Le magazine de l’Université de valenciennes et du hainaut-Cambrésis

aCTUaLiTéS De La reCherChe

La recherche sur les matériaux efface la frontière franco-belge

P. 8

POrTraiT

Le bilan de compétencesUn nouveau départ professionnel

P. 13

n° 6Novembre 2013

Une nouvelle fi lière de formation « transports et mobilité ». P. 4

DOSSier

Novembre 20132

Je suis heureux de vous présenter ce nouveau numéro du magazine de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis. Vous y découvrirez notre nouvelle filière de formation « transports et mobilité » qui ouvrira à la rentrée 2015. Construite grâce à l’apport des compétences de toutes nos composantes de formation et de recherche, elle se veut en parfaite adéquation avec les besoins des industriels des secteurs ferroviaires et automobiles.

Sur le plan de la recherche, comme vous pourrez le constater avec l’article sur la réhabilitation thermique des corons, notre Université se démarque au niveau régional dans le domaine des économies d’énergie. Dans l’euro-région c’est la recherche sur les matériaux qui avance grâce à un projet multi-laboratoires. Reconnue au niveau international, notre recherche s’exporte dans le champs de l’informatique dans le cadre d’une collaboration avec Intel Corporation (USA).

Au travers de sa pluridisciplinarité, je vous invite à découvrir ou redécouvrir notre établissement.

Je vous souhaite une excellente lecture !

Pr. Mohamed Ourak Président de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis

SOMMaire

DireCTeUr De La PUBLiCaTiON Mohamed Ourak

réDaCTriCe eN Chef Hélène Caron

réDaCTriCe eN Chef aDJOiNTe Pascale Philippot

réDaCTiON Séverine Grumiaux, Pascale Philippot, Séverine Turpin-Masi, Julien Baudry, Arnaud Huftier, Cécile Malleret

CONCePTiON eT MaQUeTTe Jean-Christophe Battesti

iMPreSSiON Imprimerie Gantier

CréDiT PhOTO Université, photographe Olivier Delville, Alexis Chézière, Benoit Dorchies,

DéPÔT LéGaL eT iSBN en cours

5000 exemplaires - Novembre 2013

Édito

Le MaGaziNe De L’UNiverSiTé De vaLeNCieNNeS eT DU haiNaUT-CaMBréSiS

Novembre 20132

Campus du Mont houy 59313 VALENCIENNES Cedex 9 Service communication Tél. 03 27 51 16 93

P. 3 Ça s’est passé à l’Université P. 4 Dossier

Une nouvelle filière de formation « transports et mobilité » • Une offre pédagogique complète et originale • Campus d’excellence dans le domaine des transports et de la mobilité

P. 8 actualités de la recherche • La recherche sur les matériaux efface la frontière franco-belge • Intel Corporation réitère sa confiance à l’Université • L’humain au cœur des recherches sur les économies d’énergie

P. 11 Portrait • L’Université accompagne des sportifs de haut niveau • La ville de Stockholm recrute son chercheur en matériaux à Valenciennes • Le bilan de compétences, un nouveau départ professionnel

P. 14 Partenariat • Concevoir des produits et services avec la Faculté des Sciences

et des Métiers du Sport

P. 16 international • Les jeunes développent leur employabilité avec le stage à l’étranger

P. 17 vie sur le campus • Un nouveau campus pour le pôle universitaire de Maubeuge • Nouveau bâtiment pour le CISIT • Yassine Id Babou : « Créer une mini-entreprise,

une expérience tellement enrichissante ! »• L’Universite et le Phénix, un partenariat dans la durée

P. 19 Publications • Pas de transport sans emballage !

Un événement éditorial aux Presses Universitaires de Valenciennes• Publications de nos enseignants-chercheurs

Novembre 20132 3Novembre 2013Novembre 2013

Ça s’est passé à l’Université

retour sur la journée de rentrée universitaire L’Université a organisé le 12 septembre son premier évènement de rentrée pour faciliter l’intégration des étudiants.Intitulée U-DAY, cette journée a permis aux nou-veaux venus de découvrir en un seul et même lieu, tous les services et activités qui leur sont proposés en tant qu’étudiant et de se familiariser avec le campus.

L’Université forme des salariés de Sevelnord

Treize techniciens et ouvriers de l’usine Sevelnord ont reçu leur attes-tation de « formateurs ». Pendant plusieurs mois, ils ont suivi une session de formation dispensée par le Service Commun de Formation Continue de l’Université (CEPPES). À leur tour, ils vont devenir formateurs pour leurs colla-borateurs au sein de l’usine, dans des domaines aussi variés que l’ergonomie, l’énergie et l’environnement, le process automobile… D’ores et déjà, une seconde session de formation est prévue en 2014. L’Université et Sevelnord ont par ailleurs signé une Charte de Labellisation de formation de « Formateurs en milieu industriel ».

La Commission europénne décerne une Chaire Jean Monnet à l’iDP

Le laboratoire iDP « institut du Dé-veloppement et de la Prospective » est parmi les 5 équipes françaises a avoir reçu ce label, signe de la recon-naissance de la qualité de l’enseigne-ment et des projets de recherche dans le domaine du droit de l’Union européenne. Les financements qui en découlent ser-viront à développer d’une part le volet

international et européen des formations en droit avec notamment des cours de droit européen en anglais, d’autre part, des projets de recherche sur le droit à la concurrence, les marchés régulés et les politiques régionales.Contact : stephane.delarosa@univ-valenciennes.fr

La gestion des eaux pluviales sur le campus du Mont houy

Le projet est l’aboutissement d’une réflexion menée par l’Université, le Siav, Syndicat intercommunal d’assainissement de valenciennes, la commune d’aulnoy lez valenciennes et l’agence de l’eau. Pour apporter une solution durable et efficace au ruissellement des eaux provenant du campus, les techniques alternatives d’hydraulique douce ont été préférées au bassin de béton. Outre le stockage naturel de 3700 m3 d’eau pluviale, les aménagements prévus ont pour but d’éveiller les consciences à une nouvelle façon de gérer l’eau. Les travaux sont d’ores et déjà bien avancés. Fin 2013 le parcours pédagogique baptisé « La route de l’eau » sera en capacité d’accueillir les premiers visiteurs.

L’Université et le lycée Watteau signent une convention de partenariat L’Université vient de signer une convention de partenariat avec le Lycée Général et Technologique antoine Watteau de valenciennes. Cette collaboration a pour objectif de sensibiliser les lycéens de Terminale S, aux enseignements scientifiques et plus spécifiquement ceux liés aux do-maines de la Santé et du Sport. Chaque lycéen engagé dans cette démarche, sera accompagné par un étudiant de 1e année de Licence de la Faculté des Sciences et Métiers du Sport (FSMS). Ce partenariat permettra aux lycéens d’appréhender au mieux leur futur passage en études supérieures en décou-vrant les méthodes de travail des étudiants.

