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À la réception de vos nombreuses réactions, j'en conclus que la première édition de l'Auditeur francophone vous a plu. Lors- qu' on lance un nouveau projet, le doute est toujours présent. Principalement le doute que l'Auditeur franco- phone ne plaise pas à nos lecteurs.Même en ayant la satis- faction d'avoir effectué un bon travail, on attend toujours avec quelque appréhension le regard des autres. Les auditeurs fran- cophones ont apprécié l'Auditeur francophone. Rien de mieux pour moti- ver l'équipe de rédaction autour de Nourdine Khatal et vous offrir cette deuxième édition. Louis Vaurs me faisait récemment la remarque suivante : « Le plus difficile sera de garder le souffle ». C'est en effet un des deux grands défis de l'UFAI que nous aurons à relever en 2010.Passé l'euphorie du départ, les bons projets se démar- quent dans la continuité et la durabilité. C'est ce à quoi s'attèle la rédaction. Le deuxième défi sera la conférence internationale de l'UFAI à Abidjan. Sous la direction de notre Vice-Président Afrique, Octave Goh Bi, les éléments de la conférence se mettent peu à peu en place. La conférence aura lieu les 4 et 5 octobre 2010. Le dimanche 3 octobre 2010 se tiendra l'Assemblée Générale de l'UFAI à laquelle seront conviés les délégués de chaque institut. Ces défis de l'UFAI sont vos défis. Grâce à vos articles dans l'Audi- teur francophone, grâce à votre participation à la conférence internationale à Abidjan, chacun de vous pourra contribuer gran- dement à la perpétuation de cette belle aventure de l'UFAI. Et même si vous ne pouvez contribuer ni à l'un, ni à l'autre défi, sachez, amical lecteur, que nous sommes heureux de vous faire passer un moment dans le monde de l'audit francophone en parcou- rant les pages suivantes. Je vous souhaite une excellente lecture, Bien à vous Denis Neukomm, Président de l'UFAI Editorial ...................................... p.1 5 questions à ... Clément Clément .................... p.1 L’auditeur interne : un joueur à valeur ajoutée .. p.3 La parole... à Louis Vaurs .............................. p.4 Les bonnes pratiques de gouvernance des entreprises ........................ p.7 Echos des Instituts et Associations ............................... p. 9 AACIA - Algérie ..................... p. 9 ASAI - Suisse .......................... p. 9 ATAI - Tunisie .......................... p.10 IIA Congo ................................ p.11 IIA Côte d’Ivoire .................... p.11 IVIQ - Canada ......................... p.12 Agenda ....................................... p.13 EDITORIAL uditeur rancophone N°2 Janvier - Mars 2010 Sommaire Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 1/13 5 QUESTIONS À ... Nourdine Khatal : Je vous demanderai de bien vouloir vous présenter brièvement à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore. Clément Clément : Je suis né en 1956 en Estrie, région du Québec au sud de Montréal. Cinquième enfant, mes parents étaient semblent-ils fiers d'avoir un garçon après quatre filles et mon frère est venu compléter notre modeste famille. Encore aujour- d'hui, plusieurs personnes me demandent la raison pour laquelle on m'a donné cette double appel- lation. Je réponds souvent à la blague que c'est parce que mes parents ont bégayé au mauvais moment… En fait, à l'époque, il y a eu une certaine mode qui consistait à donner le même prénom que le nom. Enfin, je vous avoue que dans mon Clément Clément, par Nourdine Khatal

Newsletter UFAI 2[1]

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Page 1: Newsletter UFAI 2[1]

Àla réception de vos nombreuses réactions,

j'en conclus que la première édition de

l'Auditeur francophone vous a plu. Lors-

qu' on lance un nouveau projet, le doute

est toujours présent.Principalement

le doute que l'Auditeur franco-

phone ne plaise pas à nos

lecteurs.Même en ayant la satis-

faction d'avoir effectué un bon

travail,on attend toujours avec

quelque appréhension le regard

des autres. Les auditeurs fran-

cophones ont apprécié l'Auditeur

francophone.Rien de mieux pour moti-

ver l'équipe de rédaction autour de Nourdine

Khatal et vous offrir cette deuxième édition.

Louis Vaurs me faisait récemment la remarque

suivante : « Le plus difficile sera de garder le

souffle ». C'est en effet un des deux grands défis

de l'UFAI que nous aurons à relever en 2010.Passé

l'euphorie du départ, les bons projets se démar-

quent dans la continuité et la durabilité. C'est ce

à quoi s'attèle la rédaction. Le deuxième défi

sera la conférence internationale de l'UFAI à Abidjan.

Sous la direction de notre Vice-Président Afrique,

Octave Goh Bi, les éléments de la conférence se

mettent peu à peu en place. La conférence aura

lieu les 4 et 5 octobre 2010.Le dimanche 3 octobre

2010 se tiendra l'Assemblée Générale de

l'UFAI à laquelle seront conviés les

délégués de chaque institut. Ces

défis de l'UFAI sont vos défis.

Grâce à vos articles dans l'Audi-

teur francophone,grâce à votre

participation à la conférence

internationale à Abidjan,chacun

de vous pourra contribuer gran-

dement à la perpétuation de cette belle

aventure de l'UFAI.

Et même si vous ne pouvez contribuer ni à l'un,

ni à l'autre défi, sachez, amical lecteur, que nous

sommes heureux de vous faire passer un moment

dans le monde de l'audit francophone en parcou-

rant les pages suivantes.

Je vous souhaite une excellente lecture,

Bien à vous

Denis Neukomm, Président de l'UFAI

Editorial ...................................... p.1

5 questions à ...

Clément Clément .................... p.1

L’auditeur interne :

un joueur à valeur ajoutée .. p.3

La parole...

à Louis Vaurs .............................. p.4

Les bonnes pratiques

de gouvernance

des entreprises ........................ p.7

Echos des Instituts et

Associations............................... p. 9

AACIA - Algérie ..................... p. 9

ASAI - Suisse .......................... p. 9

ATAI - Tunisie ..........................p.10

IIA Congo ................................p.11

IIA Côte d’Ivoire ....................p.11

IVIQ - Canada .........................p.12

Agenda .......................................p.13

EDITORIAL

uditeur

rancophone

N°2Janvier -Mars2010

Sommaire

Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 1/13

5 QUESTIONS À ...

Nourdine Khatal : Je vous demanderai de bien

vouloir vousprésenter brièvementànos lecteurs qui

ne vous connaissent pas encore.

Clément Clément : Je suis né en 1956 en Estrie,

région du Québec au sud de Montréal.Cinquième

enfant,mes parents étaient semblent-ils fiers d'avoir

un garçon après quatre filles et mon frère est venu

compléter notre modeste famille. Encore aujour-

d'hui, plusieurs personnes me demandent la raison

pour laquelle on m'a donné cette double appel-

lation. Je réponds souvent à la blague que c'est

parce que mes parents ont bégayé au mauvais

moment… En fait,à l'époque, il y a eu une certaine

mode qui consistait à donner le même prénom

que le nom. Enfin, je vous avoue que dans mon

Clément Clément, par Nourdine Khatal

Page 2: Newsletter UFAI 2[1]

Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 2/13

enfance cela m'embêtait mais j'y vois aujourd'hui plutôt un avan-

tage, les gens se rappellent plus facilement de mon nom… et

ce malgré le correcteur du logiciel Word de Microsoft qui me

traite régulièrement de…doublon.

