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ETMOI… L’APPEL DELA FORÊT Par Stefano Lupieri Illustrations: Carole Barraud L’APPEL DELAFORÊT Tous droits de reproduction réservés PAYS : France PAGE(S) : 73,74,75,76,77 SURFACE : 472 % PERIODICITE : Hebdomadaire RUBRIQUE : JOURNALISTE : Stefano Lupieri 23 mars 2018 - N°115 - Edition Week - End

PAYS : RUBRIQUE - sylvothérapie, le bien-être par les arbres · et resserrer les liens», assureKarine Malca, de la Fondation Atout Cÿur chez Axa, qui a coordonné l’an dernier

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Page 1: PAYS : RUBRIQUE - sylvothérapie, le bien-être par les arbres · et resserrer les liens», assureKarine Malca, de la Fondation Atout Cÿur chez Axa, qui a coordonné l’an dernier

ETMOI…

L’APPELDELAFORÊT

Par Stefano LupieriIllustrations: Carole Barraud

L’APPELDELAFORÊT

Tous droits de reproduction réservés

PAYS : France PAGE(S) : 73,74,75,76,77SURFACE : 472 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : Et moi�l'appel de la forêt

JOURNALISTE : Stefano Lupieri

23 mars 2018 - N°115 - Edition Week - End

Page 2: PAYS : RUBRIQUE - sylvothérapie, le bien-être par les arbres · et resserrer les liens», assureKarine Malca, de la Fondation Atout Cÿur chez Axa, qui a coordonné l’an dernier

Ellenecoûte rien. Etpourtant unebaladeenforêt,véritable baindesanté et debien-être, vaut

unebonneséancededéveloppementpersonnel.Tantlesarbresnousaident ànouséquilibrer.

L’ONUvient deleur rendrehommage,le21mars,avec la8e Journéeinternationale desforêts.

Difficile pour Lætitia Chevalier de laisserpasser une semaine sans aller en forêt.C’estdevenu quasiment un besoin. Chaquesaison a sesmotifs. Après avoir pris partcomme «suiveuse» à presque toutes les chassesàcourre organisées cet hiver en forêt deRambouillet, cette professeure des écolesde 31ans seconcentre maintenant sur la«cueillette» des bois de cerf dont sedélestentcesmagnifiques quadrupèdes au début duprintemps. Bientôt elle essaiera de débusquerles jeunes faons qui secachent dans lavégétation en plein renouveau. Mais, pour elle,toutes cesactivités ne sont qu’un prétexte poursereconnecter à elle-même en s’offrant «un vraimoment de tranquillité» au milieu des arbres.«Devant un chênede 200 ans, mes petitsproblèmes du quotidien m’apparaissent soudaindérisoires. La forêt, çavous remet en place!»

Comme Lætitia, des légions entièresde citadins stressés coupés de leurs racinesredécouvrent les vertus apaisantes etrevitalisantes d’une balade en forêt. Lafréquentation en forte hausse de cespoumonsverts en atteste. «Rien qu’en Île-de-France, onestime à 80 millions le nombre de sorties par an» ,précise Ambroise Graffin, chargé de l’animationà l’ONF, l’Office national des forêts. «Ce loisirarrive aujourd’hui en troisième position aprèsles spectacleset les restaurants dans les pratiquesdesFrançais.» Et le fait qu’il ne coûte rienn’explique pas tout! «À l’Office, on constatedepuis quelques années une sorte d’appropriation

de VTT au rallye équestre. Et ce n’est là quela partie émergée de l’iceberg. L’essentiel desactivités échappe à son contrôle. Car elles sepratiquent à l’échelle individuelle ou en petitsgroupes. Avec, et c’est là toute la nouveauté,un champ de thématiques de plus en plus vaste.

UNLABELPOURLESARBRESREMARQUABLESContemplation esthétique, leçon de chosesécologique, ouverture sensorielle, échangeénergétique… tout le monde n’aborde pas laforêt avec les mêmes attentes et n’en tire pasforcément les mêmes bénéfices. Pour GeorgesFeterman, enseignant en SVT (sciences de la vieet de la Terre) à la retraite depuis trois ans, c’estl’émerveillement qui l’emporte. Rien d’étonnant:cofondateur en 1984de l’association des Arbresremarquables, il répertorie avec seséquipesles plus beaux spécimens de France. Près de15000 ont été recensés, dont 500 ont reçu lelabel de l’association. Parmi ceux-ci, les chênesles plus somptueux de la forêt de Tronçais oucertains hêtres tortillards de la forêt de Verzy.Ces«monuments» vieux parfois de plusieurssiècles font l’objet d’une convention avecleur propriétaire, qui s’engage à les protéger.«L’attribution du label donne de l’importanceà l’arbre et participe ainsi à sa conservation» ,assure Georges Feterman. «Lorsque j’amènelesadhérents del’association découvrircesnouveaux labellisés, je neleur dis jamaisà l’avance de quels arbres il s’agit. C’est toujourspour eux un vrai chocesthétique.»