Novembre 20134

Dossier

Une nouvelle filière de formation « transports et mobilité »

Le secteur des transports vit une révolution à l’échelle mondiale, il entre dans l’ère de la multimodalité, des véhicules économes et écologiques, des services innovants pour la mobilité… Afin de préparer les spécialistes et les former aux métiers de demain, l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis bâtit une offre pédagogique entièrement dédiée à l’automobile, au ferroviaire et à la mobilité pour la rentrée 2015. La filière impliquera toutes les composantes et tous les niveaux de formation de l’Université : DUT, licence pro, licence, diplôme d’ingénieur, master et mastère.

Novembre 20134 5Novembre 2013

Une nouvelle filière de formation « transports et mobilité »

Une offre pédagogique complète et originaleL’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis est reconnue dans le monde pour la qualité de sa recherche sur les transports et la mobilité depuis une vingtaine d’années. Avec la création de la nouvelle filière dédiée à ces thématiques, le volet formation s’apprête à s’aligner sur ce niveau d’excellence.

Six spécialités de DUT, des licences profes-sionnelles, des mastères formant les experts en sciences et technologies, en droit interna-tional, économie et gestion des transports… La nouvelle filière de formation de l’UVHC mènera par plusieurs chemins, du Bac + 2 au Bac + 6, aux métiers du transport et répondra à la majorité des besoins des entreprises du secteur.

Son atout : la pluridisciplinarité

Presque toutes les composantes de l’Univer-sité apportent leurs compétences et leurs ressources à l’édifice. Le département des arts de la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines s’associe à l’école d’ingénieurs ENSIAME pour développer la création numérique appliquée aux transports. Le département des langues imagine des cours en allemand car les grands donneurs d’ordre automobiles sont germanophones. L’Insti-tut d’Administration des Entreprises (IAE) et l’Institut International du Management (IIM) partagent leurs spécialités en matière de droit international des transports ou d’enjeux liés à la mobilité… L’école d’ingénieurs ENSIAME apportera aussi quelques pépites à la nouvelle filière. Elle ouvrira notamment à la rentrée 2014 un master international sur la thématique transports et énergie, dont 90 % des cours seront en anglais.

Des modules disponibles à distance

Habilitée par le projet national UTOP ferroviaire, l’Université dispose de financements pour déve-lopper l’enseignement à distance, ce qui devrait intéresser les salariés et les étudiants en alter-nance. Ils sont nombreux dans la région, parfois situés près du campus de l’Université, au sein des entreprises comme Alstom, Bombardier, Toyota… L’Institut des Sciences et Techniques de Valenciennes (ISTV) prépare ainsi, avec la cellule numérique de l’Université et en colla-boration avec le CNAM de Paris, la création de sa première formation à distance, un master 2 spécialisé en transports ferroviaires.

L’Université forme déjà des spécialistesLa thématique « transports » n’est pas nouvelle à l’UVHC, elle est même très ancrée dans l’offre de formation existante. Plusieurs par-cours bénéficient du label I-Trans, pôle de com-pétitivité des transports innovants. C’est le cas des formations d’ingénieurs de l’ENSIAME ou du master spécialisé en mécanique de l’ISTV. « 60 % des ingénieurs diplômés de l’ENSIAME travaillent dans le domaine des transports, dont la moitié dans l’automobile, un tiers en aéronautique et le reste dans le ferroviaire », rapporte Daniel Coutellier, directeur de l’école. L’ISTV fera évoluer son master TNTS (Tech-nologies Nouvelles Transport et Sécurité) en

master « Transports et Mobilité ». L’électronique, par exemple, ne sera plus abordé sous l’angle des télécoms, mais sous celui des systèmes embarqués. « Nous formerons des cadres supérieurs spécialistes à même de relever les futurs défis en matière de conception de véhicules et de systèmes de transports fiables, sécuritaires, communicants, intelligents et res-pectueux de l’environnement », explique Atika Rivenq, Directrice Valorisation et Evaluation des Enseignements de l’ISTV.

Les parcours accessibles en 2013

À l’IUT, de nombreuses licences profession-nelles et DUT mènent déjà aux métiers des transports : les DUT en génie industriel et maintenance, génie mécanique et productique, la licence professionnelle électronique, infor-matique et communications embarquées appli-quées aux transports et bien d’autres. L’ISTV propose aussi depuis 3 ans un master « techno-logies nouvelles transports et mobilité ». À l’ENSIAME, cinq spécialités de diplômes sont particulièrement adaptées aux trans-ports : mécanique et énergétique, mécatro-nique, informatique et management des sys-tèmes, génie industriel et génie électrique et informatique industrielle. En plus, un mastère spécialisé « transports ferroviaires et urbains » forme depuis 6 ans des cadres en entreprise au niveau Bac + 6.

La France manquera d’experts dans le domaine du ferroviaire au cours des dix prochaines années.

Daniel Coutellier, directeur de l’école d’ingénieurs ENSIAME

Novembre 20136

Dossier

Campus d’excellence dans le domaine des transports et de la mobilité« Le Nord-Pas de Calais est la première région ferroviaire française, la deuxième pour l’auto-mobile et la troisième pour la logistique. Il est donc naturel que l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis devienne un grand campus innovant de visibilité internationale dans le domaine des transports », déclare Souad Harmand, vice-présidente chargée de la formation. Voilà l’une des raisons pour laquelle les instances dirigeantes de l’Université sont en train de bâtir la filière de formation « trans-ports et mobilité » pour la rentrée 2015.

Un réseau d’industriels parties prenantes

Pour définir les contenus de sa nouvelle offre, l’Université peut compter sur les industriels du secteur avec lesquels une grande proximité s’est construite au fil des années. À l’école d’ingénieurs ENSIAME, la moitié du Conseil d’administration et du Conseil paritaire est composée de représentants du monde indus-triel en particulier de l’automobile et du fer-roviaire : Mercedes, Alstom, PSA, Toyota, Bombardier et Vallourec… Des liens forts existent aussi entre l’IUT et les entreprises. En 2011, l’établissement a créé la licence « gestion de la production industrielle pour l’automobile et le ferroviaire » en concer-tation avec Alstom, Bombardier, des sous-trai-tants logisticiens, transporteurs…

« Nous avons mis en rapport le référentiel des compétences des entreprises de la filière transports et le référentiel de nos formations en nous projetant vers l’avenir », rapporte le directeur de l’IUT Eric Cartignies. Une nou-velle licence professionnelle spécialisée dans la conduite des unités de production dans la filière transports naîtra en 2014 des échanges entre l’Université et ses partenaires industriels.

Proximité de la recherche et de la formationLa nouvelle filière disposera d’un autre atout de taille : les ressources technologiques de l’Université. Elles sont très importantes, comme l’explique Souad Harmand. « L’Univer-sité de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis est à la pointe de la recherche sur les trans-ports et dispose de ce fait de plateformes tech-nologiques de grande qualité qui peuvent aussi servir à l’enseignement ».

L’Université à la pointe de la recherche sur les transports avec notamment son Campus International sur la Sécurité et l’Intermodalité dans les Transports.

