Pages Ouvertes N°2

LE NUMÉRO 0,50B - ABONNEMENT 2B

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N°2JUIN 2009trimestriel

Journal chrétien au cœur des quatre vallées : Beaufortain, Basse Tarentaise, Haute Combe de Savoie, Val d’Arly

« VRAI »

Couleurs d’Europe

L’oreilletteLes cercles de silence :

[ tous les hommessont égaux en droit

et en dignité ]

CroiXésProfessionde foi :au feu dela parole !

Vie de chrétiens

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Page 2 - PAGES OUVERTES - juin 2009

LE FORUMTous les mois des chrétiens invitent… et ouvrent un questionnement, une actualité… Le forum fait le pari du dialogue et de la diver-sité, de l’accueil aussi : on ne se juge pas. Un lieu de ressourcement et d’éclaircissement, de réflexion et de formation, de parole libre où l’on se réapproprie sa foi, ses convictions, sans tabou ni censure. Les questions partent, selon le moment, des interpellations de l’ac-tualité, du temps liturgique, des Ecritures, d’une question des participants, du souci de nous dire la diversité de nos manières de croire. On fait appel, à l’occasion, à des per-sonnes-ressources.Les forums les plus récents ont abordé en mai les élections européennes, citoyennes et chrétiennes. En avril : les enjeux du concile Vatican II…Le forum a lieu chaque troisième mercredi de chaque mois à Albertville (salle annexe de l’église Sainte-Thérèse) de 20 h à 22 h 15. Invitez vos amis !

HOMMAGE Le doyenné fera mémoire d’une vie offerte, celle d’André Buthod-Garçon (1933-2009) au cours d’une célébration de la parole le vendredi 5 juin à 18 h 30 à Sainte-Thérèse d’Albertville. Unis dans la prière.

LES « AMIS DE LA VIE » Université d’été nationale, du 5 au 10 juillet 2009 à Aillon-le-Jeune. Thème : « L’homme et le temps ».

28 JUINTous invités au pèlerinage des gens du voyage à Notre-Dame de Bellevaux. 10 h à l’église de École-en-Bauges.

« ARDENTE » François de Sales de chez nous et d’aujourd’hui dans une fresque (un narratif, des textes de François de Sales, diaporama, musique, chants…) sur la trame de sa vie.Par le groupe Théotime, groupe de création salésienne. Jeudi 20 août 2009, 21 h Chapelle Notre-Dame des Lumières aux Saisies.

Breves

Pris au mot

Signe par million

Europe cache une origine paradoxale.Suivant la mythologie grecque, Europe, la fille « aux grands yeux », était la fille d’Agénor, roi phénicien de Tyr, au Proche Orient actuel. Un matin, Zeus l’aperçut cueillant des fleurs au bord de la mer avec ses compagnes. Il tomba amoureux d’elle. Mais sa femme Héra était terriblement jalouse ; aussi Zeus prit-il la forme d’un taureau blanc superbe. Europe se laissa charmer par cet ani-mal beau et doux. Elle monta sur son dos et il l’emmena sur la mer jusqu’à la Crète. Là, il reprit sa forme humaine et s’unit à elle.Les mythes, fruits de l’imagination col-lective, interprètent souvent des vérités historiques :Le Moyen Orient et

l’Egypte sont les premiers berceaux de la civilisation dans cette partie du monde ; Europe symbolise la pénétration de cette civilisation en Crète, puis dans toute la mer Egée. Et de là à Rome…Il est intéressant à notre époque où l’Europe se replie frileusement sur elle-même, de savoir qu’une jeune fille du Proche Orient lui a donné son nom.

EUROPE [EUR EURYS OPE OPS VISAGE]

Europe se laissa charmer par le taureau.

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juin 2009 - PAGES OUVERTES - Page 3

Editorial

Comment s’occuper des abeilles ? » Voilà la question que me posent toujours des jeunes !

Il faut se lancer ! Un printemps, il suffit de deux ou trois ruches, orientées soleil levant.Regardons les abeilles sortir de la ruche ou arriver pesantes, les pattes chargées de pollen, ce nectar que l’on ne voit pas !Nous percevons, immobiles et battant des ailes les « ventileuses », et les « surveillantes ». Pour entrer, un code : avoir la même odeur ! A l’intérieur, on entoure la « reine », apprête sa nourriture, prépare les alvéoles et on veille au développement de la future abeille.Et nos communautés chrétiennes : comment sont-elles actives ?Depuis « l’éveil » notre naissance, Dieu nous adresse des « appels ». A nous de découvrir où il nous veut : « discernons », attentifs aux choix que le monde et l’Église nous proposent.Le christianisme recèle le souffle de l’universalité. L’Europe a étendu son influence dans le monde entier malgré des erreurs… Peut-on parler de « rêve européen » ?Si oui, il faut laisser toute sa place à l’ouverture et moins à l’indifférence ! Car la mondialisation fait de nous des voisins dépendants les uns des autres. Toutes les églises chrétiennes aspirent à la communion entre les peuples et à la solidarité avec les plus pauvres.

Les chrétiens seront des abeilles Par Etienne Melquiot

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SOMMAIRE du n°2 juin 2009

Page 2 Les brèves, Pris au motSigne par MillionPage 3 EditorialPage 4-5 Croixés sur le cheminPage 6-8 «Vrai» : Couleurs d’EuropePage 9 Manger Saint

Page 10 L’oeillettePage 11 La vie des chrétiensPage 12-14 A cloche pied : Le mariage est de saisonPage 15 UbacPage 16 Elévation

DIRECTEUR DE PUBLICATION : G. RocheRÉDACTION : Thierry MollardEditeur : Bayard Service Edition Centre AlpesSavoie Technolac BP308 - 73377 Le Bourget du Lac [email protected] - www.bayard-service.com

Secrétaire de rédaction, Béatrice CollierRédactrice graphiste, Karine Moulin - Mise en pages, Patricia Plaut

Régie publicitaire : Bayard Service Régie Tél. 04 79 26 28 21Imprimerie Gaillard 01300 Belley - Dépôt légal : 2e trim. 2009 Photos de couverture : Alberville

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CroiXés sur le chemin

Ce qui l’emporte ? La passion des animateurs et des jeu-nes : « En accompagnant ces jeunes, jamais nous ne

sommes déçus ! », « Grâce à eux nous avançons aussi ! ».Aujourd’hui, les jeunes ne sont plus ancrés dans une culture chrétienne. Ils n’ont pas de réponse toute faite. Leur fraîcheur et spontanéité sont donc tout naturelles. Ils semblent parfois loin de l’histoire des livres, mais ils sont tellement proches de la Bonne Nou-velle, instinctivement. Que du bonheur pour nous donner goût de continuer.