Après une année sabbatique au terme de mes études collégiales,

période au cours de laquelle j’ai parcouru l’Europe avec mon sac

à dos pendant six mois, j’ai fait mes études universitaires en admi-

nistration des affaires et obtenu le titre de comptable agréé

(expert comptable).J’ai œuvré auprès du Vérificateur général du

Québec de 1980 à 1998.J’ai,par la suite,été recruté par l’Université

Laval afin de fonder la fonction d’audit interne dans cette insti-

tution où j’y suis resté pendant cinq ans. J’ai rejoint la société

Desjardins Sécurité financière en 2003 comme responsable de

l’audit interne et de la conformité. À compter de janvier 2010,

je rejoindrai la société mère,le Mouvement des caisses Desjardins,

le plus grand groupe financier coopératif au Canada et le plus

grand employeur du Québec. J’y œuvrerai à titre de directeur

principal de l’audit interne pour les fonctions Mouvement.

N.K.:Vous êtes connupour votre implicationactive

dans l’audit interne tant dans la communauté

francophone qu’anglophone. Percevez-vous

desdifférencesnotablesoudes spécificitésdans

lapratiquede l’audit internedans ces commu-

nautés ?

C. C. : Il s’agit d’une question intéressante qui

mériterait certes une réponse approfondie du fait

qu'elle touche plusieurs volets, notamment la géogra-

phie, la langue et la culture.

J'ai débuté mon implication dans la communauté des auditeurs

internes lorsque j'ai été recruté pour démarrer cette fonction à

l'Université Laval à Québec.J'avais auparavant surtout œuvré en

vérification financière et optimisation des ressources et j'ai rapi-

dement senti le besoin de mieux comprendre les subtilités du

métier en regard des autres types d'audit,en m'impliquant dans

cette communauté.J'ai donc intégré le conseil d'administration

de l'Institut des vérificateurs internes de Québec (IVIQ) pour,par

la suite, en assumer la présidence entre 2002 et 2004. C'est M.

Yves Bilodeau qui m'a introduit à l'UFAI dans ces années. Suite

à un empêchement quant à une intervention qu'il devait faire

à Casablanca dans le cadre d'une conférence de l'ECIIA en

2001, il m'a demandé si j'étais volontaire pour prendre sa

relève à cette occasion. Ce fut pour moi le début d'une série de

collaborations qui subsistent encore aujourd'hui.En parallèle, je

me suis également impliqué au niveau canadien.À la demande

de plusieurs leaders canadiens en audit interne, l'IIA a créé en

2006 un conseil canadien visant à différencier les praticiens cana-

diens en raison des différences dans les structures économiques,

sociales et culturelles canadiennes du reste de l'Amérique du

nord. Il en est de même à l'intérieur du Canada où il existe beau-

coup de disparités dans la structure économique, culturel et

social entre les régions. Mon implication à ce niveau est donc

pour appuyer cette cause de même que pour protéger les aspects

de la francophonie, le Québec étant une goutte de francopho-

nie dans une mer anglophone.

J'ai donc pu observer divers types de pratiques d'audit interne

et constater d’importantes différences dans la pratique de

l'audit interne. La langue, en l'occurrence le français et l'anglais,

ne représente à mon avis qu'une dimension des raisons de ces

différences. Il y a aussi le régime politique dans lequel s'exerce

le métier, l'industrie, la culture, l'aspect social et probablement

d'autres facteurs.

À la conférence de l'UFAI à Paris en 2008, j'ai eu le plaisir d'ani-

mer un atelier autour de la question « Les normes d'audit sont-

elles universelles ? ». Les discussions qu’ont suscitées cette

question ont effectivement mis en lumière ces divers aspects.

Pour ceux que cela intéresse, je crois que les actes de cette confé-

rence sont toujours disponibles sur le site internet de

l'UFAI (www.ufai.org).

N.K. : En quoi, selon vous, l’approche d’audit par

les risques,déjà largementadoptéedans lesorga-

nisations performantes, deviendra-t-elle incon-

tournable ?

C.C. :Aujourd'hui,dissocier la notion de risque de

l'audit interne serait comme parler du yin sans le yang,

du bien sans le mal, etc. Cela n'a cependant pas toujours

été le cas. Notre profession s'est longtemps concentrée sur le

contrôle interne relié aux systèmes comptables. Sortir de cette

zone était même mal perçu. Or, cette notion s'est considérable-

ment élargie et se reflète dans les nouvelles définitions de contrôle

comme celle proposée par le COSO qui englobe en plus d' infor-

mation financière, de réalisation des objectifs de l'entreprise et

de conformité des opérations.

Forte de cette évolution, la profession est en voie de s'adapter

(à des vitesses variables selon les pays et les industries). Par

exemple, la formalisation des processus de gestion du risque

diffère grandement d'une industrie à l'autre. Il est courant, par

exemple, que de tels processus soient davantage matures

dans les institutions financières que dans les industries de service.

Mais comme on l'a vu lors de la dernière crise financière, des

processus élaborés de gestion du risque ne sont pas nécessai-

rement garants de défaillances qui ont incidemment conduit à

une crise financière reliée à des processus de gestion de risques

sophistiqués mais qui ont oublié une variable : la cupidité. Je

crois que nous exerçons un métier qui tient à la fois de la science

et de l'art. J'entends par là que nous devons appliquer les tech-

niques et les normes que l'on nous enseigne mais appliquées

avec un bon jugement dans le contexte où nous l'exerçons.

Page 3: Newsletter UFAI 2[1]

Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 3/13

À mon avis, la prochaine évolution importante dans ce domaine

sera la coordination entre les diverses fonctions des entre-

prises qui sont interpellées par la gestion du risque. J'entends

particulièrement l'audit interne, la gestion du risque, la confor-

mité réglementaire, la sécurité de l'information,les plans de conti-

nuités des affaires et la conformité relié à la divulgation financière

(Sarbanes Oxley et ses équivalents).Ces sujets ont tous un tronc

commun autour du concept de gestion du risque qu'il sera néces-

saire de coordonner dans l'entreprise. Je crois que les français

appellent cela « l'urbanisme des contrôles » alors qu'en Amérique

on parle de projets de « Gouvernance, risque et conformité ».

N. K. : L’éthique est devenue aujourd’hui un sujet sérieux. Pensez-

vousque l’audit internepeut contribuerà renforcer l’éthiqueau sein

de l’entreprise ? Si oui, comment ?

C. C. : C'est la question de l'heure de ce côté-ci de l'océan. Lors

de la conférence canadienne sur l'audit interne qui s'est tenue

à Québec en septembre dernier, nous avons organisé un panel

de spécialistes de diverses provenances pour tenter de répondre

à cette question.Le thème « Les vérificateurs peuvent-ils vrai-

ment vérifier le comportement et l’éthique ? » a été un fait

marquant de la conférence.Chefs de vérifications internes,psycho-

logues, universitaires et consultants se sont tour à tour exprimés

sur cette question. J'en ai retenu que le caractère d'acceptabi-

lité des comportements ainsi que les cadres de référence en

matière d'éthique sont des éléments qui évoluent dans le temps

et selon les circonstances.

Pour répondre directement à votre question, l'auditeur interne

peut certainement contribuer à renforcer l'éthique et d'ailleurs

une norme de notre profession l'exige : « L'audit interne doit

évaluer la conception, la mise en œuvre et l'efficacité des

objectifs, des programmes et des activités de l'organisation

liés à l'éthique ». Par exemple, le conseil d'administration de

mon entreprise m'a confié le mandat, l'année dernière, de véri-

fier si l'éthique était une notion bien comprise dans l'entre-

prise et interprétée uniformément. Ce n'est pas un sujet facile

mais on peut y arriver par des techniques appropriées.

