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FENYOM WAMBO Désiré Aubert MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION PULMONAIRE MAJEURE ENTRE 2009 ET 2016 AU CHU/JRA ANTANANARIVO MADAGASCAR Thèse pour l'obtention du Diplôme d'Etat de Docteur en Médecine

MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

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Page 1: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

FENYOM WAMBO Désiré Aubert

MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

PULMONAIRE MAJEURE ENTRE 2009 ET 2016 AU CHU/JRA

ANTANANARIVO MADAGASCAR

Thèse pour l'obtention du Diplôme d'Etat de Docteur en Médecine

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Page 3: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

Année : 2018 N°

MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

PULMONAIRE MAJEURE ENTRE 2009 A 2016 AU CHU/JRA

ANTANANARIVO MADAGASCAR

THESE

Présentée et soutenue publiquement le

A Antananarivo

Par

Monsieur FENYOM WAMBO Désiré Aubert

Né le 17 juillet 1991 à Bafoussam

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat)

Directeur de thèse : Professeur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis

Juges : Professeur RAKOTOTIANA Auberlin Felantsoa

: Professeur RAZAFINDRABE John Alberto Bam

Rapporteur : Docteur RAZAFIMANJATO Narindra Mihaja

RANDRIAN
Typewriter
9169
user
Texte écrit à la machine
: 30 / 04 / 2018
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DEDICACES ET REMERCIEMENTS

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Je REMERCIE

SEIGNEUR DIEU : Tu es mon Dieu, je te dis merci (Psaume 118)

JE DEDIE CETTE THESE

A MON PÈRE WAMBO JEAN PAUL, tout petit, tu m’as inculqué l’ardeur au travail, la

valeur de l’intégrité et du bon sens. Tu t’es toujours battu pour que je ne manque de rien et

je t’en suis éternellement reconnaissant, Merci de m’avoir permis d’être ce que je suis

aujourd’hui

A MA MÉRE MATSIDA TEKAFO MARTINE, maman tu m’as transmis cette

tendresse et cet amour inconditionnel dont tu fais preuve, femme au cœur d’or, tes

sacrifices pour tes enfants ne sauront restés vain. Aucune lettre, aucun mot, aucune phrase

ne sauraient exprimer la gratitude que je te porte

A mes frères armand , sergio , willy et sœurs léa ,mon ange sandrine, séparé par le

destin et par nos objectifs respectifs nous sommes restés unis et partageons cet amour

immense,Que celui-ci ne s’éteigne jamais.

Au feu DR WAMBO SIMO tu as été la flamme qui a allumé en moi la passion pour la

médecine, nous te pleurons toujours mais tu reste dans nos cœurs. Repose en paix

A la grande famille WABO MAMO FOCHAM et a la famille TENKAFO, merci pour

votre soutien qui demeure toujours

AU DR FOTSO CLAURINE, tu as toujours été ma source d’inspiration, mon pilier et

mon rempart face aux difficultés, Infiniment merci

A mes Ainés et grand frères : Arnaud, Alain ; Etienne, Marcel, Cielo, DR Jobert, ,

MERCI d’avoir cru en moi et de m’avoir épaulé

Page 12: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

A mes amis et camarades, Franzy , Carole ,Manuella , Aris, Olivia , Fanny , Edson,

cecilia , ursule , michèle , Bertrand , Fabien ,faty, Pacôme, Ranild, bakaiira , DR

Gaëlle , DR yvan je ne saurais vous exprimez ma gratitude

A mes petits fréres et sœurs de cœur Ulrich, irving , hervé , sandrine,ornelle,manuella

, merveille ,samira votre présence a mes coté est un nectar de bonheur , Armez vous de

patience et de courage

A LA FAMILLE TALLA, vous m’avez accueilli et adopté comme l’un de vos enfants je

vous en serais Eternellement reconnaissant

A l’ASECAM et A MADAGASCAR, mon pays hôte ainsi qu’a toute la communauté

camerounaise résidente à Madagascar,

A vous tous qui avez contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail, recevez

toute ma gratitude.

.

Page 13: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

A NOTRE MAITRE, DIRECTEUR ET PRESIDENT DE THESE,

Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis,

- Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Chirurgie

Thoracique à la Faculté de Médecine d'Antananarivo.

- Chef de service de Chirurgie Thoracique au Centre Hospitalier Universitaire

Joseph Ravoahangy Andrianavalona, Antananarivo

Vous nous avez accordé un grand honneur en acceptant de présider le jury de notre thèse.

Nous avons eu la chance et le privilège de travailler sous votre direction, de profiter de

votre culture scientifique, vos compétences professionnelles incontestables ainsi que vos

qualités humaines qui vous valent l’admiration et le respect.

Puissent des générations et des générations avoir la chance de profiter de votre savoir qui

n'a d'égal que votre sagesse et votre bonté.

Veuillez, Cher Maître, trouver dans ce modeste travail l’expression de notre haute

considération et notre profond respect pour avoir guidé les premiers pas de ma carrière.

Page 14: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE,

Monsieur le Docteur RAKOTOTIANA Auberlin Felantsoa

- Professeur d’Enseignement Supérieur de Recherche en Urologie Andrologie à la

Faculté de Médecine d’Antananarivo

- Chirurugien au Service d’Urologie du Centre Hospitalier Universitaire Joseph

Ravoahangy Andrianavalona

Monsieur le Docteur RAZAFINDRABE John Alberto Bam

- Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Stomatologie

et Chirurgie maxillo-faciale à la Faculté de Médecine d'Antananarivo

- Chirurgien au service de Stomatologie et Maxillo-faciale du Centre Hospitalier

joseph dieudonee rakotovao

Nous sommes honorés que vous ayez accepté d’examiner notre travail en dépit de vos

occupations. Veuillez agréer l’expression de nos sentiments de respect et nos

remerciements pour la qualité de vos enseignements durant ces années d’étude.

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur RAZAFIMANJATO Narindra Mihaja

- Ancien Chef de Clinique en Chirurgie Thoracique au Centre Hospitalier

Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona

Votre disponibilité et votre patience n’ont jamais failli à notre égard. La spontanéité avec

laquelle vous avez accepté de codiriger ce travail, vos critiques, remarques et suggestions

ont été d’un grand apport dans la réalisation de cet édifice. Puisse ce travail être le gage de

ma sincère reconnaissance et de mon profond respect.

Page 15: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D'ANTANANARIVO,

Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé,

Veuillez recevoir l'expression de notre profond respect.

A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE MEDECINE

D'ANTANANARIVO,

A TOUS LES MEDECINS ET ENCADREURS DES STAGES HOSPITALIERS,

Artisans de nos formations, nos respects et notre admiration.

A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DE LA FACULTE

DE MEDECINE D'ANTANANARIVO,

A TOUS LES MEDECINS ET ENCADREURS DE STAGES HOSPITALIERS,

Nos vifs remerciements.

Aux DOCTEURS Guimeya Fabricia, Lonang Georges Patrick, Ntankeu

Prince Parfait, Serge Weladji , Miaffo Désiré, Annick Tuensu ,Fabrice Focham

Merci pour vos conseils et votre aide

Page 16: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

SOMMAIRE

Page 17: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

Pages

INTRODUCTION ................................................................................................................. 1

PREMIÈRE PARTIE : RAPPELS ........................................................................................ 3

I. ANATOMIE ............................................................................................................... 3

I.1. Anatomie descriptive des poumons ................................................................. 3

I.2. Anatomie des bronches .................................................................................... 7

I.3. Anatomie topographique .................................................................................. 9

I.4. Vascularisation et innervation ........................................................................ 11

II. Physiologie des échanges gazeux ............................................................................. 14

II.1 Les zones fonctionnelles .................................................................................. 13

II.2. Les volumes respiratoires ................................................................................ 13

III. VOIES D’ABORD CHIRURGICALES ............................................................... 17

III.1. Les voies d’abord à thorax ouvert ..................................................................... 17

III.2. Voies d’abord à thorax fermé ............................................................................ 18

IV. LES COMPLICATIONS POST OPERATOIRES NON RESPIRATOIRES

APRES RESECTION PULMONAIRES ......................................................................... 19

IV.1. Complications pariétales ................................................................................. 19

IV.2. Complications cardiovasculaires .................................................................... 21

IV.3. Complications neurologiques ......................................................................... 23

IV.4. Complications digestives ................................................................................ 26

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS ................................................... 27

I. METHODES ............................................................................................................. 26

I.1. Cadre d’étude ................................................................................................. 26

I.2. Type de l’étude .............................................................................................. 26

I.3. Période de l’étude .......................................................................................... 26

I.4. Durée de l’étude ............................................................................................. 26

I.5. Population d’étude ......................................................................................... 26

I.6. Critères d’inclusion ........................................................................................ 26

I.7. Critères d’exclusion ....................................................................................... 27

I.8. Echantillonnage .............................................................................................. 27

I.9. Mode de collecte des données ........................................................................ 27

I.10. Variables étudiées : ........................................................................................ 27

I.11. Le profil évolutif ............................................................................................ 30

I.12. Mode d’analyse des données ......................................................................... 30

Page 18: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

I.13. Calculs et tests statistiques ............................................................................. 30

I.14. Limites de l’étude .......................................................................................... 30

I.15. considération éthiques .................................................................................... 36

II. RESULTATS ............................................................................................................ 32

II.1. Les résultats de recrutements .................................................................................. 37

II.2. Les résultats de sélection ......................................................................................... 37

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION………………………………………………… .. 50

I. Concordances et discordances entre nos résultats et la littérature et hypothèses

d’observation .................................................................................................................... 50

I.1. Données épidémiologiques ............................................................................ 50

I.2. Données cliniques .......................................................................................... 51

I.3. Durée d’hospitalisation .................................................................................. 55

I.4. Données post-opératoires : ............................................................................. 56

I.5. Mortalité ......................................................................................................... 68

I.6. Mortalité globale : .......................................................................................... 70

CONCLUSION .................................................................................................................... 72

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

Page 19: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1: Anatomie de l’appareil respiratoire .................................................................. 4

Figure 2 : Poumon gauche et droit : vues latérales et médiales ........................................ 5

Figure 3 : Arbre trachéo-bronchique ................................................................................. 8

Figure 4 : Coupe frontale de l’appareil pleuro-pulmonaire ............................................ 11

Figure 5 : Voies de drainage des poumons ..................................................................... 14

Figure 6 : Volumes respiratoires dans un spirogramme ................................................. 16

Figure 7 : Thoracotomie (A : latérale ; B : postéro-latérale) .......................................... 17

Figure 8 : Thoracoscopie (A : vidéo-assistée B : directe) .............................................. 18

Figure 9 : Répartition du diagnostic selon la tranche d’âge ............................................ 33

Figure 10 : Répartition des patients selon les comorbidités .......................................... 35

Figure 11 : Répartition des patients selon le type d’intervention ................................... 36

Figure 12 : Répartition des patients selon les complications ......................................... 38

Figure 13 :Répartition des patients selon les complications pariétales .......................... 39

Figure 14: Répartition des patients selon les complications infectieuses ....................... 40

Figure 15 : Répartition des patients selon les les complications neurologiques ........... 41

Figure 16 : Répartition des patients selon les complications cardio-vasculaires post-

opératoires ....................................................................................................................... 42

Figure 19: Séjour d’hospitalisation selon les complications .......................................... 44

Figure 20 : Nombre de patients décédés en fonction du type d’intervention ................. 47

Page 20: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I : Fréquence des résections pulmonaires selon l’âge ................................... 32

Tableau II : Répartition des patients selon le genre ..................................................... 33

Tableau III : Répartition des patients en fonction des indications ................................ 34

Tableau IV : Le nombre de patients en fonction du coté opéré .................................... 37

Tableau V: Fréquence des patients ayant présentés des complications en fonction

del’âge ............................................................................................................................. 43

Tableau VI: Répartition des patients en fonction du nombre de jours d’hospitalisation

pour chaque type d’intervention ..................................................................................... 44

Tableau VII: Issu des patients selon l’âge .................................................................... 45

Tableau VIII: Issu des patients pour chaque comorbidité .............................................. 46

Tableau IX: Issue des patients en fonction comorbidités associées ............................ 47

Tableau X : Classification des complications selon clavien-dindo ............................. 48

Tableau XI : Causes de décès ....................................................................................... 49

Page 21: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

LISTE DES ANNEXES

Annexe 01 : Fiche d’enquête

Annexe 02 : Classification ASA ( american society of anestheologists )

Annexe 03 : La Classification des complications chirurgicales selon Clavien-Dindo

Page 22: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

LISTE DES SIGNES ET ABREVIATIONS

% : Pourcentage

< : Inférieur à

> : Supérieur à

µg/Kg/min : Microgramme par kilogramme par minute

CHU – JRA : Centre Hospitalier Universitaire – Joseph Ravoahangy Andrianavalona

CHU : Centre hospitalier universitaire

FiO2 : Fraction inspirée en Oxygène

g/L : Grammes par litre

jrs : Jours

mg/dL : milligrammes par décilitre

mm3 : millimètre cube

mmHg : millimètre de Mercure

mmol/L : millimole par litre

PAM / MAP : Pression artérielle moyenne / Mean Arterial Pressure

PaO2 : Pression artérielle partielle en Oxygène

PO : Post – Opératoire

SaO2 : Saturation artérielle en Oxygène

m 2 : métre carré

VRE : volume de réserve expiratoire

VRI : volume de réserve inspiratoire

CPT : capacité pulmonaire totale

CV : capacité vitale

CRF : capacité résiduelle fonctionelle

VEMS : volume de reserve expiratoire

O2 : oxygiéne

BPCO : bronchopneumopathie obstructive

Page 23: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

SDRA : syndrome de détresse respiratoire aïgue

HTAP : hypertension artérielle pulmonaire

HBPM : héparine de bas poid moléculaire

FA : fibrillation auriculaire

AVC : accident vasculaire cérébrale

Page 24: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

INTRODUCTION

Page 25: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

1

INTRODUCTION

Une résection pulmonaire majeure se définit comme étant l’ablation chirurgicale ou

endoscopique d’une partie d’un lobe (segmentectomie), d’un lobe entier (lobectomie)

ou d’un poumon entier (pneumonectomie). Elle est dite mineure lorsqu’il y a ablation

d’un fragment pulmonaire et ce de façon non anatomique. La chirurgie de résection

pulmonaire contribue à la prise en charge de plusieurs pathologies .Les plus fréquentes

dans les pays développés sont les pathologies tumorales, suivies des pathologies

infectieuses et dégénératives [1] . Dans le cadre des pathologies tumorales, elle sont

dans la majorité des cas associées à un curage ganglionnaire qui a pour but d’éviter la

récidive locale et de préciser l’extension du cancer tout en stadifiant celui -ci [2] .

Le poumon est un organe permettant l’oxygénation et la décarboxylation du sang à

chaque mouvement respiratoire. Il est situé dans la cage thoracique qui dispose d’une

grande richesse vasculaire et nerveuse [3] . Au cours d’une résection pulmonaire, il

s’en suit une détérioration de cette fonction ainsi qu’une atteinte des muscles

respiratoires accessoires. Cette détérioration, associée à l’amputation parenchymateuse,

crée des complications respiratoires, pariétales, cardiovasculaires, neurologiques et

digestives.

En France en 2002, la mortalité après résection pulmonaire était entre 4 et 21%[4] ;

Aux Etats Unis en 2008, la mortalité liée à la résection pulmonaire était de 2,5 % avec

une morbidité globale à 11,7%[5] ; En Thaïlande, dans une étude menée en 2012, la

mortalité liée à la résection pulmonaire était de 0,9% avec un taux de morbidité de 8,2

% [6] .La résection pulmonaire engendrerait des complications a l’origine d’une

mortalité non négligeable . Plusieurs facteurs ont été incriminés dans la survenue de

complications post-opératoires , ces dernières surviennent généralement dans 24 à 41%

des cas et peuvent engager le pronostic vital[7].Les complications après résection

pulmonaire sont de deux ordres : respiratoires et non respiratoires.

A Madagascar, dans une étude réalisée en 2016, les complications respiratoires en

post opéré après une résection pulmonaire étaient les plus fréquentes. Le diagnostic

principal menant à ce type d’intervention était l’aspergillose pulmonaire qui fait

généralement suite à une lésion séquellaire parenchymateuse pulmonaire de

tuberculose[8] . Ces complications associées aux différentes comorbidités ont un

impact majeur sur la morbidité et la mortalité globale [9] .

Page 26: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

2

Qu’en est-il de la morbidité et de la mortalité causée par les résections pulmonaires au

cours des complications non respiratoires à Madagascar ?

L’objectif de notre étude est de :

Décrire les profils épidémio-cliniques et évolutif des morbi-mortalité non respiratoires

après une résection pulmonaire dans un centre de référence en chirurgie thoracique à

Madagascar

Après quelques rappels sur l’anatomie pulmonaire et de l’arbre respiratoire, nous

présenterons notre méthodologie et nos résultats ; enfin nous ferons des commentaires

et des suggestions avant de conclure.

