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Professeur Jean-Paul Janssens: En Suisse, la BPCO concer- ne 2.5% des 30-39 ans et 8% des personnes âgées (70 ans ou plus). LES FLEAUX DU MONDE MODERNE PHOTO: HUG ALLERGIES ET BPCO UN SUPPLéMENT RéALISé PAR MEDIAPLANET NUMÉRO Allergie Explication de ces réactions exagérées. PHOTO : HUG Asthme allergique Quelles sont les dif- férentes approches thérapeutiques dis- ponibles. BPCO Une maladie pulmo- naire qu’il ne faut pas sous-estimé. Intolérence alimentaire Comment vit-on quand le monde n’est pas adapté à notre pathologie ? 1 Mai 2010 POUR IDENTIFIER L’ASTHME DE LA BPCO 3 CONSEILS UNILABS EN SUISSE, C’EST 900 COLLABORATEURS, 72 SCIENTIFIQUES ET 23 LABORATOIRES DE PROXIMITE unilabs.ch En réalisant chaque jour plus de 30’000 analyses médicales, nous sommes au service de la santé de tous. Votre laboratoire pour la Vie PUBLICITÉ

numéro et Bpcodoc.mediaplanet.com/all_projects/5009.pdf · Professeur Jean-Paul Janssens: En Suisse, la BPCO concer- ne 2.5% des 30-39 ans et 8% des personnes âgées (70 ans ou

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Professeur Jean-Paul Janssens: En Suisse, la BPCO concer-ne 2.5% des 30-39 ans et 8% des personnes âgées (70 ans ou plus).

LES FLEAUX DU MONDE MODERNE

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allergies et Bpco

Un sUpplément réalisé par mediaplanet

numéro

allergieExplication de ces réactions exagérées.photo : hUg

asthme allergiqueQuelles sont les dif-férentes approches thérapeutiques dis-ponibles.

BpCoune maladie pulmo-naire qu’il ne faut pas sous-estimé.

intolérence alimentaireComment vit-on quand le monde n’est pas adapté à notre pathologie ?

1Mai 2010

Pour IDEnTIFIEr

L’ASTHmE DE LA BPCo

3ConSEILS

UNILABS EN SUISSE, C’EST 900 COLLABORATEURS, 72 SCIENTIFIQUESET 23 LABORATOIRES DE PROXIMITE unilabs.ch

En réalisant chaque jour plus de 30’000 analyses médicales,nous sommes au service de la santé de tous.

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UNILABS ANNONCE 200x50 BAT 22-4-10:Mise en page 1 22/04/10 10:21 Page 1

puBlicité

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Si l’activité humaine est en très grande partie responsable de l’augmentation des allergies, l’Homme peut encore modifier certains paramètres pour améliorer cette situation. Le fait-il ?

Risk ManageMent, 2nd edition, apRil 2008

managing Director: n.nEditorial Director: Corinne MeierSub-editor: n.n

Project manager: n.nPhone: E-mail:

Distributed with: Financial times

Print: Ft-print

Contact mediaplanet: Phone: Fax: E-mail:

We make our readers succeed!

« les laboratoires aussi ont leur rôle à jouer dans cette lutte. »

Daniel marchettispécialiste en immunologie du laboratoire d’analyses médicales Unilabs

page 13

noUs Conseillons

allergies & BpCo1ère édition, mai 2010

managing Director : Fredrik ColfachEditorial Director : Corinne MeierSub-editor : Benjamin schwager

Project manager : ngandu kashamaPhone : +41 (0) 21 320 67 25E-mail :

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Distribué avec : l’illustréImpression : Ringier print Zofingen

Contact mediaplanet : philippe MaurerPhone : +41 (0) 21 320 67 30E-mail : [email protected]

l’objectif de Mediaplanet est d’amener de nouveaux clients à nos annonceurs en fournissant, aux lecteurs, un contenu mo-tivant et de haute qualité rédactionnelle.

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l’homme responsable, mais pas assez

le dernier siècle a vu une net-te augmentation du nom-bre des allergies, avec dans les années 1900, moins de 1% des Suisses souffrant de rhu-me des foins, contre 20% de nos jours. Les allergies ali-

mentaires concernent 4% des adultes et jusqu’à 10% des jeunes suisses, les al-lergies de peau environ 10%. On observe souvent un lien entre rhume des foins, allergies alimentaires et asthme. C’est la réactivité croisée et la « carrière allergi-que ».

A quoi devons-nous nous atten-dre demain ?

1 Les changements de la société com-me l’hygiène, le style modern de vie

ou la pollution sont des principales cau-ses de cette explosion des allergies. La pollution de l’air induit un stress chez les végétaux qui produisent des pollens plus allergènes. Le stress de nos contem-porains les rend plus sensibles à ces élé-ments. Notre hygiène de vie doit égale-

«nous avons éliminé la plupart des parasites intestinaux, et notre sys-tème immu-nitaire doit maintenant combattre pollens et nutriments.»

ment retenir toute notre attention. Le docteur Georg Schäppi, directeur de l’or-ganisation aha ! (Centre Suisse pour l’al-lergie, la peau et l’asthme) rappelle que « nous avons éliminé la plupart des parasi-tes intestinaux, et notre système immu-nitaire doit maintenant combattre pol-lens et nutriments ». Le climat change et favorise le développement de nouveaux allergènes comme l’ambroisie. Pour le docteur Schäppi, « il faut désormais s’at-taquer aux conditions favorisant leur dé-veloppement - pollution de l’air, condi-tions de ventilation intérieure, etc…

La mission de aha !

2 L’être humain a besoin d’assistance pour changer, et il peut compter sur

aha !. Ce centre de compétences en ma-tière d’allergie collabore avec médecins et experts pour proposer aux personnes souffrant d’allergies, aux entreprises et aux autorités des informations, des conseils et des formations dans un contexte de prévention et de campagnes d’informations..

