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[ SKI ] Un guide pour les Chic-Chocs Alta, la mythique Les skis-raquettes se refont une jeunesse [ÉQUIPEMENT] Les meilleures bottes pour la randonnée hivernale Idées de cadeau 50 $ NOVEMBRE 2011 _ GRATUIT _ www.espaces.ca LE MÉDIA PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC SKI DE FOND TOUTES LES NOUVEAUTÉS Surviethon : ce livre pourrait vous sauver la vie La Route des Vents Alex Harvey : monsieur ski de fond

Novembre 2011 / Espaces

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Espaces est le plus important média de plein air au Québec. Notre mission : proposer aux adeptes d'activités de plein air, d'aventure, de voyages et de gastronomie, des médias et des événements qui contribuent activement à la réalisation de leurs intérêts.

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Page 1: Novembre 2011 / Espaces

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* À l’achat au comptant à partir de 27 635 $ pour la Forester 2.5X 2011 (BJ1X0), à transmission manuelle. À l’achat, les frais de transport et de préparation (1 525 $) ainsi que les taxes sur le climatiseur (100 $) et sur les pneus neufs (15 $) sont inclus. Le concessionnaire peut offrir un prix moindre. † Mention « Meilleur choix sécurité » pour tous les modèles 2011. Une cote « Bonne » constitue la meilleure cote possible à l’essai de résistance de toit (test de capotage) ainsi que dans les essais de collision frontale déportée à 40 mi/h (64 km/h), de collision latérale à 31 mi/h (49,8 km/h) et de collision arrière à 20 mi/h (32 km/h) réalisés par l’Institut des assureurs américains (IIHS) (www.iihs.org). Un véhicule doit avoir obtenu la cote « Bonne » aux quatre essais de collision et doit offrir un programme de stabilité électronique (ESC) (Contrôle de la dynamique du véhicule) pour mériter la distinction « Meilleur choix sécurité ». ‡ Prix valeurs résiduelles 2011 ALG Canada pour la gamme Subaru : première position au classement général, catégorie marque grand public. Pour plus d’information sur cette(ces) offre(s), voyez votre concessionnaire Subaru participant. Photo(s) à titre indicatif seulement.

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SOMMAIRE // NOVEMBRE 2011

[04] EN LIGNE [06] ESPACE LIBRE [08] TOUS AZIMUTS [14] EXPRESS-O2 [60] ART DE VIVRE [64] AGENDA

[16] LOUIS ROUSSEAU : ascension et sauvetage épique en Himalaya

[18] SÉCURITÉ ET PLEIN AIR : POUR ACCEPTER LES RISQUES, SIGNEZ ICI.

[20] AMÉNAGEMENT DE SENTIERS PÉDESTRES

[24] 10 TRÉSORS CACHÉS DE L’HIVER / Voici dix trouvailles qui méritent d’être essayées dès l’hiver venu.

[28] À LA PÊCHE AU HOMARD EN GASPÉSIE / Être pêcheur de homard en Gaspésie n’est pas un métier facile. Surtout quand on sait que cette pêche ne représente que 5 % de la production canadienne et que la Gaspésie n’y compte pour presque rien. Pourtant, ces pêcheurs sont nourris d’espoir.

[32] TECHNO

[34] LA ROUTE DES VENTS / Le paradis boréal se trouve sur le lac Mistassini : traverser ce lac gelé en kiteski permet de mesurer la grandeur du ter-rain de jeu disponible au Québec!

[40] HYDROCARBURES DANS LE GOLFE SAINT-LAURENT / Énergie vs écologie

[44] 72H @ LOS ANGELES / Tous les sentiers mènent aux anges

DOSSIER SKI [46] Skier en Utah : Alta, la mythique![48] Ski Road Trip[50] Skier sans attendre au bas des pentes!

[52] FAMILLES ACTIVES / L’entraînement, un jeu d’enfant?

ÉQUIPEMENT [54] Les meilleures bottes pour la

randonnée hivernale[56] Ski de fond : liberté et plaisir![58] Idées de cadeau ≤ 50 $

[62] NUTRITION : UNE FOURCHETTE DANS LE SAC À DOS

[66] TESTEZ VOS CONNAISSANCES SUR L’HIVER

* À l’achat au comptant à partir de 27 635 $ pour la Forester 2.5X 2011 (BJ1X0), à transmission manuelle. À l’achat, les frais de transport et de préparation (1 525 $) ainsi que les taxes sur le climatiseur (100 $) et sur les pneus neufs (15 $) sont inclus. Le concessionnaire peut offrir un prix moindre. † Mention « Meilleur choix sécurité » pour tous les modèles 2011. Une cote « Bonne » constitue la meilleure cote possible à l’essai de résistance de toit (test de capotage) ainsi que dans les essais de collision frontale déportée à 40 mi/h (64 km/h), de collision latérale à 31 mi/h (49,8 km/h) et de collision arrière à 20 mi/h (32 km/h) réalisés par l’Institut des assureurs américains (IIHS) (www.iihs.org). Un véhicule doit avoir obtenu la cote « Bonne » aux quatre essais de collision et doit offrir un programme de stabilité électronique (ESC) (Contrôle de la dynamique du véhicule) pour mériter la distinction « Meilleur choix sécurité ». ‡ Prix valeurs résiduelles 2011 ALG Canada pour la gamme Subaru : première position au classement général, catégorie marque grand public. Pour plus d’information sur cette(ces) offre(s), voyez votre concessionnaire Subaru participant. Photo(s) à titre indicatif seulement.

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Combien de temps par mois passez-vous à pratiquer des activités de plein air?

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CALENDRIER DU PLEIN AIRVoyez ce qui se passe cette fin de semaine ou annoncez gratuitement votre événement. Vous saurez rapidement s’il y a un truc à ne pas manquer durant les belles journées pour aller jouer dehors. espaces.ca/calendrier/

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6 _ ESPACES _ NOVEMBRE 2011 _ www.espaces.ca

La première fois que j’ai aperçu l’Auberge de montagne des Chic-Chocs, j’arpentais le Sentier international des Appalaches (SIA) bien plus bas. Au pied de la chute Hélène, on peut distinguer le luxueux refuge qui trône à plusieurs centaines de mètres plus haut. Majestueux, au milieu d’une mer de montagnes, comme coupé du reste du monde. Grandiose.

Quelques années plus tard, j’ai mis les pieds à l’intérieur de l’Auberge. C’est à ce moment-là que j’ai compris comment une idée toute simple pouvait motiver des gens à réaliser leurs rêves. Il en a fallu des randonnées de repérage à pied et en raquettes ainsi que de nombreuses nuits à la belle étoile avant de conclure que cet emplacement était l’endroit idéal pour accueillir des visiteurs en manque de beauté naturelle! Et il a probablement fallu encore plus d’efforts pour convaincre une société d’État d’y investir autant d’argent. Pourtant, ces défricheurs y ont cru assez pour mener à terme leur vision.

À plusieurs reprises, sur le SIA, de nombreux arbres tombés gênaient notre avancée. Mais tout serait bientôt dégagé : une petite équipe de bénévoles, armés de tronçonneuses, parcourent régulièrement ces kilomètres éloignés de la civilisation pour permettre aux randonneurs partis d’aussi loin que de la Floride de se rendre jusqu’en Gaspésie sans devoir enjamber tous ces troncs. Cette dévotion me rend admiratif. Pensez à tous ces sentiers que vous avez foulés, ces voies d’escalades sportives que vous avez grimpées, ces escaliers de roches qui semblaient trop parfaitement disposées, ces traces déjà faites dans la neige pour ouvrir le chemin sur des kilomètres, ces cartes et topos qu’on s’échange : quelqu’un est déjà passé par là pour ouvrir la voie et nous simplifier la vie. Et c’est bien heureux pour ceux qui suivent la trace : les sentiers sont plus faciles à emprunter, pas besoin de se casser la tête pour trouver la ligne à grimper, moins d’efforts à fournir pour traverser une forêt et bien moins de soucis à devoir apprendre comment se servir d’une boussole.

C’est dans la nature humaine de vouloir prendre la voie la plus aisée. Mais une petite frange de la société ne sera jamais satisfaite de suivre la parade : ceux qu’une ancienne publicité de la compagnie Apple appelait les fous (crazy ones) et qui préfèrent changer les choses et modifier le monde selon leur vision, à leur manière. Dans le monde du plein air, ils sont parfois connus et donnent des conférences sur leurs derniers exploits, mais la majorité du temps, ces dévoués prodiguent leur temps et leur

énergie à façonner la nature selon leurs fantasmes pour les partager avec d’autres.

Ces défricheurs anonymes ont tout mon respect. Ils passent de longues heures avec la pelle à la main pour niveler un sentier, ou randonnent des kilomètres avec une tronçonneuse pour dégager les arbres tombés, ou restent accrochés dans un harnais pour installer une nouvelle voie d’escalade, ou réfléchissent des heures aux obstacles d’un sentier de vélo de montagne, ou rencontrent les élus des municipalités pour établir un nouveau site de kitesurf. Ils sont parfois payés pour le faire, parfois pas. Dans tous les cas, ils ne gagnent pas des fortunes avec leurs efforts. Ils sont là jour après jour, à braver la pluie, le froid et le soleil parce que cette passion de défricher est plus forte qu’eux. Et c’est tout ce qui compte :

passer le plus de temps possible dehors et non derrière un ordinateur. L’air pur au lieu de l’air pollué. La nature plutôt que le béton. Les geais bleus au lieu des pigeons. La lumière du soleil au lieu des néons. Bref, du « vrai » plein air. Ces travailleurs de l’ombre agrandissent notre terrain de jeu petit à petit. Et c’est tant mieux pour tous ceux qui souhaitent en profiter. Pour

que la passion du plein air gagne le plus de gens possible, il n’y a rien de plus important que ces efforts. Quand vous enlevez l’ego de chacun et les artifices, c’est l’amour du dehors qui reste. Et c’est tout ce qui compte.

Que ce soit à travers des guides pratiques (voir en page 9), des livres (voir en page 10), des exploits (voir en page 16) ou de la simple dévotion (voir en page 20), la passion du plein air nous rassemble vers ces gens qui investissent leur précieux temps à nous rendre la vie plus facile lorsque nous sortons des sentiers battus.

Le but de tout cela est, je suppose, de vous partager la joie que j’ai de pouvoir profiter au maximum des endroits où je n’aurais probablement jamais mis les pieds si personne ne me les avait pointés du doigt sur une carte, m’en avait parlé, ni invité à y aller. C’est merveilleux et j’adore ces découvertes participatives, mais tout cela peut nous faire oublier que nous pouvons aussi faire la même chose : se salir les mains pour défricher un nouveau sentier de randonnée, de vélo de montagne ou de raquettes. À tous ces gens qui travaillent dans l’ombre pour le plaisir des autres, j’aimerais vous dire ceci : merci!

Christian Lévesque, rédacteur en chef

@chrislevesque

ESPACE LIBRE

Novembre 2011 :: Vol 17 :: No 2

Éditeur : Stéphane Corbeil ([email protected]) rÉdacteur en chef : Christian Lévesque ([email protected])rÉdacteur en chef adjoint : Mathieu Lamarre ([email protected])Stagiaire à la rÉdaction : Edwige Poret et Coralie BoukobzaCollaborateurs : Ève Boissonnault, Véronique Champagne, Liette D’Amours, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée, David Savoie, Gil Thériault.

Photo de la Page couverture : Deux randonneurs se promènent sur le Mont Cardigan, au New Hampshire (© Aurora Photos / Jerry and Marcy Monkman)

PublicitÉ : Jean-François Vadeboncoeur, Conseiller aux ventes - Éditions [email protected] / 514 277-3477, ext. 27

Marie-Annick Lambert, Conseillère aux ventes - Éditions [email protected] / 514 277-3477, ext. 28

abonnement [email protected] / 514 277-3477, ext. 21

abonnement / tarification (livraiSon à domicile) : 1 an / 6 numéros : 18$ • 2 ans / 12 numéros : 32$ (taxes, manutention et frais d’envois inclus) Libeller chèque ou mandat-poste au nom de « Revue Espaces » à l’adresse indiquée ci-dessous.

deSign : Sève création www.seve.ca

rÉviSion : Hélène Paraire

Site internet : www.espaces.ca

correSPondance Pour Éditorial : [email protected]

correSPondance PoStale Revue Espaces 911, rue Jean-Talon Est, bureau 205 Montréal (Qué) CANADA H2R 1V5Les propositions de textes doivent nous être présentées par courriel uniquement. Il en est de même pour tout communiqué de presse. Tirage : 60 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs

de plein air. ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. 162 000 lecteurs par édition. ESPACES est publiée six fois par année par Les Éditions Espaces inc.

PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques impor-tants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2008. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2008.

Le TRIOMPHE des défricheurs

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Une petite frange de la société ne sera

jamais satisfaite de suivre la parade.

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En mars dernier, la Commission de la capitale nationale (CNN) interdisait le deltaplane et l’escalade de glace dans le parc de la Gatineau, tout en limitant la grimpe à quatre parois d’un total de seulement… 43 voies!

C’est qu’avec 1,7 million de visiteurs par année, et des prévisions indiquant que le tout pourrait grimper à deux millions d’ici 2015, le parc de la Gatineau serait soumis à un trop fort impact de l’humain sur la faune et la flore. Résultat : depuis l’adoption en 2005 du Plan directeur du parc de la Gatineau qui vise à protéger les zones les plus vulnérables, la CCN a pris des mesures drastiques pour interdire certaines activités et limiter la pratique de certaines autres.

D’après Michel Viens, gestionnaire principal des ressources naturelles de la CNN : « Le parc comprend 143 espèces menacées, dont certaines plantes endémiques au parc de la Gatineau parce qu’elles ont disparu ailleurs

dans le sud du Québec. L'état des écosystèmes du parc de la Gatineau est acceptable, mais précaire à certains endroits. Dans l'escarpement d'Eardley, il y a une détérioration rapide et nous devons aussi réhabiliter les berges des lacs Philippe, Mousseau et Meech. Il faut garder des zones tampons autour du parc et préserver certains corridors naturels empruntés par la faune. »

La CNN a alors décidé d’interdire totalement la pratique de l’escalade de glace, de la motoneige et du deltaplane, tandis que les sentiers d’équitation ainsi que les points de géocachette ont été déplacés. Quant à l’escalade de rocher, la CNN a limité la pratique à quatre parois dans l’escarpement d’Eardley et l’a strictement interdite dans le reste du parc.

Un projet qui a soulevé une vive polémique dans le monde de l’escalade. C’est depuis une véritable lutte pour la Coalition d’accès des

grimpeurs d’Ottawa-Gatineau et le Club alpin du Canada.

Des pourparlers s’enclenchent à ce moment, mais le défi n’a rien d’évident. Selon la CNN, le Plan de conservation des écosystèmes recommandait de restreindre l’escalade à deux ou trois parois. Mais d’après l’étude intitulée « Évaluation écologique et identification des sites à conserver pour la pratique de l’escalade au parc de la Gatineau », quatre parois qui présentent moins de contraintes environnementales ont pu être identifiées.

Quatre parois, c’était trop peu au goût des grimpeurs de la coalition. Après plusieurs rencontres avec la CNN, une paroi d’escalade supplémentaire a été identifiée praticable, à condition que des mesures appropriées de restauration du site soient mises en place pour réduire les conséquences environnementales de la présence des grimpeurs. La CNN a exigé qu’une proposition d’exploitation de cette paroi soit présentée tout en observant ces principes : orientation des plans directeurs et de conservation, changement de zonage limité, protection des espèces en péril et intégrité écologique.

Cinq parois sont donc aujourd’hui ouvertes et donnent accès à 64 voies : la paroi Home Cliff, la paroi Western Cwm ainsi que les trois parois du site Twin Ribs (Down Under, Eastern Block et The Left Twin). Déjà une belle victoire pour la coalition! De plus, la CCN a

accepté d’étudier la possibilité de permettre à nouveau l’escalade de glace, d’évaluer l’accès au sommet de deux falaises (Home Cliff et Western Cwm), d’évaluer deux sites d’escalade de bloc (Home Cliff Boulder et Shrine Boulders), et d’étudier la possibilité d’ajouter un site d’escalade à l’extérieur de la zone de conservation intégrale, soit Western Chalet Cliffs. Tous ces projets sont en cours d’étude.

• Être préparé : Suivre un cours de sécurité en avalanche et de premiers soins;• Avoir l’équipement requis et savoir s’en servir : DVA, sonde et pelle;• S’informer avant de partir : Consulter le bulletin de neige et les prévisions météo.

Consulter le bulletin de neige des Chic-Chocs au www.centreavalanche.qc.ca418 763-7791, poste 223

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DES COMPROMIS… ET CE N’EST PAS FINI! par Coralie Boukobza

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LES FAUCONS PÈLERINSEntre la mi-juin et la mi-août, plusieurssites d’escalade à travers le pays sontinterdits d’accès à cause des fauconspèlerins qui viennent élire domicile sur sesparois. Parmi eux, le parc du Saguenay, leGrand Morne, le mont Pinacle, le montLarose et Weir.

Des restrictions temporaires qui, d’après André St-Jacques, directeur des opérations de la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade, ne posent aucun problème : « On est capable de cohabiter et de respecter les fermetures et la nature qui nous entoure. Surtout que le nombre de sites concernés est très faible. » Des bénévoles sur place informent les grimpeurs qui veulent s’aventurer sur les voies interdites afin de leur éviter une amende élevée…

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UN GUIDE POUR SKIER LES CHIC-CHOCSpar Mathieu Lamarre

Truc plein air #425COMMENT CHARGER SON SAC À DOC EFFICACEMENT?par Edwige Poret

Il est indéniable qu'en 2011, les Chic-Chocs ne sont plus cet arrière-pays obscur d'antan, méconnu du grand public et réservé aux seuls aventuriers locaux. Lentement mais sûrement, avec la montée en popularité du plein air hors-piste, le massif appalachien de la péninsule gaspésienne est devenu un lieu de prédilection pour tous ceux qui veulent être convaincus qu'il existe bel et bien un environnement alpin digne de ce nom au Québec. L'hiver venu, le territoire à la confluence climatique si particulière — il récolte toutes les précipitations que le Golfe naissant du Saint-Laurent repousse en altitude — se transforme en poudrière de flocons qui fait halluciner de convoitise les skieurs et autres randonneurs. « Ils viennent ou reviennent dans les Chic-Chocs. Conséquemment, certains des reliefs plus facilement accessibles, comme le Hog's Back ou au Champ de Mars, sont de plus en plus achalandés », explique Stéphanie Lemieux, prévisionniste au Centre d'avalanche de la Haute-Gaspésie et chargée de projet. Un besoin se faisait donc sentir de répertorier, autrement que par le bouche-à-oreille, les autres lieux et itinéraires de randonnée alpine éparpillés entre le mont Logan et Murdochville. La réponse apparaît sous la forme d'un ouvrage de poche rempli d'informations : Chic-Chocs – Guide des itinéraires de randonnée alpine.

En le feuilletant, une première caractéristique fait fonction d'hameçon : les photos des dix secteurs présentés ont de quoi faire saliver! Le

couvert neigeux virginal fait concurrence au bleu parfait du ciel, et ce, sur presque toutes les images. La plus grande partie du guide met évidemment à l'avant-plan les renseignements pratiques sur plus de

175 montées ou descentes potentielles, avec en préambule différents textes explicatifs et de vulgarisation. À la lecture, les néophytes seront

peut-être en proie à la confusion, étant donné la terminologie technique parfois utilisée, et auront même possiblement le sentiment que de telles aventures ne sont tout simplement pas à leur portée. « Nous l'avons un

peu voulu ainsi, si ce n'est que pour bien faire comprendre que la réalité des Chic-Chocs demande au randonneur d'avoir un minimum de conscientisation et de préparation à celle-ci. Si l'on n'est pas encadré par une entreprise de

guides, il faut avoir suivi un cours d'avalanche pour pouvoir apprécier ces montagnes en toute sécurité », dit Stéphanie Lemieux. Il faut se rappeler que malgré que le toponyme « Chic-

Chocs » soit reconnu, ce territoire demeure encore sauvage, encadré par plusieurs restrictions de conservation qui ferment la voie vers des lieux au potentiel récréatif aguichant. Chic-Chocs – Guide des itinéraires de randonnée alpineÉditeur Groupe Espaces | 24,95 $ | Vendu dans les boutiques de plein air et sur espaces.ca

LES RÈGLES DE BASEAvant toute chose, il ne faut jamais que le poids de votre sac à dos dépasse le quart de votre propre poids. Même avec la meilleure méthode de rangement, un sac trop lourd restera toujours trop pesant. Répartissez ensuite la charge et compartimentez votre équipement. De manière générale, il faut répartir les équipements volumineux au fond du sac, les objets les plus lourds près du dos, et ceux dont vous avez davantage besoin au-dessus, pour y avoir un accès immédiat. Mettez invariablement les mêmes affaires dans les mêmes poches : cela évite de vider votre sac chaque fois que vous cherchez un truc. Vous pouvez également utiliser des codes de couleurs pour différencier les sacs plastiques dans lesquels vous aurez disposé vos affaires.- Commencez par disposer au fond du sac tous les équipements légers mais volumineux : vêtements de rechange, sac de couchage et toile de la tente ainsi que les objets qui servent le moins fréquemment. Rangez ensuite le long du dos les objets plus lourds du type nourriture, gamelle, réchaud, tente, cartes et livres. Si vous partez une journée ou plus, déposez toujours en dernier votre nourriture du midi, un imperméable et la trousse de premiers soins au-dessus de votre sac. - À l’extérieur du sac, privilégiez les objets de poids moyen à léger. Vous pouvez mettre dans les poches latérales les provisions de route (fruits secs dans des sachets en

plastique), gourdes, et autres affaires utiles dans la journée pour faire des pauses. Attention, prenez soin de bien équilibrer les poches si vous ne voulez pas avoir mal aux reins! Dans la poche supérieure iront clefs, cartes et les objets les plus couramment utilisés ou fragiles (comme la lampe frontale). Lorsque le sac comporte une poche de ceinture, on peut y glisser quelques barres de céréales, un appareil photo numérique ou une gourde si vous savez que vous devrez marcher sur une longue section sans pouvoir vous arrêter.SI VOUS PARTEZ PLUS D’UNE JOURNÉE Veillez à replacer régulièrement votre équipement en fonction de votre charge. Ce qui ne veut pas dire que vous devez tout ranger n’importe comment. Au contraire. Prenez soin d’équilibrer votre charge pour soulager vos épaules. Si vous apportez un matelas de sol, rangez-le au-dessus de la poche principale ou accrochez-le par des sangles sur la partie supérieure, de manière à ne pas gêner votre marche. Si vous optez pour un matelas autogonflant, laissez-le à l’intérieur du sac pour le préserver des déchirures. Selon l’endroit où vous vous rendez, vous pouvez acheter une fine corde d’escalade d’une quinzaine de mètres (utile pour suspendre la nourriture et dissuader les ours) que vous placez au fond de votre sac. Achetez des sacs de compression : ils sont parfaits pour comprimer vêtements et sac de couchage pour gagner de l’espace.

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guides, il fauten toute sécurité », dit Stéphanie

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Lancé en 1988, le récit d'aventure et guide pratique d'André-François Bourbeau, Surviethon : au gré de la nature, s'était écoulé à près de 6 500 exemplaires. Celui qui allait cofonder le programme de baccalauréat en plein air à l'UQAC et son Laboratoire d'expertise et recherche en plein air (LERPA) y relate son expérience épique de 31 jours de survie, une « folie de jeunesse » qui lui aura même valu le record Guinness de la plus longue période de survie volontaire en milieu sauvage. La réédition de l'ouvrage, Le Surviethon : Vingt-cinq ans plus tard, paraît cet automne et n'a rien perdu de sa pertinence. Au contraire : elle met en perspective l'évolution des connaissances sur le sujet.

Pendant tout le mois d’août 1984, André-François Bourbeau et son collègue Jacques Montminy se sont fait larguer d'un hélicoptère dans la grande forêt boréale afin de documenter scientifiquement les impacts physiques et psychologiques d’une longue période de survie en forêt. « Malgré les mouches, le froid, le feu et tout ce qui est négatif, je me souviens plus des bons moments, révèle l’auteur. Comme la fois où j’ai attrapé une perdrix. Son gosier était plein de bleuets et j’ai vraiment pris conscience que c’est le soleil qui nous nourrit. Ce fut une expérience remplie d’émerveillements, comme la rosée sur les petits fruits qui brille tels des diamants. »

Mais celui que l'on a surnommé « Docteur survie » ne voulait pas s’en tenir qu’à une banale réédition du livre. Dans cette seconde parution, il prend le temps de faire le procès de son aventure, où il « s’autoflagelle avec une branche d’épinette » : « On a fait des erreurs qui nous ont mis dans le trouble. On est passé au feu le 18e jour parce qu’on a fait brûler une bûche d’épinette, qui fait beaucoup d’étincelles… dans un tipi en écorce

de bouleau. On a perdu presque tout le matériel que nous avions fabriqué jusque-là. J’ai même perdu mes lunettes. Après le feu, je n’ai pu récupérer que les verres. Je me suis donc fait une monture en bois », raconte-t-il en riant.

Dans la dernière partie du livre, le professeur récemment retraité présente 115 techniques de survie inédites « révélées par la nature à force d’être dans le bois. Ce sont presque toutes de nouvelles découvertes, jamais publiées. C’est mon héritage de 25 ans de carrière à étudier le plein air que j’offre aux lecteurs ». Des techniques aux noms pour le moins originaux : l’oreiller de bouleau, l’épouvantail, la gouttière à slush, le supermarché des marécages, le « hookadeedoo » et la préférée de tous : l’armure antimaringouins! Mais le Surviethon « est avant tout un message de protection de l’environnement qui met en perspective la relation entre l’homme et la nature », conclut l’auteur qui souhaite continuer à profiter de la nature et peut-être publier d’autres livres.

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MONSIEUR SKI DE FOND par Mathieu Lamarre

TROIS QUESTIONS À… ALEX HARVEY

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En mars dernier en Norvège, le fils de Pierre Harvey concrétisait les espoirs que l'on fondait (pardonnez le jeu de mots) depuis quelques années sur lui en arrachant la toute première médaille d'or canadienne au Championnat du monde de ski de fond, dans le fief des ténors de la discipline historiquement dominée par les Scandinaves. Dorénavant l'homme à suivre au niveau de l'élite mondiale, il est à l'aube d’une toute nouvelle saison de compétition.

QUELS SONT VOS OBJECTIFS POUR 2012?Même si nous sommes dans une année où nous n'avons ni de Coupe du monde ni Jeux olympiques, c'est une saison où le maintien d'une forme constante ou de monter son niveau est au menu. Sur les 36 épreuves potentielles au calendrier, je vise de participer à 32 de celles-ci, que ce soit de la distance ou du sprint. Et puis, il y a le Tour de Ski, qui est l'équivalent compétitif en ski nordique du Tour de France en cyclisme. C'est un programme particulièrement éprouvant de 10 jours [du 29 décembre au 8 janvier] qui débute en Allemagne et se termine en Italie.

QUELLES SONT LES NOUVEAUTÉS TECHNIQUES QUI ONT MODIFIÉ VOTRE SPORT?À l'époque où mon père courait, il était commun pour les athlètes de s'impliquer eux-mêmes dans la préparation technique et il leur fallait donc bien suivre l'évolution des farts par exemple. Maintenant, nos équipes fonctionnent presque comme des écuries de Formule 1, avec un contingent technique qui voyage en camion-atelier de course en course et qui s'occupe de presque tout. Depuis 2009, on en est même à effectuer des pitstops, jusqu'à trois dans les épreuves de 50 km! La compagnie Fischer qui m'équipe a lancé en 2009 le concept de la spatule trouée à l'avant du ski de patin : cela a pour effet de réduire les vibrations latérales aux extrémités et d'obtenir une poussée plus linéaire. Également, les nouveaux bâtons à manche triangulaire vont sûrement devenir la norme pour la compétition en termes de rapport poids/rigidité.

QUELS SONT VOS LIEUX DE PRATIQUE PRÉFÉRÉS?Certains diront que je prêche pour ma paroisse, mais je crois objectivement que mon arrière-cour au mont Sainte-Anne est un endroit d'exception, tant pour les athlètes compétitifs que récréatifs. Le choix varié de bonnes montées et de belles descentes est une des qualités notoires du lieu. La piste 23 est un bel exemple sur près de 20 km. Sinon, j'aime bien les courses se déroulant en milieu urbain, ce qui est une nouvelle tendance. Nos deux grandes villes, Montréal et Québec, sont choyées : skier sur le mont Royal avec les gratte-ciel en arrière-plan est assez unique alors qu'à Québec, nous allons avoir une épreuve de Coupe du monde en décembre 2012 sur les Plaines, avec la foule pour appuyer les coureurs. À l'étranger, je retiens deux lieux particuliers : Davos en Suisse et Livigno en Italie. Le premier a une ambiance magique, avec le village pittoresque, et des températures toujours agréables, entre -5 et -8 degrés. Le deuxième bénéficie de conditions de neige qui oscillent très souvent entre le gel et le dégel, ce qui fait que l’on skie sur de minuscules billes de glace très rapides.

