12
Ginette Legault : planifier et gérer les compétences Page 6 Louis Balthazar scrute l’Oncle Sam Page 7 Un étudiant à la tête d’une ONG internationale : Karim-André Laz Page 12 L UQAM Le journal de l’Université du Québec à Montréal Volume XXIX Numéro 5 4 novembre 2002 Michèle Leroux M. Larry Tremblay, professeur à l’École supérieure de théâtre. Larry Tremblay L’homme de théâtre devenu romancier Dramaturge, poète, essayiste, ac- teur, metteur en scène et professeur, voilà que Larry Tremblay publie cet automne son premier roman. Louangé par une critique unanime, Le Mangeur de bicyclette semble destiné à une belle carrière. Le public est au rendez-vous : trois semaines après la parution, une réimpression est déjà prévue. L’auteur de pièces qui ont connu un grand succès, tant ici qu’à l’étranger, dont Le Ventriloque, Leçon d’anatomie et The Dragonfly of Chicoutimi, a franchi le pont entre l’écriture dramatique et le roman en sachant précisément ce qu’il voulait. «Le défi consistait à créer un univers romanesque sans tomber dans le piège de l’introspection. Je voulais que ce roman s’adresse à beaucoup de gens, et qu’on ait envie de pour- suivre la lecture. Il fallait donc créer un plaisir au niveau de la lecture, tout en ayant un niveau d’écriture élevé.» Un récit rocambolesque À la fois roman d’aventures et roman d’apprentissage, Le Mangeur de bi- cyclette, paru chez Leméac, raconte les tribulations d’un anti-héros, aux prises avec une passion impossible. Amoureux fou depuis son adoles- cence, Christophe Langelier, photo- graphe, s’enfuit au Mexique pour échapper aux tourments de son ob- session maladive pour Anna, vedette de la série télévisée Cul-de-sac. Il y fera la connaissance d’une femme qui l’entraîne dans un jeu de masques et de métamorphoses. À travers une série d’aventures incroyables et de rencontres de personnages colorés et mystérieux, Christophe poursuit sa quête d’identité. Revenu à Montréal, il se croit transformé en monstre sexuel. D’une naïveté et d’une maladres- se désarmantes, le personnage de Christophe fait sourire. Le lecteur l’observe, s’amuse et s’y attache. Dans un style épuré, vif et imagé, teinté d’humour et de fantaisie, Larry Tremblay tisse les liens qui rendront le lecteur captif. «Je crois que ce qui a plu, c’est ce tressage d’action, d’amour et de questionnements», confie l’auteur. Le roman se prête à plusieurs lectures. Les thèmes qui lui sont chers refont surface, telles la recherche d’identité, la confusion et la nécessité de transcender les masques et les apparences. Le corps, très présent, accompagne un travail métaphorique soigné. Des pièces jouées à travers le monde Outre les succès énormes enregis- trés à Montréal, les pièces de Larry Tremblay ont presque fait le tour du monde. Traduites en anglais, en es- pagnol et en allemand, elles ont été beaucoup jouées en Europe, mais aussi en Amérique latine (Mexique, Colombie, Brésil, Argentine). Cette année, cinq pièces sont à l’affiche, à l’étranger. En décembre, Larry Tremblay s’envolera pour un colloque qui se tiendra en Inde sur la «Francophonie littéraire». Il présidera notamment au lancement de la tra- duction en tamoul de Leçon d’anato- mie. En 2003, la pièce Ogre fera l’objet d’une nouvelle production, en Belgique, Le Ventriloque sera repris à l’Espace Go en mai, après que Cornemuse aura retrouvé les planches du Théâtre d’aujourd’hui, en février. «La mise en scène de cette production sera assurée par Éric Jean, qui a fait ses classes à l’UQAM, signale avec fierté M. Tremblay. Et c’est à une autre ancienne étudiante de chez nous, Geneviève Martin, qu’on a confié un des deux rôles principaux, aux côtés de David Boutin.» Larry Tremblay a préparé, pour le compositeur de musique John Metcalf, le livret d’un opéra intitulé A chair in love. La sortie de cet opéra co- produit par le Québec et le pays de Galles est prévue pour 2004. Entre- temps, l’auteur a plusieurs autres projets dans ses cartons, dont trois à quatre nouvelles pièces et deux ro- mans, le premier tout à fait loufoque, avec une soixantaine de personnages, l’autre plus intime, qui s’adressera aux femmes. Créer, c’est imaginer Homme de théâtre, Larry Tremblay forme des acteurs depuis plus de vingt ans, à l’UQAM. «Enseigner le théâtre à des jeunes, pour moi, c’est un pétrole, c’est ma nourriture, ce qui fait que je demeure alerte, vif, exi- geant… L’essentiel c’est de leur trans- mettre le feu, la passion, et de les pré- parer à la réalité de leur difficile métier.» L’auteur est également adep- te du kathakali, une forme de danse- théâtre très ancienne originaire de l’Inde, fusion des arts martiaux et de rituels religieux. «Il y a des vases communiquants entre l’enseignement et la création. L’acteur n’est pas un simple inter- prète, précise le professeur. C’est un créateur. Jouer, c’est d’abord imaginer. Et l’imagination, ça se nourrit et ça se stimule.» Au cœur du jeu comme au cœur de l’œuvre, l’outil de Larry Tremblay demeure l’imaginaire Photo : Michel Giroux Suite en page 2 Céline Séguin Se réaliser à l’UQAM… la vie durant «La meilleure façon de tuer un homme, c’est de l’empêcher de tra- vailler», chantait Félix Leclerc. Par là, le poète signifiait l’importance, pour l’individu, de se sentir utile à la so- ciété en apportant sa contribution et en mettant à profit ses potentiels. Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac- cord avec le Fou de l’Île. En y appor- tant toutefois un bémol : il y a enco- re une vie après le travail salarié! Pour peu, évidemment, qu’on laisse les aînés exprimer leurs talents, mobili- ser leurs énergies et satisfaire leur soif d’apprendre. Voilà l’objectif que poursuit Espaces 50+, dont M. Carette est le délégué général. Le Bureau des Centre d’études universitaires et de la for- mation sur mesure, sous la respon- sabilité de la directrice intérimaire Diane Laberge, abrite et gère les ac- tivités issues de la nouvelle initiative. Un carrefour pour les aînés L’un des constats ayant mené à la création d’Espaces 50+, précise M. Carette, c’est la sous-représentation étudiante des aînés à l’UQAM. «On compte seulement 1 200 personnes de 50 ans et plus parmi les 40 000 étu- diants inscrits, soit à peine 3 % de l’effectif! Pourtant, on dénombre plus d’un million d’aînés dans la grande région métropolitaine. Ces gens ont grandement contribué à la démocra- tisation de l’éducation, mais de toute évidence, ils n’en profitent guère eux- mêmes. » Comme l’explique Mme Diane Laberge, derrière le projet d’Espaces 50+, se profile l’idée que la mission de services publics de l’UQAM s’étend à tous les âges de la vie. «Nous vou- lons offrir aux aînés un lieu d’accueil et d’écoute, des outils pour structurer leurs projets individuels ou collectifs, ou encore, plus simplement, les fa- miliariser avec l’Université et les in- former sur les programmes de for- mation, créditée ou non, susceptibles de répondre à leurs besoins.» Un incubateur de projets L’Agora, actuellement en train d’être aménagée au pavillon Maisonneuve, sera le lieu de rendez-vous des aînés à l’occasion de leur premier contact avec l’UQAM. Animée par des «éclai- reurs» — dont plusieurs sont des professeurs et des cadres retraités de l’UQAM — l’Agora, selon M. Carette, est appelée à devenir un véritable in- cubateur de projets. Déjà, une cin- quantaine de propositions auraient été lancées par des aînés, certaines encore à l’état d’idée, d’autres, des projets plus structurés. «Pour certains, dit-il, l’idée consis- te à monter une chorale de pépés

Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

Ginet te Legault :p lanif ier et gérerles compétences Page 6

Louis Balthazar scrute l ’Oncle Sam Page 7

Un étudiant à la tête d ’une ONG internat ionale :Kar im-André LazPage 12

L’UQAMLe journal de

l’Université du Québecà Montréal

Volume XXIXNuméro 54 novembre 2002

Michèle Leroux

M. Larry Tremblay, professeur à l’École supérieure de théâtre.

Larry Tremblay

L’homme de théâtre devenu romancierDramaturge, poète, essayiste, ac-teur, metteur en scène et professeur,voilà que Larry Tremblay publie cetautomne son premier roman.Louangé par une critique unanime, Le

Mangeur de bicyclette semble destinéà une belle carrière. Le public est aurendez-vous : trois semaines après laparution, une réimpression est déjàprévue. L’auteur de pièces qui ontconnu un grand succès, tant ici qu’àl’étranger, dont Le Ventriloque, Leçon

d’anatomie et The Dragonfly of

Chicoutimi, a franchi le pont entrel’écriture dramatique et le roman ensachant précisément ce qu’il voulait.«Le défi consistait à créer un universromanesque sans tomber dans lepiège de l’introspection. Je voulaisque ce roman s’adresse à beaucoupde gens, et qu’on ait envie de pour-suivre la lecture. Il fallait donc créerun plaisir au niveau de la lecture, touten ayant un niveau d’écriture élevé.»

Un récit rocambolesqueÀ la fois roman d’aventures et romand’apprentissage, Le Mangeur de bi-

cyclette, paru chez Leméac, raconteles tribulations d’un anti-héros, auxprises avec une passion impossible.Amoureux fou depuis son adoles-cence, Christophe Langelier, photo-graphe, s’enfuit au Mexique pour

échapper aux tourments de son ob-session maladive pour Anna, vedette

de la série télévisée Cul-de-sac. Il yfera la connaissance d’une femme qui

l’entraîne dans un jeu de masques etde métamorphoses. À travers unesérie d’aventures incroyables et derencontres de personnages coloréset mystérieux, Christophe poursuit saquête d’identité. Revenu à Montréal,il se croit transformé en monstresexuel.

D’une naïveté et d’une maladres-se désarmantes, le personnage deChristophe fait sourire. Le lecteurl’observe, s’amuse et s’y attache.Dans un style épuré, vif et imagé,teinté d’humour et de fantaisie, LarryTremblay tisse les liens qui rendrontle lecteur captif. «Je crois que ce quia plu, c’est ce tressage d’action,d’amour et de questionnements»,confie l’auteur. Le roman se prête àplusieurs lectures. Les thèmes quilui sont chers refont surface, telles larecherche d’identité, la confusion etla nécessité de transcender lesmasques et les apparences. Le corps,très présent, accompagne un travailmétaphorique soigné.

Des pièces jouées à travers le mondeOutre les succès énormes enregis-trés à Montréal, les pièces de LarryTremblay ont presque fait le tour dumonde. Traduites en anglais, en es-pagnol et en allemand, elles ont étébeaucoup jouées en Europe, maisaussi en Amérique latine (Mexique,

Colombie, Brésil, Argentine). Cetteannée, cinq pièces sont à l’affiche, àl’étranger. En décembre, LarryTremblay s’envolera pour un colloquequi se tiendra en Inde sur la«Francophonie littéraire». Il présideranotamment au lancement de la tra-duction en tamoul de Leçon d’anato-

mie. En 2003, la pièce Ogre fera l’objet

d’une nouvelle production, enBelgique, Le Ventriloque sera repris àl’Espace Go en mai, après queCornemuse aura retrouvé les planchesdu Théâtre d’aujourd’hui, en février.«La mise en scène de cette productionsera assurée par Éric Jean, qui a faitses classes à l’UQAM, signale avecfierté M. Tremblay. Et c’est à uneautre ancienne étudiante de cheznous, Geneviève Martin, qu’on aconfié un des deux rôles principaux,aux côtés de David Boutin.»

Larry Tremblay a préparé, pour lecompositeur de musique JohnMetcalf, le livret d’un opéra intitulé Achair in love. La sortie de cet opéra co-produit par le Québec et le pays deGalles est prévue pour 2004. Entre-temps, l’auteur a plusieurs autresprojets dans ses cartons, dont trois àquatre nouvelles pièces et deux ro-mans, le premier tout à fait loufoque,avec une soixantaine de personnages,l’autre plus intime, qui s’adresseraaux femmes.

Créer, c’est imaginerHomme de théâtre, Larry Tremblayforme des acteurs depuis plus devingt ans, à l’UQAM. «Enseigner lethéâtre à des jeunes, pour moi, c’estun pétrole, c’est ma nourriture, ce quifait que je demeure alerte, vif, exi-geant… L’essentiel c’est de leur trans-mettre le feu, la passion, et de les pré-parer à la réalité de leur difficilemétier.» L’auteur est également adep-te du kathakali, une forme de danse-théâtre très ancienne originaire del’Inde, fusion des arts martiaux et derituels religieux.

«Il y a des vases communiquantsentre l’enseignement et la création.L’acteur n’est pas un simple inter-prète, précise le professeur. C’est uncréateur. Jouer, c’est d’abord imaginer.Et l’imagination, ça se nourrit et ça sestimule.» Au cœur du jeu comme aucœur de l’œuvre, l’outil de LarryTremblay demeure l’imaginaire •

Photo : Michel Giroux

Suite en page 2

Céline Séguin

Se réaliser à l’UQAM… la vie durant«La meilleure façon de tuer unhomme, c’est de l’empêcher de tra-vailler», chantait Félix Leclerc. Par là,le poète signifiait l’importance, pourl’individu, de se sentir utile à la so-ciété en apportant sa contribution eten mettant à profit ses potentiels.Sur le fond, Jean Carette, professeurretraité du Département de travailsocial de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec le Fou de l’Île. En y appor-tant toutefois un bémol : il y a enco-re une vie après le travail salarié! Pourpeu, évidemment, qu’on laisse lesaînés exprimer leurs talents, mobili-ser leurs énergies et satisfaire leur soifd’apprendre.