Dr Georg Schäppi, directeur de l’organisation aha !

Un supplément réalisé par mediaplanet2 · inspiration

ALLErGIES Les beaux jours n’arrivent jamais seuls… les allergè-nes les accompagnent Photo: Name SurName

Allergies p. 4Un phénomène complexe

maladie du siècle p. 10BpCo la bronchite du fumeur

Alerte au gluten p. 14Vivre avec son intolérance

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Le 29 mai 2010 sera entièrement placé sous le signe de la solida-rité avec les personnes touchées par le cancer et leurs proches. Des milliers de personnes sont invitées à se mettre en marche avec leurs familles, amis et connaissances, sur la route, les sentiers pédestres et les rails en direction de la Place fédérale à Berne.Par Andrea Fischer

Si toutes celles et tous ceux qui ont déjà été confrontés au cancer, personnellement ou à tra-vers leurs proches et connaissances, descendaient dans la rue le 29 mai, c’est quasi toute la Suisse qui s’y retrouverait. Il n’y aura pas autant de participants, mais plus ils seront nom-breux à cette journée de solidarité, plus il apparaîtra de manière saisissante aux personnes touchées et à toutes les autres à quel point le cancer concerne vraiment tout le monde. Dé-montrez vous aussi votre solidarité! Prenez le chemin de l’un des sentiers pédestres régio-naux sur 15 à 20 kilomètres (lieux de départ des ligues cantonales sur la liste ci-contre) et rendez-vous ensuite en train à Berne, pour participer au grand événement de solidarité de la Ligue contre le cancer.

Là vous attendra un programme de festivités variées sous le patronage de la présidente de la Confédération Do-ris Leuthard. Toutes celles et tous ceux qui le désirent pourront aussi épingler leurs

voeux et espoirs sur un grand mur d’affichage. Simultanément, la toute nouvelle Coalition des patients siègera au Kursaal (lire en page 23) et remettra officiellement ses revendica-tions aux responsables de la santé publique. Plus les gens se mobiliseront, plus émouvante sera l’action de solidarité – qui pourra ainsi faire bouger les choses.

Pour participer:Inscription sur [email protected] ou tél. 031 389 93 32. Vous trouverez de plus amples informations sur www.liguecancer.ch et dans le dépliant joint à ce cahier.

Avec l’aimable soutien de Credit Suisse, Coop et les CFF – entres autres.

Info

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ess

LES PARCOURSLieux de départ ParcoursBE - Bienne Bienne – LyssBE - Berthoud Berthoud – SchönbühlBE - Langnau i.E. Langnau – KonolfingenBE - Schwarzenburg S chwarzenburg – NiederscherliBE - Thoune Thoune – KiesenBS - Bâle Bâle – LiestalFR - Fribourg Fribourg – SchmittenFR - Morat Morat – LaupenGL - Glaris Glaris – NiederurnenGR - Churwalden Churwalden – CoireGR - Ilanz Ilanz – VersamGR - Landquart Landquart – CoireGR - Tamins Tamins – CoireJU - Courfaivre Courfaivre – DelsbergNE - Neuchâtel Neuchâtel – Marin – EpagnierSG - Saint-Gall Saint-Gall – GossauSO - Soleure Soleure – Lohn – L üterkofenSZ - Einsiedeln Einsiedeln Parcours en boucleTG - Kreuzlingen Kreuzlingen – MärstettenTG - Märstetten Märstetten – MünchwilenTG - Münchwilen Münchwilen – FischingenTG - Fischingen Fischingen - StegVS - Sion Sion – Saint-LéonardLU - Entlebuch Entlebuch – SchüpfheimZH - Dietikon Dietikon – Zurich Musée nationalZH - Langnau Langnau – Uetliberg StationZH - Meilen Meilen – Zurich RehalpZH - Regensdorf Regensdorf – Zurich BucheggplatzZH - Wallisellen Wallisellen – Zurich Allmend Fluntern

En marche contre le cancer

Notre solidarité est indispensable

Programme sur la Place fédérale:15 h 30 – 19 h 00 Jeux et mouvement pour les enfants15 h 30 – 16 h 30 Shirley Grimes & The Insiders17 h 30 – 18 h 30 Hanery Amman19 h 30 – 21 h 00 Swiss Jazz Orchestra & Friends(Polo Hofer, Sina, Heidi Happy, Ritschi, Schmidi Schmidhauser, Hendrix Ackle, Noel McCalla)21 h 30 – 23 h 00 Philipp Fankhauser and Margie Evans (USA)23 h 00 – 24 h 00 Chill-out Sounds(Sous réserve de changements de programme)

«Dansmonentourage,troisper-sonnessontmortesducancerdespoumons.Celam’abeaucouptou-ché.Jevaisparticiperàlamarchedesolidaritépourmontrerauxmaladesducancerqu’ilsnesontpasseuls.»

Stefan Gubser, acteur

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Le nombre d’allergies augmente, avec une fréquence qui a doublé au cours des 20 dernières années. Environ 20% de la population des pays industriali-sés présente une allergie, qu’elle soit respiratoire, alimentaire… Potentiel-lement, nous pouvons devenir allergi-ques à tout ! Mais pourquoi, comment, est-ce une fatalité ?

L’allergie, un phénomène complexeL’allergie désigne une réaction inap-propriée du système immunitai-re à une substance qu’il devrait par ailleurs tolérer (par exemple un ali-ment, un pollen, des poils d’animaux). Quand un allergène rencontre l’orga-nisme, le système immunitaire provo-que donc une inflammation, par exem-ple un rhume, provoquant des symptô-mes typiques.

