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S354 86 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique radial et permet des ostéosynthèses de fractures remontant au-delà du un-tiers moyen. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.282 339 Paralysie radiale après fracture de diaphyse humérale : résultats cliniques après enclouage centromédullaire Romain Lancigu , Nicolas Bigorre , Bertille Charruau , Pascal Bizot CHU Angers, 4, rue Larrey, 49933 Angers, France Auteur correspondant. Introduction.— Quinze pourcent des fractures de diaphyse humérale sont compliquées de paralysie radiale, avec une récupération spon- tanée de 70 à 90 % dans la littérature. Le problème posé est celui de l’intérêt d’une exploration dans les premiers jours du nerf radial en vue d’améliorer la récupération. Nous rapportons notre expérience de 14 cas. Patients et méthodes.— Entre septembre 2004 et février 2008, 150 patients ont présenté une fracture de diaphyse humérale compliquée dans 14 cas d’une paralysie radiale. Il s’agissait de huit hommes et six femmes. L’âge moyen lors de l’intervention était de 47 ans + 26 ans (17—91). Nous avons réalisé un enclouage centro- médullaire par voie rétrograde dans tous les cas sans exploration du nerf radial. La paralysie radiale était constatée cliniquement en préopératoire. Nous avons suivi en postopératoire ces patients cliniquement et à l’aide d’un EMG. Résultats.— Dans sept cas, la fracture était localisée au niveau un tiers supérieur, un tiers moyen, dans quatre cas un tiers moyen et dans trois cas, un tiers inférieur. Dans trois des cas la frac- ture était ouverte. Dans tous les cas, l’atteinte préopératoire était motrice complète mais sensitive partielle. Le délai opéra- toire moyen était de 16 h + 10 (4 h 30—48 h). La durée d’intervention était de 105 min + 45 (60—180). En postopératoire, un gilet ortho- pédique plus ou moins associé à une orthèse de position étaient prescrites. Une kinésithérapie d’emblée a été proposée dans dix cas. Huit patients ont bénéficié d’au moins un EMG avec un délai de 3,5 mois + 0,7 (3—4). Cinq patients ont récupéré totalement et trois n’ont eu aucune récupération. Les autres ont eu une récupé- ration partielle. Deux patients ont été réopérés à six mois : un pour une neurolyse et un pour une autogreffe nerveuse. Trois des cinq patients avec récupération complète avaient déjà tout récupéré à la sortie d’hospitalisation et les deux autres étaient en récupération motrice et sensitive partielles. Le délai de récupération complète était de 11,2 mois + 4,6 (6—18). Conclusion.Dix pourcent des patients présentaient une paralysie radiale dans cette série, 35 % ont récupéré totalement et 42 % par- tiellement. La récupération à la sortie avait une valeur pronostic sur la récupération finale. Il serait alors intéressant d’explorer les patients qui n’ont aucune récupération clinique motrice ou sensitive au bout d’une semaine. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.283 340 Apport de la plaque LCP olécrane dans les fractures complexes de l’extrémité proximale de l’ulna Hervé Pichon , Ali Alblowi , Boumedienne Sadok , Franc ¸ois Randrianarizafy , Patrick Ganansia 2, rue de la buclée, 38130 Echirolles, France Auteur correspondant. Le traitement des fractures complexes de l’extrémité proximale de l’ulna, qu’elles soient associées ou non à des lésions de la tête radiale, est difficile. Le principe thérapeutique est de reconstruire l’ulna en lui redonnant sa longueur initiale. Dans cette indica- tion, le brochage haubanage a montré son insuffisance. La tête radiale doit être conservée ou remplacée, pour rétablir la console stabilisatrice externe. Pour l’ulna, divers montage nécessitant la conformation per opératoire d’une plaque d’ostéosynthèse ont été proposé. L’apparition sur le marché, d’une plaque anatomique à vis verrouillée, (LCP olécrane laboratoire Synthes ® ) nous a paru extrê- mement séduisant, dans l’optique de faciliter ce temps opératoire parfois contraignant. Nous rapportons ici notre expérience initiale avec cet implant. Entre le 1/04/2008 et le 30/10/2010, nous avons opéré cinq femmes et un homme d’âge moyen 57 ans (extrême : 20—76 ans). Les frac- tures étaient de type BADO 2 dans cinq cas, et BADO 3 dans un cas. Selon la classification AO, nous avions quatre fractures de type B3 et deux de type A3. Selon Morey la coronoïde était intact dans deux cas, de type 2 dans un cas, de type 3 dans trois cas. Selon Mason, la tête radiale était intacte dans deux cas, de type 2 dans un cas, de type 3 dans deux cas et de type 4 dans un cas. Nous déplorons un déplacement secondaire, d’un fragment de coronoïde survenu à J + 15, malgré l’immobilisation plâtrée, ainsi qu’une algo- dystrophie. Aucune infection n’a été observée. Les radiographies postopératoires, des quatre premiers opérés, montraient un implant exagérément à distance de l’os sur l’olécrane, alors que le chirur- gien, avait eu la certitude peropératoire, d’appliquer la plaque au contact de celui-ci. L’arc de mobilité en flexion extension est supé- rieur à cent degrés pour tous les patients. Au recul moyen de 14 mois (extrême 6 :30), et selon le score de la Mayo Clinic, les résultats sont bons dans cinq cas et excellent pour un cas. Le Quick Dash moyen est de 9,7. Au vue de notre courte série, les espoirs placés dans cette plaque anatomique sont confortés. Malgré des résultats cliniques favorables, des modifications de l’implant et de la technique chi- rurgicale sont proposées, afin d’éviter un aspect radiographique postopératoire « désagréable ». doi:10.1016/j.rcot.2011.08.284 341 Ostéosynthèses des fractures sus et intercondyliennes de l’extrémité inferieure de l’humérus. Intérêt des plaques verrouillées à propos de 46 cas Rachid El Zanati , Sorin Precup , Aboubekr Berrichi , Nicolae Ionescu , Patrick Beau , M’barek Irrazi , Cuny App 107, 04, rue Saint-Jean, 57000 Metz, France Auteur correspondant. Introduction.— Les fractures sus et intercondyliennes de l’humérus distal sont très graves mettant en jeu le pronostic fonctionnel du coude, leur prise en charge reste difficile. Cette série évalue les résultats cliniques et radiologiques obtenus chez 46 patients avec un recul moyen de 20 mois. Méthodes.— Nous rapportons une série de 46 patients présentant une fracture articulaire l’extrémité distale de l’humérus opéré entre mars 2008 et octobre 2010. L’âge moyen est de 52 ans, le côté droit est atteint dans 62 % et le gauche dans 38 %. Nous avons utilisé la classification AO : il y avait 34 patients classés C1, dix en C2 et deux classé C3. La technique chirurgicale utilisée est la voie d’abord postérieure transolécrânienne et l’ostéosynthèse par plaques externe et postéro interne a vis verrouillées Les résultats ont été évalués clinique- ment selon le Mayo Elbow Performance Score (MEPS) (Morrey), et radiologiquement par les critères de consolidation, de réduction et d’évolution arthrosique secondaire (selon Bröberg-Morrey). Résultats.— Le recul moyen a été de 20 mois. Les résultats sont excellents chez 81,5 %, bons chez 13,5 % et moyens chez 5 % de nos patients.