Page 27: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

PREMIÈRE PARTIE : RAPPELS

Page 28: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

3

I. ANATOMIE

I.1. Anatomie descriptive des poumons

I.1.1 Configuration externe Les poumons sont des demi-cônes à base diaphragmatique, situés dans la partie

supérieure de la cage thoracique, séparés l’un de l’autre par le médiastin. Leurs

dimensions varient selon les individus (brévilignes et longilignes), l’âge, le genre et

l’état respiratoire ; ils sont représentés par la (figure 1) plus bas. Le poumon droit pèse

650g, le poumon gauche 550g.

Leur capacité moyenne est de 5L. Ils sont entourés chacun par une membrane

appelée la plèvre. Le poumon droit est formé de trois lobes accolés et le poumon

gauche, de deux lobes. Ces lobes séparés par des scissures sont divisés en segments.

Chaque segment répond à une bronche segmentaire et à l'artère qui l'accompagne ainsi

qu'une veine. Le segment est centré par la bronche et l'artère, alors que la veine se

trouve en périphérie [10] .

I.1.1.1. Poumon droit Le poumon droit est formé de trois lobes et de deux scissures. Normalement, les

lobes peuvent se mobiliser librement les uns par rapport aux autres, parce qu’ils sont

séparés jusqu’au hile par les invaginations de la plèvre viscérale. Il assure 55% des

échanges gazeux. Il est divisé en trois lobes : le lobe supérieur, divisé en 3 segments (1,

2 et 3), le lobe moyen, divisé en 2 segments (4 et 5), le lobe inférieur, divisé en 5

segments (6, 7, 8, 9 et 10). C’est la grande scissure formant un plan à surface hélicoïdale

oblique en bas et en avant qui sépare le lobe inférieur, du lobe moyen. C’est la petite

scissure, presque horizontale partant de la partie moyenne de la grande scissure vers le

bord antérieur du poumon qui sépare le lobe supérieur du lobe moyen. L’union des deux

plans scissuraux constitue le carrefour interlobaire. Le poumon droit présente trois faces

(externe, médiatisnale, base) et trois bords (antérieur, postérieur, et inférieur) montré par

la ( figure 2 ) [11]

Page 29: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

4

I.1.1.2. Poumon gauche Le poumon gauche (2) est divisé en deux lobes par une scissure oblique : le

lobe supérieur de siège antérieur, qui est divisé en 5 segments (1, 2, 3, 4 et 5), le lobe

inférieur de siège postérieur, qui est divisé en 5 segments (6, 7, 8, 9 et 10). Les

segments 4 et 5 constituent la lingula. Le plan scissural est oblique de haut en bas et

d’arrière en avant, se rapprochant de la verticale. Parfois, cette scissure est incomplète

en bas et en avant. Contrairement au côté droit, elle est presque toujours libre dans la

partie haute. Il existe parfois une ébauche de petite scissure à gauche tendant à isoler un

lobe supérieur (culmen) et un lobe moyen (lingula) ; elle s’observe dans 10 % des cas ;

elle est exceptionnellement complète. Le poumon gauche présente trois faces (externe,

médiastinale, base) et trois bords (supérieur, inférieur, postérieur). Celuis ci est

représenrté par la (figure 2) plus bas

Figure 1: Anatomie de l’appareil respiratoire Source : Kamina P, Anatomie Clinique. Thorax et Abdomen. Tome 3. 3ème édition,

Paris : Maloine ; 2009 [10]

Page 30: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

5

Figure 2 : Poumon gauche et droit : vues latérales et médiales Source : Frank .H netter Atlas d’anatomie humaine 6ème Edition ,Elsevier Masson

2015[11]

Page 31: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

6

I.1.2 Configuration interne Le parenchyme pulmonaire est segmenté en éléments de plus en plus petits,

accompagnés de divisions bronchiques vasculaires et nerveuses se réduisant également.

L’ensemble forme un « arbre ». Chaque segment de chaque lobe est divisé en un grand

nombre d’éléments constituant chacun une unité fonctionnelle respiratoire. L’unité

macroscopique (et physiologique) la plus petite du poumon est le lobule pulmonaire,

identifiable à la surface du poumon par de fines lignes dessinant des polygones appelés :

lobules pulmonaires [9] .

Les lobules pulmonaires sont formés :

• D’une bronchiole se divisant à l’intérieur du lobule en bronchioles terminales

qui aboutissent chacune dans un petit sac à paroi mince, l’acinus.

Chaque acinus est formé d’alvéoles pulmonaires (environ 500 millions ; surface

d’échange : 100m2/poumon). La paroi alvéolaire est formée d’une unique couche

de cellules dont la face interne est en contact avec l’air alvéolaire et dont la face

externe est tapissée de capillaires pulmonaires. La surface interne des alvéoles est

entièrement recouverte d’une pellicule très mince de surfactant

(phosphoglycérides sécrétés par certaines cellules alvéolaires) qui a pour fonction

de réduire la tension superficielle et donc d’augmenter la compliance ou

l’extensibilité pulmonaire.

• D’une artériole, dernière ramification de l’artère pulmonaire se terminant par un

réseau capillaire amenant le sang vicié à l’alvéole.

• D’une veinule rejoignant la veine pulmonaire après avoir récupéré le sang

oxygéné d’un réseau capillaire veineux.

• D’une enveloppe de tissu conjonctif riche en fibres élastiques.

Le revêtement des voies respiratoires varie d’épaisseur et de proportion de cellules

allant des cavités nasales, jusqu’au tissu pulmonaire. L’épithélium : riche en cellules

caliciformes dans les VAS, devient cylindrique unistratifié dépourvu de cellules

caliciformes dans les petites bronches distales. La transition se fait progressivement.

Les Pneumocytes de type I sont des cellules à fin cytoplasme, peu visible, couvrant la

majeure partie de la surface alvéolaire. Les Pneumocytes de type II, plus abondants,

couvrent une surface alvéolaire plus réduite, avec noyau nucléolé et cytoplasme

vacuolisé. Le tissu conjonctif de soutien fin est constitué de couche de minces fibres de

Page 32: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

7

réticuline, de collagène et élastique. Le riche réseau capillaire est reconnaissable par la

présence au niveau de petits espaces de globules rouges. Les macrophages intra-

alvéolaires assurant la phagocytose de petites particules qui peuvent atteindre les

alvéoles : macrophages alvéolaires ou cellules à poussières.

I.2. Anatomie des bronches

I.2.1. Configuration externe Les bronches sont des conduits aérifères semi-rigides arborescents situés entre la

trachée et les alvéoles pulmonaires comme le montre la (figure 3) plus bas.

I.2.1.1. Bronche principale droite Longue d’environ 2,5cm, elle est presque verticale et légèrement concave

médialement. Elle répond en avant, à l’artère, aux veines pulmonaires droites et à la

veine cave inférieure ; en arrière, aux vaisseaux bronchiques et au nerf vague droit et en

haut, elle est surcroisée par l’arc de la veine azygos accompagnée de son lympho-noeud.

Elle donne sur sa face latérale, à 1cm de son origine, la bronche lobaire supérieure

droite qui se divise en bronches segmentaires apicale (BI), postérieure (BII), et

antérieure (BIII). Elle se prolonge par la bronche intermédiaire qui se termine en

bronches lobaires moyenne et inférieure. La bronche lobaire moyenne droite naît à 2cm

en dessous de la bronche lobaire supérieure. Elle se divise en bronches segmentaires

latérale (BIV) et médiale (BV) (13).

La bronche lobaire inférieure droite se ramifie en bronches segmentaires

supérieure(BVI), basale médiale (BVII), basale antérieure (BVIII), basale latérale (BIX)

et basale postérieure (BX).

I.2.1.2. Bronche principale gauche

Elle est à son origine, concave en haut, puis elle est concave médialement et en

bas. Elle est plus étroite et mesure environ 5cm. Elle répond en avant, à l’artère et aux

veines pulmonaires gauches, à la plèvre et au poumon gauches ; en haut, à l’arc

aortique, le lymphonoeud du ligament artériel et le nerf laryngé récurrent, et en arrière,

à l’œsophage, à l’aorte thoracique et au nerf vague gauche . La bronche principale

gauche se termine en bronches lobaires supérieure et inférieure. La bronche lobaire

supérieure gauche donne : un tronc crânial qui se subdivise en bronches segmentaires

apico-postérieure (BI+II) et antérieure (BIII), un tronc caudal qui se subdivise en

Page 33: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

8

bronches segmentaires lingulaires supérieures (BIV) et inférieures (BV). La bronche

lobaire inférieure gauche se ramifie en bronche segmentaire supérieure (BVI), basale

médiale (BVII), basale antérieure (BVIII), basale latérale (BIX) et basale postérieure

(BX) (13).

Figure 3 : Arbre trachéo-bronchique Source : Frank .H netter atlas d’anatomie humaine 6 ieme Edition ,Elsevier Masson

2015[11]

Page 34: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

9

I.2.2. Configuration interne

Les bronches souches et lobaires ont des architectures de base comparable à la

trachée, exceptée au niveau du chorion qui contient un réseau de fibres élastiques plus

abondant, des faisceaux discontinus de fibres musculaires lisses au niveau de la sous-

muqueuse avec moins de structures glandulaires, les anneaux cartilagineux sont

discontinus.

Les bronches segmentaires se modifient progressive le long de l’épithélium. Le

chorion est entouré d’une couche musculaire lisse spiralée. Les glandes et les amas

cartilagineux se raréfient. Les bronchioles sont dépourvues de cartilage et de glandes.

Leur lumière est de forme étoilée au repos. L’épithélium est simple, cylindrique, cilié.

Au-delà des bronchioles les cellules caliciformes sont absentes. La couche musculaire

est lisse et spiralée.

Les bronchioles terminales sont de revêtement cylindrique cilié dépourvu de

cellules caliciformes mêlées à de rares cellules non ciliées (cellules de Clara). Ces

dernières forment le type cellulaire principal de l’épithélium des bronchioles

respiratoires [10] .

I.3. Anatomie topographique

I.3.1 Poumon droit La face externe répond à la paroi thoracique. La face médiastinale présente le

hile dont le recouvrement pleural se poursuit vers le bas par le ligament triangulaire

oblique en bas et en arrière. La base répond à la coupole diaphragmatique droite. Le

sommet droit entre en rapport avec les organes de la base du cou. Le bord antérieur et

inférieur sont minces, le bord postérieur épais répond à la gouttière costo-vertébrale [9]

Rapports du pédicule pulmonaire droit sont présentés par la (figure 4) :

• Avant : la plèvre médiastinale pré-hilaire, la veine cave supérieure, nerf

phrénique, péricarde

• Arrière : la plèvre médiastinale rétro-hilaire, le pneumogastrique droit qui croise

la face postérieure de la bronche, la grande veine azygos.

• Haut : crosse de l’azygos (avec le 1er relais ganglionnaire du poumon droit

autour de la crosse, dans la loge de Barety), la chaîne lymphatique latéro-trachéale

droite avec le ganglion de la crosse de l’azygos.

Page 35: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

10

• Bas : ligament triangulaire du poumon, veine cave inférieure, oreillette (atrium)

droite

I.3.2 Poumon gauche La face externe répond à la paroi thoracique ; La face médiastinale présente le

hile ; la base est un peu moins étendue qu’à droite mais descend plus bas. Le sommet

gauche est un peu moins élevé que le droit.

Rapports du pédicule pulmonaire gauche sont présentés par la (figure 4) :

• Avant : la plèvre médiastinale pré-hilaire, le péricarde qui recouvre la

terminaison des veines pulmonaires, la face antérieure de la bronche gauche

bombe à l’extrémité du récessus pulmonaire gauche de la cavité péricardique, la

crosse de l’aorte et le nerf phrénique gauche

• Arrière : la plèvre médiastinale rétro-hilaire, l’aorte thoracique descendante,

l’œsophage au contact du premier centimètre de la bronche gauche, et le nerf X

gauche qui croise la face postérieure de la bronche à 03 centimètres environ de

son origine, le canal thoracique, derrière l’œsophage

• Haut : la crosse de l’aorte, la face inférieure de sa portion horizontale repose sur

la bronche, laissant une empreinte. Elle est unie à l’origine de l’artère pulmonaire

gauche par le ligament artériel, le nerf récurrent gauche qui croise la face

inférieure de l’aorte en arrière du ligament artériel, sur le bord supérieur de la

bronche.

• Bas : ligament pulmonaire oreillette gauche et ventricule gauche

• En dedans : le péricarde

Rapports avec le hile à droite :

• Le hile du poumon droit est une cavité ovalaire située sur la face interne, près du

bord postérieur. La lèvre postérieure est verticale, la lèvre antérieure oblique en

bas et en arrière. Le fond est silloné par les deux scissures qui séparent les trois

lobes. La plèvre s’invagine dans la cavité hilaire.

• La bronche droite occupe la partie postéro-supérieure dans la cavité, sa

convexité vers le fond.

Rapports avec le hile à gauche :

Page 36: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

11

• Le hile du poumon gauche est une cavité triangulaire située sur la face interne,

près du bord postérieur. La lèvre postérieure est verticale, la lèvre antérieure

sinueuse, la supérieure horizontale. Sur le fond une scissure sépare les deux lobes.

La plèvre s’invagine dans la cavité hilaire.

• La bronche gauche occupe la partie postéro-supérieure de la cavité, sa convexité

vers le fond.

Figure 4 : Coupe frontale de l’appareil pleuro-pulmonaire Source : Kamina P, Anatomie Clinique. Thorax et Abdomen. Tome 3. 3ème édition,

Paris : Maloine ; 2009.[10]

I.4. Vascularisation et innervation

I.4.1. Artères et veines

Elles forment deux systèmes : un système fonctionnel comprenant les artères et

veines pulmonaires et un système nourricier, comprenant les artères et veines

bronchiques. La segmentation de l’artère pulmonaire calque celle des bronches (on

rappelle que l’artère pulmonaire correspond au hile fonctionnel, pour les échanges

gazeux, alors que les artères bronchiques vascularisent le poumon). L’artère pulmonaire

Page 37: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

12

naît du ventricule droit, dans le péricarde. Elle s’enroule autour de l’aorte ascendante

puis se divise en artères pulmonaires droite et gauche. L’artère pulmonaire droite croise

en avant la bronche lobaire intermédiaire, puis se retrouve sur son bord latéral, puis

passe à la face postérieure de l’arbre bronchique (les artères de la pyramide basale sont

en arrière des bronches). Elle donne des rameaux pour chaque segment. Retenir qu’elle

est antérieure, puis latérale, puis postérieure [6].

L’artère pulmonaire gauche passe en avant de la bronche souche gauche. Elle

devient latérale puis postérieure, à la partie inférieure de la pyramide basale. Elle donne

des rameaux pour les différents segments.

Les veines pulmonaires supérieures sont en avant des bronches, ce sont les

éléments les plus antérieurs du pédicule. A droite, la veine pulmonaire a en général 2

racines : crâniale (lobe supérieur) et caudale (lobe moyen). Elle draine le lobe moyen et

le lobe supérieur. A gauche, la veine pulmonaire a 3 racines : 2 apicales et une caudale

(pour la lingula). Les veines pulmonaires inférieures sont rétrobronchiques (en arrière

des bronches). Elles ont 2 racines chacune : crâniale et caudale

I.4.2. Vaisseaux lymphatiques Il suit la segmentation pulmonaire. Il y a des nœuds lymphatiques (ou

lymphonoeuds) le long des bronches segmentaires et dans le hile. Les nœuds

lymphatiques bronchiques et du hile se drainent ensuite dans le médiastin, selon quatre

voies de drainage différentes reparties en quadrants : supérieur droit, inférieur droit,

supérieur gauche, inférieur gauche. Ils forment deux systèmes : l’un est superficiel et

pleural, l’autre est profond, suivant l’arbre bronchique et les vaisseaux pulmonaires. Sur

leur trajet s’interposent les nœuds pulmonaires, le long des bronches segmentaires, et

les nœuds broncho-pulmonaires situés dans le hile. Ces vaisseaux sont représentés

comme nous le montre la (figure 5) plus bas ;

Chaque poumon présente trois territoires lymphatiques :

• Les territoires pulmonaires supérieurs dont la partie antéro-médiale du lobe

supérieur droit se draine dans les nœuds trachéo-bronchiques supérieurs et para

trachéaux droits tandis que la partie supérieure du lobe supérieur gauche se

draine dans les nœuds prévasculaires et trachéo-bronchiques supérieurs gauches.

• Les territoires pulmonaires moyens se drainent dans les nœuds trachéo-

bronchiques supérieurs et inférieurs. Les territoires pulmonaires inférieurs

Page 38: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

13

comprennent les segments basaux des lobes inférieurs. Ils se drainent dans les

nœuds trachéo-bronchiques inférieurs et pulmonaires juxta-œsophagiens.