N. K. : Quelles sont,selonvous,les clés de succèsde l’audit interne ?

C. C. : Il s'agit d'une autre question intéressante… qui appelle-

rait autant de réponses que d'individus qui y répondraient. La

définition même de notre profession nous indique que nous

devons procurer de la valeur ajoutée.Définir une telle valeur peut

varier grandement selon le contexte et l'entité dans laquelle vous

œuvrez. On dit qu'on juge un arbre à ses fruits. C'est donc dire

que nous devons satisfaire ceux que nous nourrissons ! Je vois

quand même un certain nombre d'éléments incontournables et

à ce sujet, j'aime bien me référer à la notion de tableau de bord

équilibré (balance scorecard) qui s'applique à plus d'un domaine.

En audit interne, les trois questions fondamentales ressemblent

à ceci :

1. La fonction d'audit interne est-elle positionnée de façon stra-

tégique afin de contribuer globalement à la performance de

l'entité ?

2. Est-ce que les processus d'audit interne utilisés sont effi-

caces en regard des besoins d'affaires de l'entité ?

3. Est-ce que la fonction utilise les bonnes personnes pour réali-

ser sa mission et ses objectifs ?

Évidemment, ces trois questions appellent plusieurs sous

questions mais si dans l'ensemble vos parties prenantes répon-

dent oui, c'est que vous avez du succès !

L’AUDITEUR INTERNE : UN JOUEUR À VALEUR AJOUTÉE

De nos jours les transferts des joueurs de football coûtent

des dizaines de millions d’euros (ex.:transfert de Cristiano

Ronaldo au Real Madrid pour une somme historique et

polémique de 94 millions d’euros, Kaka pour 65 millions…).

Ces chiffres mirobolants, jamais connus dans l’histoire du premier

sport populaire, suscitent certaines questions : Pourquoi ces

montants chimériques ? Que cherchent ces clubs ?

La réponse à ces questions est à mon sens assez simple.Ces tran-

sactions qui ont déjà leur « mercato » (terminologie italienne

où ce phénomène a connu ses premiers élans), sont réalisées

dans l’objectif de doter les clubs d’une valeur ajoutée sûre,

leur permettant de gagner, de satisfaire leurs supporters, de

remporter de plus en plus de trophées et bien évidemment de

faire des bénéfices.Par analogie, le recrutement d’auditeurs inter-

nes est de plus en plus basé sur son potentiel de contribution

à l’amélioration de la valeur ajoutée de l’équipe d’audit.

Cette notion de valeur ajoutée mise en valeur depuis l’appa-

rition de la définition de l’audit interne par l’IIA en 1999,est deve-

nue depuis lors un indicateur de performance de premier degré.

A tel point que le degré de réussite de l’auditeur interne est

devenu tributaire de la fréquence des valeurs ajoutées

réalisées pendant sa carrière. C’est le nombre de buts marqués

par un joueur de football,où ceux dont il était à l’origine.Cependant,

combien de «buts » avons-nous marqués durant notre carrière ?

Quel était l’impact de chaque « but » sur notre vie profession-

nelle et sur l’organisation ? Certains d’entre nous vont esquiver

par Sami BEN JOUDA,Certified internal auditor

Page 4: Newsletter UFAI 2[1]

Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 4/13

la question de peur de ne pas avoir de réponse, d’autres vont

chercher dans leur histoire et essayer en vain d’identifier un

événement ayant été à l’origine d’un changement positif dans

l’histoire de leur organisation. Mais il y a des auditeurs internes

qui vont aimer répondre à cette question et saisir cette occa-

sion pour mettre en valeur leur « Success Story » dans

les organisations où ils sont passés. Leurs réussites

étaient sans doute le fruit d’une suite de création

de valeur ajoutée dont ils étaient fièrement initia-

teurs. C’est la raison pour laquelle on se souvient

toujours de notre premier « but » qui a été

« le but de la chance » ,à partir duquel l’audi-

teur interne démarre une nouvelle expérience

pleine de motivation, de confiance en soi et

d’un désir d’aller plus loin. Cette nouvelle situation

marquera sa position dans l’organisation,sa carrière profes-

sionnelle et aura même des retombées positives sur sa vie sociale.

Cependant,est-il exigé qu’un grand joueur de football soit toujours

l’auteur des buts marqués par son équipe ? La réponse est

bien évidemment non. D’ailleurs les joueurs les plus connus

de l’histoire (Pelé,Maradona,Zidane…) n’ont pas été les premiers

buteurs de leurs équipes, mais ils étaient souvent à l’origine de

des buts marqués par leurs coéquipiers.Ceci ne diminue en rien

leur valeur ajoutée puisque leur équipe finit par gagner.

Ceci est valable aussi pour l’auditeur interne dont la valeur

ajoutée pourrait être un output de son effort

personnel, résultant de la mise en place de ses

recommandations et conseils, comme elle

pourrait également être le fruit de sa colla-

boration avec les membres de l’équipe d’au-

dit. « Peu importe qui est titulaire, le plus

important c’est de porter la bannière ».

Enfin,il est à signaler que la création devaleur

ajoutée devrait être imbriquée dans le proces-

sus d’audit et bénéficier d’une attention particu-

lière tout au long de la mission d’audit ou de conseil. Il serait

même judicieux de tenir compte de cette notion lors de la plani-

fication d’audit et établir un plan d’audit selon une approche

basée sur la création de valeur ajoutée « Add value based

approach » , ça serait plutôt excellent pour le marketing de

notre métier.

LA PAROLE À ...

Louis Vaurs, par Nourdine Khatal

Nourdine Khatal : Louis Vaurs, vous êtes une personnalité bien

connue du monde de l’audit interne,mais je souhaiterais tout de

mêmevousdemander,après vousêtreprésentébrièvement,denous

retracer votre cheminement vers l’audit interne.

Louis Vaurs : En fait, rien ne me destinait à une carrière dans

l’audit interne. Je suis docteur en droit public avec une thèse

portant sur le droit international économique.L’ayant soutenue

en avril 68, les événements bien connus de cette époque ont

bouleversé les plans que j’avais échafaudés.

Je me suis tourné par hasard vers le secteur bancaire où après

avoir exercé différentes responsabilités au sein du Comptoir des

Entrepreneurs, devenu par la suite Entenial, j’ai été affecté à

l’Inspection Générale dont j’ai pris la direction en 1981.J’ai exercé,

cette fonction pendant 20 ans en la complétant au fil des ans

par des fonctions nouvelles : déontologue, conseiller du prési-

dent, médiateur de la banque.

Dans le même temps, je me suis beaucoup investi dans la profes-

sion. Membre de l’IFACI à partir de 1976, je suis entré au Conseil

d’Administration en 1980 et j’y suis resté jusqu’en 2001. J’en ai

été élu président en 1986 et, en 1988, avec mes amis Abdellatif

Benkaddour du Maroc,Jean Pouliot du Canada et Amor Souiden

de la Tunisie, j’ai créé l’UFAI, et je me réjouis que, sous la prési-

dence de Denis Neukomm, notre Union ait pris un nouveau

souffle.

Mon implication dans les affaires de l’IFACI, de l’ECIIA et de l’IIA

a été forte avec comme point d’orgue, l’organisation à Paris en

1995 de la Conférence Internationale de l’IIA qui a été un immense

succès.Depuis 2001, je suis le délégué général de l’IFACI, rempla-

çant à ce poste Alain Marcilhacy que certains de nos lecteurs ont

bien connu et,depuis des années, je suis le secrétaire général de

l’UFAI ce qui m’honore plus que tout.

N. K. : Vous avez assuré le secrétariat du Groupe de Place installé

par l’AMFetdont l’objectif était d’élaborer un référentiel de contrôle

interne.Faut-il comprendreau traversde cettedémarcheque le réfé-

rentiel COSOn’était pas adapté au contexte propre aux entreprises

françaises ?

