzes remportées en Judo (1) et en Haltérophilie (2);

30 novembre : Don Bosco bat Racine de Gros-Morne 3-0 et termine champion national de la série de clôture. Benchy Estama réussit un doublé et termine meilleur buteur de la série de clôture avec 8 réalisations en dix matchs disputés;

7 décembre : En se débarrassant de l’América des Cayes aux tirs aux buts au parc Sainte-Thérèse de Pétion-Ville, le Don Bosco de Benchy Estama remporte le match des champions;

7 décembre : Traditionnelle course au soleil organisée par la Fédération haï-tienne de cyclisme (FHC) remportée par Willy Joseph. Cette course placée sous le haut patronage du ministère des Sports a clos en quelque sorte les activités de la FHC pour l’année 2014;

14 décembre : 2e journée de sports mécaniques déroulés au Circuit 9 sis à Drouillard et marquée encore une fois, par la victoire du team Valvoline;

18 décembre : Sous l’égide de la Fé-dération haïtienne de badminton (FEBAD) présidée par Emmanuel Bijoux et avec, bien sûr, l’aide de l’Instance internatio-nale, s’est tenue au Centre olympique de l’Espoir une formation pour moniteurs, animée par l’expert français Guillaume Gailly;

23 décembre : Finales de la 9 e édi-tion de l’Open Sogener au Cercle Bellevue : Bourjolly Jacques Junior (Kako) remporte le titre de champion chez les 40 ans et +, Philippe Vorbe 55 ans et + et Joel Allen, catégorie Open;

Du 26 au 29 décembre : 3e et der-nière étape du Circuit junior de tennis à Pétion-Ville Club. Ce circuit disputé par

Franck Civil à l’occasion d’une cérémonie de remise de plaque d’honneur (courtoisie SM)

La formation de la Police nationale d’Haïti qui accède en D1 (Photo : Yonel Louis)

équipe (2 simple et 1 double) a vu le sacre de Petit-Goâve aux dépens de la Fondation Saint-Louis;

20 décembre : Haïti régresse de quatre (4) places dans le dernier classe-ment mondial de la FIFA. Placés entre le Guatemala (72e) avec une place gagnée, et l’Ouzbékistan (74e), les Grenadiers perdent quatre (4) places. Dans la zone Concacaf, Haïti ne cède pas la septième place. Cependant, l’équipe nationale est accompagnée du représentant du football de l’Amérique centrale, le Guatemala (7e)

21 décembre : Troisième la saison dernière, l’équipe de la Police nationale d’Haïti est parvenue à réaliser une double performance cette saison. D’abord elle s’est assurée une place parmi l’élite avant de remporter, en guise de cerise sur le gâteau, le championnat d’ascension en battant en finale Ouanaminthe par un but à 0;

24 décembre : En dominant l’Asso-ciation Sportive de Mirebalais 2-1 au Parc Larco des Cayes, en finale de la Coupe Digicel, dit Super 8, l’América des Cayes réalise un curieux doublé (série d’ouver-ture + Coupe Digicel) pour une saison 2014 où il aurait dû évoluer en division inférieure. Un doublé qui justifie en partie la décision de la Fédération haïtienne de football de le maintenir en D1.

26 décembre : Le milieu de terrain international haïtien, James Marcelin, s’est engagé pour une durée d’un an avec l’équipe de Sporting Kansas City évoluant dans la Major League Soccer (MLS);

31 décembre : Décès de Franck Civil, l’ancien entraîneur du Victory sportif club, du Bas-peu-de-chose.

Préparé par Emmanuel Bellevue

Page 8: Mme Franck Paul, dompteuse des vents contraires

8 10 janvier 2015No 1231

Pour toutes suggestions écrivez-nous à [email protected] Production

Les mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les neuf lettres restantes désignent “Mourir”.

MOTS CACHÉS

MOTS ADDITIONNÉS

Prenez l’ensemble des lettres des mots qui sont additionnés et remettez-les dans l’ordre pour former le mot-solution. Les accents et les cédilles ne se retrouvent pas nécessairementdans la réponse.

Complétez les mots et formez le mot-solution à l’aide des lettres manquantes.

Complétez chaque ligne à l’aide des définitions et des lettres données. La première lettre de chacun des mots forme le mot obscur.

MISÈRENORD

RAISON+ GRÉ

TERMEPRÊT

LIERRE+ PUNCH

MOTS À COMPLÉTER

1- IGN_RER2- _USCLE3- V_RITÉ4- _ÉNÉRER5- L_RME

Réponse : oméga

Thème : Lettres grecques

JEUX - 187

MOTS CROISÉS

1- L_TTRE2- TRI_ES3- MA_TIC4- JANV_ER5- A_TESSE6- N_MBRE7- MEU_IER

Réponse : epsilon

ABCÈS CONÇU INDIGNE REPASAGONIE CRAWL INDIVIDUEL RODÉOALAISE CRÊPER INFÉODER RONDOALÉSEUR CUIVRE LOPIN SABOTALPHA DIACRE MANDRIN SÉNATAPPRIS ÉCHINER MERCI SERPENTINARYTHMIE ÉCUME MOLLE SERRÉBAISER ENFONCÉ MUFLERIE SNOBERBANCAL ENRAYURE NECTAR SOUCIBARBER ÉPURER OBIER STUDIOBAVOLET ESQUINTER OLIVETTE TAUPINBLOUSE GÎTER OURSIN UNTELBRAIMENT HEURE RAZZIA USINECANARI IGNARE RENOM VENIR

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Baguette servant à jouer d’un instrument

1- Sévère, rigoureux2- Brille d’un vif éclat3- Sac à provisions4- Traits parallèles5- Entourer pour mettre en valeur6- Essai de faire réussir quelque chose

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SOLUTION JEUX - 186

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Horizontalement 1 - Instrument d’optique sans astigmatisme. 2 - Partager par lots. Garni de ruban. 3 - Pourri. Ivettes. 4 - Aujourd’hui. Facilement. 5 - Sil. Épluché. 6 - Être grand ouvert. Cellule reproductrice disséminée

par certains végétaux. 7 - Store. Métro. 8 - Tangente. Pétard. Béryllium. 9 - Délateur. Raisonnables. 10 - Calme. Fort mince. 11 - Lettre grecque. Désamorcer. 12 - Remords. Embrasse.

Verticalement 1 - Apprendre à lire et à écrire. 2 - Nouaison. Liane. 3 - Exagérer. Travesti. 4 - Titre. Allié avec de l’iridium. 5 - Course motocycliste. Choisit. 6 - Haussée d’un demi-ton. Propre. 7 - Molasse. Antérieurs. 8 - Actionné. Marie. Début d’abcès. 9 - Briser. S’engagea. 10 - Tacher. À moitié. 11 - Nichon. Bois noirs. 12 - Estive. Labferment.

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