En fait il s’agit de quitter, combattre, dénoncer le regard négatif que l’on peut porter sur la jeunesse. Elle a des trésors de profondeur, de naturel, de spontanéité à nous transmettre, et elle n’a pas tant de lieux que cela pour déposer ces trésors qui, parfois, peu-vent être douloureux.Comment accompagner ces jeunes ? En continuant à faire route avec eux mais en les aidant à oser s’exprimer librement : pas toujours facile à cet âge-là ! Nous essayons de leur faire toucher du doigt une Église dont ils font partie, leur dire qu’ils ne sont pas

seuls ! Nous désirons les faire devenir responsables de leur vie, de celle des autres… qu’ils osent leur foi en Dieu avec leurs mots…

Dire sa foi : pas facileDans ce monde où Dieu est gommé, comment oser « dire sa foi » ?Je me souviens, il y a peu, c’était impossible. Cela entraînait moque-ries et incompréhension : « Tu fais ta quoi…? », « Et tu ne viens pas à l’an-niv. de Sam car tu vas à l’aumônerie : ça ne va pas ? » Cette année, nous avons suggéré aux jeunes d’inviter des copains à une rencontre d’aumô-nerie, ils ont osé : une dizaine de jeu-nes sont venus voir ! Quant à nous, « laïcs en mission ecclésiale » (LME) dire notre foi surprend, interroge, fait aussi sourire, et peut amener des critiques. Nous sommes les interlo-cuteurs privilégiés que les gens inter-pellent quand ils ont une demande, une remarque, une critique relative à la paroisse ou à l’Eglise. Nous avons à expliquer, à nous positionner… ce n’est pas toujours facile à vivre. La foi s’essaie sans crier gare ! Partir vivre deux jours ensemble nous rend plus proches les uns des autres. Nous partageons nos réflexions, mais aussi cuisine, vaisselle, ménage. C’est souvent à ces occasions que le trou-

Profession de foi : au feu de la parole !Les aumôneries scolaires accompagnent des sixièmes à la profession de foi. Le dimanche 26 avril trente jeunes d’Albertville et quinze de Frontenex ont célébré la foi au cours de l’eucharistie dominicale commune. Un temps fort de préparation les avait rassemblés tout un week-end. Une quinzaine de jeunes à l’église Saint-Laurent d’Ugine ont vécu la même expérience. Douze jeunes vivront également ce temps fort le 21 juin 2009 à Villard en Beaufortain.

Faire route avec eux.

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CroiXés sur le chemin

Mots des sixièmes

● « Nous croyons à l’amour que Dieu nous donne et à l’amour que les hommes peuvent se donner. »

● « Comme tous les baptisés, nous essayons de suivre au mieux ce que Jésus nous a enseigné. »

● « Je crois que l’Esprit me donne « un avis », il est un peu comme le double de moi ; quelqu'un qui croit en moi ! »

● « Jésus retire la pierre lourde que l’on a en notre cœur car il nous aime beaucoup et nous avons beaucoup de place dans Son cœur ! »

● « Je crois en l’Eglise qui garde les secrets que je lui confie et nous aide à comprendre ce que Jésus veut nous dire aujourd’hui. »

ble en profondeur ressort. « Tu sais Marie, je sais bien qu’il ne faut pas être raciste, mais, moi, je crois que des fois je le suis, ça m’embête, mais c’est un peu plus fort que moi » ; « Dieu, Il nous aime, mais ma maman, elle a une grave maladie, pourquoi ? » ; « Cette messe, j’y comprends rien, mais, c’était drôlement bon »… Toutes ces remarques, soudaines, sont dites tout bas, derrière l’évier, entre deux por-tes. Nous avons à être très attentifs, ils ne le répéteront pas. Nous avons à les entendre, à les recueillir comme un trésor, à en reparler, pour aller vers leur profession de foi.

Marie Allemoz et Sylviane Gachet,responsables d’aumônerie

d’Albertville et de Beaufort

■ ANDRÉ BUTHOD, AU REVOIR ET MERCI…Déjà, au collège, on aimait bien être dans son équipe, car il était solide et bon camarade.Il a toujours gardé les capacités d’un « professionnel ».Avec les jeunes, les adultes et les enfants, l’animation demande des capacités. Le ski et l’alpinisme exigent des compétences. La responsabilité d’une assurance, comme le travail du bois et la direction d’une chorale nécessitent de la précision. La conduite ecclésiale d’un secteur appelle psychologie, discernement pastoral et dynamisme. Il avait tout cela, avec le doigté, le regard et le cœur à l’ouvrage. C’était un « pro » !Au cœur de ses choix et de ses engagements, la profession de foi chrétienne le rendait capable de piloter les révisions de vie. Notre premier regard sur les personnes, les événements et les situations n’est pas toujours évangélique. Interroger l’Evangile pour voir autrement la vie et entendre l’appel de la mission, cela devient un art. Dans ce domaine aussi, il était un « pro » ! « L’Evangile éclaire la vie. La vie éclaire Evangile. »Il a toujours considéré que le but de l’autorité confiée aux prêtres, c’est de faire grandir les autres et de les aider à collaborer en harmonie. Formé par le concile Vatican II, il portait un regard positif sur le monde. Il voulait que l’Eglise se situe en partenaire des forces vives de la société, qu’elle tienne sa part sans se tenir à part. Et dans ce partenariat, il a su servir l’espérance et la solidarité qui donnent le courage de l’avenir. André, merci et au revoir.

Marcel PerrierEvêque émérite de Pamiers

André Buthod.

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Les vil les d’Albertvil le et d’Ugine et leurs établisse-ments scolaires sont des pilotes pour l’ouverture au

monde, notamment sur des pays européens. Le lycée Jean Moulin regarde les pays voisins et d’autres continents. Le premier échange avec Winnenden, ville d’Allemagne (1967) a quarante-deux ans. Vingt-cinq ans après la guerre il a fallu du courage,

de la ténacité, du pardon réciproque pour travailler ensemble. Ces débuts ont permis de conclure, dès 1969, le jumelage entre les deux villes. Puis au fil des années bien d’autres jumelages (voir encadré). Les autres lycées (Grand-Arc, Jeanne d’Arc) les collèges albertvillois ont aussi pro-grammé des jumelages, sans oublier les voyages scolaires. Des milliers de jeunes se sont rencontrés, ont décou-vert d’autres pays, d’autres cultures, d’autres religions…L’année a été marquée par la tragédie de la tuerie à Winnenden. Les éta-blissements scolaires (collèges de Frontenex et de la Combe de Savoie, lycée Jean Moulin) qui devaient rece-voir des jeunes Allemands ont été très affectés par ce drame (l’une des élèves, qui devait venir à Albertville, fait partie des nombreux morts). Les festivités du 40e anniversaire entre les deux villes seront réduites.A Ugine, le lycée technique René Perrin a aussi des échanges, tout comme la ville jumelée depuis près de vingt ans, Gallio, en Vénétie.A Albertville, l’association théâtrale l’Acamtaré a effectué cette année un

jumelage avec le lycée d’Ostrowiec en Pologne. Après un séjour des Français en Pologne début avril, les jeunes Polonais ont découvert la Savoie. Beau trait d’union !« Si tous les gars du monde décidaient d’être copains et partageaient un beau matin leurs espoirs et leurs chagrins. Si tous les gars du monde devenaient de bons copains et marchaient la main dans la main, le bonheur serait pour demain… ». Indémodables Compagnons de la Chanson !

François Doche

Couleurs d’Europe> Le bassin albertvilloisen jumelages et échanges Européens…

Drapeau européen à La Défense.