Paralysie radiale après fracture de diaphyse humérale : résultats cliniques après enclouage centromédullaire

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Page 1: Paralysie radiale après fracture de diaphyse humérale : résultats cliniques après enclouage centromédullaire

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39aralysie radiale après fracture de diaphyseumérale : résultats cliniques après enclouageentromédullaireomain Lancigu ∗, Nicolas Bigorre , Bertille Charruau , Pascal Bizot

CHU Angers, 4, rue Larrey, 49933 Angers, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Quinze pourcent des fractures de diaphyse huméraleont compliquées de paralysie radiale, avec une récupération spon-anée de 70 à 90 % dans la littérature. Le problème posé est celui de’intérêt d’une exploration dans les premiers jours du nerf radial enue d’améliorer la récupération. Nous rapportons notre expériencee 14 cas.atients et méthodes.— Entre septembre 2004 et février 2008,50 patients ont présenté une fracture de diaphyse huméraleompliquée dans 14 cas d’une paralysie radiale. Il s’agissait de huitommes et six femmes. L’âge moyen lors de l’intervention était de7 ans + 26 ans (17—91). Nous avons réalisé un enclouage centro-édullaire par voie rétrograde dans tous les cas sans explorationu nerf radial. La paralysie radiale était constatée cliniquementn préopératoire. Nous avons suivi en postopératoire ces patientsliniquement et à l’aide d’un EMG.ésultats.— Dans sept cas, la fracture était localisée au niveau uniers supérieur, un tiers moyen, dans quatre cas un tiers moyent dans trois cas, un tiers inférieur. Dans trois des cas la frac-ure était ouverte. Dans tous les cas, l’atteinte préopératoiretait motrice complète mais sensitive partielle. Le délai opéra-oire moyen était de 16 h + 10 (4 h 30—48 h). La durée d’interventiontait de 105 min + 45 (60—180). En postopératoire, un gilet ortho-édique plus ou moins associé à une orthèse de position étaientrescrites. Une kinésithérapie d’emblée a été proposée dans dixas. Huit patients ont bénéficié d’au moins un EMG avec un délaie 3,5 mois + 0,7 (3—4). Cinq patients ont récupéré totalement etrois n’ont eu aucune récupération. Les autres ont eu une récupé-ation partielle. Deux patients ont été réopérés à six mois : un pourne neurolyse et un pour une autogreffe nerveuse. Trois des cinqatients avec récupération complète avaient déjà tout récupéré àa sortie d’hospitalisation et les deux autres étaient en récupérationotrice et sensitive partielles. Le délai de récupération complète