psychologique de la forêt par les citoyens»,souligne ce forestier. «Hier, nous étions seuls faceà nos arbres àdécider desindispensables coupesà réaliser. Aujourd’hui, nous devonsfeutrernos interventions car on sait qu’elles s’exposentau regard critique des riverains et desvisiteurs.»Le message est clair: touche pas àma forêt!

Avec près de 4,5 millions d’hectares à gérersur les 16millions que compte la forêt françaiseen métropole, le défi pour l’ONF est complexe.Car l’Office est aussi chargé d’une missiond’animation auprès du grand public. Danstoutes les grandes forêts d’Île-de-France, il acréé des centres dédiés à l’accueil des visiteursoù il multiplie l’offre d’activités. L’organismedoit en outre répondre aux demandesd’associations. Rien que sur les 14000 hectaresde la forêt de Rambouillet, les équipes traitentprès de 400 manifestations par an, de la course

LORSQUERÉSONNELEBRAMEDUCERF,«ONALACHAIR

DEPOULE.ETLACONVICTIONDEVIVREUNINSTANT

MAGIQUE», CONFIEUNEHABITUÉEDERAMBOUILLET.

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Auteur du livre Les Plus Vieux Arbres deFrance (Éditions Muséo), cenaturaliste éprouveaussi une grande satisfaction à transmettresesconnaissances sur la forêt. «La découverted’un bloc de grès trahit un sol sableux et acidefavorable à la présencede chênesrouvres, depinssylvestres ou de châtaigniers. Tandis que destroncs à l’écorce fissurée où les sittelles viennentcasserleurs graines annoncent leur gazouillis» ,précise-t-il en confiant son bonheur de pouvoirrelier tous ces éléments entre eux et dévoilerainsi les ressorts de cette symphonie naturelle.Mais la forêt peut aussi nous gratifierd’émotions plus brutes. Comme lorsque, de fin

souvent étonnée devoir descyclistes traversercet espacel’échine courbée sur leur VTT ,assure Ariane De Mesmaeker, cadre dansune entreprise de services. Moi, j’arrive à voirdu gibier à 50 m.» Longtemps stressée parson travail, cette néorurale s’est rendu compteil y a quelques années qu’en allant le dimancheen forêt elle parvenait à évacuer les tensionsaccumulées et commençait ainsi sa semaine enmeilleure forme. «Comme si les arbres pouvaientpomper les énergies négatives, avance-t-elle.Comme si on pouvait leur confier nos fardeauxpour qu’ils repartent à la terre.» À sesyeux,pas de doute, la forêt apaise. «Elle rend les

Les ressources bienfaitrices de la forêtcommencent aussi à intéresser l’entreprise.Depuis quatre ans, le centre d’accueil de l’ONFde Rambouillet reçoit des groupes de cadrespour des chantiers nature à vocation de«team building». Pendant toute une journée, ilsconstruisent des abris pour les animaux, rouvrentdes mares,plantent des arbres…«C’est trèsefficace pour apprendre à mieux se connaîtreet resserrer les liens», assure Karine Malca,de la Fondation Atout Cœur chez Axa, qui acoordonné l’an dernier six de ces chantiers pourdes brigades comptant jusqu’à 300 personnes.Mais, pour Jean-François Brepson, présidentde la start-up Pathoquest, la forêt peut aussiêtre source d’inspiration pour les managers.Il s’est d’ailleurs fendu d’un livre pour l’expliquer:Comment développer votre leadership? Septsecrets de la forêt (Édilivre). «Elle vous incitenotamment àsoigner vos racines, lever la tête etprivilégier les cycles longs, stimuler la diversité etsurtout chausser vos bottes et labourer le terrainavec humilité» , précise ce dirigeant d’entreprisequi, pour mieux profiter de ses leçons, s’est aussilancé dans une petite activité de sylviculture.