TéMOiGNaGe

Stéphane Meuric, directeur du technopôle Transalley

« Les entreprises attendent des formations souples et des plateformes technologiques ouvertes. Nous avons la chance sur le technopôle d’avoir la présence du Pôle Automobile, de l’AIF, du Pôle d’Excellence Ferroviaire, du pôle de compétitivité i-Trans et de l’IRT Railenium. Tous ces opérateurs travaillent sur la formation, la gestion du personnel et des compétences pour leurs entreprises. Cette proximité géographique favorise l’émergence de projets communs avec l’Université dont plusieurs sont engagés dans la formation. »

Novembre 20136 7Novembre 2013

Les étudiants auront la possibilité d’utiliser les équipements des laboratoires de l’Université.

Le robot humanoïde « Nao ».

L’Institut des Sciences et Techniques de Valen-ciennes (ISTV) est, par exemple, adossé aux deux plus grands laboratoires de recherche de l’UVHC affiliés au CNRS : le laboratoire LAMIH-TEMPO et l’IEMN-DOAE. Les étudiants de la filière transports et mobilité auront donc la chance d’utiliser certains de leurs équipements, comme le véhicule instrumenté « SYFRA », pour réaliser leurs projets et travaux pratiques.

Des ressources technologiques de haut niveau

À l’IUT, chaque département dispose de sa plateforme technologique et pédagogique : des outils de conception et de prototypage, des robots, des salles de manipulation équi-pées d’imprimantes 3D, d’outils de découpe plasma… L’établissement possède en plus un robot humanoïde « Nao » pour l’aide à la mobilité des personnes. « Nous disposons d’énormément de matériel industriel à Valen-ciennes, Cambrai et Maubeuge et pouvons répondre aux demandes locales et nationales, voire internationales », déclare Eric Cartignies, directeur de l’IUT.L’école d’ingénieurs ENSIAME a réalisé un investissement important en 2013 pour acqué-rir un véhicule autonome. Elle a aussi reçu une Yaris de Toyota sur laquelle les étudiants développent de nouvelles fonctionnalités en énergétiques et en électronique embarquée.

L’Université au cœur du cluster industriel et scientifique Transalley

La présence sur le campus de l’Université du technopôle Transalley, avec ses hôtels d’entre-prises et nombreux services économiques, crée un écosystème favorable au développe-ment de formations adaptées aux besoins des industries automobiles et ferroviaires. Dans ce lieu qui met en contact les chercheurs, ensei-gnants, entreprises et étudiants, le monde

industriel et les équipes pédagogiques de l’Université interagissent plus que jamais. Il devient plus aisé pour les enseignants-cher-cheurs et les équipes pédagogiques d’ajuster en continu le contenu des programmes de formation afin qu’ils répondent aux demandes de la filière et aux thématiques émergeantes. L’Université a d’ailleurs reçu le soutien de l’ins-titut de recherche technologique IRT Railenium pour l’obtention du label d’excellence « Cursus master Ingénierie » décerné aux formations licence-master qui apportent aux diplômés une professionnalisation plus importante dans un domaine d’ingénierie.

L’Université entend devenir d’ici 2020 une référence européenne dans le domaine de l’automobile, du ferroviaire et de la mobilité

25 000C’est le nombre d’emplois dans la filière ferroviaire en France.

Novembre 20138

actualités de la recherche

La recherche sur les matériaux efface la frontière franco-belgeDes chercheurs de l’UVHC et de Wallonie ont mené pendant cinq ans un vaste programme de recherches consacrées aux matériaux. Il en résulte des services haut de gamme pour les entreprises de l’Eurorégion. Le principe « plus forts ensemble » vaut aussi pour les laboratoires de recherche. Trois équipes de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (LMCPA(1) à Maubeuge, TEMPO(2) et DOAE(3) à Valenciennes) travaillent main dans la main, depuis de nombreuses années, avec les laboratoires de Mons et Gosselies en Belgique, de Saint-Quentin et de Charleville-Mézières. Ensemble, ils font avancer la connaissance des matériaux.

Des travaux axés sur les besoins du marché

Leurs recherches, réunies dans le programme Pristimat financé par Interreg IV, avaient pour point commun la formulation de procédés et produits innovants en prise directe avec les besoins du marché. Parmi les champs de recherche, l’optimisation des matériaux utili-sés dans le secteur des transports figurait en bonne place. Les partenaires ont, par exemple, développé des capteurs pour connaître l’état du revêtement des pièces métalliques ; une avancée qui intéresse au premier plan les sous-traitants automobiles qui cherchent à réduire l’usure des outils de coupe.

Une suite avec Pristimat 2, Pristiflex, Pristimed et Pristipim

Les financeurs européens ont jugé les résultats de ce premier programme pertinents et décidé de donner une suite à Pristimat avec quatre nouveaux projets dérivés qui seront financés pendant deux ans dans le cadre du programme Interreg IV (lire l’encadré).

Contact : Laboratoire des Matériaux Céramiques et Procédés Associés - 03 27 53 16 66

Un pas de plus sera franchi vers l’exploitation concrète des avancées du projet Pristimat en 2013-2014, avec la conduite de quatre projets dérivés, eux aussi financés dans le cadre du Programme interreg iv.

• PriSTiMeD : Étudier la faisabilité industrielle de dispositifs médicaux de haute qualité réalisés sur mesure.

• PriSTiMaT2 : Réaliser des composés biphasiques céramique/métal pour des applications de gestion des flux thermiques dans le secteur automobile.

• PriSTifLeX : Réaliser des capteurs flexibles permettant la caractérisation non destructive des revêtements de surface des matériaux.

• PriSTiPiM : Sensibiliser les entreprises au moulage par injection de poudres et organiser des formations destinées aux industriels, étudiants et demandeurs d’emplois.

De nouvelles recherches sur les matériaux

La connaissance des matériaux à usage médical et automobile fait un bond grâce à la collaboration franco-belge.

(1) LMCPa : Laboratoire des Matériaux Céramiques et Procédés Associés(2) TeMPO : Laboratoire de Thermique, Energétique, Mécanique et matériaux, PrOcédés de mise en forme et Pr0duction(3) DOae : Département d’Opto-Acousto-Electronique

TéMOiGNaGeS

véronique Lardot, directrice adjointe du BCRC (Belgic Ceramic Research)

« Les laboratoires de l’UVHC et de Mons travaillent sur les céramiques, mais cha-cun dans un domaine spécifique. L’UVHC nous apporte sa connaissance des fonc-tions particulières, comme le biomédical, et nous partageons notre savoir des propriétés mécaniques. »

Pascal Laurent, chargé de mission Transalley

« Le technopôle Transalley s’intéresse de près au programme Pristimat car celui-ci représente un potentiel de développement économique pour le territoire. Les avancées et les résultats concrets des recherches concernent directement les industriels qui ont besoin de cela pour leurs efforts d’innovation.»