tait de 11,2 mois + 4,6 (6—18).onclusion.— Dix pourcent des patients présentaient une paralysieadiale dans cette série, 35 % ont récupéré totalement et 42 % par-iellement. La récupération à la sortie avait une valeur pronosticur la récupération finale. Il serait alors intéressant d’explorer lesatients qui n’ont aucune récupération clinique motrice ou sensitiveu bout d’une semaine.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.283

40pport de la plaque LCP olécrane dans les fracturesomplexes de l’extrémité proximale de l’ulnaervé Pichon ∗, Ali Alblowi , Boumedienne Sadok , Francoisandrianarizafy , Patrick Ganansia

2, rue de la buclée, 38130 Echirolles, France

Auteur correspondant.e traitement des fractures complexes de l’extrémité proximale

e l’ulna, qu’elles soient associées ou non à des lésions de la têteadiale, est difficile. Le principe thérapeutique est de reconstruire’ulna en lui redonnant sa longueur initiale. Dans cette indica-

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ion, le brochage haubanage a montré son insuffisance. La têteadiale doit être conservée ou remplacée, pour rétablir la consoletabilisatrice externe. Pour l’ulna, divers montage nécessitant laonformation per opératoire d’une plaque d’ostéosynthèse ont étéroposé. L’apparition sur le marché, d’une plaque anatomique à viserrouillée, (LCP olécrane laboratoire Synthes®) nous a paru extrê-ement séduisant, dans l’optique de faciliter ce temps opératoirearfois contraignant.ous rapportons ici notre expérience initiale avec cet implant. Entre

e 1/04/2008 et le 30/10/2010, nous avons opéré cinq femmes etn homme d’âge moyen 57 ans (extrême : 20—76 ans). Les frac-ures étaient de type BADO 2 dans cinq cas, et BADO 3 dans un cas.elon la classification AO, nous avions quatre fractures de type3 et deux de type A3. Selon Morey la coronoïde était intact danseux cas, de type 2 dans un cas, de type 3 dans trois cas. Selonason, la tête radiale était intacte dans deux cas, de type 2 dansn cas, de type 3 dans deux cas et de type 4 dans un cas. Nouséplorons un déplacement secondaire, d’un fragment de coronoïdeurvenu à J + 15, malgré l’immobilisation plâtrée, ainsi qu’une algo-ystrophie. Aucune infection n’a été observée. Les radiographiesostopératoires, des quatre premiers opérés, montraient un implantxagérément à distance de l’os sur l’olécrane, alors que le chirur-ien, avait eu la certitude peropératoire, d’appliquer la plaque auontact de celui-ci. L’arc de mobilité en flexion extension est supé-ieur à cent degrés pour tous les patients. Au recul moyen de 14 moisextrême 6 :30), et selon le score de la Mayo Clinic, les résultats sontons dans cinq cas et excellent pour un cas. Le Quick Dash moyen este 9,7.u vue de notre courte série, les espoirs placés dans cettelaque anatomique sont confortés. Malgré des résultats cliniquesavorables, des modifications de l’implant et de la technique chi-urgicale sont proposées, afin d’éviter un aspect radiographiqueostopératoire « désagréable ».

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Auteur correspondant.ntroduction.— Les fractures sus et intercondyliennes de l’humérusistal sont très graves mettant en jeu le pronostic fonctionnel duoude, leur prise en charge reste difficile. Cette série évalue lesésultats cliniques et radiologiques obtenus chez 46 patients avecn recul moyen de 20 mois.éthodes.— Nous rapportons une série de 46 patients présentantne fracture articulaire l’extrémité distale de l’humérus opéréntre mars 2008 et octobre 2010.’âge moyen est de 52 ans, le côté droit est atteint dans 62 % et leauche dans 38 %.ous avons utilisé la classification AO : il y avait 34 patients classés1, dix en C2 et deux classé C3.a technique chirurgicale utilisée est la voie d’abord postérieureransolécrânienne et l’ostéosynthèse par plaques externe et postéronterne a vis verrouillées Les résultats ont été évalués clinique-ent selon le Mayo Elbow Performance Score (MEPS) (Morrey), et

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