I.4.3. Innervation

Ils proviennent du plexus pulmonaire, constitué de neurofibres

parasympathiques (nerf vague) bronchodilatatrices, et de neurofibres sympathiques

broncho constrictrice. Les plèvres sont innervées par des rameaux issus du nerf

phrénique, principalement destiné à l’innervation du diaphragme.

La figure suivante représente les voies de draimage du poumon

Page 39: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

14

Figure 5 : Voies de drainage des poumons Source : Frank .H netter atlas d’anatomie humaine 6 ième Edition ,Elsevier Masson

2015 [11]

II. Physiologie des échanges gazeux

II.1. Les zones fonctionnelles

Il y’a deux zones fonctionnelles : une zone conductrice qui sert de passage de

l'air mais surtout de filtre pour l'air inspiré et une zone respiratoire qui permet les

échanges gazeux grâce à 300 millions d'alvéoles. Cette zone représente une grande

Page 40: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

15

surface d’échange pour la diffusion de l’air (70m²). L'air qui va atteindre les poumons

est réchauffé et saturé en vapeur d'eau. Ces deux phénomènes (réchauffement et

humidification) permettent de maintenir la température corporelle.

A l'inspiration de repos, on inhale en moyenne 500ml d'air. Seulement 350ml

parviennent aux alvéoles. En effet, 150ml ne participe pas aux échanges alvéolo-

capillaires. On dit alors qu'il existe un espace mort (ou volume mort) qui ne participe

pas aux échanges[14] .

II.2. Les volumes respiratoires

Les volumes respiratoires (inspiration et expiration) peuvent être mesurés au

repos grâce à ce que l’on appelle l’Exploration Fonctionnelle Respiratoire (EFR)

comme le montre la (Figure 6) plus bas. L’EFR se fait par spirométrie (mesure des

volumes). On peut aussi définir ce que l’on appelle des volumes dynamiques. Parmi les

volumes dynamiques on mesure en général le volume expiré maximal par seconde

(VEMS). Ce volume a peu d’intérêt tout seul. Il est rapporté à la capacité vitale et le

rapport VEMS / CV (capacité vitale) représente l’indice de TIFFENEAU. Cet indice,

chez tous les sujets qui ont des poumons en bon état avec les bronches ouvertes, doit

représenter 80% (c’est-à-dire qu’à l’expiration on doit être capable d’expirer à la

première seconde d’expiration 80% de notre capacité vitale). La capacité vitale

représente la somme de trois volumes : le volume courant ou volume tidal, le volume de

réserve inspiratoire (VRI), le volume de réserve expiratoire (VRE).

Page 41: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

16

Figure 6 : Volumes respiratoires dans un spirogramme Source : Anatomie et physiologie humaines ELAINE N.MARIED ,KATJA HOEHN ;

9ième édition américaine PEARSON 2015[12]

Ces volumes dépendent de l’âge, du genre et de la taille. Les valeurs moyennes des

différents volumes : VC ≈ 500 ml, VRI ≈ 2,5 l, VRE ≈ 1,5 l, CV ≈ 4,5 l, VR ≈ 1l, CPT ≈

5,5 l, VEMS ≈ 3,4 l avec le spiromètre on ne peut mesurer que des volumes

mobilisables (VC, VRE, VRI).

La diffusion des gaz se fait à travers la membrane alvéolo-capillaire. Cette membrane se

trouve entre les alvéoles et les capillaires. On parle de diffusion alvéolo-capillaire. Cette

membrane alvéolo-capillaire a une surface très importante et fine, ce qui permet à l’O2

de passer facilement. Sa surface augment avec l’effort. Elle est de l’ordre de 70m² au

repos et d’environ 120m² à l’exercice. L’O2 traverse par gradient de pression (c'est-à-

dire d’une zone de haute pression vers une zone de basse pression) la membrane

alvéolo-capillaire.

Page 42: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

17

III. VOIES D’ABORD CHIRURGICALES

On distingue les voies d`abord à thorax ouvert et les voies d`abord à thorax fermé.

Les thoracotomies représentent les voies d´abord conventionnelles pour le thorax et les

résections pulmonaires en particulier. Celles-là font parties des techniques dites

invasives. Il existe aussi les voies d´abord dites mini invasives qui utilisent plusieurs

types d´appareillage pour atteindre les poumons.

III.1. Les voies d’abord à thorax ouvert

Encore appelée thoracotomies, elles se définissent comme une ouverture du

thorax entre deux côtes. Cette technique permet d´aborder la plèvre, le poumon et le

médiastin. On distingue la thoracotomie postéro latérale qui est la plus fréquente

permettant d’effectuer la plupart des interventions chirurgicale thoracique et la

thoracotomie latérale (figure 7). Ces interventions passent tous deux par le cinquième

espace intercostal. Les thoracotomies ont pour avantages d’avoir un large champ de

vision, la possibilité d’une palpation manuelle et un contrôle vasculaire plus aisé. Elles

ont comme inconvénient le fait de générer plusieurs complications du fait de leur

caractère invasif [15] .

A

B

Figure 7 : Thoracotomie (A : latérale ; B : postéro-latérale) Source : jougon J, Delacambre. Voies d’abord chirurgicales. In: Elsevier. 2004.[12]

Page 43: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

18

III.2. Voies d’abord à thorax fermé

Il s’agit ici d’utiliser un ou plusieurs appareils (thoracoscope, lunettes à loupe,

robots) que l’on introduit dans le thorax par des incisions minimes pour intervenir sur

les poumons. Elles sont moins agressives et par conséquent apportent une amélioration

en termes de fonction respiratoire, de douleurs et de résultats esthétiques. Elles

représentent un inconvénient majeur du fait de l'abord limité et par conséquent un risque

de mauvais résultat. On distingue : la thoracoscopie directe, la mini thoracotomie vidéo

assistée, la mini thoracotomie d’accès robotique vue dans la figure 8.

A

B

Figure 8 : Thoracoscopie (A : vidéo-assistée B : directe) Source : Jougon J, Delacambre. Voies d’abord chirurgicales. In: Elsevier. 2004[12]

Page 44: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

19

IV. LES COMPLICATIONS POST OPERATOIRES NON RESPIRATOIRES

APRES RESECTION PULMONAIRES

IV.1. Complications pariétales

IV.1.1. Hémorragie

Les saignements postopératoires anormaux surviennent dans environ 5 à 10 %

des cas [16] . Ils proviennent rarement des gros vaisseaux hilaires et scissuraux mais

plutôt des vaisseaux pariétaux, bronchiques, ganglionnaires ou des adhérences.

Certaines situations prédisposent à une hémorragie postopératoire : antécédent de

chirurgie thoracique homolatérale, geste sur la plèvre en raison d'adhérences

inflammatoires ou de résection pulmonaire extrapleurale, résection pariétale associée,

chirurgie de la DDB, dissection difficile en raison de scissure incomplète par exemple,

troubles de la coagulation. Le saignement postopératoire doit rester ≪ à 100 ml/h dans

les premières heures, moins si aucune situation à risque n'est présente. Si le saignement

décroît et que le poumon reste à la paroi, sans apparition d'hémothorax, une simple

surveillance avec compensation des pertes peut suffire : on surveillera l'hématocrite et le

compte plaquettaire. Si un hémothorax s'installe, si le saignement est plus abondant ou

croissant, ou s'il existe des signes d'insuffisance cardiocirculatoire ou respiratoire, une

reprise s'impose précocement, pour éviter le collapsus pulmonaire, l'insuffisance

circulatoire et les remplissages massifs favorisant SDRA et œdème.

IV.1.2. Emphysème sous-cutané

L'existence d'un emphysème sous-cutané existant autour de la cicatrice en

postopératoire immédiat ne constitue pas une complication, surtout s'il n'est pas

évolutif. Il s'observe très fréquemment dans les suites. Son extension aux membres

supérieurs, au cou et même aux yeux, à la paroi abdominale et au scrotum doit faire

rechercher des incidents dans le système de drainage thoracique ou une fistule

bronchique. Dans les formes étendues, l'emphysème sous-cutané est extrêmement

inconfortable et peut entraîner des modifications caractéristiques de la voix.

Page 45: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

20

Devant un emphysème après exérèse partielle ou lobectomie, on doit inspecter le

système de drainage : plicature des drains ou des raccords pouvant être occasionnée par

certaines positions du malade dans le lit, anomalies de raccordement ou de mise en

service de la valise de drainage, migration des drains avec occlusion des œillets de

drainage. Parfois, c'est le bullage trop important qui est en cause car mal réabsorbé par

les drains, surtout lors des efforts de toux dont l'hyperpression favorise le passage sous-

cutané au travers de la thoracotomie, des orifices de drainage ou des effractions

pleurales. On recherchera un pneumothorax. L'hypothèse d'une fistule bronchique devra

être évoquée d'autant que l'apparition de l'emphysème est secondaire et qu'il existe des

situations à risque . La suture devra être contrôlée par fibroscopie. La fistule étant

infirmée, on peut dans un premier temps augmenter la dépression sur le système de

drainage jusqu'à 30 à 35 cmH2O, surtout s'il existe un pneumothorax associé.

Secondairement, une dépression douce entre 2 et 5 cmH2O doit être envisagée pour ne

pas entretenir les fuites alvéolopleurales. Exceptionnellement et uniquement s'il ne

régresse pas, le drainage est insuffisant et une reprise doit être envisagée. Dans de

nombreux cas, on ne trouve pas de cause et l'emphysème est toléré. Des décompressions

transcutanées par aiguilles ou courtes incisions peuvent dans de très rares cas être utiles

dans les formes les plus extensives distendant la face et la filière oropharyngée avec

voix nasillarde. Préventivement, la mise en place d'un drain aspiratif de redon dans la

paroi thoracique lors de la fermeture limite la diffusion de l'emphysème.

Après pneumonectomie, l'emphysème sous-cutané est lié à une balance

médiastinale, associé à un défaut d'étanchéité au niveau de la fermeture de la

thoracotomie, notamment en avant. Par définition, les pneumonectomies n'ont pas de

drainage aspiratif, et le traitement, outre les méthodes locales, consiste à clamper le

drain de pneumonectomie s'il n'a pas été enlevé, ce qui limite la balance médiastinale

(déclampage intermittent toutes les 4 heures). Parfois, si la déviation médiastinale est

trop importante, on peut décomprimer la cavité de pneumonectomie par l'entrée

d'air via le drain ou un trocard, exposant néanmoins au risque d'empyème.

Page 46: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

21

IV.1.3. Fractures costales

Elles sont assez fréquentes et facilement diagnostiquées sur les clichés thoraciques.

Elles entraînent des douleurs qui peuvent gêner toux et expectoration en postopératoire

immédiat. Le développement des traitements contre la douleur, rachianesthésie

complémentaire, péridurale thoracique et pompe à morphine, a considérablement réduit

leur retentissement.

IV.1.4. Infections de paroi et abcès des parties molles

Les infections pariétales sont assez rares (2 à 3 %) et elles doivent faire

rechercher un empyème sous-jacent.

IV.1.5. Hernies pulmonaires

Peu fréquentes, elles se voient assez tardivement. Le parenchyme pulmonaire est

hernié au travers de la voie d'abord thoracique et il est palpable en sous-cutané. La

symptomatologie est aspécifique, parfois inexistante. Elles surviennent surtout chez les

patients présentant des facteurs d'élévation des pressions intra-thoraciques, obésité,

BPCO ou des patients sous corticoïdes ou diabétiques [17] . Des cas ont été rapportés

consécutifs à une chirurgie vidéo-assistée, pouvant même présenter un syndrome

d'étranglement, compte tenu de la faible taille de l'orifice herniaire [18] . Le diagnostic

est confirmé par l'imagerie, radio thoracique et scanner. Suivant l'état du patient et le

contrôle de la maladie primitive, un traitement chirurgical peut être proposé.

IV.2. Complications cardiovasculaires

Elles augmentent certainement en fréquence avec l'augmentation de la maladie

athéromateuse, elles ont été d'autre part méconnues ou mal reconnues alors qu'elles sont

très fréquentes et que l'atteinte artérioscléreuse revêt certainement une grande influence

pronostique. Il est établi que pour les pneumonectomies, ce sont l'âge et les maladies

cardiovasculaires qui sont les principaux facteurs de morbidité.

Page 47: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

22

IV.2.1. Arythmies

Les arythmies supraventriculaires sont certainement les complications

cardiaques les plus fréquentes (15 à 20 %) [19] et sont de survenue assez banale. Elles

surviennent dans la plupart des cas dans les trois jours suivant l'opération. Aux facteurs

habituels associés aux fibrillations auriculaires (FA), âge, coronaropathie associée, sont

ajoutés dans leur genèse des facteurs propres à la pathologie pulmonaire ou à son

traitement chirurgical : HTAP, hypoxie, irritation péricardique (surtout si geste

intrapéricardique), remplissage postopératoire, traumatismes de l'innervation

sympathique, directe ou associée à un important curage ganglionnaire. Les

pneumonectomisés sont donc particulièrement exposés (40 %). Les conséquences de la

FA sont multiples : décompensation cardiaque et risque d'embolies artérielles. Il est

nécessaire de corriger une éventuelle hypoxémie, d'anticoaguler le patient afin d'éviter

les embolies artérielles. Si la FA est rapide et mal supportée, un traitement

antiarythmique doit être prescrit. L'amiodarone avec dose de charge peut permettre,

outre un retour au rythme sinusal, un ralentissement du rythme cardiaque. La prévention

des sujets à risque, notamment par digitalique, a pu être proposée, elle n'est pas sans

innocuité, son utilité n'est pas prouvée. À moyen terme, une cardioversion est inutile

tant que persistent des facteurs d'irritation péricardique. Ces troubles du rythme sont

source d'hospitalisation prolongée.

IV.2.2. Infarctus

Il a un pronostic particulièrement sombre dans les suites immédiates d'une

résection pulmonaire chirurgicale. L'existence d'une maladie coronarienne doit être

dépistée [20] en préopératoire, d'autant plus qu'il existe souvent les mêmes facteurs de

risque, pour être au besoin traitée par des procédés endoluminaux. Mise à part la

coronarographie, d'autres moyens existent actuellement, scintigraphie au thallium,

échographie avec épreuve de stress. La nouvelle génération de scanner permet

certainement de dépister les sténoses des coronaires en même temps que le scanner

indiqué pour l'exploration pulmonaire chez les sujets à risque. Outre ce dépistage

nécessaire des patients à risque en préopératoire, le diagnostic postopératoire est délicat,

essentiellement basé sur le dosage la troponine.

Page 48: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

23

IV.2.3. Embolie pulmonaire

Plus encore que pour d'autres situations cliniques, la fréquence des embolies

pulmonaires est mal connue, probablement de l'ordre de 4 à 5 %. Sa gravité tient au

terrain particulier, fragilisé au plan cardiopulmonaire sur lequel elle survient. Elle peut

être dramatique sur des antécédents de BPCO et après pneumonectomie. Elle est plus

fréquente chez les sujets âgés, la chirurgie pour cancer, l'immobilisation prolongée et s'il

existe des antécédents de maladie thromboembolique. Son diagnostic était

particulièrement délicat jusqu'à l'avènement de l'angioscanner thoracique multidétecteur

qui permet, malgré les troubles de ventilation postopératoire, d'en affirmer ou d'en

infirmer le diagnostic. Il doit être réalisé devant toute suspicion d'embolie pulmonaire.

Le traitement est essentiellement préventif avec l'utilisation systématique des HBPM,

l'utilisation de bas de contention et lever précoce des opérés, avant même l'ablation des

drains thoraciques qui n'est en rien une contre-indication au lever. Le drame que

pourrait constituer une embolie sur poumon unique, associée à une forte incidence de la

FA fait prescrire par certaines équipes des anticoagulants oraux dans les premiers mois

suivant une pneumonectomie.

IV.3. Complications neurologiques

IV.3.1. Paralysies récurentielles

Sans paralysie récurentielle vraie, le risque de fausses routes est important chez

les opérés thoraciques. Dans ce cadre, les opérés doivent être alimentés et boire dans des

conditions d'installation minimisant ce risque.

Par sa situation intrathoracique et son trajet particulier, le récurrent gauche peut être

exposé en chirurgie thoracique, les atteintes du récurrent droit se rencontrant surtout au

décours de la chirurgie de tumeurs apexiennes gauches (syndrome de Pancoast-Tobias).