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Jumelages

- Tiverton (Angleterre) : 1971- Monselice (Italie) : 1974- Berlin : 1977- Bregenz (Autriche) : 1982- Sandnes (Norvège) : 1983- Lillehammer (Norvège) et Perugia (Italie) : 1989- Pilsen (République tchèque) : 1991- Soleftea (Suède), Lathi (Finlande), Sassari (Italie), Opole (Pologne)

Je suis allée interroger mon cousin, Jean-Pierre, agriculteur depuis son jeune âge, ancien membre de la chambre de l’agriculture, actuel-

lement à la retraite, mais qui continue à « donner un coup de main », aux deux jeunes qui ont repris le GAEC (Groupement agricole à exploitation en commun). Mon cousin m’a dit : « Les nouvelles dispositions avec l’arrivée de l’Europe offrent notamment de l’inté-rêt, avec les produits d’origine d’ap-

pellation contrôlée. Nous avons chez nous du beaufort qui donne une plus-value au lait. Ces dispositions devraient faire vivre l’agriculture de montagne et maintenir la jeunesse en monta-gne. Les produits, mieux contrôlés, seront mieux vendus. Il ne s’agit pas de faire de la quantité, mais de la qua-lité. Ces produits sont réservés à deux régions : Chambéry/Haute-Maurienne et Albertville/Haute-Tarentaise. Cependant, des risques existent :

concurrence avec les produits bas de gamme ; cherté de ces bons produits. Il faudrait que tout le monde puisse les acheter mais il se pourrait qu’ils ne soient bientôt destinés qu’aux gens aisés, conjoncture oblige. De ce fait, il y aura moins de vente et il ne sera pas attrayant aux jeunes agriculteurs de s’installer ; abandonnant la montagne où ils ne pourront plus travailler. »

Marie-Claire Bordon

> Agriculture de chez nous :chance, risques et peur dans l’Europe ?

Le lycée du Grand Arc regarde les pays voisins.

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Voir Réfléchir Agir «VRAI»

Pages Ouvertes : Les élections européennes, est-ce un rendez-vous qui compte ?

- Georges : Bruxelles, c’est 70 % des lois qui nous gouvernent ! Impossible de se désintéresser !- Lucie : Actuellement, tous les étu-diants en école d’ingénieurs de Chambéry doivent effectuer au moins un stage dans un pays européen. L’Europe fait partie de notre cursus normal !- Georges : C’est bien que les 27 pays votent presque le même jour !

Et comment expérimentez-vous la présence de l’Europe dans votre vie quotidienne ?

- Georges : Je citerais, en vrac, l’euro, la libre circulation dans toute l’Europe sans passeport, Airbus, Erasmus…bien sûr il y a du négatif, la question du vin rosé, le chocolat sans cacao !- Xavier : L’Europe sert malheureu-sement trop de bouc-émissaire aux Français. Quand ça va mal, c’est l’Eu-rope ! En fait, sans l’Europe, ce serait l’impuissance, on le voit pour la crise actuelle, même si cela tire pour faire l’unité. Et sans l’Europe et ses régu-lations, la baguette de pain coûterait plus cher !- Lucie : Pour moi, c’est Erasmus qui permet d’aller perfectionner ses études chez les autres. On se connaît mieux et c’est un facteur de paix.- Paulette : C’est l’Europe qui a voté une loi sur la sécurité dans les jouets. Il y a aussi la libre circulation pour nos jeunes. Et puis on vit de l’Europe sans s’en apercevoir à tout instant.

Cela n’est peut-être pas votre souci à tous mais la question de la politique agricole (PAC) est récurrente dans les débats sur l’Europe. Comment vous situez-vous ?

- Xavier : Même si je suis peu touché avec les fruits, je pense que c’est un des chapitres essentiels. C’est le plus gros budget européen et c’est la France qui reçoit le plus. Avis aux râleurs ! Le problème est que 80% des crédits

vont à 20 % des producteurs. Michel Barnier a raison de vouloir serrer la vis aux céréaliers ! Et puis la politique agricole, c’est la qualité des produits et de l’environnement. Mais là, il va falloir travailler la solidarité, entre les Français et avec les pays de l’Europe de l’Est. On l’a fait avant, avec le Portugal et l’Espagne par exemple.- Paulette : Je demande à l’Europe de penser aux pays d’Afrique. Les subven-tions chez nous étranglent les agricul-teurs du Mali ou du Sénégal.- Georges : C’est aussi la pêche et les quotas. Encore un problème de survie à long terme. Là, il faut une politique européenne et mondiale. Arrêter de penser. « Après moi le déluge ! »- Lucie : C’est un point où l’Europe peut avoir une influence mondiale sur la qualité et le développement dura-ble.

Alors, comment penser les frontières de l’Europe par exemple sur la question de la Turquie ?

- Georges : Ca n’est pas le moment de poser la question de la Turquie ! Faisons une pause !- Xavier : Je pense que l’on ne peut pas dire non. Il faut un vrai calendrier avec des règles, et pas seulement pour les Turcs ! Intégrer la Turquie, c’est inté-grer un pays-charnière, un pont entre Occident et Orient et on a besoin de ponts dans la mondialisation.- Lucie : Je pense que cela pose la ques-tion du respect des droits de l’homme de la laïcité, mais c’est possible.

Justement, laïcité, place des religions dans la société, référence aux sources religieuses, il y a eu débat, comment posez-vous la question ?

- Lucie : On doit pouvoir vivre ensem-ble avec des religions différentes. Cela s’est fait dans l’histoire, en Andalousie par exemple…- Georges : La laïcité doit rester un cadre incontournable !- Paulette : La liberté de croire ou de ne

pas croire est essentielle. Donc, pour moi, pas de religion privilégiée, et c’est le risque d’une référence au christianisme dans la constitution.- Georges : Les Français doivent regarder les systè-mes des autres, allemands par exemple. J’accepte la mention des origines judéo-chrétiennes dans la constitution et je défends le principe de laïcité. Il y a le passé et le présent. Il me semble que l’Allema-gne est plus œcuménique et du coup, on intègre plus facilement une autre reli-gion.

Pour conclure… une attente ?

- Georges : Les Français doivent cesser de croire qu’ils sont les meilleurs en tout ! Dans le détail, il faut revoir les règles de repré-sentativité, les modes de scrutin…- Paulette : Il faut réha-biliter le rôle du parle-ment européen et celui des élus de ce parlement. Surtout, construire l’Eu-rope sociale. Pour l’heure il n’y a que l’économie qui compte !- Xavier : Construire une Europe sociale mais pas sur le mini-mum ! Mettre de l’égalité entre les citoyens de l’Europe. Et par exemple avoir une politique commune sur l’em-ploi, actuellement vis-à-vis des sala-riés touchés par la crise.- Lucie : J’attends de la politique euro-péenne plus de solidarité, de justice et d’initiatives en ce sens, à l’intérieur et à l’extérieur.- Georges : Ne pas oublier que nous faisons partie du monde. Ces élections engagent l’avenir de l’Europe et du monde, la vie de chacun de nous au quotidien, il faut voter !