Voilà l’objectif que poursuitEspaces 50+, dont M. Carette est ledélégué général. Le Bureau des Centred’études universitaires et de la for-mation sur mesure, sous la respon-sabilité de la directrice intérimaireDiane Laberge, abrite et gère les ac-tivités issues de la nouvelle initiative.

Un carrefour pour les aînésL’un des constats ayant mené à lacréation d’Espaces 50+, précise M.Carette, c’est la sous-représentationétudiante des aînés à l’UQAM. «Oncompte seulement 1 200 personnes de50 ans et plus parmi les 40 000 étu-diants inscrits, soit à peine 3 % del’effectif! Pourtant, on dénombre plusd’un million d’aînés dans la grande

région métropolitaine. Ces gens ontgrandement contribué à la démocra-tisation de l’éducation, mais de touteévidence, ils n’en profitent guère eux-mêmes. »

Comme l’explique Mme DianeLaberge, derrière le projet d’Espaces50+, se profile l’idée que la missionde services publics de l’UQAM s’étendà tous les âges de la vie. «Nous vou-lons offrir aux aînés un lieu d’accueilet d’écoute, des outils pour structurerleurs projets individuels ou collectifs,ou encore, plus simplement, les fa-miliariser avec l’Université et les in-former sur les programmes de for-mation, créditée ou non, susceptiblesde répondre à leurs besoins.»

Un incubateur de projetsL’Agora, actuellement en train d’êtreaménagée au pavillon Maisonneuve,sera le lieu de rendez-vous des aînésà l’occasion de leur premier contactavec l’UQAM. Animée par des «éclai-reurs» — dont plusieurs sont desprofesseurs et des cadres retraités del’UQAM — l’Agora, selon M. Carette,est appelée à devenir un véritable in-cubateur de projets. Déjà, une cin-quantaine de propositions auraientété lancées par des aînés, certainesencore à l’état d’idée, d’autres, desprojets plus structurés.

«Pour certains, dit-il, l’idée consis-te à monter une chorale de pépés

Page 2: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

2 / L’UQAM / le 4 novembre 2002

Le journal L’UQAM est publié par le Service des communications.

Université du Québec à Montréal,Case postale 8888, succ. Centre-ville, Montréal, Qué.,H3C 3P8Directrice du journal : Angèle DufresneRédaction : Anne-Marie Brunet, Claude Gauvreau, Michèle Leroux, Céline SéguinPhotos : Andrew Dobrowolskyj, Michel Giroux Conception de la grille graphique : Jean Gladu, designerInfographie : Service des communicationsPublicité : Rémi Plourde (987-4043)Impression : Payette & Simms (Saint-Lambert)Adresse du journal : Pavillon Judith-Jasmin J-M330Téléphone : 987-6177Télécopieur : 987-0306Adresse courriel : [email protected] Web du journal :www.medias.uqam.ca/medias/JOURNAL/index.htmPolitique éditoriale et tarifs publicitaires sur le site Web du journal L’UQAM àwww.medias.uqam.ca/medias/JOURNALDépôt légalBibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du CanadaISSN 0831-7216Les textes de L’UQAM peuvent être reproduits, sansautorisation, avec mention obligatoire de la source.

L’UQAMSuite de la page 1

Mme Diane Laberge, directrice intérimaire du Bureau des CEU et de la Formation sur mesure de l’UQAM et M. Jean Carette,professeur retraité et délégué général d’Espaces 50+.

Photo : Andrew Dobrowolskyj

flyés. Pourquoi pas? D’autres, sont in-téressés à mettre sur pied des activi-tés académiques, à organiser des col-loques, des débats, des voyagesd’étude à l’étranger.» Parmi les pro-jets en voie de réalisation figure celuide Réginald Trépanier, cadre retraitéde l’UQAM. L’ancien registraire tra-vaille, en effet, à créer un certificatd’études individualisées qui offriraitaux aînés une formation à la carte, àpartir de la banque de cours del’UQAM.

La plupart des activités d’Espaces50+, d’affirmer M. Carette, devraients’autofinancer. «C’est une question dedignité. On ne demande pas la chari-té ni l’assistance. C’est en cohérenceavec la vision que nous avons ici, desaînés, comme étant des personnes quidésirent préserver et accroître leur au-tonomie physique, mentale et socia-le» de préciser le délégué général.Pour plus d’information : 987-4068 •

www.unites.uqam.ca/esp50SUR INTERNET

Dominique ForgetCollaboration spéciale

Des enfants aux lèvres bleues à la robotique de la parole

Depuis l’an dernier, une ribam-belle d’enfants se pointe régulière-ment dans les laboratoires duDépartement de linguistique et dedidactique des langues de l’UQAM.Dès leur arrivée, les chercheurs semettent au travail. D’abord, ils pei-gnent en bleu les lèvres des petits.Ensuite, ils demandent aux enfantsd’articuler des mots simples comme«papa», «coucou» ou «mamie». Filméà l’aide d’une caméra qui capte lacouleur bleue, cet exercice permetd’enregistrer le mouvement des lèvresdes enfants sur un ordinateur.

Les petits s’amusent beaucoup,mais les enjeux de l’expérience sontbien réels. La recherche à laquelle ilsparticipent devrait pouvoir aider no-

tamment de jeunes patients souffrantde paralysie des muscles articula-toires. C’est l’une des retombées queprévoit Lucie Ménard, chercheurepost-doctorale depuis le mois d’avrildernier, de ses travaux à l’UQAM.Arrivée de Grenoble où elle a com-plété un doctorat en robotique de laparole, elle travaille sous la supervi-sion de la professeure HenriettaJonas-Cedergen.

«Au Québec, à ma connaissance, iln’existe aucun groupe de recherchequi travaille sur la robotique de la pa-role, précise la jeune chercheure.Mme Jonas-Cedergen m’a encouragéeà venir m’établir à l’UQAM pour aiderà implanter ce nouveau domaine derecherche.»

La parole sur écranComment peut-on décrire la robo-

tique de la parole ? C’est essentielle-ment une approche par laquelle onassocie la parole à un système sen-sori-moteur. «Produire un son estassez similaire à aller chercher unobjet avec son bras, explique MmeMénard. Dans les deux cas, une com-mande est passée par le cerveau à desmuscles ciblés. Pour la parole, il s’agitde la langue, des lèvres, du larynx etdes muscles de la mâchoire.»

Les spécialistes en robotique de laparole travaillent bel et bien avecdes robots, mais pas en trois dimen-sions. Ce sont plutôt des programmesinformatiques qui permettent de si-muler et contrôler les organes articu-latoires. Ces systèmes sont bâtis à l’ai-de d’expériences telles celles faitesavec les enfants «aux lèvres bleues».

Grâce au robot, on peut voir quelson sera émis si un individu rétracteles lèvres tout en projetant sa languevers l’avant. Ou encore, s’il ouvre leslèvres et pousse sa langue vers l’ar-rière. Ce genre d’information est trèsutile pour les orthophonistes qui tra-vaillent avec des enfants qui souffrentde dysarthrie, soit de paralysie decertains muscles exploités lors de laproduction de la parole. Si un jeunen’arrive pas à formuler un «i» parcequ’il ne peut pas positionner salangue de la bonne façon, le robotpourra trouver d’autres avenues, c’est-à-dire d’autres façons d’émettre leson «i».

Ces outils peuvent aussi être utilesaux professeurs de langues secondes.

Photo : Michel Giroux

Lucie Ménard, chercheure post-doctorale.

4 octobre 2002Cher Monsieur Kattan,Le recteur de l’UQAM m’a invité àune cérémonie au cours de laquellevous recevrez les insignes deChevalier de la légion d’honneur, le15 octobre prochain. Il me sera mal-heureusement impossible, à mon trèsvif regret, d’être présent à cette céré-monie. Je vous prie de ne pas m’entenir rigueur.

La distinction que vous confère laFrance reconnaît une éminente contri-bution à la francophonie et aux litté-ratures de langue française, dont laquébécoise. Cette reconnaissance meréjouit beaucoup et je vous en félici-te très chaleureusement. Votre tra-jectoire personnelle, depuis Bagdad,témoigne à la fois d’une fidélité à desorigines qui nourrissent l’action hu-maine et une volonté de faire de cesorigines une passerelle généreusevers les autres. Le soutien éclairéque vous avez accordé dans le cadrede vos fonctions professionnelles à lalittérature et à l’édition québécoisesfrancophones a contribué à l’épa-nouissement de notre littérature pen-dant des années décisives pour sonaffirmation. Vous vous êtes vous-

même inscrit, de façon soutenue etconvaincante, dans cette littératureet, si je n’ai lu qu’une partie de vosécrits, j’y ai reconnu une voix fra-ternelle qui à la fois nous initie à desmondes lointains et nous fait recon-naître combien les êtres humainspartagent des choses fondamentalesmalgré ce qui les distingue et les op-pose. Enfin, je veux vous dire quevotre décision de vous engagercomme écrivain en résidence àl’Université du Québec à Montréal aété, pour moi comme pour beau-coup d’autres, un geste très généreuxpar la riche expérience de vie et decréation que vous avez apportée etpar la reconnaissance de la valeur denos propres efforts dans la construc-tion de l’UQAM.

Je réitère la joie que me procurel’honneur qui vous est fait et mon re-gret de ne pouvoir le faire que parcette lettre. Je souhaite, pour nousd’abord qui avons aimé vous lire, quenous continuerez à nous parler parvos essais et vos fictions.

Agréez je vous prie, cher mon-sieur Kattan, l’expression de messentiments respectueux.

Claude Corbo

En effet, le robot peut enseigner cer-taines stratégies articulatoires à l’ap-prenant qui n’est pas habitué à pro-duire certains sons. Par exemple, onpourra lui dire que, pour émettre unson donné, il doit prononcer la voyel-le «u» tout en projetant la langue versl’avant.

L’importance de l’accentAu cours de ses études post-doctorales,Mme Ménard s’intéressera tout parti-culièrement aux accents, phénomènerelativement peu étudié jusqu’à main-tenant par les spécialistes de la robo-tique de la parole. «En français, on mettoujours l’accent sur la dernière sylla-be du mot prononcé, explique la jeunechercheure. Ceci a évidemment un

impact sur la façon dont les musclessont recrutés pour articuler le son. Lacommande musculaire sera différentepour une même voyelle, selon qu’ellese trouve accentuée ou non.»

L’expertise de la professeure Jonas-Cedergen dans le domaine du rythmeen français québécois lui sera trèsprécieuse pour réaliser ses projets derecherche. Mais ce n’est pas la seuleraison qui a poussé Mme Ménard àchoisir l’UQAM pour lancer sa carriè-re en recherche. «L’Institut des sciencescognitives qui relève de la Faculté dessciences humaines regroupe, entreautres, des linguistes, des neurologueset des psychologues. Je crois que jepeux apprendre énormément enéchangeant avec des chercheursd’autres disciplines. Cet environne-ment est propice à l’essor des sciencesde la parole.»

Récipiendaire d’une bourse duConseil de recherche en sciences hu-maines (CRSH), Mme Ménard est àl’UQAM pour au moins deux ans.Dans le cadre de ses travaux, ellecherche à recruter des étudiants debaccalauréat, de maîtrise ou de doc-torat intéressés à la robotique de la pa-role. «Mon objectif est de bien établirce domaine nouveau de recherche icià l’UQAM. C’est une chance pourl’Université de bâtir une expertise no-vatrice.» •

DES LECTEURSLETTRES

Protocole UQAM-Halte AmiL’UQAM renouvelait récemment,jusqu’au 31 mai 2003, le protocoleconclu avec le Centre d’écoute et deréférence Halte Ami qui offre un ser-vice d’écoute face à face gratuit, ano-nyme et confidentiel, sans rendez-vous, aux personnes en détressepsychologique.

Présent à l’UQAM depuis 1987,Halte Ami est un organisme sans butlucratif et autonome dont la missionprincipale est d’offrir des activitésde prévention psychosociale desti-nées à la communauté étudiante del’UQAM et à la population environ-

nante, particulièrement celle du cégepdu Vieux-Montréal.

Cette année le protocole prévoit lamise en œuvre d’un mécanismed’évaluation des activités du Centrepar des évaluateurs externes, ainsique la nomination d’une personne re-présentant l’UQAM au c.a. du Centred’écoute et de référence. MmeMichelle Serano assumera cette res-ponsabilité pour l’Université •

www.unites.uqam.ca/ecouteSUR INTERNET

Page 3: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

L’UQAM / le 4 novembre 2002 / 3

DE LA COMMISSION DES ÉTUDESNOUVELLES

Angèle Dufresne

Dépôt du rapport du comité académique TÉLUQ-UQAMLors de la période d’information endébut de séance de la Commission desétudes (22 octobre), le recteur, M.Roch Denis, a déposé le Rapport du

Comité académique TÉLUQ-UQAM eten a profité pour faire le point sur cedossier, à la suite des nombreux ar-ticles parus dans les médias de la Villede Québec, notamment sur le démé-nagement présumé du siège socialde la TÉLUQ du quartier Saint-Roch,vers Montréal.

Reprenant l’argumentation du pré-sident de l’Université du Québec, M.Pierre Lucier, qui a également faitune mise au point sur ce sujet dans lejournal Le Soleil (édition du 10 oc-tobre), le recteur a rappelé que la rat-tachement TÉLUQ-UQAM est un pro-jet de développement et non pas de«déménagement». Le site de la TÉLUQà Québec est là pour rester, a-t-il faitvaloir, et les perspectives de son dé-veloppement comme de toute l’acti-vité de la TÉLUQ actuellement dé-ployée à Montréal seront plusprometteuses si l’institution se rat-

tache à la masse critique de profes-seurs, de chercheurs et d’étudiants del’UQAM.

