Partager la villeComment sept villes ont su réinventer la mobilité pour tous

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Introduction : repenser nos choix de déplacement

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Toutes les villes veulent être considérées comme « axées sur les personnes » et offrir aux citoyens un environnement propre, sécurisé et stimulant où ils aiment passer du temps et dépenser de l’argent – et auquel ils sont heureux de contribuer.

Si l’habitabilité est un élément clé, probablement aucun n’est aussi important que la mobilité – c’est-à-dire les différentes façons dont les personnes et leurs biens se déplacent d’un point A à un point B.

Vous allez découvrir dans ce guide comment sept villes ont réinventé les déplacements urbains pour simplifier les trajets de leurs habi-tants et améliorer leur qualité de vie. Ces villes ont compris qu’une approche axée exclusivement sur la voiture ne résoudrait pas la crise de la mobilité. Elles ont donc mis en place des systèmes multimodaux interconnectés – véhicules motorisés, transports en commun, marche et vélo – pour déplacer les personnes

et les biens. Cette nouvelle perspective leur a permis à la fois d’améliorer considérablement la qualité de vie de leurs habitants et de relancer leur économie.

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Six façons d’améliorer les déplacements en offrant le choix

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Pour que les gens adoptent un moyen de transport, il faut que celui-ci soit praticable dans leur ville – c’est-à-dire simple d’utilisation, abordable, sécurisé, rapide et agréable.

Garantir l’accessibilité piétonneCe que cela signifie : des trottoirs et passages piétons faciles d’accès et bien éclairés, afin que les piétons profitent d’espaces suffisamment larges et sécurisés. Ce point est particulièrement important pour le premier et dernier kilomètre de tout trajet.

Adapter les routes à la circulation à véloCe que cela signifie : des voies cyclables dotées d’une signalisation et d’une infrastructure adaptées pour que cyclistes et automobilistes puissent partager la route en toute sécurité. Cela implique aussi un système de vélos en libre-service simple d’utilisation.

Voici six principes susceptibles d’améliorer la mobilité urbaine et d’offrir aux populations des options de transport plus nombreuses et plus efficaces :

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Faciliter les déplacements multimodauxFaciliter les déplacements via plusieurs moyens de transport, intégrer différents systèmes afin de simplifier leur utilisation (tickets électroniques et sur téléphone, correspondances coordonnées, parkings à vélos sécurisés, systèmes de voitures en libre-service, etc.)

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Faire preuve d’équitéMettre en place des mesures et des politiques qui traitent de manière équitable les citoyens et leurs choix de transport (par exemple : ne pas favoriser systématiquement les voitures par rapport aux autres moyens de transport). Si les gens ont l’impression que leur mode de transport privilégié n’est pas praticable, il y a moins de chances qu’ils l’adoptent.

Penser à la sécuritéRendre les rues, les transports en commun et les espaces publics accueillants et sûrs : cela implique de mettre en place des mesures d’exécution adaptées.

Encourager l’amélioration continueRecueillir les remarques et commentaires des habitants et tester de nouvelles façons d’améliorer leur mobilité.

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Pourquoi est-il si important de multiplier les options de déplacement ?

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Pour les villes qui placent la diversité des modes de transport au premier plan de leur stratégie de mobilité, les avantages sont nombreux :

Durabilité En aidant davantage de personnes à se déplacer à pied, à vélo ou en transports en commun, les villes désencombrent les rues et les autoroutes. Résultat : une croissance démographique plus durable.

Réduction du niveau de pollution Les villes qui encouragent les déplacements à pied, à vélo et en transports en commun, ainsi qu’une circulation commerciale efficace, présentent des émissions réduites de CO2.

Santé et bonne humeur Quand les citadins sont plus nombreux à se déplacer à pied et à vélo, leur santé s’améliore. Résultat : des services de soins de santé moins encombrés.

Diminution du nombre des accidentés de la route Les villes adaptées à la circulation à pied et à vélo affichent un taux inférieur d’accidents, de blessures et de décès liés aux véhicules motorisés, ce qui réduit les pressions exercées sur les services d’urgence et de soins de santé.

Potentiel de croissance Les personnes instruites et en âge de travailler affluent vers les villes offrant une qualité de vie élevée… et les entreprises affluent vers les villes qui concentrent une forte population de travailleurs instruits.