> Conversation pour comprendre l’EuropePour Pages Ouvertes (PO), Michel Bufflier anime ces échanges avec Xavier Tornier, agriculteur, président d’une communauté de communes, Lucie Voyez, étudiante en sciences (Université de Chambéry), Georges Bernard-Granger, initiateur d’échanges scolaires et de jumelages, Paulette Barbera, militante associative (dont France-Palestine).

Lucie Voyez

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Xavier Tornier

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«VRAI» Voir Réfléchir Agir

I ls arrivent au gîte, cherchant un hébergement pour une, deux nuits. Ils ne parlent qu’allemand et nous, bien sûr, que français.

Heureusement, leur fils commence à étudier notre langue, nous tâtonnons pour nous comprendre. Vite, chauf-fage, eau chaude, ils s’installent. Ils désirent faire en auto des étapes du Tour de France vélo. Avec mon mari, passionné de cyclisme, la commu-nication, malgré la barrière de la langue, se fait aussitôt. Ils resteront pour cinq jours de « grimpe » pres-tigieuse : Alpes d’Huez, Glandon, La Madeleine et bien entendu le Cormet de Roselend ! Ils découvrent même les châtaignes. Depuis, photos, vœux annuels, clins d’œil par courrier ravi-vent ce moment passé en Savoie.

Marie-Odile BouvierMes hôtes belges, je ne

les attendais pas si tôt. Trois garçons et une fille d’une trentaine

d’années, débarquent. « Avez-vous

déjeuné ? » - Oui, enfin… Un sand-wich sur l’autoroute », répond Eddy, jovial et rondelet. Je leur propose donc omelette aux herbes et salade bio, et nous parlons voyage : 1 000 km, c’est long , puis travail et projet pour leur séjour. Ils sont prêts à gra-vir le Charvin dès le lendemain ! Mais fourbus, ils reviennent me solliciter pour une balade plus tranquille. Je les envoie aux Pointières où ils trou-veront fraîcheur et peu de dénivelé. Un soir, ils m’offrent la tarte aux myr-tilles ; je sors le génépi, ils avaient apporté de l’eau de Péqué… Et voilà, nous avons beaucoup ri, les voisins se sont joints à nous tous les soirs. Magique ! Comme si nous nous con-naissions depuis longtemps, citoyens d’une grande Europe !

Marie-Hélène Boudghène

> Les gîtes : rencontres entre Européens

Les Français ont une image plutôt négative de l’Union Européenne (UE), due en partie à nos diri-geants qui en parlent peu.

Pourtant l’UE est une puissance enviée à l’extérieur, avec ses atouts, ses normes de sécurité et sanitaires, son histoire et sa culture, ses institutions, sa démographie, sa protection sociale, sa sécurité, sa tech-nologie, son aide au développement… Face à la mondialisation, l’UE a une chance de sortir des différentes crises. Il lui faut investir dans les métiers de demain, avoir des objectifs à long terme. Elle a un rôle à jouer dans les change-ments climatiques, à être attentive aux plus faibles.Quatre jeunes, malien, palestinien, polo-nais et français intervenant à ces jour-nées, attendent de l’UE qu’elle investisse dans l’humain (réforme de l’éducation, gestion de l’immigration, action pour un

monde plus juste et plus solidaire).Que l’UE s’ouvre sur le monde, au ser-vice de la paix, sensibilisation, préven-tion des conflits, engagement dans le conflit israélo-palestinien. A la question « Comment régler ce conflit ? La réponse est tombée : « Comme au départ de l’Eu-rope, après la dernière guerre mondiale. Elle s’est construite avec un pardon et une promesse. »Que l’UE parle de l’Africain et avec lui, à partir des réalités positives. Qu’elle ait un regard vers l’avenir attentif à ce que les grands pays de l’UE n’écrasent pas les plus petits Etats.L’UE est une force économique de droit, un modèle pour d’autres régions du monde : un espace de valeurs partagées. Mais les Européens sont habités par la peur de ce que peut apporter l’Europe à chacun de nous.

Marie-Odile Bouvier

> Pour une Europe solidaire Les amis de La Vie, une association de lecteurs de l’hebdomadaire La Vie organise régulièrement des conférences diverses partout en France. Tous les ans, fin janvier, sont organisés deux jours à thème. Cette année, « l’Europe solidaire ».

■ DE 6 À 27 MEMBRES

Suite à la déclaration de Robert Schuman et inspiré du projet Jean Monnet, c’est en 1957 qu’a été signé le traité instituant la communauté européenne avec six membres fondateurs : l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas.

Par la suite, des élargissements successifs ont eu lieu :> 1973 : Danemark, Irlande et Royaume-Uni,> 1981 : Grèce> 1986 : Espagne et Portugal,> 1995 : Autriche, Finlande et Suède,> 2004 : Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République tchèque, Slovaquie et Slovénie> 2007 : Bulgarie et Roumanie.

L’Union européenne, sur 4 280 000 km2, a environ 487 millions d’habitants.

Les prochaines élections sont très importantes même si elles ne sont pas toujours bien perçues. Voter est un devoir… alors soyons fiers d’être européens !

L’Union européenne

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Manger Saint

Humour

L’humour, en première analyse, est censé faire naître, sinon le rire, parfois vulgaire, au moins le sourire de conni-vence. Dans la pratique, la réaction de chacun ira du sourire plaisant à la franche hilarité. C’est sous le signe de l’humour que sont nées les blagues que l’on raconte sur les Belges ou les Suisses. Coluche et Guy Montagné ont été très forts car ce qui est principal dans ce style d’humour, c’est l’accent. Pour l’histoire belge il faut prendre

l’accent de Bruxelles tandis que pour une histoire suisse un bon accent vaudois fera l’affaire. C’est à cause de l’accent que les histoires juives ont eu un réel succès, surtout quand elles sont racontées par Popek. Mais trêve de bavardages, en voici quelques-unes glanées sur « le net ».

Fin de soirée en campagne européenne !

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Un Français rend visite à un de ses amis belge qui vient juste d’être papa. Le Français tombe en admiration devant le bébé.- Comme il est beau ! Ça lui fait quel âge ?- 15 jours, répond le Belge.- Et comment s’appelle-t-il ?- Ben ça on ne sait pas, sais-tu, il ne parle pas encore !

Un Belge a décidé d’allervisiter Calais. En arrivantdans la région il aperçoit

sur le bord de la route un panneau indiquant Pas-de-Calais.Le Belge dit à sa femme :

« S’ils nous l’avaient dit plus tôt,une fois, on ne serait pas venu ! »

Quelle est la différence entre un Suisse pauvre et un Suisse riche ? Le Suisse pauvre doit laver sa Mercédès lui-même !!!

Ce sont deux Suisses qui se promènent. Tout à coup, un des deux se retourne et écrase un escargot. – Il m’énervait, celui-là. Il nous suit depuis une demi-heure !

Croyez-vous queces petites histoires

sont méchantes ? Bien sûr que non, nous les aimons bien

nos voisins Suisses et Belges. Et puis ils ont

trouvé la parade en racontant des histoires sur nous. Lisez plutôt.

Après avoir crééla France, Dieu trouva que

c’était le plus beau pays du monde.

Alors pour rétablirl’équilibre,

il a créé les Français.

