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rères et sœurs, Le Carême nous offre encore une fois l’opportunité de réfléchir sur ce qui est au cœur de la vie chrétienne : la charité. En effet, c’est un temps favorable pour renouveler, à l’aide de la Parole de Dieu et des Sacrements, notre itinéraire de foi, aussi bien person- nel que communautaire. C’est un cheminement marqué par la priè- re et le partage, par le silence et le jeûne, dans l’attente de vivre la joie pascale. Cette année, je désire proposer quelques réflexions à la lumière d’un bref texte biblique tiré de la Lettre aux Hébreux : « Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (10, 24). Cette phrase fait partie d’une péricope dans laquelle l’écrivain sacré ex- horte à faire confiance à Jésus Christ comme Grand prêtre qui nous a obtenu le pardon et l’accès à Dieu. Le fruit de notre accueil du Christ est une vie selon les trois vertus théologales : il s’agit de nous approcher du Seigneur « avec un cœur sincère et dans la plénitude de la foi » (v. 22), de garder indéfectible « la confession de l’espérance » (v. 23) en faisant constamment attention à exercer avec nos frères « la charité et les œuvres bonnes » (v. 24). Pour étayer cette conduite évangélique – est-il également affirmé -, il est important de participer aux ren- contres liturgiques et de prière de la communauté, en tenant compte bien de l’autre et à tout son bien. Le grand commandement de l’a- mour du prochain exige et sollicite d’être conscients d’avoir une res- ponsabilité envers celui qui, comme moi, est une créature et un enfant de Dieu : le fait d’être frères en humanité et, dans bien des cas, aussi dans la foi, doit nous amener à voir dans l’autre un véritable alter ego, aimé infiniment par le Seigneur. Si nous cultivons ce re- gard de fraternité, la solidarité, la justice ainsi que la miséricorde et la compassion jailliront naturellement de notre cœur. Le Serviteur de Dieu Paul VI affirmait qu’aujourd’hui le monde souffre surtout d’un man- que de fraternité : « Le monde est malade. Son mal réside moins dans la stérilisation des ressources ou dans leur accaparement par quel- ques-uns, que dans le manque de fraternité entre les hommes et entre les peuples » (Lett. enc. Populorum progressio [26 mars 1967], n. 66). L’attention à l’autre comporte que l’on désire pour lui ou pour elle le bien, sous tous ses aspects : physi- que, moral et spirituel. La culture contemporaine semble avoir perdu le sens du bien et du mal, tandis qu’il est nécessaire de répéter avec force que le bien existe et triomphe, parce que Dieu est « le bon, le bien- faisant » (Ps 119, 68). Le bien est ce qui suscite, protège et promeut la vie, la fraternité et la commu- nion. La responsabilité envers le prochain signifie alors vouloir et faire le bien de l’autre, désirant qu’il s’ouvre lui aussi à la logique du bien ; s’intéresser au frère veut dire ouvrir les yeux sur ses nécessi- tés. L’Écriture Sainte met en garde contre le danger d’avoir le cœur endurci par une sorte d’« anesthésie spirituelle » qui rend aveugles aux souffrances des autres. L’évangélis- te Luc rapporte deux paraboles de Jésus dans lesquelles sont indiqués NEUVIÈME ANNÉE - N° 47 Février 2012 Lettre d’information de la chapellenie Saint François de Sales de Rennes MESSES A 10H30 et 18H30 les Dimanches et jours de Fête. 19H le premier Vendredi du mois, adoration de 20H à minuit. 1 Message de Carême de Benoît XVI. pages 1 et 2 Dossier : « Nouvelle évangélisation et sainte liturgie. » pages 3 à 7 Le livre du mois : « L’esprit de la musique » page 8 Et aussi : Ordo liturgique, agenda... renseignements... Le Carillon de Saint François Directeur de publication : Chanoine Gwenaël Cristofoli www.saintfrancois.over-blog.fr [email protected] du but eschatologique : la pleine communion en Dieu (v. 25). Je m’arrête sur le verset 24 qui, en quelques mots, offre un enseigne- ment précieux et toujours actuel sur trois aspects de la vie chrétien- ne: l’attention à l’autre, la réci- procité et la sainteté personnelle. 1. « Faisons attention » : la res- ponsabilité envers le frère. Le premier élément est l’invita- tion à « faire attention » : le verbe grec utilisé est katanoein, qui si- gnifie bien observer, être attentifs, regarder en étant conscient, se rendre compte d’une réalité. Nous le trouvons dans l’Évangile, lors- que Jésus invite les disciples à « observer » les oiseaux du ciel qui, bien qu’ils ne s’inquiètent pas, sont l’objet de l’empressement et de l’attention de la Providence divine (cf. Lc 12, 24), et à « se rendre compte » de la poutre qui se trouve dans leur œil avant de regarder la paille dans l’œil de leur frère (cf. Lc 6, 41). Nous trouvons aussi cet élément dans un autre passage de la même Lettre aux Hébreux, comme invitation à « prêter attention à Jésus » (3, 1), l’apôtre et le grand prêtre de notre foi. Ensuite, le verbe qui ouvre notre exhortation invite à fixer le regard sur l’autre, tout d’abord sur Jésus, et à être attentifs les uns envers les autres, à ne pas se montrer étrangers, indifférents au destin des frères. Souvent, au contraire, l’attitude inverse prédo- mine : l’indifférence, le désintérêt qui naissent de l’égoïsme dissimu- lé derrière une apparence de res- pect pour la « sphère privée ». Aujourd’hui aussi, la voix du Seigneur résonne avec force, appe- lant chacun de nous à prendre soin de l’autre. Aujourd’hui aussi, Dieu nous demande d’être les « gardiens » de nos frères (cf. Gn 4, 9), d’instaurer des relations carac- térisées par un empressement réciproque, par une attention au F Message de Carême de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI. >>> Suite page 2

N°47 - Février 2012

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rères et sœurs, Le Carême nous offre encore une fois l’opportunité de réfléchir

sur ce qui est au cœur de la vie chrétienne : la charité. En effet, c’est un temps favorable pour renouveler, à l’aide de la Parole de Dieu et des Sacrements, notre itinéraire de foi, aussi bien person-nel que communautaire. C’est un cheminement marqué par la priè-re et le partage, par le silence et le jeûne, dans l’attente de vivre la joie pascale. Cette année, je désire proposer quelques réflexions à la lumière d’un bref texte biblique tiré de la Lettre aux Hébreux : « Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (10, 24). Cette phrase fait partie d’une péricope dans laquelle l’écrivain sacré ex-horte à faire confiance à Jésus Christ comme Grand prêtre qui nous a obtenu le pardon et l’accès à Dieu. Le fruit de notre accueil du Christ est une vie selon les trois vertus théologales : il s’agit de nous approcher du Seigneur « avec un cœur sincère et dans la plénitude de la foi » (v. 22), de garder indéfectible « la confession de l’espérance » (v. 23) en faisant constamment attention à exercer avec nos frères « la charité et les œuvres bonnes » (v. 24). Pour étayer cette conduite évangélique – est-il également affirmé -, il est important de participer aux ren-contres liturgiques et de prière de la communauté, en tenant compte