L’idée de ce rattachement est néede la TÉLUQ elle-même «il y a plu-sieurs années», précisait pour sa partM. Lucier dans sa lettre au Soleil,idée qui semble rallier une majoritéd’intervenants jusqu’à maintenant.On sait que les syndicats des profes-seurs et des personnels de la TÉLUQse sont dits favorables au projet(Soleil, 24 octobre). Tous font valoirque le statu quo n’est plus une optionenvisageable et que le rattachementTÉLUQ-UQAM constitue un «extra-ordinaire potentiel de développe-ment», aussi bien dans le domaine dela formation à distance au Québec quedans les activités de type campus.

Le Comité académique TÉLUQ-UQAM dont le mandat consistait à ex-plorer comment un tel projet pouvait«créer des conditions optimales pourle développement de la formation àdistance au Québec» a remis, le 2 oc-tobre dernier, son rapport aux deuxchefs d’établissement, Mme AnneMarrec de la TÉLUQ, et M. Denis de

l’UQAM. En cinq réunions s’échelon-nant de mai à septembre 2002, les 22professeurs ou cadres académiquesdes deux institutions, dont 11 del’UQAM, ont formulé les principes etobjectifs qui pourront donner «un ca-ractère novateur et distinctif» au pro-jet; ils ont aussi proposé un plan demise en œuvre académique pour dé-velopper l’enseignement, la rechercheet les services aux collectivités etidentifié des principes d’action qui, dupoint de vue académique, devrontguider l’action de tous les acteursengagés dans ce projet.

Plus concrètement, le rattache-ment TÉLUQ-UQAM viserait, selonle rapport, à :• Élargir l’accès à l’enseignement su-

périeur, non seulement pour les étu-diants de la TÉLUQ et de l’UQAM,mais pour l’ensemble de la popula-tion, notamment en coopérant avecd’autres institutions de l’UQ et du ré-seau universitaire québécois;

• Poursuivre le maintien et l’évolutionde la programmation, grâce au res-pect des acquis et à la mise en com-mun des ressources académiques de

la TÉLUQ et de l’UQAM et, éven-tuellement, de ses partenaires uni-versitaires;

• Assumer un rôle de chef de filedans le domaine de la formation àdistance tant à l’échelle du Québecque sur le plan international;

• Favoriser le renouvellement de la pé-dagogie universitaire tant dans laformation à distance que dans l’en-seignement sur campus;

• Consolider les acquis de la recherchedisciplinaire de la TÉLUQ et del’UQAM et viser la convergence decertains intérêts communs de re-cherche;

• Développer la recherche et l’inno-vation dans l’utilisation et l’appro-priation des nouvelles technologiesà des fins d’enseignement et d’ap-prentissage;

• Accueillir des partenaires locaux,régionaux et internationaux en vued’intégrer des projets, programmesd’études ou activités venant ap-puyer l’un ou l’autre des objectifsénoncés.

Parmi les principes d’action mis del’avant, le rapport du Comité précise

que le niveau actuel des ressourceshumaines, financières et technolo-giques devra être maintenu et qu’ilsera nécessaire que le rattachements’effectue de manière progressive.Pour assurer son succès, il est spéci-fié que le projet de rattachementdevra «d’abord et avant tout [être]fondé sur des finalités académiquesplutôt que des considérations poli-tiques, financières ou administra-tives», et veiller à ce que les conditionsde rattachement «soient acceptablespour la grande majorité des membresde la communauté universitaire desdeux établissements».

Le recteur Denis a informé laCommission des études, que la pro-chaine étape dans ce dossier consis-terait, d’ici décembre 2002, dans laprésentation à la Commission desétudes puis au Conseil d’administra-tion, d’un projet de protocole de rat-tachement des deux institutions. Cen’est qu’après cela que le «vrai» travailpourra commencer, lequel s’échelon-nera sur plusieurs mois, a-t-il laisséentendre.

La révision du Règlement No 5est terminée

C’est avec un certain soulagementque la Commission des études a re-commandé au Conseil d’administra-tion d’adopter la révision duRèglement des études de premiercycle (No 5). Cette révision de fond,qui a entraîné quelque 80 modifica-tions au total, vise à alléger, simplifier,restructurer de façon plus logique lesarticles, mettre à jour et harmoniseréventuellement les règlements destrois cycles. Le «nouveau» règlementdevrait s’appliquer aux étudiants déjàinscrits dès septembre 2003, et auxnouveaux étudiants dès l’admissionde mars 2003.

La Commission des études a parailleurs adopté le principe de la créa-tion d’un comité permanent qui re-verrait chaque année le Règlement desétudes de premier cycle dans le butd’effecteur des mises à jour régu-lières. La composition de ce comitésera analysé à la prochaine réunion dela C.É. Par ailleurs, le Registrariat et leSITel ont déjà analysé l’impact decertaines modifications du RèglementNo 5 et conclu que plusieurs pou-vaient être mis en place assez facile-ment. D’autres, par contre, nécessite-ront des implantations plus lourdesqui devront s’accompagner de res-sources additionnelles.

Bilan des diplômes décernés

Selon un document déposé par la re-gistraire, Mme Claudette Jodoin,l’UQAM aurait décerné, depuis ses dé-buts jusqu’au 17 septembre 2002,92 343 baccalauréats, 6 042 bacca-lauréats par cumul de certificats,63 721 certificats de 1er cycle, 1 022 at-testations d’études pour un program-me court de 1er cycle pour un total de163 128 diplômes au 1er cycle.

Au 2e cycle, c’est 12 896 maîtrises,1 254 DESS, 384 attestations d’études

pour un programme court de 2e cycle,pour un total de 14 534 qui ont été dé-cernés en 30 ans. Au 3e cycle, le totalest de 955 doctorats. Pour les troiscycles, le grand total des diplômes dé-cernés depuis les débuts de l’Univer-sité s’élève à 178 617.

Si on regarde les chiffres des der-nières années, le nombre de diplômesde 1er cycle a augmenté de 4,8 %(7 126 diplômes), par rapport à 2000-2001, de 5,7 % (1 375 diplômes) au 2e cycle, tandis que le troisième cyclebaisse de 2,8 % (de 106 à 103 di-plômes) après avoir enregistré unehausse de 23,3 % en 2000-2001 parrapport à 1999-2000. Au total, lenombre de diplômes s’est accru de4,8 %, soit de 8 604 unités, par rap-port à l’an dernier.

60 postes à combler en 2003-2004

Selon la convention collective UQAM-SPUQ, 60 postes vacants de profes-seurs sont à combler en 2003-2004,soit 25 au 1er janvier 2003, 14 au 1erjuin 2003, 11 au 1er août 2003 et 10 au1er janvier 2004. Devant analyserplus d’une centaine de demandes pro-venant de presque tous les départe-ments, le Comité de répartition despostes de la Sous-commission desressources chargé d’étudier les de-mandes a fait la proposition suivantequi a été adoptée par la Commission

des études : • 8 en Arts [Arts visuels et média-

tiques (2), Danse (1), Design (2),Musique (2), Histoire de l’art (1)];

• 8 en Éducation [Kinanthropologie(2), Sciences de l’éducation (6)];

• 3 en Lettres, langues et communi-cations [Communications (2), Étu-des littéraires (1)];

• 8 en Sciences [Chimie (2), Infor-matique (3), Mathématiques (3)];

• 17 en Sciences de la gestion [Étudesurbaines et touristiques (2),Management et technologie (6),Sciences comptables (2), Scienceséconomiques (1), Stratégie des af-faires (6)];

• 11 en Sciences humaines [Géo-graphie (1), Histoire (1), Linguis-tique et didactique des langues (1),Psychologie (4), Sexologie (1),Sociologie (2), Travail social (1)];

• 3 en Science politique et droit[Sciences juridiques (2), Sciencepolitique (1)];

• 2 à l’École supérieure de mode [1 encommercialisation de la mode et 1en design et stylisme de mode spé-cialisé en informatique appliquéeau design de mode].

Mme Laberge a félicité les mem-bres du Comité qui ont travaillé à sescôtés, Mmes Carole Lamoureux etJacynthe Giroux et MM. Pierre P. Tremblay, Glenn Shorrock et Jean-Pierre Richer.

Quatre nouvelles chaires du Canada

Le vice-recteur associé à la rechercheet à la création, M. Daniel Coderre, ainformé la Commission des étudesque les quatre demandes de chaires duCanada formulées par l’UQAM pour2003-2004 avaient été acceptées etque nous aurions donc deux nou-velles chaires seniors et deux juniors.Les chaires seniors seront octroyées à

MM. Alessandro Forte en modélisationde la dynamique terrestre (Sciences dela Terre et de l’atmosphère) et AlainGagnon en études québécoises et ca-nadiennes (Science politique), tandisque les chaires juniors auront commetitulaires MM. Bernard Jouve en étudedes dynamiques territoriales (Géogra-phie) et Mathieu Marion en philoso-phie de la logique et des mathéma-tiques (Philosophie) •

PUBLICITÉ

PUBLICITÉ

Page 4: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

4 / L’UQAM / le 4 novembre 2002

M. Gilbert Prichonnet du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère,en compagnie de Grigor Heba, étudiant au doctorat en ressources minérales.

Photo : Andrew Dobrowolskyj

Céline Séguin

À la recherche des trésors enfouis de l’AlbanieGilbert Prichonnet, professeur auDépartement des sciences de la Terreet de l’atmosphère, a passé une par-tie de l’été en Albanie et ce n’était paspour y faire du tourisme. Le respon-sable du Groupe de recherche engéologie de terrain appliquée(GÉOTERAP) mène en effet une im-portante étude géologique au «paysdes aigles», dont les retombées pour-raient s’avérer cruciales pour l’éco-nomie de la région. Parmi ses colla-borateurs, Grigor Heba, un étudiantd’origine albanaise inscrit au doctoratconjoint UQAM-UQAC en ressourcesminérales.

Le projet, qui se déroule dans lapartie ouest de l’Albanie, figure parmila trentaine de projets internationauxfinancés par l’Agence universitairede la francophonie. L’Agence viseainsi à favoriser la coopération uni-versitaire entre des établissementsdu Nord et du Sud, tout en permet-tant à de jeunes chercheurs d’accéderà un premier financement. Dans lecadre de cette recherche, l’UQAMs’est associée à l’Université Polytech-nique de Tirana (Albanie) et à l’Uni-versité de Lille (France).

En se basant sur des études de ter-rain et des analyses en laboratoires,les chercheurs tenteront de mieuxcomprendre l’histoire géologique dubassin ionien, reconnu pour son po-tentiel minéral et énergétique. Danssa dimension fondamentale, d’affir-mer M. Heba, l’étude vise à mieux

saisir les mécanismes de l’évolutionde cette plate-forme rocheuse oùune ancienne mer, peu profonde, alaissé d’importants dépôts calcaires.La période étudiée s’étendra duCrétacé supérieur (avant la disparitiondes dinosaures) jusqu’au Cénozoïque(il y a environ 50 millions d’années),périodes marquées par le plissementalpin. «Nous voulons élaborer unmodèle géodynamique qui établira larelation entre les conditions du milieusédimentaire et les mouvements desplaques tectoniques ayant constitué lachaîne des Alpes en Europe.»

Retombées économiquesSi l’amélioration des connaissances dela géologie de l’Albanie compte parmiles retombées scientifiques du projet,celui-ci, de souligner M. Prichonnet,comporte aussi une dimension ap-pliquée, notamment en matière deprospection des hydrocarbures . «Celafait près de 20 ans que l’on n’a pastrouvé de pétrole en Albanie. La pro-duction pétrolière du pays, qui a déjàatteint 2,5 millions de tonnes par an,a chuté à moins d’un demi-million detonnes. C’est un enjeu important cardepuis le début des années 90, en rai-son de la pénurie, les gens se sont misà déboiser massivement. Il s’ensuit unphénomène d’érosion qui risque dedétruire les endroits les plus pro-pices à l’agriculture.»

Évidemment, M. Prichonnet etses collègues ne se lanceront paseux-mêmes dans la prospection del’or noir, mais leurs résultats de re-

cherche pourraient offrir des pistes in-téressantes. L’Institut de recherchedes hydrocarbures d’Albanie a doncouvert les portes de son centre de do-cumentation aux chercheurs. «Nostravaux pourront aider la prospectionen profondeur car les masses ro-cheuses que nous étudions se che-vauchent et se prolongent jusquesous la Mer Adriatique. Si on parvientà comprendre ce qui s’est passé au-dessus, on pourra avoir une meilleu-re idée de ce qu’il y a en-dessous!»

Sur la piste de l’or noirComme l’explique M. Prichonnet, lepétrole provient du plancton qui se dé-pose dans la boue carbonatée que l’onretrouve au fond des mers, des deltasou des lagunes. Là, ces déchets orga-niques se mélangent à des sédiments(sable, argile) qui vont s’accumuler,par couches successives, pendant desmillions d’années. «Tandis que cescouches s’enfoncent, des réactionschimiques éliminent les atomes d’azo-te et les restes d’oxygène pour ne lais-ser que des hydrocarbures liquides etgazeux au sein d’une boue appeléeroche mère. Ils circulent alors sousterre et s’ils rencontrent une coucheimperméable, ils peuvent se retrouverpiégés dans les interstices et les fis-sures d’une roche poreuse. Dans cetteroche dite réservoir, la partie gazeusedes hydrocarbures remonte au-dessusdu pétrole en repoussant vers le bas lanappe d’eau.»

Enfouies généralement à des mil-liers de mètres sous terre, ces roches

réservoirs sont évidemment difficilesà débusquer. Mais en reconstituantl’histoire des dépôts et des déforma-tions des couches rocheuses du bas-sin ionien, les chercheurs français, al-banais et québécois seront à même defournir des indications quant auxemplacements potentiels de pétrole.Plus précisément, on vise l’améliora-tion des analyses biostratigraphiques(datation des roches) et l’étude desenvironnements sédimentaires an-ciens; M. Prichonnet, assisté deGrigor Heba, travaillera sur l’analysedes faciès, les données isotopiques etl’interprétation des résultats.