Un premier contact avec l’allergè-ne induit la production d’anticorps, les immunoglobulines de type E (IgE), puis une exposition ultérieure va dé-clencher la réaction allergique : les anticorps vont réagir avec les IgE à la surface de certaines cellules du sys-tème immunitaire, les mastocytes, qui vont, en réponse, libérer des mé-

diateurs comme l’histamine, déclen-chant la réaction allergique. Sans que l’on sache pourquoi, cette réaction im-munitaire inadaptée apparaît à n’im-porte quel moment de la vie : manifes-tations cutanées, respiratoires, digesti-ves, ou, dans des cas extrêmes, œdème de Quincke ou choc anaphylactique.

réactions croiséesIl s’agit de manifestations d’allergie vis-à-vis d’allergènes différents, sans sensibilisation préalable à chacun de ces allergènes. Outre les allergies croi-sées aliment-aliment, pollen-pollen, il en existe entre aliments et pollens. 70% des sujets allergiques aux pollens d’ar-bres présentent des réactions croisées avec des aliments. Le patient se sensi-bilise dans un premier temps à un pol-len (rhume des foins) puis réagit à un aliment contenant des séquences de protéines proches de ce pollen. L’exem-ple typique est le patient avec une al-lergie au pollen de bouleau et, par la suite, des démangeaisons au niveau de la bouche lorsqu’il mange des pommes crues.

Mais il en existe de plus insolites comme l’allergie croisée acariens-es-cargots-crevettes. Des sensibilisations

aux escargots concernent par exemple 8 à 17% des patients sensibilisés aux acariens. Le syndrome œufs-oiseau ca-ractérise pour sa part l’allergie alimen-taire de certains sujets aux œufs après une exposition de plusieurs semaines ou mois aux antigènes aviaires. Enfin, il existe aussi des allergies croisées ali-ments-latex !

Intolérance alimentaire ou allergie ?Une réaction secondaire à un aliment est souvent assimilée à une allergie alimentaire. C’est inexact. L’allergie alimentaire est une forme spécifique d’intolérance alimentaire activant le système immunitaire (libération d’histamine), alors qu’une intoléran-ce alimentaire implique le métabolis-me (déficit enzymatique). La personne qui réagit à un aliment avec un méca-nisme qui engage le système immuni-taire présente une allergie. La person-ne montrant un problème de digestion avec l’aliment, par exemple une intolé-rance au lactose (sucre du lait) présen-te une vraie intolérance.

une réaction immunitaire exagérée

«l’allergie ali-mentaire est une forme spécifique d’intolérance alimentaire activant le système immunitaire (libération d’histami-ne).»Dr P.-A. Bart, PD & mEr, méde-cin-adjoint, Service d’immunologie et d’allergie CHuV

Jean-Luc Ridet

[email protected]

Un supplément réalisé par mediaplanet4 · inspiration

Question: Les allergies sont en pleine recrudescence, de quelles armes disposons-nous ? réponse: Mieux connaître, c’est mieux guérir. Sensibilisation, désensi-bilisation et patience indispensables pour venir à bout de ce fléau.

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Conseils

La priorité ■■ est de consulter un al-lergologue pour identifier l’aller-gène. Un bon dia-gnostic, basé sur l’anamnèse et des tests de sensibili-sation cutanés, est nécessaire pour cette identifica-tion.

L’éviction ■■ de l’allergène s’ob-tient par élimina-tion ou par dé-sensibilisation. l’efficacité d’une désensibilisation est en général su-périeure à 60%.

Les médica-■■

ments traitent les symptômes de l’al-lergie mais pas sa cause. ayez sous la main adrénaline, antihistaminiques et corticoïdes se-lon la sévérité de votre allergie.

Des simples ■■

gestes : éviter moquettes, tapis et rideaux, faire le ménage fréquem-ment, ne pas se frotter les yeux, éviter les animaux domestiques, éli-miner le tabagis-me de son envi-ronnement.

inspiration · 5

ImmunoLoGIE1. Dr Philippe Eigenmann, médecin responsable de l’unité d’allergologie enfant & adulte HuG2. Pollens vu au microscopePhoto: iStockPhoto

puBlicité

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Proximité avec vos médecinsMeditest Switzerland Pte Ltd – Singapore – Diagnostic Services – Clinical Trials

Meditest Geneva SA – Switzerland – Diagnostic Services – Clinical Trials – Working towards CAPwww.meditest.ch

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ASTHmEDifférents allergènes peuvent déclencher une irritation des voies aériennes.Photo: iStockPhoto

asthme allergique, de quoi s’agit-il ?

432

nE PAS FumEr !

1ConSEILS

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Un supplément réalisé par mediaplanet inspiration · 7

Les statistiques montrent que ■■quatre enfants asthmatiques sur cinq et une majorité des adultes concernés présentent un tel asth-me allergique.

Au stade débutant, ces crises d’asthme dues à des allergènes ne surviennent que lorsque les agents déclenchants sont effec-tivement présents. Ces agents dé-clenchants ne pouvant bien sou-vent pas être évités, la maladie évolue vers l’asthme chronique. À ce stade, les voies aériennes sont constamment affectées, même en l’absence des substances déclen-chant l’allergie. L’asthme allergi-que est souvent associé au rhume des foins et à l’atopie cutanée.

une réaction erronée du système immunitaireLe système immunitaire vous protège contre la survenue de maladies. Il est ainsi en mesure d’identifier des substances noci-ves pour l’organisme et de les ren-dre inoffensives. En cas d’allergie, votre corps se met soudain à com-battre, pour des raisons encore in-connues, des substances qui sont en fait inoffensives – votre sys-tème immunitaire les considère cependant comme dangereuses. De telles substances considérées comme étrangères par le système immunitaire sont appelées des allergènes.