bien de l’autre et à tout son bien. Le grand commandement de l’a-mour du prochain exige et sollicite d’être conscients d’avoir une res-ponsabilité envers celui qui, comme moi, est une créature et un enfant de Dieu : le fait d’être frères en humanité et, dans bien des cas, aussi dans la foi, doit nous amener à voir dans l’autre un véritable alter ego, aimé infiniment par le Seigneur. Si nous cultivons ce re-gard de fraternité, la solidarité, la justice ainsi que la miséricorde et la compassion jailliront naturellement de notre cœur. Le Serviteur de Dieu Paul VI affirmait qu’aujourd’hui le monde souffre surtout d’un man-que de fraternité : « Le monde est malade. Son mal réside moins dans la stérilisation des ressources ou dans leur accaparement par quel-ques-uns, que dans le manque de fraternité entre les hommes et entre les peuples » (Lett. enc. Populorum progressio [26 mars 1967], n. 66). L’attention à l’autre comporte que l’on désire pour lui ou pour elle le bien, sous tous ses aspects : physi-que, moral et spirituel. La culture contemporaine semble avoir perdu le sens du bien et du mal, tandis qu’il est nécessaire de répéter avec force que le bien existe et triomphe, parce que Dieu est « le bon, le bien-faisant » (Ps 119, 68). Le bien est ce qui suscite, protège et promeut la vie, la fraternité et la commu-nion. La responsabilité envers le prochain signifie alors vouloir et faire le bien de l’autre, désirant qu’il s’ouvre lui aussi à la logique du bien ; s’intéresser au frère veut dire ouvrir les yeux sur ses nécessi-tés. L’Écriture Sainte met en garde contre le danger d’avoir le cœur endurci par une sorte d’« anesthésie spirituelle » qui rend aveugles aux souffrances des autres. L’évangélis-te Luc rapporte deux paraboles de Jésus dans lesquelles sont indiqués

NEUVIÈME ANNÉE - N° 47 Février 2012

Lettre d’information de la chapellenie Saint François de Sales de Rennes

MESSES A

10H30 et 18H30 les Dimanches et jours de Fête.

19H le premier Vendredi du mois, adoration de 20H à minuit.

1

Message de Carême de Benoît XVI. pages 1 et 2

Dossier : « Nouvelle évangélisation et sainte liturgie. » pages 3 à 7

Le livre du mois : « L’esprit de la musique »

page 8 Et aussi : Ordo liturgique, agenda... renseignements...

Le Carillon de Saint François

Directeur de publication : Chanoine Gwenaël Cristofoli

www.saintfrancois.over-blog.fr [email protected]

du but eschatologique : la pleine communion en Dieu (v. 25). Je m’arrête sur le verset 24 qui, en quelques mots, offre un enseigne-ment précieux et toujours actuel sur trois aspects de la vie chrétien-ne: l’attention à l’autre, la réci-procité et la sainteté personnelle. 1. « Faisons attention » : la res-ponsabilité envers le frère. Le premier élément est l’invita-tion à « faire attention » : le verbe grec utilisé est katanoein, qui si-gnifie bien observer, être attentifs, regarder en étant conscient, se rendre compte d’une réalité. Nous le trouvons dans l’Évangile, lors-que Jésus invite les disciples à « observer » les oiseaux du ciel qui, bien qu’ils ne s’inquiètent pas, sont l’objet de l’empressement et de l’attention de la Providence divine (cf. Lc 12, 24), et à « se rendre compte » de la poutre qui se trouve dans leur œil avant de regarder la paille dans l’œil de leur frère (cf. Lc 6, 41). Nous trouvons aussi cet élément dans un autre passage de la même Lettre aux Hébreux, comme invitation à « prêter attention à Jésus » (3, 1), l’apôtre et le grand prêtre de notre foi. Ensuite, le verbe qui ouvre notre exhortation invite à fixer le regard sur l’autre, tout d’abord sur Jésus, et à être attentifs les uns envers les autres, à ne pas se montrer étrangers, indifférents au destin des frères. Souvent, au contraire, l’attitude inverse prédo-mine : l’indifférence, le désintérêt qui naissent de l’égoïsme dissimu-lé derrière une apparence de res-pect pour la « sphère privée ». Aujourd’hui aussi, la voix du Seigneur résonne avec force, appe-lant chacun de nous à prendre soin de l’autre. Aujourd’hui aussi, Dieu nous demande d’être les « gardiens » de nos frères (cf. Gn 4, 9), d’instaurer des relations carac-térisées par un empressement réciproque, par une attention au

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Message de Carême de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI.

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deux exemples de cette situation qui peut se créer dans le cœur de l’homme. Dans celle du bon Sa-maritain, le prêtre et le lévite « passent outre », avec indifférence, devant l’homme dépouillé et roué de coups par les brigands (cf. Lc 10, 30-32), et dans la parabole du mauvais riche, cet homme repu de biens ne s’aperçoit pas de la condi-tion du pauvre Lazare qui meurt de faim devant sa porte (cf. Lc 16, 19). Dans les deux cas, nous avons à faire au contraire du « prêter attention », du regarder avec amour et compassion. Qu’est-ce qui empêche ce regard humain et affectueux envers le frère ? Ce sont souvent la richesse matérielle et la satiété, mais c’est aussi le fait de faire passer avant tout nos intérêts et nos préoccupations personnels. Jamais, nous ne de-vons nous montrer incapables de « faire preuve de miséricorde » à l’égard de celui qui souffre ; ja-mais notre cœur ne doit être pris par nos propres intérêts et par nos problèmes au point d’être sourds au cri du pauvre. À l’inverse, c’est l’humilité de cœur et l’expérience personnelle de la souffrance qui peuvent se révéler source d’un éveil intérieur à la compassion et à l’empathie : « Le juste connaît la cause des faibles, le méchant n’a pas l’intelligence de la connaî-tre » (Pr 29, 7). Nous comprenons ainsi la béatitude de « ceux qui sont affligés » (Mt 5, 4), c’est-à-dire de ceux qui sont en mesure de sortir d’eux-mêmes pour se laisser apitoyer par la souffrance des autres. Rencontrer l’autre et ou-vrir son cœur à ce dont il a besoin sont une occasion de salut et de béatitude. « Prêter attention » au frère com-porte aussi la sollicitude pour son bien spirituel. Je désire rappeler ici un aspect de la vie chrétienne qui me semble être tombé en dé-suétude : la correction fraternelle en vue du salut éternel. En géné-ral, aujourd’hui, on est très sensi-ble au thème des soins et de la charité à prodiguer pour le bien physique et matériel des autres, mais on ne parle pour ainsi dire pas de notre responsabilité spiri-tuelle envers les frères. Il n’en est pas ainsi dans l’Église des pre-miers temps, ni dans les commu-nautés vraiment mûres dans leur foi, où on se soucie non seulement de la santé corporelle du frère, mais aussi de celle de son âme en vue de son destin ultime. Dans l’Écriture Sainte, nous lisons : « Reprends le sage, il t'aimera.