Augmentation de l’activité économique localeLes villes abordables et accueillantes pour les citoyens de tous âges limitent les départs de populations vers la banlieue, qui impliquent plus de trajets et moins d’argent dépensé dans l’économie locale. Assurer l’acheminement des biens à destination en temps et en heure contribue aussi à une économie florissante.

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1. Portland, États-Unis

4. New York, États-Unis

5. Amsterdam, Pays-Bas

2. Copenhague, Danemark

6. Singapour

7. Leipzig, Allemagne

3. Bogota, Colombie

Une ville décidée à placer le développement d’options de transport pratiques au cœur de ses préoccupations met généralement en place des stratégies visant à réduire et optimiser la circulation, limiter les embouteillages et les émissions de CO2, et privilégier des moyens de transport plus propres, efficaces et rentables.

Voici sept villes qui illustrent l’impact que peut avoir une nouvelle stratégie de mobilité.

Sept villes qui montrent l’exemple

1. Portland, États-UnisUne approche multimodale pour gérer le développement des zones périurbaines

Airport

Centre-ville

Fleuve Columbia

Rivière Willamette

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Ode à l’accessibilité piétonneEn 2015, lors d’un atelier organisé par l’American Public Transportation Association (APTA), la Washington Metropolitan Area Transit Authority a exposé de manière convaincante les raisons pour lesquelles l’accessibilité des gares et stations gagnerait à être améliorée. Les bénéfices potentiels d’une restructuration : avec plus de 4 000 emplois dans ce quartier, l’organisme des transports publics pourrait gagner 500 usagers par jour, ce qui représente 625 000 dollars supplémentaires par an en titres de transport.1

Portland, États-Unis

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Le défiTémoin des conséquences économiques, sociales et environ-nementales du développement des zones périurbaines et d’une croissance axée sur la circulation en voiture dans les autres villes, Portland a décidé qu’elle ne subirait pas le même sort.

La solutionÀ partir des années 1970, le conseil municipal a pris des décisions réfléchies visant à encourager les déplacements à pied, à vélo et en transports en commun, pour améliorer la santé des citoyens, la réduction des émissions de CO2, et réduire les accidents et blessures liés aux véhicules motorisés.

Ce programme a nécessité un investissement de 2 millions de dollars par an, consacré à l’installation de 120 km de pistes cyclables et d’infrastructures pour vélos.

Les résultatsLes habitants de Portland utilisent leur voiture 20 pour cent de moins que ceux des autres villes des États-Unis. Résultat : les émissions de CO2 ont diminué d’environ 11 pour cent entre 1990 et 2013. Les mesures adoptées ont entraîné l’afflux de jeunes actifs diplômés et rendu la ville populaire auprès de la génération Y.

La leçon à retenirEn adoptant une approche déterminée et concertée pour gérer l’expansion périurbaine, on peut obtenir des résultats extrêmement positifs pour l’environnement, la santé des citoyens et l’économie locale.

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Témoignage

« Notre succès n’est aucunement lié à ce qui fait la spécificité de Portland. La leçon que nous avons apprise est que si vous offrez aux citoyens des espaces piétons en bon état et sécurisés, ils les utiliseront. C’est aussi simple que ça. »

Sam Adams Maire de Portland de 2009 à 2012

2. Copenhague, DanemarkLes déplacements à vélo toujours populaires grâce à l’intermodalité vélo/train

Port

Frederiksberg

Köbenhavn H(gare)

Aéroport deCopenhague

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Vélo : un potentiel considérableAux États-Unis, le nombre d’usagers des transports des zones métropo-litaines qui pourraient aller travailler à vélo sans trop de difficultés est bien plus élevé que ce qu’on pourrait penser. Une récente étude du MIT (Massachusetts Institute of Technology) révèle que, dans plusieurs grandes villes dont Washington, Philadelphie et San Francisco, le vélo est le moyen le plus rapide de rejoindre de nombreux quartiers aux heures de pointe.2

D’après les estimations les plus prudentes (basées sur 96 jours/an de trajets quotidiens) le vélo pourrait engendrer des économies totales de 27,6 milliards de dollars en mobilité.

Copenhague, Danemark

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Le défiLa capitale danoise est l’une des villes les plus accueillantes pour les cyclistes – 45 pour cent des habitants se rendent au travail ou à l’université à vélo. Mais, comme pour toutes les villes favorables à la circulation à vélo, cela implique que les autres systèmes de transport, en particulier le train, s’adaptent à cette nouvelle culture.