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Les skis-raquettes se refont une jeunessePar Frédérique Sauvée

Cela fait plus de 10 ans que le concept est né dans les locaux de la compagnie finlandaise Karhu qui a très vite perçu l’intérêt que le produit pouvait avoir en termes d’innovation. La compagnie l’a alors appelé ski-méta. L’idée fut de créer un ski tout-terrain permettant d’alterner entre montée et descente dans la neige. Plus large qu’un ski ordinaire, mais aussi plus court, il avait comme ambition d’apporter une stabilité et une maniabilité comparables à la raquette en montée avec une grande adhérence à la neige grâce à la peau de phoque intégrée sous la palette, le tout réalisable à l’aide d’une fixation articulée semblable à celle d’un ski de télémark. En théorie donc, le concept est innovant à souhait. En pratique, quelques amateurs de ski en mal de nouveautés l’ont essayé et adopté. C’est le cas de Gilbert Rioux, qui est à l’origine du développement de l’activité à l’Auberge de montagne des Chic-Chocs. Il a été séduit dès les débuts du produit malgré quelques défauts : « La fixation n’est pas parfaite, mais elle a l’intérêt d’être universelle et de correspondre à n’importe quel type de chaussure. Une condition nécessaire pour notre clientèle de débutant intermédiaire, adeptes de la raquette », explique-t-il. « Nos guides ont fait eux-mêmes des modifications sur la fixation au fil des années et l’amélioration est très satisfaisante. » Hormis l’Auberge de montagne, aucune autre institution touristique n’a pourtant fait l’acquisition des skis-méta. François Sylvain, le concepteur québécois de la compagnie Karhu explique les raisons de ce revers : « Il y a 10 ans, le marché n’était pas prêt à s’ouvrir à un tel produit, d’autant plus qu’il était assez cher. Mais aujourd’hui, la raquette a pris sa place dans le plein air et les gens sont à la recherche de nouveautés. »

Mais Karhu a été racheté par K2 Sports, qui a abandonné le modèle. Il fallut attendre 2010 pour que le ski-méta tente de renaître de ses

cendres. François Sylvain de chez Karhu et son ancien collègue américain, Nils Larsen, ont décidé de lancer leur propre compagnie et d’améliorer le produit. Ils le développent aujourd’hui sous le nom d’Altaï skis (altaiskis.com), empruntant l’appellation des montagnes du nord de l’Asie où des skis semblables servent depuis la nuit des temps aux chasseurs en hiver. Et qu’y a-t-il de nouveau? « La fixation est plus légère et améliore nettement la marche. On a aussi un bien meilleur contrôle sur la vitesse qui permet des descentes tout en douceur, assure François Sylvain. Ce que l’on veut, c’est que nos clients aient du plaisir et ressentent les sensations du ski hors-piste non pas dans les Rocheuses ou dans les Chic-Chocs, mais près de chez eux, dans leur cour arrière. »

Cette nouvelle génération de skis-raquettes a déjà été testée sur les sentiers du Québec l’hiver dernier. Marc-André Lebuis d’Eco-Aventure-Monde s’est fait un plaisir d’essayer le nouveau modèle en vue d’étoffer sa gamme d’activités hivernales : « J’ai tout de suite senti la différence avec le ski-méta. Beaucoup plus de stabilité et une belle qualité de glisse. C’est idéal pour nos sentiers québécois, souvent situés en sous-bois. On va plus vite qu’en raquette, mais on a le plaisir de garder un contact privilégié au plus près de la nature. » Après plus de dix ans en n’offrant exclusivement que des sorties en raquettes, Eco-Aventure-Monde va tout miser sur le Altaï ski cet hiver avec l’achat d’une quinzaine de paires. Avec des sorties de groupe et des forfaits d’initiation, la compagnie québécoise veut partager avec les amateurs de plein air son goût pour la randonnée hivernale. En plus de proposer la location, elle sera aussi l’un des revendeurs du produit avant sa sortie en boutique la saison prochaine.

Les skis-raquettes, vous connaissez? Il s’agit de skis hybrides entre la raquette et le ski de randonnée. Peut-être avez-vous déjà eu l’occasion de les croiser sur les sentiers autour de l’Auberge de montagne des Chic-Chocs qui prône sa pratique depuis plusieurs hivers. Plutôt boudé par le monde du plein air depuis son existence pour son manque de maniabilité, le ski-raquette tente de se réinventer cet hiver sous une nouvelle forme.

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Si vous entretenez mal votre sac de couchage, il perdra ses capacités isolantes et vous protégera moins bien contre le froid. Voici quelques conseils pour prolonger dans les meilleures conditions la vie de votre sac de couchage, qu’il soit en duvet ou en synthétique.

1. GARDER VOTRE SAC PROPRELe rembourrage (qu'il soit en plumes ou en fibres synthétiques) souffre à chaque lavage. Les plumes perdent une partie de leur graisse naturelle et deviennent cassantes, se brisent et perdent leur pouvoir gonflant et isolant. Pour leur part, les fibres synthétiques, qui ont une surface rugueuse (pour

qu'elles ne s'accrochent pas les unes aux autres), ont subi un traitement au silicone, et chaque lavage abîme cette couche de silicone et diminue le pouvoir gonflant des fibres. Il n’est donc absolument pas nécessaire de laver son sac de couchage à chaque utilisation. Il est cependant primordial de bien l’aérer le plus souvent possible.

En rentrant de vos sorties, secouez-le et laissez-le aérer pendant plusieurs heures. Le meilleur moyen est de l'étaler ouvert sur un étendoir à linge, de préférence à l'extérieur. Avant de le ranger, vérifiez qu’il soit bien sec, surtout si vous avez beaucoup transpiré durant la nuit ou qu’il a plu. Si vous campez pendant plusieurs nuits de suite, étendez le sac ouvert à l'air libre de temps en temps, pendant une dizaine de minutes. Mieux vaut ne pas l'étaler sur l'herbe ni sur un sol de forêt, mais sur une corde à linge ou sur le toit d'une tente.

Si votre sac de couchage est taché, vous pouvez juste laver à l’eau les taches sur le tissu extérieur. Pour éviter de le salir et le laver moins souvent, vous pouvez aussi utiliser un sac à viande (un drap qui se met à l'intérieur du sac de couchage) ou un sursac de couchage (généralement en nylon ou en tissu étanche qui se met à l'extérieur du sac). En plus de protéger le sac contre la saleté, ces protections augmentent légèrement la capacité isolante du sac.

2. LAVER SON SAC2.1 En duvetLaver un duvet est toujours une opération délicate, étant donné le prix des sacs autant y faire bien attention. Certaines marques proposent un service de nettoyage professionnel et de rembourrage, plus cher que le lavage maison, mais aussi plus sûr! Certains teinturiers peuvent également se charger de nettoyer votre duvet. Si vous choisissez toutefois de le faire vous-même, mieux vaut suivre quelques règles de base :

2.1.1 — Si le duvet est très sale, faites-le tremper dans de l'eau à 20° maximum avec un peu de savon pendant au moins 6 h, et brossez doucement les parties les plus imprégnées.

2.1.2 — Si le duvet a juste besoin d’un lavage classique, vous avez deux options : en machine ou à la main. Si vous choisissez d’utiliser votre machine à laver, sélectionnez le cycle « Délicat » ou « Laine » et lavez à froid ou à très basse température. Avant de mettre le duvet dans la machine, retournez-le afin de ne pas trop esquinter la déperlance du tissu externe. Vous pouvez aussi utiliser un filet de lavage pour éviter les accros dans le tambour de la machine.

2.1.3 — Utilisez un savon doux (ou le tiers de la dose normale) ou encore un détergent spécial duvet. L'important c'est surtout que le savon ne contienne aucun détergent trop puissant, ni de phosphate. Ajoutez-y deux ou trois balles de tennis pour éviter que le duvet ne fasse de boules.

2.1.4 — Si la machine à laver vous fait peur, servez-vous d’une grande bassine ou de la baignoire. Profitez-en pour faire tremper un moment le

duvet avant son lavage. Faites mousser le détergent, puis rincez plusieurs fois jusqu’à ce que l’eau soit claire. Tamponner le sac pour retirer le plus d’eau possible, mais ne jamais essorer. Pour sortir le sac de la baignoire, le prendre en entier et l’étendre sur sa pleine longueur, pour ne pas abîmer l’intérieur du sac.

2.2 SynthétiqueLe lavage d'un sac de couchage en fibre synthétique peut généralement être réalisé en machine. Il est cependant très important de bien respecter les consignes de lavage prescrites par le fabricant. Les fibres sont très délicates et un lavage inapproprié peut largement altérer leurs propriétés isolantes, notamment à cause d'une température trop élevée, ou à cause d'une rotation trop rapide du tambour de la machine à laver. Pour laver le sac de couchage, choisir un savon liquide doux. Remonter la fermeture éclair et réunir les velcros du sac avant de procéder. Pour le synthétique comme pour le duvet, ne lavez qu’un seul sac par machine.

3. LE SÉCHAGE3.1 Sac en duvetUne fois lavé, séchez le sac dès que possible, à l’air froid ou tiède, en le plaçant dans une sécheuse à culbutage. Ajoutez quelques balles de tennis dans la sécheuse afin d’accélérer le séchage, donner du volume au sac et bien répartir l’isolant à l’intérieur. Les balles vont taper la plume pour qu'elle ne sorte pas en « motte » mais se répartisse également.

3.2 Sac synthétiqueLes recommandations sont les mêmes que pour le duvet mais la phase de séchage sera beaucoup plus rapide. De plus, le garnissage ne formera pas de paquet évitant le fastidieux travail de remise en place du duvet. Il est aussi préférable pour les sacs en fibre synthétique de les laisser sécher à l’air libre.

4. LE RANGEMENT Il est préférable de ne pas remiser son sac de couchage dans son sac de transport, où il sera trop comprimé, mais bien dans un sac de rangement (jamais en plastique), pour laisser l’isolant prendre du volume. On peut aussi l’étendre dans un endroit sec et à l’abri du soleil (sous un lit par exemple). Contrairement à une idée reçue, la meilleure façon de conserver un sac de couchage n'est pas de le laisser roulé. Lorsque le sac doit être gardé à la maison pendant un certain temps sans être utilisé, il vaut beaucoup mieux le conserver étalé; les fibres isolantes conservent ainsi leurs propriétés, qu'elles pourraient perdre à force d'être compressées dans le sac roulé. Certains sacs de couchage sont prévus pour être rangés « en boule » dans leur sac de rangement. Il ne s'agit pas seulement de se faciliter la vie en éliminant le roulage du sac, mais aussi de mieux répartir l'usure de la fibre. Dans ce cas, il est important de sortir le sac de couchage de son sac de rangement lorsqu'on ne l'utilise pas, car il ne faut pas stocker un sac « boulé ».

COMMENT ENTRETENIR SON SAC DE COUCHAGE? par Coralie Boukobza

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Raquette extrême!

Imaginez le ski de fond...

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par Coralie Boukobza

Tous les ans, on entend des histoires sordides de personnes qui se sont perdues un peu ou beaucoup en forêt. Pour éviter ce problème et pouvoir s’aventurer hors des sentiers battus, voici 10 astuces à utiliser.

1. Planifier son excursionLa première règle à respecter lorsque l’on part en randonnée, que l’on ait ou non l’intention de s’éloigner des sentiers, est avant tout de préparer son expédition. Ça passe par le calcul de l’itinéraire en fonction des capacités de chacun et des conditions météorologiques. En programmant votre promenade, essayez au maximum de vous renseigner sur d’éventuelles fermetures de sentiers. Moins vous aurez de mauvaises surprises en arrivant, moins vous aurez de risques de vous perdre. Et dites toujours à quelqu’un où vous aller et quand vous devriez être de retour.

2. Les cartesL’outil le plus important à emporter lors d’une excursion en forêt. Essayez de la prendre la plus détaillée possible afin que même les petites routes où vous pouvez vous égarer apparaissent. Assurez-vous avant le départ que vous arrivez à vous orienter avec. La plupart des parcs vendent également leur carte des sentiers à l’entrée, et pour certains, vous pouvez même vous la procurer sur le site web avant le départ.

3. La boussolePeu encombrante et tellement efficace lorsque l’on est égaré. N’oubliez pas qu’il y a deux types de nord : le nord géographique et le nord magnétique. Le nord géographique est le nord indiqué sur les cartes. Le nord magnétique, indiqué par la boussole, est lui dû à l’attraction de la terre et est déphasé d’environ 11 degrés du nord géographique. Sur la boussole, vous remarquerez une flèche divisée en deux couleurs : une des deux couleurs est rouge. C’est cette partie de l’aiguille qui pointe vers le pôle Nord magnétique.

4. Les GPSAujourd’hui, vous pouvez trouver des dizaines de modèles différents de GPS portables, certains même fonctionnant à l’énergie solaire, évitant ainsi tout risque de panne. Ces appareils sont assez coûteux et le côté rustique de la randonnée perd un peu de son charme. C’est cependant le moyen le plus sûr de ne pas se perdre. Si vous êtes novices en ce qui concerne les expéditions en forêt, ça peut être un bon moyen de partir tranquille.

5. Le soleilLa chose la plus sûre pour vous orienter demeure le soleil qui se lève à l'est et se couche à l'ouest et se trouve au sud à midi. Pour s'orienter à l'aide d'une montre, il faut être à l'heure solaire, c'est-à-dire à l'heure normale de l'Est au Québec (hiver). Puis orientez la petite aiguille en direction du soleil. Former ensuite un angle avec la position de la petite aiguille et la position du 12 de la montre. Prendre la bissectrice de cet angle. L'axe nord-sud est ainsi obtenu, le nord étant à l'opposé de l'angle formé.

6. La luneOn peut appliquer avec la Lune la méthode solaire, mais attention : il ne faut pas que ce soit la nouvelle lune. Il faut aussi connaître les heures de lever et de coucher de la Lune, ce qui n'est pas toujours évident. On peut avoir ces informations sur certains calendriers. Il faut cette fois-ci régler la montre de telle sorte qu'il soit minuit lorsque la Lune a effectué la moitié de son parcours dans le ciel, elle est alors au sud.

7. L’étoile PolaireLa méthode la plus fiable est encore de rechercher l'étoile Polaire. Le plus simple pour la retrouver est de repérer la constellation de la Grande Ourse. C'est assez facile. Il faut ensuite reporter cinq fois vers le haut la distance entre les deux étoiles du bout de la « casserole » (côté opposé au « manche ») et on tombe exactement sur l'étoile Polaire qui indique le nord.

8. OrionIl existe une autre constellation qui permet de trouver le nord : Orion. Mais la façon d'y parvenir est bien moins précise que l'étoile Polaire. Attention : contrairement à cette dernière, cette constellation n'est pas visible en permanence! On la voit très bien l'hiver (dans l'hémisphère nord). Pour trouver Orion, il faut chercher les trois étoiles alignées qu'on appelle « ceinture d'Orion ». Elles sont caractéristiques. Une fois qu’on les a trouvées, il est facile de repérer les quatre autres étoiles qui forment le parallélogramme. Orion a une forme de sablier. À partir de la « ceinture », prolonger le segment passant par Alnilam et Heka (les trois petites étoiles au-dessus de Betelgeuse et Bellatrix), et après un petit bout de chemin on tombe sur Alpha Polaris. Cependant, c'est tout de même moins précis qu'avec l'étoile Polaire.

9. Les planètesAutre moyen, mais qui nécessite toutefois un peu de connaissances en astronomie : il s'agit d'utiliser les planètes avec une méthode similaire à celle du Soleil et de la Lune.

Pour cela, il faut être capable de reconnaître les planètes dans le ciel. Celles-ci ont un éclat plus brillant que les étoiles. De plus, elles ne scintillent presque pas et lorsqu'on les grossit à la jumelle, elles grossissent alors que les étoiles restent des points lumineux. Les planètes utilisables sont Vénus, Mars, Jupiter et Saturne.

10. La mousseLa méthode des mousses est très aléatoire. La mousse ne pousse pas au nord comme on l'entend régulièrement, mais suivant l'orientation des vents dominants ou des coins d'ombre. Logiquement, il y a plus de mousse en direction du nord, car il n'y a pas de soleil. Mais si une grosse roche en direction plein sud cache la base d'un arbre, celui-ci sera recouvert de mousse, malgré son orientation... Autant dire qu'il faut bien connaître la météorologie locale, ce qui n'est pas évident. De plus, il arrive souvent que la mousse pousse tout autour des arbres; dans ce cas, point de salut.

Sorties en forêt

QUOI FAIRE POUR NE PAS SE PERDRE…

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Auberge de montagne des Chic-Chocs : pour vous initier ou vous surpasser

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Une adresse de choix pour du ski de fond sur l’île de Laval : le bois Duvernay et son club Les Coureurs de Boisés. Avec 25 km de pistes parfaitement entretenues par une belle équipe de patrouilleurs bénévoles, le site a de quoi plaire à tous les amoureux de neige et de glisse.

Situé au nord de l’autoroute 440 et à l’est de l’autoroute 19, le terrain de jeux offre des pistes entre espaces boisés et champs privés. Le relief est totalement plat, mais n’engendre pourtant pas de lassitude. Le vaste réseau de pistes apporte du plaisir aux amateurs de ski classique autant qu’à ceux de pas de patin avec des pistes de niveaux facile à intermédiaire. La piste 3 procure de vraies sensations avec ses 7 km qui serpentent dans la forêt de feuillus. Elle commence au chalet chauffé,

au milieu des pistes. On peut emprunter la piste débutante de 6 km pour s’y rendre et s’échauffer les mollets.

Les amateurs d’ornithologie ne seront pas en reste avec une belle faune ailée à observer. Geais bleus, cardinaux, mais aussi jaseurs boréaux, coulicous et merles noirs se donnent rendez-vous dans le bois Duvernay pour observer les skieurs de haut. Le club Les Coureurs de Boisés est un beau domaine pour skier à proximité de Montréal sur un réseau de pistes bien entretenues. L’accueil est chaleureux, les services (salle de fartage, location de matériel, chalet chauffé) sont bien pensés et le tarif d’accès est raisonnable.

Activités : ski de fond

Distance : 25 km de sentiers, dont 6 parcours pour le ski de fond classique et 8 km pour le pas de patin.

Tarif : 8 $ pour le laissez-passer quotidien / 35 $ pour la carte de saison.

Niveau : facile à difficile.

Ouverture : autour du 20 décembre jusqu’à la mi-mars.

Accès : prendre l’autoroute 19 Nord (Papineau) jusqu’au nord de la 440. Tourner à droite sur le rang du Haut-Saint-François. Prendre la première rue à gauche pour rester sur le rang Saint-Elzéar Est.

Infos : 450 661-1766 • coureursdeboises.com

À quelques kilomètres seulement de Montréal, le mont Saint-Bruno propose aux visiteurs un large choix d’activités été comme hiver. En hiver, la station de ski alpin accueille les amateurs de glisse (surtout les familles et les skieurs débutants) sur ses quinze pistes. L’école de ski du mont Saint-Bruno est la plus importante du Québec. La station dispose également d’un snowpark pour les plus hardis. Pour ceux qui préfèrent le ski de fond, un réseau de sentiers de trente-cinq kilomètres de pistes (27 km en pas classique et 8 km en pas de patin) vous attend. Les sentiers sont accessibles les mardis, mercredis et jeudis jusqu’à 21 h en janvier et février. On peut aussi chausser ses raquettes et de parcourir les trois kilomètres et demi de sentiers, ou d’emprunter la boucle d’un kilomètre et demi pour les moins sportifs. L’été, d’autres pistes sont disponibles pour de belles promenades. Un réseau de sentiers de 27 km ceinture les lacs Seigneurial, des Bouleaux, des Atocas, du Moulin et de la Tortue. Un sentier

pédestre de 3,5 km aménagé à partir du centre de découverte et de services offre une alternative plus rustique. À l’intérieur de ce circuit, il est possible de faire une courte randonnée de 1,5 km. En tout, six randonnées différentes sont faisables, cinq faciles et une intermédiaire. Près de 20 kilomètres de sentier de vélo de montagne ont été développés sur un terrain appartenant à la Défense nationale. Une entente permet aux cyclistes d’accéder au site. Vous y trouverez une excellente combinaison entre des single tracks rapides et des passages techniques. Enfin, vous pourrez aller voir le moulin historique ou vous adonner aux joies de la cueillette dans le verger du parc où pousse une grande variété de pommes.

Activités : ski de fond et de descente, raquette, randonnée.

Coûts : Entrée du parc : 5,50 $ adultes — 2,50 $ enfants.

Ski de fond : 10,87 $ adultes — 5,44 $ enfants.

Vélo de montagne : 5 $

Accès : Ski Saint-Bruno : prendre la 20 Est jusqu’à la sortie 102 vers Saint-Amable/Sainte-Julie. Prendre à gauche sur la rue Nobel, puis à droite sur chemin du Fer-à-Cheval et suivre les panneaux.

Parc national du Mont-Saint-Bruno : prendre la 20 Est jusqu’à la sortie 98 pour rejoindre l’autoroute 30 Ouest. Prendre ensuite la sortie 121 en direction de Montée Montarville (sur votre gauche). Tournez à gauche sur le rang des Vingt-Cinq Est, puis à droite sur le chemin Saint-Gabriel.

Infos : Ski Saint-Bruno : 450 653-3441 • skisaintbruno.ca

Parc national du Mont-Saint-Bruno : 1 800 665-6527 • sepaq.com

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Dans la localité de Saint-Casimir se trouve un centre de ski de fond pas comme les autres. Il y a 30 ans, un curé s’est épris de la petite montagne qui se dressait dans sa commune et fît naître dans le cœur de ses paroissiens une passion pour la nature. Construit à même les planches d’une vieille grange, le Gîte de l’écureuil permet depuis d’accueillir les amateurs de plein air lors des froides journées d’hiver.

Toujours debout, le chalet possède aujourd’hui une capacité d’accueil de plus de 80 personnes. Il sent bon le feu de foyer et on s’assoit sur d’anciens bancs d’église pour chausser ses bottes et ses skis. Sept pistes de ski de fond classique sont tracées sur le territoire ainsi qu’une toute nouvelle piste de raquette. Le réseau permet en tout de sillonner une cinquantaine de kilomètres de forêt.

Chacune des pistes a une couleur qui lui est propre. Rose, vert, rouge et bleu qualifient les plus accessibles. Dessinant de longues descentes et quelques montées très douces, les pistes mesurent entre 2 km et 7 km. Pour le niveau intermédiaire, on patine vers les pistes orange et violette, respectivement de 4,3 km et 9,5 km qui présentent de bons défis avec un paysage enchanteur pour la première. Enfin, la piste blanche (5 km) et la jaune (17,5 km) seront parcourues par les plus motivés. La piste blanche comprend une longue

montrée à pic suivie d’une agréable descente. La difficulté de la deuxième réside dans sa longueur et ses quelques pentes. Il est conseillé d’apporter son lunch sur la piste et de faire une pause à mi-chemin pour profiter de la quiétude des environs.

Pour les amateurs de raquette, un sentier a été inauguré l’hiver dernier. Aucun défi de taille, hormis celui de prendre son temps et d’apprécier la neige toute fraîche. La location est proposée au chalet d’accueil pour 3 $ par équipement de ski de fond et 2 $ pour une paire de raquettes. Bonne glisse!

Nous voici à la fin de l’automne, le froid réduit nos ardeurs à randonner et la neige n’est pas encore au rendez-vous… Ne nous apitoyons pas. Au contraire, c’est le temps idéal pour une activité unique en son genre : le vélo à chiens! Habituellement pratiquée par les mushers pour poursuivre l’entraînement de leurs chiens en période estivale, ce moyen de transport a trouvé des adeptes parmi les amateurs de vélo de sentier à la recherche de sensations animales. Vitesse, propulsion et maîtrise sont les éléments forts de ce sport canin des plus originaux.

Pour s’y initier, la compagnie Expéditions Mi-Loup de l’île d’Orléans prête l’équipement et les compagnons à quatre pattes. Sur les sentiers privés de leur auberge, Le p’tit bonheur, le couple de mushers encadre les apprentis « cani-vététistes » dans une balade sur leur domaine forestier à proximité du petit bourg de Saint-Jean. Deux chiens sont attachés côte à côte en avant du vélo par une sangle élastique. Au premier coup de pédale, les bêtes détalent sur le sentier, nous entraînant sur notre monture. La propulsion créée est surprenante et il faut jouer des freins pour contrôler le débit. La concentration est de mise pour bien déceler

les changements de rythme ou les errances possibles. Oreilles aux aguets, les compagnons n’écoutent que notre voix et nous formons une équipe homme/chiens en osmose.

L’activité nécessite des conditions météo particulières que l’on ne retrouve qu’à la fin de l’automne. Il faut une température en dessous de 15°C pour que les chiens n’aient pas trop chaud. L’activité se déroule ensuite jusqu’aux premières neiges.

SAINT-CASIMIR REMISE EN PISTE PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

ÎLE D’ORLÉANS LES CHIENS ABOIENT, LE VÉLO DE MONTAGNE PASSE PAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

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QUÉBEC

Activités : ski de fond et raquette.

Distance : réseau de sentiers de 54 km en style classique et 2 km en raquette.

Tarif : 6 $ par adulte pour le ski de fond / 3 $ pour les raquettes.

Niveau : 4 pistes faciles, 2 intermédiaires et 2 difficiles.

Accès : à partir de Québec, prendre l’autoroute 40 Ouest jusqu’à la sortie 254 en direction de Saint-Casimir. Tourner à droite sur la route Dussault / 363N. Suivre la 363 Nord (boulevard de la Montagne) jusqu’au rang Gaston Genest sur votre droite. Puis suivre le rang du Gîte. Stationnement gratuit sur place.

Infos : 418 339-3102

Activités : vélo à chien

Durée : 1 heure et demie.

Tarif : 40 $ par personne.

Niveau : à partir de 12 ans, avec de bonnes aptitudes en vélo de sentier.

Accès : à partir de Québec, prendre la 440 Est jusqu’à la sortie 325 en direction de l’île d’Orléans. Continuer tout droit sur la rue Prévost puis, de l’autre côté de l’île, sur le Chemin Royal Ouest sur une douzaine de kilomètres. Tourner à gauche sur Côte Lafleur jusqu’à l’auberge Le p’tit bonheur.

Infos : 418 829-2588 • leptitbonheur.qc.ca

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Son voyage au Pakistan devait culminer par la conquête du Gasherbrum 1. À la place, Louis Rousseau s’est retrouvé au sommet du Gasherbrum 2, après deux sauvetages. Avec son coéquipier Justin Dubé-Fahmy, ils deviennent les premiers Québécois à conquérir le G2. Récit d’un sommet épique.

Pour la saison estivale de 2011, Louis Rousseau avait le Gasherbrum 1 dans sa mire. La montagne fait partie des 14 plus hauts sommets du monde (à 8 080 mètres). Elle fut entre autres témoin de la première réussite de Québécois au-dessus de 8 000 mètres : Pierre Bergeron et Christian Bernier foulèrent son sommet le 29 août 1990. Ce n’est pas non plus la première montagne du genre pour l’alpiniste québécois : il devient tranquillement un vétéran des pics himalayens. Son curriculum compte notamment l’ascension du Nanga Parbat et du Broad Peak, en plus de deux tentatives sur le K2 !

Bref, après plusieurs jours de siège sur la montagne, sept personnes de son équipe parviennent à rallier le sommet. Louis Rousseau, épuisé, rebrousse chemin à 100 mètres de son objectif. Il n’en garde aucun regret. L’alpiniste préfère une approche plus intuitive et dit écouter son corps s’il ne se sent pas parfaitement à l’aise : « Il faut que tu sois conscient des réserves que tu as. Si tu pousses sans cesse, que tu arrives au sommet, le temps change, et que tu es épuisé… L’important, c’est de revenir en vie ! », précise-t-il.

Sans se décourager, Louis Rousseau change d’objectif et se joint à l’équipe de son bon ami Justin Dubé-Fahmy pour tenter de grimper le Gasherbrum 2, un sommet qui s’élève à 8 035 mètres. Pour lui, les deux Gasherbrum se ressemblent beaucoup. Deux montagnes où la difficulté technique est peu élevée, mais qui exigent beaucoup physiquement et mentalement. Le chemin entre le camp de base et le Camp 1 donne un bon aperçu du défi : le duo traverse à de nombreuses reprises un glacier bigarré de grosses crevasses et de ponts de neige instables, parfois à une inclinaison de 45 degrés, sous un soleil de plomb. « Quand c’est toi qui bûches pour

équiper la voie, qu’il n’y a pas de sherpas, de porteurs, que tu es là pour une montagne, et que chaque pouce, c’est toi qui l’as tracé, c’est beaucoup plus difficile. », explique-t-il.