L.V. : Le COSO, publié en anglais en 1992, a été traduit en fran-

çais par l’IFACI et PwC en 1993, et fortement promu auprès de

nos membres.En 2005,lorsque l’AMF a installé le Groupe de Place

chargé d’élaborer un cadre de référence de contrôle interne, le

COSO était largement connu des auditeurs internes mais aussi

des grands cabinets internationaux d’audit.Ce n’était pas néces-

sairement le cas des autres acteurs de ce Groupe qui le consi-

déraient d’autant plus facilement comme inapplicable en France

Page 5: Newsletter UFAI 2[1]

Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 5/13

qu’ils ne l’avaient jamais lu. Il n’en demeurait pas moins vrai que

beaucoup d’entreprises connaissaient ce référentiel et que

certaines multinationales cotées à New York l’avaient adopté

pour répondre aux exigences du Sarbanes Oxley Act améri-

cain. Il ne fallait donc pas trop s’éloigner du référentiel COSO

tout en proposant un cadre allégé pouvant satisfaire les socié-

tés cotées de moyenne importance ainsi que tout autre type

d’organisation.

Le Groupe de Place a donc privilégié une approche pragmatique,

s’efforçant de concilier :

les « bonnes pratiques observées à l’étranger » ;

la réglementation française ;

les recommandations des rapports sur la gouvernance d’entre-

prise ;

les évolutions des 4ème, 7ème et 8ème directives européennes.

Du COSO,le groupe s’est inspiré de ses 5 composantes et a donné

une définition très large du contrôle interne en soulignant

qu’il devait contribuer à la maîtrise des activités de

l’organisation,à l’efficacité de ses opérations et

à l’utilisation efficiente de ses ressources.

Il est à souligner que le Groupe de Place

était composé de personnalités quali-

fiées, mais aussi de représentants des

entreprises, des institutions comp-

tables et d’organismes tels que l’IFACI

et l’AMRAE. Cette composition était

beaucoup plus large que celle à domi-

nante comptable et financière observée

aux Etats-Unis, au Canada ou en Angleterre

pour l’élaboration du COSO, du COCO, ou du

Turnbull Report,et donc plus à même de tenir compte

de toutes les sensibilités du monde économique.

Le cadre de référence de l’AMF comprend :

des principes généraux de contrôle interne ;

un guide d’application relatif au contrôle interne de l’infor-

mation comptable et financière publié par les émetteurs,

pouvant être utilisé en cas de besoin pour la rédaction que

doit faire chaque année le Président, pour celles des procé-

dures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au trai-

tement de l’information financière et comptable ;

deux questionnaires de portée générale, l’un relatif au contrôle

interne comptable et financier, l’autre afférent à l’analyse et

à la maîtrise des risques composante essentielle de tout dispo-

sitif de contrôle interne.

Depuis octobre 2009, l’AMF a mis en place un nouveau Groupe

de Place chargé entre autres d’adapter le cadre de référence à

la dimension «management des risques » , adaptation impo-

sée par les 4ème et 7ème directives européennes ce qui, pour faire

simple,correspond à l’élaboration d’un COSO 2 à la française.Les

travaux sont en cours et ils devront être terminés à la fin du 1er

semestre 2010. Je représente l’IFACI dans ce nouveau groupe.

N. K. : Depuis l’avènementde lanouvelledéfinitionde l’audit interne

en 1999,pensez-vous que les services d’audit interne en France (et

ailleurs) se sont réellement appropriés les concepts énoncés dans

cette définition ? En d’autres termes, les services d’audit interne se

dirigent-ils véritablement vers l’évaluationdesprocessusdemana-

gement des risques et de gouvernement d’entreprise ?

L.V. : La fin des années 90 et le début des années 2000 marquent

un tournant dans le domaine de l’évolution du rôle de l’audit

interne. Il s’éloigne résolument de la sphère purement comp-

table et financière pour s’afficher comme un acteur de la gouver-

nance.

Selon sa nouvelle définition, l’audit interne contribue à la réali-

sation des objectifs de l’organisation en évaluant par une approche

systématique et méthodique les processus de mana-

gement des risques, de contrôle et de gouver-

nement d’entreprise.

Très rapidement, les services d’audit

interne en France se sont appropriés

l’approche par les risques.A l’initiative

le plus souvent des directions d’audit

interne,des cartographies des risques

ont été élaborées et des plans d’audit

préparés en s’appuyant sur une analyse

pertinente des risques susceptibles d’em-

pêcher la réalisation des objectifs soit de l’en-

treprise soit de tel ou tel service.

La notion de processus de gouvernement d’entreprise a posé

davantage d’interrogations. Que faut-il entendre tout d’abord

par « gouvernement d’entreprise » ? Faut-il le distinguer de la

gouvernance opérationnelle ? Et quelles conséquences en

tirer pour l’audit interne ? Et encore,de quels processus de gouver-

nement d’entreprise s’agit-il ? De tous ou de certains seulement ?

Et lesquels ? C’est entre autres pour cela qu’en 2008 nous

avons décidé de créer un groupe de travail avec l’Institut Français

des Administrateurs pour trancher cette double problématique.

Sur le premier point, nous avons considéré que si la différence

entre ces deux familles de gouvernance était en apparence tran-

chée, dans la pratique,elle était plus mouvante et plus poreuse,

de nombreuses interactions existant entre elles. Nous en avons

donc conclu qu’il n’y avait pas de frontière mais plutôt un

continuum entre ces deux approches.

Il en résulte que l’audit interne est tout à la fois un outil de mana-

gement de la direction générale et un outil mis au service du

Page 6: Newsletter UFAI 2[1]

Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 6/13

comité d’audit par la direction générale ; que si, incontestable-

ment, il est rattaché hiérarchiquement à la direction générale,

il doit avoir une relation étroite avec l’un des comités du

conseil d’administration, qui est le plus souvent le comité d’au-

dit mais qui peut être aussi,dans le secteur bancaire notamment,

le comité de contrôle interne et des risques. Si l’on regarde la

pratique en France, on observe que la très grande majorité des

services d’audit interne sont bien rattachés à la direction géné-

rale et que, dans la mesure où ils existent, des relations étroites

sont nouées soit avec le comité d’audit soit avec le comité de

contrôle interne et des risques.

Du côté de l’évaluation des processus de gouvernement d’entre-

prise,nous pensons que cela fait partie sans conteste des missions

de l’audit interne, notamment les processus de management

des risques, du dispositif de contrôle interne, de la communi-

cation interne,de la gouvernance des filiales,ainsi que les proces-

sus relatifs à l’éthique,à la prévention,à la détection et à la gestion

de la fraude ou bien encore les processus relatifs au dévelop-

pement durable.Cette évaluation par la direction d’audit interne,

si elle n’est pas encore totalement généralisée en France, est

en forte progression.

Nous considérons toutefois qu’il n’appartient pas à l’audit interne

d’auditer le fonctionnement du gouvernement d’entreprise de

la maison mère,qu’il s’agisse de l’évaluation du fonctionnement

et de la performance du Conseil ou de ceux des comités spécia-

lisés. Un autre mécanisme d’évaluation,soit interne par le secré-

taire du Conseil soit externe avec un consultant,peut être envisagé.

A titre exceptionnel, une mission peut être confiée au respon-

sable de l’audit interne si les administrateurs lui accordent pleine

confiance pour ce travail,mais cela ne fait pas partie de la mission

de l’audit interne.