Enfin, parmi les autres retom-bées, figure une meilleure compré-hension des horizons où l’on re-

trouve des bauxites et des phospho-rites. On espère aussi lancer des re-cherches sur les roches magmatiquessusceptibles de contenir du chro-me, du nickel ou de l’or. «La retom-bée la plus immédiate, c’est incon-testablement la coopération nouvelleentre l’UQAM et l’UniversitéPolytechnique de Tirana, Faculté degéologie et des mines, qui devraitdonner naissance à d’autres projetset à des échanges fertiles. Déjà, àl’occasion de la visite récente de M.Selam Meço, doyen de cette faculté,des contacts ont été établis avecd’autres chercheurs du département,alors même que des séminaires etune conférence ont ponctué son sé-jour», de conclure M. Prichonnet •

PUBLICITÉ

Page 5: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

L’UQAM / le 4 novembre 2002 / 5

DO

SSIE

R

Lina Trudel, coordonnatrice au SAC.Photo : Michel Giroux

Céline Séguin

Une coopération fertile avec les syndicats

Le financement de la recherche,c’est connu, encourage de plus enplus les partenariats entre l’universi-té et la société civile. Mais l’UQAMn’a pas attendu l’appel du pied desorganismes subventionnaires pour selancer dans l’aventure. Dès 1972,rappelle Muriel Binette, coordonna-trice au Service aux collectivités(SAC), un protocole d’entente voyaitle jour entre l’Université, la CSN et laFTQ. Il visait à faciliter l’accès des tra-vailleurs et de leurs représentantsaux ressources universitaires et à «fa-voriser la coopération active» entre lesorganisations syndicales et les pro-fesseurs à travers des activités deformation, de recherche et de diffu-sion.

Trente ans plus tard, l’objectif n’arien perdu de sa pertinence, la CSQs’étant jointe l’an dernier à un pro-tocole élargi. «Présentement, unetrentaine d’activités sont en coursou en démarrage à la demande del’une ou l’autre des centrales, ou destrois réunies», précise Mme Binette.Dominique Savoie, de la FTQ, et

François Lamarche, de la CSN, tousdeux membres du Comité conjointchargé de l’application du protocole,précisent ici l’impact de ces activités.

D’égal à égalPour les deux représentants syndi-caux, la collaboration qui s’est dé-veloppée avec l’UQAM répond auxbesoins du milieu. «Le SAC nous in-forme des ressources universitairesexistantes, tout en veillant à faireconnaître nos demandes aux profes-seurs. Une fois qu’un projet démar-re, les coordonnatrices jouent unrôle dynamique pour assurer l’arri-mage entre la démarche des cher-cheurs et nos besoins de formationou de recherche», souligne M.Lamarche.

«Au début, rappelle Mme Savoieles chercheurs avaient plutôt ten-dance à considérer les travailleurscomme des objets de recherche, lacentrale devant se limiter à ouvrir lesterrains. Avec le temps, nos rapportsse sont transformés. Aujourd’hui,on participe aux étapes du projet etles savoirs issus de la pratique sontpris en compte. En assurant l’inter-face université-milieu, le SAC a

contribué à l’établissement de rap-ports égalitaires entre les partenaires.Ce modèle, construit avec l’UQAM, onl’exporte désormais dans tous nosprojets de partenariat.»

De multiples retombéesPour la FTQ, l’intégration des résul-tats de recherche dans la formationdes formateurs est primordiale. «Lesdégrèvements qui permettent auxprofesseurs de donner des forma-tions aux membres des exécutifs ouaux représentants des comités desanté et sécurité et de condition fé-minine ont produit des effets multi-plicateurs.». À la CSN, on a aussi faitappel à des ressources professoralespour des formations spécialisées, no-tamment sur la conjoncture interna-tionale.

Les connaissances nouvelles, is-sues des projets de recherche, sontégalement intégrées aux productionsdes centrales : outils d’intervention,guides, vidéos, etc. Enfin, les résultatsnourrissent leurs réflexions et contri-buent à éclairer leurs prises de posi-tion.

Le projet d’envergure mené ensanté des femmes au travail, conjoin-

tement avec le Centre d’étude des in-teractions biologiques entre la santéet l’environnement (CINBIOSE) etles trois centrales, a été à leurs yeuxdéterminant.

«Avant, personne ne parlait desanté et sécurité dans les bureaux.Aujourd’hui, c’est devenu un enjeu,qu’il s’agisse de la santé mentale destravailleuses (harcèlement psycholo-gique) ou de leur santé physique(problèmes musculo-squelettiques).Cela a entraîné une vaste prise deconscience», affirme Mme Savoie. Lacollaboration, en cours depuis plu-sieurs années, a également permis,selon son collègue, de mieux ciblerles dangers pour la santé dans unediversité de secteurs d’emploi :femmes de chambre, préposées auxbénéficiaires, éducatrices…

Cibler les réseaux«La recherche est de plus en plus or-ganisée au sein de centres et de ré-seaux de recherche plutôt qu’autourd’un seul professeur. C’est dans cettedirection que nous voulons aller»,affirme François Lamarche, parce quela synergie s’en trouve décuplée»,précise sa collègue.

À la FTQ, on voudrait créer unedynamique semblable à celle qui estnée avec CINBIOSE, autour cette foisde la thématique de la précarité enemploi, pour lancer le débat sur laplace publique. La CSN, pour sa part,souhaite que se développent des ana-lyses économiques sectorielles, dansle contexte de la mondialisation, quiporteraient sur les secteurs d’activitésqu’elle représente, comme le com-merce, le transport ou les pâtes et pa-pier. «Nous voudrions tisser des liensavec la Chaire de tourisme et d’autrescentres de recherche à l’ESG».

Enfin, les trois centrales signa-taires du protocole tentent présente-ment de s’associer à des chercheursde l’UQAM afin de mettre sur pied un«observatoire» sur les rapports privés-publics dans l’ensemble des servicespublics : éducation, santé, transport,etc. «L’environnement, un secteurd’excellence à l’UQAM, nous inté-resse aussi. Bref, il y a énormémentde potentiel mais ça peut difficilementêtre fait de l’extérieur de l’Université.C’est pourquoi le SAC joue un rôle es-sentiel pour nous», de conclure M.Lamarche •

Céline Séguin

Des partenariats structurants avec le milieu

Saviez-vous que le Québec comp-te pas moins de 4 000 groupes com-munautaires autonomes? Dans lecontexte du désengagement de l’Étatet de l’exclusion sociale, ces groupesassument de nombreuses responsa-bilités sociales, développent des ser-vices alternatifs et jouent un rôle im-

portant de vigilance critique. «Au fil du temps, ils ont dévelop-

pé des savoirs et des savoir-faire,mais ces connaissances ont rarementété systématisées, d’où leurs besoinsen formation et recherche», préciseLina Trudel, coordonnatrice au SAC.En dépit de sa contribution impor-

tante, ce secteur a été peu documen-té, ajoute-t-elle. Le SAC en a donc faitune priorité, tandis qu’à la demandedu milieu, il retenait la thématique dela citoyenneté comme axe principalde développement.

La citoyenneté a été privilégiéeparce que «tous les groupes cher-chent à favoriser la prise en charge,l’implication et la participation desgens pour qu’ils puissent accroîtreleur pouvoir sur leur vie. C’est préci-sément cet apport que reconnaît lanouvelle politique gouvernementalequébécoise sur l’action communau-taire.»

Trois professeurs de l’UQAM, dontla sociologue Jocelyne Lamoureux,sont ainsi associés à un projet de for-mation de formateurs sur la citoyen-neté financé par le MEQ. L’initiativevise à outiller les regroupements surles droits démocratiques, l’apprentis-sage de la prise de parole, la délibé-ration, l’esprit critique, etc. Ce baga-ge structuré de connaissances,transmis aux représentants natio-naux, pourra ensuite être transféréaux groupes locaux, lesquels en fe-ront profiter leurs membres. «Le pro-jet, en fait, redonne aux groupes unaccès aux connaissances qu’ils onteux-mêmes contribué à développercollectivement. Les demandes nousarrivent de partout au Québec, c’estun rayonnement extraordinaire pourl’UQAM».

D’autres types de pratiques ci-toyennes sont présentement à l’étude,dont une recherche sur les pratiquesde suivi alternatif en santé mentaleavec le professeur Daniel Fortin (psy-chologie). Un projet de formationfort original, piloté par AndréVidricaire (philosophie), vise à habi-

liter des membres d’une coopératived’habitation en les amenant à écrireleur récit de vie. «Du coup, on obtientune histoire de la coop, et à traverselle, une vue sur l’importance querevêt l’habitat dans la vie d’un indi-vidu. Et ce ne sont-là que quelquesexemples des travaux en cours.»

Une pénurie de chercheursBien que le Québec soit un chef defile dans le domaine communautai-re, on observe paradoxalement unefaiblesse de l’expertise universitairequébécoise sur cette question, mêmeici à l’UQAM. «Les professeurs qui tra-vaillent sur les mouvements sociauxquébécois ou les rapports entre l’Étatet la société civile ne sont pas légion»,lance Mme Trudel. Ainsi, si un projetsur l’histoire de l’éducation populai-re a pu démarrer de justesse grâce à

une historienne récemment embau-chée, Mme Magda Fahrni, dans le casd’une autre demande visant à analy-ser et assurer le suivi de la politiquegouvernementale sur l’action com-munautaire, le SAC ne parvient pas àformer une équipe.

Un des objectifs du Service estdonc de favoriser le développementd’un réseau de chercheurs travaillantsur les mouvements sociaux. «Ces re-cherches comportent à la fois desenjeux stratégiques pour les groupes,des enjeux scientifiques pour les pro-fesseurs et des retombées acadé-miques pour les étudiants. Les projetsqui réussissent sont ceux, justement,qui conjuguent les intérêts de tous lesacteurs. Et quand la synergie fonc-tionne, les résultats dépassent tou-jours largement les attentes», deconclure Mme Trudel •

Le journal L’UQAM présente ici le dernier volet du dossier consacré auxréalisations du Service aux collectivités (SAC). Les entrevues réaliséesportent, cette fois, sur les projets de recherche et de formation menésen collaboration avec des organisations syndicales et des groupes com-munautaires, et sur la dynamique qui les caractérise. Une attention par-ticulière est portée aux points de vue des partenaires, ainsi qu’au rôled’interface université-milieu joué par le SAC.

Jocelyne Lamoureux Une prof «accroc» au communautaire

Jocelyne Lamoureux, professeure au Département de sociologie, participedepuis plusieurs années aux activités de formation, de recherche et de dif-fusion menées dans le cadre du SAC. Elle nous parle ici de son expériencede chercheure et des avantages associés aux partenariats avec le milieu com-munautaire, lesquels constituent sa méthode privilégiée de travail.

Pour Mme Lamoureux, les questions de recherche posées par les groupess’avèrent extrêmement stimulantes, et elle apprécie particulièrement le faitque les savoirs ainsi générés se voient ensuite appropriés par le milieu. «Parexemple, dans le cadre d’une recherche que j’ai menée, le SAC a permis deréaliser un outil d’animation – une vidéo intitulée En toute citoyenneté – quicircule maintenant à travers tout le Québec.»

Ces partenariats, ajoute-t-elle, offrent aussi aux étudiants l’occasion d’avoiraccès à des terrains et d’acquérir diverses expériences sur le plan métho-dologique (entrevue, codage, recherche-action…) en interaction «avec dessujets de recherche et non des objets». Autre avantage, comme les groupessont généralement en demande de professeurs, la chercheure n’est pas obli-gée de frapper elle-même à toutes les portes.

Enfin, cela permet d’être à l’écoute de ce qui est important pour lesgroupes et les citoyens qu’ils représentent. «À titre d’exemple, j’arrive de lamanifestation organisée par les groupes communautaires à Québec. J’étaislà dans le cadre d’une recherche où je fais de l’observation participante. C’esttrès intéressant d’être sur le terrain au moment même où l’action se déroule.Bref, cela permet aux chercheurs que nous sommes d’être branchés sur l’ac-tion et de transformer cette action en réflexion».

Page 6: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

6 / L’UQAM / le 4 novembre 2002

Claude Gauvreau

Les compétences au cœur de la formationQui ne s’est pas posé un jourcette question : quelles compétencesdois-je acquérir si je veux devenir unenseignant, un journaliste ou un in-formaticien plus qualifié et plus po-lyvalent? Le développement des com-pétences, tant individuelles quecollectives, représente des enjeuxmajeurs pour les organisations quiveulent améliorer leur performance etdemeurer compétitives. Des ques-tions qui se trouvent au centre duprogramme de recherche de la nou-velle Chaire en gestion des compé-tences que dirige Ginette Legault,professeure au Département organi-sation et ressources humaines.

Pour Mme Legault et son collègueRoland Foucher, professeur au mêmedépartement et directeur scientifiquede la chaire, le développement descompétences est au coeur de la ges-tion des ressources humaines et desrelations de travail. En d’autrestermes, il s’agit de concevoir un sys-tème intégré de gestion de ces res-sources axé sur les compétences etcouvrant une variété de domaines :planification de la relève et des car-rières, gestion de la rémunération, dela formation et de la diversité de lamain-d’œuvre, organisation du tra-vail, etc.

Définir les compétences…Le premier axe de recherches de lachaire portera sur les définitions et lestypologies des compétences. Commel’explique Mme Legault, il existe dif-férentes interprétations de la notionde compétences. «Certains l’oppo-sent aux connaissances et d’autres es-timent qu’elle se trouve à la jonctiondu savoir, du savoir-être et du savoir-faire.» Chose certaine, ajoute-t-elle, laprofessionnalisation et la démocrati-sation des milieux de travail font ensorte que la thématique des compé-tences est plus que jamais à l’ordre dujour. «Les employeurs sont à la re-cherche d’individus non seulementtrès scolarisés mais capables aussi de

travailler en équipe tout en étant au-tonomes. On observe également, dansles relations de travail, l’émergence deformes de partenariat où patronat,syndicats et employés tentent de dé-terminer ensemble les performancesque les entreprises et les personnelsdoivent accomplir.»