De son côté, Justin Dubé-Fahmy venait se faire les dents comme alpiniste sur le G2. Il avait de l’expérience sur plusieurs montagnes de 6 000 mètres, mais rien de plus élevé. Cette montagne allait être une introduction intense et une extraordinaire possibilité d’apprentissage pour le nouveau venu.

Sans oxygène d’appoint, le 22 juillet, avec 14 autres personnes, ils parviennent en haut du G2, une des montagnes les plus grimpées du Karakoram. Le duo réalise ce qui est probablement le premier « sommet québécois » de cette montagne. Ce pourrait également être une première canadienne : un autre grimpeur, Cory Richards, de nationalité canadienne, mais qui a grandi aux États-Unis, a conquis le sommet l’année dernière. Toutefois, il est difficile de savoir si son ascension est comptabilisée comme canadienne ou non. Devant un tel débat, Louis Rousseau et Justin Dubé-Fahmy haussent les épaules et disent ne pas trop se soucier de ce genre de détails.

Accidents de parcoursLe temps passé dans le Karakoram a été pour le moins mouvementé pour les deux Québécois. « Tout ce qui pouvait arriver est arrivé », résume Louis Rousseau. D’abord, le 4 juillet, ce fameux sauvetage très médiatisé d’un porteur pakistanais, qui souffrait du mal aigu des montagnes : « Sur le moment, tu fais seulement ce que tu voudrais qu’on fasse pour toi », dit Louis Rousseau. L’alpiniste québécois aurait bien aimé ne pas ébruiter l’affaire. Selon lui, ce sauvetage était tout naturel, et la situation n’était pas aussi dramatique que les informations relayées par les médias le laissaient croire.

Louis Rousseau Ascension et sauvetage ÉPIQUE EN HIMALAYA

par David Savoie

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Se tenant généralement loin des projecteurs, Louis Rousseau a choisi de s’adresser aux journalistes à son retour pour rectifier certains faits, et rétablir l’image de l’alpinisme. Ce qui est moins connu, c’est le deuxième sauvetage qui est survenu durant cette expédition : un autre alpiniste québécois souffrait du mal aigu des montagnes au Camp 3 du G2. À l’aide d’autres grimpeurs, Justin Dubé-Fahmy et Louis Rousseau lui ont porté assistance dans un sauvetage qu’ils qualifient de « sérieux ». Ils demeurent cependant vagues sur les détails : le rescapé a demandé à ce qu’ils ne parlent pas de l’affaire. Autre rappel du danger de la montagne pour les Québécois : le décès d’une grimpeuse iranienne, au sommet

du G2. « Ça fait partie de la game… », dit Louis Rousseau. Pour lui, tous ces événements l’ont rassuré dans sa démarche prudente lors de ses ascensions. Rousseau parle de ses expéditions pour conquérir des sommets lointains comme des « vacances ». Raison pour laquelle il ne songe pas à une carrière professionnelle d’alpiniste. Voilà aussi pourquoi il n’a pas d’autres projets en tête pour le moment. Reste à voir ce que lui réservent ses prochaines « vacances »…

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Vous trépignez de vous lancer dans une belle aventure lorsque l’on vous présente un document à signer avant de passer à l’acte. Que faut-il penser de ces formulaires au libellé parfois confondant? Quelle est leur véritable portée légale? Petit exercice de vulgarisation pour vous aider à y voir plus clair.Si vous aimez cette revue, c’est que les grands espaces sauvages et la possibilité de s’y ressourcer vous interpellent. Vous êtes aussi conscient que ces mêmes lieux peuvent se transformer en véritable enfer lorsque les choses tournent mal et que la nature dévoile son impitoyable tempérament. La juste appréciation des activités de plein air requiert un minimum de prévoyance et la gestion des risques fait partie intégrale des préparatifs, tant pour l’individu que pour l’entreprise spécialisée.

Tout forfaitiste digne de ce nom, qu’il opère au Québec ou ailleurs, a des responsabilités à assumer envers sa clientèle qui se fie sur ses

compétences et son professionnalisme pour que l’aventure se termine bien. En même temps, personne n’est infaillible face à l’imprévisibilité de la nature et des évènements. Il faut donc reconnaître, accepter et assumer une partie des risques reliés à la pratique d’une activité. C’est là qu’entre en scène le formulaire d’acceptation des risques que votre hôte vous demandera de lire et de signer avant de partir à l’aventure.

Mais on réduit trop souvent ce geste à une simple décharge de responsabilité. « On devrait plutôt parler d’un “partage des risques” entre le client et le forfaitiste, car ce n’est pas seulement à l’un ou à l’autre de circonscrire ses responsabilités », explique David Mepham, professeur titulaire et chercheur en plein air à l’UQAC, notamment spécialisé en gestion de risques. « D’une part, il est certain que l’entreprise, par l’entremise de ses guides, prend en charge ses invités en s’appuyant sur son expertise et son autorité en la matière. Le guide fait, en quelque sorte, office de berger (NDLR : la langue de bois juridique parle souvent de «bon père de famille») auquel s’en remet le client et il doit donc l’informer de ce qui peut se passer durant l’activité et assurer son déroulement d’une manière sécuritaire. De l’autre, le participant possède le devoir minimal de diligence envers son hôte, ce qui signifie qu’il faut lui divulguer toute information pertinente sur votre condition physique, psychologique et vos aptitudes à pratiquer l’activité tout en prenant conscience des réalités et des risques inhérents à l’activité. » Que ce soit au travers du formulaire ou des communications verbales, l’écoute et la transparence réciproques sont des gages de professionnalisme et de sécurité dans cette gestion partagée des risques.

Depuis 1994, aucune entreprise québécoise (dans le contexte du régime de droit civil, le Québec diffère de la Common Law du Canada anglais) ne peut s’exclure de sa responsabilité face à des dommages corporels (incluant psychologiques) par quelque document que ce soit. Elle peut par contre le faire vis-à-vis de dommages matériels, par le biais d’un formulaire de décharge explicite, dûment présenté et signé par le client. Encore là, il s’agit d’être bien informé en amont des problèmes potentiels et d’accepter les risques en pleine connaissance de cause. Mais qu’importe le formulaire d’acceptation de risques ou de non-responsabilité signé, une chose l’invalidera à tout coup : une faute lourde (ou négligence grossière). « Elle est généralement déterminée lorsque l’erreur paraît évidente pour le commun des mortels, bien que c’est toujours le juge qui a le dernier mot », spécifie Me Philippe Gauthier, l’avocat-conseil qui a bien voulu analyser pour ESPACES le formulaire spécimen fournit par Aventure Écotourisme Québec (AÉQ), l’organisme associatif qui encadre les entreprises d’aventure de la province.

Mais qu’en est-il lorsqu’on est à l’étranger, dans une sortie de rafting en Colombie-Britannique, en trekking dans les Alpes ou dans une contrée encore plus exotique? En partant, la notion d’acceptation et de partage des risques est fortement teintée par la culture sociale d’un lieu et de sa population. Ce qu’un Européen considèrera comme un risque acceptable et personnellement « assumable » pourra être jugé déraisonnable par un Américain. Annie Lévesque, responsable de la commercialisation à l’AÉQ précise : « Aux États-Unis, on a tendance à se poursuivre en cours pour un rien, alors il n’est pas surprenant que les entreprises se bardent avec des formulaires qui décrivent tous les risques possibles et imaginables, si triviaux soient-ils. Au Québec, je crois que les gens font généralement preuve de plus de bon sens vis-à-vis des risques inhérents à une activité. » Mais David Mepham renchérit : « Trop de détails, c’est tout de même mieux que pas assez, même si c’est au risque d’effrayer les gens et de perdre de la clientèle. » Toujours est-il que si un problème ou des questions juridiques surviennent en dehors de votre pays d’origine, vous devrez faire appel à un avocat sur place qui pourra vous informer du contexte et des dispositions légales qui s’appliquent localement.

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POUR ACCEPTER LES RISQUES, SIGNEZ ICI!par Mathieu Lamarre

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Encore plus• AÉQ : aventure-ecotourisme.qc.ca• Page d’infos de Tourisme Québec sur la sécurité en tourisme d’aventure: bonjourquebec.com/qc-fr/securite.html

1) RISQUES INHÉRENTS À L’ACTIVITÉJe reconnais avoir été informé sur les risques inhérents aux activités qui font partis du programme de (Nom de la Cie.)

Les risques de l’activité (nommer la ou les activités) à laquelle je vais participer sont, de façon plus particulière, mais non-limitatives (à ajuster au contexte de l’activité):

• Blessures dues à des chutes ou autres mouvements, (entorse, foulure, fracture, etc.); • Blessures avec objet contondant ou coupant, (branches, matériel, etc.); • Froid ou hypothermie; • Blessures résultant de contact accidentel ou non entre les individus;• Allergie alimentaire; • Contact avec l’eau ou noyade (lors d’activité aquatique ou à proximité

d’un cours d’eau); • Brûlures ou troubles dus à la chaleur.

2) ÉTAT DE SANTÉ Sexe :_________  Âge :  _________  Allergie ? OUI / NON Si oui, précisez :__________________  Êtes vous enceinte ? OUI / NON Si oui, depuis combien de mois __________________________ Prise de médicaments ? OUI / NON Si oui, précisez le nom du (des) médicament(s)  ____________ Avez-vous des problèmes de santé physique, émotionnels ou comportementaux qui directement ou indirectement vous limiteraient dans la pratique de l’activité à laquelle vous allez participer ? Spécifiez, ex. Problèmes respiratoires, cardiaques, diabète, de vision, de surdité, peur de l’eau / des hauteurs / des chiens, limitation de vos mouvements, etc.. OUI / NONSi oui,  précisez : _________________________________________________________________

N.B. : Si vous avez répondu oui à l’un des items de la section 2, VOUS DEVEZ RENCONTRER LE GUIDE ET LUI EN FAIRE PART. À remplir seulement si vous avez répondu oui à l’un des items de la section 2 Après en avoir discuté avec une personne responsable de (Nom de la Cie.), j’accepte le risque additionnel qui pourrait entraîner une possible aggravation de mon état de santé.

3) CONFIRMATION DES RENSEIGNEMENTS ET ACCEPTATION DES RISQUESJ’atteste que les renseignements consignés dans la présente fiche sont exacts, et cela au meilleur de ma connaissance. Je certifie ne pas avoir délibérément omis de renseignements sur mon état de santé pertinents ou non. Je suis conscient(e) que l’information contenue dans la présente fiche est confidentielle et vise à mieux planifier et encadrer la sécurité des activités auxquelles je participerai et qu’elle permettra à nom de l’entreprise de dresser un profil de sa clientèle. Je suis conscient(e) que les activités offertes par nom de l’entreprise se déroulent dans des milieux semi-naturels ou naturels possiblement accidenté qui, conséquemment, sont plus éloignés des services médicaux. Cet état de fait pourrait entraîner de longs délais lors d’une urgence nécessitant une évacuation, et par conséquent, une possible aggravation de mon état ou de ma blessure. Ayant pris connaissance de ces risques et ayant eu l’occasion d’en discuter avec une personne responsable de l’activité, je reconnais avoir été informé sur les risques inhérents aux activités et je suis en mesure d’entreprendre l’activité ou le séjour en TOUTE CONNAISSANCE DE CAUSE ET EN ACCEPTANT LES RISQUES que peut comporter ce séjour ou cette activité. Je m’engage aussi à jouer un rôle actif dans la gestion de ces risques en adoptant une attitude préventive à mon égard ainsi qu’à l’égard des autres personnes m’entourant. Le guide se réserve le droit d’exclure toute personne qu’il juge représenter un risque pour elle (lui) ou pour le reste du groupe. Je comprends qu’il m’est possible de quitter la présente activité pour un motif ou pour un autre.

DÉCHARGE DE RESPONSABILITÉ MATÉRIELLEJe soussigné, renonce par la présente à toute réclamation, ainsi qu’à toute poursuite en dommage et intérêts pour tous dommages aux biens et matériel m’appartenant. (usure normale, perte, bris, vol, vandalisme.)

AUTORISATION À INTERVENIR EN CAS D’URGENCEAdulte

Je, soussigné, autorise (nom de la Cie.) à prodiguer tous les premiers soins nécessaires. J’autorise également (nom de la Cie.) à prendre la décision dans le cas d’un accident à me transporter (par ambulance, hélicoptère, garde côtière ou autrement) dans un établissement hospitalier ou de santé communautaire, le tout, s’il y a lieu, à mes propres frais.

Nom (en lettres moulées) : __________________________________________________________ Signature : ________________________________________________________________________Date : ____________________________________________________________________________

FORMULAIRE DE RECONNAISSANCE ET ACCEPTATION DES RISQUES

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1 – Description des risques — responsabilité de l’entrepriseLe formulaire décrit les risques possibles dans le contexte de conditions de pratique usuelle — et tant mieux s’ils sont bien explicites et en termes simples. Selon les conditions en vigueur le jour même de l’activité (météo plus capricieuse, vents forts, crue anormale, etc.), le forfaitiste devra vous informer au moins verbalement des risques accrus pour vous laisser décider de votre participation. C’est cette étape qui n’a pas été bien effectuée par un guide de rafting lors d’une descente sur la rivière aux Écorces dans le parc des Laurentides en 1987. Il a été reconnu coupable de négligence ayant causé la noyade d’un de ses clients.

2 – Divulgation des aptitudes et de l’état de santé du participant — responsabilité du participantCes informations sont d’une importance capitale pour votre guide, qui doit constamment faire des choix éclairés pour le groupe dans le cadre de ses fonctions de « berger ». Sans cette pleine collaboration de votre part, il pourrait prendre une décision au détriment de votre sécurité et la faute vous incomberait si les choses tournaient mal.

3 – La question des secours – responsabilité partagéeL’éloignement et l’isolement sont, à coup sûr, un facteur d’aggravation, mais bien des gens sont persuadés que l’ambulance est prête, qu’importe où ils se trouvent. Cela ne vient que renforcer la valeur de la compétence de votre guide, qui fera du mieux qu’il peut pour gommer ce facteur d’aggravation. Tenez donc pour acquis que les secours viendront plus tard que tôt, et profitez-en pour manier le sarcasme en vous disant que vous pourriez attendre des heures dans une salle d’urgence plutôt qu’au grand air...

4 – Évacuation d’urgence – responsabilité partagéeÀ moins que l’entreprise ne dispose d’infrastructures à l’interne pour une évacuation de sa clientèle (elle doit avoir au moins une procédure consignée à cet effet), les frais sont habituellement pris en charge par le client, qui peut alors déjà détenir une assurance personnelle couvrant ce genre de frais ou se faire offrir sur place une telle couverture par un assureur donné. Comparez les prix avec ceux-ci :

hélicoptère : 5 000 $/heure; ambulance : 200 $/voyage. Lors d’un sauvetage nautique, la Garde côtière canadienne vous embarque sans frais.

5 – Dommages matériels – responsabilité partagéeDe la même façon qu’une bonne entreprise vous expliquera les risques potentiels pour votre santé, elle doit le faire pour les risques à votre propriété matérielle, bien que la magistrature juge généralement que le client doit être minimalement conscient des dommages potentiels inhérents à l’activité. Alors, pas de iPad en rafting, d’accord?

6 – Confirmation et signature – responsabilité du participantC’est la responsabilité première du client de bien lire, comprendre et demander des précisions au besoin sur les informations présentées sur le formulaire et d’écouter les consignes verbales formulées en amont de l’activité. Sans cela, la décision de signer et de participer « en pleine connaissance de cause et de plein gré » pourra être mise en doute et se retourner contre soi. Quant à votre attitude à l’égard de votre guide et du reste du groupe, on s’attend par écrit à ce qu’elle soit à la hauteur de ce que vous attendez de votre forfaitiste — et la témérité est entièrement à vos frais.

Comment interpréter votre formulaireLe formulaire présenté est celui utilisé, de manière consensuelle, par les entreprises membres de l’AÉQ. Des documents du même acabit sont utilisés par d’autres forfaitistes, au Québec ou ailleurs. À vous d’y reconnaître les mêmes notions cruciales — ou de noter les différences ou l’absence de celles-ci — puis choisir ou non d’y apposer votre signature.

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« La plus grande aire protégée privée au Québec ». C’est ainsi que se présente la Réserve naturelle des Montagnes-Vertes (RNMV). Cela fait d’emblée une belle carte de visite pour ce territoire de 65 km2, le secteur

québécois des Appalaches collé sur la frontière américaine, coincé entre les villages de Sutton et de Mansonville. C’est aussi une destination évidente pour les amateurs de randonnée.

Depuis l’avènement de la réserve en 2001, une quinzaine de kilomètres de sentiers ont été aménagés qui relient les réseaux déjà bien établis des Sentiers de l’Estrie, du parc d’environnement naturel de Sutton et de la plus petite réserve de la Vallée-du-Ruiter. À l’été 2011, on s’y est affairé à ouvrir de nouveaux tronçons du côté des sommets situés dans le secteur Singer. À l’invitation de Corridor Appalachien et de Conservation de la Nature Canada, les organismes qui chapeautent la RNMV, nous somme allés constater sur place ce qu’implique l’aménagement réfléchi – et non anarchique comme cela l’a été à une autre époque – d’un sentier de randonnée moderne.

DU GARS DE BOIS AU TECHNOLOGUE« Dans le temps, les urbains en manque de nature avaient une telle soif envie de découvrir la forêt que l’on ouvrait des sentiers n’importe où et

Aménagement de sentiers pédestrespar Mathieu Lamarre

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reLa randonnée pédestre est l’une des activités de plein air les plus populaires, mais aussi l’une des plus simples. Pour qu’il en soit ainsi, il faut des infrastructures que l’on tient trop souvent pour acquises. Comme nous l’avons constaté sur le terrain, l’aménagement d’un sentier de randonnée efficace est un art qui ne s’improvise pas.

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n’importe comment. Les autodidactes s’improvisaient aménagistes –ce qui est pourtant une spécialité dans l’industrie forestière – et les cicatrices laissées derrière eux sont encore visibles », dit Jean Lacasse, le coordonnateur en aménagement à la RNMV. On pourrait croire qu’il est un « vieux de la vieille », mais ce gaillard souriant n’a que la quarantaine avancée. On parle donc d’un passé pas si lointain : « Ici même, je pourrais te montrer d’anciens chemins d’accès pédestres tracés tout droit dans la ligne de pente, qui ont fini par devenir des saignées d’érosion qu’il faudra, un jour ou l’autre, tenter de guérir. »

On veut maintenant procéder avec plus de recul et de circonspection, surtout en ce qui a trait à la planification et à la qualité de l’expertise requise pour la mise en œuvre des nouveaux sentiers. Le problème, c’est que ce savoir s’apprend rarement sur les bancs d’école, mais beaucoup plus dans le bois, au fil des découvertes et des expériences. Selon Gilbert Rioux, un aménagiste de longue date à la Sépaq, on compte sur les doigts de la main le nombre de concepteurs de sentier digne de ce nom au Québec et c’est rarement dans la main-d’oeuvre forestière que se recrute les nouveaux talents. Malgré le fait qu’une demi-douzaine de cégeps proposent des programmes en technologie forestière (et deux universités – Laval et Moncton – pour un suivi d’études supérieures), le récent contexte de réorganisation – pour ne pas dire de crise – dans l’industrie des forêts n’offre pas des perspectives d’avenir très aguichantes pour les intéressés. « Surtout lorsque tu es payé entre 10 et 15 $ de l’heure, il faut vraiment aimer ça! », souligne Jean Lacasse, qui a supervisé son lot de travailleurs, notamment dans son emploi précédent de directeur de l’aménagement à l’ancien parc de La Vérendrye. Pas surprenant, dans ce contexte, qu’on se rabat souvent sur des bénévoles qui constituent « un carburant majeur pour le développement de l’activité de la randonnée, mais dont le niveau d’expertise, autoperçu ou véritable, doit être soigneusement examiné et supervisé avant de les “lâcher lousse” », poursuit-il.

Après une demi-heure de montée, à écouter et interroger mon hôte sur les différentes notions et techniques d’aménagement au fil du relief et des caprices du terrain que nous foulons, nous rejoignons la petite équipe de quatre travailleurs, en train de besogner dur dans un passage en pente dont l’irrigation pose problème. « Wow, les gars! Beau travail! », s’exclame Jean Lacasse à l’endroit de son contingent. « Tu aurais dû voir ça hier; c’était un véritable champ de bouette », me souligne-t-il. Le contremaître du chantier, Mahikans Diamond, relâche lentement une pierre d’au moins une centaine de kilos et s’essuie le front. « On a pas mal avancé aujourd’hui », dit ce technologue forestier d’origine crie. À ses côtés, son assistant Matthew Cleary, bilingue malgré ses racines américaines, esquisse un sourire de satisfaction en soufflant un peu. En retrait dans la broussaille, deux jeunes volontaires britanno-colombiens, issus de l’organisation Katimavik, complètent l’écorçage et le halage d’une lourde bille de bois qui servira à terminer un escalier en talus, avant de venir nous saluer à leur tour. Notre visite permet de constater qu’un passage d’à peine une quinzaine de mètres, qui seront parcourus en une poignée de secondes par le randonneur insouciant, peut

nécessiter quelques jours de labeur à une équipe bien formée. Cette prise de conscience change soudainement l’appréciation que l’on a de cette « simple » activité de plein air.

Avant même de construire un sentier, il faut considérer les raisons, les enjeux et la pertinence de faire le tracé. Pour qui veut-on créer cet accès récréatif à un environnement naturel? Un randonneur à pied, en vélo, à ski, en raquette? Y a-t-il un intérêt particulier (géologique, faunique, botanique, géographique, hydrologique) à découvrir sur ce territoire pour le randonneur? Quels peuvent être les impacts d’un tel accès sur l’écologie? Raisonnables ou trop risqués? Tous ces aspects seront comptabilisés sur une grille d’analyse pour déterminer si le projet ira ou non de l’avant. La planification devra ensuite tenir compte de l’évolution de la pratique même de la randonnée pédestre. On dénote qu’avec les changements démographiques, mais aussi sociologiques, le randonneur type a moins de temps disponible ou préfère axer son activité sur la contemplation plutôt que sur le défi. D’une manière ou d’une autre, cela se traduit par une demande pour des itinéraires plus courts et moins techniques.

À partir du moment où l’on donne le feu vert à un projet de sentier, le processus de mise en œuvre se normalise selon une recette reconnue, tout en gardant en tête trois principes directeurs : impact minimal sur le territoire, attrait pour l’usager et sécurité de l’usager. En accord avec les points d’intérêt identifiés, un premier dessin sur carte du corridor visé précède les multiples examens à pied sur le terrain par le concepteur, souvent en compagnie d’un biologiste ou d’un géomaticien. Dès la pose des premiers drapeaux de repérage et les marches répétitives du tracé potentiel, l’éventuelle personnalité du sentier commence à prendre forme et se précise avec le débroussaillage initial. Entrent alors en scène les travailleurs (plus ou moins) spécialisés et des outils mécaniques. Le gestionnaire doit être vigilant de la sécurité sur le chantier : « Tu ne mets pas une débroussailleuse ou une tronçonneuse entre les mains de n’importe qui! Ce n’est pas pour rien qu’il existe des cours précis sur le maniement de ces engins », insiste Jean Lacasse, qui ne lésine sur la formation de ses équipiers, qu’importe leur expérience. Sur un sentier, il faut éliminer les arbres qui ne sont pas sains ou qui peuvent constituer un danger. Certaines tâches précises, comme l’émondage ou l’abattage, sont laissées à des gens certifiés.

Après coup, on peut se pencher sur les points et passages qui demandent plus d’attention (traversée de ruisseau, passerelle en milieu humide, montée en lacet, aménagement de points de vue, etc.), toujours selon les normes reconnues et répertoriées dans les ouvrages techniques — notamment ceux de la Fédération québécoise de la marche (FQM), qui propose même depuis 2009 un programme de certification des sentiers. Pour l’instant, l’initiative est confinée aux lieux de randonnée privés, mais pourrait un jour

ê t r e appliquée aux infrastructures de nos parcs nationaux.

Reste le dernier aspect crucial de l’aménagement : l’entretien. Un sentier constitue avant tout une infrastructure « vivante » qui, sans entretien, peut rapidement se détériorer et perdre de son intérêt pour les

randonneurs. S’il est certain qu’une conception bien pensée, une planification et une construction efficaces permettront de réduire l’entretien nécessaire, prendre soin des sentiers demeure primordial pour que la nature s’intègre harmonieusement. C’est là l’objectif de n’importe quel développement durable.

nécessiter quelques jours de labeur à une équipe bien formée. Cette prise de conscience change soudainement l’appréciation que l’on a de

Avant même de construire un sentier, il faut considérer les raisons, les enjeux et la pertinence de faire le tracé. Pour qui veut-on créer cet accès récréatif à un environnement naturel? Un randonneur à pied, en vélo, à ski, en raquette? Y a-t-il un intérêt particulier (géologique, faunique, botanique, géographique, hydrologique) à découvrir sur ce territoire pour le randonneur? Quels peuvent être les impacts d’un tel accès sur l’écologie? Raisonnables ou trop risqués? Tous ces aspects seront comptabilisés sur une grille d’analyse pour déterminer si le projet ira ou non de l’avant. La planification devra ensuite tenir compte de l’évolution de la pratique même de la randonnée pédestre. On dénote qu’avec les changements démographiques, mais aussi sociologiques, le randonneur type a moins de temps disponible ou préfère axer son activité sur la contemplation plutôt que sur le défi. D’une manière ou d’une autre, cela se traduit par une demande pour des

À partir du moment où l’on donne le feu vert à un

pied sur le terrain par le concepteur, souvent en compagnie d’un biologiste ou d’un géomaticien. Dès la pose des premiers drapeaux de repérage et les marches répétitives du tracé potentiel, l’éventuelle personnalité du sentier commence à prendre forme et se précise avec le débroussaillage initial. Entrent alors en scène les travailleurs (plus ou

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Hébergement :

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Kayak de mer :

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(85 $ + taxes par personne / katabatik.ca / 1 800 453-4850)

Raquette hors-piste :

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(418 476-5406 / zecdesmartres.com)

trésors cachés de l’hiver par Frédérique Sauvée

Peu d’amateurs de plein air peuvent se vanter de connaître toutes les activités qui existent au Québec tellement le terrain de jeu est grand. Voici dix trouvailles qui méritent d’être essayées dès l’hiver venu :

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Canyoning de glace :

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Ski hors piste :

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(1 866 797-2177 / valleetaconique.ca)

Escalade de glace :

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(3,50 $ pour l’accès au parc (parois et sentiers de raquettes) / chamox.com / gorgedecoaticook.qc.ca / 819 849-2331)

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(35 $ pour l’accès au site en fin de semaine / 450 827-8555 / leschutesdefranklin.com)

Randonnée éco-safari :

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(118 $ taxes incluses par personne pour 6 heures de randonnée / 1 877 549-0676 / organisaction.com)

Raquette et randonnée hivernale :

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(9 $ par personne pour l’accès au parc / massifdusud.com / 418 469-2228)

Ski de fond :

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Il est quatre heures du matin à L’Anse-à-Beaufils. Je me réveille aux Vagues Vertes, le motel tenu par Nancy et son mari, un endroit où il fait bon prendre des petits-déjeuners maisons, même si ce matin, je pars le ventre vide, une véritable erreur de débutante avant une tournée en mer... Il est l’heure de rejoindre la marina. Le ciel voilé promet une mer agitée, mais la douceur de l’air avive mon désir de petit marin.