Les fibres récurrentielles peuvent être lésées soit sur le récurrent lui-même à partir de sa

naissance sous la crosse aortique, soit en amont par lésion du pneumogastrique. Ces

paralysies récurrentielles gauches peuvent être accidentelles, mais aussi délibérées dans

le cadre d'exérèses larges des cancers, elles peuvent être causées par le curage

ganglionnaire et la dévascularisation locale qu'il induit. Elles entraînent des paralysies

de la corde vocale qui vient fermer partiellement le larynx. Outre la dysphonie, ce sont

surtout l'obstruction partielle des voies aériennes, les troubles de la déglutition et

Page 49: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

24

l'altération du réflexe de toux qui peuvent compromettre les suites postopératoires. La

lésion est d'autant moins bien supportée qu'il existe des facteurs d'hypersécrétion

bronchique qui ne pourra être évacuée. Elle peut, pour toutes ces raisons, précipiter le

patient vers l'insuffisance respiratoire. Le diagnostic est souvent méconnu en l'absence

de contrôle fibroscopique [21] . Si les mesures postopératoires habituelles ne suffisent

pas, on peut être amené à traiter spécifiquement ces paralysies par injection de téflon ou

de graisse autologue qui présente l'avantage d'être résorbable. En raison de

l'hypersécrétion bronchique et des troubles de la déglutition, des aspirations

trachéobronchiques répétées peuvent être indispensables et on peut avoir recours à une

trachéotomie ou une nutrition entérale. Les paralysies récurentielles chroniques peuvent

être traitées par injection intrachordale de graisse autologue [22] .

IV.3.2. Les paralysies phréniques

Le phrénique peut être atteint en peropératoire, soit de façon délibérée dans une

chirurgie étendue du cancer, soit de façon accidentelle. Une attention particulière doit

être prise lors de sa dissection en évitant l'électrocoagulation et la dévascularisation du

nerf qui est plus vulnérable à droite car plus près du pédicule pulmonaire. Ces lésions

sont responsables de ventilation prolongée.

IV.3.3. Atteinte du nerf intercostal

Très souvent, le 5e nerf intercostal est lésé au décours de la thoracotomie. Le patient

présente des douleurs locales et il existe une anesthésie du métamère allant jusqu'à

l'épigastre. Ces douleurs sont parfois exacerbées par une synostose résultant d'un

rapprochement excessif des côtes lors de la fermeture. Après deux mois, ces douleurs

disparaissent la plupart du temps. Chez certains patients (5 %) elles peuvent persister de

façon gênante ou invalidante dans le cadre d'une névralgie intercostale chronique. Il faut

alors éliminer par la palpation ou par imagerie un névrome et s'assurer de l'absence

d'épanchement pleural ou de la reprise du processus tumoral. Elles peuvent conduire à

une prise en charge spécifique de la douleur.

Page 50: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

25

IV.3.4. Lésion du plexus brachial et syndrome de claude-bernard-horner

Le positionnement du patient sur la table peut entraîner un étirement du plexus brachial,

surtout en position de thoracotomie axillaire, les lésions étant le plus souvent réversibles

avec le temps. Après chirurgie des tumeurs de l'apex dans les tumeurs responsables d'un

syndrome de Pancoast-Tobias, des atteintes C7, C8, D1 souvent non réversibles sont

fréquentes [23 -24]. On a décrit également, en cas de geste associé sur la vertèbre, des

fuites de LCR et des méningites.

IV.3.5. Troubles des fonctions supérieures et AVC

Les troubles des fonctions supérieures sont de plus en plus fréquents, en rapport avec le

vieillissement des patients opérés. Les facteurs prédisposant sont des antécédents

d'alcoolisme, les signes d'atteinte préalable des fonctions supérieures mais l'âge reste le

principal élément prédictif [25]. Ces troubles des fonctions supérieures n'ont rien de

spécifiques aux exérèses pulmonaires mais accompagnent toutes les chirurgies

majeures. En chirurgie thoracique, ils sont présents dans 10 à 15 % des cas âgés de plus

de 70 ans. Les signes, surtout la désorientation temporospatiale, sont retardés par

rapport à l'intervention et sont présents après le troisième jour. La plupart du temps, cet

état est temporaire et disparaît dans les 8 jours. Le traitement est symptomatique. Les

AVC sont peu fréquents et peuvent aggraver les désordres respiratoires, ils doivent faire

rechercher une arythmie supraventriculaire. La prévalence des sténoses carotidiennes,

pouvant être traitées au préalable, est importante après 70 ans, d'autant plus que les

facteurs de risque des pathologies justiciables d'une chirurgie thoracique sont les

mêmes. L'exploration ultrasonique des troncs supra-aortiques doit faire partie du bilan

préopératoire des sujets à risque, contribuant en outre à reconnaître les patients

présentant une artériosclérose qui constitue un élément péjoratif du pronostic.

Page 51: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

26

IV.4. Complications digestives

Les lésions gastriques de stress postopératoires ne sont pas spécifiques de la

chirurgie thoracique et doivent être traitées préventivement par des inhibiteurs de la

pompe à proton.

Les occlusions intestinales sont plus fréquentes en cas de chirurgie de réduction

pulmonaire. Les fistules œsophagiennes sont très rares mais plus spécifiques des

résections pulmonaires

IV.4.1 Fistules de l'œsophage

IV.4.1.1. Fistules précoces

Elles peuvent être associées aux fistules bronchiques, on les rencontre dans

moins de 1 % des cas, la plupart du temps au décours d'une pneumonectomie droite.

Leur traitement est difficile, associant des gestes de fermeture directe de l'œsophage, de

couverture de la fistule (épiploon), de traitement de la cavité de pneumectomie et

d'exclusion de l'œsophage. Leur pronostic est sombre, elles sont létales dans la moitié

des cas

IV.4.1.2. Fistules tardives

Elles sont très rares et de diagnostic difficile, elles surviennent le plus souvent à

droite autour de la carène. Elles entraînent un empyème [26]. Contrairement aux fistules

précoces souvent dues à un traumatisme direct, les fistules tardives résultent d'une

dévascularisation locale. Elles peuvent être dues à une récidive tumorale, une

radiothérapie ou la présence d'une adénopathie cancéreuse ou tuberculeuse.

L'œsophagoscopie ou l'œsophagographie fait le diagnostic. Les possibilités de

traitement dépendent du contrôle de la maladie initiale. En cas de progression

cancéreuse, seules des méthodes palliatives sont proposées.

Page 52: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS

Page 53: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

26

I. METHODES

I.1. Cadre d’étude

L’étude a été réalisée au service de Chirurgie Thoracique du Centre Hospitalier

Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona d’Antananarivo (CHU-JRA) au cours

de la période d’étude 2100 patients étaient admis dans le service avec 1500 patients

opérés toute chirurgie confondue.

Le service de chirurgie thoracique est un service d’appoint et de référence nationale

dans la prise en charge et le suivi des pathologies ayant un trait au thorax.

I.2. Type de l’étude

C’est une étude rétrospective et descriptive de tous les dossiers médicaux des

patients admis dans le service et opéré d’une résection pulmonaire majeure.

I.3. Période de l’étude

L’étude a été faite sur une période de 07 ans allant de janvier 2009 à décembre

2016

I.4. Durée de l’étude

Elle a été réalisée du mois de janvier au mois de juillet 2017.

I.5. Popuation d’étude

Elle est représentée par les patients admis en hospitalisation au service de

Chirurgie Thoracique du CHU-JRA durant la période d’étude.

I.6. Critères d’inclusion

- Tout les patients âgés de plus de 18 ans, des deux sexes,

-Tout patient ayant bénéficié d’une résection pulmonaire majeure (lobectomie,

bilobectomie, pneumonectomie, curage ganglionnaire) et ayant été hospitalisé

durant la période de l’étude.

Page 54: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

27

I.7. Critères de non inclusion

N’ont pas été retenus :

- Les patients ayant bénéficié d’une résection pulmonaire atypique :

segmentectomie ; nodulectomie ; résection non conventionnelle.

- les patients avec dossiers médical incomplet (sans protocole opératoire ou sans

observation médicale)

- indication traumatique d’une resection pulmonaire

I.8. Echantillonnage

Le mode d’échantillonnage était exhaustif ; tous les patients répondant aux critères

d’inclusion ont été pris dans la population d’étude.

I.9. Mode de collecte des données

Sur une fiche individuelle (cf annexe) ; tous nos patients ont été enregistrés selon les

données sociodémographiques, cliniques ; selon le type d’intervention effectué et les

complications post-opératoires notées dans les dossiers des anesthésistes-réanimateurs.

I.10. Variables étudiées :

Elles concernaient :

I.10.1. Le profil démographique

- l’âge

- le genre

I.10.2. Les variables cliniques

Nous avons enregistré :

- Le diagnostic clinique menant à l’indication d’une résection pulmonaire

• Tumorales : tumeurs malignes (adénocarcinomes ; carcinome épidermoïde ;

cancer bronchique a petite cellules) tumeurs bénignes (nodule pulmonaire,

hamartochrondrome,lipome )

• Infectieuses : séquelle de tuberculose (aspergillose),

• Dilatation de bronche séquellaires compliqué

Page 55: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

28

- Le type d’intervention effectué :

• Lobectomie

• Bilobectomie

• Pneumonectomie

• Curage ganglionnaire

- Le coté opéré : Droit ou gauche

-Les différentes complications non respiratoires rencontrées :

• Complications pariétales

Hémorragies

Emphysème sous-cutané

Infections de paroi

Abcès des parties molles

Fistules cutanées

Hernies pulmonaires

• Complications cardio-vasculaires

Arythmies

Infarctus

Hernie cardiaque

Embolie pulmonaire

Hémothorax post opératoire

• Complications neurologiques

Paralysies récurentielles

Atteintes du nerf intercostal, synostoses

Paralysies phréniques

Lésions du plexus brachial et syndrome de Claude Bernard-Horner

Troubles des fonctions supérieures et AVC

Page 56: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

29

• Complications digestives

Fistules de l’œsophage

-Classification des Complications selon claviens

Grade I : Tout évènement post-opératoire indésirable ne nécessitant pas de traitement

médical, chirurgical, endoscopique ou radiologique. Les seuls traitements autorisés sont

les antiémétiques, antipyrétiques, antalgiques, diurétiques, électrolytes et la

physiothérapie.

Grade II : Complication nécessitant un traitement médical n’étant pas autorisé dans le

grade 1.

Grade III : Complication nécessitant un traitement chirurgical, endoscopique ou

radiologique.

IIIa : Sans anesthésie générale

IIIb : Sous anesthésie générale

Grade IV : Complication engageant le pronostic vital et nécessitant des soins intensifs

IVa : Défaillance d’un organe

IVb : Défaillance multi-viscérale

Grade V : Décès

- Les comorbidités associées

• Hypertension artérielle

• Diabète

• Antécédents de tuberculose

• Alcoolisme

• Tabagisme

Page 57: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

30

I.11. Le profil évolutif

• Durée d’hospitalisation, exprimée en jours

• Durée d’apparition des premières complications, exprimée en jours

• Mode de sortie : Décédés ou vivants.

I.12. Mode d’analyse des données

La saisie des données et la réalisation des graphiques ont été faites sur Microsoft

Excel 2013, l’association entre les différents paramètres a été analysée avec le logiciel

Epi info dans sa version 7.2.0.1.

I.13. Calculs et tests statistiques

Les variables qualitatives ont été présentées sous forme d’effectifs et de pourcentage.

Les variables quantitatives ont été exprimées par des moyennes et des écarts-types.

I.14. Limites de l’étude

• Etude rétrospective : le caractère rétrospectif de l’étude offrait une gamme

limitée de paramètres à étudier.

• Dossiers incomplets : les dossiers mal remplis ou dont les informations avaient

été perdues n’étaient pas retenus.

• Biais d’information : tous les patients hospitalisés n’avaient pas de

renseignements cliniques et paracliniques complets.

• Biais dus à des erreurs de classification : la possibilité d’évaluer l’exactitude des

données archivées sur les paramètres recueillis et l’issue de la maladie n’était

pas garantie

• Biais de sélection : l’exposition à toute anomalie et la survenue de décès étaient

connues dès le début des travaux

• Biais de rappel : tous les évènements examinés étant passés, il devient difficile

voire impossible d’obtenir des informations supplémentaires en rappelant les

sujets.

Page 58: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

31

I.15. Considérations éthique

L’accès aux dossiers médicaux a été autorisé par les responsables du service de chirugie thoracique du CHU – JRA.Un numéro a été attribué à chaque patient pour le respect de l’anonymat. Ainsi, le secret médical a été respecté lors du recrutement, du traitement des données et lors de la diffusion du travail.

Page 59: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

32

II. RESULTATS

II.1. Les résultats de recrutements

Entre janvier 2009 et décembre 2016, nous avons recensés 244 patients ayant

bénéficié d’une résection pulmonaire dont 156 d’une résection pulmonaire atypique et

93 d’une résection pulmonaire majeure avec 1500 patients opérés toute chirurgie

confondue sur un total de 2100 patients admis au service de chirurgie thoracique durant

la période d’étude.

II.2. Les résultats de sélection

Parmi les 93 cas de résections pulmonaires, nous avons retenus 88 patients car 05

dossiers sont exclus pour cause d’une indication traumatique de la résection pulmonaire.

II.2.1. L’âge

Le tableau I présente la répartition des patients qui ont subi une résection pulmonaire

selon l’âge.

Tableau I : Fréquence des résections pulmonaires selon l’âge Age Effectifs

N= 88

Proportion

(%)

≤ 29 ans 6 6,82

[30-39 ans] 16 18,18

[40-49 ans] 18 20,45

[50-59 ans] 36 40,91

[60-69 ans] 10 11,36

[70-79 ans] 0 0

≥ 80 ans 2 2,28

La tranche d’âge la plus fréquente est celle de 50 à 59 ans avec 40,91% de notre effectif.

Page 60: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

33

II.2.2. Le Sexe

La répartition de nos patients selon le sexe est observée dans le tableau II.

Tableau II : Répartition des patients selon le sexe Sexe Nombres de patients Proportion

Masculin 67 76,13 %

Feminin 21 23,86 %

Totale 88 100

Le sexe masculin prédomine à 76,14% avec un sex ratio de 3,19.

II.2.3. Diagnostic

II.2.3.1 Le diagnostic selon l’âge

Figure 9 : Répartition du diagnostic selon la tranche d’âge

Les diagnostics de tumeur maligne et d’aspergillose étaient importants dans la tranche

d’âge de 50 à 59 ans. La dilatation des bronches séquellaire compliqué était importante

dans la tranche d’âge de 30 à 39 ans. L’âge moyen de nos patients était de 48 ans

5

243

6

10

6

23

9

12

21

4

1

0

5

10

15

20

25

≤29ans [30-39ans] [40-49ans] [50-59ans] [60-69ans] ≥80ans

Effe

ctifs

Tumeurbenigne Tumeurmaligne

Aspergillome Dilatationdesbronchesséquellairecompliquée

Page 61: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

34

II.2.3.2 Indication des résections pulmonaires :

Le tableau suivant présente la répartition des patients en fonction des indications

opératoires

Tableau III : Répartition des patients en fonction des indications

Diagnostic Effectif(N=88) Proportion (%)

Dilatation des bronches

séquellaire compliqué

5 5,68

Tumeurs bénignes 11 12,5

Tumeurs malignes 27 30,68

Aspergillose pulmonaire 45 51,14

L’indication de résection pulmonaire la plus fréquente était représentée par

l’aspergillose pulmonaire

Page 62: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

35

II.2.4. Comorbidités :

Nos patients présentaient plusieurs comorbidités associées comme nous le présente la

figure 1

Figure 10 : Répartition des patients selon les comorbidités La comorbidité la plus fréquente était l’antécédent de tuberculose qui représentait 43,18

% de l’ensemble des comorbidités suivi du tabagisme à 39,77 %

38(43,18%)

35(39,77%)

30(26,44%)

14(15,91%)

9(10,23%0

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Antécédentsdetuberculose

Tabagisme

HTA

Diabète

Alcoolisme

Nombresdepatients

Comorbidités

Page 63: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

36

II.2.5. Le type d’intervention :

Plusieurs interventions chirurgicales étaient réalisées. La figure 11 nous présente la

répartition de ces interventions.

Figure 11 : Répartition des patients selon le type d’intervention

L’intervention chirurgicale la plus effectuée était la lobectomie avec 62,5 % des

patients.

55(62,5%)

10(11,36%)

23(26,13%)

38(43,18%)

0 10 20 30 40 50 60

Lobectomie

Bilobectomie

Pneumonectomie

Curageganglionaire

Nombre de patients

Type

d'in

terv

entio

n

Page 64: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

37

II.2.6. Type d’intervention en fonction du coté

Le tableau suivant présente le nombre de patients opérés en fonction du coté

Tableau IV : Le nombre de patients en fonction du coté opéré Coté

Type d’intervention

Gauche

n= 19

Droit

n= 69

Lobectomie 12(63,15%) 43(62,31%)

Bilobectomie 2(10,52%) 8(11,59%)

Pneumonectomie 5(26,31%) 18(26,08%)

Curage ganglionnaire 10(52,63%) 28 (40,57%)

Pour chaque type d’intervention effectué, ceux sur le coté droit étaient les plus réalisés :

Avec respectivement pour la lobectomie 62,31 % des patients ; pour la Bilobectomie

11,59 % de patients et enfin pour la pneumonectomie 26,08 % de patients. Le curage

ganglionnaire accompagnait toutes les interventions et elle a été effectuée chez 40,57 %

des patients.