Michel Lehembre

COMMENT APPELLE-T-ON QUELQU’UN QUI PARLETROIS LANGUES ?- UN TRILINGUE !QUELQU’UN QUI PARLE DEUX LANGUES ?- UN BILINGUEQUELQU’UN QUI NE PARLE QU’UNE SEULE LANGUE ?- UN FRANÇAIS !


L’oreillettem

Que font donc ces gens ras-semblés, par tous les temps, en cercle silencieux ? » s’étonne le passant. Que

ce soit à Marseille, au milieu d’un car-refour animé, à Toulouse sur la place du Capitole, à Saint-Denis en banlieue pari-sienne à quelques pas d’une basilique, dans des dizaines de lieux en France… Ceci pendant une heure chaque dernier mardi du mois ? Pourquoi ces cercles de silence ?L’idée a surgi chez des Franciscains de Toulouse, choqués par la situation des sans-papiers dans les centres de rétention. Ils décident de manifester en silence sur la place du Capitole. Les cer-cles de silence ont ensuite essaimé dans toute la France, et le mouvement s’est propagé au-delà des frontières jusqu’en Belgique et en Allemagne.Le sens de leur démarche est d’engager une action non violente afin de protes-ter contre les conditions indignes dans lesquelles 35 000 étrangers transitent, chaque année, dans les centres de réten-tion en France.En cercle, pour que les participants de tous bords se trouvent à égale distance du centre, qui peut être Dieu pour cer-tains ou les droits humains fondamen-

taux pour d’autres. Ils sont aussi face à face pour manifester un soutien fraternel entre tous.« Nous faisons silence pour écouter la souffrance des personnes sans-papiers, en proie à la peur constante et à la grande précarité. Nous faisons silence pour méditer sur cette situation et réfléchir à une possible action », précisent-ils dans un tract d’accompagnement. Ils désirent interpeller les pouvoirs publics certes, mais d’abord sensibiliser le public. Leur message : dire et redire que « tous les hommes sont égaux en droit et en dignité ».

Annie Gay

■ ÇA BOUGE PARTOUTA Albertville… ils sont 25 joyeux convives environ, réunis autour d’une table bien garnie. Et ce, à peu près chaque mois : ce sont des personnes handicapées qui, soutenues par l’association des Paralysés de France, se prennent en charge pour un moment de détente et de convivialité. Ils préparent eux-mêmes les entrées et les desserts du repas. Et vivent ainsi, régulièrement, un moment important qui leur apporte gaieté et réconfort.

***En France… Voici plusieurs années que « Yvelines étudiants seniors » propose à des jeunes de se mettre au service des personnes âgées pendant les vacances. Ce job d’été solidaire a déjà séduit plus de 500 jeunes… Pour le plus grand bonheur des seniors, mais aussi des jeunes qui découvrent leurs aînés !

***En région parisienne… l’imam de Drancy multiplie, depuis des années, les gestes de rapprochement avec la communauté juive. Inlassablement, il appelle à la paix et au dialogue entre les deux communautés, pour que reculent l’antisémitisme et la haine…

***En Afrique, au Mali… Devant l’urgence des besoins, les paysans ont pris l’initiative de regrouper 120 organisations rurales en une association. Pour diversifier leur production ils ont eu l’idée de relancer la culture du « niébé », soutenu par le CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement). C’est une plante proche du haricot, riche en protéines, qui contribue ainsi à la sécurité alimentaire et au développement du pays.

Annie Gay

Sans papiers :les cercles de silence

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Silence pour écouter.

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EHEM

LES IMMIGRÉS DANS LA BIBLEL’étranger qui réside avec vous sera comme un compatriote, tu l’aimeras comme toi-même… (Lv 19, 34)Cette parole s’épanouit dans l’Evangile : « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (Mt 25, 35) Elle nous invite aujourd’hui à un engagement réel car pour Jésus l’étranger devient le prochain : il y a dans le Samaritain, Syro-Phénicien ou Romain, un homme ou une femme à aimer.« Dieu renvoya Adam du jardin d’Eden, pour qu’il cultive cette terre d’où il a été tiré… Et voilà l’homme nomade sujet à l’émigration, conduit irrémédiablement à arpenter la terre !Plus tard Abraham qui se considérait comme « un immigré et un résident temporaire » (Gn 23, 4) s’entendra dire par Dieu : « Quitte ton pays, ta parenté, et la maison de ton père, pour le pays que je t'indiquerai »(Gn 12, 1).Quant à Moïse, qui s'enfuit à Madian…(Ex 2, 16-22) il trouve refuge auprès du prêtre de Madiân qui avait sept filles. Il en épousa une, Séphora et leur fils s’appela Guershom « Immigré » car, dit-il, je suis un immigré dans un pays étranger. Moïse meurt en apercevant à distance la terre promise !C’est Josué qui va présider au partage de la terre qui leur est échue comme patrimoine ! La consigne laissée par Moïse était sans équivoque : « Vous donnerez à chacun son patrimoine par tirage au sort… » (Nb, 34)Toutes ces figures fondatrices de la Bible ont en définitive en commun d’être des émigrés et tout le peuple avec eux. Et Dieu ne cesse de rappeler que cette terre est sainte car elle est la terre de Dieu non acquise pour un mérite quelconque, ni par héritage. Elle n’est pas une terre de droit, ni de dû, mais la terre du don… « Qui ne devra jamais être vendue car le pays m’appartient et vous êtes chez moi des étrangers et des immigrés.»(Lév 23-25).A l’heure de la construction de l’Europe, de la mondialisation, des conflits liés à la terre, nous devrions trouver un supplément d’âme et d’humilité en nous considérant gestionnaires soucieux de sauvegarder un bien, plus que propriétaires et maîtres sûrs de nos droits.

Tehem

L’évangile qui gratte…

Paysans de la bande de Gaza.

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IRIC


La vie des chrétiens

HÉ TOILE DES ARTS

Ceux qui ne voulaient pas maudire la braderie du cen-tre-ville, mais « qui avaient exprimé le souhait que l’or-

dination se déroule dans le vaisseau de la cathédrale de crainte qu’au Phare, le recueillement soit diffi cile » ont été au fi nal « tous, vraiment heureux d’avoir pu participer à cette célébration… », sur la rive de la cité affublée d’un Phare. Beaucoup « ont été non seulement rassurés, mais assez émerveillés. » Il y avait de quoi ! « 21 évêques, 2 Abbés, des prêtres et diacres, 100 choristes, 20 musiciens : une seule voix ! » Des « mobilisés au service avec ou sans uni-formes » et pour sûr plus de 4 000 par-ticipants. « Trop de monde au Phare ! », sûrement pense un ami de Philippe Ballot de Belfort qui trouve porte close ! Il a dû repartir comme il était venu ! « Je savais que la foi, en Savoie, était vivace, mais à ce point ! C’était pire que pour les Rolling Stone. Dire que certains parlent de la crise de la foi ! Balivernes ! »« La grandeur du rite, la simplicité des intervenants et l’enthousiasme des participants » c’est d’abord à cause de la présence de Philippe Ballot qui joyeusement, simplement et avec émo-tion, devenait évêque au « pays des sapins. »

Un “blanc” qui fait du bruitMalgré une foule, rien n’empêcha « une participation fervente et enthousiaste de tous car tout était visible et audible, même les silences ! » Tiens ? Cherchez le silence !