O’Neill Cloutier passe me prendre avec son pick-up : ce sera mon capit-aine. O’Neill, c’est un peu le « Monsieur homard » de la région. Pêcheur depuis 35 ans, il est également le directeur général du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie (RPPSG). En 1990, il a réussi à convaincre le ministre des Pêches provinciales de créer deux organisations régionales, une pour le nord et une pour le sud, faute d’intérêts communs. « Il y a toujours eu deux flottilles : une côtière, nous, et une semi-roturière (chalutiers crabiers, etc.). Nous, on a des équipements fixes, on ne court pas après le poisson. Tu laisses le choix aux poissons de rentrer dans le filet, alors qu’avec les engins mobiles, tu vas chercher le poisson où il est. » Depuis sa création, le regroupement a bien évolué et défend la ressource d’une industrie qui a tiré les conclusions de la crise de la morue. « Des vies ont été ruinées, ce n’est pas quelque chose à faire vivre à du monde. Les pêcheurs étaient individualistes, c’était “moi je fais de l’argent et toi rien”, sauf qu’un jour eux aussi ils n’ont eu plus rien à manger. Du coup, on a une approche artisanale pour le homard. On a toujours en tête que si tu veux avoir du poisson pour demain, il faut que t’en laisses aujourd’hui. On a besoin des homards, mais eux ils n’ont pas besoin de nous! »

C’est justement pour ça qu’il faut trouver comment les attirer dans les casiers! Pour y arriver, rien de tel qu’une bonne boëtte, ou un bon appât si vous préférez. Sur le quai, une grosse caisse de maquereaux congelés attend pour embarquer avec nous. Ils sont frais de la veille, et leur peau est encore luisante. « On les nourrit à l’oméga-3 nos homards! », ricane O’Neill. Je souris, mais c’est vrai : les homards en raffolent tout autant qu’ils aiment le crabe, fournisseur officiel du calcium si précieux à leur organisme, notamment en période de mue. Pour l’instant, c’est moi qui me transforme en une créature de caoutchouc en enfilant ma salopette et mon

ciré de pêche. Je fais la connaissance de Michel Cyr, l’ami et le coéquipier d’O’Neill depuis 30 ans. Michel – avec son béret breton bleu marine qu’il arbore en toutes circonstances – complète bien O’Neill, la force tranquille. Ni l’un ni l’autre ne se prédestinaient à la pêche, et pourtant... Après leur cégep, ils ont chacun rejoint un équipage, pour gagner leur vie. « Une fois que j’ai été sur la mer, j’ai aimé », confie Michel. O’Neill, de son côté, raconte : « À cette époque, on pêchait au moteur au gaz, on levait 150 casiers à la main. En 1980, je suis parti pêcher le crabe à Sainte-Thérèse, puis avec Michel on s’est ramassé en Nouvelle-Écosse pour le crabe des neiges. » Cloués sur un gros chalutier, 18 heures de travail par jour, la fatigue plein le corps, des tempêtes mémorables. « Et puis la deuxième année, j’ai appris que mon ancien capitaine était mourant. Cancer foudroyant. En août 1983, je suis allé le voir. Il m’attendait. Il m’a légué son permis. Ça valait 15 000 $ à l’époque. J’ai hésité, parce que la pêche au crabe pou-vait rapporter 100 000 $ en une saison. Mais à quel prix… Michel était complètement brûlé, et je me suis dit il est temps. »

Alors que le jour commence son ascension, nous embarquons sur le Beaufilois, le bateau d’O’Neill, et nous filons vers la pleine mer. Nous naviguons entre le rocher Percé et le Cap-d’Espoir. Notre terrain de jeu offre une vue imprenable. Devant nous, un lever de soleil flamboyant éclaire les visages souriants de mes compagnons de bord, tandis que j’hume avec plaisir le sel marin et l’odeur d’écume. Il y a quelque chose d’indescriptible avec les levers de soleil en Gaspésie, un je-ne-sais-

quoi qui vous les fait vivre de l’intérieur. Sur le fil de l’horizon, le rocher Percé se découpe comme une ombre chinoise. Il suffit de lever nos têtes pour admirer les fous de Bassan en route pour la pêche au capelan. « Au printemps, ils n’ont plus de nourriture, ça fait qu’ils viennent manger ce qu’on sort ». La veille, à Percé, j’avais assisté au spectacle impression-nant de ces oiseaux lancés contre la surface de la mer pour se nourrir : des dizaines de flèches blanches tendues qui partent du ciel et qui percent la mer en un éclair.

La mer est moins clémente avec nous. La particularité de la pêche au homard en Gaspésie, c’est qu’elle est extracôtière et très proche des falaises. Plus la mer est agitée, moins il y a de chances que les crustacés pointent le bout de leur nez! En quelques minutes, nous sommes à moins de trois kilomètres de la côte et nous arrivons à la première ligne, délimitée par deux bouées vertes. J’apprends que chaque pêcheur possède sa couleur pour éviter de ramasser les casiers des ses compères. Et pour cause : les lignes sont souvent mitoyennes. C’est ce qu’on appelle de la pêche compétitive : il n’y a pas de quotas. Ici, la pêche est gérée à l’effort. Seul le nombre de casiers est limité à 235 par pêcheur. Il était de 250 en 2006, mais les efforts menés par l’association ont permis de réduire la capacité de pêche de 500 000 casiers en cinq ans.

« J’ai entrepris le plan de conservation du homard en 1992. On a commencé par constituer des cheptels de femelles reproductrices grâce à un système de marquage en V sur leur queue. Quand on pêche une femelle œuvée, on n’a pas le droit de la tuer. » On la tatoue avec ce marquage pour pouvoir l’identifier comme reproductrice, même si elle n’est pas en période de fécondation, auquel cas il suffit de la soulever pour pouvoir observer sous son abdomen tous les œufs qu’elle a elle-même fécondés avec sa spermathèque. Oui, le concept peut paraître étrange, mais la

nature fait bien les choses! « On était les premiers à faire ça au Canada. C’est une chose bien, mais ce n’était pas suffisant », rajoute O’Neill. Il a alors travaillé avec le Conseil canadien des ressources halieutiques sur l’augmentation de la taille des homards capturés. Tous les pêcheurs ont leur mesure en acier sur eux, laquelle donne le millimétrage précis entre l’œil et la fin du thorax. « Avant, on avait le droit de ramasser en deçà de 76 mm, et aujourd’hui on est à 82 mm en Gaspésie et sur les Îles de la

À la pêche au homard en Gaspésie

/// REPORTAGE ///

Pour la fête des Mères, Métro a vendu son homard à 4,90 $ la livre (4,99 $ chez IGA), alors que le pêcheur est payé 4 $ la livre. « On dit que c’est un produit de luxe, mais un produit à cinq piasses la livre, ça ne l’est pas! », Bill Sheen, vice-président du groupe Gaspe Shore.

Être pêcheur de homard en Gaspésie n’est pas un métier facile. Surtout quand on sait que cette pêche ne représente que 5 % de la production canadienne et que la Gaspésie n’y compte pour presque rien. Pourtant, ces pêcheurs sont nourris d’espoir, bâtis par la mer contre vents et marées. Ils sont habités d’une conscience durable en avance pour ce secteur. Rencontre avec ces chasseurs de crustacés.

Texte et photos par Edwige Poret

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Madeleine. Chaque fois que tu augmentes d’un millimètre, tu perds du volume, mais les homards ont le temps de se reproduire encore une fois, et l’année d’après ils sont plus gros, car ils ont fait une mue supplémentaire et ont changé de carapace. On doit augmenter à 83 mm à l’automne et on s’arrêtera là. Les Américains sont à 84 mm. Ça nous permettrait d’ouvrir et d’augmenter notre marché. »

Avec la crise et une saison d’environ 168 jours, les pêcheurs de Gaspésie ne peuvent plus vraiment compter sur le marché américain et doivent se rabattre sur la distribution à Montréal. Avec un nombre moins grand d’acheteurs, la concurrence est d’autant plus rude : « Ce sont les grandes surfaces qui contrôlent le marché, tout le monde leur offre du homard, alors ils nous mettent en compétition et ne s’approvisionnent plus seule-ment au Québec ». Pourtant, cette année, pour la fête des Mères, Métro a acheté son homard presque plus cher qu’il ne l’a vendu : 4,90 $ la livre (4,99 $ chez IGA), alors que le pêcheur est payé 4 $ la livre. « On dit que c’est un produit de luxe, mais un produit à cinq piasses la livre, ça ne l’est pas! », dit le vice-président du groupe Gaspe Shore, Bill Sheen, qui détient la marque Degust-Mer à Sainte-Thérèse-de-Gaspé, une entreprise familiale qui transforme du homard et du crabe depuis 1984. « Le facteur qui nous touche le plus, c’est le taux de change. L’autre phénomène, c’est le problème de la communication, parce qu’au au bout du fil, c’est un homme d’affaires qui répond et qui veut acheter de gros volumes. Sauf qu’à l’aéroport de Pabos, il n’y a aucun vol commercial, on est loin du cargo… Oui les temps sont difficiles, mais je ne pense pas voir la pêche au homard disparaître, tout le monde semble passer à travers. On est dans le creux de la vague, mais les meilleures années sont à venir », poursuit-il. En attendant, si le homard de Gaspésie n’est pas encore très implanté sur le marché international, il demeure un gage de qualité avec son taux de chair et de protéine élevé et son environnement marin extrêmement sain. C’est d’ailleurs pourquoi un système de traçabilité a été mis en place sur l’élastique qui ferme ses pinces : pour reconnaître le homard en provenance du Québec. On y trouve un numéro qui correspond à la licence du pêcheur et on peut savoir qui a pêché le homard qui se retrouve dans notre assiette.

O’Neill coupe le moteur, la pêche peut commencer. Tout va très vite. Comme il est à l’avant, c’est lui qui s’occupe de la poulie, pour remonter la ligne sur laquelle sont attachées six cages à homard. Une, deux, trois…O’Neill les fait glisser sur le bord du bateau vers l’arrière, où Michel les récupère, un ballet en deux temps que j’observe en essayant de garder les deux pieds fixés sur le bateau. Je commence à tanguer et mon estomac sursaute, c’est mauvais signe… Avec mon stylo, j’ai bien du mal à écrire quoi que ce soit sur mon petit carnet! Je tente une approche vers les cages, mais Michel me met tout de suite en garde : mes pieds ne traînent pas très loin de la ligne. Si pas malheur je mettais un pied dedans, je pourrais dire au revoir à la pêche… et même au revoir tout court! Chaque année, les pêcheurs perdent l’un des leurs, emporté dans le fond au moment de jeter les casiers à l’eau, à cause d’un pied qui a trainé. Je me rabats sur les viviers, pour

fixer mon attention quelque part, car mon cas s’aggrave. Chaque bateau a deux viviers : un pour les homards qui doivent rester dans l’eau jusqu’à l’usine, dans laquelle on les fait dégorger pour qu’ils vident leur estomac. La plupart des homards de Gaspésie sont vendus vivants. Chez Degust Mer, cela représente 10 % du volume de l’arrivage chaque jour. L’autre vivier est destiné aux crabes, qui sont capturés par dizaine sur une seule ligne. Ils serviront d’appâts. Michel me montre le point fatidique où il tue le crabe d’un coup sec. J’admire la précision et la dextérité du geste.

C’est parti, on ouvre les casiers les uns après les autres. À l’intérieur, c’est parfois la caverne d’Ali Baba. Crabes, cabillauds, petits oursins verts,

anguilles, il y a de tout! Tiens, même un bernard-l’hermite! Et puis bien sûr, il y a du homard. Mais c’est la fin de la saison et on peine à en capturer. « L’idée de la pêche, c’est d’en avoir assez pour que ça soit attrayant! », dit O’Neill. Je veux bien le croire et me dis qu’il faut aimer la mer pour se lever tous les jours et aller relever et mettre à l’eau les 46 lignes qu’on a remplies la veille. « On a toujours des surprises et par-fois, on en a de belles. Une année, on a sauvé un dauphin pris dans un cordage », raconte Michel le sourire aux lèvres. Ces hommes-là aiment la mer, ça paraît. Ils ne peuvent s’en passer : « La mer, c’est comme la

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liberté! », m’avouent-ils. C’est ce qui leur donne cette force de recom-mencer chaque jour, sans lâcher, avec la confiance que demain sera un jour meilleur.

Cette confiance, c’est ce qui fait toute la beauté de la pêche, et toute la qualité du pêcheur. Mais ce sentiment est-il inébranlable? Ici, les pêch-eurs n’ont plus 20 ans et on peine à voir arriver la relève. Sylvio Cloutier fait figure de doyen à L’Anse-à-Beaufils. Il a commencé la pêche à 16 ans et approche les 80 ans, même s’il en paraît vingt de moins. Mais dans ses yeux bleus perçants, on voit qu’il a défié les éléments : « Il n’y a plus de jeunes qui s’embarquent ici, c’est toutes des têtes grises. Moi, ça fait 10 ans que je voulais donner mon permis à mon garçon. Si j’avais 10 ans de moins, j’achèterais un deuxième permis pour pouvoir continuer. » La mer, c’est tout ce qu’il a, mais il a décidé de laisser la chance à son fils Éric, qui a toujours pêché avec son père et qui, à 38 ans, voudrait bien devenir son propre capitaine. « Bien sûr, c’est difficile de s’arrêter, surtout quand t’es en santé. Mais je comprends Éric. Oui, ça me fait peur, j’ai peur de m’ennuyer. Mais je vais me trouver quelque chose. C’est de même que c’est, ma vieille! », finit-il par me confier en mâchant son cigare. Et pourtant, l’espoir est bien là : « La pêche est de plus en plus dure. Il ne faut pas perdre l’espoir, si on perd l’espoir, c’est la fin. Là, j’ai le sentiment que les pêcheurs ne l’ont pas perdu. Même si l’on nous en demande énormément, on y arrive. Et puis peut-être que les jeunes vont sentir qu’ils sont capables de vivre convenablement de ça, c’est pour ça qu’on fait du rachat de permis », m’explique O’Neill.

Éric, le fils de Sylvio, a lui aussi confiance en l’avenir grâce au permis de son père : « Acheter un permis, c’est très cher! Un jeune qui veut devenir

pêcheur, c’est pas évident. J’y vois de l’avenir, mais il faut être patient. Il y a aura de moins en moins de pêcheurs, c’est déjà le cas, mais ceux qui tiennent le coup vivront bien. L’idée, c’est de racheter des permis pour étendre son secteur. Beaucoup de pêcheurs commencent à être vieux, alors il faut racheter leur permis à plusieurs, pendant que le gouvernement paye 50 % du prix. Et puis je ne suis pas un gars qui a peur dans la vie : si tu ne risques rien, t’as rien. »

Avant de repartir, j’ai rencontré Jean Côté, le directeur scientifique du RPPSG. C’est lui qui s’occupe d’un programme d’ensemencement pour les fonds marins, un projet de trois ans avec 700 000 $ de budget pour aider les pêcheurs à repeupler les fonds où le homard n’y est plus, créer des pouponnières et coloniser les endroits non propices au homard. Un autre projet mis sur pied par O’Neill. Voilà pourquoi aujourd’hui l’espoir est toujours là : parce que quelques hommes ont compris qu’il fallait regarder plus loin et qu’ils ont su trouver de l’énergie pour des batailles qui en valent la peine. Comme me l’a dit Éric : « C’est le principe même de la vie, il y a des hauts et des bas. Ce qui est sûr, c’est que tu ne peux pas revenir en arrière. Mais il faut toujours penser à demain. Il faut penser à la ressource. Dans le fond, on ne perd rien. »

C’est vrai, on ne perd rien, tout se transforme. Ce jour-là, c’est moi qui me suis sentie transformée, enrichie de voir qu’à la pointe de la Gaspésie, des hommes prouvent chaque jour qu’il existe encore un lien inextricable entre l’homme et son environnement. J’ai compris pourquoi, tous les matins, qu’il vente ou qu’il pleuve, que le prix du homard baisse ou augmente, ces hommes ne rateraient pour rien au monde leur sortie en mer, avec pour compagne toute l’étendue bleue qui s’offre à eux…

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BORÉALLE

BORÉALLE

BORÉAL PARADIS

BORÉAL PARADIS

BORÉALTexte et photos par Guillaume Roy

JE PLANE SUR UN NUAGE À PLUS DE 60 KM/H. JE NE PENSE PLUS ÀRIEN. TOUT EST BLANC AUTOUR DE MOI. AU LOIN, UN FAISCEAULUMINEUX JAILLIT DU CIEL. ÇA Y EST, JE SUIS AU PARADIS!

Oubliez les voyages dans le Sud! L’aventure exotique dans un « toutinclus », c’est dans le Nord que ça se passe. Six jours sur des skis àparcourir le plus grand lac naturel du Québec au gré du vent en territoirecri. Bienvenue à la Route des vents sur le majestueux lac Mistassini.Aventure mémorable garantie!

Jamais je n’avais songé à me taper 100 km de kite dans une seulejournée sur un lac perdu dans le nord! L’aventure que l’on recherche, maisqui semble inatteignable, jusqu’à ce qu’une semaine avant le jour J, je mefasse offrir une place pour l’expédition. Rien que le nom donne le goût d’yprendre part : la Route des vents. Poétique et enivrant. Une occasion à nepas rater!

Le lac Mistassini, c’est un terrain de jeu de 2 335 km carrés, trois foisgros comme le lac Saint-Jean. Vu du ciel, il fait penser à des marques degriffes géantes qui déchirent le Bouclier canadien. En fait, ces failles sontissues de la rencontre entre deux continents qui ont créé des dépressionsparallèles à l’impact (nord-est / sud-ouest). Les dernières glaciations ontensuite façonné le paysage d’où le lac allait tirer son nom cri mista assiniqui signifie « grosse roche » et qui représente un bloc erratique d’origineglaciaire, d’environ trois mètres de hauteur, situé près de la décharge du lac.

L’aventure commence à Mistissini, une des plus importantescommunautés crie du Québec, à une heure au nord de Chibougamau. C’estloin, mais le détour en vaut la peine. Région isolée du reste du Québec,la Baie-James rime avec démesure, immensité du territoire et naturesauvage. Une autre forme d’exotisme. Au nord du 49e parallèle, les arbrescommencent à rapetisser. Les feuillus se font très rares, mis à part lesquelques peupliers faux-tremble et les bouleaux qui s’immiscent dansle paysage. On est maintenant au pays de l’épinette noire qui s’étend àperte de vue. Territoire mythique occupé depuis des millénaires par lesautochtones. Au cœur de la plus grande réserve faunique du Québec, lanature y est bien conservée même si les coupes forestières y sont admises.

Six jours à faire du kite, c’est bien beau, mais on allait avoir besoinde vent. La Route des vents 2011 nous réservait les meilleures conditionshivernales que l’on pouvait souhaiter, même si l’on était déjà au moisd’avril. Nous sommes le 3 avril, le jour du départ de la 2e édition de laRoute des vents. Après une bonne nuit de sommeil au Mistissini Lodge, onse réveille sous un soleil éclatant. Première étape : charger tout le matérieldes treize « kiteskieurs » et huit accompagnateurs, dont deux guides cris,sur les cinq motoneiges et le Komatic, un gros traineau d’inspiration inuit.

En plus de tout l’équipement d’expédition, tous les skieurs ont besoind’au moins deux voiles, parfois trois, pour affronter tous les vents. Chaqueparticipant est aussi responsable d’amener ses diners et ses collations,

alors que le déjeuner et le souper sont préparés par les organisateursd’Escapade boréale.

Après un court transport en motoneige le long d’une rivière déjà dégelée,on part du fond de la baie Abatagouche, qui nous mènera au lac Mistassini,avec l’objectif de parcourir 70 km pour se rendre à notre camp de base. À10 h, les conditions de neige sont superbes, mais le vent est faible, de 10 à15 km/h, et en plus, il nous arrive en pleine face, du nord-est. Ce qui veutdire que nous devrons remonter le vent et faire des zigzags pour atteindrenotre but.

Planchiste depuis toujours, je me suis fait conseiller de prendre des skispour l’expédition. « L’an dernier, les conditions étaient glacées. Un des troisplanchistes a carrément arraché une carre et les deux autres se sont faittransporter dans le Komatic la majorité du temps », raconte Dany Girard,directeur général d’Escapade boréale et promoteur de l’événement. Sur dela glace, deux skis mordent beaucoup plus qu’une planche! Pour éviter demauvaises surprises, j’ai chaussé des skis pour la première fois en troisans. Disons que la première journée a été plutôt chambranlante, maiscomme pour le vélo, ça revient vite.

Après deux heures et demie et 35 km (réels) de kite, nous n’avons franchique 12 km vers notre destination et le vent baisse. La majorité du groupemonte à bord du Komatic pour traverser les « Portes de l’enfer » qui mèneau lac Mistassini où nous espérions avoir plus de vent. Faute de vent, on se

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BORÉAL rend directement à notre camp de base : la pourvoirie Osprey.Située au centre du grand lac Mistassini, la pourvoirie Osprey est

formidable. On se croirait au bout du monde, isolé de la civilisation,sur une île au beau milieu d’une immense mer de glace parsemée d’îlesrecouvertes d’épinettes noires. Un environnement sauvage et natureloù la faune est abondante. Dans une baie qui semble magique, on sedisperse dans chacun des chalets en bois rond qui sont rudimentaires,mais confortables.

Mario Martin, technicien informatique dans la quarantaine etparticipant pour une deuxième année à la Route des Vents, est un habituédes randonnées en paraski. « La Route des vents est une expéditionluxueuse. Nous sommes accompagnés de motoneigistes d’expérience,c’est bien encadré et sécuritaire. La bouffe est excellente et les refugessont extraordinaires. » Il faut dire que Mario aime vivre l’hiver à fond.

Malgré le lit confortable qui l’attendait dans le chalet, il a préféré dormirsur le patio dans son gros sac de couchage; comme quoi tout est relatif...

Le lendemain, le vent se fait encore attendre en matinée. Lesprévisions annoncent des vents de 30 à 50 km/h, mais pour l’instantrien… Matinée relaxe à flâner, à connaître les partenaires du voyage et,pour certains, à se remettre d’une soirée bien arrosée.

Finalement, vers 13 h, le vent se lève et atteint 20 km/h : la vitesseminimale pour triper un peu. Mais il commence à se faire tard pourfranchir les 80 km qui nous séparent de notre destination, le campPapas, à l’extrémité nord du lac. « On prend le départ et on verra où l’onsera rendu à 15 h. Si l’on arrive à mi-chemin, on continuera, sinon, ondevra rebrousser chemin », explique Hugo Bergeron, le chef d’expédition.

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DANY GIRARD,DIRECTEUR GÉNÉRAL D’ESCAPADE BORÉALE

QU’EST-CE QU’ESCAPADE BORÉALE?

Escapade boréale est un organisme sans but lucratif (OSBL) créé en novembre 2010 qui représente les communautés crie et jamésienne du sud-est de la Baie-James (Waswanipi, Oujé-Bougoumou, Mistissini, Chibougamau, Chapais, Lebel-sur-Quévillon et la municipalité de la Baie-James). Notre mission est d’organiser et promouvoir le tourisme d’aventure dans notre région et faire du développement en harmonie avec les communautés. On veut impliquer au maximum les gens du coin.

D’OÙ EST VENUE L’IDÉE DE FAIRE LA ROUTE DES VENTS?

On s’est inspiré des gens qui ont fait une expédition à la Baie-James en 2005. Et puis le paraski et le kite, ça se développe de plus en plus dans notre région. Ici, beaucoup de gens ont commencé à pratiquer le sport et le club Paraski boréal s’est formé à Chibougamau. Il y a trois ans, on a décidé de lancer une expédition avec la gang du club. Traverser le plus grand lac naturel du Québec, ça nous paraissait comme un méchant beau défi à réaliser. On a établi des contacts avec les Cris pour voir les possibilités de partenariats, et aussi avec la pourvoirie Osprey qui nous sert de camp de base.

COMMENT ESCAPADE BORÉALE SOUHAITE-T-ELLE COMMERCIALISER LE TOURISME D’AVENTURE?

L’approche évènementielle pour notre région est une approche gagnante pour se positionner, se faire connaître. On est une jeune équipe. On vise une clientèle de niveau intermédiaire à expert où l’on n’a pas besoin d’initier les clients. On veut faire au moins une expédition comme la Routedes Vents chaque année. On parle déjà d’organiser d’autres expéditions dans le même type, mais complètement autonomes qui s’adresseraient à une clientèle experte. On pense mixer le ski de fond avec le kite.

ÇA DOIT ÊTRE DIFFICILE D’AMENER LES TOURISTES À VENIR AUSSI LOIN?

C’est un défi. Tous ceux qui participent à cette aventure unique et authentique se sentent privilégiés. C’est peut-être le fait qu’on soit éloigné qui fait qu’on soit authentique! Et c’est clair qu’on ne vise pas un tourisme de masse. On vise une clientèle bien nichée.

D’OÙ VIENT VOTRE FINANCEMENT?

On se donne cinq ans pour s’autofinancer. On a des commanditaires et on a aussi une aide financière de la Conférence régionale des élus de la Baie-James et des municipalités et des communautés que l’on représente. La structure a été bien reçue et bien perçue par toutes lescommunautés. Et ça nous donne une certaine crédibilité.

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Les 13 « kiteskieurs » n’ont évidemment pas tous les mêmes aptitudeset la même vitesse. On doit tout de même travailler en groupe. Après avoirparcouru une certaine distance, les plus rapides attendent le reste dugroupe en faisant des allers-retours ou en se reposant. Si un retardataireprend trop de retard, une motoneige le transportera en avant du groupepour qu’il puisse repartir sans nuire à l’équipe. Si l’on veut changer devoile, on fait signe à une motoneige pour qu’elle nous soit apportée! « Ilfaut réussir à marier tout ça pour que l’équipe se suive, qu’on termine avecun sourire et que tout le monde ait le sentiment d’avoir accompli quelquechose », commente Hugo Bergeron.

Le vent, d’abord faible et instable, prend de la vigueur au fur et àmesure que la journée avance pour atteindre les 30 à 50 km/h annoncés.

Ça clenche enfin dans le tapis! La vigueur du vent force même plusieursskieurs à changer de voile, car ils commencent à lever de terre! Le vent estfort et parfois turbulent. Après un lent départ, on atteint maintenant despointes de vitesse à plus de 65 km/h.

En milieu d’après-midi, nous ne sommes pas tout à fait à mi-chemin,mais le groupe décide de continuer. Plus on avance et plus ça brasse. Lapoudrerie se met de la partie par moments. Finalement, on aperçoit le fonddu lac, mais il reste encore une bonne distance à parcourir. Vers 18 h, lespremiers skieurs arrivent à destination, exténués. Je me laisse choir dansla neige et m’enfonce allègrement dans la poudreuse. Dès que j’enlève messkis, je cale jusqu’à la taille. Il y a tellement de neige ici que des arbresentiers sont enfouis.

À petits pas, je me traîne jusqu’au camp Papas, beaucoup plusrudimentaire que la pourvoirie Osprey. C’est en fait le camp d’une famillede Mistissini loué pour l’occasion. Deux chalets équipés et deux refugesavec un poêle, c’est tout. Un bon matelas de sol et un sac de couchage bienchaud feront l’affaire.

Côté confort et exotisme, deux compatriotes avaient bien prévu le coup.Guillaume Pellerin, le responsable de la sécurité a opté pour le bivouacdans la neige, alors qu’Yves Guilbeault a sorti sa tente-hamac fait maison.Je suis un peu jaloux, car en plus de l’air frais, ils seront à l’abri desronflements! Mais avant de passer au lit, il faut refaire le plein d’énergie.Au menu, tartare de saumon et pâtes carbonara, la grande classe. « Dans

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KITESKI POUR LES NULS

Il existe plusieurs types de voiles d’une envergure allant de 5 mètres carrés à plus de 18 mètres carrés. En voici un survol.

Paraskiflex : d’invention québécoise, le Paraskiflex se définit comme étant le cerf-volant de traction le plus simple à utiliser. Un cours d’une demi-heure suffit à le maîtriser. Plus facilement maniable et plus sécuritaire, il est toutefois plus difficile d’effectuer des sauts avec ce type de cerf-volant.

Kite à boudins : le kite à boudins est un cerf-volant traction gonflable habituellement utilisé l’été, car il flotte sur l’eau. Il peut aussi être utilisé en hiver, mais il nécessite souvent l’aide d’une personne pour le démarrer et le faire atterrir. Plus « dangereux », il demande un cours de deux jours pour bien le manier. Il permet de faire d’impressionnantes figures.

Kite à caissons : sous l’action du vent, les caissons de ce cerf-volant souple se gonflent naturellement et sont inspirés du parapente. Généralement utilisé sur la terre ferme ou sur la glace, ce type de voile peut aussi être utilisé sur l’eau s’il est muni de clapets. Cette voile est plus rapide à décoller, car elle n’a pas besoin d’être gonflée.

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le fin fond du lac Mistassini, le tartare de saumon vaut extrêmement cher »,lance Dany Girard.

Ce fabuleux repas a été préparé par Yves Desgagné, cuisinier pourl’expédition et agent de marketing pour Tourisme Baie-James. « Oncroit beaucoup en Escapade boréale et leur concept qui vise à créer desévènements comme celui-ci pour créer une demande et lancer des produitstouristiques. C’est un organisme sans but lucratif qui a le potentiel d’êtreune bougie d’allumage pour la région. »

À mon réveil, j’entends le vent battre contre notre camp. Je crois que c’estde bon augure pour la journée, mais il prend de l’ampleur et la visibilité estdouteuse, voire nulle par moment. Après le déjeuner, le chef d’expéditionprend la décision de retourner à la pourvoirie Osprey en motoneige. « Lesfenêtres de beau temps se referment très rapidement et il sera difficile dese suivre sécuritairement ». Des décisions logistiques parfois difficiles àprendre, car l’objectif est toujours de skier le plus possible. Mais la sécuritéprime : « Pour nous, la sécurité n’est pas une priorité, c’est un moded’opération », ajoute Dany Girard.