La solutionLes villes favorables aux vélos rencontrent souvent des difficultés pour développer des systèmes intermodaux – c’est-à-dire faire cohabiter le vélo avec les autres modes de transport. Parmi les problèmes fréquents : la pénurie de parkings à vélos dans les gares et stations, et le mécontentement

des usagers face aux cyclistes qui veulent monter dans les wagons avec leur vélo. Copenhague a démontré qu’il était possible de surmonter ces difficultés en adoptant une approche intelligente du transport intermodal.

Les résultatsOn constate les résultats obtenus au nombre de cyclistes qui montent à bord des trains de la DSB (l’entre-prise ferroviaire nationale) avec leur vélo : ils sont passés de 2,1 à 7,3 millions. La DSB a réagi en faisant construire de nouveaux wagons à vélos. Désormais, chaque train peut transporter 46 vélos – contre 22 auparavant. Elle a aussi ouvert des boutiques de vélo dans dix stations du réseau : les clients peuvent y

laisser leur vélo pour réparation le matin, avant de prendre leur train et le récupérer le soir. Autres initiatives : des réductions destinées aux cyclistes dans le cadre de son programme de fidélité, des pompes à vélo à bord des trains et de nouveaux parkings dans les gares.

La leçon à retenirPour que le vélo reste un moyen de transport efficace et populaire, les initiatives en faveur de son utilisation doivent être intégrées intelligemment aux autres options de transport. Chaque ville étant différente, il est néanmoins important de suivre de près les tendances pour s’adapter à l’évolution des besoins.

45 % des habitants de Copenhague se rendent au travail ou à l’université à vélo

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Témoignage

« Les villes qui comptent le plus de cyclistes sont généralement des villes dans lesquelles on a envie d’habiter. Nos villes n’ont pas été conçues pour circuler en voiture, on commence d’ailleurs à se rendre compte que ça ne fonctionne pas. L’idéal : le juste équilibre entre les transports publics et le vélo. »

Mikael Colville-Andersen Fondateur de Copenhagenize

3. Bogota, ColombieLa mobilité : une priorité dans les pays en développement

approx.

El Centro (centre-ville)

Aéroport international El Dorado

Tren Turístico De La Sabana (gare)

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Les résultatsLe TransMilenio a rencontré un succès immédiat : le nombre de voyageurs quotidiens est passé de 800 000 en 2000 à 1,4 million en 2009. L’organisme s’attèle aujourd’hui à de nouveaux problèmes comme l’entassement dans les bus et les fraudes.

La leçon à tirerEn étant visionnaire et résolu, il est possible d’endiguer le flux des véhicules personnels, même dans les villes les plus denses qui connaissent une forte croissance.

Bogota, Colombie

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Le défiBogota rencontre les mêmes difficultés que toutes les villes en forte croissance des régions en développement. Les piétons comme les cyclistes ont été chassés des rues par les véhicules personnels. À cause des embouteillages, traverser cette ville particulièrement dense était long et compliqué. L’augmentation du taux de possession des véhicules particuliers ne pouvait pas durer.

La solutionLa ville s’est lancée dans un programme ambitieux visant à répartir équitablement l’espace limité des routes et des trottoirs entre les piétons, les cyclistes, les passagers des bus et les automobilistes.

En 2000, elle a développé le TransMilenio, le plus grand réseau de bus rapides (BRT) du monde, offrant ainsi aux habitants un moyen de transport public qui dessert toutes les zones de la ville.

La municipalité a également construit 200 kilomètres de pistes cyclables, ajouté des parkings à vélos dans les stations du réseau BRT, adopté des mesures pour réduire la circulation aux heures de pointe et interdit le station-nement sur les trottoirs afin que les piétons puissent se déplacer en toute sécurité.