Donne au sage : il deviendra plus sage encore ; instruis le juste, il accroîtra son acquis » (Pr 9, 8s). Le Christ lui-même nous comman-de de reprendre le frère qui com-met un péché (cf. Mt 18, 15). Le verbe utilisé pour définir la cor-rection fraternelle – elenchein – est le même que celui qui indique la mission prophétique de la dénon-ciation propre aux chrétiens en-vers une génération qui s’adonne au mal (cf. Ep 5, 11). La tradition de l’Église a compté parmi les œuvres de miséricorde spirituelle celle d’« admonester les pécheurs ». Il est important de récupérer cette dimension de la charité chré-tienne. Il ne faut pas se taire face au mal. Je pense ici à l’attitude de ces chrétiens qui, par respect hu-main ou par simple commodité, s’adaptent à la mentalité commu-ne au lieu de mettre en garde leurs frères contre des manières de pen-ser et d’agir qui sont contraires à la vérité, et ne suivent pas le che-min du bien. Toutefois le reproche chrétien n’est jamais fait dans un esprit de condamnation ou de récrimination. Il est toujours ani-mée par l’amour et par la miséri-corde et il naît de la véritable sollicitude pour le bien du frère. L’apôtre Paul affirme : « Dans le cas où quelqu’un serait pris en faute, vous les spirituels, rétablis-sez-le en esprit de douceur, te surveillant toi-même, car tu pour-rais bien, toi aussi être tenté » (Ga 6, 1). Dans notre monde imprégné d’individualisme, il est nécessaire de redécouvrir l’importance de la correction fraternelle, pour mar-cher ensemble vers la sainteté. Même « le juste tombe sept fois » (Pr 24, 16) dit l’Écriture, et nous sommes tous faibles et im-parfaits (cf.1 Jn 1, 8). Il est donc très utile d’aider et de se laisser aider à jeter un regard vrai sur soi-même pour améliorer sa propre vie et marcher avec plus de recti-tude sur la voie du Seigneur. Nous avons toujours besoin d’un regard qui aime et corrige, qui connaît et reconnaît, qui discerne et pardon-ne (cf. Lc 22, 61), comme Dieu l’a fait et le fait avec chacun de nous. 2. « Les uns aux autres » : le don de la réciprocité. Cette « garde » des autres contras-te avec une mentalité qui, rédui-sant la vie à sa seule dimension terrestre, ne la considère pas dans une perspective eschatologique et accepte n’importe quel choix mo-ral au nom de la liberté indivi-duelle. Une société comme la so-ciété actuelle peut devenir sourde aux souffrances physiques comme aux exigences spirituelles et mora-

les de la vie. Il ne doit pas en être ainsi dans la communauté chré-tienne! L’apôtre Paul invite à chercher ce qui « favorise la paix et l'édification mutuelle » (Rm 14, 19), en plaisant « à son prochain pour le bien, en vue d'édifier » (Ibid.15, 2), ne recherchant pas son propre intérêt, « mais celui du plus grand nombre, afin qu'ils soient sauvés » (1 Co 10, 33). Cette correction réciproque et cette exhortation, dans un esprit d’hu-milité et de charité, doivent faire partie de la vie de la communauté chrétienne. Les disciples du Seigneur, unis au Christ par l’Eucharistie, vivent dans une communion qui les lie les uns aux autres comme membres d’un seul corps. Cela veut dire que l’autre m’est uni de manière parti-culière, sa vie, son salut, concer-nent ma vie et mon salut. Nous abordons ici un élément très pro-fond de la communion : notre existence est liée à celle des autres, dans le bien comme dans le mal ; le péché comme les œuvres d’a-mour ont aussi une dimension sociale. Dans l’Église, corps mys-tique du Christ, cette réciprocité se vérifie : la communauté ne cesse de faire pénitence et d’invo-quer le pardon des péchés de ses enfants, mais elle se réjouit aussi constamment et exulte pour les témoignages de vertu et de charité qui adviennent en son sein. « Que les membres se témoignent une mutuelle sollicitude » (cf.1 Co 12, 25), affirme saint Paul, afin qu’ils soient un même corps. La charité envers les frères, dont l’aumône – une pratique caractéristique du carême avec la prière et le jeûne – est une expression, s’enracine dans cette appartenance commu-ne. En se souciant concrètement des plus pauvres, le chrétien peut exprimer sa participation à l’uni-que corps qu’est l’Église. Faire attention aux autres dans la réci-procité c’est aussi reconnaître le bien que le Seigneur accomplit en eux et le remercier avec eux des prodiges de grâce que le Dieu bon et tout-puissant continue de réali-ser dans ses enfants. Quand un chrétien perçoit dans l’autre l’ac-tion du Saint Esprit, il ne peut que s’en réjouir et rendre gloire au Père céleste (cf. Mt 5, 16). 3. « pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » : marcher ensemble dans la sainteté. Cette expression de la Lettre aux Hébreux (10, 24), nous pousse à considérer l’appel universel à la sainteté, le cheminement constant dans la vie spirituelle à aspirer

aux charismes les plus grands et à une charité toujours plus élevée et plus féconde (cf.1 Co 12, 31-13, 13). L’attention réciproque a pour but de nous encourager mutuelle-ment à un amour effectif toujours plus grand, « comme la lumière de l'aube, dont l'éclat grandit jus-qu'au plein jour » (Pr 4, 18), dans l’attente de vivre le jour sans fin en Dieu. Le temps qui nous est accordé durant notre vie est pré-cieux pour découvrir et accomplir les œuvres de bien, dans l’amour de Dieu. De cette manière, l’Égli-se elle-même grandit et se déve-loppe pour parvenir à la pleine maturité du Christ (cf. Ep 4, 13). C’est dans cette perspective dyna-mique de croissance que se situe notre exhortation à nous stimuler réciproquement pour parvenir à la plénitude de l’amour et des œu-vres bonnes. Malheureusement, la tentation de la tiédeur, de l’asphyxie de l’Es-prit, du refus d’« exploiter les talents » qui nous sont donnés pour notre bien et celui des autres (cf. Mt 25, 25s) demeure. Nous avons tous reçu des richesses spiri-tuelles ou matérielles utiles à l’ac-complissement du plan divin, pour le bien de l’Église et pour notre salut personnel (cf. Lc 12, 21b ; 1 Tm 6, 18). Les maîtres spirituels rappellent que dans la vie de la foi celui qui n’avance pas recule. Chers frères et sœurs, ac-cueillons l’invitation toujours actuelle à tendre au « haut degré de la vie chrétienne » (Jean-Paul II, Lett. ap. Novo millennio ineun-te [6 janvier 2001], n.31). En re-connaissant et en proclamant la béatitude et la sainteté de quel-ques chrétiens exemplaires, la sagesse de l’Église a aussi pour but de susciter le désir d’en imiter les vertus. Saint Paul exhorte : « rivalisez d’estime réciproque » (Rm 12, 10). Face à un monde qui exige des chrétiens un témoignage renouve-lé d’amour et de fidélité au Sei-gneur, tous sentent l’urgence de tout faire pour rivaliser dans la charité, dans le service et dans les œuvres bonnes (cf. He 6, 10). Ce rappel est particulièrement fort durant le saint temps de prépara-tion à Pâques. Vous souhaitant un saint et fécond Carême, je vous confie à l’intercession de la Bien-heureuse Vierge Marie et, de grand cœur, j’accorde à tous la Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 3 novembre 2011. BENEDICTUS PP. XVI

>>> Suite de la page 1

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� Mercredi 29 février : 19h00 : Au presbytère, cours de morale.

� Vendredi 2 mars : Premier vendredi du mois. 18h30 : Messe du vendredi de la 1ère semaine de Carême, communion en réparation au Sacré Cœur. 19h15 : Chemin de Croix.

� Samedi 3 mars : Premier samedi du mois. 10h00 : confes-sions. 10h30 : Chapelet. 11h00 : Messe du samedi de la 1ère semaine de Carême, communion en reparation au Cœur Immaculé de Notre Dame.

� Mercredi 7 mars : 19h et 20h : Au presbytère, entretien sur la foi dans le cadre de l’année de l’Esprit Saint et de l’année de la Foi.

� Vendredi 9 mars : 18h30 : Messe. 19h15 : Chemin de Croix

� Samedi 10 mars : Récollection de la Société du Sacré Cœur.

� Mercredi 14 mars : 19h00 : Au presbytère, cours de morale.

� Vendredi 16 mars : 18h30 : Messe. 19h15 : Chemin de Croix.