Avec le poids de tous les participants, le Komatik est inutilisable : ondoit donc embarquer à bord des « boggans » : des traîneaux tractés par lesmotoneiges destinées au transport des marchandises pour un voyage de80 km! Une autre aventure mémorable… mais pour des raisons différentes!Arrivés à destination avec tous nos morceaux, courbaturés par le voyage etdétrempés, nous allons nous réchauffer et reprendre des forces. En fin dejournée, trois braves sortiront leurs voiles pour tâter le vent qui est toujoursdes nôtres.

Le lendemain, tout se place : un vent de 25 à 35 km/h constant toutau long de la journée. Au sol, un gros tapis blanc de 50 cm de poudreusecompacte permet une glisse rapide tout en donnant l’impression de skiersur un nuage. Si j’avais osé espérer une journée de kite aussi parfaite, jen’aurais même pas pu! Le plan : se rendre à l’île Manitounouc à près de 40 km.L’équipe est maintenant soudée et tout le monde se suit. Avec nos skis,

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on trace le plus grand lac naturel du Québec comme si c’était un énorme gâteau au fromage. Des frissons me parcourent le dos. Tiré par le vent, rien dans la tête! On se sent comme de grands aventuriers partis découvrir des contrées lointaines. Sur l’heure du diner, on squatte une caverne magnifique où des stalactites de glace pendent tout autour, et un des guides en profite pour sortir son équipement d’escalade. Tout est parfait! Les conditions sont tellement géniales, que même après avoir franchi 80 km de kite, tout le monde continue à skier de retour à la pourvoirie.

Kapepa mashinanut, c’est la traduction en cri de « faire du cerf-volant » ou « se faire tracter par le vent », selon Jonah Brien, un de nos deux guides cris. En cette fin d’après-midi, le synchronisme est parfait, et Hugo, qui est également copropriétaire de l’école de cerf-volant Paraskiboréal, lui enseignera les rudiments. « On est sorti dans la baie ou il ventait très fort, à plus de 40 km/h. On lui a prêté une paire de skis et un paraski et il a eu immédiatement la piqûre. Les autres guides veulent aussi apprendre maintenant », raconte

Hugo, fier de son coup. Dany Girard est aussi épaté de le voir aller. « Je ne sais pas si c’est parce qu’il a ça dans le sang, ou si c’est parce qu’il nous observe depuis trois ans, mais il a appris ça assez vite. Mon plus grand souhait serait que des Cris participent à l’expédition d’ici quelques années. »

La Route des vents serait impossible sans l’aide et la coopération des Cris de Mistassini. Compte tenu du zonage du territoire, il serait impossible de circuler sans leur autorisation. Pour Dany Girard, c’est d’ailleurs les bases d’un partenariat qu’il veut pousser encore plus loin. « Il y a une grande ouverture du côté des Cris. Ils aiment beaucoup notre événement et quelques guides participent à l’expédition. C’est une grande richesse et une grande ressource pour nous et pour tous les participants. » L’expérience vécue lors de l’expédition est unique en grande partie grâce à nos accompagnateurs cris. En plus de nos guides Jonah Brien et Elijah Matoush, Stanley et David Mianscum, de passage à la pourvoirie, ont fait de notre périple un séjour exceptionnel.

Au cinquième jour, le vent est tombé à plat, mais

après une journée aussi remplie la veille, tout le monde accepte bien le repos. L’aventure sera culturelle. Accompagnés de nos guides, nous partons tendre un filet de pêche avec un appareil qui permet de passer le filet sous la glace à plus de 30 m de distance en ne perçant que deux trous. Le lendemain, David Mianscum, viendra récupérer les poissons pris dans le filet. Ce soir, on mange de l’atuhk, c’est-à-dire du caribou, l’emblème du Nord. Stanley Mianscum, guide de pêche à la pourvoirie Osprey, est allé le chasser. Après avoir débité la bête la veille, Stanley prépare un BBQ de caribou cuit directement sur le feu avec de longues baguettes en bois. Tel un grand chef, il supervise la scène en ajoutant du sel et du poivre sur les morceaux de viande qui grillent au-dessus de la braise. Un vrai festin!

Si près, mais si loin. On voyage généralement à l’autre bout de la planète pour aller à la rencontre de peuples autochtones et vivre une expérience authentique. Ça fait un peu cliché, mais on néglige trop souvent d’aller à la rencontre des Premières nations de chez nous. La culture crie est un petit bijou à découvrir, tranquillement, pour celui qui prend le temps. Tant de choses à apprendre et à partager. Tant de richesses culturelles à découvrir.

En cette dernière nuit sur le lac Mistassini, les étoiles brillent au-dessus de nos têtes et un début d’aurores boréales danse à l’horizon, question de nous laisser savoir qu’on devra revenir pour découvrir tous ses trésors!

C’est déjà la fin. Le vent est faible et il nous arrive de face pour rentrer à Mistissini. En plus, il fait chaud, 10 degrés Celsius. On se dépêche donc pour revenir en ski, tracté par les motoneiges, avant que la neige ne fonde trop pour éviter les problèmes de transport. Une fois de retour dans la baie du Poste, juste en face du Mistissini Lodge, on se tape une dernière session de kite pour clôturer la semaine en beauté. Ça semble intriguer les jeunes du coin qui viennent voir ce qu’on fait.

« Le plan pour Mistissini, ce serait qu’un de ces quatre, les autochtones créent une école de voile. Ils ont un super terrain de jeu dans la baie du Poste, juste devant Mistissini », rêve Hugo Bergeron. Les premières graines sont semées. Reste à voir combien de temps elles prendront à germer!

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DANS LE GOLFE SAINT-LAURENTÉNERGIE VS ÉCOLOGIEpar Gil Thériault

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Plus le prix du baril de pétrole augmente, plus les compagnies pétrolières se permettent de le prendre loin et profond. Évidemment, ces opérations se complexifient et les dangers environnementaux se multiplient. Nous avons certes besoin d’énergie, mais combien de temps pourra-t-on encore tenir cette cadence?

Imaginez le scénario suivant : une compagnie débarque à Québec et annonce qu’elle établira une centrale nucléaire sur les Plaines d’Abraham. Le projet paraît irréel, mais cette compagnie possède toutes les permissions légales possibles et certifiées. Elle a le droit de s’exécuter.

On imagine bien que la population de Québec et les députés qui travaillent à quelques pas des Plaines en seraient outrés, mais la compagnie se voudra rassurante : « Ne vous en faites pas, notre centrale sera sécuritaire. Aucun problème de radiation, c’est promis! Et puis, tout le monde à besoin d’énergie, non? Ce serait irresponsable de dire Pas dans ma cour. Et, en passant, les travaux commencent bientôt. »

Avec tous les problèmes que connaissent les centrales nucléaires à travers le globe, pas si sûr que les gens se verraient rassurés par un tel discours. Suivraient assurément des manifestations monstres où, outre le danger que représente ce genre d’exploitation, les gens clameraient que cette centrale n’apporte absolument rien à l’économie puisque la compagnie débarquerait avec ses travailleurs spécialisés. Pire, les Plaines, qui sont une attraction majeure, en seraient souillées et les baisses de revenus touristiques risqueraient d’être énormes. Pour les résidents, aucun avantage, que des inconvénients.

De la fiction? Remplacez les Plaines par le golfe du Saint-Laurent, la centrale nucléaire par une plateforme pétrolière et les gens de Québec par les Madelinots, et le même scénario est en train de se dérouler au large des Îles de la Madeleine. Nom de code : Old Harry.

Au Canada, deux provinces exploitent actuellement des gisements extracôtiers : Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse. Trois organismes régissent ce secteur : l’Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers (OCTNLHE), l’Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers (OCNEHE) et, au niveau canadien, l’Office national de l’Énergie (ONÉ). Maintenant que l’entente Canada-Québec est signée, notre province devra donc s’adapter ou créer une structure pour gérer ce dossier.

En Nouvelle-Écosse, un seul projet gazier est en exploitation (Deep Panuke, 250 km au sud-est d’Halifax), le reste des activités de ce secteur (quatre gisements exploités) se déroule également dans l’Océan Atlantique, à plus de 300 kilomètres au large de la côte est de Terre-Neuve. Le projet d’Old Harry se démarque par sa situation géographique puisqu’il est entouré de terres et de communautés. La compagnie qui détient les permis d’exploitation actuels de cette zone, Corridor Resources, est basée en Nouvelle-Écosse. Elle a acquis ces permis en 1996, a procédé à de relevés sismiques entre 1998 et 2002. L’an passé, la compagnie a poursuivi ses démarches avec d’autres d’analyses (levés sismiques et relevés des géorisques). Les résultats ont encouragé les gens de Corridor Resources à soumettre une description du projet et ils espèrent maintenant obtenir l’autorisation de creuser un puits d’exploration le plus tôt possible. Ce puits de 2 200 mètres serait situé à 470 mètres sous l’eau.

Même en gardant un esprit pragmatique, ce dossier présente des lacunes énormes. Prenons l’aspect légal. En partant, Québec et Terre-Neuve se

disputent la souveraineté de l’emplacement, ce qui en compliquera à coup sûr la gestion. Ensuite, on donne aux offices provinciaux des mandats de gestion de la production pétrolière et des dossiers environnementaux. Peut-on vraiment gérer ces deux dossiers sans conflits d’intérêts? D’autres pays semblent penser que non puisqu’ils séparent généralement ces deux mandats. Si au moins ces opérations se déroulaient en toute transparence, mais lorsque l’on tente de se procurer des chiffres, statistiques et documentations sur leurs activités, on se rend bien compte que les compagnies pétrolières et les offices gardent le contrôle sur toutes les informations. En conséquence, est-ce possible de leur faire confiance?

Et le gouvernement se fait complice de cette situation. En vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement du Québec et ses règlements connexes, toutes les activités pétrolières et gazières sont exemptées des procédures d’évaluation environnementale. Ces évaluations ne sont pas automatiques

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Cette large plateforme creuse le fond marin au large de la Californie. Verra-t-on la même chose se produire au large des Îles de la Madeleine?

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et doivent être exigées au cas par cas. A-t-on besoin de s’étendre sur une telle aberration? En cas de déversement, la responsabilité des compagnies est plafonnée à 30 millions. Reprenons l’exemple des Plaines et de la centrale nucléaire. En cas de catastrophe, rassurez-vous : on vous donne 30 millions. Très rassurant. En comparaison, les dommages causés par le déversement en 2010 de la plateforme Deepwater Horizon de British Petroleum dans le golfe du Mexique sont évalués à plus de 30 milliards!

Une seule année de perte au niveau de la pêche et du tourisme, dans une petite communauté comme les Îles de la Madeleine, représenterait un manque à gagner annuel de plus de 100 millions de dollars. Advenant un déversement majeur, combien de communautés similaires dans le Golfe devrait-on dédommager et pendant combien de temps? Mais placer un prix sur l’environnement, c’est un peu comme demander : « À combien évaluez-vous votre vie? » Malheureusement, sur ce plan, l’histoire nous apprend que les compagnies pétrolières s’en sortent toujours à bon compte. Regardez le cas de BP, de l’Exxon Valdez, du Irving Whale… Aucune de ces compagnies responsables n’a fait faillite. L’ont-ils chèrement payé? Même pas. En fait, leurs profits continuent de monter en flèche.

OÙ VONT LES PROFITS D’EXPLOITATION?Pas aux petites communautés environnantes en tout cas. Selon l’analyse du professeur en sociologie et chercheur Peter R. Sinclair, elles doivent même être protégées de l’exploitation abusive des grandes compagnies pétrolières. L’expérience de Franz Kesick, du Conseil des Premières Nations des Maritimes, semble le confirmer : « Dans le dossier de l’île de Sable (Deep Panuke), les exploitants avaient promis que 75 nouveaux emplois seraient créés et qu’ils prioriseraient l’embauche des gens de la Nouvelle-Écosse. Ils ont ensuite conseillé à leurs employés de déménager dans cette province afin de pouvoir les embaucher. »

La vérité, c’est que le scénario se répète encore : les compagnies privées qui exploitent les ressources s’enrichissent selon leurs propres termes en donnant des miettes aux gouvernements qui les appuient. Mais lorsque les désastres écologiques se pointent, se sont les petites communautés environnantes qui payent la note.

En observant l’empressement avec lequel le gouvernement veut gérer ce dossier, on jurerait que ce genre d’exploitation fait l’unanimité partout ailleurs. Il n’en est rien. À cause des risques qu’engendre l’exploitation

extracôtière d’hydrocarbure, la Colombie-Britannique, la côte californienne et la côte est des États-Unis font toutes partie de la liste des zones où l’on a interdit le forage extracôtier. Pour la Floride pas question de ce genre d’opérations à moins de 160 km de son littoral.

Selon le président actuel de la coalition néo-écossaise NoRigs 3 (qui milite depuis plusieurs années pour empêcher l’exploration pétrolière et gazière sur le banc Georges) Denny Morrow, l’expérience nous démontre plusieurs choses : la technologie de forage extracôtier n’est pas suffisamment avancée pour prévenir les déversements et les éruptions, les tests sismiques eux-mêmes nuisent de façon importante sur la vie marine, et même avec la meilleure réglementation et les organismes d’application les plus efficaces, les erreurs humaines et les méfaits ne peuvent être évités. Même si l’on ne se concentre que sur les déversements majeurs, les statistiques restent alarmantes : 20 % de probabilité sur une période de 25 ans.

On pourrait penser que d’une catastrophe à l’autre, l’expertise se développe et que les réponses sont plus rapides et efficaces, mais chaque environnement présente ses propres défis. Par exemple, si l’on compare le cas du golfe du Mexique à celui du golfe du Saint-Laurent, les différences demeurent importantes. D’une part, l’eau est plus froide ici (sans compter la glace), ce qui ralentit la dégradation du pétrole par les bactéries. Ensuite, comme le site de Old Harry est moins profond, les produits pétroliers se déposeront plus rapidement sur le sédiment avant d’être dégradés. Les courants du Saint-Laurent possèdent également leurs particularités. Selon les simulations de déversements majeurs conduits par la Fondation David Suzuki, les courants marins complexes du golfe (pratiquement enclavé par cinq provinces) pousseront une éventuelle marée noire vers les côtes de plusieurs des territoires environnants. Mais les dangers ne se limitent pas aux grandes catastrophes, car avant d’exploiter, il faut d’abord explorer.

DOMMAGES POST-EXPLOITATIONPrenons les levés sismiques. Où il s’agit d’envoyer un son et d’analyser le retour de celui-ci avec des appareils sophistiqués. Sa force est d’environ 255 décibels (dB). En comparaison, lorsque l’on se tient à 25 mètres d’un jet qui décolle, on encaisse 130 dB. Santé Canada avertit qu’une exposition de plus de 5 minutes par jour à un son supérieur à 105 dB peut entraîner un dommage permanent à l’audition. Lors d’une série de levés effectuée en septembre/octobre 2008, on a utilisé des sons de 252 dB pratiquement 24h/24h entre 20 et 30 jours sur une surface de 779 km2 (à des profondeurs entre 40 m et 350 m). Et l’eau n’absorbe pas tout : à 350 mètres (à un angle de 30 degrés), le son atteint encore 177 dB.

Dans un rayon de 1,5 mètre, les organismes sont possiblement tués. À moins de 100 mètres, ils sont assommés et un impact différent pour chaque espèce est ressenti jusqu’à 10 km! Bien sûr, les poissons ne possèdent pas le même système auditif que nous, mais ces bruits répétés pourraient affecter plusieurs éléments : les zones de distribution, les communications entre individus, l’interaction prédateur/proie et finalement la croissance et la reproductivité des individus.

Ensuite viennent les rejets exploratoires : les fluides de creusage, les eaux usées et le torchage du gaz naturel. Lors d’une étude effectuée dans le golfe du Mexique, on a observé, dû aux déversements de fluides, une absence totale de végétation marine à l’intérieur de 300 mètres d’un puits de forage et une perte significative jusqu’à 3 700 mètres du site. Bien que moindre, la pollution des eaux de forage demeure considérable et on sait que le brulage du gaz peut définitivement désorienter certaines espèces d’oiseaux marins.

Ces phénomènes nécessitent de plus amples recherches, mais déjà,

on sait que les impacts sur la nature sont importants : stress toxique, dérangement pendant la période de reproduction, bouleversement des patrons de migration, disparition d’habitats. Certains impacts peuvent être observés rapidement, d’autres (impacts négatifs sur la reproduction, baisse de la biodiversité) prendront du temps à être analyser. Et évidemment, afin de mesurer les dégâts adéquatement, il faudrait en connaître davantage sur l’état actuel du Golfe. Comment savoir ce que l’on a perdu si l’on ne sait même pas ce que l’on possède? Et que dire des opérations de chargement/déchargement et transport? En augmentant le trafic maritime dans le canal Laurentien (déjà important), on augmente d’autant les risques d’accident.

Les communautés côtières qui vivent des ressources naturelles qui les entourent (pêche, tourisme) sont-elles prêtes à mettre en péril les richesses renouvelables qui les ont fait vivre pendant des siècles pour exploiter une richesse non renouvelable qui profitera à d’autres? Près d’un quart de siècle après la tragédie de l’Exxon Valdez, la communauté de Prince William Sound en Alaska en sait quelque chose...

AU MINIMUM, LA PRUDENCE La grande différence entre l’exemple fictif d’une centrale nucléaire sur les Plaines et le projet très concret de Old Harry, c’est que la ville de Québec compte près d’un demi-million d’électeurs et constitue la capitale politique où se retrouvent tous les députés. Les Îles, de leur côté, renferment un seul député et 8 000 électeurs. Si Old Harry était situé tout près des centres de décision québécois, il y a fort à parier que les discussions prendraient une autre tournure. L’ex-ministre Normandeau a d’ailleurs décrété un moratoire, en mai dernier, suite au dépôt de l’Étude environnementale stratégique 1 (ÉES1) sur l’exploitation pétrolière et gazière dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent.

Depuis, la firme d’ingénierie Génivar a été embauchée pour produire le ÉES2 (dépôt à l’automne 2012) qui se concentrera sur la partie du golfe et cette deuxième étude se déroule sous la supervision du nouveau ministre québécois des Ressources naturelles et de la Faune, Clément Gignac.

Dans son rapport préliminaire, Génivar semble appuyer la mise en valeur des hydrocarbures du golfe, mais recommande 23 activités de gestion, dont la tenue d’un Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) afin d’en assurer l’acceptabilité sociale.

Sans s’opposer drastiquement au projet, certains citoyens des maritimes se sont mobilisés afin d’exiger que l’on analyse attentivement chaque étape du projet. La Coalition Saint-Laurent cherche à rallier les communautés côtières des cinq provinces concernées autour d’un objectif commun, car il demeure clairement impossible de gérer ce dossier chacun dans son coin. Que les administrateurs et les bureaucrates aiment ou pas, le Golfe ne peut être morcelé. Selon cette coalition, la gestion du Golfe exige une approche intégrée et si la réglementation ne le permet pas, elle doit être changée.

Les participants au Forum interprovincial sur l’exploitation des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent, qui s’est tenu en avril dernier aux Îles de la Madeleine, ont abondé dans le même sens en demandant unanimement un temps d’arrêt et une commission d’examen fédérale (et indépendante) pour bien analyser ce dossier des plus complexes. Même OCTNLHE propose un examen indépendant. Ce processus garantirait au minimum que, comme société, si l’on décide d’aller de l’avant avec ce projet, ce sera fait en toute transparence et dans les meilleures conditions possibles. Puisqu’ils mettent carrément leur qualité de vie dans la balance, les communautés maritimes de l’est du Canada méritent au moins ça.

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Cité des anges, capitale des autoroutes, métropole de l’auto, Los Angeles vue du ciel s’étend sans fin tel un océan de ciment, de toits en tuiles et de maisons en rangée, parsemé de piscines bleutées et de palmiers. On lui connaît bien des défauts : pollution, embouteillages impitoyables et superficialité de sa téléréalité. Mais il y a sous la face cachée de cette mégalopole cosmopolite un secret bien gardé qui fait le bonheur des Angelinos et des visiteurs de par le monde : une grande bouffée d’air frais qui rassasie et gomme tous les tracas de la ville en nous plongeant dans une nature profonde, respectée et défendue par l’Homme.

Cité dotée d’une nature à la fois fragile et fascinante, Los Angeles n’était qu’un vaste champ d’oranges au début du siècle dernier. L’exportation de l’eau vers ces terres arides a donné lieu à des barrages et à des batailles de pouvoir extraordinaires, comme l’a si bien illustré le scénariste Robert Towne dans le film Chinatown réalisé par Roman Polanski. Une promenade dans les larges et riches rues de Beverly Hills où les gazons ressemblent à ceux d’un terrain de golf fait oublier cette réalité. Aujourd’hui, la ration d’eau par habitant demeure un sujet chaud. De nature sensible, les Angelinos s’en préoccupent, en commençant par leurs nombreux parcs nationaux, porte-étendards de la santé californienne et terrain de jeu sans fin pour les randonneurs de tout acabit.

LE PARADIS DES PETITES ET GRANDES RANDONNÉESUn peu de géographie avant d’enfiler nos souliers de marche, car il vaut mieux choisir ses chaines de montagnes avant de choisir ses sentiers. La grande région métropolitaine de Los Angeles est définie à l’extrême ouest par les montagnes Santa Monica, au centre nord par les montagnes San Gabriel et à l’extrême est, vers le désert Mojave, par le parc national de Joshua Tree. Dès l’arrivée à l’aéroport international de Los Angeles (LAX), il faut éviter l’autoroute de San Diego (la fameuse 405) au profit du bord de mer. On peut ainsi filer sur le Pacific Coast Highway (PCH), en voiture décapotable avec le vent dans les cheveux, en direction des Santa Monica Mountains. Un combo parfait pour 72 heures dans la ville.

SANTA MONICA : SALUTATIONS AU SOLEIL ET À L’OCÉAN PACIFIQUELa chaine de montagnes Santa Monica traverse la partie ouest de Los Angeles, des Hollywood Hills à la pointe Magu, à la frontière du comté de Ventura. Située en bordure de l’océan Pacifique, cette traverse montagneuse basse en altitude bénéficie d’un climat tempéré idéal, et ce, toute l’année. On y trouve plus d’une douzaine de secteurs pour la randonnée, de Pacific Palisades à Malibu en longeant les plages. Le but ici? S’offrir des randonnées à prix économique à travers cette chaine de montagnes longue de 64 km.

LOS LIONES : LA LIONNE SPORTIVE AUX PORTES DE L’OCÉANPremier arrêt à peine trente minutes suivant la descente de l’avion. L’entrée du sentier de Los Liones (gratuit) est située à moins d’un kilomètre de l’océan, sur Sunset Boulevard. On enfile nos sacs à dos à poche d’eau et c’est parti pour plus de 11 kilomètres dans le parc national Topanga. La première section se déroule dans le petit sentier étroit d’une magnifique forêt ripicole, menant aux pistes. De là, une montée sans répit nous hisse à 465 mètres au-dessus de l’océan qui s’étale à nos pieds. Le point culminant de notre effort se trouve à la plateforme Parker Mesa et le point de vue sur la baie de Santa Monica est épatant. En redescendant, nous croisons le comédien Dan Aykroyd et son bâton de marche. Bienvenue à Los Angeles!

Bon à savoir :

Situé près du charmant centre-ville de Pacific Palisades, il fait bon bruncher au Café Vida. Ses quatre petites tables en terrasse son courues, mais le décor est tout aussi sympathique à l’intérieur et le menu californien inspiré est bien assaisonné.

LE PARC WILL ROGERS : LA RANDONNÉE DU COW-BOYSitué à moins de cinq kilomètres de Los Liones, ce parc national est nommé en l’honneur de l’acteur du cinéma muet, réputé pour son maniement du lasso, qui a collectionné les rôles et fait fortune jusqu’à sa mort en 1935. Il possédait ce ranch d’une extraordinaire beauté sur le sinueux Sunset Boulevard, à la hauteur de Pacific Palisades. Son domaine et sa demeure furent ensuite transformés

en parc national, lequel constitue une excellente destination familiale. Outre le circuit facile de cinq kilomètres qui entoure le ranch, on peut visiter la maison de Will Rogers, dont le décor n’a presque pas changé depuis les années trente. Pour les randonneurs plus affirmés, on emprunte le court sentier pentu et parsemé de petites roches qui mène au fameux backbone trail system du canyon Topanga. De là, on file sur crête de montagne, passant outre de petits ponts et des virages en épingle, avec devant soi un circuit de 100 km de sentier vers le nord.

Bon à savoir :

L’accès au site est gratuit, mais le stationnement coûte 12 $. On y trouve un grand parc où il fait bon piqueniquer et une écurie qui offre des sorties à cheval. Si vous décidez de mettre le cap sur le canyon Topanga, apportez suffisamment d’eau et rappelez-vous qu’il faudra faire le chemin inverse au retour. Des affiches vous suggèrent de garder l’œil ouvert pour les lynx roux, mais les cas d’attaque sont très rares, selon les autorités.

SOLSTICE CANYON : MALIBU ET LES RUINESOn renoue avec la voiture et le PCH pour se rendre à Solstice Canyon, une randonnée incontournable à Los Angeles. D’un degré de difficulté plutôt faible sur une élévation de 245 mètres, cette randonnée de 9,6 km est non moins fascinante. On commence par un chemin clairsemé parfaitement entretenu avant d’entrer dans le cœur du canyon en empruntant le sentier Rising Sun qui suit un cours d’eau. La magie opère lorsqu’on aperçoit à travers les sommets qui s’entrelacent à l’horizon un grand rocher perché en forme d’aigle. Le mystère persiste quand on découvre les vestiges d’un manoir en ruine et une chute d’eau aux allures tropicales. Une randonnée qui aboutit sur une histoire inachevée; très divertissant!

Bon à savoir :

Le fameux manoir mis en chantier en 1952 porte le nom de Tropical Terrace House et appartenait à Fred Roberts, un magna des marchés alimentaires de Santa Monica. Un feu de forêt l’incendia en 1982, ne laissant que ruines et une grande cheminée.

SANDSTONE À TRI-PEAKS : POINT DE VUE, VUE D’EN HAUTUne randonnée de 11,5 km menant au plus haut point des Santa Monica Mountains, avec une vue superbe — par beau temps — de Santa Barbara à l’île de Catalina. Cette randonnée en vaut la peine pour ses points de vue et des formations de roches impressionnantes.

Bon à savoir :

Un arrêt à Neptune Net est obligatoire! Fréquenté par les surfeurs et les bikers, ce casse-croûte est in depuis les années 50, si bien qu’on pourrait y voir arriver les Beach Boys! On y sert des plats de fruits de mer sans prétention, à la manière cantine. Optez pour la méthode de cuisson à l’étuvée question d’éviter l’abondante friture!

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Le bruit de canon à neige me réveille à 6 h du matin.L’équipe responsable de la sécurité des skieurs est debout depuis l’aube pour préparer les pistes de ski. Les routes sont fermées. Il est tombé 1,25 mètre de neige sur la montagne durant la nuit, et personne ne peut venir troubler le plaisir des quelques skieurs chanceux qui ont couché au pied des pentes de l’une des plus mythiques des stations de ski au monde. En fait, il n’est même pas encore possible de sortir de l’hôtel : des chaînes tiennent les portes fermées pour éviter les dangers d’être enseveli sous une avalanche. Tant que les pentes ne seront pas vidées de la neige menaçante qui est tombée, il sera impossible de s’y attaquer. Même si j’ai les yeux ouverts, je crois rêver!

En déjeunant, je regarde dehors à travers les immenses vitres du Goldminer’s Daughter Lodge. La journée sera parfaite : un ciel azur et de la poudreuse partout! Le plan a toutefois été modifié à la dernière minute : il y a trop de neige pour effectuer le « Interconnect Adventure Tour » : ski hors-piste dans les montagnes Wasatch et traversée des sommets afin de découvrir la région, pour finir en skiant à Snowbird, l’une des destinations favorites des meilleurs skieurs de l’Utah. Il faudra donc – oh misère! – me contenter de skier la poudreuse à Alta.

Dès l’ouverture du chalet, c’est la ruée pour obtenir les meilleures places pour les remontées mécaniques. Tout le monde veut tracer les premières pistes dans cette neige vierge. Aux pieds des skieurs se trouve la plus grande concentration de skis larges que je n’ai jamais

vue. Et sur le visage de chacun, un immense sourire en dit long sur le bonheur partagé par tous.