N. K. : Nepensez-vouspasque certains environnements seprêtent

à l’audit interne plus volontiers que d’autres. Si oui, ne faut-il pas

engager,au sein de l’UFAI,une réflexion pour trouver des solutions

permettant aux auditeurs internes d’exercer leur métier en toute

sérénité ?

L.V.: Il est incontestable que certains environnements se prêtent

plus volontiers que d’autres à la pratique de l’audit interne. Les

pays anglo-saxons font plus facilement de l’audit comptable et

financier et,de ce point de vue,SOX n’a fait que fortifier aux Etats-

Unis cette tendance naturelle.Les grands pays de l’Europe conti-

nentale et singulièrement la France ont sans nul doute une

préférence pour l’audit opérationnel. Du fait de sa réglementa-

tion, l’audit interne dans le secteur bancaire est plus déve-

loppé et encadré que dans d’autres secteurs d’activité. Dans

l’administration d’Etat, l’audit interne commence,en France,à se

substituer aux inspections générales alors que dans certains

autres pays c’est un fait acquis depuis plus longtemps. Dans

certains pays africains, l’audit interne semble avoir quelques diffi-

cultés à s’imposer, encore qu’on voit ici ou là de gros efforts

déployés pour mettre l’audit interne au niveau des meilleures

pratiques internationales – cas de l’Algérie pour Sonatrach et

Sonelgaz.

En toute circonstance, il faut tenir compte de la culture du pays

en matière d’audit interne. Si je me réfère au dernier code de

gouvernance édité en Afrique du Sud, le « King III », il est

certain que nous sommes en présence d’un code très favo-

rable au rôle que doit avoir l’audit interne dans les entreprises

ce qui devrait faciliter son développement dans ce pays.

Il faut prendre en considération le niveau de maturité de chaque

service d’audit interne sachant que tous ne sont pas nécessai-

rement en état d’évaluer les processus de la gouvernance. Il faut

certes avoir de l’ambition pour l’audit interne mais aussi savoir

raison garder ; avoir en ligne de mire l’évaluation des proces-

sus de management des risques, de contrôle et de gouverne-

ment d’entreprise mais ne pas précipiter les étapes au risque de

se décrédibiliser voire de se ridiculiser ; avancer pas à pas dans

la voie que les normes nous indiquent en essayant de convaincre

les organes dirigeants de la pertinence de notre démarche plutôt

que de croire que nous sommes à même d’imposer nos vues

immédiatement.

Quel que soit le niveau de maturité du service d’audit interne,

il ne faut pas oublier qu’il se doit d’être crédible et légitime et

que, pour se faire, il doit agir en professionnel, ce qui implique

des ressources humaines appropriées (en nombre et qualité).

Dans ce domaine les qualités personnelles du responsable de

l’audit interne,sa compétence,le respect qu’il inspire et la confiance

qu’il fait partager sur la pertinence de son diagnostic, alliés à

un courage certain, sont prépondérants. C’est en rendant au

quotidien des services insignes aux organes dirigeants que

l’audit interne prendra toute sa place au sein des organisa-

tions, c'est-à-dire l’une des toutes premières.

N. K. : La 8ème Conférence de l’UFAI s’est tenue voilà un peu plus

d’une année à Paris.Quel bilan dressez-vous aujourd’hui de cette

prestigieusemanifestation ?

L.V. : Je serai très bref sur ce sujet puisqu’un compte-rendu de

cette conférence a été publié dans le premier numéro de l’Audi-

teur Francophone. Je dirai simplement que nos 20 ans ont été

célébrés de belle manière :plus de 500 participants,28 pays fran-

cophones représentés,une soirée de gala qui a marqué les esprits,

et surtout, un très grand professionnalisme des intervenants et

une forte réactivité des participants.

Je suis persuadé que sous l’autorité de mon ami Octave Goh Bi,

nous aurons à Abidjan, en octobre prochain, une conférence

francophone tout aussi réussie.

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Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 7/13

LES BONNES PRATIQUES DE GOUVERNANCE DES ENTREPRISES

KRIMI Abdessatar,Vice-Président IIA Tunisia (ATAI)

Nécessité d'un audit interne

L’audit interne est défini parThe Institute of Internal Auditors

(IIA) comme étant « une activité indépendante et objec-

tive qui donne à l'organisation une assurance sur le

degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils

pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.

Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant,

par une approche systématique et méthodique, ses proces-

sus de gestion des risques, de contrôle et de gouvernement

d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer

leur efficacité ». Sa mission consiste essentiellement à évaluer

et apprécier l’efficacité du système de contrôle interne au sein

de l’entreprise.Chaque entreprise est appelée à mettre en place

une fonction d’audit interne adaptée à ses spécificités.

1) La fonction d’audit interne

Toute entreprise devrait :

mettre en place une approche objective,

systématique et méthodique d’évaluation

de ses processus de gestion des risques,de

contrôle et de gouvernance des entreprises ;

mettre en place un processus d’investigation

et d’appréciation des actions de contrôle interne.

ce processus est exercé de façon périodique au sein de

l’entreprise pour aider les responsables à tous les niveaux à

mieux maîtriser leurs activités ;

définir des objectifs à court, moyen et long terme et mettre

en place des mécanismes permettant d’évaluer le degré de

réalisation de ces objectifs ;

mettre en place un audit de conformité ou de régularité consis-

tant à vérifier le respect des réglementations, instructions,

procédures et normes, l’absence de fraude, erreurs ou perte

des avoirs de l’entreprise ;

en cas de manque de moyens humains ou de ressources finan-

cières, se contenter d’un seul auditeur interne ou de recourir

à une structure indépendante d’audit interne qualifiée ;

s’assurer, en cas d’externalisation de la fonction d’audit, que

cela ne porte pas atteinte à la condition d’indépendance de

l’auditeur et que celui-ci ait suffisamment de compétences et

de connaissances de l’environnement de l’entreprise.

Les entreprises disposant d’une structure d’audit interne devraient :

mettre à la disposition de la structure chargée de l’audit interne,

les moyens humains et matériels nécessaires à son indépen-

dance et à la bonne exécution de ses missions ;

mettre en place un audit d’efficacité ou d’efficience qui s’inté-

resse à l’efficacité des systèmes et des procédures,évalue l’uti-

lisation optimale des moyens disponibles,mesure les performances

de l’unité auditée et vérifie l’adaptation des moyens alloués

aux objectifs assignés ;

vérifier que l’auditeur interne à des qualités personnelles et

des connaissances en matière de méthodologie,qu’il maîtrise

les techniques et les outils d’audit. il devrait répondre notam-

ment aux critères suivants :

- formation supérieure universitaire ;

- qualités d’analyse,synthèse,rédaction,de communication ;

- expérience en matière d’audit interne.

Les entreprises faisant appel public à l’épargne et les grandes

entreprises devraient :

avoir une structure dédiée à l’audit interne. Cette

structure devrait disposer des moyens humains

et matériels nécessaires à son indépendance

et à son bon fonctionnement ;

tenir compte de ses exigences, de ses

ressources humaines et financières pour

déterminer la taille de sa structure d’audit ;

mettre en place un audit de management ou

stratégique évaluant l’adéquation de la straté-

gie de l’entreprise par rapport à ses objectifs ;

mettre en place un comité d’audit dont un des membres

au moins est un administrateur indépendant ;

élaborer un rapport annuel sur la gestion d’audit.

2) Les préalables à l’audit interne

Toute entreprise devrait mettre en place un système de contrôle

interne efficace composé :

d’un organigramme, de fiches de fonctions et d’une descrip-

tion détaillée des tâches et procédures à suivre ;

d’un système de détection, d’analyse et de suivi des risques ;

d’objectifs clairs et quantifiables sur le court, moyen et long

terme ;

d’un personnel qualifié ;

d’un système d’information de qualité ;

d’un contrôle hiérarchique adéquat.