� Dimanche 18 mars : 10h30 : Messe de district des groupes Europa Scout.

� Mercredi 21 mars : 7h00 : Messe de la solennité de Saint Benoît, saint patron de l’Institut, fête de 1ère classe, indulgence plénière aux condi-tions habituelles.

� Vendredi 23 mars : 18h30 : Messe. 19h15 : Chemin de Croix.

� Samedi 24 mars : Pèlerinage de la chapellenie à Sainte Anne d’Auray. Pour tous renseigne-ments, contacter le chanoine Cristofoli.

� Lundi 26 mars : 19h00 : Messe de la fête de l’Annonciation.

� Mercredi 28 mars : 19h00 : Au presbytère, cours de morale.

� Vendredi 30 mars : 18h30 : Messe. 19h15 : Chemin de Croix.

� Dimanche 1er avril : 10h30 : Messe du dimanche des Rameaux.

� Vendredi 27 avril : 20h00 : A la chapelle Saint François, conférence de SER Mgr Nicolas Souchu, dans le cadre de l’année du Saint Esprit. Cette conférence sera suivie d’une colla-tion sur le parvis pour permettre à tous de venir saluer notre évêque auxiliaire.

A noter ...

- Le Carillon de Saint François n°47 - Février 2012 -

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Nous reproduisons dans les pages suivantes, avec l’aimable autorisation de M. Philippe Maxence, rédacteur en chef, le dossier paru dans le numéro du 11 février dernier de l’Homme Nouveau.

Il est tiré d’une conférence donnée par Mgr Athanasius Schneider lors du colloque Réunicatho qui s’est tenu à Versailles le 15 janvier 2012.

Nous vous recommandons vivement la lecture de cet excellent bimensuel d’information catholique fondé en 1946 !

L’Homme Nouveau 10, rue Rozenwald 75015 PARIS

Tél. 01 53 68 99 77 www.hommenouveau.fr

L’Homme Nouveau distribue également la

version française hebdomadaire de

l’Osservatore Romano, le journal officiel du Vatican.

� ACTUALITÉACTUALITÉACTUALITÉACTUALITÉ �

Stéphen Vallet Pour le célèbre vaticaniste Sandro Magister, Mgr Athanasius Schneider est avec le cardinal Ranjith (cf. notre entretien dans L’H.N. n° 1500) le meil-leur élève de Benoît XVI. Un élève qui l’est non seulement par les idées qu’il défend, mais aussi par le style qu’il affiche. Loin d’être un prélat médiatique, c’est un homme doux et bon, qui respire une foi profonde et tranquille. Il est né le 7 avril 1961 au sein d’une famille allemande (mais originaire d’Alsace) déportée par Staline et dont un des grands-pères fut fusillé en 1936 parce qu’il était considéré comme « koulak » (riche paysan

propriétaire, en Russie). En 1973, sa famille a pu partir pour l’Allemagne où le jeune gar-çon qui ne parlait que russe a dû se mettre à l’allemand et suivre le cycle scolaire auprès d’institutions religieuses. Il est entré par la suite dans la Congrégation des Chanoines réguliers de la Sainte-Croix et il a été ordon-né prêtre le 25 mars 1990. Appelé au Kazakhstan Lors de la préparation de son doctorat en théologie patristique à Rome, le futur Mgr Schneider a rencontré un prêtre du Kazakh-stan qui l’a invité à venir enseigner dans le premier séminaire de ce pays. Finalement, l’archevêque de Karaganda, Mgr Jan Pawel Lenga, lui a demandé de rester dans ce pays pour l’aider à la reconstruction de l’Église. D’abord directeur spirituel du séminaire, Athanasius Schneider est devenu chancelier de la curie épiscopale de Karaganda, rédac-teur en chef du journal catholique en langue russe Credo. Il a également fondé trois pa-roisses, avant d’être ordonné évêque à Rome le 2 juin 2006. Mgr Schneider est aussi l’au-teur d’un petit livre intitulé : Dominus est – Pour comprendre le rite de communion pratiqué par Benoît XVI (Tempora, 2008). L’ouvrage comprend une première partie qui raconte la vie héroïque des femmes catholiques qui, à l’époque de la domination soviétique, por-taient en secret la communion aux fidèles. À partir de ces exemples, qu’il a directement connus, Mgr Schneider évoque les Pères de l’Église et l’histoire de la liturgie en Occident et en Orient, mettant en lumière les raisons et l’importance de recevoir la communion à genoux et dans la bouche. Selon Sandro Ma-gister, « Quand Benoît XVI a lu le manuscrit de Mgr Schneider, en 2008, il a tout de suite ordonné aux éditions du Vatican (Libreria Editrice Vaticana) de le publier. ». Évêque missionnaire dans un pays où les catholiques sont en minorité, profondément charitable et attaché au bien des personnes, Mgr Schnei-

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Nouvelle évangélisation et sainte liturgie.

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� ACTUALITÉ ACTUALITÉ ACTUALITÉ ACTUALITÉ �

der est aussi un homme de convictions, les-quelles sont enracinées dans une vraie vie de prière et dans une formation théologique de premier ordre. Lors de la rencontre de Réunicatho, en janvier dernier, dans une salle paroissiale de l’église Notre-Dame de Grâce à Paris, il a fait un véritable tabac, notamment auprès du jeune clergé diocésain, par ses pro-pos fermes prononcés avec une grande douceur.

Les cinq plaies de la liturgie Mgr Athanasius Schneider Pour parler correctement de la nouvelle évan-gélisation il est indispensable de porter tout d’abord notre regard sur Celui qui est le vérita-ble évangélisateur, à savoir Notre Seigneur et Sauveur Jésus- Christ, le Verbe de Dieu fait homme. Le Fils de Dieu est venu sur cette terre pour expier et racheter le plus grand péché, le péché par excellence. Et ce péché par excellence de l’humanité consiste dans le refus d’adorer Dieu, dans le refus de lui réserver la première place, la place d’honneur. Ce péché des hommes consiste dans le fait qu’on ne por-te pas attention à Dieu, dans le fait qu’on n’a plus le sens des choses, voire des détails qui relèvent de Dieu et de l’adoration qui lui est due, dans le fait qu’on ne veut pas voir Dieu, dans le fait qu’on ne veut pas s’agenouiller devant Dieu. Face à une telle attitude, l’Incar-nation de Dieu est gênante, gênante également et par contrecoup la présence réelle de Dieu dans le mystère eucharistique, gênante la cen-tralité de la présence eucharistique de Dieu dans les églises. L’homme pécheur veut en effet se mettre au centre, tant à l’intérieur de l’église que lors de la célébration eucharisti-