800 000Nombre de voyageursquotidiens en 2000

1,4 millionNombre de voyageursquotidiens en 2009

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Témoignage

« Nous vivons une expérience. Nous ne pourrons peut-être pas relancer l’économie, ni aider les citoyens à devenir aussi riches que les Américains. Mais nous pouvons repenser la ville pour offrir à ses habitants une certaine dignité qui leur donnera cette impression de richesse. La ville peut contribuer à leur bonheur. »

Enrique Peñalosa Maire de Bogota de 1998 à 2001

4. New York, États-UnisUn constat : la mobilité axée sur les personnes ne coûte pas forcément cher

Aéroport JFK

Grand Central Station

Penn Station

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Génération Y : l’aspect pratique avant toutLes membres de la génération Y (actuellement âgés de 18 à 34 ans) ont tendance à privilégier le moyen de transport le plus pratique pour chacun de leurs trajets (la voiture, les transports publics, le vélo ou la marche). Près de 70 pour cent d’entre eux utilisent différents modes de déplacement plusieurs fois par semaine.4

New York, États-Unis

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Le défiCertains des principaux quartiers de New York étaient paralysés par des embouteillages responsables de nombreux accidents et blessures, et qui empêchaient les piétons et les cyclistes de se déplacer librement et de profiter de leur ville.

La solutionLa ville a transformé 50 rues en places piétonnes, parmi lesquelles Times Square. Cette initiative peu coûteuse a pu rapidement être mise en œuvre – il n’a fallu qu’un peu de peinture et du mobilier urbain amovible pour délimiter les zones désormais réservées aux piétons.

Cette mesure flexible, au budget peu élevé et facile à mettre en place permet aussi de faire marche arrière très facilement si les résultats s’avèrent peu concluants. De nombreuses autres villes ont depuis adopté le même concept.

La ville a également mis en place un système de vélos en libre-service et construit plus de 560 km de pistes cyclables afin d’encourager la circulation à vélo dans ses rues encombrées.

Et pour raccourcir les temps de trajet, 57 voies de bus rapides (BRT) ont été construites dans les zones les plus encombrées de la ville.

Les résultatsLe nombre de blessures liées à la circulation à vélo a diminué de moitié dans l’ensemble de la ville.3 Rien qu’à Times Square, les blessures de piétons ont réduit de 35 pour cent et les temps de trajet ont été améliorés de 17 pour cent. Dans toute la ville, les commerces situés dans les zones piétonnes ont vu leur chiffre d’affaires s’envoler.

La leçon à retenirMettre à l’essai des initiatives provisoires axées sur les piétons peut entraîner des résultats rapides et durables, tout en facilitant un retour éventuel à l’installation précédente.

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Témoignage

« Il est possible de modifier rapidement une rue – ça ne coûte pas cher, les résultats sont immédiats et ça peut s’avérer très populaire. »

Janette Sadik-Khan Ancienne commissaire en charge des transports,New York

5. Amsterdam, Pays-BasLes politiques en faveur de la circulation à vélo mettent un terme aux décès liés aux voitures

Amsterdam Centraal Station

Aéroport

La bonne idée : le woonerf« Il s’agit d’une rue ou d’une place où les voitures, les piétons, les cyclistes et les résidents se déplacent sans infrastructure traditionnelle de sécurité. Parfois appelé rue partagée, le woonerf est généralement une zone sans feux de circulation, panneaux d’arrêt, trottoirs ou lignes peintes. L’idée de base : sans ces repères, chacun est forcé de faire plus attention et d’être plus coopératif. »

Eric Jaffe, The Atlantic, 6 Places Where Cars, Bikes, and Pedestrians All Share the Road As Equals, Mars 20154

Amsterdam, Pays-Bas

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Le défiDans les années 1960 et 1970, Amsterdam affichait un taux effrayant de décès liés aux véhicules motorisés. En 1971, 3 300 personnes – dont 450 enfants – ont trouvé la mort dans des accidents de la route. Des groupes de pression se sont formés pour inciter la ville et les gouvernements nationaux à « Stop de Kindermoord » (« arrêter de tuer les enfants »).

La solutionLa ville a mis en place un réseau de woonerfs : des rues « partagées », majoritairement piétonnes, où la circulation des voitures n’a plus la priorité. Les habitants, les piétons, les cyclistes et les automobilistes sont tous encouragés à partager

l’espace. Brièvement passés de mode, les woonerfs sont de nouveau au goût du jour et d’autres villes adoptent le concept.

La ville a également construit 400 kilomètres de pistes cyclables qui, associées à une série de mesures favorisant la circulation à vélo, ont fait d’Amsterdam l’une des villes les plus accueillantes au monde pour les cyclistes.

