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754 Communications orales réalisation de la chirurgie radicale (néphro-urétérectomie [NUT]), lorsque celle-ci est finalement décidée. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence potentielle de la réalisation d’une URS avant NUT sur la survie des patients. Méthodes.— Une étude rétrospective multicentrique franc ¸aise incluant 512 patients présentant une TVEUS non métastatique entre 1995 et 2011 a été menée. Les facteurs pronostiques étudiés étaient le délai de prise en charge entre le diagnostic en imagerie et la NUT, la réalisation ou non d’une URS diagnostique (groupe URS+), la localisation tumorale, les stades pT, pTN, le grade, l’invasion lym- phovasculaire et la présence d’une marge chirurgicale envahie (R +). Les survies spécifiques (SSP), sans métastase (SSM) et sans récidive (SSR) étaient calculées selon la méthode de Kaplan Meier et une régression de Cox ont été utilisées en analyses uni et multivariées. Résultat.Au total, 170 patients ont eu une urétéroscopie diagnos- tique préalable à la NUT (groupe URS +) et 342 patients avaient été traités sans endoscopie préalable (URS). Le délais moyen entre le diagnostic et la NUT était significativement plus long dans le groupe URS+ comparé au groupe URS(129,4 vs 94,8 jours ; p < 0,001). La réalisation d’URS préalable était corrélée à la localisation urété- rale, la présence de stades non invasifs et bas grades tumoraux (p = 0,02 ; 0,005 ; 0,03). La SSP à cinq ans n’était pas significative- ment différente entre les deux groupes (80,6 vs 77,5 mois ; p = 0,23). Seuls le stade pT et le statut R+ étaient des facteurs indépendants de SSP (p = 0,005 et 0,009). Il n’existait pas de différence signifi- cative entre les groupes URS+ et URSconcernant la SSM et la SSR à cinq ans (p = 0,35 et 0,89). Ces résultats étaient confirmés pour le sous groupe des TVEUS infiltrant le muscle (p = 0,21 ; 0,44 et 0,67pour les SSP, SSM et SSR respectivement). Conclusion.— Une URS diagnostique a été principalement réalisée chez des patients présentant une tumeur urétérale localisée en ima- gerie. La réalisation d’une URS avant chirurgie d’exérèse a retardé le délai de prise en charge radicale par NUT sans altérer signifi- cativement la survie des patients concernés. Conformément aux recommandations en vigueur, une URS diagnostique peut être sys- tématiquement réalisée dans le bilan d’une TVEUS et permettre d’affiner la stratégie thérapeutique (conservateur vs radical) sans nuire au pronostique des patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2012.08.033 O-026 Performance de la biopsie endoscopique d’une tumeur de la voie excrétrice supérieure pour la détermination du stade et du grade A. Arvin-berod a , G. Fiard a , D. Pasquier a , M. Decaussin-Petrucci b , N. Arnouil b , C. Thuillier a , B. Boillot a , N. Terrier a , J.-L. Descotes a , P. Paparel b , J.-J. Rambeaud a , A. Ruffion b , J.-A. Long a a Chu Grenoble, Grenoble, France b Chu Lyon-Sud, Lyon, France Objectifs.— Les développements de l’urétéroscopie souple et du traitement conservateur des tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure (TVEUS) font réaliser de plus en plus d’urétéroscopies diagnostiques. Les biopsies endoscopiques permettent de confirmer le diagnostic et de juger de l’agressivité de la lésion. L’objectif de cette étude est de déterminer leur performance dans la détermi- nation du stade et du grade tumoral. Méthodes.— Entre janvier 2000 et décembre 2010, 66 patients ayant bénéficié d’une biopsie endoscopique dont 41 ayant eu une biopsie interprétable puis une chirurgie d’exérèse (néphro-urétérectomie ou urétérectomie segmentaire) ont été analysés. Les comptes ren- dus histologiques de la biopsie et de la pièce opératoire ont été confrontés rétrospectivement afin d’évaluer les résultats de la biop- sie dans la détermination du stade et du grade lésionnels. Résultat.— La biopsie n’a pas été concluante pour 11 patients (26,8 %) de la cohorte. Le stade tumoral était significativement différent entre biopsie endoscopique et la pièce (p < 0,001) et aucune des 14 lésions infil- trantes ( 3 pT2) sur l’examen pathologique final n’a a été détecté par la biopsie. Le grade était significativement différent entre la biopsie endoscopique et le pièce d’exérèse (p = 0,02) avec une sous- estimation des tumeurs de grade élevé (31,7 % contre 73,2 % des tumeurs de grade 3 diagnostiquées par la biopsie et l’examen final pathologique, respectivement) Le grade, le stade et les deux carac- téristiques tumorales étaient correctes à la biopsie par rapport à la pièce de résection chirurgicale pour 19 (46,3 %), 11 (24,8 %) et cinq (12,2 %) patients, respectivement. Conclusion.— Les résultats de la biopsie endoscopique sont peu fiables dans la détermination des caractéristiques tumorales. Une attention particulière doit être portée avant de poser une indication de traitement conservateur sur ces seules données. http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2012.08.034 O-027 Rôle pronostique du score asa (American Society of Anesthesiologists) après néphro-urétérectomie totale pour tumeur de la voie excrétrice supérieure : résultats d’une étude multicentrique A. Arvin-berod a , P. Colin b , D.R. Yates c , A. Ouzzane d , M. Audouin e , E. Adam f , F. Arroua g , C. Marchand h , P. Bigot i , M. Soulie j , M. Roumiguie j , T. Polguer k , S. Gardic l , P. Gres m , E. Ravier n , Y. Neuzillet o , F. Delage p , T. Bodin q , G. Pignot r , M. Roupret c a Chu Grenoble, Grenoble, France b Chu Lille, Lille, France c Chu la Pitié-Salpêtrière, Paris, France d Institut Montsouris, Paris, France e Hôpital Militaire, Val-De-Grâce, France f Chu Lyon-Sud, Lyon, France g Chu Marseille, Marseille, France h Chu Reims, Reims, France i Chu Angers, Angers, France j Chu Toulouse, Toulouse, France k Chu Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France l Chu Limoges, Limoges, France m Chu Nîmes, Nîmes, France n Chu Edouard-Herriot, Lyon, France o Hôpital Foch-Suresnes, Foch-Suresnes, France p Chu Brest, Brest, France q Chu Poitiers, Poitiers, France r Chu Cochin, Paris, France Objectifs.— Les tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure (TVEUS) sont des tumeurs rares, atteignant une population dont l’âge médian (70 ans) et l’exposition au tabac sont associées à certaines comorbidités. La valeur pronostique du score American Society of Anesthesiologists (ASA) a été démontrée en onco-urologie mais n’a jamais été évaluée pour les TVEUS. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact du score ASA sur la survie de patients traités par néphro-urétérectomie totale pour TVEUS. Méthodes.— Une étude rétrospective multicentrique franc ¸aise a été menée dans 20 centres entre 1995 et 2010. Tous les cas de TVEUS traités par néphro-urétérectomie totale ont été inclus. Les données cliniques et anatomopathologiques ont été recensées rétrospective- ment. L’influence de l’âge, du sexe et du score ASA a été analysée de manière uni- puis multivariée à l’aide d’un modèle de régres- sion de Cox, les données anatomopathologiques ayant été utilisées comme covariables.