UNESOURCED’INSPIRATIONPOURL’ENTREPRISE

août jusqu’à mi-octobre, elle résonne du bramedu cerf. Lætitia Chevalier ne se contente pasd’aller l’écouter au centre d’accueil deRambouillet, où vit en semi-liberté une harded’une soixantaine d’individus. Elle n’hésite pasà s’aventurer seule en forêt ouverte, de nuit.«On perd en grande partie la sensation visuelle etles bruits sont décuplés, témoigne l’enseignante.Mais lorsque s’élèveenfin le brame d’un mâle,on ala chair de poule. Et la conviction devivreun instant magique.»

Encore faut-il pénétrer dans cemonde «enconscience». Autrement dit, prêter attentionà cequi nous entoure, les sens en éveil. «Je suis

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chosesplus simples, plus fluides et aide à serecentrer.» Un constat partagé par VincentKarche. Les arbres sont des exemples de «pureprésence», indique ce chanteur d’opéra. «Quandon les regarde, on n’imagine pas que 80% du troncest mort. La sèvene passeque dans le derniercercle,celui del’année en cours. On peut y voirune sorte demétaphore par laquelle les arbresnous rappellent que seul compte l’ici etmaintenant.» Cet ancien technicien forestierdevenu soliste lyrique leur doit beaucoup. Enpleine ascension professionnelle, il «perd»un jour sa voix. Une catastrophe! Il part alorsse«reconstruire» auprès d’une tribu indiennedans la forêt québécoise. «Les arbres m’ont aidéàrenouer avecma “verticalité” et,petit à petit,àretrouver ma voix.» Il a fallu notamment enpasser par une «quête de vision»: quatre joursde jeûne seul dans la forêt. «J’avais pris pleindebouquins car j’avais peur de m’ennuyer ,

se souvient-il. Jene me suis jamais senti aussivivant. Les arbres m’ont accompagné dans cetteretraite en me servant de tuteurs.» De retouren France, Vincent Karche a mis en place uneformule originale de sorties en forêt, baptiséeRandolyric, où les participants sont invitésà chanter des airs d’opéra. «Un prétexte pourles aider à amplifier leur respiration et à sereconnecter à eux-mêmes», précise-t-il. Il aaussipartagé son expérience dans un ouvrage,Les 12Sagessesdesarbres (Leduc.s Éditions)

En facilitant la présence à soi, la forêtfavorise aussi l’ouverture à l’autre. «Elle inciteau partage» , assure Daniel Thévenet. Cetanciendirigeant d’une PME du bâtiment en a faitl’expérience sur le tard, à plus de 60 ans.En formation professionnelle de coachingau Château d’HEC, à Jouy-en-Josas, aprèsle dépôt de bilan de son entreprise, il avait prisl’habitude d’aller marcher le matin avant

TERPÈNESETPHYTONCIDESPRODUITSPARLESARBRES,

IONSNÉGATIFS…L’AIRRESPIRÉENFORÊTESTRICHEENÉLÉMENTS

BIENFAISANTSPOURLASANTÉ.

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les cours, dans le parc de 13hectares, avecdeux de ses collègues. «Une complicité s’est viteinstaurée, qui était due, j’en suis convaincu,à la présence des arbres majestueux du domaine.Nous nous sommes même pris au jeu de lesenlacer. Les arbres vous ramènent à votre essence,votre authenticité.» Aujourd’hui, Daniel éprouvele besoin d’aller s’adosser au moins une foispar semaine contre un vieux chêne de prèsde 500 ans proche de chez lui. Mais, surtout,il veut faire appel aux ressources de la forêtdans sa pratique de coach, notamment dansles sessions de cohésion d’équipe.

UNEBAISSEDEL’HORMONEDUSTRESSGuide de haute montagne rompu auxtechniques de jeûne, Guillaume Charroin utiliseson potentiel dans un tout autre contexte:il organise avec une naturopathe des stagesde détox en forêt. «Je me suis rendu compteque l’environnement jouait un rôle essentiel dansla réussite de la cure» , indique-t-il. La raisonest scientifique. «En forêt, l’air qu’on respire estriche en terpènes et en phytoncides , précise-t-il.Cesmolécules volatiles odorantes produitespar les arbres pour seprotéger des maladiesaugmentent l’activité et l’efficacité deslymphocytes. Elles ont en outre des vertusdécongestionnantes et tonifiantes.» Ses«curistes» profitent aussi d’une atmosphèrechargée en ions négatifs. Ce type de particulesfavorise notamment la sécrétion de lasérotonine, une hormone qui agit sur l’humeuret la qualité du sommeil. Une propriété qui a étédémontrée par une étude de l’université deChiba, au Japon. Ainsi, les promeneurs en forêtprésentent un taux de cortisol, l’hormone dustress, inférieur de 12%à celui des promeneursurbains et un rythme cardiaque de 6% plus lent.