Novembre 20138 9Novembre 2013

Intel Corporation réitère sa confiance à l’UniversitéLe fabricant de microprocesseurs mondialement connu signe un nouveau contrat avec l’Université financé à hauteur de 80 000 dollars par an. Les chercheurs et ingénieurs de l’équipe « Décision, Interaction et Mobilité » du LAMIH(1) sont à pied d’œuvre.

La mission de nos chercheurs : offrir des solutions pour augmenter l’autonomie des équipements informatiques à base de processeurs intel. Le thème est d’actualité, comme nous l’explique Smail Niar, qui encadre l’équipe de recherche. « À l’heure où les ventes de smartphones et tablettes explosent, où les gens sont de plus en plus gourmands en appli-cations diverses et variées, les batteries des appareils doivent s’adapter à la consommation de l’individu ». Le défi de l’équipe du LAMIH qui comprend Sylvain Lecomte (Professeur), Mikael Desertot (Maitre de conférences) et Olivier Carlier (Ingénieur) est donc de mettre au point des systèmes intelligents capables de s’ajuster aux besoins des utilisateurs tout en les aidant à utiliser moins de batterie.

Le géant américain connait bien les compé-tences de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis dans ce domaine et n’en est pas à son premier contrat avec l’établis-sement. Les chercheurs valenciennois ont déjà participé à la rédaction d’un livre avec Intel. Ils réalisent pour la société des conférences et des publications sur le thème du green com-puting (réduction d’énergie dans les systèmes informatiques).

Côté étudiant, l’entreprise a recruté dans un pre-mier temps un docteur de l’UVHC, Jamel Tayeb. Ce dernier sous la direction de Smail Niar avait créé un produit baptisé « Energy Checker » (vérificateur d’énergie). À la fin de sa thèse, il a été embauché par le siège d’Intel à Port-land aux Etats-Unis. Il est toujours en lien avec l’équipe du laboratoire et s’implique dans les améliorations du produit intégrées au

nouveau contrat. D’autres étudiants suivront sûrement le même chemin, puisque dans le cadre de son programme de collaboration avec les universités, Intel vient d’annoncer la sélec-tion de l’Université de Valenciennes pour parti-ciper à son concours international de dévelop-pement de « logiciel économe ».

www.greencoding.fr

De gauche à droite : Mikael Desertot - Smail Niar - Olivier Carlier - Sylvain Lecomte.

(1) LaMih : Laboratoire d’Automatique, de Mécanique et d’Informatique Industrielles et Humaines.

Nos étudiants connaissent bien les logiciels Intel puisque nous les utilisons dans le cadre de leur formation.

Smail Niar, Professeur d’informatique spécialisé dans les systèmes embarqués

Novembre 201310

actualités de la recherche

L’humain au cœur des recherches sur les économies d’énergieDes chercheurs de l’Université s’intéressent à la réhabilitation thermique des corons, logements ouvriers typiques du Nord-Pas de Calais.

au sein du laboratoire Devisu (Design, visuel et Urbain), des enseignants-cher-cheurs en sciences de l’information et de la communication ont démarré en 2011 le projet de recherche « SaPerLO » (Solutions adaptées pour la Performance environnementale en rénovation des Logements Ouvriers). Ils répondent à l’appel à projet Ademe/Région Nord-Pas de Calais « Lutte contre le changement climatique : habi-tat, urbanisme et services urbains ». L’étude porte sur des logements en Sambre-Avesnois. Ses résultats proposeront des outils et méthodes pour conjuguer la réha-bilitation de logements ouvriers et la qua-lité environnementale ; autrement dit, pour rénover tout en réduisant les consommations énergétiques.

L’écoute des locatairesComment les sciences de l’information et de la communication interviennent-elles dans la réhabilitation thermique ? « La prise en compte de l’humain est tout à fait originale dans le domaine des économies d’énergie. Nous cher-chons les solutions techniques qui améliorent la performance environnementale des loge-ments ainsi que la satisfaction et le confort des locataires », explique Patrizia Laudati, coordinatrice de l’équipe.

Les travaux de recherche menés par l’équipe d’architectes de DeVisu touchent au domaine à la fois de l’ingénierie urbaine et aux sciences de la communication. Plusieurs travaux ont été menés dans l’objectif d’élaborer des outils d’aide à la décision pour les maîtres d’ouvrage et/ou les maîtres d’œuvre, à partir de l’écoute des utilisateurs.

Dans le cadre du projet « SAPERLO », le laboratoire DeVisu est partenaire de l’Agence d’Urbanisme de la Sambre (ADUS), de l’Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris (EIVP), du CD2E (Création Développement Eco-Entreprises), de l’Agglomération Maubeuge-Val de Sambre, du bailleur Promocil et de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Les sciences de la communication dans les projets urbainsNous avons mis notre matière grise à la disposition des collectivités locales et des professionnels du bâtiment. Les sciences humaines peuvent produire des résultats concrets et immédiatement utiles. Nous en avons ici la preuve.

Patrizia Laudati

Pour la satisfaction des bailleurs et des occupants

En effet, la règlementation ne suffit pas à produire des logements durables. Il y a un décalage entre les consommations théoriques, calculées en appliquant la réglementation, et les consommations réelles basées sur les fac-tures des occupants. Pour réduire l’écart, les chercheurs définissent des profils d’usagers, déterminent les critères de satisfaction et mo-délisent les comportements dans les calculs thermiques.

Ce travail de recherche devrait être suivi d’effet puisque la réhabilitation de quelques loge-ments, propriétés du bailleur Promocil, est envi-sagée à brève échéance. Par ailleurs, d’autres maîtres d’ouvrage, architectes et profession-nels du bâtiment se sont déjà déclarés inté-ressés par les résultats de l’étude, qui seront dévoilés en février 2014 au grand public.

Contact : Laboratoire DeVisu - 03 27 51 15 03

Novembre 201310 11Novembre 2013

QUi êTeS-vOUS ?

L’Université accompagne des sportifs de haut niveauLa Faculté des Sciences et Métiers du Sport (FSMS) a accompagné la basketteuse de haut niveau Clémence Beikes dans sa reconversion professionnelle en kinésithérapie.

Ce visage vous dit-il quelque chose ? C’est celui de Clémence Beikes, une joueuse de basket-ball française médaillée d’argent aux Jeux olympiques de Londres en 2012. La jeune femme, qui a raccroché le maillot profession-nel en mars dernier, a passé un an à l’Univer-sité de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis pour préparer sa reconversion.

Clémence Beikes est née le 19 octobre 1983 à Grande-Synthe et mesure 1,81 m. Elle pratique le basket-ball depuis l’âge de 13 ans, âge auquel elle est entrée au CREPS de Wattignies. Elle évolue au poste d’arrière-ailière.Championne de France NF1 avec le club de Saint-Amand-les-Eaux, elle a été appelée par le sélectionneur national dans la sélection des douze joueuses pour disputer le Mondial 2013. À l’Euro 2011, elle a remporté la médaille de bronze, puis la médaille d’argent aux Jeux olympiques de 2012. Souffrant d’une blessure au genou, elle a annoncé sa retraite sportive en mars 2013.