Les résultatsAujourd’hui, 490 000 citadins parcourent à vélo un total de deux millions de kilomètres par jour et 60 pour cent des trajets en centre-ville se font à vélo. Cette tendance entraîne son lot de problèmes, en particulier la

pénurie de zones de stationnement adaptées dans les gares de la ville. De nouveaux parkings à vélo, payants après une première journée d’utilisation, ont donc été installés. En termes de sécurité, les Pays-Bas affichent aujourd’hui l’un des meilleurs taux d’Europe : 3,2 décès liés à un véhicule motorisé pour 100 000 habitants, par an.

La leçon à tirerEncourager la circulation à vélo peut contribuer à réduire de manière spectaculaire le nombre de blessures et de décès. L’utilisation massive du vélo n’est pourtant pas sans conséquences si celui-ci n’est pas intégré aux autres modes de transport.

60 %des trajets en centre-ville se font à vélo

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6. Singapour Gérer la croissance dans une ville qui manque d’espace

Aéroport de Changi

Woodlands Train Checkpoint

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La bonne idée : les connecteurs de parcsSingapour a amélioré l’accessibilité piétonne et cyclable en développant un réseau de pistes cyclables et sentiers pédestres agréables et boisés qui relient les nombreux parcs et zones résidentielles de la ville. Bien que les connecteurs de parcs aient été conçus pour le cyclisme de loisir, ils contribuent grandement au développement d’une « culture du vélo » à Singapour.

Singapour

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Le défiPetite île tropicale aux ressources naturelles limitées et sans possibilité d’expansion périurbaine, la cité-état a dû gérer sa croissance avec la plus grande prudence, en particulier en matière de transport.

La solutionDepuis les années 1950, durabilité et habitabilité sont restées au cœur des préoccupations de Singapour. La rapide croissance démographique et la pénurie de logements qui ont marqué cette époque ont donné à la ville des airs de bidonville.

Ces deux priorités ont conduit la municipalité à mettre l’accent sur d’autres types de moyens

de transport, en particulier le vélo et la marche. Singapour a réussi à gérer la circulation des véhicules personnels grâce à des mesures comme la tarification de la congestion et construit 230 km de sentiers pédestres et pistes cyclables – dont 210 km de « connecteurs de parc » – qui permettent aux piétons et aux cyclistes de se déplacer dans les villes de l’île, et entre elles. Afin d’encourager la mobilité active même par une chaleur tropicale, la ville a construit des sentiers couverts et prévoit d’installer des douches dans les lieux les plus fréquentés par les cyclistes.

Les résultatsLes efforts de la ville ont été récompensés. Face à la popularité croissante du vélo, la ville prévoit d’agrandir le réseau cyclable, qui passera de 230 km à plus de 700 km d’ici 2030.

La leçon à retenirLa mobilité active est un facteur clé d’une croissance durable et peut être encouragée grâce à un aménagement bien pensé, même dans les villes tropicales qui n’ont pas « la culture du vélo ».

700 kmLa ville prévoit d’agrandir le réseau cyclable, qui passera de 230 km à plus de 700 km d’ici 2030

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7. Leipzig, Allemagne L’accent sur le libre-service attire la génération Y vers « Hypezig », une ville en plein boom

Leipzig Hauptbahnhof (gare centrale)

Aéroport deLeipzig-Halle

Zentrum (centre-ville)

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La leçon à retenirUne utilisation novatrice des moyens de transport partagés peut rendre une ville plus sûre, plus « verte » et plus attractive aux yeux de la génération Y.

Leipzig, Allemagne

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Le contexteAprès plusieurs décennies de déclin post-industriel, Leipzig connaît de nouveau une période prospère, et des milliers de jeunes s’y installent pour travailler ou étudier. En tant que ville « branchée » qui a le vent en poupe (ce qui lui vaut le surnom de « Hypezig »), Leipzig doit s’adapter aux besoins d’une nouvelle génération qui envisage la mobilité urbaine de manière radicalement différente.

La solutionEn matière de transport, la ville a introduit une politique de libre-service : elle propose des services innovants de vélos et voitures en libre-service, dont un réseau de 20 000 vélos répartis sur 30 villes. Leipzig a aussi mis en place – avec succès – un système de voitures en libre-service géré par Teilauto, en partenariat avec le conseil municipal. Les stations Teilauto sont de petits parkings construits aux quatre coins de la ville, pour qu’il y en ait toujours un à proximité.