Skier à Alta, c’est vivre la passion du ski dans son état le plus pur. Ici, la station limite volontairement son développement pour demeurer petite. Aucun gros événement n’y est organisé, les remontées mécaniques ne sont pas les plus rapides du pays, les pistes sont laissées le plus naturelles possible et l’expérience de ski est aussi intense qu’il y a trente ans. Alta fait également partie des quelques stations américaines où les planches à neige sont interdites. « Nous avons toujours placé les skieurs au centre du développement de la montagne pour conserver l’esprit d’origine du ski et nous allons poursuivre dans cet esprit encore longtemps », m’explique Connie Marshall, la directrice du marketing de Alta. Ce développement orienté vers les skieurs est évident : pour accéder à certaines des plus belles sections de la montagne, il faut effectuer de longues traverses et être prêt à remonter de biais sur plusieurs mètres avec ses skis aux pieds. À 3 100 mètres d’altitude, l’énergie à déployer pour arriver au départ de certaines pistes est intense. Mais chaque descente est jouissive et vaut tous les efforts pour se trouver au sommet de ces magnifiques pistes.

À Alta, 10 % de la neige est fabriquée artificiellement. Les canons à neige amorcent la saison, mais les employés les débranchent avant Noël pour conserver un tapis de neige le plus naturel possible durant le reste de la saison. Avec une moyenne de 14 mètres de neige annuellement, pas besoin de dire que les plaques de glaces sont inexistantes sur ces pistes.

On est vraiment loin du Québec! Toutes les descentes de la journée sont magiques. Skier dans autant de poudreuse procure un sentiment difficile à décrire, mais avec la neige qui m’arrive au thorax et qui m’enveloppe à chaque virage, je crois parfois ne faire qu’un avec la montagne.

Les descentes se multiplient malgré la fatigue qui se ressent dans mes jambes et je n’ose même pas arrêter manger pour profiter au maximum de la journée. Lors de ma dernière descente, à 16 h 30, il restait encore un pied de poudreuse à certains endroits sur la montagne! Mort de fatigue, je rentre au Lodge avec un immense sourire accroché au visage. Skier autant durant une journée aussi magique, c’est véritablement vivre un rêve!

Skier en Utah

ALTA,la mythique!par Christian Lévesque

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Skier dans l’Ouest, c’est profiter d’une qualité de neige fantastique. Mais skier à Alta dans quatre pieds de poudreuse, c’est véritablement skier dans un rêve!

AMPeragePour profiter au maximum de mon expérience à Alta, la compagnie Black Diamond, basée à Salt Lake City, m’a permis de tester ses nouveaux skis AMPerage. Et quels skis! Le rocker est malade : 32 cm à l’avant et 40 cm à l’arrière sur un ski de 185 cm! Combiné à la cambrure sous les pieds, ces skis permettent de dévaler la poudreuse avec un contrôle parfait. Malgré leur largeur (115 mm sous le pied), effectuer de gros virages dans la poudreuse est facile etrapide. Leur performance sur les pistes damées n’est pas spectaculaire, mais ils ne sont pas faits pour cela. Si vous prévoyez skier de la poudreuse sérieusement en dehors du Québec, ils sauront vraiment vous plaire. Dimensions : 139-115-123 (165 cm); 141-115-123 (175 cm); 142-115-124 (185 cm). Rayon de courbe : 20 m (165 cm) — 21 m (175 cm) — 22 m (185 cm).

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GUIDE DE DÉPARTINFOAlta ski Area (801 359-1078 • alta.com)Élévation au bas de la montagne : 2 600 mètresÉlévation au sommet : 3 216 mètresDénivelé skiable : 617 mètresNombre de pistes : 116 +Enneigement annuel : 14 mètres

PISTES 25 % Débutant

40 % Intermédiaire

35 % Avancé

OÙ RESTERGoldminer’s Daughter Lodge (801 742-2300 • goldminersdaughterlodge.com) : chambres à partir de 362 $US par nuit pour 2 personnes (incluant le déjeuner et le souper).

Autres hébergements au pied de la station : Alta Lodge (altalodge.com), Peruvian Lodge (altaperuvian.com), Rustler Lodge (rustlerlodge.com), Snowpine Lodge (thesnowpine.com).

QUAND Y ALLERDe la mi-novembre à la fin d’avril, mais janvier est l’idéal pour obtenir la meilleure neige possible.

COÛTAvion : autour de 900 $ avec Air Canada (aircanada.ca).Billet de jour : 72 $ (adulte).Hébergement : selon votre choix d’hébergement, prévoir au moins 1 500 $US pour un séjour de 5 jours.Voyages Gendron y organise aussi des sorties pour la région de Salt Lake City (514 866-8747 • voyagesgendron.com)

ET AUSSI…Outre ses pentes vertigineuses, Alta propose différentes options pour initier les moins aguerris : programmes pour femmes seulement, de façon à ce que celles qui redoutent la montagne ne subissent pas de pression masculine. Une autre façon de découvrir la station grâce à des guides féminins qui leur montrent les meilleures pistes et les meilleures lignes! Sans oublier le « Ski After Three » qui permet à n’importe qui d’embarquer sur l’un des télésièges (le Sunyside) sans frais (oui, comme dans « Gratuit ») après 15 h, idéal pour s’initier au ski sans dépenser une fortune. Parfait pour les enfants alors que les parents peuvent aussi y trouver quelques belles lignes entre les arbres!

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GASPÉSIE

Pour la poudreuse assuréeMINES MADELEINELe secteur des Mines Madeleine, situé au cœur des Chic-Chocs dans la Réserve faunique des Chic-Chocs (à la limite du Parc national de la Gaspésie), est très peu fréquenté. Normal : il faut randonner 12 km avant d’arriver au refuge qui est muni d’électricité et d’une douche. Le magnifique terrain de jeu qui s’ouvre ici est divisé en cinq itinéraires : les Cuves Nord, le Croc Noir, les Cuves de la Mine, la Cuve de l’Aigle et les Cuves du Xalibu. Selon le Guide des itinéraires de randonnée alpine (voir en page 9), les descentes varient de 150 m à 500 m de dénivelé. On y trouve quelques-unes des plus belles descentes du coin. Si vous ne souhaitez pas vous donner la peine d’y grimper à pied, la compagnie Ski Chic-Chocs permet de s’y rendre et d’effectuer les remontées en chenillette et les descentes accompagnées d’un guide qui connaît le terrain. Et vous pourrez retourner dormir confortablement au Gîte du Mont-Albert et vous régaler dans sa salle à manger avec vue sur le mont Albert. La neige y est vraiment d’une qualité exceptionnelle et les traces des autres skieurs sont rapidement effacées par la neige qui y tombe constamment. Il n’est aussi pas rare d’y apercevoir des caribous. Si vous y allez sans guide, assurez-vous de n’être pas seul, de pouvoir discerner les risques d’avalanches et de posséder l’équipement nécessaire (pelles, ARVA, sonde).

Ski Chic-Chocs (418 763-3333 • skichicchocs.com) : une journée de remontée en chenillette vous coûtera 349 $ par jour par personne.

INFOSÉlévation au sommet : 1 147 mètres.Dénivelé skiable : entre 150 et 500 mètres.Enneigement annuel : 8 mètres.

OÙ RESTER : Gîte du Mont-Albert (1 866 727-2427 • sepaq.com) : chambres à partir de 125 $ par nuit pour 2 personnes. Chalet des Mines Madeleine (1 866 727-2427 • sepaq.com) : 8 personnes maximum, 36,75 $ par nuit par personne.

QUAND Y ALLER : du début janvier à la mi-avril pour obtenir le maximum de neige.

KILOMÉTRAGE :De Montréal : 757 km (aller).De Québec : 527 km (aller).

NORD-EST DES ETATS-UNIS

Pour les purs et dursMAD RIVER GLENLorsque j’ouvre la carte des pistes de la station, mon guide se met à rire : « Tu peux ranger ça! On n’en a pas besoin ici! » Eric Friedman est en charge du marketing de la station et c’est lui qui nous fait découvrir son petit paradis qui semble tout droit sorti du film L’école de ski s’envoie en l’air. Ici, le plaisir passe avant tout depuis 1949! Et le vrai plaisir passe par les sous-bois qui sont beaucoup trop nombreux pour figurer sur la carte officielle. Suivre un « local » permet d’accéder à tous les meilleurs endroits de la montagne en moins de deux. Et le terrain est vraiment génial pour ceux qui raffolent de neige naturelle (aucune neige artificielle dans les pentes), d’inclinaison et de sous-bois serrés. Le terrain est suffisamment varié pour offrir tous les niveaux de skieurs, mais on profite vraiment de la station lorsqu’on sort des pistes et qu’on entre dans le bois! Mad River Glen est une station qui est conservée volontairement petite et qui possède l’une des seules remontées mécaniques à chaise simple encore en service : « On a dû la remplacer il y a trois ans et les copropriétaires ont décidé de payer plus cher pour la conserver plutôt que de la remplacer par autre chose », explique Eric Friedman. Ici, quelque 2 000 skieurs passionnés se partagent les parts de la station. Et des parts de la station sont toujours à vendre pour assurer sa survie. Cette coopérative fait tout pour préserver le charisme et l’authenticité des lieux. Au bas des pistes, aucun hébergement. Le bar est minuscule, mais l’ambiance y est superbe. Les files d’attente sont presque inexistantes et les planches à neige y sont interdites. Lors d’une assemblée générale, quand l’un des copropriétaires a osé demander pourquoi il en était ainsi, quelqu’un a proposé à la blague de le pendre!

Mad River Glen (802 496-3551• madriverglen.com) – billet à 66 $ (adulte).

INFOSÉlévation au bas de la montagne : 487 mètres.Élévation au sommet : 1108 mètres.Dénivelé skiable : 620 mètres.Nombre de pistes : 45 officielles sur la carte…Enneigement annuel : 6,5 mètres.

PISTES 30 % Débutant 30 % Intermédiaire 40 % Avancé

OÙ RESTER : aucun hébergement sur place, mais plusieurs gîtes et auberges tout près.

QUAND Y ALLER : de la mi-novembre à la fin d’avril, selon les conditions de neige.

KILOMÉTRAGE :De Montréal : 223 km (aller).De Québec : 411 km (aller).

NORD-EST DES ETATS-UNIS

Pour l’expérience haut de gamme gamme gamme gamme gamme gamme gamme gamme gamme gamme gamme gamme gamme gamme gammeSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSUGARBUSHSi vous désirez vivre le ski dans toute sa modernité, Sugarbush est l’endroit pour vous. La station a repris un souffle de vie depuis qu’elle a été rachetée par Win Smith, un ancien vice-président de la banque d’investissement américaine Merrill Lynch, qui y a investi beaucoup de temps, d’énergie et de billets verts. Sa passion pour le ski transparaît toutefois un peu partout sur la montagne qui compte en fait deux sommets reliés entre eux : les pistes sont belles et extrêmement bien entretenues. Le village au bas des pentes est rénové depuis peu et le luxe y est bien apparent. Les remontées mécaniques fonctionnent au quart de tour et l’ambiance de toute la station transpire le bonheur. Les enfants de tous les âges pourront y passer du bon temps à la garderie ou sur les pentes grâce aux cours de ski. Et si vous n’avez jamais fait de ski, sautez sur l’occasion pour apprendre : Sugarbush propose un forfait de trois jours de cours à 230 $US, et vous donne ensuite une passe de saison gratuite pour skier toute l’année. De quoi y retourner toutes les fins de semaine! Pour les plus aguerris, les sorties First Tracks en Catski le lendemain matin de tempêtes (avant que les remontées débutent leur journée et que les dameuses ne ruinent toute la neige…) permettent de faire les premières descentes dans la poudreuse. Et si vous pensez que vous pouvez suivre les vrais pros, tentez de skier dans les traces de John Egan : pour une journée complète (599 $) ou quelques heures seulement, celui qui a été nommé plusieurs fois par le magazine Powder comme l’un des meilleurs skieurs au monde (il a aussi été vu dans 14 des films de ski tournés par Warren Miller!) vous montrera comment skier dans les sous-bois ou sauter des falaises. Mais c’est son sourire et sa bonne humeur contagieuse qui vous feront tomber amoureux du ski.

Sugarbush (800 537-4278 • sugarbush.com) – billet à 98 $ (adulte).

INFOSÉlévation au bas de la montagne : 452 mètres.Élévation au sommet : 1 243 mètres.Dénivelé skiable : 792 mètres.Enneigement annuel : 6,8 mètres.

PISTES 20 % Débutant 45 % Intermédiaire 35 % Avancé

OÙ RESTER : dernièrement, l’auberge Clay Brook (800 537-4278 • sugarbush.com/clay-brook/) située au pied des pentes a été complètement rénovée et vous permettra de vous détendre dans sa piscine extérieure chauffée. Chambres à partir de 307 $US par nuit pour 2 personnes.

QUAND Y ALLER : de la mi-novembre à la fin d’avril.

KILOMÉTRAGE :De Montréal : 225 km (aller).De Québec : 415 km (aller).

Ski road trip

PILE : GASPÉSIEFACE : NORD-EST DES ÉTATS-UNISpar Christian Lévesque

Lorsque la neige ne tombe pas suffisamment près de chez soi, il faut aller la chercherplus loin pour s’assurer des descentes qui en valent la peine. Sans même consulterMétéo Média, tirez à pile ou face, sautez dans votre voiture et partez vers ces stationsoù la neige est pratiquement garantie!

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NORD-EST DES ETATS-UNIS

Pour la famille BOLTON VALLEYSi vous désirez amener votre petite famille skier à un prix raisonnable, c’est ici que vous trouverez le meilleur rapport ski-qualité-prix. Les pentes sont correctes et bien aménagées sans être difficiles. Les skieurs plus téméraires se dirigeront vers la Timberline Peak pour obtenir un défi à leur taille. Le soir, une dizaine de pistes sont éclairées et la station prend vie tant sur les pentes qu’au bar. Sans artifice, la montagne semble couler de paisibles jours et personne ne vient ici pour se prendre pour un autre. Au sommet du Vista Peak trône une éolienne qui fournit 1/8 de toute l’électricité nécessaire au fonctionnement de la montagne. Un beau geste pour tenter de ralentir l’impact des opérations sur le réchauffement climatique.

Bolton Valley (877 926-5866 • boltonvalley.com) – billet à 59 $ (adulte).

INFOSÉlévation au bas de la montagne : 640 mètres.Élévation au sommet : 960 mètres.Dénivelé skiable : 519 mètres.Nombre de pistes : 71Enneigement annuel : 7,9 mètres.

PISTES 32 % Débutant 36 % Intermédiaire 32 % Avancé

OÙ RESTER : The Inn at Bolton Valley est situé au bas des pentes et permet de vraiment profiter de la montagne en famille : chambres à partir de 79 $US par nuit par personne.

QUAND Y ALLER : de la mi-novembre à la fin d’avril, mais janvier est l’idéal pour obtenir la meilleure neige possible.

KILOMÉTRAGE :De Montréal : 190 km (aller).De Québec : 378 km (aller).

NORD-EST DES ETATS-UNIS

Pour le défiWHITEFACEPlusieurs surnomment cette montagne « Ice Face » à cause de ses pentes très à pic qui se couvrent de plaques de glace. Si votre trip est de faire de la vitesse, vous serez servi sur les pistes de cette montagne olympique qui possède le plus long dénivelé skiable dans l’est et qui est encore l’hôte de bien des compétitions internationales. Les pistes utilisées pour les compétitions seront vos défis pour la journée et les sous-bois permettront de vous défouler un peu. Si la saison est assez avancée, que la neige est suffisante et que les patrouilleurs vous laissent passer, osez vous aventurer dans la partie de la montagne qui s’appelle The Slides. C’est là que vous trouverez le plus beau ski de cette station : aucune neige artificielle ne touche ce secteur. On y laisse s’accumuler les précipitations pour le bonheur des skieurs. Et ne ratez pas la bière sur la terrasse au printemps : magique! Aux alentours, vous pourrez aussi faire l’expérience de la piste de bobsleigh : une aventure qui ne dure toutefois pas assez longtemps!

Whiteface (518 946-2223 • whiteface.com) – billet à 79 $ (adulte).

INFOSÉlévation au bas de la montagne : 371 mètres.Élévation au sommet : 1 417 mètres.Dénivelé skiable : 1 045 mètres.Nombre de pistes : 86Enneigement annuel : 5 mètres.

PISTES 20 % Débutant 43 % Intermédiaire 37 % Avancé

OÙ RESTER : dormez à Lake Placid, la ville olympique située tout près de la montagne : High Peaks Resort (888 873-1375 • highpeaksresort2-px.trvlclick.com) : chambres à partir de 149 $US par nuit pour 2 personnes.

QUAND Y ALLER : de la mi-novembre à la fin d’avril, mais janvier est l’idéal pour obtenir la meilleure neige possible.

KILOMÉTRAGE :De Montréal : 171 km (aller).De Québec : 403 km (aller).

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Whiteface possède le plus long dénivelé skiable dans l’est : 1045 mètres!

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MONT-ÉDOUARD (SAGUENAY)

Pour bâtir dans les années 1990 la station de ski du Mont-Édouard contre l’opposition farouche des autorités locales, un groupe de Saguenéens ont défriché illégalement les terrains boisés de la commune pour dessiner les futures pistes. Une histoire de cœur comme on les aime! Aujourd’hui, cette petite station s’est fait une belle place dans la région et il serait dommage de ne pas la visiter. Au cœur d’un véritable « microclimat » selon les dires de ses plus fervents skieurs, la station du Mont-Édouard peut se targuer de la quantité de neige qui tombe sur ses pentes chaque année et qui la place depuis cinq années parmi les cinq meilleures du Québec. Sa verticalité est tout aussi séduisante avec 450 mètres de dénivelé. Trente pistes sillonnent ses pentes monta-gneuses avec des parcours pour tous les goûts. Les experts se régalent avec des pistes difficiles et très difficiles à foison. On appréciera aussi le domaine skiable en sous-bois (12 pistes) qui apporte un vrai plus à la station pour les amateurs de hors-piste. Situé à 3 h 30 de Québec et 6 h de Montréal, le Mont-Édouard n’est visité que par une clientèle plutôt locale, ce qui lui octroie un achalandage faible, voire inexistant. Heureusement, car le vent glacé est parfois si fort qu’il serait risqué de rester trop longtemps à attendre la prochaine remontée mécanique.

On aime : le cachet naturel et encore sauvage des pistes; la diversité d’hébergements à la station et dans le village (condos, chalets, refuges, yourtes); la proximité de L’Anse-Saint-Jean et du beau ter-rain de jeu plein air qu’offre la région (raquette, ski de randonnée, ski de fond).

Infos : 37 $ par adulte pour l’accès journalier à toute la montagne 1 888 676-2927 • montedouard.com

OWL’S HEAD (CANTONS-DE-L’EST)

Habitués de la station, ne vous êtes-vous jamais surpris à faire un arrêt sur le bord d’une piste, dans le simple but d’admirer la vue incroyable qui est offerte sur les Cantons-de-l’Est? Si Owl’s Head dévoile du haut de sa montagne l’un des plus beaux panoramas du Québec, la petite station a d’autres atouts de taille dans son sac. D’abord, son dénivelé skiable : 540 mètres, quatrième position de la province, sur lequel pas moins de 45 pistes tapissent la montagne. Et pour y accéder, la station a développé un système de remontées mécaniques efficace. Avec cinq télésièges et trois remontées débraya-bles, peu de risque d’attendre plus de cinq minutes pour prendre place sur les chaises. On apprécie la variété de difficulté dans le réseau de pistes (30 % facile, 36 % intermédiaire, 16 % difficile, 18 % expert) et surtout l’impressionnant sous-bois, l’un des plus vastes de toute la province. Espérons que les Cantons-de-l’Est battent de nouveau des records de chute de neige cette année pour dévaler les pistes d’Owl’s Head jusqu’à satiété!

On aime :les tarifs réduits offerts en milieu de semaine (tous les mardis et mercredis à partir du 10 janvier 2012); ses qualités qui démarquent la station des autres (dénivelé skiable, panorama, remontées méca-niques); la proximité des autres stations (Orford, Sutton et Jay Peak) pour varier le plaisir.

Infos : 45 $ par adulte pour l’accès journalier / 20 $ pour tous les mardis et mercredis.1 800 363-3342 • owlshead.com

MONT-COMI (BAS-SAINT-LAURENT)

Autrefois station très rustique – des motoneiges tirant des troncs d’arbres servaient à damer les pistes – le Mont-Comi est aujourd’hui un incontournable dans le domaine du ski alpin au Québec. Cette station n’a rien à envier à ses voisines gaspésiennes et représente une alternative intéressante avec un vaste choix de pistes loin de la foule. Le domaine skiable du Mont-Comi s’étend sur trois versants s’élevant jusqu’à 306 mètres d’altitude. Son enneigement naturel remarquable offre des conditions de glisse de qualité et l’équipe de la station prend soin de bien travailler les pistes mécaniquement. En tout, 26 pistes sillonnent le domaine et s’adressent de façon équilibrée à la fourchette de skieurs qui se présentent sur ses pentes (27 % facile, 31 % intermédiaire, 27 % difficile et 15 % expert). Les amateurs de figures acrobatiques s’éclateront dans le parc à neige en demi-lune tandis que les amoureux des sous-bois profiteront des cinq pistes forestières. Enfin, le Mont-Comi est le lieu de ralliement annuel des amoureux de télémark qui y fêtent la pratique de leur sport lors du plus grand festival de l’est du Canada. La vue sur le fleuve que l’on a du Mont-Comi est l’une des plus belles de la région et même si les voisines Chic-Chocs font de l’œil, on profite agréablement de cette station familiale où l’on « déstresse » par notre quasi-solitude sur les pistes.

On aime :le plus grand dénivelé de la région du Bas-Saint-Laurent; le domaine qui est un paradis pour les amateurs de télémark; le beau réseau de sentiers ski de fond et raquette au cœur de la station.

Infos : 33,92 $ par adulte pour l’accès journalier en fin de semaine1 866 739-4859 • mont-comi.ca

Skier sans attendre au bas des pentes! par Frédérique Sauvée

Vous avez assez attendu pendant la saison estivale que les pistes rouvrent, vous ne tenez plus dans la file devant les remontées mécaniques? Voici trois stations avec accès direct quasi garanti :

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Juliette, Louis et Gabrielle retournent à la maison, médaille au cou, sourire aux lèvres. Ils ont 5, 7 et 9 ans. Ils sont trois des 3 000 enfants de moins de onze ans qui ont participé au P’tit Marathon du Marathon de Montréal le 25 septembre dernier. Ils sont aussi trois des milliers d’enfants qui ont franchi la ligne d’arrivée de l’une des épreuves du Circuit Endurance en 2011.

« C’est un véritable phénomène! », qualifie Jean-Yves Cloutier, entraîneur en chef des Vainqueurs, un club d’athlétisme dont la section « initiation » est passée en quatre ans de vingt à 120 jeunes de moins de 13 ans. Jusqu’où peuvent aller ces enfants « phénoménaux » pour faire mentir les statistiques de sédentarité des jeunes?

Valérie Dancause, kinésiologue et psychomotricienne, nous rassure : « La majorité des parents ne devraient pas craindre que leurs enfants en fassent trop, bien au contraire. La Société canadienne de physiologie de l’exercice recommande 60 minutes d’activité modérée chaque jour, 30 minutes d’activité à intensité élevée trois fois par semaine et 30 minutes de renforcement musculaire trois fois par semaine, et ce, pour tout enfant âgé de 5 à 17 ans. » Elle ajoute même : « On recommanderait idéalement la même chose pour un adulte en santé! » Mais cela ne veut pas dire qu’un enfant peut suivre le même programme qu’un adulte.

« L’activité physique doit rester dans le domaine du jeu pour l’enfant », conseille la docteure Élise Martin, une des trois pédiatres spécialisées en médecine sportive pour les enfants au Québec. « L’adulte ne devrait ni imposer à l’enfant ses activités ou ses attentes, ni lui mettre de la pression. »

Il est normal qu’un enfant soit d’abord attiré par les activités de ses parents. Il est cependant tout aussi normal qu’ils butinent ensuite d’activité en activité. L’exploration doit être encouragée pendant cette période importante de découverte chez l’enfant. Demander simplement à un enfant pourquoi il souhaite pratiquer une certaine activité reste le meilleur moyen de s’assurer qu’il suit bien ses goûts au lieu de chercher à plaire à ses parents. Juliette aime courir, car « elle aime sa maman, et elle aime courir avec sa maman ». Louis « aime les médailles » et « aime battre ses temps », alors que Gabrielle « aime le défi et réussir à faire des choses ». Il n’y a pas de bonnes réponses, pourvu que le mot « aime » soit au bout des lèvres de l’enfant.

La majorité des enfants préfèrent les activités qui comportent des rythmes et des mouvements variés, de sorte que les exercices routiniers comme les longues randonnées de vélo ou les sorties de jogging les ennuient. Un événement festif auquel l’enfant participe avec d’autres « amis » sous les encouragements d’adultes enthousiastes rassemble bien des critères pour lui plaire. Les statistiques de participation à ces épreuves en sont la preuve.

///FAMILLES ACTIVES///

EXEMPLES D’ACTIVITÉS :Activité à intensité modérée : une randonnée à vélo chez un ami, un jeu de ballon-chasseur, une marche jusqu’à l’école.

Activité à intensité élevée : un match de basketball ou de soccer, la course.

Activité à renforcement musculaire : de la gymnastique, de l’escalade ou toute activité où l’enfant est amené à soulever le poids de son corps de diverses façons.

Activités recommandées : toute activité physique qui amuse l’enfant.

Activités proscrites : toute activité ayant un risque de contusion cérébrale élevé, comme la boxe ou tout sport sans le port d’un casque avec un risque d’impact ou de chute.

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par Véronique Champagne

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AIDER SON ENFANT À GÉRER LE STRESS DES ÉPREUVESLe stress des enfants par rapport aux compétitions provient de deux sources principales : l’incertitude autour de l’événement et l’importance qui y est accordée. Vous pouvez aider à démystifier l’événement en expliquant son déroulement et en vous rendant sur les lieux de l’épreuve au préalable. Pour dédramatiser l’épreuve, il suffit d’insister sur le plaisir plutôt que sur la performance, et de ne pas imposer des attentes trop lourdes à l’enfant.

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COMMENT Y PRÉPARER SON ENFANT?« Un enfant en santé n’a pas besoin de s’entraîner pour un événement comme une course de 1 kilomètre ou de 2 kilomètres. Les enfants courent déjà plus longtemps dans leurs jeux », déclare le Dr Martin. Quant aux enfants moins actifs sur qui la sédentarité aurait déjà eu des effets néfastes, ils doivent être amenés progressivement vers la durée de l’effort de l’épreuve, et s’amuser en cours de route.

Certains jeunes aiment un sport en particulier et souhaitent s’y donner corps et âme.Pour ces derniers, les pédiatres recommandent tout de même un maximum de cinq jours d’entraînement spécifique par semaine, une journée active dans une autre sphère d’activité et, au minimum, une journée de repos par semaine. « La spécialisation en sport avant l’âge de 12 ans n’est pas recommandable, ni nécessaire, même si le jeune aspire aux Olympiques », met en garde la pédiatre experte auprès des jeunes athlètes. Une spécialisation hâtive ne permettra pas à l’enfant de développer tout son potentiel et de solliciter globalement son corps en croissance, en plus de le mettre à risque d’une « écoeurantite aiguë ».

L’enfance est une période critique pour le développement de la motricité des enfants. « Les enfants sont de vraies éponges entre 3 et 7 ans. Leurs muscles et leurs neurones doivent être sollicités de différentes façons afin qu’ils développent efficacement leur motricité, leur proprioception, leur coordination et leur équilibre, des compétences qui leur serviront toute leur vie. Le travail en force et en puissance peut attendre que l’enfant ait environ 13 ans, âge vers lequel il aura une masse musculaire et un taux d’hormone suffisants pour développer ces aptitudes », conseille Valérie Dancause.

Quant au volume d’exercice, la pédiatre Élise Martin ne croit pas aux recettes toutes faites : « Il n’y a pas de limites recommandées. Le parent doit simplement être à l’écoute et encourager son enfant à communiquer tout inconfort, fatigue ou perte d’entrain. Contrairement à bien des adultes, un enfant s’arrête quand il est fatigué ou tanné, et se plaint quand il a mal. »

Certains facteurs physiques limitent néanmoins les efforts de longue durée des enfants particulièrement coriaces. « Les enfants n’arrivent pas à réguler leur température corporelle aussi efficacement, de sorte qu’ils sont plus vulnérables face aux conditions extérieures. Surtout, les enfants sont des enfants et ils ne planifient pas et ne préparent leur nutrition et leur hydratation comme les adultes. Un enfant boit ou mange lorsque le besoin se fait sentir, alors qu’il est peut-être déjà trop tard », explique la pédiatre.