Abondant dans le même sens,Roland Foucher souligne que «la no-tion de compétences déborde lechamp des habiletés techniques liéesà l’exécution de tâches immédiates.On veut des gens polyvalents, ca-pables de résoudre des problèmes, degérer des conflits, de penser et d’ana-lyser.»

… et les reconnaîtreOn se rend compte que les organisa-

tions ayant une perspective straté-gique de développement et de plani-fication sont celles qui investissent leplus dans le développement des com-pétences, précise Mme Legault.«Mais, encore faut-il être capable

d’évaluer la rentabilité de tels inves-tissements. Une grande entreprisecomme Bell, qui a mis en place unsystème de gestion des compétences,investit 50 millions $ par année dansla formation du personnel. Toutefois,elle éprouve des difficultés à en me-

surer tous les impacts. La chairepourrait devenir une sorte d’obser-vatoire fournissant des outils quipermettraient d’évaluer les progrès ac-complis par les entreprises en matiè-re de gestion des compétences.»

Selon les deux chercheurs, le ni-veau de questionnement des entre-prises sur la mise en œuvre d’unsystème intégré de gestion des com-pétences n’est pas le même partout.Dans le domaine très compétitif de lanouvelle économie, où la mobilité

professionnelle est répandue, les en-treprises se demandent ce qu’ellesdoivent faire pour fidéliser leur main-d’œuvre ou pour gérer la relève.

«Elles se rendent compte qu’ellesdoivent reconnaître et récompenserles compétences multiples de leurspersonnels, non seulement sur leplan salarial, mais aussi au chapitredes conditions de travail : flexibilitédes horaires, sentiment d’apparte-nance, congés, conciliation travail-fa-mille, autonomie, etc. Le rapport desemployés à l’entreprise et à l’emploidevient alors très différent et la notionde compétences prend une touteautre dimension. Bref, les entreprisesne peuvent plus se contenter de gérerles compétences exclusivement enfonction d’une stratégie d’affaires»,soutient Mme Legault.

Évidemment, les modes de gestionvarient selon les types d’organisa-tion, souligne M. Foucher. «Les pro-blématiques ne sont pas les mêmesdans une entreprise de productionstandardisée que dans une universi-té où règnent plusieurs sous-cultureset où il est difficile de définir des com-pétences communes à tous.» Maisquand on veut réaliser un change-ment majeur, poursuit Mme Legault,comme l’implantation d’un systèmede gestion et de reconnaissance descompétences, l’engagement de lahaute direction est toujours la condi-tion principale du succès et ce,quelque soit le milieu de travail.

La façon dont la chaire entend dé-velopper ses orientations n’est pasfoncièrement différente de celle d’uncentre de recherche, affirme GinetteLegault. «Nous avons des projets derecherche à caractère fondamentalqui n’ont pas de liens directs avec nospartenaires financiers. En mêmetemps, nous devons être sur le terrainafin d’alimenter la réflexion des or-ganisations privées et publiques, ainsique des milieux syndicaux et asso-ciatifs, qui veulent se donner desstratégies de développement et degestion des compétences.» •

Ginette Legault, professeure au Département organisation et ressources humaines.Photo : Michel Giroux

Récipiendaire du Prix de la Justice du Québec

Claude Masse, un militant de la cause de l’accès à la justice«La justice constitue la premièresécurité d’une civilisation, elle est lebut de tout gouvernement, de toutesociété, de tout homme. Il faut la re-chercher sans cesse, car la libertén’existe que par elle.» C’est ce que dé-clarait le Bâtonnier Claude Masse,également professeur au Départementdes sciences juridiques, dans un dis-cours tenu à l’occasion d’un colloquesur la réforme judiciaire en Haïti, enmars 1997. Claude Masse a reçu ré-cemment, pour l’ensemble de sa car-rière, le Prix de la Justice du Québec

des mains de M. Paul Bégin, alors mi-nistre de la Justice et Procureur gé-néral du Québec.

Ce prix, rappelons-le, vise à sou-ligner la réalisation ou la carrièred’un citoyen ayant contribué, defaçon exceptionnelle, à promouvoir

dans la société québécoise les valeursfondamentales de la justice que sont

l’accessibilité, la qualité et l’univer-salité. Dès le début de sa carrière, en

effet, M. Masse aspirait déjà, dans unsouci d’égalité, à instituer un systèmepermettant une meilleure accessibili-té à la justice. Aussi, en 1975 à laFaculté de droit de l’Université deMontréal, il fonde le Groupe de re-cherche en consommation, l’un destout premiers centres de recherche endroit au Québec et le seul, à ce jour,à porter exclusivement sur le droit àla consommation.

Tous ses engagements démontrentque le droit est pour lui un instrumentdevant rétablir un certain équilibre so-cial. Ainsi, on le retrouve tour à tour,fondateur de la première clinique ju-ridique légale au Québec, une initia-tive à l’origine de l’implantation de laCommission des services juridiques,rédacteur de la loi québécoise deprotection du consommateur, admi-nistrateur-fondateur de la Régie del’assurance-automobile du Québec

et expert du gouvernement pour l’éla-boration du nouveau Code civil duQuébec.

M. Masse s’est aussi impliqué au-près d’organismes sociaux, tels laFondation Sida-Secours du Québec etle centre Dernier Recours, une maisond’hébergement pour personnes itiné-rantes. Il a été un pionnier du Centrepour la défense de l’intérêt public, ungroupe chargé de défendre les intérêtsdes consommateurs et des personnesdémunies devant l’administration pu-blique. Enfin, par son engagementdans le Comité des urgences collec-tives du Barreau du Québec, lors desdésastres écologiques de Saint-Basile-le-Grand, de Saint-Amable ou duSaguenay, Claude Masse a tenté de re-donner confiance à des citoyens vic-times de catastrophes et impuissants àobtenir réparation •

Claude Gauvreau

M. Claude Masse, professeur au Département des sciences juridiques.

«On veut des gens polyvalents, capables derésoudre des problèmes, de gérer des

conflits, de penser et d’analyser».

Page 7: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

Le professeur Louis Balthazar duDépartement de science politique afait ses études de doctorat à l’Univer-sité Harvard de 1963 à 1968, à uneépoque où la société américaine étaiten pleine ébullition sociale, politiqueet culturelle. Aujourd’hui, il présidel’Observatoire sur les États-Unis àun moment où les feux des projec-teurs sont à nouveau braqués surnos voisins… mais pour d’autres rai-sons.

L’Observatoire, créé en juin der-nier au sein de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques etdiplomatiques, est un regroupementmultidisciplinaire et interuniversitai-re de chercheurs qui analysent lesÉtats-Unis sous plusieurs dimen-sions : politique étrangère, sécurité in-ternationale, politique intérieure, éco-nomie et commerce. Sa mise sur pieddevrait permettre de mobiliser lesconnaissances de américanologuesdu Québec et d’informer la popula-tion sur les réalités américaines en lescommentant dans les médias.

Une société méconnueSelon M. Balthazar, nous connaissonsmal certains aspects de la sociétéaméricaine. «Les universitaires, mal-heureusement, sont peu sensibilisésà ce que les Américains font demieux. Quand on pense aux États-Unis, on ne pense pas spontanémentaux orchestres symphoniques, à la lit-térature, aux grandes universités. Onpense à la culture de masse et on envient à porter des jugements superfi-ciels». Ce n’est pas non plus un ha-sard, ajoute-t-il, si parmi les améri-canologues québécois, nombreux sontceux qui ont étudié aux États-Unis,développant ainsi une sensibilité par-ticulière. «Même si ces spécialistes nesont pas légion au Québec, le champde recherches se développe. Àl’Université Laval, on a créé un centred’études interaméricaines et àl’Université de Montréal existe unprojet de former un réseau d’étudesaméricaines. Ici même à l’UQAM, leprofesseur d’histoire Alfred Desbiens,maintenant retraité, a fondé il y a 20ans l’Association québécoise d’étudesaméricaines avec laquelle nous avonsdes liens.»

«Nouvelle doctrine Bush»En matière de politique étrangère,on évoque depuis quelque temps la«nouvelle doctrine Bush» qui se dé-marquerait des politiques précé-dentes. «On peut en effet parler d’unvirage qui se caractérise par une vo-lonté de se démarquer des institutionsinternationales et par un sens trèsprofond de l’exceptionnalisme amé-ricain, comme si les États-Unisavaient une mission providentielle àl’égard du monde. La doctrine Bushcomporte aussi une importanteconnotation morale, déjà présentesous Reagan, qui aujourd’hui revienten force», souligne M. Balthazar. Parailleurs, depuis la fin de la guerre froi-de et, surtout, depuis les événementsdu 11 septembre 2001, les États-Unisse sont trouvés une cause nouvelle, lalutte tous azimuts contre le terroris-me, affirme-t-il. «On cherche la dé-

L’UQAM / le 4 novembre 2002 / 7

Claude Gauvreau

Un artiste cartographe et archéologue

Un déploiement spatial plutôtspectaculaire de photographies qui of-frent une vue en plongée, sur unplan frontal, d’objets familiers, delieux fréquentés, d’un univers quoti-dien et personnel. Voilà ce qui frapped’abord quand on se trouve devantParages, plat de résistance de l’expo-sition Alain Paiement-Une œuvre en

chantier, présentée à la Galerie del’UQAM jusqu’au 23 novembre pro-chain.

Parages est la plus récente réali-sation de l’artiste québécois. Il s’agitd’une installation-documentationphotographique, étage par étage, del’immeuble où habite Alain Paiement.L’artiste reconstitue ainsi, dans l’es-pace de la galerie, son propre appar-tement : une portion de la cave et dutoit, le salon, un lit défait dans unechambre à coucher, la pâtisserie aurez-de-chaussée, ainsi que l’espace dela rue devant et une tranquille courarrière. Les lieux sont scrutés avecune caméra parfaitement parallèleau sol, comme si l’œil s’était déplacédepuis le plafond ou le ciel. Résultat :un renversement complet de notreperspective habituelle sur le mondegrâce aux télescopages du temps et del’espace. L’artiste nous montre en

effet une simultanéité d’activités sedéroulant dans des espaces séparés,tout en présentant, dans un mêmetemps, des vies en mouvement : pas-sants sur la rue, homme en train delire dans son fauteuil, individus dansune baignoire, etc.

Depuis 1996, Alain Paiement selivre à des procédés de mapping (ra-battre les perspectives, aplanir lesvolumes, morceler les surfaces) qui

empruntent à la fois aux modes dereprésentation du territoire des car-tographes et aux quadrillages systé-matiques des archéologues. Sa pro-duction, qui est aussi un clin d’œil àla peinture, remet en cause l’équiva-lence entre le réel et sa représenta-tion.

L’exposition comporte égalementquelques travaux réalisés à l’étrangerà la fin des années 90 et dont la plu-

Parages, œuvre d’Alain Paiement, 2002.Photo : Galerie de l’UQAM

L’Amérique et ses paradoxes

fense absolue même si le 11 sep-tembre a démontré qu’il n’existe pasde défense parfaite. On veut aussi in-tervenir avant même qu’un danger

réel se soit manifesté concrètement.Il y a là quelque chose de nouveau.»

La politique étrangère a égale-ment des retombées importantes sur

le plan intérieur. «La campagne anti-terroriste a contribué à créer un sen-timent de chasse aux sorcières.Plusieurs organisations de défensedes droits de la personne ont dénon-cé les arrestations arbitraires et autresviolations des droits des citoyens.On observe aussi un accroissement dela puissance du complexe militaro-in-dustriel. L’augmentation du budget dela défense à 365 milliards $ a néces-sairement un impact économique im-portant. Si une grande entreprisecomme General Dynamics cessait de-main matin de produire des armespour le Pentagone, elle perdrait en-viron 30 % de ses revenus.»

S’interroger sur sa dominationPlusieurs observateurs déplorent lefait que la campagne anti-terroriste nes’accompagne pas de réformes poli-tiques et économiques dans les paysoù existe un fort ressentiment anti-américain, signe que l’Oncle Sam nes’interrogerait pas sur les causes de ceressentiment. Pour M. Balthazar, il estvrai que l’on se questionne peu dansles sphères gouvernementales où l’onveut d’abord punir les forces dites dumal. Cependant, précise-t-il, les in-terrogations sur la conduite de la po-litique étrangère ne sont pas totale-ment absentes. «Dans les milieuxintellectuels et dans les pages desjournaux comme le New York Times,on souligne que le gouvernement de-vrait agir davantage dans le cadre desNations Unies, mettre en œuvre desprogrammes d’aide économique etencourager au sein de la populationune meilleure compréhension descultures étrangères.»

Quant à la nécessité d’une inter-

vention militaire en Irak, l’unanimitéest loin de régner, affirme M.Balthazar. «Selon les sondages, l’opi-nion publique américaine serait prêteà appuyer l’usage de la force sousl’égide de l’ONU, mais serait réti-cente à approuver une interventionisolée. À mon avis, l’administrationBush a exploité à fond la tragédie du11 septembre et l’effroi qu’elle a pro-voqué pour justifier une interven-tion rapide en Irak. Il sera intéressantd’observer le comportement desAméricains si les inspecteurs endésarmement de l’ONU retournenten Irak. Les Français et les Russes,contrairement aux États-Unis, vou-draient que l’ONU soit le seul juge encas d’infraction irakienne constatéepar les inspecteurs.»