Page 65: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

38

II.2.7. Les complications post-opératoires

Les complications post opératoires étaient représentées dans la Figure 12

Figure 12 : Répartition des patients selon les complications

Les complications cardio-vasculaires étaient les plus fréquentes soit environ 25 % des

patients ;suivi des complications infectieuses à 21,59 %.

19(21,59%)

15(17,04%)

22(25%)

17(19,31%)

1(1,13%)

0

5

10

15

20

25

Complicationsinfectieuses

Complicationspariétales

Complicationscardiovasculaires

Complicationsneurologiques

Complicationsdigestives

Nom

bre

de p

atie

nts

Complications

Page 66: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

39

II.2.7.1. Les complications pariétales

La figure 13 suivante montre les différentes complications pariétales rencontrées

Figure 13 : Répartition des patients selon les complications pariétales

La complication pariétale la plus courante était les fractures costales avec un taux a 6,81

%, suivi de l’hémorragie a 5,68 %.

6(6,81%)

5(5,68%)

3(3,40%)

1(1,13%)

0 1 2 3 4 5 6 7

Fracturescostales

Hémorragie

Emphysèmesouscutanée

Herniepulmonaire

Nombres de patients

Com

plic

atio

ns p

arié

tale

s

Page 67: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

40

II.2.7.2. Complications infectieuses

La figure suivante montre la répartition des complications infectieuses en post-

opératoire.

Figure 14: Répartition des patients selon les complications infectieuses

Les complications infectieuses rencontrées fréquemment étaient l’empyème pleural et la

septicémie dont les taux étaient respectivement 7,95% et 4,54%.

5(5,68%)

7(7,95%)

4(4,54%)

3(3,40%)

0 1 2 3 4 5 6 7 8

Septicemie

Empyèmepleural

Infectionurinaire

Infectiondelaparois

Nombre de complications

Com

plic

atio

ns in

fect

ieus

es

Page 68: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

41

II.2.7.3. Les complications neurologiques

La figure suivante présente la répartition des complications neurologiques en post-

opératoire.

Figure 15 : Répartition des patients selon les les complications neurologiques

Les complications neurologiques les plus fréquemment rencontrées étaient les

paralysies recurentielles soit 4,54 % des patients.

4(4,54%)

2(2,27%)

3(3,40%)

2(2,27%)

2(2,27%)

1(1,13%)

1(1,13%)

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5

Paralysierécurentiel

Paralysiephrénique

Paralysieduplexusbrachial

Syndromedeclaudebernardhorner

Atteintedunerfintercostal

Accidentvasculairecérébrale

Ileusdigestif

Nombresdecomlications

Complica

tionsneu

rologiqu

es

Page 69: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

42

II.2.7.4. Les Complications cardio-vasculaires

La figure 16 suivante présente les complications cardio-vasculaires en post opératoires

Figure 16 : Répartition des patients selon les complications cardio-vasculaires post-

opératoires

La complication la plus fréquente en post opératoire était l’arythmie qui était à 12,5%

suivi de l’embolie pulmonaire à 9,09 %.

11 (12,5%)

3(3,40%)

8(9,09%)

0 2 4 6 8 10 12

troublesdurythme

Infactus

Emboliepulmonaire

Nombresdecomplications

Complica

tionscardio-vasculaires

Page 70: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

43

II.2.7.5. Complications selon l’âge

Le tableau suivant montre la répartition des patients ayant présentés des complications

en fonction de l’âge ;

Tableau V: Fréquence des patients ayant présentés des complications en fonction de l’âge Age Effectifs

N=74

Pourcentage

(%)

≤ 29ans 5 6,76

[30-39 ans] 9 12,16

[40-49 ans] 17 22,97

[50-59 ans] 31 41,89

[60-69 ans] 10 13,51

[70-79 ans] 0 0

≥ 80 ans 2 2,70

Soixante quatorze patients avaient présenté au moins une complication ; La tranche

d’âge de patients ayant le plus de complications était de 50 à 59 ans ; plus l’âge était

avancé plus il y avait des complications en post opératoires.

II.2.8. Evolution

Parmi les 88 patients, 10 patients étaient décédés soit 11,36 % dont 06 du genre

masculins (6,81 %) et 04 du genre féminin (4,54 %).

II.2.8.1. La durée d’hospitalisation

La durée moyenne d’hospitalisation est de 12,53 jours +/-5,20 jours avec des extrêmes

allant de 5 jours à 23 jours.

Page 71: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

44

II.2.8.2. La durée d’hospitalisation selon les complications

La majorité de nos patients ayant présentés des complications post-opératoire (56,76%)

avaient un séjour hospitalier de plus de 10 jours (Figure 18)

Figure 17: Séjour d’hospitalisation selon les complications

II.2.8.3. Durée d’hospitalisation en fonction du type d’intervention

Le tableau suivant montre la répartition des patients en fonction du nombre de jours

d’hospitalisation pour chaque type d’intervention

Tableau VI: Répartition des patients en fonction du nombre de jours d’hospitalisation pour chaque type d’intervention

Type d’interventions

Durée d’hospitalisation

Lobectomie Bilobectomie Pneumonectomie

[ 5-10 jours ] 37 1 6

>10 jours 18 9 17

Plus l’intervention étais lourde plus la durée d’hospitalisation étais prolongée

9(12,16%)

23(31,08%)

42(56,76%)

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

5jours ]5-10jours] >10jours

Nom

bre d

e pa

tient

s ave

c co

mpl

icat

ions

pos

t-op

érat

oire

Séjour d'hospitalisation

Page 72: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

45

II.2.8.4. Issue des patients selon l’âge

Issu de nos patients en fonction de leur âge est représenté dans le tableau

Tableau VII: Issu des patients selon l’âge Age Décès Vivants

N= 10 Proportions

%

N= 78 Proportions

%

≤ 29ans 0 0 6 7,69

[30-39 ans] 0 0 16 20,51

[40-49 ans] 2 20 16 20,51

[50-59 ans] 6 60 30 38,46

[60-69 ans] 1 10 9 11,54

[70-79 ans] 0 0 0 0

≥ 80 ans 1 10 1 12,28

Les patients dont l’âge était compris entre 50 et 59 ans étaient les plus vulnérables avec

un nombre de décès à 06 patients soit 60% des décédé

Page 73: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

46

II.2.8.5. Issue des patients selon les comorbidités isolées

Le tableau suivant présente l’issu des patients en fonction de chaque comorbidité rencontré Tableau VIII: Issu des patients pour chaque comorbidité Comorbidités Décès

N=10 %

Vivants N=78 %

p-value

HTA

Oui

4 40 26 33,33 0,29

Non

6

60

52

66,66

Diabéte

Oui

2 20 12 15,38 0,70

Non

8

80

66

84,61

Antecedents de tuberculose

Oui

6 60 32 41,02 0,002

Non

4

40

46

58,97

Tabagisme

Oui 5 50 30 38,46 0,34

Non

5

50

48

61,53

Alcoolisme

Oui

3

30

7

8,97

0,44

Non

7

70

71

91,02

La comorbidité avec le nombre de décès le fréquent était l’antécédent de tuberculose

avec 06 patients soit 60 % des patients décédés ceci associé a une nette significativité.

Page 74: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

47

II.2.8.6. Issue des patients selon les comorbidités associées

Le tableau VIII représente l’issu de nos patients en fonction de l’existence ou non de

comorbidités.

Tableau IX: Issue des patients en fonction comorbidités associées Comorbidités

associées

Décès Vivants

N= 10 % N= 78 %

Oui 8 80 54 69,23

Non 2 20 24 30,77

Parmi nos patients décédés 80% ont présenté au moins une comorbidité.

II.2.8.7. Issue en fonction du type d’intervention

La pneumonectomie étais le type interventionnel associée à plus de décès (06 cas) qui

représentaient 6,88 % des patients

Figure 18 : Nombre de patients décédés en fonction du type d’intervention

3 ( 3,40 % )

1(1,1%)

6 ( 6,88 % )

0

1

2

3

4

5

6

7

Lobectomie Bilobectomie PneumonectomieNom

bres

de

patie

nts

décé

dés

Type d'intervention

Page 75: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

48

II.2.8.8. Répartition des complications selon la classification de Clavien-

Dindo :

Tableau X : Classification des patients selon Clavien-Dindo Grade Patient avec complications

(n=74)

Pourcentage (%)

I 19 25,67

II 24 32,43

IIIA 6 8,11

IIIB 12 16,22

IVA 1 1,35

IVB 2 2,70

V 10 13,51

Les complications du grade II étaient les complications les plus fréquentent suivi des

complications du grade I ; le grade V représentait le taux de mortalité pour les patients

ayant présentés des complications

Page 76: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

49

II.2.8.9. Causes de décès

Le tableau suivant présente les causes de décès

Tableau XI : causes de décès Causes de décès Nombre de patients décédés (n=10)

Embolie pulmonaire 4

Hémorragie massive 1

Infarctus du myocarde 2

Septicémie 3

La septicémie et l’embolie pulmonaire représentaient les causes de décès les plus

fréquentes

Page 77: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

Page 78: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

50

DISCUSSION

L’hypothèse émise soutenait que la résection pulmonaire entrainait des

complications qui étaient à l’origine d’une mortalité non négligeable. Le but de notre

travail est de décrire les profils épidémio-cliniques et évolutif des morbi-mortalités non

respiratoires après une résection pulmonaire dans le seul centre de référence en

chirurgie thoracique à Madagascar. Nous avons ainsi présenté, dans cette partie, les

concordances et discordances de nos résultats avec la littérature de même que

l’hypothèses issue de notre étude analytique.

I. Concordances et discordances entre nos résultats et la littérature et

hypothèses d’observation

I.1. Données épidémiologiques

I.1.1 L’âge

Dans notre étude l’âge moyen était de 48 ans, avec des extrêmes allant de 23ans

à 83ans.

En Europe en 2002, l’âge moyen était de 62 ans [27] .Aux Etats-Unis en 2006, une

étude montrait que l’âge moyen après résection pulmonaire était de 68 ans [28] .

Cette différence d’âge avec notre série s’explique par le fait que, dans les pays

développés, la principale indication de résection pulmonaire est représentée par les

pathologies tumorales qui touchent généralement les personnes âgées. Or, à

Madagascar, pays en développement, ce sont les pathologies infectieuses qui sont les

plus récurrentes atteignant de façon préférentielle les adultes jeunes.

Nous avons remarqué que plus l’âge était avancé plus il y avait des risques d’apparition

de complications post-opératoires. Nos résultats concordent avec plusieurs études [5,29-

30] qui ont démontré le rôle propre de l’âge dans l’apparition des complications post-

opératoires qui, associées aux comorbidités et à l’état de santé général du patient,

avaient un impact conséquent sur la mortalité. L’âge n’apparait donc pas comme un

facteur de risque majeur [31] et ne doit pas être pris en compte seul pour juger du

risque d’apparition des complications chez un patient [ 32- 33]

Page 79: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

51

I.1.2 Le genre

Dans notre étude, il y avait une nette prédominance masculine avec 76,13 %

.PEI et coll au chine en 2014 avaient trouvé une prédominance masculine à 79 % [34] ,

MICHELE et coll en Italie en 2013 avaient retrouvé une prédominance masculine à

77% [35] . Ces études étaient en harmonie avec nos résultats.

La prédominance masculine s’explique par la forte prévalence du tabagisme chez les

hommes qui sont ainsi les plus exposés a la fois à l’apparition des pathologies

infectieuses mais aussi tumorales faisant l’objet d’une résection pulmonaire.

I.2. Données cliniques

I.2.1. Diagnostic

La chirurgie de résection pulmonaire est l’une des interventions

conventionnelles et courantes de la chirurgie thoracique. Généralement quatre grandes

étiologies conduisent à celle-ci à savoir : l’aspergillome pulmonaire, les tumeurs

pulmonaires bénignes et malignes, les dilatations de bronches séquellaires compliqués

et les causes d’ordre traumatique.

Dans notre série d’observation le diagnostic le plus fréquent était l’aspergillome

pulmonaire qui représentait 51,14 % des patients suivi du diagnostic de tumeurs

pulmonaires malignes avec 30,68 %, les tumeurs bénignes étaient a 12,5 % et les

dilatations de bronches séquellaires compliqués avec 5,68 %.

MICHELE et coll en Italie avaient trouvé comme diagnostique principale les causes

néoplasiques primaires au niveau pulmonaire à 74%, puis des causes néoplasiques de

localisation secondaire 13% et les autres causes ayant la même fréquence à 13% [35] .

FERGUSSON et coll aux Etats-Unis avaient trouvé comme diagnostic principal les

causes tumorales avec une fréquence de 83% des patients, suivis des autres causes avec

une fréquence de 14% [36] .

Cette disproportion avec notre série d’étude est due à la forte incidence des cancers

broncho-pulmonaires dans les pays développés. Ces cancers sont généralement liés à la

fréquence d’exposition tabagique nettement élevée dans ces pays ainsi que d’autres

facteurs environnementaux dit cancérigènes [37]. Dans notre étude, la prédominance de

l’aspergillome (en rapport avec la colonisation de cavité intra-parenchymateuse

pulmonaire démunie de défense locale par un champignon porteur de spores de petites

Page 80: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

52

tailles appelées Aspergillus) est liée au terrain favorisant cette pathologie à savoir

l’incidence élevée de séquelles de tuberculose dans notre pays.

En effet, la tuberculose a encore une forte prévalence à Madagascar ainsi que dans les

pays en développement. Ceci est dû à l’association de plusieurs facteurs : la précarité, la

promiscuité, la dénutrition, l’analphabétisation et les infrastructures médicales

insuffisantes. Les séquelles de la tuberculose vont favoriser la colonisation du

parenchyme pulmonaire par l’aspergillus, induisant à long terme une nécrose broncho-

pulmonaire avec inflammation intense et une thrombose vasculaire ainsi qu’un infarctus

pulmonaire. Tout ceci va se manifester dans la majorité des cas par une hémoptysie

cataclysmique d’où l’indication d’une résection pulmonaire [38] ; en effet celle ci est

posé d’emblée car a Madagascar nous ne disposons pas du plateau technique

nécessaire a la réalisation d’une embolisation .

Pour réduire l’apparition de nouveaux cas de pathologies qui conduirons à une résection

pulmonaire nous suggérons :

- Sensibiliser la population à consulter en cas de signes de pathologie pulmonaire

chronique trainant et ne répondant pas au traitement instauré

- Réaliser des séances d’information – éducation et communication sur les signes

précoces ou précurseurs d’une pathologie tumorale pulmonaire

- Sensibiliser la population sur l’intérêt du suivi hospitalier des malades avec

antécédents de tuberculose qui sont les plus à risque.

- Une Prise en charge précoce des pathologies conduisant a une résection

pulmonaire

Page 81: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

53

I.2.2. Comorbidités

Plusieurs comorbidités ont été mises en évidence dans le profil clinique de nos

patients et ils étaient parfois en association. Les comorbidités les plus courantes étaient

l’existence de : antécédent de Tuberculose qui était de 43,18%, suivi du tabagisme à

39,77%, de l’hypertension artérielle à 26,44% et enfin le diabète à 15,91%. DAVID et

coll, dans son étude dans l’Etat du Massachusetts aux Unis avaient 51,4%de patients

tabagiques, 37,5% de patients hypertendus, 11,2% de patients diabétiques. MARK. Et

col en anglettere , dans son étude, avaient retrouvé 50% d’hypertendus et 22,9% de

diabétiques [39]. L’on peut remarquer l’absence d’antécédent de tuberculose dans ces

différentes études qui est en relation avec le niveau de vie élevé des pays développés et

de la quasi disparition de la tuberculose dans ces pays. Toutes les études montraient une

fréquence élevée de patients tabagiques ainsi que de patients hypertendus ; ces deux

comorbidités seraient les plus répandues dans toutes ces différentes études mais le

nombre élevé de patients tuberculeux dans notre étude est due à la forte incidence de la

tuberculose à Madagascar.