Facteurs déclenchants potentiels d’un asthme allergique• Pollens• Acariens• Poussières de maison• Poils et squames d’animaux• Substances du monde du travail

(farine pour les boulangers, mé-taux, colorants, etc.)

• Aliments• Moisissures

Quatre approches théra-peutiques auxquelles on peut faire appel en cas d’asthme allergique sont décrites ci-dessous.

Traitement antiasthmati-que général

Les médicaments bronchodila-tateurs et les agents anti-inflam-matoires soulagent les symptô-mes de l’asthme tels que la dé-tresse respiratoire, la toux et agis-sent sur la respiration haletante.

Immunothérapie spécifiqueLes causes de l’asthme allergique peuvent être traitées par immu-nothérapie spécifique (désensi-

bilisation). La solution thérapeu-tique est injectée ou prise sous la langue.

Traitement anti-IgELes patients dont l’asthme aller-gique sévère ne parvient pas à être contrôlé par des bronchodi-latateurs ou par des anti-inflam-matoires peuvent tirer bénéfice d’un traitement anti-IgE. En per-mettant de réduire l’intensité de

la réaction inflammatoire chez les patients, ce concept thérapeu-tique entraîne ainsi une dimi-nution de la fréquence des crises d’asthme.

Traitement immunosuppresseurLes immunosuppresseurs peu-vent être utilisés, à titre de médi-caments permettant d’épargner les corticostéroïdes, lorsqu’on est en présence d’un asthme bron-chique difficile à traiter.

Anticorps anti-IgEPour les patients atteints d’asth-me allergique sévère, souffrant de crises graves malgré de fortes doses de corticostéroïdes inhalés et malgré un traitement par les bêta-2-sympathomimétiques à action prolongée, il existe depuis peu une nouvelle option théra-peutique : l’administration d’an-ticorps anti-IgE.

L’immunoglobuline E (IgE) est une molécule clé du déclenche-ment des réactions allergiques. Lors d’un contact avec un allergè-ne, des anticorps de la classe des IgE sont produits et se lient aux mastocytes. Lorsque l’organisme entre de nouveau en contact avec le même allergène, celui-ci se dé-pose sur deux molécules d’IgE voisines présentes sur le masto-cyte et s’y lie. Le mastocyte ré-pond en sécrétant de l’histami-ne et d’autres médiateurs de l’in-flammation, ce qui entraîne des symptômes allergiques de type toux et/ou détresse respiratoire sévère.

Il est possible d’empêcher ces réactions allergiques par admi-nistration d’anticorps anti-IgE. Ces anticorps occupent le site de liaison au récepteur sur les IgE et empêchent ainsi les IgE de s’ar-rimer aux mastocytes. En consé-quence, la libération de substan-ces de l’inflammation n’a pas lieu. Les anticorps anti-IgE et les IgE forment un complexe solide, stable et si petit qu’il est éliminé sans problème.

Red

[email protected]

Que l’asthme soit allergique ou ■■

non, l’objectif visé par les médecins avec le traitement médicamenteux est double : - dilater les bronches ; - faire cesser les modifications inflam-matoires affectant les bronches du sujet.

on distingue les médicaments ■■

qui apportent un soulagement rapide (en anglais reliever), qu’on administre en cas de crise d’asthme aiguë pour atté-nuer les symptômes. les plus impor-tants sont les bêta-2-sympathomimé-tiques.

Les médicaments de fond ou ■■

d’entretien (en anglais controller) n’agissent pas aussi rapidement mais sont extrêmement importants car ils lut-

tent contre l’inflammation de la muqueu-se bronchique, préviennent les lésions à long terme (par exemple destruction de la couche muqueuse supérieure) et di-latent à long terme les bronches. pour le traitement de fond, on utilise en particu-lier les médicaments suivants : - les corticostéroïdes (« cortisone ») - les bêta-2-sympathomimétiques à ac-tion prolongée - la théophylline - les antileucotriènes

D’autres options thérapeutiques ■■

spécifiques peuvent être appliquées au traitement de l’asthme allergique : l’im-munothérapie spécifique et l’administra-tion d’anticorps anti-ige ou l’utilisation d’immunosuppresseurs

Faits

Thérapie antiasthmatique générale

THérAPIE Quatre approches thérapeutiques auxquelles on peut faire appel en cas d’asthme allergique Photo: iStockPhoto

Chez une très grande majorité des asthmatiques c’est une allergie qui est à l’origine de l’inflammation des poumons (resp. de la maladie pulmonaire). Cela signifie, en d’autres termes, que différents allergènes peuvent déclencher une irritation des voies aériennes.

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Un supplément réalisé par mediaplanet8 · news

La broncho-pneumopathie ■■chronique obstructive ou BPCO est une maladie du poumon et des bronches causant une limitation du passage de l’air. En Suisse, la BPCO concerne 2.5% des 30-39 ans et 8% des personnes âgées (70 ans ou plus). Probablement davantage vu le nombre de cas asymptomati-ques. Selon l’Organisation Mondia-le de la Santé, 210 millions de per-sonnes dans le monde souffrent de BPCO. En 2005, plus de 3 millions de patients sont décédés de BPCO, soit 5% de la mortalité mondiale.

Suis-je à risque ?Le tabac est responsable de 90% des cas de BPCO. Les quelques 10% restants sont associées à des ma-ladies professionnelles, en par-ticulier dans le domaine agrico-

le, qui présentent un danger par l’exposition aux substances or-ganiques provenant de micro-or-ganismes vivant dans le foin, etc. Des maladies génétiques, comme le déficit en alpha-1-antitrypsine, créent une prédisposition à cer-taines formes de BPCO, mais n’ex-pliquent qu’un faible pourcenta-ge des cas.Les décès par BPCO pourraient augmenter de plus de 30% dans les 10 prochaines années si des mesures ne sont pas prises pour

réduire les facteurs de risque, en particulier le tabagisme.