Malgré le comportement arrogantdes États-Unis, le professeur Balthazarestime que ses actions sont souventplus prudentes que son discours.«Parce que la société américaine estune démocratie, ses dirigeants y met-tent les formes, comme c’est le casdepuis un mois dans le dossier ira-kien.» Il croit également que notre cri-tique des États-Unis va parfois troploin et manque de perspective histo-rique. «J’ai entendu des gens com-parer Georges Bush à SaddamHussein et d’autres prétendre quejamais un régime comme celui desÉtats-Unis n’avait été aussi détestédans l’histoire de l’humanité. On nedoit pas regarder la société américai-ne comme si on était à Paris. Nousdevons développer nos propres ins-truments d’analyse et de critique,tout en étant conscients que noussommes un petit morceau del’Amérique.» •

Claude Gauvreau

M. Louis Balthazar, président de l’Observatoire sur les États-Unis.Photo : Michel Giroux

part sont présentés pour la premièrefois à Montréal. Enfin, elle s’accom-pagne du premier ouvrage substantielsur l’ensemble du travail d’AlainPaiement. Rédigé par Anne-MarieNinacs, commissaire de l’exposition etconservatrice de l’art actuel au Muséedu Québec, il sera lancé le 21 no-vembre prochain •

Page 8: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

8 / L’UQAM / le 4 novembre 2002

LE CAMPUSSURLUNDI 4 NOVEMBREGEOTOP-UQAM-McGill (Centre de recherche en géochimie et engéodynamique)Conférence : «Stable Oxygen IsotopeComposition of ThoracosphaeraHeimii Reflecting ThermoclineTemperatures», à 13h, présentéedans le cadre des «Lundis duGEOTOP».Conférencière : Karin Zonneveld,Université Bremen.Pavillon Président-Kennedy, sallePK-7605.Renseignements :Josée Savard987-4080www.geotop.uqam.ca

SVE-Section Aide et soutien à l’apprentissageAtelier : «La lecture efficace»Groupe 7, de 9h30 à 11h30.Également les 11 et 18 novembreaux mêmes heures et les 5, 12 et 19 novembre de 18h à 20h.Atelier de 3 rencontres.Inscription obligatoire.Renseignements :Christian Bégin987-3185 ou local DS-2110www.unites.uqam.ca/sve/

aide-apprentissage/index.html

Secrétariat des instancesCollation des grades : Faculté deslettres, langues et communications,à 19h30.Pavillon Judith-Jasmin, salle Marie-Gérin-Lajoie (salle J-M400).Renseignements :Chantal Morin987-3158 ou 987-3000, poste [email protected]/instances/

collation/date.html

MARDI 5 NOVEMBRE Chaire de Tourisme de l’UQAMColloque : «Tourisme etdivertissement : un pas de deuxpour courtiser le visiteur», de 7h30 à 17h15.Hôtel Omni Mont-Royal.Renseignements :Martine [email protected]

www.unites.uqam.ca/tourisme/

colloque/

Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques etdiplomatiquesConférence : «Retour de mission duKurdistan», de 12h30 à 14h.Commentaires par Sami Aoun,directeur de recherche, ChaireRaoul-Dandurand, animateur :Louis Balthazar, titulaire, ChaireRaoul-Dandurand.Conférenciers : Anne Légaré,professeure, Département de sciencepolitique (UQAM) et André Poupart,juriste.Pavillon Hubert-Aquin, salle A-3316.Renseignements :[email protected]

Département d’études littérairesConférence publique : «Les horizonsde la nordicité québécoise», à 14h,dans le cadre du regroupement dechercheurs Figura et du programmede professeur-chercheur stratégiqueFQRSC sur «L’imaginaire nordique

dans la littérature québécoise».Conférencier : Louis-EdmondHamelin, Université Laval.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-4255.Renseignements :Daniel Chartier987-3000, poste 4926

GREFI (Groupe de recherche en écologie forestièreinteruniversitaire)Conférence : «Heights ofInspiration», à 19h, dans le cadre del’événement «La montagne, la forêt,l’arbre», organisé à l’occasion del’Année internationale de laMontagne.Conférencier : Edwin Bernbaum Ph.D, spécialiste de la montagne et chercheur, Université deCalifornie à Berkeley.Pavillon Athanase-David, salles D-R200 et D-R210.Renseignements :987-3000, poste 4321www.unites.uqam.ca/gref/

index.html

MERCREDI 6 NOVEMBRERéseau Gestion UQAMConférence Duo, Réseau GestionUQAM : «Risques et opportunités en commerce électronique», de11h30 à 13h30, animée par Me Pierre Paquet, Pouliot Mercure,avocats.Conférenciers : Pierre Moran,premier vice-président, Solutions decommerce électronique, Fédérationdes caisses Desjardins du Québec etYves Rabeau, professeurDépartement stratégie des affaires,École des sciences de la gestion(UQAM).Renseignements :[email protected]

Département de musiqueClasse de maître sur Beethoven parle professeur Pierre Jasmin : «Latechnè au service de la psychè del’œuvre : la motion traductrice del’émotion», de 12h15 à 13h30.Avec les pianistes Amélie Reumont,Hélène Bourque et Isabelle Michaud(étudiantes au Département demusique de l’UQAM).Pavillon de musique, salle F-3080.Entrée libre.Renseignements :Hélène [email protected]

GÉPI (Groupe d’étudespsychanalytiquesinterdisciplinaires)Séminaire-midi : «Amours clouées.La répétition transgénérationnelle etla fonction paternelle», à 12h30.Conférencier : Daniel Puskas,psychanalyste, membre fondateurde la Libre association depsychanalyse de Montréal (LAPM).Pavillon J.-A.-DeSève, salle DS-2901.Renseignements :Sophie [email protected]

www.unites.uqam.ca/gepi/

Département de chimieConférence : «Insights in CellularIron Metabolism by Expression ofConstitutive IRP Mutants», à 15h30,organisée conjointement avec leTOXEN.

Conférencier : Dr KostasPantopoulos, Institut Davis,Université McGill.Pavillon Chimie et biochimie, salle CB-1170.Renseignements :987-4119www.er.uqam.ca/nobel/dep_chim/

activites.htm

JEUDI 7 NOVEMBRECentre de designConférence de Robert Massin, à 18h.Exposition : «Massin in Continuo»,jusqu’au 15 décembre, du mercrediau dimanche, de midi à 18h. Pavillon de design, salle DE-R200.Renseignements :[email protected]

www.unites.uqam.ca/design/centre/

Réseau HistoireRencontre : «Comment publier lesrésultats d’un mémoire, d’une thèseou écrire un article pour unpériodique», à 12h30.Invités : Lyse Roy et Robert Comeau.Pavillon Hubert-Aquin, local A-1870.Renseignements :987-3000, poste 1937

Chaire Concordia-UQAM en études ethniquesConférence : «Migrants, réseaux etétats : l’historique des migrations dumonde arabe vers le Québec et leCanada», de 12h30 à 14h, dans lasérie «Les communautés arabes duMoyen Orient établies au Québec».Conférencier : Brian Aboud,sociologue, Collège Vanier et Centred’histoire de Montréal.Pavillon J.-A.-DeSève, salle DS-2901.Renseignements :Annie Montreuil987-3000, poste 4852 ou secrétariat : [email protected]

www.unites.uqam.ca/

chaire-ethnique/

École des arts visuels et médiatiquesConférence programmes ICI, de16h30 à 18h. Également les 14 et 28 novembre, aux mêmes heures.Conférencière : France Morin,commissaire indépendante.Pavillon de l’Éducation, salle N-M510.Renseignements :Guylaine Labrecque987-3000, poste 3578eavm.uqam.ca/eavm/actualites/

index.html

Chaire UNESCO d’étude desfondements philosophiques de la justice et de la sociétédémocratiqueConférences/débats :«L’inachèvement de la justice : lejeu du juste», de 17h à 19h, sous lehaut patronage de la Société royaledu Canada, Académie des lettres etdes sciences humaines, encollaboration avec la Chaire derecherche du Canada sur lamondialisation, la citoyenneté et ladémocratie (UQAM), le CentreCRDPDC (Université McGill), le CIR-CEM (Université d’Ottawa) et laChaire d’éthique appliquée(Université de Sherbrooke).Entrée libre.

Pavillon Thérèse-Casgrain, salle W-5215.Renseignements :987-0384

La Société québécoise de science politiqueTable ronde : «La réforme desinstitutions politiques québécoises :Pourquoi? Pour qui?», à 18h.Participants : Michel C. Auger,chroniqueur politique, Journal de

Montréal, Louis Balthazar, ChaireRaoul-Dandurand (UQAM), Jean-Pierre Charbonneau, ministreresponsable de la Réforme desinstitutions démocratiques,Christian Dufour (ÉNAP) et ChantalMaillé (Université Condordia).Entrée libre.Pavillon Hubert-Aquin, salle A-2860.Renseignements :987-3000, poste [email protected]

VENDREDI 8 NOVEMBRE Département de géographieColloque : «Le Québec :restructurations territoriales etmétamorphoses du discours», sepoursuit le 9 novembre àl’Université de Montréal.Cet événement est organiséconjointement avec l’Université deMontréal pour souligner le 40e anniversaire de la fondation del’Association professionnelle desgéographes du Québec (APGQ).Admission générale: 20 $;étudiants : 10 $.

Accueil et inscription : pavillon Hubert-Aquin, salle A-4110,à compter de 8h00.Renseignements :Secrétariat de l’APGQPavillon Hubert-Aquin, salle A-4130.987-3000, poste [email protected]

apgq.qc.ca

Centre d’étudesinterdisciplinaires Wallonie-Bruxelles, CIRADE,Faculté d’éducationAtelier-conférence : «Éducation à lacitoyenneté», de 8h30 à 17h30.Pavillon de l’Éducation, salle N-M210.Renseignements :Laurence Grommersch987-3000, poste [email protected]

www.unites.uqam.ca/walbru

Département de science politiqueColloque : «Les sciences sociales et l’historicité : le présent par lepassé», de 8h30 à 18h, organisé avec la collaboration duCentre d'analyse des décisionspubliques et de l'Associationquébécoise d'histoire politique.Pavillon Hubert-Aquin, salle A-1715.Entrée libre.Renseignements :987-4141 ou 987-3000, poste [email protected]

www.politis.uqam.ca/

PUBLICITÉ

Page 9: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

L’UQAM / le 4 novembre 2002 / 9

LE CAMPUSSURCIRST (Centre interuniversitairede recherche sur la science et latechnologie)Conférence scientifique : «Du fondsFCAR au Fonds nature ettechnologies : métamorphose oucoévolution?», de 12h30 à 14h30.Conférencière : Sylvie Dillard, présidente du Fonds nature ettechnologie.Pavillon Thérèse-Casgrain, salle W-3235.Renseignements :[email protected]

www.cirst.uqam.ca

Département d’informatiqueSéminaire départemental derecherche : «OptimizingIndependent V&V for MatureOrganizations», de 13h30 à 14h30.Conférencier : Christopher Fuhrman,Département de génie électrique,École de technologie supérieure(ÉTS).Pavillon Président-Kennedy, salle PK-5115.Renseignements :987-3239saturne.info.uqam.ca/

LUNDI 11 NOVEMBREService des ressources humainesAssemblée annuelle du Régime deretraite de l’Université du Québec,de 13h à 17h. Se poursuit le 12 novembre de 9h à 17h.Pavillon Hubert-Aquin, salles : A-2810, A-2815, A-2710, A-2730, A-2770.Renseignements :Isabelle Jodoin987-3000, poste7982

Centre d’écoute et de référence Semaine de prévention del’alcoolisme et des toxicomanies, de 9h à 17h, jusqu’au 14 novembre.Renseignements :987-8509 ou local DS-3255www.unites.uqam.ca/ecoute

GEOTOP-UQAM-McGillConférence : «Approcheécosystémique pour traiter deproblématiques environnementales :le prétexte de la contamination parle mercure», à 13h, présentée dansle cadre des «Lundis du GEOTOP».Conférencier : Marc Lucotte,GEOTOP, UQAM.Pavillon Président-Kennedy, salle PK-7605.Renseignements :Josée Savard987-4080www.geotop.uqam.ca

MARDI 12 NOVEMBRE Département des sciences économiquesConférence : «Le rôle de la scienceéconomique dans les choix publics»,de 12h45 à 13h45, dans le cadre des Éco-lunchs.Conférencier : Jacques Parizeau,ancien Premier ministre du Québec.Pavillon des Sciences de la gestion,salle R-M130.Renseignements :Stéphane Pallage987-3000, poste 8370www.uqam.ca/economie

Département d’études littérairesConférence publique :«Unuunitude : être Inuk, être jeuneartiste inuk», à 14h, présentée dansle cadre du regroupement dechercheurs Figura et du programmede professeur-chercheur stratégiqueFQRSC sur «L’imaginaire nordiquedans la littérature québécoise».Conférencière : Elisapie Isaac,chanteuse et cinéaste inuk.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-4255.Renseignements :Daniel Chartier987-3000 poste 4926

Département des sciences économiquesConférence : «The Present ValueModel of the Current Account hasbeen Rejected : Round up the UsualSuspects», à 14h.Conférencier : Jim Nason(Université de Colombie-Britannique et Federal Reserve of Atlanta).Pavillon des Sciences de la gestion,salle R-5460.Renseignements :987-4114www.uqam.ca/economie

Centre Pierre-PéladeauMohammad Reza Shajarian, lesmaîtres de la musique persane, dans la série «Découvertes dumonde», à 20h.Centre Pierre-Péladeau, salle Pierre-Mercure.Renseignements :Billets : 987-6919/ Admission : 790-1245www.centrepierrepeladeau.com

MERCREDI, 13 NOVEMBRE IREF (Institut de recherches et d’études féministes)Conférence : «Femmes etitinérance», de 12h30 à 14h.Conférencière : Shirley Roy,professeure, Département desociologie et membre de l’équipe du Collectif de recherche surl’itinérance, la pauvreté etl’exclusion sociale (CRI).Pavillon Thérèse-Casgrain, salle W-5215.Renseignements :Céline O’[email protected]/iref

ADDSH (Association desdiplômés-es en scienceshumaines)Midi-conférence: «Quand lapsychologie mène à l’humour»,12h30 à 14h, organisée encollaboration avec la Faculté dessciences humaines.Conférencière : Louise Richer,comédienne, directrice artistique et directrice de l’École nationale de l’humour.