Mgr P. Barbarin : Voulez-vous travailler à la construction du corps du Christ, qui est l’Eglise, et demeurer dans son unité, avec tout l’ordre des évêques, sous l’autorité du successeur de Pierre ?Père Philippe Ballot : « Oui, je le veux. »Mgr P B. : Voulez-vous obéir fidè-lement au successeur de Pierre ?Père Philippe Ballot : « » !Le voilà le silence… au cœur d’un dia-logue où selon la pratique ancienne de l’Eglise, en présence du peuple, il est demandé au futur évêque s’il s’engage vraiment !Pour sûr voilà un silence qui fait du bruit ! Un blanc qui libère bien des paroles ! Mais franchement, comment imaginer la musique sans silences et soupirs, ou l’enchaînement des mots qui font la parole sans respirations ? Ce soir-là, le phare, cette maison-de-lumière dardait ses chapelets d’éclats lumineux, où s’intercalaient des pério-des de latence ou d’obscurité. Un blanc entre chaque éclair pour que tout soit lumineux !J’ai entendu avec insistance : « Mais alors, le nouvel évêque, est-il obligé d’obéir ? »Voilà bien un mot mille fois repeint aux couleurs de la soumission ! Les couches successibles décapées, vous atteignez le cœur tendre et déli-cat du mot : obéir, du lat. oboedire, « écoute. » Pas l’écoute distraite mais attentive de celui qui « prête l’oreille ! »Bonne nouvelle ! Ce silence interroge sur nos propres pratiques : parler pour ne rien dire ! Dire oui et faire le con-traire (ça aussi on sait faire !). Dire non

et craquer en fi nissant par faire quand même. Ou encore, ne rien dire et laisser jaillir l’avis et la vie. Un silence néces-saire à devenir attentif à ce qui va naî-tre : retenir son souffl e ! Merci pour ce silence, quelles qu’en soient les causes.Et enfi n, il est légitime de reprendre son souffl e avant de prêter aussi ses épaules, à l’évangéliaire, geste exprimant « l’im-portance de commenter inlassablement l’évangile et toutes les écritures ».Alors Philippe Ballot, notre évêque « Voulez-vous annoncer l’évangile du Christ avec fi délité et sans relâche ? » Oui vous le voulez ! Et nous avec vous ! Que Dieu lui-même achève en nous ce qu’il a commencé. Heureux silence !

Thierry Mollard

Une ordination « Phare »Je n’étais pas au Phare ce 26 avril, mais je risque ces lignes nées de témoins oculaires.

■ « Welcome »fi lm de Philippe Lioret, avec Vincent LindonC’est l’histoire d’une rencontre à Calais entre un jeune afghan, qui veut rejoindre sa fi ancée à Londres et un maître nageur qui lui apprend à nager pour traverser la Manche, parce qu’il n’a plus d’autre solution.Ce que l’on voit : un jeune homme amoureux, décidé à rejoindre sa belle, quels

que soient les risques ; des clandestins, qui surgissent à la tombée de la nuit pour la distribution de la soupe ; des militants associatifs qui se mettent hors la loi pour fournir nourriture et vêtements, recharges de téléphone, hébergement parfois ; un maître nageur « un peu aveugle qui ouvre les yeux, et sort de l’indifférence ».C’est la question de l’accueil des étrangers sur notre terre

européenne, c’est une œuvre de fi ction, mais c’est aussi l’histoire de ce qui se passe un peu partout en France, et en Savoie même.Aucune barrière, aucun mur, aucun règlement n’empêchera les peuples de pays pauvres d’aller tenter leur chance vers les pays riches, même au péril de leur vie.On ne peut pas faire comme si on ne savait pas que beaucoup se noient ou sont

noyés en route.Avec la politique répressive et sécuritaire actuelle, la solidarité, une des valeurs essentielles de notre société démocratique, devient un délit. Ce fi lm pose une question fondamentale : la France est-elle encore terre d’accueil ? La question se pose aussi à l’échelle de l’Europe.A mettre à l’ordre du jour des prochaines élections !

Maryse Buffl ier

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EDirectement avec votre évêque :http://pereballot.canalblog.com

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Prêter l’oreille.

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A clochepied

« Les serviteurs du Christ en séjour à Vienne et à Lyon aux frères d’Asie qui ont la même foi et la même espérance que nous… » Cette lettre de 177 nous parle des « serviteurs du Christ en séjour ! » Le mot grec « paroikountes » donnera le mot paroisse : « ceux qui sont de passage, qui séjournent comme étrangers en résidence temporaire… » Alors tous des immigrés les « paroissiens » ?Voilà l’invitation à nous considérer comme « non-installés », nomades en chemin avec ses exodes et ses exils. En tout cas la fidélité à l’Evangile pour constituer l’Église nous engage à être dérangés, bousculés : chasser les habitudes et les scléroses de l’institution, pour devenir hommes et femmes en passage, revivant en communauté la Pâque du Christ.

■ Notre Dame de Basse TarentaiseCEVINS, ESSERTS-BLAY, SAINT THOMAS, LA BATHIE, ROGNAIX, SAINT-PAUL-SUR-ISÈRE, TOURS-EN-SAVOIE

Jésus fait du stop pour entrer à Jérusalem !

Si un roi ou un président venait nous visiter, il viendrait dans une deux chevaux ou en fai-sant du stop ? » « Oh non,

répond un garçon en ouvrant tout grand ses bras, il viendrait dans une grande limousine »Jésus emprunte un ânon pour entrer à Jérusalem.

Après l’entrée dans l’église en agitant les Rameaux et en chantant, chaque groupe de caté a exprimé son admi-ration, son étonnement ou ses ques-tions à propos de Jésus et on a repris : Vive Dieu, vive Dieu ! Des enfants nombreux, attentifs à la lecture de la passion : leur présence appréciée et remarquée.

Une enfant recevait le livre « Ta parole est un trésor » et franchissait une étape vers son baptême et l’eucharistie le dimanche 14 juin avec les enfants du C M 1.Une belle célébration des Rameaux et une belle fête en perspective. Un grand merci aux catéchistes et à tous ceux qui ont pris part à la préparation.