La maturité psychologique a encore plus de poids que la maturité physique dans la fixation des limites des enfants. De 6 à 11 ans, l’enfant passe par une étape critique du développement de l’estime de soi. Il faut éviter de placer l’enfant dans une situation d’échec en lui imposant des demandes au-delà de ses aptitudes. De plus, l’encadrement doit être adapté à son âge. L’enfant n’a pas la maturité pour évaluer par lui-même ses performances, de sorte qu’il se tourne vers la réaction d’un adulte pour s’en faire une opinion. Il est important que ce dernier, parent ou entraîneur, lui communique une rétroaction d’abord positive. L’enfant passe aussi par l’apprentissage nécessaire de la gestion du stress : celui relié au sport peut être sain et formateur, pour autant que son exposition soit dosée selon les capacités de l’enfant à le gérer. Des épreuves ou des entraînements trop stressants, trop souvent, peuvent engendrer l’épuisement physique et émotif de l’enfant. Il suffit avant tout de bien doser l’entraînement et de ne pas oublier que le tout doit demeurer un jeu agréable.

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ÉQUIPEMENT BOTTES

Marcher TOUT L’HIVERPAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

Cette année, les engelures aux orteils et les glissades inopinées, c’est terminé. Voici six paires de bottes d’hiver à toute épreuve pour vos randonnées.

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1 CHAUSSON POUR L’EXTÉRIEURChaleur, imperméabilité et adhérence sont les prérequis de toute botte hivernale qui se respecte. La nouvelle Mischaka Waterproof de Salomon répond aux exigences féminines avec un A+ et une mention spéciale pour son élégance sur les sentiers. La protection en caoutchouc tout autour de la botte assure une résistance sur les terrains les plus accidentés. L’isolation est partout (autour et sous le pied) et son chausson est doublé en une matière de type polar. Pour éviter les glissades non voulues, la semelle est constituée d’une gomme spéciale qui ne durcit pas au froid et fournit une adhérence optimale que ce soit sur la neige ou en cas de verglas. Offrant une très bonne tenue de pied, cette botte de Salomon promet de belles randonnées en raquette dans le confort et la chaleur. Zone de confort (selon la compagnie) : -25°CSALOMON, Mischaka WP | 180 $ | salomon.com

2 BOTTES TOUT-TERRAINMesdemoiselles, vous allez en grimper des sentiers escarpés avec ces bottes! La semelle à crampons (6 mm) va littéralement coller à la neige et à la glace, ayant une traction idéale pour les marches hivernales. À cela s’ajoutent des couches isolantes dotées d’une pellicule sous le pied qui réfléchit et conserve la chaleur ainsi qu’un isolant en Primaloft qui réchauffe le pied avec ses 200 grammes et les orteils avec 400 grammes. En plus de ces aspects traction et chaleur, la botte épouse la forme des pieds féminins et un coussin amortisseur situé au talon vous fera détaler sur les sentiers. Zone de confort (selon la compagnie) : -40°CMERRELL, Arctic Fox 8 WP | 199 $ | merrell.com

3 RADIATEUR POUR LES PIEDSC’est la révolution par la chaleur cet hiver! Si Columbia en est à sa troisième année d’équipement chauffant pour le plein air, cette fois, la compagnie met l’accent sur le design et la féminité. Sa nouvelle botte électrique Heather Canyon reprend le concept de l’« Originale » et son système de batteries chauffantes sous la plante des pieds. La batterie est désormais amovible pour un chargement hors de la botte, rendant la chose plus facile. La batterie procure une chaleur haute durant trois heures et jusqu’à huit heures une chaleur moyenne. Cette botte haute et lacée aux allures féminines conviendra aux pieds les plus frileux qui se baladent quelques heures sur les sentiers enneigés. Zone de confort (selon la compagnie) : -30°CCOLUMBIA, Heather Canyon Electric | 349 $ | columbia.com

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4 EN ROUTE VERS L’ARCTIQUEAlors que tous vos chums seront rentrés à cause de leurs pieds gelés, vous seul braverez encore le froid et la neige pendant des heures. La Hedgehog de The North Face a déjà fait ses preuves pour les randonnées automnales et sa version Arctic, haute et hivernale, ne déçoit pas. Avec sa membrane imperméable HydroSeal, le pied reste au sec et au chaud en évitant la transpiration. Le maintien au niveau de la cheville est remarquable et la semelle en caoutchouc procure l’adhérence adéquate pour toutes activités sur la glace ou sur la neige. Zone de confort (selon la compagnie) : -40°CTHE NORTH FACE, Arctic Hedgehog Tall | 180 $ | thenorthface.com

5 SEMELLE LANGOUREUSEMieux qu’une langue mouillée sur la glace, la semelle de la Forge Pro Winter vous collera au sol gelé. Ce sont les alvéoles contenant de la fibre de verre et placées de manière stratégique sur la semelle qui permettent cette adhérence à toute épreuve. Avec ses 200 grammes d’isolant thermique et sa membrane imperméable qui protège tout le tour du pied, les orteils resteront sous la neige pendant des heures sans congeler.TEVA, Forge Pro Winter Mid WP | 190 $ | teva.com

6 COUREUR DES FROIDSOn connaissait déjà chez Garmont la très efficace botte Momentum Snow. Voici à présent la Momentum Icelock particulièrement adaptée aux rigueurs de l’hiver québécois. Super isolée avec pas moins de 600 grammes de Thinsulate et une doublure en Gore-Tex, elle est une parfaite alliée pour les longues randonnées hivernales qui nécessitent un matériel à toute épreuve. Encore une fois, la compagnie a tout misé sur la traction de la semelle avec sa technologie Hypergrip. Une manchette imperméable en haut de la botte évite aussi à la slush de rentrer désagréablement en contact avec le pied. Idéale pour la marche dans des zones très enneigées. Zone de confort (selon la compagnie) : -46°CGARMONT, Momentum Icelock GTX | 240 $ | garmontusa.com

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ÉQUIPEMENT SKI DE FOND

LIBERTÉ ET PLAISIR!par Stéphanie Drolet

1 MAINS LIBRESEn forme de clé et disponible en plusieurs couleurs vives, le BootMate est un nouvel accessoire mis au point par Skaði. Le BootMate vous permet de transporter vos bottes en paire de façon simple et efficace et avec style. Produit aux États-Unis et compatible avec tous les modèles récents de bottes de ski de fond.SKADI, BootMate | 18 $ | skadinordic.com

2 POUR Y VOIR CLAIR…Rien ne vaut une bonne paire de lunettes! En plus de protéger vos yeux des rayons UV, cette nouvelle visière de One Way vous offre une vision de qualité sans distorsion, puisqu’elle ne s’embue pas, peu importe les conditions météorologiques. La monture convient autant aux hommes qu’aux femmes et ses coussinets placés stratégiquement procurent un confort optimal. ONE WAY, lunettes Snow Bird | 100 $ | oneway.fi

3 EN TOUT CONFORTCe boxer est idéal pour porter sous votre sous-vêtement long. Définitivement, un incontournable pour les hommes : il offre une protection accrue lors des journées très froides et venteuses. La technologie MidZero et FinoTherm permet au tissu de respirer et de prévenir les odeurs de transpiration tout en vous gardant bien au chaud avec sa double épaisseur à l’arrière. Les coutures plates minimisent l’abrasion et la bande élastique à la taille évacue l’humidité. Très confortable, il est aussi disponible pour les femmes (photo).SUGOI, Boxer Midzero Bun Toaster | 45$ | sugoi.com

Les manufacturiers rivalisent d’ingéniosité pour améliorer le confort et les performances. Voici quelques coups de cœur qui sauront agrémenter vos sorties.

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BUFF L’ORIGINAL ... ABSOLUMENT!Buff est une marque déposée de Buff S.A. (Espagne). Offert chez les détaillants spécialisés.

Du style pour toutes vos activitéswww.buffcanada.com

4 LE COMPAGNON IDÉALUne façon idéale de transporter votre eau et quelques collations : ce porte-bidon Toko est doté d’une bouteille isotherme d’un litre facilement lavable qui possède l’avantage de garder le liquide à température constante – très pratique pour les conditions plus froides. La pochette du dessus peut contenir quelques indispensables : barres, cire ou caméra sans compromettre votre confort. TOKO, ceinture porte-bidon | 55 $ | toko.ch

5 AVEC STYLE ET ÉLÉGANCEAccessoire indispensable pour tout amateur de plein air, le Buff Performance Headwear est une pièce de vêtement simple et polyvalente. Conçus pour protéger le visage des intempéries, les modèles Buff sont proposés dans des centaines de motifs. Bandeau, tuque, cache-cou sont les usages les plus populaires. Le Buff confère un style à tous ceux qui le portent. Il est possible de passer une commande pour des modèles personnalisés, le minimum étant 25 exemplaires.BUFF, Headwear | 25 $ | buffcanada.com

6 INDISPENSABLESUne belle amélioration du modèle haut de gamme chez Madshus. Ces bâtons sont plus légers et plus rigides que les modèles précédents. La poignée a été redessinée avec une nouvelle sangle très solide et confortable, et l’angle d’inclinaison que l’on retrouvait auparavant a été éliminé. Les bâtons représentent un excellent rapport qualité/prix et côté performance, ils se classent tout juste derrière les Triac de Swix, le modèle ultime.MADSHUS, Nano Carbon Race 100 UHM | 280 $ | madshus.com

7 LE PETIT NOUVEAUAvec le réchauffement climatique, les compagnies offrent maintenant davantage de choix relativement aux conditions capricieuses. Le nouveau G2 micro de Salomon est un ski haut de gamme sans fartage qui répond aux mêmes exigences qu’un ski avec fartage. Le ski a une prise d’appui uniforme et une glisse sans pareil grâce à une nouvelle technologie et à la cambrure talon-pointe abaissée.SALOMON, équipe G2 Micro | 315 $ | salomon.com

8 UN TOUT-TERRAINLes skis Orbiter sont plus courts et plus compacts que les skis de fond traditionnels, donc plus faciles à diriger et à contrôler dans les descentes. C’est la paire de skis parfaite pour les passionnés de plein air qui veulent un ski qui s’adapte aussi bien aux pistes tracées qu’au hors-piste. La technologie Premium Crown, évite de passer par la salle de fartage en assurant un bon rapport entre la glisse et une bonne retenue pour les montées. La section élargie dans la zone de retenue permet d’optimiser la performance et favorise une meilleure stabilité. FISCHER, Ski Orbiter | 270 $ | fischersports.com

9 LE SUMMUM DE LA PERFORMANCEUn nouveau style, tout de noir vêtu, pour l’un de skis les plus populaires sur le marché. Il est reconnu pour sa légèreté, et son ouverture au centre de la spatule permet de réduire le poids au minimum en plus de diminuer l’effet de levier et d’offrir une meilleure maniabilité.FISHER, RCS Carbonlite Skating Plus Hole | 680 $ | fischersports.com

10 LE PLAISIR À PETIT PRIXUn tout nouveau ski de pas classique, parfait pour débuter ou perfectionner votre technique. Un mélange parfait de performance et de confort pour profiter pleinement de vos sorties. Les skis ne demandent pas une technique irréprochable pour être maîtrisés. Modèle disponible avec (CL) ou sans fartage (AR), selon votre préférence.ROSSIGNOL, ski Zymax Classic | 180 $ | rossignol.com

11 LA VITESSE SANS COMPROMISLe nouveau Worldcup Classic est un ski poids plume qui génère un rendement ultraperformant. Il doit ses qualités à sa construction en Nomex qui donne une cambrure parfaitement équilibrée en plus d’être d’une grande souplesse. Grâce à sa semelle Coupe du Monde et à son design étroit, le ski se montre très rapide. C’est le ski idéal pour ceux qui sont avides de performance et qui aiment la vitesse pure.ATOMIC, ski Worldcup Classic | 550 $ | atomicsnow.com

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IDÉES DE CADEAU ≤ 50 $par Mathieu Lamarre

L’amateur de plein air souhaite avant tout jouer dehors. Voici quelques trouvailles qui invitent au plein air, se glissent aisément sous le sapin et vous laissent assez de sous pour accompagner l’être cher.

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1 MULTIFONCTIONSC’est fou combien on peut faire plaisir au plus grand nombre avec un peu d’imagination! Ce qui est censé être un oreiller passe-partout, compact, gonflable en quelques secondes et orné de pastilles antidérapantes pourrait tout aussi bien devenir le joujou favori de votre chien (préférablement édenté), un flotteur de service pour la pêche peinarde au bout du quai ou même la prothèse mammaire du fêtard grivois autour du feu de camp. C’est fou, non?MOUNTAIN EQUIPMENT COOP, oreiller de randonnée MEC | 12 $ | mec.ca

2 ÉTOILE D’UN SOIRSi tout campeur qui se respecte possède une lampe frontale, il est rare qu’il trimballe aussi une lanterne. Mais avec la petite Orbit de Black Diamond (84 g et 10 cm de longueur), l’argument « trop lourd » perd du poids. Équipée d’un réflecteur télescopique, cette lanterne fournit un éclairage ambiant de 45 lumens, tamisé au besoin pour faire office de veilleuse, et fait de celui qu’il l’a apporté la coqueluche du campement.BLACK DIAMOND, Lanterne Orbit | 25 $ | blackdiamondequipment.com

3 FAST FOODPour la personne qui prend à cœur son rôle de cuistot au camp de base, voici une pièce d’équipement pleine de bon sens. Le principe de cette cocotte est simple : une cuisson à la vapeur sous pression permet de conserver tous les nutriments (et les saveurs) et cela en deux fois moins de temps que dans un contenant non hermétique. En camping, l’économie de temps de cuisson permet aussi de trimballer moins de combustible. Seul problème : ce type de marmite est souvent lourd, mais pas la Halulite de GSI qui est construite en alliage d’aluminium ultraléger (1 250 g pour le modèle 2,7 l) et qui résiste aux égratignures.GSI OUTDOORS, autocuiseur Halulite 2,7 l | 49 $ | gsioutdoors.com

4 UN NOËL AILLEURSC’est bien de rêver, mais c’est toujours mieux de réaliser. Les beaux livres de voyage abondent, mais celui-ci de l’éditeur québécois Ulysse va un peu plus loin. Au-delà des destinations lointaines et des images exotiques, Les 50 plus beaux itinéraires autour du monde fournit une multitude d’informations pour planifier et choisir concrètement les périples décrits dans ses 208 pages. Les aventures sont classées selon le mois le plus propice et selon des thématiques culturelles particulières au pays en question. ULYSSE, Les 50 plus beaux itinéraires autour du monde | 35 $ | guideulysse.com

5 MONDIALISATIONFondue au fromage et sushis? Drôle de mélange. Chocolat et rituel du thé? On peut imaginer le rapprochement. Couteau suisse et design feng shui? Nous y voici! C’est le partenariat que vient de conclure la maison Victorinox avec le maître designer japonais Kazuma Yamaguchi pour la conception d’un nouveau petit couteau : le Tomo (ou « compagnon »). Il cache dans son petit boîtier rectangulaire une lame de coupe, une lime à ongles et un ciseau. Pas de quoi trancher dans une meule de gruyère, mais parfait pour badigeonner un peu de wasabi sur votre sashimi de truite ou pour faire de l’origami sous la tente un jour de pluie.VICTORINOX, couteau Tomo | 25 $ | swissarmy.com

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Le Spécialistedu Ski de Fond

5520 boul. des Laurentides, Laval450 622-2410 1 800 997-2410

Touring Course Hors-piste

Équipements Vêtements Accessoires

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6 ÊTRE (PARTOUT) AU COURANTIl y eut une époque où le globe-trotter branché ne partait pas sans son petit calepin recouvert de cuir et son stylo Montblanc, pour y consigner ses découvertes ou ses états d’âme. De nos jours, le même personnage ne saurait se passer de son téléphone intelligent, sa tablette électronique ou autre iPod à tout faire pour être branché — au sens figuré. Mais concrètement, il aura besoin d’un adaptateur pour que le courant passe entre lui et ses gadgets dans les contrées lointaines. D’où l’intérêt de la prise secteur universelle de Kensington : un tout-en-un conçu pour l’attirail électronique du voyageur moderne et qui fonctionnera dans 150 pays.KENSINGTON, adaptateur de voyage universel | 42 $ | kensington.com

7 IMPER(ATIF)Votre garde-robe plein air est complet : pour la pluie, un imper respirant; pour l’activité intense, un coupe-vent qui évacue la sudation; pour les températures froides, un duvet bien chaud. Mais qu’en est-il de votre tablette électronique? A-t-elle droit à la même protection pour ses sorties à l’extérieur? Si une housse en plumes d’oie pour iPad n’est pas encore disponible, pour ce qui est de la protection aux intempéries, l’étui étanche iSeries de SealLine lui va comme un gant. SEALLINE, étui iSeries | 35 $ | cascadedesigns.com

8 EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUEEst-ce que la dépendance aux batteries tire à sa fin? On serait tenté de le croire avec les différentes alternatives de recharge offertes avec le phare de vélo Flea 2.0 de Blackburn : d’une part, on peut le brancher pendant une heure à son ordinateur (via une prise USB) ou on peut faire appel pendant quatre heures à son petit panneau photovoltaïque. Ses quatre diodes procurent 40 lumens d’éclairage tandis qu’un petit indicateur de charge intégré à même le bouton d’alimentation permet de prévenir la panne dans le noir. BLACKBURN, phare Flea 2.0 USB + cellule solaire | 50 $ | blackburndesign.com

9 PROBLÈMES DE BOISSONLa rectitude politique nous assaille de tous les côtés, tellement que même la simple action de boire de l’eau devient matière à débat et source de culpabilisation : « N’utilisez plus votre vieille Nalgene! Vous risquez d’empoisonner vos enfants au bisphénol! » ou encore : « Honte à ceux qui consomment de l’eau embouteillée et qui produise des déchets plastiques! » Alors, adoptez la nouvelle Groove de CamelBak : une bouteille en Tritan (sans BPA) ou en inox munie d’un filtre dans la paille qui purifie l’eau du robinet au moment de la boire. L’embout buccal Big Bite, reconnu pour son efficacité, étanchera à coup sûr votre soif de ne plus être un paria de l’hydratation.

CAMELBAK, bouteille Groove | 33 $ (45 $ en inox) | camelbak.com

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RAWDON Auberge Laetus « Le Joyeux »

Par Frédérique SauvéeUne joyeuse auberge vous accueille au milieu de la forêt, à quelques kilomètres de Rawdon. Pour une fin de semaine de repos aux bains La Source ou, pour les plus actifs, avec du vélo de montagne ou encore selon la saison du ski de fond à la forêt Ouareau, Laetus offre un petit havre de paix pour une ou plusieurs nuitées. Les chambres sont douillettes, la cuisine savoureuse et l’environnement charmant, que demander de plus pour une fin de semaine d’évasion?

zzz | NID DOUILLETSituée à moins d’une heure de Montréal, l’Auberge Laetus « Le Joyeux » est une imposante bâtisse en bois rond au cœur d’un beau domaine forestier. Agencé sur deux étages, au premier, le bâtiment accueille les visiteurs avec sa belle salle à manger haute comme une cathédrale. On descend l’escalier pour atteindre le rez-de-chaussée et se rendre aux chambres. En tout, il y en a sept, toutes différentes. Pour une personne, un couple ou une famille, elles offrent le confort d’une chambre d’hôtel, une touche de décoration personnalisée en plus. Pour les clients cuisiniers, une salle cuisine repas permet de se préparer quelque chose à grignoter à toute heure de la journée.

Chaque matin, un copieux déjeuner composé de produits locaux et bios (compris dans le tarif de la chambre) est servi par les deux hôtesses dans la grande et colorée salle en bois rond. On mange sous les rayons du soleil matinal avec une incroyable vue dominante sur les montagnes de Lanaudière et même le mont Saint-Hilaire. Pour ceux qui aimeraient prolonger le plaisir de cette charmante table, il est possible de réserver un souper table d’hôte quatre services à base de produits locaux, lui aussi. À la suite de ce séjour de charme, on repart reposé, repu et joyeux!

Nuitée et déjeuner : 105 $ pour un lit double deux personnes; 120 $ pour deux lits doubles deux personnes. Plusieurs forfaits combinent une nuitée avec des activités aux alentours (bains nordiques La Source, parcours dans les arbres Arbraska, descente en kayak avec le Canot Volant, etc.)

450 834-2364 | laetus.org

miam | BONNES TABLESSur placeLes deux cuisinières de Laetus « Le Joyeux », Marie et Anne, préparent un souper quatre services aux inspirations québécoises et françaises. Le menu peut se vanter d’avoir en vedette de savoureux produits locaux et bios comme le steak de bison du producteur voisin La Terre des Bisons. Un souper qui goûte la région… (28 $).

Aux alentoursSur les Chemins de Campagne, la route agrotouristique de Lanaudière, une étape est de mise : celle du Domaine des Trois Gourmands à Saint-Alexis. Cette table champêtre offre midi et soir une cuisine gastronomique réconfortante issue de ses propres élevages : bœufs Highland, oiseaux fermiers, etc. Directement du champ à la table!

450 831-3003 | 3gourmands.com

go | ACTIONAux alentoursRANDONNÉE PÉDESTRE / SKI DE FOND / RAQUETTE : plusieurs parcs régionaux de la Matawinie se trouvent à proximité de Rawdon. Le plus proche est celui des chutes Dorwin qui offre une belle vue à partir de deux belvédères. Plus loin, on aboutit dans le parc de la forêt Ouareau et ses 45 km de pistes de ski de fond et ses 25 km de raquette. Un paradis blanc en hiver, un incroyable terrain de jeux en été. (1 866 484-1865 • matawinie.org)

ESCALADE DE GLACE : pour les amoureux du piolet, de belles parois s’élèvent aux alentours de Saint-Côme et un peu partout dans Lanaudière. Consultez le Guide d’escalade de Lanaudière pour trouver les meilleurs endroits de la région.Visite gourmande : on peut s’arrêter sur les Chemins de Campagne de Lanaudière pour un arrêt agrotouristique. Par exemple, ne manquez pas la ferme de l’Art à la table (15 rang Saint-Guillaume, Saint-Jean-de-Matha). Roger Fortin et sa femme vous présenteront avec passion tous leurs animaux (chèvres, cochons, cochons vietnamiens, veaux, âne, vaches, poules et lamas!). Un souvenir sous forme de saucisses, cretons ou méchouis ravira les palais gourmands. (514 867-9261 • delartalatable.com)

SPA : un tour en Lanaudière s’accompagne irrémédiablement d’un passage aux bains nordiques La Source, à quelques kilomètres de Rawdon. Dans un décor naturel des plus dépaysants avec un programme de circuits d’eau des plus recherchés, La Source invite les amateurs de bien-être à une pause qui… ressource! (1 877 834-7727 • lasourcespa.com)

ESTRIE Auberge Majella

Par Liette D’AmoursNichée aux abords du Lac Mégantic, l’Auberge Majella accueille ses convives comme on reçoit ses proches : sans prétention tout en leur réservant le meilleur. Dès les premiers instants, on apprécie cette ambiance sereine et chaleureuse apportée à la fois par cette étendue d’eau à perte de vue et l’évident plaisir que prennent les propriétaires à faire de votre séjour un moment agréable. Cet établissement quatre étoiles saura donc vous séduire tant par la finesse de sa table que par la qualité de son hébergement. Indéniablement, cette destination vaut le détour.

zzz | NID DOUILLETQuatre chambres au décor champêtre et chaleureux proposent une magnifique vue sur le lac Mégantic. Idéale pour y loger toute la famille, chacune comprend

Envie de vous gâter? Combinez art de vivre et plein air avec nos propositions de week-ends clés en main. Gîte ou auberge, resto et activités : vous n’avez plus qu’à réserver!

WEEK-ENDS

Art de vivre

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un grand lit à deux places, un divan-lit 54’’ et une salle de bain privée. En outre, l’auberge fournit micro-ondes, frigo, cafetière, grille-pain, télévision, connexion Internet sans fil et air conditionné.

Entre 90 $ et 150 $/nuitée, pour deux personnes selon la saison (taxes en sus).

Forfait Idyllique (nuitée, petit-déjeuner et souper gastronomique) : entre 80 $ et 100 $ / personne, selon la saison (taxes en sus).

1 888 643-6462 | aubergemajella.com

miam | BONNES TABLESSur placeRécipiendaire du Grand prix du tourisme québécois 2009 dans la catégorie restaurant pour l’Estrie, le chef propriétaire vous charmera par sa cuisine de style sans frontière. Tout en modestie, il vous ravira par ses créations riches en saveurs. Dès la première bouchée, vous reconnaîtrez non seulement son incontestable talent mais aussi cette harmonie qui caractérise un art bien maîtrisé. Sa table fait grandement place aux fruits de mer, poissons et viandes grillées. Tous les clients en hébergement peuvent également profiter d’un petit-déjeuner continental (5 $/personne).

go | ACTIONSur placeLe lac, à perte de vue, pour piquer un plongeon ou s’adonner à son activité nautique préférée.

À proximitéACTIVITÉS NAUTIQUES ET HÉBERTISME : à 10 minutes, la base de plein air Baie-des-Sables où l’on peut pratiquer des activités familiales en toutes saisons : baignade, voile, planche à voile, canot, rabaska, kayak, randonnée pédestre, vélo et un tout nouveau circuit d’hébertisme Arbre en arbre. (819 583-3965 • baiedessables.com)

RANDONNÉE PÉDESTRE : sillonnant les plus hauts sommets des Cantons-de-l’Est, les Sentiers frontaliers offrent 135 km de randonnée en sol québécois et donnent accès à la Cohos Trail du New Hampshire (par le poste frontalier de Chartierville, Québec) qui rejoint maintenant la légendaire Appalachian Trail. Carte de membre obligatoire. (1 800 363-5515 • sentiersfrontaliers.qc.ca)

Vous pouvez également emprunter les 11 sentiers pédestres (niveau facile à difficile) du Parc national de Frontenac d’une longueur variant de 1,5 km à 16 km. (418 486-2300, poste 221 • sepaq.com)

SPA : situé à près de 650 m d'altitude et vous offrant une vue exceptionnelle sur le mont Mégantic et ses alentours, le Spa Le Montagnais est l'endroit idéal pour se détendre après un effort physique. En plus de la thermothérapie (bassins chaud et froid extérieurs, saunas intérieur et extérieur, bain vapeur et douche polaire), le spa prodigue une gamme complète de soins. (1 877 703-4777 • spalemontagnais.com)

CANOT ET KAYAK : situé au bord du Grand lac St-François, le Parc national de Frontenac propose aux amateurs d’aventures douces trois circuits nautiques qui invitent à l’observation et à la détente. Location d’équipement sur place. (418 486-2300, poste 221 • sepaq.com)

CANTONS-DE-L’EST Gite Haut bois dormant

Par Liette D’AmoursSituée à Notre-Dame-des-Bois, au cœur de la première Réserve internationale de ciel étoilé, le Gite Haut bois dormant a tout pour séduire : une table à faire pâlir plusieurs toques, des défis sportifs à proximité et une maison centenaire qui saura vous charmer tant par son confort que par la vue imprenable qu’elle offre sur le mont Mégantic. Et ce, sans parler de l’accueil chaleureux des propriétaires, lequel leur a valu le Prix Coup de cœur du public 2009 pour les Cantons-de-l’Est.

zzz | NID DOUILLETToutes dotées d’un cachet distinct, les cinq chambres mises à votre disposition inspirent confort et réconfort. Elles se partagent deux salles de bains, un vaste salon et un microsolarium où il fait bon lire tout en prenant l’apéro. En outre, le gite propose des peignoirs, une connexion Internet sans fil et, surtout, des lits dignes de ce nom.

85 $/nuitée, pour 2 personnes – petit-déjeuner inclus (taxes en sus).155 $/nuitée, pour 2 personnes – petit-déjeuner et souper gourmand inclus (taxes en sus).819 888-2854 | hautboisdormant.com

miam | BONNES TABLESAu menu, une cuisine gourmande et raffinée qui fait place aux produits locaux, primeurs du jardin et autres douceurs concoctées à la maison. Ainsi, les déjeuners prennent des allures de réveillon de Noël (soufflés impeccables, crêpes fines, biscottis, etc.) et les soupers ravissent tant le palais que les yeux.