La faculté des Sciences et des Métiers du Sport de l’Université prépare :• Le diplôme d’université Sciences du Mouvement Humain (DU SMH) • La Licence en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS) avec

trois spécialités : Activité Physique Adaptée et Santé (APAS), Education et Motricité (EDM), Management du sport (MNG)

• Le Master Professionnel Métiers de l’Enseignement et de la Formation en Education Physique et Sportive - Eduquer par les Activités Physiques, Sportives et Artistiques (MEEF STAPS)

• Le Master Professionnel et Recherche Ingénierie et Ergonomie de l’Activité Physique, conception de produits et de services (IEAP)

• Le Master Professionnel et Recherche Management et Gestion du Sport (MGS) • Le Master Professionnel Management et Qualité des Dispositifs de Formation (MQDF)

Les formations liées au sport

Portrait

Préparer une école difficile « Les étudiants en école de kinésithérapie ont en général un ou deux ans d’études en méde-cine derrière eux. Ils se sont extrêmement bien préparés au concours d’entrée », explique Clémence. Pour être à la hauteur, bien qu’exemptée du concours d’entrée grâce au statut de joueuse professionnelle, la jeune femme a bénéficié d’un programme de cours spécial à la Faculté des Sciences et Métiers du Sport (FSMS) de l’UVHC.

Un parcours à la cartePendant un an à la FSMS, elle a assisté à tous les cours dont les matières correspon-daient à son futur projet : cours d’anatomie, de biomécanique, de physiologie… Une sorte de parcours à la carte dans les trois licences (voir encadré) que lui a préparé Sébastien Leteneur, kinésithérapeute, docteur en biomé-canique et responsable de la filière Activité Physique Adaptée et Santé (APAS) au sein de la licence Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS). « Mon tuteur

a créé les conditions optimales pour que je puisse mener à bien mon projet. Il m’a accordé beaucoup de temps », explique Clémence. Dans trois ans, de nombreuses pistes profes-sionnelles s’ouvriront à elle : kinésithérapeute sportive, contrats à temps partiel d’enseigne-ment, d’entraîneur…

Novembre 201312

Portrait

La ville de Stockholm recrute son chercheur en matériaux à ValenciennesDiplômé d’un doctorat en sciences des matériaux, le valenciennois Romain Balieu vient d’être recruté par l’Université de Stockholm pour sa connaissance pointue des matériaux polymères.

romain Balieu, titulaire d’un doctorat en mécanique et sciences des matériaux, a décollé de roissy-Charles de Gaulle au mois d’août. Destination : Stockholm en Suède. Il est parti pour deux ans, en contrat post-doctoral, à l’Université de Stockholm (KTH) pour étudier la fatigabilité des matériaux d’enrobage routier. En clair l’asphalte. C’est la ville de Stockholm qui finance son poste.

Un « pur produit » valenciennois

Romain est né et a effectué toutes ses études à Valenciennes, du BTS jusqu’au doctorat. Il a passé plusieurs années à l’Université de Valen-ciennes et du Hainaut-Cambrésis : Deug, Li-cence, Master 1, Master 2 Recherche, Doctorat. Il y est devenu un spécialiste des matériaux. Son projet de thèse de doctorat portait sur la « caractérisation et modélisation des maté-riaux polymères utilisés dans l’industrie automobile pour le crash ». Il s’agissait d’une demande de l’entreprise Toyota. « L’appel d’offres a été envoyé à plusieurs universités, mais c’est le laboratoire LAMIH qui a montré la plus grande expérience dans le domaine des polymères utilisés par l’industrie automobile », explique le jeune chercheur. Voilà comment il

Les polymères sont des matériaux complexes. Comme pour l’acier ou l’aluminium, nous développons des modèles numériques qui seront utilisés dans les logiciels de simulation.

s’est trouvé pendant trois ans à développer un modèle numérique pour les matériaux poly-mères. Le module logiciel qu’il a mis au point est aujourd’hui implémenté chez Toyota Motor Europe.

L’international : une étape nécessaire pour le chercheur

Romain est ainsi devenu le chercheur dont l’Université de Stockholm avait besoin pour son programme. Il a, il le reconnaît, mis toutes

Pour mieux connaître les propriétés des polymères, l’expert en caractérisation utilise la machine de traction.

les chances de son côté pour se faire repérer à l’international : il a soutenu et rédigé sa thèse de doctorat en anglais, publié des articles dans des revues internationales, participé à plu-sieurs conférences de chercheurs en France et en Europe… Pour lui, Stockholm n’est qu’une étape. La prochaine consistera à trouver un poste de maître de conférences en mécanique et sciences des matériaux en France. Et pour-quoi pas à Valenciennes ! Barres d’Hopkinson utilisées dans le cadre de la caractérisation

du comportement à très hautes vitesses de déformation.

Novembre 201312 13Novembre 2013

Le bilan de compétences

Un nouveau départ professionnelLa ville de Stockholm recrute son chercheur en matériaux à Valenciennes

L’Université de Valenciennes dispose d’un centre bilan de compétences. Un service pour tous les salariés et chefs d’entreprise.

Mélanie Ledoux reçoit dans son bureau un public qui n’a rien d’étudiant. Elle ac-cueille des actifs en bilan de compétences. Le centre bilan de compétences de Valenciennes est ouvert à toute personne quels que soient son niveau d’études et son statut profession-nel. Chaque année, il accompagne une ving-taine de personnes dans la construction d’un projet professionnel.

Une méthodologie utile toute la vie

Psychologue du travail, Mélanie Ledoux apporte une méthodologie utile toute la vie pour comprendre ses envies profondes et faire évoluer sa carrière. « Le bilan de compétences permet de faire le point sur soi et son parcours afin de choisir un nouveau métier qui nous convient. Il permet également de conforter un choix et de l’assumer auprès de son entou-rage », explique la spécialiste. Il lui arrive aussi de rencontrer des personnes qui veulent amé-liorer leurs compétences ou faire évoluer leur fonction dans l’entreprise.

• Peut être financé dans le cadre du « congé bilan » par les organismes paritaires collecteurs (OPCA, OPA-CIF), le droit individuel à la forma-tion (employeur ou OPCA), le plan de formation (employeur) ou à titre personnel.

• Des conditions particulières pour les personnes embauchées en CDD ou en contrat d’intérim et les chefs d’entreprise.

• Une vingtaine d’heures : un à deux entretiens de deux ou trois heures par semaine pendant deux mois.

• Les entretiens sont organisés sur les campus de Valenciennes, Cambrai ou Maubeuge.

Le bilan de compétences

Un bilan de compétences peut changer une vie. Je pense à un cadre du secteur privé devenu menuisier.

Un plan d’actions pour un projet concret

Le bilan de compétences est réglementé par le Code du travail. Il commence toujours par une analyse approfondie des besoins de la per-sonne et l’élaboration de son profil. Il définit ensuite les métiers adéquats et fait prendre conscience de leur réalité. Il se termine sur un plan d’actions : validation des acquis de l’expé-rience (VAE), formation, création d’entreprise ou accès direct au nouveau métier.