Les résultatsAxée sur les attentes de la géné-ration Y, la stratégie de Leipzig en matière de transport est l’une des nombreuses raisons qui attirent les jeunes. Les déplacements vers le centre-ville ont explosé : 10 800 personnes y ont élu domicile en 2012. Parallèlement à cela, le taux de chômage est passé de 18,2 pour cent en 2003 à 9,8 pour cent en 2014.

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Témoignage

« J’habite à Leipzig, et je me déplace presque exclusivement à vélo. Deux ou trois fois par mois, je loue une voiture Teilauto pour aller faire du kite-surf. Quand j’ai beaucoup de courses à faire, ou en cas de difficulté logistique de ce type, je loue parfois un vélo cargo. »

Sebastian Schlebusch Responsable Développement international chez Nextbike

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Synthèse

Pour les villes qui misent sur la diversité des options de transport, les avantages sont nombreux.

Parmi eux : une croissance durable, plus d’argent dépensé dans l’économie locale, une population en meilleure santé et moins d’accidents, de blessures et de décès.

Face à l’expansion continue des villes, une stratégie de mobilité axée sur la diversité offre une meilleure qualité de vie aux citadins de tout âge.

Xerox accompagne des villes du monde entier en leur fournissant les données, les idées et les technologies qui favorisent la mise en œuvre d’initiatives de mobilité axées sur les personnes.

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Pour aller plus loin

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Si cet eBook vous a plu, nous vous suggérons aussi de lire :

Pour que ça roule en villeSept façons de lutter contre les embouteillages

Analytique de la villeDix façons d’améliorer l’aménagement urbain, la circulation, les transports publics et le stationnement grâce aux données

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Ressources

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Pour en savoir plus sur nos solutions, consultez les ressources suivantes :

BlogEmbracing Urban Mobility in 2015 and Beyond

Étude de casLos Angeles Eases Congestion Through Smart Parking Initiatives

InfographiqueFive Benefits of Public Transportation

Consultez les liens ci-dessous pour en savoir plus sur les villes et les initiatives présentées dans ce guide :

Transit Sustainability GuidelinesA Framework for Approaching Sustainability and Overview of Best Practices (APTA)

InfographiqueHow a Combined Mobility Offer Provides an Alternative to Private Car Use (UITP)

Portland The Eco Tipping Points Project: Portland, Sustainable City

TED Talk: Jeff Speck, The Walkable City

Copenhague Murmur.dk: Q&A with Mikael Colville-Andersen

Cycling Embassy of Denmark: X-tra Bikes on the S-Train

Bogota TED Talk: Enrique Penalosa, Why Buses Represent Democracy in Action

The Economist: A City Uses Actors to Teach People Better Manners

New York TED Talk: Janette Sadik-Khan, New York’s Streets? Not So Mean Any More

Amsterdam The Atlantic CityLab: 6 Places Where Cars, Bikes, and Pedestrians All Share the Road as Equals Singapour Eco-Business: How to Promote Cycling Culture in Hot and Humid Singapore

Leipzig Wocomoco: Seven Answers from Sebastian Schlebusch

Slate.fr: Berlin C’est Fini: C’est A Leipzig Qu’Il Faut Aller (French)

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1 http://www.apta.com/mc/sustainability/program/ Documents/Kristin%20Haldeman%20-%202015%20APTA%20Sustainability%20WMATA%20Connecting% 20Communities.pdf

2 http://d2mtr37y39tpbu.cloudfront.net/wp-content/uploads/2015/05/DUP_1027_Smart-Mobility_MASTER1.pdf

3 TED Talk: Janette Sadik-Khan, New York’s Streets? Not So Mean Any More

4 http://www.apta.com/resources/reportsandpublications/Documents/APTA-Millennials-and-Mobility.pdf

5 http://www.citylab.com/cityfixer/2015/03/6-places-where-cars-bikes-and-pedestrians-all-share-the-road-as-equals/388351/

Sources

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Nous sommes Xerox.

Nous adorons les idées qui améliorent la vie urbaine.

Nos solutions de transport aident des villes du monde entier à repenser leurs systèmes de transport et optimiser leurs flux de circulation, et permettent aux usagers d’arriver à destination plus facilement et rapidement.

De l’expérimentation à la mise en œuvre, de l’analyse des données aux plates-formes de back-office, nous sommes à vos côtés.

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