> La fertilisation de la pomme de terre

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Edito

La lettre d’information de Nitrawal www.nitrawal.be47, chaussée de Namur, 5030 Gembloux

>Nitrat’InfoN°13 Mars ‘15

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Avec le soutien de la

vec une récolte 2014 qui bat les records, la culture de la pomme de terre en séduit plus d’un. Culture certes attirante, il n’en reste pas moins qu’elle est aussi très technique et que tous

les conseils sont bons à prendre pour en assurer la réussite, mais aussi pour diminuer l’impact environnemental qu’elle peut avoir.

Culture à risques en matière d’érosion, en matière de reliquats potentiellement lessivables, des outils existent pour aider cette culture à verdir sa réputation. Au travers de cette Nitrat’Info, je vous invite à découvrir ou redécouvrir les outils de pilotage de la fertilisation azotée adaptés ou spécifiques, éprouvés ou futurs.

Bonne lecture.

Dimitri Wouez,Directeur de Nitrawal

A

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Page 2 De la théorie... > Le bilan > Un excès d’azote

Page 3 ... à la pratique > Les praticiens témoignent...

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La culture de pommes de terre représente plus de 30.000 hectares en Wallonie.

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CARACTÉRISTIQUES DU SOL :

(TAUX D’HUMUS…)La quantité d’azote disponible dans

le sol au printemps sera mesurée par analyse. De plus, une partie de l’humus va se minéraliser et apporter de l’azote

durant la saison de culture.Dans notre exemple, la

minéralisation de l’humus fournira 57 unités d’azote et l’analyse de sol

au printemps renseigne 30 unités d’azote par hectare.

L’HISTORIQUE PHYTOTECHNIQUE DE LA PARCELLE : précédent cultural,

apport de matières organiques, présence d’une CIPAN…

35 tonnes de fumier apporteront 37 unités d’azote et la moutarde libèrera une trentaine d’unités

supplémentaires

Complément minéral à appliquer : 126 unités

Humus : 57 unités

Fumier : 37 unités Moutarde : 30 unités

Besoin en azote pour 1 ha de pommes de terre : 280 unités

Besoin en azote pour 1 ha de pommes de terre : 280 unités

280 UN/ha

ENGRAIS MINÉRAUX : ils viennent équilibrer le bilan,

ils complètent les fournitures d’azote dont la plante à besoin.

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2 > De la théorie…

Avec le soutien de la

Les besoins de la pomme de terre sont fonction de sa destination, de la variété et de l’objectif recherché. Tout dépassement des besoins pénalisera la qualité du produit et votre portefeuille, sans parler de l’environnement.

La pomme de terre absorbe l’azote principalement (80 à 90 % des besoins) durant les deux mois suivant l’émergence. L’azote permet la formation de la masse foliaire et des tiges. Avant l’émergence, une offre excessive ralentit l’initiation des tubercules. Les applications d’azote plusieurs semaines avant l’implantation sont à proscrire.

Pour éviter les excès, la méthode du bilan reste la référence.Pour illustrer cette méthode, supposons une parcelle de pommes de terre Bintje où le précé-dent est un froment paille enlevée avec moutardes (développement normal) détruites au 1/12 et un apport de 35 tonnes de fumier de bovins en août (apport organique tous les 3 ans). Le taux d’humus est de 2. Les besoins totaux de départ sont de 280 unités d’azote. Nous allons déduire successivement les différentes fournitures afin d’estimer le complément minéral à apporter.

Un excès d’azote, c’est :• une augmentation du coût de l’intrant (trop d’unités appliquées par rapport à l’opti-

mum visé via le conseil) ;• en fonction de l’année, des problèmes de conservation en locaux de stockage : via des

pertes en poids, des difficultés de stabiliser la température et l’humidité des tas, et donc des surcoûts d’énergie pour ventiler suffisamment ;

• un développement foliaire plus important et un risque accru de développement des maladies (mildiou essentiellement) ;

• un poids sous eau trop faible (teneur en matière sèche faible) qui peut mener à des réfactions de l’ordre de 10 à 15% ;

• un reliquat post récolte élevé et un risque environnemental accru.