que, il veut être vu, il veut être remarqué. C’est la raison pour laquelle Jésus Eucharistie, Dieu incarné, présent dans le tabernacle sous la forme eucharistique, on préfère le placer sur le côté. Même la représentation du Crucifié sur la croix au milieu de l’autel lors de la célébra-tion face au peuple est gênante, parce que le visage du prêtre s’en trouverait occulté. Donc l’image du Crucifié au centre aussi bien que Jésus Eucharistie dans le tabernacle égale-ment au centre de l’autel, sont gênants. En conséquence la croix et le tabernacle sont dé-placés sur le côté. Pendant l’office, les assis-tants doivent pouvoir observer en permanence le visage du prêtre, et celui-ci prend plaisir à se mettre littéralement au centre de la maison de Dieu. Et si par hasard Jésus Eucharistie est quand même laissé dans son tabernacle au Centre de l’autel, parce que le ministère des Monuments historiques, même sous un régime athée, a interdit pour des raisons de conserva-tion du patrimoine artistique de le déplacer, le prêtre, souvent tout au long de la célébration liturgique, lui tourne sans scrupule le dos. Jésus au centre Combien de fois de braves fidèles adorateurs du Christ, dans leur simplicité et leur humilité, se seront écriés : « Bénis soyez-vous, les Monu-ments historiques ! Vous nous avez au moins laissé Jésus au centre de notre église. » Ce n’est qu’à partir de l’adoration et de la glorification de Dieu que l’Église peut annon-cer de manière adéquate la parole de vérité, c’est-à-dire évan-géliser. Avant que le monde entende Jésus, le Verbe éternel devenu chair, prêcher et annon-cer le royaume, Jésus s’est tu et a adoré durant trente années. Cela reste pour toujours la loi pour la vie et l’action de l’Église ainsi que de tous les évangélisateurs. « C’est dans la manière de traiter la liturgie que se décide le sort de la foi et de l’Église », a dit le cardinal Ratzinger, notre actuel Saint-Père le Pape Benoît XVI. Le concile Vatican II voulait rappeler à l’Église quelle réalité et quelle ac-tion devaient prendre la première place dans sa vie. C’est bien pour cela que le premier do-cument conciliaire était consacré à la liturgie. En cela le Concile nous donne les principes suivants : dans l’Église, et de ce fait dans la liturgie, l’humain doit s’orienter sur le divin et lui être subordonné, de même le visible par rapport à l’invisible, l’action par rapport à la contemplation, et le présent par rapport à la cité future, à laquelle nous aspirons (cf. Sacro-sanctum Concilium, n. 2). Notre liturgie terres-tre participe, d’après l’enseignement de Vati-can II, à un avant-goût de la liturgie céleste de la ville sainte de Jérusalem (cf. idem, n. 2). De ce fait, tout dans la liturgie de la sainte messe doit servir à ce que s’exprime de façon plus nette la réalité du sacrifice du Christ, c’est-à-dire les prières d’adoration, de remercie-ment, d’expiation, de demande, que l’éternel Grand-Prêtre a présentées à son Père.

Un cercle ouvert Le rite et tous les détails du Saint Sacrifice de la messe doivent être axés sur la glorification et l’adoration de Dieu, en insistant sur la cen-tralité de la présence du Christ, que ce soit dans le signe et dans la représentation du Cru-cifié, ou bien dans sa présence eucharistique dans le tabernacle, et surtout au moment de la consécration et de la sainte communion. Plus cela est respecté, moins l’homme se tient au centre de la célébration, moins la célébration ressemble à un cercle fermé, mais est ouverte même d’une façon extérieure sur le Christ, comme dans une procession se dirigeant vers lui avec le prêtre à sa tête, plus une telle célé-bration liturgique reflétera de manière vérita-ble le sacrifice d’adoration du Christ en croix, plus riches seront les fruits que les participants recevront dans leur âme venant de la glorifica-tion de Dieu, plus Dieu les honorera. Plus le prêtre et les fidèles chercheront en vérité lors des célébrations eucharistiques la gloire de Dieu et non la gloire des hommes, et ne cher-cheront pas à recevoir la gloire les uns des autres, plus Dieu les honorera en laissant par-ticiper leur âme de manière plus intense et plus fertile à la gloire et à l’honneur de sa vie divi-ne. À l’heure actuelle et en divers lieux de la terre, nombreuses sont les célébrations de la sainte messe où l’on pourrait dire à leur propos les paroles suivantes, en inversant les paroles du psaume 113 B, verset 1 : « À nous, ô Sei-gneur, et à notre nom donne la gloire » et en outre à propos de telles célébrations s’appli-quent les paroles de Jésus : « Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et ne cherchez pas la gloire qui revient à Dieu seul ? » (Jn 5, 44). Le concile Vatican II a émis, concernant une réforme liturgique, les principes suivants : 1. L’humain, le temporel, l’activité doivent, durant la célébration liturgique, s’orienter sur le divin, l’éternel, la contemplation, et avoir un rôle subordonné par rapport à ces derniers (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 2). 2. Durant la célébration liturgique, on

���� Parmi les préconisations de Mgr Schneider : le retour à la communion à genoux et sur la langue.

« C’est dans la manière de traiter la liturgie que se décide le sort

et la foi de l’Église »

Cardinal Joseph Ratzinger

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devra encourager la prise de conscience que la liturgie terrestre participe de la liturgie céleste (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 8). 3. Il ne doit y avoir absolument aucune inno-vation, donc aucune création nouvelle de rites liturgiques, surtout dans le rite de la messe, sauf si c’est pour un profit véritable et certain en faveur de l’Église, et à condition que l’on procède avec prudence et qu’éventuellement des formes nouvelles remplacent les formes existantes de manière organique (cf. Sacro-sanctum Concilium, n. 23). 4. Les rites de la messe doivent être de telle sorte que le sacré soit exprimé plus explicite-ment (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 21). 5. Le latin doit être conservé dans la liturgie et surtout dans la sainte messe (cf. Sacrosanctum Concilium, nn. 36 et 54). 6. Le chant grégorien a la première place dans la liturgie (cf. Sacrosanctum Concilium, n. 116). Les pères conciliaires voyaient leurs proposi-tions de réforme comme la continuation de la réforme de saint Pie X (cf. Sacrosanctum Concilium, nn. 112 et 117) et du serviteur de Dieu, Pie XII, et en effet, dans la constitution liturgique, c’est l’encyclique Mediator Dei du pape Pie XII qu’ils ont le plus citée. Le pape Pie XII a laissé à l’Église, entre autres, un principe important de la doctrine sur la sainte liturgie, à savoir la condamnation de ce qu’on appelle l’archéologisme liturgique, dont les propositions coïncidaient largement avec celles du synode janséniste et protestantisant de Pistoia de 1786 (cf. Mediator Dei, nn. 63-64) et qui en fait rappellent les pensées théologiques de Martin Luther. Un sacrifice et non un banquet C’est pourquoi déjà le concile de Trente a condamné les idées liturgiques protestantes, notamment l’accentuation exagérée de la no-tion de banquet dans la célébration eucharisti-que au détriment du caractère sacrificiel, la suppression de signes univoques de la sacralité en tant qu’expression du mystère de la liturgie (cf. concile de Trente, sessio XXII). Les décla-rations liturgiques doctrinales du magistère, comme dans ce cas du concile de Trente et de l’encyclique Mediator Dei, qui se reflètent dans une praxis liturgique séculaire, voire de plus d’un millénaire, constante et universelle, ces déclarations, donc, font partie de cet élément

de la sainte tradition que l’on ne peut aban-donner sans courir de grands dommages au plan spirituel. Ces déclarations doctrinales sur la liturgie, Vatican II les a reprises, comme on peut le constater en lisant les principes géné-raux du culte divin dans la constitution litur-gique Sacrosanctum Concilium. Comme erreur concrète dans la pensée et l’agir de l’archéolo-gisme liturgique, le pape Pie XII cite la propo-sition faite de donner à l’autel la forme d’une table (cf. Mediator Dei, n. 62). Si déjà le pape Pie XII refusait l’autel en forme de table, on imagine comment il aurait a fortiori refusé la proposition d’une célébration comme autour d’une table « versus populum » ! Si Sacrosanc-tum Concilium enseigne au n. 2 que, dans la liturgie, la contemplation doit avoir la priorité et que toute la célébration de la messe doit être orientée vers les mystères célestes (cf. idem, nn. 2 et 8), on y trouve un écho fidèle de la déclaration suivante du concile de Trente qui disait : « Étant donné que la nature de l’homme est ainsi faite qu’elle ne se laisse pas élever facilement à la contemplation des choses divines sans aides extérieures, la Mère Église, dans sa bienveillance, a introduit des rites pré-cis ; elle a eu recours, s’appuyant sur l’enseigne -