Les entreprises disposant d’une structure d’audit interne devraient

garantir le professionnalisme des auditeurs internes ainsi que

leurs capacités à instaurer des relations de partenariat avec le

reste des fonctions pour la réalisation des objectifs de l’entre-

prise ;

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Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 8/13

garantir aux auditeurs internes les moyens matériels, organi-

sationnels et humains nécessaires à leur indépendance et à

leur objectivité ;

s’assurer que les auditeurs internes sont indépendants des

activités auditées, afin qu’ils conservent une attitude neutre

et objective. Les auditeurs internes doivent informer la

direction générale avant l’acceptation de toute mission lorsque

leur neutralité ou leur objectivité risque d’être menacée ;

rattacher la structure d’audit directement à la direction géné-

rale plutôt qu’à d’autres directions opérationnelles ou fonc-

tionnelles ;

veiller à ce que les auditeurs internes possèdent le savoir-faire,

les compétences et les connaissances nécessaires à l'exer-

cice de leurs fonctions.En cas de besoin, l’entreprise peut faire

bénéficier l’auditeur de formations et (ou) de l’assistance de

personnes qualifiées ;

veiller à ce que chaque auditeur interne apporte à son travail

la diligence, la conscience professionnelle, le soin et le savoir-

faire nécessaires ;

exercer, en compagnie de l'auditeur interne, une vigilance

particulière à l’égard des risques significatifs susceptibles

d’affecter les objectifs, les opérations ou les ressources de

l’entreprise ;

mettre en œuvre des interventions ponctuelles de l’audit

interne suivant des programmes annuels ou pluriannuels afin

d’évaluer les contrôles hiérarchiques et fonctionnels ;

donner accès aux auditeurs aux informations nécessaires à

l’accomplissement de leurs missions et notamment les procé-

dures, normes et circulaires internes en vigueur.

Les entreprises faisant appel public à l’épargne et les grandes

entreprises devraient inclure à l’ordre du jour de la réunion du

conseil d’administration (ou du comité d’audit s’il existe) un point

relatif au suivi des recommandations de l’audit.

3) Le fonctionnement de l’audit interne

Les auditeurs internes de toute entreprise devraient :

évaluer la conformité des objectifs des projets et opérations

réalisées avec ceux de l’entreprise ;

collaborer avec la direction générale pour établir des critères

adéquats d’appréciation du degré d’atteinte des objectifs fixés

par l’entreprise ;

évaluer les risques liés à chaque activité à auditer. Les résul-

tats de cette évaluation sont nécessaires pour la détermina-

tion des objectifs de leur mission.

Les entreprises disposant d’une structure d’audit interne devraient

respecter les recommandations suivantes :

mettre en place un règlement intérieur (horaires de travail,

etc.) de façon à ce que l’auditeur interne puisse respecter les

règles de bonne conduite et qu’il puisse s’acquitter de sa

mission sans causer de perturbation à la bonne marche des

entités auditées ;

la direction générale et les auditeurs internes sont tenus de

planifier les actions d’audit en fonction des priorités de l’entre-

prise et des possibilités qu’elle a d’améliorer le modèle actuel

de gestion des risques et son fonctionnement général.Toute

mission de conseil devrait être incluse dans le plan d’audit ;

s’assurer que les auditeurs internes partagent les informations

en leur possession avec les autres prestataires de conseil et de

contrôle et coordonne ses activités avec eux, de manière à

éviter les doubles emplois tout en assurant la réalisation de

l’ensemble des travaux à faire. C’est le cas notamment des

rapports avec les Commissaires aux Comptes ;

l’audit interne doit procéder à l’évaluation et à l’amélioration

du processus de contrôle,de gestion des risques et de gouver-

nance d’entreprise mis en place.

Le choix des membres de l’équipe d’audit interne devrait se faire

en fonction de la nature de la mission,de son degré de complexité,

de sa durée et des ressources nécessaires à son accomplisse-

ment.

La direction générale de l’entreprise devrait mettre à la dis-

position des auditeurs internes les informations nécessaires

pour qu’ils atteignent les objectifs de leurs missions.

Les missions d’audit interne doivent être supervisées afin de

s’assurer que les objectifs fixés ont été réalisés et que la qualité

a été assurée.

Les auditeurs internes doivent communiquer les résultats de

leur mission de façon claire,complète,exacte et concise.Cette

communication doit être exempte de toute subjectivité et

fournie en temps opportun.Elle devrait inclure le domaine de

la mission, les objectifs poursuivis, les conclusions tirées,

ainsi que les recommandations et plans d'actions à suivre.

En cas de non-conformité aux normes en vigueur dans l’ac-

complissement d’une mission d’audit interne, les résultats

communiqués devraient inclure les normes non ou partiel-

lement respectées, les raisons du non-respect des normes et

l’incidence de ce non-respect sur la mission.

L’équipe d’audit interne est tenue de mettre sur pied un système

de suivi des actions réalisées par l’entreprise suite aux recom-

mandations formulées lors des missions d’audit interne

réalisées.

L’équipe d’audit interne est tenue de mettre en œuvre, pilo-

ter et actualiser un programme qualité couvrant les divers

aspects de l’audit interne.Ce programme implique la mise en

place d’un calendrier périodique d’évaluations interne et

externe de la qualité.

Les entreprises faisant appel public à l’épargne et les grandes

entreprises devraient respecter les recommandations suivantes

et ce, pour une meilleure efficacité de l’audit interne :

l’entreprise est appelée à élaborer une charte d’audit cohé-

rente avec les normes internationales pour la pratique de la

profession d’auditeur interne et la faire approuver par le conseil

Page 9: Newsletter UFAI 2[1]

Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 9/13

l’audit interne doit apprécier les risques relatifs au système

d’information mis en place, aux opérations réalisées et à la

gouvernance d’entreprise.

Il doit particulièrement évaluer l’efficience et l’efficacité de ces

opérations,vérifier le respect par l’entreprise des lois,règlements,

chartes, codes et contrats et s’assurer de la qualité, de la cohé-

rence et de l’intégrité des informations opérationnelles et finan-

cières produites.

N. B. : Cet article est le résultat des travaux de réflexion d'un

groupe de professionnels tunisiens dans lequel l'ATAI s’est

largement impliquée.

d’administration. cette charte doit préciser les pouvoirs et

les responsabilités de l’audit interne et les missions d’éva-

luation des processus de gestion des risques, de contrôle et

de gouvernance d’entreprise ;

la direction générale et le conseil d’administration discutent,

évaluent et approuvent les moyens nécessaires et suffisants

à allouer à l'audit interne ;

l’équipe d’audit interne est tenue de présenter périodique-

ment un rapport à la direction générale et au conseil d’ad-

ministration comportant un descriptif des missions,pouvoirs

et responsabilités de l’audit interne, une comparaison des

résultats réalisés par rapport aux objectifs prévus et détaillant

les risques majeurs, les opérations de contrôle et les pratiques

de gouvernance d’entreprise ;

ECHOS DES INSTITUTS ET ASSOCIATIONS

➢ L'AACIA : la voie de la persévérance

L'AACIA continue à affirmer sa présence et à conforter ses acquis, pour essaimer en bonne intelligence et de manière graduelle, la

culture de l'audit interne en Algérie. L' Association persévère et signe par des actes concrets dédiés à l'ancrage et à la promotion

de l'audit interne, sa volonté d'être à l'écoute de l'environnement national :

1. en mettant en route , depuis le 25 octobre deux nouvelles promotions de candidats au DPAI et ce, en collaboration avec un

partenaire privé algérien I. S. AVICENNE domicilié à Oran ( capitale de l'ouest algérien) ;

2. en encadrant pour le compte de laG. T. Z-Algérie, sur la base d'un programme élaboré par les compétences de l'Association,

quatre ateliers de formation (d'une durée de trois jours chacun),consacrés au thème :« Audit interne et outils d'analyse »,

et ce au bénéfice d'experts comptables, de consultants PME, de commissaires aux comptes (soit 67 participants). Ces quatre

ateliers ont eu pour villes d'accueil : Alger, Oran, Annaba et Ghardaia et ont été animés par Messieurs Nourdine Khatal et

Mohamed Meziane ;

3. en donnant rendez-vous aux 53 candidats algériens, et autres appelés à subir les épreuves du DPAI qui vont se dérouler le 26

janvier 2010 à SETIF,dans les nouveaux locaux de notre partenaireMBI « Management Business Institute International » ;

4. en programmant, dans le courant du mois de juin 2010, la tenue à Alger de son 1er colloque international consacré à la thé-

matique centrale :Audit interne, Gouvernance et Ethique : de nouveaux enjeux pour le management.