Pavillon J.-A.-DeSève, salle DS-1950.Renseignements :987-3000 poste [email protected]

JEUDI 14 NOVEMBREDépartement de philosophieConférence : «Competition forConsciousness and ReentrantLoops : Evidence from Masking», à 9h30.Conférencier : Vincent DiLollo,Université de Colombie-Britannique.Pavillon Judith-Jasmin, salle DS-1950.Renseignements :987-4161www.philo.uqam.ca/

GRICConférence : «L’intégrationcontinentale à l’épreuve dudifférend sur le bois d’oeuvre», de 12h30 à 14h.Conférencier : Gilbert Gagné,professeur, Département d’étudespolitiques, Université Bishop’s.Renseignements :Christian Deblock987-3000, poste3910www.unites.uqam.ca/gric/

Chaire Concordia-UQAM en études ethniquesConférence : «Les femmes arabes au Québec : entre représentationssociales et stratégies identitaires», de 12h30 à 14h, dans la série «Les communautés arabes duMoyen Orient établies au Québec».Conférencière : Naïma Bendris,Département de sociologie(Université de Montréal).Pavillon J.-A.-De Sève, salle DS-2901.Renseignements :Annie Montreuil987-3000, poste 4852 ou secrétariat : [email protected]

www.unites.uqam.ca/

chaire-ethnique/

VENDREDI 15 NOVEMBREDépartement de musiqueColloque : «Patrimoine etmodernité», de 12h à 19h. Se poursuit le 16 novembrede 9h à 15h30 et le 17 novembrede 9h à 11h30.Organisé en collaboration avec laSociété québécoise de recherche en musique (SQRM) et le Conseilquébécois du patrimoine vivant(CQPV). Pavillon de Musique, salle F-3080 etpavillon Athanase-David, salles D-R200 et D-R210Renseignements :Mireille Barrière843-9305 poste [email protected]

www.sqrm.qc.ca/activites.htm

GRICConférence : «La conjonctureéconomique dans les Amériques»,de 9h30 à 11h30.Conférenciers : Christian Deblock,directeur du CEIM (UQAM) etSylvain Turcotte, directeur duGroupe de recherche en économieet sécurité, Chaire Raoul-Danduranden études stratégiques etdiplomatiques.Pavillon Hubert-Aquin, salle A-1715.Renseignements :Christian Deblock987-3000, poste 3910www.unites.uqam.ca/gric/

CIRSTConférence scientifique : «TheStrange Career of Race and Cancerin America», de 12h30 à 14h30.Conférencier : Keith Wailoo,Université Rutgers.Pavillon Thérèse-Casgrain, salle W-3235.Renseignements :[email protected]

www.cirst.uqam.ca

Département d’informatiqueSéminaire départemental derecherche : «Prédiction de la qualitédu logiciel par combinaisond’experts», de 13h30 à 14h30.Conférencier : Houari Sahraoui,Département d’informatique et derecherche opérationnelle, Universitéde Montréal.

Date de tombéeLes informations à paraître dansles rubriques Sur le campus,Activités étudiantes et Babillard

doivent être communiquées parcourriel à la rédaction au plustard 10 jours précédant la paru-tion du journal : [email protected]

Prochaines parutions : 4 et 18novembre, 2 décembre 2002.

Pavillon Président-Kennedy, salle PK-5115.Renseignements :987-3239saturne.info.uqam.ca/

SAMEDI, 16 NOVEMBRE Réseaux sociaux professionnels4e Journée Carrière du Réseauhistoire de l’UQAM : «Quandl’histoire est racontée : l’art de lavulgarisation historique», de 8h à 18h.Conférenciers : Michel Allard,Ginette Cartier, André Champagne,Daniel Faucher-Beaudin, GillesLaporte, Yan Maclure, DanielTurcotte, Myriam Wojcik.Pavillon J.-A.-DeSève, salle DS-R510.Renseignements :Marie St-Cyr987-3000, poste [email protected]

PUBLICITÉ

PUBLICITÉ

Page 10: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

10 / L’UQAM / le 4 novembre 2002

conducteur de l’ouvrage collectifEspaces et temps de la maternité, pu-blié aux éditions du remue-ménagesous la direction des professeuresFrancine Descarries (sociologie) etChristine Corbeil (travail social).

Les textes rassemblés ici présen-tent un tour d’horizon de nombreusesdimensions de la maternité abordéessous l’angle féministe : constructionsociale de la maternité, contrôle de lafécondité, questions de santé et de re-production, monoparentalité, gros-sesse à l’adolescence, mères immi-grantes, etc. En donnant la parole àdes collègues québécoises connuespour leur intérêt de recherche enversla question maternelle, FrancineDescarries et Christine Corbeil ontvoulu multiplier les échanges et lesdébats afin de mieux refléter l’hété-rogénéité des perspectives et deslieux d’investigation à partir des-

quels les recherches féministes sur lamaternité et la famille se sont élabo-rées depuis trois décennies.

Critique du néolibéralismeVoici la deuxième édition, entière-ment revue et mise à jour, de l’ou-vrage intitulé Le néolibéralisme, pu-blié par la Chaire d’études socio-économiques de l’UQAM. Son au-teur, Louis Gill, a été professeur auDépartement des sciences écono-miques de 1970 à 2001, ainsi qu’unmilitant du syndicat des professeurs(SPUQ) dont il a occupé divers postesà la direction. Dans ce petit ouvragede moins de 100 pages, il situe l’ori-gine du néolibéralisme, en analyse lesobjectifs et en évalue les résultats, dé-vastateurs selon lui : soumission detoutes les dimensions de la vie éco-nomique et sociale à la dictature desmarchés financiers, chômage demasse, exclusion, précarité, etc.

Cette deuxième édition rend

D’ICITITRESLes hypothèses de l’imaginairePublié sous la direction des profes-seurs Jean-François Chassay et

Bertrand Gervais du Départementd’études littéraires, l’ouvrage collec-tif Les lieux de l’imaginaire est le ré-sultat d’un colloque éponyme tenu àl’UQAM en mai 2001. Ce livre tient undouble pari : celui de laisser s’expri-mer l’importante variété de re-cherches sur et autour de l’imaginai-re, et de réunir en un seul lieu desvoix que peu de choses semblent ré-unir. Des chercheurs de divers hori-zons – littéraire, philosophique, an-thropologique, sémiologique –partagent ici un même objet et ren-dent compte de la très grande diver-sité d’une notion qui gagne en puis-sance au fur et à mesure qu’on enexploite les possibilités.

On s’interroge sur les différentesfigures du savoir, sur ces formes et cesimages qui permettent d’en construi-re une version et, de façon plus large,sur l’ordre du monde, ses modalitésde représentation et de connaissance.On explore entre autres, en littératu-re, les liens entre fiction et identité,tels qu’ils apparaissent dans diversesfictions, de même que les rapportsétablis entre imaginaire et poétique.Paru aux éditions Liber.

La maternité en questionComment tenir compte de l’attache-ment des femmes à la maternité touten évitant de souscrire à une propa-gande nataliste ou familialiste?Comment valoriser la relation et laresponsabilité maternelles sans justi-fier le retour aux rôles traditionnelsdans la famille? Comment recon-naître la diversité de l’expérience ma-ternelle tout en admettant que lanon-maternité représente aussi unchoix légitime pour les femmes? Cettesérie de questions constitue la fil

compte des développements surve-nus de 1999 à 2002, parmi lesquels lacrise argentine, les méga-scandales fi-nanciers, la fraude érigée en système,dont la faillite du géant Enron a été lerévélateur, et l’éclatement de la bulleboursière des valeurs technologiques.Louis Gill invite enfin à réfléchir auchoix qui se pose «entre l’utopied’un capitalisme à civiliser et le déficollectif de l’édification d’une socié-té socialiste démocratique.» Souli-gnons également qu’une version es-pagnole de son livre Fondements et

limites du capitalisme (1996) vientd’être publiée aux Éditions Trotta deMadrid.

Dire beaucoup en peu de motsPour le journaliste, le premier para-graphe d’un article est toujours cru-cial. Ce que l’on appelle le lead oul’amorce doit, en effet, accrocher lelecteur, susciter son intérêt, et syn-thétiser l’information. Dans un ma-nuel intitulé Comme on fait son lead,on écrit, le professeur Antoine Char(Département des communications),également journaliste, explique latechnique et l’art du lead. Commentsculpter un lead concret et vivant quipuisse entraîner le lecteur jusqu’au

bout de l’article? Dès les premièreslignes, le lead doit donner à voir, àsentir et à comprendre l’essentield’une information. Son défi consisteà dire l’essentiel sur le champ, enquelques phrases.

L’ouvrage de M. Char est conçucomme un instrument d’apprentissa-ge et de formation et s’adresse à tousceux qui veulent se libérer des pe-santeurs de l’écriture. Il comporteune centaine d’exercices et s’enrichitde l’apport de 23 journalistes, d’ici etd’ailleurs, qui ont bien voulu envoyerà l’auteur leurs meilleurs leads.Comme l’écrit Antoine Char, la seuleambition de son manuel se résume àcette petite phrase de l’écrivain JulesRenard : «Il y a les bons écrivains etles grands. Soyons les bons.» Publiéaux Presses de l’Université du Québec.

Esthétique et politiqueDans un ouvrage collectif ayant pourtitre Politique de la parole - Singularité

et communauté, divers auteurs s’in-terrogent sur les rapports entre l’es-thétique et le politique à un momentoù les discours dominants dans lechamp social semblent incapables defaire face aux nouvelles réalités his-

toriques et culturelles. Publié sous ladirection de Pierre Ouellet, profes-seur au Département d’études litté-raires, l’ouvrage examine commentl’expérience esthétique et politiquemet en place les conditions sous les-quelles apparaissent des formes nou-velles de socialité et de communauté.

Comme l’écrit Pierre Ouellet dansl’introduction, les événements poli-tiques des derniers mois ont contribuéà ébranler l’idée même d’individuali-té et de collectivité, après celle d’uni-versalité il y a quelques décennies.Selon lui, «une nouvelle politique de laparole, plus attentive à la singularitédes voix, paraît de plus en plus né-

cessaire à la redéfinition des enjeux dela démocratie.» Alors que la violenceguerrière fait rage, les auteurs cher-chent donc à comprendre l’impact, surle plan social et politique, des formesde sensibilité et d’identité qui surgis-sent présentement dans les pratiquesesthétiques. Publié aux éditions TraitD’union.

Le projet des AmériquesL’intégration des Amériques est letitre d’un nouvel ouvrage collectifpublié par la Chaire Raoul-Danduranden études stratégiques et diploma-tiques sous la direction, cette fois, deSylvain F. Turcotte, chargé de cours au

Département de science politique.Rassemblant les contributions denombreux spécialistes, ce livre tentede saisir les enjeux des négociationscommerciales et de découvrir les mul-tiples facettes de l’intégration desAmériques.

Dans un premier temps, le lecteury trouvera une analyse détaillée despositions et stratégies des principauxprotagonistes : États-Unis, Brésil,Canada, Mexique, Argentine. Puis,l’ouvrage présente les principaux su-jets placés à l’ordre du jour des dis-cussions — démocratie, environne-ment, sécurité — et explore lesdiverses ramifications du projet desAmériques : la question du travail, lecommerce de l’eau, le droit de l’inves-tissement, etc. Au cours des cinqprochaines années, les négociationscontinentales devant mener à la miseen place d’une zone de libre-échangedans les Amériques devraient s’accé-lérer et, au fur et à mesure que l’onprogressera vers la date butoir du 1er

janvier 2005, les débats devraientêtre de plus en plus vifs. Publié auxéditions Fides, en collaboration avecle journal La Presse.

PUBLICITÉ

Page 11: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

L’UQAM / le 4 novembre 2002 / 11

ÉTUDIANTESACTUALITÉS

Programmes d’échanges CREPUQLa section de l’Accueil des étu-diants étrangers des Services à la vieétudiante invite tous ceux intéresséspar un séjour à l’étranger (aux États-Unis, en Europe, en Asie ou enAmérique latine) à s’inscrire à desateliers d’information sur les diffé-rents programmes d’échanges de laConférence des recteurs et des prin-cipaux des universités du Québec(CREPUQ).

Ces ateliers ont pour but de fami-liariser les étudiants avec les condi-tions de participation des ententes, lesdestinations offertes et les universitésparticipantes, de façon à stimulerdès maintenant une réflexion sur unéventuel séjour d’études à l’étranger.

Les ateliers se dérouleront les 13,18 et 27 novembre et le mercredi 4décembre. Une réservation est obli-gatoire. On s’informe au 987-3580,local DS-2250 •

Conseil des Arts du MaurierUn étudiant de l’UQAM, MathieuBrouillard, faisait partie des 22 artistesde la relève représentant neuf uni-versités du Québec et de l’Ontarioqui, cette année, se sont partagé 175000 $ en subventions versées par leConseil des Arts du Maurier. Candidatdans la catégorie des arts visuels,Mathieu Brouillard proposait un écla-tement inusité du scénario de l’ima-ge dans le cadre d’une expositionphotographique intitulée Gel. Rap-pelons que ces subventions visaient àappuyer la présentation publique de

Prix du PrésidentFinissante à la maîtrise en histoirede l’art de l’UQAM, Monia Abdallahs’est vu décerner un des Prix duPrésident de la République à l’occa-sion de la célébration de la Journéenationale du savoir en Tunisie. Ceprix, accordé dans la catégorie «étudesà l’étranger», vise à récompenser l’étu-diante d’origine tunisienne pour l’ex-cellence de son dossier académique.Mme Abdallah, qui a œuvré sous ladirection du professeur Jean-PhilippeUzel, vient d’ailleurs de déposer sonmémoire intitulé «L’art contemporainislamique : étude d’une catégorisationde ses enjeux socio-politiques».