«

Avec les beaux jours, nous sommes entrés dans la saison des mariages. Un mariage, aujourd’hui, c’est une célé-

bration soigneusement, amoureusement préparée par le couple. Il est vrai aussi que cette cérémonie n’arrive qu’au terme de plusieurs mois de réflexion person-nelle et d’échanges avec un prêtre et un couple « accompagnateur ». Cela permet de mieux assumer ce projet peu banal : s’engager à deux pour toute la vie. Mais au fait, l’Eglise, la société, assurent-elles le « service après vente » ? Ou pour prendre un langage moins commercial : quel soutien apporte-t-on à ce couple qui prend un engagement aussi fort ? Dans un monde où tout bouge, où l’on prône la mobilité dans tous les domaines, comment relever le défi de la durée, de la stabilité dans le mariage ? Des cou-ples qui accompagnent des jeunes dans la préparation au mariage se sont posé la question et ont tenté d’y répondre. C’est ainsi que, le samedi 14 février, une dizaine de couples ayant entre deux et

dix ans de mariage ont répondu à l’in-vitation d’une saint Valentin qui sortait de l’ordinaire. Un repas en tête à tête…, repas aux chandelles et en musique… Et puis, entre deux plats, des sketches, des jeux pour susciter l’échange à deux : occasion de faire le point sur le chemin parcouru et de se donner des jalons pour continuer l’aventure. Les mercis reçus en se quittant en disaient long sur le bon-heur de ce moment tout à la fois simple et riche pour chacun des couples invités. L’un ou l’autre se risquait même à ajou-ter : A refaire !Et comme si l’appel avait retenti jusqu’à Sainte-Hélène-sur-Isère, une équipe de couples de l’ensemble paroissial Sainte-Claire a proposé un parcours de sept soi-rées autour de sept aspects essentiels de la vie de couple. Intitulé tout simplement « Elle et lui », ce parcours pour couples de tous âges, est ouvert à tous au-delà des convictions religieuses. Il s’agit de soirées-repas où chaque couple mange en tête à tête. Mais on s’y nourrit aussi, entre chaque plat, des exposés d’un

intervenant et d’un échange à deux sur le thème du jour. Pas de débat avec les autres. C’est chaque couple qui fait le point sur le chemin parcouru, les bon-heurs partagés, les écueils rencontrés… et qui se donne des repères pour tenir le cap dans un élan nouveau. Et si vous voulez en savoir plus, rendez-vous à la soirée d’information ouverte à tous le mercredi 3 juin à 20 h 15 à la salle annexe de l’église Sainte-Thérèse, près des trois Tours, avenue Sainte-Thérèse à Albertville.

Georges Roche

■ Jean XXIII Albertville - Sainte-Claire en Haute-Combe de SavoieALBERTVILLE SAINT JEAN BAPTISTE, SAINT SIGISMOND, SAINTE THÉRÈSE, CONFLANS, VENTHONNOTRE DAME DE MILLIÈRES, MONTHION, GRIGNON, BONVILLARD, SAINTE-HÉLÈNE-SUR-ISÈRE

Le mariage est de saison

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Repas de fête en tête à tête.


A clochepied

■ Saint-Roch-en-BeaufortainBEAUFORT/DORON, ARÊCHES, HAUTE-LUCE, VILLARD-SUR-DORON, QUEIGE

Et ça les jeunes et les enfants l’ont bien compris lors de leurs différentes sorties de l’année.

Du côté des plus petits, les enfants du catéchismeLe 27 mai, les enfants du CE1 et leurs parents se retrouveront pour un après-midi à Tamié.Le 20 juin, les CE2, CM1, CM2 partent pour La Maurienne, au programme : la visite de la chapelle Saint-Sébastien, la rencontre avec les enfants du caté-chisme de Lanslevillard et la visite du musée d’Opinel.

Du côté des jeunes de l’aumônerie scolaireIls ont participé dans l’année aux diffé-rents rassemblements diocésains :- Les 6es, c’était à Saint-Pierre-d’Albigny le 19 octobre 2008.- Les 5es, à Chaponost et à Lyon le 9 novembre 2008.- Les 4es et 3es à La Salette du 1er au 3 mai 2009.

- Les lycéens à Chambéry, le week-end du 25 et 26 octobre 2008. Et à d’autres sorties- Les 5es, 4es et 3es ont passé le week-end du 15 et 16 novembre avec les jeunes de l’aumônerie à Chambéry-le-Haut et ils on reçu également ces derniers dans le Beaufortain cet hiver le 31 janvier et le 1er février.

- Les lycéens ont passé la semaine sainte à Taizé avec les lycéens de Savoie.- Un dernier pèlerinage est prévu pour les 4es et 3es à Lourdes du 2 au 7 juillet 2009.Et de nouveaux projets se profilent déjà à l’horizon pour l’année prochaine.

Sylviane Gachet, responsable catéchèseet aumônerie du Beaufortain

Les jeunes Beaufortains en vadrouille…Même si nous sommes très bien dans le Beaufortain… nous avons compris qu’aller voir ailleurs ne pouvait pas faire de mal… bien au contraire ! C’est l’occasion de découvrir d’autres personnes, d’autres lieux et c’est très enrichissant !

En ce printemps 2009, non seule-ment les hirondelles sont reve-nues mais un coq va se poser au sommet du clocher de l’église

Saint-Laurent. « Il va se poser » : facile à dire. C’est sans compter sur le travail des funambules qui évoluent à 50 mètres au-dessus du vide. Saisissant ! Ils sont tout là-haut avec une vue imprenable sur Ugine, aussi à l’aise qu’un jardinier au centre de ses plates-bandes. Ils vont réali-ser les travaux prévus par la municipalité dans le cadre de l’entretien du patrimoine uginois : renforcement de la charpente du clocher, sécurisation des cloches, ins-tallation d’un paratonnerre, pose de la

croix et du coq. Bien beau programme direz-vous, mais qui va provoquer chez les riverains quelques perturbations. En effet, si vous croisez des Uginois, la tête dans les nuages, n’en déduisez pas qu’ils sont « tête en l’air ! ». Non ! Soit ils scru-tent les évolutions de ces « ouvriers de l’impossible », soit, à force de les suivre du regard ils souffrent de torticolis. Mais la satisfaction de retrouver notre église avec tous ses attributs, et le plaisir de constater qu’en cette période de crise, il est des hommes qui ont du travail, certes pas facile, méritent bien un regard vers le ciel.

Jean Anthoine

■ Saint Laurent d’Ugine - Notre Dame des Belles Cimes en val d’ArlyUGINE, LE COHENNOZ, HÉRY SUR UGINEALLONDAZ, CÉSARCHES, MARTHOD, THÉNÉSOL

Personnes sensibles au vertige : s’abstenir !

Eglise Saint Laurent d’Ugine.

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Toujours partant à Taizé ou ailleurs…

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Au débouché du chemin une vraie semaine pascale : lundi messe chrismale, mardi, « lettres croisées des faims

du monde », mercredi réconciliation et accueil des huiles, puis le triduum. Pâques comme condensé de la semaine, entre douloureux et merveilleux nous a fait vivre la résurrection dans les bras ouverts du père qui redonne vie à son fi ls et à ses fi ls particulièrement à son fi ls André Buthod, « l’abbé » qui nous a quittés au matin de Pâques.Les dimanches autrement se suivent sans totalement se ressembler. Le der-nier vécu au second dimanche de Pâques proposait, organisée par la paroisse et l’aumônerie de l’enseignement public une soirée « Intense » produite par Jean Duchamp. Auteur-compositeur son animation nous mena aux rythmes musicaux variés entre concert et prière ! Le dimanche était tout consacré à des ateliers liturgiques, Jean Duchamp ani-mait naturellement l’atelier musique et Babette Bécouse nous a fait partager sa pratique expérimentée de la liturgie et à travers son atelier, sa joie et sa foi. Je n’oublie pas Monique et René Mondon venus de l’Isère pour animer l’atelier « paroles »… A tous merci… Tout cela fut bonheur, mais fi t naître des ques-tions : le monde change, on vit sa foi en individuel dans le style du supermar-ché, dans une société déchristianisée. Des chrétiens qui ne savent plus s’ils croient en la Résurrection… Du coup, les paroisses doivent faire des choix,

« non plus faire nombre mais faire signe avec nos forces », ne pas seule-ment accompagner la mort d’un passé

mais aider à faire naître un avenir. On en reparlera bientôt.