Pour réduire ces différentes comorbidités nous suggérons :

- Dépister précocement des cas suspects de tuberculose

- Sensibiliser et informer les personnes exposées à la tuberculose

- Sensibiliser et informer sur les effets potentialisateurs cancérigènes du tabac

- Sensibiliser et informer sur les facteurs de risque cardio-vasculaires

- Informer le public sur la prévalence et l’incidence des cancers broncho-

pulmonaires à Madagascar

I.2.3. Type d’intervention

Toutes les interventions réalisées sur le poumon au sein de notre étude étaient

avec ouverture de la cage thoracique. Quatre grands types d’interventions étaient

réalisés à savoir : la lobectomie, la pneumonectomie, la bi-lobectomie et le curage

ganglionnaire. Dans notre série observationnelle, l’intervention la plus réalisée était la

lobectomie qui représentait 62,5 % des patients opérés ; suivi de la pneumonectomie à

26,13%. La bi-lobectomie représentait 11,36%. POWEL et coll. en Angleterre en 2013

dans une étude avaient trouvé 64,2% de lobectomie, 10,2% de pneumonectomie, 3,9%

de bi-lobectomie [40] . Ces résultats sont sensiblement en relation avec notre étude pour

le pourcentage des lobectomies et des pneumonectomie mais avec une nette différence

Page 82: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

54

pour la bi-lobectomie qui était très peu réalisée ; MITCHELL et coll, aux Etats-Unis en

2008, dans une étude sur la résection pulmonaire pour les pathologies dues aux

mycobactéries non tuberculeuses avaient trouvé 53,38% de lobectomie, 18,64% de

pneumonectomies et 7,62% de bi-lobectomies [41]. Cette dernière série est aussi en

harmonie avec notre étude. La lobectomie apparait donc comme l’intervention la plus

réalisée. En effet, il s’agit du traitement chirurgical optimal des cancers broncho-

pulmonaires au stade de début, celui-ci, associé au curage ganglionnaire, permet

d’éviter la récidive locale du processus tumoral mais peut aussi être indiqué au cours de

processus infectieux local comme l’aspergillose pulmonaire. La pneumonectomie

apparait en deuxième position et est généralement réalisée lorsque la lobectomie n’est

pas réalisable ; en raison d’une extension loco-régionale n’autorisant pas une résection

limitée pour des raisons carcinologiques. Elle est aussi réalisée pour des pathologies

pulmonaires bénignes ; elle est moins réalisée du fait qu’elle engendre une mortalité

assez élevée qui est en corrélation avec la fréquence importante de complications post-

opératoires [42– 43 ].

I.2.4. Le coté de l’intervention

Au cours de notre étude les différentes interventions étaient réalisées des deux

côtés avec respectivement 62,31 % pour la lobectomie droite contre 63,15% pour la

lobectomie gauche ; 26,08 % pour la pneumonectomie droite contre 26,31 % pour la

pneumonectomie gauche ; 11,59 % pour la bilobectomie droite contre 10,52 % pour la

bi lobectomie gauche soit environ 78,40 % d’interventions du côté droite contre 21,6 %

d’intervention du côté gauche. HANDY et coll Aux états unis en 2001 après une étude

sur les prédicteurs de survies à long terme après chirurgie pour cancer de poumon

avaient retrouvé que les interventions du côté droite étaient à 55% contre 41% pour le

côté droit [44]. Cette étude rejoint la nôtre en montrant ainsi que le côté droit est plus

atteint que le côté gauche, en effet ceci s’explique par la position anatomique de la

bronche souche droite qui a angle d’inclinaison beaucoup plus verticale que la bronche

souche gauche et par conséquent plus exposé aux différentes pathologies pulmonaires.

Page 83: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

55

I.3. Durée d’hospitalisation

I.3.1 Durée moyenne d’hospitalisation

Dans notre étude, la durée moyenne De séjour hospitalier était de 12,5 jours.

VARELA et coll en Espagne, en 2001 dans une étude sur la durée d’un patient à

l’hôpital après résection pulmonaire, avait retrouvé que la durée moyenne

d’hospitalisation chez 279 patients ayant bénéficié d’une résection pulmonaire était de

8,3 jours ; 83 de ces patients avaient présenté des complications post-opératoires avec

une durée moyenne d’hospitalisation de 11,9 jours ; soit 17,5 jours d’hospitalisation en

moyenne pour les lobectomies ; et 19,8 jours d’hospitalisation en moyenne pour les

pneumonectomies [45] . DELUZZIO et coll., dans une étude menée aux Etats-Unis en

2013 sur la cause de maintien des patients en hospitalisation après résection pulmonaire

chez 91 patients, avait retrouvé que la durée moyenne d’hospitalisation était d’environ

6,75 jours. Ces études

Diffèrent de la notre car elles tiennent compte des résections pulmonaire atypique et par

conséquent voient leur séjour hospitalier moins élevé. La durée d’hospitalisation en

post-opératoire n’était pas en relation avec le type d’intervention ; mais plutôt avec la

possibilité d’apparition de complications post-opératoires et la survenue de ces

complications prolongerait la durée de séjour en post-opératoire [46] .

I.3.2 Durée moyenne d’hospitalisation en fonction des complications

La majorité de nos patients ayant présenté des complications (57,64%) soit 42 cas

avaient une durée moyenne d’hospitalisation supérieure à 10 jours. WRIGHT et coll,

aux Etats-Unis dans une étude sur le modèle pour prévoir une durée de séjour prolongée

chez les patients soumis à une résection pulmonaire, avaient retrouvé que les patients

présentant des complications avaient une durée moyenne d’hospitalisation supérieure à

14 jours [47] . Comme l’avais trouvé DELUZZIO et coll , la durée moyenne de séjour

hospitalier des patients présentant des complications post opératoires étais de 07 jours

[46] . Ces études rejoignent la nôtre et démontre ainsi que la durée d’hospitalisation

chez les patients présentant des complications se voit prolonger par rapport à la durée

normale d’hospitalisation après résection pulmonaire. En effet, le prolongement de la

durée de séjour d’hospitalisation des malades chez nous s’explique par le fait que tout

Page 84: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

56

nos patients avaient bénéficié d’une thoracotomie conventionnelle et par conséquent

pourvoyeuse de plusieurs complications qui augmenteraient le séjour hospitalier.

Plusieurs facteurs ont été incriminés dans la prolongation de cette durée

d’hospitalisation, à savoir : au niveau des données préopératoires, un âge supérieur à 70

ans, une natrémie inférieure à 135 mmol/L , les stades 3, 4 et 5 de la classification ASA

(American Society of Anesthesy ). Au niveau opératoire, une intervention de type

thoracotomie ouverte ; au niveau post opératoire une pneumonie, une réintubation non

planifiée, une ventilation assistée supérieure à 48 heures, une infection de l’arbre

urinaire et une thrombophlébite.

. L’augmentation de la durée d’hospitalisation en post-opératoire entraine une élévation

de la morbidité et de la mortalité des patients en post-opératoire [48] .

I.4. Données post-opératoires

I.4.1. Morbidité

Les complications post-opératoires après résection pulmonaire sont subdivisées

en deux grandes familles : les complications respiratoires et les complications non

respiratoires. Les complications non respiratoires sont constituées par les complications

pariétales, les complications cardio-vasculaires, les complications infectieuses ; les

complications neurologiques et les complications digestives. Nous nous attarderons sur

les complications non respiratoire sujet de notre étude. Nous avons observé 17,04 % de

complications pariétales soit 15 cas, 25 % de complications cardio-vasculaires soit 22

cas, 19,31% de complications neurologiques soit 17 cas, 21,59 % de complications

infectieuses soit 19 cas et 1,13% de complications digestives soit 01 cas de fistule

digestive.

Page 85: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

57

I.4.1.1. Morbidité pariétale

Il existe plusieurs types de complications pariétales au cours d’une résection

pulmonaire parmi lesquelles : hémorragie, emphysèmes sous cutanées, chylothorax,

fractures de côtes, hernie pulmonaire, Dans notre série observationnelle, nous n’avons

pas trouvé des cas de chylothorax car ceux-ci même dans la littérature sont très rares et

avoisinent généralement 1,4% des complications [49] . Le chylothorax est en rapport

avec une effraction d’un élément du canal thoracique et son traitement est, soit médical

à base de somatostatine, ou chirurgical par reprise avec drainage.

a. Les fractures costales

Elles sont assez fréquentes et facilement diagnostiquées sur les clichés du

thoraciques [7] les fractures costales en post opératoires représentaient 6,81 % des

patients opérés ; UFUK et coll en turkie en 2000 dans une étude sur les fractures

costales iatrogéniques après thoracotomie pour résection pulmonaire avaient retrouvés

que celle-ci représentaient 28,3 % des patients opérés [50] . Cette étude diffère de la

notre par le fait que celle utilise une technique de thoracotomie nouvelle (muscle-

sparing thoracotomy ) qui épargne par résection non significative les muscles

superficielle du dos et le serratus antérieur ; en effet cette technique s’avère générer

plus de fractures costales par rapport a la technique de thoracotomie conventionnelle

[50] d’ou la fréquence élevé de fractures costale chez UFUK ; une précaution

rigoureuse est nécessaire en peropératoire pour éviter cette complication.

b. Hémorragie

C’est la complication pariétale la plus fréquente , au cours de notre étude 5,68

% d’hémorragie avaient été rencontrées ; HIDETAKA et coll au japon en 2014 dans

une étude sur les saignements postopératoire après chirurgie pour cancer pulmonaire

avaient retrouvé 1,3% de saignements [51] . Quant à ANNAND et coll, en Australie

en 2013 par rapport à la suite de prise en charge postopératoire après chirurgie

thoracique, 3 % de saignement ont été rencontré [52] . Il existe donc une différence

significative entre ces études et la nôtre , l’incidence élevé de saignement dans notre

Page 86: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

58

étude peut s’expliquer par le fait que nos patients présentaient plusieurs comorbidités

dont certaines augmenteraient le risque de saignement en postopératoire, en effet les

maladies cardio-vasculaires faciliteraient la vulnérabilité des vaisseaux sanguins et par

conséquent la manipulation de ceux-ci au cours de la chirurgie pulmonaire accentue le

risque de saignement en post opératoire. Généralement les saignements post-opératoires

résultent des complications dues à la technique opératoire, mais certaines comorbidités

prédisposent les patients au saignement ; Certains médicaments tels que l’aspirine ou

autres antiagrégants plaquettaires seraient incriminés dans l’augmentation du

saignement post-opératoire [52].

c. L’emphysème sous cutanée

Il s’agit du passage de gaz dans les tissus sous cutanée. Cette complication avait

une fréquence à 3,40% au cours de notre étude. Eugenio et coll en Italie en 2013, dans

une étude sur résection pulmonaire par thoracoscopie, avait trouvé 2,9% d’emphysèmes

sous-cutanés [53].CERFOLIO et coll, aux Etats-Unis en 2008 dans une étude sur la

conduite à tenir au cours d’un emphysème cutané après résection pulmonaire de 1999 à

2006, avaient retrouvé 6,3% d’emphysème sous cutané [54] . Eugenio et coll avaient

une étude qui se rapprochais de la notre de part le faible taux d’emphysème sous

cutanée car leurs interventions étaient réalisées sous vidéo thoracoscopie assisté utilisant

des agrafes mécaniques limitant ainsi le nombre d’emphysème sous-cutanée.

CERFOLIO et coll avaient un taux plus élevé que notre étude car certains de leur

patients avaient bénéficié d’une reintervention qui augmenterais le risque d’emphysème

sous cutanées et serais à l’origine des emphysèmes sous cutanées récalcitrant.

L’emphysème sous-cutané n’apparait pas comme une complication alarmante toutefois

son extension doit faire rechercher une anomalie au niveau du système de drainage ou

encore une fistule bronchique. Préventivement la mise en place d’un drain aspiratif de

redon dans la paroi thoracique lors de la fermeture au cours des thoracotomies limiterait

la diffusion de l’emphysème [54] .

Page 87: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

59

d. Hernie pulmonaire

Un cas de hernie pulmonaire avait été rencontré au cours de notre étude en 09

ans. WEISSBERG et coll, dans une étude sur la hernie pulmonaire en Israël sur une

période de 17 ans, avaient retrouvé 03 cas qui étaient dus à une chirurgie du poumon

[18]. TEMES .R et coll, aux Etats -unis en 2001, avait rapporté l’apparition d’un cas de

hernie pulmonaire au cours de la chirurgie pulmonaire par vidéo assistance [17]. Toutes

ces études sont en accord avec la nôtre car elles nous présentent la très faible fréquence

voire quasiment inexistante des hernies pulmonaires qui sont en général des

complications en rapport avec le passage d’une partie du parenchyme pulmonaire à

travers d’une voie d’abord thoracique. Dans notre étude cette complication était survenu

après une thoracotomie antérolatérale nécessitant une résection complète d’un segment

costal dans le protocole opératoire.

I.4.1.2. Morbidité cardio-vasculaire

Les complications cardiovasculaires après une chirurgie thoracique demeurent

un défi pour le médecin, l'hôpital et le système de santé. Ces événements ajoutent de

manière significative à la morbidité, à la mortalité et au coût des soins du patient en

chirurgie thoracique générale. Une approche proactive pour identifier les patients à haut

risque de telles complications est nécessaire. De cette manière, on peut améliorer la

prévention et le traitement en cas de problèmes [55] ; Dans notre étude nous n’avons

rencontrés que trois types de complications cardio-vasculaire à savoir arythmies ;

infarctus du myocarde et embolie pulmonaires.

a. Arythmies

Les complications cardiovasculaires les plus fréquentes étaient les arythmies soit

environ 12,5 %( 12 patients sur 88) des patients en post-opéré. GEKA et coll au japon

après une étude entre l’influence de la résection pulmonaire sur l’arythmie et la

déviation de l’axe électrocardiographique avaient retrouvés après pneumonectomie ou

lobectomie 19,1% d’arythmies (14 patients sur un total de 76) [56].BERRY et coll dans

une étude sur l’utilisation d’Amiodarone après résection pulmonaire majeure en 2014

avaient retrouvé l’arythmie comme une complication cardio-vasculaire majeure soit 16

Page 88: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

60

% des patients opérés[57] . Ces différentes études se rapprochent de la nôtre et montre

ainsi la place importante des arythmies dans ces complications cardio-vasculaires. En

effet , sa proportion élevé peut s’expliquer par une déviation des axes cardiaques au

cours de la chirurgie thoracique associé aux facteurs de risque de tachyarythmie liée au

patient (maladie cardiovasculaire préexistante, modification posturale, réserve

pulmonaire limitée) et la chirurgie en elle-même (procédure extensive,

pneumonectomie intra-péricardique, pneumonectomie extra-pleurale, anesthésiques,

saignements majeurs) ou liée au traitement (irradiation thoracique antérieure) [58].

b. L’embolie pulmonaire

L’embolie pulmonaire se présente comme l’une des complications les plus

sévère après résection pulmonaire avec un taux élevé de mortalité si elle n’est pas prise

en charge rapidement [59].Notre étude avait retrouvé 9,09 % d’embolie pulmonaire

,ZIOMECK et coll avaient retrouvé 5% d’embolie pulmonaire après chirurgie

thoracique (60). Quant à SAKURAGI et coll au japon dans une étude sur la prise en

charge réussi de l’embolie pulmonaire aigue après chirurgie pour cancer du poumon

avaient retrouvé 1,9% d’embolie pulmonaire [61]. Cette différence entre nos

observation et celle de ZIOMECK et SAKURAGI serait en relation avec

l’administration en péri-opératoire de façon systématique dans les pays développés

d’anticoagulant ce qui diminuerait la fréquence d’embolie pulmonaire en post-

opératoire comparé a notre pratique ; elle s’explique également par l’écart de moyen

diagnostic allant d’un diagnostic rapide (D-dimère et angioscanner ) jusqu'à une

éventuelle embolectomie chirurgicale qui n’existe pas encore dans notre centre. En effet

la prophylaxie thromboembolique préopératoire avec l'héparine n'est pas couramment

utilisée du fait que l'incidence des embolies pulmonaires diagnostiqués a augmenté en

raison des changements de mode de vie, du vieillissement de la population, de la

sensibilisation accrue des cliniciens aux embolies pulmonaires et des progrès des

modalités diagnostiques , de nombreux instituts ont commencé à accepter

l'administration péri-opératoire l'héparine [62].

Page 89: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

61

c. L’infarctus du myocarde

Il a un pronostic particulièrement sombre dans les suites immédiates d'une

résection pulmonaire chirurgical ; 3,40 % représentais le pourcentage d’infarctus du

myocarde (IDM) pour notre étude , CEPPA et coll dans une étude sur la gestion péri-

opératoire des patients sous Clopidogrel (Plavix) au cours d’une résection pulmonaire

majeure avaient retrouvés 4% d’IDM [63]. BROCK et coll par rapport à résection

pulmonaire chez les octogénaires atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules

avaient retrouvés 3 % d’IDM[64] .En effet notre série observationnelle rejoint la

littérature et montre ainsi le faible pourcentage d’infarctus du myocarde en post

opératoire d’une résection pulmonaire qui est généralement présent chez des patients

âgée présentant plusieurs facteurs de risque cardiovasculaires et donc à haut risque

d’infarctus du myocarde.Cette complication est rarement rencontré dans notre série du

fait de l’âge moyen assez jeune de l’ensemble de nos patients.