Les symptômes…La toux chronique et l’essouffle-ment sont les maîtres symptô-mes, avec expectorations, essouf-flement à l’effort puis au repos. La possibilité d’infections bronchi-ques fréquentes existe. Quand les symptômes apparaissent, la ma-ladie a évolué depuis des années et la première consultation s’effec-tue avec souvent une réduction de 50% de la capacité pulmonaire. Le dépistage par tests fonctionnels (spirométrie) permet de détec-ter la maladie avant qu’elle ne soit symptomatique.

Que faire en cas de BPCo ?Il n’y a actuellement pas de traite-

ment et stopper la progression de la maladie ne signifie pas restituer un poumon normal, d’où l’intérêt d’un dépistage précoce. Le réen-traînement à l’effort (réhabilita-tion respiratoire) permet d’amé-liorer la qualité de vie, et des mé-dicaments comme les broncho-di-latateurs offrent un soulagement partiel, sans toutefois modifier le décours de la maladie. Des formes de BPCO (emphysème) se voient proposer des approches chirurgi-cales pour éliminer les parties abî-mées du poumon. A un stade avan-cé, l’oxygène à domicile est néces-saire, la transplantation pulmo-naire restant une option ultime chez les moins de 65 ans.

Question: La BPCO, une maladie respiratoire insidieuse des pays industrialisés ? réponse: En partie, avec toutefois la possibilité de conserver une capacité respiratoire suffisante.

Professeur Jean-Paul Janssens,responsable du Centre antituber-culeux du service de pneumologie hCUg.

Jean-Luc Ridet

[email protected]

puBlicité

BPCO, UNE DétRESSE RESPiRAtOiRE

Immunothérapie.Prévention des infections récidivantes du système respiratoire et de la bronchite chronique.

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Un supplément réalisé par mediaplanet news · 9

puBlicité

TrAITEmEnTDes formes de BPCo se voient proposer des approches chirurgicales.Photo: hug

ConSuLTEr un mEDECIn

2ConSEILS

La véritable immunostimulation qui protège des infections respiratoires

Veuillez lire la notice d’emballage

Conseils

Consultez un ■■

médecin pour un examen spiromé-trique de dépista-ge si vous fumez, êtes âgés entre 40 et 45 ans.

Consultez en ■■

cas d’essouffle-ment progressif, de toux persistan-te. evitez l’automé-dication, notam-ment avec des an-titussifs.

Evitez ■■ le taba-gisme.

Pratiquez un ■■

exercice phy-sique régulier et adapté (program-me de réhabilita-tion respiratoire).

En cas de ma-■■

ladie pulmonaire avérée ou de défi-cit immun, les vac-cinations antigrip-pales et anti-pneu-mococcique sont recommandées.

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la bronchite du fumeur (Bpco), maladie du siècleLa Suisse compte jusqu’à 400 000 personnes souf-frant de ce que l’on appel-le la bronchite du fumeur. Si en 1990 cette maladie n’occupait que la sixiè-me place dans les statis-tiques relatives aux cau-ses de décès, aujourd’hui, seulement 20 ans plus tard, elle occupe la qua-trième place et d’après les experts, en 2020 déjà, la bronchite du fumeur sera la deuxième cause de dé-cès, juste derrière les ma-ladies cardiaques et cir-culatoires.

Le terme médical utilisé pour la bronchite du fumeur est la BPCO, abréviation de Broncho-Pneu-mopathie Chronique Obstructi-ve, une maladie caractérisée par la dyspnée, la toux et l’expecto-ration. Sa cause principale : le ta-bagisme. Dans moins de 10 % des cas, d’autres facteurs en sont à l’origine : prédispositions héré-ditaires, inhalation de substan-ces nuisibles pour les poumons dans le cadre du travail ou in-fections à répétition des voies respiratoires et faible poids de naissance. Fumer était aupara-vant un vice plutôt masculin, mais les femmes ont désormais rattrapé leur retard. En consé-quence, la BPCO augmente tou-jours massivement, et conduit à des dommages encore plus gra-ves, puisque les poumons fémi-nins réagissent de façon nette-ment plus sensible que les pou-mons de l’autre sexe. Même si l’homme dépasse la femme bien volontiers, force est de constater que chaque fumeur ou fumeu-se a les mêmes chances de déve-lopper la bronchite du fumeur, peu importe depuis combien de temps la dernière cigarette a été consommée.

La mesure la plus importan-te et la plus « simple » pour évi-ter que cette maladie ne progres-

se est d’arrêter de fumer. Les fu-meurs peuvent bénéficier de différentes aides ainsi que d’of-fres de la part des différentes « Ligues Pulmonaires Cantonales » en Suisse pour arrêter.

on confond souvent l’asthme et la BPCoLa BPCO a toujours comme signe clinique d’origine une inflam-

mation chronique. Si l’on souffre d’une BPCO, le rétrécissement progressif des voies respiratoi-res est causé par la contraction de la musculature bronchique, le gonflement de la muqueuse des bronches, et une augmen-tation de la sécrétion de mucus. Résultat : la fonction pulmonai-re est limitée. A différentes ma-ladies, différentes thérapies. Si

pour l’asthme, on traite en pre-mier lieu l’inflammation, en cas de BPCO on soigne le rétrécisse-ment des voies respiratoires avec un bronchodilatateur à efficaci-té longue durée. Des études mon-trent qu’un diagnostic et une thérapie aussi précoces que pos-sible en favorisent le pronostic. Mais attention, car la BPCO peut être facilement confondue avec un asthme. Par conséquent, il est nécessaire qu’un médecin réali-se un diagnostic précis grâce à une série d’examens de la fonc-tion pulmonaire (spirométrie).