Il est clair que les professionnels de l'audit interne et en particulier ceux affiliés au réseau UFAI, seront amicalement sollicités pour

œuvrer aux cotés de leurs confrères algériens, à la réussite de cette manifestation majeure et importante de par son rayonnement

événementiel, tant pour l'audit interne en Algérie que pour l'AACIA, vue comme cadre associatif pouvant apporter du sens organi-

sationnel et de la valeur ajoutée à cette activité relativement « jeune » en Algérie.

Mohamed Meziane,Président de l’AACIA (Algérie)

ASAI - Suisse

➢ En cette fin de mois de novembre 2009, le monde de l'audit interne suisse est sous le choc. Le Président de l'Association Suisse

d'audit interne,Jean-Luc Wey est décédé des suites d'une cruelle maladie.Que de choses paraissent soudain dérisoires lorsque

la tristesse et l'émotion nous submergent.

Après plusieurs années en tant que membre du comité directeur de l'ASAI, Jean-Luc Wey a été élu Président en mai 2008. La

maladie s'était déclarée peu avant. Il avait accepté son élection, tant une issue fatale était peu réaliste et l'énergie de Jean-Luc

grande.Jean-Luc Wey a encore participé à la conférence internationale de l'IIA en mai 2009 à Johannesburg.Au mois de septembre

AACIA - Algérie

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Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 10/13

de cette année toutefois, ayant besoin de toute son énergie pour lutter contre la maladie, il avait remis sa fonction de Président

de l'ASAI.Tous ceux qui l'ont connu ont apprécié son professionnalisme,son envie de développer l'audit interne en Suisse,notam-

ment francophone, sa capacité de réaliser ses idées. Jean-Luc a beaucoup fait pour l'ASAI, a coopéré étroitement avec l'IFACI et

était très impliqué au sein de l'UFAI. L'UFAI a perdu un ami et un ardent supporter.

Au nom de tous les auditeurs francophones, nous adressons nos sincères condoléances à la famille et aux proches de Jean-Luc

Wey, tout particulièrement à son épouse et à ses trois jeunes enfants.

La Présidence de l'ASAI a été reprise a. i. par Flemming Ruud.

➢ Le comité directeur de l’ASAI a décidé l’utilisation du logo et de la désignation « IIA Switzerland » à partir de 2010.

Denis Neukomm,ASAI (Suisse)

ATAI - Tunisie

➢ Un autre colloque International sur l’audit interne à Tunis

L’Association Tunisienne des Auditeurs Internes « ATAI » (IIA Tunisie) vous propose une autre opportunité de « progrès par le par-

tage ». Il s’agit en effet du 9ème colloque International qu’elle organisera les 6 et 7 avril 2010.Deux ministres assureront la présidence

des séances d’ouverture et de clôture de ce colloque. Des invités de marque rechausseront par leur présence les travaux de ce

colloque dont Denis Neukomm le Président de l’U. F. A. I. Le Président de l’IIA y a également été invité.

Le thème central du colloque sera :

« Les mutations au niveau de la scène économique internationale : Quelles adaptations et quels rôles pour l’audit interne ? ».

Le programme du colloque s’articule autour des axes suivants :

AXE I - La crise économique et financière internationale : quelles retombées pour les pays développés

et pour les pays émergents ?

AXE II - Le management des risques : un nouveau challenge pour les dirigeants et pour les audi-

teurs internes.

AXE III - Le contrôle interne : un pilier pour la maîtrise des risques et la conduite des affaires de

l’entreprise.

AXE IV - Les TIC : le couple risque/ opportunité et le rôle de l’audit interne.

AXE V - Adaptations de l’audit à un environnement économique en mutation.

Le thème central du colloque est révélateur de la nécessaire adaptation de l’audit interne aux nouvelles

donnes de la scène économique internationale, pour anticiper et prévenir ses effets négatifs.

D’éminentes personnalités, de renommée, présideront les cinq séances plénières du colloque. Des conférenciers hautement quali-

fiés, venant de différents pays, se joindront à leurs collègues tunisiens pour communiquer sur les thèmes meublant le programme

du colloque.

Le débat sera certainement intense et fructueux autour de ces thèmes et les participants au colloque y trouveront tout l’intérêt

attendu. Soyez nombreux pour y participer et vous serez les bienvenus.

Amor Souiden, Président d’honneur de l’IIA Tunisie

Président du Comité d’organisation du colloque

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Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 11/13

IIA Congo

En séjour en République Démocratique du Congo,au mois de novembre 2009,Monsieur

Jacques Prigent de l’IFACI a animé,à l’intention des auditeurs internes du Congo,une

Conférence-Débat sur le thème : « Gouvernance, audit et urbanisme du contrôle

interne ».Cette conférence a eu lieu le samedi 21 novembre 2009 à l’Hôtel Memling

de Kinshasa et a permis à notre Institut d’améliorer son image auprès du public.

IIA Congo remercie Monsieur Prigent, l’IFACI et l’UFAI pour l’esprit de collaboration

observé parmi les auditeurs internes francophones.

Emile Kakesse, Président IIA CONGO - RDC

IIA Côte d’Ivoire

➢ Activités réalisées au cours du dernier trimestre de l’année 2009

Le samedi 4 décembre 2009, l’Institut de l’audit interne Côte d’Ivoire (IIA-CI) a organisé son premier dîner-gala autour du thème

« célébrons l’audit interne, les certifiés et les DPAI ». Ce dîner-gala a été parrainé par le Directeur Général de la Société de Transport

Abidjanais (SOTRA), représenté par le Secrétaire Général de cette société.

Des personnalités ivoiriennes ont honoré de leur présence cette cérémonie. Il s’agit :

du Ministre de l’Economie et des Finances, représenté par l’Inspecteur Général des Finances ;

de l’Inspection Générale d’ETAT, représentée par le Secrétaire Général de cette institution.

Plusieurs entreprises et banques de la place ont sponsorisé ce premier dîner-gala de l’IIA-CI.

Nous tenons, à travers les colonnes de L’Auditeur francophone, à remercier nos sponsors (voir liste ci–dessous) et leur renouveler

nos attentes pour la conférence de l’UFAI 2010 :

Le dîner-gala a vu la participation de 210 personnes, auditeurs internes, auditeurs externes, étudiants DPAI et autres animateurs de

la fonction contrôle. Au cours de cette cérémonie, cinq CIA et neuf DPAI ont reçu leur diplôme des mains des autorités présentes.