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Chemin de carêmeNous avons été invités à vivre ensemble l’expérience vitale de suivre pas à pas le Christ pour nous réinitialiser sur nos chemins et nous familiariser avec lui qui est chemin. Chaque dimanche de Carême nous a offert un intervenant, diacre, laïc, homme ou femme, adulte ou jeune, venu faire résonner la parole de Dieu. Formule appréciée de tous avec mention particulière pour les jeunes de l’aumônerie ! A renouveler !

CAMP D’AUMÔNERIEPour les jeunes de la sixième àla terminale. « RED.2009 »Rencontre Expression Découvertes.Du 24 - 30 août 2009, animé parles aumôneries de l’enseignement public de Frontenex & Albertville. Inscription et renseignements « Camp RED 2009 » 1062 route de Chevron 73200 Mercury Courriel : [email protected]él. 04 79 32 30 27

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Jean Duchamp au cours de la soirée « intense ».

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LES DIX HALTES DE L’ÉTÉ■ Jeudi 9 juillet MoûtiersLe sel de la terreIntervenant : J.-Paul Bergeri, bibliste. Accueil au centre culturel Marius Hudry (près la cathédrale). Messe à la cathédrale à 16 h.

■ Mardi 21 juillet Aussois(Maurienne)« Mes yeux ont vu le salut » Lc 2,30- Intervenant : Mgr Marcel Perrier Accueil à la maison paroissiale. Marche jusqu’au chalet de la paix (possibilité voitures) Messe au chalet de la paix à 16 h ■ Jeudi 23 juillet Montvalezan-La Rosière(Brg Saint-Maurice)Regarde et sauvegarde le mondeIntervenant : Mgr Marcel Perrier Accueil à l’église Marche jusqu’à la chapelle Saint-Michel (possibilité voitures). Messe à l’église de Montvalezan à 16 h.

■ Mardi 28 juillet Saint-Ours (Grésy/Aix)Les racines rurales des parabolesde JésusIntervenant : Père Emile AllardAccueil au GAEC des Oursons (Saint-Ours). Présentation du GAEC par un agriculteur Marche 15 mn. Messe à la chapelle de Lachat à 16 h.

■ Jeudi 30 juillet Les Saisies« Les nations marcheront versta lumière » Isaïe 60Intervenant : Père François Jaeger.Accueil à la chapelle Marche face au Mont Blanc (possibilité voitures). Messe à la chapelle à 16 h.

Mardi 4 août Albiez-Montrond- Maurienne(direction vallée de l’Arvan)Enflamme ta vie avec Claire et François d’AssiseIntervenant : frère Denis Dufournet, capucin. Accueil à la salle des fêtes Marche face aux aiguilles d’Arves (possibilité voitures). Messe à l’église d’Albiez à 16 h . ■ jeudi 6 août La PlagneL’expérience spirituelle de saint PaulIntervenant : Père J.-Claude Brunetti.Accueil à la chapelle (Plagne Centre). Marche (possibilité voitures). Messe à la chapelle à 16 h.

■ Mardi 11 août Abbaye de TamiéTémoins dans la tourmente d’une Espérance à ThibérineIntervenant : frère Marco, trappiste. Accueil à la salle de rencontres Office des moines à 12 h 15 Messe à 16 h.

Ces journées proposées aux résidents et vacanciers sont l’occasion de se retrouver, de découvrir un lieu de qua-

lité, en montagne, en un cadre paisible, au cœur d’une vallée savoyarde. Voilà un temps d’écoute d’un intervenant, d’écoute du silence, de prières, de paroles échangées. Souvent ces hal-tes spirituelles commencent par une petite marche en montagne, occasion de méditer en cheminant.

Regards sur des journées vécues« A Ugine lors d’une rencontre avec les orthodoxes ; j’ai appris beaucoup sur la religion, l’architecture de l’église et l’histoire des Russes arrivés à Ugine avec leur pope… »

« A Tamié j’ai participé à une journée avec un prêtre qui avait fondé en Haute-Savoie un foyer de spiritualité. »

« Aux Saisies la journée a commencé par une marche méditative vers la croix de Véry. Puis assis sur l’herbe, nous avons chanté, échangé nos réflexions et pique-niqué. Au bout de la descente, à la chapelle nous avons écouté un inter-venant et célébré. Une garderie était organisée pour les petits. »

Françoise Darmois

Haltes spirituelles : desjournées pour méditer La pastorale des réalités du tourisme et des loisirs propose des haltes spirituelles pour « donner une âme au temps libre » !

PRTL - 2 place Card Garrone CS 10107 - 73001 Chambéry Tél. : 06 18 63 61 25 - 04 79 38 50 [email protected] www.catholique-savoie.cef

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Notre Dame de Tamié

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Elévation

Ce qui fait la richesse

de la planète, c’est la différence.

Mon frère le « rital »Comment ne pas rêver devant le bel canto sans penser à toi mon frère, le « rital ».Quand tu es arrivé en France, nous t’avons affublé de ce sobriquet blessant pour bien montrer ta différence. Je me souviens de mon surveillant général du lycée de Saint-Jean-de-Maurienne, d’origine italienne, portant le nom de Chiari, que nous avions baptisé Macaroni, et tous ces « petits macaronis » qui ont usé leurs fonds de culottes, comme moi,sur les bancs des écoles mauriennaises ! Le « polac » a eu droit à notre sourire goguenard… Puis « l’espago », le « portos » ont attiré l’attention de certains de leurs hôtes françaisavec autant de malveillance. Bien d’autres migrants ont eu leurs lots d’humiliation…Pourtant, avec eux est arrivé l’exotisme du flamenco et des fados.Ouvrant les frontières de notre cœur, nous admettons tous ces peuples dans notre France, terre d’asile. Car ce qui fait la richesse de la planète, c’est la différence ; mais que de travail encore pour l’intégration de nos frères d’ailleurs !Les frontières sont importantes pour préserver la culture propre à chaque pays :les coutumes, la nourriture, la musique, l’artisanat, la religion. Comment ne pas rêverde la beauté de Varsovie, Prague et son cristal, Londres et sa porcelaine…Et toi, mon frère, le « romano », le « bohémien », le gitan, le tsigane, avec ta guitareet tes chaises à rempailler,tu trouves le bonheur « avec tes milliers de cousins, en courant par tous les chemins »,tu as plein d’horizons…Saurons-nous, nous aussi, mettre une couleur d’Évangile dans nos vies pour « accueillir le pauvre, le malade, l’étranger », sûrs que c’est le Christ que nous accueillons (Mt. 25) partageant tous ensemble un goût de bonheur !

Marie-Claire Bordon

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Pages Ouvertes N°2