Sans thérapie, la BPCO conduit à une forte diminution de la qua-lité de vie, à des hospitalisations, à la dépendance fonctionnelle jusqu’au décès. Par conséquent, chaque fumeur et ex-fumeur de-vrait être encouragé à consulter dès que possible son médecin de famille, pour tester ses fonctions pulmonaires.

réAGIr VITE Des études montrent qu’un diagnostic et une thérapie aussi précoces que possible favorisent le pronostic. Photo: iStockPhoto

Red

[email protected]

Un supplément réalisé par mediaplanet10 · news

Faits

Pour tous les fumeurs,■■ mais également pour les ex-fumeurs il est important de connaître sa propre fonction pulmonaire.

Plus la durée et la fréquence ■■

à laquelle nous avons fumé sont im-portantes, plus nous avons de pro-babilités de développer une bronchi-te du fumeur ou BpCo.

Par conséquent,■■ il est tout aussi important pour les ex-fumeurs que pour les fumeurs de faire un test de la fonction pulmonaire chez un mé-decin.

C’est le seul moyen ■■ de dia-gnostiquer si vos poumons sont at-teints et, le cas échéant, dans quelle mesure.

Plus tôt une thérapie spécifi-■■

que de la BCpo peut être entamée, plus on a de chances de pouvoir frei-ner la maladie.

! Plus d’information sur le net:

www.liguepulmonaire.chwww.goldcopd.com

Fumeurs et ex-fumeurs : attention !

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puBlicité

EVoLuTIon D’un Poumon1. Poumon sain2. Poumon malade3. radio pulmonairePhoto: DreamStime

Dans la cavité thoracique, à gauche et à droite, se trou-

vent, bien protégés, les pou-mons; ils sont séparés par le cœur et les organes du médias-tin. Les poumons sont des orga-nes souples, spongieux et exten-sibles. Ils mesurent environ 26 cm de hauteur et 15 cm de dia-mètre. Leur volume s’élève à 1600 cm3, le poumon droit étant plus gros que le gauche.

PoumonS

organes respiratoires

tipps

1 2

Un supplément réalisé par mediaplanet news · 11

FAIrE un EXAmEn SPIro-

mETrIQuE

3ConSEILS

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Un supplément réalisé par mediaplanet12 · news

Question:■■ pourquoi le ta-bagisme survit-il alors qu’il tue autant ?

réponse:■■ peu de réponses. la situation est très complexe et dramatique. mais il faut conti-nuer à soutenir la prévention

La fumée résultant de la combus-tion du tabac comporte plus de 5300 substances toxiques, dont 50 reconnues cancérigènes par le Comité International de Recher-che sur le Cancer. Nicotine, pro-duits irritants de la fumée, gou-drons et monoxyde de carbone ont des conséquences énormes sur la santé (sphères cardiovasculaire et respiratoire). Le tabagisme est un facteur aggravant de l’asthme et facilite de développement des al-lergies.

Les maladies liées au tabagismePlus de 30% des décès par le can-cer peuvent être évités, puisque le tabac en constitue le facteur de risque majeur. Selon l’OMS, le can-cer est la première cause de mor-talité au monde avec 7.4 millions de décès, soit 13% du total des dé-cès, pour 2004. Des prévisions par-lent de 12 millions de morts en 2030. Effrayant. Le cancer du pou-mon fait partie des pires cancers, tuant 1.3 million de personnes par an. Le tabac est aussi la cau-se d’au moins 25 pathologies, no-tamment d’autres cancers et la BPCO. Le nombre de décès induits par le tabagisme dépassera les 10 millions/an d’ici 2020 (10 fois plus que l’alcoolisme). En France, 40% des décès liés au tabac sont dus au

cancer du poumon et 20-60% à la BPCO.

La prévention contre le tabagismeEnviron 60% des fumeurs souhai-teraient arrêter. Priorité donc à la prévention et à l’accompagne-ment. L’OMS a opté pour son éradi-cation complète, comme pour une épidémie. L’option visant à en mo-dérer la consommation, en évitant la dépendance, est actuellement combattue. Au cours des derniè-res années, un nombre croissant de pays a adopté l’interdiction de fumer dans les lieux publiques, en 2008 en France, cette année en Suisse. Aux Etats-Unis, où la chas-se au fumeur est ouverte, la pro-portion a diminué de moitié de-puis 1965.

Jean-Luc [email protected]

Quand la vie part en fumée…

Le tabac tue■■ 1 personne toutes les 8 secondes ! le tabagisme est la première cause de décès au monde (oMs). pourtant, selon les pays, 20 et 35% de la population fume.

Le fumeur■■ moyen consacre envi-ron 200 chf par mois au budget ciga-rettes, soit 2400 chf par année ! Cer-tains fumeurs pauvres sacrifient nour-riture, protection santé et épargne pour pouvoir fumer.

60% des fumeurs■■ souhaiteraient arrêter.

Faits

! Plus d’information sur le net:

www.at-suisse.chwww.cipretvaud.ch

TABAGISmEPlus de 30% des décès par le cancer peuvent être évités, puisque le tabac en constitue le facteur de risque majeur. Photo: Name SurName

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Lorsqu’un patient souffre d’une allergie, il est tout naturel qu’il se rende chez son médecin traitant ou chez un allergologue. Ceux-ci, grâce à leurs expériences, décèle-ront pour la plupart du temps l’al-lergène responsable de cette affec-tion. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’af-finer l’origine du trouble, il n’est pas rare que le praticien envoie un échantillon de sang à un labora-toire spécialisé qui sera à même de donner un résultat plus précis. En

effet jusqu’à 8 à 9% des demandes reçues par ces spécialistes concer-nent l’investigation des phénomè-nes allergiques. Daniel Marchetti, spécialiste en immunologie d’un laboratoire d’analyses médicales, signale une récente étude clini-que qui fait état d’un nombre de patients allergiques moins impor-tant lorsque ceux-ci sont natifs de la campagne que les habitants des villes. De même il se plaît à signa-ler que ces affections ont tendance à diminuer avec l’âge des malades.