ment apostolique et sur la tradition, à des cérémo-nies telles que bénédictions empreintes de mystè-re, cierges, encens, vêtements liturgiques et bien d’autres choses ; tout cela devrait inciter les es-prits des fidèles, grâce à des signes visibles de la religion et de la piété, à la contemplation des choses sublimes » (sessio XXII, chap. 5). Les enseignements cités du magistère de l’Église et surtout celui de Mediator Dei ont sans aucun doute été reconnus par les pères conciliaires comme pleinement valides ; en conséquence ils doivent continuer aujourd’hui encore à être pleinement valides pour tous les enfants de l’Église. Dans sa lettre adressée à tous les évê-ques de l’Église catholique que Benoît XVI a jointe au motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007, le Pape fait cette déclaration importante : « Dans l’histoire de la liturgie, il y a croissance et progrès, mais non rupture. Ce qui a été sacré pour les générations passées, doit res-ter sacré et grand pour nous. » En disant cela, le Pape exprime le principe fondamental de la liturgie que le concile de Trente, le pape Pie XII et le concile Vatican II ont enseigné. Des principes non suivis Si l’on regarde, sans idées préconçues et de façon objective, la pratique liturgique de l’é-crasante majorité des églises dans tout le mon-de catholique où la forme ordinaire du rite romain est en usage, personne ne peut nier en

toute honnêteté que les six principes liturgi-ques mentionnés du concile Vatican II ne sont pas ou alors très peu respectés, bien qu’on déclare erronément que cette pratique de la liturgie a été souhaitée par Vatican II. Il y a un certain nombre d’aspects concrets dans la pratique liturgique dominante actuelle, dans le rite ordinaire, qui représentent une rupture véritable avec une pratique liturgique cons-tante depuis plus d’un millénaire. Il s’agit des cinq usages liturgiques suivants que l’on peut désigner comme étant les cinq plaies du corps mystique liturgique du Christ. Il s’agit de plaies, car elles représentent une violente rup-ture avec le passé, car elles mettent moins l’accent sur le caractère sacrificiel qui est pour-tant bel et bien le caractère central et essentiel de la messe, elles mettent en avant le banquet. Tout cela diminue les signes extérieurs de l’a-doration divine, car elles mettent moins en relief le caractère du mystère dans ce qu’il a de céleste et d’éternel. Concernant ces cinq plaies, il s’agit de celles qui – à l’exception de l’une d’entre elles (les nouvelles prières del’offertoi-re) – ne sont pas prévues dans la forme ordi-naire du rite de la messe, mais ont été intro-duites par la pratique d’une mode déplorable.

���� Les signes visibles de la religion doivent mener l’esprit des fidèles au sens du sacré et à la contemplation.

���� Il ne doit y avoir aucune innovation : tout est dans le missel.

« On ne peut abandonner la sainte tradition sans courir de grands dommages

spirituels. »

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La première plaie, et la plus évidente, est la célébration du Sacrifice de la messe où le prê-tre célèbre le visage tourné vers les fidèles, notamment lors de la prière eucharistique et de la consécration, le moment le plus haut et le plus sacré de l’adoration due à Dieu. Cette forme extérieure correspond plus par nature à la façon dont on fait cours ou dont on partage un repas. On est en présence d’un cercle fermé. Et cette forme n’est absolument pas conforme au moment de la prière et encore moins à celui de l’adoration. Or cette forme, le concile Vati-can II ne l’a pas souhaitée le moins du monde et elle n’a jamais été recommandée par le ma-gistère des papes postconciliaires. Le Pape Benoît XVI écrit dans sa préface au premier tome de ses œuvres complètes : « L’idée que le prêtre et l’assemblée doivent se regarder lors de la prière est née chez les modernes et elle est totale-ment étrangère à la chrétienté traditionnelle. Le prêtre et l’assemblée ne s’adressent pas mutuelle-ment une prière, c’est au Seigneur qu’ils s’adres-sent. C’est pourquoi dans la prière ils regardent dans la même direction : soit vers l’est comme étant le symbole cosmique du retour du Seigneur, ou alors, là où cela n’est pas possible, vers une image du Christ située dans l’abside, vers une croix ou tout simplement ensemble vers le haut ». Tournés vers le Seigneur La forme de célébration où tous portent leur regard dans la même direction (conversi ad orientem, ad Crucem, ad Dominum – tounés vers l’Orient, vers la croix, vers le Seigneur) est même évoquée par les rubriques du nouveau rite de la messe (cf. Ordo Missæ, n. 25, nn. 133 et 134). La célébration qu’on

appelle « versus populum » ne correspond certainement pas à l’idée de la sainte liturgie telle qu’elle est mentionnée dans les déclara tions de Sacrosanctum Concilium nn. 2 et 8. La deuxième plaie est la communion dans la main répandue pratiquement partout dans le monde. Non seulement cette façon de recevoir la communion n’a été évoquée en aucune ma-nière par les Pères conciliaires de Vatican II, mais bel et bien introduite par un certain nom-bre d’évêques en désobéissance au Saint-Siège et dans le mépris du vote négatif en 1968 de la majorité du corps épiscopal. Ce n’est qu’après que le pape Paul VI l’a légitimée sous condi-tions particulières et à contrecœur. Le Pape Benoît XVI, depuis la fête du Saint Sacrement 2008, ne distribue plus la communion qu’à des fidèles à genoux et sur la langue, et cela non seulement à Rome, mais aussi dans toutes les églises locales auxquelles il rend visite. Par là, il donne à l’Église tout entière un exemple clair du magistère pratique en matière liturgi-que. Si la majorité qualifiée du corps épisco-pal, trois ans après le Concile, a refusé la com-munion dans la main comme quelque chose de nuisible, combien plus les Pères conciliaires l’auraient également fait ! La troisième plaie, ce sont les nouvelles prières de l’offertoire. Elles sont une création entièrement nouvelle et n’ont jamais été en usage dans l’Église. Elles expriment moins l’évocation du mystère du sacrifice de la croix que celle d’un banquet, rappelant les prières du repas sabbatique juif. Dans la tradition plus que millénaire de l’Égli-se d’Occident et d’Orient, les prières de l’offer-toire ont toujours été axées expressément sur le mystère du sacrifice de la croix (cf. p. ex. Paul Tirot, Histoire des prières d’offertoire dans la liturgie romaine du VIIe au XVIe siècle, Rome, C.L.V., 1985). Une telle création abso-lument nouvelle est sans nul doute en contra-diction avec la formulation claire de Vatican II qui rappelle : « Innovationes demum ne fiant nisi vera et certa utilitas Ecclesiæ id exigat et adhibita cautela ut novæ formæ ex formis iam exstantibus organice quodammodo crescant » (« Que l’on ne fasse finalement pas d’innova-tions, à moins qu’une utilité véritable et cer-taine l’exige pour l’Église, et après avoir pris la précaution que de nouvelles formes se déve-loppent de manière en quelque sorte organique à partir des formes déjà existantes » [Sacrosanctum Concilium, n. 23]). La quatrième plaie est la disparition totale du latin dans l’immense majorité des célébrations eucharistiques de la forme ordinaire dans la totalité des pays catholiques. C’est là une in-fraction directe contre les décisions de Vatican II. Les lectures La cinquième plaie est l’exercice des services liturgiques de lecteur et d’acolyte par des femmes, ainsi que l’exercice de ces mêmes services en habit civil en pénétrant dans le chœur pendant la sainte messe directement depuis l’espace réservé aux fidèles. Cette cou-