0 30 60 90 120

Taille des tubercules

Pousses latéraleset feuilles

Croissance

Jours après emergence

Absorption de l'azote5 - 10% 5 - 10%80 à 90 %

durant 2 mois après émergence

Courbes de valorisation de l’azote par la pomme de terre

Résultat d’analyse : 30 unités

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Méthode du bilan

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3…à la pratique

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Les praticiens témoignent du raisonnement de la fertilisation

Maurice Vanwynendaele, agriculteur à Ghislenghien

“ Je cultive une quinzaine d’hectares de pommes de terre pour la vente directe et pour l’industrie. Le fumier est apporté à la moisson précédente assurant une meilleure décomposition. Je fais analyser 3 à 4 parcelles de pommes de terre en sortie d’hiver. Je connais la quantité d’azote qui reste dans le sol et j’ai un conseil précis de l’azote à apporter. Je rajoute uniquement une dizaine d’unités d’azote liquide après l’émergence si je constate que le feuillage est fort pâle. Depuis que je fais ces analyses, j’ai diminué ma fertilisation de 20 à 30 unités. Mes rendements n’ont pas diminué et la qualité a même augmenté (le poids sous eau essentiellement). ”

Fabrice Flamend, agriculteur à Eghezée

“ Nous produisons et commercialisons des pommes de terre essentiellement pour l’industrie. Afin d’atteindre une excellente qualité de notre produit, on essaye d’analyser tous les postes qui y contribuent. La fertilisation azotée est un poste très important que ce soit pour le rendement quantitatif mais surtout qualitatif. Afin de mieux la piloter, pour certaines variétés on a utilisé un outil appelé « chlorophyllomètre ». Cet outil nous permet non seulement de réduire nos coûts d’engrais, mais aussi d’obtenir des lots de qualité tout en limitant l’impact sur l’environnement. Cette technique permet également des passages réguliers au sein de la parcelle et par la même occasion de surveiller le bon développement de la culture et de détecter d’éventuels maladies ou ravageurs. ”

David Dos santos, conseiller Nitrawal

“ La réalisation d’une analyse de sol en sortie d’hiver permet de connaître les paramètres du bilan avec certitude. Le contenu du sol en azote minéral au moment du démarrage de la culture est ainsi connu mais également sa répartition, ce qui est tout aussi important. Dans le cas de la pomme de terre, une variante du raisonnement classique de la fertilisation consiste à appliquer 70% de la fumure conseil calculée à l’implantation de la culture sans analyse, puis à réaliser une mesure de la quantité d’azote nitrique disponible dans les buttes au mois de mai ou de juin. Si les besoins totaux de la pomme de terre (280 unités d’azote/ha pour la Bintje par exemple) s’y retrouvent, il ne sera pas nécessaire d’appliquer un complément. Dans le cas contraire, le complément sera apporté. ”

Mostafa Khalidi, conseiller Nitrawal

“ Le fractionnement de l’apport d’azote piloté par le chlorophyllomètre consiste à appliquer 70% de la dose conseillée à la plantation. Si le chlorophyllomètre en mesure l’utilité, les 30% restants seront apportés. Cette technique est justifiée en pommes de terre vu la faible profondeur du système racinaire et sa sensibilité à un déséquilibre azoté. Outre un avantage environnemental (reliquat azoté post culture plus faible), elle présente un avantage économique (meilleur rendement, gain en engrais, meilleure qualité). Pour plus d’informations, la FiWAP (www.fiwap.be) dispose d’un service dédié à cette technique. ”