Pollens et alimentsPlusieurs études ont montré que les patients allergiques aux pol-lens ont jusqu’à 3 fois plus d’aller-gies alimentaires que la popula-tion générale. Ainsi une person-ne allergique au bouleau risque fort d’être aussi sensible à l’abri-cot, l’amande, la pêche, la carotte, la pomme, la noix, le kiwi ou en-

core la cerise. On parlera alors d’al-lergies croisées qui sont d’autant plus fréquentes que les espèces sont proches. Ainsi un enfant al-lergique aux poils de chat a tou-tes les chances d’être aussi aller-gique en présence des lions du cir-que. L’allergie alimentaire est plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte. Dans 75% des cas elle ap-paraît avant l’âge de 15 ans. Le si-gne le plus habituel est la poussée d’eczéma. Mais d’autres peuvent apparaître comme un prurit des lè-vres et de la bouche, un œdème la-bial, une sensation de picotement vélopalatin dès l’ingestion du fruit ou du légume cru. Si l’ingestion de l’aliment se poursuit, on peut ob-server des symptômes plus sévè-res: conjonctivite, rhinite, asthme (9% des cas), œdème laryngé, ana-phylaxie (5% des cas). Les associa-tions les plus fréquemment dé-crites sont: l’allergie au pollen de

bouleau et à certains fruits et légu-mes, l’allergie aux pollens de com-posées (armoise, ambroisie) et au céleri ou aux épices, l’allergie aux pollens de graminées et à la toma-te ou pomme de terre ou poivron. Mais on trouve aussi des allergies croisées acariens, escargots et cre-vettes ou l’allergie à la viande de porc consécutive à une sensibili-sation aux poils de chat!

Tests cutanéLa sensibilisation croisée est confirmée par les tests cutanés et/ou par les tests plasmatiques - présence d’immunoglobulines E spécifiques. Des résultats positifs pour des allergènes pouvant en-traîner des réactions croisées doi-vent conduire à un complément d’exploration allergologique.

DAnIEL mArCHETTI, spécialiste en immunolo-gie du laboratoire d’analyses médicales unilabsPhoto: Name SurName

Question:■■ avec le prin-temps, le cortège des allergies revient en force. mais qu’est-ce qu’une allergie?

réponse:■■ C’est une réac-tion anormale et spécifique de l’organisme au contact d’une substance étrangère, appelée allergène.

allergies croisées, comment les détecter ?

laBoRatoiRe

Un supplément réalisé par mediaplanet news · 13

Jean-cLaude [email protected]

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lLe gluten est une masse pro-téique élastique et visqueu-se qui se trouve dans les cé-réales, principalement dans le blé, l’orge et le seigle et il y en a dans de nombreux ali-ments cuisinés! Une frac-

tion de celui-ci (la gliadine pour le blé, l’hordéine pour l’orge, la sécaline pour le seigle) provoque un syndrome de ma-labsorption dû à une atrophie totale de la muqueuse des villosités intestina-les. Le mécanisme d’action pathogène est inconnu, il ferait intervenir un mé-canisme immuno-allergique évoluant sur un fond d’immunoréactivité parti-culière, liée à des facteurs génétiques.

Diagnostic difficileAlain Giffard, membre du comité de l’Association romande de la coeliakie, directeur d’Alternis Sàrl et responsable des produits vendu sur un site spécia-lisé, est atteint de cette affection depuis son plus jeune âge. Il regrette les 30 ans de «divagations médicales» passés à se

alerte au gluten!

La maladie cœliaque, couramment appelée intolérance ou entéropathie au gluten, est une maladie chronique qui empêche l’absorption des nutri-ments, des vitamines et des minéraux par l’intestin.

Coeliakie

«grâce à un régime strict sans gluten je revis : fini la fatigue, les troubles d’humeur, les pro-blèmes di-gestifs, les aphtes…

Alain Giffarddirecteur alter-nis sàrl

faire traiter pour une maladie psycho-somatique alors qu’après un test san-guin et une gastroscopie, le diagnostic est enfin tombé.

«C’est en revenant exténué de Barce-lone où un ami m’avait proposé sa vil-la pour m’y reposer que j’ai une nième fois consulté mon généraliste. Une ex-trême carence en fer l’a alors mis sur la piste du gluten. Depuis grâce à un régi-me strict sans gluten je revis : fini la fa-tigue, les troubles d’humeur, les problè-mes digestifs, les aphtes…» précise ce courageux manager.

Au restaurantA la question de savoir quelles sont les plus grandes difficultés dans la vie d’un intolérant au gluten, Alain Giffard se plaît à raconter l’aventure qu’il a vécue: «Manger dans un restaurant tient de la roulette russe! J’ai toujours eu peur des contaminations croisées. Il suffit en ef-fet que le cuisinier utilise la même pas-soire pour les pâtes que pour mes ali-ments et déjà les premiers symptômes

apparaissent. Je me souviens de m’être contenté d’une assiette de viande sé-chée dans un restaurant de Fribourg. Alors que j’étais en train d’engloutir ces délices des Grisons, mon épouse me fait remarquer qu’il y a des miettes parmi la viande en question. En parlant avec le cuisinier, il m’avoue avoir coupé le pain et la viande avec la même machine. Pour un cœliaque, c’est une situation qui devient tout de suite synonyme de catastrophe!».