Autre «antidépresseur naturel» que l’onpeut inhaler en forêt: le mycobacterium vaccae.«Cette bactérie non pathogène qui se développedans les sols riches en matière organique pourraitégalement jouer un rôle en immunothérapie,notamment contre l’asthme allergique, lepsoriasis, la dermatite, l’eczéma, la tuberculoseet même pour favoriser le bien-être en casde cancer» , précise Ernst Zûrcher, ingénieurforestier suisse et docteur en sciencesnaturelles, dans son livre Les Arbres, entrevisible et invisible (Actes Sud). Bref, une balade

dans une forêt sentant bon l’humus a tout d’unepetite cure de jouvence. Pas étonnant qu’auJapon la forêt soit « exploitée» pour ses vertusthérapeutiques. Baptisée «Shinrin-yoku» ou«bains de forêt», une pratique fondée sur desexercices d’ouverture des sens à l’environnementa même été formalisée. Plus de 50 parcours ontainsi été balisés en combinaison avec des postesde contrôle médicaux. En France, l’ONF n’aencore rien mis en place d’équivalent. Mais sion en juge par la quantité d’ouvrages à paraîtresur la sylvothérapie – traduction française decette technique –, la démarche devrait prendreson envol.

Parmi les coachs qui la pratiquent,Jean-Marie Defossez, auteur de l’ouvrageSylvothérapie: le pouvoir bienfaisant des arbres(Jouvence Éditions), a un parcours horsdu commun. Atteint du syndrome de fatiguechronique, il a failli mourir à 38 ans.

«J’étais dans un état d’épuisement physiqueet psychologique avancé, je perdais mes cheveuxet souffrais de multiples intolérancesalimentaires , précise ce docteur en biologieanimale, ancien chercheur à l’universitéde Liège. Et comme souvent dans les maladiesauto-immunes, les analyses ne révélaient riend’anormal.» Fasciné depuis toujours parla vitalité des arbres et leur aptitude à s’adapterà leur biotope, il décide de s’inspirer de leurcapacité à maintenir leurs pores toujoursouverts pour réapprendre à respirer. «Je neconnaissais rien au yoga ni à la méditation.Jeme suis juste mis à amplifier mes respirationspendant au moins trois heures par jour auprèsd’eux, en veillant à ouvrir mes côtes basses,pratiquant ainsi une sorte de massage naturelde l’intestin.» Et, aussi incroyable que celapuisse paraître, l’énergie a commencé àréaffluer dans son corps.

« COMMEUNCŒURQUIBATSOUSTERRE»Aujourd’hui, Jean-Marie Defossez propose dessorties en forêt pour apprendre à mieux gérerson stress et forme à la sylvothérapie. Laquellen’est autre, à ses yeux, qu’une manière «d’entreren contact» avec les arbres, de s’en faire desamis pour mieux profiter de leurs bienfaits.Pour adhérer à la démarche, les plus cartésiensauront peut-être besoin de faire appel à leurâme d’enfant. Ils peuvent s’inspirer des leçonsdu petit garçon mis en scène par Jean-MarieLe Clézio dans son conte Voyage au pays desarbres (Gallimard Jeunesse). «Les gens quine savent pas apprivoiser les arbres disent queles forêts sont silencieuses. Mais dès que tu siffleset que tu siffles bien, comme un oiseau, tucommences à entendre le bruit que font les arbres.Il y a d’abord ces bâillements et ces respirationsaiguës. Puis tu perçois d’autres bruits. Il y a cescoups lourds, comme s’il y avait un cœur quibattait quelque part sous terre. Puis tout un tasde craquements, des branches qui se redressentavec des explosions, des feuilles qui semettent àtrembler, des troncs qui sedérident. Il y a surtoutdes bruits de sifflements, parce que les arbreste répondent.» Rien de tel, pour s’en convaincre,que d’aller prendre un bon bain de forêt.

Admirer les arbres«remarquables»de France.

www.arbres.org

Écouter le brame du cerf.www.espacerambouillet.fr

Tutoyer lacanopée.www.onf.fr/odysseeverte

Dormir perchédansun arbre.www.cabanes-de-france.com

Découvrir un parcours de «landart».www.sources-caudalie.com/a-la-decouverte-

de-la-foret-des-5-sens

Suivre une cure de détoxen forêt.www.clairiereetcanopee.com

S’initier à la sylvothérapie.www.sylvotherapie.net

QUEFAIREAUFONDDESBOIS?

dans La Matinale sur

Retrouvez Cécilia Delporte ce samedi à 9h20

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