Performance de la biopsie endoscopique d’une tumeur de la voie excrétrice supérieure pour la détermination du stade et du grade

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éalisation de la chirurgie radicale (néphro-urétérectomie [NUT]),orsque celle-ci est finalement décidée. L’objectif de cette étudetait d’évaluer l’influence potentielle de la réalisation d’une URSvant NUT sur la survie des patients.éthodes.— Une étude rétrospective multicentrique francaise

ncluant 512 patients présentant une TVEUS non métastatique entre995 et 2011 a été menée. Les facteurs pronostiques étudiés étaiente délai de prise en charge entre le diagnostic en imagerie et laUT, la réalisation ou non d’une URS diagnostique (groupe URS +),

a localisation tumorale, les stades pT, pTN, le grade, l’invasion lym-hovasculaire et la présence d’une marge chirurgicale envahie (R +).es survies spécifiques (SSP), sans métastase (SSM) et sans récidiveSSR) étaient calculées selon la méthode de Kaplan Meier et uneégression de Cox ont été utilisées en analyses uni et multivariées.ésultat.— Au total, 170 patients ont eu une urétéroscopie diagnos-ique préalable à la NUT (groupe URS +) et 342 patients avaient étéraités sans endoscopie préalable (URS−). Le délais moyen entre leiagnostic et la NUT était significativement plus long dans le groupeRS+ comparé au groupe URS− (129,4 vs 94,8 jours ; p < 0,001). Laéalisation d’URS préalable était corrélée à la localisation urété-ale, la présence de stades non invasifs et bas grades tumorauxp = 0,02 ; 0,005 ; 0,03). La SSP à cinq ans n’était pas significative-ent différente entre les deux groupes (80,6 vs 77,5 mois ; p = 0,23).

euls le stade pT et le statut R+ étaient des facteurs indépendantse SSP (p = 0,005 et 0,009). Il n’existait pas de différence signifi-ative entre les groupes URS+ et URS− concernant la SSM et laSR à cinq ans (p = 0,35 et 0,89). Ces résultats étaient confirmésour le sous groupe des TVEUS infiltrant le muscle (p = 0,21 ; 0,44 et,67 pour les SSP, SSM et SSR respectivement).onclusion.— Une URS diagnostique a été principalement réaliséehez des patients présentant une tumeur urétérale localisée en ima-erie. La réalisation d’une URS avant chirurgie d’exérèse a retardée délai de prise en charge radicale par NUT sans altérer signifi-ativement la survie des patients concernés. Conformément auxecommandations en vigueur, une URS diagnostique peut être sys-ématiquement réalisée dans le bilan d’une TVEUS et permettre’affiner la stratégie thérapeutique (conservateur vs radical) sansuire au pronostique des patients.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2012.08.033