I.4.1.3. Morbidité infectieuse

Les complications infectieuses sont les très fréquentes en post-opératoire en

chirurgie thoracique. Elles représentent généralement 31 % des complications en post

opéré(65), nous avons rencontré comme complications infectieuses dans la classe des

complications non respiratoires, l’empyème pleural, le choc septique, infection de la

parois et l’infection urinaire .

a. L’empyème pleural

Au cours de notre étude il y avaient 7,95 % d’empyème pleural ;

FERNANDES et coll dans une étude sur facteurs de risque de complications

postopératoires de la résection pulmonaire avaient retrouvés 8,9 % d’empyème pleural

[66]. SIMEONE et coll dans une étude sur la prise en charge des empyèmes pleuraux

après résection pulmonaire avait retrouvé que ceux-ci apparaissaient dans 11% des cas

[67] . Celle de Fernandes est quasi en harmonie avec nos observation ;par contre

SIMEONE avait obtenu des résultats légèrement différent de nous car au cours de son

étude certains patients avaient subi une chimiothérapie et / ou une radiothérapie au

Page 90: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

62

préalable ce qui explique le risque plus élevé d’empyème pleural de part la faiblesse

immunitaire induite par ces traitements qui expose plus les patients aux différentes

infections .En effet les empyèmes pleuraux sont des complications infectieuses associé à

une morbidité et a une mortalité considérable, leur incidence tant a augmenté dans la

population mondial malgré l’amélioration des soins médicaux et l’utilisation

d’antimicrobiens efficaces ;Un diagnostic microbiologique spécifique est nécessaire

pour guider le choix de l'antibiothérapie, et est généralement réalisé par l'évaluation du

liquide pleural / exsudat et des hémocultures. Le micro-organisme responsable n'est

cependant identifié que dans environ la moitié des cas[68] .

b. Septicémie

Il s’agit d’une complication infectieuse très sévère avec mise en jeu du

pronostic vital de façon immédiate. Cette complication n’est généralement pas

commune et voit son incidence augmenté au cours des année [69] . Dans notre étude

5,68 % de patients avaient présenté une septique en post opératoire . LEDEVA et coll

avaient retrouvés que la septicémie n’apparaissais que très rarement soit dans 0,2%

des cas après résection pulmonaire [70] .La différence marqué avec notre étude peux

s’expliquer par la précocité de l’instauration d’une l’antibioprophylaxie adapté dans les

pays développés et par le fait que nous ne disposons pas d’un protocole

d’antibiothérapie adéquat et ciblé . Dans notre travail, les complications septiques sont

élevées du fait que nos patients étaient déjà infectés avant l’intervention comme les cas

des patients présentant les infections aspergillaire avec risque majeure de septicémie

d’origine mycosique. En effet en chirurgie pulmonaire elle est la conséquence de la

propagation d'une infection postopératoire ou d'un processus pyo-inflammatoire

pulmonaire ; La détermination précise des indications opératoires, le traitement

préopératoire soigneux des processus pyo-inflammatoires, l'établissement immédiat du

diagnostic et l'élimination opportune du foyer localisé d'infection sont importants dans

la prévention du sepsis.

Page 91: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

63

c. L’infection de la paroi

Notre étude avait retrouvé 3,40 % de patients ayant présenté une infection de la

paroi thoracique. Dans l’étude de SOK. M et coll réalisée en Slovénie en 2002 sur les

sources d’agents pathogènes causant les infections pleuropulmonaire après résection du

poumon sur 196 patients, 32 étaient des infections pleuropulmonaires dont 2 infections

de la paroi thoracique, soit environ 1% [71] .Dans notre étude , l’infection pariétale est

nettement plus élevé en raison des pourcentages élevés des indications infectieuses des

résection pulmonaire. Ainsi les améliorations apportées au diagnostic du cancer et aux

modalités thérapeutiques ont entraîné une augmentation de la colonisation de la flore

des patients atteints de cancer du poumon entrainant une augmentation du risque

d'infection superposée. Ce risque peut affecter de manière significative le pronostic chez

ces patients, en particulier dans le contexte commun de l'immunodépression. Les

cliniciens qui traitent les patients atteints de cancer du poumon devraient maintenir un

indice élevé de suspicion d'infection et orienter leur prise en charge d'un diagnostic

rapide et d'un traitement antimicrobien approprié ; ceci corrélé par des prélèvements

bien ciblés. Il a été démontré que la colonisation chirurgicale antérieure ou intra-

opératoire des voies respiratoires par des micro-organismes potentiellement pathogènes

proviennent de la cavité buccale du patient, du pharynx et de l'hypopharynx, et peut

augmenter le risque d'infection post-opératoire [72] .

d. Infection urinaire

Il s’agit de l’une des infections nosocomiales les plus fréquente en post

opératoire toute chirurgie confondue. Dans notre étude nous avons retrouvés 04 cas

d’infection urinaire. NAN et coll en Espagne dans une étude parlant des infections

nosocomiales après résection pulmonaire avaient retrouvés 09 cas d’infection urinaire

[73]. Nous avons obtenu des résultats différents de celle de NAN car ils avaient réalisé

une étude prospective avec suivi des patients un mois après leur hospitalisation qui peu

expliqué la fréquence élevé d’infection urinaire pour ceux ci.

Page 92: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

64

I.4.1.4. Morbidité neurologique

Nous avons rencontré comme complications neurologiques : paralysie

récurentielle, paralysie phrénique, atteinte du nerf intercostale, paralysie du plexus

brachial, syndrome de Claude Bernard horner, iléus digestif et accident vasculaire

cérébral.

a. La paralysie récurentielle

La paralysie recurentielle est une atteinte du nerf recurent qui se manifeste

cliniquement par l'apparition d'une dysphonie postopératoire, parfois associée à des

troubles de la déglutition, et une dyspnée. Elle étais de 4,54 % au cours de notre

étude ; ZHAO et coll dans une étude sur la Surveillance peropératoire du nerf laryngé

pendant chirurgie pour résection pulmonaire avaient retrouvés 31% de paralysie

recurentiel [74];par contre Sneider et coll en 2003 dans une étude sur le diagnostic et le

traitement de la paralysie du nerf récurrentiel après chirurgie thoracique avaient

retrouvé 15 % de paralysie récurentiel [75].Celle de ZHAO diffère de la nôtre car en

effet l’incidence élevé de paralysie récurrentiel est due au fait que celles-ci étaient

diagnostiqué de façon systématique grâce à un moniteur nerveux endotrachéale disposé

au cours de l’anesthésie et qui enregistrait les tracés d’electromyographe qui

disparaissaient si il y’avait atteinte du nerf récurent au cours de l’intervention après

stimulation électrique du dit nerf. Par contre celle de Sneider et coll différais aussi de la

notre par le fait que tous les patients avaient bénéficié d’une consultation en oto-rhino-

laryngologie en pré et en post opératoire ce qui est moins fiable par rapport à la

surveillance du nerf laryngée récurent par monitoring et par rapport a chez nous ou les

patients ne disposais pas de moyen diagnostic fiable de lésion du nerf récurentielle.

L’utilisation de monitoring en peropératoire réduirait considérablement l’apparition de

paralysie récurentielle au cours de la chirurgie de résection pulmonaire[76].

b. Paralysie phrénique

C’est une complication qui survient généralement en peropératoire soit de façon

accidentelle ou en chirurgie étendue pour cause tumorale, elle est rarement décrite en matière de

résection pulmonaire [77] ; cette complication était de 2,27 % soit 02 cas pour notre d’étude.

Page 93: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

65

KAWASHIMA et col au japon en 2014 dans une étude sur la reconstruction complète du nerf

phrénique par vidéo-thoracoscopie assisté après chirurgie du thorax avaient retrouvé 06 cas de

paralysie phrénique, cette différence avec la notre peu s’expliqué par le fait que cette étude tenait

compte des pathologies cancéreuses médiastinales qui nécessitais d’autres types d’intervention

hors mi la résection pulmonaire mais aussi par des résultats en rapport avec la chirurgie

endoscopique qui n’est pas encore réalisé chez nous .

c. Paralysie du plexus brachial

Elle fait suite au cours de la résection pulmonaire au positionnement du patient

sur la table qui peu entrainer l’étirement du plexus brachial , surtout en position de

thoracotomie axillaire , les lésions étant le plus souvent réversibles avec le temps [7] ;

03 cas de paralysie du plexus brachial avaient été rencontré chez nous . YANG et coll

en 2015 en chine dans une Une étude comparative de la résection pulmonaire assistée

par vidéo-thoracoscopie contre la thoracotomie pour les tumeurs neurogènes survenant à

l'apex thoracique avaient retrouvé 01 cas de paralysie du plexus brachial pour les

patients ayant effectué une résection pulmonaire conventionnelle contre 04 cas de

paralysie pour les patients ayant effectué une résection par video-thoracoscopie

assisté[78] . Cette étude rejoint la notre et montre une faible incidence de lésion du

plexus brachial au cours de la résection pulmonaire, mais bien que la chirurgie

thoracoscopique soit associée à une perte de sang réduite, à une réduction du temps

opératoire et à un séjour hospitalier raccourci, elle a une incidence nettement plus élevée

de lésions du plexus brachial. Cette différence peu s’expliquer par le fait que La

thoracotomie peut isoler la tumeur par dissection émoussée et n'est pas limitée dans la

manœuvrabilité comme dans la chirurgie thoracoscopique, qui est limitée par la petite

taille du port utilitaire et l'angle de manœuvre réduit ; La tumeur est donc dissociée par

aspiration et électrocoagulation ce qui peut prédisposer le patient à une lésion du plexus

brachial .

d. Syndrome de Claude Bernard -Horner

Le syndrome de Horner est constitué d’un ptosis unilatérale, d’un myosis

homolarétale mais avec pupille réactive, et dans certains cas , d’une anhidrose faciale

homolatérale , le tout résultant d’une atteinte de la voie oculosympathique ipsilatérale

Page 94: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

66

[79] . Aucours de nos observation 02 cas ont été rencontrées ; KAYA et coll dans une

étude en 2003 sur Le syndrome de Horner en tant que complication dans la pratique

chirurgicale thoracique avaient retrouvés 02 cas de ce syndrome aucours de resection

pulmonaire [80].cette étude va de paire avec nos observation et montre une incidence

faible du syndrome de claude-bernard horner aucours de la résection pulmonaire , en

effet elle serais causé par une brûlure par électrocoagulation apicale au cours de la

thoracotomie pour résection pulmonaire. Chez nos patients ainsi que ceux de KAYA, il

n'y avait pas d'invasion tumorale à la paroi thoracique et aucune raison conduisant au

syndrome de Horner, à l'exception de la cautérisation.

e. Atteinte du nerf intercostal

La douleur chronique est une complication fréquente après une chirurgie

thoracique. Le facteur le plus important semble être les lésions nerveuses

intercostales[81] . Nous avions retrouvés 02 cas d’atteinte du nerf intercostal ;

MAGUIRE et coll en angletterre en 2006 en dans une une étude explorant le rôle des

lésions nerveuses intercostales dans la douleur après une chirurgie thoracique avaient

retrouvés un cas de lésion du nerf intercostal après thoracotomie pour résection

pulmonaire [82] . Il en ressort que cette étude a des similitudes avec la notre de part

l’incidence faible des lésions du nerf intercostal ; En effet plusieurs études ont montré

que les lésions nerveuses intercostales après thoracotomie étaient principalement

attribuées à la compression mécanique causée par l'écarteur de côtes.[83 - 84]

f. Iléus digestif

Les complications gastro-intestinales accompagnent généralement tout type

d’intervention chirurgicale majeur, elles représentent généralement 11 % des complications au

cours de la résection pulmonaire [85] . L’iléus digestif est l’une de ces complications ; un seul cas

avais été retrouvé chez nous ; LINDEN et coll dans une étude sur la morbidité après résection

pulmonaire majeure avaient retrouvés 02 cas d’ileus digestif [86] . Cette étude est quasi

concordante avec la notre et montre la fréquence très faible des iléus digestif en post opératoire de

chirurgie pour résection pulmonaire, des facteurs de risque peu connu serais a l’origine de celle ci

mais le diabète a été incriminé comme l’un des facteurs entrainant un problème de motilité

digestive par les pathologies vasculaires qu’il génère.

Page 95: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

67

g. L’accident vasculaire cérébral

Il s’agit d’une complication rare après résection pulmonaire et qui serait plutôt

en relation avec les antécédents personnel du malade ; au cours de notre étude il y

avaient 3,40 % d’accident vasculaire cérébrale après chirurgie de résection

pulmonaire ;Guotian et coll en 2014 en chine dans une étude sur les facteurs de risque

de complications postopératoires après résection pulmonaire pour cancer du poumon

avaient retrouvés 6,5% d’accident vasculaire cérébral [34] par contre Gulack et coll

dans une étude sur le score de risque pour aider à sélectionner la lobectomie par rapport

à la résection sub-lobaire pour le cancer du poumon non à petites cellules au stade

précoce avaient retrouvés 4,5 % d’accident vasculaire cérébrale après résection

pulmonaire [87].ces études rejoignent nos observations et montre ainsi la faible

incidence d’accident vasculaire cérébral après résection pulmonaire ; en effet cette

complication est plus en rapport avec une association de plusieurs comorbidités

exposant à son apparition en post opératoire (âge avancé, antécédents de d’arythmie ; le

sexe féminin, hypertendue, tabagisme, maladie cardio-vasculaire, antécédent d’accident

ischémique transitoire) [88].

I.4.1.5. Morbidité digestive

Les complications digestives sont de plusieurs ordres mais les occlusions

intestinales sont généralement les plus fréquentes d’après ce que rapporte la littérature.

Dans notre étude, nous n’avons trouvé qu’un (01) cas de fistule œsophagienne précoce

qui était la seule complication observée. Jayle et coll avaient montré que ces

complications n’apparaissaient que dans moins 1% des cas [7] ; ce qui concorde avec

notre étude. Leur apparition serait en relation avec le traumatisme direct

interventionnel. Ce type de complication est létal dans la moitié des cas avec un

pronostic sombre. Mais elle peut aussi être traitée malgré la difficulté technique

qu’elle impose par la fermeture directe de l’œsophage grâce à une couverture de la

fistule à l’aide de l’épiploon.

Page 96: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

68

I.4.2. Morbidité selon la classification de clavien-dindo

Il s’agit d’une classification qui reparti les patients en fonctions du type de

complications chirurgicales rencontrées en cinq grades bien distinct allant du garde I au

grade V ; pour notre étude elle étais la suivante : Garde I ( 25,67 %) Grade II (32,43

%) Grade III ( 8,11 % ) , Grade IV (4,05 %) , Grade V ( 13,70 % ) .Andrew et coll en

2010 dans une étude sur la classification systématique de la morbi-mortlité en chirurgie

thoracique avaient retrouvés comme classification de clavien-Dindo (89), Grade I (

4.9%), grade II (63.9%) , Grade III (21.1%) ,grade IV (7.8%) Grade V (2.2%)

(89) .Alarcon et coll en 2013 en Espagne dans une étude sur l’expérience en chirurgie

de résection pulmonaire dans un programme de chirurgie accélérée avaient retrouvés

comme classification de clavien- dindo pour les grade I a V respectivement 7,5 % , 69,6

% , 16,1% , 4,9 % et 2,2 % [90] . De ces différentes études il en ressort une similitude

avec la notre au niveau du fait que le grade II était le plus fréquent ;ceci en rapport

avec le fait que les arythmies sont les complications les plus fréquentes en ce qui

concerne la chirurgie de résection pulmonaire ; par contre il y avais un net écart entre

nos observations et celui de la littérature pour le grade V qui correspond au taux de

mortalité post opératoire chez les patients ayant présentés des complications , qui

s’avère plus élevé dans notre étude probablement en relation avec la faiblesse en

technicité et en ressources tel l’utilisation de la chirurgie de résection par voie

endoscopique qui limiterais l’apparition des complications post opératoires et ainsi

limiterais la surmortalité .

I.5. Mortalité

I.5.1 Mortalité en fonction de l’âge

La tranche d’âge la plus atteinte était celle entre 50 et 59 ans ; où l’on avait

retrouvé 06 décès après une résection pulmonaire soit 6% de taux de mortalité pour la

tranche d’âge inférieur à 60 ans. Perrot et coll, dans une étude en rapport avec

l’influence de l’âge sur la mortalité et la survie à long terme après résection

pulmonaire par rapport aux cancers bronchogéniques, avaient retrouvé chez les

patients d’une tranche d’âge inférieur à 60 ans un taux de mortalité à 4,8% [29] .