Une relation de confianceQuelle est la spécificité du centre de Valen-ciennes ? Mélanie Ledoux met en avant sa qualité d’écoute et sa disponibilité. Le centre est habilité par le Fongecif et fait partie du réseau Option Plus, qui regroupe d’autres centres de bilan de compétences universitaires de la région.

N° vert : 0 800 89 00 89 ou melanie.ledoux@univ-valenciennes.frPour en savoir plus, visionnez la vidéo : www.univ-valenciennes.fr/web-tv/orientation-et-insertion/le-bilan-de-competences

TéMOiGNaGe

Laurent Cadet, chef de projet à la Poste

« J’ai réalisé un bilan de compétences car mon poste a été supprimé. Ce travail a été essentiel. Il m’a servi de point d’appui au moment où mon environnement de travail était incertain. Ce bilan a montré que les compétences acquises et issues de mon expérience professionnelle étaient transposables. La confiance en moi est ainsi revenue. Je me suis positionné sur une nouvelle fonction dans l’entreprise, que j’occupe aujourd’hui. »

Novembre 201314

Partenariat

Concevoir des produits et services avec la Faculté des Sciences et des Métiers du Sport Orienté vers les entreprises et la recherche, le master « Ingénierie et Ergonomie de l’Activité Physique » compte pour partenaires des industriels qui développent l’innovation, comme Oxylane (DECATHLON), Damart ou Ciel Bleu.

Le master « ingénierie et ergonomie de l’activité Physique » (ieaP) forme cette année sa troisième promotion d’étudiants à la conception de produits et services. Les entreprises ont une place importante dans la filière : elles participent à la conception des modules, elles accueillent des étudiants en stage ou en alternance, leurs profession-nels délivrent des cours… « Certains de nos partenaires conçoivent des produits, comme Damart et Oxylane, d’autres offrent des ser-vices, comme Ciel bleu pour les personnes déficientes », explique Franck Barbier, directeur de la Faculté des Sciences et des Métiers du Sport (FSMS).

Master professionnel et recherche

Le master IEAP se singularise aussi par la liberté qu’il laisse à chaque étudiant de doser comme il le souhaite la part recherche et la part professionnelle de sa formation. Les uns choisissent le monde de l’entreprise (chargés de mission), d’autres celui de la recherche (ingénieurs de recherche ou chercheurs). À la sortie, certains seront directement embau-chés, d’autres enchaîneront peut-être avec un doctorat.

Des avancées produits pour les entreprises

Pour comprendre les métiers auxquels ces jeunes se destinent, il faut les imaginer en amont de la création d’un produit ou d’un service. Ils conçoivent ou optimisent les pro-priétés physiques et l’ergonomie des produits, tandis que les designers sont ensuite char-gés d’intégrer ces nouvelles caractéristiques. Un exemple : les étudiants ont optimisé les

chaussants de produits sportifs. Les résultats ont débouché sur le dépôt d’une thèse CIFRE (Conventions Industrielles de Formation par la Recherche) avec Oxylane pour prolonger les premières études.

Pour aller plus loinPour aller au bout de leurs idées, les entre-prises partenaires de la FSMS peuvent faire appel aux doctorants, qui mènent des thèses CIFRE, ainsi qu’aux compétences du labora-toire d’Automatique, de Mécanique et d’Infor-matique Industrielles et Humaines (LAMIH - UMR CNRS 8201). L’équipe DEMOH : Décision, Emotion et MOtricité Humaine est spécialisée dans l’ergonomie et les sciences du mouvement.

Depuis plus de 30 ans, le dispositif CIFRE - Conventions Industrielles de Formation par la REcherche - sub-ventionne toute entreprise de droit français qui embauche un doctorant pour le placer au cœur d’une collabo-ration de recherche avec un laboratoire public. Les travaux aboutiront à la sou-tenance d’une thèse en trois ans. Les CIFRE sont financées pour moitié par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et pour la seconde moitié par la société dans laquelle le doctorant réalise son travail de thèse.

La thèse Cifre

Développement d’un sac à dos instrumenté pour l’étude de l’ergonomie du portage.

Novembre 201314 15Novembre 2013

Concevoir des produits et services avec la Faculté des Sciences et des Métiers du Sport

Le groupe Oxylane (DeCaThLON) est partenaire depuis une quinzaine d’an-nées de la faculté des Sciences et Mé-tiers du Sport. Il a participé à la conception du master « Ingénierie et Ergonomie de l’Acti-vité Physique » (IEAP) et accueille régulière-ment des étudiants au sein de ses équipes de recherche et de conception de produits. « Il y a dix ans Oxylane et l’Université de Valenciennes travaillaient déjà ensemble sur le portage de sacs. Aujourd’hui, nous orien-tons notre collaboration sur la conception de chaussures de sport », explique Nils Gueguen, responsable de laboratoire chez Oxylane.

Rares sont les universités qui proposent un master professionnel en sciences et métiers du sport et couplent la biomécanique à l’approche produit.

• 4 laboratoires internes• 50 chercheurs• 20 laboratoires externes partenaires• 37 brevets déposés en 2011

La recherche et développement d’Oxylane

L’homme en condition de pratique sportive

Pour amener l’innovation jusque dans les rayons des magasins, le groupe Oxylane a besoin de têtes chercheuses. Il les trouve dans ses compétences internes, chez ses sous-traitants ou dans les universités. En 2012 et 2013, il a accueilli plusieurs étu-diants de la Faculté des Sciences et Métiers du Sport en contrat de professionnalisation. Certains ont poursuivi leur parcours profes-sionnel en tant qu’ingénieurs et doctorants en thèse CIFRE (voir encadré). Ils apportent leurs connaissances pluridisciplinaires en bioméca-nique, psychologie, anatomie…

Le plaisir et les bienfaits du sport pour le plus grand nombre

Oxylane fait aussi appel à l’expertise pointue du laboratoire LAMIH en biomécanique des chocs. « Pour concevoir nos produits et inno-ver, nous avons besoin de connaître le corps humain en situation de pratique. L’UVHC a des compétences pointues dans ce domaine » in-dique Nils Gueguen. Dès sa création en 1976, le groupe Oxylane a fait le choix de travailler pour le bien-être et la sécurité du sportif, quels que soient le coût des produits et le niveau de pratique sportive.

Nils Gueguen fait régulièrement appel aux étudiants du master professionnel recherche « IEAP » pour le groupe Oxylane.

Étude des vibrations transmises au cycliste en fonction de différents revêtements de chaussée.

Étude de la posture du cycliste.

Novembre 201316

international

Les jeunes développent leur employabilité avec le stage à l’étranger7 % des étudiants diplômés en formation initiale à l’Université de Valenciennes réalisent un stage en entreprise à l’étranger. Ils apportent aux entreprises françaises leur ouverture sur le monde, leur capacité d’adaptation et leur dynamisme.