TraitementSi dans les formes graves de cette pa-thologie, les corticoïdes apportent quel-ques soulagements, la vitamine B12, l’acide folique et le fer sont parfois pres-crits en début de traitement. Malheu-reusement il n’existe actuellement pas d’autres moyens que le régime sans glu-ten, prescrit à vie, qui apporte un soula-gement aux personnes atteintes.

Un supplément réalisé par mediaplanet14 · expérienCe personnelle

Jean-cLaude [email protected]

Le gluten est un mélange d’une série de différentes pro-

téines classifiées dans deux grou-pes, les prolamines et les glutélines. La protéine principale de prolami-ne, gliadine, semble être le problè-me majeur dans la maladie cœlia-que ou l’intolérance au gluten ; des anticorps de gliadine sont commu-nément trouvés dans les comple-xes immunitaires associé à cette maladie.

GLuTEn

Qu’est-ce que le gluten ?

tips

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l’importance de notre environnement

Question:■■ de plus en plus nombreuses, de plus en plus sévères... pourquoi de si vilai-nes allergies?

réponse:■■ la qualité de l’environnement y est pour beaucoup. et nous y pouvons quelque chose!

Ces deux dernières décades ont quasiment vu le doublement du nombre des sujets allergiques. La dualité entre pollution et quali-té de l’environnement en est une des causes principales.

L’environnement domes-tique…Nous passons plus de 70% de no-tre temps à l’intérieur où la pol-lution est bien supérieure qu’à l’extérieur! Et cet environne-ment domestique, nous le créons en partie et avons donc les cartes en main pour le modifier. L’en-fant de deux parents allergiques a 80% de chances de le devenir lui-même, bien que 15% des al-lergiques n’aient aucun antécé-dent familial. La rhinite allergi-que (rhume des foins) se rencon-tre chez des sujets de 2 à 75 ans. Notre environnement est assu-rément impliqué. Bien qu’expo-sés chaque jour à des substan-ces chimiques et à une pollution invisible, nous continuons de transformer notre habitat en lieu aseptisé. Ainsi, nous développons une allergie au monde environ-nant. Selon l’hypothèse hygié-niste, vivre dans un environne-ment domestique aseptisé expli-que cette recrudescence des cas d’allergies au cours des dernières décennies. En effet, chez le jeune, virus et bactéries permettraient une saine maturation du systè-me immunitaire, le protégeant de la réaction allergique. Ainsi, les enfants contractant annuel-lement plusieurs rhumes se-raient moins à risque d’allergies. En outre, les polluants chimi-ques domestiques favoriseraient également l’apparition des aller-

gies, voire même d’asthme, com-me par exemple le dioxyde d’azo-te dégagé par les gazinières et les cheminées à foyer ouvert. L’in-halation de ce dioxyde augmen-terait la réactivité aux allergè-nes, notamment aux acariens. Le formaldéhyde, présent dans les meubles en aggloméré, pourrait agir de même, ainsi que les en-dotoxines, substances produites par des bactéries, omniprésentes dans l’habitat.

Concernant les allergies ali-mentaires, de plus en plus d’ad-ditifs seraient utilisés du fait de la diversification des aliments et de leur industrialisation. Par exemple, lors de son introduc-tion en Europe, le kiwi suscitait jadis de nombreuses allergies. Ce sera bientôt au tour de certains fruits exotiques, nouvellement consommés et encore inconnus de nos organismes, d’entraîner de nouvelles affections.

Par ailleurs, le tabagisme, élé-ment incontournable de trop de foyers, est un élément majeur de l’atmosphère domestique, à la fois déclenchant et aggravant.

L’environnement exté-rieur…Le rôle de la pollution atmosphé-rique, même si elle a diminué en Europe dans les pathologies res-piratoires n’est plus à démontrer. Comme à l’intérieur, l’air exté-rieur que nous respirons devient plus irritant avec la pollution, avec des conséquences sur l’inté-grité de nos voies respiratoires et donc des répercussions sur l’ap-parition des allergies. Les nom-breuses particules d’origine bio-logique (pollen, virus, bactéries, etc...) peuvent devenir allergè-nes par contact avec les polluants oxydants, comme l’ozone, ou par une exposition aux UV. L’expo-sition au trafic routier chez les

femmes enceintes augmente le risque de développer une patho-logie allergique chez l’enfant. La pollution de l’air a d’autres effets plus biologiques, comme la di-minution du nombre d’abeilles, l’augmentation de l’acidité et du caractère oxydant de l’air et l’im-perméabilisation de notre envi-ronnement (disparition de la ro-sée, des mousses et les lichens des villes). Cette cohorte de mo-difications aboutit à l’apparition de pollens plus allergènes, sou-vent érodés et dégradés.

Il semble également que les changements climatiques et une pollution des hautes couches de l’atmosphère avec une conden-sation subséquente puissent avoir des conséquences non né-gligeables sur le développement accru des allergies.

PoLLuTIon Le rôle de la pollution atmosphérique, même si elle a diminué en Europe dans les pathologies respiratoires n’est plus à démontrer Photo: iStockPhoto

Red

[email protected]

Un supplément réalisé par mediaplanet news · 15

tips

notre environnement, à la fois domestique et exté-

rieur, joue un rôle important dans le développement des allergies. Notre quotidien comprend plus de 100’000 substances chimiques contribuant à l’apparition d’aller-gies.

Le nombre des personnes allergiques a doublé en 20

ans.L’action sur la barrière immunitaire semble préfé-

rable plutôt que l’élimination des allergènes. L’aseptisation de nos environnements empêche le dé-veloppement de la tolérance aux substances potentiellement aller-gènes.

Bannissez le tabagisme! Pour de multiples raisons,

car c’est notamment un facteur déclenchant et aggravant des al-lergies. Principalement lors de la grossesse et son action sur le fœ-tus.

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