Ici, on fait dans la noblesse en mariant l'agneau de pré de la ferme Le Trécarré aux fines herbes du potager; le canard des Ducs de Montrichard aux confits maison; le lapin aux douceurs de l’érablière familiale, etc. Au gré des saisons, laissez-vous séduire par la créativité du chef qui concevra ses menus selon vos goûts et vous cuisinera même sur demande une gastronomie végétarienne. Apportez un bon cru car la table vaut le détour! Vous désirez une boîte à lunch pour vos excursions? Qu’à cela

ne tienne! La Boulangerie artisanale Chez Mamie située en face du gite en propose d’excellentes.

go | ACTIONÀ proximité :RANDONNÉE PÉDESTRE : Au Parc national du Mont-Mégantic, soyez parmi les premiers à emprunter le tout nouveau sentier des cimes de Franceville (intermédiaire) qui sillonne la crête sur 11 km en vous offrant des panoramas à couper le souffle. En outre, les 75 km de sentiers que compte le parc donnent accès à des points de vue exceptionnels sur les monts Mégantic (1 105 m) et Saint-Joseph (1 065 m). (1 800 665-6527 • sepaq.com)

Encore méconnue, la Forêt habitée du mont Gosford recèle le plus haut sommet au sud du Québec (1 193 m), plus de 42 km de sentiers, 8,5 km de sentiers au tracé simple de catégorie intermédiaire-avancé à expert, six refuges rustiques de qualité et des plates-formes de camping. Chiens permis. (819 544-9004 • montgosford.com)

ASTRONOMIE : impossible de séjourner en région sans faire un détour par l’AstroLab, l'observatoire le plus performant au Canada. De nombreuses activités vous permettront de découvrir le monde fascinant de la Réserve internationale de ciel étoilé.(astrolab-parc-national-mont-megantic.org • 819 888-2941)

CYCLISME : la région compte plus de 225 km de circuit vélo, dont plusieurs destinés aux niveaux intermédiaire et difficile. Les plus gros mollets opteront pour le Tour du Granit et du mont Morne (81 km) ou encore le Grand Tour du Lac Mégantic (53 km) qu’ils combineront à l’axe Eau Sommet (25 km) pour une escapade plus exigeante. Inaugurée en mai 2011, la toute nouvelle Véloroute du lac Aylmer offre, pour sa part, 42 km avec vue lacustre (intermédiaire). (1 800 363-5515 • tourisme-megantic.com)

VÉLO DE MONTAGNE : deux endroits pour pratiquer le cross en sentiers aménagés. Le Parc national du Mont-Mégantic à Notre-Dame-des-Bois (15 km) et, Gestion mont Gosford à Woburn (10 km).

BELLECHASSE Gîte Les Pignons

Par Frédérique SauvéeC’est dans une maison victorienne vieille de plus de cent ans que l’on est accueilli au gîte Les Pignons. Au cœur du village de Saint-Damien-de-Buckland, on est à la fois proche de la ville de Québec, à 45 minutes, et assez retiré dans les terres de la Chaudière-Appalaches pour se sentir ailleurs. Après une longue balade à vélo sur la cycloroute de Bellechasse ou bien pour profiter d’une fin de semaine de détente, les Pignons régaleront les visiteurs en mal de quiétude.

zzz | NID DOUILLETAprès plus de six mois de travaux de restauration – bien nécessaires! –, la belle demeure jaune aux fenêtres rouges sent bon le neuf et le moderne. Une grande terrasse surplombe la rue du village et invite à se désaltérer après une chaude journée d’été. À l’intérieur de la bâtisse, on se sent tout de suite chez soi jusqu’à se surprendre à vouloir chausser ses pantoufles. Dans la première pièce à gauche, l’ancien solarium a laissé tomber ses murs pour ouvrir un beau salon avec foyer, désormais très ensoleillé. De l’autre côté du couloir, c’est la salle de restaurant qui nous attend pour le souper. Mais d’abord, on monte les bagages dans les cinq chambres au deuxième et troisième étage par l’escalier en bois. Avec chacune une décoration des plus soignées et une touche colorée qui apporte son charme, les chambres sont spacieuses et accueillantes. Elles bénéficient toutes d’une grande salle de bain privée, certaines ont même un petit salon attenant à la chambre. Pour les grandes familles ou les groupes d’amis, les combles ont été aménagés et des lits accueillent les visiteurs dans tous les recoins. La suite des Pignons — comme elle a été nommée — dispose de trois grands lits en plus d’une chambre d’enfants de deux lits simples et de plusieurs canapés douillets.

Forfait souper quatre services, nuitée et déjeuner : de 155 $ à185 $ pour deux personnes.Forfait dans la suite des Pignons : 205 $ pour deux personnes, 60 $ de plus par personne supplémentaire.418 789-3377 | lespignons.com

miam | BONNES TABLESSur placeIl n’y a pas à chercher longtemps une bonne table à Saint-Damien-de-Buckland, elle est au rez-de-chaussée! La nouvelle propriétaire des lieux, Nicole, a coiffé la toque de chef depuis la réouverture du gîte et se débrouille très bien. Grande voyageuse pendant sa vie active, la nouvelle retraitée veut partager son goût de la bonne gastronomie avec les hôtes qui lui rendent visite. Elle offre une cuisine faite d'aliments choisis avec soin et concoctés avec savoir-faire. Nicole fait appel aux producteurs voisins pour faire déguster du fromage de chèvre et de succulentes huiles d’olive. Viandes de la région, pains et desserts préparés sur place, c’est un souper et un déjeuner de grande qualité que l’on savoure à la table des Pignons.

go | ACTIONAux alentoursSPA : pour une pause bien-être en Chaudière-Appalaches, une adresse : celle de l’Appalaches Lodge Spa. Aménagé sur le site de l’ancienne station de ski Grande Coulée à Saint-Paul de Montmagny, le centre de villégiature domine le parc des Appalaches et offre un point de vue époustouflant. Plaisir et repos garantis! Accès aux bains : de 30 $ à 35 $/personne du lundi au dimanche. (appalachesspa.com)

PARC DU MASSIF DU SUD : 92 km de sentiers de randonnée pédestre, 30 km de vélo de montagne, hébertisme, géocaching, ski de fond et raquette en hiver, le parc du Massif du Sud vous dévoile son côté sauvage mais accessible tout au long de l’année. (massifdusud.com)

VÉLO DE ROUTE : la cycloroute de Bellechasse traverse le comté sur 73 km de la municipalité de Saint-Henri jusqu’au parc des chutes d’Armagh. Elle passe à proximité du gîte des Pignons où il peut être pratique de faire une pause pour la nuit. (tourisme-bellechasse.com)

VISITE GOURMANDE : Cassis et Mélisse vous ouvrent les portes de leur chèvrerie pour un voyage gourmand. Au petit-déjeuner avec un peu de confiture de fruits rouges, sur une toast avec du sel et du poivre, en dessert avec un peu de miel; il n'est pas de plus pur délice que de savourer ce fromage de chèvre frais, doucement acidulé et délicat. Pour une visite en famille des plus champêtres. (fromagechevre.ca)

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par Frédérique Sauvée

/// NUTRITION ///

En route pour une randonnée dans Charlevoix ou une sortie de raquettes dans les Cantons-de-l’Est? Pourquoi ne pas découvrir ou redécouvrir ces régions en mariant sport et saveurs? Au menu : une tournée culinaire de quatre régions du Québec.

GASPÉSIE : L’EAU À LA BOUCHELa Gaspésie fait saliver, autant les amoureux de la nature que ceux de la bonne chère. On n’hésite pas à faire des centaines de kilomètres pour arpenter ses plus beaux sentiers. Dans le parc de l’île Bonaventure et du Rocher-Percé, ils surplombent l’océan et ses plages de galets; ils grimpent les sommets dénudés dans les Chic-Chocs et d’autres encore dévoilent des fossiles millénaires au parc de Miguasha. La faune non fossilisée est observable en plongeant avec les mammifères marins à Percé ou en côtoyant les grands cervidés dans la réserve faunique de Matane. Toutes ces activités imprégnées d’iode marin nous mènent naturellement à vouloir déguster les produits de la mer.

Premier arrêt à l’économusée Lelièvre, Lelièvre et Lemoignan (economusees.com/lelievre_lemoignan_fr.cfm), pour une escale culturelle sur le salage et séchage du poisson. Cette compagnie spécialisée dans la transformation de la morue présente les différentes opérations qui précèdent le salage sur les centaines de vigneaux. Le détour à la poissonnerie s’impose pour faire provision. Mais la morue salée donne soif! À la fameuse microbrasserie de Carleton-sur-Mer, Le Naufrageur (lenaufrageur.com), des pirates machiavéliques vous inviteront inévitablement à vous échouer sur l’une des tables pour savourer leurs bières inédites. Ne ratez surtout pas la belle rousse Colborne aux accents de caramel.

Prêt pour le plat de résistance? On se paye la traite à la Maison du pêcheur (418 782-5331), une table gastronomique certifiée « Fourchette bleue » par l’organisme Exploramer pour sa gestion saine des ressources marines. Le restaurant à la renommée nationale, situé aux confins de la baie de Percé, offre un menu raffiné : potage aux algues marines, saumon au sucre d’érable et citron, crème d’oursin au safran — c’est plus que le simple homard au beurre à l’ail! Pour clore votre journée et rester dans le thème, que diriez-vous de passer la nuit dans un vieux crabier? Issu de la dernière génération de bateaux en bois construits au siècle dernier, ce gîte original (pour 7 personnes) déposé sur la grève est l’un des hébergements proposés par la compagnie de plein air Griffon Aventure (griffonaventure.com) sur la pointe de Gaspé.

LES CANTONS-DE-L’EST L’automne venu, on fait bombance dans les Cantons-de-l’Est, avec la cueillette des pommes et du raisin. Saviez-vous que la vigne est une liane rampante qui peut vivre de 30 à 50 ans? C’est ce que l’on apprend au célèbre vignoble de l’Orpailleur (orpailleur.ca), premier pionnier de la viticulture québécoise à Dunham. On y visite la vinerie ainsi que l’atelier du tonnelier dans le cadre de son économusée, afin de s’initier aux secrets des délicieux vins blancs qui s’y préparent, mais on ne part pas sans en faire la dégustation au restaurant le Tire-Bouchon. Et dès que les pommes rougissent, il suffit de traverser la route pour continuer à jouer du coude à la cidrerie Fleurs de Pommiers (450 295-2223). Si l’on est encore capable, on peut enfourcher le vélo et reprendre la Route des vins (laroutedesvins.ca) et découvrir les quelque 17 vignobles qui ont fait sa réputation. Sinon, on fait appel sans hésitation aux services du taxi-vélo (1 877 766-8356) qui prend en charge passager, bagages et monture.

Mais le bon vin s’apprécie encore mieux s’il accompagne d’un bon repas. Les carnivores ont le choix entre différents pôles éclectiques : aux abords de la frontière américaine à Glen Sutton, la station de montagne Au Diable Vert (audiablevert.ca), déjà connue pour son offre plein air multiactivité, gère un petit élevage de boeufs Highland et vend des pièces de viande parfaitement persillées sur place; vers l’ouest et Frelighsburg, La ferme du wapiti (450 298-5335) propose la dégustation de saucisses de viande de cervidé tandis qu’au nord-est, la boutique de Canards du Lac Brome (canardsdulacbrome.com) regorge de produits de la sauvagine. En guise de dessert? La chocolatière d’Hatley (lachocolatieredhatley.com) est à la fois productrice et aubergiste. Ouf! Dans tous les cas, n’oubliez pas que la modération a bien meilleur goût!

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CHARLEVOIX : HAUTEURS ET SAVEURSIci se rencontrent deux géants : les sommets du massif montagneux et le mythique fleuve Saint-Laurent. Merveilleux terrain de jeux pour les grimpeurs qui s’agrippent aux parois du Bouclier canadien sur la Route des Sommets et les kayakistes qui s’aventurent sur la Route du Fleuve pour pagayer sur ses baies saisissantes.

Pour les hédonistes à la recherche de plaisirs gourmands, c’est en suivant la Route des Saveurs (routedesaveurs.com) que l’on découvre le mieux la région côtière menant de Baie-Saint-Paul à La Malbaie et ses secrets gastronomiques convoités. De producteurs en restaurateurs, on déguste les produits à la source de leur fabrication ou après préparation en cuisine. C’est le cas du savoureux foie gras de canard issu de la Ferme basque de Charlevoix à Saint-Urbain (lafermebasque.ca), où l’on découvrira les méthodes d’élevage et de gavage qui produisent cette spécialité tant appréciée.

Après avoir admiré le coucher de soleil sur la côte, il est recommandé de s’arrêter à Baie-Saint-Paul pour le souper ou même pour la nuit à l’Auberge la Muse et à son éco-bistrot Chez Bouquet (lamuse.com). Cette somptueuse maison victorienne abrite une table d’exception où l’on se régale tous les jours des viandes les plus goûteuses de la région.

Les végétariens ne seront pas en reste, avec une escale altière et maraîchère aux Jardins du Centre (www3.sympatico.ca/jardins.centre). Perché sur le surplomb des Éboulements, c’est le lieu rêvé pour passer un après-midi de récolte en famille, face au fleuve maritime.

En continuant vers La Malbaie, dans un registre beaucoup plus populaire et assurément festif, on croise la célèbre Maison du Bootlegger (maisondubootlegger.com). L’odeur des grillades y emplit la salle de restaurant aux allures de grange, où des soupers spectacles se déroulent au son du rock charlevoisien. Même Elvis Presley s’y serait rendu!

CHAUDIÈRE-APPALACHES : DÉLICES ET COUCHERS DE SOLEILRégion au potentiel insoupçonné, Chaudière-Appalaches charme les épicuriens tant par ses atouts plein air que gourmands. L’été des Indiens est la plus belle saison pour une virée au parc régional du Massif du Sud qui pare ses vallées de rouge et d’or. À découvrir à pied, mais aussi en vélo de montagne l’été ou à cheval sur les sentiers qui mènent au délicieux mont Chocolat. Pour passer ensuite du sucré au salé, on fera un arrêt à Saint-Damien-de-Buckland, sur la route 279 qui mène au fleuve, pour une visite de la charmante ferme Cassis et Melisse (fromagechevre.ca). Petit paradis champêtre, cet élevage de brebis propose une promenade dans les pâturages puis une dégustation de fromages, tous certifiés bio.

À quelques kilomètres de là passe la cycloroute de Bellechasse (74 km) qui permet de joindre le volet sportif au plaisir gustatif. Toujours sur la 279, pensez à faire un crochet par Saint-Michel-de-Bellechasse pour y échantillonner les élixirs à base de petits fruits chez Le Ricaneux (ricaneux.com). On y déguste le rosé vedette, un mousseux de fraises et de framboises ou le Portageux, un vin de style porto aromatisé à l’érable.

Du côté fluvial, faites route en kayak ou en canot en direction de l’Île-aux-Grues, pour respirer l’air du large et découvrir les charmes insulaires de l’archipel – dont sa fameuse fromagerie. De retour sur la Côte du Sud, un des tronçons les plus appréciés de la Route Verte, l’arrêt gourmand par excellence se trouve à la table presque 100 % locale de l’Auberge des Glacis (aubergedesglacis.com) à Saint-Eugène-de-L’Islet. Un peu plus loin à Saint-Jean-Port-Joli, les amateurs de viande rouge iront saliver à la suite d’une visite à l’élevage en prairie de bisons de la famille Chouinard (bisonchouinard.com); rois et reines du barbecue devront se retenir de ne pas dévaliser la boutique!

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NOVEMBRELE 5 NOVEMBRE// COURSE D’OKAParc national d’Oka Dans le superbe décor du parc d’Oka, au moment où la nature s’endort, parcourez les sentiers à la recherche des dernières sensations de course d’automne. Cinq épreuves n’attendent que vous : la course de 21 km, de 10 km, de 5 km et la marche de 10 km et 5 km. De quoi suer à grosses gouttes sous la tuque. (runningroom.com)

LE 6 NOVEMBRE// COURSE DU PORTAGEURNotre-Dame-du-Portage Un événement à caractère sportif, social et familial. Sa première mission : mettre en avant les bienfaits de l’activité physique. Pour une troisième fois, les participants auront le plaisir de courir ou marcher dans le décor enchanteur de la route du Fleuve à Notre-Dame-du-Portage. Trois courses au programme : 1 km, 5 km et 10 km. (courseduportageur.wordpress.com)

LE 6 NOVEMBRE// MARATHON ING DE NEW YORKVille de New York Le marathon de New York est le plus important au monde. Il se déroule chaque année le premier dimanche de novembre et sillonne les rues de la ville sur 42 km. Au départ de Staten Island, le parcours emprunte le célèbre pont Verrazano, traverse Brooklyn, le Queens avant d’arriver à Manhattan et de se terminer dans Central Park. Une expérience unique à vivre! (nycmarathon.org)

AGENDA DE L’HIVER par FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

DU 8 AU 11 DÉCEMBRE// CAMP DES MAÎTRES

SWIX/FISCHERForêt Montmorency Rendez-vous cette année encore à la forêt Montmorency pour l’événement du début de saison de ski de fond. Débutants comme initiés sont conviés pendant quatre jours à se rencontrer et à participer à des ateliers, des compétitions (10 km Fischer) et des conférences autour de leur sport favori. (amsfski.com)

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hdee Pour sortir de la maison et profiter

des belles journées blanches qui s’annoncent, voici de quoi remplir votre agenda.

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ESPACES _ NOVEMBRE 2011 _ www.espaces.ca _ 65

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VOUS AIMERIEZ COURIR LE MARATHON ?

Un demi-marathon ? 10 ou 5 km ? Ou courir simplement pour le plaisir et la forme ?

ÇA COMMENCE MAINTENANT !

LE 6 NOVEMBRE// ROAD2HOPEHamilton (Ontario) Dans la série des marathons automnaux, voici celui de Hamilton en Ontario, dédié aux enfants d’Haïti. La première partie du marathon emprunte les routes bucoliques de la ville avant de rejoindre l’autoroute Redhill et de finir le long des rives sous le timide soleil de novembre. Plusieurs courses sont offertes aux concurrents : 1 km, 5 km, 10 km, 21,1km et 42,2 km.(hamiltonmarathon.ca)

LE 12 NOVEMBRE// BORÉAL X-COUNTRYParc-nature du Bois-de-l’Île-Bizard Une course de 10 km au parc-nature du Bois-de-l’Île-Bizard dans un décor pittoresque, sur des sentiers forestiers en terre battue et plats, avec quelques sections onduleuses. Une belle course à proximité de Montréal. (borealclub.net)

TOUS LES MERCREDIS DE NOVEMBRE ET DÉCEMBRE// CINÉCONFÉRENCES LES

AVENTURIERS VOYAGEURSMontréal, Beloeil, Saint-Jérôme, Saint-Hyacinthe, Chateauguay, etc.La tempête de neige fait rage dehors pendant que vous voyagez en Australie, aux Galapagos, en Équateur, au Pérou et au Népal, sans bouger de votre siège de cinéma! Les cinéconférences sont données tous les mercredis soirs dans les cinémas de différentes villes au Québec. De quoi occuper les longues soirées d’hiver.(lesaventuriersvoyageurs.com)

LES FINS DE SEMAINE DE NOVEMBRE ET DÉCEMBRE// FORMATION DE SECOURISME

EN RÉGIONS ISOLÉESMontréal, Québec et Sainte-Adèle Profitez de la saison morte pour vous initier – ou vous perfectionner – à une discipline des plus essentielles : le secourisme. Pour ne pas se retrouver dépourvu lors d’un incident, ce cours nous prépare à réagir efficacement en situation à risque dans des zones hors de portée des soins médicaux. (siriusmed.com)

DÉCEMBREJUSQU’AU 1ER DÉCEMBRE// LAISSEZ-PASSER SAISONNIER

À LA SEPAQLes amateurs de ski de fond peuvent se procurer le laissez-passer saisonnier du réseau Sépaq dans tous les établissements qui proposent l’activité. En plus, un rabais présaison de 10 % est accordé sur tous les abonnements achetés d’ici le 1er décembre 2011 inclusivement. Offert dans les parcs nationaux : Mont-Mégantic, Mont-Orford, Mont-Saint-Bruno, Monts-Valin, Mont-Tremblant, Oka, le Camp Mercier, la Réserve faunique des Laurentides et la station

touristique Duchesnay au prix de 214,39 $/adulte – 514,68 $/famille. (sepaq.com)

LES FINS DE SEMAINE DE DÉCEMBRE// COURS DE SÉCURITÉ

EN AVALANCHEOttawa, Montréal et Québec Tenté par une expédition de ski hors-piste dans les Chic-Chocs en 2012? Prenez le temps de suivre ce cours d’introduction à la sécurité en avalanche qui vous donnera les clés pour comprendre et anticiper une situation dangereuse. Pour ne risquer ni votre vie, ni celle des autres. (skichicchocs.com)

LE 3 DÉCEMBRE// COURSE DU PÈRE NOËLPlaines d’Abraham (ville de Québec) Comme chaque année, venez célébrer l’arrivée du Père Noël et courir avec lui en plein cœur de Québec. Événement festif et familial, c’est l’occasion de faire travailler vos jambes, que ce soit accompagné d’amis, de vos enfants ou de vos collègues. Deux courses sont au programme : une de 5 km et l’autre de 1 km (course des lutins). (runningroom.com)

LE 18 DÉCEMBRE// JOURNÉE MONDIALE DES

PLANCHISTESEn Ontario et au Québec C’est la journée mondiale de la planche à neige et de nombreux événements sont organisés à travers le monde pour célébrer ce sport de glisse. Démonstrations, concerts, compétitions auront lieu dans une ambiance des plus festives. (world-snowboard-day.com)

À PARTIR DU 26 DÉCEMBRE // SOIRÉE RAQUETTE AUX

FLAMBEAUXParc national des Monts-Valin Au rendez-vous de ce rallye en raquette le long du sentier de la vallée des Fantômes : momies, krummholz et autres créatures étranges qu’un garde-parc naturaliste vous fera découvrir! L’activité est animée les fins de semaine, durant la période des Fêtes et à la relâche scolaire. (sepaq.com)

DU 28 AU 30 DÉCEMBRE// LES MONTAGNES BLANCHES

EN RAQUETTEMontagnes blanches (New Hampshire)Trois jours de randonnée et pas n’importe où! Les Montagnes blanches ont toujours su combler de bonheur les randonneurs les plus avides et éblouir quiconque met les pieds sur leur sommet. Un voyage encadré par Détour Nature pour une randonnée organisée où le seul objectif est de profiter de la sortie. (detournature.com)

LE 31 DÉCEMBRE// COURSE RÉSOLUTIONAu départ des boutiques Coin des Coureurs Courez pour votre propre cause en cette fin d’année! Comme dernier coup de cravache avant la fin de 2011,

vous courrez pour vous donner bonne conscience avant d’aller vous empiffrer au repas du réveillon. Cinq kilomètres de course ou 1 km de marche pour les moins en forme. Bonne année! (courir.org)

JANVIERLES MARDIS, MERCREDIS ET JEUDIS DE JANVIER// SKI DE SOIRÉEParc national du Mont-Saint-Bruno Le ski de soirée revient en force cette année! Skieurs de la région de Montréal, profitez au maximum de votre saison de ski au parc national du Mont-Saint-Bruno! Les sentiers de ski sont ouverts jusqu’à 21 h les mardis, mercredis et jeudis de janvier et de février. En plus de la location de skis, il y a possibilité de louer des raquettes pendant ces soirées. (450 653-7544)

LE 7 JANVIER// LE MONT DES LOUPS AU

CLAIR DE LUNEParc national de la Jacques-Cartier Une soirée originale à la découverte de la vie hivernale des mystérieux nocturnes du parc. Après la dégustation d’une fondue au chocolat autour du feu de foyer, le garde-parc naturaliste entraîne les participants sur les traces des chouettes, hiboux et nyctales dans une randonnée en raquettes sous les étoiles, à la recherche de ces strigidés. De 18 h à 21 h 30 (réservation obligatoire au 1 800 665-6527).

SOYEZ DANS L’AGENDA DE LA REVUE ESPACES Vous organisez une activité spéciale, un événement de plein air ou souhaitez nous en suggérer un? Annoncez-le directement à notre communauté sur www.espaces.ca

DU 9 AU 11 DÉCEMBRE// 24 H SKI DE TREMBLANTMont Tremblant Participez en nombre à ce grand marathon de ski dont le but est une collecte de fonds caritative pour les enfants malades ou défavorisés. Pendant 24 heures, engagez-vous, dépensez-vous et amusez-vous pour la bonne cause, celle du sport et de l’entraide. Le soir venu, les concerts donnent le rythme aux fes-tivités. Inscrivez-vous sur la plateforme web du site. (24htremblant.com)

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1. POURQUOI LES FILLES ONT-ELLES PLUS FROID QUE LES GARÇONS?a) elles ressentent davantage la différence

de température entre leurs zones de chaleur et les extrémités

b) elles ont moins de masse musculaire que les hommes

c) elles sont plus sensibles au syndrome de Raynaud

d) toutes ces réponses

2. LEQUEL DE CES ANIMAUX N’HIBERNE PAS?a) la marmotteb) la chauve-sourisc) l’oursd) la moufette

3. QUAND ON PASSE À L’HEURE D’HIVER, ON DOIT :a) avancer l’heureb) reculer l’heure

4. QU’EST-CE QUE LA NUIT POLAIRE?a) la période de l’année pendant laquelle

le soleil ne se lève pasb) la nuit la plus froide de l’annéec) le jour de l’année qui marque l’arrivée

de l’hiverd) la célébration de l’exploration des pôles

5. QUEL ÉVÉNEMENT ASTRONOMIQUE MARQUE L’ARRIVÉE DE L’HIVER?a) le solstice d’hiverb) l’équinoxe d’hiverc) la lune roussed) la nuit polaire

6. QUELLE EST L’ÉPAISSEUR DE LA CALOTTE GLACIAIRE AU PÔLE SUD?a) 2,7 mètresb) 27 mètresc) 270 mètresd) 2 700 mètres

7. QUEL EST LE RECORD DE CHUTE DE NEIGE SAISONNIER AU QUÉBEC? a) 1,6 mètreb) 2,6 mètresc) 4,6 mètresd) 9,6 mètres

8. QUE SIGNIFIE LE MOT IGLOO EN INUKTITUT?a) maisonb) abric) glaçond) dôme

9. ON PARLE D’HYPOTHERMIE LORSQUE LA TEMPÉRATURE DU CORPS DESCEND EN DESSOUS DE :a) 37°Cb) 36°Cc) 35°Cd) 34°C

10. QUELLE VILLE CONNAÎT LES CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES LES PLUS RIGOUREUSES AU CANADA?a) St. John’s (Terre-Neuve et Labrador)b) Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest)c) Timmins (Ontario)d) Kuujjuaq (Québec)

11. QUELLE EST LA VILLE LA PLUS FROIDE AU QUÉBEC?a) Kuujjuaqb) Val-d’Orc) Sept-Îlesd) Chicoutimi

12. QUI EST LE PREMIER EXPLORATEUR À AVOIR ATTEINT LES PÔLES NORD ET SUD?a) Bernard Voyerb) Edmund Hillaryc) Jean-Louis Étienned) Roald Amundsen

13. QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN IGLOO ET UN QUINZEE?a) le quinzee est l’appellation américaine

de l’igloob) le quinzee n’est qu’un abri temporaire

fait de neigec) le quinzee possède une porte et une cheminéed) il n’y a pas de différence

14. CHINOOK, ALIZÉ, HARMATTAN, NORDET, À QUOI FONT RÉFÉRENCE CES NOMS?a) Ce sont des marques québécoises de

vêtements de ski de fondb) Ce sont des appellations de vents

du monde entierc) Ce sont des courants froids qui traversent

en hiver le continent américaind) Ce sont de grands explorateurs du pôle Nord

15. À PARTIR DE QUELS DEGRÉS D’INCLINAISON UNE AVALANCHE PEUT-ELLE SE DÉCLENCHER?a) 15 %b) 30 %c) 45 %d) 60 %

/// FAITES LE TEST ///RÉPONSES : 1. d) Lire l’article : Pourquoi les filles gèlent-elles plus? sur espaces.ca 2. c) Son rythme cardiaque ralentit, mais sa température reste la même, il peut donc se réveiller n’importe quand. 3. b) 4. a) 5. a) le 22 décembre 6. d) 7. c) Record enregistré dans la ville de Québec durant l’hiver 2007-2008. 8. a) 9. c) Hypothermie moyenne de 35°C à 32°C, grave de 32°C à 25°C. 10. a) St. John’s reçoit le plus de neige, le plus de vent et le plus de pluie verglaçante au Canada. 11. b) Val-d’Or est la 5e ville la plus froide au Canada. 12. d) Le norvégien Amundsen a atteint le pôle Sud en 1911 et le pôle Nord en 1926. 13. b) 14. b) Le Chinook étant un vent d’ouest sortant des Rocheuses. 15. b)

RÉSULTATS Donnez-vous 1 point pour chaque bonne réponse.

Moins de 8 points : habillez-vous chaudement avant d’aller dormir à l’Hôtel de glace.

8 à 12 points : dormir dans un lean-to ne vous fait même plus peur.

13 à 15 points : vous êtes mûr pour une exploration polaire.

CONNAISSEZ-VOUS BIEN

L’HIVER?par Frédérique Sauvée

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