tume n’a jamais existé dans l’Église, ou tout au moins n’a jamais été bienvenue. Elle confè-re à la célébration de la messe catholique le caractère extérieur de quelque chose d’infor-mel, le caractère et le style d’une assemblée plutôt profane. Le deuxième concile de Nicée interdisait déjà, en 787, de telles pratiques en édictant ce canon : « Si quelqu’un n’est pas ordonné, il ne lui est pas permis de faire la lectu-re depuis l’ambon pendant la sainte liturgie » (can. 14). Cette norme a été constamment respectée dans l’Église. Seuls les sous-diacres ou les lecteurs avaient le droit de faire la lectu-re pendant la liturgie de la messe. En rempla-cement des lecteurs et acolytes manquants, ce sont des hommes ou des garçons en habits liturgiques qui peuvent le faire, et non des femmes, étant donné que le sexe masculin, sur le plan de l’ordination non sacramentelle des lecteurs et acolytes, représente symbolique-ment le dernier lien avec les ordres mineurs. Dans les textes de Vatican II, il n’est fait nul-lement mention de la suppression des ordres mineurs et du sous-diaconat, ni de l’introduc-tion de nouveaux ministères. Dans Sacrosanc-tum Concilium n. 28, le Concile fait la différen-ce entre « minister » et « fidelis » pendant la célébration liturgique, et il stipule que l’un et l’autre ont le droit de ne faire que ce qui leur revient de par la nature de la liturgie. Le n. 29 mentionne les « ministrantes », c’est-à-dire les servants d’autel qui n’ont reçu aucune ordina-tion. En opposition à ceux-là, il y aurait, selon les termes juridiques de l’époque, les « ministri », c’est-à-dire ceux qui ont reçu un ordre qu’il soit majeur ou mineur. Appel à plus de sacré Par le motu proprio Summorum Pontificum, le Pape Benoît XVI stipule que les deux formes du rite romain sont à regarder et à traiter avec le même respect, parce que l’Église reste la même avant et après le Concile. Dans la lettre d’accompagnement du motu proprio, le Pape souhaite que les deux formes s’enrichissent mutuellement. En outre, il souhaite que dans la nouvelle forme « apparaisse, plus que cela n’a été le cas jusqu’à présent, le sens du sacré qui attire de nombreuses personnes vers l’ancien rite ». Les quatre plaies liturgiques ou usages malheureux (célébration versus populum, com-munion dans la main, abandon total du latin

���� Le tabernacle doit rester au centre de la liturgie, sur un autel en pierre.

« L’idée que le prêtre et l’assemblée doivent se regarder lors de la prière

est née chez les modernes » Benoît XVI

���� Seuls les sous-diacres et les lecteurs ont le droit de faire la lecture. A défaut, des hommes en habits liturgiques.

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et du chant grégorien et intervention des fem-mes pour le service de la lecture et celui d’aco-lyte) n’ont en soi rien à faire avec la forme ordinaire de la messe et sont en plus en contra-diction avec les principes liturgiques de Vatican II. Si l’on mettait un terme à ces usa-ges, on reviendrait au véritable enseignement liturgique de Vatican II. Et à ce moment-là, les deux formes du rite romain se rapproche-raient énormément, de sorte que tout au moins extérieurement, on n’aurait pas à constater de rupture entre elles, et de ce fait, pas de rupture non plus entre l’Église d’avant le Concile et celle d’après. En ce qui concerne les nouvelles prières de l’offertoire, il serait souhaitable que le Saint-Siège les remplace par les prières correspon-dantes de la forme extraordinaire ou tout au moins qu’il permette leur utilisation ad libi-tum. Ainsi ce n’est pas seulement extérieure-ment, mais intérieurement que la rupture en-tre les deux formes serait évitée. La rupture dans la liturgie, c’est bien d’elle que la majori-té des Pères conciliaires n’a pas voulu ; en témoignent les actes du Concile, parce que dans les deux mille ans d’histoire de la liturgie dans la sainte Église, il n’y a jamais eu de rup-ture liturgique, et que par conséquent, il ne doit jamais en avoir. Par contre, il doit y avoir une continuité comme il convient que ce soit pour le magistère. Les cinq plaies au corps liturgique de l’Église évoquées ici réclament guérison. Elles représentent une rupture com-parable à celle de l’exil d’Avignon. La situa-tion d’une rupture aussi nette dans une ex-pression de la vie de l’Église qui est loin d’être sans importance – autrefois l’absence des pa-pes de la ville de Rome, aujourd’hui la rupture visible entre la liturgie d’avant et d’après le Concile – cette situation donc réclame guéri-son. C’est pourquoi on a besoin aujourd’hui de

nouveaux saints, d’une ou de plusieurs sainte Catherine de Sienne. On a besoin de la « vox populi fidelis » réclamant la suppression de cette rupture liturgique. Mais le tragique de l’histoire, c’est qu’aujourd’hui comme autre-fois au temps de l’exil d’Avignon, une grande majorité du clergé, surtout du haut clergé, se satisfait de cet exil, de cette rupture. Avant que l’on puisse s’attendre à des fruits efficaces et durables de la nouvelle évangélisation, il faut tout d’abord que s’instaure à l’intérieur de l’Église un processus de conversion. Com-ment peut-on appeler les autres à se convertir tant que, parmi les appelants, aucune conver-sion convaincante vers Dieu n’a encore eu lieu, parce que, dans la liturgie, ils ne sont pas suffi-samment tournés vers Dieu, tant intérieure-ment qu’extérieurement ? On célèbre le Sacri-fice de la messe, le sacrifice d’adoration du Christ, le plus grand mystère de la foi, l’acte d’adoration le plus sublime dans un cercle fermé en se regardant les uns les autres. La conversio ad Dominum Il manque la « conversio ad Dominum » néces-saire, même extérieurement, physiquement. Puisque pendant la liturgie, on traite le Christ comme s’il n’était pas Dieu et qu’on ne lui manifeste pas de signes extérieurs clairs d’une adoration due à Dieu seul, dans le fait que les fidèles reçoivent la sainte communion debout et qu’en plus, ils prennent l’hostie dans leurs mains comme une nourriture ordinaire, en

l’attrapant avec les doigts et en se la mettant eux-mêmes dans la bouche. Il y a ici le danger d’une sorte d’arianisme ou d’un semi-arianisme eucharistique. Une des conditions nécessaires d’une fructueuse nouvelle évangéli-sation serait le témoignage suivant de toute l’Église sur le plan du culte liturgique public, observant au moins ces deux aspects du culte divin, à savoir : 1. Que sur toute la terre, la sainte messe soit célébrée, même dans la forme ordinaire, dans la « conversio ad Dominum », intérieurement et nécessairement aussi extérieurement. 2. Que les fidèles plient le genou devant le Christ au moment de la sainte communion, comme saint Paul le demande, évoquant le nom et la personne du Christ (cf. Ph 2, 10), et qu’ils le reçoivent avec le plus grand amour et le plus grand respect possible, comme il lui revient en tant que Dieu véritable. Dieu soit loué, le Pape Benoît XVI a entamé, par deux mesures concrètes, le processus de retour d’exil avignonnais liturgique, à savoir par le motu proprio Summorum Pontificum et par la réintroduction du rite de communion traditionnel. Il est encore besoin de beaucoup

de prières et peut-être d’une nouvelle sainte Catherine de Sienne afin que suivent les autres pas, de façon à guérir les cinq plaies sur le corps liturgique et mystique de l’Église et que Dieu soit vénéré dans la liturgie avec cet amour, ce respect, ce sens du sublime, qui ont toujours été le fait de l’Église et de son ensei-gnement, notamment à travers le concile de Trente, le pape Pie XII dans son encyclique Mediator Dei, le concile Vatican II dans sa constitution Sacrosanctum Concilium et le Pape Benoît XVI dans sa théologie de la litur-gie, dans son magistère liturgique pratique et dans le motu proprio précité. Personne ne peut évangéliser s’il n’a d’abord adoré, voire même s’il n’adore pas en permanence et ne donne pas à Dieu, le Christ Eucharistie, la vraie priorité dans la façon de célébrer et dans toute sa vie. En effet, pour reprendre les mots du cardinal Joseph Ratzinger : « C’est dans la manière de traiter la liturgie que se décide le sort de la foi et de l’Église ».