Ghislenghien

Jean-Pierre Goffart, CRA-W “ Les recherches et les technologies ont bien progressé ces 10 dernières années, et de nouveaux outils de mesure du statut azoté seront opérationnels dans un proche avenir. La première voie d’évolution réside dans les mesures par les nouveaux satellites européens Sentinel 2 (dès fin 2015) et 3 qui sont les premiers satellites européens à permettre un vrai monitoring de la culture à l’échelle de la parcelle agricole. Ils assureront une haute résolution spatiale (10 à 20 mètres carrés) et des passages fréquents (5 à 10 jours) en fournissant des images gratuites sur de grands territoires à chaque passage (image de 290 km de côté!). Chaque parcelle agricole pourra être considérée séparément et on pourra déterminer des zones homogènes au sein de chacune d’elles pour moduler l’application du complément d’engrais par zone. La deuxième voie d’avenir sera dans les capteurs embarqués sur le tracteur ou les épandeurs qui analysent la culture en temps réel et assurent la modulation des apports d’engrais durant l’avancement du tracteur. Comparativement aux informations des satellites qui pourront être mutualisées sur des centaines ou même des milliers de parcelles en une seule image, les techniques embarquées resteront chères dans un premier temps et réservées sans doute à des exploitations agricoles de grande taille ou à des entrepreneurs pour amortir rapidement les équipements spécifiques. Les drones et leurs capteurs pourront venir compléter cette panoplie de nouveaux outils destinés à moduler les apports au plus près des besoins.”

Eghezée

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CENTRES D’ACTION DE NITRAWAL Centre d’action Nord (Province du Brabant wallon, Nord de la Province de Namur et Est du Hainaut) à Gembloux Tél. : 081 62 73 13 - Gsm : 0498 912 501 - nord@nitrawal.be

Centre d’action Est (Province de Liège) à Huy Tél. : 085 84 58 57 - Gsm : 0498 912 502 - est@nitrawal.be

Centre d’action Sud (Province de Luxembourg, Province de Namur au sud du sillon Sambre et Meuse, la botte du Hainaut) à Philippeville Tél. : 071 68 55 53 - Gsm : 0498 912 503 - sud@nitrawal.be

Centre d’action Ouest (Hainaut occidental) à Tournai Tél. : 069 67 15 51 - Gsm : 0498 912 504 - ouest@nitrawal.be

FIWAP asbl - Pierre Lebrun, Daniel Ryckmans, Dominique Florins, Pierre Ver EeckeRue du Bordia, 4 - 5030 GEMBLOUX. Téléphone: +32+(0)81 61.06.56 Télécopie: +32+(0)81 61.23.89 Courriel: info@fiwap.be

CRA-W - Jean-Pierre GoffartDépartement Productions et filières – Unité Stratégies phytotechniquesBâtiment Arthur PetermannRue du Bordia, 4 - 5030 GemblouxTéléphone: +32 81 62 50 04Courriel: j.goffart@cra.wallonie.be

Document téléchargeable sur www.nitrawal.be

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ContactsContacts

Pour le 1er janvier 2016, tout agriculteur wallon détenant du bétail devra avoir introduit auprès de l’administration une demande d’Attestation de la Conformité des Infrastructures de Stockage des Effluents d’Elevage (ACISEE).

Vous avez besoin d’aide pour introduire la demande d’ACISEE ? Vous souhaitez un avis quant à la conformité de votre exploitation ? Contactez votre conseiller Nitrawal.

Depuis le 1er janvier, tout transfert de fertilisant organique doit faire l’objet d’un contrat d’épandage, d’un volet de notification préalable (ou « pré-notification ») et d’un volet de notification postérieure (ou « post-notification »). Ces différentes étapes peuvent être réalisées via un formulaire électronique (dps.environnement.wallonie.be) ou papier.

> ACISEE

> Contrat d’épandage

>Agenda Foire agricole de Libramont 24-27 juillet,

Patato Europe à Kain 2-3 septembre,

Participez aux coins de champ de la FIWAP et de Nitrawal. Plus d’info sur www.fiwap.be et www.nitrawal.be.

Nitrawal met gratuitement à votre disposition sa Bourse d’Echange d’Engrais de Ferme en ligne (la BEEF).

Ses objectifs ? - Mettre en contact les

« cédants » et les « preneurs » d’engrais de ferme !

- Vous aider à conserver un taux de liaison au sol (LS) inférieur à l’unité !

> BEEF