Passionnée par la question du rap-port entre l’art contemporain et laconstruction identitaire, la jeunefemme entend poursuivre sa dé-marche dans le cadre d’un doctorat à

l’École des hautes études en sciencessociales de Paris. Soulignons que laqualité de ses études à l’UQAM, conju-guée à son nouveau statut de lauréa-te, lui permettront de résider à laMaison de Tunisie de la Cité interna-tionale universitaire de Paris, un lieufort convoité par les étudiants étran-gers en France •

60 nouveaux bacheliers en mode

Lors de sa 5e collation des grades,l’ESMM a remis 60 baccalauréats engestion et design de la mode à sesnouveaux diplômés. La cérémoniese déroulait au Musée Mc Cord enprésence de M. Serge Senécal de laMaison de couture Serge & Réal, in-vité d’honneur de l’ESMM, membredu Conseil d’administration de laFondation de la mode de Montréal de1990 à 1996. Celle-ci appuie par sesprogrammes de bourses les étudiantsen mode, notamment ceux de

l’ESMM et offre, cette année,100 000 $ en bourses d’études supé-rieures.

Pour ceux que cela intéresse, leconcours 2003 de la Fondation de lamode de Montréal est accessible auxétudiants et aux enseignants enmode, aux jeunes créateurs de mode,aux concepteurs de technologies dansl’industrie du vêtement, ainsi qu’auxchercheurs dans le domaine de lamode et du textile. Les dossiers sontacceptés jusqu’au 14 janvier 2003.

Photo : Andrew Dobrowolskyj

Une réunion d’information se tiendraà l’ESSM, le 13 novembre à 18h.

Sur la photo, de gauche à droite,Michèle Boulanger-Bussière, char-

gée de projets; Jacques A. Lefebvre,président du Groupe Collège LaSalle;Carole Lamoureux, vice-rectrice as-sociée aux études de l’UQAM; SergeSenécal de la Maison de couture Serge& Réal, président d’honneur, et EstherTrépanier, directrice de l’École supé-rieure de mode de Montréal •

projets artistiques étudiants à carac-tère avant-gardiste ou de facturecontemporaine •

Bravo aux étudiants des Sciences comptables L’École des sciences de la gestionrendait hommage, le 28 octobre der-nier lors de la Soirée CMA, à tous lesétudiants ayant réussi l’examen na-tional d’admission de l’Ordre descomptables en management accrédi-tés du Québec (CMA) de juin dernier.Plus d’une centaine de candidats del’ÉSG ont réussi l’épreuve, soit untaux de 86,7 %, qui portait sur les ha-biletés supérieures (jugement, inté-gration, analyse, pensée stratégique etcommunication écrite).

La cérémonie s’est déroulée enprésence, notamment, du pdg del’Ordre des CMA du Québec, M.François Renauld, du doyen de l’Écoledes sciences de la gestion, M. JeanDucharme, du directeur intérimairede la Fondation de l’UQAM, M. DanielHébert, de la professeure responsabledu programme de bachotage, MmeFrancine Gélinas.

Au cours de son allocution, lavice-rectrice associée aux Études,Mme Carole Lamoureux, a tenu àsouligner «le travail exemplaire» desprofesseurs qui appuient les étudiantsdans leur démarche de bachotage. Lacharge de travail et d’étude que lescandidats doivent consentir pourréussir cet examen est d’environ 420heures.

Rappelons que le baccalauréat ensciences comptables de l’ÉSG a reçuson accréditation du CMA Canada enjanvier 2002 et que les diplômés del’UQAM sont maintenant exemptés dela première partie de l’Examen na-tional d’admission qui vérifie la maî-trise des connaissances acquises àl’Université.

Médaillée d’orMme Martine Pagé a mérité ré-

cemment la médaille d’or de l’Ordredes comptables généraux licenciésdu Québec (CGA) en obtenant lameilleure moyenne cumulative aux

quatre examens de l’Ordre, au coursd’une première tentative. Soulignonsque Mme Pagé est diplômée du bac-

Photo : Andrew Dobrowolskyj

De gauche à droite, M. Jean-François Messier, 5e au Canada et 4e au Québec, ré-cipiendaire de la Bourse Éric Sara, le directeur intérimaire de la Fondation del’UQAM, M. Daniel Hébert, et le donateur de la Bourse, M. Éric Sara.

calauréat (1992) et de la maîtrise(1996) en sciences comptables del’UQAM •

PUBLICITÉ

Page 12: Page 6 Page 7 Page 12 Le journal de à Montréal LUQAM ...Sur le fond, Jean Carette, professeur retraité du Département de travail social de l’UQAM, serait assez d’ac-cord avec

12 / L’UQAM / le 4 novembre 2002

Bulletin de participation au tirage hebdomadaire d’une paire de billetspour un concert ou une représentation de la programmation 2002-2003 duCentre Pierre-Péladeau. Sont éligibles au tirage tous les employé(e)s etétudiant(e)s de l’UQAM. Les gagnant(e)s devront présenter une Carte

UQAM d’employé ou d’étudiant pour réclamer leur prix.

[Écrire en lettres moulées]

Nom : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Prénom : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Adresse : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Numéro de téléphone : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

� Étudiant – Programme : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

� Employé(e) – Fonction : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

À déposer dans la boîte de tirage située dans le hall du Centre Pierre-Péladeau. Les tirages se feront tous les vendredis, à 16h, jusqu’au 26 mai2003. Les gagnants seront notifiés le lundi suivant. Le journal L’UQAM publiera le nom des gagnants à chacune de ses paru-tions.

Le gagnant du tirage de la semaine du 21 octobre du Centre Pierre-Péladeau est M. Daniel Tremblay, étudiant. Il a choisi deux billets pour leconcert de la chanteuse Ranee Lee, dans la série Jazz Jazz, qui aura lieule 13 février prochain, à 20h.

C’est Mme Ginette Gendron, assistante administrative au Départementde psychologie qui a gagné la paire de billets offerte lors du tirage de lasemaine du 28 octobre. Au moment d’aller sous presse, elle n’avait pas en-core fait le choix du concert auquel elle souhaitait assister, parmi la variétéofferte en cette année du 10e anniversaire du CPP. •

Gagnants des billets du CPP

Enfants d’ici ou d’ailleurs

Une ONG créée et gérée par des étudiantsEn 1997, Karim-André Laz, mijotaitle projet qui mena à la création de l’or-ganisme Enfants d’ici ou d’ailleurs

(Eia). «Je me disais qu’il ne fallait passeulement comprendre les relations in-ternationales, mais qu’il fallait lesvivre. Je trouvais aussi qu’il n’y avaitpas assez de stages offerts aux étu-diants de premier cycle et que l’ab-sence de collaboration entre les diffé-rents départements de l’UQAM nefaisait pas de sens». L’étudiant au bac-calauréat en science politique a alorsmis au point un projet multidiscipli-naire original, qui a vu naître uneONG canadienne créée et entièrementgérée par des étudiants.

L’organisme, qui a obtenu en 1999le Prix de la meilleure entreprise cul-turelle, décerné par la Fondation dumaire de Montréal pour la jeunesse, apermis à 93 étudiants en éducation, encommunication et en science poli-tique d’acquérir une expérience decoopération internationale tout en ef-

fectuant un stage crédité. «L’initiativede l’UQAM fait d’ailleurs l’envie deplusieurs universités», affirme le fon-dateur et président de l’Eia.

Des stages crédités auxétudiants de trois facultésLe programme de stages crédités estoffert aux étudiants de l’UQAM et de

l’Université de Montréal, bien quequelque 70 % des stagiaires provien-nent de l’UQAM. Les stages d’unedurée de 10 mois s’effectuent, dansun premier temps, dans des écolesprimaires francophones du Québec,pour se poursuivre ensuite dans undes deux pays d’Afrique sélectionnés.Cette année, les activités à l’étrangerse dérouleront au Sénégal et auBénin. Une vingtaine de stagiaires ré-partis en deux équipes multidiscipli-naires y participeront. Les activitéspédagogiques permettant de mettreen pratique le programme de sensi-bilisation de l’Eia, axé sur la promo-tion de la sécurité humaine, seront or-ganisées par les stagiaires enéducation. Les étudiants en commu-nication ont la responsabilité de pro-duire un documentaire. Chaqueannée, les enfants québécois et afri-cains se font d’ailleurs une joie d’yparticiper, comme acteurs. Les sta-giaires de science politique voient àl’organisation d’un forum de concer-tation portant sur un thème relié à lasécurité humaine des enfants.

La vocation de l’Eia est de favori-ser le développement culturel, édu-catif et humain des enfants de lafrancophonie. Les années précé-dentes, les missions se sont dérouléesen Tunisie, au Bénin, au Sénégal, auGabon, en Côte-d’Ivoire, et bien sûr,au Québec. Les activités pédago-giques organisées par les stagiairess’articulent autour des thématiquesde la sécurité humaine, la faim, laguerre, l’inégalité sociale, la citoyen-neté, les relations interculturelles,l’environnement et l’éveil à la fran-cophonie. Faire réfléchir les enfantssur la réalité de la francophonie à tra-vers le monde et les inciter à poserdes gestes concrets de solidarité afinde rapprocher les différentes cultures

font aussi partie des objectifs de l’Eia.Ainsi, en 2001, des enfants ontconfectionné un calendrier où étaientrépertoriés les festivités culturelles, lesrencontres politiques et les événe-ments sportifs reliés à la francophonieinternationale. D’autres se sont fa-miliarisés avec les rouages de la dé-mocratie en organisant des électionsdans leurs classes, ont confectionnéune courtepointe représentant leurculture ou ont rédigé un traité d’ami-tié à l’attention des enfants du Gabonet du Sénégal. Une cérémonie solen-nelle au cours de laquelle les en-fants africains ont fièrement signé ledocument a scellé l’alliance.

Projet Alexandrie Soucieux de permettre à un plusgrand nombre d’enfants de découvrirleurs pairs francophones, et afin d’of-frir aux enseignants des outils adé-quats pour aborder les thèmes du pro-gramme, l’organisme a élaboré unetrousse éducative qui a été distri-buée gratuitement dans des écoles ca-nadiennes et dans plusieurs pays afri-cains. Le projet Alexandrie, quidevrait voir le jour prochainement,vise à récupérer à grande échelle, auQuébec, des livres pour enfants et àles redistribuer dans les écoles par-tenaires défavorisées. Des biblio-thèques seront ainsi ouvertes, là oùelles sont souvent inexistantes,comme a pu le constater M. Laz.«Certaines écoles, à Libreville auGabon ou à Dakar au Sénégal,n’avaient comme collection qu’unseul item. Un exemplaire d’une vieilleédition d’un dictionnaire.» Les be-soins sont donc criants •

Michèle Leroux

www.eia.qc.caSUR INTERNET

Photo : Eia

Les enfants d’une école primaire du Sénégal entourent une étudiante en com-munication ayant participé au programme de stages effectués en 2000.

octobre 2002

A V I S D E S C R U T I N

AUX ÉTUDIANTES,ÉTUDIANTS

du MODULE DE

COMMUNICATION

du DÉPARTEMENT DES

SCIENCES ÉCONOMIQUES

du MODULE DE DESIGN

DE L’ENVIRONNEMENT

du MODULE DE DESIGN

GRAPHIQUE

du DÉPARTEMENT DE

PHILOSOPHIE

Une demande de reconnaissance,en vertu de la Politique de recon-naissance des associations étu-diantes de programmation a été dé-posée au 15 octobre 2002 par :

• l’Association générale des étudiants en communication de l’UQAM

• l’Association étudiante des cycles supérieurs en économique de l’UQAM

• l’Association des étudiants en design de l’environnement

• l’Association étudiante du module de design graphique de l’UQAM

• l’Association étudiante des études avancéesen philosophie de l’UQAM

À cette fin, l’Université tiendra desscrutins par la poste auprès de toutesles étudiantes, tous les étudiants desmodules et départements nommésci-dessus.

DROIT DE VOTE

Ont droit de vote, les étudiantes et étu-diants inscrits à la session automne2002 des modules et départementsnommés ci-dessus.

PÉRIODE DE SCRUTIN

Le scrutin se tiendra pas la poste du 5au 18 novembre 2002. Les bulletinsde vote seront expédiés à l’adressefournie au Registrariat.

DATE DE RÉCEPTION

Toutes les enveloppes-retour devrontêtre reçues au Secrétariat des ins-tances, au local D-4500 du pavillonAthanase-David, à 17 h, le 18 no-vembre 2002, le sceau apposé par leSecrétariat des instances faisant foide la date de réception.

RECONNAISSANCE

Les cinq (5) associations nomméesci-dessus seront reconnues, indivi-duellement, si elles obtiennent la ma-jorité simple du vote exprimé par lesétudiantes, les étudiants votants dumodule ou département concerné.

COTISATIONS

Si l’Association générale des étu-diants en communication de l'UQAMest reconnue, l’Université percevra, àcompter de la session hiver 2003, unmontant de 5 $ par étudiant, par ses-sion pour les sessions d’automne etd’hiver.

Si l’Association étudiante des cyclessupérieurs en économique del’UQAM est reconnue, l’Universitépercevra, à compter de la sessionhiver 2003, un montant de 15 $ par étu-diant, par session pour les sessionsd’automne, d’hiver et d’été.

Si l’Association des étudiants de de-sign de l’environnement est recon-nue, l’Université percevra, à compterde la session hiver 2003, un montantde 1 $ par étudiant, par session pourles sessions d’automne, d’hiver etd’été.

Si l’Association étudiante du modulede design graphique de l’UQAM estreconnue, l’Université percevra, àcompter de la session hiver 2003, unmontant de 1 $ par étudiant, par ses-sion pour les sessions d’automne,d’hiver et d’été.

Si l’Association étudiante des étudesavancées en philosophie de l’UQAMest reconnue, l’Université percevra, àcompter de la session hiver 2003, unmontant de 10 $ par étudiant, par ses-sion pour les sessions d’automne,d’hiver et d’été.

SECRÉTARIAT GÉNÉRALDossiers corporatifs étudiants