Sur l’année universitaire 2012-2013, au moins 163 étudiants ont enrichi leur ex-périence professionnelle en dehors des frontières hexagonales. « Le stage fait par-tie du parcours de formation à l’Université. Il est une composante très importante en licence professionnelle et en école d’ingénieurs. Il existe aussi en master, en licence et en DUT », explique Jutta Escher-Kolski, responsable du service des relations internationales.

Dans seize pays européens et huit hors europe

La majeure partie des stages sont réalisés en Europe : en Allemagne, au Royaume-Uni, en Belgique en Espagne… même en Russie. Certains étudiants sont parvenus à décrocher un contrat avec des organismes japonais, bré-siliens ou indiens. Les départs vers les pays baltes et l’Europe centrale se multiplient, indique Jutta Escher-Kolski, en raison du déve-loppement économique, de la culture franco-phone de certains pays et d’un coût de la vie peu élevé.

vérifier le contenu des stages avec europass Mobilité

Tout le monde reconnaît que l’expérience internationale est une valeur ajoutée pour les entreprises françaises. Mais parfois des doutes subsistent quant au contenu réel du stage mentionné sur le CV. Un outil existe pour s’assurer de son authenticité et de son intérêt : le certificat Europass Mobilité. Tout étudiant parti en Europe reçoit un numéro de parcours qu’il gardera à vie. Celui-ci authenti-fie sa mobilité internationale et permet à ses futurs employeurs de vérifier les compétences acquises au cours du stage, qui ont été rensei-gnées par le tuteur. L’entreprise peut même accéder aux coor-données de ce dernier et le contacter pour en savoir plus. « C’est un gage de qualité qui

TéMOiGNaGe

émeline Sauge, étudiante en master 2 en alternance chez Natixis Interépargne

J’ai effectué un stage en Angleterre lors de ma licence profes-sionnelle à Valenciennes. J’ai travaillé pour un tour opérateur en ligne, au service relations clients puis sur le développement du site Internet. J’ai pu montrer à mon employeur actuel que je suis ouverte d’esprit et curieuse. Même si je n’ai pas besoin de l’anglais au quotidien dans mon travail, l’expérience à l’étranger est un plus dans mon CV .

Une étude menée auprès des entreprises norvégiennes a révélé ce que les employeurs recherchent à travers l’embauche de stagiaires étrangers :• le savoir-faire• les compétences linguistiques• les compétences multiculturelles• les contacts internationaux• la connaissance des cibles

business étrangères• la bonne connaissance des cultures

d’affaires étrangères

Ce que veulent les employeurs

présente et évalue l’ensemble des compétences acquises pendant la mobilité : linguistiques, organisationnelles, sociales et techniques », explique Jutta Escher-Kolski. www.2e2f.fr/page/europass-mobilite

Contacts : • Service d’Insertion Professionnelle - SIO-SIP :

Tél : 03 27 51 10 20 christophe.cattoen@univ-valenciennes.fr

• Services des Relations Internationales Tél : 03 27 51 77 33 international@univ-valenciennes.fr

en savoir plus : www.univ-valenciennes.fr/stage-en-entreprise

Novembre 201316 17Novembre 2013

vie sur le campus

Les jeunes développent leur employabilité avec le stage à l’étranger

Un nouveau campus pour le pôle universitaire de Maubeuge

Nouveau bâtiment pour le CISIT

Situé à 40 kilomètres du campus de valenciennes, le pôle universitaire de Maubeuge n’a rien à lui envier.300 étudiants viennent en effet d’y faire leur ren-trée dans des locaux flambants neufs. Ils béné-ficient ainsi de toutes les facilités : bibliothèque universitaire, proximité des transports, des acti-vités sportives, culturelles, des commerces…Ce nouvel espace de 6600 m2 réunit des for-mations adaptées aux besoins des entreprises

Le CiSiT, Campus international sur la Sé-curité et l’intermodalité dans les Trans-ports est le premier bâtiment du Tech-nopôle « Transalley » à sortir de terre. En juillet dernier, 2 équipes de chercheurs en mécanique du solide des laboratoires LAMIH et TEMPO, partenaires du CISIT et fédérés dans le pôle Transports et Mobilité Durables, y ont pris place dans des conditions de travail optimales.Le bâtiment de 2500 m2, construit dans la pro-longation du campus universitaire du Mont Houy, dispose d’espaces dédiés : • une zone administrative avec des salles de ré-

union, un amphithéâtre, des espaces privatifs adaptés aux développements des partenariats

• Un bâtiment de 2500 m2 • 6 Me d’investissement immobilier• 32 enseignants chercheurs, ingénieurs

et administratifs• 35 doctorants, ATER, post-doctorants

et stagiaires• Plateforme d’essais vibratoires 100 m2

• Plateforme d’essais en biomécanique du mouvement 300 m2

• Plateforme d’essais mécaniques sous sollicitations extrêmes en vitesse et en température 600 m2

Le CiSiT en chiffres

Vue du nouveau bâtiment labellisé haute qualité environnementale (HQE) financé par le Conseil Régional, l’Union Européenne et l’Agglomération Maubeuge-Val de Sambre.

• un espace pour les bureaux des enseignants, chercheurs, doctorants,

• au cœur du bâtiment, des équipements de très haut niveau répartis en 3 plateformes d’essais (voir l’encadré). Ils permettent de ré-pondre aux besoins des industriels depuis la recherche jusqu’à l’innovation technologique.

Ainsi installé, le CISIT renforce sa visibilité nationale et internationale et s’impose comme vitrine des avancées technologiques en ma-tière de transports et de mobilité durable.

Par le CISIT et sa forte articulation avec l’écosystème installé sur le Technopôle Transalley (i-Trans, Railenium, Pôle automobile, AIF, Pôle ferroviaire), le transport régional parle d’une seule voix et accroit sa visibilité à l’international.

éric Markiewicz, coordinateur CISIT et directeur du Pôle Transport et Mobilité Durables

du territoire : des formations professionnali-santes en mesures physiques et informatique, un master ingénierie de la chimie et des maté-riaux. On y trouve également un laboratoire de recherche spécialisé dans les matériaux céramiques, une offre de formation pour les adultes en reprise d’études et la possibilité de préparer le concours d’entrée aux instituts de formation en soins infirmiers.À terme le bâtiment accueillera 450 étudiants.

Novembre 201318

vie sur le campus

Yassine Id Babou : « Créer une mini-entreprise, une expérience tellement enrichissante ! »

Le hubhouse de l’Université accueille et accompagne chaque année les étudiants qui ont un projet de création d’entreprise. En 2013, 2 mini-entreprises valenciennoises ont participé à la finale régionale des mini-en-treprises. Parcours d’un étudiant-entrepreneur.

avec le projet « JOKLiN » votre mini-entreprise a remporté le concours régional des mini-entreprises, qu’est-ce qui vous a incité à entreprendre ?

J’ai toujours été attiré par l’entrepreneuriat mais quand on est étudiant ça peut sembler inaccessible. Lors de la rentrée universitaire, Jean-Paul Dumeau le responsable du Hub-house de l’Université de Valenciennes nous a présenté le dispositif des mini-entreprises et là, ça été le déclic. Je me suis lancé !