Mgr Athanasius SCHNEIDER, Réunicatho, le 15 janvier 2012

[L’Homme Nouveau n°1511 du 11 février 2012]

« Un processus de conversion doit s’instaurer »

���� L’Église a besoin d’autres Sainte Catherine de Sienne pour guérir les plaies qui la blessent.

���� Le Pape, depuis son élection, montre l’exemple d’une liturgie où le sens du sa-cré et du mystère est respecté.

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POUR JOINDRE

NOTRE CHAPELAIN

ORDO LITURGIQUE

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LE LIVRE DU MOIS

INTENTIONS DE PRIÈRES

IL Y A PROJET DE MARIAGE ENTRE :

Mademoiselle Gwénaëlle Argouac’h et

Monsieur Christophe Mathieu

Mademoiselle Anne Artur et Monsieur Stéphane de Saint Jean

Mademoiselle Bénédicte de Rambure et Monsieur Vicky Massin

Mademoiselle Constance Hogard et Monsieur Albéric Bourges

Mademoiselle Anne Urlacher et Monsieur Jean de Kersabiec

SONT DEVENUS ENFANTS DE DIEU PAR LE BAPTÊME

Ida Andriensen

Pierre Taillandier

Camille Beaumont-Cazeneuve

HORAIRES DES OFFICES

• En semaine : Consulter le site Internet de la chapelle ou les horaires affichés sur le tableau au fond de la chapelle et sur la porte extérieure de la chapelle de la Madone.

• DIMANCHE 10h30 : Messe chantée 18h30 : Messe basse 20h00 : Office des Complies

• Chaque 1er vendredi du mois : Messe du Sacré Cœur à 19h00, suivie le l’adoration du Saint-Sacrement jusqu’à minuit.

• Chaque 1er samedi du mois : Messe de la Sainte Vierge à 11h00. Les confessions sont entendues à partir de 10h00.

Offrandes de messe dans l’Archidiocèse de Rennes :

Messe : 18 € Neuvaine : 180 € Trentain : 630 €

Plus d’informations sur le site Internet de la chapelle : www.saintfrancois.over-blog.fr

Recevez par courriel toutes les informations de la chapelle en vous abonnant gratuitement à la lettre d’information sur le

site Internet.

Mars 2012 Je 1er Saint Aubin Ve 2 Quatre-Temps de Carême Sa 3 Quatre-Temps de Carême Di 4 2ème Dimanche de Carême Lu 5 Saint Adrien Ma 6 Saintes Perpétue et Félicité Me 7 Saint Thomas d’Aquin Je 8 Saint Jean de Dieu Ve 9 Sainte Françoise Romaine Sa 10 Les Quarante Saints Martyrs Di 11 3ème Dimanche de Carême Lu 12 Saint Grégoire le Grand Ma 13 Sainte Patricia Me 14 Sainte Mathilde Je 15 Sainte Louise de Marillac Ve 16 Saint Cyriaque Sa 17 Saint Patrick Di 18 4ème Dimanche de Carême Lu 19 Saint Joseph épx de la T.S. Vierge Ma 20 Saint Wulfran Me 21 Saint Benoît Je 22 Sainte Léa Ve 23 Saint Joseph Oriol Sa 24 Saint Gabriel Archange Di 25 Dimanche de la Passion Lu 26 Annonciation Ma 27 Saint Jean Damascène Me 28 Saint Jean de Capistran Je 29 Saint Berthold Ve 30 Compassion de la T.S. Vierge Marie Sa 31 Saint Benjamin

L’esprit de la musique. Benoît XVI

Les éditions Artège nous pro-posent un recueil de textes qui nous permettent de pénétrer plus avant dans une des ex-pressions de la liturgie : La musique sacrée.

La réforme liturgique a produit des fruits très divers et contras-tés en la matière… Le saint Père vient nous rappeler l'élévation de l'âme par l'art musical qui dépasse le domaine du sensible et qui vient toucher le sanctuaire de l'âme. Nul be-soin d'être mélomane ou spé-cialiste pour se plonger dans cette étude, cette collation d'enseignements du pape est un nouvel argument en faveur d'une liturgie transcendante et non horizontale. _______________________ L’esprit de la musique. Benoît XVI Ed. Artège 2011 - 21 €

ACTUALITÉ CITATION DU MOIS

Saint Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars (1786 + 1859)

- Le Carillon de Saint François n°47 - Février 2012 -

« On n'a pas besoin de tant parler pour bien prier. On sait que le Bon Dieu est là, dans le Saint Tabernacle ; on lui ou-vre son cœur ; on se complaît en sa sainte présence. C'est la meilleure prière, celle-là ».

Monsieur le chanoine Gwenaël Cristofoli Institut du Christ

Roi Souverain Prêtre 20 rue Saint Louis

35000 - RENNES � 02 99 31 74 92 � 06 98 31 31 23

[email protected]

RENSEIGNEMENTS

En cours de catéchisme, M. le curé pose des questions aux futurs communiants. Il demande à un premier enfant : « - Qu’a dit Notre Seigneur en instituant le sacrement du baptême ? - Il a dit : Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. - Très bien. Et toi, demande t-il à un autre enfant, qu’a-t-il dit pour l’eucharistie ? - Il a dit : Prenez, ceci est Mon corps, ceci est Mon sang. - Parfait ! Et toi, demande t-il à un troisième enfant, qu’a dit

Sacrements... FIORETTI DE SAINT FRANÇOIS

Notre Seigneur en instituant le sacrement du mariage ? - Heu… Ah oui ! C’est quand Il a dit : Mon Dieu, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ? »

Chaque vendredi de Carême, chemin de Croix à 19h15 à la

chapelle Saint François.

Un nouvel évêque à Lourdes.

Le 11 février dernier, en la fête des apparitions de la Très Sainte Vierge à Lourdes, le Vatican annonçait la nomina-tion de SER Mgr Nicolas Brouwet au siège épiscopal de Tarbes et Lourdes, pour succéder à Mgr Perrier. Mgr Brouwet jusqu’alors évêque auxiliaire de Nanterre est bien connu des marcheurs de la Pentecôte, ayant participé à plusieurs reprises au pèlerina-ge de Notre Dame de Chrétienté. Il avait notam-ment célébré la messe pontificale du lundi de Pentecôte 2011 à la cathédrale de Chartres. Né en 1962, il est aujourd’hui le plus jeune évêque de France !

Mgr Nicolas Brouwet célébrant la messe du samedi lors du pèlerinage de Pentecôte 2006.