ROXBURH et coll, en Angleterre dans une étude sur la mortalité hospitalière et la

survie au long terme après résection pulmonaire chez les personnes âgées sur une

Page 97: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

69

période d’étude de 04 ans, avait retrouvé un taux de mortalité à 4,4% chez les patients

dont l’âge était entre 50 et 69 ans ; avec une mortalité de 5,5% pour les patients dont

l’âge était supérieur à 70 ans [91] . Ces différentes études sont en harmonie avec la

nôtre et nous montrent ainsi que l’âge avancé est associé à un taux de mortalité élevé

par rapport à la tranche d’âge jeune. Ceci est due aux comorbidités auxquelles sont

exposées ces personnes âgées ; ce qui augmente ainsi le risque d’apparition de

complications et par conséquent augmente le taux de mortalité

I.5.2 Mortalité en fonction du genre

Sur l’ensemble des décès retrouvé dans notre série observationnelle, 10 décès ;

04 étaient des femmes contre un total de 06 hommes soit respectivement 4,53% et

6,81%.

Alain b. et coll, en France en 2011 dans une étude sur le Modèle de risque de mortalité

hospitalière après la résection pulmonaire pour cancer, avaient retrouvé un taux de

mortalité à 4,5% chez l’homme contre 1,7% chez la femme [92] TROND et coll, au

Pays-Bas en 2007 sur Les facteurs de risque pour la mortalité 30 jours après résection

du cancer du poumon et la prédiction de leur ampleur, avaient trouvé un taux de

mortalité à 2,2% chez les femmes et 3,4% chez l’homme [93]. Ces études se

rapprochent de la nôtre dans le sens où la mortalité était plus élevée dans la population

masculine que dans la population féminine. Ceci est dû au fait que la population

masculine est plus exposée au tabagisme que la population féminine ; ce qui

augmenterait chez ceux-ci, en association avec les autres comorbidités, le taux de

mortalité. Le tabagisme a été incriminé dans plusieurs études comme un facteur

important de morbi-mortalité [94- 95]. Néanmoins ces études diffèrent de la nôtre dans

le sens où le taux de mortalité par rapport aux deux genres était plus élevé dans notre

étude que dans les autres études sus-citées. En effet, dans notre étude, les patients ne

disposaient pas d’un suivi en continue des différentes comorbidités auxquels ils étaient

exposés. La prévalence de la tuberculose à Madagascar et les séquelles

parenchymateuses engendrées par celle-ci compliquent la suite de prise en charge

après résection pulmonaire. Ces facteurs pourraient expliquer l’augmentation du taux

de mortalité au sein de notre étude.

Page 98: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

70

I.5.3 Mortalité en fonction du type d’intervention

Lobectomie, bi-lobectomie et pneumonectomie étaient les types

interventionnels réalisés dans notre étude et ils avaient respectivement comme taux de

mortalité 3,40% ; 1,1% et 6,88%. Pezii et coll, en 2014 aux Etats-Unis dans une

étude sur la mortalité post opératoire après 90 jours, le taux de mortalité pour la

lobectomie était de 2,2%, pour la bi-lobectomie de 2,5% et pour la pneumonectomie

de 6% [96] . Pezii et coll avaient obtenu des résultats qui se rapprochent de notre étude

en ce qui concerne le taux de mortalité pour la lobectomie et la pneumonectomie ;

mais avec une nette différence pour le taux de mortalité de la bi-lobectomie. Cette

différence peut s’expliquer par le fait que la bi-lobectomie était très peu pratiquée dans

notre étude du fait des indications chirurgicales limitées liées à ce type d’intervention

car en effet celle-ci n’est réalisée généralement qu’en cas de pathologie tumorale

étendue (tumeurs endobronchiques, tumeurs avec invasion vasculaire, tumeurs

extrinsèques avec compression de la bronche souche), mais aussi du faible

pourcentage de pathologies cancéreuses par rapport au taux de pathologies infectieuses

dans les pays en développement comme MADAGASCAR. La pneumonectomie était

le type interventionnel ayant le taux de mortalité le plus élevé dans notre étude. Ce qui

rejoint les observations de Pezzi et coll. En effet, cette intervention, du fait de

l’amputation complète du parenchyme pulmonaire qu’elle engendre, génère une

diminution importante de la fonction pulmonaire. Elle génère également un certain

nombre de complications potentielles qui impliquent le système respiratoire, le

système cardiovasculaire et l'espace pleural d’où l’importance du taux de mortalité lié

à ce type d’intervention [97] .

I.6. Mortalité globale

Sur la période d’étude 10 patients étaient décédés au total, soit un taux de

11,36% de décès. GREEN et coll au Danemark en 2016 dans une étude sur la mortalité

après chirurgie pour cancer du poumon avaient retrouvés comme taux de mortalité 2,1%

[98] . Wilson et coll dans une étude sur Résultats cliniques et de qualité de vie après

résection pulmonaire anatomique pour cancer du poumon avaient retrouvés un taux de

mortalité a 1,8 % [99] . Ceci montre une nette différence entre nos observations et celles

Page 99: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

71

des pays développés, en effet la faible incidence de mortalité dans les autres études peux

s’expliquer par le fait que les patients devant bénéficié de la chirurgie de résection

pulmonaire dans ces pays étaient choisis judicieusement en fonctions de plusieurs

paramètres (comorbidités associés , Age ;VEMS) mais aussi du fait que ceux-ci

disposent de techniques d’appoint pour la réalisation de la résection pulmonaire tel la

mini-thoracotomie vidéo-assistée, ou par thoracoscopie ; étant des méthodes moins

invasives Elles limitent ainsi l’apparition de complications post-opératoires favorisant

ainsi la diminution de la mortalité globale. En effet, les patients dont la capacité

pulmonaire est réduite et ceux qui subissent une pneumonectomie doivent être traités

avec le plus grand soin, car ils courent un risque considérable de complications

majeures ou de décès dans les 30 jours suivant l'opération. L'âge avancé ne semble pas

constituer une contre-indication à la chirurgie du cancer du poumon, mais les patients de

ce groupe doivent subir une évaluation préopératoire minutieuse [100] .

Nous avons constaté à l’issue de notre étude que la mortalité était en rapport avec

l’apparition de complications post-opératoire. Pour une amélioration du taux de

mortalité nous suggérons :

- L’évaluation systématique de la fonction cardiovasculaire par les médecins avant

l’intervention

- Si possible, le dosage des éléments en rapport avec la nutrition (albumine et

préalbumine) pour l’amélioration des résultats en post-opératoire.

- L’utilisation de la classification ASA (American Society of anesthesiologists) par

les médecins qui est un score de facteur pronostique de risque de mortalité

- Le sevrage tabagique trois semaines avant intervention

- L’appréciation judicieuse de l’indication de résection pulmonaire chez les patients

âgés

- La régulation des facteurs de risque cardiovasculaires qui augmentent le risque de

complications post-opératoires

- Le suivi et la prise en charge en préopératoire des comorbidités

Page 100: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

CONCLUSION

Page 101: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

72

CONCLUSION

La résection pulmonaire est une intervention complexe nécessitant une certaine

expertise, celle-ci entraine des complications généralement d’ordre respiratoire mais

aussi non respiratoire dont cette dernière avec une mortalité non négligeable.

L’aspergillome pulmonaire et les pathologies carcinologiques ont été les premières

causes conduisant à une résection pulmonaire chez nous avec respectivement 51,14 %

et 43,18 %. Ceci est en relation avec la prévalence de la tuberculose à

MADAGASCAR et du fort taux d’exposition au tabagisme. Le taux des complications

au cours de la résection pulmonaire retrouvé était de 84,09 %. Les complications

cardio-vasculaires étaient les plus observées (25 %), suivi des complications pariétales

(17,04 %), les complications infectieuses (21,59%), les complications neurologiques

(19,31%) et les complications digestives (1,14%). Le taux de mortalité globale étais

de 11,36 %. Les sujets adultes jeunes étaient les plus concernés ; l’intervention la plus

effectué est la lobectomie (62,5 %) qui associée à un curage ganglionnaire (43,18%)

est le traitement d’appoint des cancers broncho-pulmonaires. L’apparition de

complications post opératoires non respiratoires associé aux comorbidités liées au

patient augmentent le taux de mortalité, plusieurs facteurs ont été incriminés dans

l’apparition de ces complications à savoir entre autres :

Les antécédents de pathologies cardio-vasculaire, un âge avancé, le diabète,

hypertension artérielle, tabagisme.

La réduction de la morbi-mortalité non respiratoire après résection pulmonaire est

possible par le biais d’une sensibilisation intensifiée en premier par rapport à la

tuberculose puis de l’effet potentiellement cancérigène du tabac.

L’amélioration du plateau technique dans le cadre de la chirurgie de résection

pulmonaire par l’utilisation des méthodes de chirurgie par voie endoscopique serais un

atout pour l’amélioration de la morbi-mortalité, ainsi qu’une prise en charge précoce et

le suivi en préopératoire des différentes comorbidités liées au patients.

Page 102: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

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Page 115: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

ANNEXES

Page 116: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

Annexe1: Fiche d’enquête

I-ETAT CIVIL

Nom :

Prenom :

Age :

Sexe :

Profession :

Adresse :

II- DIAGNOSTIC

III-TYPE D’INTERVENTION :

Lobectomie : oui non

Bilobectomie : oui non

Pneumonectomie : oui non

Curage ganglionnaire : oui non

IV- COMPLICATIONS

IV.1- Complications parietales :

Hémorragies : oui non

Emphysème sous cutannée : oui non

Infection de la parois et abcès des parties molles

:

Oui non

IV .3 Complications neurologiques

Paralysie récurentielle : oui non

Atteinte du nerf intercostal : oui non

Synostose : oui non

Paralysies phréniques : oui non

Lesion du plexus brachial :oui non

Page 117: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

Hernies pulmonaires : oui non

IV.2- Complicationscardiovasculaires

Arythmie : oui non

Infartus : oui non

Hernie cardiaque : oui non

Embolie pulmonaire :oui non

Syndrome de claude Bernard – Horner:

oui non

Troubles des fonctions supérieurs :oui

non

Accident vasculaire cérébrale : oui non

IV.4 Complications digestives

Fistules de l’œsophage : oui non

V-Duree d’apparition des premiéres complications : jours

VI- Duree d’hospitalisation : jours

VII- Traitement :

Antalgique :

Antibiotique :

Antiinflamatoire :

Bronchodilatateur :

Kinésithérapie respiratoire :

Autres :

VIII- Mode de sortie

Vivant : Décedé :

Page 118: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

Annexe 2 : classification ASA ( american society of anesthesiologists)

Classification du de l'état de santé du patient

Score État de santé du patient

1 Patient sain, en bonne santé, c'est-à-dire sans atteinte organique, physiologique,

biochimique ou psychique.

2 Maladie systémique légère, patient présentant une atteinte modérée d'une grande

fonction, par exemple : légère hypertension, anémie, bronchite chronique légère.

3

Maladie systémique sévère ou invalidante, patient présentant une atteinte sévère

d'une grande fonction qui n'entraine pas d'incapacité, par exemple : angine de

poitrine modérée, diabète, hypertension grave

cardiaque débutante.

4

Patient présentant une atteinte sévère d'une grande fonction, invalidante, et qui

met en jeu le pronostic vital, par exemple : angine de poitrine au repos,

insuffisance systémique prononcée (pulmonaire, rénale, hépatique, cardiaque…)

5

Patient moribond dont l'espérance de vie ne dépasse pas 24 heures, sans

intervention chirurgicale. (« Patient moribond dont la survie est improbable sans

l'intervention » : source SFAR)

6 Patient en état de mort cérébrale, candidat potentiel au don d'organes (selon

critères spécifiques)

Page 119: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

Annexe 3 : La classification des complications chirurgicales selon Clavien

Grade Définition

Grade I

Tout évènement post-opératoire indésirable ne nécessitant pas de traitement

médical, chirurgical, endoscopique ou radiologique.Les seuls traitements

autorisés sont les antiémétiques, antipyrétiques, antalgiques, diurétiques,

électrolytes et la physiothérapie.

Grade II Complication nécessitant un traitement médical n’étant pas autorisé dans le

grade 1.

Grade III Complication nécessitant un traitement chirurgical, endoscopique ou

radiologique.

IIIa Sans anesthésie générale

IIIb Sous anesthésie générale

Grade IV Complication engageant le pronostic vital et nécessitant des soins intensifs

IVa Défaillance d’un organe

IVb Défaillance multi-viscérale

Grade V Décès

Page 120: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

SERMENT D’HIPPOCRATE

En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant l’effigie

d’Hippocrate, je promets et je jure au nom de l’être Suprême, d’être fidèle aux lois de

l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.

Je donnerai mes soins gratuitement à l’indigent et je n’exigerai jamais un honoraire au-

dessus de mon travail. Je ne participerai à aucun partage illicite d’honoraires.

Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue

taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs

ni à favoriser le crime.

Je ne permettrai que des considérations de religion, de nation, de race, de parti ou de

classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient. Je garderai le

respect absolu de la vie humaine, dès la conception. Même sous la menace, je

n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances médicales contre les lois de

l’humanité.

Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction

que j’ai reçue de leurs pères.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.

Page 121: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Directeur de Thèse

Signé : Professeur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé: Professeur SAMISON Luc Hervé

Page 122: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

Name and first names : FENYOM WAMBO DÉSIRÉ AUBERT

Title of thesis : NON RESPIRATORY MORBIDITY AND MORTALITY

MAJOR PULMONARY RESECTION BETWEEN 2009 TO

2016 AT CHU / JRA ANTANANARIVO MADAGASCAR

Topic: SURGERY

Number of pages: 72 Number of table: 11

Number of pictures: 21 Number of appendices: 03

Number of bibliographic references: 100

ABSTRACT

Introduction: Pulmonary resection is a surgical procedure that allows the removal of a

whole lung lobe or lung, usually following tumoral or infectious pathologies. Our goal was

to describe the epidemiologic and evolutionary profiles of non-respiratory morbidity and

mortality after pulmonary resection

Method: We performed a retrospective descriptive study of 88 patients who underwent

pulmonary resection over a period of 07 years from January 2009 to December 2016

Results: pulmonary aspergillosis and oncologic pathologies were the first causes leading to

pulmonary resection with respectively 51,14% and 43,18%. The complication rate during

lung resection was 84,09%. Cardiovascular complications were the most observed (25%),

followed by infectious complications (21,59%), neurological complications (19.31%),

parietal complications (17,04%), digestive complications (1.14%). The mortality rate was

11.36%. Conclusion: The improvement in morbidity and mortality in our study requires the early

management and monitoring of comorbidities related to patients. A careful, patient-

oriented selection and the introduction of endoscopic methods of pulmonary resection is

necessary for a better post-operative outcome.

Keywords: Lobectomy, lung cancer, morbidity, mortality, pneumonectomy

Director of thesis : Professor RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis

Reporter of thesis : Doctor RAZAFIMANJATO Narindra Njarasoa Mihaja

Correspondance : [email protected]

Page 123: MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES RESECTION

Nom et Prénoms : FENYOM WAMBO DÉSIRÉ AUBERT

Titre de la thèse : MORBI-MORTALITE NON RESPIRATOIRE APRES

RESECTION PULMONAIRE MAJEURE ENTRE 2009 A 2016

AU CHU/JRA ANTANANARIVO MADAGASCAR

Rubrique : CHIRURGIE

Nombres de pages : 72 Nombre de tableaux : 11

Nombres de figures : 20 Nombres d'annexes : 03

Nombres de références bibliographiques :100

RESUME

Introduction : La résection pulmonaire est une intervention chirurgicale permettant

l’ablation d’un lobe pulmonaire ou d’un poumon entier, elle fait généralement suite a

des pathologies tumorales ou infectieuses. Notre objectif était de décrire les profils

épidémio-cliniques et évolutifs de la morbi-mortalité non respiratoires après une

résection pulmonaire

Méthodes : Nous avions réalisé une étude rétrospective descriptive de 88 patients ayant

bénéficié d’une résection pulmonaire sur une période de 07 ans de janvier 2009 a

décembre 2016

Résultats : L’aspergillose pulmonaire et les pathologies carcinologiques ont été les

premières causes conduisant à une résection pulmonaire avec respectivement 51,14 %

et 43,18 %. Le taux de complications au cours de la résection pulmonaire retrouvé

était de 84,09%. Les complications cardio-vasculaire étaient les plus observés (25%),

suivi des complications infectieuses (21,59 %), les complications neurologiques

(19,31%), des complications pariétales (17,04 %), les complications digestives

(1,14%). Le taux de mortalité était de 11,36 %.

Conclusion : L’amélioration de la morbi-mortalité dans notre étude passe par la prise

en charge précoce et le suivi des comorbidités lié aux patients. Une sélection

rigoureuse, orientée des patients à risque. L’instauration des méthodes endoscopiques

de résection pulmonaire est nécessaire pour un meilleur résultat en post-opératoire.

Mots clés : Cancer du poumon, lobectomie, morbidité, mortalité, pneumonectomie,

Directeur de thèse : Professeur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis

Rapporteur de thèse : Docteur RAZAFIMANJATO Narindra Njarasoa Mihaja

Adresse de l'auteur : [email protected]