Nous en avons profité pour faire la promotion du DPAI et du CIA. L’objectif premier de ce dîner-gala était d’apprécier notre capa-

cité d’organisation d’une grande manifestation en guise de « test » à moins d’une année de la tenue de la conférence de l’UFAI

2010 à Abidjan. Nous avons apprécié positivement les travaux exécutés par le Comité d’organisation de ce dîner-gala.

SOTRA ;

ECOBANK ;

CABINET DELOITTE &TOUCH ;

BANQUE ATLANTIQUE ;

BANQUE NATIONALE D’INVESTISSEMENT ;

LOTERIE NATIONALE DE CÔTE D’IVOIRE ;

BANQUE INTERNATIONALE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST CÔTE D’IVOIRE ;

NOUVELLE SOCETE INTERAFRICAINE D’ASSURANCE ;

SOCIETE NATIONALE D’OPERATION PETROLIERE EN CÔTE D’IVOIRE.

Jacques Prigent lors de la Conférence/Débat en RDC.

M.Octave Goh Bi, Président de l’IIA-Côte d’Ivoire, remettant le

diplôme DPAI àMme Jeanne Rose Able.

M.Octave Goh Bi, Président de l’IIA-Côte d’Ivoire, remettant le

CIA à monsieur Kouadio Yves Essoua, Responsable du Service

Audit et Contrôle Interne à ECOBANK.

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Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 12/13

➢ Conférence de l’UFAI 2010

L’IIA Côte d’Ivoire organise, à la fin du mois de janvier 2010 et au cours d’une grande manifestation à Abidjan, la cérémonie de

lancement de la commercialisation de la conférence de l’UFAI prévue les 4 et 5 octobre 2010 à Abidjan. Cette cérémonie marquera

le « top départ » des ventes des places de la conférence et de la distribution des supports de la conférence aux différents instituts.

➢ Autres activités 2010

Premier trimestre 2010

1/ La journée de l’Université

Le conseil d’administration a décidé d’orienter ses activités du premier trimestre 2010 vers les étudiants. Ainsi, l’IIA-CI,

organise en partenariat avec le cabinet Deloitte & Touch, une journée intitulée « la journée de l’Université ». Au cours

de cette journée, des responsables d’audit interne vont parler des thèmes se rapportant à leur secteur d’activités. Nous

en profiterons pour faire la promotion, auprès des étudiants (autres que les étudiants DPAI), de l’Institut, de l’UFAI et

des diplômes (le CIA et le DPAI). Le cabinet Deloitte & Touch interviendra, à son tour, pour présenter aux étudiants, ses

nouveaux produits dans le domaine de l’audit interne.

2/ La journée de l’audit interne

L’institut organise, toujours en partenariat avec le Deloitte & Touch, la journée de l’audit interne, journée orientée vers

les auditeurs internes et externes ainsi que les responsables financiers et les contrôleurs de gestion. Cette journée sera

marquée par deux interventions. La première mettra l’accent sur le dispositif de contrôle et la deuxième sur les rela-

tions audit interne et audit externe.

3/ Le lancement de la formation DPAI (3ème promotion)

La promotion de la formation DPAI a débuté depuis le dîner-gala du 4 décembre 2009. Les cours démarreront durant la

première semaine du mois de février 2010.

Deuxième trimestre 2010

Les activités suivantes seront organisées au cours du deuxième trimestre 2010 :

1/ causeries-débat, conférence animée par des auditeurs internes au bénéfice de leurs confrères ;

2/ des séminaires de formation.

IVIQ - Canada

➢ 2ème Conférence canadienne de la vérification interne à Québec

Du 20 au 23 septembre 2009, la ville de Québec a été l’hôte de la 2ème Conférence nationale des vérificateurs internes du Canada

sur le thème « Cap sur de nouveaux horizons - Profession : vérificateur interne ».Cette conférence,co-présidée par MM.Clément

Clément et Éric Lavoie, s’est tenue au Hilton du Vieux-Québec et a abordé plusieurs volets éducatifs portant sur les sujets de

l’heure. Des conférenciers de haut calibre provenant de différents secteurs d’activité, tant du Canada que de l’étranger, ont

partagé leur savoir et leurs expériences avec 425 participants. La Conférence a été précédée des rencontres du Conseil canadien

de même qu’un atelier portant sur l'évaluation des systèmes de gestion du risque en situation de crise économique. Elle a été

suivie, pour la première fois au Canada, d’un forum des responsables de services de vérification interne.

Une fois la présentation des invités d’honneur et des représentants des régions faite par Samuel de Champlain, fondateur de la

ville de Québec en 1608, le président de l’Institute of Internal Auditors,M.Richard Chambers,a présenté les nouveaux défis de la véri-

fication interne et son avenir dans la foulée des nombreux scandales financiers des dix dernières années.

Quatre thèmes de base ont été abordés au cours de sept séances chacun :

Gouvernance et gestion du risque ;

Technologies de l’information ;

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Lettre trimestrielle « Auditeur Francophone » n°2 - p 13/13

Secteur public ;

Profession : vérificateur interne.

De plus, quatre séances plénières ont permis d’aborder les sujets suivants :

Les vérificateurs internes peuvent-ils vraiment vérifier le comportement et l’éthique ?

Les comités de vérification dans les secteurs privé et public : même réalité ?

La vérification interne au gouvernement du Québec.

La gestion intégrée des risques : le début d’une nouvelle ère.

Finalement, les participants ont eu le grand plaisir d’assister à une finale

allégorique orchestrée par l’ensemble musical Les Violons du Roy sur le thème

« Si vérifier était un art ».

La conférence a été également l'occasion d'introduire au Canada des prix reconnaissance. Ainsi, pour la 1ère fois les prix suivants

ont été remis lors d'une soirée gala :

reconnaissance pour les services exceptionnels à la profession de vérification interne au Canada remis à M. Olivier Lecat ;

reconnaissance pour l'avancement de la profession remis à M.Tim Leech ;

reconnaissance pour l’ensemble des réalisations au cours de la carrière remis à Mme Carman Lapointe.

Aussi, la soirée gala a été l'occasion de reconnaître les services passés de M. Dave Richards notamment en reconnaissance de son

support au développement de la profession au Canada.

Clément Clément, IVIQ

AGENDAColloque international de l’IIA-Maroc (AMACI)

Lieu : CasablancaDate : 29 et 30 avril 2010Thème : « L’audit interne : activité à forte valeur ajoutée »

Colloque international de l’ATAI (IIA-Tunisie)Lieu : TunisDate : 5 et 6 avril 2010Thème : « Les mutations au niveau de la scène économiqueinternationale : quelles adaptations et quels rôles pour l’auditinterne ? »

Colloque international de l’AACIA (IIA-Algérie)Lieu : AlgerDate : 24 et 25 mai 2010Thème : « Audit interne, gouvernance et éthique : de nouveauxenjeux pour le management »

Conférence internationale de l’IIALieu : Atlanta (USA)Date : 7, 8 et 9 juin 2010Vous trouverez de plus amples informations sur cette manifestationsur le site de l’IIA : www. theiia. org

Conférence nationale de l’ASAI (Suisse)Lieu : PfäffikonDate : 17 et 18 juin 2010Thème : « L'audit interne dans un environnement en mutation »

Conférence francophone de l’UFAILieu : Abidjan (Côte d’Ivoire)Date : les 4 et 5 octobre 2010

uditeur

rancophone

ÉDITEURUFAI - Union Francophone de l’audit interne12 bis, place Henri Bergson - 75008 Paris (France)Tél : 01 40 08 48 00 - www. ufai. org

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Newsletter électronique n°2 - Jan. - Mars 2010(4 publications par an)

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Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Québecen 1608 accueille les participants lors de la conférence

canadienne à Québec.