-026erformance de la biopsie endoscopique d’uneumeur de la voie excrétrice supérieure pour laétermination du stade et du grade. Arvin-berod a, G. Fiard a, D. Pasquier a, M. Decaussin-Petrucci b,. Arnouil b, C. Thuillier a, B. Boillot a, N. Terrier a,.-L. Descotes a, P. Paparel b, J.-J. Rambeaud a, A. Ruffion b,.-A. Long a

Chu Grenoble, Grenoble, FranceChu Lyon-Sud, Lyon, France

bjectifs.— Les développements de l’urétéroscopie souple et duraitement conservateur des tumeurs de la voie excrétrice urinaireupérieure (TVEUS) font réaliser de plus en plus d’urétéroscopiesiagnostiques. Les biopsies endoscopiques permettent de confirmere diagnostic et de juger de l’agressivité de la lésion. L’objectif deette étude est de déterminer leur performance dans la détermi-ation du stade et du grade tumoral.éthodes.— Entre janvier 2000 et décembre 2010, 66 patients ayanténéficié d’une biopsie endoscopique dont 41 ayant eu une biopsienterprétable puis une chirurgie d’exérèse (néphro-urétérectomieu urétérectomie segmentaire) ont été analysés. Les comptes ren-

us histologiques de la biopsie et de la pièce opératoire ont étéonfrontés rétrospectivement afin d’évaluer les résultats de la biop-ie dans la détermination du stade et du grade lésionnels.

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Communications orales

ésultat.— La biopsie n’a pas été concluante pour 11 patients26,8 %) de la cohorte.e stade tumoral était significativement différent entre biopsiendoscopique et la pièce (p < 0,001) et aucune des 14 lésions infil-rantes (3pT2) sur l’examen pathologique final n’a a été détectéar la biopsie. Le grade était significativement différent entre laiopsie endoscopique et le pièce d’exérèse (p = 0,02) avec une sous-stimation des tumeurs de grade élevé (31,7 % contre 73,2 % desumeurs de grade 3 diagnostiquées par la biopsie et l’examen finalathologique, respectivement) Le grade, le stade et les deux carac-éristiques tumorales étaient correctes à la biopsie par rapport à laièce de résection chirurgicale pour 19 (46,3 %), 11 (24,8 %) et cinq12,2 %) patients, respectivement.onclusion.— Les résultats de la biopsie endoscopique sont peuables dans la détermination des caractéristiques tumorales. Unettention particulière doit être portée avant de poser une indicatione traitement conservateur sur ces seules données.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2012.08.034

-027ôle pronostique du score asa (American Society ofnesthesiologists) après néphro-urétérectomieotale pour tumeur de la voie excrétriceupérieure : résultats d’une étude multicentrique. Arvin-berod a, P. Colin b, D.R. Yates c, A. Ouzzane d,. Audouin e, E. Adam f, F. Arroua g, C. Marchand h, P. Bigot i,. Soulie j, M. Roumiguie j, T. Polguer k, S. Gardic l, P. Gres m,. Ravier n, Y. Neuzillet o, F. Delage p, T. Bodin q, G. Pignot r,. Roupret c

Chu Grenoble, Grenoble, FranceChu Lille, Lille, FranceChu la Pitié-Salpêtrière, Paris, FranceInstitut Montsouris, Paris, FranceHôpital Militaire, Val-De-Grâce, FranceChu Lyon-Sud, Lyon, FranceChu Marseille, Marseille, FranceChu Reims, Reims, FranceChu Angers, Angers, FranceChu Toulouse, Toulouse, FranceChu Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, FranceChu Limoges, Limoges, FranceChu Nîmes, Nîmes, FranceChu Edouard-Herriot, Lyon, FranceHôpital Foch-Suresnes, Foch-Suresnes, FranceChu Brest, Brest, FranceChu Poitiers, Poitiers, FranceChu Cochin, Paris, France

bjectifs.— Les tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieureTVEUS) sont des tumeurs rares, atteignant une population dont’âge médian (70 ans) et l’exposition au tabac sont associées àertaines comorbidités. La valeur pronostique du score Americanociety of Anesthesiologists (ASA) a été démontrée en onco-urologieais n’a jamais été évaluée pour les TVEUS.

’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact du score ASA sura survie de patients traités par néphro-urétérectomie totale pourVEUS.éthodes.— Une étude rétrospective multicentrique francaise a étéenée dans 20 centres entre 1995 et 2010. Tous les cas de TVEUS

raités par néphro-urétérectomie totale ont été inclus. Les donnéesliniques et anatomopathologiques ont été recensées rétrospective-ent. L’influence de l’âge, du sexe et du score ASA a été analysée

e manière uni- puis multivariée à l’aide d’un modèle de régres-ion de Cox, les données anatomopathologiques ayant été utiliséesomme covariables.