L’Université encourage l’abonnement au Phénix scène nationale

Depuis 1998, un partenariat étroit lie les 2 éta-blissements. Le souci pour l’Université d’offrir à ses étudiants un accès le plus facile possible à la culture se traduit cette saison encore par sa participation financière aux abonnements souscrits par les étudiants.Ces derniers peuvent en effet bénéficier d’une prise en charge par l’Université de 15 e dès lors qu’ils s’engagent pour 3 spectacles mini-mum dans la saison. 30 e à partir de 6 spec-tacles choisis. Par ailleurs, ces mêmes étu-diants, bénéficient de la CARTE PHÉNIX pour 2 e seulement et des tarifs les plus bas toute la saison (de 9 à 22 e).

Comment le hubhouse vous a-t-il aidé dans vos démarches ?

Le Hubhouse apporte une aide méthodolo-gique, un réseau de contacts mais avant tout, il met en relation des étudiants de formations différentes qui ont les mêmes motivations et qui n’auraient sans doute jamais été amenés à se rencontrer sans ce type de projet.

Comment vous êtes-vous organisé pour mener de front vos études et « JOKLiN » ?

Nous avons fait des élections pour répartir le travail sur les postes clés (Président, respon-sable communication, responsable concep-tion, responsable logistique…). Chacun, en fonction de ses compétences a ainsi trouvé sa place au sein du groupe. Nous avons éta-bli un planning global avec nos échéances et nous faisions un point d’étape hebdomadaire

en nous réunissant au Hubhouse. C’était le moyen de prendre connaissance des avancées de chacun et d’échanger sur les prochaines phases. La méthode a bien fonctionné puisque tous les membres de l’équipe ont eu leur année d’études. J’ai pour ma part fini majeur de promo.

Pensez-vous que cette expérience va changer le regard des employeurs ?

J’en suis certain ! J’ai déjà eu un aperçu en envoyant mon CV pour des stages. Cela suscite un grand intérêt, les dirigeants me considèrent déjà comme opérationnel.

Que conseilleriez-vous aux étudiants qui hésitent à se lancer ?

De ne pas hésitez une seconde ! C’est une expérience très enrichissante humainement mais on découvre aussi beaucoup sur soi en un temps record !

Yassine Id Babou, étudiant en master 2 entrepreneuriat et management des PME à l’IAE de Valenciennes et Président de la mini-entreprise JOKLIN.

L’Université et le Phénix Un partenariat dans la durée

Une programmation qui éveille la curiosité

La programmation du phénix alterne têtes d’affiche reconnues et découvertes de talent. Ainsi, les cabarets de curiosités (cette année les 7 et 8 février puis du 9 au 11 avril 2014) s’inscrivent dans cette dynamique de croise-ment des arts, des disciplines. Ces temps forts de la programmation donnent à voir des formes rares, innovantes et toujours étonnantes.D’année en année, le nombre d’étudiants pré-sents lors de ces soirées s’accroît favorisant ainsi les échanges, les discussions avec les artistes.

Devenir étudiant-relaiAfin de tisser des liens dans la durée avec le monde étudiant, le Phénix a mis en place une

équipe d’« étudiants-relai ». Elle est constituée de personnalités passionnées de spectacle et convaincues de la nécessité de faire participer un maximum de leurs camarades aux manifes-tations proposées par le phénix.

Si vous souhaitez rejoindre cette équipe, n’hésitez pas à vous rapprocher de l’équipe de relations publiques du phénix.davenne@lephenix.fr

Novembre 201318

19Novembre 2013Novembre 201318

LaMih

BriLLaNT/BCaml : une plateforme d’outils libres pour la méthode B Samuel Colin, Dorian Petit dans Mise en oeuvre de la méthode B, Jean-Louis Boulanger (dir.) Paris : Hermès, 2013,

TeMPO

Service Orientation in holonic and Multi agent Manufacturing and robotics Theodor Borangiu, Andre Thomas, Damien Trentesaux (dir.) Springer, 2013

Publications

Novembre 2013

Pas de transport sans emballage ! Un événement éditorial aux Presses Universitaires de Valenciennes La restructuration des Presses Universi-taires de valenciennes porte ses fruits. Mise au goût du jour de la maquette des livres, nouveau diffuseur et distributeur, nouvelle collection « Transports et mobilité », notoriété accrue aussi, avec la contribution d’auteurs d’envergure internationale : en décembre sera ainsi publié un luxueux ouvrage de Denis Woronoff consacré à Une histoire de l’embal-lage du XVIII e siècle à nos jours.L’auteur, professeur émérite d’Histoire à Paris1-Sorbonne, est internationalement reconnu comme un grand spécialiste d’histoire écono-mique. À ce titre, il est un fin connaisseur de l’approche systémique de l’histoire des trans-ports. C’est dans cette perspective qu’il aborde dans ce livre, loin de la rigueur des chiffres et de l’aridité des descriptions techniques, un aspect totalement délaissé et pourtant si important de la circulation des marchandises. En étudiant le conditionnement de ce qui doit être expé-dié, ce livre cherche notamment à trouver les

CaLhiSTe

Lisières, landes, marais et friches : les usages de l’inculte de l’antiquité au XXe

siècle Corinne Beck, Fabrice Guizard

et Bernard Bodinier

Revue du Nord - Hors Série N°18, 2013

Université Charles de Gaulle - Lille 3

eaux de la vie. Pour une histoire de la biodiversité des cours d’eau Éd. Fabrice Guizard,

Corinne Beck, Jacques Heude

Revue du Nord - Hors Série collection

Art et Archéologie, n°19, 2013.

points de bascule où ce qui s’emballe doit aus-si « emballer » ! Par delà leur aspect concret et leur efficience, caisses, cartons, sachets et bou-teilles prennent souvent un poids - esthétique, symbolique voire idéologique - tout aussi impor-tant que l’enveloppe matérielle qui est la leur.Richement illustré grâce à l’apport d’une

iconographie puisée aux meilleurs sources, ce livre est appelé, à n’en pas en douter, à deve-nir la référence incontournable sur un sujet crucial, et pourtant curieusement délaissé.

www.pu-valenciennes.frContact : arnaud.huftier@univ-valenciennes.fr

Publications de nos enseignants-chercheurs

Ces ouvrages sont disponibles en Bibliothèque Universitaire.

DeviSU

La musique au mètre. Petit guide des musiques à l’usage des professionnelsWilly Yvart Villeneuve d’Ascq : Presses Universitaires du Septentrion, 2013.

fDeG

L’approche socio-économique des associations Laurent Gardin dans La gouvernance des associations, sociologie, économie, gestion, Christian Hoarau, Jean-Louis LavilleToulouse : édition érès, 2013,

iDP

L’Union européenne et l’idéal de la meilleure législation Stéphane de la Rosa, Fabienne Peraldi-Leneuf Paris : Pedone, 2013, iSTv/LaMav

Nombres complexes, fonctions rationnelles Georges Zafindratafa Toulouse : Cepadues, 2013,